Schéma de cohérence territoriale Seine Forêt de Bord Document d'association de l'État juillet 2009 L'Etat est associé à l'élaboration du ScoT au travers du PAC et de la formulation d'enjeux et orientations résultant des politiques nationales

Préambule

L'élaboration d'un schéma de cohérence territoriale répond aux objectifs énoncés par l'article L110 et se trouve régie par les articles 121 et 122 du code de l'urbanisme.

Ces articles déterminent à la fois la procédure d'élaboration du schéma et tout particulièrement la nature et la forme de l'association des personnes publiques, des parties prenantes et du public, ainsi que le contenu attendu du schéma en termes de forme (texte, traduction graphique et cartographique) et de thématiques.

Par leur exigence quant à la méthode, fondée sur l'élaboration autocritique, au regard des incidences possibles sur l'environnement, d'un état des lieux, du projet général qu'il inspire et des orientations qui précisent les objectifs et conditions concrètes pour mettre en œuvre le projet d'aménagement et de développement durable, ces articles visent à garantir le respect des équilibres en jeu.

L'État est associé à l'élaboration du SCoT au travers du porter à connaissance des dispositions applicables sur le territoire concerné, des études déjà réalisées dont il a connaissance et de la formulation d'enjeux et orientations. Au terme de l'élaboration, il émet un avis sur le projet arrêté qui sera mis à l'enquête.

Le présent document fait suite à la production par le maitre d'ouvrage d'un diagnostic et d'un ensemble d'orientations et de dispositions plus concrètes destinées à constituer le projet d'aménagement et de développement durable et le document d'orientations générales. Il commente brièvement ces travaux et présente également les enjeux que l'État identifie sur le territoire du Pays au vu de l'état des lieux présent et des orientations des politiques nationales qui entrent dans le champ réglementaire du SCoT. Il indique des orientations qui pourraient être prises pour répondre à ces enjeux et les dispositions nécessaires, tant au niveau de l'analyse ex ante que sous la forme du suivi ultérieur, pour prendre en compte l'exigence de préservation des équilibres.

Établi et communiqué au syndicat mixte au stade du choix d'un mode de développement, il a vocation a permettre la poursuite des échanges et non à constituer un aboutissement. Agriculture Constat : l’agriculture est peu présente et peu intégrée au territoire.

Enjeux de l’Etat La recherche d’un équilibre entre les territoires ruraux et urbains doit être prise en compte dans toutes les démarches. La préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers, notamment à travers une gestion économe du foncier (densité de l'habitat, polarisation du développement résidentiel et économique sur des centres urbanisés structurants identifiés) et à travers la préservation prioritaire des espaces les plus riches au plan économique (agriculture, forêt) ou environnemental, devrait être considérée comme indicateur essentiel du développement rural durable. Il est en outre souhaitable de rechercher la possibilité d'une diversification des activités dans ces espaces, compatible avec leur conservation. Dans un territoire sous forte influence urbaine, les relations entre la ville et l'agriculture sont un enjeu de développement important. Il est nécessaire de soutenir et développer la filière maraîchère, très présente à Criquebeuf sur Seine et . Les exploitants engagés dans des circuits courts et de vente directe ou désireux de le faire doivent pouvoir trouver les conditions du maintien de leur activité. Lorsque le parcellaire agricole et le tissu urbain sont entrelacés, tout particulièrement dans les zones de maraîchage existantes, cette coexistence devrait être maintenue et renforcée (veiller à ne pas générer de contraintes sur l'activité agricole à travers les circulations, la proximité d'autres activités humaines, la prise en compte de la localisation des sièges d'exploitation et équipements fixes en place) au profit à la fois de l'emploi (le maraîchage assure en moyenne un emploi par hectare), de la qualité du cadre de vie et de la qualité des relations sociales.

Activités économiques Constat : un tissu économique à multiples facettes, fragilisé Plus jeune que l’ensemble du département et fortement touchée par le chômage, la population active tend à vieillir

Enjeux de l’Etat Les enjeux prioritaires, au plan socio-économique, consistent à améliorer l’insertion des publics en difficulté, à répondre à la nécessaire adaptation de la demande d’emploi insuffisamment qualifiée aux besoins des entreprises locales, à lutter contre les inégalités et les discriminations en matière d’accès à l’emploi, notamment par la recherche d’une plus forte implication des entreprises locales dans les projets en faveur de l’emploi, de la formation et de l’insertion et enfin à encourager et diversifier le développement des activités économiques. Outre les deux volets ci-dessus que sont la formation, l'insertion et la création d'une offre d'emplois adaptée aux compétences de la main d'œuvre locale, la réponse à cette problématique tant sociale qu'économique repose aussi les conditions de vie des employés (logement, desserte des lieux de travail, services et commerces).

Tourisme

Constat : des potentialités peu exploitées mais sous contraintes : des sites attractifs, à préserver Enjeux de l’Etat Développer le tourisme fluvial et mettre en valeur les équipements de la Seine tout en respectant l'environnement.

Une augmentation du nombre d’escales et de places permettrait d’offrir des possibilités de haltes et ainsi favoriser le tourisme local. Pour faire face au regain d’intérêt pour les activités de plaisance, il est nécessaire de pallier le manque de points d’accostage. Certaines escales pourraient à terme devenir des maillons essentiels pour la constitution d’un réseau d’escales touristiques fluviales. La vallée de la Seine présente un intérêt touristique fort au travers des sites naturels et culturels ou d’équipements de loisirs terrestres et aquatiques, comme les chemins de randonnée et les pistes cyclables, les bases de loisirs. En plus de la création de ces nouvelles haltes, il pourrait être intéressant de mettre en place des sites multimodaux d’activités, associant les produits touristiques terrestres tels que le vélo, la randonnée, la pêche et les visites de sites au tourisme fluvial. Le nombre de haltes de plaisance pour le transit et le nombre d’embarcadères sont pour l’instant insuffisants. Un des problèmes tient au coût élevé de l’entretien et donc à la faible rentabilité de l’activité. Les investissements à réaliser dans la vallée de Seine pour qu’elle devienne une destination touristique sont élevés, alors que les retombées économiques sont modestes. Cependant le tourisme fluvial participe à l’animation et à l’aménagement de la voie d’eau, c’est de ce fait un facteur de développement local. D’une manière générale, les orientations du ministère en charge du tourisme visent à améliorer la qualité de l’offre touristique notamment : − en déconcentrant au niveau régional l’attribution des labels « qualité tourisme » et « tourisme et handicap », destination des structures d’accueil, hébergement et de restauration, − en développant l’observation économique régionale, − en aidant les professionnels à améliorer l’accessibilité de leurs équipements.

Toutefois, ce développement et la création de chemins de randonnées et d'itinéraires cyclistes dans la vallée de la Seine devront tenir compte de la présence de trois sites Natura 2000 dans la vallée de la Seine (Iles et berges de la Seine, Terrasses alluviales et Boucles de la Seine amont). En particulier, aucune halte fluviale ne devrait être développée sur les îles et berges de la Seine classées en site Natura 2000. Certaines portions de la vallée de la Seine sur le territoire du SCoT sont classées en site Natura 2000 au titre de la directive oiseaux (ZPS des terrasses alluviales de la Seine), ce qui induit un enjeu de non effarouchement des oiseaux. Il sera ainsi nécessaire de limiter la fréquentation humaine sur certaines portions de la ZPS correspondant notamment à des zones de nidification. Le développement de chemins de randonnées ainsi que d'itinéraires cyclistes sur le territoire de la ZPS est donc par principe à éviter. Les documents d'urbanisme qui prévoiront des projets d'itinéraires pédestres, cyclistes ou tous autres projets en sites Natura 2000 devront faire l'objet d'une évaluation environnementale. De plus les projets prévus en site Natura 2000 devront faire l'objet d'une évaluation de leurs incidences.

Habitat

Constat : des logements récents plutôt confortables dont l’évolution a été rapide, en particulier sur Val de Reuil mais de nombreux foyers d'habitat ancien à réhabiliter Éléments de diagnostic et examen de la mise en oeuvre du programme local de l'habitat (P.L.H.) de la C.A.S.E. : La production de logements neufs s’établit à 190 logements par an pour la période 2004-2007 (source Dreal/Sitadel). Le travail engagé dans le cadre du P.L.H. sur les communes du secteur rural (moins pourvues en locatif social) doit donc être poursuivi pour atteindre l’objectif de répartition souhaité de 75% en pôle urbain et 25% hors pôle urbain. En réhabilitation, le besoin en logements locatifs sociaux avait été estimé à titre indicatif à 700 logements. La C.A.S.E. a délivré sur les financements État délégués, durant les 3 années de délégation, des subventions permettant la réhabilitation de 882 logements, soit plus de 10% du parc HLM. Pour le parc locatif privé à loyer maitrisé, la production était fixée à 50 logements sur 3 ans : 24 logements ont été réalisés. L’année 2008 a enregistré une forte hausse des logements financés avec la production de 14 logements à loyer intermédiaire. Les objectifs de remise sur le marché de logements vacants étaient fixés à 31 ; 28 ont été réalisées, dont 7 pour des logements vacants depuis plus d’un an. 12 réhabilitations de logements « indignes » (insalubrité, péril, saturnisme) de propriétaires bailleurs ont été financées, ce qui permet d'atteindre l’objectif fixé. La convention de délégation initiale prévoyait une aide à la réhabilitation de logements (propriétaires occupants) pour 150 ménages. Sur les 3 ans, 148 logements ont bénéficié d'une aide de l'ANAH dont 80 accordées à des occupants très sociaux. Le nombre de logements subventionnés pour handicap et maintien à domicile est allé croissant : 6 logements en 2006, 7 en 2007, 10 en 2008. Sur un objectif de 12 logements, seulement 1 logement a été financé en habitat indigne. Plusieurs dispositifs successifs, Opération Programmée d'Amélioration de l'Habitat (O.P.A.H.) et Programme d’Intérêt Général (P.I.G.), ont permis d’assurer une certaine continuité quant à l’amélioration de l’habitat privé depuis 1998. Une O.P.A.H. a été lancée en mai 2004 sur l’ensemble du territoire intercommunal pour une durée de 3 ans. Cette O.P.A.H. s’est terminée en mai 2007. L’O.P.A.H. a constitué l’outil central lors de la première partie de la durée du P.L.H. pour atteindre les objectifs d’amélioration du parc privé cohérents avec les ambitions du plan de cohésion sociale. Sur la durée du P.L.H., un objectif annuel de 80 logements subventionnés par l’A.N.A.H. est retenu, soit 240 logements pour 2006/2008 et 240 logements pour 2009/2011. Pour poursuivre la dynamique engagée et pour atteindre les objectifs fixés par le P.L.H. et la convention de délégation, la C.A.S.E. a souhaité mettre en place un P.I.G. d’une durée de 3 ans. Le protocole a été signé le 26 septembre 2007 en partenariat avec l’A.N.A.H., la C.A.F., le Crédit Immobilier de (C.I.F.) et le Conseil Général de l’Eure. Ce Programme d’Intérêt Général doit permettre d’atteindre des objectifs qualitatifs : ➢ résorber le logement indigne avec l’aide des outils existants : grille d’insalubrité, état de risque d’accessibilité au plomb, arrêté d’insalubrité, arrêté de péril. ➢ développer une offre locative sociale, de qualité et adaptée (loyer conventionné et d’insertion privée), ➢ améliorer les conditions de maintien à domicile des personnes âgées, ➢ rendre accessibles des logements tant locatifs qu’occupés par leurs propriétaires handicapés, ➢ améliorer les performances énergétiques en lien avec l’Agenda 21 de la C.A.S.E..

Par ces interventions, le P.I.G. doit permettre également de : ➢ prendre en compte les situations sociales les plus préoccupantes et résorber certains problèmes sociaux, ➢ créer un dynamisme économique local en mobilisant les artisans du bâtiment du secteur, ➢ favoriser la valorisation du patrimoine architectural en veillant à ce que la qualité des immeubles soit respectée, ➢ améliorer le cadre de vie des communes notamment en réhabilitant l’habitat ancien, ➢ contribuer à développer l’offre locative privée sur l’ensemble du territoire de l’agglomération.

Deux programmes de renouvellement urbain (A.N.R.U.) sont en oeuvre sur l’agglomération. Sur la commune de Val-de-Reuil, le programme concerne le centre-ville, le quartier Germe de ville. Quatre organismes de logement locatif social (« Eure Habitat », « Immobilière Basse-Seine » SA d’HLM, « Sécomile » et « Siloge ») sont impliqués dans ce programme qui comprend : • la démolition de 217 logements, • la réhabilitation de 2 035 logements, • la résidentialisation de 1 514 logements, • la reconstruction de 111 logements, dont 10 en accession à la propriété. Sur la commune de , le programme concerne la Z.U.S. de la Justice. La convention financière a été signée le 14/10/08. Deux organismes de logement locatif social (« Eure Habitat » et la « Secomile ») sont impliqués dans ce projet qui comporte : • 68 logements à démolir, • 8 logements en changement d’usage, • 76 logements à reconstruire. Par ailleurs, afin de préserver l’équilibre social des quartiers et des communes, la C.A.S.E. intervient avec des outils similaires à ceux des programmes de rénovation urbaine dans les quartiers « sensibles » en agissant sur l’offre de logements et sur le peuplement. - A Louviers : quartiers « Saint-Hildevert », « Salengro » et « des oiseaux », - A Pîtres : « les Varennes 1 et 2 », - A Pont de l’Arche : « Anneau des rosiers ». L’habitat de ce périmètre présente plusieurs cas d’insalubrité en particulier à Louviers où certains logements datent d’avant guerre ou ont été reconstruits juste après guerre. Il en est de même pour Pont de l’Arche. On dénombre également des cas de périls, d’insalubrité, d’indécence et de saturnisme à Poses, Léry, et Surville. Une vacance importante de logements existe sur Val de Reuil.

Enjeux de l’Etat Il est important que l’offre et la demande sur le marché local de l’habitat soient en adéquation, compte tenu des évolutions démographiques, du Plan Départemental d’Action pour le Logement des Populations Défavorisées, des besoins en logements sociaux et en places d’hébergement, y compris les foyers-logements, des besoins liés au logement des étudiants et des besoins propres à certaines catégories de population, en particulier en matière d’accessibilité et de logements adaptés. Pour permettre une offre suffisante, diversifiée et équilibrée des différents logements, dans le respect de la mixité sociale, un effort de construction est nécessaire, accompagné d’un rééquilibrage de la construction neuve sur le pôle urbain, Louviers, Val de Reuil, Pont-de l'Arche, de la prise en compte des opérations de renouvellement urbain et d'un rééquilibrage de l'offre de logement social sur l'ensemble du territoire entre pôle urbain, couronne périurbaine et zones plus rurales.

La diversification de l'offre de logements, en particulier l'offre locative dans les bourgs ruraux peut se traduire par la production de locatifs privés à loyer maîtrisé et en loyer accessible aux familles les plus défavorisées (loyer conventionné social et très social). Par ailleurs, il ne faut pas négliger que les enjeux de l’habitat sont étroitement liés à ceux des déplacements, transports, à l'implantation des activités économiques et des services et doivent être envisagés dans une approche économe de l'espace. La réalisation de ces actions implique une planification des besoins quantitatifs et qualitatifs d’offre foncière.

Déplacements Constat : un territoire ouvert et attractif et des déplacements effectués essentiellement en voiture ou, pour les courtes distances, à pied et en vélo Enjeux de l’Etat En matière d’infrastructures sur le territoire du SCOT, il convient de citer principalement le projet de liaison A28/A13, communément appelé «barreau vers l’Eure», destiné à permettre le contournement de Rouen par l'Est, dont la confirmation, ou non, et le tracé éventuel devraient être décidés au plan national en 2009. Cette liaison devrait répondre aux objectifs suivants : – favoriser les échanges entre l’agglomération rouennaise, le secteur de Louviers - Val-de-Reuil et la vallée de l’Andelle, – relier directement le contournement routier de Rouen à l’autoroute A 13, – permettre au trafic de transit provenant de l’A 28 de rejoindre l’A 13 à l’est de Rouen. Cette infrastructure nouvelle, située à proximité de la Seine, pourrait susciter l'émergence d'une activité liée au transport multimodal. Une telle perspective est toutefois à envisager en tenant compte des perspectives d'utilisation de l'axe Seine, des autres zones existantes ou envisagées et des complémentarités possibles.

Prendre en compte les circulations douces : Le réseau de pistes cyclables doit intégrer les réflexions menées dans le cadre de l’élaboration du volet régional du schéma national des véloroutes et voies vertes qui a été validé par le Comité Interministériel d’Aménagement et de Développement du Territoire du 15 décembre 1998. Le Conseil Général de l’Eure a établi un schéma départemental des véloroutes et voies vertes qui a été repris dans le schéma régional en cours de validation. Ce schéma concerne en partie le territoire du projet de SCOT en raison de l’axe de Rouen à .

Risques Constat : des risques liés à l'eau sur la majeure partie du territoire

Enjeux de l’Etat Réduire la vulnérabilité du territoire aux phénomènes d’inondations par submersion, débordement ou par ruissellement L’urbanisation doit nécessairement être limitée dans les zones à risques. Il s’agit principalement d’interdire toute zone d’urbanisation nouvelle à l’intérieur des zones inondables soumises aux aléas les plus forts et de réduire le nombre de constructions exposées. Le SCoT, en tant que document fédérateur au niveau de l’urbanisme, doit prendre en compte l’ensemble des informations recueillies dans le domaine des risques d’inondations. Il est également nécessaire de prévenir l’aggravation du risque d’inondation. Afin de limiter l’imperméabilisation des sols qui accroît les ruissellements, l’urbanisation doit être interdite dans les espaces qui risquent de laisser l’eau dévaler une fois imperméabilisés (limites de plateaux, coteaux, fonds de vallons....) La gestion globale du cycle de l’eau suppose une mise en œuvre globale à l’échelle des bassins versants privilégiant la mise en œuvre d’actions préventives en amont, ainsi que la restauration ou le maintien des fonctionnalités des lits majeurs.

Maîtriser le risque industriel à la source Différents outils sont mis en place pour favoriser la maîtrise du risque à la source. La charte pour la gestion du risque industriel en Haute-Normandie, signée le 22 juillet 2003 vise avant tout à favoriser la maîtrise du risque à la source et à utiliser la maîtrise de l’urbanisation comme outil de prévention face aux risques résiduels. Elle s’appuie sur l’engagement des industriels à tout mettre en œuvre pour maîtriser le risque à la source tout en recherchant une amélioration continue, et pour contenir tout nouveau périmètre de danger dans les périmètres existants, sans avoir d'impact sur les habitations. En contrepartie, les élus s’engagent à réserver au développement économique les zones libres de contrainte suite à des actions de réduction du risque. Cet engagement présente le double avantage de ne pas geler les possibilités d’extension future des entreprises et d’éviter que des logements résidentiels ne se trouvent situés au plus près des périmètres de dangers. De son côté, l'État poursuit son action pour la réduction du risque à la source et pour contribuer à une meilleure information du public et des acteurs concernés. Les plans de prévention des risques technologiques ont pour effet de limiter l’exposition de la population aux conséquences des accidents. En cours de mise en place autour de tous les établissements SEVESO 2 seuil haut, les PPRT seront susceptibles de modifier les zones aujourd’hui retenues au titre de la maîtrise de l’urbanisation. Environnement

Evaluation environnementale : le SCoT doit faire l'objet d'une évaluation environnementale en application de l’ordonnance du 3 juin 2004 et des décrets n° 2005-608 et 2005-613 du 27 mai 2005 qui transposent la directive européenne du 27 juin 2001 relative à l’évaluation des incidences de certains plans et programmes sur l’environnement. Cette directive européenne fixe le principe selon lequel certains plans, schémas, programmes et autres documents de planification susceptibles d’avoir des effets notables sur l’environnement ou qui ont des effets prescriptifs à l’égard de travaux ou projets d’aménagement soumis à étude d’impact, doivent faire l’objet d’une évaluation environnementale soumise à une autorité administrative spécifique ainsi que d’une information ou d’une consultation du public préalablement à leur adoption. Il est souhaitable que l'examen des incidences sur l'environnement du projet de développement et des différentes orientations envisagées soit partie intégrante de la réflexion, tant pour faciliter le respect de la forme attendue de cette évaluation que, surtout, pour en garantir l'efficacité et faire en sorte que la prise en compte des enjeux environnementaux ne se traduise pas par la nécessité de modifier un projet arrêté mais plutôt par une conception optimisée qui satisafsse d'emblée tous les enjeux. L’évaluation environnementale donnera lieu à un avis spécifique, émis par le Préfet en tant qu’autorité administrative compétente en matière d’environnement. Cet avis aura vocation à être joint au dossier d’enquête publique, à favoriser la transparence de la décision et à conforter la sécurité juridique du SCoT.

Les sols pollués

Enjeux de l'Etat Compte tenu de l'importance des activités industrielles sur le territoire, la pollution des sols est une préoccupation importante. La politique nationale identifie trois axes : prévenir, connaître, traiter et des moyens adaptés (annexe).

La santé

Enjeux de l’Etat Plusieurs actions nationales prioritaires du MEEDDM concernent aujourd’hui la thématique santé et prévention des risques sanitaires. Déclinées par diverses circulaires, elles se retrouvent également dans le plan national santé-environnement. Parmi les actions à mener : – garantir un air et une eau de bonne qualité notamment par réduction des émissions aériennes de substances toxiques d’origine industrielle – prévenir les pathologies d’origine environnementale et notamment les cancers – mieux informer le public et protéger les populations sensibles (prévention de la légionellose, améliorer la prévention du saturnisme infantile notamment par identification des sols pollués au plomb).

L’air

Enjeux de l’Etat Au niveau de la thématique qualité de l’air, le MEDD avait élaboré un plan d’actions baptisé « plan air » (voir annexe) qui porte en particulier sur les gros émetteurs industriels de polluants. Cette thématique prend aujourd'hui une dimension accrue avec la mise en place de plans d'envergure régionale portant à la fois sur le climat et sur la qualité de l'air. Les secteurs à forte densité d'occupation humaine et a fortiori lorsqu'ils conjuguent habitat et activités, comme l'agglomération centre, méritent une attention toute particulière. Les écosystèmes

État des lieux Le projet de loi d’orientation issu du Grenelle de l'Environnement prévoit d’imposer aux documents d’urbanisme une préservation de la biodiversité à travers la conservation, la restauration et la création de continuités écologiques. Cinq sites Natura 2000 sont présents sur le territoire du SCoT(avec Le Hom) et de nombreuses ZNIEFF de type 1. En ce qui concerne les zones humides, la loi n° 2005-157 du 23 février 2005 relative au développement des territoires ruraux précise que la préservation et la gestion durable des zones humides sont reconnues d’intérêt général et que l’ensemble des politiques doit tenir compte des spécificités de ces milieux et de leurs intérêts. L’arrêté ministériel du 24 juin 2008, pris en application des dispositions des articles L.214-7-1 et R.211-108 du code de l’environnement, précise les critères de définition et de délimitation des zones humides. Le futur Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) du bassin Seine- Normandie, en cours d'élaboration mais dont les orientations sont déjà connues, prévoit notamment de mettre fin à la disparition, la dégradation des zones humides et de préserver, maintenir et protéger leurs fonctionnalités. Il est donc impératif, en application des dispositions législatives et réglementaires et en compatibilité avec le SDAGE, de protéger strictement les zones humides qui auront été caractérisées sur le territoire du SCoT et de s’opposer à leur destruction.

Enjeux de l’Etat Conserver les milieux naturels remarquables sur le territoire du SCOT dont certains ont un caractère véritablement exceptionnel et maintenir les corridors biologiques. (Voir la note jointe au porter à connaissance sur la biodiversité et les milieux naturels). La prise en compte de ces différents zonages dans le cadre de l’élaboration du SCoT est indispensable pour le maintien de ce patrimoine naturel et de sa fonctionnalité, seuls garants d’un développement durable sur le territoire du SCoT. Les projets d’urbanisme ou d’infrastructures doivent d’une part épargner les zonages identifiés (obligation d’une prise en compte des documents d’objectifs des sites Natura 2000) et d’autre part éviter une rupture des connexions existantes entre ces différents zonages. Le maintien d’une trame continue de milieux interstitiels de qualité (haies, mares, talus, bosquets, prairies,…) entre les différents zonages écologiques du territoire du SCoT doit être une priorité, c’est la notion de « corridors biologiques ». Outre la prise en compte des sites écologiques remarquables (Natura 2000, forêt classée et biotope à préserver, zones humides et côteaux calcaires) et des monuments historiques classés ou inscrits, les haies, arbres remarquables, alignements, bosquets, prés, vergers et autres formations végétales qui méritent d’être pris en considération comme éléments structurants des écosytèmes et du paysage pourraient également constituer un indicateur de développement durable. Le massif forestier de Bord-Louviers a été identifié et retenu pour le classement en forêt de protection. La superficie concernée est de l’ordre de 5 000 hectares. Elle concerne aussi bien les forêts publiques (forêts domaniales et communales) que privées. L’étude de reconnaissance des zones à classer et la procédure d’enquête publique seront lancées dans les deux à trois ans à venir

La ressource en eau

Enjeux de l’Etat Assainissement et protection de la ressource en eau potable La mise en conformité des systèmes d’assainissement vis à vis de la directive « eaux résiduaires urbaines » du 21 mai 1991 constitue une priorité à l’échelle nationale, de même que la fiabilisation des ouvrages et l’amélioration de leur gestion. Au regard du contentieux en cours avec l’Union Européenne portant sur l'application de la directive européenne « Nitrates » (article 3 et annexe 1 de la directive 91/676/CEE concernant la protection des eaux contre les nitrates), le classement en zone sensible à l’eutrophisation doit être pris en compte pour les projets de mise en conformité des systèmes d’assainissement des communes qui ont notamment été citées dans la mise en demeure de la Commission Européenne du 07 juillet 2004. L’urbanisation de ce territoire doit tenir compte des carences majeures existantes en matière d’assainissement des eaux usées. Les bilans de fonctionnement établis par le SATESE au titre de l’année 2005 font notamment état : • que la station d’épuration de Pont-de-l’Arche ne permet pas de respecter en permanence la norme imposée eNK1. À terme, les effluents collectés seront traités par la future station d’épuration de Val de Reuil ; • que la station d’épuration de Poses collectant les effluents de la base nautique et du camping présente des dysfonctionnements majeurs en raison de la vétusté des ouvrages, de leur exploitation peu rigoureuse et de fortes variations de charges hydraulique et polluante ; • que la station d’épuration de Saint-Pierre du Vauvray ne permet d’obtenir qu’une dépollution grossière des eaux usées, le niveau de rejet imposé n’étant pas respecté en permanence ; • que la station de Val de Reuil doit être reconstruite, celle-ci ne permettant d’effectuer qu’un traitement grossier des effluents ; • que les communes du Manoir et de Pîtres rejettent leurs effluents sans aucun traitement dans le milieu hydraulique. Par ailleurs, il est nécessaire de couvrir qualitativement et quantitativement les besoins en eau potable : La protection des captages d’eau potable et de la ressource en eau brute constituent des priorités afin de ne pas hypothéquer l’avenir et de ne pas avoir recours systématiquement au traitement. L’urbanisation de ce territoire doit tenir compte de ces contraintes, inhérentes à la protection des captages d’eau destinée à la consommation humaine. Huit communes (, , , Pont de l’Arche, Val de Reuil, Tostes, Montaure, Herqueville) possèdent des captages dont les périmètres de protection sont déclarés d’utilité publique. Celui de la commune de est resté longtemps sans cette protection. La protection de la ressource en eau passe aussi par une gestion efficace des eaux pluviales qui peuvent être une source de pollution importante. Une réflexion doit pouvoir être menée sur la gestion des réseaux d’eau potable en commençant par les villes les plus importantes, Louviers, Val de Reuil (capacité, traitement, qualité des rejets).

Qualité des eaux de surface et souterraines : La loi n° 2004-338 du 21 avril 2004 a transposé dans le droit français la directive 2000/60/CE dite Directive européenne Cadre sur l’Eau (DCE) et a introduit un rapport de compatibilité entre les SCoT et les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de la ressource en eau et les objectifs de qualité et de quantité des eaux définis par les SDAGE (article L122-1 du code de l’urbanisme). Le SDAGE Seine-Normandie qui a été approuvé le 20 septembre 1996 est aujourd’hui en cours de révision. Le futur SDAGE devra notamment fixer les objectifs nécessaires pour atteindre un « bon état » écologique des masses d’eau en 2015 et déterminer les dispositions nécessaires pour atteindre cet objectif de qualité écologique imposé par la Directive Cadre sur l’Eau. Les problématiques sont actuellement connues et sont reprises de façon synthétique dans les fiches des unités hydrographiques des principaux bassins versants. Le projet de SCoT devra prendre en compte le contenu des fiches provisoires « diagnostic en enjeux » et « principales actions à mettre en œuvre » qui ont été élaborées sur les unités hydrographiques "Eure aval" et "Seine fleuve amont Poses" qui sont jointes en annexe.

Le paysage

Description Le territoire du SCoT se compose de plusieurs entités paysagères distinctes (vallées alluviales, îles de la Seine, plateaux, coteaux calcaires, forêts, espaces urbanisés), et se caractérise par une qualité paysagère très grande ayant justifié plusieurs classements ou inscriptions de sites (voir par exemple le site inscrit des falaises de l’Andelle et de la Seine). Chaque élément du paysage a sa particularité et requiert des attentions différentes : Les coteaux situés sur la rive droite de la vallée de la Seine entre Pîtres et Igoville, la rive gauche de la vallée de l’Iton à Amfreville-sur-Iton, la rive droite de la vallée de l’Eure à Louviers, le côteau situé à la lisières de la forêt de Bord à Léry, sont très en vue car ils referment le paysage proche comme lointain, quand ils sont en arrière plan. Ils offrent des vues dominantes sur le paysage à partir des belvédères et des points de vue, régulièrement installés le long des routes et des promenades. Ils constituent des transitions entre deux entités paysagères : celles des cours d’eau et celles des plateaux.Les forêts et les boisements forment des coupures visuelles entre les zones urbanisées. Ils offrent des jeux d’ouverture et de fermeture du paysage, créant des effets successifs de découverte, de mise en valeur sous formes « d’écrin », … Ils constituent des milieux particuliers, différents des milieux ouverts.

Enjeux de l’Etat Le maintien en l’état des franges boisées qui sont situées en balcon est une nécessité. Il est important de préserver ces zones et leurs lisières en maintenant à distance urbanisation et infrastructures et de maintenir un réseau d’espaces naturels qui leur permettent d’être reliées entre elles. Les extensions urbaines sont très en vue du fait de leur position, en première ligne des zones urbanisées. Elles ont besoin d’être intégrées à la vie de la commune et à l’ensemble de ses réseaux. Elles concernent plus particulièrement Amfreville-sur-Iton, Surville, Louviers vers le Sud et l’Est, Pîtres, , Igoville, … Le SCoT devra organiser ses extensions urbaines dans l’espace et dans le temps pour étendre dans la continuité et éviter l’éparpillement qui crée l’effet de mitage particulièrement nuisible dans le paysage, surtout dans des sites aussi ouverts que les coteaux et les plateaux. Il devra prévoir des liaisons directes, confortables et sécurisées pour les déplacements non motorisés, qui s’intègrent dans les schémas communaux ou intercommunaux, vers les équipements publics, les pôles d’échange multimodaux, les espaces de loisirs, … Il est aussi nécessaire de préserver des « coupures vertes » (zones agricoles, boisées, …) entre les villes et les villages, suffisamment larges et denses pour qu’elles forment de vraies continuités naturelles et paysagères. Les entrées de villes, les limites urbaines et les transitions entre ville et nature sont concernées. Les nouveaux quartiers, les zones d’activités, … s’arrêtent souvent brutalement, au contact de l’espace naturel ou des champs, auxquels sont confrontés visuellement clôtures, murs et autres limites hétéroclites. Il paraît essentiel de recréer des zones tampons, sous formes de bandes boisées, haies, fossés, …, également utiles comme brise-vent, refuge pour la faune ou récupération des eaux pluviales. Les carrières et les industries en fin d’exploitation ou les secteurs abandonnés en vallée de Seine, sur la totalité de son parcours, ont un très fort impact sur le paysage du fait de leur surface, de la dimension des installations et des infrastructures et parfois des nuisances. L’ établissement de plans de paysage pour revaloriser les sites existants, notamment en vallée de Seine, réhabiliter les sites abandonnés et aménager les nouveaux sites avec des propositions de reconversion en fin d’exploitation constitue une alternative intéressante. La recomposition du paysage dans les zones où elles se sont installées paraît s’imposer.

Prévenir une urbanisation incontrôlée dans les espaces les plus remarquables sur un plan paysager, et améliorer la qualité paysagère et écologique des espaces banalisés (voir la note jointe au porter à connaissance sur le paysage). Une analyse de chacune des unités paysagères et des menaces qui pèsent sur elle s’avèrerait nécessaire dans le cadre du SCoT. Les espaces interstitiels entre les différentes entités paysagères doivent être repérés et préservés, tant dans une optique de conservation de la structure paysagère que de maintien de la fonctionnalité des écosystèmes. Les espaces actuellement banalisés sur le territoire du SCoT ne doivent pas être négligés et peuvent être enrichis sur un plan écologique comme paysager à l’occasion d’opérations d’aménagement. L’urbanisation linéaire en bordure de Seine et dans les vallées est une menace très forte qui pèse sur le paysage, et qui s’avère d’autant plus dommageable que les zones bâties ont tendance à monter vers les lisières de forêts situées en balcon. Il est nécessaire de prévoir des coupures dans l’urbanisation. Le maintien en l’état des franges boisées qui sont situées en balcon est une nécessité.

Les cours d’eau et leurs rives sont tous concernés, car s’il existe ponctuellement des aménagements, ils ne sont pas reliés entre eux. Il faudrait pour cela les inscrire dans un schéma tracé sur l’ensemble du territoire. L’eau est un élément très marquant dans le paysage. Son milieu naturel offre des ambiances riches et variées. Les cours d’eau forment des continuités naturelles particulièrement appréciables dans les zones urbanisées mais peuvent présenter un danger en cas d’atteinte à leur équilibre, leur débit, leurs rives. Les anciennes constructions qui s’y trouvent sont souvent des éléments de patrimoine ou de qualité : bâti traditionnel, moulins, châteaux, parcs,... Ces zones devront être mises en valeur en les préservant de l’urbanisation et des infrastructures. Les ripisylves devront être maintenues et/ou reconstituées. Des promenades et des liaisons douces continues tout le long des cours d’eau pourraient être aménagées et rattachées à un réseau de cheminements les reliant aux centres urbains.

Pour préserver l’espace et les paysages en favorisant le développement durable, il est d'abord nécessaire d'accompagner les collectivités locales dans les démarches de recensement et d'élaborer une doctrine architecturale destinée à être reprise au sein des règlements dans le cadre des PLU. Un volet patrimonial du SCoT consisterait à mettre en place une démarche, au delà du porter à connaissance, des données disponibles permettant de qualifier les abords des monuments historiques et les espaces protégés. La compilation des données recensées et leur croisement permettraient d’avoir une vision d’ensemble du tissu patrimonial. Ce recensement doit couvrir les éléments remarquables du paysage. Un inventaire systématique appuyé sur les ressources locales, sociétés savantes et associations, communes, services de l’État aurait l’avantage de couvrir tout le périmètre du SCoT. Il est également important d'accompagner le développement équilibré du territoire autour des deux villes centres et des noyaux d'urbanisation existants. Les zones urbanisées actuelles pourraient fairel'objet d'un volet particulier de la doctrine architecturale, sous l'angle de l'aménagement urbanistique, pour accompagner le mouvement de recomposition du tisu urbain, en rapprochant pour les assocer les fonctions résidentielle, de services et loisirs et d'activité. Les viles centre et leurs extensions industrielles méritent de ce point de vue une attention toute particulière. Il pourrait être utile de mettre en évidence une typologie spécifique qualitative pour faire évoluer positivement la gestion foncière du territoire. Cela donnerait également une plus grande lisibilité aux prescriptions émises au titre de l’application du droit des sols. Afin de gérer la consommation d’espace autour et dans les sites protégés cette typologie permettrait de mettre progressivement en cohérence les documents d’urbanisme à l’étude ou à venir et de canaliser la pression foncière sur les abords et les sites en densifiant bourgs et hameaux. En outre les projets de construction ont beaucoup de difficultés à s’insérer dans les espaces protégés ce qui renforce l’étalement, sans grande préoccupation de qualité architecturale et avec une forte consommation d’espace. Prenant comme levier l’attractivité touristique mais aussi résidentielle, le SCoT devrait dégager les potentialités portées tant par le patrimoine monumental que par le patrimoine ordinaire. Intégrer le patrimoine au centre du diagnostic permettrait d’élaborer sur tout le territoire du SCoT une stratégie foncière intégrée en prédéterminant par exemple des secteurs d’opération programmée d’amélioration de l’habitat (OPAH) à forte dominante patrimoniale. Synthèse Les différents enjeux sont étroitement interdépendants et liés par la dimension foncière. Les réflexions menées jusqu'à ce jour intègrent bien la situation du territoire et les orientations envisagées semblent proposer des réponses adaptées.

Les enjeux thématiques présentés ici ont deux points focaux en commun : l'occupation de l'espace et la place de l'homme. Pour le premier thème, l'État tout comme la réglementation en vigueur et plus encore celle qui tiendra compte de la prise en compte accrue de l'impératif de développement durable, invitent à une gestion économe du foncier. Il est important dans cette optique de structurer le territoire et de définir, pour chaque espace ou type d'espace, des objectifs en matière de développement et de forme urbaine, adaptés à la vocation de cet espace. Le document de gestion des espaces agricoles et forestiers élaboré dans le département constitue une référence importante et technique sur ce champ. Pour le second thème central qui est la place de l'homme dans le projet, il n'est pas nécessaire de développer à nouveau point par point ce qui a déjà été dit mais de souligner la nécessité de la cohérence d'ensemble. Ainsi le développement économique dépend fortemement de la population active, ce qui fait le lien avec l'adaptation de l'offre résidentielle et de l'offre de services. Parmi les services essentiels, les transports, en particulier pour les trajets domicile- travail, sont un facteur très déterminant.

Les réflexions présentées aux services de l'État à ce jour semblent avoir largement intégré ces différentes orientations. On peut en particulier remarquer la recherche de structuration du territoire, la prise en compte de la dimension foncière, la recherche de réaménagement urbain des villes centre pour améliorer la mixité, les déplacements, le paysage urbain...

L'État est donc à ce stade très favorable au projet tel qu'il se construit et s'associera à la poursuite de la réflexion pour faciliter la traduction concrète et effective des orientations. Annexes

Sols pollués Les axes d’action définis par la politique nationale sont : prévenir, connaître, traiter/réhabiliter.

La prévention est le meilleur moyen de gérer les problèmes de pollution des sols. Les dispositions réglementaires prises en application de la législation sur les installations classées permettent en général, lorsqu’elles sont bien respectées, de prévenir l’apparition de telles pollutions. La mise en place de dispositifs de surveillance de l’environnement adaptés, principalement des eaux souterraines, autour de sites industriels aujourd’hui en activité, permet également de disposer d’un signal d’alarme, afin de réagir au plus tôt lorsque survient une pollution des sols. C’est aussi dans cet esprit qu’a été engagée depuis 1996, et pour une période de 5 ans, la réalisation de diagnostics initiaux et d’évaluations simplifiées des risques sur environ 1300 sites industriels en activité (chimie, industrie du pétrole, etc...). Ces travaux conduisent notamment à ré examiner la pertinence des dispositifs de surveillance mis en place autour de ces sites.

Certaines mesures de traitement simples, telles que la clôture du site, l’enlèvement des fûts stockés à l’air libre, la mise en place d’une surveillance ou d’un piège piézométrique, permettent d’apporter une première réponse aux questions relatives à la réduction du risque pour l’homme et l’environnement et à l’évolution de la pollution. Les mesures de surveillance et/ou les travaux de dépollution réalisés sur un site doivent viser à prévenir l’apparition ou la persistance de nuisances ou de risques pour l’homme et l’environnement. Ils tiennent compte de l’usage auquel le détenteur du site le destine et des techniques disponibles. Lorsqu’un site a été traité en fonction d’un usage donné, il est nécessaire qu’il ne puisse être ultérieurement affecté à un nouvel usage incompatible avec la pollution résiduelle sans que les études et travaux nécessaires soient entrepris. Des dispositifs réglementaires de restriction d’usage doivent donc être mis en place. Ceci peut être réalisé par la mise en œuvre de servitudes.

Le traitement d’un site est fonction de son impact et de l’usage auquel il est destiné. La connaissance des risques potentiels doit être aussi complète que possible et accessible au plus grand nombre. 2 types d’inventaire sont accessibles sur internet : – celui des sites potentiellement pollués (http://basol.ecologie.gouv.fr/). Cet inventaire permet d’appréhender les actions menées par l’administration et les responsables de ces sites pour prévenir les risques et les nuisances. – Les inventaires qui ont vocation à reconstituer le passé industriel d’une région. Les informations collectées sont versées dans une base de données BASIAS, gérée par le BRGM (http://basias.brgm.fr). Des décharges ou des sites industriels dont l’activité a cessé depuis plusieurs décennies ne sont en général plus une source de risques. Ils peuvent le redevenir si des constructions ou des travaux sont effectués sans précaution particulière. Il est important que les acheteurs, vendeurs, aménageurs, disposent en ce domaine des informations pertinentes leur permettant de déterminer les études et investigations spécifiques avant de donner une nouvelle utilisation à ces sites.

Qualité de l'air Un volet important du « plan air » concerne les mesures en cas de pics de pollution, notamment : • réduction de vitesse • circulation alternée • plans d’urgence individuels pour les gros émetteurs industriels • interdictions individuelles liées aux COV • déclenchement informatique et alerte sur prévision Les dispositions liées à la planification régionale sont contenues dans les projets de loi actuellement en discussion au parlement pour la mise en oeuvre des engagements du Grenelle de l'environnement.