MONOLITHE PRODUCTIONS EN ACCORD AVEC LA VILLE D’ORANGE PRÉSENTE

Théâtre Antique d’Orange - Le 10 Août 2016

DOSSIER DE PRESSE

ROBERTO ALAGNA GALA D’ANNIVERSAIRE

À l’occasion de ses 30 ans de carrière, l’incomparable ténor reprend ses plus grands rôles au Théâtre Antique d’Orange

Prenez part à la fête en compagnie des prestigieux artistes invités : soprano Béatrice Uria-Monzon mezzo-soprano Seng-Hyoun Ko baryton Giorgio Croci direction musicale Chœur et Orchestre Philharmonique de Prague

Ne manquez pas l’évènement lyrique ! Le 10 août à 21h30 au Théâtre Antique d’Orange

Au programme airs, duos, trios et grands ensembles extraits des plus célèbres pages du répertoire lyriques de : , , Trovatore, , Roméo et Juliette, I , , , , Traviata

Plus de 2 heures d’enchantement au cœur de l’opéra ! mais aussi Roberto Alagna chante , Sicilien, Autant de puis Pasión sont quelques-uns des nombreux albums qui prestations qui ont composent son catalogue, l’un des plus fournis qui existent. fait de Roberto Il représente des millions d’exemplaires vendus, atteignant Alagna le ténor les certifications « disque d’or », « double disque d’or », français le plus « disque de platine » et même « double platine ». célèbre au monde. Il est aussi le témoignage de l’éclectisme de la riche car- rière de Roberto Alagna qui, profondément animé par la artout, les plus grands lieux et festivals dédiés à l’art passion du chant, s’affranchit volontiers des conventions. lyrique l’accueillent, de l’Opéra National de Paris au P Dépassant les frontières de l’univers lyrique, il s’impose de New York, en passant par le Royal avec réussite dans le domaine de la chanson traditionnelle : Opera House de Londres, les Chorégies d’Orange, le Deutsche crossover entre genres qu’en tant qu’artiste complet de la Oper de Berlin ou de Milan. En 30 ans de carrière, il a inscrit à son répertoire plus d’une soixantaine de rôles, d’Alfredo, Manrico ou Nemorino à Calaf, Radamès ou Otello, de Rodolfo et Don José à Mario ou . Autant de pres- tations qui ont fait de Roberto Alagna le ténor français le plus célèbre au monde. Hors des sentiers battus, il aime 2 aussi explorer et servir des ouvrages moins connus, à tra- 3 vers des productions, concerts ou enregistrements tels que Le jongleur de Notre-Dame, ou de Mas- senet, Fiesque de Lalo, Cyrano de Bergerac d’Alfano, Fran- cesca da Rimini de Zandonaï, Gianni Schicchi de Puccini, Le Roi Arthus de Chausson ou tout récemment Vasco de Gama de Meyerbeer et L’enfant prodigue de Debussy… Deux opéras contemporains ont même été composés pour lui, Marius et Fanny d’après Marcel Pagnol par et Le Der- nier jour d’un condamné d’après : une œuvre, composée par David Alagna sur un livret de Roberto et Fré- dérico Alagna, et mise en scène pour la première fois en en Avignon en 2014 ; sortie en DVD en octobre 2014.

30 ans de carrière plus de 60 rôles

Un succès qui s’est naturellement traduit à travers le voix, il pratique avec le même engagement, la même géné- disque : Credo, Viva Opéra, Airs de Berlioz, Bel canto, derniè- rosité et sincérité, la même rigueur et exigence technique, rement Robertissimo (un album florilège mariant en deux le même talent. Sans que jamais l’un ne se fasse au détri- volumes chansons d’une part et airs lyriques de l’autre), ment de l’autre. Au contraire même, l’un nourrissant l’autre. Roberto Alagna / Gala d’Anniversaire 30 ans de carrière, ses plus grands rôleS

Eclectisme musical fertile qui a toujours été gieux des jardins du Château de Versailles en 2009 : rem- Un artiste cher au cœur du ténor depuis ses débuts, portant l’adhésion d’un public élargi, il amène près de 8000 authentiquement mais qui s’est réellement concrétisé avec le personnes à l’écouter interpréter des airs célèbres de l’opéra populaire, aimé disque hommage à Luis Mariano en 2005, français mais aussi remettre à l’honneur certains ouvrages de son public. année qui marque également son arrivée oubliés de ce répertoire, sous la direction de son complice, chez Deutsche Grammophon. Les succès le chef d’orchestre . Le cinéma l’appelle éga- vont s’enchaîner, faisant de Roberto Alagna lement. Tout d’abord avec Tosca, de Benoît Jacquot en 2001, un artiste authentiquement populaire, aimé puis Roméo et Juliette de Barbara Willis Sweete en 2002. de son public, toujours plus large et varié. Sur scène comme dans ces film-opéras, Roberto Alagna donne pleine mesure à ses talents d’acteur pour lesquels, Séduit par tous les aspects du chant, le dès 1995, il avait été distingué du prix Laurence Olivier au ténor opère depuis des incursions régulières titre de son interprétation londonienne de Roméo. Une ré- dans la musique populaire, en marge d’une compense théâtrale britannique très rarement attribuée à activité opératique des plus denses. En un artiste lyrique. 2012/2013 par exemple, il assure une qua- rantaine de performances, représentations Ouvert aux expériences innovantes, au service de la promo- et récitals, aborde 14 ouvrages différents, tion de l’art lyrique, il se prête régulièrement à l’exercice dont 4 prises de rôles. Parallèlement, son exigeant des retransmissions télévisuelles ou cinématogra- tour de chant Little Italy, spectacle hom- phiques en direct (à Orange ou au Metropolitan Opera de 4 5 mage à ses origines et à la culture musicale New York). Convaincu de l’importance du DVD dans l’avenir Avec Béatrice Uria-Monzon italienne dans toute sa variété, remporte un de l’opéra enregistré et de l’intérêt de décloisonner les dis- franc succès dans plus d’une quinzaine de villes françaises. ciplines artistiques, il s’engage également, en collaboration En juin 2014, Roberto Alagna se produit dans le cadre du avec ses frères David et Frédérico, dans des réalisations Festival International de Musiques Sacrées du Monde de originales telles que Orphée et Eurydice de Gluck, Cyrano Fès (Maroc) y créant l’événement avec un spectacle inédit, de Bergerac d’Alfano, Pagliacci de Leoncavallo, Werther de Mediterraneo. Accompagné par un ensemble instrumental Massenet… Paru début 2014, oriental, il y mêle des titres des répertoires lyrique, sacré et le DVD de cette dernière traditionnel, à la croisée des influences occidentales, arabo- production restera classé 9 andalouses, siciliennes et napolitaines. semaines consécutives au classement des ventes de Un DVD du concert est édité en 2015, accompagnant son DVD musicaux français tous album Noël. Trouvant dans ces prestations scéniques, genres confondus. Véritable comme dans le travail de création qui l’accompagne, une amoureux d’un nombre im- forme de respiration ainsi que de nouvelles ressources, il y modéré de rôles et du génie gagne également une aura toute particulière, rare dans le Profondément de leurs compositeurs, il monde lyrique. animé par la présente une discographie passion du chant, Parmi les moments marquants de sa carrière, on se sou- impressionnante, à l’image il s’affranchit viendra de l’émouvante Marseillaise interprétée le 14 juillet de son insatiable curio- volontiers des 2005 au pied de la tribune présidentielle sur les Champs- sité lyrique. Gravée chez Avec Aleksandra Kurzak conventions. Elysées. Ou encore du récital donné dans le cadre presti- Erato, Sony, EMI, puis chez Roberto Alagna / Gala d’Anniversaire 30 ans de carrière, ses plus grands rôleS

Deutsche Grammophon depuis 10 ans main- ditionnelles à paraître, ainsi Avec KO SENG-HYOUN tenant, elle couvre un large éventail d’enre- que des engagements témoi- gistrements : intégrales, duos, oratorios, gnant de toute l’amplitude recueils de grandes œuvres lyriques, opéras, de son répertoire. Au dernier airs sacrés, chansons… Autant de jalons qui trimestre 2015, il fait ses témoignent, vocalement comme artisti- débuts dans le rôle-titre de quement, du chemin parcouru depuis ses Vasco de Gama de Meyerbeer débuts lorsque, à l’âge de 17 ans, chantant (l’édition critique de L’afri- le soir dans les cabarets parisiens, il ren- caine rarement représentée) contre le contrebassiste et chanteur cubain à Berlin puis reprend à Paris Rafaël Ruiz. Il fut son premier professeur de le rôle de Nemorino dans chant. Quelques années plus tard, en 1988, L’Elisir d’amore de Donizetti, le concours Pavarotti qu’il remportait à Phi- avant de terminer l’année ladelphie donnait un élan décisif à la car- avec Tosca à Vienne où il reçoit le titre honorifique de rière qu’il mène depuis à un rythme soutenu, « Kammersänger » d’Autriche. En 2016, il commence l’année avec une vitalité et une fraîcheur sans cesse avec Pagliacci de Leoncavallo au Metropolitan Opera, qu’il renouvelées. interrompt pour relever un challenge inattendu : apprendre et préparer le rôle du Chevalier Des Grieux en une quinzaine Après une prise de rôle remarquée et par- 6 de jours afin d’assurer un remplacement de dernière minute 7 ticulièrement engagée dans Otello, c’est sur la scène New-Yorkaise dans Lescaut de Puccini. avec et un Manrico captivant Quelques jours après, il enchaîne avec du Distingué du prix qu’il a achevé - sur la mythique scène du Théâtre Antique même compositeur. Au printemps 2016, il est appelé à inter- Laurence Olivier d’Orange - une saison des plus riches. Une année2014/2015 préter d’autres nouveaux rôles encore, tels Azaël en version au titre de son qui, outre la parution d’un nouveau DVD (Le Dernier jour de concert dans L’enfant prodigue de Debussy et Éléazar interprétation d’un condamné de David Alagna), fut marquée par son re- dans d’Halévy. londonienne de tour au disque, avec un récital d’enregistrements lyriques Mu par sa passion Roméo. très attendu et salué par la critique. Ce nouvel opus, « Ma de la voix et sa vie est un opéra », a reçu un bel accueil en France comme à façon instinctive de l’international. 15 airs et duos inédits, enregistrés à Londres toujours explorer. sous la direction d’Yvan Cassar, qui illustrent sa vie et sa carrière : 100% Opéra ! Egalement, pour la première fois sur la scène de l’Opéra Garnier en mars dernier, il a triomphé dans Le Cid de Massenet, puis en mai à Bastille en Lancelot dans Le Roi Arthus de Chausson. Une nouvelle prise de rôle et un ouvrage qui n’avait encore jamais été donné à Paris. Mu par sa passion de la voix et sa façon instinctive de tou- jours explorer de nouveaux territoires, c’est avec enthou- siasme et sérénité qu’il aborde la suite de ses nombreux projets. Citons parmi eux un nouvel album de chansons tra-

Roberto Alagna / Gala d’Anniversaire 30 ans de carrière, ses plus grands rôleS

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À titiller régulièrement son destin, il arrive parfois qu’il vienne lui-même vous bousculer…

Otello Roberto Alagna / Gala d’Anniversaire 30 ans de carrière, ses plus grands rôleS

ROBERTINO, littéralement « le petit Ro- ans, ses succès de quartier grandissants le berto » comme on le nomme alors, naît le conduisent à ses débuts professionnels dans 7 juin 1963 de parents siciliens installés en les plus fameux cabarets de Paris. L’exigeant banlieue parisienne. Il subit ses premières public des nuits parisiennes est séduit par le influences musicales dès la prime enfance, talent hors norme de ce gamin surdoué qui marquée notamment par la passion du chant interprète les tarentelles les plus endiablées qui habite tous les membres de sa famille. avec une facilité déconcertante et une vir- tuosité des plus insolentes. Mais l’ambition L’amour du répertoire populaire lui vient artistique et les espérances professionnelles de son père dont la voix ensoleillée résonne du jeune Roberto volent bien au-delà de ces toute la journée à la maison comme sur les futiles - bien qu’agréables et très forma- chantiers qu’il dirige avec vaillance et fierté teurs - triomphes nocturnes. Ce jeune prodige en devenir en tant que maçon qualifié. C’est par ses nourrit en secret une passion dévorante pour l’opéra. Ses grands-oncles ténors que Roberto établit rêves les plus enivrants le projettent sur les planches des un premier contact avec l’univers fascinant de l’opéra. Il plus grandes scènes de théâtre. Il y incarne en songe les découvre les grands airs lyriques au sein des réunions de personnages lyriques les plus attachants : Romeo, Alfredo, famille dominicales au cours desquelles ces émigrés nostal- Werther, Don José… En parallèle de ses prestations noc- giques, fraîchement arrachés turnes, Roberto décide alors de perfectionner pendant le à leur terre natale, perpétuent 12 jour son approche du chant lyrique. Pour payer les quelques 13 avec entrain les traditions leçons qu’il parviendra à s’offrir en privé, il enchaîne les festives du sud de l’Italie. Ro- petits boulots ; s’illustrant notamment en tant que chauf- berto tisse ainsi un indéfec- feur-livreur. Un des rares métiers qui ne l’empêche pas de tible lien avec les mythiques travailler sa voix, des heures durant, pendant le service… Il héros chantant : Cavaradossi, se familiarise ainsi aux exercices de gymnastique vocale les Otello, Turiddu, Le Duc de plus extrêmes et se confronte petit à petit aux airs de bra- Mantoue… Pagliaccio ! voure très exigeants. Il décroche rapidement ses notes ai- IL REçOIT LE GRAND CHOC éMOTIONNEL vocal gües les plus « haut perchées », dépassant ainsi leçon après et la révélation de sa vocation devant le film « Le Grand leçon, ses limites personnelles et les contraintes techniques Caruso » (interprété par ) mettant en scène la rencontrées. vie du légendaire ténor italien Enrico Caruso. Roberto sent À titiller régulièrement son qu’une puissante flamme s’est allumée au plus profond de destin, il arrive parfois qu’il son être et qu’une voie s’ouvre devant lui, l’aspirant inéluc- vienne lui-même vous bous- tablement. Il démarre aussitôt son apprentissage vocal et culer… À l’occasion de la musical en autodidacte. Marqué dès la sortie du nouveau disque du prime enfance Tout au long d’une adolescence fougueuse et passionnée, plus grand artiste lyrique du Des débuts par la passion du Roberto chante infatigablement, usant ses cordes de gui- moment, le très admiratif et professionnels chant, une flamme tare sur des refrains populaires ou des chansons napo- studieux ténor Roberto croise le chemin du « Ténorissime » dans les plus puissante s’est litaines qu’il entonne sur tous les registres dans les fêtes . L’émouvante rencontre a lieu lors d’une fameux cabarets animée en lui. de famille, à la maison ou dans les pizzerias. À l’âge de 16 séance de dédicaces que l’impressionnante star de l’opéra de Paris. Roberto Alagna / Gala d’Anniversaire 30 ans de carrière, ses plus grands rôleS

offre à ses admirateurs dans les galeries d’un grand maga- débute à la Scala de Milan dans le rôle d’Alfredo de La Tra- Le jeune prodige sin parisien. Après un généreux autographe et un bref mais viata. Il est alors le plus jeune soliste à avoir interprété un en devenir nourrit sympathique échange avec son timide admirateur, le Maes- rôle de premier plan sur la scène du mythique temple de en secret une tro Pavarotti invite le jeune ténor en herbe à venir audi- l’opéra italien. Sa carrière internationale démarre sur les passion dévorante tionner pour lui, en Italie. Quelques mois plus tard, suite à chapeaux de roues. S’engage une longue série de spectacles pour l’opéra. son audition, Roberto se retrouve embarqué à son insu pour et de concerts à la conquête des plus grandes œuvres du les éliminatoires italiennes puis européennes du célèbre belcanto. Concours Pavarotti. Au cours des diverses auditions, mal- LES PROPOSITIONS AFFLUENT depuis le monde entier gré l’imprudence, ou plutôt l’inconscience du jeune artiste et le calendrier de Roberto se remplit très rapidement. Pour n’ayant présenté que des airs véristes tirés du répertoire répondre à la demande, ses agents sont bientôt obligés lyrico-dramatique (tels qu’Andrea Chénier, Adrienne Lecou- de travailler sur plusieurs saisons à l’avance. Entre deux vreur ou ) que le Ténorissime président du prises de rôles, Roberto donne également de nombreux jury juge « trop lourds et prématurés » pour un ténor de 22 récitals. Il élargit son répertoire de concert en y intégrant ans, Roberto est qualifié à l’unanimité. Pour la suite de la des grands airs internationaux qu’il chante la plupart du compétition, suivant sagement les conseils avisés du Maes- temps dans la langue origi- tro Pavarotti, Roberto préparera des airs purement lyriques nelle du pays dans lequel il ou belcantistes bien plus appropriés à la voix d’un jeune se produit. À l’occasion de artiste. À l’issue de la grande finale internationale qui se ses débuts au Royal Opera 14 déroule un an plus tard à Philadelphie, Roberto est l’heu- 15 House de Londres, Roberto reux lauréat du grand Concours Pavarotti. reçoit un accueil triomphal Après quelques auditions très remarquées auprès d’agents suite à sa performance dans artistiques ou de directeurs d’opéras, Roberto est immé- le rôle de Roméo (Roméo et diatement propulsé sur les grandes scènes lyriques euro- Juliette de ). péennes. D’abord l’Angleterre, puis la France et l’Italie s’ar- Pour le public, comme pour rachent ce nouveau prodige à la voix d’or et au physique de la critique et les profession- jeune premier. Roberto se révèle d’emblée être un comédien nels, en Angleterre comme à hors norme. Sa présence scénique brûle les planches et l’international, un très grand crée la surprise. La moder- ténor français est né et Roméo est enfin réincarné ! Roberto nité de son jeu et la viva- exulte lorsque la Shakespeare Academy lui décerne un Lau- cité de ses interprétations rence Olivier d’Or, distinction honorifique qui récompense sont contagieuses et élec- les plus grands interprètes shakespeariens. Pour couronner trisantes. Ses collègues et ses triomphes Outre-Manche, Roberto signe à Londres un le public sont estomaqués contrat d’exclusivité avec sa première maison de disques, face à tant d’énergie et ins- EMI. Sa carrière discographique connaît un spectaculaire tantanément conquis devant succès international et Roberto multiplie avec fougue et une telle générosité et impli- boulimie les enregistrements de récitals et d’intégrales cation physique et vocale. d’opéra. Pour EMI Classics, Roberto constituera un très L’ascension est fulgurante. large et riche catalogue discographique, au cours d’une À tout juste 25 ans, Roberto fructueuse collaboration qui s’étendra sur plus de dix an- Roberto Alagna / Gala d’Anniversaire 30 ans de carrière, ses plus grands rôleS

Dépassant, leçon nées. La carrière de Roberto s’étend d’un continent à l’autre ment précis celui de tous les succès. Aucun après leçon, et sa réputation d’artiste ou de collègue d’exception s’as- obstacle ne semble pouvoir entraver la par- ses limites et sied dans le temps de façon solide et durable. Il est sollicité faite et incomparable marche d’une ascen- les contraintes par les plus grandes plaques tournantes de l’opéra, pour les sion de toute évidence programmée pour rencontrées, plus prestigieuses productions scéniques du monde et dans suivre une constante et imparable progres- il est l’heureux des répertoires toujours plus variés. sion. Mais celle-ci se trouve soudainement lauréat du grand contrariée. Contre toute attente, de doulou- Mais c’est en tant que représentant du beau chant français, concours Pavarotti. reuses épreuves jalonnent tout à coup la vie auquel il apporte sa touche de modernité, en particulier privée de l’artiste, dont les répercussions se grâce à une diction nouvelle, limpide et claire, qu’il acquiert font immédiatement sentir sur le plan pro- ses plus grandes fiertés artistiques et ses plus gratifiantes fessionnel. satisfactions personnelles. Notamment lorsqu’il parvient à redonner leurs lettres de noblesses aux grandes œuvres Pendant cette période trouble, s’étendant sur plusieurs délaissées ou oubliées du répertoire ; lesquelles en retour années, Roberto doit affronter en particulier un sérieux l’installent rapidement en digne héritier de l’élégante et problème de santé qui altère son métabolisme de façon in- noble lignée des chanteurs lyriques ayant porté au plus quiétante. Il souffre notamment d’un dérèglement sanguin haut les couleurs de la délicate, exigeante et si raffinée qui ralentit, ou parfois empêche, l’absorption et la rétention école du chant française, tant admirée et respectée aux des sucres énergétiques dans son sang, le privant ainsi de quatre coins du globe. ses facultés physiques et sportives. Mais Roberto refuse de 16 17 se laisser abattre et ne veut pas concevoir l’annulation ou le LA CONSéCRATION ARRIVE également par son propre report de ses prochaines représentations. pays et le grand ténor international devient prophète en sa patrie. Désigné ambassadeur de la culture française à Il cherche dans sa passion du chant l’énergie salvatrice qui travers le monde, Roberto est décoré par le Président de la lui permettra de surmonter les difficiles épreuves profes- République. Élevé d’abord au rang de Chevalier puis d’Offi- sionnelles, programmées de longue date, qui l’attendent au- cier des Arts et des Lettres, il reçoit ensuite la médaille de jourd’hui. Il puise la force physique que requièrent les dis- l’Ordre National du Mérite et la Légion d’Honneur. ciplines artistiques de haut niveau dans celle de son mental et s’appuie autant que possible sur un contrôle continu de Roberto sera par ailleurs sa technique vocale. La concentration et sa persévérance la voix du peuple français permanentes lui permettront d’optimiser la gestion de ses lorsqu’il chantera avec grande énergies et de ses moyens physiques fortement affaiblis. émotion l’hymne national de Cherchant un soutien dans la psychologie même de ses per- France, à Paris sur la Place Les théâtres sonnages, il adapte également son répertoire de concert au de la Concorde, à l’occasion d’Europe contexte difficile qu’il traverse. du défilé de la Fête Natio- s’arrachent nale du 14 Juillet, devant Les œuvres d’inspiration sacrée ou à caractère spirituel et ce nouveau prodige des millions de spectateurs solennel figurent au programme de ses nouveaux récitals. à la voix d’or présents sur site ou derrière Ces textes très inspirés, tirés du Cid, de Samson et Dalila ou et au physique leur écran de télévision. Le de la Reine de Saba l’assistent dans son combat personnel de jeune premier, fabuleux parcours artistique et l’accompagnent dans le dépassement de ses faiblesses. l’ascension de Roberto illustre à ce mo- Malgré la forte volonté de l’artiste, la fatigue corporelle est fulgurante. Roberto Alagna / Gala d’Anniversaire 30 ans de carrière, ses plus grands rôleS

finit par prendre le dessus et le gagne petit à petit. Suite à un malaise qui lui fait perdre connaissance sur la scène de l’Opéra de Turin, Roberto est contraint de déclarer forfait et annule à contrecœur sa prestation en tant que Cheva- lier Des Grieux dans la Manon Lescaut de Puccini. Partition et personnage qu’il rêvait d’incarner et qu’il se refusait de devoir décliner. L’annulation de cette prise de rôle laissera en lui l’amer souvenir d’un rêve inassouvi. Roberto quitte Turin décidé à enrayer ce mal qui le cloue au pilori. Il subit une batterie d’examens médicaux dans l’es- poir de découvrir l’origine de ce dérèglement sanguin. Mais lors du bilan de santé approfondi, les résultats dévoilent par ailleurs l’existence d’un mal insoupçonné. Un important kyste, caché entre les deux yeux, s’est niché dans les fosses Un très grand ténor sinusoïdales du ténor, obstruant littéralement ses cavités français est né résonatrices. Roberto est opéré sans tarder. Pendant sa et Roméo est enfin brève période de convalescence, Roberto refuse de se sentir réincarné ! plus longtemps comme un condamné. 18 19 Profitant des quelques jours que lui octroie le repos forcé, il redouble de volonté et se plonge avec une passion intacte dans l’étude d’un nouvel ouvrage qu’il a commandé et auquel il a lui-même collaboré. Il ne laissera pour rien au monde ce projet lui échapper. À peine remis de son inter- vention chirurgicale, Roberto crée sur la scène du Théâtre des Champs-Élysées, l’opéra que son frère compositeur vient tout juste d’achever : Le Dernier jour d’un condamné. Le triomphe du Dernier jour d’un condamné marque un tournant décisif pour Roberto qui, le moral redynamisé, s’envole vers la victoire sur ses combats personnels. Il ensevelit bientôt les dernière séquelles liées aux douloureux épi- sodes traversés et tourne enfin la page des mauvais souvenirs.

ROBERTO, PRêT POUR UN NOUVEAU DéPART, s’élance corps et âme dans le tourbillon de sa nouvelle carrière. Celle-ci s’annonce comme une véritable renaissance Le Condamné au moment même où les dernières révolu-

Roberto Alagna / Gala d’Anniversaire 30 ans de carrière, ses plus grands rôleS

Sa carrière s’étend tions technologiques battent leur plein, offrant à l’opéra en public élargi à des millions d’un continent général et aux artistes lyriques en particulier, un nouveau de spectateurs à travers le à l’autre, sollicité terrain de jeu. La perception des arts de la scène ainsi que monde, saisis par l’efficacité par les plus le développement des plans de carrières se transforment émotionnelle qui émane de grandes plaques littéralement avec l’apparition d’une nouvelle génération l’écran à des milliers de kilo- tournantes de supports de communication et de médiatisation. L’ar- mètres de distance. de l’opéra. rivée de ces nouveaux médias impose une mise en avant Au cours de ces dernières an- des artistes et des productions de spectacles absolument nées, les succès renouvelés inédites. À l’ère d’une mondialisation croissante et géné- ont redynamisé la carrière de ralisée, l’opéra se retrouve dynamisé et plus médiatisé que Roberto à travers le monde, jamais. La Haute Définition audiovisuelle et l’expansion du confirmant à chacune de ses numérique revalorisent un art lyrique que le public, sub- performances l’exceptionnelle renommée qui le précède. jugué, semble découvrir pour la première fois à travers Roberto figure aujourd’hui parmi l’élite des plus solides et l’impressionnante sensation de proximité et d’intimité qu’il plus prestigieux artistes lyriques de sa génération. Son par- parvient à ressentir lors des diffusions en salles. Roberto cours atypique et exemplaire inspire le plus grand respect à se passionne pour ce renouveau technologique comme pour son public comme à ses pairs, et ses enregistrements cara- les nouvelles possibilités artistiques et perspectives de col- colent en tête des meilleures ventes. Le temps des épreuves laborations qui en découlent. enfin dépassé, le Maestro Alagna peut à présent savourer à 20 21 Parmi les maisons d’opéra à l’avant-garde et les plus in- sa juste valeur cette reconnaissance professionnelle et jouir vesties dans le développement de ces nouveaux dispositifs parallèlement de sa nouvelle vie de famille. À 50 ans, il est de diffusion, le Metropolitan Opera de New papa pour la deuxième fois et profite à nouveau des joies de York fait figure de pionnier. Naturellement, la paternité. Sa vie privée se conjuguant idéalement avec Roberto et le directeur du Met, suivant la sa vie professionnelle, lui donne aujourd’hui le sentiment même optique de développement et dési- d’atteindre des sommets. reux d’explorer de nouveau sentiers artis- Désireux d’ouvrir les frontières des genres musicaux et de tiques, se rapprochent pour intensifier leur faire tomber les barrières de tout clivage musical, Roberto collaboration. On programme alors Roberto embrasse le combat culturel initié par ses aînés Caruso et à l’affiche des plus importantes productions Pavarotti afin de porter l’émotion du chant lyrique au plus lyriques new-yorkaises, retransmises en di- grand nombre et vers le métissage. rect et en mondovision dans des milliers de salles de cinéma. C’est un immense succès Il multiplie les enregistrements d’albums de style « cross et la fréquentation est croissante à chaque over » et part à la rencontre d’un nouveau public qui ac- édition. Roméo et Juliette, Carmen, Don cueille chacun de ses tours de chant avec la plus grande fer- Digne héritier de Carlos, Madame Butterfly et Manon Lescaut veur à chaque nouvelle tournée de concerts. Avec la chanson l’élégante et noble où Roberto peut enfin incarner le Chevalier traditionnelle et populaire, Roberto revient à ses premières école du chant des Grieux qu’il rêvait tant de pouvoir inter- amours et s’offre un voyage dans le temps. Il revit sans français ; désigné préter ; autant de performances scéniques complexe la passion de ses 20 ans, où ne comptait pour lui ambassadeur de la et vocales dans lesquelles Roberto offre que le plaisir de chanter et de rêver, mais où se déroule une culture française chaque fois le meilleur de lui-même pour un carrière parallèle, commence le récit d’une autre histoire… à travers le Monde. Roberto Alagna / Gala d’Anniversaire 30 ans de carrière, ses plus grands rôleS

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Roméo Roberto Alagna / Gala d’Anniversaire 30 ans de carrière, ses plus grands rôleS PROGRAMME

1ère Partie 2ème Partie

OTELLO / GIUSEPPE VERDI I PAGLIACCI / RUGGERO LEONCAVALLO • Atto I, Introduzione ed Aria « Esultate! » (Coro, Otello) • Prologo, Aria « Si puo? » (Tonio) • Atto I, Duetto « Già nella notte densa » (Otello, Desdemona) • Atto I, Aria « Stridono lassù » (Nedda) • Atto II, Duetto « E allora il sogno in cieco letargo si mutò » (Otello, Iago) • Atto I, Aria « Recitar… Vesti la giubba » (Canio) CAVALLERIA RUSTICANA / PIETRO MASCAGNI TOSCA / GIACOMO PUCCINI • Atto Unico, Romanza « Voi lo sapete » (Santuzza) • Atto I, Te Deum « Tre Sbirri, una carrozza » (Scarpia, Coro) • Atto Unico, Duetto « Oh! Il Signore vi manda » (Santuzza, Alfio) • Atto II, Aria « Vissi d’arte » (Tosca) • Atto Unico, Scena e Brindisi « A casa, amici… • Atto III, Lamento « E lucevan le stelle » Viva il vino spumeggiante! » (Cavaradossi) (Coro, Turiddu) FAUST / CHARLES GOUNOD 24 IL TROVATORE / GIUSEPPE VERDI 25 • Acte III, Air des Bijoux, « Ah! Je ris de me voir si belle » • Atto I, Terzetto « Anima mia! » (Marguerite) (Leonora, Manrico, Conte di Luna) • Acte III, Duo « Il se fait tard » • Atto II, Coro degli Zingari « Vedi! Le fosche… Chi del gitano » (Faust, Marguerite) (Coro) CARMEN / GEORGES BIZET RIGOLETTO / GIUSEPPE VERDI • Acte I, Séguedille et Duo « Près des remparts de Séville » • Atto II, Duetto « Mio padre!… Tutte le feste al tempio » (Carmen, Don José) (Gilda, Rigoletto) • Acte II, Chanson Bohème « Les tringles des sistres » ROMéO ET JULIETTE / CHARLES GOUNOD (Carmen) • Acte III, Chanson LA TRAVIATA / GIUSEPPE VERDI « Depuis hier je cherche en vain mon maître » (Stéphano) • Atto II, Duetto « Invitato a qui seguirmi » (Violetta, Alfredo, Coro) • Acte V, Duo Final « À toi, ma Juliette ! » (Roméo, Juliette) • Atto II, Concertato Finale (Violetta, Alfredo, Germont, Flora, Coro) Roberto Alagna / Gala d’Anniversaire 30 ans de carrière, ses plus grands rôleS Aleksandra Kurzak Béatrice Uria-Monzon S OPRANO M E zzO -SOPRANO

oprano polonaise, Aleksandra débute pres des études d’histoire de l’art à Bor- Sson éducation musicale dès l’âge de Adeaux et de musique à l’Ecole de l’Opéra 7 ans, au violon et au piano. Elle étudie le de Paris, Béatrice Uria-Monzon, débute sa chant aux conservatoires de Wroclaw et carrière en se produisant à l’Opéra de Nancy de Hambourg et fait ses débuts à 21 ans à dans le rôle de Chérubin de Mozart, puis l’Opéra National de Wroclaw dans le rôle de Béatrice (Béatrice et Bénédict de Berlioz) à Susanna (Le Nozze di Figaro) Sa mère et pro- Toulouse. Mais son rôle phare reste Carmen fesseur Jolanta Zmurko y tenait le rôle de la de Bizet qu’elle interprète pour la première Comtesse. Lauréate de différents concours fois à Paris en 1993 et qui la mène sur les de chant importants à Varsovie, Barcelone, plus grandes scènes lyriques : Bordeaux, Tou- Helsinki et Canton, elle obtient en 2009 un louse, Orange, Vienne, New York, Buenos Aires, doctorat en musique. Tokyo, Turin, Palerme, Arènes de Vérone. De 2001 à 2007 Aleksandra est pensionnaire Elle aborde également les grands rôles du au Staastoper de Hambourg. Elle y interprète répertoire français tels que Dalila (Samson de très nombreux premiers rôles parmi les et Dalila de Saint-Saëns), Didon et Cassandre plus virtuoses du répertoire. En 2004, elle ( de Berlioz) Giulietta (Les Contes débute au Met Opera de New York dans Olym- d’Hoffmann d’Offenbach), à Orange, Milan, pia (Les Contes d’Hoffmann), puis au ROH de Madrid et Paris, ainsi que les personnages 26 27 Londres avec le rôle d’Aspasie (Mitridate, Re des opéras de Massenet, Hérodiade, Dulci- di Ponto). Elle revient au Met, pour Blonde (Die Entführung née (Don Quichotte) Charlotte (Werther), Chimène (Le Cid) aus dem Serail), Gilda (Rigoletto) et Gretel (Hansel und Gre- Anita (La Navarraise). tel). Depuis, Aleksandra se produit régulièrement à Londres Béatrice Uria-Monzon ne néglige pas le répertoire italien : et y triomphe à chacune de ses nombreuses prises de rôles. La Favorite de Donizetti et Don Carlo de Verdi à Toulouse, En 2010, elle débute à la Scala de Milan avec Gilda (Rigoletto) Houston, Berlin et Vienne, Monaco, Aïda de Verdi à Marseille, et Susanna (Le Nozze di Figaro) puis y retourne en 2013/14 et Tosca de Puccini en Avignon, Paris, Berlin et la Scala de pour incarner la Comtesse dans « ». En 2015, Milan. Dans le répertoire allemand, elle incarne Vénus elle triomphe au TCE de Paris dans « » puis à (Tannhauser de Wagner) à Paris et Barcelone, et chante l’Opéra Bastille dans « L’Elisir d’Amore ». Aleksandra chante dans la production parisienne de Der Zwerg de Zemlinsky. sur les planches des plus grandes maisons d’opéra et festi- Parmi ses projets : Lady , Adrienne Lecouvreur, vals à travers le monde et collabore avec les plus prestigieux ainsi qu’une création contemporaine à l’Opéra de Paris. chefs d’orchestre. En 2016, après « » au ROH de Londres et Eudoxie dans « La Juive » à l’Opéra de Munich, elle interprètera la saison prochaine : Nedda (Pa- gliacci) à Zürich, Mimi (La Bohème) au Staatsoper de Berlin, Liù () à Londres, Micaëla (Carmen) à l’Opera Bastille et Konstanze (Die Entfhürung aus dem Serail) à Los Angeles. Aleksandra Kurzak est sous contrat d’enregistrement exclu- sif avec DECCA. Roberto Alagna / Gala d’Anniversaire 30 ans de carrière, ses plus grands rôleS KO SENG-HYOUN Giorgio Croci B ARYTON C HEF D ’ ORCHESTRE

iplômé de l’Académie de Musique de é à Reggio Emilia (Italie), il commence sa DSéoul en 1985, Ko Seng-Hyoun se per- Nformation musicale à l’âge de huit ans fectionne à l’Académie de la Scala de Milan. par l’étude du violon avec le professeur Bor- C’est avec Le Nozze di Figaro que l’artiste ciani ; puis il se perfectionne dans l’étude de la fait en 1982 son début à l’Opéra de Séoul, où composition et de la direction d’orchestre aux il chante par la suite, constamment, des ou- conservatoires de musique de Vérone, Rome et vrages verdiens et véristes : , Rigoletto, Venise avec le Maestro Franco Ferrara. La Forza del destino, , Au cours de sa longue carrière lyrique et sym- Otello, La Traviata, Andrea Chénier, Adriana phonique le Maestro Giorgio Croci s’est produit Lecouvreur, Tosca, Simon Boccanegra etc. dans de très nombreuses institutions lyriques Depuis 1990, Seng-Hyoun Ko se produit sou- à l’international : Arènes de Vérone, Torre vent en Italie: au Festival Pucciniano Torre del Lago, Teatro del Giglio de Lucca, Festival del Lago (Tosca, Cavalleria Rusticana, I de Martina Franca, Grosse Festspielhaus de Medici), Festival Verdi de Parme (Alzira, La Salzbourg, Sofia Théâtre National, Théâtre de Forza del Destino), à Catania (Cavalleria Rus- Toulon, De Wallonie Liege, Opera Toulon, ATAO ticana, Pagliacci), Padova (Rigoletto, Tosca), Bilbao, Alte Oper Francfort, Arriaga de Bilbao, Luglio Musicale Trapanese (Macbeth, Tosca, Komische Oper Berlin, Dallas, et Mon- Rigoletto), au Teatro Comunale di Bologna terrey, Palma de Mallorca Opera Tokyo Japon, 28 29 (Andrea Chenier), ainsi qu’au Teatro del Nagoya, Osaka, Sao Carlos de Lisbonne, Buda- Maggio Musicale Fiorentino et Teatro dell’Opera di Roma pest Opéra, l’Opéra du Caire, L’Opéra d’État de Prague, Karlsruhe (Pagliacci). On le retrouve également en Espagne : à Cor- Théâtre, Opéra, Opéra Bratislava Istanbul, Aida à Louxor et les doba, Jerez, Bilbao (Rigoletto) et Santa Cruz de Teneriffe Pyramides de Gizeh, Lituanien Opéra National, Salle Pleyel de (Carmen, Macbeth, Rigoletto), en France : à Montpellier Paris, Saint Magarethen Festival Autriche. (Attila), Toulouse (Pagliacci, Lucia di Lammermoor), Mar- Il a dirigé les orchestres de la RAI de Naples, RAI de Turin, Après- seille (Aida, Otello), Avignon (Tosca, Cavalleria Rusticana et midi de Musique de Milan, Berliner Symphoniker, l’Orchestre Pagliacci), en Allemagne : Hambourg (Rigoletto, Cavalleria d’Auvergne, Orchestre Philharmonique de Vénétie, la Symphonie Rusticana, Pagliacci, Tosca), Cologne, Leipzig et Wiesbaden de Graz, Arena di Verona, Symphony de Berlin, Prague Symphony (Rigoletto, Scarpia), Berlin - Deutsche Oper (Aida, Nabucco, Orchestra, le Tokyo Philharmonic, Philharmonie Slovaque, Le Caire Andrea Chénier), en Belgique, à l’O.R.W. Liège (Rigoletto, Symphonie, Symphonique de Malaga, l’Islande Symphony, l’Or- Pagliacci, Andrea Chénier), au Japon: Tokyo (Rigoletto), aux chestre Philharmonique Libanais, Coréen Orchestre Symphonique, Etats-Unis, à Palm Beach (Rigoletto), en Israël, à Tel-Aviv Tokyo City Philharmonic, l’Orchestre National Lituanien - Russian (Nabucco, Rigoletto, Samson et Dalila), à Athènes (Pagliacci), Philharmonic Orchestra - Orchestre de Chambre de Paris, etc. ainsi qu’en Suisse, à Genève (Tosca). Le plus célèbre des ba- rytons coréens triomphe aux Chorégies d’Orange dans Amo- Il a enregistré pour Tactus, Art Classique, les Radios et Télévi- nasro / Aida (2006), De Luna / Il Trovatore (2007), Alfio / Ca- sions italiennes et européens, pour le cinéma (films d’Hertzog valleria Rusticana - Tonio / Pagliacci (2009) et Iago / Otello et Lattuada) sur des bandes originales intégrant la musique (2014). Ko Seng-Hyoun a enregistré pour Samsung, avec de Verdi ou de Stravinsky. Il a édité sa révision des œuvres l’Orchestre Symphonique de Los Angeles. Il est professeur de Pergolesi, Ciampi, Salieri, B. Marcello, A. Scarlatti « et la de chant à l’Université Hanyang de Séoul. musique instrumentale » de A. Marcello Prague Concert CHœUR DU PRAGUE Philharmonic CONCERT PHILHARMONIC e Chœur de l’Orchestre Philharmonique de Prague voit Lle jour au cours de l’année 2006. Il est d’abord fondé afin de répondre aux multiples demandes de grande enver- gure, notamment pour des productions de spectacles de masse (« Le Mystère de Noël », « Les Grands Classiques », « Les Grandes Musiques de Film » etc.) que l’Orchestre de Prague emmène en tournées durant sept années, rassemblant en- viron 90 000 spectateurs à chaque édition. Le Chœur étend par la suite sa spécialisation au répertoire lyrique et s’illustre très rapidement dans de nombreuses productions d’opéra à Prague comme à l’international, brillant particulièrement pour ses qualités vocales et musi- cales ainsi que par sa capacité à s’approprier les styles les plus éclectiques et variés. Depuis sa création, Le Chœur de l’Orchestre Philharmonique de Prague a connu une ascension fulgurante et a acquis sa renommée internationale. Il est toujours plus sollicité dans 30 l est la réunion de deux prestigieux orchestres : le tous les pays d’Europe et se produit dans des répertoires 31 I« Tschechische Symphoniker Prag » et le « Film Symphonie allant des grands classiques de l’opéra, tels que : Nabucco, Orchestrer Prag Barrandov» des célèbres Studios de Cinéma Aïda, Verdi ou Mozart Requiem, mais également Barrandov. dans la musique de film et les concerts populaires. Depuis 2002, son nouveau Directeur Général, Boris Jedlicka, transforme littéralement l’orientation artistique de cette grande formation pour donner vie à un orchestre philhar- monique de tout premier plan se produisant sur la scène internationale : Le Prague Concert Philharmonic (de Geneva Productions) s’imposant aujourd’hui comme la formation de référence classique tchèque à l’international. L’Orchestre se produit dans toute l’Europe proposant un ré- pertoire allant de la musique baroque à la musique contem- poraine. Il est tout spécialement attaché à sa culture musi- cale nationale ainsi qu’aux grands compositeurs tchèques qui la représente ; sans pour autant renoncer à la musique de film ou de studio, pour laquelle l’Orchestre continue à offrir son exceptionnelle expertise au service du plus riche patrimoine cinématographique. Roberto Alagna / Gala d’Anniversaire 30 ans de carrière, ses plus grands rôleS DAVID ALAGNA C ONCEPTION ET DIRECTION ARTISTIq UE

es diverses expressions artistiques • Adaptation musicale et théâtrale de l’opéra « Orphée et Lpratiquées par David Alagna s’entre- Eurydice » de C. W. Gluck pour la coproduction scénique de croisent au gré des inspirations et le l’Opéra de Bologne et de l’Opéra de Montpellier (Nouvelle conduisent à la création musicale, à la réali- version D. Alagna aux éditions Symétrie / DVD - BelAir Clas- sation d’œuvres plastiques, comme à la pro- siques). duction de spectacles. David Alagna travaille actuellement, à la création d’une œuvre musicale à partir des textes de Sainte Thérèse de MUSIqUE : David Alagna, a subi depuis son Lisieux sur la vie de Jeanne D’Arc. Ainsi qu’à la composition plus jeune âge les influences de la musique d’un nouvel opéra centré sur un fragment de la vie du pape. lyrique et traditionnelle italienne. Il étudie d’abord la guitare puis se passionne pour MISE EN SCèNE ET SCéNOGRAPHIES : David Alagna le mariage des timbres rustiques et clas- débute en 1999 avec « l’Amico Fritz » de Mascagni, à l’Opéra siques. Il poursuit ses études musicales qui de Monte-Carlo. Puis « I Pagliacci » de Leoncavallo au Fes- le conduisent notamment vers la musique tival de Santander ; repris à l’Opéra de Bilbao, ainsi qu’au jazz, à travers laquelle il se réalise en tant Théâtre Philharmonique de Vérone (Dvd-Universal). « Le qu’interprète, arrangeur et compositeur. Barbier de Séville » de Rossini à l’Opéra de Giessen, dont il Parallèlement, il perfectionne son approche signe également les costumes. En 2003, Création mondiale de l’orchestration classique, de l’harmonie de la version française originale de « Cyrano de Bergerac » de moderne et de l’improvisation. Il se consacre Alfano, dans sa partition intégrale, pour le Festival de Radio 32 33 plus particulièrement à la composition France Montpellier (Dvd-Universal). « Werther » de Masse- d’œuvres lyriques : net auTeatro Regio di Torino (Dvd-Universal). David Alagna • « Le Dernier jour d’un condamné » (Editions Symétrie / Cd- a écrit et édité sa propre version de « Orphée et Eurydice » Dvd Universal) Opéra d’après Victor Hugo. L’œuvre est créée de Gluck aux Editions Symétrie ; il met en scène son adap- en version de concert au TCE de Paris sous la direction de tation théâtrale et musicale au Teatro Comunale di Bolo- Michel Plasson. A cette occasion, Robert Badinter (aboli- gna (Dvd-BelAir Classiques) puis au Corum de Montpellier. tionniste de la peine de mort en France) prononce un dis- Il a repris « Werther » à l’Opéra de la Maestranza de Séville cours en prélude au concert de création. Pour sa Première puis « Cyrano de Bergerac » à l’Opéra de Monaco ainsi qu’à en Espagne, Le Dernier jour d’un condamné est donné en la Maestranza de Séville et à L’Euskalduna de Bilbao. De- concert à Valencia à l’occasion de l’inauguration du nou- puis 2008, David Alagna se consacre plus particulièrement vel Auditorium du Palau de les Arts. La version scénique à la conception et à la production de concerts lyriques ou du « Dernier jour d’un condamné » voit le jour au Festival pop, et à la création de spectacles musicaux. Il intervient Lyrique Mezzo-TV de Szeged en Hongrie. Au cours de la notamment en tant que directeur artistique au sein des cérémonie de clôture, l’ouvrage reçoit trois des quatre tro- sociétés de productions Monolithe, Boralys et Antydote, phées du Festival-Competition. L’opéra est créé dans sa ver- et programme régulièrement pour différents festivals ou sion scénique Française au Théâtre d’Avignon et sera repris salles de spectacles en France : Arènes de Nîmes, Arènes de à l’Opéra de Marseille la saison prochaine. Fréjus, Théâtre de Golfe Juan, Le Silo de Marseille, Tournées • Les « Poésies non choisies » (Editions Symétrie) : recueil des Zéniths… David Alagna participe à la production audio- de mélodies françaises pour piano et voix, sur des poèmes visuelle de ses spectacles, et réalise notamment pour le Dvd d’auteurs classiques, créées à l’Opéra National de Paris Bas- ou pour le Documentaire TV. tille. Roberto Alagna / Gala d’Anniversaire 30 ans de carrière, ses plus grands rôleS Le Théâtre antique d’Orange LES SPECTACLES AU T HéâTRE A NTIqUE D’ORANGE À L’éPOqUE ROMAINE • Les jours de représentation, les habitants d’Arausio accouraient vers le théâtre. Les spec- tacles les plus fréquemment donnés étaient sans doute des mimes, des pantomimes, des récitals de poésie ou des joutes oratoires, des comédies ou des attelanes ainsi que d’autres divertissements comme les jongleurs, les prestidi- gitateurs ou les montreurs d’ours. Les mimes étaient des farces qui parodiaient aussi bien la vie domestique que la politique ou la mythologie. Joués par des acteurs en costume mais sans masque, ils alternaient dialogues, danses et chants, accompagnés de la tibia, un instrument à vent à anche double et du scabellum, une paire de petites cymbales fixées à des semelles de bois articulées que le musicien actionnait par un mouvement du pied. Les pantomimes étaient entièrement exécutées par des danseurs muets qui évoluaient en solo et portaient des 34 L’ORIGINE DE LA CITé D’ORANGE • Orange, Arausio masques à bouche fermée. Ils imitaient, par leurs mouve- 35 en latin, entre dans l’histoire romaine en 103 avant J.C. ments et une gestuelle codée, des intrigues d’inspiration Conquise par les Romains depuis un quart de siècle, elle tragique, épique ou poétique que chantait un chœur. Ce der- doit résister aux envahisseurs germaniques, les Cimbres. nier était accompagné d’un orchestre constitué de tibiae et C’est la première fois que le nom d’Arausio est mentionné scabella, de cithares, lyres, syrinx, tambourins et cymbales. par les auteurs antiques et il faut attendre 36 ou 35 avant L’attelane était une farce, assez proche de la commedia J.C. pour que soit attestée la création d’une ville romaine dell’arte. Elle mettait en jouxtant la colline de Saint-Eutrope. Arausio est alors une scène quatre personnages colonie fondée par les vétérans de la IIe légion gallique de qui portaient des masques César auxquels a été confiée la création de la cité. de convention : Pappus le Conformément aux principes de la fondation des villes vieillard, Doscenus le bossu, romaines, la construction de la cité répond à un plan géo- Bucco toujours affamé et métrique au tracé régulier et s’organise autour des monu- Maccus le niais. Leurs péri- ments publics que sont les sanctuaires et le théâtre. Pour péties comiques étaient lar- le pouvoir romain, le théâtre est un moyen de diffuser la gement inspirées de la vie Le Théâtre le mieux culture latine dans les populations colonisées mais aussi de quotidienne. conservé de les éloigner de toute préoccupation politique et de prévenir l’Empire romain. d’éventuelles revendications nationalistes. Calaf