Préfecture De La Somme / Cabinet Du Préfet
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DÉPARTEMENT DE LA SOMME CONSEIL DÉPARTEMENTAL ARCHIVES DÉPARTEMENTALES PRÉFECTURE DE LA SOMME Affaires scolaires et culturelles 1940-1971) Répertoire numérique détaillé 31 W établi par Aurélie CARON, secrétaire de documentation sous le contrôle scientifique d’Arnaud ESPEL, attaché de conservation du patrimoine et sous la direction d’Olivier de SOLAN, directeur et conservateur du patrimoine Amiens, janvier 2016 1 SOMMAIRE Introduction page 3 Bibliographie page 9 Sources complémentaires page 10 Plan de classement page 11 Répertoire numérique détaillé page 13 Table de concordance page 55 Index des noms de personnes page 61 Index des établissements et communes page 65 2 INTRODUCTION Présentation du versement L’origine d’entrée de ce versement aux Archives départementales est mal connue en raison de l'absence de bordereau de versement. Le registre d’entrée des archives laisse penser que le versement 31W est en réalité issu de plusieurs versements ayant eu lieu entre le milieu des années 1960 et le milieu des années 1970. Les documents auraient été rassemblés selon une thématique commune : l’éducation. Jusqu’à la création, le 31 décembre 1979, de la série W pour les archives contemporaines postérieures au 10 juillet 1940, les documents étaient rangés selon un cadre de classement chrono-thématique. On peut donc supposer que les documents composant le 31W ont été réunis peu de temps avant la création de la série W. Ces archives traitent des affaires scolaires dans le département de la Somme, principalement entre les années 1940 et 1971. Lors du classement, il est apparu aussi très clairement que les documents rassemblés avaient été versés par plusieurs services producteurs. Afin de respecter le cadre de classement des Archives départementales, chaque service producteur doit faire l'objet d’un versement distinct. Les documents issus de la Préfecture, majoritaires, sont restés dans le versement 31W, en revanche les registres matricules et d’appel des écoles de garçons d’Ault, de Roisel et de Rubempré, ainsi que l’école de filles de cette dernière commune ont fait l'objet de la création des versements 108W, 109W, 110W et 111W. C’est aussi le cas pour l’école Saint-Pierre d’Amiens, dont les fiches de renseignements des élèves ont donné lieu à la création du versement 129W. Il semble également que des documents produits par l’Inspection académique aient été mélangés avec ceux de la Préfecture. Il est difficile de dire si ce sont les archivistes qui les ont réunis ou si cela est dû au fait que ces deux institutions aient partagé les mêmes locaux entre 1955 et 1963. Des archives auraient pu être oubliées lors du déménagement de l’Inspection académique au 5 mail Albert Ier à Amiens en 1963. Elles auraient été versées par la suite en même temps que celles de la Préfecture. Les versements sont aujourd’hui scindés, et les dossiers de l’Inspection académique sont classés sous le numéro de versement 130W. La série W débutant au 10 juillet 1940, les dossiers antérieurs à cette date ont été reclassés dans la sous-série 1 T (enseignement général 1790-1940). Néanmoins, pour des questions de cohérence, certains documents plus anciens (à compter de 1918) ont été 3 conservés au sein de ce versement en raison de leur lien direct avec des dossiers contemporains postérieurs à 1940. Il n'y a pas eu de bordereau de versement initial mais un récolement article par article, non daté, réalisé par un agent des Archives départementales. Ce document a été repris et normalisé par Charline Descamps en 2008. Après la réattribution des dossiers à chaque producteur, et l’élimination de 15 centimètres linéaires de doublons, l’importance matérielle du versement est désormais de 3,80 mètres linéaires. Il était composé de 74 articles avant classement et en compte désormais 614. Les affaires scolaires gérées par la préfecture La Préfecture est en charge de missions aussi denses que variées : contrôle des communes, aides sociales, santé publique, finances, travaux publics… Elle est organisée en plusieurs divisions, elles-mêmes composées de plusieurs bureaux. Au rythme des réformes, les divisions et les bureaux changent de noms et d’attributions. Entre 1940 et 1970, la préfecture de la Somme est réorganisée à de nombreuses reprises. Les affaires se rapportant à l’Éducation nationale changent de divisions et de bureaux en fonction du rôle attribué au préfet. Depuis la loi du 30 octobre 1886, les attributions du préfet en matière d’éducation sont claires. Sa principale mission est de mettre en application au niveau départemental la politique du ministère en charge de l’éducation. Il préside le Conseil départemental de l’instruction publique, veille à la construction des écoles et nomme, mute et révoque les instituteurs sur proposition de l’inspecteur d’académie. Il gère également la caisse des écoles, les cantines ou encore les allocations scolaires. La préfecture de la Somme organise ses bureaux en fonction de ces missions. En 1939, l’instruction primaire est associée au domaine du culte au sein de la deuxième division. Les constructions scolaires, les écoles supérieures et les bourses ne sont pas gérées par le même bureau. Cela change dès 1942, où toutes ces compétences sont réunies au sein d’un bureau consacré à l’instruction publique dans son ensemble et à l’éducation physique. Ce bureau est placé sous la direction de la troisième division de la préfecture chargée de la jeunesse, la famille et la santé. Cette organisation va perdurer jusqu’en 1956. Mais les attributions du préfet changent : l’ordonnance du 20 novembre 1944 retire au préfet le pouvoir sur les personnels de l’enseignement primaire, délégant ce rôle au recteur d’académie. La place de l’éducation dans l’organigramme de la préfecture ne bouge pas, mais les affaires qui y sont gérées ne sont plus les mêmes. Rapidement, on ajoute au bureau chargé de l’éducation d’autres 4 missions : en 1951, on y intègre la gestion des affaires de santé publique, et en 1955, l’aide sociale aux personnes âgées et infirmes. En 1957, toujours au sein de la troisième division, les affaires scolaires sont gérées par le quatrième bureau de la préfecture qui leur est de nouveau entièrement consacré. C’est le cas jusqu’en 1965, malgré un nouveau retour à la deuxième division de l’administration en 1964. Un dernier changement majeur s’opère en 1966. Toujours au sein de la deuxième division, les dossiers de l’éducation se retrouvent dans le troisième bureau consacré aux affaires sociales et culturelles. Le nom même de ce bureau ne fait plus mention de l’éducation. Il s’agit d’un tournant dans la gestion de l’enseignement au sein de l’administration. Les attributions du préfet dans le domaine ont en effet fortement diminué au profit de l’Inspection académique. Ces changements se mettent en place avec le décret du 14 mars 1964 relatif au préfet et à l’organisation des services de l’état dans les départements. Ce texte exclut de la compétence du préfet « l’action éducative et les mesures concernant la scolarité, l’administration du personnel, l’organisation, la gestion intérieure et la tutelle des établissements d’enseignement ». Néanmoins, le préfet est toujours le garant de la politique ministérielle et est habilité à juger la manière de servir de l’inspecteur d’académie à qui ces missions incombent désormais. Présentation du contenu et mode de classement Le versement 31 W est une source de premier ordre pour comprendre l’histoire de l’enseignement dans le département. En effet, ces dossiers concernent les événements qui se sont déroulés pendant la Seconde Guerre mondiale jusqu’aux manifestations étudiantes de la fin des années 1960. La gestion des affaires scolaires en période de guerre étant bien différente de celle en période de paix, il a été décidé de classer séparément les dossiers s’y rapportant. Il a été fait de même pour les affaires liées à la Reconstruction. Les lois qui sont instituées sous le régime de Vichy, la gestion du personnel et même celle des établissements présentent de fortes particularités. Le personnel n’est pas muté et révoqué pour les mêmes raisons qu’en temps de paix. La préoccupation constante de la sécurité des enfants, la peur des bombardements, les fermetures des établissements en plein milieu de l’année scolaire, les réquisitions, sont des dossiers que l’on ne trouve pas en temps de paix. Après la guerre, il faut réparer les locaux mais surtout les mesures vexatoires qui ont été commises à l’encontre des personnes. Les instituteurs victimes de mesures arbitraires sont réintégrés, les institutrices jugées trop âgées pour enseigner sont invitées à reprendre leur poste. Les 5 deux premières parties du versement sont extrêmement riches et rendent compte de la difficulté de vouloir continuer à maintenir un service essentiel, l’enseignement, en période de troubles. Il est à noter que d’autres documents correspondant à la période de guerre, pour la plupart des dossiers administratifs de personnel, sont classés dans la suite du versement puisqu’ils étaient gérés de la même manière qu’en temps de paix. Afin de mieux refléter le travail de la préfecture, il a été décidé, dans la suite du classement, de respecter l’organisation thématique des dossiers de l’administration. C’est pourquoi, l’enseignement général, technique et agricole sont séparés, ou encore que la gestion des bâtiments n’est pas mélangée à celle de l’administration de ces mêmes établissements. Les deux parties les plus importantes du versement concernent l’administration générale et la gestion du personnel. Dans l’administration, on trouve les problématiques liées à la carte scolaire, les relations avec les communes, la défense de l’école laïque et la répartition des finances.