Regard sur le bassin de vie

d’Aubigny-sur-Nère Date de publication : Novembre 2013 Présentation générale du bassin de vie d’Aubigny-sur-Nère Une terre de paradoxes compenser les Ecossais de rurale modeste. Enclavée, et pourtant indus- leur soutien face à leur ennemi héréditaire commun anglais. L’activité agricole est également par- trielle, à la fois riche de ses ticulièrement bien développée dans vignobles et de ses propriétés Reconstruite après un incendie dévastateur en 1512, la ville le bassin : elle occupe 11 % des ef- solognotes, et pourtant plutôt fectifs salariés (1,4 % en région) et modeste, le bassin d’Aubigny- conserve un abondant patri- ème les exploitants agricoles représentent sur-Nère est une terre de para- moine du 16 siècle de mai- sons à pans de bois et son 7 % de la population active (2 % en doxes. château devenu hôtel de ville. région). Les trois AOP, deux viticoles Aubigny-sur-Nère est au centre Ce territoire a également été avec (près de 2 900 ha, de gravité d'un bassin à la marqué par la présence des AOP depuis 1936) et Menetou-Salon géographie très contrastée. Ce grands argentiers de l’Etat : (près de 500 ha, AOP depuis 1959), territoire du nord du Haut- plus le crottin de Chavignol, font par- Sommaire : Jacques Cœur, le Berruyer Berry se partage entre la So- banquier de Charles VII, puis tie des atouts du bassin de vie. Présentation générale (p. 1) logne sèche, des massifs fo- Sully, ministre d’Henri IV et Quatre zones Natura 2000 couvrent Caractéristiques sociodémogra- restiers, à l’est, le Pays Fort à grand propriétaire en Berry, qui ce Nord du Berry, ponctué par un phiques (p. 2) la géologie marquée par l’ar- ne put achever son projet de patrimoine riche en monuments. Son gile et le silex qui recouvre la Priorités du SRADDT à l’échelle du faire d’ une ville enclavement devient sa force pour bassin de vie : plus grande partie du bassin nouvelle. une offre en tourisme vert en plein en s’appuyant vers son orient développement. - Une société de la connaissance sur les collines calcaires à Un bassin industriel et agricole porteuse d’emplois (p. 4) vignoble du Sancerrois et les Mais ce territoire reste encla- Les principaux enjeux repérés pour - Des territoires attractifs organisés en plaines alluviales du Val de vé, à l’écart des grands axes ce bassin de vie sont : réseau (p. 10) Loire, frontière naturelle avec où se développera l’économie - la préservation du tissu industriel - Une mobilité et une accessibilité la Bourgogne voisine. Une du 19 ème siècle. Eminemment existant et le soutien aux activités favorisées (p. 14) grande diversité, donc, mar- rural, donc, il est sujet à économiques non « délocalisables » quée par une hydrographie l’exode de sa population avec valorisant les ressources locales prospère de petits cours d’eau l’avènement des grandes cul- (économie résidentielle, transforma- et des multiples sources du tures. Pourtant, la seconde tion des ressources agricoles et fo- Bassin Région ème restières, circuits courts) ; Chiffres clés Pays Fort où le paysage boca- moitié du 20 siècle va re- de vie Centre ger et ondulé se prête à la créer un relatif dynamisme. - l’affirmation de la ruralité comme un Population atout de développement durable 38 159 2 548 065 polyculture et à l’élevage. C’est ainsi que s’implante Mé- (2010) cachrome en 1962, dont le permettant de préserver les milieux Evolution an- Deux autoroutes, l’A71 et naturels tout en développant les acti- nuelle moyenne - 0,1% + 0,4 % l’A77, encadrent, sans le péné- créateur allie sa passion cyné- 1999-2010 gétique dans la proche So- vités touristiques de nature et liées à Poids dans la trer, le périmètre de ce terri- 1,5% //// logne et la mécanique de pré- la gastronomie ; région toire; Une ligne ferroviaire Pa- - le renforcement de l’armature ur- Actifs résidents cision. Avec près de 500 sala- 16 720 1 170 300 ris-Montargis-Gien-Nevers baine du bassin pour organiser les (2010) longe le territoire à l’Est. Sur le riés environ et des donneurs Superficie (km 2) 1 756 39 151 d’ordre prestigieux (Airbus, services à la population et réduire la plan routier, Aubigny-sur-Nère vulnérabilité des populations du fait Densité (2010) est relié à et à Gien Renault), il est devenu un fleu- 2 22 65 de l’isolement du territoire et de l’ab- (habitants/km ) par la RD940 ainsi qu’à Cosne- ron de l’industrie berrichonne. Nombre de Un Albinien est aussi à l’origine sence de pôle supérieur de services. 59 1 842 sur-Loire par la RD923. communes de l’actuelle société Wilo Intec, Nombre d'em- 13 875 1 001 086 Le bassin de vie avec un peu plois total (2010) équipementier pour l’industrie Nombre d'em- plus de 38 000 habitants, est des chaudières qui compte plois salariés 9 513 820 199 le moins dense de la région et quelques 380 salariés. Dans (2010) subit un déclin démographique les années 1980, EDF entre- Zone Taux de chô- Région depuis quelques décennies. d’em- prend l’installation d’une cen- mage (4T 2012) Centre ploi Hormis Aubigny-sur-Nère (5 trale nucléaire de nouvelle 800 habitants) et le pôle San- génération (deux réacteurs de Gien 11,6 % 9,7 % cerre-Saint-Satur (3 200 habi- 1 300 MW) à Belleville-sur- Bourges 10,1 % 9,7 % tants), le reste du territoire est Loire où le site emploie envi- maillé par des villages mo- Cosne-Clamecy - ron 720 personnes. Le terri- 8,8 % 9,7 % partie Centre destes. toire joue le grand écart entre les zones « élues » de l’écono- Sources : Population : Insee, RP 2010 Une terre administrée par de Chômage : Insee, Taux de chômage grands noms mie ou marquées par une cer- localisés taine opulence (les grandes Emploi total : Insee, RP La notoriété d’Aubigny-sur- propriétés solognotes ou viti- Emploi salarié : Insee, CLAP Nère est liée à la maison des Note : le nombre d’emplois total et le coles du Sancerrois, par nombre d’emplois salariés provenant de Stuarts. Charles VII offre cette exemple) et les territoires ca- sources différentes, les 2 chiffres ne châtellenie en 1423 pour ré- sont pas comparables. ractérisés par une économie Regard sur le bassin de vie d’Aubigny-sur-Nère / I. Caractéristiques sociodémographiques Page 2 I. CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES Un territoire rural en déclin démographique et à la population particulièrement âgée Le bassin de vie d’Aubignyd’Aubigny----sursursursur---- Nièvre, exerce une influence no- Nère compte 38 160 habitants table sur la partie Est du territoire en 2010, ce qui représente 1,5 % d’Aubigny. Le pôle accueille 11 de la population de la région 820 habitants et 6 220 emplois. Centre. Une décroissance démogra- Avec la densité la plus faible des phique liée à un solde naturel bassins de la région (22 hab./ négatif km²), le bassin d’Aubigny est un Entre 1999 et 2010, le bassin de territoire rural. Il se distingue par vie d’Aubigny affiche un taux des paysages emblématiques : la d’évolution de sa population de – Sologne à l’Ouest, les bocages du 0,1%/an en moyenne, (contre pays Fort, les vignobles et co- +0,4% en région). Il figure parmi teaux du Sancerrois et enfin, le les quatre bassins de la région Val de Loire à l’Est. Cette dernière dont la population décroît partie du territoire est la plus (bassins de , Châteauroux peuplée du bassin. et Bourges). Cette perte d’habi- Au sens de l’INSEE, deux petits tants est liée à un solde naturel pôles 1 se distinguent : Aubigny (naissances-décès) négatif (- qui accueille 15% de la popula- 0,4%/an en moyenne) qui té- tion (soit 5 770 habitants) et 21% moigne d’une population âgée des emplois du territoire (soit 2 importante. Le solde migratoire 960 emplois) et l’unité urbaine est néanmoins positif (+0,3% de Sancerre-Saint-Satur avec 8% contre +0,2% en région) tradui- des habitants (soit 3 210 habi- sant une attractivité résidentielle. tants) et 16% des emplois (2 270 Ainsi, entre 1999 et 2010, le emplois). Le maillage du territoire territoire a accueilli 1 320 nou- est complété par un ensemble de veaux habitants, soit 120 chaque bourgs et villages de plus ou année en moyenne. moins grande importance : Argent Les communes les plus dyna- -sur-Sauldre (2 210 hab.), Henri- miques sur le plan démogra- chemont (1 800 hab.), phique se situent notamment (1 355 hab.), Léré (1 190 hab.), autour d’Aubigny-sur-Nère (Sainte Blancafort (1 140 hab.) etc. Seu- -Montaine, Clémont, Blancafort) lement 11 communes du bassin et à l’est du bassin en particulier ont plus de 1 000 habitants. Plus sur les communes du pays Fort . des pôles structurants, comme Aubigny-sur-Nère dont le taux de 80% ont une population infé- Ces communes enregistrent des d’évolution est de -0,2%/an en moyenne entre 1999 et 2010, rieure à 1 000 habitants, et 64% soldes naturels et migratoires Sancerre (-1%/an), Saint-Satur (-0,7%/an), Henrichemont (- ont moins de 500 habitants. Le positifs. En revanche, la moitié 0,1%/an), et Argent-sur-Sauldre (-1,1%/an). pôle moyen 1 de Cosne-Cours-sur- des communes du bassin per- Loire, situé à la limite Est du bas- Une population bien plus âgée que la moyenne régionale dent des habitants. Parmi elles, sin, dans le département de la En 2009, la part des moins de 20 ans est inférieure à la Evolution de la population du bassin de vie d’Aubigny-sur-Nère moyenne régionale (20% contre 24%) et celle des 60 ans et plus (31,4%) très 1975 1982 1990 1999 2010 nettement supérieure (24,7%). Population 38 929 38 960 38 847 38 574 38 159 1968 à 1975 à 1982 à 1990 à 1999 à

1975 1982 1990 1999 2010 Population EPCI (version SDCI) Variation de la population en nombre -1 678 31 -113 -273 -415 (2010) CC Coeur du Pays Fort 3476 - due au solde naturel -1 542 -1 785 -1 614 -1 529 -1 736 CC des Hautes Terres en - due au solde migratoire -136 +1 816 +1 501 +1 256 +1 321 4275 Haut Berry Variation annuelle moyenne de la population en % -0,6% 0,0% 0,0% -0,1% -0,1% CC du Sancerrois 8938 - due au solde naturel en % -0,6% -0,7% -0,5% -0,4% -0,4% CC Haut Berry Val de Loire 6828 - due au solde migratoire en % 0,0% +0,7% +0,5% +0,4% +0,3% CC Sauldre et Sologne 14642

Les bassins de vie du SRADDT Le Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire (SRADDT) de la Région Centre, adopté en 2011, propose de structurer l’espace régional à partir de 8 agglomérations et 16 pôles de centralité. Un partenariat avec l’INSEE a permis de définir les périmètres d’influence de ces pôles régionaux, à partir du rayonnement de leurs équipements de gamme supérieure (lycée, hôpital, hypermarché…) et des trajets domicile-travail, fixant ainsi les contours des bassins de vie. Ces derniers correspondent à l’espace vécu des habitants et constituent le périmètre adapté de réflexion et de décli- naison opérationnelle du SRADDT permettant de mettre en tension les orientations stratégiques régionales avec le quotidien des habitants.

1 : Au sens de l’INSEE, un petit pôle est une unité urbaine qui compte entre 1 500 et 5 000 emplois. Un pôle moyen est une unité urbaine comptant entre 5 000 et 10 000 emplois, et un pôle urbain est une unité urbaine comptant plus de 10 000 emplois. Une unité urbaine est un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu , qui compte au moins 2 000 habitants. 2 : Projection de population Omphale, Scénario central, 2010. Regard sur le bassin de vie d’Aubigny-sur-Nère / I. Caractéristiques sociodémographiques Page 3 Une population active en hausse et faiblement diplômée, reflet du poids important des ouvriers, agriculteurs et artisans

Le nombre d’actifs habitant % et 23,9 % en région), tout Répartition de la population active par catégorie dans le bassin de vie d'Aubigny comme les employés qui re- socioprofessionnelle en 2010 est passé de 15 790 à 16 720 groupent 26,9 % des actifs (Source : Insee, Recensements de population) entre 1999 et 2010, ce qui (contre 29,3 % en région). Ce- représente, comme en pendant leurs poids ont particu- Ouvriers moyenne régionale, une hausse lièrement progressé sur la pé- de 0,5 % par an en moyenne. riode 1999-2009, en particulier Employés pour les professions intermé- Reflet du caractère très indus- diaires (+4,6 points) et les Professions intermédiaires triel et agricole du bassin, la cadres (+2 points) tandis que la population active résidente se part des employés reste à peu caractérise par une part plus Cadres, professions intellectuelles près stable (+0,5 point). sup. élevée qu'en moyenne régio- nale d'ouvriers et d'agricul- La structure socioprofession- Artisans, commerçants, chefs teurs : ils représentent respecti- nelle du bassin d'Aubigny est d'ent. BV Aubigny vement 31,4 % et 6,8 % des liée au niveau de diplôme et de Région Centre actifs du bassin (contre 26,9 % formation de sa population. Agriculteurs exploitants et 2 % en région). Leurs poids La forte proportion d'artisans- % ont fortement diminué ces der- commerçants, d'agriculteurs et 0 5 10 15 20 25 30 35 nières années puisqu'ils per- d'ouvriers explique en partie le dent respectivement 3,4 et 2,4 faible niveau de formation de la Diplôme le plus élevé de la population non scolarisée points entre 1999 et 2009. population non scolarisée par de 15 ans ou plus en 2010 rapport à la moyenne régio- (Source : Insee, Recensements de population) De même, comme en témoigne nalenalenale : 52,6 % de la population Diplôme d'enseignement la dynamique artisanale, la est titulaire d’un diplôme infé- supérieur long BV Aubigny proportion d'artisansd'artisans---- Diplôme d'enseignement rieur ou équivalent au CAP ou Région Centre commerçants est plus élevée BEP (contre 46,6 % en région) supérieur court qu'en région : ils occupent 7,6 et, comme en moyenne régio- % de la population active BAC ou brevet professionnel nale, 18 % n’a aucun diplôme. (contre 5,4 % en région), une part en baisse entre 1999 et A l'inverse, la part des titulaires CAP ou BEP 2009 (-1,2 points). d'un diplôme supérieur (14,3 %) est nettement plus faible qu'en BEPC, brevet des collègues En revanche, les cadres et les région (20,3 %). La part des professions intermédiaires sont titulaires d'un BAC ou brevet Certificat d'études primaires moins nombreux dans le bas- professionnelle est, toutefois, sin : ils occupent respective- semblable à la moyenne régio- Aucun diplôme ment 7,3 % et 19,6 % de la nale (15,1 %). % population active (contre 11,7 0 5 10 15 20 25 30

Un revenu médian plus faible qu'en moyenne régionale et de fortes inégalités territoriales

En 2010, le revenu fiscal mé- BV Région euros, Aubigny se situe parmi 2010 dian par unité de consommation les communes au niveau de vie Aubigny Centre du bassin de vie d'Aubigny s’éta- moyen (22ème rang sur 59 com- Revenu fiscal médian par unité de 17 590 € 18 756 € blit à 17 590 euros, soit 1 170 € munes du bassin). Les com- consommation de moins qu’en région CentreCentre. munes présentant les niveaux Structure des revenus déclarés des mé- Autrement dit, la moitié des habitants du bassin appartient à de revenus les plus élevés se nages (part en %) trouvent dans la frange Est du un ménage qui déclare un reve- Revenus salariaux 50,1 % 61,2% nu par unité de consommation bassin, en périphérie du terri- inférieur à 17 590 euros. toire de Cosne-Cours-sur-Loire Pensions, retraites, rentes 33,1 % 27,8% situé dans le département de la La répartition des revenus sur le Nièvre, tandis que celles ayant Revenus des professions non salariées 9,3 % 5,7% bassin met en exergue une forte les niveaux de vie les plus disparité entre les communescommunes, Autres revenus 7,5 % 5,3% faibles se situent au centre du avec un revenu médian par uni- Source : Insee-DGFiP, Revenus fiscaux localisés des ménages bassin. Note : L’unité de consommation est un système de pondération qui attribue un té de consommation allant de coefficient à chaque membre du ménage pour permettre la comparaison des 13 950 euros pour la commune La part des revenus salariaux niveaux de vie des ménages de tailles ou de compositions différentes. ayant le plus faible niveau de vie est nettement inférieure à la plus important des retraités : ils ment supérieure à la moyenne à 27 710 euros pour la com- moyenne régionale (50,1 % représentent 36,6 % de la po- régionale (7,5 % contre 5,3 % mune ayant le plus élevé, soit 2 contre 61,2 % en région), tandis pulation contre 29,6 % à en région), ce qui s'explique par fois plus important. que la proportion des pensions l’échelle régionale. la surreprésentation des agri- et retraites est plus élevée (33,1 Avec un revenu médian par uni- culteurs et des artisans- % contre 27,8 % en moyenne La part des revenus des profes- té de consommation de 17 730 commerçants. régionale), en lien avec le poids sions non salariées est égale- Regard sur le bassin de vie d’Aubigny-sur-Nère / II. Priorité du SRADDT : une société de la connaissance porteuse d’emplois Page 4 II. PRIORITE DU SRADDT : UNE SOCIETE DE LA CONNAISSANCE PORTEUSE D’EMPLOIS Un bassin de vie très industriel et agricole Une sphère présentielle faible- du territoire- très supérieure à la sin. le bassin, regroupant 3,4 % des moyenne régionale : elle re- ment développée L’usinage de précision et le effectifs contre 1,4 % en région. groupe 53,4 % des emplois sala- travail des métaux est présent Dans les années 1970, est Dans le bassin d'Aubigny, la riés (contre 34,4 % en région). depuis 1939, avec l’entreprise imaginé le projet de création sphère présentielle -regroupant L’industrie y est fortement im- Risoud Précision (110 salariés). d’une centrale nucléaire à Belle- les activités répondant aux be- plantée (34,9 % contre 19,6 % soins des habitants et usagers Fondée en 1937 par Eugène ville. Les deux réacteurs, livrés en région). du territoire- ne regroupe que Casella, Mecachrome s’est for- en 1987 et 1988, produisent 46,6 % des effectifs, un poids Des spécificités industrielles : tement développée, d’abord sur 1 300 Mwatts chacun. La cen- nettement plus faible qu'en "métallurgie", "fabrication de Aubigny en 1962, puis sur trale emploie plus de 730 per- région (65,6 %). Cet écart s'ex- machines et équipements", d’autres territoires. Elle est pas- sonnes en direct, auxquelles il plique principalement par le fait "bois"bois----papierpapierpapier----imprimerie"imprimerie" et sée de 70 employés en 1971 à faut ajouter les emplois en sous que les secteurs de "énergie" 1 800 au début des années -traitance (avec environ 250 "l'administration publique" et de 2000, dont plus de 700 en emplois permanents). Ainsi, "l'enseignement" sont moins Depuis le 16ème siècle, Aubigny Sologne. Mais des montages "l'énergie" est le premier sec- présents qu'en moyenne régio- est une petite ville industrieuse capitalistiques hasardeux et la teur du bassin et rassemble nale, même si figurent, parmi avec le travail de la laine issue conjoncture économique ont 8,3 % des effectifs contre 1,2 % les premiers employeurs du de l’élevage du mouton. Une mis en difficulté l’entreprise qui en moyenne régionale.. Une bassin, la Compagnie Républi- manufacture de draps, dont réalise des usinages spéciaux centaine d’emplois ont été caine de Sécurité, la Commune Colbert fixa les statuts, fut long- pour l’automobile et l’aéronau- créés ces six dernières années d'Aubigny, ainsi que les collèges temps un témoignage de cette tique. Elle emploie aujourd'hui sur le site de Belleville. industrie. près de 500 salariés. La d'Aubigny, de Sancerre et d'Hen- Le tissu industriel du bassin "métallurgie et fabrication de richemont. De même, la "santé, Une autre activité traverse les d'Aubigny est aussi caractérisé produits métalliques" est le action sociale" est très en retrait siècles : la poterie de grès où par la présence d'activités di- deuxième secteur industriel du dans le bassin malgré la pré- s’illustre toujours le village de La verses avec, notamment, l'éta- bassin d'Aubigny : il regroupe sence de l'hôpital local de San- Borne. Le sous-sol et la forêt blissement Trigano Remorques 8,2 % des effectifs salariés cerre, des EHPAD Les Augustins pour alimenter les fours ont spécialisé dans la fabrication de contre 2,5 % en région. Des et Les Roses d'Argent, de l'Asso- permis à cette industrie de per- carrosseries et remorques (50 entreprises du secteur appar- ciation d'Action et d'Insertion durer avant de décliner dans la sal.) et les ateliers de matériel Sociale, et de l'ESAT Treloup qui ème tiennent au cluster Défense, première moitié du 20 siècle, paramédical Herdegen (30 sal.). accueille 74 personnes recon- puis de renaître grâce à une Sécurité et Sûreté EDEN nues travailleurs handicapés. nouvelle orientation. (European Defense Economic Un poids important de l'agri- Network) qui regroupe en tout Ce bassin se caractérise par une culture Les richesses naturelles avaient une dizaine d'entreprises. proportion d’emplois dans la aussi fait naître des verreries et Le bassin d'Aubigny se caracté- sphère non présentielle- des forges autour de la Chapelle En 1946, l’entreprise parisienne rise par une agriculture très couvrant les activités de produc- d’Angillon. Mais c’est au 20ème des Moteurs électriques variée : les grandes cultures, la tion ou contribuant à la produc- siècle que l’industrie s’est plus Drouard s’implante à Aubigny. viticulture, les élevages se par- tion de biens consommés hors fortement implantée sur le bas- Le groupe allemand Wilo Intec tagent le territoire. Les trois (380 sal.) a repris l’usine et est appellations d’origine contrô- Effectif salarié des Bassin de vie région devenu un leader mondial dans lées, deux viticoles (Sancerre et établissements en 2010 Structure Structure Nombre la fourniture de chaudières et (Source : Insee, CLAP) (%) (%) Menetou-Salon) et une froma- de pompes de chauffage, en gère (Crottin de Chavignol) re- Agriculture, sylviculture, pêche 1 017 10,7 1,4 lien avec la géothermie et le présentent un véritable atout Industrie 3 323 34,9 19,6 solaire. Le bassin accueille éga- pour l’activité agricole. Le bas- dont Industries extractives, énergie, eau, 906 9,5 2,4 lement l'atelier 3C qui sin est également connu pour gestion des déchets et dépollution fabrique des machines pour sa production de volailles. Il Industrie agroalimentaire 518 5,4 2,5 l'industrie des parfums et la accueille, par ailleurs, le site Fabrication d'équipements électriques, 428 4,5 3,2 pharmacie (90 salariés). Ainsi, d'abattage Les Volailles de Blan- électroniques, informatiques ; machines le secteur de la "fabrication de cafort (ex-Doux, 130 salariés). Fabrication de matériels de transport 106 1,1 1,4 machines et équipements" em- L'agriculture et l'industrie agroa- Fabrication d'autres produits industriels 1 365 14,3 10,2 ploie 4,5 % des effectifs contre limentaire regroupent 16,1 % Construction 710 7,5 7,5 1,5 % en région. des effectifs du bassin contre Commerce, transports et services divers 2 368 24,9 40,3 En 1964, le groupe Moore s'im- 3,9 % en région. Des entre- dont Commerce ; réparation automobiles 1 042 11,0 13,6 plante à Argent-sur-Sauldre, en prises du bassin sont membres Transports et entreposage 349 3,7 6,2 créant l'imprimerie de tickets et du cluster "ARIAC" (Association Hébergement et restauration 265 2,8 3,3 d'étiquettes Paragon Identifica- Régionale des Industries Ali- Information et communication 24 0,3 1,7 tion (260 sal.). "L'industrie du mentaires du Centre) qui compte en tout plus de 70 ad- Activités financières et d'assurance 163 1,7 3,2 bois, papier et imprimerie" est Activités immobilières 24 0,3 0,9 également prépondérante dans hérents. Activités scientifiques et techniques ; 290 3,0 8,0 services administratifs et de soutien Effectif salarié selon les sphères de l’économie en 2010 Autres activités de services 211 2,2 3,3 Administration publique, enseignement, (Source : Insee, CLAP) Postes salariés % BV % région 2 095 22,0 31,2 santé et action sociale Ensemble 9 513 100 100 dont Administration publique 696 7,3 9,6 Sphère non présentielle 5 080 53,4 34,4 Enseignement 485 5,1 8,0 dont domaine public 0 0,0 0,8 Santé, action sociale 914 9,6 13,6 Sphère présentielle 4 433 46,6 65,6 Ensemble 9 513 100 100 dont domaine public 1 681 37,9 35,4

Note : Les activités présentielles sont les activités mises en œuvre localement pour la production de biens et de services visant la satisfaction des besoins de personnes présentes dans la zone, qu'elles soient résidentes ou touristes. Les activités non-présentielles sont les activités qui produisent des biens majoritairement consommés hors de la zone et des activités de services tournées principalement vers les entre- prises de cette sphère. Les activités du domaine public sont partagées entre la sphère présentielle et la sphère non présentielle. Un établissement appartient à ce domaine s’il fait partie d’une entreprise de catégo- rie juridique 7 (Personne morale ou organisme soumis au droit administratif) ou si plus de la moitié de son effectif fait partie de la fonction publique d’état. Regard sur le bassin de vie d’Aubigny-sur-Nère / II. Priorité du SRADDT : une société de la connaissance porteuse d’emplois Page 5 Un tertiaire peu développé En revanche, l’artisanat consti- riés, soit 9,3 % de l’effectif mais présente une douzaine de mais un tissu artisanal de qua- tue une composante essentielle (10,1 % en moyenne régionale). petites zones pour une surface du tissu économique local : en totale d’environ 130 ha (la zone litélitélité La dynamique entrepreneuriale 2010, les 940 établissements industrielle de Eugène Casella est assez faible : 200 entre- Les secteurs du commerce et artisanaux recensés sur le bas- de 51 ha à Aubigny est la plus prises ont été créées en 2011 des services ne sont pas pré- sin emploient 1 550 salariés, importante et concentre les sur le bassin d'Aubigny, ce qui pondérants dans le bassin d'Au- soit 16,3 % de l’effectif du bas- principales entreprises avec représente un taux de création bigny. On y trouve toutefois sin (contre seulement 11,3 % en Mécachrome, Wilo Intec, Buta- quelques établissements de inférieur à la moyenne régionale région). gaz…). Le taux de remplissage taille assez importante tels que avec 11,5 % (15,1 % en région). des zones d’activités est de 70% L’économie sociale et solidaire les supermarchés Carrefour Eloigné des grands axes de des- et la gestion reste encore en compte 160 établissements sur Market à Aubigny (50 sal.) et à serte, le territoire ne dispose le territoire employant 930 sala- grande majorité communale . Sancerre (60 sal.). pas de grandes zones d’activités

Liste des plus grands établissements publics et privés du bassin de vie d'Aubigny (2010 actualisée) Raison sociale Taille Activité ELECTRICITE DE FRANCE- CNPE DE BELLEVILLE 500-749 salariés Production et distribution d'électricité, de gaz, de vapeur MECACHROME FRANCE 250-499 salariés Métallurgie et fabrication de produits métalliques WILO INTEC O 250-499 salariés Fabrication de machines et équipements n.c.a. PARAGON IDENTIFICATION O 250-499 salariés Travail du bois, industries du papier et imprimerie GPT COMPAGNIE REPUBLICAINE SECURITE (CRS) 150-199 salariés Administration publique LES VOLAILLES DE BLANCAFORT (Ex-DOUX FRAIS) 100-149 salariés Fabric. denrées alimentaires, boissons et prdts à base de tabac HOPITAL LOCAL DE SANCERRE 100-149 salariés Activités pour la santé humaine RISOUD PRECISION 100-149 salariés Métallurgie et fabrication de produits métalliques EHPAD LES AUGUSTINS 50-99 salariés Hébergement médico-social et social et action sociale 3 C FRANCE 50-99 salariés Fabrication de machines et équipements n.c.a. COMMUNE DE AUBIGNY SUR NERE 50-99 salariés Administration publique ASS D'ACTION ET D'INSERTION SOCIALE (Centre médical) 50-99 salariés Hébergement médico-social et social et action sociale EHPAD LES ROSES D'ARGENT 50-99 salariés Hébergement médico-social et social et action sociale COLLEGE GERARD PHILIPE AUBIGNY 50-99 salariés Enseignement CSF FRANCE - CARREFOUR MARKET - Sancerre 50-99 salariés Commerce ; réparation d'automobiles et de motocycles CSF FRANCE - CARREFOUR MARKET - Aubigny 50-99 salariés Commerce ; réparation d'automobiles et de motocycles HOPITAL LOCAL DE SANCERRE - UNITE DE LONG SEJOUR 50-99 salariés Activités pour la santé humaine COLLEGE DE SANCERRE 50-99 salariés Enseignement TRIGANO REMORQUES - DBD EXPANSION 50-99 salariés Fabrication de matériels de transport COLLEGE BETHUNE-SULLY HENRICHEMONT 50-99 salariés Enseignement Source : INSEE - CLAP 2010 / O : entreprises à capitaux internationaux / Il convient de ne pas confondre entreprise et établissement. L'établissement est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'entreprise. Ainsi, une même entreprise peut très bien avoir plusieurs établissements, si elle exerce son activité de façon permanente dans plusieurs lieux distincts. Des disparitions d’emplois dans tous les secteurs sauf dans l'agriculture Entre 2007 et 2010, l’effectif est faiblement représenté dans Deux autres secteurs perdent région), la construction a un salarié total travaillant sur le le bassin puisqu'il ne regroupe des emplois mais plus faible- poids semblable à la moyenne bassin de vie d'Aubigny diminue que 24,9 % des effectifs du terri- ment : "l’administration pu- régionale (7,5 % des effectifs). de 2,3 % par an en moyenne toire (contre 40,3 % en région). blique, enseignement, santé et L'agriculture est le seul secteur contre -0,9 % en moyenne régio- "L'industrie subit également action sociale" avec -80 postes à ne pas perdre d'emploisd'emplois. En nale. Ainsi, ce sont 700 postes d'importantes pertes d'emploisd'emplois, et let lal a "construction" avec -50 effet, il crée une quarantaine de qui ont disparu en 3 ans. avec une baisse de 290 postes postes. Alors que postes entre 2007 et 2010. Son Le "commerce, transport, ser- entre 2007 et 2010. Le secteur "l’administration publique, en- poids est nettement plus élevé vices divers" est le secteur qui est toutefois très caractéristique seignement, santé et action dans le bassin puisqu'il re- enregistre la plus forte perte du bassin puisqu'il occupe sociale" est nettement sous- groupe 10,7 % des effectifs d’effectifs : -330 postes salariés 34,9 % des emplois salariés représenté dans le bassin (22 % (1,4 % en région). entre 2007 et 2010. Ce secteur (contre 19,6 % en région). des effectifs contre 31,2 % en

Effectif salarié du BV d'Aubigny par secteur Structure de l'effectif salarié en 2010 (Source : Insee, CLAP) Comparaison BV d'Aubigny - région Centre 4 000 (Source : Insee, CLAP) Administration Publique, 3 000 enseignement, Santé et action sociale Commerce, transports et 2 000 services divers

1 000 Construction

0 Industrie 2007 2008 2009 2010 BV Aubigny Agriculture Industrie Agriculture Région Centre Construction % Commerce, transport et services divers Administration publique, enseignement, santé et action sociale 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 Note : Certaines variations d'effectifs dans "l'administration publique, enseignement, santé et action sociale" sont liées à des changements méthodologiques. En effet, à partir de 2009, CLAP prend en compte les agents des trois fonctions publiques ayant un statut à caractère privé et à partir de 2010, suite à la RGPP, les salariés dépendant de certaines collectivités (conseil général, DDT…) sont le plus souvent regroupés au siège dont ils dépendent, alors qu'antérieurement ils étaient comptabilisés à leur lieu de travail. Regard sur le bassin de vie d’Aubigny-sur-Nère / II. Priorité du SRADDT : une société de la connaissance porteuse d’emplois Page 6 Une hausse importante de la demande d'emploi, une forte proportion des chômeurs de longue durée Sur le bassin de vie d'Aubigny, pour atteindre un effectif de le nombre de demandeurs 1 690 demandeurs d'emploi. d’emploi de catégorie A, B, C Demandeurs d'emploi sur le bassin de vie d'Aubigny (Source : Pôle Emploi) (demandeurs d’emploi ayant ou Le nombre de demandeurs 2 800 non exercé une activité réduite) d’emploi de longue durée 2 600 s’établit à 2 480 personnes fin (catégorie A, B, C) est égale- 2 400 201220122012,2012 soit 860 de plus qu’en ment en progression sur la pé- 2 200 2001. riode 2007-2012 : il évolue de 2 000 13,5 % en moyenne annuelle, 1 800 Alors que la demande d'emploi une hausse également plus 1 600 de catégorie A, B, C était en forte qu'en moyenne régionale 1 400 baisse de 7,4 % par an en (+12,2 %). En 2012, 1 060 1 200 moyenne sur la période 2004- demandeurs d’emploi de caté- 1 000 2007 (-8 % en moyenne régio- gorie A, B, C sont inscrits à Pôle 800 nale), l'évolution s'inverse les Emploi depuis un an ou plus. Ils 600 Demandeurs d'emploi de catégorie ABC années suivantes, avec une représentent 42,6 % de l’en- 400 progression de 9,9 % en semble des demandeurs d’em- 200 Demandeurs d'emploi de catégorie A moyenne annuelle sur la pé- ploi A, B, C, un poids plus élevé 0 riode 20072007----2012201220122012, une hausse que celui de la région (38,2 %). 200120022003200420052006200720082009201020112012 qui reste assez proche de la moyenne régionale (+9,1 %). Des projets de recrutements Note : ont été annoncés dans le bas- Demandeurs d’emploi de catégorie A : Demandeurs tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, sans emploi La demande d’emploi de caté- sin : la centrale nucléaire pré- Demandeurs d’emploi de catégorie B : Demandeurs tenus de faire des actes gorie A (n’ayant pas exercé voit l'embauche de 250 per- positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite courte (i.e. de 78 d’activité réduite) suit les sonnes d'ici 2019 dont environ heures ou moins au cours du mois) mêmes tendances que celle de 150 pour palier les départs en Demandeurs d’emploi de catégorie C : Demandeurs tenus de faire des actes mêmes tendances que celle de positifs des recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite longue (i.e. de catégorie A, B, C mais avec une retraites et 100 en renfort, et plus de 78 heures au cours du mois) progression plus forte sur la Mecachrome devrait recruter période 20072007----20122012 : elle s’est une vingtaine de personnes accrue de 11,4 % par an en supplémentaires. moyenne (+10,6 % en région)

De faibles effectifs en formation sur le bassin et concentrés principalement au sein de la Maison Familiale Rurale d’Aubigny

En matière de formation conti- sécurité avec 12 places, ni- posés en FOAD). neures. La maison familiale nuenuenue,nue la Région soutient principa- veau de sortie 5. rurale d’Aubigny-sur-Nère est lement la formation profession- --- trois formations d’insertion L’activité de l’organisme de l’un des seize établissements de nelle des demandeurs d’emploi. mises en œuvre par ::: formation, Maison Familiale ce type en région Centre. Plus Elle mobilise le Programme ré- Rurale (MFR) contribue au dyna- de 40 jeunes de niveau secon- ∗ la Maison Familiale Rurale : gional annuel de formation pour misme du bassin de vie tout daire y sont accueillis, ainsi que Préparation aux concours répondre aux besoins de qualifi- comme celle de l’organisme MK des jeunes en 4 ème et 3 ème de d’entrée en Ecole d’Aide- cation des entreprises les plus FormationFormation, au sein de l’entre- l’enseignement agricole (non soignante et d’Auxiliaire de récurrents, ou le Fonds Réactif prise Mecachrome. Cette der- comptablisés dans les effectifs puériculture avec 15 places, Emploi Formation pour des be- nière se positionne comme un mentionnés dans le graphique ci niveau de sortie 5 bis (1ère soins conjoncturels plus spéci- des leaders mondiaux de année de BEP/CAP) -après). fiques. La Région contribue éga- l'Industrie mécanique. Par ail- ∗ lement à la formation des sala- l’organisme AFORMAC : Orien- leurs, l’antenne du CFA de la L’établissement se situe dans riés grâce au dispositif du Pacte tation et construction de pro- Métallurgie destinée à former un environnement boisé de 1,7 de continuité professionnelle. jet pour l’emploi avec 30 des jeunes au niveau Bac, en hectares, au milieu duquel on places, niveau de sortie 5 bis contrat d’apprentissage et de trouve notamment des salles de L’offre de formation de la Ré- ∗ l’organisme SAS BPM : Accès professionnalisation, a quitté le réunion, d’informatique et de gion sur le bassin de vie d’Aubi- à la polyvalence et découverte bassin à la fin du 1 er semestre cours, un centre de documenta- gny comprend 90 places en multi-sectorielle des métiers 2013. tion et d’information et un inter- 201320132013.2013 Elle est composée de : avec 22 places, niveau de nat. - deux formations qualifiantes sortie 5 bis. En matière de formations initiale dispensées par : et continuecontinue, la Maison Familiale L’organisme projette d’étendre Les Visas Libres savoirs complè- Rurale est reconnue pour ses son champ d’intervention en ∗ le CFPPA Centre de Formation tent cette offre : Internet , Com- compétences dans le domaine matière de formation pour Professionnelle de l’Agricul- pétences jeunes FOAD, Compé- sanitaire et social. Pour le adultes. Il vise d’étendre ses ture : CAP Service en milieu tences d’avenir, Accueil tou- champ de la formation initiale, spécialisations au secteur de la rural avec 11 places, niveau risme, Bureautique, Eco Citoyen, la MFR met à la disposition des sécurité, pour lequel il est en de sortie 5 (c’est-à-dire CAP/ Langues vivantes, Trois en un, apprenants des services de cours d’agrément, offrant des BEP), Bureautique (ces 3 derniers restauration et d’hébergement réponses diversifiées. ∗ la Maison Familiale Rurale : visas cités sont également pro- ouverts aux personnes mi- Agent de prévention et de Regard sur le bassin de vie d’Aubigny-sur-Nère / II. Priorité du SRADDT : une société de la connaissance porteuse d’emplois Page 7

Concernant spécifiquement la inscrits dans la nomenclature formation initialeinitiale, on recense est représenté. Il s’agit de celui de faibles effectifs sur ce bas- des services aux particuliers. sin de vie qui se distingue au Tous les effectifs de ce do- sein de la région par le fait qu’il maine préparent un diplôme (2011) est la seul à ne disposer d’au- de niveau 5 : le CAP Agricole cun lycée. En conséquence, le « services en milieu rural », à la panorama des bénéficiaires qui maison familiale rurale. y suivent une formation est particulier. Ainsi, en 2011, 62 jeunes étaient en formation de niveaux 5 (CAP/BEP) et 4 (Bac). L’absence de d’enseignement général et technologique im- plique que l’ensemble des bé- Sources : Conseil régional du centre, Rectorat néficiaires suit un enseigne- ment professionnel.

Un seul domaine professionnel de formation sur les dix-sept

Agriculture : Chavignol et Sancerre, deux étendards pour le territoire Du point de vue agricole, le terri- c’est une des zones où l’emploi toire s’identifie tout d’abord à salarié agricole est le plus im- ses étendards locaux, avec les portant de la région. Conscient AOP Sancerre et Chavignol. Les de l’enjeu que cela représente, vins de Sancerre assurent au- la profession locale entame jourd’hui la renommée du terri- d’ailleurs une importante ré- toire dans le monde entier, d’au- flexion sur la gestion des res- tant que cette production est sources humaines dans leurs exportée en moyenne à plus de exploitations. 60% vers l’étranger. Le dévelop- pement continuel du secteur La forêt et les activités connexes repose sur la capacité des viti- comme la chasse sont égale- culteurs locaux à définir une ment très présentes sur ce terri- stratégie claire et ambitieuse et toire situé pour partie sur le à innover avec tous les outils à massif de Sologne. Une charte leur disposition tant dans le forestière de territoire a été domaine technique, avec la élaborée avec le Pays de Vierzon SICAVAC, que du point de vue afin de valoriser cette ressource marketing et commercial avec tant du point de vue touristique le Bureau des vins du Centre et que de la mise en place d’une la maison des Sancerre. filière bois. Des communes du bassin de vie (, , Mentou- Malgré cette image d’excel- Râtel, Montigny) sont concer- lence, les enjeux sont nombreux nées par l’AOP Menetou-Salon. pour ce territoire coupé en deux. D’un côté, la partie sancerroise Le crottin de Chavignol n’est pas plus prospère doit évoluer no- en reste : il est en effet une des tamment d’un point de vue envi- appellations phares de la région. ronnemental : la culture de la Son seul handicap est d’être vigne a favorisé le ruissellement très facilement copié. Aujour- et la qualité des sols a tendance d’hui la filière est en devenir, à diminuer. Signalons d’ailleurs l’équilibre entre producteurs que dans ce contexte de plus en fermiers, affineurs, transforma- plus de viticulteurs réfléchissent teurs étant très ténu. ou franchissent le pas de l’Agri- culture Biologique. De l’autre, le Le territoire est également une nord du bassin, dont la pérenni- zone importante de production té des activités n’est pas assu- de volailles avec l’implantation rée, doit travailler à maintenir un d’un site d’abattage. potentiel agricole, probablement en diversifiant les activités. L’ensemble de ces activités entraîne un réel dynamisme pour l’emploi agricole puisque Regard sur le bassin de vie d’Aubigny-sur-Nère / II. Priorité du SRADDT : une société de la connaissance porteuse d’emplois Page 8

Tourisme : une renommée au-delà des frontières mais une destination de passage plus que de séjour S’il est centré sur la ville d’Aubi- Loire et ), et des acti- sur le site du camping désaffec- découvrir, à la carte, une appel- gny-sur-Nère, cité des Stuarts vités nautiques sur la Loire té. lation ou l’ensemble des vi- renommée pour les Fêtes franco (canoë-kayak). gnobles du Centre-Loire. -écossaises organisées chaque D’autres sites présentent un année en juillet (la Maison Fran- La découverte de la faune et de intérêt littéraire ou patrimonial Pour l’activité touristique profes- çois 1 er a aussi accueilli 6 630 la flore de Loire est une activité particulier : sionnellesionnelle, 3 établissements sont visiteurs en 2011 et la Maison proposée notamment à partir de - La Chapelle-d’Angillon, ville de membres du Club « Destination Victorine, 4 250 visiteurs en trois sites : naissance d’Alain Fournier, au- Séminaires », animé par le Comi- 2011), le bassin présente, sur le - la Maison de Loire du , à teur du roman « Le Grand té Régional du Tourisme Centre- plan touristique, une entrée Belleville-sur-Loire (6 668 visi- Meaulnes » : un musée est con- Val de Loire : la Maison des ligérienne qui concourt à sa teurs en 2011), et le circuit sacré à l’écrivain, dans le châ- Sancerre et l’hôtel Le Panoramic renommée, par le vin qui l’en- d’interprétation, « Entre Loire et teau qui a accueilli ***, à Sancerre ; le Chézal, à toure : Sancerre, ancienne cita- coteaux », en direction de Beau- 5 000 visiteurs en 2011 ; Sainte-Gemme-en-Sancerrois. delle sur un piton rocheux culmi- lieu-sur-Loire ; - La Tour de Vesvre, à Neuvy- Le parc d’hébergements touris- nant à 312 mètres et offrant un - la réserve naturelle de Deux-Clochers : 3 930 visiteurs tiques est assez restreint (3 800 panorama exceptionnel sur les Couarges-Pouilly-sur-Loire en 2011. lits pour moins de hameaux (dont celui de Chavi- (située dans la Nièvre) ; - La grange pyramidale de Vailly- 200 établissements). Il existe gnol) entourant la commune - les îles de la Gargaude, à Mé- sur-Sauldre ; peu d’hôtels et d’hébergements classée parmi « Les plus beaux nétréol-sous-Sancerre, gérées - Le musée autour de l’écrivain de plein air, qui sont principale- Détours de France ». par le Conservatoire d’espaces Marguerite Audoux sera transfé- ment concentrés dans les sec- Le territoire bénéficie ainsi d’un naturels de la région Centre. ré, en 2015, du château des teurs de Bannay et d’Aubigny- double attrait : à la fois par la Il convient d’ajouter les activités Stuart d’Aubigny-sur-Nère à sur-Nère. La qualité et la capaci- qualité des paysages et du patri- proposées par Loire Nature Dé- l’ancienne école de Sainte- té d’accueil unitaire de ces éta- moine culturelculturel, sans toutefois couverte à Saint-Satur (location Montaine, et s’ouvrira à l’his- blissements sont limitées pouvoir prétendre à constituer de canoës et de vélos, des- toire de Sainte-Montaine et de (absence de haut de gamme). une destination touristique ma- centes accompagnées en canoë personnalités actuelles. Ce déficit de capacité est en jeure de la région 1. ou à la nage en Loire, séjours en partie compensé par le parc roulottes ou chambres Plusieurs châteaux agrémentent d’hébergements labellisés La Communauté de Communes d’hôtes…). la découverte du bassinbassin, en (chambres d’hôtes et meublés), Sauldre et Sologne et le Pays particulier le long de la qui sont répartis majoritaire- Sancerre-Sologne ont initié un Quatre sites ou cités attirent Sauldre ou de la Nère : ment à l’est de la zone Aubigny- projet de développement du majoritairement les visiteurs : - château de Blancafort (6 000 sur-Nère -Henrichemont. tourisme équestre d’envergure - à Sancerre à l’est du bassin : la visiteurs en 2011) ; Le secteur du tourisme associa- qui bénéficie du label Pôle d’Ex- Maison des Sancerre et la Tour - château de Maupas, à Mo- tif et à vocation sociale est re- cellence Rurale (PER). Ce projet des Fiefs (ancien donjon de la rogues (2 200 visiteurs) ; présenté par deux établisse- ambitieux s’appuie sur l’aména- forteresse) ont accueilli respecti- - château de la Verrerie, à Oi- ments de grande capacité : le gement progressif du canal de vement 14 840 et 4 780 visi- zon (6 600 visiteurs en 2011). Centre Régional Jeunesse et la Sauldre et d’une ancienne teurs en 2011 ; Sports Joseph Morin, à Aubigny- voie ferrée, et vise le développe- - à , au nord du Le restaurant de « La Tour », à sur-Nère (54 lits) ; le Village- ment de la plateforme touris- bassin : le Musée de la Sorcelle- Sancerre, est classé * au guide Vacances*** Azuréva, à Sainte Michelin 2013, et le crottin de tique du centre équestre d’Aubi- rie a accueilli 32 700 visiteurs -Montaine (146 lits). gny-sur-Nère (entièrement réa- en 2011 ; Chavignol contribue, avec les ménagé en 2013) en lien avec - à La Borne, à Henrichemont, vins d’appellation Sancerre (et Par la fréquentation, l’Office de les professionnels équestres du au sud du bassin : le village de Menetou-Salon, autour de la Tourisme de Sancerre***, avec secteur. Le territoire de dévelop- (Centre de Céramique, musée commune de ), à près de la moitié des visiteurs pement de l’itinérance équestre de la Poterie, musée Vassil Iva- l’identité du territoire. accueillis aux guichets des Of- doit être étendu à l’ensemble du noff, ateliers Talbot…) et la ca- 33 caves touristiques sont re- fices de Tourisme et Syndicats bassin et se poursuivre en coo- thédrale Jean Linard, à Neuvy- censées au sein des appella- d’Initiatives du bassin, constitue pération avec les territoires solo- deux-Clochers, ont accueilli tions Sancerre et Menetou- la première porte d’entrée du gnots voisins jusqu’à Lamotte- 15 000 visiteurs en 2011. Salon (pour la commune de réseau d’accueil et d’informa- Beuvron (bassin de Romorantin- Morogues). L’appellation San- tion touristique, loin devant l’Of- Lanthenay), point de départ du Pour les loisirsloisirs, l’étang du Puits, cerre, en association avec les fice de Tourisme ** d’Aubigny- canal de la Sauldre et siège du site classé et boisé, situé sur les appellations de Pouilly-sur-Loire sur-Nère et l’Office de Tourisme parc fédéral équestre. départements du Loiret et du (Nièvre) et des Coteaux du Gien- * d’Henrichemont. Avec les Of- Cher, représente le plus grand nois (bassin de Gien), l’Office de fices de Tourisme de Vailly-sur- Pour le tourisme à vélovélo, il s’agit étang de Sologne (180 ha) et Tourisme de Sancerre et le Bu- Sauldre, de Belleville-sur-Loire, de poursuivre l’aménagement abrite une réserve ornitholo- reau Interprofessionnel des Vins le Syndicat d’Initiatives de Blan- des boucles cyclables (4 gique. Le site est très fréquenté du Centre (BIVC), porte le projet cafort et les Points d’Information boucles aménagées, entre Belle- pour la promenade et la randon- d’une candidature du territoire Touristique de Saint-Satur et de ville-sur-Loire et Couargues). née. Le Syndicat de l’Etang du au label national Vignobles et Léré, qui maillent le territoire, La Loire à VéloVélo, sur la partie Puits et du Canal de la Sauldre Découvertes. l’ensemble du réseau a accueilli orientale du bassin, crée une envisage de réaménager la 26 570 visiteurs en 2011. liaison depuis le « Km 0 » (à plage qui serait rouverte à la De nombreuses animations viticoles, musicales, sportives Cuffy) en direction de Briare en baignade, de réhabiliter l’au- Pour la promotion touristique, le complément du tourisme fluvial berge, et de créer un parc d’ha- multiplient les occasions de découvrir Sancerre ; différentes bassin bénéficie des campagnes (pénichettes, sur le canal latéral bitations légères de loisirs (HLL) de communication de la marque à la Loire, entre Belleville-sur- formules de « Vinitour » permet- tent, aux amateurs de vin, de « Berry Province ». 1. La fréquentation du bassin, selon les données communiquées par les 22 sites ayant répondu à l’enquête du Comité Régional du Tourisme Centre-Val de Loire, est de 120 240 visiteurs en 2011. Regard sur le bassin de vie d’Aubigny-sur-Nère / II. Priorité du SRADDT : une société de la connaissance porteuse Page 9

PRIORITE DU SRADDT : UNE SOCIETE DE LA CONNAISSANCE PORTEUSE D’EMPLOIS

Les enjeux à l’échelle du bassin de vie

► Le renforcement du dynamisme économique, via une stratégie de développement économique visant à • Préserver le socle industriel diversifié (métallurgie, fabrication de machines et équipements, bois, papier–imprimerie, agroa- limentaire) notamment avec l’appui des dynamiques de réseaux et d’innovation • Soutenir l’entreprenariat en particulier les activités solidaires et sociales, les services à la personne et le secteur sanitaire/ social, le commerce • Maintenir un tissu artisanal dense • Adapter la filière électronucléaire et de la sous-traitance associée aux évolutions de la politique nationale et des grands tra- vaux de carénage

► La recherche du meilleur ajustement entre les compétences des actifs du territoire et les besoins des entreprises • Par l’élaboration de stratégies de développement en matière d’offre de formation prenant en compte les besoins communs aux territoires contigus (Vierzon, Gien, Belleville, Dampierre….) • Par l’amélioration de l’accès à la formation au-delà du bassin de vie

► Une activité agricole à conforter, au travers notamment des filières viticoles et forestières • La promotion des filières agricoles de qualité (AOP Sancerre et Chavignol) et le développement de l’agriculture biologique notamment dans le Sancerrois pour maintenir la qualité des sols • La développement et la structuration de la filière bois énergie et construction • La pérennisation et le développement des exploitations de polycultures-élevages • Le maintien du site d’abattage pour la filière avicole

► L’affirmation d’une destination touristique de séjour • En développant l’oenotourisme à partir de la candidature au label Vignobles et Découverte et le potentiel touristique autour du village et du centre de Céramique contemporaine de La Borne • En développant l’écotourisme centré sur les circulations douces (randonnée pédestre, équestre, tourisme à vélo), et les activi- tés fluviales liées à la Loire et au canal latéral à la Loire • En s’appuyant sur les pôles d’Aubigny, de Sancerre et de La Borne pour susciter davantage de circuits de visite sur l’en- semble du territoire ou en lien avec d’autres villes des bassins voisins (Bourges, Briare, Gien, Lamotte-Beuvron) • En associant le développement des filières art de vivre et des métiers d’art et itinérances douces à des hébergements de quali- té (en particulier les hébergements de charme) Regard sur le bassin de vie d’Aubigny-sur-Nère / III. Priorité du SRADDT : des territoires attractifs organisés en réseau Page 10 III. PRIORITE DU SRADDT : DES TERRITOIRES ATTRACTIFS ORGANISES EN RESEAU Le bassin d’Aubigny-sur-Nère est un territoire rural caractérisé par une grande diversité paysagère, un atout pour le tourisme ou même de nouveaux habitants à la recherche d’une qualité de vie à la campagne. Néanmoins, la démographie du bassin révèle une situation plutôt préoccupante avec une baisse continue de sa population depuis trois décennies. A travers l’agenda21 et la charte de développement du pays Sancerre-Sologne notamment, les acteurs locaux cherchent à dynamiser le territoire, renforcer les équipements et services existants tout en préservant les ressources naturelles et patri- moniales du bassin. Une offre d’équipements et services intermédiaires plutôt satisfaisante pour un bassin rural Le bassin de vie ne comporte pas 7,3 boucheries pour 10 000 habi- de pôle d’équipements et services tants (contre 4,6 dans le Cher et 4 supérieur 111, ce qui le soumet en en région). Néanmoins, 43% des partie à l’attraction des villes alen- commerces alimentaires ont une tours comme Gien, Bourges, Vier- attractivité jugée faible ou très zon ou Cosnes-Cours-sur-Loire. Au faible 3. De plus, la part des com- regard du nombre d’habitants, le munes disposant des principaux bassin de vie affiche un niveau commerces alimentaires de proxi- d’équipements supérieurs très en mité est inférieure aux moyennes dessous de ce qui serait attendu départementale et régionale (ex : (0,3 équipements recensés par 70% des communes du bassin commune en moyenne contre 0,9 disposent d’une boulangerie, en théorie) 2. contre 80% dans le département et 83% en région). Trois pôles intermédiaires 111 structu- rent le bassin : Aubigny qui ac- Les tournées alimentaires consti- cueille 15% de la population, Hen-Hen-Hen- tuent une véritable alternative au richemont (5% de la population) et manque de commerces dans cer- Sancerre (4% de la population). Le taines communes. Elles sont plutôt nombre moyen d’équipements bien représentées sur le territoire. intermédiaires du bassin est con- Mais ce secteur est fragile forme au niveau attendu avec 2,1 puisque, près de la moitié des équipements par commune en commerçants qui réalisent des moyenne. L’offre est également tournées envisagent d’arrêter cette diversifiée puisque le bassin com- activité 3. porte la quasi-totalité des équipe- Le bassin compte 7 supermarchés ments de la gamme (30 équipe- (gamme intermédiaire), soit une ments sur 31) : 3 collèges, 7 su- densité équivalente à celle de la permarchés, 1 laboratoire d’ana- région (1,8). Le poids des grandes lyse médicale... et moyennes surfaces est impor- Le maillage du territoire se com- tant : en 2008, 75% des achats plète par 13 pôles de proximitéproximité, alimentaires des ménages s’effec- répartis essentiellement à l’est et tuaient dans les grandes surfaces, au nord du territoire. Ces com- 15% dans les commerces tradition- munes disposent des services et nels, et 6% à travers les com- commerces nécessaires à la vie merces non sédentaires 3. Si envi- quotidienne (boulangerie, bureau ron 2/3 des achats alimentaires de poste, écoles…). Le bassin se sont réalisés à l’échelle du terri- caractérise par une bonne repré- toire, Cosne-Cours-sur-Loire consti- Avec 9 structures d’héberge- l’offre d’équipements sportifs sentation des commerces de proxi- tue le 1 er pôle d’évasion commer- ment pour personnes âgées apparaît moins diversifiée que mité avec 10,6 équipements par ciale 3. Bourges est le 1 er pôle en 2011, soit une densité la moyenne avec un indice de commune en moyenne (contre 9,2 d’évasion pour les achats non supérieure à la moyenne (2,3 diversité de 0,8 contre 0,9. en théorie). Globalement sur le alimentaires. équipements pour 10 000 Au niveau culturel, le bassin territoire, l’offre (toute gamme habitants, contre 1,7 dans le dispose de deux cinémas Les structures d’accueil de la département), l’offre paraît confondue) est satisfaisante avec petite enfance et des personnes (Aubigny et Argent-sur- 13 équipements par commune en satisfaisante. Les services aux Sauldre), d’un réseau de bi- âgées moyenne (contre 12,2 en théorie). personnes âgées sont plutôt bliothèques, d’écoles de mu- Néanmoins des disparités existent En 2007, 2,7 enfants pour une bien développés. Le vieillisse- sique, et d’une salle de spec- ment de la population néces- entre communes. place d’accueil étaient recensés tacle grâce aux récents tra- sur le bassin, un ratio très légère- site une prise en compte glo- Une offre commerciale de proxi- vaux de réaménagement de la ment inférieur à celui de la région bale du phénomène : adapta- Forge à Aubigny-sur-Nère. Le mité plutôt dense mais des Centre (2,8). Outre les structures tion des logements pour un Cinémobile propose égale- risques de fragilisation collectives existantes, le bassin maintien à domicile, services, ment des séances de cinéma La densité des commerces alimen- bénéficie également d’un système hébergement… à Sancerre. taires de proximité est nettement de garde itinérante Kangouroule. Une offre culturelle et spor- Si des efforts ont été accomplis sur En matière culturelle et spor- supérieure aux moyennes départe- tive plutôt satisfaisante tive, les nombreuses associa- mentale et régionale. Le bassin le territoire, le développement de Le bassin affiche une densité tions du territoire jouent un compte ainsi 37 boulangeries et l’offre d’accueil est à poursuivre. d’équipements sportifs supé- rôle déterminant dans l’anima- 28 boucheries-charcuteries, soit La mutualisation des moyens et rieure à la moyenne des bas- tion du bassin. une densité de 9,6 boulangeries l’organisation des Relais d’Assis- sins de la région (6,8 équipe- pour 10 000 habitants (contre 7,4 tance Maternelles constituent éga- lement des réponses pour satis- ments pour 1 000 hab. contre dans le Cher et 6,6 en région) et 4 faire les besoins en milieu rural. 5,9 en moyenne) . Néanmoins 1 L’INSEE définit les pôles de services (supérieurs, intermédiaires, proximité) en se référant à la nomenclature de la Base Permanente des Equipements. Une commune est considérée comme pôle de service si elle con- centre au moins la moitié des équipements de la gamme. Ainsi, la gamme de proximité comporte 29 équipements (services et commerces) nécessaires à la vie quotidienne : épicerie, bureau de poste, école maternelle…La gamme intermédiaire comporte 31 équipements : supermarché, gendarmerie, collège, etc…La gamme supérieure comporte 35 équipements : hypermarché, lycée, maternité… 2 : Le niveau d'équipement théorique d'une commune est estimé par l’INSEE en fonction de sa population. C'est le nombre d'équipements qui est attendu compte tenu de la population résidente sur le territoire. 3 : Source : « Etude diagnostic préalable à une ORAC. Cibles et Stratégies. Juin 2011 ». Etude commanditée par le pays Sancerre-Sologne. Le territoire d’étude est celui du pays Sancerre-Sologne. 4 : Source : Etude pour la réalisation d’un schéma des installations sportives en région Centre. CR centre. 2012. Regard sur le bassin de vie d’Aubigny-sur-Nère / III. Priorité du SRADDT : des territoires attractifs organisés en réseau Page 11 Une légère amélioration de l’offre médicale dans un territoire très carencé

En 2013, 40,5% des habitants du bassin gillon (66,7% de médecins de plus de 55 d’Aubignyd’Aubigny----sursursursur----Nère,Nère, résident dans une ans) et dans le canton de Léré où la commune ne disposant pas de médecin totalité des médecins ont plus de 55 généraliste libéral (24% au niveau régio- ans. nal). Quant à la densité médicale (8,4 L’ensemble du bassin, hormis la commu- médecins pour 10 000 habitants), elle nauté de communes du Pays de Fort est est inférieure à celle de la région qui est située en zone carencée. Ce périmètre peu élevée par rapport à la moyenne correspond à des zones de mise en nationale (8,7 pour 10 000 habitants en œuvre des mesures destinées à favoriser région Centre, contre 10,2 pour 10 000 une meilleure répartition géographique en France métropolitaine. Source : ARS des professionnels de santé, des mai- Centre, 2013 ; champs : médecins géné- sons de santé, des pôles de santé et des ralistes libéraux hors remplaçants ). La centres de santé. situation s’est néanmoins un peu amélio- rée ces dernières années grâce à l’arri- LeLeLe bassin possède un hôpital local situé vée de trois médecins supplémentaires à SancerreSancerre. D’une capacité de 300 entre 2012 et 2013 portant à 32 le places environ, l’hôpital est principale- nombre médecins généralistes libéraux ment orienté vers les personnes âgées. hors-remplaçants. Dans la même commune, une Maison de Santé Pluridisciplinaire a été ouverte à Malgré l’installation de nouveaux profes- l’automne 2013. Elle doit accueillir à sionnels sur le bassin, la problématique terme 16 professionnels de la santé du renouvellement des médecins reste (médecins, infirmiers, sage-femmes, prégnante sur le territoire. En effet en kinésithérapeutes..) travaillant en lien 2013, 53% des médecins généralistes avec l’hôpital de Cosne-sur-Loire. (soit 17 médecins) avaient plus de 55 ans (contre 49% en région). Cette part est particulièrement élevée dans les cantons de Sancerre et La Chapelle An- Un parc de logement ancien En 2011, le bassin d’Aubigny-sur-Nère 73% des logements du territoire, soit compte 25 860 logements, soit 2% du 18 670 logements, ont été construits parc total de logements de la région. La avant 1975, date de la première régle- croissance du parc est nettement infé- mentation thermique. Ce taux est large- rieure à la moyenne régionale, avec ment supérieur à celui de la région une progression globale de +3,7% (62%). Les logements individuels cons- entre 2001 et 2011, contre + 8,6% en truits avant 1948 constituent 57% du région. La part des logements sociaux parc de logement du bassin (contre est de 9% à l’échelle du bassin 1. 32% en région). Une très grande part de résidences Un niveau de vacance élevé et en secondaires progression En 2011, la part des résidences secon- En 2011, 2 280 logements soit 8,8% daires sur le bassin d’Aubigny (17,5% du parc est vacant depuis plus d’un an soit 4 500 logements) est la plus éle- (contre 5,2% en région). Il s’agit d’un vée des bassins de la région. Elle est des taux les plus élevés de la région bien au dessus de la moyenne régio- après ceux de La Châtre (11,5%), Ar- nale (7,1%). Le nombre de résidences genton (9,8%), et Saint-Amand- secondaires a diminué de -4,8% entre Montrond (8,9%). Le niveau de la va- 2001 et 2011 (- 4,4% en région) au cance progresse puisqu’en 2001, celui profit notamment d’une hausse des -ci s’établissait à 8,3%. Ainsi, entre résidences principales. Ainsi, le nombre 2001 et 2011, le nombre de logements de résidences principales a augmenté vacants a augmenté de +9% (+11% en de + 760 logements soit + 4,4% entre région). La commune d’Aubigny-sur- 2001 et 2011 (contre +8,8% en ré- Nère a vu son nombre de logements gion). vacants s’accroître de +50% en dix ans, Une forte majorité de logements indi- passant ainsi de 125 logements en viduels 2001 à 190 logements vacants en 91% du parc (soit 23 520 logements) 2011 (soit 6% de son parc actuelle- est constitué de logements individuels ment). (71,5% en région). C’est le taux le plus Des opérations d’amélioration du litation de 300 logements anciens grâce notamment élevé de la région. Les logements col- parc de logements à l’octroi de subventions versées aux propriétaires. lectifs, pour leur part, se concentrent Plusieurs Opérations Programmées Les travaux de rénovation engagés dans ce cadre essentiellement dans les communes d’Amélioration de l’Habitat (OPAH) ont ont pour but : la lutte contre l’habitat indigne et dé- d’Aubigny (610 logements collectifs), été réalisées dans le passé. Actuelle- gradé, la lutte contre la précarité énergétique, et le Sancerre (420), Henrichemont (154). ment, à l’échelle des 62 communes maintien à domicile des personnes âgées. Près des 3/4 des logements cons- composant le pays Sancerre-Sologne, Un faible dynamisme de la construction neuve truits avant 1975 une OPAH est mise en œuvre sur la Avec un taux de construction moyen de 8,1%, le bas- période 2012 -2017. Elle vise la réhabi- sin se situe très en dessous de la moyenne régionale

1 : sources : RPLS 2012 / FILOCOM 2011 MEDDE d’après DGFiP (résidences principales). Regard sur le bassin de vie d’Aubigny-sur-Nère / III. Priorité du SRADDT : des territoires attractifs organisés en réseau Page 12 (13,3%). Il s’agit du taux le ments sociaux (soit 0,9% du les places attribuées (1,8 en des jeunes (ex : FJT). Le parc, moins élevé des bassins de la parc social de la région). Avec région. Source : USH). Des pres- notamment social, comporte région après celui de Saint- 535 logements sociaux, la com- sions plus fortes sont consta- peu de petits logements (T1 ou Amand-Montrond (7,4%). Entre mune d’Aubigny compte le plus tées dans la commune d’Aubi- T2) qui sont des produits privilé- 1999 et 2011, 156 logements grand nombre de logements gny (taux : 2,5) et celles situées giés par les jeunes. Des difficul- individuels/an, et 15 logements sociaux du bassin (soit 33%). La autour. tés de recrutement de jeunes collectifs/an ont été construits. plupart des principaux bourgs Une performance énergétique salariés liées au manque de Les nouvelles constructions possèdent également un parc des logements sociaux très logements adaptés sont ainsi individuelles s’implantent bien social : Argent-sur-Sauldre (155 faible constatées dans le domaine de souvent en extension des logements), Belleville-sur-Loire En 2010, 77% des logements l’industrie dans le secteur d’Au- bourgs existants, le long des (147 logements), Sancerre sociaux affichaient une perfor- bigny-Argent-sur-Sauldre, et axes routiers, aux dépens d’une (143), Henrichemont (123). La mance énergétique très faible dans les domaines de l’hôtelle- revitalisation du centre bourg. vacance du parc social est légè- (classe énergétique E, F ou G). rie, restauration et viticulture Malgré une faible pression ur- rement inférieure à la moyenne Ce taux est nettement supérieur dans le sancerrois. Une étude baine, une urbanisation mal régionale (4,7% contre 4,9% en à la moyenne régionale (43%). menée par l’URHAJ en 2010 a maîtrisée pourrait comporter région), tandis que la mobilité Seuls 4% des logements of- conclu à la nécessité dans un des risques non réversibles de est plus élevée. Ainsi, 13,5% des fraient une performance énergé- premier temps, de créer une dégradation des paysages ur- logements sociaux ont fait l’ob- tique satisfaisante (classe A, B permanence à Aubigny qui facili- bains et naturels du bassin, jet d’un emménagement en ou C) contre 23% au niveau terait la constitution de bourses sans compter un affaiblissement 2011 (contre 12,7% en région). régional. au logement. Dans un deuxième des fonctions de centralité des En 2010, la pression de la de- L’hébergement pour les jeunes temps, si les besoins étaient bourgs. mande de logements sociaux actifs avérés, l’étude propose de créer Une répartition plutôt équili- est comparable à la moyenne Actuellement, le territoire ne un parc de logements géré en brée des logements sociaux régionale. Ainsi, en 2010, les dispose pas de structure dédiée sous-location. En 2012, le bassin d’Aubigny- demandes de logement social spécifiquement à l’hébergement sur-Nère compte 1 640 loge- étaient 1,7 fois plus élevées que

Entre Loire et Sologne, un territoire riche aux multiples facettes Le bassin de vie d’Aubigny-sur-Nère confèrent à ce territoire un intérêt se compose de 4 entités géogra- assez important en termes de biodi- phiques bien distinctes : versité. A noter l’étude d’opportunité - La Sologne, dans sa partie dite finalisée en 2009 concernant le pro- « sèche » qui se caractérise par une jet de Parc naturel régional commun plus grande proportion de landes aux deux rives de la Loire (Cher et sèches, et qui à défaut d’étangs est Nièvre) entre le bec d’Allier et le Nord drainée par de nombreuses rivières du Cher, et qui pourrait se concrétiser qui s’écoulent d’Est en Ouest : la par un projet territorial inter-rives. Grande et la Petite Sauldre, la Nère, Sur le territoire Pays fort Sancerrois, le Naon ou encore le Barangeon. La une étude TVB a été initiée en avril richesse biologique se caractérise par 2013. La phase de réalisation de la la grande faune et les espèces fores- cartographie des corridors et des tières ; réservoirs de biodiversité est en - Le Pays Fort qui s’étend jusqu’aux cours. A l’Ouest du bassin de vie, sur premières vignes à l’Est, et qui af- le volet solognot, la cartographie est firme sa spécificité naturelle par un terminée et le territoire définie son relief prononcé dont les « sommets » programme d’actions pour restaurer sont très boisés et les vallées boca- et préserver la TVB. gées, avec quelques complexes tour- Concernant la ressource en eau, le beux intéressants ; territoire est concerné par les bassins - Le Sancerrois et ses vignobles qui de la Sauldre du Cher et du Baran- forment un paysage à part entière, et geon. Il est également partiellement où les coteaux renforcent l’attractivité couvert au Sud-Ouest par le SAGE paysagère du secteur. Les rares Yèvre-Auron. Le Barangeon se trouve zones de pelouses sèches qui perdu- principalement affecté par des im- rent abritent des espèces méridio- pacts morphologiques liés au cloison- nales et sont le refuge d’orchidées nement (présence d’ouvrages et de rares. L’abandon du pâturage, pour plans d’eau en barrage), tant sur son un élevage en stabulation, et la vigne, cours principal que sur ses affluents. ont eu raison de ces espaces herbeux Les grands enjeux sur ce bassin mixte pour l’aménagement du bassin de la Sauldre ont qui avaient aussi pour avantage de sont : lancé l’étude préalable au contrat territorial de bassin fixer le sol et de limiter les problèmes - Restaurer la morphologie des cours pour la restauration et la gestion durable des Sauldre et d’érosion ; d’eau, les habitats naturels et notam- de leurs affluents. - La vallée de la Loire en frontière ment les frayères pour la reproduc- Le risque inondation concerne la vallée de la Loire, ainsi avec la Nièvre, dite « Loire des îles », tion des poissons et amphibiens, que la vallée de la SauldreSauldre, où se situent par exemple en car le fleuve y possède encore une - Gérer, aménager ou supprimer les zone inondable, pour la crue de référence, la totalité de dynamique importante qui façonne le ouvrages existants (amélioration de la commune de Couargues, des hameaux à Boulleret, paysage. Les îles sont le refuge d’oi- la gestion hydraulique, continuité des zones d’activités à Sancerre et Léré, des activités seaux qui vivent au sol comme les écologique,…), industrielles à Saint-Satur, la centrale nucléaire de Belle- sternes naines et pierregarins. - Améliorer la connectivité latérale ville-sur-Loire, de nombreuses terres agricoles cultivées, Chacune de ces entités est couverte (création de frayères…). des campings,… par une zone Natura 20002000, et pos- Le Syndicat du pays Sancerre So- Pour le val de Léré et Saint-Satur, les enjeux exposés en sède ses propres richesses biolo- logne (qui a pris la compétence op- zone inondable ont respectivement été estimés à 400 et giques qui sont bien marquées et tionnelle hydraulique) et le Syndicat Regard sur le bassin de vie d’Aubigny-sur-Nère / III. Priorité du SRADDT : des territoires attractifs organisés en réseau Page 13 530 habitants, 13 et 30 entre- ner au déploiement des dé- d’Inondation) de la Loire munaux de Sauvegarde) et les prises, 100 et 260 emplois, pour marches de prévention et de (approuvé en 2002 et concer- DICRIM (Documents d’Informa- de fortes crues. protection, et ce en cohérence nant 11 communes du bassin) et tion Communal sur les RIsques La préservation des personnes, avec les démarches réglemen- le PPRI de la Sauldre (prescrit en Majeurs). L’aménagement du des biens, des services et des taires existantes : le PPRI (Plan 2004 et concernant 3 communes territoire doit prendre en compte activités économiques doit ame- de Prévention des Risques du bassin), les PCS (Plans Com- ce risque inondation. Focus sur la thématique Energie-Climat La consommation totale annuelle émettent le moins de gaz à effet de d’énergie finale sur le bassin d’Aubi- serre (GES). L’agriculture est le sec- gny est de plus de 1,1 TWh (1,6% de teur le plus émetteur, avec 50% des la consommation régionale pour émissions du bassin (contre 24% en 1,4 % de la population régionale). région). Le second secteur, celui du Les deux secteurs les plus consom- bâtiment, émet 19% des émissions mateurs d’énergie sont le bâtiment (contre 28% au niveau régional). Le avec 0,5 TWh (80 % pour le résiden- transport de voyageurs émet 15% tiel et 20% pour le tertiaire) et 0,25 des émissions de GES (18% en ré- TWh pour le secteur du transport de gion). L’industrie, qui consomme voyageursvoyageurs. beaucoup moins qu’au niveau régio- Le secteur du bâtiment représente nal, émet également moins (6% 47% des consommations sur le bas- contre 16% à l’échelle régionale). sin, ce qui équivaut globalement à la Une seule chaufferie bois est recen- moyenne régionale (46%). Ce n’est sée sur le bassin (à ). pas le cas au niveau de la décompo- Un projet d’unité de méthanisation sition résidentiel/tertiaire (qui est de est en cours de réalisation à 70% pour le résidentiel et 30% pour (avec la SAS Marnay Energie). le tertiaire à l’échelle régionale). De même, une seule opération de Le secteur du transport de voya- pompe à chaleur sur aquifères est geurs représente 22 % des consom- en fonctionnement sur ce bassin (à mations, ce qui est légèrement su- ). Les potentiels de géothermie périeur à la moyenne régionale sur nappes superficielles (niveau 3 (20%). L’agriculture consomme en sur une échelle de 8) ou sur sondes proportion deux fois plus qu’au ni- géothermiques verticales (niveau 4 veau moyen régional (6% versus sur une échelle de 5) ne sont pour- 3%). Le secteur de l’industrie est, tant pas négligeables. Le bassin de quant à lui, inférieur à la moyenne vie ne dispose d’aucun parc éo- régionale (12% contre 17%). lien et seules quelques communes au sud du territoire sont concernées Le territoire se situe au 5 èmeèmeème rang des bassins de vie de la région qui par une zone favorable au dévelop- pement de l’éolien. PRIORITE DU SRADDT : DES TERRITOIRES ATTRACTIFS ORGANISES EN RESEAU

Les enjeux à l’échelle du bassin de vie

► L’attractivité et la consolidation des fonctions de centralité d’Aubigny-sur-Nère, et l’amélioration du niveau d’équipe- ments et de services à l’échelle du bassin de vie • En résorbant les carences en matière d’offre de soins de proximité • En confortant l’offre de services à la population, en particulier ceux liés à la petite enfance et aux personnes âgées • En maintenant et développant les commerces de proximité et les tournées alimentaires • En adaptant l’offre de logements pour répondre aux besoins des différentes populations (population âgée, jeunes travailleurs, saisonniers…) ► La sauvegarde et la valorisation du patrimoine naturel remarquable, de la qualité paysagère et architecturale du ter- ritoire • En préservant les espaces naturels remarquables et en restaurant les continuités écologiques entre les principaux réservoirs de biodiversité (vallées de la Sauldre et de la Loire, étangs du Puits, massifs forestiers, pelouses calcicoles du Sancerrois…) • En valorisant la mosaïque des paysages du territoire (forêts, bocage, vallées, granges pyramidales) de Sologne, Pays Fort, Sancerrois, Vallée de la Loire ►►► La prise en compte du risque inondation et la gestion de la ressource en eau • Par un aménagement de l’espace adapté et par la sensibilisation des habitants aux risques en vallées de la Loire et de la Sauldre, • En favorisant l’élaboration d’un contrat territorial de bassin sur la Sauldre du Cher ►►► La réduction des émissions de gaz à effet de serre • En développant la maîtrise de l’énergie dans le secteur du bâtiment (résidentiel particulièrement) • En développant les énergies renouvelables (notamment en géothermie et bois-énergie) • En approfondissant la connaissance des consommations et des émissions de GES dans le secteur agricole afin d’identifier les actions à mettre en place Regard sur le bassin de vie d’Aubigny-sur-Nère / IV. Priorité du SRADDT : Une mobilité et une accessibilité favorisées Page 14 IV. PRIORITE DU SRADDT : UNE MOBILITE ET UNE ACCESSIBILITE FAVORISEES Des infrastructures de transport à vocation essentiellement locale Le bassin de vie bénéficie de la proximité des autoroutes A 71 de Orléans à Vierzon et A77 à Cosne-sur-Loire. Le réseau routier départe- mental maille le territoire et permet de re- joindre rapidement Bourges et Gien.

La ligne ferroviaire ParisParis----MontargisMontargisMontargis----GienGienGienGien---- Nevers longe le territoire à l’Estl’Est. Deux lignes TER en car desservent le territoire, à savoir Aubigny-sur-Nère-Gien et Sancerre- Cosne-sur-Loire. Elles permettent des corres- pondances avec les trains vers Paris et Ne- vers. Les gares de Lamotte-Beuvron et Salbris sont proches du bassin de vie à l’Ouest, sur l’axe ferroviaire Paris-Orléans-Limoges- Toulouse.

Trois lignes régulières départementales rejoi- gnent Bourges depuis Argent-sur-Sauldre, Hen- richemont et Sancerre. De nombreuses na-na-na- vettes à la demande sont organisées pour se rabattre sur ces lignes ou vers la gare de Cosne.

La ligne ferroviaire de fret entre Sully-sur-Loire et Aubigny-sur-Nère a fermé en 2011.

Regard sur le bassin de vie d’Aubigny-sur-Nère / IV. Priorité du SRADDT : Une mobilité et une accessibilité favorisées Page 15 Un déséquilibre des flux domicile-travail vers le bassin berruyer, des échanges importants avec la Nièvre En 2009, 71% des actifs rési- Les échanges sont légèrement dant dans le bassin d’Aubigny déficitaires avec le département (soit 10 725 actifs) travaillent au de la Nièvre, mais le volume sein même de ce territoire total des échanges est bien plus (graphique 1). Ce taux est légè- important. Ainsi, on recense rement en dessous de la 1 270 sortants contre 1 125 moyenne des bassins de la ré- entrants, soit 1,1 fois plus de gion (74%), traduisant un mar- sortants que d’entrants. Parmi ché du travail assez ouvert vers les actifs résidents qui travail- l’extérieur. Les flux internes sont lent dans la Nièvre, 74% vont en partie polarisés par la com- dans la commune de Cosne- mune d’Aubigny qui attire 2 530 Cours-sur-Loire soit 940 actifs. A actifs du territoire (soit 23%) et l’inverse, les actifs résidents la commune de Sancerre qui dans la Nièvre vont principale- attitre 1 160 actifs du territoire ment travailler dans l’unité ur- (soit 11 %). Au sein du bassin baine de Sancerre-Saint-Satur de vie, 67% des actifs résidents (455 soit 40% des actifs en- utilisent leur voiture quotidien- trants habitant la Nièvre) et nement pour se rendre à leur dans la commune de Belleville- travail. sur-Loire (269 soit 24% des actifs entrants habitant la S’agissant des flux externes, Nièvre). 4 390 actifs résidents vont tra- vailler hors du bassin de vie Les échanges sont équilibrés d’Aubigny et 3 240 actifs exté- avec le bassin de Gien où on rieurs viennent travailler. Le recense 720 actifs entrants et le bassin d’Aubigny est donc mar- même nombre d’actifs sortants. qué par un déséquilibre des La part des résidents ayant un migrations domiciledomicile----travailtravail : les emploi hors du bassin de vie sorties d’actifs sont 1,4 fois plus d’Aubignyd’Aubigny----sursursursur----NèreNère est de 29 % nombreuses que les entrées. (graphique 1). Ces actifs vont Ainsi le solde des entrants- principalement travailler dans le sortants s’élève à - 1 150 actifs bassin de Bourges (1 440 soit en 2009. 10% des actifs résidents), et Cette situation s’explique princi- dans le département voisin, la palement par l’attractivité du Nièvre (1 270 soit 8% des ac- bassin berruyerberruyer. Ainsi, on tifs) . Dans une moindre mesure, Graphique 1 : Lieux de travail des actifs vivant dans le bassin compte 1 440 actifs résidants les actifs résidents travaillent de vie d'Aubigny-sur-Nère qui vont travailler dans le bassin également dans le bassin de Bv Orléans Autres 521; 3% de Bourges contre 830 entrants, Gien (720 soit 5% des actifs 245; 2% Note de lecture : Bv Vierzon soit 1,7 fois plus de sortants que résidents) et le bassin d’Orléans ex : 1 439 actifs 198; 1% d’entrants. Les échanges sont (245 actifs soit 2%). habitent dans le fortement déficitaires avec le Bv Gien bassin d'Aubigny 722; 5% et travaillent 13% des emplois du bassin sont BV Aubigny bassin d’Orléans où on recense dans celui de occupés par des actifs non rési- BV Bourges 10 725; 71% 245 actifs qui vont travailler Bourges (soit dents (graphique 2). Ces actifs 1 439; 10% 10% des actifs dans ce bassin contre seule- vivant dans le résident principalement dans le Département ment 90 entrants, soit 2,8 fois bassin département de la Nièvre Nièvre d'Aubigny) plus de sorties que d’entrées. 1 269; 8% (1 125 soit 8% des actifs travail- Dans une moindre mesure, les BV = Bassin de vie source : INSEE,RP2009 lant dans le bassin), mais aussi échanges sont légèrement défi- Graphique 2 : Lieux de résidence des actifs qui travaillent dans les bassins de Bourges citaires avec le bassin de Vier- dans le bassin de vie d'Aubigny-sur-Nère (830 soit 6%), Gien (720 soit zon où on recense 200 sortants 5%), et Vierzon (170 soit 1%). BV Orléans Autres 311; 2% Note de lecture : contre 170 entrants, soit 1,2 87; 1% ex : 1 125 actifs fois plus de sortants que d’en- habitent dans le Bv Vierzon départementt de trants. 167; 1% la Nièvre et BV Gien travaillent dans 721; 5% BV Aubigny celui d'Aubigny 10 725; 77% (soit 8% des BV Bourges actifs travaillant 833; 6% dans le bassin d'Aubigny) Département Nièvre 1 125; 8% source : INSEE,RP2009 BV = Bassin de vie Regard sur le bassin de vie d’Aubigny-sur-Nère / IV. Priorité du SRADDT : Une mobilité et une accessibilité favorisées Page 16

Infrastructures numériques : la fibre optique uniquement grâce l’initiative publique En matière de communications Ce projet prévoit notamment de électroniques, le bassin de vie déployer le FttH sur une partie d’Aubigny-sur-Nère est desservi du territoire. En complément, le en haut débit par l’opérateur projet du Conseil général du historique et par le réseau d’ini- Cher propose des solutions de tiative publique Atout 18 porté montée en débit pour les autres par le Conseil général du Cher. secteurs. Les travaux seront La majorité des sous- réalisés dans les 10 ans à venir. répartiteurs sont dégroupés. Des sites prioritaires (parcs (109 sur 163 au niveau dépar- d’activités et sites publics) se- temental) ront également desservis en très haut débit et un point op- Dans le cadre du très haut dé- tique devrait être déployé dans bit, le Conseil général du Cher a chaque commune du bassin de coordonné, en lien avec les ac- vie raccordé par la boucle de teurs publics et privés, la réali- desserte. sation du schéma directeur dé- partemental d’aménagement Le Conseil Général est en cours numérique (SDAN). Validé en de constitution d’un syndicat 2012, le SDAN fixe les orienta- mixte ouvert afin de porter les tions pour les prochaines an- déploiements d’infrastructures nées pour le déploiement de numériques dans tout le dépar- réseaux de communication élec- tement. tronique de nouvelle génération. Comme partout ailleurs en France, ces nouveaux réseaux seront déployés en articulation entre l’initiative privée et l’initia- tive publique.

PRIORITE DU SRADDT : UNE MOBILITE ET UNE ACCESSIBILITE FAVORISEES

Les enjeux à l’échelle du bassin de vie

► Le développement de solutions permettant la mobilité pour tous et l’accès aux équipements et aux services au sein du territoire et avec les bassins de vie voisins : covoiturage/auto-partage, mise en place de services itinérants ou multi-sites, adaptation de dessertes en transport en commun aux besoins des publics, développement de modes doux

►►► Le haut-débit pour l’ensemble des habitants et 70 % des lignes connectées au Très Haut Débit en 2020

Document réalisé par les services du Conseil Régio- nal