Gestion des eaux souterraines en Région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Module 5 - Année 1 -

Agehee de l'Eau-- Adour Gmon Gestion des eaux souterraines en Région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Module 5 - Année 1 -

Etude de la nappe alluviale de la Département de -et-Garonne

décembre 2003

Étude réalisée dans le cadre des opérations de Service Public du BRGM 2002-EAU-209

N. Pedron, J.P. Capdeville, P. Etcheverry avec la collaboration de S. Benhammouda

AQUITAINE

pPir %ne 8 brgmCeo~cimcc~ une duebh Mots clés: Garonne, Lot-et-Garonne, nappe alluviale, hydrogéologie, piézométrie, prélèvements.

En bibliographie, ce rapport sera cité de la façon suivante :

N. Pédron, J.P. Capdeville, P. Etcheverry (2003) Gestion des Eaux Souterraines en Région Aquitaine. Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne - é épar te ment de Lot-et-Garonne - Module 5 - Année1 - BRGMIRP-52603-FR. 45 pages, 18 figures, 3 tableaux, 12 annexes.

O BRGM, 2003, ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans l'autorisation expresse du BRGM. Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1 Synthèse

Cette étude est réalisée dans le cadre de l'année 1 de la convention "Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine" signée entre l'État, la Région Aquitaine et le BRGM pour la période 2002-2006 avec le concours financier de l'Agence de I'eau Adour-Garonne. La nécessité de bien évaluer les principales ressources en eau de l'Aquitaine de manière à mieux les gérer a conduit à proposer un programme d'étude pour la mise en place d'une "gestion intégrée des nappes alluviales" des principaux cours d'eau de la région. II correspond au module 5 de cette convention qui en compte six.

Les nappes alluviales du bassin Adour-Garonne constituent une ressource en eaux souterraines importante pour deux raisons : L'abondance, la facilité et le faible coût de mobilisation des nappes aliuviales en font une ressource économiquement intéressante notamment pour l'activité agricole généralement très développée dans les vallées alluviales.

P Elles sont en étroite relation avec les cours d'eau, dans un sens (elles reçoivent de I'eau en période de hautes eaux) comme dans l'autre (elles alimentent les cours d'eau et soutiennent leur débit en période d'étiage).

C'est pourquoi, une gestion maîtrisée de cette ressource s'impose, de façon à répondre à la demande en eau tout en préservant les écosystèmes aquatiques. Cette opération s'inscrit dans ce double cadre d'exploitation des nappes alluviales et de préservation des débits des cours d'eau. Elle vise, d'une part, à améliorer la connaissance que nous avons de ces ressources, et d'autre part, à se doter des outils de gestion nécessaires.

Le programme prévoit de mettre en place ces outils de gestion sur 5 ans pour les principaux cours d'eau de la région. II a été décidé de donner la priorité à da nappe alluviale de la Garonne en Lot-et-Garonne car un SAGE (Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux) Garonne est en phase d'émergence, avec notamment la mise en place d'un plan de gestion des étiages (PGE).

Au terme de cette première année d'étude, le travail bibliographique, d'inventaire et de collecte des données a permis de faire une synthèse géologique et hydrogéologique de l'aquifère alluvial de la Garonne dans le département de Lot-et-Garonne. Les informations réunies ont principalement servi à : - définir les limites et la géométrie de l'aquifère, - préciser le régime hydraulique de la nappe, - estimer le nombre d'ouvrages captant la nappe alluviale, - évaluer les prélèvements, connaître leur répartition et l'utilisation qui en est faite.

L'objectif initial de l'étude était de modéliser la nappe alluviale dans son ensemble. Au cours de la collecte des données, il est apparu que réaliser une modélisation globale de la nappe alluviale serait peu pertinent compte tenu des informations disponibles et de la précision attendue. En accord avec le comité de pilotage du programme régional de gestion des eaux souterraines, il a donc été décidé de se focaliser sur un secteur pilote où les enjeux en terme de ressource sont importants.

Le choix du site à modéliser sera arrêté en année 2 après une ultime concertation avec les acteurs locaux. L'acquisition de données complémentaires sur ce site sera engagée. Une réflexion sera menée sur l'outil de gestion qui exploitera les données issues de la modélisation. Un prototype sera réalisé et présenté aux partenaires. La modélisation de la nappe sur le secteur choisi n'interviendra qu'en année 3 de l'étude. Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrde des nappes alluviales .Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1 Sommaire

1. INTRODUCTION...... 5 1.1. OBJECTIF'S ...... 5 1.2. LOCALISATION ...... 6

3.1. LIMITES DE L'AQUIF'ERE ALL WIAL ...... 11 3.2. GÉOMÉTRIE DE L' AQUIFÈRE...... 13 3.2.1. Définition du substratum molassique oligocène ...... 13 3.2.2. Epaisseur des formations fluviatiles quaternaires ...... 16 33. CARACTÉRISTIQUES HYDRODYNAMIQUES...... 16 3.4. PIEZOMETRIE ...... 20 3.4.1. Carte piézométrique ...... 20 3.4.2. Chronique piézométrique ...... 20 3.5. ASPECTS QUALITATIFS DES EAUX DE LA NAPPE ...... 22

4 SYNTHÈSE DES DONNÉES RECUEILLIES ...... 24

4.2. RECENSEMENT DES POINTS D'EAU DE L'AQULFERE ALLUVIAL ET DES PRELEVEMENTS ASSOCIÉS ...... 25 4.2.1. Données recueillies ...... 25 4.2.2. Points d'eau de I'aquiRre alluvial ...... 28 4.2.3. prélhements dans la nappe alluviale ...... 31 4.3. EXPLOITATION DES ALLUVIONS DE LA GARONNE...... 34 4.4. DONNÉES HYDROLOGIQUES ...... 36 4.4.1. Pluviométrie ...... 36 4.4.2. Débits de la Garonne ...... 37 4.4.3. Canal latéral ...... 38 4.5. ACQUISITION DE DONNÉES COMPLÉMENTAIRES...... 39

5. RÉFLEXION SUR LE MODÈLE HYDRODYNAMIQUE...... 40 5.1. CONTEXTE ...... 40 5.2. MODELISATION DE LA NAPPE ...... 40

6. CONCLUSION ...... 41

GLOSSAIRE ...... 43

BIBLIOGRAPHIE ...... 44 Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales .Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1 Liste des illustrations

FIGURES Fig. 1 : Localisation de la zone d'étude .Plaine alluviale de la Garonne en Lot-et- Garonne ...... 7 Fig. 2 : Coupe schématique théorique de la vallée de la Garonne ...... 8 Fig. 3 : Localisation des principales terrasses alluviales de la Garonne ...... 10 Fig. 4 : Extension de l'aquifère alluvial de la Garonne ...... 12 Fig. 5 : Carte en isohypses de la cote du substratum - Secteur de à Tonneins ...... 14 Fig. 6 : Carte en isohypses de la cote du substratum - Secteur d'Aiguillon à ...... 15 Fig. 7 : Epaisseur des formations fluviatiles quaternaires - Secteur de Marmande à Tonneins ...... 17 Fig. 8 : Epaisseur des formations fluviatiles quaternaires - Secteur d'Aiguillon à Agen ...... 18 Fig. 9 : Répartition des transmissivités ...... 19 Fig. 10 : Carte piézométrique basses eaux de référence .1994 ...... 21 Fig. 11 : Chronique piézométrique du puits alluvial 09023X0069/PZ1 près d'Agen ...... 22 Fig. 12 : Répartition des puits et sources en fonction de l'utilisation ...... 29 Fig. 13 : Localisation des puits et des sources recensés dans la plaine alluviale de la Garonne ...... 30 Fig. 14 : Carte des problèmes de ressource dans les puits à usage agricole ou individuel relevés en 1994 ...... 32 Fig. 15 : Prélèvements selon l'usage industriel. AEP ou agricole ...... 33 Fig. 16 : Localisation des gravières .vallée alluviale de la Garonne ...... 35 Fig. 17 : Localisation des stations de mesures pluviométriques ...... 36 Fig. 18: Débits moyens mensuels de la Garonne enregistrés à Lamagistère et Tonneins ...... 38

TABLEAUX Tabl. 1: Récapitulatif des données sur les ouvrages souterrains et superficiels de la zone d'étude ...... 26 Tabl. 2 : Récapitulatif des volumes de prélèvements ...... 33 Tabl . 3 : Moyennes et extrema des précipitations sur les différentes stations ...... 36 Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année f Liste des annexes

Annexe 1 - Informations sur la géologie de la vallée de la Garonne.

Annexe 2 - Coupes géologiques. Annexe 3 - Affleurements de molasses oligocènes - Illustrations.

Annexe 4 - Représentation 3D du substratum molassique oligocène de la vallée de la Garonne.

Annexe 5 - Epaisseur de la nappe alluviale.

Annexe 6 - Plaine alluviale de la Garonne - Cartographies de la répartition des conductivités, des pH et des teneurs en oxygène dissous.

Annexe 7 - Base de données créée à partir des informations recueillies - Illustration.

Annexe 8 - Corrélations entre les différentes sources de données (BRGM, MISE-CA, AEAG) - Ouvrages recensés dans la plaine alluviale de la Garonne.

Annexe 9 - Cartographies des prélèvements par usage dans la nappe.

Annexe 10 - Données pluviométriques - Station d'Agen.

Annexe 11 - Le canal latéral à la Garonne - Illustrations.

Annexe 12 - Localisation et fiches techniques des sites équipés d'un enregistreur. Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 7 1. Introduction

OBJECTIFS

Cette étude est réalisée dans le cadre de l'année 1 de la convention "Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine" signée entre l'État, la Région Aquitaine et le BRGM pour la période 2002-2006 avec le concours financier de l'Agence de l'eau Adour-Garonne. La nécessité de bien évaluer les principales ressources en eau de l'Aquitaine de manière à mieux les gérer a conduit à proposer un programme d'étude pour la mise en place d'une "gestion intégrée des nappes alluviales" des principaux cours d'eau de la région. II correspond au module 5 de cette convention qui en compte six.

Les nappes alluviales du bassin Adour-Garonne constituent une ressource en eaux souterraines importante pour deux raisons : D L'abondance, la facilité et le faible coût de mobilisation des nappes alluviales en font une ressource économiquement intéressante notamment pour I'activité agricole généralement très développée dans les vallées alluviales. D Elles sont en étroite relation avec les cours d'eau, dans un sens (elles reçoivent de l'eau en période de hautes eaux) comme dans I'autre (elles alimentent les cours d'eau et soutiennent leur débit en période d'étiage).

Le nombre de points de prélèvements est important, ce qui n'est pas sans impacts. En effet, en année sèche, la faible réalimentation de la nappe peut limiter les possibilités d'exploitation et réduire considérablement les apports à la rivière à I'étiage. De plus, du fait de leur caractère libre, ces ressources ont une vulnérabilité élevée aux pollutions anthropiques ponctuelles ou diffuses, ce qui rend leur utilisation pour l'alimentation en eau potable marginale et en diminution constante.

C'est pourquoi, une gestion maîtrisée de cette ressource s'impose, de façon a répondre à la demande en eau tout en préservant les écosystèmes aquatiques. Cette opération s'inscrit dans ce double cadre d'exploitation des nappes alluviales et de préservation des débits des cours d'eau. Elle vise, d'une part, à améliorer la connaissance de cette ressource, et d'autre part, à se doter des outils de gestion nécessaires.

Le programme prévoit de mettre en place ces outils de gestion sur 5 ans pour les principaux cours d'eau de la région. Pour chacun, I'étude se décompose en trois phases programmées sur 2 années : * Phase 1 : Recueil et synthèse des données disponibles, géométrie et caractéristiques de l'aquifère alluvial. Phase 2 :Collecte d'informations complémentaires s'appuyant sur des relevés de terrain et un partenariat avec les gestionnaires présents sur le terrain. Ces données permettront d'estimer les prélèvements dans la nappe alluviale et d'identifier son comportement sur un ou plusieurs cycles annuels. Phase 3 : Développement des outils. Les différentes étapes conduiront à l'élaboration d'un modèle hydrodynamique de gestion de la nappe alluviale et d'un outil de gestion simple, aisément mis en œuvre par les gestionnaires.

II a été décidé de donner la priorité à la nappe alluviale de la Garonne en Lot-et-Garonne car un SAGE (Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux) Garonne est en phase d'émergence, avec notamment la mise en place d'un plan de gestion des étiages (PGE). Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

La nappe alluviale de la Garonne est intensément exploitée dans le département. Cela se traduit par des problèmes de ressources en période d'étiage, au moment où les besoins en eau pour l'irrigation sont les plus importants.

Parallèlement, la Garonne, troisième rivière en par son débit naturel, souffre d'un déficit chronique en étiage. Compte tenu des relations d'échanges qui existent entre la Garonne et la nappe alluviale, le problème pour les autorités départementales est de garantir la coexistence de tous les usages de l'eau tout en préservant le débit du fleuve.

Le présent rapport expose le travail mené au cours de la première année ; celle-ci a permis : le recueil et la synthèse des données disponibles sur le secteur d'étude à partir de la bibliographie existante et des informations collectées sur le terrain et auprès des partenaires,

9 d'établir une cartographie précise du substratum molassique de la plaine alluviale et de définir précisément son emprise spatiale,

9 de faire une première estimation du nombre d'ouvrages et des prélèvements qui y sont associés.

1.2. LOCALISATION

La zone d'étude (fig. 1) couvre le domaine alluvial de la Garonne, circonscrit au département de Lot-et-Garonne, depuis l'ouest de Marmande jusqu'à l'est d'Agen. Elle s'étend sur 85 km de long et 4 à 6 km de large, pour une superficie totale d'environ 500 km2.

Elle concerne 74 communes dont les plus peuplées sont toutes situées en rive droite (Agen, Aiguillon, Tonneins, Marmande).

Les principaux affluents de la Garonne sur la zone d'étude sont le Lot et le Tolzac en rive droite, et la Baïse en rive gauche. Le domaine alluvial est également parcouru sur tout son linéaire par le canal latéral à la Garonne, en rive droite, du sud-est du département jusqu'à Agen, puis en rive gauche jusqu'au département de la Gironde.

BRG M/RP-52603-FR Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluv~ales- Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

Cone d'et

Fig.- 1 :Localisation de la zone d'étude - Plaine alluviale de la Garonne en Lot-et-Garonne (BRGM, 2003) Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1 2. Géologie

Prenant naissance dans les Pyrénées pour se jeter dans l'estuaire de la Gironde, la Garonne traverse d'Est en Ouest, dans le département de Lot-et-Garonne, une plaine tertiaire constituée à l'affleurement par des sédiments d'âge Oligocène (Rupélien et Chattien) à Miocène (Aquitanien et Burdigalien). Cette période correspond à la fin du comblement du Bassin aquitain par les dépôts détritiques continentaux d'avant-pays appelés "molasses d'Aquitainew.

Schématiquement, les sédiments de l'oligocène sont composés de grès, de silt et d'argiles carbonatées de faible perméabilité (Ann. 1, fig. a). Ils correspondent au substratum molassique (molasses du Fronsadais et de l'Agenais) du réservoir alluvial de la plaine de la Garonne. Au sein de cet ensemble non aquifère, qui peut atteindre 300 m d'épaisseur, s'intercalent des bancs de calcaires lacustres de faible puissance (calcaires de Monbazillac, de Castillon et de Nérac). Le réservoir alluvial repose sur les molasses du Fronsadais (Rupélien) depuis la limite départementale au Nord-Ouest jusqu'à Aiguillon, puis sur les molasses de l'Agenais (Rupélien supérieur à Chattien) jusqu'à la limite départementale au Sud-Est.

Au Quaternaire, le régime hydraulique de la Garonne est modifié par les variations du niveau de la mer ce qui provoque des périodes d'enfoncement du lit de la rivière dans les dépôts tertiaires et des périodes durant lesquelles elle alluvionne intensément. Les épisodes de glaciation successifs ont été le moteur de ces phénomènes, conditionnant la géométrie du substratum molassique tertiaire et le dépôt en terrasses des ultimes apports érosifs pyrénéens amenés par la Garonne.

Les alluvions de la rivière sont généralement agencées de deux manières (fig. 2) : - En terrasses étagées, avec une connexion entre elles, - En terrasses étagées, séparées par un talus molassique

Fw . Moyenne terrasse : sabler orangés el galets

0Fy . Basse terrasse : limons et argiles nableusor Fu-Fv . Haute terrasse : sables rouge&trer et galets

U FX Basse terrasse graviers et gras galets Molssseo impernéables

- Terrasses étagées avec une connexion hydraulique entre les deux

Terrasses étagées, séparées par un talus molassique aftfeurant souvent masqué par des eboulis de pente (colluvions)

Fig. 2 : Coupe schématique théorique de la vallée de la Garonne (BRGM, 2003) Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

Dans le but de préciser la géométrie de la vallée de la Garonne, une série de 12 coupes géologiques transversales à l'axe de la vallée a été réalisée. Ces coupes ont été élaborées à partir des données de forages issues de la BSS (Banque des données du Sous-sol) et des cartes géologiques à l'échelle 1/50 000. La carte de localisation et les coupes sont reportées en annexe 2.

La basse terrasse correspond au remplissage de la partie basse de la plaine alluviale (fig. 3) par superposition des formations fluviatiles les plus récentes (Ann. 1, fig. c) : alluvions datées du Würm (FX*) composées de graviers et de gros galets pris dans une matrice sableuse. Deux ensembles sont généralement identifiés, le plus souvent emboîtés dans ce secteur. Ces dépôts n'apparaissent que peu à l'affleurement car ils sont recouverts par les apports fins de l'Holocène. On peut cependant considérer que leur aire d'épandage coïncide avec Fy. Leur épaisseur est de l'ordre de 4 à 8 m. limons et argiles sableuses de l'Holocène occupant la plaine alluviale actuelle sur une épaisseur de 1 à 5 m (Fy*). La remontée de la mer au Flandrien a eu pour conséquence l'affaiblissement de la compétence du fleuve, sa méandrisation tres prononcée et le dépôt de ces sédiments fins. Ces dépôts fins, peu perméables, recouvrent les alluvions wurmiennes. alluvions actuelles de la Garonne et des rivières affluentes (Fz*). Ces dépôts limono- argileux d'une épaisseur de 1 à 2 m sont localisés à proximité immédiate du lit actuel de la Garonne. Ils surplombent le fleuve d'environ 3 à 4 m.

L'emprise latérale de la basse terrasse est en moyenne de 3 à 4 km. Elle est de 2 km à l'ouest d'Agen et au sud d'Aiguillon, mais atteint 5 km à Tonneins et au niveau de la confluence avec le Lot. L'épaisseur totale varie de 5 à 10 m en moyenne, avec un amincissement progressif à l'approche des terrasses moyennes ou des coteaux molassiques.

Les moyennes terrasses (Fw*), datées du Riss, occupent une vaste aire de dépôts tant en rive gauche qu'en rive droite. Elles représentent un ensemble alluvionnaire d'une épaisseur moyenne de 10 m, constitué d'éléments sablo-graveleux et de galets (Ann. 1, fig. b). Les principales terrasses sont localisées en rive droite entre Tonneins et Marmande, et à l'est d'Agen (fig. 3). En rive gauche, elles sont présentes de Buzet-sur-Baïse au Mas d'Agenais et dans le secteur de Roquefort. Les terrasses moyennes sont, par endroit, légèrement étagées par rapport à la basse terrasse et en relais avec cette dernière (secteur de à proximité de I'Ourbise par exemple). La partie supérieure de la basse terrasse s'élève altimétriquement plus haut que le talus inférieur de la moyenne terrasse (cas nOlsur la fig. 2). Dans majeure partie de la vallée en revanche, l'étagement des terrasses est plus marqué. Le talus molassique est alors porté à l'affleurement si il n'est pas masqué par des éboulis de pente (secteurs de Sainte-Bazeille, de Tonneins ou de ).

Les hautes terrasses (Fu-Fv*), toutes situées en rive orientale de la Garonne sur les plateaux molassiques, sont les plus anciennes (Gunz et Mindel). Elles sont composées de sables, de graviers, de galets et d'une matrice généralement plus argileuse que celle des terrasses récentes. Leur épaisseur peut être tres variable, de 3 à 4 m à plus de 25 m repérés sur certains sondages. Elles sont généralement séparées des terrasses plus récentes par un épais talus molassique.

' Un tableau récapitulatif des notations des formations fluviatiles se trouve en Annexe 1 8bram Geoseirnrespcurua Tcnc duable MARMANDE

TONNEINS

Basse terrasse (Fx-Fy-Fz)

Moyennes terrasses (Fw)

Hautes terrasses (Fu-Fv)

O 5 1O -Kilomètres

Fig. 3 :Localisation des principales terrasses alluviales de la Garonne Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Annee 1 3. Hydrogéologie

3.1. LIMITES DE L'AQUIFERE ALLUVIAL

La définition des limites de l'aquifère alluvial de la Garonne s'est appuyée sur I'analyse des cartes géologiques à 1/50 000, des données de forages issues de la BSS et des 12 coupes géologiques réalisées dans le cadre de cette étude (cf. Ann. 2). Des photos aériennes et le MNT (Modèle Numérique de Terrain) de I'IGN au pas de 50 m ont également été utilisés. Des visites de terrain sont venues compléter le travail.

Les alluvions wurmiennes (Fx) de la basse terrasse constituent le principal réservoir de la plaine alluviale de la Garonne. Elles sont surmontées par les dépôts fluviatiles postglaciaires de l'Holocène (Fy-Fz) qui sont peu aquifères et de faible épaisseur. La nappe contenue dans ces alluvions (Fx) est directement en liaison hydraulique avec la Garonne. Elle l'alimente durant une grande partie de l'année, notamment en période estivale, et reçoit de I'eau en période hivernale permettant sa recharge (pour partie) et l'écrêtement des crues du fleuve.

Ces alluvions correspondent dans la nomenclature nationale des systèmes aquifères (BDRHFO version 1) au système alluvial 345B* entre Langon et le confluent du Lot, et partiellement au système 343* du confluent du Lot jusqu'au département de Tarn-et- Garonne. Ce dernier intègre en plus les terrasses moyennes (Fw) du secteur d'Agen. L'extension de ces deux systèmes aquifères est précisée sur la figure 4.

Dans le cadre de cette étude, les terrasses moyennes de l'ouest du département ont également été rattachées au système alluvial. Bien qu'elles soient étagées par rapport à la basse terrasse, elles sont le plus souvent en continuité hydraulique avec la basse plaine, soit parce que les alluvions se trouvent en relais (toit de la terrasse inférieure plus haut que la base de remblaiement de la terrasse supérieure), soit à la faveur d'éboulis de pente (secteurs de Sainte-Bazeille ou d'Agen par exemple) (cf. Ann. 2).

Des ruptures de continuité hydraulique sont cependant identifiables lorsque le substratum molassique apparaît à l'affleurement. Dans ces zones, les moyennes terrasses alimentent indirectement la basse terrasse par l'intermédiaire de sources de déversement. Ces sources généralement pérennes viennent alimenter en continu la basse plaine. II est certain que les zones de déconnexion sont plus étendues que celles révélées par les molasses à l'affleurement. Elles sont cependant difficiles à localiser précisément car le plus souvent masquées. Les sources captées au pied des moyennes terrasses permettent ponctuellement de les identifier (secteurs de Marmande, Tonneins, et Agen par exemple).

Les affleurements molassiques repérés sur les cartes géologiques à 1/50 000 ou sur le terrain sont reportés sur la figure 4. Ces talus molassiques sont observables lorsqu'ils ne sont pas masqués par des éboulis de pente. C'est le cas à Tonneins où ils sont nettement visibles sur quelques centaines de mètres (Ann. 3).

Les hautes terrasses (Fu-Fv) ont été écartées du système alluvial du fait de leur caractère perché. Les nappes qu'elles contiennent sont en effet déconnectées des terrasses plus récentes. Elles sont peu productives, souvent morcelées, et ne constituent pas, de ce fait, des ressources en eau à enjeu.

* Les systèmes aquifères du référentiel hydrogéologique français sont codifiés en fonction de la nomenclature mise au point par J.Margat en utilisant une numérotation significative : lxx : systèmes sédimentaires superficiels ou "libres" 3xx : systèmes alluviaux MARMANDE J

Limites de l'aquifère Lot / Basse terrasse (Fx, Fy, Fz) Moyennes terrasses

- Système aquifère 343 - Système aquifère 345B

Molasses imperméables 2 à l'affleurement

/ O 5 10 Labourdasse

Kilomètres S

Fig. 4 :Extension de l'aquifère alluvial de la Garonne Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

Latéralement, les contours de l'aquifère ont été définis à partir de ceux des coteaux molassiques à forte dominante argileuse. Ce sont des limites imperméables sur la quasi- totalité de la zone d'étude, excepté dans la partie sud-est du département, au niveau d'Agen, où les terrasses bordent les calcaires lacustres de Nérac datés du Stampien. Ceux-ci représentent un très faible réservoir aquifère et donc un apport minime en eau à la nappe alluviale.

Les alluvions de la plaine de l'Avance, de la Baïse, du Gers et du ruisseau de Labourdasse, intégrées dans la BDRHF version 1 aux deux systèmes alluviaux (343 et 345B), ont été écartées dans le cadre de ce travail (fig. 4). Dans ces secteurs, comme sur le reste de la zone d'étude, la limite d'extension de l'aquifère retenue, au confluent des affluents de la Garonne, correspond à la ligne de partage des eaux ou au tracé du canal latéral à la Garonne (cas de la Baïse et de l'Avance).

Les deux ensembles alluvionnaires cartographiés (Fw et Fx) sur la figure 4 constituent, dans le cadre de cette étude, l'aquifère alluvial de la Garonne.

3.2. GEOMETRIE DE L'AQUIFERE

3.2.1. Définition du substratum molassique oligocène

Les figures 5 et 6 présentent une reconstitution de la géométrie du substratum molassique du réservoir alluvial. Celle-ci a été réalisée à partir de l'interprétation de 204 coupes de forages issues de la BSS (Banque des données du Sous-Sol). L'analyse des coupes de puits alluviaux montre que la quasi-totalité des ouvrages recoupent tout l'aquifère jusqu'au substratum (puits parfaits). La profondeur approximative de ce dernier peut donc être déduite de la profondeur de l'ouvrage. Dans ce contexte, 2326 valeurs supplémentaires correspondant à la profondeur de puits alluviaux sans données géologiques sont venues appuyer ce travail cartographique. Elles ont servi de valeurs guides au moment de l'interpolation, les 204 données validées à partir des coupes géologiques faisant référence. La zone interpolée a été élargie au delà de la zone d'étude pour s'affranchir des "effets de bords" propres à toute interpolation. Une représentation "pseudo-3D de la vallée de la Garonne issue de ce travail est reportée en annexe 4.

La pente générale du substratum dans l'axe de la vallée est logiquement de direction SE/NW (suivant le sens d'écoulement de la Garonne). Elle est en moyenne de 0,5 %o.

Le toit de la formation tertiaire s'approfondi des coteaux vers le centre de la vallée. L'encaissement de la vallée est beaucoup plus marqué dans la partie amont de la zone d'étude (Ann. 4). A l'aval, la plaine est plus large et les reliefs sont moins dessinés.

La structuration en terrasses est nette laissant apparaître des ruptures de pentes à la limite terrasse moyenne - basse terrasse (fig. 5 et 6).

L'intersection de la vallée de la Garonne avec les vallées des deux principaux affluents (Lot et Baïse) est soulignée par un surcreusement. II n'y a pas, en revanche, de relation nette entre la configuration actuelle du chevelu hydrographique et la géométrie du substratum.

Quelques reliefs localisés de part et d'autre de la Garonne, notamment dans le secteur de Tonneins (Fig. S), signalent la présence de paléo-chenaux qui peuvent être le siège d'écoulements préférentiels. botes du substratum molassipue (NGFJ

Molasses a I'affleuremenr Limite de la zone d'etude Lim~tedes moyennes terrasses La Garonne

Fig. 5 :Carte en isohypses de la cote du substratum - Secteur de Marmande a To 1s (BRGM, 2003) Gestion des eaux souterrames en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Annee 1 Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

3.2.2. Epaisseur des formations fluviatiles quaternaires

Compte tenu du faible nombre de forages disposant de coupes géologiques (204) et de la précision de leurs descriptions, il n'a pas été possible de cartographier l'épaisseur des dépôts limoneux de l'Holocène (cantonnés à la basse terrasse). Les figures 7 et 8 représentent donc l'épaisseur totale des formations fluviatiles quaternaires.

Celle-ci a été déterminée par différence entre les cotes du MNT au pas de 50 m, et les valeurs estimées de la cote du substratum au même pas. Les données obtenues à partir de l'analyse des coupes de forages sont venues compléter le travail.

L'épaisseur moyenne des formations quaternaires est de l'ordre de 5 à 10 m au niveau de la basse terrasse (fig. 7 et 8). Des amincissements se produisent à l'approche des terrasses moyennes, des coteaux molassiques ou au niveau de la Garonne elle-même. Quelques zones, principalement situées à proximité de la Garonne, présentent une épaisseur plus importante (supérieure a 10 m). Elles correspondent fréquemment à la localisation des alluvions récentes (Fz) déposées sur les alluvions wurmiennes.

Les terrasses moyennes apparaissent globalement plus épaisses, souvent supérieures à 10 m. Les zones de plus faible épaisseur sont généralement à mettre en relation avec la présence de petits cours d'eau qui entaillent ces terrasses (fig. 7 et 8). En rive gauche, les terrasses moyennes les plus puissantes.

Dans le secteur de Marmande, au pied des coteaux, la puissance des formations augmente du fait de la présence de colluvions issues de l'érosion des versants. Elles reposent sur les alluvions rissiennes et peuvent atteindre plusieurs mètres d'épaisseur (fig. 7).

3.3. CARACTERISTIQUES HYDRODYNAMIQUES

Du fait de sa composition lithologique (sables, graviers, galets), l'aquifère alluvial de la Garonne présente globalement une bonne perméabilité. Des études réalisées précédemment sur la nappe alluviale de la Garonne dans les secteurs de Gaugeac (Bernard et al., 1983) et d'Agen (David et al., 1996) donnent, pour la basse terrasse, des valeurs de transmissivité comprises entre 2.10" et 5.10-~ m2/s (fig. 9). Au niveau de la moyenne terrasse, entre Marmande et Tonneins, elles varient de 3.10~~à 8.10-~ m2/s. Les coefficients d'emmagasinement relevés sur le secteur d'Agen sont eux de l'ordre 1 à 24 %.

Malgré la faible puissance de la nappe (2 à 3 m en moyenne), ces caractéristiques hydrodynamiques permettent d'obtenir localement des débits de l'ordre de 100 à 150 m3/h.

Cependant, l'hétérogénéité latérale et verticale des faciès fluviatiles au sein de l'aquifère peut entraîner des modifications rapides des paramètres hydrodynamiques. Des secteurs relativement argileux jouxtent des paléo-chenaux très productifs constitués de graviers et de galets, classés et propres. Ces contrastes de perméabilités induisent des écoulements préférentiels au sein de l'aquifère.

II en est de même pour le substratum molassique tertiaire qui favorise la convergence ou la divergence des écoulements de la nappe en fonction de sa géométrie.

II existe de nombreuses gravières, anciennes ou en activité, présentes dans la vallée alluviale de la Garonne. La création de dépressions liées à l'extraction des matériaux est également à l'origine de perturbations locales des écoulements souterrains. Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluvia/es - Etude de la nappe alluviale de /a Garonne Année 1 Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1 Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1 Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

3.4.1. Carte piézométrique

Une étude réalisée en 1994 par le BRGM (David et al., 1996) a permis de dresser une piézométrie basses eaux de référence de la nappe alluviale. Celle-ci a été réalisée à partir de 763 mesures piézométriques recueillies en août et septembre 1994.

Cette carte piézométrique de référence (fig. 10) montre qu'en période d'étiage, la nappe alluviale est drainée par la Garonne (isopièzes parallèles à i'axe du fleuve). Les affluents de la Garonne apparaissent également comme des axes préférentiels de drainage de la nappe. Les écoulements souterrains se font globalement des coteaux vers le cours d'eau. La nappe est alimentée latéralement par les hautes terrasses et les coteaux molassiques, et dans une moindre mesure par les barres de calcaires lacustres de l'Oligocène (sud de la zone d'étude). Une alimentation via le canal latéral à la Garonne peut également exister à la faveur de pertes de celui-ci. Les relevés piézométriques effectués en 1994 ne mettent pas clairement en évidence ce type de phénomène du fait de la localisation même du canal qui se trouve adossé aux coteaux molassiques ou à la limite terrasse moyenne-basse terrasse sur une grande partie de son tracé. II est alors difficile de faire la part entre l'alimentation provenant des coteaux et les pertes éventuelles du canal.

En période de hautes eaux, la recharge de la nappe est assurée en plus par infiltration directe des eaux de pluie, et ponctuellement par les rivières latérales à la Garonne et la Garonne elle-même.

La cote piézométrique moyenne de la nappe dans l'axe de la vallée (fig. 10) est d'environ 40 m dans le secteur de Sauveterre-Saint-Denis, 30 m à Sérignac-sur-Garonne, 25 m à Tonneins et 15 m à Marmande.

Les gradients hydrauliques sont globalement plus faibles dans la partie ouest du département (fig. 10) où l'encaissement de la vallée est moins prononcé. Les mesures piézométriques indiquent une nette augmentation du gradient hydraulique au contact moyenne terrasse - basse terrasse confirmant le rôle important de la géométrie de l'aquifère dans la configuration des écoulements.

La puissance de la nappe à i'étiage est généralement faible (2 à 3 m) et n'excède pas 5 à 6 m (Ann. 5). Globalement, I'épaisseur de la nappe augmente de l'amont vers i'aval et des moyennes terrasses vers la basse plaine.

3.4.2. Chronique piézométrique

La figure 11 expose la chronique piézométrique relevée sur un puits alluvial de la commune du Passage, près d'Agen. Cet ouvrage est suivi régulièrement par le BRGM depuis 1998. Les brusques fluctuations observées en période estivale sur le puits alluvial témoignent des pompages agricoles environnants.

D'une manière générale, la piézométrie de la nappe évolue annuellement en fonction des phénomènes climatiques et des prélevements. Les hautes eaux s'étalent de décembre à mai-juin en moyenne. Les basses eaux se situent en été et à l'automne avec un minimum en septembre-octobre. L'effet successif de i'arrêt des prélevements saisonniers et de la reprise de l'infiltration induit généralement une remontée rapide de la nappe.

Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

AGEN - LE PASSAGE (09023X00691PZl)

Fig. 11 :Chronique piézométrigue du puits alluvial 09023X0069/PZ1 près d'Agen (BRGM, 2003)

Du fait de son caractère libre, la nappe alluviale se recharge en général normalement d'une année sur l'autre grâce aux précipitations hivernales. Pour la même raison, elle est aussi beaucoup plus sensible aux aléas climatiques et notamment aux périodes de déficits hydriques prolongés.

Ces dernières années ont été marquées par des niveaux piézométriques de la nappe exceptionnellement bas en période estivale provoquant des problèmes de ressource. Les causes de ces baisses piézométriques ont plusieurs origines : - précipitations hivernales faibles (exemple de l'hiver 2001-2002 sur la fig. Il), d'où une recharge de la nappe insuffisante (situation exceptionnelle), - forte sécheresse en été (été 2003 par exemple) induisant une augmentation des prélèvements agricoles pour l'irrigation afin de préserver les cultures, - augmentation progressive du nombre d'ouvrages exploitant la nappe alluviale.

Les périodes de recharge hivernale et printanière peuvent aussi être perturbées par les volumes prélevés lors d'actions préventives contre le gel des exploitations fruitières très répandues dans le Lot-et-Garonne.

3.5. ASPECTS QUALITATIFS DES EAUX DE LA NAPPE

Quelques analyses effectuées régulièrement par la DDASS sur le puits à usage AEP de Marmande montrent que les eaux de la nappe alluviale de la Garonne ont un faciès chimique bicarbonaté calcique. Des analyses plus anciennes dans la BDES (Banque de Données des Eaux Souterraines) confirment cette tendance.

De façon schématique, les cartographies, présentées en annexe 6 et réalisées à partir des données recueillies durant l'été 1994 (David et al., 1996), indiquent que les terrasses moyennes contiennent des eaux globalement plus acides, mieux oxygénées et moins minéralisées que dans la basse plaine. C'est particulièrement sensible en rive gauche de la Garonne entre Buzet-sur-Baïse et le Mas d'Agenais. Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

Cependant, le degré de minéralisation de l'eau (fourni par la conductivité) peut être d'origine naturelle, liée aux caractéristiques de l'aquifère et au temps de résidence des eaux dans celui-ci, ou d'origine anthropique, liée à des phénomènes de pollutions (nitrates par exemple). En Sabsence d'analyses détaillées, il est difficile d'interpréter les différences de conductivités observées (Ann. 6.1). Néanmoins, les eaux à faciès bicarbonaté calcique présentent en général des conductivités inférieures à 900 pS/cm. Les minéralisations plus élevées peuvent donc résulter de pollutions anthropiques.

La conductivité s'échelonne, sur la zone d'étude, de 200 pS/cm à près de 2000 pS/cm. La moyenne est d'environ 850 pS/cm (796 mesures) et 40% des ouvrages présentent une valeur comprise entre 750 et 950 pS/cm. Dans la basse plaine, la conductivité a été relevée sur 482 ouvrages. La valeur moyenne est de 900 pS/cm alors qu'elle ne s'établit qu'à 800 pS/cm pour les eaux contenues dans les moyennes terrasses (mesures sur 314 ouvrages).

Les valeurs de pH (Ann. 6.2) sont comprises entre 5,65 et 8'25 avec une majorité des points entre 6,5 et 7,5 (86 % des ouvrages). Le pH moyen relevé pour les ouvrages situés dans la basse terrasse (478) est de 7,O contre 6,7 dans les moyennes terrasses (306 points de mesure).

Les mesures d'oxygène dissous (Ann. 6.3), inférieures à 3 mg/L, relevées dans la basse terrasse signalent des conditions anaérobies confirmant le caractère confiné de la nappe dans certains secteurs sous les recouvrements flandriens (Bruch, Agen.. .).

Le principal problème qualitatif reconnu de la nappe alluviale de la Garonne dans le département réside essentiellement dans les teneurs élevées en nitrates. Malgré les limons de surface, qui assurent une certaine filtration au niveau de la basse plaine, la nappe alluviale reste vulnérable. Cette vulnérabilité, associée à la difficulté de garantir un approvisionnement en eau constant, a conduit à l'abandon progressif de la quasi-totalité des puits servant à l'alimentation en eau potable sur le département. Seul le puits alluvial de Marmande est encore exploité à ce jour.

BRG M/RP-52603-FR Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

4. Synthèse des données recueillies

Le travail réalisé durant cette première année s'est appuyé sur un partenariat avec les différents acteurs inte~enantsur le département. Le Conseil Général, la MISE (Mission Inter-Services de l'Eau), la DDE, la DRIRE, la DIREN, l'Agence de I'eau Adour-Garonne (AEAG), la Chambre d'agriculture, I'ACMG (Association Climatologique de Moyenne Garonne) et le SMEAG (Syndicat Mixte d'Etudes et d'Aménagements de la Garonne) ont été sollicités pour une mise à disposition des données en leur possession sur la nappe alluviale de la Garonne.

Les demandes d'informations ont été influencées à la fois par la construction future d'un modèle hydrodynamique (nécessaire à la modélisation de la nappe) et par le développement d'un outil de gestion associé au modèle.

Pour répondre à ce double objectif, la collecte des données a été axée sur : - le recensement le plus exhaustif possible des ouvrages exploitant la nappe alluviale (puits, forages, gravières. ..) et des volumes prélevés afférents, - les relations hydrauliques entre les différentes entités composant la vallée alluviale (la Garonne, le canal latéral à la Garonne, les moyennes et basse terrasses, les gravières), - les données hydrologiques de la vallée de la Garonne (précipitations, débit des cours d'eau), - un suivi piézométrique de la nappe alluviale.

4.1 DEMARCHE

Elle a comporté trois étapes :

&Saisie de tous les éléments recueillis dans une base de données Toutes les données récoltées ont été intégrées dans une base gérée sous Access (SGBDR : système de gestion de bases de données relationnel) dans le but d'obtenir une source d'informations unique et homogène, et de pouvoir procéder à des mises à jour rapidement.

>Corrélation entre toutes les sources de données Les différents partenaires consultés au cours de cette étude ont mis à disposition un certain nombre de leurs données. La première étape a été d'établir un tri en fonction de la pertinence de l'information recueillie et de son exhaustivité. Certaines sources ont été écartées au profit d'autres plus exploitables et pius fiables. II a également fallu s'affranchir des problèmes liés au système de codification et au support de stockage (papier ou numérique (tableurs, SIG, SGBDR ...)) des données propres à chaque organisme.

Les données ont ensuite été corrélées entre elles afin d'obtenir des tables synthétiques (Ann. 7) sans redondance d'information. Celles-ci ont été exportées vers les logiciels permettant leur exploitation.

>Intégration des données dans un SIG (Svstème d'information Géographique) Le logiciel Maplnfo a été utilisé pour produire les cartes illustrant ce rapport à partir d'analyses thématiques et de sélections multiples. Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

4.2. RECENSEMENT DES POINTS D'EAU DE L'AQUIFERE ALLUVIAL ET DES PRELEVEMENTS ASSOCIES

La mise en relation des différentes sources de données a permis d'estimer le nombre d'ouvrages et les prélèvements annuels par usage dans la nappe alluviale, et de localiser les secteurs soumis à une intense exploitation. Le tableau 1 récapitule les différentes données disponibles sur les ouvrages souterrains et superficiels de la zone d'étude ainsi que leur origine.

4.2.1. Données recueillies

4.2.1 .l. Données disponibles au BRGM La Banque de Données sur les Eaux Souterraines (BDES) La BDES, gérée par le BRGM, regroupe l'ensemble des points d'eau recensés dans la Banque du Sous Sol (BSS), également gérée par le BRGM. Les informations stockées dans ces bases sont collectées au titre de l'article 131 du Code Minier qui stipule que tout ouvrage dont la profondeur dépasse 10 m doit faire I'objet d'une déclaration auprès de l'ingénieur en chef des mines (DRIRE). Le BRGM recueille également des informations lors d'études réalisées dans le cadre de ses missions de service public. Ces données sont aussi intégrées dans les bases sus mentionnées.

Une extraction de la BDES a permis de réaliser une base de données comptant, pour le département de Lot-et-Garonne, 935 ouvrages sollicitant la nappe alluviale de la Garonne. Le fichier ainsi constitué a servi de référence pour repérer les points d'eau fournis par la Chambre d'agriculture et la MISE, et l'Agence de l'eau Adour-Garonne déjà renseignés dans la BDES.

Les données de la BDES concernant le nombre d'ouvrages ne sont pas exhaustives et cela pour deux raisons : - dans une plaine alluviale, un grand nombre puits a une profondeur inférieure à 10 m et ne fait pas I'objet d'une déclaration au titre du Code Minier. Ces ouvrages ne sont donc pas recensés en BSS. - de nombreux ouvrages dont la profondeur est supérieure à 10 m ne sont pas déclarés par leur propriétaire.

9 Inventaire de 1994 L'inventaire mené en 1994 (David et al., 1996) par le BRGM avait permis de recenser 1189 ouvrages. 873 dossiers BSS avaient été constitués avec attribution d'un indice national à chaque ouvrage. Pour les 316 ouvrages restant, l'indice national avait simplement été réservé car les informations disponibles pour ces points étaient insuffisantes (uniquement les coordonnées géographiques). Ces 316 ouvrages ont été ajoutés au fichier de référence comprenant les ouvrages recensés dans la BDES.

4.2.1.2. Données de la MISE et de la Chambre d'agriculture

La MlSE qui gère les déclarations et les demandes d'autorisation de prélèvements sur le département en fonction de la réglementation en vigueur. Sur le département de Lot-et-Garonne, dont la totalité se trouve en Zone de Répartition des Eaux (ZRE), tout prélèvement dans la nappe alluviale est soumis à : - déclaration pour un débit inférieur a 8 m3/h, - autorisation pour un débit supérieur a 8 m3/h. BRGM BRGM MlSE Agence de l'Eau Adour-Garonne Extraction BSS Etude sur la nappe alluviale de Chambre (AEAG) (2003) la Garonne (David et al., 1996) d'Agriculture (2002) (2001) Nombre 935 316 d'ouvrages Agricole individuel Agricole Agricole AEP Usage Agricole Agricole AEP individuel individuel Industriel industriel ndice BSS Numéro Indice BSS Indice BSS Numéro AEAG xovisoire Chambre d'Agriculture Numéro AEAG Coordonnées Coordonnées Coordonnées 2oordonnées Coordonnées Coordonnées géographiques de la géographiques géographiques jéographiques géographiques géographiques commune (clocher) Commune Commune 2ommune Commune Commune Commune

Lieu-dit Lieu-dit Lieu-dit Lieu-dit (compteur) Lieu-dit

Profondeur Profondeur de Profondeur de Numéro compteur Numéro compteur d'investigation l'ouvrage mesurée I'ouvrage (déclaratif) Exploitant Exploitant Propriétaire Propriétaire Surface irriguée données Volumes annuels Volumes annuels disponibles Exploitant Exploitant Volumes annuels prélevés (2001) prélevés (2001) demandés & la MlSE Mesures Mesures (2002) Eau captée (surface, Eau captée (surface, physico-chimiques physico-chimiques nappe alluviale) nappe alluviale) Propriétaire Piézométrie Piézométrie Adresse Paramétres Paramétres hydrodynamiques hydrodynamiques

Coupes Prélévements géologiques annuels (1994)

Problémes de ressource

Tabl. 1: Récapitulatif des données sur les ouvrages souterrains et superficiels de la zone d'étude Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Ann6e 1 Tout exploitant désirant effectuer un pompage en nappe alluviale doit constituer un dossier comprenant notamment une étude d'incidence du projet sur le milieu aquatique et sa compatibilité avec le SDAGE, ainsi qu'une description précise du prélèvement et des ouvrages.

Pour l'usage agricole, la demande est collective. Un mandataire, la Chambre d'agriculture depuis 1994, établit le dossier d'apres les informations fournies par les pétitionnaires et le transmet à la préfecture qui le soumet à l'avis consultatif du CDH (Conseil Départemental d'Hygiène). En cas d'acceptation, l'autorisation est délivrée par le préfet pour une durée de 6 mois, reconductible une fois, soit 1 an au total. La demande doit donc être réitérée chaque année.

Le fichier fourni par la Chambre d'agriculture à la MISE recense la totalité des exploitants agricoles ayant effectué une demande d'autorisation de prélevement. Le fichier, mis à disposition de l'étude par les deux organismes, correspond aux demandes pour l'année 2002. 11 comporte 1180 ouvrages intéressant la nappe alluviale de la Garonne.

Ces renseignements doivent être considérés avec précaution car ils sont déclaratifs (par I'exploitant) : - les coordonnées géographiques sont déduites du placement de I'ouvrage par I'exploitant sur un plan de la propriété. Elles peuvent être imprécises, - la profondeur de I'ouvrage est également donnée par I'exploitant, - le volume de prélèvement annuel demandé est calculé sur les conseils de la Chambre d'agriculture : un volume moyen de 1400 m3/~aet une durée d'irrigation identique sont appliqués quelles que soient les cultures irriguées, - les volumes de prélèvement demandés par les exploitants agricoles ne sont qu'indicatifs. En pratique, ils seront fonction des conditions climatiques estivales, - le volume de prélevement demandé et la surface irriguée peuvent parfois être calculés uniquement de façon à remplir les conditions pour bénéficier de la prime « Irrigation » délivrée dans le cadre de la PAC (Politique Agricole Commune) ou par I'Etat dans le cas de cultures céréalières.

4.2.1.3. Données de l'Agence de l'Eau Adour-Garonne (AEAG)

Les données de prélèvements agricoles d'une part, et AEP et industrielles d'autre part, pour l'année 2001, ont été fournies par le service des redevances de SAEAG. Les redevances s'appliquent à tout prélèvement effectué en eau souterraine ou superficielle.

Pour l'irrigation, la mise en place de compteurs d'eau ne concerne pas encore tous les ouvrages même si beaucoup sont déjà installés notamment sur les réseaux collectifs d'irrigation et les grosses exploitations individuelles. Pour les autres ouvrages, un forfait de redevance à l'hectare est calculé à partir de plusieurs paramètres : la surface irriguée, le type de culture et le procédé d'irrigation (aspersion, micro-aspersion et submersion). I'AEAG n'a pas été en mesure de nous fournir ces données lors de Senquête. Au final, d'apres I'AEAG, seule une minorité des exploitations échappe à la redevance.

Le fichier fourni énumère les compteurs individuels et collectifs avec les prélèvements associés. L'avantage de ces données, par rapport à celles de la MISE, est qu'elles concernent les volumes réellement prélevés et non ceux demandés par les exploitants lors de leur demande d'autorisation préfectorale. En revanche, une redevance unique peut s'appliquer sur des dossiers comptant jusqu'à 8 compteurs qui peuvent eux mêmes regroupés plusieurs puits. Dans ce cas là, II n'est pas possible d'attribuer des coordonnées géographiques précises à chaque ouvrage. Les données sont rapportées à la commune. Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

Pour les communes partiellement dans la zone d'étude, il ne peut être distinguer les prélèvements pratiqués au droit de la plaine alluviale de la Garonne de ceux à sa périphérie.

Ces données permettent néanmoins d'avoir une idée des volumes totaux prélevés pour l'usage agricole. Pour être exhaustif, il faudrait en plus prendre en compte les ouvrages recensés par I'AEAG non équipés de compteurs.

Les ouvrages destinés à liAEP ou à un usage industriel sont automatiquement équipés de moyens d'évaluation des prélèvements. La procédure de demande d'autorisation est obligatoirement individuelle. Le fichier fourni par l'Agence de l'Eau est très précis concernant ces usages et chacun des 41 ouvrages est géoréférencé.

4.2.2. Points d'eau de l'aquifère alluvial

4.2.2.1. Méthodologie

Les données sur les compteurs agricoles fournies par l'Agence de l'eau n'ont pas été prise en compte dans la mesure où il ne peut pas leur être associ6es de coordonnées géographiques propres. De plus, la dénomination "compteur" peut regrouper plusieurs ouvrages distincts.

Le travail de synthèse sur les ouvrages de la plaine alluviale s'est donc appuyé sur : - la liste des ouvrages extraits de la BDES, - le fichier de points de l'enquête de 1994, - le fichier d'ouvrages agricoles transmis par la MISE et la Chambre d'agriculture, - le fichier redevance de I'AEAG pour les ouvrages AEP et industriels.

La méthode employée pour corréler les fichiers et trouver des correspondances entre les puits recensés par les différents organismes a été la suivante (Ann. 8) :

O Extraction des points d'eau alluviaux de la BDES (2003) complétée avec les dossiers provisoires issus de l'étude de 1994 pour aboutir à un fichier BRGM.

O Recherche de concordance entre la liste de points de la MISE-Chambre d'agriculture et le fichier BRGM par comparaison géographique de leur situation. Pour les puits éloignés de moins de 100 m, l'adresse, le nom du propriétaire et la profondeur de l'ouvrage ont permis de les corréler ou de les différencier.

O Comparaison de la liste AEAG (AEP et industriels) avec le fichier BRGM suivant les mêmes critères.

4.2.2.2. Résultats

Au terme de l'inventaire, 2373 ouvrages (2345 puits, 13 sources, et 15 prises d'eau superficielles (AEP et industrielles)) ont pu être identifiés sur la zone d'étude dont 1432 ne sont pas référencés dans la BSS. Ce nombre comprend tous les points d'eau quel que soit leur usage (eau agricole, industrielle, AEP ...) ou leur état (exploité ou abandonné).

Cette première année d'étude a permis de réserver 637 indices BSS pour les ouvrages agricoles de la Chambre d'agriculture. L'attribution définitive de ces indices et de ceux de l'étude de 1994 (316 ouvrages), ainsi que i'intégration et le traitement des données des 479 ouvrages restant seront réalisés dans le cadre de l'année 2 du SlGES (module 6 de la convention "Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine"). Gestfon des eaux souterrames en régfon Aquitame Gestion mtégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

Une fois ces tâches réalisées, l'indice national de chaque ouvrage sera transmis à SAEAG et à la Chambre d'agriculture pour faciliter, à l'avenir, les échanges d'informations concernant les points d'eau exploitant la nappe alluviale de la Garonne.

Les ouvrages recensés sont très majoritairement à usage agricole (1641 ouvrages) ou individuel (arrosage de jardins, lavage de cours de ferme...). Les puits destinés à un autre usage sont marginaux (fig. 12).

Parmi les 19 puits AEP. seul celui de Marmande est encore exploité à ce jour.

Concernant l'usage industriel, les sociétés d'extraction de granulats et les coopératives vinicoles constituent les principaux utilisateurs d'eau de la nappe alluviale.

Fig. 12 :Répartition des puits et sources en fonction de l'utilisation

La répartition géographique des puits (2345) et des sources (13) est précisée par la figure 13. La plus grande concentration de points se situe dans la moyenne terrasse, entre Tonneins et Marmande, en rive droite de la Garonne. La basse plaine, en rive gauche de la Garonne, au niveau d'Aiguillon, et dans une moindre mesure, la zone située au sud d'Agen, présentent également une densité de points conséquente.

En dehors de ces secteurs et des zones fortement urbanisées (Agen, Marmande, Tonneins, Aiguillon) où la densité de points est beaucoup plus faible, la répartition apparaît relativement homogène.

Concernant les sources, elles sont exclusivement localisées au pied des moyennes terrasses dans les secteurs d'Agen, de Buzet. d'Aiguillon, de Tonneins et de Marmande. MARMANDE

TONNEINS

Limites de i'aquifère Basse terrasse (Fx)

vloyennes terrasses (Fw)

Puits alluviaux recensés

A Sources WTE Kilomètres S

Fig. 13 :Localisation des puits et des sources recensés dans la plaine alluviale de la Garonne Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

4.2.3. prélèvements dans la nappe alluviale

Toutes les représentations cartographiques de l'exploitation de la nappe alluviale sont fournies en annexe 9.

4.2.3.1. Exploitation agricole

Dans la mesure où les fichiers de l'Agence de l'Eau ne permettent pas une localisation précise des prélèvements (ils sont affectés à la commune), il a été tenu compte des volumes de demandes d'autorisation dans le cadre de la procédure mandataire fournis par la MISE. II faut cependant conserver à l'esprit que ces chires ne sont qu'indicatifs car ils ne s'agit pas des volumes réellement prélevés.

Un total de plus de 17 millions de m3 est autorisé à être prélevé chaque année dans la nappe pour un usage agricole. La carte de ces prélevements potentiels en annexe 9.1 indique logiquement une faible exploitation de la nappe pour cet usage dans les zones fortement urbanisées (Agen et Marmande principalement).

Les secteurs les plus exploités potentiellement se situent entre Marmande et Tonneins, à Aiguillon et Agen. La densité des puits y est la plus importante et les volumes demandés parmi les plus élevés. Les exploitants agricoles de ces secteurs rencontrent de plus en plus fréquemment des problèmes de ressource en eau pendant la période d'irrigation estivale. Déjà en 1994 (David et al., 1996), après enquête de terrain, une cartographie des problèmes de ressource avait été dressée (fig. 14). Elle révèle que les zones les plus sensibles se trouvaient être les plus exploitées (Marmande à Tonneins, Aiguillon et les communes alentours (rive gauche de la Garonne) et sud d'Agen).

Le prélèvement moyen autorisé chaque année est d'environ 15 000 m3/ouvrage ce qui est peu au regard de celui prélevé par un ouvrage industriel ou AEP (cf. 4.2.3.2). Seules 14 demandes d'autorisation sont supérieures à 100 000 m3/an. II faut cependant relativiser ces chiffres dans la mesure où les prélèvements sont, en général, concentrés sur 3 à 4 mois, de juin à septembre, et où le nombre d'exploitations agricoles concernées est très supérieur à celui des installations industrielles.

4.2.3.2. Exploitation AEP et industrielle

Seul un puits, situé à Marmande, continu d'être exploité pour l'alimentation en eau potable (Ann. 9.2). Le prélèvement annuel, supérieur à 500 000 m3, est très important. Tous les autres captages ont été abandonnés car la ressource est incertaine, aussi bien du point de vue quantitatif que qualitatif.

En ce qui concerne les industries (Ann. 9.3) le nombre d'ouvrages est peu important mais les prélevements unitaires en nappe alluviale sont conséquents avec en moyenne 120 000 m3 par an et par ouvrage. Les eaux exploitées sont utilisées en majeure partie pour : - le lavage de sols et des matériaux (sables, cailloux..), - les circuits de refroidissement (coopératives vinicoles), - les bassins de stockage d'eau destinés à la sécurité incendie.

Pour la moitié des prélevements environ, l'eau est restituée au milieu récepteur, et pour le reste, elle est rejetée dans le réseau d'assainissement.

Les secteurs les plus exploités pour cet usage correspondent aux villes les plus importantes de la vallée de la Garonne : Marmande, Tonneins, Aiguillon et Agen. MARMANDE PLAINE ALLUVIALE DE LA GARONNE PROBLEMES DE RESSOURCE RECENSES EN 1994

TONNEINS

AIGUILLON O

PROBLEMES DE RESSOURCE r Jamais de problèmes (359) r Problèmes peu pénalisant (186) i c Di#cult& importantes (195)

O 5 10

Kilomètres S

Fig. 14 : Carte des problèmes de ressource dans les puits à usage agricole ou individuel relevés en 1994 (d'après David et al., 1996) Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

4.2.3.3. Synthèse

Le tableau 2 indique les volumes prélevés estimés ou mesurés par usage

Prélèvements AEP (m3/an) AEAG 2001 AEAG 2001 mesurés

2002 2001 estimés mesurés 2 930 000 17 300 000 1 17 950 O00 1 (25 puits) (1 puits)

Tabl. 2 :Récapitulatif des volumes de prélèvements

Pour I'usage agricole. le total des volumes autorisés est très proche des volumes comptabilisés par I'AEAG. Ils ne sont cependant pas tout à fait comparables. Les volumes de I'AEAG ne sont pas exhaustifs dans la mesure où tous les puits ne sont pas équipés de compteurs. De plus. les données sont rapportées à la commune ce qui ne permet pas d'ôter les prélèvements hors plaine alluviale pour les communes partiellement sur la zone d'étude. Compte tenu de ces incertitudes, il est difficile d'estimer de manière fiable les prélèvements agricoles. Les 17 millions de m3 autorisés pour I'usage agricole constituent vraisemblablement une borne inférieure des volumes réellement prélevés dans la nappe alluviale

Le bilan final donne environ 21 Millions de m3/an prélevés dans la nappe alluviale de la Garonne en Lot-et-Garonne, dont plus des 415 pour l'irrigation (fig. 15). Ce chiffre ne tient pas compte des prélèvements réalisés sur les ouvrages à usage individuel pour lesquels aucune donnée n'est disponible. Ils doivent cependant être inférieurs à 1 million de m3/an.

Usage AEP industriel Usage 2% 1 .% agricole 84%

Fig. 15 :Prélèvements selon l'usage industriel, AEP ou agricole (BRGM. 2003) Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

Les prélèvements industriels représentent près de 15% du total bien que le nombre d'ouvrages soit faible (25). 2% des prélèvements annuels sont destinés à l'alimentation en eau potable de la ville de Marmande.

4.3. EXPLOITATION DES ALLUVIONS DE LA GARONNE

Les informations fournies par la DRlRE de Lot-et-Garonne sur I'exploitation de granulats dans la plaine alluviale ont été complétées avec les données du schéma des carrières départemental et celles issues de BASIAS (Base de données sur les Anciens Sites Industriels et Activités de Service) dans laquelle sont stockées les informations relatives à l'Inventaire Historique Régional (IHR) mis en place par le Ministère de l'environnement.

Les entreprises exploitant les ressources alluvionnaires modifient le terrain naturel en extrayant des matériaux. Les excavations ainsi créées laissent place à des plans d'eau en relation étroite avec la nappe alluviale. Ces modifications perturbent localement les gradients hydrauliques et donc les écoulements au sein de la nappe.

De plus, le nettoyage des cailloux et graviers est effectué sur le site même de l'extraction des matériaux. Les eaux de lavage, prélevées dans les plans d'eau, subissent une décantation avant d'être rejetées dans la nappe. Cette eau mobilisée puis rejetée peut aussi engendrer quelques modifications locales du régime hydraulique de la nappe.

Enfin, la création de tels plans d'eau génère naturellement des pertes d'eau par évaporation notamment en période estivale.

L'extraction de granulats constitue une activité économique importante de la plaine alluviale, même si le nombre de carrières en exploitation tend à diminuer du fait des contraintes (administratives, environnementales...) de plus en plus importantes liées à I'ouverture de tels sites.

Au total, 108 gravières dont seulement 19 en activité (fig. 16) ont été recensées. 87 sites ont été répertoriés dans la basse terrasse dont 16 en activité et 21 dans les moyennes terrasses dont 3 en activité. La superficie moyenne observée sur 44 gravières est d'environ 6 Ha.

Les gravières en activité sont principalement localisées dans la basse terrasse au sud-est et à I'ouest d'Agen respectivement sur les communes de et Boé, et de Colayrac-St-Cirq et Brax, à I'ouest d'Aiguillon sur celles de St-Léger et de Buzet-sur-Baïse et enfin dans le secteur de Marmande. MARMANDE /

Limites de l'aquifère 17. AIGUILLON 1Basse terrasse (Fx) Moyennes terrasses (Fw)

Etat des sites .Activité terminée (89) .En activité (19)

Kilomètres S

Fig. 16 :Localisation des gravières - vallée alluviale de la Garonne (Source :DRIRE, BRGM 2003) Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

4.4. DONNEES HYDROLOGIQUES

4.4.1. Pluviométrie

Pour une configuration hydrogéologique donnée, l'évolution des niveaux d'une nappe est fonction de l'importance relative des flux d'eau entrant et sortant ' recharge (+), prélèvements (-), flux aux limites (dont les échanges nappe-rivière) (en + ou en -). La recharge de l'aquifère alluvial est fonction des quantités d'eau tombées dans la plaine, ainsi que de leur répartition dans le temps et dans l'espace. La pluviométrie et les données d'ETP (qui devront être récupérées) constituent donc des éléments essentiels à prendre en compte pour la réalisation d'un modèle hydrodynamique.

Les données pluviométriques ont été recueillies auprès de I'ACMG (Association Climatologique de Moyenne Garonne). Les chroniques s'étalent sur au moins 30 ans et concernent les stations d'Agen. de Port-Ste-Marie, d'Aiguillon, du Mas d'Agenais et de Sainte-Bazeille. La carte de localisation de ces stations est précisée ci-dessous (fig. 17).

Localisation des ~Btionsde mesures pluviométriques

Lot.e+Garonne

Fig. 17 :Localisation des stations de mesures pluviométriques

Le tableau 3 récapitule les valeurs moyennes et les extrema pour chaque station

début Moyenne Minimum Maximum Station de mesure d,ac (mmlan) (mmlan) (mmlan) Agen 1945 730 444 1141 Port-Ste-Marie 1970 719 542 91 1 Aiguillon 1965 746 537 990 Mas d'Agenais 1970 803 589 996 1 Sainte-Bazeille 1 1970 / 831 1 595 1 1147 /

Tabl. 3 :Moyennes et extrema des précipitations sur les différentes stations

BRGM/RP-52603-FR Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

Malgré une légère augmentation des précipitations d'est en ouest du département due à l'influence océanique, le Lot-et-Garonne bénéficie d'une pluviométrie relativement homogène. II existe cependant une variabilité importante des précipitations en fonction des années. La moyenne des précipitations sur la période 1945-2000 à la station d'Agen est de 730 mmlan. Dans le détail (Ann. 1O), les années 1953, 1964, 1967, et plus récemment 1983, 1985 et 1987 ont été particulièrement sèches (~600mm) et à l'inverse, les années 1959, 1984, 1992 et 1999 ont été très pluvieuses.

4.4.2. Débits de la Garonne

L'hydrologie de la Garonne résulte de 2 influences naturelles très marquées :

L'influence pyrénéenne (régime pluvio-nival). La Garonne amont, comme son affluent l'Ariège qu'elle recueille à Portet, subit le phénomène des basses eaux d'hiver et d'été, caractéristique en région toulousaine et jusqu'à la confluence du Tarn. Les hautes eaux se situent au printemps jusqu'à mai-juin et résultent principalement de la fonte des neiges.

L'influence du Massif central (pluies cévenoles) est apportée par le Tarn (et l'Aveyron). Elle est donc sensible en aval du confluent de la Garonne et du Tarn au niveau de la station de jaugeage de Lamagistère avec pour caractéristiques des hautes eaux d'hiver, et un étiage en août. Ainsi, en période sèche, le Tarn peut accentuer les étiages de la Garonne aval, mesurés à Tonneins.

En été, l'eau de Garonne, à Bordeaux, est constituée pour un dixième des eaux du Lot, un quart des eaux du Tarn, et pour moitié de la Garonne toulousaine. Les variations de débits de la Garonne (étiage comme crues) sont la résultante de ces apports d'eau, décalés en fonction de la géographie et des saisons.

Pour le Lot-et-Garonne, les débits de la Garonne sont mesurés à deux niveaux : - Lamagistère, commune située à l'entrée de la Garonne dans le département du Tarn-et- Garonne, - Tonneins, située en aval du confluent de la Garonne et du Lot.

Les données de débits de la Garonne depuis 1913 pour Tonneins et 1967 pour Lamagistère ont été recueillies auprès de la DlREN Midi-Pyrénées. Les débits moyens mensuels les plus récents sont représentés sur la figure 18.

Les débits sont plus importants à Tonneins. En effet, la Garonne recueille le Lot entre les deux stations de mesure, et draine un bassin versant plus important. La période critique de bas débits de la Garonne dans le Lot-et-Garonne se situe entre la mi-juillet et la fin octobre. En 2001, une fin de printemps déficitaire en pluies efficaces s'est traduite par un étiage précoce. De plus, sur l'histogramme de Tonneins, cet étiage s'est prolongé durant l'hiver 2002.

Des soutiens d'étiage permettent de garantir les débits objectifs d'étiage (DOE) et d'éviter de franchir les seuils d'alerte (débits de crise, DCR) estimés pour l'instant à : Lamagistère : DOE = 85 m3/s et DCR = 31 m3/s, Tonneins : DOE = 100 m3/s et DCR = 42 m3/s. Gestion des eaux souterraines en region Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Annee 1

Fig. 18: Débits moyens mensuels de la Garonne enregistrés à Lamagistère et Tonneins (DIREN 2002)

4.4.3. Canal latéral

La particularité de la plaine alluviale de la Garonne est la présence du canal latéral qui la parcourt d'Est en Ouest. En rive droite de la Garonne d'abord, depuis la limite départementale orientale jusqu'à Agen, puis en rive gauche, jusqu'au département de la Gironde. En rive gauche, après avoir traversé la basse plaine entre Agen et Buzet-sur-Baïse, le canal contourne la moyenne terrasse située entre Thouars-sur-Garonne et le Mas d'Agenais avant de s'appuyer sur les coteaux molassiques tertiaire jusqu'à Hure.

La cote du plan d'eau du canal est supérieure à celle de la nappe alluviale. II est perché au dessus de I'aquifére alluvial (Ann. 11). Dans le cadre de cette étude, il est apparu important de bien caractériser la relation nappe-canal afin de savoir dans quelle mesure ce dernier est susceptible d'alimenter l'aquifère alluvial à la faveur de pertes linéaires.

Les Voies Navigables de France (VNF) ont été contactées pour obtenir des données hydrauliques sur le canal. II ressort de cette prise de contact qu'aucune étude n'a été réalisée sur l'étanchéité du canal. De plus, aucune instrumentation permettant des mesures de débit n'est installée sur celui-ci. Le niveau du canal est régulé par plusieurs ouvrages de surverse automatisés qui évitent les débordements. Ces surverses ne font pas plus l'objet d'un contrôle des débits II est donc impossible d'évaluer, même de façon grossière, les pertes linéaires du canal.

Les VNF (Toulouse et Agen) ont toutefois pu nous fournir le profil en long du canal avec la localisation des ouvrages de surverse. Ces données pourront être utiles lors de la phase de réalisation du modèle hydrodynamique. Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

Le débit du canal aux portes de Lot-et-Garonne est estimé entre 2 et 3 m3/s. Au niveau de la commune de Brax, il est réalimenté par la Garonne grâce à 3 pompes : - prélèvement de 3,l m3/s en période normale, - prélèvement de 1,2 m3/s en période d'étiage (une seule pompe en marche).

Les pertes du canal vers la nappe alluviale sont certainement non négligeables mais impossible à estimer sans contrôle des débits sur celui-ci.

4.5. ACQUISITION DE DONNEES COMPLEMENTAIRES

Pour suivre le niveau piézométrique de la nappe alluviale en différents endroits du département, 5 puits alluviaux, trois anciens AEP et deux agricoles, ont été équipés d'enregistreurs en décembre 2002. Un sixième ouvrage, situé sur la commune du Passage et suivi par le BRGM depuis 1998, est venu compléter ce réseau de mesure. Les données d'un puits alluvial sur la commune de Gaujac suivi par la DlREN entre 1981 et 1989 ont également été consultées.

Le puits du Passage est équipé d'une centrale d'acquisition de type MADOSOLO (capteur de pression avec enregistrement des données sous forme numérique). Les cinq autres sites sont équipés de limnigraphes verticaux : il s'agit d'un cylindre rotatif sur lequel est placé une feuille de papier graduée (limnigramme) parcourue par un stylet qui traduit les variations du niveau de la nappe. Ce type d'appareil nécessite un relevé mensuel des enregistrements.

Toutes les caractéristiques et les illustrations de ces ouvrages sont fournies en annexe 12 au moyen de fiches techniques réalisées pour chaque puits. Toutes les données piézométriques ont été saisies dans la BDES.

Le suivi piézométrique réalisé depuis décembre 2002 a permis d'observer le comportement de la nappe alluviale pendant la période de recharge hivernale et la période estivale 2003. Les courbes relevées sur les puits sont relativement semblables hormis celle du puits de Thouars-sur-Garonne beaucoup plus amortie. Le niveau de la nappe a commencé à baisser progressivement après les épisodes de fortes pluies de janvier et février 2003 (Ann. 12). Sur plusieurs puits, on note une légère remontée début mars à la suite d'épisodes pluvieux avant une nouvelle baisse progressive correspondant à la courbe de tarissement naturelle de la nappe. L'impact du début des irrigations en juin est particulièrement remarquable sur les puits de Sauveterre-St-Denis, du Passage et de Marcellus ou le niveau piézométrique s'abaisse plus nettement.

Pour les puits de Sauveterre-St-Denis et du Passage, l'influence des prélèvements environnants est particulièrement marquée.

Le puits de Thouars-sur-Garonne est l'ouvrage qui présente la plus grande singularité. La recharge début février 2003 est beaucoup moins prononcée et beaucoup plus étalée dans le temps. Le niveau piézométrique baisse ensuite très progressivement tout l'été. Ce comportement s'explique vraisemblablement par la plus grande distance du puits par rapport à la Garonne (1,3 Km) et la présence de la Baïse à 900 m. De plus, le puits se trouve dans un ancien chenal de la Garonne dont les caractéristiques hydrodynamiques peuvent être à l'origine du comportement hydraulique de la nappe dans ce secteur. Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

5. Réflexion sur le modèle hydrodynamique

5.1. CONTEXTE

Dans les situations de crise, lors de période de forte sécheresse, les autorités départementales ont pour mission de préserver le débit des cours d'eau. La difficulté est de parvenir à maintenir I'exploitation de la ressource en eau de la nappe pour l'agriculture ou l'industrie qui représentent des activités économiques importantes, tout en maintenant le soutien d'étiage du fleuve. Etant donné que la MISE ne possède pas les moyens d'évaluer l'impact de I'exploitation des ressources en eau sur la nappe alluviale, toutes les demandes d'autorisations de prélèvements sont généralement acceptées chaque année. Les seuls outils réglementaires permettant de gérer les situations de crise sont les arrêtés de restriction préfectoraux. Mais ces arrêtés sont difficiles à mettre en place et à appliquer, et peuvent intervenir une fois la crise déclenchée.

L'objectif de la Police des Eaux est donc d'anticiper les situations de crise à l'aide d'un outil de planification qui leur permettrait de délivrer les autorisations de prélèvement en fonction de la capacité de la ressource.

5.2. MODELISATION DE LA NAPPE

L'objectif initial de I'étude était de modéliser la nappe alluviale dans son ensemble. Au cours de la collecte des données, il est apparu que réaliser une modélisation globale de la nappe alluviale serait peu pertinent compte tenu des informations disponibles.

De plus, les attentes concernant un outil de gestion de la nappe alluviale sont grandes. II est donc indispensable de faire un modèle précis de manière à obtenir des résultats probants. En accord avec le comité de pilotage du programme régional de gestion des eaux souterraines, il a donc été décidé de se focaliser sur un secteur pilote où les enjeux en terme de ressource sont importants. Une première concertation avec les partenaires (MISE, CA, ACMG) et l'étude des données recueillies a permis de mettre en évidence trois zones présentant une exploitation très importante et de ce fait des problèmes récurrents de ressources en période estivale ces dernières années : - Secteur de Marmande à Tonneins (rive droite de la Garonne), - Secteur d'Aiguillon (rive gauche), - Secteur d'Agen (rive gauche).

Le choix du site à modéliser sera arrêté en année 2 après une ultime concertation avec les acteurs locaux. L'acquisition de données complémentaires sur ce site sera engagée durant cette année.

Parallèlement, une réflexion sera menée sur l'outil de gestion qui exploitera les données issues de la modélisation. Un prototype sera réalisé et présenté aux partenaires.

La modélisation de la nappe sur le secteur choisi n'interviendra qu'en année 3 de l'étude. Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

6. Conclusion

Au terme de cette première année d'étude, le travail bibliographique, d'inventaire et de collecte des données a permis de faire une synthèse géologique et hydrogéologique de l'aquifère alluvial de la Garonne dans le département de Lot-et-Garonne. Les informations réunies ont principalement servi à : - définir les limites et la géométrie de I'aquifère, - préciser le régime hydraulique de la nappe, - estimer le nombre d'ouvrages captant la nappe alluviale, - évaluer les prélèvements, connaître leur répartition et l'utilisation qui en est faite.

La géométrie de la plaine alluviale a pu être précisée grâce à I'étude des forages recensés dans la zone d'étude et à la réalisation de coupes géologiques sériées transversales à l'axe de la vallée. Des cartographies précises du substratum molassique tertiaire et de l'épaisseur des formations fluviatiles quaternaires de I'aquifère ont pu être dressées. II en ressort que les moyennes terrasses, bien qu'étagées par rapport à la basse plaine sont souvent en continuité hydraulique avec elle, soit parce que les alluvions se trouvent en relais (toit de la terrasse inférieure plus haut que la base de remblaiement de la terrasse supérieure), soit à la faveur d'éboulis de pente. Les limites latérales de I'aquifère sont fixées par les coteaux molassiques tertiaires à forte dominante argileuse qui constituent des limites imperméables sur la quasi-totalité de la zone d'étude.

Du fait de sa composition lithologique (sables, graviers, galets), I'aquifère alluvial de la Garonne présente globalement de bonnes caractéristiques hydrodynamiques.

La carte piézométrique basses eaux de référence établie en 1994 souligne que la nappe alluviale est drainée par la Garonne et ses affluents. Les écoulements souterrains se font globalement des coteaux vers le cours d'eau. La nappe est alimentée latéralement par les hautes terrasses et les coteaux molassiques.

la piézométrie de la nappe évolue annuellement en fonction des phénomènes climatiques et des prélevements. Les hautes eaux s'étalent de décembre à mai-juin en moyenne. Les basses eaux se situent en été et à l'automne avec un minimum en septembre-octobre. L'effet successif de l'arrêt des prélèvements saisonniers et de la reprise de l'infiltration induit généralement une remontée rapide de la nappe.

Au terme de l'inventaire, 2373 ouvrages (2345 puits, 13 sources, et 15 prises d'eau superficielles (AEP et industrielles)) ont pu être identifiés. L'estimation des prélevements aboutit à 21 Millions de m3/an prélevés dans la nappe alluviale de la Garonne en Lot-et- Garonne. Plus des 415 sont utilisés pour satisfaire les besoins agricoles. Les prélèvements industriels représentent près de 15% du total bien que le nombre d'ouvrages soit faible (25). 2% des prélevements annuels sont destinés à i'alimentation en eau potable de la ville de Marmande.

L'objectif initial de I'étude était de modéliser la nappe alluviale dans son ensemble. Au cours de la collecte des données, il est apparu que réaliser une modélisation globale de la nappe alluviale serait peu pertinent compte tenu des informations disponibles et de la précision attendue. En accord avec le comité de pilotage du programme régional de gestion des eaux souterraines, il a donc été décidé de se focaliser sur un secteur pilote où les enjeux en terme de ressource sont importants.

BRG M/RP-52603-FR 4 1 Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

Le choix du site à modéliser sera arrêté en année 2 après une ultime concertation avec les acteurs locaux. L'acquisition de données complémentaires sur ce site sera engagée. Une réflexion sera menée sur l'outil de gestion qui exploitera les données issues de la modélisation. Un prototype sera réalisé et présenté aux partenaires. La modélisation de la nappe sur le secteur choisi n'interviendra qu'en année 3 de l'étude.

Parallèlement, l'étude de la nappe alluviale de la Dordogne dans le département de la Dordogne sera lancée. II est prévu de déterminer la géométrie, les limites et les caractéristiques du réservoir alluvial, et de recenser les données disponibles (ouvrages, prélèvements, piézométrie, débits des cours d'eau, exploitation de granulats.. .). Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1 Glossaire

Aquifère : Corps (couche, massif) de roches perméables comportant une zone saturée - ensemble du milieu solide et de l'eau contenue - suffisamment conducteur d'eau souterraine pour permettre l'écoulement significatif nappe souterraine et le captage de quantités d'eau appréciables.

Coefficient d'emmagasinement (S) : Sans dimension, définit le volume d'eau qu'une unité de diminution de charge libère d'une colonne verticale d'aquifère de section unitaire. Dans le cas d'une nappe libre, ce coefficient est fonction de la porosité.

Isohypse : Courbe joignant, sur une carte, les points d'une surface situés à une même altitude par rapport au Nivellement Général de la France.

Isopièze : Courbe joignant, sur une carte, les points d'égale hauteur piézométrique d'une nappe d'eau souterraine donnée.

Pompage d'essai : Pompage opéré dans un puits, un forage, avec contrôle de l'évolution du débit pompé et des rabattements déterminés dans l'aquifère, pendant et après le pompage, pour évaluer les paramètres de l'aquifère, d'après l'analyse de ces données.

Système aquifère : Domaine aquifère fini dont toutes les parties sont en relation hydraulique continue et qui est circonscrit par des limites faisant obstacle à toute propagation d'influence appréciable vers l'extérieur, pour une constante de temps donnée.

Terrasse : Replat situé sur les versants d'une vallée, à une altitude supérieure à celle du cours d'eau, et qui représente le reste d'un lit ancien dans lequel ce cours d'eau s'est enfoncé. Des terrasses situées à différentes altitudes, marquant chacune un niveau du cours d'eau sont des terrasses étagées. Par extension, on emploie ce terme pour désigner les alluvions qui la constituent.

Transmissivité (T) : se définit comme la quantité d'eau susceptible de s'écouler par unité de front de I'aquifere, sous l'effet d'un gradient potentiel unitaire. Exprimée en m2/s, elle correspond au produit de la perméabilité moyenne (K en mis) par l'épaisseur (en m) de l'aquifère capté. Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

Bibliographie

BERNARD D., CHAMAYOU J., MARTIN JC., MAZURIER C., PEIROLO J. (1983) - Etude hydrogéologique de la nappe alluviale de la Garonne dans les secteurs d'aménagement de Gaujac et de Tonneins, BRGM (26 p., 18 figures, 6 annexes, 5 planches annexes)

BICHOT F. (2001) Atlas hydrogéologique de l'Aquitaine, Annexe au rapport BRGM RP 51175 FR.

BRGM (1995) - Méthodes d'évaluation de l'impact des prélèvements réalisés dans les nappes d'accompagnement sur les eaux superficielles associées, BRGM (55 p., 13 annexes)

CAPDEVILLE JP., TURQ A., DAUTANT A., REGINATO A. (1996) - Notice explicative, Carte géol. France (1150 OOO), Feuille Tonneins (877), BRGM (52 p.)

CAPDEVILLE JP. (1996) - Carte géol. France (1150 OOO), Feuille Tonneins (877), BRGM CAPDEVILLE JP. (2001) - Carte géol. France (1150 OOO), Feuille Valence d'Agen (903), BRGM

CAVAILLE A., GOGUEL J. (1962) - Carte géol. France (II50 OOO), Feuille Agen (902), BRGM

DAVID A., LAPEYRE E., CHATELLARD F., BERTHOUMIEU JF., SOURISSEAU B., COLLIN JJ. (1996) - Etude des possibilités de recharge artificielle des nappes alluviales - Application à la nappe alluviale de la Garonne en Lot-et-Garonne, BRGM (34 p., 18 figures, 12 annexes)

DUBREUILH J., MOULINE MP. (1979) - Carte géol. France (1150 OOO), Feuille Marmande (853), BRGM

GANDOLFIL M., DANNEVILLE L., PETIT V., TILLOLOY F. (1997) - Connaissance, évaluation et protection des aquifères alluviaux de Tarn-et-Garonne BRGM (41 p., 25 figures, 3 tableaux, 3annexes)

KARNAY G. (1996) - Carte géol. France (1150 OOO), Feuille Nérac (901), BRGM Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluv,ales - Etude de lanappe alluviale de la Garonne Année 1

,*'"ce,,,,"," ,*'"ce,,,,"," ,,as CARTOGRAPHIE DES ÉTUDES RÉALISÉES SUR LA PLAINE ALLUVIALE DE LA GARONNE - DÉPARTEMENT DE LOT-ET-GARONNE -

-Fiche 1 El~dedes possioililés de recharge anificielle des nappes amales ; application a la nappe alluviale de le Garonne (1996). Rapport BRGM R39030

-Fiche 2 Synthèse des ressouces en matériaux all~vionnairesdes vallées oe la Garonne du Lot et oe la Baise (1977). Rapport BRGM 76 SGN 254 AQI

-Fiche 3 Etude hydrcgéologique de la nappe alluviale de la Garonne dans les secteurs d'aménagement de Gaujac et de Tonneins (1983). Rapport 83 SGN 213 AQl

-Fiche 4 Schéma des carnères du département du Lot-et-Garonne 1 Cattographie des ressources (l995), Rapport BRGM 38590

-Fiche 5 Inventaire historique régional des anciens sites nduslriels et activ~tésde service Régon Aqditaine - Département O, Lot-et-Garonne(2002). Rappon BRGM RP 50068FR

-Fiche 6 Puits P3 et P4 - Comm~nede Marmande (47) -Avis hydrogéoiogiq~erelatif ad dossier d'enquéte préalable a la déc aration d'utilité prioliq-e (2002). Note BRGM 02 AQI 25 Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

Annexe 1

Informations sur la géologie de la vallée de la Garonne

Annexe 1 Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

Caiw d. ed4 mu* msn8 da b ymn a. ara sw+va utnap.snaih 6-w de -ni

Fig. B :Coupe effectuée au niveau de Fig. C :Coupe effectuée au niveau de la la moyenne terrasse basse terrasse

Notations Dénomination Glaciations Chronostratigraphie Fz Alluvions récentes Postglaciaire Fy Holocène Fx Basse terrasse Würm Pléistocène supérieur Fw3 Fw2 Moyennes terrasses Riss Fwi Pléistocène moyen Fv Mindel Hautes terrasses l Pléistocène inférieur Fu Gunz (?) terminal

Tableau récapitulatif des notations des formations fluviatiles

Source :JP. CAPDEVILLE, A. TURQ, A. DAUTANT, A. REGINATO (1996) - Notice explicative, Carte géol. France (1/50 OOO), Feuille Tonneins (877)

6RGM/RP52603.FR Annexe 1 Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion integrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

- sudrieur 1 SaMe des Landes

mia

t--- t--- Calcam blanc de I'Agsne,!

Fig. A : Coupe lithologique synthétique renseignant sur les molasses constituant la plaine tertiaire d I'afileurement - Source :J.P. Capdeville (1 996) - Carte Géol. France (1/50 OOO), Feuille Tonneins (877), Orléans :BRGM.

Annexe 1 Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année f

Annexe 2

Coupes géologiques

BRG M/RP52603-FR Annexe 2 Gestron des eaux souterraines en région Aquifaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne

Annexe 2 Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne

Annexe 2 Gest~ondes eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviates - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

Annexe 2 Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

al 'CI

al 'CI

-m al 'CI al 3 .-u m -O O 'al m

l

Annexe 2 Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

Annexe 2 Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

2

Annexe 2 Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Annee 1

a, 'CI

a, 'CI

Annexe 2 Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1 .

Annexe 2 Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Ann6e 1

al 3 ET .-rn -O O 'al

Annexe 2 Gestion des eaux souterraines en région Aquifaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Annbe .I

Annexe 2 Coupe géologique de la vallée de la Garonne au niveau de Colayrac (10)

SSW NNE

Ste-Colombe en-Bruilhois

La Ba~onne Le canal lathrsl ,

O 1000 -échelle (m)

Quaternaire et formations superficielles Tertiaire

1 Colluvions sablo-argileuses Miocène Basse terrasse : sables, graviers et galets (Fx) et alluvions récentes (Fy, Fz) 0(Pléistocène supérieur et Holocène) alcaire et niveaux argilo-calcaires (Burdigalien) 1 Terrasse à cailloutis à matrice sablo-argileuse et sables grossiers gris (Fw) Calcaire gris de I'Agenais . calcaire palustre (Aquitanien moyen) (PIBistocène moyen) ' molasse argileuse (Aquitanien inférieur) Terrasse à galets et cailloutis à matrice sableuse (Fu-Fv) (Pléistocène inférieur à moyen) Calcaire blanc de l'Agenais (Aquitanien inférieur) Oligocène Molasses de I'Agenas : sable et argiles carbonatées (Chattien) Coupe géologique de la vallée de la Garonne au niveau d'Agen (II)

NNE

"P,Ri lue La Garonne Agen Le canal IatBral Muraille -

échelle (m)

Quaternaire et formations superficielles Tertiaire a Colluvions sablo-argileuses Basse terrasse : sables, graviers et galets (Fx) et alluvions récentes (Fy. Fz) (Pléistocène supérieur et Holocène) Calcaire et niveaux argilo-calcaires (Burdigalien) Terrasse a cailloutis a matrice sablo-argileuse et sables grossiers gris (Fw) Calcaire gris de I'Agenals : calcaire palustre (Aquitanien moyen) (Pléistocène moyen) Molasse argileuse (Aquitanien inférieur) Terrasse a galets et cailloutis a matrice sableuse (Fu-Fv) (Pléistocène inférieur a moyen) Calcalre blanc de I'Agenak (Aqultanlen inférieur) m

Molasses de l'Agenais . sable et argiles carbonatées (Chattien)

1 Gestion des eaux souterraines en region Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

Annexe 2 Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

Annexe 3

Affleurements de molasses Illustrations

Annexe 3 Gestron des eaux souterraines en régron Aqurtame Gestron intégrée des nappes alluv~ales- Etude de la nappe alluvrale de la Garonne Année 1

Molasses à l'affleurement à Tonneins, rive droite de la Garonne

Vue d'ensemble d'un talus molassique, commune de Tonneins

Annexe 3 Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

Annexe 4

Représentation 3D du substratum molassique oligocène de la vallée de la Garonne

Annexe 4 Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

Annexe 4 Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année f

Annexe 5

Epaisseur de la nappe alluviale (David et al., 1996)

Annexe 5

Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

Annexe 6

Plaine alluviale de la Garonne Cartographies de la répartition des conductivités, des pH et des teneurs en oxygène dissous. (d'après David et al., 1996)

Annexe 6 Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

Annexe 6. ', Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

nnnexe 6.2 Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne 1 t

Annexe 6.3 Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

Annexe 7

Base de données créée à partir des informations recueillies Illustration

Annexe 7 Tables Requêtes 51 Formulaires rn 1 fl 1 1 États 1 Macros 1 @ Modules 1 AEAG Prélèvements AEP-Données (2001) @J AEAG Prél6vements agricoles-Données (2001) AEAG Prélèvements industriels-Données (2001) rn CA-MISE 2002 Nombre Total Ouvrages Surface BSS Dossiers extraction 2003 Nombre Total Puits BSS Dossiers Inventaire de 1994 Données @J Puits à référencer-Inventaire de 1994 brutes @J Localisation des gravières Liste enregistreurs Données hydrauliques

rn Nombre Total Ouvrages avec renseignements

Profondeurs des ouvrages mesurées Profondeurs des ouvrages estimées

...... iCôte du substratum] 1...... Demandes d'autorisation-prélèvements agricoles @J Utilisation et prélèvements annuels-inventaire complet Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

Annexe 8

Corrélations entre les différentes sources de données (BRGM, MISE-CA, AEAG)

Ouvrages recensés dans la plaine alluviale de la Garonne

Annexe 8 873 puits -'. ,456pujts recensés en BSS indices .BSS créer - 31-6 puits @T&its +indice$ ~?$S7edrvé's~- "ndkes' EbS r4s&y4$- ...a > - .:., . k 1 . .. - II89 puits recensés en 1994 par le BRGM 1180 puits recensés par la CA

Etape 1 Etape 2 . Corrélation entre l'extraction Corrélation entre le fichier BSS et l'étude BRGM et la liste MISE- de 1994 Chambre d'Agriculture 935 ouvrages recensés en BSS en 2003

v Etape 3 Corrélation entre le fichier sources BRGM et les listes AEAG superficielles indices BSS à créer

10 ouvrages AEP exploités 31 ouvrages à usage 2 puits recensés par I'AEAG industriel b recensés recensés par AEAG en BSS

9 ouvrages eaux 1 puits alluvial superficielles recensé en BSS recensés en BSS Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

Annexe 9

Cartographies des prélèvements par usage dans la nappe alluviale de la Garonne

BRG M/RP52603-FR Annexe 9 PLAINE ALLUVIALE DE LA GARONNE

RÉPARTITION DES VOLUMES DE DEMANDE

D'AUTORISATION POUR L'IRRIGATION (2002)

Volumes annuels demandes m3Ian 050 000 - 100 000 (14) 025 000 - 50 000 (143) *15 000 - 25 000 (328) 010 O00 - 15 000 (258) 5 O00 - 10 O00 (214) O - 5 000 (223)

9 s -& Source: Chambre d'Agriculture - 2002 PRÉLÈVEMENTS AEP 2001- NAPPE ALLUVIALE DE LA GARONNE DÉPARTEMENT DU LOT-ET-GARONNE

Prélèvements AEP en surface et en alluvial m3lan 100000-3700000 (2) 600 O00 - 1 100 O00 (3) 1 - 600 O00 (4) \Iluvial - 530 000 (1)

Kilomètres L Source :AEAG - 2001 MARMANDE

PRÉLÈVEMENTS INDUSTRIELS 2001 VALLÉE DE LA GARONNE LOT-ET-GARONN E

Prélèvements industriels (m3lan) l Nappe ailuviale

Surface ?=.*'.AGEN '

Kilomètres s &L Source : Agence de l'Eau Adour-Garonne 2001 Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

Annexe IO

Données pluviométriques Station d'Agen

Annexe IO Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

Annexe IO Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégree des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

Annexe 11

Le canal latéral à la Garonne Illustrations

Annexe 11 Gestron des eaux souterraines en région Aqurtaine Gestion rntégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

Photographies du canal latéral à la Garonne à Buzet-sur-Baïse

BRGM/RP52603-FR Annexe 11 Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

Annexe 12

Localisation et fiches techniques des sites équipés d'un enregistreur

Annexe 12 Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes. . alluviales - Etude de la name alluviale de la Garonne - Année 1

Annexe 12 Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

Lieu-dit ou dénomination usuelle : Station de pompage N La Galoche »

Commune : MARCELLUS Département : LOT-ET-GARONNE

Identification de la station Indice national : 08535XOO19lP2 Localisation

Coordonnées Lambert 3 :

Z = +18 m EPD) Z repère = +2.90 mrïN

Distance à la Garonne : 700 m Distance au canal : 1.2 km

Carte IGN (1125 000") : 1738 Ouest (Marmande) Carte g6ologique (1150 000') : 853 (Marmande)

con25 @OlGN1999 Caractéristiques de I'ouvr I

Nature de I'ouvrage : Puits Année de création : 1974 Type de nappe : Nappe alluviale Etat du point d'eau : Non exploite Usage du Point d'eau : Eau -Service Public Environnement du point d'eau : Agricole 1 Technique Accessibilité : Facile Equipement : Limnigraphe vertical Profondeur de I'ouvrage Mesures

MARCQLLS toBaasxooim) - 000 E 1.00 ...... -E ;. ,O,...... 5, 3.00 ...... r.m ......

Copyrinhl OBRGM 206

BRGM/RP52603-FR Annexe 12 Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

Lieu-dit ou dénomination usuelle : Bourriot

Commune : TONNEINS Département : LOT-ET-GARONNE

Identification de la station Indice national : 08774X0074/P

lature de l'ouvrage : Puits innée de création : Non renseiané 'ype de nappe : Nappe allu;iale itat du oint d'eau : Ex~loite Isage du Point d'eau : lrrhation invironnement du point d'eau : Agricole

ccessibilité : Facile Iquipement : Limnigraphe vertical +groupe de pompage 'rofondeur de I'ouvrage : Non renseigné Mesures

inondation 1

Copynghl @BRCM2003 1

Annexe 12 Gestion des eaux souterraines en rég~onAquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

Lieu-dit ou dénomination usuelle : Grand Courregeolles

Commune : THOUARS-SUR-GARONNE Département : LOT-ET-GARONNE

Identification du puits

Indice national :

Coordonnées Lambert 3 :

X L3 = 439.37 Km Y L3 = 219,61 Km Z=34m Z repère = +0,7 mnN

Distance A la Garonne : 1.3 km Distance au canal : 760 m Distance à la Baïse : 900 m

Carte IGN (1125 000') : 1740 Est (Nérac) Carte g6ologique (9150 000') : 901 (Nérac)

Caractéristiques de l'ouvrage

Iature de I'ouvrage : Puits nnée de création : Non renseigne ype de nappe : Nappe alluviale tat du point d'eau : Non exploité sage du Point d'eau : Agricole nvironnement du point d'eau : Agricole

ccessibilité : Facile quipement : Limnigraphe vertical rofondeur de l'ouvrage : Non renseigne Mesures 1-1

THOIAIZSJURCAKONNL @90L45.U107Ii') -== 4 00 2 4 50 .r

Annexe 12 Gestion des eaux souterraines en région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonne Année 1

Lieu-dit ou dénomination usuelle : Puits de Sabaros

Commune : SAINT-LAURENT Département : LOT-ET-GARONNE

Identification de la station Indice national : 0~0~1x0011/P Localisation

Coordonnées Lambert 3 :

X L3 = 445,30 Km Y L3 = 21 7,40 Km Z = +36 m (précision EPD) Z repère = +3,53 mrrN

Distance à la Garonne : 700 m Distance au canal : 2.60 Km

Carte IGN (Il25 000') : 1840 Ouest (Pott-St-Marie) Carte géologique (115" : 902 (Agen) irgm I Caractéristiques de I'ouvrage

Généralités

Nature de I'ouvrage : Puits Année de création : 1971 Type de nappe : Nappe alluviale 1 Etat du point d'eau : Non exploite Usage du Point d'eau : Eau - Service Public 1, Environnement du point d'eau : Agricole

Accessibilité : Facile Equipement : Limnigraphe vertical

Copvriehi DBRGM2003

Annexe 12 Gesbon des eaux souterrames en réglon Aqu~ta~ne Gest~onmtégrée des nappes alluv~ales- Etude de la nappe alluv~alede la Garonk Annee 1

1 Lieu-dit ou dénomination usuelle : Graves Commune : LE PASSAGE Département : LOT-ET-GARONNE

Identification de la station Indice nat~onal: 09023X0069lPZl Localisation I Coordonnées Lambert 3 :

Z repére = 43:07 m NGF

Distance à la Garonne : 260 m Distance au canal : 250 m

Carte IGN (1125 000') : 1840 Est (Agen) Carte g6ologiqk~-(1150 000') : 902 (Agen)

.cm25 @ @ IGN 1999 Caractéristiques de 1'1

;énéralités

(ature de I'ouvrage : Station-piézométrique innée de création : Non renseigné ype de nappe : Nappe alluviale itat du point d'eau : Non exploité Jsage du Point d'eau : Eau - Service Public invironnernent du point d'eau : Agncole rechnique iccessibilité : Facile iquipement : Enregistreur MADOSOLO 'rofondeur de I'ouvrage : 9.35 m Mesures

AûEN -LEPMSAGE (03023XûP691PZ1)

repl-98 mars-99 sep99 mars-00 sept-00 mars-O1 sept41 mars02 sept-02 marr-03 sept-03

Annexe 12 Gestion des eaux souterra~nesen région Aquitaine Gestion intégrée des nappes alluviales - Etude de la nappe alluviale de la Garonrre Année 1

Lieu-dit ou dénomination usuelle : Puits au « Pont n

Commune : SAUVETERRE-SAINT-DENIS Département : LOT-ET-GARONNE

Identification de la station Indice national : 09028X0071lP Localisation

Coordonnées Lambert 3 :

X L3 = 470,13 Km Y L3 = 207.24 Km Z = +50 m (précision EPD) Z repère = +3.00 m/TN

Distance la Garonne : 80 m Distance au canal : 420 m

Carie IGN (1125 000') : 1840 Est (Agen) Carte geologique (1150 000') : 902 (Agen)

con25 @ @IGN 1999 Caracthristiques de I'ouvr .'.,. ., Généralit& , . :-/ -F Nature de l'ouvrage : Puits Année de création : 1958 Type de nappe : Nappe alluviale , Etat du point d'eau : Non exploité Usage du Point d'eau : Eau - Service Public Environnement du point d'eau : Agricole

Technique

Accessibilité : Difficile (échelle) Equipement : Limnigraphe vertical - Profondeur de l'ouvrage : 6,40 m Mesures

Copynghi @BRCM2003 /

BRGM/Rp52603.FR Annexe 12 BRGM SERVICE des ACTMTES REGIONALES SERVICE GEOLOGIQUE REGIONAL AQUITAINE 24, avenue Léonard de Vinci - 33600 - PESSAC - France Tél. : 33 (0)5 57 26 52 70