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DDC 142 santé 13/10/04 18:59 Page 1 Éditions-Diffusion Charles Léopold Mayer 38, rue Saint Sabin 75011 Paris tel/fax : 01 48 06 48 86 [email protected] www.eclm.fr Les versions électroniques et imprimées des documents sont librement diffusables, à condition de ne pas altérer le contenu et la mise en forme. Il n’y a pas de droit d’usage commercial sans autorisation expresse des ECLM. DDC 142 santé 13/10/04 18:59 Page 2 DDC 142 santé 13/10/04 18:59 Page 3 La santé mondiale entre racket et bien public DDC 142 santé 13/10/04 18:59 Page 4 DDC 142 santé 13/10/04 18:59 Page 5 Association Biens publics à l’échelle mondiale La santé mondiale entre racket et bien public coordonné par François-Xavier Verschave avec les contributions de : Patrick Alloux, Élisabeth Chamorand, Peter Dwyer, Dominique Gentil, Raoul-Marc Jennar, Gaëlle Krikorian, François Lille, Georges Menahem, Francis Merckaert, Philippe Pignarre, Eloan Pinheiro, Philippe Rivière, Reda Sadki, François Teyssier, François Veillerette, Germán Velásquez, François-Xavier Verschave, Laurent Ziegelmayer. Éditions Charles Léopold Mayer 38, rue Saint-Sabin 75011 Paris Fr a n c e DDC 142 santé 13/10/04 18:59 Page 6 Les Éditions Charles Léopold Mayer, fondées en 1995, ont pour objectif d’aider à l’échange et à la diffusion des idées et des expériences de la Fondation Charles Léopold Mayer pour le progrès de l’Homme (FPH) et de ses partenaires. On trouvera en fin d’ouvrage un descriptif sommaire de cette Fondation, ainsi que les conditions d’acquisition de quelques centaines d’ouvrages et de dossiers édités et coproduits. L’auteur ???? © Éditions-Diffusion Charles Léopold Mayer, 2004 Dépôt légal, 4e trimestre 2004 Dossier FPH n° DD 142 * ISBN: 2-84377-099-8 Graphisme et mise en page: Madeleine Racimor Maquette de couverture: Vincent Collin DDC 142 santé 13/10/04 18:59 Page 7 Sommaire Introduction, François-Xavier Verschave . 9 Première partie : Promesses du passé, reculs du présent . 15 La Sécurité sociale française, construction d’un compromis fragile , Dominique Gentil . 17 Naissance, essor et limites d’une perspective sanitaire mondiale, Dominique Gentil et Élisabeth Chamorand . 31 Deuxième partie : Une mondialisation privative . 57 Le privé est-il plus efficace que le public?, Philippe Pignarre 59 La politique américaine en matière d’accès aux médicaments, Élisabeth Chamorand . 71 L’industrie pharmaceutique soumise aux logiques du capital, Georges Menahem . 89 La Sécu, elle est à nous!, Patrick Alloux . 101 Mondialisation libérale contre droits humains fondamentaux, Raoul-Marc Jennar . 121 Santé des itinérants: le cas exemplaire des marins, François Lille . 137 Troisième partie : Résistances réelles et potentielles . 151 Revendications de malades et de citoyens . 153 1. Le Treatment Action Campaign en Afrique du Sud : «Ils meurent d’impatience de se battre», Dr Peter Dwyer . 153 2. Bribes d’histoires des luttes immigrées pour survivre au sida, entretien de Reda Sadki avec Gilles Alfonsi . 161 Faire entrer les médicaments en politique: le rôle du «public », Philippe Pignarre . 173 Médecine générale et dimensions du bien public, Francis Merckaert . 185 Vécu et engagements des syndicats de l’industrie pharmaceutique . 199 DDC 142 santé 13/10/04 18:59 Page 8 1. Militance syndicale et bien public, Laurent Ziegelmeyer . 199 2. Un cas d’école: Aventis Elbeuf, François Teyssier . 213 3. Contre le sabordage de la recherche, le projet Nereïs, Philippe Rivière . 220 Batailles d’experts et joutes internationales: la production des génériques et l’OMC, Gaëlle Krikorian . 225 Les pays du Sud réagissent . 245 1. Actions de pays en développement pour l’accès aux médicaments génériques, Gaëlle Krikorian . 245 2. L’expérience brésilienne, Eloan Pinheiro . 251 3. Vers un front commun ?, Philippe Rivière . 259 Quatrième partie : Vers où voulons-nous aller ? . 261 Une perspective pour la recherche, Philippe Rivière . 263 Santé et environnement: une problématique mondiale, François Veillerette . 277 Le médicament, un bien public mondial ?, Germán Velásquez . 283 L’OIT lance une campagne mondiale en faveur de la sécurité sociale pour tous . 301 La santé parmi les biens publics mondiaux, François-Xavier Verschave . 307 Annexe : Biens publics mondiaux et services publics mondiaux, François Lille . 333 Abréviations . 339 Bibliographie . 343 DDC 142 santé 13/10/04 18:59 Page 9 Introduction François-Xavier Verschave Qui conteste la pertinence et la nécessité de biens publics? Même les ultra-libéraux en redemandent, réclamant des bud- gets croissants pour « l’ordre public» et la sécurité planétaire, pour des «forces de l’ordre» chargées, entre autres, de protéger la possession et la circulation des biens privés. Mais quels biens publics, et en quelles quantités? Une certaine idéologie veut nous faire croire qu’étant un pis-aller, il en faut le moins pos- sible (surtout s’il est question de droits économiques et sociaux): il ne faudrait y consentir que lorsque l’appropriation privée est un non-sens, ou en tant que «béquilles du marché» dans les secteurs où celui-ci est déficient, faute de profit suffi- sant. Réuni par l’association Biens publics à l’échelle mondiale (BPEM), le collectif d’experts et de militants qui a conçu et rédigé ce livre refuse cette priorité mercantile. Il conçoit qu’il faille, par réalisme, rétribuer les moteurs égoïstes de l’activité humaine (un «profit» considéré comme le fondement de l’éco- nomie de marché), mais il n’admet pas que l’humanité se réduise à cet égocentrisme aveugle, il trouve dans l’histoire humaine d’autres biens que les marchandises, et des dyna- miques productrices autres que le profit. On n’a rien à gagner que du cynisme à ravaler cette autre face de l’être humain (peu importe comme on l’appelle : solidarité instituée, coopération, 9 DDC 142 santé 13/10/04 18:59 Page 10 LA SA N T É MO N D I A L E EN T R E RA C K E T ET BI E N PU B L I C lien social, fraternité, gratuité…) au rang de «béquille du marché». Le marché n’a donc pas à devenir la loi du monde, sous prétexte d’efficacité. Nous refusons de lui sacrifier les droits fondamentaux d’un grand nombre d’êtres humains. Au contraire, nous considérons comme un objectif politique central d’aller vers la plénitude des droits de l’Homme, et de rechercher à cet égard l’extension optimale des biens publics – en termes sectoriels, territoriaux et de durabilité. Cette exten- sion inclut des biens publics « c h o i s i s », comme la santé et l’éducation: non seulement un haut niveau de prestation de ce genre de biens, généralisé par leur caractère public, améliore la vie personnelle et sociale, mais encore il démontre son effica- cité économique, de par les «jeux à somme positive» qu’il sus- cite. Il a fallu de lourds travaux d’évaluation à la Banque mondiale pour admettre qu’un peuple bien éduqué et en bonne santé était plus «e f f i c a c e » qu’une multitude malade et anal- phabète. Des années plus tôt, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) avait vérifié cette synergie et intégré la santé dans son Indice de développement humain (IDH). Mais, redisons-le, notre approche première n’est pas de considérer en quoi la santé sert l’économie (quelle économie, d’ailleurs?). Nous allons plutôt, en référence constante au sys- tème des droits humains universels, examiner en quoi et jusqu’où l’accès aux soins, ainsi que les moyens principaux de cet accès (des lieux, des personnels, des produits de santé), sont considérés comme des biens publics, comment ils peuvent et doivent l’être 1. Ce faisant, nous observerons des modes circonstanciés d’arti- culation entre bien public et service public, et les institutions qui assurent ce service. Nous nous demanderons comment 1. Nous n’entendons pas limiter la question de la santé à l’accès aux soins. Nous avons seulement choisi ici de privilégier cette entrée, en raison de l’urgence et de la gravité des problèmes actuels. 10 DDC 142 santé 13/10/04 18:59 Page 11 INT R O D U C T I O N améliorer l’ensemble, dans un contexte de mondialisation – et d’abord comment refuser les détériorations actuelles. Dans cette approche concrète, fondée sur l’histoire et le dia- gnostic de la situation présente, nous rencontrerons en effet des idéologies et lobbies hostiles tant au bien public qu’au service public, œuvrant à la fois à une privatisation croissante, sinon totale, des biens et services de santé, et à une discrimination par les prix de l’accès aux soins – avec des résultats involutifs, « m a l t h u s i e n s». L’un des fils conducteurs de notre travail sera de ne pas cacher, par pudeur ou diplomatie, ces forces et ces logiques adverses. Mais la mondialisation est aussi un défi aux citoyens du monde: ouvrir à tous ce qui demeure trop souvent le privilège de quelques-uns. La première partie prendra l’exemple de la construction du bien public Santé à une échelle nationale (en France), puis constatera les résultats obtenus depuis un demi-siècle sous la houlette précaire d’une institution chargée de favoriser la santé dans le monde, l’OMS. Dans les deux cas, malgré l’ambivalence des résultats actuels et les pressions négatives, nous constate- rons que les dynamiques positives de longue durée ont obtenu des résultats considérables. Ce sont elles qu’il faudra délivrer. Cependant, les stratégies de privatisation de la santé, menées principalement par les multinationales du médicament, avec le renfort des compagnies d’assurances et des systèmes de soins privés, ont accéléré récemment leur offensive contre toutes les formes de santé publique.