Entraides Arize-Lèze
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De tu a jo BULLETIN MUNICIPAL LE FOSSAT www.lefossat.com N°36 Juin 2019 Le mot du maire près de nombreuses années de Grillade de la fête préparation, la recherche de subventions, nationale Samedi de financements, de lourdes et parfois 13 juillet 2018 à décourageantesA procédures administratives, puis 20 heures enfin l’ouverture du chantier, nous voilà en passe de remettre les clés de la nouvelle brigade ainsi que ses 7 logements à la Gendarmerie Nationale. Nous avions pris cet engagement il y a 5 ans et nous pourrons tous apprécier cette réalisation dans les prochaines semaines. C’est en effet une grande satisfaction de pouvoir maintenir ce service public sur la commune, mais aussi de permettre à nos gendarmes de travailler et vivre dans de bonnes conditions. La communauté de brigade de Le Fossat, qui comporte également les brigades du Mas d’Azil et de Lézat, installera donc son commandement dans ces nouveaux locaux dès cet été. Je n’ai pas trouvé de fossatoises ou fossatois, même les plus anciens, qui aient vu la pendule de la mairie fonctionner. Etonnant ? Pas tant que cela lorsque l’on connaît le coût de son remplacement. On comprend alors que nombre de municipalités aient reporté cette rénovation. Mais c’était sans compter sur la volonté de Gilles CARRIERE, enfant du village, qui a souhaité faire un Une enquête geste utile pour tous, en finançant le remplacement de l’horloge ainsi que la de l'inspecteur rénovation des tours qui surplombent le bâtiment. Vandermote pour le Nous voilà tous à l’heure, de jour comme de nuit. Merci Gilles pour ta spectacle de l'été générosité ! Je finirai en ayant une pensée pour tous ceux qui nous ont quittés ces derniers mois, pour leurs proches, et notamment Roland COTTES. Soyons reconnaissants pour tout ce qu’il a pu apporter à notre commune. Fête de la musique à Laurent PANIFOUS la chapelle Saint André le 22 juin HISTOIRE DU VILLAGE Un train dans la Lèze Savez-vous qu’un (petit) train a sillonné la vallée de la Lèze au début du siècle dernier ? Et mieux encore, savez vous que le Chef de gare était une femme ? adame Rumeau est Il a fallu près de trente années de imposa comme condition essentielle née à Lézat en 1886. discussions, décisions, votes et la jonction de ces deux lignes à la Son époux François rapports avant de poser le premier grande ligne d’intérêt général de RumeauM était agent voyé, c’est-à- rail de cette voie. Un véritable Saint Girons à Foix, évidemment dire qu’il s’occupait de l’entretien parcours du combattant ! Cette aux frais des communes intéressées. des voies de chemin de fer, refaisait histoire de la difficulté de nos élus Il s’ensuivit toute une série de le ballast, changeait les traverses à s’ouvrir au progrès vaut bien la réunions préparatoires. En 1890, un etc. Ce n’était pas leur premier peine d’être contée. comité de neuf membres, intéressés poste, ils avaient assuré les mêmes A l’origine, en 1878, Léonce Pauly, à la construction des chemins de fonctions à Montberon en Haute- conseiller général du canton du fer, fut chargé d’étudier avec le Garonne et à Pailhès quelques Fossat et maire d’Artigat, proposa préfet de l’Ariège et les services années auparavant. d’étudier un projet de tramway de des Ponts et Chaussées, les lignes Mais faisons un petit historique de Toulouse à Pailhès et Emile Sans- de l’Arize, de la Lèze, de Castillon ce chemin de fer. Leroy, conseiller général du Mas à Saint Girons, de Saint Antoine à Créée en 1852, la Compagnie des d’Azil et maire de Daumazan, Bélesta, de Vicdessos à Saurat et de chemins de fer du Midi rassemble soutint un projet semblable de Mazères au Vernet. A la fin de cette des compagnies exploitant les Carbonne au Mas d’Azil. En août année-là, le conseil général vota les lignes du Sud-Ouest de la France. 1880, le conseil général ordonna la lignes proposées ; celle de Mazères Un accord intervient en 1926 pour mise aux enquêtes de cette dernière au Vernet fut la seule écartée. l'exploitation de ce réseau par la proposition et limita la participation A la séance du 22 août 1901 du Compagnie de Paris à Orléans. Elle financière que le département conseil général, on vota l’étude est nationalisée en 1937. lui accordait. En même temps, il des différentes voies par un service De tu a jo Juin 2019 - 2 - HISTOIRE DU VILLAGE technique, sous la direction du des réseaux vicinaux. Malgré ces l’Arize et à 347 621 francs pour préfet. Il était alors expressément arguments de poids et son talent leur ligne de raccordement. Ces entendu que le vote et l’exécution oratoire certain, le conseil général travaux d’envergure s’étalèrent étaient subordonnés à la prise en vota à une large majorité (15 voix sur plusieurs années et le résultat charge certaine et définitive par pour et 5 contre) son accord pour la est à la hauteur des espérances l’état du chemin de fer d’intérêt construction des différentes voies escomptées. Concédées à la général de Saint Paul Saint Antoine de tramway. Ainsi commença la compagnie des chemins de fer du à Lavelanet et Bélesta. fabuleuse aventure des chemins de Sud-Ouest en 1907, les lignes de Les délibérations du conseil général de l’Ariège du 23 avril 1903 méritent que l’on s’y attarde car elles furent décisives pour la suite des évènements. Une vive polémique partageait l’assemblée. La question était de savoir si la priorité devait être donnée au développement et à l’entretien du réseau vicinal ou bien si elle devait être axée sur le modernisme et emporter l’accord du conseil à la construction de lignes de tramway. Dès l’ouverture de la séance, le président Laborde déclare : « …le chemin vicinal, c’est le nécessaire, c’est pour ainsi parler, le pain de tous les jours, c’est ce qui est plus particulièrement fer ariégeois d’intérêt local. Pailhès à Sabarat au Mas d’Azil utile au plus grand nombre de nos Le 6 août 1907 la déclaration furent ouvertes le 5 septembre cantons… » Ensuite, apportant d’utilité publique des voies de 1911 ; elles marquèrent la fin de judicieusement de l’eau au moulin l’Arize et de la Lèze était prononcée, lourds travaux et le début du petit de ses arguments, il ajoute : « les le cahier des charges était établi tortillard dans les nombreux tours chemins de fer d’intérêt local ont et les grands travaux de structure et détours de ces deux vallées eux-mêmes un intérêt marqué commençaient… Constructions ariégeoises. Aujourd’hui, il est à ce que le réseau vicinal qui les de ponceaux voûtés, d’aqueducs bien chose concrète, ce chemin de alimentera le soit aussi complet que dallés, édification d’un pont fer d’intérêt local. possible… Dans un pays pauvre métallique de 20 mètres d’ouverture Tout commence le 9 avril 1883 comme le nôtre, tous ceux qui sur l’Arize, élargissement du pont par le projet de la construction ont le mandat de gérer les intérêts de Castagnès et de ses abords, du chemin de fer de la Lèze par publics et d’engager les deniers des sans compter le nombre de buses M. Baragué, ingénieur civil. Il contribuables sont obligés à une en ciment, de traverses ou de s'ensuit d'autres candidatures à la grande prudence. Ils ne peuvent dalots que l’on dut poser. Cet fin du XIXe siècle, pendant vingt pas accomplir tout ce qu’on leur aménagement fut la condition ans. Enfin, M. Bicheyre (conseiller demande. Ils doivent avant tout sine qua non de l’ouverture de d'arrondissement), au Mas-d'Azil, une sollicitude exceptionnelle à ces lignes. Leurs coûts s’élevaient se révèle un ardent et passionné l’œuvre la plus importante c’est-à- selon les premières prévisions du défenseur de ce qui n'est encore dire au réseau vicinal. » cahier des charges de 1907 à 905 qu'un projet de construction Ensuite, il fit un rapport très précis et 638 francs pour la ligne de la Lèze, de chemin de fer par la vallée chiffré sur les nombreuses lacunes à 1 009 045 francs pour celle de de la Lèze. Cette succession - 3 - De tu a jo Juin 2019 HISTOIRE DU VILLAGE de candidatures pour obtenir simplement la concession du chemin de fer dans la vallée de la Lèze s'est heurtée à la mauvaise volonté du conseiller général du canton du Fossat, le docteur Sieurac. Dans le courant du mois de décembre 1898, M. Aubry, ingénieur viticulteur à Gaillard, maire du Fossat ; Penent, le jour. Une dernière difficulté Beaumont-sur-Lèze ; M. Barousse, maire de Lézat ; Aubry, ingénieur l'attend, qui aurait pu l'achever : négociant à Toulouse, et M. Penent, à Beaumont ; Barousse, négociant son tracé dans la Haute-Garonne maire de Lézat, décident de mener à à Toulouse. Le docteur Sieurac a « se heurte aux influences des élus bien ce projet maintes fois reporté. boudé » la réunion. locaux. Deux tracés sont prévus Ils se heurtent une première fois Premier objectif, une étude. Courant : l'un par Lacroix-Falgarde, plus à l'hostilité du conseiller général mars 1900, ce projet a reçu l'accord court de 5 km ; l'autre par Muret, du canton qui empêche la réunion de la préfecture de la Haute- plus long mais qui a l'avantage qu'ils projetaient. Quelque temps Garonne et quelques jours plus tard de traverser des agglomérations après, avec beaucoup de ténacité, les celui de la Préfecture de l'Ariège.