Avant propos

Dossier pédagogique

TABLE DES MATIERES

AVANT-PROPOS ...... 4 LES DERNIERS IMPRESSIONNISTES : UNE EXPOSITION DANS DEUX MUSEES ! ...... 4 LA SOCIETE NOUVELLE DES PEINTRES ET SCULPTEURS...... 5 LA BANDE NOIRE : CINQ ARTISTES, CINQ AMIS ...... 7 PARCOURS DE L’EXPOSITION ...... 9 COULEURS DU FINISTÈRE ...... 9 (Le Puy-en-Velay, 12 juillet 1863 – , 25 septembre 1925)...... 9 COULEURS DU FINISTÈRE ...... 10 Lucien Simon (Paris, 18 juillet 1861 - Sainte-Marine, 13 octobre 1945) ...... 10 AU FIL DE L’ODET ...... 11 André Dauchez (Paris, 17 mai 1870 – 15 mai 1948) ...... 11 EN VILLÉGIATURE ...... 12 René-Xavier Prinet (Vitry-le-François, 31 décembre 1861 – Bourbonne-les-Bains, 26 janvier 1946)...... 12 LE RETOUR À L’ANTIQUE ...... 13 Emile René Ménard (Paris, 15 avril 1862 – 13 janvier 1930)...... 13 LES ESTAMPES DES ARTISTES DE LA BANDE NOIRE...... 14 SITOGRAPHIE ET BIBLIOGRAPHIE : ...... 15 CHARLES COTTET (1863-1925) ...... 15 EMILE-RENE MENARD (1862-1930) ...... 15 ANDRE DAUCHEZ (1870-1948) ...... 15 LUCIEN SIMON (1861-1945) ...... 15 MEDIATION : VISITES, ATELIERS, PISTES DE REFLEXION ...... 16 FORMULES DE VISITE ...... 16 Balades contées ...... 16 Visite guidée avec un médiateur + atelier ...... 16 Visite guidée avec un médiateur + livret-jeux en autonomie ...... 16 Visite libre + livret-jeux en autonomie ...... 16 UN ESPACE LUDIQUE ET DES JEUX DE DECOUVERTE EN LIBRE ACCES ...... 17 PETITES IDEES DE THEMATIQUES A DEVELOPPER SOUS FORME DE VISITES FLASH ...... 18 De la mer au littoral (Focus sur les œuvres de Cottet/Dauchez)...... 18 Du tourisme à la vie quotidienne (Focus sur les œuvres de Simon)...... 18 La plage : du malade à l’hédoniste, du maillot de laine aux caleçons de bain (Focus sur les œuvres de Prinet)...... 19 La bande noire ...... 19 Les gens de mer (Focus salle Arts graphiques)...... 19

AVANT-PROPOS

LES DERNIERS IMPRESSIONNISTES : UNE EXPOSITION DANS DEUX MUSEES !

Cet été, profitez de l’offre exceptionnelle proposée par le Musée départemental breton et le Musée des Beaux-Arts de Quimper : un seul billet vous permettra de découvrir leurs exceptionnelles collections permanentes et l’exposition temporaire répartie sur les deux sites. Cette exposition est consacrée aux artistes de la Société Nouvelle de Peintres et Sculpteurs, confrérie artistique la plus célèbre et la plus caractéristique de la Belle Epoque et de l’entre- deux guerres. De 1895 à 1939, ils firent l’unanimité auprès du public et de la critique et figurèrent dans toutes les grandes expositions internationales. Ils s’attachaient à rendre les objets, les paysages et les êtres en laissant deviner ce qu’ils ont de profond, de mystérieux. Ses membres avaient en commun le goût de l’intimité, des scènes familiales et l’amour de la Nature. On les a souvent désignés comme les « Derniers Impressionnistes ». L’exposition est la première en France à rendre à ce courant l’importance qui lui revient dans l’histoire de l’Art. Elle comprend deux volets indissociables et complémentaires, distribués entre le Musée départemental breton et le Musée des Beaux-Arts. Au Musée breton, le visiteur découvre des artistes spécialement attirés par la Bretagne et la mer : Charles Cottet, peintre de la Cornouaille et du peuple de la mer ; André Dauchez, paysagiste des rives de l’Odet et du Pays bigouden ; Lucien Simon, qui célèbre la beauté des costumes dans des scènes de pardons, de marché ou du travail. Les plaisirs des plages de la Belle-Epoque furent le sujet de prédilection de Prinet, tandis que les paysages de René Ménard sont le cadre de rêveries inspirées par le souvenir des mythologies antiques. Outre les peintures, une section de l’exposition présente l’œuvre graphique des artistes (gravures et dessins). Cette exposition est organisée en collaboration avec le Musée des Beaux-Arts de Quimper, le Singer Laren (Pays-Bas), le Palais Lumière d’Evian.

LA SOCIETE NOUVELLE DES PEINTRES ET SCULPTEURS

En 1863, un groupe d’artistes crée le des refusés — c’est-à-dire tous ceux qui n’ont pas été admis à être exposés au Salon de Paris car ils ne respectaient pas les conventions fixées par l’Académie Royale de Peinture et de Sculpture. En effet, c’étaient alors les scènes mythologiques et historiques qui avaient la faveur du marché de l’art. Le style académique de l’époque tendait vers toujours plus de réalisme pictural, dans de grandes compositions réalisées en ateliers. Avec l’invention du tube de peinture au XIXème siècle, les jeunes peintres peuvent s’aventurer à l’extérieur, et représenter la nature, ou la vie quotidienne, privilégiant les formats plus petits et faciles à transporter. Tous se caractérisent alors par des sujets légers, joyeux et insouciants, des coups de pinceaux visibles, et surtout, un jeu d’ombre et de lumière inédit.

Impression soleil levant, le tableau peint par Claude Monet, en 1872, annonce une volonté générale de capturer l’instant, à la manière d’une photographie — inventée à peine un demi-siècle plus tôt. Ces entorses à l’Académisme, alors considérées comme scandaleuses, découlent cependant d’une volonté de créer une nouvelle forme de réalisme, bien au-delà du naturalisme esthétique. Un critique d’art, à la recherche d’un qualificatif négatif pour le tableau de Monet, lancera le terme « Impressionniste », qui donnera son nom aux membres du Salon des refusés et à ce nouveau mouvement de peinture qui est aujourd’hui, le plus aimé.

La Société Nouvelle des Peintres et Sculpteurs était probablement la plus célèbre confrérie d’artistes du début du XXème siècle. Pendant un demi-siècle, ses artistes séduisirent les publics et les professionnels des deux côtés de l’Atlantique. Issus de la génération symboliste, ils étaient particulièrement inspirés par le courant de l’impressionnisme. S’ils partageaient le même intérêt pour la nature, ainsi qu’une volonté de réalisme, chacun se caractérisait cependant par un style et une technique qui lui étaient propres. Tous s’attachaient à évoquer plus qu’à montrer, témoins les portraits ainsi que les scènes de vie quotidienne, qui leur valurent le qualificatif d’intimistes. Ce courant d’intimisme a été le dernier courant majeur de l’art français à être dévoué à la nature. Aussi ces artistes furent-ils considérés à la fin de leur carrière comme les derniers représentants de l’impressionnisme.

Créée en 1899 l’initiative de Gabriel Mourez, figure littéraire et séduisante qui dirigeait l’édition française du célèbre magazine d’art anglais The Studio, La Société Nouvelle des Peintres et Sculpteurs se constitue avec l’appui de nombreux artistes : Lucien Simon, Charles Cottet, André Dauchez, Henri Le Sidaner, Henri Martin, Edmond Aman-Jean, Henri Duhem, René Ménard, René-Xavier Prinet. Au total cela représentait une vingtaine d’artistes parmi lesquels quelques étrangers. La première exposition de la Société nouvelle se tint le 10 mars 1900 dans le cadre luxueux de la galerie Georges Petit. De ce moment, l’association organisa, toujours en étroite collaboration avec Georges Petit, une exposition annuelle au début du mois de mars de 1900 à 1904. La Société nouvelle attire au fil des mois de nouveaux artistes : Antonio de La Gandara, Jacques-Emile Blanche, Georges Desvallières, Henri Caro-Delvaille, Ernest Laurent. Les artistes de la Société nouvelle montraient aussi leur travail aux différents salons (Salon de la nationale et Salon d’automne). En 1905 la Société nouvelle fut agitée par une crise, une contestation interne. Certains artistes reprochaient notamment à Gabriel Mourez une légèreté dans la gestion des comptes. Ce dernier finit par démissionner, ce qui entraîna la dissolution du groupe. Il se reconstitue sous la présidence d’honneur d’Auguste Rodin sous le nom de Sociétés de peintres et de sculpteurs. La présidence de Rodin attira de nouveaux membres dont des sculpteurs : Eugène Carrière, John Singer Sargent, Antoine Bourdelle, Aristide Maillol, Charles Despiau. Les expositions se poursuivent et connaissent toujours un vif succès. Elles assurent une certaine notoriété à leurs participants. Pour célébrer cette dynamique, les artistes organisent en 1911 une exposition rétrospective en l’honneur de la Société nouvelle. La Grande Guerre marque un arrêt définitif. L’épreuve de la guerre, pour différentes raisons, a durablement marqué les esprits (certains artistes furent directement affectés par la perte d’un proche, d’un fils). La peinture de l’intimité, de l’art de vivre de la bourgeoisie est plus difficilement envisageable. Après la mort de Georges Petit en 1920 les artistes entament en parcours plus individuel. Il est vrai que la plupart sont déjà septuagénaires. Pour certains d’entre eux c’est le temps des honneurs qui débute. Xavier René Prinet, André Dauchez, Edmond Aman-Jean, Henri le Sidaner restent néanmoins artistiquement très actifs.

Les artistes de la Société Nouvelle et l’estampe La dernière partie de l’exposition est consacrée à l’œuvre gravé des artistes de la Société Nouvelle. Dans ce domaine deux noms se détachent : André Dauchez et Charles Cottet. Le premier est d’abord graveur avant d’être peintre et sa peinture montre d’ailleurs des accents très graphique. Il a composé à l’eau forte des paysages d’une grande clarté et d’une extrême rigueur classique. A l’inverse Charles Cottet a produit des estampes qui participent d’un réalisme sévère, tragique aux confins d’un symbolisme noir. Il déclina sur cuivre les thèmes de ses tableaux mais produisit également des sujets originaux.

LA BANDE NOIRE : CINQ ARTISTES, CINQ AMIS

Le nom de Bande Noire est donné au groupe d’artistes dont la peinture se distingue par l’emploi d’une harmonie de couleurs sombres. Leur sujet de prédilection est, pour la majorité d’entre eux, la vie quotidienne en Bretagne, jusqu’alors considérée comme une région primitive et méconnue. Si c’est la lumière qui caractérise l’Impressionnisme, chez les peintres de la Bande Noire, au contraire, c’est l’absence de cette dernière qui est frappante. Aussi ces artistes recherchent-ils avant tout le réalisme dans la représentation picturale. Il est intéressant de noter que cette Bande Noire a précédé la création de la Société Nouvelle des Peintres et Sculpteurs, et a peut-être donc préfiguré son existence. En dehors de cet intérêt pour les couleurs sombres, les artistes de cet ensemble n’ont pas de réel point commun. La Bande noire rassemblait donc Charles Cottet, Lucien Simon et André Dauchez qui tous trois avaient élu la Bretagne comme terre d’inspiration, René Xavier Prinet qui privilégiait la Normandie, et Emile René Ménard qui ne cessait de parcourir les contours de la Méditerranée. Dès la fin des beaux jours, leur moisson d’études terminée, nos artistes s’attelaient dans leurs ateliers parisiens, aux toiles que le public allait bientôt applaudir. Si l’unité du groupe résultait d’une vive amitié entre les cinq camarades, que rien ne vint jamais entacher, elle tenait aussi grâce à l’affection née entre leurs épouses qui, chacune avait son jour de réception. Ainsi, chaque semaine, accompagnés de leurs plus proches amis, les couples Aman-Jean et Desvallières, tous se retrouvaient pour causer peinture, s’amuser des derniers potins sur leurs confrères ou sur leurs hommes politiques, ou évoquer mille souvenirs communs de leur jeunesse.

René Ménard dans son atelier parisien. Collection André Dauchez dans son atelier parisien. Collection particulière particuière

Lucien Simon par Ramon Casas, 1900. René-Xavier Prinet. Autoportrait, Charles Cottet par Émile René Ménard, 1896. Collection musée national d'art de vers 1910. Collection musée Catalogne, Barcelone. © Creative d'Orsay, Paris © Creative Collection musée d'Orsay, Paris © Creative Commons Commons Commons

Arrêt sur image : Deux peintres de la Bande Noire Charles Cottet et Emile- René Ménard.

Si ces deux tableaux ne sont pas aussi sombres que l’on pourrait l’attendre de la part des membres de la Bande Noire, on remarque cependant un contraste saisissant entre l’ombre et la lumière. Dans Rayons du Soir de Charles Cottet, l’artiste s’inspire des scènes maritimes bretonnes. La lumière du soleil (absent sur la toile) ne sert ici qu’à colorer les voiles des bateaux qui autrement, seraient des silhouettes indistinctes. Emile-René Ménard revient, lui, aux scènes de la mythologie grecque, auparavant délaissées par les premiers Impressionnistes. Ici, Pâris est en train de consacrer Aphrodite la plus belle des déesses en lui offrant une pomme d’or. On remarque le contraste saisissant entre le ciel, d’un bleu pâle, très pur, avec la terre du premier plan, où les tons de verts et de bruns se fondent en un ensemble très sombre. Dans ce premier plan, la Déesse de l’Amour peine à se détacher du fond, tant la pâleur de sa peau évoque la couleur du ciel, un clin d’œil à sa condition céleste.

PARCOURS DE L’EXPOSITION

COULEURS DU FINISTÈRE

Charles Cottet (Le Puy-en-Velay, 12 juillet 1863 – Paris, 25 septembre 1925).

Le plus précoce d’entre les amis de la Bande noire, quoique bien à tort perçu comme leur chef de file, était un petit homme costaud au visage rougeaud et souriant : c’était Charles Cottet. Intelligent, cultivé, très fin, ce fils de magistrat avait interrompu de brillantes études en Savoie pour venir à Paris se consacrer à la peinture. Mais ce devait être la découverte de la Bretagne qui allait changer sa destinée. Dès lors, installé à Camaret dans un coin isolé à l’extrémité de la presqu’île de Crozon, le jovial Savoyard s’attacha à rendre la grandeur mélancolique de ses côtes déchirées et le drame de son peuple de la mer. Naturellement enjoué et plein d’humour, Cottet avait fait sienne les douleurs de la population locale qui l’avait vite adopté. On a peine à croire à quel point sa gloire fut soudaine et complète, tant son art était âpre, profond, austère. A ses grandes compositions acclamées dans le monde entier, beaucoup d’observateurs préféraient ses pages plus modestes, ses ciels d’orage au-dessus de la mer que Cottet était capable de brosser en quelques heures. A sa mort, Jacques-Émile Blanche qui le plaçait à la première place des peintres poètes, rapporta : « Son désespoir de n’avoir pas reçu l’enseignement d’un grand maître, il le clamait à ses familiers. Cottet aurait été un Géricault, un Courbet, un « peintre héroïque » dans la grande tradition du XIXe siècle si ne lui eussent fait défaut cette liberté de dessin, cette science qu’il montrait comme aquafortiste, ou s’il peignait des marines, de la nature morte. Mais ses déficiences techniques, tant d’œuvres d’aujourd’hui s’en prévalent que l’injustice dont Cottet à peine mort, fut l’objet, est d’autant moins pardonnable que toute sa poétique qui annonçait l’ère présente s’apparentait à celle d’un Derain. »

Charles Cottet (Le Puy-en-Velay, 1863 - Paris, 1925). Charles Cottet (Le Puy-en-Velay, 1863 - Paris, 1925). La pointe du Toulinguet à Camaret. Huile sur toile, vers 1900-1910. Femmes de Plougastel au pardon de Sainte-Anne-la- Collection Ville d'Evian. © B. Eyquem Palud. Huile sur toile, 1904. Collection Musée des beaux-arts, Quimper, Dépôt de M. et Mme Hardy au musée des beaux-arts de Quimper. © Musée des beaux-arts, Quimper COULEURS DU FINISTÈRE

Lucien Simon (Paris, 18 juillet 1861 - Sainte-Marine, 13 octobre 1945)

Lucien Simon (1861-1945). Nanti du plus doux visage, que ses amis se plaisaient à portraiturer, Lucien Simon était lettré, disert, aimant comme tous les artistes de sa génération, les beaux vers et la musique. Plutôt que d’entrer à Polytechnique après ses études au lycée Louis-Legrand, ce fils de médecin avait hésité entre les lettres et la peinture, pour finalement s’inscrire à l’Académie Julian où il s’attacha à Charles Cottet. Dès lors leurs destins furent liés. L’amalgame entre les deux amis venait de la proximité de leurs motifs bretons et de leur goût pour une palette sombre, que Lucien Simon avait pourtant très tôt éclaircie. Mais autant la peinture de Cottet était robuste, poignante, figée dans le granit, autant celle de Simon était fluide, frissonnante, animée de figures gracieuses. Ayant connu rapidement le succès, ce dernier avait pu acquérir en 1901, sur l’embouchure de l’Odet, au cœur du Pays Bigouden un sémaphore qu’il avait transformé pour en faire la plus charmante des demeures familiales d’été. Alors que ses enfants occupaient leurs vacances sur la plage vierge devant le sémaphore, le peintre qui, ne sachant pas nager détestait l’eau, organisait son travail : avant de réaliser dans le vaste atelier qu’il s’était fait construire, les toiles les plus vivantes, les plus étonnamment exemptes d’affectation, Simon ne cessait de parcourir le pays pour prendre à la dérobée, le plus discrètement possible, des notes sur ses carnets de croquis devant le travail des pêcheurs, les pardons des chapelles, les spectacles des fêtes foraines qu’il adorait. Les succès répétés de ses envois au Salon et aux expositions internationales firent découvrir aux publics du monde entier, la ferveur, le pittoresque, l’âme du peuple bigouden, ces « Bretons pur-sang » de la pointe Sud-Ouest de la Bretagne.

Lucien Simon (Paris, 1861 - Sainte-Marine, 1945) Lucien Simon (Paris, 1861 - Sainte-Marine, 1945) Atelier de brodeuses à Pont-L'abbé Chez le mercier Dessin à l’aquarelle, 1906. Dessin à l’aquarelle, 1912 Collection Musée départemental breton. © Musée Collection Musée départemental breton. © Musée départemental breton / Serge Goarin départemental breton / Serge Goarin

AU FIL DE L’ODET

André Dauchez (Paris, 17 mai 1870 – 15 mai 1948)

André Dauchez avait pour beau-frère Lucien Simon, son ainé de neuf ans, qui avait épousé sa sœur Jeanne. Bel homme au regard bleu et lumineux, tendre et volontiers porté à la mélancolie, tout à la fois profondément artiste et marin dans l’âme, ce parisien de la rive gauche avait découvert la Bretagne dès l’enfance, grâce à la maison familiale située à l’embouchure de l’Odet, en amont du petit port de Bénodet. Passionné de navigation comme l’était son père, il se fit successivement construire cinq voiliers pour peindre les rives boisées de l’Odet et les aspects de la côte bretonne, ou emmener les siens en croisière. La palette brune de ses premières peintures, les liens de l’amitié, le voisinage de ses motifs le firent longtemps apparenter à Charles Cottet et Lucien Simon. Son art se différenciait pourtant de celui de ses deux aînés par l’attention méticuleuse qu’il portait aux paysages bretons, aux horizons délicats de dunes bordées d’immenses arbres dont il était devenu le portraitiste virtuose et attendri. Les décennies passant, ne renonçant en rien au classicisme qui avaient toujours si gracieusement équilibré ses compositions, ce pur paysagiste sut donner plus d’ampleur encore à ses représentations des côtes bretonnes. Ces larges pages brossées d’une pate toujours plus fluide et onctueuse, en accord avec ce que l’artiste appelait « ses appétits de paysagiste et de marin », semblaient être à l’image de leur auteur. « En Dauchez, assurait le peintre Charles Jouas, tout est clair, aisé et droit. »

André Dauchez (Paris, 1870 - 1948). Pins à la pointe de Lanhuron. Huile sur toile, 1917. Collection Musée des beaux-arts, Quimper. © Musée des beaux-arts / Jean-Jacques Banide

EN VILLÉGIATURE

René-Xavier Prinet (Vitry-le-François, 31 décembre 1861 – Bourbonne-les- Bains, 26 janvier 1946).

René Xavier Prinet était un petit homme discret, modeste, doté d’un esprit vif et d’une tendresse retenue. Fils d’un magistrat francs-comtois muté à Paris, il avait grandi rue Bonaparte à deux pas de l’École des beaux-arts et n’avait eu aucun mal à convaincre son père, lui-même peintre amateur, de le laisser tenter une carrière artistique. C’est à l’Académie Julian qu’il se lia avec les artistes de la future Bande noire. Son maître Jean- Léon Gérôme, compatriote franc-comtois, quoique rétif à l’impressionnisme, sut lui inculquer une technique irréprochable. Dès sa création en 1890, Prinet exposa à la Société nationale des Beaux-Arts de gracieux intérieurs bourgeois témoignant d’une connaissance précoce des secrets du métier. Toujours attentif à l’élégance et au naturel du geste, il savait mieux que quiconque animer ses motifs en disposant ses figures avec délicatesse. Après son mariage en 1894, Prinet passa tous ses étés à Cabourg, où son beau-père s’était fait construire, adossée au casino, la villa « Double Six. » Les interprétations de la station balnéaire que le peintre présentait chaque printemps aux expositions de la Société nouvelle, donnèrent un élan décisif à son art. Après les chefs- d’œuvre indépassables laissés par Eugène Boudin sur les plages de Normandie, on n’imaginait guère artiste capable de renouveler le genre. Prinet s’y employa avec une réussite inédite. Ses toiles ou ses pochades décrivant les promenades d’élégantes sur la digue ou sur la plage de Cabourg, restituent délicieusement l’univers de l’inoubliable roman de Marcel Proust : À l’ombre des jeunes filles en fleurs.

René-Xavier Prinet (Vitry-le-François, 1861 – Bourbonne- René-Xavier Prinet (Vitry-le-François, 1861 – Bourbonne- les-Bains, 1946) les-Bains, 1946) Au bord de la Manche. Huile sur toile, 1924. Collection Le Parachute sur la plage de Cabourg. Huile sur toile, 1929. Musée de la Chartreuse, Douai. Collection particulière. © Laren Beeldrager © Yves Le Sidaner

LE RETOUR À L’ANTIQUE

Emile René Ménard (Paris, 15 avril 1862 – 13 janvier 1930)

Rarement on aura vu autant de dissemblance entre le caractère d’une œuvre et celui de son auteur. Certes fin et lettré, Ménard était un bon vivant, gros barbu à la figure hilare enserrant des yeux malicieux, aimable, jovial, volontiers amateur de gauloiseries et de bonnes histoires. Sa peinture était la distinction et la poésie mêmes. L’amour de l’Antiquité et de la culture classique lui avait été transmis par son père, directeur de la Gazette des beaux-arts, et plus encore par son oncle, le philosophe Louis Ménard. Ses parents lui ayant permis de quitter le collège à l’âge de 15 ans, Ménard ne savait pas un mot de grec mais, connaissant par cœur L’Iliade et L’Odyssée, il traitait joyeusement ses camarades de cour d’école d’Ajax, d’Achille où d’Ulysse. Tout au long de sa carrière, quoique variant infiniment ses décors, le peintre sembla vouloir refaire inlassablement le même tableau inspiré d’une méditerranée intemporelle. En composant méthodiquement ses motifs, Ménard présentait avec le même succès dans les expositions internationales, les toiles les plus rêveuses qui soient, comme la quête d’un songe antique, d’un paradis perdu baigné d’une lumière idéale. Le bassin méditerranéen était son domaine : la Sicile découverte pour son voyage de noces, bientôt la Palestine, le Maroc, l’Algérie, l’Egypte étaient ses terres d’élection. Ce n’est qu’en 1902, qu’il foula pour la première fois le sol Grec, dont les divinités avaient inspiré toute une partie de son œuvre : en apercevant du bateau, les côtes de la Grèce dont son père et son oncle lui avaient tant parlé, il serra la main de sa femme et murmura simplement : « Je la reconnais… ».

Émile-René Ménard (Paris, 1860 -1930) Émile-René Ménard (Paris, 1860 -1930). Vue de Naïades dans un parc. Huile sur toile, 1895. l'estuaire de l'Odet. Huile sur toile, avant 1900. © Musée des beaux-arts de Brest métropole Collection particulière. © Yves Le Sidaner

LES ESTAMPES DES ARTISTES DE LA BANDE NOIRE

Dans le dernier quart du XIXe siècle, l’estampe fait l’objet d’une véritable vogue, considérée comme un art majeur dont l’avantage est d’être diffusé plus largement que la peinture. Les premières estampes de Cottet furent des lithographies, technique en vogue chez les peintres Nabis qu’il fréquentait. Les Bretonnes sur les quais parurent en 1894 dans L’Album de La Revue blanche avec celles de Bonnard, Denis, Sérusier... Après 1903 il délaissa cette technique, se prenant pour la gravure sur cuivre d’un véritable engouement. La Bretagne domine son œuvre gravé. Une série de Silhouettes féminines fait exception : elle aborde la vie des cafés concerts et des maisons closes. Autre Breton d’adoption, Dauchez fut graveur avant d’être peintre. Sa production compte plus de cinq-cents gravures à l’eau-forte. Celle-ci était le moyen d’expression le plus adéquat à son tempérament d’artiste du trait. Au fil de ses excursions de navigateur passionné, il fixa tous les aspects du littoral et des bords des rivières de l’Odet ou du Goyen, moins attentif à la côte rocheuse qu’aux dunes, aux estuaires et aux marais, selon un choix fort original. Son œuvre gravé offre le témoignage d’un paysagiste qui, écrivait André Chevrillon, déchiffra « le visage de la terre bretonne, comme Albrecht Dürer ses physionomies de vieillards ». Son beau-frère Lucien Simon au contraire s’intéressa peu à l’estampe. S’il magnifia l’éclat des costumes du pays bigouden dans ses tableaux et aquarelles, il ne leur dédia qu’une lithographie, une Vieille Bretonne conduisant des enfants commandée par le galeriste Ambroise Vollard pour son Album d’estampes originales (1897). La contribution de Ménard à l’art de l’estampe et plus mince encore : Automne, publiée dans le recueil de L’Estampe moderne en mai 1897, est une sage transposition au crayon lithographique d’une de ses scènes aux naïades d’inspiration mythologique. (PLS)

Charles Cottet (Puy-en-Velay, 1863 - Paris, 1925) Charles Cottet (Puy-en-Velay, 1863 - Paris, 1925) Vieille Jeune fille au gros chignon. Eau-forte et aquatinte, vers 1905. Collection femme d'Ouessant particulière. © Yves Le Sidaner Eau-forte originale, tirage pour la Revue de l'Art ancien et moderne, Imp. A. Vernant et E. Dollé, 1922. Collection Musée départemental breton, Quimper. © Musée départemental breton / Serge Goarin

SITOGRAPHIE ET BIBLIOGRAPHIE :

CHARLES COTTET (1863-1925)  https://www.lasocietenouvelle.net/charles-cottet.html  https://voilesetvoiliers.ouest-france.fr/culture/musees/charles-cottet-pecheurs- fuyant-l-orage-1903-fdff1ded-877b-cd4e-a6c1-8da157e27903  Cariou, André, « Charles Cottet et la Bretagne », Moulin de Perret, Le Chasse marée, 1988.

EMILE-RENE MENARD (1862-1930)  https://www.inha.fr/fr/ressources/publications/publications- numeriques/dictionnaire-critique-des-historiens-de-l-art/menard-rene.html  https://www.lasocietenouvelle.net/reneacute-meacutenard.html  Catherine Guillot, «la quête de l’Antiquité dans l’œuvre d’Emile-René Ménard (1862- 1930)», Bulletin de la Société de l’Histoire de l’Art Français, 2000, p. 311-336.  http://www.hubertduchemin.com/fichiers/Rene_Menard_Falaises_PDF.pdf  http://www.alexis-bordes.com/fr/oeuvres/nouvelles- acquisitions/peinture/article/bucolique/  http://www.alexis-bordes.com/fr/oeuvres/nouvelles-acquisitions/pastel/article/le- jugement-de-paris/  (Source : René Ménard, Entretiens sur la Peinture) https://bit.ly/2TNmsfB

ANDRE DAUCHEZ (1870-1948)  http://andredauchez.org/un-peintre-paysagiste-membre-de-la-bande-noire/  http://luciensimon.fr/andre-dauchez-1870-1948/  http://brugal-antiquites.com/andre-dauchez/andre-dauchez-3/670.html  https://www.lasocietenouvelle.net/andreacute-dauchez.html  https://www.lasocietenouvelle.net/reneacute-xavier-prinet1.html  GENDRE, Catherine, René-François-Xavier Prinet : peintre du temps retrouvé, Paris, Somogy, 2018.  http://renexavierprinet.free.fr/index.php?page=biographie

LUCIEN SIMON (1861-1945)  http://luciensimon.fr/lartiste/esquisse-biographique/  http://www.mbaq.fr/fr/nos-collections/la-bande-noire/lucien-simon-la-recolte-des- pommes-de-terre-395.html (tableau exposé)  https://www.lasocietenouvelle.net/lucien-simon.html#_ftn4

MEDIATION : VISITES, ATELIERS, PISTES DE REFLEXION

FORMULES DE VISITE

Balades contées De 3 ans à 6 ans / 45 minutes

« Le p’tit monde de Fañch en peinture » Passionné de peinture, Fañch emmène le groupe parcourir l’exposition à travers de grands coups de pinceaux ! Ils découvriront les sujets préférés de ces derniers impressionnistes et leur façon de peindre… toujours en histoires et en chansons… mais aussi en dessins !

« Le p’tit monde de Fañch en vacances » C’est les vacances et les touristes arrivent pour profiter de la plage en ce début du 20e siècle ! Fañch retrouve sa copine de Paris et l’emmène découvrir les joies du littoral. Balade, baignade, pêche, et jeux de plages sont au programme … toujours en histoires et en chansons !

Visite guidée avec un médiateur + atelier De 7 à 12 ans / 2h / 12 maximum

Envole-toi en bord de mer Après un tour dans l’exposition, à la découverte des tableaux de bord de mer entre balade, baignade, pêche, et jeux de plages… Les enfants pourront s’essayer au jeu le plus fameux de ce début du XXème siècle : le cerf-volant. Après avoir fabriqué son cerf-volant, ils le décoreront à la façon des peintres de l’exposition. Ils pourront ensuite le tester dans la cour du musée et surtout à la prochaine sortie en bord de mer !

Visite guidée avec un médiateur + livret-jeux en autonomie à partir de 3 ans / 1h30 à 2h Partez à la découverte des derniers impressionnistes : qui sont-ils, que peignent-ils et comment ? Entre scènes de vie du début du 20e siècle et balades en bord de mer, ces peintres n’auront plus de secret pour vous !

Visite libre + livret-jeux en autonomie à partir de 3 ans

UN ESPACE LUDIQUE ET DES JEUX DE DECOUVERTE EN LIBRE ACCES

Des livrets-jeux, en libre accès :  Livrets-jeux pour les 3-6ans et les 7-12 ans

Des jeux en salle, en libre accès :  L’œil de lynx (salle 1) : un jeu pour aiguiser son sens de l’observation  Les Puzzles (salle 1) : De plusieurs niveaux, observe les œuvres et recompose-les.  Le tableau à scratch (salle 3 / 3-6 ans) : un tableau à recomposer.  Le jeu de cartes « Devine tête » (salle 4) : En posant des questions à la personne en face de soi et en observant dans les salles, il faut deviner quel tableau est sur notre carte (carte accrochée sur le front !) Est-ce un paysage ? un portrait ? les couleurs sont sombres, brillantes ? … Un jeu d’observation et de découverte des styles picturaux.

Un espace ludique « De Cabourg à Quimper » : (règles détaillées dans l’espace ludique), en libre accès :

 Joue-la comme Cottet : Jeu de rapidité, de dessin et d’observation. Les joueurs doivent reproduire sur une feuille de brouillon le plus rapidement les personnages et bateaux d’un tableau de Charles Cottet (Celui-ci peignait ces toiles en 2 heures !). L’un des participants est muni d’un chronomètre. Les scores de chacun sont reportés sur l’ardoise suspendue à l’entrée de l’espace ludique.  Coin lecture : pour petits et grands, pour en apprendre plus sur la peinture ou les musées.  Carte postale : 2 tableaux ont été « vidés » de leurs motifs, aux visiteurs de les compléter et d’écrire au dos son récit de voyage au sein de l’exposition (à poster sur place ou à emporter)  Quizz : découvrez de quel peintre impressionniste vous êtes le plus proche.  Coloriages et esquisses à finir

PETITES IDEES DE THEMATIQUES A DEVELOPPER SOUS FORME DE VISITES FLASH A combiner avec les livrets-jeux ou l’espace ludique par exemple

De la mer au littoral (Focus sur les œuvres de Cottet/Dauchez). La mer dangereuse Le regard porté sur la mer et son littoral n’a pas toujours été celui que l’on connait (progressivement construit à partir de 1840) : une mer sur laquelle les personnes prennent plaisirs à naviguer et dont les rivages sont devenus des espaces de loisirs balnéaires. Bien au contraire, la mer a longtemps été considérée comme un espace de dangers pour ceux qui y travaillent. Jusqu’au 19e siècle, la mer est liée à la peur, à la nuit, à l’abîme, à la mort : elle est hantée par des dieux, des villes englouties, des monstres marins... Michelet en 1860 écrit : « aux premières visites que l’on fait à la plage, l’impression est peu favorable. C’est monotone et c’est sauvage, aride. La grandeur inusitée du spectacle fait, par contraste, sentir qu’on est faible et petit ; le cœur est un peu serré ». Cet instantané vise à montrer que la mer et son littoral sont dangereux pour les gens de mer, tour à tour sources de finances mais également de sources d’angoisses. Paysages : l’immensité du littoral Plusieurs peintures exposées de Charles Cottet montrent un paysage finistérien aux multiples visages. Ainsi, l’immensité du littoral évoqué par les œuvres montre ce dernier comme un lieu de commencement et de fin, un endroit où l’homme, minuscule, est balloté par les éléments. Un autre visage de ce même littoral est symbolisé par les œuvres du peintre Dauchez. Le littoral devient immobile, bucolique, propice à la rêverie mélancolique. L’objectif de cet instantané est de montrer que Dauchez et Cottet évoque un sujet similaire mais à travers un prisme différent. Cette dichotomie permet d’évoquer l’idée d’un littoral pluriel (lien avec l’instantané « la mer dangereuse »).

Du tourisme à la vie quotidienne (Focus sur les œuvres de Simon). Le regard touristique Les peintures exposées témoignent d’une certaine vision portée sur le littoral. Les peintres sont avant tout des touristes (au sens premier du terme) et portent sur les habitants des côtes bretonnes un regard « pittoresque ». C’est un regard « primitiviste » sur l’altérité (cf. Flaubert et son Voyage en Bretagne). Cet instantané a pour but de permettre aux visiteurs de prendre conscience que les tableaux exposés évoquent une idée particulière de la Bretagne de la fin du 19e-Début 20 siècle, qui est celle d’artistes- touristes ayant des valeurs propres à leur urbanité. Ainsi, ces derniers représentent des « personnages typiques dans des décors pittoresques », par lesquels ils sont « séduits » et qu’ils observent souvent à travers le prisme d’une culture « légitime ». Vie quotidienne et traditions des bretons Bien que les œuvres des « derniers impressionnistes » montrent la Bretagne et ces habitants à travers le prisme du « pittoresque », du « folklorique », voire d’un certain « vérisme », il n’en reste pas moins qu’elles témoignent de la vie et de certaines traditions finistériennes de la fin du 19e et du début du 20e siècle. On peut ainsi observer la « chaîne de la broderie », depuis la visite chez le mercier à l’atelier de broderie pour, enfin, observer les préparations de la sortie du dimanche avec le montage des coiffes, des tabliers, etc. Cet instantané à pour objectif de permettre aux visiteurs de comprendre certains aspects de la vie quotidienne des finistériens de cette époque.

La plage : du malade à l’hédoniste, du maillot de laine aux caleçons de bain (Focus sur les œuvres de Prinet). Les plaisirs de la plage. La création de la plage et de ses plaisirs au 19e siècle ne s’est pas faite en un jour. Au contraire, elle est d’abord un espace thérapeutique avant d’être un territoire de l’hédonisme. Cet instantané vise à expliquer le processus de création de la plage et l’évolution de son appréhension à travers ses représentations : depuis les marches thérapeutiques préconisées dans le cadre des balnéothérapies, les bains thérapeutiques, aux plaisirs des jeux de plages et de la baignade. La plage est également un espace de ségrégation sociale entre des espaces de baignades prévus pour les touristes aisés et d’autres pour les locaux marginalisés. La mode vestimentaire. « Être » à la plage, à la charnière du 19e et du 20e siècle, demande une certaine tenue. Entre les maillots de laine, les couvre-chefs singuliers et les caleçons de bains, le corps est (vainement) invisibilisé. A noter que c’est essentiellement celui de la femme qui est calfeutré, engoncé, sous des couches de vêtements. L’instantané vise à montrer que la baignade ou même la promenade sur la plage à cette époque – comme à la nôtre – imposent aux personnes, notamment aux femmes, des modes d’habillements spécifiques.

La bande noire Qu’est-ce que La bande noire ? Cet instantané a pour objectif de permettre aux visiteurs d’appréhender en une vingtaine de minutes les principales caractéristiques des peintres de La bande noire. L’histoire de la genèse de ce groupe est à transmettre, à l’instar des liens entre les peintres qui le compose (beaux-frères, amis de longue date, etc.).

Les gens de mer (Focus salle Arts graphiques). Les gens de mer Cet instantané regroupe plusieurs thématiques précédemment proposées : les œuvres exposées au « palier Flandres » permettent d’évoquer conjointement : la rudesse du travail sur le littoral mais également en mer, la vie des « iliens » avec la figure de l’ouessantine, les traditions en Finistère avec les pardons… L’objectif de cet instantané est de proposer un (bref et non-exhaustif) panorama de la vie des « Gens de mer », des finistériens, au début du 20e siècle.

CONTACT RESERVATION OBLIGATOIRE Myriam Lesko Médiatrice culturelle 02 98 95 07 40 / [email protected]

TARIFS Visite guidée avec un médiateur et livrets-jeux : 35€ pour le groupe Visite guidée avec un médiateur et atelier : 45€ pour le groupe Visite libre avec livrets-jeux: gratuit

JOURS ET HEURES D’OUVERTURE De septembre à juin: du mardi au vendredi de 9h30 à 17h30 ; les samedis et dimanches de 14h à 17h30. Fermé les lundis et les jours fériés (sauf le 8 mai, 14 juillet et le 15 août) Juillet-Août : tous les jours de 10h à 19h.

Fermeture de la billetterie 30 minutes avant la fermeture du musée

MUSEE DEPARTEMENTAL BRETON 1, rue du Roi Gradlon 29000 Quimper Tél. : 02 98 95 21 60 [email protected]