H Ôtels Et M Écaniciens
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Q Hôtels et Mécaniciens Octobre 1919 STE.\ K1101J 1.1» Hôtel de Metz, 33, rueChanzy. Tél. : 53. Hôtel St-Nicolas, 38 et 45,rue Chanzy. Tél. : 59. Spécialités :Pieds de cochon — Carpes — Miel — Kirsch. E. Depors, 3, rue Chanzy. Ces renseignements, arrêtés en 1919, pourront n’être plus exacts lorsqu’ils tomberont sous les yeux du lecteur. Se reporter à la dernière édi tion parue du Guide Michelin pour la France ou consulter le ‘ ‘ Bureau de Tourisme Michelin ’ ’. Avant d'entreprendre un voyage en automobile en France ou à VÉtranger rendez visite au BUREAU BE TOURISME MICHELIN 99, Boulevard Pereire, 99 P A R !S-I7e Qui vous donnera tous renseignements utiles et vous établira gracieusement, dans un court délai, l’itinéraire détaillé de votre voyage. LA « MEILLEURE ROUE AMOVIBLE : La R oue M ichelin est simple et pratique ; fixée par 6 boulons, on la remplace en 3 minutes. Elle est robuste; elle a fait ses preuves sur les routes du front. 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Le piésent volume englobe la description de LArgonne proprement dite et des abords de l’Argonne, c’est-à-dire la majeure partie du terrain compris entre les champs de bataille de Champagne et de Verdun décrits dans les Guides : La bataille de Verdun et Les batailles de Champagne. L’Argonne n’a pas eu d’histoire administrative et politique distincte. Elle a toujours été rattachée au petit ou au grand Etat voisin. Elle fut jadis une marche entre la Champagne et la Lorraine. Elle appartint d’abord aux trois évêchés de Châlons, Reims et Verdun. Plus tard elle devint Comté d’Argonne, avec comme chef-lieu Sainte-Menehould, mais resta tributaire des diocèses précédents. Le roi de France, après la réunion de la Champagne et le duc de Lorraine, prirent chacun la zone touchant à son domaine. Plus tard, la région fut morcelée entre la province de Champagne, le Barrois et la Lorraine. iChesne ,/sBuzancy garennes ■ ^ °Vauquois f» Ülade lenehoi Couverte d épaisses forêts, longtemps dépourvue de routes et de chemins lArgonne lut jadis une barrière presque infranchissable pour les armées en dehors des quelques vallées transversales qui la découpent en îlots inac cessibles. Ces vallées, appelées défilés, sont, du nord au sud : les passages 3 du Chesne Populeux, de la Croix-aux-Bois, de Grandpré, de La Chalade et des Islelles. Ces cinq défilés,ont été souvent disputés. Depuis la campagne de 1792, qui se termina par la victoire française de Valmy, leurs noms sont célèbres. Hans Braux [NEHOULD les Maigi irbcv: cOampien ^o^fVoilemorit LA BATAILLE DE VALMY. La campagne d’Argonne de 1792. A peine la journée du 10 août 1792 avait-elle m arqué la chute de la royauté que les armées prussiennes et autrichiennes envahissaient la France. Longwy et Verdun étaient investies et capitulaient. La route de Paris semblait ouverte à l’ennemi qui ne doutait pas de venir rapidement à bout des jeunes armées, à peine organisées, de la Nation. Dumouriez avait pu cependant former une armée régulière en encadrant les bataillons nouveaux avec les soldats solides des vieux régiments. Il veut interdire à l’ennemi le passage des défilés de l’Argonne qu’il surnommeles Thermopyles de la France. Mais les Coalisés enlèvent les défilés de la Croix-aux-Bois et du Chesne Populeux. Ils sont maîtres de l’Argonne. Dumouriez peut encore battre en retraite sur Châlons. 11 préfère manœu vrer l’ennemi et, concentrant ses forces à Sainte-Menehould, il prend posi tion sur les hauteurs de Valmy sans d’ailleurs être inquiété par un adver saire dont les mouvements sont d’une lenteur extraordinaire. Le duc de Brunswick, déjà engagé sur la route de Châlons, se retourne contre lui et l’attaque au matin du 20 septembre. Ebranlés un instant par une violente canonnade, les Français se ressaisissent et, entraînés par Keller- mann dans une charge enthousiaste, ils bousculent l’ennemi aux cris de « Vive la Nation ». Brunswick, surpris, et inquiet de l’état sanitaire de son armée, se décide à une retraite précipitée. Sur les 42.000 Prussiens qui avaient envahi la France le mois précédent, 20.000 à peine repassaient la frontière. Cette première victoire précédait de quelques heures l’ouverture de la Convention et la proclamation de la République (21 septembre 1792). Son effet moral fut considérable. Le grand poète Gcethe, qui avait suivi les opérations, disait en parlant de Valmy : « De ce jour et de ce lieu, date une ère nouvelle dans l’histoire du monde. » 4 ' •’IC Montfaucon msenvoye m| ; ,‘;A m . v » 'arcnnej^f&ce •% P^Viènnç" 'oureuilles I ^ ® ) V je: r d u n W ß G O M A /L naucou ^Deux^iouds j* iCoyccelles / i^fmjBierrefr fsi*' f v V LA FORMATION DU FRONT DE L’ARGüNNE EN 1 9 1 4 . LA GUERRE DE 1914-1918 En août 1914, malgré leurs succès sur la Meuse, les 3° et 4e armées françaises ont dû, sur l’ordre du général Joffre, opérer un mouvement général de repli vers le sud. La 3° armée (Sarrail), pivotant sur sa droite, est venue s’appuyer sur la place de Verdun pour faire face à la Ve armée allemande (Kronprinz). Les forces allemandes, suivant le mouvement de retraite des armées françaises, ont glissé de part et d’autre du massif boisé de l'Argonne, en remontant les vallées de l’Aisne et de l’Aire. Le 5 septembre, suivant les ordres de Joffre, la retraite prend fin et la grande bataille qui va sauver la France s’engage. Après 6 jours de luttes violentes ( Voir le Guide La: Trouée de Revigny),les troupes du Kronprinz, sous la pression de la 38 armée française, retraitent le long des deux flancs de l’Argonne ; mais, dans la deuxième quinzaine de septembre, elles font tête après avoir occupé et organisé : à l’est, Montfaucon qui commande le terrain entre Aire et Meuse, Montblainville et Varennes qui commandent la vallée de l’Aire ; à l’ouest, Binarville, Servon, Vienne-le-Château, qui commandent la vallée de l’Aisne. Dès lors une bataille acharnée et continue commence. Les troupes françaises, arrêtées sur les flancs, vont pousser 5 dans la forêt, cherchant à couper les communications transversales de l’ennemi. Celles-ci sont assurées par deux voies capitales de l’est à l’ouest : 1° La grande route de Varennes à Vienne-le-Château, par le Four-de- Paris, où s’embranche une route nord-sud, qui coupe, aux Islettes, la route nationale et la voie ferrée de Châlons-sur-Marne à Verdun par Sainte- Menehould ; 2° Le large chemin forestier qui, deux ou trois kilomètres au nord, court, presque parallèlement à la première voie, de Montblainville à Servon- Melzicourt par Bagatelle, à travers le Bois de la Grurie. De leur côté, les Allemands s’efforcent de maintenir les communications. De plus, ils n’ont pas renoncé à l’espoir d’encercler et d’atteindre Verdun. Par les vallées latérales de l’Aire et de l’Aisne et par le couloir central de la Biesme, ils menacent la voie ferrée de Châlons à Verdun, et peuvent couper l’armée de Champagne de l’armée de Verdun. On voit l’importance de cette position d'Argonne ; elle explique l’acharnement des luttes qui s’y déroulèrent. La bataille dans la forêt. La forêt d’Argonne est formée de futaies de hêtres, de bouleaux, de charmes, de frênes et de chênes sous lesquels souvent les coudriers, les arbustes de toutes sortes, dressent des fourrés presque impénétrables. Elle abonde en coins délicieux ou sauvages ; aux ravins étroits à flancs abrupts couverts de taillis, s’opposent des vallées fraîches avec des ruisselels. de petits étangs, des fontaines. Les sites pittoresques ont parfois des noms charmants : Bois de la Vier- gette, Ruisseau des Emerlots, Fontaine La Houyette, Fontaine-aux-Charmes, Fontaine-Madame, Bagatelle. Parfois ils portent des noms étranges : la Fille-Morte, Moulin de l’Homme-Mort, Ferme-la-Mitte, le Chêne-Tondu, les Courtc-Chausses ; sous la longue crête qui est comme l’épine dorsale de la forêt, le chemin de la Ilaute-Chevauchée et, un peu plus à l’ouest, le Pavillon Saint-Hubert, évoquent les grandes chasses d’antan. Tous ces noms, ignorés hier, sont aujourd’hui fameux ; pendant de longs mois, ils sont revenus presque quotidiennement dans les communiqués de la grande guerre ; chacun d’entre eux ne rappelle pas seulement un combat, mais une série de combats répétés, de luttes ardentes, de corps à corps sanglants dans les taillis et les buissons. La guerre de position prit en Argonne un caractère spécial. En dehors des layons et des sentiers, ce n’étaient que fourrés presque impénétrables ; pas de glacis, pas de champs de tir commodes pour l’infanterie, à plus forte raison pas de vues pour l’artillerie à laquelle une épaisse feuillée dérobait tout. Pas de cheminements faciles ; quelques grandes vallées entaillent bien le massif, mais sur ces vallées se greffent des ravins étroits, des « barrabans » qui, en dehors des sentiers, offrent des obstacles presque infranchissables.