Lettre Ouverte À Arnaud Montebourg, Aux Protectionnistes Et Aux Dirigistes De Tous Bords

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Lettre Ouverte À Arnaud Montebourg, Aux Protectionnistes Et Aux Dirigistes De Tous Bords LETTRE OUVERTE À ARNAUD MONTEBOURG, AUX PROTECTIONNISTES ET AUX DIRIGISTES DE TOUS BORDS Cher Arnaud, Vous avez choisi d’interpeller Martine Aubry et François Hollande sous forme d’une lettre ouverte. Vous prenez l’opinion à témoin. Aussi je souhaite vous répondre et à ma façon éclairer le débat. Si je reprends votre lettre au vol, bien que ne m’étant sans doute pas destinée, c’est parce que le libéral que je suis ne peut laisser les arguments qui font votre succès sans réponse. Il est trop facile en temps de crise de jouer sur les peurs, de promettre d’illusoires protections, de dénoncer quelques boucs émissaires commodes. J’entends d’abord, point par point, réfuter votre protectionnisme, un protectionnisme dont l’Histoire nous a appris tous les dangers. C’est un protectionnisme radical tout comme celui de Mélenchon et de Marine Le Pen. Sans doute cette dernière comparaison vous irritera-t-elle, mais où est la différence lorsque celle-ci fait de la « mondialisation ultralibérale imposée par les Etats-Unis et la finance internationale » la cause de tous nos maux. Avec pour remède, la reprise du contrôle de l’économie et de nos frontières par le politique et la promesse d’un Etat fort pour mettre en œuvre « un protectionnisme social et territorial ». En fait, votre tâche est d’autant plus facile que le refus de la mondialisation libérale et la condamnation des excès de la finance internationale sont devenues des figures de discours convenus, à gauche comme à droite. Vous ne faites le plus souvent, que surenchérir dans des propositions puisées chez d’autres. Tous -ou presque- répètent leur volonté de protéger les Français contre les soi-disant dumpings fiscaux, sociaux, environnementaux. Et la « préférence communautaire » -c’est-à- dire la version européenne de la préférence nationale- est une proposition de l’actuel président de la République. La TVA sociale qui prétend faire contribuer les produits étrangers au financement de notre protection sociale ou la taxe carbone sur les produits importés préparent les esprits. Votre succès devrait d’ailleurs servir à ceux qui pensent pouvoir emprunter le discours protectionniste qui fraie le chemin aux extrêmes et qu’ils trouveront toujours un « mieux disant protectionniste ». Aussi j’espère que les arguments que j’entends vous opposer serviront à combattre -bien au- delà de vous- la tentation protectionniste 1) Vous souhaitez une France nouvelle mais votre réaction contre le libre échange n’a rien de bien nouveau . Elle est de toutes les époques. Déjà, d’autres que vous, au début du siècle dernier, dénonçaient la concurrence des travailleurs au rabais et les usines françaises établies en Pologne ou en Italie. Dit-on que la rapidité des moyens de communication modifie aujourd’hui la donne du libre-échange ? Hier, le textile parisien protestait parce que, avec le développement des chemins de fer, l’on assistait à « l’exode » des tissages et des filatures vers les Vosges pour « mettre les petits bergers des Vosges en concurrence avec les pauvres lingères brodeuses, mères de famille de Lyon ou de Paris ». Il est vrai que lorsque la machine à fabriquer les emplois est en panne et quand se prolongent les désordres financiers et monétaires, les arguments protectionnistes trouvent toujours un écho nouveau. 2) En fait protectionnisme repose sur une illusion d’optique. Ce que l’on voit, c’est une entreprise contrainte sous la pression de la concurrence de fermer ses portes ou de délocaliser. Mais le consommateur qui en achetant par exemple une paire de chaussures importée 110 € au lieu de 200, a gagné un pouvoir d’achat supplémentaire de 90 €. Ce que l’on ne voit pas derrière la perte du producteur national, c’est le profit de cet autre producteur qui bénéficiera de ces 90 €. Ce que l’on voit encore moins c’est que les 110€ touchés par le producteur étranger reviendront inéluctablement, directement ou indirectement, sous forme d’achat de bien ou de services dans notre économie au profit d’un autre producteur. Ceci revient à dire que tout avantage obtenu par le producteur d’une activité protégée se fait nécessairement aux dépens du consommateur et de deux autres producteurs selon la règle « un profit, deux pertes » que les manuels d’économie enseignaient naguère. C’est pourquoi globalement le libre-échange est toujours gagnant-gagnant. Certes, si le dynamisme entrepreneurial est insuffisant et l’économie peu compétitive, les nouveaux emplois de substitution ne verront pas le jour. Mais est-ce là la faute du libre échange ? 3) Le libre-échange est un jeu à somme positive, le gain de l’un n’est pas la perte de l’autre. Le libre-échange est l’expression de droits fondamentaux : la liberté de produire, d’échanger, de choisir. La mondialisation n’est rien d’autre que cette extraordinaire opportunité offerte à tous les habitants de la planète d’échanger toute sorte de biens, de services, de capitaux, d’informations sans avoir à se préoccuper de l’existence des frontières. Les pays pauvres ont tiré globalement profit des progrès du libre-échange. La pauvreté, la faim, la misère et l’oppression reculent. La démocratie avance, l’éducation progresse, la santé s’améliore, la liberté économique profite à tout le monde. La liberté permet la mobilité sociale, les droits de propriété protègent les plus pauvres. La démocratie libérale permet le développement ; les pays en développement ont besoin de liberté, de libre-échange et moins de protectionnisme. Cela est si vrai que l’on se presse aux portes de l’OMC pour y rentrer et que personne je souhaite en sortir. Vouloir réserver le libre-échange à des pays comparables, serait dire que les riches devraient échanger entre eux, les plus pauvres pourraient leur acheter, mais surtout pas leur vendre. 4) Le faux procès du dumping fiscal, social ou écologique Les inégalités de conditions de concurrence ne constituent en rien du dumping. Le mot dumping que tous utilisent volontiers n’est applicable qu’à des comportements potentiellement répréhensibles de vente à des prix inférieurs à ceux du marché national. Si l’égalité des conditions de concurrence est nécessaire à l’organisation d’une course hippique, elle n’a pas de sens pour des activités économiques dans lesquelles la recherche de l’efficacité doit primer. Le climat, les aptitudes, la législation économique, les charges publiques, les salaires, l’abondance du capital, l’accès à des réserves de matières premières sont autant d’inégalités de conditions de concurrence qui, grâce à l’échange, vont créer de la valeur. D’ailleurs, il n’y a pas de différence entre la concurrence d’une main-d’œuvre étrangère bon marché et celle d’une machine qui économise le travail humain et fait baisser les prix. Si l’on voulait égaliser les conditions de concurrence, encore faudrait-il dire lesquelles et jusqu’où ? Le temps de travail ? Les impôts ? Les salaires ? Et si oui, faut-il le faire par le haut, par le bas, par la moyenne ? Et que faire des conditions naturelles ? Faudrait-il harmoniser les jours de soleil pour préserver l’égalité des conditions de concurrence dans le tourisme ? Dumping fiscal ? Assurément, beaucoup de pays ont des impôts inférieurs aux nôtres : un faible impôt sur les sociétés en Irlande, un impôt au taux unique d’environ 20% dans les pays Baltes, pas de plus-values en Belgique, pas d’ISF en Allemagne… Mais cela correspond à une dépense publique inférieure (34% du PIB en Irlande avant la crise contre 53% en France). Qui doit se rapprocher de qui ? Baisser l’ISF, copier la flat tax… L’Irlande ne pourrait-elle pas reprocher à la France la concurrence déloyale de ses exonérations de charges ? Dumping social ? Il faudrait soustraire nos producteurs nationaux à la concurrence d’exportateurs en provenance de pays aux droits syndicaux trop faibles et aux salaires trop bas. Il y a là beaucoup d’hypocrisie. Qu’on ne dise pas que l’on défend les droits fondamentaux quand on les réduit aux droits syndicaux. Quant aux salaires, s’ils sont bien entendu plus faibles dans les pays pauvres que dans les pays riches, c’est que la productivité globale y est aussi beaucoup plus faible. Augmenter le coût du travail dans ces pays reviendrait à supprimer leurs avantages comparatifs et à les condamner à la pauvreté ! Et si les désordres des changes engendrés par les manipulations monétaires des Etats empêchent souvent les ajustements de coûts, le libre échange n’est pas responsable. Dumping écologique ? Les contraintes environnementales que nous nous imposons sont loin d’être partagées par tous. En fait, la valeur de l’air, de l’eau ou d’un paysage, n’est pas la même dans un pays riche et dans un pays émergent confronté à la famine, aux épidémies et à la pauvreté. Et il n’est guère réaliste d’imaginer une taxe frappant les produits importés des pays qui ne pratiquent pas les mêmes limitations de rejets de CO2 que nous. Pourquoi pas une taxe frappant les exportations des pays riches en raison de leurs rejets passés dans l’atmosphère ? Dans quel monde économique vivez-vous pour imaginer une agence publique chargée de fixer pour chaque produit le juste prix écologique ou social ? Voilà qui serait beaucoup plus for que le contrôle des prix. 5) L’industrie ne disparait pas. Elle se transforme et s’internationalise Derrière le film catastrophe de la désindustrialisation que la France aime se projeter, la baisse de nos effectifs industriels a deux causes essentielles. D’une part, l’externalisation des fonctions de service (gardiennage, nettoyage, cantine) autrefois comptabilisées dans les emplois industriels et passées aujourd’hui dans les services.
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