Programme Local De L'habitat
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Programme Local de l’Habitat – Document pour adoption définitive PREMIERE PARTIE : DIAGNOSTIC PLH de la CC du Grand Chambord – Février 2017 12 Programme Local de l’Habitat – Document pour adoption définitive 1. L’ORGANISATION ET LA DEMOGRAPHIE DU TERRITOIRE PLH de la CC du Grand Chambord – Février 2017 13 Programme Local de l’Habitat – Document pour adoption définitive 1.1 Présentation du territoire 1. 1 .1 Le périmètre du territoire La Communauté de Communes du Grand Chambord regroupe 17 communes et 20 802 habitants en 2012. Il s’agit des communes de Bauzy, Bracieux, Chambord, Courmemin, Crouy-sur-Cosson, La Ferté- Saint-Cyr, Fontaines-en-Sologne, Huisseau-sur-Cosson, Maslives, Montlivault, Mont-près-Chambord, Neuvy, Saint-Claude-de-Diray, Saint-Dyé-sur-Loire, Saint-Laurent-Nouan, Thoury et Tour-en-Sologne. La CCGC se situe à l’Est de l’agglomération de Blois, dans le Loir-et-Cher. Carte de localisation de la Communauté de Communes du Grand Chambord Orléans Blois PLH de la CC du Grand Chambord – Février 2017 14 Programme Local de l’Habitat – Document pour adoption définitive 1. 1 .2 Un territoire sous influence La population totale est de 20 802 habitants (recensement officiel de l’INSEE-2012). Avec une superficie d’environ 465 km², la densité de population de la Communauté de communes du Grand Chambord est évaluée à 44,7 hab/km², soit une densité relativement faible (115 hab/km² en France métropolitaine, 52 hab/km² en Loir-et-Cher et 132 hab/km² dans le reste du SCOT du Blaisois) Comme le montrent les cartes ci-dessous, le territoire du Grand Chambord est partagé entre les aires urbaines de Blois et Orléans. Ces dernières années, l’attraction des deux agglomérations a été croissante sur la CCGC. Évolution de la classification des espaces en Aire Urbaine entre 1999 et 2012 d’après l’INSEE Source : Datar, 2013. PLH de la CC du Grand Chambord – Février 2017 15 Programme Local de l’Habitat – Document pour adoption définitive La CC Grand Chambord appartient au périmètre du Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) du Blaisois qui comprend également la Communauté d’agglomération de Blois (Agglopolys). Selon les thématiques, les territoires de comparaison suivants seront dès lors analysés au cours du diagnostic du PLH : périmètre du SCOT hors CC Grand Chambord, Agglopolys, ainsi que les communautés de communes limitrophes : CC Beauce et Forêt (CCBF) et CC Beauce Ligérienne (CCBL), qui ont fusionnées au 1er janvier 2016 devenant la CC Beauce Val de Loire. Carte de localisation des limites du SCOT Blésois et du Grand Chambord PLH de la CC du Grand Chambord – Février 2017 16 Programme Local de l’Habitat – Document pour adoption définitive 1. 1. 3 Un patrimoine paysager et historique remarquable Les unités paysagères du SCOT du Blésois La CCGC présente trois régions géographiques distinctes analysées par le SCOT du Blaisois en 2006 et qui présentent des identités paysagères et patrimoniales très marquées : 1. La Vallée de la Loire : La Loire se trouve dans une large vallée, qu’elle a façonné au fil du temps. Le lit majeur large de deux kilomètres est parfaitement délimité par les coteaux. La rive gauche se raccorde en douceur à la Sologne, la rive droite est quant à elle plus abrupte et formée de calcaire de Beauce. Des affluents tels que la Cisse et le Cosson par leur écoulement parallèle accompagnent et rejoignent lentement la Loire. Ces cours d’eau sont peu visibles mais néanmoins importants du fait des paysages composés d’arbres (saules, peupliers) qui les bordent sous forme de haies ou de petits bois, ainsi que de zones humides, qui signalent leurs présences. Quatre AOC viticoles, dont deux sont sur la CCGC (Cour-Cheverny et Cheverny) sont présentes sur le territoire. Les terres en AOC viticoles sont de moins en moins exploitées et de plus en plus ouvertes à la construction. Les superficies exploitées diminuant, certaines parcelles ne sont plus rentables ou difficilement exploitables de par la proximité des habitations. Elles sont donc laissées en friches. Afin de ne pas perdre ces appellations, reflet d’un terroir, une nouvelle identification et répartition des terres AOC pourraient être envisagées afin de pouvoir mieux concilier l’exploitation de ces terres et l’urbanisation. Le patrimoine forestier du Val de Loire est essentiellement constitué de peupliers sur les basses terres le long du fleuve, ainsi que des haies de saules, thème que ces nombreux affluents reprennent. PLH de la CC du Grand Chambord – Février 2017 17 Programme Local de l’Habitat – Document pour adoption définitive La rive gauche est large, cette caractéristique a favorisé le dépôt d’alluvions fertiles. C’est un lieu de cultures spécialisées (culture d’igname autour de Saint-Claude-de-Diray), où l’agriculture et le maraîchage (choux, poireaux, asperges, fraises…) mettent en évidence les subtiles variations de relief de la plaine. Au maraîchage peuvent être associées les cultures florales et les pépinières. Ce relief infime suffit à ôter toute monotonie à la plaine et rappelle son appartenance à la Loire. Les autres cours d’eau renforcent son identité paysagère. Le Cosson accompagné de sa large ripisylve fait intégralement partie de ce paysage ligérien. La Sologne est constituée par un plateau d’altitude moyenne (130 m) qui s’incline légèrement d’est en ouest. Sur le territoire du SCOT et de la CCGC deux rivières importantes la drainent : le Cosson et le Beuvron. La Sologne est divisée en plusieurs parties, dont deux sont représentées dans le périmètre de la CCGC : la Grande Sologne et la Sologne viticole. 2. La Grande Sologne : La Grande Sologne est en majeure partie couverte de bois, de landes, d’étangs et de terrains sans vocation agricole (les terres cultivées ne dépassent pas 25% de la surface totale). Cet espace se caractérise également par un La dimension paysagère doit habitat relativement dispersé. La forêt occupe 63% de la permettre d’intégrer des surface totale de la Grande Sologne, qui compte de grandes opérations de logements forêts domaniales (Chambord). Ce manteau forestier est nouveaux dans un ponctué ici et là d’îlots de terres cultivées et de prairies. environnement paysager de Cependant la superficie de terres cultivées diminue du fait de qualité et la rénovation du bâti la faible rentabilité économique des terres. Les résineux (Pin ancien dans le respect des sylvestre, Pin laricio, Pin noir…) représentent plus de la moitié éléments identitaires et des espèces présentes en Grande Sologne, néanmoins on patrimoniaux des unités retrouve quelques feuillus (Chêne pédonculé, Bouleau, Chêne paysagères. rouvre, Tremble, Saule, Robinier faux acacia…). L’exploitation agricole du territoire se fait par la pratique de polycultures et d’élevage. 3. La Sologne viticole : La Sologne viticole s’étend en bordure ouest de la Grande Sologne et au sud du Blésois. Elle se différencie de la Grande Sologne par des espaces plus ouverts, avec une plus faible part de forêts. Comme son nom l’indique c’est la vigne qui prédomine avec des territoires reconnus en AOC (Cheverny et Cour-Cheverny), mais il existe également diverses cultures spécialisées (fraise, asperge blanche, poireau). C’est une région maraîchère caractérisée par un fort morcellement et des propriétés de petites tailles. Cette région est également marquée par une tendance à la déprise agricole et à la reconquête de la forêt par des essences comme le Robinier faux acacia. Les forêts de Sologne viticole sont très hétérogènes (Chêne pédonculé, Chêne rouvre, Pin maritime, Pin sylvestre, Châtaignier, Robinier faux acacia) mais beaucoup moins denses qu’en Grande Sologne, les landes sont également bien représentées. Les enjeux paysagers sont importants pour la Sologne viticole d’un point de vue des friches et pour la Grande Sologne également, par rapport à la fermeture des paysages. D’une manière générale elles sont toutes les deux soumises à un phénomène de déprise agricole et de reconquête par la forêt, qui recouvre déjà la plus grande partie du territoire. Il serait bon de s’interroger sur l’avenir de l’agriculture en Sologne ? Dans quelles limites le reboisement peut-il être accepté ? Ne faudrait-il pas préserver des activités maraîchères afin de lutter contre les friches agricoles et le mitage. Certaines terres AOC en Sologne ne sont pas mises en valeur, de plus celles-ci n’étant pas toujours de très bonne qualité, beaucoup de viticulteurs ne voient plus l’intérêt économique de continuer à les exploiter. Laissées à l’abandon elles se transforment en friches qui altèrent le paysage. Quel peut être alors le devenir de ces terres ? PLH de la CC du Grand Chambord – Février 2017 18 Programme Local de l’Habitat – Document pour adoption définitive La précédente description des unités paysagères illustre la diversité des formes urbaines et des paysages architecturaux de la CCGC. Le Val de Loire est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2000 dans la catégorie des "paysages culturels vivants". Les communes du bord de Loire (Saint-Laurent-Nouan, Chambord, Saint-Dyé-sur-Loire, Montlivault et Saint-Claude-de-Diray) ont signé la charte d'engagement au patrimoine mondial de l'UNESCO. Pour faire face à cet engagement international et à l'objectif de préservation et de valorisation du bien inscrit, un plan de gestion pour le Val de Loire patrimoine mondial de L’UNESCO a été réalisé et arrêté par le Préfet de la Région Centre le 15 novembre 2012. Sa vocation est de garantir la qualité et la spécificité des paysages du Val de Loire (la Valeur Universelle Exceptionnelle). À ce titre, plusieurs enjeux paysagers majeurs de l'aménagement du territoire ont pu être formulés lors de l'élaboration de documents de planification (PLU, AVAP). Il s’agit notamment du traitement des lisières entre l’urbain et le rural ainsi que l’harmonisation du front bâti.