Pau Champion De Pro D2 Toulon Quade Cooper Le Grand Retour Dans L’Élite 14 Et 15 En Visite 34
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2,20 € DU 13 AU 19 AVRIL 2015 Midi Olympique N° 5281 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF - Canada 4,99 CAD - Belgique 2,30€ - Italie : 2,50€ Pau champion de Pro D2 Toulon Quade Cooper Le grand retour dans l’élite 14 et 15 en visite 34 Lundi Top 14 Oyonnax, les coulisses de l’exploit 11 XV de France Cherche sélectionneur désespérément 32 et 33 Rugby à VII Midol 7 : une première très réussie ! SELON LE DERNIER RAPPORT 31 DE LA DNACG, LES CLUBS DU TOP 14 SOUFFRENT D’UN DÉFICIT D’EXPLOITATION CROISSANT, 2,20 € NOTAMMENT EN RAISON DE L’INFLATION M 00709 - 5281 - F: 2,20 E DES SALAIRES. DOSSIER. 3’:HIKKRA=^UWWUW:?f@c@i@l@k"; 2 à 4 / 2 ) //'2 #1 * 2 */ $ )*/ / * ( 3 / / #")/ " ) 2/ 2) 2/ ( ) ) * ) 2 & / & /)3/ ")* /* 2 2 2 5 & 3//* -) & " */ */* % 6 ,1 !! 0!+ 444% 3 *3 5 **" )/*% 2 MIDI OLYMPIQUE LUNDI 13 AVRIL 2015 - Dossier Les faits ● TRENTE-TROIS MILLIONS DE DÉFICIT CUMULÉ EN 2013-2014 TEL EST LE CHIFFRE ALARMANT LIVRÉ PAR LA DNACG DANS Éditorial SON RAPPORT ANNUEL RENDU AUX CLUBS PROFESSIONNELS EN DÉBUT DE SEMAINE, DONT PLUS DES DEUX TIERS SONT LE FAIT DE SEULEMENT QUATRE D’ENTRE EUX. ● INFLATION LA RAISON DE CE CONSTAT ? UNE INFLATION DES SALAIRES TOUJOURS Jacques VERDIER [email protected] PLUS IMPORTANTE, ET PARTICULIÈREMENT PÉNALISANTE POUR LES CLUBS NE DISPOSANT PAS DE MÉCÈNE POUR COMBLER LES DÉFICITS. ● PERSPECTIVES LES BONS RÉSULTATS EN COUPE D’EUROPE NE SONT-ILS PAS L’ARBRE MASQUANT LA FORÊT ? À propos des mécènes ien n’est plus édifiant que l’aveu de Jacky Lorenzetti, le président du Racing, l’autre semaine, après la cruelle défaite des siens en Coupe d’Europe. Il y évoquait, de mémoire, TOP 14 : « une douleur effroyable ». Ce n’était Rqu’un match ? Oui, sans doute et la phrase, na- turellement, doit être prise avec toute la distance nécessaire. Mais je comprends Jacky Lorenzetti : GARE AUX FINANCES ! c’est parce qu’on éprouve des émotions de cette nature que l’on aime le rugby. Et voyez comme Par Nicolas ZANARDI té sportive… Car tous les clubs ne disposent pas de mécènes, les modè- c’est rassurant ! C’est qu’on a toujours peur que [email protected] les « vertueux » fonctionnant en économie réelle se trouvant victimes les mécènes de ce sport se lassent de leur dan- collatérales du système. L’exemple toulousain est à ce titre le plus frap- seuse et ne quittent le navire. Toujours peur que rente-trois millions huit cent quatre-vingt-onze mille euros. pant, qui peine à retenir ses joueurs sous la pression de ses concurrents, du haut de leur fortune, ils méprisent vaguement Jamais, selon le dernier rapport de la DNACG, le rugby pro- et ne parvient plus à recruter. « J’ai lu avec intérêt votre dossier de la se- ce jeu qu’ils découvrent à peine pour certains fessionnel n’avait présenté un déficit cumulé aussi important maine dernière sur le Stade toulousain, dont le modèle financier est simi- d’entre eux, alors qu’il tient la majorité d’entre depuis la création de la Ligue nationale de rugby, et ce mal- laire au nôtre, nous soufflait en début de semaine le président du FC nous depuis la plus petite enfance. Peur qu’ils le gré une hausse de 7,29 % des produits d’exploitation. Et si le dé- Grenoble Marc Chérèque. Un modèle qui rencontre également des difficul- prennent pour ce qu’il est : un simple divertisse- ficit cumulé devrait, selon les budgets prévisionnels, être réduit tés, ainsi que l’affirmait le président du conseil de surveillance, lequel ex- ment, un tremplin promotionnel, quand on en a Tà l’issue de la saison 2014-2015 (on l’estime pour l’heure à 19 millions pliquait que cela devenait très dur même pour un club comme Toulouse, au fait, toute dérision bue, toute naïveté avalée, une d’euros), il ne le devra pour l’essentiel qu’à la hausse des droits télés, ain- vu de la concurrence apportée par des clubs qui profitent de ressources passion, une obsession, une raison d’être. D’où la si (dans une moindre mesure) qu’au nouveau calcul de la TVA sur les re- économiques différentes… Comme Toulouse, notre économie consiste à suspicion à leur endroit. Et la vieille réserve, mille cettes billetterie. Et comme la hausse des reversements de la LNR semble payer des joueurs de rugby en fonction du produit d’exploitation dégagé fois entendue : « Ils ne sont pas de la famille ! » d’ores et déjà vouée à plus d’un tiers à augmenter les masses salariales par le club, et à ne pas dépenser l’argent que nous n’avons pas. Notre pro- Sous-entendu : ils ne s’électrisent pas aux mê- des joueurs, peu de chances subsistent de voir la tendance se renverser… blème, c’est que dans l’économie actuelle du rugby, des clubs fonctionnent mes vibrations que nous, ne perçoivent pas la L’économie du rugby français semble aujourd’hui avoir atteint un point avec un autre modèle. Un modèle qui permet certes d’attirer en France d’ex- subtilité ésotérique de ce sport, son essence. Mais de non-retour. Ainsi, au 30 juin 2014, 23 clubs sur les 30 du rugby profes- cellents joueurs, peut-être d’augmenter les droits télés, mais qui crée aus- quand vient une phrase de cette eau, alors tout sionnel se trouvaient en situation de limitation de la masse salariale si une inflation et n’est, à mon sens, ni durable ni viable. » Pour preuve ? s’éclaire d’une lumière nouvelle. Entre ici, Jean « joueurs », avant production des garanties permettant de lever ces mesu- Le FCG a dû cette semaine lui aussi procéder à une augmentation de Moulin ! Et bienvenue au club. res. L’encadrement du budget ayant été confirmé pour huit d’entre eux, dont capital par le biais d’un autre mécène, Serge Kampf, qui s’est fendu d’un Soyons justes : ce ne sont pas les mécènes du mo- deux clubs de Top 14… chèque d’un million et demi d’euros. ment qui, les premiers, ont apporté de l’argent Alors, faut-il s’inquiéter pour la santé générale du rugby français ? Oui et dans le rugby. Ce ne sont pas eux qui sont res- non. Car si Toulon et Brive semblent bien seuls à présenter des résultats GUERRE ÉCONOMIQUE ET CONSÉQUENCES ponsables de l’uniformisation du jeu, de la fin des positifs en 2013-2014 (avec respectivement 690 000 et 202 000 euros), Une inflation qui constitue, en réalité, une arme stratégique : la politique styles. Ce ne sont pas eux qui ont américanisé les l’essentiel des 33 millions de déficit cumulé provient d’uniquement trois des clubs les plus fortunés ne se bornant pas à recruter de bons joueurs, règles pour ménager des plages publicitaires aux clubs : le Racing-Metro, le Stade français et Castres. Un résultat anticipé mais aussi à surenchérir lors de chaque transfert, afin d’obliger leurs con- télévisions. Pas eux qui sont coupables du dépé- et financé par les mécènes que l’on sait (on rappellera au passage que currents à s’endetter, ou mourir. En Top 14 comme dans n’importe quel rissement des diversités, de la mort du rugby uni- Jacky Lorenzetti et Thomas Savare ont déjà englouti chacun une tren- milieu économique, la compétition n’est pas que sur le terrain. Quitte à versitaire, de l’inanité du championnat espoirs, taine de millions d’euros depuis leur prise de fonctions dans leurs clubs creuser des déficits que les mécènes combleront toujours, obligeant les des difficultés du rugby amateur, de la ruine insi- respectifs), tandis que trois autres clubs dégagent une perte moyenne de clubs « vertueux » à emboîter leur fonctionnement. Inquiétant ? On ne dieuse du langage chez les jeunes joueurs. Ils ne 2 millions d’euros, et trois autres de 550 000 euros. Les déficits se trouvant voudrait pas jouer les Cassandre. Mais l’histoire récente tend à démon- font peut-être rien pour que les choses s’arrangent. comblés par les mécènes par le biais d’abandons de créances ou d’aug- trer qu’il n’est pas que Céline qui soit mort à crédit… Mais est-ce bien leur rôle ? Peut-on alors leur en mentations de capital… Ce coup de grâce pourrait-il résider dans la prochaine Coupe du monde vouloir d’être devenus, au fil du temps, les prê- en Angleterre - où là aussi le rugby des clubs n’est le fruit que de la gé- tres d’une finance en passe d’étrangler des clubs UN SEUL CLUB EN CAPACITÉ D’AUTOFINANCEMENT POSITIVE nérosité de mécènes - qui, forte de son succès pourrait inciter des inves- plus modestes ? D’avoir appuyé sur l’accéléra- Ainsi, malgré la perte cumulée des clubs, les capitaux propres retraités tisseurs à s’engager en Premiership, permettant une hausse consé- teur quand tout, alentour, recommandait de décé- ont augmenté la saison dernière de 79,1 %. Un pourcentage d’autant plus quente du salary cap, et donc une inversion du phénomène de vases lérer ? Je ne suis même pas sûr de ça. Ils profi- faramineux qu’il se trouve expliqué à plus de 90 % par seulement quatre communicants enclenché par France 2007 ? De nombreux observateurs tent simplement du système dont ils se jouent, clubs, et qui n’empêche toutefois pas la dégradation importante de la ca- du rugby mondial commencent à le penser. Et si le rugby des clubs fran- peut-être, avec plus de subtilité que d’autres. Mais pacité d’autofinancement globale des clubs de Top 14.