FOCUS ORLÉANS ARCHITECTURE 20E-21E SIÈCLES SOMMAIRE

4 L’EXTENSION DE LA VILLE À LA FIN DU 19E SIÈCLE

6 1900 : L’ART NOUVEAU

9 LES ANNÉES 1920-1930 : L’ART DÉCO

12 LA RECONSTRUCTION EN ROUE LIBRE… Vous avez la possibi- 18 LES ANNÉES 1960 : lité de découvrir cette LE DÉVELOPPEMENT thématique en vélo, D’ORLÉANS-LA SOURCE en suivant les itiné- Immeubles

raires proposés sur les de la 22 DES ANNÉES 1970 Reconstruction, plans mais également À NOS JOURS îlot 25, avec l’application Géovélo mise en place par la 303 – 307 rue Métropole orléanaise. de Bourgogne, années 1950. Cette application mobile vous propose des circuits de visites thématiques pour découvrir Orléans et sa Métropole. www.geovelo.fr ORLÉANS ARCHITECTURE E E Repérez facilement les circuits de décou- 20 -21 SIÈCLES verte à faire en vélo grâce à ce logo ! Si Orléans dispose d’un héritage patrimonial, cher à ses habitants, témoignant d’une histoire millénaire, l’étonnante richesse de son patrimoine architectural des 20e et 21e siècles est encore trop méconnue. De l’Art Nouveau aux réalisations des années 2000, cette brochure vous propose un PAS DE VÉLO ? panorama de l’architecture des 20e et 21e siècles à Orléans à travers une sélection de sites La Métropole propose et bâtiments représentatifs des différentes périodes et styles architecturaux présents sur la location de vélo à le territoire orléanais. la journée pour 1€. Vous empruntez un Les destructions des remparts et les grandes percées du 19e siècle ouvrent la voie aux vélo dans la station de mutations urbaines, qui façonnent le visage de la ville que nous connaissons aujourd’hui. votre choix et le dépo- Véritable laboratoire de la Reconstruction et des innovations architecturales des années sez dans n’importe 1960, la ville n’a cessé de se développer et de s’étendre en répondant aux politiques quelle autre. urbaines nationales et en adoptant les styles et concepts architecturaux de ces dernières Retrouvez les modalités et la localisation des décennies. Pour la ville, ce développement dans l’optique de se doter d’équipements bornes vélo + en libre-service sur : structurants, s’accompagne de projets novateurs. www.agglo-veloplus.fr Aujourd’hui, six monuments et ensembles de notre territoire comme les pavillons de Louis Arretche et Jean Prouvé au Parc floral ou encore l’usine Sandoz de Jean Tschumi bénéficient du label « Patrimoine du XXe siècle », attribué par le ministère de la Culture et de la Communication aux témoignages remarquables de l’architecture du 20e siècle.

2 Bonne balade ! 3 1. Maison 4. Maison du mosaïste du début du Cyrille Fabris, 1921, L’EXTENSION 20e siècle, architecte architecte Léon Masson. Goron. ©Jean Puyo

DE LA VILLE 2. Détail du décor de façade, maison HBM, À LA FIN 1904, architecte Champigneule. DU 19E SIÈCLE ©Jean Puyo 3. Maison Léon Masson ©Jean Puyo 1 2 3 4

1 MAISON - RUE DE COULMIERS 3 MAISON LÉON-MASSON La ville d’Orléans a connu un accroissement d’abord autour de la place Dunois et à proximité Cet édifice du début du 20e siècle, signé de À l’instar de quelques-uns de ses confrères archi- considérable à la fin du 19e siècle. À la demande du boulevard Rocheplatte, avant de gagner le l’architecte Goron et de l’entrepreneur Gasnier, tectes ou des entrepreneurs locaux, Léon Masson des habitants et des industriels des faubourgs nord puis l’est du quartier au début du 20e siècle : présente toutes les caractéristiques de la maison profite pleinement de l’urbanisation de certains nord de la ville, mais aussi de l’administration rues Pasteur, Ladureau ou Eudoxe-Marcille. Cet individuelle localement désignée sous le nom de quartiers au début du 20e siècle. En 1909, l’archi- militaire qui redéploie sa présence locale dès élan constructif, qui profite aux entrepreneurs « 2-4-6 » (deux pièces par niveau), dont le modèle tecte déplace ainsi son agence et son habitation 1873, la municipalité s’engage dans un vaste et architectes locaux, va de pair avec un renou- apparaît vers 1890. Le rez-de-chaussée, acces- rue Serenne, peu après son ouverture. L’édifice est projet d’aménagement urbain qui prend vérita- vellement significatif de l’habitat orléanais. sible par deux marches flanquées d’un décrot- repérable à ses décrochements multiples (tourelle, blement forme en 1880. Hôtels particuliers, maisons ouvrières ou bour- toir métallique, comporte un soubassement en encorbellements, loggia) et à la présence d’une Ceinturé par le boulevard de Châteaudun et la geoises et immeubles de rapport répondent à la pierre de taille calcaire. Le reste de la façade petite cour à l’anglaise qui en facilite l’accès. Dans la rue de la Gare, le nouveau quartier est traversé demande de diverses catégories de population, est singularisé par sa polychromie et l’usage de même rue, il construit les n° 2-2 bis, 7, 10, 11 et 25. 4 par de larges voies de communication que cen- qui se côtoient bien souvent dans une même matériaux variés : alternance de briques jaune et tralise la nouvelle place Dunois. Il comprend rue. Ces nouvelles constructions partagent pour rouge, pierre meulière ou calcaire, linteau métal- 5 IMMEUBLE RUE DE LA BOURIE-ROUGE tous les équipements modernes : chaussées la plupart des caractéristiques architecturales lique. La verticalité de cette maison étroite est Construit en 1910 d’après les plans de l’architecte et trottoirs en dur, réseaux d’égout, d’eau et de communes : gabarit, ordonnancement, motifs accentuée par deux lucarnes placées dans l’ali- orléanais Léon Hénault, cet immeuble surprend par gaz, éclairage public qui doivent encourager la décoratifs de style classique, emploi du calcaire gnement des fenêtres. ses dimensions exceptionnelles, plus proches de construction de logements. et de la brique rouge puis jaune, qui contribuent celles des édifices de la rue de la République que de Le lotissement du quartier s’opère rapidement, à l’homogénéité de certaines rues du quartier. 2 HBM - IMPASSE DE LA RUCHE son environnement immédiat. L’emploi majoritaire Au début du 20e siècle, la construction de mai- de la brique jaune en parement comme la multi- Extension sons ouvrières à Orléans est essentiellement plication des effets architecturaux (bow-windows, nord-ouest de la ville, le fait des industriels locaux (René Depallier ou balcons, angle arrondi, loggia et toit conique, aisse- extrait du Plan Louis Clapin) ou des sociétés d’HBM (habitations liers supportant la toiture mansardée) contribuent monumental à bon marché). La Ruche ouvrière d’Orléans, également à son originalité. À l’intérieur, l’usage de d’Orléans, er 1916-1919. fondée en 1904, encourage ainsi, à l’aide de l’ascenseur, peut-être le 1 de la ville, est tout aussi ©AMO prêts avantageux, la construction de logements inhabituel au début du 20e siècle. à coût réduit. On en trouve plusieurs exemples rue Eugène-Fousset ou dans l’impasse de la 5 Ruche, à l’image de ces deux maisons jumelées, construites en 1904 par l’architecte parisien Champigneule, d’une grande modestie mais dont les façades ne sont pas exemptes d’atten- tion par la variation des matériaux et le décor de cabochons.

5. Immeuble, 1910, 4 architecte Léon Hénault. 5 1900 : L’ART NOUVEAU

Maison route d’Olivet © Amouroux

7 MAISON QUAI BARENTIN 8 MAISON ROUTE D’OLIVET À la fin du 19e siècle naît l’Art Nouveau, en réaction à l’historicisme et à l’académisme ambiant. Cette maison au 10 quai Barentin est carac- Conçue par l’architecte Constant Coursimault Ce style est pensé comme un « art total » et exploite la redynamisation des arts décoratifs : vitrail, téristique de l’Art Nouveau. Elle fut imaginée en 1906, cette maison présente une version mosaïque, vaisselle, mobilier… En , l’Art Nouveau exploite les motifs végétaux et la courbe en 1906, par Philippe Morland entrepreneur originale où le décor Art Nouveau se traduit associée à la féminité. Les façades sont modelées comme des sculptures : les ouvertures encadrées et collaborateur d’Hector Guimard, dont on sur deux travées verticales très marquées d’ornements se répartissent dans un jeu de symétrie et d’asymétrie. Ce nouveau style architectural retrouve la célèbre ligne en « coup de fouet » semblant incrustées sur une façade classique. ne fait pas consensus en France et la mode ne dure que quelques années, jusqu’à la Grande Guerre. sur les ferronneries. La façade aux lignes Le rebord du toit décrit des courbes accen- Peut-être est-ce pour cela qu’Orléans ne dispose que d’un timide héritage Art Nouveau, ou est-ce courbes inspirées de la nature et aux forts tuant cet effet. On note l’emploi de matériaux l’une des conséquences désastreuses de la Seconde Guerre mondiale qui a gravement endommagé jeux de volumes bordant le toit-terrasse, lui industriels comme le fer riveté sur les lucarnes le centre-ville ? Quelques exemples sont visibles à Orléans, certains dans un style plus affirmé que confère une expression particulière. du dernier étage néanmoins travaillé avec un d’autres. motif d’arabesque.

9 VILLA AMÉLIE 9. Villa Amélie, le motif 10. Cette maison 11. Deux bow-windows Construite en briques rouges, en 1904, la Villa du chardon se retrouve construite en 1906, donnent du relief à dans la mosaïque et le présente un vocabu- cette façade de maison Amélie est animée par des chaînes d’angles feuillage sculpté, façade laire Art Nouveau : construite en 1903 sur en pierres de taille. Les baies de formes ovales rue E. Marcille, 1904. décor de choux frisés, les plans de l’architecte sont encadrées de décors végétaux propres au lignes courbes dans F. Farcinade. Les ferron- la structure des baies neries des garde-corps style Art Nouveau : tiges, feuillages, feuilles de et les ferronneries. des baies ont un décor choux et roses. Le dernier étage est décors de ©Jean Puyo végétal reproduisant la 6 MAISON SAINT-MARC cabochons en céramique jaune, vert et bleu. ligne en coup de fouet. Édifiée en 1910, par son proprié- ©Jean Puyo Bâtiment d’angle, ses deux façades sont mises taire Barillet, un entrepreneur en valeur par des éléments saillants : une tour 11 13. Cette façade de en maçonnerie, cette maison d’entrée principale très ouvragée et la colonne 1905, en pierre de meu- associe une ornementation lière présente une belle de cheminée donnant sur la rue Eudoxe-Marcille, caractéristique de l’Art Nouveau entrée en arc outrepassé remarquable par son décor de rinceaux et de au décor de choux frisés. à une structure traditionnelle en chardons en mosaïque. ©Jean Puyo pierre de meulière importée de la 12 région parisienne et une toiture 9 10 en ardoise. L’inspiration japoni- sante du style Art Nouveau est ici perceptible dans les courbes et les motifs végétaux de pierre calcaire : chardons, masque de sirène, algues, stalactites, filets d’eaux…

Maison 6 Saint-Marc 7 ©Jean Puyo Hôtel Moderne. LES ANNÉES 1920-1930 : L’ART DÉCO

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En réaction au mouvement Art Nouveau, on assiste à la naissance de nouveaux styles architecturaux prônant un retour à l’ordre. C’est le cas de l’Art Déco, qui atteint son apogée en 1925 à l’Exposition internationale des Arts décoratifs et Industriels de Paris. Le style varie selon les régions mais conserve trois points essentiels : ordre, couleur et géométrie.

À Orléans, on retrouve ce style principalement taux que l’on retrouve en béton moulé à Orléans : dans le quartier des Champs-Élysées. Construit bouquets de roses 16 , frises et de entre 1926 et 1935, par la société immobilière fleurs formant l’amorce de balcons 17 . L’usage Paul Bernard et Cie, il est avant tout un quartier de la brique, dont les différentes teintes sont résidentiel réservé à une population aisée dont exploitées, est très courant, tant pour le pare- les immeubles ne dépassant pas trois étages ment des murs que pour les effets décoratifs, possèdent tout le confort moderne. On trouve anguleux ou bombés. cependant quelques bâtiments à vocation UN ÉCLECTISME AUX INFLUENCES publique, comme l’immeuble du Crédit Agricole, ART NOUVEAU LOUIS DUTHOIT l’Association des mutilés du ou encore les En levant les yeux, vous pouvez retrouver une Postes, Télégraphes et Télécommunications multitude de détails rappelant le style Art (1868-1931) (PTT). Nouveau combiné à d’autres styles, que ce soit Louis Duthoit descend d’une grande lignée Tout comme l’Art Nouveau, l’Art Déco est un 15. Motifs dans l’architecture, rue d’Alsace-Lorraine et rue d’artistes, sculpteurs et architectes. Élève géométriques 16. Motif de art total s’attachant aussi bien à l’architecture de la République ou sur des inscriptions : l’an- d’E. Viollet-le-Duc, en 1898, il ouvre un cabi- 14. Motifs en bas-relief rose stylisée en qu’à la décoration intérieure et extérieure. Il est géométriques évoquant une bas-relief. cienne « Entrée des Salons » sur le bâtiment de net à Orléans où de vastes opérations d’urba- reconnaissable par des corniches et linteaux de soulignant les onde, dans un l’actuel Grand Martroi, 1 rue Adolphe-Crespin nisme sont en cours. Il y construit notamment ouvertures et bas- encadrement 17. Guirlande de fenêtres parés de hauts-reliefs géométriques, (1907), ou encore les mosaïques commerciales plusieurs immeubles de rapport (1898-1904), relief évoquant reprenant des fleur en support 14 et 15 , de rayons solaires ou de motifs végé- des vagues. motifs antiques. de balcon. sur la façade du 4 rue Ducerceau. deux hôtels-restaurants et deux hôtels parti- culiers. On retrouve dans ses constructions 13 L’HÔTEL MODERNE orléanaises une influence néo-gothique et 14 15 17 Érigé par Louis Duthoit en 1902, il est une des ouvertures à l’ornementation végétale belle illustration d’un éclectisme mêlant Néo- et courbe rappelant l’Art Nouveau. Son acti- classicisme et Art Nouveau. On retrouve cette vité est stoppée durant la Grande Guerre dernière influence dans les deux lucarnes où il devient pour deux ans directeur d’une arrondies et le grand arc en anse de panier qui usine d’obus. En 1917, il rejoindra un groupe dominent la façade. L’inscription stylisée sur son d’architecte qui prépare la reconstruction des fronton : «Hôtel Moderne», est particulièrement régions dévastées par la guerre. représentative de l’écriture Art Nouveau. 8 9 19 20 21 22

20 MAISONS - RUE D’ALSACE-LORRAINE 18. Maison, détail 23 Un important travail de mise en valeur de la du bow-window, achevée en 1934, brique jaune a été fait sur les façades. Plus qu’une architecte Henry Ballu. ornementation, elle insuffle une dynamique qui semble mouvante par l’emploi de lignes hori- 19. Immeuble, 1933- 1934, architecte : zontale et la création verticale d’« ouïes » de L’Espingle. briques posées en biais. Les soubassements en pierre forment une rupture esthétique avec les 20. Détail, motif de brique vertical, façade, murs en brique. On retrouve ici aussi des fer- années 1930, architecte R. ronneries aux motifs géométriques, typiques de Croissandeau. l’Art Déco. L’architecte Roger Croissandeau est 21. Détail de la façade, l’auteur de plusieurs immeubles du quartier des Siège du Crédit Agricole, Champs-Élysées. 1931, architecte : Constant Coursimault. 18 21 SIÈGE DU CRÉDIT AGRICOLE 22. Détail de façade, La façade de cet immeuble reprend des éléments 1932, architecte : Constant Coursimault. 18 MAISON – RUE FERNAND-RABIER de style néo-classique, comme les pilastres qui la Cette maison individuelle construite par l’ar- rythment, pour évoquer la stabilité, en lien avec 23. Détail du motif chitecte Henry Ballu présente une ornemen- l’image que souhaite renvoyer l’établissement central, façade, 1938-39. tation typique des années 1930 : travail de la bancaire. Ce décor associé à des lignes courbes © Jean Puyo brique, usage du ciment, fenêtres entourées de et à une stylisation générale des motifs végétaux cylindres, ferronneries géométriques et bow-win- et géométriques s’inspire de l’Art Déco en vogue dow (fenêtre saillante). On trouve au-dessus des à l’époque. Le sigle CA apparaît sur le fronton fenêtres et de la porte des frises représentant des ainsi que sur les ferronneries. motifs forestiers. Cette façade montre beaucoup de similitudes avec celles du n°27 rue Charles-Sanglier 23 19 IMMEUBLE - RUE THÉOPHILE-CHOLLET et du n°53 rue de Patay 22 , de l’architecte L’édifice, emblématique de l’architecture des années C. Coursimault. 1930, traite avec élégance le thème de l’angle en Cette dernière prend des allures de petit hôtel adoptant la forme d’un double arrondi. Grâce à particulier. Elle utilise un décor classique : l’utilisation de la géométrie, l’architecte monu- pilastres cannelés, chapiteaux et le transpose mentalise l’entrée sur un double niveau et conduit en style Art Déco alliant stylisation et géométri- le regard jusqu’au dernier étage traité en attique. Il sation. Les très beaux bas-reliefs démontrent une dénote avec les autres bâtiments alentour, par sa inspiration japonisante. 10 sobriété de décor et ses murs blancs enduits. 11 LA RECONSTRUCTION

Plan d’ensemble des îlots à reconstruire en 1945 dans le centre-ville. AMO

En 1940 et 1944, deux vagues de bombardements détruisent une partie du centre-ville d’Orléans. En 1944, les faubourgs nord sont aussi touchés, jusqu’aux Aubrais. En juin 1940, l’armistice signé avec l’Allemagne oblige l’État Français à reconstruire les villes sinistrées. C’est au préfet Jacques Morane qu’in- combe la tâche de la première reconstruction dans le Loiret. Aidé par l’urbaniste Jean Royer, il opte pour une reconstruction à l’identique, dans la ligne de pensée traditionaliste et régionaliste dictée par le régime de Vichy. Avant l’arrêt des

Vue du quartier des Carmes travaux ordonnés en 1942 par Berlin, le quai détruit par les bombarde- Saint-Laurent est élargi avec les gravats des bom- ments de 1940. Des ouvriers bardements. Les rues et les réseaux d’assainisse- travaillent au déblaiement des décombres. En arrière-plan, ments sont remis en usage. L’extension de la rue la cathédrale et le beffroi. Jeanne-d’Arc est dessinée 24 . Elle sera agrandie ancien pour en faire un « jardin archéologique », 10 mai 1941 par H. Baranger. de 55 mètres après-guerre vers l’ouest, en direc- l’ouverture sur la Loire avec la création d’une ©AMO tion de la future place du Général-de Gaulle. marina, le rejet des industries sur les extérieurs. Suite aux bombardements de 1944, une deu- Le projet d’implantation de l’université est alors Le pont Maréchal-Joffre xième phase de reconstruction commence dès envisagé au nord avec une volonté d’ouverture à après sa destruction en 1940. ©AMO 1945 avec Pierre Chevallier, nouveau maire de la l’architecture nouvelle de l’époque. Le maire jette ville. Il s’agit cette fois d’aller vite. Malgré la pénu- également les bases d’une « trame » culturelle le Les places du Martroi et rie de main-d’œuvre et de matériaux, il faut relo- long des boulevards nord qui prendra finalement De Gaulle après déblaiement des décombres des bombar- ger des milliers de personnes qui ont tout perdu. effet dans les années 1990. dements de 1940. 10 mai 1941 L’urgence pousse à mettre en œuvre des procé- Les premiers grands ensembles apparaissent par H. Baranger. dés techniques inédits. Pol Abraham l’architecte dès 1953 pour reloger la population. De nou- ©AMO en chef de la reconstruction d’Orléans, en fait veaux quartiers émergent comme le quartier l’un des premiers laboratoires expérimentaux de La Madeleine sur les bords de Loire en 1954. urbains à travers les îlots 1 à 5. Les constructions L’immeuble au n° 2 de la rue du Commandant- modernes vont ainsi côtoyer les bâtiments des Poli en est un exemple. Le quartier de com- siècles précédents reconstruits à l’identique. pensation des Blossières est construit au nord Les orientations du développement urbain derrière la ligne de chemin de fer. Des projets sont esquissées en 1945 par Pierre Chevallier. d’immeubles sont imaginés sur les boulevards 12 Il prévoit notamment la restauration du centre nord mais abandonnés. 13 25

25. Le nouvel hôtel des Les nouveaux îlots en Postes inclus dans l’îlot 7 de construction. Vue aérienne. la Reconstruction. Architecte 1950, Cliché Rancurel. Pierre Forestier. Ed. Valoire AMO AMO

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26 L’ÎLOT 4 28 LA RUE ROYALE Pourvoyant aux manques de matériaux et de neux exploitant l’éclairage naturel : verrières et En partie détruite durant les bombardements main-d’œuvre, le 1er prototype innovant de la puits de lumière. de 1940, la rue Royale sera reconstruite à l’iden- préfabrication-montage est conçu pour l’îlot 4, A l’extérieur, les façades combinent plusieurs tique à partir de 1945 à l’initiative du nouveau reconstruit de 1945 à 1949. Des pans entiers de techniques. Rues des Minimes et Bannier, un maire Pierre Chevallier. Reconstruite avec des l’habitat arrivent ainsi déjà montés comme les revêtement de béton banché (coulé en coffrage) matériaux modernes, en ossature de béton blocs fenêtres ou les blocs sanitaires regroupant à deux parements préfabriqués est associé à des armé, elle est recouverte d’une façade histo- les canalisations, les équipements, les range- pierres de taille massives. Pour les cours inté- riciste reproduisant les lignes originelles du ments et les cloisons de séparation de la cuisine rieures de l’îlot, on préfère superposer au béton 18e siècle. Les arcades sur la rue sont ouvertes et de la salle de bains. Les espaces intérieurs sont un revêtement de moellon enduit. provoquant une opposition des commerçants conçus pour être fonctionnels, spacieux et lumi- qui y étaient installés avant-guerre et d’une partie de la population.

27 îlot 4 et 5, rue Bannier, au fond, la place du Martroi. Ed. Valoire. AMO

îlot 4, sculpture de l’artiste Marcel Gili, 1947 – Rue Bannier.

îlot 4, cour intérieure, 28. Immeuble de la rue architecte Pol Abraham, Royale en reconstruction, 1945 - Rue des Minimes. après 1956 par A. Maire 14 © Jean Puyo AMO 15 POL ABRAHAM Usine Sandoz, 1966, (1891-1966) architectes Jean Tschumi Il participe à la première Reconstruction puis à partir de 1962 du nord de la France après la Première Pierre Vago. 30 LE LABO - ANCIENNE USINE SANDOZ © Jean Puyo Guerre mondiale. Il ouvre en 1923 un Cet édifice est signé de l’architecte Jean Tschumi, cabinet d’architecte en région pari- grande figure de l’architecture moderne, bâtis- sienne où il participe à plusieurs pro- seur des bâtiments des firmes Nestlé et Sandoz. jets allant des hôtels particuliers aux Usine pharmaceutique de béton armé et de verre, groupements scolaires. Ses œuvres elle est d’une grande modernité pour l’époque. se multiplient sur le territoire et on Sur cinq niveaux de plateaux modulaires, hauts peut observer une rupture entre ses de plafond, éclairés en lumière naturelle, le bâti- réalisations et les tendances régio- ment, dont Tschumi a aussi dessiné le mobilier, nalistes mais aussi modernistes s’organise à partir des flux de production. Au cin- des grands noms de l’architecture quième se trouve le réfectoire, couvert d’une voûte d’époque comme Le Corbusier. C’est à circulaire autoportante ajourée, avec un toit-ter- lui qu’est confiée la charge de mener la rasse panoramique qui témoigne d’un soin par- reconstruction des îlots 1 à 5 de la ville ticulier accordé au confort des ouvrières. Lors de d’Orléans. l’inauguration, le 2 juin 1953, le journal local salue « une des usines les plus modernes du monde », illuminée le soir par des tubes fluorescents.

29 LES RÉSERVOIRS D’EAU FREYSSINET 31 ÉGLISE SAINTE-JEANNE-D’ARC Ces réservoirs de 7 000 m3 reposent sur 108 piliers Cette église en béton de forme oblongue est consa- et remploient en 1948, une partie de l’ancien JEAN ROYER crée en 1967 par Mgr Riobé et financée par les réservoir dont le couvercle avait été détruit lors (1903-1981) habitants d’un quartier de la gare en expansion des bombardements. Les réservoirs doivent dans les années 1950. La charpente en bois, en spi- Architecte et urbaniste, il est l’auteur leur nom à l’intervention de l’ingénieur Eugène rale, s’élève jusqu’à la croix culminant à l’extérieur. Les réservoirs d’eau Freyssinet, de nombreux plans d’aménagement Freyssinet connu pour sa contribution à l’amé- Le « Mur-lumière », procédé innovant de l’artiste 1948, Eugène Freyssinet. urbain notamment à Bordeaux, lioration technique des constructions en béton. © Jean Puyo François Chapuis, est conçu en plaques de polyester Libourne ou encore Orléans. Membre translucide entre lesquelles flottent des éléments et du Ministère de la Reconstruction, il des poudres de couleur. Les éléments de la Création s’occupe notamment de rebâtir plu- y sont représentés : l’eau, l’air, la terre, le feu. Le loge- sieurs grandes villes dès l’été 1940. ment dévolu au prêtre s’organise autour d’un patio Enseignant et directeur de l’École et d’un jardin rappelant les anciens cloîtres. spéciale d’architecture, il est aussi le fondateur de la revue Urbanisme.

« Mur-lumière » de François Chapuis, église Sainte-Jeanne- d’Arc, architectes : L. Even et Picard, 1967. 16 © Jean Puyo 17 LES ANNÉES 1960 : LE DÉVELOPPEMENT D’ORLÉANS-LA SOURCE 32

Vue aérienne du campus d’Orléans- La-Source. Au premier plan, la faculté des Sciences. Au second plan, la biblio- Les grands ensembles de la thèque, le restaurant et le lac. En résidence Beauchamps, 1968, arrière-plan, le centre urbain. 1969-70. avenue de la Bolière. AMO AD45. 34

33 La Reconstruction impulse un nouveau mode triés d’Algérie à la demande de l’État mais aussi de logement : celui des grands ensembles pour une population toujours croissante. Il faut éga- reloger massivement. Ces logements modestes lement de nouveaux espaces pour accueillir des sont proposés à des loyers abordables, contrôlés entreprises et doper ainsi l’économie urbaine. par l’État. Ces nouveaux quartiers s’organisent Dans le même temps, le projet de relancer l’uni- désormais autour de pôles, bien distincts les uns versité d’Orléans, fermée depuis la Révolution, des autres. La ville-nouvelle d’Orléans-La Source est validé par le Rectorat et la Mairie. On fait alors 36 en est un exemple. appel à l’architecte Louis Arretche pour qu’il des- Le 23 décembre 1959, la ville d’Orléans et le sine le plan de ce qui doit être une ville-nouvelle département du Loiret achètent 140 hectares organisée autour de différents pôles : habitats, de terre du domaine de La Source, château enseignement supérieur, scolaire et tertiaire. inclus. Cet achat se fait dans le cadre du projet Ce projet s’inscrit dans une démarche nationale de développement de nouvelles infrastructures de projets urbains de grande envergure mêlant nécessaires pour la ville d’Orléans qui manque architecture classique et moderne à des compo- de logements. Il faut en effet accueillir les rapa- sitions paysagères. 35 37

L’UNIVERSITÉ D’ORLÉANS Thierry Melot, ses volumes imposants sont 32. Amphithéâtre de 35. Bibliothèque Elle ouvre ses portes en 1966 avec un nouveau allégés par l’utilisation de lignes courbes et de la faculté de Sciences, universitaire Lettres, OLIVIER CLÉMENT architecte Olivier Langues, Sciences concept, influencé des Anglo-Saxons : un campus colonnades. Il marque la séparation entre la ville Clément Cacoub, 1966. humaines, architecte délocalisé à l’extérieur du centre ancien, tel une et le campus 33 . Dans les années 1990-2000 plu- CACOUB (1920-2008) Olivier Clément Cacoub, ville dans la ville nouvelle. Les bâtiments d’ensei- sieurs nouveaux bâtiments sont conçus avec une 33. Unité de formation 1966. et de recherche : gnement gravitent autour d’un centre dédié à la recherche de qualité architecturale. Cet architecte franco-tunisien marque l’histoire de l’ar- Lettres, Langues, 36. Collegium Sciences vie commune nommé aula magna : un lac artifi- chitecture des années 1970 à 1990. Son œuvre abon- Sciences humaines, ar- et Techniques, Staps. ciel et plusieurs bâtiments collectifs, une salle de dante et internationale est notamment marquée par le chitectes Henri Chomette L’équipement d’origine et Thierry Melot, 1988. de 1999, comprend les 2 000 places et des restaurants universitaires. Une La Source, vue aérienne. volume ainsi que par sa capacité à emprunter des formes 1971, cliché J. Malard. salles sportives. L’exten- piscine est également prévue. Le premier bâti- AMO traditionnelles des pays dans lesquels il travaille. On lui 34. Bibliothèque uni- sion de 2005, intègre les ment à ouvrir ses portes est l’amphithéâtre de la doit notamment les palais présidentiels de Carthage et versitaire des sciences, salles d’enseignement. techniques, Staps. Ses Architectes Pierre faculté de Sciences. L’architecte Olivier Clément Skanès (Tunisie), le centre culturel français de Brazzaville grandes baies en poly- Boudon, Yves Monnot, Cacoub y effectue un travail sur le béton et les (République Démocratique du Congo), une partie de la carbonate laissent entrer Jacques Michel, Canale 3. volumes 32 . En 1988, le bâtiment de Lettres, faculté des Sciences de l’université d’Orléans ainsi que une lumière naturelle. Architectes : Florence 37. « Le Cône », Langues et Sciences Humaines ouvre ses portes. le palais de la Méditerranée de Nice. Lipsky, Pascal Rollet, siège de Radio campus, 18 Conçus par les architectes Henri Chomette et Katja Rapold, 2005. béton, 1998. 19 38 SERRE-RESTAURANT ET PAVILLONS le restaurant. La serre se situe au sol quand le D’ENTRÉE DU PARC FLORAL restaurant s’organise en hauteur. Ce bâtiment Cet ensemble de bâtiments est le fruit de la est caractéristique de l’architecture modulaire LOUIS collaboration de l’architecte Louis Arretche et développée par Jean Prouvé et qui accorde une ARRETCHE de l’ingénieur Jean Prouvé entre 1964 et 1967. large place à la fonctionnalité des espaces et aux Inaugurée le 26 mars 1963, la serre-restaurant jeux de transparence. (1903-1981) du Parc Floral est un édifice unique en France Architecte et urbaniste français chargé construit par Louis Arretche. On utilise le lamel- Les pavillons d’entrée sont formés de deux carrés en 1944 de la Reconstruction de cer- lé-collé, système qui offre l’avantage de dimi- de 8 m de côté aux angles adoucis et reliés par un taines villes comme Saint-Malo où il nuer la quantité de bois utilisée. La structure vestibule central. Ils associent le bois, le verre et 42 LES BUREAUX DU SITI défend l’usage des formes architec- de 1 000 m2 est répartie entre les plantes et le béton avec des façades intégrant une isolation Première création de l’atelier de Montrouge, turales traditionnelles. Son style évo- thermique. Ils reposent sur des fondations en qui a contribué au renouveau de l’architec- lue à partir des années 1960, période béton armé quand le sous-sol est réalisé à partir ture en France, ce bâtiment est une réalisation durant laquelle il construit des grands de béton banché à parement brut de décoffrage. manifeste du Mouvement Moderne des années ensembles comme à Melun. En 1962, L’idée est de composer une architecture moderne, 1960 qui a été très remarquée lors de son achè- la municipalité d’Orléans le charge de Le SITI, Service confortable, lumineuse, réutilisable et modulaire vement. Il se caractérise par une utilisation La serre-restaurant du produire le plan de la ville-nouvelle inter-régional afin de l’agrandir rapidement selon les besoins. maîtrisée du béton et par les jeux de volumes de traitement Parc Floral avant l’ou- d’Orléans-La Source. Bien que son projet verture des Floralies, Jean Prouvé est également intervenu avec les nombreux et contrastés dans un langage for- de l’informa- soit en grande partie retravaillé et modi- tion, archi- 1967. Photo par Jean architectes Andrault et Parat sur les dessins des mel dit brutaliste fortement influencé par les Malard. fié par la municipalité et le département tectes : Atelier façades de la Cité scolaire à La Source. réalisations de l’architecte Le Corbusier dans de Montrouge AMO du Loiret, Arretche laisse son empreinte les années 1950. (Renaudie, sur le bâtiment des chèques postaux, du Riboulet, L’agence s’associa à l’artiste Piotr Kowalski qui 39 LE CHÂTEAU D’EAU l’État. La Poste va créer une épicerie, une crèche, Parc Floral et le château d’eau. Thurnauer, réalisa les sphères disposées dans le bassin. Veret), 1968. Le château d’eau d’Orléans-La Source est bâti des installations sportives… dans ce quartier en 1971 par l’architecte Louis Arretche. Destiné en pleine émergence. La rapidité de son exé- à alimenter en eau une partie de la ville-nouvelle, cution atteste la capacité de l’agence de Louis ce bâtiment s’élève à 33 m. de haut et mesure Arretche à conduire simultanément des projets 43 ÉGLISE SAINT-YVES verticalement des spécialités hospitalières. Sa 24 m. de large pour 39 m. de longueur. Le château considérables. Consacré en 1973, cet édifice distribution fonctionnelle repose sur un prin- d’eau, dont la forme évoque une porte d’entrée témoigne du peuplement du cipe de centralisation et de diffusion des flux de ville, est devenu un symbole de ce qui devien- 39. Château d’eau quartier. Un volume spéci- d’usagers : un hall d’accueil et une rue intérieure dra le quartier d’Orléans-La Source. d’Orléans-La Source, fique est attribué à chaque reliant les pôles, rythmée de patios. avenue Diderot © Jean Puyo fonction : accueil, célébra- 40 LE CENTRE DES CHÈQUES POSTAUX 41. La charpente en bois, tion, logements. 44. Centre hospitalier régional, Cet immeuble en « X » de huit étages et de 40. Le centre des Chèques façonnée en usine, conçue Le campanile métallique est architectes : Groupe 6 (Grenoble), Il ingénierie : Oger international, Coteba, 2 Postaux en construction. comme un module répétitif 42 000 m est emblématique et indissociable de accueillera le premier centre est emblématique du centre ajouté en 1999 lors de l’exten- 43. Clocher, église Saint-Yves, 2015. l’histoire du quartier de La Source dont il est de tri automatisé de France. nautique. Architectes Claude sion de l’église et de l’aména- architectes Bellanger, 1973. ©Jean Puyo l’un des premiers bâtiments construits dans Architecte : Louis Arretche, André Lefèvre et Jeanne 43 gement de la place. 1964-1973. Lefèvre, ingénieur François- le cadre de la politique de déconcentration de AMO Xavier Brochard, 1972. 44 CENTRE HOSPITALIER RÉGIONAL Sur le même site que l’ancien hôpital construit par Louis Arretche en 1975, le nouveau Centre hospitalier régional a ouvert ses portes en 2015. Sous la forme d’une ellipse, le bâtiment marque l’entrée sud de l’agglomération, dans un cadre paysager qualitatif. Constitué d’une ossature pré-

40 fabriquée en bois et de brise-soleil très colorés, cet hôpital est le premier en France à être certifié Haute Qualité Environnementale (HQE). Le nou- 41 vel hôpital est structuré d’est en ouest en cinq 20 grands pôles d’hébergement afin de regrouper 44 21 39 45. Le lotissement Munster fait 46. Suite à l’ouverture de 47. Vue aérienne du quartier l’objet d’une requalification en l’Avenue de la Marne en de l’Argonne. Ilôt entre la rue DES ANNÉES lien avec l’axe Albert 1er – Émile 1956, plusieurs immeubles du Grand-Villiers et la rue de Zola, transformé en boulevard voient le jour. l’Argonne, église Saint-Jean- arboré. Bosco, 1970-1974. 1970 À NOS 45 JOURS

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DES GRANDS ENSEMBLES AUX tique veut redonner une identité aux quartiers QUARTIER DE L’ARGONNE De plan circulaire, l’édifice associe une structure QUARTIERS À TAILLE HUMAINE devenus pour certains des cités dortoirs. La ver- Rural très longtemps, l’Argonne commence à se en béton armé et l’emploi de la pierre calcaire. La Reconstruction d’Orléans se poursuit jusqu’en dure refait son apparition dans les plans archi- peupler dans l’entre-deux-guerres. Les classes Les entrées sont abritées par un auvent supporté 1975 à travers des quartiers comme L’Argonne, tecturaux. Les grands ensembles sont remplacés moyennes s’y implantent afin d’accéder plus par de fines colonnettes. Au-dessus, les grandes Les Blossières, Saint-Marceau… À partir de par des quartiers résidentiels à taille humaine : facilement à la propriété. Ils sont rejoints par les baies ceinturant l’édifice et l’emploi de dalles 1973, les chocs pétroliers plongent le pays dans immeubles plus petits, de trois ou quatre étages cheminots, militaires et employés dont le lieu de de verre transparentes ou colorées permettent une crise économique qui met fin aux Trente ou habitat pavillonnaire. Ces résidences se travail se trouve à proximité. d’offrir un abondant éclairage naturel. Glorieuses. L’État, moteur de la construction et créent autour d’un parc ou d’une aire de jeux, En 1982, la mairie entreprend de rénover le premier acheteur de ces grands ensembles, n’a nouveau pilier communautaire également centré quartier. Celui-ci est composé de grandes tours QUARTIER SAINT-MARCEAU plus les moyens de poursuivre cette politique autour de commerces de proximité. Les pavillons ou barres d’immeubles assimilées au concept de Le quartier Saint-Marceau s’urbanise rapide- d’urbanisation. C’est aussi le moment des pre- sont dotés de jardins individuels. En ville, c’est banlieue. En 1990, deux tours sont rasées rues ment à partir des années 1950, au détriment des miers bilans pour ces bâtiments souvent trop aussi le retour des jardins familiaux, indispen- Jean-Philippe-Rameau et François-Couperin propriétés horticoles. Les premiers HLM sont vite vétustes. La crise économique ébranlant les sables en période de crise économique. La ver- pour être remplacées par des immeubles de trois bâties en 1957 dans la rue Eugène-Turbat. Une pôles industriels pose le problème de leur proxi- dure retrouve sa place après plusieurs décennies ou quatre étages. La place Mozart est créée, dans autre résidence est construite en 1959 avenue de mité fonctionnelle avec les grands ensembles d’urbanisation à grande échelle. De nombreux le quartier, des espaces verts sont implantés, des Trévise. Avec la résidence Dauphine, ces grands qui logent les employés. Face à ces évolutions, il parcs et jardins sont recréés ou réaménagés. allées piétonnes et des aires de jeux sont aména- ensembles accueillent une population composée devient nécessaire de repenser les quartiers dans Ces requalifications se poursuivent encore gées. Afin de favoriser les relations avec les habi- de rapatriés d’Algérie et d’une classe moyenne les années 1980. Une nouvelle pensée urbanis- aujourd’hui. tants, les services administratifs sont regroupés. qui n’a plus les moyens de vivre en centre-ville La convention territoriale de 2004 a marqué le par manque de logements. Le secteur de la début de profondes transformations qui se sont Cigogne est aménagé à partir des années 1980. Le Grands ensembles dans le accélérées avec la convention ANRU de 2008. projet prévoit la réalisation de 700 appartements quartier des Blossières, Elles se sont traduites par des interventions sur répartis en petits immeubles et la construction 1970, par Parisot. AMO l’habitat social, un programme de résidentiali- de 200 pavillons regroupés autour de parcs et sation et la requalification des espaces publics. jeux de détente. Ces logements forment ainsi un quartier dans le quartier. 47 ÉGLISE SAINT-JEAN-BOSCO Vue aérienne de Située au coeur du quartier de l’Argonne, cette Saint-Marceau, à l’est de église, édifiée entre 1961 et 1963 sous la direction l’avenue de l’architecte Paul Winter, a bénéficié des dom- Dauphine : mages de guerre versés pour la Reconstruction exploitations horticoles, en 1940. Construit sur un terrain légué avant la 1980-1990. guerre par des arboriculteurs du quartier, l’édi- AMO fice vient remplacer une chapelle en bois conçue pour les premières cités. Son clocher signal appa- 22 raît comme désolidarisé du volume de l’édifice. 23 Chantier du centre municipal, 1980, place de l’Étape. Photo entreprise Dalla Vera. AMO

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REDYNAMISER LE CENTRE-VILLE ville selon trois axes : requalification de l’espace LE CENTRE MUNICIPAL Depuis les années 1980, des travaux sont entre- public (zones piétonnes, charte terrasse…), une ET ADMINISTRATIF pris par la Mairie pour réaménager le centre-ville campagne de ravalement de façades basée sur En 1981, le nouveau centre municipal est inau- afin de donner à Orléans l’image d’une capitale des études patrimoniales et une Zone de pro- guré, celui de l’Hôtel Groslot étant devenu trop régionale. Le but est de le redynamiser, le rendre tection du patrimoine architectural, urbain et petit pour accueillir tous les ser- aux habitants et aux piétons mais aussi valoriser paysager (ZPPAUP). Des zones vertes sont créées vices de la ville. La nouvelle mairie la richesse patrimoniale de la ville pour en faire comme le jardin de la Charpenterie ouvert en est construite à la place de l’ancien une destination touristique. 2003. Les bords de Loire font également l’objet théâtre qui sera intégré dans le En 2002, débute un vaste projet d’une réappropriation et d’une large ouverture nouveau projet 50 . Dans le même d’embellissement et d’ho- sur le fleuve, notamment avec le réaménage- temps, il est décidé de construire mogénéisation du centre- ment de la place de Loire. un bâtiment pour accueillir des annexes du Département, de 51 55 la Région et de la Préfecture rue Clous de pavage réalisé par Yann Hervis. Ces der- La rue Royale illuminée. Depuis 2002, un « plan niers servent à délimiter les terrasses et passages lumière » permet avec un panel d’ambiances Saint-Pierre-Lentin 52 . Rue Dupanloup, ce sont raissent avec les bateaux des anciens mariniers, piétons dans les zones pavées. Le clou porte les lumineuses, une mise en valeur nocturne de les travaux d’un nouveau parking souterrain avec, le Bateau-Lavoir et l’Inexplosible 22, rappelant trois noms qu’a connus la ville depuis l’époque l’espace public et des bâtiments remarquables. au-dessus, l’école supérieure d’Art et du Design l’exploitation de la Loire à travers les siècles. Des romaine. Jeanne d’Arc y est aussi représentée, son ©Jean Puyo étendard évoquant le cours de la Loire. (Ésad) 53 qui sont lancés. Durant quatre ans, les pontons évoquent l’amarrage des bateaux sur abords de la cathédrale sont entièrement remo- ce qui était autrefois un important port de com- delés pour leur donner la disposition actuelle. La merce et de transport. Aujourd’hui, les Orléanais 48. En 1975, les halles du 49. La Place de Loire était le lieu d’un grand marché maraîcher cathédrale se trouve ainsi insérée dans un mail- peuvent y flâner et profiter des transats métal- Châtelet, de type Baltard, abrité dans les années 1970 sous des « parapluies » de fer surnom- lage urbain, la mairie voulant éviter de l’isoler. liques qui y sont disposés. jugées insalubres, sont détruites més « champignons ». Réaménagée en 2001 par les ateliers Tudelle pour laisser place à un grand d’Orléans, la place est pavée de deux couleurs dessinant les flots complexe moderne alliant centre de la Loire. Elle s’intègre au complexe Charpenterie. AMÉNAGEMENTS DES BORDS DE LOIRE commercial et parking. Son Au début des années 2000, le projet « Loire-trame 54. En 1978, la Mairie décide un nouvel aménagement de architecture évoque la fonction de verte » lancé par l’agglomération remet en valeur halles par des références visuelles : la place du Martroi qui ne un corps central saillant mis en les bords de Loire, l’un des atouts de la ville. Les fait pas l’unanimité auprès valeur par une grande baie vitrée, quais sont pavés et doublés d’une vaste espla- des habitants et des com- 48 merçants. Le projet prévoit un pignon triangulaire et une mise nade pour accueillir des manifestations, les en couleur. Architectes : EBI, 1975. de rendre la place entièrement piétons et les cyclistes. La ligne végétale des pla- piétonne. En 1981, les travaux tanes fait écho aux arbustes des duits au milieu 51. Mascaron sur la façade sont lancés. Un parking souter- du Musée des Beaux-Arts, rain est construit sous la place. du fleuve. sculpteur Raymond Corbin, ©Jean Puyo Une capitainerie est installée au quai du Fort- années 1980. Alleaume et le canal est rouvert du quai du Roi 55. Quai Châtelet, pay- 53. École Supérieure de sagiste Michel Corajoud, jusqu’à l’écluse, qui est rénovée. La navigation 49 l’Art et du Design (Ésad), architecte Pierre Gangnet, 24 de plaisance et les lieux de restauration réappa- rue Dupanloup. 2005-2006. 25 Extension de la Direction régionale des affaires cultu- relles (Drac) Centre-Val de Loire, architectes F. Chochon, L. Pierre, 1997. 6, rue de la Manufacture. © Drac Centre-Val de Loire

57. La gare reconstruite en 1965 en aluminium, béton et verre, par l’architecte Jean-Baptiste Hourlier. Elle se composait de deux bâtiments perpendiculaires. Quatre quais étaient abrités par des « abris parapluies ». Elle est détruite entre 2003 et 2006 au 57 bénéfice de la gare actuelle.

LE DÉVELOPPEMENT ports. De grands chantiers se poursuivent à La L’EXTENSION DE L’ANCIENNE MANUFACTURE les années 1980, le maire Jacques Douffiagues DES INFRASTRUCTURES Source : développement de l’université, création DES TABACS – DRAC décide d’exploiter cette surface à des fins com- URBAINES DE SERVICES du théâtre Gérard Philipe. Des chantiers sont éga- En 1997, François Chochon et Laurent Pierre merciales et de convergence des transports À partir des années 1970, la collectivité déve- lement entrepris à la proche périphérie jusqu’aux réalisent l’agrandissement des bureaux de la routiers et ferroviaires. L‘espace est inauguré en loppe un réseau d’infrastructures de services au années 2000. C’est en suivant les boulevards Direction Régionale des Affaires Culturelles 1988. L’ancienne gare des années 1960 est occul- sein de la ville. Il s’agit de fournir aux Orléanais nord que la volonté de développer les services (Drac) Centre-Val de Loire. Cette extension est tée par les nouveaux bâtiments. des lieux de culture mais aussi de divertisse- culturels et les voies de communication, gare et une adaptation de ce que Le Corbusier appelle En 2008, la gare est modernisée par les archi- ments ou de nouvelles infrastructures de trans- voies de contournement, est la plus visible. « le plan libre ». Cette technique permet une plus tectes Jean-Marie Duthilleul architecte de la grande liberté dans l’aménagement des espaces SNCF et François Bonnefille. Le toit se compose car elle supprime les murs porteurs pour les d’une immense verrière en forme de vague. La remplacer par des poteaux. Les architectes ont gare présente la particularité de communiquer 56 LE THÉÂTRE – LE CADO également joué avec les dalles qui prennent des directement avec le centre commercial et d’offrir Prévu après-guerre dans le quartier de la gare, formes de vagues et le vitrage pour l’extérieur. des accès sur les côtés ouvrant sur la gare rou- le nouveau théâtre ouvre en 1975 au carré Saint- tière et l’avenue de Paris. Vincent dans un quartier en pleine évolution 57 LA GARE SNCF ET LE PROJET PLACE D’ARC avec le développement des axes de commu- Le projet Place d’Arc s’inscrit dans un mouve- nications entre La Source et l’Argonne/parc de ment initié par la Mairie afin de redynamiser le La gare d’Orléans actuelle. l’Étuvée au nord-est de la ville dans le prolon- centre-ville. Plusieurs projets de gratte-ciel sont Elle a la forme d’une double nef rappelant l’entrée gement du pont René-Thinat. Son architecture proposés à partir des années 1950 afin d’uti- sous verrière des gares du « éclatée » constituée de plusieurs constructions liser ce terrain d’un hectare inexploité. Dans 19e siècle. autonomes montre les différents usages qui en sont faits : un théâtre et une salle expérimen- galeries d’art contemporain, une cafétéria, une tale associées à un centre de formation pour discothèque. Les espaces sont distribués autour les animateurs de la Maison de la Culture, deux d’un vaste hall central, largement ouvert par une grande baie vitrée sur le parvis. En 1994, une extension est réalisée : la salle Jean- Louis Barrault, ainsi qu’une galerie en verre et à un miroir d’eau. L’écriture architecturale évoque un container et un grand bateau amarré à l’an- cien théâtre, au-dessus d’un miroir d’eau.

Construction du théâtre et de la Maison de la Culture, Extension du théâtre Carré Saint-Vincent, architectes Le CADO, architectes François Sonrel et Dutilleul, 1973-1975. Deslaugiers et Michel Rioualec, 26 AMO 1994. 27 58. La Médiathèque, réalisée par les architectes Dominique Lyon et Pierre du Besset, 1994.

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58 LA MÉDIATHÈQUE 59 LES TURBULENCES-FRAC Inaugurée en 1994, elle possède une façade en Entre 2006 et 2013, le cabinet d’architectes forme de maille et s’appuie sur un jeu de trans- Jakob + MacFarlane restaurent les anciens parence et de reflet, le tout intégré dans un effet bâtiments de la Manutention militaire et les ondulatoire. À l’intérieur, les espaces disposent transforment pour y faire naître les Turbulences. 60 chacun de leur propre couleur et agencement. Conçues par la déformation numérique des Un escalier de couleur orange permet d’accéder images des anciens bâtiments, elles sont reliées à tous les étages. Un puits de lumière naturelle à ces derniers par un jeu de lignes. La structure grâce à un système de diodes, réalisation de 60 PONT DE L’EUROPE éclaire le lieu. Au premier étage, une extension est constituée de poteaux en métal qui sou- l’artiste Electronic Shadow. Le bâtiment abrite Il est conçu en 2000 par l’architecte et ingénieur vitrée permet une vue panoramique sur la ville. tiennent des panneaux en aluminium plein ou le Fonds Régional d’Art Contemporain (Frac) de Santiago Calatrava qui tire son inspiration de la Son aspect très moderne fit débat. Le bâtiment perforé. Le sol est composé de panneaux de la région Centre-Val de Loire. nature et met en scène des architectures orga- est aujourd’hui parfaitement intégré au paysage béton, raccordés progressivement au bâtiment. niques à l’esthétique simple et élégante. urbain. La nuit, l’édifice se pare d’une peau de lumière Cinquième pont routier joignant les deux rives à Orléans, il est le 100e construit sur la Loire. Sa forme en arc dite « bowstring » incliné à 22 degrés met en évidence le rôle majeur joué par la torsion dans le fonctionnement général de la structure.

59. Les Turbulences – Frac Centre-Val de Loire, 2013. © Jacob + MacFarlane - Artiste associé Electronic Shadow - © N. Borel

60. Pont de l’Europe, 2000. 28 59 59 © Jean Puyo 29 B

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Découvrez Orléans, Ville d’art Orléans appartient au réseau Pour tout renseignement et d’histoire national des Villes et Pays d’art et Service Ville d’Art et d’Histoire - … en compagnie d’un guide-confé- d’histoire Mairie d’Orléans rencier. Le ministère de la Culture et de la [email protected] Le guide vous accueille. Il connaît Communication, direction générale 02 38 68 31 22 toutes les facettes d’Orléans et vous des patrimoines, attribue l’appellation Place de l’Étape - 45000 ORLÉANS donne des clefs de lecture pour Villes et Pays d’art et d’histoire aux www.orleans-agglo.fr comprendre l’échelle d’une place, collectivités locales qui animent leur le développement de la ville au fil patrimoine. Il garantit la compétence de ses quartiers. des guides-conférenciers et des Le guide est à votre écoute. N’hésitez animateurs de l’architecture et pas à lui poser des questions. du patrimoine et la qualité de leurs actions. Pout toute réservation : Le service Ville d’art et d’histoire Des vestiges antiques à l’architecture du S.P.L. Orléans Val de Loire Tourisme Coordonne et met en œuvre les 21e siècle, les villes et pays mettent en [email protected] initiatives d’Orléans, Ville d’art et scène le patrimoine dans sa diversité. 02 38 24 05 05 & 02.38.24.01.61 d’histoire. Il propose tout au long de Aujourd’hui, un réseau de 184 villes 2, place de l’Étape - CS 95632 l’année des activités pour les Orléanais, et pays vous offre son savoir-faire sur 45056 ORLÉANS pour le public scolaire et pour les toute la France. www.tourisme-orleans.com jeunes. Il se tient à votre disposition pour tout projet. À proximité Blois, Bourges, Chinon, Loches, Tours et Vendôme bénéficient de l’appellation Villes d’art et d’histoire. Les Pays Loire-Touraine, Loire-Val d’Aubois, La vallée du Cher et du Romo- rantinais bénéficient de l’appellation Conception : Mairie d’Orléans Photos : Pays d’art et d’histoire. Archives municipales, Textes : Mairie d’Orléans, Mairie d’Orléans - Dominique Amouroux, service Ville d’Art et Yann Launay, Virginie d’Histoire : Virginie Boyer, Gwenaël Duval, Boyer, Gwenaël Duval, Mina Qassym, Lucie Lucie Gremy, Yann Gremy, Jean Puyot, Launay, docteur en Pascaline Michel. Histoire de l’Art. Photo de couverture : Verrière de la Sources : médiathèque d’Orléans. Inventaire du patri- ©Jean Puyo moine 20e-21e siècles d’Orléans, réalisé par Maquette : Dominique Amouroux, Laure Scipion d’après 2015-2016. Nos sincères DES SIGNES studio remerciements à tous Muchir Desclouds 2015 ceux qui nous ont ap- porté leurs ressources Impression : et documentation. Prévost Offset