La Règlementation Des Antennes De Télécommunication À Montréal : La Nécessité Du Principe De Précaution Dans Un Contexte Problématique
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La règlementation des antennes de télécommunication à Montréal : la nécessité du principe de précaution dans un contexte problématique. Par Louis Bourque Produit à titre citoyen Résumé: Les antennes de télécommunication sont une source d'exposition au rayonnement électromagnétique. L'exposition chronique à ce rayonnement est réputé avoir des effets délétères plus ou moins importants, souvent réversibles; des effets handicapants d'un point de vue fonctionnel sont également validés par l'OMS, et compensés par certaines juridictions (Suède, Ontario, Nouvelle‐ Écosse). Les effets biologiques et sanitaires des émissions électromagnétiques sont un sujet problématique, en présence de données probantes contradictoires et publique, et de processus de recherche fortement biaisés par l'origine du financement. Dans ce contexte, le règlement à l'étude manque nettement de capacité d'appréhension et de prévention des problèmes de santé, vu la complexité des conditions d'exposition en milieu urbain saturé de signaux divers. Sa méthode et son alignement aux institutions mises en cause à l'échelle internationale construisent des lacunes éthiques importantes, celles de la publicité et de l'incapacité de précaution sanitaire. Ces lacunes se retrouvent dans le produit principal du règlement, l'ajustement paysager des antennes. Une réponse appropriée au contexte fortement problématique de la recherche et de la protection personnelle commande l'observation du principe de précaution, l'éducation populaire et l'ajustement aux rapports sociaux de la production réglementaire. Les effets biologiques et sanitaires des émissions électromagnétiques : une abondance de données problématique Il se trouve des centaines d'études scientifiques montrant que les radiofréquences produisent des effets biologiques et de santé à des niveaux sub‐thermiques, c'est‐à‐dire à des niveaux inférieurs à ceux produisant l'échauffement des tissus. Cela, pour plusieurs catégories d'émetteurs, notamment radiohoniques, télévisuels, de téléphonie ou de détection (radar). Sur la base des effets thermiques, l'ICNIRP établit des recommandations d'exposition actuellement adoptés par les agences de santé comme Santé‐Canada. Selon HESE‐UK (annexe), les émissions électro‐magnétiques affectent les processus biologiques et physiologiques à des seuils quelques 90 milliards de fois inférieurs à ceux prescrits par l'ICNIRP pour les signaux cellulaires 1800MHz communs, soit 900 microwatts par cm2. Pourtant, les téléphones cellulaires seraient fonctionnels à des puissances près de 4500 milliards de fois inférieurs à ce seuil, soit à 2E‐9 microwatt par cm2. Dans l'état actuel de la réglementation, seuls les effets thermiques sont réputés biologiquement actif, et délétères sur la santé; cette conclusion semble retenue par l'INSPQ (2010 : 13, 25): ''Concernant les effets rapportés par certaines études dans les bandes de 100 kHz à 300 GHz, à des niveaux de RF inférieurs au seuil de manifestation des effets thermiques, Santé Canada souligne : « À l’heure actuelle, ces effets n’ont pas été scientifiquement établis, et leur incidence sur la santé humaine n’est pas suffisamment comprise. En outre, le manque de preuves de causalité, de vraisemblance biologique et de reproductibilité affaiblit grandement l’hypothèse de l’existence de tels effets. » (SC, 2009b)'' ''Pour protéger la santé de la population quant aux émissions de RF issus des antennes relais, la plupart des pays se basent sur les limites d’exposition proposées par l’ICNIRP ou l’IEEE et il en est de même au Canada. Selon ces organisations, ces limites sont établies en fonction du poids de la preuve scientifique, basées sur les risques d’effets aigus sur la santé. Aucune limite n’a été retenue par ces organisations quant au risque associé à l’exposition chronique, les données scientifiques ne permettant pas d’appuyer de telles recommandations. Il a été jugé néanmoins nécessaire de poursuivre la réalisation d’études approfondies sur la question et de reproduire les études où des effets ont été rapportés''. Toujours selon l'INSPQ, ''Plusieurs groupes d’experts indépendants mandatés par des organismes nationaux et internationaux se sont penchés sur les effets des RF. Les avis de ces groupes sont majoritairement concordants et peuvent être résumés comme suit : compte tenu des connaissances actuelles et des faibles niveaux d’exposition aux RF issus des stations de base, la probabilité d’un risque sur la santé de la population générale et celle vivant à leur proximité peut être considérée faible ou inexistante'' (2010 : 25). Cette concordance est démentie par plusieurs juridictions européennes dont Conseil d'État français et le Conseil de l'Europe, faisant état de plus de 2000 (deux‐miles) études établissant des effets biologiques et sanitaires des émissions électromagnétiques, à des niveaux sub‐thermiques (Doc. 12608, 2011: 10). Plusieurs organisations expertes citoyennes ont constitué des recueils colligeant des centaines d'études scientifiques révisées par des pairs (Pubmed, etc), à la fois épidémiologiques, inVitro et cliniques s'intéressant à différentes formes d'exposition électromagnétique. C'est le cas des organisation Emfacts, HESE‐UK, 001.be en annexe. Une majorité de ces études, dont le résumé est disponible, montrent des effets à différentes classes d'exposition, allant du courant domestique aux antennes de télévision, en passant par les mâts cellulaires. Leur lecture est rapide et fortement recommandée. Dans son rapport, l'INSPQ s'en remet aux conclusion d'experts étatiques pour soutenir que les effets biologiques, notamment génotoxique, cancérigène, de stress cellulaire, immunitaire et nerveux (sommeil, attention, cognition, etc) ''n'ont pu être confirmés'', et que l'exposition à des niveaux aux radio‐fréquences à des niveaux sub‐thermiques ne les entraine pas (2010: 14). Des rapports importants, dont l'un considéré par l'INSPQ affirment tout le contraire. L'énumération de ces effets par l'INSPQ forme incidemment le titre des chapitres du rapport du Bioinitiative Working Group (2007). Cette revue de littérature, bien que combinant les conclusions de recherche clinique, biologique et documentaire, fait état de façon très détaillée de ces effets, et du mécanisme d'interaction entre la cellule, le système humains et les émission électromagnétiques. La documentation de ces effets et mécanismes est l'objet de deux autres importants rapports, non pris en compte par l'INSPQ. L'un étant l'International Commisision for Electromagnetic Safety et l'autre, le Competence Initiative for the Protection of Humanity, (en annexe). Comme citoyen, je n'ai pu lire que quelques tomes du Bioinitiative, en plus de nombreux articles; mais le régulateur ne peut faire l'économie de ces articles et rapports. Je souhaite que les commissaires en citent des extraits, en voici un, sur l'esprit du rapport. ''Today’s public exposure limits are based on the presumption that heating is the only concern when living organisms are exposed to RF and ELF. These exposures can create tissue heating that is well known to be harmful in even very short‐term doses. As such, thermal limits do serve a purpose. For example, for people whose occupations require them to work around electrical power lines or heat‐sealers, or for people who install and service wireless antenna towers; thermally‐based limits are necessary to prevent damage from heating (or, in the case of ELF ‐ from induced currents in tissues). In the past, scientists and engineers developed exposure standards for electromagnetic radiation based what we now believe are faulty assumptions that the right way to measure how much non‐ionizing energy humans can tolerate (how much exposure) without harm is to measure only the heating of tissue (for – induced currents in the body). In the last few decades, it has been established beyond any reasonable doubt that bioeffects and some adverse health effects occur at far lower levels of RF and exposure where no heating occurs at all; some effects are shown to occur at several hundred thousand times below the existing public safety limits where heating is an impossibility. Effects occur at non‐thermal or low‐intensity exposure levels far below the levels that federal agencies say should keep the public safe. For many new devices operating with wireless technologies, the devices are exempt from any regulatory standards. The existing standards have been proven to be inadequate to control against harm from low‐intensity, chronic exposures, based on any reasonable, independent assessment of the scientific literature. It means that an entirely new basis (a biological basis) for new exposure standards is needed. Citant Adey: There are major unanswered questions about possible health risks that may arise from human exposures to various man‐made electromagnetic fields where these exposures are intermittent, recurrent, and may extend over a significant portion of the lifetime of an individual. Current equilibrium thermodynamic models fail to explain an impressive spectrum of observed bioeffects at non‐thermal exposure levels.” Bioinitative report, 2010, section 2: 4,5 Markova et al. (2005) reported that non‐thermal microwave exposure from Global System for Mobile Communication (GSM) mobile telephones at lower levels than the ICNIRP safety standards affect 53BP1 and γ‐H2AX foci and chromatin conformation in human lymphocytes. They investigated effects of microwave radiation of GSM at different carrier frequencies on human lymphocytes from healthy persons and from persons reporting hypersensitivity