20H the Astounding Eyes of Rita Anouar Brahem, Oud Bjorn Meyer
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mercredi 9 dÉcembre – 20H The Astounding Eyes of Rita Anouar Brahem, oud Bjorn Meyer, guitare basse Klaus Gesing, clarinette basse Khaled Yassine, percussion Fin du concert (sans entracte) vers 21h25. Anouar Brahem, le luth enchanteur Né en 1957 dans un quartier de la médina de Tunis, popularisé par le filmHalfaouine, l’enfant des terrasses de Ferid Boughedir, Anouar Brahem possède plusieurs cordes à son oud. Après avoir été initié aux musiques savantes aux côtés d’excellents maîtres comme Ali Sriti, il a tendu son oreille vers d’autres sonorités comme le jazz ou les arts iraniens, ottomans et indiens. Également auteur de nombreuses musiques de films et de quelques succès populaires, Anouar se produit parfois en solo, mais sa préférence va à la fraternisation entre le jazz et la musique orientale, en compagnie de musiciens issus de divers horizons. Son terrain de prédilection est celui de ses propres créations, composées sur oud ou sur piano dans son atelier carthaginois, fraternisant avec d’autres instruments tels la contrebasse ou le saxophone. Au fil des albums enregistrés en trio, Thimar, Astrakan Café, Le voyage de Sahar ou Le Pas du chat noir, il tisse sa toile en variant les climats, en bouleversant les formes ou en redessinant les paysages. Pour cette soirée exceptionnelle à la salle Pleyel, il présente, en exclusivité, son nouveau travail, gravé à Udine (Italie) sous la direction très éclairée de Manfred Eicher, patron du fameux label classico-jazz ECM. L’opus s’intitule The Astounding Eyes of Rita (les yeux renversants de Rita), un titre qui fait référence à un poème du regretté poète palestinien Mahmoud Darwish. Du reste, l’album lui est tout entier dédié et chaque composition est liée à un trait de caractère ou à un événement qui ranime le cercle de ce poète disparu, évoquant même Al Birwa, son lieu de naissance, ou une escapade à Beyrouth. Pour la première fois, Anouar Brahem se produira en quartette, en compagnie de nouveaux musiciens. Il introduit également une guitare basse et renoue avec la clarinette, qu’il juge compatible avec le luth. Comparable à un calligraphe de la mélodie, Brahem cultive admirablement la musique de ses racines tout en la frottant à d’autres genres, jazz et classique en tête. Quand on le regarde jouer, on sent, derrière ses yeux fermés, un esprit à la fois « habité » et torturé. Il recompose, plutôt qu’il ne compose, des pièces musicales mettant en relief, au gré de ses rencontres, des percussions orientales, notamment la derbouka, un courant échappé du palais d’un sultan turc ou un air de malouf tunisien, repêché in extremis des eaux andalouses. Son luth, toujours en quête de l’absolu mélodique, parvient souvent à atteindre le tarab, cette extase à travers laquelle communient dans un même élan illuminé artiste . 1-1027391, 2-1027392, 3-1027393 2-1027392, . 1-1027391, E.S et auditeur. On trouve d’ailleurs son équivalent dans le jazz incarné par un Miles Davis ou un Coltrane quand eux, également, arrivent à trouver le fameux « it » cher à Jack Kerouac. C’est dire que les morceaux enchaînent et superposent, avec maestria, thèmes | Licences repro arabes, atmosphères intimistes, joie et mélancolie, torpeur exquise et nostalgie. Le tout finement ciselé, à la manière d’un artisan-bijoutier officiant dans une échoppe traditionnelle france tunisienne. In fine, on pourrait se demander, à la manière d’un Maupassant, si on respire de la musique ou si on entend des parfums. C’est aussi cela la sensation Brahem. Imprimeur Rabah Mezouane Les partenaires média de la Salle Pleyel.