Rapport de présentation

Cahier 3 : Etat initial de l’environnement

Arrêt

Sommaire

5.3 Les émissions de gaz à effet de serre ...... 62 1 Contexte physique ...... 3 5.4 Les énergies renouvelables ...... 63 1.1 Climatologie ...... 3 5.5 Le potentiel mobilisable à l’échelle du territoire des Vallons 1.2 Topographie ...... 3 de la Tour (territoire TEPOS) ...... 64 1.3 Ressource en eau ...... 5 5.6 Les actions prioritaires retenues dans le cadre de la 2 Espaces naturels et biodiversité ...... 12 démarche TEPOS...... 65 2.1 L’occupation du sol ...... 12 5.7 Les performances énergétiques associées au logement...... 66 2.2 Les réservoirs de biodiversité identifiés ...... 16 2.3 Les fonctionnalités écologiques ...... 23 3 Risques, nuisances et contraintes ...... 40 3.1 Les risques naturels ...... 40 3.2 Les risques technologiques ...... 44 3.3 Carrières ...... 46 3.4 Les nuisances ...... 47 4 L’environnement humain ...... 51 4.1 L’assainissement ...... 51 4.2 L’eau potable ...... 55 4.3 Les déchets ...... 61 5 L’énergie ...... 62 5.1 Un territoire en partie inscrit dans une démarche TEPOS/TEPCV ...... 62 5.2 Les consommations énergétiques à l’échelle des Vals du Dauphiné ...... 62

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1 Contexte physique 1.1 Climatologie Les évolutions climatiques Le climat du territoire est soumis à des influences d’origines continentales, Selon les projections de Météo (modèle Arpège-Climat, fondé sur méditerranéennes et océaniques. Ces tendances climatiques les hypothèses B2 du GIEC), le territoire du Nord-Isère connaîtra d’ici hétérogènes offrent un hiver rigoureux auquel succède un été chaud et 2050 : ensoleillé entrecoupé de violents orages. - une augmentation globale des températures avec une Les précipitations sont réparties de manière plutôt hétérogène tout au croissance marquée des températures maximales : +2,3 °C en long de l’année. Les pluies sont moins abondantes en été et plus hiver et +1,7°C en été ; abondantes en automne. La pluviométrie annuelle moyenne avoisine les - les températures minimales augmenteront de +1,5°C en moyenne 1 100 mm. et +2,3 °C au printemps ; Les températures Les plaines entre les Alpes et le Massif Central seront les premières impactées par le réchauffement climatique à partir de 2050. Les températures moyennes annuelles sont d’environ 11 °C. Les températures maximales sont atteintes durant la période estivale avec 15°C en moyenne tandis que les minimales avoisinent 5 °C en moyenne 1.2 Topographie au cours du mois de janvier. Le relief du territoire s’étage d’environ de 300 à 350 mètres en fond de Le vent vallons et atteint son point culminant (environ 650 m d’altitude) au Sud- Le vent souffle principalement du Nord en provenance du couloir Ouest du territoire, sur la commune de Biol. rhodanien et de l’Est en provenance des Alpes. La vitesse moyenne du vent est de 2 m/s pendant 27 jours par an environ.

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1.3 Ressource en eau Le réseau hydrographique

Le territoire est concerné par deux sous bassins-versants : le bassin-versant - le ruisseau de la Fière d’une longueur de 2,2 km, sur les de la et le bassin-versant de l’Ile Crémieu (Nord-Est du territoire). communes de La Chapelle-de-la-Tour, Saint-Clair-de-la-Tour, La Le Sud du territoire marque la limite avec le bassin Bièvre Liers Valloire. Tour-du-Pin ; - le ruisseau de l'Hien, d’une longueur de 17,2 km. Il traverse neuf La Bourbre, d’une longueur de 72,2 km naît sur la commune de en communes et possède cinq affluents ; Isère à 495 mètres d’altitude et se jette dans le Rhône à . Le - le ruisseau de l'Agny traverse également neuf communes et 2 bassin versant de la rivière est de 703 km . possède 4 affluents. A noter : les cours d’eau du bassin versant de la Bourbre sont infestés par la renouée du Japon (Reynoutria Japonica), une plante invasive originaire d’Asie qui a été introduite en Europe pour ses qualités environnementales au début du 19ème siècle et qui s’est vite échappée des jardins. Dotée d’une forte capacité d’adaptation, y compris dans les milieux difficiles, elle a d’abord gagné les espaces en friches, puis colonisé les berges de cours d’eau et bords des routes. Elle constitue aujourd’hui une menace pour la biodiversité.

La Bourbre à Son module mesuré à Tignieu-Jameyzieu est de 7,56 m3/s. Située au sein de la partie Nord du territoire, la Bourbre possède de nombreux affluents tels que : - Le ruisseau des Moulins sur les communes de Saint-Clair-de-la-Tour et Saint-Didier-de-la-Tour ; - le ruisseau Jaillet sur les communes de Montagnieu et Saint-Didier- de-la-Tour ; Illustration : la Renouée du Japon

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Le sous bassin-versant de l’île Crémieu couvre le Nord du territoire. D’une surface de 528 km2, il n’est couvert par aucun document de gestion (SAGE ou contrat de rivière). Les principaux cours d’eau de ce bassin sont la Chogne, l’Amby, le Girondan, le Fouron, le Reynieu et la Bièvre.

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Document de gestion des eaux Le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux(SAGE) est un Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) document de planification élaboré de manière collective, pour un est un document de planification qui fixe pour six ans les orientations qui périmètre hydrographique cohérent. Il fixe des objectifs généraux permettent d'atteindre les objectifs attendus en matière de « bon état » d’utilisation, de mise en valeur, de protection quantitative et qualitative des eaux. Le SDAGE Rhône-Méditerranée-Corse en vigueur sur le territoire de la ressource en eau. couvre la période 2016-2021 et comporte 9 orientations fondamentales : Le SAGE de la Bourbe couvre une grande majorité du territoire (voir - Changement climatique : s’adapter aux effets du changement cartographie ci-après). Le SAGE de la Bourbre a été arrêté le 8 août climatique 2008. Sa révision a débuté en 2016. Depuis 2001, le Syndicat Mixte - Prévention : privilégier la prévention et les interventions à la d’Aménagement du Bassin de la Bourbre (SMABB) assure l’élaboration et source pour plus d’efficacité ; la mise en œuvre du Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux - Non-dégradation : concrétiser la mise en œuvre du principe de (SAGE). Le SAGE est axé autour de 5 objectifs : non dégradation des milieux aquatiques ; - Vision sociale et économique : prendre en compte ces enjeux et - Maintenir durablement l’adéquation entre la ressource en eau assurer une gestion durable des services publics d’eau et souterraine et les besoins (usages et préservations des équilibres d’assainissement ; naturels). - Gestion locale et aménagement du territoire : renforcer la gestion - Préserver et restaurer les zones humides par une stratégie de l’eau par bassin versant et assurer la cohérence entre territorialisée cohérente et mutualisée à l’échelle du bassin. aménagement du territoire et gestion de l’eau ; - Poursuivre et mutualiser la maîtrise du risque hydraulique (aléa, - Pollution : lutter contre les pollutions en mettant la priorité sur les enjeu, secours) pour améliorer la sécurité et ne pas aggraver les pollutions et la protection de la santé ; risques face aux besoins d’urbanisation. - Milieux fonctionnels : préserver et restaurer le fonctionnement des - Progresser sur toutes les pressions portant atteinte au bon état milieux aquatiques et des zones humides ; écologique des cours d’eau. - Partage des ressources : atteindre l’équilibre quantitatif en - Clarifier le contexte institutionnel pour une gestion globale et améliorant le partage de la ressource en eau et en anticipant cohérente de la ressource en eau. l’avenir ; - Gestion du risque : augmenter la sécurité des populations exposées aux inondations en tenant compte du fonctionnement naturel des milieux aquatiques

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Le SAGE définit notamment 13 zones stratégiques de bassin, au sein Le Contrat de rivière de la Bourbre constitue la phase opérationnelle du desquels les constats suivants s’appliquent : SAGE. Un plan d’action a été engagé en 2010. Il comprend les actions suivantes : - l’arrêt du développement urbain dans la vallée n’est pas un scénario envisageable ; - de reconquête de la qualité des eaux et de lutte contre les - la compensation des zones humides perdues par la recréation de pollutions ; surfaces « ex nihilo » n’est pas réalisable ; - de réhabilitation, de protection et de mise en valeur des milieux - l’impact cumulé des projets d’aménagement doit être évalué à aquatiques ; l’échelle de la zone stratégique de bassin ; - de gestion des inondations et d’information sur les risques - les zones humides peuvent être hiérarchisées en fonction de leur naturels ; valeur et de leurs fonctionnalités respectives. - d’amélioration de la gestion quantitative ; - d’évaluation et de communication. Quatre zones stratégiques de bassins ont été identifiées à l’échelle du territoire. Successeur du Contrat de rivière arrivé à échéance en 2016, le Contrat Vert et Bleu est un outil mis en place par les régions pour identifier et Sur chacune de ces zones, les acteurs du territoire ont défini, en financer les actions favorables à la Trame Verte et Bleue. Le SMABB, en concertation et sous l’égide de la CLE (commission locale de l’eau), une partenariat avec la Région, la Communauté d'Agglomération Porte de zone délimitée qualifiée d’Espace Utile à Enjeu Caractérisé (EUEC). Les l'Isère et l’ex Communauté de Communes des Vallons de la Tour, s’est autres espaces ont pris le statut d’Espace Utile à Enjeu Non engagé en 2016 dans la mise en œuvre ce contrat, élaboré à l’échelle Caractérisé(EUENC). Toute zone humide, zone inondable, aire de la vallée de la Bourbre. d’alimentation de captage AEP, bordure de cours d’eau, (et le cas échéant espace de bon fonctionnement morphodynamique), bord de Porté également par le SMABB, le Programme d'Actions de Prévention plan d’eau et lac est un Espace Utile pour l’eau et les Milieux Aquatiques des Inondations (PAPI) de la Bourbre a été labellisé en avril 2016 et signé au sens du SAGE de la Bourbre, quel qu’en soit l’intérêt fonctionnel et la officiellement le 4 novembre 2016. surface. Ce programme vise à réduire les conséquences des inondations à Le SAGE précise que les PLU devront assurer l’intégrité physique des l’échelle du bassin versant de la Bourbre. Sa spécificité est de traiter le Espaces Utiles à Enjeu Caractérisé, par un classement approprié, par risque inondation de façon globale à l’échelle d’un territoire cohérent, à exemple en zones N (Naturelle), A (Agricole) ou EBC (Espaces Boisés travers des actions destinées à abaisser tant le risque que la vulnérabilité Classés), non constructibles. Il préconise également de maîtriser les des personnes et des biens. projets incontournables dans les EUENC au travers des PLU.

Sur le territoire, le secteur des marais de la Tour l’objet d’un zonage EUEC et EUENC.

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Qualité des cours d’eau Différentes stations de mesures de la qualité des eaux sont présentes sur Le SDAGE fixe pour chaque masse d’eau des objectifs d’atteinte du bon le territoire. Elles révèlent un état des pollutions aux hydrocarbures de la état des eaux. Bourbre et l’Hien à Cessieu mais un bon état chimique de la Bourbre à Sur le territoire, les objectifs suivants ont été définis. Saint Clair-de-la-Tour et de l’Hien à . Même s’il s’agit de données de mesures ponctuelles qui ne révèlent pas l’état global des cours d’eau, Objectif de bon état Objectif de bon une tendance de dégradation de la qualité chimique de l’eau est Masse d’eau chimique (avec état écologique néanmoins constatée entre l’amont et l’aval du territoire. ubiquiste*) La Bourbre de la La qualité écologique des cours d’eau est quant à elle moyenne. confluence Hien/ 2027 2027 Bourbre à l’amont du Nom de la station de Etat écologique Etat chimique canal de Catelan mesure La Bourbre de La Bourbre à Cessieu 1 Non renseigné Mauvais (Pollution l’agglomération de la aux HAP) Tour du Pin à la 2027 2027 confluence Hien/ La Bourbre à Saint Clair Moyen Bon Bourbre de la Tour La Bourbre du Pont de L’Hien à Cessieu Moyen Mauvais (Pollution Cour à l’amont de 2015 2021 aux HAP) l’agglomération de la Tour du Pin L’Hien à Doissin Moyen Bon L’Hien du Rau de Bournand à la 2027 2027 confluence Hien/Bourbre L’Hien de sa source au 2027 2027 Rau de Bournand canal des marais 2015 2027 ruisseau l’agny 2015 2015 ruisseau l’enfer 2015 2021 rivières l’huert et la save 2015 2027 ruisseau des moulins 2015 2027 *Ubiquistes : Les molécules ubiquistes sont des substances persistantes, bioaccumulables et toxiques qui ont été très largement émises et qui contaminent l’ensemble des milieux aquatiques.

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2 Espaces naturels et biodiversité 2.1 L’occupation du sol Globalement, le territoire est constitué de vastes espaces agricoles Le Sud du territoire est plus agricole et relativement préservé de ponctués de boisements de feuillus. La partie Nord du territoire est l’urbanisation. Néanmoins, la tâche urbaine s’est développée dans la cependant plus urbanisée. La tâche urbaine est relativement étendue le partie avale de la vallée de l’Hien mais également le long de la RD51. long de la vallée de la Bourbre, et fragmente le territoire d’Est en Ouest, principalement le long des grandes voies de circulation (A43, RD1518 et RD1006).

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Les boisements

Le territoire est marqué par de nombreux boisements. Les massifs boisés les plus importants se trouvent sur les communes de Cessieu, Biol et . Les boisements des coteaux de Cessieu sont notamment reconnus pour leur valeur écologique (identification en ZNIEFF de type 1). Ils sont occupés par des pinèdes colonisant d'anciennes cultures de vergers et de vignes. Les marais de la Bourbre sont quant à ceux caractérisés par la présence de peupleraies.

Les boisements constituent des réservoirs de biodiversité pour les espèces liées aux boisements et aux cavités. Les petits et grands mammifères, les chiroptères, les oiseaux forestiers (rapaces, pics, passereaux arboricoles) et les insectes qui utilisent les boisements comme refuges, zones de chasse ou gîtes.D’autre part, ces milieux ont une fonction de protection Boisement (commune de Cessieu) des sols et de régulation du régime hydrologique des cours d’eau en Sur le territoire, les communes suivantes sont soumises à la réglementation retenant une partie des eaux de ruissellement. des boisements. Date Nom commune création BELMONT 03/02/2005

BIOL 27/11/1969

CHAPELLE-DE-LA-TOUR(LA) 27/11/1969 DOLOMIEU 14/03/1969 FAVERGES-DE-LA-TOUR 14/12/1979 MONTAGNIEU 23/05/1969 PASSAGE(LE) 08/10/1976

SAINTE-BLANDINE 27/07/1994 TORCHEFELON 19/07/2004

Boisement (commune de Belmont) Les réglementations des boisements figurent en annexe du PLUi.

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D’autre part, des forêts communales recensées sur le territoire sont les suivantes :

- Forêt communale de Saint Victor de Cessieu située sur les

communes de Saint-Victor de Cessieu et Torchefelon ; - Forêt communale de située sur les communes de Montcarra et .

La forêt communale de Saint-Victor-de-Cessieu « canton de Vallin » est fréquentée pour les légendes et propriétés magnétiques attribuées à cette forêt. Cette forêt est notamment considérée, pas les adeptes du magnétisme, comme un haut lieu « tellurique » et « vibratoire ».

La fonction de loisirs de la forêt apparaît très importante (activités de plein air, parcours de randonnée, etc.)

A noter enfin, que l’enjeu économique de la forêt apparaît très limité sur Arbre isolé (commune de Torchefelon) le territoire : l’exploitation de la forêt est réalisée par des propriétaires Les haies ont également évolué sous l’effet de la mécanisation, du non- privés qui valorisent les boisements en bois de chauffage. Seules les remplacement des arbres morts ou abattus et de l’agrandissement des peupleraies des marais de la Bourbre présentent une valeur exploitations agricoles. Malgré ces faits constatés, l’étendue du linéaire économique. de haies conjuguée à l’occupation du sol (surface en prairie) limite l’érosion, préserve la biodiversité et permet la circulation des espèces animales et végétales. Les haies et arbres isolés

Les arbres isolés représentent des éléments ponctuels intéressants du Les prairies point de vue écologique. Ils sont les témoins de l’activité agricole du territoire et permettent à une faune particulière de se développer. Le territoire de la communauté de communes est orienté vers une Quelques arbres isolés présentent un gros tronc, se divisant en de activité d’élevage. Les prairies sont étendues sur l’ensemble des nombreuses petites branches (arbres têtards). Les anfractuosités de ces communes. Ces milieux sont occupés par une végétation à dominante arbres peuvent servir de gîte aux chauves-souris. Ces arbres sont herbacée. Ces espaces enherbés peuvent jouer le rôle de corridor également favorables aux insectes (saproxyliques notamment). Ils se écologique. La diversité des prairies du territoire est liée à la gestion des localisent principalement aux abords de chemin et routes. prairies par la fauche et le pâturage. On distingue donc plusieurs types De nombreux arbres ont disparu ces quarante dernières années : jusque de prairies : qu’au début des années 1980, ces arbres ponctuaient le territoire dans les cultures et en bordure de chemins.

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Les prairies de fauche Les prairies améliorées

Elles sont caractérisées par une richesse floristique et une grande diversité Plusieurs prairies améliorées ont été observées sur le territoire. Ces prairies faunistique, d’autant plus lorsque la fauche est réalisée tardivement dans sont dites « améliorées » par des sursemis d’espèces à bonne valeur la saison. Ces prairies hautes sont dominées par les graminées. Elles sont fourragère en vue d’un pâturage plus intensif. Ces prairies présentent très assez nombreuses sur le territoire. peu d’intérêt d’un point de vue écologique. Les pâtures mésophiles Les cultures

Les prairies pâturées sont communes sur le territoire. Elles sont dominées Les zones de cultures ne présentent pas d’intérêt particulier en termes de par une strate herbacée basse irrégulière. L’hétérogénéité de ces milieux biodiversité, il s’agit essentiellement de plantations de céréales. Les peut constituer une mosaïque intéressante pour la faune : les invertébrés traitements phytosanitaires limitent l’intérêt écologique de ces secteurs. et avifaune. On les trouve généralement dans des secteurs au relief doux.

Culture de maïs (commune de Doissin)

Pâture mésophile

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2.2 Les réservoirs de biodiversité identifiés Les réservoirs de biodiversité du territoire sont identifiés par les zonages L’Espace Naturel Sensible (ENS)a - en France - été institué par la loi du 31 réglementaires et patrimoniaux suivants : décembre 1976 puis précisé par le tribunal de Besançon comme espace « dont le caractère naturel est menacé et rendu vulnérable, Le réseau Natura 2000 : il s’agit d’un réseau de sites représentatifs de la actuellement ou potentiellement, soit en raison de la pression urbaine ou diversité biologique où la préservation des habitats et des espèces du développement des activités économiques ou de loisirs, soit en raison naturelles doit être assurée. Les directives "Habitats faune flore" (1992) et d’un intérêt particulier eu égard à la qualité du site ou aux "Oiseaux" (1979) fixent le cadre administratif de ce réseau. caractéristiques des espèces végétales ou animales qui s’y trouvent ». La directive "Oiseaux" propose la conservation des espèces d'oiseaux Les ENS font suite aux « périmètres sensibles » créés par décret en 1959 sauvages par la création de Zones de Protection spéciales (ZPS). pour tenter de limiter l'urbanisation sauvage du littoral. Les ENS sont le cœur des politiques environnementales des conseils départementaux. En matière de conservation d'espèces de faune et de flore sauvages Dans le département de l’Isère les périmètres des ENS se divisent en deux ainsi que de leur habitat, les Zones Spéciales de Conservation (ZSC) zones : définies par la directive "Habitats Faune Flore", permettent une protection de ces habitats et d'espèces menacées. La première étape avant la - La zone d'intervention est l'espace sur lequel s'applique le plan désignation en ZSC est la proposition à la commission européenne de d'aménagement et de gestion du site. La maîtrise foncière ou Sites d'Intérêt Communautaire (SIC). d'usage, à moyen terme, est un préalable à la sauvegarde de cet espace. Cette zone est géographiquement incluse dans la Les Zones Naturels d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) zone d'observation. sont de deux types : - La zone d'observation est l'espace de veille écologique. Cet Les zones de type I sont des secteurs d’une superficie généralement espace peut être de taille supérieure ou égale à la zone limitée, caractérisés par la présence d’espèces remarquables ou d'intervention. Cette zone tampon autour de la zone d'action ou caractéristiques du patrimoine naturel national ou régional. Ces zones de la zone sensible peut faire l'objet d'actions spécifiques de sont particulièrement sensibles aux aménagements ou des partenariat avec les acteurs locaux et les usagers (agriculteurs, transformations même limitées. sportifs, pêcheurs ...). Les zones de type II sont des grands ensembles naturels (massif forestier, Les zones humides : selon le code de l’environnement, les zones humides vallée, plateau…) riches et peu modifiés ou qui offrent des potentialités sont des « terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés biologiques importantes. Dans ces zones, il importe de respecter les d'eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; grands équilibres écologiques, en tenant compte notamment, du la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes domaine vital de la faune sédentaire ou migratrice. hygrophiles pendant au moins une partie de l'année ». (Art. L.211-1). Ces zones sont protégées par la réglementation française. L’inscription d’une zone dans l’inventaire des ZNIEFF indique que la prise en compte du patrimoine naturel doit faire l’objet d’une attention particulière, notamment dans les zones de type I.

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Les pelouses sèches sont des espaces naturels inclus dans le réseau Natura 2000 et inscrits dans la directive européenne "Habitat Faune Flore". Elles sont constituées d'une végétation relativement rase. Graminées, chardons et certains arbustes comme les pruneliers sont les formations végétales que l'on retrouve le plus souvent sur ces milieux. Ces pelouses apparaissent sur des sols en pente, pauvres et calcaires qui retiennent faiblement l'eau. Le territoire compte de nombreux réservoirs de biodiversité : des espaces naturels sensibles, 25 ZNIEFF, de nombreuses zones humides, des pelouses sèches recensées sur les coteaux de Cessieu, ainsi que 2 sites Natura 2000 situés en bordure immédiate du territoire.

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Zoom sur le territoire de la vallée de l’Hien

Aucun site Natura 2000 ne couvre le territoire. Néanmoins une ZSC est située en limite immédiate du territoire : Le territoire compte de nombreuses zones humides identifiées dans le cadre des inventaires du conseil départemental. La principale zone - Le site FR8201728 « Tourbière du Grand Lemps » au Sud du humide du territoire concerne le Marais Biol à Doissin. territoire Depuis une vingtaine d’années, la réglementation vise à protéger les Le site abrite 12 habitats d'intérêt zones humides. Cette protection passe tout d’abord par leur communautaire dont 5 prioritaires. connaissance. C’est pourquoi, dès 1995, un plan national d’actions en Notamment, la plus importante station de faveur des zones humides a été lancé, dont l’un des objectifs était Rhône-Alpes de Liparis de Loesel (orchidée d’inventorier les zones humides à l’échelon national. Reprenant cet d’intérêt communautaire) s’y développe objectif, le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux dans son habitat typique des bas-marais de Rhône-Méditerranée-Corse de 1996 prévoyait que des inventaires des plaine, la cladiaie. zones humides soient réalisés dans les départements. Plusieurs collectivités territoriales ont signé, à partir de 2001, une charte pour la protection des zones humides en Rhône-Méditerranée-Corse, qui

préconise la réalisation d’inventaires à l'échelle du bassin hydrographique. En Isère, pour répondre à cette demande, un inventaire des zones humides a été réalisé par le conservatoire des espaces naturels – AVENIR

entre 2006 et 2012. Cet inventaire a bénéficié du soutien financier de Liparis de Loesel l'Etat (agence de l'eau RMC), de la région Rhône-Alpes et du département de l'Isère. Le territoire est couvert par 9 ZNIEFF de type 1 : La méthodologie d’inventaire mise en œuvre a été validée par un - Etang Malin groupe de travail scientifique placé sous l’égide du groupe de pilotage - Roselière de Marlieu « zones humides » de l’Isère, réuni annuellement par le conseil - Etang de Fichaillon départemental. L’inventaire n’est pas exhaustif et n’a pas de portée - Etang de Ravoux, bois des Adrets réglementaire. Etabli à l'échelle du 1/10000, il doit être considéré comme - Vallée de l’Hien et affluents un document informatif visant à alerter les communes, les aménageurs - Pelouse de Busserond ou les particuliers, sur la présence des zones humides de leur territoire. - Marais de Biol à Doissin Son échelle de définition n'est pas celle d'un plan parcellaire. - Boisement humide du Sauvage - Zones humides de Montrevel

Et 1 ZNIEFF de type 2 : - Zones humides du bassin de l’Hien

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Zoom sur le territoire des vallons de la Tour - Coteau de Cessieu - Etangs Gonin, prairies et bois de Laye Aucun site Natura 2000 ne couvre le territoire. Néanmoins un site d’intérêt - Lac Saint Félix communautaire est situé en limite immédiate du territoire : - Tourbière de Pré Maudit - Etang des Moriaux - Le site FR8201727 « L’Ile Crémieux » - Zone humide du Pont du Gaz Le site de l'Isle Crémieu est un site d'une très grande richesse écologique. Et 4 ZNIEFF de type 2 : Il compte au moins 33 habitats d'intérêt communautaire, dont 8 prioritaires, et 34 espèces de l'annexe II de la directive Habitats, dont 13 - Isle Crémieu et Basses-Terres espèces d'invertébrés et 12 espèces de mammifères. Ce réseau de petits - Zones humides de la moyenne vallée de la Bourbre, entre la Tour- plans d'eau et de zones humides associées héberge notamment la du-Pin et Bourgoin-Jallieu population de tortue Cistude la plus importante de la région Rhône- - Zones humides de la haute vallée de la Bourbre Alpes. - Zones humides du bassin de l’Hien 6 ENS sont présents sur le territoire : - Marais de la Tour - Lac de Saint-Félix - Zone humide de Sorlin - Etang de la Feuillée - Etang des Echerolles - Ruisseau de Valancet Parmi ces Espaces Naturels Sensibles, seuls les 3 premiers sont réellement actifs. Le territoire compte de nombreuses zones humides identifiés dans le cadre de l’inventaire réalisé par le conseil départemental. La principale Cistude d’Europe zone humide du territoire concerne le Marais de la Tour.

Le territoire est couvert par 12 ZNIEFF de type 1 : Un inventaire des pelouses sèches a été réalisé sur le territoire par le Conservatoire d’Espaces Naturels de l’Isère. Les pelouses sèches - Ruisseau de Valancey recensées se situent sur les coteaux de Cessieu. - Ruisseaux de Pissoud et de l’étang de Dolomieu - Etang des Echerolles - Marais de St Vivant - Etangs de la Feuillée et ruisseau d’Enfer - Zones humides de Sorlin

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2.3 Les fonctionnalités écologiques Principe

La Trame Verte Bleue (TVB) est un outil d’aménagement du territoire qui vise à maintenir et à reconstituer un réseau d’espaces et d’échanges pour les milieux naturels et les espèces animales et végétales. Les continuités écologiques constitutives de la TVB se composent des éléments suivants : - Les réservoirs de biodiversité (périmètres réglementaires et autres sites à enjeux) et leurs zones périphériques ou zones « tampons » ; - Les zones de fonctionnalités ou corridors écologiques (trame de grands boisements, haies bocagères continues) ; - La trame verte urbaine ; - La trame bleue : cours d’eau, secteurs de zones humides.

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Les documents supra-communaux

Le Schéma Régional de Cohérence Écologique est élaboré conjointement par l’État et la Région, avec l’assistance technique de réseaux d’acteurs régionaux. Le SRCE porte sur les enjeux régionaux relatifs à la préservation et à la remise en bon état des continuités écologiques. Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique Rhône- Alpes a été adopté par délibération du Conseil régional du 19 juin 2014 et par arrêté préfectoral du 16/07/2014. Le plan d’action de la région est organisé autour de plusieurs orientations : - Prendre en compte la Trame Verte et Bleue dans les documents d’urbanisme et dans les projets d’aménagement ; - Améliorer la transparence des infrastructures et ouvrages vis-à-vis de la Trame Verte et Bleue ; - Préserver et améliorer la perméabilité des espaces agricoles et forestiers ; - Améliorer la connaissance ; - Mettre en synergie les politiques publiques et favoriser leur cohérence. Ce schéma a cartographié les enjeux relatifs aux continuités écologiques en utilisant les éléments établis par le RERA (Réseaux Ecologiques Rhône- Alpes), des diagnostics territoriaux et des réunions partenaires. A l’échelle du territoire, le SRCE identifie : - la présence de réservoirs de biodiversité associés notamment aux ZNIEFF de type 1 - 3 corridors écologiques d’importance régionale « à remettre en bon état ».

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Le SCOT Nord-Isère Le SCOT Nord Isère a fait l’objet d’une révision approuvée en décembre 2018. Le nouveau document d’Orientation et d’Objectifs définit les prescriptions suivantes à destination des collectivités : - Préserver et restaurer des corridors écologiques déjà très dégradés mais qui assurent les circulations des espèces et la diversité biologique à l’échelle du territoire Nord-Isérois ; - Décliner la protection des corridors écologiques identifiés comme stratégiques au Schéma Régional de Cohérence Ecologique Rhône-Alpes – SRCE- et accompagner leur restauration quand elle s’impose, - Identifier des corridors écologiques locaux à protéger ou sur lesquels il faut maintenir une vigilance au-delà des secteurs identifiés par le Scot. Différents corridors écologiques « à restaurer » ont été identifiés par le SCOT sur le territoire. Ces corridors sont associés (voir carte ci-joint) : - Aux marais de la Tour (entre Cessieu et la Tour du Pin) ; - Au plateau des vignes et de la Bourbre (entre la Tour du Pin St Clair et St Didier de la Tour ; - Aux marais de la haute vallée de l’Hien. A noter enfin, la présence d’un corridor écologique local sur la commune de Saint-Didier de la Tour. Concernant ces corridors, le SCOT précise que les documents d’urbanisme locaux garantissent la continuité du tracé et préservent une largeur minimale de 50 mètres inconstructibles dans ces secteurs naturels et agricoles sous forte pression urbaine, déjà pincés par deux fronts d’urbanisation.

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Le contrat corridor Dans le cadre de l’étude préalable au contrat vert et bleu précédemment évoqué, des cartes des corridors écologiques ont été établies à l’échelle du bassin versant de la Bourbre. Ces cartographies servent de base à l’élaboration d’un programme d’actions, visant la préservation et la restauration des éléments de la trame verte et bleue.

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Méthodologie d’identification des corridors écologiques Ces corridors revêtent une importance supra-communale, ils constituent la trame primaire. La méthodologie d’identification des corridors écologique à l’échelle du - Identification des corridors paysagers territoire du PLUi est la suivante : La réalisation d’une carte d’occupation du sol précise a permis - Identification des réservoirs de biodiversité d’identifier les milieux naturels présents sur le territoire. Les principaux Dans un premier temps, les réservoirs de biodiversité ont été milieux identifiés sont les suivants : milieux boisés, milieux ouverts et cours identifiés : prise en compte des zonages existants de type zones d’eau/zones humides. Une interprétation cartographique (sur carte Natura 2000, ZNIEFF, ENS, zones humides… et relevés topographique et orthophotographie) et des investigations de terrain ont complémentaires de terrain afin d’affiner ces secteurs. permis d’identifier les éléments de continuité liés à ces différents milieux. Ces éléments de continuité guident et orientent le passage des espèces, - Prise en compte des études sur les fonctionnalités écologiques servent de relais. Aucun corridor paysager n’a été identifié au sein des réalisées à une échelle supra-communautaire : éléments du espaces ouverts (zones cultivées et prairies) qui sont répartis de manière SRCE, du SCoT, contrat corridor. diffuse et abondante sur l’ensemble du territoire. Ces espaces constituent des zones de perméabilité aux déplacements des espèces. Ces corridors écologiques constituent la trame secondaire. - Identification des corridors biologiques Les éléments de perturbation des écosystèmes ont été identifiés. Il s’agit des principaux effets de coupures qui contraignent la libre circulation

des espèces (infrastructures, zones urbaines denses, projets d’aménagements…) hors corridors déjà identifiés par le SCOT. Au sein de ces espaces relativement contraints, l’identification des axes de

déplacements de la faune encore existants et fonctionnels a été réalisée. Ces espaces sont à préserver et à valoriser. Ces corridors écologiques constituent la trame tertiaire.

- Identification des éléments de trame verte urbaine

L’identification de « trames vertes urbaines » (les parcs, les jardins, les

arbres remarquables dans le milieu urbain) a été réalisée. Ces éléments constituent la nature de proximité. En plus de contribuer positivement au cadre de vie des habitants, ces espaces sont favorables à la biodiversité. Comme indiqué sur le graphique précédent, le SCOT décline les corridors La trame verte urbaine constitue également la trame tertiaire. écologiques identifiés par le SRCE et le PLUi décline les corridors identifiés par le SCOT. Ainsi, dans le cadre du présent PLUi, les corridors écologiques identifiés par le SCOT ont été déclinés à une échelle parcellaire. Pour ce faire, des investigations de terrains ont été réalisées.

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Les éléments de fonctionnalité écologique du territoire

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La trame primaire

Les réservoirs de biodiversité d’échelle supra-communale (protections européenne, nationale, départementale de type zones Natura 2000, ZNIEFF, ENS, zones humides…) ont été recensés. Les espaces de perméabilité correspondant aux espaces agricoles sont composés majoritairement de prairies et cultures. Il s’agit d’espaces au sein desquels la faune peut circuler relativement librement, même si parfois la présence de clôtures peut entraver leurs déplacements. Les corridors identifiés par le SCOT et ayant une réelle fonctionnalité ont été déclinés à une échelle parcellaire. Les 3 premiers corridors sont qualifiés de stratégiques par le SCOT. Les trois suivants comme corridors écologiques locaux à maintenir ou restaurer. Corridor 1 sur la carte ci-dessus : Entre Cessieu et la Tour du Pin, le pincement de l’urbanisation s’accentue et seules les dernières zones humides, le canal Mouturier et des Marais, permettent d’éviter la continuité urbaine qui serait préjudiciable au fonctionnement écologique de ce secteur. Le franchissement de l’A43 est prévu d’être restauré dans le cadre du contrat vert et bleu. Ceci permettra d’assurer la fonctionnalité de ce corridor, en direction de la Vallée de l’Hien, et les grands coteaux boisés de Cessieu.

Corridor écologique Cours d’eau

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Le contrat vert et bleu prévoit une action visant la création d’un ouvrage de franchissement de l’A43 au niveau du corridor, permettant d’améliorer sa fonctionnalité. Les deux ouvrages étudiés sont : OAH4(3) qui est un ouvrage hydraulique sous l’autoroute et OAR2(1) qui est un pont routier passant au-dessus de l’autoroute. Un autre ouvrage routier est présent 900 m à l’ouest. L’ouvrage OAR 2(1) dessert des fermes et l’ISDND de Veolia. Ce projet représente un coût d’environ 60 000 €TTC. Une autre action est proposée sur ce corridor : le renforcement du maillage de haies et de mares dans une logique Nord- Sud, afin de renaturer les secteurs les plus dégradés du territoire et favoriser le passage sur les secteurs équipés d'un détecteur à faune (environ 187 000€).

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Corridor 2 :ce corridor s’articule autour du plateau des Vignes et de la Bourbre entre la Tour du Pin, St Clair et St Didier de la Tour. A la jonction de l’A43 de la voie ferrée, les points de passage sont peu nombreux et la connexion est dégradée. Le Sud présente pourtant des qualités écologiques liées notamment à la trame bleue. Le ruisseau affluent de la Bourbre franchit l’A43 et la voie ferrée et délimite le plateau des Vignes à l’Ouest. Les coteaux boisés du plateau présentent des continuités forestières, et la Bourbre traverse les tissus urbanisés, organisant les relations écologiques de la trame verte et bleue dans ce secteur. Les fronts urbains doivent ici être maîtrisés pour préserver les dernières continuités d’espaces naturels et agricoles.

Future ZA de la Corderie

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Le SMABB dans le cadre du contrat vert et bleu propose une action visant à intégrer la trame verte et bleue dans le projet de la ZAC de la Corderie. Ce projet représente un coût total d’environ 91 500 €TTC : il s’agit d’acquérir les parcelles « à maintenir » au nord de la Bourbre pour garantir le maintien de leur naturalité dans le temps : parcelles AC0054, 0055, 0056 pour un total d’1ha environ.

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Corridor 3 :Ce corridor fuseau stratégique identifié par le SRCE et le SCOT prend appui sur les marais de la haute vallée de l’Hien, coupés par l’autoroute A 48 et présentant peu de points de passage. Le corridor intègre ici à la fois la continuité écologique liée à l’Hien et les continuités liées à la trame agro-pastorale constituant un lien entre les deux réservoirs de biodiversité d’échelle locale situés de part et d’autre de la vallée de l’Hien (bois de Belmont/Biol et bois de Montrevel).

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Les corridors 4 et 5 : ces deux corridors non identifiés dans le SRCE sont identifiés comme « corridors écologiques locaux à maintenir ou restaurer » dans le SCOT. Ils ont été déclinés à l’échelle parcellaire dans le cadre du PLUi : - Corridor 4 : ce corridor constitue le seul passage possible entre les zones très urbanisées de Faverges de la Tour et la Batie- Montgascon. Il est constitué principalement de milieux agro- pastoraux et représente un axe de circulation Est-Ouest stratégique pour la grande faune. - Corridor 5 : ce corridor situé à Saint Didier de la Tour marque une limite à l’urbanisation entre d’une part les Rivoires et Les Varios et d’autre part entre les Rivoires et le bourg de Saint-Didier de la Tour.

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* La trame secondaire

La trame secondaire est constituée des réservoirs de biodiversité associés aux boisements situés à l’Ouest de Biol et Belmont (bois Boullins, Grands Bois…) et aux boisements situés à l’Est de Montrevel (Bois Paccard, Château Désert). Il s’agit de réservoirs d’échelle locale, zone de refuge et de reproduction pour la faune mais non identifiés par un zonage d’enjeu supra-communal en raison de la richesse faunistique et floristique qui pourrait s’y trouver. Deux corridors écologiques boisés majeurs ont été identifiés sur le territoire : - Le corridor traversant les communes de Saint-Victor-de-Cessieu et Torchefelon (appellation « Les côtes » sur la carte IGN). Cette ligne de crête boisée domine la vallée de l’Hien et constitue un axe de déplacement privilégié pour la faune terrestre (corridor 1). - Le corridor situé plus au Nord que le précédent (corridor 2) et traversant les communes de Saint-Victor-de-Cessieu et Sainte- Blandine en lien avec la continuité écologique liée à la ripisylve du ruisseau de Biève. Le maillage hydrographique dense du territoire et les zones humides associées constituent la trame bleue du territoire. Les corridors écologiques majeurs liés à la trame bleue sont l’Hien, sur la partie Sud du territoire et la Bourbre, sur la partie Nord du territoire. La continuité écologique est affectée par la présence de nombreux seuils et d’espèces invasives. Le SMABB dans le cadre du contrat vert et bleu propose notamment d’aménager 4 des 7 seuils situés sur le linéaire de la Bourbre allant de Saint-Clair-de-la-Tour à Saint-André-le-Gaz afin de Illustration des corridors boisés présents sur la commune restaurer la continuité écologique de la Bourbre dans ce secteur.

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La trame tertiaire

Comme indiqué dans la description méthodologique, les éléments de perturbation des écosystèmes ont été identifiés. Au sein de ces espaces relativement contraints, l’identification de « coulées vertes » et de « trames vertes urbaines » a été réalisée. Comme évoqué précédemment la continuité urbaine existant le long de la vallée de la Bourbre contraint fortement le déplacement Nord-Sud des espèces. La présence de l’autoroute très difficilement franchissable limite d’autant plus le déplacement de la faune. Les axes de déplacement encore présents sont donc à préserver(Corridors 1 et 2). De même, au Nord du territoire, sur la commune de Dolomieu, les continuités urbaines laissent peu d’axes de déplacement à la faune. Une coupure d’urbanisation Nord-Sud a été identifiée. Elle permet de faire le lien entre les deux vallons associés au ruisseau de Valancey et au ruisseau de Pomarel(corridor 3).

Zone de contrainte liée au franchissement de l’autoroute

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En lien avec le corridor 2 identifié par le SRCE et le SCOT, un corridor écologique a été identifié dans le cadre du diagnostic (corridor 4). La préservation de la rupture d’urbanisation au sein de la zone d’activité Saint-Clair-de-la-Tour permet à la grande faune de circuler selon un axe Rupture Nord-Sud. d’urbanisation à préserver

D’autre part, les éléments constituant la nature de proximité au sein des espaces urbains (parcs, les jardins, les arbres remarquables) ont été identifiés. Ces éléments constituant la nature de proximité, en plus de représenter des « espaces de respiration » participant positivement au cadre de vie, sont favorables à la biodiversité urbaine.

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DES ENJEUX DE PRÉSERVATION DE LA RESSOURCE EN EAU ET DE LA BIODIVERSITÉ ▪ Préserver et valoriser les réservoirs de biodiversité, majoritairement liés au maillage hydrographique (zones humides, tourbières, marais) → éléments de repère fort dans le territoire contribuant au cadre de vie et pouvant constituer un atout pour le développement touristique

▪ Intégrer les corridors écologiques dans les secteurs de développement, comme support de qualité urbaine

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3 Risques, nuisances et contraintes 3.1 Les risques naturels Inondations et crues

Risque sismique Le territoire est soumis au risque inondation lié principalement à l’Hien et à la Bourbe. Un zonage sismique est entré en vigueur le 1er mai 2011. Ce zonage est défini d’après l’annexe des articles R.563-1 à R.563-8 du Code de La carte suivante présente l’enveloppe des zones inondables. Cette l’environnement modifiés par les décrets n°2010-1254 et n°2010-1255 du étude a été établie par les services de l’Etat à l’échelle du bassin versant 22 octobre 2010 et l’arrêté du 22 octobre 2010. de l’Isère ainsi que l’ensemble des affluents rive gauche du Rhône, jusqu’à la Plaine de Donzère-Mondragon. Le territoire est en zone de sismicité modérée imposant des règles de construction parasismique applicables aux nouveaux bâtiments et aux L’Enveloppe Approchée des Inondations Potentielle « débordements de bâtiments anciens dans des conditions particulières. cours d’eau » (EAIPce) a pour objectif d’approcher le contour des événements extrêmes. Pour cela, dans un premier temps, les informations immédiatement disponibles sur l'emprise des inondations (atlas des zones Aléa lié au retrait et gonflement des argiles inondables, cartes d’aléas des PPR, etc.), ont été mobilisées, puis complétées si nécessaire par d'autres approches lorsque la La variation de la quantité d’eau dans certains terrains argileux produit connaissance disponible portait sur des événements possédant une des gonflements (périodes humides) et des tassements (périodes sèches) période de retour de l'ordre de la centennale, voire inférieure, ou lorsque qui peuvent avoir des conséquences sur les bâtiments n’ayant pas pris la connaissance des zones inondables était inexistante. en compte cet aléa dans leur conception. Cinq communes sont concernées par la présence du PPRI « Bourbre Les dispositions préventives généralement prescrites pour construire sur un moyenne » : Cessieu, Rochetoirin, Saint Jean-de-Soudain, la Tour-du-Pin sol argileux, sujet au phénomène de retrait-gonflement, obéissent à et Saint-Clair-de-la-Tour. Le PPRI définit 5 niveaux de contrainte : quelques principes. Leur mise en application peut se faire selon des - Zones d’interdiction : zones interdites à la construction (certains techniques différentes dont le choix reste de la responsabilité du aménagements tels que les ouvrages de protection ou les constructeur. Ces principes concernent la profondeur et les ancrages infrastructures publiques sui n’aggravent pas l’aléa peuvent des fondations, la rigidité de la structure, la régulation de la teneur cependant être autorisés). hydrique du sol entourant la construction, etc. Des études de sols - Zones de projet possible sous maîtrise collective, comporte 2 sous- spécifiques relevant de la responsabilité du constructeur doivent être zones : menées pour tout projet. Ces principes ne relèvent pas des règles o Zone inconstructible en l’état (études complémentaires d’urbanisme et n’entrent pas dans le champ réglementaire du PLUi. nécessaires) ; La totalité du territoire est classée en aléa faible. o Zone constructible avec prescriptions détaillées des travaux à réaliser sous maîtrise d’ouvrage collective ; - Zone constructible sous conditions de conception, de réalisation, d’utilisation et d’entretien de façon à ne pas aggraver l’aléa ; - Zone constructible sans conditions particulières au titre des risques pris en compte dans le PPR.

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Les PPRN Commune Présence Etude d’aléa Etude d’aléa d’un PPR menée avant menée après Les communes de Saint-Victor-de-Cessieu et de la Tour-du-Pin sont décembre 2016 décembre 2016 concernées par la présence d’un PPRN. Les risques sont multiples : Dolomieu 2018 - Les crues rapides des rivières ; - Les inondations en pied de versant ; Cessieu PPRI 2011 - Les crues torrentielles. Biol 2004 - Les phénomènes de ruissellement de versants et de ravinements - Les phénomènes de mouvements de terrains ou de chutes de Le Passage 2012 blocs. Montagnieu 2014

Montrevel 2018 Les cartes d’aléas St Didier de la Tour 2016 Le territoire est concerné par des aléas d’inondations de plaine, Torchefelon 2018 inondations en pied de versant, glissements de terrain, ruissellement sur versants., zones marécageuses, crues torrentielles, ravinement et Faverges de la Tour 2012 ruissellement, crues de rivières, chutes de pierres, effondrements. Ces Ste Blandine 2016 aléas ont été identifiés par plusieurs études menées aux échelles communales. Les services de la DDT dans l’Isère, exigent de la commune La Chapelle de la 2012 ou de l’EPCI en charge du PLU, une traduction de ces aléas au titre de Tour l’article L101-2 du code de l’urbanisme. Cette méthodologie appliquée Doissin 2008 MAJ 2011 en Isère, est différente selon la date de réalisation des études. Aussi deux traductions réglementaires sont mises en place. Le tableau suivant établit La Tour du Pin PPRN - - un récapitulatif de ces éléments. Rochetoirin PPRI 2012 Les études d’aléas menées par les bureaux d’études sont présentées en St Clair PPRi 2011 annexe. St Jean de Soudain X Belmont X St Victor de Cessieu PPRN - - Règlement 1 Règlement 2 (voir partie (voir partie règlement) règlement)

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3.2 Les risques technologiques Risques de transports de matières dangereuses Le territoire est également concerné par le risque de transport de Le risque de transport de matières dangereuses, ou risque TMD, est matières dangereuses via les infrastructures routières. Les voies suivantes consécutif à un accident se produisant lors du transport de ces matières sont concernées : par voie routière, voie ferroviaire, voie d'eau ou canalisations. - La RD1006 est interdite dans l’agglomération de Cessieu, sauf Les conséquences possibles d’un accident TMD sont de trois types : desserte locale, par arrêté préfectoral aux véhicules de - Une explosion transport de matière dangereuse de plus de 6 tonnes. Ces - Un incendie véhicules doivent emprunter l’autoroute A43 entre La Tour-du- - Un dégagement de nuage toxique Pin et Bourgoin - La RD 1006 est également interdite dans l’agglomération de Le territoire est concerné par le risque de transport de matières la Tour-du-Pin, sauf desserte locale, par arrêté préfectoral aux dangereuses. véhicules de transport de marchandises de plus de 3,5 tonnes. Les communes ci-dessous sont en effet concernées par le passage de Ces véhicules doivent emprunter l’autoroute A43 entre les canalisations de transports de matières dangereuses ; il s’agit de Abrets et la Tour-du-Pin Ouest ou bien les RD1075 et RD1516. canalisations de transports de gaz naturel exploitées par GRT gaz :

Commune Arrêté préfectoral Date AP N°AP GRT Gaz Cessieu 15/03/2017 38-2017-03-14 Traversé La Chapelle-de-la-Tour 38-2017-03-16 Faverges-de-la-Tour 38-2017-03-15 Rochetoirin 38-2017-03-17 La Tour-du-Pin 38-2017-03-16

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Sites et sols pollués D’autre part, BASOL est une base de données sur les sites et sols pollués L’inventaire des anciennes activités industrielles et activités de service est (ou potentiellement pollués) appelant une action des pouvoirs publics, à conduit systématiquement à l’échelle départementale depuis 1994. Les titre préventif ou curatif. Cette base de données recense 4 sites sur le données recueillies dans le cadre de ces inventaires sont archivées dans territoire : une base de données nationale, BASIAS (Base des Anciens Sites Industriels et Activités de Service). Cette base de données recense 4 sites Commune Site sur le territoire : Cessieu MAFE Machine Commune Entreprise TECUMSEH Europe Saint-Jean-de-Soudain Atelier SUREX Saint Clair de la Tour DICKSON Saint Clair

Saint-Jean-de-Soudain Dépôt de peaux de M. Saint Jean de Soudain VIAL (station-service Total Fina Elf) LACHAVANNE La Tour du Pin Agence d’exploitation EDF GDF Saint-Clair-de-la-Tour Garage AUTO-JET services (ERDF) Le Passage Ets MAURICE CARS Saint Victor de Cessieu Sté d’utilisation du phénol

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Installations Classées pour la Protection de Néanmoins, des servitudes liées à l’installation de stockage de déchets l’Environnement non dangereux (ISDND) de la société ONYX à Cessieu (bande de 200 mètres autour du site) sont institués en application de l’article L515.12 du Le territoire compte 23 entreprises classées ICPE dont 18 sont soumises au code de l’environnement. régime d’autorisation. Aucune de ces installations n’est classée SEVESO.

Entreprise Commune Régime Le risque minier ST VICTOR DE CESSIEU Enregistrement GAEC DE LA MOLETTE Le territoire est concerné par des concessions minières ou par des ST VICTOR DE CESSIEU Autorisation GUYONNET travaux miniers hors concession : APPIA CESSIEU Autorisation - Saint Victor de Cessieu, Saint Didier de la Tour, La Chapelle de AUTO-CASSE BOUVIER CESSIEU Autorisation la Tour, Faverges de la Tour et Saint Clair de la Tour : carte des GONIN SA CESSIEU Autorisation aléas du projet de plan de prévention NCV PRODUCTION CESSIEU Autorisation NCV PRODUCTION CESSIEU Autorisation Porter à connaissance" par courrier de M. le préfet de l'Isère du 6 mai 2011 : les aléas miniers seront traduits dans le règlement du PPRM en ONYX AUVERGNE RHONE CESSIEU Autorisation ALPES cours d’élaboration. La DREAL précise que dans l’attente de TECUMSEH CESSIEU SAS CESSIEU Autorisation l’approbation du PPRM, toutes les zones impactées par les aléas, quel GONIN SA LA CHAPELLE DE LA TOUR Autorisation que soit leur niveau, sont inconstructibles du fait de l’illégalité de demander une étude avant approbation du PPRM. Il est important de COOPERL ARC ATLANTIQUE ROCHETOIRIN Enregistrement noter qu’il s’agit d’une situation provisoire. COOPERL HUNAUDAYE ROCHETOIRIN Autorisation LP MOTO ROCHETOIRIN Enregistrement DICKSON COATINGS ST CLAIR DE LA TOUR Autorisation 3.3 Carrières DUROULE DEMOLITION ST CLAIR DE LA TOUR Enregistrement AUTOMOBILE Le territoire compte 2 carrières en activité : PURFER ST CLAIR DE LA TOUR Autorisation - La carrière « Plaine du marais » située à Cessieu. Il s’agit d’une BUISSON SIMON GERARD ST DIDIER DE LA TOUR Autorisation carrière à ciel ouvert d’une surface de 5,44 ha qui exploite du CHARVERON FRERES ST JEAN DE SOUDAIN Autorisation sable et du gravier DISTRICT URBAIN DES VALLONS ST JEAN DE SOUDAIN Autorisation - La carrière de « Mont Rocher » à la Chapelle-de-la-Tour. Il DE LA TOUR D s’agit également d’une carrière à ciel ouvert, de 2,25 ha qui ONYX AUVERGNE RHONE ST JEAN DE SOUDAIN Autorisation exploite du sable et du gravier. AGENCE ST JEAN SAS SOUDAL ST JEAN DE SOUDAIN Enregistrement SERGE FERRARI SAS ST JEAN DE SOUDAIN Autorisation SARA LEE CHAMPION FRANCE LA TOUR DU PIN Autorisation

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3.4 Les nuisances Plan d’exposition aux bruits (PEB) Les communes de Cessieu et de Saint-Victor-de-Cessieu sont concernées En France, le PEB vise à définir comment s'opère l'exposition des par l’aérodrome de la Tour-du-Pin / Cessieu. Il est à usage restreint, populations aux bruits aéroportuaires. En pratique, il prétend éviter accueille les clubs d’aviation de vol à voile et bénéficie depuis le 29 l'exposition de nouvelles populations aux nuisances sonores générées par septembre 2010 d’un plan d’exposition au Bruit (PEB). le trafic aérien tout en préservant les activités aériennes, et en maintenant aux riverains les nuisances déjà existantes.

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Classement sonore des infrastructures routières Qualité de l’air En application de l’article 13 de la loi n° 92 1444 du 31 Décembre 1992, les infrastructures de transports terrestres sont classées en 5 catégories Le cadre réglementaire français relatif à la protection de l’air a été selon le niveau de bruit qu’elles engendrent, la catégorie 1 étant la plus introduit par la Loi sur l’Air et l’Utilisation Rationnelle de l’Énergie (LAURE) bruyante. Un secteur affecté par le bruit est défini de part et d’autre de du 30 décembre 1996, communément dénommée “loi sur l’air”, et par chaque infrastructure classée. La largeur maximum de cette zone est de ses différents décrets d’application. 300 mètres. La largeur du secteur dépend de sa catégorie (300 m de part et d’autre en catégorie 1, 250 m en catégorie 2, 100 m en catégorie Air Rhône-Alpes est l’observatoire agréé par le Ministère de l’Ecologie, du 3, 30 m en catégorie 4 et 10 m en catégorie 5). Développement Durable et de l’Energie pour la surveillance et l’information sur la qualité de l’air en Rhône-Alpes. Sur le territoire, les infrastructures suivantes font l’objet d’un classement sonore : La carte ci-dessous a été établie par Air Rhône Alpes à partir d’un indicateur global entre 0 et 1, prenant en compte les concentrations, Infrastructure Classements Communes impactées issues de données de modélisation, de dioxyde d’azote (NO2), de sur le territoire par la zone de bruit particules fines (PM10) et d’ozone (O3) éloigné de toute influence A48 2 Saint-Victor de Cessieu, Torchefelon, Biol, Doissin directe des axes routiers ou des industries. et Montrevel A43 1 Sainte-Blandine, Cessieu, Rochetoirin, Saint- Jean-de-Soudain, la Tour-du-Pin, Saint-Clair-de- la-Tour D1006 3 et 4 Cessieu, Rochetoirin, Saint-Jean-de-Soudain, La Tour-du-Pin, Saint-Clair-de-la-Tour,Saint-Didier- de-la-Tour D16 et D16A 4 et 5 La Tour-du-Pin, la Chapelle-de-la-Tour, Saint- Clair-de-la-Tour et Dolomieu D1516 4 La Tour-du-Pin et Saint-Clair-de-la-Tour D1 3 Saint-Jean-de-Soudain D1075 3 Faverges-de-la-Tour Qualité de l’air sur le territoire (Source : Air Rhône Alpes) Rue d’Italie 4 La-Tour-du-Pin et Saint-Clair-de-la-Tour Voie ferrée 3 Saint-Victor-de-Cessieu, Cessieu, Saint-Jean-de- Soudain, la Tour-du-Pin, Saint-Didier-de-la-Tour, le Passage D’autre part, la future ligne ferroviaire Lyon-Turin entrainera également des nuisances sonores.

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Le schéma régional du climat, de l'air et de l'énergie (SRCAE), élaboré par la Région Rhône-Alpes (approuvé le 17 avril 2014) et l’État (arrêté le 24 avril 2014, fixe les orientations permettantde prévenir ou réduire la pollution atmosphérique. L’air y est traité transversalement dans les orientations thématiques (notamment bâtiment et transport), mais fait également l’objet d’une thématique spécifique. Le SRCAE a défini selon une méthodologie nationale des zones ayant une sensibilité accrue à la pollution atmosphérique, dites « zones sensibles à la qualité de l’air ». Dans ces zones, les actions en faveur de la qualité de l’air doivent être préférées aux actions en faveur de la lutte contre le changement climatique en cas d’antagonisme. Le SRCAE propose également pour ces zones des orientations spécifiques.

Communes sensibles à la qualité de l’air (SRCAE) Des communes du territoire sont identifiées comme « commune sensible » dans le SRCAE : Sainte Blandine, Saint Victor de Cessieu, Torchefelon, Cessieu, Saint Clair de la Tour, Saint Didier de la Tour, Saint Jean de Soudain et La Tour du Pin.

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4 L’environnement humain - - Le Syndicat intercommunal des eaux de la région de Dolomieu- 4.1 L’assainissement Montcarra ; Lors de la fusion, le 1er janvier 2017, des communautés de communes des - La Régie communautaire des Vals du Dauphiné Vallons de la Tour, Bourbre tisserands, Vallons du Guiers et vallée de En dehors de la commune de Montrevel, l’ensemble des communes l’Hien, la compétence eau et assainissement, est restée territorialisée. disposent d’un réseau d’assainissement collectif. Le territoire de la communauté de communes des Vals du Dauphiné sur Les stations d’épurations sa partie Ouest est couvert par cinq syndicats mixtes se partageant la gestion des réseaux d’assainissement : Le territoire est couvert par 19 stations d’épuration situées à la fois sur le - Le Syndicat Mixte des Eaux de la région de Biol ; territoire mais aussi sur des communes limitrophes : - Le Syndicat Mixte d'Eau et d'Assainissement de la Haute Bourbre (compétence transférée à la communauté de communes des Vals du Dauphiné le 1er janvier 2019) ;

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Population actuellement desservie Station d'épuration Commune du PLUi concernée Capacité nominale Capacité résiduelle dans le territoire du PLUi (Source : zonages assainissement)

Stations d’épuration dans le territoire du PLUi

La Tour-du-Pin / Saint-Clair-de-la-Tour / La Chapelle-de-la-Tour / Epur'Vallons Saint-Jean-de-Soudain / Saint-Didier-de-la-Tour / Cessieu / 39616 23139 16477 Rochetoirin

Pré Morant-Reculefort Rochetoirin 200 80 120

Les Léchères Doissin 350 101 249

Le Gaz Doissin 360 55 305

Le Rousset Doissin 133 63 70

Village – Le Passage Saint-Didier-de-la-Tour / Le Passage 360 0 428

Le Moriot Le Passage 270 35 235

Le Magnit Le Passage 90 4 86

Mornas Saint-Victor-de-Cessieu 1417 0 1984

Le Fayet Sainte-Blandine 1000 550 450

Bel Air Sainte-Blandine 40 10 30

Le Cambade Sainte-Blandine / Montagnieu 133 0 181

Le Village -Montagnieu Montagnieu 360 32 328

Corre Dolomieu 1000 0 1506

Haut de Biol Biol 100 0 233

Bas de Biol Biol 400 0 709

STEP de Torchefelon Torchefelon 200 0 266

Stations d’épuration hors territoire du PLUi

STEP de Saint-Didier-de- Belmont / Biol 800 254 546

Natur’net – Les Avenières Faverges-de-la-Tour 16000 3000 1217

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Le nombre d’abonné à l’assainissement collectif

Commune Nombre d’abonnés Belmont 170 Biol 475 Cessieu 804 Doissin 212 Dolomieu 680 Faverges-de-la-Tour 264 La Tour-du-Pin 3941 La-Chapelle-de-la-Tour 301 Le Passage 270 Montagnieu 141 Montrevel 0 Rochetoirin 377 Saint-Clair-de-la-Tour 1319 Saint-Didier-de-la-Tour 401 Sainte-Blandine 193 Saint-Jean-de-Soudain 576 Saint-Victor-de-Cessieu 668 Torchefelon 115

Sources : RPQS 2016 Eau et assainissement ; Syndicat intercommunal des eaux de la région de Dolomieu-Montcarra / RPQS 2017 Eau et assainissement ; Syndicat Mixte des Eaux de la région de Biol / RPQS 2016 Eau et assainissement ; Syndicat Mixte d'Eau et d'Assainissement de la Haute Bourbre / RPQS 2017 Eau et assainissement ; communauté de communes des Vals du Dauphiné.

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L’assainissement non collectif

Un zonage d’assainissement a été mis en place. Commune Nombre Nombre Toutes les communes de la communauté de communes des Vals du d’installations ANC d’abonnés Dauphiné sont concernées. recensées SPANC Des contrôles et un programme de réhabilitations sont menés chaque Belmont - 63 année. Biol - 226 Cessieu 609 - Doissin 165 - Dolomieu 698 - Faverges-de-la-Tour 368 - La Tour-du-Pin 37 - La-Chapelle-de-la-Tour 510 - Le Passage 118 - Montagnieu 267 - Montrevel 185 - Rochetoirin 166 - Saint-Clair-de-la-Tour 359 - Saint-Didier-de-la-Tour 657 - Sainte-Blandine 225 - Saint-Jean-de-Soudain 99 - Saint-Victor-de-Cessieu 237 - Torchefelon - 69

Sources : RPQS 2016 Eau et assainissement ; Syndicat intercommunal des eaux de la région de Dolomieu-Montcarra / RPQS 2017 Eau et assainissement ; Syndicat Mixte des Eaux de la région de Biol / RPQS 2016 Eau et assainissement ; Syndicat Mixte d'Eau et d'Assainissement de la Haute Bourbre / RPQS 2017 Eau et assainissement ; communauté de communes des Vals du Dauphiné.

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4.2 L’eau potable La compétence eau potable sur le territoire est portée par : - La communauté de communes des Vals du Dauphiné pour les communes de Cessieu (bas de la commune), Saint-Jean-de- Soudain (bas de la commune), Rochetoirin (bas de la commune), La-Tour-du-pin (bas de la commune), La Chapelle-de-la-Tour (bas de la commune), Saint-Clair-de-la-Tour (Ouest) ; - Le syndicat intercommunal des eaux de Dolomieu Montcarra pour les communes de Dolomieu, Faverges-de-la-Tour, Cessieu (haut de la commune), Saint-Jean-de-Soudain (haut de la commune), Rochetoirin (haut de la commune), La-Tour-du-pin (haut de la commune), La Chapelle-de- la-Tour (haut de la commune) ; - Le syndicat mixte d’eau et d’assainissement de la Haute Bourbre (compétence transférée au 1er janvier 2019 aux Vals du Dauphiné) : communes de Saint Victor de Cessieu, Sainte Blandine, Montagnieu, Doissin, Montrevel, le Passage, Saint Didier de la Tour et Saint-Clair de la Tour (Est) ; - Le syndicat intercommunal des eaux de la région de Biol : communes de Biol, Belmont et Torchefelon.

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L’eau potable sur le territoire géré par les Vals du Dauphiné (données issues du RPQS de 2017 et du SDAEP Les réseaux de 2014) Le réseau dit de Cessieu qui concerne plusieurs communes s’étend sur Le nombre d’abonnés une distance d’environ 21,5 km. L’adduction se fait depuis la station de la Madeleine. Nombre Commune d’abonnés Le réservoir de Combe Louvière stocke puis distribue l’eau pompée de la station de la Madeleine tout en gardant une réserve pour la défense incendie. Rochetoirin 85 La Chapelle de la Tour 49 Le réseau dit de LA TOUR DU PIN qui concerne plusieurs communes Saint Didier de la Tour 1 s’étend sur environ 51,6 km. L’adduction se fait à l’Ouest par la station de Saint Jean de Soudain 322 la Madeleine et à l’Est par la station de Passeron. Les réservoirs Cessieu 1042 permettent de stocker l’eau pompée en heures creuses et de maintenir Saint Clair de la Tour 394 une réserve incendie. La Tour du Pin 3644 La disponibilité de la ressource La ressource Le bilan ressource besoin a été effectué dans le cadre du Schéma La ressource en eau potable est issue de deux captages : les Vachères Directement d’alimentation en eau potable réalisé en 2014. Il révèle un et le Puits de Passeron. bilan à échéance 2030 excédentaire (+ 8924m3 d’eau). La ressource est donc suffisante pour accueillir la population générée à échéance du - Les Vachères : la zone de captage est située en aval de la PLUi. confluence de la BOURBRE et de l’HIEN, lieu-dit « vachères » sur la commune de CESSIEU. L’ensemble des points d’eau ont fait l’objet d’un arrêté préfectoral du 14/04/1981 déclarant d’utilité publique l’exploitation des ouvrages destinés à la consommation humaine. En 2017, la production moyenne journalière est de 2 090 m³/j (1 778 m³/j en 2016). - Le Puits de Passeron : ce puits situé entre la Bourbe et le canal Mouturier, au lieu-dit « Passeron » sur la commune de Saint Clair de la Tour. Actuellement, ce point d’eau fait l’objet d’une procédure de mise en place des périmètres de protection de captage. L’ouvrage est déclaration comme d’Utilité Publique par l’arrêté préfectoral n° 2009-06236 du 1er juillet 2009. En 2017, la production moyenne journalière est de 666 m³/j (459 m³/j en 2016),

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L’eau potable sur le territoire géré par le syndicat des eaux L’eau potable sur le territoire géré par l’ex syndicat des de Dolomieu Montcarra (données issues du SDAEP de eaux de la Haute Bourbre (données issues du SDAEP 2017 2011) et du RPQS 2016)

Le nombre d’abonnés Pour rappel, la compétence a été transférée à la communauté de commune des Vals du Dauphiné le 1er janvier 2019, néanmoins les Le territoire dessert 10 239 abonnés en 2010. données dont nous disposons sont établies à l’échelle de l’ex syndicat La ressource des eaux de la Haute Bourbre. La ressource en eau est assurée par : Le nombre d’abonnés - 6 sites de captage dans la nappe aquifère : Fuyssieux, Fontaine Le territoire du Syndicat s’étend sur 159 km² et dessert environ 7 000 Laurent, Sermérieu, , Thuellin et Pont Sicard ; abonnés. Pour les communes présentes sur le territoire, les nombres - Une ressource gravitaire : Morthelaize ; d’abonnés sont les suivants : Ces ressources représentent une capacité de production en période Nombre Commune d’étiage de 13 220 m3/j. d’abonnés Doissin 404 Le Passage 450 Les réseaux Montagnieu 442 Le réseau de distribution est constitué de 605 km de réseau. Montrevel 152 Sainte Blandine 446 Saint-Clair-de-la-Tour 1107 La disponibilité de la ressource Saint-Didier-de-la-Tour 907 Saint-Victor de Cessieu 884 Le bilan des ressources besoin réalisé dans le SDAEP établit un bilan des ressources mobilisées selon plusieurs hypothèses. Il en ressort un bilan des besoins ressources considéré comme excédentaire en situation actuelle et en situation future moyenne. En situation future de pointe, le bilan est équilibré ; les ressources sont utilisées à 83,2% de leur capacité de production. Ainsi, la ressource est donc suffisante pour accueillir la population générée à échéance du PLUi.

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La ressource La disponibilité de la ressource Les différentes sources de production d’eau potable à l’échelle du Dans les conditions d’études considérées dans le SDAEP réalisé en 2017 syndicat sont présentées dans le tableau suivant : (non cumul des pointes des sous-réseaux +amélioration du rendement de 6%), le bilan Besoin Ressources à l’échelle du syndicat est actuellement

positif. Il le sera également avec le développement prévu à court terme.

A plus long terme, il deviendra négatif dans des proportions faibles, malgré l’amélioration du rendement de 6% considérée. Les interconnexions existantes avec les syndicats alentour devraient permettre de gérer ces situations critiques.

Les réseaux Linéaires de réseaux Commune en mètres Doissin 24 813 Le Passage 17 839 Montagnieu 21 451 Montrevel 10 525 Sainte Blandine 23 834 Saint-Clair-de-la-Tour 22 127 Saint-Didier-de-la-Tour 49 291 Saint-Victor de Cessieu 39 838

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L’eau potable sur le territoire géré par le syndicat intercommunal des eaux de la région de Biol (données RPQS 2017) Afin de renforcer l’alimentation en eau potable du syndicat, une Le nombre d’abonnés interconnexion avec le réseau de Bizonnes a été réalisée en 1993. Le débit d’exploitation sur le forage est fixé à 30 m3/h. L’eau provient des puits de et vient se stocker dans le réservoir de Bizonnes. Nombre Commune d'abonnés Les réseaux Belmont 239 La longueur globale du réseau est de 113 km environ, et l’âge moyen du Biol 720 réseau de 30 ans. Torchefelon 311

La ressource La disponibilité de la ressource La ressource en eau potable provient de différentes sources : Nous sommes en attente du SDAEP permettant d’estimer le bilan ressource-besoin.

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4.3 Les déchets La collecte et le traitement des déchets sur le territoire sont réalisés par 2 syndicats : - Communes du territoire de la Vallée de l’Hien : Syndicat Mixte Nord Dauphiné - Communes du territoire des Vallons de la Tour : SICTOM de la Région de Ce syndicat couvre un total de 69 communes (territoire de l’Est Lyonnais, des Collines du Nord Dauphiné, de la Vallée de l’Hien, de l’Isle Crémieu Ce syndicat couvre un total de 47 communes (territoires du Pays des et Porte de l’Isère) Couleurs, des Balmes Dauphinoises, Bourbre-Tisserands, Vallons de la Tour). En comparaison avec le territoire voisin, environ 251 kg d’ordures ménagères sont produits par habitant, soit 43 kg de plus que le territoire En 2017, environ 208 kg d’ordures ménagères sont produits par habitant, voisin. Le coût total par habitant est de 86 € soit 6 € de plus que sur le contre 233 pour l’isérois moyen. territoire voisin. Le service est moins cher au SICTOM que la moyenne française : 4 € de moins pour chaque habitant.

Quatre déchèteries sont présentes sur le territoire :

- La Chapelle de la Tour – Chemin Leva : ouverture les lundi, jeudi et

vendredi de 9h à 12h et 14h à 17h (18h l’été), le mercredi de 14h à 17h (18h l’été) et samedi : 9h à 12h et 14h à 17h (9h à 18h l’été) ; - Saint-Jean-de-Soudain – ZI du Chapelier : ouverture les lundi, mardi

et vendredi de 9h à 12h et 14h à 17h (18h l’été), le mercredi de 9h à 12h et samedi : 9h à 12h et 14h à 17h (9h à 18h l’été) ; - Biol : lundi et mercredi de 13h30 à 17h30 et samedi de 9h à 12h et

13h30 à 17h30 - Saint Victor de Cessieu : Lundi et mercredi de 13h30 à 17h30 et samedi de 9h00 à 12h00 et 13h30 à 17h30.

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5 L’énergie 5.1 Un territoire en partie inscrit dans une démarche TEPOS/TEPCV L’ex communauté de communes des Vallons de la Tour est associée depuis 6 ans à la Communauté d’Agglomération Porte de l’Isère (CAPI) pour mettre en œuvre une ambition commune de maîtrise de l’énergie via le Plan Climat Energie Territorial réglementaire pour la CAPI, élargi à la

CCVT et s’engagent à devenir des Territoires à Energie POSitive (TEPOS) d’ici 2050, avec le soutien de la Région Rhône-Alpes et de l’ADEME.

L’ensemble de ces protocoles et programmes d’actions d’ores-et-déjà engagés en Nord Isère ont enclenché une dynamique forte de mobilisation des acteurs du territoire. Ainsi, dans la continuité de ses démarches d’expérimentations et d’exemplarité en matière de construction durable et d’énergie, le territoire du Nord Isère Durable (CCVT+CAPI) a ainsi été reconnu Territoire à Energie Positive pour la Source : Données OREGES 2015 (édité le 26/9/17) Croissance Verte, par le Ministère de l’écologie, le développement durable et l’énergie depuis 2015. 5.3 Les émissions de gaz à effet de serre 5.2 Les consommations énergétiques à l’échelle des Vals du L’OREGES (Observatoire régional de l'énergie et des gaz à effet de serre) Dauphiné Rhône-Alpes établit, chaque année, des bilans de production d’énergie, de consommation d’énergie et d’émissions de gaz à effet de serre. Comme l’essentiel des territoires périurbains et ruraux en France, le secteur des transports est le poste majoritaire de consommation Tonne équivalent C = unité de mesure commune à plusieurs gaz à effet d’énergie sur le territoire. Le second poste est l’agriculture, la sylviculture de serre (CO2, CH4, N2O, hydrofluorocarbures, perfluoro-carbures et et l’aquaculture qui représente 20% des consommations d’énergie du hexafluorures). territoire des Vals du Dauphiné. Le troisième poste est le résidentiel : il Elle intègre les quantités de gaz pondérées de leur pouvoir de s’agit des consommations d’énergie des logements, pour se chauffer réchauffement et de leur durée de vie. mais aussi pour l’eau chaude, la cuisson, l’électroménager et les autres usages possibles de l’énergie. C’est après la mobilité le principal poste de dépense des ménages et donc une source de vulnérabilité qui pèse En 2014 (dernières données disponibles OREGES), les émissions de gaz à sur le pouvoir d’achat de la population locale. effet de serre au sein du territoire varient entre 4 teqCO2/ha (commune de Belmont et Ste Blandine) et 54 teqCO2/ha (commune de la Tour-du- Pin).

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5.4 Les énergies renouvelables

Les données suivantes sont issues de la base de données OREGES. Il s’agit des dernières données disponibles en date du 31/12/2017. L’énergie hydraulique

En France, l’énergie hydraulique constitue la deuxième source de production d’électricité et la première source d’électricité d’origine renouvelable. Elle représente 12% de la production totale d’électricité, avec une capacité de production de 67 TWh en année moyenne et une puissance installée de l’ordre de 25,4 GW. La région Rhône-Alpes dispose de ressources hydroélectriques importantes. Avec un peu plus de 465 aménagements hydroélectriques et une puissance installée s’élevant à environ 10,7 GW, la productibilité annuelle moyenne est estimée à 28 TWh, représentant environ 40 % de la production nationale d’électricité d’origine hydraulique. Trois départements se partagent 70% de la productibilité, soit les départements de la Savoie (27%), l’Isère (25%) et la Drôme (19%).

Le département de l’Isère compte 118 centrales hydroélectriques. Émissions de gaz à effet de serre (tous secteurs) par commune, 2014 Aucune usine hydroélectrique n’est installée sur le territoire.

L’énergie éolienne

La région Rhône-Alpes bénéficie d’un potentiel éolien intéressant et souhaite développer la valorisation de ce potentiel en soutenant aussi l’installation d’éoliennes de petite puissance, adaptées à un usage « domestique » (particuliers, PME, agriculteurs…).

Les objectifs nationaux rappelés dans le cadre du Grenelle de l’environnement visent à porter à 23 % la part des énergies renouvelables dans la consommation d’énergie en France à l’horizon 2020 (contre 11 % environ en 2009). Le petit éolien peut donc contribuer en partie à la

réalisation de cet objectif. Le développement du petit éolien est Emission de gaz à effet de serre à l’échelle des Vals du Dauphiné susceptible de contribuer à une meilleure autonomie énergétique des Source : Données OREGES territoires. Il peut aussi constituer un renfort et un soutien à l'éolien classique.

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1 site éolien de « petit éolien » est présent sur le territoire. Ce site La filière bois-énergie représente une puissance de 2KW. La filière bois-énergie est en forte expansion en Rhône-Alpes. Les

ressources sont abondantes et leur valorisation participe à l’application L’énergie photovoltaïque du protocole de Kyoto sur le changement climatique. On dénombre 41 chaudières bois-énergie sur le territoire (dont 35 Concernant l'énergie photovoltaïque, le territoire est situé dans une zone chaudières individuelles) représentant une puissance de 1194 kW. présentant un rendement photovoltaïque de l'ordre de 1 100 KWh/KWc de panneaux photovoltaïques installés. Il s'agit d'un rendement intéressant et le territoire possède une réelle potentialité au 5.5 Le potentiel mobilisable à l’échelle du territoire des Vallons développement du photovoltaïque. de la Tour (territoire TEPOS) Le PLUi pourra favoriser l’apport de l’énergie solaire dans les constructions : Les données suivantes sont issues du rapport réalisé par AERE et NavitasConsilium. - Localisation des zones de développements futurs sur des sites orientés au Sud ; Le potentiel mobilisable total par commune est indiqué en couleur de fond tandis que le détail des filières est représenté en diagramme. - Gradation des hauteurs de bâti et mise en place d’orientations d’aménagement pour limiter les masques solaires. Les filières en toiture (énergies solaires) concentrent le potentiel sur les communes à forte population ou activité industrielle. 250 installations photovoltaïques sont recensées dans le territoire, représentant une puissance de 808 kW.

Les filières de production de biogaz

En région Rhône-Alpes, la production de biogaz s’élève à environ 105 GWh. Un peu plus d’une dizaine de sites ont été recensés. La moitié des installations font l’objet d’une valorisation exclusivement thermique pour un total estimé d’environ 54 GWh. Il s’agit pour la plupart des installations de stations d’épuration des eaux usées. Par ailleurs, 5 installations valorisent le biogaz produit par cogénération pour une production annuelle d’environ 15,6 GWh. Historiquement, le développement du biogaz a été porté par la valorisation énergétique du biogaz des installations de stockage de déchets non dangereux (ISDND). Toutefois, depuis quelques années, des exploitations de méthanisation agricole commencent à voir le jour. Aucune unité de méthanisation n’est actuellement recensée sur le territoire.

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Bilan des potentiels mobilisables

5.6 Les actions prioritaires retenues dans le cadre de la démarche TEPOS

Des actions opérationnelles ont été proposées dans le cadre de la démarche TEPOS, à la fois concernant des structurations de filière à l’échelle du territoire aussi bien que des projets concrets illustrés Zones de concepts de valorisation des filières ENR pour la production d’électricité cartographiquement. Une première carte de propositions de zones et de projets pour valoriser les filières EnR de production d’électricité a été produite, reprenant les potentiels les plus importants du territoire qu’il était possible de localiser, tels que le grand éolien, les zones à fort potentiel photovoltaïque, les sites possibles de cogénération (stepEpur’Vallons).

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5.7 Les performances énergétiques associées au logement Un bâti ancien, à faible efficacité Une seconde carte concernant les filières EnR produisant de la chaleur a Sur le territoire, 30 % des logements ont été construits avant 1946, et 69 % été réalisée et propose des zones opportunes pour le développement de avant 1991. réseaux de chaleur bois, cogénération, ordures ménagères ou eaux usées. Les 1ères normes énergétiques sont entrées en vigueur en 1975. La mise à niveau énergétique va représenter un enjeu important pour les

prochaines décennies. Il faut noter au niveau national, que les ménages qui déclarent souffrir du froid occupent plus souvent des logements construits entre 1949 et 1975. Dans le cadre des réhabilitations, il s'agira de favoriser cette requalification (isolations par l'extérieur, utilisation des énergies renouvelables…) dans le parc ancien qui concentre les logements les moins performants sur le plan énergétique. L’enjeu est de favoriser l'accès à l'énergie des habitants, dans un contexte où la production neuve de logements répond à des critères de performance énergétique (BBC par exemple).

Un chauffage électrique qui représente un coût important pour les ménages

Si les éléments de confort sont globalement présents, l'importance de la catégorie « chauffage tout électrique » (25% des résidences principales en 2013) pose la question de la performance énergétique des logements dans les prochaines années. La moyenne française pour les dépenses énergétiques est d'environ 700 € par personne et par an, mais elle inclut les logements collectifs des grandes villes (qui sont bien moins énergivores que les maisons individuelles).

Zones et concepts de valorisation des filières ENR pour la production de chaleur

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Au total, près de 15 % des ménages français ont un taux d’effort énergétique dépassant 10 % : ils dépensaient plus de 10 % de leurs revenus pour se chauffer en 2006 (Source : Insee, enquête nationale Logement, 2006). On peut alors parler de précarité énergétique, puisque près de 70 % de ces ménages sont parmi les plus modestes. Le type d’énergie utilisée a également un impact. Parmi les ménages en inconfort thermique pour des raisons financières, 48 % se chauffent à l’électricité, alors qu’en moyenne 33 % des ménages utilisent ce type de chauffage. Le graphique suivant présente, pour le mois de janvier 2016, le coût d’un kWh de l’énergie en centimes d’euros. Ce comparatif est établi sur la base d’une consommation type donnée pour le seul usage du chauffage, l’unité est la même, afin de pouvoir comparer le coût de ces différentes énergies. Il indique que l’électricité reste une des énergies les plus onéreuses. Les énergies fossiles (gaz, fioul) sont celles qui ont le plus augmenté depuis le début des années 2000. À l’inverse, les combustibles bois sont les énergies qui ont le moins augmenté, voire dont le prix n’a pas bougé depuis le milieu des années 2000. Coût d’un KWh d’énergie en centimes d’euros et rejets en CO2 Devant ces constats d’augmentation des coûts de l’énergie, mais (Source : acqualys, janvier 2016) également dans l’objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre, les réglementations thermiques se durcissent. Ainsi, un logement construit en 2013 doit consommer 4 fois moins d’énergie qu’un logement réalisé en 2005. D’autre part, la Réglementation thermique 2020 (RT 2020) imposera de ramener la performance énergétique de tous les bâtiments construits après 2020 à un niveau passif. Concrètement, ils devront produire autant d’énergie qu’ils en consomment. Ces bâtiments sont dits « à énergie passive ou positive » (BePOS).

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Le diagnostic de performance énergétique La consommation annuelle en énergie finale n’est plus prise en compte. On s’exprime dorénavant par une consommation en énergie primaire exprimée en kWh- ep/m2/an. 0 - 50 classe A. Les maisons neuves les plus performantes ; difficilement atteignable en rénovation, mais accessible pour la construction neuve au logement conforme au label réglementaire « Bâtiments basse consommation », 51 - 90 classe B. Atteignable en construction neuve à condition de disposer d'un système de chauffage et d'ECS performant (pompe à chaleur, chaudière à condensation, système solaire...). Atteignable en rénovation. Concerne certaines constructions neuves conformes au label réglementaire « Très Haute Performance Energétique » 91 - 150 classe C. Standard dans la construction neuve des maisons chauffées au gaz en France (la RT 2005 impose par exemple à Paris au maximum 130 kWh- ep/m2/an). 151 - 230 classe D. Standard dans la construction neuve des maisons chauffées à l'électricité en France (la RT 2005 impose par exemple à Paris au maximum 250 kWh- ep/m2/an) Standard des années 80 et 90 pour les chauffages à combustibles. Des améliorations substantielles sont facilement atteignables notamment par le remplacement de chaudière et l'isolation des combles et fenêtres, ou par le passage à une pompe à chaleur pour les systèmes électriques. 231 - 330 classe E. Des logements avant le premier choc pétrolier ou des logements anciens chauffés à l'électricité. 331 - 450 classe F. Des logements anciens généralement construits entre 1948 et 1975. Les économies réalisables sont très importantes, le rendement économique (retour sur investissement) est évident. 451 -... classe G : Épave thermique, logement ancien construit sans isolation à rénover en priorité

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DES ENJEUX LIES AUX RESEAUX ▪ Tenir compte de la capacité des stations d’épuration → Limiter ou reporter l’urbanisation dans les secteurs non raccordés au réseau d’assainissement ou pour lesquels la station est en limite de capacité, ou programmer leur renforcement (extension, nouvelles STEP…)

DES ENJEUX LIES AUX RISQUES NATURELS ET AUX NUISANCES ▪ Tenir compte des risques naturels du territoire traduits dans les PPRI, PPRN et cartes d’aléas o Mettre en place des zones inconstructibles dans les zones à risques moyens ou forts o Limiter le ruissellement en maîtrisant l’imperméabilisation (gestion des eaux pluviales…) ▪ Intégrer les nuisances sonores dans les projets de développements urbains o Murs anti-bruit, modes d’urbanisation le long des axes ▪ Prendre en compte le tracé de la future voie ferroviaire Lyon-Turin

DES ENJEUX LIES A LA TRANSITION ENERGETIQUE ▪ Inciter à la mise en œuvre de programmes ambitieux de réhabilitation thermique du parc existant ▪ Favoriser les énergies renouvelables dans l’habitat individuel et collectif, dans la construction neuve et la rénovation.

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