La villa comprenait une latrine adadjacentejacente à une villvillasas romainesromaines aavecvec lala constructionconstruction de voiesvoies romainesromaines cuisine, 4 ppiècesièces maçonnées s’ouvrant sur un esespacepace dont on retrouve des vestivestigesges aux GlezysGlezys.. dédégagégagé doté d’un portique. 2 petits locaux sont Histoire interinterprétésprétés comme étant des lieux de cultes En 1884, lors de la démolition de l’ancienne ééglise,glise, on domestidomestiques.ques. Sans être isolée, cette villa était située découvrit une largelarge table de pierre portant des lettres en zone rurale. Elle est abandonnée vers 150 aaprèsprès JC de 10 et 12 centimètres de haut, l’inscril’inscriptionption laissant sans qqu’aucunu’aucun élément observé n’en exexpliqueplique la supposer qu’il s’agits’agit de la pierre tombale d’un rraison.aison. employé ou d’un fonctionnaire de Néron ((54/6854/68 après , JCJC).). Cette pièce a été remise au musée d’. - Lors de la construction de l’églisel’église en 1886, à environ #,> 2 B) 1,50 mètre de pprofondeur,rofondeur, sur un lit de bribriquesques et de LLaa fonctionfonction de centrecentre esestt mmaintenueaintenue susurr llee ssiteite de llaa maçonnerie, un ouvrier à trouvé des ppiècesièces de vieille égliseéglise au moins jusqu’enjusqu’en 1040, date de la monnaie en arargent,gent, deux de ces pièces portant le donation au monastère de SaviSavigny,gny, d’une éégliseglise nom de Saint-AugustinSaint-Augustin le Preux. Elles doivent IRQGpHIRQGpHSDU6DLQW-RUHDX;qPHVLqFOHDÀQGHFUpHUXQSDU6DLQW-RUHDX;qPHVLqFOHDÀQGHFUpHUXQ Le nom de la commune serait issu de variantes du nom de Saint-Georges, Bienheureux pprobablementrobablement dater du IIème siècle aprèsaprès JésuJésuss C Christ.hrist. pprieuré.rieuré. C’est la 1ère aapparitionpparition du nom de la Jore. Le village est appelé Macellum (marché ou port) à l’époque romaine, puis Mezel Par ailleurs, de la monnaie en argentargent et en bronze à commune. Le site de la vieille éégliseglise semble avoir été O·HIÀO·HIÀJLHGHO·HPSHUHXUURPDLQ$XUpOLHQ DSUqVJLHGHO·HPSHUHXUURPDLQ$XUpOLHQ DSUqV un petit bourgbourg d’environ 300 mètres de lonlong,g, avec un (lieu humide, marécageux), Mayestz, avant d’être nommé Saint-Jore en Mezel du nom JCJC)) avait été découverte au lieu dit « c chezhez DDoucetoucet » ».. marché et probablement un port, le rivarivagege étant 100 du moine Jore. De Saint-Jore, le nom a dérivé pour donner aujourd’hui Saint-Jorioz. '·RODFRQÀUPDWLRQGHODUp'·RODFRQÀUPDWLRQGHODUpSDUWLWLRQGXWHUULWRLUHHQSDUWLWLRQGXWHUULWRLUHHQ mètres plus proche qu’auqu’aujourd’hui.jourd’hui.

Du Moyen Âge au début du 20ème siècle Un village préhistorique sur pilotis UnUn vvillageillage ggallo-romainallo-romain La maison-forte de Villard-Chabot Découverts dés 1856, les sites palafittes du lac Au 1er siècle avant JC, la commune est organiséeorganisée en La maison-forte de Villard-Chabot appartient au XIIème siècle à la zzonesones d’habitatsd’habitats structurésstructurés ou villasvillas romainesromaines reliéesreliées d’Annecy, aujourd’hui inscrits au Patrimoine Mondial famille de Cengle, d’Allèves, commune située de l’autre coté du entre elles par des chemins ((voiesvoies romainesromaines)) dont le de l’UNESCO au titre des « sites paléolithiques Semnoz. En 1339, elle est vendue à la famille des Asinari, des Lombards, préhistoriques autour des Alpes », comptent 2 sites sur maillamaillagege est la base de notre réseau de déplacements riche famille de banquiers d’Asti. En 1477 alors que La maison-forte actuels. L’agricultureL’agriculture et l’élevagel’élevage y sont prospères et le territoire de la commune. appartient alors à la famille de Beaufort qui le gardera jusqu’en 1620, les échangeséchanges actifs. un dominicain vice-inquisiteur, instruit dans une salle située aux dessus Le site dit des Mougets (- 1803 et -1766) à cheval sur les des écuries, un procès contre des habitants du Villard accusés de communes de et de Saint-Jorioz comprend un Sur la rive droite du Laudon ((lele centre actuelactuel)) plusieurs sorcellerie. emplacement en prolongement des Marais de l’Enfer. découvertes corroborent l’hl’hypothèseypothèse d’un « hab habitatitat », Lorsqu’il entre en possession de la maison-forte, François de Vichard de Le site dit des Marais a été découvert en juin 1989. peut-êtrepeut-être d’une « vill villaa » de ttypeype rustirustique,que, sur un territoire 6DLQW5pDODSSRUWHG·LPSRUWDQWHVPRGLÀFDWLRQVjODEkWLVVHTX·LOWURXYH C’est le plus ancien du lac d’Annecy à contenir un agricole.agricole. Les monnaies retrouvées couvrent une en assez mauvais état. Il fait démolir le donjon du midi et le corps des périodepériode d’environ 4 siècles. Lors de la construction du bâtiments latéraux, réduisant notamment les dimensions de la niveau archéologique conservé. Il est daté – 3783 cabinet médical situé face à l’église,l’église, des éléments maison-forte. Il fait construire la demeure ainsi que le grand escalier. (il est attesté que les arbres abattus pour la construction conservés parpar Mme Burret et l’entrel’entrepriseprise Charvin C’est donc lui qui lui donne son apparence actuelle vers 1770. des pieux l’ont été en – 3783 avant JC). laissent supposersupposer de la pprésencerésence d’une habitation La partie centrale du gisement longue de165 mètres gallo-romaine.gallo-romaine. En 2006, le permis de construire déposé et large de 30 mètres, parallèle au rivage, montre un au nom de la SCI les Talmeliers déclenche la procédureprocédure Le château du Noiret petit niveau organique préservé de l’érosion et prévueprévue pparar les codes de l’urbanisme et du ppatrimoineatrimoine Le Noiret est un véritable château au Moyen Âge, dont il ne reste plus en matière d’archéolod’archéologiegie préventive. Ainsi les fouilles jODÀQGX;,;qPHVLqFOHTX·XQHPDLVRQERXUJHRLVHHWOHVPXUVGH contenant des débris végétaux, des restes de faune, confirment la présence de vestigesvestiges d’habitat de soutènement délimitant le jardin. Au XVème siècle, il appartient à la GHVGpEULVGHKDFKHVGHURFKHVYHUWHVHWGHÁRWWHXUV famille Derée de qui le vend au milieu du XVIème siècle à la O·pSRTXHJDOORURPDLQH PXUVHWFpUDPLTXHVGHODÀQO·pSRTXHJDOORURPDLQH PXUVHWFpUDPLTXHVGHODÀQ famille Pelard dont plusieurs membres sont magistrats. En 1677, la veuve d’André Pelard épouse le seigneur GHÀOHWHQERLVDLQVLTXHGHVIUDJPHQWVGHMDUUHj du 1er siècle avant JC au 1er siècle après JC).JC). Les GH0RQSLWRQ,OHVWG·KXPHXUEHOOLTXHXVHHWQHVRQJHTX·jDJUDQGLUVRQÀHI$JUDQGUHQIRUWGHEUXWDOLWpVLO profils sinueux. Ces mobiliers archéologiques sont fouilles complémentairescomplémentaires mettent en évidence un impose sa nouvelle autorité seigneuriale. Impliqué dans l’assassinat du révérend Joseph Durand en 1708, il attribués à la période du néolithique moyen. Il s’agit fossé, conduisant à ppenserenser qqueue les deux ensembles, est condamné aux galères perpétuelles où il décède en 1723. Lorsque le bien est revendu en 1757 à Jean d’un site tout droit sorti de la préhistoire, au moment celui sous le cabinet médical et celui sous les Talmeliers,Talmeliers, 'HIIUHQHODFKDSHOOHQ·HVWSOXVTX·XQPXUHWGHSLHUUHV(OOHV·pFURXOHUDGpÀQLWLYHPHQWHQ6DYHXYH sont distincts. Les marqueurs chronologiqueschronologiques ((monnaie,monnaie, épouse en seconde noces le Dr Félix Anthonioz qui sera maire de Saint-Jorioz en 1865. A sa mort en 1866, il où les chasseurs se sédentarisent. Les hommes du murs maçonnésmaçonnés)) indiquent que les deux ensembles ont lègue son bien du Noiret aux Hospices civils d’Annecy. En contre partie, 2 ou 3 lits sont réservés aux Hospices, néolithique ont choisi avec soin un emplacement fonctionné de manière contemcontemporaineporaine ppendantendant 2 pour les malades pauvres de la commune. En 1890, un violent incendie ravage le bâtiment. Il sera reconstruit abrité des vents et tout proche d’un delta. Le Nant du siècles aprèsaprès JC. L’emL’emplacementplacement étudié en 2007 dans des dimensions plus réduites. Villard leur amène du bois mort, de l’argile qu’ils correspondcorrespond à une zone d’habitat, le pplanlan étant celui utilisent pour leurs constructions ou leurs poteries. d’une villa située à la campagne,campagne, à vocation agricoleagricole et date d’environ 75 aaprèsprès JC.

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BULLETIN MUNICIPAL N°17 - DÉCEMBRE 2013 le patrimoine de la commune « Molard » désigne une élévation de terre Histoire naturelle (une butte – un tertre) sur lequel était construit un château ou un ouvrage de défense La Chapelle du Puit selon certains, et une zone de bonnes terres selon d’autres. Une multitude de hameaux Jusqu’à la révolution, une chapelle fondé par les moines du Puy en Velay au XIVème siècle, se dressait sur le site. « Besson » HQSDWRLVVLJQLÀH©MXPHDXª Le village de Saint-Jorioz s’est principalement développé Aujourd’hui, il ne reste qu’une statue en bois sculptée, en plaine sous la forme de hameaux dispersés. C’était qui semble avoir été offerte par le comte Guillaume de alors quelques maisons, disséminées dans les champs, « Doucet ªQRPGpULYpGXPRW©GRX[ª entourées de prés et de bois, répartis sur un territoire Genève. étendu. Au milieu du XIXème siècle, il y a plus de 20 « ProvensªPRWVLJQLÀDQWSURGXLWUHYHQXUHQWH hameaux, éloignés les uns des autres par des chemins boueux ou par des sentiers à travers champs. Les Le site de l’ancienne église « ªHQSDWRLVVLJQLÀH©WDRQªPRXFKHj hameaux – Sales, la Vieille-Eglise, les Chapelles, Epagny, TavanT EHVWLDX[ Machevaz, les Moulins, Monnetier, Filly, Bordon, le Villard, En 1040, dans les marais se trouvent une église achetée Cublier, Entredozon, le Villaret, la Rivaz, Paterier, le par l’abbaye bénédictine de Savigny pour en faire un Bouchet, Lornard et la Côte, avaient pour la plupart une « Epagny » vient du latin « Hispanius », ancienne activité essentiellement agricole. Les deux plus prieuré, un cloitre, un cimetière et l’église du YLOODURPDLQH importants sont celui du Villard – autour de la bienheureux Jore. La Vieille église est très mal située par maison-forte de Villard-Chabod et celui d’Entredozon, rapport aux différents hameaux. Son emplacement « Machevaz ªVLJQLÀH©GpSpULUªHQSDWRLV situé sur la route des Bauges, voie très fréquentée. excentré suscite déjà au XVIIIème siècle les doléances des paroissiens. En 1820, il n’y a que 8 habitations aux « Marteray ªOLHXRVHWURXYDLWXQFLPHWLqUH DOHQWRXUV/HV6DLQW-RULHQVVHSODLJQHQWGHODGLIÀFXOWp burgonde. Une vie quotidienne dure et besogneuse d’atteindre leur église par des chemins impraticables en « » GpVLJQHXQPDPHORQGRPLQDQWXQVRO $ODÀQGX;9,,,qPHVLqFOHRQUHPDUTXHXQHpPLJUDWLRQVDLVRQQLqUHG·KRPPHVTXLWWDQWOHYLOODJHjO·DSSURFKHGHO·KLYHUSRXUDOOHU hiver et les jours de pluie. De plus, l’église est sombre et Crêt plat ou en pente, une crête. travailler dans les villes. Poussés par la pauvreté, beaucoup ont quitté leur état de paysan. C’est notamment le cas des enfants. mal aérée. Le cimetière est menacé par les eaux. Le 14 Ils sont nombreux au début du XIXème siècle à être cédés par leurs parents contre l’assurance qu’ils soient nourris. septembre 1884, on y célèbre la dernière messe. La démolition durera tout l’hiver. Le clocher qui devait être « Grand champ ªQRPGpVLJQDQWXQH Les archives départementales et paroissiales nous donnent des éléments concernant la vie sur la commune. Le 15 septembre conservé s’écroula de lui-même le 22 février 1885. Du WHUUH IpRGDOH FRQVLVWDQW HQ XQ FKDPS G·XQH 1738, obligation est faite aux communes de créer un Conseil de paroisse. Celui-ci doit tenir un registre des délibérations, principale VXSHUÀFLHSHXRUGLQDLUHVRXYHQWSODFpOHORQJG·XQ cimetière, il reste la croix et les tombes des derniers source des archives de la commune. FKHPLQ SURFKH G·XQH YLOOD URPDLQH RX G·XQ prêtres ; les révérends Pierre Besson (1820-1862), Claude château. 1743, 3 hommes armés ont été nommés à la défense du village. François Besson (1862-1879), et son frère, le révérend Besson vicaire de . Le cimetière de la Vieille 1746OHVYLOODJHRLVRQWHXO·REOLJDWLRQGHGpVLJQHUKRPPHVDÀQTX·LOVLQWqJUHQWOHUpJLPHQWGX&KDEODLV « » désigne le bois réservé au seigneur. Eglise est désaffecté en 1883. Devens 1792, le Conseil paroissial devient Conseil municipal avec un maire à sa tête. 1800, obligation est faite de déclarer les naissances et les décès auprès de la mairie. « Villard ªVLJQLÀH©KDPHDXªHQSDWRLVPRW d’origine burgonde. 1806, la conscription devient obligatoire. La construction de l’église St Nicolas 1831, le ramonage annuel devient obligatoire. « Nant ªVLJQLÀH©UXLVVHDXªHQSDWRLV 1835, la commune recrute un fossoyeur, puis un instituteur en 1 838. Le 6 mai 1883, le Conseil Municipal délibère pour la construction de l’église et du presbytère. Le 16 avril 1860, l’instituteur devient secrétaire de mairie. « BarjaqueB ªHQSDWRLVVLJQLÀH©EDYDUGHU 1870, lors de la chute de Napoléon III, 21 jeunes de la commune sont soldats dans son armée, le service militaire durant à cette 1885, le chanoine Poncet bénit la première pierre de la IDLUHGHVFRPPpUDJHVª nouvelle église. La première époque 7 ans. messe sera célébrée le 1888 voit l’installation d’un bureau de bienfaisance. dimanche 31 octobre 1886. 190 6 , nomination d’un sonneur de cloches car dorénavant, les cloches sont utilisées dans un but civil (tocsin). En 1899, un violent orage 1910, installation de l’électricité à la mairie, la Poste, le presbytère et à l’église. détruit le chevet. La généralisation des adductions d’eau interviendra à partir de 1933. Le 23 février 1935, un Le début du XXème siècle voit la disparition de la grande misère villageoise et le changement des mentalités par le désir de ouragan détruit le clocher progrès. Les Saint-Joriens agrandissent et rénovent leur maison, la tuile remplace les toits de chaume. Chaque hameau capte ses et une grande partie de la sources et amène l’eau à proximité des habitations où l’on installe de grands bassins forts appréciés par les femmes. Une volonté toiture. d’ouverture vers l’extérieur se manifeste, routes et chemins prennent une importance grandissante, les services de bateaux se multiplient et le chemin de fer s’arrête une fois par semaine. En réponse aux désirs tant des autorités que des habitants, la mairie, Des salles paroissiales ODSRVWHOHVpFROHVOHFLPHWLqUHOHSUHVE\WqUHHWO·pJOLVHVRQWUHJURXSpVDÀQTXHOHYLOODJHGLVSRVHG·XQFKHIOLHXFHQWUDO'HV destinées au catéchisme, à commerces s’ouvrent et on assiste à une petite révolution. Les occasions de se rendre au chef-lieu sont nombreuses en raison de l’aumônerie et aux réunions cette nouvelle concentration, ce centre vivant attire de plus en plus les villageois. Le dimanche à la sortie de la messe les cafés de groupes sont créées en sont remplis d’hommes. C’est dans ce contexte que surviendra la guerre de 14-18 qui fera 56 morts, ce qui représente 5% de la population totale de l’époque. 1977. La mairie acquièrt la salle du patronage en 1979 et créé la salle de cinéma alors baptisée la Cigale. L’église sera restaurée en 6 1982. 7

BULLETIN MUNICIPAL N°17 - DÉCEMBRE 2013 BULLETIN MUNICIPAL N°17 - DÉCEMBRE 2013 En 1820, fondation par testament, de la 1ère école de La maison Vagnard le corps des Sapeurs Pompiers La mairie et le monument aux morts ÀOOHV(OOHVHUDDGPLQLVWUpHSDUOHFXUpHWOHVVXFFHVVHXUVGX donateur. En 1853, l’école située du coté de la vieille La maison Vagnard est la construction du centre la plus Créée en 1848, la compagnie des Sapeurs Pompiers La maison communale a été construite en 1864. A l’origine église serait en capacité d’accueillir 85 élèves. En 1857, ancienne. Lors de la construction de l’école et de la avait vocation à la protection contre l’incendie. A cette elle occupe deux pièces face à la nationale, en après une controverse qui oppose M. le curé Besson et le prolongement de l’école de garçons, puis elle annexe mairie en 1863-64, l’implantation du bâtiment fait débat époque, le feu était le pire des sinistres possible compte successivement les deux salles de classes (1959), le conseil municipal, deux institutrices sont finalement dans la mesure où il est jugé trop excentré de tout. En tenu de la nature des constructions (toits de chaume et SUHPLHUDSSDUWHPHQWjO·pWDJHHWHQÀQODWRWDOLWpWDQGLV nommées par la commune. Le 7 décembre 1881, le effet à cette époque, l’habitation, alors nommée maisons accolées), des réserves de foin et des rigueurs que les services techniques sont déplacés à la maison conseil municipal décide la construction d’une école de maison Chavanne, est la seule construction avoisinante. de l’hiver. Par solidarité, chaque famille fournissait une Vagnard en 1992. fille, celle utilisée étant D’ailleurs, pendant les travaux, elle fera provisoirement personne au corps des pompiers. L’effectif est monté Le monument aux morts, crée en 1920 coté RD 1 508, a jugée malsaine et trop RIÀFHG·pFROH jusqu’à 100 personnes, car il en fallait du monde pour été déplacé coté place de la mairie en 1985. petite. Les travaux de ce /DFRPPXQHDDFTXLVODPDLVRQ9DJQDUGHQDÀQ actionner les pompes à bras et faire la chaîne avec les qui deviendra notre d’étendre l’accueil de services publics (services seaux d’eau. La dispersion des habitations en de actuelle école de techniques et Police Municipale) et permettre la multiples hameaux ne facilitant pas la logistique des musique, seront terminés création du parc Vagnard qui accueille une aire de jeux interventions, 5 sections devront être créées, (Chef-lieu, le 24 avril 1886. pour enfants, les animations estivales ainsi que le Monnetier, le Villard, Entredozon et la Magne). En 1850, PDUFKp'HSXLVO·2IÀFHGH7RXULVPHHVWLQVWDOOpj chaque section compte 1 pompe, 1 échelle, 4 crochets l’angle du bâtiment. avec pique, 2 haches, 1 corde, 1 lanterne et 16 seaux. Les pompes à bras seront en service jusqu’en 1946, date Le collège d’acquisition de la 1ère motopompe puis de l’achat en 1947 d’une jeep Willys, surplus de l’armée américaine. En janvier 1957, Le bureau de Poste la construction d’un collège est programmée &·HVWHQTXHVHSRVHRIÀFLHOOHPHQWSRXUODqUHIRLV sur le site de l’îlot des la question de la création d’un bureau de poste, jusque écoles (le 3ème bâtiment). là le courrier était porté par pli d’Annecy. L’intendant du Une classe de 6ème Genevois invite le conseil municipal à délibérer sur la Déplacement du monument aux morts comprenant 28 élèves nécessité d’établir un bureau de poste sur la commune, est ouverte en septembre mais le conseil refuse cette proposition. Duingt Ecoles 1960. Dès 1961, le $QFLHQQHpFROHGHÀOOHV l’acceptera et un employé municipal, « un pedon », sera syndicat de ramassage chargé de la correspondance. Celui-ci utilise un Au XIXème siècle, la majorité de la population ne sait ni scolaire est créé. vélocipède pour se rendre à Duingt, invention récente lire ni écrire. Les rudiments d’instruction sont d’abord qui ne passe pas inaperçue. délivrés par le curé et quelques personnes de bonne A la rentrée des classes de septembre 1961, le nouveau Ce n’est qu’en 1888 que le premier bureau de poste est ème ème YRORQWpOHVJDUoRQVpWDQWOHVSUHPLHUVjEpQpÀFLHUGHFH groupe scolaire compte 24 élèves en 6 et 24 en 5 . installé en bordure de la route. En 1893, un bureau début d’enseignement. Ainsi en 1848, 325 personnes De nouveaux enseignants arrivent sur la commune. télégraphique est créé, 295 télégrammes sont portés A la rentrée des classes de 1962, création d’une classe de savent lire et écrire, 431 seulement lire contre 818 ne pour la seule année 1895. En 1901, le conseil municipal 4ème et création en 1963 d’une classe de 3ème. sachant ni lire, ni écrire. refuse l’installation du téléphone, il faudra attendre1909. Cette même année 1963, le collège compte 49 En 1913, une boîte aux lettres est installée. Les archives municipales ne permettent pas de savoir inscriptions en 6ème. La progression suit son cours, mais quand l’école de garçons a été créée, cependant on sait rapidement élèves et enseignants sont à l’étroit, surtout qu’en 1851, l’école est divisée en deux classes. Deux que l’établissement propose de nouveaux programmes dont des classes de terminales (16 ans) et des classes la Maison de Pays régents enseignent chacun 3 heures le matin et 3 heures Incendies marquants survenus entre 1807 et 1955 l’après-midi. A partir de 1860, les délibérations du conseil d’enseignement agricole et ménager. Jusqu’à l’inauguration du collège Jean Monnet en 1988, La Maison de Pays est une ancienne ferme construite municipal font état de liste de gratuité sur lesquelles sont l’établissement en perpétuel développement souffre d’un vers 1880 et occupée jusqu’en 1979. La commune en a 31 mars 1807 Incendie à Sales, 7 maisons détruites soit 40 inscrits les enfants dont les parents sont trop pauvres pour manque de place et de locaux de qualité prévus pour fait l’acquisition en 1983. C’est suite à une exposition sur personnes ruinées. s’acquitter de la somme annuelle à verser pour leur l’enseignement. C’est une succession de constructions et la vie des saint-joriens d’antan organisée au Foyer, que 1813 Le hameau d’Epagny est entièrement détruit par le feu, enseignement. Le 5 septembre 1863, réception après d’ajouts de salle en préfabriqué. l’Association du Pays du Laudon fut créée. Un énorme une femme est gravement brulée. travaux de la maison communale et de la maison d’école. travail de collecte d’objets illustrant la vie d’autrefois a 2 février 1818 Incendie à Filly, 3 familles se retrouvent sans abri. L’actuelle salle du conseil en mairie accueillait les deux C’est sur un terrain légué à la commune en 1956 par Mme été réalisé permettant l’ouverture de la Maison de Pays 26 juin 1818 Incendie à Monnetier, une famille a tout perdu. classes. En 1925, 47 garçons sont inscrits à l’école. En 1959, en juillet 1984. Peu à peu, les dons d’objets et de &RXWLQYHXYHHWGRQWOHÀOVXQLTXHHVWPRUWjODJXHUUHGH 1856 7 maisons brulées au hameau du Bouchet. l’école de garçons déménage sur le site de l’îlot des 14-18, que fut construit le collège, les terrains de foot et le meubles augmentèrent en nombre et en importance, ème er 20 juin 1868 Incendie de plusieurs maisons à Entredozon. écoles après la construction du 2 bâtiment, le 1 gymnase. Le 5 novembre 1988, le collège de Saint-Jorioz, nécessitant l’ouverture de salles supplémentaires. Le 1890 Incendie au château du Noiret, 1 mort. LQDXJXUpHQpWDQWFHOXLGHODQRXYHOOHpFROHGHÀOOHV propriété du Syndicat Intercommunal de l’Equipement musée reconstitue la vie rurale et les métiers d’antan l’ancien bâtiment (voir ci-dessous) étant entre temps Scolaire de la région annécienne, a été baptisé Jean dans le cadre d’une authentique ferme ancienne. 3 avril 1899 Incendie dans le bas du Semnoz. devenu l’école infantile (maternelle) en 1957. Monnet. 26 avril 1911 Incendie de la maison Terrier. 1937 Incendie dans le Semnoz, versant St-Jorioz. 19 septembre 1943 Incendie de la Tuilerie Deries. 1944 2 fermes détruites dans un incendie. Mai 1946,QFHQGLHjO·pFROHGHVÀOOHV 13 juillet 1949 2 fermes détruites dans un incendie. 8 Juin 1952 Incendie d’une ferme. BULLETIN MUNICIPAL N°17 - DÉCEMBRE 2013 25 avril 1955 Incendie de la boulangerie Velland à Monnetier. Histoire

mis à disposition par l’un des sociétaires et les frais de La Batterie-fanfare construction et d’entretien étaient supportés à parts égales. Une convention régissait les modalités La Batterie-fanfare, alors appelée la clique, est née d’utilisation. Comme les lavoirs et les abreuvoirs, ils en même temps que le corps des sapeurs-pompiers. ont la particularité d’être la propriété d’une partie ou Dès qu’un sinistre était annoncé, c’est le clairon de de la totalité des habitants du hameau en indivis la clique qui sonnait l’alerte. En sommeil pendant consigné par un acte notarié. Pour des raisons l’occupation allemande, elle prendra un nouveau La Tuilerie d’économie, le four n’était allumé qu’une fois toutes GpSDUWGqVODÀQGHODJXHUUH/HVHIIHFWLIVJURVVLVVDQW les 2 voire 3 semaines selon les saisons et chacun Déjà présente en 1789, la Tuilerie qui utilisait l’argile des marais, était spécialisée dans la fabrication de tuiles les répétitions ne pouvaient plus se faire chez les devait cuire son pain ce jour là. Toute la journée, au « écailles ». Elle fut en activité jusqu’en 1953 et la grande cheminée fut détruite en 1960. La Tuilerie fut durant musiciens ou au café. La mairie fournit un local à U\WKPHGHVÁDPEpHVOHIRXUpWDLWOHOLHXGHUHQFRQWUH de nombreuses décennies, le fer de lance de l’économie de la commune. De nombreux saint-joriens ont Monnetier, elle occupera ensuite l’ancienne caserne privilégié autour de l’aliment symbole de vie : le pain travaillé comme ouvriers à l’usine. Dans son sillage, elle a aussi permis le développement d’autres activités des pompiers puis elle emménagera dans le quotidien. A cette époque, le pain était réellement telle la famille Beauquis, de Sales, des bateliers dont les barques plates à voile comme le mythique « Espérance » bâtiment de l’actuelle école de musique, elle (bateau de 34 tonnes, faisant 18,10 mètres de long et 4,90 mètres de large - celui-là même qui a donné son la base de l’alimentation puisque chacun en compte alors plus de 50 musiciens. La création de la nom à l’esplanade) faisait la navette entre la Tuilerie et le quai de la Tournette à Annecy. 3 digues (à Panade, consommait plus de 900 grammes par jour. fédération des batterie-fanfares en 1973 amène la j&DOOLHVHWGHOD7XLOHULH FRQVWLWXDLHQWOHVSRLQWVG·DFFqVjODULYHSRXUODÁRULVVDQWHDFWLYLWpGHWUDQVSRUWV clique à prendre des statuts d’association loi 1901 et lacustres. prend en 1980 un nouveau nom : la Saint-Jorienne. Installée sur l’actuelle zone d’activités économique de la Tuilerie, elle est aussi à l’origine du nom de la route les fruitières de la Tuilerie et de l’impasse de la Tuilerie. /DFRPPXQHQ·DSDVDIÀFKpGHYRFDWLRQLQGXVWULHOOHPDUTXpH([FHSWpOD7XLOHULHRQSHXWFLWHUODSUpVHQFH A partir de 1870, la commune compte 4 fruitières, au de scieries et charpenteries, et la construction des barques Beauquis. François Beauquis crée la « griffe Villard, Epagny, Entredozon et Machevaz. Chaque Beauquis » en 1921avec une barque constitués de 4 essences de bois différentes, rivetée avec des clous de matin et soir, un habitant de la ferme porte « couler cuivre et invente « les dames de nage ». Les barques Beauquis devinrent le bateau incontournable des le lait » à la fruitière. Chaque producteur garde le lait pêcheurs et des plaisanciers. Dans les années 70, le polyester fait son apparition et la technique du bois est nécessaire à la consommation de sa famille, le DEDQGRQQpH/HPDUFKpV·HVVRXIÁHSHXjSHX surplus est soit donné à la fruitière, soit transformé en beurre à la ferme. Il faut parfois parcourir de longues distances avec la « boye » sur le dos mais la vente du Le chemin de fer lait représentait une bonne partie des revenus des Les travaux de construction de la ligne de chemin de fer Annecy - Albertville prévue par Victor Emmanuel, et à cette paysans. De plus, la fruitière est un véritable lieu de occasion de la gare, se déroulèrent après le rattachement de la Savoie à la , de juillet 1897 à juin 1901. rencontre, en effet, pour l’année 1871-1872, Le premier train est parti d’Albertville le 20 la fruitière du Villard compte 70 porteurs de lait. mai 1901. À partir de cette date, des Le fruitier n’est pas salarié mais fabrique le fromage convois de voyageurs et de marchandises les fours à pain pour son propre compte. se succédèrent sur la commune. En 1950 il restait encore 6 fours à pain de village, dit Transports de voyageurs et de « four banal » à Epagny, La Côte, Machevaz, Lornard, marchandises jusqu’en 1935 puis de fret Entredozon et au Villard, les 5 autres fours que la exclusivement jusqu’au déclassement de commune comptait au début du siècle ayant la ligne le 13 février 1964, les transports disparu. La plupart de ces fours auraient été routiers par autocar l’ayant supplanté. La construits dans le milieu du XIXème siècle. Pendant ligne, désormais déférée d’Annecy à Ugine, a été remplacée par la piste longtemps, les villageois étaient obligés de cuire leur cyclable dite « Voie Verte » gérée par le pain gris (fait de farine de seigle ou de méteil - un Syndicat Mixte du Lac d’Annecy (SILA). mélange de blé et de seigle cultivés ensemble) dans La gare, quant à elle, a été démolie en le four banal du château, contre le paiement d’une 1980 alors que la maison du garde redevance. La construction des fours communaux barrière, bien que fermée, subsiste sur la fût donc une grande avancée sociale. commune. Ils étaient construits dans les hameaux sur un terrain

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BULLETIN MUNICIPAL N°17 - DÉCEMBRE 2013 BULLETIN MUNICIPAL N°17 - DÉCEMBRE 2013 La plage Histoire En 1913, la commune vend des terrains communaux situés prés du lac, les premières villas d’été se construisent. La route menant à l’embarcadère est goudronnée en 1928. L’année suivante, une place est aménagée pour le débarcadère. En 1929, décision est Les constructions récentes SULVHG·DPpQDJHUODSODJHVHXOHSODJHQDWXUHOOHGHVDEOHÀQGX tour du lac, en installant dix cabines de bain, une buvette et tout Le village de Saint-Jorioz s’est principalement développé en plaine sous la forme de hameaux dispersés, ce qui est nécessaire pour attirer les touristes et agrémenter la avec un chef-lieu remplissant la fonction de centre de village puisqu’on y trouve l’église, le cimetière, plage. l’école, la mairie, la poste et la route nationale. A partir des années 70, avec le 8QHSDVVHUHOOHHVWLQVWDOOpHVXUOH/DXGRQDÀQGHSHUPHWWUHO·DFFqV développement de la population, s’est à la plage en 1952, en même temps que la création du plongeoir. posée la question de l’emplacement de Très vite, la plage devient le rendez-vous des pêcheurs et des nouveaux services publics. Quel site familles. Durant les années 70, le charme désuet des rangées de choisir pour le nouveau cimetière, pour le cabines vertes, du petit hôtel et du bistrot (un bâtiment léger, Village-Ecole, pour le déplacement de la récupéré de l’ancien casino d’Annecy) a laissé place au bâtiment Poste ? Le choix de renforcer le centre actuel. L’année 1977, voit l’aménagement de l’accueil et des dans sa fonction de bourg a dessiné le caisses, des douches, des WC, du restaurant à l’étage et de centre ville comme nous le connaissons logements pour le personnel. Durant les années 80, l’esplanade de actuellement. l’Espérance est aménagée et la problématique du stationnement résolu avec la création de 400 places de parking permettant de Ouverture d’une école maternelle en rendre les rives du lac piétonnes. La plage est recomposée par un 1967. L’actuelle école maternelle sera SD\VDJLVWHDÀQGHPHWWUHO·HVSDFHQDWXUHOHQDYDQW inaugurée en septembre 1981. Elle avait été construite dans le prolongement des écoles déjà existantes. La salle des le port fêtes, nommée salle des Sociétés a été la démolition des anciennes prisons d’Annecy. C’est ainsi Depuis le début des années 60, le port est progressivement réalisée en 1985. Pour des raisons de nuisances principalement sonores, elle a volontairement été qu’une large bande côtière fut aménagée jusqu’à aménagé. La création d’une zone portuaire à l’est de installée à l’écart du cœur du village sans non plus être excentrée des lieux de vie. En 1989, le Conseil l’Internautique (club-house construit en 1981) et le slip-way l’embarcadère représentait un enjeu économique et (créé en 1983) permettant la mise à l’eau des bateaux. 0XQLFLSDOGpFLGHO·DFKDWGHWHUUDLQVDÀQGHUpDOLVHUODFRQVWUXFWLRQG·XQHpFROHpOpPHQWDLUHGH touristique important, en même temps qu’une charge classes, sur un axe linéaire, partie d’un ensemble social dans lequel se sont installés la Poste, le $ÀQGHUpSRQGUHjODGHPDQGHWRXMRXUVFURLVVDQWHGH ÀQDQFLqUHORXUGHSRXUXQHFRPPXQHTXLFRPSWDLWDORUV multi-accueil, des logements ainsi que le Relais Social et « Bouffées d’Air » une association qui permet boucles au port, un écran anti-clapot a été créé en 1987. KDELWDQWV$ÀQGHÀQDQFHUOHVWUDYDX[LODpWpGpFLGp l’accueil de jour de personnes atteintes d’Alzheimer. L’ensemble, nommé le Quatuor, agrandi et Les rives du lac sont largement restées à l’état naturel, tant la création du lotissement du Port. Les berges ont été complète le cœur du village. L’inauguration du Village-Ecole a eu lieu en 1991, une extension a été les sites terrestres comme la promenade des roselières, renforcées à l’aide de pierres de tailles récupérées lors de réalisée en 2008. Le multi-accueil « Les petits lutins » s’est installé au Quatuor en 1997. Jusque là, la crèche que les sites lacustres. et la halte-garderie partageaient les locaux de l’école maternelle depuis leur création en 1981.

Développement touristique

Depuis le début du XXème siècle, la commune a souhaité développer les infrastructures permettant l’accueil des touristes. Les premiers estivants accueillis étaient des familles aisées qui louaient des maisons de maîtres dans le village pour y passer l’été. Petits à petits, des hôtels, des campings ont vu le jour. Aujourd’hui, l’enjeu de la commune est de maintenir un équilibre entre tourisme, agriculture et industrie.

Construction de l’écran anti clapots Le blason de la commune Les armes de Saint-Jorioz se blasonnent ainsi : D’or à trois chabots d’azur au chef de gueules papelonné d’or. Les éléments qui composent ce blason font partie du patrimoine historique de Saint-Jorioz. Les tuileries étaient spécialisées dans la fabrication des tuiles « écailles » papelonnées G·RU&HWWHDFWLYLWpVHWURXYHUHSUpVHQWpHGDQVODSDUWLHVXSpULHXUHGXEODVRQVRXVODGpÀQLWLRQ héraldique. Les armoiries de la famille de Gruel, en l’occurrence leurs couleurs, présentes à partir de 1625 à la maison forte de Villard-Chabot ont inspiré l’autre partie du blason. Et les chabots, poissons d’eau douce à tête plate servent « d’armes parlantes ». &HVGHX[pOpPHQWVÀJXUDQWDXGLFWLRQQDLUHGXEODVRQGXFRPWHGH)RUDVUpSRQGHQWSDUIDLWHPHQW aux règles héraldiques établies. Amédée de Foras est connu pour son travail en héraldique, notamment sur l’armorial et le nobiliaire de l’ancien duché de Savoie. Réalisé entre 1860 et 1899, son oeuvre représente 60 à 80 mètres de linéaires d’archives conservées au château de Menthon-Saint-Bernard. Le Conseil Municipal a adopté ce blason en 1984.

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BULLETIN MUNICIPAL N°17 - DÉCEMBRE 2013 BULLETIN MUNICIPAL N°17 - DÉCEMBRE 2013 Histoire Démographie

Habitants Logements Résidences principales Logements vacants Résidences secondaires Bâtiments agricoles La croissance démographique suit un rythme continu et régulier. La population a doublé en moins de 35 ans, le taux de croissance était soutenu entre 1968 et 1990.

Pierre Lamy se met aussitôt à sa celui de la SNR survenu le 10 mai 1944. Pierre Lamy disposition et fournit régulièrement des Après avoir participé à la délimitation du rapports sur la marche des industries, périmètre d’intervention, il constatera achemine des tracts et journaux officiellement les dégâts auprès des clandestins. A partir de 1943, il use de ses autorités d’occupation avant de faire fonctions administratives pour aider les son rapport à la Résistance. jeunes à échapper au STO. Délivrance de toutes les dérogations possibles et C’est à la trahison d’un ancien résistant imaginables, fabrication de fausses retourné par la Gestapo que Pierre Lamy cartes d’identité, et en dernier recours, doit son arrestation. Le 28 juin 1944, il est visite à domicile pour prévenir de emprisonné dans les locaux de l’école l’arrestation imminente du requis. C’est Saint-François à Annecy, où sa femme XQGpÀOpjVRQEXUHDXFRPPHjVRQ Marthe est elle aussi amenée. Lui qui domicile, les jeunes viennent « faire connaissait tout de la Résistance en régulariser leur situation ». Haute-Savoie n‘a pas parlé sous la torture. Le 18 juillet, il est emmené en 128, route d Annecy Pierre Lamy devient responsable de voiture au col de et exécuté ͛ Pierre Lamy est né le 23 mars 1909 à l’Armée Secrète pour le secteur dans les bois. Un mois plus tard, Annecy 74 410 SAINT JORIOZ Angoulême. Après des études à l’Ecole d’Annecy et membre du comité et la Haute-Savoie se libèrent du joug de Normale, il devient instituteur dans un départemental de la Résistance en l’occupant. Le 30 août, le corps de village de Charentes avec sa femme septembre 1943. Cependant, ces Pierre Lamy est découvert. ϬϰϱϬϳϳϬϬϳϴ Marthe, elle-même institutrice. En 1938, il responsabilités sont de courte durée car [email protected] réussit le concours d’entrée à l’action qu’il mène grâce à ses fonctions A titre posthume, il a été nommé l’Inspection du Travail et devient le d’inspecteur du travail est trop chevalier de la Légion d’honneur, et à www.vallat.fr premier inspecteur du travail de la importante pour la Résistance et n’est reçu la croix de guerre ainsi que la pas passée inaperçue auprès des médaille de la Résistance. Un monument Haute-Savoie. Quand survient la guerre, Proche de chez vous pour mieux vous servir il rejoint le 179ème bataillon alpin de services de répression qui le surveillent. a été érigé sur la route du col de ͙ forteresse à Gex où il reçoit le Avec Paul Viret, devenu responsable des Leschaux et chaque année, la commandement des transmissions. comités sociaux, il parcourt le commune commémore son souvenir lors Après la signature de l’armistice, il département, encourage les entreprises d’une cérémonie. En juillet prochain, à reprend son poste à la préfecture à saboter les productions destinées à l’occasion du 70ème anniversaire de ce d’Annecy. Fin 1941, Paul Viret devient l’Allemagne, fournit des informations sur tragique évènement, une journée du responsable pour la Haute-Savoie, du les industries en particulier en vue de souvenir sera organisée. mouvement « Libération ». préparer les bombardements alliés tel

Sources • « Saint-Jorioz 1950-2000, un demi-siècle de mutations » ouvrage collectif sous la direction de François Aguettaz et Bernard Corbet, éditions Le Vieil Annecy, 2004. • Insee • « Centre de première intervention de St-Jorioz » livret réalisé par les sapeurs pompiers de St-Jorioz, 2005. •«Pays du lac d’Annecy et du Laudon » brochure publiée par le Parc naturel régional du Massif des Bauges, 07/1999. •«Saint-Jorioz et le lac 1850 - 1960 » fascicule contenant des extraits d’une exposition. •«Saint-Jorioz, deux siècles d’un village savoyard » livre réalisé par Y. Juge et H. Massein, éditions Tissot, 1979. 14

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