DÉPARTEMENT DE LA

TRIGNY

PLAN LOCAL D’URBANISME

Rapport de présentation

Arrêté le :

Approuvé par la délibération du :

Reçu le :

Révisé le

Modifié le

Maison des Agriculteurs 2, Rue Léon Patoux 51664 Cedex 2 Tél : 03.26.04.77.74

SOMMAIRE

PAGES AVANT PROPOS 5

PREMIÈRE PARTIE : LE DIAGNOSTIC SOCIO-ECONOMIQUE ET PAYSAGER 7

1. SITUATION GÉOGRAPHIQUE ET ADMINISTRATIVE 8 1.1. Localisation 8 1.2. Documents d’urbanisme 11 2. ÉVOLUTION DÉMOGRAPHIQUE 15 2.1. La population de la commune 15 2.2. Les facteurs de l’évolution démographique 15 2.3. La structure par âge 16 3. ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES ET SERVICES 17 3.1. L’activité viticole et agricole 17 3.2. L’activité commerciale 17 3.3. L’activité artisanale 18 3.4. L’activité touristique 18 3.5. Les services 18 4. L’EMPLOI 18 4.1. La population active 18 4.2. Les migrations alternantes 19 5. LE PARC DE LOGEMENTS 20 5.1. Le type de logements 20 5.2. L’âge des logements 20 5.3. Le statut d’occupation de logements 21 6. ÉQUIPEMENTS PUBLICS ET MILIEU ASSOCIATIF 22 6.1. Les équipements scolaires 22 6.2. Les équipements et services communaux 22 6.3. Le tissu associatif 22 7. TRANSPORTS, RÉSEAUX, GESTION DES DÉCHETS 23 7.1. Les voies de communication et les transports 23 7.2. Les réseaux 23 7.3. L’accessibilité 23 7.3.1. L’alimentation en eau potable 23 7.3.2. L’assainissement 23 7.3. La gestion des déchets 23 7.4. La défense contre l’incendie 24 8. LES SERVICES D’UTILITÉ PUBLIQUE 24

DEUXIÈME PARTIE : ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT 25 1. LE MILIEU PHYSIQUE 26 1.1. La topographie 26 1.2. La géologie et l’hydrogéologie 26 1.3. L’hydrologie 28 1.4. Les risques naturels 28

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2. LE PATRIMOINE NATUREL 29 2.1. Les inventaires scientifiques régionaux 29 2.2. Les milieux naturels 37 2.2.1. Le fond de vallée et le milieu humide associé 37 2.2.2. Le milieu aquatique 38 2.2.3. La zone intermédiaire agricole et la zone du plateau 38 2.2.4. La zone urbanisée et ses jardins 39 2.2.5. La zone des coteaux 40 2.2.6. Les zones de boisement 40 3. LE PAYSAGE 41 3.1. Les unités paysagères 41 3.1.1. Le paysage urbain 42 3.1.2. La plaine agricole 43 3.1.3. Les coteaux 43 3.1.4. Le plateau agricole et boisé 44 3.1.5. La vallée de la Vesle 44 3.2. Les impacts paysagers 46 4. LA MORPHOLOGIE URBAINE 46 4.1. Les tissus urbains 46 4.2. Implantation des constructions 46 4.3. Aspect du bâti 47 5. LE PATRIMOINE HISTORIQUE 48 5.1. Le patrimoine archéologique 48 5.2. Le patrimoine architectural 49

TROISIÈME PARTIE : JUSTIFICATIONS DES ORIENTATIONS DU PADD, DE LA DÉLIMITATION DES ZONES ET DES LIMITATIONS ADMINISTRATIVES A L’UTILISATION DU SOL APPORTÉES PAR LE RÈGLEMENT 51 1. LES OBJECTIFS 53 1.1. Un développement maîtrisé et organisé de la commune 53 1.1.1. Densifier le village 53 1.1.2. Créer des zones d’urbanisation future 53 1.1.3. Favoriser un développement maîtrisé du logement locatif 54 1.2. La réalisation d’équipements publics et de voiries 54 1.2.1. Réflexion sur la circulation 55 1.2.2. Traitement des entrées du village 55 1.2.3. Création de nouveaux réseaux pour les eaux pluviales 55 1.3. La pérennisation des activités sur le territoire 55 1.3.1. Maintenir l’activité viticole et agricole 55 1.3.2. Encourager l’implantation d’activités 56 1.4. La préservation des éléments naturels et paysagers du territoire, ainsi que la protection du patrimoine bâti et architectural 56 1.4.1. Préserver les milieux naturels 56 1.4.2. Mettre en valeur et préserver les sites panoramiques 56 1.4.3. Requalifier les espaces boisés classés (EBC) 57 1.4.4. Préserver les espaces verts et boisés au sein du village (parcs) 57 1.4.5. Prendre en compte l’architecture et le patrimoine 57 2. PRESERVATION DES ZONES ET DES MODIFICATIONS DES LIMITES APPORTEES PAR LE PLU 58

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2.1. Les surfaces des zones 58 2.2. La zone urbaine (zone U) 59 2.2.1. La zone UC 59 2.2.2. La zone UD 59 2.3. La zone d’urbanisation future 60 2.3.1. La future zone résidentielle 1 AU (anciennement NA) 60 2.3.2. La future zone d’activités 1 AUY 61 2.3.3. La future zone d’équipements publics 1 AUE 62 2.3.4. La zone 2 AU réservée à une urbanisation à long terme (habitat) 62 2.4. Les zones agricoles (zone A – anciennement NC) 63 2.5. Les zones naturelles et forestières (zone N – anciennement ND) 64 3. JUSTIFICATIONS DES LIMITATIONS ADMINISTRATIVES A L’UTILISATION DU SOL APPORTÉES PAR LE RÈGLEMENT 64 3.1. Les zones urbaines 65 3.1.1. La zone UC 65 3.1.2. La zone UD 71 3.1.3. La zone Ul 77 3.2. Les zones à urbaniser 79 3.2.1. La zone 1 AU 79 3.2.2. La zone 1 AUE 85 3.2.3. La zone 1 AUY 89 3.2.4. La zone 2 AU 94 3.3. Les zones agricoles 96 3.4. Les zones naturelles 101 3.5. Les dispositions diverses 105 3.5.1. Les Espaces Boisés Classés (EBC) 105 3.5.2. Les emplacements réservés 105 3.5.3. Les plans d’alignement 107

TROISIÈ QUATRIÈME PARTIE : LES INCIDENCES DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLU SUR L’ENVIRONNEMENT ET LES MESURES PRISES POUR LA PRÉSERVATION ET SA MISE EN VALEUR 108 1. LES INCIDENCES DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLU SUR L’ENVIRONNEMENT 109 1.1. L’évolution des zones bâties 109 1.2. Les zones agricoles et naturelles 109 2. LES MESURES DE PRÉSERVATION ET DE MISE EN VALEUR 110 2.1. Le classement du centre ancien en secteur UC 110 2.2. La cohérence du règlement entre les zones 110 2.3. La préservation des paysages et des milieux naturels 110 2.4. La protection de la zone d’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC) « Champagne » 110 3. LA SYNTHESE DE L’IMPACT DU PLU REVISE 111

LA DÉLIMITATION DES ZONES ET DES LIMITATIONS ADMINISTRATIVES A L’UTILISATION DU SOL APPORTÉES PAR LE RÈGLEMENT 44

QUATRIÈME PARTIE : LES INCIDENCES DE LA MISE EN 76 3. La synthèse de l’impact du PLU révisé 77

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AVANT PROPOS

La loi SRU, du 13 décembre 2000, relative à la solidarité et au renouvellement urbain traduit la volonté de promouvoir un développement des aires urbaines plus cohérent, plus durable et plus solidaire. Pour répondre à cet objectif, la loi apporte dans les domaines de l’urbanisme, de l’habitat et des déplacements, des réformes profondes.

Cette loi a été modifiée par la loi Urbanisme et Habitat, du 2 juillet 2003, qui vise à simplifier et à clarifier certaines dispositions prises dans le cadre de la loi SRU.

Un Plan Local d’Urbanisme, qui succède au Plan d’Occupation des Sols, est un document d’urbanisme qui fixe dans le cadre des orientations des Schémas de Cohérence Territoriale (SCOT) ou des schémas de secteurs, s’il en existe, les règles générales et les servitudes d’utilisation des sols, qui peuvent notamment comporter l’interdiction de construire (article L. 123-1 du Code de l’Urbanisme).

Il définit donc les droits à bâtir attachés à chaque parcelle.

Les plans locaux d'urbanisme comportent un règlement qui fixe, en cohérence avec le projet d'aménagement et de développement durable, les règles générales et les servitudes d'utilisation des sols permettant d'atteindre les objectifs mentionnés à l'article L. 121-1, qui peuvent notamment comporter l'interdiction de construire, délimitent les zones urbaines ou à urbaniser et les zones naturelles ou agricoles et forestières à protéger et définissent, en fonction des circonstances locales, les règles concernant l'implantation des constructions.

A ce titre, ils peuvent :

1. Préciser l'affectation des sols selon les usages principaux qui peuvent en être fait ou la nature des activités qui peuvent y être exercées ;

2. Définir, en fonction des situations locales, les règles concernant la destination et la nature des constructions autorisées ;

3. Déterminer des règles concernant l'aspect extérieur des constructions, leurs dimensions et l'aménagement de leurs abords, afin de contribuer à la qualité architecturale et à l'insertion harmonieuse des constructions dans le milieu environnant ;

4. Délimiter les zones ou parties de zones dans lesquelles la reconstruction ou l'aménagement de bâtiments existants pourrait, pour des motifs d'urbanisme ou d'architecture, être imposé ou autorisé avec une densité au plus égale à celle qui était initialement bâtie, nonobstant les règles fixées au 13º ci-dessous, et fixer la destination principale des îlots ou immeubles à restaurer ou à réhabiliter ;

5. Préciser le tracé et les caractéristiques des voies de circulation à conserver, à modifier ou à créer, y compris les rues ou sentiers piétonniers et les itinéraires cyclables, les voies et espaces réservés au transport public et délimiter les zones qui sont ou peuvent être aménagées en vue de la pratique du ski et les secteurs réservés aux remontées mécaniques en indiquant, le cas échéant, les équipements et aménagements susceptibles d'y être prévus ;

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6. Identifier et localiser les éléments de paysage et délimiter les quartiers, îlots, immeubles, espaces publics, monuments, sites et secteurs à protéger, à mettre en valeur ou à requalifier pour des motifs d'ordre culturel, historique ou écologique et définir, le cas échéant, les prescriptions de nature à assurer leur protection ;

7. Fixer les emplacements réservés aux voies et ouvrages publics, aux installations d'intérêt général ainsi qu'aux espaces verts ;

8. Localiser, dans les zones urbaines, les terrains cultivés à protéger et inconstructibles quels que soient les équipements qui, le cas échéant, les desservent ;

9. Délimiter les secteurs dans lesquels la délivrance du permis de construire peut être subordonnée à la démolition de tout ou partie des bâtiments existants sur le terrain où l'implantation de la construction est envisagée ;

10. Délimiter les zones visées à l'article L. 2224-10 du code général des collectivités territoriales concernant l'assainissement et les eaux pluviales ;

11. Fixer une superficie minimale des terrains constructibles lorsque cette règle est justifiée par des contraintes techniques relatives à la réalisation d'un dispositif d'assainissement non collectif ou lorsque cette règle est justifiée pour préserver l'urbanisation traditionnelle ou l'intérêt paysager de la zone considérée ;

12. Fixer un ou des coefficients d'occupation des sols qui déterminent la densité de construction admise :

- dans les zones urbaines et à urbaniser ;

- dans les zones à protéger en raison de la qualité de leurs paysages et de leurs écosystèmes pour permettre, dans les conditions précisées par l'article L. 123-4, des transferts de constructibilité en vue de favoriser un regroupement des constructions ;

13. Recommander l'utilisation des énergies renouvelables pour l'approvisionnement énergétique des constructions neuves, en fonction des caractéristiques de ces constructions, sous réserve de la protection des sites et des paysages.

Le dossier de PLU se compose de plusieurs documents :

 le rapport de présentation,  le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD),  les Orientations d'Aménagement,  le règlement,  les plans de zonage,  les annexes sanitaires (plans et notice),  les servitudes d’utilité publique (plans, liste et recueil).

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PREMIÈRE PARTIE

LE DIAGNOSTIC SOCIO-ECONOMIQUE

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1. SITUATION GEOGRAPHIQUE ET ADMINISTRATIVE

1.1. Localisation

TRIGNY

La commune de Trigny d’une superficie de 1221 hectares, appartient au canton de et à l’arrondissement de Reims. Elle se situe à environ 15 km au Nord-Ouest de l’agglomération rémoise, sur la rive droite de la vallée de la Vesle. Elle est reliée à la RN 31, voie de communication interrégionale de Reims à Soissons, par la RD 26 ou par la voie intercommunale vers , permettant de rejoindre le centre de Reims en 15 minutes.

Vers Muizon

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Trigny appartient à la Communauté de Communes Champagne-Vesle (CCCV) :

 La communauté de communes a pour objet d’associer les communes membres au sein d’un espace de solidarité, en vue de l’élaboration d’un projet commun de développement et d’aménagement de l’espace.

 Elle exerce de plein droit, aux lieu et place des communes membres, pour la conduite d’action d’intérêt communautaire, les compétences suivantes :

A titre obligatoire :

1 Aménagement de l’espace

− Elaboration et révision de schéma de cohérence territoriale (SCOT) et schémas de secteurs. − Elaboration et mise en œuvre de charte intercommunale de développement et d’aménagement. − Création et réalisation de zones d’aménagement concerté d’une superficie supérieure à 20 hectares et créées postérieurement à la date de l’approbation, des présents statuts. − Conduite de l’élaboration, la révision et le suivi de la Charte du Pays Rémois.

2 Actions de développement économique intéressant l’ensemble de la communauté

− Aménagement, gestion, entretien de zones d’activités économiques d’une superficie supérieure à 20 hectares et créées postérieurement à la date d’approbation des présents statuts. − Les zones d’activités économiques inférieures à 20 hectares pourront être déclarées d’intérêt communautaire) la demande de la commune et sous réserve de l’acceptation de la Communauté de Communes. − Construction et gestion d’usines relais, − Elaboration, gestion et animation du SAGE Aisne Vesle Suippe.

A titre optionnel :

1 Protection et mise en valeur de l’environnement

− Collecte, traitement et élimination des déchets des ménages et déchets assimilés. − Création et gestion des centres d’apports volontaires de déchets. − Création, entretien des réseaux de collecte et des installations de traitement des eaux usées d’origine urbaine. − Création et gestion du service public d’assainissement collectif. − Création et entretien des réseaux et ouvrages de collecte des eaux pluviales d’origine urbaine. − Création et gestion du service public d’assainissement non collectif et plus précisément : ● Le contrôle de la conception, de la réalisation, du fonctionnement et le contrôle de l’entretien des systèmes d’assainissement non collectif. ● L’entretien des systèmes d’assainissement non collectif. − Réalisation, mise en, valeur et gestion des itinéraires de randonnées pédestres. − Elaboration, gestion et animation du SAGE Aisne Vesle Suippe.

2 Politique du logement et du cadre de vie

− Elaboration et mise en œuvre d’Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat (O.P.A.H.)

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3 Construction, entretien et fonctionnement d’équipements culturels, sportifs et de l’enseignement préélémentaire, et élémentaire

N’est d’intérêt communautaire que ce qui concerne l’enseignement préélémentaire, et élémentaire et plus précisément :

− La construction (aménagement et/ou création nouvelle), les travaux de réparations et d’entretien, tous corps d’état, des bâtiments scolaires. − Les vérifications initiales techniques obligatoires des bâtiments scolaires. − Les activités éducatives complémentaires : ● L’animation musicale. ● La prise en charge des transports, des entrées et des leçons piscine dans le cadre de l’apprentissage de la natation sur le temps scolaire.

4 Création, aménagement et entretien de la voirie

− Aménagement, renforcement, élargissement, signalisation et entretien des voiries constituant des liaisons intercommunales y compris leurs bas-côtés dont la liste est fixée conformément au plan joint.

A titre facultatif :

− Transports scolaires : organisation de second rang assurant le suivi technique du 1 er et second degré. − Ecole de musique Intermezzo : subvention de fonctionnement et d’achats de matériels liés à l’activité. − Prestations de services de travaux ou de secrétariat à la demande et pour le compte de collectivités. − Actions de promotion du territoire communautaire. − Actions foncières d’intérêt communautaire : ● Constitution et gestion de réserves foncières. ● Bénéficiaire de tout ou partie du D.P.U. délégué par décision de la commune intéressée.

− Service de secours et de lutte contre l’incendie : ● Paiement du contingent départemental d’incendie. ● Habillement, formations et assurances des sapeurs-pompiers. ● Investissement et entretien des équipements défense incendie (poteaux et réserves). ● Versement d’une subvention à l’Amicale des Sapeurs-pompiers volontaires.

− Versement d’une subvention aux collèges de Gueux et de . − Etudes, construction et gestion des M.A.R.P.A.

La Communauté de Communes regroupe les communes de , Bouilly, , Châlons-sur- Vesle, , Champigny-sur-Vesle, Coulommes-la-Montagne, Courcelles-Sapicourt, , Ecueil, Faverolles et Coëmy, Germigny, Gueux, Janvry, Jouy-les-Reims, , Méry-Prémecy, Muizon, Ormes, Pargny-les-Reims, Rosnay, Sacy, Sainte-Euphraise et Clairizet, Savigny sur Ardre, , Serzy et Prin, , , Trigny, Villedommange, Vrigny.

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 au Syndicat Intercommunal d’Etudes et de Programmation de la Région Urbaine de Reims (SIEPRUR) , qui a pour but de conduire la révision du SCOT (Schéma de Cohérence Territorial) de la Région Urbaine de Reims, et d’assurer son suivi, à l’initiative des collectivités adhérentes. Il a la capacité, par le biais de ses représentants, de signer des conventions ou contrats avec des personnes, physiques ou morales, publiques ou privées. Enfin, il tend également à conduire la préfiguration du pays rémois, l’élaboration, la révision et le suivi de la Charte de pays,

 au Syndicat Mixte Intercommunal d’Aménagement du Bassin de la Vesle (SIABAVE) ,

 au Syndicat Intercommunal d’électricité de la Marne (SIEM) ,

 au Sycomore (Syndicat de collecte des ordures ménagères de l’Ouest Rémois) .

1.2. Documents d’urbanisme

La commune de Trigny est dotée d’un Plan d’Occupation des Sols (POS) , approuvé par arrêté préfectoral le 7 décembre 1982, puis modifié le 30 janvier 1987 et le 29 octobre 2002.

La loi relative à la Solidarité et au Renouvellement Urbains du 13 décembre 2000 (loi SRU publiée au journal officiel du 14 décembre 2000) modifie sensiblement le cadre juridique des différentes politiques publiques en matière d’urbanisme. Elle rénove en profondeur le code de l’urbanisme, en remplaçant notamment les Plans d’Occupations des Sols (POS) par des Plans Locaux d’Urbanisme (PLU). Ensuite, la loi Urbanisme et Habitat, du 2 juillet 2003, a apporté de nouvelles modifications concernant les PLU.

Afin d’adapter son document d’urbanisme aux projets communaux dans le cadre légal et de formaliser les projets à 10 ans dans les domaines de l’environnement, de l’urbanisme et du développement économique, la commune, par délibération du conseil municipal du 2 juin 2008 a prescrit la révision de son document d’urbanisme.

Les PLU des communes comprises dans le périmètre d’un Schéma Directeur , ou d’un SCOT (Schéma de Cohérence Territorial), doivent être compatibles avec les orientations de ce dernier. La commune de Trigny est comprise dans le Schéma de Cohérence Territoriale de la Région Rémoise approuvé le 03/12/2007.

Le SCOT, Schéma de Cohérence Territoriale, est le plan d’aménagement qui permettra d’orienter le développement de l’agglomération et du Pays rémois au mieux des intérêts de tous. Une fois établi, il définira, sans les figer totalement, les espaces qui accueilleront des nouveaux logements, des entreprises ou des aménagements publics (routes, équipements de loisirs, transports en commun, etc.) et les conditions de cette urbanisation future. Il identifiera les lieux qui devront être protégés ou valorisés pour les loisirs ou le respect de l’environnement.

Le SCOT est le cadre de référence pour les différentes politiques sectorielles qui seront menées sur le territoire du bassin de vie rémoise en matière d’aménagement du territoire et d’urbanisme pour le 10 années à venir.

Conformément aux articles L122-1 et R122-1 du Code de l’Urbanisme, le Document d’Orientation Générales (DOG) constitue le volet prescriptif du SCOT. S’agissant d’un document d’orientation à caractère général, il ne fixe pas pour chaque commune de prescriptions particulières. En revanche, il traite de l’ensemble des questions qui doivent être abordées à l’occasion de l’élaboration des documents d’urbanisme (Plans Locaux d’Urbanisme : PLU et des Cartes communales : CC) et indique le sens qui doit être donné aux réponses formulées dans le cadre de l’élaboration de ces documents.

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L’organisation du DOG correspond à l’obligation de satisfaire aux dispositions de l’article R122-3 du Code de l’Urbanisme et sa compréhension fait appel à une double lecture du DOG et du PADD.

Pour autant, il convient de rappeler, dans ce préambule, les éléments fondamentaux qui organisent le PADD.

 Les territoires stratégiques pour la protection de l’environnement naturel conduisent la protection stricte des espaces humides de fonds de vallée, des espaces boisés (soumis ou non aux dispositions du Code forestier) à l’exception des cas spécifiquement prévus dans le DOG qui ne sauraient s’appliquer pour les espaces boisés indispensables pour le maintien des sols. Néanmoins, le DOG autorise, sur ces espaces, la fréquentation et les équipements d’accompagnement pourvu qu’ils soient compatibles avec la protection des bois.

 Cette protection porte aussi sur les captages et la ressource en eau, même si des recherches sont actuellement entreprises à l’extérieur du périmètre du SCOT dans la vallée de l’Aisne.

 Le DOG inscrit la réalisation de « corridors écologiques » à l’intérieur desquels toute coupure nouvelle au déplacement de la faune sauvage doit être compensée.

 Les territoires stratégiques pour le développement urbain s’inscrivent dans l’objectif d’une gestion économe des espaces naturels et agricoles. Pour cette raison, le DOG prescrit la densification des espaces urbains actuels et des densités accrues pour les espaces à urbaniser qui doivent répondre à la capacité de desserte par les transports en commun.

 L’ouverture à l’urbanisation est sous-tendue par la capacité du territoire concerné à assurer l’alimentation en au potable et le traitement des eaux usées en conformité avec les normes en vigueur.

C’est ainsi que le DOG indique que :

 Les zones d’extension urbaines stratégiques tant pour le logement, les zones d’activités stratégiques (hors pôle de compétitivité IAR) et les grands équipements métropolitains en périphérie immédiate de l’agglomération (pour l’ensemble des communes qui ont une limite commune avec Reims Métropole).  Le processus de périurbanisation doit se focaliser préférentiellement, sur les bourgs centres majeurs tels que Fismes, Muizon, Jonchery-sur-Vesle, , Gueux, le pôle Boult-sur-Suippe, Bazancourt, Isles-sur-Suippe, (sur lequel se développe une partie du pôle de compétitivité IAR) et sur le pôle Betheniville, Pontfaverger. Mais il ne s’agit pas d’exclure des bourgs émergeant susceptibles de conforter l’armature urbaine de l’espace rural tels que Ville-en- Tardenois, , Val-de-Vesle, Sept-Saulx, , Beine-Nauroy, , , , Rilly-la-Montagne et Pargny-les-Reims. La répartition de ce processus de périurbanisation doit être pondérée de manière à privilégier les territoires disposant à la fois de services à la population, d’un habitat diversifié et d’une desserte par les transports en commun. C’est dans ces territoires stratégiques qu’une politique de maîtrise foncière doit se développer.

Le DOG protège les populations des risques et des nuisances résultant des activités humaines tels les établissements classés dont les périmètres doivent figurer dans les documents d’urbanisme et dont la présence doit être prise en compte dans la délimitation des extensions de l’urbanisation.

Mais, il s’agit aussi de limiter au strict nécessaire l’implantation d’activités ou d’équipements dont les nuisances impacteraient les zones d’habitat. On notera que l’organisation de l’urbanisation qui privilégie

12 les territoires desservis par les transports en commun participe à la diminution du bruit et des émissions de gaz à effet de serre provenant de la circulation automobile.

Ces orientations sont déclinées dans les chapitres suivants :

- Chapitre 1. Organisation générale de l’espace et restructuration des espaces urbanisés.

- Chapitre 2. Les espaces et sites naturels ou urbains à protéger.

- Chapitre 3. Les grands équilibres entre les espaces urbains et à urbaniser et les espaces naturels et agricoles ou forestiers.

- Chapitre 4. Les objectifs relatifs à l’équilibre social de l’habitat et à la construction de logements locatifs aidés.

A./ Chaque opération d’aménagement ou de construction qui porte sur la réalisation de logements devra comporter un logement locatif aidé sur cinq logements réalisés.

B./ La réalisation de zone d’activités économiques et/ou l’implantation d’une activité nouvelle, au-delà des trois premiers hectares, devra s’accompagner de la programmation de logements locatifs aidés à raison de deux logements par hectares aménagés (ou occupés par une activité).

Pour les activités logistiques et/ou labellisées « pôle de compétitive IAR », la norme est de un logement locatif aidé pour deux hectares aménagés.

Le calcul des surfaces des zones d’activités et/ou l’implantation d’une activité nouvelle ne prend pas en compte :

− Les dessertes, − Les espaces communs, − Les espaces rendus inconstructibles du fait des périmètres d’isolement.

Ces logements seront réalisés dans la commune concernée sauf si cette dernière est membre d’une communauté dotée de la Taxe Professionnelle Unique (TPU) ou si la zone d’activité donne lieu à une Taxe Professionnelle de Zone (TPZ). Dans ces cas, les logements peuvent être réalisés sur une ou plusieurs communes de la communauté concernée, quel que soit le nombre d’habitants de ces communes.

Enfin, les logements réalisés par application du A peuvent être comptabilisés pour satisfaire au B.

Ces dispositions sont facultatives pour les communes de moins de 500 habitants et les communes dépassant le taux de 20% de logements locatifs aidés.

Les logements locatifs privés conventionnés sont comptabilisés parmi les logements locatifs aidés.

Pour cela, les documents d’urbanisme des communes concernées pourront, en outre, dans le respect des objectifs de mixité sociale :

− Réserver des emplacements en vue de la réalisation de programmes de logement, − Délimiter des secteurs dans lesquels, en cas de réalisation d’un programme de logements, un pourcentage de logements locatifs sera défini.

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Cette norme ne s’applique pas aux communes dotées d’un PLH concourant à la production de logements neufs comportant 20% de logements locatifs aidés.

- Chapitre 5. Les objectifs relatifs à la cohérence entre l’urbanisation et la création de dessertes en transports collectifs.

- Chapitre 6. Les objectifs relatifs à l’équipement, commercial et artisanal, aux localisations préférentielles des commerces et autres activités économiques.

- Chapitre 7. Les objectifs relatifs à la protection des paysages et à la mise en valeur des entrées de ville.

- Chapitre 8. Les objectifs relatifs à la prévention des risques.

- Chapitre 9. Les conditions permettant de favoriser le développement de l’urbanisation prioritaire dans les secteurs desservis par les transports collectifs.

- Chapitre 10. Les grands projets d’équipements et de services nécessaires à la mise en œuvre du SCOT.

Le territoire de Trigny est également inclus dans le Pays Rémois qui comprend 134 communes rurales, englobant près de 80 000 habitants ainsi que les 6 communes de l'agglomération rémoise. Différentes réunions ont permis de rassembler les différents partenaires de différentes institutions afin de formuler des observations et d'insister sur les différentes attentes de chacun et de les confronter aux réflexions des élus.

Le Conseil de Développement a émis un avis sur cette charte dont l'élaboration définitive, mise en œuvre par l'Agence d'Urbanisme de Reims a été réalisée au mois de Juillet 2004. Elle a été adoptée par la suite par les communes et leurs groupements.

Le contrat du Pays Rémois a été signé le 04 avril 2005.

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2. EVOLUTION DEMOGRAPHIQUE

2.1. La population de la commune

600 D’après les données du Recensement Général de la Population (RGP) de 500 1999, la commune de Trigny compte 400 527 habitants, dont 280 hommes et 300 247 femmes. Depuis 1999, la 200 Population population a augmenté de 9 habitants, 100 soit une progression de 1,7 %. 0 1975 1982 1990 1999 2006 De 1975 à 1990, Trigny a subi une Années dynamique démographique positive Source : RGP INSEE régulière : la commune a gagné 85 habitants, soit une augmentation de 18,5 % de sa population.

Entre 1990 et 1999, la tendance s’est inversée, puisque Trigny a perdu 18 habitants.

Cependant, au total, de 1975 à 1999, le nombre de trignassiens a augmenté de 14,6 %.

Enjeux : Le maintien des habitants et l’accueil de nouvelles populations constituent donc un enjeu important pour la commune, pour inverser la tendance de la dernière période intercensitaire. De plus, les jeunes en location ne peuvent pas s’installer sur Trigny car il n’y a pas de foncier et donc pas de possibilité de construire.

2.2. Les facteurs de l’évolution démographique

50 40 Solde naturel 30 20 10 1,25 1,03 -0,37 0 Solde migratoire 10 20 30 40 Taux annuel moyen 50 de variation de la population (en%) 19751982 19821990 19901999

Source : RGP INSEE 1999

L’évolution démographique négative sur la commune de Trigny s’explique par la combinaison de deux facteurs :  Une diminution du solde naturel entre les périodes intercensitaires de 1982-1990 et 1990-1999, qui indique un vieillissement de la population,

 Une forte baisse du solde migratoire, devenu largement négatif au cours des années 1990, qui indique un nombre élevé de départs de certains habitants de la commune, plus important que le nombre de nouveaux arrivants, signe d’une faible attractivité du territoire.

Enjeux : La planification de zones d'urbanisation future à travers le PLU permettra de développer l'offre de foncier et ainsi attirer de nouveau des habitants à Trigny.

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2.3. La structure par âge

Structure par âge de la population en %

30

25 0 à 14 ans 20 15 à 29 ans 30 à 44 ans 15 45 à 59 ans 10 60 à 74 ans 5 plus de 75 ans

0 1990 1999

Source : RGP INSEE 1999

Le graphique ci-dessus met en évidence les caractéristiques communales suivantes :

 la proportion des moins de 45 ans a chuté de 14,3 % entre 1990 et 1999, contre 7 % à l’échelle du département. La classe des 30-44 ans accuse la plus forte baisse, avec 6,7 % d’habitants de cette tranche d’âge en moins durant cette période au sein de la commune,

 La part des 45-59 ans a, en revanche, fortement augmenté : + 9,5 % à l’échelle communale, mais moins qu’à celle du département (+ 28,6 %),

 Quant-aux habitants âgés de plus de 60 ans, ils sont en légère augmentation (+ 1,9 %), passant de 16,8 % en 1990 à 18,7 % en 1999. A l’échelle du département, cette tendance est beaucoup plus marquée (+ 11 %).

La population de Trigny accroît sa tendance au vieillissement depuis 1990. Néanmoins, cette tendance est plus forte à l’échelle du département.

Enjeu : L’enjeu majeur sur le plan démographique est de permettre l’accueil de nouvelles populations sur le territoire de Trigny, dans un cadre maîtrisé. Les « jeunes » du village ne peuvent pas s’installer faute de foncier disponible en zone constructible et les personnes en location ne peuvent donc pas accéder à la propriété. L’accueil d’une population jeune semble indispensable, afin d’impulser une nouvelle vitalité au territoire.

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3. ACTIVITES ECONOMIQUES ET SERVICES

3.1. L’activité viticole et agricole

D’après le Recensement Général Agricole (RGA) de 2000, la Superficie Agricole Utilisée est de 258 hectares. Précisons que cette superficie concerne celle des exploitations ayant leur siège dans la commune quelle que soit la localisation de ces terres, dans la commune ou ailleurs. Elles ne peuvent donc être comparées à la superficie totale de la commune. Elle caractérise l’activité agricole des exploitants.

Depuis 1988, la commune connaît une forte baisse du nombre de ses exploitations agricoles. En effet, en 1988, Trigny comptait 84 exploitations puis, en 2000, elle n’en dénombrait plus que 66, dont 38 exploitations professionnelles, soit une diminution d’environ 21,4 %. Dans ce contexte, l’activité agricole doit être préservée et maintenue.

Selon les données obtenues auprès de la mairie, environ 40 exploitations agricoles sont actuellement recensées sur la commune, l’activité principale étant la viticulture.

La commune de Trigny est incluse dans la Champagne Viticole (loi du 22 juillet 1927) et est concernée par une délimitation parcellaire en zone AOC Champagne. La délimitation de l’aire viticole est au stade du recensement, mais pas encore à la délimitation des zones.

La commune de Trigny accueille une coopérative créée en 1952. Elle compte environ 120 adhérents, représentant 180ha. Elle produit en pressurage : 2 à 3 millions de kg, en vinification 15 000 à 19 000 hls annuels et en tirage 1 million de bouteilles.

Enjeux : Il est souhaitable de préserver et maintenir l’outil viticole et agricole comme acteur économique sur le territoire de Trigny. Pour cela, une attention particulière devra être portée sur d’éventuelles réductions des espaces agricoles ainsi que sur les éventuelles extensions de l’urbanisation en direction des exploitations existantes. Parallèlement, les besoins d’extension et de délocalisation éventuelle doivent être intégrés aux réflexions. La possibilité d’une diversification de cette activité, vers l’agrotourisme par exemple, devra également être prise en compte.

3.2. L’activité commerciale

Seuls quelques commerces demeurent dans l’enceinte communale : un bar-tabac et une boulangerie. Les habitants se rendent dans la ville-centre de Reims, et dans les bourgs-relais de Muizon, Tinqueux et/ou Thillois pour accéder aux services, administrations et commerces absents à Trigny.

La vente de produits agricoles viticoles et vinicoles constitue l’activité commerciale la plus représentée.

La société la plus importante dans ce domaine est la société anonyme Stahl. Spécialisée dans la vente de produits phytosanitaires et de fournitures viti-vinicoles, elle a son siège social dans la commune de (à proximité d’Epernay) et son magasin à Trigny. Cette société, créée en 1991, compte aujourd’hui une quinzaine d’employés, auxquels viennent se rajouter des employés supplémentaires saisonniers. Trois personnes travaillent de façon permanente à Trigny.

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3.3. L’activité artisanale

Quatre entreprises artisanales, une de ferronnerie, deux de maçonnerie ainsi qu’un électricien sont implantées sur le territoire communal.

Il n’existe pas de zones d’activité à l’heure actuelle sur la commune de Trigny.

Enjeux : Il convient d’encourager l’implantation des activités artisanales et commerciales non nuisantes en cœur de village, et d’anticiper les besoins de développement et d’extension des entreprises existantes ou souhaitant s'implanter sur la commune en leur réservant un secteur.

3.4. L’activité touristique

La commune de Trigny est traversée par la route touristique du Champagne et constitue, en outre, le point de départ de circuits de randonnée pédestre.

Par ailleurs, le site de Bel Air, situé au Nord-Ouest de la commune, en retrait du cœur du village représente un élément paysager remarquable, par son point de vue sur les coteaux viticoles, la vallée de la Vesle et au-delà de Reims.

En matière d’hébergement touristique, deux chambres d’hôtes, pouvant accueillir chacune deux personnes, sont à la disposition des visiteurs.

Trigny fait partie des villages fleuris et a obtenu sa deuxième fleur en 2006.

3.5. Les services

La gamme de services proposés est également en relation avec la taille de la commune. Trigny possède une agence postale communale et un service de secours et d’incendie, assuré, par la section des sapeurs pompiers volontaires de Trigny composante du corps communautaire des sapeurs pompiers de la Communauté de Communes Champagne-Vesle. Les Trignassiens se rendent au centre du Trésor Public d’Hermonville et à Reims pour les services plus spécialisés.

4. L’EMPLOI

4.1. La population active

Commune Département Population active hommes 54,5 % 54,9 % femmes 45,4 % 45,1 % Population active ayant un emploi salariés 54,2 % 87,8 % non salariés 45,8 % 12,2 % Chômeurs 6,3 % 12 % Source : RGP INSEE 1999

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Parmi les 538 habitants de la commune de Trigny, 253 personnes sont actives : 138 hommes et 115 femmes. 54,2 % de ces actifs sont salariés et 45,8 % non salariés.

La population active de la commune connaît globalement les mêmes caractéristiques que celles du département. En revanche, la proportion des non salariés représente quasiment le quadruple de celle-ci, ce qui s’explique notamment par le nombre élevé d’exploitants travaillant à leur compte sur le territoire communal.

Quant aux chômeurs, le nombre varie du simple au double entre la commune et le département de la Marne . En 2006, on compte à Trigny 273 personnes actives (15-64 ans) en adéquation avec l’évolution positive de la population.

Evolution du nombre de chômeurs

25 20

15 10

5 Nombre deNombre chômeurs 0 1982 1990 1999 2006

Source : RGP INSEE 1999

On remarque une augmentation du nombre de chômeurs à Trigny entre 1982 et 1999. La commune est passée en 17 ans de 6 chômeurs à 16. Néanmoins, le taux de chômage communal est resté stable de 1990 à 1999, contrairement à celui du département (+ 16,9 %). En 2006, on dénombre 21 chômeurs.

4.2. Les migrations alternantes

Où vont travailler les habitants de la commune de Trigny en 1999 ?

dans la dans une commune dans une commune commune de différente du même appartenant à un résidence département département différent Nombre d’actifs travaillant... 80 146 9 Pourcentage d’actifs travaillant... 34 % 62 % 3,8 % Source : RGP INSEE 1999

La population active travaille essentiellement sur les exploitations agricoles et viticoles, présentes sur le territoire communal. Parmi les actifs travaillant hors de la commune de résidence, 95 % exercent leur profession dans le département de la Marne.

Par ailleurs, 80,4 % des actifs ayant un emploi se rendent sur leur lieu de travail, grâce à un seul moyen de transport. Le plus plébiscité est la voiture particulière avec 79,1 %.

Enjeux : Le maintien d’activités sur le territoire communal permettrait de limiter le niveau des migrations pendulaires.

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5. LE PARC DE LOGEMENTS

5.1. Le type de logements

En 1999, la commune comprend 229 logements : 203 résidences principales, 1% 12 résidences secondaires, 11 5% logements vacants, et 3 logements 5% Résidences principales occasionnels, soit un taux de vacance de 4,80 %, contre 6,5 % en moyenne, au Résidences secondaires niveau départemental. Logements occasionnels On note donc une occupation moyenne de 2,3 habitants par logement. 89% Logements vacants

Selon les données obtenues auprès de la Source : RGP INSEE 1999 mairie, après avoir triplé de 1999 à 2000, le nombre de permis pour constructions neuves accordé évolue désormais à la baisse : 6 en 2000, 5 en 2001 et 4 en 2002. Il traduit la réduction de l'offre de foncier et explique le déclin démographique de la commune.

La commune ne dénombre aucun logement locatif aidé. La commune veillera à prendre en considération les objectifs relatifs à l’équilibre social de l’habitat et à la construction de logements locatifs aidés prévus dans les DOG du SCOT.

Enjeux : Le nombre relativement faible de logements vacants, ainsi que la baisse du nombre de permis de construire, sont des facteurs limitant la capacité d’accueil communale.

5.2. L’âge des logements

7% Part des résidences principales achevées 25% avant 1949 (%) 10,2 Part des résidences principales achevées depuis 1999 (%) 4,6

Le parc de logements se caractérise par son ancienneté : 57,14 % des logements ont été construits avant 1949. Les logements 57% récents, construits depuis 1990, ne 11% représentent que 7,39 % du parc total. Avant 1949 de 1949 à 1974 de 1975 à 1989 à partir de 1990 Le lotissement de Chantereine a été rendu

Source : RGP INSEE 1999 constructible en 1983, tandis que ceux de Huy Près datent de 1974. Une Association Foncière Urbaine (AFU) de Lien-Va a été crée le 17/02/2008 par arrêté préfectoral. La commune de Trigny compte une ASA créée en 1990 qui gère 180ha représentant l’ensemble du périmètre AOC de Trigny. Elle compte environ 200 adhérents.

L’ancienne poste pourrait être rénovée, de façon à pouvoir accueillir un logement d’habitation de type F4, voire F5 (passer par un bailleur permettrait des aides et donc de crée du locatif aidé).

Enjeux : Le parc de logements de Trigny est relativement ancien. Néanmoins, dans la mesure où le taux de vacance est faible, l’âge des logements ne semble pas présenter d’enjeux particuliers.

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Il est à noter le projet de rénovation du bâtiment de l’ancienne Poste susceptible de rendre la commune plus attractive et de permettre l’accueil de nouvelles populations.

5.3. Le statut d’occupation des logements

3% 10%

Propriétaires Locataires

Logés gratuitement 87%

Source : RGP INSEE 1999

La majeure partie des résidences principales situées à Trigny est constituée de maisons individuelles ou de fermes (85,6 %). La majorité des habitants de la commune est propriétaire de son logement, soit 87,19 % des ménages.

On constate également que la commune a un taux de locataires de 8,7 %, inférieur à la moyenne départementale (47,4 %), situation habituelle des villages ruraux.

Même si l’accession à la propriété n’interdit pas un renouvellement des populations (mutation par le travail), le logement locatif encourage les mouvements de population, principalement des jeunes.

Enjeux : Le développement du locatif entraînerait une plus grande rotation d’habitants et par conséquent, permettant une pérennisation ainsi qu’une création des services publics (école maternelle et structure petite enfance par exemple).

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6. EQUIPEMENTS PUBLICS ET MILIEU ASSOCIATIF

6.1. Les équipements scolaires

Selon les renseignements fournis par la mairie de Trigny, il existe une classe de maternelle, regroupant 20 élèves.

Il est également à noter l’existence d’un service de transport scolaire pour les primaires, regroupé avec les élèves de l’école primaire de Muizon. Ce service est géré et financé par le département et organisé par la Communauté de Communes.

De la sixième à la troisième, les enfants de Trigny fréquentent le collège Raymond Sirot, localisé sur la commune de Gueux. Ces élèves bénéficient également du service de transport scolaire géré et financé par le département et organisé par la Communauté de Communes Champagne Vesle (CCCV).

De la seconde à la terminale, les élèves fréquentent les lycées de Reims, notamment le lycée Marc Chagall.

6.2. Les équipements et services communaux

La commune est dotée d’un terrain de tennis, d’un terrain de skate et de deux aires de jeux pour enfants ainsi que d’un terrain de pétanque. En outre, la commune compte deux squares, un situé au lotissement des Huy Près et l’autre près de l’école maternelle, lequel est aménagé pour les enfants (jeux, bac à sable, …) et fermé à clés.

En matière d’équipements socio-culturels, un foyer rural, d’une capacité de 49 personnes, est recensé sur le territoire communal.

La commune subventionne la bibliothèque de Muizon, afin que les Trignassiens puissent y avoir accès.

Trigny possède une salle des fêtes, pouvant accueillir une centaine de personnes. Le cimetière dispose encore d’environ 100 concessions.

6.3. Le tissu associatif

Selon les données communales, Trigny compte de multiples associations à objet divers :

 Des associations sportives de tennis, de yoga, de gymnastique, un centre équestre et La boule trignissienne,  Des groupements culturels : « Au cœur d’un grimoire », « Expression » et « Nature et Patrimoine », « Trigny authentique préservation du patrimoine de Trigny »  Une association de couture : « La croisée des fils »,  Le comité de Saint Vincent,  Amicale des sapeurs pompiers,  Club des ceps argentés,  L’association des parents d’élèves (APE),  La société de chasse,  L’amical des anciens combattants,  Deux associations d’aménagement : l’AFU et l’ASA.

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7. TRANSPORTS, RESEAUX, GESTION DES DECHETS

7.1. Les voies de communication et les transports

Le village de Trigny est situé au carrefour des voies de communication suivantes :  la RD 26, qui relie Trigny à la RN 31 et dessert également les communes de Chenay, et Châlons-sur-Vesle, à l’Est,  la RD 75 raccordant Trigny aux communes de et Jonchery-sur-Vesle, à l’Ouest,  la RD 530, prolongeant la D 75 au Nord et reliant Trigny à Hermonville,  la voie intercommunale qui relie la RD 75 à Muizon (RN 31).

Il n'existe pas d'infrastructure concernée par un classement au titre des nuisances sonores sur le territoire de Trigny. Toutefois, il convient de noter que l'important flux routier généré par les poids-lourds traversant la commune n'est pas sans causer de nombreuses nuisances sonores aux habitants.

Selon le Service d'Information Géographique du Service de la Gestion des Routes et du Matériel en date du 31 juillet 2003 :  la RD 26 compte de 250 à 2500 véhicules légers, et moins de 25 poids lourds par jour,  la RD 75 compte de 250 à 500 véhicules légers, et entre 25 et 50 poids lourds par jour,  la RD 530 recense entre 1000 et 2500 véhicules légers, et entre 50 et 150 poids lourds par jour.

Enfin, le territoire de Trigny est concerné par le Plan d'Exposition au Bruit (PEB) de l'aérodrome de Reims-Champagne.

Le DOG relatif à la cohérence entre l’urbanisation et la création de dessertes en transports collectifs souhaite promouvoir la desserte par les transports en commun dans les politiques locales de déplacements. De plus, la commune devra favoriser l’inter modalité et les modes doux de déplacements et limiter l’usage de la voiture pour les déplacements domicile-travail.

Au niveau du diagnostic, il a été notifié que beaucoup de personnes travaillent sur place. Celles qui travaillent à l’extérieur utilisent leur véhicule, ainsi que celles de l’extérieur qui travaillent sur la commune de Trigny. Le déplacement par le biais du TER est mal exploité. Des navettes de bus jusque Reims ont existé à Trigny mais ne se sont pas révélées rentables et ont été alors abandonnées. Les élus de Trigny n’envisagent pas d’autres possibilités de déplacements périurbains.

Enjeux : Réfléchir, à long terme, à la création d’une « déviation », en direction de la limite de Châlons-sur-Vesle, éviter la circulation des camions qui viennent à la coopérative.

7.2. L’accessibilité

Un plan d'aménagement de la voirie et des espaces publics a été établi le 23 décembre 2009 en collaboration avec les services de l'État par la Direction Départemental de l'Équipement, dans le cadre de l'aménagement de la traverse Sud de Trigny.

Sur ce plan, les dispositions permettant de rendre accessible aux personnes handicapées ou à mobilité réduite l'ensemble des circulations piétonnes et des aires de stationnement automobiles situées sur le territoire de Trigny ont été prises.

Un plan d'accessibilité sera prochainement établi sur l'intégralité de la commune. A ce jour un diagnostic et des plans ont été établis pour la partie depuis la place de la mairie et jusqu'à la sortie St Nicolas (CD75).

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La commune travaille en collaboration avec la l)DE dans le cadre de l'ATESAT pour l'élaboration du P.A.V.E pour les autres voiries et espaces publics ainsi que les bâtiments publics et les commerces. Un état des lieux sera établi et les plans d'actions seront déterminés en fonction du budget alloué sur 3 ans. D'autre part, divers travaux ont été réalisés sur la commune concernant :

- l'accès à l'école maternelle et l'église : circulation piétonne facilitée et accessible aux personnes handicapées et à mobilité réduite.

- diverses voiries communales : Toutes les voiries qui ont subi ces dernières almées, ou subissent actuellement une réfection totale répondent aux normes d'accessibilité.

- un lotissement est en cours de création à l'initiative de DAFU « Lien Va ». La commune qui devrait reprendre ensuite la voirie dans le domaine public a étudié les plans d'aménagement de la voirie et s'est assurée du respect des normes à l'accessibilité.

- la commune a acquis des rampes pour permettre dans l'immédiat l'accès à la mairie aux personnes handicapées et à mobilité réduite. En outre l'accès aux autres divers EPR (Salle des Fêtes, Foyer Rural ...) a été facilité.

- des emplacements réservés pour le stationnement ont été tracés au sol devant le domicile de chaque personne porteuse de la carte d'invalidité ainsi que sur la place de la mairie, la place de l'église et à proximité de l'école.

7.3. Les réseaux

7.3.1. L’alimentation en eau potable Les informations sont présentées dans les annexes sanitaires.

7.3.2. L’assainissement Les informations sont présentées dans les annexes sanitaires.

7.4. La gestion des déchets

Les informations sont présentées dans les annexes sanitaires.

7.5. La défense contre l’incendie

Les informations sont présentées dans les annexes sanitaires.

8. LES SERVICES D’UTILITE PUBLIQUE

Les informations sont présentées dans la partie Annexes.

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DEUXIÈME PARTIE

ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT

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1. LE MILIEU PHYSIQUE

1.1. La topographie

Le territoire communal se situe entre la vallée de la Vesle et une zone de plateau, et présente ainsi des caractéristiques similaires à celles des communes de la vallée.

Il est composé de cinq secteurs distincts, implantés du Sud au Nord, de la façon suivante :

 le fond de vallée, très plat, d’une altitude moyenne de 69 m environ,

 une zone intermédiaire de relief peu marqué, comprise entre la frontière de la zone humide jouxtant la Vesle, et les coteaux, qu’elle longe d’Est en Ouest, sur toute l’étendue communale. L’altitude est alors comprise entre 70 et 110 m,

 les coteaux, accueillant le village dans sa quasi-totalité, qui représentent une zone peu importante, mais caractérisée par une très forte déclivité du terrain, qui passe de 110 à 200 m, sur une distance de 600 m,

 un plateau de forme étroite et allongée orienté Sud-Ouest – Nord-Est, culminant à 215 m, au lieu- dit « la montagne », non loin du site de Bel-Air,

 une zone comprise entre le plateau et la frontière Nord de la commune, composée du bois de Bonival, dont l’altitude varie de 100 à 164 m.

Localement, la topographie peut présenter des contraintes au développement de Trigny.

1.2. La géologie et l’hydrogéologie

Le territoire de Trigny est couvert par la feuille géologique de Fismes, qui s’étend presque exclusivement sur les terrains tertiaires de l’Ile-de-. A l’Est, dans l’échancrure de la vallée de la Vesle, se termine la plaine crétacée de Champagne.

Les couches affleurantes des plus anciennes au plus récentes sont les suivantes :

 le campanien inférieur. Elle se compose de craie blanche, tendre, gélive, sans silex, qui se présente en bancs épais. Elle ne contient que 4 à 6 % d’insolubles (HCI dilué froid), dont de nombreux granules de limonites. Les marcasites y sont complètement limonitisées. Fissurée, très diaclasée, elle passe fréquemment à des graveluches sur les flancs Nord-Est des vallées. Ces graizes remaniées et lavées par la Vesle entrent en proportion notable dans le matériel constituant les terrasses,

 le thanétien moyen, Tuffeau du moulin compensé visible au Nord de la Vesle, n’est décelé qu’en quelques points au Sud de la rivière. Il est représenté le plus souvent par le faciès tuffeau de Châlons-sur-Vesle. Les grès calcareux et les marnes grises qui étaient largement dominants dans le cadre de la feuille Craonne en sont des équivalents latéraux,

 Le tuffeau de Châlons-sur-Vesle a la composition d’une pélite sableuse et calcaire (40 à 70 % de pélites, 30 à 60 % de sable, dont 15 à 30 % de sable silicieux, 40 à 50 % de calcaire). Ce sont les variations de ces composants qui amènent tantôt à le considérer comme une marne, tantôt comme un grès calcareux,

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 le thanétien supérieur , composé de sables de Châlons-sur-Vesle, débute par des faciès marins sableux, passant progressivement à des sables estuariens, puis fluviatiles et enfin à des formations continentales,

 les formations tourbeuses des marais sont développées dans la vallée de la Vesle, où elles sont exploitées. Des sols tourbeux existent dans les marais installés sur les marnes de base du Thanétien et sur le Sparnacien,

 l’yprésien inférieur ou « sparnacien », représenté par des argiles et des marnes. Le Sparnacien, partie inférieure essentiellement argilo-marneuse de l’Yprésien, est bien développé dans l’ensemble Nord-Ouest du territoire de la feuille : parfois masqué par les éboulements de sables cuisiens et de calcaires lutétiens. Il affleure largement sur les deux flancs de la vallée de la Vesle et constitue le fond des vallées de l’Ardre et de ses affluents. La formation, dont l’épaisseur varie de 10 à 30 m est essentiellement marneuse,

 l’yprésien supérieur (Cuisien) composé de sables argileux et de sables. Comme tout l’Eocène inférieur et moyen, le Cuisien affleure largement dans les vallées de l’Ardre et de la Vesle. Représenté principalement par ses sables, il forme le talus concave sous le rebord du plateau. Sa puissance de 30 à 40 m au Nord décroît régulièrement vers le Sud, pour se limiter à 10 m environ à proximité de . Le passage du Sparnacien au Cuisien, non visible, semble se faire progressivement par des sables argileux évoluant vers des sables blancs ou roux, parfois grisâtres,

 le lutécien supérieur continental , constitue la couche la plus récente. Représenté par les marnes et caillasses, il constitue la partie supérieure des plateaux. Il n’offre que de rares et partielles coupes géologiques. Il est le plus souvent visible sous la forme de blocs épais remontés par les labours. L’épaisseur de la formation très variable (10 à 20 m) à l’Ouest sous les dépôts sableux de l’Auversien atteint 25 à 40 m à l’Est.

L’hydrologie de la région couverte par la feuille de Fismes dans le domaine tertiaire est caractérisée par une extrême fragmentation des nappes, qui est due :

 aux alternances verticales et aux variations latérales de faciès, ce qui entraîne des fluctuations importantes des caractéristiques des terrains,

 aux nombreuses vallées, qui déterminent des bassins d’alimentation très réduits,

 à la cuesta, avec ses nombreuses sources de revers, dont les eaux s’infiltrent dans la craie sous- jacente.

Cependant, la nappe de craie campanienne constitue une unité importante. Le réservoir de la craie est, de loin, le plus vaste et le plus capable de subvenir aux besoins en eau potable. D’ailleurs, de nombreuses communes, jadis alimentées par captages de sources, sont maintenant groupées en syndicats intercommunaux, qui distribuent l’eau de la craie à partir de puits ou de forages implantés dans les sites les plus favorables (vallées principales ou adjacentes).

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1.3. L’hydrologie

Le réseau hydrographique de la commune de Trigny est constitué par la Vesle, et appartient au bassin versant de l’Aisne. Il s’agit d’une rivière non domaniale, classée en 2 ème catégorie piscicole. La police de l’eau est assurée par la DDE, et celle de la pêche, par la DDAF. La collectivité responsable de la gestion est le Syndicat Intercommunal pour l’Aménagement du bassin versant de la Vesle. Une servitude de passage a été instituée par un arrêté du 12/03/1974 et du 31/08/1976.

La Vesle a une largeur moyenne de 10 à 15 m, une altitude moyenne de 64 m, et une pente moyenne naturelle de 0,44 pour mille.

Le régime hydrologique de la Vesle est typique des cours d’eau de Champagne crayeuse (régime régulier avec des crues à évolution lente et des étiages peu marqués). Toutefois, la nature du substrat géologique induit un ruissellement plus important et un régime hydrologique plus marqué (brusque variation de débit lors des crues et décrues). De plus, le débit d’étiage est largement influencé par les rejets de l’agglomération rémoise.

La Vesle coule sur une étroite bande d’alluvions récentes. Elle entaille les coteaux tertiaires aux formations géologiques composées de marnes, de calcaires et de sables. Son substrat est composé d’éléments fins (argiles, limons) et graviers. Le faciès d’écoulement est caractérisé par une alternance de sections d’eaux libres et de sections d’eaux calmes (biefs des ouvrages hydrauliques).

Les berges sont constituées de matériaux naturels stables, à l’exception des sections urbanisées, où les berges sont artificialisées. La végétation rivulaire est en générale continue et entretenue. La qualité du milieu physique est pseudo-naturelle.

La qualité de l’eau est dégradée sur la Vesle en aval de Reims (classe HC).

Quant à la qualité du peuplement piscicole, elle est très mauvaise en aval de Reims, elle est actuellement incompatible avec la survie du poisson, du fait d’une pollution chronique de la rivière, par la station d’épuration de Reims (disproportion entre la charge d’effluents rejetée et la capacité d’autoépuration de la rivière). La qualité actuelle des eaux n’autorise pas la définition d’un objectif piscicole ou halieutique à court terme sur ce tronçon, et de surcroît d’action à promouvoir en termes d’habitat piscicole, de ressource en eau ou de peuplement piscicole.

Les actions prioritaires à promouvoir sont les suivantes :

 la réduction des rejets des collectivités locales,

 la réduction de l’impact des activités vini-viticoles,

 la pérennisation des habitats piscicoles remarquables.

1.4. Les risques naturels

Le territoire communal est concerné par le risque naturel de glissement de terrain. Une attention particulière est donc portée sur ces secteurs, aucune zone d’urbanisation nouvelle n’y est délimitée. Par ailleurs, l’eau représente un facteur essentiel du glissement de terrain. Plusieurs emplacements réservés sont prévus pour permettre à la commune de poursuivre la gestion de l’hydraulique des coteaux en implantant des bassins de rétention.

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2. LE PATRIMOINE NATUREL

2.1. Les inventaires scientifiques régionaux

La commune de Trigny doit respecter l’enjeu du DOG se rapportant aux espaces et sites naturels ou urbains à protéger :

− Protection des secteurs écologiques majeurs (assurer la protection des massifs boisés, préserver et valoriser les axes à enjeux environnementaux complexes). − Préservation des équilibres écologiques (maintenir et créer des corridors écologiques, maintenir et créer des « coupures vertes urbaines » et maintenir le fonctionnement écologique des cours d’eau). − Les espaces agricoles à pérenniser (préserver les terres et soutenir leur vocation agricole et protéger le territoire viticole qui fait l’objet d’un classement en zone d’appellation contrôlée « Champagne »). − Valorisation de la diversité des paysages urbains (les ensembles témoins d’une urbanisation traditionnelle, les ensembles architecturaux et les abords des monuments majeurs).

D’après les données recueillies auprès de la Direction Régionale de l’Environnement, la commune de Trigny est concernée par l’inventaire des Zones Naturelles d’Intérêt Faunistique et Floristique (ZNIEFF) de Champagne-Ardenne.

Qu’est qu’une ZNIEFF ?

C’est un secteur du territoire national pour lequel des experts scientifiques ont identifié des éléments remarquables du patrimoine naturel. Cet inventaire recense donc les milieux naturels les plus remarquables de la région. La ZNIEFF n’est pas une protection du milieu naturel, elle donne une information quant à la qualité biologique des sites naturels. Elle répond à un besoin quant à la sensibilisation, à l’importance des richesses naturelles, à une prise en compte de ces richesses dans l’aménagement du territoire et a pour but de faciliter une politique de conservation, de gestion et de valorisation du patrimoine naturel.

Le territoire communal est concerné par cinq zones désignées dans cet inventaire, dont une ZNIEFF de type II, comprenant deux ZNIEFF de type I :

• ZNIEFF de type II " Vallée de la Vesle de Livry-Louvercy à " (n°SPN 210000726)

Cette ZNIEFF comprend deux ZNIEFF de type I, développées ci-après :

 " Les Grands Marais et les Ronds Trous à Prouilly et Trigny " (n°SPN 210000729),

 " Le marais de la Vesle de Muizon au chemin de Maco " (n°SPN 210009835).

L’ensemble des boisements, marais et milieux associés de la vallée de la Vesle constitue une ZNIEFF de type II, nommée « Vallée de la Vesle de Livry-Louvercy à Courlandon ». Elle couvre 2682 ha en aval et en amont de Reims et concerne 26 communes de la vallée, dont celle de Trigny. Elle est caractéristique de la Champagne crayeuse, avec une zone marécageuse encore en assez bon état, bien que de plus en plus dégradée. On y rencontre tous les stades dynamiques de la tourbière alcaline : la schoenaie-jonçaie, la cladiaie, les magnocariçaies, les roselières, la calamagrostaie à Calamagrostis cannescens, une molinaie, une végétation de hautes herbes nitratophiles.

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Les broussailles disséminées au sein de la tourbière relèvent de la saulaie à saule cendré et à saule pourpre, avec la bourdaine, la viorne obier, l’aubépine monogyne, le sureau noir, le nerprun purgatif.

Les boisements installés sur la tourbière sont de type boulaie sur tourbe (phase transitoire de la forêt). La strate arborescente se distingue par un taillis élevé et dense comprenant les bouleaux verruqueux et pubescents dominant une strate arbustive peu développée, voire inexistante, en dehors des rejets de bouleaux.

La strate herbacée est clairsemée sous les peuplements serrés de bouleaux, diversifiée dans les secteurs clairiérés, où elle est alors constituée par la molinie bleue, le calamagrostis commun et par des espèces relictuelles des cariçaies et des roselières. On peut signaler la présence étonnante d’une espèce submontagnarde, le séneçon de Fuchs, accidentel dans la vallée de la Vesle, mais commun dans la montagne de Reims, toute proche.

Le groupement forestier le plus répandu ici est la frênaie-chênaie à érables (en bordure de vallée). Outre le frêne, le sycomore et le chêne pédonculé abondants, les autres essences forestières sont plus rares et irrégulières. Des peupleraies ont été implantées plus ou moins récemment dans les zones marécageuses ou au niveau d’anciennes prairies ou cultures inondables.

Le réseau hydrographique est constitué par la rivière de la Vesle, par la Prosne, ruisseau de petit calibre aux eaux claires peu profondes et riches en calcaire dissout, et par les larges canaux traversant les parcs. Il présente des secteurs à végétation riche et bien caractérisée (grande herbe, renoncule flottante, callitriche à angles obtus, glycérie aquatique, faux cresson…). La ripisylve de la Vesle est peu fournie et jamais continue : c’est, selon les endroits, une saulaie élevée ou une frênaie à aulne. Les groupements aquatiques des nombreux étangs et trous d’eau, noues et bras morts de la Vesle, sont variés. La totalité des tourbières exploitées au siècle dernier sont actuellement comblées, sauf celle de Sept-Saulx, qui a été réaménagée en parc de loisirs dans les années 1990 ; toutes les exploitations postérieures à 1940 sont encore en eau.

Les prairies n’occupent plus que des petites surfaces dans la vallée, il s’agit surtout de pâtures mésophiles à flore banalisée (houlque laineuse, fétuque des prés, ivraie vivace, fléole des prés, trèfle des près…). Certains secteurs de la vallée de la Vesle ont été comblés par des gravats et des déblais variés.

La flore de la vallée de la Vesle est remarquable à plus d’un titre, elle possède une espèce protégée au niveau national, la grande douve et douze espèces menacées au niveau régional.

La faune entomologique, et plus particulièrement celle des Lépidoptères et des Odonates, est très variée, avec près de 70 espèces différentes répertoriées, dont une libellule inscrite sur la liste rouge régionale des Odonates, le cordulégastre annelé et un papillon protégé en France, le cuivré des marais. Les poissons sont variés avec la lamproie de Planer, le chabot, la lotte de rivière, le brochet… Les reptiles et les amphibiens sont bien représentés, avec le triton crêté, le crapaud accoucheur, la rainette verte… L’avifaune est diversifiée et abondante, avec 104 espèces rencontrées, du fait du développement de la strate arbustive et buissonnante et de la présence des milieux palustres. Enfin, 29 espèces de mammifères ont été rencontrés sur la ZNIEFF, dont cinq espèces de chauve-souris, toutes protégées en France et inscrites sur la liste rouge des mammifères de Champagne-Ardenne.

Cette ZNIEFF est une zone paysagère qui joue un rôle fondamental dans l’équilibre de la vallée. La ZNIEFF de type I qui en fait partie et portant le n° 210009835, a été proposée dans le cadre de la directive Habitat (site n° 39 : marais de la Vesle en amont de Reims). Diverses menaces pèsent sur elle, comme par exemple les pollutions agricoles et urbaines de la rivière, la dynamique naturelle (abandon du pâturage et embroussaillement), le grignotage des marais par la culture (maraîchage en particulier) et par la plantation de peupliers, la création d’étangs, les dépôts d’étangs, les dépôts de gravats divers, l’assèchement progressif de la nappe de la vallée…

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• ZNIEFF de type I " Les Grands Marais et les Ronds Trous à Prouilly et Trigny " (n°SPN 210000729) La ZNIEFF des Grands marais et des ronds trous couvre une superficie de 222 ha. Elle est située en aval de Muizon, au Sud de Prouilly et de Trigny. Le marais possède des groupements végétaux variés correspondant à différents faciès et stades dynamiques de la tourbière alcaline :

 la claidiaie, dont la végétation est fortement dominée par le marisque, accompagné par la laîche des rives, le calamagrostis lancéolé, la lysimaque vulgaire…,

 les magnocariçaies, dominées par différentes laîches, qui forment des touradons caractéristiques (cariçaies à Carex acutiformis, Carex elata…). Elles renferment également le lycope d’Europe, l’angélique des bois, le stachys des marais, l’épilobe hirsute…,

 les roselières, constituées par le phragmite qui domine la menthe aquatique, la massette à larges feuilles, la massette à feuilles étroites, la baldingère, le faux cresson,

 les près tourbeux (classés dans les bas marais alcalins) à hydrocotyle vulgaire et jonc à tépales obtus, oenanthe de Lachenal, angélique sylvestre, circe maraîcher et laîche tardive sur les bordures.

Les groupements aquatiques sont bien représentés (nombreux trous d’eau de nature variée et de profondeur diverse, résultant de l’exploitation de la tourbe). On y rencontre des groupements pionniers à Characées, des associations relevant du Nymphaeion albae (à nénuphar jaune, blanc, myriophylle en épi et verticillé), du Potamion (avec le Potamot coloré et la grande naïade), des communautés flottantes à utriculaire vulgaire et des groupements amphibies à scirpes et butome en ombelle (avec également le plantain d’eau et la véronique mouron d’eau).

Les groupements arborescents sont constitués par la saulaie à saule cendré et les peupleraies plantées. La flore, riche et variée, comporte une espèce protégée sur le plan régional, le mouron d’eau, qui fait également partie de la liste rouge des végétaux de Champagne-Ardenne en compagnie de cinq autres espèces, l’utriculaire vulgaire, le potamot coloré, le samole de Valérand, l’oenanthe de Lachenal et la laîche tardive.

On peut également observer sur la ZNIEFF quelques exploitations de tourbe. Il existe également des étangs de pêche.

Les libellules et demoiselles sont particulièrement bien représentées avec sur les 23 espèces recensées, une libellule protégée en France, la leucorrhine à gros thorax (inscrite à l’annexe II de la convention de Berne, aux annexes II et IV de la directive Habitats, figurant dans le livre rouge de la faune menacée en France dans la catégorie « en danger d’extinction ») et six inscrites sur la liste rouge des Odonates de Champagne-Ardenne (libellule fauve, gomphe vulgaire, aeschne isocène, aeschne printanière, cordulie métallique et leucorrhine à gros thorax).

La ZNIEFF est dans un bon état général de conservation.

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• ZNIEFF de type I " Le marais de la Vesle de Muizon au chemin de Maco " (n°SPN 210009835)

La ZNIEFF des marais de la Vesle, d’une superficie de 213 ha, est située au Sud-Est de la commune de Trigny, dont elle ne recouvre qu’une très petite zone. Elle s’étend du Village de Muizon à la route de Maco. Elle est constituée par des groupements végétaux variés correspondant à différents faciès et stades dynamiques de la tourbière alcaline :

 la claidiaie, dont la végétation est fortement dominée par le marisque, accompagné par la laîche des rives, le calamagrostis lancéolé, la lysimaque vulgaire…,

 les magnocariçaies, dominées par différentes laîches formant des touradons caractéristiques (cariçaies à Carex riparia et paludosa, à Carex elata…). Elles renferment également le lycope d’Europe, l’angélique des bois, le stachys des marais, l’épilobe hirsute…,

 les roselières, constituées par le phragmite qui domine la menthe aquatique, la massette à larges feuilles, la massette à feuilles étroites, la baldingère, le faux cresson…,

 les prés tourbeux (spatialement peu développés, apparentés aux bas-marais alcalins) à hydrocotyle vulgaire et jonc à tépales obtus, oenanthe de Lachenal, angélique sylvestre, circe maraîcher…

Les groupements arborescents sont constitués par la saulaie à saule cendré, la frênaie alluviale et les peupleraies plantées (très nombreuses).

La flore, riche et variée, comporte une espèce protégée sur le plan national, la grande douve. Six sont protégées régionalement : la laîche paradoxale, le saule rampant, la laîche à fruit barbu, l’orchis négligé, le laiteron des marais et la gesse des marais inscrits sur la liste rouge des végétaux de Champagne- Ardenne, de même que l’orchis incarnat, l’oenanthe de Lachenal, le samole de Valérand et l’utriculaire vulgaire.

La ZNIEFF est encore en assez bon état, elle subit malheureusement de nombreuses dégradations (plantations de peupliers, assèchement du milieu et dynamique préforestière, pollution de la Vesle, mitage du site par les résidences secondaires et les étangs associés, eutrophisation).

• ZNIEFF de type I " Marais du vivier à Chenay et Trigny " (n°SPN 210000659)

Cette ZNIEFF est située sur les territoires communaux de Trigny et de Chenay, au Nord-Ouest de Reims, et s’étend sur 76 ha. Elle regroupe une des six tourbières alcalines sur tourbe de la région naturelle du Tardenois, des étangs, ainsi que des groupements forestiers troués de petites pelouses sur les zones sablonneuses environnantes plus sèches. Le marais possède une très grande variété de groupements végétaux correspondant à différents faciès et stades dynamiques de la tourbière alcaline :

 la tourbière à choin noirâtre s’est développée sur les tourbes épaisses et dans les zones les plus mouillées du marais. Les espèces végétales caractéristiques appartiennent au Caricion davallianae (laîche de Davall, laîche écailleuse, laîche blonde, parnassie des marais), avec de nombreuses espèces du Molinion (épipactis des marais, gentiane pneumonanthe, orchis moucheron…).

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 le piétinement, le grattage par les chevreuils laissent apparaître au sein de la tourbière des espaces de tourbe nue, où se développe un groupement pionnier dominé par le mouron délicat, la grassette commune, le jonc couché et de nombreuses bryophytes. Au niveau des zones les plus humides, dans les tapis de mousses détrempées, on peut observer le très rare liparis de Loesel. Ponctuellement se remarquent des faciès d’acidification de la tourbière, avec l’implantation de certaines espèces du Caricion nigrae (laîche puce, laîche vulgaire) et des bombements à sphaignes.

 dans les dépressions (petites mares et fossés), une cladiaie se substitue à la tourbière : elle occupe de vastes surfaces au sein du vivier de Chenay, avec une population très dynamique de marisque et des espèces relictuelles des bas-marais (choin noirâtre, jonc à tépales obtus, calamagrostis lancéolé). La roselière à phragmite et la claidiaie-roselière relevant toutes deux du Phragmition se développent en bordure d’étang, avec une dominance des roseaux et des marisques, accompagnées par la lysimaque vulgaire, l’eupatoire chanvrine, le liseron des haies et tourbeuses dominées par les briophytes dans lesquelles se développent le ményanthe trèfle d’eau et le rossolis à feuilles longues, dont c’est probablement l’unique station du Nord-Est de la France. Les fossés de drainage de la tourbière sont colonisés par le potamot coloré.

Le grand étang est loué à une société locale de pêche. Les eaux riches en calcaire permettent le développement de characées auxquelles se mèlent de façon plus diffuse l’utriculaire vulgaire. Limitée en bordure du marais et faisant transition avec la forêt, on remarque une mégaphorbiaie nitrophile, qui se caractérise par la présence de la reine des maraîchers, du cirse des marais…

Le groupement préforestier qui lui fait suite tend vers l’aulnaie : la strate arborée est dominée par les bouleaux, peupliers, saules et aulnes. Le tapis herbacé est en grande partie constitué par des espèces non forestières appartenant aux végétations du marais, avec une prédominance de la molinie bleue et de la laîche des rives.

Une chênaie sessiliflore à Festuca filiformis se rencontre à l’Est du chemin d’accès au grand étang, en position de versant et sur substrat sableux. Celle-ci ne faisait pas partie de la première délimitation de la ZNIEFF et a été intégrée en 1999. En bordure de la forêt se développent de petites pelouses sur sables, où l’on peut distinguer deux groupements principaux : une pelouse à Corynephorus canescens et Festuca filiformis et une pelouse à Carex arenaria.

Cette végétation bien caractéristique est adaptée aux conditions très particulières de ces milieux : près d’une trentaine d’espèces sont rares et certaines sont protégées. Ainsi, deux espèces bénéficient d’une protection nationale : le liparis de Loesel, très localisé en Champagne-Ardenne, figurant dans la liste prioritaire de la liste rouge française, inscrit à l’annexe I de la convention de Berne et aux annexes II et IV de la directive Habitat (espèces nécessitant une protection stricte) et le rossolis à feuilles longues, d’origine Nord-circumboréale rare et en très forte régression en France.

Huit sont protégées au niveau régional : le mouron délicat, espèce atlantico-méditerranéenne, située ici à sa limite absolue de répartition vers le Nord-Est, la grassette vulgaire, plante carnivore rare en plaine et en très forte régression en Champagne-Ardenne, l’orchis négligé, le saule rampant, le corynéphore blanchâtre, le géranium sanguin, la laîche des bruyères et l’orchis à odeur de vanille. Mis à part ce dernier, ils sont inscrits sur la liste rouge des végétaux menacés en Champagne-Ardenne, de même que treize espèces présentes également sur le site : la canche caryophyllée, la canche printanière, la mibora minime, le conopode dénudé, leményanthe trèfle d’eau, l’oenanthe de Lachenal, la parnassie des marais, l’utriculaire vulgaire, le potamot coloré, la laîche puce, la laîche des sables, la prêle d’hiver et une petite fougère, l’ophioglosse.

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Un papillon d’intérêt exceptionnel et une libellule remarquable ont été observés sur la zone, il s’agit de l’azuré des mouillères ou protée, protégé en France depuis 1993, figurant dans le livre rouge de la faune menacée en France (catégorie en danger d’extinction) et sur la liste rouge régionale des Lépidoptères et du cordulégastre annelé, inscrit sur la liste rouge des Odonates de Champagne-Ardenne.

Cette ZNIEFF constitue un des sites majeurs de la Marne, proposé également dans le cadre de la directive Habitat (site n° 29 : marais et pelouses du tertiaire au Nord de Reims). Il est en bon état, mais menacé d’une part par l’évolution dynamique de la végétation et d’autre part, par l’action de l’homme (création d’étangs, fossés de drainage…).

• ZNIEFF de type I " Pelouse de la Husse à Prouilly " (n°SPN 210009865)

La ZNIEFF de la Husse est située sur un coteau escarpé à L’Ouest du village de Trigny, dans la région naturelle du Tardenois. Elle comprend de très beaux secteurs de pelouses, des ourlets thermophiles, des groupements de recolonisation des carrières de calcaire, ainsi que des boisements feuillus et quelques pinèdes. Ses contours ont été modifiés en 1999 pour prendre en compte le talus sableux de la D 75 au Sud de la zone.

Les pelouses sont dominées par les graminées (brome dressé, koelérie pyramidale, brachypode penné, fétuque de Leman, brize intermédiaire…) et sont riches en orchidées diverses (orchis pourpre, platanthère verdâtre, orchis moucheron, épipactis brun rougeâtre, ophrys mouche et ophrys araignée).On y rencontre de nombreuses espèces végétales caractéristiques de ce type de milieu, et notamment l’anémone pulsatile, la globulaire, la brunelle à grandes fleurs, la raiponse molle, la laîche de Haller, l’hélianthème jaune, la germandrée des montagnes et la germandrée petit chêne, la chlorette perfoliée, l’œillet des chartreux, le séséli des montagnes, le genêt des teinturiers…sur les talus de la D 75, apparaissent en plus le silène penché, la campanule raiponse, le mélampyre des près, la véronique petit-chêne, la luzerne lupuline et le grémil officinal.

Les pelouses ont tendance à s’embroussailler par l’implantation d’arbres et d’arbustes tels que le genévrier commun, le rosier rouillé, le rosier des haies, le nerprun purgatif, le chèvrefeuille à balais, le noisetier, le chêne pédonculé, le pin sylvestre…

Le site abrite trois espèces végétales protégées, l’aster amelle (protection nationale), le géranium sanguin et l’orobanche de la germandrée (protection régionale). Ces deux derniers sont également inscrits sur la liste rouge des végétaux de Champagne-Ardenne, de même que quatre espèces de pelouses, le fumana couché, la laîche humble, l’ophrys araignée et la bugrane naina.

Le site est fréquenté par de nombreux papillons de jour : près d’une trentaine d’espèces différentes a été inventoriée, dont deux espèces rares inscrites sur la liste rouge des Lépidoptères de Champagne-Ardenne, l’hespérie roussâtre et le thécla du coudrier. Ils sont accompagnés par le machaon, le paon-du-jour, l’argus frêle, l’argus bleu nacré, l’argus bleu céleste, l’argus bleu commun, le demi-deuil, le petit sylvain, le Robert-le-diable, le tristan, l’amaryllis, le myrtil, le céphale, le petit nacré…Une sauterelle peu commune inscrite sur la liste rouge régionale des Orthoptères, le platycléis à taches blanches, s’y rencontre également, ainsi que la grande sauterelle verte, la decticelle bicolore, le grillon champêtre, le grillon des bois, le criquet des clairières et la criquet des pâtures.

Le site est en assez bon état, il est menacé par la proximité du vignoble (A.O.C. Champagne), la recolonisation forestière et la fréquentation humaine (aire de pique-nique, places à feux, présence de détritus au pied de la corniche).

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Le territoire communal de Trigny fait également l’objet d’une prescription environnementale supplémentaire : une zone Natura 2000, d’une superficie de 396 ha. Il est à noter que le territoire de la zone Natura 2000 est superposé à celui de la ZNIEFF de type I n°210000659 « Marais du vivier à Chenay et Trigny ».

Qu’est-ce qu’une zone Natura 2000 ?

Le réseau Natura 2000 a pour objectif de contribuer à préserver la diversité biologique sur le territoire de l’Union européenne. Il assurera le maintien ou le rétablissement dans un état de conservation favorable des habitats naturels et des habitats d’espèce de la flore sauvage d’intérêt communautaire. Il est composé de sites désignés spécialement par chacun des Etats membres en application des directives européennes dîtes « Oiseaux » et « Habitats » de 1979 et 1992.

Sa création contribuera en outre à la réalisation des objectifs de la convention sur la diversité biologique adoptée au « Sommet de la Terre » de Rio de Janeiro en juin 1992.

• Zone Natura 2000 " Marais et pelouses du tertiaire au Nord de Reims " (code FR2100274)

Au Nord de Reims, à la base de la série du tertiaire, il existe un niveau sableux qui est à l’origine d’épandage de sables. Le substrat y est plus ou moins décalcifié, ce qui permet une différenciation floristique importante. On observe alors des pelouses sur sables enrichis en calcaire, des pelouses sur sables décalcifiés, avec des faciès plus ou moins fermés, et en mosaïque des groupements d’annuelles. Le tableau ci-dessous présente la composition du site.

Composition du site

5% 4% 1% 5% 35% 10%

10%

15% 15% marais forêts de résineux

forêts mixtes pelouses sèches, steppes

forêts caducifoliées dunes, plages de sable, machair

prairie semi-naturelles humides, prairies mésophiles améméliorées landes, broussailles, recrus, maquis et garrigues, phrygana

eaux douces intérieures (eaux stagnantes, eaux courantes)

Source : fiche du site FR 2100274, Ministère de l’Aménagement et du Territoire et de l’Environnement, 12/2000.

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La végétation possède plusieurs espèces protégées. La faune entomologique est variée, et l’on observe une très intéressante population d’Agrion de Mercure.

Les marais sont liés à l’existence de niveaux argileux ou marneux reposant sur les sables. Ils sont de type alcalin et se développent dans de vastes dépressions. Ils s’apparentent aux tourbières topogènes de Champagne et aux marais alcalins. Ceux-ci sont situés en tête de vallon ou au niveau de ligne de source.

Le site est localisé sur deux domaines biogéographiques : 77 % pour le domaine atlantique et 23 % pour le domaine continental.

Enjeux : Préserver ces milieux en :  luttant contre l’assèchement des marais et la dynamique préforestière,  proscrivant l'urbanisation avec les résidences secondaires et les étangs associés,  maîtrisant les pollutions agricoles et urbaines de la Vesle.

2.2. Les milieux naturels

Le DOG relatif aux grands équilibres entre les espaces urbains et à urbaniser et les espaces naturels et agricoles ou forestiers prévoit :

 d’assurer une gestion économe de l’espace (limiter le montage des espaces, intégrer les principes de densité raisonnée).  d’augmenter l’offre en habitat intermédiaire.  d’intégrer la dimension économique de l’agriculture dans le développement des espaces urbanisés.

TRIGNY

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La commune de Trigny regroupe plusieurs grands types d’espaces accueillant diverses espèces faunistiques et floristiques :

 le fond de vallée et le milieu humide associé,

 le milieu aquatique,

 la zone intermédiaire agricole et la zone de plateau,

 la zone urbanisée et ses jardins,

 la zone des coteaux,

 la zone boisée.

2.2.1. Le fond de vallée et le milieu humide associé

Les vallées représentent un des écosystèmes les plus productifs sur le plan de la flore et de la faune. Cette zone de transition entre les milieux terrestres et aquatiques constitue un écosystème aux potentialités multiples : celles de ces deux milieux auxquelles s’ajoutent des caractéristiques nouvelles issues de l’interaction de ces deux éléments.

En l’occurrence, le fond de vallée accueille le lit de la Vesle, ainsi que de nombreux marécages et anciennes exploitations de tourbe. Les affleurements de la nappe phréatique y sont récurrents. Le milieu est donc particulièrement humide.

Par ailleurs, il est également très riche. En témoigne la présence de la ZNIEFF de type II n° 210000726, intitulée : « Vallée de la Vesle de Livry-Louvercy à Courlandon », elle-même composée des deux ZNIEFF de type I « " Les Grands Marais et les Ronds Trous à Prouilly et Trigny " (n°SPN 210000729), et " Le marais de la Vesle de Muizon au chemin de Maco " (n°SPN 210009835).

La ZNIEFF de type II regroupe l’ensemble des boisements, marais et milieux associés intéressants (avec quelques cultures et plantations enclavées) de la vallée de la Vesle. Les limites de la ZNIEFF de type I n° 210000729 correspondent à la zone marécageuse la plus riche (avec quelques cultures et peupleraies enclavées), tandis que celles de la ZNIEFF de type I n° 210009835 correspondent aux limites des milieux les plus riches de la vallée de la Vesle (limites entre ces habitats et les terres agricoles) de Muizon à Maco.

Les groupements arborescents se composent essentiellement de peupleraies, de saulaies à saule cendré et d’espèces boisées de très mauvaise qualité. Quant aux groupements végétaux, ils sont assez variés et correspondent pour la plupart d’entre eux, à différents faciès et stades dynamiques de la tourbière alcaline.

Plusieurs espèces faunistiques et floristiques protégées au niveau régional, voire national, sont recensées au sein de ces ZNIEFF.

Enjeu : Cette zone constitue un patrimoine naturel remarquable, notamment en ce qui concerne les espèces faunistiques et floristiques protégées. Elle est indispensable à l’équilibre biologique et hydrologique de la vallée. Elle doit donc être préservée.

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2.2.2. Le milieu aquatique

D’après le Schéma de Vocation Piscicole du département de la Marne, le peuplement piscicole de la Vesle est peu varié et les effectifs sont faibles, en raison de la mauvaise qualité de l’eau. En 1997, seules 8 espèces ont été recensées lors de la campagne de pêche : le peuplement piscicole est composé d’espèces résistantes, comme le carassin, le gardon et la carpe ; mais aussi des goujons, des brochets, et plus rarement des vandoises.

Quant à la végétation aquatique, elle est faiblement développée ; cependant, des algues filamenteuses sont présentes sur tout le cours d’eau.

Un Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) se met en place et la définition du périmètre du SAGE est en cours : perspective 2011.

Enjeu : La qualité de la Vesle doit faire l’objet d’une attention particulière, de façon à ce qu’elle ne se dégrade pas davantage, voire s’améliore, afin d’éviter la disparition de ses peuplements piscicole et aquatique.

Enjeu SAGE :

 Présentation et sécurisation de la ressource en eau potable.

 Amélioration de la qualité des eaux superficielles.

 Gestion du régime des eaux (prévention des inondations, entretien des ouvrages).

 Préservation des milieux aquatiques.

2.2.3. La zone intermédiaire agricole et la zone du plateau

Cette zone est composée de sol sableux. Elle fait l’objet de la polyculture intensive céréalière et betteravière caractéristique de l’économie agricole régionale. Les bois, qui prédominaient auparavant dans l’occupation du sol, ne recouvrent aujourd’hui plus que les espaces où le sol est de qualité moindre ou bien où le relief ne permet pas une exploitation agricole.

Au point de vue botanique, ces zones représentent des milieux très appauvris, où seules quelques espèces végétales spontanées résistantes aux phytocides peuvent subsister en limite de culture. Les bordures étroites et herbeuses, autour des parcelles et le long des chemins, profitent ainsi à des espèces banales et résistantes, comme le Plantain majeur, le Trèfle rampant, l’Armoise vulgaire… Cette diversité de plantes très localisées constitue un des supports essentiels au développement des chaînes alimentaires dans ce type d’écosystème.

Ces bandes herbeuses apportent à certaines espèces animales spécialisées un complément de nourriture et fournissent des possibilités supplémentaires d’abri. Ce sont pour la plupart des espèces relativement peu exigeantes comme l’Alouette des champs, le Bruant proyer, la Perdrix grise. On peut également observer des espèces prédatrices, comme le Busard cendré, le Busard Saint-Martin ou encore le rare Milan royal, soulignant malgré tout, les bonnes potentialités en espèces-proies des zones de cultures.

Les cultures profitent à un petit nombre d’espèces peu exigeantes et spécialisées (rongeurs, insectes) et à quelques animaux à grand rayon d’action, en déplacement entre deux zones boisées, comme les renards et les chevreuils.

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Le lièvre peut également fréquenter ces milieux, mais ne saurait s’y maintenir sans la proximité des lisières de bois, de quelques bosquets et alignements de buissons.

Enjeu : Les zones de cultures représentent un milieu relativement ordinaire, sans enjeu écologique majeur, sauf si elles sont accompagnées d’éléments diversificateurs, comme les bosquets, les bandes boisées qu’il est donc particulièrement intéressant de maintenir ou de recréer.

2.2.4. La zone urbanisée et ses jardins

Dans les villages et leur périphérie, la qualité de la faune et de la flore urbaines est liée à deux facteurs :

 l’ancienneté des bâtiments,

 l’extension des espaces verts et la diversité de la flore déterminent la fixation et le maintien des espèces animales.

Les constructions anciennes favorisent l’installation d’une faune diversifiée. La nature des matériaux utilisés et l’architecture des bâtiments offre de nombreuses cavités utilisables par les oiseaux : Mésange bleue, Mésange charbonnière, Etourneau sansonnet, Chouette effraie, Hirondelle de fenêtre… On recense de nombreux espaces verts privatifs au cœur du bâti, qui accueillent une faune particulière (Pie bavarde, Rouge queue à front blanc…), et une flore constituée d’espèces diverses (noisetiers, forsythias…).

Les haies et les arbres d’ornement, souvent constitués d’espèces exotiques à feuillage persistant (thuyas, lauriers, résineux divers) peuvent constituer des espaces très compartimentés, mis à profit par certains oiseaux : Tourterelle turque, Grive musicienne, Acenteur mouchet, Mésange charbonnière…

Dans le village, la faune est représentée par des animaux communs tolérant ou recherchant le voisinage de l’homme : Fouine, Rouge queue noir, Moineau domestique…

Les animaux les plus rares et les plus sensibles sont les chauves-souris, qui peuvent s’installer dans diverses cavités ou combles.

Aux espèces urbaines précédentes s’ajoutent souvent en périphérie du village celles qui fréquentent habituellement les lisières des boisements et les espaces semi-ouverts : Hérisson d’Europe, Lérot, Ecureuil roux…

La flore la plus caractéristique est celle des vieux murs : Linaire cymbalaire, Chélidoine…

Enjeux : La diversité faunistique et floristique des lieux habités repose sur deux éléments majeurs à maintenir :

 la cohérence et la continuité d’espaces verts, jardins et vergers, au travers des zones construites,

 et la présence d’un habitat ancien ou récent proposant des matériaux variés et des cavités pour l’accueil de la faune et de la flore.

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2.2.5. La zone des coteaux

Les coteaux peuvent se diviser en deux secteurs, en fonction de la qualité de la couverture du sol. Les secteurs très pentus et mal exposés sont recouverts de bois. Leur présence est essentielle au maintien du sol, ainsi qu’à la diversité des paysages. Ce secteur ne représente qu’une faible valeur économique. En revanche, les coteaux les mieux exposés sont couverts de vignobles. Les plantations de vignes, d’un aspect très uniforme, constituent un milieu naturel très pauvre sur le plan de la diversité biologique. La flore spontanée est celle qui résiste le mieux aux traitements herbicides. La faune est représentée par les espèces suivantes :

 les espèces frugivores d’occasion tel l’Etourneau, le Merle noir,

 les oiseaux insectivores des milieux proches tels que la Mésange, le Rouge-gorge,

 les espèces d’oiseaux campagnes pouvant nicher sur place tel que le Verdier,

 les mammifères comme le Hérisson, la Musaraigne, le Blaireau et les petits rongeurs.

Toutes ces espèces sont courantes pour la région considérée. Parmi les mammifères et les oiseaux, aucun n’est strictement lié à la présence du vignoble.

Enjeux : Le vignoble constitue un milieu sans grand intérêt écologique. Attention aux éventuels phénomènes de pollution des sols consécutifs au ruissellement des pluies qui peuvent entraîner les produits de traitement dans le sol et au pied des coteaux où ils se concentrent.

2.2.6. Les zones de boisement

La forêt couvre presque systématiquement tous les revers de plateau. Elle est de type futaie et taillis et se compose essentiellement de feuillus tels que le chêne rouvre et pédonculé, le hêtre, le charme et le frêne.

Les boisements et les lisières forment en général le support d’une faune diversifiée, les lisières étant particulièrement appréciées par les animaux. En effet, dans ces dernières, la densité des oiseaux nicheurs est deux fois plus importante qu’en milieu forestier ou cultivé. On y rencontre particulièrement le Grimpereau des jardins, l’Accenteur mouchet, la Fauvette à tête noire, le Troglodyte mignon, le Geai des chênes, la Grive musicienne, la Sittelle torchepot, le Pouillot véloce, le Pigeon ramier, le Rouge-gorge, le Pic vert…

Enjeu : La lisière des forêts fournit une grande quantité de nourriture favorable au développement d’une grande biodiversité. Les zones de boisement dans leur globalité méritent d’être préservées.

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3. LE PAYSAGE

3.1. Les unités paysagères

Le DOG protection des paysages et mise en valeur des entrées de ville prévoit de :

 Préserver les axes paysagers majeurs et remarquables.  Conforter les coteaux viticoles.  Préserver les lignes de crêtes.  Maintenir les paysages interstitiels.  Garantir la qualité passagère et bâtie des entrées de ville.  Préserver les sites de forte sensibilité visuelle.

La commune de Trigny appartient à l’unité paysagère du Tardenois. Le Tardenois est marqué par de larges coteaux, présentant un paysage relativement stable depuis le début du siècle. La vigne a pris une importance croissante sur ce secteur, tandis que le parcellaire a été adapté aux techniques de grandes cultures céréalières.

Cette unité paysagère est organisée selon une combinaison d’éléments de surface et de verticalité. Les éléments de surface correspondent aux éléments de couverture du sol, ces derniers étant répartis en cohérence parfaite avec l’utilisation potentielle des sols :

 le village de Trigny est implanté sur les coteaux. Son implantation groupée révèle une relation très forte avec la topographie. L’architecture souvent très simple, d’une grande homogénéité, conforte l’idée d’unité et de surface homogène créée par les villages,

 la grande culture s’étale dans un parcellaire vaste et géométrique dans la partie concave des vallons et sur les quelques plateaux aux plans développés. La forme géométrique des parcelles découpe de façon régulière les vallons. L’agriculture se consacre presque exclusivement à la culture des céréales et des oléo-protéaginaeux,

 la vigne se répartit régulièrement, principalement sur les coteaux exposés au Sud. Elle permet ainsi une lecture de l’orientation,

 les bois sont situés sur les secteurs les plus difficilement exploitables, soit les sommets de coteaux, les versants abrupts et les fonds de vallon les plus humides. Ils sont donc situés aux extrémités des pentes de chaque versant et couvrent environ 25 % du territoire.

Les éléments de verticalité sont peu nombreux dans ce territoire où la topographie a généré un ordonnancement groupé. Néanmoins, depuis les fonds de vallées, quelques verticales se détachent :

 les fermes isolées, qui rappellent le passé d’élevage du secteur, constituent des points d’appel particuliers. Elles sont le plus souvent constituées de grands bâtiments disposés autour d’une vaste cour,

 les boqueteaux et haies, actuellement peu présents, rythment la lecture des secteurs de grand parcellaire, notamment dans les secteurs les plus humides, autrefois destinés à l’élevage.

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Ainsi, le territoire de Trigny se décompose en cinq unités paysagères :

 le paysage urbain,

 la plaine agricole,

 les coteaux,

 le plateau agricole et boisé,

 la vallée de la Vesle.

3.1.1. Le paysage urbain

Concernant Trigny, le paysage urbain présente des aspects bien distincts :

Les parties anciennes, en cœur de village. Les maisons et leurs murs bahuts sont alignés sur des voies étroites et sinueuses suivant le relief. Ces secteurs d’urbanisation dense, dominés par le minéral, présentent des paysages très fermés, caractéristiques des villages viticoles.

Les parties les plus récentes, situées en périphérie. Les maisons appartenant aux lotissements présentent une grande homogénéité dans les couleurs de façades, l’implantation…Ces unités paysagères ne confèrent pas d’identité particulière aux lieux.

Cependant, les paysages sont plus ouverts grâce à l’implantation du bâti et à la présence d’espaces verts.

Il est à noter également la présence d’un espace de transition et de vastes parcs boisés, notamment en périphérie de la partie ancienne du village. Par ailleurs, la matérialisation des entrées de village est hétérogène.

Les caractéristiques de cette unité paysagère sont :

 le paysage fermé au centre du village et ouvert en périphérie,

 un bâti ancien en cœur de village, très dense et minéral,

 des constructions récentes en périphérie plus aérées et avec des espaces verts.

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Enjeux : Il convient de préserver l’aspect ancien au cœur du village et d’assurer une certaine continuité du bâti et de développer une bonne matérialisation des entrées de village.

3.1.2. La plaine agricole

Le plateau agricole offre un paysage ouvert permettant des vues lointaines. Tout élément vertical devient alors un événement. La présence de nombreux arbres ou bosquets et de fermes isolées anime ce paysage.

Les parcelles cultivées font évoluer ce paysage au cours des saisons selon le type de culture.

Les caractéristiques de cette unité paysagère sont :

 le paysage ouvert,

 la présence de bosquets ou d’arbres isolés,

 la présence de fermes isolées.

Enjeux : Il est souhaitable de préserver cet espace des éléments verticaux et d’organiser l’implantation des constructions agricoles.

3.1.3. Les coteaux

Les coteaux sont marqués par un relief important. Ils sont organisés en un vaste cirque dont le centre est occupé par le village, bien intégré au paysage.

Les coteaux offrent des vues sur le plateau boisé et sur la plaine agricole. Quelques hangars ou constructions agricoles viennent marquer le paysage.

Enjeux : Il importe de préserver ce milieu des constructions, d’assurer une bonne insertion des nouvelles constructions dans le village et de préserver les cônes de vue vers le village et les parcs boisés.

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3.1.4. Le plateau agricole et boisé

Les cultures occupent le haut du relief. Les zones très pentues et mal exposées sont recouvertes de bois et constituent un écran visuel fort et impénétrable.

Le plateau offre une vue panoramique sur le village et sur la vallée. Il compte également quelques fermes isolées.

Alors que le village est particulièrement visible à partir des parties basses du territoire ou de la vallée de la Vesle, à partir du haut du relief, il semble se cacher dans les replis du relief.

Cette unité paysagère est marquée par :

 la présence importante de boisements jusqu’au tiers inférieur des versants des collines,

 l’intercalation de quelques parcelles agricoles,

 un point de vue panoramique remarquable.

3.1.5. La vallée de la Vesle

Cette vallée s’étend au Sud du territoire communal. Elle délimite nettement le cours de la Vesle au milieu de la plaine agricole.

Cette unité paysagère est caractérisée par :

 une ripisylve développée,

 une peupleraie, des étangs et zones humides.

Enjeu : Ce milieu source de diversité paysagère et biologique est à préserver.

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3.2. Les impacts paysagers

Seuls deux pylônes de communication se démarquent dans le paysage. Ils sont situés sur la zone de plateau et dominent l’ensemble du territoire communal. Pour leur part, les constructions, tant anciennes que nouvelles, sont bien intégrées dans le paysage, du fait notamment de l’inclinaison du sol et de l’omniprésence de boisements.

4. LA MORPHOLOGIE URBAINE

4.1. Les tissus urbains

Le bâti communal s’étend le long de la route principale (D 75 - D530), au milieu des coteaux viticoles. Les constructions les plus anciennes sont situées au cœur du village, à proximité de l’église ; les plus récentes occupent la périphérie et la partie Sud du village.

Il est à noter une rupture dans la continuité du bâti, entre le centre ancien et les lotissements.

Le domaine bâti est constitué par :

 Les constructions anciennes, situées au centre du village,

 Les lotissements, en périphérie du village,

 Les maisons et fermes isolées, dont un centre équestre situé route de Chenay.

Les rues sont étroites au centre du village, et ne permettent parfois pas le croisement de véhicules. Quant- aux trottoirs, ils sont également d’une largeur limitée et le stationnement ne peut s’y effectuer.

4.2. Implantation des constructions

L’urbanisation ancienne est dense et continue : maisons de type R + 1 à R + 2, alignées le long des rues.

Les façades sont constituées uniquement de murs : ceux appartenant aux constructions ou ceux des murets, qui délimitent la parcelle de la voirie et renferment des cours intérieures.

Des maisons plus récentes de type R+1 à R+2, sont venues s’ajouter au centre ancien. Situées plus en aval, elles sont, de ce fait, relativement bien insérées dans le paysage. Ces constructions implantées généralement en cœur de parcelle, disposent de jardins.

La commune dispose d’un plan d’alignement datant de 1925. Le plan d’alignement est repris uniquement pour les départementales dans le PLU et reporté sur le document graphique.

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Les habitations des lotissements (comme celui des Huy Près), sont également beaucoup plus espacées que celles situées dans le centre ancien.

Le dessin parcellaire y est orthogonal et répété et l’implantation des habitations souvent en recul voire au centre des terrains leur permet de bénéficier d’espaces verts.

4.3. Aspect du bâti

De façon générale, le village est homogène, et bien intégré au paysage.

Le bâti communal présente des particularités locales, propres à la région du Tardenois. Les constructions anciennes sont édifiées avec du calcaire tendre, de provenance locale.

Les pierres sont finement taillées et appareillées, de couleur jaune doré. Elles constituent dans la majorité des cas l’ensemble des murs, mais peuvent également encadrer les ouvertures et les chaînages.

Dans ce dernier cas, les tapisseries sont constituées de moellons montés à joints creux non enduits, disposés régulièrement, en lits d’épaisseur variable ou montés sans ordre et enduits « à pierre vue », à l’aide de chaux grasse, mélangée avec du sable très « jaune doré », qui détermine un aspect homogène des murs.

On retrouve fréquemment des corniches ouvragées, réalisées à l’aide du même calcaire.

Les toitures sont à pente raide, et utilisent l’ardoise ou la tuile plate en matériau de recouvrement.

Les lucarnes prennent généralement naissance au-dessus de l’avant toit ou font corps avec la façade à deux versants formant tympan ou à trois versants dits à la capucine. On rencontre fréquemment des demi- croupes en toiture, déterminant des pignons coupés.

Pour leur part, les constructions plus récentes appartiennent à des lotissements. Il existe donc un nombre restreint de formes de maisons. La toiture a majoritairement deux pans, et est couverte de tuiles mécaniques, avec des pentes peu inclinées. Les lucarnes sont assez nombreuses.

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Les façades sont lisses, recouvertes d’un enduit uniforme, et l’animation est reportée sur la couleur des couvertures, des encadrements et des clôtures. Les coloris sont semblables à ceux des constructions anciennes : blanc/beige pour les façades et orange à marron pour les tuiles des toits.

L’enjeu majeur est de maintenir une certaine cohérence entre les constructions futures et les parties anciennes.

Enjeux : L’aspect du bâti ancien devra être préservé et valorisé. Par ailleurs, il importe d’assurer une bonne cohérence entre les différents quartiers.

5. LE PATRIMOINE HISTORIQUE

5.1. Le patrimoine archéologique

La commune de Trigny compte des vestiges d’un habitat gallo-romain.

D'autre part, des remparts médiévaux demeurent visibles dans la commune. Il convient de rappeler les lois suivantes :

 Loi du 27 septembre 1941 (validée et modifiée par l’ordonnance du 13 septembre 1945) particulièrement ses articles 1 (autorisation de fouilles) et 14 (découvertes fortuites),

 loi du 15 juillet 1980 (articles L. 322-1 et 322-2 du nouveau code pénal) relative à la protection des collections publiques contre les actes de malveillance (dont destruction, détérioration de vestiges archéologiques ou d’un terrain contenant des vestiges archéologiques),

 loi n°89-900 du 18 décembre 1989 relative à l’utilisation des détecteurs de métaux et son décret d’application n°91-787 du 19 août 1991,

 loi n°2001-44 du 17 janvier 2001 modifiée par la loi 2003-707 du 1er août 2003 relative à l’archéologie préventive,

 Articles R. 111-3-2 du code de l’urbanisme (permis de construire et prescriptions d’ordre archéologique),

 Décret du 3 juin 2004 relatif aux procédures administratives et financières en matière d'archéologie préventive.

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5.2. Le patrimoine architectural

Le patrimoine architectural de la commune se compose de son église datant du 16 ème siècle et de sa chapelle Saint-Théodulphe.

L’église romane doit son attrait architectural à sa nef basilicale charpentée, à la croisée du transept et à sa tour datant du 12 ème siècle, qui fut agrandie au 16 ème siècle.

Un nouveau transept fut érigé à la place de l’abside romane.

L’église comporte également un chevet polygonal, des fonts baptismaux du 16 ème siècle, des statues du 17 ème siècle de la Vierge à l’Enfant, et Saint-Sébastien, ainsi que des tableaux classés, dont trois toiles représentant la Descente de Croix, datant du 19 ème siècle, la Nativité et la Résurrection.

La chapelle

St -Théodulphe

Le petit patrimoine est également assez riche, et bien entretenu.

Au cœur de la zone agricole, il est à noter la présence de deux corps de ferme isolés, à l’architecture caractéristique. L’habitation et les bâtiments d’activités s’organisent autour d’une vaste cour intérieure protégée par des hauts murs. Ces deux fermes constituent chacune un ensemble homogène qui mérite d’être préservé. Le changement de destination, pour développer une activité complémentaire notamment (gîte rural …) est donc un moyen de conserver les bâtiments en leur affectant une nouvelle fonction complémentaire.

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TROISIÈME PARTIE

JUSTIFICATIONS DES ORIENTATIONS DU PADD, DE LA DELIMITATION DES ZONES ET DES LIMITATIONS ADMINISTRATIVES A L’UTILISATION DU SOL APPORTEES PAR LE REGLEMENT

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La commune de Trigny a souhaité une mise à jour générale de son document d'urbanisme approuvé le 07 décembre 1982 et modifié le 30 janvier 1987 puis à nouveau le 29 octobre 2002.

Le précédent document avait défini les objectifs suivants :

 Limiter l'urbanisation aux seuls besoins locaux,

 Maintenir la qualité du village,

 La sauvegarde de l'espace naturel.

Le contexte foncier a nettement évolué depuis l'approbation du POS et, sans être démesuré, le projet de PLU se veut tout de même plus ambitieux. Il s'attache à prévoir des zones d'extension résidentielles suffisantes tout en préservant le cadre du village ancien, mais aussi à favoriser les activités économiques sur le territoire.

Le développement du trafic routier, l'extension programmée du village conduisent à intégrer au PLU les besoins en terme d'équipements publics et une réflexion autour de la circulation et du stationnement.

L'activité viticole a elle aussi évolué et ses besoins ne sont plus forcément les mêmes que par le passé. Aussi, certaines installations qui nécessitent une mise aux normes ou une extension n'ont plus leur place au cœur du village. Une orientation majeure du PLU est de prévoir une zone spécifique afin d'accueillir des activités agri-viticoles ou artisanales. Par ailleurs, la protection de l'outil de travail est essentielle, d'où une attention particulière à la zone AOC.

Enfin, comme dans le POS, la préservation du milieu naturel reste un objectif important pour les élus.

L'évolution des objectifs se traduit donc par une transformation du zonage, tant sur le plan de l'appellation des zones que sur le tracé.

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1. LES OBJECTIFS

1.1. Un développement maîtrisé et organisé de la commune

1.1.1. Densifier le village

Les élus souhaitent urbaniser les dents creuses existantes dans l'enveloppe actuelle du village. La volonté est de permettre aux constructions de s'implanter tout en respectant la morphologie du village et en veillant à respecter une certaine cohérence entre les constructions existantes et futures.

L’urbanisation des dents creuses permet, dans un premier temps, d’accueillir de nouvelles constructions sans extensions périphériques.

1.1.2. Créer des zones d'urbanisation future

La commune n'a pas réellement la maîtrise des dents creuses et le village est déjà dense.

Cependant, le maintien des habitants et l’accueil de nouvelles populations constituent un enjeu important pour la commune.

Les élus veulent alors planifier de nouvelles zones d’urbanisation permettant ainsi de développer l’offre du foncier et aussi attirer de nouveaux habitants. L’accueil d’une population jeune semble indispensable afin d’impulser une nouvelle vitalité au territoire.

L’objectif retenu est un développement organisé dans le temps afin de le rendre cohérent avec la taille actuelle du village et adapté aux besoins réels.

Ces extensions sont envisagées au Sud du lotissement de Chantereine, dans la continuité de l’existant et à proximité du lotissement des Huy Prés. Une AFU permet la création d’un lotissement au Nord de celui de Chantereine. Les élus souhaitent que le développement soit organisé dans le temps afin de le rendre cohérent avec la taille actuelle du village et aux besoins réels. La commune envisage d’accompagner l’extension résidentielle par une réflexion sur les aménagements connexes. La mise en place de voies larges, d’espaces publics, d’espaces verts… contribuera à valoriser l’image des quartiers futurs. Le document d’orientation et d’aménagement permet d’assurer un respect des principes contenus dans ce document.

Dans le cadre de ce développement, l’enjeu est de prendre en compte et d’anticiper les besoins en terme de circulation et de stationnement.

L’objectif 1.1 s’applique également aux nouveaux quartiers. En étant moins strict que dans le centre ancien, les élus tiennent à ce que l’image globale du village soit préservée.

Ainsi, des prescriptions incluses dans le règlement assurent la cohérence entre quartiers récents et centre ancien

1.1.3. Favoriser un développement maîtrisé du logement locatif

La commune souhaite encourager le développement des logements locatifs tout en assurant que leur part reste en cohérence avec la taille du village et avec son caractère rural.

Le développement du locatif entraînerait une plus grande rotation d’habitants et par conséquent,

53 permettrait une pérennisation voire des créations de services publics.

Quelques habitants ont pu créer ce type de logement, mais cela n’est pas suffisant et ne peut pas répondre à la demande. Dans le cadre du SCOT, chaque opération d’aménagement identifiée dans le PLU devra comporter un logement locatif aidé sur cinq logements réalisés. La commune est encline à accueillir des logements locatifs. Cela lui permettrait une meilleure rotation de la population et notamment un renouvellement régulier des populations jeunes. Ce dynamisme est alors positif pour la commune et ses équipements publics.

1.2. La réalisation d’équipements publics et de voiries

1.2.1. Réflexion sur la circulation

Les élus souhaitent accompagner tout développement par une réflexion sur les problématiques de circulation et de stationnement :

 Mise en place de schémas de circulation,

 Aménagements de carrefours,

 Imposer un stationnement suffisant,

Dans le cadre de l’extension du village, dans les zones AU, de nouvelles voiries permettront de desservir les nouvelles habitations. A cet effet, la commune a institué une participation pour le financement de tout ou partie des voies ou des réseaux réalisés (PVR). Voir délibération en annexes.

Deux axes vont structurer les dessertes des zones 1 AU, 2 AU et 1 AUY, il s’agit du chemin de Chantereine et d’une nouvelle voirie dans le prolongement de la sente des Huy Près. Par ailleurs, des aménagements à terme sont prévus entre la RD 75 et la zone 2 AU, et entre la route intercommunale, vers Muizon, et la zone 1 AUY d’autre part. Ces aménagements permettront d’assurer la sécurité routière et la desserte directe de ces zones en limitant le trafic sur les rues actuelles.

Trigny présente la morphologie traditionnelle d’un village viticole aux rues étroites et sinueuses. A ce titre, le stationnement constitue un enjeu majeur.

A l’exception de la zone Uc qui correspond au cœur du village où l’urbanisation est dense et accompagnée de rues étroites, les élus ont inscrit au règlement que le stationnement se fera en dehors des voies et emprises publiques et un nombre suffisant de stationnements suivant le logement ou l’activité. Ensuite, par l’intermédiaire des Orientations d’Aménagement, ils ont mis en place un cadre minimal à suivre lors de l’aménagement des zones 1 AU et 2 AU.

Les voiries auront une emprise d’au moins 10 mètres en ce qui concerne les zones 1 AU et 12 mètres pour la zone 1 AUY.

Les zones 1 AU seront dotées dans cette emprise de trottoirs et de places de stationnement.

Concernant le bâti existant, la commune a souhaité maîtriser les éventuelles évolutions. Ainsi en cas de changement de destination d’une construction, le stationnement doit être prévu et convenir à cette nouvelle destination.

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 Réfléchir, à long terme, à la création d’une « déviation », en direction de la limite de Châlons-sur- Vesle, éviter la circulation des camions qui viennent à la coopérative, limitant ainsi le trafic dans les rues de Trigny.

1.2.2. Traitement des entrées du village

Les élus désirent suivre l’extension des limites urbaines par une attention sur la qualité des entrées de village. Le développement planifié du village conduit la commune à réfléchir sur l’aménagement des entrées du village. Elle envisage de requalifier des entrées de village afin de favoriser la perception de l’entrée en agglomération, et dans le même temps, l’image de la commune, et ainsi encourager la réduction de la vitesse du trafic.

1.2.3. Création de nouveaux réseaux pour les eaux pluviales

La commune projette d'étendre les réseaux d'assainissement, afin que les futures parties urbanisées puissent être desservies.

Par ailleurs, elle envisage la réalisation d'exutoires et de bassins d'infiltration pour les eaux pluviales en plusieurs points du territoire afin de gérer le ruissellement provoqué par les coteaux .

1.3. La pérennisation des activités sur le territoire

1.3.1. Maintenir l’activité viticole et agricole

Le vignoble constitue une source d’activité majeure, moteur de toute une économie locale. Dans ce cadre, la commune souhaite rendre tous les projets cohérents avec la délimitation de la zone AOC, tout en prenant en compte les besoins des exploitations.

Le maintien de l’activité viticole et agricole, par la préservation de l’outil de travail, incluant le vignoble, est donc un enjeu majeur.

Le centre ancien, de par l’étroitesse de sa voirie, ne permet pas une circulation optimisée et constitue un facteur limitant pour l’implantation ou l’extension d’activités.

Les besoins d’extensions et de délocalisations éventuelles doivent être intégrés aux réflexions de la création d’une zone d‘activités.

Les élus ont donc orienté leur réflexion afin que l’activité fasse l’objet de plusieurs mesures particulières : - La zone d’appellation est identifiée au sein du PLU, limitant les occupations du sol aux constructions nécessaires à l’activité viticole. - Le besoin des exploitants, en terme d’extension et de délocalisation est anticipé. En effet, le PLU réserve un secteur pour l’activité économique où l’activité viticole pourra elle aussi s’établir, afin de limiter les nuisances pour les habitations d’une part, et de faciliter l’accès, l’extension des exploitations, d’autre part, - Les activités de services, commerciales ou artisanales sont admises en zone résidentielle sous réserve de compatibilité. - Aucune extension de l’urbanisation n’est envisagée sur le vignoble.

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1.3.2. Encourager l'implantation d'activités

Il convient d’encourager l’implantation des activités artisanales ou commerciales non nuisantes en cœur de village et d’anticiper les besoins de développement et d’extension des entreprises existantes ou souhaitant s’implanter sur la commune en leur réservant un secteur. En outre, la commune a pour objectif de développer une certaine mixité urbaine en permettant l’installation sur son territoire d’activités artisanales. Dans ce cadre, la zone évoquée ci-dessus sera ouverte aux artisans.

La commune souhaite porter une attention particulière sur l'implantation d'habitations à proximité des entreprises pour éviter les nuisances réciproques. Ainsi, l’objectif est que seules les constructions liées au gardiennage y sont admises.

Afin de compléter l’activité viticole et agricole, l’objectif du PLU est de permettre l’implantation d’activités artisanales, dans une zone spécifique.

Par ailleurs, les activités artisanales, commerciales, de services voire agricoles ou viticoles, seront autorisées dans le centre ancien à condition qu’elles soient compatibles avec son caractère résidentiel.

1.4. La préservation des éléments naturels et paysagers du territoire, ainsi que la protection du patrimoine bâti et architectural

1.4.1. Préserver les milieux naturels

Un certain nombre d'inventaires scientifiques (ZNIEFF) ou de protection réglementaire (NATURA 2000) indiquent que le territoire accueille des milieux naturels remarquables méritants d'être préservés.

Les élus sont attachés à préserver ces zones avec un zonage adapté.

La commune souhaite préserver ses milieux naturels remarquables (coteaux viticoles, vallée de la Vesle, massif boisé), en les classant en zone N ou Av, ce qui permet d'éviter toute nouvelle construction au sein de ceux-ci.

1.4.2. Mettre en valeur et préserver les sites panoramiques

La ligne des Crêtes offre un panorama remarquable sur l’ensemble des coteaux viticoles et sur la vallée de la Vesle. La commune souhaite la préserver, car elle contribue à agrémenter le cadre de vie des habitants, mais également à développer l'attractivité touristique.

Le classement en zone N, naturelle, au sein du PLU permet d'éviter toute construction dans cette zone et d'en préserver le caractère naturel.

Il importe également de préserver les coteaux des constructions, d’assurer une bonne insertion des nouvelles constructions dans le village et de préserver les cônes de vues vers le village et les parcs boisés.

Le cône de vue à l’Est du village a été rétréci par rapport au POS au Sud mais étendu au Nord. En effet, depuis le carrefour route de Châlons-sur-Vesle / Route de Chenay, il n’y a pas de visibilité jusqu’à la parcelle 455. Aussi, le cône de vue est rétréci jusqu’à l’angle de la parcelle 30. En revanche, il est étendu au Nord jusqu’au carrefour afin de préserver les vues sur le village ancien.

Le respect et la mise en valeur des sites sont pris en compte dans le PLU.

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1.4.3. Requalifier les espaces boisés classés (EBC)

La lisière des forêts fournit une grande quantité de nourriture favorable au développement d’une grande biodiversité. Les zones de boisement dans leur globalité méritent d’être préservées. Les boisements présents à Trigny peuvent présenter plusieurs fonctions : atout paysager, potentiel écologique mais aussi maintien des sols dans les parties les plus escarpées…

Le classement en EBC permet de rendre toute demande de défrichement irrecevable et protège ainsi l’occupation du sol.

Il constitue un outil de classement très fort et strict et les élus ont souhaité reconsidérer les EBC au cas par cas.

Ainsi, les élus se sont attachés à l’analyse pertinente de bois à classer ou pas. Certains bois ont été déclassés de façon à préparer l’arrivée de possibles nouvelles zones AOC où des vignes étaient présentes autrefois, mais afin de compenser ces déclassements, d’autres bois ont intégré des zones EBC.

Il ne s’agissait pas d’intégrer tous les bois en EBC. Ce classement très strict ne permettra pas certains travaux par exemple.

1.4.4. Préserver les espaces verts et boisés au sein du village (parcs)

Des parcs boisés sont situés en périphérie immédiate du centre ancien. Ils contribuent également au cadre de vie de la commune. Celle-ci souhaite les préserver, au même titre que l’ensemble des milieux naturels communaux.

La diversité faunistique et floristique des lieux habités repose sur deux «éléments majeurs» à maintenir :

 La cohérence et la continuité d’espaces verts, jardins et vergers, au travers des zones construites,

 La présence d’un habitat ancien ou récent proposant des matériaux variés et des cavités pour l’accueil de la faune et de la flore.

1.4.5. Prendre en compte l’architecture et le patrimoine

Le village présente une identité architecturale typique et caractéristique des villages viticoles champenois que la commune désire préserver.

L’objectif est d’adopter un règlement qui, sans fortes contraintes, permet de fixer un cadre général, notamment en vue de préserver le centre ancien.

Il convient de préserver l’aspect ancien au cœur du village, d’assurer une certaine continuité du bâti et de développer une bonne matérialisation des entrées du village.

L’aspect du bâti ancien devra être préservé et valorisé. Par ailleurs, il importe d’assurer une bonne cohérence entre les différents quartiers.

Les élus se sont attachés à traduire dans le PLU cet objectif fort. Cela grâce à des zonages précis et un règlement approprié.

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2. PRÉSENTATION DES ZONES ET DES MODIFICATIONS DES LIMITES APPORTEES PAR LE PLU

2.1. Les surfaces des zones

(en hectares)

Zones POS PLU révisé Zone UC 10 ha 8 ha 11 a 63 ca Zone UD 8 ha 9 ha 59 a 47 ca Zone Ul - 0 ha 31 a 58 ca Zone NA 4 ha - Zone 1 AU - 4 ha 46 a 71 ca Zone 1 AUE - 0 ha 56 a 86 ca Zone 1 AUY - 3 ha 00 a 30 ca Zone 2 AU - 1 ha 55 a 75 ca Zone NC 989 ha - Zone A - 381 ha 54 a 05 ca Secteur Ah - 2 ha 06 a 64 ca Secteur Ap - 35 ha 42 a 08 ca Secteur Av - 197 ha 84 a 54 ca Secteur Avp - 4 ha 65 a 58 ca Zone ND 210 ha - Zone N - 559 ha 13 a 54 ca Secteur Nh - 2 ha 96 a 93 ca Secteur Np - 9 ha 74 a 34 ca TOTAL 1221 ha 1221 ha

Outre les modifications de la délimitation des zones qu’induit la révision d’un PLU, les appellations ont été revues et simplifiées de la manière suivante :

 les zones U restent U (urbaines),

 les zones NA sont transformées en AU (A Urbaniser),

 les zones NC sont transformées en A (agricole),

 les zones ND sont transformées en zone N (naturelles).

Les zones NB correspondaient aux secteurs naturels mal desservis par les réseaux où les constructions étaient autorisées au coup par coup en fonction de la capacité des réseaux. Désormais, les terrains sont desservis ou vont l'être, ils sont alors classés en zone U ou AU ou ils ne sont pas suffisamment desservis et ils sont classés en A ou N en fonction des besoins.

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2.2. La zone urbaine (zone U) a) Caractéristiques de la zone U et de ses secteurs

Peuvent être classés en zone urbaine U, les secteurs déjà urbanisés et les secteurs où les équipements publics existants ou en cours de réalisation ont une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter.

2.2.1. La zone UC a) Analyse par rapport à l'ancien document du POS

Dans le POS, la zone urbaine UC était composée de deux secteurs : UCa qui couvrait le centre ancien de Trigny et UCb correspondant à une petite partie de zone constructible située à l'Ouest du village sur une emprise de l'AOC. b) Analyse par rapport au nouveau document du PLU

Le PLU révisé présente une seule zone UC qui couvre le centre ancien de Trigny. Le secteur UCb n'est pas repris dans cette nouvelle zone UC. En effet, ce secteur couvrait des parcelles vides situées en zone AOC. La priorité est donnée à l’outil de travail viticole, ces parcelles sont donc classées en Av.

Pour le reste, quelques modifications ont été apportées au Sud de la zone UC. La zone UC intègre l'ensemble des parties anciennes du village présentant une morphologie particulière, bâti dense, implantation à l'alignement, murs hauts… C’est pourquoi certaines parcelles ont intégré le secteur Np puisqu’elles sont aujourd’hui des parcs verts, et d’autres constructions, ont des règles particulières en raison de la proximité des espaces verts.

Elle est délimitée :

 Au Nord, par la place de la Chapelle,

 A l'Est, par la rue du Puits Troué, l'arrière des constructions de la rue des Lombards puis de la rue de la Fontaine à l'Aulne et enfin de la rue de l'Eglise,

 Au Sud, par la rue de la Couture,

 A l'Ouest, par la rue de Prouilly, le chemin de ceinture de l'Ouest, l'arrière des constructions de la rue du Pouce, de la Place de la Halle et de la rue de la Chapelle.

2.2.2. La zone UD a) Analyse par rapport à l'ancien document du POS

Dans le POS, la zone urbaine UD, composée de deux secteurs UDa et UDb, couvrait les zones d'urbanisation plus récentes, périphériques au centre ancien situées :

 A la sortie Nord du village, vers Hermonville,

 A l'Est de part et d'autre du chemin rural de Profonde Voie,

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 A l'Ouest de part et d'autre du chemin de Prouilly.

La zone UD couvrait également le hameau de Saint-Nicolas, situé au Sud du centre-village. b) Analyse par rapport au nouveau document du PLU

Le PLU révisé reprend la zone UD en y apportant quelques modifications. Tout d’abord, les deux secteurs sont unis en une seule zone UD afin d’y appliquer des règles communes.

Ensuite, au niveau du hameau de Saint-Nicolas, elle est tout d'abord étendue sur une partie de la zone NA, correspondant à une zone d'urbanisation future dans le POS, qui a été depuis construite.

Les autres zones UD sont identiques au POS.

2.3. Les zones d’urbanisation future

Les zones à urbaniser sont dites "zones AU". Peuvent être classées zone AU les secteurs à caractère naturel de la commune destinés à être ouverts à l'urbanisation. Lorsque les voies publiques et les réseaux existants (voirie, eau, électricité) à la périphérie immédiate des zones ont une capacité suffisante pour desservir les futures constructions le règlement et les orientations d'aménagement définissent les conditions d'aménagement et d'équipement de la zone. Les constructions y sont autorisées soit lors de la réalisation d'une opération d'aménagement d'ensemble, soit au fur et à mesure de la réalisation des équipements internes de la zone.

La zone 1 AU, insuffisamment équipée, est destinée à l’urbanisation à court terme en vue de l’extension de l’habitat, des activités commerciales et des services voire de certaines activités agricoles.

2.3.1. La future zone résidentielle 1 AU (anciennement NA) a) Analyse par rapport à l'ancien document du POS

Le POS présentait une zone NA, située dans le prolongement Sud du hameau de Saint-Nicolas, à l'Est du chemin de Chantereine.

b) Analyse par rapport au nouveau document du PLU

Une large partie de la zone NA a été construite et intégrée à la zone UD. La partie non construite, entre le nouveau lotissement et le quartier Huy-Prés est reconduit à travers un secteur 1 AU.

Il convient de signaler que sur ce secteur un phénomène de remontée de nappe phréatique est avéré et qu’il peut concerner certains lots.

Dans le règlement du cahier des charges, le cas échéant une indication plus précise sera portée de façon à ne pas autoriser les sous sols sur des lots concernés par cette remontée de nappe. De plus, le Maire devra stipuler impérativement sur chaque acte de permis que la nappe phréatique est située à faible profondeur.

De la même manière, la partie non construite à l’arrière de l’impasse des Huy-Prés est reconduite à travers la zone 1 AU.

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La commune a souhaité délimiter des zones d'extension complémentaires permettant l'accueil de nouvelles populations. Les contraintes recensées sur la commune nécessitent de prévoir l'urbanisation future dans le prolongement du hameau Saint-Nicolas.

Dans un premier temps, les élus ont souhaité prolonger le lotissement en structurant le développement à l’Est du Chemin de Chantereine à proximité immédiate des réseaux et la partie construite à l’Ouest.

Une zone 1 AU est alors délimitée en grande partie à l’Est du chemin de Chantereine. Quelques hangars destinés au stockage de matériel sont intégrés à cette zone, leur extension est possible. Afin de respecter les orientations du SCOT, la zone 1 AU est identifiée par des hachures indiquant l’obligation à terme de comporter 20% de logement locatif aidé. Là encore, les réseaux desservant le lotissement le plus récent sont en limite de cette zone 1 AU.

Une bande de zone 1 AU est créée dans la continuité de l’extension du quartier Huy Près, le long de la zone Ul et jusqu’en limite de la zone 1 AU. Il y a nécessité d’aménager une voirie afin de connecter les quartiers, sécuriser et désengorger la circulation.

Il est donc obtenu une zone 1 AU unique dont l'organisation souhaitée par les élus est définie dans les Orientations d'Aménagement. Un aménagement de la route départementale en entrée de village permet d'envisager une desserte directe de la zone 1 AU, relayée ensuite par le chemin de Chantereine limitant le trafic sur les voiries existantes.

Le long du chemin rural de Profonde Voie, une petite zone de 10a 65ca est créée. Dans le POS, elle était en partie en Uda (en majorité) et Ncb. Les réseaux n’étant pas présents, il convient de classer le secteur en IAU. Elle s’inscrit en symétrie de l’existant.

2.3.2. La future zone d’activités 1 AUY a) Analyse par rapport à l'ancien document du POS

Il s'agit d'une zone nouvelle qui n'existait pas dans le POS. b) Analyse par rapport au nouveau document du PLU

Un des objectifs majeurs du PLU est de prévoir un secteur destiné aux activités, notamment agri-viticole. Certaines activités nécessitent des mises aux normes, des extensions, des regroupements entre exploitants… et n'ont plus leur place dans le cœur du village. Le passage des engins agricoles, des véhicules de livraisons de matériaux, d'engrais…ont parfois du mal à cohabiter avec le caractère résidentiel du village. Il ne s'agit pas pour les élus de "chasser" les exploitations du village, mais de pouvoir répondre à des demandes visant à s'installer en périphérie de Trigny. Par ailleurs, cette zone d’activités vise à accueillir d’autres possibilités à condition que le périmètre d’isolement ne dépasse pas l’unité paysagère et qu’elles ne compromettent pas la constructibilité des zones limitrophes.

Pour les mêmes raisons que l'extension résidentielle, l'analyse des contraintes conduit les élus à localiser cette zone d'activités au Sud du hameau de Saint-Nicolas afin de limiter les nuisances. L'aménagement du chemin de Chantereine, dont l'élargissement est matérialisé par un emplacement réservé, permettra de desservir les parcelles situées entre ce chemin et la Route Départementale puis la route intercommunale menant à Muizon.

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Dans un premier temps, et dans l’objectif final de ne pas renforcer le trafic sur les voiries existantes, l’aménagement d’un accès sur la voie intercommunale permet de délimiter une première phase d’urbanisation possible.

Les Orientations d'Aménagement contiennent également des prescriptions relatives à cette desserte ainsi que sur un aménagement végétal autour de la zone 1 AUY afin de faciliter son intégration dans le paysage.

2.3.3. La future zone d’équipements publics 1 AUE a) Analyse par rapport à l'ancien document du POS

Il s'agit d'une zone nouvelle qui n'existait pas dans le POS. b) Analyse par rapport au nouveau document du PLU

Au bout de la pointe formée par la route intercommunale et la voie de Chantereine, les élus ont souhaité prévoir une zone destinée à des équipements publics de type salle multi-activités, dont une partie est déjà propriété communale. Le reste fait l'objet d'un emplacement réservé.

Cette zone est desservie par la voie intercommunale. Par ailleurs, l’aménagement du chemin de Chantereine va permettre une desserte complète par les réseaux (eau, électricité, assainissement). Dans tous les cas, s’agissant d’une zone d’équipements publics communaux, aucune construction nécessitant la présence de réseaux ne pourra être implantée avant la réalisation des travaux prévus par la commune.

2.3.4. La zone 2 AU réservée à une urbanisation à long terme (habitat) a) Analyse par rapport à l'ancien document du POS

Il s'agit d'une zone nouvelle qui n'existait pas dans le POS. b) Analyse par rapport au nouveau document du PLU

Afin de planifier le développement de Trigny sur le long terme, il est délimité une zone 2 AU dans le prolongement de la zone 1 AU présentée précédemment.

Cette zone 2 AU se situe :

 De l’autre côté du chemin de Chantereine, dans le prolongement de la zone 1 AU. Les réseaux sont plus éloignés que pour la zone 1 AU.

 Dans la continuité de la zone 1 AU, dont le chemin de Chantereine forme l’axe principal.

Comme le prévoient les Orientations d’Aménagement, la desserte se fera de manière cohérente avec la zone 1 AU :

 Par le prolongement de la voie du lotissement,

 Par l’accès à la route départementale créé dans la zone 1 AU,

 Par l’aménagement du chemin de Chantereine.

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2.4. Les zones agricoles (zone A – anciennement NC) a) Caractéristiques de la zone

Les zones agricoles sont dites "zones A". Peuvent être classés en zone agricole les secteurs de la commune, équipés ou non, à protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres agricoles. b) Analyse par rapport à l'ancien document du POS

Dans le POS, la zone agricole NC couvrait une large partie du territoire agricole de Trigny. Plusieurs secteurs la composaient :

 NCa, réservé au passage des couloirs de lignes électriques haute-tension, en limite Est du territoire,

 NCb, où les hangars étaient autorisés, couvrant l'ensemble des terres labourées, plaine et plateau, et de la vallée de la Vesle,

 NCc, où seuls les hangars agricoles étaient autorisés, au Nord de la route menant à Châlons-sur- Vesle. c) Analyse par rapport au nouveau document du PLU

La zone A du PLU évolue par l'appellation de ses secteurs mais aussi par son tracé. Elle couvre désormais des secteurs de la commune réellement destinés aux activités agricoles.

La zone A par elle-même couvre donc uniquement les terres agricoles. En sont exclus la vallée de la Vesle et tous les boisements, où les caractéristiques environnementales et paysagères ne permettent pas d'envisager d'y autoriser des constructions agricoles.

On retrouve alors la zone A aux alentours de la ferme de Bel-Air sur le plateau et au Sud du village, entre celui-ci et la vallée de la Vesle.

Concernant les secteurs, ils sont davantage spécialisés :

 Ah, identifiant clairement l'emprise d'une activité équestre, en direction de Chenay,

 Av, correspondant à l'emprise de la zone d'AOC "Champagne", couvrant une large partie des coteaux et ceinturant les zones bâties,

 Ap, destiné à la protection des cônes de vue et points de vue panoramique et à la création de zones tampon depuis les terres agricoles, Les cônes de vue sont symbolisés par une forme triangulaire orange. Les points de vue panoramiques sont marqués d’une forme triangulaire violette.

 Avp, qui a pour but de protéger lui aussi les cônes de vue et points de vue panoramiques et à la création de zones tampon qui se trouvent sur les terres viticoles. Les cônes de vue sont symbolisés par une forme triangulaire orange. Les points de vue panoramiques sont marqués d’une forme triangulaire violette.

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Les secteurs au Sud du hameau de Saint Nicolas qui sont en Ap ne sont pas liés à des cônes de vue ou des points de vue panoramiques mais à la préservation du cadre de vie par la création d’espaces tampons à proximité des zones à urbaniser à vocation résidentielle.

Il n'a pas été jugé nécessaire de conserver un secteur particulier aux lignes électriques. Le règlement limite le type de constructions autorisées, leur hauteur… Par ailleurs, les canalisations électriques sont prises en compte au titre des Servitudes d'Utilité Publique (SUP).

Par ailleurs, le secteur NCc, a été traduit pour une part en secteur Av, sur la zone AOC, pour l'autre en zone A.

2.5. Les zones naturelles et forestières (zone N – anciennement ND)

Sont classés en zone N les secteurs de la commune, équipés ou non, à protéger soit en raison de la qualité des sites, des milieux naturels, des paysages et de leur intérêt, soit en raison de l'existence d'une exploitation forestière. a) Analyse par rapport à l'ancien document du POS

Dans l’ancien POS, deux secteurs étaient distingués :

 NDa, réservé au passage de lignes électriques, dans la continuité du secteur NCa, jusqu'aux limites du territoire,

 NDb, pour le reste de la zone, correspondant aux parties les plus pentues, occupées par les vignes ou les boisements. b) Analyse par rapport au nouveau document du PLU

Le règlement strict de la zone N justifie que l'on ne surcharge pas le plan avec un secteur réservé aux lignes électriques.

Par ailleurs, le vignoble fait l'objet d'un secteur particulier de la zone agricole.

La zone N est donc remaniée. Elle correspond à la partie boisée de l'ancien secteur NDb et à la vallée de la Vesle initialement classée en NCb, bien que n'ayant pas de vocation agricole. Les parcs boisés situés en périphérie du centre de Trigny sont maintenus en zone Np pour assurer leur préservation où aucune construction n’est autorisée.

L’habitat isolé ou les anciennes fermes aujourd’hui occupées par des tiers ont été recensées et intègrent une zone spécifique Nh de façon à limiter l’urbanisation. Aucune nouvelle construction ne pourra être envisagée.

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3. JUSTIFICATIONS DES LIMITATIONS ADMINISTRATIVES A L’UTILISATION DU SOL APPORTEES PAR LE REGLEMENT

3.1. Les zones urbaines

3.1.1. La zone UC

Caractère de la zone : Cette zone UC délimite la zone équipée à vocation résidentielle. C'est le noyau historique de Trigny. Elle peut accueillir des services, des activités commerciales, artisanales voire agri-viticoles compatibles avec son caractère résidentiel.

ARTICLE UC 1 : LES OCCUPATIONS ET UTILISATIONS DES SOLS INTERDITES

- Les nouvelles constructions d’entrepôts et de hangars, - Les constructions à usage d’industrie, - Les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement soumises à autorisation, - Les installations et constructions agricoles, sauf celles visées à l'article UC 2, - Les dancings et discothèques, - Les carrières, les affouillements et exhaussements des sols, - Les dépôts de véhicules, de déchets et de ferraille, - Les garages collectifs de caravanes, - Les terrains de camping et de caravaning visés aux articles R. 421-19 et R. 421-20 et suivants du code de l'urbanisme, - Les terrains d'accueil des habitations légères de loisirs visés aux articles R. 111-31 et R. 111-32 suivants du code de l'urbanisme, - Les caravanes isolées.

Afin de ne pas aggraver la circulation d’engins notamment dans le village, les nouvelles constructions d’entrepôts et de hangars sont interdites. Elles pourront se faire notamment dans la zone d’activités. Les autres occupations et utilisations des sols sont interdites car incompatibles avec une zone résidentielle.

ARTICLE UC 2 : LES OCCUPATIONS ET UTILISATIONS DES SOLS SOUMISES A DES CONDITIONS PARTICULIÈRES

Sont admises : - Les extensions d’entrepôts et de hangars existants, - Les constructions à usage artisanal, agricole ou viti-vinicole à condition qu'elles n'engendrent ni de risques ou de nuisances incompatibles avec le caractère de la zone (sécurité routière, bruits, trépidations, odeurs...) ni de périmètre de protection, sous réserve d’être sur l’unité foncière. - Les Installations Classées pour la Protection de l'Environnement soumises à déclaration à condition qu'elles n'engendrent ni de risques ou de nuisances incompatibles avec le caractère de la zone (bruits, trépidations, odeurs...) ni de périmètre de protection dépassant l'unité foncière.

Les extensions des entrepôts et hangars sont autorisées puisque la majorité se situe dans le cœur ancien du village et qu’il ne convient donc pas de pénaliser l’activité. Il en va de même pour les activités compatibles avec la zone urbaine.

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ARTICLE UC 3 : ACCÈS ET VOIRIE

Accès : - Pour être constructible, un terrain doit avoir un accès à une voie, publique ou privée, soit directement soit par l'intermédiaire d'un passage aménagé sur fonds voisin. L'emprise minimale de cet accès est fixée à 4 mètres, - Le nombre des accès sur les voies publiques peut être limité dans l'intérêt de la sécurité, - Les caractéristiques d'un accès carrossable doivent permettre de satisfaire aux règles de desserte concernant la défense contre l'incendie et la protection civile.

Voirie : - Les voies nouvelles et accès privés en impasse de plus de 30 mètres doivent comporter dans leur partie terminale un dispositif permettant le demi-tour des véhicules.

Étant donné que nous sommes dans le centre historique du village où les rues sont étroites, la commune n’est pas en mesure de remédier au travers du règlement aux problèmes de circulation. Néanmoins, les dispositions prises, permettent de satisfaire la sécurité des habitants. Les dispositions prises sont communes aux zones UC et UD.

ARTICLE UC 4 : DESSERTE PAR LES RÉSEAUX

Alimentation en eau potable : - Eau potable : le raccordement sur le réseau public de distribution d'eau potable est obligatoire pour toute opération nouvelle qui le requiert. Le branchement est à la charge du constructeur. - Eau à usage non domestique : les captages, forages ou prises d'eau autonomes sont soumis à l'accord préalable des autorités compétentes.

Les constructions qui ne peuvent être desservies par le réseau public (activités grandes consommatrices d'eau) doivent être équipées des dispositifs techniques permettant l'alimentation de leur activité.

Assainissement : - Eaux usées domestiques (eaux vannes et ménagères) : le raccordement au réseau public d'assainissement est obligatoire pour toute nouvelle construction qui le requiert. Le branchement est à la charge du constructeur. En cas d'impossibilité technique de se raccorder, un dispositif d'assainissement non-collectif conforme aux normes en vigueur est obligatoire, obtenu sur dérogation expresse de l’autorité compétente.

- Eaux non domestiques : ••• L'évacuation des eaux résultant des activités, des établissements de restauration et des commerces de bouche dans le réseau public d'assainissement doit être subordonnée si nécessaire à un pré- traitement et doit être conforme au règlement sanitaire en vigueur. ••• Eaux pluviales : en l'absence de réseau collecteur, les eaux pluviales doivent être infiltrées sur la parcelle. Aucun rejet des eaux pluviales ne peut être admis dans le réseau d'assainissement des eaux usées.

Le raccordement sur le réseau d’eau public de distribution d’eau potable est obligatoire pour toute nouvelle construction. Par rapport au POS, il est ajouté qu’afin de ne pas affaiblir les réseaux, les activités grandes consommatrices d’eau doivent être équipées de dispositifs techniques permettant l’alimentation de leur activité. Concernant l’assainissement, le raccordement est obligatoire pour toute construction. Une précision est apportée en cas d’impossibilité technique de se raccorder, un

66 dispositif d’assainissement non collectif conforme aux normes en vigueur est obligatoire, obtenu sur dérogation expresse de l’autorité compétente.

ARTICLE UC 5 : CARACTÉRISTIQUES DES TERRAINS

N'est pas réglementé.

Aucune contrainte paysagère ou d’assainissement n’oblige à réglementer les caractéristiques des terrains en zone UC.

ARTICLE UC 6 : IMPLANTATION DES CONSTRUCTIONS PAR RAPPORT AUX VOIES ET EMPRISES PUBLIQUES

La continuité du domaine public sera obtenue : - Soit par l’édification des constructions à usage d’habitation en limite du domaine public, - Soit par l’édification de la clôture en limite du domaine public, si la construction est en retrait.

Cet article ne s'applique pas aux bâtiments publics ou d'intérêt collectif, aux ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement des services publics ou concourant aux missions des services publics.

Le but est de garder la cohérence et l’harmonie du cœur historique du village.

ARTICLE UC 7 : IMPLANTATION DES CONSTRUCTIONS PAR RAPPORT AUX LIMITES SÉPARATIVES

Les constructions doivent être implantées soit en limite séparative, soit en recul par rapport aux limites séparatives, soit sur une seule des limites séparatives.

En cas d'implantation en retrait, la construction doit observer un recul au moins égal à la moitié de sa hauteur mesurée au faîtage de la toiture de la façade concernée avec un minimum de 3 mètres, par rapport à la limite sur laquelle elle n’est pas implantée.

Cet article ne s'applique pas aux équipements publics ou d'intérêt collectif, aux ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement des services publics ou concourant aux missions des services publics.

La rédaction est moins restrictive que le POS et permet plus de souplesse tout en conservant et déterminant une logique avec l’original. L’implantation des constructions par rapport aux limites séparatives est moins importante que l’implantation des constructions par rapport aux voies et emprises publiques. Dans ce type de secteur, la rédaction est ici issue des bases du RNU.

ARTICLE UC 8 : IMPLANTATION DES CONSTRUCTIONS LES UNES PAR RAPPORT AUX AUTRES SUR UNE MÊME PROPRIÉTÉ

La distance entre deux constructions à usage d’habitation non contiguës édifiées sur une même propriété doit être au moins égale à 6 mètres.

Les constructions sont hautes, il convient de laisser suffisamment d’espace entre deux constructions.

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ARTICLE UC 9 : EMPRISE AU SOL

L’emprise foncière des constructions à destination autre qu’habitation ne doit pas excéder 50% de la surface de l’unité foncière.

La commune a souhaité limiter à 50% l’emprise foncière des constructions autre qu’habitation afin de préserver le caractère architectural de la zone tout en laissant la possibilité d’extension des exploitations vitivinicoles présentes.

ARTICLE UC 10 : HAUTEUR MAXIMALE DES CONSTRUCTIONS

Les constructions ne devront pas dépasser la hauteur des constructions de même type.

La hauteur des constructions devra respecter la hauteur moyenne des constructions voisines de même type et ne pourra dépasser 8 m à l'égout du toit et 12 m au faîtage. La hauteur d'une construction est mesurée dans l'axe de la façade principale depuis l'égout du toit jusqu'au terrain naturel avant travaux.

Dans le cas de terrain en pente, la hauteur est mesurée au milieu de la façade.

Les constructions à usage autre qu’habitat ne doivent pas excéder 8 m au faitage par rapport au terrain naturel.

Cet article ne s'applique pas aux équipements publics ou d'intérêt collectif, aux ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement des services publics ou concourant aux missions des services publics.

La commune a simplifié les règles par rapport au POS. La plupart des constructions anciennes sont relativement hautes. Ainsi, il est impératif de se conformer à la hauteur des constructions existantes du même type, de façon à créer une harmonie visuelle. La hauteur maximale est fixée à 12 mètres au faîtage, ce qui n’est pas pénalisant pour les bâtiments d’activités.

ARTICLE UC 11 : ASPECT EXTÉRIEUR

Le permis de construire peut être refusé ou n'être accordé que sous réserve de l'observation de prescriptions spéciales si les constructions, par leur situation, leur architecture, leurs dimensions ou l'aspect extérieur des bâtiments ou ouvrages à édifier ou à modifier, sont de nature à porter atteinte au caractère ou à l'intérêt des lieux avoisinants, aux sites, aux paysages naturels ou urbains ainsi qu'à la conservation des perspectives monumentales, conformément à l’article R111.1 et aux dispositions de l’article R111-21 du code de l’urbanisme.

Généralités La reconstruction, l’aménagement ou l’extension d’une construction existante doivent respecter les volumes, la disposition des ouvertures, l’ordonnancement de la construction et respecter le caractère architectural du centre ancien et les constructions voisines ou contigües.

Façades Sont interdits : - L’emploi sans enduit de tout matériau à l’exception de la pierre, brique de région ou d’un assemblage brique-bois, - Les couleurs violentes ou discordantes dans l’environnement immédiat ou le paysage.

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- Le traitement des façades des bâtiments principaux et des annexes, dépendances et extensions doit présenter une certaine unité. - Les façades aveugles et unies des bâtiments d’activités sont interdites. - L’emploi de bardage métallique est interdit.

Ces dispositions ne s'appliquent pas aux extensions annexes et dépendances non visibles des rues, ni aux piscines et vérandas.

Ces dispositifs visent à conserver l’architecture et l’harmonie du cœur ancien.

Ouvertures Les ouvertures des façades principales donnant sur la rue (portes de garage et vitrines exclues) doivent être plus hautes que larges. Cette disposition de l’article UC 11 ne concerne pas les fenêtres de toit.

Toitures Les toits doivent présenter une pente comprise entre 30 et 45°. Les toits-terrasses sont interdits sauf sur les parties arrières des constructions non visibles depuis les rues . (En cas de maison en coin de rue)

Le développement durable et l’utilisation des énergies renouvelables sont pris en considération, c’est pourquoi la pente des toits est comprise entre 30° et 45°. Les toits terrasses sont interdits sur les parties visibles depuis les rues afin de ne pas créer de rupture architecturale.

Les toitures doivent avoir l'aspect de l'ardoise ou de la tuile d'une couleur proche des tons rouge, flammé, brun ou noir.

Il convient de respecter ces couleurs puisque l’impact visuel est très important depuis la périphérie du village.

Ces dispositions ne s'appliquent pas aux extensions annexes et dépendances non visibles des rues, ni aux piscines et vérandas.

Les couvertures en tôle non teintes sont interdites.

Clôtures sur domaine public La conservation des murs de clôture traditionnels sur domaine public lorsqu'ils existent ainsi que leur reconstruction sont vivement recommandées.

Les clôtures neuves sont constituées soit par un mur plein de 2 mètres minimum et 3 mètres maximum, soit par un mur bahut surmonté d’un dispositif à claire-voie, le tout d'une hauteur maximale de 2 mètres. Leur aspect ainsi que les matériaux doivent s’harmoniser avec les clôtures existantes dans le secteur.

Cet article ne s'applique pas aux reconstructions à l’identique après sinistre, aux bâtiments publics ou d'intérêt collectif, aux ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement des services publics ou concourant aux missions des services publics.

La hauteur minimale de 2 mètres et maximum de 3 mètres pour un mur plein correspond à ce qui est présent dans le village. La limite de 3 mètres permet d’éviter l’effet palissade.

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ARTICLE UC 12 : STATIONNEMENT

Le stationnement des véhicules doit être assuré en dehors des voies et emprises publiques et correspondre aux besoins des nouvelles constructions, de l’extension ou du changement de destination des constructions existantes. Il est exigé 2 places de stationnement par logement. Les logements locatifs financés par un prêt aidé par l’Etat pour lesquels le seuil est fixé à 1 place maximum par logement.

Le stationnement étant un problème majeur à Trigny, la commune a souhaité réglementer cet article de façon à ce que les nouvelles constructions, extensions ou changements de destination des constructions existantes ne génèrent pas de nuisances supplémentaires.

ARTICLE UC 13 : ESPACES LIBRES ET PLANTATIONS

N'est pas réglementé.

Cet article n’est pas réglementé car la zone est déjà très dense.

ARTICLE UC 14 : COEFFICIENT D'OCCUPATION DU SOL (COS)

N'est pas réglementé.

La commune n’a pas règlementé cet article car en zone UC cela n’est pas utile. Les règles édictées aux articles 6, 7 et 8 conditionnent suffisamment les constructions.

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3.1.2. La zone UD

Caractère de la zone : Cette zone UD délimite la zone équipée à vocation résidentielle. Elle correspond à des extensions à partir des noyaux anciens. Elle peut accueillir des services, des activités commerciales, artisanales voire agri- viticoles compatibles avec son caractère résidentiel.

ARTICLE UD 1 : LES OCCUPATIONS ET UTILISATIONS DES SOLS INTERDITES

- Les nouvelles constructions d’entrepôts et de hangars, - Les constructions à usage d’industrie, - Les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement soumises à autorisation, - Les installations et constructions agricoles, sauf celles visées à l'article UD 2, - Les dancings et discothèques, - Les carrières, - Les affouillements et exhaussements des sols visés à l'article R. 421-18 et suivants du code de l'urbanisme, - Les dépôts de véhicules, de déchets et de ferraille, - Les garages collectifs de caravanes, - Les terrains de camping et de caravaning visés aux articles R. 421-19 et R.421-20 et suivants du code de l’urbanisme, - Les terrains d'accueil des habitations légères de loisirs visés aux articles R. 111-31 et R.111-32 et suivants du code de l'urbanisme, - Les caravanes isolées.

Les raisons de ces instructions sont les mêmes qu’en zone UC.

ARTICLE UD 2 : LES OCCUPATIONS ET UTILISATIONS DES SOLS SOUMISES A DES CONDITIONS PARTICULIÈRES

Sont admises : - Les extensions d’entrepôts et de hangars existants, - Les constructions à usage artisanal, agricole ou viti-vinicole à condition qu'elles n'engendrent ni de risques ou de nuisances incompatibles avec le caractère de la zone (sécurité routière, bruits, trépidations, odeurs...) ni de périmètre de protection, sous réserve d’être sur l’unité foncière. - Les Installations Classées pour la Protection de l'Environnement soumises à déclaration à condition qu'elles n'engendrent ni de risques ou de nuisances incompatibles avec le caractère de la zone (bruits, trépidations, odeurs...) ni de périmètre de protection dépassant l'unité foncière.

Les occupations et utilisations des sols soumises à des conditions particulières sont les mêmes qu’en zone UC.

ARTICLE UD 3 : ACCÈS ET VOIRIE

Accès : - Pour être constructible, un terrain doit avoir un accès à une voie, publique ou privée, soit directement soit par l'intermédiaire d'un passage aménagé sur fonds voisins. L'emprise minimale de cet accès est fixée à 4 mètres, - Le nombre des accès sur les voies publiques peut être limité dans l'intérêt de la sécurité,

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- Les caractéristiques d'un accès carrossable doivent permettre de satisfaire aux règles de desserte concernant la défense contre l'incendie et la protection civile.

Voirie : - Les voies nouvelles et accès privés en impasse de plus de 30 mètres doivent comporter dans leur partie terminale un dispositif permettant le demi-tour des véhicules.

Voir justification de l’article UC 3. Les dispositions sont identiques.

ARTICLE UD 4 : DESSERTE PAR LES RÉSEAUX

Alimentation en eau potable : - Eau potable : le raccordement sur le réseau public de distribution d'eau potable est obligatoire pour toute opération nouvelle qui le requiert. Le branchement est à la charge du constructeur. - Eau à usage non domestique : les captages, forages ou prises d'eau autonomes sont soumis à l'accord préalable des autorités compétentes.

Les constructions qui ne peuvent être desservies par le réseau public (activités grandes consommatrices d'eau) doivent être équipées des dispositifs techniques permettant l'alimentation de leur activité.

Assainissement : - Eaux usées domestiques (eaux vannes et ménagères) : le raccordement au réseau public d'assainissement est obligatoire pour toute nouvelle construction qui le requiert. Le branchement est à la charge du constructeur. En cas d'impossibilité technique de se raccorder, un dispositif d'assainissement non-collectif conforme aux normes en vigueur est obligatoire, obtenu sur dérogation expresse de l’autorité compétente.

- Eaux non domestiques : ••• L'évacuation des eaux résultant des activités, des établissements de restauration et des commerces de bouche dans le réseau public d'assainissement doit être subordonnée si nécessaire à un pré- traitement et doit être conforme au règlement sanitaire en vigueur. ••• Eaux pluviales : en l'absence de réseau collecteur, les eaux pluviales doivent être infiltrées sur la parcelle. Aucun rejet des eaux pluviales ne peut être admis dans le réseau d'assainissement des eaux usées.

Voir justification de l’article UC 4. Les dispositions sont identiques.

ARTICLE UD 5 : CARACTÉRISTIQUES DES TERRAINS

N'est pas réglementé.

Les raisons de la non réglementation sont les mêmes qu’en zone UC 5.

ARTICLE UD 6 : IMPLANTATION DES CONSTRUCTIONS PAR RAPPORT AUX VOIES ET EMPRISES PUBLIQUES

Les constructions doivent être implantées avec un retrait minimum de 4 mètres par rapport aux voies et emprises publiques.

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Ces dispositions, dans la mesure où il n'y a pas d'aggravation de l'existant, au vu de la forme urbaine, ne s'appliquent pas aux prolongements de façade des constructions existantes ne respectant pas ces règles.

Cet article ne s'applique pas aux bâtiments publics ou d'intérêt collectif, aux ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement des services publics ou concourant aux missions des services publics.

Les parcelles sont plus vastes qu’en zone UC, aussi en respect des constructions existantes, la règle générale est l’implantation en recul, avec un minimum de 4 mètres. L’implantation à l’alignement n’est plus autorisée, elle s’inscrirait en opposition avec le bâti existant. Toutefois, d’autres dispositions sont acceptées dans la mesure où il n’y a pas d’aggravation de l’existant, au vu de la forme urbaine. Cela peut s’appliquer aux prolongements de façade des constructions existantes.

ARTICLE UD 7 : IMPLANTATION DES CONSTRUCTIONS PAR RAPPORT AUX LIMITES SEPARATIVES

Les constructions doivent être implantées soit en limite séparative, soit en recul par rapport aux limites séparatives, soit sur une seule des limites séparatives.

En cas d'implantation en retrait, la construction doit observer un recul au moins égal à la moitié de sa hauteur mesurée au faîtage de la toiture de la façade concernée avec un minimum de 3 mètres, par rapport à la limite sur laquelle elle n’est pas implantée.

Cet article ne s'applique pas aux équipements publics ou d'intérêt collectif, aux ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement des services publics ou concourant aux missions des services publics.

Le POS imposait l’implantation en recul, avec une distance supérieure ou égale à la moitié de la hauteur avec un minimum de 3 mètres. L’implantation en limite séparative était admise seulement si la parcelle voisine comportait une construction édifiée en limite ou un mur aveugle à moins de 3 mètres de la limite et enfin dans le cadre de constructions groupées. L’exception pour les constructions groupées ne se justifie pas, elle est supprimée. La commune a souhaité être moins restrictive puisque la zone UD présente des constructions implantées en limite séparative ou en retrait de plus de 3 mètres. De plus, la zone UD est moins dense que la zone UC, donc les contraintes sont moindres.

ARTICLE UD 8 : IMPLANTATION DES CONSTRUCTIONS LES UNES PAR RAPPORT AUX AUTRES SUR UNE MEME PROPRIETE

La distance entre deux constructions à usage d'habitation non contiguës édifiées sur une même propriété doit être au moins égale à 6 mètres.

Afin de respecter la morphologie générale et d’être cohérent avec les règles précédentes, deux habitations implantées sur une même parcelle doivent respecter un éloignement d’au moins 6 mètres.

ARTICLE UD 9 : EMPRISE AU SOL

L’emprise au sol de l'ensemble des constructions ne doit pas excéder 60 % de la superficie de l’îlot de propriété hors piscines non couvertes et terrasses situées à plus de 80 cm du sol. La surface des extensions d'entrepôts et de hangars existants ne peut excéder 50 % de la Surface Hors Œuvre Brute (SHOB) existante à la date d'approbation du présent PLU.

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Le POS limitait la surface bâtie à 35% de la surface (hors dépendances). Cette règle a été jugée limitative. Ainsi l’emprise au sol de l’ensemble des constructions est portée à 60% de la superficie de l’îlot de propriété hors piscines non couvertes et terrasses situées à plus de 80 cm du sol. Enfin, afin d’être cohérent avec la zone UC, la surface des extensions d’entrepôts et de hangars existants ne peut excéder 50% de la SHOB existante à la date d’approbation du PLU.

ARTICLE UD 10 : HAUTEUR MAXIMALE DES CONSTRUCTIONS

La hauteur des constructions à usage d’habitation ne peut excéder 7 m à l’égout du toit et 10 mètres au faîtage de la toiture depuis le terrain naturel. Dans le cas de terrain en pente, la hauteur est mesurée au milieu de la façade.

Pour les autres constructions la hauteur est fixée à 7 m maximum au faîtage de la toiture.

Cet article ne s'applique pas aux équipements publics ou d'intérêt collectif, aux ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement des services publics ou concourant aux missions des services publics.

Les constructions récentes sont moins hautes que dans le cadre ancien. La hauteur des constructions à usage d’habitation ne peut donc excéder 7 mètres à l’égout du toit et 10 mètres au faitage de la toiture depuis le terrain naturel. Les autres constructions sont limitées à 7 mètres maximum au faîtage de la toiture.

ARTICLE UD 11 : ASPECT EXTÉRIEUR

Le permis de construire peut être refusé ou n'être accordé que sous réserve de l'observation de prescriptions spéciales si les constructions, par leur situation, leur architecture, leurs dimensions ou l'aspect extérieur des bâtiments ou ouvrages à édifier ou à modifier, sont de nature à porter atteinte au caractère ou à l'intérêt des lieux avoisinants, aux sites, aux paysages naturels ou urbains ainsi qu'à la conservation des perspectives monumentales, conformément à l’article R111.1 et aux dispositions de l’article R111-21 du code de l’urbanisme.

Généralités La reconstruction, l’aménagement ou l’extension d’une construction existante doivent respecter les volumes, la disposition des ouvertures, l’ordonnancement de la construction et s’harmoniser avec les constructions voisines ou contiguës.

Façades Sont interdits : - L’emploi sans enduit de tout matériau à l’exception de la pierre, brique de région ou bois ou d’un assemblage brique-bois, - Les couleurs violentes ou discordantes dans l’environnement immédiat ou le paysage. - Le traitement des façades des bâtiments principaux et des annexes, dépendances et extensions doit présenter une certaine unité. - Sur le domaine public, les façades aveugles et unies des bâtiments d’activités sont interdites. - L’emploi de bardage métallique est interdit. - Toute façade située en limite séparative ne pourra pas comporter d’ouverture.

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Ces dispositions ne s'appliquent pas aux extensions annexes et dépendances non visibles des rues, ni aux piscines et vérandas.

Ces dispositions sont quasi similaires à la zone UC, à l’exception de l’ajout du bois afin d’autoriser les maisons en bois en périphérie du cœur du village. Elles visent à conserver une homogénéité du bâti et son impact dans son environnement immédiat.

Toitures Les toits doivent présenter une pente qui ne doit pas excéder 45°.

Les toitures en pente peuvent être végétalisées ou doivent avoir l'aspect de l'ardoise ou de la tuile d'une couleur proche des tons rouge, flammé, brun ou noir.

Les couvertures en tôle non teintes sont interdites, à l'exception des extensions mesurées des entrepôts et hangars existants ne respectant pas ces règles.

Afin d’être moins restrictif qu’en zone UC, les toitures peuvent être végétalisées, les autres prescriptions pour les toitures sont identiques au secteur UC.

Ces dispositions ne s'appliquent pas aux extensions annexes et dépendances non visibles des rues, ni aux piscines et vérandas.

Clôtures sur domaine public Les clôtures neuves sont constituées soit par un mur plein, soit par un mur bahut d'une hauteur maximale de 0,8 mètres surmonté d’un dispositif à claire-voie, soit par une haie doublée ou non de grillage. La hauteur maximale des clôtures ne peut excéder 2 mètres.

Cet article ne s'applique pas aux reconstructions à l’identique après sinistre, à l’extension des constructions existantes, aux bâtiments publics ou d'intérêt collectif, aux ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement des services publics ou concourant aux missions des services publics.

L’unité architecturale est plus ouverte qu’en zone UC. Ainsi, les clôtures neuves sont constituées soit par un mur bahut d’une hauteur maximale de 0,80 mètres surmonté d’un dispositif à clairevoie, soit par une haie doublée ou non de grillage. La hauteur maximale des clôtures est portée à 2 mètres afin d’éviter les palissades.

ARTICLE UD 12 : STATIONNEMENT

Le stationnement des véhicules doit être assuré en dehors des voies et emprises publiques et correspondre aux besoins des nouvelles constructions, de l’extension ou du changement de destination des constructions existantes. Il est exigé 2 places de stationnement par logement. Les logements locatifs financés par un prêt aidé par l’État pour lesquels le seuil est fixé à 1 place maximum par logement.

Les justifications sont les mêmes qu’en UC 12.

ARTICLE UD 13 : ESPACES LIBRES ET PLANTATIONS

10% de la superficie de chaque terrain devra être traitée en espaces verts d’accompagnement.

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Le POS était très restrictif, imposant des plantations, cinq arbres par tranche de 400 m² de terrain libre et dans le cas de lotissements ou de groupements de constructions, 10% de la superficie du terrain en espaces verts d’accompagnement.

ARTICLE UD 14 : COEFFICIENT D'OCCUPATION DU SOL (COS)

N’est pas réglementé.

Même justification qu’en UC 14.

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3.1.3. La zone Ul

Caractère de la zone : Elle recouvre des terrains destinés à l’implantation d’installations, de constructions et d’équipements de loisirs et de sport.

La commune est propriétaire du foncier de cette zone Ul, c’est pourquoi le règlement a peu de contraintes et que les articles 3, 4, 5, 8, 9, 10, 11, 12, 13 et 14 ne sont pas règlementés.

ARTICLE Ul 1 : OCCUPATIONS ET UTILISATIONS DU SOL INTERDITES

Sont interdits : - Les constructions ou installations nouvelles autres que celles admises à l’article Ul2, - Le stationnement isolé des caravanes, - Les terrains de stationnement des caravanes et des camping-cars, - Les carrières, affouillements et exhaussements du sol, - Les décharges et dépôts de véhicules.

ARTICLE Ul 2 : OCCUPATION ET UTILISATION DU SOL SOUMISE A CONDITIONS PARTICULIÈRES

Les constructions ou installations liées aux activités de loisirs ou de sports, et celles nécessaires au gardiennage des diverses installations ainsi qu’à l’hébergement induit par ces activités.

ARTICLE Ul 3 : ACCÈS ET VOIRIE

Non réglementé.

ARTICLE Ul 4 : DESSERTE PAR LES RÉSEAUX

Non réglementé.

ARTICLE Ul 5 : CARACTÉRISTIQUES DES TERRAINS

Non réglementé.

ARTICLE Ul 6 : IMPLANTATION DES CONSTRUCTIONS PAR RAPPORT AUX VOIES ET EMPRISES PUBLIQUES

L’implantation est libre.

Aucune contrainte d’implantation des constructions par rapport aux voies et emprises publiques.

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ARTICLE Ul 7 : IMPLANTATION DES CONSTRUCTIONS PAR RAPPORT AUX LIMITES SEPARATIVES

L’implantation est libre.

ARTICLE Ul 8 : IMPLANTATION DES CONSTRUCTIONS LES UNES PAR RAPPORT AUX AUTRES SUR UNE MEME PROPRIETE

Non réglementé.

Aucune contrainte d’implantation des constructions par rapport aux limites séparatives.

ARTICLE Ul 9 : EMPRISE AU SOL

Non réglementé.

ARTICLE Ul 10 : HAUTEUR MAXIMALE DES CONSTRUCTIONS

Non réglementé.

ARTICLE Ul 11 : ASPECT EXTÉRIEUR

Non réglementé.

ARTICLE Ul 12 : STATIONNEMENT

Non réglementé.

ARTICLE Ul 13 : ESPACES LIBRES ET PLANTATIONS

Non réglementé.

ARTICLE Ul 14 : COEFFICIENT D'OCCUPATION DU SOL (COS)

Non réglementé.

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3.2. Les zones à urbaniser

3.2.1. La zone 1 AU

Caractère de la zone : Les zones à urbaniser sont dites "zones AU". Peuvent être classés en zone à urbaniser les secteurs à caractère naturel non ou insuffisamment équipés destinés à être ouverts à l’urbanisation. Les réseaux existants (voirie, eau, électricité) à la périphérie immédiate des zones ont une capacité suffisante pour desservir les futures constructions.

Les constructions y sont autorisées soit lors de la réalisation d’une opération d'aménagement d'ensemble, soit au fur et à mesure de la réalisation des équipements internes de la zone. Toute opération doit respecter les Orientations d'Aménagement.

Sur le secteur 1 AU repéré graphiquement avec des hachures, celui-ci devra comporter à terme 20% de logements locatifs aidés.

Rappel - Les travaux, installations et aménagements sont soumis à l’article R. 421-18 et suivants du code de l’urbanisme, - Article R123-10-1 du code de l’urbanisme : Dans le cas d'un lotissement ou dans celui de la construction, sur un même terrain, de plusieurs bâtiments dont le terrain d'assiette doit faire l'objet d'une division en propriété ou en jouissance, les règles édictées par le plan local d'urbanisme sont appréciées au regard de l'ensemble du projet, sauf si le règlement de ce plan s'y oppose.

La zone 1 AU une fois construite, est destinée à être intégrée à la zone UD. C’est pourquoi, le règlement des zones 1 AU reprend, en majeure partie, la réglementation de cette zone.

ARTICLE 1 AU 1 : LES OCCUPATIONS ET UTILISATIONS DES SOLS INTERDITES

- Les nouvelles constructions d’entrepôts et de hangars, et les extensions des entrepôts et hangars existants, - Les constructions à usage d’industrie, - Les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement soumises à autorisation, - Les installations agricoles, à l'exception des activités de commerce, - Les dancings et discothèques, - Les affouillements et exhaussements des sols visés à l'article R. 421-18 et suivants du code de l'urbanisme, - Les dépôts de véhicules, de déchets et de ferraille, - Les garages collectifs de caravanes, - Les terrains de camping et de caravaning visés aux articles R. 421-19 et R.421-20 et suivants du code de l’urbanisme, - Les terrains d'accueil des habitations légères de loisirs visés aux articles R. 111-31 et R.111-32 et suivants du code de l'urbanisme, - Les caravanes isolées, - L'ouverture et l’exploitation des carrières.

Les nouveaux entrepôts et hangars ainsi que les extensions de ceux existants ne sont pas permis. Les zones 1 AU ont une vocation résidentielle où les activités non nuisantes (services, commerce,…) pourront être autorisées. Les hangars et entrepôts pourront s’installer en zone 1 AUY de façon à ne pas créer de désagréments en zone résidentielle. Les autres interdictions sont les mêmes qu’en zone UD.

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ARTICLE 1 AU 2 : LES OCCUPATIONS ET UTILISATIONS DES SOLS SOUMISES A DES CONDITIONS PARTICULIÈRES

Les occupations et utilisations du sol ne sont admises que si elles respectent les conditions suivantes : - Qu'elles soient autorisées soit lors de la réalisation d'une opération d’aménagement d'ensemble et respectant les orientations d’aménagement - Que la conception et la localisation de l'opération ne conduisent pas à des délaissés, des terrains inconstructibles et que l'opération soit compatible avec le développement ultérieur de la zone, - Que les équipements publics nécessaires à l'opération soient réalisés ou programmés.

Les zones 1 AU sont destinées à un aménagement global et cohérent, dans le cadre des Orientations d’Aménagement. Aussi, les constructions doivent être admises soit lors de la réalisation d'une opération d’aménagement d’ensemble, soit au fur et à mesure de la réalisation des équipements internes de la zone. La réalisation de plusieurs phases est possible, mais la conception et la localisation de l’opération ne doivent pas conduire à des délaissés des terrains inconstructibles et doivent être compatibles avec le développement ultérieur de la zone. Enfin, les équipements publics nécessaires à l’opération doivent être réalisés ou programmés.

ARTICLE 1 AU 3 : ACCÈS ET VOIRIE

Accès : - Pour être constructible, un terrain doit avoir un accès à une voie, publique ou privée, soit directement soit par l'intermédiaire d'un passage aménagé sur fonds voisins. L'emprise minimale de cet accès est fixée à 4 mètres, - Les caractéristiques d'un accès carrossable doivent permettre de satisfaire aux règles de desserte concernant la défense contre l'incendie et la protection civile.

Voirie : - Le permis de construire peut être refusé sur des terrains qui ne seraient pas desservis par des voies publiques ou privées dans des conditions répondant à l'importance ou à la destination de l'immeuble ou de l'ensemble d'immeubles envisagés et notamment si les caractéristiques de ces voies rendent difficile la circulation ou l'utilisation des engins de lutte contre l'incendie, - l'emprise minimale des voiries primaires et secondaires est fixée à 10 mètres, - les voies en impasse et accès privés d'une longueur supérieure à 30 mètres doivent comporter un aménagement permettant le demi-tour des véhicules.

Les caractéristiques des accès et voiries sont les mêmes que pour la zone UD. Il est précisé que l’emprise minimale des voiries primaires et secondaires est fixée à 10 mètres afin de créer les trottoirs et la chaussée. Dans le lotissement de l’AFU, Lien-Va, une voie en impasse existera, c’est pourquoi il est nécessaire d’inscrire cette disposition comme en zone UD.

ARTICLE 1 AU 4 : DESSERTE PAR LES RÉSEAUX

Alimentation en eau potable : - Eau potable : le raccordement sur le réseau public de distribution d'eau potable est obligatoire pour toute opération nouvelle qui le requiert. Le branchement est à la charge du constructeur. - Eau à usage non domestique : les captages, forages ou prises d'eau autonomes sont soumis à l'accord préalable des autorités compétentes.

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Assainissement : - Eaux usées domestiques (eaux vannes et ménagères) : le raccordement au réseau public d'assainissement est obligatoire pour toute nouvelle construction qui le requiert. Le branchement est à la charge du constructeur.

- Eaux non domestiques : ••• L'évacuation des eaux résultant des activités, des établissements de restauration et des commerces de bouche dans le réseau public d'assainissement doit être subordonnée si nécessaire à un pré- traitement et doit être conforme au règlement sanitaire en vigueur. ••• Eaux pluviales : en l'absence de réseau collecteur, les eaux pluviales doivent être infiltrées sur la parcelle Aucun rejet des eaux pluviales ne peut être admis dans le réseau d'assainissement des eaux usées.

Les dispositions sont les mêmes qu’en zone UC et UD

Autres réseaux : Les lotissements et ensembles d’habitations doivent être dotés de réseaux d’électricité, basse tension et de télécommunications enterrés.

Il en est de même pour le réseau de télédistribution dans le cas où une distribution collective serait nécessaire pour assurer une bonne réception.

Ces prescriptions visent à ne pas entacher le paysage.

ARTICLE 1 AU 5 : CARACTÉRISTIQUES DES TERRAINS

N'est pas réglementé.

Les raisons de la non réglementation sont identiques que pour les les zones UC et UD.

ARTICLE 1 AU 6 : IMPLANTATION DES CONSTRUCTIONS PAR RAPPORT AUX VOIES ET EMPRISES PUBLIQUES

Les constructions doivent être implantées en observant un recul minimum de 4 mètres par rapport aux voies et emprises publiques.

Cet article ne s'applique pas aux bâtiments publics ou d'intérêt collectif, aux ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement des services publics ou concourant aux missions des services publics.

La réglementation et similaire à la zone UD 6 afin de créer une unité.

ARTICLE 1 AU 7 : IMPLANTATION DES CONSTRUCTIONS PAR RAPPORT AUX LIMITES SEPARATIVES

Les constructions doivent être implantées, soit en limite séparative, soit en recul par rapport aux limites séparatives, soit sur une seule des limites séparatives.

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En cas d’implantation en retrait, la construction doit observer un recul au moins égal à la moitié de sa hauteur mesurée au faitage de la toiture de la façade concernée avec un minimum de 3 m, par rapport à la limite sur laquelle elle n’est pas implantée.

Cet article ne s'applique pas aux équipements publics ou d'intérêt collectif, aux ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement des services publics ou concourant aux missions des services publics.

Les dispositifs sont les mêmes que pour la zone UD afin d’apporter une cohérence.

ARTICLE 1 AU 8 : IMPLANTATION DES CONSTRUCTIONS LES UNES PAR RAPPORT AUX AUTRES SUR UNE MÊME PROPRIÉTÉ

La distance entre deux constructions à usage d'habitation non contiguës édifiées sur une même propriété doit être au moins égale à 6 mètres.

Afin de garantir un certain espacement entre deux constructions non accolées, l’article 8 du PLU prévoit que deux habitations implantées sur une même parcelle doivent respecter une distance d’au moins 6 mètres en cohérence avec le minimum de 3 mètres par rapport aux limites séparatives.

ARTICLE 1 AU 9 : EMPRISE AU SOL

L’emprise au sol de l'ensemble des constructions ne doit pas excéder 60 % de la superficie de l’îlot de propriété hors piscines non couvertes et terrasses situées à plus de 80 cm du sol.

Comme pour la zone UD, l’emprise au sol maximale est portée à 60% maximum de la superficie de l’îlot de propriété hors piscines non couvertes et terrasses situées à plus de 80 cm du sol.

ARTICLE 1 AU 10 : HAUTEUR MAXIMALE DES CONSTRUCTIONS

La hauteur des constructions à usage d’habitation ne peut excéder 7 m à l’égout du toit et 10 mètres au faîtage de la toiture depuis le terrain naturel. Dans le cas de terrain en pente, la hauteur est mesurée au milieu de la façade.

Pour les autres constructions la hauteur est fixée à 7 m maximum au faîtage de la toiture.

Cet article ne s'applique pas aux équipements publics ou d'intérêt collectif, aux ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement des services publics ou concourant aux missions des services publics.

Le POS permettait une hauteur de 7 mètres à l’égout de la toiture et 12 mètres au faîtage. En cohérence avec la zone UD, la hauteur des constructions à usage d’habitation est désormais limitée à 7 mètres à l’égout du toit et 10 mètres au faîtage de la toiture depuis le terrain naturel. Ces hauteurs sont plus adaptées en périphérie et évitent un impact trop important des zones à urbaniser.

ARTICLE 1 AU 11 : ASPECT EXTÉRIEUR

Le permis de construire peut être refusé ou n'être accordé que sous réserve de l'observation de prescriptions spéciales si les constructions, par leur situation, leur architecture, leurs dimensions ou

82 l'aspect extérieur des bâtiments ou ouvrages à édifier ou à modifier, sont de nature à porter atteinte au caractère ou à l'intérêt des lieux avoisinants, aux sites, aux paysages naturels ou urbains ainsi qu'à la conservation des perspectives monumentales, conformément à l’article R111.1 et aux dispositions de l’article R111-21 du code de l’urbanisme.

Généralités La reconstruction, l’aménagement ou l’extension d’une construction existante doivent respecter les volumes, la disposition des ouvertures, l’ordonnancement de la construction et s’harmoniser avec les constructions voisines ou contiguës.

Façades Sont interdits : - L’emploi sans enduit de tout matériau à l’exception de la pierre, brique de région ou bois ou d’un assemblage brique-bois, - Les couleurs violentes ou discordantes dans l’environnement immédiat ou le paysage. - Le traitement des façades des bâtiments principaux et des annexes, dépendances et extensions doit présenter une certaine unité. - Les façades aveugles et unies des bâtiments d’activités sont interdites. - L’emploi de bardage métallique est interdit.

Ces dispositions ne s'appliquent pas aux extensions annexes et dépendances non visibles des rues, ni aux piscines et vérandas.

Toitures Les toits doivent présenter une pente qui ne doit pas excéder 45°.

Les toitures en pente peuvent être végétalisées ou doivent avoir l'aspect de l'ardoise ou de la tuile d'une couleur proche des tons rouge, flammé, brun ou noir

Les couvertures en tôle non teintes sont interdites, à l'exception des extensions mesurées des entrepôts et hangars existants ne respectant pas ces règles.

Clôtures sur domaine public Les clôtures neuves sont constituées soit par un mur plein, soit par un mur bahut d'une hauteur maximale de 0,8 mètres surmonté d’un dispositif à claire-voie, soit par une haie doublée ou non de grillage. La hauteur maximale des clôtures ne peut excéder 2 mètres.

Cet article ne s'applique pas aux reconstructions à l’identique après sinistre, à l’extension des constructions existantes, aux bâtiments publics ou d'intérêt collectif, aux ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement des services publics ou concourant aux missions des services publics.

Les dispositions sont identiques à la zone UD afin d’assurer un développement homogène.

ARTICLE 1 AU 12 : STATIONNEMENT

Le stationnement des véhicules doit être assuré en dehors des voies et emprises publiques et correspondre aux besoins des nouvelles constructions, ou installation de l’extension ou du changement de destination des constructions existantes. Il est exigé 2 places de stationnement par lot ou par logement hors emprises publiques, exceptés les logements locatifs financés par un prêt aidé par l’État où le seuil est fixé à 1 place maximum par logement.

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En cas d’activités, le stationnement des véhicules doit correspondre aux besoins des constructions et installations et doit être assuré en dehors des voies publiques.

Les prescriptions réglementaires sont logiquement identiques à la zone UD. Il est précisé qu’en cas d’activités autorisées dans la zone, le stationnement devra répondre aux besoins et être assuré en dehors des voies publiques.

ARTICLE 1 AU 13 : ESPACES LIBRES ET PLANTATIONS

Tout projet de construction doit être accompagné d’un projet paysager. Tout groupe d'habitations ou opération d'aménagement d'ensemble doit réserver à l'ensemble des occupants 10 % minimum de la superficie de chaque lot en espace vert et 3% minimum de l’opération en espace vert commun.

Concernant les espaces libres et plantations, comme pour la zone UD, chaque lot doit réserver 10% minimum de sa superficie en espace vert. De plus, en zone 1 AU, l’opération d’aménagement d’ensemble devra consacrer 3% de la superficie en espace vert commun. Cela dans le but de conserver des coupures vertes et de conserver un agréable cadre de vie.

ARTICLE 1 AU 14 : COEFFICIENT D'OCCUPATION DU SOL (COS)

Non règlementé.

Il n’a pas semblé utile à la municipalité de fixer un COS dans la mesure où elle a établi des règles pour l’implantation des constructions par rapport aux voies et emprises publiques et par rapport aux limites séparatives.

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3.2.2. La zone 1 AUE

Caractère de la zone : La zone 1 AUE est destinée à accueillir les équipements publics et installations de loisirs ou sportives.

Rappel - Les installations et travaux divers sont soumis à autorisation prévue aux articles R. 442-1 et suivants du code de l'urbanisme, - Constructible sous forme de plan d’aménagement d’ensemble sous réserve de la réalisation des réseaux.

Cette zone n’existait pas dans le POS. Peu d’articles sont réglementés dans la mesure où la commune est propriétaire en partie du foncier et s’apprête à acquérir les autres parcelles via un emplacement réservé.

ARTICLE 1 AUE 1 : LES OCCUPATIONS ET UTILISATIONS DES SOLS INTERDITES

Toutes les occupations et utilisations des sols sont interdites sauf ce qui est visé à l’article 2.

ARTICLE 1 AUE 2 : LES OCCUPATIONS ET UTILISATIONS DES SOLS SOUMISES A DES CONDITIONS PARTICULIÈRES

Sont admis les occupations et utilisations du sol suivantes : - Les équipements publics et ouvrages techniques à condition qu'ils soient nécessaires au fonctionnement des services publics ou concourant aux missions des services publics, - Toutes les constructions et installations à condition d’être liées et nécessaires à des équipements de sports et de loisirs.

La zone 1 AUE est stricte et précise bien les seules occupations et utilisations des sols admises.

ARTICLE 1 AUE 3 : ACCES ET VOIRIE

Accès : - Tout terrain enclavé est inconstructible à moins que son propriétaire ne produise une servitude de passage suffisante instituée par un acte authentique ou par voie judiciaire, en application des articles 682 et suivants du Code civil, - Le nombre des accès sur les voies publiques peut être limité dans l'intérêt de la sécurité. En particulier lorsque le terrain est desservi par plusieurs voies, les constructions peuvent être autorisées sous réserve que l'accès soit établi sur la voie où la gêne pour la circulation sera la moindre, - Les caractéristiques d'un accès carrossable doivent permettre de satisfaire aux règles de desserte concernant la défense contre l'incendie et la protection civile, - L'emprise minimale est fixée à 6 mètres.

L’emprise minimale est fixée à 6 mètres afin de pouvoir accueillir éventuellement des bus.

Voirie : - Le permis de construire peut être refusé sur des terrains qui ne seraient pas desservis par des voies publiques ou privées dans des conditions répondant à l'importance ou à la destination de l'immeuble ou

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de l'ensemble d'immeubles envisagés et notamment si les caractéristiques de ces voies rendent difficile la circulation ou l'utilisation des engins de lutte contre l'incendie, - Les voies nouvelles en impasse d'une longueur supérieur à 30 mètres doivent être aménagées de telle sorte que les véhicules puissent faire demi-tour.

Les voiries devront correspondre à l’importance et à la destination du projet.

ARTICLE 1 AUE 4 : DESSERTE PAR LES RESEAUX

Alimentation en eau potable : - Eau potable : le raccordement sur le réseau public de distribution d'eau potable est obligatoire pour toute opération nouvelle. Le raccordement est à la charge du constructeur.

Assainissement : - Eaux usées domestiques (eaux vannes et ménagères) : le raccordement au réseau public d'assainissement est obligatoire pour toute nouvelle construction qui le requiert. Le raccordement est à la charge du constructeur - Eaux non domestiques : l'évacuation des eaux issues des activités autorisées dans la zone peut être subordonnée à un pré-traitement et doit être conforme au règlement sanitaire en vigueur. ••• Eaux pluviales : en l'absence de réseau collecteur, les eaux pluviales doivent être infiltrées sur la parcelle. Aucun rejet des eaux pluviales ne peut être admis dans le réseau d'assainissement des eaux usées.

Électricité, téléphone, télédistribution : Les nouvelles installations de distribution électrique, de téléphone et de télédistribution doivent être réalisées de manière à permettre la meilleure dissimulation possible du réseau de câbles.

Les dispositions sont identiques à la zone 1 AU.

ARTICLE 1 AUE 5 : CARACTERISTIQUES DES TERRAINS

N'est pas réglementé.

Voir justification des zones UC, UD et 1 AU

ARTICLE 1 AUE 6 : IMPLANTATION DES CONSTRUCTIONS PAR RAPPORT AUX VOIES ET EMPRISES PUBLIQUES

Leur implantation est libre.

Il n’y a pas lieu de fixer des contraintes pour un projet communal de ce type et éviter de bloquer les projets.

ARTICLE 1 AUE 7 : IMPLANTATION DES CONSTRUCTIONS PAR RAPPORT AUX LIMITES SÉPARATIVES

Leur implantation est libre.

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Il n’y a pas lieu de fixer des contraintes pour un projet communal de ce type et éviter de bloquer les projets.

ARTICLE 1 AUE 8 : IMPLANTATION DES CONSTRUCTIONS LES UNES PAR RAPPORT AUX AUTRES SUR UNE MÊME PROPRIÉTÉ

N'est pas réglementé.

Il n’est pas utile de réglementer en l’état actuel l’article 1 AUE 8.

ARTICLE 1 AUE 9 : EMPRISE AU SOL

N’est pas réglementé.

Il n’est pas utile de réglementer en l’état actuel l’article 1 AUE 9.

ARTICLE 1 AUE 10 : HAUTEUR MAXIMALE DES CONSTRUCTIONS

La hauteur n'est pas limitée sous conditions de justifications techniques et d'une bonne insertion dans le paysage et l'environnement immédiat.

De la même manière, la hauteur n’est pas limitée.

ARTICLE 1 AUE 11 : ASPECT EXTÉRIEUR

Le permis de construire peut être refusé ou n'être accordé que sous réserve de l'observation de prescriptions spéciales si les constructions, par leur situation, leur architecture, leurs dimensions ou l'aspect extérieur des bâtiments ou ouvrages à édifier ou à modifier, sont de nature à porter atteinte au caractère ou à l'intérêt des lieux avoisinants, aux sites, aux paysages naturels ou urbains ainsi qu'à la conservation des perspectives monumentales.

Les couleurs des murs et façades ne doivent pas être de couleurs violentes et discordantes dans l’environnement immédiat ou le paysage. L’emploi sans enduit de matériaux destinés à être revêtus, tels que carreaux de plâtre, briques creuses, agglomérés, parpaings est interdit.

Une rédaction générale et simple est conservée afin de garantir une bonne insertion de la construction sans toutefois être limitatif vu qu’il s’agit d’équipements publics. Il n’y a pas lieu de porter les mêmes exigences que pour une maison d’habitation.

ARTICLE 1 AUE 12 : STATIONNEMENT

Afin d’assurer, en dehors des voies publique, le stationnement des véhicules correspondant aux besoins des constructions et installations, il est exigé que le stationnement représente 50% de la SHON.

De la même façon, le stationnement sera donc pris en compte dans le cadre d’une réflexion générale menée par les élus.

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ARTICLE 1 AUE 13 : ESPACES LIBRES ET PLANTATIONS

Toute construction doit être accompagnée d’un projet paysager qui privilégie les essences locales.

Comme pour le stationnement, étant donné que la zone est destinée à un aménagement communal, une rédaction générale est donc retenue pour cet article.

ARTICLE 1 AUE 14 : COEFFICIENT D'OCCUPATION DU SOL (COS)

N’est pas réglementé.

Il n’est pas nécessaire d’imposer un COS sur ce secteur.

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3.2.3. La zone 1 AUY

Caractère de la zone : La zone 1 AUY est un secteur naturel non ou insuffisamment équipé dont la vocation est l’accueil d’activités. Toute opération doit respecter les Orientations d'Aménagement.

ARTICLE 1 AUY 1 : LES OCCUPATIONS ET UTILISATIONS DES SOLS INTERDITES

- Les constructions à usage d’industrie, - Les constructions à usage d’habitation, sauf celles visées à l'article 1 AUY 2, - Les constructions à usage d’hôtellerie, - Les constructions à usage d'élevage, - Les Installations Classées pour la Protection de l'Environnement, sauf celles visées à l'article 1 AUY 2, - Les dépôts de véhicules, - Les garages collectifs de caravanes, - Le stationnement des caravanes hors terrains aménagés visé aux articles R. 443-3 et suivants du code de l’urbanisme, - Les terrains de camping et de caravaning visés aux articles R. 421-19 et R. 421-20 et suivants du code de l'urbanisme, - Les terrains d'accueil des habitations légères de loisirs visés aux articles R. 111-31 et R. 111-32 suivants du code de l'urbanisme, - Les caravanes isolées, - L’ouverture et l’exploitation de carrières, - Les aires de jeux et de sports ouvertes au publics visées aux articles R. 421-19 du code de l’urbanisme.

L’objectif est de réserver strictement une zone aux activités économiques notamment viticoles mais aussi pour les artisans qui souhaiteraient s’implanter à Trigny.

ARTICLE 1 AUY 2 : LES OCCUPATIONS ET UTILISATIONS DES SOLS SOUMISES A DES CONDITIONS PARTICULIÈRES

Sont admises : - Les constructions à usage d'habitation et leurs dépendances à condition qu'elles soient destinées au logement des personnes dont la présence permanente est nécessaire pour assurer la surveillance et le gardiennage des établissements et services de la zone et qu'elles soient intégrées au volume du bâtiment d'activité.

Ainsi, cela pose moins de problèmes dans l’avenir, en cas de revente, la maison reste avec l’activité et un tiers ne peut s’installer.

- Les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement à condition que leur périmètre d'isolement ne dépasse pas l'unité foncière et qu’elles ne compromettent pas la constructibilité des zones limitrophes.

Les constructions sont admises à condition : - Qu'elles soient autorisées soit lors de la réalisation d'une opération d’aménagement d'ensemble, - Que la conception et la localisation de l'opération ne conduisent pas à des délaissés, des terrains inconstructibles et que l'opération soit compatible avec le développement ultérieur de la zone, - Que les équipements publics nécessaires à l'opération soient réalisés ou programmés.

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ARTICLE 1 AUY 3 : ACCÈS ET VOIRIE

Accès : - Pour être constructible, un terrain doit avoir un accès à une voie, publique ou privée, soit directement soit par l'intermédiaire d'un passage aménagé sur fonds voisins. L'emprise minimale de cet accès est fixée à 6 mètres, - Le nombre des accès sur les voies publiques peut être limité dans l'intérêt de la sécurité. En particulier lorsque le terrain est desservi par plusieurs voies, les constructions peuvent être autorisées sous réserve que l'accès soit établi sur la voie où la gêne pour la circulation sera la moindre, - L'accès doit se faire par le chemin de Chantereine ou par la voie intercommunale à partir d'un aménagement commun et unique, - Les accès sur les voies publiques doivent être aménagés en fonction de l’importance du trafic de façon à éviter les risques pour la sécurité des usagers. - Les caractéristiques d'un accès carrossable doivent permettre de satisfaire aux règles de desserte concernant la défense contre l'incendie et la protection civile,

Voirie : - Le permis de construire peut être refusé sur des terrains qui ne seraient pas desservis par des voies publiques ou privées dans des conditions répondant à l'importance ou à la destination de l'immeuble ou de l'ensemble d'immeubles envisagés et notamment si les caractéristiques de ces voies rendent difficile la circulation ou l'utilisation des engins de lutte contre l'incendie, - Les voies nouvelles en impasse doivent être aménagées de telle sorte que les véhicules puissent faire demi-tour, - Aucun accès privé ne peut être créé sur la voie intercommunale et départementale, - L'emprise minimale est fixée à 12 mètres.

Afin d’assurer une bonne desserte des entreprises, l’emprise minimale est fixée à 6 mètres pour les accès et à 12 mètres pour les voiries. L’aménagement des voiries doit être cohérent avec les Orientations d’Aménagement mises en place notamment pour prendre en compte la problématique de la circulation et du stationnement.

ARTICLE 1 AUY 4 : DESSERTE PAR LES RÉSEAUX

Alimentation en eau potable : - Eau potable : le raccordement sur le réseau public de distribution d'eau potable est obligatoire pour toute opération nouvelle qui le requiert. Le branchement est à la charge du constructeur. - Eau à usage non domestique : les captages, forages ou prises d'eau autonomes sont soumis à l'accord préalable des autorités compétentes.

Assainissement : - Eaux usées domestiques (eaux vannes et ménagères) : le raccordement au réseau public d'assainissement est obligatoire pour toute nouvelle construction qui le requiert. Le branchement est à la charge du constructeur.

- Eaux non domestiques : ••• L'évacuation des eaux résultant des activités, des établissements de restauration et des commerces de bouche dans le réseau public d'assainissement doit être subordonnée si nécessaire à un pré- traitement et doit être conforme au règlement sanitaire en vigueur. ••• Eaux pluviales : en l'absence de réseau collecteur, les eaux pluviales doivent être infiltrées sur la parcelle Aucun rejet des eaux pluviales ne peut être admis dans le réseau d'assainissement des eaux usées.

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Les règles sont les mêmes qu’en zone 1 AU.

Autres réseaux : Les lotissements et bâtiments doivent être dotés de réseaux électrique, basse tension et télécommunications enterrés.

Il en est de même pour le réseau de télédistribution dans le cas où une distribution collective serait nécessaire pour assurer une bonne réception.

Les règles sont les mêmes qu’en zone 1 AU.

ARTICLE 1 AUY 5 : CARACTÉRISTIQUES DES TERRAINS

N’est pas réglementé.

Voir justification des zones précédentes.

ARTICLE 1 AUY 6 : IMPLANTATION DES CONSTRUCTIONS PAR RAPPORT AUX VOIES ET EMPRISES PUBLIQUES

Les constructions doivent être implantées en observant un recul minimum de 6 mètres par rapport aux voies et emprises publiques. Une distance supérieure peut être imposée si les conditions de sécurité ou de circulation l'exigent.

Cet article ne s'applique pas aux bâtiments publics ou d'intérêt collectif, aux ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement des services publics ou concourant aux missions des services publics.

La commune prend en compte les constructions et les flux routiers à venir différents des quartiers résidentiels. La règle générale retenue est l’implantation en recul avec un minimum de 6 mètres par rapport aux voies et emprises publiques. Selon l’activité, cette distance pourra être accrue.

ARTICLE 1 AUY 7 : IMPLANTATION DES CONSTRUCTIONS PAR RAPPORT AUX LIMITES SEPARATIVES

L’implantation des constructions par rapport aux limites séparatives est libre. Une distance minimale pourra être imposée en fonction du type d’activité.

Cet article ne s'applique pas aux équipements publics ou d'intérêt collectif, aux ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement des services publics ou concourant aux missions des services publics.

La commune ne souhaite pas imposer de contraintes fortes en zone 1 AUY, c’est pourquoi elle laisse libre l’implantation des constructions par rapport aux limites séparatives et imposera une distance en fonction du type d’activité au besoin.

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ARTICLE 1 AUY 8 : IMPLANTATION DES CONSTRUCTIONS LES UNES PAR RAPPORT AUX AUTRES SUR UNE MÊME PROPRIÉTÉ

N’est pas réglementé.

Les élus ne souhaitent pas apporter de règles ni de contraintes supplémentaires.

ARTICLE 1 AUY 9 : EMPRISE AU SOL

N’est pas réglementé.

Les élus ne souhaitent pas apporter de règles ni de contraintes supplémentaires.

ARTICLE 1 AUY 10 : HAUTEUR MAXIMALE DES CONSTRUCTIONS

La hauteur des constructions ne peut excéder 12 mètres au faîtage de la toiture depuis le terrain naturel. Dans le cas de terrain en pente, la hauteur est mesurée au milieu de la façade. Cette hauteur peut être dépassée sous réserve de justifications techniques et d'une bonne insertion dans l'environnement et le paysage dans la limite de 15 m.

Cet article ne s'applique pas aux équipements publics ou d'intérêt collectif, aux ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement des services publics ou concourant aux missions des services publics.

Le type d’activités admises dans la zone ne nécessite pas de constructions d’une hauteur très importante. La hauteur est limitée à 12 mètres au faitage de la toiture. Elle peut être dépassée sous réserve de justifications techniques et d’une bonne insertion dans l’environnement, toutefois afin de limiter une hauteur excessive, celle-ci est fixée à un maximum de 15 mètres.

ARTICLE 1 AUY 11 : ASPECT EXTÉRIEUR

Le permis de construire peut être refusé ou n'être accordé que sous réserve de l'observation de prescriptions spéciales si les constructions, par leur situation, leur architecture, leurs dimensions ou l'aspect extérieur des bâtiments ou ouvrages à édifier ou à modifier, sont de nature à porter atteinte au caractère ou à l'intérêt des lieux avoisinants, aux sites, aux paysages naturels ou urbains ainsi qu'à la conservation des perspectives monumentales.

L’emploi à nu de matériaux destinés à être recouverts est interdit. Les matériaux qui par leur matière et leur couleur porteraient atteinte à l’unité architecturale et à la qualité des sites sont interdits.

Les pentes de toiture ne doivent pas excéder 45°. Les toitures doivent être d'une couleur proche des tons rouge, flammé, brun, vert ou noir.

La hauteur maximale des clôtures ne peut excéder 3 mètres.

S’agissant d’une zone d’activités, le règlement est rédigé en conséquence. Il présente donc des prescriptions générales afin de garantir une image globale cohérente de la commune : couleur des toitures, pente des toits,… La hauteur des clôtures est fixée à 3 mètres maximum de façon à protéger les entreprises.

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ARTICLE 1 AUY 12 : STATIONNEMENT

Le stationnement des véhicules doit être assuré en dehors des voies et emprises publiques et correspondre aux besoins des nouvelles constructions. En cas de changement de destination, l'opération doit prévoir un stationnement suffisant et adapté.

Comme dans toutes les zones, le PLU prévoit donc que le stationnement des véhicules doit être assuré en dehors des voies et emprises publiques et correspondre aux besoins des nouvelles constructions. Par ailleurs, en cas de changement de destination, l’opération doit prévoir un stationnement suffisant et adapté.

ARTICLE 1 AUY 13 : ESPACES LIBRES ET PLANTATIONS

Un écran végétal dense et composé de hautes tiges devra accompagner le contour de la zone AUY.

Tout projet de construction doit être accompagné d’un projet paysager et réserver 10 % de la superficie de la parcelle en espace vert, incluant obligatoirement l’écran végétal.

Comme pour les zones futures destinées à l’habitat, l’aménagement de la zone 1 AUY doit prendre en compte l’impact paysager. Ainsi, un écran végétal accompagnera le contour de la zone 1 AUY et un projet paysager se situera sur chaque lot, de façon à faciliter l’insertion des bâtiments dans leur environnement.

ARTICLE 1 AUY 14 : COEFFICIENT D'OCCUPATION DU SOL (COS)

Non règlementé.

La commune de souhaite pas ajouter de contraintes supplémentaires.

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3.2.4. La zone 2 AU

Caractère de la zone : Cette zone recouvre les secteurs à caractère naturel de la commune destinés à être ouverts à une urbanisation à moyen ou long terme. Elle a vocation à devenir une zone d’habitat. Les équipements publics existants à sa périphérie immédiate n’ayant pas une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter dans l’ensemble de la zone

Pour être ouverte à l’urbanisation, le PLU doit être modifié ou révisé. Dans l’attente, toute construction y est interdite, à l’exception des ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement des services publics. Le coefficient d’occupation du sol est donc porté à zéro.

ARTICLE 2 AU 1 : LES OCCUPATIONS ET UTILISATIONS DES SOLS INTERDITES Est interdit tout type de constructions jusqu'à la prochaine révision simplifiée ou modification du PLU, à l’exception des ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement des services publics.

ARTICLE 2 AU 2 : LES OCCUPATIONS ET UTILISATIONS DES SOLS SOUMISES A DES CONDITIONS PARTICULIERES

N’est pas réglementé.

ARTICLE 2 AU 3 : ACCES ET VOIRIE

N’est pas réglementé.

ARTICLE 2 AU 4 : DESSERTE PAR LES RÉSEAUX

N’est pas réglementé.

ARTICLE 2 AU 5 : CARACTÉRISTIQUES DES TERRAINS

N'est pas réglementé.

ARTICLE 2 AU 6 : IMPLANTATION DES CONSTRUCTIONS PAR RAPPORT AUX VOIES ET EMPRISES PUBLIQUES

L’implantation est libre.

Les constructions autorisées étant très limitées et présentant éventuellement des caractéristiques particulières, leur implantation est libre.

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ARTICLE 2 AU 7 : IMPLANTATION DES CONSTRUCTIONS PAR RAPPORT AUX LIMITES SÉPARATIVES

L’implantation est libre.

Les justifications sont les mêmes que pour l’article 2 AU 6.

ARTICLE 2 AU 8 : IMPLANTATION DES CONSTRUCTIONS LES UNES PAR RAPPORT AUX AUTRES SUR UNE MÊME PROPRIÉTÉ

N’est pas réglementé.

ARTICLE 2 AU 9 : EMPRISE AU SOL

N’est pas réglementé.

ARTICLE 2 AU 10 : HAUTEUR MAXIMALE DES CONSTRUCTIONS

N’est pas réglementé.

ARTICLE 2 AU 11 : ASPECT EXTÉRIEUR

N’est pas réglementé.

ARTICLE 2 AU 12 : STATIONNEMENT

N’est pas réglementé.

ARTICLE 2 AU 13 : ESPACES LIBRES ET PLANTATIONS

N’est pas réglementé.

ARTICLE 2 AU 14 : COEFFICIENT D'OCCUPATION DU SOL (COS)

Le Coefficient d’Occupation du Sol est fixé à 0.

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3.3. Les zones agricoles

Caractère de la zone : Les zones agricoles sont dites "zones A". Peuvent être classés en zone agricole et viticole les secteurs de la commune, équipés ou non, à protéger en raison du potentiel agronomique, biologique et économique des terres agricoles.

La zone A comprend 4 sous secteurs : - Ah , correspondant à des activités équestres, - Av , réservé à l'activité viticole, - Ap , zone agricole à protéger en raison des cônes de vues, - Avp , zone viticole à protéger en raison des cônes de vues.

ARTICLE A 1 : OCCUPATIONS ET UTILISATIONS DES SOLS INTERDITES

Dans les secteurs Ap et Avp , toutes les occupations et utilisations des sols sont interdites sauf celles visées à l’article A 2.

Le paysage est ainsi protégé et les vues préservées sans constructions supplémentaires.

Dans les autres secteurs sont interdits : - Les constructions à usage d'habitation, - Les constructions à usage de commerce, - Les constructions à usage de bureau, - Les constructions à usage de service, - Les constructions à usage d'hôtellerie-restauration, - Les constructions à usage d'artisanat, - Les constructions à usage agricole, exceptées celles visées à l'article 2, - Les constructions à usage d'industrie, - Les Installations Classées pour la Protection de l'Environnement sauf celles visées à l'article 2, - Les affouillements et exhaussements des sols, sauf ceux visés à l'article 2, - Les dépôts de véhicules, - Les garages collectifs de caravanes, - Le stationnement des caravanes hors terrains aménagés visé aux articles R. 443-3 et suivants du code de l’urbanisme, - Les caravanes isolées, - Les habitations légères de loisirs, - Les aires de jeux et de sports ouvertes au publics visées aux articles R. 421-19 du code de l’urbanisme.

Tout ce qui n’est pas nécessaire ou lié aux activités viticoles et agricoles est interdit. Les carrières ne sont plus interdites afin de ne pas empêcher localement l’exploitation du sous-sol

ARTICLE A 2 : OCCUPATIONS ET UTILISATIONS DU SOL SOUMISES A DES CONDITIONS PARTICULIÈRES

Sont admis dans les secteurs A, Ah et Av : - Les affouillements et exhaussements des sols à condition d'être liés à la création de bassins de rétention, - Les bassins de rétention à condition d'être utiles à la régulation de l'hydraulique du vignoble.

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Les affouillements et exhaussements des sols sont admis, dans le cadre de la création de bassins de rétention. Il n’est pas recensé d’affouillement et exhaussement « nécessaire à l’agriculture ».

Sont admis dans la zone A, sauf secteurs Ah, Av, Ap et Avp : - Toute construction à condition d’être liée et nécessaire à une exploitation agricole, - Les Installations Classées agricoles pour la Protection de l'Environnement à condition d’être liées à une exploitation agricole et de ne pas compromettre la constructibilité des autres zones, - Les dépôts d'hydrocarbures à condition que ces installations soient destinées à la consommation domestique ou nécessaires au stockage du carburant utile au matériel agricole, - La transformation, l’extension de constructions existantes destinées à des activités annexes (gîte rural, ferme auberge, local de vente de produits à la ferme…) à condition qu’elles soient liées à une exploitation agricole, - Les constructions de toute nature si elles sont liées aux activités agricoles et/ou viticoles y compris les surfaces de plancher habitable indispensable à ces activités, sous réserve que ces derniers se réalisent simultanément ou après un bâtiment d’activités autorisées dans la zone et qu’une habitation par bâtiment d’activités, - Les équipements publics et les ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement des services publics ou concourant aux missions des services publics.

La zone A est destinée aux constructions et installations nécessaires aux activités agricoles uniquement.

Sont admis dans le seul secteur Ah : - Toute construction à condition d’être liée et nécessaire à l’activité équestre.

La zone équestre est clairement identifiée et forme une enclave au sein de la zone naturelle.

Sont admis dans le seul secteur Av : - Toute construction à condition d’être liée et nécessaire à l’activité vitivinicole.

Ce secteur correspond à la zone d’Appellation Champagne. Sa préservation est un objectif majeur de la commune. Les constructions sont donc admises que si elles sont liées et nécessaires à l’activité vitivinicole.

Sont admis dans les secteurs Ap et Avp : la reconstruction à l’identique des bâtiments existants après sinistre.

Afin de préserver le paysage, aucune nouvelle construction n’est admise mais pour ne pas pénaliser les constructions existantes, elles pourront être reconstruites en cas de sinistre.

ARTICLE A 3 : ACCÈS ET VOIRIE

Pour être constructible, un terrain doit avoir un accès à une voie, publique ou privée, soit directement soit par l'intermédiaire d'un passage aménagé sur fonds voisins.

ARTICLE A 4 : DESSERTE PAR LES RÉSEAUX

Alimentation en eau potable : - Une alimentation autonome conforme aux normes sanitaires en vigueur est admise.

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- Eau à usage non domestique : les captages, forages ou prises d'eau autonomes sont soumis à l'accord préalable des autorités compétentes.

Assainissement : - Un dispositif d'assainissement non-collectif conforme aux normes sanitaires en vigueur est obligatoire pour toute installation qui le requiert.

- Eaux pluviales : en l’absence de réseau collecteur ; les eaux pluviales doivent être infiltrées sur la parcelle.

Contrairement aux zones U et AU, une alimentation en eau potable autonome est admise à condition d’être conforme aux normes sanitaires en vigueur.

ARTICLE A 5 : CARACTÉRISTIQUES DES TERRAINS

N'est pas réglementé.

Voir justification des zones U et AU aux articles 5.

ARTICLE A 6 : IMPLANTATION DES CONSTRUCTIONS PAR RAPPORT AUX VOIES ET EMPRISES PUBLIQUES

Toute construction doit être implantée en retrait par rapport aux voies et doit se situer au moins à 15 mètres par rapport à l'emprise des routes départementales et 10 m des voies communales,

Cet article ne s'applique pas aux bâtiments publics ou d'intérêt collectif, aux ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement des services publics ou concourant aux missions des services

La commune souhaite un recul significatif par rapport aux routes départementales et le porte à 15 mètres, cela pour des raisons de visibilité et de sécurité. Le long des voies communales, la distance est réduite à 10 mètres.

ARTICLE A 7 : IMPLANTATION DES CONSTRUCTIONS PAR RAPPORT AUX LIMITES SÉPARATIVES

Les constructions doivent être implantées avec un recul au moins égal à la moitié de sa hauteur avec un minimum de 3 mètres sur une limite séparative.

Cet article ne s'applique pas aux bâtiments publics ou d'intérêt collectif, aux ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement des services publics ou concourant aux missions des services.

Le POS ne comportait aucune règle. L’article 7 est désormais obligatoirement rédigé. La règle générale est alors reprise en imposant un recul au moins égal à la moitié de sa hauteur avec un minimum de 3 mètres, reprenant ainsi les bases du règlement national d’urbanisme. Proscrire les hangars les uns contre les autres pour éviter les phénomènes de blocs et altérer le paysage.

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ARTICLE A 8 : IMPLANTATION DES CONSTRUCTIONS LES UNES PAR RAPPORT AUX AUTRES SUR UNE MÊME PROPRIÉTÉ

Non réglementé.

Étant donné qu’il s’agit de la zone agricole, la commune ne souhaite pas ajouter de contraintes et ne pas être trop directive.

ARTICLE A 9 : EMPRISE AU SOL

N’est pas réglementé

Pour les mêmes raisons que citées ci-dessus, cet article n’est pas réglementé.

ARTICLE A 10 : HAUTEUR MAXIMALE DES CONSTRUCTIONS

La hauteur des constructions ne peut excéder 7 m à l’égout du toit et 10 mètres au faîtage de la toiture depuis le terrain naturel. Dans le cas de terrain en pente, la hauteur est mesurée au milieu de la façade.

La hauteur maximale de toute extension ne doit pas excéder la hauteur de la construction existante. Cette hauteur peut être dépassée sous réserve de justifications techniques et d'une bonne insertion dans l'environnement et le paysage.

Cet article ne s'applique pas aux ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement des services publics ou concourant aux missions des services publics.

Le POS imposait une hauteur totale maximale de 8 mètres en secteur NC et 10 mètres en secteurs NCb et NCc. Afin de préserver le paysage et d’être cohérent avec les volontés affichée en zones U et AU, la hauteur des constructions ne peut excéder 7 mètres à l’égout du toit et 10 mètres au faîtage de la toiture depuis le terrain naturel. Afin de prendre en compte l’existant qui ne répondrait pas aux nouvelles règles, la hauteur maximale de toute extension ne doit pas excéder la hauteur de la construction existante.

ARTICLE A 11 : ASPECT EXTÉRIEUR

Le permis de construire peut être refusé ou n'être accordé que sous réserve de l'observation de prescriptions spéciales si les constructions, par leur situation, leur architecture, leurs dimensions ou l'aspect extérieur des bâtiments ou ouvrages à édifier ou à modifier, sont de nature à porter atteinte au caractère ou à l'intérêt des lieux avoisinants, aux sites, aux paysages naturels ou urbains ainsi qu'à la conservation des perspectives monumentales.

Toute construction, restauration, agrandissement, adjonction d’immeuble doit être conçu de façon à s’insérer dans la structure existante et s’harmoniser avec l’environnement architectural et paysager.

Les constructions à usage d’habitation devront respecter les dispositions de l’article AU 11 et les autres constructions devront respecter les dispositions de l’article AUY 11.

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Concernant les aspects extérieurs afin de respecter le cadre de vie et rester cohérent avec les autres zones, les élus ont souhaité appliquer pour les constructions à usage d’habitation les mêmes dispositions que l’article AU 11 et pour les autres constructions, les règles de l’article AUY 11.

ARTICLE A 12 : STATIONNEMENT

Le stationnement des véhicules doit être assuré en dehors des voies publiques et correspondre aux besoins des nouvelles constructions.

ARTICLE A 13 : ESPACES LIBRES ET PLANTATIONS

Un aménagement végétal composé d’essences locales doit accompagner les constructions agricoles.

Concernant le stationnement et les espaces libres et plantations, les rédactions générales sont reprises afin de mettre en place un cadre minimal, à savoir un stationnement en dehors des voies publiques et qui correspond aux besoins des nouvelles constructions. Le POS ne le réglementait pas. L’aménagement végétal n’était pas prescrit dans le POS. Il vise dans le PLU, dans un souci de préservation de l’environnement et du paysage, à mieux insérer et accompagner les volumes des bâtiments.

ARTICLE A 14 : COEFFICIENT D'OCCUPATION DU SOL (COS)

N'est pas réglementé.

Voir justification des zones précédentes.

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3.4. Les zones naturelles

Caractère de la zone : Les zones naturelles et forestières sont dites "zones N". Peuvent être classés en zone naturelle et forestière les secteurs de la commune, équipés ou non, à protéger en raison soit de la qualité des sites, des milieux naturels, des paysages et de leur intérêt esthétique, historique ou écologique, soit de l’existence d’une exploitation forestière, soit de leur caractère d’espaces naturels.

La zone N est une zone de protection face aux risques d'aléas naturels et de préservation du patrimoine environnemental et paysager communal. Il existe un sous secteur Nh , habitat à constructibilité restreinte, un sous secteur Np à protéger en raison de la présence des parcs à proximité du village.

Les maisons isolées sur le territoire ont été répertoriées et sont classées en zone Nh. Les vastes parcs présents au cœur du village ont un secteur particulier Np qui vise à les conserver.

ARTICLE N 1 : OCCUPATIONS ET UTILISATIONS DES SOLS INTERDITES

Dans le secteur Np toutes les constructions ou occupations des sols sont interdites sauf celles visées à l’article N2.

La zone Np est très stricte et ne permet que les squares aménagés.

Dans les autres secteurs sont interdits : - Les nouvelles constructions à usage d'habitation, - Les constructions à usage de commerce, - Les constructions à usage de bureau, - Les constructions à usage de service, - Les constructions à usage d'hôtellerie-restauration, - Les constructions à usage d'artisanat, - Les constructions à usage agricole, exceptées celles visées à l'article 2, - Les constructions à usage d'industrie, - Les Installations Classées pour la Protection de l'Environnement sauf celles visées à l'article 2, - Les affouillements et exhaussements des sols, sauf ceux visés à l'article 2, - Les dépôts de véhicules, - Les garages collectifs de caravanes, - Le stationnement des caravanes hors terrains aménagés visé aux articles R. 443-3 et suivants du code de l’urbanisme, - Les caravanes isolées, - Les habitations légères de loisirs, - Les aires de jeux et de sports ouvertes au publics visées aux articles R. 421-19 du code de l’urbanisme.

Les zones Nh et N sont des zones de protection, ainsi le règlement interdit de nombreuses occupations et utilisation des sols comme dans le POS. Afin de préserver cet environnement, les nouvelles constructions à usage d’habitation sont interdites, tout comme les constructions inadaptées à la zone : commerce, bureau, service,…

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ARTICLE N 2 : OCCUPATIONS ET UTILISATIONS DU SOL SOUMISES A DES CONDITIONS PARTICULIÈRES

Sont admis : - Les affouillements et exhaussements des sols à condition d'être liés à la création de bassins de rétention ou liés à la réalisation d'un équipement d'assainissement public ou collectif, - Les bassins de rétention à condition d'être utiles à la régulation de l'hydraulique des vignobles, - Les équipements publics et ouvrages techniques à condition qu'ils soient nécessaires au fonctionnement des services publics ou concourant aux missions des services publics.

Dans le sous secteur Nh sont admises les habitations existantes, les extensions uniques dans la limite de 20% de la surface hors œuvre brute et les annexes dans les conditions fixées à l’articles N 10.

Dans le sous secteur Np : les squares aménagés.

Aucune nouvelle construction n’est autorisée en zone Nh. Seules les extensions uniques sont autorisées dans la limite de 20% de la SHOB. Les règles qui s’appliquent pour les annexes sont fixées aux articles 9 et 10.

ARTICLE N 3 : ACCÈS ET VOIRIES

N’est pas réglementé.

Dans la mesure où les constructions sont déjà desservies et qu’il n’est pas prévu d’en créer de nouvelles, il n’y a pas lieu de réglementer les accès et voiries.

ARTICLE N 4 : DESSERTE PAR LES RÉSEAUX

Alimentation en eau potable : - Eau potable : Une alimentation autonome conforme aux normes sanitaires en vigueur est admise pour les constructions qui le requièrent. - Eau à usage non domestique : les captages, forages ou prises d'eau autonomes sont soumis à l'accord préalable des autorités compétentes.

Assainissement : Eaux usées domestiques (eaux vannes et ménagères) : Toute extension doit se raccorder au réseau existant collectif ou non collectif - Eaux pluviales : les aménagements réalisés sur un terrain doivent garantir l'écoulement des eaux pluviales dans le réseau collecteur s'il existe ou être adaptés à l'opération et au terrain. Aucun rejet des eaux pluviales dans le réseau d'assainissement d'eaux usées ne peut être admis.

Voir justifications du A 4.

ARTICLE N 5 : CARACTÉRISTIQUE DES TERRAINS

N’est pas réglementé.

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Aucune contrainte paysagère ou d’assainissement n’oblige à réglementer les caractéristiques des terrains en zone N.

ARTICLE N 6 : IMPLANTATION DES CONSTRUCTIONS PAR RAPPORT AUX VOIES ET EMPRISES PUBLIQUES

L’implantation des constructions par rapport aux voies et emprises publiques est libre.

Vu que les constructions autres que des extensions ou des annexes ne sont pas autorisées, les élus n’ont pas réglementé l’implantation des constructions par rapport aux voies et emprises publiques.

ARTICLE N 7 : IMPLANTATION DES CONSTRUCTIONS PAR RAPPORT AUX LIMITES SÉPARATIVES

Les constructions doivent être implantées en recul égal à la moitié de sa hauteur avec minimum de 3 mètres par rapport aux limites séparatives.

La rédaction reprend la structure du règlement national d’urbanisme.

ARTICLE N 8 : IMPLANTATION DES CONSTRUCTIONS LES UNES PAR RAPPORT AUX AUTRES SUR UNE MÊME PROPRIÉTÉ

N'est pas réglementé.

Vu que les constructions autres que des extensions ou des annexes, ne sont pas autorisées autre que des extensions ou des annexes, les élus n’ont pas réglementé l’implantation des constructions par rapport aux voies et emprises publiques.

ARTICLE N 9 : EMPRISE AU SOL

N’est pas réglementé.

Les conditions de l’extension ont été fixées en N 2, il n’est pas utile de réglementer le N 9.

ARTICLE N 10 : HAUTEUR MAXIMALE DES CONSTRUCTIONS

La hauteur des reconstructions ou des aménagements des constructions existantes ne doit pas être supérieure à la hauteur maximale des constructions existantes.

Alors que le POS ne réglementait que la hauteur des constructions à usage d’habitation, l’article s’applique désormais à toutes les constructions, les reconstructions ou les aménagements des constructions existantes. La hauteur ne doit pas être supérieure à la hauteur maximale des constructions existantes : le caractère de la zone est préservé et n’accentue pas la présence de construction.

Dans le sous secteur Nh , la hauteur des extensions ne peut excéder 7 m à l’égout du toit et 10 mètres au faîtage de la toiture depuis le terrain naturel. Dans le cas de terrain en pente, la hauteur est mesurée au milieu de la façade.

103

Le règlement prévoit les même modalités que pour les zones urbaines afin de respecter l’aspect du village et donc de sa périphérie.

ARTICLE N 11 : ASPECT EXTÉRIEUR

Le permis de construire peut être refusé ou n'être accordé que sous réserve de l'observation de prescriptions spéciales si les constructions, par leur situation, leur architecture, leurs dimensions ou l'aspect extérieur des bâtiments ou ouvrages à édifier ou à modifier, sont de nature à porter atteinte au caractère ou à l'intérêt des lieux avoisinants, aux sites, aux paysages naturels ou urbains ainsi qu'à la conservation des perspectives monumentales.

Toute construction, restauration, agrandissement, adjonction d’immeuble doit être conçu de façon à s’insérer dans la structure existante et s’harmoniser avec l’environnement architectural et paysager.

L’article 11 n’était pas réglementé dans le POS. Afin d’assurer une certaine cohérence, la rédaction générale est rappelée dans le PLU.

ARTICLE N 12 : STATIONNEMENT

Le stationnement des véhicules doit être assuré en dehors des voies et emprises publiques et correspondre aux besoins des nouvelles constructions, de l’extension ou du changement de destination des constructions existantes.

Voir justification de A 12.

ARTICLE N 13 : ESPACES LIBRES ET PLANTATIONS

Les plantations existantes seront maintenues dans la mesure du possible ou remplacées par des plantations équivalentes.

Les Espaces Boisés Classés à conserver figurant sur les plans sont soumis aux dispositions des articles L. 130-1 et suivants du Code de l'Urbanisme stipulant que : - Les défrichements sont interdits, - Les coupes et abattages sont soumis à déclaration préalable auprès des autorités compétentes, - Le classement interdit tout changement d'affectation

Pour conserver l’aspect du village et se conformer au SCOT, les EBC permettent de maintenir les bois. Pour les autres plantations qui participent au charme et au cadre de vie de Trigny, il y a lieu de les maintenir ou de les remplacer.

ARTICLE N 14 : COEFFICIENT D'OCCUPATION DU SOL (COS)

Non réglementé.

Le COS n’est pas règlementé car il n’y en avait pas utilité en zone N.

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3.5. Les dispositions diverses

3.5.1. Les Espaces Boisés Classés (EBC)

Les espaces boisés qui sont reportés au Plan Local d'Urbanisme en "Espaces Boisés Classés à conserver" sont soumis aux dispositions suivantes :

 les demandes de défrichement sont irrecevables,

 les coupes et les abattages sont soumis à déclaration préalable auprès des autorités compétentes,

 le classement interdit tout changement d'affectation ou tout mode d'occupation du sol de nature à compromettre la conservation, la protection ou la création des boisements (article L 130-1 du Code de l'Urbanisme).

Ils ne forment pas une zone spéciale du Plan Local d'Urbanisme, mais interdisent toute utilisation du sol autre que le boisement visé au code de l'urbanisme (articles L.130-1 à L.130-6 et R.130-1 à R.130-14).

PLU Surface EBC en hectares 402 ha 17 a 14 ca

Quelques adaptations ont été effectuées par rapport au POS :

 Les boisements situés dans la Vallée de la Vesle ne sont pas systématiquement classés en EBC. En effet, il s'agit particulièrement de peupliers dont l'intérêt écologique n'est pas majeur. Par ailleurs, les boisements peuvent se trouver en opposition avec le libre écoulement des eaux et peuvent contrarier la préservation des tourbières. Le long de la Vesle, les bois ne sont pas classés sur une bande de 10 mètres de façon à faciliter l’entretien du cours d’eau.

 La trame EBC couvrant les parcs boisés en périphérie, débordait sur la zone U et notamment sur plusieurs constructions. Le classement en zone U permet l'extension des constructions existantes et même de nouvelles constructions. Les EBC sont supprimés à cet endroit,

 Dans le cadre d’une éventuelle révision de la zone AOC Champagne, des parcelles ont été déclassées des EBC sur la base de plans indiquant les anciennes surfaces de vignes. Ce déclassement s’accompagne d’une vigilance particulière de la commune sur la fourniture d’études particulières (ruissellements, glissement de terrains…) en cas de recours à des défrichements.

Pour le reste, tous les boisements initialement classés en EBC sont conservés car ils présentent un intérêt paysager, environnemental ou de maintien du sol (prévention des glissements de terrain).

3.5.2. Les emplacements réservés

Les emplacements réservés n° 5, 6, 7 et 9 correspondent à des élargissements ou des créations de voiries de façon à prévoir l’avenir et intégrer les nouvelles constructions à venir.

Les autres emplacements réservés sont dédiés à la création de bassins ou fossés afin d’enrayer les ruissellements dans le vignoble.

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L’emplacement réservé n° 10 vise à ce que la commune puisse acquérir du foncier afin de réaliser une salle multi activités.

Pour le reste, l’objectif des emplacements réservés est la réalisation d’équipements destinés à gérer la maîtrise des eaux pluviales provenant des différents coteaux qui ceinturent le village.

N° d’ordre 1 Objet Création d’un bassin Surface 5 109 m² Bénéficiaire Commune

N° d’ordre 2 Objet Création d’un fossé Surface 781 m² Bénéficiaire Commune

N° d’ordre 3 Objet Création d’un bassin Surface 8 623 m² Bénéficiaire Commune

N° d’ordre 4 Objet Création d’un fossé Surface 634 m² Bénéficiaire Commune

N° d’ordre 5 Objet Élargissement de la voirie Surface 1 351 m² Bénéficiaire Commune

N° d’ordre 6 Objet Création d’un chemin Surface 858 m² Bénéficiaire Commune

N° d’ordre 7 Objet Élargissement de la voirie Surface 547 m² Bénéficiaire Commune

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N° d’ordre 8 Objet Création d’un bassin d’infiltration Surface 2 099 m² Bénéficiaire Commune

N° d’ordre 9 Objet Élargissement de la voirie Surface 1 640 m² Bénéficiaire Commune

N° d’ordre 10 Objet Projet d’une salle multi activités Surface 3 551 m² Bénéficiaire Commune

3.5.3. Les plans d’alignement

Des servitudes d’alignement sont reportées, elles concernent les voies départementales n°75 et n°530.

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QUATRIÈME PARTIE

LES INCIDENCES DE LA MISE EN ŒUVRE DU P.L.U. SUR L’ENVIRONNEMENT ET LES MESURES PRISES POUR LA PRÉSERVATION ET SA MISE EN VALEUR

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1. LES INCIDENCES DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLU SUR L’ENVIRONNEMENT

1.1. L’évolution des zones bâties

Les zones U, à destination de l'habitat, représentent 17 ha 71 a 10 ca. Le PLU prévoit une extension de 4 ha 46 a 71 ca à court terme. L’extension de l’agglomération se réalise dans la continuité du bâti actuel, sur des zones agricoles.

A raison de 10 constructions à l'hectare, le PLU permet donc d'envisager 45 nouvelles constructions. Avec en moyenne 2,3 personnes par habitation (moyenne actuelle), Trigny pourrait accueillir 104 nouveaux habitants, sur une période de 5 à 15 ans.

Concernant le développement des activités, l'évolution envisagée à travers la zone 1 AUY, représente 3 ha 00 a 30 ca à court terme. Cette extension se fait également sur les zones agricoles.

Enfin, en complément, le PLU prévoit :

 1 ha 55 a 75 ca destinés à une extension de l’habitat à long terme, permettant d’envisager 36 habitants supplémentaires,

Le PLU permet à la commune d’assurer son développement futur grâce à la mise en place de ce nouveau contexte foncier. En planifiant sur le long terme la localisation des zones d’habitat, le PLU permet de préserver le cadre de vie car :

 il distingue physiquement les zones résidentielles des zones d’activités et apporte une attention particulière au centre ancien,

 il propose des zones d’extension réfléchies qui concentrent la construction dans un programme d’ensemble,

 il limite les extensions urbaines et préserve donc les zones naturelles périphériques du mitage progressif (dont la ZNIEFF et la zone NATURA 2000).

1.2. Les zones agricoles et naturelles

Le PLU réserve à l'activité agricole et viticole une large part du territoire communal, près de 620 hectares (619 ha 47 a 28 ca) et préserve les espaces naturels et remarquables par un classement en zone N sur environ 570 hectares (571 ha 84 a 81 ca).

Il est également à noter la protection de la zone AOC par le classement en secteur particulier Av de près de 200 hectares (202 ha 50 a 12 ca).

Afin de protéger le paysage et les vues sur ou depuis le village, certains secteurs ont été identifiés en Avp quant il s’agit de vignes ou en Ap lorsque se sont des terres agricoles de façon à ce qu’aucune construction ne vienne obstruer ces vues. - Sur les hauteurs de part et d’autre de Bel-Air, - Le cône de vue au Nord de la Couture sur le village, - La vue du hameau vers le village, - En enfin la zone tampon au Sud du hameau.

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Par ailleurs, le développement de l'urbanisation prévu dans le PLU se fait en continuité directe de l'espace actuellement bâti évitant ainsi le mitage de l'urbanisation et les nuisances réciproques entre habitat et activités agricoles (circulation des engins…)

2. LES MESURES DE PRESERVATION ET DE MISE EN VALEUR

2.1. Le classement du centre ancien en secteur UC

Afin de préserver la qualité architecturale de chacune des parties anciennes des villages, ces secteurs font l'objet d'un classement en zone UC qui s’accompagne d’une réglementation spécifique, notamment par rapport à l’implantation des constructions, l’aspect général du cœur historique.

2.2. La cohérence du règlement entre les zones

Parallèlement à la zone UC, il existe d'autres zones constructibles ou à urbaniser. Les caractéristiques de ces secteurs laissent plus de liberté quant aux types de constructions pouvant s'implanter. Toutefois, les élus ont souhaité réfléchir à une bonne harmonie entre les différents secteurs du village afin qu’il n’y ait pas de rupture et que l’ancien et le nouveau soient en harmonie. Ainsi, chaque zone, tout en gardant sa spécificité, contient des règles communes.

2.3. La préservation des paysages et des milieux naturels

La commune souhaite mettre en valeur et préserver certains paysages de son territoire.

Dans ce cadre, une action de préservation est mise en place par le PLU avec le classement de certains espaces en zone N et notamment l'emprise des ZNIEFF, de la zone NATURA 2000 des parcs au Sud et à l’Est du village historique et de la vallée de la Vesle, où les occupations du sol admises sont très restreintes.

La commune organise l'implantation des hangars en créant une zone spécifique 1 AUY et en limitant leur implantation en zone A.

Enfin, le PLU a pris en compte les secteurs soumis à un risque de glissement de terrains en évitant d’y délimiter des zones d’urbanisation nouvelle.

2.4. La protection de la zone d’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC) « Champagne »

L'activité viticole est une activité économique dominante à Trigny comme dans toute la région. Un des enjeux majeurs pour les élus était de prévoir un développement de Trigny tout en protégeant l'outil de travail, le vignoble.

Ainsi, aucune extension n'est prévue sur le vignoble et ce dernier fait, par ailleurs, l'objet d'un classement particulier à travers le secteur Av, où les occupations du sol autorisées sont relativement limitées.

De plus, dans le but d’anticiper le classement en zone AOC de nouvelles terres, la commune a recensé les terrains propices et les a classés en zone N sans EBC.

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3. LA SYNTHESE DE L’IMPACT DU PLU REVISE

Effets "négatifs" du PLU révisé Effets "positifs" du PLU révisé

Réduction de l'espace agricole Planification du développement résidentiel

Imperméabilisation des sols Préservation du centre ancien

Développement des activités

Protection de la zone AOC

Anticipation du classement en AOC de terres

Prise en compte des risques de glissement de terrains Prise en compte des paysages et cônes de vues

Protection des boisements

Prise en compte des ZNIEFF et de NATURA 2000

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