Etude d’opportunité pour la mise en place d’une procédure de gestion de l’eau concertée à l’échelle des bassins versants du Furans et du Gland

2ème réunion du comité de pilotage

Belley – 19/06/2012

Compte rendu

Liste des participants

- M Beaudet, Syndicat des forestiers de l’ - Mme Berne, 2 ème adjoint de St-Germain les Paroisses - Mme Bionda, Maire d’Ambléon - M Bouvier, Maire et VP CC Bugey Arène Furans - Mme Bouvier, Présidente OT Bugey Arène Furans - M Burro, Président de l’AAPPMA du Bas Bugey - M Brun, Conseiller municipal d’Andert-Condon / SIVU Arène/Furans - M Bulle, Fédération de pêche - M Carotte, Président Association de pêcheurs aux engins et secrétaire Fédération de pêche 01 - Mme Charrut, CC Bugey Arène Furans - M Chémery, Contrechamp - M Chirol, Comité de spéléogie de l’Ain - M Contet, Agessec - Mme De Lorenzi, Syndicat Mixte du Pays du Bugey - M Domain, Président du SIVU Furans / Arène - M Ducellier, VP CC Bas Bugey - Mme Ferry, Direction environnement CG 01 - Mme Garnier, CREN 01 - M Giroud, Président société de pêche de Premeyzel - M Jacquet, Adjoint à St-Bois et président société de pêche - M Joly, Conseiller municipal Chazey-Bons et Président de la société de pêche - M Jurine, secrétaire général de la Sous-Préfecture de Belley - M Landot, Maire de Conzieu - Mme Luczyszyn, EMA Conseil - M Perrier, agriculteur - M Perrot-Audet, DDT 01 - M Perticloz, VP CC Terre d’Eaux - M Poncet, Commune d’Arbignieu, délégué au SIVU Arène Furans - M Ramon, Président CC Bugey Arène Furans - M Tetaz, 1 er adjoint de St-Germain les Paroisses - M Thomas, Maire de Cheignieu La Balme - M Trepier, propriétaire de rives sur le Gland - M Sixdenier, directeur CC Belley Bas Bugey - Mme Wichroff, SHR

1 Liste des personnes excusées

- M le Sous-Préfet - Mme Adrien, Région Rhône-Alpes - Mme Aurele, Présidente OT du Pays de et d’ - M Borgeot, Maire-adjoint d’Hauteville-Lompnes - Mme Bouclier, Maire d’Hostias - Mme Burette, Agence de l’Eau - M Castin, Président OT Belley Bas Bugey - M Cortinovis, CC du Plateau d’Hauteville - M Deschamps, Président du SIVOM du Bas Bugey - M De Seyssel, Chambre d’Agriculture de l’Ain - M Divet, CNR - M Fognini, Maire de Belley et Président CC Belley Bas Bugey - M Gardaz, Maire d’Izieu, - M Julliard, Maire de et VP CC Terre d’Eaux - M Maclet, Maire d’Hauteville-Lompnes - M Meriaudeau, Maire de Brégnier de Cordon et VP CC Terre d’eaux - M Merlet, Onema - M Mestrallet, DREAL - Mme Michallet, Maire de Cuzieu - M Morel, Président du Syndicat Intercommunal des Eaux du Valromey - M Païta, Maire de Brens - M Plantin, Maire de St-Benoit et VP CC Terre d’Eaux - M Rabut, Président du Syndicat Mixte du Pays du Bugey - Mme Reymond-Babolat, Maire d’ - M Quinard, Chambre d’Agriculture de l’Ain - M Thomazet, Association syndicale d’irrigation de l’Ain - M Vuillerod, Maire de St-Bois et Président CC Terre d’Eaux

INTRODUCTION

Cette réunion est destinée à la présentation des résultats de la Phase 1 de l’étude (phase d’état des lieux et de diagnostic). Il est rappelé au préalable que ce travail repose sur deux approches complémentaires :

• un diagnostic technique, résultant du recueil le plus exhaustif possible des données existantes, de leur traitement et de leur analyse.

• Un diagnostic « acteurs », résultant de l’écoute des points de vue, besoins et attentes des acteurs concernés par les problématiques d’eau et de milieux aquatiques.

Le diaporama de présentation figure en annexe de ce compte-rendu. Sont consignés dans ce document les remarques et questions des participants et les réponses associées.

2 REMARQUES ET QUESTIONS DES PARTICIPANTS Le terme AEP correspond à Alimentation en eau potable.

A propos de la qualité de l’eau et des milieux M. Carotte, Président Association des pêcheurs aux engins et secrétaire Fédération de pêche 01, s’interroge sur la pertinence de qualifier le Rhône et ses annexes « d’espace naturel remarquable », alors que depuis son aménagement, il s’agit d’un espace qui n’a plus grand-chose de naturel. Par ailleurs, il s’interroge sur le référentiel utilisé pour qualifier la qualité des eaux. Il s’agit d’un référentiel normé, compatible avec le classement DCE des cours d’eau. Le Conseil général précise qu’il travaille avec le même référentiel que l’Etat et l’Agence, en lien avec la notion de Bon état. Concernant l’existence d’un bruit de fond sur les nitrates, il est répondu qu’il n’a rien d’exceptionnel, avec des niveaux de 5 à 7 mg/l. On note cependant la présence d’algues vertes par endroits, tout en précisant que leur développement associe plusieurs facteurs (température de l’eau, lumière,…). M. Burro, Président de l’AAPPMA du Bas Bugey, souligne la contradiction entre la mauvaise qualité des affluents et la bonne qualité sur le Furans. Mme Garnier du CREN Rhône-Alpes demande à ce que l’Ousson ne soit pas oublié au titre des affluents ayant subi d’importantes dégradations physiques. M Perrot-Audet de la DDT de l’Ain précise que les 2 bassins versants sont concernés par 7 ouvrages prioritaires, dont 2 au titre du Lot 1 (mise aux normes avant la fin 2012) et 5 au titre du Lot 2 (mise aux normes avant la fin 2015). La DDT apportera ces précisions à l’équipe d’étude afin de compléter le rapport de diagnostic. Il est également précisé que le rétablissement de la continuité écologique ne signifie pas forcément la suppression des ouvrages concernés et consiste le plus souvent à les rendre franchissables (passes à poissons, contournements,…). Mme Garnier du CREN Rhône-Alpes rappelle que le castor n’est pas une espèce « invasive », contrairement au ragondin, même si elle pose des problèmes.

A propos de la gestion et de la valorisation des milieux M Pertic loz, Vice-président de la CC Terre d’Eaux, rappelle les initiatives de valorisation existantes ou en projet sur le Gland aval, avec l’ambition de créer des itinéraires secondaires pour lier amont/aval, sous la forme d’un sentier de l’eau. M. Ramon, Président de la CC Bugey Arène Furans, confirme l’intérêt de la collectivité de valoriser certains sites, sachant qu’il estime que cette valorisation est garante de la préservation des ressources et des milieux concernés. M. Poncet, élu d’Arbignieu et délégué au SIVU Arène Furans, appelle à des interventions raisonnées. Il évoque à ce titre un embâcle à Thoys qui contribue à l’alimentation en eau d’un marais. Sa suppression serait néfaste à ce marais, ainsi qu’aux poissons qui disposent de lieux pour se reproduire ou se cacher.

A propos d’une démarche concertée Mme Ferry du Conseil général de l’Ain, rappelle qu’un Contrat de rivière n’est en rien obligatoire, sachant que la priorité est de mettre en œuvre une démarche de gestion concertée volontaire, à l’échelle du bassin. Elle tient également à rassurer les agriculteurs et

3 les forestiers, en précisant qu’une telle démarche ne donne pas lieu à de nouvelles obligations réglementaires, s’agissant d’une démarche contractuelle. Pour ce qui est des changements de pratiques, voire de cultures, c’est davantage du ressort de la PAC. Elle ajoute que l’Ain dispose de 11 contrats de rivière, qui offrent un certain recul sur ce type de démarches. Même si la Région Rhône-Alpes tend à se retirer du financement de ses procédures, l’Agence de l’eau et le Conseil général maintiennent leur soutien et il est évident que les bassins versants structurés seront privilégiés par ces financeurs. Elle estime que même s’il n’y a pas de points noirs, on constate certaines dégradations, qui justifient que l’on s’organise en termes de gestion et de protection des milieux aquatiques, tels que les zones humides, qui jouent des rôles importants en termes d’épuration, de régularisation des crues et des étiages. M. Ramon constate qu’effectivement la situation pourrait ne pas apparaître suffisamment grave pour se décider. Mais doit-on pour autant ne rien faire au risque d’aggraver une situation qui se dégrade quand même ? A ses yeux, la région est suffisamment remarquable sur le plan des milieux aquatiques pour mériter que l’on s’en occupe sérieusement.

Mme Ferry ajoute que plus on s’y prendra tôt, moins cela coûtera cher. Par ailleurs, si l’on peut encore aujourd’hui envisager une démarche « à la carte », il est possible que demain le territoire se trouve contraint par la puissance publique de s’engager dans une telle démarche, car les normes ont tendance à se renforcer. A cet égard, M. Perrot Audet rappelle que le Programme de Mesures du SDAGE considère ce territoire comme prioritaire pour mettre en place une démarche de gestion concertée. Se décider aujourd’hui, c’est conserver une plus grande latitude de choix sur la stratégie à adopter. Elle précise également que les taux d’aide peuvent atteindre 80% du coût des actions, notamment sur la restauration des milieux. L’animation bénéficie également d’aides importantes, permettant au territoire de disposer d’une expertise propre. M. Carotte regrette que la qualité des eaux soit qualifiée de « globalement bonne », notamment sur un plan chimique, car ceci peut entraîner une non mobilisation. Les plus intéressés, ce sont les pêcheurs car se sont eux qui constatent la dégradation de cette qualité. Il est cependant précisé que l’étude conduite par la Fédération de pêche sur le Furans est plus pessimiste que ne semble l’être ce diagnostic. M. Ramon et M. Joly, Conseiller municipal de Chazey-Bons et Président de la société de pêche, souligne que d’autres acteurs et notamment des élus s’intéressent aussi à ces questions. Mme Garnier donne exemple d’une commune du bassin versant, en proie à une pollution diffuse persistance qui doit aller chercher l’eau potable ailleurs, avec à la clef une augmentation du prix de l’eau. Un projet commun permettrait de prendre en compte globalement ce type de problèmes. M. Jacquet, Adjoint à St-Bois et Président de la société de pêche, demande s’il peut être confirmé que les sociétés de pêche privées continueront à gérer les cours d’eau et à disposer de la maîtrise des baux de pêche en cas de mise en place d’un Contrat de rivière sur le territoire. Mme Ferry indique que si la gestion des sociétés de pêche répond aux enjeux de qualité des milieux, il est évident que la meilleure solution consiste à ce qu’elles continuent à intervenir. Quand les collectivités prennent en charge cette gestion, c’est généralement parce que plus personne ne s’en occupe. Par ailleurs, un Contrat de rivière est un outil contractuel qui laisse de grandes marges de manœuvre sur ce que l’on y fait figurer comme actions ou mesures. M. Sixdenier, Directeur de la CC Belley Bas Bugey, estime cependant qu’une démarche de bassin versant réclame l’expression d’une réelle volonté politique.

4 Au titre des intérêts à conduire une telle démarche, sont évoqués par M. Ducellier la possibilité d’effectuer une veille pérenne sur la situation du bassin versant et de disposer d’un lieu d’échanges d’information entre les acteurs concernés. A cet égard, est évoqué un projet industriel d’utiliser une carrière sur Conzieu pour y apporter des matériaux d’origine inconnue, à proximité d’un captage AEP. On s’interroge également sur l’impact d’une laverie industrielle sur Premeyzel, sachant que la CC Belley Bas Bugey indique qu’elle a fait l’objet d’un contrôle récent par le SPANC, qui n’a pas remarqué de problèmes.

Prochaine étape : Réunions prospectives La réunion s’achève en informant les participants sur la tenue de 3 réunions prospectives qui devront permettre de dégager des priorités d’action pour l’avenir. Après la réunion, il a été décidé avec le maître d’ouvrage de ne faire finalement que 2 réunions (l’une étant allongée pour comporter 3 temps distincts de travail) :

- Réunion 1 : Qualité des eaux et gestion quantitative de la ressource : o assainissement et pollution d’origine domestique, agriculture et pollution d’origine agricole, autres rejets (eaux pluviales urbaines et routières, décharge des Errupts, …), qualité physico-chimique des eaux de surface et souterraines, problèmes de qualité des ressources AEP o besoins en eau (domestique, agricole, eau brute de la source des Hôteaux), évolution des besoins et économies possibles, problèmes de quantité des ressources AEP, quantification des prélèvements et impact sur les milieux aquatiques, ressources de substitution, …

- Réunion 2 : Gestion physique et valorisation des milieux aquatiques: o temps 1 : besoin en entretien des cours d’eau, aménagement et gestion des risques (besoin en éventuelles protections), liens avec l’aménagement du territoire (urbanisation, …), o temps 2 : restauration physique des cours d’eau, évolution des pratiques d’entretien, protection, entretien et restauration physique des zones humides, gestion des espèces invasives et indésirables (végétales/animales), démarches Natura 2000, … o temps 3 : Activités récréatives, projets pédagogiques (éducation et sensibilisation aux milieux aquatiques et humides), valorisation « touristique » des patrimoines naturels et bâti liés à l’eau, liens avec les démarches sur le Rhône et le CDDRA Pays du Bugey, …

Au vue des disponibilités de chacun connues à ce jour, ces réunions pourraient avoir lieu le mercredi 12 septembre ou le jeudi 13 septembre (dates, heures et lieux à confirmer début juillet).

M. Ducellier, 1er vice-président de la Communauté de communes Belley Bas-Bugey et M. Ramon clôturent la réunion en soulignant leur attente de voir l’étude actuelle déboucher sur une démarche collective, capable de répondre aux différents défis posés par la gestion de l’eau et des milieux aquatiques. A ce titre, ils invitent tous les acteurs concernés à prendre part aux prochaines réunions.

5 S.I.V.U du Déroulement de la réunion FURANS et de l’ARENE ► Rappel du contexte de l’étude et éléments de méthode Etude d’opportunité pour la mise en place ► Présentation synthétique des éléments de d’une procédure de gestion de l’eau concertée à contexte et du diagnostic technique + temps l’échelle des bassins versants d’échanges du Furans et du Gland ► Présentation synthétique des points de vue et Réunion de présentation de la phase 1 attentes d’acteurs locaux + temps d’échanges 19 juin 2012 ► Présentation du diagnostic croisé + temps d’échanges

1 2

Objectifs de l’étude Eléments de méthode (phase 1)

► L’étude a une vocation essentiellement stratégique ► Analyser l'appréhension et doit permettre : ► Recueillir, traiter et analyser l'ensemble des qu'ont les acteurs . De faire un état des lieux de la connaissance et des données existantes concernés de cette attentes des acteurs locaux ; permettant de produire situation, notamment en . De dégager des enjeux et objectifs partagés ; un diagnostic repérant leurs usages, les . À l’intérieur du périmètre étudié, de proposer une (voire technique complet de problèmes qu'ils la situation actuelle plusieurs) démarche(s) de gestion de l'eau et des ressentent ou non dans ce milieux aquatiques ; cadre, les solutions qu'ils  travail d’EMA . D'envisager les conditions et les modalités d'un portage entrevoient Conseil cohérent de cette (ou ces) démarche(s).  travail de Contrechamp 3 4

1 État des lieux technique de la ressource, des Appréhension de la perception des enjeux par les milieux aquatiques et de leurs usages (EMA acteurs locaux (Contrechamp) Conseil)

° enquêtes individuelles ° recueil général de données (CC, partenaires) ► Appréhender la et récupération de la ° 2 enquêtes collectives bibliographie existante sensibilité, les ► Recueil des auprès des élus ° enquêtes techniques auprès besoins et les ° 3 enquêtes collectives données locales et des « informateurs privilégiés » bases de données attentes locales auprès des usagers et partenaires techniques (agriculture/forêt, diverses ° rapide reconnaissance de pêche/environnement, terrain économie/tourisme)

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Le territoire d’étude Contexte environnemental (1/2)

Thème Points à retenir Géologie • Jura méridional , zone plissée du Bas Bugey • Dépôts calcaires et marno-calcaires dominants, influence du karst bugeysien sur les hauts bassins du Furans et du Gland • Vallée du Furans modelée par les glaciers et le Rhône • Alluvions glaciaires et fluviatiles occupant les plaines du Furans, de l’Arène et du Gland aval, et la plaine actuelle du Rhône Hydro- • Hauts bassins pauvres en ressources de sub-surface, sauf au géologie niveau des nappes d’accompagnement des cours d’eau • Présence de pertes, réseaux karstiques souterrains et résurgences de moyenne ampleur (sources du Furans, des Gasses, du Gland, …) • Vastes formations quaternaires constituant des aquifères puissants et productifs à l’aval (nappe du Rhône, en lien avec nappes du Furans et du Gland) Climat • Climat océanique de dépressions, venant généralement de l’ouest et du Sud (influence méditerranéenne via la vallée du Rhône) • Pluviométrie soutenue , de 1200 mm d’eau/an en plaine à 1600 mm/an en altitude, relativement constante sur l’année, avec minima en

7 juillet 8

2 Contexte environnemental (2/2) Contexte socio-économique (1/2) Hydro- • 2 stations hydrométriques sur le Furans, pas de station sur le Gland logie • Régime pluvio(-nival) avec hautes eaux de décembre à mars et basses Thème Points à retenir eaux de juillet à septembre • 27 000 habitants en 2012 dans les 37 communes du territoire, un • Population Hydrologie moyenne globalement soutenue peu moins de 20 000 sans les communes « périphériques » • Crues : pics relativement peu marqués et propagation lente • 3 communes principales : Belley (9000), Virieu le Grand et Brens • Etiages : relativement tamponnés (1100) ; la moitié des communes ont moins de 300 habitants • Pertes conduisant à l’assèchement récurrent du Furans amont et de • Densité moyenne très faible sur l’amont, faible dans le bassin médian l’Arène médiane – pas de données précises sur le Gland et les communes périphériques et plus élevée autour de Belley Aménage- • Moulins et captage de la source des Hôteaux entre le 17 ème et le 19 ème • Population touristique résidante estimée en pointe à ment des siècle 10 000 personnes (dont 8 500 en résidences secondaires, • ème cours Construction de la voie ferrée et de la pisciculture entre la fin du 19 notamment situées sur le haut bassin) ème siècle et le début du 20 siècle • 33 communes / 37 comptent plus de 90% de logements individuels d’eau • Logement Curage du Furans, rectification/recalibrage de l’Agnin dans les • Relative ancienneté du parc de logements, avec 62% des logements années 1960 antérieurs à 1975 • Intensification agricole (maïsiculture) et forestière (populiculture) dans • les années 1970 à 1990, accompagné du drainage de vastes zones Occupation 61% du territoire couvert par des espaces forestiers ou naturels , humides (Furans, Arène, Agnin …) des sols 23% par des surfaces agricoles, 13% par des prairies (fauche ou pâture) et 3% par des zones urbaines et péri-urbaines • Milieux 4 grands ensembles naturels : Gorges de l’Albarine et Cluse des • Gradient amont – aval : espaces forestiers et naturels et prairies naturels Hôpitaux, Bas Bugey, Bassin de Belley, le Rhône et ses annexes diminuant au profit des autres espaces agricoles (cultures) et des • De nombreuses zones humides : lacs, marais, cours d’eau et bordures remarqua- 9 zones urbanisées 10 bles de cours d’eau, tourbières, bras morts (lônes) du Rhône, …

Contexte socio-économique (2/2) Diagnostic technique

Gestion de • Gestion des cours d’eau : l’eau et des o SIVU d’Aménagement et d’Entretien du Furans et de l’Arène , ► cours d’eau né au début des années 1960, regroupant 10 communes 4 grands thèmes : riveraines du Furans et de l’Arène o Communes riveraines du Rhône adhérant au Syndicat du Haut 1. Qualité des eaux Rhône o Association foncière Colomieu – Saint Germain les Paroisses sur 2. Aspects quantitatifs l’Agnin 3. Aménagement, entretien et état physique des • Gestion de l’eau potable : o Majoritairement gérée à l’échelle communale (25 communes) milieux aquatiques o 3 SIE locaux (réunissant 2 à 5 communes) et quelques communes du nord alimentées par le SIE du Valromey 4. Gestion (protection et valorisation) des milieux

• Gestion de l’assainissement collectif : aquatiques et humides remarquables et activités o Très majoritairement géré à l’échelle communale (32 communes) o Seule la CC Terre d’Eaux a pris cette compétence récréatives à l’eau

• Gestion de l’assainissement non collectif : pour moitié géré à l’échelon communal et pour moitié par les intercommunalités (CC) 11 12

3 Qualité des eaux Aspects quantitatifs (1/2)

► Qualité globalement bonne à très bonne , mais … ° certains petits affluents du Furans situés autour de Belley reçoivent des ► Une hydrologie d’étiage variable d’un secteur à l’autre, mais rejets « démesurés » par rapport à leur capacité d’épuration (ruisseaux du globalement plutôt soutenue : Farabos, des Pues, de Pélissière et Ousson) ° certains secteurs s’assèchent : hauts bassins du Furans et de l’Arène, ° l’Arène aval présente une qualité dégradée à l’aval des divers rejets de Gland moyen, la plupart des petits affluents (intermittents) Virieu le Grand ° d’autres sont soutenus par des sources pérennes : Furans aval sources des ° quelques autres déclassements de la qualité en rapport avec des rejets Gasses, Arène aval, d’assainissement non ou mal traités (Chazey Bons, Cuzieu, Conzieu, ° ou par l’alimentation par la nappe : Furans médian, Gland aval …) ► Connaissance insuffisamment précise de cette hydrologie pour ° et un bruit de fond généralisé de nitrates conclure quant à l’impact des prélèvements (surtout si ceux-ci ne sont ► Pollution bactériologique de certaines sources captées pour pas quantifiés !) l’eau potable, vulnérables car karstiques ► Manque de données concernant les pollutions par les micro- polluants (pesticides, hydrocarbures, etc)

Ù Conclusion : enjeu s’exprimant de manière diffuse ou ponctuelle, «points noirs » relativement bien identifiés 13 14

Aménagement, entretien et état Aspects quantitatifs (2/2) physique des milieux aquatiques (1/2)

► ► Des secteurs possiblement impactés par le cumul des Une succession de pressions physiques plus ou moins étendues prélèvements : et impactantes : ° Dans les années 1960 à 1990 : accélération de la dégradation physique ° l’Arène vers Virieu (AEP), des cours d’eau et des zones humides, en lien avec l’urbanisation et avec ° le Furans amont vers Rossillon (AEP), l’intensification agricole ° le Furans médian entre Chazey Bons et Andert et Condon (AEP et ° Curage généralisé et rectification ponctuelle du Furans et de agricoles), l’Arène aval , drainage des grandes zones de marais bordant ces ° le Furans dans sa partie inférieure entre Arbignieu et le Rhône (agricoles et cours d’eau et de zones plus petites, rectification/recalibrage de l’Agnin, ... puits de Brens pour l’AEP de Belley), ° Conséquence : « double peine » pour les cours d’eau qui ont du subir à la suite un entretien lourd (protection de berges en dur, coupe drastique ° l’Armaille, le Sétrin et le Gland amont (AEP), de la ripisylve) ° le Gland en aval du puits de Prémeyzel (AEP) ? ► Des secteurs plus ou moins dégradés et des zones humides qui ont perdu en surface et fonctionnalité ; les plus dégradés : Ù Conclusion : enjeu à première vue non prégnant mais nécessitant ° L’Arène supérieure (Thézillieu) et inférieure (aval de Virieu le Grand), un approfondissement de la connaissance (à commencer par le ° Le Furans supérieur (Rossillon), médian (de la confluence de l’Arène au captage de la source des Hôteaux) pont d’Andert) et inférieur (du pont d’Andert à Arbignieu), ° L’Agnin de Saint Germain les Paroisses à Colomieu, 15 ° Le Gland inférieur, en aval de Glandieu. 16

4 Aménagement, entretien et état Gestion des milieux aquatiques et physique des milieux aquatiques (2/2) humides remarquables

► Continuité biologique : point à améliorer également ► Des milieux aquatiques qui présentent encore des secteurs et localement ; 2 ouvrages prioritaires sur le Furans une fonctionnalité globale bien préservés : ° présence d’espèces sensibles (populations en état plus ou moins bon) : ► Risques d’inondation : un enjeu très localisé Truite fario, Ombre commun, Ecrevisse à pieds blancs sur 2 affluents du ° Facteurs + : champs d’expansion de crue préservés, crues lentes, Gland, … entretien ° zones humides offrant une belle diversité de types (lacs, marais, tourbières, etc) et de nombreuses espèces végétales et animales ° Secteurs à risques : traversées de Pugieu, Virieu le Grand, Chazey intéressantes (insectes, invertébrés, oiseaux, amphibiens …) Bons, Saint Germain les Paroisses, Glandieu ► Une dynamique de gestion et de protection est engagée : ° Pas de crue exceptionnelle depuis le début des années 1990 : une ° inventaires et porter à connaissance mémoire du risque à réveiller ? ° quelques sites gérés par le CREN ° démarches NATURA 2000, dont celle du « Bas Bugey » animée par le CREN Ù Conclusion : La qualité physique des cours d’eau et zones humides constitue un enjeu important, même s’il ne s’exprime pas de manière Ù Conclusion : la connaissance (études et suivis scientifiques), le très forte. Une approche experte hydrobiologique et porter à connaissance et la protection des milieux aquatiques et morphodynamique, sera nécessaire pour identifier le potentiel de humides constituent un enjeu important du territoire ; en partie pris en 17 18 restauration morphologique et les gains possibles charge par N2000 « Milieux remarquables du Bas Bugey »

Valorisation du patrimoine et activités récréatives liés à l’eau Avis des acteurs interrogés ► Le patrimoine lié à l’eau est pour le moment ► Qualité de l’eau relativement peu, voire pas, mis en valeur : ° Les cascades de Glandieu et de Virieu (Clairefontaine) sont les sites ► Ressource et quantité qui le sont le plus ► ° avec les lacs des Hôpitaux, le lac de Virieu (aménagé pour la Milieux aquatiques baignade et la détente) et le Rhône ► Patrimoine et activités récréatives ° Pour le reste (petit patrimoine bâti, autres sites naturels) : peu ou pas de valorisation ► Démarche de gestion globale E&MA ► Parmi les activités récréatives , la pêche demeure la plus importante et quasiment l’unique activité pratiquée

Ù Conclusion : Les activités récréatives et la valorisation des patrimoines liés à l’eau ne sont pas très développés, malgré un potentiel intéressant et des liens possibles avec les démarches existantes sur le Rhône (Via Rhôna, plaisance) et au niveau du Pays du 19 20 Bugey (CDDRA).

5 Qualité de l’eau 1 Qualité de l’eau 2

► Pour élus : qualité « globalement bonne » (cf. CG 01) ► Autres sources : décharge des Errupts (en voie de résolution) et eaux de ruissellement urbaines ou routières ► Pour les acteurs environnement : dégradation globale (disparition d’espèces) mais un bon potentiel ► Pour quelques acteurs : lien entre dégradation de la qualité de l’eau et aménagement des milieux aquatiques (mise en culture ► Pas de « points noirs » mais des causes multiples difficiles à maîtriser ou urbanisation de zones humides, suppression de ripisylves)

► De gros efforts en matière d’assainissement collectif mais problèmes ► Pour certains élus : démonstration de l’intérêt et de la valeur de sur projet STEP Conzieu + assainissement et raccordement hameaux ces services rendus par les milieux = clef de la mobilisation de leurs pairs, face aux perspectives d’accroissement du coût de l’eau ► Assainissement non collectif du ressort des CC sauf sur Bugey Arène Furans ► Une difficulté à se donner a priori des priorités d’intervention partagées, hors STEP Conzieu et problèmes de pollutions ► Agriculture = source de pollution diffuse importante et bactériologiques agriculteurs s’estiment injustement incriminés . Sentiment de ne pas disposer de levier local mais attente résorption pollutions ► Fort sentiment d’avoir raté la période durant laquelle les financeurs bactériologiques 21 soutenaient les projets d’assainissement 22

Ressource et quantité Milieux aquatiques

► Un accord général sur une baisse des quantités d’eau, avec des ► Critique des pratiques d’aménagement des cours d’eau des périodes croissantes de tarissement de certains cours d’eau zones humides depuis les années 50/60 avec des conséquences ► Une diversité de causes structurelles difficiles à hiérarchiser : négatives multiples (qualité et quantité d’eau, milieux, paysages, croissance des prélèvements, aménagement des terres agricoles, biodiversité,…), avec un accent sur la disparition/dégradation des urbanisation, climat (perte de 2 ans de précipitations sur 10 ans),… ripisylves

► Agriculteurs estiment pratiquer une irrigation individuelle ► Mais territoire conservant un patrimoine aquatique important , raisonnable et craintes de nouvelles contraintes inadéquates avec des éléments de valeur

► Certains élus relèvent une augmentation des prélèvements des ► Présence récente mais croissante de certaines espèces invasives collectivités et 2 communes témoignent d’efforts spécifiques (ragondins, castors, algues liés à l’eutrophisation de certains lacs), méritant une approche spécifique ► Une attente généralisée : ° d’un diagnostic de l’état et des usages de la source captée des Hôteaux, portant à la fois sur l’état de l’équipement et sur les usages associés ° et d’un diagnostic global des prélèvements (acteurs environnement) 23 24

6 Milieux aquatiques Patrimoine et activités récréatives

► Des attentes différentes en matière de gestion entre BV ► Un regard général positif sur le patrimoine (sites naturels, patrimoine vernaculaire ou industriel), témoignant d’un attachement ► Sur les bassins du Furans/Arène : local certain mais avec des priorités différentes de valorisation ° des attentes en faveurs de la mise en place de modes collectifs de gestion, plus respectueux des milieux, mais avec des niveaux d’ambition ► Sur l’amont du Furans et du Gland, un intérêt marqué + des différents (entretien berges/restauration milieux) initiatives de mise en valeur de ces patrimoines ° + Interrogations sur la structure en capacité de porter cette gestion ► Des attentes d’un projet de territoire (mise en réseau de sites et ► Sur le bassin du Gland : valorisation pédagogique sans investissements lourds) ° des attentes divergentes avec refus des sociétés de pêche d’un entretien par la collectivité (Saint Bois et Premeyzel), ► Sur les parties aval, des acteurs plus tournés vers le Rhône et moins intéressé par ce patrimoine diffus ° attentes d’une reprise de l’entretien de l’Agnin (Colomieu) et d’interventions à l’aval (Glandieu) ► Des pêcheurs, des agriculteurs et des riverains réticents par rapport à ° Crainte effets effacement d’ouvrages et attente d’études une croissance de la fréquentation des cours d’eau et zones humides ► Autres freins évoqués : statut des berges, poids des riverains

notamment agriculteurs, crainte des forestiers (ex : limitation des 25 26 plantations de peupliers)

Démarche de gestion concertée Diagnostic croisé

► Des enjeux communs et des ► Une approche prudente voire réticente en lien avec : liens à l’échelle de 3 grands secteurs « en bandes ° L’absence de « points noirs » fédérateurs longitudinales Nord- Est/Sud-Ouest » à cheval sur ° Un sentiment généralisé des élus de se « réveiller » les bassins du Furans et du tardivement (cf. financements publics assainissement) Gland ° des craintes explicites quant à une croissance des exigences des partenaires publics ► Selon une logique altitudinale et géomorphologique qui, au ° Des disparités de positionnement entre élus (amont/aval), lieu de distinguer les bassins du entre acteurs (pêcheurs sociétés privées/AAPPMA) Furans et du Gland, les ° Des questions en suspens sur le portage de la démarche rapproche

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7 Diagnostic croisé Diagnostic croisé

► Secteur 1 – Les « zones karstiques » sur les ► Secteur 2 – Les hauts bassins de l’Arène, du Furans, hauteurs Nord et Ouest des bassins du Furans et du de l’Armaille et du Gland Gland ° problèmes de qualité des eaux, dont l’origine est mixte domestique ° Limitation des sources de pollution diffuse liées à l’élevage et/ou à et agricole l’assainissement domestique ° impact du manque d’eau naturel accru par le cumul de ° Préservation / valorisation de zones humides et de lacs d’altitude prélèvements pour l’eau potable ou celui, important, de la Source des Hôteaux ° maillage important de zones humides remarquables ponctuelles ou associées aux cours d’eau, présentant un double intérêt : ► pour la biodiversité ► et en tant que sites d’accueil potentiel du public (cascades, gorges, lacs, …), en complément de sites d’intérêt en termes de patrimoine bâti

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Diagnostic croisé Diagnostic croisé

► Secteur 3 – Le bassin moyen du Furans, les bassins inférieurs ► Premier constat : La gestion de l’eau et des milieux de l’Arène, du Furans et du Gland et la plaine du Rhône aquatiques n’apparaît pas comme une thématique à ° rejets d’assainissement domestique qui posent encore quelques problèmes, + pollution liée aux rejets d’eaux pluviales urbaines fort enjeu pour les acteurs locaux (faible affluence ° ancienne pollution très importante en provenance de la décharge des réunions, questions explicites sur intérêt démarche au Errupts, projet de réhabilitation à suivre regard des enjeux, réticences) ° impact du cumul des prélèvements le long du Furans, du ruisseau des Pues et secondairement du Gland aval ? ° risques ponctuels d’inondation, au niveau de zones habitées à Virieu le Grand, Pugieu, Chazey Bons et Glandieu ► Second constat : Les « points noirs » que la plupart ° zones humides remarquables dont la restauration morphologique est à des acteurs souhaitent voir résorbés sont très peu étudier en lien avec évolution de l’entretien des cours d’eau + restauration nombreux de la continuité biologique ° divers points d’intérêt liés à l’eau, ponctuels et dispersés (patrimoines A contrario, des problématiques d’origine diffuse, naturels, moulins, …), qui gagneraient à être mis en valeur et en réseau dont l’appréhension varie fortement suivant l’endroit où l’on se situe sur le territoire ou l’usage que l’on 31 développe = absence de vision partagées 32

8 Diagnostic croisé Diagnostic croisé

► Troisième constat : Certaines problématiques ► Cinquième constat : Un territoire vécu qui se bénéficient d’une reconnaissance des élus (qualité et distingue et se reconnaît en creux vis-à-vis de pérennité des ressources en eau potable à l’amont, …) l’extérieur (territoire « en marge » et « en retard » qui s’assume) … ► Quatrième constat : La perception des autres thématiques varie suivant la sensibilité des acteurs … mais présentant des disparités internes , (dégradation physique des milieux, impact cumulé des correspondant au découpage spatial des enjeux : prélèvements, valeur patrimoniale des milieux naturels,…) ►Parties karstiques : enjeux ressource, incertitudes sur liens BV Globalement, un attachement aux milieux mais des ►Parties amont : attachement patrimoine et valorisation, attentes facteurs structurels en jeu « décourageant » la recherche plus explicites d’une démarche globale (attente dynamique/crainte d’être marginalisés) de réponses (modalités d’aménagement du territoire, ►Parties aval : acteurs plus tournés vers le Rhône, intérêt explicite urbanisation, pratiques agricoles,…) moindre 33 34

La suite de l’étude : phase 2

► Dans les semaines à venir : vos retours sur nos productions ► Début septembre : 3 réunions thématiques prospectives, ouvertes à tous ! ° Qualité des eaux et gestion quantitative de la ressource/des milieux ° Préservation, protection et/ou restauration physique des cours d’eau et zones humides ° Gestion des risques, entretien et valorisation « touristique » des patrimoines liés à l’E&MA ► Automne : propositions stratégiques et échanges avec les élus et les partenaires technico-financiers

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