L’écrit comme production sociale : Étude des méthodes de production et de conservation des documents rédigés à l’abbaye de La Ferté-sur-Grosne entre 1112-1199 (et au-delà)

Mémoire

Guillaume Simard

Maîtrise en histoire Maître ès arts (M.A.)

Québec, Canada

© Guillaume Simard, 2014

Résumé

L’abbaye de La Ferté-sur-Grosne fut fondée en 1113 par le moine Philibert. Dès sa fondation, les petits aristocrates des environs cherchèrent à obtenir l’amitié des moines de l’institution-fille cistercienne, alors que les moines cherchèrent justement à ériger leur domaine foncier. Cette situation résulta naturellement en la rapide conclusion d’échanges entre les deux parties. D’un côté, les aristocrates donnaient des terres aux moines. De l’autre, les moines priaient pour la rémission des âmes des donateurs. Les moines de La Ferté mirent par écrit le récit de la plupart de ces échanges. Les historiens qui se sont jusqu’à aujourd’hui penchés sur ces documents leur ont conféré un rôle pragmatique, ou une fonction juridique et mémorielle faisant de l’écrit une protection contre les revendications laïques. Or, l’écrit est une production sociale. Il convient donc d’aborder un acte non seulement en analysant son texte, mais en s’attardant à ses méthodes de production et de conservation. Ce mémoire se propose d’étudier la production documentaire de La Ferté sous ces angles. Il analyse l’ensemble des actes qui y ont été rédigés entre 1112 et1199.

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Abstract

The abbey of La Ferté-sur-Grosne was built in the year 1113. As soon as it was founded, laymen from the neighboring lands seeked the monks’ friendship, whereas monks, as it happened, desired to start erecting their domain. This naturally resulted in exchanges between the two parties. On the one hand, the petty aristocracy gave lands to the monks. On the other hand, the monks offered the laymen prayers that would save their souls. The monks of La Ferté decided to write down most of the stories of how these exchanges came to be made. As of today, historians studied only the texts of those documents, which led them to grant to the written word at the abbey of La Ferté a mostly practical role, associating the action to write to a judicial or memorial purpose meant to protect the acquisition of a land against laymen’s claims. Yet, one needs not only study the contents of such texts. This paper suggests that such documents be studied from the point of view of their production and their preservation. It will study all of the documents produced between 1112 and 1199.

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Table des matières

Résumé ...... iii Abstract ...... v Liste des figures ...... xi Remerciements ...... xiii Introduction ...... 1 Chapitre 1 ...... 13 La production de l’écrit ...... 13 A. Étude de la production des actes par l’analyse de leur organisation textuelle ...... 13 1. Les chartes et les chirographes ...... 13 1.1 Les chartes...... 14 1.2. Les chirographes ...... 18 2. Les pancartes...... 24 3. Les vidimus ...... 29 4. Les listes ...... 31 5. Conclusion partielle ...... 39 B. La transcription des originaux dans les pancartes...... 40 1. L’étude de cas...... 40 1.1 La charte H24, 02...... 41 1.2 La charte H24, 12...... 42 1.3 Le chirographe H24, 18 ...... 42 1.4 Les chartes H24, 08 et H24, 09 ...... 43 2. L’interprétation des résultats ...... 46 C. L’apposition du sceau sur les documents...... 49 Conclusion ...... 54 Chapitre 2 ...... 55 La conservation de l’écrit : la 1ere couche archivistique ...... 55 A. Localisation des éléments la première couche ...... 56 B. Emplacement relatif et méthodes de conservation ...... 60

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C. Relevé des éléments de la première couche archivistique ...... 62 D. Interprétation des résultats : chartes et chirographes ...... 64 E. Étude des pancartes : un prologue historiographique ...... 66 F. Étude des pancartes ...... 69 1 Pancartes avec annotation topographique ...... 69 2. Pancartes avec annotation topographique et nature du document ...... 75 3. Pancartes avec annotation d’auteur ...... 78 G. Étude des pancartes : interprétation des résultats ...... 80 Conclusion ...... 86 Chapitre 3 ...... 89 La conservation de l’écrit : les couches 2-3-4-5 ...... 89 A. La deuxième couche archivistique ...... 89 1. Emplacement ...... 89 2. Relevé et interprétation des résultats ...... 91 3. Modalités de classement et disparition des actes...... 94 4. Le classement numérique des actes au début des années 1180 ...... 104 B. La troisième couche archivistique ...... 106 1. Localisation de la troisième couche archivistique ...... 107 2. L’interprétation des résultats ...... 110 C. Épilogue : les annotations des couches 4 et 5 ...... 115 1. La quatrième couche archivistique ...... 115 2. La cinquième couche archivistique ...... 119 Conclusion ...... 121 Conclusion générale ...... 123 Bibliographie...... 133 Annexes...... 137 Annexe 1: Zones d’emplacement des couches d’annotations (chirographe H24, 17) ..... 139 Annexe 2 : Tableaux récapitulatifs des annotations des cinq couches archivistiques...... 141 La première couche archivistique : les pancartes ...... 143 La première couche archivistique : les chartes...... 145 La deuxième couche archivistique : les pancartes ...... 150

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La deuxième couche archivistique: les chartes ...... 152 La troisième couche archivistique : les pancartes ...... 156 La troisième couche archivistique : les chartes...... 159 La quatrième couche archivistique : les pancartes ...... 164 La quatrième couche archivistique : les chartes...... 167 La cinquième couche archivistique : les pancartes...... 173 La cinquième couche archivistique : les chartes...... 175 Annexe 3 : Cartes des environs de La Ferté...... 181 Annexe 4 : Transcription des chartes, chirographes et vidimus des boîtes H24 et H25. 183 Transcription des chartes et chirographes de la boîte H24 ...... 185 Transcription des chartes, chirographes et vidimus de la boîte H25 ...... 221 Transcription des listes ...... 319 #1 transcription de la liste de documents scellés (H24, 27) ...... 321 #2 Transcription de la liste de La Ferté (H24, 26) ...... 325 #3 Transcription de la liste de La Perrière (H24, 28) ...... 327 #4 Transcription de la liste de Saint-Nicolas (H24, 29) ...... 338 #5 Transcription de la liste de Givry (H24, 30) ...... 346 #6 Transcription de la liste de Mellecey (H24, 31) ...... 366 #7 Transcription de la liste de Neuilly (H24, 32 ...... 374 #8 Transcription de la liste de Lons-le-Saunier (H24, 33) ...... 385 #9 Transcription de la liste de Beaune (H24, 34) ...... 387

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Liste des figures1

Illustration 1 : Recto de la charte H25, 07.

Illustration 2 : Recto de la charte H24, 22.

Illustration 3 : Recto de la charte H25, 57.

Illustration 4 : Recto de la charte H25, 58.

Illustration 5 : Recto du chirographe H24, 23.

Illustration 6 : Recto du chirographe H25, 46.

Illustration 7 : Section du recto de la pancarte H24, 10.

Illustration 8 : Section centrale du recto de la pancarte H24, 06.

Illustration 9 : Recto du vidimus H25, 48.

Illustration 10 : Recto du vidimus H25, 25.

Illustration 11 : Exemple de changement de section alphabétique dans les listes (La Perrière (H24, 28), début de la section B) et illustration de la disposition alphanumérique croissante des notices.

Illustration 12 : Extrait de la liste de Beaune, début du 2e parchemin (H24, 34).

Illustration 13 : Extrait de la liste de La Perrière, notices XVI à XXX, section A.

Illustration 14 : Extrait de la liste de Neuilly, notices III à XI de la section A.

Illustration 15 : Extrait de la liste de La Perrière, section B, notice 32. Suscription de la mention « vendidimus ».

Illustration 16 : Transcription du texte du chirographe original H24, 18 dans la pancarte H24, 06.

Illustration 17 : Avers du sceau attaché à la pancarte H25, 20.

Illustration 18 : Endos du sceau attaché à la pancarte H25, 20.

1 Tous les clichés de documents sont des découpages des photos numérisées des actes conservés dans les boîtes H24 et H25 aux Archives départementales de -et-Loire. J’ai precisé dans le texte la provenance des quelques illustrations qui ne sont pas des images des actes de La Ferté.

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Illustration 19 : Avers du sceau attaché à la charte H25, 56.

Illustration 20 : Endos du sceau attaché à la charte H25, 56.

Illustration 21 : Espace-pli où se trouvent les annotations des deux premières couches au verso de la charte H24, 08 et premières lignes du texte.

Illustration 22 : Recto et verso de la charte H25, 39 (comparaison de l’orthographe du nom du donateur dans les différentes couches d’annotations).

Illustration 23 : Schéma de pliure traditionnel observé par Rosé Pereira et Guerra.

Illustration 24 : Section du verso de la pancarte H24, 03 (rédaction de « prima » sur un pli daté du 17e ou 18e siècle).

Illustration 25 : Verso de la charte H25, 05.

Illustration 26 : Localisation de la deuxième couche archivistique (H25, 05)

Illustration 27 : Reliure de l’obituaire de la collégiale Notre-Dame d’Autun.

Illustration 28 : Reliure (plat supérieur) du terrier de Bézornay.

Illustration 29 : Extrait de la liste de Mellecey (H24, 31, coupe sèche de la partie droite).

Illustration 30 : Verso de la charte H25, 06 (les trois premières couches d’annotations).

Illustration 31 : Zoom sur la 3e couche rédigée au verso de la charte H25, 06.

Illustration 32 : Localisation sur l’attache de la pancarte H25, 02 de 3e couche.

Illustration 33 : Les trois premières couches archivistiques (H25, 19).

Illustration 34 : Les couches au verso de la charte H25, 39.

Illustration 35 : Couches d’annotations rédigées au verso de la charte H26, 10.

Illustration 36 : Couches d’annotations rédigées au verso de la charte H26, 15.

Illustration 37 : Couches d’annotations rédigées au verso de l’acte H25, 45.

Illustration 38 : Couches d’annotations rédigées au verso de l’acte H27, 96.

Illustration 39 : Couches archivistiques rédigées au verso de la charte H27, 102.

Illustration 40 : Couches archivistiques rédigées au verso de la charte H25, 62.

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Remerciements

J’aimerais remercier tous ceux qui m’ont supporté pendant les trois années nécessaires à la rédaction de ce mémoire de maîtrise. Je souhaite remercier particulièrement mon directeur Didier Méhu, qui a su me conseiller pendant toute ma recherche. J’aimerais aussi souligner la contribution de tous les membres du GREPSOMM, qui ont facilité mon séjour aux études supérieures. Enfin, je tiens à remercier sincèrement mes parents, qui m’ont hébergé trois ans de plus qu’ils ne l’avaient planifié, et qui m’ont toujours supporté.

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Introduction

En 1075, Robert fonda, avec sept de ses compagnons, l’abbaye de Molesme, dans la forêt du Collan. Ils s’y retirèrent afin de pratiquer avec la plus grande rigueur les enseignements de saint Benoît. L’intégrité avec laquelle ils respectèrent les lois bénédictines attira de nombreux dons fonciers et matériels. Or, l’obtention de cette nouvelle richesse entrait en contradiction avec la Règle de saint Benoît, qui préconisait un mode de vie basé sur l’ascétisme. Par conséquent Robert, en 1098, quitta, avec vingt-trois de ses compagnons, l’abbaye de Molesme, pour fonder celle de Cîteaux, où ils vivèrent en appliquant avec la rigueur originale les enseignements bénédictins. En 1112, le noble Bernard de Fontaines décida de revêtir l’habit monastique et de se faire convers à l’abbaye de Cîteaux. Il amena avec lui trente compagnons. Or, les ressources du monastère n’étaient pas suffisantes pour nourrir la totalité de ces trente nouveaux arrivants. Par conséquent, afin de survivre, des moines quittèrent l’abbaye pour aller fonder des institutions-filles. En 1113, quelques moines, menés par le frère Philibert, partirent s’établir à environ 50 kilomètres au sud de Cîteaux. Dans la forêt de Bragny, sur les bords de la Grosne, ils fondèrent la première fille cistercienne, l’abbaye de La Ferté. Dès la fondation de l’abbaye, les petits seigneurs laïcs habitant les terres environnantes recherchèrent l’amitié des moines, alors que les moines cherchaient justement à ériger leur territoire foncier. Cette situation résulta en la conclusion d’échanges entre ces deux parties. D’un côté, les seigneurs donnaient aux moines des terres. En retour, les moines leur promettaient de prier pour l’absolution de leur âme. Ces accords étaient souvent mis par écrit par les moines et conservés dans les archives du monastère. Au Moyen Âge central, l’écriture avait un rôle particulier, car les hommes et les femmes de cette époque se trouvaient au carrefour entre une civilisation qui, auparavant, n’avait fonctionné surtout que grâce à l’oral, et une société, qui, progressivement, fit une utilisation plus grande de l’écrit. À cause de ce particularisme, ce mémoire tentera de comprendre les raisons expliquant la rédaction d’actes décrivant des échanges entre les moines et les petits seigneurs laïcs, au 12e siècle. Pour ce faire, nous étudierons tous les actes

1 ayant été produits à La Ferté pendant cette période. Au 19e siècle, tous les documents trouvés au monastère furent transférés aux Archives départementales de Saône-et-Loire où ils furent classés de manière chronologique dans la série H, dont ils constituent les boîtes H24 et H25. Ces boîtes contiennent grosso modo tous les actes produits à La Ferté entre 1112 et 1199. Ce sont ces documents, consultables en ligne, qui seront utilisés pour entreprendre notre analyse de la production de l’écrit à La Ferté au 12e siècle. Ces boîtes contiennent 51 chartes, terme qui désigne tout document décrivant un échange foncier2. Nous les décrirons selon le modèle décrit par O. Guyotjeannin, J. Pycke et B.-M. Tock3. Une charte peut comporter jusqu’à 5 parties. La première est le préambule, qui décrit le contexte général de production de l’acte et légitime la création du document. Apparaissant fréquemment dans les chartes produites aux 10e et 11e siècles, le préambule disparut progressivement des actes au 12e siècle. À La Ferté, aucune charte n’est commencée de la sorte. La deuxième partie est la notification. Elle annonce le début de la notice. Elle est brève et généralement constituée par des formules comme « notum facio omnibus tam futuris quam presentibus » (H25, 45). La troisième section est l’exposé. Il spécifie ce qui a engendré la production d’un acte. Cette partie ne se trouve que très rarement dans les chartes de La Ferté. Seuls les textes des chartes H25, 16 et H25, 50 exposent un tel contexte. Cette section est suivie par le dispositif, qui décrit l’échange foncier. L’analyse des 51 chartes montre que cette description est souvent accompagnée par trois clauses. La première, celle de la renonciation, précise qu’un échange ne peut pas être contesté. Ensuite, celle du consentement énumère le nom des laïcs ayant approuvé l’échange décrit dans le document. Enfin, la clause comminatoire apparaît surtout dans les documents produits avant le dernier quart du 12e siècle. Elle menace d’un châtiment, souvent spirituel, celui qui contesterait l’action décrite par l’acte. La dernière section est la partie corroborative. On y annonce la présence de l’apposition d’un sceau ou la confirmation de l’échange par une quelconque autorité. L’absence de ces spécifications n’implique pas qu’un document n’était pas scellé. On incluait aussi dans la partie corroborative la liste des témoins. À l’exception de l’acte H24, 36, qui mesure 36 x 17 cm, les chartes du 12e siècle conservées par les moines cisterciens de l’abbaye de La Ferté mesurent approximativement

2 Michael CLANCHY, From Memory to Written Record, England (1066-1307), London, Arnold, 1979, p. 61. 3 Olivier GUYOTJEANNIN, Jacques PYCKE et Benoît-Michel TOCK, Diplomatique médiévale, Turnout, Brepols, l’atelier du médiéviste, 2, 486 pages.

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entre 15 x 20 cm. Elles sont rédigées proprement, en dépit du fait que le support choisi varie entre le parchemin plutôt rugueux (H25, 22; H25, 23) et celui beaucoup plus lisse (H25, 54; H25, 58). Néanmoins, malgré ce choix de support qui pourrait simplement s’expliquer par l’indisponibilité immédiate de matériaux de meilleure qualité4, les chartes qui nous sont parvenues ont généralement bien été conservées, à l’exception de quelques cas qui n’entravent pas significativement l’étude. Par exemple, la partie droite des chartes H24, 05 et H25, 51 a été détruite. Il est cependant possible de deviner les mots manquants des textes, car ceux des chartes de La Ferté suivent des formulaires récurrents. Les boîtes contiennent aussi 7 chirographes. Les actes numérotés 17, 18, 23 et 35 de la boîte H24 sont de ce type, de même que ceux portant le numéro 21, 24 et 46 de la boîte H25. Un chirographe est un acte sur lequel on rédigeait deux fois le même texte. On scindait l’acte en deux parties, afin d’obtenir sur deux parchemins différents chacune des versions des textes. Les moines conservaient pour leurs archives un acte, puis remettaient l’autre au partenaire avec qui ils avaient effectué un échange. Or, cet accord est toujours foncier. Par conséquent, il convient de considérer les chirographes comme des chartes. Le corpus étudié comprend aussi les 24 pancartes, rédigées entre 1121 et 1178, conservées dans les boîtes H24 et H25 des Archives départementales de Saône-et-Loire. Les pancartes sont des grands actes (atteignant jusqu’à 75 x 55 cm) sur lesquels sont transcrits bout à bout les textes de plusieurs chartes. Le début de chacune des entrées est souligné visuellement par l’écriture d’un titre rédigé à l’encre rouge. Elles sont parfois introduites par un préambule et se terminent presque toujours par une formule d’excommunication. Elles ont toutes été rédigées sur un parchemin de grande qualité, à l’exception peut-être de la pancarte H25, 01, écrite sur un support un peu plus rugueux. Les pancartes nous sont parvenues dans un état de conservation remarquable. À l’exception de quelques légères déchirures ici et là (H25, 09 et H24, 06) et de quelques taches (H25, 01), leur condition frôle l’impeccabilité. On rédigea le texte de manière très soignée, en imposant pour tous les actes le même modèle à une colonne, à l’exception de la pancarte (H24, 11). Le texte de ce dernier acte est plutôt

4 Constance B. BOUCHARD, Holy Entrepreneurs : Cistercians, Knights and Economic Exchange in Twelfth- Century Burgundy, Ithaca and London, Cornell University Press, 2009 (1991), p. 15.

3 divisé en quatre colonnes5. On a attaché au bas de quatre pancartes (H24, 01 ; H24, 04 ; H24, 06 ; H24, 14) des petites cordelettes qui ressemblent à priori à des attaches de sceaux. Les boîtes ne comprennent pas que des documents produits au 12e siècle. La boîte H25 comprend aussi 5 vidimus, copies d’un ancien acte attestées par une autorité. Ces documents sont les numéros 13, 18, 25, 26 et 48 de la boîte susmentionnée. La boîte H24 comprend aussi 9 listes. L’une d’entre elle (H24, 27) est un inventaire de chartes scellées, confectionné avec deux parchemins cousus ensemble. L’analyse de l’écriture permet de situer la date de sa production vers le début du 14e siècle. Un document ne doit pas nécessairement se trouver dans cet inventaire pour qu’il soit scellé. Par exemple, une seule pancarte est citée, alors que beaucoup plus furent munie d’un sceau. Il semble donc consister en une liste de documents produits entre 1112 et le début du 14e siècle, à propos desquels on tenait à préciser qu’ils étaient scellés. Il n’appartenait pas à ce mémoire d’étudier plus en profondeur les modalités d’inclusion de la notice d’un acte dans cet inventaire, d’autant plus qu’il n’en comprend que deux (sur un total de 84) qui renvoient à des documents produits au 12e siècle. Cette faible présence des actes à l’étude dans cette liste explique pourquoi elle ne sera pas étudiée. Les 8 autres listes sont une série de parchemins cousus ensemble sur lesquels on copia, aussi vers le début du 14e siècle, le classement alphanumérique des archives de La Ferté de ce temps. Le contenu de ces documents fut déjà étudié, ou du moins partiellement. En 1953, G. Duby édita les pancartes de La Ferté6. Il accompagna ce travail d’une datation approximative des actes7 et d’une critique qui présente leur contexte de production. Dans cette critique, il affirme que son analyse des pancartes l’a mené à leur conférer un rôle pratique et juridique. En effet, il voit en elles un moyen de rassembler des textes originaux sur un même support pour ensuite tous les faire valider d’un seul coup par l’apposition d’un sceau. Cette protection contre les contestations se ferait aussi par la rédaction, à la fin de l’acte, d’une clause comminatoire qui concernerait l’ensemble des transcriptions incluses dans le document. Pour

Duby, l’arrêt de la rédaction des pancartes, en 1178, concorde avec la disparition du texte des documents de cette clause, dans le dernier quart du 12e siècle. Cette coïncidence confirmerait

5 Ces indications sont reprises de l’étude des pancartes faite par Georges Duby. Voir Georges DUBY, Recueil des pancartes de l’abbaye de La Ferté-sur-Grosne, Bruxelles, De Boeck, 2000 (1953), 260 pages. 6 Ibid. 7 Qu’il soit dit que, dans ce travail, pour tout ce qui concerne la datation d’un acte dont la date de production n’est pas mentionnée dans son texte, je me suis basé sur les estimations de Duby. Voir Ibid..

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leur rôle pratique et juridique. En outre, afin de déterminer si les archives de La Ferté, au 12e siècle, subirent des pertes, Duby consulta aussi les listes. Il déduisit que si une pancarte était citée dans une des listes produites au 14e siècle, elle devait nécessairement avoir existé au 12e siècle. Son étude des listes se limita à l’utilisation qu’il en fit pour repérer ces disparitions. Après G. Duby, peu d’historiens se sont intéressé aux documents de La Ferté. Dans les années 1980, les historiens s’intéressèrent particulièrement à la pratique du don en milieu monastique8. B. Rosenwein étudia la signification du don foncier à Cluny9. C. Bouchard se pencha sur les échanges entre les moines et les laïcs dans la Bourgogne du 12e siècle. Elle inclut parmi son ensemble documentaire étudié les pancartes et les chartes originales de La Ferté. Le contenu de ces documents n’est cité qu’à quelques reprises, à titre d’exemple10. D’ailleurs, on ne trouve dans l’historiographie aucune autre mention des chartes originales du monastère. Par conséquent, on en conclut qu’elles n’ont pas encore été étudiées spécifiquement. Par la suite, M. Parisse s’intéressa aux pancartes. En 1998, il dirigea un ouvrage rassemblant les études faites par plusieurs médiévistes des pancartes trouvées dans les fonds d’archives de plusieurs monastères11. Parisse y cite rapidement celles de La Ferté, mentionnant qu’elles appartiennent à la catégorie des pré-cartulaires. Duby avait déjà soulevé cette caractéristique à propos d’elles12. En 2011, M. Helias-Baron inclut les documents de La Ferté dans son étude à grande échelle de la production écrite cistercienne. Comme Duby, elle aperçoit dans les pancartes un moyen de rassembler plusieurs textes sur un même support à dessein de validation13. L’ensemble des travaux cités ci-dessus suivent une direction spécifique qui ne tient pas compte des actes eux-mêmes mais s’appuient plutôt sur leurs textes et leur transcription. Cela amena Duby, Bouchard, Hélias-Baron et Parisse (de même que les autres historiens

8 Eliana MAGNANI, « Les médiévistes et le don : avant et après la théorie maussienne », Don et sciences sociales : Théories et pratiques croisées, Éliani MAGNANI, dir, Dijon, Presses Universitaires de Dijon, 2007, p. 23. 9 Barbara ROSENWEIN, To Be the Neighbor of Saint-Peter : The Social Meaning of ’s Property, 909- 1049, Ithaca and London, Cornell University Press, 1989, 258 pages. 10 Constance B. BOUCHARD, op. Cit.. 11 Michel PARISSE, Pierre PÉGEOT et Benoît-Michel TOCK, dir, Pancartes monastiques des 11e et 12e siècles, Paris, Brepols, 1998, 203 pages. 12 Georges DUBY, op. cit., p. 30. 13 Marlène HÉLIAS-BARON, « Écrits et écritures dans le monde cistercien : pratiques et gestion de l’écrit monastique, 12e-13e siècles », Bulletin du centre d’études médiévales d’Auxerre | BUCEMA [En ligne], 15, 2011, p. 15.

5 ayant contribué à son ouvrage) à conférer à l’écrit un rôle surtout pragmatique, c’est-à-dire un rôle mémoriel et juridique destiné à perpétuer le souvenir de l’acquisition d’une terre pour la défendre contre les revendications laïques. Ainsi, Duby aperçoit dans les pancartes un moyen de rassembler plusieurs transcriptions de textes originaux pour tous les faire valider d’un seul coup, Bouchard conçoit les chartes comme une prémunition contre les revendications laïques, et I. Vérité affirme que les pancartes sont des « pense-bêtes » ou des aide-mémoires14. Et il est assez difficile de ne pas arriver à ces résultats, si on ne se base que sur les textes, car ils fournissent des éléments déterminants qui mènent vers cette conclusion. En effet, la présence des clauses comminatoires, rédigées dans les chartes et dans les pancartes, suggèrent que les moines tenaient à dissuader les revendications laïques. En se basant surtout sur le texte des actes, ces historiens se sont privés de toutes les informations pouvant être tirées de l’analyse de leur production et de leur conservation. Comme J. Morsel l’indique, la production d’une source est une création sociale. Par conséquent, étudier la manière dont une charte était produite et conservée par son créateur pourrait offrir des pistes de réponses probantes concernant le rôle de l’écrit au Moyen Âge central15. Pour combler cette lacune, ce mémoire compte, en suivant les propositions de Morsel, analyser les documents de l’abbaye de La Ferté sous les angles de leur production et de leur conservation. Au terme de l’étude, peut-être parviendra-t-on à définir plus clairement les raisons pour lesquelles les moines de ce monastère écrivaient, au 12e siècle, des actes décrivant des échanges fonciers conclus entre eux et des laïcs. Le travail effectué s’inspirera des nombreuses études qui, depuis le début des années 1990, commencèrent à considérer l’entièreté de l’acte comme objet d’étude. Le fait que les historiens et les diplomatistes n’aient pas envisagé d’analyser les documents médiévaux sous cet angle depuis un si court moment peut expliquer l’aspect parfois conjectural de ce champ d’étude, qui confère l’impression à l’historiographe qu’il est en cours de développement. Au début des années 1990, les historiens appartenant à cette école de pensée se sont donné le mandat de repenser l’angle sous lequel il convenait d’examiner et d’interpréter le sceau. Ce sentiment se perçoit dans les travaux de B. M. Bedos-Rezak. Initialement, au

14 Isabelle VÉRITÉ, « Des pancartes dans les fonds des prieurés des Marmoutier? L’exemple des prieurés poitevins », dans Les pancartes monastiques des 11e et 12e siècles, Michel PARISSE, Pierre PÉGEOT, Benoît- Michel TOCK, dir, Paris, Brepols, 1998, p. 92. 15 Joseph MORSEL, « Ce qu’écrire veut dire au Moyen Âge…Observations préliminaires à une étude de la scripturalité médiévale », Memini, 4, Montréal, 2000, p. 5.

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milieu des années 1980, elle octoyait aux sceaux un rôle pragmatique. Pour elle, les sceaux représentaient un moyen d’afficher l’image de l’autorité qui protégaient l’accord décrit dans un acte16. Puis, dans un article de 2005, elle nuança un peu ce rôle, avançant que le sceau indique plutôt la participation dans un échange de l’individu représenté sur celui-ci17. Dans son étude parue en 2011, elle confirma cette fonction de l’objet18. Pour bien comprendre l’objet qu’est la charte médiévale grâce à l’étude de sa production, les historiens se repenchèrent, au début des années 1990, sur la transcription des textes originaux. Pour préparer les historiens à effectuer ce genre de travail, L. Morelle publia, en 1993, un article dans lequel il fournit quelques remarques préliminaires à l’étude de la transcription des originaux19. Bien intentionné, cet article part dans plusieurs directions qui semblent ne donner que peu de résultats pour comprendre l’écrit au Moyen Âge central. On doit lier cette caractéristique de l’article au fait que le champ d’étude n’était en 1993 qu’en phase initiale de renaissance. Par exemple, il propose que les actes sont des assemblages de signes graphiques. Par conséquent, il convient d’étudier pointilleusement la copie de tous les éléments scripturaux. Si cette suggestion demeure, dans son fond, assez pertinente, Morelle n’explique pas comment il faut interpréter les différences observées dans le texte transcrit par rapport à l’original. C’est pourquoi toute étude qui suit les conseils de Morelle et qui ne fait que relever ces différences entre un texte original et sa copie n’est pas pertinente. Il faut inclure dans cette catégorie le travail, paru en 2002, d’ H. Atsma et de J. Vézin, qui se penche sur la copie de quelques éléments précis des originaux dans le cartulaire de Cluny20. Leur étude n’aboutit à aucune conclusion qui ne permet de comprendre

16 Brigitte-Miriam BEDOS-REZAK, « Signes et insignes du pouvoir royal et seigneurial au Moyen Âge : le témoignage des sceaux », dans Actes du 105e Congrès national des Sociétés savantes (Caen 1980), Paris, CTHS, 1984, p. 47-62; id., « The Social Implications of the Art of Chivalry: the Sigillographic Evidence ( 1050-1250) », dans The Medieval Court in Europe, E.R. HAYMES, dir., Munich, Wilhelm Fink Verlag, 1986, p. 1-31; id., « Sceaux seigneuriaux et structures sociales en Dauphiné de 1170 à 1349 », dans Actes du 108e Congrès national des Sociétés savantes (Grenoble 1983), Paris, CTHS, 1985, p. 23-50. 17 Id., « Signes d’identité et principes d’altérité au 12e siècle : l’individu, c’est l’autre », dans L’individu au Moyen-Âge, Brigitte-Miriam Bedos-Rezak, dir., Paris, Aubier, 2005, p. 55. 18 Brigitte-Miriam BEDOS-REZAK, When Ego was Imago : Signs of Identity in the Middle Ages, Boston (Leiden), Brill, 2011, p. 95-107 (107). 19 Laurent MORELLE, « De l’original à la copie : remarques sur l’évaluation des transcriptions dans les cartulaires médiévaux », dans Les cartulaires : actes de la table ronde organisée par l’École nationale des chartes et le G.D.R. 121 et le C.N.R.S, Paris, école des chartes, 1993 p. 91-104 (100). 20 Hartmut ATSMA et Jean VÉZIN, « Originaux et copies : la reproduction des éléments graphiques des actes des 10e et 11e siècles dans le cartulaire de Cluny », dans Charters, Cartularies, and Archives : The Preservation and Transmission of Documents in the Medieval West, Adam J. KOSTO et Anders WINROTH, dir., Pontifical Institute for Medieval Studies, 2002, p. 113-127.

7 davantage l’écrit à Cluny, si ce n’est qu’il confirme par la bande les liens étroits entre l’abbaye et leurs amis de l’ancienne Espagne wisigothe. En effet, les auteurs terminent leur article en concluant que les transcriptions ne sont pas des transcriptions fidèles des originaux, sans rendre significatifs ces résultats. Pour comprendre l’écrit médiéval, il faut expliquer les différences soulevées entre un original et sa transcription, en les liant par exemple aux structures de la société du Moyen Âge central. C’est exactement ce qu’ont fait Bouchard21 et Bedos-Rezak22 dans leurs articles de 2002. Leurs résultats seront utiles pour ce travail. D’autres études similaires seront nécessaires pour approfondir notre connaissance du sens de l’écrit médiéval. Enfin, approfondir la question de la conservation de l’écrit mena inévitablement les historiens à étudier le classement des textes. En ce qui concerne les cartulaires, la nature du travail à effectuer semble assez claire23 et les résultats obtenus sont généralement assez probants. Avant les années 2000, les historiens se contentaient de remettre dans leur ordre original leurs textes afin de déterminer leur mode de classement. En ce qui concerne le cartulaire C de Cluny, Barbara Rosenwein observa un classement parfois géographique, parfois historiographique24. L’étude fut complétée par Maria Hillebrandt, qui décèla un classement thématico-géographique des actes des trois premiers volumes25. De plus, dans son étude de plusieurs de ces anciens volumes, Emmanuel Poulle a repéré plusieurs types de classements26. Par exemple, à l’abbaye cistercienne de Pontigny27, il a observé que les actes datés du 12e siècle inclus dans son cartulaire étaient classés par granges. Il a également observé un ordre topographique au Mans28, à Bonnefoy29 et à Montpellier30. Après les années

21 Constance BOUCHARD, « Monastic Cartularies : Organizing Eternity », dans op. cit., p. 22-33. 22 Brigitte-Miriam BEDOS-REZAK, « Towards an Archeology of the Medieval Charter: Textual Production and Reproduction in Northern French Chartriers », dans op. Cit., p. 43-59. 23 Pierre CHASTANG, « Cartulaires, carturalisation et spiritualité médiévale : la structuration d’un nouveau champ de recherche », Cahiers de civilisation médiévale, CESCM, 49, 2006, p. 21-31. 24 Barbara ROSENWEIN, Cluny’s Immunities in the Tenth and Eleventh Centuries. Images and narratives, dans Die Cluniacenze in ihrem politisch-sozialen ,Umfeld, 1988, p. 133-163. 25 Maria HILLEBRANDT, « Les cartulaires de l’abbaye de Cluny », dans Mémoires de la Société pour l’histoire du droit et des institutions des anciens pays bourguignons, comtois et romands, tome 50, 1993, p. 7- 18. 26 Emmanuel POULLE, « classement et cotation des chartriers », scriptorium, 50, 1996, p. 345-355. 27 Ibid., p. 350 Pour consulter le cartulaire : Le premier cartulaire de l’abbaye cistercienne de Pontigny (XIIe- XIIIe siècles), éd. M. GARRIGUES, Paris, 1981. 28 Ibid. Il fait référence à : L. DELISLE, Notice sur le Livre Blanc de l’église du Mans, bibliothèque de l’École des chartes, tome 31, 1870, p. 194-210. 29 Ibid. Pour consulter le cartulaire : Cartulaire de la chartreuse de Bonnefoy, éd. J.-L. LEMAÎTRE, Paris, 1990, documents, études et répertoires publiés par l’IRHT.

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2000, cependant, les historiens commencèrent à se questionner sur les raisons expliquant chacun des types de classement. Dans son étude des documents du Bas-Languedoc, Pierre Chastang conclut que les moines d’une abbaye organisaient les textes de leurs cartulaires afin que leur ordre de classement soit une représentation de l’espace social de leur monastère, bâti grâce à la construction des liens d’amitié entre les moines des abbayes méridionales et les laïcs des environs. Les cartulaires seraient donc un outil de la construction de la memoria monastique, c’est-à-dire l’histoire de l’enracinement du pouvoir d’une abbaye sur l’aristocratie voisine31. La même année, Sébastien Barret étudia les méthodes de conservation et de production de l’ensemble des documents conservés à Cluny, entre le 10e et le 18e siècle. Il conclut que les archives de Cluny étaient aussi un outil de construction de la mémoire collective des moines32. Ces travaux sur les cartulaires seront utiles pour comprendre les pancartes, qui possèdent beaucoup de traits communs avec eux. Cette intégration sera d’autant plus essentielle que très peu d’études ont été consacrées à l’étude du classement des transcriptions à l’intérieur d’une pancarte. Chacun des historiens ayant contribué à l’ouvrage collectif dirigé par M. Parisse, P. Pégeot et B.-M. Tock se sont intéressés, nous l’avons dit, aux textes et aux signes de validation des pancartes selon une perspective pragmatique. Par conséquent, ils ne jugèrent pas pertinent d’étudier l’ordre dans lequel les textes transcrits étaient disposés. Ce mémoire compte combler cette lacune historiographique. Si le champ historiographique de l’étude du classement de l’écrit cartularisé semble assez défini et développé, ce n’est pas nécessairement le cas pour celui de l’analyse du classement des chartriers. Il convient d’en comprendre les raisons, car les chartes, chirographes, pancartes et vidimus ont tous été conservés ensemble, à la manière d’un chartrier. Certes, les modalités de classement des chartes ont été étudiées. Cependant, les historiens, jusqu’à aujourd’hui, se sont contentés de relever le type de classement, sans approfondir, comme cela fut fait pour les cartulaires, leur signification. Ainsi, George Declercq observa un classement topographique et thématique dans la plupart des chartriers de

30 Ibid. Pour consulter le cartulaire : Liber instrumentum memoralium, cartulaire des Guillems de Montpellier, éd. A. GERMAIN et C. CHABANEAU, Montpellier, 1884-1886, société archéologique de Montpellier. 31 Pierre CHASTANG, Lire, écrire, transcrire : Le travail des rédacteurs de cartulaires en Bas-Languedoc (XIe-XIIIe siècles), Paris, CTHS, 2001, 459 pages. 32 Sébastien BARRET, La mémoire et l’écrit : l’abbaye de Cluny et ses archives (10e au 18e siècle), Münster, LIT, 2004 (2001), 459 pages.

9 la région de la Flandre, notamment ceux de Gand, de Bruges ou de Lille33. Il remarqua aussi qu’à l’occasion certains actes ou groupes d’actes considérés importants étaient « mis en vedette […] d’après un ordre hiérarchique »34. Les recherches de Poulle montrent que le classement thématico-géographique (ou simplement topographique) ne prévaut pas toujours. En effet, à l’abbaye de Saint-Armand, il a noté qu’une logique chronologique dictait l’ordre de rangement des actes. Il a aussi rencontré un classement qu’il a appelé « méthodique » au chapitre cathédral de Laon, au 13e siècle35. Il y décela un classement par auteur. Cette lacune provient peut-être du fait que les historiens s’intéressant aux chartriers ont délaissé l’étude des annotations rédigées au verso des documents. Emnanuel Poulle remarqua cet état déplorable en 199536 et il semble qu’aujourd’hui cette situation ne s’est pas réglée. Les historiens justifient souvent leur délaissement des annotations dorsales par le fait qu’elles sont souvent difficiles à lire. Il s’agit en tout cas de la justification apportée par Benoît- Michel Tock dans la critique de son travail d’édition des chartes de l’abbaye cistercienne de Vauxcelles, effectué en 201237. Parce qu’il n’a pas été capable de distinguer de manière satisfaisante les annotations dorsales, il ne consacra à leur étude qu’un seul paragraphe, dans lequel il décrit les mains qui les ont écrites. Or, ce repérage des mains n’aide en rien la compréhension de l’écrit cistercien, s’il n’est pas accompagné d’une réflexion plus profonde expliquant pourquoi une main spécifique se trouve au verso d’un nombre donné de documents. Ce mémoire tentera de combler cette lacune historiographique en tentant de transcrire et d’interpréter les annotations dorsales des actes produits à La Ferté au milieu du 12e siècle. Le travail se divisera en deux parties. Une première section étudiera les documents de La Ferté sous l’angle de leur production. Trois de leurs caractères externes y seront analysés : leur mise en forme textuelle, leur transcription et leur validation. Un seul chapitre sera consacré à cette section.

33 Georges DECLERCQ, « Le classement des chartriers ecclésiastiques en Flandres au Moyen Âge », Scriptorium, 50, 1996, voir tout son article, mais surtout les pages 335-340. 34 Ibid., p. 338. 35 Ibid. Il fait référence à : Un cartulaire du chapitre de la cathédrale de Laon (XIIIe siècle), Revue des bibliothèques, tome 11, 1901, p. 3-5. 36 Emmanuel POULLE, loc. cit., p. 351. 37 Benoît-Michel TOCK, Les chartes de l’abbaye cistercienne de Vaucelles au 12e siècle, Turnout (Belgique), Brepols, ARTEM, 2010, 300 pages.

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La deuxième partie du mémoire se penchera sur les méthodes de conservation de la production écrite à La Ferté au 12e siècle. Cette étude se fera grâce à l’analyse des annotations dorsales, délaissée par la majorité des historiens. Chaque couche archivistique représente une étape importante dans l’histoire de la conservation des documents. Au verso des actes de La Ferté produits entre 1112 et 1199, on en distingue cinq. Chacune d’entre elle sera d’abord identifiée en fonction de sa localisation sur les pièces de parchemin. Cet exercice s’accompagnera, lorsque possible, d’une datation approximative de l’apposition de la couche. Il sera ensuite question de déterminer par quels types d’éléments chacune des couches est constituée. Situer puis cerner par quels constituants la couche est formée permettra enfin d’en proposer une interprétation générale, ou d’en distinguer la fonction. Le deuxième chapitre de ce mémoire se consacrera à l’étude de la première d’entre elle. Dans le troisième chapitre seront analysées les quatre suivantes.

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Chapitre 1 La production de l’écrit

Comme présenté en introduction, Joseph Morsel invite l’historien à considérer la source écrite sous les angles de sa production et de sa conservation38. Ce premier chapitre se consacrera surtout à la question de la production de l’acte. Trois aspects de cette phase seront analysés. Une première partie étudiera la mise en forme textuelle, une deuxième se penchera sur la transcription de l’écrit et une troisième examinera les pratiques de validation.

A. Étude de la production des actes par l’analyse de leur organisation textuelle

La première partie de ce chapitre se penchera sur l’organisation textuelle des actes. Grâce à cette étude, il sera possible de comprendre comment les documents étaient produits. Les types d’actes seront analysés en fonction de l’époque où ils furent rédigés. Les chartes et les chirographes seront donc examinées d’abord, dans une même section. Ensuite, la production des pancartes sera étudiée, puis celle des vidimus, et enfin celle des listes.

1. Les chartes et les chirographes

Cette première section se chargera d’étudier en deux sous-sections les chartes et les chirographes. Comme expliqué en introduction, cette analyse conjointe s’explique par le fait que le chirographe ne se distingue de la charte que par la caractéristique qu’il a de produire une copie d’un acte qui généralement n’aurait été écrit qu’en une seule version. C’est pourquoi il convient de considérer le chirographe comme une charte. Le corpus comprend 51 chartes et 7 chirographes. 21 des premières furent produites entre 1112 et 1178, année de la

38 Joseph MORSEL, « Ce qu’écrire veut dire au Moyen Âge…Observations préliminaires à une étude de la scripturalité médiévale », Memini, Travaux et documents publiés par la Société des études médiévales du Québec, 4, 2000, p. 3-43.

13 fin de la rédaction des pancartes. Ce nombre s’élève à 4 pour les chirographes. Si on considère ces chiffres par rapport au nombre total de transcriptions incluses dans les pancartes, c’est-à-dire au moins 37639, on conclut que la très grande majorité des chartes et des chirographes étaient produits afin que leurs textes soient transcrits dans une pancarte, après quoi l’original était généralement détruit40. Puisque l’échantillon est trop petit, il est assez difficile de déterminer un canevas précis selon lequel toutes les chartes étaient rédigées. Il en demeure tout de même que quelques traits généraux se dégagent.

1.1 Les chartes

Les scribes réservaient toujours un paragraphe pour la notification, le dispositif et la corroboration. S’ils prévoyaient inclure dans le texte une menace d’excommunication, ils lui consacraient, à elle seule, un deuxième paragraphe, suggérant toute l’importance qu’elle avait pour les rédacteurs. Cette formule d’excommunication disparut des chartes de La Ferté vers 1170-1175, pour des raisons qui seront expliquées ultérieurement. C’est pourquoi toutes celles qui furent rédigées après cette date ne comportent qu’un seul paragraphe. Le début de chacun des paragraphes est mis en évidence grâce à une initiale. Il arrive parfois que ces lettres soient ornées en plus d’être rehaussées, comme c’est le cas dans la charte H25, 07 (ill. 1). Ce procédé servait à insister sur l’existence des parties distinctes au sein même du texte. Sur un nombre assez important d’actes, les scribes ont tracé des réglures horizontales. Ils ne tracèrent cependant pas de réglures verticales. Ils utilisèrent plutôt les piqûres pour former cette partie du cadre de justification. Cette manière de procéder résulta en la rédaction d’un texte possédant des lignes d’écritures horizontalement parallèles, justifié parfaitement à gauche, mais pas à droite. À l’exception de la dernière ligne de texte de chaque paragraphe, l’espace scriptural est rempli du mieux possible. L’ensemble de ces procédés confère à l’acte l’aspect d’un corps textuel uni, compact, et, puisque les initiales distinguaient les différentes parties importantes du texte, complet. La plupart des chartes du corpus à l’étude ont cette forme, et cela même si les piqûres ou les réglures n’apparaissent pas toujours (comme dans la

39 Mon décompte : les 264 textes transcrits par Duby, auxquels on ajoute tous ceux des pancartes aujourd’hui perdues. Je dis « au moins », car les listes de Chavaux et de Chazeuil ont été aussi perdues, ce qui rend le décompte des pancartes disparues incomplet. Voir chapitre 3. 40 Patrick GEARY, « Phantoms of Remembrance: Memory and Oblivion and the End of the First Millenium », Princeton, Princeton University Press, 1994, p. 81-114.

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charte H24, 08), ou si on observe sur un petit nombre de chartes des composantes textuelles qui n’apparaissent pas ailleurs, comme des titres, très difficiles à repérer parce qu’ils sont imbriqués dans le texte et parce qu’ils sont écrits avec la même encre que celui-ci (H25, 06; H24, 12), ou des lignes entières de lettres rehaussées visant à signifier le début d’une partie (H25, 07, ill. 1).

Ill. 1, recto de la charte H25, 07

Parfois, les scribes pouvaient prendre certaines libertés concernant la séparation des parties du texte. S’ils l’organisaient de manière à consacrer un paragraphe à la notification, au dispositif et à la corroboration, et un deuxième à la menace d’excommunication, celui de

15 la charte H24, 05, qui n’a rédigé que celle-là, préféra les inclure à l’intérieur d’un seul et même corps textuel. Il a néanmoins signifié le début des clauses comminatoires en rehaussant la première lettre du mot « Ego », qui commence la section de la menace d’excommunication. Il est donc plus facile de repérer l’endroit où elle débute, et cela malgré sa rédaction à la suite de la corroboration. Il ne faut cependant pas confondre la liberté d’exécution avec un manque de soin, dont plusieurs actes ont subi les effets. Cette situation s’explique par le fait qu’une fois qu’un acte avait été préparé, on ne tenait pas à recommencer ce travail, et cela même lorsqu’un scribe faisait une erreur de rédaction. Par exemple, le scribe de l’acte H24, 22 (ill. 2) n’a pas tracé de réglures. Cette négligence résulta en une écriture suivant une trajectoire oblique descendante et dont la hauteur des interlignes varie de manière irrégulière.

Ill. 2, recto de la charte H24, 22

Le même scribe rédigea la charte H25, 57(ill. 3), et commit également une erreur de mise en forme. La huitième ligne d’écriture se termine par le mot munimentum. S’il avait voulu respecter les limites de la zone de texte comme il l’avait fait lorsqu’il écrivit les sept lignes précédentes, il aurait dû scinder le mot en deux, car il ne restait pas assez d’espace pour le rédiger au complet. Une partie du mot aurait ainsi terminé la huitième ligne et l’autre aurait

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commencé la neuvième. Or, il écrivit « munimentum » sans scission, à la fin de la huitième ligne, ce qui l’amena inévitablement à dépasser le cadre de justification. Lorsqu’on tailla le parchemin de la charte une fois sa rédaction terminée, on dut prendre en considération ce dépassement. On n’effectua la coupe que quelques millimètres à côté du mot écrit à l’extérieur de la zone de texte. Comme il n’écrivit hors de la limite textuelle de droite qu’à la ligne 8, le résultat est celui d’un acte dont la partie de droite comporte une importante superficie vide d’écriture, ayant pour effet de diminuer l’impact visuel causé par un bloc de texte compact et uni.

Ill. 3, recto de la charte H25, 57

Ce cas est unique, car, à La Ferté, les moines coupaient généralement d’abord le parchemin, pour ensuite y rédiger le texte. La charte H25, 58 (ill. 4) fournit un indice probant plaisant en faveur de cette manière de procéder. En effet, la taille des lettres de son texte augmente au fur et à mesure que la rédaction progresse, ce qui suggère que le scribe réalisa trop tard qu’il avait coupé une feuille de parchemin trop grande pour inclure le texte du document. Plutôt que de refaire un nouvel acte, il adapta son écriture au support, et non

17 l’inverse. Cet exemple montre aussi que pour les moines il était essentiel de couvrir entièrement l’espace textuel par l’écriture.

Ill. 4, recto de la charte H25, 58

1.2. Les chirographes

Le corpus comprend sept chirographes. À première vue, on doit considérer, en se basant seulement sur ce nombre, que ces actes étaient produits de manière moins régulière. En effet, le corpus comprend 51 chartes, alors qu’il n’inclut que 7 chirographes. Or, puisque les chirographes sont assez souvent rédigés selon le modèle d’une charte, il est très difficile de déterminer si un texte transcrit dans une pancarte provenait d’un acte original chirographié ou non. Il faut donc être prudent. L’acte H24, 17, produit en 1142, rapporte l’échange bilatéral conclu entre Pierre le Vénérable et les moines de La Ferté. L’acte est rédigé sur un parchemin de grande qualité.

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Son écriture, soignée, s’apparente à celle utilisée dans les chancelleries. Les piqûres et les réglures horizontales apparaissent assez visiblement. Cela suggère que les moines préparèrent l’acte avec beaucoup de minutie. Elles permirent de rédiger le texte régulièrement et de manière à remplir au mieux l’espace réservé à l’écriture. Le texte est divisé en trois paragraphes. Le début de chacun d’eux est annoncé visuellement par une lettrine. La première, haute de 5 interlignes, est ornée. Elle indique le début du paragraphe décrivant les obligations des moines de Cluny. La deuxième, haute de 3 interlignes, indique le début de la section énumérant celles de La Ferté. La dernière, haute de deux interlignes, commence une partie conclusive mentionnant la date de la rédaction de l’acte ainsi que le nom du roi et de l’abbé de Cluny sous lesquels il fut écrit. Le chirographe H24, 18 et sa copie, l’acte H24, 19, ont été rédigés par le même scribe que l’acte H24, 17, aussi en 1142. Le texte est divisé en deux parties distinctes. Une première lettrine haute de deux interlignes annonce le début d’un long paragraphe décrivant l’échange entre La Ferté et l’Église Saint-Pierre de Chalon. Une deuxième commence une petite section énumérant la date de rédaction de l’acte, le nom du roi de France et celui de l’évêque de Chalon, comme pour le chirographe H24, 17. L’acte fut préparé avec un peu moins de soin que le précédent. On aperçoit les réglures, mais aucune piqûre. Cette absence s’explique peut-être par le fait que le parchemin a été retaillé après la réglure, sans doute avant l’écriture. De plus, le texte des dernières lignes s’éloigne davantage des marges que celui des paragraphes précédents. Cela pourrait s’expliquer par le non-respect des marges, qui nécessita qu’on tranche le parchemin un peu obliquement afin que l’acte conserve son aspect rempli et compact, ou par le choix initial d’une feuille de parchemin aux dimensions inégales. Le chirographe H24, 23 (ill. 5), rédigé probablement vers 115041, décrit un échange conclu entre La Ferté et Saint-Andoche d’Autun. Il fut rédigé par deux scribes. Le premier, après avoir préparé l’acte (on aperçoit les réglures), rédigea une bonne partie du texte. Il n’écrivit cependant pas le nom de l’abbesse de Saint-Remiremont Dannons ainsi que la liste des témoins. Cette tâche fut effectuée par le second rédacteur. Il réalisa cependant que celui qui l’avait préparé n’avait pas laissé suffisamment de place pour que tous les noms soient

41 Le texte ne mentionne pas la date. Duby a réussi à dater la production de l’acte vers 1150. Georges DUBY, op. cit., p. 33.

19 inscrits. Il réduisit donc l’épaisseur et la taille de ses lettres afin qu’ils puissent tous être écrits dans la partie inférieure du chirographe. Cette manière de procéder suggère que l’acte fut rédigé en deux temps, probablement parce qu’il était produit selon un formulaire type qui laisse en blanc, initialement, le nom des auteurs et l’énumération des noms des témoins.

Ill. 5, recto du chirographe H24, 23

Le chirographe H25, 21, produit en 1179, décrit l’échange entre La Ferté et Saint- Remiremont. Il est écrit sous la même forme que le H24, 23, sur un parchemin de qualité assez médiocre. Le texte, malgré son support de piètre qualité, est rédigé en suivant la réglure horizontale et de manière très soignée.

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L’acte H24, 35, produit en 1151, décrit un très long échange foncier entre les moines de La Ferté et ceux de Cluny. Il s’agit d’un échange bilatéral, comme celui décrit dans le document H24, 17. D’un côté les moines de Cluny donnent à La Ferté les terres situées dans la région comprise entre le bief de Chambon et la Grosne. De l’autre, l’abbé de La Ferté donne à Cluny les terres et les prés situés sous le mont Saint-Martin. Le chirographe fut rédigé avec un très grand soin. L’initiale et les lettres de la devise sont ornées. Les réglures ont été tracées avec précision, c’est pourquoi le texte est rédigé très régulièrement et proprement. Contrairement au chirographe H24, 17, le texte n’est écrit qu’en un seul paragraphe, et cela même s’il est constitué par les trois mêmes parties : la concession de La Ferté, la concession de son partenaire et la corroboration. Le corpus à l’étude comprend deux autres chirographes, qui relatent deux échanges conclus entre La Ferté et des petits seigneurs laïcs des environs. Le texte du H25, 46 (ill. 6), rédigé en 1187, est écrit perpendiculairement à la devise chirographique. Le scribe ne prit pas le soin de tracer des réglures. Par conséquent, même si l’ensemble textuel respecte rigoureusement les marges, les lignes de texte sont parfois écrites légèrement de travers. Il décrit la mise en gage de Guichard de la Salle de toute sa terre située dans le bois d’Arçonne pour cinquante livres.

Ill. 6, recto du chirographe H25, 46

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L’acte H25, 24, produit en 1181, fut en revanche écrit de manière beaucoup plus méticuleuse, en respectant les réglures et les marges. L’acte H25, 46 décrit la mise en gage par Guichard de la Salle aux moines de La Ferté d’une partie de terre située dans le bois d’Arçonne. Le deuxième chirographe décrit l’échange entre Geoffrey de Damerey et les moines de La Ferté. Le laïc donna aux moines les droits de pâturages dans la totalité de son domaine situé à Marcilly, des droits dans le bois de Bougié et dans le manse d’un laïc appelé Robert. Il céda aussi aux moines ce qu’il possédait dans le manse Borget et dans le pré de Robert de Bissey. À la fin des deux récits, les moines mentionnent qu’ils ont fait aux auteurs et à leur famille des dons en argent parce qu’ils ont promis de se porter garant de leurs dons. La somme donnée par les moines semble être assez élevée. Les moines donnèrent 500 sous à Geoffrey, et environ 20 livres à la famille de Guichard. Ces versements étaient des contre- dons, offerts par les moines aux laïcs en symbole de reconnaissance et d’affection42. Le montant des sommes versés suggère que la famille de Guichard et Geoffrey furent, grâce à leurs actes et leur consentement, tenus en haute estime par les moines de La Ferté suite à leurs actions. Dans la charte H25, 44, Josseran de la Salle ne reçut que 10 sous pour son consentement; dans le document H25, 56, les moines ne versèrent à Pierre Arenbert et à sa famille que 30 sous. Les médiévistes, généralement, ne se sont pas montrés réticents à inclure dans leur corpus de documents étudiés des chirographes. Néanmoins, il semble, comme Brigitte- Miriam Bedos-Rezak l’affirme43, qu’ils insistent pour conférer à ces actes un rôle pragmatique et juridique. En effet, donner une copie d’un acte au laïc avec qui les moines ont conclu un accord dissuaderait le donateur ou ses descendants de contester une donation faite au monastère. C’est ce que proposait Constance Bouchard en 199144, et c’est toujours ce que suggère Laurent Morelle, aujourd’hui, en affirmant que les chirographes « sont des écrits tournés vers l’extérieur, des écrits de partenariats, mais un partenariat parfois musclé : la

42 Constance B. BOUCHARD, Holy Entrepreneurs: Cistercians, Knights and Economic Exchange in Twelfth- Century Burgundy, Ithaca and London, Cornell University Press, 2007 (1991), p. 93. 43 Ibid., p. 157-158. 44 Brigitte-Miriam BEDOS-REZAK, « Towards an Archeology of the Medieval Charter: Textual Production and Reproduction in Northern French Chartriers », dans Charters, Cartularies, and Archives: The Preservation and Transmission of Documents in the Medieval West, Adam J. KOSTO et Anders WINROTH, dir., Pontifical Institute for Medieval Studies, 2002, p. 43-59.

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technique exprime autant la méfiance que la réciprocité des obligations »45. En introduction, nous avons expliqué que ce type d’explication pragmatique et juridique devait être approché avec prudence. Aussi, les actes ne décrivent pas tous des échanges tournés vers l’extérieur, comme le propose Morelle. En effet, l’acte H25, 46 décrit une donation de terre située dans le bois d’Arçonne, tout près du monastère de La Ferté. C’est pourquoi il convient peut-être de repenser ce que représentait la chirographie d’un acte à l’abbaye cistercienne. L’étude du texte pourrait permettre de déterminer les raisons pour lesquelles les scribes ne chirographièrent, entre 1181 et 1199, que les actes H25, 24 et H25, 46. Au moins l’un d’entre eux décrit un gros don foncier. En effet, l’acte H25, 24 décrit la donation de Geoffrey de Damerey de plusieurs droits situés dans plusieurs lieux. La charte H25, 46 décrit la mise en gage d’une terre située dans le bois d’Arçonne pour 50 livres. La grosseur de la somme donnée par les moines à Guichard suggère peut-être que la taille de la terre était importante. Dans les deux cas, le texte précise que les donateurs et leur famille reçurent de la part des moines une somme d’argent assez importante en contre-don. Geoffrey de Damerey reçut 500 sous et Guichard de la Salle et ses proches reçurent en tout et pour tout au moins 20 livres. En comparaison, Bernard de Jully ne reçut que 10 sous pour son don d’un pré (H25, 45). Enfin, le texte spécifie que le contre-don monétaire fut fait parce que les donateurs ont accepté de se porter garant du don foncier effectué. Les deux textes précisent donc que les donateurs ont fait un don important, qu’ils garantirent. Ils spécifient aussi que les moines ont fait un contre-don, qui doit être interprété comme un symbole d’affection à l’égard du donateur. Les deux documents prévoyaient aussi remettre une copie d’un acte au donateur. Normalement, les moines ne rédigeaient un document que pour eux. De plus, la devise chirographique était parfois ornée, ce qui conférait à l’acte chirographié une certaine majesté. Tous ces éléments indiquent ou justifient l’établissement d’une relation privilégiée entre les moines et le donateur. Ainsi, pour qu’un acte soit chirographié, il devait décrire un don important, mentionner le versement par les moines au donateur d’une grande somme en guise de contre-don et spécifier que le petit seigneur laïc garantit le don qu’il a fait. Dans les chartes, ces trois éléments ne sont que très rarement tous présents, ce qui confirme que leur présence à l’intérieur d’un même texte est spécifique aux chirographes. Par exemple, la

45 Laurent MORELLE, « Instrumentalisation et travail de l’acte : quelques réflexions sur l’écrit diplomatique en milieu monastique au XIe siècle », Médiévales, 56, printemps 2009, p. 65-66.

23 charte H25, 56 mentionne que les moines ne versèrent au laïc que trente sous et le texte du document H25, 41 ne spécifie pas que le donateur promit de défendre sa concession terrienne. Outre les documents H25, 24 et H25, 46, cette interprétation des chirographes permet aussi de comprendre pourquoi il semble que les moines de La Ferté mirent systématiquement sous cette forme tous les actes décrivant des accords avec d’autres institutions monastiques. Elle indique la proximité relationnelle des représentants de l’Église.

2. Les pancartes

Les pancartes sont des feuilles de parchemin sur lesquelles les scribes transcrivaient séparément le texte d’au moins deux chartes. La plus grande d’entre elle, l’acte H24, 14, mesure 75cm par 55cm, et la plus petite, le document H25, 12, 28cm par 22cm. En comparaison, les chartes mesurent en moyenne 20cm par 15cm. Toutes les pancartes furent rédigées selon un modèle à une colonne, à l’exception de la pancarte H24, 11, dont le texte fut disposé en quatre colonnes46. Comme tous les types de documents inclus dans cette partie du chapitre, la zone textuelle des pancartes a été préparée à l’avance, ce qui signifiait qu’on calcula avant tout la quantité de parchemin nécessaire à la rédaction de leur texte et qu’on y traça ensuite les réglures et les piqûres. Même si généralement cette étape était conduite avec minutie, dans quelque cas elle manquait de précision. Par exemple, les réglures des pancartes H25, 02 et H24, 04 suivent une trajectoire un peu oblique. De plus, il arriva qu’un même scribe ne fût pas constant dans la taille de ses lettres, et cela même si les réglures étaient de la même hauteur dans toute la pancarte, comme c’est le cas dans la H25, 08. Ces écarts ne concernent que les pancartes produites après 1158. Exceptionnellement, il arrivait que les titres et les lettres ornées soient écrits avant la rédaction des textes des transcriptions, comme c’est le cas pour la pancarte H25, 02. Hormis ce cas, il semble que les transcriptions aient été rédigées l’une à la suite de l’autre, ce qui rendait assez difficile de déterminer exactement la quantité de parchemin nécessaire à la rédaction de la pancarte. Le scribe de la pancarte H24, 10 (ill. 7), par exemple, évalua mal la quantité de parchemin nécessaire à la rédaction des actes, ce qui l’obligea à comprimer les 4 dernières lignes d’écriture afin que le texte n’empiète pas sur la zone réservée aux sceaux. Il

46 Georges DUBY, op. cit., p. 29.

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faut cependant admettre que ces erreurs d’évaluation, qui ne concernent pas seulement la pancarte H24, 10, devaient être assez difficiles à éviter, dans le cas d’un document comme une pancarte. Il faut donc concéder qu’un scribe, en dépit de ces erreurs d’estimation, évaluait assez bien la quantité de parchemin nécessaire à la rédaction de l’acte. Lors de la rédaction, les scribes faisaient une utilisation généralement soignée des outils texto-visuels à leur disposition afin de rendre visible l’organisation du contenu d’une pancarte. D’abord, le début de chaque texte provenant d’un original et le commencement de la clause comminatoire étaient indiqués par une initiale et par un titre. Notons que le début des préambules, qu’on trouve à au début de trois pancartes, n’est pas indiqué. De plus, on remarque que les scribes ont déployé beaucoup d’efforts pour s’assurer que les titres des notices, rédigés en encre rouge, soient toujours écrits à la suite de la notice précédente, sur la même ligne. Cela indique que les rédacteurs de la pancarte ne désiraient pas commencer une nouvelle entrée en plein milieu d’une ligne. Parfois, les jambages supérieurs de la première lettre des titres étaient allongés pour occuper le plus d’espace possible. Par exemple, le jambage supérieur du « d » du septième titre de la pancarte H24, 06 (ill. 8) s’étend vers la gauche pour atteindre le dernier mot de la sixième notice. De plus, le titre « excommunicatio episcopi Cabilonensis » inséré dans la pancarte H24, 15 est morcelé afin qu’il couvre la totalité de la ligne d’écriture. On retrouve là la préoccupation de couvrir au mieux toute la zone réservée au texte, ce qui renforce l’aspect de solidité conféré à l’acte par un corps de texte compact. À plusieurs reprises, le texte d’une notice se terminait trop loin sur la dernière ligne d’écriture, de sorte qu’il n’y restait pas suffisamment d’espace pour insérer le titre dans l’espace compris entre la fin du texte de la transcription précédant celle qu’il annonce et les marges du cadre de justification. Devant une telle situation, les scribes aménageaient l’espace textuel pour libérer assez d’espace pour qu’il y soit rédigé. Par exemple, le scribe de la pancarte H24, 10 écrivit le titre de la cinquième notice, « De Bernardo Cordello et fratre ejus », sur deux lignes. La première partie du titre, « De Bernardo Cordel[…] » fut rédigée à la fin de la notice précédente. Le reste fut inséré à la toute fin de la première ligne de texte de la notice annoncée par le titre. Finalement, le scribe a rédigé un titre consistant en un petit bloc d’écriture rouge étendu sur deux lignes (Ill. 7). S’il ne restait plus du tout d’espace d’écriture à la suite du texte de la transcription précédente, le scribe insérait le titre à la fin de

25 la première ligne de texte de l’entrée qu’elle annonce, comme il le fit lors de la rédaction de la neuvième transcription de la pancarte H25, 10. Ces deux cas montrent qu’il était essentiel que les titres soient toujours rédigés dans la partie droite de la pancarte.

Ill. 7, section de la pancarte H24, 10

Or, il est impossible d’appliquer cette manière de procéder aux premières notices des pancartes, car aucune ligne d’écriture ne peut précéder logiquement la première ligne de texte d’un acte. Les scribes imaginèrent alors différents moyens d’allier et de juxtaposer texte et titre. Ils pouvaient d’abord insérer le susdit titre dans une zone textuelle prévue à cet effet au dessus de la première ligne d’écriture de la première notice. On procéda de la sorte pour des titres plutôt longs, comme le premier des pancartes H24, 01, et H24, 15. On observe aussi des pancartes à l’intérieur desquelles le premier titre semble avoir été inséré de force au dessus de la première ligne de texte, dans l’entête, c’est-à-dire dans un espace conçu pour être laissé

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vide. Les scribes qui adoptaient cette méthode n’accordaient que peu d’importance à l’emplacement du titre sur la ligne. Par exemple, le rédacteur de la pancarte H25, 03 écrivit « De dono Clementi Matisconensis » complètement à gauche. En outre, celui de l’acte H24, 10 morcela son titre de manière à en insérer les composantes dans les intervalles formés par les jambages supérieurs des mots rehaussés de la première ligne de texte (ill. 7). À défaut d’utiliser l’un des deux moyens présentés ci-dessus, le scribe pouvait aussi écrire le titre à la toute fin de la première ligne de texte de la notice qu’il annonce, similairement à l’exemple cité ci-dessus, comme il le fait par exemple pour les pancartes H24, 06 (ill. 8) et H25, 04. Hormis l’initiale et les titres en encre rouge, les scribes avaient à leur disposition un autre moyen de souligner visuellement la division des parties du texte des pancartes. Ils pouvaient rehausser toutes les lettres de la première ligne d’écriture de chaque notice. Ils ne prenaient pas en considération la nature des mots dont les lettres étaient grossies. Seul importait le fait qu’une fois agrandis, les mots étaient beaucoup plus visibles. Les différentes sections des pancartes H24, 03 et H24, 07 sont ainsi soulignées. La première ligne d’écriture de la partie excommunicatrice de l’acte H24, 07 est rehaussée, alors que celle de l’autre document ne l’est pas. Dans les pancartes H24, 10, H25, 01, H25, 02 et H25, 10, seules les lettres de la première ligne de texte de la première notice sont grossies. Pour plusieurs raisons, il arriva que les règles de présentation générales ne fussent pas toujours respectées. Les scribes des pancartes H24, 14 et H25, 20 rédigèrent bout à bout les titres et le texte, sans prendre le soin de commencer une notice sur une nouvelle ligne. En outre, six notices de la pancarte H24, 06 (ill. 8) sont écrites bout à bout, alors que les 14 autres sont disposées conformément au modèle décrit ci-haut. Il serait osé de dire que cette organisation du texte rend plus difficile la distinction des parties, car les titres en encre rouge et les lettres rehaussées offrent, même s’ils ne sont pas toujours situés là où ils devraient l’être, un potentiel de repérage visuel suffisant pour que celui qui regarde le document discerne rapidement la structure de ses parties. Qui plus est, cette disposition des notices fait en sorte que le texte remplit complètement l’espace d’écriture.

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Ill. 8, section centrale de la pancarte H24, 06

Malgré cela, cette manière de procéder entre en contradiction avec le modèle décrit ci-haut. Ces choix relèvent probablement d’une adaptation par les scribes du contenu par rapport au support. C’est aussi pourquoi le scribe du document H24, 06 (ill. 8) semble avoir comprimé les textes transcrits au milieu de l’acte. D’autres pancartes présentent des cas plus aberrants, notamment l’acte H24, 37. Si des titres indiquent, comme décrit ci-haut, le début des notices, ils n’ont cependant pas été écrits en encre rouge. La difficulté qu’éprouve alors celui qui regarde la pancarte à se représenter la division des parties confirme toute l’efficacité de la couleur pour signaler visuellement l’endroit où commence une partie. Enfin, l’acte H25, 10 ne possède pas de titres. Somme toute, les pancartes sont des documents produits avec grande attention, malgré les quelques écarts soulevés. Leur forme graphique insiste sur l’unité des textes qui y sont transcrits. Celle-ci est surtout mise en évidence par l’insertion des titres à la suite de la fin du texte de l’entrée précédant celle qu’ils annoncent. Ce choix, grâce auquel l’espace d’écriture était au mieux rempli, conférait à ces actes l’aspect d’un document au texte

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compact, dont le début de chacune des parties était indiqué visuellement par ces mêmes titres. L’étude de la production des pancartes n’est pas complète. Il manque une partie essentielle, qui se consacre à l’étude de la transcription des textes originaux dans un de ces actes, au terme de laquelle il sera déterminé quelles parties du texte étaient incluses dans la transcription. Cette analyse se fera dans la section suivante.

3. Les vidimus

Le corpus à l’étude comprend 5 vidimus. L’acte H25, 13, rédigé en 1282, sous l’autorité de Symon, diacre de Chalon, les actions et les donations de Gérard, comte de Vienne et de Mâcon, effectuées entre 1173 et 1180. L’acte H25, 18, écrit en 1261, est une reproduction supervisée et autorisée par Hugues, l’archiprêtre de Tournus, de l’acte H25, 17, qui décrit la donation de Josseran de Brancion, en 1172, d’un moulin et d’un battoir situés à Lugny. Les vidimus H25, 25 (ill. 10) et H25, 26, sont des réécritures de l’acte H25, 24, rapportant l’accord entre Geoffroy de Damerey et les moines de La Ferté, conclu en 1181. Le premier fut écrit en 1241, l’autre fut rédigé en 1318. L’acte H25, 48 (ill. 9), rédigé au mois de juin 1261, décrit, grâce au témoignage et sous l’autorité d’Alexandre évêque de Chalon, les actions et les donations du comte de Chalon, Guillaume, effectuées en 1189. Les lettres rehaussées de l’acte H25, 48 signalent ses deux parties. La première annonce le début d’un long exposé expliquant le contexte suite et grâce auquel le document fut écrit. Une seconde lettre rehaussée indique le début de la reproduction de l’acte original. Si ces sections sont facilement repérables dans l’acte H25, 48, elles ne le sont pas dans les quatre autres vidimus. Certes, leurs scribes ont rehaussé la première lettre de l’exposé, mais pas celle de la notification, ce qui rend assez difficile de déterminer instantanément où commence la transcription de l’original. Ce travail de repérage est rendu encore plus ardu par le fait que les scribes des quatre vidimus ont rédigé le texte en un seul paragraphe compact.

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Ill. 9, recto du vidimus H25, 48

Tout comme les chartes, on devine, même si les réglures et les piqûres ne sont pas toujours visibles à l’œil nu (H25, 13), que les documents furent préparés soigneusement avant que ne commence la phase d’écriture. En effet, le texte des cinq actes est rédigé de manière à remplir le mieux possible tout l’espace réservé au texte. Les scribes procédèrent ainsi afin de conférer à l’acte vidimé l’aspect d’un bloc solide et compact d’écriture, en rédigeant le texte en un seul paragraphe, et cela même s’il comporte plusieurs parties. Les aménagements textuels effectués par les scribes, bien que subtils, prouvent qu’ils avaient effectivement la volonté de donner à l’acte un tel aspect. Celui de l’acte H25, 25(ill. 10) allongea les dernières lettres des derniers mots situés aux lignes 5, 18, 25 et 27 pour remplir complètement la place réservée à l’écriture. En outre, le scribe du vidimus H25, 13 agrandit considérablement l’espace entre les mots de la dernière ligne afin qu’elle soit couverte entièrement par le texte.

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Ill. 10, recto du vidimus H25, 25

4. Les listes

Ces documents sont constitués d’une série de feuilles de parchemin cousues bout à bout sur lesquelles on rédigea le classement alphanumérique et topographique des archives de La Ferté au début du 14e siècle47. Les moines copièrent sur une même liste le classement des documents conservés dans un des ensembles topographiques suivants : La Ferté, La Perrière, Chazeuil, Chavaux, Mellecey, Saint-Nicolas, Neuilley, Lons-le-Saunier, Givry et Beaune. Les moines écrivirent donc originalement 10 listes. Les documents de Chavaux et de Chazeuil ne nous sont cependant pas parvenus. L’étude de la production de ces huit listes peut fournir d’importants indices concernant la logique derrière le classement des archives au commencement des années 1300, et ce que représentaient pour les moines ce type de documents.

47 Georges DUBY, op. cit., p. 36 et p. 38.

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La rédaction des listes se fit en deux temps. Cinq scribes se chargèrent d’abord de copier sur des feuilles de parchemin le classement topographique et alphanumérique –en ordre croissant- des documents conservés dans les archives au moment où ils décidèrent de produire les listes. C’est lors de la deuxième phase de rédaction que d’autres moines ajoutèrent au fur et à mesure les notices de documents qu’on archiva après l’inventaire initial. Lors des deux phases, les changements de section alphabétique sont indiqués comme sur illustré ci-dessous (ill. 11).

Ill. 11, exemple de changement de section alphabétique dans les listes (La Perrière (H24, 28), début de la section B) et illustration de la disposition alphanumérique croissante des notices

L’analyse des mains suggère que la première phase de rédaction des notices fut exécutée par cinq scribes. Le premier scribe (#1) se chargea de rédiger le premier parchemin de la liste de La Perrière (H24, 28)48 et l’entièreté de l’inventaire de Lons-le-Saunier (H24, 33). La deuxième main (#2) est la rédactrice principale de la liste de Mellecey (H24, 31) et participa aussi à l’écriture de la liste de Givry (H24, 30) et de La Perrière (H24, 28). Le troisième scribe (#3) se distingue par son utilisation plutôt fréquente des « A » majuscules. Il rédigea la liste de Beaune (H24, 34). Le quatrième scribe (#4) écrivit les notices de Neuilly (H24, 32) et contribua à la rédaction de celles de Givry (H24, 30), de Beaune (H24, 34)49, de La Perrière (H24, 28), et de Mellecey (H24, 31). Un cinquième scribe, reconnaissable par la forme allongée et particulière de ses « r » et de ses « d », rédigea la liste de Saint-Nicolas. Tout comme les autres types de documents, les feuilles accueillant les listes ont fait l’objet d’une préparation préliminaire à l’écriture. Le scribe #3, en rédigeant la liste de Beaune, effectua ce travail impeccablement (ill. 12). En traçant les réglures, il créa trois

48 De même que la notice XLV, A, de la même liste. 49 Il écrivit les notices numérotées de LXXIII à LXXVI.

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colonnes, disposées verticalement, à l’intérieur desquelles il prévoyait inscrire des éléments scripturaux précis. Il réserva la première pour la cote, la deuxième pour la lettre majuscule du premier mot de la notice, et la troisième pour la notice elle-même.

Ill. 12, extrait de la liste de Beaune, début du deuxième parchemin (H24, 34)

Il commença ensuite la rédaction de la liste, en débutant par l’écriture du titre de la liste. Puis, il rédigea successivement les notices des actes qu’il inventoria. Ces notices des résumés du contenu de l’acte sont constituées majoritairement des trois éléments : le nom de l’auteur du don et le bien foncier qu’il céda aux moines. S’il est mentionné, dans la notice, que le donateur avait offert aux moines une terre, il était toujours précisé à quel endroit elle était située. Si la notice décrivait plutôt un paiement de cens, elle mentionnait toujours sur quelle terre ce cens était perçu. Par exemple, dans la figure précédente, on spécifie dans la notice LVII que Johannetus donna aux moines le cens d’une terre située au-dessus de Legues, à côté de La Perrière. Le scribe #3 écrivit, à l’encre rouge, la cote dans la première marge de gauche; à l’encre noire et rehaussée d’un trait rouge la première lettre du premier mot de la notice dans la deuxième colonne, souvent un prénom; puis la notice à l’encre noire (Ill. 12). Le scribe procéda ainsi afin de faciliter le repérage visuel d’éléments scripturaux clés permettant une consultation plus efficace.

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Pour effectuer son travail, le scribe semble avoir utilisé une méthode assez simple. Au moment où il entreprit la rédaction de la première notice, l’ensemble des actes classés dans le groupe topographique de Beaune devait se trouver près de lui, empilés en ordre alphanumérique. Il n’avait qu’à prendre et à lire le premier, puis en rédiger un petit résumé. Une fois cela fait, il n’avait qu’à le déposer à côté de la pile, à plat, puis passer au deuxième. La minutie et la rigueur dont a fait preuve le scribe #3 expliquent le nombre très peu élevé d’erreurs formelles et rédactionnelles. Il corrigea immédiatement la faute d’orthographe commise lors de la transcription de la notice LXVII en interrompant la rédaction du mot fautif, puis en le biffant. Il écrivit le mot correctement à sa suite. Lors de l’écriture de la notice LVI, il indiqua que Porchier devait à La Ferté 12 deniers, alors qu’il s’agissait en fait de 12 sous. Un autre scribe, plus tard, rectifia. La répétition du titre « Belna » au début de la deuxième feuille de parchemin suggère que les deux feuilles de parchemin furent cousues ensemble après la fin de la première phase de rédaction. Advenant l’égarement de la deuxième feuille, on pouvait repérer facilement qu’il s’agissait de la deuxième partie de la liste de Beaune. Cette précaution se serait avérée moins utile si dès le départ les deux feuilles de parchemin avaient été cousues ensemble. Les listes de La Perrière, de Saint-Nicolas, de Givry, de Mellecey, de Neuilly et de Lons-le-Saunier ne furent pas préparées et rédigées avec autant de soin que celle de Beaune. La séparation en trois colonnes de texte observée dans le cas de la liste H24, 34 est remplacée par une séparation en deux zones. Dans la marge de gauche, on écrivit la cote numérique. À la suite de cette cote, le scribe commença directement la rédaction de la notice, sans réserver d’espace à la première lettre majuscule par laquelle elle débute. Dans les listes en question, la hauteur des interlignes varie parfois, ce qui résulta en la rédaction de groupes de notices écrites rédigées tantôt de manière compacte, tantôt de manière aérée. Ainsi, les entrées XXI à XXVI de la liste de La Perrière, dans la section A, sont rédigées de manière plus aérée que les XVI à XX. En revanche, les XXVI à XXX sont disposées de manière beaucoup plus comprimée (ill. 13).

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Ill. 13, Extrait de la liste de La Perrière, notices XVI à XXX, section A

Aussi, les scribes de ces listes ne sont pas constants dans la manière dont ils rédigèrent les cotes : parfois elles sont constituées d’un chiffre romain accompagné d’un petit « a » placé en exposant, tandis que dans d’autres cas le « a » est absent. Le scribe de la liste de Neuilly (ill. 14) commet quelques erreurs. En effet, la grande majorité des cotes des notices des deux premières sections ne sont formées que par un chiffre romain sans exposant, à l’exception de celles des entrées 5, 6, 10 et 11 de la section A, et de celle de la notice 50 de la section B.

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Ill. 14, extrait de la liste de Neuilly, notices III à XI de la section A

Enfin, l’encre rouge, que le scribe #3 utilise rigoureusement pour attirer l’œil vers les éléments clés de sa liste, n’est pas utilisée de manière uniforme pour tous les inventaires. En rédigeant la liste de Lons-le-Saunier, le scribe #1 ne se servit pas du tout de l’encre rouge, alors qu’il l’utilisa lorsqu’il produisit la première feuille de parchemin de la liste de La Perrière pour rehausser la première lettre de chaque notice. Le scribe #5, en rédigeant la liste de Saint-Nicolas, s’en dispensa aussi. En outre, on devine que les rédacteurs de la liste de Givry planifièrent de rehausser l’ensemble des cotes et des premières lettres des notices d’un trait d’encre rouge. Or, ce rehaussement n’apparaît pas à quelques endroits, notamment sur la cote de la notice XXVII de la section B. Ces caractéristiques suggèrent que ces six listes furent produites rapidement. Dans l’ensemble, cependant, les scribes organisèrent l’espace textuel et utilisèrent l’encre rouge de manière à ce que chacune des entrées soit efficacement repérable. Les observations faites s’appliquent généralement à la deuxième phase de rédaction des listes, fourchette temporelle pendant laquelle les moines rédigèrent ponctuellement des notices à la suite de celles écrites pendant la première phase. Qu’on les ait rédigées peu de temps après la production d’un nouvel acte semble être l’hypothèse la plus plausible, puisque les notices rédigées après l’inventaire original ont été écrites par plusieurs mains distinctes et par des écritures de plus en plus tardives. Grâce à l’analyse du texte, il est possible de situer, bien que de manière imprécise, où, sur le parchemin, se termine l’inventaire initial des archives. Sur la liste de Neuilly, il se

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conclut probablement à l’entrée XXI, C. En effet, la cote de la notice XXI est écrite à l’encre rouge, comme toutes les précédentes, tandis qu’à partir de l’entrée XXII, toutes les cotes sont écrites à l’encre noire. Les deux notices sont rédigées par le scribe #4, certes, mais cela signifie simplement que l’acte cité dans l’entrée XXII fut produit peu de temps après la prise du premier inventaire. Dans la liste de Givry, il pourrait se terminer à la notice XXXVII de la section « E ». Après cette entrée, les cotes cessent d’être rehaussées de rouge. Le fait que les notices XXXVIII à LVIII aient été écrites par le même scribe suggère que les donations abondaient encore dans la région de Givry dans les années qui ont suivi la production originale de l’inventaire. Dans le cas de la liste de La Perrière, on devine que la notice LII de la section B fut la dernière de la première phase, celles d’après étant rédigées par plusieurs mains datables de différentes époques. C’est pour ces mêmes raisons qu’on doit situer la fin de l’inventaire original de la liste de Saint-Nicolas à la notice LXXXXI, celle de celui de Lons-le-Saunier à l’entrée XXXV, et celle de celui de Beaune à la notice LXXII. Cette manière de procéder est particulière. En effet, le classement des actes copié par les listes lors de la première phase de rédaction était dicté par une logique topographique. Il semble donc inusité qu’à la suite des notices écrites lors de cette phase initiale on ait simplement décidé d’ajouter ponctuellement celles des actes que les moines avaient écrits après la copie originale. Cela fut fait probablement parce que les moines ont conservé à la suite des autres des actes produits après le reclassement du début du 14e siècle afin qu’ils soient convenablement replacés parmi les autre lors d’un réaménagement archivistique ultérieur, comme cela fut fait lors de la réorganisation des archives indiquée par les couches 4 et 5 (chapitre 3). On voit donc là le signe que les moines désiraient garder à jour les listes de leurs archives, caractéristique qui se confirme par la présence de tout un travail d’actualisation postérieur à la rédaction des notices. On note d’abord que les scribes biffaient des notices. Par exemple, la notice XXXII de la section B de la liste de La Perrière fut biffée, puis on rédigea en petits caractères au-dessus dans son entête le mot « vendidimus » (ill 15).

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Ill. 15, extrait de la liste de La Perrière, section B, notice 32. Suscription de la mention « vendidimus »

Cette mention nous informe sur la logique selon laquelle était pensé le classement des actes copié par les listes. En effet, elle indique que le biffement d’une notice ne s’effectuait pas parce qu’un acte disparaissait des archives. Elle précise que les moines retirèrent cette entrée parce que le bien foncier cité dans la notice n’était plus sous la possession des moines, parce qu’ils l’avaient vendu. Cette spécification suggère que le dépôt d’archives est une représentation graphique de l’ensemble des terres et des hommes dominés par les moines (d’où le classement topographique des actes au début du 14e siècle, décelé par l’étude des listes (chapitre 3). Ce « vendidimus » est un indice important du lien intrinsèque existant, au Moyen Âge, entre les archives et la terre, de même qu’une démonstration du rapport du dominium, défini par Guerreau50, selon lequel ce qui comptait était le rapport entretenu entre des hommes, des terres et des seigneurs. Si la liste de La Ferté n’a pas encore été évoquée, c’est que l’étude de son écriture suggère qu’elle fut produite bien après les sept autres. Cette liste est très particulière, car on a laissé un nombre assez important d’espaces vacants, en dépit du fait qu’une cote numérique avait été rédigée dans la marge de gauche. Cette caractéristique, combinée au fait que les archives, au 14e siècle, sont organisées afin d’être la représentation scripturale de l’ensemble des droits possédés sur les terres et les hommes par les moines de La Ferté, indique probablement que la plupart des documents conservés à l’abbaye décrivait leur obtention de biens fonciers qu’ils ne possédaient plus. Par conséquent, ils ne rédigèrent pas les notices d’actes dont le texte décrit l’acquisition de terres qui n’étaient plus sous leur domination. Si de tels espaces vacants n’existent pas dans les listes précédentes, c’est qu’elles furent rédigées très peu de temps après la réorganisation des archives du début du 14e siècle (chapitre 3), durant laquelle des actes décrivant des biens n’étant plus sous la domination des moines purent être retirés des archives.

50 Alain GUERREAU, Le féodalisme, un horizon théorique, Paris, Le Sycomore, 1980, p. 179-184 (180).

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5. Conclusion partielle

Somme toute, tous les types d’actes répondent à des caractéristiques semblables. D’abord, leur texte décrit toujours des interactions entre laïcs et moines à propos d’un bien foncier. Cela confirme la présence assez forte, dans l’esprit des moines, du rapport de dominum. De plus, les scribes présentaient les textes de manière généralement soignée, en faisant une utilisation judicieuse des nombreux outils texto-visuels à leur disposition afin de faciliter le repérage des éléments scripturaux clés et afin de faire ressortir visuellement les caractéristiques principales d’un type d’acte. C’est ainsi que Joseph Morsel affirme, à propos des actes médiévaux, qu’ils « existent tout autant en tant qu’objets visibles que comme supports de textes »51. Ainsi, dans le cas des pancartes, l’insertion des titres à la suite du texte de la transcription qui précède celle qu’il annonce, dans la partie droite de l’acte, confère au texte de l’ensemble un aspect compact qui suggère une grande unité entre ses différentes composantes. De plus, la rédaction de la devise chirographique joue un rôle unificateur entre les deux chartes-parties, tout en assumant la fonction de charte-partie la partie détachée de sa sœur. En outre, le traitement généralement soigné des devises est un signe visuel fort qui distingue ces actes des autres, leur conférant une certaine majesté. Ces caractéristiques vont de pair avec l’hypothèse selon laquelle les chirographes ont été produits pour mettre par écrit un accord important, pour la conclusion duquel le laïc est perçu comme privilégié aux yeux des moines (de là la remise d’une copie identique de l’acte au donateur, qui représente davantage un signe de reconnaissance qu’une précaution contre les contestations futures). Il convient aussi de soulever que les scribes disposaient le texte de manière à ce qu’il remplisse au mieux l’espace réservé à l’écriture. Cette recherche de l’harmonie textuelle et visuelle confère à l’acte un aspect monumental qui souligne l’importance de la production écrite pour les moines. Il reste enfin à comprendre l’utilité que peuvent avoir les listes, produites au 14e siècle, pour un travail comme le nôtre. L’étude de leur production nous informe que le classement qu’elle copie être pensé pour être la représentation graphique de l’ensemble des droits possédés par les moines de La Ferté sur les terres et sur les hommes d’un lieu

51 Joseph MORSEL, « Ce qu’écrire veut dire au Moyen Âge…observations préliminaires à une étude de la scripturalité médiévale », Mémini, 4, Montréal, 2000, p. 34.

39 déterminé. Il restera à voir si cette manière de classer les actes est une innovation du 14e siècle, où une continuité des méthodes de conservations des 12e et 13e siècles.

B. La transcription des originaux dans les pancartes.

La question de la reproduction textuelle des documents sera abordée dans cette deuxième partie. Il s’agira de savoir quelles informations il est possible de tirer de l’étude des transcriptions des actes originaux à l’intérieur d’un nouveau support.. Cette section sera divisée en deux parties. D’abord, l’étude de cas, au terme de laquelle des résultats seront obtenus, sera menée. Ensuite, ces résultats seront interprétés.

1. L’étude de cas

Il aurait été difficile de faire cette étude sans l’existence dans les archives de La Ferté de documents originaux dont le texte fut transcrit dans une pancarte. Cinq d’entre eux nous sont parvenus aujourd’hui. La présence de ces 5 originaux est fort heureuse, car il arrivait que les moines les détruisent une fois que leur texte était transcrit52. S’ils ont été conservés, c’est probablement qu’ils revêtaient une certaine préciosité aux yeux des moines53. En effet, les documents H24, 02, H24, 08 et H24, 09 sont tous des actes relatant la première donation effectuée dans des lieux importants. Ce sont donc des donations fondatrices. En effet, la charte H24, 02 décrit la donation faite par Arlier de Martailly d’une carrière située à Laives, à La Perrière, en 1112. En outre, les chartes H24, 08 et H24, 09 décrivent en deux épisodes le don solennel, fait par l’évêque de Chalon et son entourage, des terres qui allaient former la grange de Neuilly, aux alentours des années 1145. De plus, si le chirographe H24, 18 existe toujours, c’est que les moines accordaient une importance aux actes décrivant des échanges effectués avec d’autres institutions monastiques. L’acte H24, 12, enfin, décrit en un texte bref et froid une donation, faite par Robert Gentil, de terres dans la grange de Chavaux. Il est difficile de comprendre les

52 Patrick GEARY, « Phantoms of Remembrance: Memory and Oblivion and the End of the First Millenium », Princeton, Princeton University Press, 1994, p. 81-114. 53 Cette hypothèse est aussi celle qui est invoquée par Duby pour expliquer leur existence, bien qu’il ne la développe pas autant que dans ce paragraphe. Georges DUBY, op. cit, p. 29.

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raisons pour lesquelles ce document a été conservé après sa transcription. Pour ces 5 cas54, l’analyse de l’authenticité de la transcription a déjà été faite par Georges Duby55. Il demeure cependant muet sur ce qui explique les modifications, souvent légères, rarement radicales, qu’il a observées. Le travail doit donc être refait.

1.1 La charte H24, 02

Rédigée en 1112, avant même que ne soit fondée l’abbaye de La Ferté, cette charte rappelle le souvenir de la donation d’Arlier de Martailly aux moines d’une carrière située sous le mont Saint-Martin, à La Perrière. On fit de son texte la première notice de la pancarte H24, 06. Le texte subit une modification importante, mais nécessaire. On fit correspondre le préambule de la pancarte avec le début de la transcription du texte original. La reproduction du texte original ne commence donc qu’à la deuxième phrase. Pour s’assurer qu’il y ait un lien logique entre le préambule et le début des transcriptions, on commença la transposition textuelle de la charte par « Igitur ». Le préambule chapeaute donc l’entièreté des notices, ce qui renforce l’aspect uni de l’ensemble du texte de la pancarte. De plus, la notification est exprimée différemment. Dans l’original, on lit « Innotescat omnibus sancte ecclesie filiis quod », alors que dans la copie un scribe a écrit « Omnibus sancte ecclesie fidelibus tam futuris quam presentibus notum facimus quod ». Aussi, le scribe n’a pas transcrit la date. Outre ces différences, le scribe n’apporta au texte que de minuscules modifications. Il changea le nom d’ « Arleius » pour « Arleis », le nom de famille « Guinemanni » pour « Guineman » et rajouta le mot « hii » après « testes ». Enfin, le scribe ne respecta pas toujours la ponctuation du texte original. Par exemple, il inséra entre deux virgules les mots « una cum uxore sua et filiis ». Un choix sensé, certes, mais qui ne reproduit pas fidèlement la ponctuation de l’original. Il ajouta aussi des virgules après les mots « Linoum » et « Guineman ».

54 Il est possible que les moines aient conservé plus d’originaux. Il fut montré que le chirographe H24, 17 possédait un caractère important, comme les cinq documents mentionnés dans le texte. Peut-être que son texte fut transcrit dans une pancarte de Chavaux aujourd’hui perdue. Il aurait été possible de confirmer cette hypothèse en consultant la liste de Chavaux. Or, elle disparut aussi. 55 Ibid.

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1.2 La charte H24, 12

Il s’agit d’un document dont le texte, très bref, rapporte la donation faite par Robert Gentil de terres situées à Saint-Ambreuil, dans la grange de Chavaux, suivie d’une menace d’excommunication. La charte est copiée en cinquième position dans la première pancarte de Chavaux (H24, 14). Le scribe de la pancarte H24, 14 n’a pas transcrit les clauses comminatoires. On observe d’ailleurs que jamais sur une pancarte une notice ne se conclut par une menace d’excommunication. Parce que la clause est présente dans le texte de la charte H24, 12 et qu’elle n’a pas été transcrite dans la pancarte H24, 14, il faut songer à son élimination systématique lors de la transcription des originaux, qui s’explique certainement par le fait que la formule comminatoire qui se trouve à la fin des pancartes compte pour l’ensemble des notices. Sinon, la transcription est parsemée ici et là de petites modifications. Le mot « dono » dans le titre est remplacé par « concessione »; au lieu de copier fidèlement « vel scire aliquid boni vel mali », le scribe écrivit plutôt « vel scire boni vel mali aliquid »; il remplaça, au début du texte, « et » par « ac »; il modifia l’orthographe de « Pairoles » par « Peirola » et de « Begesse » par « Begese »; et il inséra le nom des témoins entre virgules, plutôt que de les lier ensemble par « et ». La ponctuation est légèrement différente. Le scribe inséra un point après « Ambrosii » et retira celui qui se trouvait originalement après la deuxième occurrence de « parrochia ».

1.3 Le chirographe H24, 18

La charte-partie décrit l’échange conclu, en 1142, entre les moines de La Ferté et ceux de Saint-Pierre de Chalon. Elle est le 5e acte copié dans la pancarte de La Perrière (H24, 06). Comme pour les deux autres documents étudiés ci-haut, le scribe apporta quelques légères modifications en copiant le texte. Il changea le mot du titre « dono » par « concessione », il modifia le nom de « Walterio » pour « Galterio », et celui de « Lodovico » pour « Ludovico ». Et, similairement aux transcriptions précitées, le scribe transforma à quelques endroits la ponctuation, rajouta ou soustrayant des points là où il lui semblait

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approprié de le faire. Il les retira par exemple d’autour de la formule « tam futuris quam presentibus ».

Ill. 16, transcription du texte du chirographe original H24, 18, dans la pancarte H24, 06.

Trois particularités rendent la transcription de ce chirographe intéressante. D’abord, le scribe prit soin de copier mot à mot, au point près, le préambule de l’acte H24, 18. On aurait cru que cette attention ne serait pas nécessaire, puisqu’un préambule chapeaute déjà l’entièreté de la pancarte, et qu’un mot lien (igitur) l’unit avec toutes ses notices. On remarque aussi qu’il prit soin de transcrire la date, ce qu’il n’avait pas fait lors de la transcription du texte de la charte H24, 02. Enfin, le scribe reproduisit les marqueurs graphiques indiquant la division des parties. Il grossit le « S » de « Statum », afin d’annoncer le début du préambule. Il le rehaussa afin qu’il atteigne la hauteur de deux interlignes. De plus, il dessina un trait à l’encre rouge à l’intérieur du « O » de « Omnibus », indiquant la fin du préambule et le début du dispositif. Dans le texte d’origine, cette lettre n’était pas une initiale. Visiblement, le scribe de la pancarte H24, 06 a jugé que c’était une négligence. Enfin, il grossit le « A » de « Acta », indiquant le début de la section consacrée à la spécification de la date de production de l’original, mais lui accorda une taille ne dépassant pas un interligne. Ainsi, il respecta la hiérarchie des parties imposée par l’original, dans lequel le « S » était aussi plus grand et plus gros que le « A » (ill. 16).

1.4 Les chartes H24, 08 et H24, 09

Il ne convenait pas de faire l’analyse de la transcription des deux derniers originaux conservés autrement que conjointement, car le scribe combina leur texte, lors de la production de la pancarte H24, 11, afin de n’en faire qu’une entrée, la première de l’acte.

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Opération curieuse, car l’analyse du contenu des deux originaux révèle qu’il est plutôt difficile de faire le lien entre l’échange de la charte H24, 08 et celui de l’acte H24, 09. Le premier raconte la première donation foncière faite à Neuilly aux alentours de l’an 114556 par l’évêque de Chalon Gautier, accompagné de son frère Guy. L’acte précise que Gautier a demandé à des petits aristocrates de désigner les confronts des terres qu’il a données. Aussi, il suggéra, assistés par ces mêmes chevaliers ainsi que par les paysans des terres avoisinantes, que des croix soient déposées sur certains lieux définis. La charte H24, 09 dresse le récit d’événements qui se sont déroulés autour de 1150, soit à peu près cinq ans après la donation de Gautier. Hubert de l’Épervière, accompagné par son frère Anseau, donne, pour le salut de son âme ainsi que pour celui de ses ancêtres, ce qu’il avait retenu d’un ancien accord conclu entre lui et les moines de La Ferté concernant les terres qu’il possédait dans la grange de Neuilly : le clos à Girard ainsi qu’une petite partie de terre située près du susdit clos. Il y cède tous ses droits et toute possibilité de revendication. Somme toute, en se basant strictement sur le texte, il semble assez difficile d’imaginer que les deux accords aient été liés autrement que par le fait qu’ils décrivent tous les deux des donations de terres situées à Neuilly. Or, visiblement, ces deux donations devaient être liées, et cela même si les deux textes ne le montrent pas, puisque le scribe de la pancarte H24, 11 jugea nécessaire de n’en faire qu’une notice. L’étude de la logique derrière le classement des entrées des pancartes est approfondie au chapitre 2. Elle fournira les arguments nécessaires pour défendre le fait qu’en toute vraisemblance les deux textes furent mis ensemble parce qu’ils décrivaient des donations de terres faites au même endroit, dans le territoire de Neuilly. D’autres modifications furent apportées lors de la transcription, cette fois-ci majeures.

L’original : Omnibus in Christo renatis notum esse volumus tam futuris quam presentibus, quod ego Walterius Dei gratia Cabilonis episcopus, et Wido de Cerciaco frater meus dedimus Deo et sanctę Marię de Firmitate, et monachis ibi in perpetuum Deo servientibus quicquid habemus57 in territorio Nulliaci sina ulla retentione, in bosco et in plano, atque in monte.

56 Georges DUBY, op. cit., p. 139. 57 Correction : au-dessus de « habemus », le scribe inscrit « habebamus ».

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La transcription58 : Omnibus itaque in Christo renatis notum esse volumus quod domnus Vualterius, venerabilis Cabilonensium episcopus, et Vuido de Cerciaco, frater ejus, et Umbertus de Pevreria et frater ejus, et Symon de Capella Bragne et uxor ejus, ob remedium animarum suarum patris et matris omniumque antecessorum suorum, dederunt Deo et sancte Marie de Firmitate et monachis ibi in perpetuum Deo famulantibus omnem territorium de Nulliaco, boscum et omnia appendicia illius et quicquid juris habebant in eo tam in monte quam in planicie, preter quandam vineam et terre unius diei araturam.

Outre que par les tournures de phrases différentes (« tam futuris quam presentibus » est absent, par exemple), cette transcription se distingue par l’addition de deux nouveaux auteurs : Hubert de l’Épervière et Simon de la Chapelle-de-Bragny. Observons maintenant les dispositifs de l’acte H24, 09 et celui de sa transcription dans la pancarte. L’original : Omnibus sanctę et inviolabilis matris ęcclesię filiis notum fieri volumus, quod ego vocatus Humbertus de Pevreria et fratres mei Anserus et Hugo Liberz in primo dono quod fuit factum de territorio Nulliaci, retinuimus in eodem territorio quandam vineam quę vocatur Li clos al Girardens atque unam peciam de terra prope eundem closum. Sed postea precibus et ammonicionibus domni Walterii Cabilonis episcopi et beneficio ejus dedimus atque concessimus Deo et sanctę Marię de Firmitate et monachis ejusdem loci ob remedium animarum nostrarum omniumque antecessorum nostrorum quicquid retinueramus et quicquid juris habebamus vel calumpliabamur in prefato territorio cum omnibus appendiciis ejusdem territorii, in bosco, et in plano, atque in monte, sine ulla retentione. Hoc autem donum fuit factum apud Firmitatem in domo hospitum, in manu videlicet domni Walterii predicti episcopi.

La transcription 59: Post mortem vero predicti Symonis de Capella Bragne, filius ejus nomine Galterius et uxor ejus, accepto alio viro nomine Roberto de Brixia, et Umbertus de Pevreria ac fratres ejus, videntes in melius crescere locum Nulliaci ac de die meliorare, ceperunt apud domnum Vualterium antefatum episcopum et fratres Firmitatis valde de eodem loco conqueri et etiam sua inibi calumpnari. Venerandus autem episcopus, domnus videlicet Vualterius, cernens inquietudinem nimiam fratribus de Firmitate post mortem suam fore futuram, oblationem quam Deo fecerat volens fieri liberam, data pecunia multa, emit a Umberto de Pevreria et

58 Que je copie directement de l’ouvrage de Duby. Voir Georges DUBY, op. cit., p. 139-140. 59 Ibid., p. 140-141.

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fratribus ejus ac sorore eorum et filio ejus atque marito vinam quam in Nulliaco habebant et terre unius diei araturam et quicquid aliud infra territorium Nulliaci habebant vel calumpniabantur sive juste sive injuste, cum omnibus appendiciis ejusdem territorii in bosco et in monte ac in planicie, sine ulla retentione, et ad possidendum tradidit fratribus de Firmitate […].

On assiste là à une transformation presque totale du texte de l’original. Le premier raconte qu’Hubert de l’Épervière, accompagné par ses frères Anseau et Hugues, donna à La Ferté le clos à Girard, ainsi qu’une terre située à proximité de ce clos. Il avait retenu ces deux terres d’un précédent échange. Dans la transcription, on mentionne qu’ « après la mort de Simon de la Chapelle, son fils Gautier, sa veuve remariée à Robert de Bresse-sur- Grosne, Hubert de l’Épervière et ses frères soulevèrent des contestations. L’évêque Gautier leur acheta la vigne et la terre qu’ils avaient conservées et tous leurs droits sur le territoire pour les donner aux moines 60». Ces modifications s’expliquent probablement par le fait que l’échange décrit par la charte H24, 09, produite en 115061 n’était plus actuelle. En 115862, date de la production de la pancarte H24, 11, des circonstances (notamment les contestations soulevées par Gautier et Hubert) auraient pu mener à la perte, par les moines de La Ferté, du clos à Girard et de la terre adjacente. Plus tard, cependant, ces terres furent probablement rachetées par l’évêque de Chalon puis données à La Ferté. Lors de la rédaction de la pancarte H24, 11, les scribes prirent en compte ces événements.

2. L’interprétation des résultats

On doit d’abord soulever que l’analyse de la transcription des originaux dans les pancartes permet de conclure que les moines de La Ferté accordaient une valeur assez grande à la réécriture qu’ils faisaient des originaux. Que les moines n’aient préservé qu’un très petit nombre d’originaux confirme d’abord cette hypothèse. À La Ferté, seuls 5 originaux transcrits ont été conservés, alors

60 Georges DUBY, op. cit., p. 139. 61 Ibid. 62 Ibid.

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qu’on en a transcrit 26863. Il est probable que les moines ne se débarrassèrent pas de ces originaux parce qu’ils avaient à leurs yeux un caractère important. Autrement, la destruction des originaux était systématique après la transcription. Pour Michel Parisse, cela est un signe assez clair que les moines accordaient une grande valeur au texte de la copie64. Dans la majorité des transcriptions, le texte de l’original est transcrit avec très peu de modifications. L’historiographie fournit d’assez bonnes pistes d’interprétations pour expliquer celles qui ont été relevées. Il se peut qu’un scribe ne transcrive pas la date à laquelle une transaction a été conclue. Ce comportement, concernant les actes de La Ferté, n’est cependant pas systématique. Par exemple, le scribe ne transcrivit pas la date des chartes H24, 02 et H24, 12, mais pas celle du chirographe H24, 18. Constance Bouchard observa ce phénomène dans plusieurs cartulaires. Elle affirme qu’il ne faut pas entrevoir dans ce comportement un désir d’économiser l’espace de parchemin ou alors l’indice d’un travail effectué lâchement et de manière un peu bâclé, car la transcription du texte des originaux dans les cartulaires est autrement assez fidèle (tout comme à La Ferté, en général). Plutôt, elle suggère que le retrait de la datation signifie que, pour les moines, les repères temporels devenaient superficiels, car leurs terres étaient des biens destinés à être conservés éternellement65. L’étude a permis de relever quelques écarts dans la reproduction des noms propres. Laurent Morelle considère ce phénomène sans le prendre au sérieux, faisant correspondre la pratique à une « fantaisie du scribe66 » qui brime l’authenticité du texte. Constance Bouchard explique plutôt que ce comportement correspond à la volonté des moines de rendre éternelle l’histoire de l’acquisition de leurs possessions terriennes, soit de ne créer qu’un seul présent avec les récits d’événements passés. Ainsi, il convenait d’écrire les noms propres comme ils étaient prononcés ou écrits à l’époque de la rédaction du cartulaire. C’est ce qui explique que dans la pancarte H24, 06 le scribe a écrit « Sarmasei », tandis que dans la charte H24, 02

63 Au minimum. Ce chiffre ne prend pas en compte les entrées comprises dans les pancartes perdues. Voir chapitre 2 et 3. 64 Michel PARISSE, « Écriture et réécriture des chartes : les pancartes aux 11e et 12e siècles », dans Bibliothèque de l’École des chartes, tome 155, 1997, p. 247-265. 65 Constance BOUCHARD, « Monastic cartularies : Organizing Eternity », dans Charters, Cartularies, and Archives : The Preservation and Transmission of Documents in the Medieval West, Anders WINROTH et Adam J. KOSTO, dir., Toronto, Pontifical Institute for Medieval Studies, 2002, p. 29-30. 66 Laurent MORELLE, loc., cit., p. 99.

47 l’orthographe de ce nom de lieu était « Sarmaseu ». Cette modification était une actualisation. Ce désir d’actualiser un texte rédigé dans le passé peut expliquer les variations dans la ponctuation. Considérer ces modifications de la construction de la phrase comme des erreurs de transcription relevant d'un travail de copie effectué peut-être un peu trop rapidement serait contradictoire avec l’étude de la transcription des originaux qui a montré que les scribes tenaient à copier la majorité du contenu textuel le plus fidèlement possible. Ils avaient même le souci de transposer, s’il y avait lieu, la division des parties du texte copié, comme le montre l’analyse de la transcription du chirographe H24, 18. Plutôt, il faut associer ces modifications de la ponctuation à un moyen de reproduire le texte conformément à la manière dont il était lu à haute voix à l’époque où il a été transcrit, chaque point indiquant à quel endroit le lecteur prendrait une pause dans sa diction. Ainsi se confirme l’hypothèse de Brigitte-Miriam Bedos-Rezak, qu’elle qualifie elle-même d’audacieuse, selon laquelle la reproduction d’un texte dans un support servait au maintien d’une procédure de mise en texte qui assurerait la canonisation des pratiques discursives en cours67. Ce désir d’actualiser le texte d’un acte explique l’ampleur des modifications apportées surtout dans la transcription de la charte H24, 09. Comme il fut abordé, le texte changea complètement parce que les circonstances ayant entouré l’obtention du clos à Girard, de la terre adjacente et de probablement d’autres terres avoisinantes n’étaient plus, lors de la production de la pancarte H24, 11, en 1158, les mêmes que celles qui avaient mené, en 1150, à l’obtention par les moines de La Ferté de ces mêmes terres. Toutes les modifications, donc, s’expliquent par la fonction de re-présentation68 octroyée aux textes d’un cartulaire, c’est-à-dire une réactualisation dans le présent d’un acte passé, qui va de pair avec la suppression des repères temporels inclus dans les originaux.

67 Brigitte-Miriam BEDOS-REZAK, « Towards an Archeology of the Medieval Charter: Textual Production and Reproduction in Northern French Chartriers », dans Charters, Cartularies, and Archives: the Preservation and Transmission of Documents in the Medieval West, KOSTO Adam et WINROTH Anders, Toronto, Pontifical Institute for Medieval Studies, 2002, p. 43-61. L’historienne inclut aussi une version de cet article dans son ouvrage récemment paru. Voir id., When Ego Was Imago : Signs of Identity in the Middle Ages, Leiden, Boston, Brill, 2011, p. 37-54. 68 Constance BOUCHARD, « Monastic cartularies : Organizing Eternity », dans Charters, Cartularies, and Archives : The Preservation and Transmission of Documents in the Medieval West, Anders WINROTH et Adam J. KOSTO, dir., Toronto, Pontifical Institute for Medieval Studies, 2002, p. 22-32; Joseph MORSEL, « Du texte aux archives : le problème de la source », Bulletin du centre d’études médiévales d’Auxerre, BUCEMA [en ligne], Hors série numéro 2, mis en ligne le 28 février 2009, consulté le 30 août 2012,

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C. L’apposition du sceau sur les documents

L’étude des documents des boîtes H24 et H25 nous apprend que les moines de La Ferté attachaient à leurs actes un sceau. Dans celui de la charte H25, 47, on mentionne que le sceau de l’évêque de Chalon et du comte de Chalon furent attachés à l’acte. Les moines découpaient, lors de la production de l’acte, des petites encoches au bas du document pour y attacher l’objet. Parce que cette procédure se faisait lors de la phase de production de l’acte, il convient de l’étudier dans cette partie. À l’abbaye, tous les actes du 12e siècle, c'est-à-dire les 61 chartes et les 24 pancartes, sont scellés. Cependant, seuls trois actes nous sont parvenus avec leur sceau attaché à leurs encoches. Celui de la pancarte H24, 03, qui n’apparaît pas sur la photo numérisée téléchargeable sur le site des archives départementales de Saône-et-Loire, est celui d’Étienne de Bagé, évêque d’Autun (1171-1189)69. Attaché à la pancarte H25, 20 se trouve le sceau de Pierre, évêque de Chalon (1158-1173)70. L’objet est plutôt abîmé, ce qui rend assez difficile son examen (ill. 17 et 18).

Ill. 17, avers du sceau attaché à la pancarte H25, 20

http://cem.revues.org/index4132.html, p. 22; Joseph MORSEL, op. cit., p. 33 et 42-43; Joseph MORSEL, « La construction sociale des identités dans l’aristocratie franconienne aux 14e et 15e siècles : individuation ou identification? », dans Brigitte-Miriam BEDOS-REZAK et Dominique IOGNA-PRAT, dir., L’individu au Moyen Âge, Paris, Aubier, 2005, p. 86-87. 69 Auguste COULON, Inventaire des sceaux de Bourgogne, recueillis dans les dépôts d’archives, musées et collections particulières des départements de la Côte-d’Or, de Saône-et-Loire, et de l’Yvonne, France, Archives Nationales, 1912, B.O. 1599. 70 Ibid., B.O. 1600.

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Ill. 18, revers du sceau attaché à la pancarte H25, 20

En revanche, le sceau de la charte H25, 56, celui de Robert, évêque de Chalon (1185-1215)71, nous est parvenu dans un état plus appréciable (ill. 19-20). On aperçoit les mots « Sigillum Roberti Cabilonensis episcopi », distribués tout autour du sceau, dans le sens horaire. On distingue aussi la figure de l’évêque en habit de cérémonie avec son bâton à la main.

Ill. 19, avers du sceau attaché à la charte H25, 56

71 Le sceau n’apparaît pas dans le catalogue.

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Ill. 20, revers du sceau attaché à la charte H25, 56

Cette image, puisqu’elle était démunie de tout trait physiologique commun avec le détenteur de sa matrice et puisque qu’elle affichait des symboles du pouvoir de l’évêque, ne servait pas à identifier l’auteur, mais bien à afficher toute l’autorité incarnée par sa fonction72. C’est pourquoi les historiens ont généralement attribué au sceau un rôle de validation73. Il semble que les hommes impliqués dans un échange foncier qui résulta en la rédaction d’un acte accordaient aussi cette fonction au sceau. Dans le texte de la charte H25, 43, on spécifie que l’auteur du don, Guillaume de Chalon, demanda à l’évêque de Chalon et au comte de Chalon d’attacher leurs sceaux à l’acte, afin de renforcer ce qui fut écrit (hoc scriptum firmaretur). Or, l’historiographie récente, comme vu en introduction, incite l’historien à la prudence lorsqu’il s’agit de considérer le sceau comme un moyen de validation. Son apposition pourrait avoir des implications autres que pragmatiques ou juridiques. Brigitte- Miriam Bedos-Rézak conclut que le sceau suppose la présence et l’implication, directe ou indirecte, de celui qui représenté sur l’objet dans l’accord décrit dans le texte de l’acte74. Dans le cas de la charte H25, 56, il s’agit de l’évêque de Chalon. Par conséquent, étudier

72 Brigitte-Miriam BEDOS-REZAK, « Signes et insignes du pouvoir royal et seigneurial au Moyen Âge : le témoignage des sceaux », dans Actes du 105e Congrès national des Sociétés savantes (Caen 1980), Paris, CTHS, 1984, p. 47-62. 73 Ibid.; id., « The Social Implications of the Art of Chivalry: the Sigillographic Evidence (France 1050- 1250) », dans The Medieval Court in Europe, E.R. HAYMES, dir., Munich, Wilhelm Fink Verlag, 1986, p. 1- 31; id., « Sceaux seigneuriaux et structures sociales en Dauphiné de 1170 à 1349 », dans Actes du 108e Congrès national des Sociétés savantes (Grenoble 1983), Paris, CTHS, 1985, p. 23-50; id., When Ego was Imago : Signs of Identity in the Midlle-Ages, Leiden (Boston), Brill, 2011, p. 1-55; Constance BOUCHARD, op. cit., p. 18-20. 74 Brigitte-Miriam BEDOS-REZAK, When Ego was Imago : Signs of Identity in the Middle Ages, Boston (Leiden), Brill, 2011, p. 95-107 (107).

51 l’identité des individus représentés dans l’ensemble de la production sigillographique déterminerait quels personnages, de quel ordre et de quel milieu, faisaient partie du réseau social de La Ferté, et pour quelle raison. Cet exercice promet des résultats assez solides, car 100% des actes du 12e siècle produits à La Ferté furent scellés. Cependant, pour beaucoup d’entre eux, il est plutôt difficile de déterminer quelle autorité était représentée sur le sceau, car beaucoup de textes ne le spécifient pas et car la majorité des artefacts a disparu. J’ai supposé cependant que la personne qui avait spécifiquement été chargée de la rédaction d’un acte (et non l’auteur principal du don) était l’autorité sigillante. Parmi les 24 pancartes, 22 mentionnent le nom de l’auteur du document. L’une d’entre elles est l’acte H25, 20, dont on a conservé le sceau. Seule la pancarte H25, 03 fut par conséquent mise de côté pour cette étude des sceaux. Parmi les 56 chartes et chirographes, 52 spécifient le nom de l’auteur ou mentionnent quelle autorité a apposé son sceau au document. Les quatre documents dont le texte ne fournit pas assez d’indices pour déterminer quelle était l’autorité sigillante sont les H24, 02, H24, 23, H24, 25 et H25, 28. Les 23 pancartes auraient toutes été scellées par l’évêque de Chalon, tout comme 35 des 52 chartes examinées. Parmi les 17 documents restant, 10 furent scellées par des laïcs, grands ou petits. On aurait trouvé, par exemple, le sceau du duc de Bourgogne attaché à la charte H25, 51, alors que le prévôt de Lons-le-Saunier Durand aurait attaché le sien au document H24, 20. Quatre documents furent aussi validés par des sceaux d’abbés. Dans la moitié des cas, ils étaient concernés directement par l’échange décrit. Par exemple, Pierre le Vénérable a apposé son sceau sur le chirographe H24, 35. Pour les accords décrits dans les actes H24, 21 et H25, 61, leur implication semble avoir été davantage indirecte. Reste trois actes, qui ont été scellés à la fois par l’évêque et par le comte de Chalon. Il s’agit du chirographe H25, 24 et des chartes H25, 42 et H25, 47. Nous observons donc que l’évêque de Chalon était impliqué, directement ou indirectement, dans la majorité des échanges fonciers conclus entre les moines de La Ferté et des laïcs des environs. Il apposa son sceau sur 67% des chartes et chirographes conservés à l’abbaye au 12e siècle, de même que sur au moins 23 des 24 pancartes. Ce taux n’est cependant pas fiable, car il ne prend en considération que les actes qui nous sont parvenus aujourd’hui. Il n’inclut pas les documents qui ont été perdus ou détruits entre le 13e et le 19e

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siècle (voir chapitre 2). Ce résultat ne s’éloigne pas trop de celui proposé par Constance Bouchard, qui conclut qu’entre 61 et 77 % des actes cisterciens rédigés en Bourgogne à la même époque ont été scellés par une autorité épiscopale75. Une présence aussi forte de l’autorité ecclésiastique chalonnaise sur les actes de La Ferté est un indice assez solide de l’intégration de l’abbaye cistercienne dans les structures du diocèse de Chalon, soulignant par le fait même sa dépendance à l’égard de son évêque76. On peut considérer que cette situation profitait autant à l’Église qu’à l’abbaye. D’un côté, l’évêque de Chalon avait un droit de regard sur une très grande partie des échanges conclus entre La Ferté et ses voisins, et de l’autre les moines obtenaient la protection d’une autorité reconnue. Cette intégration dans les structures de l’Église était commune à toutes les abbayes cisterciennes bourguignonnes. Bouchard mentionne entre autres que dans la charte de privilèges octroyée à l’abbaye de Clairvaux par l’évêque de Langres, on précise que l’institution monastique soit soumise au diocèse. Cette spécificité distingue les cisterciens des clunisiens, qui, eux, se considéraient supérieurs aux hommes de l’Église épiscopale77. Il convient d’insister sur le fait que toutes les pancartes ont été scellées. De prime abord, on aurait pu penser que ce scellement serait redondant, puisque, si on se base sur l’échantillon de corpus en notre possession, la majorité des actes transcrits avait été préalablement scellée et que la liste des témoins avait été reproduite dans la transcription. Le fait que le sceau de l’évêque fut apposé sur toutes les pancartes suggère, comme Michel Parisse le propose78, que ces documents doivent être considérés non pas seulement comme un cartulaire, mais comme un nouvel acte, à part entière, possédant les mêmes caractères constitutifs que n’importe quel original. Par conséquent, l’hypothèse d’une hiérarchie typologique des actes à La Ferté n’est pas envisageable.

75 Constance BOUCHARD, op. cit., p. 18. 76 Ibid., p. 18-20. 77 Ibid. 78 Michel PARISSE, « Écriture et réécriture des chartes : les pancartes aux 11e et 12e siècles », dans Bibliothèque de l’École des chartes, 155, 1997, p. 260.

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Conclusion

De l’étude de l’organisation textuelle, de la transcription d’un original dans une pancarte et des pratiques de validation sigillographiques, il faut retenir d’abord que les scribes faisaient une utilisation des outils textuels afin de faire ressortir visuellement les caractéristiques principales d’un type d’acte. Par exemple, dans les pancartes, les titres étaient rédigés à la fin de la notice qui précédait celle qu’ils annonçaient, afin de souligner l’unité des transcriptions incluses dans l’acte. Les scribes disposaient aussi le texte de manière à ce que l’espace du parchemin soit toujours au mieux rempli. Cette procédure conférait à l’acte un aspect monumental soulignant l’importance de l’ensemble de la production documentaire pour les moines de La Ferté. En outre, l’étude de la transcription des actes originaux dans les pancartes montra que les scribes soustrayaient parfois la date de la copie. Ils modifiaient aussi l’orthographe des noms propres, afin qu’elle corresponde à la manière dont on prononçait le nom de l’individu qui était mentionné dans la transcription. Ils procédaient de la sorte afin de re-présenter le texte d’une donation, c’est-à-dire afin de l’insérer et de le légitimer dans le temps présent. De plus, en s’inspirant des résultats des études de Constance Bouchard, on apprend que le retrait d’un texte de tout repère temporel s’expliquait par le fait que les moines considéraient les terres obtenues des laïcs comme acquises pour l’éternité. Puisque ces soustractions ont été remarquées dans les pancartes de La Ferté, on déduit que les textes qui y sont transcrits ne concernaient en général que des terres que les moines de l’abbaye envisageaient posséder pour toujours. Le dernier caractère externe étudié était les pratiques de validation sigillographiques. Elle permit d’observer que tous les actes de La Ferté produits au 12e siècle à La Ferté étaient scellés, majoritairement par l’évêque de Chalon. Cela suggère une intégration assez forte de l’abbaye dans les structures ecclésiastiques, de même qu’une dépendance assez forte à l’égard de l’évêque de Chalon. Il convient aussi d’insister sur le fait que toutes les pancartes furent scellées par l’évêque. En cela, elles sont différentes des cartulaires, documents avec lesquels elles ont autrement beaucoup en commun.

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Chapitre 2 La conservation de l’écrit : la 1ere couche archivistique

Dans l’introduction, il fut annoncé que ce mémoire porterait sur l’étude de la production et de la conservation de l’écrit au 12e siècle. Cette approche est celle préconisée par les diplomatistes des vingt dernières années, qui affirment que l’analyse des documents sous ces deux angles permet d’obtenir des informations très riches concernant le rôle que les moines accordaient à l’écrit. L’analyse de la production des actes ayant été faite dans le chapitre précédent, il convient maintenant de se pencher sur leurs méthodes de conservation. Selon Sébastien Barret, cette étude est fondamentale, car la manière dont les moines pouvaient conserver leurs actes est à mettre à relation directement avec les structures sociales qui ont-elles-même défini ces modalités. C’est ainsi qu’il affirme :

Les archives sont aussi une clé d’accès privilégiée aux stratégies de la mémoire d’un groupe ou d’une institution, de même qu’à bon nombre de ses constructions intellectuelles. La conservation et ses modalités, la structuration et le classement sont autant de composantes de la gestion d’un ensemble juridique, dont les implications pour l’histoire, l’identité et la représentation de la communauté surgissent vite79.

L’étude de la conservation de l’écrit se fera grâce aux annotations dorsales. En introduction, il fut mentionné que les historiens délaissaient leur analyse parce qu’elles étaient souvent difficilement lisibles. Or, comme nous le verrons, leur examen peut fournir des informations très précieuses concernant la manière dont les moines conservaient et se

79 Sébastien BARRET, La mémoire et l’écrit : l’abbaye de Cluny et ses archives (10e au 18e siècle), Münster, LIT, 2004, p. 15.

55 représentaient leurs actes, faisant de ce travail une étude essentielle pour comprendre le rôle de l’écrit en milieu monastique. C’est donc pour combler cette lacune historiographique que ce mémoire propose de faire un examen plus consciencieux des 5 couches d’annotations trouvées au verso des actes de La Ferté produits au 12e siècle. Grâce à ce travail, il sera possible de déterminer et de comprendre le mode de classement des documents rédigés à l’abbaye entre 1112 et 1199. Chacune des couches sera d’abord située. C’est ce à quoi sont consacrées les colonnes 3 et 4 des tableaux que j’ai inséré en annexe (annexe 4). La colonne 3 indique vers quelle direction est orientée l’annotation et la colonne 4 précise à l’intérieur de quel espace défini elle se trouve80. Ensuite, si cela est possible, la couche sera datée. La dernière colonne des tableaux susmentionnés est réservée au relevé des éléments constitutifs de l’annotation. J’ai rassemblé ces éléments en quatre catégories : géographique (G), auteur (A), nature du document (N), et cote (C). La troisième catégorie fut conçue afin qu’elle soit très large, pour qu’y soient répertoriés des éléments inclus dans les annotations qui semblent marginaux ou aberrants, comme la mention « dampnata », rédigée au verso de la charte H25 46. Elle ne se trouve au verso d’aucun autre document. Étudier la répartition des éléments de ces cinq couches dans le tableau me permettra de découvrir la fonction que les moines accordaient à chacune d’entre elles. Ce chapitre fera l’examen de la première couche archivistique, puis le chapitre 3 analysera les quatre autres. Le corpus à l’étude étant justement composé de tous les actes de La Ferté rédigés entre 1112 et 1199 aujourd’hui conservés aux Archives départementales de Saône-et-Loire, l’analyse des annotations dorsales pourra être plus exhaustive, car seules les trois premières couches sont datées du 12e siècle. Ce n’est en revanche pas le cas pour celle des deux autres couches, qui ont été écrites au dos des actes aux 13e et 14e siècles. C’est pourquoi un épilogue leur sera réservé, au chapitre 3.

A. Localisation des éléments la première couche

Au verso de n’importe quel acte compris dans le corpus, à l’exception des vidimus et des listes, se trouvent de nombreuses marques de plis. À l’intérieur des espaces délimités par

80 Voir annexe 2 pour des indications plus précises.

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ces plis – pour éviter les redondances, cet espace sera appelé « espace-pli » - se trouvent des éléments graphiques. En regardant attentivement, par exemple, ce qui est écrit dans un espace-pli au verso de la charte H24, 09 (Ill. 21), on peut discerner, sinon deux mains, certainement deux teintes d’encre différentes. Dans un de ceux situés au verso de la pancarte H25, 03, on observe clairement deux mains et deux encres distinctes. Furent aussi repérés quelques documents où plusieurs mains avaient écrits des ensembles de mots, notamment la pancarte H25, 15, où trois d’entre elles ont rédigé les éléments scripturaux contenus dans l’espace-pli; et la charte H24, 17, au verso de laquelle quatre mains écrivirent les annotations qui s’y trouvaient. Seulement dans le cas de quelques actes, notamment la charte H24, 02 et la charte H25, 45, peut-on apercevoir que la même main a rédigé tout ce qui se trouve dans l’espace-pli. On ne trouve des mots rédigés par la même main que celle qui a écrit le texte d’un acte que dans l’espace pli. Par conséquent, on déduit que la couche initiale, la couche 1, se trouve dans cet espace. Par exemple, dans le cas de la charte H24, 09, celle décrivant l’échange entre Hubert de l’Épervière et les moines de La Ferté, les mots « De dono Humberti de Pevreria et fratrum ejus Anserii et Hugonis Liberz » sont rédigés par la même main que celle qui a rédigé l’acte. En effet, les « z » trouvés dans le texte et dans l’annotation sont identiques. On retrouve la même correspondance dans la charte H24, 22, où certains éléments de la couche furent écrits par la même écriture que celle du texte; ou dans l’annotation de la pancarte H24, 16, où un groupe de mots fut rédigé par la même main que celle qui a écrit les transcriptions.

Ill. 21, Espace-pli où se trouvent les annotations des deux premières couches au verso de la charte H24, 09 et premières lignes du texte

Annotation de la première couche

Annotation de la deuxième couche.

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Dans les cas où cette association se fait de manière moins évidente, comme c’est le cas avec le chirographe H24, 17 ou avec la charte H24, 12, un autre indice pouvait faciliter la distinction des groupes de mots, trouvés dans l’espace-pli, qui avaient été rédigés en premier. On pouvait d’abord procéder par élimination logique. Parce que la main qui rédigea la première couche fut aussi celle qui écrivit le texte de l’acte, l’orthographe des noms des auteurs sera copiée presque toujours identiquement (sauf dans quelques cas, comme la charte H24, 12). Par exemple, au verso de la charte H25 39 (ill. 22), deux scribes ont rédigé « Bartholomeus de Genestei » et « Bartholomeus de Genestie ». Ces deux manières différentes d’écrire « Genestey » signifient que les deux furent rédigés à des moments distincts, donc que les deux appartiennent à deux couches archivistiques différentes. Dans ce cas-là, « Bartholomeus de Genestei » (au milieu, à droite) est rédigé en la même encre que celle du texte et par la même main, en plus d’être écrit de la même manière (« Genestei » et non « Genestie »). Cette annotation fut donc rédigée en premier.

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Ill. 22, recto et verso de la charte H25, 39 (comparaison de l’orthographe du nom du donateur dans les différentes couches d’annotations)

Annotation de la quatrième couche. Orthographe du nom du donateur : Bartholomeus de Genestie.

Annotation de la première couche. Orthographe du nom du donateur : Bartholomeus de Genestei.

Orthographe du nom du donateur : Bartholomeus de Genestei.

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B. Emplacement relatif et méthodes de conservation

On devine, étant donné la localisation généralisée des constituants de la première couche à l’intérieur de l’espace-pli, que les actes, à l’époque à laquelle furent rédigées les annotations dorsales de la couche #1, étaient conservés pliés. Puisque l’annotation de la couche 1 est généralement située au centre du verso d’un document, on qu’on pliait d’abord les parties extrême-gauche et extrême-droite de l’acte sur elles-mêmes. Ensuite, on repliait l’acte en deux sur le sens de la largeur. Cela fait, on terminait de plier l’acte selon le nombre de plis qu’il restait à effectuer afin que la superficie en pli-carrés du document n’atteigne qu’un. Cette manière de plier les actes n’est pas propre à La Ferté. Isaías de Rosé Pereira et António J. R. Guerra ont repéré un procédé de pliure très similaire pour les documents portugais (ill. 23)81.

Ill. 23, schéma de pliure traditionnel observé par Rosé Pereira et Guerra

81 I. DE ROSÉ PEREIRA et A. J. R. GUERRA, « La conservation des chartes dans les archives privées du Portugal (Xe-XIIe siècles) », Scriptorium, 50, 1996, p. 393.

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En résumé, les annotations de la couche 1 sont situées dans un espace-pli généralement situé au centre du verso du document conservé déplié. Préciser davantage à quel endroit se trouvait cet espace-pli semblait impertinent, car lors de la rédaction de la première couche, un acte était conservé plié, selon le modèle illustré ci-haut (ill. 23). C’est pourquoi les colonnes « emplacement » et « orientation » du tableau de la couche initiale ne sont pas pertinentes. Elles furent conservées seulement pour unifier le modèle des tableaux utilisés. Les résultats montrent d’ailleurs de manière probante que l’étude de l’orientation de l’annotation en relation avec l’acte déplié est plutôt aberrante : 39 annotations de la première couche sont orientée vers le bas, 18 vers le haut, 9 vers la droite et 10 vers la gauche (Annexe 2). Pour les couches d’annotations situées dans l’espace-pli, j’ai indiqué dans les tableaux qu’elles étaient situées dans la zone « Centre », qui indique que leurs éléments scripturaux ont été rédigés sur le verso d’un document conservé plié. Si certaines annotations sont rédigées à l’intérieur d’espaces-pli situés tantôt dans la partie supérieure droite, tantôt dans la partie inférieure gauche de la zone centrale, ces variations proviennent du fait que le processus de la pliure de l’acte n’était pas uniformisé entièrement. Après les deux premières étapes - pli de la moitié gauche et de la moitié droite du parchemin en deux, puis pli en deux dans le sens de la largeur-, il n’y avait pas à La Ferté de méthode particulière à suivre. L’espace pli qui allait devenir le recto du document conservé plié était donc aléatoire, à condition qu’il se situe au centre de l’acte, afin de protéger au mieux l’écriture. Voilà en quoi le modèle pourrait différer un peu de celui des deux Portugais cité ci-haut82. Les moines de La Ferté ont conservé leurs actes pliés (du moins, au début) pour s’assurer que leurs textes soient protégés contre les intempéries. Pliés selon le modèle décrit par les deux Portugais, avec peut-être quelques variations, les actes devenaient « auto- protégés »83. Cette manière de conserver les actes suggère que les moines accordaient, au 12e siècle, une grande importance au texte. C’était lui, bien plus que son support, qu’il convenait de sécuriser en premier lieu. Parfois, un pli ne provient pas nécessairement de manipulations documentaires du 12e siècle. À quelques occasions, ils sont le résultat du travail des archivistes d’une époque

82 I. DE ROSÉ PEREIRA et A. J. R. GUERRA, op. cit. 83 Ibid., p. 392.

61 ultérieure. Par exemple, au verso de la pancarte H24, 03, on peut lire, « De grangia de Chalmis, prima » (ill. 24). Il est peu probable que le mot « prima » ait été écrit sur le bord d’un espace-pli. Pour cette raison, il ne convient pas de dater cette opération de pliure du 12e siècle. Il faut donc être prudent.

Ill. 24, section du verso de la pancarte H24, 03.

Après cet éventail de précisions et d’explications ayant pour but de situer et de distinguer les éléments constituant la première couche archivistique, il faut retenir que ceux- ci sont toujours rédigés dans un espace délimité par un pli, ce qui signifie qu’à l’origine ils étaient écrits sur le recto d’un acte qu’on conservait plié. Il faut aussi être très alerte, car sur ce pli on ne trouve pas que les éléments de la première couche. Ce sont cependant ceux-là qui seront étudiés dans les pages qui vont suivre.

C. Relevé des éléments de la première couche archivistique

La finalité de cet exercice est de déterminer quelles informations les moines cherchaient initialement à obtenir visuellement lorsqu’ils posaient leurs yeux sur un acte plié

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et annoté. C’est en faisant le relevé, puis le classement, de tous les éléments de la couche 1 qu’il sera possible d’apercevoir quels types d’éléments (géographiques (G), relatifs à la nature du document (N), concernant l’auteur (A), liés à une cote (C)) semblaient priorisés. Tout cela est fait, bien sûr, afin de saisir quelle était le sens octroyé à la première couche archivistique. Et pour bien comprendre ce rôle, il convient d’étudier séparément les éléments rédigés au verso des pancartes et des autres actes. En consultant les tableaux récapitulatifs des annotations dorsales (Annexe 2), on décompte qu’au verso de 15 pancartes sur 24 un scribe a rédigé une annotation composée d’un élément classé dans la catégorie « géographique ». Par exemple, au verso de la pancarte H24, 01, on lit « Carta Firmitatis. Et Exarbertrado »; au verso de la H24, 06, on a écrit « Perraria »; au verso de la H24, 14, on aperçoit « Carta de Chavals »; ou encore au verso de la H25, 36, on lit « De Clus ». Au verso des neuf autres pancartes, les scribes rédigèrent des annotations composées d’éléments classés dans la catégorie « auteur ». Au verso de l’acte H25, 02, par exemple, on lit « De Hugone Burze et fratrum ejus que sororis eorum »; et au verso de la H25, 37, on aperçoit « Carta Hugone de Palvel ». Les moines ont également pris soin de préciser à 3 reprises la nature de ce qui est inclus dans le document. Ces spécifications accompagnent toujours un élément de la catégorie « Géographique » ou « Destinataire ». L’exemple de la pancarte H25, 03 est éloquent. À son verso, on a écrit « fundamentum grangie de Amox ». On précise que le document traitera de la grange d’Amors. On se trouve donc en présence de trois types d’annotations. Les éléments de la catégorie « Nature du document » sont les seuls qui se combinent aux autres, dans le cas de la première couche, pour les pancartes. Plus pertinemment, les constituants graphiques des catégories « Géographique » et « Auteur » ne se marient jamais, à l’exception de la pancarte H25, 20, au verso de laquelle on a écrit « Carta de Leiva, de dono Pagani Berenti ». Ce cas sera expliqué plus loin. Sur un total de 58 chartes et chirographes, il fut compté que seulement 51 pouvaient être étudiées. En effet, les annotations rédigées au verso des actes H25, 21, H25, 22, H25, 23, H25, 27, H25, 30, H25, 41 et H25, 42 sont pratiquement indéchiffrables, tellement l’usure a détruit le parchemin de mauvaise qualité. Les éléments de la première couche archivistique ont été classés dans la catégorie « Auteur » à 47 reprises, sur un total de 51. La charte H24, 08 est la première exception. On y

63 lit « carta de Nulliaco ». Les trois autres se trouvent sur des chirographes. On aperçoit sur le H24, 17 la mention « carta de Cluniaco », sur le H24, 23 le nom de l’institution monastique « Sancti Andochii »; et sur le chirographe H24, 18, le nom de celle de Saint-Pierre de Chalon (de dono monachorum Sancti Petri Cabilonensis). De plus, tout comme dans le cas des pancartes, on jugea, à 8 reprises, qu’on devait spécifier ce qui était contenu dans l’acte. Ainsi, au verso de la charte H25 31, par exemple, on lit « de donum Hugoni de Boer de decima de Melice ».

D. Interprétation des résultats : chartes et chirographes

Suite aux résultats obtenus ci-dessus, on observe que la couche 1 était majoritairement formée du nom de l’auteur du don. Cette forte présence peut s’expliquer par des considérations archivistiques. En effet, le fait qu’elle ne soit pas constituée majoritairement par des éléments « cote » ou « géographique » indique que tous les documents, initialement, étaient conservés ensemble, pêle-mêle. Donc, une fois un acte plié, puis déposé là où il devait l’être afin d’y être conservé, parmi les autres, dans des enveloppes ou dans des étuis que les moines rangeaient dans une salle désignée pour la conservation des actes84, il devenait plutôt difficile, voir inutilement difficile, de savoir ce qui y était contenu sans le déplier. Fastidieux et peut-être dommageable à long terme pour le document85, cet exercice devenait superflu dès qu’on rédigeait sur le recto de l’acte plié une annotation identifiait un document. Pour ce faire, les moines devaient choisir annotation qui permettrait de distinguer le plus efficacement possible un acte d’un autre. Cerner la catégorie à l’intérieur de laquelle se classait les éléments couche 1 fournit donc des indices importants concernant la manière donc les moines de La Ferté se représentaient leurs documents. Cette suggestion concerne autant les chartes et les chirographes que les pancartes. Au verso des premiers, on écrivait généralement le nom du laïc de qui les moines de La Ferté avaient reçu une terre, ou de l’institution monastique avec laquelle ils avaient conclu un accord. Cette présence marquée des noms des auteurs au verso de ces actes révèle que les moines se représentaient un acte en fonction du nom du donateur. Comme dans le cas de

84 Jacques STIENNON, « considérations générales sur la bibliothéconomie et l’archivistique médiévales », scriptorium, volume 50, 1996, p. 229. 85 I. DE ROSÉ PEREIRA et A. J. R. GUERRA, loc., cit., p. 392.

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plusieurs abbayes cisterciennes de l’époque86, ce donateur était souvent un petit seigneur laïc des environs. Cela indique et confirme toute l’importance que les moines accordaient au maintien des liens d’amitié avec leurs voisins, relations qui étaient au cœur même du fonctionnement de la société médiévale87. Nous avons déjà évoqué au chapitre 1 que les moines de La Ferté avaient utilisé la forme chirographique pour les documents H24, 17, H24, 18, H24, 23 et H25, 21 parce qu’ils décrivaient un échange conclu avec une autre institution monastique, ce qui indiquait toute l’importance accordée par les moines de La Ferté aux liens d’amitiés avec elles. Il semble donc logique que l’annotation de la première couche trouvée sur le recto du document plié de ces 4 actes mentionne le nom de l’institution avec laquelle l’accord fut entendu. Si on n’inscrivit pas le nom de l’abbé ou de l’abbesse avec qui l’entente fut conclue, c’est qu’une institution monastique est éternelle, alors que son dirigeant, lui, ne l’est pas. Ainsi, sur le recto de l’acte plié H24, 23, on lit « Sancti-Andochii »; sur celui du H24, 17, on a rédigé « Carta de Cluniaco », sur celui du H24, 18, il est écrit « de dono monachorum Sancti Petri Cabilonis ». L’état du parchemin du document H25, 21 rend difficile la lecture de l’annotation de la première couche. La charte H24, 08, sur laquelle on lit « carta de Nulliaco », est une exception qui s’explique probablement par le fait que cet acte revêtait pour les moines de La Ferté un caractère exceptionnel. Il était si important qu’on lui attribua une appellation unique, « la charte de Neuilly », titre qu’aucune autre décrivant une donation dans la même région ne pourrait prendre. En lisant le texte, on réalise qu’il s’agit en fait de l’histoire de la première donation effectuée en ce lieu, faisant de ce document une charte fondatrice. On remarque que l’annotation de la première couche trouvée sur le chirographe H24, 17 possède exactement la même forme que celle de rédigée sur la charte H24, 08. Cela confirme donc le caractère unique de cet acte, soulevé également au chapitre 1 suite à l’analyse de sa production. La fréquence à laquelle apparaît le nom des donateurs au verso des documents suggère que les chartes représentaient aux yeux des moines le récit de la construction des

86 Constance BOUCHARD, Holy Entrepreneurs : Cistercians, Knights, and Economic Exchange in Twelfth- Century Burgundy, Ithaca et Londres, Presses de l’Université Cornell, 1991 (2009), p. 170-177. 87 Thèse soutenue par plusieurs historiens, et qui est appuyée par l’analyse des annotations de la première couche. Voir entre autres : Barbara ROSEWEIN, To Be the Neighbor of Saint-Peter : The Social Meaning of Cluny’s Property, 909-1049, Ithaca et Londres, Presses de l’Université Cornell, 1989; Constance BOUCHARD, Sword, Miter and Cloister: Nobility and the Church in Burgundy, 980-1198, Ithaca et Londres, Presses de l’Université Cornell, Constance BOUCHARD, op. cit.; Stephen D. WHITE, Customs, Kingship and Gifts to Saints: The “Laudation Parentum” in Western France (1050-1150), Londres, Chapel Hill, 1988.

65 liens d’amitié avec leurs voisins. Cela expliquerait que ces documents pouvaient certes être utilisés en cour par les moines pour défendre leur cause, sans qu’ils ne consistent néanmoins en une preuve plus solide que les plaidoyers oraux des témoins convoqués88. Or, la construction de ces relations passait souvent par la donation d’un laïc d’une terre aux moines de La Ferté, en échange de prières. La charte médiévale décrivait donc l’établissement des liens d’amitié entre les moines et leurs voisins laïcs de même que leur acquisition des droits sur les terres qui leur avaient été données. Pour ces raisons, elle est une démonstration scripturale assez probante de la force du rapport du dominum en milieu monastique, rapport selon lequel le pouvoir était pensé en fonction de la domination à la fois sur la terre et sur les hommes. Elle est le récit de chacune des étapes de la construction de l’espace social, terrien et humain, des moines de La Ferté. C’est pourquoi, dans le cas d’une querelle entre hommes d’une abbaye et un seigneur voisin, rituel nécessaire à l’actualisation et au renforcement des liens d’amitiés entre les moines et les laïcs des environs89, les moines de La Ferté ne mettaient par écrit que le récit de la réconciliation des deux parties. La charte H25, 50, par exemple, raconte l’abandon des réclamations terriennes faites par Henri Gros et décrit la confession de Josseran de la Salle, qui avoue qu’il avait été celui qui avait poussé Henri à s’opposer aux moines. Le document ne se penche ni sur les motifs de Henri ou de Josseran, ni sur le déroulement de la négociation. Seul importait de conserver par écrit le récit de pouvoir restauré.

E. Étude des pancartes : un prologue historiographique

Jusqu’à présent, l’historiographie a accordé peu de place aux pancartes, et les rares travaux s’y étant consacré ne sont pas à l’abri des reproches pouvant leur être formulés à propos de leur méthodologie ou sur leur fond.

88 Laurent MORELLE, « Les chartes dans la gestion des conflits (France du Nord, 11e au début 12e) », dans Olivier GYOTJEANNIN, Laurent MORELLE, et Michel PARISSE, dir., Bibliothèque de l’école des chartes, 155, 1997, p. 267 à 298; Stephen D. WHITE, « Inheritence and Legal Arguments in Western France, 1050- 1150 », Traditio, 43, 1987, p. 55-103. 89 Barbara ROSENWEIN, op. cit., p. 76.

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La critique des pancartes produites par les moines de La Ferté faite par Duby, dans son étude90, permet de s’initier assez efficacement à leur contexte de production. En revanche, il délaissa l’étude de leurs annotations dorsales. Il les transcrivit tout de même, sans prendre le temps de distinguer les couches archivistiques. Il ne fit que relever celles qui semblaient avoir été rédigées à la même époque. Ainsi, en éditant la pancarte H24, 04, qu’il numérota 17, il transcrivit ce qu’il lut au verso comme suit : « Au dos : prima de Chasuil. De dono Guillemi de Buxi Sancte Helene; de dono Gauterii de Marinnei, de dono Rodulfi de Bicie et Guieline sororis ejus, de Guidone Putoiz, Prima de Vavra. ». Or, ce passage combine des annotations appartenant à 4 couches différentes. Il aurait fallu les séparer. Mais, comme l’indique Jean Richard, le but premier de son travail était d’éditer les pancartes, et non d’en faire une critique exhaustive91. On comprend donc que l’analyse des annotations dorsales n’ait pas été approfondie. Après 1953, l’ouvrage collectif dirigé par Parisse, Pégeot et Tock semble représenter le seul effort des diplomatistes de se réunir et d’étudier ces documents particuliers92. Michel Parisse93 y dresse une liste de plusieurs pancartes conservées à l’ARTEM, en adjoignant à l’étude de chacun des documents une petite critique mettant en évidence une de ses particularités. Il conclut en créant trois catégories de documents. D’abord, il remarque l’existence de recueils qu’il appelle la notice complexe, qui « comprend la succession de notices distinctes, brèves ou longues, d’une ou de plusieurs mains » et/ou « qui suppose la rédaction d’un seul et nouvel acte comprenant différentes actions successives, les chapitres étant introduits par un adverbe de temps […] ». Il consacra aussi une catégorie aux chartes complexes, qui incluent la transcription complète des originaux et qui est généralement scellée par un seigneur laïc. Enfin, il qualifia celles de la troisième catégorie de « pancarte- cartulaire » ou de « pré-cartulaire », terminologie déjà évoquée implicitement par Duby94. Pour lui, il s’agit d’un type de regroupement de notices sur un même parchemin dont la fonction première est pragmatique : faciliter le travail ou la consultation des actes conservés qu’on y a transcrits. Il range dans cette catégorie les pancartes de La Ferté, en spécifiant qu’il

90 Georges DUBY, Recueil des pancartes de l’abbaye de La Ferté-sur-Grosne, Bruxelles, De Boeck, 2000 (1953), 260 pages. 91 Jean RICHARD, « Deux publications de textes médiévaux », Annales de Bourgogne, 26, 1954, p. 61-63. 92 Michel PARISSE, Pierre PÉGEOT et Benoît-Michel TOCK, dir, op. cit.. 93 Michel PARISSE, « Les pancartes, étude d’un type diplomatique », dans Michel PARISSE, Pierre PÉGEOT et Benoît-Michel TOCK, dir., op. cit, p. 11-62. 94 Georges DUBY, op. cit., p.30.

67 n’y observa aucun signe de validation (ce qui est faux) et que « par conséquent l’impression est toute autre que pour les cas précédents, car on a le sentiment d’un autre système de regroupement des archives »95. De cette observation du travail et des conclusions tirées par Parisse surgit le problème de la catégorisation des pancartes. Il survient, par exemple, lorsqu’on tente de faire entrer dans une des catégories imaginées par le diplomatiste la pancarte H24, 03, conservée à La Ferté. Elle est composée de 5 entrées et d’une formule de validation, située à la fin. Les cinq textes concernent les donationsdes terres qui allaient former la grange de Chaume. Ces dons furent faits entre 1120-1121, par un groupe de laïcs composé entre autres par Ancy et Renaud de Saint-Romain. La première et les trois dernières transcriptions, courtes, rapportent une seule donation. La deuxième, en revanche, rapporte trois donations différentes. Le texte décrivant chacune d’entre elles est initié par un marqueur temporel, ce qui confère à cette entrée toutes les caractéristiques d’une notice complexe, selon la catégorisation de Parisse. Les premiers mots de cette deuxième notice sont rehaussés, formant son titre. Ils se lisent ainsi : « Post Hec, dedit domnus Wido de monte Sancti Johannis […] ». On instaure donc un lien de continuité entre la première et la deuxième entrée de la pancarte, procédé qu’on ne retrouve pas ailleurs dans le document. Les titres des trois autres entrées ne décrivent qu’une seule donation et correspondent à des formules d’adresse ou de notification conventionnelles trouvées au début des chartes, traits appartenant à une pancarte classée dans la catégorie « pré-cartulaire ». On se trouve donc en possession d’une pancarte qui possède à la fois des caractéristiques attribuées aux actes répertoriés dans les catégories « notice complexe » et « pré-cartulaire », ce qui est problématique. Il n’est pas étonnant de se trouver devant ce genre d’impasse, car les pancartes, comme Parisse l’affirme lui-même à la fin de son étude96, sont des actes à la forme hétérogène. Accepter cette caractéristique, c’est admettre qu’il est fautif de définir des catégories à l’intérieur desquelles ces actes doivent impérativement être classés. Pour comprendre les pancartes, il faut plutôt parler de variantes, articulées autour d’une même fonction centrale. Pour effectuer leur étude, il faut faire l’analyse conjointe de trois éléments : leur contenu et leur organisation textuelle; leur contexte de rédaction; et leurs

95 Michel PARISSE, loc., cit., p. 35. 96 Ibid., p. 39.

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annotations dorsales, grâce à l’étude desquelles il est possible de comprendre la manière dont les producteurs se représentaient les documents, similairement à ce qui fut fait pour les chartes et les chirographes, dans la section précédente. Peut-être que cette manière de procéder permettra-t-elle de comprendre les raisons pour lesquelles les moines de La Ferté produirent des pancartes. Avec cette méthode, peut-être parviendra-t-on à se sortir de l’impasse engendrée par le paradoxe de la catégorisation d’un type d’acte à modèles hétérogènes, qui, comme Laurent Morelle le décrit, « afflige encore le médiéviste »97.

F. Étude des pancartes

Appliquant la méthode définie ci-haut, j’ai distingué au dos des pancartes, comme vu dans la section C, trois types d’annotations. Seront d’abord étudiés les actes au verso desquels on a rédigé une annotation composée seulement d’un élément topographique. Ensuite, seront abordées celles au verso desquelles les scribes écrivirent une annotation formée d’une composante topographique et d’une autre classée dans la catégorie « nature du document ». Enfin, les documents ne comportant qu’une annotation consituée par le nom d’un ou de plusieurs aristocrates seront analysés.

1 Pancartes avec annotation topographique

Au verso de 1298 des 24 pancartes se trouve une annotation, appartenant à la couche 1, composée uniquement d’éléments faisant référence à un lieu. Par exemple, au verso de l’acte H24, 06, on lit « Perraria »; au verso de la pancarte H24, 11, on a écrit « Carta de Nulliaco »; et au verso du document H24, 01, on trouve « Carta de Firmitatis et Exartbertrado ». Pour mener l’analyse selon les modalités décrites dans la section précédente, il fallut procéder par cas.

97 Laurent MORELLE, « Instrumentation et travail de l’acte », dans Étienne ANHEIM et Pierre CHASTANG, Pratiques de l’écrit, Mediévales, 56, 2009, p. 74. 98 À la page 62, j’ai mentionné que 15 pancartes comportaient une annotation formée par un élément topographique. Les trois pancartes manquantes sont celles qui possèdent une annotation composée par un nom de lieu et par un élément classé dans la catégorie « nature du document ». Il s’agit des trois pancartes analysées au point 2 de la section F.

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La pancarte H24, 01, produite en 115899, au verso de laquelle on a écrit « Carta de Firmitatis et Exarbertrado » sera le premier cas abordé. On observe que l’annotation représente assez bien le contenu de l’acte. En effet, les 8 textes décrivent des échanges concernant des terres situées près de La Ferté. À la suite de la 8e notice, un scribe inséra le titre « Carta de Exartbertrado ». Les 8 transcriptions qui suivent rapportent des échanges de terres situées à Battrey, tout prêt de La Ferté. Il est plutôt ardu de déterminer la logique de classement des textes. En effet, même si le premier de la partie consacrée à La Ferté est la transcription du texte de la fondation de l’abbaye, les suivantes ne sont pas ordonnées chronologiquement. En effet, les producteurs de l’acte ont inséré la transcription du deuxième texte, originalement écrit entre 1126 et 1147, avant la copie du troisième, daté d’entre 1113 et 1121. Le même constat peut être fait concernant l’ordre des textes de la deuxième section. En effet, on plaça en premier celui de la donation faite par Guillaume, comte de Chalon, et par Huon, fils du duc de Bourgogne, des terres situées à Battrey, car il s’agit du texte du don fondateur de cette région. On a aussi l’impression que les transcriptions qui suivent ne sont pas ordonnées selon un quelconque ordre chronologique. En effet, la deuxième, dont le texte original fut écrit peu avant 1158, fut placée avant la transcription de la quatrième, originalement rédigée vers 1140. Il serait séduisant de penser que les entrées furent ordonnées selon une logique prosopographique. En effet, les cinquième et sixième textes de la section de La Ferté décrivent des dons effectués par la famille de Bernard de Bissey. Il faut cependant être très prudent, car, dans plusieurs pancartes au verso desquelles on a rédigé une annotation topographique, les textes des donations faites par des individus d’une même famille ne sont pas toujours placées l’une à la suite de l’autre. Par exemple, dans la pancarte H24, 06, les 9e, 17e et 18e entrées décrivent des donations de terres faites par Hugues de Laives. Un classement exclusivement prosopographique aurait inséré côte-à-côte ces trois textes. Une nouvelle étude du classement des entrées montre qu’il serait possible qu’on ait classé côte-à-côte les textes décrivant des donations de terres faites dans un même lieu, ce qui signifie qu’une logique topographique dictait l’ordre des textes d’une pancarte. Peu de cas explicites existent pour prouver cette hypothèse, car les moines ne sont pas généralement

99 Je répète que pour tout ce qui concerne la datation des documents, dans la section qui suit, je me suis basé sur les estimations et les conclusions de Duby. Voir Georges DUBY, op. cit.

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précis concernant l’endroit exact où pouvait être située une terre donnée. Néanmoins, les 7e et 8e notices de la section de Battrey décrivent toutes les deux des donations de prés situés dans la région de Sorchiballaco. Si on admet ce classement des notices par lieux où se situent les terres ayant été données, on réalise que ce qui unit les 5e et 6e notices à l’intérieur de la section de La Ferté est d’abord le fait que les deux textes concernent l’acquisition par les moines du moulin Perron, qui fut faite par les donations combinées de petits seigneurs appartenant à la même famille. Les textes des actes H24, 06 et H24, 15 ont été classées sensiblement de la même manière que dans la pancarte H24, 01. Au verso de la première, produite en 1158, on lit « Perreria ». De fait, l’analyse du contenu des 19 notices confirme que la pancarte rassemble des donations ayant été faites à La Perrière, près de Laives. Tout comme dans la pancarte de La Ferté, on plaça en premier le texte fondateur de la région, celui racontant le don fait par Arlier de Martailly, en 1112, d’une terre où serait construite une carrière. Quelques indices suggèrent qu’à la suite de cette insertion les moines aient ordonné les notices topographiquement. En effet, les trois premières notices de la pancarte concernent des donations faites par Arlier de Martailly et sa famille de terres situées près du mont Saint- Martin et près de la Sermaize. Certes, on disposa aussi côte-à-côte des textes décrivant des dons effectués par la même famille, mais, malgré cette observation, ce n’est pas prosoprographiquement qu’on classa les textes, à l’intérieur de cette pancarte. En effet, des membres de la famille Gros sont cités comme donateurs seulement dans les textes des 4e et 8e entrées. Un classement pensé selon les liens entretenus entre les donateurs auraient placé l’une à côté de l’autre ces deux transcriptions. En revanche, on classa côte à côte, dans la pancarte H24, 06, deux textes, les 4e et 5e, qui décrivent des donations de terres situées dans le territoire compris dans la région s’étendant le long de la Grosne jusque dans les essarts de Notre-Dame de Beaumont. Les textes étaient donc classés, à l’intérieur de la pancarte H24, 06, selon une logique topographique. Au verso de l’acte H24, 15, produit en 1158, on lit « Carta de Sancto Nicolao », indiquant que les 9 notices incluses dans la pancarte décrivent des donations de terres situées à Saint-Nicolas. Tout comme la pancarte de La Perrière, la première entrée du document est le texte de la donation fondatrice. Dans le cas de la région de Saint-Nicolas, il s’agit du don de l’ermite Robert, fait entre le 26 et 28 mars de l’année 1147, des premières terres situées

71 dans le susdit endroit. Les autres notices sont ordonnées selon ce qui fut proposé ci-haut. Ainsi, les 3e, 4e, 5e et 6e notices décrivent toutes des donations de terres situées dans La Vèvre de Saint-Martin. Il existe des cas où les moines produisirent deux pancartes pour inclure les textes décrivant des donations de terres situées dans un même territoire. Par exemple, pour inclure les transcriptions des actes de Chavaux, ils rédigèrent deux actes, les H24, 14 et H25, 14, produits en 1158 et comportant respectivement 51 et 14 entrées, au verso desquels on lit « Carta de Chavals ». Les raisons pour lesquelles on utilisa deux feuilles de parchemin sont probablement matérielles. Les moines de La Ferté possédaient, en 1158, au moins 65 actes de donations faites à Chavaux. Il est vraisemblable qu’ils n’avaient pas à leur disposition une feuille de parchemin assez grande pour inclure toutes les transcriptions. On devine que le document H25, 14 devait être lu en premier, et cela même s’il a été produit un peu après la pancarte H24, 14. En effet, c’est à l’intérieur de celui-ci qu’on transcrivit, en premier, le texte, fondateur, de la délimitation définitive du territoire de Saint-Ambreuil (où se situe la grange de Chavaux) par le duc de Bourgogne Hugues et par le comte de Chalon Guillaume. Comme pour les cas précédents, la logique de classement des notices semble être topographique, puisqu’on y classa côte à côté deux textes, les 38e et 39e, décrivant les donations respectives, faites en 1130 et en 1150, de Robert Guineman d’une part et de Pierre Piar de l’autre de terres situées près du pré appelé Grosel. On produisit également deux pancartes, les H24, 10 et H24, 11, toujours aux alentours de l’année 1158, pour transcrire les actes de Neuilly, probablement pour les mêmes raisons matérielles. Les deux actes comprennent respectivement 9 et 12 notices. La pancarte H24, 11 fut rédigée un peu avant la H24, 10. En effet, dans la pancarte H24, 11, on plaça en premier le texte de la donation fondatrice du territoire de Neuilly, c’est-à-dire le récit des deux donations de l’évêque de Chalon Gautier de terres situées dans cette région. Comme dans les autres pancartes possédant une annotation composée d’un élément topographique, des indices suggèrent qu’on procéda à un classement par lieu des textes. Par exemple, les deux dernières transcriptions décrivent des donations ayant été faites «sous (infra) » le territoire de Neuilly, expression qui ne se retrouve dans aucun autre texte compris dans les deux pancartes de Neuilly.

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La pancarte, H24, 16, au verso de laquelle on a rédigé « de la vavra », fut aussi produite en 1158. Elle comprend 5 notices. Il n’est pas certain que le premier texte soit celui de la donation qui a résulté de la fondation de la grange de La Vèvre, puisqu’il décrit un don ayant été fait en 1158, alors que le deuxième en décrit un échange ayant été conclu en 1150. Peut-être qu’il ne s’agit pas de la seule pancarte produite en cette année rassemblant des textes de donations terriennes s’étant faites dans La Vèvre. Peut-être les moines en produisirent-ils une deuxième, comme ils le firent pour le cas des textes de Neuilly et de Chavaux. La consultation de la liste de Chazeuil aurait permit de confirmer ou d’infirmer cette hypothèse. Malheureusement, elle fut perdue. Cette pancarte possède les mêmes caractéristiques que les précédentes. En effet, elle rassemble les textes de donations de terres situées dans La Vèvre, et dispose ces récits topographiquement. Par exemple, les 4e et 5e textes décrivent des donations de terre situées dans la région comprise entre Sainte-Hélène et la chapelle de Vilers, et les 2e et 3e dans le territoire situé à côté d’elle. Ce dernier résultat prouve que la logique topographique est celle qui dicte le classement des actes. En effet, on classa ensemble les actes décrivant des donations ayant été faites dans le même lieu, mais aussi côte-à-côte des textes relatant des dons fonciers ayant été effectué dans des régions voisines l’un de l’autre. Deux autres pancartes ont été rédigées en 1170. Il s’agit des actes H25, 04 et H25, 10, au verso desquels on lit respectivement « Carta de Chasul » et « De Miliceo ». Ces annotations suggèrent qu’on transcrivit dans ces deux actes des textes décrivant des donations ayant été faites dans ces deux régions périphériques. La pancarte de Chazeuil, produite en 1169, ne comporte que trois notices. Les deux premières racontent deux donations conclues le 26 mars 1169, ce qui suggère qu’elles sont liées, en dépit du fait qu’elles ont été faites par deux auteurs différents. La troisième notice relate aussi le récit d’un don, fait par Bernard de Chavanes, effectué la même année. Les trois donations concernent effectivement des terres situées dans la région de Chazeuil, près de La Vèvre. La pancarte de Mellecey comprend 13 notices, et inclut des textes décrivant des échanges conclus entre 1160 et 1170. À la différence des autres actes, la première entrée ne semble pas être le récit d’une donation fondatrice. Malgré cette différence par rapport aux autres pancartes, des indices suggèrent que les textes aient été classés selon la même logique

73 que dans les cités précédemment. En effet, les 10e et 11e notices rapportent d’abord le don de Landry de Dracy des terres qu’il possédait dans le Bois-aux-Moines, puis l’abandon des revendications de Josseran de Dracy sur des terres du même lieu. On pourrait être tenté de voir dans ce rapprochement un classement prosopographique. Or, les 6e et 7e textes décrivent des donations de terres faites à Lu Bez par deux laïcs différents. On doit donc être convaincu que le dénominateur commun de ces deux constats est l’élément topographique. Une dernière pancarte, la H25, 36, est la copie datée de 1199 d’un acte produit aux alentours entre 1158 et 1163. Il s’agit d’un acte au verso duquel on rédigea « De Clus ». Elle comprend 18 notices. Comme toutes les autres, elle est débutée par la première donation effectuée dans ce lieu, et le classement des textes obéit à une logique topographique. Il semble que la fonction première des 12 pancartes dont l’annotation de la première couche n’est composée que d’un élément « géographique » soit de rassembler et d’ordonner selon un classement doublement topographique les transcriptions d’une quantité importante d’actes originaux conservés tous ensemble dans les archives de La Ferté. D’abord, on classa les documents dans un des ensembles topographiques suivants, en fonction de l’endroit, cité dans le texte, où était située la terre donnée par l’auteur du don: La Ferté et Battrey, La Perrière, Chavaux, Neuilly, La Vèvre, Saint-Nicolas, Clux, Chazeuil et Mellecey. Ce regroupement fait, il fallut procéder, avant de commencer la transcription des textes des actes originaux dans la ou les pancartes qui allaient inclure toutes celles des documents rassemblés dans un même ensemble, à un deuxième classement topographique. Celui-ci ordonnerait les chartes originales déjà classées dans un des ensembles cités ci-haut de manière à ce que les documents décrivant des donations faites dans les mêmes lieux ou dans des régions voisines l’une de l’autre soient disposés les uns à la suite des autres. Aussi, lors de ce deuxième classement, on accorderait la première place au texte de la donation fondatrice de chacun des lieux définis lors du premier regroupement géographique, comme on le fit dans le cas des actes de La Perrière. Cette réorganisation effectuée, il était maintenant possible de commencer la transcription des textes des actes originaux dans les pancartes. En outre, 10 des 12 actes étudiés dans cette section ont été produits en 1158, faisant de cette année un moment clé dans la rédaction des pancartes. La pancarte de Mellecey (H25, 10), produite en 1170, est une des deux exceptions. Ce résultat est peut-être trompeur. En effet, Duby nous informe que la liste de Mellecey cite une pancarte de 40 notices et une autre

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de 13, qui ont toutes deux disparu des archives de La Ferté100. Il se peut que l’une d’entre elles, voire les deux, furent produites en 1158. Cela expliquerait pourquoi la première notice de la pancarte H25, 10 ne présente pas un caractère fondateur. Mais cette hypothèse n’est pas satisfaisante, car rien ne prouve avec certitude que ces deux pancartes aient effectivement été produites en 1158. Elles auraient pu être rédigées en 1170, comme la H25, 10, ce qui signifierait qu’on rédigea seulement en cette année toutes les pancartes de Mellecey. De même, les listes nous apprennent qu’une pancarte rassemblant les textes de 40 actes décrivant des donations faites à Givry a disparu des archives101. Elle fut peut-être produite en 1158, comme les autres, mais cela n’est pas certain. Les 12 pancartes étudiées se distinguent enfin par leur nombre assez grand d’entrées. La pancarte H24, 14 comprend, par exemple, 51 notices; l’acte H24, 06, 19; et le document H25, 36, 18 transcriptions.

2. Pancartes avec annotation topographique et nature du document

Parmi les 12 autres pancartes restantes, il y en a 3 dont l’annotation de la première couche est composée d’un élément topographique combiné à une composante « Nature du document ». Il s’agit des pancartes H24, 03, H24, 07 et H25, 37, qui seront toutes les trois analysées. Au verso de la pancarte H24, 03, produite sous l’épiscopat d’Étienne de Bâgé (1120- 1136), l’annotation de la première couche est formée par les éléments scripturaux suivants : « De grangia de Chalmis ». L’acte comprend 5 notices, décrivant chacune des donations, toutes faites vers 1120-1121, de terres situées à Chaume. La première brève, raconte la donation d’Ancy de toutes les terres qu’il possédait à Fontaine-Jessan102. La deuxième103 décrit les donations de terres, faites par Guy de Mont-Saint-Jean, Lambert de Beaune et Renaud, frère d’Ancy, et de Guy de Mont-Saint-Jean, situées dans la même région. Les textes des donations de Lambert de Beaune et de Renaud sont commencés par les mots « Eodem

100 Georges DUBY, op. cit., p. 36. J’ai moi-même consulté la liste de Mellecey, et je ne vois pas comment il arrive à une telle conclusion. Peut-être l’a-t-il consultée alors qu’elle était en meilleur état. 101 Duby a aussi fait cette observation. Ibid. 102 Fontaine-Jessan est prêt de Montceau, qui est prêt de Chaume. Voir Jean RIGAULT, Dictionnaire topographique du département de Saône-et-Loire, comprenant les noms de lieux anciens et modernes», Paris, CTHS, 2008, « Montceau », p. 463. 103 Deuxième partie de la notice 206 et notice 207, dans Duby.

75 etiam tempore ». Celui du don de Guy de Mont-Saint-Jean débute par un préambule. Cela indique, similairement au cas de la transcription des textes des chartes H24, 08 et H24, 09 abordé au chapitre 1, que cette notice devait rassembler la transcription de 3 actes originaux. Une troisième notice décrit le don de Renaud de Saint-Romain de ses terres d’Auvenay104, la suivante rapporte un don de terres situées à Saint-Romain et à Meloisey105, et la dernière relate le don de Bertrand de Vergy de ses droits sur le territoire d’Auvenay. Les textes fournissent des indices suggérant que les auteurs des actes proviennent tous du même réseau social. Ancy et son frère de Renaud de Saint-Romain106, auteurs des plusieurs donations dans la pancarte, sont aussi cités comme témoins dans la plupart des textes dans lesquels ils ne sont pas mentionnés comme donateurs. De même, Hugues Roux, qui n’est cité comme auteur que dans la deuxième notice, est listé comme témoin à 5 reprises. Enfin, les scribes ont déployé certains efforts afin de signifier par le texte que certaines notices étaient liées entre elles par le temps. La première phrase de la deuxième notice commence par la préposition temporelle « Post Hec », ce qui institue un lien de continuité entre son texte et celui de l’entrée précédente. La présence de ce marqueur temporel suggère que les textes inclus dans cette pancarte ont été classés selon une logique chronologique, plutôt que topographique, comme ce fut le cas pour les documents de la section précédente. Au verso de la pancarte H24, 07, produite entre 1155-1158, on a écrit « Carta de commutatione Argenchie ». Elle comprend 3 notices, relatant des donations ayant été faites vers 1155. La première rapporte qu’au moment de sa conversion, Guy de Saules avait donné La Vèvre Chard et le moulin de à La Ferté. Quelques temps après, Guichard et Josseran de la Salle, les frères de Guy, obtinrent des moines que ces biens leur soient rendus. En échange, ils cédèrent aux moines de La Ferté trente toises du bois de l’Arçonne, contigües au territoire de l’abbaye. Ils cédèrent aussi des droits de pêche dans la Grosne et dans les noues107. La deuxième notice rapporte le don de Josseran de la Salle du tiers du bois d’Arçonne, en échange de bénéfices spirituels. Un troisième texte décrit la donation de Galienne d’une partie du bois de l’Arçonne située dans la section du bois déjà donnée aux moines par les frères de Saules (le don de la Dame se fit donc après celui des frères

104 Près de Saint-Romain-sous-Gourdon, situé près de Chaumes. Voir Jean RIGAULT, op. cit., « Saint-Romain- sous-Gourdon », p. 673. 105 Situé prêt de Beaune. 106 Tel que spécifié dans la liste des témoins de la deuxième notice de la deuxième entrée. 107 Texte repris presqu’intégralement du chapeau de la notice 17 de l’ouvrage d’édition de Duby.

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susmentionnés). Trois textes qui, mis ensemble, racontent comment les moines de La Ferté en sont arrivés à posséder les terres qu’ils avaient dans le bois de l’Arçonne. Les deux premiers décrivent des échanges conclus avec les frères de Saules, puis un troisième relate l’histoire du don de Galienne. Au verso de la pancarte H25, 37, produite entre 1142 et 1144 par le même scribe qui a rédigé les chirographes H24, 17 et H24, 18 + H24, 19, on lit l’annotation de la première couche suivante : « Fundamentum grangie de Amox ». La pancarte comprend 4 notices. La première raconte les circonstances ayant entouré le don par Étienne, sire de Neublans, de terres situées à Moncels108 et à la Barge109. Une seconde notice, brève, décrit la cession par le même Étienne du tiers d’une dîme d’une terre située dans le même lieu qu’il tenait en fief de Guy de Pourlans. Ce texte est commencé par le mot « similiter », ce qui implique qu’il devait être lu après la première entrée. Cette notice est suivie du texte relatant le don par le susdit Guy de terres situées à Moncels et à la Barge, du tiers d’une dîme d’une terre située dans le même territoire et d’un droit de passage dans le bois de Clux. Étienne est cité comme témoin. La pancarte se termine par le récit de la donation par Engeltrude de Chilley de terres situées à Moncels et à la Barge. Étienne est de nouveau mentionné dans la liste des témoins. Toutes les donations ont été faites entre 1142 et 1144. Elles concernent toutes des terres situées à Moncels et à la Barge, et ont toutes été chapeautées par Étienne de Neublans. Somme toutes, ces trois pancartes rassemblent des textes de donations contemporaines l’une de l’autres et généralement faites par des aristocrates du même groupe social. De plus, elles comprennent généralement un nombre assez petit d’entrées. Enfin, à la différence des 12 actes présentés ci-haut, les textes de ces trois pancartes n’ont pas été ordonnés selon une logique topographique, même s’il est clair que toutes les terres données étaient situées dans le même lieu. Plutôt, il semblerait qu’une logique chronologique dicte le classement des textes.

108 Prêt de Chaumes. Voir ci-haut. 109 Prêt de la Villeneuve, sur la Doubs, près de Clux. Amous est prêt de Clux. Voir Jean Rigault, op. cit., p. 7.

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3. Pancartes avec annotation d’auteur

Au verso des neuf pancartes restantes, c’est-à-dire les actes H24, 04, H25, 02, H25, 03, H25, 08, H25, 09, H25, 12, H25, 15 et H25, 20, on trouve une annotation formée par un ou des noms d’auteurs. En ce qui concerne les documents H25, 09 et H25, 15, il semble assez aisé de lier l’annotation au contenu de la pancarte. En effet, au verso de l’acte H25, 15, rédigé entre 1158 et 1169, on lit « De bartholomeo de Capella et de Bomundo et filio ejus ». La pancarte comprend deux notices, qui décrivent des actions s’étant produites peu avant la rédaction de l’acte. Elle commence par le récit de la donation par Barthélemy de la Chapelle-de-Bragny d’une terre qu’il possédait dans La Vèvre de Saint-Martin. Elle se termine par l’histoire du don par Bohémond de la Chapelle-de-Bragny et par son fils de tous leurs droits dans le même territoire. Deux donations donc, faites par deux individus appartenant sans aucun doute à la même famille, de terres situées dans La Vèvre de Saint-Martin. Au verso de la pancarte H25, 09, produite vers 1162, un scribe a écrit « Bertranni de Ver ». Les trois notices qui y sont incluses racontent des donations ayant été faites par cet individu. La première décrit que Bertrand de Vers, lorsqu’il vint à La Ferté, obtint l’approbation de la plupart des membres de sa famille pour les dons qu’il fit aux moines. Ce texte est suivi par celui relatant son don de la colonge de Sermaisey à La Ferté. La pancarte est conclue par le récit de sa donation d’une terre située à Laives. Somme toute, cette pancarte inclut trois textes se rapportant aux gestes de Bertrand de Ver, qui donna deux terres situées dans les régions voisines de Laives et de La Perrière. Toutes les pancartes restantes ont été rédigées entre 1163 et 1175. Au verso de l’acte H24, 04, rédigé en 1175, le scribe de la première couche a écrit « De dono Guillelmi de Buxi ». La pancarte comprend 4 notices. Elle commence par le texte de la donation faite par Rodolphe de Bissey, entre 1158-1169, d’un manse situé près de Chazeuil, avec toutes ses dépendances. Cette notice est suivie par le récit du don de Gautier de Marigny, fait en 1160, du manse de Mainfroi, situé dans La Vèvre, puis par le texte de la donation de Guillaume de Buxy, effectuée entre 1158-1169, d’une terre située dans la poté de Sainte-Hélène. Elle est conclue par l’histoire du don de Guy Putois de plusieurs droits sur plusieurs terres situées à Chazeuil et à Sainte-Hélène. Il semble plutôt difficile, à première vue, de comprendre pourquoi on rédigea « Guillelmi de Buxi » au verso de la pancarte, celui-ci n’étant que

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l’auteur du don décrit dans la troisième notice. Une étude prosopographique pourra peut-être montrer qu’il chapeaute par son rang l’ensemble des petits laïcs qui sont les auteurs cités dans les trois autres textes. En revanche, l’ensemble des donations décrites dans cette pancarte est lié par le fait que les quatre récits relatent des dons terriens effectués dans une même région, celle de La Vèvre, de Chazeuil et de Sainte-Hélène, voisines. Par contre, on ne peut pas affirmer que les textes soient classés selon une logique topographique semblable aux 12 pancartes de la première section, rien ne suggérant qu’ils décrivent des donations de terres situées dans des lieux immédiatement voisins. Au verso de la pancarte H25, 20, produite aussi vers 1175, un scribe a écrit « Carta de Lebaudo de Nantum ». La pancarte est composée de 5 textes. Le premier raconte le don, en 1170, de Bonnet de Sermaisey de terres situées en Extolgisi et en Famoulin. Il est suivi par celui de la donation, entre 1160-1170, de Lebaud de Nantun d’un vignoble tenu par Marcel de Laives, et ensuite par celui du don, contemporain du précédent, de Guichard Morel d’une terre située à Laives, puis par le récit de la renonciation de Robert Barbarot, daté aussi du même temps que les deux derniers, de ses revendications sur des terres situées à Laives ayant autrefois appartenu à Guichard Morel. La pancarte se termine par une notice racontant le don de Paien Bérens, en 1174, de la vente à La Ferté d’une terre qu’il possédait à la Planchette. Tout comme le cas précédent, il est difficile de comprendre pourquoi le nom de Lebaud de Nantum forme la première couche archivistique. Néanmoins, il semble clair que les textes sont unis par le fait qu’ils décrivent tous des donations effectuées dans la région de Laives. En revanche, tout comme l’acte précédent, rien ne suggère que les textes aient été disposés selon une logique topographique similaire aux pancartes au verso desquelles les moines ont écrit une annotation composée unique d’un nom de lieu. Si les pancartes H25, 02 et H25, 08 sont construites pareillement aux deux pancartes précitées, les actes H25, 12 et H25, 03 représentent des variations de ce modèle. Au verso du premier, produit vers 1170, on lit « Rodulfi de Buxi, Tiberti Gibriaci et Antelmi de Digonia et Fulchei de Bixei », les noms respectifs de chacun des auteurs de chacune des donations décrites dans chacun des textes. Comme dans les actes H25, 20 et H24, 04, les transcriptions relatent des dons de terres situées dans une même région, dans ce cas-ci celle de Neuilly. Au verso de la pancarte H25, 03, on lit « carta de Leiva, De dono Pagani Berenti ». Cette pancarte, qui comporte 13 notices, aurait dû être classée avec celles du premier groupe,

79 puisqu’elle rassemble des textes décrivant des donations des terres toutes situées dans la région de Laives, tel que le suggère son annotation dorsale. De plus, les entrées, à la différences des autres pancartes de cette sous-section, sont ordonnées topographiquement, les trois premières, par exemple, relatant des donations de terres situées entre la Grosne et le Grisun, et les septième et huitième décrivant des dons de prés situés à Lolmet. On a inclut le nom de Paien Berens dans l’annotation parce qu’il est cité dans 9 des treize textes. Bref, les pancartes au verso desquelles on trouve une annotation composée du nom d’un auteur sont toutes rédigées après 1158, année marquée par la rédaction d’une grande partie d’entre elles. En outre, les actes inclus dans ce groupe comportent généralement peu de notices. Enfin, pour certaines pancartes, le lien est clair entre leur annotation et leur contenu. Dans le cas de l’acte H25, 09, « Bertranni de Ver » indique pertinemment que le document rassemble des textes décrivant des donations faites par le susdit seigneur. Pour d’autres pancartes, le rapport semble moins évident. Par exemple, au verso de la pancarte H25, 20, on lit « Lebaudo de Nantun », tandis qu’il n’est cité qu’une fois comme auteur et qu’une fois comme témoin dans l’entièreté du document. Peut-être que ce choix est en un par défaut, les moines préférant rédiger une annotation formée d’un élément géographique au verso d’une pancarte comportant exclusivement les caractéristiques de celles du premier groupe. Certes, les actes du troisième ensemble groupent des textes relatant des donations de terres situées dans une même région. En revanche, les entrées de ces actes ne sont pas nécessairement ordonnées topographiquement, comme elles le sont dans les documents dont l’annotation n’est composée que d’un élément géographique.

G. Étude des pancartes : interprétation des résultats

Somme toute, la mise en commun de toutes les informations tirées de l’étude des pancartes permet de comprendre que ces actes sont d’abord des supports à l’intérieur desquels les moines de La Ferté ont inséré la transcription de textes originaux décrivant des donations foncières concentrées dans les pôles topographiques de La Perrière, de La Ferté et Battrey, de Saint-Nicolas, de Neuilly, de Givry, de Chavaux, de Chaume, d’Amous, du bois d’Arçonne, de Clus, de Mellecey, de La Vèvre et de Sainte-Hélène et Chazeuil. Chacune des pancartes inclut des textes relatant des dons effectués dans l’une de ces lieux. Ainsi, la

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pancarte H24, 07 rassemble les trois textes relatant les circonstances entourant les trois dons terriens à la suite desquels les moines de La Ferté obtinrent l’ensemble de leurs droits fonciers dans le bois d’Arçonne, à Saint-Nicolas. Une fois le travail de rédaction des pancartes terminé, en 1178, il ne restait dans les archives que 10 actes originaux dont le texte n’avait pas été transcrit dans une pancarte : les chartes H24, 05, H24, 13, H24, 20, H24, 21, H24, 24, H24, 25, H25, 05, H25, 06, H25, 07, et H25, 11. L’existence, en 1178, d’un nombre aussi réduit d’originaux dans les archives de La Ferté signifie qu’on les produisait généralement en prévoyant que leur texte soit éventuellement transcrit dans une pancarte. Puisque les pancartes rassemblent, nous venons de la voir, des textes de donations faites dans des lieux fixes, et non ailleurs, on peut suggérer que les terres acquises par les moines de l’abbaye entre 1112-1178 avaient été ciblées d’avance par les hommes du monastère, probablement dès la fondation de l’institution. La fin de la rédaction des pancartes, par conséquent, symbolisait l’accomplissement de cette quête foncière, au terme de laquelle les moines auraient acquis tous les droits qu’ils avaient planifiés obtenir sur les terres et les hommes qu’ils avaient désirés dominer pour compléter une étape importante de la construction de leur domaine foncier. La non-inclusion dans une pancarte du texte de ces 10 originaux n’est pas toujours facile à expliquer, même s’il est possible d’offrir quelques pistes. Les chartes H24, 20 et H24, 24, par exemple, décrivent des donations de terres faites à Lons-le-Saunier. Le fait que leurs textes n’aient pas été transcrits dans une pancarte suggère que les moines de La Ferté n’avaient pas prévu d’inclure, dans le domaine foncier de cette première étape, des terres situées de l’autre côté de la Saône. Restent donc 8 documents : les H24, 05, H24, 13, H24, 21, H24, 25, H25, 05, H25, 06, H25, 07 et H25, 11. Ces derniers originaux, pourtant, décrivent des donations de terres situées dans les mêmes pôles topographiques que ceux suggérés par les annotations dorsales des pancartes produites en 1158. D’autres raisons expliquent donc que leurs textes n’aient pas été transcrits dans une pancarte. Duby pense que cette exclusion s’explique par le fait que ces 8 documents possédaient une clause comminatoire diocésaine110. Il est vrai qu’ils se terminent par une telle clause. En revanche, il semble que cette hypothèse n’est pas satisfaisante, car il n’est pas possible de vérifier avec exactitude si les 8 documents susmentionnés sont les seuls originaux à avoir jamais possédé

110 Ibid., p. 25.

81 une telle clause. En effet, comme vu au chapitre 1, on ne transcrivait pas la clause comminatoire lors de la copie d’un original dans une pancarte. On ne peut donc pas examiner les transcriptions des originaux pour savoir combien la possédaient. Plutôt, il faut considérer la possibilité que les moines n’incluaient pas dans une pancarte un texte qui décrivait un accord comportant une clause qui rendait incertaine la possession pour l’éternité par les frères de La Ferté du bien échangé. La charte H24, 05, par exemple, décrit une donation d’une terre située dans région de Saint-Ambroise. Or, le texte précise que cet échange entre Séguin de Beaumont et les moines de La Ferté se conclut suite à la définition de plusieurs conditions relatives à la vente de la terre. En effet, le texte prévoit qu’une partie de la terre de Séguin n’irait aux moines que s’il ne prévoyait la diviser avec son frère. Il se peut qu’à cause de l’aspect non-définitif de l’échange les moines se soient abstenus d’inclure son texte dans une pancarte111. Cet exemple montre qu’on incluait dans les pancartes seulement le récit de donations de terres que les moines considéraient acquises pour l’éternité. Cette hypothèse est soutenue par le fait que lors de la transcription des textes des originaux les moines pouvaient retirer la date l’acquisition d’un bien foncier, renforçant l’aspect éternel de sa possession (chapitre 1), prouvant qu’effectivement les pancartes n’incluaient que des textes décrivant le don définitif d’un bien foncier. Ce cas montre que les pancartes servaient à rendre par écrit les étapes de la construction d’un domaine pensé pour être conservé pour l’éternité. S’ils désiraient le conserver pour toujours, c’est qu’il incarnait tous les traits d’un domaine foncier idéal. On doit aussi considérer que le texte de quelques actes ayant été conservés auraient pu être transcrit dans une pancarte qui ne nous serait pas parvenue aujourd’hui. La charte H24, 13, par exemple, décrit la donation de Tosey de Chavaux d’une terre située à Saint- Ambroise. Son texte aurait pu avoir été transcrit dans une pancarte, aujourd’hui perdue, rassemblant les récits de dons de terres situées à Chavaux. Or, la liste de Chavaux ayant aussi disparu, on ne peut pas confirmer cette hypothèse. Puisque les terres devant constituer le premier stade du domaine foncier parfait des moines de La Ferté étaient ciblées d’avance, la rédaction de la dernière pancarte rassemblant

111 Cette même explication justifie pourquoi les moines ont conservé sous sa forme originale la charte H24, 21, dont le texte aurait dû être transcrit dans une des deux pancartes de Chavaux. En effet, le document décrit la donation par Pierre Furcis d’une terre située à Varennes, qui pourrait être rachetée par Ulric si Pierre meurt.

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les textes de donations foncières situées dans un pôle topographique spécifique signifiait que tous les biens fonciers convoités avaient été obtenus à l’intérieur de ce susdit territoire. Ainsi, entre 1120 et 1121, les frères de La Ferté avaient réussi à négocier avec les hommes de Saint- Romain l’acquisition des terres qui allaient former le domaine de Chaume, et insérèrent dans une pancarte l’ensemble des textes décrivant les échanges ayant mené à son obtention. Après 1121, aucune autre pancarte rassemblant des textes de donations foncières s’étant effectuées à Chaume ne fut produite, ce qui suggère qu’en cette année les moines avaient acquis toutes les terres qu’ils avaient convoitées dans cet endroit. La constitution rapide de ce domaine s’explique par sa taille plutôt petite. Par conséquent, les moines de La Ferté, pour acquérir les terres qu’ils avaient ciblées pour sa formation, n’avaient besoin de négocier qu’avec un groupe plutôt réduits de laïcs. En effet, concernant la grange de Chaume, ils échangèrent majoritairement avec les sires de Saint-Romain; pour obtenir les terres d’Amous, ils négocièrent surtout avec Étienne Neublans et ses hommes. Plusieurs pancartes furent rédigées, à des moments différents, pour rassembler les textes décrivant des donations foncières faites dans un lieu où le domaine désirant être constitué par les moines de La Ferté serait plus gros. Ces ensembles fonciers sont ceux de La Perrière, de Neuilly, de Chavaux, de Saint-Nicolas, de La Vèvre et de Clux. L’étude de la production, du contenu et des annotations dorsales de leurs pancartes nous apprend énormément sur la manière dont ils furent constitués. En effet, il est clair que leur constitution en était à un stade plutôt avancé en 1158, comme le suggère la rédaction de plusieurs pancartes, en cette année, rassemblant des textes décrivant un nombre assez important de donations s’étant effectué dans ces lieux. Au verso de ces actes, on inscrivait généralement le nom d’un des domaines précités, celui qui correspondait à l’endroit où étaient situées les terres, données aux moines, qui étaient mentionnés dans les textes que la pancarte incluait. Néanmoins, même si la production d’un nombre élevé de pancartes, en cette année, témoigne de l’état plutôt avancé de la construction par les moines de La Ferté de leur domaine foncier dans ces lieux, toujours demeurait-il que celui-ci, en 1158, était incomplet. Il restait toujours quelques bien fonciers à aller quérir afin qu’il soit constitué de toutes les terres que les moines avaient planifié y inclure pour compléter la première étape de sa construction. On continua donc, après cette année, à rédiger des pancartes qui rendraient compte de cette acquisition progressive des ces quelques droits restants. C’est pourquoi les

83 actes rédigés après cette date comportaient peu de notices, et pourquoi leur annotation dorsale était formée par un élément peut-être choisi par défaut, et cela même s’ils incluaient des récits de donations qui s’étaient faites dans un des lieux définis ci-haut. En effet, ces pancartes n’étaient pas aussi centrales que celles rédigées en 1158, puisqu’elles ne faisaient qu’inclure le récit de ces quelques donations de terre restant, éparpillées ça et là dans le pôle topographique où elles étaient situées. Par conséquent, il ne convenait peut-être pas d’y rédiger une annotation dorsale semblable. On rédigea par exemple, en 1175, la pancarte H25, 20, qui incluait 5 textes décrivant des donations de terres situées à La Perrière, au verso de laquelle on lit « Carta Lebaudo de Nantun », laïc qui n’est cité qu’une fois comme auteur et une fois comme témoin. Aussi, on rédigea la pancarte H25, 12, en 1170, qui rassemble 4 textes de donation de terres situées à Neuilly, au verso de laquelle on trouve l’annotation « Rodulfi de Buxi, Tiberti Gibriaci, et Antelmi de Digonia et Fulchei de Buxi », les noms des 4 donateurs. Cette annotation suggère que rien n’unissait vraiment les notices, ce qui prouve que les 4 textes décrivent des donations de terres situées dans des lieux éloignés l’un de l’autre, dont l’acquisition servirait à terminer la constitution du domaine de Neuilly tel que les moines se l’étaient imaginés. Cette étude nous informe aussi que d’autres domaines ont simplement été constitués plus tardivement. C’est probablement le cas de celui de Mellecey, dont la pancarte H25, 10 (peut-être pas la seule de son année), au verso de laquelle on rédigea « De Meliceo », fut produite en 1170112; et de celui de Laives, dont le seul acte rassemblant les textes de donations faites dans ce lieu est le H25, 03, produit en 1175. Enfin, une dernière information fondamentale peut être tirée de l’étude des pancartes, effectuée tel que spécifié dans le prologue historiographique. En effet, elle nous apprend que les textes rassemblés dans des pancartes au verso desquelles on trouve une annotation topographique étaient classés de manière à ce que les transcriptions qui décrivaient des donations de terres situées dans un même endroit ou dans deux endroits voisins l’un de l’autre soient disposées l’une à la suite de l’autre. Ce classement topographique particulier montre que l’on y ordonnait les textes afin que leur assemblage soit une représentation scripturale de l’ensemble des terres possédées par les moines dans chacun des pôles topographiques, cités au verso de chacun de ces actes. Et, lorsqu’on met ensemble ces 24

112 Ce résultat est obtenu en mettant de côté les deux pancartes que Duby a repérées dans la liste de Mellecey.

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pancartes, c’est exactement ce qu’on obtient, c’est-à-dire un miroir, par l’écrit, de l’ensemble des terres et des droits composant le premier stade du domaine foncier idéal de l’abbaye de La Ferté. Les terres qui allaient le composer étaient ciblées, et chacune de ses possessions était conçue pour être conservée pour l’éternité. Il n’est pas impossible que la raison pour laquelle on inclut en premier le texte de la donation fondatrice du pôle topographique où étaient ciblées les terres convoitées, dans certaines de ces pancartes avec annotation de lieu, soit directement liée à cette fonction octroyée à ces documents. En effet, il semble raisonnable de proposer que l’endroit, cité dans ce récit initial, où était située la terre donnée lors de cette première donation serait le point d’ancrage à partir duquel les moines articuleraient la disposition, fondée sur une logique topographique, de tous les autres textes d’un de ces documents. Par conséquent, la lecture ininterrompue de chacun des textes composants ces actes avec annotation topographique consisterait en un voyage, littéraire, à travers l’ensemble des terres possédées par les moines du monastère dans chacun des domaines situés dans les pôles topographiques précités. Il semble aussi à propos de suggérer, en relation avec ce rôle de reflet scriptural de l’ensemble des terres et des hommes dominés par les moines de La Ferté accordé aux pancartes, que le fait que les moines aient produits deux actes, en 1158, pour inclure les transcriptions des textes originaux décrivant des donations de terres situées à Chavaux et à Neuilly s’expliquerait davantage par le fait que cette distribution servirait à mieux se représenter par l’écrit leur domaine que par une nécessité matérielle. On observe donc, à La Ferté un lien assez important entre les archives, la terre et les hommes, indice de la prédominance du rapport de dominum dans ce milieu monastique. Cette fonction octroyée aux pancartes diffère du rôle que leur conférait Georges Duby, qui voyait en elles le moyen de rassembler sur un même support les transcriptions de plusieurs textes originaux pour ensuite tous les faire valider d’un seul coup. Cette validation se faisait grâce au sceau et grâce aux menaces d’excommunication. Dans son étude, Duby aperçoit une concordance temporelle entre la fin de la rédaction des pancartes et l’apparition d’une rupture dans l’écriture qui résulta en la disparition, dans le dernier quart du 12e siècle, des formules excommunicatrices à la fin des actes. Il conclut donc que cette coïncidence confirme le rôle qu’il leur avait octroyé. Cette hypothèse doit être délaissée, car deux pancartes, les H24, 04 et H25, 20, toutes deux rédigées en 1175, sont dépourvues de ces

85 clauses comminatoires. Si effectivement l’inclusion de la menace d’excommunication à la fin des pancartes était la raison qui justifiait leur production, elles auraient dû se trouver dans le texte de chacune d’entre elles. De plus, au chapitre 3, d’autres informations tirées des couches archivistiques viendront renforcer notre hypothèse.

Conclusion

Situer et analyser les composantes scripturales de la première couche archivistique a permis d’obtenir des informations précieuses concernant la conservation et la production des actes. Son emplacement au centre des actes, dans l’espace-pli, prouve qu’initialement on conservait les documents pliés. Comme Pereia et Guerra l’ont expliqué, on procéda de cette manière afin que les actes soient « auto-protégés » contre l’usure. La première couche archivistique est majoritairement composée d’éléments qui reflètent la manière dont les moines se représentaient le document. Cela signifiait que dans un premier temps les documents étaient conservés ensemble, probablement dans une même boîte ou dans un même étui. Cela implique aussi qu’on peut, grâce à l’analyse des constituants de la couche, déterminer de quelle manière les moines se représentaient leurs actes. On trouve au verso des chartes une annotation presque toujours composée du nom de l’auteur du don décrit par son texte. À l’endos des chirographes, on trouve soit une annotation renvoyant à l’institution monastique avec laquelle La Ferté a effectué l’accord, ou alors le nom du petit seigneur laïc avec lequel elle a fait un échange. Ce résultat permet de conclure que les moines se représentaient un acte comme le récit de la construction des liens d’amitié avec un laïc, consolidation qui passait généralement par la donation d’un aristocrate à l’abbaye d’une terre, en échange de prières. La charte est donc une démonstration assez probante de la force du rapport de dominum en milieu monastique. Chacune décrit une étape de la construction de l’espace social des moines de La Ferté. L’analyse de la première couche nous éclaire aussi sur la nature des pancartes. Cet examen, combiné à l’étude de leur contenu et de leur contexte de production, conduisit d’abord à penser que les moines, dès la fondation de l’abbaye de La Ferté, avaient ciblé les

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terres qui allaient constituer le premier stade de leur domaine foncier. Ces terres étaient situées dans des lieux fixes, distribués majoritairement autour de l’abbaye, de manière à former un grand ensemble foncier autour du monastère (bois d’Arçonne, Saint-Nicolas, La Perrière, Chavaux, Neuilly, Laives et Battrey) et quelques plus petits domaines dans des régions davantage périphériques (Mellecey, Givry, Clux, Amous, Chaume, vèvre, Chazeuil). L’étude de leur classement permit de comprendre que les pancartes étaient conçues pour être la représentation scripturale de cette première étape de la construction de ce domaine parfait. D’abord, chacun d’entre elles inclut les textes originaux des donations de terres faites dans chacun des pôles topographiques susmentionnés, comme l’indique souvent l’examen de leur annotation dorsale de la première couche. De plus, on classa, à plusieurs occasions, les textes issus des transcriptions selon un ordre topographique visant justement à placer côte-à-côte ceux décrivant des donations de terres situées dans des lieux semblables ou voisins, indice assez important d’un classement visant à créer par l’écrit une représentation visuelle de l’ensemble des terres possédées par les moines dans chacun des pôles susmentionnés.

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Chapitre 3 La conservation de l’écrit : les couches 2-3-4-5

Comme mentionné dans l’introduction et dans le chapitre 2, notre volonté d’étudier les documents conservés dans les archives de La Ferté entre 1112 et 1199 selon les angles de leur production et de leur conservation nous a amené à se pencher sur l’examen de leurs annotations dorsales. L’étude de la première couche ayant été faite au chapitre 2, il convient maintenant de s’attarder sur la deuxième et sur la troisième, c’est-à-dire les deux autres qui ont été rédigées sur les documents produits au 12e siècle. Les deux autres seront étudiées dans l’épilogue.

A. La deuxième couche archivistique

Cette première section se penchera sur l’étude des éléments scripturaux appartenant à la deuxième couche archivistique. Il conviendra d’abord de situer ses composantes graphiques au sein des actes, puis de les interpréter, comme effectué précédemment.

1. Emplacement

Au chapitre 1, il fut précisé que les éléments de la couche 1 étaient situés sur le recto d’un acte qu’on conservait plié (l’espace-pli). Il fut aussi spécifié que plusieurs mains avaient rédigé les mots qui se trouvaient dans cet espace et qu’à dessein de déterminer quels éléments graphiques appartenaient à la première couche archivistique, il fallut distinguer lesquels furent écrits en premier. Différents indices permirent de constater qu’au verso d’à peu près tous les actes, une première main, généralement la même qui avait rédigé le texte de

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l’acte, s’était chargée d’écrire l’annotation de la première couche archivistique. La poursuite de l’analyse permet aussi de réaliser qu’une deuxième main s’est occupée d’écrire d’autres éléments dans l’espace-pli. L’ensemble de ce qui est rédigé par cette seconde main appartient à la deuxième couche archivistique. J’ai distingué, à dessein d’illustration, les deux premières couches au verso de la charte H25, 05.

Ill. 25, Verso de la charte H25, 05

Couches 1 et 2

Ill. 26, localisation de la deuxième couche archivistique au verso de la charte H25, 05

Deuxième couche archivistique

Première couche archivistique

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2. Relevé et interprétation des résultats

L’analyse du relevé puis de la classification des éléments graphiques formant la deuxième couche archivistique permet de constater qu’elle est majoritairement constituée d’indications d’ordre « géographique » et dans une moindre mesure d’éléments graphiques relevant de la « cote ». Des indications de lieux sont présentes au verso de 10 pancartes sur 24. En outre, il ne fut possible d’effectuer le recensement des éléments graphiques de la deuxième couche qu’au verso de 50 chartes, sur un ensemble de 61. En effet, 5 chartes sont des vidimus, rédigés aux 13e et 14e siècles, après l’apposition de la deuxième couche archivistique. De plus, le parchemin de 6 chartes est plutôt abîmé, ce qui rend impossible la distinction des annotations. Le relevé indique que les moines ont écrit au verso de 34 de ces 50 chartes une annotation formée par un nom de lieu. Pour tous les actes, les lieux sont les mêmes que ceux définis lors de la rédaction de la première couche au verso des pancartes, c’est-à-dire La Perrière, Saint-Nicolas, Neuilly, Chavaux, Mellecey, Clux, Amous, Saint-Hélène et Chazeuil, La Vèvre et Chaumes. Ces résultats ne prennent pas en considération le fait que les scribes de la deuxième couche n’écrivaient pas le nom de lieu s’il était déjà inclus dans la première annotation, afin d’éviter les redondances. Ainsi, au verso de la pancarte H24, 06, un premier scribe avait originalement écrit « Perreria ». Or, cette annotation initiale incluait déjà l’élément topographique que le rédacteur de la deuxième couche aurait eu la tâche d’écrire s’il n’avait pas été, au départ, inclus dans la première. On n’écrivit donc qu’une cote. De même, au verso de la charte H24, 08, on lisait originalement « Carta de Nulliaco ». Le scribe ne ressentit pas le besoin de répéter l’élément topographique déjà spécifié dans la couche initiale lorsqu’il rédigea la deuxième. Aussi, il se peut que le rédacteur de la deuxième annotation n’ait pas inclus d’indication géographique parce que des éléments de la première couche indiquaient déjà assez clairement le lieu en question. Ainsi, au verso de la pancarte H24, 07, un premier scribe avait déjà rédigé « de commutatione Argenchie ». Or, le bois d’Arçonne est situé à Saint-Nicolas, et cela semblait assez clair pour les moines, car ils n’ont pas pris la peine de le spécifier lorsqu’ils écrivirent l’annotation. En intégrant les couches 1 et 2, on constate que la composante géographique est présente au verso de toutes les pancartes et de 38 des 50 chartes. Ce recensement suggère qu’au moment où la deuxième couche fut rédigée, la

91 majorité des actes étaient classés dans un des ensembles topographiques cités ci-haut. Cela explique l’absence complète de la deuxième couche au verso des chartes H24, 20, H24, 24, et H25, 55, qui relatent des donations faites à Lons-le-Saunier. En effet, au chapitre 2, il fut mentionné qu’on ne transcrivit dans aucune pancarte les textes des actes décrivant des donations ayant été faites dans ce lieu. Il reste donc neuf documents, les chartes 46, 47, 50, 51, 53, 54, 58, 60 et 62 de la boîte H25, toutes rédigées après 1187, au verso desquelles la couche 2 est absente. Les cotes numériques sont présentes au verso de la majorité des pancartes, à l’exception des actes H24, 37, H25, 36 et H25, 37. Les documents H24, 37 et H25, 37 rassemblent des textes de donations de terres ayant été faites à Amous, petite grange située près de celle de Clux, ce qui suggère, pour des raisons qui s’expliquent assez difficilement, qu’on ne créa pas d’ensemble topographique pour les actes relatant des dons dans cette localité. Si les cotes numériques apparaissent au verso de la majorité des pancartes, elles ne se trouvent qu’au verso de 22 des 50 chartes étudiées. Leur présence n’était donc pas généralisée et il convient de comprendre pourquoi. Une analyse en profondeur de la logique expliquant la répartition de ces cotes numériques révèle qu’elles sont absentes au verso de tous les actes produits après 1183 : le premier acte daté à en être dépourvu sans contredit est le chirographe H25, 28, produit en cette année-là. On constate aussi que le dernier document daté possédant une cote numérique est le chirographe H25, 24, produit en 1181. Cela signifie que la cotation a été effectuée entre 1181 et 1183. L’interprétation du relevé des éléments scripturaux composant la deuxième couche suggère donc qu’on avait procédé, antérieurement à sa rédaction, à un classement topographique et numérique de la majorité des actes conservés dans les archives de La Ferté, et que ce travail s’était fait à un moment fixe, entre 1181 et 1183, par plusieurs des moines vivant au monastère de La Ferté. Les documents produits après cette date (dont la pancarte H25, 36, un réplique rédigée en 1199 d’un acte écrit en 1158) ne seront pas cotés avant la rédaction de la quatrième couche archivistique. D’autres, en plus d’être dépourvus de cotation, ne furent pas inclus dans un ensemble topographique, malgré le fait que le texte décrive clairement une donation faite dans un des lieux où avaient été ciblées, avant 1180, les terres acquises par les moines. C’est le cas notamment de la charte H25, 58, produite en

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1197, dans l’espace-pli de laquelle on ne lit que « De Lamberto de Marcilles ». Cela signifie que les archives, au début des années 1180, étaient pensées pour être closes, ce qui suggère la prise de conscience, par les moines, qu’à cette date les actes constituaient un tout ordonné. L’aspect clos des archives au moment de la rédaction de la deuxième couche renforce l’hypothèse proposée au chapitre 2, selon laquelle les moines auraient construit leurs archives afin qu’elles soient le reflet de l’ensemble de leurs possessions foncières, situées dans des lieux ciblés probablement dès la fondation de l’abbaye, qui allaient constituer un domaine idéal. Une fois ce domaine « parfait» obtenu, on organisa les archives selon les lieux où étaient concentrées les terres dominées par les moines pour y inclure tous les originaux qu’on n’avait pas transcrits dans une pancarte, afin de créer un ensemble documentaire clos qui serait une représentation scripturaire de ce patrimoine, destiné à être conservé éternellement. Celui-ci n’incluait toujours pas les biens fonciers situés à Lons-le-Saunier, puisqu’on ne rassembla pas les actes décrivant des donations effectuées dans ce lieu dans un même ensemble topographique. Somme toute, la création d’archives définitives marquerait et représenterait l’accomplissement d’une première étape importante de la quête foncière que s’étaient donnés les moines de La Ferté. Cette hypothèse est d’autant plus solide que la date de la constitution de ces archives, située entre 1181 et 1183, correspond assez bien au moment où les moines cessèrent de produire des pancartes. Cette correspondance temporelle suggère qu’il serait possible d’effectuer un lien de causalité entre la fin de la rédaction des pancartes et la création d’un ensemble documentaire clos. L’acceptation de ce lien causal signifierait que l’interruption de la rédaction des pancartes serait donc associée à l’accomplissement d’un aspect important de la quête foncière que s’étaient donnés les frères de La Ferté. Admettre la plausibilité de cette déduction, c’est confirmer le rôle conféré aux pancartes au chapitre 2, c’est-à-dire celui de support à l’intérieur duquel on insérait la transcription des textes décrivant des donations de terres ciblées par les moines pour constituer leur domaine idéal, fonction qui explique justement qu’une fois les textes des récits de toutes ces acquisitions transcrits, on cessa de rédiger ces actes. C’est ainsi qu’il faut considérer le contexte dans lequel furent classés topographiquement et numériquement les documents conservés dans les archives de La Ferté,

93 entre 1181 et 1183. Une étude de ce classement ne serait pas complète sans son analyse proprement dite.

3. Modalités de classement et disparition des actes

Le classement topographique et numérique des actes lors de la rédaction de la deuxième couche archivistique a été reconstitué informatiquement.

Ensemble de Neuilly

Cote au Cote actuelle Type de Description du contenu Date de début des document production années 1180

Acte de 14 notices au verso duquel on H24, 11 Pancarte lit « Carta de Nulliaco » Vers 1158 II

H24, 08 Charte Don par l’évêque de Chalon Gautier Vers 1145 IIII d’une terre située à Neuilly.

H24, 10 Pancarte Acte de 9 notices au verso duquel on a Vers 1158 V écrit « De Nulliaco ».

Acte de 4 notices, au verso : « Rodulfi H25, 12 Pancarte de Buxi, Tiberti Gibriaci et Antelmi de Vers 1170 VI Digonia, et Fulchei de Buxei »

Hubert de l’Épervière donne à La Ferté H24, 09 Charte le clos à Girard ainsi qu’une petite terre Vers 1150 VII située près du susdit clos.

Guillaume de l’Épervière donne à La H25, 11 Charte Ferté tout ce qu’il possédait dans le Entre 1158 et VIIII territoire de Neuilly. De plus, lui et son 1173. frère abandonnent toutes leurs revendications.

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Ensemble de La Perrière

Cote au Cote actuelle Type de Description du contenu Date de début des document production années 1180

Acte de 10 notices au verso duqeul on a H25, 08 Pancarte inscrit « de Galterio de Taisei ». Vers 1163 III

Arlebaud de Saint-Pierre de Chalon donne à La Ferté tout ce qu’il possède sous les trente toises de bois situées en H24, 18 Chirographe largeur le long de la Grosne et en 1142 VII longueur le long des essarts qui sont situés au-dessus du bois, et qui s’étendent jusqu’au bois appartenant à Sainte-Marie de Beaumont.

Acte de 3 notices rassemblant le récit de donations faites par Bertrand de Ver, H25, 09 Pancarte ce qui explique qu’à son verso on ait Vers 1162 X écrit « Bertranni de Ver ».

Acte de 13 notices au verso duquel on a H25, 03 Pancarte inscrit « Carta de Leiva, de dono Vers 1175 XI Pagani Berenti ».

Acte de 19 notices au verso duquel on a Peu avant 1158 H24, 06 Pancarte écrit « De Perreria ». XII

Donation d’Arlier de Martailly d’une H24, 02 Charte terre située près du mont Saint-Martin 1112 XIII pour que les moines y construisent une carrière.

Acte de 5 notices au verso duquel on a H25, 20 Pancarte inscrit « Carta de Lebaudo de Vers 1175 XIIII Nantun ».

Acte de 7 notices au verso duquel on a H25, 02 Pancarte inscrit « De Hugone de Burzie et Vers 1170 XVI fratrum ejus et sororis eorum ».

Bertrand de Ver donna à La Ferté la H25, 06 Charte colonge de Sermaize, la colonge de Vers 1162 XVIII Laives, et un moulin situé à Croissey.

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Ensemble de La Vèvre

Cote au Cote actuelle Type de Description du contenu Date de début des document production années 1180

H24, 04 Pancarte Acte de 4 notices au verso duquel on Vers 1175 I inscrivit « De dono Guillelmi de Buxi ».

H25, 24 Chirographe Geoffrey de Damerey donne à La Ferté 1181 II les droits de pâturage dans tout son domaine situé à Marcilly

H25, 33 Charte Rodolphe de Buxy donne à La Ferté Entre 1175 et IIII tout ce qu’il possédait dans la terre du 1183 breuil.

H24, 16 Pancarte Acte de 9 notices au verso duquel on a Vers 1158 V inscrit « de la vavra »

L’abbesse Dannons, de l’abbaye de Saint-Andoche d’Autun, donne à La Ferté tout ce qu’elle possède dans une H24, 23 Chirographe vèvre située entre la chapelle et Sainte- Environ 1150 VII Hélène et tout ce qui en dépend, sans que Saint-Andoche n’en retienne quoique ce soit. L’abbaye de La Ferté, en retour, leur versera annuellement sept sous de Chalon pour la fête ou l’octave de la Saint-Andoche

H25, 32 Charte Hervé de donne à La Ferté un Entre 1175 et IX manse situé à Montmartre. 1183

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Ensemble de Sainte-Hélène et de Chazeuil

Cote au Cote actuelle Type de Description du contenu Date de début des document production années 1180

H25, 19 Charte Arthaud de Chamilly donna à La Ferté 1179 II tout ce qu’il possédait dans le domaine de Sainte-Hélène.

qu’Arnulfus de Sainte-Hélène et H25, 34 Charte Landricus son frère ont donné à La Entre 1175 et III Ferté ce qu’ils ont acquis ou ce qu’ils 1183 ont pu acquérir dans le domaine de Sainte-Hélène

H25, 04 Pancarte Acte de 4 notices au verso duquel on a Vers 1170 VI écrit « Carta de Chasul et de Sancta Helena »

Ensemble de La Ferté et Battrey

Cote au Cote actuelle Type de Description du contenu Date de début des document production années 1180

H24, 01 Pancarte Acte de 16 notices au verso duquel on Vers 1158 V lit « Carta Firmitatis et Exarbertrado ».

H25, 05 Charte Hugues de Langles donne à La Ferté un Entre 1158 et II pré situé à Beuvray. 1173

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Ensemble de Saint-Nicolas

Cote au Cote actuelle Type de Description du contenu Date de début des document production années 1180

H25, 15 Pancarte Acte de 2 notices au verso duquel on Entre 1158 et I inscrivit « De Bartholomeo de Capella 1169 et de Moimundo et filio ejus »

H24, 15 Pancarte Acte de 9 notices au verso duquel on Vers 1158 III inscrivit « Carta de Sancto Nicolao »

H24, 07 Pancarte Acte de 3 notices au verso duquel on a Entre 1155 et V rédigé « Carta commutatione 1158 Argenchie et domina Gualiena »

Barthelémy et son frère Guillaume ont H25, 07 Charte concédé à La Ferté leurs terres situées Entre VII dans La Vèvre de Saint-Martin. Ils ont 1162et 1170 également concédé les droits de pêche dans les eaux situées prêt du moulin de Fulchal

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Ensemble de Chavaux

Cote au Cote actuelle Type de Description du contenu Date de début des document production années 1180

H24, 14 Pancarte Acte de 51 notices au verso duquel on a Vers 1158 II inscrit « Carta de Chavals »

Pierre le Vénérable donna à La Ferté ce H24, 17 Chirographe qu’il possédait le bois situé le long de 1142 IIII la Grosne. En échange, les moines de La Ferté donnent aux Clunisiens des droits de pêche dans la Grosne.

H25, 14 Pancarte Acte de 14 notices au verso duquel on 1151 VI inscrivit « Carta de Chavals ».

Les moines de Cluny donnèrent à La Ferté plusieurs terres situées dans la H24, 35 Chirographe région comprise entre le bief de Chambon et la Grosne, et entre la 1151 VI Grosne et La Ferté. En échange, les moines de La Ferté donnent aux Clunisiens des terres et des prés situés sous le mont Saint-Martin.

Robert Gentil donna à La Ferté tout ce H24, 12 Charte qu’il possédait dans la région de Saint- Entre 1120 et VIII Ambreuil en fief de Guillaume de 1144 Chalon.

Toseiz, nièce du duc de Bourgogne donna à La Ferté toute la terre qu’elle H24, 13 Charte possédait dans la paroisse de Saint- 1113 à 1121 IX Ambreuil, à l’exception d’une partie qu’il donna à Sainte-Marie de Beaumont, sans qu’elle n’en retienne quoique ce soit

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On observe d’abord que les pancartes, les chartes et les chirographes d’un même ensemble topographique ont été classés tous ensemble, sans que le classement numérique ne suggère une certaine hiérarchie entre les trois types de documents. Les scribes n’ont pas, par exemple, octroyé aux pancartes les premières places, en insérant ensuite les chirographes, puis les chartes. En effet, dans l’ensemble géographique de La Vèvre, les première et cinquième places sont occupées par des pancartes, les deuxième et septième ont été octroyées à des chirographes, et les quatrième et neuvième ont été réservées à des chartes. On arrive au même constat en analysant les actes de La Ferté et de Chavaux. Dans le premier groupe, la charte d’Hugues de Langles a été placée en seconde position, trois places avant la pancarte de La Ferté. Dans le deuxième, le chirographe H24, 17 a été placé entre deux pancartes, en quatrième. Ces observations consolident l’hypothèse selon laquelle les actes d’un même ensemble ne sont pas ordonnés selon des principes typologiques. Chacun des actes mérite sa place à l’intérieur des archives. Sur ce point, les moines de La Ferté n’innovent pas, Isabelle Vérité ayant déjà montré que les pancartes sont généralement conservées avec les autres documents dans les archives monastiques113. En compilant et en regroupant les documents par ensemble topographique, on constate on certain nombre de pertes. Par exemple, dans le groupe de La Perrière, qui compte au moins 18 actes114, manquent les numéros I, II, IV, V, VI, VIII, IX, XV, et XVII (9/18, soit 50 %). Parmi les 9 documents de La Vèvre115 manquent aujourd’hui les numéros III, VI, VII et VIII (4/9, soit 44%). Les listes nous apprennent aussi que cinq pancartes furent perdues : une pancarte de 5 notices classée dans le groupe topographique de La Perrière116, une pancarte de 40 notices et une de 13 classée dans celui de Mellecey117, une pancarte de 40 notices incluant les

113 Isabelle VÉRITÉ, « Des pancartes dans les fonds des prieurés de Marmoutier? L’exemple des prieurés poitevins. », dans Michel PARISSE, Pierre PÉGEOT et Benoît-Michel TOCK, op. cit., p. 90. 114 ADSL, H25, 06. 115 ADSL, H25, 32. 116 ADSL, H24, 28, groupe A, notice VIII. Duby mentionne qu’en consultant la liste il a lui-même constaté qu’il manquait une pancarte de cinq notices. Georges DUBY, op. cit., p. 36. Duby offre la transcription des cinq notices de la liste de La Perrière qui font le résumé des textes de cette pancarte disparue. Il procéda ainsi pour toutes les pancartes dont il nota, grâce aux listes, la disparition. 117 Ibid., p. 36. Je ne vois pas d’où Duby déduit cette information. On peut voir en consultant la liste de Mellecey (ADSL, H24, 31) que la deuxième notice de la section A comprend 10 notices, résumant chacun des textes de la pancarte H25, 10. On aperçoit aussi que la première notice de la section A était aussi composée de plusieurs entrées, ce qui suggère qu’elle listait les résumés des textes d’une pancarte perdue. Aucune autre notice, dans la liste, ne réfère à une pancarte. Une seule pancarte fut donc perdue, et non deux. De plus, il est

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transcriptions des actes décrivant des transactions s’étant effectuées à Givry118, et une pancarte de 14 notices regroupant des échanges ayant été effectués dans la région de Neuilly119. L’analyse de la cinquième couche archivistique montre aussi que deux autres listes, une de Chazeuil et l’autre de Chavaux120, avaient été produites avec les sept autres au début du 14e siècle et ne nous sont pas parvenues aujourd’hui. Ces documents incluaient peut-être les notices d’autres actes qui ont été perdus, notamment d’autres pancartes dont il serait impossible autrement que par la consultation de ces listes perdues de soupçonner l’existence au 12e siècle. Des destructions ont pu avoir lieu pendant la rédaction des pancartes ou lors du classement topographique et numérique des archives du début des années 1180, même si, en définitive, aucun indice n’existe prouvant que ce fut effectivement le cas121. Plutôt, les listes suggèrent que les pertes documentaires sont surtout datées à une époque postérieure au 14e siècle. En effet, elles incluent les notices de textes de pancartes, qu’on sait produites au 12e siècle, aujourd’hui disparues. On déduit de leur inclusion qu’elles ne furent perdues qu’après la production des listes, c’est-à-dire postérieurement au 14e siècle. Il est difficile d’y distinguer les notices d’autres documents du 12e siècle perdus que les pancartes, le classement copié par les listes n’ordonnant pas les actes chronologiquement. Les pancartes ne sont repérables dans les listes que parce qu’on rédigea une notice pour chacune des transcriptions incluses dans chacune d’entre elles. Ces notices sont rédigées l’une à la suite de l’autre, sous le même numéro, au début de la première section alphabétique. Ainsi, dans la liste de la Perrière, la première notice de la section A est divisée en 19 entrées portant toutes le numéro I, autant que le nombre de transcriptions incluses dans la pancarte H24, 06. Cette particularité distingue les notices des pancartes de celles des chartes et des chirographes. Un moyen existerait cependant pour renforcer l’hypothèse selon laquelle des chartes et

impossible de savoir combien de transcriptions possédaient cet acte disparu, puisque est déchirée au milieu de la première notice. Je ne vois donc pas comment Duby arrive à conclure qu’il manque une pancarte de 40 entrées et une autre de 13. Peut-être a-t-il consulté les listes alors qu’elles étaient dans un meilleur état? 118 ADSL, H24, 30. Groupe A, notice I. 119 ADSL, H24, 32. Groupe A, notice II. 120 La disparition de la liste de Chazeuil a été repérée par Duby, mais pas celle de Chavaux. Ibid., p. 36. 121 Des indices tendent même à montrer que ces destructions intentionnelles n’eurent sûrement pas lieu. En effet, nous l’avons vu, les moines conservaient sous la forme originale des actes qu’ils n’ont pas inclus dans une pancarte, ni dans aucun ensemble topographique, comme les documents de Lons-le-Saunier ou la charte H24, 25.

101 chirographes manquants auraient disparu après la rédaction des listes. En effet, il suffirait de faire l’étude croisée du classement des archives à l’aube de leurs remaniements de 1180, de circa 1249 et du début du 14e siècle pour vérifier si le nombre d’actes perdus aujourd’hui est le même en fonction des cotes de ces trois temps. Si, bref, dans le cadre de ce mémoire, il n’est pas certain que tous les actes cotés lors du remaniement des années 1180 disparurent des archives après le 14e siècle, il est plutôt assuré que c’est au moins le cas pour les pancartes manquantes. Les causes expliquant ces pertes peuvent d’abord être accidentelles. En effet, Martine Portelli nous affirme que la bibliothèque de La Ferté fut effectivement affectée par ces causes naturelles et accidentelles, notamment le « pillage par les grandes compagnies en 1360, puis par les Protestants en 1562 et 1567, et incendie provoqué par les troupes de l’amiral de Coligny »122. Il semble cependant peu probable que ces causes expliquent les disparitions susmentionnées. En effet, de destructions causées par un incendie ou par un dégât d’eau aurait ciblé l’ensemble d’une boîte, d’une armoire, voire, du chartrier. Cela ne correspond pas à la manière dont les pertes semblent distribuées à travers l’ensemble des archives. En effet, le fait qu’environ la moitié des documents de chaque ensemble topographique aient disparu fait davantage penser à une destruction sélective des documents. C’est pourquoi l’hypothèse la plus probable est que les pertes soient dues à la désuétude des actes et leur réutilisation à d’autres fins. Les vieux documents se trouvant dans les archives du monastère décrivant l’acquisition de droits sur d’anciennes terres que les moines ne possédaient plus, comme celles de Givry, étaient dorénavant jugés désuets. Certains pouvaient être vendus, à partir du 17e et du 18e siècle, à des collectionneurs ou à des particuliers123. On pouvait également les utiliser pour fabriquer les reliures de manuscrits plus récents. Cette pratique de réutilisation de parchemin de documents plus anciens sembla commencer vers le 15e siècle. D’autres actes conservés aux AD71 montrent qu’elle était courante à cette époque : l’obituaire de la collégiale Notre-Dame d’Autun (AD 71 10 G 4) et le terrier de Bezornay (AD 71, H sup Cluny 115) (ill. 27 et 28).

122 Voir Martine PORTELLI, « Les manuscrits du XIIe siècle produits par l’abbaye de La Ferté-sur-Grosne, première fille de Cîteaux », Scriptorium, volume 57, tome 2, 2003, p. 89. 123 Georges DUBY, op. cit., p. 36.

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Ill. 27, reliure de l’obituaire de la collégiale Notre-Dame d’Autun

Ill. 28, reliure (plat supérieur) du terrier de Bézornay

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À propos de ce dernier cas, Blanche Ménendez précise que la reliure du manuscrit est composée de parchemins provenant de documents produits au 13e siècle, qu’on a collé les uns aux autres124. Il est fort probable donc qu’à La Ferté les moines aient procédé à de telles récupérations à partir de la fin du Moyen Âge. C’est en examinant les reliures des anciens manuscrits ayant été produits à La Ferté qu’on pourra tenter de confirmer si effectivement des pancartes ou des chartes, aujourd’hui perdues, furent utilisées pour confectionner les reliures. Malheureusement, je n’ai pas eu la chance de personnellement consulter ces manuscrits. Malgré cette lacune, j’ai repéré dans les boîtes un indice assez probant confirmant qu’on pouvait détruire d’anciens actes pour confectionner des reliures. En effet, la partie droite de la liste de Mellecey fut sèchement tranchée, suggérant qu’on utilisa le parchemin résultant de cette coupe soit pour produire un nouvel acte, soit afin de renforcer une reliure (ill. 29). Qu’importe, cet exemple indique qu’on a effectivement procédé à La Ferté à des destructions intentionnelles d’anciens documents, qui pourraient expliquer la disparation des actes originalement compris dans les archives nouvellement organisées entre 1181 et 1183.

Ill. 29, extrait de la liste de Mellecey, H24, 31

4. Le classement numérique des actes au début des années 1180

Il fut assez difficile d’expliquer exactement les raisons pour lesquelles on décida d’octroyer une position précise à un acte dans un ensemble topographique, d’autant plus que

124 Blanche MÉNENDEZ, Constat d’état : terrier de Bézornay, RP4 Papier, septembre 2013, p. 10-12.

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beaucoup d’actes sont manquants. Avant de proposer une hypothèse large sur la logique dictant l’ordre de classement des actes, peut-être convient-il d’en réfuter certaines plus étroites. L’hypothèse d’un classement typologique des actes ayant été réfutée ci-haut, il faut examiner l’hypothèse d’un classement chronologique. Une rapide consultation du tableau recréant les archives de La Ferté du début des années 1180 montre que la charte H24, 08, rapportant la première donation de terre faite à Neuilly vers 1145 par l’évêque Gautier, fut placée en quatrième position, et la pancarte H24, 11, produite vers 1158 et à l’intérieur de laquelle son texte fut transcrit, occupe la deuxième place. Dans le cas des actes de Saint- Nicolas, on numérota en premier la pancarte rassemblant les deux donations faites par des membres de la famille de la Chapelle. Or, ces donations se firent entre 1158 et 1169, soit au moins 10 ans après celle de Robert l’ermite, fondatrice, dont le texte se trouve dans la pancarte H24, 15, classée en troisième. Enfin, la pancarte de La Ferté, dans laquelle se trouve le récit de la fondation de l’abbaye, est numérotée « V ». Les archives n’ont donc pas été pensées afin de recréer chronologiquement l’acquisition des moines de leur domaine. En dépit du fait qu’une proportion assez grande des documents soit manquante, il semble assez raisonnable d’affirmer que les documents n’apparaissent pas avoir été classés prosopographiquement. Parmi les documents de Neuilly, la charte H24, 08 est cotée IIII, alors que son homologue, la charte H24, 09, qui décrit une donation faite par Hubert de l’Épervière, dont on sait de lui, grâce à l’étude de la pancarte H24, 11 (chapitre 1), qu’il a participé à l’échange entre les moines de La Ferté décrit dans la charte H24, 08, est cotée VII. En outre, parmi les documents de La Perrière, la charte H25, 06, annotée « noticia testamenti Bertranni de Ver », est cotée XVIII, alors que la pancarte de Bertrand de Ver est numérotée X. Il devient donc difficile d’envisager que les documents furent ordonnés prosopographiquement. Ces hypothèses ayant été infirmées, il convient de suggérer que le classement des archives du début des années 1180 était pensé en fonction de l’association entre les archives et la terre, similairement aux pancartes dont l’annotation n’est composée que d’un indicateur de lieu. Le classement numérique choisi devait donc être conçu pour incarner par l’écrit la représentation la plus concrète de l’ensemble des terres possédées par les moines de La Ferté à l’intérieur d’un même ensemble topographique.

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On doit considérer que la rédaction des cotes numériques avait surtout des implications symboliques. C’est ainsi qu’Emmanuel Poulle affirme que cette procédure permettait de « pérenniser le document125 ». Octroyer un numéro à un document, c’est assurer éternellement sa place -donc, par extension, celle du récit de l’obtention d’une terre spécifique- à l’intérieur d’un ensemble. Cela explique pourquoi la charte H24, 05, produite vers 1150, fut certes classée dans le groupe des actes de Chavaux, lors de l’organisation des archives du début des années 1180, mais ne fut pas cotée. En effet, le texte précise que la terre de Séguin de Beaumont pouvait éventuellement être acquise par les moines, sous certaines conditions. Au début des années 1180, la terre du petit seigneur laïc n’était probablement toujours pas passée sous la domination des frères de La Ferté, mais il était toujours possible que ce transfert de pouvoir se fasse. Il ne convenait donc pas d’attribuer à l’acte un numéro, c’est-à-dire sa place dans les archives, puisque la terre convoitée par les moines ne leur appartenait toujours pas. Cette pratique scripturale s’accorde assez bien avec l’idée que les archives de La Ferté furent pensées afin d’être une représentation directe de l’ensemble des terres constituant un domaine conçu afin d’être conservé pour l’éternité, une fois son acquisition (du moins, une étape de son acquisition), planifiée avec soin, achevée. On a là un autre indice du lien direct entre les archives et la domination sur la terre et les hommes.

B. La troisième couche archivistique

Un groupe d’annotations archivistiques dont les mots sont rédigés en une écriture similaire à celle des deux premières couches – c’est-à-dire une écriture très propre composée de mots aux lettres arrondies - se trouvent au verso des documents produits à La Ferté au 12e siècle. Ces annotations appartiennent à la troisième couche archivistique. Comme pour les deux cas précédents, les annotations seront d’abord localisées au sein des actes. Ensuite, les éléments graphiques qui la constituent seront relevés. Enfin, une interprétation générale de la couche sera proposée.

125 Emmanuel POULLE, op. cit., p. 346.

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1. Localisation de la troisième couche archivistique

Les éléments graphiques de la troisième couche archivistique se trouvent au verso de 19 des 24 pancartes étudiées. Toutes les annotations sont rédigées dans la partie inférieure du document (zone « 1 » dans les tableaux), 11 fois dans la partie droite, 5 fois dans la partie centrale, et 2 fois dans la gauche. Dans deux cas, l’annotation de la troisième couche fut inscrite sur les attaches. Sur la pancarte H25, 02, le scribe rédigea l’annotation à la fois sur elles et dans la zone 1 (ill. 31 et 32). À titre d’exemple j’ai indiqué où se trouvait la couche 3 au verso de l’acte H25, 06 (ill. 30)

Ill. 30, verso de l’acte H25, 06

Première couche archivistique 2e couche

3e couche

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Ill. 31, zoom sur la troisième couche archivistique au verso de la charte H25, 06

Troisième couche archivistique

Ill. 32, localisation sur l’attache sur la pancarte H25, 02 de la troisième couche archivistique.

e 3 couche Les annotations de la troisième couche se trouvent aussi au verso de cinq des sept chirographes. Elle n’apparaît pas sur les actes H24, 18 et H25, 46. Son emplacement varie encore plus que pour celui des pancartes. En effet, au verso des chirographes H24, 35 et H24, 17, l’annotation fut rédigée dans la zone 4, alors que sur les actes H24, 23, H25, 21 et H25, 24, elle se trouve dans la partie inférieure (zone 1). L’annotation apparaît au verso de 37 des 50 chartes étudiées. Dans 23 cas, les éléments graphiques sont situés dans la zone inférieure de l’acte (zone 1), à gauche, au centre, ou à droite. Dans 10 autres cas, elle est située dans les zones 2, 3 ou 4. En outre, au verso de la charte H25, 28, l’annotation est située juste en dessous de celles des deux premières couches, mais pas assez bas (Annexe 1) pour pouvoir affirmer qu’elle fut écrite dans la zone 1. Enfin, un scribe a rédigé la couche 3 sur l’attache de la charte H25, 40.

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Deux résultats peuvent être tirés de ces observations. On constate d’abord que la couche 3 n’est pas présente au verso de tous les documents. Elle ne se trouve par exemple qu’au verso de 19 des 24 pancartes et de 37 des 50 chartes. On réalise ensuite que l’annotation dorsale n’est pas située toujours au même endroit, comme c’était le cas pour celles des deux premières couches. On peut néanmoins affirmer qu’elle est très majoritairement située prêt des rebords des rebords des actes, comme montré dans les illustrations 30 et 31. Les annotations sont généralement formées des mêmes éléments que celles des deux premières couches archivistiques, soit le nom du donateur, l’ensemble topographique dans lequel l’acte fut classé (s’il y a lieu) et la cote, si le document en possédait une. Toutefois, les scribes de la troisième couche archivistique ne reprenaient pas systématiquement tous les éléments composant les deux premières annotations. En effet, dans plusieurs cas, ils ne jugèrent pas nécessaire d’inclure la cote numérique. Par exemple, au verso du chirographe H24, 17, le scribe de la troisième couche ne rédigea que « Carta de Cluniaco, triginta tesarum prope Graunnam, de Chavaus », n’incluant pas la cote chiffrée de l’acte. Ces cas sont beaucoup plus fréquents dans les chartes que dans les pancartes. En effet, les scribes n’ont inclus la cote dans l’annotation de la troisième couche qu’à 13 reprises, sur un total de 19 pancartes comportant originalement un numéro. Dans le cas des chartes, ce rapport s’élève à 3 sur 22. L’étude approfondie de cet échantillon réduit montre que les moines incluaient dans l’annotation de la troisième couche une cote qui différait parfois de celle de la deuxième. Deux cas furent relevés. La pancarte H25, 14 porte la cote III du groupe topographique de Chavaux, alors que lors du classement du début des années 1180 il portait la cote II. Le testament de Bertrand de Ver (H25, 06), originalement placée en 18e position occupe alors la 11e parmi les actes de La Perrière. Ce choix permet de réunir le testament de Bertrand de Ver à la pancarte qui lui est consacrée, cotée 10126. Ces cas ne sont pas assez nombreux pour déterminer exactement la logique derrière la modification des cotes numériques. Il semble cependant raisonnable de suggérer que ces correctifs devaient servir à proposer une représentation plus étroite et plus fidèle par les archives de l’ensemble des

126 Le document originalement coté XI était la pancarte H25, 20. Pour permettre à la charte H25, 06 d’occuper cette place, on la classa eu deuxième. Il aurait été intéressant de savoir où on plaça l’acte coté II au début des années 1180. Or, il fut perdu. On ne peut donc pas pousser l’analyse plus loin.

109 terres possédées par les moines. C’est pourquoi on décida de mettre côte à côte la charte de Bertrand de Ver et la pancarte qui lui était consacrée. Dans deux cas, les annotations de la troisième couche présentent des éléments nouveaux. L’annotation de la pancarte H24, 04 inclut la cote et le nom de l’ensemble topographique dans lequel fut classé le document. Rédigée à la suite de celle de la première couche, qui est formée par « Guillelmi de Buxi », elle inclut aussi le nom du principal donateur. Elle inclut aussi le nom des trois autres donateurs cités dans la pancarte, ce qui est nouveau. Le cas de la pancarte H24, 10 est similaire. En effet, le scribe de la troisième couche rappela la cote numérique et le nom de l’ensemble topographique dans lequel le document était conservé, en spécifiant en plus le nom de Raymond de Buxy.

2. L’interprétation des résultats

Parce que la troisième couche archivistique est toujours rédigée sur le rebord d’un document et parce qu’elle est dans la plupart des cas formée par les éléments graphiques constituant les annotations des deux premières, il est possible de déduire qu’elle fut rédigée en relation à la décision spontanée des moines de La Ferté de conserver leurs actes dépliés et empilés les uns sur les autres. Il s’agit là d’une transformation nette dans les méthodes de conservation des documents à La Ferté. Auparavant, les actes étaient conservés pliés, comme l’a suggérée la localisation des couches précédentes dans l’espace-pli. Puisqu’ils étaient conservés dépliés, les éléments scripturaux qui étaient rédigés dans l’espace pli n’étaient plus accessible à l’œil dans un délai aussi immédiat que lorsqu’ils étaient conservés pliés. Le moine qui consultait les documents d’un même ensemble topographique et qui désirait savoir rapidement à quel document il avait affaire devait donc fournir l’effort supplémentaire de soulever les documents classés avant celui qu’il désirait lire pour examiner son annotation dorsale. Pour éviter d’avoir à effectuer cette manipulation, les scribes inscrivirent sur le rebord des actes une annotation qui combinait les éléments graphiques des deux premières couches. Ainsi, ils n’avaient qu’à soulever légèrement le recoin des actes empilés sur eux-mêmes pour trouver les annotations qu’ils auraient aperçues immédiatement au verso du document au moment où celui-ci était conservé plié (Ill. 33).

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Ill. 33, les trois premières couches archivistiques au verso de la charte H25, 19

2e couche

1ere couche

Troisième couche archivistique, qui combine les éléments des deux premières, à l’exception de la cote

Cette caractéristique explique qu’on la trouve à l’endroit où elle remplissait au mieux possible ce rôle pratique. Dans la majorité des cas, l’emplacement privilégié était la zone inférieure du document, que ce soit à gauche, au centre ou à droite. Dans le cas de quelques autres actes, comme le chirographe H24, 17, on choisit plutôt d’écrire l’annotation dans la zone 4, c’est-à-dire dans la zone de droite de l’acte conservé déplié. Qu’importe ces variations, il semble qu’on ait défini l’emplacement de la couche en fonction de sa facilité à être repérée rapidement. Le chirographe H24, 17, par exemple, était peut-être conservé de manière à ce que son coin inférieur droit, là où est située l’annotation de la troisième couche,

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soit l’endroit où l’œil se dirigeait le plus automatiquement. Cette caractéristique explique qu’on ne rédigea pas l’annotation de la troisième couche sur tous les actes. Au verso de certains, elle était inutile, car l’annotation des couches précédentes était déjà suffisamment accessible visuellement en dépit du fait qu’on décida de conserver désormais les documents dépliés. C’est le cas de la charte H25, 39, notamment. Ces cas-là sont indiqués dans le tableau recensant les éléments graphiques des deux premières couches archivistiques. Par exemple, dans la case « emplacement » de la charte H25, 39, j’ai inscrit « centre + 1D », ce qui signifie que les annotations des deux premières couches sont situées dans un endroit qui rend inutile la rédaction de la troisième (ill. 34).

Ill. 34, les couches au verso de la charte H25, 39

Couche 1

Couche 2

Couches 4 et 5

La découverte du rôle de la couche 3 permet de situer dans le temps le moment où les moines prirent la décision de désormais conserver leurs documents dépliés. En effet, les documents produits postérieurement à cette décision prise par les moines de La Ferté de conserver leurs documents dépliés ne possèderaient pas d’annotations situées dans un espace- pli. Ce qui aurait dû y être rédigé si les actes avaient été conservés pliés serait désormais souvent écrit dans la zone 1 du document, formant une couche intermédiaire entre la couche 3, rédigée seulement au moment où les moines décidèrent de conserver dépliés leurs actes, et la couche 4, qui indique un nouveau remaniement archivistique. Il suffit donc de repérer le premier acte au verso duquel aucune annotation ne se trouve dans un espace-pli pour savoir à

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quel moment le dépliage général s’effectua. Tous les actes compris dans la boîte H25, présentent des annotations écrites dans ces deux emplacements. Puisque la boîte n’inclut que les documents produits entre environ 1150 et 1199, le changement ne peut donc s’être effectué qu’après le 12e siècle. La charte H26, 10, rédigée en 1203, possède une annotation de la couche 1 (et 3), tandis que le document H26, 15, produite en 1206, ne possède aucune annotation rédigée dans un espace-pli. Il convient donc de situer le moment où les moines décidèrent de conserver leurs documents pliés entre 1203 et 1206 (Ill. 35 et 36).

Ill. 35, couches d’annotations rédigées au verso de la charte H26, 10

1ere et 2e couche

4e couche

3e couche

5e couche

4e couche

5e couche

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Ill. 36, couches d’annotations rédigées au verso de la charte H26, 15

Couche intermédiaire entre Quatrième couche la 3e et la 4e couche.

Cette décision de désormais conserver des documents dépliés est plutôt difficile à comprendre. On pourrait considérer que la consultation répétée des actes conservés pliés endommageait le parchemin si cette manipulation se perpétuait sur le long terme et que pour contrer cette érosion progressive du matériau les moines décidèrent de conserver leurs actes dépliés. Cette hypothèse est évoquée par Rosé Pereira et J. R. Guerra127. Peut-être convient-il cependant de la considérer avec prudence, car il ne semble pas que les documents produits à La Ferté au 12e siècle aient été endommagés par leur conservation pliée, à l’exception de quelques lettres effritées par les marques de pliure. Il semble donc assez illogique de penser qu’on aurait exposé le texte de ces actes aux aléas de l’environnement externe alors que cette décision ne réglait aucun problème lié à la protection du texte. Une étude à plus grande échelle -qui pourrait par exemple étudier les ensembles documentaires de plusieurs abbayes situées dans différentes régions- permettrait dans doute de fournir des réponses plus solides.

127 Isaias de ROSÉ PEREIRA et Antonio J. R. GUERRA, op. cit., p. 394.

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C. Épilogue : les annotations des couches 4 et 5

Cette section a pour but d’expliquer brièvement les deux dernières couches archivistiques. Cet exercice sera court et concis, car il reprendra certaines notions abordées précédemment. De plus, les 4e et 5e couches ont été rédigées vers 1249 et au début du 14e siècle, respectivement. Par conséquent, elles se trouvent au verso d’une quantité d’actes beaucoup plus grande que les seuls documents rédigés à La Ferté au 12e siècle, ce qui rendrait leur étude plutôt partielle et incomplète.

1. La quatrième couche archivistique

Les scribes ont généralement rédigé la quatrième couche archivistique dans la partie inférieure des documents, là où elle est le plus efficacement accessible visuellement. Elle se trouve parfois à gauche, au centre, ou à droite. Il arrive aussi qu’elle couvre toute la zone 1. Elle est reconnaissable par ses lettres généralement écrites à l’encre noire très foncée et sa calligraphie cursive, similaire au vidimus H25, 18. À titre d’exemple, j’ai relevé les cinq couches au verso de l’acte H25, 45 (ill. 37).

Ill. 37, couches archivistiques au verso de l’acte H25, 45

1ere et 2e couches 5e couche

3e couche

4e couche

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Elle est présente au verso de tous les actes, à l’exception de la pancarte H24, 37, du chirographe H24, 35 et de quelques documents, notamment la charte H25, 23, dont le matériau est si abîmé qu’il est impossible d’y distinguer quoi que ce soit. En outre, il se peut qu’on ait effacé l’annotation de la quatrième couche qui avait été écrite au verso du chirographe, comme on le fit pour celle de la troisième, aujourd’hui à peine visible. La quatrième couche archivistique est majoritairement formée par des éléments classés dans les catégories « auteur », « géographique » et « cote », comme l’annotation de la deuxième couche, ce qui suggère qu’à l’époque de son apposition les moines de La Ferté avait procédé à un remaniement des archives, et qu’à l’époque de ce réaménagement, les actes étaient toujours conservés pliés. Il est possible de dater ce remaniement en repérant le premier document au verso il n’y aurait qu’une seule cote, celle de la cinquième couche archivistique. En effet, les actes produits à la suite d’un réaménagement ne sont pas cotés, comme vu lors de l’étude de la deuxième couche. Si, par conséquent, on n’aperçoit au verso d’un acte que la cote appartenant à la cinquième couche- on n’a qu’à vérifier la correspondance de la cote avec la liste pour s’assurer de cette appartenance- et la couche intermédiaire entre la couche 4 et 5, dépourvue de cote, cela signifierait que l’acte aurait été produit après le remaniement indiqué par la couche 4. Cet exercice peut comporter une importante marge d’erreur, car le parchemin constituant le verso des actes du 13e siècle est très souvent de qualité assez médiocre. De plus, l’écriture n’y est pas aussi propre que sur ceux des actes du 12e siècle. Néanmoins, il est certain que l’acte H27, 96, produit en 1248, fut inclus dans les archives lors du remaniement de la couche 4 (ill. 38). On y aperçoit l’annotation typique de la quatrième couche. L’annotation possède une cote (effacée), qui signifie son intégration dans les archives lors du remaniement signalé par la quatrième couche; un nom de lieu et le nom de l’auteur de la donation. On aperçoit aussi au verso la couche intermédiaire entre la 3e et la 4e. En outre, au verso de l’acte H27, 102 (ill. 39), produit en 1249, on ne semble apercevoir que la cote de la couche 5 – le contenu du document correspond à la notice de la liste à laquelle renvoie la cote cette cinquième couche d’annotation. Avec beaucoup de prudence, car il ne fut pas possible pour nous de consulter les documents conservés dans les boîtes suivantes, on situerait dans le temps le remaniement indiqué par la quatrième couche entre 1248 et 1249.

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Ill. 38, les couches archivistiques au verso de la charte H27, 96

4e couche 5e couche

cote 4e couche

couche intermédiaire entre la couche 3 et la couche 4

Ill. 39, les couches archivistiques au verso de la charte H27, 102

e Couche intermédiaire 5 couche entre la 4 et 5

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Au moment de ce remaniement, furent répartis dans des ensembles topographiques la plupart des documents produits entre 1112 et 1249 qui n’avaient été classés dans aucun d’entre eux. Ce fut le cas notamment pour les 9 chartes mentionnées ci-haut, c’est-à-dire les documents 46, 47, 50, 51, 53, 54, 58, 60 et 61 de la boîte H25, produites après l’aménagement de 1180. Les ensembles topographiques ne sont pas tout à fait les mêmes que ceux qui ont été définis au 12e siècle. Aux groupes de Saint-Nicolas, de La Perrière, de Mellecey, de Chavaux, de Neuilly et de Chaume est désormais ajouté celui de Lons-le- Saunier (Ledone). En outre, tous les documents anciennement conservés dans les groupes de La Vèvre, de Sainte-Hélène et de Chazeuil furent rassemblés dans un même groupe, celui de Chazeuil (Chasuil). Ce travail résulta aussi en l’attribution d’une cote à tous les documents conservés dans les archives. Ceux qui n’en possédaient pas s’en firent donner une, et ceux qui en possédaient déjà une en obtinrent une nouvelle. Au début des années 1180, cette cote était numérique. En 1224, les moines attribuèrent aux actes une cote alphanumérique. Même si l’étude de ce système reste à faire, peut-être convient-il ici d’en dégager au moins une caractéristique importante. Il accorde aux pancartes les premières places, de manière à ce que la première notice de la pancarte placée en premier soit celle de la donation fondatrice du lieu correspondant à chaque ensemble topographique. Ainsi, la pancarte H24, 06 est désormais placée en premier, de manière à ce que le premier texte de tous ceux décrivant des donations à La Perrière soit celui du don fondateur d’Arlier de Martailly d’une terre située sous le mont Saint-Martin. Il s’agit un aspect typologique absent du classement des années 1180, qui prévoyait plutôt classer la pancarte H24, 06 en douzième. On remarque une correspondance entre ce choix des moines de La Ferté concernant le classement de leurs actes et le fait que dans certains cartulaires cisterciens la transcription des textes des pancartes était généralement incluse en premier128. De ces deux caractéristiques il est donc possible de déduire que les opérations indiquées par la quatrième couche visaient à repenser entièrement le classement des archives de La Ferté afin d’y intégrer les documents qui, majoritairement, avaient été produits après le remaniement du début des années 1180. Il est probable qu’une étude plus poussée du classement des actes lors de la rédaction de la quatrième couche

128 Constance BOUCHARD, « Knights and the Foundation of Cistercian Houses », dans Erudition at God's Service: Studies in Medieval Cistercian History XI, SOMMERFELDT John R., dir., Kalamazoo, Michigan, 1987, p. 317.

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montrerait que ces transformations s’opérèrent afin que les archives représentent de manière plus conforme l’ensemble des terres et des hommes sur lesquels les moines de La Ferté exerçaient leur pouvoir. Un dernier aspect distingue la couche 4 des précédentes. Lorsque nécessaire, les scribes incluaient dans l’annotation rédigée au verso d’un acte le nombre de copies comprises de lui dans les archives. Ils pouvaient aussi préciser le nombre d’entrées incluses dans l’ensemble de son texte. Par exemple, au verso de la pancarte H24, 14, qui comprend 51 notices, on lit « in qua sunt LI ». Une étude plus approfondie des pratiques de l’écrit aux 13e et 14e siècles à La Ferté sera nécessaire pour comprendre les raisons pour lesquelles les moines jugeaient importantes ces spécifications.

2. La cinquième couche archivistique

La cinquième couche archivistique fut, comme la précédente, rédigée dans la zone 1, parfois à gauche, au centre ou à droite, et souvent à côté de la couche 4. Elle n’est composée majoritairement que d’une cote, mais, puisqu’au verso des actes produits au 12e siècle elle se marie souvent à la couche 4, on doit considérer qu’elle est généralement constituée par des indicateurs de lieu, par une cote et par le nom du donateur. Le verso de l’acte H25, 62 illustre cette fusion des annotations (ill. 40). C’est pourquoi on doit envisager qu’à l’apposition de la couche les moines avaient tout juste procédé à un troisième remaniement des archives qui visait à y intégrer les actes produits depuis 1249, qui ne l’étaient pas. On déduit de l’emplacement de la couche qu’au moment de ce réaménagement, les documents étaient toujours conservés dépliés.

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Ill. 40, les couches d’annotations rédigées au verso de la charte H25, 62

1ere et 2e couche

5e couche

4e couche.

Il ne me fut pas possible de dater à quel moment exactement ce troisième réaménagement fut effectué, car je n’ai pas eu accès aux documents conservés dans les archives de La Ferté après 1249. Néanmoins, on réalise par la compilation des cotes alphanumériques de la 5e couche que le classement des actes constitué par ce remaniement correspond entièrement à celui dressé et copié par les listes étudiées en introduction. Or, Duby estime qu’elles ont été produites au début du 14e siècle. Il serait donc vraisemblable que le réaménagement des archives date de peu de temps avant leur rédaction. C’est par l’analyse des annotations de la cinquième couche qu’on peut déduire la disparition des listes de Chazeuil et de Chavaux. En effet, au verso du document H25, 62 se trouve une cote appartenant à la couche 5, indiquant « XLIX ». Cette cote est combinée à la mention topographique de la 4e couche « Chasuil, a », signifiant que lors du réaménagement du début du 14e siècle la charte était classée dans l’ensemble topographique de Chazeuil. Il

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est clair qu’on aurait rédigé une liste pour un ensemble topographique comportant au moins 49 documents et deux sections alphabétiques, si les moines en ont dressé une pour celui de Lons-le-Saunier, qui ne comprend que 41 notices. En outre, au verso de la charte H25, 56, on trouve aussi une annotation de la couche 5. Par le même raisonnement, on en déduit que la liste de Chavaux avait existé, mais qu’elle ne nous est pas parvenue aujourd’hui. Ces listes avaient la fonction de dresser le classement des actes à l’aube de la rédaction de la couche 5, un peu comme le tableau inséré au début de ce chapitre l’a fait pour celui des archives suite à leur réaménagement au début des années 1180. Elles sont utiles pour déterminer quels documents étaient archivés au milieu du 14e siècle. Elles consistent en un outil très précieux pour étudier le classement des archives à ce moment. Au chapitre 1, nous avons déduit, par le fait que leurs notices étaient rayés non pas parce que les documents auxquels elles renvoyaient disparaissaient, mais bien parce que la terre qu’elle citait n’était plus dominée par les moines de La Ferté, que le classement des archives était conçu pour être une représentation scripturale de l’ensemble des terres possédées par l’abbaye. Ainsi, on insérerait côte-à-côte, comme dans les pancartes, des notices décrivant des donations faites dans un même endroit, ou dans des lieux voisins l’un de l’autres. L’examen des listes confirme cette hypothèse. En effet, les notices LII à LIIII de la liste de Neuilly concernent la dîme de Sercel donnée par Guillaume de Marcilly. En outre, les entrées XIII à XIX de la liste de Saint-Nicolas concernent toutes le bois d’Arçonne, acquis grâce aux donations faites par la famille de la Salle. Les notices étaient organisées ainsi parce que les listes avaient la fonction de rendre par l’écrit un classement des actes conçu pour représenter de manière la plus efficace l’ensemble des droits que les moines de La Ferté possédaient sur les terres et sur les hommes de leur domaine. C’est aussi ainsi qu’avaient été organisées les archives au début des années 1180 et en 1224.

Conclusion

Deux aspects de la conservation de l’écrit à La Ferté peuvent être retenus de l’analyse des 2e, 3e 4e et 5e couches archivistiques. Il faut noter d’abord que les toutes les couches abordées dans ce chapitre décrivent un classement des archives pensé pour être une représentation scripturale de l’ensemble des droits que les moines de La Ferté possédaient sur

121 les terres et les hommes de leur domaine. En cela, les classements ne se distinguaient pas de celui des pancartes, à l’intérieur desquelles les textes transcrits étaient généralement ordonnés pour remplir au mieux cette fonction. Il faut aussi se rappeler et continuer de se questionner sur la décision des moines de La Ferté, entre 1203 et 1206, de conserver leurs actes dépliés, qui rompt assurément avec leur choix de les avoir conservés pliés jusqu’à cette date. Ces agissements sont difficiles à comprendre, car conserver les documents de la sorte exposerait le texte, c’est-à-dire ce qu’ils essayaient justement de protéger en conservant leurs actes pliés. Néanmoins, déplier les documents était un choix calculé et réfléchi. Il est donc fort probable que cette décision fut prise en considérant le fait que le texte allait être exposé. Il conviendrait de s’attarder à essayer de comprendre quel besoin plus important que la préservation du texte le dépliage tentait-il de combler.

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Conclusion générale

Ce mémoire a pour but d’étudier les pratiques de l’écrit à La Ferté au 12e siècle, en se basant sur l’examen de tous les documents conservés dans les boîtes H24 et H25 des Archives départementales de Saône-et-Loire. Ces boîtes contiennent 49 chartes, 6 chirographes et 24 pancartes, tous produits entre 1112 et 1199. Elles incluent aussi 5 vidimus et 9 listes, rédigés aux 13e et 14e siècles. Des historienss’étaient déjà penchés spécifiquement sur l’analyse du contenu des documents produits à La Ferté à cette époque. En effet, Georges Duby, dans son ouvrage d’édition et de critique des pancartes, étudia leur contenu. De plus, Constance Bouchard et Barbara Rosenwein ont déjà étudié la signification du don foncier dans le milieu monastique bourguignon. Il semblait donc qu’une assez grande partie des informations pouvant être tirées de l’examen des textes des actes avaient déjà été relevées. C’est pourquoi ce travail proposait d’analyser les actes de La Ferté sous les angles différents de leur production et de leur conservation. Le premier chapitre fut consacré à l’étude de la production des actes des boîtes H24 et H25. L’étude de leur mise en forme textuelle permit de conclure que l’espace consacré au texte était organisé afin de créer une harmonie visuelle qui conférait aux actes un aspect monumental. Pour rendre cette harmonie, les scribes avaient à leur disposition différents outils texto-visuels. Chaque type d’acte appelait des modalités spécifiques d’utilisation de ces outils. Reconnaître ces variations permit de distinguer, à La Ferté, au 12e siècle, trois types d’actes. Les chartes sont le modèle de base. Elles décrivent toutes un échange foncier conclu entre les moines de La Ferté et un aristocrate laïc des environs. Leur texte est généralement rédigé en suivant les réglures et chacune de ses parties importantes est annoncée par une lettrine, rarement ornée, consistant souvent en une lettre rehaussée. Il est aussi toujours distribué de manière à remplir au mieux l’espace d’écriture. Les chirographes semblent décrire un don fait par un aristocrate à qui les moines accordaient, à cause du don qu’il avait fait, un statut privilégié. Cela est suggéré d’abord par la remise à ce partenaire de la moitié d’un chirographe, qui consistait en une copie conforme d’un document que les moines n’auraient ordinairement rédigé que pour eux-mêmes. Il s’agit là d’un symbole assez probant

123 d’égalité, qui suggérait un certain favoritisme à l’égard de l’aristocrate avec qui les moines avaient conclu l’accord décrit dans le document. Le fait que des chirographes aient été produits pour mettre par écrit la majorité des accords conclus entre La Ferté et d’autres institutions monastiques indique la proximité relationnelle entre les deux parties. L’aspect privilégié de l’accord est aussi suggéré par l’ornement des lettres de la devise chirographique. Les pancartes sont le troisième type d’actes. La localisation spécifique des titres écrits à l’encre rouge leur confère l’aspect d’un ensemble scriptural uni, indiquant que chacun des textes qui y est transcrit possède une place essentielle à l’intérieur d’un tout. Le soin général accordé à la présentation du texte suggère que ces actes avaient une grande préciosité aux yeux des moines. Dans ce même chapitre, l’étude des modalités de la transcription des originaux dans les pancartes fut aussi abordée. Il fut conclu de cet examen que les modifications apportées à un texte original lors de sa transcription servaient à le re-présenter, c’est-à-dire à lui accorder un caractère perpétuel en actualisant par exemple l’orthographe des noms des personnes mentionnées dans l’acte et en soustrayant parfois tout repère temporel. On procédait de la sorte car les biens fonciers obtenus par les moines de La Ferté étaient idéalement acquis pour être conservés pour l’éternité. Le scellement des actes fut aussi étudié. À La Ferté, au 12e siècle, tous les documents furent scellés, principalement par l’évêque de Chalon. Cela indique que ce personnage était souvent impliqué, directement ou indirectement, dans les échanges conclus entre La Ferté et les petits seigneurs laïcs des environs. On a là un signe assez probant de la dépendance des moines de La Ferté à l’égard de l’évêque de Chalon. Le deuxième angle d’étude proposé en introduction est celui de la conservation des documents. C’est grâce à l’examen des 5 couches archivistiques localisées au verso des actes que cette analyse fut possible. La mise en commun de quelques résultats obtenus par l’étude de la première et de la troisième couche archivistique permit d’abord de déterminer que les actes, de 1112 à 1203/1206, étaient conservés pliés afin d’être protégés contre les dégâts causés par des intempéries ou des dégâts accidentels. En 1203/1206, les moines de La Ferté décidèrent de rompre avec leur choix initial et de désormais conserver leurs documents dépliés. Ce choix, selon, Pereira et Guerra, s’expliquerait par le fait que le dépliement répété de l’acte à des fins

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de consultation pouvait, à long-terme, endommager le document. Or, il faut considérer cette hypothèse avec prudence, car il ne semble pas que les actes de La Ferté aient été abîmés par cette manipulation répétée, à l’exception peut-être de quelques effritements dus à la marque de pliure. Il faut alors se demander ce qui a motivé les moines, entre 1203 et 1206, à déplier leurs documents, dès lors que ce choix exposait davantage le texte aux aléas du climat et aux dégâts éventuels. Une étude d’un nombre plus grand d’ensembles documentaires monastiques permettrait peut-être de fournir des réponses. Les couches d’annotations dorsales furent aussi examinées pour tenter de comprendre le mode de classement des actes. Chacune des couches 1, 2, 4 et 5 indique un classement des actes qui lui est propre. Initialement, les originaux étaient conservés tous ensemble, sans aucune distinction typologique et sans ordre réfléchi. Il en était ainsi, car le texte de la majorité d’entre eux était pensé pour être transcrit dans une pancarte, phase qui consiste en une première forme de classement réfléchi des actes. À La Ferté, chacune des pancartes était pensée pour rassembler les transcriptions d’originaux décrivant des donations de terres situées dans un des grands pôles topographiques suivants : La Perrière, Chavaux, Saint- Nicolas, Mellecey, Amous, Clux, Chazeuil et Sainte-Hélène, La Vèvre, La Ferté et Battrey, et Givry. Le fait que très peu d’originaux relatent des donations de terres situées dans d’autres lieux suggère que les possessions terriennes devant constituer le domaine foncier de La Ferté étaient ciblées par les moines, probablement dès la fondation de l’abbaye. Par conséquent, la fin de la rédaction des pancartes devait correspondre à l’achèvement d’une étape importante dans la constitution du domaine foncier de La Ferté. Les variations typologiques observées dans notre étude des pancartes s’articulent autour de ces règles de classement des actes et de production des pancartes. Nous avons d’abord relevé qu’un premier type rassemblait des textes décrivant des donations effectuées dans des domaines de taille plus restreinte ou dans des lieux spécifiques. C’est le cas de la pancarte H24, 07, qui inclut les transcriptions d’originaux relatant des dons faits dans le bois d’Arçonne, situé à Saint-Nicolas, ou de l’acte H24, 03, qui inclut les textes des donations ayant mené à l’obtention par les moines de La Ferté de la grange de Chaume. Ces pancartes ne comportent généralement que peu de notices. De plus, divers indices, notamment la présence de marqueurs temporels entre chacune des entrées, suggèrent qu’on ordonna leurs textes chronologiquement.

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Plusieurs pancartes ont été rédigées en 1158. Chacune rassemble les textes décrivant des donations effectuées entre 1112 et 1158 dans un des plus gros domaines de La Perrière, de Mellecey, de Clux, de Chavaux, de La Vèvre, de Givry, de Saint-Nicolas, de La Ferté et de Battrey. Au verso de chacune des pancartes se trouve le nom du lieu où se concentrent les terres citées dans les transcriptions qu’ils incluent. En l’année où ces pancartes ont été produites, les moines de La Ferté étaient conscients que les terres qu’ils désiraient obtenir pour achever cette étape importante dans la constitution de leur domaine n’étaient pas toutes sous leur domination. Une fraction importante devait cependant être sous le contrôle monastique, puisqu’on décida tout de même, en cette année, de produire des pancartes rassemblant les transcriptions d’originaux décrivant des donations effectuées dans les plus gros domaines précités. Le classement des textes, dans ces actes, était doublement topographique. On classa d’abord ensemble les textes décrivant des donations concernant un des pôles topographiques susmentionnés. Ensuite, on ordonna les textes de manière à ce que ceux relatant des dons effectués dans un même lieu ou dans des régions voisines soient disposés côte-côte. Cet ordre suggère que les pancartes de ce groupe étaient conçues spécifiquement afin d’être une représentation scripturale de l’ensemble des terres possédées par les moines, vers 1158, dans chacun des lieux susmentionnés. C’est entre 1158 et 1178 que les moines de La Ferté obtinrent les dernières terres nécessaires à l’accomplissement de la première étape de leur quête foncière. Ces textes furent aussi transcrits dans des pancartes. Similairement aux deux autres variantes, les actes produits entre 1158 et 1178 rassemblaient les textes d’originaux décrivant des donations de terres situées dans l’un de ces grands domaines. À leur différence, cependant, leur annotation n’était pas constituée par un indicateur de lieu. Elles étaient plutôt formées par le nom d’un ou de plusieurs petits seigneurs laïcs. Dans quelques cas, le lien est clair entre l’annotation et le contenu de l’acte. Par exemple, au verso de la pancarte H25, 09, un moine a écrit « Bertranni de Ver ». De fait, le document comprend trois transcriptions décrivant ses trois dons de terres situées à La Perrière. Dans le cas de plusieurs autres actes, cependant, il est plus ardu de trouver ce qui relie le contenu de la pancarte à son annotation. Au verso de la pancarte H24, 04 n’est écrit que le nom de Guillaume de Buxy, individu cité seulement comme donateur dans la troisième entrée. Or, cette pancarte comprend quatre textes de donations terriennes faites dans la région de La Vèvre. Il est possible que le seigneur était

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l’homme le plus important mentionné dans la pancarte, ou qu’il chapeautait d’une quelconque manière l’ensemble des donations décrites. Il faut aussi envisager la possibilité que cette pancarte, aux yeux des moines, n’était pas aussi centrale que celle produite en 1158, puisque qu’elle n’avait pour but d’inclure que les transcriptions des quelques donations manquantes pour obtenir l’ensemble des terres que l’abbaye avait ciblées dans La Vèvre. Par conséquent, afin de la distinguer de celles produites à la fin des années 1150, il ne convenait peut-être pas de lui conférer une annotation composée des mêmes indicateurs de lieu. Malgré leurs variations typologiques, les pancartes avaient la fonction d’être la représentation scripturale de l’ensemble des possessions foncières des moines de La Ferté au moment de l’accomplissement de cette première étape de la constitution de leur domaine foncier. Deux indices suggèrent que cette étape initiale était très importante. L’aspect monumental des pancartes leur confère une certaine majesté, insistant d’abord sur l’aspect précieux de l’obtention des terres nécessaires à l’accomplissement de cette première étape. Son caractère important est aussi mis en évidence par le fait qu’entre 1181 et 1183, soit quelques années après la fin de la production des pancartes, les moines entreprirent un premier remaniement archivistique, dont l’existence est affirmée par l’étude de la deuxième couche d’annotations. Au terme de ce réaménagement, les pancartes et la majorité des originaux n’ayant pas été détruits furent rassemblés dans des groupes topographiques (les mêmes que ceux définis pour les pancartes), puis probablement ordonnés de manière à ce que le classement des documents puisse consister en une représentation scripturale de l’espace social du monastère. Ce résultat est d’autant plus plausible que l’étude de l’ordre de rangement des actes montra que leur classement n’était pas pensé pour être typologique ou chronologique. Les documents de chaque groupe se virent octroyer une cote numérique qui symbolisait la possession perpétuelle par les moines des terres qui leur avaient été données. C’est pourquoi la charte H24, 05 a été certes groupée avec les autres documents de Chavaux, mais n’a pas été cotée. En effet, le texte spécifiait plusieurs clauses concernant la vente de la terre de Séguin de Beaumont qui rendaient incertaine sa possession pour l’éternité par les moines de La Ferté. L’accord prévoyait qu’une partie de la terre irait aux moines seulement si Séguin prévoyait diviser sa terre avec son frère. Il est probable qu’au moment où fut effectué le classement du début des années 1180, le seigneur laïc ne l’avait toujours pas divisée. Par conséquent, il ne convenait pas de coter le document.

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Les moines de La Ferté réaménagèrent à deux autres reprises leurs archives, entre 1181 et le début du 14e siècle. L’étude de la 4e couche d’annotations suggère qu’ils procédèrent à un second remaniement après 1248. Majoritairement effectué selon les mêmes modalités que celui des années 1180, ce réaménagement se distingue cependant du premier par le fait qu’il fusionna les actes des ensembles topographiques de La Vèvre, de Sainte- Hélène et de Chazeuil en un seul groupe : celui de Chazeuil. De plus, les actes relatifs à Lons, produits dès le milieu du 12e siècle, étaient déjà dans les archives, mais ils n’étaient pas concernés par la cotation et le classement. Le classement de la couche 4 intégra par la cotation ces actes. Leur intégration aussi tardive suggère que les moines n’avaient pas ciblé, lors de la première étape de la constitution de leur domaine foncier, les terres situées de l’autre côté de la Saône. En outre, le reclassement prévoyait conférer aux pancartes et aux actes importants comme le chirographe H24, 17 les premières places, à la différence du premier classement de 1180, qui ne classait pas les documents selon de tels critères typologiques. En outre, les actes furent ordonnés alphanumériquement, tandis que lors du premier classement ils ne reçurent qu’une cote numérique. Le troisième remaniement eut lieu au début du 14e siècle, peu de temps avant la rédaction des listes. La 5e couche d’annotations lui est associée. Parce que le classement des actes correspond à celui des listes, on doit conclure qu’il fut pensé peu de temps avant leur production. Ce remaniement s’apparente en tous points à celui du milieu du 13e siècle. Néanmoins, son potentiel d’étude est décuplé, car les listes offrent un aperçu complet du classement alphanumérique des actes lors du réaménagement. Le classement des actes à l’aube du remaniement du début du 14e siècle est le seul à propos duquel il est possible d’obtenir un aperçu complet. Cela n’aurait pas été pensable pour les deux remaniements précédents, car beaucoup d’actes ne nous sont pas parvenus aujourd’hui, probablement parce que les moines, dès le 15e siècle, récupéraient le matériau d’actes désuets pour renforcer les reliures de manuscrits nouvellement rédigés. L’étude du classement des documents à la suite du remaniement du début du 14e siècle montre qu’on classa côte à côte les actes décrivant des donations de terres situées au même endroit ou dans des lieux voisins. Toutes les donations de terres situées dans le bois d’Arçonne, par exemple, sont placées l’une à la suite de l’autre, dans la liste de Saint-Nicolas. Cela suggère que l’ordre des actes était pensé pour être une représentation scripturale de l’ensemble des terres et des droits possédés par les

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moines de La Ferté dans ces endroits ciblés susmentionnés. Nous étions parvenu à une conclusion similaire en étudiant la production des listes. En effet, il fut observé que les moines biffaient des notices lorsqu’ils se départissaient du bien foncier qui y était cité. Cela suggère que les listes copiaient un classement des actes pensé pour être un miroir de l’espace social du monastère de La Ferté. C’est grâce à la mise en commun de tous ces résultats, obtenus grâce à l’analyse de la production et de la conservation des actes de La Ferté produits entre 1112 et 1199, qu’il est possible d’affirmer que l’écrit, en milieu monastique, au 12e siècle (voire aux 13e et 14e siècles), était un outil utilisé par les moines pour construire leur memoria, c’est-à-dire le récit de l’enracinement et de la consolidation de leur pouvoir sur les terres situées dans des lieux spécifiques, ciblés dès la fondation de l’abbaye. L’utilisation de l’écrit comme véhicule de la memoria est une démonstration assez probante du caractère indissociable entre la production de l’écrit et le rapport de dominum. Tout, dans la production d’un acte, était pensé selon cette fonction qu’avait l’écrit. Le classement des originaux dans les pancartes et celui de l’ensemble de la production documentaire conservée dans les archives de l’abbaye était pensé pour être une représentation de l’espace social du monastère, bâti grâce à la construction des liens d’amitié entre les moines de La Ferté et les hommes des territoires voisins, qui passe par la concession par ces susdits hommes aux moines des terres qui allaient constituer leur domaine. Ainsi s’explique pourquoi les moines ordonnaient le texte des actes de manière à créer une harmonie visuelle, qui conférait aux documents un aspect monumental. Cette attention suggère que les moines de La Ferté considéraient ces actes comme précieux. Cette préciosité s’explique parce que les actes décrivaient la consolidation des liens entre les moines et les laïcs, amitié qui s’érigeait par la donation d’un seigneur aux moines d’une terre que les hommes de l’abbaye convoitaient. Ainsi se comprend aussi, lors de la transcription d’un original dans une pancarte, la soustraction de toute forme de datation. En effet, les liens d’amitié avec un laïc et l’acquisition d’une terre par les moines de La Ferté étaient pensés pour être perpétuels. En outre, le sceau serait davantage un symbole de l’implication d’une autorité reconnue dans cette consolidation relationnelle entre les moines de La Ferté et un seigneur laïc qu’un moyen de validation. Cette fonction de l’écrit explique aussi que les annotations dorsales étaient composées par des noms de laïcs et par des noms de lieu. Enfin,

129 se comprend la conservation pliée des actes au 12e siècle, qui servait à protéger le texte de ces importants récits contre les dégâts causés par des accidents ou par les aléas du climat. Pierre Chastang conféra le même rôle de construction de la memoria monastique aux cartulaires du Bas-Languedoc. Cela amène à se demander pourquoi les moines cisterciens de La Ferté, en 1180, n’ont pas rédigé un cartulaire mais plutôt des pancartes. Il convient de proposer quelques pistes de réponse en soulevant deux différences entre les pancartes produites à La Ferté au 12e siècle et les cartulaires produits à la même époque par d’autres communautés monastiques. Les 24 pancartes ont d’abord été scellées par l’évêque de Chalon, tandis que les cartulaires, eux, n’étaient généralement pas munis de sceaux. Il est possible que les pancartes de La Ferté aient été pensées pour être un cartulaire scellé, qui indiquerait l’implication de l’évêque de Chalon dans l’acquisition, par les moines de La Ferté, des terres qui allaient mener à l’accomplissement de cette première étape de la constitution de leur domaine foncier. Il fut aussi rappelé que les pancartes ont été écrites à des moments distincts, entre 1112 et 1178. À cette époque, on produisait les cartulaires en un seul jet. Les pancartes seraient donc peut-être une alternative au cartulaire visant à se donner la liberté de pouvoir rédiger quand il leur semblait raisonnable le récit de la construction de leur memoria dans un lieu spécifique. Ainsi, la pancarte de Chaume put être écrite peu après l’obtention, entre 1121 et 1142, des terres qui allaient former la grange, sans avoir à attendre l’acquisition de celles qui allaient constituer les domaines plus gros de Chavaux et de La Perrière. Ainsi, peut-être ne convient-il pas de caractériser les pancartes de La Ferté comme des pré-cartulaire, comme l’ont fait Duby et Parisse. Les cartulaires existaient déjà avant l’apparition des pancartes, rendant ce terme inapproprié. Au contraire, elles représentent une alternative aux cartulaires, un type de document qui répondait au besoin des moines d’indiquer l’implication de l’évêque de Chalon dans la constitution d’un domaine qui s’est construit petit à petit. Au final, l’étude de la production et de la conservation des actes, à La Ferté, incite à repenser le rôle pragmatique de l’écrit en milieu monastique au 12e siècle conféré par l’historiographie des années 1980 et 1990. Ce travail semble fournir des éléments pertinents montrant que l’écriture, à l’abbaye cistercienne, avait un rôle davantage symbolique, de même qu’une fonction représentative de l’ensemble de l’espace social des moines de La Ferté. Quelques éléments utilisés par les historiens afin de montrer que l’écrit avait un rôle juridique et mémoriel cadrent plutôt dans cette fonction de la scripturalité en milieu

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monastique. Par exemple, l’apposition du sceau doit davantage être perçue comme la transposition matérielle dans le document de la présence de l’autorité représentée sur la cire qu’une mesure de protection contre les contestations. Il s’agissait de mettre en évidence un personnage important du réseau social du monastère. En outre, la mention des fidéjusseurs, dans les textes, s’explique peut-être davantage par le fait que leur désignation impliquait leur inclusion dans le cercle relationnel des moines. Leur présence, dans les actes, se justifierait donc davantage en cela qu’ils faisaient partie du récit de la construction de l’espace social monastique que par leur fonction de prévention contre les revendications laïques. Il ne semble pas si déraisonnable de considérer ainsi la mention des témoins, dont les moines transcrivaient le nom lors de la transcription d’un original dans une pancarte. La comparaison de ces résultats est possible et sans doute souhaitable avec d’autres recherches en cours sur les pratiques de l’écrit en milieu monastique au Moyen Âge central. Caroline Rey a étudié la production documentaire à Cîteaux. Elle montre que les documents étaient classés topographiquement et qu’un système de renvoi existait entre les chartes et les cartulaires. Son travail l’amena aussi à octroyer à l’écrit une fonction de représentation de l’espace social du monastère de Cîteaux dans la région de Vilers129. Marlène Hélias-Baron s’intéresse à l’écrit en milieu monastique cistercien du Moyen Âge central. Elle montra que les pancartes de Clairvaux, aussi, rassemblaient topographiquement les transcriptions d’originaux130. Elle fait les mêmes remarques à propos du cartulaire de l’abbaye de la Cour Notre-Dame, dont les textes sont classés par finage131. Elle étudia aussi les annotations dorsales des documents, selon elles essentielles pour comprendre les archives132. Davantage de travaux se penchant sur les méthodes de production et de conservation des actes seront nécessaires pour comprendre la pratique cistercienne de l’écrit. Ils permettront de consolider ou d’infirmer l’hypothèse du rôle représentatif et symbolique de l’écriture en milieu monastique cistercien au Moyen Âge central, comme il fut observé à La Ferté.

129 Coraline REY, « Pratiques archivistiques et mises en registre à Cîteaux : des originaux au "monument" de Jean Cirey (XIIe-début XVIe siècle) », Circé, 2, 2013, http://www.revuecirce.uvsq.fr/spip.php?article28. 130 Marlène HÉLIAS-BARON, « Recherches sur la diplomatique cistercienne au XIIe siècle. La Ferté, Pontigny, Clairvaux, Morimond », Bulletin du centre d’études médiévales d’Auxerre | BUCEMA [En ligne], 11 | 2007, mis en ligne le 15 août 2007, consulté le 10 juin 2014. URL : http://cem.revues.org/1125, p. 4. 131 id, « Les archives des cisterciennes de Bourgogne, 12e-15e siècles », Bulletin du centre d’études médiévales d’Auxerre | BUCEMA [En ligne], Collection CBMA, Les cartulaires, mis en ligne le 18 novembre 2013, consulté le 10 juin 2014. URL : http://cem.revues.org/13199 ; DOI : 10.4000/cem.13199, p. 50 132 Ibid., p. 30-31.

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Bibliographie

Sources

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MAGNANI, Éliana, « Les médiévistes et le don : avant et après la théorie Maussienne », dans Don et sciences sociales : Théories et pratiques croisées, Éliana MAGNANI, dir., Dijon, Presses de l’Université de Dijon, 2007, p. 15-28.

MORELLE, Laurent, « De l’original à la copie : remarques sur l’évaluation des transcriptions dans les cartulaires médiévaux », dans Les cartulaires : Actes de la table ronde organisée par l’École nationale des chartes et le G.D.R. 121 du C.N.R.S. (Paris, 5-7 décembre 1991), Olivier GYUOTJEANNIN, Laurent MORELLE et Michel PARISSE, dir., Paris, École nationale des chartes, 1993, p. 91-104.

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------. « The Metamorphosis of Three Monastic Charter Collections in the Eleventh Century (Saint-Amand, Saint-Riquier, Montier-en-Der) », dans Charters and the Use of the Written Word in the Medieval Society, Karl HEIDECKER, dir., Paris, Brepols, 2000, p. 171-204.

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135

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REY, Coraline, « « Pratiques archivistiques et mises en registre à Cîteaux : des originaux au "monument" de Jean Cirey (XIIe-début XVIe siècle) », Circé, 2, 2013, consulté le 10 juin 2014, URL : http://www.revue-circe.uvsq.fr/spip.php?article28.

STIENNON, Jacques, « Considérations générales sur la bibliothéconomie et l’archivistique médiévales », Scriptorium, 50, 1996, p. 229-238.

VÉRITÉ, Isabelle, « Des pancartes dans les fonds des prieurés de Marmoutier? L’exemple des prieurés poitevins », dans Pancartes monastiques des 11e et 12e siècles, Michel PARISSE, Pierre PÉGEOT, Benoît-Michel TOCK, dir., Paris, Brepols, 1998, p. 63-93.

WHITE, Stephen D., « Inheritances and Legal Arguments in Western France, 1050-1150 », traditio, 43, 1987, p. 55-103.

136

Annexes

137

Annexe 1: Zones d’emplacement des couches d’annotations (chirographe H24, 17)

Zone 2 Zone centre

Zone 3 Zone 4

Zone 1 G (gauche) Zone 1 C (centre) Zone 1 D (droite)

139

Annexe 2 : Tableaux récapitulatifs des annotations des cinq couches archivistiques.

Légende :

G : géographique

N : nature du document

A : Auteur du don

C : cote

[------] : annotation inexistante

IND : annotation présente, mais indéchiffrable

141

La première couche archivistique : les pancartes

Orientation Localisation Distinction des éléments de Cote actuelle Transcription l’annotation et # de de l’annotation Duby. Gau. Droite Haut Bas Zone G N A C

H24, 01 Carta X centre X #1, p. 41 Firmitatis. Et Exarbertrado

H24, 03 De grangia de X Centre X X #21, p. 164 Chalmis

H24, 04 De dono Guil. X Centre + X #17, p. 151. de Buxi 1 C

H24, 06 Perraria X Centre X #7, p. 98

H24, 07 Carta de X X X #2, p. 52 commutatione Centre

Argenchie

H24, 10 De X X Centre X #14, p. 135 Nulliaco(X2)

H24, 11 Carta de X Centre X #15, p. 139 Nulliaco

H24, 14 Carta de X Centre X #5, p. 65 Chavals

H24, 15 Carta de sancto X Centre X #3, p. 56 Nicolao

H24,16 De la vavra X Centre X #18, p. 156

. H24, 37 Carta de X Centre + X #26, p.207 Hugone de 1 G Palvel

H25, 01 ------#8 p. 110

H25, 02 De Hugone de X Centre + #9, p. 113 Burze et fratrum 1 D X ejus que sororis eorum.

143

Orientation Localisation Distinction des éléments de Cote actuelle Transcription l’annotation et # de Duby. Gau. Droite Haut Bas Zone G N A C

. H25, 03 Carta de Leiva, X Centre X X #10, p. 116 de dono pagani Berenti.

H25, 04 Carta de Chasul X Centre X #19, p. 159

H25, 08 De Galterio de X Centre X #11, p. 122 Taisei

H25, 09 Bertranni de X Centre + X #12, p. 199 Ver 1 C

H25, 10 De Miliceo X Centre X #20, p. 163

H25, 12 Rodulfi de Buxi, #16, p. 148 Tiberti Gibriaci, et Antelmi de X Centre X Digonia, et Fulchei de Bixei.

H25, 14 Carta de X Centre X #6, p. 90 Chavals

De X H25, 15 Bartholomeo de X Centre #4, p. 63 Capella, et de Boimondo et filio ejus.

H25, 20 Carta de X Centre X #13, p. 132 Lebaudo de

Nantum

H25, 36 De Clus X Centre + X #24, p. 191 1 G

H25, 37 Fondamentum X Centre X X #23, p. 188 grangie de Amox.

Total 3 4 4 13 15 3 9 0

144

La première couche archivistique : les chartes

Orientation Localisation Distinction des éléments de l’annotation Cote Transcription actuelle

Gau. Droite Haut Bas Zone G N A C

Donum de H24, 02. Herlei de X Centre. X X Martilliaco.

. De dono X H24, 05 Seguini X 1 Bellimontis

H24, 08 Carta de X 1 G X Nulliaco

De dono Humberti de X Centre H24, 09 Pevreria et X fratrum ejus Anserii et Hugonis Liberz.

H24, 12 Robertus X Centre X Gentilis

H24, 13 De Toseth de X Centre X Chavals

H24, 17 Carta de X Centre X Cluniaco

De dono X Centre X H24, 18 monachorum sancti Petri Cabilonensis

H24, 20. Petrus Boniers X 1 D X

H24, 21 Petri Furci X 1 D X

Petronilla H24, 22 mater Stephani X Centre X decani de Gibriaco.

145

Orientation Localisation Distinction des éléments de l’annotation Cote Transcription actuelle

Gau. Droite Haut Bas Zone G N A C

H24, 23 Sancti Andochii X Centre X

H24, 24. Albericus de X Centre X Brenio

Guido de X 1 C X H24, 25 Segnice de Casul

Carta de commutatione X 1 G X X H24, 35 monachorum Cluniacensium et fratrum Firmitatis.

Carta X H24, 36 canonicorum X Centre Bisuntini, sancti Stephani.

H25, 05 Hugo de X Centre X Langles

Noticia H25, 06 testamenti X Centre X X Bertranni de Ver

H25, 07 Bartholomei X Centre X Capelle,

De dono H25, 11 Guillelmi X Centre X archidiaconi et Hugonis Lubez fratris ejus.

H25, 13 ------

Carta Huonis H25, 16 de aqua X 1 D X Sagonne

De molendino X X H25, 17 Joceranni de Branciun.

146

Orientation Localisation Distinction des éléments de l’annotation Cote actuelle Transcription

Gau. Droite Haut Bas Zone G N A C

H25, 18 ------

De Artaldo de X X H25, 19 Chamilia Centre

H25, 21 De decima de X Centre X sanctimoniales […]

H25, 22 IND Centre

H25, 23 IND

H25, 24 Carta Gaufridi X Centre X Dalmacii

H25, 25 ------

H25, 26 ------

H25, 27 IND

H25, 28 Rodulfus de X Centre X Buxi

H25, 29 Dalmacii de X Centre X Chavanes

H25, 30 IND

Donum Hugoni Centre + H25, 31 Boer de decima X 1 C X X de Melice

H25, 32 Carta Hervei de X Centre + X Serce. 1 G

H25, 33 De dono Radulphi de X Centre X Buxi

H25, 34 Carta Arnulfi de X Centre X sancta Helena.

147

Orientation Localisation Distinction des éléments de l’annotation Cote actuelle Transcription

Gau. Droite Haut Bas Zone G N A C

. H25, 39 Bartholomeus X Centre + X de Genestei 1 D

H25, 40 Henrico Grosso X Centre X

H25, 41 IND X Centre

H25, 42 IND

H25, 43 Petri de Tasei X Centre + X 1 C

H25, 44 Bernardi de X Centre X Julei

H25, 45 Petri de Breil X Centre X

H25, 46 Guichardi de la X Centre X Saula

H25, 47 Radulfus de X 4 X Buxi

H25, 48 ------

H25, 49 Lambertus de X 4 X Expire

[…] Henrici X Centre + X X H25, 50 Grossi de terra 4 Argenchie.

Guichardi de X 4 X X H25, 51 sala, sigillum

ducis.

H25, 52 Symoa de Luze X Centre X

H25, 53 Roclinus de X Centre X Givre

H25, 54 Roberti Viviani X Centre X

148

Orientation Localisation Distinction des éléments de l’annotation Cote actuelle Transcription

Gau. Droite Haut Bas Zone G N A C

H25, 55 Petrus Salners X Centre X

H25, 56 De Arenberto X Centre + X 1 D

De terragio de H25, 57 Chavals X Centre + X X Guillelmi de 1 G Piperia

H25, 58 De Lamberto de X Centre X Marcilles

H25, 59 Guidonis de X Centre X Senice

H25, 60 Guichardi de la X Centre X Sala

H25, 61 De dono domine X Centre + X de Brancium 1 C

H25, 62 Girardus Putoiz X Centre X

Total 7 5 14 26 6 4 50 0

149

La deuxième couche archivistique : les pancartes

Orientation Localisation Distinction des éléments de Cote actuelle l’annotation et # de Transcription Duby. de l’annotation

Gau. Droite Haut Bas Zone G N A C

H24, 01 Quinta X 1 X #1, p. 41

H24, 03 Prima X Centre X #21, p. 164

H24, 04 Prima X Centre X X #17, p. 151. De vavra

H24, 06 XII X Centre X #7, p. 98

H24, 07 Et de domine X X X #2, p. 52 Gualiena Centre

V

H24, 10 Quinta X Centre X #14, p. 135

H24, 11 II X Centre X #15, p. 139

H24, 14 Secunda X Centre X #5, p. 65

H24, 15 III X Centre X #3, p. 56

H24,16 V X Centre X #18, p. 156

. H24, 37 De Amors X Centre + X #26, p.207 1 G

H25, 01 ------#8 p. 110

H25, 02 Et quorumdam X Centre + X X X #9, p. 113 aliorum + de 1 D Perreria, XVI

150

Orientation Localisation Distinction des éléments de Cote actuelle l’annotation et # de Transcription Duby. Gau. Droite Haut Bas Zone G N A C

H25, 03 XI X Centre X X #10, p. 116 De Pereria

H25, 04 Et de sancta X Centre X X #19, p. 159 Helena + VI

H25, 08 De Perreria X Centre X X #11, p. 122 III

H25, 09 X X Centre + X X #12, p. 199 De Perreria 1 C

H25, 10 Prima X Centre X #20, p. 163

H25, 12 De Nuliaco X Centre X X #16, p. 148 VI

H25, 14 Quinta X Centre X #6, p. 90

Prima+sancti H25, 15 Nicolaii. X Centre X X #4, p. 63

H25, 20 Et quorumdam X Centre X X X #13, p. 132 aliorum de

Pereria, XIIII

H25, 36 ------#24, p. 191

H25, 37 ------#23, p. 188

Total 3 4 3 11 10 2 1 20

151

La deuxième couche archivistique: les chartes

Orientation Emplacemen Distinction des éléments de t l’annotation Cote Transcription actuelle Gau. Droite Haut Bas Zone G N A C

H24, 02. De Perreria, X centre. X X XIII

. H24, 05 De Chavals X Centre X

H24, 08 IIII X 1 G X

H24, 09 XVII, X Centre X X De Nuliaco

H24, 12 De Chavals+ X Centre X X Octava

H24, 13 Nona X Centre X

H24, 17 Triginta tesarum prope X Centre X X X Graunnam + Quarta + De Chavals

De Perreria X Centre X X H24, 18 VII

H24, 20. ------X 1 D X

H24, 21 De Chavals X centre X

H24, 22 ------

H24, 23 De vavra, X Centre X X VII

H24, 24. ------X Centre + X 1 G

H24, 25 ------

152

Orientation Localisation Distinction des éléments de l’annotation Cote Transcription actuelle Gau. Droite Haut Bas Zone G N A C

Terrarum H24, 35 videlicet apud X 1 G X X X Chavals, VI

H24, 36 De Clus+ X X IIII Centre X X

H25, 05 De X Centre X X Exarbertrado II

H25, 06 De Perreria X Centre X X XVIII

H25, 07 VI ou VII X Centre X

H25, 11 IIII+ X Centre X X De Nulliaco

H25, 13 ------

H25, 16 II X Centre X

H25, 16 Et Triselle X 1 D X

H25, 17 De Perreria X X

H25, 18 ------

H25, 19 Sancte Helene X Centre X X II

H25, 21 II X Centre X

H25, 22 IND

H25, 23 IND

H25, 24 De vavra + II X Centre X X

H25, 25 ------

153

Orientation Localisation Distinction des éléments de l’annotation Cote actuelle Transcription

Gau. Droite Haut Bas Zone G N A C

H25, 26 ------

H25, 27 IND

H25, 28 De vavra X Centre X

H25, 29 De vavra X Centre X

H25, 30 IND

H25, 31 ------

H25, 32 De vavra X Centre + X X IX 1 G

H25, 33 IIII X Centre X X De […]

H25, 34 III X Centre X

H25, 39 De vavra X Centre X

H25, 40 De Perreria X Centre X

H25, 41 IND

H25, 42 IND

X Centre + X H25, 43 De Perreria 1 C

H25, 44 De Nuliaco X Centre X X XLVI

H25, 44 Bernardi de X Centre + X X Jule Nulliaci 1 G

H25, 45 De vavra X Centre X

154

Orientation Localisation Distinction des éléments de l’annotation Cote actuelle Transcription

Gau. Droite Haut Bas Zone G N A C

H25, 46 Dampnata X Centre X

H25, 47 ------

H25, 48 ------

H25, 49

H25, 50 ------

H25, 51 ------

H25, 52 De Lavelata X Centre X

H25, 53 ------

H25, 54 X Centre X

H25, 55 ------

H25, 56 De Chavals X Centre + X

1 D

H25, 57 ------

H25, 58 ------

H25, 59 De Chavals X Centre X

H25, 60 ------

H25, 61 Nulliaci Centre + X 1 C

H25, 62 ------

Total 3 4 12 22 34 3 1 22

155

La troisième couche archivistique : les pancartes

Orientation Localisation Distinction des éléments de Cote actuelle Transcription l’annotation et # de de l’annotation Duby. Gau. Droite Haut Bas Zone G N A C

Carta H24, 01 Firmitatis, et X 1 D X X #1, p. 41 Exarbertrado, quinta

H24, 03 Carta de X 1 C+ X X X #21, p. 164 grangia de Chalmis prima attaches

Sancte Helene+ de dono Gauterii de H24, 04 Marinnei, #17, p. 151. dedono Rodulfi X 1 C X X X de Bicie et

Guieline sororis ejus, de Guidone Putoiz, prima de vavra

H24, 06 Carta de X 1 D X #7, p. 98 Perreria

Carta de H24, 07 commutatione #2, p. 52 Argentie et de X 1 D X X X domina

Gualiena

De Raimundo de Buxiaco H24, 10 decano et #14, p. 135 aliorum X 1 C X X X plurimorum. Quinta, de Nulliaco.

H24, 11 Carta de X 1 D X #15, p. 139 Nulliaco

H24, 14 Carta de #5, p. 65 Chavals, X 1 D X X secunda

H24, 15 Carta de sancto X 1 D X X #3, p. 56 Nicolao,tercia

156

Orientation Localisation Distinction des éléments de Cote actuelle Transcription l’annotation et # de Duby. Gau. Droite Haut Bas Zone G N A C

Donum Attonis H24,16 de Capella de X 1 C X #18, p. 156 Viler et aliorum plurimorum

H24, 37 ------#26, p.207

H25, 01 ------#8 p. 110

De Hugone de Burze, et H25, 02 fratrum ejus, et X attache X X X #9, p. 113 sororis eorum, et quorumdam aliorum, de Perreria, XVI

Carta de Leiva, H25, 03 de dono pagani #10, p. 116 Berenti et X 1 G X X aliorum plurimorum, de Perreria.

Donum Roberti sancte Helene, H25, 04 de dono X 1 D X X #19, p. 159 Achardi sancte Helene, de Bernardo de Chavanes,

De Galterio de a H25, 08 Taise, III de X 1 D X X X #11, p. 122 Perreria, et aliorum plurimorum

H25, 09 ------#12, p. 199

De Lebaudo H25, 10 sancto Marcelli X 1 C X #20, p. 163 et aliorum plurimorum.

H25, 12 Carta de X 1 G X X #16, p. 148 Nulilaco […]

157

Orientation Localisation Distinction des éléments de Cote actuelle Transcription l’annotation et # de Duby. Gau. Droite Haut Bas Zone G N A C

H25, 14 Carta de X 1 D X X #6, p. 90 Chavals, tercia

De H25, 15 Bartholomeo de X 1 D X #4, p. 63 Capella, et de Boimondo et filio ejus.

H25, 20 ------#13, p. 132

H25, 36 ------#24, p. 191

H25, 37 Fondamentum X 1 D X X #23, p. 188 grangie de Amoxs

Total 0 0 0 19 16 3 10 10

158

La troisième couche archivistique : les chartes.

Orientation Localisation Distinction des éléments de l’annotation Cote Transcription actuelle

Gau. Droite Haut Bas Zone G N A C

H24, 02. ------

. De dono H24, 05 Seguini X 2 X X Bellimontis de Chavaus

H24, 08 ------

H24, 09 ------

H24, 12 IND X 1

H24, 13 De Toseth de X 1 G X X X Chavals, IXa

Carta de Cluniaco, H24, 17 tringinta X 4 X X tesarum prope Graunnam de Chavaus

H24, 18 ------

H24, 20. Petrus Boniers, X 4 X X de Ledono

H24, 21 De Chavals X 4 X X Petri Furci

H24, 21 De Chavals X 3 X X Petri Furci

H24, 22 ------

H24, 23 Sancti Andochii X 1 D X X de vauvra

159

Orientation Localisation Distinction des éléments de l’annotation Cote Transcription actuelle

Gau. Droite Haut Bas Zone G N A C

H24, 24. Albericus de X 1 D X Brenio

H24, 25 ------

Carta de commutatione H24, 35 monachorum X X X Cluniacensium X 4 et fratrum Firmitatis terrarum videlicet apud Chavals

H24, 36 ------

H25, 05 Hugone de X 1 G X X Langles, de

Bertre,

Noticia H25, 06 testamenti X 1 D X X X X Bertranni de Ver, de Perreria, IX

H25, 07 Bartholomei X 1 G X Capelle

H25, 11 IX X 1 G X

H25, 13 ------

H25, 16 ------

De molendino H25, 17 Joceranni de X 1 D X X X Brancium.de Perreria

H25, 18 ------

De Artaldo de X X X H25, 19 Chamilia 1 D Sancte Helene

160

Orientation Localisation Distinction des éléments de l’annotation Cote actuelle Transcription

Gau. Droite Haut Bas Zone G N A C

Mathilda H25, 21 abbatissa X 1 C X Romaricensis

De Bernardi de H25, 22 Buxi, de […] de X Centre X X Bertre

H25, 23 IND

H25, 24 Carta Gaufridi X 1 G X X Dalmacii de vavra

H25, 25 ------

H25, 26 ------

H25, 27 IND

H25, 28 Rodulfus de X Centre X Buxi

Dalmacii de X 4 X X H25, 29 Chavanes de

vavra

H25, 29 Dalmacii de X 1 G X Chavanes

H25, 30 IND

H25, 31 ------

H25, 32 ------

H25, 33 ------

H25, 34 Arnulfi de X 4 X sancta Helena.

H25, 34 Arnulfi de X 1 C X sancta Helena

161

Orientation Localisation Distinction des éléments de l’annotation Cote actuelle Transcription

Gau. Droite Haut Bas Zone G N A C

. H25, 39 ------

H25, 40 Henrico Grosso X A X X […]

H25, 41 De Bertre, de X 1 G X X Guichardo de

Sado

H25, 42 IND

H25, 43 ------

H25, 44 ------

H25, 45 Petri de Breil X 4 X X de vavra

H25, 45 Petri de Breil X 3 X X de vavra

H25, 46 ------

Radulfus de X 1 C X X H25, 47 Buxi sancte

Helene

H25, 48 ------

De Milice X 1 C X X H25, 49 Lambertus de

Expire

H25, 50 ------

H25, 51 Guichardi de X 1 C X Saula

H25, 52 Simonis de X 1 G X Sinemuro[…]

162

Orientation Localisation Distinction des éléments de l’annotation Cote actuelle Transcription

Gau. Droite Haut Bas Zone G N A C

H25, 53 ------

H25, 54 Roberti Viviani, X 1 D X X de Chasuil.

H25, 55 ------X 1 D X X

H25, 56 ------

H25, 57 ------

H25, 58 ------

H25, 59 Guidonis de X 1 D X X Senice de Chavaus

H25, 60 Guichardi de la X 1 G X Sala

H25, 61 ------

H25, 62 ------X Centre X

Total 5 4 4 24 24 4 34 3

163

La quatrième couche archivistique : les pancartes

Orientation Localisation Distinction des éléments de Cote Transcription l’annotation actuelle et # de l’annotation de Duby. Gau. Droite Haut Bas Zone G N A C

De […] H24, 01 monachorum X 1 X X X #1, p. 41 […] apud Firmitatem

H24, 03 IND X 1 #21, p. 164

H24, 04 De Chasuil X 1 C X #17, p. 151.

H24, 04 Ann #2 + a, X 1 C X X X X #17, p. 151. continetur IIII

H24, 06 Prima in qua X 1 D X X #7, p. 98 sunt decem et

novem, AAA.

H24, 07 Prima in qua III #2, p. 52 sunt carte : X 1 C X Guidonis de

Sala, Joceranni […] B B.

H24, 07 De sancto X 1 C X #2, p. 52 Nicolao

H24, 10 De Raimundo X 1 X #14, p. 135 de Buxi, etc.

a H24, 10 XXXVI in qua X 1 D X #14, p. 135 novem sunt carta.

H24, 11 Galteri #15, p. 139 Cabilonensis episcopi et X 1 D X X X Vidonis fratris ejus […] In qua XIIIIcim sunt carte. A A

164

Orientation Localisation Distinction des éléments de Cote Transcription l’annotation actuelle et # de l’annotation de Duby. Gau. Droite Haut Bas Zone G N A C

a H24, 14 In qua sunt LI X 1 D X #5, p. 65

H24, 15 […] vavra X 1 C X #3, p. 56 sancti Martini

H24, 15 Prima in qua X 1 D X X #3, p. 56 novem sunt carte, A A A A, Ia Roberti Heremite

Donum Attonis H24,16 de Capella, de #18, p. 156 Viler et aliorum X 1 C X X X plurimorum + Va, continet V numeratas supra X.

H24,16 De X X #18, p. 156 Chasuil.

. H24, 37 ------#26, p.207

H25, 01 ------#8 p. 110

H25, 02 De petraria X 1 X #9, p. 113

H25, 02 VI A in qua X 1 C X X #9, p. 113 sunt VIII

H25, 03 Secunda in qua X 1 G X X #10, p. 116 sunt tresdecim

carte. A

a H25, 04 VII , puis IIII, X Centre #19, p. 159 continet cartas X X X numeratas a VII usque X, De Chasuil

H25, 08 Tercia in qua X #11, p. 122 sunt decem.

AA

165

Orientation Localisation Distinction des éléments de l’annotation Cote Transcription actuelle Gau. Droite Haut Bas Zone G N A C

H25, 09 De Petraria, #12, p. 199 Bertranni de X 1 G X X X Ver,in quas sunt tres. VIII puis IX A A

H25, 10 IIa carte de #20, p. 163 Melice, X 1 C, 1 D X X XIIIcimsunt in hac carta.

H25, 12 X 1 D X #16, p. 148 VIA

H25, 12 […] in qua X 1 C X X #16, p. 148 quatuor sunt carte.

H25, 14 In qua sunt X 1 D X #6, p. 90 XIIIIcim

H25, 15 De sancto X X X #4, p. 63 Nicolao, XVa, puis IIIa. In qua due [sunt].

H25, 20 De Boneto de X 1 X X X X #13, p. 132 Sarmaisie, etc,

VIa in qua sunt V. Petraria A.

H25, 36 Confirmatio X 1 D X X #24, p. 191 cardinalis carte de Clux

H25, 37 Fondamentum X 1 X X #23, p. 188 grangie de Clux

Total 0 1 4 24 12 15 8 18

166

La quatrième couche archivistique : les chartes.

Orientation Localisation Distinction des éléments de l’annotation Cote Transcription actuelle

Gau. Droite Haut Bas Zone G N A C

a H24, 02. C, VII X 1. X

a H24, 05 V X 1 X

H24, 08 Galteri Cabilonensis X 1 D X episcopi et

Vidonis de Serce fratris ejus, A A

H24, 09 De Nuilliaco, X 1 G X X VII,

Humberti de X 1 D X X H24, 09 Pevreria et

fratris ejus. A A

H24, 12 IND X 1 X

a A H24, 13 IX , puis II , X X puis XXVIIa, C;

a, H24, 17 Petraria, IIII X 1 G X X A.

H24, 18 De perreria X 1 D X

De Nemore super Grison, H24, 18 de dono monachorum sancti Petri Cabilonensis, Va, A A A

H24, 20. De Ledone,[…] X 1 D X X

H24, 21 De Chavas, C, X 1 D X XXa

167

Orientation Localisation Distinction des éléments de l’annotation Cote Transcription actuelle

Gau. Droite Haut Bas Zone G N A C

H24, 22 De Girardo Fabro cum X 1 X X X tenemento,

LXIIII, B

H24, 23 De Chasuil X 1 G X

a H24, 23 XV , a. X 1 C X

H24, 24. De Ledone X X […] C

a H24, 25 L , a. Chasuil X 1 G, 1 D X X

H24, 35 ------

a H24, 36 IX a Clux. X 1 G X X

A a H25, 05 I , puis V , B X 1 G X

De Perreria, H25, 06 Bertranni de X 1 G X X Ver. II, puis Va

H25, 07 De sancto Nicolao X 1 D X X X IIa in qua sunt una, A A

H25, 11 VIIII X Centre X

H25, 11 Willelmus de X 1 D X X Pevreria, A

H25, 11 De Nuly X 1 G X

H25, 13 Comitis Gerardi, X 1 G X X X X transcriptum de

dono […] A, IIa

Petri Cab. episcopi, de X 1 C X X X H25, 16 Sagona et piscatione ejus et cetera, IIa A

168

Orientation Localisation Distinction des éléments de l’annotation Cote actuelle Transcription

Gau. Droite Haut Bas Zone G N A C

H25, 16 De Cabilone X 1 G X

a H25, 17 XV , X 1 D X A, Colunietes.

H25, 18 Trnscriptum de X 1 C X X Molendino de Culunietes

Araudus de X H25, 19 Chamili[…], de 1 C X X X Chasuil, XXX[…] a.

H25, 21 Melice X 1 C X ------

H25, 22 De Bertre X 1 G X ------

H25, 23 IND

H25, 24 De Chasuil, X 1 C X X Va, a.

H25, 25 ------

H25, 26 Facta est […[ X de […], LI B.

De Gaufridi Dalmacii super usibus H25, 26 necessariis ad pasturas X 1 C X X X porcorum et animalium in potestate Marcialliaci, transcriptum.

H25, 27 De Chavas, X 1 G X X Va, B

H25, 28 Rodulfus de X 1 D X Buxi

169

Orientation Localisation Distinction des éléments de l’annotation Cote actuelle Transcription

Gau. Droite Haut Bas Zone G N A C

H25, 28 De Chasuil X 1 G X X XXII, a

H25, 29 Dalmacii de X 1 G X Chavanes

H25, 29 […], a. X

H25, 29 De Chasuil X

H25, 30 IND

H25, 31 IND X 1 D X

H25, 32 De Chasuil X 1 D X

H25, 32 LXIIII, a X 1 C X

H25, 33 De Chasuil, Rodulfi de Buxi, X 1 G X X X […]a, a

H25, 34 Arnulfi de X 1 D X sancta Helena.

H25, 34 De Chasuil X 1 C X X XXVIIIa, a

. H25, 39 Bartholomeus X 1 C X de Genestie

H25, 39 De Chasuil X 1 G X X VIIIa, a

H25, 40 Confirmatio X 1 G X

a H25, 40 […] , puis XII; X 1 D X B B

H25, 41 De Bertre X 1 G X X IIIa , C

170

Orientation Localisation Distinction des éléments de l’annotation Cote actuelle Transcription

Gau. Droite Haut Bas Zone G N A C

H25, 42 IND X 1 G X […]a

a H25, 43 IX A X 1 G X

H25, 44 Bernardi de X 1 D X X X Julie, de Nuly, XXIa, C

H25, 45 Petri de Bruil, X 1 C X X X de Chasuil,

LXXI, a.

De la Sale X 1 G X H25, 46 Guichardus de

sancto Nicolao

H25, 46 ann #1 + de X 1 G X X impigneratione

Argenchie.

a H25, 46 XV , puis IIII, X 1 G X X Ba

H25, 47 De Chasuil, X 1 D X X X[…], a.

H25, 48 […] Guillelmi comitis X 1 C X X Cabilonei […],

Va

H25, 49 A A, XIIII X 1 G X

H25, 49 Ann#3 X 1 D X +Montiscuti

prepositi.

Henrico X X X H25, 50 Grosso, de X 1 G sancto Nicolao, XIX[…], IX, B,

De sancto X 1 G X X H25, 51 Nicolao, VIa, B

171

Orientation Localisation Distinction des éléments de Cote l’annotation actuelle Transcription G N A C Gau. Droite Haut Bas Zone

H25, 51 Ann #1 + de X 1 C X dono Argenchie.

H25, 52 Symon de Luzi X 1 G X X X de Lavalete,A

[…], puis IXa

H25, 53 De Chasuil, X 1 D X X X Roclinus de

Givre, LIa, a.

H25, 54 De Avoisia X 1 D X

H25, 54 LXXII, a X 1 C X

H25, 55 Petrus Salner, X 1 D X X X de Ledone IXa, A

H25, 56 De Chavas, X 1 G X X Ia, B

a H25, 56 XXXIII C X 1 D X

a H25, 57 V , B, puis X 1 C X XXIII C

H25, 58 De Chasuil, L. de Marcille, X 1 G X X X LXIa, a.

H25, 59 ------X Centre X

H25, 60 De sancto X 1 G X X Nicolao, VIIa B.

a H25, 61 XV , C. X 1 G X X

H25, 62 Girardus Putoit, X 1 C X LVIIIa, a.

H25, 62 De Chasuil X 1 G

Total 3 1 11 62 (51) 37 13 28 51 (49)

172

La cinquième couche archivistique : les pancartes.

Orientation Localisation Distinction des éléments de Cote actuelle Transcription l’annotation et de l’annotation # de Duby. Gau. Droite Haut Bas Zone G N A C

H24, 01 ------#1, p. 41

H24, 03 IND. X 1 #21, p. 164

H24, 04 Prima in qua X 1 C X X #17, p. 151. sunt quatuor.

H24, 06 Prima Petraria X 1 C X X #7, p. 98

XIII H24, 07 Guidonis de X 1 D X X #2, p. 52 Saula,

Joceranni de Saula et domine Gualiene.

H24, 10 III, a X 1 X #14, p. 135

H24, 11 Prima carta, A, X 1 D X X #15, p. 139 Nully.

H24, 14 ------#5, p. 65

H24, 15 prima X 1 D X #3, p. 56

H24,16 ------#18, p. 156

. H24, 37 IIII, a, domine #26, p.207 Margarete X 1 G X X domine de Navilliaco et Hugone de Palvel.

H25, 01 ------#8 p. 110

173

Cote actuelle Orientation Localisation Distinction des éléments de et # de Transcription l’annotation Duby.

Gau. Droite Haut Bas Zone G N A C

a H25, 02 VI , Petraria. X 1 C X #9, p. 113

. H25, 03 ------X Centre X X X #10, p. 116

H25, 04 ------X Centre X #19, p. 159

H25, 08 ------X Centre X #11, p. 122

H25, 09 De eisdem #12, p. 199 colonia apud X 1 C X X X X Sarmaise cum dominura […] Petraria. A A

H25, 10 ------#20, p. 163

H25, 12 VIIa #16, p. 148

H25, 12 A Nulle X Centre X #16, p. 148

H25, 14 ------#6, p. 90

a H25, 15 III X 1 D X #4, p. 63

De terra quam H25, 20 excoluit li […] X 1 D X #13, p. 132 pro XX soliis

censualibus,etc.

a H25, 20 Petraria, VII X 1 C #13, p. 132

H25, 36 III, a X 1 D X #24, p. 191

H25, 37 Prima X 1 C X #23, p. 188

Total ------0 2 2 15 5 3 7 12

174

La cinquième couche archivistique : les chartes.

Orientation Localisation Distinction des éléments de l’annotation Cote Transcription actuelle

Gau. Droite Haut Bas Zone G N A C

Arlei de H24, 02. Martilliaco, de 1 D X X X quadam terra X inter Linoum et Sarmaise, XLVII. Petraria.

. H24, 05 ------

a H24, 08 IIII , a. X 1 D X

a H24, 09 VI X 1 D X

H24, 12 Roberti Gentilis de terra quam dedit nobis X 1 X X X X quam tenebat in parrochiatu sancti Ambrosii, Chavax133, XVI

H24, 13 XII X 1 D X

H24, 17 Petraria, X 1 G X X Petraria, A A

H24, 18 a X 1 D X

H24, 20. XVIII, a X 1 D X

H24, 21 XV X 1 D X

H24, 22 XXVIII B X 1 D X

H24, 23 VI. X 1 C X

133 Je ne suis pas certain de cette transcription. Tout indique que ce mot devrait cependant être un nom de lieu.

175

Orientation Localisation Distinction des éléments de l’annotation Cote Transcription actuelle

Gau. Droite Haut Bas Zone G N A C

H24, 24. XXXV X 1 D X X

a H24, 25 XL X 1 C X

H24, 35 VI X 1 G X

H24, 36 IX, a, Clux. X 1 G X

H25, 05 IIII, a. X 1 D X

Petraria, A de H25, 06 colonia de Sarmaisecum X 1 X X X X colonia Levie et molendino de Crusilles cum campo ante molendinum. [X].

H25, 07 ------

Ann #4 + H25, 11 archiepiscopi X 1 D X X Cabilonensis, VIII

H25, 13 ------

H25, 16 ------

Culunietes, X 1 G X X H25, 17 LXXIII, a134

H25, 18 XXIII, a. X 1 G X

H25, 19 XXVIII X 1 D X

H25, 21 F, XXII, A. X 1 G X

134 Le « a » est biffé.

176

Orientation Localisation Distinction des éléments de l’annotation Cote actuelle Transcription

Gau. Droite Haut Bas Zone G N A C

H25, 22 VIII, a. X 1 G X

H25, 23 IND

H25, 24 Secunda, II, X 1 D X

H25, 25 ------

H25, 26 LI X 1 D X

H25, 27 Ogerii prioris de sancto 1 C X X Cosma, XIII.

H25, 28 XIII X 1 G X

H25, 29 XXIX X 1 G X

H25, 30 XXXVII X 1 C X

H25, 31 [XLI]a. X 1 D X

H25, 32 LV X 1 D X

H25, 33 […]135

a H25, 34 XIX X 1 G X

. A H25, 39 VII a X 1 D X

A H25, 40 XII A X 1 D X

H25, 41 VIII, a. A X 1 G X

H25, 42 IND

135 Je n’aperçois pas la cote, qui devrait pourtant être là, puisque celle de la couche #4 a été biffée.

177

Orientation Localisation Distinction des éléments de l’annotation Cote actuelle Transcription

Gau. Droite Haut Bas Zone G N A C

H25, 43 LXIX X 1 D X

H25, 44 XXXIII, a. X 1 D X

H25, 44 Nully X 1 G X

H25, 45 LII, due sunt. X 1 G X X

H25, 46 XIIII X 1 D X

H25, 47 XIII X 1 D X

H25, 48 LXVIII X 1 G X

H25, 49 ------

Henrici Grossi quod nihil X 1 D X X X H25, 50 reclamavit in tota terra Argenchie, XVIII, a.

Guichardi de X 1 C X X H25, 51 Sala,

XVI a

H25, 52 ------

H25, 53 LXII X 1 D X

H25, 54 LXIII X 1 G X

H25, 55 XXXI, a. X 1 G X

H25, 56 De X 1 G X X a[…]itatione calumpniarum, XVIII.

178

Orientation Localisation Distinction des éléments de l’annotation Cote actuelle Transcription

Gau. Droite Haut Bas Zone G N A C

H25, 57 […]VIII. X 1 D X

H25, 58 XXXII X 1 D X

H25, 59 IX X 1 G X

H25, 60 XVII, A. X 1 G X

H25, 61 XVII A X 1 G X

H25, 61 Nully X 1 D X

H25, 62 XLIX X 1 D X

Total 0 0 10 43 5 8 9 41

179

Annexe 3 : Cartes des environs de La Ferté.

Carte des environs de La Ferté, 1/750 000 Source : Georges DUBY, op. cit., p. 257.

181

Carte des environs de La Ferté Source : Georges DUBY, op. cit., p. 258.

182

Annexe 4 : Transcription des chartes, chirographes et vidimus des boîtes H24 et H25.

Les pages qui suivent présentent les transcriptions des 61 chartes, chirographes et vidimus conservés dans les boîtes H24 et H25 des Archives départementales de Saône-et-Loire. Les pancartes ont déjà été éditées par Georges Duby. Il ne convenait pas de refaire le travail, même s’il n’aurait pas été inutile d’inclure les transcriptions de tous les documents conservés dans les boîtes H24 et H25. La transcription des listes (H24, 26 à 34) sera insérée après celle des documents des deux boîtes.

Le recto du document est d’abord présenté. La transcription de la charte est précédée d’un résumé développé de celle-ci. Ensuite, sont présentées toutes les annotations dorsales selon les 5 couches identifiées, tout en prenant soin d’indiquer à quel endroit se trouvait chacune des annotations transcrites. Un schéma indiquant les différentes zones où pouvaient se trouver les annotations figure dans l’annexe 1

La transcription suit les recommandations du manuel rédigé par l’École Nationale des Chartes136. C’est pourquoi j’ai opté pour le remplacement des « u » par des « v », lorsque le « u » avait la fonction d’une consonne. Ce même raisonnement s’applique pour les « i » et les « j ». J’ai également reproduit les « e » cédillés, tels qu’ils sont écrits dans les chartes. Par contre, je n’ai pas restauré la graphie « æ ». J’ai conservé « ae » et « e », en fonction des cas. Cela ne va pas à l’encontre des conseils de l’École des chartes, qui affirme qu’on peut, « au pis, toujours imprimer « ae » », le cas échant137. J’ai aussi rétabli les majuscules là où l’usage contemporain le demandait (noms propres, noms de lieux et choses saintes).

L’École des chartes propose des règles beaucoup plus souples concernant la ponctuation, suggérant qu’on doit rétablir le mieux possible son usage moderne, mais qu’un transcripteur peut également construire son propre système, dès lors que sa méthode est harmonisée et cohérente. C’est ainsi que j’ai procédé de manière à ce que la ponctuation du texte s’apparente le plus à son usage contemporain. Dans le cas d’une énumération, j’utiliserai toujours la virgule, sauf (et il s’agit d’une exception qui se répète souvent) si un élément de l’énumération possède une épithète nécessitant l’utilisation d’une seconde virgule. On se trouverait alors en présence d’une multitude de virgules qui rendrait difficile de distinguer visuellement les éléments constituant l’énumération des épithètes apposées à ces mêmes éléments. C’est pourquoi, dès qu’un des éléments d’une énumération possède une épithète, chacun des éléments sera séparé non pas par une virgule, mais un point-virgule. De plus, je n’ai pas hésité à utiliser les deux-points pour signaler le début d’une énumération. Enfin, même si la ponctuation des chartes est claire, toujours est-il qu’il est parfois ardu, en se fiant seulement sur elle, de déterminer quand une phrase commence et quand elle se termine. J’ai fait preuve de beaucoup de liberté concernant cet aspect, insérant le point pour signaler la fin de la phrase, et débutant le premier mot de la phrase suivante par une lettre majuscule, même si parfois il n’y en avait pas dans la charte originale.

136 Olivier GUYOTJEANNIN et Françoise VIEILLARD (École Nationale des chartes), Conseils pour l’édition des textes médiévaux. Fascicule 1 : conseils généraux, Paris, Comité des travaux historiques et scientifiques, Orientation et méthode, 2001, 175 pages. 137 Ibid., p. 22

183

Somme toute, les règles à suivre sont nombreuses et il ne convenait ici que de donner quelques indications et précisions. Si celui qui consulte mes transcriptions se demande pour quelle raison tel mot est transcrit de telle manière, c’est que le manuel le suggérait. Il arriva à quelques reprises que je n’arrivai pas à déterminer un ou plusieurs mots. Le cas échant, j’ai inséré le symbole [?]. À quelques reprises aussi, des mots n’étaient simplement plus visibles, soit parce que le parchemin a été endommagé, soit parce que le document n’a pas été déplié correctement lors de la numérisation. J’ai inséré le symbole [------] pour indiquer ces cas. Parfois, il me fut possible de déduire quel mot était manquant, car les textes des chartes sont souvent basés sur une même forme redondante. Ces mots seront insérés entre crochets.

184

Transcription des chartes et chirographes de la boîte H24

185

#1 Transcription de la charte H24, 02138

Dimensions du document : 20 x 11cm.

Scellement et validation : Encoches et ficelles.

Année : 1112.

Résumé du contenu : Donation par Arleius de Martailly d’une terre située sous le mont Saint- Martin, entre le Noux et la Sermaize, et près du vignoble de Stéphane Guinemann, afin que les moines y construisent une carrière (perraria). Cette donation ne pourra pas être revendiquée ou contestée, et ce peu importe ce que les moines ont l’intention de faire avec le bien donné.

Transcription :

Innotescat omnibus sanctę ęcclesię filiis, quod Arlieus de Martilliaco, una cum uxore sua et filiis dedit Deo et sancte Marie de Firmitate, et fratribus ejusdem loci, sub monte sancti Martini quandam terram inter Linoum et Sarmaiseu, a vinea Stephani Guinemanni usque ad viam quę tendit apud Seniceum, ut ubi perrariam facerent. Et quęcumque inde vellent facere, jure perpetuo licenter sine ulla calumpnia exercerent. Hujus rei testes hii : Bertrannus de Ver, Aalardus de Seniceo, Gardoldus de Belmont. Anno ab Incarnatione domini Mo Co XIIo.

Au verso :

Couche archivistique #1 : Donum Herlei de Martilliaco.

Emplacement : Centre (espace-pli).

Couche archivistique #2 : De Perreria, XIII.

Emplacement : Centre (esapce-pli), sous la couche précédente.

Couche Archivistique #3 : Aucune.

Couche archivistique #4 : XXVa, C.

Emplacement : Zone 1, orientée vers la droite, en dessous des couches 1 et 2.

138 Le texte de cette charte originale est transcrit dans la pancarte H24, 06. Par conséquent, elle fut déjà presque toute éditée par Duby. Georges DUBY, Recueil des pancartes de l’abbaye de La Ferté-sur-Grosne, Bruxelles, De Boeck, 2000 (1953), p. 96.

187

Couche archivistique #5 : Arlei de Martilliaco de quadam terra inter Linoum et Sarmaise, XLVII, Petraria (en une autre main).

Emplacement : Zone 1, à droite, orientée vers le haut.

188

#2 Transcription de la charte H24, 05

Dimensions du document : 27 x 13cm.

Scellement et validation : Encoches et ficelles, confirmation par l’évêque de Châlon Gautier.

Résumé du contenu : Séguin de Beaumont a ratifié le don fait par ses parents. Aussi, plusieurs conditions concernant ses propres terres dans la grange de Chavaux : s’il veut diviser sa terre avec son frère, une partie de la terre ira aux moines; s’il veut vendre ou mettre en gage sa terre, il devra en premier lieu offrir aux moines la possibilité de l’acheter ou de la posséder en gage; si son frère Pierre désire se départir de sa terre en la vendant, la mettant en gage ou la donnant aux moines de La Ferté, il ne pourra pas s’y opposer. Séguin reçut toutefois, pour son geste, 8 sous.

Transcription

Omnibus sanctę christianitatis cultoribus notum facimus, quod Seguinus filius Garoldi de Bellomonte concessit Deo et sanctę Ma[rię] de Firmitate et monachis ejusdem loci quicquid pater ejus et mater dederant vel vendiderant ipsis monachis in terris et in d[-----] animalium ipsorum. Et si ipse dividit terram cum fratrem suo, dabit unam posam de terra prope grangiam de Chatvals antefatis mona[chis]. Si ipse voluerit terram suam vendere aut sub vadimonio ponere, debet eam prius offerre prefatis monachis. Si voluerint eam emi[terre] vadimonio accipere et eis dimitere. Quod si etiam frater ejus Petrus de sua parte terrę voluerit dare aut vendere aut sub vadimonio p[onere] antefatis monachis Firmitatis, nullomodo contradicet. Habuit tamen pro hac concessione octo sollidos. Hujus rei testes : Robertus capel[lanus] de Varennis; Bernardus Girardus, prepositus Senicei; Johannes et Petrus139 de Sancto Cyro; Robertus Villelmus; Brunus de Peirola. Ego Galterius Dei g[ratia] episcopus hoc quod continetur in presenti carta scriptum, actoritate Dei omnipotentis Patris et Filii et Spiritus Sancti, et beatorum apostolorum Petri et [Pauli], atque sancti Vincentii levite et martiris, omniumque sanctorum et nostra, confirmo, et ratum facio. Si quis illud violaverit, alienus [fuit a corpore] et sanguine domini nostri Ihesu Christi, et a communione sanctę ecclesię fiat, atque excommunationi in perpetuum subiaceat, nisi Deo et [fratribus] Firmitatis humiliatus plene satisfecerit.

Au verso :

Couche archivistique #1 : De dono Seguini Bellimontis.

Emplacement : Centre (espace-pli), orientée vers le bas.

Couche archivistique #2 : De Chavals.

139 Un ajout du scribe : « mulnarius » est inscrit au-dessus de Petrus.

189

Emplacement : Centre (esapce-pli), au-dessus de la couche #1.

Couche Archivistique #3 : De dono Seguini Bellimontis de Chavaus.

Emplacement : Zone 2, en haut à droite, orientée vers le bas.

Couche archivistique #4 : Va.

Emplacement : Zone 1, à droite, orientée vers le bas.

Couche archivistique #5 : Aucune.

190

#3 Transcription de la charte H24, 08140

Dimensions du document : 28 x 23cm.

Scellement et validation : Encoches, rédaction et confirmation par l’évêque Gautier.

Résumé du contenu: Gautier, évêque de Chalon, accompagné de son frère Guy donne tout ce qu’il possède dans le territoire de Neuilly, sans qu’il ne retienne rien. Il est également noté que Gautier et Guy ont recommandé que Walet de Saint-Pierre de Cersot, Aimond du Port et Gilbert Aldebrand soient assignés, par des moines de La Ferté (notamment l’abbé) sur ces terres inhabitées. Gautier et Guy, ainsi que plusieurs chevaliers, paysans et clercs, assisteront à cette assignation, et suggèrent que des croix soient déposées sur certains lieux définis en signe de commémoration.

Transcription

Omnibus in Christo renatis notum esse volumus tam futuris quam presentibus, quod ego Walterius Dei gratia Cabilonis episcopus, et Wido de Cerciaco frater meus dedimus Deo et sanctę Marię de Firmitate, et monachis ibi in perpetuum Deo servientibus quicquid habemus141 in territorio Nulliaci sina ulla retentione, in bosco et in plano, atque in monte. Hujus donationis testes sunt hii: Raimondus decanus ęcclesię Cabilonensis; Symon archipresbyter del Til; Walterius capellanus de Cerciliaco; Jocerannus de Marcilliaco; Rodolfus de Buxiaco, et Robertus frater ejus; Odo de Savianges; Meschinus de Chiassenge; Bonus Amicus qui alio nomine vocabatur Durannus; et Rotbertus Brotez. Sciendum quoque est quod ego Walterius Cabilonensis episcopus et Wido de Cerciaco frater meus precepimus Walet de sancto Petro Cercelliaci et Aimoni de Porta, et Girberto Aldebrando, et aliis quampluribus incolis terrę illius ut prefatum territorium designarent domno Bartholomeo abbati de Firmitate et monachis ejus; Willelmo videlicet qui erat eo tempore prior Firmitatis; et Andreę cantori ejusdem loci; et tribus conversis predicti loci, Johanni, Uldegrino et Rotberto. Sed et ego et frater meus Wido huic designationi interfuimus, atque multi alii milites et rustici, ac clerici, et precepimus ut certis quibusdam locis cruces ponerentur ob memoriale signum.

Ego Walterius Dei gratia Cabilonensis episcopus actoritate Dei omnipotentis, Patris et Filii et Spiritus Sancti atque beatorum apostolorum Petri et Pauli omniumque sanctorum, testor atque confirmo ea quę sunt in hac carta annotata. Si quis eam quolibet modo violaverit, vel aliquam fraudem ęcclesię Firmitatis de his quę hic annotata sunt intulerit, alienus a corpore et sanguine domini nostri Ihesu Christi, et a communione sancte ęcclesię excommunicationi in perpetuum subiaceat, nisi Deo et fratribus Firmitatis ad plenum satisfecerit.

140 Duby a déjà édité une très grande partie de cette charte dans son ouvrage, car elle a été copiée sur la pancarte H24, 11. Voir Georges Duby, op.cit., p. 139-141. 141 Correction : au dessus- de « habemus », le scribe inscrit « habebamus ».

191

Au verso :

Couche archivistique #1 : Carta de Nuilliaco.

Emplacement : Centre (espace-pli), orientée vers le bas.

Couche archivistique #2 : IIII.

Emplacement : Centre (esapce-pli), en dessous de la couche #1.

Couche Archivistique #3 : Aucune.

Couche archivistique #4 : Galteri Cabilonensis episcopi et Vidonis Sercei fratris ejus, IIIIa, A.

Emplacement : Zone 1, en bas à droite, orientée vers le bas.

Couche archivistique #5 : A, A.

Emplacement : Zone 1, en bas à droite, orientée vers le bas, avec la couche #4.

192

#4 Transcription de la charte H24, 09142

Dimensions du document : 22 x 20cm.

Scellement et validation : Encoches, confirmé par l’évêque.

Hubert de l’Épervière, accompagné par son frère Anseau, donne, pour le salut de son âme ainsi que celui de ses ancêtres, ce qu’il avait retenu d’un ancien accord conclu entre lui et les moines de La Ferté concernant les terres qu’il possédait et avait dans la grange de Neuilly : le clos à Girard ainsi qu’une petite partie de terre située près du susdit clos. Il y cède tous ses droits et toute possibilité de revendication et contestation. Le document précise que l’accord fut conclu près La Ferté, dans la maison des hôtes, dans l’hospice, en prêtant serment par les mains (in manu) à l’évêque Gautier de Chalon.

Transcription

Omnibus sanctę et inviolabilis matris ęcclesię filiis notum fieri volumus, quod ego vocatus Humbertus de Pevreria et fratres mei Anserus et Hugo Liberz in primo dono quod fuit factum de territorio Nulliaci, retinuimus in eodem territorio quandam vineam quę vocatur Li clos al Girardens atque unam peciam de terra prope eundem closum. Sed postea precibus et ammonicionibus domni Walterii Cabilonis episcopi et beneficio ejus dedimus atque concessimus Deo et sanctę Marię de Firmitate et monachis ejusdem loci ob remedium animarum nostrarum omniumque antecessorum nostrorum quicquid retinueramus et quicquid juris habebamus vel calumpliabamur in prefato territorio cum omnibus appendiciis ejusdem territorii, in bosco, et in plano, atque in monte, sine ulla retentione. Hoc autem donum fuit factum apud Firmitatem in domo hospitum, in manu videlicet domni Walterii predicti episcopi. Hujus rei testes: Seguinus et Sofridus frater ejus, et Rodolfus et Bernardus de Sala Firmitatis monachi, Lebaudus de Ver, Bertrannus de Saldun, Aalardus de Seniceo, Filibertus de Capasia, Petrus prepositus de Oisella.

Ego Walterius Dei gratia Cabilonensis episcopus auctoritate Dei omnipotentis Patris et Filii et Spiritus Sancti, et beatorum apostolorum Petri et Pauli, atque beati Vincencii levite et martiris, omniumque sanctorum testor et confirmo ea quę continentur in hac carta monachis de Firmitate presentibus et futuris manere rata. Si quis igitur de his quę hic annotata sunt eos pertubaverit, si non satisfacione congrua emendaverit, excommunicationi in perpetuum subiaceat, et a sacratissimo corpore et sanguine domini nostri Ihesu Christi fiat, atque in extremo examine de perpetrata iniquitate reum dampnationis se esse cognoscat.

Au verso :

Couche archivistique #1 : De dono Humberti de Pevreria et fratrum Anserii et Hugonis Liberz.

142 Duby a déjà édité une très grande partie de cette charte dans son ouvrage, car cette charte a été copiée sur la pancarte qu’il a numérotée 15. Voir Georges Duby, op.cit., p. 139-141.

193

Emplacement : Centre (espace-pli), orientée vers la gauche.

Couche archivistique #2 : VII de Nuliaco.

Emplacement : Centre (esapce-pli), en dessous de la couche #1.

Couche Archivistique #3 : Aucune.

Couche archivistique #4 : De Nulliaco, VIIa, Humberti de Pevreria et fratris ejus.

Emplacement : Zone 1, les noms des auteurs sont écrits à droite, le reste à gauche, orientée vers le bas.

Couche archivistique #5 : A A, VIa.

Emplacement : Zone 1, en bas à droite, orientée vers le bas, au dessus des noms des auteurs de la couche #4.

194

#5 Transcription de la charte H24, 12143

Dimensions du document : 19 x 15 cm.

Scellement et validation : Cordelette, encoches et confirmation par l’évêque Gautier de Chalon.

Résumé du contenu : Robert Gentil, avec le consentement et l’approbation de sa femme, donna à La Ferté tout ce qu’il possédait dans la paroisse de Saint-Ambreuil en fief de Guillaume de Chalon ainsi que toutes ses propriétés allodiales qui s’y trouvaient. Il reçut 15 sous pour son geste.

Transcription

De dono Roberti Gentilis144.

Agnoscant omnes fideles futuri et presentes, quod Robertus Gentilis, laudante uxore sua cum nondum haberet natos qui fari possent vel scire aliquid boni vel mali, dedit et concessit Deo et sanctę Marię de Firmitate, et monachis ejusdem loci omnem terram quam tenebat in parrochia sancti Ambrosii a Guillermo de Cabilone, et quicquid habebat proprii alodii in prefata parrochia, et habuit inde quinque solidos. Hujus rei testes: Brunus de Pairoles, Robertus Guillermus, et Arnaneuis, et Richardus filius Johannę Begessę.

Ego Galterius Dei gratia Cabilonensis episcopus hoc quod continetur145 excommunicatio in presenti carta scriptum, actoritate Dei omnipotentis, Patris et Filii et Spiritus Sancti, et beati Vincentii martyris et levite, omniumque sanctorum et nostra, confirmo, et ratum facio. Si quis illud violaverit, alienus a corpore et sanguine domini nostri Ihesu Christi fiat, et excommunicationi in perpetuum subiaceat, nisi Deo et fratribus Firmitatis humiliatus satisfecerit.

Au verso :

Couche archivistique #1 : Robertus Gentilis

Emplacement : Centre (espace-pli), orientée vers la gauche

Couche archivistique #2 : Octava, de Chavals

143 Duby a déjà édité cette charte, puisque son texte est transcrit dans la pancarte H24, 14. Voir Georges DUBY, op. cit., p. 68. 144 Titre ajouté a posteriori. 145 Une drôle de forme après ce mot. Il s’agit d’un signe de de séparation. Le mot excommunio est un titre, qui annonce le début de la partie excommunicatrice. Il est cependant inséré un peu maladroitement.

195

Emplacement : Centre (esapce-pli), en dessous de la couche #1.

Couche Archivistique #3 : Roberti Gentilis de terra quam tenebat in parrochia dicitur Ambrosi.

Emplacement : Zone 1, orientée vers le bas.

Couche archivistique #4 : Il dut y en avoir une, mais elle n’apparaît pas.

Couche archivistique #5 : XV.

Emplacement : Zone 1, en bas à gauche, orientée vers le bas.

196

#6 Transcription de la charte H24, 13

Dimensions du document : 18 x 14cm.

Scellement et validation : Cordelette, confirmation par l’évêque de Chalon.

Résumé du contenu : Toseiz donna à La Ferté toute la terre qu’il possédait dans la paroisse de Saint-Ambreuil, à l’exception d’une partie qu’il donna à Sainte-Marie de Beaumont, sans qu’il n’en retienne quoique ce soit.

Transcription

Notum sit omnibus futuris et presentibus, quod ego Toseiz, nomine neptis Guillelmi de Chavals, dedi Deo et sanctę Marie de Firmitate et monachis ejusdem loci, laudante avunculo meo predicto Guillelmo, omnem terram quam habebam in parrochia sancti Ambrosii sine ulla retentione, preter unam posam quam dedi sancte Marię de Bellomonte. Hujus rei testes: Marcellus capellanus de Sancto Ambrosio, Brunus de Pairola, Artaldus Rossellus.

Ego Galterius Dei gratia Cabilonensis episcopus, actoritate Dei omnipotentis, Patris et Filii, et Spiritus Sancti et beatorum apostolorum Petri et Pauli atque sancti Vincentii levite et martiris, omniumque sanctorum confirmo ea que continentur in carta ista. Si quis ea violaverit, alienus a corpore et sanguine domini nostri Ihesu Christi et a communione sanctę ęcclesię fiat, et excommunicationi in perpetuum subiaceat, nisi Deo et fratribus Firmitatis satisfecerit, fiat, fiat.

Au verso :

Couche archivistique #1 : De Toseth de Chavals.

Emplacement : Centre (espace-pli), orientée vers le haut.

Couche archivistique #2 : Nona, (« de Chavals » est impliqué).

Emplacement : Centre (esapce-pli), avec la couche #1, orientée vers le haut.

Couche Archivistique #3 : De Thoset, de Chavals, IXa.

Emplacement : Zone 1, à gauche, orientée vers le bas.

Couche archivistique #4 : IXa, puis XXVIIa, C.

197

Emplacement : Zone 1, à gauche, orientée vers le bas.

Couche archivistique #5 : XII.

Emplacement : Zone 1, en bas à droite, orientée vers le bas.

198

#7 Transcription de la charte H24, 17 (éditée par François Mercier146)

Dimensions du document : 34 x 28cm.

Scellement : Une encoche. Le texte ne possède pas de clause commitatoire, et on ne spécifie pas qui a apposé le sceau.

Résumé du document : Pierre le Vénérable donna à La Ferté ce qu’il possédait dans un bois de trente toises, qui longe la Grosne et les essarts qui sont situés au-dessus du bois, et qui s’étendent jusqu’au bois appartenant à Sainte-Marie de Beaumont. Il abandonna également ses revendications sur le moulin de Bernard de Saint-Ambreuil et sur deux parties de terres situées près de la Grosne. Un moine du domaine se Sainte-Marie de Beaumont, s’il venait à manquer de quelque chose pourra être reçu par Herlleius de Martailly et pourra utiliser le bois pour s’approvisionner. Il est également noté que les moines de La Ferté pourront, dans le territoire de Herlleius de Martailly, depuis la source jusqu’aux essarts qui sont situés au- dessus des trente essarts de bois susmentionnés, construire des clôtures et fossés, afin qu’on ne nuise pas aux hommes de Sainte-Marie de Beaumont ni dans les prés, ni dans les bois, et ni dans leur moulin. En échange, les moines de La Ferté donnèrent aux Clunisiens le droit de pêche dans la Grosne, donation qu’ils devront défendre et rappeler avec intégrité si jamais quelqu’un venait à la contester.

Année : 1142.

Transcription

Devise chirographique : De D[o]no M[ona]corum C[lu]niaCi Et M[ona]chorum F[i]rM[i]t[at]is

Quia genus humanum spiritu instigante maligno in radice est viciatum, et veritas diminuta est a filiis hominum, ac vana loquitur unusquisque ad proximum suum, statuimus quę sequuntur in presenti scedula posterorum memorię scripto tradere, ne cui liceat in sinistrum latus ea dirivare. Omnibus itaque sanctę et inviolabilis matris ęcclesię filiis, tam futuris quam presentibus notificamus, quod domnus Petrus abbas Cluniaci, et conventus ejusdem loci concesserunt Deo et sanctę Marię de Firmitate, et monachis ibi Deo famulantibus quicquid habebant infra XXX tesas de bosco in latitudine juxta Graunnam, et in longitudine ab exartariis quę super boscum sunt, usque ad boscum proprium sanctę Marię Bellimontis; et quicquid calumpniabantur in mulnario Bernardi sancti Ambrosii; et in duabus pausis terrę juxta Graunnam; hoc videlicet retinentes, ut si monachus domus sanctę Marię Bellimontis, ad usus proprios domus suę aliquid de bosco XXX tesarum indiguerit, a mulnario Herllei de Martiliaco inferius accipiat, videlicet quercum, glandem ad pastus porcorum, et circulos ad vasa liganda. Sed et monachi Firmitatis a mulnario Herllei de Martilliaco in sursum usque ad exartarias quę super boscum sunt XXX tesas bosci prędictas possunt claudere cum fossato,

146 François MERCIER, Des moines dans les bois : gestions et représentations de la forêt dans les actes de La Ferté-sur-Grosne, 1113-1178, Mémoire de maîtrise, Québec, Université Laval, 2008, p. 156-157. Nous avons utilisé sa version pour corriger la nôtre, après notre premier jet.

199 ita videlicet ut non noceat hominibus sanctę Marię Bellimontis, neque in pratis, neque in bosco, neque in mulnariis suis. Hoc autem totum factum est, laudante et concedente familia Sanctę Marię Bellimontis. Hujus rei testes sunt hii: Stephanus prior sanctę Marię Bellimontis, Stephanus capellanus ejusdem loci, Walterius Bolerannus sacerdos, Petrus prepositus Bellimontis, Bernardus de Sancto Ambrosio, Clemens forestarius, Bardelinus forestarius, Amicus de Pestiz, Petrus de Pestiz, Walterius de Branciu.

Iterum notum sit omnibus sanctę christianitatis cultoribus, tam futuris quam presentibus, quod domnus Bartholomeus abbas Firmitatis, ejusdemque loci conventus, dederunt Deo et beato Petro apostolo Cluniaci, ejusdemque loci congregationi, aquam et piscationem Graunnę ex parte territorii sui absque dampno et detrimento frugum suarum; et terrę suę, ab illo loco inferius in quo aqua quę per fossatum descendit mulnarii Bernardi Sancti Ambrosii intrat matrem Graunnam, usque ad pratum Beroldum. Et de hoc dono monachi Firmitatis cluniacentibus monachis debent esse tutamentum et defensores contra omnes homines. Hujus rei testes sunt hii: Stephanus prior sanctę Marię Bellimontis, Stephanus capellanus ejusdem loci, Walterius Bolerannus sacerdos, Petrus prepositus Bellimontis, Bernardus de sancto Ambrosio, Clemens forestarius, Bardelinus forestarius, Amicus de Pestiz, Petrus de Pestiz, Walterius de Branciu.

Acta sunt ista anno ab Incarnatione domini Mo C quadragesimo IIII (1144). Inditione VII, regnante Ludovico rege Francorum, sub venerabili Petro abbate Cluniaci, qui eandem devotissime rexit abbatiam.

Au verso :

Couche archivistique #1 : Carta de Cluniaco.

Emplacement : Centre (espace-pli), orientée vers le haut.

Couche archivistique #2 : Quarta, Triginta tesarum prope Graunam, de Chavals.

Emplacement : Centre (esapce-pli), avec la couche #1, orientée vers le haut.

Couche Archivistique #3 : Carta de Cluniaco, triginta tesarum prope Grannam de Chavaus.

Emplacement : Zone 2, en haut à droite, orientée vers la gauche.

Couche archivistique #4 : Conventus Cluniacensis, Petraria, A A, IIIIa.

Emplacement : Zone 1, à gauche, orientée vers le bas.

200

Couche archivistique #5 : in qua sunt due, A A, Petraria.

Emplacement : Zone 1, en bas à droite, orientée vers le bas, avec la couche #4.

201

#8 Transcription de la première partie du chirographe H24, 18 + H24, 19 (H24, 18)147

Dimensions du document : 25 x 20cm.

Scellement : Encoche. Le texte ne possède pas de clause commitatoire et on ne mentionne pas qui a apposé le sceau.

Résumé du contenu : On rapporte qu’Arlebaud de Saint-Pierre de Chalon donne à La Ferté tout ce qu’il possède sous les trente toises de bois situées en largeur le long de la Grosne et en longueur le long des essarts qui sont situés au-dessus du bois, et qui s’étendent jusqu’au bois appartenant à Sainte-Marie de Beaumont. On mentionne également qu’un moine de Saint-Martin y sera reçu s’il venait à manquer de quoi que ce soit pour l’usage de son domaine, et que les moines de La Ferté ont le devoir d’irriguer les eaux afin que les animaux des paysans des environs soient abreuvés. Si ces lieux venaient à être habités, les moines de La Ferté recevraient les dîmes et les droits paroissiaux de Saint-Martin.

Année : 1142.

Transcription

Devise chirographique : De dono monachorum beati Petri Cabilonensis.

Statum caritatis deponere, et pro habitu variari fortunarum, naturę defectis est, unde Evę filii venero primę prevaricationis infecti, quę caritatis instinctu, et fraterno affectu sunt gesta, levitatis impulsu conantur plerumque fecere irritata. Censumus namque quę secuntur in presenti scedula posterorum memorię tradere, ne cui liceat fideliter data atque concessa, sinistro latere immitare. Omnibus itaque sanctę matris ęcclesię filiis notificamus, tam futuris quam presentibus, quod domnus Arlebaudus beati Petri Cabilonensis abbas, ejusdemque loci conventus, dederunt Deo et sanctę Marię de Firmitate et monachis ibi in perpetuum Deo famulantibus quicquid habebant infra XXX tesas de bosco in latitudine juxta Graunam, et in longitudine totum ab exartariis quę super boscum sunt, usque ad boscum sanctę Marię de Bellomonte; hoc videlicet retinentes, ut si monachus sancti Martini ad usus domus suę proprios absque magna diminutione de prefato bosco aliquid indiguerit accipiat, et ut prefati monachi Firmitatis ad adaquanda rusticorum animalia oportunum ingressum et egressum aquę constituant. Quod si villam monachi Firmitatis ibi vel in loco ejusdem Firmitatis facere quod absit voluerint, vel preter ipsos aliquis locum incoluerit, decimam et quicquid juri attinet parrochię sancti Martini se reddituros noverint. Hujus rei testes sunt hii : Symon de Til archipresbyter Cabilonensis, Bertrannus de Saldum.

Acta sunt ista anno ab Incarnatione domini Mo C XL II indictione V tempore domni pape Innocentii, regnante Ludovico rege Francorum, sub venerabili antistite Cabilonensi Walterio.

147 La transcription a déjà été faite par Duby, car le chirographe a été copié sur la pancarte H24, 06. Voir Georges Duby, op. cit., p. 101. Sa synthèse, plus courte, m’a beaucoup aidé pour rédiger la mienne. Les deux dernières phrases sont pratiquement reprises.

202

Au verso :

Couche archivistique #1 : De dono monachorum sancti Petri Cabilonis.

Emplacement : Centre (espace-pli), orientée vers le bas.

Couche archivistique #2 : VIII de Perraria.

Emplacement : Centre (esapce-pli), avec la couche #1, orientée vers le bas.

Couche Archivistique #3 : De Nemore super Grisum, de dono monachorum sancti Petri Cabilonensis.

Emplacement : Zone 1, en bas à droite, orientée vers le bas.

Couche archivistique #4 : De Perreria, Va, A.

Emplacement : Zone 1, le nom de lieu à gauche, la cote à droite, orientée vers le bas.

Couche archivistique #5 : A A A.

Emplacement : Zone 1, en bas à droite, orientée vers le bas, avec la couche #3 et #4.

203

#9 Transcription de la deuxième partie du chirographe H24, 18 + H24, 19 (H24, 19)148

Dimensions : 25 x 20 cm.

Scellement : Pas d’indice que la charte fut jadis scellée.

Résumé du contenu : Il s’agit de la deuxième partie d’un chirographe. Voir H24, 18.

Particularité : Cette charte porte les annotations dorsales des archives de Saint-Pierre de Chalon. On a dû effectuer le transfert du document lors de la constitution de la série H, puisqu’elle est porte la cote.

Année : 1142

Transcription

Devise chirographique : De dono monachorum beati Petri Cabilonensis.

Statum caritatis deponere, et pro habitu variari fortunarum, naturę defectis est, unde Evę filii venero primę prevaricationis infecti, quę caritatis instinctu, et fraterno affectu sunt gesta, levitatis impulsu conantur plerumque fecere irritata. Censumus namque quę secuntur in presenti scedula posterorum memorię tradere, ne cui liceat fideliter data atque concessa, sinistro latere immitare. Omnibus itaque sanctę matris ęcclesię filiis notificamus, tam futuris quam presentibus, quod domnus Arlebaudus beati Petri Cabilonensis abbas, ejusdemque loci conventus, dederunt Deo et sanctę Marię de Firmitate et monachis ibi in perpetuum Deo famulantibus quicquid habebant infra XXX tesas de bosco in latitudine juxta Graunam, et in longitudine totum ab exartariis quę super boscum sunt, usque ad boscum sanctę Marię de Bellomonte; hoc videlicet retinentes, ut si monachus sancti Martini ad usus domus suę proprios absque magna diminutione de prefato bosco aliquid indiguerit accipiat, et ut prefati monachi Firmitatis ad adaquanda rusticorum animalia oportunum ingressum et egressum aquę constituant. Quod si villam monachi Firmitatis ibi vel in loco ejusdem Firmitatis facere quod absit voluerint, vel preter ipsos aliquis locum incoluerit, decimam et quicquid juri attinet parrochię sancti Martini se reddituros noverint. Hujus rei testes sunt hii : Symon de Til archipresbyter Cabilonensis, Bertrannus de Saldum.

Acta sunt ista anno ab Incarnatione domini Mo C XL II indictione V tempore domni pape Innocentii, regnante Ludovico rege Francorum, sub venerabili antistite Cabilonensi Walterio.

[Dans le repli, en écriture du 17e siècle :] Donation d’un bois […] […] Layves et lieux voisins. Liasse 2e, cotté 1ere.

148 La transcription a déjà été faite par Duby, car le chirographe a été copié sur la pancarte qu’il a numérotée 7. Voir Georges Duby, op. cit., p. 101.

204

Au verso :

Écrit en vieux français, dans une écriture dont je ne connais pas l’époque : Droict donne de trante toise de boys de large et en sa longueur estandu assez pres de Grosne, dict de la ferte au proufit dudit sieur Abbe de sainct Pierre pour l’usange de saint Martin de Lesve.

Dessous : 1142

En dessous, dans une écriture datant peut-être du 15e siècle : Arlebaudus Abbas.

En haut, à gauche, dans une écriture du du 15e siècle ? : Lettre de la Farter.

D’une autre main, en écriture de la fin XVIe : […] (et) permission de prendre bois pour St Martin de Layve.

Suivi d’une signature.

205

# 10 Transcription de la charte H24, 20

Dimensions du document : 18 x 12cm.

Scellement et validation : encoche et mention de l’apposition du sceau de Pierre Boniers, qui auteur du don et du texte. On précise que l’échange fut supervisé par Durand, prévôt de Lons-le-Saunier.

Résumé du contenu : Pierre Boniers, avec le consentement et l’approbation de sa femme Sybille et pour la rémission de son âme et celle de ses ancêtres, donna aux moines de La Ferté toute la terre qu’il possédait dans la région située près de la Sermaize et s’étendant jusqu’à la fontaine de Coiron, ainsi que le vignoble qu’il possédait à Montenai, près de Lons- le-Saunier. Si quelqu’un venait à contester ou à revendiquer les biens offerts par cette donation, les fidéjusseurs du don devront se rassembler sous Montmoret jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée, proposée et acceptée par les contestataires.

Transcription

Notum sit presentibus et futuris quod ego Petrus Boniers pro amina mea et omnium antecessorum meorum, laudante Sibilla uxore mea, dedi et concessi in helemosinam monachis de Firmitate totam terram illam quam habebam a ponte de Salamancia usque ad fontem de Coiron; et vineam quam habebam ad Montonai. Et ne aliquid grauamen de hac helemosina monachi sustineant, fideijussores dedi dedi (sic) de pace : Hugonem Giroudum, Desideratum fabrum, Hugonem Boisset. Si quis autem dampnum de hac helemonisa monachis intulerit, predicti fideijussores obsides infra Montmoret erunt, donec eisdem monachis dampnum restauretur. Testes sunt : Hugo celliarus de Firmitate; Durandus conversus; Lambertus Chardepor; Hugo Giroudus; Hugo Chardepor; Johannes Boissez, et Hugo Boissez; Hugo de Arlei prior Sancti Desiderati; David presbyter; Bernardus presbyter; Tibertus presbyter; Hugo clericus Sancti Lazari; Bernardus Morans de Macerata. Quod donum ut firmum sit in perpetuum, Durannus Ledonis decanus in cujus presentia hac recognita fuerit, ad precem meam sigillo suo munivit.

Au verso :

Couche archivistique #1 : Petrus Boniers de Ledono.

Emplacement : Zone 2, orientée vers la droite.

Couche archivistique #2 : Aucune (les documents de Lons-le-Saunier n’ont été classés toporaphiquement et numériquement que lors de la couche #4).

Couche Archivistique #3 : Aucune.

206

Couche archivistique #4 : Petrus Boniers, de Ledone, (cote effacée).

Emplacement : Zone 1, à droite, orientée vers le haut.

Couche archivistique #5 : XVIII, a.

Emplacement : Zone 1, à droite, orientée vers le haut, avec la couche #4.

207

#11 Transcription de la charte H24, 21

Dimensions du document : 25 x 9cm.

Scellement et validation : Encoche et on mentionne la présence du sceau de l’abbé de La Ferté Barthelémy.

Résumé du contenu : Pierre Furcis vend toute sa terre située près de la Grosne qui s’étend jusqu’à la Droux et jusqu’au domaine de La Ferté pour dix livres et quinze sous, à l’exception de la terre située à Varennes. La charte précise également que le proche de Pierre, Ulric, qui possédait également une part dans la terre de Varennes, promit, tel qu’il avait convenu avec son cousin, de la lui léguer s’il mourrait sans héritier. Mais si au contraire Pierre meurt avant Ulric, et que Pierre meurt sans héritier, Ulric pourra racheter la terre de Varennes aux moines de La Ferté, s’il le désire.

Transcription

Omnibus sanctę et inviolabilis matris ęcclesię filiis tam futuris quam presentibus notum facimus quod Petrus Furcus vendidit omnem terram quam habebat a Graunna usque ad Dirroum et usque ad Firmitatem monachis Firmitatis pro decem libris quinque solidis minus, excepto parum quod retinuit apud Varennam. Hoc autem [mot effacé] non est pretermittendum sed omnibus est insinuandum quod Ulricus consanguineus predicti Petri qui participabatur in predicta terra talem conventum fecerat eidem Petro, ut si ante ipsum absque herede moreretur, pars ejusdem terrę quę sibi contingebat Petri esset. Quem conventum antefatus Petrus monachis Firmitatis concessit, ac dedit cum prefata emptione. Si vero Ulricus superjuxerit Petrum, atque isdem Petrus absque herede fuerit defunctus, poterit Ulricus prefatam terram redimere a monachis Firmitatis si voluerit. Hujus rei testes: Lebaudus de Castiniaco et Bertrannus frater ejus qui hoc ipsum laudaverunt, consanguinei predicti Petri; Jocerannus de La sala; Robertus Willelmus; Andreas; Gaudoerus; Ulricus consanguineus predicti Petri qui hoc ipsum laudavit monachis Firmitatis. Hoc autem munitum est sigillo domni Bartholomei abbatis de Firmitate.

Au verso :

Couche archivistique #1 : Petri Furci.

Emplacement : Centre (espace-pli), orientée vers le haut.

Couche archivistique #2 : De Chavals (cote probablement effacée).

Emplacement : Centre (esapce-pli), orientée vers le haut.

Couche Archivistique #3 : De Chavals Petri Furci.

208

Emplacement : Zone 2, orientée vers la gauche.

Couche archivistique #4 : De Chavals (cote probablement effacée).

Emplacement : Zone 1, au centre, orientée vers le haut.

Couche archivistique #5 : XV[…].

Emplacement : Zone 1, à droite, orientée vers le haut.

209

#12 Transcription de la charte H24, 22

Dimensions du document : 18 x 10cm. La charte n’a cependant pas une forme régulière.

Scellement et validation : cordelette et mention de l’apposition du sceau de l’archiprêtre Ogier de Montana.

Résumé du contenu : Pétronille, mère de Stéphane, prévôt de Givrey, dont elle obtint le consentement et l’approbation pour son geste, donne à La Ferté, pour la rémission de son âme ainsi que celle de ses ancêtres, le forgeron Girard et la tenure qu’il tenait d’elle et qu’elle-même possédait librement.

Transcription

Notum sit omnibus quod Petronilla mater Stephani decani de Gibriaco dedit sancte Marie de Firmitate et fratribus ejusdem loci, laudante Stephano filio suo, pro redemptione anime sue et antecessorum suorum, Girardum fabrum et tenementum quod tenebat de ea, que ipsa libere possidebat. Testes adfuerunt: Magister Odo de Monte Bario, et nepos ejus; Unbertus de Nantun; Unbertus de Monte Acuto monachi; Robertus, et Rosteiz, conversi; Ugonez li censers, et ego Otgerius archipresbyter de Montana, qui [presente cartule] sigillum meum apposui.

Au verso :

Couche archivistique #1 : Petronilla mater Stephani decani de Gibriaco.

Emplacement : Centre (espace-pli), orientée vers le bas.

Couche archivistique #2 : Aucune (probablement effacée).

Couche Archivistique #3 : Aucune.

Couche archivistique #4 : Petronilla, mater Stephani, de Girardo Fabro, cum tenemento LXIIIIa, B.

Emplacement : Zone 1, réparti à gauche et à droite, orienté vers le bas.

Couche archivistique #5 : B, XXVIII, B.

Emplacement : Zone 1, à droite, orientée vers le bas.

210

#13 Transcription de la charte H24, 23 (Transcrite par Mercier149)

Dimensions du document : 20 x 15cm.

Scellement et validation : cordelette. Le texte ne possède aucune clause commitatoire et ne mentionne pas à qui appartenait le sceau apposé.

Résumé du contenu : L’abbesse Dannons, de l’abbaye de Saint-Andoche d’Autun, donne à La Ferté tout ce qu’elle possède dans une vèvre située entre la chapelle et Sainte-Hélène et tout ce qui en dépend, sans que Saint-Andoche n’en retienne quoique ce soit. L’abbaye de La Ferté, en retour, leur versera annuellement sept sous de Chalon pour la fête ou l’octave de la Saint-Andoche. Si les moines de La Ferté désirent que le cens soit versé dans une autre monnaie que les deniers de Chalon, cela est permis, à condition que la monnaie provienne des régions où l’accord fut effectué. De plus, les moines de Saint-Andoche devront se porter garants de la donation.

Transcription

Devise du chirographe : SANCTI S[ ... ] A D[ ... ]STI NOBIS GIR[ ... ]150

In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti, notum esse volumus tam futuris quam presentibus quod domna Dannons151 abbatissa Sancti Andochii Eduensis civitatis, in capitulo laudante conventu sanctimonialium ejusdem ęcclesię, concessit Deo et sanctę Marię de Firmitate, et monachis ibi Deo famulantibus quicquid ęcclesia sancti Andochii habebat in vavra quę est inter capellam et sanctam Helenam, et in omnibus appendiciis ejusdem vavrę, pratis, terris cultis et incultis, in bosco et in plano, et in cimeterio, totum sine ulla retentione, ęcclesię de Firmitate tradidit possidendum. Hoc autem tali fecit condicione, ut monachi de Firmitate singulis annis in festo sancti Andochii vel infra octavas septem solidos Cabilonensis monetę sanctimonialibus sancti Andochii persolvant. Si vero monachi de Firmitate quandoque pro predicto censu condignam voluerint facere commutationem concessum est ut sanctimoniales autem Sancti Andochii recipiant secundum monetam illius regionis ubi commutatio fuerit facta. Sanctiomoniales autem sancti Andochii, debent tueri monachos Firmitatis per omnia, de predicta concessione, in quantum justicia exegerit. Hujus rei testes: Jocerannus de Digonia et Antelmus frater ejus,152 Lebaudus, Lambertus capellanus sancti Benigni. Quando sanctimoniales in capitulo consenserunt interfuerunt isti : Humbertus de Buxolio, Achardus nepos ejus canonicus sancti Nazarii, Andreas et Radulfus capellani sancti Andochii, Rodulfus monachus de Firmitate, Hugo major de Curgiaco, Bernardus decanus, Rodulfus pellifex, Bernardus de Lausia, Stephanus del Tylio.

Au verso :

149 François MERCIER, Des moines dans les bois : gestions et représentations de la forêt dans les actes de La Ferté-sur-Grosne, 1113-1178, Mémoire de maîtrise, Québec, Université Laval, 2008, page 158. 150 Je remercie Mercier, car sa transcription incluait la décryption de la devise. Je l’ai utilisée intégralement. 151 Rajouté ultérieurement. 152 Changement évident de scribe, après ce point/virgule/marque de ponctuation. Même écriture que celle du nom de l’abbesse.

211

Couche archivistique #1 : Sancti Andochii.

Emplacement : Centre (espace-pli), orientée vers le bas.

Couche archivistique #2 : De vavra, VII.

Emplacement : Centre (espace-pli), orientée vers le bas.

Couche Archivistique #3 : Sancti Andochii de vauvra.

Emplacement : Zone 1, centre.

Couche archivistique #4 : De Chasuil, XVa, a (puis VI).

Emplacement : Zone 1, réparti à gauche et au centre.

Couche archivistique #5 : tercia ou XIIa (si on avait conservé la liste, j’aurais pu confirmer).

Emplacement : Zone 1, au centre pour tercia, zone 3 pour XIIa.

212

#14 Transcription de la charte H24, 24

Dimensions du document : 13 x 8cm.

Scellement et validation : Encoche. On mentionne que Durand, prévôt de Lons-le-Saunier, a assisté à l’échange. Le sceau devait probablement être le sien.

Résumé du contenu : À l’occasion de l’entrée d’Albéric de Brenio dans la communauté monastique, ses fils Guillaume et Hugues donnent à La Ferté un vignoble situé au-dessus de Saint-Justin, ainsi que sa partie de terre inculte située dans la plaine appelée Bosiein. Cet échange fut fait en présence de Durand, prévôt de Lons-le-Saunier.

Transcription

Sciant omnes quod Albricus de Brenio, reddidit se Deo et fratribus de Firmitate, cujus filii videlicet Willemus et Hugo153 dederunt in perpetuum domui de Firmitate quandam vineam inpendant super sanctum Justinum, et partem suam deserti quod est in campo Bosiein. […] hoc fuit factum in presentia Durandi decani Ledonis. Testes: Hugo clericus de sancto Lazaro; Hugo cellerarius; Umbertus de Nanton monachus; Durandus fictor conversus; Philibertus Tantinus; Vaucherius li preveranes, Petrus Boniers, Desideratus Vastabos.

Au verso :

Couche archivistique #1 : Albericus de Brenio.

Emplacement : Centre (espace-pli), orientée vers le bas.

Couche archivistique #2 : Aucune (on ne classa topographiquement les actes que lors du deuxième remaniement (couche #4)).

Couche Archivistique #3 : On devine : Albericus de Brenio.

Emplacement : Zone 1, à droite.

Couche archivistique #4 : De Ledone (cote au dessus, mais illisible).

Emplacement : Zone 1, à gauche.

Couche archivistique #5 : XXV.

Emplacement : Zone 1, à droite.

153 Corrigé : Guido.

213

#15 Transcription de la charte H24, 25

Dimensions du document : 16 x 16cm.

Scellement : Encoches. On ne mentionne pas à qui appartenait le sceau. Il n’y a pas de clause comminatoire. L’auteur du don est cependant l’auteur de la charte, ce qui laisse penser que le sceau était celui de Guy, seigneur de Sennecey.

Résumé du contenu : Guy, seigneur de Sennecey, concède aux moines de La Ferté ce qui, dans un manse de Chazeuil, avait fait l’objet autrefois d’une querelle entre lui-même et les moines de l’abbaye. Il se porte garant contre les contestataires de cette donation, et en signe de commémoration et d’appréciation, les moines lui donnent dix bichets de froment et deux jambons.

Transcription

Ego Guido dominus de Sinice notum facio omnibus tam futuris quam presentibus, quod discordia que erat inter me et fratres de Firmitate de quodam manso de Chasul tali modo pacificata fuit. Ego predictus Guido dedi et concessi eisdem fratribus quicquid habebam vel caplumniabam in predicto manso salvo mei juris censu sicut in carta eorum continetur. Et promisi garentire contra omnes homines quantum justicia dictaverit. Et pro hoc habui a memoratis fratribus decem bichetos frumenti et duos bacones. Testęs : donnus Symon abbas Firmitatis, Jocerannus prior Robertus de Cuse, Humbertus de Nantun cellerarius Firmitatis, Aalard de Senicę et Guigo de Germola milites.

Au verso :

Couche archivistique #1 : Guido de Segnice de Casul.

Emplacement : Zone 1, à gauche (tout de même dans un espace-pli).

Couche archivistique #2 : Existe peut-être. Plusieurs mains ont rédigé la cote XLIa. Pouvoir trouver la charte dans la liste de Chazeuil aurait permis de préciser davantage quelles parties de la cote correspondent à quelle étape de classement.

Emplacement : À la suite de l’annotation de la couche #1.

Couche Archivistique #3 : Aucune (les deux premières couches se trouvent déjà en bas de l’acte).

214

Couche archivistique #4 : Voir couche #2.

Emplacement : À la suite de la couche #1.

Couche archivistique #5 : Voir couche #2.

Emplacement : À la suite de la couche #1.

215

#16 Transcription de la charte H24, 35154

Dimensions du document : 46 x 28cm.

Scellement et validation : Cordelette. Le texte mentionne que le sceau est celui de Pierre le Vénérable.

Résumé du contenu : Les moines de Cluny donnèrent à La Ferté plusieurs terres situées dans la région comprise entre le bief de Chambon et la Grosne, et entre la Grosne et La Ferté. Ils retiennent toutefois le droit de pêche de part et d’autre de la rive de la Grosne. En échange, les moines de La Ferté donnent aux Clunisiens des terres et des prés situés sous le mont Saint-Martin. On mentionne que si quelqu’un contestait cette donation, les deux se porteraient garant l’un envers l’autre. Mais, concernant le moulin à propos duquel les deux abbayes ne s’entendaient pas, d’un commun accord ils en arrivèrent à décréter qu’il soit démoli entièrement et que jamais il ne soit reconstruit.

Transcription

Devise chirographique : Cirographum155

Omnibus sancte et inviolabilis matris ecclesie filiis, tam futuris quam presentibus notum facimus, quod Cluniacenses monachi quandam fecerunt commutationem terrarum et pratorum cum monachis Firmitatis. Hec autem commutatio taliter facta est.

Cluniacenses namque monachi dederunt fratribus de Firmitate quicquid habebant de bicio de Chambeun usque ad Graunnam, et sicut tendit mater Graunna antiquitus usque ad Firmitatem, prata videlicet, terras, nemora sine nemore quod vocatur vavra, sicut Murez scilicet portat en dreit la vavram; et sicut Boime designant que supra vavram et sub vavra sunt posite.Retinentes etiam piscationem utriusque ripe Graunne usque ad fossatum quod descendit de mulnario Bernardi Sancti Ambrosii, et asentiam piscationis ab utraque ripa. Iterum fratres Firmitatis dederunt Cluniacensibus monachis terras et prata in parrochia montis156 Sancti Martini.

Hec sunt prata : brolium totum Joceranni Grossi, quod erat fratrum Firmitatis et quod adquisierant sub illo brolio de Nazario, et de Petro caballario, et de Rollando de monte Sancti Martini, et fratre ejus; et pratum quod habebant de Bertranno de Ver, sub Leiva; et pratum quod habebant de Willermo de Nantun sub Sarmasei; et pratum de Bainols sub Seniceo.

He sunt terre et positiones terrarum : tres pause sunt inter Cervellam et chaminum quod tendit apud Bellummontem; cundaminam etiam quam habebant de Willelmo de Nantun, inter Cervellam et Leivam supra predictum chaminum; et quinque tilles de terra juxta prope

154 Éditée par Mercier. Voir François MERCIER, op. cit., p. 159-162. Je me suis beaucoup basé sur la synthèse qu’il a rédigée pour écrire la nôtre. 155 Encore une fois, merci à Mercier pour la décryption de la devise. 156 montis suscrit.

216

predictam cundaminam; cundaminam quoque del Perrun; cundaminam etiam de Cruce, sub Leiva; et prope eandem cundaminam unam peciam de terra; aliam quoque peciam de terra prope cundaminam de Perrun sub cruce namque inter viam que venit de Perraria; et domum leprosorum tres pausę de terra; iterum tres pause terre ad Noiarat supra domum leprosorum; et unam pausam prope eandem domum leprosorum; et sex pausas prope brociam Bellimontis; supra chaminum terres et sub eodem chamino alie terres; quinque pausas inter Sarmasei et montem sancti Martini quas habebant de Lebaudo de Ver; decem pause in Molers, inter Varennam videlicet et Sivoi.

Quod si aliqua calumpnia de his que commitata sunt surrexerit in futurum, debent in quantum justicia exegerit tutores et defensores esse inter se ad alterutrum. Et si illud unde calumpnia fuerit mota justicia dictante ut commutatum fuerat non potuerit manere, debent isti quorum commutatio manet integra, illis quibus ablatum fuerit commutatum […] de terre vel prati, et ejusdem valentie alio in loco competenti tradere; terralium autem sicut descendit de Grisun usque ad mulnarium Herllei de Martilliaco; et quicquid infra continetur usque in Graunnam, Cluniacenses monachi fratribus Firmitatis concesserunt.

De molendinis vero de quibus erat eos altercatio, hoc statuerunt communi consilio ut destruerentur omnino, nec ulterius restituerentur in perpetuum. Cluniacenses namque monachi retinuerunt a monachis Firmitatis viam competentem ad molendina de Berolt, juxta vavram. Fratres vero Firmitatis retinuerunt exclusam de suo molendino destructo, ita ut dampnum [nun]ciat monachis de Bellomonte.

Hujus rei testes : Stephanus Capellanus de Bellomonte, Germanus et Richardus frater ejus de Talent, Bernardus Bollers, Clemens forestarius, Rollandus […], Bardelinus, Garinus prepositus, Bernardus Beliardus, Robertus Willelmus, Petrus prepositus Bellimontis.

Hanc commutationem namque fecit et concessit domnus Petrus abbas Cluniacensis venerandus communi consilio Cluniacensium personarum; et prioris Bellimontis videlicet Humberti; et Martini, qui erat cum eo; et assensu capituli Cluniacensis, domno Bartholomeo abbati Firmitatis et fratribus ejusdem loci.

Acta sunt ista anno ab Incarnatione domini, Mo C L I. Indictione XIIII, epacta XII, sub domno papa Eugenio, regnante Lodovico rege Francorum, sub venerabili Petro abbate Cluniaci, qui eandem abbatiam Deo auxiliante multis annis rexit devotissime in Domini timore. Ego frater Petrus humilis Cluniacensis abbas sic laudavi et confirmavi sigillo nostro.

Au verso :

Couche archivistique #1 : Carta de commutatione monachorum cluniacensium, et fratrum Firmitatis.

Emplacement : Zone 1, à gauche (tout de même dans un espace-pli).

217

Couche archivistique #2 : Terrarum videlicet apud Chavals (cote surement effacée).

Emplacement : À la suite de l’annotation de la couche #1.

Couche Archivistique #3 : Carta de commutatione monachorum cluniacensium et fratrum Firmitatis de terra apud Chavals.

Emplacement : Zone 2, extrême droite du document.

Couche archivistique #4 : VI (le reste fut vraisemblablement effacé).

Emplacement : Zone 1, à gauche.

Couche archivistique #5 : Aucune (vraisemblablement effacée, car il aurait fallu au moins indiquer qu’on avait consacré à ce document une notice dans la liste de Chazeuil).

218

#17 Transcription de la charte H24, 36

Dimensions du document : 36 x 17cm.

Scellement et validation : Cordelette. Le texte ne mentionne pas à qui appartenait le sceau. Il ne possède pas non-plus de clause commitatoire.

Résumé du contenu : Donation à La Ferté par Gautier, doyen et archidiacre de l’Église Saint- Étienne de Besançon (la cathédrale) de terres situées dans Chilley, Aymastey et Clux. En échange, La Ferté devra verser annuellement à la fête de l’Invention de saint Étienne, 10 sous à l’Église de Saint-Étienne de Besançon.

Transcription

In nomine sanctę et individuę Trinitatis, Bartholomeo abbati de Firmitate, omniumque ceteris ejusdem loci fratribus, Walterus ęcclesię sancti Stephani decanus et archidiachonus, et totuis ęcclesię conventus imperpetuum. Omnibus fidelibus tam presentibus quam futuris notum fieri volumus, quod nos communi consensu capituli nostri dedimus per manum Rodulfi monachi, abbati de Firmitate, et ceteris ejusdem cenobii fratribus, et successoribus eorum imperpetuum, quicquid nos habebamus apud Chilley, et Aymastey, et Clus, eo tamen tenore, ut predicta ęcclesia de Firmitate, singulis annis, in revelatione beati Stephani, ecclesię ejusdem, decem solidos Stephaniensis monetę censuales Bisonti persolvat. Testes : Guido, abbas Cariloci; Petrus, abbas de Caritate; Lucas, abbas de Aceyo; Petrus precentor; Guido thesaurarius; Humbertus subcentor; Deodatus cardinalis presbyter; magister Algrinus; Karolus decanus de Amos, et capellanus de Neblans; Humbertus de Monmoreth; Hugo de Parlisia; Petrus de Cluniaco; magister Guirricus, qui hanc cartam scripsit; frater Petrus, conversus de Firmitate, et faber. Facta autem sunt hęc anno ab Incarnatione domini, Mo Co L VIo, epacta XXVIta, in vigilia revelationis sancti Stephani, in claustro ecclesię ejus Bisontii.

Au verso :

Couche archivistique #1 : Carta canonicorum Bisuntini, sancti Stephani.

Emplacement : Centre du document, en bas (espace-pli).

Couche archivistique #2 : De Clus, IIII.

Emplacement : La cote est écrite à la suite de l’annotation de la couche #1, le lieu est écrit avec verso du document plié.

Couche Archivistique #3 : Aucune (les deux premières couches se trouvent déjà en bas de l’acte). Couche archivistique #4 : IXa Clux. IX.

219

Emplacement : Zone 1 à gauche. On réécrivit la cote en bas à droite, pour des raisons pratiques.

Couche archivistique #5 : Aucune, ce qui suggère qu’on ne fit pas de liste pour les documents de l’ensemble de Clux.

220

Transcription des chartes, chirographes et vidimus de la boîte H25

221

#1 Transcription de la charte H25, 05

Dimensions du document: 28 x 19cm.

Scellement : Encoches et confirmation par l’évêque de Châlon.

Année : Sous l’épiscopat de Pierre, évêque de Châlon (1158-1173).

Résumé du contenu : Hugues de Langle, avec le consentement de sa mère Calli, de sa sœur Clémence et de son neveu Gui; ainsi que par la main de l’évêque de Chalon Pierre et par celle de son oncle Bertrand de Saudon, donna à La Ferté le pré situé en Beuvray, qu’il possédait librement, et que les moines avaient l’habitude de tenir de lui à titre de censive. Il ordonna également à ses proches (nobis) qu’ils cèdent également le boisé bordant le pré aux moines de La Ferté. Hugues reçut pour son geste, à titre de compensation, 6 livres et demie. Hugues, parce qu’il n’a pas pu être présent lors de la conclusion de l’accord, confia la tâche à son oncle Bertrand de délimiter, avec le seigneur Guillaume de Langle de l’abbaye de La Ferté, ainsi qu’avec Sofridus et Hugues de Marcilly, tous deux moines de La Ferté, le boisé bordant le pré devant être concédé avec le susdit pré, c’est-à-dire tout le boisé compris entre le pré et la route qui va vers Givry et qui vient de la Droux.

Transcription

Notum sit omnibus futuris et presentibus, quod Hugo de Langle, laudante matre sua nomine Calli, atque uxore sua Clementia, et nepote suo Guidone, per manus nostras qui episcopus Cabilonis supra nomine Petrus, et per manus Bertranni de Saldum avunculum suum, dedit atque concessit Deo et sancte Marie de Firmitate et monachis ejusdem loci : pratum de Bevrina libere absque omni censu, sine ulla retentione, quod etiam solebant prefati monachi ab eo tenere censualiter; et precepit nobis ut de nemore quod heret prato daremus eisdem monachis quantum nobis videretur, et habuit ex hoc sex libras et dimidiam. Hujus rei testes prefatus Bertrannus, Guido cantor Cabilonis, Gaudricus cellerarius meus. Notandum vero, quod prefatus Bertrannus de Saldum avunculus antefati Hugonis de Langle ex precepto nostro quia non potui interesse designationi, designavit domino Willelmo de Langle abbati Firmitatis; et Sofrido, atque Hugoni de Marcillei, monachis Firmitatis; additamentum prefati prati scilicet totum nemorem quod heret prato usque ad viam que tendit Gibriacum et venit de Dirro. Hujus rei testes dominus Willelmus abbas Firmitatis, in cujus manu facta sunt hec; et Sofridus, atque Hugo de Marcillei, prefati monachi Firmitatis; Bertrannus de Saldum, Hugo de Dalmarei miles, Willelmus filius Pelerini, Hugo de Bissei.

Ego Petrus Dei gratia Cabilonis episcopus auctoritate Dei omnipotentis Patris et Filii et Spiritus Sancti et beatorum apostolorum Petri et Pauli, omniumque sanctorum confirmo et rata facio ea que continentur in hac carta. [Si quis] ea violaverit a communione sancte ecclesie, et a corpore et sanguine domini nostri Ihesu Christi fiat alienus atque in perpetuum excommunicationi subiaceat, nisi Deo et beate Marie semper Virginis et fratribus de Firmitate de violatione plenarie satisfecerit.

223

Au verso :

Couche archivistique #1 : Hugo de Langle.

Emplacement : Centre (espace-pli), orientée vers le haut.

Couche archivistique #2 : De Exarbertrado, II.

Emplacement : Centre (esapce-pli), en dessous de la couche précédente.

Couche Archivistique #3 : Hugone de Langle, de Bertre, Va.

Emplacement : Zone 1, à gauche.

Couche archivistique #4 : Ia, B.

Emplacement : Zone 1, à gauche, à côté de la couche #3.

Couche archivistique #5 : IIII, a.

Emplacement : Zone 1, à gauche, à côté de la couche #4.

224

#2 Transcription de la charte H25, 06

Dimensions du document : 30 x 28cm.

Scellement : Confirmation par l’évêque de Chalon et encoches.

Année : Sous l’épiscopat de Pierre, évêque de Chalon (1158-1173).

Résumé du contenu :

Règlement du testament de Bertrand de Ver.

Bertrand de Ver, avec le consentement de sa femme et de son fils Simon, donna à La Ferté la colonge157 de la Sermaize. Cette donation fut appuyée par Richard de Ver et par son frère, de qui Bertrand détenait en fief la colonge, ainsi que par Tibert de Sennecey. En outre, les moines de La Ferté obtinrent l’hommage des copropriétaires des terres dans la colonge. Bertrand de Ver donna également aux moines la colonge de Leive, qu’il détenait de Paganus Oreilare. Il concéda également le moulin situé à Croissey ainsi que le batteur et le champ qui est situé à l’arrière du moulin. Si les moines désirent s’approprier le moulin, ils pourront le garder à perpetuité. Mais s’ils veulent vendre le moulin, ils devront le vendre à Simon, le fils de Bertrand, pour dix livres. Si Simon n’est pas vivant au moment d’une éventuelle vente, les moines devront vendre le moulin à la fille mineure de Bertrand, pour le même prix.

Transcription

Noticia testamenti Bertranni de Ver. Notum sit omnibus hec audientibus, quod ego Bertrannus de Ver, pro salute animę meę omniumque antecessorum meorum, laudante uxore mea, et Simone filio meo, dedi Deo et sanctę Marię de Firmitate et monachis ejusdem loci quandam coloniam Sarmasei, quicquid videlicet habebam in predicta colonia dominicature, et quicquid aliter a me in eadem colonia tenebat. Laudante etiam Ricardo de Ver, et Jofredo fratre suo, a quibus tenebam eandem coloniam in casamento. Laudante etiam Tiberto de Seniceo, a quo levabat. Sciendum quoque est, quod predicti monachi habebant libere hominium, ab eis qui participantur in colonia. Dedi etiam antefatis monachis coloniam Leive quam tenebat Paganus Oreilare, et molendinum de Croissillis, et bateorem, et campum qui est ante molendinum. Notandum quoque est, quod, si monachi voluerint, molendinum tenere sibi teneant in perpetuum. Si autem vendere voluerint molendinum, debent illud dare filio meo pro decem libris. Si vero filius meus moritur, minori filie mee detur pro eodem precio. Hujus rei testes : Gaufridus, Ricardus, Ricardus de Seniciaco, Gaufridus de Losiaco, Stephanus de Perellis, Hugo Gaschet monacus de Firmitate, Radulfus famulus ejus, Jocerannus de Centarbens, Hugo de Bellomonte, Robertus Barbarot, Bernadus de Lavilla, Guido de Dalmarei, Poncius de Luiney, Bernardus Boler, Perret Bastart, Paganus Oreillarz, Lebaldus de Sancto Marcello, Andreas monacus Firmitatis, Guido et Bernardus Firmitatis conversi.

157 Dans son glossaire, Duby définit une colonge comme une « exploitation paysanne dépendant d’une seigneurie foncière ». Georges DUBY, op. cit. p. 251.

225

Ego Petrus Dei gratia Cabilonis episcopus auctoritate Dei omnipotentis Patris et Spiritus Sancti et beatorum apostolorum Petri et Pauli omniumque sanctorum confirmo et rata facio ea que continentur in hac carta. Si quis ea violaverit a communione sancte ecclesie et a corpore et sanguine domini nostri Ihesu Christi fiat alienus atque in perpetuum excommunicatione subiaceat, nisi Deo et beate Marie semper Virginis et fratribus de Firmitate de violatione satisfecerit.

Au verso :

Couche archivistique #1 : Noticia testamenti Bertranni de Ver.

Emplacement : Centre (espace-pli), orientée vers le haut.

Couche archivistique #2 : De Perreria, XVIII.

Emplacement : Centre (esapce-pli), avec la couche #1.

Couche Archivistique #3 : Noticia testamenti Bertranni de Ver de Perreria, XI.

Emplacement : Zone 1, à droite.

Couche archivistique #4 : De Perreria, II, puis Va, Bertranni de Ver (lettre effacée).

Emplacement : Zone 1, à gauche, à côté de la couche #3.

Couche archivistique #5 : Petraria, A (dans la liste : Xa) de colonia de Sarmaise cum colonia Levie et molendino de Crusilles cum campo ante molendinum.

Emplacement : Zone 1, à droite. La notice est écrite dans la zone 1, de gauche à droite.

226

#3 Transcription de la charte H25 07

Dimensions du document : 30 x 18cm.

Scellement : cordelettes et confirmation par l’évêque Pierre de Chalon.

Année : sous l’épiscopat de Pierre, évêque de Chalon (1158-1173).

Résumé du contenu : Barthelémy et son frère Guillaume ont concédé à La Ferté leurs terres situées dans la vêvre de Saint-Martin. Ils ont également concédé les droits de pêche dans les eaux situées prêt du moulin de Fulchal, pour le salut de leurs âmes ainsi que pour celles de leurs ancêtres et parents. Pour le tonnelage (pro ferrata) et leurs animaux, les frères ont cependant retenu 10 toises de terres situées sur le bord des eaux. Afin que cet accord persite de manière inviolable, Barthelémy, Guillaume ainsi que deux de leurs serviteurs jugèrent de se porter garant contre Boimondus ainsi que contre tous les hommes désirant contester cet échange. En outre, Hugues de La Salle et Richard de Sennecey jugèrent d’intervenir à toutes les fois que viendraient à être causés des torts aux moines de La Ferté par qui que ce soit au sujet de l’accord, en se rendant auprès de la chapelle et en n’en repartant qu’une fois le tort réparé. De la même manière, Guillaume, prévôt du Thil, ne quittera pas le Thil tant et aussi longtemps qu’un tel tort ne sera pas réglé. On mentionne à la toute fin qu’Hugues de La Salle, Richard de Sennecey et Guillaume du Thil agiront tel que décrit dans cette charte, et ce à toutes les fois que les moines réclameront leur appui.

Transcription

Omnibus sancte et inviolabilis matris ecclesie filiis notum sit, quod ego Bartholomeus et Willelmus frater meus damus et concedimus Deo et sanctę Marie de Firmitate et monachis ejusdem loci quicquid habemus vel calumpniamus in vavra sancti Martini, et concessimus piscationem quantum tenet vavra usque ad molendinum Fulchal, absque Nassa et Veruol, et a molendino Fulchal in visum ex toto, pro salute animarum nostrarum, patris ac matris nostrę, omniumque antecessorum nostrorum. Notandum tamen, quod decem tesas in latitudine juxta aquam de vavra pro ferreta, et animalia retinuimus; et hoc quantum tenet vavra in longitudine secus aquam. Et ut hoc inviolabiliter ratum in evum permaneat, ego Bartholomeus, et frater meus Willelmus, et servientes Rafinus et Peilevilanus, pacem et fidem tenere inconcussam in perpetuum ęcclesię Firmitatis juravimus, et tuitionem contra Boimondum, et contra omnes homines, in quantum justicia exegerit, si monachi calumpniam vel dampnum aliquid incurrerint de predicta vavra. Sciendum quoque, quod Hugo de Sala et Richardus de Seniceo fidem atque fiduciam fecerunt, ut quociens dampnum illatum fuerit antefatis monachis in vavra, apud cappelam redeant, nec inde exeant donec dapnum restituant. Similiter Willelmus prepositus de Til non exeat del Til donec dampnum restituatur. Et hoc isti tres predicti facient, quociens monachi proclamationem facient. Hujus rei testes : Robertus de Juli, Hugo de Sala, Guillelmus de Buxi, Galterius de Cochis, Guichardus de Buxi. Quatuor vero nummorum libras pro hoc habuimus.

227

Ego Petrus Dei gratia Cabilonensis episcopus actoritate Dei omnipotentis Patris et Filii et Spiritus Sancti et beatorum apostolorum Petri et Pauli atque beati Vincentii levitę et martyris omniumque sanctorum confirmo ea quę continentur in hac carta monachis de Firmitate presentibus et futuris manere rata. Si quis igitur de his quę hic annotata sunt eos perturbaverit, si non satisfactione congrua emendaverit excommunicationi in perpetuum subiceat, et a sacratissimo corpore et sanguine domini nostri Ihesu Christi alienus fiat atque in extremo examine de perpetrata iniquitate reum dampnationis se esse cognoscat.

Au verso :

Couche archivistique #1 : Bartolomei Capelle.

Emplacement : Centre (espace-pli), orientée vers le haut.

Couche archivistique #2 : VII (Saint-Nicolas?).

Emplacement : Centre (esapce-pli), avec la couche #1.

Couche Archivistique #3 : Bartholomei Capelle.

Emplacement : Zone 1, à gauche.

Couche archivistique #4 : De sancto Nicolao, A (cote numérique effacée).

Emplacement : Zone 1, à droite.

Couche archivistique #5 : IIa, A, in qua una.

Emplacement : Zone 1, à droite.

228

#4 Transcription de la charte H25, 11

Dimensions du document : 20 x 17cm.

Scellement : Cordelettes et confirmation par l’évêque de Chalon.

Année : sous l’épiscopat de Pierre, évêque de Chalon (1158 à 1173).

Résumé du contenu : Guillaume de l’Épervière archidiacre de Chalon et Hugues Libez son frère donnèrent à La Ferté ce qu’ils possédaient dans le territoire de Neuilly. Ils y abandonnèrent également toutes leurs revendications sur les terres qu’ils avaient contestées. Hugues Libez mit également un terme à ses querelles avec les moines de La Ferté à propos de : la terre des combes de Sivoi, les terres données à La Ferté par Barthelémy de Saint- Marcel et par son frère Boniface et la dîme de Saint-Ambreuil.

Transcription

Omnibus sancte christianitatis cultoribus, tam futuris quam presentibus, notum facimus, quod ego Willelmus de Pevreria archidiaconus Cabilonis et Hugo Libez frater meus dedimus atque concessimus Deo et sancte Marie de Firmitate et monachis ejusdem loci quicquid habebamus vel calumpniabamus in territorio Nulliaci, sine ulla retentione. Atque Hugo Libez frater meus finivit omnem querelam quam faciebat eis : de terra videlicet de les cumbes de Sivoi; de terra iterum quam dedit antefatis monachis Bartholomeus de Sancto Marcello, et Bonefacius filius ejus; et de decima Sancti Ambroisii. Hujus rei testes : Sacrista Trenorcii, frater domini Willemi et Hugonis predictorum; Raimundus canonicus Cabilonensis; Archardus miles de Maissei; Robertus de Brixia, qui habebat sororem predictorum fratrum; Robertus de Cristolio miles; Falco de Noiant miles; Falco de Mallei miles; Stephanus de Cristolio miles; Durannus de Perei; Vitalis de Drace; Robertus Willelmus.

Ego Petrus Dei gratia Cabilonis episcopus auctoritate Dei omnipotentis Patris et Filii et Spiritus Sancti, et beatorum apostolorum Petri et Pauli atque beati Vincentii levite, martyris omniumque sanctorum confirmo ea que continentur in hac carta monachis de Firmitate presentibus et futuris manere rata. Si quis igitur de his quę hic annotata sunt eos perturbaverit, si non satisfacione congrua emendaverit, excommunicationi in perpetuum subiaceat, et a sacratissimo corpore et sanguine domini nostri Ihesu Christi alienus fiat atque in extremo examine de perpetrata iniquitate reum dampnationis se esse cognoscat.

Au verso

Couche archivistique #1 : De dono Guillelmi archidiaconi et Hugonis Lubez fratris ejus.

Emplacement : Centre (espace-pli), orientée vers la gauche, au recto du document conservé plié.

229

Couche archivistique #2 : De Nuliaco, VIIIa.

Emplacement : Centre (esapce-pli), avec la couche #1. Le nom de lieu est écrit au verso du document conservé plié.

Couche Archivistique #3 : IX (le reste, s’il existait, est effacé).

Emplacement : Zone 1, à gauche.

Couche archivistique #4 : Willelmus de Pevreria, A, de Nuly (le « IX » de la couche #3 vaut pour cette couche).

Emplacement : Zone 1, orientée vers le haut. Cote et auteur à droite, lieu à gauche.

Couche archivistique #5 : [Willumus de Pevreria (couche #4)] archidiaconi Cabilonensis, VIII, [A (couche #4)].

Emplacement : Zone 1, à droite.

230

#5 Transcription de la charte (vidimus) H25, 13

Dimensions du document : 26 x 25cm.

Scellement : Encoches au centre droit et gauche, et mention de l’apposition du sceau de l’officier Symon de Chalon ainsi que de celui de Gautier, archiprêtre.

Année : le vidimus fut rédigé en 1282. On ne mentionne pas quand la charte originale fut rédigée. Toutefois, on précise que la donation fut faite par la main de Guillaume, l’abbé de La Ferté. Il fut abbé de 1162-1163 à environ 1184.

Résumé du contenu : « Girard, le comte de Mâcon et de Vienne, après ses difficultés avec l’Empereur et le roi de France, a donné des droits divers situés dans les environs de Lons-le- Saunier. Une messe sera dite tous le sjours pour le repos de son âme et, à sa mort, on célèbrera pour lui le même service funéraire que pour un moine »158.

Transcription

Nos, Symon decanus Cabilonensis et magister Galnerius archipresbiter Brissie, notum facimus universis presentes litteras inspecturis, quod nos vidimus et diligenter inspeximus quasdam litteras sigillatas sigillis bonorum virorum Geraldi quondam comitis Viennensis et Matisconensis, et domini quondam archiespiscopi Lugdunensis episcopi quondam Matisconensis, et abbatis quondam Cluniacensis, sanas bonas et integras sub hac forma. Sciant presentes et futuri, quod ego Gerardus comes Vienne et Masticonensis post multa discreta numera[?] que primo ab imperatore postmodum a rege passus sum in terra mea ad meipsum regressus sum, et videns quod melius est sperare in domino quam in princibus recogitavi elemosinis redimere peccata mea, et ita placare faciem domini cujus vox est invoca me in die tribulationis ervam te, et honorificabis me. De rebus igitur mihi ab ipso collatis excogitavi aliquid dare famulis suis ei apud Firmitatem servientibus videlicet venerabili abbati Guillelmo, et aliis fratribus secum in eodem loco commorantibus. Et hoc per manum domini Stephani Cluniacensis abbatis ut eorum interventu, et a presentibus malis ervi, et a futuris periculis liberari merear. Sunt aut heedem159 res in pago Bisuntinensis in burgo Ledonis, videlicet due montarie in puteo et tercia quam habebant ab Aymone Gontello preposito Ledonis, qui per manum patris mei Guillelmi comitis, et per manum fratris mei Stephani comitis, et per manum meam eisdem ipsam dederat, et inde nos fidejussores posuerat, et ut liceat eis vel in presenti vel in futuro vel a me vel ab hiis qui a me tenent, donatione vel emptione vel alio quolibet justo titulo acquirere, ut sex montarias habebant inter has prenominatas, et illud quod superacquisitum fuerit. Et hoc continue dum caldarie operabuntur, hoc autem et aliud quod in donatione subtus nominabitur, ita libere et absolute eis donavi ut neque nomine pedagii neque nomine vende ab eis vel nunciis eorum aliquid requieratur, nec etiam ab homine quem eis hac de causa dedi, Johanne videlicet Boisset cum uxore et filiis et heredibus et tenemento suo. Ipsum etiam hominem, cum laudamento Aymonis prepositi Ledonis, dedimus qui inde habuit quinquaginta solidos ut hoc laudaret.

158 Copié de Georges DUBY, op. cit., p. 35. 159 « Eaedem ».

231

Dedi etiam eis ut tantum in adjacens ville liceat eis acquirere quod in vineis possint colligere decem quarratas vini et tantum herbe et feni quod possit sufficere animalibus eorum que ibi habuerint, et de terra arabili quantum tria juga bovium elaborare poterunt. Ista supradicta pro salute anime mee et genitoris mei Guillelmi comitis et matris mee eis sicut supradictum est libere, et absque ulla diminutione vel conditione exquirenda vel ab heredibus vel ab hominibus meis dedi ut semper teneant et possideant et ab omni semper exactione sint immunia. Et quem ista supradicta a me penitus removere et Deo offere disposui ex parte ipsuis cui denota et oblata sunt interdico, ut [-----] morta[----] [------]160 vel minuere. Quod siquis facere vellet sit pars ejus cum Datham et Abyron et eis qui dixerunt domino Deo recede a nobis scientiam viarum tuarum nosumus. Donatio ista facta est a me in capitulo de Firmitate, et per textum evangelii super altere beate Dei genitricis Marie, coram prefato Guillelmo abbate et fratribus ecclesie, cum sacramenti a stipulatione quod ego primus feci et postmodum barones mihi fide interposita firmaverunt : Poncius de Cuissello, Tebertus de Montemoret, Alardus de Montebeleto, Hugo de Vinzelles, Guillelmus de Clavius, Ebrardus de Avens, Malaspina frater meus, Hugo de Castelloreinaldi et Reinaldus frater ejus, Milo de Montemoret, Humbertus de sancto Desiderato, Stephanus de Antiochia. Ipsi ex benignitate sua mihi concesserunt et dederunt ut singulis diebus vite mee pro pace mea et peccatis meis ab uno fratrum ecclesie filius patri immoletur et missa decantetur quod post decessum meum pro remedio anime mee in perpetuum teneatur, et quod in omnibus locis ad Cisterciensis monasterium pertinentibus tantum pro me fiat quantum pro uno fratrum ecclesie. Volui autem hoc instrumentum sigillo meo muniri, et sigillo domini Lugdunensis archipresbiter, et episcopi Matisconensis, et abbatis Cluniacensis, et domini Bisuntinensis archiepiscopi, ad cujus diocesis locus ipso in quo res istius donationis constitute sunt pertinere dinoscitur. Hanc donationem ut conjunx mea et filii mei cum ad etatem pervenirant discretam laudent efficere promisi apud Firmitatem. Hujus donationis facte testes sunt Hugo de Salins Bisuntinensis canonicus et meus cancellarius, Jocerannus Grossus, Galterius de Coches, Gaufridus, Richardus, Robertus, Barberota, Videricus de Vienna, Poitius Superbus. Apud Ledonem sunt testes investiture Durandus Ledonis decanus, Aymo Gontellus, Petrus et Tantinus dicti presbiterales, Oddo de Arlay, Guillelmus de Chavis, Ebrardus de Avens, Humbertus de Sancto Desiderato, Guido Berchez, Bern[----]161 custos putei, Johannes Dousez, Acelina, Giroldus comitis Stephani perpositus; Guido; Galterius. Nos vero decanus Cabilonensis et Galenrius archipresbiter supradicti hujus visionis testamentum presenti transcripto sigilla nostra duximus apponenda. Anno domini Mo CCo quadravinquaquesimo secundo.

Au verso :

Couche archivistique #1 : Inexistante.

Couche archivistique #2 : Inexistante.

160 Un pli dans le parchemin numérisé empêche de voir ce qui est écrit. 161 Ici le nom est abrévié, sans qu’il ne soit toutefois possible de déterminer lequel l’est. On serait tenté de restituer « Bernardus », mais rien n’indique que le nom abrévié ne soit pas un nom à consonnance plus locale comme Bernon ou Berner.

232

Couche Archivistique #3 : Inexistante.

Couche archivistique #4 : Comitis Guillelmi transcriptum de dono Ledone, A, IIa.

Emplacement : Zone 1, au centre.

Couche archivistique #5 : Aucune. Le document n’est pas changé de place lors de la rédaction des listes.

233

#6 Transcription de la charte H25, 16

Dimensions du document : 42 x 20cm.

Scellement : Encoches. L’évêque de Chalon a rédigé l’acte.

Année : 1172.

Résumé du contenu : Notification par Pierre, évêque de Chalon, de la donation faite à La Ferté par Huon, oncle paternel du duc de Bourgogne, sur son lit de mort, pour la rémission de son âme, de la part des eaux de la Saône qu’il partageait avec le comte de Chalon, sachant que le dit comte acceptait de donner aux moines sa propre part. Ultérieurement, le comte de Chalon Guillaume, avec l’assentiment de Hugues, duc de Bourgogne, neveu de feu Huon, vint à La Ferté en 1171 et donna la liberté de pêche dans la Saône à tous les hommes libres à partir de la ville de Chalon jusqu’au port de Stantis, et jusqu’au lieu où on avait construit des bondes durables (proprias). Il concéda également le terrail de Strisella, afin qu’aucun individu ne puisse obtenir le droit de pécher dans les eaux susmentionnées sans l’accord des moines. En outre, il fixa des conditions au cas où les moines veuillent détourner le cours des eaux pour créer un étang.

Transcription

Notum sit omnibus futuris et presentibus, quod ego Petrus Cabilonensis episcopus testimonium perhibeo, quod Huo patruus ducis Burgundię, in ea infirmitate qua obiit, dedit et concessit Deo et sanctę Marię et monachis de Firmitate pro remedio animę suę, in presentia nostra, tantum de aqua Sagonnę, quę inter ipsum et Guillelmum comitem Cabilonis erat communis, quantum isdem comes de sua parte eisdem dare vellet monachis. Hujus rei testes : Raimondus cantor Cabilonensis, Bernardus li vieli, Andreas de Brueria. Post hoc, vidi et testificor, quod predictus Guillelmus comes Cabilonensis, iussu et assensu Hugonis ducis Burgundię nepotis iam dicti Huonis a quo movebatur, anno dominicę Incarnationis Mo Co LXXIo apud Firmitatem venit, et in predicta aqua dedit liberam piscandi potestatem omnibus ingeniis a civitate Cabilonensis usque ad portum de Stantis, et loca ubi bennas facerent proprias, et quicquid ab hominibus eorum absque sui juris censu adquirere poterunt predictis monachis bono animo dedit atque concessit. Terralium etiam de Strisella tam libere dedit atque concessit, ut nullus absque monachorum iussu vel assensu piscandi ibi habeat potestatem. Si vero cursum aquę voluerint divertere et aqua mortuam facere, eadem qua et Strisellam dedit conditione. Testes : Hugo prior Firmitatis et Sofridus supprior, Robertus archipresbiter Sancti Jangulfi, Stephanus Brotez et Hugo de Cristolio cononici Cabilonensis, Hugo de Limunt, Hugo de Lisla, Lebaldus prepositus de Varennis. Sciendum quoque, quod postea hoc donum laudavit Guillelmus filius ipsius comitis in monte Sancti Vincentii et Guillelmus filius162 Huonis predicti, coram Stephano abbate Cluniaci et Guillelmo abbate Firmitatis. Testes : Magister Henricus monachus cluniaci, Seguinus monachus Firmitatis, Heroldus Libers miles…

162 « filius » est suscrit.

234

Au verso :

Couche archivistique #1 : Carta Huonis de aqua Sagonne.

Emplacement : Centre (espace-pli), orientée vers le haut. Cet espace pli, sur le document déplié, se trouve en bas, à gauche.

Couche archivistique #2 : [Carta Huonis Sagonne] Striselle.

Emplacement : Centre (esapce-pli), avec la couche #1.

Couche Archivistique #3 : Huonis ducis et Guillelmi comitis Cabilonensis de aqua Sagonne.

Emplacement : Zone 1, au centre.

Couche archivistique #4 : De Cabilone, II, A, Petri Cabilonensis episcopi, de Sagonne, et piscatione ejus et cetera.

Emplacement : Zone 1, à gauche et couvrant le centre, en dessus de la couche #3.

Couche archivistique #5 : Aucune, ce qui suggère qu’on ne fit pas de liste pour les documents de Chalon.

235

#7 Transcription de la charte H25, 17

Dimensions du document : 18 x 17cm.

Scellement : Encoches. Le rédacteur de la charte est Josséran, seigneur de Brancion.

Année : 1172.

Résumé du contenu : Josséran de Brancion, frère de Séguin et de Sofridus, avec l’approbation de son frère chanoine Hubert, donna à La Ferté, en 1172, pour la rémission de son âme ainsi que pour celle de ses ancêtres, le moulin et le batteur situé à Collongette, près de Lugny. Plus tard, Étienne de Neblens concéda qu’il céderait les biens qu’il possède à la colonge de La Ferté, s’il en avait.

Transcription

Notum sit omnibus futuris et presentibus, quod, anno ab Incarnatione domini M C LXXII, ego Jocerannus de Branceum frater Seguini et Sofridi, laudante Humberto canonico fratre meo, do et concedo pro remedio animę meę et antecessorum meorum, absque ulla retentione, Deo et sanctę Marię et monachis de Firmitate, seu omnibus quibus pro utilitate suę ęcclesię dare voluerint, quoddam molendinum et bateorem quod est Colungetes, prope Luniaco. Hoc donum feci in manum domini Guillelmi abbatis, Hugonis prioris, Seguini et163 Sofridi fratrum meorum. Testes : Jocerannus Grossus; Seguinus de Branceum, et164 Seguinus de la Sala nepotes mei; Hugo de Vinzelles. Sciendum quoque, quod, postea, Stephanus de Neblens, si quid in eodem molendino vel in a[------] habebat, predictis monachis, sive omnibus quibus pro utilitate suę ęcclesię dare voluerint in presentia domini Stephani Matiscensis episcopi, dedit atque concessit. Hujus rei testes : Guichardus decanus, Guillelmus de Viricao archidiaconus, Galterius de Berziaco archidiaconus, Garinus de Iggiaco, Seguinus monachus et Humbertus frater ejus.

Au verso :

Couche archivistique #1 : De Molendino Joceranni de Branciun.

Emplacement : Centre (espace-pli), orientée vers le haut.

Couche archivistique #2 : De Perreria.

Emplacement : Centre (esapce-pli), avec la couche #1.

163 Je rajoute, question de syntaxe et de compréhension. 164 Encore un rajout, question de syntaxe.

236

Couche Archivistique #3 : De molendino Joceranni de Brancium de Perreria.

Emplacement : Zone 1, à droite.

Couche archivistique #4 : On voit qu’on a effacé un petit « a » dans la zone 1, à gauche. Peut-être que la couche #4 se trouvait en bas, à gauche, dans la zone 1. Autrement, elle n’apparaît pas.

Emplacement : Zone 1, au centre.

Renvoi à la liste des : XVa. Documents scellés

Emplacement : Zone 1, à droite.

Couche archivistique #5 : Colunietes (qu’on rajoute aussi après la couche #3), LXXIII, A.

Emplacement : Zone 1, à droite. La notice est écrite dans la zone 1, de gauche à droite.

237

#8 Transcription de la charte (vidimus) H25, 18

Dimensions du document : 21 x 12cm.

Scellement : Encoches ainsi que la mention de l’apposition du sceau d’Hugo archiprêtre d’Autun.

Année : le vidimus fut rédigé en 1261. La charte originale fut écrite en 1172.

Résumé du contenu : Il s’agit du vidimus de la charte H25, 17. Je copie-colle ici son résumé de contenu.

Josséran de Brancion, frère de Séguin et de Sofridus, avec l’approbation de son frère chanoine Hubert, donna à La Ferté, pour la rémission de son âme ainsi que pour celle de ses ancêtres, le moulin et le batteur situé à Collongette, près de Lugny. Plus tard, Stéphane de Neblens, s’il possède quoique ce soit dans le territoire du moulin de Collongette, concéda qu’il céderait ces biens à La Ferté.

Transcription

Nos, Hugo humilis archipresbiter Trenorchiensis, notum facimus universalis presentes litteras inspecturis, quod nos vidimus, tenuimus, et diligenter coram nobis legi fecimus, litteras religiosorum virorum fratrum de Firmitate, non abolitas, non cancellatas, nec in aliqua sui parte viciatas, quarum tenor talis est. Notum sit omnibus futuris et presentibus, quod, anno ab Incarnatione domini Mo CCo LXXII, ego Jocerannus de Brancium frater Seguini et Sofridi, laudante Humberto canonico fratre meo, do et concedo pro remedio anime mee et antecessorum meorum, absque ulla retentione, Deo et sancte Marie, et monachis de Firmitate, seu omnibus quibus pro utilitate sue ecclesie dare voluerint, quoddam molendinum, et bateorem quod est Colungetes, prope Luniacum. Hoc donum feci in manu domni Guillelmi abbatis; Hugonis prioris; Seguini, et165 Sofridi, fratrum meorum. Testes : Jocerannus Grossus; Seguinus de Branceum, et166 Seguinus de la Sale nepotes mei; Hugo de Vinzelles. Sciendum quoque, quod postea, Stephanus de Neblens si quid in eodem molendino, vel in aqua habebat, predictis monachis, sive omnibus quibus pro utilitate sue ecclesie dare voluerint, in presentia domini Stephani Matiscensis episcopi, dedit atque concessit. Hujus rei testes : Guichardus decanus, Guillelmus de Viriaco archidiaconus, Galterius de Berziaco archidiaconus, Garinus de Iggiaco, Seguinus monachus et Humbertus frater ejus. Nos vero Hugo archipresbiter Trenorchiensis superius nominatus in hujus visionis testimonium presentibus litteris sigillum nostrum duximus apponendum, anno domini Mo CCo LXo primo, mense167.

165 Un rajout pour la syntaxe et la cohérence. 166 Je rajoute pour la syntaxe et la cohérence. 167 Pas d’oubli ici : on ne précise effectivement pas le mois.

238

Au verso :

Couche archivistique #1 : Inexistante.

Couche archivistique #2 : Inexistante.

Couche Archivistique #3 : Inexistante.

Couche archivistique #4 : Transcriptum de Molendino de Colunietes.

Emplacement : Zone 1, au centre, orientée vers le haut.

Couche archivistique #5 : XXIII, a.

Emplacement : Zone 1, à gauche, orientée vers le haut, avec la couche #4.

239

#9 Transcription de la charte H25, 19

Dimensions du document : 18 x 16cm.

Scellement : attache.

Année : 1179.

Résumé du contenu : Arthaud de Chamilly, en 1179, donna et concéda à La Ferté pour la rémission de son âme ainsi que pour celle de ses ancêtres tout ce qu’il possédait dans le domaine (potestas) de Sainte-Hélène. Il donna la terre de Chamilly, avec le consentement de son frère Geoffroy, de qui il détenait en fief la susdite terre. Geoffroy reçut 50 sous pour son consentement. Aveline, la femme de Geoffroy, approuva également la donation de son beau- frère. Elle reçut pour cela une vache. Cette terre fut donnée à la condition que les moines versent un cens annuel de 5 sous avant le 25 décembre soit à Arthaud, soit à Geoffroy si un conflit s’élève entre Arthaud et lui au sujet de la terre. Ce cens sera payé sans qu’il ne soit augmenté et sans que le payeur n’obtienne d’amendes si les terres ne sont pas habitées. Arthaud, de son côté, reçut 12 livres et 10 sous. L’échange fut effectué en prêtant serment par les mains (in manu) à Hugo de Palvel, protecteur et garant de la donation.

Transcription

Notum sit omnibus futuris et presentibus, quod, anno ab Incarnatione Domini millesimo C LXXIIII, ego Artaldus de Chamilia dedi et concessi pro remedio animę mee et antecessorum meorum Deo et sanctę Marię et monachis de Firmitate in perpetuum quicquid habebam in potestate Sanctę Helenę : terram videlicet de Chamilia, laudante Gaufrido Sanctę Helenę a quo eandem terram in feodo tenebam, qui pro hoc L habuit solidos; laudante etiam Avelina uxore ejus, quę pro inde unam habuit vaccam. Hoc autem tali feci conditione ut predicti monachi mihi V censuales solidos, vel antedicto Gaufrido si forte pro aliqua inter nos de hac terra orta discordia eos petierit, ante natalem Domini persolvant; absque occasione tamen si terre redditi non fuerint, et aliqua augmentatione. Sciendum quoque quod XIIcim libras et X solidos pro hoc habui negotio. Hoc autem factum est in manu Hugonis de Palvel, qui hujus rei fidejussor et defensor est. Testes : Sofridus cellerarius; Hugo de Marcille, Hugo cantor monachi; Berengarius conversus; Galterius monacus de Sancta Helena; Bernardus de Maville et Ansericus frater ejus; Hugo de Montfalcone; Radulfus de Marne; Guido de Ruille.

Au verso :

Couche archivistique #1 : De Artaldo de Chamilia.

Emplacement : Centre (espace-pli), orientée vers le haut.

Couche archivistique #2 : De Bertrado (effacé), Sanctę Helenę, II.

240

Emplacement : Centre (esapce-pli), avec la couche #1.

Couche Archivistique #3 : De Artaudo de Chamilia sancte Helene.

Emplacement : Zone 1, en bas, à droite.

Couche archivistique #4 : Artaudus de Chamilia, de Chasuil, [cote numérique effacée], a.

Emplacement : Zone 1, droite, le nom de l’auteur est écrit au dessus de celui de l’ensemble topographique.

Couche archivistique #5 : XXVIII (le « a » est impliqué).

Emplacement : Zone 1, à droite.

241

#10 Transcription de la charte H25, 21

Dimensions du document : 18 x 17cm.

Scellement : attache. Mathilde est celle qui a rédigé la charte.

Année : 1178.

Résumé du contenu : Mathilde, abbesse de Saint-Remiremont, en 1178, avec le consentement de son chapitre, donna à La Ferté la dîme des toutes les terres et vignobles situés dans la paroisse de Mellecey, toute autre possession (investitura) que La Ferté y possédait, et les terres et les vignobles que les moines tenaient en cens de Saint-Remiremont. Ces biens furent cédés en échange d’un cens de 15 sous que les envoyés des moniales de Remiremont iront percevoir des moines de La Ferté le jour de la Saint-Martin (11 novembre). En compensation de ce cens les religieuses concédèrent à La Ferté la possibilité d’acquérir ultérieurement 60 mesures (operaturas) de vignobles ou de terres, en échange de quoi les religieuses furent intégrées parmi les bénéficiaires des prières des moines de La Ferté. On spécifie que la charte fut rédigée à la manière d’un chirographe, et que les deux sceaux ont été apposés afin de protéger la perpétuité de l’accord.

Transcription

Devise chirographique : CIROGRAPHUM

Notum sit omnibus futuris et presentibus, quod ego Mastildis abbatissa Romaricensis, assensu et voluntate capituli nostri, dedimus et concessimus bono animo sancte Marie et monachis de Firmitate, anno dominicę Incarnationis M C LXXVIII, decimam omnium terrarum et vinearum quas in tota parrochia de Milice tunc temporis dono vel alia quacumque investitura domus Firmitatis possidebat, et terras ac vineas quas a nobis censuales tenebant. Concessimus eis pro XV solidis censualiter reddendis in festivitate sancti Martini, cum ministeriales nostri vel eorum nuntius eos exegerit, sine occasione. Sub hoc quoque censu concessimus eis ut LX operaturas vinearum vel terrarum cum potuerint ibi adquirant, et propter hoc monachi fecerunt nos participes esse specialium bonorum que fiunt in domo Firmitatis. Dictumque fuit ut cartę per cirographum scriberentur, et divise mutuo sigillis firmarentur, ut nos sigillum Firmitatis haberemus, et illi nostrum et conventus nostri quatinus hęc compositio in perpetuum firma perseveret. Testes : Hugo prior Firmitatis; Letaldus et Bernardus monachi, et Martinus Revinanz conversus Firmitatis; Aalis decana Romaricensis; Clementia sacrista; Clementia cameraria et Beatrix socia ejus; Galterius de Cerce archidiaconus Cabilonensis; Fromundus et Guillelmus prepositi de Milice; Gislebertus nepos Frumundi prepositi; Roclinus clericus de Gibriarco; Radulfus de […]168; Hugo de Marne; Guillelmus canonicus Cabilonis;

168 Cette partie du parchemin est disparue. On ne peut donc pas voir quel est le lieu d’origine de Radulfus.

242

Au verso :

Couche archivistique #1 : De decima […] monialium […].

Emplacement : Centre (espace-pli), orientée vers la droite.

Couche archivistique #2 : De Givre (biffé) Mellice, II?

Emplacement : Centre (esapce-pli), zone 1, à droite. La cote serait en dessous de la couche #1.

Couche Archivistique #3 : Matilda abbatissa Romaricensis.

Emplacement : Zone 1, au centre.

Couche archivistique #4 : Melice, C, cote numérique indistinguable.

Emplacement : Zone 1, au centre, au-dessus de la couche #3.

Couche archivistique #5 : XXII, A.

Emplacement : Zone 1, à gauche, en-dessous de la couche #3.

243

#11 Transcription de la charte H25, 22

Dimension du document : 15 x 13cm.

Scellement : Attache. Aucune mention de sceau ou de confirmation. Toutefois, il faut noter qu’Engilbert évêque de Chalon est celui qui a rédigé la charte.

Année : 1179.

Résumé du contenu : Bernard de Buxy, avec le consentement de sa femme et de son frère Pierre, donna aux moines de La Ferté 40 livres de monnaie clunisienne pour les taches de Bertray. Il fut convenu également que Bernard ne remette pas en gage les taches de ses terres. Mais si sa fille, qui n’a jamais été promise à aucun homme, venait à se marier, le mari pourrait, lui, les mettre en gage, et rien d’autre. Bernard donna également aux moines de La Ferté une petite partie de pré située près du pré que possédait le prêtre Gautier Ferran. Il leur concéda également tout ce que ce qu’il possédait par ses ancêtres du domaine de La Ferté. On précise la date : 1179.

Transcription

Ego Engelbertus, Dei gratia Cabilonensis episcopi, notum facio, omnibus futuris et presentibus, quod Bernardus de Buxi concessit monachis de Firmitate, laudante uxore sua et Petro fratre suo, XL libras Cluniacensis monetę super taschias Exarbertradi, tali conventione, ut gageria non esset. Quare fructum taschiarum pro animalibus antecessorum suorum predictis dedit monachis, quandiu pretaxata pecunia supermaneret. Convenit etiam, ut non nisi de proprio taschias idem Bernardus redimeret. Aut si filiam quę numquam viro tradita fuisset maritare vellet, maritus eas de proprio tantum redimere possit. Dedit quoque prefatis monachis idem Bernardus unam peciam prati juxta pratum quod habebant de Galterio Ferran presbytero, et concessit omnia quę de antecessoribus suis domus Firmitatis habebat de quibus investita erat illo tempore, anno videlicet Incarnationis dominice M C LXXVIIII. Testes : Seguinus, Radulfus et Petrus monachi Firmitatis, Durannus magister de Sancto Nicolao, Robertus de Boteria et Petrus Ravers conversi, Robertus archipresbyter de Sancto Jangulfo, Aimo de Loia presbyter et Bernardus presbiter de sancto Valeriano, Bartolomeus de capella Bragnedi, Richardus de Seniceo, Guillemus del Til, Arnulfus de Capella, Bernardus Trenchanz, Robertus Garrels.

Au verso :

Couche archivistique #1 : Bernardi de Buxi, de […] de Bertre.

Emplacement : Centre (espace-pli), orientée vers le haut.

244

Couche archivistique #2 : Peut-être que la cote numérique est cachée par le « H » du tampon archivistique contemporain.

Emplacement : Centre (esapce-pli), avec la couche #1.

Couche Archivistique #3 : Aucune visible, mais il faut admettre que le parchemin est plutôt abîmé.

Couche archivistique #4 : De Bertre, une cote biffé, une autre se trouve en dessous du « H » du tampon archivistique contemporain, reste VIII, a.

Emplacement : Zone 1, à gauche.

Couche archivistique #5 : Aucune visible.

245

#12 Transcription de la charte H25, 23

Dimensions du document : 16 x 8cm.

Scellement : encoches. Scellé par le comte de Chalon.

Année : 1180.

Résumé du contenu : Guillaume, comte de Chalon, notifia que Barthelémy de Genestey se mit d’accord à propos des querelles qui existaient entre lui et les moines de La Ferté. En effet, Barthelémy concéda, en compensation des injustices qu’il avait commises à l’égard des moines, tout ce qu’il possédait dans le domaine (potesta) de Guillaume de Chalon situé à Saint-Hélène ainsi que tout ce qu’il avait dans la terre du Breuil. L’accord prévoit que Barthelémy doit se porter garant de la donation pendant dix ans. Mais, si avant la fin de ces dix ans Barthelémy perdait tous les droits qu’il possédait dans ce territoire, il laisserait cette terre à perpetuité à La Ferté. Pour cette concession, les moines offrirent à Barthelémy, s’il meurt sans être excommunié, qu’ils fassent autant pour lui que pour un moine (pro eo quantum pro monacho faciant). On mentionne que Guillaume comte de Chalon se porte garant de tout est écrit dans cette charte, et répondera à l’appel des moines si jamais Barthelémy enfrangnait l’accord. On mentionne aussi que le comte apposa son sceau sur le document pour le protéger.

Transcription

Ego Guillelmus, comes Cabilonensis, notum facio, omnibus futuris et presentibus, quod Bartholomeus de Genestei, per manum meam, taliter concordavit de querelis que inter ipsum et monachos Firmitatis erant. Bartholomeus dedit dedit(sic) Deo et sanctę Marię et monachis de Firmitate, pro injuriis quas eis fecerat, quicquid habebat in mea potesta [de] Sanctę Helenę, et de vavra, et in terra de Broil, sine ulla retentione, preter hoc quod de alieno dominio ibi tenebat; quod tamen et ipsum, pro decem annos monachis in pace garentire debet. Si vero, infra decem annos mortuus fuit, quicquid juris in predictis territoriis habebat, in perpetuum domui Firmitatis in pace dimittit. Propter hoc, [si] absque excommunacione mortuus fuit, tamen pro eo quantum pro monacho faciant. Hujus rei sponsorem pacis me esse fecit, ut pro posse meo si Bartholomeus ipse conventionem fregerit, monachis sim in adiutorium. Hoc autem factum est anno dominicę Incarnationis Mo C LXXX, coram testibus, et sigillo meo conventionis hujus carta munita. Testes : Hugo prior Firmitatis et Guillelmus cellerarius, in quorum manu factum fuit; Letaldus monacus; Durannaus Costables conversus; Gaufridus presbyter de Jamblia; Guillelmus de Tilia; Jocerannus de Marinei; Bertrannus Laura; Jocerannaus Rigufer; Hugo de Giliaco; Robertus Vezianus; Petrus de Buxi.

Au verso : Le matériau du document est plutôt abîmé. On ne distingue pas grand-chose à son verso. Les cotes du 17e apparaissent néanmoins assez clairement.

246

#13 Transcription de la charte H25, 24

Dimensions du document : 22 x 21cm.

Scellement : Encoches à droite, deux attaches (une à gauche, une au centre). Mention de trois sceaux apposés sur le document : celui de Geoffroy, de l’évêque de Chalon et du comte de Chalon.

Année : 1181.

Résumé du contenu : Geoffroy de Damerey, avec le consentement de sa femme Engeltrude, donna à La Ferté tous les usages nécessaires pour le pâturage des porcs et des animaux dans tout le domaine (potestate) de Marcilly. Ces droits de pâturages seront protégés de la juridiction de Grenoble à l’intérieur des frontières tracées par les bornes situées plus bas près de Marcilly, de même que par la route qui va par le pont de Bondum près de Saint-Privat, de même que par les eaux qui coulent dans la direction de la mauvaise voie carrossable, de même que par la mauvaise voie carrossable s’étendant vers la route allant par Saint-Privat. Si par hasard des porcs passaient à travers les territoires délimités par ces frontières et causaient quelque dommage, ils seront donnés à La Ferté pour compenser de manière égale les torts qu’ils ont causés. Geoffroy donna également aux moines les usages, dans le boisé de Bougie, de tous les arbres verdoyants ainsi que des lieux secs, à l’exception des chênes. À propos de ces chênes, on mentionne qu’ils pourraient être tordus (torquere) par deux hommes de qualité pour la confection de torsades d’osiers (retortas). Geoffroy accepta également de concéder aux bergers habitant le bois Bougie ainsi que les mauvais bois les usages et le reste des nécessités pour qu’ils construisent des villages. Il concéda également les usages nécessaires dans le manse de Robert de La Vèvre sans dommage aux prés et aux produits de la terre, ainsi que deux rellias de fer, et ainsi que tout ce qu’il possédait dans le manse de Borget de Chazeuil, et ainsi que tout ce qu’il avait dans le pré que les moines tenaient en fief de Robert de Bissy, sans qu’il n’en retienne rien. Il concéda tout cela en promettant qu’il protégerait l’accord conclu contre tous les hommes désirant le contester. Si de part et d’autre des querelles avaient éclatées entre lui et les moines, elles sont abandonnées. Pour cela, les moines donnèrent à Geoffroy et à sa femme 500 sous et 40 sous respectivement. Geoffroy, de son côté, s’engagea à ce qu’aucun autre homme d’aucune autre maison religieuse ne profite de ces usages concédés. On mentionne que c’est Geoffroy qui exigea que la charte soit rédigée. On précise aussi qu’il fit protéger l’accord par son sceau, par celui de l’évêque de Chalon ainsi que par celui du comte de Chalon. Hugo, Reynald et Geoffroy, les trois fils de Geoffroy, consentirent et promirent de ne rien réclamer on contester de l’échange.

Transcription

Devise chirographique : Cirographum ABCD

Ego Gaufridus Dalmacius do et concedo Deo et sanctę Marie, et monachis de Firmitate abbatię videlicet et grangiis eorum, laudante uxore mea Engeltrude, omnes usus necessarios ad pastus peccorum et animalium in omni potestate Marcelliaci, salvo jure canonicorum

247

Grannopolitanorum extra terminos inferius annotatos circa Marcelliacum, sicut videlicet vadit via a ponte Bondum apud sanctum Privatum, et sicut aqua de Malonna portat versus malam charreriam, et sicut via male Charrerie tendit ad viam venientem a sancto Privato apud Monestei. Si forte peccora terminos istos transierint et dampnum aliquod intulerint, pro dampni estimatione, sine alia occasione, dimittantur. Do etiam in bosco Bougie usus omnium lignorum viridium et siccorum, preter quercus virides, et de ipsis quercubus ad faciendas retortas quales duo homines torquere possunt, et infra. In isto quoque et maliis boscis opilionibus eorum manentibus ibi concedo usus ad faciendos burgos, et cetera necessaria accipere. Concedo quoque omnes usus necessarios in manso Roberti de Vavra, absque dampno pratorum et frugum, et duas rellias ferri, et quicquid habeo in manso Borget de Chasul, et in prato quod habebant a Roberto de Bixe sine ulla retentione, et tuicionem contra omnes homines ex his omnibus in quantum justicia exegerit promitto. Si que autem inter nos querele fuerant invicem, benigne et bona fide condonate sunt. Ex hoc, dederunt mihi monachi D solidos, et uxori mee XL, et promisi eis ne aliam gentem de aliqua religione, super eorum usus inducerem. Ex hac autem conventionem cartam scribere mandavi, anno dominice Incarnationis Mo Co LXXXIo, et sigillis episcopi Cabilonensis, et comitis Cabilonensis, et meo, munire feci. Testes : Hugo de Reins canonicus; Gaufridus presbyter de Jamblia; Hugo Daugio; Bartholomeus de Genestei; Stephanus de Reins; Stephanus prepositus de Marcille; Ansericus; et Hugo de Bixe, monachus Firmitatis. Hoc autem totum absque reclamatione et calumpnia, laudaverunt atque concesserunt filii mei : Hugo, Rainaldus, et Gaufridus. Testes : Bernardus de Buxi; Stephanus de Reins; Petrus, presbyter sancte Marie de bosco; Herneius, monachus Firmitatis169.

Au verso :

Couche archivistique #1 : Carta Gaufridi Dalmacii.

Emplacement : Centre (espace-pli), orientée vers le bas.

Couche archivistique #2 : II, de vavra.

Emplacement : Centre (esapce-pli), au verso du document conservé plié.

Couche Archivistique #3 : Carta Gaufridii Dalmacii, de vavra. II.

Emplacement : Zone 1, en bas, à gauche. On réécrit la cote en bas, à droite.

169 Malheureusement, la photo numérisée que je possède est pliée à cet endroit, Le pli cache les mots de la dernière phrase. Je me suis basé sur la version du vidimus pour restituer la phrase. La ponctuation et l’orthographe de certains mots pourraient être affectées. J’ai restauré la ponctuation la plus contemporaine possible.

248

Couche archivistique #4 : De Chasuil, Va, a.

Emplacement : Zone 1, en bas, au centre.

Couche archivistique #5 : n’apparaît pas, mais elle fut sûrement écrite en dessous du « H » du tampon archivistique contemporain.

Emplacement : Zone 1, au centre, au dessus de la couche #4.

249

#14 Transcription de la charte (vidimus) H25, 25

Dimensions du document : 33 x 28cm.

Scellement : encoches. On mentionne que le sceau de la ville de Chalon est apposé au document.

Année : Le vidimus fut rédigé en 1318. L’original fut écrit en 1181. Il s’agit en fait de la transcription du contenu de la charte H25, 24.

Résumé du contenu : Geoffroy de Damerey, avec le consentement de sa femme Engeltrude, donna à La Ferté tous les usages nécessaires pour le pâturage des porcs et des animaux dans tout le domaine (potestate) de Marcilly. Ces droits de pâturages seront protégés de la juridiction de Grenoble à l’intérieur des frontières tracées par les bornes situées plus bas près de Marcilly, de même que par la route qui va par le pont de Bondum près de Saint-Privat, de même que par les eaux qui coulent dans la direction de la mauvaise voie carrossable, de même que par la mauvaise voie carrossable s’étendant vers la route allant par Saint-Privat. Si par hasard des porcs passaient à travers les territoires délimités par ces frontières et causaient quelque dommage, ils seront donnés à La Ferté pour compenser de manière égale les torts qu’ils ont causés. Geoffroy donna également aux moines les usages, dans le boisé de Bougie, de tous les arbres verdoyants ainsi que des lieux secs, à l’exception des chênes. À propos de ces chênes, on mentionne qu’ils pourraient être tordus (torquere) par deux hommes de qualité pour la confection de torsades d’osiers (retortas). Geoffroy accepta également de concéder aux bergers habitant le bois Bougie ainsi que les mauvais bois les usages et le reste des nécessités pour qu’ils construisent des villages. Il concéda également les usages nécessaires dans le manse de Robert de la vêvre sans dommage aux prés et aux produits de la terre, ainsi que deux rellias de fer, et ainsi que tout ce qu’il possédait dans le manse de Borget de Chazeuil, et ainsi que tout ce qu’il avait dans le pré que les moines tenaient en fief de Robert de Bissy sans qu’il n’en retienne rien. Il concéda tout cela en promettant qu’il protégerait l’accord conclu contre tous les hommes désirant le contester. Si de part et d’autre des querelles avaient éclatées entre lui et les moines, elles sont abandonnées. Pour cela, les moines donnèrent à Geoffroy et à sa femme 500 sous et 40 sous respectivement. Geoffroy, de son côté, s’engagea à ce qu’aucun autre homme d’aucune autre maison religieuse ne profite de ces usages concédés. On mentionne que c’est Geoffroy qui exigea que la charte soit rédigée. On précise également qu’il fit protéger l’accord par son sceau, par celui de l’évêque de Chalon ainsi que par celui du comte de Chalon. Hugo, Reynald et Geoffroy, les trois fils de Geoffroy, consentirent et promirent de ne rien réclamer on contester de l’échange.

Transcription

Nos Hugo de Fontanis officialis civitatis Cabilonensis, notum facimus universis presentes litteras inspecturis, quod ad nos veniens frater Galterus de Clux celerarius ac procurator religiosum virorum abbatis et conventus Firmitatis supra Graonam, Cysterciensis ordinis Cabilonensis dyocesis, nomine procuratoris ipsorum religiosum et pro ipsis nobis quandam litteram donacionis perpetue sigillis bone memorie episcopi quondam Cabilonensis, et

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comitis quondam Cabilonensis ac Gaufridi Dalmacii domini quondam Marcelliaci sigillatam ut prima facie apparebat, supplicavit que nobis idem procurator nomine procuratoris quo supra, quod cum eisdem religiosis sit necessarium dictam litteram in pluribus locis suppositis habere, et ad diversa loca supposita transferre, ne propter tenuitamem pergameni citius posset corrumpi, ne etiam propter multiplices et varios casus fortuitos, aquarum naufragia, viarum discrimina la Tronum vel Pridonum incursus, dictam litteram perdi, destrui, adnullari, cancellari, vel alias deperire contigeret, ut nos faceremus dictam litteram exemplari insinuari, et in publicam formam redigi, nos vero ejus supplicationi annuentes, dictam litteram diligenter inspeximus, et ea diligenter inspectura ipsam in nulla sui parte viciatam reparimus, nec corruptam. Quare, nos dictam litteram per Constancium de Chambuy clericum publicum civitatis nostre notarium, et juratum, auctoritate nostra precipimus exemplari, et in publicam formam redigi, tenor cujus litteram sequitur in hec verba.

170Ego, Gaufridus Dalmacius, do, et concedo, Deo, et sancte Marie, et monachis de Firmitate abbatie videlicet et grangis eorum laudante uxore mea Engeltrude omnes usus necessarios ad pastus peccorum et animalium in omni potestate Marcelliaci, salvo jure canonicorum Grannepolitanorum extra terminos inferius annotatos circa Marcelliacum, sicut videlicet vadit via a ponte Bondum apud sanctum Privatum, et sicut aqua de Malonna portat versus malam charreriam, et sicut via male Charrerie tendit ad viam venientem a sancto Privato, apud Monestei. Si forte peccora terminos istos transierint et dampnum aliquod intulerint, pro dampni extimacione, sine alia occasione, dimictantur. Do etiam in bosco Bongie usus omnium lignorum viridium et siccorum, preter quercus virides, et de ipsis quercubus ad faciendas retortas, quales duo homines torquere possunt, et infra. In isto quoque, et in aliis boscis opilionibus eorum manentibus ibi, concedo usus ad faciendas burgos, et cetera necessaria accipere. Concedo quoque omnes usus necessarios in manso Roberti de Vavra, absque dampno pratorum et frugum, et duas rellias ferri, et quicquid habeo in manso Borget de Chasul, et in prato quod habebat a Roberto de Bixe, sine ulla retentione, et tuicionem contra omnes homines ex his omnibus in quantum justicia exegerit promicto. Si que autem inter nos querele fuerant invicem, benigne et bona fide condonate sunt. Ex hoc, dederunt michi monachi D solidis uxori mee, XL, et promisi eis ne aliam gentem de aliqua religione super eorum usus inducerem. Ex hac autem convencione cartam scribere mandavi, anno dominice Incarnationis Mo Co LXXXIo, et sigillis episcopi Cabilonensis, et comitis Cabilonensis, et meo, munire feci. Testes : Hugo de Reins canonicus; Gaufridus presbyter de Jamblia; Hugo Dangio; Bartholomeus de Genestei; Stephanus de Reins; Stephanus prepositus de Marcille; Ansericus; et Hugo de Bixe, monachus Firmitatis. Hoc autem totum absque reclamacione et calumpnia laudaverunt atque concesserunt filii mei : Hugo, Reinaldus, et Gaufridus. Testes : Bernardus de Buxi, Stephanus de Reins, Petrus presbyter sancte Marie de Bosco, Herveius monachus Firmitatis.

Quod exemplum sit factum, insinuamus et predicte insinuacioni ac in publicam formam redactioni, auctoritatem nostram interponimus et decretum, pro hoc autem eandem auctoritatem cum originali littera habiturum. In cujus rei testamentum sigillum civitatis

170 Cette séparation du texte en deux parties est arbitraire. Dans la charte le texte est rédigé en une seule et même partie. J’ai effectué cette division afin de faciliter la lecture. Dans la première partie, on trouve le long préambule du vidimus de la charte originale de 1181. Ensuite, il y a le texte de la charte originale, copié mot-à- mot.

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Cabilonensis predicte presentibus litteris duximus apponendum. Datum die jovis post dominicam qua cantatur Judica me, anno domini Mo CCCo, decimo octavo civitatis de Chambuy.

Au verso :

Couche archivistique #1 : Aucune. . Couche archivistique #2 : Aucune.

Couche Archivistique #3 : Aucune.

Couche archivistique #4 : Aucune.

Couche archivistique #5 : Chaseul, Firmitatis. Transcriptum littere de una pasturam per totam f[…] […] Marcilliaci. LXXII.

Emplacement : Zone 1. Éléments géographiques à gauche, le reste à droite.

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#15 Transcription de la charte (vidimus) H25, 26

Dimensions : 24 x 18cm.

Scellement : Encohes. Sceau de Chalon, apposé par Odon, chargé de tâches ecclésiatiques et chanoine.

Année : Le vidimus fut rédigé en 1275 (selon le texte) ou 1241 (selon l’annotation du 17e siècle). La charte originale a été rédigée en 1181. En fait, il s’agit d’une deuxième transcription (écrite avant la précédente, mais placée après) de la charte H25, 24.

Résumé du contenu : Geoffroy de Damerey, avec le consentement de sa femme Engeltrude, donna à La Ferté tous les usages nécessaires pour le pâturage des porcs et des animaux dans tout le domaine (potestate) de Marcilly. Ces droits de pâturages seront protégés de la juridiction de Grenoble à l’intérieur des frontières tracées par les bornes situées plus bas près de Marcilly, de même que par la route qui va par le pont de Bondum près de Saint-Privat, de même que par les eaux qui coulent dans la direction de la mauvaise voie carrossable, de même que par la mauvaise voie carrossable s’étendant vers la route allant par Saint-Privat. Si par hasard des porcs passaient à travers les territoires délimités par ces frontières et causaient quelque dommage, ils seront donnés à La Ferté pour compenser de manière égale les torts qu’ils ont causés, sans autre condamnation. Geoffroy donna également aux moines les usages, dans le boisé de Bougie, de tous les arbres verdoyants ainsi que des lieux secs, à l’exception des chênes. À propos de ces chênes, on mentionne qu’ils pourraient être tordus (torquere) par deux hommes de qualité pour la confection de torsades d’osiers (retortas). Geoffroy accepta également de concéder aux bergers habitant le bois Bougie ainsi que les mauvais bois les usages et le reste des nécessités pour qu’ils construisent des villages. Il concéda également les usages nécessaires dans le manse de Robert de la vêvre sans dommage aux prés et aux produits de la terre, ainsi que deux rellias de fer, et ainsi que tout ce qu’il possédait dans le manse de Borget de Chazeuil, et ainsi que tout ce qu’il avait dans le pré que les moines tenaient en fief de Robert de Bissy sans qu’il n’en retienne rien. Il concéda tout cela en promettant qu’il protégerait l’accord conclu contre tous les hommes désirant le contester. Si de part et d’autre des querelles avaient éclatées entre lui et les moines, elles sont abandonnées. Pour cela, les moines donnèrent à Geoffroy et à sa femme 500 sous et 40 sous respectivement. Geoffroy, de son côté, s’engagea à ce qu’aucun autre homme d’aucune autre maison religieuse ne profite de ces usages concédés. On mentionne que c’est Geoffroy qui exigea que la charte soit rédigée. On précise également qu’il fit protéger l’accord par son sceau, par celui de l’évêque de Chalon ainsi que par celui du comte de Chalon. Hugo, Reynald et Geoffroy, les trois fils de Geoffroy, consentirent et promirent de ne rien réclamer on contester de l’échange.

Transcription

Nos, Odo, officialis et canonicus Cabilonensis, notum facimus universis presentes litteras inspecturis, quod nos vidimus et de verbo ad verbum diligenter inspeximus, quasdam litteras, non abolitas, non abrasas, nec in aliqua parte sui viciatas, sigillilatas venerandi in Christo

253

Patris episcopi Cabilonensis, et nobilium virorum comitis Cabilonensis et Gaufridi Dalmacii prou prima facie apparebat formam hujusmodi continentes.

171Ego Gaufridus Dalmacius, do et concedo Deo et sancte Marie et monachis de Firmitate, abbacie videlicet et grangiis eorum, laudante uxore mea Engeltrude, omnes usus necessarios ad pastus peccorum et animalium, in omni potestate Marcelliaci, salvo jure canonicorum Granopolitanorum extra terminos inferius annotatos circa Marcilliacum, sicut videlicet vadit via a ponte Bondum apud sanctum Privatum, et sicut aqua de Malonna portat versus malam carreriam, et sicut via male carrerie tendit ad viam venientem a sancto Privato apud Montenoy. Si forte peccora terminos istos transierint et dampnum aliquod intulerint, pro dampni extimatione, sine alia occasione, dimictantur. Do etiam in bosco Bogie usus omnium lignorum viridium et siccorum, preter quercus virides, et de ipsis quercubus ad faciendas retortas, quales duo homines toquere possunt, et infra. In isto quoque et in aliis boscis opilionibus eorum manentibus ibi, concedo usus ad faciendas burgos, et cetera necessaria accipere. Concedo quoque omnes usus necessarios in menso Roberti de Vavra, absque dampno pratorum et frugum, et duas rellias ferri; et quicquid habeo in manso Borget de Chasul; et in prato quod habebant a Roberto de Bisse, sine ulla retentione, et tuitionem contra omnes homines ex hiis omnibus in quantum justicia exigerit promitto. Si que autem inter nos querele fuerant, invicem benigne et bona fide condonate sunt. Ex hoc, dederunt michi monachi D solidos uxori mee XL; et promisi eis ne aliam gentem, de aliqua religione super eorum usus indeucerem. Ex hac autem conventione cartam scribere mandavi, anno dominice Incarnationis Mo Co LXXXIo, et sigillis episcopi Cabilonensis, et comitis Cabilonensis, et meo, munire feci. Testes : Hugo de Rains canonicus, Gaufridus presbyter de Jamblia, Hugo Dangio, Bartholomeus de Genetoy, Stephanus de Rains, Stephanus prepositus de Marcille, Ansericus et Hugo de Bisse monachi Firmitatis. Hoc autem totum absque reclamatione et calumpnia, laudaverunt atque concesserunt filii mei : Hugo, Regnaudus et Gaufridus. Testes : Bernardus de Bussy, Stephanus de Rains, Petrus presbyter sancte Marie de Bosco, Herverus monacus Firmitatis.

In cujus visionis nostre testamentum sigillo Cabilonensis presentibus litteris duximus apponendum, datum anno Mo CCo LXXV octavo mense februar. H. de Bussy172.

Au verso :

Couche archivistique #1 : Aucune.

Couche archivistique #2 : Aucune.

Couche Archivistique #3 : Aucune.

171 Il n’y a pas de division textuelle telle que je l’ai effectuée. Il s’agit d’une décision arbitraire, qui sert à distinguer le préambule du vidimus de la partie transcrite. 172 Je ne sais pas à quoi renvoie H de Bussy. Mais c’est là, au début de la dernière ligne.

254

Couche archivistique #4 : Gaufridi Damlacii super usibus necessariis ad pastus peccorum et animalium in potestate Marcilliaci. Transcriptum literre et […] de Chasuyl. Cote probablement effacée.

Emplacement : Zone 1.

Couche archivistique #5 : Facta est […]llacu [------]. LI.

Emplacement : La cote a été écrite dans la zone 1, à droite. Le reste est situé dans la même zone, à gauche, au dessus de l’annotation de la couche #4.

255

#16 Transcription de la charte H25, 27

Dimensions du document : 17 x 9cm.

Scellement : Encoches. Aucune mention de l’apposition d’un sceau ou de confirmation. Il faut cependant noter que l’évêque de Chalon Robert est celui qui a rédigé la charte.

Année : 1182.

Résumé du contenu : Robert, évêque de Chalon, notifia qu’Ogier, prieur de Saint-Cosme, en l’année 1192, donna à La Ferté, par les mains d’Hugo et de Barthelémy prévôts de Saint- Cosme, trois petites mesures (moditas pecias) de terre sous la condition de cens situées dans le territoire de Chavaux dont la taille peut atteindre environ un petit journal173, pour lesquelles les moines de La Ferté rendront au prieuré de Saint-Cosme 8 valeurs (numeros) de cens à chaque année aux alentours de la fête de la Saint-Jean (24 juin). Mais, Ogier reçut par les moines de La Ferté 15 de droit d’entrage.

Transcription

Ego Robertus Dei gratia Cabilonensis episcopus notum facio, omnibus tam futuris quam presentibus, quod Ogerius prior de Sancto Cosma, anno Incarnationis dominice Mo Co LXXXXIIo, dedit domui de Firmitate, per manum Hugonis et Bartholomei prepositorum de Sancto Cosma, sub censuali conditione tres moditas petias terre in territorio de Chavaus que possunt facere quoddam parvum jornale, pro quibus monachi de Firmitate reddent priori de Sancto Cosma VIII numeros censuales singulis annis, circa festum sancti Johannis. Sciendum autem, quod predictus prior Ogerius habuit a monachis de Firmitate XV solidos de intragio. Testes : Robertus prior Firmitatis, Artaudus Grangiarius, Largus prebyter de Sancto Cosma, Hugo et Bartholomeus prepositi, Petrus Kalenda.

Au verso :

Couche archivistique #1 : Peut-être s’agit-il de l’ensemble de mots effacés au centre du document.

Emplacement : Centre (espace-pli).

Couche archivistique #2 : Peut-être avec la couche #1.

173 Journal : une mesure de terre, qui équivaut à une superficie 240 perches. Une perche équivaut à 9.48 mètres carrés. La terre concédée possède donc une superficie de 2276, 73 mètres carrés. Autrement dit, si la terre était de forme carrée, ses dimensions seraient d’environ 47 mètres de long par 47 mètres de large. Ce n’est pas si grand. C’est la raison pour laquelle, je pense, on précise bien qu’il cède des « petites mesures de terre ».

256

Emplacement : Centre (esapce-pli).

Couche Archivistique #3 : Aucune.

Couche archivistique #4 : De Chavas, VIa, B.

Emplacement : Centre, gauche, orientée vers le haut.

Couche archivistique #5 : Ogerii presbiteris de Sancto Cosma, XIII.

Emplacement : Centre et zone 1.

257

#17 Transcription de la charte H25, 28.

Dimensions du document : 15 x 14cm.

Scellement : Encoches.

Année : 1183.

Résumé du contenu : Cette charte tient à spécifier que Margarite, femme de Rodolphe, a effectivement appuyé (laudavit) l’accord conclu entre son mari et les moines de La Ferté à propos de la terre du Breuil située dans le territoire de Chazeuil. En échange de son consentement, les moines lui versèrent à elle ainsi qu’à Rodolphe, fils de son mari, la somme de 60 sous. On mentionne la date : 1183.

Transcription

Notum sit omnibus, quod donum quod fecerat Rodulfus de Buxi et Hugo frater ejus Deo et sancte Marię et monachis de Firmitate, de terra de Broul quę est in territorio de Caseul, laudavit Margarita uxor predicti Rodulfi, et Rodulfus filius ejus, et inde habuerunt LX solidos. Anno ab Incarnatione domini Mo Co LXXX III. Testes : dominus Valterus abbas sancti Petri Cabilonensis, Robertus Gaudris, Gaufridus presbyter de Jembles, Gaufridus de sancta Helena, Berengarius monachus sancti Petri Cabilonensis, Hugo de sancto Marcello burgensis, Hugo de Bisse et Matheus monachi Firmitatis.

Au verso :

Couche archivistique #1 : Rodulfus de Buxi.

Emplacement : Centre (espace-pli), orienté vers le bas.

Couche archivistique #2 : De vavra.

Emplacement : Centre (esapce-pli), avec la couche #1.

Couche Archivistique #3 : Rodulfus de Buxi.

Emplacement : Centre, à droite.

Couche archivistique #4 : De Chasuil, XXII, a. Robertus de Buxi.

258

Emplacement : Cote et élément topgraphique dans la zone 1 à gauche, nom de l’auteur dans la zone 1 à droite.

Couche archivistique #5 : XIII (on change la cote).

Emplacement : Zone 1, à gauche, à la suite de la cote de la couche #4.

259

#18 Transcription de la charte H25, 29

Dimensions du document : 18 x 15cm.

Scellement : Encoches. On mentionne également dans la charte que le sceau de l’évêque de Chalon a été apposé au document.

Année : 1186.

Résumé du contenu : Dalmacius de Chavanes et Milon son frère ont (re)donné à La Ferté tout ce que Bernard leur père avait donné aux moines, et abandonnèrent toutes leurs querelles à propos des terres que les susdits moines avaient acheté à Guy Putoiz. Aussi, ils leur concédèrent librement tous les droits qu’ils possédaient dans la terre de Barthelémy de Genestey, qu’il tenait d’eux en fief. Cela fut fait afin que Dalmacius et Milon puissent transferer le lien de vassalité qu’ils avaient avec Barthelémy aux moines, ce qui, selon la charte, fut fait. Désormais, Barthelémy détiendrait la terre en fief des moines et non en fief des deux frères. On mentionne la date de la conclusion de l’accord : 1183. Les deux frères obtinrent pour leur donation 6 livres. Ils jurèrent de ne pas contester ce qui fut échangé lors de cette transaction, et promirent de la protéger contre les hommes. Ils demandèrent également à ce que le sceau de l’évêque de Chalon soit apposé pour protéger la charte. Les moines mirent un terme au ressentiment causé par les injustices commises par les deux frères. En échange, Dalmacius et Milon promirent d’être les défenseurs du domaine de La Ferté ainsi que gardiens dans tous les lieux avec toute la vertu et le courage (virtute) qu’il leur est possible de déployer.

Transcription

Notum sit omnibus futuris et presentibus, quod ego Dalmacius de Chavanes et Milo frater meus damus Deo et sanctę Marię et monachis de Firmitate quicquid Bernardus de Chavanes pater noster eisdem dederat monachis, et guerpimus, sine ulla retentione, quicquid calupniabamur in omni terra quam idem monachi emerant a Guidone Putoiz, et quicquid juris habebamus in terra Bartholomei de Genestei libere concedimus eis, ut casamentum quod a nobis tenebat, deinceps a monachis ex integro teneat. Hoc autem factum est anno dominicę Incarnationis Mo Co LXXXo IIIo, et habuimus inde VI libras, et sacramento firmavimus in manu Hugonis de Palvello, et super altare sanctę Marię Navilliaci pacem tenere monachis in perpetuum, et tuitionem contra omnes homines in quantum justicia exegerit, et cartam hujus facti sigillo Cabilonensis episcopi muniri rogavimus in testimonium. Ipsi vero monachi donaverunt nobis injurias quas eis intuleramus, et concesserunt societatem bonorum suorum in vita et in morte, et promisimus defensores nos esse domus Firmitatis atque custodes in omnibus locis tota virtute nostra. Hujus rei testes : Robertus presbyter de Longapetra, Hugo de Pavello, Hugo clericus de Naville, Guido Blancus, Guichardus de Milice, Hugo de Bisse monachus Firmitatis, Durannus conversus magister de Clus, et Durannus Costables.

260

Au verso :

Couche archivistique #1 : Dalmacii de Chavanes.

Emplacement : Centre (espace-pli), orientée vers le bas.

Couche archivistique #2 : De vavra.

Emplacement : Centre (esapce-pli), avec la couche #1.

Couche Archivistique #3 : Dalmacii ed Chavanes, de vauvra.

Emplacement : Zone 4.

Couche archivistique #4 : Dalmacii de Chavanes, de Chasuil, [cote effacée], a.

Emplacement : Le nom de l’auteur est situé dans la zone 1, au centre. Il est orienté vers le haut. La cote est aussi écrite au centre de la zone 1, mais est orienté vers le bas. L’élément topographique est écrit dans la zone 1, à droite.

Couche archivistique #5 : XXIX (le « a » est impliqué).

Emplacement : Zone 1, au centre.

261

#19 Transcription de la charte H25, 30

Dimensions du document : 15 x 12cm.

Scellement : encoches. Il faut également noter que l’évêque de Chalon Engilbert rédigea le document.

Année : Sous l’épiscopat d’Engilbert évêque de Chalon (1175-1183).

Résumé du contenu : Guy de Damerey, en présence de l’Évêque de Chalon Engilbert, donna à La Ferté ce qu’il possédait près de Lalheue ainsi que dans ses dépendances. De plus, en gage de Bernard de Villa, il versa aux moines 12 livres de monnaie de Tournu.

Transcription

Ego Engelbertus, Dei gratia Cabilonensis episcopus, notum facio, omnibus futuris et presentibus, quod Guido de Dalmariaco dedit, in presentia nostra, Deo et sancte Marie et monachis de Firmitate quicquid habebat apud Loiam et in appendiciis ejus, et in gageria Bernardi de Villa XII libras Trenorchiensis monete. Hujus rei testes : Robertus archipresbyter de sancto Jamgulfo, Guido de Baier archipresbyter, Gaufridus presbyter de Jamblia, Hugo prior Firmitatis et Hugo cellelarius, Milo prior de Sancta Maria, et Herbetus clericus meus.

Au verso : On n’y distingue pas grand-chose.

Couche archivistique #1 : Indéchiffrable.

Couche archivistique #2 : Indéchiffrable.

Couche Archivistique #3 : Aucune ou indéchiffrable.

Couche archivistique #4 : Aucune ou indéchiffrable.

Couche archivistique #5 : XXXVII.

Emplacement : Centre, orienté vers le haut.

262

#20 Transcription de la charte H25, 31

Dimensions du document : 17 x 9cm.

Scellement : Encoches. Engilbert est le rédacteur de la charte.

Résumé du contenu : Engilbert, évêque de Chalon, notifia qu’Hugues Boers de Givry donna à La Ferté ce qu’il possédait des dîmes des terres et vignobles situés dans toute la parroisse de Mellecey que les moines possédaient ou allaient posséder, par la donation ou par l’investiture. Pour cette donation, les moines donnèrent à Hugues 50 sous. Cet accord fut consenti par la femme d’Hugues, dont les terres sont situées devant celui de Guillaume, abbé de La Ferté, près de Givry.

Transcription

Ego Engelbertus, Dei gratia Cabilonensis episcopus, notum facio, omnibus futuris et presentibus, quod Hugo Boers de Gibriaco dedit atque concessit Deo et sanctę Marię et monachis de Firmitate, per manum nostram, quicquid habebat in decima terrarum ac vinearum quas predicti monachi habebant, vel habituri sunt, vel dono, vel quacumque alia investitura in omni parrochia Milicei, et ex hoc habuit L solidos. Testes : Hugo prior Firmitatis, Galterius de Cerce, et Hugo de Sancto Marcello archidiaconi Cabilonensis, Guido de Baiers archipresbyter, Henricus et Artaldus de Marne. Hoc autem laudavit uxor predicti Hugonis de cujus patrimonio erat coram Guillelmo abbate Firmitatis apud Gibriacum. Testes : Guillelmus de Droia monacus Buxerię, Guillelmus Rufinus presbyter, Roclinus clericus, Galterius Arlebaldus, et alii plures.

Au verso :

Couche archivistique #1 : donum Hugoni de Boer de decima Melice.

Emplacement : Centre (espace-pli), orientée vers le bas.

Couche archivistique #2 : Aucune (les éléments topographiques se trouvaient déjà dans la première couche.

Couche Archivistique #3 : Aucune.

263

Couche archivistique #4 : On devine qu’elle a été écrite dans la zone 1 à droite. On perçoit encore les cotes alphabétiques qu’on commença à utiliser à partir de cette couche.

Emplacement : Zone 1, droite.

Couche archivistique #5 : Aucune ou indéchiffrable.

264

#21 Transcription de la charte H25, 32

Dimensions du document : 18 x 10cm.

Scellement : Encoches. Aussi, Engilbert évêque de Chalon est le rédacteur du document.

Année : Pendant l’épiscopat d’Engilbert, évêque de Chalon (1175-1183).

Résumé du contenu : L’Évêque de Chalon Engilbert notifia qu’Hervé de Sercy, avec le consentement de sa femme Marguerite et de son fils Guy, donna à La Ferté, pour le salut de son âme et de celles de ses ancêtres, le manse de Montmartre avec toutes ses dépendances situées dans la forêt, la plaine et le pré sans qu’il n’en retienne rien. Il concéda également les terres qu’il a obtenues en héritage de sa mère et de son père, soit celles qui sont situées près de la route qui mène vers Colches et qui vient de Villeret, à l’exception d’une petite parcelle de terre qui est située tout près de la corvée de Sumbenvilla. À propos de cette terre, il fut convenu qu’Hervé recevrait un bien équivalent, si les moines de La Ferté désiraient l’obtenir. Hervé choisit comme fidéjusseurs Arnulfus de Sainte-Hélène et Guy Putouz. Pour ce choix, il obtint 70 sous, et son fils en reçu 2.

Transcription

Ego Engelbertus, Dei gratia Cabilonensis episcopus, notum facio, omnibus futuris et presentibus, quod Herveius de Sercei, laudante uxore sua Margarita, et filio suo Guidone, dedit Deo et sancte Marie et monachis de Firmitate mansum de Montemaimberto cum appendiciis suis in bosco, et plano, et prato, sine ulla retentione, pro salute anime sue et antecessorum suorum, et quicquid habebat de hereditate patris sui ac matris, a via que ducit ad Colches, et venit ad Vileret. Libere concessit eis, excepta quadam pecia terrę que est juxta corveiam de Sumbenvila174. De qua petia convenit ut equivalentem commutationem accipiat, si fratres eam habere voluerint. Hujus rei fidejussores misit Arnulfum de Sancta Helena et Guidonem Putouz, et inde habuit ipse Herveius LXX solidos, et filius ejus duos. Testes : Herveius monacus Firmitatis, Durannus Costables conversus, Clemens presbyter de Sancta Helena, Radulfus clericus, Arnulfus de Sancta Helena, Guido Putouz, Girardus homo ipsius Hervei, et alii multi.

Au verso :

Couche archivistique #1 : Carta Hervei de Serce.

Emplacement : Centre (espace-pli).

Couche archivistique #2 : De vavra, IX.

174 J’ai restitué ici les abréviations comme il me semblait le plus approprié, étant donné que je n’ai trouvé ni dans Rigault et ni dans aucun autre outil ce nom de lieu.

265

Emplacement : Centre (esapce-pli), avec la couche #1.

Couche Archivistique #3 : Aucune (pas besoin).

Couche archivistique #4 : De Chasuil, LXIIII, a.

Emplacement : Zone 1. La cote est écrite au centre, l’élément topographique est inscrit à droite.

Couche archivistique #5 : LV.

Emplacement : Zone 1, à droite, au dessus de « de Chasuil ».

266

#22 Transcription de la charte H25, 33

Dimensions du document : 21 x 10cm.

Scellement : Encoches. Aussi, Engilbert évêque de Chalon le rédacteur du document.

Année : Pendant l’épiscopat d’Engilbert, évêque de Chalon (1175 à 1183).

Résumé du contenu : Engilbert évêque de Chalon notifie que Raoul de Buxy donna à La Ferté le quart de ce qu’il possédait en totalité dans la terre du Breuil. Il leur concéda aussi tous les usages nécessaires pour la pâture des porcs et des animaux dans la totalité de la terre restante (les ¾ restants). Raoul exempta également les moines des impositions sur leurs biens et les dispensa également de payer les droits de vente (ventas), de péage (pedagia) et de circulation sur les eaux de Chalon que son père avait auparavant donnés à La Ferté. Sa femme et sa sœur Clémence, qui possédait la terre du Breuil en gage de son frère, consentirent. Hugues, le frère de Radulfus, appuya (laudavit) également cet accord.

Transcription

Ego Engelbertus, Dei gratia Cabilonensis episcopus, notum facio, futuris et presentibus, quod Radulfus de Buxi dedit et concessit Deo et sanctę Marię et monachis de Firmitate, sine ulla retentione, quicquid habebat in terra de Broil, quartam videlicet partem quam habebat per totum. Concessit etiam eis omnes usus necessarios ad pastus pecorum et animalium in tota terra sua, et exactiones omnium rerum suarum, idem ventas, pedagia et descensum aquę Cabilonensis quę pater suus antea predictis monachis dederat. Hujus rei testes : Hugo prior Firmitatis, Guillelmus cellerarius, Gaufridus presbyter de Jamblia. Hoc autem totum laudavit et concessit Hugo frater ejusdem Radulfi et inde sunt testes : Hugo prior Firmitatis, Guillelmus cellerarius, Bernardus scriptor monachus. Hoc etiam laudavit uxor Radulfi, et soror ejus Clementia quę habebat hanc terram de Broil ab eodem fratre suo in vadimonio. Hujus laudationis testes sunt : Guillelmus cellerarius Firmitatis, Petrus frater ejusdem cellerarii conversus, Gaufridus presbyter de Jamblia, Bernardus de Buxi et Guichardus de Miliceo milites.

Au verso :

Couche archivistique #1 : De dono Rodulphi de Buxi.

Emplacement : Centre (espace-pli), orientée vers le haut.

Couche archivistique #2 : De [vavra], IIII.

Emplacement : Centre (esapce-pli), avec la couche #1.

267

Couche Archivistique #3 : Aucune visible.

Couche archivistique #4 : Rodulpho de Buxi, de Chasuil, [cote effacée] a.

Emplacement : Zone 1, gauche, s’étendant vers le centre.

Couche archivistique #5 : Aucune visible.

Emplacement : Probalement effacée, à la suite de celle de la couche #4.

268

#23 Transcription de la charte H25, 34

Dimensions du document : 18 x 15cm.

Scellement : Encoches. Engilbert a probablement scellé la charte.

Année : Sous l’épiscopat d’Engilbert, évêque de Chalon (1175-1183).

Résumé du contenu : Engilbert évêque de Chalon notifie la donation faite à La Ferté par Arnoul de Sainte-Hélène et Landric son frère de ce qu’ils ont acquis ou ce qu’ils ont pu acquérir de par n’importe quel homme de leurs fiefs dans le domaine de Sainte-Hélène. Aussi, les deux frères concèdent aux moines tous les usages nécessaires dans la totalité de leur terre ainsi que dans quatre petites parcelles de pré. Ils leur donnèrent aussi, en échange d’un cens de 18 deniers que les moines devront rendre lors de la fête de la Saint-Martin (11 novembre), ce qu’ils possédaient dans le bois de Trembley, dans la terre qui est située en dessous, et dans le pré qui est situé tout près de la terre. Les frères promirent de garantir et de protéger contre les hommes désirant la contester cette donation, et pour cela ils obtinrent 16 livres. Il fut aussi convenu que s’il arrive que les porcs ou les animaux des moines causent des dommages aux récoltes et aux prés, les moines répareront les dégâts sans qu’aucun parti n’ait recours à la loi. On mentionne, entre autres, que la mère des deux frères consentit à la donation.

Transcription

Ego Engelbertus, Dei gratia Cabilonensis episcopus, notum facio, omnibus futuris et presentibus, quod Arnulfus de Sancta Helena et Landricus frater ejus dederunt Deo et sanctę Marię et monachis de Firmitate, sine ulla retentione, quicquid adquisierunt vel acquiere poterunt de casamentis eorum a quocumque hominum quolibet modo in omni potestate Sanctę Helenę. Concesserunt etiam eis omnes usus necessarios in tota terra sua, et quatuor petiunculas prati. Dederunt quoque censualiter, pro XVIII denariis in festo Sancti Martini reddendis quicquid, habebant in bosco de Tremblei et in terra quę est subtus et in prato quod est juxta terram. Hoc autem fecerunt in manu domni Guillelmi abbatis de Firmitate, et tuitionem atque garentiam contra omnes homines ex his omnibus promiserunt, et inde habuerunt XVI libras per partes diversis modis. Dictumque fuit ut si pecora vel animalia monachorum in frugibus seu pratis eorum dampnum forte fecerint, pro estimatione monachi dampnum restituant, absque legis exactione. Hujus rei testes : Artaldus abbas de Maceriis; Hugo prior Firmitatis; Galerannus monacus de Maceriis; Ansericus, et Hugo de Bixe monachi Firmitatis; Durannus Costables et Bertrandus de Pestiz conversi; Galterius presbyter de sancto Jangulfo; et Humbertus famulus abbati Firmitatis. Hoc autem totum laudavit et concessit mater predicti Arnulfi et Landrici coram testibus Clemente videlicet presbytero de Sancta Helena, et Radulfo clerico, et Duranno converso. 175Testes iterum : Guido de Virduno, Bernardus de Gorsens, Egidius de Porta.

175 Ce qui este est rédigé en une encre plus foncée que celle utilisée pour le reste de la charte.

269

Au verso :

Couche archivistique #1 : Carta Arnulphi de sancta Helena.

Emplacement : Centre (espace-pli), orientée vers la droite.

Couche archivistique #2 : III.

Emplacement : Centre (esapce-pli), avec la couche #1.

Couche Archivistique #3 : Arnulfi de Sancta Helena.

Emplacement : Zone 4, orientée vers la gauche.

Couche archivistique #4 : De Chasuil, XXVIIIa, A, Arnulphus de sancta Helena.

Emplacement : Zone 1. Élément topographique et cote ensemble, à gauche. Nom de l’auteur à droite.

Couche archivistique #5 : XIXa (le « a » et impliqué).

Emplacement : Zone 1, en bas, à gauche, en dessous de la couche #4.

270

#24 Transcription de la charte H25, 39

Dimensions du document : 17 x 14cm.

Scellement : attache. On mentionne que le seigneur de Chalon a apposé son sceau sur le document.

Année : 1184.

Résumé du contenu : Barthelémy de Genestey, avec le consentement de ses neveux Gautier et Barthelémy, donna à La Ferté ce qu’il possédait dans tout le domaine (potestas) de Sainte- Hélène sans qu’il n’en retienne rien sans exception dans le bois, dans la plaine, et dans les terres cultivées et non-cultivées. Il se portera à la défense des moines contre tous les hommes qui s’opposeraient à cette donation. Il reçut toutefois pour cela 12 livres de la part des moines, et chacun de ses neveux reçut une cape pour leur consentement. Les moines accordèrent aussi à Barthelémy qu’il serait reçu par les moines s’il venait à se faire convers.

Transcription

Notum sit omnibus futuris et presentibus, quod Bartholomeus de Genestei, laudantibus nepotibus suis Gauterio et Bartholomeo, dedit atque concessit Deo et sanctę Marię et monachis de Firmitate quicquid habebat in omni potestate Sanctę Helenę vel parrochiatu, sine ulla retentione, nichil excipiendo, in bosco, in plano, in terris cultis et incultis, et sacramento firmavit pacem tenere, et tuitionem contra omnes homines in quantum justicia exegerit. Habuit tamen ex hoc a monachis XII libros, et unusquisque nepotum ejus unam capam pro laudatione, et concesserunt ei monachi, ut si ad conversionem ordinate veniret, quod eum susciperent. Hoc autem fecit anno ab Incarnatione domini M C LXXXIIII, et jussit idem Bartholomeus cartam ex hoc fieri, et sigillo domini Cabilonensis ad maius firmamentum rogavit muniri. Hujus rei testes : Guillelmus et Hugo de Bixe cellelarii Firmitatis, et Radulfus Grangiarius, Gaufridus presbyter de Jamblia, Artaldus de Bixe cujus nepos erat idem Bartholomeus, Guillelmus de Tilia miles, Seguinus prepositus de Buxiaco, Petrus de Salvamento.

Au verso :

Couche archivistique #1 : Bartholomeus de Genestei.

Emplacement : Centre (espace-pli), orientée vers le bas.

Couche archivistique #2 : De vavra.

Emplacement : Centre (esapce-pli), avec la couche #1.

271

Couche Archivistique #3 : Aucune visible.

Couche archivistique #4 : Bartholomeus de Genestie, De Chasuil, VIIa, a.

Emplacement : Zone 1. Le nom de l’auteur est écrit au centre, la cote et l’élément topographique sont écrits à droite.

Couche archivistique #5 : Aucune visible.

272

#25 Transcription de la charte H25, 40

Dimensions du document : 14 x 11cm.

Scellement : attache. On mentionne que l’évêque de Chalon (ici, c’est Robert) a apposé son sceau, et que par la suite l’abbé Barthelémy, le prieur R. et le couvent a confirmé l’abandon des réclamations d’Henri Gros.

Année : 1194.

Résumé du contenu : On annonce que la querelle qui existait entre Henri Gros et La Ferté a été réglée. En effet, Henri donna à La Ferté ce qui était contesté par les moines dans la région comprise entre la Grosne et le Grison. Il concéda tout ce que les moines avaient pu acquérir de ses hommes dans les biens communaux (communiis) et dans les essarts de Laives et il abandonna toute revendication sur les terres dont ses hommes avaient été investis par les moines avant la date de cet accord, c’est-à-dire l’année 1194. En outre, Henri concéda aux moines le droit de passage dans toute sa terre. Cet accord fut conclu devant Lalheue en présence de l’évêque de Chalon, et Henri demanda à ce que la charte soit protégée par le sceau de l’écclésiastique. Après l’apposition, l’accord fut confirmé au chapitre de l’abbaye de La Ferté en présence du seigneur et abbé Barthelémy, du prieur et de la congrégation des moines.

Transcription

Notum sit omnibus futuris et presentibus, quod querela quę erat inter Henricum Grossum et domum de Firmitate, hoc modo pacificata est : Henricus Grossus guerpivit in pace domui de Firmitate quicquid calumpniabatur eis inter Graunnam et Grisun. Deditque et concessit pro remedio animę suę et antecessorum suorum monachis de Firmitate quicquid ab hominibus suis quolibet modo acquirere poterunt in communiis et in exartis Leive, et guerpevit in pace predicte domui de Firmitate omnia de quibus investita erat eo tempore, scilicet anno dominicę Mo Co XCo IIIIo. Dedit etiam prefatis monachis pedagia in omni terra sua de propriis rebus eorum. Hoc fecit apud Loiam, coram episcopo Cabilonensis, et rogavit cartam ejus sigillo muniri, et post ea confirmavit in capitulo Firmitatis presente domino Bartholomeo abbate, et R. de Cuisse priore, et conventu monachorum. Testes : Achardus de Maisse miles, Stephanus de Cristuil, Jocerannus de Sala, et Dalmacius frater ejus, et Martinus prepositus de Branceun.

Au verso :

Couche archivistique #1 : De Henrico Grosso.

Emplacement : Centre (espace-pli), orientée vers le bas.

273

Couche archivistique #2 : De Perreria.

Emplacement : Centre (esapce-pli), avec la couche #1.

Couche Archivistique #3 : Henrico Grosso.

Emplacement : Sur l’attache du sceau, faite en parchemin.

Couche archivistique #4 : On rajouta le mot « confirmatio », avant les éléments de la couche #1. La cote est X[…] B, puis XII.

Emplacement : Zone 1, à la suite des couches #1 et #2.

Couche archivistique #5 : XII, A.

Emplacement : Zone 1, à droite.

274

#26 Transcription de la charte H25, 41

Dimensions du document : 14 x 10cm.

Scellement : Encoches. Aussi, Robert, l’évêque de Chalon, rédigea le document.

Année : 1185.

Résumé du contenu : Robert évêque de Chalon notifia que Guichard de Saudon abandonna sa réclamation sur la dîme de Bertray ainsi que sur la terre qu’il avait autrefois donnée aux moines et qu’eux-mêmes cultivaient librement.

Transcription

Ego Robertus, Dei gratia Cabilonensis episcopus, notum facio, omnibus tam futuris quam presentibus, quod Guichardus de Sauduno testimonium perhibuit in presentia nostra : calumpniam quam movebat erga fratres de Firmitate pro decimis de Bertreio pacificatam esse per manum Pontii de Cuusello, et Galterii filii sui; et Josberti de Loiseio; et concesserat ut sicut ducit via de Sivreyo apud Bertreium, terram quę est in dextra parte vię libere excolerent. Testes : Guillelmus cellerarius Firmitatis, Robertus Capellanus meus, Falco de Mirmanda. Actum est hoc anno Incarnationis dominicę Mo Co LXXXoVo.

Au verso :

Couche archivistique #1 : [Guichardo de Saudino].

Emplacement : Centre (espace-pli), orientée vers le bas. Il faut regarder attentivement dans l’espace situé en dessus de l’annotation de la couche 4.

Couche archivistique #2 : [De Bertre].

Emplacement : Centre (esapce-pli), avec la couche #1.

Couche Archivistique #3 : De Bertre, De Guichardo de Saudino.

Emplacement : Zone 1, à gauche, orientée vers le haut.

275

Couche archivistique #4 : De Bertre, IIIa, C; puis VII, a; puis III (la lettre n’est pas certaine, car le tampon cache un peu ce qui est écrit).

Emplacement : Zone 1, à gauche.

Couche archivistique #5 : Aucune (on ne fit pas de liste our les documents de Battrey).

276

#27 Transcription de la charte H25, 42

Dimensions du document : 14 x 10cm.

Scellement : Encoches. On mentionne qu’on demanda à l’évêque et au comte de Chalon d’apposer leurs sceaux. On précise également que la donation fut faite par la main de l’abbé Burnon de La Ferté.

Année : 1186.

Résumé du contenu : Guillaume de Chalon, en 1186, donna à La Ferté ce que les moines lui revendiquaient, et abandonna sa réclamation sur les terres concédées autrefois au monastère par son père Huo, son oncle, et sa tante. Guillaume promit de ne plus contester cette donation et de s’en porter garant. Aussi, il demanda à ce que le sceau de l’évêque de Chalon et du comte de Chalon soit apposé afin de protéger le texte.

Transcription

Notum sit omnibus futuris et presentibus quod Guillelmus Cabilonensis dedit et guerpivit Deo et sanctę Marię de Firmitate quicquid calumpniabatur eis, et concessit in pace perpetuo habenda omnia quę pater ejus Huo, et avunculus ejus, atque avus comitis Cabilonensis eisdem dederant monachis, de quibus eo tempore domus Firmitatis investa erat, anno dominicę Incarnationis M C LXXX VI, et sacramento super altare sanctę Marię pacem tenere juravit, et tuitionem secundum posse suum promisit, et rogavit ut sigillo Cabilonensis episcopi, et comitis Cabilonensis hoc scriptum firmaretur, ne in ęternum oblivisceretur. Hoc autem fecit in manu domini Burnon176 abbatis Firmitatis, coram conventu in capitulo Firmitatis. Testes : Roclinus clericus de Gibriaco, Hugo miles prespositus, Guillelmus de Tilia.

Au verso : On y décèle pas grand-chose.

Couche archivistique #1 : Impercevable.

Couche archivistique #2 : Impercevable.

Couche Archivistique #3 : Impercevable.

Emplacement : Peut-être en bas à droite.

176 Difficile de savoir exactement quelles lettres sont abréviées à la fin du mot. J’ai donc transcrit le nom en français de l’abbé Burnon.

277

Couche archivistique #4 : Indéchiffrable. On décèle « III ».

Emplacement : Zone 1, à gauche.

Couche archivistique #5 : Pas distinguable.

278

#25 Transcription de la charte H25, 43

Dimensions du document 18 cm 10cm.

Scellement : Encoches. Aussi, Robert évêque de Chalon le rédacteur du document.

Année : 1188.

Résumé du contenu : Robert évêque de Chalon notifia que Pierre de Taisey et son frère Gautier, en 1188, abandonnèrent toutes les contestations qu’ils ont soulevées contre La Ferté, et concédèrent aux moines tout ce qu’ils détenaient en fief d’eux à ce temps. Les deux frères concédèrent un peu de la terre qui est située sous l’enclos construit à La Perrière. Ils hypothéquèrent aux moines, en présence de l’archiprêtre Odon de Saujon, la partie de leurs biens qu’ils tenaient le plus fermement, et nommèrent fidéjusseurs et garants de la paix Barthelémy de la Chapelle, Richard Blanc de Sennecey, Étienne de Burzy. Chacun d’entre eux reçurent 60 sous. En contrepartie, Pierre et Gautier reçurent par les moines de La Ferté 6 livres, c’est-à-dire 100 sous de Tournus et 20 sous de Cluny.

Transcription

Ego Robertus, Dei gratia Cabilonensis episcopus, notum facio omnibus tam futuris quam presentibus, quod Petrus de Tasei et Galterus frater suus, anno Incarnationis dominę Mo Co LXXXoVIIIo, remiserunt domui de Firmitate omnes calumpnias quas ei faciebant, et concesserunt et guerpierunt ei omnia unde investita erat eodem tempore. Dederunt etiam predicte domui de Firmitate aliquantulum terre que est sub clauso de Perraria, et fiduciarunt in manu Odonis de Saujengis archidiaconi, in presentia nostra, quod de his omnibus firmam pacem tenerent domui de Firmitate, et super hoc constituerunt fratribus fidejussores et responsores pacis scilicet Bartholomeus de Capella, Richardus Blancum de Seniciaco, Stephani de Burze, unumquemque de LX solidis, qui et ipsi hujus rei testes sunt, et propter hoc predicti Petrus et Galterus de Taisei haberunt a fratribus de Firmitate VI libras scilicet C solidis Trenorchiensis et XX solidis Cluniacensis.

Au verso :

Couche archivistique #1 : Petri de Taisei.

Emplacement : Centre (espace-pli), orientée vers le bas.

Couche archivistique #2 : De Perreria.

Emplacement : Centre (esapce-pli), avec la couche #1.

279

Couche Archivistique #3 : Aucune visible, ce qui est fort probable étant donné la taille du document.

Couche archivistique #4 : XIa, A; puis XIa.

Emplacement : Zone 1, à gauche.

Couche archivistique #5 : LXIX.

Emplacement : Zone 1, à droite.

280

#29 Trancription de la charte H25, 44

Dimensions du document : 16 x 9cm.

Scellement : Encoches. Aussi, Robert évêque de Chalon est le rédacteur de la charte.

Année : 1187.

Résumé du contenu : Robert évêque de Chalon notifia que Bernard de Jully donna à La Ferté le pré situé près de Tory. Cette donation fut consentie par sa sœur, sa mère, ses frères et Josseran. Ce dernier reçu 10 sous par les frères de La Ferté pour son consentement. On note l’année en laquelle fut conclue cette donation : 1187.

Transcription

Ego Robertus, Dei gratia Cabilonensis episcopus, notum facio omnibus tam futuris quam presentibus, quod Bernardus de Juleio dedit Deo et sancte Marie et monachis de Firmitate quoddam pratum apud Tuire, matre sua que sorore laudantibus, fratribus quoque Guidone et Joceranno, et Jocerannus pro laudatione habuit a fratribus de Firmitate X solidos. Hujus rei testes est Roclinus de Gibriaco clericus, Bernardus Largus clericus Cabilonensis, Bertrannus de Juleio miles, Guillelmus cellerarius Firmitatis, frater Hugo magister grangie de Nuuleio, frater Johannes mercator conversus. Factum est hoc anno Incarnationis dominice Mo Co LXXXoVIIo.

Au verso :

Couche archivistique #1 : Bernardi de Julei.

Emplacement : Centre (espace-pli), orientée vers le bas.

Couche archivistique #2 : De Nuliaco.

Emplacement : Centre (esapce-pli), avec la couche #1.

Couche Archivistique #3 : Bernard de Jule, Nulliaci, XLVI.

Emplacement : Zone 2, centre.

Couche archivistique #4 : Bernardi de Julie, de Nuly, XXIa, C.

281

Emplacement : Zone 1, à droite, orienté vers le haut.

Couche archivistique #5 : XXXIII, a.

Emplacement : Zone 1, à gauche, orienté vers le haut.

282

#30 Transcription de la charte H25, 45

Dimensions du document : 21 x 18cm.

Scellement : attache. Aussi, Robert évêque de Chalon est le rédacteur du document.

Année : 1187.

Résumé du contenu : Robert, évêque de Chalon, notifia qu’en 1187 Pierre du Breuil se rendit à La Ferté, et donna aux moines pour le salut de son âme tous les droits qu’il possédait dans le boisé appelé Avaise ainsi que cette part du boisé d’Albermont qu’il possédait de son frère et qui s’étendait dans la plaine ou dans les essarts, à l’exception de ce que les moines de Saint-Julien posssèdaient dans le bois d’Albermont en son cours pour l’usage de leurs propres domaines et pour la pâture des porcs. De plus, les hommes de cette villa qui s’appelle Avaise recevront l’usage pour la construction de leurs manses et de leurs foyers, à condition que celui qui passe par le bois avec un fourgon verse annuellement aux moines de La Ferté 4 bichets d’avoine à la mesure de Couches et un pain au lendemain de la fête de Noël. Mais, celui qui traverse le bois avec une charruée (quadriga) devra payer deux bichets d’avoine et un pain. Celui qui traverse le col de la montagne (collum) devra donner un bichet et un pain. Le pain/le bichet sera ensuite rendu aux moines de La Ferté. Pierre, le fils de Pierre du Breuil, consentit à la donation et promit de la défendre contre les hommes dans la mesure où l’exigera la justice.

Transcription

Ego Robertus Dei gratia Cabilonensis episcopus notum facio omnibus tam futuris quam presentibus quod anno Incarnationis domince Mo Co LXXXo VIIo Petrus de Bruil Deo et sanctę Marie de Firmitate se reddidit, et dedit fratribus ejusdem loci pro remedio animę suę quicquid juris habebat in bosco qui dicitur Avoisia, et partem illam que fuerat Hugonis de Augiodo fratris sui de bosco qui dicitur Monsalberici, in longitudine et in latitudine in plano vel in exarto si in eodem bosco servint, absque ulla retentione, excepto quod sanctimoniales de Sancto Juliano habent in eodem bosco cursum suum ad usus propriarum domorum et pastionem ad proprios porcos, et homines de villa illa que Avoiseta dicitur ibidem habent usum ad domos faciendas et ad focum faciendum, tali condicione quod qui cum carro vadit in boscum, debet annuatim solvere IIIIor bichetos avene ad mensuram de Couchis et unum panem in crastino nativitatis Domini; qui vero cum quadriga vadit IIos bichetos et unum panem; qui ad collum, unum bichetum et unum panem, et hoc deinceps reddetur fratribus de Firmitate. Hoc laudavit Petrus filius suus, et promisit garentire pro posse suo contra homines in quantum justicia exigeret. Testes : Stephanus Brotez, Robertus capellanus meus, Willelmus cellerarius Firmitatis, Johannes mercator conversus de Firmitate.

283

Au verso :

Couche archivistique #1 : Petri du Breil.

Emplacement : Centre (espace-pli), orientée vers le bas.

Couche archivistique #2 : De vavra.

Emplacement : Centre (esapce-pli), avec la couche #1.

Couche Archivistique #3 : Petri du Breil, de vavra (X2).

Emplacement : Zones 3 et 4, orientées vers la droite.

Couche archivistique #4 : Petrus de Bruil, de Chasuil, LXXI, a.

Emplacement : Zone 1, centre, orientée vers le bas.

Couche archivistique #5 : LXII, II sunt.

Emplacement : Zone 1, à gauche, orientée vers le bas.

284

#31 Transcription de la charte H25, 46

Dimensions du document : 21 x 15cm.

Scellement : Encoches et ficelle. Aussi, Robert évêque de Chalon rédigea le document.

Année : 1187.

Résumé du contenu : Robert évêque de Chalon notifia que Guichard de la Salle, en l’an 1187, mit en gage aux frères de La Ferté pour 50 livres de monnaie de Savigny toute sa partie de la terre située dans le bois d’Arçonne, à Chaux, vers le haut, au-delà du bois, c’est-à-dire cette part située à partir (ex) de la terre de l’abbaye , tel que le démontrent les bornes qui y sont déposées en signe de division des terres. Si Guichard de la Salle, ou le fils de celui-ci, ou Josseran de la Salle, ou le frère de celui-ci veulent racheter la terre, qu’il dispense aux moines les droits d’entrée pendant le mois de mars jusqu’à la pentecôte, à condition qu’ils y lèveraient les tâches selon l’habitude, si les moines de La Ferté y avaient fait des bris. En avant de la terre qui est à Chaux, les hommes de Lalheue qui s’y rendent pourront récolter à volonté les taches pour les moines de La Ferté. En outre, on note que si Guichard de la Salle désire donner en aumône la terre du bois d’Arçonne, personne ne pourra l’empêcher. Les hommes de Lalheue qui possédaient quelque chose dans la partie de Guichard ont consenti à cette donation. Josséran de la Salle et son fils Dalmatius, Séguin de la Salle, Barthélémy de Genestey et sa femme, et la femme de Guichard consentirent à cette donation. On précise qu’ils promirent également de ne pas contester cette donation. Afin de préserver la paix, les fidéjusseurs sont : Barthélémy de la Chapelle (qui sera payé jusqu’à 10 livres), Guy de la Chapelle (qui sera payé jusqu’à 10 livres), Séguin de la Salle (qui sera payé jusqu’à 10 livres), Barthélémy de Genestey (qui sera payé jusqu’à 100 sous), Faucon (Falco) de Nogent (qui sera payé jusqu’à 100 sous), Stéphane de Bresse (qui sera payé jusqu’à 100 sous) et Bernard Ferran (qui sera payé jusqu’à 100 sous).

Transcription

Devise chirogaphique : Cirographum

Ego Robertus, Dei gratia Cabilonensis episcopus, notum facio omnibus tam futuris quam presentibus quod Guicardus de la Saula, anno Incarnationis Mo Co LXXXVIIo, misit in vadimonium fratribus de Firmitate, pro quinquaginta libris Silviniaci monete, totam partem suam de Ardenchia des les Choois in sursum, preter boscum, scilicet partem illam que est ex parte abbatię, sicut demonstrant metę que in signum divisionis posite sunt, quam terram si Guicardus de la Saula vel filius suus, sive Jocerannus de la Saula, aut Dalmatius frater suus, vel filii eorum redimere vellent, luceret eis intrante mense martio usque ad pentecostem, tali condicione quod si semardum vel fracticium fecissent ibi fratres de Firmitate, fructum suum inde levarent secundum consuetodinem agricultorum taschias reddentes. Porro terram que est des les Choois in jussum excolere poterunt homines de Laloi reddentes inde taschias fratribus de Firmitate. Sciendum vero, quod si prefatus Guicardus predictam terram de Ardenchia, vel

285 aliqua partem ejusdem terrę dare vellet in elemosinam fratribus de Firmitate, nemo posset impedire. Factum istud laudaverunt homines de Laloi qui aliquid habebant in parte Guicardi. Hec omnia laudavit Jocerannus de la Saula, et Dalmatius frater suus, Seguinus de la Saula, Bartholomeus de Genestei et uxor sua, et uxor prefati Guicardi; et garantaverunt firmam pacem tenere super hoc, id ipsum jurante Guicardo. De pace tenenda fidejussores sunt : Bartholomeus de Capella usque ad X libras, Guido de Capella usque ad X libras, Seguinus de la Saula usque ad X libras, Bartholomeus de Genestei usque ad C solidos, Falco de Nogent usque ad C solidos, Stephanus de Bressiis usque ad C solidos, Bernardus Ferrant usque ad C solidos. Testes : Burno abbas Firmitatis, Artaudus prior, Gauterius de Loiseio, Gaufridus de Loasia, Bertrannus de Juleio.

Au verso :

Couche archivistique #1 : Petri du Breil.

Emplacement : Centre (espace-pli), orientée vers le bas.

Couche archivistique #2 : De vavra.

Emplacement : Centre (esapce-pli), avec la couche #1.

Couche Archivistique #3 : Petri du Breil, de vavra (X2).

Emplacement : Zones 3 et 4, orientées vers la droite.

Couche archivistique #4 : Petrus de Bruil, de Chasuil, LXXI, a.

Emplacement : Zone 1, centre, orientée vers le bas.

Couche archivistique #5 : LXII, II sunt.

Emplacement : Zone 1, à gauche, orientée vers le bas.

286

#32 Transcription de la charte H25, 47

Dimensions du document : 23 x 20cm.

Scellement : Encoches. On mentionne que l’évêque Robert de Chalon et que le comte Guillaume de Chalon ont tous les deux apposé leur sceau sur le document, à la demande de Rodolphe et d’Hugues.

Année : 1188.

Résumé du contenu : Robert évêque de Chalon notifia que Rodolphe de Buxy et Hugues son frère, avec le consentement de leurs femmes et du fils du susdit Rodolphe Rodolphe, donnèrent à La Ferté, en 1188, ce qu’ils possédaient dans le territoire et dans le domaine (potestate) de Sainte-Hélène, c’est-à-dire les manses de Chazeuil ainsi que leurs terres dépendantes situées près de ces mêmes manses. Ils concédèrent leurs dépendances dans le territoire de Sainte-Hélène. Ils cédèrent également le manse qu’Hugo de Givry détenait d’eux, à l’exception de ce qu’ls possédaient près de la Croix dans la partie située dans la direction de Sainte-Hélène ainsi qu’à l’exception de ses terres situées à Sermesse. Pour leur geste, les deux frères obtinrent de moines de La Ferté 45 livres de Savigny. Les hommes de Sainte-Hélène qui y possédaient quelque terre consentirent à cette donation, sans qu’ils ne reçoivent rien du tout en échange. En preuve de conclusion de cet accord, Rodolphe et Hugues firent protéger la charte par le sceau de l’évêque de Chalon et par celui du comte de Chalon Guillaume, et nommèrent fidéjusseur de l’échange le comte Guillaume, tâche qu’il accepta pour une somme pouvant atteindre 50 livres. Le fils de Rodolphe (appelé aussi Rodolphe) ainsi que les femmes des deux frères consentirent à cette donation.

Transcription

Ego Robertus, Dei gratia Cabilonensis episcopus, notum facio, omnibus tam futuris quam presentibus, quod Rodulfus de Buxi et Hugo frater ejus laudantibus uxoribus suis et laudante Rodulfo filio predicti Rodulfi, anno Incarnationis dominice MoCoLXXXoVIIIo, dederunt et concesserunt Deo et sancte Marie et monachis de Firmitate quicquid habebant in territorio et potestate Sancte Helene in terris, in pratis, in boscis, scilicet mansos de Chasuil et terras pertinentes ad eosdem mansos ubicumque fuerunt; et quicquid de eis movebatur in predicto territorio cum illud monachi acquirere poterunt de manu eorum qui tenent; et etiam mansum illum quem de eis tenebat Hugo Censerius de Gibriaco, excepto hoc quod habebant a Cruce in illam partem versus Sanctam Helenam, et preter illud de Salmatia; et inde predicti Rodulfus et Hugo habuerunt a fratribus de Firmitate quadraginta et quinque libras fortium de Silviniaco. Hoc laudaverunt homines de Sancta Helena, qui ibi aliquid habebant scilicet Chalveth de Sancta Helena; Aimo Chalveth; Johannes Chalveth fratres predicti Chalveth; Johannes Pinners, et filii eorum; et totum hoc in pace guerpierunt domui de Firmitate nichil omnino excipientes. In testimonium hujus rei, predicti Rodulfus et Hugo presentem cartam muniri fecerunt sigillo meo, et sigillo Guillelmi comitis Cabilonis, et inde constituerunt predictum comitem fidejussorem et responsorem pacis usque ad quinquaginta libras, in manu fratrum de Firmitate. Testes : domnus Burno abbas Firmitatis; domnus Galterus abbas Sancti

287

Petri Cabilonensis; Willelmus cellelarius de Firmitate; Hugo de Bisse; Robertus de Cuisse, et Matheus monachi; Rainaudus magister grangie de Chasuil; Petrus Raverius et Johannes mercator conversi; Landricus de Bosers; Theobaldus de la Porta; Guido Putoiz; Rodulfus de Bisse; Gaufridus de Sancta Helena milites; Hugo Censerius de Gibriaco. De laude predictorum uxorum Rodulfi et Hugonis, et Rodulfi filii prefati Rodulfi. Testis est domnus Burno abbas Firmitatis, Ansericus monachus, Hugo de Croseth archidiaconus, Gauterus de Loise canonicus Cabilonensis, Willelmus presbiter de Buxi, Willelmus Gasteflor famulus meus.

Au verso :

Couche archivistique #1 : Rodulphi de Buxi.

Emplacement : Zone 3, orientée vers la droite.

Couche archivistique #2 : Aucune.

Couche Archivistique #3 : Rodulphi de Buxi, sancte Helene.

Emplacement : Zone 1, au centre.

Couche archivistique #4 : De Chasuil, a, XIIII.

Emplacement : Zone 1. Élément topographique au centre, cote à droite.

Couche archivistique #5 : Aucune.

288

#33 Transcription de la charte (vidimus) H25, 48

Dimensions du document : 19 x 18cm.

Scellement : Le vidimus est scellé par le sceau de l’évêque de Chalon Alexandre. Le précédent document avait également été scellé par l’évêque de Chalon de l’époque, Robert, ainsi que par le sceau du destinateur, le comte de Chalon Guillaume. Guillaume avait même fait confirmer et consentir sa fille et son mari Étienne, comte.

Année : le vidimus a été rédigé en 1261. La charte transcrite avait été écrite en 1189.

Résumé : Guillaume comte de Chalon notifia qu’il s’était bel et bien rendu à La Ferté en 1189, et, qu’en présence de ses hommes, il avait effectivement reconnu que son père, pour la rémission de son âme ainsi que pour celle de ses ancêtres, avait fondé le domaine de La Ferté en toute liberté, l’avait administré, et lui avait donné les choses nécessaires ainsi que les droits de pâturages pour tous ses animaux, à l’exception des porcs, dans les terres, les prés, les eaux et les bois de son domaine. Il avait également donné à La Ferté la liberté de passage pour tous ses biens et ses animaux, sans que les moines ne soient taxés. Guillaume, pour la rémission de son âme, concéda en plus de tout cela, dans le territoire de la forêt de Bragny, tous les usages nécessaires ainsi que le droit de pâturage des porcs, concession qu’il fit confirmer dans le chapître, au monastère. Il fit consentir et confirmer cette donation par sa fille ainsi que par le mari de celle-ci, le comte Étienne. En preuve de cet accord conclu, il fit protéger la charte par son sceau ainsi que par celui de Robert évêque de Chalon.

Transcription

Nos, Alexander miseracione divina Cabilonensis ecclesie minister humilis, notum facimus, universis presentes litteras inspecturis, quod nos vidimus et coram nobis legi fecimus de verbo in verbum cartam fratrum de Firmitate, sigillatam sigillis venerabilis virorum bone memorie, domini Roberti quondam Cabilonensis episcopi, et Willermi comitis Cabilonensis, non cancellatam non abolitam nec in aliqua sui parte viciatam cujus, tenor talis est.

177Ego Willermus, comes Cabilonensis, notum facio omnibus futuris et presentibus, quod ego, anno Incarnationis dominice Mo Co LXXXo VIIIIo, iturus ad partes Iherosolimitanas veni apud Firmitatem, ubi a conventu monachorum licenciam accepi, et me eorum orationibus commendavi, et ibi coram conventum, et militibus meis qui aderant scilicet Roberto Dalmais, Guidone de Briun, Bartholomeo de Capella, Bernardo Laveilla, Humberto de Piperia, Hugone Rufo cellerario de Monte, recognovi, et asserui quod pater meus, pro remedio anime sue et antecessorum suorum, domum de Firmitate in omni libertate fundaverat, et custodierat, et predicte domui dederat in omni terra sua necessaria et pasturas ad usus prefate domus, et animalium suorum in terris in pratis in aquis in boscis absque pastione porcorum, et liberos transitus propriis rebus, et animalibus suis, absque exactione et pediagio. Notandum tamen, quod domus de Firmitate habet in Bregni omnes usus necessarios et pastionem procorum, que omnia. Et ego concessi et confirmavi, predicte domui in eodem

177 Division arbitraire du contenu textuel.

289 capitulo, pro remedio anime mee, et laudari feci et confirmari a filia mea et comite Stephano marito suo, et in testimonium hujus rei presentem cartam feci muniri sigillo meo, et sigillo domini Roberti Cabilonensis episcopi. In hujus rei robur et testimonium veritatis nos Alexander episcopo nominatus presenti scripto sigillum nostrum duximus apponendum. Datum anno domini Mo CCo LXo primo, mensu Junii….

Au verso : On ne perçoit pas grand-chose au verso.

Couche archivistique #1 : Aucune.

Couche archivistique #2 : Aucune.

Couche Archivistique #3 : Aucune.

Couche archivistique #4 : […] Guillelmi comitis Cabilonei, (l’annotation continue dans la partie de droite, mais les mots sont plutôt abîmés). LVII.

Emplacement : Zone 1, à gauche.

Couche archivistique #5 : Aucune.

290

#34 Transcription de la charte H25, 49

Dimensions du document: 15 x 14cm.

Scellement : Encoches.

Année : Sous l’épiscopat de Robert, évêque de Chalon (1185 à 1215).

Résumé du contenu : Robert évêque de Chalon reconnait que Lambert d’Expire prévôt de Montaigu, lorsqu’il partit à Jérusalem, donna à La Ferté 14 livres et 9 sous provenant de vignes mises en gage. Rodolphe Marrigla tient une partie valant 7 livres, Guillaume Putier en tient une autre valant 99 sous. Au temps des vendanges, les moines reçoivent la moitié du vin ou du raisin. La troisième partie de vignoble, équivalant à 50 sous, était située à Châteaubeau. Les moines l’érigèrent en alleu. Lambert donna également aux moines 5 sous de cens pour le luminaire du monastère : 3 en monnaie de Dijon perçus dans la grange d’Albiniacum que rendront les moines de Maizières, deux en monnaie de Savigny ou dans une autre monnaie semblable des régions environnantes versés par les tenanciers d’un vignoble planté par Lambert. Ls redevances devront être versées au temps des vendanges. Lambert et son frère Bernard concédèrent également aux moines la libre pâture de leur bétail dans toutes les terres ayant été mises en gage, à condition de respecter les récoltes et les prés. Le cas échéant, le réglement des dommages sera réglé par une autre instance. En outre, Bernard, le frère de Lambert, reçu cent sous de La Ferté à condition qu’il les rende lorsqu’il voudra racheter sa partie des terres mises en gage. Bernard et son neveu Robert consentirent à tout cela, en prêtant l’hommage par les mains à l’abbé de La Ferté Burnon.

Transcription

Robertus, divina miseratione Cabilonensis episcopus, omnibus futuris et presentibus, gestorum noticiam agnoscat presentium certitudo et futurorum successio, quod Lambertus de Expire prepositus Montisacuti, quando perrexit Iherosolimam dedit Deo et sanctę Marię et monachis de Firmitate per manum nostram apud Montemacutum XIIII libras et IX solidos in gageriis vinearum. Unam partem VII librarum tenet Radulfus Marrigla […] aliam XCVIIII solidorum Guillelmus Putearius, tali pacto quod vineas faciunt de proprio. Monachi vero, in tempore vindemię, recipiunt medietatem vini vel vindemię. Tercia pecia vineę L solidis jacet in Castroboal. Illam faciunt monachi in proprio. Donavit eis et V solidos censuales ad luminare monasterii : tres Divionensis monetę in grangia Albiniaci quos reddunt monachi de Maceriis, duos Silviniaci vel consimilis monetę apud Montemacutum in quadam vinea quam plantavit ipse prepositus. Qui ergo tenebit vineam, reddet eos tempore vindemie ejusdem vinee. Donavit etiam eis ipse et Bernardus frater suus ad opus pecorum suorum pasturas in omnibus […] gageriis suis, absque damno frugum et pratorum. Quod si damnum intulerint, justa estimatione […] alia dimittantur in pace. Sciendum quoque quod Bernardus frater prepositi C solidos habuit de domo Firmitatis, tali conventione quod cum suę partis gagerię redemptę fuerint C solidos reddat Firmitate. Hec omnia laudeverunt ipse Bernardus frater prepositi, et Robertus nepos suus in manu Burni abbatis Firmitatis. Testes : Robertus de Cusse, Guillelmus et Lambertus monachi Firmitatis, Fromundus de Milice archipresbyter,

291

Ansericus de Maville, Guido de Sancta Helena, Artaldus de Chamille, Artaldus de Marne, Bernardus de Dervaim, Bernardus de Castromorun milites.

Au verso :

Couche archivistique #1 : Lambertus de […] Milici.

Emplacement : Zone 3, orientée vers la gauche.

Couche archivistique #2 : Aucune.

Couche Archivistique #3 : De Milice, Lambertus de Espire.

Emplacement : Zone 1, au centre.

Couche archivistique #4 : A A, XIIII, + Montisacuti prepositi.

Emplacement : Zone 1.

Couche archivistique #5 : Aucune.

292

#35 Transcription de la charte H25, 50

Dimensions du document : 27 x 14cm.

Scellement : Encoches. Aussi, Robert évêque de Chalon est le rédacteur du document.

Année : Sous l’espiscopat de Robert évêque de Chalon (1185 à 1215).

Résumé du contenu : Robert évêque de Chalon notifia qu’Henri Gros, dans le lieu appelé Poiseors (situé près de Lalheue), confirma que tous les torts et les inconvénients qu’il avait causés au domaine de La Ferté suite à la contestation qu’il soulevée contre le même domaine à propos de la terre de Saint-Nicolas et qui avait été causée initialement par l’instigation de Josseran de la Salle sont maintenant chose du passé, car Henri Gros déclara qu’il ne possédait effectivement aucun droit dans la terre susmentionnée. De plus, au moment de sa déclaration, il promit aux moines qu’il se rendrait le lendemain au chapitre de La Ferté, et qu’il demanderait à être pardonné pour les torts et les inconvénients infligés. Après cet épisode, Josséran de la Salle reconnut en présence de Robert, dans un lieu situé près de La Ferté, que la contestation soulevée par Henri Gros ne l’a été que parce qu’il avait été encouragé celui-ci à le faire par Josseran de la Salle. Il reconnut également qu’Henri Gros ne possédait aucun droit dans la terre de Saint-Nicolas. Le magistrat Hugues, chanoine de Chalon, écouta et fut témoin.

Transcription

Ego Robertus, Dei gratia Cabilonensis episcopi, notum facio, omnibus tam futuris quam presentibus, Henricum Grossum in nostra recognovisse presentia in loco juxta Laloi qui dicitur Poiseors, quod omnia dapna et gravamina que domui de Firmitate intulerat occasione calumpnie quam erga eandem domum moverat pro terra Argenchię, instinctu et inquietudine Joceranni de Saula se eidem domui intulisse, et in eadem terra se nichil juris habere, et promisit ibidem coram nobis se die crastina in capitulum Firmitatis iturum, et a fratribus ejusdem domus super dampnis et gravaminibus irrogatis se veniam petiturum. Post hec, Jocerannus de Saula apud Firmitatem in nostra presentia recognovit, quod omnia dampna et gravamina que domui Firmitatis Henricus Grossus intulerat occasione supradictę calumpnię, suo instinctu intulerat, et quod prefatus Henricus in supradicta terra Argenchię nichil juris habebat. Hec omnia audivit magister Hugo notarius noster Cabilonensis canonicus, qui inde testis est.

Au verso :

Couche archivistique #1 : Aucune (sûrement effacée).

Couche archivistique #2 : Aucune.

293

Couche Archivistique #3 : […] Henrici Grossi de terra Argenchie.

Emplacement : Zone 3, orientée vers la droite.

Couche archivistique #4 : Henrico Grosso de Sancto Nicolao, [cote numérique effacée], B.

Emplacement : Zone 1, à gauche, orientée vers le haut.

Couche archivistique #5 : Henrici Grossi qui hoc reclamavit in tota terra Argenchie, XXVIIIa, A.

294

#36 Transcription de la charte H25, 51

Dimensions du document : 21 x 18cm.

Scellement : Encoches. On demanda à Odon d’apposer son sceau.

Année : 1190.

Résumé du contenu : Odon fils du duc de Bourgogne notifia que Guichard de la Salle vint à Cluny et donna en aumône à La Ferté, sous sa supervision (per manum meam), sa partie de la terre de Saint-Nicolas qu’il avait auparavant mise en gage aux moines. Il ajouta à cette aumône le bois qui est contigu à cette même terre, qu’il avait retenu jadis lorsque la terre de Saint-Nicolas avait été mise en gage aux moines. Aussi, il donna à La Ferté sa part des eaux de la Grosne, qu’il avait mise en gage aux moines pour la somme de 100 sous. Enfin, il concéda à La Ferté ce qu’il possédait dans le territoire s’étendant des eaux de la Grosne vers La Ferté et vers la forêt de Bragny, pour la rémission de son âme ainsi que pour celle de ces ancêtres. Les moines devront lui verser, à chaque année au temps de la récolte (annone), un cens de 4 bichets de seigle, si Guichard retourne vers ses terres de Jérusalem. Mais s’il n’y retourne pas, ou si en s’y rendant il meurt sans héritier légitime, il remettra ce cens aux moines. En outre, à la demande de Guichard, Odon fut nommé, en prêtant l’homamge par les mains aux frères de La Ferté, défenseur et garant de la susdite aumône. À sa mort, il fut également conclu que ses descendants occuperont ce rôle. Guichard demanda à Odon de protéger l’accord par son sceau.

Transcription

Ego Odo, filius ducis Burgundie, notum facio, omnibus futuris et presentibus, quod Guichardus de la Saula, anno Incarnationis Mo Co XCo, ad partes Iherosolunitanas profectus, venit ante presentiam nostram apud Cluniacum, et dedit per manum meam domui et fratribus de Firmitate in perpetuam elemosinam partem suam de terra Archenchie quam antea eisdem fratribus loco pignoris posuerat, adjecte etiam huic dono per elemosinam boscum qui contiguus est eidem terre, quem prius retinuerat quando eandem terram in manu fratrum de Firmitate pignori obligaverat, et partem suam de aqua Graunne quam de manu sua predicti fratres habebant in vadimonio pro C solidos, et quicquid habebat ex hac parte Graunne versus Bragne et versus domum de Firmitate. Hec omnia predictus Guichardus dedit eis et concessit pro remedio anime sue et antecessorum suorum libere inperpetuum possidenda, et ex inde predicti fratres ei constituerunt IIIIor bichetos censuales annone siliginee annuatim reddendos, quos ei reddere tenebuntur, si de partibus Iherosolimitanis redierit. Si autem non redierit, vel si etiam rediens sine legitimo herede obierit, predictos IIIIor bichetos censuales eis remittit. Sciendum autem quod rogatu prefati Guichardi constitui me in manu fratrum de Firmitate tutorem hujus elemosine et responsorem pacis, et successores meos post me, et rogavit me isdem Guichardus ut eam contra omnis homines garentirem, et sigillo meo munirenet. Hujus rei testis est : domnus Bruno abbas Firmitatis, domnus Galterius Sancti Petri Cabilonensis, Durannus sacrista et Hugo monachus Sancti Petri Cabilonensis, Matheus monachus de Firmitate.

295

Au verso :

Couche archivistique #1 : Guichardi de la Saula.

Couche archivistique #2 : Aucune.

Couche Archivistique #3 : Guichardi de la Sala, sigillitum ducis.

Emplacement : Zone 3, orientée vers la gauche.

Couche archivistique #4 : Couche #1 + de dono Argenchie, de Sancto Nicolao, VIa, B.

Emplacement : Zone 1, au centre.

Couche archivistique #5 : Guichardi de Sala, XVI, a.

Emplacement : Zone 1, avec la couche #4.

296

#37 Transcription de la charte H25, 52

Dimensions : 17 x 11cm.

Scellement : Encoches. On mentionne que le seigneur Simon a confirmé la donation avec son sceau.

Année : 1190.

Résumé du contenu : Simon de Sémur donna à La Ferté pour la rémission de son âme ainsi que celle de ses ancêtres, alors qu’il partit pour Jérusalem, 6 sous soustirés dans le manse qui s’appelait Monsmemalini : deux sous rendus à la fête de Saint Simphociani, deux sous rendus lors de l’anniversaire de de Saint-André, et deux sous lors des entractes des foires de Breuvray. Il ajouta à cette donation : les droits de pâturage sur la totalité de sa terre pour les animaux des moines, de même que les droits de pâturage pour les porcs, et la liberté de passage sans qu’ils n’aient à payer les droits de péages et les droits de passage pour une embarcation (naulo). Il concéda aussi aux moines la possibilité, sur la terre concédée, d’acheter et de vendre sans qu’ils ne doivent payer la redevance de marché ou de foire (leida) ou tout autre prélèvement. Simon recommanda d’exiger que par l’écriture la ratification soit obtenue, et il confirma par son sceau. Sa femme et son frère Dalmatius consentirent, et ont affermi par le serment. L’accord fut conclu dans la cour de Sémur, en l’an 1190, alors que Philippe roi des Francs partit pour Jérusalem.

Transcription

Sciant presentes et futuri, quod dominus Symon de Sinemuro dedit pro anima sua et predecessorum suorum, quando profectus est Iherosolimam, beate Marie de Firmitate et fratribus ibidem domo servientibus VI solidos in manso qui dicitur Monsmemalini, inperpetuum possidendos : duos videlicet solidos reddendos in festivitate beati Simphoriani, et duos in natali beati Andree, et IIos in nundinis de Beuvrai. Addit etiam huic dono : pasturas per totam terram suam ad usus animalium, pastionemque porcorum, et liberum transitum sine naulo et pedagio, et emptionem, et venditionem sine leida et omni exactione. Quare ut ratum habeatur scripto mandare precepit, et sigillo suo confirmavit. Hec laudavit uxor ejus, et Dalmatius frater suus, et sacramento firmaverunt. Actum in aula de Sinemuro, anno Mo Co nonagesimo, quo Philippus rex Francorum Iherosolimam profectus est.

Au verso :

Couche archivistique #1 : Symoa de Luze.

Couche archivistique #2 : De Lavelata.

297

Couche Archivistique #3 : Symonis de Luzi, de Lavalete, IXa.

Emplacement : Zone 1, à gauche.

Couche archivistique #4 : Simonis de Sinemuro, A, VIIa.

Emplacement : Zone 1, au centre.

Couche archivistique #5 : Aucune.

298

#38 Transcription de la charte H25, 53

Dimensions du document : 21 x 13cm.

Scellement : Encoches. On mentionne également que l’accord fut fait par la main de l’abbé de La Ferté Bertrand, et qu’on demanda de protéger les écritures par le sceau de l’évêque de Chalon.

Année : 1190.

Résumé du contenu : Roclinus de Gevrey chanoine de Chalon, en l’an 1190, donna à La Ferté à perpétuité et sans qu’il n’en retienne rien ce qu’il possédait dans la grange de Chazeuil, c’est-à-dire ce qu’il possèdait sous les bornes ainsi que dans les régions comprises entre : la route de Fontenelles et le chemin de Bertaud, le chemin de Bertaud et le domaine un peu vieux, le chemin de Bertaud et Corcelles, le vieux chemin s’étendant dans la direction du poirier de Coère et le chemin de Couches, le chemin de Couches et le chemin de Montaigu sous le domaine des lépreux de Sainte-Hélène, le chemin de Montaigu et la roche de Fagus. Cette donation comprend également les terres qu’il possédait dans la région délimitée par la rivière qui descend jusqu’au bois de Palleau ainsi que ce qu’il possédait dans le susdit bois, dans la plaine et dans le pré, sans exception, sauf le manse de Fagus avec toutes ses dépendances. Cet accord fut fait en prêtant serment avec les mains (in manu) à l’abbé Burnon. Pour son geste, les moines lui doivent huit sous de cens versés chaque année au mois de mars, sans traîtrise ou contestation. En échange, Roclinus devra garantir cette donation contre tous les hommes désirant la contester. Roclinus et les moines désirent que la charte soit rédigée pour assurer un meilleur appui ou une meilleure connaissance (notitia). Roclinus demanda à ce que soit apposé le sceau de l’évêque de Chalon.

Transcription

Notum sit omnibus futuris et presentibus, quod Roclinus de Gibriaco canonicus Cabilonensis, anno dominice Incarnationis Mo Co XCo, dedit Deo et sanctę Marię et monachis de Firmitate sine ulla retentione perpetuo possidendum quicquid hebebat in territorio grangię de Chasul, infra videlicet hos terminos sicut vadit via de Fontenellis usque ad chiminum de Bertaut; et sicut chiminum de Bertaut vadit per ante domum vetulam, et per Corcellam; et sicut vetus chiminum vadit versus pirum de Coeria, usque ad chiminum de Couchis; et sicut idem chiminum vadit usque ad chiminum de Monteacuto sub domo leprosorum de Sancta Helena; et sicut ipsa rua vadit usque ad rupem Fagi; et sicut rivulus descendit usque ad boscum de Paliel; et quicquid habebat in ipso bosco de Paliel, et in plano, et in pratis nichil excipiendo, preter mansum de Fago cum omnibus appendiciis suis. Hoc autem fecit in manu domni Burni abbatis de Firmitate, et ex hoc debent ei monachi octo solidos censuales unoquoque anno mense marcio reddendos, absque insidiosa occasione vel calumniosa, et garentiam contra omnes homines inde monachis portare debet, et ad maius firmamentum sive noticiam cartam ex hoc fieri jussit, et sigillo Cabilonensis episcopi muniri rogavit. Testes hujus rei presentes fuerunt Hugo Rufus de Capella canonicus Cabilonensis, Odo de Sanvangis archidiaconus Cabilonensis, Radulfus capellanus de Sancta Helena, Guillelmus capellanus de Buxi,

299

Rainaldus conversus magister grangię de Chasul, Arnnulfus de Sancta Helena, Herveius de Serceio.

Au verso :

Couche archivistique #1 : Roclinus de Givre.

Couche archivistique #2 : Aucune.

Couche Archivistique #3 : Aucune.

Couche archivistique #4 : De Chasuil, Roclinus de Givre, LIa, a.

Emplacement : Zone 1, à droite.

Couche archivistique #5 : XLII, a (biffé).

Emplacement : À la suite de la couche #4, zone 1, à droite.

300

#39 Transcription de la charte H25, 54

Dimensions du document : 19 x 14cm.

Scellement : Encoches. Robert, l’évêque de Chalon, a rédigé la charte. Il l’a donc probablement aussi scellée.

Année : 1191.

Résumé du contenu : Robert évêque de Chalon notifia que Robert, appelé Vivianus, chevalier, en 1191, donna à La Ferté pour la rémission de son âme ainsi que pour celle de ses ancêtres les droits qu’il possédait dans Avaise, c’est-à-dire la moitié du territoire d’Avaise avec ses dépendances s’étendant dans la plaine et dans le bois, et la totalité de la campagne (par rapport à la ville (foresteriam)) qui était sous sa juridiction; et le domaine de l’autre moitié qui était tenu par son père, à condition que les frères de La Ferté lui verse annuellement un cens de 15 sous pendant qu’il vit (in vita sua). Après sa mort, ou si avant sa mort il venait à se faire moine, ce cens ne sera plus versé. Si Robert veut se faire convers, les frères de La Ferté lui offrirent de le recevoir.

Transcription

Ego Robertus, Dei gratia Cabilonensis episcopus, notum facio, omnibus tam futuris quam presentibus, quod Robertus cognomento Vivianus, miles, anno dominice Incarnationis Mo Co LXXXXoIo, dedit Deo et beate Marie et monachis de Firmitate, pro remedio anime sue et antecessorum suorum, quicquid juris habebat in Avoisina, scilicet dimidiam Avoisiam cum appendiciis suis in longititudine et latitudine in bosco, et plano, et foresteriam, in tota Avoisia que sui juris erat, et dominium alterius medietatis que de eo sicut audivit a patre suo tenebatur, tali conditione quod fratres de Firmitate solvent ei annuatim XV solidos censuales in vita sua. Post obitum suum, vel si ante obitum ad religionem venerit, nemini eos solvere tenebuntur. Si in domo de Firmitate ad conversionem venire voluerit, et ordinate venerit, recipietur. Testes : Guillelmus presbyter de Buissi; Rodulfus de Sancta Helena; Bernardus Bolet, presbyter; Hugo de Limun; et Guichardus de Milice.

Au verso :

Couche archivistique #1 : Roberti Viviani de Chasul.

Emplacement : Centre (espace-pli), orienté vers le bas.

Couche archivistique #2 : Aucune.

301

Couche Archivistique #3 : Roberti Viviani de Chasuil.

Emplacement : Zone 1, à droite.

Couche archivistique #4 : De Avoisia, LXXII (biffée), a.

Emplacement : Zone 1. La cote est écrite vers la gauche, l’élément topographique est écrit vers la droite.

Couche archivistique #5 : LXIII.

Emplacement : Zone 1, à gauche.

302

# 40 Transcription de la charte H25, 55

Dimensions : 16 x 7cm.

Scellement : Encoches à droite, attache à gauche. Aussi, Guillaume comte de Chalon rédigea la charte. Enfin, on mentionne que Guillaume comte de Chalon a apposé son sceau sur le document à la demande de Pierre Salners.

Année : 1193.

Résumé du contenu : Guillaume comte de Chalon note que Pierre Salners, prévôt de Loisy, avait entretenu plusieurs querelles avec l’abbé et les moines de La Ferté. Cependant, sous la supersion (per manum) de la comtesse de Chalon, il les abandonna toutes, et fit la paix solide (pacem firmam) avec les moines. Il nomma le comte et sa femme fidéjusseurs de paix, et demanda à Guillaume de protéger la charte avec son sceau, afin qu’aucun désaccord ne puisse émerger à propos de cet échange dans les temps futurs. À la toute fin on note la date de la conclusion de l’accord : 1193.

Transcription

Ego Willelmus, comes Viennensis et Matisconensis, omnibus scriptum legentibus et audientibus, gestorum noticiam agnoscant omnes futuri et presentes, quod Petrus Salners prepositus Loisiaci, quasdam querelas adversis abbatem et fratres de Firmitate movebat, quas omnes per manum comitisse uxoris meę ipsis fratribus guerpivit, et pacem firmam cum ipsis fecit, cujus pacis fidejussores et responsores me et eandem consituit, et sigillo meo conventionis hujus cartam muniri rogavit, ne quid in posterum discordię possit emergere. Quod ita factum est anno dominicę Incarnationis MoCo XCo IIIo.

Au verso :

Couche archivistique #1 : Petrus Salners.

Emplacement : Centre (espace-pli), orienté vers haut.

Couche archivistique #2 : Aucune.

Couche Archivistique #3 : Aucune.

Couche archivistique #4 : Petri Salner, de Ledone, IXa, A.

303

Emplacement : Zone 1, à droite.

Couche archivistique #5 : XXXII, (le « a » est impliqué).

Emplacement : Zone 1, à droite.

304

#41 Transcription de la charte H25, 56

Dimensions du document : 20 x 18cm.

Scellement : Sceau encore aujourd’hui attaché au document178.

Année : 1192.

Résumé du contenu : Robert évêque de Chalon notifia que Pierre Arembertus et ses fils Bernard et Philibert, en l’an 1193, abandonnèrent toutes les contestations qu’ils ont soulevées contre les moines de La Ferté, et concédèrent toutes les aumônes que leurs ancêtres avaient faites à l’abbaye ainsi que toutes celles qui étaient contenues dans la charte décrivant les aumônes faites par leurs ancêtres. Ils confirmèrent cette concession près de Chalon en la présence de l’évêque Robert. Les deux frères lui demandèrent de rédiger (facere) la charte pour les moines de La Ferté, et de la protéger par l’impression de son sceau. Les moines de La Ferté donnèrent à Pierre et ses fils, pour cette demande faite à l’évêque, 30 sous de monnaie de Dijon, une cape et une tunique, et leur concédèrent le droit d’être enterré au monastère s’ils se faisaient convers.

Transcription

Ego Robertus, Dei gratia Cabilonensis episcopus, notum facio omnibus tam futuris quam presentibus, quod Petrus Arembertus et filii ejus Bernardus et Filibertus, anno Incarnationis dominicę Mo Co LXXXX IIIo, guerpierunt Deo et sancte Marie et monachis de Firmitate omnes calumpnias quas eis faciebant, et concesserunt bono animo omnes elemosinas quas antecessores sui fecerant predicte domui et fratribus de Firmitate, et omnia que continebantur in carta de elemosinis antecessorum suorum. Hanc concessionem confirmaverunt apud Cabilonem in presentia nostra, et rogaverunt ut de his omnibus fratribus de Firmitate cartam facerem, et siggilli nostri impressione munirem, et inde a fratribus de Firmitate habuerunt XXX solidos Divionensis monete, et unam cappam et unam tunicam, et concesserunt eis predicti fratres ut in domo de Firmitate ad sepulturam admittantur si ordinate venire potuerint. Testes : Bernardus cappellam de Senice, Robertus Cappellanus de Carmeia, Petrus Largus cappellanus de Sancto Cosmo.

Au verso :

Couche archivistique #1 : De Arenberto de Chavals.

Emplacement : Centre (espace-pli), orienté vers haut.

178 Le sceau conservé est celui de Robert, évêque de Chalon. C’est ce qui est inscrit sur le sceau si on observe attentivement : Sigillum Roberti Cabilonensis episcopi.

305

Couche archivistique #2 : Aucune (« Chavals » est déjà inclus dans la première couche).

Couche Archivistique #3 : Aucune.

Couche archivistique #4 : Ia, B, De Chavas.

Emplacement : Zone 1, à gauche, orientée vers le bas. Zone 1, à droite, orientée vers le haut.

Couche archivistique #4 Couche #1 + Petro (Arenberto Petro) XXXXIIIa, C. suivante :

Emplacement : Zone 1, à droite, orientée vers le haut.

Couche archivistique #5 : De quitatione calumpniarum [….] XVIII.

Emplacement : Zone 1, à gauche, orientée vers le haut.

306

#42 Transcription de la charte H25, 57

Dimensions du document : 15 x 10cm.

Scellement : Encoches. On mentionne que Robert évêque de Chalon a apposé son sceau sur le document. Aussi, Robert évêque de Chalon a rédigé la charte.

Année : 1193.

Résumé du contenu : L’évêque Robert de Chalon notifie aux présents et futurs que Guillaume de l’Épervière, qui exercait quelque droit sur lesquels il s’opposait aux moines de La Ferté, a voulu qu’ils les exercent en paix et a promis sous serment dans les mains l’abbé de Chalon G. de reconnaître leur domination sur tous leurs biens. Pour que l’accord soit immuable et qu’aucune opération ne vienne l’entraver, les moines de La Ferté ont donné à Guillaume 4 livres de Gênes. En signe du consentement des deux parties, Robert évêque de Chalon a apposé son sceau sur le document.

Transcription

Noscat presens etas et sciat postera, quod ego Willelmus de Piperia, siquid juris habebat in calumpnia pro qua adversus Firmitatis monachos contendebatur eis in seculum possideri pro pace voluit, et in manu Cabilonensis abbatis G. sub sacramento fidei tenendum promisit de rebus omnibus eorum approbans vestituram. Predicti vero monachi, ut conpositionem immutare ullatenus atemptaretur prenominato Willelmo IIIIor libras Gemensium prestiterunt, verum ne qua possit malignantis protervitas rei que facta est abolicionem in posterum machinari. Ego Robertus Cabilonensis episcopus ex utriusque partis consensu, presenti pagine facti prorsus feriem cotinentis sigilli mei supposui munimentum. Huic rei cum fieret testes affuerunt G. Cabilonensis abbas, B. Firmitatis abbatis, R. prior, Guido de Cerceio, Falco de Cerceio, Hugo de Juleio, Landricus de Roseio, Bartholomeus de Marcello. Actum sunt anno ab Incarnatione domini Mo Co L XXXXo III.

Au verso :

Couche archivistique #1 : De terragio de Chavals, Guillemi de Piperia.

Emplacement : Centre (espace-pli), orienté vers haut.

Couche archivistique #2 : Aucune (« Chavals » est déjà inclus dans la première couche).

Couche Archivistique #3 : Aucune.

307

Couche archivistique #4 : Va, b, avec la couche #1, puis XXXIIa, C.

Emplacement : Zone 1, à gauche, orientée vers le bas.

Couche archivistique #5 : […]VII.

Emplacement : Zone 1, droite, sous le tampon des archives départementales de Saône-et-Loire.

308

#43 Transcription de la charte H25, 58

Dimension du document : 18 x 17cm.

Scellement : attache. On mentionne également que Robert évêque de Chalon a apposé son sceau sur le document.

Année : 1197.

Résumé du contenu : Robert évêque de Chalon notifia que Lambert de Marcilly, en l’an 1197, lors de sa venue à Chalon, donna à La Ferté, en présence de l’évêque, 11 manses, qu’il avait contestés aux moines, situés dans le territoire de Sainte-Hélène et de Chazeuil. Il donna ces manses avec toutes leurs dépendances, étendues de tous les côtés, soit dans les terres cultivées ou non-cultivées, soit dans les prés, soit dans les boisés. Celui qui était autrefois appelé Lambert promit aux moines protéger l’intégrité de cet accord. Cette promesse ne concerne cependant que 10 des 11 manses donnés. Pour son geste, Lambert sera éternellement aimé par La Ferté. C’est pour tenir sa promesse qu’ il demanda à l’évêque de Chalon Robert qu’il ordonne que soit faite la charte racontant l’accord qui fut conclu, et qu’il protège par l’apposition de son sceau le tout, pour renforcer le témoignage de ceux qui sont mentionnés (scripti) ci-dessous.

Transcription

Ego, Robertus Dei gratia Cabilonensis episcopus, omnibus catholice matris ecclesie filiis, notum facio, quod Lambertus de Marcillei, anno Incarnationis dominice Mo Co nonagesimo VIIo, Cabiloni veniens in presentia nostra, guerpivit et concessit Deo et beate Marie de Firmitate, et monachis ibidem domo famulantibus undecim mansos, quos eisdem fratribus calumniabatur in territorio Sancte Helene, et de Chasul, cum omnibus eorumdem mansorum appendiciis, quaquaversum distendantur, sive in terris cultis vel incultis, seu pratis vel nemoris. X de hoc iam dictus Lanbertus bonam pacem, perque tuicionem per se et per amicos suos et affines contra omnes homines nobis audientibus memoratis fratribus promisit tenere, et ex inde in dilectione domus permanere. Unde nos etiam rogavit, quatinus hujus facti cartam fieri preciperemus, et sigilli nostri inpressione ad corroborandum testimonium eorum qui subtus scripti sunt muniremus. Quorum nomina sunt hec : Galterius de Loysia, et Odo de Savianges archidiaconi; Stephanus monacus; Robertus sacerdos, et Nicholaus clericus; Willelmus de Varennis, [------]179.

Au verso :

Couche archivistique #1 : De Lamberto de Marcilles.

Emplacement : Centre (espace-pli), orienté vers haut.

179 La numérisation empêche de voir le nom du ou des derniers témoins.

309

Couche archivistique #2 : Aucune.

Couche Archivistique #3 : Aucune.

Couche archivistique #4 : De Chasuil, Lamberti de Marcille, XLIa, a.

Emplacement : Zone 1, à gauche, orientée vers le bas, s’étendant vers le centre.

Couche archivistique #5 : XXXII (le « a » est impliqué).

Emplacement : Zone 1, droite.

310

#44 Transcription de la charte H25, 59

Dimensions du document : 15 x 14cm.

Scellement : Encoches. Probablement scellée par Robert, évêque de Chalon.

Année : 1197.

Résumé du contenu : Robert évêque de Chalon notifie que Guy de Sennecey, lors de l’octave de la Saint-Jean-Baptiste de l’an 1197, reconnut aux moines de La Ferté et abandonna toute revendication sur ce que son oncle Nicolas leur avait donné autrefois. S’ensuit un accord entre Guy et les moines au sujet de terres situées au-delà de la rivière Cambun, relevant de l’église de Saint-Ambreuil et désertées depuis longtemps par les moines. Guy pourra y exercer ses droits seigneuriaux et convoquer à son service les hommes de Saint-Ambreuil. Guy promit également aux moines qu’il recevrait les deux sous et les six deniers que les moines lui devaient aux octaves de la Saint Martin180. Il concéda également aux moines un autre manse de Chazeuil, en conservant le cens qu’il y percevait. Il promit également aux moines de les maintenir en paix, de les protéger et de conserver son amour à leur égard.

Transcription

Ego Robertus, Dei gratia Cabilonensis episcopus, notum facio omnibus futuris et presentibus, quod Guido dominus de Senice, anno dominicę Incarnationis M C XC VII, in octavis Sancti Johannis Baptistę, concessit et guerpivit in pace per manum nostram Deo et sancte Marie et monachis de Firmitate quicquid avunculus suus Nicholaus eisdem dederat monachis, et quicquid eis calumpniabatur unde vestita domus Firmitatis erat eo tempore. Promisit etiam ultra rivum de Cambun vers Mez terram monstrare, ubi monachi ecclesiam Sancti Ambrosii removerent. Que cum remota fuerit, ipse Guido debet facere homines Sancti Ambrosii, et cogere illuc ire, vel alibi. Monachi quoque promiserunt ei quod omnem terram quam de sua dominiura monstrare posset, ultra rivum de Cambun vers Varennes usque ad futurum Pascha presentis anni, de qua domus Firmitatis per XXX annos vestita non fuisset, ei in pace dimitterent181. Ipse vero promisit monachis quod duos solidos et VI denarios quos ei debebant de quodam manso apud Chasul, sine occasione susciperet infra octavis Sancti Martini. Alium quoque mansum de Chasul concessit eis, salvo sui juris censu. Ex his omnibus, promisit pacem tenere et tuitionem, et in dilectione domus deinceps permanere. Hujus rei testes : Galterius de Loise archidiaconus Cabilonensis, Falco de Milmanda itidem archidiaconus, Bernardus archipresbyter Trenorchiensis, Bernardus capellanus de Senice, Symon de Ver, Gaufridus de Loasi et Guido frater ejus, Hugo de Bixe et Hugo Petrarius monachi Firmitatis.

180 Traduction littérale qui donne une phrase avec un sens assez absurde. 181 Cette phrase est difficile à comprendre, le verbe monstrare ayant un sens militaire. Dans le résumé, j’ai généralisé en mentionnant qu’elle décrivait un accord entre Guy et les moines.

311

Au verso :

Couche archivistique #1 : Guidonis de Senice.

Emplacement : Centre (espace-pli), orienté vers haut.

Couche archivistique #2 : De Chavals.

Emplacement : Avec la couche #1, orientée vers le haut.

Couche Archivistique #3 : Guidonis de Senice de Chavals.

Emplacement : Zone 1, à droite.

Couche archivistique #4 : Effacée. On devine qu’elle se serait trouvée en bas à gauche, là où on aperçoit les fragments encore visibles de cotation alphabétique.

Emplacement : Zone 1, à gauche.

Couche archivistique #5 : IX.

Emplacement : Zone 1, à gauche.

312

#45 Transcription de la charte H25, 60

Dimensions du document : 17 x 14cm.

Scellement : attache. Aussi, Robert évêque de Chalon est le rédacteur du document.

Année : 1197.

Résumé du contenu : Robert évêque de Chalon notifia que Guichard de la Salle, en venant à Tournus en l’an 1197, donna à La Ferté ce qu’il possédait à Saint-Nicolas des Grosne en Laye dans la région située au-delà de Bragny et au-delà de La Ferté dans le boisé et dans la plaine, avec ce qui est contenu dans leur charte protégée par le sceau de Robert. Josseran et Dalmacius consentirent et promirent de ne pas contester cette donation. Guichard fit cette promesse près de Gilly, en presence de l’évêque de Chalon Robert et de Guillaume comte de Chalon. Ses femmes, ses fils Josséran et Dalmacius de la Salle, consentirent aussi près de Nantun, en présence de la femme de Josséran Élizabeth, accompagnée de ses deux fils Jacques et Gautier, et de Maria la femme de Dalmacius, accompagnée de son fils Josseran. Ils n’avaient en effet pas davantage de fils qui pouvaient parler ou qui avaient atteint un développement cognitif suffisant pour pouvoir consentir à la donation. En outre, Guichard donna également à La Ferté le manse situé près de Montagny. Ce manse était possédé par les hommes surnommés Lariia. Il concéda également un pré situé près de Meruges, et abandonna toutes les réclamations et querelles qu’il a soulevées contre La Ferté. Mais les moines, en échange, lui concédèrent, pour la durée de leur vie, ce qu’ils possédaient près de Lalheue par Guy de Dalmaire. Après leur mort, Guichard et sa femme retourneront ces biens aux moines. Ce dernier échange fut consenti près de Buxy en la présence de l’évêque de Chalon Robert par Helta, une autre des femmes de Guichard.

Transcription

Ego Robertus, Dei gratia Cabilonensis episcopus, notum facio omnibus futuris et presentibus, quod Guichardus de Sala, veniens ante nos apud Trenorcium, anno Domini M C XC VII, dedit et guerpivit Deo et sancte Marie et monachis de Firmitate quicquid habebat in Argenchia des Graunnam en Lai versus Bragni, et versus Firmitatem in bosco, et in plano, sicut in cartis eorum nostro sigillo munitis continetur. Hujus rei testes : Galterius de Loise archidiaconus, Falco de Mulmanda, Bernardus Cautus archipresbyter Trenorcii, Hugo Caisels. Hoc autem laudeverunt et concesserunt pacemque de se ac suis tenere promiserunt Jocerannus et Dalmacius de Sala in presentia nostra, et Guillelmi comitis Cabilonis apud Giliacum ipso Guichardo presente. Testes : Symon de Ver, Radulfus de Buxi, Guillelmus de Tilia, Landricus de Roser, Petrus de Luvigne. Hoc etiam laudaverunt uxores et filii Joceranni et Dalmacii, apud Nantum, in presentia nostra, Elizabeth uxor Joceranni, et filii ejus Jacobus et Galterius; et Maria uxor Dalmacii et filius ejus Guichardus. Non enim amplius filios habebant qui loqui aut intelligere possent. Hujus laudationis testes sunt Bernardus Cautus archipresbyter, Hugo Tortumcollum capellanus, Hugo Caisels, Jocerannus de Nantum, Bartholdus de Genestei, Martinus prepositus. Addidit quoque predictus Guichardus huic dono quendam mansum apud Montiniacum quem tenebant homines cognomento de Lariia, et

313 unum pratum ad Mereuges, et guerpivit omnes calumnias, sive justas, sive injustas, quas adversus Firmitatem eo tempore movebat. Monachi vero concesserunt ei et uxori ejus tamen in vita eorum hoc quod habebant apud Loiam a Guidone de Dalmaire. Post mortem, vero eorum remota omni occasione ad monachos revertetur. Hec omnia laudavit uxor predicti Guichardi Helta nomine, que fuit filia Guilemi Buce, in presentia nostra, apud Buxi. Testes : Guillelmus capellanus de Buxi, Falco de Milmanda, Hugo Caisels, Vitalis de Buxi.

Au verso :

Couche archivistique #1 : Guichardi de Lasaula.

Emplacement : Centre (espace-pli), orienté vers haut.

Couche archivistique #2 : Aucune.

Couche Archivistique #3 : Guichardi de Sala.

Emplacement : Zone 1, à gauche.

Couche archivistique #4 : De sancto Nicolao, de dono Argenchie, VIIa, B.

Emplacement : Zone 1, à gauche.

Couche archivistique #5 : Avec la couche #4, mais la cote est X+VIIa (XVIIa), A.

Emplacement : Zone 1, à gauche.

314

#46 Transcription de la charte H25, 61

Dimensions du document : 13 x 9cm.

Scellement : Encoches. Aussi, Bernard évêque d’Autun est le rédacteur de la charte.

Année : 1198.

Résumé du contenu : Bernard, abbé de Tournu, notifia que la seigneuresse de Brancion, fille du comte de Chalon, donna librement et concéda à La Ferté sans qu’elle n’en retienne rien son petit bois (brolium) de Sassangy qui faisait partie de l’ensemble des terres qu’elles possédaient dans cette région. Elle fit cette donation pour la rémission de son âme ainsi que pour celle de ses ancêtres. Guillaume de Roie, le fils de la seigneuresse, et Ulric de Bauge, son mari, consentirent près de Cuiserey en l’an 1198.

Transcription

Ego Bernardus, abbas Trenorcii, notum facio, omnibus futuris et presentibus, quod domina de Branceun, que fuit filia comitis Cabilonis, dedit libere atque concessit Deo et sancte Marię et monachis de Firmitate, sine ulla retentione, brolium suum de Chassenge, quod erat de sue patrimonio, in presentia nostra, pro anima sua et antecessorum suorum, laudante Guillelmo de Roie filio suo et Ulrico de Bauge marito suo. [------] fecit apud Cuisere, anno ab Incarnatione domini M C XC VIII. Hujus rei testes : Guillelmus abbas Firmitatis, Nicholaus monachus de Maceriis, Humbertus de Nantun monachus Firmitatis, Oggerius capellanus, Pontius de Grateil miles.

Au verso :

Couche archivistique #1 : De dono domine de Brancium.

Emplacement : Centre (espace-pli), orienté vers bas.

Couche archivistique #2 : Nulliaci.

Emplacement : Avec la couche #1.

Couche Archivistique #3 : Aucune.

Couche archivistique #4 : XVa, C.

315

Emplacement : Zone 1, à gauche.

Couche archivistique #5 : XVII, B, puis A.

Emplacement : Zone 1, à gauche, vers le centre.

316

#47 Transcription de la charte H25, 62

Dimensions du document : 13 x 13cm.

Scellement : attache. Aussi, Robert évêque de Chalon est le rédacteur du document.

Année : 1199.

Résumé du contenu : Robert évêque de Chalon notifie que Girard Putoiz donna à La Ferté ce qu’il possédait dans le manse du Bret, dans le manse de Pierre Pigner, dans le manse de Corcelettes, dans le bois et dans la plaine avec toutes ses dépendances, soit la moitié de tout le manse. Il leur donna la terre qu’il possédait en fief de Pierre Pigner, sans qu’il n’en retienne rien; le pré de Praales; et la terre de Villeret qui est située tout près du domaine du roi. Il annula aussi la dette de douze deniers que les moines lui devaient. La femme de Girard Sybille consentit, de même que la sœur de celle-ci Guillelma, devant les deux prêtres Geoffroy de Jambles et Hugues de Sainte-Hélène. En outre, Girard fut accompagné par les moines de La Ferté et fit ce don à perpétuité en l’an 1199, au mois de juin, en présence de l’évêque de Chalon. Il reçu pour ce geste 2 bœufs, une vache et un porc.

Transcription

Ego Robertus Dei gratia Cabilonensis episcopus notum facio omnibus futuris et presentibus quod Girardus Putoiz dedit atque concessit Deo et sanctę Marię et monachis de Firmitate quicquid habebat in manso al Bret; et in manso Petri Pigner; et in manso de Corceletes in bosco, et in plano, cum omnibus appendiciis eorumdem mansorum, medietatem scilicet per totum; et casamentum alię medię pastis, quod ab eo tenebatur sine ulla retentione nichil excipiendo; et XII denarios censuales, quos ei monachi debebant; et pratum de Praales; et terram de Vileret, quę est justa domum regis. Hoc autem laudavit uxor Gerardi nomine Sibilla, et soror sua Guillelma, coram duobus sacerdotibus Gaufrido de Jamblia, et Hugone de Sancta Helena. Ipse quoque Geradus hoc executus est monachis, et concessit in perpetuum, anno Domini Mo Co XCo IXo, mense junio in presentia nostra, et inde habuit II boves, et unam vacam, et porcum unum. Hujus rei testes : Petrus Pelerinus canonicus, Hugo Caisels, Philibertus presbyter, Gaufridus de Jamblia, Hugo de Sancta Helena supra nominati sacerdotes, Bernardus cantor Firmitatis, Hugo de Bixe cellerarius, Rainaldus de Antiniaco conversus.

Au verso :

Couche archivistique #1 : Girardus Putoiz.

Emplacement : Centre (espace-pli), orienté vers bas.

317

Couche archivistique #2 : Aucune.

Couche Archivistique #3 : Aucune.

Couche archivistique #4 : De Chasuil, Girardus Putoit, LVIIIa.

Emplacement : Zone 1. Élément topographique à gauche, nom de l’auteur du don au centre.

Couche archivistique #5 : Avec la couche #4, XLIX.

Emplacement : Zone 1, à droite.

318

Transcription des listes

Cette partie inclut la transcription des neuf listes conservées dans la boîte H24 aux Archives départementales de Saône-et-Loire. J’ai suivi les mêmes règles de transcription que celles utilisées pour l’édition des chartes, chirographes et vidimus des boîtes H24 et H25. Tout comme pour les documents précédents, j’ai pris quelques libertés concernant la ponctuation. J’ai uniformisé la ponctuation dans les notices. En effet, beaucoup ne possédaient pas de virgules, alors qu’elles se trouvaient en abondance dans certaines d’entre elles. Pour rendre le tout cohérent, j’ai séparé par une virgule ce que j’ai cerné comme étant les deux parties principales d’une notice : la mention du nom du donateur en premier lieu, puis celle du bien foncier donné aux moines de La Ferté.

Les symboles utilisés sont les mêmes que ceux des transcriptions précédentes. La transcription de la liste des documents scellés sera insérée en premier. Viendront ensuite les listes copiant le classement alphanumérique et topographique du début du 14e siècle, suivant l’ordre dans lequel elles se trouvent dans la boîte H24.

319

#1 transcription de la liste de documents scellés (H24, 27)

Transcripta litterarum sigillata Transcripta litterarum sigillata

Transcripta litterarum sigillata, pro diversis locis.

Primum : Transcriptum littere domine Alaudis de Ledone de Vesalours in muria sua. II : De dono Ledonis. III : De concessione G. comitis de Ledone. IV : De moledino sito super pontem de Petra. V : De venditione grangie de Clux, et quod possumus acquirere CC libratas terre Viennensis et […] […]garda sua et retinentur in hac vendicio grangiam de Chilley, et multa alia. VI : De decima Chilliaci et de territorio de [Am]estey. VII : De territorio de Amestey et de Clux. VIII : De X solidis ecclesie Sancti Stephani Bisuntis. IX : Domini Hugonis comitis Vienne et Alaidis uxoris ejus decanis de Clux. X : De patronatu ecclesie et decima de Clux. XI : Domini ducis, super decimam terrarum de Clux, et jure patronatus ecclesie. XII : De patronatus de Clux et de decima Villenone. XIII : De filiis domini Richardi de Sovanz, de V bichetos frumenti assedatis in decima de Pollens, et de sentencia contra dominum Hugonem de Sovanz, de IIc libris. XIIII : Ducis Burgundie, de duabus peciis nemoris de Braigny nobis traditis pro quittatione usagii, nisi in Braigny. Item de retrofeodo ville de Laluye182. XV : De comite Cabilonensis, de omnibus necessariis in omni terra sua, cum pasturis animalium nostrorum et libero (?)issitu. XVI : Guichardi domicelli de Insula, de terra de la Dobrace, et bosco et prato sitis eodem. XVII : Jocerandi de Sala, de territorio Argenchie. XVIII : Guidonis de Saula, de commutatione Vavre, cognomento li Aschosa et molendino de la Luye, juxta vavram. XIX : De comitisse sepultura quam elegavit apud Firmitatem, de hominibus de Genestoy et de Sancto Nichaut. XX : De sale quod habemus apud Ledonem. XXI : De Boyno Duire, de quittatione quarumdam caplumpniarum [espace laissé vide] Chaume. XXII : De Jacobo Montenet, de V solidis Stephanensis de Ledone et de feodo. XXIII : De molendino de Colongetes183.

182 Un B est inscrit au-dessus du mot « ducis ». Ce B. renvoie à ce qui est écrit à la fin de la première ligne : « Bertre, XXII ». 183 Original : ADSL, H25, 17 et 18 (au verso de la charte H25, 17, on trouve la référence à son emplacement dans la liste des chartes scellées).

321

XXIIII : De adventu monachorum apud Firmitatem, de nemoris, piscationibus, et de assignatione terre a puteo Sancti Ambrosi usque ad grangiam Campliardi; et de dono aque Sagone et de Trisella. XXV : De adventu monachorum, et de dono de Braigne pro prate, et de dono usagii in alia parte. XXVI : De designatione territoris Firmitatis specialiter de la Mange de Chevaux. XXVII : De pluribus factis donis factis per dominos Sancti Romani pertinentibus ad grangiam de Chame. Tria sunt similia184. XXVIII : Guichardi ruffi Cholet et Beatricis uxoris ejus. Tria sunt similia. XXIX : De dedecima (sic) de Corloye. XXX : De domina Beatrice comitissa Cabilonensis, de denariis et blado de Montecaumo. XXXI : Domini Draconis de Melloto, de grandi censu de Givre. XXXII : De decima vinearum de Givre. Duo sunt similia. XXXIII : De pedagio de Chaignie. Duo sunt. XXXIIII : De concordia facta inter nos et dominum Johannem de Serce. XXXV : Litterarum Sancti Sergii ultra mare. Transcriptum. XXXVI : De pluribus donis factis a domino Renaldo de Sancto Romano milite pro grangia de Chaume. In prima quarta de Chame185. XXXVII : De dono prati de la Bayse et de lavatorio ovium vestrarum de Chame. XXXVIII : Anselini de Yuriaco et Galteri fratris ejus, super usibus necessariis in parte Yuriaci. In prima quarta de Chaume, in fine tercie littere186. XXXIX : De tribus litteris heredum domini Richardi de Souanz, super littigiis et confessionibus ipsorum. XL : Domine Alaydis filie quondam domini G. de Petracampi, uxore domini Guillelmi de Brissiis militis, de feodo de la Luye. Item transcriptum litterarum venditionis, et emptionis dicte ville de la Luye. X : Item transcriptum litterarum venditionis et emptionis dicte ville de la Luye XLI : Bernardi Grossi, de triginta tesis de bosco. XLII : Hugonis nepotis magistri Ronaldi de Maligmont. XLIII : De controversia inter ecclesiam Sancti Petri Matisconensis. XLIIII : De discordia facta inter nos et Auberiot Fraynal de Ledone. XLV : Ronaldi de Montebeleto. XLVI : Girardi comitis Matisconensis. XLVII : Petri de Montemoreto, de continuo crisu duorum animalium in nemore suo de Forast. XLVIII : Domini ducis, de pasturis animalium nostrorum in terra domini Hugonis de Maligne. XLIX : Castellane relicte Johannis maioris de Leiva. L : G. de Chaumont, de feodo de Chavigniaco. Item transcriptum aliud dicti domini. LI : Gaufridi Dalmacii, super usibus necessariis ad pastus pecorum et animalium in potestate Malcilliaci. Chaisuil187.

184 Deuxième notice de la pancarte de Chaume. ADSL, H24, 03. 185 Dans la pancarte de Chaume, ADSL, H24, 03. Peut-être la cinquième notice. 186 Ibid. Quatrième notice.

322

LII : Concordie facte super captione et scisione in nemoribus nostris de Maligueyo. LIII : Domini Philippi de Antigneii domini de Chaigny, de venditione centum libratum annui redditus in villa de Chaigny, et domus et grangie que fuit Renaudi dicti episcopi, et dat nobis usagium in petrariis et cummuniis dicte ville et pasturis, et nos et familia nostra, et domus et grangia super liberi, et immunes secundum libertates ecclesie. Chaigny V sunt. LIIII : Transcriptum de decimiis Regis Francie. LV : Domini Philippi Montisacuti, de XXIII libero Viennensis. Chaigny. LVI : Domini Guidonis domini Verduni, super elemosyna antecessorum suorum. LVII : Guillelmi comitis Cabilonensis, de omnibus necessariis inter omnia terra sua pasturis animalium nostrorum et libero transitu. LVIII : Albertis et conventus Trenorchiensis, de libero transitu apud Trenorchiensis et Loenc. LIX : Girardi convers de Cabilonense Matisconense, de omni pedagio et exactione in domo nostra sua. Duo sunt. LX : De portu aquarum Cabilonensis, de Verduno de Chasellez, de Navillei, et de Osmes – in prima quarta. LXI : Transcriptum carte Hugonis ducis Burgundie, de libero transitu per terram suam concesso ordini Cisterciensium in capitulo generali. LXII : Domini ducis Burgondie, quod possumus acquirere ducentas libratas terre, scilicet centum in ducatu, et centum in comitatu. LXIII : Domini Joceranni domini Branceduni de pasturis per totam terram suam. LXIIII : Transcriptum littere de usagio nemoris illorum de Sancto Marcello pro beneficia nostra. LXV : Transcriptum littere pro decima concessa Regi, et loquentie de concordia cum ipso rege facta. LXVI : Transcriptum de littere comitisse Cabilonensis, de donatione duarum partium decime de Sancto Romano et de Pelliot. LXVII : Transcriptum associatonis Johannis comitis in Villananova. LXVIII : Transcriptum quinque cartarum, super domos fossatorum apud Chaygne. LXIX : Transcriptum littere domini Branceduni, de vana pastura per totam terram suam et de molendino Renardi. LXX : Transcriptum littere Roolini de Marney, de vindemando vineas nostras apud Melece ad voluntatem nostram. Ligantur simul (avec la suivante). LXXI : Transcriptum littere domini montis acuti, de vineis nostris de Melece vindemando ad voluntatem nostram. Et transcriptum littere Hugoneti dicti Asini sub uno sigillo. LXXII : Transcriptum littere de vana pastura per totam domum Martilliaci. LXXIII : Transcriptum baillivi Matisconensis, super privilegio regis Francie. Duo sunt ligata in simul et sub eodem numero. LXXIV : Transcriptum prime littere de Chame in forma publica. LXXV : Transcriptum clausule testamenti domini Johannis Maillardi Givreyo presbiteri de decem solidis. LXXVI : Transcriptum littere institutionis ecclesie de Clux.

187 Original : ADSL, H25, 24.

323

LXXVII : Transcriptum magne carte de Chame. LXXVIII : Transcriptum sentencie baillivi Divionensis vavra de Bellomonte. LXXIX : Transcriptum concordie facte inter nos et dominum de Givreyo, de clauso nostro vindemando et pluribus aliis. LXXX : Transcriptum privilegiorum regie Francorum, super amortizatione acquestorum. LXXXI : Item ejusdem regie unde supra. LXXXII : Trancriptum litterarum dominorum Branciduni. LXXXIII : Transcriptum abbatis et conventus Trenorchiensis, de libero transitum per aquam. LXXXIIII : Transcriptum de pedagio per aquam et terram domini Montisbeleti. LXXXV : Transcriptum terris de Roncheniel, domini Lang(?) de Rocha; et pasture animalium nostrorum de Chame, in dominio ipsius excepto; et usagii, affoagii, in nostro nemors de la Fiole, ipsi a nobis datum.

324

#2 Transcription de la liste de La Ferté (H24, 26)

Corpus abbatie.

I : Carta Firmitatis. II : Literra venditionis per Johannem de Burzeo facte. III : Guillelmus, comes Cabilonensis, dedit nobis omnia que habebat, etc. IIII: V: VI: VII: VIII: De Johannino de Givetain, qui nobis debet XII libratas apud Layve. IX : X : XI : De stabulo habendo in cistercio tempore generalis capituli XII : De X libratis terre nobis datis a domino Alixandro apud Varennes. XIII : XIIII : Nos non tenemus solvere procuratorem archiepiscopo Lugdunensis. XV : Privilegium regis Philippi, de libertatibus nostris. XVI : XVII : Quod quicti sumus de expensis factis racione prelatoris congregrator(sic) ad (…). XVIII : XIX : De sexta parte decime de Broisses. XX : De sexta parte decime de Bressiis et est quadam quittacio. XXI : XXII : Clasula testamenti domini Guillelmi abbati presbiteri, de I quarta frumenti et ta(…) avene. XXIII : De una quarta frumenti et una quarta avene debita portaris Firmitatis. XXIIII : Quitatio regis, de IIc VII libris cum XVI solidis Turonensis. XXV : De quoddam mercatore occiso ad pontem Grone. XXVI: XXVII: De justicia abbatie facta occasio unius pueri qui occidit unum famulum. XXIX : Literre absolutionis a visitatione in procuratore ab archiespiscopi Hugonis et sunt III. XXX : De C florenis nobis debit in capitulo generali. XXXI : XXXII : Stapharde XXXIII : Sunt tres literre de Stapharde. XXXIIII : XXXV : De quodam mercatore occiso ad pontem Grone. XXXVI: De una marcha argenti. XXXVII : Publicatio testamenti Hugonis Ficheti Trenorchii. XXXVIII : XXXIX :

325

XL : Johannis de Brueria, de gargeria terre de Vincelles. XLI : XLII : Literra de XV libratis terre apud Brangny prope Verdium. XLIII : De decima de Buxi, super quam habemus XL solidis Turonensis. XLIIII : De centum solidis quos nobis debet Annetus Copades pro domino H. de Ponce. XLV : De quarta parte decime de Buxi, a domina Hugueta de Brulleyo. XLVI : Johannis de Maisseyo, de quarta parte decime de la Luye. XLVII : De quarta parte decime de la Luye a Perrello de Messey. XLVIII : De C florenis qui nobis debentur in capitulo generali. XLIX : De decima sancte Helene a Jocerendo dicti loci. L : De Johanne de Lanchise, de triginta quinque solidis cum obolo apud la Luye. LI : LII : De XXII denariis a Galtero Picot. LIII : Salvagardia regis Karoli. LIIII : Donacio facta pro Guillelmetam de Chassauge, de domo sua de Buxi. LV : De prato de Raveneaul a domino Guillelmo de Traves. LVI : Copia testamenti Girarde filie Symoneti Baichardi. LVII : Confessio misse domni Durandi abbatie Firmitatis. LVIII : De tringinta solidis et quindecim bichetis frumenti a Jocerendo Sancti Helene. LIX : Literra quitationis, de IIIIxx florenis de quarta parte decime de Luya. LX : Excambium factum cum liberis domini Odonis de abbato. LXI : Johannes Beulleras de Givriaco qui retinuit ad censuales quadam vinea. LXII : Domini Jocerendi de Luigny. LXIII : De Perrello de Vignorle. LXIIII : Literra domini Girardi de Longocampo. LXIX : Clasula testamenti domine Ysabelle de Lovyose. LXX : De domo de Buxi quam nobis dedit dominus Johannes de Montauteaure. LXXI : De Molendino de Renart. LXXII : Carta de libertate domorum nostrarum. LXXIII : Domini Guillelmi de Guichia, de terra de Vincelles. LXXIIII : Confessio feodi, de dicta terra de Vincelles. LXXV : Literra domini G. de Mars, de terra Sancte Katerine. LXXVI : Literra feodi ejusdem terre.

326

#3 Transcription de la liste de La Perrière (H24, 28)

De Perraria, Perraria [------]

188I (1) : Arlei de Martilliaco, de quadam terra sita [------]. I (2) : Ogerii de Martilliaco, de tota cumba vinee [------]. I (3) : Aalardi de Seneceyo, de quadam vinea sub monte [------]. I (4) : Bernardi Grossi et Joceranni filii ejus, de XXXa tesis in bosco [------]. I (5) : Conventus Sancti Petri Cabilonensis, super hoc quod habebant infra predictas [------]. I (6) : Garoldi de Relmont, de commutatione prati Amistie de Leive. I (7) : Moranni Surdi, de quodam prato in Gamoses. I (8) : Joceranni Grossi, de dimidia colungia in territorio de Leiva. I (9) : Hugonis de Levia, super omni terra quam habebat prope Lobez de Lienez in ustilie. I (10) : Archabus de Levia, super omni terra quam habebat in vavra item exertis. I (11) : Andree del Pasquier et fratrum, de quadam terra in ustilie super la Planchete. I (12) : Dompne Coralenche, super una pecia terre prope Lobez en Lieney et prope brolium contale. I (13) : Milonis Rufi, super hoc quod calumpniabatur infra terralium monachorum cum aliis. I (14) Ejusdem Milonis, super una pecia terre ad Pereriam juxta vineam monachorum. I (15) : Hugonis de Cussey et Joceranni fratris ejus, de fontibus de Leiva et de terralio juxta Graonam. I (16) : Hugonis Beraldi, de quodam territorio apud Brey pro quo accipimus a Joceranno Grosso aliam terram in commutatione prope villam de Levia. I (17) : Hugonis de Leiva, de manso Johannis Franci sub monte Sancti Martini. I (18) Ejusdem Hugonis de Leiva, super omni terra quam habebat en Linoy. I (19) : Hebrardi de Leive, super omni terra quam habebat infra terralium monachorum.

Hec omnes suprasubscripte sunt in prima carta.

XIXa : Hebrardi de Leive super omni terra quam habebat infra terralium monachorum189.

Hec omnes suprasubscripte sunt in prima carta Petrarie.

188 Original : ADSL, H24, 06. Numérotation de Duby : Pancarte numéro VII, p. 98-109. 189 Toute cette notice est surmontée par la couture.

327

Et : Secunda carta, in qua sunt carte tresdecim190.

IIa (1) : Clementis Masticonensis, super una pecia terre inter Graonnam et Grison. II (2) : Pagani Berenti, super uno prato inter Graunnam et Grisum. II (3) : Rollanni Chapoth, super hoc quod habebat inter Graonnam et Grison. II (4) : Martini Borget, super hoc quod calumpniabat a terralio Grisonis usque ad Graunnam. II (5) : Bruni filii Raynoldi de Leiva, de IIIIor endains juxta brolium contale. II (6) : Roberti de Quertu, super uno exerto inter Graonnam et Grison. II (7) : Martini Duranni, de prato de la Macelta pro prato de Lolmet. II (8) : Landrici, de prato a Lolmet per quodam ab Salio de sub Sarmaise. II (9) : Engeberti Buceer, de quodam prato in insula que est inter Graonam et Grisum. II (10) : Marcelli Landrions, super uno andain rabatu in via que tendit Firmitati. II (11) : Bevraldi Brutin, super hoc quod habebat inter Graonnam et Grison. II (12) : Odonis Ruphi, super hoc quod habebat prope brolium contale pro prato in Enchy. II (13) : Richardi de Senece, super hoc quod habebat infra clausuram Perrerie.

Et tercia, in qua sunt X191:

III (1) Gauterii de Taise, super una pecia terre sub monte Sancti Martini. III (2) : Bernardi de Birra, et Bertranni de Burzei super hoc quod habebant infra clausuram Perrerie. III (3) : Hugonis de Leiva, super omni terra quam habebat sub monte Sancti Martini en Fremo. III (4) : Gauteri Pascheruz, super omni terra quam habebat inter terralium et Graonnam. III (5) : Guidonis Jacob de Leiva, super hoc quod habebat inter terralium et Graonnam. III (6) : Rollanni Belini, de terra in exertis de Leiva. III (7) : Guidonis Jacob, super exertis en Langles prope terrallium. III (8) : Petri Jacob, de exarto prope exaltum Arcalo, que tendit ad exartum Amici Cholet. III (9) : Symonis de Mallei, de terra de Leonoy quam Hugo de Leiva dederat. IIIa (10) : Walterii de Taisei, de molendino de Ravenel, et terra infra clausuram Perrerie.

190 Original : ADSL, H25, 03. Numérotation de Duby : Pancarte numéro X, p. 116-121. 191 Original : ADSL, H25, 08. Numérotation de Duby : Pancarte numéro XI, p. 122-128.

328

IIIIa , in qua sunt due192 : Conventus Cluniaci, de XXX tesis de bosco in latitudine juxta Graunnam; abbatis et conventus Firmitate, de predictis XXX tesis.

193Va: De dono monachorum Sancti Petri Cabilonensis, de nemore super Grisum194.

Et sexta in qua sunt carte octo195.

VI (1) : Hugonis de Burze, de molendino de Raveneal. VI (2) : Walterii de Taisei, super uno manso sito apud Talentum, et VI denariis apud Perreriam. VI (3) : Milonis Ruphi de manso Oidelot. VI (4) : Guillermi et Engilberti mariti filiarum Arcalo, super hoc quod calumpniabantur. VI (5) : Rainaldi Arbodi et Arnulphi fratris ejus, super hoc quod calumpniabantur. VI (6) : Galterii Franci, de prato unius carrete feni. VI (7) : Guichardi Neriou, de quadam parte prati ad pontem de Rumpreal. VI (8) : Clementie, de quadam posa de terra que est in campo de Lionei, sub Perreria.

Et septima, in qua sunt carte V196. VIIa (1) : Boneti de Sarmaise, de prato et exarto que sunt in Extolgis. VIIa (2) : Lebaudi de Nantum, de vinea quam tenet Marcellus de Leiva. VIIa (3) : Guichardi Morelli, super omni terra de Leive quam a Lebaudo de Nantum tenebat in feodo. VIIa (4) : Roberti Barbarote, de terra quam incoluit li Brutinange. VIIa (5) : Pagani Bereng, de quadam terra sita juxta Planchetam, quam tenet a nobis.

Et octava in qua sunt carte quinque197.

VIII (1) : Renaldi Arbou, super hoc quod habebat a Lolmet pro duabus cortillis. VIII (2) : Renoldi de Levia, de tribus andenis a Lolmet.

192 Ici, la liste fait référence au chirographe décrivant l’accord entre La Ferté et les Clunisiens concernant le fameux boisé de 30 toises. « In qua sunt due » signifie qu’il y a effectivement dans le chirographe deux échanges abordés (le don de la terre par les Clunisiens et celui des droit des pêche par les moines de La Ferté), et le début de la première phrase de chacun d’eux est indiqué par une lettrine. 193 Original : ADSL, H24, 18. 194 Un espace a été laissé à la ligne d’en dessous. On voit des fragments de mots qui ont été effacés. 195 Original : ADSL, H25, 02. Numérotation de Duby : Pancarte numéro IX, p. 113-115. 196 Original : ADSL, H25, 20. Numérotation de Duby : Pancarte numéro XI, p. 132-134. 197 Cette pancarte ne se trouve pas dans le corpus numérisé, ni dans l’ouvrage de Duby. L’auteur mentionne d’ailleurs qu’en consultant la liste il a lui-même constaté qu’il manquait une pancarte de cinq notices. Voir Georges DUBY, op. cit, p. 36. Nous précisons qu’il s’agit de celle-là.

329

VIII (3) : Bernardi Corde, super hoc quod habebat in Rumpreal et inter Graonam et Grisum. VIII (4) : Pagani Doneal, quicquid habebat inter Gronam et Grisum. VIII (5) : Christiani dou Pasquier, quicquid habebat inter Graonam et Grisum. Iste V carte in una continentur.

IX (1) : Bertranni de Ver, qui venit apud Firmitatem198. IX (2) : Ejusdem Bertranni, de quandam colonia apud Sarmaisey. IX (3) : Ejusdem Bertranni, de quadam gageria apud Leviam pro C solidis. Iste tres carte continentur in una.

X : Ejusdem Bertranni, de colonia de Sarmaise, cum colonia de Leiva, et molendino de Cruisillles, cum campo ante molendinum199. XI : B. relicte Symonis de Ver et Lebaudi de Ver, de manso Mauxnous et mansi pertinentiis. XII : Henrici Grossi, de calumpnia inter Graonam et Grisum200. XIII : Henrici domini Branciduni, de concessione antecessorum suorum, cum usagio in nemore de Levia. XIV : Willelmi Grossi, de calumpnia inter parrochiatu de monte Sancti Martini, et de Chassange. XV : Bertrandi Grossi, de super eisdem calumpniis. XVI : Joceranni Grossi de Branciduno, des Arbous cum tenementis suis. XVII : Henrici Grossi, des Arbous cum tenementis suis. XVIII : Joceranni Grossi, super omnibus que de casamentis suis et dominatatura habebamus. XIX : Joceranni Grossi, de pasturis per totam terram suam cum molendino Renaldi. XX : Domini Girardi de Lovaise, de decem solidis Parisiensis super mansum Brissini Thatholat, situm apud Nulle, inter parrochia de Sancto Cirinco. XXI : Aalardi de Senece, de concessione elemosinarum antecessorum. XXII : Aalardi et fratrum filiorum Aalardi de Senece militis, de quodam closello in Lino. XXIII : Renaldi et Richardi filiorum prepositi de Senece, de medietate quarti sextarii vinee qua excolivit li Vasse. XXIIII : Supradictorum fratrum Renaldi et Richardi de Senece, super una sectura prati que vocatur li Tape. XXV : Sentencia quam dedit B. archipresbyter Trenorchensis contra Gaufridus de Loasia. XXVI : Petri prepositi de Oscella, de colungia de Sarmaise. XXVII : Landrici de Oscella, de colungia de Sarmaise. XXVIII : Petri de la Loye, de quatuor bichetis bladi pro colomgia de Sarmaise.

198 ADSL, H25, 09. Numérotation de Duby : Pancarte numéro XII, p. 129-131. 199 Original : ADSL, H25, 06. 200 Original : ADSL, H25, 40.

330

XXIX : Ejsudem Petri, de IIIIor bichetis supradictis. XXX : Landri de Oscella, super uno bicheto frumenti pro parte sua colongie supradicte. XXXI : Ejusdem Lanidrici, de bicheto supradicto. XXXII : Symonis, Martini, et Albertini filiorum Roberti et Sibille de Oscella, de colungia de201. XXXIII : Eorumdem Symonis, Martini et Alberiti, filiorum Roberti de Oscella, super medietate unius bicheti frumenti de supradicta colungia. XXXIIII : Lorete uxoris Landrici de Oscella, de quodam prato subtus Ly juxta fontem de Lory. XXXV : Petri Chaner de Oscellis, super colungia de Sarmaise. XXXVI : Girardi de Veitour, super tribus peciis prati suis in territorio de Leiva. II. XXXVII : Sancti Petri Cabilonensis, de tricesima parte fructuum, scilus, bladi, leguminis et vindemie. XXXVIII : Presbyteri de monte Sancti Martini, super IIIIor bichetis bladi, duobus frumenti, et duobus avene. XXXIX : Jacobi Capelli de monte Sancti Martini, super quadam pecia terre sita ante grangiam dicti Capelli. XL : Prioris de Bellomonte, super discordia molendinorum. XLI : Petri domicelli de Juilly, super uno bicheto avene, et XII denariis apud Montegne. XLII : Ejusdem Petri, super uno bicheto avene, et XII denariis, et uno pane, apud Russy. XLIII : Pagani de Cristolio, super uxore Giroldi filii Raynaldi dou Pasquer. XLIIII : Tardy, Oliveri et Hugonis de Capella fratrum, de grangia que Petraria vocatur. XLV : Guardi de la Faia, de C libris moneti Trenorchiensis. XLVI : Philiberti Gasteal, super uno pane et sex denariis Parisiensis. XLVII : Arlei de Martilliaco, de quadam terra inter Linoum et Sarmaise202. XLVIII : Stephani de Lissie, de quadam terra pro duabus solidis Trenorchiensis et duabus bichetis avene. I gallina203. XLIX : Bernardi Maussans, de quadam sectura herbe sita in pratis nostris, in fine Rocleni. L : Guillelmi de Patalia, de duabus jornalibus terre et una sectura prati. LI : Domini Henrici de Usailles, de duobus bichetis frumenti. LII : Bove relicte Joceranni Marescalli Trenorchensis, pignoratione II bichetorum supradictorum. LIII : Arvolini Lagaone et Beatricis uxoris ejus filie quondam Joceranni Marescalli, de duobus bichetis frumenti quos solent habere inter area domus nostre de Petraria.

201 La notice continue au dessus de la ligne. On ne voit pas grand-chose. On distingue « part[…] » et le mot « Colungi[…] ». 202 Original : Archives départementales de Saône-et-Loire, H24, 02. 203 « I gallina » est écrit à la suite la phrase, après le point, à l’encre rouge. Il s’agit sûrement d’une correction postérieure.

331

LIIII : Lebaudi de Nantum, de quadam terram inter cervellam et caminum tendentem ad Belmont. LV : Vincentii Brutyn et fratrum, super viginti et sex solidis pro quibusdam terris. LVI : Domini Hugonis de Loase militis, de XX libertatis terre quas tenet a nobis in feodo sitis in parrochiis montis Sancti Martini et Sancti Juliani. LVII : Domine Huguete relicte domini Hugonis de Loyaise militis, de feodo duorum mansorum quos tenet Petrus dou Pautaz, cum pluribus aliis. LVIII : Filiorum Hugonis de Mauce, super medietatem decime vini de Corlate. Item de XVcim denariis sitis super quamdam peciam terre in parrochiatu de Nantone. LIX : Eorumdem filiorum, de eo quo supra. LX : Johannis Maioris de Levia, de calumpnis super pratis, vineis, et terris. LXI : Ejusdem Johannis, de duabus carratis feni in prato de Malpertius, et castellane uxoris ejus, de decima de Corleye, cum aliis pluribus. Duplex est. LXII : Bernardi Maioris de Levia et fratrum suorum, decima de Corgesame et de Corleye, cum aliis pluribus. LXIII : Castellane relicte Johannis Maioris de Levia, Guillelmi li maires et Petri fratris sui, de venditione cujusdem summe pecunie. LXIIII : Stephani de Neblans, super decima de Brissei et de Sigiato. LXV : Gauteri de Bleterans, de quodam campo apud Lissie, cum decima quadam. LXVI : Bernardi Asthier, de tercia parte medietatis decime de Nantun. LXVII : Reynaldi de Montebeleto, super uno bicheto et dimidio, in decima de Marnay. LXVIII : Guillemi de Gimaugues, de quadam pecia terre sita in territorio de Genes, cum aliis pluribus apud Manciacum. LXIX : Petri de Taisei et Gauteri fratris sui, super omnibus calumpniis204. LXX : Rollandi Saunier, super bichetis205 avene, cum aliis pluribus. LXXI : Domini Guillelmi Capelli filii Rollandi Saunier, super elemosina quam fecit pater suus. LXXII : Petri hospitalarii, de ponte Gronne super pluribus calumpniis motis erga nos. LXXIII : Joceranni de Brancion, super molendino de Colunges206. LXXIIII : Aymonis clerici de Luniaco, de calumpnia in molendino de Colongetes. LXXV : Mathei de Gigne, de V solidis Divionensis. LXXVI : Testamentum domini Jordani Trenochensis. Duplex.207 LXXVII : Haymonis domini Montisbeleti, de I bicheto et dimidio bladi in decima de Marnay. LXXXVIII : Domini Guillelmi de Nantun, de decima de Colonges sus Noianz, et de omnibus hiis que habet apud Dulphie, apud Syanes et apud Leivam.

204 Original : ADSL, H25, 43. 205 Pourrait être aussi au singulier. 206 Archives départementales de Saône-et-Loire, H25, 17 et 18 (son vidimus). 207 La ligne suivante est libre, et on trouve une partie d’un mot effacé : « vacat »

332

LXXIX : Ejusdem Guillelmi, quod debet procurare a domino duce confirmationem omnium illarum rerum que idem Guillermus cepit a nobis in feodum. LXXX : Ejusdem viri nobilis, supra quod ipse debet feodum quod tenet a nobis facere valere XXV libras Viennensis, et de ducentis libris Viennensis quas debet nobis. IIIIa carta de istis CC libris erat.

B B B B B B B B B B

I: Rollandi Grimot de Sarmaise, de IIIIo bicheti et dimidio frumenti, et I bicheto avene, et X solidis Parisiensis, et una gallina. II : Silvestri Bonelat et Johanne fratre ejus de Sarmaise hominum nostrorum, de XVIII solidis Parisiensis censualibus. 208III : Testamentum domine Guillerme de Piperia uxoris domini Anserii, de quinque quartis frumenti. Illorum qui ceperunt ad Firmam terras de Petraria. Guillelmi de Breisses domicelli filii Stephani de Cristul. […] de Cod[…]in G.209 Testamentum domine Guillerme uxoris domini Anserii de Piperia. Domine Huguete de Vers, de […] bichetis frumenti. Q[…] in cartis de Chavaux210. IIII : De Roberto Morelli Cuiserii domicello, de hoc quod habebat in parrochia Sancti Martini. V : De domino Johanne dicto Quillot de Jambles et uxore ejus, de X solidis pro elemosina Bernardi de Gie. VI : Nicholay de Bellomonte clerici dicti Usillat, de venditione quam fecit nobis, de medietate cujusdam prati subtus Leyve, juxta pontem de Ravineal. VII : Beatrice uxore G. de Sancto Martino domicello. De sorore Roberti Morelli, quod ipsa laudat omnia qua ipse fecit. VIII: Ejusdem, de eo quo supra ligantur simul. IX: Renaudi filii quondam Johannete Maiorisse, de Levia, de VIII solidis annuatim. X : Johannis dicti Malsans et Hugonis nepotis sui, de prato de Ravineal. XI : Desmoniauz de Sans, hominis nobilis viri Guidonis domini de Senece, de VIII solidis Parisiensis, in loco quinque quartarum frumenti.

208 Deux traits verticaux traversent les notices de cette notice. Ils commencent à la deuxième notice : un trait passe entre les mots « qui » et « ceperunt » et se termine sur la lettre « U » du mot « Huguete » de la dernière notice, l’autre qui commence entre les mots « Firmam » et « terras » et s’arrête sur le «S » du mot « Vers » de la dernière notice. Il s’agit peut-être d’un moyen de montrer visuellement que toutes ces notices sont liées et forment un regroupement logique. 209 On a effacé les mots de cette ligne. 210 « Q[…] in cartis de Chavaux » est écrit par une autre main et en une autre encre.

333

XII : G. relicte M. lou Deich, de X denariis Parisiensis censualibus, super quamdam peciam prati in Perreria de Loive, et super quamdam peciam vinee in terragio de Loive. XIII : Johannis Saleh, de XVI denariis Parisiensis censualibus pro quadam pecia prati in Perraria de Leve es exartiis. XIIII : Gelieti dicti Chanevere, de X denariis Parisiensis censualibus pro quadam vinea sita subtus montem Sancti Martini in combis de Loyve. XV : Girardi dicti li maires de Leyve et sororum suarum, de quodam jornali terre arablis in terragio de Leiva. XVI : Christiani dou Crot et Thome fratris sui, de XII solidis IIII denariis Parisiensis censualibus pro quibusdam terris, pratis et vineis ad perpetuam censam. XVII : Guichardi Dombois de Rance, de VI solidis Stephanensis pro prato de Gaudenes sito apud villam de Rance. XVIII : Bernardi Perrerii hominis nostri, de XI solidis IIII denariis Parisiensis censualibus. XIX: Andree Petrarii hominis nostri, de IIII solidis VIII denariis Parisiensis censualibus, cum una quarta frumenti et uno boissello avene. XX: Stephani dicti Paul hominis nostri, de X solidis Parisiensis censualibus. XXI: Domini Bartholomei dicti Corde presbyteri, de III solidis Parisiensis censualibus. XXII: Guichardi filii quondam Stephaneti Guinerdi de Sancta Helena, et Girarde ejus uxoris. XXIII: Johannis Maunon et fratrum suorum S., Hugonis, Martini et Constantini. Item Humberti, Christiani, Martini Maunons hominum nostrorum, de XXX solidis VI denariis Parisiensis censualibus, cum quibusdam aliis rebus. XXIIII: Johannis de Crusilles, de VI solidis Parisiensis et une gallina; Perretiarbou, de IIII solidis Parisiensis; Jacobi Masoer, de una quarta frumenti; Girardi Navus, de I quarte frumenti et I gallina; Bonini Landri, de XII denariis Parisiensis censualibus; Perroti dou Pantais, de V solidis Parisiensis. Isti sunt homines Firmitatis sicut recognoverunt coram officiali Cabilonensis. XXV: Bernardi Bonot de Sarmaise, de X solidis Viennensis censualibus pro manso suo et quibusdam aliis. XXVI : Ejusdem Bernardi de XII denariis censualibus. Girardi de Vers domicelli, de uno bicheto frumenti et altero avene censualibus apud Sanctum Lupum juxta Varennes. Quere in cartis de Chavax211. XXVII : Roberti dicti Libers de Levia, de tribus denariis Parisiensis super unam peciam prati in Pareria de Loive, in prato Rossaht. Bernardi Boneht de Sarmaise, de X solidis Viennensis censualibus pro manso suo et quibusdam aliis. XXVIII : Michaelis Bandre de VI denariis Parisiensis quos debet Petrus dou Croht. XXIX : Philiberti filii Johannini Girodi, de VIII denariis Parisiensis censualibus, super quatuor pecias terre arabilis assessis.

211 « Quere in cartis de Chavax » est écrit en une autre encre (la même trait épais que la notice 3B). De plus, « apud Sanctum Lupum juxta Varennes. Quere in cartis de Chavax » est encadré.

334

XXX : Sentencia contra Perrotum dou Pautat et Martinum Masnon, super de Ravaneal et super una carrata feni. XXXI : Perreti filii Culardi Masoer de Levia, de quarta parte racemorum cujusdem vinee quam acquisivit a Morello Hugonis et Martina uxore sua. XXXII : Stephanete uxor et Thome de Croto, de quatuor solidis super quamdam peciam prati212. XXXIII : Christiani dicti Bigoz de Nogens, de quadam pecia terre pro una quarta frumenti. XXXIIII : De manso quem habemus apud Molnis in quo debet esse habitator. XXXV : De domicellis de Levia super pluribus nobis assessis. XXXVI : Roberti Gaiavus de Sarmaise, de duobus bichetis et una quarta frumenti cum dimidio bicheto avene, una gallina et sex solidis Parisiensis. XXXVII : Raquilleti, Michaelis, Symonis fratrum liberorum quondam Jaqueti Masoer de Loyve, Perreti, Humberti et Philiberti, fratrum liberorum quondam Colardi Masoer, de XIIII solidis Parisiensis. XXXVIII : Johannis de Aula de Strigney, dicti Graspucius, de X solidis. XXXIX : De Humberto Chailles qui debet de terris suis, sex denariis censualibus, unam quartam frumenti, cum mulam et dimidium bicheti avene. XL : De octo solidis et quatuor denariis quos debet Robertus Gueovus de Sarmaise. XLI : De XX denariis parisiensis quod debet Robertus Gueovus. XLII : De duobus denariis Turonensis quos debet Johannes li perrers de Linout. XLIII : Johannis Poucez, Bernardi Arbo, de quatuor solidis Turonensis quos debent de pluribus rebus quas tenent a nobis. XLIIII : Johannete la Musarde de Sarmaise, de V boisselis frumenti et X denariis Parisiensis XLV : Martini et Perroni dou Pautaz, de una quarta frumenti, et duodecim denariis Parisiensis censualibus. XLVI : Costantini Ragot dou Pautaz, de IIIIor denariis Turonensis censualibus super sexta parte cujusdam pecie terre site in finagio de Sarmaise. XLVII : De V quartis frumenti censualibus quas debent Costantinus Ragoz, Michael ejus frater et plures alii. XLVIII : De vava pastura quam habemus ad IIIIor centum animalia per totam terram domini Johannis de Nantone, militis. XLIX : Oygerii Marrigliers de Ranceyo, de prato des Gaudenes, quod tenet a nobis pro sex solidis Stephanensis.

L : Recognitio Hugoneti Baudrillaz de Loyve mugnerii et Laurencie uxoris sue, Martini dicti Gueout et Johannete uxoris ejusdem, de pluribus peciis et sellionibus terre pro XX solidis et octo denariis Parisiensis, et IIIIor denariis Viennensis et tercia parte unius sextarii vini. LI : Martine relicte Stephaneti dicti Vaul de Loyve, de excambio cujusdam carrate feni. LII : Recognitio Hugonini de Seneceyo, de tribus peciis terre sitis in finagio de veteri molendino pro sex denariis Turonensis censualibus213.

212 Au dessus de la phrase: « vendidimus ».

335

LIII : Domini Martini dou Crot presbyteri, qui debet XI partes de quadam domo empta apud Sarmaise. LIIII : Michaelis Blanchiem et Perreti dicti Papoillon de Colloye, super quadam quadrigatam feni in prato nostro de Raveneal. Ex eo sunt ligate simul214. LIIII : Girerdi dicti Navus de Loyve, de IIIIor denariis Parisiensis in festo beati Martini hyemalis super quodam sellione terre arabilis. LV : Perelli filii Bernardi Rotaris de Loyve, de XVI denariis Parisiensis super quadam pecia terre. LVI : Concordia facta inter nos et Gillelmum domicellum domum de Nantone, super manso de Crusilles qui mansus fuit quondam Juliani Carpentarii qui perpetravit omicidium (?). LVII : Concordia facta inter nos et dominam de Seneceyo. De juris domini […] in terra prato et Parneal. LVIII : Clausula testamenti domini Guidonis Richardi, de sex solidis Parisiensis quos debet igitur Perretus decanus dou Pais, de parrochiatu montis Sancti Martini. LIX : P concordia inter nos et Peressum de Levaise domicellum, de novem solidis et tribus denariis censualibus. LX : Literra heredum Morelli Grimont et suorum partium, de una cupa frumenti et tribus denariis Parisiensis, quos vendit nobis Galteronnus dictus Gueat de Sarmaise. LII, LI215: Galteroni Gueat de Sarmaise, de venditione unius cupe frumenti et trium denariorum Parisiensis. LXII216 : Domini Johannis Boneti de monte Sancti Martini, qui dat nobis omnia bona sua mobilia post mortem suam.

C C C C C C C C C C

I : Galteroni Gueat de Sarmaise, de venditione cujusdam cupe frumenti et trium denariorum Parisiensis. II: Dominis Johannis Boneti de monte Sancti Martini, qui dat nobis omnia bona sua mobilia post mortem suam. III: Blanchie filie Andree dicti Blanchien de Collaye, de quadam quadrigata feni in prato de Raveneaul. IIII: Michaelis Blanchien et Perreti Papillons de Collaye, de quadam quadrigata feni in prato de Raveneaul. Due sunt217. V : Guioneti Gasteaul de Sarmaise, de uno boysello frumenti, ternos, et VI denariis Parisiensis.

213 La deuxième phase de rédaction commencerait après cette notice. 214, « Ex eo sunt ligate simul » encadré. 215 C’est une erreur. LXI aurait dû apparaître. 216 En dessous du numéro est écrit : vacant. 217 « Due sunt » et encadré.

336

VI : Guillemeti Duchan VI denariis Parisiensis, super domum quamdam suam sitam, et ceteris. VII : Laurencii Doneaul de monte Sancti Martini, de quatuor solidis et decem denariis Turonensis censualibus. VIII : Littera sex bichetorum frumenti et uno boissello ad mensuram Trenorchii et duarum gallinarum quos et quas acquisivimus a domino Hugone de Loaise canonico Cabilonensis et dedit nobis sicut es Prais. VIII : Alia littera dictorum sex bichetorum frumenti et uno boissello, cum duabus gallinis predctis. VIII : Alia littera dictorum sex bichetorum frumenti et uno boisello cum duabus gallinis predictis. IX : Quittatio Johannis Rosseti de Saulz de manso es Maulnous sito apud vicus Molius. X : Littera Johannini Rosseti de Saulz hominis nostri, de manso es Maulnous, de consensu Alardi de Senecey domicelli. XI : Literra Johannis Chapot de Nantone, de duodecim Parisiensis. XII : Littera Morelli le chareton, de sex denariis Parisiensis su super rebus suis. XIII : Domine de Senecey et domini, de XL solidis super pedagiis pontis Grone. XIIII : Guioneti de Blateranz, qui debebat nobis triginta solidos. XV : Martini dicti Tiraut et Martine ejus uxoris filie audit Chasaul, de venditione I quarrate feni in prato de Ravineal. XVI : Donatione Perroneti Solaiz facta religiosis Firmitatis, de bonis suis et filii sui post mortem eorum. XVII : Johannis de Poncey et Philiberti ejusdem filii, de quittacione cujusdem mansi siti apud Leviam.

337

#4 Transcription de la liste de Saint-Nicolas (H24, 29)

SANCTUS NICOLAUS Sanctus Nicolaus.

Prima218 : Noticia qualiter do[m]nus Robertus Heremita dedit Deo et Sancte Marie et monachis de Firmitate locum Sancti Nicolay, cum omnibus pertinenciis. Item : De concessione Vidonis de Laroche et fratrum suorum, de territorio capelle Sancti Nicolay que fuit do[m]ni Roberti Heremite. Item : De concessione Villermi de Tylio, et Roberti et Bernardi fratrum, de Vavra Sancti Martini in territori capelle Sancti Nicolay. Item : De concessione Altardi de Caliaco, de vavra Sancti Martini cum decima vini [N]ulliaci. Item : De concessione monachorum Sancti Martini Eduensis, de capella Sancti Nicholay cum apendiciis ejus. Item : De concession Villermi comitis, de territorio Sancti Nicholai, cum designatione ejusdem. Item : De dono Roberti Barbarot et fratrum suorum Ogerii et Bernardi, de taschiis territorii Capelle Sancti Nicholai. Item : De dono Richardi de Sancto Jangulpho, de quodam manso apud Masci, cum quodam prato. Item : Excommunicatio Galteri Cabilonensis episcopi, omnes iste supradicte continentur in prima carta.

Secunda219 : Bartholomei et Villermi fratrum de vavra Sancti Martini, cum piscatione usque ad molendinum Folcat. Item : Excommunicatio domini Petri Cabilonensis episcopi.

Tercia220 : De Bartholomeo de Capella, de vavra Sancti Martini. Item : Bosmundi de Capella, de eo quo supra. Item excommunicatio domini Petri Cabilonensis episcopi.

Quarta : De dono monachorum Sancti Martini Eduensis suburbi, de capella Sancti Nicolay, cum silva que vavra Sancti Martini vocatur, et de X solidis Cabilonensis monete apud Canabas persolvendum.

218 Original: ADSL, H24, 15. Numérotation de Duby : III, p. 56- 62. 219 Original: ADSL, H25, 07. 220 Original: ADSL, H25, 15. Numérotation de Duby : IV, p. 63-64.

338

V: Thome de Brimo et Johannis Rogelaz de la Luye, de dimidio bicheto frumenti ad mensuram Trenorchiensis, et Ve solidis parte de elemosina domine Helisabet uxoris domini Guillermi de Pierrechant. VI: Domini Villermi de Perrecham et Ysabelle uxoris ejus, de manso Petri Resout. VII : Ejusdem Villermi, de XV solidis Divionensis monete pro elemosina Ysabelle uxoris ejus VIII : Concordia facta inter nos et domini Guillermi de Perrecham pro filia sua Aalix super bosco, terris, et rebus aliis ad molendinum, et batatorum nostrum de Forquaut. IX: Concordia facta inter nos et dominos de Laluye super piscatione aqua Graone subtus molendinum Guichardi prepositi. Due sunt subtus eodem tenore. X : Domini Guidonis de Saula et Petri fratris sui, de VIII solidis et VI denariis Trenorchiensis monete super molendinum de Laluye. XI : Domini Guillermi de Cummiis, de quodam prato sito apud Perches. XII : Galterie de Cumenes, de quittatione quarele quam habebat erga nos. XIIIa : De dono Guidonis de Saula, de vavra cognomento li Aschosa, cum appendentis ejus vavre et molendino de la Luye221. Item : Joceranni de Saula, de dono tercie pratis Argenchie. Item : Domine Gualiene, de dono quarte pratis Argenchie. Item : Excommunicatio Galteri episcopi Cabilonensis. Iste tres continentur in terciadecima carta. XIIII: Guichardi de la Sala, de impignoratione Argenchie222. XV : Ejusdem Guichardi, de dono tocius partis sue Argenchie. XVI: Ejusdem Guichardi, de eo quo supra. XVII: Ejusdem Guichardi, de eo quo supra. XVIII: Concordia facta inter nos et Joceranni de Saula super controversia Argenchie des Cheos, et aquarum, item de pasturis hinc et inde concessis sine capitali tollendo. XIX: Joceranni de Sala, de terra que dicitur li Cheos et de terra Argenchie. XX: Ejusdem Joceranni, de compromissione facta per arbitros super li Cheos. XXI: Huguete relicte Roberti Savinelli, de duobus bichetis frumenti ad magnam mensuram Sancti Jangulphi. XXII: Henrici Savinelli et fratrum suorum, de triginta et quinque solidis Clugniacensis apud Chaunioyl. XXIII: Morini de burgo Raveal de Sancto Jamgulpho, de rebus suis sitis in parrochiatibus de Curtiz et de Brunam quas emit a Stephano de Sancto Romano; et Guillelmata de Lymanz uxore sua dedit nobis in testamento suo pro anniversario suo faciendo. XXIIII: Bernardi et Roberti de Flaiaco burgensi Sancti Jangulphi. XXV: Testamentum Morini de Bosranial, de rebus quas acquisivit a Guillelmeta uxore Petri de Lymanz sitis in parrochia de Curtiz.

221 Original : ADSL, H24, 07. Numérotation de Duby : II, p. 52-55. 222 Original : ADSL, H25, 51.

339

XXVI: Beatricis domine dou Til, de XII libris Turonensis super duas partes decime dou Til. XXVII: Domine Beatricis don Til, de V bichetis bladi ad mensuram Sancti Jangulfi, de feodo decime don Til. XXVIII: Henrici Grossi, quod nihil reclamabat in tota terra Argenchie223. XXIX: Aalis filie quondam domini Guillelmi de Perierecham militis, uxoris domini Guillelmi de Crestuyl, de medietate rerum, et jurium omnium pro indiviso que tenent homines et persone inferius annotate S. Morellus de Porta, et plures alii. Alia littera ligata cum ista scilicet cum XXXa, subtus eodem numero et tenore. XXX: Hugonis de Jule, de concordia inter nos et ipsum facta super taschiis Sancti Nicholay. XXXI: Ejusdem Hugonis et Villerme uxoris ejus, de venditione X bichetis bladi. XXXII: Domine Beatricis de Tilio, de uno modio vini censuali. XXXIII: Ejusdem domine Beatricis, de eo quo supra. XXXIIII: Gaufridi de Nantum, de quittatione decime Argenchie. XXXV: Barnardi Vierii de Saula, de molendino de Forquaut. XXXVI: Banardi de Villa militis, de taschiis Sancti Nicholay et de Bertre. XXXVII: De donatione Guidonis de Dalmaria. XXXVIII: Guidonis de Capella, de medietate rerum quas habebat in castro Foilet. XXXIX: Blonde uxoris Bernardi de Cortevas, de IIIIor solidis Trenorchiensis censualibus. XL: Bartholomei de Nantum militis, qui vendidit Constantino Bertelym IIIIor bichetis siliginis. XLI: Constantini Bertelym, de predictis IIIIor bichetis siliginis nobis venditis. XLII: Bartholomei de Nantum, qui vendidit Constantino Bertelini IIIIor bichetis siligninis. XLIII: Marie de Sancto Jangulfo cognomine de Bursie, de V solidis Clugniacensis monete. XLIIII: Bernardi de Botiera, de XIIcim denariis Clugniacensis censualibus. XLV: Philippi de Serce, de X solidis Cluniacensis censualibus. XLVI: Testamentum domini Vincentii de Cules, de servicia quod debebat sibi Guillelmus Chapez de Sancto Baudelio XLVII: Hugonis dicti de Borze de Sancto Jamgulfo, de XVI denariis Clugniacensis, censualibus sitis apud Gervieigney. XVIII: Magistri Jacobi de Sancto Jangulfo, de duabus vineis sitis in terragio de Serceio XLIX: Ratificatio, approbatio, et quittatione, Ysabelle de Bissyaco, et Gaufridi filii ejus, de supradictis peciis vinee, quas dedit nobis supradictus magister Jacobus. L: Guichardi de Insula militis, de prato de la Dobrace.

223 L’original: ADSL, H25, 50.

340

LI: Concordia facta inter nos, et Guillelmum et Guichardum de Seilliaco, super prato de la Dobrace. LII: Vibiani burgensis Matisconensis, de X bichetis bladi nobis concessis. LIII: Domine Margarite uxoris Bernardi de Sancto Romano, de hominibus de Nantum qui dicuntur li Astier. LIIII: Aalis filie quondam domini Guillelmi de Petrachampi militis, de feodo de la Luye cum pertinenciis. LV: Guillermi de Crestuyl militis de domine Aalis de la Luye uxoris sue, de XXVIII solidis Viennensis censualibus super mansum es Tygiers, de Tilio224. LVI: Domini Roberti ducis Burgundie, de feodo de la Luye quod tenebat dominus G. de Lee miles. LVII: Guichardi de Lee militis, de feodo et retrofeodo que Aalix filia quondam Guillelmi de Pieriechamp apud Laluye et appertinentiis. LVIII: Domine Aalidis uxoris domini Guillelmi de Bressis militis, de villa de Laluye et finagio, cum appendiciis et pertinenciis eorumdem. Alia littera sub eodem tenore. LIX: Concordia facta inter nos et dominum Guillelmum de Bressiis militem, de tercia parte ville de Laluye, cum dominio; et justicia dicte ville, et de capella. LX: De feodo IIIIa mansorum quos dedit domina Aalix uxor domini Guillelmi de Bresses militis pro emenda. LXI: Concordia facta inter dominum Guillelmum de Bressus militem et dominam Aalidem uxorem ejus ex una parte, et dominum Humbaudum presbiterum et Ysabellam sororem ejus et nepotum suorum ex altera. LXII: Beatricis de Grivilleyo relicte domini Guichardi dicti Boscheleth militis, de medietate quorumdam mansorum et V solidatis terre datis domino Guillelmi de Crestuyl et suis. LXIII: Concordia facta inter dominam Beatricem uxorem Guichardi dicti Ruphi Choleth de Balorre, ex una parte, et dominam Aalidem uxorem domini Guillelmi de Crestuyl militis. LXIIII : Domine Beatricis de Grivilliaco Jocerandi filii ejus et Ysabelle dicti J(ocerandi) uxoris, de donatione rerum quas habent apud Laluie et pertinenciis ejus.

LXV : De quindecim libris Viennensis domine Beatrici de Grivilliaco, et Jocerando filio ejus, et Ysabelle dicti J(ocerandi) uxoris, ad vitam ipsorum annuatim persolvendis pro usu fructu rerum nobis donatarum apud Laluie ad vitam sibi retento. LXVI : Domine Beatricis de Grivilliaco, Jocerandi filli ejus, et Ysabelle dicti Jocerandi uxoris, de ducentis libris Viennensis super rebus apud Laluye a se ipsis donatis. Due sunt. LXVII: Domini Humbaudi de Luze presbiteri filii quondam domini Hugonis de Luze militis, de omnibus rebus possessionibus et proprietatibus

224 On a tracé un « X » dans la marge de gauche de la deuxième ligne.

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quas habet in villis, finagiis et pertinentiis et appendiciis de Laluye et de Lissie. LXVIII : Guichardi dicti de Aula domicelli commorantis a Chardeavay, de omni jure proprietate, possessione dominio, et justicia que et quas habet (et) habere possit in villis de Laluie, et de Sancto Baudelio dou Tyl et de Cullis. LXIX : Beatricis filie quondam Guichardi de Suym, de omnibus que habet et habere possit vel debet in villa finagio potestate et dominio de Laluye. LXX : Guichardi filii domini Guidonis de Nantusey Bisunti dyocere, de XX solidis et VI denariis Parisiensis censualibus. LXXI : Jocerandi Dazie domicelli et Margarite uxoris ejus, de centum libris Viennensis super omnibus rebus quas habent in villa de la Luye racione domine Renaude relicte domini Guillelmi Lespiche. LXXII : Ejusdem Jocerandi et Margarite uxoris ejus, de omnibus bonis suis que habent, tenent et possident in villa finagio de Laluie. LXXIII : Dominus Henricus de Capella miles debet nobis V solidos Parisiensis in martio pro se et suis paribus. LXXIIII : Bernardi et Perelli filiorum Girardi de Juncey, de quarta parte decime de Lisse. LXXV : Littera de terris Sancti Nicholay, traditis illis de Abbergamento. LXXVI : Johanini et Perelli de Brolio domicelli fratres liberi domini Odonis de Brolio militis, de I bicheto frumenti reddito super terram eorumdem dou Til. LXXVII : De octo solidis, quos debent nobis heredes Christus de Maseroles, sitis super unum mansum, sitis in parrochia Sancti Jangulphi. LXXVIII : Guillelmeta li garce de Masse, de XXX denariis de quadam grangia. LXXIX : De excambio domini de Senece facto apud Laluye inter nos et ipsum. LXXX : Donatio octave partis grossi bladi magne decime de Laluye, et XVIe partis minuti bladi dicte decime que erat Guillelmete relicte Johannis de Cusseyo facta nobis, pro decima quam habebam apud Colunges225 in diocese Matisconensis, confirmata nobis ab episcopo Cabilonensis. LXXIX : Excambium factum inter nos et dominum Jocerandum de Lugneyo canonicum Cabilonensis et Seguinum fratrem ejus super decima de Laluye, et de Colonges. LXXXII : Excambium decime de Colonges, pro quadam parte decime de Lissie et de Laluye factum inter nos et dominum Jocerandum de Lugny canonicum Cabilonensis. LXXXIII : De pluribus hominibus qui plures debent nobis censivas solvere apud Sanctum Jangulphum. LXXXIIII : Stephani Goyay de Cultiz, de XXX quinque solidis Cluniacensis. LXXXV : Sentencia que dominus dux Burgundie, nec aliquis pro eo, non possit nec debet tenere dies suos neque litigium alique versus nostrum molendinum de Fourqual.

225 J. RIGAULT, op. cit. « Collonge », p. 204. J’ai dû faire des choix pour restituer l’abréviation, puisque plusieurs possibilités s’offraient à moi.

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LXXXVI : Quod nihil habet curatus de Messeyo in decima terrarum nostrarum traditarum illis de Abbergamento de Messey. LXXXVII : Henrici de messeyo domicelli, de XIIcim solidis et VI denariis annui redditus in martio persolvendis. LXXXVIII : Johannis dicti Luisiuy consitetur que ipse est homo noster apud Laluye, et que tenet nobis quondam domum que quondam fuit Perrovete uxoris G. de Bleterans. Item unum sellionem terre. LXXXIX : Concordia facta inter nos et Bernardum dictum Chapotat et Bernardum de Fley de Abbergamento de Messeyo, que ipsi petebant habere vanam pasturam in una pecia nemoris sita inter nemorem Dargenchie et nemorem hominum de Chenoves. LXXXX : Stephani dicti Sordeaus de Laluye et Jaque uxoris ejus, que ipsi dant nobis se et sua. LXXXXI : Philiberti Lambelini de Arbagamento Massyaci, de una pecia terre arabilis que movet a nobis pro spetem solidis Divionensis censualibus. LXXXXII : Guillelmi de Draceyo domicelli, de sexta decima parte totius decime de Lissiaco cujusque Blandi sit. Non scribitur. Item de quarta parte decime de Laluye, quas dictas decimas vendidit nobis pro septem libris et IIIIor solidis Turonensis parvorum. LXXXXIII : Hominum nostrorum de Laluye, de amodiatione cujusdam pecie nemoris nostri, que vocatur li Argenchie, pro viginti bichetis avene. Non scribitur. LXXXXIIII : Guillelmi regis de Laluye, qui confectur esse hominem nostrum tailliabilem. LXXXXV : Johaneti Rosseleti de Ratenales, qui confitetur se esse hominem nostrum. LXXXXVI : Littera des Ogiers, de VI solidis, Vi denariis Turonensis. LXXXXVII : Michaelis dicti Cusim de la Luye, qui eddit nobis se et sua. LXXXXVIII : Sentencia castellani Sancti Jengulphi pro Laurencio Lavigeoys. Item transcriptum ejusdem littere. LXXXXIX : Johannis Buchalle, de VII denariis Turonensis, super quandam domum et peciam terre. C : Johaneti dicti Ogiers de Sancto Baudelio, de octo denariis Viennensis. C I : Sentencia lata per auditores domini ducis contra sentenciam latam per Hugonem Vallem Cabilonensis, super factum Sancti Nicholai. C II : Concordia facta inter nos et plures homines de Masser, super solutione monete et decime terrarum dicti loci. C III : Johaneti dicti Chatrez de la Luye, qui dedit nobis se et sua. C IIII : Jacobi dicti de Porta de Sancto Gengulpho, de tribus solidis Cluniacensis cum tercia parte unius boisselli frumenti ad mensuram Sancti Gengulpho. C V : Johannis filii quondam Johaneti de Lissiaco et Guillelmete uxoris ejus qui dant nobis se et sua226.

226 Il y a un « X » dans la marge de gauche de la deuxième ligne.

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C VI : Philippi Fauraz, de quittatione terrarum suarum de Abbergamento de Messeyo. C VII : Reginete de Faureneyo uxoris domini Johannis de Tormom militis decima de Lissie et de Laluye. C VIII : Johannis de Champarou, Guillelmi de Monterabioso, Roberti de Chemino et Morelli filius Perreti de Champarou de Liuxiaco, de quittatione piscarie de Laluye. C IX : Guillelmi Valoratz, de duobus denariis Cluniacensis. C X : Johannis de Nancuyse domicelli, de feudo censualibus costimarum et serviciorum quorum et que habet debentur sibi apud Laluye. C XI : Perreneti dicti Cussim de Serceto, de concordia faca inter nos et ipsum et (sic) C XII : Domini Perreti de grangiis curati Sancti Baudeli, de uno denariis Turonensis. C XIII : Ejusdem Petri, de quatuor denariis Turonensis. C XIIII : Ejusdem Petri de concordia facta inter nos et ipsum, de quarto sextario ejusdem vinee pro quo debet nobis quinque denariis. C XV : Domini Renaudi de Laluye presbiteri, qui dat nobis se et sua. C XVI : Henrici de Messeyo domicelli qui dat nobis XXI solidis et XI denariis Dyvionensis. C XVII : Perronete Laluisinere, que dedit nobis se et sua. C XVIII : Perreti dicit Pucim, qui dedit nobis se et sua. C XIX : Benedicti filii quondam Johaneti Eschinars et Givoneti Carpentarii de Laluye, qui dant nobis se et sua. VIxx : Johannis filii quondam Johaneti de Lissie et Martini filii quondam Johaneti Boisseau de Chanteraine, qui dant nobis se et sua. VIxx I : Amieti de Pascua et aliorum plurimorum, de XXII solidis Viennensis. VIxx II : Perreti Palefroy, qui dat nobis se et sua. VIxx III : Perelli de Brolio, de feodo decime des Pasquers et de Phileretes. VIxx IIII : Amieti dicti Poillas, Johannetus Perres ejus frater, Guillelmeta uxor Perreti Picot de domo Dei, et Petronille uxoris Guillelmi de Pley, de uno bicheto frumenti, tribus boissellis siliginis et tribus boissellis avene ad mensuram Sancti Gengulphi. VIxx V : Petri de domo Dei de Tilio fratris Guillelmeti de Tilio major, de quadam pecia vinee, sitam apud Tilium. VIxx VI : De quadam prato dicto Chambuy, concordia inter homines de Laluye et Guichardum de Capella. VIxx VII : Bernardi Bergerat de Tilio, de quadam vinea nobis vendita. VIxx VIII : Guillelmi Textoris Perronete uxoris ejus filie quondam Ogerii de Pascua, Perreti de domo Dei de Tilio VIxx IX : Jacobi Patonx de la Luye venditi nostri. VIxx X : Benedicti P[…]restarii de la Luye venditi nostri. VIxx XI : Littera Johaneti, Buburci de Chamoy, de tribus quartis avene quos debet (sic). VIxx XII : Literra medietate quarte partis decime de Lalue Perrelli de Capella pro C libris.

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VIxx XIII : Literra Guillelmeti de domo don Til, de decima dicti loci. VIxx XIIII : Literra cujusdam partis decime de Til empte a Philiberto Bergerii. VIxx XV : Literra de XXXV sellionibus terre ab illis de Lancluse. VIxx XVI : Literra gageria XXXV sellionibus terre apud Laluye que est de feodo nostro quam tenere. VIxx XVII : Sentencia contra homines de Messey. VIxx XVIII : Guillemus Polliot de Tillio, de parte sua quam habet et habere possit in decima de Tillio.

B B B B B B B B B B

I: Johannis Donrobert de Sancto Jengulpho renditi nostri, qui dedit nobis omni bona sua ut in literra continentur. II: Colardi li mayres de Laluye renditi qui n[…] nostri et ejus uxoris, qui dederunt nobis se et sua. III: Philiberti Lambelini et Philippi ejusdem filii, de quittatione ejusdam littere cujusdam prati cujusdam nemaris. IIII : Dyoniseti dou Til, de XVIa parte decime du Til. V: Sentencia de vana pastura de Nanton. VI: Domini Jocerandi de Laluye de parte sua de Sancto Trioriano, de parte sua decime de la Luye.

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#5 Transcription de la liste de Givry (H24, 30)

A Gevre. A A A A.

Sub solo sigillo domini Galteri quondam Cabilonensis episcopi sunt carte quadraginta.

Prima227 (1): Hugonis ducis Burgundie et Falconis de Reum, de terra ad plantandam vineam. Item (2): Ducis et Falconis et filiorum quod possumus acquirere apud Givre gratis vel emptione. Item (3): Falconis de Reum, de boscis suis ad omnia necessaria. Item (4): Ejusdem Falconis de Reum et Roberti de Milmanda, de duabus pratis, unum sub Cropel, aliud apud Marsoil. Item (5): Jozaldi Cabilonensis episcopi, de decimis vinearum quas habemus apud Givre. Item (6): Hugonis de Maresto, de quadam terra jacentem apud Corcleium. Item (7): Haymonis Tastavis, de vinea de Corcleio. Item (8): Guichardi prepositi, de quadam vinea juxta vineam de Cordeio. Item (9): Petri de Gevre et Johannis fratris ejus, de quodam prato sub Givre juxta molendinum de Croset. Item (10): Landrici de Jangles, de duobus nummis censualibus. Item (11): Landrici clerici de Givre, de quadam vinea en Prestain. Item (12): Roberti Buatier, de quadam vinea in Prestain. Item (13): Oydele de Givre, de quadam vineola apud Givre. Item (14): Herlei de Givre, de quadam vinea in bosco Rotundo. Item (15): Ducis Burgundie et Falconis de Reum, de terra in bosco Rotundo. Item (16): Arurye uxoris Bernardi Censeii, de quadam vinea prope vineam monachorum. Item (17): Roberti Belinos, de medietate cujusdam vinee apud Crumisin. Item (18): Bernardi de Givre, de quadam vinea apud Givre. Item (19): Hugonis Jurade, de quadam parva vinea apud Givre. Item (20): Willelmi de Givre, de quadam vinea apud Givre. Item (21): Sebroine de Givre, de quadam vinea apud Givre. Item (22): Hugonis de Mazonis, de quadam vinea apud Givre. Item (23): Hugonis de Langles, de eo quod calumpniabatur in prato juxta molendinum de Croset. Item (24): Galteri Sine Terra, de sex modios vini censualibus. Item (25): Sadot de Givre, de commutatione cujusdam vinee apud Givre.

Et he[c] suprascripte sunt de Gevre, et sunt XXV. Sequentes de Melice.

Item (26): Hugonis presbiteri de Rosers, de quadam vinea quam emerat C solidis. Item (27): Juliani monachi et Roberti fratris ejus, de quadam vinea apud Melice.

227 Duby a déjà édité cette pancarte de 40 notices. Voir Georges DUBY, op. cit., p. 214-215..

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228Item(28) : Oberti de Melice, de manso de Mercureio. Item (29): Oberti, de quadam pecia terre. Item (30): Oberti, de quadam vinea apud Melice. Item (31) : Oberti, de alia vinea apud Melice. Item (32): Roberti prepositi de Melice, de quadam terra prope clausum contale. Item (33): Joceranni de Melice, de quadam vinea adherente clauso contali. Item (34): Gillaberti et Guidonis, de omnibus que habebant apud Melice. Item (35): Bellandi clerici, de quadam vinea apud Meliceium. Item (36): Roberti Furnarii, de quadam [espace vierge] apud Meliceium. Item (37): Duranni Furnarii, de quadam vinea apud Melice, et quadam sectura prati. Item (38): Osanne de Melice, de duabus peciis terre. Item (39): Duranni Furnarii, de ingressu et egressu per terram suam. Item (40): Willelmi comitis Cabilonensis, de decima omnium vinearum quas habebamus apud Melice.

Hec omnia suprascripta sunt in magna carta de Givre que est prima omnium.

Et II: Item confirmatio ducis quod adquirere possumus apud Givre gratis vel emptione. III: Ducis, de XIIcim modios vini censualibus pro anima Girardi de Reone. Et IIII : In qua sunt quindecima, de dono Guillelmi comitis. Item de concessione communicorum Sancti Vincentii et cetera que inde ipsa continentur. V : Domini Bertranni de Castellione militis, de VI denariis censualibus cum dimidio sextario vini. VI : Ejusdem, de tribus sestario et dimidio. VII : Ejusdem, de duobus panibus et duobus bichetis avene et octodecim denariis, et I gaillina que omnia deberet Robertus Maloz. VIII : Ejusdem, de manso Bernardi Marcelli cum manso Marie Laberaude et IIIIor solidis censualibus. IX : Ejusdem, de vinea de Salvoignenes et uno pane super elemosinis antecessorum suorum. X : Ejusdem, de laudatione omni que pater et mater ejus nobis dederant. Et XI : Willelmi Pitou, de vinea sua dicta Aspassa Aspasserans vel dicta de Paradiso, cum pluribus aliis229. XII : De eisdem, unde supra. Ligate sunt simul iste tres suprascripte XI XII XIII230. XIII : Ejusdem Willelmi, de mobilibus et immobilibus. Ista que sequnta emit Willelmus Pitous et dedit nobis. XIIII De Robeleto de Ver, quamdam peciam terre et quamdam vinee sitas apud Corteambles. XV : De Morello Florence, quamdam vineam sitam in Bechaveal.

228 Une accolade relie les quatre prochaines notices (28-29-30-31) ensemble, afin de marquer leur association. 229 On trouve une précision, rédigée au-dessus de la phrase (De Pitou à vel) : qui facit heredes suos abbatem et conventum Firmitatis. 230 « Ligate sunt simul iste tres suprascripte XI XII XIII » est encadré.

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XVI231 : De Martino de Ver, quamdam vineam apud Corteambles sitam et in eadem de Robelino quoddam campum situm en Cremesien. XVII : De laudatione Guidonis canonici Cabilonensis, super venditione cujusdam vine quam vendidit Martinis de Ver. 232XVIII : De Robelino de Vener, de duabus peciis terre sitas, una secus plantam domini Johannis de Fontanis militis. XIX : De Perreto filio Robelini de Viner, quamdam peciam vinee sitam juxta semitam de Cremisyn. XX De Philiberto Farnant, duas pecias vinearum sitas in Chalma Sancti Dyonisii in vallibus. XXI : De laudatione Anselli Eduenensis episcopi, super venditionem quam Philibertus Fernanus fecit sibi. XXII : Symonete, de una sua [espace vide] sita ad rivum de Chaneves. XXIII : De quittatione Petronille relicte Goet de Corteambles et liberorum ejus facta abbati et conventui Firmitatis, super omni hereditagio Guillemi Pitou. XXIIII : De discordia que vertebatur inter abbatem et conventum Firmitatis et dominam Penthecostam de Costeambles propter fidejussionnem quam fecerat in manu Bonilini judei prope Guillelmo Pitou. XXV : De domino Bertrando Janfroie, de omnibus que habebat es Parceranus de Cortheambles. XXVI : Quod Guillelmi Pitouz dedit magistro Johanni clerico vineam suam quam emerat a Symoneta dicta Viesse, quam vineam predictus magister Johannus dedit nobis postea. XXVII : De vinea quam Petrus Bele vendidit Symonete de Cortheambles. De Wilemo Pitou, XVI cartas. ------De Bertrando de Castellione VI. Et B B B B Gevre233 XXVIII : Girardi de Saudon, qui recognovit quod nichil habebat infra cruces Firmitatis antiquitus positas. XXIX : Ejusdem, de duobus denariis quos dicebat se habere in qualibus sectura pratorum nostrorum in dominio suo existancium. Alias sub eodem tenore et ligantur simul. XXX : Girardi de Jullie, de medietate cujusdam vinee que laboratur ad quartum sextarii. XXXI : Ejusdem G., quicquid habebat juris in vineis juxta clausum Givraci. Iste sunt due. XXXIIII : Johannis dou Biez, qui recognovit quod Borgunda mater sua dedit nobis quamdam vineam que dicitur de Vals. XXXII : Petri dou Biez, de concessione elemosinarum quas ipse et antecessores sui nobis fecerant. Iste due sunt. XXXIII : Ejusdem, de media parte mansi quod erat Johannis dou Biez fratris sui.

231 Une accolade dessinée dans la marge de droite réunit les deux notices ensemble. À sa pointe, on a écrit « ligantur sunt ». 232 Des notices 18 à 27, il y a un décalage dans la numérotation des notices, qu’un scribe (peut-être le même ou non) s’est empressé de corrigé avec une encore plus pâle. 233 On voit clairement qu’un scribe a inscrit B B B B, afin d’indiquer le début d’une nouvelle partie logique. Or, ces quatre B ont été effacés. On les retrouve plus loin. Il s’agissait donc d’une erreur.

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XXXV : Galteri Lordelier, de vinea en Servenignes quam dedit ei Guillelmeta relicta Stephaneti Censerii. XXXVI : Ejusdem, quod quittavit nobis seipsum cum omnibus bonis suis234. XXXVII : Ejusdem Galteri, de vinea de Moleres quam dedimus eidem et pluribus aliis. XXXVIII : Ejusdem Galteri, de campo nostro sito in terragio Darsis quod nos concessimus eidem et suis. Alia sub eodem tenore. XXXIX : Ejusdem Galteri, de vinea quam tenuerat Ogerius archipresbiter, et quoddam campo. XL : De duobus bichetis frumenti, cum uno bicheto avene et uno sextario vini, quos Lambesinis de Jambles vendidit nobis. XLI : Lambesini predicti, de uno bicheto avene et dimidio bicheto frumenti que debet Guillermus Maignaz de Sancto Johanne in vallibus. XLII : Hugonis Grumelli, super dimidio modio vini. XLIII : Guillelmi Gruniel, de recognitione fratris Johannis de Ypra, et aliorum plurimorum. XLIIII : Jocerandi de Cortheambles, super uno bicheto avene, III pane, et pluribus aliis, que Laurencia uxor Guillelmi Grumelli vendidit. XLV : Concordia facta inter nos et dominum Jocerannum de Cortheambles, super quibusdam rebus feodalibus, gageriis et pluribus aliis. XLVI : Ejusdem J. (Joceranni), de donatione supradictorum nobis facta, scilicet de uno bicheto avene, uno pane frumenti cum XII denariis censualibus. XLVII : Roberti dou For filii Stephani Censerii, de parte sua duarum vinearum sitarum. Una est Raschigne. XLVIII : Willelmi Censerii, de tribus peciis terre arabilis, quas sub annuo censu a nobis acceperunt. XLIX : Pasquete uxoris Roberti Forner, de quadam domo sita versus puteum juxta domum nostram. L : Ejusdem Pasquete, de alia domo cum chimbria sita retro dictam domum. Iste due simul. LI : Garini Girber de Sancto Marcello et uxoris sue, de octava parte cujusdam vinee site en Raschigne. LII : Renaudi Fabris de Givre, de quadam pecia terre arabilis sita in finagio de Arsis. LIII : Gaufridi Fabri, de quadam pecia vinee contigue clauso nostro in excambium. LIIII : Domini Lamberti de Insula super concessione Willelmi Gascum et heredum suorum cum tenementis eorumdem. II. LV : Guidonis filii domini Lamberti de Insula, de concessione Guillelmi Gascum. LVI : Guidonis Peletenche filii Lamberti de Lille, de concessione Guillelmi Gascum. Eodem tenore alia liga est sub. LVII : Domini Guillemi de Puellari, super quittatione Guillemi Gascum235.

234 Une accolade, rédigée dans la marge de droite, unit les notices 36 à 39. À sa pointe, on a écrit: ligate sunt. Sunt iste IIIIor.

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LVIII : Supradicti domini Guillelmi super quittatione Guillelmi Gascum, si Guido filius domini Lamberti de Insula quittaret. LIX : Hugonis filii Gauteri de Puellari, de concessione elemosine Jaquete matris sue. LX : Domine Penthecoste de Cortheambles et domini Joceranni militis filii ejus, de III modiis vini ad mensuram Gibriaci.

B B B B B B B B B B

I : Martini Recordon, de I bicheto frumenti, cum uno quarterono vini. II : Guillelmi de Taisse, de vinea de Raischigne, quam dedit nobis. III: Ejusdem Guillelmi, de manso de Amarans nobis vendito. IIII : Hugonis Lusel, et Bone Galteri de quittatione mansi Bernardi Dourrelaigue. V : Roberti de Taisiaco, de quadam vinea sita in territorio de Raischigne. VI : Ejusdem Roberti, de quodam prato apud Bevrinam, cum quodam jornali terre. VII : Johannis dicti saint Honoiz, de duabus peciis vinee nobis venditis. VIII : Liberorum dicti Honoiz, de asbsolutione quam eis fecit et quittatione. IX : Liberorum dicti Honoiz, de quadam domo sita inter domum Roberti Forner, cum vinea sita retro dictam domum nobis venditis. X : Hugonis li Corbes et Petri Marchepaille, de prato de Marsol. XI: Magisteri Bernardi de Boteria, de quadam vinea sita en Valeres, cum sex denariis censualibus. XII : Guillelmi Marescalli civis Cabilonensis, de triginta solidis censualibus. XIII: Hugonis prepositi Gibriaci, de quadam vinea sita retro castrum Givreii. Item de alia vinea sita juxta eamdam vineam. Item de alia vinea sita in Moleres. XIIII: Stephani de Cristoil, de pastura ad omnes usus bestiarum nostrarum per totam terram suam. XV : Hugonis de Cristoil, de parte sua nemoris et terre que contigua sunt nemori de Serveisim. XVI : Petri cementarii de Givre et heredum suorum, de XX solidis censualibus pro fratre Michaele de Buxi monacho Firmitatis. XVII : Petri de Buxi et Hugonis de Drace, de duabus peciis terre juxta clausum nostrum de Givre secus posticium. XVIII : Vevelini judei et Mosses filii ejus, de quadam vinea in territorio de Saigos. XIX : [?]rie et filiorum ejus Morelli et Petrus, de quittatione cujusdam domus Lapidee. Due sunt. XX : Bernardi Crosens, de parte sua nemoris et terre que sunt contigua nemori de Servesim. XXI : Johannis de Chalma de Roseriis, de quodam prato subtus fontem Davomes. XXII : Michaelis de Givre filii Petri Voisim, super omnibus rebus suis in potestate Givriaci.

235 Une accolade, rédigée dans la marge de droite, unit les notices 47-48-49. À sa pointe, on a écrit : Iste sunt simul.

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XXIII : Petronille Laquavete, de quatuor jornalibus terre en Corchevruel. XXIIII : Willelmi Puete et Hugonis filii sui, de hoc quod se reddiderunt pro familiaribus. XXV : Domini Johannis de Fontanis, super concordia grandis census. XXVI : Haymonis, Johannis, et Rainaldi fratrum de Champaro, super hoc quod habebant in manso de Aveney. XXVII : Bernardi Lobaut, super una justicia olei. XXVIII : Matris Stephani decani, de Girardo Fabro cum tenementis236. XXIXa : Cristiam de ponte dicti Aspaussu, de X operatis vinee, sitis in Champ vez darme, que debent IIIIor sextarios vini censuales de grandi censu. C C C C C C C C237 XXX: Hugonis Censerii, de V solidis quos sibi debebat domus Firmitatis. Iste due simul (cette notice et celle qui suit). XXXI : Guillelmi prepositi, de commutatione cujusdam vinee site juxta clausum nostrum. XXXII : Petri Censerii, de querelis quas movebat contra nos, de V solidis Divionensis censualibus. Iste due simul (cette notice et celle qui suit). XXXIII : Ejusdem Petri, de manso Pallerayz cum pertinentiis. XXXIIII : Hugonis Joceranni, de vinea sua sita juxta la Rue de Cortheambles. XXXV : Roberti Joceranni, de querela quam movebat contra abbatem et conventum Firmitatis de quodam prato sito subtus Rosers. vacat VIIIa similiter et IXa vacant. XXXVI : Johannis lou Barbier, de manso Willemi Puete, super XX solidis censualibus. XXXVII : Matris Hugonis prepositi de la Charmoie, de V solidis in molendino de Formanes sito apud Drace. XXXVIII : Jaquete relicte Milonis Mayllar, de commutatione trium peciarum vinee. XXXIX : Domini Girardi de Julle, de IIIIor sextariis vini censualibus. XL : Philippi Gastelli et Willelmi fratris ejus, de quadam vinea infra clausum nostrum. XLI : Hugonis Amaneny, de elemosina Rose uxoris sue. XLII : Morelli filii Torti Silvestris, de V solidis pro domo quam tenet a nobis. XLIII : G. lou Brot et fratrum ejus, de dimidio bicheto frumenti, et de dimidio bicheto avene. XLIIII : Pasquete de Puteo, de commutatione trium peciarum vinearum, et XII denariis denariis (sic) censualibus. XLV : Hugonis de Mirmanda, de XII denariis censualibus. XLVI : Domini Galteri Allebaut de Givre presbiteri, super uno manso sito apud Givre. XLVII : Bernardi Marcelli de Givre, de quodam plastro quod pro domino Galtero Allebaut. XLVIII : Stephani filii Johannis Brulle, de quodam plastro nobis vendito precio XXti et IIIIor libris Viennensis, sitis en Marolles.

236 Original : Archives départementales de Saône-et-Loire, H24, 22. 237 Les lettres de cette ligne sont cependant effacées, ce qui signifie qu’on ne change pas de partie logique.

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XLIX : Relicte Pontenarii de Sancto Remigio, super hoc quod habebant in duabus peciis vinearum sitis en Marroles. L : Renaldi filii Luciete uxoris Morelli Maunurrie, de duabus peciis supradictis sitis en Marroles. Due. LI : Petri Borreal, de manso as Aspaulluz. LII : Radulphi prepositi de Sasonay, super terra sita ad posticium nostrum. Vacat. LIII : Amangeardis relicte Gaudin Ballot, super vinea que dicitur la Taupe dou Saut. II. LIIII : Hominum de Sancto Desiderio, de clauso quod dicitur clausum judei, de XX solidis. LV : Petri Bergier, de quadam vinea sita juxta vineam Roberti Barun. II. LVI : Petri de Gorsens, de quadam prato sito sub rispa Durandi de molins. II. LVII : F. Relicte domini Willelmi de Gorsens, super quadam vinea sita in terragio de Givre. Item alia littera sub eodem tenore, que est ligata cum precedenti. LVIII : Domini Galteri Allebaut, de quodam campo sito en Nohales. LIX : Roselli Dismier, de quodam vinea, et quodam campo sitis apud Givre. LX : Liberorum Roberti Chevillart, de duabus operatis vinee en Morterenthens. LXI : Tebelini sescalcus Couchensis, de elemosina Petronille sororis sue apud Allusam.

C C C C C C C C C C

Et prima C : Guillelmi Corchelet, de quodam excambIo vinee nostre de Rosetyn. II: Roberti de Sancta Helena militis, de vinea en Valeres quam dedit Durannus Busors. III: Domini Guillelmi presbiteri de Rusille, de quadam pecia terre tradita Humberto au Tonelier de Ponce. IIII: Petri de Charmoy, de vinea sua de Moleres. V: Bernardi Buschalle, super uno sextario vini. VI: Paynet de la Porte, de vinea quam Hugo Matoniers habuit in vadimonio. Item de duabus aliis. VII: Hugonis Bozart, de terra Theobaudi Barun, de VI denariis censualibus. VIII: Guidonis domini Colcarum, de quadam vinea sita in finagio de Nantho, que Cobegle vocatur. Hugonis Persone de Ruullie, de vinea sita juxta perreriam de Gevre. IX: Roberti Boer, de terra quam habebat apud Givre sita a Furno usque ad domum Gadmorum. X: Guillelmi Grausar de Givre, de XII denariis censualibus super vinea sua sita an Faucillons. XI: Domini Droconis de Melloto, de grandi censu, et VII sextariis et dimidio. XII: Martini Raveneaul et Petronille uxoris sue, de uno sextario vini costumali.

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XIII: Philiberti de Maconeria, de duobus sellionibus solidis super domum quam habet apud Givre juxta domum R. Arart. XIIII: Petri rectoris ecclesie, de Drace qui percipit tantummodo decimam vinee de campo Gervain. XV: Roserie reliecte Roberti Censerii, de duabus quartis frumenti assessis super V sellionibus terre. XVI : Alnulphi Ruphi de Aluise, de X solidis pro quadam vinea sita apud Aluyse, sub ruppe pendenti. XVII : Andree Beal Poy de Colchis, de VI libris Parisiensis pro quatuor vineis suis. XVIII : Fratris Galteri de Trinorchio, de quadam vinea sita en Vileno. XIX : Stephani Lobrat de Gevre, de novem denariis censualibus. XX : Domini Galteri Allebaut, de quadam vinea sita en Becheneal. XXI : Johannis filii Ala Suez, de XXV solidis censualibus super quadam vinea sita en Roure. XXII : Willemi de Saudone canonici Cabilonensis, de duobus bichetis frumenti et duabus moture super molendinum de la Crose. XXII : Gaudini de Saudone domicelli de IIIIor bichetis bladi moture. XXIII : Guillelmete relicte Martini Recordon, de III peciis vinee nostre. XXIIII : Symonis dicti Herre clerici, de vineis quas tenet a nobis pro XXIIII solidis. XXV : Philiberti dicti Coychelaz, de commutatione facta inter nos et ipsum de quadam vinea sita in clauso nostro pro quadam alia vinea. XXVI : Aramburgis uxoris Giradi Pelliparii de Sancto Juliano, de V solidis VIII denariis. XXVII : Petri et Roberti filiorum quondam Morelli Defraz, de VII solidis censualibus sitis super IIIIor peciis vinee. XXVIII : Huguete uxoris Colini Grimani, de vinea in clauso nostro. XXIX : Domini Humberti Maillart presbiteri, de XXXV solidis VIII denariis, de quadam vinea sita en Cheneneri. XXX : P. Boguerelli officiati Cabilonensis, de V solidis III denariis et duobus sextariis vini, sitis super pluribus rebus. XXXI : P. Renons uxoris Petri Raquillat de Sancto Germano, de duobus sextariis vini. XXXII : De Petro Bouguereal, quod ipse dedit nobis predictam vineam sitam in bosco Rotundo. XXXIII : Ejusdem Petri, de vinea supradicta. Ligantur simul iste due. XXXIIII : Domine Guillelme uxoris domini Jocerandi de Cortheambles, de feodo quod tenent a nobis in villis de Culles et de Maiseroy. XXXV : Predicte Guillelme de IIc libris Viennensis quas recepit a nobis pro gageria feodi de Cules, de Maseroy, et pluribus aliis. Ligantur simul. XXXVI : De domina Penthecosta, quod ipsa laudat et approbat omnia que filius ejus fecit. XXXVII : Symonete relicte G. Johannis de Granges, de IIIIor vineis. XXXVIII : Dexloufit Carnificis, de quadam domo nostra sita in magno vico de Givre pro LIIII solidis.

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XXXIX : Micheleti dicti Miranz, de quadam manso, cum domo et vine,a pro XVII solidis Viennensis. XL : Laurencii Digo et Perrete uxoris ejus, de X solidis Viennensis pro quadam vinea. XLI : Roselli Dismer, de campo cujusdam vinee et cujusdam campi, sitis apud Givriacum. XLII : Laurencii de Gevre decani, de uno bicheto frumenti. XLIII : Morelli Durandi de Russille, de dimidio modio vini censuali, de vinea sita en Murey. XLIIII : Huguete la Chardenoise, de I quarta frumenti, et VI denariis censualibus. XLV : Perrogichani Richardi de de Largillier de Culles, hominis domine Guillelme uxoris domini Joceranni de Cortheambles. XLVI : Morelli de Borbaille et Roberti filii ejus, de uno bicheto frumenti censualibus ad mensuram de Gevre pro quadam vinea sita ad pedem montis de la Chaume, tenenda et possidenda ad vitam alterius ipsorum qui supervixerit. XLVII : Guillelmete la Maillarde, de V solidis censualibus super quibusdam terris suis. Item de V solidis censualibus super quamdam peciam vinee sitam en Noales. XLVIII : Ejusdem Guillelmete, de V solidis VI denariis censualibus pro manso qui dicitur mansus es Chaudoz. Ligata est cum alia. XLIX : Bernardi Bigoth, de XV solidis censualibus super tribus peciis vinearum. L : Martini de Alerio et Rose uxoris ejus, de XXII denariis censualibus, et IIIIor pintis vini ad grandem censum. LI : Girardi des Bans de Gevre, de V solidis censualibus super unum sellionem vinee en Plateiz. LII : Domini Richardi de Montemoreto ballivi Divionensis, de quadam vinea sita in territorio Givriaci en Barbeim juxta vineam quam tenet Henricus de Ponce clericus, et vineam Gaufridi Daumais, quam acquisivit a domino Guichardo de Forteraim milite. LIII : Domini Galteri boni amici de Cabilone militis, de X libris Viennensis censualibus assessis super duas pecias vinee, quarum una in dominio de Jambles altera sita est in dominio de Geuvre. LIIII : Laurencii Sauget clerici, de XXti solidis Turonensis pro quodam manso sito apud Givre, inter mansum dicte la Quaille, de Gevre, ex una parte et mansum filii Morellli Durandi de Ruxille ex altera, et de fidelitate nobis promissa et servanda. LV : Jacobi de Alaschia presbiteri et nepotium suorum, de permutatione cujusdem vinee sue site in clauso nostro de Melece, cum decem solidis viannensis censualibus assinatis super domos, cum plastris vinea et manso liberorum Bernardi Bigot de Givreyo pro quatuor peciis vinee sitis es cres de Cortheambles. LVI : Margarone relicte Constantini Cabernarii, de uno sextario vini, et pro quadam pecia vinee site in clauso nostro de Givre.

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LVII : Hugonis filii Guirardi, alias Gras de Bussi, de X solidis de Viennensis, censualibus super quamdam vineam quam tenent liberi Girardet de Guivre238. LVIII : Peressi Chevriere de Gevreyo et Ysabelle uxoris ejus, de duabus peciis vinee sitis in finagio de Guivre. LIX : De sex sextariis vini, quos debent heredes Lamberti Camux. LX : Domini Johannis Bunote, de quadam pecia vinee pro uno sestario vini. LXI : De tribus sestariis vini, quos debet Hugo Salemons de quadam vinea sita apud Ponce. LXII : Jacobi decani de Givre, de tribus obolis censualibus sitis super quadam vinea. LXIII : Bemonis judei, de duabus vineis pro sex pintis vini et IIIIor denariis. LXIIII : Ejusdem Bemonis, de duabus peciis terre pro sex pintis vini et IIIIor denariis. LXV : Ejusdem Bemonis, de eo quo supra. LXVI : Laurentii decani de Givre, de uno bicheto frumenti de quadam pecia vinee. LXVII : De uno modio vini, quem vendidit nobis Liraves de Cabilonense, quem emerat ab Aalide de Maiule, apud Cortheambles persolvendis. LXVIII : Aalidis de Maiuleyo, de uno modio vini quem au Rave de Cabilonense. LXIX : De pluribus rebus quas Guillelmeta li Quaille permutavit nobis pro quadam vinea sita en Boichefeve. LXX : De Guillelmeto de Oyes de Cabilonense, de pluribus censibus plurium rerum quas tenet a nobis apud Givre, quos census sibi dedimus ad vitam suam tantum, et ipsam obitum suum augmentat nobis dictos census de decem solidis Divionensis, et de possessione uxore sue.

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Prima : De Guillelmo Bucharle de Cortheambles clerico, qui debet nobis XXV solidos Divionensis super prima domo Lapidea, sita versus locum domum, versus puteum de Givre, et debet alia plura. Item II pintas vini ad parvum censum. II : Johannis filii quondam domini Galteri boni amici, de quinque sextariis vini ad parvum censum. Item Bone relicte Galteri Poissos de Cabilonense, de I sextario vini. Item Galteri Brune, de I sestario. Item Perrini dicti Berier, de I sestario, et aliorum plurimorum. II : Ejusdem Johannis, de II sestariis vini super quadam vinea sita in finagio de Ponceyo. Ligatur cum precedenti. III : Relicte Haymonis de Champerrom, Guillelmete, et Mathelie, sororum, de XXti solidis Divionensis et tribus gallinis.

238 Dans la marge de droite : une accolade à la pointe de laquelle on a écrit « ligantur simul », ce qui lie cette notice à la précédente.

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IIII : Richardi filii filii (sic) quondam Jocerandi de Cortheambles de septem libratis terre et pluribus aliis rebus. V : Balardi de Draceyo, de decem denariis censualibus. VI : De quittatione vinee de Taries nobis facta a Perrino Isnardi civis Cabilonensis. VII : De accensatione Renaudi Rutsillat, de vinea des Taries pro viginti solidis Divionensis. VIII : Hugoneti Sannerii, de duabus peciis vinee pro uno sestario vini. IX : Renaude relicte Robini Postrigue, de quadam domo sua cum pluribus aliis rebus pro sex solidis Viennensis censualibus. X : Hugonini Marescalli de Mulenat, de duabus peciis vinee, et de pluribus rebus de quibus denariis debet duos denarios censualibus. XI : Blonde filie quondam Roberti de Taiser, de tribus peciis terre, et duobus cultilibus pro octo denariis censualibus, et uno boissello frumenti. XII : Johannis Gevriot et Bernardi Bigot, qui debent nobis plures res : videlicet Johannes Gevriot XVII solidos et novem denarios censualibus Viennensis pro quadam pecia terre, et pro alia pecia vinee site en La Fortune; item Bernardus Bigoz XX solidos pro quadam pecia vinee. XIII : Beatricis uxoris Odeti Candelarii, de una pecia vinee pro uno sextario vini. XIIII : Girardi Grillot et Petronille ejus matris, de una pecia vinee pro I quarta frumenti. XV : Bertheloni de Puteo et Guillelmi Verche, de dimidio bicheto frumenti, et uno bicheto avene, quos debet de duabus domibus, et de pluribus aliis rebus. XVI : Martini Giffardi, de duabus domibus pro XIIcim denariis et de pluribus. XVII : Johannis Barordouf de Cabilonense, de quadam pecia vinee pro III solidis Viennensis. XVIII : Martini de Verduno, de una pecia vinee sita en Facillon pro XIII denariis. Item de una alia pecia vinee sita en Vaux pro XXII denariis censualibus. XIX : Christiani Carpentarii, de una pecia cultili, et uno plastro sito apud Givre pro I quarta frumenti. XX : Roberti Ruphi Boneti, de XV denariis pro vinea sua sita en Quarres, et de una pecia terre sita en Raschigne. XXI : Domini Johannis Humberceon et Henri de Cabilonense, de sex pintis vini, et de tercia parte II pintarum ad magnum censum, de vinea sita en la cumbe Guerry. XXII : Roolini dou Treul de Ponceyo, de IIIIor sextariis vini ad parvum censum de una pecia vinee sita apud Ponce. XXIII : Hugonini Berberii, de duabus pintis vini ad magnum censum, de vinea sua sita en Prestain. XXIIII : Petri et Guillelmi Allebaul, de quadam pecia vinee sita in Raschigne pro tribus sextariis vini. XXV : Hugoneti Constantini, de una quarta frumenti pro quadam pecia vinee sita a la Croisote. XXVI : Perroti dicti Valanche de Sancto Ysidoro, de quadam pecia vinee sita en Corclaies pro uno boissello frumenti.

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XXVII : Laurentii decani et Aalis uxoris sue de VII denariis et uno obolo pro molendino suo de Formaignes. XXVIII : Morelli Passeaul, de uno sextario vini, et de quinque pintis et uno pinteto ad parvum censum pro pluribus sellionibus terre et peciis terre. Item et de uno boissello frumenti pro quodam sellione terre sito es Terraux. XXIX : Domini Johannis Maillardi, de sex denariis, de quadam vinea sita en Communal. XXX : Pasquete dicte Quorne, de quadam pecia terre sita en Crepieres pro tribus boissellis frumenti. XXXI : Guillelmeti et Stephanete liberorum quondam Alapasquiere, de XIIcim denariis censualibus pro quadam pecia terre sita es Terraux. XXXII : Guyete relicte Laurentii Marcelli, et Renaudi filii ejus, de XX solidis de quadam domo apud Givre. Item XII denariis de quadam pecia terre arabilis sita es Fontenotes. XXXIII : Marcelli dicti Mee, de duobus sellionibus vinee site apud Ponceyum pro duobus denariis censualibus. XXXIIII : Guillelmi Roignon, de quadam pecia terre sita versus pontem dou Vernoi pro XII denariis censualibus. Item unum boissellum frumenti, de duobus sellionibus terre sitis es Terraux XXXV : Dicte Lamote uxoris quondam Henrici de Paris de IIIIor solidis quos debet, de quadam pecia vinea sita es Fosses. Item duos solidos de manso suo. XXXVI : Perronete relicte Girardi Gevriot, de duobus sellionibus terre sitis en Condemenes pro novem denariis censualibus. Item et de quadam planta sita en la Fortune pro II solidis censualibus. Item alios duos solidis de quadam alia planta sita en la dicte Fortune. XXXVII : Renaudini dicti Dyem, de parrochiatu de Gergeio de quadam pecia vinee sita subtus Sombecourt pro duobus sextariis vini costumalis. XXXVIII : Guillelmeti filii Adeline, de duabus peciis vinee sitis en Boichevaul pro I sextario vini. XXXIX : Symoneti filiastri Andree Pyllanosne, de quadam pecia vinee sita en Quarres pro decem solidis monete currentis. XL : Philiberti dicti Fauquete et Johannis ejus fratris, de uno sestario, cum dimidio vini ad magnum censum pro quadam domo cum appeniciis ejusdem. XLI : Galteri Brune, de VI pintis vini ad magnum censum pluribus peciis terre, et pluribus sellionibus terre sitis en Travarsiens. Perreti dicti Maissilonges, de duabus pintis vini XLII : Perelli filii quondam Perreti de Maissilonges, Jaqueta relicta Bertrandi de Maissilonges, Johannis et Henrici ejus filiorum, de duobus denariis, super quandam peciam prati, continentem circa quinque secturas, quarum secturarum unam debet nobis unam pintam vini. Item de una alia pinta vini sita super quartam partem cujusdam pecie terre site desuper precum Boiaul. XLIII : Stephani Saugeri, de quadam vinea sita en Prestain pro duobus sextariis vini ad magnum censum. XLIIII : Girardi Geaudz et Symonete sororis sue, de quadam pecia vinee sita on Saul desubtus Vaul pro tribus solidis et sex denariis censualibus.

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XLV : Galteroni dicti Gambais, de quadam pecia vinee sita in campo Sancte Marie pro octo solidis monete currentis per du g ducatum Burgundie. XLVI : Humbertiti dicti Perier, de duabus peciis vinearum sitis in campo Sancte Marie pro octo solidis monete currentis. XLVII : Johaneti filiastri Philiberti Allier de Mortiis, de duobus sextariis vini ad mensuram Givreii pro quadam pecia vinee sita apud Saiges. XLVIII : Aalidis de Serceyo, de quinquaginta denariis quos dedit nobis mater ejus in elemosinam perpetuam. XLIX : Domini Guillelmi presbiteri de Castrovillano, de octo solidis pro quadam vinea sita en Cremisany. L : Johannete relicte Culetat, de dimidio sextario vini parvum censum pro quadam pecia vinee sita es Onches de Ruissilley. LI : Vincencii de Fonte Cabilonensis, de duobus denariis pro quadam vinea sita en Morterotes. LII: Johannete relicte Morelli Furnerii, de sex solidis, de quadam pecia vinee sita apud Givre. LIII : Johannis filii Costantini carpentarii de Draceyo, de VI denariis pro duabus sellionibus terre, sitis in finagio de Draceyo. LIIII : Perelli Chevriere, de quodam campo sito es Terraux pro VII solidis censualibus. Item de duabus peciis vinee sitis en Murgier Panerot pro duabus solidis Divionensis. Item de alio campo sito en La Corteroye pro tercia parte unius quarte frumenti. LV : Jacobi de Grangiis, de uno modio vini pro quadam pecia vinee sita en la Fosse de Vaux. LVI : Guillelmeti Cauderon et Adeline sororis sue, de pluribus rebus quas239 tenent a nobis : Videlicet Guillelmetus predictus, duas pecias vinee sitas in loco ubi dicitur au Poiz pro quattuordecim denariis; item medietatem cujusdam domus et plastrum et curia sita apud Givre prope puteum; item quandam peciam vinee sitam retro dictam domum pro XX denariis et VII solidis pro emenda; item Adelina predicta medietatem cujusdam domus site au Poiz; item quandam peciam vinee retro dictam domum pro quattuordecim denariis et VIII solidis pro emenda. LVII : Girardi Sannerii, de quadam perreria et quadam vinea sitis apud Givre en Craye pro uno boissello frumenti. Item quoddam campum suum situm en la Corteroye pro tercia parte unius quarte frumenti. Item alium campum situm es Terraux pro septem solidis monete currentis cummuniter. LVIII : Hugoneti Totarii et Guillelmeti fratrum, de XXX denariis pro vinea sua sita en Bosfront. LIX : Symoneti filii quondam Radulphi Mayenat, de quarta parte unius quarte avene, et de quarta parte unium bosselli frumenti. LX : Perreti Bubulci de Ruissilley, et dicte Venue uxoris ejus de quadam pecia vinee sita versus vicum Chalenaise pro uno pintaculo vini ad magnum censum.

239 Pour la partie « pluribus rebus quas », j’ai restauré ce qui devait rester après de multiples corrections de la part du scribe.

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E E E E E Givre E E E E

E prima : Renaudi de Beligneyo, de duabus pintis vini pro quadam pecia vinee sita en Vaux. II : Johannete sororis a la Gautiere, de duabus pintis vini ad parvum censum, de quadam pecia vinee sita en Facillon. III : Philiberti Haymerici, de graveria Cabilonensis, de XV solidis censualibus, cum quadam domo confundo et appendiciis sita apud Givre. IV : Hugonini Berberii, de duabus peciis vinearum sitis in magno Prestain pro III solidis censualibus. V : Hugonis dicti Salemon de Ponceyo, de octo denariis censualibus pro quadam pecia vinee sita in finagio de Givreyo. VI : Perreti filii Girardi Furnerii de Cabilonense, de una pinta vini ad magnum censum pro una pecia vinee sita en la Turande. VII : Domini Johannis dicti Boiviote de Edua, de quadam pecia vinee sita en Mongonaim pro uno sextario vini ad magnum censum. VIII : Humberti Joffroy, de uno sextario vini ad parvum censum, de una pecia vinee sita subtus puteum de Sombecourt. IX : Martini de La Charmoie clerici, Hugonini ejus fratris, et Michaeleti filii quondam Lyebaudot, de quadam pecia prati sita in parrochiatu de la Charmoie super ripariam de Cornot pro sexdecim denariis monete communiter currentis. X : Benedicte relicte Johannis de Draceyo, quondam Perreri, de quadam perreria sita en Craye pro sex denariis monete currentis. XI : Oblatio Humberti Perier de quinque pintetis vini ad mensuram Givreii. XII : Guillelmeti filii quondam Symonis Baron, de una pecia vinee sita en Raschigne pro quinque solidis censualibus. XIII : Galteri le Sayve, de uno boissello frumenti pro quadam pecia vinee sita en Cray. XIIII : Guillelmeti Silvestri, de I sextario vini ad parvum censualibus pro una pecia vinee sita a La Croisote. XV : Johannis dicti Perraudon, de una pecia vinee sita in alto des Fontenots pro octo denariis censualibus. XVI : Boone relicte Roberti de Borboilleyo et Humberti ejus filii, de quodam plastro cum muris, vinea et pertinentiis ejusdem sitois en Sonbecourt pro duodecim denariis, cum medietate unius sextarii vini ad parvum censum. XVII : Symoneti Brune de Cortheambles, de quadam vinea sita en Chois pro I sextario vini. XVIII : Guioneti et Johannis liberorum quondam Marguerete de Saiges, de duabus pintis vini et uno pinteto, cum tercia parte unius pintacii pro vinea sua de Sancto Germano de Mombocre. XIX : Guillelmete la Quaille, de domo Cellario et Torclerari pro quinque solidis monete currentis. XX : Johannis et Oderi dictorum Beaulpoy, de duabus pintis pintis [sic] vini, et I bicheto frumenti, de quadam domo confundo, et manso.

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XXI : Perrini dicti Ragoz, de quadam pecia terre sita a Pasquier de La Rue, cum uno sellione terre sito juxta terram Andree Pasquier pro uno boissello avene, et octo potis vini. XXII : Roberti filii quondam Andree Escorreaul clerici, de quatuor pintis vini ad magnum censum, de quadam pecia vinee sita en Faucillon. XXIII : Henrici d’Avalon et Adeline uxoris ejus, de IIIIor pintis vini, de quadam pecia vinee sita en Vaux. XXIIII : Roberti Escorreaul, de quadam pecia vinee sita es Arpins pro I sextario vini ad magnum censum. XXV : Johannis dicti Guillon de Sancto Ysidoro et Geliete ejus uxoris, de tribus partibus unius pecie prati sitis in finagio de grangiis in loco ubi dicitur in prato de Nyevre pro tribus sextariis et sex pintis vini. XXVI : Guillelmi Jolis filii dicti Santeneaul de Morturis, de duabus peciis vinee sitis en Roure pro XXVque solidis Divionensis, et septem solidis pro emenda. XXVII : Guillelmi de mota Buxiaco domicelli, de una pecia vinee sita on Chenevery pro XX solidis Divionensis. XXVIII : Huguete filie quondam Martini Soper, de una pinta vini, cum duabus partibus unius pinteti ad parvum censualibus, de una pecia terre sita en la Verone. XXIX : Perronete neptis Boneti Romenat de Givre de II sextariis vini ad parvum censum, de una vinea sita on Murgier. XXX : Huguete relicte Johannis Santenaul, de sex pintis vini ad magnum censum, de quadam pecia vinee sita subtus Sanctum Petrum de Calma. XXXI : Huguoneti Costantini, de quadam pecia vinee sita en Bosrout pro quinque solidis monete currentis. XXXII : Guyoneti dicti Duranz de Ruissilley, de quadam pecia terre site in clauso de Ruissilley pro IIIIor denariis, cum uno obolo censualibus. XXXIII : Guillelmeti dicti Gevriot et Huguete uxoris ejus, de uno sellione terre suo en Chaponieres pro I boissello frumenti. XXXIIII : Jacobi Grusardi clerici de duabus peciis terre, de uno campo dicto de Crepieres pro IIIIor denariis monenete [sic] communiter currentis. Item tenet alium campum domum de Chicheniere pro octo denariis. XXXV : Johanniseti Copaudet filiastri Tuylleti Saveroux et Boone uxoris ejus, de quadam pecia vinee sita en la Corvee pro dimidio sextario vini ad magnum censum. XXXVI : Bertrandi filii quondam dicti Vaury de Banseyo, de I pecia prati sita in finagio Johannis, in vallibus, in prato de la Place. Item de duabus peciis terre et prati contiguas sitis in eodem finagio, inde loco ubi dicitur inde manso de Marner pro VII solidis Divionensis. XXXVII : Guillelmi dicti Chaillar carnificis de Cabilonense, de duobus solidis et sex denariis, de una pecia vinee sita apud Sanctum Ysidorum, in loco ubi dicitur on Perroux240.

240 La deuxième phase de rédaction commencerait après cette notice.

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XXXVIII : De uno sextario vini ad mensuram de Fontanis, et de uno boysello avene quos debent Bernarda, Guyeta et Perretus liberi quondam Perroti Ragat de Fontanis. XXXIX : De prato dicto Tenisser quod tenent a nobis Hugoninus dictus Ragot, Bernarda filia Morelli Ragot, Micheleta filia Johanneti Petit, Berthodus et Johannes dicti Quelim fratres, de quo prato quibus istorum debet pro prate sua quartam partem de uno boissello et de medietate unius boyssello frumenti. XL : Hugoneti filii quondam Lamberti Ragot de Fontanis, de tribus sellionibus terre sitis in finagio de Fontanis, inde loco ubi dicitur es Periers pro quinque potis vini censualibus. XLI : Laurencie filie Lamberti Ragot de Fontanis, de uno jornali terre pro quinque potis vini. XLII : Johannete relicte Salomonis Billon de Fontanis, de quatuordecim potis vini et dimidio boissello avene. XLIII : Perrete relicte Guychardi textoris de Fontanis, de quatuordecim potis vini et dimidio boissello avene. XLIIII : Guillelmi dicti Perier de Fontanis, de uno quarterono vini et I boissello frumenti cumulo. XLV : Hugoneti Mariti filie Perini de Perreaul de Fontanis, de octo potis vini sitis super quadam pecia vinee sita in finagio de Fontanis, in loco ubi dicitur au Poysat. XLVI : Perroti, Girardi, Benedicti et Morelli fratrum de Fontanis, de quadam pecia prati sita in finagio de Fontanis ,in loco ubi dicitur en Prey Tansois pro uno quarto vini censualibus. XLVII : Giradi filii quondam Guyeneti Lathonis de Chanureyo, de quadam pecia terre sita in finagio de Fontanis, in loco ubi dicitur au Perier Roux pro duabus quarteronis vini censualibus. XLVIII : Hogoneti dicti Periers de Fontanis, de quadam pecia terre sita in finagio de Fontanis, in loco ubi dicitur au Poysat pro uno sextario vini censualibus, et pro I boissello avene. XLIX : Domine Ysabelle relicte domini Richardi de Monteacuto, Guillelmi et Guillelme ejus liberorum de quodam (sic) pro quatuor denariis Divionensis censualibus. L : Johanneti dicti Rambaux de Fontanis, de dimidio sextario vini et un[…] obolo censualibus. LI : Johannis dicti Petiz de Fontanis, de uno sextario vini, et uno boissello avene. LII : Guillelmi filii quondam Garini de Chanulleyo, de uno sellione vinee pro IIIIor potis vini censualibus. LIII : Hugonini Dalmais de Fontanis, de uno sellione terre pro uno boyssello avene. LIIII : Perelli dicti li Gauteraz de Fontanis, de uno quarterono vini. LV : Perreti dicti Clavelaz de Fontanis, de una pecia terre pro uno denariis Divionensis.

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LVI : De quatuor potis vini quos debet Johanneta soror Perroti Girardi de Fontanis sitis super duos selliones terre sitos in finagio de Fontanis. LVII : Guillelmete uxoris Girardi Sannarii de Givreyo, de duabus peciis terre pro septem solidis Divionensis et tercia parte unius quarte frumenti. LVIII : Hugonini Descassin de Cabilonense, de una quarta frumenti, et duobus sextariis vini pro una pecia vinee sita versus fontem Quanart. LIX : Martini Bertilier et Huguete uxoris sue, de una quarta frumenti pro quadam pecia terre sita en Rougoiz. Item LX : Dicti Raguynoz de Sancto Petro Cabilonensis clerici et Jaquete ejus uxoris, de tribus pintis vini pro medietate cujusdam domus site apud Givreyum, in vico de La Crosoite. LXI : De uno boissello frumenti quem debet Benedictus filius quondam Martini Pascaudi de Givre. LXII : De dimidio sextario vini quem debet Petronilla filia quondam Johannis Chambillart. LXIII : Ponceti dicti Meliers de Fontanis, de uno quarterono vini de tribus sellionibus terre sitis in finagio de Fontanis, in loco ubi dicitur au Murgier. LXIIII : De uno denario censuali in quo tenetur Benedictus filius Symonis Lamoredem. LXV : De quatuor potis vini et uno rasello avene quos debent Perrota uxor Thome Menart et Martina uxor Morelli Menart de Fontanis, de una pecia terre. LXVI : Johanete filie Laurencii de Roseriis et Petronille dicte li Merohiande, de tribus denariis pro dicto Joceans de Fabrica. LXVII : Jaquete filie quondam Lambelini Berbitonsoris, de VII solidis Divionensis censualibus. LXVIII : De permutatione facta cum Perrello Chivrere et Johanne filio suo, de duabus pintis vini in quibus eisdem tenebavitur, et de quadam pinta vini, et de aliis que acquisivit recognitione. LXIX : Johanneti Geniers Micheleti Saneroux de Givreyo, de duabus pintis vini ad magnum censum. LXX : Perreti dicti Liquine de Cornevroy de Buxi, de VI pintis vini ad magnum censum, et de quatuor denariis censualibus. LXXI : Johanneti dicti Sarragins de Givreyo clerici, de duabus pintis vini in tempore vindemiendi persolvendis, et duobus denariis in mercio censualibus. LXXII : Perreti dicti Comidrat, de una pinta vini ad mensuram Givriaci, et duobus denariis censualibus. LXXIII : Hugonetus Pealdoye, qui dat nobis medietatem duarum pecarum vinearum sitarum in finagio de Geivrey, in loco qui dicitur en Servoignenes. LXXIIII : Concordia inter nos et Perretum de Givetam et Guillelmete ejus uxoris, de XVI solidis Divionensis. LXXV : Dictus Comidrat de Givreyo, super una pinta vini et II denariis censualibus. LXXVI : Johannes dictis Chevrere de Givreyo debet XII denariis super quadam vinea sita in Braro loco. LXXVII : Concordia facta inter nos et dominum de Givrey, de vindemiendo clausum nostrum et de grandi censu quod possumus recipere ad mensuram

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consuetam et quod possumus accipere in communitate ville sicut unus de villa, scilicet lapides, terram, spinas, nemora ad omnia neccessariis nostra, preter in nemore homini supradicti domini. Iste confirmatio ejusdem littere sub sigillo domini Richardi domini de Antigue. LXXVIII : Philippi Tabernarii, de quatuor potis vini grandis census super quadam vinea. LXXIX : Concordia facta inter nos et Henricum de Cortiambles, super quarte parte grandis census. LXXX : Laurencii filii quondam Hugonini Berbitonsoris de Givreyo clerici, de tribus pintis vini ad mensuram grandis census. LXXXI : Martini Gras Aigneauz, de duobus solidis et VI denariis. LXXXII : Hugoneti de Taise Roberti Cullanus et Guillelmi Pileavoigne, de XXI solidis. LXXXIII : Stephani Dacles, de quinque pintetis vini ad parvum censum. LXXXIIII : Humberti penetarii Cabilonensis, de quinque pintetis vini ad parvum censum. LXXXV : Micheleti Pyat de VII solidis. LXXVI : Guillemi Maillardi de XX solidis, VI denariis, I quartani frumenti. LXXXVII : Domini Andree de Sancto Germano, de bosco presbiteri de uno sextario vini. LXXXVIII : Henrici decani, de tribus obolos quos sibi debebamus. LXXXIX : Symoneti Boichardi civis Cabilonensis, de uno sextario vini ad mengnum censum. LXXXX : Johanneti Durandi de Russilleyo, de uno chaveleto vini ad parvum censum. LXXXXI : Renaudi Santenelli, de quindecim solidis. LXXXXII : Gelieta relicta Simonis Joffroy, de duobus sextariis vini. LXXXXIII : Johannis de Ponceyo domicelli, de centum solidis Viennensis. LXXXXIIII : Girardi de Furno, de excambio cujusdam vinee sita en Montgonaim pro uno sextario vini ad magnum censum. LXXXXV : Clausula testamenti, domini Johannis Mobardi de decem solidis. LXXXXVI : Perreti Sannerii de Sancto Martino subtus Montem Acutum et Ginete uxoris ejus, de pluribus rebus quas tenent a nobis. Innumeres(?) in titulo de Melecey. LXXXXVII : Perroneti Morteroz, de quadam pecia vinee sita en Bosrout. IIIIxx XVIII : Humberti Dantu et ejus uxoris, de quarta parte fructuum cujusdam vinee site en Boron. IIIIxx XIX : Roberti Dacles de Givreyo, de octo solidis censualibus. Centum : Humberti quondam filii Perelli Mallardi, de quittatione et cessione cujusdam vinee. C. I. : Domine et domini de Gyvre, quadam permutatione nobis de Johanne Morin et suis heredibus. C. II : Anulphis de Vaultiont de Gyvre, de V boissellis frumenti, sitis et ceteris. C. III : Guillemus de Loans, Cabilonensis civis, de II denariis assignatis super molendinum de Nolunat. C. IIII : Domini Henrici de Ponceyo, de hiis que nobis donatis, et C V et C VI.

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C. V : Girardi Berbitonsoris, de IX solidis, de quadam pecia vinee nostre sita in Gorain, censualibus. C. VI : Vinea, a nobis aquisita de Guillemo Maillar de Gyvre sita et cetera quare titulo Cabilonensis LXXXVIIa littera.

C VII : Concordia facta inter nos et Bernardi de Ponceyo, super suprascripto testamento domini Henrici de Ponceyo.

F F F F F F F F F F

Uno : Guillelmus Borreaux de Ruylle, et Bonamours reliecta Boyllat de Ruylle, I quarto frumenti. Duo : Giradus dictus Buchelles de Cortambles, X solidis pro quodam manso. III : Perrotus Mercerii de Ruille tenet a nobis I saillione terre ad VIII annos et I peciam vinee. IIII : III sunt literre. Galterius Arrardi de Gymaguo debet XXX solidos, super manso sito in vico des Beras. Item littera vendicationis hujus mansi Subistomet tercio X solidis nobis facte a Laurencio Verc(?). 241Item, subtus isto tantummodo, alia littera de dicta manso, et XXX solidis, et II solidis, VI denariis abbatia. V: Robertus Robraichot tenet a nobis quadam peciam vinee sita et cetera pro quarta quarta [sic] parte fouc(?). Tamen ipse debet habere dictos fructus vinee verus (?) per VI annos contractos. VI : Jacobius Girardi de Gymaguo, de quadam pecia vinee, ad quarta parte. VII : Girardi Morini, de I bicheto et dimidio frumenti sito super quamdam grangiam. VIII : Girardi Berbitonsoris, de Gymaguo, de IX solidis super quandam vineam sitam, et cetera. IX : Girardi Buchelle de Cortheambles, de II solidis VI denariis digestim, quamdam vineam et terram. X: Johannis Chemere clerici de Gymaguo, de VI denariis et I boysello frumenti. XI : Perroneta relicta Pacandi Morin de Gymaguo, de dimidio boysello frumenti. XII: Gyletus de Charmeya, de I modio et dimidio vini boni, fructi et ceteris. XIII : Galteri Arardi de Givreyo, de triginta solidis censualibus. XIIII : Domini Hugonis Faquitat, de quittatione cujusdam vinee site in Prestain, que monet a nobis. XV : Morelli Girardi de Fontanis, de duabus pintis vini. XVI : Roberti Robrechot, de quadam vinea a nobis accepta pro quarella. XVII : Relicte Guillemeti Des Oyes, de dimidio modio vini, cum V pintis ad mensuram Gyvrey, et tendidit nobis possessionis.

241 Ce qui suit est suscrit.

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XVIII : Literra Gelieti Blangier, de quadam vinea sita juxta nemorem nostrum ex una et repp(?) ex altera qua vinea debet nobis unum modium vini. XIX : Literra de quibusdam que confitetur Symonetus Bocherar tenere a nobis. XX : Literra Johannis Bereris de Chaiq dictus Berbianus de Cabilonense candelarius qui tenet a nobis predictam vineam sitam en Goram pro novem solidis et si deficit in solvere pro emenda VII solidis. XXI : Girardi domini dicti Buchelle, de uno sextario vini ad magnum censum.

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#6 Transcription de la liste de Mellecey (H24, 31)

*J’ai reconstitué les deux parties de cette liste en ordre et en un seul et même document.

[------] I : Bo[…] [------]. I : Bernardi de Moneta, de campo juxta [------] I : Benedicti presbiteri, de quadam vinea en Martorei. [------] I : Johannis Conssetuti, super hoc quod habebat en Dan Loryn, et unam p[eciam] […] Pre[…][------] I : Hugonis de Russille, de quadam vinea en Martorei, juxta vineam Benedicti. I : […]ranni Tardi, de duobus jornellis terre242.

243II : Lebaudi de Sancto Macello, de bosco de Salvaisin. II : Jofridi de Drace, super hoc quod habebat in bosco de Salvaisym. II : Valteri de Couches, omnes usus necessarios in terra sua. II : Roberti de Marne, quicquid habebat apud Ruxille244. II : Roberti prepositi de Melice, de quadam terra prope clausum contale. II : Reynaldi et Symonis nepotis ejus, de quadam terra [------]. II : Gislaberti Ruphi de Melice, de quadam [------]. II : Hugonis et Johannis, de quadam pecia prati prope pratum [Juliani] [------]. II : Rodulphi de Melice, de quadam pecia terre apud [------] II : Landrici de Drace, de eo quod habebat in [bosco] [------] II : Joceranni de Drace, de eo quod habebat in bosco [de] [------] II : Bernardi de la Monoie, de duobus pratis [------] II : Benedicti presbiteri, de quadam vinea apud Melice n[…] [------]. Et suprascripte iste carte sub duobus sigillis, sub primo.

III: Beatricis uxoris Radulphi de Marne, de [------] IIII : Ejusdem Beatricis, de manso Guissart. V : Roberti de Marnhe, de quadam vinea apud Sanctum [------] VI: Domini Altaudi de Marne, de IIIIor solidis quos [------] VII: Aymonis de Malne, de quodam modio vini a[------] VIII: Aymonis de Malne, de Petro filio Chamille i[------] IX: Roberti Boers, de decima de Meleceyo. X: Radulphi de Malne, de tercia parte tocius de[------] 245XI : Aymonis de Malne, quicquid juris habebat in quadam [------] XII : Philippi de Marne, de IIIIor solidis quos Artandus [------] XIII : Domini Radulphi de Marne, de IIIIor libris Divionensis.246

242 Une accolade unit les deux dernières notices. 243 Attention, on commence ici l’énumération des notices incluses dans la deuxième pancarte. Il s’agit de la #20, dans l’ouvrage de Duby. Sa cote : ADSL, H25, 10. 244 Une accolade unit les quatre entrées précédentes. 245 Dans la marge de gauche, une accolade unit les notices 7-8-9-10-11.

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XIIII : Lamberti prepositi de Monteacuto, super XIIIIcim libris[------]247 XV : Ejusdem Lamberti prepositi de Monteacuto, super decima[------] XVI : Guillelmi filii Lamberti Montisacuti, de manso[------] vacat XVII : Filiorum Lamberti prepositi Montisacuti, de manso [sito] [------] XVIII : Guillelmi comitis Cabilonensis, super calumpnia de Melic[------] XIX : Guidonis de Porta, de duabus vineis quarum v[------] XX : Gilleberti prepositi, de campo de Castellana [------] XXI : Bone Amie de Melice, super bonis fratris su[------] XXII : Abatisse Matildis, super decimis de Melic[e] [------]248 XXIII : Roberti de Chaudere, super duabus peciis terre sitis apud [------] 249XXIIII : Filiorum Roberti Gaudry de Drace ,de quinta parte d[e] [------] XXV : Michaelis de Monteacuto, de vinea juxta Longe[------] XXVI : Theobaudi persone ecclesie de Drace, de duobus [------] XXVII : Gilleberti de Melice, super hoc quod habebat apud Melice [------] XXVIII : Andreas de Laia, Gaufridus Beraus, Guid[onis] [------] […] habebant apud Melice de capite Matrus[------]. XXXIX : […]di militis de Danmare, de […]aliq[------] XXX : P[…] Beraudi, de quinque solidis et octo de[nariis] [------] XXXI : Ejusdem P. Beraudi, de X solidis in mans[o] [------] XXXII : Guidonis Venatoris militis de Gillans, de [quadam] [------] XXXIII : Radulphi de Moneta, de duabus peciis terre [------] XXXIIII : Guillelmi prepositi de Melice, de manso Odet[------] XXXV : Hugonis de Stais, super una pecia vinee [------] XXXVI : Domine Jocande, de duabus peciis terre, una ad [------] XXXVII : Arnulphi de la Monoie, de duobus silidis cu[------] XXXVIII : Guillelmi de Serce de Srez, de quittatione terrarum et vinearum[------] XXXIX : Petri Templarii, super tenemento filiorum Hugonis Br[------] XL : Huguete relicte Petri Templarii, de quarta sextario v[ini] [------] XLI : Hugonis Boer, de decima terrarum et vinearum nostrarum d[e] [------]250 XLII : Micheleti filii Hugonis au Tort, de medietate c[------] XLIII : Marquethe filie dictum Roberti de Vergeio de quarta [------] XLIIII : Guillelmi clerici, de domibus suis de Melice et plu[ribus aliis] [------] XLV : Bernardi censerii de Givre super VI denariis quos [------] XLVI : Domini Roberti Bustan de hoc quod nichil habebat in [------] Ejusdem Roberti Bustan de domibus supradictis et [------] XLVI : Roberti Gandry, et domini Roberti Bustan, de un[a] [------] XLVII : Odonis domini Montisacuti, super centum solidis[------] Ejusdem Odonis, de uno denario in predicto j[------] Philippi domini Montisacuti, de pedagio de [------]

246 On trouve sur la ligne d’après une entrée non numérotée et complètement rayée par un gros trait d’encre noire et soulignée par un d’encre rouge. Je ne l’ai pas transcrite, car on n’aperçoit pas assez ses mots. On continue la numérotation normalement après cette ligne. 247 Original : ADSL, H25, 49. En marge de gauche, une autre main rajoute : numero 248 Original : ADSL, H25, 21. 249 En marge de gauche, une autre main rajoute : numero. 250 Original : ADSL, H25, 31.

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Alexandri Cabilonensis episcopi, quod tenetur excomita[------] Ejusdem episcopi, de excomitate tenentis supra [------] dictum Peday XLVIII : Concordia domus Dei de Melloto, super domibus G. clerici [------] de Melice. Hugonis Lus[…]i […]Bone Galteri, de manso Bernardi Doucri[------] XLIX : Guillelmi prepositi de Melice, de VII solidis Viennensis super duabus[----] […]le, et quadam pecia de terra quam tenet Petrus Tabernari. L : Roolini de Marne de concordia facta inter nos et ipsum [------] vocatur clos Romaut, de IIIIor libris Divionensis [------] LI : Guillelmi de Chamire filii Vincentii dou Moncel [------] vinee sita en champ la Doys. LII : Andree filii B. de Campo, Jaquete et Bonete [------]ti sextarii. Item de V solidis Viennensis, de quadam vinea sita [------] LIII : Domini Leobaudi de Porta curati Sancti M[…]dardi in [------] censualibus. LIIII : Concordia inter nos et dominum G. militem dominum [------] ad voluntatem nostram vindemando et pluribus aliis. LV : Johannis dicti Pilloth, de Toyches, de VII solidis Viennensis [------] sitas in finagio de Toches dictas en Saysen[------] LVI : Mathei dicti Roaule de Meliceio, de quadam vinea [------] LVII : Raolini de Marne, de quinta parte racemorum [------] manso et vinea de Vado sitis apud Melice juxta [------] pro quittatione XL solidorum Divionensis de quibus duo valo[------] [ele]mosina domini Radulphi de Marne. LVIII : Rolini de Marne, concordia inter nos et ipsum [de] [------] vindemendo ad voluntatem nostram cum [effacement et coupe] LIX : Hugonis de Marne domicelli, de quadam vin[ea] [------] XLa solidatis terre annui redditus nobis [coupe] Guillelmete uxoris Clementis de Chaneveles ca[------] Roberti Roselini, sororum. Item Belle Feme relicte Haym[------]berti de la Charnoye, de XX solidis censualibus et [------] maignat et sociorum ejus, situm apud Sanctum Johannem. LX : Girardi filiii Bernardi Rufi de Melice et Johanni [------] solidis monete communiter currentis censualibus cujusdem d[------] de Melice.

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I : Johannis dicti filii, Bartholomey dicti de Lux, A[------] Viannensis, sensualibus pro domis suis cum manso fundo[------] apud Meliteum. II : Hugonini filii quondam Emoneti de Marteroy de V[------] sit[?]251 en Preaul. III : Hugone Destaubles, de VI modiis vini, et vi[------] vinea sita en Estaubles. IIII : Damione et Jaquete sororum, Benedicti Maillar[------] Martello, et Guioneti filii Syoneti de Viez a nobis.

251 Impossible à déterminer sans savoir avec quel mot « sit[…] » est accordé.

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Videlicet predicte Damiona et Jaqueta so[------] Molete. Item unam peciam terre in clos [------] sitam on Pasquier. Item aliam peciam prati sitam [------] quem debet nobis Guillelmus dictus Maillardeo [------] denar[?]252 Viennensis. Item Benedictus predictus Ma[------] censualibus Viennensis. Item Bertheloni Roisselli, unam p[eciam] [------] denari[?]253 censualibus Viennensis. Item Guionetus, ultimo dictus pro sex denariis censualibus Viennensis. V : Petri filii petiti Villaim, Guillelmi filii Pe[------]Laurentii filii Domangeti des Traies, et Joha[nni] [------] a nobis. Videlicet primodictus, mansum quemdam situm en [------] [------] secundodictus, unam peciam vinee sitam en Mira[------] peciam prati, sitam en Prerum, pro XIII denariis Viennensis Item [------] unum, pro quinque denariis et uno obolo, Viennensis. Item Johan[------] VI : Durandi Forner, Guillelmete uxoris, Janneret, et Cle[mentie] [------] VII : Thome Brivot, Pariseti filii Cortot, Radulphi filii Ri[------] filie Hugonis Maillardat. Marione filie dicti Chival, et [------] dicti Marceal, de pluribus rebus quas tenent a nobis. Videlic[et] [------]ortum. Item vineam sitam en Miraudes. Item unam peci[am] [------]rouer, pro III solidis et quinque denariis, cum obolo Viennensis. Item [------]vinee sit[?] en Melly, pro III denariis censualibus Viennensis. Item [------]unum, situm apud Melece, pro II solidis Vienennsis. Item [------] situm en Morecon, pro decem denariis, cum [------] [------]dictam unam peciam terre sitam on clous Gauder[------] [------] ultimodicta mansum unum qui dicitur de mansus de [------] retro Prerum. Item duos selliones terre [------] Viennensis. VIII : Roberti Romerat, Johannis dicti Lileures, [------], filii Odeneti de Braies, et Petronille relicte Girar[di] [------] sit[?] en Gloux Gaudet, et Anatranax, de qu[------]. IX : Haymonis filii Roberti clerici, Hugonis filii [------] Plateraz, de pluribus rebus quas tenent a nobis [------] pro octo solidis et quatuor denariis Viennensis. Item ort[------] Prarieria es Espacles, pro tribus solidis censualibus. Item Hux[------] denariis censualibus. Item Petrus ultimodictus, unam peciam terre sit[am] [------] denariis Viennensis censualibus. X : Martini Chalae, Bernarde uxoris Roberti Blondea [------]rardi Rupphi, Morelli filii Beroignati, et […]o [------] rebus quas tenent a nobis.

252 Idem. 253 Idem

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Videlicet Martini predictus o[------] Mostrecon, pro decem denariis censualibus. Item T. [------] sitam a Lestain, pro tribus denariis Viennensis. Item [------] sit[?] a Lestain, pro tribus denariis Viennensis censualibus. Item [------] unam plantam sitam en Aurrevax, pro duobus [------]. XI : Hugoninis Vaillery de Monteacuto, Pet[ri] [------] filii Rolini dicti Rosset de Sancto Johanne in Vall[------] Videlicet Hugoninus predictus, unam peciam terre sita[m] [------] Item Petrus secundodictus, unam peciam terre sitam [------] denariis censualibus Viennensis. Girardi filii Richardi Baudat [------]254 XII : Petri nepotis domini Thome Prophete, Symone [------] filii Richardi Boer, et Girardi Moret, de [------] nobis Videlicet Petrus predictus, quinque pecias [terre] [------] Item duas pecias prati, pro quatuor solidis et duobus de[nariis] [------] [------] secundodictus, unam peciam terre sitam on Glox Gaudet, pro d[------] [------] Unumdictus terciodictus, unam peciam terre pro duodecim denarii censualibus [------] [------] ultimodictus, unam peciam terre sitam en Glox Gaudet [------]. XIII : Girardi filii Richardi Baudet, Johannis ce[------][------]tii Berlerant, de pluribus rebus quas tenent [------] [------] unum, pro triginta denariis censualibus Viennensis. Item [------] terre pro duodecim denariis censualibus Viennensis. Item Laur[------] sit[?] en Mirandes, pro duodecim denariis censualibus V[iennensis] [------]. XIIII : Rolini filii Bernardi Ruphi de Melece [------] pecie terre, sita versus molendinum de […]o[------]. XV : Guillelmete uxoris Mathei Blondeaul, Hy[mberti][------] filii Guillelmi Brenat, et Nychole filie Jo[hannis] [------] a nobis. Videlicet Guillelmeta predicta, unam pe[ciam] [------] Viennensis. Item Hymbertus supradictus, unam peciam vi[nee] [------] sitam en Mirandes. Item unam aliam peciam terre [------] solidis, quinque denariis et uno obolo Viennensis. Item Richardus [------] des Terraux sit[?] in finagio de Monteacuto pro quinque denariis [------]. XVI : Petri Renevier de Cabilone, de una pecia vinee sita en [------]. XVII : Petri Asini, relicte Petri Necar, Martini Potat […][------] Roberti de Puteo, de pluribus rebus, de quibus debent [------]. XVIII : Morelli de Schesas de Sancto Dyoniso in vallibus [------] [------] Marione relicte Garnerii Cruchat, et Johanne [------] de pluribus rebus quas tenent a nobis. Videlicet [------] pro tribus solidis et novem denariis. Item Petrus [------] XI denariis Viennensis.

254 En plus de la coupe, le pli d’une déchirure empêche de voir ce qui est écrit sur le reste de la ligne.

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Item Guionetus predictus [------] denariis et I obolo Viennensis. Item Mari[…][------] denariis Viennensis. Item Rohereta et ceteris, quartam partem [------]. XIX : Johannis Lombardi de Sancto Martini, de una [------] de Chambelaisse, pro duabus pintis et [------] pecie terre sita es Coruees pro I [------]. XX : Guillelmete Jalee, de Sancto Dyonisio in vallibus [------] pro tribus solidis Viennensis. XXI : Girardi Pignier de Cabilone, de quinta parte fructum [------] et de tribus obolis. XXII : Lanrentii dicti Berberat Destaules, de quadam [------]. XXIII : Peronini Cavatier de Cabilone, de quadam pecia [------] pro II denariis censualibus. XXIIII : Micheleti filii dicti Rebour de quadam pecia [------]. XXV : Magistri Boni de Cabilone, clerici, de quinque [------] fontem de Mostrecon. XXVI : Hugoneti Bosseau, de pluribus peciis vin[…][------] solidis et tribus denariis censualibus. XXVII : Guillemeti Blondeaul, de duabus peciis vi[…][------]. XXVIII : Parisete Faynrosse de Cabilone, de VI solidis [------] Torculars, et de una pecia vinee si[ta] [------]. XXIX : Johannis dicti Musart, de Cabilone, de XII de[nariis] [------]. XXX : Morelli Sires, de XII denariis pro domo sita [------]. XXXI : Asnulphi Fornerat, de duabus peciis parti qua[dam] [------]. XXXII : Johanneti Asseney, de quadam pecia vinea [------] denariis cum uno obolo. XXXIII: Magistri Boni de Cabilone, clerici, de quodam cultili [------] octo denariis censualibus. Item de alio cultili sito [------]. [------] de quodam salicio cum fundo sito versus [------]. Item de alio salicio sito ibidem, pro quinque denariis [------]. XXXIIII : De manso es Virex, de costumis frumenti [------].. XXXV : Perronete filie quondam Johannis Rid Richardi, de [------]. XXXVI : Huguete relicte Mycheleti Andier [------] cujusdam prati, sit(?) en Prey Roni. XXXVII : Guillelmete filie quondam Enioneti clerici, de [------] vinee sit(?) en Mally. XXXVIII : Johannis dicti Brecires de octo solidis censualibus super duabus [------]. XXXIX : Laurentii Berberat, de quatuor denariis et uno obolo [------] in banno de Mally. XL : Magistri Johannis Fornerat, et Girardi fratris [------] pecia vinee sita en Giguine. Item pro alia p[…][------] una quarta avene. XLI: Petri de Micheon, Johannis Cherai, et [...][------] homines nostri costumales, et quam tenent a nobis plu[…] [------]. [------] quemdam mansum cum domibus apud Chamire. Item d[…][------] Esperoers.

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Item duas partes duarum pe[ciarum] [prati] [------] selliones terre sitas en Materat. Item una pe[cia] [------] pro decem solidis censualibus, uno bosselo et dimidio d[...][------]. [------] Cheraz quoddam plastram cum vinea, cum pluribus […][------] quarta parte unius boisselli avene, et dimidia gallina. Item [------] peciam vinee et plures selliones terre pro VI solidis tribus [------] unius boisseli avene et dimidia gallina. Item Perretus [------] Petronilla filia Morelli de Chamire, quemdam [-----] et novem solidis censualibus, dimidio bicheto avene [------]. XLII : Perroti de Micheon de octo denariis [------]. XLIII : Petri de Melloto quondam presbitero de deca[…][------] vinea de Baalle. XLIIII : Roberti Lyenre de Sancto Martino de sex [------] ad Sanctum Martini, pro pluribus rebus quas [------]. XLV : Bertrandi filii Vauri, de Bariseyo, et Hug[…][------] denariis de quadam pecia prati sita au Lich[…][------]. XLVI : Huguete filie quondam Renaudi Tom[…][------]. [------] Baroigneti Chagrenat, de pluribus rebus [------]. Videlicet predictam Hugueta quamdam peciam terre sitam [------] pro quatuor solidis censualibus. Item tercia partem fructum [------] sit (?) en Chuseaux, pro XII denariis censualibus [------]. [------] de sex denariis de vinea supradicta. XLVII : Menueti et Pasquete uxoris sue de Monteacuto, de XII denariis [------] vinee sit(?) en la Verone. XLVIII : Philiberti Boler de Sancto Martino, de IIIIor denariis censualibus [------] vinee sita en la Baalle255. LXIX : De uno denario, quem debet bona relicta Guillel[meta] [------] L : […] filii […] Stephaneti de Porta domicelli, et Aaledi[…][------] uno modio vini, cum uno boyssello frumenti et duobus [------]. LI : Galterii Sannerii et Girarde uxoris sue, […] parte […][------] de quadam domo, cum manso ejusdem, pro una quarta [------]. LII : Concordia facta inter nos et Johannem de Melece domicellum, de un[…] [------] nemor(?) et, de quadam vinea en Chatial Boial, et de clauso de [----] et aliorum plurimorum. LIII : Concordia inter nos et dominum Montisacuto, de vindemare [------] et confirmatio patris sui super priviligia nobis dato […][------]. LIIII : De admodiatione de Melece facta anno Domini Mo CCCo [------]. LV : De discordia inter nos inter nos (sic) et curatum de Meleceio, su[per] [------] et vinearum de Meleceyo, et domus de Melleto. LVI : Constancii Morini de Meleceyo, de XXII solid[is] [------]. LVII : Brunete relicte magistri boni quondam Hintatoi et ca[…][------] et Johannis ejus liberorum, de excambio quarumdam v[…][------] in finagio de Meleceyo et cujusdam prati siti in [------] inter nos et ipsos pro triginta denariis censualibus [------].

255 Fin de la première phase de rédaction.

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LVIII : Hugonis dicti Russilles de Meleceyo, de quinque solidis cens[ualibus]. LIX : Littera quintorum sextariorum de Talucha[…][------]. LX : Guillelmus Guibonr de Sancto Martino, de Va parte vinee d[…][------]. LXI : Johannes et Humbertus filii Guillelmi Malenant, civie Edu[enensis] [------] censualibus, super quadam pecia vinee sita et cetera. LXII : Johanneti dictus Saillanz de Melete, VIII sol[idis] [------] mansum quem tenet a nobis domum, et vineam [------]. LXIII : Robertus Emonoz et frater, cum II denariis […] s[…] […][------]. LXIIII : Girardus de Viveyo, de III solidis III denariis […][------]. LXV : Donacio domini R. Constanbe, cujusdam Sali[…][------]. LXVI : Decimam cujusdam vinee donavit nobis Girardus [------]. LXVII: Girardus Nugant de Fontanis, de III solidis […][------] sit(?) apud Melece. LXVIII : Perroneti Porpointer de Sancta Maria [Cabilonensis][------] pintis vini quas dedit nobis. LXIX : Johannis filii Johanneti Butandi de Meleceyo [------] vini quas dedit nobis Perronetus li Porp[ointer] [------] Sancta Maria Cabilonensis. LXX : Symoneti Bonchardi Cabilonensis, de uno poco […][------] missa sua celebrandis sita super unam peciam [------]. LXXI : Littera domini Roberti Costauli de Meleceyo presbiteri a [------] Divionensis censualibus. LXXII : Donatio Roberti Butanz de Melecey, de quadam pecia [------] finagio de Melecey in loco dicto Am P[…][------] religio[...]. Literra Girardi dicti Orugoz, de IIIIordecim den[ariis] [------]. LXXIII : Literra Perreti le Bordelez et Huguete ejus ux[oris] [------]. LXXIIII : Galline super domum nostram de Melecey. LXXV : Perreti Sannerii de Sancto Subtusmontem [------] quas tenet a nobis, et Guieti uxoris ejus. LXXVI : Literra Guioti de Porta de Sancto […]iche [------] nobis vini modium boni […]. LXXVII : Literra relicte Perroti Sanerii Benedicti pe[…][------] […]ce pluribus rebus quas tenent a nobis.

373

#7 Transcription de la liste de Neuilly (H24, 32)

Nulle , Nulle.

Prima carta Nulliaci, in qua sunt quatuordecim carte. I256 : Valteri Cabilonensis episcopi et Vidonis de Serciaco257. I : Humberti de Saliaco, super decima de Nulliaco. I : Vallez, Aymonis et Grimaudi fratris Aymonis, Duranni, Roberti, Bernardi, Bruno, Amici, de territorio Nulliaci. I : Theobaldi de Cray, de V solidis censualibus apud Nulliacum. I : Ejusdem Theobaldi, de decima quam habet in terra territorium Nulliaci. I : Agnetis de Ly et filiorum ejus, de decima vini Nulliaci. I : Domine de Scala nomine Agnetis, de medietate tocius decime quam habet in territorio Nulliaci. I : Willelmi comitis Cabilonensis, super uno modio vini quam debebant ei Johannes et Durannus de Chassange. I : Constantini de Marniaco, de territorio Nulliaci, et I charrata feni in suis pratis. I : Bernardi Passebarre, de eo quod habet in territorio Nulliaci tam in bosco quam in plano. I : Petri de la Trechi et nepotum ejus, de bosco prope territorium Nulliaci. I : Hugonis Dalmacii, super omnibus usibus in neccessariis in omni donatione sua. I : De canonicis Cabilonensis Sancti Vincentii, de territoritorio (sic) Nulliaci pro quodam manso apud Nulliaci. I : Roberti de Grison, quondam conversi Firmitatis, et Pagani fratris ejus, de territorio Nulliaci.

II258 : De dono Odonis de Savianges, de quadam terra in Nobles, et uno manso apud Maseroy. II : De Hugone de Turre, de quodam manso apud Rimunt, cum pertinentiis suis. II : De Guichardo preposito Gibriaci, super tribus Jornalibus de terra mortue Veilli. II : De Willelmo comite Cabilonensis, de terra prope territorium Nulliaci, inter duos cheminos. II : De Roberto de Buxiaco, de prato de Cossy, prope castellum de Savianges.

256 Pancarte originale : ADSL H24, 11. 257 L’original : H24, 08. Voir notice IIII, A. 258 La pancarte à laquelle fait référence la notice de cette liste ne se trouve pas dans les archives de Saône-et- Loire. Le document fut perdu. Duby mentionne qu’il a lui-même constaté qu’il manquait cette liste. Voir Georges DUBY, op. cit., p. 36

374

II : De Jofrido Gaudin de Nulliaco, de prato sub Juliacum quod vocatur Bolgeris, et colonia de Sarmaise. II : De Joceranno de Petracampi, de terra de Posuel, et alia terra. II : De Lamberto de Martilliaco, super medietate undecim mansorum in postestate Sancte Helene. II : De Autaudo de Saille, de decima Nulliaci et territorio, cum aliis pluribus. II : De Harveyo de Serciaco, de territorio Nulliaci et appendiciis ejusdem. II : De Rodulpho de Buxiaco, de pascuis in omni terra sua, et tributo de descensu aque Cabilonensis. II : De Hugone filio G. Passebarre, de territorio Nulliaci in bosco et plano. II : De Duranno Pillot, de quadam vinea in territorio Nulliaco prope clausum al Girardens. II : De Rainerio de Flaiaco et Roberto fratre sjus, de territorio Nulliaci.

III259 : De Raimundo de Buxiaco decano Cabilonensis. III : De Guichardo de Buxiaco. III : De Roberto de Marniaco. III : De Pagano de Cristolio. III : De Bernardo Cordello, et Achado fratre ejus. III : De Petro Maler. III : De Bernardo Artaldo de Juliaco. III : De Girberto Franco de Certel.

260IIIIa : Valteri Cabilonensis episcopi et Vidonis de Certiaco fratris sui. Va : Guidonis de Serciaco, laudantibus patre suo Herveio et fratribus suis, Roberto et Johanne, dedit nobis quidquid habebat in territorio de Sercel. 261VIa : Humberti de Pevreria et fratrum suorum Anserici et Hugonis Liberz, de quadam vinea et pecia terre in terragio Nulliaci. 262VII : De dono Rodulphi de Buxi. VII : De Antelmo de Digonia. VII : De Toberto de Gibriaco. 263VIII : Willelmo archepiscopi Cabilonensis et Hugonis Libez fratris. IXa : Domini Guillelmi de Puellari militis et uxoris sue Beatricis, qui dederunt nobis unum modium vini. X : Guidonis, Guillelmi et Girardi, filiorum quondam Roberti de Vergieyo, qui confirmaverunt donum partis eorum. XI : Domine Beatricis comitisse Cabilonensis, de pasturis et usuariis in nemoribus de Genestoy. Ligantur simul.

259 Voir ADSL, H24, 10. 260 ADSL, H24, 08. 261 ADSL, H24, 09. 262 ADSL, H25, 12. 263 ADSL, H25, 11.

375

XII : Domine Beatricis comitisse Cabilonensis, de hoc quod dedit nobis in Genestoy et in Sancto Nicolao et in Puellari. XIII : Radulphi de Buxi militis et fratrum ejus, de manso de Maceal. XIIII : Guillelmi failii quondam Hugonis de Buxi, militis, de II secturis pratis. XV : Guillelmi Angras de Buxi, qui accensavit a nobis quoddam pratum sub censu XX solidis Divionensis. XVI : Domine Beatricis comitisse Cabilonensis, que dedit nobis duas partes decime de Sancto Romano. XVII : Domine de Brancium filie comitis Cabilonensis, que dedit nobis brolium de Chaussange. Item requirere toto petrarie justicia(?) de aliquibus in parrochiatu et territorio de Chassange264. XVIII : Ejusdem domine, de brolio supradicto. XIX : Domine Beatricis comitisse Cabilonensis, que dedit nobis nongentas oves. XX : Morini Brotez de Sarcet, qui vendidit nobis medietatem mansi Brotez, cum appendiciis ejusdem. XXI : Johannis filii Brotez de Sarcet, qui laudavit venditione patris suis Morini. XXII : Bonete filie Morini Brotat, de eo quo supra. XXIII : Ejusdem Bonete, de eo quo supra. XXIIII : Johannis Valot de Chassange et Petri fratris, qui accensaverunt a nobis boscum de Lafiole et terram arabilem, pro XXXV solidis Divionensis et I bicheto avene. XXV : Concordia facta inter nos et Petrum Fromaget de Chassange, super quodam prato. XXVI : Galteri Porteri, qui recognovit donum matris sue dedit nobis quicquid habebat in territorio de Chassange. XXVII : Roberti de Chassange, qui dedit nobis quicquid habebat inter Guiam et Malunam sub annuo censu quinque solidis. XXVIII : Bernarde uxoris Fromondi quondam de Daumaire, de manso in quo li Paschat solebant manere. XXIX : Roberti de Retrofurnum de Montigue et Christiani Remeillarz fratris et Petri filii quondam Willelm fratris eorumdem, qui tenent a nobis unam peciam terre sitam in finagio de Posues pro VI solidis Divionensis, et aliam peciam sitam ad fontem de Posues pro uno bicheto frumenti. XXX : De domina Johanna, de terra quam dedit apud Cruchaut. XXXI : Landrici Michaelis, de medietate cujusdam prati siti subtus Morogetes quod dicitur Longumpratum, pro XVIII solidis Divionensis censualibus. XXXII : Jacobi de Julie canonici Cabilonensis, de XII denariis et unius quarte frumenti, in manso de Conge. XXXIII : Bernardi de Juleio, qui dedit nobis quoddam pratum apud Tuire265. XXXIIII : Bernardi dicti Machins de Sancto Valerino et Johannete uxoris ejus, qui recognoverunt se tenere a nobis terciam partem de Cruce, cum pluribus. XXXV : Guillelmi de Boteria clerici et Bartholomei fratris sui, de terra subtus Planummontem pro uno bicheto frumenti, et uno avene ad mensuram Givriaci.

264 Original : ADSL, H25, 61. 265 Original : ADSL, H25, 44.

376

XXXVI : Amici de Bor de Juleio, Roberti et Guidonis filiorum ejus, de terris quas habebant inter Juliacum et Planumontem. XXXVII : Aimemardis filie Hugonis de Jule militis, de quarto racemorum medietatis cujusdam vinee et quatuor solidis et I gallina. XXXVIII : Roberti de Bosco et uxoris ejus Aprilis, qui guerpierunt terras quas habuimus a Petro de Scaulis. XXXVIIII : Guidonis Brimelli, de territorio de Morouges. XL : De priore de Masserei, qui dedit in V solidis in commutationem. XLI : Petri Pelliparii de monte Sancti Vincentii, de terra que est super vineam archipresbiteri en Vignoy. XLII : Domine Jacobe uxoris domini Johannis de Serce militis, de terragio sito ante crucem de Montaigne. Item XLII : Petrus de Juliaco, de uno bicheto avene cum uno pane et XII denariis. XLIII : Domini Falconis de Savianges militis et domine Rose uxoris ejus, de V solidis et de uno bicheto avene, cum pluribus aliis rebus. XLIIII : Hugonis Amenenis, qui dedit nobis XVI denariis censualibus. XLV : Sentencia data contra homines de la Praele ad expensas condempnatas, de terris sitis in parrochia Sancti Michaudi. XLVI : Domine Helizabeth de Breysses, de divione nemoris de Bouchaut, et terrarum (sic) XLVII : Petri de Forest, de medietate decime de Sercet, et de medietate de la Gaudece. XLVIII : Johanne de Chaissange, filie H. de Chassange, de medietate decime de Sercet. XLIX : Sentencia contra Petrum Saveneal curatum Sancti Michandi, de quodam prato sito in eadem parrochia. XLIX : De restitutione prati supradicti. L : Renerii Morini qui obligavit nobis pignori duas vineas sitas in parrochia de Sercel. LI : Guillelmi de Marcilli et Marie de Vaus uxoris sue, qui dederunt omne jus quod habebant in decima de Sercel. LII : Villelmi de Marcilli, qui movebat contra nos querelam pro decima de Sercel. LIII : De querela que movebatur inter nos et Robertum capellanum de Marcille, super decima de Sercel. LIIII : De querela que movebatur inter nos et Andream curatum de Marcilli, super eadem decima. LV : Petri de Huxelles, de XXIIII solidis et VIII denariis censualibus apud Sanctum Valerianum.

LVI : Domini Lamberti curati de Morouges, qui dedit nobis omne jus quod habebat in parrochiatu de Cruschaut in terris, pratis et aliis. Due littere sunt. LVII : Hugonis de Melece, qui vendit domino Lamberto curato de Morouges quicquid habebat in parrochiatu de Cruschaut, in terris, pratis, et aliis. LVIII : Roberti quondam prepositi de Chassange, de quadam vinea sita juxta crucem de Cheneveles.

377

LIX : Jaquete dicte Babelinete de Buxi et Gilieti mariti sui, de XXXV solidis censualibus pro parte hereditatis Aymonis fratris dicte Jaquete. LX : Sibille uxoris Rooleti de Buxi, de X solidis Divionensis.

B B B B B B B B B B

I : Magistri Guillelmi filii quondam Bernardi Pagani de Buxo, de VI assinatis vini, et de hoc quod habebat apus Buxi et apud Sanctum Jangulphum. II : Fratris Aymonis, qui dedit nobis medietate duarum domorum sitarum in villa de Buxi, cum aliis rebus. III : Haymonis de Julle, de I quarta frumenti censualibus, quam debet Morestinus de Julle. IIII : Girardi Linebrunain de Buxi, de XXXIII solidis censualibus pro VI assinatis vini. V : Domini G. de Puellari, de quittatione hominum nostrorum de Genestoi. VI : Margarite filie quondam Armeniardis de Julle, qui vendidit nobis quartam partem racemorum cujusdam vinee, et II bichetis avene costumalis, et VI denariis censualibus. VII : Domini Guillelmi de Julleyo militis, de quarto sextario, quod Parisetus de Mercure tenet a domino Leobaudo de Julle, presbitero. VIII : De VI assinatis vini quas dedit nobis magister Guillelmus de Buxi. IX : Gauterii, Petri et Henricus de Sala, Johannis de Fonte, Perreti de Croset, Vincentii Gervianat, de LX solidis censualibus, et II gallinis pro quibusdam terris et vineis quas eisdem tradidimus. X : Roberti Merre dicti prepositi Sancti Michaudi, de VII solidis monete currentis, et I bicheto avene, et de I manso de quo debet reddere hominem explectum XI : Guillelmete relicte Daillet de Buxi, de VI denariis censualibus super medietate cujusdam prati siti subtus Trembloy. XII : Rolini de Buxi, de concordia facta super costimiis terre dou Denaux sibi concessis pro tali jure quod (….) in peciis vinearum sitis in finagio de Givre quarum unam tenet dominus Galterus Arlebauz presbiter ad quartam partem racemorum. XIII : Rolini de Buxi domicelli, de XXX solidis Divionensis censualibus. XIIII : Symphoriani et Johannis Tuechien de Bovioles, de XXXIIII solidis censualibus et II gallinis. XV : Compromissum Guillelmi curati de Marcille, super decima de Sercet. XVI : Sentencia contra Odetum de Musement de decima dou Nuisemant. XVII : Artaudi Pomete de Puellarri, de IIIIor solidis censualibus. XVIII : Inmodum probationis inter nos et dominam Huguetam de Marigue et Theobaldum ejus filium . XIX : Girardi et Johanna Guidonis de Chassange, de IIIIor solidis et IIIIor denariis censualibus.

378

XX : Roberti de la Forge de Buxi, de I bicheto frumenti. XXI : Ejusdem Roberti, de venditione unius pecie terre, quoddam pratum et quartum sextarium cujusdam vinee. XXII : Testamentum domini Morelli curati de Cruschaut, de IIIIor solidis censualibus I quarta avene et uno boissello. Item testamentum Aymonis dicti abbatis de Buxiaco, clerici, de II solidis censualibus super quadam vinea. XXIII : Charleti de Sancto Valeriano de X solidis censualibus sitis super vineam suam albam dictam de Cruce, et aliam sitam apud Sanctum Valerianum. XXIIII : Clementie domicelle filie quondam domini Guillelmi Torti de Drace militis, et Bruneti Chaner de Sancto Valeriano mariti suei, de XL solidis Viennensis censualibus sitis super mansum Guillelmi Bernardi Philiberti dictorum d Villoz de Sancto Valeriano. XXV : Ejusdem Clementie, de eo quo partita est a fratre suo Guillelmo, et ei dedit partem suam pro XL solidis, et pro I quarta frumenti ad mensuram Buissici sita super mansum Guillelmi, Bernar, Philiberti Villoz. XXVI : Petronille de Sancto Valeriano, uxoris Guillelmeti de Drace domicelli, quod Francum fecit Bartholomeum dictum Villoz et suum mansum. XXVII : Sentencia contra Beatricem relictam Theobaudi de Marigne, de Langues des grosses bestes tuees ou louc dont il estient saisi. XXVIII : Sentencia contra rectorem ecclesie de Cuylles, pro quadam vinea. XXIX : Sentencia Baillini Matisconensis contra dictum Rectorem, pro dicta vinea. XXX : Perreni Grossi de Sancto Juliano presbiteri, de quadam pecia vinee et terre in finagio, sitis in loco qui dicitur en Ormes dou Lon […] Pre, pro anniversario in die obitus sui faciendo. Alia est de uno bicheto frumenti ligantur simul. XXXI : Donatio omni debitorum domini Guillelmi de Chenevelis presbiteri. XXXII : Ejusdem Guillelmi, de donatione omnium rerum suarum. XXXIII : Ejusdem Guillelmi, de quadam vinea sita apud Buxi. XXXIIII : Ejusdem Guillelmi, de donatione quarumdam vinearum et reddituum. XXXV : Ejusdem Guillelmi, de venditione omnium bonorum que habebat in quadam domo, et in cellerario, et X modios vini. XXXVI : Sentencia baillini Quadralensis contra castellanum montis Sancti Vincentii pro hominibus nostris de Genestoy. XXXVII : Sentencia baillini Matisconensis data contra comitem Claremontis, super justicia et juridictione de Genestoy. XXXVIII : Arestum Regium, super possessione jurisdictionis de Genestoy. Alia sentencia ligagata cum precendenti266. XIX : Johanneti Challot de Sancto Valeriano, qui vendidit nobis quamdam vineam cum quadam pecia terre sita in finagio Sancti Valeriani, in campo de Cruce. XL : Haymonis de Bussiaco presbiteri, de quodam manso sito apud Buxi. XLI : Ejusdem Haymonis de I quarta frumenti, pro quodam manso sito apud Buxi.

266 Cette dernière partie est encadrée en rouge.

379

XLII : Ejusdem Haymonis, de donatione medietatis cujusdam mansi siti apud Buxi. XLIII : Ejusdem Haymonis, de venditione medietatis cujusdam mansi cum quadam pecia vinee. XLIIII : Stephani et Gilieti filiorum quondam Chavaler, de Maiseroules, de I quarta frumenti, et alia avene cum XII Viennensis censulaibus. XLV : Guillelmi abbatis de Bussiaco presbiteri, de quittatione omnium rerum sibi a nobis traditorum ad vitam suam. XLVI : Littera quam reddidit Hugo de Cortevaix domicellus quam habebat ab antecessoribus Guillelmi le tenchaut domicelli de quibusdam rebus quas dictus Hugo continetur, que est ligata cum ista267. XLVII : De discorida que vertebatur inter nos et Hugoninum, de Cortevays domicellum super illis rebus quas habemus in Germaigneyo. XLVIII : Guillelmi dicti Tenchaut domicelli, de venditione omnium rerum suarum in villa, finagio, et parrochiatu, de Germanuiaco pro ut in ista littera continetur. XLIX : Perroneti de Julleyo et Clemencie uxoris ejus domicelle, qui vendiderunt nobis IX solidos et I gallinam. L: Robeleti de la Place et Stephanete ejus uxoris, qui nobis debent XVIII denariis pro quodam prato quadam pecia vinee sita in finagio de Buxi, en Roeles. LI : Huguete relicte Philiberti de Monterabioso, de IIIIor solidis pro quodam prato de Murigiis. LII : De redemptione domus de Buxi a Johaneto Guerrici dou Val, de Morouges. LIII : De donatione quam fecit dominus Guillelmus dicti abbatis de Bussyaco presbiter de quadam vinea, et de IX solidis censualibus, qui movent ab Hugone de Lamote domicello. LIIII : Raoleti dilii Hugonis dicti le Gras, de assessione XX solidis Divionensis sitis super quartum sextarium cujusdam vinee in finagio de Buxi. LV : De terris de Gerviegne cultoribus traditis. Ista est ligata cum precedente. LVI : De terris de Genoille et Gerviegne cultoribus traditis. LVII : Perreti Laynerii de Bussyaco, de XX solidis annui reddetus. LVIII : Domini Roberti Dalmacii, de LX solidis quos dimisit nobis in suo testamento annuatim. LIX : Domini Guillelmi abbatis de Buxi presbiteri, qui dedit nobis in testamento C libras ad emendos redditus pro anniversario suo faciendo, et C solidios pro pictancia conventus. LX : De pasturagio in terra Johannis de Savianges.

C C C C C C C C C C

267 Un « X » est tracé dans la marge de gauche de la troisième ligne de la notice.

380

I : Haymonis filii quondam Thome de la Rue de Buxiaco, de LXX potis vini puri. II: Johaneti Gevrieti de Valle de Morouges, de X solidis Viennensis sitis super quamdam vineam et pratum. III: Petri dicti Bruniers de Sarcet, de XVIII solidis et I bicheto avene, et I gallina de costuma super mansum de la Corvee dou Groselier. IIII: Domini Vincencii dou Devens militis, qui quittavit mansum de Corveia situm apus Sercet. V: De duobus bichetis siliginis, ad mensuram Sancti Jangulphi, in decima de Genoille. VI : De Perraudmo Merle de Genestoy homine nostro, qui confitetur se tenere a nobis mansum suum. VII : Sentencia Baillini Cabilonensis de justicia de Sarcet nobis reddita. VIII: Concordia facta inter nos et curatum de Sarcet, de decima de Sercet. II sunt. IX: De concordia facta inter nos et dominum Dyonisium curatum de Sercet super decima, per manum Galteri episcopi Cabilonensis. X: Clemencie filie domini Joceranni de Saudone militis, de X solidis annui redditus. II sunt. XI : Domini Jacarendi de Saudone militis, qui debet nobis XX solidos annui redditus, pro testamento matris sue Petronille pro anniversario faciendo. XII : De libertate Philiberti Boillot et ejus uxoris hominis quem Condaliabile hominis quodam tailliabilis Hugonis de Monteantelme domicelli, qui quittavit eos et qui possint se cum bonis suis retrahere penes nos. XIII: De domini Petro de Cortenais, qui dedit nobis excambium quartam sextariam duarum vinearum sitarum Bussy, et nos pro illo excambio ei dedimus quartum sextarium cujusdam vinee. XIIII: Sentencia Baillini Matisconensis data contra dominum comitem Claremontis. XV: Sentencia Baillini Kadrellensis, de eo quo supra XVI : Jacobi dicti de la Corvee, et Bernarde uxoris ejus de XV solidis nobis quolibus anno persolvendum. Item de II solidis censualibus. XVII : Perreti dicti Corsins, de quadam parte sicuationis cujusdam domus site in villa de Culis, pro duobus denariis Turonensis censualibus. XVIII: Michaelis de Colonges et Guillelmete uxoris sue, de duabus peciis terre quas tenent a nobis pro X solidis Viennensis. XIX : Renaudi dicti de la Louge, et Beatricis uxoris ejus, de quadam medietate cujusdam vinee, sibi accensate pro una asinata vini, ad mensuram Bussiaci. XX: Domine Guillelmete relicte domini Joceranni de Cortheambles militis, super quibusdam redditibus apud Cules et Germeigni et alibi. XXI: Johanneti dicti Saichot de Sancto Jangulfo, de uno denario Turonensis censualibus super quamdam peciam terre in parrochiatu de Cules. XXII: Humberti militis de Saille, de territorio de Sercel. XXIII: Roberti et Morelli liberorum quondam dicti Petit de Maseroto, de XXV solidis Turonensis, cum una quarta siliginis rasa, super una pecia prati sita in parrochiatu de Jonailleyo.

381

XXIIII: Domine Johannete de Jule, de octo solidis censualibus pro exclusam molendinum situm in parrochiatu de Juleyo. XXV: Concordia facta inter nos et hominem Henricum de Cortheambles domicelli, super quintam partem racemorum quarumdem vinearum, cum aliis quampluribus. XXVI : Guillelmete filie Perreti Durandet de Buxi, de una quarta avene sita super quamdam vineam sitam in finagio de Buxi. XXVII : Petronille filie Johannis Naul de Bisseyo, de decem denariis censualibus. XXVIII : Jaquete filie quondam Lambelini Barbitonsoris, de septem solidis Divionensis censualibus. XXVIII : Philberti dicti Boillat, et Guillelmete ejus uxoris, de duabus peciebus terre. XXIX : Domini Hugonis Tyrondi curati de Jehot, de quittatione admodiatois decime de Peliout, valus pro nobis contra eundem et contra suos ad perpetuitatem. XXX : Johannis de Champeron, de duabus asinatis vini. Item cognomento simul ligata, valet a possessionibus proba. XXX : Item ejusdem, de concordia inter nos et ipsum super duabus asinatis vini predictis. XXXI : Guillelmi ducti Passebarre, de XII solidis et dimidio censuales. XXXII : De partagio domini Guillelmi de Chenanales presbiteri. XXXIII : Guillelmi filii quondam Roberti Lutal de Germanigneyo, de quadam pecia terre sita versus pontem pro XII denariis Turonensis in martio. XXXIIII : Johanini filii quondam Perreti [……….]268. XXXXIIII : Johanini filii quondam Perreti Surdi de Sancto Jengulpho, de recognitione VI denariis Divionensis. XXXV : Perreti de Larive de Puellari, de IIIIor denariis. XXXVI : Stephani Meschiux de VI solidis Divionensis, super quadam pecia vinee sita en Passebarre. Item alia littera Rolen Meschim sub sigillo ducis que est ligata cum precedenti. XXXVII : Quittatio domini Haymonis dicit Gascom presbiteri, super rebus domini Guillelmi de Chenenales presbiteri. XXXVIII : Donatio domini Hugonis Tyrou presbiteri, de grangia sua de Pelyon. XXXIX : Guioneti dicti de Lojay de Germaigne, de sex solidis Turonensis. XL : Jacobi Menanz de Bisse et Petronille uxoris ejus, de XII Divionensis et una quarta frumenti ad mensuram de Bussi. XLI : Haymoneti Baratier de Devener, quinque solidis Divionensis, de prato Mical sito subtus Mernusat nos tenemus quia emimus. XLII : De prato Mical sito subtus Mernusat, quod emimus ab Haymoneto dicto Baratier de Devener. XLIII : Haymonis Descosin de Buxiaco et Johanneta uxore ejus, de quinque solidis Divionensis de qualibet debet Matheus Chaigneaul, Hugonnius ejus filius, II solidos secundum (…) (…) lucere quam he(…) que li(…) est cum li(…) ista.

268 On a dû coudre par-dessus cette notice. Cela explique pourquoi sa vue est obstruée, et c’est pourquoi elle est rayée. On reprend la notice 34 au début du parchemin suivant.

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XLIIII : Bartholometi filii quondam Hugoneti de Tygne, de uno bicheto frumenti et tribus quartis avene ad mensuram de Buxi in quibus sibi tenebant annuatim Petrus Johanneus de Savianges domicellus et Ales uxor ejus. XLV : Petiti Johannis de Savianges domicelli et Alidis uxoris ejus, de uno bicheto frumenti et tribus quartis avene ad mensuram de Buxi. XLVI : Jaqueta filia quondam dicti Griffaut, Bernardi Menanz de Buxi et suorum partium, de quadraginti et decem pintetis vini ad mensuram de Buxiaco. XLVII : Concordia facta inter nos et dominum Cristinum quondam curatum de Puellari, super rebus Guillermi le Tauchat. XVLIII : De duabus denariis quos debet nobis Bernardus Letaul de Sancte Valiane quos vendidit nobis Parvus Johannes de Savianges domicellus. XLIX : De tribus denariis quos debent nobis li Gaibeaulx de Germaigue quos vendidit nobis Parvus Johannes de Savianges domicellus. L : Sentencia Baillini Cabilonensis, de captione cujusdam latronis in justicia nostra de Serceta. LI : Odeti Putim de Ryniont, de novem denariis quos dedit nobis parvus Johannes de Savianges domicellus et Ales ejus uxor. LII : Sentencia lata contra dominum Jocerandum de Cortheambles militem. LIII : Poncii de Sercoul, de uno boissello frumenti. LIIII : Guillelmi Masoer de Chavenales, de uno boissello frumenti et IIII denariis. LV : Stephani de Marne, de uno bicheto frumenti quem sibi debebamus annuatim. LVI : Littera Grosse Luigue de Serceto. LVII : Domini Hugonis de Salvamento militis, qui dedit nobis quatuor denariis censualibus et domum quandam cum manso sito apud Peliout. LVIII : Girar[…] de […]acu de Buxiaco, de LX pintetis vini ad mensuram de Buxi. LIX : Perreti Givetain de Maseroy, de uno bicheto frumenti ad mensuram Sancti Jengulphi et pluribus aliis. LX : Sentencia decime de Maseroles parrochia de Sercuto contra Monioles Sancti Juliani. LXI : Comitisse Cabilonensis, de legato blaudi et censinarum pecunie. LXII : Johannis li Gaytain de Maseriaco, de V boyssellis avene censualibus et hujus confirmacio annexa. LXIII : Perreti de Bruil, de XXIIII solidis Viennensis, et I bicheto frumenti, et III quartis siliginis, et quatuor avene, ad mensuram Sancti Gengulphi. LXIIII : Aalix et Renauda ejus soror filie Hugonis de Tygneyo vendidit nobis I boysellum frumenti et I quarte avene, assinatione super etc. LXV : Jacobus de Contrer domicellus vendidit nobis I bichetum frumenti, situm, etc censualibus Buxiaci. LXVI : Johannes de Savianges vendidit nobis frumenti I bichetum et I boysellum. Item avene II bichetos et II partes unius galliene. LXVII : Guillelmi filii quondam Guioneti, de chemino de Buxiaco; et Aalidis prioris dicti Guillelmi de una assinata vini ad mensuram Buxiaci. LXVIII : Bernardi relicta Roberti, Joceaul de Fleyato, de venditione nobis facta, pratis sue, in quarto sextario, triuum pecie vinee.

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LXIX : Philibertus baronis de Bissey, de una quarta frumenti et XII denariis, quos debet nobis (…). LXX : De uno dolio vini quod nobis debet heredes Johannis Ben(...)daul annuatim usque ad XX annos. LXXI : Johannis de Champerom clerici et Renaude ejus uxoris dederunt nobis XII denariis censualibus. LXXII : De C solidis terre reddituum animalium super redditus terre domini Johannis de Savianges apud Savianges et (…)ent assinationis sunt due littere ligate in simul de qua una fuit in tituli de Chasuil. LXXIII : Littera nemoris empti a Johanne de Champeroul quod nemors vocatur li Fullonse subtus Bonchan. LXXIIII : Littera Beatricis uxoris Hugonis de Burgo, de una asinata vini sita apud Bussi. LXXV : Sentencia justicie de Anille contra dominum ducem Burgundie.

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#8 Transcription de la liste de Lons-le-Saunier (H24, 33)

D[e Ledone]. De Ledone. De [Ledone.]

I : Girardi comitis Vienne et Matisconensis. II : Aymonis prepositi Ledonensis. II: De dono Willelmi comitis [Vienne] [------]. III : Willelmi comitis Vienne et Matisconensis qui q[…]anu[…][------]. IIII : Guillelmi comitis Vienne et Matisconensis quod unde loci Ames[…][…] Vie[…] […]non. V : [..g..] [rd…] abb[…] […]Furerst dom[…] Firmitatis nomine Pignam accipiam(?) […]. VI : Senebruni et […] […] […]er omne jus quod d[…]ebantur se […]re […]. VII : [Concordia] seu m[…]s[…] […] Pagami […] […] filios Senebruni super donatione Girardi [com]itis […] super […]riani. VIII : Girardi comitis Vienne et Matisconensis, qui confirmavit donatione p[…] sui G. et nos investivit de II […]atis murie. Item ejusdem comitis. IX : Desiderati Vastobos et uxoris ejus Florez. X : Relicte Jacobi Fabri Aidesina nomine. XI: Humberti de Arlay militis, super testamento Desiderati Vastabos. XII : Domine Guillerme filie quondam Marescalli de Montemoreto. XIII : De eadam domina Guillerma. XIIII: Petri de Montemoret, qui dedit cursum II animalium in omni libertate sua. XV : De dono domine Aalidis de Ledone. XVI : Domini Girardi dicti de Ledone militis, de donatione quinque soloriorum quos habebat in puteo Ledonis. Aliam cartam sub eodem numero et tenore habemus que hic scripta noni est. XVII : Betrandi Boniers de Ledone, qui dedit se nobis et omnia bona sua. XVII : Petri Boniers laudante uxore sua Sibilla dedit nobis totam terram quam habebat a ponte de Salamancia usque ad fontem Coiron et vineam quam habebat ad Montonay269. XIX : Hugonis Barracham et Odonis fratrum ejus. XX : Auberioti Fraynaul, de concordia facta inter nos et ipsum super elemosina Perrarli Bonier. XXI : Jacobi dicti Montenot, de concordia facta inter nos et ipsum. XXII : Renaudi de Ledone militis, qui dedit seipsum nobis et calumpniam quam movebat concordata est. XXIII : Lamberti Reliers conversi Firmitatis, qui recognovit quod Angelina Sumeret habitum religionis dederat nobis omnia bona sua. XXIIII: G. Rotelli militis, qui recognovit guerpivisse omnes querelas quas adversus nos moverat.

269 Original: ADSL, H24, 20.

385

XXV : Albrici de Brenio, qui redidit [sic] se Deo et domui Firmitatis et ei dedit quandam vineam in Pendant et partem suam deserti quod est in campo Bosiein laudantibus filiis suis270. XXVI : Belle uxoris Hugonis Char de pore, que nobis dedit I peciam terre. XXVII : Hugonis de Beaul Boriois de Loris, qui tenet a nobis II partes cujusdem pecie terre site super fontem Dorgedois pro quarto. XXVIII : Concordia facta inter nos et Poncium et Bartholomeum filios Milonis cognomento Icir de Loons, super quadam vinea quam dicitur de Vernantois. XXIX : Mathei et Galteri fratres et Alberici de Branges, qui dedit nobis unam vineam sitam in territorio de Valiot. XXX : Alardi Gormont de Ledone. XXXI : Petri Salner prepositi Loisiaci, qui quittavit querelas adversus nos moverat per manum comitisse Vienne et Masticonensis271. XXXII : Aymonis prepositi Ledone. Privilegio archiepiscopi Bisunti, super donatione Aymonis prepositi Ledonis. XXXIII : De molendino super pontem de Petra, et de Johanne comite Burgonensis. XXXIIII : Domini Johannis Montisacuti, de rebus nostris quas tenet apud Ledonem ad vitam suam pro XII libris Turonensis annis singulis. XXXIIII : Littera rerum nostratum quas habemus apud Ledonem Sannerii. XXXV : Littera quittationis domini Johannis de Monteacuto presbiteri, de omnibus rebus quas habemus apud Ledonem Sannerii. XXXVI : De sex montees salis in muria putei de Ledone Sannerii. XXXVII : Littera donacionis cujus vinee nobis date seu permutate a domino Johanne rectore ecclesie de Turremayi de Ledone vel Monteacuto. XXXVII : Pensio LX soludorum Turonensis quam predicto domino Johannis deberet. XXXVIII : Permutatio quarumdam vinearum et terrarum in Ledone. XXXIX : Permutacio quarumdam terrarum et cultilium et cetera in Ledone. II littere sunt. XL : Littera de quondam prato quod tenet Guillelma de Symars pro pensio ad vitam suam. XLI : Littera inventarii de Ledone traditi per manum Donni Guillelmi de Belloregardo, in manu Benedicti de Gynrey Item de amodintione domus nostre de Ledone Donne Guillelmo de Belloregardo, pro XII florinis annue pensionis.

270 Original: ADSL, H24, 24. 271 Original: ADSL, H25, 55.

386

#9 Transcription de la liste de Beaune (H24, 34)

Belna

I : Boni Amici Rosers et Petri de Flore dederunt I mansum en Boterel. II : Petri de Flore et Huguete uxoris ejus dederunt nobis duas pecias vinee sitas in monte de Roondes et medietatem prati siti in Eschaance. III : Girardi Paneter de Belna, concordia vinee quam nobis vendidit Guido Nanus. IIII : Domine Gertrudis, qui dedit nobis VI denarios censualibus pro remedio anime sue. V : De querela que vertobatur inter nos et Haymonem de Charre pro quadam vinea. VI : Henrici cognomento Monachi, qui dedit nobis campum in Provella et alia scilicet domum et vineas et quartam sextarii. VII : Helysabeth relicte Johannis de Chal[…]llet et Willermi et Margueron liberi eorum, qui vendiderunt nobis vineam suam de Mont de Rondes. VIII : Guillelmi Saverici, qui vendidit nobis vineam suam sitam in territorio de Montchaut juxta vineam nostram in eodem territorio. IX : Petri Chapuisset Menionis uxoris ejus et filie sue Petronille, qui vendiderunt domino Benigno presbitero vineam suam sitam subtus Rochetain. X : Andree filii Buretel et Bernardi et Petri li Lancers fratres vendiderunt domino Benigno canonico Marrignei vineam suam, que est in territorio de Rochetain. XI : Galterii et Odoni de Bosa fratres vendiderunt domino Benigno canonico Marrignei vineam suam que est in territorio qui vocatur Gercul. XII : De donatione domini Benigni presbiteri canonici. XIII : Guidonis Nani et uxoris ejus, qui vendiderunt nobis vineam suam et campum choerentem eidem vinee sitam en Rochetain. XIIII : De dono domine Gertrudis uxoris Johannis Amorosi militis, que dedit nobis quoddam pratum. XV : Aymonis de Charre canonici Belne, qui dedit nobis post obitum suum quamdam vineam cum duobus solidis censualibus. XVI : Desreeti civis Cabilonensis, de donatione cujusdam vinee. XVII : Raymunde filie quondam Petri Baraut et Henrici de Savigne mariti ejus, qui vendiderunt nobis unam peciam terre sitam prope stannum de Belna. XVIII : Ascherici de Sisse militi, qui dedit nobis XII denarios censualibus. XIX : Robelini Nazarii Girardi et Lambelini fratres, qui recognoverunt quod Amicus de Maville et uxor ejus vendiderant terram quam tenebant a nobis. XX : Domini Jacobi des Beinz canonici Belne, de tribus solidis censualibus. XXI : Arnulphi Gilot et fratris sui Hugonis, de VIII solidis censualibus. XXII : Humberti de Divione filii Odrici de Losanna, qui donavit se et quedam campum suum domui de Firmitate. XXIII : Humberti de Ageio, qui reddidit se domui de Firmitate et eidem dedit vineam suam sitam en Rochetain. XXIIII : Seguini de Vievi volentis ire Iherosolimam dedit domui de Firmitate vineas quas habebat apud Belnam et alia.

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XXV : Petri de Vignoles et uxoris ejus Aleison, qui dederunt domum et mansum et quicquid juris habebant ibidem in vico qui dicitur Botere. XXVI : Johannis Hudeniars, qui laudavit elemosinam quam pater suus fecerat de quodam prato. XXVII : Willelmi Odomarii, qui dedit nobis staulum suum. XXVIII : Teobaldi de Chaudenai, de venditione sexte pratis cujusdam vinee in territorio de Montchaut. XXIX : Teobaldi de Chaudenay, qui dedit nobis vineam suam de Montchaut in elemosinam. XXX : Guillelmi domicelli dicti Peaudoie recognovit donationem patris sui Perroti de quadam vinea sita in ea parte finagii de Nanton. XXXI : Petri Arnaudi clerici Belne dedit nobis vineam suam sitam prope cheminum de Arneto. XXXII : Perrini Chauvoz de Maville et Roberti fratris sui, qui recognoverunt se tenere a nobis tres pecias prati et unam peciam terre. XXXIII : Sentencia contra Petrum et Herveium et Martinum burgenses Belne, pro rebus Henrici cognomento monachi. XXXIIII : Petri Marquisse et Hervei et Martini le Vanner, qui laudaverunt testamentum Henrici de Aqua et uxores eorum similiter. XXXV : De concordia facta inter nos et Petrum Marquisse, laudante uxore sua et filiabus suis, super elemonisam Henrici cognomine Monachi. XXXVI : De concordia facta inter nos et Pasqualem nepotem Berimi, super rebus dicti Berini defuncti. XXXVII : Concordia facta inter nos et Hugonem decanum Belne, super censa et decima. XXXVIII : Concordia facta inter nos et Petrum de Ponce burgensis Belne, de II vineis una sita en Jarron alia en Espineal. XXXIX : Concordia facta inter nos et Mavelet, quondam uxorem Gasoanii, et Bougenet maritum ejus, super una vinea et una domo. XL : Concordia facta inter nos et Johannem Bochart de Belna, super quadam pecia terre sita super stannum de Belna. XLI : Petri vigerii Eduenensis, de XX solidis Viennensis annuatim redditus sitis super quadam vinea sita in finagio de Charre quam Odo Torteaus tenet. XLII : Hugonis dicti Priours de Molisie filii quondam Jaudeti de Belna, qui dat nobis omnia bona sua. XLIII : Hugonis dicti Priours de Molisie et uxoris ejus, qui dant nobis omnia debita sua et acquisita. De quibus habemus litteras secus nos subtus eodem numero272. XLIIII : Bartholomei de Belna dicti de Maceriis, Marie relicte Petri Berchelay, Girardi et Andree liberi ejusdem Marie, debent nobis tres solidos censualibus quos primitus debebant abbatie matre. XLV : Renaudi Bauge de Belna, qui tenet ad vitam suam tantummodo unum mansum situm apud Belnam retro domum Guillelmi Donzele et alium mansum illi contiguum et cetera273.

272 Une accolade, dans la marge de droite, unit les deux dernières notices. À sa pointe, on a écrit « ligantur sunt simul ».

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XLVI : Bartholomei de Belna dicti de Maceriis et Petronille ejus uxoris, qui vendiderunt nobis vineam suam sitam en Pervale. XLVII : Marguarete relicte Roberti de ma Beligneyo, de IX solidis et III denariis. XLVIII : De domino Girardo de Chaaylle presbitero. XLIX : Bocon au Maisseller de Belna, de tribus boissellis avene, de I pecia terre quam ei tradidimus et II denariis censualibus pro alia pecia. L : Bartholomei dicti de Macerii, de quadam vinea in Monterotundo et XV denariis censualibus. LI : Johannete relicte Micheleti dicti Oisous de Belna, de XXXIII solidis Vianensis censualibus super IIIIor peciis vinearum. LII : Guillelmi Ruffi clerici filii quondam Sayvet de Sancto Martino Belne, qui vendidit nobis quamdam vineam sitam in Montecalido et I jornale terre arabilis site in finagio de Beligneyo. LIII : Huguete relicte Guillelmi Beccoe burgensis quondam Belne, qui dat nobis duas pecias vinee sitas in finagio Belne.

Belna274 LIIII : Guichardi de Foloth, Galterii, Seguini, Pariseti dicti Payges de Belna, de XV solidis censualibus pro quibusdam vineis. LV : De venditione XVIII denariis quos debebamus Clementio Thelemeau et Guidonis Mouseron de Savigny de quadam pecia vinee sita in Montecalvo, in finagio de Savigny. LVI : Nauleti Porchier, de XII solidis Turonensis censualibus persolvendum in Nativitate Beate Marie Virginis pro quadam vinea sita in finagio de Savigny, en Champeler. LVII : Johanneti filii quondam Henrici Nani et Galterii Perrerii de Burgonovo, de XX solidis Turonensis censualibus pro quadam pecia vinee super Legues ad perrerias. LVIII : Renaude filie Galteri Barnier de Sorogio et Johannis dicti Petitoz de Belna ejus mariti, de permutatione cujusdam vinee site in finagio de Belna, in Montecalido, pro quadam alia in rua de Arneto. LIX : Perronete relicte Johannis dicti Meline de Belna et Johannis ejus filii, de quittatione II denariis quos dicebant habere super quadam pecia vinee sita in finagio de Gineyo. LX : Humberti filii Barset de Savigny, de VII denariis censualibus quos debebamus sibi de duabus peciis vinearum. LXI : Stephani Baugier de Belna clerici, de XX solidis Divionensis censualibus pro quodam manso cum pertinentiis sito in parrochia Sancti Martini Belnensis. LXII : Hugonis dicti Priour de Moloisier laudavit elemosinam quam fecit Bele uxor sua scilicet cujusdam vinee site in loco ubi dicitur en Monbatoiz pro remedio anime sue. LXIII : Philiberti prepositi de Mortues, de XL solidis Viennensis censualibus pro quadam pecia terre et prati sitis in finagio de Mortues.

273 Dans la marge de gauche de cette entrée, mais entre les deux lignes qu’elle occupe, une autre main a écrit « Due sunt sub eodem numero » 274 La répétition de ce titre suggère qu’on a cousu les deux parties ensemble après la rédaction des listes.

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LXIIII : Girardi dicti de Ponceyo de Belna, qui dat nobis in perpetuum unam vineam sitam in Montecalido. LXV : Johanne filie Petri Donzale de excambio cujusdam pecie terre site in finagio Belne super stannum. LXVI : Guioneti et Hugonini de Belna, qui excambiunt nobis quamdam vineam sitam in Monterotundo pro duabus aliis peciis vinearum sitis in finagio de Gigneyo. LXVII : Hugonis dicti Priour et uxoris ejus Jaquete dicte Bele, qui dederunt nobis post decessum eorum pro animarum suarum remedio et salute unam peciam vinee sitam in croto de Genayn, in figi finagio Belne. LXVIII : Hugonini dicti Cambitoris burgensis Belne, qui vendidit nobis fructus duorum annorum et omnia jura que habebat in vinea quam Hugoninus dictus Priours nobis dederat. LXIX : Hugonini dicti Rosier de Bueter, de VIII solidis Viennensis Divionensis censualibus pro quadam pecia vinee sita in finagio de Belna, en Rossignot. LXX : Constantini Bochardi, de II solidis et VI denariis censualibus pro quadam vinea sita in finagio Belne, es Astes de Montchaut. LXXI : Hugonis dicti prior de Moloiseio et ejus uxoris, qui dederunt nobis unam vineam suam sitam en Samugnes, juxta vineam Gileti Saverici; et domini Petri de Montagny militis et uxoris ejus, qui quittaverunt nobis censum quem habebant super dictam vineam. LXXII : Philiberti de Trenorchio baillini Montiscinerii et Belle ejus uxoris, que inter nos et ipsos fecimus permutationem275. LXXIII : Perroneti de Hordis de Belna et Ysabelle relicte Guillelmi Sepoul de Pomarco, de venditione unius boisselli et dimidio ad mensuram Belne. LXXIIII : Hugonis Melmeti de Belna clerici, de X solidis censualibus assessis super duas pecias vinearum sitas en Corton. LXXV : Henrici Testa et Clemencie ejus uxor, de XXVII solidis Divionensis super quamdam domum sitam in vico Sancti et super quandam vineam. LXXVI : Henrici Bisoz presbiteri, de dimidio boysello avene. LXXVII : Odeti dicti de Moncellis de Beligne, subtus Bellna, de V solidis super quamdam peciam vinee. LXXVIII : Hugonis de Grossobosco in alto situ Belne commorans, et clemencie dicte Blanchon, uxoris ejus, qui dederunt nobis se et omnia bona sua mobilia et immobilia. Due sunt ligate simul276. LXXIX : Littera de XX solidis Tor(?) annui redditus, super quamdam domum sitam Belne, in Burgonovo, Belne. LXXX : Girardi dicti Melme, de quinque solidis Turonensis super quamdam peciam vinee sitam in finagio de Savigneyo, in loco dicto Forneault. LXXIX277 : Girardi dicti Melme de Belna, de quinque solidis Turonensis super quamdam peciam vinee sitam in finagio de Savigneyo, dicto Forneault. LXXX : Abbatis et conventus Maceriarum, de excambio cujusdam pecie vinee site in finagio Belne. LXXXI : Laurencii de Sancto Martino, de quadam domo sito en Botereaul.

275 La deuxième phase de rédaction commencerait après cette notice. 276 Cette dernière partie est rédigée par une autre main et en une autre encre. 277 Erreur de numérotation, ici.

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LXXXII : Andre de Bollens, de XIIII solidis Divionensis super quadam domo sito in vico de Champania. LXXXIII : Johannis filii quondam magistri Petri Pavetarii de Belna, de tribus solidis et sex denariis Divionensis. LXXXIIII : Guillelmi Becuez de Burgonovo Belnensis, de viginti solidis Turonensis. LXXXV : Simonis de Bellacruce, de quatuor boissellis avene et uno boissello frumenti. LXXXV : Guillelmi filii Johannni, conellarii de Chaigny278 LXXXV : Johannis de Sisseyo domicelli et Guillelmi fratris ejus, de permutatione quartorum sextariorum quarumdam vinearum sitarum in finagio Belne in loco ubi dicitur in croto de Genaiyn. IIIIXX VI : Perrelli filii quondam magistri Petri Panetarii, de viginti solidis Dyvionensis censualibus. IIIIXX VII : Hugonis de Grossoboscho renduti nostri cujusdam. IIIIor littere sunt sub isto numero. IIIIXX VIII : Hugonini, Melene, de Belna, de LX solidis sitis super III peciis vinee. Item II denariis super I pecia vinee. IIIIXX et IX : Hugonini dicti le geunier et Johanete ejus uxoris, de quadam vinea sita en Monchal. IIIIXX et X : Cujusdem domini nobis date per Constantinum Carpentarum, que debet nobis anno quomodolibet IIII libros; et sunt tres littere ligatur insimul. IIIIXX et XI : Helieti elemosinarii et dicte la Bouffere, de quadam vinea nobis data sita retro domum Cluigniaci. IIIIXX et XII : Henrici Coquillat de vinea sua sita in Monterotundo juxta vineam nostram, X solidis. IIIIXX et XIII : Domini Johannis militis de Monceanges, VI denariis censualibus. IIIIXX et XIIII : Renaudi le Segueney de Scutigny apud Bosam commorans, de XII denariis Divionensis super unam peciam vinee in finagio Belne, en la Faye. IIIIXX et XV : Laurencii Chapnis de Pomarco, de quadam pecia vinee in finagio Belne, loco dicto en Saudesrre, sex solidis Divionensis. IIIIXX XVI : Johannis de Corbeton, de octo solidis monete currentis, de quadam vinea en Vergelesso. IIIIXX XVII : Helieti Jaquelin, de quatuor solidis Divionensis, de quadam vinea en combe de Chaus. IIIIXX XVIII : Benedicti Gaufridi, de quadam pecia vinee en Champelle pro I floreno. IIIIXX XIX : Johannis mute Belne, de quodam excambio.

278 Ces deux dernières notices ont été effacées.

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