CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS La Prise du Haut 53 270 Sainte-Suzanne-et-Chammes ------Installation Classée pour la Protection de l’Environnement

Demande d’autorisation unique

Octobre 2017 Version 2

SET Environnement - 26 ter rue de La Lande Gohin – 35430 ST-JOUAN-DES-GUERETS EURL au capital de 7700 € - Code APE: 7112B – RCS SAINT-MALO 443677877 Tel : 02 99 58 26 44 - Fax 02 99 58 26 42 Courriel : [email protected] - Site internet : http://www.setenvironnement.com/ 92

ETUDE D’IMPACT Préambule

Le contenu de l'étude d'impact est défini à l'article R122-5 complété par l'article R512-8 du code de l'environnement.

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1 DESCRIPTION DU PROJET (RAPPEL) 1.1 Objet de la demande La CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS a pour projet d'exploiter une unité de méthanisation au lieu dit « La Prise du Haut » à Sainte-Suzanne-et-Chammes. Les volumes d’activités envisagés sont soumis à autorisation. Aussi, l’objet de la demande est donc de solliciter l’autorisation unique pour cette nouvelle unité de valorisation de matières organiques par méthanisation.

1.2 Localisation géographique L'installation se situe à l'Est du département de la (Région ), sur la commune de Sainte-Suzanne-et-Chammes.

L'installation projetée se situe au lieu dit « La Prise du Haut », au Nord-Ouest de la commune de Sainte-Suzanne-et-Chammes, à proximité du Bois du Montil et de la route départementale n°9 reliant Sainte Suzanne à Montsûrs. L'installation est localisée à 3 400 m au Nord-Ouest du bourg de Chammes et à 4000 m à l'ouest de celui de Sainte-Suzanne, à 4 300 m au Sud de Châtres-la-Fôret et à 6 200 m au sud d'Evron (distance des centres).

1.3 Aménagement du site Au nord du site :  une plateforme de stockage de matières végétales,  une plateforme de stockage de digestat solide,  le système de séparation de phase,  une cuve de reprise de digestats bruts et liquides,  une zone de chargement des digestats solides,  et le poste d'injection GrDF.

Au centre du site :  le bâtiment de réception et de stockage des substrats solides,  le système d'hygiénisation,  un bâtiment comprenant un bureau et local d’accueil, un laboratoire - atelier et une réserve,  les cuves de stockage des substrats liquides,  les équipements de désulfurisation et de déshydratation du biogaz,  un local chaudière,  les systèmes d’épuration du biogaz,  le bassin incendie  un pont bascule,  la torchère.

Au sud et sud ouest du site  deux digesteurs horizontaux,  deux cuves de prémélanges,  trois cuves de stockage de digestat brut ou liquide

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Un merlon de terre ceinture la partie Sud ouest du terrain autour des digesteurs et des cuves de stockage de digestat.

Le plan de masse de l’installation au 1/400 est fourni en annexe.

1.4 Bilan de l'activité

Production prévisionnelle de l'installation

Par jour Par an Volume de biogaz produit (m³) 11 740 4 285 100

Volume de CH4 produit (m³) 6 692 2 442 507

Volume de CH4 consommé (m³) 1 081 394 383 Volume de CH injecté hors consommation dans le réseau de 4 5 611 2 048 124 distribution de gaz naturel (m³) Digestat brut produit (T) 73 26 495

Les produits issus de l’installation sont de deux types : - Biogaz : le biogaz produit est épuré en biométhane qui est destiné à la vente sur le territoire français par un acheteur agréé. Sa consommation physique aura lieu sur la ville d'Evron. Une faible part du méthane produit est utilisée dans une chaudière pour produire de la chaleur pour le fonctionnement de l’unité de méthanisation (utilisée pour le maintien du digesteur à une température de 38/40°C et pour l'hygiénisation de certaines matières premières)

- Digestat : matière liquide issue de la dégradation des matières organiques. Il est valorisé par épandage sur terres cultivées dans le cadre d'un plan d'épandage, soit sous forme brute soit sous forme transformée après séparations de phase en :  Une solution liquide substituable a un engrais chimique azoté,  Une matière solide agissant comme amendement de fonds.

Toutes les matières organiques entrantes sont transformées en produits ou sous-produits valorisés.

1.5 Aire de l'étude La présente étude d’impact a été réalisée en se basant sur les 3 aires d’études suivantes :

• Périmètre immédiat : zone directement concernée par le site : 35 m, • Périmètre rapproché : zone susceptible d’être soumise aux effets de l’exploitation (poussières, bruit, vibrations, etc.) : 200 m, • Périmètre élargi, zone assimilée à une entité géographique et écologique (globale et cohérente), correspondant sensiblement au rayon d’affichage autour du site : 2 km.

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2 ANALYSE DE L'ÉTAT INITIAL 2.1 La population 2.1.1 Démographie Source : INSEE Les éléments suivant concerne la commune de Chammes avant sa fusion avec la commune de Saint-Suzanne. L’évolution démographique de la population de la commune de Chammes figure au tableau suivant.

Évolution de la population de Chammes 1982 1990 1999 2007 2012 Nombre 349 320 328 334 343 Evolution / -1,1 % + 0,3 % + 0,2 % + 0,5 %

La population de la commune de Chammes est en légère augmentation depuis 15 ans alors qu'elle était en diminution depuis 1968.

La population est hétérogène, la classe d’âge 30-60 ans représente 43 % de la population totale. Les personnes âgées de 60 ans ou plus représentent 25 % de la population.

2.1.2 L’habitat La majorité des logements se trouve dans des maisons individuelles (95,9%) Les logements sont composés en majorité de 5 pièces et plus (51,7%).

2.1.3 La population active La population active en 2012 représente 80,2% de la population, avec 205 actifs. Le taux de chômage est de 7,2 %. Sur la commune de Chammes, le taux de chômage est inférieur à la moyenne nationale. Parmi la population active, la catégorie socioprofessionnelle la plus représentée est celle des ouvriers.

Emploi sur la commune (2009) Catégorie socioprofessionnelle Chammes Agriculteurs 5,5 % Artisans, commerçants, chefs d'entreprise 0,0 % Cadres, professions intellectuelles 8,3 % Professions intermédiaires 29,7 % Employés 21,4 % Ouvriers 35,2 %

2.1.4 Activités économiques du périmètre élargi L’activité économique sur le périmètre élargi de la zone d’étude est caractérisée par un tissu important d’exploitations agricoles (élevages et cultures), mais elle s’articule principalement autour de zones d’activités. La commune d’Evron constitue le pôle principal d’accueil d’entreprises de la communauté de communes des Coëvrons. Elle dispose d’un tissu d’entreprises relativement important (500

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établissements en 2008), qui se répartit entre plusieurs zones d’activités économiques : - 5 zones d’activités au nord-ouest de la commune. Accessible depuis la RD7, ce secteur accueille notamment l’entreprise CIRAL (pièces mécaniques moulées) qui emploie 300 personnes et l’entreprise EPI (peinture) qui emploie 50 personnes. - Au sud-est du territoire, deux zones d’activités (ZI ancienne et ZI maison rouge) accueillent les deux plus gros employeurs du secteur d’Evron : l’entreprise SOCOPA (Groupe Bigard) et l’entreprise BEL qui comptent respectivement 1 000 et 700 personnes. Les activités de services et fournitures aux exploitations agricoles sont enfin bien représentées. Le tableau ci-dessous énumère quelques commerces de la commune.

Services et commerces disponibles sur la commune

Service ou commerce Ste Suzanne et Chammes Epicerie 1 Boulangeries 2 Banques 1 Bureaux de poste 1 Garages 2 Maçons 1 Électriciens 1 Salons de coiffure 2 Restaurants 3 Pharmacies 1 Médecins 3 Infirmiers 2

2.1.5 Projets soumis à enquête publique en cours sur la zone d'études La zone d'étude retenue pour la recherche des projets connus et en projet correspond aux communes concernées par l'enquête publique : – communes concernées par le rayon d'affichage de 2 km, – communes concernées par le plan d'épandage.

La recherche a été effectuée : – auprès du service instructeur des installations classées élevage, – du fichier national des études d'impact (http://www.fichier-etudesimpact.developpement- durable.gouv.fr), – de la base nationale des installations classées (http://www.installationsclassees.developpement-durable.gouv.fr) – du site internet des préfectures des départements concernés (ICPE et projets soumis à la législation au titre de la Loi sur l'Eau).

Les installations listées correspondent à des installations dont l'instruction s'est déroulée durant les deux dernières années.

Aucune instruction n'a été recensée durant les deux dernières années sur les communes du rayon d'affichage.

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2.1.6 Axe routier L'unité de méthanisation de CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS est localisée à proximité des axes routiers suivants : - la départementale n°32 reliant Argentré à Evron, - la départementale n°07 reliant Aron au bourg de Sainte-Suzanne, - la départementale n°09 reliant Montsûrs au bourg de Sainte-Suzanne, - la départementale n°562 reliant Châtres-la-forêt au bourg de Chammes,

Pour accéder au site, les véhicules emprunteront préférentiellement les axes de circulation venant du Nord.

Une partie de ces axes ont fait l'objet de comptage en 2014. Les résultats sont donnés ci-dessous.

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Carte de comptages à proximité du site

Site CBEVR

Source : Conseil Départemental Mayenne

Le trafic en 2014 est de – D7 : De 1001 à 2000 véhicules par jour. – D32 3174 véhicules dont 8,2 % de PL, – D09 : De 501 à 1000 véhicules par jour. – D562 : De 101 à 5000 véhicules par jour.

Les trafics routiers sur le secteur du site ne sont pas denses.

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2.2 La faune 2.2.1 Méthodologie Pour les inventaires faunistiques, différents passages ont été effectués par Jonathan Cordier de SET Environnement et Marc Mazurier, consultant indépendant, à des saisons différentes en fonction des périodes favorables d’inventaire.

Groupes Période favorable ciblés JFMAMJJASOND Mammifères X X Oiseaux X Odonates X X Lépidoptères X X Amphibiens X X Reptiles X Chiroptères X

Les inventaires ont été réalisés : - le 04 juin 2015, temps clair et chaud - le 03 septembre 2015, temps clair et chaud - le 15 mars 2017, recherches nocturnes, temps clair - le 12 septembre 2017, recherche diurne temp. 18 °C pm, couverture nuageuse 50 %, vent 30 km/h. - septembre 2017, recherche nocturne temp. 12 °C, ciel dégagé, sans lune.

Pour la faune, différents groupes ont été ciblés.

Les Oiseaux La prospection s'est déroulée durant la phase de nidification, le matin du 04 juin 2015, grâce aux points d'écoute et aux observations visuelles. Des observations ont également été faites lors des autres passages.

Les Odonates La prospection s'est déroulée lors d'une journée ensoleillée (04 juin et 03 septembre 2015), afin d'avoir un maximum d'individus en vol. La capture s'est faite au filet.

Les Lépidoptères La méthode est similaire à celle des odonates.

Les Amphibiens Les inventaires ont été réalisés pendant la période de reproduction. Les méthodes utilisées ont été la capture et les points d'écoute au niveau d'endroits favorables comme les mares ou divers points d'eau. Des observations ont également été faites lors des autres passages.

Les Reptiles

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Les recherches ont notamment été réalisées durant la période de reproduction (juin). La méthode utilisée a été la recherche d'endroits favorables comme les éboulis rocheux ou divers points d'exposition au soleil afin d’observer des individus. Ces endroits propices sont inexistants sur le site.

Les Chiroptères La recherche de chauve-souris a été menée lors d’une prospection nocturne à l’aide d’un détecteur d’ultrasons sur un parcourt en lisière du bois et à l’intérieur du boisement. Les milieux favorables pour la présence de ce groupe d'espèces ont été recherchés. La parcelle a été parcouru à la recherche de gîte (arbres creux) qui constitue un milieu favorable pour la mise-bas et l'hibernation.

2.2.2 Résultats La faible diversité des habitats présents sur le site ainsi que leur nature entraînent une faible diversité des groupes peuplant ces habitats.

Groupe Nom français Nom latin Rareté Menace Priorité de Etat de Déterminan Protection Liste rouge Pays conservation conservation t ZNIEFF Nationale de la Loire Mammif Chevreuil Capreolus 2 - très 4 - 3 - non 2 - état de non Non Non ères capreolus commun préoccupatio prioritaire conservation n mineure favorable

Mammif Biche Cervus commun 4 - 3 - non 2 - état de non Non Non ères elaphus préoccupatio prioritaire conservation n mineure favorable

Amphibi Grenououille Rana cf. 2 - très 4 - 3 - non 2 - état de non Non Non ens verte esculenta commun préoccupatio prioritaire conservation n mineure favorable

Oiseaux Pigeon ramier Columba 2 - très 4 - 3 - non 2 - état de non Non Non palumbus commun préoccupatio prioritaire conservation palumbus n mineure favorable (Linné, 1758)

Oiseaux Fauvette à tête Sylvia 2 - très 4 - 3 - non 2 - état de non Oui Non noire atricapilla commun préoccupatio prioritaire conservation (Linné, 1758) n mineure favorable

Oiseaux Pie bavarde Pica pica 2 - très 4 - 3 - non 2 - état de non Non Non (Linné, 1758) commun préoccupatio prioritaire conservation n mineure favorable

Oiseaux Geai des chênes Garrulus 2 - très 4 - 3 - non 2 - état de non Non Non glandarius commun préoccupatio prioritaire conservation (Linné, 1758) n mineure favorable

Oiseaux Buse variable Buteo buteo 2 - très 4 - 3 - non 2 - état de non Non Non (Linné, 1758) commun préoccupatio prioritaire conservation n mineure favorable

Oiseaux Pinson des Fringilla 2 - très 4 - 3 - non 2 - état de non Oui Non arbres coelebs (Linné, commun préoccupatio prioritaire conservation 1758) n mineure favorable

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Groupe Nom français Nom latin Rareté Menace Priorité de Etat de Déterminan Protection Liste rouge Pays conservation conservation t ZNIEFF Nationale de la Loire Oiseaux Bergeronnette Motacilla alba 2 - très 4 - 3 - non 2 - état de non Oui Non grise (Linné, 1758) commun préoccupatio prioritaire conservation n mineure favorable

Oiseaux Grive Turdus 2 - très 4 - 3 - non 2 - état de non Non Non musicienne philomenos commun préoccupatio prioritaire conservation (Linné, 1758) n mineure favorable

Oiseaux Merle noir Turdus 2 - très 4 - 3 - non 2 - état de non Non Non merula (Linné, commun préoccupatio prioritaire conservation 1758) n mineure favorable

Oiseaux Rougegorge Erithacus 2 - très 4 - 3 - non 2 - état de non Oui Non familier rubecula commun préoccupatio prioritaire conservation (Linné, 1758) n mineure favorable

Oiseaux Mésange bleue Parus 2 - très 4 - 3 - non 2 - état de non Oui Non caeruleus commun préoccupatio prioritaire conservation (Linné, 1758) n mineure favorable

Oiseaux Mésange Parus major 2 - très 4 - 3 - non 2 - état de non Oui Non charbonnière (Linné, 1758) commun préoccupatio prioritaire conservation n mineure favorable

Oiseaux Chardonneret Carduelis 2 - très 4 - 3 - non 2 - état de non Oui Non élégant carduelis commun préoccupatio prioritaire conservation (Linné, 1758) n mineure favorable

Oiseaux Rougequeue Phoenicurus 2 - très 4 - 3 - non 2 - état de non Oui Non noir ochruros (S. G. commun préoccupatio prioritaire conservation Gmelin, 1774) n mineure favorable

Oiseaux Mésange Parus palustris 2 - très 4 - 3 - non 2 - état de non Oui Non nonnette commun préoccupatio prioritaire conservation n mineure favorable

Oiseaux Sitelle Sitta europaea 2 - très 4 - 3 - non 2 - état de non Non Non torchepot commun préoccupatio prioritaire conservation n mineure favorable

Oiseaux Pouillot véloce Phylloscopus 2 - très 4 - 3 - non 2 - état de non Oui Non colybita commun préoccupatio prioritaire conservation n mineure favorable

Oiseaux Corneille noire Corvus corone 2 - très 4 - 3 - non 2 - état de non Non Non commun préoccupatio prioritaire conservation n mineure favorable

Lépidop Myrtil Maniola Commun Préocuppatio Non prioritaire État de non non non tères jurtina (Linné, n mineure conservation 1758) favorable

Lépidop Piéride de la Pieris rapae Commun Préocuppatio Non prioritaire État de non non non tères rave (Linné, 1758) n mineure conservation favorable

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Cas particulier des Chiroptères. La recherche de chauve-souris a été menée lors d’une prospection nocturne à l’aide d’un détecteur d’ultrasons. La fréquentation du site a été établie sur un parcourt en lisière du bois. Les recherches à l’intérieur du boisement n’ont quant à elles rien donné, malgré la présence de zones dégagées à fougères. Avec 9 contacts sur un linéaire de 550 m de lisière, nous obtenons un indice linéaire d’abondance (ILA) de 16 individus/km. La technique mise en œuvre ne permettait pas de définir les espèces contactées, mais l’écoute ultrasonique oriente vers 2 taxons distincts. L’auscultation des arbres n’a pas signalé de gite. Malgré les nombreux chablis, les arbres n’offrent pas d’opportunités (fissures, cavités, écorces décollées, …) pour une installation durable.

2.2.3 Synthèse Mammifères Le chevreuil, espèce très commune a été observée à proximité du site. C’est un lieu très fréquenté en lien avec le Bois des Vallons. observation de traces de biche (Cervus elaphus) en lisière Est du bois (bord de labour). Le passage est occasionnel. Il ne semble pas y avoir non plus de passage dans le bois. Le site peut être un lieu de passage pour les sangliers, lièvres ou renards....

Oiseaux Plusieurs espèces d'oiseaux recensées sont des espèces protégées par l'arrêté du 29 octobre 2009. Toutes ces espèces sont très communes. Ce sont essentiellement des espèces nicheuses des jardins. On retrouve également des espèces plus caractéristiques des bois (bécasses, pigeons ramiers, corbeaux,...)

Le boisement présent sur le site en projet est un milieu propice pour la reproduction et le nourrissage des oiseaux. Le site en projet est à proximité d'un milieu forestier étendu. Les travaux devront se faire en dehors des périodes de reproduction, afin d’éviter le dérangement de ces espèces durant cette période critique du cycle vitale. Le milieu boisé situé à proximité est une zone refuge pour ces espèces.

Lépidoptères Certaines espèces appartenant aux groupes des Lépidoptères ont été observées lors de cet inventaire. Il s'agit d'espèces communes.

Chiroptères Deux taxons ont été approchés en lisière du boisement. Le boisement est jeune et n'est donc pas le milieu le plus favorable pour ces espèces. La lisière du bois peut néanmoins être utilisés en zone de nourrissage. Aucune destruction directe de chiroptères pendant le chantier n'est donc attendue. Cependant, les travaux peuvent avoir des impacts indirects liés aux zones de chasse de ces espèces. La proximité de boisement fait que le site en projet n’est pas une zone unique et essentielle pour le nourrissage.

Reptiles Aucune espèce appartenant aux groupes des Reptiles n'a été observée lors de cet inventaire.

Odonates Aucune espèce appartenant aux groupes des Odonates n'a été observée lors de cet inventaire. La présence d’eau très temporaire au niveau du site ne permet pas la reproduction.

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Amphibiens Des grenouilles vertes ont été observées (Rana cf. esculenta), dans le fossé de lisière Est. Les sites de reproduction sont situés en dehors du site en projet. La présence d’eau très temporaire au niveau du site ne permet pas la reproduction.

Aucune espèce présente sur la parcelle en projet n'est recensée dans la liste rouge des espèces menacées en , ou dans l'annexe II de la directive habitats (directive 92/43/CEE).

2.3 La flore 2.3.1 Méthodologie Pour les inventaires floristiques, différents passages ont été effectués par Jonathan Cordier de SET Environnement et Marc Mazurier. L'inventaire s'est déroulé le 04 juin 2015, le 03 septembre 2015 et le 12 septembre 2017, une période offrant un large spectre des espèces potentiellement présentes. Les relevés botaniques ont été faits dans le bois lui-même, ainsi que sur sa lisière. Il apparaît donc des espèces de la berme et des fossés périphériques.

2.3.2 Résultats Les espèces floristiques inventoriées sur le site sont listées dans le tableau suivant :

Famille Nom français Nom latin Rareté Menace Protection Liste rouge Pays Déterminant nationale de la Loire ZNIEFF AMYGDALACEAE Prunellier Prunus spinosa Très commun Préoccupation Non Non Non mineure APIACEAE Angélique des Angelica Très commun Préoccupation Non Non Non bois sylvestris mineure APIACEAE Carotte sauvage Daucus carota Très commun Préoccupation Non Non Non mineure APIACEAE Grande Berce Heracleum Très commun Préoccupation Non Non Non sphondylium mineure APIACEAE Grand Boucage Pimpinella Très commun Préoccupation Non Non Non major mineure AQUIFOLIACEAE Houx Ilex aquifolium Très commun Préoccupation Non Non Non mineure ARALIACEAE Lierre Hedera helis Très commun Préoccupation Non Non Non mineure ASTERACEAE Achillée Achillea Très commun Préoccupation Non Non Non millefeuille millefolium mineure ASTERACEAE Centaurée noire Centaurea gr. Très commun Préoccupation Non Non Non nigra mineure ASTERACEAE Cirse des champs Cirsium arvense Très commun Préoccupation Non Non Non (L.) Scop. mineure ASTERACEAE Eupatoire Eupatorium Très commun Préoccupation Non Non Non chanvrine canabinum mineure ASTERACEAE Laitue vireuse Lactuca virosa Très commun Préoccupation Non Non Non mineure ASTERACEAE Lampsane Lapsana Très commun Préoccupation Non Non Non commune communis mineure ASTERACEAE Pissenlit Taraxacum sp. Très commun Préoccupation Non Non Non

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mineure ASTERACEAE Pulicaire Pulicaria Très commun Préoccupation Non Non Non dysentérique dysenterica mineure ASTERACEAE Verge d’or Solidago Très commun Préoccupation Non Non Non virgaurea mineure BETULACEAE Bouleau Betula pendula Très commun Préoccupation Non Non Non verruqueux mineure BETULACEAE Bouleau Betula Commun Préoccupation Non Non Non pubescent pubescens mineure BETULACEAE Noisetier Coryllus Très commun Préoccupation Non Non Non avellana mineure CAPRIFOLIACEAE Chèvrefeuille des Lonicera Très commun Préoccupation Non Non Non bois periclymenum mineure CAPRIFOLIACEAE Sureau noir Sambucus nigra Très commun Préoccupation Non Non Non mineure CYPERACEAE Laîche glauque Carex flacca Assez commun Préoccupation Non Non Non mineure DENNSTAEDTIAC Fougère aigle Pteridium Assez commun Préoccupation Non Non Non EAE aquilinum (L.) mineure Kuhn ERICACEAE Callune Calluna vulgaris Très commun Préoccupation Non Non Non mineure ERICACEAE Bruyère ciliée Erica ciliaris Assez commun Préoccupation Non Non Oui mineure EUPHORBIACEAE Euphorbe des Euphorbia Très commun Préoccupation Non Non Non bois amygdaloides mineure FABACEAE Ajonc d’Europe Ulex europaeus Très commun Préoccupation Non Non Non mineure FABACEAE Ajonc nain Ulex minor Très commun Préoccupation Non Non Non mineure FABACEAE Genêt à balai Cytisus Très commun Préoccupation Non Non Non scoparius mineure FABACEAE Trèfle des prés Trifolium pratense Très commun Préoccupation Non Non Non mineure FABACEAE Trèfle des champs Trifolium Très commun Préoccupation Non Non Non campestre mineure FAGACEA Châtaignier Castanea sativa Très commun Préoccupation Non Non Non mineure FAGACEA Chêne pédonculé Quercus Robur L Très commun Préoccupation Non Non Non mineure GERANIACEAE Géranium découpé geranium Très commun Préoccupation Non Non Non dissectum mineure GERANIACEAE Herbe à robert Geranium Très commun Préoccupation Non Non Non robertianum L. mineure LAMIACEAE Calament Clinopodium Très commun Préoccupation Non Non Non Clinopode vulgare mineure LAMIACEAE Germandrée Teucrium Très commun Préoccupation Non Non Non scorodoine scorodonia mineure LAMIACEAE Menthe Mentha Commun Préoccupation Non Non Non aquatique aquatica mineure LILIACEAE Sceau de Polygonatum Très commun Préoccupation Non Non Non Salomon multiflorum mineure MALACEAE Aubépine Crataegus Très commun Préoccupation Non Non Non monogyna mineure ONAGRACEAE Epilobe hirsute Epilobium Très commun Préoccupation Non Non Non hirsutum mineure POACEAE Agrostide Agrostis cf. Très commun Préoccupation Non Non Non commune capillaris mineure

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POACEAE Brachypode des Brachypodium Très commun Préoccupation Non Non Non bois sylvaticum mineure PLANTAGINACEA Plantain lancéolé Plantago Très commun Préoccupation Non Non Non E lanceolata L. mineure POACEAE Dactyle aggloméré Dactylis Très commun Préoccupation Non Non Non glomerata L. mineure POACEAE Molinie bleue Molinia Très commun Préoccupation Non Non Non caerulea mineure POACEAE Ray-grass anglais ; Lolium perenne L. Très commun Préoccupation Non Non Non Ray-grass commun ; mineure Ivraie vivace POACEAE Pâturin annuel Poa annua L. Très commun Préoccupation Non Non Non mineure POLYGONACEAE Oseille sauvage Rumex acetosa Très commun Préoccupation Non Non Non mineure POLYGONACEAE Petite oseille Rumex acetosella Très commun Préoccupation Non Non Non mineure RANUNCULACEA Renoncule âcre (s.l.) Ranunculus acris Très commun Préoccupation Non Non Non E L. mineure RANUNCULACEA Renoncule Ranunculus Très commun Préoccupation Non Non Non E rampante ; Pied-de- repens L. mineure poule RHAMNACEAE Bourdaine Frangula alnus Très commun Préoccupation Non Non Non mineure ROSACEAE Aigremoine Agrimonia Très commun Préoccupation Non Non Non eupatoria mineure ROSACEAE Ronce frutescente Rubus fruticosus Assez commun Préoccupation Non Non Non L. mineure ROSACEAE Rosier commun Rosa canina Très commun Préoccupation Non Non Non mineure RUBIACEAE Gaillet gratteron Galium aparine L. Très commun Préoccupation Non Non Non mineure SALICACEAE Saule roux Salix Très commun Préoccupation Non Non Non atrocinerea mineure SALICACEAE Tremble Populus tremula Très commun Préoccupation Non Non Non mineure SCROPHULARIAC Linaire striée Linaria repens Très commun Préoccupation Non Non Non EAE mineure TYPHACEAE Massette Typha sp. Très commun Préoccupation Non Non Non mineure URTICACEAE Grande ortie Urtica dioica L. Très commun Préoccupation Non Non Non mineure

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2.3.3 Synthèse La soixantaine de taxons rencontrée témoigne d’une flore commune, sans espèce particulièrement remarquable à l’exception de la Bruyère ciliée ( Erica ciliaris ). Celle-ci est peu présente en Mayenne, bien que signalée autour de Ste Suzanne-et-Chammes. Elle est également une espèce déterminante de ZNIEFF pour les Pays de la Loire, qui caractérise un Habitat d’intérêt communautaire (voir plus loin). Cependant elle n’est pas spécifiquement protégée. Carte de répartition d’Erica ciliaris en Mayenne (E-calluna, CBN Brest)

Lors de l'inventaire, aucune espèce protégée ou rare n'a été retrouvée lors du relevé floristique. L’espace correspond à un boisement jeune. En comparaison à la Znieff des Vallons située à proximité, cette parcelle possède un intérêt moindre. Les mesures compensatoires mises en place dans le cadre dans la destruction de la zone humide créeront des habitats propices pour la colonisation d’espèces diverses.

2.4 Les habitats naturels L’étude de la flore et des végétations a permis de préciser les Habitats en présence. Le boisement est une Chênaie pédonculée acidiphile qui présente plusieurs faciès en relation avec la présence de clairière et/ou l’hydromorphie locale des sols. L’arbre de base en est le Chêne pédonculé (Quercus robur).

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Le bois est également colonisé par le Tremble (Populus tremula) qui présente de grands sujets dispersés ou plus particulièrement regroupés en peupleraie interne à l’Ouest. Dans les clairières et les zones de moindre couverture par la canopée, la végétation est largement dominée par la Fougère aigle (Pteridium aquilinum), que l’on retrouve également en lisière, et plus dispersée en sous-bois. L’essence ligneuse d’accompagnement est souvent le Bouleau (Betula sp.). La Chênaie elle-même se diversifie selon que le sol est plus humide ou mieux drainé. La végétation de sous-bois de cette parcelle est caractérisée par la présence de Ronces (Rubus sp.), de Chèvrefeuille (Lonicera periclymenum), de Bourdaine (Frangula alnus), de Noisetier (Corylus avellana), …et de Fougère aigle (Pteridium aquilinum).

Vue générale de la chênaie

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Chênaie pédonculée G1.81 Bois atlantiques à Quercus robur et Betula Cor.41.51 Bois de Chênes pédonculés et Bouleaux CBN Brest Forêt mésohygrophile à Molinia caerulea et Quercus robur

Il s’agit d’un stade climacique édaphique, où l’évolution semble bloquée par les conditions d’hydromorphie vers la Chênaie sessiliflore ou la Chênaie-Hêtraie se développant sur sols plus sains (et par l’absence de gestion). Les irrégularités du relief permettent l’accumulation temporaire d’eau où la végétation se modifie avec notamment la présence de la Molinie bleue (Molinia caerulea), qui traduit bien cet engorgement temporaire des sols. Ici, on rencontre des saules en sous-bois. Le profil pédologique présente un horizon rédoxique à partir d’une certaine profondeur (env. 25 cm), ce qui exclut la stricte Chênaie à Molinie d’intérêt communautaire (code 9190) où les sols sont mouillés dès la surface. La végétation en reste cependant très similaire. On retrouve également les Saules (Salix sp.) en lisières Nord et Est en accompagnement du fossé routier et de son prolongement.

Molinie bleue sur sol hydromorphe

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On notera dans l’angle nord-ouest une forte présence des fougères en sous-bois, traduisant une recolonisation plus récente des arbres sur la ptéridaie.

Peupleraie (Tremblaie) à l’intérieur de la Chênaie

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 110

Clairière de Fougères aigle (Ptéridaie)

Ptéridaie E5.31 Formations à Pteridium aquilinum subatlantiques Cor. 31.861 Landes subatlantiques à Fougères CBN Brest Ourlet à Molinia caerulea et Pteridium aquilinum (Molinio caeruleae – Pteridietum aquilini)

Cette dernière communauté de Pteridium aquilinum apparait comme un stade classique de recolonisation des Chênaies de nos régions. Disposée en trois clairières distinctes, elle n’occupe qu’environ 300 m² du boisement.

Il existe également une petite superficie (env. 30 m²) de lande mésophile au cœur de la parcelle. Elle est bien caractérisée par la Bruyère ciliée (Erica ciliaris), la Callune (Calluna vulgaris) et l’Ajonc nain (Ulex nanus). Les sphaignes y sont absentes.

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Lande mésophile à méso-hygrophile 4030-8 Cahiers d’Habitats : Lande atlantique fraiche méridionale F4.23 Lande mésophile à Ulex minor et Erica ciliaris Cor. 31.2382 Lande anglo-normandes à Ulex minor et Erica ciliaris CBN Brest Lande mésophile à Ulex minor et Erica ciliaris (Ulici minoris – Ericetum ciliaris)

Il s’agit là d’un Habitat d’intérêt communautaire (Code 4030-8). Le site du projet est situé sur sa limite Est de répartition et la valeur patrimoniale est rappelée par le récent ouvrage sur les Landes du Massif armoricain :

« Les landes de l’Ulici minoris-Ericetum ciliaris sont d’une manière générale assez rares sur le territoire du Massif armoricain. Elles sont plutôt bien représentées dans l’est de la Bretagne et en Pays de la Loire. En Basse-Normandie elles sont probablement présentes mais beaucoup plus rares. Cette rareté s’explique par la chorologie de la Bruyère ciliée, espèce atlantique se trouvant à la limite septentrionale de son aire de répartition dans cette région. Ainsi, la forte valeur patrimoniale de l’Ulici minoris-Ericetum ciliaris est due à sa rareté, liée à la diminution des surfaces occupées (déprise agricole, plantation, drainage) mais aussi à la rareté des taxons caractéristiques de cette lande. »

Dans le bois du site, il s’agit d’une zone relictuelle de lande de quelques m², presque étouffée par la dynamique du boisement. Cette formation de lande n’est pas signalée dans la ZNIEFF du Bois des Vallons, toute proche, ni la Bruyère ciliée qui la caractérise. Même s’il s’agit d’un Habitat d’intérêt communautaire, elle n’est pas incluse au réseau Natura 2000.

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Lande à Bruyère ciliée et Ajonc nain

Enfin, il y a une excavation au nord-ouest qui sert de réservoir aux eaux pluviales en provenance de la chaussée amont. Temporaire, elle ne présente pas de végétation aquatique.

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Notons également le fossé de bord de route avec une végétation hygrophile différenciée : Pulicaire dysentérique (Pulicaria dysenterica), Eupatoire chanvrine (Eupatorium cannabinum), Epilobe hirsute (Epilobium hirsutum), Massette (Typha sp.), Menthe aquatique (Mentha aquatica), …

2.4.1 Cartographie des Habitats

Légende :

Surface impactée par le Habitats projet g Chênaie pédonculée mésophile 8900 m² g Chênaie pédonculée mésohygrophile à Molinie bleue 6000 m² g Peupleraie à Tremble 800 m² g Ptéridaie 1500 m² g Lande mésohygrophile à Bruyère ciliée 30 m²

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L'environnement immédiat du site est constitué de :  Nord : Le chemin du Montil, et site industriel Eurovia,  Est : parcelles agricoles cultivées,  Sud : Déchetterie, Centre d’enfouissement technique mis à l’arrêt, quai de transfert des ordures ménagères, plateforme de stockage des déchets verts,  Ouest : parcelles agricoles cultivées et Bois du Montil.

2.4.2 Approche sylvicole 2.4.2.1 Historique du boisement Il n’existe pas de données botaniques antérieures permettant d’établir une évolution de la végétation de la parcelle. L’examen des photographies aériennes existantes peut donner quelques indications. Photos aériennes IGN (remonterletemps.ign.fr)

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 115

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A l’observation de ces clichés, il apparaît que le boisement a été très progressif depuis les années 1970. La végétation initiale était basse, probablement de type lande ou friche. Les arbres ne conquièrent la parcelle qu’à partie des années 1990. La colonisation arborée s’est faite à partir des limites Sud et Ouest, soulignée par une haie. Il n’apparaît aucun indice de plantation volontaire.

2.4.2.2 Structure du peuplement actuel La parcelle concernée par le projet est un boisement naturel sans gestion particulière. L’évolution naturelle donne un taillis sous futaie irrégulière, avec de nombreux chablis. Les arbres de haut jet sont le Chêne pédonculé (Quercus robur) et le Tremble (Populus tremula). Dans le cadrant Sud-Ouest ils participent aussi au chablis. Les Bouleaux sont également très présents. Les plus beaux Chênes atteignent une circonférence mesurée jusqu’à 135 cm. D’après les clichés historiques ci-dessus, leur âge peut être de l’ordre de 45 ans. Ce qui correspond à une croissance de la circonférence moyenne de 3 cm/an (en accord avec les données connues pour cette espèce : 2,5 – 4 cm/an). Le sous-bois est constitué essentiellement par le Noisetier (Corylus avellana) et la Bourdaine (Frangula alnus). D’autres arbustes occupent ponctuellement le sous-étage : Aubépine monogyne (Crataegus monogyna), Sureau noir (Sambucus nigra), Prunellier (Prunus spinosa), … les Saules (Salix sp.) dans les zones plus mouillantes. La présence de chablis est importante, soulignant le manque de gestion de longue date. Une situation qui toutefois apporte des conditions de développement et de fréquentation d’espèces spécialisées, comme des champignons et des invertébrés saproxylophages et décomposeurs. Augmentant ainsi la biodiversité du boisement.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 117

Chablis en sous-bois

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2.4.2.3 Caractéristiques stationnelles Le diagramme ci-dessous caractérise les conditions stationnelles du boisement pour les critères ph/hydromorphie d’après la douzaine d’espèces botaniques dominantes.

Le contexte est donc développé sur des substrats acides (du complexe volcanique cambrien) soumis à des conditions d’hydromorphie assez marquées comme en témoigne l’étude pédologique, avec l’apparition d’un horizon rédoxique à partir de 25 cm de profondeur, suivi d’un horizon réductique. Dans ces conditions, les sols sont plutôt pauvres en éléments nutritifs.

2.4.2.4 Valeur patrimoniale Cette végétation est peu menacée et héberge peu d’espèces d’intérêt. Cependant la présence d’une tache de lande mésohygrophile apporte un certain intérêt au site. S’agissant d’une lande résiduelle qui se trouve sous l’emprise des constructions à venir, il est possible de tenter une transplantation des bruyères ciliées, callunes et ajoncs nains dans le secteur Est qui sera préservé en l’état. Le choix de l’emplacement sera dicté surtout par les conditions d’hydromorphie des sols et un couvert arboré faible.

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2.5 Les sites et paysages 2.5.1 Topographie Sources : carte IGN 1/25 000, observations de terrain

Le site d'implantation du projet CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS est à une altitude d'environ 102 m. Sur la zone, entre l'Ouest et l'Est de la commune, les altitudes varient de 85 à 221 m, le projet n'est donc pas en position haute dans le paysage. Le site est en pente légère, inférieure à 3%, vers le Sud.

Les dénivelés sont relativement importants et l'on observe de brusques ruptures de pente aux abords des cours d'eau. Extrait de la carte IGN

Projet

Source Géoportail

2.5.2 Le paysage Dans cette région, nous sommes en présence d’un paysage de type bocage ouvert. Les parcelles agricoles sont implantées en cultures et en prairies temporaires.

Les parcelles sur les plateaux sont d’assez grande taille (plusieurs hectares) et sont délimitées par des haies et des talus. Lorsque ces parcelles sont situées dans des zones moins avantageuses (pentes et vallons) leur surface tend à diminuer.

L’environnement immédiat du site est marqué par le Bois du Montil au Nord et à l’Ouest. L’altitude du bois du Montil est de 120 m en moyenne. Le sommet est de 128 m d’altitude au niveau de la maison forestière du Montil. Les arbres culminent à plus de 130 m. Ainsi depuis le Nord et l’Ouest, la parcelle n’est visible qu’au niveau des parcelles agricoles situées en limite de propriété. A l’Est - Nord-Est, la parcelle d’implantation est immédiatement bordée par la RD582. Le site Eurovia est implanté de l’autre côté de cet axe.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 120

Au Sud, le site est bordé par l’ancien centre d’enfouissement lui-même entouré de haies. Au Sud-Est, la parcelle est bordée par des parcelles agricoles. Ces parcelles agricoles sont elles- mêmes délimitées par des haies.

Les principaux éléments de l’environnement proche du site sont présentés ci-dessous :

Différentes vue de la parcelle ont été réalisées. Ces vues sont présentées ci-dessous :

Vue Distance site Orientation

Vue 1 20 m Nord

Vue 2 150 m Sud-Est

Vue 3 300 m Nord Ouest

Vue 4 600 m Sud-Est

Vue 5 950 m Sud-Est

Vue 6 4 600 m Est

Aucune vue n’a été réalisées au Sud et à l’Ouest car la parcelle n’est pas visible.

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La localisation des vues est présentée sur les cartes ci-dessous.

Localisation prise de vue proches

Localisation prises de vue éloignées

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Vue 1 : Vue de la limite de site Nord-Ouest

Vue 2 : Vue éloignée à l’est du site

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS – Etude d'impact 123

Vue 3 : Vue depuis le Bois du Montil

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS – Etude d'impact 124

Vue 4 : Vue très éloignée RD582

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Vue 5 Vue éloignée à l’est du site

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS – Etude d'impact 126

Vue 6 Vue très éloignée depuis la tour Ouest de Sainte Suzanne

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2.6 Biens matériels 2.6.1.1 Habitat Il n'y a aucun logement recensé dans un rayon de 200 m autour du site.

2.6.1.2 Etablissements recevant du public (ERP) Les Établissements destinés à Recevoir du Public (ERP) sont des bâtiments, locaux ou enceintes, dans lesquels des personnes (autres que le personnel de l'entreprise) sont admises : soit librement ; soit moyennant une rétribution ou une participation quelconque ; ou dans lesquels sont tenues des réunions ouvertes à tout venant ou sur invitation, payantes ou non.

La clientèle est donc considérée comme du public. Les Établissements destinés à Recevoir du Public (ERP) sont classés par types, en fonction de la nature de leur activité (exemples : L : Salles d'auditions, de conférences, de réunions, de spectacles, ou à usages multiples ; M : Magasins de vente, centres commerciaux ; N : Restaurants et débits de boissons ; O : Hôtels et pensions de famille ; ...) et par catégories (au nombre de 5), en fonction de l'importance du public reçu. Les EPR de la 5ème catégorie obéissent à des règles allégées en matière d'obligations sécuritaires.

Dans le rayon de 200 m autour de l'installation, on ne recense aucun établissement recevant du public.

Selon l'arrêt n°11BX00722 du 29 mars 2012 pris par la Cour administrative d’appel de Bordeaux, les déchetteries ne sont pas considérées comme des ERP.

2.6.1.3 Etablissements sensibles Les établissements concernés sont les crèches, les écoles maternelles et élémentaires, les collèges et lycées, les établissements hébergeant des enfants handicapés, ainsi que les établissements de formation professionnelle des jeunes du secteur public ou privé. Les aires de jeux et espaces verts attenants sont également concernés.

Dans un rayon de 200 m autour de l'installation, on ne recense aucun établissement sensible. Les établissements sensibles les plus proches de l'installation sont donnés dans le tableau suivant.

Établissements sensibles autour du site Direction par rapport au site Distance Etablissement sensible Est 4 500 m Ecole privée Sainte Suzanne Est 3 400 m Ecole publique Saint suzanne Sud-Est 3 400 m Ecole publique Chammes

2.7 Continuités écologiques Selon l'article L371-1, la trame verte et la trame bleue ont pour objectif d'enrayer la perte de biodiversité en participant à la préservation, à la gestion et à la remise en bon état des milieux nécessaires aux continuités écologiques, tout en prenant en compte les activités humaines, et notamment agricoles, en milieu rural.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 128

La trame verte comprend :  Les espaces protégés et les espaces naturels importants pour la biodiversité,  Les corridors reliant ces espaces (haies, bosquet...),  L'espace rivulaire des grands étangs.

La trame bleue comprend :  Les cours d'eau,  Les zones humides,

Ces deux trames doivent être intégrées dans les différents schémas du territoire.

Actuellement la Trame verte et bleue n'est pas intégrée dans le zonage d'urbanisme de la commune.

Le site est concerné par des couloirs de circulation potentiels. Sur la carte ci-dessous, sont représentées en vert, le réseau bocager et en bleu le réseau de fossé.

Localisation des corridors écologiques

Schéma Régional de Cohérence Ecologique et SCoT La parcelle est localisée dans le bocage. Le bocage est un écosystème complexe : il est constitué d’un ensemble de prairies séparées par des linéaires de haies, fossés et talus.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 129

Extraits du schéma Régional de Cohérence Ecologique des Pays de la Loire

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 130

Extrait présentation de l’élaboration du SCOT de juillet 2015

Le bocage joue un rôle majeur pour l’accueil de la biodiversité ordinaire, mais aussi d’une biodiversité plus remarquable. Les haies constituent des corridors écologiques évidents qui permettent le maintien de connexions écologiques. En fonction de leurs caractéristiques, elles peuvent favoriser la circulation d’espèces forestières ou de milieux ouverts.

Les paysages bocagers ayant été façonnés par l’homme, leur préservation est fortement corrélée au maintien d’une agriculture de type polyculture‐élevage. Tout comme le changement des pratiques agricoles, l’urbanisation et la construction d’infrastructures linéaires sont des facteurs majeurs de fragmentation des zones bocagères.

Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique localise le site du projet (¡) dans un «Réservoir de biodiversité - Sous-trame boisée du SRCE des Pays de la Loire ». Le bois est en effet en relation avec les autres bois voisins.

Cette relation est évidente pour les Cervidés (Chevreuil, Biche) pour lesquels le bois sert de relais dans les déplacements, mais sûrement aussi pour toutes les espèces liées à ce type de végétation (oiseaux, plantes, insectes). A une moindre échelle, le bois assure aussi une continuité avec les haies bocagères avec lesquelles il est connecté. Notamment au travers de ses lisières.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 131

Sa caractéristique de bois partiellement humide lui confère aussi un rôle dans la trame bleue. C’est probablement le cas entre les bassins de la centrale d’enrobés et ceux du centre d’enfouissement.

2.8 Équilibres biologiques Dans un écosystème, les êtres vivants dépendent les uns des autres et sont intimement liés à leur milieu inorganique (biotope). Sous l'influence des facteurs externes et internes, la phytocénose se transforme et évolue par paliers successifs. Parallèlement, les groupements faunistiques se succèdent, s'adaptent et évoluent en "harmonie" avec la végétation.

On assiste, selon le niveau trophique, à une production ou à une consommation de matière organique; autrement dit à des transferts d'énergie. Donc, au sein de cet écosystème naturel, chaque espèce voit ses "ambitions" limitées par ceux qui la dévorent, par le manque de nourriture ou par toute forme de facteur limitant.

Les équilibres biologiques qui permettent la mise en place d'espaces naturels sont conditionnés par de nombreux paramètres parmi lesquels :  La géologie  Le climat  Les reliefs et la topographie  L'usage des sols (agriculture, sylviculture, entretien, urbanisation, abandon...)  Les usages humains  Les fluctuations du niveau de la nappe souterraine  La qualité de l'eau  ...

La variation de ces facteurs de contrôle (lorsqu'ils peuvent changer) sont de nature à provoquer des ajustements de paramètres secondaires tels que :  La disponibilité en ressource  La qualité de l'eau  Les microclimats  La flore  Les populations d'animaux  ...

Ces paramètres sont interdépendants et constituent un système complexe. Les équilibres qui se mettent en place sont de nature dynamique, c'est-à-dire que toute modification d'un paramètre provoque l'ajustement de l'ensemble du système pour retrouver un équilibre nouveau.

L’ensemble de l’étude d’impact qui suit s’attache donc à prendre en considération ces équilibres complexes.

2.9 Facteurs climatiques 2.9.1 Températures Source : Météo France - Poste climatologique de Laval Entrammes (53)

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 132

Températures moyennes mensuelles (°C sur 10 ans) Mois T° mini T° moy T° maxi Janvier 2,4 5,2 8,0 Février 2,3 5,9 9,6 Mars 4,3 8,6 12,8 Avril 5,0 9,6 14,2 Mai 8,9 14,1 19,2 Juin 11,1 16,2 21,4 Juillet 13,3 18,8 24,4 Août 13,6 19,6 25,5 Septembre 10,5 15,7 20,9 Octobre 8,3 12,4 16,4 Novembre 4,7 7,8 10,9 Décembre 2,6 5,3 8,0 Année 7,2 11,6 15,9

Le tableau des températures montre que la température moyenne annuelle est de 11,6°C. Ces valeurs mettent en évidence les faibles amplitudes thermiques journalières et saisonnières, caractérisant un climat tempéré océanique.

2.9.2 Précipitations

Source : Météo France - Poste climatologique de Laval Entrammes (53) sur 10 ans

Précipitations moyennes mensuelles et bilan hydrique (mm)

P ETP P-ETP Drainage Janvier 72,3 10,0 62,3 62,3 Février 64,6 17,7 46,9 46,9 Mars 38,9 44,6 -5,7 0,0 Avril 53,6 68,1 -14,5 0,0 Mai 57,5 105,1 -47,6 0,0 Juin 53,9 117,7 -63,8 0,0 Juillet 33,6 127,6 -94 0,0 Août 41,5 118,5 -77 0,0 Septembre 66,2 68,6 -2,4 0,0 Octobre 66,0 35,8 30,2 0,0 Novembre 71,1 12,3 58,8 0,0 Décembre 80,5 7,0 73,5 62,5 Année 699,8 732,9 -33,1 171,7

Déficit hydrique climatique

Déficit hydrique des sols

La hauteur des précipitations (P) dans l’année est inférieure à l’évapotranspiration (ETP) globale : on observe une balance hydrique négative de 33,1 mm.

La période de déficit hydrique (P – ETP négatif) couvre 7 mois dans l'année, d'avril à septembre. Le drainage des sols a été calculé avec une Réserve Utile du sol de 100 mm. Pour le sol, il en ressort

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 133 que la période de déficit hydrique s'étend sur 9 mois : de mars à novembre inclus. Les pluies efficaces propres à recharger les nappes phréatiques s’étendent sur 3 mois, de décembre à février.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 134

2.9.3 Rose des vents Source : Météo France - Poste climatologique de Laval Entrammes (53) sur 10 ans

La rose des vents fait apparaître deux directions privilégiées des vents :  le secteur Ouest. Ces vents sont les plus fréquents et les plus forts. Ces vents dominants sont associés aux perturbations atlantiques,  le secteur Nord : il s’agit le plus souvent de vents hivernaux.

2.10 Patrimoine culturel et archéologique 2.10.1 Patrimoine culturel Source : Ministère de la culture – Base de données Mérimée.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 135

La base de données mise à disposition par le ministère de la culture recense plusieurs édifices sur les communes comprises dans le rayon d'affichage.

Monuments et sites

Distance / Communes Monument ou site Classement Type Date projet EVRON Halles-Mairie MH SI 20/11/1985 + 6 500 m Chapelle Saint-Crépin MH SC 1846 + 6 500 m Abbaye bénédictine Notre Dame MH SC 1840 + 6 500 m d'Evron CHATRES- Château de Monteclair MH SI 28/06/2011 + 3 500 m LA-FORET SAINTE- Remparts MH SC 22/11/1993 + 4 600 m SUZANNE- ET- Dolmen dits des Erves MH SC 22/11/1993 + 6 200 m CHAMMES Château MH SC 22/11/1993 + 4 600 m Camp de Beugy MH SI 22/11/1993 + 5 100 m MH : Monument Historique SC : Site Classé SI : Site Inscrit.

Il n'y a pas de monuments historiques à moins de 500 m du site d'exploitation.

Annexe 7 : Patrimoine historique

2.10.2 Patrimoine archéologique Aucun site archéologique n'est identifié à moins de 300 mètres du terrain d'implantation.

L’INRAP (Institut National de Recherches Archéologiques Préventives) ne recense par ailleurs aucune opération archéologique sur la commune de Sainte-Suzanne-et-Chammes depuis les dix dernières années.

Source : http://www.inrap.fr

2.11 Le sol 2.11.1 Géologie Les informations sur la géologie de la zone d'étude sont tirées de la carte géologique au 1/50 000 d'Evron (n°320), éditée par le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) et de sa notice explicative.

La commune de Sainte-Suzanne-et-Chammes repose sur une formation primaire datée du Cambrien inférieur. Le projet se situe sur un complexe volcanique acide interstratifié dans les sédiments cambriens : Cinérites. Au nord du projet, il y a les formations calcaires de Châtres-la-Forêt, calcaires noirs quelques peu magnésiens à stratifications ondulées. Au Sud, ce sont les psammites de Sillé-le-Guillaume.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 136

Extrait de la carte géologique BRGM

Projet

Source BRGM

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2.11.2 Le site Des sondages à la tarière ont été réalisés sur le site. Dans la partie nord, les sols sont limono- argileux et se caractérisent par une profondeur relativement importante (90cm).

Sol bruns (b) Ce sont des sols bruns homogènes de profondeur moyenne 90 cm. Ces sols se trouvent en position haute dans le paysage ou en pente très légère.

Le profil de ce type de sol est le suivant :

0 cm A1 : Horizon riche en matière organique, de couleur brun foncé. 30 cm

B : Horizon à structure fragmentaire développée, de couleur brun clair.

90 cm + + + + + + + + + + + + C : Horizon d’altération du substrat. + + + + + + + + + + Sa codification est : X4b0.

Dans la partie sud, les sols sont marqués par l'hydromorphie.

Sol Réductique (très hydromorphe) : Les sols à Gley sont des sols où les processus d'oxydo-réduction sont majeurs. Ils résultent de l'engorgement permanent d'une partie ou de l'ensemble du profil. Plus précisément, l'horizon réductique se manifeste par une couleur gris verdâtre, un horizon rédoxique situé dans la zone de battement de nappe est quand à lui caractérisés par une matrice gris verdâtre avec des taches ocres et rouges. Ils se retrouvent dans les zones humides et en bord des cours d'eau.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 138

Le profil de ce type de sol est le suivant :

0 à10cm O:Horizon organique

A : Horizon organo-minéral riche ou pauvre en 25 cm matière organique plus ou moins important ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● g : Horizon rédoxique 40 cm ● ● ● G : Horizon réductique

60 cm + + + + + + + + + + + + + + + + + + C : Horizon d’altération du substrat. + + + + + + + + +

Sa codification est : Y3l4.

2.11.3 Commentaires La parcelle est concernée par des sols hydromorphes caractéristiques de zones humides

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Localisation de la zone humide

Source : diagnostic SET Environnement

Une zone humide d’une surface de 12 520 m² est recensée sur le site. Elle est composée d’une mare temporaire et d’un boisement humide. Cette zone humide présente des intérêts biologiques et hydrauliques. Au niveau biologique, le site peut comporter des intérêts par la nature des habitats avec la mare temporaire et l’habitat forestier. L’absence d’entretien de la zone entraîne une dégradation de cette fonction. Au niveau hydraulique la zone humide apporte un intérêt épuratoire grâce au boisement et la présence de fossé (sédimentation).

La perte de ces fonctionnalités dans le cadre de l’aménagement de l’unité de méthanisation, sera compensée par la réhabilitation d’une zone humide dégradée située à proximité.

2.12 L'eau 2.12.1 Hydrogéologie Sur la zone d'étude, l'eau de pluie non interceptée traverse successivement le sol, l’altérite puis le socle.

Les sols :

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 140

Les sols peu épais ou sains se caractérisent par une infiltration verticale rapide de l’eau favorable au lessivage des nitrates.

Les sols hydromorphes, sont marqués par la présence d’horizons peu perméables où l’eau circule lentement. En saison pluvieuse (novembre à mars en année climatique « moyenne »), il y a mise en place d’une nappe superficielle engorgeant ces horizons. Ces sols sont caractérisés, vis-à-vis de la circulation de l’eau, par une composante horizontale importante.

Les bas fonds sont des secteurs de terrains privilégiés, caractérisés par la présence de sols hydromorphes. En cas d’hydromorphie touchant les horizons superficiels riches en matières organiques, ces sols peuvent engendrer des phénomènes de dénitrification vis-à-vis des eaux les traversant.

Les altérites : Épaisses de quelques mètres au maximum, elles caractérisent un niveau meuble plus ou moins poreux où l’eau s’infiltre dans un premier temps (zone non saturée) verticalement.

Ces altérites recèlent la nappe phréatique superficielle, stockée au-dessus de la roche en place. Cette nappe peut être assimilée en première approche à une nappe libre directement touchée par les écoulements infiltrés. En terme hydraulique, les altérites sont caractérisées par un effet capacitif permettant la mise en place d’un réservoir superficiel ; en fonction de la granulométrie et de la porosité du milieu, une partie de cette eau est mobile (porosité efficace).

La roche en place détermine l’obstacle majeur à la circulation des eaux infiltrées dans les altérites ; elle individualise une composante horizontale de la circulation de l’eau dans la nappe phréatique (zone saturée) dont une grande partie est réintroduite dans le réseau de drainage superficiel (cours d’eau, fossés en bas-fonds,…) par l’intermédiaire des secteurs de sources. De ce fait, une partie des eaux véhiculées par les cours d’eau est fournie par les eaux souterraines.

Le socle : Le réseau fracturé du substrat rocheux recèle les aquifères profonds qui correspondent le plus souvent à des nappes captives.

2.12.2 Réseau hydrographique L’étude hydrogéologique a montré l’importance des écoulements superficiels dans le secteur étudié. Le substratum étant le plus souvent imperméable, le réseau hydrographique est relativement dense.

Le cours d'eau le plus proche est situé à plus de 140 m au Sud du site. Il s'agit d'un cours temporaire qui se jette dans le ruisseau du Pont d'Orval après un parcours de 1200 m.

Ce ruisseau se jette dans l'Erve au sud de Sainte-Suzanne-et-Chammes, ce dernier se jette dans la Sarthe au niveau de Sablé-sur-Sarthe.

Le site appartient au bassin versant de l'Erve. Le réseau hydrographique secondaire découpant notre zone est constitué de nombreux ruisseaux temporaires et permanents.

Annexe 8 : Contexte hydrographique de la zone d'étude

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 141

2.12.3 Le risque inondation Source : www.prim.net.fr et DREAL Pays de la Loire

Éloigné du lit majeur de l'Erve, le site d'exploitation est hors zone inondable.

2.12.4 Qualité générale des cours d’eau 1/ Présentation Le contrôle de surveillance, défini par la circulaire DCE 2007/20 et plus récemment par l’arrêté du 25 janvier 2010 établissant le programme de surveillance a pour objectifs : • d’apprécier l’état écologique et chimique des masses d’eau côtières et de transition ; • de compléter et valider le classement en risque de non respect des objectifs environnementaux (RNROE) ; • d’évaluer à long terme les éventuels changements du milieu liés à l’activité humaine ; • de contribuer à la définition des mesures opérationnelles à mettre en place pour atteindre le bon état écologique.

Ces textes définissent les éléments de qualité suivis au titre du contrôle de surveillance ainsi que les fréquences d’échantillonnage pour chacun des paramètres.

Les modalités de représentation de la classification des états écologique et chimique utilisent une grille de couleurs définie dans ce même document.

Indicateurs physico- Très bonne Bonne Moyenne Médiocre Mauvaise chimiques et biologiques Indicateurs chimiques Bon Mauvais L’état des lieux officiel est élaboré par les agences de l’eau pour tous les types de masses d’eau (cours d’eau, plans d’eau, eaux souterraines, eaux côtières et de transition).

2/ Stations de mesure retenues La qualité des eaux de l'Erve présentée ci-dessous est mesurée à la station de mesure (RCS n° 04119750) de Sainte-Suzanne-et-Chammes au lieu-dit «Les Forges».

3/ Qualité de l’Erve : Le tableau suivant présente la qualité des eaux de l'Erve au niveau de cette station pour la période 2007-2010 pour les différents paramètres présentés ci-avant :

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Le suivi mené sur l'Erve met en évidence peu d‟amélioration de sa qualité physico-chimique entre 2007 et 2010, avec pour 2010 une qualité de l’Erve moyenne à bonne et médiocre pour le paramètre Nitrates.

4/ Qualités piscicoles De sa source à Saint-Jean-sur-Erve, l’Erve est classée en première catégorie. En amont, à forte pente et d’une largeur de 5 mètres en moyenne, elle présente un écoulement rapide ponctué par des radiers ou des blocs. La pêche au toc, au vairon sont quelques-unes des techniques utilisées pour la prise de truites fario. La morphologie de la rivière se modifie à Saint-Jean-sur-Erve: en aval, elle change de catégorie piscicole (deuxième catégorie). Plus large (10 m) et rythmée par de nombreux barrages, l’Erve devient plus calme, propice aux cyprinidés et aux poissons carnassiers.

2.12.5 Objectifs de qualité du cours d'eau L'objectif de qualité de l'Erve est un bon potentiel écologique et chimique pour 2015.

2.12.6 Captages d'eau Sources : ARS

Sur le secteur le service de distribution des eaux est représenté par le Syndicat Intercommunal d’Adduction en Eau Potable des Coëvrons.

Description des captages Commune Nom Type de captage Distance / site ST-GEORGES-SUR- La Hamardière Captage d'eau souterraine + 11 700 m ERVE ST-GEORGES-SUR- La Chevrolière Captage d'eau souterraine + 10 800 m ERVE VOUTRE L'Erve Prise d'eau superficielle + 7 600 m ST-CHRISTOPHE- Roussières Captage d'eau souterraine + 4 200 m DU-LUAT

Les impacts liés au plan d'épandage seront étudiés dans le cadre d'une demande d'autorisation spécifique.

Annexe 8 : Contexte hydrologique de la zone d'études

2.13 L'air 2.13.1 Odeurs Lors des différents déplacements sur site réalisé par les bureaux d’étude (détermination zones humides, évaluation milieux naturel et mesures acoustiques) ou le porteur de projet, les odeurs perçues en continu sont de type « Végétation ». Les différentes odeurs ayant été perçue sont : • des odeurs de bitume sont ponctuellement perçues en provenance de l'entreprise Eurovia, • des odeurs de végétations en décomposition sont également ponctuellement perçues en provenance de la déchetterie et du stockage de déchets verts,

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 143

• des odeurs liées aux espaces agricoles (épandage) voisins ont également été ressenties.

Des mesures sur place avant mise en service de l'installation seront en outre réalisées par un organisme habilité, et renouvelées après 1 an d'exploitation en conditions de fonctionnement stabilisées.

Le planning retenu pour le respect de la réglementation sur ce point est la suivante : • Avant la mise en service, la société réalisera un état initial dont les mesures seront communiquées à l’autorité compétente. • Dans les mois suivant la mise en service, de nouvelles mesures seront réalisés pour vérifier le respect des engagements vis-à-vis des tiers et les performances du système de traitement d’air. Les conclusions seront envoyées à l’autorité compétente.

Description de la méthode

La méthode pour réaliser les mesures est décrite ci-dessous.

L’objectif est de mettre en évidence les odeurs perçues dans un rayon de 500 à 1 000 m autour du site (en fonction de la configuration de celui-ci). Par ailleurs et selon les principes de la norme NF EN 16841, la méthodologie consistera à évaluer le panache d’odeur d’une source grâce à un jury de nez entraîné. Elle permet d’estimer les contours du panache d’odeurs. La cartographie se réalise sur 1 jour à raison de 2 cycles de panaches.

• Le jury d’experts Ainsi, il est prévu de faire intervenir un jury composé de personnes ayant l'habitude de ce type de mesures et réputées être objectives dans la mesure où elles sont extérieures au contexte. Les membres du jury ont subi un test de sélection et d'aptitude aux mesures d'odeurs tel que décrit dans les normes NF X 43-103 et NF EN 13725. Ce test consiste, pour chaque individu, à vérifier son aptitude à classer des odeurs par ordre croissant d’intensité et à contrôler sa sensibilité de perception par rapport au butanol qui doit être comprise dans une fourchette de 0,5 à 2 fois la valeur moyenne. Ces tests ont été réalisés au sein de notre laboratoire d’olfactométrie.

• Des conditions météorologiques recherchées Les conditions météorologiques recherchées devront répondre aux quelques critères suivants : - Températures sous abri comprises entre 10°C et 30°C, - Pas de pluviométrie, - Vent faible (de l’ordre de 20 km/h). Un suivi météorologique avant la mission sera assuré pour définir les conditions météorologiques représentatives et adéquates pour réaliser la prestation.

• Protocole On procède au déplacement du jury en différents points sur le site et autour de celui-ci. En chaque point, une mesure est réalisée : il est demandé au jury de sentir l’air et de remplir une fiche individuelle où il doit indiquer le type d’odeur perçue et l’intensité olfactive de celle-ci. La reconnaissance du type d’odeur perçue fait appel à la mémoire individuelle de chacun. L’intensité olfactive est mesurée selon le protocole décrit dans la norme NF X 43-103. Une échelle d’intensités olfactives est constituée à partir de solutions diluées de n-butanol dans l’eau, allant du très faible au très fort.

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Cette échelle est mise à disposition des membres du jury qui doivent « s’étalonner » le nez avant la mesure et qui peuvent s’y référer au besoin pour affiner leur mesure par comparaison. L’exploitation des résultats est réalisée selon la même norme. Les résultats des mesures seront présentés sur fond de carte et un un tableau d’identification des odeurs viendra compléter la cartographie.

2.13.2 Qualité de l'air Aucun suivi de la qualité de l’air n’est réalisé sur la commune de Sainte-Suzanne et Chammes ou sur les environs proches. L’étude de la qualité de l’air s’inspire des résultats réalisé sur la station de Laval tout en pondérant ces données compte tenu de l’éloignement géographique et de l'environnement du projet.

Les paramètres suivants ont été suivis au niveau de la Ville de Laval pour la Mayenne :  Le monoxyde d'azote (NO),  Le monoxyde de carbone (CO)  Le dioxyde d'azote (NO2) est émis lors de la combustion incomplète des combustibles fossiles,  L'ozone est un traceur de la pollution photochimique,  Les particules en suspension (PM10 et PM2,5) ont pour origine la combustion incomplète des combustibles fossiles et activités industrielles variées.

L'indice ATMO est calculé pour les agglomérations de plus de 100 000 habitants. Il est déterminé à partir des concentrations de quatre polluants : le dioxyde soufre (SO2), le dioxyde d'azote (NO2), l'ozone (O3) et les particules en suspension inférieur à 10 micromètres (PM10). Pour les agglomérations de moins de 100 000 habitants, il s’agit de l’indice IQA (« indice de qualité de l’air simplifié »), calculé sur la base d’un à quatre sous-indice(s). A chaque polluant correspond un sous-indice calculé à partir des concentrations mesurées. Ces sous-indices sont calculés à partir de la moyenne des maxima horaires pour le SO2, NO2, et O3 et de la moyenne des moyennes horaires pour les PM10.

Indice de la qualité de l'air

Indice Qualificatif SO2 (µg/m3) NO2 (µg/m3) O3 (µg/m3) PM10 (µg/m3) 1 Très bon 0-39 0-29 0-29 0-6

2 Très bon 40-79 30-54 30-54 7-13

3 Bon 80-119 55-84 55-79 14-20

4 Bon 120-159 85-109 80-104 21-27

5 Moyen 160-199 110-134 105-129 28-34

6 Médiocre 200-249 135-164 130-149 35-41

7 Médiocre 250-299 165-199 150-179 42-49

8 Mauvais 300-399 200-274 180-209 50-64

9 Mauvais 400-499 275-399 210-239 65-79

10 Très mauvais >= 500 >= 400 >= 240 >= 80

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Résultats des mesures de la qualité de l’air de 2011 à 2012

Station Indice très bon à bon Indice moyen à Indice mauvais à très (1-4) médiocre (5-7) mauvais (8-10) LAVAL 83,5 % 15,9 % 6,1 %

La qualité de l'air est bonne à très bonne dans 83,5 % des mesures sur la station de Laval, environnement urbain susceptible d’avoir des concentrations en polluants supérieures à notre zone d’étude.

2.14 Le bruit 2.14.1 Définitions Émergence Selon l’Arrêté du 23 janvier 1997, l’émergence est la différence entre les niveaux de pression continus équivalents pondérés A du bruit ambiant (établissement en fonctionnement) et du bruit résiduel (en l’absence de bruit généré par l’établissement). Dans le cas d’un établissement faisant l’objet d’une modification autorisée, le bruit résiduel exclut le bruit généré par l’ensemble de l’établissement modifié.

Zones à émergence réglementée Les zones à émergence réglementées sont :  l'intérieur des immeubles habités ou occupés par des tiers, existant à la date de l’arrêté d’autorisation de l’installation et leurs parties extérieures éventuelles les plus proches (cours, jardins, terrasses),  les zones constructibles définies par des documents d’urbanisme opposables aux tiers et publiés à la date de l’arrêté d’autorisation,  l’intérieur des immeubles habités ou occupés par des tiers qui ont été implantés après la date d’arrêté d’autorisation dans les zones constructibles définies ci-dessus et leurs parties extérieures éventuelles (cours, jardins, terrasses), à l’exclusion de celles des immeubles implantés dans les zones destinées à recevoir des activités artisanales ou industrielles.

Niveaux de pression acoustique  Leq : niveau de pression acoustique continu équivalent pondéré A mesuré sur un intervalle de temps « court », appelé durée d’intégration t (t = 5 s pour nos mesures).  L50 : niveau acoustique fractile : c’est le niveau de pression acoustique pondéré A qui est dépassé durant 50% de l’intervalle de mesurage. Lorsque l’écart entre Leq et L50 est supérieur à 5 dBA, c’est l’écart entre les valeurs du L50 qui est considéré pour le calcul de l’émergence dans les ZER.

2.14.2 Cadre réglementaire Niveaux de bruit admissibles en limite de propriété Conformément à l’arrêté du 23 janvier 1997, l'arrêté préfectoral d'autorisation fixe les niveaux de bruit à ne pas dépasser en limite de propriété de l'établissement, déterminés de manière à assurer le respect des valeurs d'émergence admissibles.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 146

Les valeurs fixées par l’arrêté ne peuvent excéder 70 dBA pour la période de jour et 60 dBA pour la période de nuit sauf si le bruit résiduel pour la période considérée est supérieur à cette limite.

Niveaux d'émergence admissibles Selon, l'Arrêté du 23 janvier 1997, les émissions sonores de l’installation, ne doivent pas engendrer une émergence supérieure aux valeurs admissibles fixées dans le tableau suivant.

Tableau de valeurs d'émergence admissible Niveau de bruit ambiant existant Emergence admissible pour la Emergence admissible pour la dans les zones à émergence période allant de 7 h à 22 h, sauf période allant de 22 h à 7 h, ainsi réglementée (incluant le bruit de dimanches et jours fériés que dimanches et jours fériés l'établissement) Supérieur à 35 dB (A) et inférieur 6 dB (A) 4 dB (A) ou égal à 45 dB (A)

Supérieur à 45 dB (A) 5 dB (A) 3 dB (A)

2.14.3 Ambiance sonore de la commune Les principales sources d'émissions sonores de la commune sont :  circulation routière,  les activités industrielles et agricoles.

2.14.4 Ambiance sonore autour du site L’ambiance sonore générale est composée principalement de :  la circulation sur les routes départementales,  les activités industrielles situées au nord du site,  les travaux agricoles dans les parcelles avoisinantes,  les bruits de la nature : vent, oiseaux,…

La période de mesure correspond à une période pour laquelle l'activité sur la centrale d’enrobée est réduite. L'activité d'une centrale d'enrobée est faible en hiver.

2.14.5 Mesures sur site 2.14.5.1 Date et heure des mesures La campagne de mesure présentée ici a été réalisée le 07 janvier 2016 entre 14h00 et 00h00.

La mesure de bruit a été réalisée dans le respect des prescriptions édictées par :  l'Arrêté du 23 janvier 1997, "relatif à la limitation des bruits émis dans l'environnement par les installations classées pour la protection de l'environnement",  la Norme AFNOR NF S 31-010 de décembre 1996.

Chacune des mesures effectuées a duré au minimum 30 minutes pour la période de jour comme pour la période de nuit.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 147

Matériel utilisé Les mesures de bruit ont été réalisées à l’aide de sept sonomètres, dont les caractéristiques sont les suivantes : MARQUE 01 dB 01 dB TYPE SONOMETRE SIP 95 S SOLO TYPE MICROPHONE MCE 210 PRE 21 S CLASSE 1 1

Les caractéristiques du calibreur acoustique utilisé pour étalonner les sonomètres sont décrites ci- après : SOURCE SONORE étalon Type 4231 MARQUE Bruël & kjaer

2.14.6 Emplacements des points de mesures 5 points de mesure ont été étudiés :  4 points de mesures ont été placés en limite de propriété (points 1, 2, 3 et 4),  1 point de mesure a été placé au niveau de la ZER située à l'Est (point 5).

Les emplacements des points de mesure sont indiqués sur le plan joint en annexe. Les mesures ont été réalisées au droit des zones à émergence réglementée les plus proches.

Localisation des points de mesures

2.14.7 Conditions météorologiques 2.14.7.1 Classification Les caractéristiques "U" pour le vent et "T" pour la température sont définies suivant les conditions décrites ci-dessous (NF S 31-010) :

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– U1 : vent fort (3 m/s à 5 m/s) contraire au sens source-récepteur, – U2 : vent moyen à faible (1 m/s à 3m/s) contraire ou vent fort, peu contraire, – U3 : vent nul ou vent quelconque de travers, – U4 : vent moyen à faible portant ou vent fort peu portant, – U5 : vent fort portant.

– T1 : jour et fort ensoleillement et surface sèche et peu de vent, – T2 : mêmes conditions que T1 mais au moins une est non vérifiée, – T3 : lever ou coucher du soleil ou (temps couvert et venteux et surface pas trop humide), – T4 : nuit et (nuageux ou vent), – T5 : nuit et ciel dégagé et vent faible.

2.14.8 Conditions météorologiques observées Les conditions climatiques dominantes sur le site, en période de jour et de nuit, lors des mesures sont décrites ci-après :

U1 U2 U3 U4 U5 T1 T2 D T3 T4 T5 N D : Diurne N : Nocturne

Selon la norme AFNOR, l’état météorologique conduisait à une atténuation forte du niveau sonore en période de jour et à un renforcement faible du niveau sonore en période de nuit.

2.14.9 Résultats des mesures La campagne de mesure présentée ici a été réalisée le 07 janvier 2016 entre 14h00 et 00h00.

Période diurne Leq L50 Leq-L50 Points (dBA) (dBA) (dBA) Point 1 49,4 44,2 / Point 2 46,5 34,7 / Point 3 52,7 44,9 / Point 4 46,0 36,4 / Point 5 53,0 48,3 4,7 * Leq - L50 > 5 dBA Période nocturne Leq L50 Leq-L50 Points (dBA) (dBA) (dBA) Point 1 32,2 25,5 / Point 2 28,9 22,9 / Point 3 46,3 25,1 / Point 4 36,5 26,0 / Point 5 40,5 23,8 16,7* * Leq - L50 > 5 dBA

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L'environnement sonore du site est plus bruyant le jour que la nuit. L'environnement est globalement peu bruyant (< 35 dBA de nuit).

Pour le calcul des bruits résultants au niveau des ZER, la valeur retenue sera le L50, lorsque Leq - L50 > 5 dBA.

2.15 Vibrations Une étude des phénomènes vibratoires (au sens de la circulaire n° 86-23 du 23 juillet 1986 relative aux vibrations mécaniques émises dans l’environnement) n’est pas nécessaire au regard des éléments suivants : - peu d’équipements concernés, - éloignement des habitations.

Les impacts liés aux phénomènes vibratoires sont extrêmement faibles.

2.16 Espace naturel Sources : DREAL PAYS DE LA LOIRE

2.16.1 Natura 2000 Les sites NATURA 2000 situés à proximité du site de la CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS sont listés ci-dessous : Natura 2000 sur la zone d'étude

Code Nom Distance / site FR5202007 Bocage de Montsûrs à la Forêt de Sillé-le-Guillaume + 5 600 m Bocage à Osmoderma eremita entre Sillé-le-Guillaume et FR5202003 + 12 400 m Grande-Charnie

Annexe 6 : Patrimoine naturel

2.16.2 Zone naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) : Les ZNIEFF situées à proximité de la CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS sont listés ci- dessous : ZNIEFF sur la zone d'étude Type Nom Distance / site Zone de type1 Ancienne carrière de Châtres-la-Forêt dite « La Croix au Vesque » 4 500 m Zone de type1 Lande tourbeuse de la Touche Piquet 4 600 m Zone de type2 Massif forestier de la Charnie et zones périphériques 4 000 m Zone de type2 Bois des Vallons 80 m Zone de type2 Bocage à Pique-Prune de Montsurs à la Forêt de Sillé-le-Guillaume 5 600 m

Le site en projet est effectivement situé à 80 m d’une ZNIEFF de type 2, le « Bois des Vallons ».

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 150

Carte de localisation du projet par rapport à la ZNIEFF de type II « Bois du Vallon »

Cette ZNIEFF correspond à un massif forestier étendu en longueur, de1359 ha, constitué de taillis sous futaie de chênes pédonculés et de hêtres. Localement des secteurs à charmes et à bouleaux enrichissent ce site. Des secteurs de landes boisées sèches et humides diversifient le milieu et augmentent ces potentialités. Un étang forestier est également botaniquement riche.

Intérêt mycologique : belle diversité de champignons dont ce bois constitue l'unique station départementale

Intérêt botanique : présence de trois espèces de la liste déterminante des Pays de la Loire, station d'espèces remarquables notées au début du siècle. Les limites de la zone englobent l'ensemble du massif boisé ainsi qu'un étang périphérique au sud et des pelouses enclavées et périphériques.

Milieux composant la ZNIEFF

Milieux déterminants (CORINE biotopes) Pourcentage surfacique 22.12 - Eaux mésotrophes 2 % 37 - Prairies humides et mégaphorbiaies 3 % 41.2 - Chênaies-charmaies 2 % 41.3 - Frênaies 1 % 41.5 - Chênaies acidiphiles 92 %

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 151

Espèces animales et végétales de la ZNIEFF Espèces animales et végétales identifiées Amphibiens Grenouille rousse (Rana temporaria ) Oiseaux Bruyant proyer (Emberiza calandra) Pic cendré (Picus canus) Bouvreuil pivoine (Pyrrhula pyrrhula) Plantes Aigremoine élevée (Agrimonia procera) Foin tortueux (Avenella flexuosa)

Callune (Calluna vulgaris) Laiche à bec (Carex rostrata) Laiche des renards (Carex vulpina) Carotte sauvage (Daucus carota) Epipactis à large feuilles (Epipactis helleborine) Herbe à Robert (Geranium robertianum) Genévrier commun (Juniperus communis) Lysimaque des bois (Lysimachia nemorum) Osmonde royale (Osmunda regalis) Epervière petite laitue (Pilosella lactucella) Radiole faux-lin (Radiola linoides) Grenouillette de Lenormand (Ranunculus omiophyllus) Fougère des marais (Thelypteris palustris) Tordyle majeur (Tordylium maximum) Châtaigne d'eau (Trapa natans) Véronique à écus (Veronica scutellata) Vesce cultivée (Vicia sativa) Les impacts recensés sur cet espace naturel sont liées aux activités humaines : - Comblement, assèchement, drainage, poldérisation des zones humides, - Coupes, abattages, arrachages et déboisements, - Plantations, semis et travaux connexes ;

2.16.3 Zone d’importance pour la Conservation des oiseaux (ZICO) On ne recense aucune ZICO à proximité du site.

2.16.4 Sites inscrits ou classés Les sites inscrits ou classés situés à proximité de l'unité de méthanisation de la CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS sont listés ci dessous :

Sites inscrits ou classés sur la zone d'étude Nom Commune Distance / Projet Centre ancien de Sainte Suzanne Sainte-Suzanne 4 400 m

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 152

2.17 L'espace agricole Sources : Agreste, La Statistique Agricole, Recensement Agricole 2010

L’activité agricole sur le secteur de Sainte-Suzanne-et-Chammes est fortement orientée vers les productions animales, avec une dominante d’élevages bovins (lait / viande).

Recensement général agricole 2010 : commune de Sainte-Suzanne-et-Chammes

ND : Non Disponible S : donnée soumise au Secret statistique

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 153

Orientation principale des exploitations en Mayenne (Recensement agricole 2010)

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2.18 Espace forestier Sources : Inventaire forestier – IGN

Carte des espaces forestiers

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 155

Les boisements sur la commune du projet sont éparses et composés en majorité de feuillus. Le projet est situé sur une parcelle concernée par un mélange de feuillus (bouleaux, saules). Ce boisement n'a pas un grand potentiel forestier. Le site est situé à proximité du Bois du Montil.

2.19 L'espace maritime La commune de Sainte-Suzanne-et-Chammes ne présente pas de façade maritime. Elle n'est donc pas concernée par cet espace.

2.20 Les espaces de loisirs 2.20.1 Tourisme Sainte-Suzanne-et-Chammes est une commune située entre Laval et Le Mans. Sainte-Suzanne, classée Commune touristique par arrêté préfectoral le 27 juin 2011, est la seule commune de France à détenir à la fois les labels : « plus beaux villages de France », « petite cité de caractère », « station verte », « Commune touristique », « pays d'art et d'histoire » et « village fleuri ». Elle a reçu par ailleurs en 2009 le diplôme de la Société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France, en mai 2011 le label européen des architectures de terre remarquables Terra incognita décerné par l'Icomos, et en novembre 2011 le Prix régional du Patrimoine du concours des villes et villages fleuris. Depuis la Loi relative à la liberté de la création, à l'architecture et au patrimoine (LCAP), promulguée le 7 juillet 2016, la zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP) qui couvrait depuis 2001 l'essentiel du territoire de la Cité, a été transformée en « site patrimonial remarquable ».

2.20.2 Loisirs Il y a peu d'activités de loisirs proposées par des clubs ou associations sur la commune de Sainte- Suzanne-et-Chammes. Celles-ci sont concentrées au niveau de la commune d'Evron

La commune dispose d'un terrain de sport.

Les cours d'eau de la commune sont utilisés également pour la pêche de loisir.

2.21 Les déchets 2.21.1 Gestion des déchets avant projet Les matières organiques / déchets prévus dans l’approvisionnement du projet sont actuellement traités ou valorisés par épandage (60 %), matière non exportée (10%), incinération ou enfouissement (20 %), compostage (10%). Le détail est développé dans la notice de présentation partie 7.1.2.

2.21.2 Infrastructures intercommunales Note préalable : Le cadre de gestion des ordures ménagères résiduelles sur le territoire du projet est décrit ci-dessous, à titre indicatif et général ; pour autant, il est précisé que le gisement considéré

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 156 dans l’approvisionnement de l’unité de méthanisation ne concerne que très partiellement ces matières (quelques biodéchets issus d’établissements collectifs / distribution, dans des proportions négligeables et très locales). Seul le volet gestion des déchets verts sur les déchèteries du territoire pourrait potentiellement être concerné, l’unité de méthanisation pouvant éventuellement représenter un exutoire complémentaire pour une partie de ces matières selon capacités et modes de gestion de certaines des déchèteries très proches du site.

Le ramassage des ordures ménagères (dont biodéchets) sur la commune de Sainte-Suzanne-et- Chammes est géré par la Communauté de Communes des Coëvrons.

La communauté de communes gère quatre déchèteries dont une à Sainte-Suzanne-et-Chammes

2.22 Interrelation entre les différents éléments cités précédemment Une interaction ou interrelation est l'action ou l'influence réciproque qui peut s'établir entre deux objets ou plus. Une interaction est toujours suivie d'un ou plusieurs effets conduisant à une synergie ou un antagonisme (exemple de médecine : effet indésirable).

Ainsi, par influences réciproques, une interaction a pour effet de produire une modification de l'état des objets en interrelation, pour un système global comme pour les particules, atomes ou molécules. On obtient un état dynamique (mouvement) ou statique (déformation en l’absence de déplacement).

La complexité peut naître d'interactions simples répétées des myriades de fois à partir d'éléments en constante interaction. Un changement minime peut être amplifié et conduire à des états de très haute organisation (exemple des nuages). Les interactions entre les éléments constitutifs de l'analyse de l'état initial sont recensées dans le tableau ci-après. Interrelations entre les éléments Eléments 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 1 Population 2 Faune 3 Flore 4 Habitats naturels 5 Sites et paysages 6 Biens matériels 7 Continuités écologiques 8 Equilibres biologiques 9 Facteurs climatiques 10 Patrimoine culturel et archéologique 11 Sol 12 Eau 13 Air 14 Bruit 15 Espaces naturels,..., loisirs

Interrelations limitées Interrelations moyennes Interrelations fortes

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 157

3 ANALYSE DES EFFETS NÉGATIFS ET POSITIFS, DIRECTS ET INDIRECTS, TEMPORAIRES ET PERMANENTS A COURT, MOYEN ET LONG TERME DU PROJET 3.1 Population 3.1.1 Habitat Les habitations sont éloignées des limites de propriété.

Les principales nuisances générées par le projet au droit des tiers sont liées :  aux émissions dans l'air (gaz, poussière, odeurs,...)  aux bruits  aux altérations du paysage. Les effets directs ou indirects du projet sur les tiers (bruit, odeurs, paysage…) sont détaillés dans le reste de l’étude.

3.1.2 Les biens matériels Les ICPE peuvent être à l'origine de nuisances qui peuvent dévaluer les biens matériels environnants. Les principales nuisances générées par le projet au droit des tiers sont liées :  aux émissions dans l'air (gaz, poussière, odeurs,…),  aux bruits,  aux altérations du paysage.

Les biens matériels pouvant subir des nuisances sont :  les activités situées au Sud et au Nord.  les parcelles agricoles. Par ailleurs aucun équipement tel que les lignes électriques, des canalisations de tous types ou encore des routes ne sera dévié ou détourné. Il n’y aura pas d’impact sur le patrimoine culturel, puisqu’aucun monument n’est recensé dans le voisinage proche de l'installation. Les effets sur les biens matériels décrits précédemment (bruit, odeurs, paysage…) sont détaillés dans la suite du document.

3.1.3 Emploi / Activité économique Le projet n'a pas d'effets sur la démographie locale.

Le site participe au développement économique du territoire à plusieurs titres :

 Cette activité s’inscrit dans une démarche globale de développement durable et de production d’énergie : énergies renouvelables produites et consommées localement, à partir de substrats locaux, territoire passif ou à énergie positive, … ;  Il permet un retour direct pour les exploitations agricoles partenaires en faisant réaliser des gains notoires sur le poste fertilisation : en économies d’engrais chimiques et de temps de travail pour les exploitants agricoles intégrés au projet ; Il contribue en outre à « sécuriser » les exploitations en déléguant la partie épandage à un tiers ;

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 158

 Pour les agriculteurs participants à l’investissement dans l’unité de méthanisation, il pourra générer des revenus complémentaires sous forme de dividendes ;  Une filière de valorisation locale d’une partie des sous-produits organiques représente un intérêt économique direct pour les acteurs du territoire générant des biodéchets, industriels agro-alimentaire mais également établissements collectifs de restauration / distribution : diminution des coûts de traitement (et réduction de l’impact logistique), proximité et pérennité de l’outil de traitement, valorisation d’une ressource existante localement. Ce site de valorisation de biodéchets consolide également ainsi des activités génératrices de biodéchets et soumises à brève échéance à des obligations de tri à la source dans le cadre de la mise en œuvre du Grenelle II, en leur offrant une solution de proximité pour cette mise en conformité ;  Le fonctionnement du site nécessite 3 ETP, créant ainsi 3 emplois non délocalisables ;  Il participe également à la consolidation de l’économie locale : ponctuellement au moment de la construction (une partie du chantier de construction pouvant être assurée par des entrepreneurs locaux spécialisés), mais aussi de manière plus pérenne via des marchés avec des opérateurs de transport, maintenance, et entrepreneurs / structures collectives agricoles ;  Il génère des ressources fiscales pour les collectivités (contribution économique locale) ;  Il accroît l’attractivité du territoire : une unité de méthanisation peut participer à l’accueil de nouvelles activités comme des industries agroalimentaires ou des activités génératrices de sous-produits organiques ;  Il crée des retours financiers locaux au travers de partenariats avec un intéressement pour les personnes directement concernées par le fonctionnement de l’unité de méthanisation, telles que les fournisseurs de substrats, les repreneurs de digestats.

Le projet a un effet positif (direct et indirect) permanent sur l'emploi et l'activité économique.

3.1.4 Circulation 3.1.4.1 Estimation du trafic Phase travaux Les travaux provoquent la circulation de véhicules lourds sur le site et les axes routiers proches. Cette circulation est constituée des véhicules du personnel travaillant sur chantier ainsi que les véhicules de livraison des matériaux et équipements. La circulation pendant la phase travaux (effets temporaires) est estimée à :  Véhicule légers : 20 VL/j,  Poids Lourds : 30 PL/j.

Phase exploitation L'acheminement des matières premières et l’expédition des produits finis du site occasionnent une circulation de camions bennes et citernes. La circulation hebdomadaire liée au projet est donnée dans le tableau suivant.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 159

Circulation hebdomadaire moyenne liée à l'activité de l’installation Quantité (t MB) Densité de passage Horaires hebdomadaire Matières 20 000 25 bennes 8h00 – 18h00 premières solides Matières 10 000 15 citernes premières liquides Digestat destiné 8h00 - 18h00 jours ouvrés, à l'épandage : possibilités de chargements - liquide ~ 26000 17 citernes hors horaires ouvrés en pé- - solide 8 bennes riode de pointe d'épandage, en lien avec la planification des chantiers par les entre- preneurs agricoles 65 rotations / semaine t MB : tonne de matière brute

Flux entrant des matières premières au quotidien

La saisonnalité d’approvisionnement sur certaines matières premières est compensée par d’autres, et ne génère aucune différence significative dans l’estimation du trafic hebdomadaire sur l’année. La part du trafic soumise à une saisonnalité significative est celle relative à l’épandage des digestats. En effet, conformément au calendrier d’épandage départemental, et selon les besoins aux différents stades de croissance des cultures concernées, les sorties du site de digestats brut, phase liquide et solide auront lieu à certaines périodes seulement (partie détaillée dans le dossier de plan d’épandage déposé parallèlement au présent dossier).

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 160

Les principaux mois d’épandage sont la période mars-avril sur maïs, puis dans une moindre mesure : avril à juin sur prairies ; février-mars sur céréales ; septembre sur colza. En période de pointe les sorties de digestats liquides pourront être de 20 par jour. Ces fréquences seront concentrées sur quelques jours dans l'année durant les périodes favorables à l'épandage.

Une partie du transport du digestat solide épandu se fera dans des camions qui feront l'aller avec du digestat et le retour avec des résidus de culture (menue-paille, paille de colza,...) ou du fumier. Cette optimisation aura pour conséquence de réduire le nombre de rotation.

Ainsi : le trafic moyen occasionné par le projet est de 65 véhicules lourds par semaine, et 90 en périodes de pointe d’épandage.

Les périodes d'épandage seront respectées. Les épandages sont interdits les samedis, dimanches et jours fériés. En période de pointe des rotations auront lieu sur la journée. La plage horaire sera néanmoins élargie (7h – 21h). Ces augmentations de plage horaire seront limitées à quelques jours par an.

Véhicules légers La circulation des voitures des employés et intervenants techniques / visiteurs ponctuels sur le site est rythmée par les heures d’arrivée et de sortie du personnel. Elle représente un flux quotidien moyen de 4 véhicules légers sur les jours ouvrables, et 1 véhicule les jours fériés.

3.1.4.2 Synthèse des flux routiers occasionnés par le projet L’activité sur le site occasionne une circulation par semaine supplémentaire sur les axes desservant le site sur la fin du trajet de :  4 véhicules légers,  65 poids lourds ou tracteurs en moyenne, et 90 en périodes de pointe d’épandage.

Le projet entraîne une augmentation d’environ 0,13 à 0,18 % sur la D09. Ce flux de véhicules est compatible avec la capacité des axes de circulation proches.

Le trafic généré par l'activité a un effet direct temporaire (phase travaux) et permanent (phase exploitation) faible.

3.2 La faune, la flore, les espaces naturels 3.2.1 La faune Phase de travaux : Les opérations réalisées durant la phase de chantier (bruits, circulation,...) aura un effet sur la faune présente sur la parcelle. Les travaux d’abattage et de défrichement devront se faire en dehors des périodes de reproduction, afin d’éviter le dérangement de ces espèces durant cette période.

Phase d'exploitation : L'artificialisation de la parcelle impacte sur l'habitat de la faune présente de manière durable.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 161

Les espèces recensées sont communes à très communes.

3.2.2 La flore La végétation est peu menacée et héberge peu d’espèces d’intérêt. Cependant la présence d’une tache de lande mésohygrophile apporte un certain intérêt au site. S’agissant d’une lande résiduelle qui se trouve sous l’emprise des constructions à venir, il est possible de tenter une transplantation des bruyères ciliées, callunes et ajoncs nains dans le secteur Est qui sera préservé en l’état. Le choix de l’emplacement sera dicté surtout par les conditions d’hydromorphie des sols et un couvert arboré faible.

3.2.3 Conclusion Au vue des habitats définis, et des espèces inventoriées lors des prospections, et du potentiel écologique que représente le site d'étude, il est possible de conclure sur le fait que les parcelles concernées par le projet ne représentent pas d’intérêt écologique majeur pour la préservation ou la conservation d’habitat ou d’espèces faunistique et floristique. L’implantation du projet ne présente donc pas d’impact écologique majeur.

3.3 Les sites et paysages Les bâtiments ont été décrits dans la notice de présentation du site (cf Chapitre 3). La construction de nouveaux bâtiments peut avoir un impact sur le paysage par :  la situation topographique des bâtiments,  le volume et la hauteur des bâtiments,  la couleur des matériaux utilisés,  les plantations aux abords du site.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 162

L’altitude maximale des ouvrages est de 116.5 m. Il s’agit du dôme d’un des digesteurs. L’altitude des autres cuves et digesteurs sera de comprise entre 114,5 m et 116 m. Celle du bâtiment sera quant à elle de 116 m. Les différents équipements sont homogènes en matière d’altitude. Une vue des façades depuis le Sud-Est est présentée ci-dessous.

Vue des façades Sud-Est

Les éléments paysagers principaux de l’environnement du site ont une altitude supérieure aux équipements. Ainsi le site est très peu visible à l’exception de la RD 582 sur un tronçon correspondant à l’accès rapproché de l’unité. Cette visibilité est réduite dès que l’on s’éloigne de la parcelle les équipements. Dans le périmètre éloigné, le site sera visible depuis les hauteurs des fortifications du château de Saint-Suzanne. Néanmoins compte tenu de l’éloignement et des choix architecturaux, l’impact sera très réduit.

Des photomontages présentant les installations projetées sont présentées ci-dessous. Elles correspondent aux vues 1, 2 et 6 présentées précédemment.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS – Etude d'impact 163

Vue 1 : Vue projetée de la limite Nord-Ouest du site

Vue 2 : Vue projetée à l’est du site

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS – Etude d'impact 164

Vue 6 Vue projetée très éloignée depuis la tour Ouest de Sainte Suzanne

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS – Etude d'impact 165

Les photomontages démontrent la bonne intégration du projet dans le paysage. Les arbres conservés permettent de masquer les constructions. Les dômes des digesteurs et le toit du bâtiment dépassent légèrement la cime des arbres. Les teintes ont été choisies afin de s’intégrer à la végétation et d’être relativement neutre dans le paysage. Concernant l’impact paysager en relation avec les remparts de Saint-Suzanne, la distance du projet rend la visibilité quasi nulle, comme le démontre le dernier photomontage.

Gestion des zones arborées Côté déchèterie, les arbres situés sur la limite de propriété seront conservés. La clôture sera implantée au sommet du merlon. Ainsi la levée de terre sera réalisée au pied des arbres existants. Les arbres situés dans la parcelle projet seront quant à eux coupés.

Côté RD 162, on distingue deux zones différentes. La première partie la plus au Nord et bordant les installations les arbres situés le long de la route seront abattus. Les espaces verts seront par la suite replantés. Les arbres conservés et replantés sont précisés sur le plan de masse de la partie permis de construire.

La seconde partie, la plus au Sud sera conservé. Aucune opération de terrassement n’y sera conduite.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 166

Gestion de la partie Sud Est conservée Les interventions seront limitées pour la gestion de cette partie notamment : • éviter l’utilisation de gros engins de débardage, en période humide notamment. • éviter les coupes brutales et limiter la taille des coupes • maintenir le régime de taillis sous futaie.

3.4 Continuité écologique Le site est concerné par des couloirs probables de circulation des animaux. Le site sera clôturé et peut entraver la libre circulation des animaux sur l’emprise du projet. Afin de limiter les entraves à la circulation, une partie des arbres bordant la parcelle sera conservé, ainsi qu'une partie du boisement.

Représentation des corridors écologiques

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 167

Zone source de biodiversité

Le Bois des Vallons représente une zone source de biodiversité. On observe que la parcelle du projet peut être un corridor pour la circulation d’espèces en relation avec la zone source. Cependant, de nombreux corridors plus importants, avec une meilleure connexion, encadrent cette parcelle. En effet, la route départementale jouxtant le projet représente une barrière à la circulation de certaines espèces. Le projet de l’unité de méthanisation entrave la circulation au niveau de la parcelle mais n’annihile pas les échanges sur la zone d’études entre la zone source de biodiversité et le reste du territoire.

La mise en place de mesures compensatoires va créer une diversité de milieux naturels, permettant l’installation de nouveaux couloirs de circulation. Cela renforcera la qualité des corridors écologiques du secteur d’études. Enfin, le projet participe au maintien de l’agriculture polyculture- élevage favorable à la préservation des territoires bocagers.

3.5 Equilibre biologique Le projet ne remet pas en cause les équilibres biologiques locaux.

Le projet n'a pas d'effet sur les équilibres biologiques locaux.

3.6 Le patrimoine culturel et archéologique L'installation n'est pas localisée dans une zone de protection de monuments historiques classés ou inscrits. La visibilité du projet depuis les remparts de Sainte Suzanne est très réduite du fait de l'éloignement.

Le projet n’est pas concerné par des mesures de protection du patrimoine archéologique.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 168

Le projet a un impact limité sur le patrimoine culturel et archéologique

3.7 Les facteurs climatiques 3.7.1 Les gaz à effet de serre (GES) L'installation a un impact potentiel sur le climat en contribuant au réchauffement climatique par l'émission de gaz à effet de serre (GES).

Les 6 GES pris en compte dans le protocole de Kyoto sont :  Dioxyde de carbone : CO2,  Méthane : CH4,  Protoxyde d’azote : N2O,  Hydrofluorocarbone : HFC,  Perfluorocarbone : PFC,  Hexafluoridesulfuré : SF6.

Les deux paramètres à prendre en compte sur ces gaz sont leur pouvoir de réchauffement global (PRG) et leur persistance dans l’atmosphère. Le tableau suivant présente les caractéristiques des 6 gaz à effet de serre.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 169

Gaz PRG Durée de vie

CO2 1 50 à 200 ans

CH4 21 12 ans

N2O 310 120 ans HFC 140 à 11 700 1,5 à 264 ans PFC 6 500 à 9 200 +/-200 ans SF6 23900 +/-200 ans

3.7.2 O rigine des GES L’activité de méthanisation est contributrice à l’émission de GES au travers du dioxyde de carbone (CO2) et du méthane (CH4).

L’activité de méthanisation est réductrice des émissions de GES par substitution d’énergie fossile par une énergie renouvelable, réduction de l’utilisation de fertilisants d’origine fossile, réduction des transports et économie de GES sur les traitements actuels des déchets et sous-produits.

3.7.2.1 Le dioxyde de Carbone CO2 : Méthanisation Le processus de méthanisation est totalement anaérobie et il n'y a pas d'émissions gazeuses jusqu'à la phase de combustion (chaudière). Le biogaz produit est composé d’environ 40 % de CO2.

Les émissions de CO2 liées au fonctionnement de l’installation proviennent de trois sources :  Les équipements de combustion (chaudière),  Les équipements d'épuration du biogaz,  Les véhicules de transports.

Combustion La combustion du biogaz produit du CO2, cependant sans commune mesure avec le rejet de méthane CH4 dans l'atmosphère si ce gaz n'avait pas été valorisé. En effet le méthane a un pouvoir de réchauffement 21 fois supérieur à celui du dioxyde de carbone (cf tableau de référence des PRG plus haut).

Le CO2 issu de la combustion du biogaz est d’origine renouvelable : il aurait en effet été émis par le substrat, s’il avait subi une dégradation aérobie.

Cette combustion a lieu essentiellement dans la chaudière et en période de maintenance ou disfonctionnement via la torchère.

L'épuration L'épuration du biogaz permet de séparer les composés du biogaz (le CO2 principalement). Le CO2 renouvelable est ensuite évacuer à l’atmosphère.

Transport matière première et digestat Le CO2 est également émis lors de la consommation d'énergie par les véhicules.

Au global sur le projet, il y a une réduction des transports par rapports aux filières actuelles de trai- tement des déchets et sous-produits qui seront intégrés à l’approvisionnement du méthaniseur.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 170

L’économie annuelle liée uniquement à ce poste d’émissions sera de 183,4 t de CO2, selon le bilan Carbone établi (en annexe).

3.7.2.2 Le méthane (CH4) : Le méthane est issu de la digestion anaérobie de la biomasse au cours de trois étapes successives : hydrolyse et acidogenèse, acétogenèse et méthanogenèse.

Le méthane est un gaz à effet de serre qui absorbe 21 fois plus de chaleur que le CO2 sur une durée de 100 ans (Berger 2000).

Le processus de méthanisation a pour objectif de produire du méthane, de le capter et de le valoriser. Il n'y a pas de rejet de méthane dans l’atmosphère en fonctionnement normal de l'installation. En cas d’indisponibilité ponctuelle de l'épurateur et de la chaudière, une torchère assure la combustion du méthane contenu dans le biogaz.

3.7.2.3 Autres gaz

Les autres gaz à effets de serre (N2O, HFC, PFC, SF6) ne sont pas (ou peu) émis par l'activité de la CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS.

3.7.3 Énergies utilisées Les différentes énergies utilisées sur le site sont :  l'électricité : pour le fonctionnement des équipements (pompes, mélangeurs, etc.), l'éclairage,  le méthane produit : pour la production d’électricité et de chaleur,  les carburants liquides fossiles : carburant des véhicules de transport des matières premières / digestats et des véhicules légers,  le gaz naturel : pour l'alimentation temporaire de la chaudière uniquement au démarrage des installations de méthanisation.

3.7.4 Quantification L’un des objectifs majeurs du projet de méthanisation territoriale est de réduire les émissions de gaz à effet de serre par rapport à la situation initiale. Cette réduction a plusieurs sources :  En substituant une énergie renouvelable (le biométhane) à une énergie fossile et non- renouvelable (le gaz naturel),  En réduisant les émissions de méthane dues à l’épandage des matières brutes,  En rationalisant les transports (proximité du lieu de production des matières et de l’unité de méthanisation),  En substituant des fertilisants naturels produits localement à des engrais chimiques conventionnels importés.

Hypothèses de calcul Les émissions de gaz à effet de serre évitées en tonnes équivalent CO2 ont été calculées avec l’outil DIGES. L’utilisation de cet outil a nécessité d’émettre plusieurs hypothèses : Le simulateur ne permet pas en effet l’intégration de plus de 7 substrats différents, ainsi les substrats ont été

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 171 regroupés dans 4 catégories selon un regroupement par nature des substrats (boues, graisses, fumier et déchets verts). Il est à noter que les différentes matières du projet ont été testées (analyses matières et potentiel méthanogène). Pour la réalisation du calcul des émissions de gaz à effet de serre évitées, les valeurs de référence ont été modifiées dans l’outil DIGES en fonction de ces analyses. Dans les deux hypothèses de regroupement testées, les valeurs liées à la nature des substrats (% MS, km, N, …) ont été moyennées et pondérées par la part respective de chaque substrat en tonne entrante.

Résultats La synthèse des calculs est donnée dans le tableau suivant :

Synthèse des résultats de l’outil DIGES

Poste Tonnes d’équivalent CO2 Émissions de GES par l’unité de digestion anaérobie 1518,8 Émissions de GES par le transport 150,6 GES évités par la substitution au traitement des déchets - 2 424,7 GES évités par la substitution au transport de référence - 113,9 GES évités par la substitution d’énergie - 4 566,2 GES évités par la substitution d’engrais - 419,6 Total - 5 855,0

La mise en place du projet de biométhanisation au sein de la CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 5 855 tonnes équivalent CO2.

Le projet a un effet positif permanent sur le climat.

Annexe 4 : Bilan carbone du projet

3.8 Le sol Le sol est soumis à des menaces provenant des activités humaines. Celles-ci ont été précisées par la Commission Européenne, dans sa stratégie thématique pour la protection des sols d'avril 2002 : 8 menaces sont jugées comme étant les plus préoccupantes :  l'érosion,  la diminution de matières organiques,  la contamination,  l'imperméabilisation,  le tassement,  la réduction de la biodiversité,  la salinisation,  les inondations et les glissements de terrain.

Les effets potentiels de l'activité de CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS sur le sol sont :  la contamination par des polluants chimiques :  les produits d’entretien,  les stockages de soude et d'acides,  les huiles moteurs,  les stockages des déchets.  l'imperméabilisation par les nouvelles constructions

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 172

La phase travaux aura des effets directs permanents sur le sol.

La phase d'exploitation aura un impact limité sur le sol.

3.9 L'eau 3.9.1 Prélèvement d'eau L’eau est utilisée pour le lavage des camions et des installations, l'arrosage du biofiltre et pour la dilution de certaines matières.

Estimation de la consommation en eau du site

% Volume (m3/an) Lavage des bennes + hall + aire de manœuvre 50,00% 1500 Arrosage du biofiltre 46,67% 1400 Eaux sanitaires (4 employés et plusieurs visiteurs) 3,33% 100 Consommation totale 3000

La consommation en eau annuelle est estimée à 3000 m³, soit 8,2 m³ par jour.

Le projet aura un effet direct permanent faible sur la ressource en eau

L'installation sera approvisionnée à partir du réseau public et de la récupération de l'eau pluviale. Le raccordement sera équipé d'un dispositif de disconnexion pour éviter tout retour vers le réseau.

Le projet à un impact limité sur la ressource en eau.

3.9.2 Eaux de lavage Les camions de livraison sont nettoyés après livraison si besoin et selon les matières livrées, sur une aire spécifique. Les véhicules transportant ses sous-produits animaux sont nettoyés systématiquement. De l'eau est également utilisée ponctuellement pour le nettoyage d'outils et de matériels.

Les eaux de lavage chargées de restes de matières organiques sont recyclées dans le process de méthanisation.

Le volume total de ces eaux sur l’année est estimé à 1 500 m3.

3.9.3 Jus de silo Les matières premières stockées sur le silo découvert, les fumiers stockés à l’intérieur du bâtiment de réception ainsi que les digestats solides stockés sur dalle bétonnée sont susceptibles de générer des jus, type jus d'ensilage. Ces jus, produits en faibles quantités, sont très chargés en matières organiques.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 173

Ces jus ne peuvent pas rejoindre le milieu naturel en l'état. Ils sont collectés et réintroduits en entrée de process.

3.9.4 Eaux usées Les vestiaires seront équipés de douches et de lavabos. Ainsi que des toilettes à disposition du personnel (3 ETP) et des visiteurs occasionnels sur le site.

La consommation d’eau liée à ces installations sanitaires est estimée en fonction du nombre d’em- ployés et de visiteurs sur le site, selon les hypothèses suivantes : 1 employé = 1/3 EH, 1 visiteur = 1/15 EH et 1 EH = 150 litres/jour.

La production annuelle est donnée dans le tableau ci-dessous :

Volume (m3) DBO5 (kg) MES (kg) N (kg) P (kg) Eaux sanitaires 70 28 42 7 2

Le volume moyen rejeté est de 0,19 m3/jour, cela correspond en volume à un rejet de 1,28 EH.

Les eaux usées produites par le site sont rejetées au réseau d’assainissement non collectif. Ces eaux sont chargées de matières organiques et ne peuvent être rejetées en l'état dans le milieu naturel. Elles ont un effet négatif permanent sur la qualité des eaux.

3.9.5 Eaux pluviales 3.9.5.1 Présentation Un réseau d’eaux pluviales collecte les eaux issues des toitures et des voiries imperméabilisées pour les orienter vers le bassin « d’orage » (bassin de rétention et de régulation des eaux pluviales), après prétraitement (débourbeur, déshuileur, filtre hydrocarbure).

Évolution des surfaces imperméabilisées sur le site

Types de surface Surfaces en m² Imperméabilisation Avant projet Après projet Voirie imperméabilisée 0 1994 Partiellement Voirie stabilisée 0 184 Partiellement Bâtiments + silos 0 10571 Oui Zone de rétention entre ouvrage 0 2183 Oui Espaces verts 27 211 12279 Non Surface route décheterie 1 899 1899 TOTAL 29 110 29 110

3.9.5.2 Les effets Sur les débits d'eau

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 174

Le rejet d'eaux pluviales du site ne doit pas perturber le fonctionnement hydraulique du réseau EP public : le débit d'eaux pluviales en aval du site doit être adapté à la capacité d'écoulement du réseau public.

L’imperméabilisation de la parcelle se traduit par une diminution de l'infiltration des eaux pluviales ce qui a pour effet :  de réduire le temps de réponse du bassin versant, la montée des eaux est plus rapide, ce qui constitue un facteur aggravant en termes de risque ;  l'augmentation du débit de pointe lorsque la pluie est de courte durée, par rapport à un sol naturel qui aurait assuré l’infiltration de la totalité de la pluie ;  une augmentation des volumes ruisselés, ceci conduit à aggraver la combinaison des apports des sous-bassins et à accroître les hauteurs de submersion dans les zones inondables, les volumes à stocker étant plus importants.

Sur la qualité de l'eau D'autre part, le rejet d'eaux pluviales dans le milieu récepteur, peut entraîner une pollution des eaux douces superficielles par les hydrocarbures et les métaux lourds déposés sur les aires de stationnement du site.

En effet, sur les zones imperméabilisées constituées principalement des voiries et aires de stationnement, on peut trouver :  des traces de lubrifiants-essence, dépôts d'échappement,  des particules de pneus, terre et boue déposées par les roues des véhicules,  des fractions de produits transportés en cas de déversement/accident.

L'entraînement et le transport sont essentiellement fonction :  la hauteur de pluie tombée, son intensité et sa progressivité ;  la granulométrie de la pluie, de grosses gouttes auront une énergie cinétique plus importante permettant de détacher les éléments déposés,  la cohésion des dépôts qui est d'autant plus forte que le temps entre deux averses est plus long.

L’ouvrage « La ville et son assainissement » (CERTU, 2003, p100), citant l’Encyclopédie de l’hydrologie urbaine et de l’assainissement (CHOCAT, 1997), donne des ordres de grandeur des masses moyennes annuelles des pollutions à l’aval des bassins versants unitaires et pluviaux. Les résultats pour les collecteurs pluviaux sont les suivants, en kg/ha imperméable :  Hydrocarbures : 4 à 35 kg/ha/an, soit 2 g/m²/an en moyenne,  Plomb : 0,6 à 1,8 kg/ha/an, soit 0,12 g/m²/an en moyenne.

Lors d’un épisode pluvieux, les premières eaux peuvent être très chargées, puis les concentrations de polluants diminuent rapidement.

Le rejet d'eaux pluviales a un effet permanent sur le milieu récepteur.

3.9.6 Risques de pollutions accidentelles 3.9.6.1 Risque lié aux matières premières liquides et au digestats brut et liquide sur le site Les matières premières sont exclusivement des matières organiques.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 175

Certaines sont des sous-produits animaux de catégorie 2 (effluents animaux) et de catégorie 3. Elles ne représentent pas de risque particulier d’impact lié à l’eau dans la mesure où elles sont traitées conformément aux prescriptions d’utilisation, de stockage et de pré-traitement thermique avant intégration au méthaniseur telles qu’indiquées dans le règlement sanitaire européen 1069/2009 (et son règlement d’application 142/2011 du 25/02/2011).

Les matières premières liquides sont livrées par citernes (fermées). Elles sont pompées en prise directe et dirigées par canalisations vers des cuves fermées. Les cuves recevant des sous-produits animaux sont dédiées (une cuve pour sous sous-produits animaux de catégorie 2 liquides – lisiers, une cuve enterrée interne au bâtiment de réception pour les sous-produits animaux liquides de catégorie 3). L’étanchéité est vérifiée à sa mise en service par un bureau de contrôle agréé ainsi que lors de la maintenance des installations par des contrôles visuels. Un enregistrement sera réalisé à chaque vérification.

Les matières premières liquides et le digestat sont stockés en cuve aérienne (béton étanche de 20 cm d’épaisseur ou acier émaillé, fibre de verre pour certaines matières premières). Les liaisons entre stockages sont réalisées soit par gravité, soit par pompe et canalisation. Les canalisations enterrées, assurant la liaison entre les cuves, sont en PEHD et les canalisations aériennes, au niveau des cuves.

Les risques encourus sont :  la rupture ou la fissuration d'un stockage,  la rupture d’une canalisation,  le débordement d’une cuve.

3.9.6.2 Risque lié aux matières premières solides et au digestat solide sur le site Les matières premières solides sont exclusivement des matières organiques. Certaines sont des sous-produits animaux de catégorie 2 (effluents animaux « fumiers ») et de catégorie 3. Elles ne représentent pas de risque particulier d’impact lié à l’eau dans la mesure où elles sont traitées conformément aux prescriptions d’utilisation, de stockage et de pré-traitement thermique avant intégration au méthaniseur telles qu’indiquées dans le règlement sanitaire européen 1069/2009 (et son règlement d’application 142/2011 du 25/02/2011).

Les matières premières solides sont livrées :  soit au niveau de la plateforme bétonnée extérieure pour les matières végétales (plateforme dont les étanchéités sont vérifiées à leur mise en service par un bureau de contrôle agréé, ainsi que lors de la maintenance des installations par des contrôles visuels) ;  soit dans le hall de réception (bâtiment fermé) sur dalle bétonnée intérieure pour les matières solides hors sous-produits de catégorie 3 (fumiers essentiellement) ;  soit directement en préfosses pour les sous-produits animaux de catégorie 3.

Les jus sont générés au niveau des plateformes (matières premières végétales stockées en extérieur et digestats solides) sont collectés et redirigés en tête de process de méthanisation (comme indiqué au paragraphe 2.14.4). Il n'y a pas de risque de pollution du milieu naturel vis-à-vis de l’eau liée à ces stockages.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 176

3.9.6.3 Risque lié aux produits chimiques Les produits d’entretien ou adjuvants liés à la production (floculants pour centrifugeuse,…) sont stockés et mis à disposition dans les locaux prévus à cet effet.

La soude est stockée dans une cuve prévue à cet effet sur rétention étanche égale au volume stocké, au niveau du système de désulfuration du biogaz. L'alimentation du système de traitement est auto- matique, il n'y a aucune manipulation manuelle du produit après livraison.

Le risque encouru serait la rupture du stockage. Les produits se déverseraient dans le réseau d'eaux usées ou sur les sols. La conséquence serait une pollution du milieu récepteur hydraulique ou une pollution des sols.

3.9.6.4 Risque lié au stockage de fioul Le stockage de fioul (pour le déplacement de véhicule de manutention-chargeur sur le site) repré- sente une capacité totale de 3 m³. Le stockage est double paroi.

Le risque encouru serait la rupture du stockage ou le débordement de la cuve. Le gasoil se déverse- rait dans le réseau d'eaux pluviales ou sur les sols. La conséquence serait une pollution du milieu ré- cepteur hydraulique ou une pollution des sols.

3.9.6.5 Risque lié à l’extinction d’un incendie En cas d’extinction d’un incendie, les eaux partiellement chargées en cendres et en matières organiques rejoindront le réseau d'eaux pluviales, convergeant vers le bassin de rétention des eaux pluviales/incendie du site (équipé d'une vanne d'isolement permettant l'absence de rejet dans le milieu naturel et le pompage).

3.9.7 Rejets durant la phase de travaux Durant les travaux, le terrassement peut occasionner le ruissellement de particules de terres qui rejoindront le réseau d'eaux pluviales. De même les véhicules ainsi que les produits utilisés pour la réalisation des travaux peuvent être à l'origine d'une pollution de l'eau.

3.10 L'air 3.10.1 Régime des vents La localisation des tiers par rapport à la dispersion préférentielle des émissions atmosphériques du site est donnée ci-dessous.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 177

Localisation des tiers les plus proches du site

Les habitations sont éloignés et ne sont pas sous les vents dominants. De plus, le réseau de haie et parcelles boisées créent une barrière naturelle entre le site et les habitations exposées.

3.10.2 Odeurs Le processus de méthanisation est peu générateur d'odeur. En effet :  la biomasse solide stockée à l'extérieur (matières végétales peu humides) émet peu d'odeurs,  la biomasse solide odorante est déchargée dans un bâtiment dont l'air est traité par biofiltre, et son intégration au digesteur est effectuée via des trémies internes à ce même bâtiment,  la biomasse liquide, livrée en citernes fermées, est intégrée à réception par pompage (sans contact avec l’air) via des raccords étanches, vers les cuves de réception adaptées, par canalisation. Ces cuves sont couvertes, et reliées directement par canalisations également aux étapes suivantes de pré-mélanges et/ou intégration aux digesteurs,  tous les réservoirs du procédé de méthanisation sont couverts et étanches (le procédé étant anaérobie) : il n’y a pas d’émission d’odeurs,  le digestat stocké est une matière organique minéralisée et stabilisée. Il est très peu odorant, et stocké (sous sa forme brute et liquide) en cuves fermées,  le biogaz n’émet pas d’odeur lors de sa combustion.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 178

Caractéristiques des sources d'émission odeurs modélisées Déstockage Digestat Stockage végétaux et Séparation Digestat solide en Biofiltre matières alimentation de phase solide non cours végétales trémie non couverte baché d'évacuation couverte Concentration des odeurs en sortie 2 000 3 000 10 000 10 000 1 000 3 000 (UOE/m3) Débit air (m3/h) 18 000 7 200 900 2 340 16 200 900 Débit d'odeur 9984 6 000 2 500 6 500 4 500 750 (UOE/s) Débit d'odeur surfacique 3 744 000 54 000 180 000 180000 18 000 54 000 (UOE/h/m²) Surface estimée 9,6 400 50 130 900 50 (m²) Vitesse de rejet 0,52 0,005 0,005 0,005 0,005 0,005 (m/s) Durée d'émission 10 heures 10 heures par jour du par jour du continue continue continue continue lundi au lundi au vendredi vendredi

La modélisation de la dispersion atmosphérique des odeurs montre que le seuil de 5 UOE/m3 n’est pas dépassé plus de 175 h/an au niveau des tiers et des zones d’habitation. Par comparaison avec les dispositions de l’article 26 de l’Arrêté du 22 avril 2008 fixant les règles techniques auxquelles doivent satisfaire les installations de compostage ou de stabilisation biologique aérobie soumises à autorisation en application du titre Ier du livre V du code de l’environnement, on peut estimer que les débits d’odeurs présentés au Tableau I page 9 sont acceptables.

3.10.3 L’ammoniac NH3

L'effet indirect du rejet de NH3 est l'acidification de l'atmosphère. L'ammoniac rejeté réagit en effet avec l'oxygène de l’air pour former des radicaux libres (Kermarrec, 2000) ; ces radicaux retombent entraînés par les précipitations (on parle de pluies acides).

Sur l’homme, l’exposition répétée ou prolongée à l’ammoniac provoque une irritation oculaire et respiratoire. L’irritation chronique de l’arbre respiratoire favorise le développement d’infections broncho-pulmonaires.

Les quantités rejetées dans l’air seront faibles et inférieures aux valeurs limites réglementaires. Se- lon l'article R231-58 du code du travail, la valeur limite d'exposition est de 20 ppm.

En période d’épandage des digestats, de l’ammoniac peut être émis.

Lors de la réaction de méthanisation, l'azote organique contenu dans le substrat passe en grande + partie à la forme d'ions ammonium NH4 dans le digestat. L'ammonium est plus facilement assimilable par les plantes, mais il est volatil lorsqu’il passe sous la forme NH3.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 179

Les pertes d'ammoniac au stockage seront cependant faibles car à un pH de 8, l’équilibre de réac- + tion entre les formes NH4 à NH3 (réaction réversible selon les conditions de pH du milieu) est dé- + placé vers la forme NH4 :

+ - NH4 + OH  NH3 + H2O

3.10.4 Les poussières Une émission de poussière peut être observée lors du processus :  au chargement/déchargement de matières organiques,  sous l'action du vent.

Les matières pulvérulentes seront déchargées dans le bâtiment de réception, ou dans une trémie dé- diée et sur un espace réservé pour les poussières végétales / issues de silos. Ces poussières de cé- réales sont ensuite stockées dans un silo approprié également.

Les matières végétales stockées sur la dalle de stockage extérieure sont compactées ou couvertes.

Les quantités restent faibles et ponctuelles.

3.10.5 Le biogaz Le biogaz contient majoritairement du méthane et du dioxyde de carbone. Il contient dans une moindre concentration de l’hydrogène sulfuré, ainsi que de l'ammoniac et des composés organiques à l’état de traces :  les Composés Organiques Volatils (COV),  les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP),  les composés halogénés,  les composés soufrés.

La teneur moyenne du biogaz stocké dans le stockage gaz est estimée à : Paramètres Valeur estimée

Méthane (CH4) ≈ 60 %.

Dioxyde de carbone (CO2) ≈ 40 %

Hydrogène sulfuré (H2S) Biogaz brut : 1500 ppm Biogaz désulfuré : <300 ppm

Ammoniac (NH3) < 100 ppm

Diazote (N2) < 2 % Monoxyde de carbone (CO) < 1000 ppm

Oxygène (O2) < 2 % Composés Organiques Volatils (COV) < 1 % v/v Source : INERIS

La composition du biogaz produit est en liaison avec les matières premières transformées. Cepen- dant, le biogaz produit sur le site présentera des caractéristiques constantes. Ainsi, même si les ma- tières premières sont différentes, le volume mis en fonctionnement dans le processus permet d'amortir ces variations. En effet les stockages de substrats en amont, la présence d’une cuve de pré- mélange en amont du procédé, et les membranes de stockage du biogaz en aval permettent une sta- bilité de la production.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 180

En fonctionnement normal, il n'y a pas d'émission de biogaz à l'air libre.

Dans le cas d’un fonctionnement anormal entraînant une surproduction de biogaz, celui-ci sera brûlé par la torchère afin d’éviter tout rejet de méthane dans l’air.

3.10.6 Gaz de combustion du biogaz Les émissions de gaz de combustion sont liées au fonctionnement du brûleur de la chaudière fonctionnant avec le méthane produit en fonctionnement normal (ponctuellement au gaz naturel en phase de démarrage du procédé de méthanisation lorsque le méthane n'est pas encore produit). Elles sont également liées au fonctionnement de la torchère de secours, strictement limité aux cas d'urgence d'une impossibilité d'injection dans le réseau de gaz naturel combinée avec une saturation des capacités stockage de biogaz du site et une impossibilité d'utiliser la chaudière.

A condition de gérer le risque présenté par l’H2S en abattant celui-ci dès sa formation, les teneurs de composés traces dans le biogaz et dans les émissions en sortie de brûleur sont très faibles au regard des valeurs couramment rencontrées dans des installations comparables : installations de stockage de déchets non dangereux ou méthaniseurs recevant la fraction organique des ordures ménagères d’une part, et installations de combustion usuelles (fuel, charbon) de même puissance d’autre part.

Les valeurs des gaz d'échappement sont issues des valeurs limites d'émission applicables aux engins de combustion.

Plage de valeur des émissions atmosphériques en mg/m³ à 5 % O2 Poussières totales 5 Monoxyde de carbone (CO) 250 Oxydes de soufre (SOx) exprimés en dioxyde de soufre 110 Oxydes d'azote (Nox) exprimés en dioxyde d'azote 100 Composés organiques volatils non méthaniques (en carbone total de 50 la concentration globale de l'ensemble des composés) Source : arrêté du 24/09/2013, installations de combustion de biogaz soumises à enregistrement

En conséquence, les émissions à l’atmosphère sont compatibles avec des valeurs limites des réglementations qui s’appliquent normalement à des installations de combustion plus importantes.

3.10.7 Autres émissions

Les autres rejets atmosphériques sur le site ont pour origine la circulation des véhicules suivants :  véhicules de livraisons de lisier,  véhicules de livraison de matière organique,  véhicule de chargement,  véhicules d'exportation du digestat.

La circulation sur le site est à l’origine de gaz de combustion. Les gaz d'échappement des moteurs diesel sont constitués principalement d'hydrocarbures non consumés, d'oxydes de carbone, d'oxydes d'azote, et de poussières.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 181

3.10.8 Conclusion La CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS a un effet direct permanent sur l'air, lié au gaz de combustion du biogaz et des émissions des véhicules.

3.11 Espaces naturels 3.11.1 Etude d'incidence sur les sites Natura 2000 Le réseau NATURA 2000 est un ensemble de sites Européens abritant des habitats naturels et des espèces animales et végétales en forte régression ou en voie de disparition a l’échelle européenne.

Il a pour objectif de maintenir la diversité biologique des milieux, tout en tenant compte des exigences économiques, sociales, culturelles et régionales dans une logique de développement durable.

Les projets susceptibles d’affecter de façon notable les habitats naturels et les espèces présents sur un site Natura 2000 doivent faire l’objet d’une évaluation des incidences.

3.11.1.1 Localisation du projet par rapport au site Natura 2000 Sur la zone, on recense différentes zones Natura 2000 dont :

Natura 2000 sur la zone d'étude Code Nom Distance / site FR5202007 Bocage de Montsûrs à la Forêt de Sillé-le-Guillaume + 4 200 m Bocage à Osmoderma eremita entre Sillé-le-Guillaume FR5202003 + 11 300 m et Grande-Charnie

La distance au site de méthanisation nécessite d’évaluer les incidences de ce projet sur toutes les espèces et habitats qui ont justifié la désignation du site et son intégration au réseau Natura 2000.

3.11.1.2 Zone d'étude L'aire d'étude peut être décrite comme la zone susceptible d'être directement affectée par le projet. La notion d'aire d'influence est également importante. En effet, outre les impacts directs, elle prend en compte l'impact indirect que peut avoir un projet.

Dans notre cas, le site de méthanisation se situe à proximité de la zone Natura 2000 « Bocage de Montsûrs à la Forêt de Sillé-le-Guillaume ». Du fait de cette proximité, c'est la totalité de la zone Natura 2000 susceptible d'abriter les espèces végétales et animales qui est retenue.

3.11.1.3 Description des espèces et des habitats de la zone d'étude L’analyse de l’état initial des habitats naturels et des espèces pour les zones Natura 2000 de la zone repose sur le Document d’Objectifs (DOCOB) qui a été rédigé.

Le DOCOB permet :  D'identifier les objectifs de conservations,

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 182

 De situer précisément les habitats à préserver,  De préciser les exigences écologiques des habitats et des espèces,  D'évaluer l’état de conservation des habitats,  De cerner les causes éventuelles de détérioration des habitats et de perturbation des espèces,  De définir les mesures de protection.

L’étude des incidences porte sur les habitats et espèces qui ont conduit au classement Natura 2000 :

Espèces végétales et animales identifiées sur la zone natura 2000 Bocage de Montsûrs à la Forêt de Sillé-le Guillaume Espèce végétales et animales Population relative* Invertébrés Barbot (Osmoderma eremita) B Grand capricorne (Cerambyx cerdo) C Lucarne cerf-volant (Lucanus cervus) C

* Population / surface relative: taille et densité de la population de l'espèce/habitat par rapport à la population nationale: - A: site remarquable pour cette espèce (15 à 100%), - B : site très important pour cette espèce (2 à 15 %), - C : site important pour cette espèce, - D : espèce présente mais non significative.

3.11.1.4 Les incidences du projet Habitats et espèces : Ce sont les effets provoqués par le projet et son fonctionnement.

Le site de méthanisation n'est pas situé au niveau du réseau bocager identifié dans la zone natura 2000.

Les espèces ne sont donc pas concernés par le site du projet. Les haies du bocage abritant les espèces identifiées ne sont pas atteintes par la mise en place du projet. De plus, sur le site de méthanisation, une partie du boisement est conservé. Celui-ci est situé à l'Est et au Sud-est du site.

Dans le cadre de l'aménagement paysager du site, il est également prévue l'implantation d'arbres de hautes tiges.

L’incidence est non notable pour l’ensemble des habitats et espèces animales.

Poll Poll ution de l’eau : L'activité génère des effluents qui sont stockés et épandus sur un plan d'épandage. De plus, les précautions suivantes sont prises pour éviter la pollution des eaux : • Pour les bâtiments :  Stockage des effluents adaptés et étanches,  Bâtiments étanches et imperméables,  Réseau d’eaux pluviales indépendant des eaux usées, • Pour les épandages :

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 183

 Élaboration d’un plan d’épandage avec étude d'incidence Natura 2000,  Exclusion des terrains à moins de 35 m des cours d’eau,  Exclusion des terrains à moins de 200 m des lieux de baignade et plages,  Exclusion des terrains en forte pente pour l’épandage des lisiers,  Utilisation de pendillards ou d'enfouisseurs pour limiter les risques de ruissellement,  Bandes enherbées pour les parcelles bordées par des cours d'eau,  Pratique de la fertilisation raisonnée et bilan de fertilisation équilibré,  Respect du code des bonnes pratiques agricoles (CBPA),  Respect du Programme de Maîtrise des Pollutions d’Origine Agricole (PMPOA).

L’incidence est non notable.

Pollution de l’air : L'activité est à l'origine d'émissions gazeuses. Le site de méthanisation est éloigné des zones Natura 2000. Néanmoins, les mesures prises pour limiter les émissions gazeuses sont :  le processus se réalise entièrement en milieu fermé et anaérobie,  les digestats sont des produits stabilisés dont les nuisances olfactives ont été grandement réduites,  le stockage des matières entrantes se fait en milieu fermé avec aspiration de l'air vicié et traitement par biofiltre,  les rejets de gaz de combustion (chaudière) sont conformes à la réglementation.

Le projet peut aussi avoir un impact par la circulation de véhicules. Tous les véhicules sont conformes à la réglementation et leurs rejets sont respectueux des normes en vigueur.

Ces précautions prises, le volume d’activité modéré ainsi que la distance par rapport aux zones Natura 2000 font que l’incidence est non notable.

Bruit : L’activité génère du bruit qui pourrait perturber le comportement des espèces animales. Le bruit occasionné est surtout localisé au niveau du projet qui est éloigné des zones Natura 2000. Le bruit occasionné par la circulation de véhicules reste très faible et très ponctuel.

L’incidence est non notable.

Accidents d'exploitation : L’étude de dangers, ci-après, a démontré que les accidents d'exploitation n’ont pas d’effets en dehors des limites de propriété. Les zones Natura 2000 étant éloignées, l’incidence est non notable.

3.11.1.4.1 Incidences temporaires Elles sont limitées dans le temps (phase de travaux).

Les travaux seront au niveau du site, donc, éloignés des zones Natura 2000. L’incidence temporaire de la phase de travaux est non notable.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 184

3.11.1.4.2 Incidences indirectes Ce sont les impacts résultant des modifications liées au projet. Elles peuvent concerner des habitats et des espèces plus éloignés du projet ou apparaître dans un délai plus ou moins long. Aucune incidence indirecte n’a été retenue pour le projet de la CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS.

La présente étude conclut à une incidence non notable sur les habitats et les espèces ayant justifié la désignation des zones Natura 2000 de la zone d'étude.

3.11.1.5 Incidences sur les insectes saproxylophages Compte tenu de l’éloignement, cette partie ne correspond pas à une étude d’incidence Natura 2000. En effet le site Natura 2000 le plus proche est à plus de 5 km. Hors son objectif est de conserver l’habitat du Pique prune. Ce dernier a une distance de dispersion de l’ordre de 500 mètres d’après les spécialistes. C’est pourquoi, aucune étude d’incidence Natura 2000 n’a été réalisée.

Néanmoins, les mesures permettant de maintenir l’habitat des insectes saproxylophages concernent essentiellement le maintien et la restauration d’un réseau bocager constitué d’arbres taillés en têtards, mode d’entretien favorable au développement de cavités. Ce type d’arbres n’est pas présent sur la parcelle. En effet la majeure partie de la parcelle est peuplé d’arbres jeunes (inférieur à 30 ans). Une vue de la parcelle au début des années 80 est présentée ci-dessous. La parcelle était alors en très grande majorité non boisée. Pour le reste, les quelques arbres de haute tige n’ont jamais fait l’objet de taille telles que précisées précédemment.

Vue aérienne du site en 1980

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 185

La Znieff du Bois des Vallons située à proximité du site possède un boisement plus riche et plus développé que le site du projet. Cependant ces insectes n’ont pas été recensés dans ce milieu. Leur dissémination au niveau de site en projet de l’unité de méthanisation est donc peu probable.

3.11.2 Incidence sur les ZNIEFF Le site est situé 80 m de la ZNIEFF de type 2, le « Bois des Vallons ».

Le projet de la CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS, étant situé en dehors de la délimitation de la ZNIEFF, n’a pas d’impacts directs sur la ZNIEFF.

Cependant, compte tenu des activités humaines ayant un impact sur la ZNIEFF, le projet peut être à l’origine d’effets indirects.

Zone humide Le projet prévoit la destruction d’une zone humide pouvant avoir pour conséquence un assèchement des parcelles environnantes.

La zone humide sur la parcelle en projet est liée à une stagnation des eaux pluviales de surface liées à la présence d’un horizon argileux occupant une partie de la parcelle. Le projet aura pour conséquence de drainer ces eaux pluviales de surface, ce qui aura une incidence sur le milieu situé en aval. La parcelle est située en aval de la ZNIEFF et ne joue ainsi pas de rôle dans l’alimentation en eaux du territoire délimité par la ZNIEFF. Ainsi, le projet n’aura pas d’effet notable sur les zones humides de la ZNIEFF.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 186

Coupe d’arbres De par sa proximité avec la ZNIEFF, le site en projet peut être fréquenté par certaines espèces animales composant la ZNIEFF. Le projet a donc des impacts indirects potentiels liés à la circulation des espèces animales. Certains impacts indirects sont donc possible.

Le projet de mesure compensatoire concernant la destruction de la zone humide sera propice aux espèces animales composant la ZNIEFF. Les impacts du projet seront compensés par la création d’une mosaïque d’habitats apportant un intérêt écologique important

3.11.3 Incidence sur la ZICO Etant donné l'éloignement des ZICO par rapport au site, l'incidence du projet est non notable.

3.11.4 Incidence sur les sites inscrits et classés Aucun site inscrit ou classé ne se situe à proximité du projet. L'incidence du projet est non notable.

3.12 Le bruit 3.12.1 Bruit en phase travaux Les travaux génèrent des émissions sonores : circulation, engins.

Le matériel et les engins utilisés seront conformes aux normes que ce soit au niveau du bruit ou des émissions atmosphériques (gaz et poussières). Les travaux s'effectueront en période diurne et sur une durée déterminée, 9 mois.

Les effets sur le bruit seront faibles, directs et temporaires.

3.12.2 Bruits en phase d'activité 3.12.2.1 Description Les bruits générés par l’installation seront les suivants :

Bruits continus :  le brûleur de la chaudière (en fonction des besoins),  les équipements de compression du biogaz,  les équipements fonctionnant en continu en production : pompes, agitateurs de cuves …

Bruits ponctuels :  camions de livraisons des matières organiques,  circulation des véhicules du personnel et des visiteurs,  nettoyage des installations et des camions,  les tracteurs et véhicules pour l’évacuation des digestats.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 187

3.12.3 Description du projet Le projet d’implantation du site industriel apportera de nouvelles sources sonores sur la zone d’étude. Les bruits les plus importants proviendront de la partie Nord et Est de la parcelle, avec le hall de réception et la chaudière. Les parties Ouest et Sud de la parcelle, avec les réservoirs de méthanisation et les espaces inoccupés sont peu bruyantes.

Selon les données disponibles les niveaux sonores des équipements sont : - un camion de livraison/chargeur : 80 dB(A) à 10 m, uniquement de jour, dix fois par jour. Cette source n'est pas retenue car trop ponctuelle. De plus le déchargement des matières solides est réalisé sous bâtiment. - épurateur de biogaz : 80 dB (A) à 1 m, de jour comme de nuit, 24h/24h, - chaudière (pompe, compresseur, presse) 50 dB (A) à 10 m de jour comme de nuit, - Presse à vis 65 dB (A) à 5 m de jour,

Atténuation des émissions sonores des équipements par les locaux : - local chaudière, hypothèse d'une atténuation de 15 dB (A) par les parois du local (local isolé), - Bâtiment, hypothèse d'une atténuation de 10 dB (A) par les parois du local (bardage tôle)

Source : - mémoire justificatif d’avril 2011 relatif à la conception-construction exploitation de l’unité de tri méthanisation du SMET NE 71, - Données constructeurs.

3.12.4 Impact du projet Des simulations ont été effectuées et permettent de donner le niveau sonore aux points considérés. Elles tiennent compte du bruit généré par la chaudière, l'épurateur, et le local technique ainsi que de l'atténuation du son selon la distance.

Le niveau sonore résultant des sources sonores est calculé par la formule suivante : n LT= 10 log S10 Li/10 i=1

Avec : • LT: somme des niveaux sonores, • Li: niveau sonore d'une source, • n: nombre de source

L'atténuation sonore est donnée par la formule suivante : LD2= LD1-20 log D2/D1

Avec: • LD2: niveau sonore à la distance D2 • LD1: niveau sonore à la distance D1 • D2: distance des limites de propriété ou des zones à émergence réglementée • D1: distance de 10 m à la source.

Point 1 Niveau de bruit Niveau de bruit émis Niveau de bruit Niveau limite

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 188

résiduel par l’installation résultant admissible Période de jour 49,4 dBA 42,3 dBA 50,2 dBA 70 dBA Période de nuit 32,2 dBA 42,0 dBA 42,4 dBA 60 dBA

Point 2 Niveau de bruit Niveau de bruit émis Niveau de bruit Niveau limite résiduel par l’installation résultant admissible Période de jour 46,5 dBA 42,8 dBA 48,0 dBA 70 dBA Période de nuit 28,9 dBA 42,5 dBA 42,5 dBA 60 dBA

Point 3 Niveau de bruit Niveau de bruit émis Niveau de bruit Niveau limite résiduel par l’installation résultant admissible Période de jour 52,7 dBA 47,4 dBA 53,8 dBA 70 dBA Période de nuit 46,3 dBA 47,0 dBA 49,6 dBA 60 dBA

Point 4 Niveau de bruit Niveau de bruit émis Niveau de bruit Niveau limite résiduel par l’installation résultant admissible Période de jour 46,0 dBA 37,4 dBA 46,6 dBA 70 dBA Période de nuit 36,5 dBA 37,1 dBA 39,8 dBA 60 dBA

Calcul de l’émergence au droit de la zone à émergence réglementée point n°5 Niveau de Niveau de Niveau de Emergence Emergence bruit résiduel bruit émis par bruit ambiant maximale l’installation autorisée Période de jour 53,0 dBA 20,5 dBA 53,0 dBA 0,0 dBA 6 dBA Période de nuit 23,8 dBA 20,3 dBA 25,4 dBA 1,6 dBA 4 dBA* * NC : Selon l'article 3 de l’Arrêté du 23 janvier 1997, aucune valeur d’émergence n’est applicable lorsque le bruit ambiant est inférieur ou égal à 35 dB(A)."

Les émergences au droit des tiers seront donc conformes à la réglementation.

Annexe 12 : Résultats des simulations de bruit

3.12.5 Conclusions De jour, les niveaux sonores en limite de site seront inférieurs à 70 dBA. De nuit, les niveaux sonores en limite de site seront inférieurs à 60 dBA.

Au droit des zones à émergences réglementées, les simulations montrent que l'installation n'entraîne pas d'émergence supérieure aux limites admissibles. A noter que la simulation est majorante. Elle n'a pas pris en compte les obstacles qui permettent d’atténuer le niveau sonore.

Les niveaux de bruits prévus sont conforme à la réglementation en vigueur.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 189

3.13 Vibrations Il n’y aura pas sur le site d’équipements susceptibles de produire des vibrations importantes suscep- tibles de nuire au voisinage.

Les principaux équipements susceptibles d’être à l’origine de vibrations sont :  Les compresseurs pour la compression du biogaz et du biométhane,  Les ventilateurs pour le traitement de l'air du bâtiment de réception,  Dans une moindre mesure, les pompes d’extraction ou d’alimentation, hélices et vis rota- tives utilisées pour le transfert des déchets, presse à vis et centrifugeuse pour la séparation de phase du digestat, chaudière et broyeurs.

Des dispositions constructives seront prises sur ces équipements pour éviter les nuisances vibra- toires, à la fois, dans un souci de maîtrise des impacts mais également afin d’assurer la pérennité de l’équipement.

Les compresseurs et les ventilateurs, susceptibles d’être à l’origine de vibrations, seront notamment montés sur silentbloc ou disposeront d’une coupure élastique vis-à-vis du sol (dalles flottantes, manchons, etc.).

Des campagnes régulières d’entretien seront réalisées afin de vérifier l’absence d'usure anormale et de remédier aux dysfonctionnements éventuels le plus rapidement possible.

Compte tenu de la qualité des équipements qui seront mis en place, aucune vibration ne sera perçue en limites de propriété. Les activités de l’installation de méthanisation n’engendreront pas de nui- sance par vibration pour le voisinage.

3.14 Emissions lumineuses En dehors des heures d’exploitation, le site n’est pas éclairé. Aucun point lumineux extérieur permanent n’est présent sur le site.

Les émissions lumineuses auront des effets indirects, temporaires faibles.

3.15 Les espaces agricoles Le projet ne prévoit pas d’artificialisation de terres agricoles exploitées. De plus, l’activité développée est le prolongement des activités agricoles et agroalimentaires existantes en permettant une valorisation des effluents sur le plan énergétique.

Bien que consommateur de terre, ce projet tend à renforcer l’activité agricole et agroalimentaire existante.

Le projet a un effet direct permanent négligeable sur les espaces agricoles.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 190

3.16 Les espaces forestiers Le site est situé dans un espace forestier. En effet la parcelle est une friche ou s'est développé un boisement dominé par les saules. La parcelle est à proximité d'un grand espace forestier d'un intérêt économique et écologique supérieur.

Le projet a un d'effet faible sur les espaces forestiers.

3.17 Les espaces maritimes Le site n'est pas situé dans ou à proximité immédiate d'un espace maritime. Le projet n'a pas d'effets sur les espaces maritimes.

3.18 Les espaces de loisirs Le projet se situe en zone agricole (actuellement parcelle boisée). Malgré l'attrait de la commune de Sainte-Suzanne avec son patrimoine historique, le site est éloigné des sites et des circuits touristiques, ainsi que des équipements de loisirs présents dans la commune. En effet, les points d'intérêt sont localisés au niveau du bourg de Sainte-Suzanne, à plus de 4 500 m du site. Le projet n’a pas d’effets sur les espaces de loisirs recensés.

3.19 Consommation d’énergie Les différentes énergies utilisées sur le site sont :  l'électricité : pour le fonctionnement d’équipements liés processus de méthanisation, l'éclairage,  la chaleur : pour le fonctionnement des installations de méthanisation,  les carburants liquides fossiles pour les poids lourds, chargeur (engin de manutention) et véhicules légers circulant sur le site (ainsi que pour la chaudière au démarrage de l’installation).

Les estimations sont données ci-dessous.

Estimation des consommations Consommations électriques 1 572 651 kWh Consommations chaleur 3 501 260 kWh Consommations fioul 2500 litres

Cette consommation est à mettre en relation avec la production d'énergie injectée :

20 350 000 kWh/an.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 191

3.20 Déchets 3.20.1 Déchets liés au process Les digestats générés par l’installation, qui conservent leur statut de déchet au sens du code de l’environnement, sont valorisés partiellement par épandage direct et font l’objet d’une demande spécifique d’autorisation d’épandage (voir le dossier de demande d'épandage déposé parrallèlement).

Le digestat brut est valorisé de différentes manières. Les différents modes de valorisation sont dé- taillés dans la notice de présentation.

La mise en place de l'unité de méthanisation permet d'améliorer :  la valorisation des déchets et sous-produits organiques générés sur un périmètre restreint autour du site, en ajoutant une étape de valorisation énergétique par rapport à une valorisation actuelle par compostage ou incinération avant retour au sol ;  pour la partie des matières épandues fraîches (effluents, boues), le projet permet d’améliorer l’efficacité du retour au sol de ces matières avec une meilleure utilisation de l’azote par les plantes (azote directement assimilable contenu dans le digestat) sous réserves des préconisations d’utilisation adaptées.

3.20.2 Autres déchets générés par l ’ activité Le fonctionnement de l’unité de méthanisation génère comme principaux types de déchets, en de- hors des digestats :  des DIB,  des huiles usagées.

Des déchets indésirables pourront être collectés lors du nettoyage des installations ou des ouvrages de stockage. Ces déchets seront collectés, triés et évacués régulièrement vers des filières appropriées à leurs caractéristiques.

3.20.3 Quantité et classement des déchets générés Les déchets générés par l’activité de l’installation sont classés, conformément à l’annexe II de l'article R 541-8 du Code de l'environnement, dans le tableau ci-dessous.

Production de déchets

Code Type de déchets nomenclature Quantité Origine Déchets annuelle Digestat phase liquide issu du 19 06 06 15 995 t Traitement par presse à vis ou process de méthanisation centrifugation du digestat brut Digestat solide issus du process de 19 06 06 10 500 t Traitement par presse à vis ou traitement du digestat brut centrifugation du digestat brut Huiles moteurs et huiles de 13 02 06* 1 m³ Chargeur, pompes etc… lubrification matériel Filtre à huile 16 01 07* 30 kg Vidange moteur

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 192

Code Type de déchets nomenclature Quantité Origine Déchets annuelle Eléments actifs du biofiltre (écorces 20 01 37* 980 m3 Traitement d’air du bâtiment de de bois pouvant contenir des réception éléments dangereux suite aux passages de l'air à traiter) Piles et accumulateurs 20 01 34 15 kg Appareils de mesure Tubes fluorescents 20 01 21 10 unités Eclairage des locaux (bâtiment réception et bureau, locaux techniques) Déchets municipaux et déchets 20 03 01 1 t Poubelles et balayures des assimilés provenant des industries bureaux… (DIB) Déchets verts biodégradables 20 02 01 19 t Entretien des espaces enherbés (19 774 m2)  ces déchets seront intégrés à l’alimentation du digesteur sur site.

Ce sont des Déchets Industriels Banals (DIB) exceptés pour les huiles moteurs et les éléments actifs du biofiltre qui sont classés Déchets Industriels Spéciaux (DIS). (*) :Les DIS (classés comme déchets dangereux) sont indiqués avec un astérisque dans le tableau ci-dessus. Ces déchets seront collectés et traités conformément à la réglementation.

3.21 Santé 3.21.1 Méthodologie Nous abordons ici les effets de l’installation sur la santé humaine dus aux impacts sur la qualité de l’air, de l’eau et des sols et les effets sur la santé humaine dus aux bruits et aux odeurs.

L’étude s’appuie sur les ouvrages suivants :  Guide pour l’analyse du volet sanitaire des études d’impact - Institut de Veille Sanitaire - février 2000,  Guide méthodologique - Évaluation des risques sanitaires liés aux substances chimiques dans l’Étude d’impact des ICPE - version projet 3 - INERIS – 2003.

La méthode d’évaluation des effets de l’installation sur la santé place les installations dans des conditions normales d’exploitation. Ainsi, la démarche de l’étude consiste à étudier principalement les potentialités d’apparition de pathologies dites chroniques lors de faibles expositions sur de longues périodes.

La méthodologie s’articule autour de quatre étapes :  Étape 1 : Identification des dangers,  Étape 2 : Identification des relations dose-réponse,  Étape 3 : Caractérisation de l'exposition,  Étape 4 : Caractérisation et gestion des risques.

Il est important de rappeler que l’étude des risques sanitaires suit le principe de proportionnalité, par souci d’objectivité et conformément à la réglementation relative aux études d’impact, en ne retenant que les nuisances et substances susceptibles d’avoir un impact sur la santé humaine

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 193

3.21.2 Analyse des effets de l'installation 3.21.2.1 Les matières entrantes Le projet envisage le traitement de matières organiques en mélange sous forme liquide et solide, en provenance d'industries agro-alimentaires et d'élevages.

Ces déchets entrants sont des matières organiques et en aucun cas des déchets dangereux. Cependant, en cas de manutention défectueuse ceux-ci peuvent représenter un risque pathogène.

Les mesures suivantes sont prises :  les matières entrantes sont contrôlées,  les eaux de lavage des surfaces souillées sont collectées et renvoyées vers le stockage de digestat liquide,  le processus de méthanisation est hygiénisant.

Le taux de réduction de différents pathogènes en fonction de la température et du temps est donnée ci-dessous :

Hygiénisation lors de la méthanisation

Source : APESA 2009

Dans le cas de la CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS, les installations sont conçues pour un temps de séjour de la matière dans les digesteurs de plus de 50 jours (environ 90 jours).

Enfin, les sous-produits animaux de catégorie 3 au sens de la réglementation européenne, ainsi que tous les effluents (lisiers et fumiers) sont hygiénisés avant introduction dans les digesteurs.

Du point de vue sanitaire, les digestats sont stockés sur site dans des cuves spécifiques. Tous les digestats épandus seront conformes à la réglementation.

Cette source de danger potentiel ne sera par conséquent pas retenue pour l’étude.

3.21.2.2 Les rejets atmosphériques en méthanisation 3.21.2.2.1 Origine et nature du danger L’installation présente des risques liés :

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 194

 aux rejets directs ponctuels de biogaz,  aux émissions de gaz des installations de combustion,  aux émissions de gaz des installations d'épuration,  aux rejets gazeux des véhicules circulant sur le site.

3.21.2.2.2 Rejets directs de biogaz Tout le biogaz produit est stocké (dans les ciels gazeux au-dessus des digesteurs), déshydraté, désulfuré, et soit concentré sous forme de biométhane pour être injecté dans le réseau de gaz naturel, soit utilisé par la chaudière pour le chauffage des installations. Les installations sont entièrement étanches et régulièrement vérifiées pour le rester.

L'installation est prévue pour ne pas émettre de biogaz à l'air libre par les mesures suivantes :  capacité de stockage équivalent à plus de 6 heures de production de biogaz,  torchère de sécurité dimensionnée pour brûler le biogaz qui ne pourrait pas être consommé par les équipements de valorisation,  chaudière capable de consommer le biogaz dans les mêmes conditions que la torchère, ponctuellement (arrêts maintenance notamment).

Il n’y a pas d'émissions chroniques de biogaz.

C'est seulement dans les cas où la capacité de stockage est saturée, et que ni la chaudière ni la torchère ne sont en mesure de brûler le biogaz excédentaire, que les soupapes de sécurité des ciels gazeux seraient susceptibles, au-delà d’un certain niveau de stockage du biogaz, de relâcher du biogaz à l'air libre. L'émission est alors courte, il s’agit d’une mesure d’urgence et des mesures correctives sont prises (arrêt de l'alimentation du digesteur en substrat, réparation des équipements concernés).

Le biogaz contient majoritairement du méthane et du dioxyde de carbone, de l’hydrogène sulfuré, ainsi que de l'ammoniac et des composés organiques à l’état de traces :  les Composés Organiques Volatils (COV),  les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP),  les composés halogénés,  les composés soufrés.

La composition moyenne du biogaz est définie au paragraphe « le biogaz ».

Grâce aux mesures prises et aux faibles quantités susceptibles d'être rejetées, cette source de danger potentiel ne sera par conséquent pas envisagée.

3.21.2.2.3 Rejets gazeux liés aux installations de combustion La chaudière fonctionne avec le méthane produit en mode normal (et au gaz naturel pendant la phase de démarrage de la méthanisation). Les rejets de la combustion de biogaz se composent presque exclusivement de CO2 et d’H2O.

Les autres composés des gaz de combustion sont les suivants:

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 195

Plage de valeur des émissions atmosphériques en mg/m³ à 5 % O2 Poussières totales 5 Monoxyde de carbone (CO) 250 Oxydes de soufre (SOx) exprimés en dioxyde de soufre 110 Oxydes d'azote (Nox) exprimés en dioxyde d'azote 100 Composés organiques volatils non méthaniques (en carbone total de 50 la concentration globale de l'ensemble des composés) Source : arrêté du 24/09/2013, installations de combustion de biogaz soumises à enregistrement

Les émissions atmosphériques de la chaudière sont les plus importantes sur le site. Son fonctionnement est cependant discontinu et variable suivant les conditions de températures extérieures (chauffage plus ou moins important des digesteurs).

Les effets sur la santé de ces différents gaz sont décrits ci-après :

Le monoxyde de carbone : Le monoxyde de carbone traverse la paroi des alvéoles pulmonaires en raison de sa faible densité. C’est un gaz toxique qui diminue la capacité des globules rouges à transporter l'oxygène, ce qui peut avoir une répercussion sur les organes particulièrement consommateurs d’oxygène comme le système nerveux central. Une exposition à des concentrations très élevées de monoxyde de carbone (plus de 4 000 ppm) peut entraîner le coma et la mort.

Les effets d'une exposition chronique au monoxyde de carbone sont moins bien connus. Cependant des études épidémiologiques ont mis en évidence une association entre une élévation de la concentration atmosphérique en oxyde de carbone et une augmentation de la mortalité générale ainsi que de la mortalité par infarctus du myocarde.

Le dioxyde de soufre : Selon la fiche de données toxicologiques et environnementales de l'INERIS : « La principale voie d’absorption est l’inhalation. Le dioxyde de soufre est rapidement absorbé par la muqueuse nasale et les voies aériennes supérieures (Kleinman, 1984 ; Speizer et Frank, 1966). Le dioxyde de soufre est un gaz très soluble dans l’eau et est par conséquent rapidement et efficacement absorbé par les muqueuses des voies respiratoires supérieures. Deux facteurs affectent l’efficacité de l’absorption : le mode de respiration (orale versus oro-nasale) et la ventilation minute. Le nez filtre la majorité du dioxyde de soufre inhalé, prévenant ainsi l’exposition du larynx (Speizer et Frank, 1966, Frank et al., 1969). La respiration bouche ouverte, rapide augmente significativement la quantité de dioxyde de soufre atteignant le poumon (Frank et al., 1969). »

Les émissions liées à la combustion du biogaz ont été étudiées précédemment. Les émissions atmosphériques liées aux appareils de combustion respectent les normes de rejet. De plus, pour favoriser la dispersion des gaz de combustion, la chaudière est équipée d'une cheminée de hauteur conforme à la réglementation (voir calcul détaillé dans la notice de présentation).

Toxicité aiguë Le dioxyde de soufre a un impact sur l’appareil respiratoire à des concentrations supérieures à 1 mg/m³. Il occasionne :  Une diminution de la capacité respiratoire,  Une broncho-constriction, des bronchites,

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 196

 Des toux et des sifflements,  De l’asthme…

Toxicité chronique Pour les expositions chroniques, les niveaux de pollution élevés sont associés à une augmentation des symptômes respiratoires et une diminution faible ou nulle de la fonction respiratoire. Peu d’études ont été menées chez des adultes. Les résultats suggèrent l’influence de dioxyde de soufre lors de l’augmentation des pathologies respiratoires (Schenker et al., 1983) et de certains symptômes (toux et mucus) (Chapman et al., 1985 ; Dales et al., 1989).

Les oxydes d’azote : Selon la fiche de données toxicologiques et environnementales de l'INERIS : « La principale voie d’exposition au monoxyde et dioxyde d’azote est l’inhalation. La faible hydro solubilité du dioxyde d'azote lui permet de pénétrer profondément dans le tractus respiratoire. Toutefois, la cinétique d'absorption de ce toxique apparaît déterminée beaucoup plus par sa réactivité chimique que par sa solubilité. De plus, l'absorption du dioxyde d'azote au niveau pulmonaire est saturable et très dépendante de la température, suggérant que les réactions avec les constituants de la surface pulmonaire représentent un important, voire unique mécanisme de l'absorption. ».

Toxicité aiguë Le monoxyde et le dioxyde d'azote sont des irritants des muqueuses respiratoires. L'intoxication aiguë au monoxyde ou au dioxyde d’azote évolue généralement en trois phases (Lauwerys, 1999 ; INERIS, 2004a,b):  une irritation plus ou moins intense des muqueuses oculaires et respiratoires avec larmoiement, toux, dyspnée et nausées possibles. Cette phase d'irritation régresse rapidement dès la fin de l'exposition et peut passer inaperçue ;  une période de rémission plus ou moins asymptomatique de 6 à 24 heures ;  le développement d'un œdème pulmonaire associé à une détresse respiratoire, de la toux, une dyspnée et de la fièvre et pouvant être déclenché par un effort très léger tel que la marche.

S'il n'est pas fatal, l'épisode aigu peut évoluer vers la guérison totale ou être suivi par l'apparition d'une bronchiolite oblitérante entraînant des séquelles fonctionnelles importantes (liées à la fibrose ou l'emphysème).

Toxicité chronique Le dioxyde d’azote pénètre dans les voies respiratoires profondes, où il fragilise la muqueuse pulmonaire face aux agressions infectieuses, notamment chez les enfants.

Les COVNM Les COVNM comprennent tous les composés organiques, à l’exclusion du méthane, ayant une pression de vapeur de 10 Pa ou plus à une température de 293 K ou ayant une volatilité correspondante dans les conditions d’utilisations particulières. On en recense plus d'une vingtaine.

Toxicité aiguë A fortes concentrations en inhalation, les COVNM occasionnent :  une gêne olfactive,  Une irritation des yeux, du nez et de la gorge,

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 197

 une atteinte du système nerveux (maux de tête, fatigue, vertiges et nausées, somnolence, anesthésie, voire coma)  une atteinte du système cardiaque (arythmie)

Toxicité chronique Pour les expositions chroniques, les effets recensés sont :  une atteinte de la peau ou des muqueuses (mains sèches, crevasses, dermatose, eczéma ; facilitation pénétration autres substances), une atteinte  une hématotoxicité (benzène, certains éthers de glycols),  des effets sur la reproduction / tératogénicité (infertilité, fausse couche, malformations),  une atteinte du foie et des reins (solvants polyhalogénés, azotés) …

Le dioxyde de carbone : Le dioxyde de carbone est présent à l'état naturel dans l'atmosphère. Le taux normal varie de 0,03 à 0,06 % en volume. Les données ci-après sont tirées de la fiche toxicologique dioxyde de carbone de l'INRS (2005).

Toxicité aiguë A forte concentration, le dioxyde de carbone est principalement un gaz asphyxiant qui peut entraîner la mort. L'importance des effets dépend de la concentration, allant d'une accélération de la fréquence respiratoire à partir de 2 % jusqu'à des troubles graves d'apparition rapide comme la dépression respiratoire, coma et la mort vers 20 %.

Toxicité chronique Les effets d'une exposition chronique se font sentir pour une exposition de 1 à 4 %. Le projet n'est pas de nature à faire augmenter la concentration en CO2 à ces niveaux.

La source de danger potentiel des rejets atmosphériques de la chaudière sera retenue.

3.21.2.2.4 Rejets de la torchère L'utilisation de la torchère est strictement limitée aux temps d'arrêt de l'injection du biogaz dans le réseau lors des interventions de maintenance ainsi qu'à la mise en route de l'installation. Les rejets atmosphériques de cette installation sont mineurs.

Les rejets sont identiques à ceux de la chaudière.

A cause de sa faible activité, cette source de danger potentiel ne sera pas envisagée.

3.21.2.3 Autres effets liés aux activités 3.21.2.3.1 Les rejets aqueux de l'installation 1/ Origine et nature du danger : Les principaux dangers sont liés à :  la pollution du réseau d’adduction en eau potable,  les rejets d’eaux usées,  le rejet d’eaux pluviales.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 198

2/ Rejets d’eaux pluviales : Les surfaces imperméabilisées présentant un risque spécifique de pollution par des matières organiques (aire de lavage) sont séparées des eaux pluviales. Les eaux pluviales des voiries sont collectées et renvoyées vers le séparateur à hydrocarbures avant d'être rejetée dans le bassin de régulation des eaux pluviales. Les eaux pluviales ruisselant sur les autres surfaces non souillées sont collectées, régulées dans un bassin et rejetées au milieu naturel.

3/ Rejets d’eaux usées : Les eaux usées produites par le site et rejetées au réseau d’assainissement comprennent les eaux sanitaires.

Ils sont donc susceptibles de contenir des germes pathogènes : coliformes, Eschérichia Coli, streptocoques,… Ces germes peuvent contaminer l’homme lorsque l’eau est utilisée pour la consommation humaine, les loisirs et les sports aquatiques, l’irrigation ou l’abreuvage des animaux.

Le tableau suivant donne les teneurs en germes d’effluents bruts urbains avant traitement :

Germes Composition effluent brut urbain Coliformes totaux (UFC/100 mL) 107 à 109 Coliformes fécaux (UFC/100 mL) 106 à 108 Streptocoques fécaux (UFC/100 mL) 105 à 107

Source : Génie de l’environnement, les traitements de l’eau, CLAUDE CARDOT, collection Technosup, ellipses)

Toutes ces eaux sanitaires sont collectées par un réseau séparatif et envoyés vers le réseau d'assainissement non collectif.

4/ Protection de la ressource en eau : L’installation est éloignée des captages d’eau potable ; elle n’est pas située dans leur périmètre de protection.

3.21.2.3.2 Rejets gazeux liés à la circulation sur le site L’impact sur la circulation a été étudié précédemment. L'étude de l'impact du projet sur la circulation a démontré que la circulation induite reste faible par rapport à celles des axes proches.

Les émissions sont les mêmes que celles qui sont décrites précédemment.

Les véhicules qui accèdent au site répondent aux normes en vigueur quant aux émissions atmosphériques.

Cette source de danger potentiel ne sera par conséquent pas envisagée.

3.21.2.3.3 Le bruit Effets sur la santé

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 199

Le bruit est perçu « subjectivement ». Son importance et la gêne causée ne peuvent jamais être déterminées avec une précision rigoureuse, car elles dépendent de nombreux facteurs physiques (absorption, réflexion), physiologiques (acuité auditive), voire souvent psychologiques (répétition, durée, soudaineté, personnalité de l’auteur du bruit, etc.)

Cette nuisance est à l’origine de très nombreuses plaintes et peut avoir des répercussions sur la santé, d’une part sur l’appareil auditif, d’autre part sur l’état général en provoquant différents symptômes (palpitations, stress, perturbation du sommeil et fatigue excessive, etc.). La dangerosité du bruit sur l’appareil auditif n’est pas établie à des valeurs inférieures à 85 dB (A) d’exposition quotidienne.

Les valeurs-limites du niveau sonore prescrites par l’arrêté du 23 janvier 1997, en limite de propriété, sont respectées : le niveau sonore en limite de propriété est inférieur à 60 dB(A) en période nocturne, et inférieur à 70 dB(A) en période diurne. De même, l’émergence maximale admissible au droit des Zones à Emergence Réglementée autour de l’installation, est respectée.

Effets liés à l'ambiance sonore Ambiance sonore Effets 35 dB (A) Perturbations de l'électroencéphalogramme 45 dB (A) Altération du sommeil paradoxal 55 dB (A) Réveil de l'enfant 65 dB (A) Réveil de l'adulte 75 dB (A) Endormissement impossible Lésion de l'oreille interne : froissement des cellules ciliées de Cadi 85 dB (A) à l'origine d'une surdité progressive et irréversible Lésion de l'oreille interne : déchirement des cellules ciliées de Corti 105 dB (A) à l'origine d'une surdité progressive et irréversible 120 dB (A) Douleur Lésions de l'oreille moyenne : rupture tympans + luxation osselets >120 dB (A) Lésions de l'oreille moyenne : perte irréversible

Mesures prises Les mesures prises sont :  La circulation des poids lourds est essentiellement diurne,  Les engins de transport sont conformes à la réglementation en vigueur.  Le matériel de traitement respecte les normes réglementaires. Les machines bruyantes telles que les compresseurs, pompes sont installées dans des locaux fermés et isolés.

L’étude de bruit a montré que l’installation est respectueuse de la législation sur le bruit.

Cette source de danger potentiel pour la santé humaine ne sera par conséquent pas envisagée.

3.21.2.3.4 Les déchets Les déchets générés sont en majorité inertes. Hormis les digestats, Ils sont stockés dans des bennes spécifiques isolées. Elles sont enlevées régulièrement par des sociétés spécialisées et agréées.

Cette source de danger potentiel ne sera par conséquent pas envisagée.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 200

3.21.2.3.5 Les rongeurs La dératisation du site est assurée par une société spécialisée. Les appâts sont déposés régulièrement au niveau des bâtiments et adapté en fonction de la population de nuisibles. Les appâts ne sont accessibles qu'aux rongeurs par un dispositif sécurisé et signalisé.

La moyenne d'apport des appâts est tous les deux mois et dès que ceux-ci sont consommés.

Cette source de danger potentiel ne sera par conséquent pas envisagée.

3.21.2.3.6 Les produits annexes Il s'agit des produits nécessaires au processus et à l'entretien.

Ces produits sont stockés à l'intérieur du bâtiment dans des conditions telles que l'on peut considérer leur impact sanitaire comme nul dans les conditions normales de stockage (rétentions suffisamment dimensionnées).

Cette source de danger potentiel ne sera par conséquent pas envisagée.

3.21.2.4 Synthèse Suite au passage en revue des dangers potentiels on constate que ce sont les rejets atmosphériques qui constituent l'impact potentiel sur la santé le plus important.

Les rejets atmosphériques sont constitués :  des gaz de combustion de la chaudière fonctionnant en continu sur certaines périodes,  des gaz de combustion de la torchère de sécurité et du groupe électrogène fonctionnement par intermittence,  des gaz d'échappement des véhicules liés à l'activité.

Seuls les gaz de combustion rejetés par la chaudière sont retenus pour évaluation, car ils représentent la majorité des rejets atmosphériques émis.

3.21.3 Relation Dose-Réponse 3.21.3.1 Présentation L'évaluation de la relation Dose-Réponse estime la relation entre la dose ou le niveau d'exposition aux substances, et l'incidence et la gravité de ces effets sur la santé humaine.

L'étude ci-après étudiera les impacts potentiels des rejets atmosphériques de la chaudière sur la santé des populations avoisinantes.

3.21.3.2 Caractéristiques de la source d'émissions Les rejets atmosphériques de la chaudière présentent les caractéristiques suivantes

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 201

Brûleur Type de source Ponctuelle Hauteur par rapport au sol 13 m Concentration monoxyde de carbone <250 mg/m³ Concentration oxydes d'azote <100 mg/m³ Concentration dioxyde de soufre <110 mg/m³ Source INERIS

3.21.3.3 Les valeurs toxicologiques de référence Une Valeur Toxicologique de Référence (VTR) est un indice qui est établi à partir de la relation entre une dose externe d'exposition à une substance dangereuse et la survenue d'un effet néfaste.

Elle consiste ainsi :  pour les effets à seuil (apparition de l'effet au-delà d'une dose d'exposition), la dose en dessous de laquelle l'effet n'apparaît pas,  pour les effets sans seuil (la probabilité d'apparition de l'effet existe pour toute exposition et augmente avec la dose), le risque associé à une exposition à une unité de dose : excès de risque unitaire (ERU).

La circulaire du 30 mai 2006 relative aux modalités de sélection des substances chimiques et de choix des valeurs toxiques de référence pour mener les évaluations des risques sanitaires dans le cadre des études d’impact définit les organismes auprès desquels trouver une valeur toxicologique de référence pour une substance chimique : US-EPA, ATSDR, IPCS, Health Canada, RIVM, OMS. En l’absence de VTR, une quantification n’est pas envisageable.

Les valeurs toxicologiques de référence sont également retenues conformément aux recommandations de l'Institut de Veille Sanitaire (2002) :  la transparence de l'explication de la VTR,  la voie d'exposition en lien avec la voie à évaluer par dans l'étude,  la durée d'exposition en lien avec la durée à évaluer dans l'étude,  la notoriété de l'organisme,  la date d'actualisation de la VTR,  la préférence des données humaines sur les données animales,  la valeur la plus sévère si les critères précédents sont égaux.

Compte tenu du positionnement géographique du site et de son environnement immédiat (zone rurale), on peut considérer que seule l’exposition par voie respiratoire est susceptible de poser un problème de santé aux populations sous le vent de ce site.

Pour le projet, les rejets gazeux sont les plus significatifs.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 202

Nom N°CAS Voie Organe cible Cancérigène Valeur Source et d'exposition toxicologique année de référence Monoxyde de 630-08-0 Inhalation Système Non 10 mg/m³ OMS (2000) carbone respiratoire sur 8 h Dioxyde 10102- Inhalation Système Non 40 µg/m³ OMS (2000) d'azote 44-0 respiratoire Dioxyde de 7446-09- Inhalation Système Non 20 µg/m³ OMS (2000) soufre 5 respiratoire

3.21.3.4 Sélection des polluants traceurs Les agents retenus sont :  le dioxyde d'azote,  le dioxyde de soufre.

Le monoxyde de carbone n'est pas retenu compte tenu de la VTR ainsi que de la concentration du rejet.

3.21.4 Identification des populations exposées Le rayon de recensement des populations concernées est défini arbitrairement comme étant le rayon de 300 m des installations de combustion (chaudière).

On ne recense aucune habitation dans le rayon des 300 m, les habitations les plus proches sont :

Environnement humain autour du site

Direction par rapport au site Distance Tiers Est 760 m 1 habitation « La Bénête » Est 810 m 1 habitation « L'étang des Landes » Sud-est 940 m à 1000 m 3 habitations « La Richardière » Sud 990 m 1 habitation à proximité de « La Bouterie » Sud-ouest 890 à 1100 m 3 habitations « La Houssaie Neuve »

3.21.5 Caractérisation des risques sanitaires / rejets atmosphériques de l'installation de combustion. La chaudière est équipée d'une cheminée. Les caractéristiques du rejet sont : 3  débit de gaz d’échappements est estimé à 500 m /h  débit d'émission est de 220 g/s (fonctionnement de l’installation à plein régime),  rejet ponctuel, à 13 mètres de hauteur.

Pour modéliser l'exposition des populations aux gaz d 'échappement, nous utilisons une formule issue d’un « modèle boîte » qui suppose que dans un volume donné, de hauteur H et de longueur L, le polluant est réparti de façon totalement homogène, avec la concentration suivante :

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 203

C= Q / (U x L x H)

Avec :  C : concentration dans l'air en limite de propriété (g/m3),  Q : débit d'émission (g/s),  U : vitesse de vent moyenne dans la boîte (m/s),  L : distance (m),  H : hauteur de la couche de mélange (m).

Ainsi, l'application de cette formule pour le tiers le plus proche (760 m) donne les résultats suivants :

Dilution au droit des habitations proches Variable Q (g/s) 220 U (m/s) 6,6 L (m) 760 H (m) 13 C (g/m3) 3,37E-003 Dilution 0,0003%

Impact de l'installation sur les teneurs des principaux rejets gazeux toxiques Teneur du rejet Impact au droit des tiers VTR CO (pour information) <250 mg/m³ <0,0075 mg/m3 10 mg/m³ sur 8 h 3 NO2 <100 mg/m³ <0,3 µg/m 40 µg/m³ 3 SO2 <110 mg/m:³ <0,33 µg/m 20 µg/m³

Au niveau des tiers de site, les gaz d'échappement sont dilués à 0,0003 %. Ce calcul est par ailleurs majorant. En effet ce niveau de dilution ne s'applique que lorsque le vent oriente les émissions en direction des tiers les plus proches de la cheminée. Dans des conditions de vent différentes, la dilution est supérieure. De plus les taux d'émission de gaz toxiques considérés sont des teneurs maximales.

La possibilité d'effets toxiques à seuil pour les populations exposées est matérialisée par le calcul de l'Indice de Risque (IR), selon la formule suivante :

IRi = Cl /VTRi Avec Cl : concentration moyenne inhalée, exprimée en µg/m3 d'air inhalé, VTRi : valeur toxicologique de référence choisie dans cette évaluation, exprimée en µg/m3 d'air inhalé, pour une exposition chronique par inhalation.

Indice de Risque CO (pour information) 7,50E-004

NO2 7,50E-003

SO2 0,0165

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 204

Les indices de risque de chaque polluant sont inférieurs à 1 sur l’ensemble du domaine d’étude. Aucun effet à seuil par inhalation n’est donc susceptible d’apparaître dans les populations environnantes.

L'impact atmosphérique des rejets est très inférieur aux valeurs de référence relevées dans la bibliographie.

Compte-tenu de la nature du rejet, de l'éloignement des populations de la source de rejet, de la dilution des émissions et de l'absence de population sensible, l'impact sanitaire est qualifié de non notable.

3.21.6 Conclusion Compte tenu de la distance et des précautions prises, la CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS a un impact limité sur la santé des populations avoisinantes.

3.22 La sécurité 3.22.1 Sécurité sur site La sécurité sur le site est détaillée dans l’étude des dangers du présent dossier. La sécurité des salariés est détaillée dans la notice d’hygiène et de sécurité du présent dossier.

3.22.2 Sécurité des abords La circulation des véhicules engendrée par l’activité du site peut être à l’origine d’accidents sur les axes proches.

3.23 La salubrité publique 3.23.1 Plan de circulation Un plan de circulation est réalisé et sera affiché à l'entrée du site. Les circuits élevage et méthanisation sont indépendants, ils ne se croisent pas.

3.23.2 Marche en avant Les opérations de transformation visent à ce que le "produit" devienne de plus en plus sain au fur et à mesure de ses transferts aux différentes étapes du process. Avec notamment un cheminement vers des zones de plus en plus propres.

3.23.3 Plan de nettoyage et de désinfection Les opérations sont résumées dans le tableau ci-dessous :

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 205

Surfaces Fréquence Opération Raccords de livraisons Après chaque livraison Lavage et désinfection Voiries, zones de dépotage En cas de salissement constaté Lavage et désinfection Locaux sanitaires, vestiaires Une fois par semaine Lavage Lavage et désinfection Matériel de transport des déchets A chaque livraison raccords et roues Matériel de manutention Lors d’une manipulation de digestat Lavage et désinfection (godet, ...) après avoir manipulé des substrats Digesteur Si vidange nécessaire (rare) Lavage et désinfection

3.23.4 Aire de lavage désinfection Deux aires de lavage / désinfection sont située à proximité des zones de dépotage. Elles sont composées de : • Une aire étanche, • Un point d'eau avec jet, • Un pulvérisateur de désinfectant

L’aire de lavage / désinfection est conçue de telle manière que les eaux de lavage soient recyclées par la méthanisation.

3.23.5 Plan de lutte contre les nuisibles Un plan de dératisation sera réalisée soit en interne, soit par une société extérieure. Des appâts seront disposés, repérés et visités régulièrement. Un plan de repérage des appâts sera réalisé en phase d’exploitation, suite à leur mise en place. Les inspections seront consignées sur un fichier d'enregistrement.

3.24 Hygiène L’exploitation du site sera soumise à l’obtention d’un agrément sanitaire. Les règles d’hygiène appliquées sur site y seront détaillées. Elles reprendront notamment :  le nettoyage des installations et la désinfection des installations et équipements,  la gestion des nuisibles,  Le stockage et le prétraitement des sous-produits animaux tels que prévus par le règlement sanitaire européen,  le calendrier d’analyses.

3.25 Raccordement au réseau GrDF La valorisation du biométhane nécessite un raccordement de l’installation avec une canalisation po- lyéthylène de 160 mm de diamètre.

Tracé du raccordement

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 206

Le tracé est long de 4500 ml au total. Il sera réalisé en accotement simple ou en accotement consoli- dé sur 4200 ml (voir schéma AC1 et AC2 ci-dessous). Le raccordement nécessite également 300 ml de travaux dans le bourg de la commune pour se raccorder au réseau existant.

Schéma des travaux sur les accotements (source GRDF)

Différentes vues de l’accotement sur le trajet (Source : Google)

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 207

Les travaux ne nécessitent pas d’élargissement de la route ni de l’accotement. Aucun arbre ne sera abattu au passage du bois du Montil.

Sur le tracé, deux points singuliers ont été identifiés. Ce sont des cours d’eau dont le passage se fera sur l’accotement ou en forage dirigé. Les deux passages sont illustrés ci-dessous.

Différentes vues de l’accotement au niveau des points singuliers (Source : Google)

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 208

Les caractéristiques du biométhane de la CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS respecte les prescriptions GrDF pour l'injection dans le réseau de distribution.

Une étude concernant l'acceptabilité du volume produit par l'unité dans le réseau de distribution a été réalisée, elle conclue que le projet de la CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS est compa- tible avec l'injection dans le réseau.

Une étude réalisée par GrDF a montré que la totalité du biométhane peut être injectée au réseau. En effet, il existe une consommation importante de gaz dans le secteur, même en été.

Débits mensuels sur le réseau concerné

De plus, des appareils de mesures en continu sont installés au niveau du poste d'injection GrDF et permettent de détecter les écarts de qualité et de stopper l'injection dans le réseau le cas échéant.

Toutes les mesures sont prises pour que soit fourni un biométhane de qualité qui ne portera pas at- teinte aux infrastructures GrDF.

3.26 Interrelation entre les différents éléments cités précédemment Dans le cadre du présent dossier, les paramètres théoriquement susceptibles de modifier les interrelations sont : • Le bruit lié au trafic routier et à l'activité, • La qualité de l'air liée à la combustion de biogaz.

Ces modifications vont agir par interrelation principalement sur les commodités de voisinage. Les milieux physiques et naturels décrits ne présentent pas d’enjeux spécifiques exceptionnels, ni d’in- teractions ou équilibres précaires.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 209

4 EFFETS CUMULÉS 4.1 Préambule L'article Art. R. 122-4 du code de l'environnement définit le contenu de l'étude de l'impact. Une analyse des effets cumulés du projet avec d'autres projets connus doit être réalisé. Ces projets sont ceux qui, lors du dépôt de l'étude d'impact :  ont fait l'objet d'un document d'incidences au titre de l'article R. 214-6 et d'une enquête publique  ont fait l'objet d'une étude d'impact au titre du présent code et pour lesquels un avis de l'autorité administrative de l'Etat compétente en matière d'environnement a été rendu public.

Sont exclus les projets ayant fait l'objet d'un arrêté au titre des articles R. 214-6 à R. 214-31 mentionnant un délai et devenu caduc, ceux dont la décision d'autorisation, d'approbation ou d'exécution est devenue caduque, dont l'enquête publique n'est plus valable ainsi que ceux qui ont été officiellement abandonnés par le pétitionnaire ou le maître d'ouvrage.

Le rayon retenu pour cette étude correspond au rayon d'affichage. L'ensemble des projets sont issus des sources suivantes :  http://mayenne.gouv.fr/  http://installationsclassees.ecologie.gouv.fr  http://www.fichier-etudesimpact.developpement-durable.gouv.fr

Les installations listées correspondent à des installations dont l'instruction s'est déroulée durant les deux dernières années.

Aucune instruction n'a été recensée durant les deux dernières années sur les communes du rayon d'affichage.

4.2 Analyse des effets cumulés En l’absence de projet recensé, il n’y a pas d’effet cumulé.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 210

5 MESURES PRISES D'ÉVITEMENT, DE RÉDUCTION ET COMPENSATOIRES 5.1 Sites et paysage 5.1.1 Abords du site Les talus et haies en place seront conservés au maximum car ils protègent naturellement le projet. Une clôture métallique verte, d'une hauteur de 2 m, ceindra l'ensemble du site. Des plantations seront mises en place au Nord-est du site, au niveau de l'entrée, elles permettront une meilleure intégration des installations dans le paysage. De plus, le merlon de rétention de 2m situé au Sud et à l’Ouest sera enherbé. Le mur de la plateforme de stockage sera végétalisé.

5.1.2 Constructions Les installations de méthanisation sont implantées sur une parcelle encadrée par un espace arboré en limite Sud et Est, rendant les installations peu visibles..

Les teintes choisies sont vertes pour les cuves des digesteurs (avec bâches de stockage de biogaz grises), et grises pour les autres cuves. Les bâtiments seront recouverts par un bardage marron et vert. Les teintes choisies sont neutres et intégrées au paysage agricole environnant (espaces cultivés, bordures arborées, et bâtiments d’activités agricoles).

Il n'y aura pas d'inscriptions publicitaires voyantes apposées sur les bâches de stockage.

5.1.3 Evaluation du coût des mesures L'estimation du coût d'investissement des aménagements paysagers (peinture, plantation, terrassement pour merlons, etc.) est de 50 000 €. Les coûts des mesures de suivi sont estimés à 2000 €.

5.2 Continuité écologique Pour minimiser les impacts sur la faune, les haies et les fossés en bordure de la parcelle sont conservés. Ce sont les voies de circulation préférentielles de la faune.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 211

5.3 Zone humide 5.3.1 Réduire L’étude des mesures ERC concernant la zone humide a été réalisée par IMPACT ET ENVIRONNEMENT. L’étude figure en annexe 13. A l’issu de la phase d’évitement, la société VOL-V BIOMASSE doit intégrer au mieux son aménagement au sein de la parcelle afin de réduire au maximum l’impact sur la zone humide présente. Suite à divers scénarios, la surface impactée la plus faible s’élève à 11 065 m²

Implantation initiale prévue L’implantation initiale du projet prévoyait une emprise d’environ 2.2 ha. La bande située à l’Est étant conservée pour l’aménagement paysager du site.

Implantation initiale prévue

Implantation finale retenue Une réflexion a été menée pour limiter l’emprise du projet sur la parcelle. L’implantation finale retenue est présentée ci-dessous (zone d’emprise grisée). Ce choix a conduit à supprimer un ouvrage de digestion et à compacter au maximum les installations, en laissant un espace homogène non aménagé.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 212

Implantation finale retenue

Au final, ce sont 11 065 m² de zones humides qui seront impactés par le projet après réduction.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 213

Coupe au niveau du bois après aménagement

Actuellement les eaux du fossé longeant la parcelle et la route départementale déborde et alimente la zone humide. Le projet ne modifiera pas la circulation de l’eau. Les eaux débordant dans la partie ouest suivront la pente présentée sur les coupes ci-dessus et continueront d'alimenter la partie boisée conservée.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 214

Gestion de la partie Sud Est conservée Les interventions seront limitées pour la gestion de cette partie notamment : • éviter l’utilisation de gros engins de débardage, en période humide notamment. • éviter les coupes brutales et limiter la taille des coupes • maintenir le régime de taillis sous futaie pour garder une diversité écologique plus importante, • ne pas amender pour ne pas dénaturer les cortèges de végétation en place, • ne pas drainer pour les mêmes raisons.

5.3.2 Compenser Cette phase doit favoriser la recréation ou la gestion d’un milieu humide dégradé (équivalent après travaux sur le plan fonctionnel et de la biodiversité) de manière à permettre la compensation de la zone impactée.

La parcelle accueillant le projet présente des intérêts hydrauliques et biologiques qui seront perdus en partie avec la construction du projet. En effet, l’unité de méthanisation va être implantée sur environ 80% de la surface de la zone humide d’où une perte majeure des fonctionnalités de cette zone. Le projet de méthanisation va impacter un boisement humide, le but est de réhabiliter une ancienne zone humide afin d’obtenir une équivalence voir un gain par rapport aux fonctionnalités perdues sur la zone de projet. Etant donné la nature de la parcelle d’accueil du projet de méthanisation (boisement), il est bien évidemment compliqué de mettre en place ce même type d’habitat.

La compensation est décrite ci-dessous et présenter en détail en annexe 16.

 Parcelle située sur la commune de SAINT-LEGER

La parcelle envisagée pour la compensation se situe sur la commune de SAINT-LEGER, commune voisine de SAINTE-SUZANNE-ET-CHAMMES, en section D, il s’agit de la parcelle 573 d’une surface totale de 74 394 m². Cette parcelle est divisée en trois zones distinctes : - Une première zone au Nord (zone 1) creusée sur une profondeur de 4 à 5 mètres. Cette zone a servie à l’extraction d’argile pour remblayer la partie centre d’enfouissement lié à la déchetterie voisine. Aujourd’hui, elle sert de zone de déblai pour de multiples gravats et se comble peu à peu à partir de l’extrémité Est de la parcelle ; - Une seconde zone sur la partie Sud-Est (zone 2), autrefois pâturée par des bovins et aujourd’hui laissée en friche (non pâturée et non fauchée). Des pousses de chêne font leur apparition sur certaines zones de la parcelle. Un fossé s’écoule à partir de l’ancienne carrière dans un axe Nord-Sud, séparant la deuxième zone de la troisième ; - Cette troisième zone (zone 3) se situe à l’Ouest du fossé et demeure aussi une prairie à l’abandon.

Occupation de la zone de compensation

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 215

L’exploitation de la partie Nord de la parcelle dans les années 90-2000 a eu de nombreux impacts sur la partie Sud de la parcelle située en aval. En effet, avant affouillement de cette zone, la partie Nord était plus haute au niveau topographique, ce qui permettait à la partie Sud de recevoir les eaux pluviales s’écoulant sur la parcelle et d’ainsi favoriser la pérennité de la prairie humide. Au fur et à mesure de l’extraction, un fossé a été creusé sur une profondeur de 1m50 à 2 mètres afin d’évacuer les eaux s’accumulant dans la partie Nord de la parcelle. Ce fossé a donc totalement assécher l’ensemble des prairies humides situées de part et d’autre.

Ainsi, l’extraction de matériau de la partie Nord et la mise en place d’un fossé drainant profond a conduit à l’assèchement de l’ensemble de la zone Sud de la parcelle. Cet assèchement a été confirmé par une analyse floristique de la parcelle et des sondages pédologiques. L’ensemble de la zone Sud n’est pas exploitable pour la compensation. En effet, la topographie de la parcelle ne permettra pas de rendre l’ensemble des deux prairies humides. Toutefois, une surface de 13 000 m² environ semble exploitable le long du fossé. Cette compensation semble ainsi particulièrement intéressante car elle permettra de restaurer un milieu humide d’intérêt qui s’est dégradé au fil des années avec l’assèchement de la parcelle.

La parcelle de compensation correspond à une zone humide asséchée disposant de fonctionnalités dégradées vis-à-vis de son état naturel datant d’une vingtaine d’années. La situation peut donc être améliorée afin de reconquérir un milieu aux fonctionnalités diverses.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 216

Le projet de compensation de la zone humide impactée par le projet de méthanisation de la Centrale Biogaz des Coëvrons pourrait donc être établi sur la parcelle D 573 de la commune de SAINT- LEGER. Les caractéristiques de la parcelle de compensation offrent de nombreuses possibilités pour favoriser la reconquête d’un milieu humide aux fonctionnalités hydrauliques et biologiques.La surface de compensation serait supérieure à la surface impactée (1.1 fois environ).

Mise en œuvre de la compensation La réhabilitation de la zone humide est possible via différents travaux : - Des travaux de déblai/remblai. Le déblai permettra de mettre à niveau le sol afin de permettre une inondation partielle de la parcelle sur la zone décaissée et d’obtenir la mise en place d’une prairie humide.

- Aménagement d’une mare : La création de cette mare va permettre de favoriser un meilleur développement de la biodiversité. Il s’agit de créer un point d’eau qui soit aménagé avec des pentes douces de manière à avoir une continuité entre la prairie sèche et la future zone humide. Aussi, les aménagements des abords de la mare s’effectueront en pente douce pour constituer une véritable zone humide (qui naturellement se colonisera en espèces hydrophiles).

- Boisement. Afin de compenser la perte du boisement d’intérêt sylvicole qui sera défriché, des plantations seront effectuées au niveau des zones de remblais sur le site de compensation. Les travaux de reboisement durant la première année sont les suivants : - Préparation du terrain avant plantation comprenant en fonction des besoins : nettoyage après exploitation ; sous-solage sur une profondeur d’au minimum 0,60 m ; labour et destruction de la végétation concurrente. - Fourniture et mise en place des plants (dont les plants du bourrage si boisement). La densité de plantation sera de 1600 plants/ha. Durant l’année n+1 à n+4, les travaux consiste au dégagement et à la taille de formation.

Le plan de plantation, la nature des plants et leurs origines sera conforme à l’arrêté régional relatif au matériel forestier.

L’installation d’un mode de rétention des eaux permettra si besoin de créer une retenue d’eau en amont et de permettre l’inondation.

La compensation zone humide sera réalisée de part et d’autre du fossé (voir le plan ci-dessous). Le déblai pour la création de la zone humide sera étalé sur le reste des zones 2 et 3 et une partie de ces zones sera reboisée avec des essences locales. La surface qui sera reboisée correspond à 1,57 ha environ.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 217

Travaux de compensation (source Impact Environnement)

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 218

5.3.3 Conclusion Les travaux envisagés sur la zone de projet et la zone de compensation vont engendrer une évolution des fonctionnalités de ces deux zones et donc un changement de classe d’habitat.

On observe ainsi une perte de la plupart des fonctionnalités sur la parcelle de projet étant donné l’implantation de l’unité de méthanisation. En revanche, les fonctionnalités de la zone de compensation sont nettement améliorées par rapport à son état initial. On constate ainsi une équivalence sur le plan fonctionnel entre ces deux zones qui sera vérifiée par des investigations de terrain concernant le suivi de la parcelle de compensation. Ces indicateurs, seront mis à jour à chaque sortie afin de vérifier que nous obtenons les résultats attendus en termes de fonctionnalités. Par ailleurs, nous rappellerons que la zone de compensation équivaut en surface à 1 fois la surface impactée et qu’elle favorisera après aménagement le développement de la biodiversité en lien avec la ZNIEFF située à proximité.

Les détails de la compensation zone humide sont situés en annexe 16.

L’estimation du coût de la compensation de la zone humide et de la plantation est estimé à 175 000 €.

5.4 Eau 5.4.1 Phase travaux 5.4.1.1 Eaux sanitaires En mesure de réduction, des toilettes chimiques seront disposés sur le chantier.

5.4.1.2 Eaux pluviales En mesure de réduction, les dispositions suivantes sont imposées aux intervenants :

 enlèvement des emballages usagés,  utilisation d'outillage et d'engins appropriés en bon état, régulièrement entretenus et conformes termes de normes de rejet,  parkings provisoires des engins de travaux constitués par une couche de matériaux compactés et collecte des eaux par des fossés ceinturant le parking permettant une décantation,  zones de stockage des lubrifiants et hydrocarbures aux normes étanches ou sur rétention,  en cas de fuite de GNR, d’huile ou de déversement polluant, les terres souillées devront être enlevées immédiatement et évacuées,  les vidanges, nettoyages, entretiens et ravitaillements des engins devront impérativement être réalisés sur des emplacements aménagés à cet effet,  organisation du chantier par un coordinateur sécurité.

Les instructions seront communiquées aux entreprises intervenant sur le chantier.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 219

5.4.2 Phase exploitation 5.4.2.1 Mesures prises pour limiter la consommation Les mesures suivantes sont prises pour limiter la consommation en eau liée à l’activité du site :  lavage des camions et des installations au nettoyeur haute pression à basse consommation en eau, avec utilisation partielle d’eau de pluie ;  contrôle quotidien des locaux techniques pour repérer les fuites et intervenir ;  relevé régulier de la consommation en eau permet de détecter d’éventuelles consommations anormalement élevées et en rechercher la cause.

5.4.2.2 Eaux de lavage Les eaux de lavage, chargées de restes de matières organiques et de produits de désinfection sont dirigées vers la tête de process de méthanisation.

Il n'y a pas de rejet au milieu naturel.

5.4.2.3 Eaux sanitaires En mesure de réduction, le site sera raccordé à un assainissement non collectif.

Il n'y a pas de rejet direct au milieu naturel.

5.4.2.4 Eaux pluviales 5.4.2.4.1 Mesure de réduction des effets hydrauliques Les valeurs limites sur les eaux pluviales ont été changées au profit de DCO : 125 mg/l, MES : 35 mg/l Hydrocarbures totaux : 5 mg/l.

Les mesures prises pour limiter le ruissellement des eaux sont les suivantes :  les eaux pluviales ruisselant sur les digesteurs, cuves couvertes et locaux techniques sont infiltrées en pied d'ouvrage,  Les réseaux eaux pluviales et eaux usées sont séparatifs. Les eaux pluviales des toitures sont collectées par un réseau de gouttières et renvoyés directement vers le bassin de rétention et régulation des eaux pluviales. Les eaux issues des voiries sont d’abord dirigées vers un séparateur à hydrocarbures (et filtre débourbeur / déshuileur), avant d’arriver dans ce même bassin de rétention / régulation des eaux pluviales, situé au Nord des installations.

Un bassin de régulation des eaux pluviales est implanté à l'ouest du site. Ce bassin de rétention et de régulation des débits est dimensionné pour stocker et restituer au milieu les flots des événements pluviométriques de fréquence de retour inférieure ou égale à 10 ans, avec un débit de fuite inférieur ou égal à 3 l/s/ha (recommandation du « Guide méthodologique pour la prise en compte des eaux pluviales dans les projets d'aménagement » - Fascicule II; Juin 2004 ; approuvé par l'ensemble des Missions Inter-Services de l'Eau).

L'ouvrage de régulation des débits placé à la sortie du bassin permettra donc de moduler le débit de fuite en fonction du volume stocké dans le bassin, c'est-à-dire en fonction de l'intensité de la pluie.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 220

Le point de rejet du bassin est prévu au Sud ouest de la parcelle.

Les caractéristiques de l'ouvrage sont les suivantes :

Caractéristiques du bassin tampon eaux pluviales Longueur 30,1 m Largeur 16,2 m Profondeur maximum 1 m Surface 488 m² Volume 440 m3

Annexe 9 : Gestion des eaux pluviales sur site

Le bassin est équipé :  d'un dégrillage : il a pour but d’éliminer les matières grossières et de piéger les flottants afin de ne pas les rejeter au milieu naturel. Ce système sera capable de traiter le débit maximal de la crue centennale, un entretien régulier sera effectué (enlèvement des flottants),  d'une vanne d'arrêt en sortie : elle permet de couper la sortie des eaux pluviales en cas de pollution accidentelle.

Entretien du bassin d’orage / bassin de rétention d’eaux d’extinction Les ouvrages de rétention des eaux pluviales seront visités, régulièrement entretenus et nettoyés de manière à garantir leur bon fonctionnement en permanence.

Les contraintes suivantes seront respectées : • Une visite d’inspection des ouvrages sera effectuée après tout événement pluvieux important et deux fois par an ; • Un contrôle de l'accumulation des boues dans les bassins avec un curage régulier, • Un entretien (tonte...) effectué suivant une périodicité à définir en fonction de la productivité de la biomasse végétale. L'utilisation des produits phytosanitaires est interdite. Un cahier d’entretien sera tenu à jour. Il sera tenu à disposition du service chargé de la Police de l’Eau.

Gestion en cas de besoin de rétention Une vanne guillotine sera installée en sortie de bassin. Cette vanne permettra de couper la sortie des eaux pluviales en cas de pollution accidentelle. Elle aura les dimensions du régulateur de fuite.

5.4.2.4.2 Mesures de réduction des effets sur la qualité des eaux 1/ Séparateur à hydrocarbures Le séparateur à hydrocarbures sera curé à intervalles réguliers par une entreprise spécialisée. L'ouvrage est visité entre chaque curage par un contrôle visuel.

Calculs du séparateur à hydrocarbures (source CNIDEP)

Calcul du débit maximum des eaux de pluie en entrée du séparateur (QR) Coefficient de ruissellement : Ψ = 0,9 Intensité pluviométrique (département 53 - région/zone 1) : ➜ i annuelle = 0,015 l / s.m²

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 221

➜ i décennale = 0,030 l / s.m² (calcul avec déversoir d’orage) Surface découverte de réception des eaux de pluie (voiries) : A = 3 960 m² Débit maximum des eaux de pluie : Lorsqu'il y a un déversoir d'orage, le calcul de QR correspond à 20 % du débit d'une pluie d'intensité décénnale (QRt). ➜ QRt = Ψ x i décennale x A ➜ QRt = 0,9 x 0,03 x 3 960 = 106,92 l/s (avec déversoir d’orage) ➜ QR = 0,2 x 106,92 = 21,38 l/s (avec déversoir d’orage et 20% du débit traité)

Calcul de la taille nominale du séparateur Débit maximum des eaux de pluie en entrée du séparateur : QR = 21,38 l/s Facteur relatif à la masse volumique (carburants) : fd = 1 Taille nominale du séparateur : TN = (21,4) x 1 = 21,4

Choix de la taille nominale recommandée du séparateur : TN = 25

Calcul du volume du débourbeur : S = 100.TN / fd = 100 x 25 / 1 = 2 500 litres

Résistances du séparateur Charge sur le couvercle = 15 kN Résistance du tampon = 250 kN

Caractéristiques du séparateur à hydrocarbure Débit maximum 21,3 l/s Taille nominale 25 Volume débourbeur 2 500 l Résistance du couvercle 15 kN Résistance du tampon 250 kN

2/ Bassin de rétention EP Le bassin de rétention des eaux pluviales contribuera à limiter la charge de polluants rejetés au milieu naturel, en permettant :  la décantation des MES,  la rétention des matières grossières et éléments flottants dans le dégrilleur.

De plus, l’abattement du taux de M.E.S. peut induire une diminution considérable de la pollution des eaux de ruissellement : en effet, tous les paramètres indicateurs de pollution ont un lien direct avec les M.E.S. qui leur servent de « support », comme le montre le tableau ci-après :

Part de la pollution fixée sur les particules en % de la pollution totale particulaire et solide

D.B.O.5 D.C.O. N.T.K. H.c. Pb.

83 à 92 % 83 à 95 % 48 à 82 % 82 à 99% 95 à 99 % Source : [Bahoc A.,Mouchel J.M. et al., 1992] (étude menée sur trois sites).

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 222

5.4.2.5 Pollutions accidentelles 5.4.2.5.1 Mesure de réduction des pollutions accidentelles liées aux matières premières et au digestat 1/ Les ouvrages Le béton Les cuves des digesteurs horizontaux et les stockages des matières premières liquides stockées à l’extérieur du bâtiment (hors graisses) sont construites en béton ou en acier pour certaines parties (parois béton : épaisseur 20 cm minimum, hors système de chauffage au niveau des parois pour les digesteurs). Lors de la fabrication de toutes les cuves de grandes capacités, des contrôles systématiques sont opérés par des contrôleurs indépendants. Ces ouvrages sont garantis sur leur étanchéité et leur résistance à la fissuration.

Les calculs de conception de la structure armée sont établis pour éviter toute fissuration et garantir l’étanchéité.

Les fondations La cuve sera fondée sur radier et couche de substitution, une couche de répartition sera réalisée sur l’ensemble de la surface de l’ouvrage et comprendra :  une couche de tout venant (fonction portante et anti – gel),  un béton de propreté,  un film PE permettant d’avoir une étanchéité autoprotégée (mise en place de drains et de regards de contrôle).

Contrôle de la construction Lors de la réalisation, et d’une façon générale, afin de garantir l’étanchéité des ouvrages, ceux-ci sont réalisés dans les règles de l’art par des entreprises spécialisées.

Les fondations et les structures sont réalisées en conformité aux cahiers de charges des bureaux d’études après contrôle.

Une équipe de maîtrise d’œuvre est définie pour assurer la bonne exécution des travaux et assurer les contrôles suffisants.

Lors de la construction, le pétitionnaire fait contrôler tous les ouvrages par un organisme de contrôle agréé.

Le maître d'ouvrage (l'exploitant) confiera cette mission à un bureau de contrôle technique agréé (en application de l'article L. 111-23 du code de la construction) de son choix.

Les objets principaux en sont notamment l'examen de l'étanchéité et de la solidité de ces ouvrages de stockage des effluents liquides d'élevage par référence à ce cahier des prescriptions techniques ainsi qu'aux normes citées et leur évolution éventuelle.

Elle comportera l'examen des plans de l'ouvrage et de la qualité des matériaux utilisés (béton, géomembrane...) ainsi que des visites in situ.

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Un certificat sera établi attestant de la bonne réalisation des ouvrages.

Préalablement à sa mise en charge, des essais comprennent au minimum la vérification visuelle de l'étanchéité de l'ouvrage lors du remplissage et l'examen du réseau de drainage avec analyse éventuelle des eaux de drainage, etc.

Si des fuites sont alors constatées, une solution d’étanchéité sera proposée et mise en place.

Contrôle périodique L'étanchéité des cuves est vérifiée périodiquement de l'extérieur des stockages par un contrôle visuel de l'état des structures supportant les cuves de stockage.

Un réseau de drainage périphérique avec regards de visite sera installé lors de la mise en place des différents ouvrages bétons. Un système de drainage, ayant pour fonction, de limiter la pression sous l'ouvrage sera installé. Ce système pourra être réalisé à partir d'un matériau naturel granulaire, un béton poreux ou par un géosynthétique drainant, parcouru par un réseau de drains.

Un drainage périphérique est positionné en pied de paroi, permettant une évacuation des eaux par gravité et connecté avec le drainage sous radier. Il sera relié à un puits avec regard de visite d'un diamètre minimum de 40 cm et dont le fond sera bétonné. Ce puits permet de vérifier la qualité des eaux de drainage et la surveillance régulière de ces regards permet de repérer les éventuelles fuites et ainsi d'intervenir.

2/ Les canalisations Afin de réduire le risque de pollution par une rupture de canalisations les dispositions ci-dessous sont prises :  les canalisations de transport sont étanches, résistantes aux produits véhiculés,  toutes les canalisations sont enterrées sauf les extrémités rejoignant les cuves,  les canalisations aériennes sont signalées et protégées en fonction de leur probabilité de choc contre toutes agressions extérieures (mis en place de garde-corps),  un contrôle périodique est effectué pour vérifier l’état des canalisations,  des vannes d’arrêt sont placées en amont et en aval afin de limiter la quantité dispersée,  mise en place d’appareils de surveillance (manomètre, pressostat, débitmètre et sonde de température) sur les canalisations,  mise en place de consignes de sécurité et de procédures,  formation du personnel,  contrôle d’étanchéité à la mise en service,  protection contre le gel (enfouissement des canalisations et isolation des tronçons aériens),  pompage des produits restant dans la canalisation en cas de fuite.

3/ Les débordements des ouvrages L’ensemble des réservoirs sont munis de jauges de niveau (capteurs de pression) asservies aux vannes d’alimentation des cuves et à des alarmes reliées à la supervision (affichage permanent au poste de conduite). Dès qu’une alarme de niveau se déclenche, l’alimentation de la cuve est automatiquement coupée. Le réarmement est manuel.

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Tous les signaux provenant des capteurs de pression sont traités par le poste de contrôle. Celui – ci affiche les états correspondants de façon acoustique et optique (signaux d’alerte, avertissements).

Tout sera mis en œuvre pour prévenir et éviter tout débordement de cuve.

En cas de nécessité, il est possible en cas d’alerte d’ajouter manuellement des produits anti-mousse (huile végétale, inhibiteur).

Le projet ne prévoit pas de recevoir de produits incompatibles qui pourraient conduire à un moussage. Le mélange se fait dans la cuve de prémélange ou hydrolyse avant incorporation dans les digesteurs. Ces équipements permettent de contrôler le risque de moussage avant incorporation dans les digesteurs. Les stockages seront équipés de capteurs de niveau. Les alarmes seront reportées sur le téléphone portable du personnel d’astreinte.

D’une façon générale, les doses de matières introduites sont fractionnées en continu pour améliorer la digestion et aussi pour prévenir des risques de moussage. En dehors des heures ouvrées, il n’y a pas d’introduction de nouvelles matières dans les digesteurs. En l’absence de personnel sur site, les matières introduites sont connues et les rations préétablies ne génèrent pas de phénomène de moussage.

4/ Rétention du site Digestats et matières premières liquides En cas de déversement accidentel de digestat ou matières premières liquides (rupture tuyauterie, accident de pompage,….), le contenu déversé sur le site est contenu par le merlon de rétention (d'environ 2 mètres de hauteur). Une société spécialisée sera chargée d’évacuer le digestat ou les matières organiques liquides brutes épandues. Les autorités compétentes sont également prévenues.

Compte tenu des dispositions des cuves, la zone de rétention sera créé, en partie Sud du site.

Le volume de capacité de rétention de la zone correspond au minimum au volume du contenu liquide de la plus grosse cuve située dans cette zone, qui permet de retenir le digestat ou les matières en cours de traitement en cas de débordement ou de perte d'étanchéité du digesteur ou d'une cuve de stockage.

Soit pour l'ensemble des ouvrages suivants :

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Ouvrage avec le plus gros volume aérien, retenu pour Volume utile (m³) Volume aérien (m³) dimensionnement Digesteur horizontal 3500 3500 Stockage digestat liquide ou brut 6000 6000

La capacité devra être d'au moins 6 000 m³.

Ce merlon fait l'objet d'une inspection visuelle régulière. Ce contrôle permet de s'assurer de l'intégrité du merlon et de repérer toute dégradation d'animaux (terriers de rongeurs...) ou autre dégradation accidentelle.

Cette disposition assurera le confinement d’un déversement accidentel important sur les digesteurs ou les cuves de digestats.

5.4.2.5.2 Mesure de réduction contre le risque de déversement de produits chimiques Le stockage des produits chimiques pouvant présenter un danger de pollution (produits de nettoyage, d'entretien, de maintenance) pour le milieu récepteur est réalisé dans des récipients ou cuves appropriés avec une capacité de rétention nécessaire et adaptée aux produits soit dans l'emballage même ou sur des récipients de rétention prévus à cet effet.

Pour les récipients de capacité unitaire inférieure à 250 L, la capacité de rétention doit être au moins égale à :  50% de la totalité des fûts pour les liquides inflammables,  20% de la capacité totale des fûts sans être inférieure à 800 L pour les autres produits.

Pour les volumes supérieurs à 250 L, la capacité de rétention doit être au moins égale à :  100 % du volume pour un seul contenant,  50 % du volume total pour plusieurs contenants sans être inférieur à 100 % du volume du plus grand des contenants.

La cuve à gazoil est placé sur rétention étanche.

5.4.2.5.3 Mesure de réduction contre le risque de pollution par les eaux d'extinction d'un incendie En cas d’incendie, les eaux liées à l'extinction rejoignent le réseau d'eaux pluviales du site.

Les eaux d'extinction sont ainsi contenues dans le bassin incendie grâce à la fermeture de la vanne d'arrêt. Le bassin est dimensionné pour être en mesure de contenir le volume d'eau d'extinction.

La rétention de ce bassin est étanche.

Le bassin de confinement est situé au sein de la zone de rétention. Le bassin de confinement est destiné à recevoir les eaux d’extinction d’incendie. Ce bassin étant dans la zone de rétention, celui servira également à collecter les premiers digestats en cas de débordement ou de rupture d’un ouvrage de stockage.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 226

Le calcul du bassin de stockages des eaux d’extinction incendie est donné ci-dessous. Il est calculé à partir de la D9 et D9A. Les locaux non recoupés par des murs coupe-feu sont au maximum de 1283 m². Cela correspond au bâtiment de réception. Les locaux administratifs sont séparés par des murs coupe-feu. La hauteur de stockage sera de maximum 3 mètres.

Bâtiment de Critère réception Hauteur de stockage < 3m Type de construction < 30 min DAI généralisée Type d’intervention interne 24h/24h en télésurveillance  des coefficients 0 1 +  des coefficients 1 Surface de référence (m²) 1283,5

Qi = (30 x S/500) x (1 +  coef) (m3/h) 77,01

Catégorie de risque Risque 1 Risque sprinklé Non Débit requis (m3/h) 77

Débit max calculé 77 Débit retenu 90 Volume nécessaire sur 2h 180

Calcul D9A Volume deau incendie (m3) 180 Surface collectée (m²) 1284 précipitation (m3/m²) 0,01 Volume EP collecté (m3) 12,84 Autre volume (m3) 0 Besoin de rétention total (m3) 192,84

5.4.3 Surveillance Le bassin de rétention des eaux pluviales et le séparateur à hydrocarbures contribueront à limiter la charge de polluants rejetés au milieu naturel, en permettant : • la décantation des MES, • la rétention des matières grossières et éléments flottants dans le dégrilleur, • la rétention des hydrocarbures.

Une mesure des concentrations des différents polluants sera effectuée au moins tous les ans. Ces mesures seront effectuées sur un échantillon représentatif du fonctionnement sur une journée de l’installation et constitué soit par un prélèvement continu d’une demi-heure, soit par au moins deux prélèvements instantanés espacés d’une demi-heure.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 227

Les paramètres analysés seront :  MES (mg/l),  DCO (mg/l),  DBO5 (mg/l),  Hydrocarbures totaux (mg/l),  Métaux totaux (mg/l),  NGl (mg/l),  Pt (mg/l).

5.4.4 Evaluation du coût des mesures L'estimation du coût d'investissement de la gestion des eaux (bassins, rétentions, séparateurs, ouvrages étanches,...) est de 100 000 €. Les coûts des mesures de suivi sont estimées à 3 000 €.

5.5 Climat 5.5.1 Mesures de réduction des émissions de méthane Dans l'installation de méthanisation, le méthane produit est injecté dans le réseau de gaz naturel ou brûlé par la chaudière. Néanmoins, du méthane peut s'échapper de l'installation dans certains cas (maintenance de la chaudière et de l'épurateur, surproduction temporaire….). Dans ce cas le méthane est orienté vers la torchère de sécurité et brûlé dans cette installation.

Les quantités de biogaz produites et les quantités de biogaz valorisées sont enregistrées en continu par des compteurs au niveau du stockage de biogaz et de la chaudière. Les quantités de biogaz détruites par la torchère sont également enregistrées. Ces compteurs sont vérifiés une fois par an par un organisme compétent. Les enregistrements et les rapports de vérification des compteurs sont tenus à la disposition de l'inspection des Installations Classées.

5.5.2 Mesures de réduction des émissions de CO2 La valorisation énergétique du biogaz permet une substitution aux énergies fossiles.

Synthèse des résultats de l’outil DIGES

Poste Tonnes d’équivalent CO2 Émissions de GES par l’unité de digestion anaérobie 1518,8 Émissions de GES par le transport 150,6 GES évités par la substitution au traitement des déchets - 2 424,7 GES évités par la substitution au transport de référence - 113,9 GES évités par la substitution d’énergie - 4 566,2 GES évités par la substitution d’engrais - 419,6 Total - 5 855,0

La mise en place du projet de biométhanisation au sein de la CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 5 855 tonnes équivalent CO2.

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Une comptabilité CO2 sera réalisée sur l'ensemble du projet lors des phases de réalisation et par la suite de l’exploitation, pour mettre à jour et vérifier ce bilan.

5.5.3 Production d ’ énergie La combustion du biogaz s’inscrit dans le cycle naturel du carbone : le carbone présent dans l’atmo- sphère est capté par la biomasse végétale par photosynthèse. Le CO2 ainsi capté est rejeté en bout de chaîne dans l’atmosphère par décomposition ou combustion.

5.6 Air 5.6.1 Mesures de réduction des odeurs 5.6.1.1 Transport des matières Les matières sont livrées par camions-bennes bâchés ou citernes fermées, afin de limiter les contacts entre la matière et l'air (et les risques de nuisances olfactives associés). Le risque d’émissions d’odeurs liés à l’activité du site est donc géré dès l’amont de l’approvisionnement du processus, dans le cadre de prescriptions sur les modes de transport des matières établies à contractualisation avec les prestataires logistiques.

5.6.1.2 Dépotage et stockage des matières Il n’y a pas de stockage de matières premières odorantes à l’air libre. Toutes les matières odorantes sont dépotées dans des trémies ou cuves de prémélange dans des espaces couverts ou fermés.

Les matières premières liquides sont dépotées par raccords de pompage directement fixés sur les citernes à livraison, et sont stockées dans des cuves fermées. Cela n’occasionne donc pas d’émissions odorantes. La couverture des fosses limite fortement le contact entre la matière stockée et l'atmosphère.

Les matières solides potentiellement émettrices d’odeurs seront déchargées dans un bâtiment de réception fermé. Les véhicules entrent complètement dans le bâtiment ; les portes extérieures ne seront ouvertes que lors des livraisons et sont refermées lors des dépotages. L’intégration de ces matières au digesteur s’effectue ensuite par un système de trémies, convoyeurs interne au bâtiment puis par canalisations fermées.

5.6.1.3 Traitement des odeurs L'air collecté dans le bâtiment sera traité par un biofiltre. La biofiltration consiste à forcer le passage de l’air extrait au travers d’un matériau de garnissage exclusivement organique (copeaux de bois ou autres particules végétales par exemple) maintenu à un taux d’humidité optimal sur lequel, sont fixés les micro-organismes épurateurs. Les installations seront entretenus de manière à garantir le bon fonctionnement du biofiltre.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 229

5.6.1.4 Lors du processus de méthanisation et stockage de digestat Les dispositions suivantes sont mises en œuvre pour que le site fonctionne sans nuisance olfactive vis-à-vis de l'environnement :  les installations seront entretenues de manière à garantir le bon fonctionnement du biofiltre,  toutes les installations de stockage ou transfert des matières seront implantées à plus de 760 m des premiers tiers de la zone, ce qui réduit fortement le risque de nuisances olfactives ;  le tiers le plus proche n'est pas situé sous les vents dominants ;  les cuves de stockages des matières premières sont couvertes pour éviter une éventuelle volatilisation par l'action du vent, réduisant le risque potentiel d’émissions olfactives résiduelles de ce poste ;  la digestion des matières organiques s’effectue en milieu anaérobie, donc dans des digesteurs sans contact avec l’air ambiant, réduisant à zéro le risque d’émission d’odeurs sur ce poste du « cœur de process » de méthanisation, en fonctionnement normal. Les dispositifs d'étanchéité sont régulièrement vérifiés et maintenus. Les vérifications sont décrites dans un programme de maintenance que l'exploitant tient à disposition de l'inspection des Installations Classées.  les odeurs du digestat en sortie sont nettement atténuées par rapport aux produits entrants du fait de la destruction dans le digesteur des matières organiques facilement dégradables (responsables de la majorité des nuisances olfactives). De surcroît, il a été choisi de couvrir l’ensemble des cuves de stockage de digestat sur le site , réduisant le risque potentiel d’émissions olfactives résiduelles de ce poste.

En conséquence les mesures prises permettent de limiter l’émission et la dispersion des odeurs.

5.6.1.5 A la combustion Le biogaz est traité avant combustion (désulfuration et condensation) afin d'assurer une combustion optimale. La bonne combustion permet de s'assurer du respect des normes de rejet. Ce respect des normes permet également de s'assurer d'une absence d'odeur à ce poste. La combustion fait l'objet de contrôles réguliers (cf partie Émissions atmosphériques sur le site) ainsi que d'un plan de maintenance assuré par le fournisseur.

Le débouché de la cheminée de la chaudière a une direction verticale et ne comporte pas d'obstacles à la diffusion des gaz d'échappement pour s'assurer d'une bonne dilution des gaz d'échappement dans l'atmosphère.

Compte tenu des mesures prises, les odeurs potentielles de la combustion ne sont pas susceptibles d'être perceptibles hors du site.

5.6.2 Etude de dispersion des odeurs L’étude de dispersion complète est présentée en annexe 11.

5.6.2.1 Objectif et réglementation applicable L’arrêté du 10 novembre 2009, fixant les règles techniques auxquelles doivent satisfaire les installations de méthanisation soumises à autorisation en application du titre Ier du livre V du code de l’environnement, définit des mesures organisationnelles et matérielles pour prévenir les nuisances olfactives.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 230

Néanmoins cet arrêté ne définit pas de cadre pour l’étude de dispersion des odeurs. Il ne définit pas non plus de valeurs limites pour les émissions d’odeurs ou de valeur seuil au niveau des tiers. A défaut on se basera sur les prescriptions de l’article 26 de l’arrêté du 22 avril 2008 fixant les règles techniques auxquelles doivent satisfaire les installations de compostage ou de stabilisation biologique aérobie soumises à autorisation en application du titre Ier du livre V du code de l’environnement.

Article 26 de l'arrêté du 22 avril 2008 I. – Pour les installations nouvelles, l’étude d’impact figurant au dossier de demande d’autorisation d’exploiter établit la liste des principales sources d’émissions odorantes vers l’extérieur, qu’elles soient continues ou discontinues, et mentionne le débit d’odeur correspondant. Elle comprend une étude de dispersion atmosphérique qui prend en compte les conditions locales de dispersion des polluants gazeux et permet de déterminer les débits d’odeur à ne pas dépasser pour permettre de respecter l’objectif de qualité de l’air mentionné au paragraphe suivant et d’assurer l’absence de gêne olfactive notable aux riverains. L’étude d’impact établit également l’état initial de la situation olfactive de l’environnement du site. Le débit d’odeur rejeté, tel qu’il est évalué par l’étude d’impact, doit être compatible avec l’objectif suivant de qualité de l’air ambiant : la concentration d’odeur imputable à l’installation telle qu’elle est évaluée dans l’étude d’impact au niveau des zones d’occupation humaine listées à l’article 3 (habitations occupées par des tiers, stades ou terrains de camping agréés ainsi que zones destinées à l’habitation par des documents d’urbanisme opposables aux tiers, établissements recevant du public à l’exception de ceux en lien avec la collecte et le traitement des déchets) dans un rayon de 3000 mètres des limites clôturées de l’installation ne doit pas dépasser la limite de 5 uoE /m³ plus de 175 heures par an, soit une fréquence de dépassement de 2 %.

Rappelons que 1 UOE/m3 correspond à un niveau d’odeur où 50% de la population perçoit l’odeur ou seuil de perception. En général, 2 à 3 UOE/m3 correspond à un niveau d’odeur où 50% de la population reconnaît l’odeur ou seuil de reconnaissance. Dans de nombreux cas, 5 UOE/m3 correspond à un niveau d’odeur où 50% de la population discerne l’odeur ou seuil de discernement. C’est ce dernier seuil qui est couramment utilisé par la réglementation pour caractériser une nuisance.

5.6.2.2 Méthodologie Une modélisation de la dispersion atmosphérique des odeurs a été réalisée à l’aide du modèle gaussien AERMOD pris en charge par le logiciel ISC AERMOD VIEW. Les données météorologiques au pas horaires utilisées sont celles de la station de l’aéroport de Laval pour l’année 2006. Ces données sont représentatives des normales climatiques, notamment en ce qui concerne le vent. Le relief et l’incidence des obstacles sur la dispersion sont pris en compte (digesteurs, bâtiments).

5.6.2.3 Résultats et conclusion La carte page suivante présente le résultat de la modélisation de la dispersion des odeurs. La zone concernée par un dépassement du seuil de 5 UOE/m³ plus de 175 h/an est très éloigné des tiers.

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5.6.2.4 Surveillance des odeurs La société CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS s’engage à réaliser un suivi de ses émissions d’odeurs dès la première année de fonctionnement afin de valider ces hypothèses : • La CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS fera réaliser un état initial odeur avant la mise en service de l'unité de méthanisation de façon à disposer d’une situation à jour juste avant la mise en service de l’installation. • Dans un délai d'un an après la mise en service, l'exploitant procèdera à un état des odeurs perçues dans l'environnement afin de valider l'efficacité des équipements mis en place. Les résultats en seront transmis à l'inspection des installations classées au plus tard dans les trois mois qui suivront.

Au vu de l’ensemble des mesures de prévention, de la position des tiers vis-à-vis du projet et des résultats de l’étude de dispersion, on peut conclure que la nuisances olfactives vis-à-vis des tiers seront très limitées.

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5.6.3 Mesures de réduction des émissions d'ammoniac Le processus est entièrement étanche et n’émet pas d’ammoniac en fonctionnement normal.

Les risques éventuels au niveau du stockage des matières premières et matières dérivées du traitement du digestat liquide sont maîtrisés par le choix de la couverture des cuves de stockage. De plus les stockages de digestats sont également couverts (digestat brut, digestat liquide).

Impact de la couverture sur les fosses de stockage

Source : ITP 2000

Les risques éventuels d’émissions d’ammoniac par volatilisation au moment de l’épandage des digestats sont réduits par l’utilisation d’équipements pendillards ou enfouisseurs.

5.6.4 Mesures de réduction des poussières La mise en suspension de particules sera limitée du fait que le bâtiment et les voiries feront l'objet de nettoyage régulier, et d'arrosage si nécessaire pour rabattre les poussières au sol, limitant l'accumulation de poussières et leur envol.

Aucune manipulation de matière poussiéreuse n’a lieu en extérieur ou hors site de dépotage confiné équipé d’asperseurs (pour les poussières végétales).

5.6.5 Mesures de réduction des é missions de biogaz Pour éviter les émissions de biogaz à l'air libre, les mesures suivantes sont prises :  temps de séjour suffisant dans le digesteur pour éviter les émissions au niveau du stockage de digestat,

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 marge de stockage en biogaz de plus de 6 heures (sur la somme des ciels gazeux des digesteurs et stockages digestats) en cas d'indisponibilité des équipements de valorisation),  chaudière pouvant être alimentée au biogaz/gaz naturel et torchère de sécurité pour brûler le biogaz excédentaire non valorisé le cas échéant,  qualité constante du mix de substrats (en terme de potentiel méthanogène moyen notamment), pour assurer une production constante de biogaz adaptée à la capacité de fonctionnement optimal (nominal) de la chaudière et de l'épurateur de biogaz,  procédures d’arrêt de l'alimentation en substrats du digesteur en cas d'indisponibilité prolongée des installations de combustion.

5.6.6 Mesures de réductions des émissions de gaz de combustion Les émissions atmosphériques liées à la combustion du biogaz sont limitées.

La forme du conduit, notamment dans la partie la plus proche du débouché à l’atmosphère, est conçue de façon à favoriser au maximum l’ascension des gaz dans l’atmosphère. Les contours du conduit ne présentent pas de point anguleux et la variation de la section des conduits au voisinage du débouché est continue et lente. Compte tenu de la puissance de l'installation, la hauteur de la cheminée doit dépasser d’au moins 3 mètres le point le plus haut de la toiture surmontant l’installation.

5.6.7 Surveillance des émissions Un premier contrôle des rejets est effectué six mois au plus tard après la mise en service de l’installation. Les méthodes de mesure, prélèvement et analyse, de référence en vigueur sont fixées par l’arrêté du 7 juillet 2009 relatif aux modalités d’analyse dans l’air et dans l’eau dans les ICPE et aux normes de référence.

Les mesures sont effectuées par un organisme agréé par le ministre en charge des installations classées choisi en accord avec l’inspection des installations classées.

L’exploitant réalise une mesure annuelle des paramètres suivants :  débit ;  poussières totales ;  monoxyde de carbone ;  oxydes de soufre ; SO,  oxydes d’azote ; NOx,

Les mesures sont effectuées sur une durée minimale d’une demi-heure, dans des conditions représentatives du fonctionnement de l’installation, en régime stabilisé à pleine charge.

Les polluants qui ne sont pas susceptibles d’être émis par l’installation ne font pas l’objet des mesures périodiques prévues.

5.6.8 Evaluation du coût des mesures L'estimation du coût d'investissement de la gestion des émissions atmosphériques (odeur, traitement du gaz) est de 700 000 €. Les coûts des mesures de suivi sont estimés à 5000 €.

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5.7 Sol De manière générale, les produits chimiques sont stockés sur rétention.

Le volume des capacités de rétention est égal pour chaque produit : - à 100 % de la capacité du plus grand réservoir, - à 50 % de la capacité des réservoirs associés.

Les capacités de rétention sont étanches aux produits qu'elles doivent contenir et résistent à l'action physique et chimique de ceux-ci.

Les produits récupérés en cas d'accident doivent être éliminés conformément à la réglementation.

En cas de déversement accidentel, les produits listés précédemment ne peuvent s'imprégner dans le sol.

Pour le digestat et les matières premières liquides : en cas de déversement, ces matières liquides sont contenues sur site au niveau de la zone de rétention par un merlon de terre.

Le volume de rétention est supérieur au volume de la plus grande des cuves, sur chacune des zones de rétention délimitées sur le site.

5.8 Bruit 5.8.1 Mesures pour limiter l'impact Les mesures suivantes sont prises pour limiter l'impact sur le bruit :  la circulation des camions et des véhicules est essentiellement diurne, elle reste ponctuelle en intervention sur le site de traitement,  les haies sont conservées. Elles permettront de réduire les nuisances sonores.  La chaudière est placée dans un local isolé phoniquement,  les machines bruyantes telles que les pompes ont installées dans des locaux fermés et isolés phoniquement,  sauf en cas d'accident ou d'événement exceptionnel, il n'y a pas d'alarme sonore sur le site,  les moteurs des ouvrages extérieurs seront immergés,  les installations les plus bruyantes ont été éloignées au maximum du tiers le plus proche. De plus, les cuves sont situées entre la source des émissions sonores et le tiers, limitant ainsi les nuisances.

5.8.2 Surveillance des émissions sonores Une mesure de bruit et de niveau d’émergence sera effectuée régulièrement par un organisme ou une personne qualifiée après la mise en service complète de la centrale.

Un premier contrôle sera effectué dans l’année qui suit le démarrage de l’installation.

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L’exploitant met en place une surveillance des émissions sonores de l’installation permettant d’estimer la valeur de l’émergence générée dans les zones à émergence réglementée. Les mesures sont effectuées selon les dispositions de la norme AFNOR NF S 31-010 " Caractérisation et mesurage des bruits de l'environnement. – Méthodes particulières de mesurage " (décembre 1996), complétées par les dispositions ci-après.

Ces mesures sont effectuées dans des conditions représentatives du fonctionnement de l’installation sur une durée d’une demi-heure au moins.

5.9 Déchets 5.9.1 Stockage des déchets Le mode de stockage des déchets sur le site et les entreprises chargées de l’enlèvement figurent dans le tableau ci-après.

Gestion des déchets Type de déchets Stockages Collecteur Fréquence Digestat brut issu du process de Cuve Société Evacuation en période méthanisation spécialisée d'épandage Digestat phase liquide issu du process de Cuve Société Evacuation en période méthanisation spécialisée d'épandage Digestat solide issus du process de Plateforme Société Evacuation en période traitement du digestat brut spécialisée d'épandage / A la demande Huiles moteurs et huiles de lubrification Fûts Entreprise A la demande matériel chargée de Filtre à huile Bac spécifique l'entretien A la demande Eléments actifs du biofiltre Big Bag Fournisseur A la demande Piles et accumulateurs Bac spécifique Collecte A la demande spécifique Tubes fluorescents Bac spécifique Collecte A la demande spécifique Déchets municipaux et déchets assimilés Bac spécifique Collecte A la demande provenant des industries (DIB) spécifique Déchets verts biodégradables Stockage Process Intégration à la ration matières méthanisation

5.9.2 Niveau de valorisation des déchets La valorisation ou l'élimination des déchets est réalisée par des sociétés agréées. Le niveau de valorisation selon le type de déchets est le suivant :

Valorisation des déchets Désignation Valorisation Traitement retenu Digestat brut issu du process de méthanisation Epandage R 10 Digestat phase liquide issu du process de méthanisation Epandage R 10 Digestat solide issus du process de traitement du digestat brut Epandage R 10 Huiles moteurs et huiles de lubrification matériel Incinération R 1 Filtre à huile Recyclage R 5 Eléments actifs du biofiltre Incinération R 1 Piles et accumulateurs Recyclage R 5 Tubes fluorescents Démantèlement R 12

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 236

Désignation Valorisation Traitement retenu Déchets municipaux et déchets assimilés provenant des industries Incinération R1 (DIB) Déchets verts biodégradables Méthanisation R 3

5.9.3 Surveillance Un registre des déchets est tenu à jour, sur lequel sont reportés :  la codification du déchet selon la liste des déchets classés (annexe II du décret n°2002-540 du 18/04/2002 relatif à la classification des déchets),  le type et la quantité de déchets produits,  les opérations ayant généré chaque déchet,  le nom des entreprises et des transporteurs assurant les enlèvements de déchets,  les dates d'enlèvement,  le nom et l'adresse des centres de valorisation ou d'élimination.

Ce registre est tenu à la disposition de l'Inspection des Installations Classées.

5.9.4 Evaluation du coût des mesures Le coût des mesures de suivi pour la gestion des déchets est estimé à 3 000 €. Il n'y a pas de coût d'investissement.

5.10 Sécurité Afin de limiter les risques d’accident de la circulation liés à l’exploitation du site, les véhicules seront régulièrement entretenus et nettoyés par leurs exploitants, ce point figurant aux cahiers des charges demandés par la CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS à l’élaboration des contrats sur les marchés de transports et prestations d’épandage.

Pour les déplacements de véhicules agricoles, outre toutes les mesures de sécurité liées aux équipements sur les véhicules, des mesures de signalement adaptées seront prises afin de limiter les risques d’accident de la circulation sur l’accès du site et la voirie proche, en accord avec les services de la commune (et service délégué de la Communauté de communes) gestionnaires de ces voiries. Sur le site lui-même :  vitesse limitée à 25 ou 40 km/h suivant l'engin,  mise en place d’un éclairage du site suffisant,  des aires de croisement sont créées pour faciliter la circulation et des accès plus larges sur certains tronçons,  Les véhicules circulent dans un état de propreté pour éviter tous dépôts de boues ou matières sur la voirie.

5.11 Utilisation rationnelle de l'énergie La consommation énergétique du site a été décrite précédemment.

Afin de limiter la consommation d’énergie les mesures suivantes sont prises :

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 237

1/ Suivi des consommations Les consommations électriques sont suivies mensuellement.

2/ Eviter la déperdition d’énergie par l’isolation thermique des locaux chauffé :  bureaux,  vestiaires.

3/ Eviter la surconsommation d’énergie par :  matériel adapté aux besoins,  contrôle périodique des machines,  optimisation des tournées des camions et tracteurs,  mise en place de procédures sur site pour réduire la consommation d'électricité : Extinction de la lumière hors présence humaine, extinction des machines hors heures de production.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 238

6 RAISONS DU CHOIX DU PROJET 6.1 Choix du projet L’Etat et la Région Pays de la Loire ont mis en place des politiques et dispositifs incitatifs pour dé- velopper des projets de méthanisation qui s’inscrivent dans un contexte de développement durable dont l’objet est de valoriser des matières organiques (A) :  en énergie (B),  en amendements et fertilisants pour les sols et cultures (C).

● Une présence de matières organiques : Le bassin centre-mayennais regroupe de nombreuses activités agro-industrielles, agro-alimentaires et agricoles riches et diversifiées. Sur ce territoire, les industries génèrent des matières organiques valorisables par méthanisation. Les exploitations agricoles, pour leur part en majorité polyculture / élevage, génèrent des co-pro- duits agricoles valorisables en méthanisation.

● Un enjeu de production d’énergie : L’énergie produite doit répondre à une demande existante en énergie pour la substituer une énergie fossile consommée localement :  Sous forme de chaleur pour une activité consommatrice,  Sous forme de biométhane par injection sur le réseau de distribution de gaz naturel exploité par GrDF. L’énergie produite sous forme d'électricité peut aussi être directement injectée sur un réseau.

● Un enjeu de recyclage matière : Le recyclage matières constitue un autre enjeu de valorisation des matières organiques par retour au sol.

Le territoire des Coëvrons présente une charge organique importante. L’épandage y est pratiqué couramment. La mise en commun des matières épandues à l’échelle de plusieurs exploitations per- met de revoir les pratiques et d’optimiser la fertilisation : l’objectif visé étant de favoriser une meilleure utilisation des éléments fertilisants par les cultures.

Ce projet apporte ainsi une réponse concrète au plan « autonomie azote » récemment présenté par le gouvernement.

Cette initiative s’inscrit donc dans ce contexte local globalement favorable à l'installation d'unités de production d'énergies électriques et thermiques à partir de ressources renouvelables valorisant les digestats par retour au sol en agriculture.

La SARL CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS a pour projet de développer un projet de terri- toire, par la création d'une unité de méthanisation basée sur la commune de Sainte-Suzanne-et- Chammes.

L’historique de développement de ce projet et sa conception en lien avec les spécificités du terri- toire sont détaillés dans la notice de présentation, et permettent d’appréhender de manière plus pré- cise la genèse et la justification de ce projet.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 239

Le secteur de la communauté de commune du Pays d'Evron a été identifié par Vol-V Biomasse, pour les caractéristiques énoncées ci-dessus, comme un secteur potentiellement adapté à l’implanta- tion d’une telle unité de méthanisation territoriale, dès 2010.

Le choix du site s’est fait dans un deuxième temps en concertation avec les acteurs du territoire.

6.2 Choix du site 6.2.1 Présentation Le choix du site d’implantation du projet a été effectué en prenant en compte différents paramètres :  Inscription du projet dans un bassin important de production de matières organiques méthanisables,  Inscription du projet dans un environnement d'élevage et de cultures existant, en voisinage direct de terres agricoles pour l’épandage des digestats,  Proche d'axes routiers importants pour la circulation des gisements agro-industriels plus particulièrement,  Proximité d'un réseau de distribution de gaz pour injection de biométhane sur le réseau GrDF.

Le site d’implantation du projet présente également l'avantage d'être dans un environnement non contraignant vis-à-vis :  des tiers,  de la ressource en eau , éloigné des captages d'eau,  des Monuments Historiques.

Il est en outre en lien direct avec le milieu agricole.

6.2.2 Historique du choix du site Les conditions d'implantation nécessaires à un projet sont les suivantes:  Distance aux tiers suffisante (supérieur à 50m correspondant à la réglementation)  Desserte routière adaptée,  Taille de parcelle suffisante (environ 2 ha),  Urbanisme adapté (viabilisation de la parcelle),  Proximité du réseau gaz permettant la valorisation du biométhane.

6.2.2.1 Recherche de foncier à partir de 2011 Entre 2011 et 2012, une recherche de foncier a été menée avec les élus de la Communauté de Commune des Coëvrons. Cette étude a conduit à étudier la faisabilité sur trois parcelles du territoire. ● Une parcelle située à proximité de la station d’épuration sur la commune de Châtres-la-Forêt, ● Une parcelle située sur à proximité de la déchèterie sur la commune de Chammes, ● Une parcelle située dans la zone d’activités de Maubuard.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 240

Carte de localisation des trois parcelles identifiées

● Parcelle située à proximité de la station d’épuration sur la commune de Châtres-la-Forêt

Carte de localisation

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 241

Distance au tiers suffisante Premier tiers situé à 150 m des limites de propriété

Desserte routière adaptée La voie d’accès n’est pas adaptée au trafic des poids lourds Taille de parcelle suffisante Parcelle supérieures à 2 ha

Urbanisme adapté Compatible avec l’implantation d’une unité de production d’énergie renouvelable Proximité du réseau gaz Les réseaux GrDF et GRT passe à proximité de la naturel parcelle

● Parcelle située sur à proximité de la déchèterie sur la commune de Chammes, Carte de localisation

Distance au tiers suffisante Premier tiers situé à 800 m des limites de propriété.

Desserte routière adaptée La voie d’accès est adaptée au trafic des poids lourds desservant la centrale d’enrobée et le quai de transfert des ordures ménagères Taille de parcelle suffisante Parcelle supérieures à 2 ha.

Urbanisme adapté Compatible avec l’implantation d’une unité de production d’énergie renouvelable. Proximité du réseau gaz La commune de Chammes n’est pas desservie par le gaz naturel naturel. En 2013, la faisabilité technico-économique d’u raccordement d’un projet de méthanisation n’est pas possible dans une telle configuration. Le réseau GRT est éloigné de la parcelle

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 242

● Parcelle située dans la zone d’activités de Maubuard. Carte de localisation

Distance au tiers suffisante Premier tiers situé en limite de propriété. La configuration de la parcelle permet de positionner les digesteurs à plus de 50 m des tiers. Les équipements techniques et l’aménagement du site permettent de maîtriser les impacts du projet par rapport à son environnement. Desserte routière adaptée La voie d’accès est adaptée au trafic des poids lourds (zone d’activités). Taille de parcelle suffisante Parcelle supérieures à 2 ha

Urbanisme adapté La parcelle est située en zone d’activité compatible avec l’implantation d’une unité de production d’énergie renouvelable. Proximité du réseau gaz Les réseaux GrDF et GRT passent à proximité de la naturel parcelle.

6.2.2.2 Conclusions A l’issue de cette étude, la seule parcelle compatible avec un projet de méthanisation était la parcelle située dans la zone de Maubuard. Le projet a donc été déposé sur cette parcelle en juillet 2014 en préfecture de la Mayenne.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 243

6.2.2.3 Recherche de solution alternative en 2015 Durant l’instruction et afin de permettre une meilleure acceptation du projet, l’implantation de la Centrale Biogaz des Coëvrons a été réétudiée pour analyser les solutions alternatives. Cette analyse a conduit à faire ressortir les trois mêmes parcelles comme envisageables pour l’implantation d’une unité de méthanisation. Cependant entre temps, la possibilité de raccordement de la parcelle située sur la commune de Chammes a évolué. A partir de 2016, la faisabilité technico économique du raccordement du projet au réseau GRDF est désormais envisageable.

6.3 Choix de la méthanisation Le projet de la CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS s’inscrit dans un contexte de développe- ment durable en valorisant des matières organiques en énergie et en amendement pour les sols. Il est réalisé en partenariat avec les acteurs économiques locaux que sont par exemple les exploitants agricoles et les industries agro-alimentaires, les collectivités et le gestionnaire du réseau de distribu- tion de gaz (GrDF).

Le projet de méthanisation a vu le jour pour les raisons suivantes :

 un contexte énergétique régional qui s'inscrit dans une politique de production énergétique locale et renouvelable. La directive 2009/73/CE du Parlement Européen et du conseil du 13 juillet 2009 concernant des règles communes pour le marché intérieur du gaz naturel abrogeant la directive gaz 2003/55/CE. De plus, l'arrêté du 23 novembre 2011 fixant les conditions de rachat du biométhane injecté dans les réseaux de gaz naturel a permis d'établir des conditions économiques intéressantes pour les projets de méthanisation.

 une volonté nationale d'améliorer le niveau de recyclage des déchets organiques (biodé- chets) inscrite dans la loi suite au Grenelle de l’Environnement, et déclinée dans les plans et dynamiques locales : Plan de gestion des déchets du département de la Mayenne, mais éga- lement volonté soutenue par les élus de la communauté de communes et de la commune d'Evron, dès les premières étapes de conception de ce projet. La méthanisation permet en outre d'améliorer la valeur des matières organiques en réduisant les odeurs et en améliorant la valeur fertilisante.

 Une volonté locale des élus d’accompagner un projet de production d’énergie renouvelable associant les acteurs économiques du territoire.

Ce projet permet en outre de créer un retour direct pour les exploitants agricoles concernés, en améliorant le retour au sol par une meilleure utilisation des fertilisants contenus dans les matières organiques. Il répond ainsi directement au plan récemment présenté par la Ministre de l’agriculture « d’autonomie azote » des territoires.

6.4 Choix du process 6.4.1 Matières premières L'approvisionnement est un approvisionnement local.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 244

Les apporteurs de matières premières sont variés (industries, collectivités et agriculteurs). Ils représentent des sources d'approvisionnement différentes. Cette diversité permet de garantir l'approvisionnement dans le temps. Les équipements présents sur site sont en mesure de traiter une grande diversité de produits pour garantir le fonctionnement de l'installation dans le temps.

6.4.2 Production du biogaz Le projet prévoit la possibilité de mettre en place deux méthaniseurs permettant ainsi de garantir la continuité de l'activité.

6.4.3 Valorisation du biogaz L'unité va produire une énergie verte dont la grande partie répond aux besoins du territoire. Il s'agit du biométhane. Le biométhane se substitue à l’utilisation d'énergie fossile, le gaz naturel, et répond à des besoins locaux car il sera consommé sur le réseau local de distribution de gaz.

Le biogaz est transformé en biométhane par épuration et compression. Le biométhane sera injecté dans le réseau de gaz naturel via un poste d'injection GrDF.

Une partie du biogaz produit sera utilisée pour la production d’eau chaude par chaudière pour le fonctionnement de l'unité de méthanisation.

Le projet prévoit donc la mise en place d'une unité d'épuration et de compression pour permettre l'injection dans le réseau et d'une chaudière pour la production d'eau chaude.

Solutions alternatives non retenues La valorisation du biogaz par cogénération n'a pas été retenue.

Ce choix aurait nécessité de trouver un client chaleur qui consomme toute l’année, pour une longue durée et de créer un réseau de chaleur pour l’alimenter.

6.4.4 Valorisation du digestat Le digestat sera valorisé comme engrais organique sur les terres agricoles. En effet, le digestat est un fertilisant et un amendant. Le projet prévoit différentes valorisations.

Une partie du digestat brut sera épandue sans transformation.

L’autre partie du digestat subira une séparation de phase. La phase liquide issue de la séparation de phase sera, soit recirculée en tête de process en mélange avec les matières premières, soit valorisée par épandage. La phase solide sera épandue sur les terres agricoles.

Les parcelles du plan d'épandage sont des parcelles recevant actuellement des matières organiques ou sont aptes à les recevoir.

Les volumes pourront être adaptés en fonction de la capacité du plan d'épandage.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 245

6.5 Choix de l'alimentation en eau 6.5.1 Raisons L'alimentation en eau est assurée par le réseau. Ce mode d'alimentation est préféré à la création d'un forage compte tenu du faible volume d'eau consommée et de la qualité nécessaire pour les installations sanitaires des salariés.

Toutes les précautions sont prises pour diminuer la consommation en eau (lavage économe, surveillance, récupération et réutilisation des eaux pluviales).

6.6 Choix concernant les rejets atmosphériques La méthanisation permet de valoriser la matière en créant de l’énergie tout réduisant les émissions gazeuses liées au traitement des déchets. En effet la méthanisation favorise la production de méthane pour le collecter et le valoriser.

6.7 Choix concernant le bruit Le projet a été conçu dans l'optique constante d'une limitation des émissions sonores, tant pour les travailleurs, que pour l'environnement :  éloignement des activités bruyantes par rapport aux tiers,  isolation des installations bruyantes.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 246

7 COMPATIBILITÉ DU PROJET AVEC LES PLANS ET PROGRAMMES 7.1 Urbanisme 7.1.1 Document d'urbanisme La commune de-SAINTE-SUZANNE-ET-CHAMMES ne dispose pas de document d’urbanisme.

Le terrain se situe en zone agricole.

7.1.2 Etude de la compatibilité du projet Le projet prévoit la revente de l'énergie produite. Le projet est donc considéré d'intérêt collectif compatible avec la zone d'implantation.

7.1.3 Défrichement Une autorisation de défrichement n’est pas nécessaire si : Les bois inclus dans un massif dont la surface totale est inférieure à un seuil fixé à 4 hectares en Mayenne, sauf s'ils font partie d'un autre bois dont la superficie ajoutée à la leur atteint ou dépasse ce seuil. Le boisement présent sur le site est en majorité composé de saules. La grande majorité de la surface du site est composé d’un jeune peuplement de saules. Le Bois des Vallons située à proximité du site possède un boisement plus riche et plus développé que le site du projet. La majeure partie de la parcelle est peuplé d’arbres jeunes (inférieur à 30 ans). Une vue de la parcelle au début des années 80 est présentée ci-dessous. La parcelle était alors en très grande majorité non boisée.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 247

Le site en projet n’est pas en contact ni inclus dans le massif du « Bois des Vallons » (80 m). Une parcelle agricole et le centre de transfert des déchets séparent le site du Bois des Vallons.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 248

Bois des Vallons

Par ailleurs la parcelle à défrichée est de taille restreinte (<4ha).

Ainsi, le projet ne nécessite donc pas de procédure de défrichement.

7.2 S.DA.G.E. et le S.A.G.E 7.2.1 Présentation La loi sur l’eau de janvier 1992 a organisé la gestion de la protection des milieux aquatiques à deux niveaux :  d’une part le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (S.D.A.G.E.), établi par le comité de bassin pour les très grands bassins hydrographiques, qui fixe les objectifs à atteindre, notamment par le moyen des Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (S.A.G.E.).

 d’autre part, des S.A.G.E., compatibles avec les recommandations et dispositions du S.D.A.G.E., qui peuvent être élaborés à l’échelon local d’un bassin hydrographique ou d’un ensemble aquifère. Les enjeux du S.D.A.G.E. sont les suivants : dépollution, préservation du milieu, aspects piscicoles, alimentation en eau potable ; les milieux aquatiques considérés sont les suivants : rivières, canaux, zones humides, nappes, estuaires.

7.2.2 Le S.D.A.G.E Le SDAGE de Loire-Bretagne avait été révisé puis adopté par le Comité de Bassin Loire-Bretagne fin 2009 par un arrêté du Préfet coordinateur de bassin, remplaçant ainsi le SDAGE de 1996. Cette

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 249 révision faisait suite à la Loi sur l'Eau et les Milieux Aquatiques de 2006 ainsi qu'à la Directive Cadre sur l'Eau, transposée en France en 2004 et visant un bon état écologique des eaux d'ici 2015.

Le SDAGE détermine donc les objectifs qualitatifs et quantitatifs pour atteindre cet état et indique les orientations et dispositions à prendre pour y parvenir.

Le SDAGE 2010-2015 arrivant à son terme fin 2015, un nouveau SDAGE 2016-2021 a été adopté par le comité de bassin le 4 Novembre 2015. Ce dernier entre en vigueur pour une durée de 6 ans.

Le SDAGE 2016-2021 s’inscrit dans la continuité du SDAGE 2010-2015 pour permettre aux acteurs du bassin Loire-Bretagne de poursuivre les efforts et les actions entreprises.

Les principaux enjeux du SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021 sont les suivants : ✔ Repenser les aménagements de cours d'eau, ✔ Réduire la pollution par les nitrates, ✔ Réduire la pollution organique et bactériologique, ✔ Maîtriser et réduire la pollution par les pesticides, ✔ Maîtriser et réduire les pollutions dues aux substances dangereuses, ✔ Protéger la santé en protégeant la ressource en eau, ✔ Maîtriser les prélèvements d’eau, ✔ Préserver les zones humides, ✔ Préserver la biodiversité aquatique, ✔ Préserver le littoral, ✔ Préserver les têtes de bassin versant, ✔ Faciliter la gouvernance locale et renforcer la cohérence des territoires et des politiques publiques, ✔ Mettre en place des outils réglementaires et financiers, ✔ Informer, sensibiliser, favoriser les échanges.

7.2.3 Le S.A.G.E Le projet est localisé dans le SAGE Sarthe aval. Il concerne un territoire important (3 Départements, 253 000 habitants, 2 727 km²)

Le SAGE du bassin de la Sarthe Aval est en phase d'élaboration. Son périmètre a été arrêté le 16 juillet 2009. L'arrêté de constitution de la Commission locale de l'eau est intervenu le 25 novembre 2010. Réunie en séance plénière, le 24 février 2014 à Avoise, les membres de la CLE ont adopté le diagnostic. L'état des lieux a été validé le 21 juin 2013. La prochaine étape d'élaboration du SAGE consistera à la détermination des scénarios d'évolution du bassin du SAGE.

Six enjeux de gestion ont été identifiés dans le cadre de l’élaboration de cet outil : • Gouvernance, communication, mise en cohérence des actions • Amélioration de la qualité des eaux • Amélioration de l'hydromorphologie et de la continuité écologique • Préservation des zones humides • Gestion équilibrée de la ressource • Réduction de la vulnérabilité aux inondations et du ruissellement

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 250

7.2.4 Compatibilité avec le SAGE et le SDAGE Dispositions du SAGE Sarthe aval applicables au site CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS

Disposition du SAGE applicable au site Commentaire Amélioration de la qualité des eaux Le phosphore et l'azote seront valorisé par épandage Amélioration de l'hydromorphologie et de la Maintien du maillage bocager continuité écologique Maintien de la circulation hydraulique du secteur Préservation des zones humides Le projet impactera une zone humide sur une surface de 11 065 m². Des mesures compensatoires seront mises en place. Gestion équilibrée de la ressource Le site réutilise les eaux pluviales pour le lavage des engins Réduction de la vulnérabilité aux inondations et Le projet n'est pas situé en zone inondable, ni dans le du ruissellement lit majeur d'un cours d'eau. Le projet ne générera pas de ruissellement supplémentaire vers le réseau hydrographique pour des crues d'occurrences décennales et inférieures. Source : SAGE Mayenne

Dispositions du SDAGE Loire Bretagne applicables au site CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS

Préconisation du SDAGE Adéquation du projet 1A-1 Refus des projets de travaux en rivière Non concerné entraînant une dégradation de l'état des eaux 1A-3 Limitation des modifications de la Non concerné morphologie naturelle des rivières 1B Préserver les capacités d'écoulement des Le projet n'est pas situé en zone inondable, ni dans crues ainsi que les zones d'expansion des crues le lit majeur d'un cours d'eau. Le projet ne générera et des submersions marines pas de ruissellement supplémentaire vers le réseau hydrographique pour des crues d'occurrences décennales et inférieures. 1C Restaurer la qualité physique et fonctionnelle Non concerné des cours d’eau, des zones estuariennes et des annexes hydrauliques 1D Assurer la continuité longitudinale des cours Non concerné d'eau 1E Limiter et encadrer la création de plans d’eau Non concerné 3A Poursuivre la réduction des rejets directs des Mise en place d'un ouvrage de rétention pour polluants organiques et notamment du abattre les polluants phosphore 3A-1 Poursuivre la réduction des rejets ponctuels Mise en place d'un ouvrage de rétention pour abattre les polluants. Un abattement conséquent des polluants (de 45 à 90 %) sera réalisé dans l'ouvrage de rétention

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 251

3D Maîtriser les eaux pluviales par la mise en Toutes les surfaces imperméabilisées seront place d'une gestion intégrée collectées en réseau séparatif et traitées dans un ouvrage de rétention 3D-1 Prévenir le ruissellement et la pollution des Toutes les surfaces imperméabilisées seront eaux pluviales dans le cadre des aménagements collectées en réseau séparatif et traitées dans un ouvrage de rétention 3D-2 Réduire les rejets d'eaux de ruissellement Toutes les surfaces imperméabilisées seront dans les réseaux d'eaux pluviales collectées en réseau séparatif et traitées dans un ouvrage de rétention, puis rejetées au milieu naturel avec un débit de fuite régulé de 3 l/s/ha 3D-3 Traiter la pollution des rejets d'eaux Mise en place d'un ouvrage de rétention pour pluviales abattre les polluants. Un abattement conséquent des polluants (de 45 à 90 %) sera réalisé dans l'ouvrage de rétention 3E Réhabiliter les installations d'assainissement Non concerné non collectif non conformes 6F Maintenir et/ou améliorer la qualité des eaux Non concerné de baignade et autres usages sensibles en eaux continentales et littorales 8A Préserver les zones humides pour pérenniser Le projet impactera une zone humide sur une leurs fonctionnalités surface de 11 065 m². Des mesures compensatoires seront mises en place. 8B Préserver les zones humides dans les projets Le projet impactera une zone humide sur une d'installations, ouvrages, travaux et activités surface de 11 065 m². Des mesures compensatoires seront mises en place. 8B-1 Mesures compensatoires en cas de La zone humide sera compensée sur une superficie destruction de zones humides 13 000 m², dans le même bassin versant et à moins de 500 m de la zone impactée. L'ensemble des fonctionnalités perdues seront restaurées et améliorées après compensation. 8B-1 Entretenir les zones humides Une fauche tardive sera réalisée une fois par an afin d'entretenir l'espace en prairie humide. 10B Limiter ou supprimer certains rejets en mer Non concerné 10B-3 Limitation des rejets en mer et dans les Non concerné ports Source :Agence de l'eau Loire-Bretagne

Le projet est compatible avec le SAGE Sarthe aval et avec le SDAGE Loire Bretagne.

7.3 Plan d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés 7.3.1 Présentation Le Plan d’Élimination des Déchets Ménagers et Assimilés (PEDMA) est un document de planification opposable, élaboré à l’échelle du département, dont l’objectif est de : – Prévenir ou réduire la quantité et la nocivité des déchets – Organiser et limiter le transport des déchets en distance et en volume, – Valoriser les déchets par réemploi, recyclage ou toute autre action visant à obtenir des matériaux réutilisables ou de l’énergie,

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 252

– Assurer l’information du public sur les effets sur l’environnement et la santé publique des opérations de production et d’élimination des déchets, ainsi que sur les mesures destinées à en prévenir ou compenser les effets préjudiciables.

La responsabilité d’élaborer et de réviser les PEDMA incombe désormais aux Départements, cette compétence leur ayant été transférée par la loi du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales.

7.3.1.1 Plan départemental d’Élimination des Déchets Ménagers de la Mayenne (PDEDMA 53) Le Plan départemental de Prévention et d'Élimination des Déchets Ménagés et Assimilés d'Ille-et- Vilaine (PDEDMA 53) est un document de planification opposable (en termes de gestion des déchets ménagers et assimilés sur le territoire départemental), élaboré en concertation avec de nombreuses structures collectives du département. Le Conseil général de la Mayenne a décidé en 2010 de lancer la révision du plan en vigueur dans le département.

Le projet de plan décrit différents objectifs dont l'amélioration du traitement des déchets organiques. Les actions proposées sont de développer la valorisation matière, organique et énergétique avec notamment la méthanisation.

7.3.1.2 Plan départemental d’Élimination des Déchets Ménagers d'Ille-et- Vilaine(PDEDMA 35) Le Plan départemental de Prévention et d'Élimination des Déchets Ménagés et Assimilés d'Ille-et- Vilaine (PDEDMA 35) est un document de planification opposable (en termes de gestion des déchets ménagers et assimilés sur le territoire départemental), élaboré en concertation avec de nombreuses structures collectives du département, opérationnel depuis 2012.

Ce plan a pour objectifs de : - Prévenir ou réduire la quantité et la nocivité des déchets - organiser le transport des déchets et le limiter en distance et en volume ; - valoriser les déchets par réemploi, recyclage ou toute autre action visant à obtenir à partir des déchets des matériaux réutilisables ou de l'énergie - assurer l'information du public sur les effets pour l'environnement et la santé publique des opérations de production et d'élimination des déchets, sous réserve des règles de confidentialité prévues par la loi, ainsi que sur les mesures destinées à en prévenir ou à en compenser les effets préjudiciables

La méthanisation y est envisagée, parmi d'autre filières, pour améliorer la gestion des déchets organiques en favorisant en priorité la gestion de proximité. Ce document promeut la méthanisation comme filière de valorisation énergétique de la matière organique.

7.3.1.3 Plan départemental d'Élimination de Déchets Ménagers et Assimilés de Loire-Atlantique (PEDMA44) Le Plan départemental d'Élimination de Déchets Ménagers et Assimilés de Loire-Atlantique (PEDMA44) est un document de planification opposable (en termes de gestion des déchets

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 253 ménagers et assimilés sur le territoire départemental), élaboré en concertation avec de nombreuses structures collectives du département. Ce document, approuvé en 2009 est applicable jusqu'en 2018.

Ce plan aura pour objectifs de : - La réduction à la source et la prévention des déchets, - La non-délocalisation du traitement des déchets produits sur le territoire du Plan. - L’amélioration des performances des collectes séparatives et de la valorisation des déchets, - La maîtrise des coûts et des impacts sur l’environnement

La méthanisation, en combinaison à d'autres solutions doit permettre de répondre à l'objectif de réduction à 20 % maximum de matière organique contenu dans les déchets ultimes. Le PEDMA44 souligne le déficit de capacité de valorisation des déchets organique sur le département. Le Plan considère par ailleurs que l'objectif de valorisation des déchets organiques ne pourra être atteint que par la création de 1 à 5 installations de méthanisation industrielle (ou de compostage).

7.3.1.4 Plan départemental d'Élimination de Déchets Ménagers et Assimilés de La Sarthe (PEDMA72) Le Plan départemental d'Élimination de Déchets Ménagers et Assimilés de La Sarthe (PEDMA72) est un document de planification opposable (en termes de gestion des déchets ménagers et assimilés sur le territoire départemental), élaboré en concertation avec de nombreuses structures collectives du département. Ce document, approuvé en 2009 est applicable jusqu'en 2018.

Ce plan aura pour objectifs de : - Produire le moins de déchets possibles, - Recycler le plus possible dans des conditions économiquement acceptables avant toute autre modalité de traitement, - Traiter les déchets résiduels dans les installations de traitement existantes pour limiter la création de nouvelles installations, tout en cherchant un équilibre dans le partage des nuisances.

La méthanisation, en combinaison à d'autres solutions doit permettre de répondre à l'objectif de réduire les quantités résiduelles de boues. Le PEDMA72 souligne que la valorisation énergétique (des déchets ou du biogaz produit par stockage ou méthanisation des déchets) permet aussi d’éviter le recours à des ressources énergétiques fossiles responsables d’émission de gaz à effet de serre lors de leur combustion.

7.3.1.5 Plan départemental d'Élimination de Déchets Ménagers et Assimilés du Maine et Loire (PEDMA49) Le Plan départemental d'Élimination de Déchets Ménagers et Assimilés du Maine-et-Loire (PEDMA49) est un document de planification opposable (en termes de gestion des déchets ménagers et assimilés sur le territoire départemental), élaboré en concertation avec de nombreuses structures collectives du département. Ce document, a été approuvé en 2013.

Ce plan aura pour objectifs de : - Produire le moins de déchets possibles, réduction à la source - Recycler le plus possible dans des conditions économiquement acceptables avant toute autre modalité de traitement,

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- Traiter les déchets résiduels dans les installations de traitement existantes pour limiter la création de nouvelles installations, tout en cherchant un équilibre dans le partage des nuisances.

La méthanisation, en combinaison à d'autres solutions, est pris en exemple pour répondre aux objectifs du PEDMA.

7.3.1.6 Plan départemental d'Élimination de Déchets Ménagers et Assimilés de La Manche (PEDMA50) Le Plan départemental d'Élimination de Déchets Ménagers et Assimilés de La Manche (PEDMA50) est un document de planification opposable (en termes de gestion des déchets ménagers et assimilés sur le territoire départemental), élaboré en concertation avec de nombreuses structures collectives du département. Ce document, a été approuvé en 2009.

Ce plan aura pour objectifs de : - Réduction à la source de la production de déchets, - la « collecte des ordures ménagères résiduelles » (avec l’exploitation éventuelle d’une station de transit de déchets), - la « collecte sélective (en apport volontaire ou au porte à porte) et le tri des déchets », - l’exploitation d’une « déchetterie intercommunale », - le « traitement des déchets ultimes»,

La méthanisation y est envisagée, parmi d'autre filières, pour améliorer la gestion des déchets organiques en favorisant en priorité la gestion de proximité. Ce document promeut la méthanisation comme filière de valorisation énergétique de la matière organique.

7.3.1.7 Plan départemental d'Élimination de Déchets Ménagers et Assimilés de L’Orne (PEDMA61) Le Plan départemental d'Élimination de Déchets Ménagers et Assimilés de LOrne (PEDMA50) est un document de planification opposable (en termes de gestion des déchets ménagers et assimilés sur le territoire départemental), élaboré en concertation avec de nombreuses structures collectives du département. Ce document, a été approuvé en 2007.

Ce plan aura pour objectifs de : - Réduction à la source de la production de déchets, - les collectes séparatives et la valorisatoin matière - la valorisation des déchets organiques - le traitement des déchets résiduels avant enfouissement, - l’incitation à la création d’intercommunalités à compétence traitement pour une meilleure maîtrise des coûts, - la mobilisation des entreprises pour le tri sélectif et la valorisations des déchets industriels banals, - l’information, la communication, la sensibilisation de tous les producteurs de déchets.

Le plan préconise la mise en œuvre d’un traitement biologique des déchets résiduels avant enfouissement, avec une période transitoire limitée par le respect de la directive européenne de 1999. Au cours de laquelle, le plan autorise l’enfouissement direct des déchets résiduels issus du

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 255 respect des objectifs de valorisation du présent plan. La méthanisation, parmi d'autre filières, est préconisé au vu des connaissances actuelles.

7.3.2 Compatibilité avec les PEMDA Le projet de la CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS est parfaitement cohérent et compatible avec ces objectifs car :  il propose une capacité de traitement de déchets innovante supplémentaire sur la région,  il met en œuvre un procédé naturel de fermentation qui permet de traiter les matières organiques en produisant une énergie renouvelable sous forme de biogaz et une matière organique stabilisée valorisable en amendement organique auprès de l'agriculture,  il s'inscrit dans une démarche territoriale avec une collecte des matières organiques principalement au niveau local.

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8 PRÉSENTATION DES METHODES UTILISEES POUR ÉTABLIR L'ÉTAT INITIAL 8.1 Cadre méthodologique général L'étude d'impact a été menée conformément aux prescriptions du Code de l’Environnement.

L’étude d’impact présente successivement :  une analyse de l’état initial du site et de son environnement,  une analyse des effets,  les raisons pour lesquelles, notamment du point de vue des préoccupations de l’environnement, parmi les solutions envisagées, le projet présenté a été retenu ;  les mesures envisagées par le demandeur pour supprimer, limiter et si possible compenser les inconvénients de l’installation.

L'identification et l'évaluation des effets, tant positifs que négatifs, ont été effectuées chaque fois que cela était possible par des méthodes agréées ou éprouvées.

La définition des impacts et des mesures d’insertion a été réalisée dans un premier temps sur la base d’une analyse pour chaque thématique environnementale (environnement, eau, sol, air, bruit, déchets, véhicules, santé).

Elle est quantitative chaque fois que cela est possible, compte tenu de l'état des connaissances, sinon qualitative. Les mesures d'insertion sont définies par référence à des textes réglementaires, en fonction de l'état de l'art ou des résultats de la concertation. Ensuite, une démarche systémique et globalisante a été menée pour tenir compte à la fois de tous les thèmes environnementaux et de l'ensemble des éléments techniques du projet.

Par ailleurs, le choix parmi les différentes solutions techniques réalisables a été effectué de façon à tendre vers la sélection d'une solution respectueuse de l'environnement. Ce choix s’est opéré en fonction de :  la réglementation en vigueur,  les enjeux environnementaux,  les meilleurs techniques disponibles,  les enjeux économiques.

8.2 Sources documentaires, techniques et matériels utilisés Afin d'estimer les effets de l'usine, plusieurs types d'investigations ont été réalisées comme :  la consultation des services administratifs ou gestionnaires des infrastructures existantes,  la consultation en mairie (POS, règlement,...),  les visites terrains, permettant d'estimer certains effets liés notamment aux nuisances potentielles à la population locale (bruit, odeurs,...) et d'évaluer l'intérêt écologique du site.

Les informations obtenues et leur source sont répertoriées dans le tableau suivant :

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Sources et méthodes utilisées pour la connaissance de l'état initial Domaine Source Mairie de Sainte-Suzanne-et-Chammes (urbanisme) Milieu humain INSEE, Base de données d'AGRESTE, Carte géologique BRGM, Carte topographique IGN, Milieu physique Station Météo France de Laval Observations de terrain. Direction régionale des affaires culturelles, Patrimoine touristique, culturel Base Mérimée, ministère de la culture. Carte topographique IGN, Mairie de la zone d'étude Milieu naturel et paysage DREAL Pays de la Loire Photos aériennes, Observations de terrain. SDAGE, SAGE, Agence de l'Eau Loire Bretagne Fédération Départementale de la Pêche, Eau Conseil Général de Mayenne ARS des Pays de la Loire Préfecture de Mayenne Air Météo France, Données constructeurs, Bruit Mesures de bruits Déchets PEMDA de Mayenne Circulation Conseil Général de Mayenne Guide de l'INERIS « l'évaluation des risques sanitaires dans les études d'impact des ICPE », Données OMS, Risque sanitaire « Génie de l'environnement, les traitements de l'eau » de Claude Cardot, Rapport du Conseil Supérieur d'Hygiène Publique en France : Gestion du risque lié aux légionelles, nov 2001.

8.3 Difficultés rencontrées Parmi les difficultés rencontrées, apparaissent généralement :  l'hétérogénéité des données existantes (techniques ou réglementaires),  l'état partiel des connaissances scientifiques ou techniques,  l'adaptation des méthodes d'investigations ou encore les difficultés d'accès à certaines informations.

8.4 Auteurs de l'étude La CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS a confié la réalisation de cette étude à la société SET Environnement.

Cette étude a donc été réalisée par Monsieur Thierry BONTE (Gérant de SET Environnement) et Monsieur CORDIER Jonathan (Chargé d'études à SET Environnement), en étroite collaboration avec Monsieur Ollivier CHESNAIS et Monsieur Clotaire LEFORT responsable du projet de la CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS.

SET Environnement CENTRALE BIOGAZ DES COEVRONS - Étude d’impact 258

9 REMISE EN ÉTAT DU SITE Le propriétaire de l’usine, en cas de cessation d’exploitation, placera le site dans un état tel qu'il ne puisse porter atteinte aux intérêts mentionnés à l'article L. 511-1.

L'exploitant notifiera au préfet la date de cet arrêt trois mois au moins avant celui-ci.

La notification indiquera les mesures de remise en état du site prises ou envisagées. Ces mesures comportent notamment :  Vidanges de tous les dispositifs de stockage (silos, cuve, …),  Retrait de toutes substances potentiellement polluantes du site (huiles usagées, produits d’entretien, déchets…)  Maintien en état des structures et mise en œuvre de dispositifs évitant toutes intrusions,  Surveillance périodique du site,

Les justificatifs de ces opérations seront mis à disposition (bordereau de suivi des déchets, nom et adresse des repreneurs des produits, équipements, factures, nom et adresse des transporteurs...).

Si l'arrêt libère des terrains susceptibles d'être affectés à un nouvel usage, l'exploitant transmettra au préfet un mémoire précisant les mesures prises ou prévues pour assurer la protection des intérêts mentionnés à l'article L. 511-1 du code de l'environnement compte tenu du ou des types d'usage prévus pour le site de l'installation.

Les mesures comportent notamment :  les mesures de maîtrise des risques liés aux sols éventuellement nécessaires,  les mesures de maîtrise des risques liés aux eaux souterraines ou superficielles éventuellement polluées, selon leur usage actuel ou celui défini dans les documents de planification en vigueur,  en cas de besoin, la surveillance à exercer,  les limitations ou interdictions concernant l'aménagement ou l'utilisation du sol ou du sous-sol, accompagnées, le cas échéant, des dispositions proposées par l'exploitant pour mettre en œuvre des servitudes ou des restrictions d'usage.

Le site est à vocation agricole, après cessation d'activité cette vocation agricole sera conservée.

La mairie de Sainte-Suzanne-et-Chammes a été consultée au préalable sur les mesures principales proposées pour la remise en état du site après cessation d'activité : leur courrier en réponse est joint en annexe 21.

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