Littérature, poésie, albums, mangas, Documentaires, musique et cinéma Documents disponibles à la Médiathèque du Valromey

Sélection bibliographique JAPON - 2019 1

Découvrir le Japon

Histoire – Société, Coutumes – Géographie, Récits de voyage - Arts

 JAPON (DISCOVERY Channel - Passion Découverte) DVD

 AVENTURE JAPON / Robert Guillain

 JAPON (Biliothèque du Voyageur – GALLIMARD)

 LE JAPON (Idées Reçues – LE CAVALIER BLEU )

 LES SAMOURAÏS (100 infos à connaître – PICCOLIA) Jeunesse

 SAMOURAÏS ! : les redoutables guerriers japonais (HISTOIRE JUNIOR n° 38) Jeunesse

 MES IMAGES DU JAPON / Etsuko WATANABE Jeunesse

 MAISONS TRADITIONNELLES DU JAPON / Amy Sylvester KATOH – Shin KIMURA

 SUSHIS & COMPAGNIE : Recettes inratables (MaraboutChef)

 VOYAGE D’AUTOMNE AU JAPON : Récit de voyage (Mondes Ouverts – Livres du Monde)

 JAPON : L’Empire de la tradition (GEO N° 447)

 KYOTO : L’Esprit du Japon (GEO N° 469)

 L’ART JAPONAIS : Chefs-d’œuvres du british Museum

 HOKUSAÏ, HIROSHIGE et les maîtres de l’UKIYO-E : De l’Estampe au Manga (DADA N°180)

 DE GEISHAS EN MANGAS : Chroniques du Japon d’aujourd’hui / Cyrille VIGNERON

 LA CALLIGRAPHIE CRÉATIVE (ATLAS)

 TOUS FOUS DE MANGA / MOBICLIC N° 118

 LES SCIENCES NATURELLES DE TATSU NAGATA : Le lion ; le rat ; le phasme ; le ver de ter / Tatsu NAGATA Jeunesse

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Littérature des origines à nos jours

CONTES - POÉSIE

 CONTES ET LÉGENDES DU JAPON (Aux origines du monde – FLIES France)

 LA POÉSIE JAPONAISE (Albums DADA – MANGO) Jeunesse

 101 POÈMES DU JAPON D’AUJOURD’HUI

 L’ANNIVERSAIRE DE LA SALADE / Machi TAWARA

LITTÉRATURE JEUNESSE

ALBUMS

 Le parapluie de madame HÔ / Agnès de Lestrade

 LE SAMOURAÏ ERRANT / Marcelino TRUONG

 IL FAUT SAUVER LE PETIT CHAT / Chihiro NAKAGAWA – Junji KOYOSE

ROMANS

 UN SECRET À L’OREILLE / Naoko AWA – Marcelino TRUONG

 LE FILS DU SAMOURAÏ / Géraldine MAINCENT

 LES MILLE OISEAUX DE SADAKO / Eleanor COERR

 LE SABRE JAPONAIS / Jason DARK

 LE VIEUX FOU DE DESSIN / François PLACE / Histoire romancée de Katsushika HOKUSAÏ

 LE ROSSIGNOL ET L’EMPEREUR / TOBOCLIC N°90 Conte sur CDRom

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LITTÉRATURE

FURUKAWA Hideo (1966-…)

Ô CHEVAUX, LA LUMIÈRE EST POURTANT INNOCENTE L'auteur raconte sa rencontre avec des chevaux rescapés du tsunami qui a frappé la région de Fukushima. ALORS BELKA, TU N’ABOIES PLUS ? En 1943, l’armée impériale japonaise en déroute abandonne trois chiens sur une île déserte. Un quatrième chien soldat, d’origine américaine, les y retrouve. Leurs descendants se répandront sur la Terre, traversant sur un rythme haletant l’histoire du monde depuis la seconde guerre mondiale jusqu’à la guerre froide.

ISHIKAWA Jun (1899-1987)

FUGEN ! TÔKYÔ ANNÉES 1930 Ces trois nouvelles portent sur les lieux malfamés du Tôkyô des années 1930. Fugen ! met en scène un narrateur décidant d’entreprendre la biographie d’une poétesse française du Moyen Âge et de retrouver Yukari, qu’il aime en secret. Il se heurte cependant à de nombreux obstacle.

KAWABATA Yasunari (1899-1972)

Kawabata Yasunari est né à Osaka dans une famille cultivée aimant la poésie et la peinture. Son enfance est profondément marquée par la solitude. Orphelin dès son plus jeune âge, il est éduqué par son grand-père qui meurt en 1914. Il étudie de 1920 à 1924 à la Tôkyô Imperial University. Il fonde alors des revues littéraires, dont l’avant-gardiste « Bungei-jidai (Les Annales littéraires), où il publie des contes, critiques, essais, récits, scénarios, ainsi que « La danseuse d’Izu ». Après s’être attaché dans plusieurs romans à décrire la vie de bohême dans le quartier populaire d’Asakusa, il entreprend en 1935 la rédaction de ce qui reste sans doute son chef-d’œuvre absolu, « Pays de neige », qu’il n’achèvera qu’en 1947. Il écrit également des chroniques sur le jeu de go et publie un roman sur le thème des kamikazes. Ensuite paraissent « l’Arbre de vie » en 1946, « Nuées d’oiseaux blanc » considéré comme le meilleur livre de l’année en 1952. Suivront « Le Lac » en 1954, puis « Les Belles endormies » (1961), « Tristesse et beauté », chefs- d’œuvre qui lui valent le prix Nobel de Littérature en 1968. Il est le premier écrivain japonais à obtenir cette récompense.

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Homme complexe et secret, il se suicide en 1972 sans laisser ni explication ni testament. Ses livres atteignent une perfection rare dans l’expression de la sensation pure. Dans ses œuvres frémissantes de beauté, il aborde les thèmes de la mort, de la fatalité, de la folie et de l’érotisme. KAWABATA A également su dépeindre un Japon déchiré entre le respect des traditions et les contraintes du modernisme.

NUÉE D’OISEAUX BLANCS Kikuji, le héros, est orphelin. Il vit dans l'univers raffiné des maisons de thé. Il devient l'amant d'une femme mystérieuse qui se suicide, puis tombe sous le charme de Fumiko, la fille de celle-ci. En même temps, des intrigues se trament pour le marier. Fumiko se donne à lui puis disparaît.

LES PISSENLITS Ineko, la compagne d'Hisano, est internée dans un hôpital psychiatrique car elle souffre d'une étrange maladie mentale, une cécité partielle qui l'empêche parfois de voir certaines parties de son corps ou de celui de son amant. En revenant d'une visite à l'hôpital, Hisano discute avec la mère de la jeune femme sur les causes possibles de son mal. PAYS DE NEIGE À trois reprises, Shimamura se retire dans une petite station thermale, au coeur des montagnes, pour y vivre un amour fou en même temps qu'une purification. Chaque image a un sens, l'empire des signes se révèle à la fois net et suggéré. Le spectacle des bois d'érable à l'approche de l'automne désigne à l'homme sa propre fragilité. LE LAC Histoire d'une obsession, Le Lac retrace la quête d'une perfection irréalisable, d'une beauté hors de portée. Sans foyer, exclu de toute douceur humaine, seul avec son poids de péchés sur le coeur, Gimpei Momoï ne peut résister à la soif inextinguible qui le pousse, au long des rues, à s'attacher aux pas de belles inconnues, à les admirer de loin tandis qu'elles avancent, magnifiques et inaccessibles - car leur beauté n'est pas de ce monde mais participe d'un rêve.

KAWAKAMI Mieko (1976-…)

SEINS ET OEUFS Les dérives de la féminité et de la séduction sont racontées à travers le regard de trois femmes japonaises, de trois générations différentes. L'une d'elles pense que la chirurgie plastique est la solution et perd tout crédit aux yeux de sa fille.

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MORI Ôgaï (1862-1922)

LA DANSEUSE Largement autobiographique, cette nouvelle raconte la passion d’un jeune diplomate japonais en poste à Berlin, Ota Toyotarô, pour une jeune danseuse allemande. Personnage important de son époque (il est considéré, au même titre que Natsume SÔSEKI, comme le plus grand écrivain japonais du début du 20ième siècle), Mori Ôgaï occupera également des places importantes dans la vie publique japonaise : Directeur du Musée de la Maison Impériale, Président de la Commission Provisoire de la langue japonaise.

Murakami, Haruki (1949-....)

1Q84 : LIVRE 1, 2, 3 D'interrogation en rebondissement, de flash-back en hésitation morale, d'épisode sexuel en scène de violence, histoire des aventures et des amours d'Aomamé et de Tengo vécues d'avril à septembre 1984. A moins qu'il ne s'agisse de l'année 1Q84 dans un Japon parallèle ? Ou bien les deux à la fois ?

LES ATTAQUES DE LA BOULANGERIE Japon, de nos jours. Alors qu'ils sont rongés par la faim, un homme raconte à son épouse comment lui et des amis ont braqué autrefois une boulangerie pour voler tous les petits pains. L'idée séduit la femme sauf qu'il est tard, les boulangeries fermées, et les pains pas cuits. Mais il y a un McDonald's sur leur chemin...

SAULES AVEUGLES, FEMME ENDORMIE Une visite à l'hôpital remémore un récit triste au visiteur. Un homme se présente à un concours de pâtisserie sans connaître la composition du jury. Une femme épouse un homme de glace après s'être assurée qu'il ne fondrait pas à la première dispute. Mizuki Ando oublie régulièrement son nom, un singe a volé son badge... Des histoires où surgit l'étrange qui transfigure la banalité de l'existence.

MURATA Kiyoko (1945-…)

LE CHAUDRON

Tami, 17 ans, et sont petit frère passent les vacances d’été chez leur grand-mère. Bonne ménagère, Tami aide la vieille dame en cuisine et fait découvrir à la famille une grand variété de plats aux multiples saveurs. Alors que tout semble se dérouler au mieux, une mauvaise nouvelle va être à l’origine d’une violente révélation sur les origines de Tami. Ce roman a été adapté au cinéma par Kurosawa sous le titre « Rhapsodie en août ».

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NOSAKA Akiyuki (1930-…)

LE DESSIN AU SABLE et l’apparition vengeresse qui mit fin au sortilège Dans le Japon féodal du XIXe siècle, Koto, une geisha part avec Tomi, sa fille à la recherche d'un amant qui l'a oubliée. Morte en route, elle charge sa fille de le retrouver et lui donne un dessin qui devrait l'aider mais qui la mènera à sa perte. Un récit où l'on retrouve les obsessions de l'auteur, à savoir le sexe et la mort.

OGAWA Yôko (1962-…)

PETITS OISEAUX Un jeune garçon ne parle que la langue des oiseaux, la poésie que les humains ont oubliée. Son frère cadet se met à l'apprendre pour pouvoir communiquer avec lui.

SAKAGUCHI Ango (1906-1955)

MEURTRES SANS SÉRIE L'univers trouble du Japon de l'après-guerre. Une escouade de policiers plus farfelus les uns que les autres et le docteur Kose, écrivain raté mais détective amateur hors pair, enquêtent sur une série de meurtres dans une demeure campagnarde où sont réunis un groupe d'intellectuels, artistes et actrices de tous genres.

TSUJI Hitonari (1959-…)

Minoru EGUCHI est sur le point de mourir. Tandis que sa mémoire s’éffiloche, sa vie se déroule sous nos yeux depuis son enfance jusqu’à la guerre russo-japonaise. Très jeune, il est sujet à d’étranges prémonitions et voit apparaître un bouddha protecteur de couleur blanche. Une saga familiale qui parle de la douceur du bouddhisme et de la fascination récurrente de la mort. Lauréat du Prix Fémina Étranger 1999

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Les MANGAS

Le terme manga qui pourrait se traduire par « dessin au trait libre » ou « esquisse au gré de la fantaisie » est apparue pour la première fois dans le champ artistique sous la plume du célèbre peintre Katsushika HOKUSAÏ (1760-1849) pour désigner ses recueils de croquis et de caricatures. Au Japon, ce terme désigne aujourd’hui une Bande Dessinée. Le Manga représente en France environ 39 % de l’édition de Bande Dessinée. Ce taux se stabilise depuis plusieurs années après une déferlante du genre dans les années 80. C’est tout d’abord par le media télévisuel que se sont imposées des séries d’animation extrêmement populaires au Japon : Goldorak, Albator Et DragonBall… Ce phénomène a soulevé de nombreux débats : violence, sexe, censure, sous-culture. Toutefois, un minimum de connaissances de la culture japonaise et de sa production culturelle semble nécessaire pour appréhender ce genre de façon globale. Il existe autant de variété dans le manga que dans la Bande Dessinée occidentale, autant de différences entre Naruto et Akira qu’entre Titeuf et Maus. Sous l’influence d’Osamu Tezuka, il est vrai toutefois qu’on trouve des caractéristiques communes dans les Mangas : une production pléthorique fondée sur les principes du feuilleton et ciblée en fonction de l’âge et du sexe des lecteurs, suscitant des récits qui jouent sur les attentes du public, entre identification et fantasme.

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Le Cinéma

Akira KUROSAWA (1910-1998)

Né à Tokyo, Kurosawa est le descendant d’une grande famille de samouraïs. Son enfance est jalonnée de drames, mort d’une sœur, suicide d’un frère, grand tremblement de terre de 1923. Il est élevé par un père strict, ancien militaire mais grand cinéphile qui transmet sa passion pour le cinéma à son fils. Il réalise son premier film en 1943, « La légende du grand judo », qui connaît un immense succès au Japon. Akira Kurosawa dépeint tout au long de ses films la pauvreté, la vieillesse, la destruction de l’environnement… Couronné par de multiples prix, (Rashomon, Lion d’or à Venise et Dersou Ouzala, Oscar du meilleur film étranger) il est surnommé « Tenno » ou l’Empereur pour sa manière magistrale de réaliser. Il collabore avec Francis Ford Coppola et Georges Lucas qui lui permettent de réaliser de véritables chef-d’œuvre tel que Kagemusha, Palme d’or à Cannes en 1980 et César du meilleur film éranger en 1981. Il enchaîne les succès avec notemment « l’Idiot », « Yojimbo », « Sanjuro ». Il meurt à Tokyo en 1998.

LES SEPT SAMOURAÏS Le Japon en 1652. Confrontés à une bande de brigands qui ne cessent de faire main basse sur leurs récoltes et sur leurs femmes, des paysans décident de faire appel à des samouraïs. Quatre d'entre eux sont chargés de les recruter. Ils parviennent à convaincre le samouraïs Kambei de les aider...

Yasujirô OZU (1903-1963)

Né à Tokyo OZU est le cadet d’une famille de 5 enfants. Il a 12 ans quand il s’installe avec sa mère prés de Nogoya. L’absence de son père marque l’adolescence d’Ozu. Pensionnaire au collège de Ujisenda il se passionne pour le cinéma : il préfère aller voir des films – notamment ceux d’Hollywood – plutôt que d’étudier. A 20 ans, il décide d’intégrer la « Shochoiku kinema » de Tokyo en qualité d’assistant opérateur. En 1927, il met en scène son premier film « le sabre de pénitence ». Au milieu des années 30, il devient l’un des réalisateurs les plus célèbres du Japon, aussi talentueux dans la comédie que dans le drame. Dans un gendre comme dans l’autre, il s’attache désormais à traiter la vie familiale japonaise. En 1937, il est mobilisé et sert 20 mois en Chine. Fait prisonnier, il ne rentre au Japon qu’en 1946. Ses films sont alors de plus en plus épurés. Sa méthode de tournage ressemblait à celle de Bresson : très grand nombre de prises, refus du « théâtre filmé ». La trame des récits est toujours très simple et comporte peu d’actions spectaculaires, OZU, en effet, semble s’être très peu intéressé à la dramatisation et avoir cherché une extrême

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sobriété cinématographique ; de plus, il avait beaucoup de mal à accepter les innovations techniques. Il n’a adhéré au parlant qu’en 1936, et il a longtemps résisté à l’utilisation de la couleur. En dehors du cinéma, les centres d’intérêt d’Ozu semblent avoir été la littérature, la boisson, la peinture et la musique. Seul, il meurt d’un cancer, le 12 décembre 1963, le jour exact de son 60è anniversaire. L’œuvre d’Ozu comprend 54 films, et commença à être encensée en Europe après sa mort, où elle avait été presque totalement ignorée pendant sa vie.

DERNIER CAPRICE Le dernier caprice est celui d'un vieux chef de famille japonais, dans les années cinquante, qui renoue avec son ancienne maîtresse, provoquant dans l'ordre immuable de la famille un craquement insupportable

Takashi MIIKE (1960-…)

Diplômé de l'Academy of Broadcasting and Film de Yokohama, Takeshi Miike débute sa carrière comme assistant réalisateur de Shohei Imamura, son professeur à Yokohama. Il signe, en 1991, la mise en scène du téléfilm Hit and run et, quatre ans plus tard, de son premier long métrage, Les Affranchis de Shinjuku. Cette oeuvre fait de son créateur la "grande révélation de l'année 1995", selon la vénérable Association Japonaise des Producteurs de films. Parmi les autres films marquants du cinéaste figurent Bird people from China (1998) et son imagerie poétique située en Chine, étonnante pour un réalisateur nippon, la trilogie mafieuse Dead or alive (1999-2002), la comédie familiale déjantée (2000) ou encore l'adaptation du manga Ichi the killer (2001). Point commun entre tous ces longs métrages : la violence paroxysmique qui peut éclater d'une minute à l'autre. C'est en 2002, grâce à Audition, une histoire d'amour sanglante mise en scène en 1999, que accède à la consécration internationale. Au même titre que le Hong-kongais Fruit Chan et le Coréen Park Chan-wook, il participe au projet 3 extremes (2005), qui regroupe trois films fantastiques asiatiques, en concevant le segment "La Boîte". Très actif et productif, Takeshi Miike alterne entre la télévision et le cinéma. En 13 ans, il aura écrit et réalisé plus de 60 films. Son cinéma attire de plus en plus le public et fait parler les critiques, notamment par ses thèmes sensibles et plein de tabous comme la représentation du sexe et de la violence, ainsi que des sentiments à la fois provocants et refoulés dans Visitor Q ou Ichi the killer (2001). Son mélange des genres (crime, action, thriller, drame...), dans chacun de ses projets, donne à son cinéma une particularité et un genre « inclassable ». En 2007, il réalise quatre longs métrages pour le cinéma à budget moyen (Like a dragon, , Tantei monogatari et ) avant d'adapter le roman de Shinji Kimoto en film de science-fiction en 2008. Il se concentre également sur un projet de film de samouraï basé sur une histoire vraie, 13 Assassins, présenté à la 67e Mostra de

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Venise. Produit par le producteur du Dernier empereur, le film est un remake de celui d’Eiichi Kudo (1963) également japonais : Les 13 tueurs. Ce réalisateur continue d'aborder sans complexe la violence du monde dans lequel il vit, avec un autre remake : Hara-Kiri : mort d'un samourai, en 2011. Le film est présenté en sélection officielle au festival de Cannes. C'est d'ailleurs la deuxième adaptation cinématographique d'un roman de Yasuhiko Takiguchi après Harakiri en 1962.

YATTERMAN Gan et sa petite amie Aï forment un incroyable duo de justiciers masqués luttant contre le crime dans la ville de Tokyoko. Leur plus grand ennemi est un groupe de professionnels de l'arnaque, rivalisant d'ingéniosité pour extorquer de l'argent, emmené par la belle Doronbo. La dernière lubie de Doronbo et ses scribes est de retrouver les quatre légendaires pierres- crânes, qui, une fois réunies, leur permettront d'exaucer leurs rêves. Aidés de la jeune Shoko, elle-même en possession d'une pierre-crâne, les Yatterman lutteront jusqu'au bout pour les empêcher de mettre leur plan à éxécution.

Shohei IMAMURA (1926-2006)

Issu d'une famille bourgeoise, Shohei Imamura fréquente, par révolte et goût du théâtre, le milieu des petits truands et des prostituées. A partir de 1951, il travaille en tant qu'assistant réalisateur successivement pour Schochiku et Nikkatsu, deux des grands studios japonais. En 1958, il réalise son premier long Désir volé où s'esquissent déjà les interrogations récurrentes de son cinéma. Les thèmes qu'il affectionne plus particulièrement sont les traditions villageoises et la réflexion sur la société japonaise comme on peut le constater au travers de Profond Désir des dieux (1968) et La vengeance est à moi (1979). Imamura s'interroge sur le traumatisme de la Seconde Guerre Mondiale et sur la présence des militaires américains sur le sol nippon dans Histoire du Japon racontée par une hôtesse de bar (1970) et dans Pluie noire (1989). Il livre aussi des documentaires comme En suivant ces soldats qui ne sont pas revenus (1971). L'autre aspect important de son oeuvre, c'est la place accordée à des femmes confrontées à leur destin comme dans Ces dames qui vont au loin (1975), Eijanaika (1981) et surtout La Ballade de Narayama (1983). Centré autour d'une sexagénaire condamnée à l'exil, ce film lui vaut la Palme d'Or au festival de Cannes. Il se fait encore remarquer 3 ans plus tard avec le sulfureux Seigneur des Bordels, biopic sur un authentique marchand de femmes japonais qui a fait fortune à Hong-Kong. Il obtient une seconde fois la Palme d'Or, cette fois pour L'Anguille (1997), récit d'un ex-taulard dont le confident privilégié est... une anguille ! La même année, il tourne Kanzo Sensei qui se déroule en 1945 dans un Japon ruiné et meurtri par le conflit mondial. En 2001, il réalise De l'eau tiède sous un pont rouge, présenté en compétition officielle au festival de Cannes. L'année suivante, il tourne un court-métrage pour le film collectif 11'09''01 en hommage aux victimes des attentats du 11 septembre. Il décède en 2006 des suites d'un cancer. Série citoyens abandonnés, une œuvre posthume, sort en 2011. On y découvre 4 documentaires inédits du réalisateur japonais,

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tous tournés au début des années 70. Imamura reste à ce jour l'un des rares cinéastes à avoir remporté deux fois la Palme d'Or à l'instar de Francis Ford Coppola ou Bille August...

COCHONS ET CUIRASSÉS Après-guerre, l’armée américaine s’installe à Yokusuka, à 30 kilomètre de Tokyo, et en fait une base navale. Gangsters et prostituées y voient l’occasion de profiter de la situation, et leurs commerces fleurissent dans la ville occupée. Kinta et sa petite amie Haruko tentent de survivre dans cette corruption généralisée. Le jeune homme commence à travailler avec des trafiquants vivants du commerce de cochons nourris par les déchets des bases américaines. Un jeu dangereux qui va amener le couple dans une spirale décadente.

FILMS D’ANIMATION

Hayao MIYAZAKI 1941-…)

Hayao MIYAZAKI est né à Tokyo le 05 janvier 1941 d’un père directeur d’une entreprise d’aéronautique et d’une mère au foyer souvent malade. La famille déménage souvent entre 1944-1945 pour fuir les zones de guerre. Pendant sa dernière année de lycée, le jeune Hayao découvre le cinéma d’animation : c’est une révélation et il se lance dans le manga. En 1963 Miyazaki débute sa carrière au studio TOEÏ et se fait connaître en collaborant à diverses productions. Mais c’est en 1978 qu’il obtient la possibilité de réaliser ses premières animations et notamment en 1979 avec le château de Cagliostro en tant que principal réalisateur. En 1985, il crée le fameux studio GHIBLI grâce au succès de NAUSICAÄ mais c’est Princesse Mononoké en 1999 qui lui rapporte une reconnaissance mondiale. Miyazaki reste marqué par l’histoire de son pays. Il met en scène des thèmes centraux tels que la nature, l’écologie, le pacifisme dans un monde en guerre. Il utilise l’animation traditionnelle, à la main avec pinceaux, peinture et encre avec juste une touche de peinture numérique « pour l’élégance » dit-il. En 2005, il reçoit un lion d’or à la Mostra de Venise pour l’ensemble de sa carrière.

PORCO ROSSO

Scénariste pour : ARRIETTY, LE PETIT MONDE DES CHAPARDEURS De Hiromasa Yonebayashi (Studio GHIBLI)

LA COLLINE AUX COQUELICOTS De Gorō Miyazaki (Studio GHIBLI)

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Ando MASAHIRO

SWORD OF THE STRANGER

Ere Sengoku. Kotaro, un orphelin doit prendre la fuite avec son chien Tobimaru. Il est poursuivi par une milice chinoise qui veut s’emparer de lui. Il rencontre dans sa fuite un samouraï errant et l’engage pour le protéger. Leurs rapports d’abord conflictuels vont évoluer lorsque l’homme mystérieux va dévoiler une partie de son passé…

Shinji ARAMAKI

ALBATOR, CORSAIRE DE L’ESPACE 2977. Albator, capitaine du vaisseau Arcadia, est un corsaire de l'espace. Il est condamné à mort mais reste insaisissable. Le jeune Yama, envoyé pour l'assassiner, s'infiltre dans l'Arcadia alors qu'Albator décide d'entrer en guerre contre la coalition Gaia afin de défendre sa planète d'origine, la Terre...

Kôji FUKADA

LA GRENADIÈRE Fuyant son passé, Madame Willemsens vient de louer La Grenadière, une ravissante maison en bord de Loire. Elle y vit retirée avec ses deux fils et sa dame de compagnie. On ne sait rien d'elle. Seuls les précepteurs de ses fils peuvent fréquenter la maison, ils parlent de cette famille avec admiration, évoquant son bonheur simple. Mais elle se languit d'un mal mystérieux... Tableaux de Ken Fukazawa. A l'occasion de son 50ème anniversaire, TOEI ANIMATION Co, Ltd. a inventé un nouveau concept d'animation, le "Ganimé". Ce terme japonais vient de l'association du mot "Ga" (peinture) et "Nime" (animation) qui consiste à harmoniser des images fixes, peintures et photographies, avec l'histoire et la musique. Cette technique permet aux artistes d'exprimer leur univers créatif avec une liberté d'expression et un charme indéniable.

Sunao KATABUCHI

DANS UN RECOIN DE CE MONDE En 1944, la jeune Suzu quitte son village proche d'Hiroshima, pour se marier et vivre avec sa belle-famille à Kure, un port militaire. Sa créativité pour surmonter les privations, la rend vite indispensable au foyer. Comme habitée d'une sagesse ancestrale, Suzu imprègne de poésie et de beauté les gestes simples du quotidien. Les difficultés de ravitaillement en temps de guerre, la perte de proches, et les frappes fréquentes de l'aviation américaine, n'altèrent pas son amour de la vie. Mais, en 1945, les bombardements dévastateurs de la ville de Kure, puis la tragédie d'Hiroshima vont mettre à l'épreuve la persévérance et le courage de Suzu.

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KEIICHI SUGIYAMA

ORIGINE : SPIRIT OF THE PAST 300 ans après notre ère, la Terre vit meurtrie des blessures causées par l'inconscience de l'homme. Le monde est désormais dominé par la toute puissance des esprits de la forêt qui infligent à l'humanité leur colère pour les souffrances passées. Dans ce nouveau monde, co-existent deux cités : Ragna, qui oeuvre pour le retour de la civilisation, et la Cité Neutre, qui prône l'harmonie avec la forêt. Mais le destin s'en mêle lorsque Agito réveille par hasard Toola, une jeune fille du temps passé, conservée mystérieusement dans un sanctuaire interdit. Le fragile équilibre qui régente cette Terre est à nouveau menacé par l'apparition de celle à qui le passé a confié une mission : Toola.

Yasuhiro YOSHIURA

PATÉMA ET LE MONDE INVERSÉ Après une catastrophe écologique, la Terre se trouve séparée en deux mondes inversés ignorant tout l'un de l'autre. Dans le monde souterrain, Patéma, 14 ans, adolescente espiègle et aventurière rêve d'ailleurs. Sur la terre ferme, Age, lycéen mélancolique, a du mal à s'adapter à son monde totalitaire. Le hasard va provoquer la rencontre des deux adolescents en défiant les lois de la gravité.

ISAO TAKAHATA (1935-2018)

MES VOISINS LES YAMADA Découvrez les Yamada, famille japonaise typique et en même temps complètement singulière. Grand-mère ne cesse de rabaisser son gendre, Matsuko la mère ne sait jamais quoi faire à manger, Noburu le fils rêve d'autres parents, Nonoko la fille se perd dans une grande surface et Takashi le père affronte des voyous à moto en sortant la poubelle...

SHUHEI MORITA

TOKYO GHOUL Tokyo est frappée par de nombreux crimes perpétrés par des goules. Kaneki, un étudiant, s'est épris de Lize une fille magnifique qu'il a rencontré dans un café. Les deux jeunes gens deviennent vite un peu plus intimes. Mais Kaneki ne sait pas que Lize est en réalité une goule qui va l'attirer dans un piège cruel et le transformer malencontreusement en l'un de ces "monstres" mangeurs d'hommes. Mi-humain, mi-goule, Kaneki doit maintenant apprendre à vivre sous sa nouvelle forme et à lutter contre ses pulsions qui le tiraillent.

Sélection bibliographique JAPON - 2019 14

Koji YAMAMURA (1964-…)

LA BOÎTE À MALICE Quand on ouvre cette boîte à malice, on y trouve des oiseaux espiègles, un petit chien et ses amis musiciens ou encore un crocodile hirsute qui a mal aux dents. Autant de héros drôles, fantasques et poétiques qui séduiront petits et grands. Cinq films d'animation réalisés de 1993 à 1999 par Koji Yamamura, l'une des figures importantes de l'animation japonaise indépendante.

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La Musique

THE ROUGH GUIDE OF THE MUSIC OF JAPAN Compilation entre pop et traditionnel

Junko UEDA (1963-....)

Junko Ueda, élève du maitre Kinshi Tsuruta ( style Tsuruta de Satsuma-Biwa-) et du maitre de chant Bouddhiste shomyo, Kôshin Ebihara de l’école Tendai, est une spécialiste des oeuvres pour Biwa de Toru Takemitsu et tente de répandre l’esprit antique ainsi que du bouddhisme à l’émotion contemporaine.

SATSUMA-BIWA L’imaginer entre les mains de quelque musicien de Perse, puis la route de la soie le fait passer en Chine où il devient “Pipa” . De là, il parvient au japon aux alentours du 7ème ou 8ème siècle, c’est le “Biwa”. D’abord instrument de cour, ‘il devint peu à peu l’instrument des samouraïs rythmant les aventures et les épopées. Il garde les traces de son héritage. Le Satsuma biwa, luth à quatre cordes (la – mi – la – si) et quatre frettes est peu à peu il fut utilisé par les musiciens aveugles ambulants (biwa hoshi). Son plectre, à la manière d’un éventail, peut aussi servir d’arme.

Ryuichi SAKAMOTO (1952-…)

De l'electro japonaise à la composition de bandes originales de films en passant par la production de musique multi-usages et multi-supports, Ryuichi Sakamoto (né à Tokyo en 1952) incarne à sa manière une forme de modernité musicale nippone. Evolutif et vibrionnant, cet artiste à la réflexion poussée s'efforce d'enrichir sa musique de toutes les évolutions technologiques pour produire des sons à la pointe de la modernité. Précurseur de l'électro-pop avec Yellow Magic Orchestra (1978-1983), il développe ses activités entre une très productive carrière solo, avec en point d'orgue les albums Beauty (1990) et Discord (1998), au carrefour de différentes cultures musicales, et des commandes régulières pour des musiques de films à grand succès : Furyo en 1983, Le Dernier empereur (1987, qui lui vaut un Oscar) ou Little Buddha (1998). De multiples projets suivent, entre musique électronique pour les albums Chasm (2005) et Out of Noise (2009), et musique minimaliste pour Playing the Piano (2009) et Three (2013). En 2015, il signe la musique du film The Revenant, en collaboration avec Alva Noto et Bryce Dessner. En 2017, il produit Async, un album introspectif faisant la synthèse de son parcours artistique.

 PLAYING THE PIANO

 NAGASAKI : PLAYING OF MY SON

Sélection bibliographique JAPON - 2019 16