DÉPARTEMENT DES COMMUNE de LINXE Lieu-dit « Le Percq »

ENQUÊTE PUBLIQUE UNIQUE du 23 avril au 24 mai 2019

PRÉALABLE À UN DÉFRICHEMENT ET À UN PERMIS DE CONSTRUIRE POUR LA CONSTRUCTION D’UNE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL

RAPPORT DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR

Pascal MONNET Commissaire enquêteur

1 SOMMAIRE

A. PRÉSENTATION DU PROJET 1. PRÉAMBULE.………………………………………………………………………….…………... 4 2. OBJET DE L’ENQUÊTE.………………………………………………………………………….. 4 3. CADRE JURIDIQUE…….…………………………………………………………...……………. 4 3.1. Textes législatifs et réglementaires……………………………….……………………… 4 3.2. Textes de cadrage…………………………………….………….………………………... 5 4. NATURE ET CARACTÉRISTIQUES DU PROJET………………………..…………………... 6 4.1. Généralités………...………………………………………………………..………………. 6 4.2. Le porteur du projet……...…………………………………………………………………. 7 4.3. Aspects techniques……………………………………………………….…...... 7 5. COMPOSITION ET CONTENU DU DOSSIER…..………………………………………...... 9

B. ANALYSE DU DOSSIER 1. LA PROCÉDURE RÉGLEMENTAIRE…………………….………………..…………………... 12 1.1. Généralités………………………………………………………………………………….. 12 1.2. Procédure d’autorisation au titre du Code de l’urbanisme………………..……………. 13 1.3. Procédure d’autorisation au titre du droit de l’énergie………………………………….. 13 1.4. Procédure d’autorisation au titre du Code forestier…………………………………….. 13 1.5. Procédure d’autorisation au titre du Code de l’environnement – Loi sur l’eau………. 14 2. L’ÉTUDE D’IMPACT…………………..…………………….………………..…………………... 14 2.1. Etat initial de l’environnement…………………………………………………………….. 14 2.2. Impacts bruts du projet sur l’environnement…………………………………………….. 17 2.3. Les mesures Eviter – Réduire – Compenser……………………………………………. 18 2.4. Compatibilité du projet avec les documents de planification et de gestion…………...19 2.5. Avis des services de l’Etat – Réponses du porteur du projet – Commentaires du commissaire enquêteur………………………………………….………………………… 19 C. ORGANISATION ET DÉROULEMENT DE L’ENQUÊTE 1. DÉSIGNATION DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR…..……………..………………………... 24 2. MODALITÉS DE L’ENQUÊTE……………..………………………………….…………………. 24 2.1. Préparation et organisation……………………………..………………………..……….. 24 2.2. Compléments d’information – Visite des lieux……..………………………………….… 24 3. INFORMATION EFFECTIVE DU PUBLIC…..………………………………………………….. 25 3.1. Publicité légale……………………………………………………………………..……….. 25 3.2. Concertation………………………………………………………………………...………. 26 3.3. Organisation et tenue des permanences....……………………………………………... 26 4. CLIMAT DE L’ENQUÊTE.…..…………………………….…………………………………….… 26 5. CLÔTURE DE L’ENQUÊTE.…..…………………………….…………………………………… 26 5.1. Transfert et clôture du registre……………………………….…………………………… 26 5.2. Notification du procès-verbal des observations – Mémoire en réponse du porteur du projet……..………………….…………………………………………………………… 26 6. RELATION COMPTABLE DES OBSERVATIONS……………………………………………. 27

2 D. ANALYSE DES OBSERVATIONS 1. EXPOSÉ DES OBSERVATIONS DU PUBLIC…………………………………………..…..…. 28 2. RÉPONSES DU PORTEUR DU PROJET – APPRÉCIATIONS DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR..…….….……………………………………………………………………………. 29 2.1. Observations du public…………………………………....……………………...... 29 2.2. Questions complémentaires du CE……………………………………………...... 35

Liste des pièces jointes……….……………………..…………………………………………………… 36

Liste des annexes………...……………………………………………………………………………….. 37

3 PRÉSENTATION DU PROJET

1. PRÉAMBULE

La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte du 17 août 2015 a confirmé la politique volontariste de développement des énergies renouvelables (EnR) initiée par le Grenelle de l’Environnement. Elle fixe entre autres objectifs celui de 40 % d’électricité renouvelable en 20301.

Dans ce cadre, le projet de Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) pour les périodes 2019-2023 et 2024-2028 estime que parmi les énergies renouvelables, la filière photovoltaïque permettra d’atteindre les objectifs visés. Il maintient ainsi le développement de cette filière grâce à des solutions compétitives comme les installations photovoltaïques au sol, tout en localisant les projets de manière à préserver la biodiversité. La nouvelle PPE fixe en outre des objectifs intermédiaires : la production d’électricité renouvelable pour la filière photovoltaïque devra être de 20,6 GW en 2023, et comprise entre 35,6 et 44,5 GW en 20282, en hausse par rapport à la précédente PPE de 2016.

2. OBJET DE L’ENQUÊTE

L’enquête publique unique prescrite par le préfet des Landes3 concerne deux demandes déposées par la société « Centrale photovoltaïque de la ZA de Gaudet4 » dans le cadre de la création d’une centrale au sol de production d’énergie photovoltaïque sur la commune de Linxe, au lieu-dit « le Percq » :  une demande d’autorisation de défricher ;  une demande d’autorisation de permis de construire. Le commissaire enquêteur doit donc émettre un avis relatif à ces deux demandes.

3. CADRE JURIDIQUE

3.1. Textes législatifs et réglementaires

Le commissaire enquêteur, lors de l’analyse de ce projet, s’est appuyé sur le corpus législatif et réglementaire, ainsi que les textes de cadrage suivants :

— Code forestier. - Concernant le défrichement :  Articles L341-1 à L341-5 : définition et autorisation de défrichement.  Article L341-6 : mesures de compensation.  Articles R341-1 à R341-3 : demandes de défrichement.  Articles R341-4 et R341-5 : procédure d’instruction des demandes et décision.  Article R341-6 : enquête publique et reconnaissance des terrains.

— Code de l’urbanisme. - Concernant le permis de construire :  Articles L431-1 et L431-2, R431-1 et R431-2 : appel à un architecte.

1 Code de l’énergie, article L100-4. 2 Au 31 mars 2019, la puissance raccordée du parc solaire photovoltaïque national a atteint 9,1 GW (2,3 GW pour la région Nouvelle-Aquitaine – soit 25%, et dont 509 MW pour le département des Landes) – Source Service de la donnée et des études statistiques (SDES) 3 Arrêté DDTM/SG/ARJ/2019/034 du 18 mars 2019. 4 Société Centrale photovoltaïque de la ZA de Gaudet – 188, rue Maurice Béjart – 34184 MONTPELLIER.

4  Articles R421-1 et R421-2 : constructions nouvelles.  Articles R423-19, R423-20, R423-23, R423-29 : délai d’instruction du dossier.  Article R423-57 : enquête publique.  Articles R431-4 à R431-10 : contenu de la demande de permis de construire.  Article R431-16 : étude d’impact jointe au dossier de demande.  Article R431-19 : lettre du préfet jointe au dossier d’enquête publique.

— Code de l’environnement. - Concernant l’enquête publique :  Article L123-2 et R123-1 : champ d’application de l’enquête publique.  Articles L123-6 et R123-7 : enquête publique unique.  Article R123-8 : composition du dossier d’enquête. - Concernant l’évaluation environnementale et l’étude d’impact :  Articles L122-1 et L122-2, R122-1.  Article R122-3 : projets relevant d’un examen au cas par cas.  Article R122-2 (annexe, lignes 30 et 47) : liste des projets soumis à évaluation environnementale.  Articles L122-3, R122-4 et R122-5 : contenu de l’étude d’impact. - Concernant l’évaluation des incidences Natura 2000 :  Articles L414-4 et R414-19. - Concernant la loi sur l’eau :  Article R214-1, rubrique 2.1.5.0 : Rejet d'eaux pluviales dans les eaux douces superficielles ou sur le sol ou dans le sous-sol.  Article R214-1, rubrique 3.3.1.0 : assèchement d’une zone humide.

— Code de l’énergie. - Concernant la production d’électricité à partir d’énergies renouvelables :  Partie législative : Livre III, Titre 1er.  Partie réglementaire : Livre III, Titre 1er, Chapitre 1er.

— Décret n° 2009-1414 du 19 novembre 2009 relatif aux procédures administratives applicables à certains ouvrages de production d’électricité. — Circulaire du 18 décembre 2009 relative au développement et au contrôle des centrales photovoltaïques au sol. — Plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Linxe.

3.2. Textes de cadrage

— Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) Adour Garonne, pour la période 2016-2021. — Schéma régional Climat Air Energie (SRCAE) de l’Aquitaine, du 15 novembre 2012. — Schéma régional de raccordement au réseau des énergies renouvelables (S3REnR) d’Aquitaine, du 15 avril 2015. — Schéma de cohérence territoriale (SCoT) de la communauté de communes Côte Landes Nature, approuvé le 05 juin 2018. — Document de cadrage des services de l’Etat pour l’instruction des projets photovoltaïques en Aquitaine, du 18 décembre 2009, édité par la Préfecture de la région Aquitaine.

5 — Installations photovoltaïques – Guide de l’étude d’impact, de 2011, édité par la Direction générale de l’énergie et du climat.

4. NATURE ET CARACTÉRISTIQUES DU PROJET

4.1. Généralités

La société « Centrale photovoltaïque de la ZA de Gaudet » envisage la création d’une centrale photovoltaïque au sol, au sud-est de la commune de Linxe, au lieu- dit « Le Percq », sur la parcelle intercommunale cadastrée section OH – n° 605 (cf. figure 1).

LINXE

LINXE

Secteur du projet

Figure 1 - Localisation générale du projet

Cette parcelle, d’une superficie de 15 hectares, se situe au nord de la zone d’activités économiques du Percq (cf. figure 2) et appartient depuis la fin des années 2000 à la communauté de communes Côte Landes Nature. Une promesse de location de ce terrain intercommunal a été formalisée entre la communauté de communes et la société porteuse du projet. L’usine Darbo5, au nord-ouest du site, n’est plus en activité. La centrale développera une puissance nominale totale de 9,36 MWc. Le projet prévoit le défrichement d’une surface clôturée d’environ 11,2 hectares, afin d’y implanter les modules photovoltaïques et 5 bâtiments pour une surface d’environ 140 m2. L’entrée du site devrait se situer sur le côté ouest, et serait accessible par la route départementale 42 (RD 42) au sud du projet, puis par l’ancienne voie d’accès à l’usine Darbo (cf. figure 2). La durée d’exploitation initiale de la centrale serait de 20 ans6, au terme de laquelle le porteur du projet s’engage à la démanteler si la communauté de communes le souhaite, et à restituer la parcelle dans son état initial. La poursuite de l’exploitation pourrait également être envisagée.

5 L’usine Darbo était spécialisée dans la production de panneaux de bois. 6 Cette durée d’exploitation annoncée correspondrait à celle du contrat de vente de l’énergie à ENEDIS.

6

Ancienne usine Darbo

Entrée

Projet

Accès au site

ZA du Percq

Poste source

Figure 2 – Implantation du projet

4.2. Le porteur du projet La société « Centrale Photovoltaïque de la ZA de Gaudet », maître d’ouvrage, est une société de projet dédiée à l’exploitation et à la maintenance de la future centrale photovoltaïque. Elle appartient au Groupe VALECO7, société montpelliéraine détenue majoritairement par la famille GAY, et par la Caisse des Dépôts et Consignations. La conception et la réalisation de cette centrale photovoltaïque sont assurées par VALECO Ingénierie, bureau d’étude du Groupe VALECO. Commentaire du commissaire enquêteur : Le point de contact du CE durant l’enquête publique appartenait à la société Centrale Photovoltaïque de la ZA de Gaudet.

4.3. Aspects techniques Modules photovoltaïques - La centrale intègrera 24 000 modules photovoltaïques, d’une puissance unitaire de 390 Wc, répartis sur 390 tables en format paysage. 360 de ces tables seront constituée de 64 modules, les 30 tables restantes seront constituées de 32 modules. - Chaque structure porteuse sera fixée sur des pieux battus. Le choix a été précisé dans le mémoire en réponse. - Les modules utilisent la technologie de type silicium monocristallin. Non orientables, ils sont inclinés de 25° par rapport au plan horizontal et leur hauteur sera de 2,49 m ; le bord inférieur sera à 80 cm du sol. Bâtiments - 5 locaux techniques seront construits, afin d’assurer le fonctionnement de la centrale :

7 VALECO – 188, rue Maurice Béjart – 34080 MONTPELLIER.

7  1 poste de livraison (surface : 21 m2).  4 postes de transformation (surface unitaire : 30 m2). - Ils couvriront une surface d’environ 140 m2, et la hauteur des postes (2,26 m) sera légèrement inférieure à celle des modules, excepté pour le poste de livraison (2,87 m). - Les lignes de modules sont reliées aux locaux techniques, de même que les locaux techniques au poste de livraison, par des câbles enterrés à environ 0,8 m de profondeur. Injection sur le réseau public La centrale serait raccordée au réseau électrique haute tension 20 kV (HTA), depuis le poste de livraison situé à l’entrée du site jusqu’au poste source (ou poste électrique) situé à quelques centaines de mètres de l’autre côté de la RD 42 (cf. figure 2), par une ligne enterrée.

Commentaire du commissaire enquêteur : Le site Capareseau.fr indique que le poste source (PS) de Linxe a atteint sa capacité maximale8. Le porteur du projet estime néanmoins que le futur Schéma régional de raccordement au réseau des énergies renouvelables (S3REnR) devrait augmenter la capacité de ce PS, ou bien modifier la répartition des puissances raccordées à ce PS.

Réversibilité Le porteur du projet, membre de l’association européenne « PV Cycle », garantit le démantèlement de la centrale en fin d’exploitation et la remise en état du site. Selon le dossier (pièce PC4, p.33), la société provisionnera annuellement à cet effet un montant, en fonction de son chiffre d’affaires (CA).

Commentaire du commissaire enquêteur : Le porteur du projet a précisé au CE que la législation n’indique pas de montant précis à garantir. Cette provision serait de 1 à 10% du CA annuel et dépendra de la technologie employée et de la future utilisation du site, encore inconnue.

Aménagements divers - Le site sera délimité par une clôture rigide (type grillage), d’une hauteur de 2 mètres, et équipé d’un système de vidéosurveillance relié par internet au siège des équipes d’exploitation à Montpellier. - L’accès du site sera possible par un portail d’une largeur de 5 mètres. - Une aire de stationnement, d’une surface de 550 m2, est prévue à l’intérieur du site au niveau de l’entrée. - Le porteur du projet prévoit de conserver une bande boisée au nord (largeur : 50 mètres) et à l’est de la parcelle (largeur : 12 mètres), imposées par le plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Linxe. - Une bande de sable blanc (largeur : 5 mètres) ceinturera le site côté intérieur, afin de permettre la circulation des véhicules d’exploitation. - Les pistes DFCI existantes seront maintenues.

8 Selon le site Capareseau.fr qui affiche les possibilités de raccordement aux réseaux de transport et de distribution des installations de production d’électricité, la puissance EnR déjà raccordée au PS de Linxe est de 37,2 MW, la capacité d’accueil réservée au titre du Schéma régional de raccordement au réseau des énergies renouvelables (S3REnR) est de 0,0 MW.

8 Commentaire du commissaire enquêteur : La bande de sable blanc (largeur : 5 mètres), imposée par le SDIS dans le cadre des mesures de lutte contre l’incendie, limitera également la propagation d’un feu de forêt vers les panneaux solaires. Elle remplace la bande (largeur : 3 mètres) initialement prévue par le porteur du projet pour permettre la circulation des véhicules d’exploitation (cf. PV des observations – question n° CE1).

5. COMPOSITION ET CONTENU DU DOSSIER

Le dossier déposé à la mairie de Linxe, siège de l’enquête défini par l’arrêté préfectoral, et celui mis en ligne sur le site de la préfecture des Landes comprenaient :

— Demande d’autorisation de défrichement (347 pages).  Imprimé CEFA n° 13632*06 du 03 août 2018 (3 pages).  Plan de situation (1 page).  Plan cadastral (1 page).  Attestation de propriété (1 page).  Etude d’impact (276 pages) et son résumé non technique (63 pages) : - Préambule. - Présentation du demandeur et description du projet (chapitre 1). - Analyse de l’état actuel du site et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet (chapitre 2). - Description des incidences notables du projet sur l’environnement (chapitre 3). - Analyse des effets cumulés du projet avec d’autres projets connus (chapitre 4). - Principales raisons du choix effectué (chapitre 5). - Scenario de référence, aperçu de l’évolution probable de l’environnement en cas de mise en œuvre et en l’absence de mise en œuvre du projet (chapitre 6). - Compatibilité avec les documents de planification et de gestion et contraintes réglementaires (chapitre 7). - Mesures visant à réduire les impacts prévisibles (chapitre 8). - Description des incidences négatives résultant de la vulnérabilité du projet face à des risques d’accidents ou de catastrophes majeures et mesures préventives envisagées (chapitre 9). - Remise en état du site en fin d’exploitation (chapitre 10). - Effets du projet sur la santé humaine (chapitre 11). - Description des méthodes de prévision, des études et autres éléments probants utilisés pour identifier et évaluer les incidences notables sur l’environnement (chapitre 12). - Présentation des experts ayant contribués à la réalisation de l’étude d’impact (chapitre 13). - 14 annexes (65 pages) : . Localisation du projet de raccordement de la centrale de Linxe (annexe 1). . Lettre Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) (annexe 2). . Lettre Unité départementale de l’architecture et du patrimoine des Landes (annexe 3). . Lettre Direction générale de l’aviation civile (DGAC) (annexe 4). . Lettre SYDEC Eclairage Public (annexe 5). . Lettre ORANGE UI Aquitaine (annexe 6). . Lettre ENEDIS (annexe 7).

9 . Lettre Service départemental d’incendie et de secours des Landes (SDIS) (annexe 8). . Lettre Transport et Infrastructures Gaz (TGIF) (annexe 9). . Protocole pour l’inventaire, méthodologie de bioévaluation (annexe 10). . Liste de la flore relevée sur l’aire d’étude (annexe 11). . Liste des espèces faunistiques relevées sur l’aire d’étude (annexe 12). . Fiche descriptive de la ZSC « Zones humides de l’étang de Léon » (annexe 13). . Bibliographie de l’étude écologique (annexe 14).  Délibération communauté de communes Côte Landes Nature du 03 décembre 2018 (1 page).  Délibération d’assemblée générale des associés de la société « Centrale photovoltaïque de la ZA de Gaudet » (1 page).

— Demande de permis de construire (72 pages).  Imprimé CERFA n° 13409*06 du 14 août 2018 (17 pages).  Généralités relatives au permis de construire (13 pages) : - Introduction. - Textes réglementaires applicables. - Cadre collaboratif du projet. - Le demandeur. - Expérience du groupe VALECO.  Plan de situation (PC1 – 3 pages).  Plan de masse (PC2 – 1 page A3).  Plan en coupe terrain et constructions (PC3 – 1 page A3).  Notice de description du terrain et du projet (PC4 – 24 pages).  Plan des façades, des toitures et des panneaux (PC5 – 7 pages).  Document graphique présentant l’insertion du projet dans son environnement (PC6 – 2 pages A3)  Vues environnement proche (PC7 – 4 pages).  Etude d’impact (PC11). — Impact sur le climat et la qualité de l’air (1 page). — Lettre de la DDTM – Service nature et forêt n° 2019-093 du 23 janvier 2019, relative à la complétude du dossier (3 pages). — Mémoire en réponse à la DDTM des Landes, décembre 2018 (11 pages). — Avis de l’Autorité environnementale (Mission régionale de l’autorité environnementale) du 1er avril 2019 (4 pages). — Réponse du porteur du projet à l’avis de l’Ae, du 17 avril 2019 (13 pages). — Arrêté préfectoral prescrivant l’enquête. — Avis d’enquête publique.

Afin de mettre à la disposition du public l’ensemble des informations nécessaires à la compréhension du projet, le commissaire enquêteur a fait ajouter au dossier les documents suivants : — Lettre de la DDTM – Service Nature et Forêt n° 2019-268 du 14 mars 2019, relative à la notification du PV de reconnaissance (7 pages). — Réponse du porteur du projet au PV de reconnaissance, sans date (10 pages).

10 — Compte-rendu de la réunion du 19 mars 2019, avec la DREAL – Service patrimoine naturel et le porteur du projet (3 pages).

Commentaires du commissaire enquêteur : − Le dossier présenté est réglementairement complet :  Le dossier de demande d’autorisation de défrichement comprend les documents réglementaires (article R341-1 du Code forestier). Le dossier de demande de permis de construire comprend les documents réglementaires (articles R431-1 à R431-12 du Code de l’urbanisme), listés sur l’imprimé cerfa n° 13409*03 accompagnant la demande.  La composition du dossier d’enquête est conforme à celle exigée par la réglementation (article R123-8 du Code de l’environnement). − L’étude d’impact :  Dans le cadre de l’enquête publique unique et conformément à la réglementation, une seule étude d’impact a été présentée.   Son contenu est conforme à celui exigé par la réglementation (article R122-5 du Code de l’environnement).  Le CE la juge proportionnée à la sensibilité de la zone et à l’importance du projet. − Le CE note que certains textes réglementaires du Code de l’environnement cités au sein de la demande de permis de construire (page 2) s’appuient sur une version de 2012 du Code, et sont donc caducs.

11 ANALYSE DU DOSSIER

1. LA PROCÉDURE RÉGLEMENTAIRE

1.1. Généralités

1.1.1. Demande d’autorisation de défrichement

Défrichement Est un défrichement toute opération volontaire ayant pour effet de détruire l’état boisé d’un terrain et de mettre fin à sa destination forestière (art. L341-1 du Code forestier). Autorisation de défricher Nul ne peut user du droit de défricher ses bois et forêts sans avoir préalablement obtenu une autorisation (art. L341-3 du Code forestier).

Examen au cas par cas – Etude d’impact Pour les défrichements dont la surface est comprise entre 0,5 et 25 hectares, l’Autorité environnementale décide, au cas par cas, si une étude d’impact est requise (annexe de l’art. R122-2, ligne 47 du Code de l’environnement).

Incidences Natura 2000 Lorsqu’il est susceptible d’affecter de manière significative un site Natura 2000 individuellement ou en raison de ses effets cumulés, un défrichement devra faire l’objet d’une évaluation de ses incidences (art. R414-19 du Code de l’environnement).

Enquête publique Les défrichements portant sur une superficie supérieure à 10 hectares et soumis à la réalisation d’une étude d’impact font l’objet d’une enquête publique (art. R123-1, paragraphe I et paragraphe II, 5° du Code de l’environnement).

1.1.2. Demande de permis de construire

Evaluation environnementale Les centrales photovoltaïques dont la puissance est égale ou supérieure à 250 kWc font l’objet d’une évaluation environnementale (annexe de l’art. R122-2, ligne 30 du Code de l’environnement).

Permis de construire Les constructions nouvelles doivent être précédées de la délivrance d'un permis de construire (art. R421-1 du Code de l’urbanisme).

Enquête publique Les projets soumis à la réalisation d’une étude d’impact de façon systématique ou à l’issue de l’examen au cas par cas, font l’objet d’une enquête publique (art. L123-2 et R123-1 du Code de l’environnement).

12 Commentaires du commissaire enquêteur : − Les procédures suivies concernent la demande d’autorisation de défrichement et la demande de permis de construire. Elles sont réglementairement correctes. − Les services de l’Etat ont décidé de conduire une enquête publique unique, portant sur les deux demandes. Cette procédure est conforme aux articles L123-6 et R123-7 du Code de l’environnement.

1.2. Procédure d’autorisation au titre du Code de l’urbanisme Le permis de construire La société « Centrale photovoltaïque de la ZA de Gaudet » a déposé une demande de permis de construire n° PC 040 155 18 X0026 le 14 août 2018, auprès de la mairie de Linxe.

Les règles d’urbanisme La commune de Linxe est couverte par un plan local d’urbanisme (PLU). La municipalité, désireuse d’étendre la zone d’activités (ZA) du Percq, a créé un secteur spécifique classé 1AUY incluant les parcelles 605 et 641. Ce secteur fait par conséquent l’objet d’un règlement particulier. Commentaire du commissaire enquêteur : Le projet est localisé sur la parcelle n°605, au sein du secteur 1AUY. Le règlement propre à ce secteur s’applique donc sur la parcelle du projet.

1.3. Procédure d’autorisation au titre du droit de l’énergie Le projet est en phase d’étude. Le porteur du projet n’a donc pas encore répondu à un appel d’offres de la Commission de Régulation de l’Energie (CRE).

1.4. Procédure d’autorisation au titre du Code forestier L’emprise du projet se situe sur la parcelle n°605, appartenant à la communauté de communes Côte Landes Nature, soumise au régime forestier. La société « Centrale photovoltaïque de la ZA de Gaudet » a déposé une demande d’autorisation de défrichement le 14 août 2018, auprès de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) des Landes. Le porteur du projet a réalisé d’emblée une étude d’impact. L’examen au cas par cas du projet par la DREAL n’a donc logiquement pas été réalisé. La DDTM a estimé nécessaire une reconnaissance de la situation et de l’état du terrain à défricher (art. R341-4 du Code forestier), dont le procès-verbal était joint au dossier. Le porteur du projet indique avoir décidé (Etude d’impact – p.165) de souscrire au fonds stratégique de la forêt et du bois (FSFB). Commentaire du commissaire enquêteur : − Sous le seuil des 25 hectares, la demande de défrichement a fait l’objet d’une étude d’impact, soumettant de facto la demande à une enquête publique. − Le porteur du projet a pris contact avec la DREAL Nouvelle-Aquitaine (service patrimoine naturel), afin de confirmer son analyse sur l’absence d’obligation de dépôt de dérogation pour destruction d’espèces protégées et/ou de leurs habitats. Le compte-rendu (CR) de cette réunion figurait dans le dossier. − Le CE note cependant que la position de la DREAL – Service patrimoine et nature n’est pas indiquée au sein du CR. − Le choix de souscrire au FSFB a été confirmé au commissaire enquêteur par le porteur du projet.

13 1.5. Procédure d’autorisation au titre du Code de l’environnement – Loi sur l’eau La DDTM a estimé qu’un dossier « loi sur l’eau » devait être déposé9, dans la mesure où le projet pourrait relever de l’article R214-1 du Code de l’environnement :  rubrique 2.1.5.0 : rejet d'eaux pluviales dans les eaux douces superficielles ou sur le sol ou dans le sous-sol ;  rubrique 3.3.1.0 : assèchement d’une zone humide.

Commentaires du commissaire enquêteur : − Le porteur du projet, dans une réponse incluse au dossier, apporte les précisions suivantes : Rubrique 2.1.5.0 : la surface du projet prise en compte est de 15 hectares. Le porteur du projet estime donc être soumis à déclaration au titre de cette rubrique.  Rubrique 3.3.1.0 : grâce aux mesures d’évitement, aucun milieu humide ne sera impacté. − Le porteur du projet juge par conséquent qu’un dossier « loi sur l’eau » au titre de cette rubrique n’est pas requis.

2. L’ÉTUDE D’IMPACT

2.1. Etat initial de l’environnement Le dossier présente les éléments suivants :

Milieux physiques

Le site du projet est localisé au sein du massif forestier des Landes de Gascogne. Plat, il est essentiellement composé de sables, par nature perméables. Il dépend du bassin versant de l’étang de Léon, situé à environ 6 km au sud-ouest. Le réseau hydrographique autour du site est composé de trois ruisseaux :  le Cantoy (1,1 km au sud-est) ;  le Binaou (1,1 km au nord-ouest) ;  le Percq (320 m au sud-ouest). Il est entouré sur ses 4 côtés de fossés de drainage (crastes). La superficie des milieux humides est ainsi estimée à 0,3 hectares. Trois zonages de patrimoine naturels ont été identifiés :  un site Natura 2000 (FR7200716 – ZSC « zones humides de l’étang de Léon ») à 1,2 km au nord et au sud ;  la ZNIEFF1 (720000952 – « zones humides de la rive est de l’étang de Léon et du ruisseau de la Palue ») à 2,1 km au sud ;  la ZNIEFF2 (720001981 – « étangs de Léon et courant d’Huchet ») à 1,2 km au nord et au sud. Le projet se situe en outre en bordure est du site inscrit des étangs landais sud, dont la limite est la RD42. Il n’existe pas de captage d’eau potable sur la zone. Commentaire du commissaire enquêteur : La DDTM estime dans son PV de reconnaissance, que le réseau de drainage (fossés bordant le site, fossé traversant la parcelle d’est en ouest) indique que le secteur est probablement humide.

9 Lettre n°2018-851 du 18 septembre 2018.

14 Milieux naturels Les prospections de terrain ont été réalisées en 2017 (mi-avril, fin mai-début juin, fin juillet, fin août). La parcelle est plantée de pins maritimes âgés d’environ 25 ans. Le sous-bois est majoritairement constitué de Fougère Aigle, de Molinie Bleue, d’Ajoncs nains et de Bourdaine. Les fossés sont colonisés par des communautés de tourbes et de sables humides. Aucun habitat d’intérêt communautaire n’a été identifié.

Flore 85 espèces de flore ont été recensées, mais aucune n’est protégée.

Faune Le dossier conclut que les principales sensibilités faunistiques, sur la parcelle, concernent des espèces sensibles ou protégées :  l’avifaune (Verdier d’Europe, Serin Cini) ;  les reptiles (Lézard des murailles, Lézard vert, Couleuvre à collier) ;  les amphibiens (Rainette verte) ;  les chiroptères (Barbastelle d’Europe). En outre, l’aire d’étude est incluse au sein d’un très grand réservoir de biodiversité, recensé au sein du Schéma régional de cohérence écologique (SRCE). La figure suivante synthétise les espèces et habitats d’espèces présents sur la zone.

Figure 4 - Espèces et habitats d'espèces

15 Milieu humain Le dossier estime qu’il n’existe pas de vue éloignée sur la zone d’étude, et que les seules vues possibles sont très rapprochées (cf. figure 5) :  depuis la RD42 (visions statique et dynamique) ;  depuis la zone d’habitations à l’ouest de la parcelle (vision statique) ;  depuis la piste cyclable (visions statique et dynamique) ;  depuis la ZA du Percq (vision statique). Le dossier estime ainsi la sensibilité forte.

Figure 5. Visibilité du projet

Commentaire du commissaire enquêteur : − Le CE a réalisé plusieurs reconnaissances de la zone : il confirme l’analyse du porteur du projet à propos des vues sur le site. − Les habitations les plus proches situées rue de Gayes, à l’ouest du site, sont à 80 m de la parcelle ; celles situés en bordure est de ce groupe d’habitations auront une vue directe.

16 Servitudes Le dossier recense 6 lignes électriques souterraines longeant le projet, indiquées par ENEDIS. Un réseau de gaz géré par Total Infrastructure Gaz France (TIGF) et par Gaz Réseau Distribution France (GRDF) longe les côtés nord, est et sud de la parcelle.

Les autres projets connus Le dossier liste quelques projets dans un rayon de 3 km, mais juge l’impact cumulé nul dans la mesure où ces projets sont anciens et n’ont pas abouti, ou bien sont suffisamment éloignés.

2.2. Impacts bruts du projet sur l’environnement Les enjeux mis en exergue par le porteur du projet concernent :  la présence d’un sol perméable ;  la présence d’une nappe libre vulnérable ;  la présence de crastes ;  la présence proche d’un site inscrit ;  la proximité d’habitations ;  l’inclusion du site dans un réservoir de biodiversité du SRCE ;  la présence d’espèces faunistiques sensibles ou protégées ;  la présence de réseaux électriques et de gaz. Les impacts déterminés par le porteur du projet sont entendus comme des impacts bruts, sans tenir compte des mesures d’évitement, de réduction ou de compensation.

Milieux physiques L’impact brut sur : - l’imperméabilisation et l’érosion des sols, en phase chantier comme en phase d’exploitation, est considéré comme faible et temporaire. - les écoulements et la qualité des eaux souterraines et de superficielles, en phase chantier comme en phase d’exploitation, est considéré comme faible voire négligeable, et temporaire. - les habitats et espèces propres au site Natura 2000 est considéré comme négligeable, aucune de ces espèces n’ayant été inventoriée sur la zone du projet. - les fonctionnalités écologiques liées aux milieux humides et boisés est considéré comme modéré à faible.

Milieux naturels - Dans la mesure où aucun habitat d’intérêt communautaire n’a été recensé sur la parcelle, l’impact brut est considéré comme négligeable. - 0,3 hectares de milieux humides pourraient être détruits ; du fait de la très faible surface et du caractère déjà dégradé de ces milieux, l’impact brut est considéré comme faible. - L’impact brut sur la flore est considéré comme négligeable. - Concernant la faune, l’impact brut sur :  l’habitat du cortège forestier de l’avifaune est considéré comme modéré ; il est considéré comme fort sur les individus eux-mêmes ;  l’habitat des chiroptères est considéré comme modéré ; il est considéré comme fort sur les individus eux-mêmes durant la phase des travaux en périodes de reproduction et d’hibernation ;  les reptiles et leur habitat est considéré comme modéré durant la phase des travaux ;

17  l’habitat des amphibiens est considéré comme modéré ; il est considéré comme fort sur les individus eux-mêmes durant la phase des travaux en périodes de reproduction et d’hibernation.

Paysage et visibilité - Les travaux de défrichement, d’installation des structures et des bâtiments dégraderont temporairement le paysage (poussières, présence d’engins). L’impact brut est considéré comme moyen et temporaire. - Lors de la phase exploitation, dans la mesure où les sols resteront végétalisés et une bande boisée maintenue à l’est et au nord de la parcelle, le porteur du projet estime que l’impact brut visuel et paysager sera faible et temporaire.

2.3. Les mesures Eviter – Réduire – Compenser Le porteur du projet présente, outre les mesures ERC, des mesures d’accompagnement et de suivi. Les mesures les plus significatives sont les suivantes : Les sols - Mesures de réduction :  Le dossier souligne l’absence de décapage de la terre végétale, excepté lors de la création des tranchées pour le passage des câbles entre les postes de transformation et le poste de livraison.  Les pistes seront des voiries légères qui n’imperméabiliseront pas le sol.

Les milieux naturels, la faune et la flore - Mesures d’évitement :  Les fossés au sud et à l’ouest du site seront maintenus, ainsi qu’une bande de végétation de 5 mètres de retrait de part et d’autre du fossé sud, du côté du site pour le fossé ouest (cf. PV des observations – question n° CE2). La conservation de ces milieux humides sera favorable aux amphibiens et à la couleuvre à collier.  Le défrichement sera réalisé entre septembre et novembre, afin d’éviter les périodes de reproduction et d’hibernation des espèces sensibles.  Une bande boisée de 50 mètres de profondeur sera maintenue au nord du site, afin de favoriser le maintien de Barbastelles, de Verdier d’Europe et de Serin Cini.  Une strate arbustive composée d’espèces locales et favorable à l’installation de reptiles et d’oiseaux, serait plantée au sein de la bande boisée de 50 mètres (cf. PV des observations et mémoire en réponse – question n° CE4). - Mesures d’accompagnement :  Des haies arbustives (largeur de 2 mètres) composées d’espèces locales seront plantées en bordures sud et ouest du site, et seront favorables à l’installation de reptiles et d’oiseaux (cf. PV des observations et mémoire en réponse – question n° CE3). - Mesures de suivi :  Un suivi écologique sera réalisé pendant les phases de chantier et d’exploitation (à 2, 5, 10 et 15 ans), afin de déterminer le développement de la végétation et la recolonisation par la faune.

Le paysage et la visibilité - Mesures d’évitement :  La conservation des bandes boisées de 50 mètres de profondeur au nord et de 12 mètres à l’est, permettra de réduire la visibilité.

18 Le risque incendie Les préconisations édictées par le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) et la Défense contre les incendies de forêt (DFCI) seront appliquées, dès le début du chantier.

Commentaire du commissaire enquêteur : Le dossier indique (Etude d’impact – p.165) que, grâce aux mesures d’évitement, de réduction, de compensation, d’accompagnement et de suivi (ERCAS), « la mise en œuvre du projet ne provoquera pas de perte significative d’individus ou de perturbation des habitats ». Le porteur du projet estime par conséquent qu’une « demande de dérogation à l’interdiction de destruction d’espèces protégées ne semble a priori pas nécessaire ».

2.4. Compatibilité du projet avec les documents de planification et de gestion

L’étude estime que le projet prend en compte les documents suivants :  Le schéma régional de cohérence écologique (SRCE), même s’il est annulé depuis 2017 ;  Le schéma régional du climat, de l’air et de l’énergie (SRCAE) ;  Le développement des énergies renouvelables en région Nouvelle- Aquitaine ;  Le plan de prévention du bruit dans l’environnement (PPBE) ;  Le SDAGE Adour-Garonne 2016-2021 ;  Le plan climat-énergies territorial (PCET) ;  Le schéma de cohérence territoriale (SCoT) de la communauté de communes Côte Landes Nature ;  Le plan local d’urbanisme (PLU) de Linxe ;  Le plan de prévention des risques naturels et technologiques (PPRNT) ;  Le Code forestier, pour le défrichement ;  Le Code de l’urbanisme, pour le permis de construire.

Commentaires du commissaire enquêteur : − Le SCoT précise (prescription n°108 du DOO) que « les projets photovoltaïques au sol devront mettre en place des mesures garantissant leur intégration paysagère (prise en compte des impacts sur le grand paysage et sur les co-visibilités) ». − Il cartographie en outre la zone d’activités économiques de Linxe comme une zone dédiée à l’implantation de dispositifs photovoltaïques au sol.

2.5. Avis des services de l’Etat – Réponses du porteur du projet – Commentaires du commissaire enquêteur Ces avis sont présentés dans le tableau infra. Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) – Service nature et forêt Un avis, accompagnant le procès-verbal de reconnaissance du terrain, a été émis par ce service10. Il a fait l’objet d’une réponse écrite du porteur du projet.

Direction régionale de l’équipement, de l’aménagement et du logement (DREAL) – Service patrimoine naturel La DDTM a suggéré au porteur du projet de prendre contact avec ce service. Une réunion a donc été organisée le 19 mars 2019, dont le compte-rendu figurait dans le dossier d’enquête publique.

10 Lettre n°2019-268 du 14 mars 2019.

19 Mission régionale d’autorité environnementale (MRAe) Un avis a été émis par la MRAe11 de la région Nouvelle-Aquitaine. Il a également fait l’objet d’une réponse écrite du porteur du projet. Ces 5 documents figuraient au sein du dossier d’enquête publique.

11 Avis n°MRAe 2019APNA61 du 1er avril 2019.

20 RÉPONSES DU PORTEUR DU PROJET ORGANISMES OBSERVATIONS COMMENTAIRES DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR Le Service nature et forêt ne s’oppose pas au - Le porteur du projet indique que la bande des 5 mètres est intégrée dans la défrichement sous les réserves suivantes : conception du projet, excepté pour l’ancien fossé central. Réserve 1 : - Il estime en effet que ce fossé central ne présente aucun enjeu de biodiversité, Conservation sur le terrain de réserves boisées ni de continuité écologique significative car : (soit 0,79 ha), correspondant à une bande boisée . il est déconnecté du réseau de fossés actifs ; de 5 mètres de part et d’autres des émissaires, afin . il est colonisé principalement par la végétation peu dense de la forêt de de maintenir une continuité écologique et préserver pins ; un lieu de reproduction pour les espèces inféodées . aucune différence de cette végétation avec le milieu environnant ne aux milieux naturels. témoigne du caractère plus humide de cet ancien fossé. - La levée de cette réserve aurait pour conséquence une diminution d’environ 50% de la puissance de la centrale. Le porteur du projet estime que l’ajout de cette surface serait par conséquent rédhibitoire. - Le porteur du projet propose néanmoins, afin de maintenir une continuité écologique entre la parcelle 641 à l’ouest et la zone boisée au nord, la mesure suivante : . création d’une bande de 4 mètres de large, avec un fossé central, parallèle aux lignes de modules ; . ce fossé serait connecté à son extrémité ouest à un fossé actif existant ; Direction départementale des . suivi par un écologue pendant 3 ans de la reprise naturelle de cet territoires et de la mer (DDTM) – aménagement. Service nature et forêt. Commentaires du commissaire enquêteur : Lettre du 14 mars 2019. - Le CE a constaté, lors d’une de ses reconnaissances, la présence d’eau dans ce fossé central ; il a également remarqué que ce fossé central semble être relié au fossé bordant la parcelle à l’ouest. - Le porteur du projet fournit les informations utiles dans sa réponse écrite. Le schéma nécessaire à la bonne compréhension de l’existant et de la proposition du porteur du projet est reproduit à la suite de ce tableau (p.23). Réserve 2 : Commentaire du commissaire enquêteur : le porteur du projet indique au sein Mesures de compensation : exécution de travaux du dossier (Etude d’impact – p.165) avoir opté pour le versement au FSFB. de boisements ou versement au fonds stratégique de la forêt et du bois. Réserve 3 : Commentaire du commissaire enquêteur : le porteur du projet indique au sein Réalisation des travaux de défrichement entre le du dossier (Etude d’impact – p.159) que le défrichement sera réalisé entre 1er octobre et le 1er mars (hors période de septembre et novembre (mesure d’évitement n°2). reproduction de la faune). Réserve 4 : Respect des mesures ERC proposées dans l’étude d’impact, qui devront être approuvées par l’Autorité environnementale et la DDTM des Landes.

21 Réserve 5 : Commentaire du commissaire enquêteur : le porteur du projet a initié une Absence d’impact résiduel du projet sur les réunion avec le service patrimoine naturel de la DREAL NA, dont le compte- chiroptères, confirmée par la DREAL. rendu était joint au dossier d’enquête. Les conclusions relatives aux chiroptères sont les suivantes : . les contacts indiquent qu’il n’existe probablement pas de gîtes d’été, ni de gîtes intermédiaires automnaux ; . les pinèdes étant considérées comme peu favorables à la Barbastelle, il s’agit probablement d’un gîte de transit qui peut se retrouver dans les pinèdes alentours ; . la capacité de report dans les pinèdes voisines est importante. . Proposition d’un suivi à n+1 ; n+2 ; n+3 ; n+5 puis Commentaire du commissaire enquêteur : le porteur du projet indique au sein n+10 pour vérifier la non-prolifération des plantes DREAL Nouvelle Aquitaine – Service de l’étude d’impact un suivi à 2, 5, 10 et 15 ans. invasives. patrimoine naturel Il a confirmé par courriel au CE son adhésion à cette modification de fréquence . Rappel sur la nécessité de l’envoi des suivis aux de suivi écologique proposée par la DREAL. Réunion avec le porteur du projet du 19 services de l’Etat. mars 2019. . Rappel de l’obligation de téléverser les données biodiversité avant EP. - Le dossier intègre les éléments requis par l’art. R122-5 du Code de l’environnement. - Le résumé non technique est clair. - Les investigations couvrent de manière satisfaisante les cycles biologiques des espèces. - Le site présente de réels enjeux écologiques, dont la prise en compte est assez bien restituée. La MRAe recommande : Le porteur du projet précise qu’une plantation de feuillus au sein de la bande . que la bande boisée de 50m soit plantée de boisée est « réglementairement impossible ». feuillus pour limiter les effets d’un éventuel Il juge que toutes les précautions ont été prises pour minimiser le risque incendie. incendie, notamment en prenant en compte les préconisations du SDIS. . qu’une attention particulière soit portée aux Commentaire du commissaire enquêteur : conditions d’accès au site par les véhicules de Autorité environnementale. - Le PLU différencie les espaces collectifs publics des espaces privatifs. Le er lutte contre l’incendie, et à la continuité des Avis du 1 avril 2019. voies DFCI au droit du projet. projet appartient à cette deuxième catégorie, pour laquelle le PLU (art. 1AUY13.2) précise que « les limites parcellaires seront obligatoirement plantées de chaque côté de la clôture sous la forme de haie champêtre, irrégulièrement boisée, avec des arbustes d'essences indigènes aux formes naturelles ». - A contrario, le SDIS recommande effectivement de débroussailler les sous- bois dans un rayon de 50 mètres autour du site. - Les recommandations de la MRAe et du SDIS semblent donc incompatibles. Le CE juge néanmoins que la plantation d’une strate arbustive n’est pas incompatible avec les préconisations du SDIS. La bande de sable blanc de largeur 5 mètres ceinturant le site côté intérieur répond en effet aux contraintes de lutte contre les incendies d’une part, et le débroussaillage pourra tout de même être réalisé de part et d’autre de la strate arbustive.

22 - L’étude d’impact ne présente pas de scénario Le porteur du projet précise que : alternatif crédible. . aucune autre zone sur la commune de Linxe n’était réglementairement Autorité environnementale. - Le terrain choisi n’est pas artificialisé et présente compatible avec l’installation d’une centrale. – Suite – des enjeux naturels sensibles. . La collectivité a retenu cette zone pour son caractère réversible et sa vocation de développement d’activités économiques ; elle a donc sollicité VALECO pour l’étude de ce projet de centrale.

Nouveau fossé proposé par le porteur du projet

Fossé central jugé inactif par le porteur du projet Clôture ceinturant le projet Crastes connectées Sens d’écoulement de l’eau

Figure 6. Proposition de continuité écologique créée par le porteur du projet

23 ORGANISATION ET DÉROULEMENT DE L’ENQUÊTE

L’enquête publique s’est déroulée du mardi 23 avril à 09 heures au vendredi 24 mai 2019 à 17 heures, soit 32 jours consécutifs.

1. DÉSIGNATION DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR

Le président du Tribunal Administratif de Pau a désigné12 comme commissaire enquêteur (CE) M. Pascal MONNET, officier supérieur retraité de l’armée de terre.

2. MODALITÉS DE L’ENQUÊTE

2.1. Préparation et organisation

La Direction départementale des territoires et de la mer des Landes (DDTM) 07 mars : Une réunion a été organisée avec le bureau des affaires réglementaires et juridiques de la DDTM (DDTM/BAJ) afin de prendre connaissance du dossier et définir les modalités de l’enquête, traduites par l’arrêté préfectoral prescrivant l’enquête publique. Avant le début de l’enquête : De nombreux échanges téléphoniques et par courriel ont eu lieu afin de compléter le dossier et finaliser les dispositions pratiques de l’enquête.

La société « Centrale photovoltaïque de la ZA de Gaudet » 21 mars : Après avoir étudié le dossier, le CE a pris contact par courriel avec M. PEUZIAT, représentant le porteur du projet. Il a été convenu que les premiers échanges destinés à répondre aux questions du CE auraient lieu par courriels, éventuellement par téléphone, avant d’organiser une réunion in situ. Période précédant l’enquête : De nombreux échanges téléphoniques et par courriel ont eu lieu afin de répondre aux interrogations du CE. 28 mars : Une première série de questions a été transmise par le CE par courriel. 23 avril : Une réunion a été organisée à l’issue de la première permanence avec M. PEUZIAT, à la mairie de Linxe. Des éléments complémentaires ont été fournis au CE à cette occasion, complétés par une visite du site.

2.2. Compléments d’information – Visite des lieux

La société « Centrale photovoltaïque de la ZA de Gaudet » Les échanges par courriel avec M. PEUZIAT ont également perduré pendant l’enquête, afin d’éclaircir de nombreux points techniques et administratifs.

12 Décision n°E19000031 / 64 du 05 mars 2019.

24 Le service nature et forêt de la DDTM Le CE a pris contact par téléphone avec Mme VERGNES, afin d’éclaircir quelques points de procédure, et demander des documents qui lui semblaient de nature à compléter utilement le dossier d’enquête.

La communauté de communes (CC) Côte Landes Nature 03 juin : Une réunion a été organisée avec M. DAGUERRE – Directeur général des services, et M. EL MANNAÏ – Directeur des services techniques de la CC. Elle avait pour but de compléter la genèse du dossier et de fournir un complément d’informations sur des points techniques, notamment les avantages générés par la présence de cette centrale pour la commune de Linxe.

La commune de Linxe Des entrevues informelles ont eu lieu à l’occasion de trois permanences avec le maire de la commune, ainsi que son premier adjoint en charge de l’urbanisme.

Visite des lieux 23 avril : Une reconnaissance a été effectuée par le CE à l’issue de la réunion avec le porteur du projet, accompagné de M. PEUZIAT, afin d’apprécier la situation géographique du site et se rendre compte de la configuration de la parcelle n°605 concernée par le projet. 13 mai – 03 juin : Deux autres reconnaissances ont été réalisées, l’une à l’issue d’une permanence le 13 mai, la troisième le 03 juin. Cette dernière a permis au CE de se rendre compte précisément des vues statiques et dynamiques, et de l’état du fossé existant au centre de la parcelle.

3. INFORMATION EFFECTIVE DU PUBLIC

3.1. Publicité légale

Internet Conformément à la réglementation (article R123-9 du Code de l’Environnement), le dossier était disponible sur le site internet de la préfecture des Landes. Le CE a vérifié la concordance avec la version déposée à la mairie, ainsi que son accessibilité au public en fin de semaine précédant l’ouverture de l’enquête. Il a complété le dossier à la mairie, en liaison avec la DDTM/BAJ, afin que la concordance soit effective.

Presse Conformément à la réglementation (article R123-11 du Code de l’environnement), l’avis d’enquête publique a été publié dans les délais imposés au sein de deux journaux locaux :  Sud-Ouest : éditions des 06 et 27 avril 2019.  Les Annonces Landaises : éditions des 06 et 27 avril 2019. Le CE a été destinataire des photocopies des parutions presse.

Affichage en mairie L’avis d’enquête publique a été affiché au sein de la mairie de Linxe. Le CE a constaté l’affichage in situ.

25 Information en mairie L’accès au dossier complet en versions papier et numérique était possible au sein de la mairie de Linxe, siège de l’enquête.

Affichage sur les lieux du projet L’avis d’enquête publique a été affiché à 3 emplacements autour de la parcelle concernée (cf. plan en annexe 4). Le CE a conseillé le porteur du projet sur l’emplacement des panneaux, et a constaté la réalité de l’affichage jusqu’à la fin de l’enquête, ainsi que sa visibilité depuis la voie publique.

3.2. Concertation

La réglementation n’impose pas, dans le cadre de cette procédure, de concertation préalable à l’enquête publique.

3.3. Organisation et tenue des permanences

Quatre permanences ont été tenues par le commissaire enquêteur à la mairie de Linxe:  Mardi 23 avril de 09h à 12h.  Samedi 04 mai de 09h à 12h.  Lundi 13 mai de 14h à 17h.  Vendredi 24 mai de 14h à 17h.

4. CLIMAT DE L’ENQUÊTE

L’enquête s’est déroulée dans de bonnes conditions, tant durant la phase préparatoire que durant l’enquête publique elle-même.

5. CLÔTURE DE L’ENQUÊTE

5.1. Transfert et clôture du registre

Le registre a été récupéré et clos par le commissaire enquêteur le 24 mai à 17h, puis conservé jusqu’à sa remise en mains propres avec le rapport d’enquête et l’avis du commissaire enquêteur, à la DDTM/BAJ le 24 juin.

5.2. Notification du procès-verbal des observations – Mémoire en réponse du porteur du projet

Le procès-verbal de synthèse des observations a été remis en mains propres par le commissaire enquêteur le 04 juin à M. CAUHAPE, représentant la société « Centrale photovoltaïque de la ZA de Gaudet ».

Le mémoire en réponse transmis par courriel par le porteur du projet, a été reçu par le commissaire enquêteur le 14 juin 2019.

26 6. RELATION COMPTABLE DES OBSERVATIONS

− 8 personnes ont rencontré le commissaire enquêteur (CE) lors de ses permanences. − 4 contributions ont été rédigées au sein du registre, mettant en exergue 13 observations. − Le bilan des observations est donc le suivant : TOTAL : 13. - Registre papier : 13. - Courrier : 0. - Courriel : 0

27 ANALYSE DES OBSERVATIONS

Remarques du commissaire enquêteur : - La colonne « DATE – SUPPORT » indique notamment :  « Registre » : l’observation a été notée sur le registre à la mairie.  « CE » : la personne a rencontré le commissaire enquêteur lors d’une permanence. - Les 5 personnes (observations 3 à 10 du 04 mai) résident au sein du groupe d’habitations immédiatement à l’ouest du site, rue de Gayes.

- Les observations 3 à 10 rédigée sur le registre papier, représentent une synthèse des arguments présentés oralement au CE par le groupe de 5 personnes. Le CE a donc repris au sein du PV ces arguments afin de compléter les observations écrites.

1. EXPOSÉ DES OBSERVATIONS DU PUBLIC

DATE - NOM OBSERVATIONS SUPPORT Obs.1 : Le projet n’apporte aucune création d’emploi. Obs. du 02 M. RIPPE Obs.2 : Le dossier ne fournit aucune indication financière : combien mai 2019 Christian sera retourné à la communauté de communes et à la commune sur (Registre) la production et la vente à EDF par VALECO. Obs.3 : Nuisances La parcelle boisée joue actuellement un rôle d’écran vis-à-vis : - des vents venant d’est ; - de l’activité de la société TTL implantée sur la ZA du Percq, spécialisée dans la fabrication de plaquettes de bois, génératrices de poussières. - des nuisances sonores générales provenant de la ZA du Percq. La disparition de cet écran naturel expose de fait les maisons immédiatement à l’ouest de la parcelle (rue de Gayes) aux vents, aux poussières et aux bruits. La faible largeur (2 mètres) de la bande végétalisée à l’ouest du site, le long de la route d’accès à l’usine Darbot, n’est pas de nature à constituer un écran suffisant. Il est par conséquent indispensable de renforcer cette barrière végétale sur le flanc ouest du site. Obs. du 04 M. mai 2019 Obs.4 : Nuisances visuelles DELAFUENTE (Registre et Le quartier d’habitations (rue de Gayes) aura un accès visuel direct et 4 personnes CE) sur le site photovoltaïque Obs.5 : Entrée Le dossier envisage 2 entrées possibles, au sud ou à l’ouest du site. Il semblerait que l’entrée par l’ouest soit privilégiée par le porteur du projet. Les habitants préfèreraient que l’entrée se fasse par la ZA du Percq, afin de minimiser les vues sur le site par le portail d’entrée de 5m de large. En outre, les habitants considèrent que la conduite de gaz longeant le côté sud de la parcelle ne constitue pas un obstacle, dans la mesure où des engins forestiers empruntent le passage par la ZA du Percq. Obs.6 : Solution alternative Pourquoi ne pas utiliser les 3 parcelles au nord du site actuel, cadastrées 547, 317 et 52. Elles sont effectivement plus isolées et entraîneraient moins de nuisances pour les riverains.

28 Obs.7 : Diminution de la valeur immobilière Les habitants craignent une diminution de la valeur immobilière de leurs habitations, du fait de la grande proximité du site. Obs.8 : Risques incendie Un incendie sur le site pourrait générer des fumées toxiques. Les habitants s’interrogent en outre sur les moyens de lutte et les risques de propagation de l’incendie aux parcelles voisines. Obs.9 : Quels sont les contacts en cas d’événement exceptionnel détecté par un habitant, et quels sont les délais d’intervention en sachant que le site sous vidéosurveillance est relié au centre d’exploitation de Montpellier, distant de plusieurs centaines de kilomètres ? Obs.10 : Ecoulement des eaux Le réseau de fossés entourant le site s’écoule actuellement vers la RD 42, en suivant la route d’accès à l’usine Darbo. Certaines zones de la cité Darbo sont régulièrement inondées, malgré la capacité d’absorption importante des pins sur la parcelle 605. En l’absence de boisement, le réseau de fossés entourant le site risque d’être rapidement saturé, d’autant que le site de la centrale est une zone marécageuse. Obs. du 04 Obs.11 : M. et Mme HOURCADE souhaitaient avoir des informations mai 2019 M. et Mme sur le projet, ainsi que sur les surfaces allouées au photovoltaïque (Registre et HOURCADE sur le territoire de la commune de Linxe. CE) Mme SÉLAMAGNOU a transmis au commissaire enquêteur le compte-rendu de la séance du Conseil municipal du 24/02/2010 (cf. annexe 2 du présent rapport). Elle comprend que le point « modification statutaire de la Communauté de communes du canton de » (p.9 et 10) : - donne un avis favorable à la création d’une zone d’activité Obs. du 24 industrielle, commerciale, tertiaire, artisanale ou touristique, dont mai 2019 Mme fait partie la parcelle 605 ; (Registre et SÉLAMAGNOU - précise que l’accord du Conseil municipal est nécessaire pour CE) l’implantation d’une entreprise sur cette zone. Mme SÉLAMAGNOU demande donc si : Obs.12 : une centrale photovoltaïque entre effectivement dans le champ d’activités autorisées par le Conseil municipal lors de cette séance ; Obs.13 : un avis du Conseil municipal est obligatoire pour « la requalification de cette zone ».

2. RÉPONSES DU PORTEUR DU PROJET – APPRÉCIATIONS DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR

Les réponses du porteur du projet sont retranscrites in extenso.

2.1. Observations du public

Observation 1 : Le dossier n’apporte aucune création d’emplois. . Réponse du porteur du projet La réalisation de la centrale photovoltaïque de LINXE sollicitera la mobilisation d’entreprises locales lors de la phase de construction (défrichement, travaux de voirie et de réseau sur site, installation des structures, manutentions, installation électrique, etc.). En phase d’exploitation, la centrale nécessitera la mobilisation d’opérateurs afin de superviser à distance le bon fonctionnement de celle-ci. En cas de défaut, des techniciens interviendront sur site pour effectuer des opérations de maintenance. Régulièrement, des opérations de maintenances préventives seront également effectuées par des opérateurs. L’entretien des abords de la centrale sera confié à une entreprise locale.

29 Par ailleurs, la centrale photovoltaïque de LINXE participera au développement du photovoltaïque à l’échelle nationale. Dans le cadre de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie de 2018, c’est 10 000 emplois en plus par rapport à 2016 qui doivent être créés dans la filière solaire en France d’ici à 2023. En effet, un projet solaire mobilise de multiples acteurs durant toute sa durée de vie. Ainsi, au sein de VALECO, le département prospection cherche des sites susceptibles d’accueillir des projets d’énergies renouvelables. Puis les chefs de projets réalisent le développement de ces derniers, en suivant les différentes étapes d’autorisations administratives échelonnant les projets. Une zone d’implantation est élaborée, en collaboration avec des dessinateurs et cartographes. En parallèle, des études d’impact sur le paysage et le milieu naturel sont effectuées par des bureaux d’études indépendants généralement implantés dans la région. . Appréciation du commissaire enquêteur Le CE considère que le porteur du projet fournit des informations exhaustives et répond à l’observation.

Observation 2 : Le dossier ne fournit aucune indication financière. . Réponse du porteur du projet La production d’électricité photovoltaïque étant considérée comme une activité commerciale, différentes taxes annuelles s’appliquent. On distingue : - La taxe Foncière sur le Bâti (TFB) : les panneaux sont exonérés de cette taxe par application de l’article 1382 12° du Code général des impôts, mais toutes constructions du site (locaux, chemins, clôture, etc.) sont assujetties. Son montant et sa répartition dépendant d’un taux fixé par les collectivités. - La Cotisation sur la valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE) : le montant de la CVAE est égal au produit de la valeur ajoutée de l’entreprise par le taux effectif d’imposition, auquel s’ajoute 1 % des frais de gestion. La répartition de cette taxe entre les différentes collectivités est établie par la loi Finance de 2018. - La Cotisation Foncière des Entreprises (CFE) : les installations photovoltaïques étant considérées comme des établissements industriels, cette taxe est à calculer selon des taux fixés par les communes et communautés de communes. - L’Imposition Forfaitaire sur les Entreprises de Réseaux (IFER) : l’IFER s’applique aux installations de production d’électricité photovoltaïque dont la puissance est supérieure à 100 kilowatts. Son montant est de 7,47 € par kW installés. Le total est distribué à moitié pour la communauté de commune, et à moitié pour le département. En adaptant ces éléments au projet solaire de Linxe, on obtient une simulation des retombés économiques annuelles pour les collectivités locales :

. Appréciation du commissaire enquêteur Le CE prend note de la réponse du porteur du projet. Il note également que les dividendes économiques directs pour la commune sont faibles dans la mesure où le terrain ne lui appartient pas. Elle peut en revanche légitimement tabler sur des retombées économiques indirectes, par le biais de l’intercommunalité.

Observation 3 : Nuisances générales. . Réponse du porteur du projet Nuisance Sonore : durant l’exploitation, l’impact sonore sera inexistant, du fait de l’immobilité des panneaux solaires, et de la très faible émission sonore des postes de transformation. Durant les 6 mois de chantier, une pollution sonore d’origine diverse

30 (défrichement, circulation des engins) pourrait subvenir, mais restera modérée et limitée dans le temps. Poussières : la région est balayée par un vent d’ouest dominant avec une vitesse moyenne de 3 m/s, et par un vent d’est dans une moindre mesure. L’étude de la direction des vents permet de déterminer les secteurs les plus exposés à une éventuelle pollution de l’air. Cette dernière pourrait être produite lors du chantier, mais en aucun cas durant l’exploitation, car la strate herbacée et les haies arbustives plantées permettront de limiter l’émission et le déplacement des poussières. La population résidant rue de Gayes à l’ouest du site pourrait donc être exposée durant les travaux, mais cette exposition sera de faible ampleur. En effet, la durée du chantier sera très limitée : seulement 4 à 6 mois. L’impact brut des émissions de poussières minérales sur l’environnement du projet sera faible, direct et temporaire. Visuelle : durant les 6 mois de chantier, une pollution visuelle d’origine diverse (défrichement, circulation des engins) pourrait subvenir, mais restera modérée et limitée dans le temps. Durant l’exploitation, une haie en bordure ouest permettra rapidement de cacher le parc, du fait de la faible hauteur des panneaux (2m maximum). Par ailleurs, il est important de préciser que la parcelle 641 située dans l’alignement entre le lotissement rue des Gayes et la ZA du Percq, ne sera pas défrichée. Elle tiendra donc toujours son rôle d’écran pour tous les types de nuisance pouvant être provoquées par les industries locales. . Appréciation du commissaire enquêteur Le CE a effectué plusieurs reconnaissances du site et de son environnement. La parcelle n°641 constitue en effet un écran utile contre les bruits générés par la zone d’activité, dont l’intensité diminue par vents d’ouest. Le CE note néanmoins l’inquiétude des habitants de la rue de Gayes relative aux possibles nuisances visuelles en phase d’exploitation, susceptibles de concerner directement les habitations les plus proches du site. Il juge ainsi qu’une attention particulière devra être portée sur la haie arbustive à l’ouest prévue par le porteur du projet.

Observation 4 : Nuisances visuelles en phase d’exploitation. . Réponse du porteur du projet Comme mentionné à la réponse précédente, la parcelle 641, non défrichée, consistera un écran visuel important par rapport à la ZA du Percq, mais aussi par rapport au site photovoltaïque pour certaines habitations du lotissement. Par ailleurs, les panneaux solaires n’excédant pas 2 mètres de hauteur, la haie arbustive de 2 mètres de largeur prévue jouera pleinement son rôle d’écran visuel. Il convient de préciser que les habitations du lotissement proche sont des résidences pavillonnaires ne dépassant pas un étage, la plupart entourées de jardins et haies. . Appréciation du commissaire enquêteur Le CE prend note de la réponse argumentée du porteur du projet. Il note néanmoins que la hauteur des panneaux indiquée au sein du dossier serait de 2,50 mètres et celle du poste de livraison proche de l’entrée de 3 mètres. Il juge ainsi, comme pour l’observation 3, qu’une attention particulière devra être portée sur la haie arbustive à l’ouest prévue par le porteur du projet.

Observation 5 : Entrée. . Réponse du porteur du projet L’entrée du site devait initialement se trouver en bordure sud, côté zone artisanale. Toutefois, après consultation de Terega, gestionnaire de réseaux gaziers dans le sud- ouest, il s’avère qu’une canalisation de gaz sous haute pression longe cette bordure à faible profondeur. Si l’entrée était conservée côté sud, la nature sableuse du sol pourrait mener à la création d’ornières à cause du passage des engins de chantiers, rapprochant la canalisation de la surface du sol. Ce risque n’est pas acceptable et l’entrée du site a donc été déportée sur la bordure ouest, pour éviter tout risque d’interaction avec cette canalisation de gaz haute pression.

31 Toutefois, l’impact de la circulation sur les habitants du lotissement proche sera faible : le chantier durera environ 6 mois, et le passage de véhicules pour l’exploitation du parc sera très limité. . Appréciation du commissaire enquêteur La servitude relative à cette conduite de gaz et les risques associés militent en effet pour le choix de l’entrée à l’ouest.

Observation 6 : Solution alternative. . Réponse du porteur du projet Les parcelles 605 et 641 sont incluses dans la zone industrielle « Le Percq ». Les pins cultivés étant arrivés à maturité, la commune a cherché des opportunités pour développer l’activité économique de la zone, une fois le bois exploité. N’ayant pas reçu de proposition de la part d’industries, la possibilité de créer un parc solaire développé par Valeco s’est présentée. Les parcelles 547, 317 et 52 seront destinées à d’autres utilisations, en fonction des choix de la commune. Par rapport à des industries, l’installation d’un parc solaire engendrera objectivement moins de nuisances envers les habitants proches. . Appréciation du commissaire enquêteur D’après les informations recueillies par le CE, les parcelles citées semblent être privées et n’appartiennent ni à la commune, ni à la communauté de communes.

Observation 7 : Diminution de la valeur immobilière. . Réponse du porteur du projet Il n’existe actuellement aucune étude mentionnant une baisse de valeur immobilière à proximité d’un parc solaire. . Appréciation du commissaire enquêteur Le CE prend note de la réponse du porteur du projet. La possibilité de dépréciation d’un bien dans un tel cas est effectivement difficile à évaluer.

Observation 8 : Risques incendie. . Réponse du porteur du projet Le SDIS a été consulté par courrier de 02/03/2017. Les prescriptions de la réponse du 07/03/2017 ont été prises en compte dans le dimensionnement du projet. Les principales mesures sont exposées ci-dessous. Des moyens d’extinction pour les feux d’origines électriques dans les locaux techniques seront mis en place. Une piste périphérique ensablée ceinturant la totalité de la centrale sera aménagée reprenant pour partie les pistes existantes. Elle aura une largeur d’au moins 5m en tout point de la centrale, une pente n’excédant pas 10% et un devers inférieur à 5%. Une aire de manœuvre sera aménagée afin de permettre aux véhicules d’intervention de se positionner pour remplir leurs cuves. La mise en place d’une réserve artificielle de 120 m3 fournira les besoins nécessaires en eau. Les allées seront balisées afin de pouvoir reporter précisément sur un plan de situation l’emplacement des différents éléments de la centrale et faciliter la coordination et l’orientation des services de secours dans la centrale. Le portail comportera un système sécable ou ouvrant de l’extérieur au moyen de tricoises dont sont équipés tous les sapeurs-pompiers (clé triangulaire de 11mm). Avant la mise en service de l’installation, les éléments suivants seront remis au SDIS : - Plan d’ensemble au 2000ème ; - Plan du site au 500ème. - Coordonnées des techniciens qualifiés d’astreinte. - Procédures d’intervention et règles de sécurité à préconiser. Un plan d’intervention sera rédigé par l’exploitant en collaboration avec le SDIS. Il intègrera notamment : - Extinction d’un feu d’herbe sous les panneaux. - Extinction d’un feu d’origine électrique, boite de jonction, cheminement des câbles, locaux techniques. - Extinction d’un feu concernant un matériel extérieur au site.

32 - Le secours à la personne en tout lieu du site. Avant la mise en service industrielle du site, un représentant du SDIS sera invité à faire une reconnaissance des lieux en vue de réaliser un exercice de sécurité dans le premier mois d’exploitation. La strate herbacée sous les panneaux sera entretenue, avec export des résidus de coupe. Les sous-bois dans un rayon de 50 mètres autour du site seront débroussaillés. Un aspect important à prendre en compte est la non-toxicité des éléments constituant un panneau solaire. En effet, les modules sont dits de technologie « monocristallin » : il s’agit d’une fine plaque de silicium, encapsulée entre une plaque de verre et un support métallique. Le silicium est obtenu par traitement thermique de sable pur. En cas de bris ou incendie de panneaux, les éléments solides pourront être récupérés, sans rejets aqueux ou gazeux nocifs. Pour conclure, les risques d’incendie sont très faibles, car comme précisé par le SDIS dans leur courrier de réponse à notre consultation : « les panneaux solaires en eux- mêmes ne présentent a priori aucun risque de générer un départ de feu (pas de production de chaleur) et ils sont, d’autre part, peu combustibles. ». Appréciation du commissaire enquêteur Le porteur du projet apporte une réponse argumentée. Il semble effectivement avoir pris en compte l’ensemble des préconisations du SDIS.

Observation 9 : Contacts en cas d’évènement exceptionnel – Délais d’intervention. . Réponse du porteur du projet Plusieurs cas de figure peuvent se présenter, nécessitant l’intervention de personnel extérieur. En cas d’intrusion, le dispositif d’alarme et de vidéosurveillance transmettra l’alerte à l’équipe d’exploitation à Montpellier. Des agents d’une entreprise de gardiennage locale seront alors prévenus, et se déplaceront sur place pour juger de la situation, et contacter les forces de l’ordre si besoin. En cas d’incendie, le SDIS doit être contacté par les numéros d’urgence usuels, pour intervenir directement sur place. Les dispositions prises en amont et décrites précédemment leur permettront d’avoir accès au site et au matériel de lutte contre les incendies disponible sur place. En cas d’incendie, celui-ci pourra être détecté par vidéosurveillance par les opérateurs de la centrale ou par une personne à proximité du site. En cas d’arrêt de fonctionnement de la centrale pour défaillance technique, un technicien basé à l’agence VALECO de Toulouse pourra se déplacer et intervenir rapidement sur la panne (intervention en 3h environ). . Appréciation du commissaire enquêteur Le CE estime que le porteur du projet apporte une réponse adaptée aux différentes hypothèses d’incidents.

Observation 10 : Ecoulement des eaux. . Réponse du porteur du projet Dans le cas de ce projet solaire, les panneaux seront posés sur des structures métalliques, fixées au sol par des pieux en acier. Il n’y aura pas de fondation de béton, une strate herbacée recouvrira la surface du sol, l’artificialisation du sol sera donc limitée, ce qui permettra le bon drainage de l’eau. Les phénomènes de ruissellement et érosion seront aussi limités, car les panneaux sont espacés, permettant un écoulement régulier de l’eau jusqu’au sol. Par ailleurs, le projet prévoit la création d’une nouvelle craste reliant la parcelle boisée 641, et la bordure boisée de 50 m de largeur au nord. Cela permettra de favoriser le drainage de l’eau vers les pins des parcelles alentours, et d’encourager le développement de la biodiversité en zone humide. Enfin, il est à noter que la parcelle de pins aura, dans tous les cas de figure, vocation à être défrichée pour l’exploitation du bois.

33 . Appréciation du commissaire enquêteur Le CE prend note de la réponse argumentée du porteur du projet. Le point relatif à la proposition de création d’un fossé central par le porteur du projet fait également l’objet d’un commentaire particulier du CE (cf. réserve 1 de la DDTM Service nature et forêt – p.22).

Observation 11 Sans objet.

Observation 12 : Une centrale photovoltaïque entre-t-elle effectivement dans le champ d’activités autorisées par le Conseil municipal ? . Réponse du porteur du projet D’après le compte-rendu de la séance, la parcelle est destinée aux activités d’intérêts collectifs. Les installations de panneaux photovoltaïques sont incluses dans cette catégorie, selon le Décret n°2015-1783 du 28 décembre 2015 : « (la sous-destination locaux techniques et industriels des administrations publiques des équipements d’intérêt collectif) recouvre également les constructions permettant la production d’énergie reversée dans les réseaux publics de distribution et de transport d’énergie, et les locaux techniques nécessaires comme les transformateurs électriques, les constructions permettant la transformation d’énergie produites par des installations d’éoliennes ou de panneaux photovoltaïques. ». La centrale photovoltaïque entre donc bien dans le champ d’activités autorisées par le conseil municipal de la commune de Linxe. . Appréciation du commissaire enquêteur La réponse du porteur du projet s’appuie sur une fiche technique éditée par le Ministère du Logement et de l’Habitat Durable13, expliquant les notions évoquées dans le décret n°2015-1783 du 28 décembre 2015. L’interprétation du point « modification statutaire de la communauté de communes » évoqué au sein du PV du conseil municipal est malaisée : il semble manquer une partie de la délibération, puisque un paragraphe numéroté 2 apparaît alors qu’il n’existe pas de paragraphe 1. Pour autant, le CE comprend que : - la parcelle n°605 est considérée comme étant d’intérêt communautaire, et peut à ce titre accueillir une activité industrielle, commerciale, tertiaire, artisanale ou touristique. - L’accord du conseil municipal de Linxe est nécessaire pour l’implantation d’une entreprise sur cette zone. Par conséquent : - la construction d’une centrale photovoltaïque ne semble donc pas incompatible avec le point évoqué par le conseil municipal. - L’accord du conseil municipal de Linxe semble être nécessaire pour l’implantation de cette centrale photovoltaïque, même si le terrain concerné n’appartient pas à la commune. Ce dernier point mérite toutefois d’être confirmé par les services de l’Etat.

Observation 13 : Un avis du Conseil municipal est-il obligatoire pour « la requalification de cette zone » ? . Réponse du porteur du projet Une délibération du Conseil communautaire du 16 novembre 2016 s’est prononcée favorable à l’étude et au développement du projet photovoltaïque sur la commune de Linxe. Une seconde délibération du Conseil communautaire en date du 06 décembre 2018 autorise la demande de défrichement au profit de la SARL Centrale Photovoltaïque de la ZA de Gaudet. L’usage prévu de la parcelle est donc connu par la commune et approuvé par la communauté de communes.

13 Fiche technique n°6 relative à la réforme des destinations de construction – Page 12 – Paragraphe 2.1.4.

34 . Appréciation du commissaire enquêteur Ce point a été traité avec l’observation n°12.

2.2. QUESTIONS COMPLÉMENTAIRES DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR

Les questions complémentaires portaient sur les espaces végétalisés et non végétalisés (cf. annexe 1). Le CE prend note des réponses complètes du porteur du projet (cf. annexe 3).

Fait à TERCIS LES BAINS, le 23 juin 2019 Pascal MONNET Commissaire enquêteur

35 LISTE DES PIÈCES JOINTES

PJ 1 : Dossier d’enquête publique. PJ 2 : Registre des observations.

36 LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : Procès-verbal des observations. Annexe 2 : Extrait du compte-rendu de la séance du conseil municipal de Linxe du 24 février 2010. Annexe 3 : Mémoire en réponse du porteur du projet. Annexe 4 : Emplacement des panneaux d’avis d’enquête publique.

Le contenu du procès-verbal des observations et du mémoire en réponse du porteur du projet a été entièrement reproduit au sein du présent rapport, à l’exception des questions complémentaires du commissaire enquêteur et des réponses apportées par le porteur du projet. Le commissaire enquêteur a par conséquent jugé utile de placer les deux documents en annexes.

37 ANNEXE 1. PROCÈS-VERBAL DES OBSERVATIONS

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43 ANNEXE 2. EXTRAIT DU CR DU CONSEIL MUNICIPAL DE LINXE DU 24 FÉVRIER 2010

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46 ANNEXE 3. MÉMOIRE EN RÉPONSE DU PORTEUR DU PROJET

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60 ANNEXE 4. EMPLACEMENT DES PANNEAUX D’AVIS D’ENQUÊTE PUBLIQUE

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Emplacement n°1

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Emplacement n°3

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