Conseil Communautaire de la communauté de communes Date : 06 Mars 2012 du Pays de Meslay-Grez Page 1/42
COMPTE RENDU DU CONSEIL COMMUNAUTAIRE
DE LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DU PAYS DE MESLAY-GREZ
Le Mardi 6 Mars 2012 À 20h 30 - salle l’Amphi Pôle intercommunal des services du Pays de Meslay-Grez
Etaient présents :
Commune Nom Prénom MAISONCELLE DU MAINE GENDRON Didier
ARQUENAY LELIEVRE Emmanuel MESLAY DU MAINE POULAIN Jean-Marc ARQUENAY OLIVIER Jean-Pierre MESLAY DU MAINE GAUTIER Huguette BALLEE DUBOIS Louis MESLAY DU MAINE BOULAY Christian BANNES LAVOUÉ Christian MESLAY DU MAINE BORDIER Pierre BAZOUGERS RAPIN Yveline MESLAY DU MAINE MONNERET Françoise BAZOUGERS SAUVAGE Philippe MESLAY DU MAINE TAUNAIS Maryse BEAUMONT PIED DE BOEUF CARRON François RUILLE FROID FONDS ROCTON André BOUERE CHAUVEAU Jacky SAINT BRICE BOISSEAU André BOUERE LABASQUE Guy SAINT CHARLES LA FORET ABAFOUR Michel CHEMERE LE ROI CARIOU Philippe SAINT DENIS DU MAINE BOIZARD Bernard Marie- Jean- COSSE EN CHAMPAGNE MORAND SAINT LOUP DU DORAT BREHIN Claude Claude EPINEUX LE SEGUIN COTTEREAU Michel VILLIERS CHARLEMAGNE BOUVET Norbert Marie- VILLIERS CHARLEMAGNE SABIN Jacques
GREZ EN BOUERE PERTHUÉ
Henriette
GREZ EN BOUERE BOULAY Didier
LA BAZOUGE DE CHEMERE ABAFFOUR Jean-Pierre
LE BIGNON DU MAINE BELLAY Jean-Louis
LA CROPTE FERRAND Georges LE BURET HOUDU Marcel
Assistait également à la séance: Sylvie LANDELLE – DGS
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1 / Procès Verbal de la séance du 31 janvier 2012 Le Président ouvre la séance et présente aux membres du Conseil Communautaire le compte-rendu de la séance du 31 janvier 2012. Les membres du Conseil Communautaire présents à la dite séance approuvent le compte-rendu à l’unanimité.
2 / Débat d’Orientation Budgétaire 2012
Le Président, Norbert BOUVET, présente aux membres du Conseil Communautaire le Débat d’Orientation Budgétaire 2012.
Le débat d’orientations budgétaires, préalable à l’adoption du budget primitif, a été institué par la loi du 6 février 1992 relative à l’Administration Territoriale de la République (dite loi ATR). Constituant la première étape du cycle budgétaire d’une collectivité locale, ce débat permet ainsi à l’assemblée délibérante de discuter des orientations budgétaires qui préfigurent les priorités affichées dans le budget primitif, et à cette occasion de s’exprimer sur la stratégie financière de la collectivité. Il permet donc à la fois d'acter le contexte, les modalités et les grands principes selon lesquels le prochain budget va être construit et exécuté. Les priorités de l'action publique sont bien évidemment soumises aux moyens financiers qui peuvent être mobilisés pour les mettre en œuvre et assurer le fonctionnement des services publics locaux. Or, confronté à un contexte économique général très défavorable, à la volonté du gouvernement de les contraindre à prendre leur part dans la politique d'austérité qu'il met en place, et faute d'une réforme globale capable d'assurer la pérennité des finances des collectivités locales nécessaires à leur libre administration, l'ensemble des collectivités territoriales de notre pays se trouve dans une situation plus délicate que jamais pour préparer le budget pour 2012. Je vous propose d’aborder le cadre juridique du Débat d’orientations budgétaires et le contexte financier dans lequel l’année 2012 s’annonce pour les collectivités locales, notamment suite aux réformes que nous vivons actuellement, puis d’examiner ensuite les principaux éléments constitutifs du budget de la Communauté de Communes du Pays de Meslay Grez pour l’exercice budgétaire à venir. Notre collectivité doit poursuivre l’action engagée ces dernières années en maintenant un contrôle strict de ses dépenses de fonctionnement, afin de dégager un autofinancement suffisant pour pouvoir atteindre un niveau d’investissement nécessaire, soutenir l’emploi, entretenir et moderniser ses équipements . Cadre juridique du Débat d’Orientations budgétaires 1 - Cadre juridique du Débat d’orientations budgétaires Le Débat d’Orientations Budgétaires (DOB) représente une étape essentielle de la procédure budgétaire des collectivités et doit permettre d’informer les élus sur la situation économique et financière de leur collectivité afin d’éclairer leur choix lors du vote du budget primitif. Objectifs du DOB • _ Discuter des orientations budgétaires de la collectivité • _ Informer sur la situation financière Dispositions légales • _ Contexte juridique ordinaire – Dans le cycle budgétaire des régions, départements, communes de plus de 3 500 habitants, leurs EPA et leurs groupements (Art. L.2312-1, L.3312-1, L.4311-1 et L.5211-26 du CGCT) Ainsi, la communauté de communes du Pays de Meslay Grez qui ne compte pas de commune du plus de 3 500 habitants, n’a pas d’obligation légale en matière de débat d’orientation budgétaire. Le contexte des finances publiques nationales Au préalable, il convient de replacer la préparation budgétaire 2012, dans le contexte financier et économique, national et international. Encore plus cette année, la préparation budgétaire des collectivités territoriales est impactée par le contexte national, européen et international. L’effondrement du système financier international qui a commencé à l’automne 2008 par la crise « des subprimes » aux Etats-Unis, s’est petit à petit propagé à toutes les sphères de l’économie, au point de frapper aujourd’hui de plein fouet les finances publiques de tous les Etats développés. C’est dans ce cadre que le gouvernement qui a déjà mis en place la RGPP (Politique de révision générale des politiques publiques), souhaite aujourd’hui l’étendre aux collectivités locales pour ainsi réduire les dépenses publiques. Les économies ainsi générées devront couvrir la croissance naturelle des dépenses obligatoires. La participation des collectivités territoriales au retour à l’équilibre des finances publiques annoncée dès la présentation de la première loi de finances pluriannuelle est aujourd’hui confirmée et mise en œuvre dans le cadre de la loi de finances pour 2012 .
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Les collectivités sont aujourd’hui contraintes par un « effet ciseaux » qui s’accentue entre les recettes qui ont tendance à stagner et des dépenses qui augmentent du simple fait de la hausse des prix, de la croissance et du désengagement de l’Etat. Le projet de loi de finances pour 2012 s’inscrit dans le cadre de la stratégie de redressement des finances publiques inclue dans la loi de programmation des finances publiques 2011-2014 : La Loi de finances pour 2012 - Dispositions relatives aux collectivités locales Le Parlement a voté une trentaine de dispositions dans la loi de finances pour 2012 relatives aux concours financiers de l’Etat aux collectivités locales. LE GEL DU MONTANT TOTAL DE LA DGF EN 2012 [ARTICLE 29] Le montant à répartir en 2012 entre les communes (et EPCI), les départements et les régions est identique, à périmètre identique, à celui de 2011 : - communes et EPCI : 23,680 milliards d’euros, - départements : 12,250 milliards d’euros, - régions : 5,449 milliards d’euros. Initialement, la DGF attribuée aux départements et aux régions devait être en augmentation de respectivement 64 et 13 millions. Suite à la décision du gouvernement de faire participer les collectivités territoriales, à hauteur de 200 millions, à l’effort supplémentaire de réduction des dépenses de l’Etat de 1 milliard d’euros, ces augmentations ont été supprimées. Le Comité des finances locales retrouve quelques marges de manœuvre (pas forcément faciles à utiliser…): il pourra, afin de financer les hausses mécaniques de DGF des communes et des EPCI, ou celles, plus volontaristes, des dotations de solidarité et de péréquation, procéder à des minorations des parts « garantie » et « compensation » de la dotation forfaitaire des communes
les deux autres éléments entrant dans la « participation de 200 millions » des collectivités locales à l’effort supplémentaire de réduction des dépenses de l’Etat [ARTICLE 43] En dehors du gel de la DGF des départements (64 millions d’euros) et des régions (13 millions d’euros), des suppressions du PSR « TGAP granulats » (23,3 millions d’euros) et de la compensation de la suppression de la « taxe flippers » (9,1 millions d’euros -hors enveloppe normée-)et du maintien du montant 2011 pour les FDPTP « communes défavorisées » et « nuisances aéroportuaires » (38 millions d’euros -hors enveloppe normée-), présentés dans les articles précédents (pour un total de 147,4 millions d’euros), deux autres éléments sont retenus pour la participation de 200 millions des collectivités locales à l’effort supplémentaire de réduction des dépenses de l’Etat d’1 milliard : - non abondement du fonds de solidarité des collectivités territoriales touchées par les catastrophes naturelles (20 millions d’euros), Affectation au budget de l’Etat, en 2012, d’une fraction supplémentaire du produit des amendes de police (32,7 millions d’euros -hors enveloppe normée-), initialement affectée aux collectivités territoriales les nouvelles modalités d’évolution des différentes composantes de la DGF des communes et des communautés et le rôle du CFL [ARTICLE 139-III-1°, 2°, 3° ET 4°] Le gel des dotations de base « population » et « superficie » est pérennisé. A compter de 2012, la dotation de compensation de la part salaires peut être diminuée, selon un pourcentage identique pour l’ensemble des communes. Afin de financer l’accroissement de la dotation de base (hausse de population), de la dotation « parcs nationaux » et « parcs naturels marins », de la dotation d’intercommunalité (hausse de la population, création, changements de périmètre ou de catégorie d’EPCI) et, le cas échéant, du solde de la dotation d’aménagement (DSU, DSR et DNP), le Comité des finances locales : - fixe le montant global des minorations appliquées à la garantie, - et, en tant que de besoin, détermine un pourcentage de minoration à la dotation de compensation (ex-part salaires). En cas d’insuffisance de ces mesures, le montant global des minorations de la dotation de garantie et le pourcentage de minoration de la dotation de compensation (ex-part salaires) sont relevés à due concurrence. À compter de 2012, les communes dont le potentiel fiscal par habitant est supérieur ou égal à 0,9 fois la moyenne nationale subissent une diminution de leur dotation de garantie, variant de - 0,01 % à – 6 %, en fonction de l’écart relatif de potentiel fiscal par habitant. Le potentiel fiscal retenu est celui utilisé l’année précédente pour la répartition des dotations.
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l’ajustement de la DCRTP et du FNGIR, pour 2012 et 2013, au vu des données définitives de CVAE liquidée en 2010
[article 40] En 2012 et 2013, les montants de DCRTP et de FNGIR sont ajustés, à hauteur de la fraction de produit de CVAE déclarée par les entreprises au titre de 2010. A compter de 2014, les montants de DCRTP et de FNGIR correspondront aux montants perçus ou versés en 2013. Les collectivités territoriales et les EPCI à fiscalité propre sont informés avant le 15 mars, sur les ajustements de DCRTP et de FNGIR. La correction des prélèvements et des versements de DCRTP ou de FNGIR, postérieurement à la notification, s’effectue sur les douzièmes restants à verser, au titre de 2012 et 2013.
les nouvelles modalités de calcul du potentiel fiscal des communes et des EPCI [ARTICLE 140-I A V] Le nouveau potentiel fiscal d’une commune tient notamment compte des nouveaux impôts économiques perçus en lieu et place de l’ex-taxe professionnelle. D’autres éléments sont également retenus, identiques à ceux entrant dans le calcul potentiel financier agrégé utilisé pour le nouveau fonds de péréquation horizontale. Il convient de noter que seules les 4 taxes (TH, TFB, TFNB et CFE) font l’objet d’un calcul de « potentiel » : aux bases de ces 4 taxes sont appliqués les taux moyens nationaux correspondants. Les autres produits sont retenus en l’état. Le potentiel fiscal d’une commune est égal à la somme des éléments suivants : - potentiel fiscal communal des 4 taxes (TH, TFB, TFNB et CFE), - produits bruts communaux et intercommunaux de CVAE, de la taxe additionnelle à la TFPNB, des IFER et de la TaSCom, - montants - positifs - de la DCRTP et du FNGIR perçus (ou montant - négatif - du FNGIR prélevé), - produits du prélèvement sur le produit des jeux (dans les casinos), de la surtaxe communale sur les eaux minérales et de la redevance des mines, - montant de la part « compensation » de la dotation forfaitaire. Pour une commune membre d’un EPCI levant la FPU ou la FPZ, le potentiel fiscal est majoré du potentiel économique du groupement : - attribution de compensation versée par la communauté à la commune ( ce qui correspond à un produit réellement perçu ), - différence, répartie au prorata de la population de la commune - par rapport à la population totale du groupement - , entre :
potentiel fiscal TH du groupement + potentiel fiscal CFE du groupement somme + des attributions - produit perçus par le groupement au titre de compensation de la CVAE, des IFER, de la TA-TFPNB et de la TaSCom versées aux communes
+ dotation de compensation du groupement