La Ferté-Imbault La Ferté-Imbault
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Guide touristique de la Sologne des Rivières – Patrimoine de La Ferté-Imbault La Ferté-Imbault De gueules à saint Taurin évêque d'argent, tenant de sa senestre une crosse épiscopale du même et bénissant de sa dextre 1 La Ferté-Imbault est l’une des quatre « Ferté » de Sologne, les trois autres portant aujourd’hui les noms de Ferté-Saint-Aubin, Ferté-Saint-Cyr et Ferté-Beauharnais. Evolution de la toponymie 2 : « L’origine du nom « ferté » est bien connue. Le terme latin firmitas qui a d’abord exprimé les idées abstraites de « fermeté », de « force », de « solidité » est employé au moins dès la fin du VIIIe siècle dans le sens de forteresse3 Selon un des fondateurs de la toponymie française, Auguste Lognon, la forme vulgaire de firmitatem, « ferté », se rencontre dans une douzaine de noms de lieux français appelés tout simplement La Ferté en divers départements […] Le plus souvent cependant, le mot se présente avec un déterminant. Parfois ce nom permet la localisation de la forteresse […] plus fréquemment, il s’agit d’un nom de personne et notamment de celui d’un seigneur : tel est le cas d’une dizaine de localités françaises, dont les quatre « Ferté » situées en Sologne4. « La Ferté-Imbault (de Firmitate Humbaudii en 11645) est la seule des quatre localités nées de l’existence d’une forteresse médiévale à avoir conservé au cours des siècles sa dénomination initiale. » La légende 6 : « Un chevalier de grand renom, puissant en biens, nommé Jean de Meung, qui vivait environ l’an mille, obtint du roi et du comte de Champagne la permission de construire quatre châteaux dans le pays de Sologne pour ses quatre enfants nommés Nabert, Hubert, Avrain et Imbault , qui donnèrent leurs noms à leurs châteaux. » (Respectivement : La ferté-Saint-Aubin, La Ferté-Saint-Cyr, La Ferté Beauharnais et La Ferté-Imbault.) L’histoire : « La Ferté-Imbault est née de son château. Primitivement, n’existait à quelques trois kilomètres du lieu où Humboldt le Tortut (sic) choisit d’édifier sa forteresse, que la modeste paroisse de Selles-Saint-Denis groupée autour de son église éponyme. Le nouveau château devait attirer au pied de son enceinte quelques familles en quête de protection qui construisirent là leurs masures. Un nouveau bourg naquit. Le premier n’en subsista pas moins et Saint-Denis demeura l’église paroissiale des deux collectivités… ceci jusqu’en 1841. » 7 « Sous l’Ancien Régime, le siège du bailliage* et donc de la justice locale se situe bien à la Ferté en raison de la présence du château seigneurial. Cependant cette petite agglomération n’a jamais constitué une paroisse en dépit de l’existence dans une île de la Sauldre proche du château de la collégiale Saint-Taurin et même d’une église placée sous le patronage de saint Nicolas, église dont la démolition fut autorisée par l’archevêque de Bourges [Frédéric-Jérôme de Roye de La Rochefoucauld, devenu cardinal] le 21 août 1748, de même que la vente des terrains, place et cimetière en dépendant.8 Fiscalement et administrativement, elle ne constituait pas d’avantage une communauté d’habitants. Au spirituel aussi bien qu’au temporel, les habitants de La Ferté-Imbault relèvent de la paroisse, aussi bien religieuse que fiscale, de Selles- Saint-Denis. »9 « La constitution des municipalités par lettres-patentes du Roy, décembre 1789, se basant sur le territoire des paroisses, réunit alors les deux bourgs voisins en une seule commune, ayant pour chef-lieu Selles-Saint-Denis, puisque là était l’église paroissiale ; La Ferté-Imbault devint, à son déplaisir, simple section, hameau dirions-nous aujourd’hui, si le mot n’avait une connotation réductrice. »10 « C’est le point de départ d’une longue période de tension plus ou moins intense, de manifestations plus ou moins haineuses, de manœuvres plus ou moins honorables entre une partie de la population de La Ferté-Imbault qui veut maintenant son indépendance totale et de celle de Selles-Saint-Denis qui en refuse l’idée »11 « Voici donc, quand arrive le Premier Empire, d’un côté une commune : Selles-Saint-Denis, […] constituée de deux bourgs d’importance presque égale. En face d’elle : un château ayant, au fil des temps, bien perdu de son prestige et de son autorité, situé dans la partie de la commune qui porte son nom. Les châtelains, plus souvent absents que résidents, remplacés pour l’essentiel par quelque régisseur ; les bâtiments mal entretenus. […] Demeure cependant la masse énorme du territoire appartenant à la seigneurie : 10 000 ha, qui débordent sur les communes voisines de Theillay, Salbris, Saint-Viâtre et jusqu’à Loreux ou Marcilly-en-Gault. 10 000 ha quand la surface totale de Selles-Saint-Denis est de 10 600 ha ! »12 « Cette bataille juridique aux nombreux rebondissements ne prendra fin que 18 ans plus tard, avec la création par décret impérial du 18 juin 1860, de la commune de La Ferté-Imbault par démembrement de Selles-Saint-Denis »13 Il y aura alors « deux nouvelles communes de territoire et de population à peu près équivalents. »14 Jacques d’Estampes, Marquis de La Ferté-Imbault, Maréchal de France (1590-1668) D’azur, à deux girons d'or mis en chevron ; au chef d'argent chargé de trois couronnes ducales de gueules mises en fasce (sic) 15 Jacques d’Estampes par Gilberte Espouy 16 : Jacques d’Estampes, né à l’aube du règne de Henri IV, marié l’année du meurtre de ce roi, et partant aussitôt pour son baptême du feu, n’a guère fait parler de lui. Soldat de vocation, il connaîtra peu de répit durant plus de quarante ans, sinon l’ordinaire repos hivernal. Cavalier passionné, il aura traversé le royaume du nord au sud, d’est en ouest, jusqu’e Italie. Son drame sera de se trouver écartelé entre deux maîtres, Louis XIII et Gaston d’Orléans dont il refuse d’épouser les querelles fratricides. Entracte de deux ans, sa mission d’ambassadeur de France à Londres, 1641-1642, lui pèse plus qu’elle ne le flatte. Par la suite, après qu’il eut connu les prémices de la guerre civile en Grande-Bretagne, entraîné malgré lui, dans les tourbillons de la Fronde, sa carrière s’y brisera. Quelque que fût son incapacité à se faire valoir, il obtint les deux plus hautes récompenses qu’un militaire peut espérer : le bâton de maréchal accordé par Mazarin, et le cordon du Saint-Esprit que Louis XIX lui remet, fin 1661, au moment de sa prise de pouvoir personnel. A sa mort, il fut inhumé dans le chœur de l’église de Mauny et « son cœur fut porté à la Ferté pour y être inhumé »17(voir plus bas en 2 : La Chapelle Saint-Taurin) Jacques d’Estampes par Louis de La Roque (1896) 18 : Jacques d'Estampes, marquis de la Ferté-Imbaut (sic) et de Mauny, sgr de Sallebris (sic), du Mont-Saint-Sulpice et de Villefargeau, chevalier des ordres du roi ; lieutenant-général au pays d'Orléanais, Vendomois et Dunois, se trouva au siège de Soissons en 1617 et au combat du Pont-de-Cé en 1620 ; suivit le roi en Béarn ; servit pendant les guerres de religion et dans la campagne de Flandres en qualité de seul maréchal de camp ; fut ambassadeur en Angleterre en 1641 ; prit part à la seconde campagne de Flandres en 1645 ; lieutenant-général des armées du roi en 1646; fut élevé à la dignité de maréchal de France le 5 janvier 1651 avec MM. d'Aumont, d'Hocquincourt et de Saint-Nectaire, chevalier des ordres du roi le 31 décembre 1651 ; il mourut dans son château de Mauny près Rouen le 30 mai 1668, âgé de 78 ans. II était fils de Claude d'Estampes, sgr de la Ferté-Imbault, etc, capitaine des gardes du corps du duc d'Alençon et de Jeanne de Hautemer, dame de Mauny, (fille puinée et héritière de Guillaume de Hautemer, sgr de Fervaques et de Mauny, comte de Grançey, maréchal de France et de Renée Lévêque dite de Marconnay) mariés le 8 mai 1579. Il ép. Catherine-Blanche de Choiseul, fille de Charles marquis de Praslin, maréchal de France et de Claude de Cazillac, et forma la branche des marquis de Mauny qui finit avec Sophie d'Estampes née en 1729, fille de Philippe-Charles, comte d'Estampes et de Jeanne-Marie du Plessis-Chatillon. La maison d'Estampes a pour auteur Robert d'Estampes, sgr de Sallebris (sic) , de Chaumasson et des Roches, conseiller de Jean de France duc de Berry qui le fit capitaine de la grosse tour de Bourges et le nomma l'un de ses exécuteurs testamentaires ; il ép. avant 1404 Jacquette Rolland ; leur postérité a produit les branches des marquis de Mauny, des sgrs de la Motte-lez-Ennordre, des marquis de Valençay et d'Autry et des sgrs des Roches. 1 Le Château de La Ferté-Imbault 19 Plus grand édifice en brique de Sologne et son unique forteresse Inscrit Monument Historique - Propriété privée Visite guidée et commentée des extérieurs toute l’année sur rendez-vous pour des groupes à partir de 4 personnes ou à dates fixes en saison. Se renseigner auprès de l’Office de Tourisme Sologne des Rivières au 02 54 97 22 27 Le château actuel garde encore l'aspect d'une maison-forte dont la motte aurait été nivelée en une succession de deux terrasses IP Vers l’an 980, Humboldt le Tortu, fils du seigneur de Vierzon, et Thibault le Tricheur, comte de Chartres, de Blois et de Tours, gendre et beau-frère de Robert II le Pieux, futur Roi de France, cherchent un emplacement où édifier une forteresse.