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Commune de

PLAN LOCAL D’URBANISME

1 – Rapport de présentation

Procédure Prescription Arrêté Approbation Elaboration 26/07/1983 20/10/1986 1ère modification 12/01/1990 27/11/1991 1ère révision simplifiée 18/08/2009 23/12/2009 2ème révision simplifiée 18/06/2009 23/12/2009 2ème modification 27/10/2011 3ème modification 22/03/2017 Révision générale valant élaboration du PLU 09/11/2010 29/11/2017

Communauté de communes Sud Hérault 1 Allée du Languedoc 34 620 Tél. 04 67 93 89 54 Fax : 04 67 93 73 32

Agence de Nîmes 188, Allée de l’Amérique Latine 30900 NÎMES Mairie de Creissan Tél : 04 66 29 97 03 7 Rue de la République Fax : 04 66 38 09 78 34 370 CREISSAN [email protected] Tél. 04 67 93 75 41 Fax : 04 67 93 85 28

Équipe URBANiS

Chef de projet Corinne Snabre [email protected] 04 66 29 97 03

Contact URBANiS Agence régionale de Nîmes 188 allée de l’Amérique Latine 30 900 Nîmes

04 66 29 97 03 nî[email protected]

www.urbanis.fr

Sommaire

PREAMBULE…………………………………………………………………………………………………………………………………... 5 1 – Contexte règlementaire ...... 7 1.1 – Les évolutions récentes introduites par la Loi Grenelle, la Loi ALUR et l’ordonnance n°2015-1174 du 23 septembre 2015 ...... 7 1.2 – Le contenu du PLU ...... 8 1.3 - L’évaluation des incidences du PLU sur l’environnement ...... 9

2 – Historique des documents d’urbanisme de CREISSAN ...... 11

CHAPITRE I DIAGNOSTIC COMMUNAL……….…………………………………………………………………………………13 1 – Présentation générale de la commune ...... 15 1.1 - Situation géographique ...... 15 1.2 – Contexte administratif ...... 15 1.3 – Contexte intercommunal ...... 15 2 - Population ...... 19 2.1 - Evolutions démographiques ...... 19 2.2 – Profil social de la population ...... 23 3 - Logement ...... 25 3.1 - Un parc de logements en expansion ...... 25 3.2 – Un parc majoritairement récent, mais un parc ancien à requalifier également important ...... 27 3.3 - Un parc de résidences principales peu diversifié ...... 29 4 - Activités et économie ...... 31 4.1 - L’emploi sur CREISSAN ...... 31 4.2 – Commerces, services et artisanat ...... 31 4.3 – Activité agricole ...... 33 4.4 – Tourisme ...... 38 5 – Patrimoine ...... 39 5.1 – Patrimoine archéologique ...... 39 5.2 - Patrimoine architectural et petit patrimoine ...... 43 6 – Espace urbain et dynamique urbaine ...... 45 6.1 – Typologies urbaines et architecturales ...... 45 6.2 – Espaces publics et équipements publics ...... 51 6.3 - Consommation foncière et potentiel de réinvestissement urbain ...... 52 7 – Transports et déplacements ...... 57 7.1 - Accessibilité et réseau viaire ...... 57 7.2 – Entrées de village ...... 58 7.3 - Stationnement ...... 59 7.4 – Déplacements alternatifs ...... 59 8 – Articulation du PLU avec les documents de portée supérieure ...... 61 8.1 - Schéma de Cohérence Territoriale du Biterrois ...... 61 8.2 – SDAGE Rhône Méditerranée ...... 67

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8.3 – SAGE Orb-Libron ...... 68 8.4 – Plan de Gestion des Risques d’Inondation ...... 71 8.5 – Plan Climat Energie Territorial ...... 73 8.6 - Schéma Régional de Cohérence Ecologique ...... 74

CHAPITRE II ETAT INITIAL DE L'ENVIRONNEMENT ET PERSPECTIVES DE SON EVOLUTION…………………………………………………………………………………………….…………….……………………….77 1 – Composantes physiques de l’environnement communal ...... 79 1.1 - Climatologie ...... 79 1.2 - Topographie ...... 79 1.3 – Contexte géologique et hydrogéologique ...... 80 1.4 – Contexte hydrographique ...... 83 2 – Milieux naturels et biodiversité ...... 87 2.1 – Contexte écologique local : inventaires et protections ...... 87 2.2 – Les milieux naturels et la biodiversité à l’échelle communale ...... 93 2.3 – Les milieux naturels et la biodiversité à l’échelle du secteur de La Rouchère ...... 109 2.4 – Les milieux naturels et la biodiversité à l’échelle du secteur d’extension des Plantiers ...... 117 2.5 – Les milieux naturels et la biodiversité sur le secteur de projet photovoltaïque ...... 120 3 – Paysage naturel ...... 129 3.1 – Le grand paysage ...... 129 3.2 – Le contexte paysage des secteurs d’extension de La Rouchère et Les Plantiers ...... 130 3.3 – Le contexte paysage du secteur de projet photovoltaïque de Combeplane Est ...... 132 4 – Risques et nuisances ...... 134 4.1 – Risques naturels ...... 134 4.2 – Risques technologiques ...... 138 4.3 – Nuisances ...... 138 5 - Réseaux ...... 141 5.1 – Assainissement ...... 141 5.2 – Alimentation en eau potable ...... 142

CHAPITRE III EXPLICATIONS ET JUSTIFICATION DES CHOIX RETENUS……………………………………..….....145 1 – Explication des choix retenus pour établir le PADD ...... 147 1.1 - Axe 1 : Maintenir une croissance démographique apte à assurer le renouvellement des générations ...... 148 1.2 - Axe 2 : Maîtriser le développement urbain et limiter la consommation d’espace ...... 148 1.3 - Axe 3 : Conforter le centre village, requalifier et mettre en valeur l’espace urbain ...... 151 1.4 - Axe 4 : Conforter et développer le potentiel économique de la commune ...... 152 1.5 - Axe 5 : Préserver et mettre en valeur l’environnement naturel et paysager de la commune ..... 153 2 – Motifs de la délimitation des zones du PLU et des règles qui y sont applicables ...... 155 2.1 – Principes généraux ...... 155 2.2 – Justification de la délimitation et des dispositions règlementaires applicables aux zones et exposé des changements apportés par rapport au POS ...... 157 2.3 - Synthèse des surfaces et de leur évolution ...... 180 3 – Explication des choix retenus pour la définition des orientations d’aménagement et de programmation ...... 181 3.1 – OAP secteur IAU1 de La Rouchère ...... 181 3.2 – OAP secteur IAU2 des Plantiers ...... 183

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4 – Motifs des zonages complémentaires portés au PLU ...... 185 4.1 – Les outils de prise en compte des risques et des nuisances ...... 185 4.2 – Les outils de protection du patrimoine bâti, paysager et environnemental ...... 186 4.3 – Les emplacements réservés aux voies et ouvrages publics ...... 186 4.4 – Les outils de mixité sociale ...... 187 5 – Compatibilité du PLU avec les documents de norme supérieure ...... 189 5.1 – Compatibilité du PLU avec le SCOT du Biterrois ...... 189 5.2 – Compatibilité du PLU avec les orientations du SDAGE Rhône Méditerranée et les objectifs du SAGE Libron-Orb ...... 195 5.3 – Compatibilité du PLU avec le Plan de Gestion des Risques d’Inondation Rhône-Méditerranée 197 5.4 – Plan Climat Energie Territorial ...... 198 5.5 - Schéma Régional de Cohérence Ecologique ...... 198

CHAPITRE IV NCIDENCES NOTABLES PREVISIBLES DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLU SUR L'ENVIRONNEMENT……………...... 199 1- Incidences du PLU en terme de consommation d’espaces naturels et agricoles ...... 201 1.1 – Consommation d’espace à vocation d’habitat ...... 201 1.2 – Consommation d’espace liée au projet de parc photovoltaïque de Combeplane Est ...... 202 2 – Incidences notables de la mise en œuvre du PLU sur les milieux naturels et la biodiversité ...... 203 2.1 – Généralités ...... 203 2.2 – Prise en compte des zonages d’inventaire et de protection ...... 204 2.3 – Zoom sur les secteurs de projet ...... 208 2.4 – Incidences au titre de Natura 2000 du projet de PLU ...... 214 3 – Incidences notables de la mise en œuvre du PLU sur le paysage ...... 217 3.1 – Prise en compte du paysage à l’échelle de la commune ...... 217 3.2 – Zoom sur les secteurs de projet ...... 218 4 – Incidences notables de la mise en œuvre du PLU sur les ressources naturelles ...... 221 4.1 – Alimentation en eau potable ...... 221 4.2 – Assainissement ...... 222 5 – Prise en compte des risques et nuisances ...... 225 5.1 – Risques naturels ...... 225 5.2 – Nuisances ...... 226

CHAPITRE V MESURES REDUCTRICES OU COMPENSATOIRES A MA MISE EN ŒUVRE DU PLU………………………………………………………………………………………………………………………..…………...... 229 1 - Mesures trouvant leur expression au PLU ...... 231 1.1 – Mesures en faveur de la préservation de la qualité des eaux superficielles et souterraines ...... 231 1.2 – Mesures en faveur du paysage ...... 232 1.3 – Mesures en faveur de la biodiversité ...... 233 2 - Mesures complémentaires dans le cadre des projets d’urbanisation et du projet de parc photovoltaïque de Combeplane ...... 235 2.1 – Recommandations dans le cadre des projets d’urbanisation de La Rouchère et Les Plantiers ... 235 2.2 – Mesures complémentaires dans le cadre du projet de parc photovoltaïque de Combeplane .... 235

CHAPITRE VI INDICATEURS POUR L’EVALUATION DES RESULTATS DE L’APPLICATION DU PLU……..237

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PREAMBULE

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1 – Contexte règlementaire

1.1 – Les évolutions récentes introduites par la Loi Grenelle, la Loi ALUR et l’ordonnance n°2015-1174 du 23 septembre 2015

La révision du Plan d’Occupation des Sols valant élaboration du Plan Local d’Urbanisme de la commune de CREISSAN, prescrite par délibération du Conseil Municipal en date du 9 Novembre 2010, s’inscrit dans un contexte règlementaire profondément renouvelé.

La Loi du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement dite Loi Grenelle II a intégré dans le Code de l’Urbanisme les objectifs de lutte contre le réchauffement climatique, de limitation de la consommation d’espace et de lutte contre la régression des surfaces agricoles et naturelles, de préservation et restauration des continuités écologiques ; elle a profondément modifié le contenu des différentes pièces composant le Plan Local d’urbanisme.

La Loi pour l’Accès au Logement et un Urbanisme Rénové du 24 mars 2014 dite Loi ALUR a par la suite : - renforcé la lutte contre la consommation d’espace en supprimant du règlement des PLU les dispositions susceptibles de favoriser une sous-utilisation des capacités d’accueil des zones constructibles ; l’article 157 de la Loi ALUR a ainsi supprimé la possibilité de fixer une taille minimale de terrains constructibles ainsi que les Coefficients d’Occupation des Sols (COS). Dans la même logique, le contenu obligatoire du rapport de présentation a été complété : il doit désormais analyser la capacité de densification et de mutation de l’ensemble des espaces bâtis, exposer les dispositions favorisant la densification de ces espaces ainsi que la limitation de la consommation d’espaces naturels et agricoles ; il doit analyser la consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers sur les 10 dernières années ou depuis la dernière révision du document d’urbanisme. - modifié le contenu des différentes pièces du PLU et notamment du rapport de présentation et du règlement. - introduit un certain nombre de dispositions visant à encadrer l’ouverture à l’urbanisation des zones d’extension : ainsi l’ouverture à l’urbanisation d’une zone à urbaniser qui, dans les 9 années suivant sa création, n’aura pas été ouverte à l’urbanisation ou n’aura pas fait l’objet d’acquisitions foncières significatives, est désormais soumise à une procédure de révision du PLU ; l’ouverture à l’urbanisation d’une zone AU « fermée » par modification doit quant à elle faire l’objet d’une délibération motivée justifiant l’utilité de cette ouverture au regard des capacités d’urbanisation encore inexploitées dans les zones déjà urbanisées du PLU et de la faisabilité d’un projet opérationnel dans ces zones.

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L’ordonnance n°2015-1174 du 23 septembre 2015 a par ailleurs procédé à une nouvelle rédaction des dispositions législatives du Livre 1er du Code de l’Urbanisme ; cette nouvelle codification, entrée en vigueur au 1er janvier 2016, est prise compte dans les différentes pièces constituant le PLU de CREISSAN.

NB : Le décret n°2015-1783 du 28 décembre 2015 qui a opéré la mise en conformité de la partie règlementaire du Code de l’Urbanisme avec la Loi ALUR du 24 Mars 2014, la Loi du 18 juin 2014 relative à l’artisanat, au commerce et aux très petites entreprises et la Loi LAAF du 13 octobre 2014, et orienté le PLU vers un urbanisme de projet, est entré en vigueur au 1er janvier 2016 ; son article 12 prévoit toutefois que, en l’absence d’une décision spécifique du Conseil municipal, les dispositions des articles R. 123-1 à R. 123-14 du Code de l’Urbanisme dans leur rédaction en vigueur au 31 décembre 2015 restent applicables aux plans locaux d’urbanisme dont l’élaboration, la révision, la er modification ou la mise en compatibilité a été engagée avant le 1 janvier 2016. Le PLU de CREISSAN, dont l’élaboration a été prescrite par délibération du Conseil Municipal en date du 9 Novembre 2010, n’adopte donc pas ces nouvelles dispositions.

1.2 – Le contenu du PLU

Le Plan Local d’Urbanisme (PLU) est un document qui, à l’échelle de la commune (voire d’un groupement de communes dans le cas d’un PLU intercommunal), établit un projet global d’aménagement et d’urbanisme et fixe en conséquence les règles générales d’utilisation du sol sur le territoire concerné.

Il se présente sous la forme d’un dossier composé de 5 pièces :

§ Le rapport de présentation explique les choix retenus pour établir le projet d’aménagement et de développement durables, les orientations d’aménagement et de programmation et le règlement. Il s’appuie sur un diagnostic établi au regard des prévisions économiques et démographiques et des besoins identifiés en matière de développement économique, de développement agricole et forestier, d’aménagement de l’espace, d’environnement et notamment de biodiversité, d’équilibre social de l’habitat, de transports, de commerce, d’équipements et de services. Il analyse la consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers au cours des 10 années précédant l’approbation du PLU et la capacité de densification et de mutation de l’ensemble des espaces bâtis de la commune, en tenant compte des formes urbaines et architecturales. Il expose les dispositions favorisant la densification de ces espaces ainsi que la limitation de la consommation des espaces naturels, agricoles ou forestiers. Enfin, il justifie les objectifs chiffrés de modération de la consommation de l’espace et de lutte contre l’étalement urbain compris dans le projet d’aménagement et de développement durables, au regard des objectifs de consommation de l’espace fixés, le cas échéant, par le Schéma de Cohérence Territoriale et au regard des dynamiques économiques et démographiques de la commune. Le rapport de présentation inclut par ailleurs un inventaire des capacités de stationnement en véhicules motorisés, dont les véhicules hybrides et électriques, et en vélos des parcs ouverts au public et analyse les possibilités de mutualisation de ces capacités.

§ Le projet d’aménagement et de développement durables (PADD), clé de voûte du PLU, traduit le projet communal pour les 10 / 15 ans à venir. Il définit ainsi :

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- les orientations générales retenues en matière d’aménagement, d’équipement, d’urbanisme, de paysage, de protection des espaces naturels, agricoles et forestiers, de préservation ou de remise en état des continuités écologiques ; - les orientations générales en matière d’habitat, de transports et de déplacements, de réseaux d’énergie et de communications numériques, d’équipement commercial, de développement économique et de loisirs retenus pour l’ensemble de la commune. Le PADD fixe notamment les objectifs chiffrés de modération de la consommation de l’espace et de lutte contre l’étalement urbain.

§ Les orientations d’aménagement et de programmation (OAP) viennent préciser les conditions d’aménagement des quartiers ou secteurs à réhabiliter, à restructurer ou à aménager, mais également les actions et opérations nécessaires pour mettre en valeur l’environnement, notamment les continuités écologiques, les paysages, les entrées de ville et le patrimoine, lutter contre l’insalubrité, permettre le renouvellement urbain et assurer le développement de la commune. Les OAP peuvent le cas échéant comporter un échéancier prévisionnel d’ouverture à l’urbanisation des zones à urbaniser et de réalisation des équipements correspondants.

§ Le règlement fixe, en cohérence avec le PADD, les règles générales et les servitudes d’utilisation des sols, en cohérence avec les objectifs généraux définis par les articles L. 101-1 à L. 101-3 du Code de l’Urbanisme. Il comporte des documents graphiques qui délimitent les zones urbaines (U), les zones à urbaniser (AU), les zones agricoles et forestières (A) et les zones naturelles (N).

§ Les annexes permettent de prendre connaissance de l’ensemble des contraintes techniques et administratives sur le territoire couvert par le PLU : servitudes d’utilité publique, classement sonore des infrastructures routières, annexes sanitaires …..

1.3 - L’évaluation des incidences du PLU sur l’environnement

Le décret n°2012-995 du 23 août 2012 relatif à l’évaluation environnementale des documents d’urbanisme soumet à évaluation environnementale systématique : - les plans locaux d’urbanisme dont le territoire comprend en tout ou partie un site Natura 2000 ; - les plans locaux d’urbanisme couvrant le territoire d’au moins une commune littorale au sens de l’article L. 321-2 du Code de l’Environnement ; - les plans locaux d’urbanisme situés en zone de montagne qui prévoient la réalisation d'une unité touristique nouvelle soumise à autorisation.

Le territoire communal de CREISSAN étant pour partie inclus dans le périmètre de la Zone de Protection Spéciale ZPS FR9112003 « Minervois », son PLU est de fait soumis à évaluation environnementale.

Conformément à l’article R. 123-2-1 du Code de l’urbanisme (dans sa rédaction en vigueur au 31/12/2015), le présent rapport de présentation du PLU :

« 1° Expose le diagnostic prévu au deuxième alinéa de l’article L. 123-1-2 (désormais codifié L. 151-4) et décrit l'articulation du plan avec les autres documents d'urbanisme et les plans ou programmes mentionnés à l'article L. 122-4 du code de l'environnement avec lesquels il doit être compatible ou qu'il doit prendre en considération ;

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2° Analyse l'état initial de l'environnement et les perspectives de son évolution en exposant, notamment, les caractéristiques des zones susceptibles d'être touchées de manière notable par la mise en œuvre du plan ;

3° Analyse les incidences notables prévisibles de la mise en œuvre du plan sur l'environnement et expose les conséquences éventuelles de l’adoption du plan sur la protection des zones revêtant une importance particulière pour l'environnement en particulier l’évaluation des incidences Natura 2000 mentionnées à l’article L. 414-4 du Code de l’Environnement ;

4° Explique les choix retenus pour établir le projet d'aménagement et de développement durables, au regard notamment des objectifs de protection de l'environnement établis au niveau international, communautaire ou national, et, le cas échéant, les raisons qui justifient le choix opéré au regard des solutions de substitution raisonnables tenant compte des objectifs et du champ d’application géographique du plan. Il expose les motifs de la délimitation des zones, des règles qui y sont applicables et des orientations d'aménagement. Il justifie l'institution des secteurs des zones urbaines où les constructions ou installations d'une superficie supérieure à un seuil défini par le règlement sont interdites en application du a) de l'article L. 123-2 (repris par l’article L. 151-41 depuis le 1er janvier 2016)

5° Présente les mesures envisagées pour éviter, réduire et, si possible, compenser s'il y a lieu, les conséquences dommageables de la mise en œuvre du plan sur l'environnement ;

6° Définit les critères, indicateurs et modalités retenus pour l’analyse de l’application du plan prévue à l’article L. 123-12-2 (codifié L. 153-27 depuis le 1er janvier 2016) ; ils doivent permettre notamment de suivre les effets du plan sur l’environnement afin d’identifier, le cas échéant, à un stade précoce, les impacts négatifs imprévus et envisager si nécessaire, les mesures appropriés ;

7° Comprend un résumé non technique des éléments précédents et une description de la manière dont l'évaluation a été effectuée »

S’agissant d’une révision, le rapport de présentation est complété par l'exposé des motifs des changements apportés.

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2 – Historique des documents d’urbanisme de CREISSAN

Le Plan d’Occupation des Sols de CREISSAN, approuvé par délibération du Conseil Municipal en date du 20 octobre 1986, a fait l’objet au cours des dernières années : - d’une première révision simplifiée approuvée le 23 décembre 2009 qui a conduit à la délimitation de deux secteurs à urbaniser IINA1 et IINA2 de respectivement 8,7 et 2,6 ha, correspondant aux deux secteurs de la Zone d’Aménagement Concerté multi-sites « La Rouchère - Les Plantiers », créée le 3 décembre 2007 ; ces deux secteurs étaient antérieurement classés au POS en zone NC pour le secteur de la Rouchère et en zone IVNA pour le secteur des Plantiers. - d’une seconde révision simplifiée, également approuvée le 23 décembre 2009, qui a conduit à étendre de façon modérée la zone urbaine U au Nord du bourg, le long du Chemin de la Baudière sur des terrains antérieurement classés au POS en zone agricole NC. - d’une modification, approuvée le 27 octobre 2011, qui s’est traduite à la fois par des adaptations ponctuelles du règlement du POS (modifications des règles relatives aux clôtures, à l’implantation des piscines et des locaux annexes et à l’installation de panneaux solaires et photovoltaïques en toiture en zones urbaines et d’extension urbaine ; reprise de la rédaction de l’article du règlement du POS relatif aux occupations et utilisations du sol admises en zone agricole NC) et par la délimitation d’un secteur NDp réservé à l’installation d’un parc photovoltaïque au sol sur le secteur dit Combe des Buis, au Nord Ouest du bourg de CREISSAN. - d’une seconde modification approuvée le 22 mars 2017 qui a consisté à assouplir les conditions d’ouverture à l’urbanisation des deux zones IINA1 et IINA2 délimitée par la première révision simplifiée de décembre 2009 (en supprimant la condition d’opération d’aménagement unique liant les deux secteurs et en délimitant au sein du secteur II NA1 de la Rouchère trois secteurs indépendants dont un seul ouvert à l’urbanisation) et à phaser le développement communal (par le reclassement en zone INA « fermée » du secteur des Plantiers et de deux des trois secteurs de La Rouchère).

Par délibération en date du 3 Novembre 2010, le Conseil Municipal de CREISSAN a prescrit la révision générale de son Plan d’Occupation des Sols valant élaboration du Plan Local d’Urbanisme, sur la base des objectifs suivants : - Disposer d’un document adapté à la gestion de l’urbanisation communale, plus lisible et cohérent ; - Conforter et développer les secteurs d’urbanisation existants ; - Renforcer l’attractivité du centre du village, ses commerces, services, logements et équipements ; - Promouvoir d’une manière générale le commerce et les activités artisanales ; - Favoriser la mixité sociale et générationnelle ; - Mettre en cohérence le PLU avec les objectifs de développement durable.

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CHAPITRE I

DIAGNOSTIC COMMUNAL ET ARTICULATION DU PLU AVEC LES AUTRES DOCUMENTS D’URBANISME, PLANS ET PROGRAMMES

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1 – Présentation générale de la commune

1.1 - Situation géographique

La commune de CREISSAN est située à l’Ouest du département de l’Hérault, à 17 km à l’Ouest de Béziers et à une vingtaine de km au Nord de Narbonne.

D’une superficie totale de 889 hectares, le territoire communal s’inscrit à l’interface de la plaine viticole du Biterrois au Sud et des garrigues du Minervois au Nord. Il est limitrophe des communes de : - Cébazan au Nord, - Puisserguier à l’Est, - au Sud et à l’Ouest.

1.2 – Contexte administratif

La commune de CREISSAN appartient à l’arrondissement de Béziers qui regroupe 155 communes pour une population totale de 312 443 habitants en 2014.

Elle est rattachée au canton de Saint-Pons-de-Thomières, qui regroupe 59 communes dont 7 seulement sont plus peuplées que CREISSAN (, Puisserguier, Cessenon-sur-Orb, Saint-Pons- de-Thomières, Saint-Chinian, et Quarante).

1.3 – Contexte intercommunal

La commune de CREISSAN appartient à deux structures intercommunales majeures en matière d’aménagement du territoire : - La Communauté de communes Sud Hérault,, composée de 17 communes regroupant une population totale de près de 17 500 habitants (INSEE 2014) ; - Le Syndicat Mixte du Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) du Biterrois qui regroupe 87 communes sur un territoire d’une superficie totale de plus de 200 000 hectares.

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1.2.1 - La Communauté de communes Sud Hérault

La Communauté de communes Sud Hérault, anciennement Communauté de communes Canal Lirou Saint-Chinianais, est issue de la fusion au 1er janvier 2014 de la Communauté de communes Canal Lirou et de la Communauté de communes du Saint-Chinianais (fusion prononcée par arrêté préfectoral n°2013-1-354 du 15 février 2013).

Les compétences de la Communauté de communes Sud Hérault sont définies par la délibération du Conseil de Communauté du 6 septembre 2017.

> Compétences obligatoires :

§ Aménagement de l’espace : - Aménagement de l’espace pour la conduite d’actions d’intérêt communautaire. - Schéma de cohérence territoriale et schéma de secteur. - Plan local d’urbanisme intercommunal, document d’urbanisme en tenant lieu et carte communale.

§ Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations, dans les conditions prévues à l’article L. 211-7 du Code de l’Environnement.

§ Développement économique : - Actions de développement économique dans les conditions prévues à l’article L. 4251-17 du Code Général des Collectivités Territoriales. - Création, aménagement, entretien et gestion des zones d’activité industrielle, commerciale, tertiaire, artisanale, touristique, portuaire ou aéroportuaire. - Politique locale du commerce et soutien aux activités commerciales d’intérêt communautaire. - Promotion du tourisme, dont la création d’offices de tourisme.

§ Aménagement, entretien et gestion des aires d’accueil des gens du voyage et des terrains familiaux locatifs définies au 1° à 3° de l’article 1er de la Loi 2000-614 du 5 juillet 2000 relative à l’accueil et à l’habitat des gens du voyage.

§ Collecte et traitement des déchets des ménages et déchets assimilés.

> Compétences optionnelles, pour la conduite d’actions d’intérêt communautaire :

§ Protection et la mise en valeur de l’environnement, le cas échéant dans le cadre des schémas départementaux, et soutien aux actions de maîtrise de la demande d’énergie.

§ Politique du logement et du cadre de vie.

§ Action sociale d’intérêt communautaire.

§ Création et gestion des Maisons de Services au Public et définition des obligations de service public y afférant, en application de l’article 27-2 de la Loi n°2000-321 du 12 avril 2000 relative aux droits des citoyens dans leurs relations avec les administrations.

§ Création ou aménagement et entretien de voirie d’intérêt communautaire.

§ En matière de développement et d’aménagement sportif de l’espace communautaire : construction, aménagement, entretien et gestion des équipements sportifs d’intérêt communautaire.

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> Compétences facultatives :

- Gestion d’un Service Public de l’Assainissement Non Collectif (SPANC) : contrôles techniques des systèmes d’assainissement collectif neufs, existants ou réhabilités tels que définis par les arrêtés du 6 mai 1996 ; mise en œuvre des programmes de réhabilitation des installations d’assainissement non collectif.

> Compétences supplémentaires :

§ Politique culturelle, patrimoniale, sportive et de loisirs : Politique culturelle et patrimoniale communautaire : - Diffusion de spectacle vivant - Education artistique et culturelle - Valorisation du patrimoine - Etudes et diagnostic permettant de répondre à l’évolution des besoins de la population communautaire en matière culturelle, sportive et de loisirs. - Soutien aux manifestations à caractère culturel ou patrimonial du territoire, programmées de juillet à août (hors saison culturelle Sud Hérault), selon des modalités prédéfinies.

§ Service de l’éclairage public

Par délibération en date du 17 septembre 2014, la compétence en matière de PLU, cartes communales et documents d’urbanisme en tenant lieu a été transférée à la Communauté de communes Sud Hérault à compter du 1er janvier 2015, lui permettant d’achever les procédures en cours sur les communes inscrites dans son périmètre, conformément aux dispositions de la Loi ALUR n°2014-266 du 24 mars 2014.

1.2.2 - Le Syndicat Mixte du SCOT du Biterrois

Le Syndicat Mixte du SCOT du Biterrois a été créé par arrêté préfectoral en date du 20 janvier 2004 dans l’objectif d’élaborer un Schéma de Cohérence Territorial à l’échelle du Grand Biterrois.

Le SCOT du Biterrois approuvé le 27 Juin 2013 et complété le 11 octobre 2013, s’articule autour de 5 axes majeurs :

§ Axe 1 : Préserver le socle environnemental du territoire. Le SCOT considère l’ensemble des espaces agricoles et naturels non artificialisés comme l’armature de la biodiversité et du paysage et comme le réservoir des ressources naturelles du territoire ; il précise les moyens de préserver cette armature, mais aussi de la valoriser, en particulier par la pérennité économique de l’agriculture. - Objectif 1.1 : Etablir un maillage écologique pour concilier aménagements urbains et sauvegarde de la biodiversité. - Objectif 1.2 : Préserver l’identité des grandes unités paysagères et valoriser les éléments structurants du territoire. - Objectif 1.3 : Pérenniser et exploiter rationnellement les ressources naturelles. - Objectif 1.4 : Conforter la pérennité économique de l’espace agricole pour garantir sa qualité.

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 17

§ Axe 2 : Urbaniser sans s’étaler. Le SCOT définit les moyens de maîtriser l’urbanisation dans un contexte de forte croissance démographique ; il s’appuie pour cela sur le renforcement de l’armature territoriale, permettant un accès facilité aux équipements, services et transports et limitant ainsi les déplacements motorisés ; il définit les principes d’un urbanisme durable, limitant la consommation foncière et rapprochant les distances. - Objectif 2.1 : Renforcer l’efficacité et la cohérence de l’urbanisation. - Objectif 2.2 : Maîtriser la consommation foncière. - Objectif 2.3 : Appliquer la Loi « Littoral » au contexte biterrois.

§ Axe 3 : Se loger, se déplacer et vivre au quotidien. Le SCOT précise la manière de répondre aux deux grandes fonctions que le territoire doit assurer auprès de ses habitants : se loger et se déplacer. Il prévoit de développer une offre diversifiée de logements permettant de satisfaire les besoins et de faciliter les parcours résidentiels ; il définit par ailleurs un système de déplacements permettant de renforcer la mobilité alternative (transports en commun et modes doux). - Objectif 3.1 : Proposer une offre de logements diversifiée pour répondre à tous les besoins. - Objectif 3.2 : Répartir les services à la population et les équipements pour une couverture optimale du territoire. - Objectif 3.3 : Mettre à niveau l’infrastructure de transport et développer l’offre de mobilité alternative.

§ Axe 4 : Renforcer l’attractivité économique du territoire. Le SCOT a pour objectif de créer les conditions du développement économique : il définit une stratégie d’accueil des entreprises à travers une hiérarchisation des zones d’activités ; il favorise un redéploiement de l’activité touristique ; enfin, il précise la localisation préférentielle des commerces ainsi que celle des futurs grands espaces de développement commercial. - Objectif 4.1 : Organiser l’accueil des activités. - Objectif 4.2 : Structurer l’offre commerciale. - Objectif 4.3 : Redéployer l’activité touristique.

§ Axe 5 : Développer un urbanisme durable. Le SCOT définit les principes selon lesquels les stratégies de développement et d’aménagement du territoire doivent en conforter la qualité environnementale : prise en compte des risques, insertion réciproque entre nature et ville, gestion économe des ressources. - Objectif 5.1 : Réduire les interférences entre espaces urbanisés et zones à risques. - Objectif 5.2 : Améliorer l’interface entre espace urbain et espace naturel et agricole. - Objectif 5.3 : Développer et conforter la qualité des espaces bâtis. - Objectif 5.4 : Appliquer les principes environnementaux et de développement durable.

Le SCOT du Biterrois a été mis en révision le 15 novembre 2013 ; dans l’attente de l’approbation du nouveau SCOT, prévue en 2019, ce sont les orientations du SCOT approuvé le 11 octobre 2013 qui s’imposent au PLU.

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2 - Population

2.1 - Evolutions démographiques

2.1.1 – Un ralentissement sensible de la croissance démographique sur les dernières années

Après avoir connu une longue période de déclin correspondant approximativement à la première moitié du XXème siècle, période marquée par les pertes humaines des deux guerres mondiales et par un fort exode rural, la commune de CREISSAN a enregistré une croissance démographique soutenue à partie du milieu des années 1970 jusqu’à la fin des années 2000. Entre 1975 et 2009, la population communale a ainsi triplé, passant de 404 à 1 288 habitants, soit un taux de croissance annuelle moyen de 3,5%, très nettement supérieur aux taux de croissance du Département de l’Hérault et de la Communauté de communes Sud Hérault sur la même période (respectivement + 1,4% et +0,6%).

Evolu&on(démographique(de(la(commune((de(Creissan(( (entre(1968(et(2014( ( Source':'INSEE' (

1367$ 1400$ 1288$ 1200$

1000$ 938$ 861$ 800$ 654$ 600$ 475$ 404$ 400$

200$

0$ 1968$ 1975$ 1982$ 1990$ 1999$ 2009$ 2014$

Au cours des dernières années, cette croissance démographique a fortement ralenti. Entre 2009 et 2014, CREISSAN n’a gagné que 79 habitants, soit 16 habitants en moyenne par an (contre 35 sur la précédente période 1999-2009). Sur cette période récente 2009-2014, le taux de croissance annuelle moyen de la population n’a plus été que de 1,2% (contre 3,1% sur la période précédent 1999-2009), mais reste néanmoins supérieur au taux de croissance global de la Communauté de communes Sud Hérault (0,8%).

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 19

Evolu&on(des(taux(démographiques(de(Creissan(( Taux%d'évolu,on%démographique%entre%1968%et%2014% entre(1975(et(2014( % ( Source':'INSEE' Source':'INSEE' %% 8,00%& 8,00%' 7,20%& 7,10%' 7,00%& 6,00%' 6,00%&

5,00%& 4,00%' 3,50%' 3,20%'

4,00%& 3,20%& 3,40%& 2,00%' 1,20%' 3,00%& 1,00%'

2,00%& 1,60%& 0,00%' 1,00%& 1968!1975' 1975!1982' 1982!1990' 1990!1999' 1999!2009' 2009!2014' 1,00%& +0,10%& 0,30%& 0,00%& +0,40%& !2,00%' 0,00%& !2,30%' 1975+1982& 1982+1990& 1990+1999& 1999+2009&+0,10%& 2009+2014& +1,00%& !4,00%' Taux&d'évolu9on&dû&au&solde&migratoire& Taux&d'évolu9on&dû&au&solde&naturel& Creissan' CC'Sud'Hérault' Département'Hérault'

Cette croissance est exclusivement portée par un solde migratoire nettement positif (de +1,6% en moyenne par an sur la période 2009-2014). Le solde naturel est quant à lui négatif, conséquence du déficit de jeunes ménages, mais surtout du vieillissement de la population.

2.1.2 – Une population vieillissante

La structure par âge de la population de CREISSAN se caractérise par : - un déficit de jeunes adultes de 15 à 29 ans et d’adultes d’âge intermédiaire de 30 à 44 ans, qui ne représentent respectivement que 13,6% et 15,9% de la population communale, contre 19,2% et 18,7% sur le département de l’Hérault dans sa globalité. - à l’inverse, une surreprésentation des 45-59 ans et des plus de 60 ans qui représentent respectivement 22,2% et 30,4% de la population communale, contre 19,1% et 26,2% sur le département de l’Hérault dans sa globalité.

Comparaison*de*la*structure*par*âge*de*la*popula3on* *de*Creissan,*de*la*Communauté*de*communes*Sud*Hérault*et*du* Département*de*l'Hérault*(intérieur*vers*extérieur)*en*2014* * Source':'INSEE'

10%& 17%& 14%& 16%& 11,5%& 17,9%& 16%&

18,9%& 13%& 19%& 13,6%& 19%&

22,2%& 15,9%& 19%& 17%& 21%& 19%&

0.14&ans& 15.29&ans& 30.44&ans& 45.59&ans& 60.74&ans& 75&ans&et&plus&

Le profil de la population creissanaise est toutefois légèrement plus jeune que celui de la population de la Communauté de communes Sud Hérault dans son ensemble avec une proportion moindre d’habitants de plus de 60 ans (30,4% contre 33,6% sur la Communauté de communes).

20

Les dernières années ont été marquées par un net vieillissement de la population avec : - une forte diminution de l’Indice de Jeunesse (rapport des moins de 20 ans aux plus de 60 ans), passé de 0,91 en 2009 à 0,77 en 2014 et désormais en deçà de la moyenne départementale (0,88). - une forte progression de la catégorie des plus de 60 ans, correspondant aux générations venues s’installer sur la commune dans les années 1970-1980, passée de 23,7% à 30,4% de la population entre 1999 et 2014 ; cette forte progression doit toutefois être relativisée dans la mesure où elle est pour partie imputable à l’ouverture en 2007 de l’EHPAD Les Jardins d’Adoyra d’une capacité de 54 lits. Evolu&on(de(la(structure(par(âge(de(Creissan(entre(1999(et(2013( ( Source':'INSEE'

2014# 0-14#ans#

15-29#ans#

30-44#ans# 2009# 45-59#ans#

60-74#ans#

75#ans#ou#plus# 1999#

0%# 10%# 20%# 30%# 40%# 50%# 60%# 70%# 80%# 90%# 100%#

Ce vieillissement de la population se traduit également par : - un recul du taux de natalité qui n’a plus été que de 8,3‰ sur la période 2009-2014, contre 12,1‰ en moyenne sur le département de l’Hérault ; - une hausse sensible du taux de mortalité qui a atteint 12,3‰ sur la période 2009-2014, contre 8,9‰ en moyenne sur le département de l’Hérault.

Evolu&on(des(taux(de(natalité(et(de(mortalité(( sur(la(commune(de(Creissanentre(1968(et(2014( ( Source':'INSEE'

16,0# 14,0# 12,0# 10,0# 8,0# 6,0# 4,0# 2,0# 0,0# 1968*1975# 1975*1982# 1982*1990# 1990*1999# 1999*2009# 2009*2014# Taux#de#natalité#(en‰)# Taux#de#mortalité#(en‰)#

Plusieurs raisons à cette évolution : - une raison d’ordre général : l’allongement de la durée de vie mais aussi l’importance des générations du baby-boom qui vont contribuer à alimenter le phénomène de vieillissement de la population en place jusqu’en 2035 environ ;

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 21

- une raison plus spécifique à la commune de CREISSAN : la très forte croissance démographique des années 1975-1982, les habitants arrivés à cette période dépassant aujourd’hui les 60 ans, mais également le ralentissement de la croissance démographique enregistrée au cours des dernières années et le déficit de renouvellement des générations qui en résulte.

Les prévisions démographiques à l’échelle régionale et départementale (« Projections de population en Languedoc-Roussillon à l’horizon 2040 », INSEE, Repères Chiffres n°8, Décembre 2010) tablent sur la poursuite d’une croissance démographique forte en Languedoc Roussillon : la population régionale augmenterait ainsi de 0,8% par an entre 2007 et 2040, soit deux fois plus vite qu’en moyenne nationale, mais avec un tassement au cours du temps (de 0,9% entre 2007 et 2020 à 0,6% entre 2030 et 2040) lié à la diminution progressive de l’excédent migratoire. Mais surtout, ces prévisions démographiques montrent une augmentation importante de la population des séniors. L’allongement de l’espérance de vie et l’arrivée aux âgés élevés des générations nombreuses du babyboom entraîneraient une augmentation sensible du nombre de personnes de 60 ans et plus : + 79 % sur la période 2007-2040. Cette augmentation serait plus forte qu’en moyenne nationale (+ 67 %), en raison de la croissance démographique plus soutenue de la région et de sa forte attractivité vis à vis des jeunes retraités. Les plus de 60 ans représenteraient ainsi en 2040, 35 % de la population totale du Languedoc- Roussillon contre 25 % en 2007, près d’un tiers de la population de l’Hérault contre 23% en 2007. Les personnes âgées de 80 ans et plus connaîtraient la plus forte croissance ; elles représenteraient 11 % de la population languedocienne en 2040 contre moins de 6 % en 2007, 10,2% de la population héraultaise contre un peu plus de 5% en 2007.

A l’échelle de la commune de CREISSAN, ces perspectives d’évolution font courir un risque fort sur la dynamique du village mais également sur la pérennité de ses équipements, de ses commerces et services.

2.1.3 - Une taille moyenne des ménages en diminution régulière

Le phénomène de desserrement des ménages résulte à la fois : - de l’allongement de la durée de vie et de l’augmentation du nombre de ménages âgés composés de deux, voire d’une seule personne ; - de l’évolution des modes de vie avec un accroissement du nombre de séparations et une mise en couple plus tardive.

Le desserrement familial est un phénomène d’ampleur nationale qui se déploie aussi bien en milieux urbains et péri-urbains que dans les communes rurales. La commune de CREISSAN n’échappe pas à ce phénomène : la taille moyenne des ménages y a fortement diminué entre 1990 et 2014, passant de 2,9 à 2,4 personnes ; elle reste toutefois supérieure à la taille moyenne des ménages héraultais qui n’est que de 2,1 personnes. Evolu&on(de(la(taille(moyenne(des(ménages(de(Creissan( entre(1968(et(2014( ( Source':'INSEE' 3,5$ 3,1$ 2,9$ 2,9$ 3,0$ 2,7$ 2,6$ 2,5$ 2,4$ 2,5$

2,0$ 1,5$ 1,0$

0,5$

0,0$ 1968$ 1975$ 1982$ 1990$ 1999$ 2009$ 2014$ 22

2.2 – Profil social de la population

2.2.1 - Une population active en légère progression mais un taux de chômage en forte hausse

En 2014, la commune de CREISSAN comptait 569 actifs, soit un taux d’activité (nombre d’actifs rapporté à la population âgée de 15 à 64 ans) de 70,0%, en progression de 2,7 points par rapport à 2009 ; le taux d’activité est toutefois légèrement inférieur au taux d’activité global de la Communauté de communes Sud Hérault (72,1%).

Parmi ces 560 actifs : - 472 disposaient d’un emploi, soit un taux d’emploi de 58,1%, inférieur à la moyenne de la Communauté de communes Sud Hérault (60,3%) ; - 98 étaient au chômage, soit un taux de chômage au sens INSEE de 17,0% en forte progression par rapport à 2008 (67 chômeurs représentant 12,6% de la population active).

2.2.2 - Des niveaux de revenus dans la moyenne départementale

Les indicateurs disponibles relatifs au profil social de la population de CREISSAN sont relativement proches des moyennes départementales et nettement supérieurs à ceux de la Communauté de communes Sud Hérault : - En 2012, 49,9% des foyers fiscaux de la commune étaient imposables, contre 51,8% en moyenne sur le département de l’Hérault (mais seulement 42,9% sur la Communauté de communes Canal-Lirou, désormais Communauté de communes Sud Hérault)1 ; - Le revenu médian disponible par Unité de Consommation était en 2014 de 18 584 € sur la commune de CREISSAN, légèrement inférieur à la moyenne départementale (18 974 €) mais de 4% supérieur à la moyenne intercommunale (17 837 € sur la Communauté de communes Sud Hérault).

Le taux de pauvreté n’est pas connu sur la commune de CREISSAN, mais il est intéressant de noter qu’il atteint globalement 21,1% sur la Communauté de communes Sud Hérault (1 ménage sur 5 vit sous le seul de pauvreté) et 35,6% pour les seuls ménages locataires (1 ménage locataire sur 3 vit en dessous du seuil de pauvreté).

Les enjeux démographiques :

1. Maintenir un rythme démographique qui permette de ralentir le vieillissement constaté de la population et de préserver le dynamisme de la commune.

2. Définir un objectif démographique compatible d’une part avec les orientations du SCOT du Biterrois (taux de croissance de 1,9% par an maximum), d’autre part avec la capacité des équipements structurants de la commune, à savoir l’alimentation en eau potable (1 700 habitants permanents, 2 000 en pointe) et l’assainissement (station d’épuration d’une capacité nominale de 2 000 EH).

1 Cet indicateur n’est désormais plus disponible sur les communes de moins de 2 000 habitants 2 Le PADD a été débattu le 22 Novembre 2016 ; les données ayant servi de base à l’estimation de la croissance

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 23

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3 - Logement

3.1 - Un parc de logements en expansion

En 2014, le parc de logements de CREISSAN était Composi'on)du)parc)de)logements)de)Creissan)) composé de 658 logements, dont : en)2014) ) - 544 résidences principales, soit 82,7% du Source':'INSEE' parc de logements ; - 75 résidences secondaires et logements occasionnels, soit 11,4% du parc de Logements) vacants) logements ; 5,9%) - 39 logements vacants, soit 5,9% du parc de logements. Résidences) secondaires) Résidences) 11,4%) principales) 82,7%)

La croissance du parc de logements depuis le milieu des années 1970 est essentiellement portée par l’augmentation du nombre de résidences principales, qui été multiplié par 3,6 entre 1975 et 2014. Si la croissance démographique s’est sensiblement ralentie entre 2009 et 2014, avec seulement 79 habitants supplémentaires, le parc de résidences principales a continué à croître à un rythme relativement rapide, avec 49 logements supplémentaires soit une dizaine en moyenne par an.

Evolu&on(du(parc(de(logements(de(Creissan(entre(1968(et(2014( ( Source':'INSEE''

600$ 544$ 495$ 500$

400$ 357$ 299$ 300$ 222$ 200$ 154$ 152$ 80$ 100$ 75$ 37$ 42$ 46$ 39$ 18$20$ 31$ 22$ 0$ 14$ 17$10$ 0$ 1968$ 1975$ 1982$ 1990$ 1999$ 2009$ 2014$

Résidences$principales$ Résidences$secondaires$ Logements$vacants$

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 25

Diagnostic état du bâti centre village de CREISSAN Source : Communauté de communes Sud Hérault, Pays Haut Languedoc et Vignobles

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Le nombre de résidences secondaires a régulièrement augmenté entre 1975 et la fin des années 2000, du fait de la transformation de maisons de familles en résidences secondaires ; il s’est depuis stabilisé entre 75 et 80 logements : le taux de résidences secondaires était ainsi en 2014 de 11,4%, contre 15,3% à l’échelle intercommunale.

Le parc vacant a également régulièrement augmenté à partir de 1990 pour s’établir à une quarantaine de logements depuis 2009. En 2014, le taux de vacance de la commune de CREISSAN (5,9%) était ainsi inférieur à la moyenne départementale (7,4%) et très nettement inférieur au taux de vacance global de la Communauté de communes Sud Hérault (12,4%). Les chiffres relatifs à la vacance doivent toutefois être appréhendés avec prudence, puisque à la vacance fonctionnelle (logements vacants depuis plusieurs années et devant faire l’objet de travaux de requalification parfois lourds avant de pouvoir être à nouveau occupés) vient s’ajouter la vacance dite conjoncturelle composée de logements neufs encore inoccupés ou de logements en attente de relocation.

3.2 – Un parc majoritairement récent, mais un parc ancien à requalifier également important

Le parc de logements de CREISSAN est majoritairement récent : près de 42% des résidences principales recensées en 2014 avaient été construites après 1990 ; il s’agit pour l’essentiel des habitations pavillonnaires construites sur les vastes zones d’extension délimitées par le Plan d’Occupation des Sols approuvé en octobre 1986.

Période(d'achèvement(du(parc(de(résidences( principales(de(Creissan(en(2014( ( Source':'INSEE'

2006-2011& Avant&1919& 14,7%& 16,2%&

1919-1945& 6,3%&

1946-1970& 5,3%& 1991-2005& 27,2%&

1971-1990& 30,3%&

Le parc ancien conserve toutefois une certaine importance ; il regroupe en effet 22,5% du nombre total de logements de la commune, soit 118 logements. L’inventaire de l’état du bâti en centre village réalisé par la Communauté de communes Sud Hérault et le Pays Haut Languedoc et Vignobles préalablement à la mise en place de l’Opération « Cœur de village » montre que la moitié environ de ces bâtiments sont dans un état moyen, voire dégradé ou très dégradé (concernant notamment la grande bâtisse s’ouvrant sur le Boulevard Pasteur).

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 27

> Les dispositifs d’aide à la requalification du parc ancien

Le Pays Haut Languedoc et Vignobles mène depuis de nombreuses années une politique de soutien à la requalification de l’habitat, de mobilisation du parc vacant et de lutte contre l’indécence et l’insalubrité ; plusieurs dispositifs se sont ainsi succédé au cours des dernières années.

L’OPAH Revitalisation Rurale « Habiter au Pays » 2007-2012 a permis la rénovation de 881 logements propriétaires occupants et de 317 logements propriétaires bailleurs sur 6 ans (dont 161 au total sur la Communauté de communes Canal-Lirou à laquelle appartenait alors la commune de CREISSAN) et la remise sur le marché de 137 logements vacants.

A la suite de cette OPAH Revitalisation Rurale, un Projet d’Intérêt Général a été engagé en 2012 pour une durée de 5 ans sur le périmètre du Pays ; sur la période 2012-2016, 763 logements ont été rénovés, dont : - 676 logements de propriétaires occupants, dont 181 sur la Communauté de communes Sud Hérault ; - 87 logements de propriétaires bailleurs dont 63 logements antérieurement vacants ; 15 de ces 87 logements sont localisés sur la Communauté de communes Sud Hérault

Sur la totalité de la période 2007-2016, ces deux dispositifs – OPAH RR et PIG - ont ainsi permis sur la Communauté de communes Sud Hérault : - la réhabilitation de 414 logements de propriétaires occupants, dont 233 dans le cadre de l’OPAH RR 2007-2012 et 181 dans le cadre du PIG 2012-2016 ; - la rénovation de 88 logements locatifs privés, dont 73 dans le cadre de l’OPAH RR 2007-2012 et 15 dans le cadre du PIG 2012-2016 ;

Sur la commune de CREISSAN, 17 logements ont bénéficié d’une aide financière entre 2007 et 2015, dont 13 logements de propriétaires occupants et 4 logements locatifs ; sur ces 17 logements, 11 sont localisés dans le centre ancien sensu stricto, 2 le long de l’Avenue de Béziers et 4 dans les quartiers périphériques à dominante pavillonnaire.

Le PIG 2012-2017 du Pays Haut Languedoc et Vignobles prendra fin en septembre 2017 et devrait être suivi d’un nouveau dispositif recentré autour des priorités actuelles de l’ANAH, à savoir : - la lutte contre l’indignité et l’insalubrité ; - la lutte contre la précarité énergétique ; - le traitement des copropriétés fragiles et en difficultés ; - l’adaptation des logements au vieillissement et au handicap ; - le développement de l’offre locative à loyers maîtrisés.

En complément, la Communauté de communes Sud Hérault a mis en place par délibération du 22 mars 2017 une opération « Cœur de Village » en vue de la requalification du parc ancien dégradé ; l’objectif est de rendre les cœurs de village plus attractifs et d’y développer une offre de logements adaptée et de qualité. Cette aide financière n’est pas conditionnée aux ressources du demandeur mais au diagnostic de l’état du bâti effectué par la Communauté de communes en partenariat avec le Pays Haut Languedoc et Vignobles préalablement au lancement de l’opération (voir ci-avant). Seuls les immeubles identifiés comme dégradés ou très dégradés et situés au sein des périmètres prédéfinis pourront être éligibles à la subvention, à savoir 5 000 € pour des travaux de gros œuvre d’un montant minimal de 20 000 € et 1 500 € pour des travaux d’amélioration d’un montant minimal de 10 000 €. Cette subvention est cumulable avec les aides attribuées par l’ANAH dans le cadre du PIG du Pays Haut Languedoc et Vignobles.

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3.3 - Un parc de résidences principales peu diversifié

3.3.1 - Un parc où domine l’habitat individuel

Le parc de résidences principales de CREISSAN est majoritairement composé de maisons individuelles de grandes tailles : - 93% des résidences principales sont des maisons individuelles ; - 81% des résidences principales comptent 4 pièces ou plus, la moitié 5 pièces ou plus ; à l’inverse, la commune ne compte que 18 logements de petites tailles (T1/T2). Taille&du&parc&de&résidences&principales&& Ce déficit de petits logements peut s’avérer de&Creissan&en&2014& dommageable en terme de mixité sociale et & générationnelle ; il est en tout état de cause un Source':'INSEE' obstacle à l’installation voire au maintien sur la commune de jeunes adultes, voire de jeunes 5"pièces"et" 1"pièce" plus" 0,9%" ménages aux revenus les plus modestes. 50,2%" 2"pièces" La production des dernières années est restée 2,4%" essentiellement de type individuel pur : sur les 62 logements autorisés entre 2007 et 2016, deux 3"pièces" tiers sont des maisons individuelles pures (isolées 15,3%" sur parcelle) et un tiers des maisons groupées ou jumelées. 4"pièces" 31,3%"

3.3.2 – Une offre locative faible mais en progression

Une large majorité des ménages creissanais (70%) Statut%d'occupa+on%du%parc%de%résidences%principales% sont aujourd’hui propriétaires de leur logement de%Creissan%en%2014% (contre 54,0% en moyenne sur le département de % l’Hérault). Cette forte proportion de propriétaires Source':'INSEE' occupants est une caractéristique de l’ensemble Locataires+parc+ des communes urbaines et péri-urbaines du privé+ département ; elle atteint ainsi près de 71,2% sur 23,3%+ la communauté de communes Sud Hérault dans son ensemble.

Propriétaires+ Loctataires+ Le parc locatif, tant public que privé, s’est 70,4%+ parc+HLM+ néanmoins développé de façon significative 4,2%+ depuis le début des années 2000 : - Logés+ le nombre de logements privés en location gratuitement+ est ainsi passé de 76 à 127 logements entre 2,0%+ 1999 et 2013, soit une progression de 67% et 51 logements supplémentaires ; - 23 logements locatifs sociaux ont été produits sur cette même période (dont 22 logements neufs et 1 logement ancien réhabilité), soit un taux d’équipement de 4,2%, contre 2,3% sur la Communauté de communes Sud Hérault dans son ensemble. A ces 23 logements viennent s’ajouter 4 logements communaux à loyers modérés mais non conventionnés à ce jour.

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 29

Le taux d’équipement en logements locatifs sociaux de la commune de CREISSAN reste néanmoins inférieur aux taux préconisés par le SCOT du Biterrois à échéance 2025 : 5% du parc de résidences principales pour les communes de moins de 1 500 habitants – catégorie à laquelle appartient aujourd’hui la commune de CREISSAN – et 10% du parc de résidences principales pour les communes de 1 500 à 3 000 habitants - catégorie à laquelle appartiendra la commune de CREISSAN à échéance du PLU.

L’ouverture en 2007 de l’EHPAD Les Jardins d’Adoyra d’une capacité de 54 lits a permis de répondre à la demande spécifique en matière de d’hébergement des personnes âgées dépendantes.

Les enjeux en matière de logement

1. Développer une offre de logements adaptée aux objectifs de développement démographique de la commune et compatible avec les orientations du SCOT (plafond de 280 logements sur la période 2012-2025).

2. Adapter la production pour favoriser l’installation de jeunes ménages, tant en location qu’en accession.

3. Développer une offre de logements adaptés aux personnes âgées autonomes dont le diagnostic démographique montre que le nombre va augmenter de façon sensible au cours des prochaines années.

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4 - Activités et économie

4.1 - L’emploi sur CREISSAN

La commune de CREISSAN comptait en 2014, 228 emplois soit un taux de concentration d’emploi (nombre d’emplois sur la commune pour 100 actifs ayant un emploi et y résidant) de 47,3%, très nettement inférieur à la moyenne intercommunale (66,9%).

Sur les 135 établissements actifs déclarés au 31 décembre 2015, plus de la moitié relevaient du secteur du commerce, des transports et des services. 83% de ces établissements n’employaient aucun salarié, 2 entre 20 et 49 salariés et aucun plus de 50 salariés.

4.2 – Commerces, services et artisanat

La commune de CREISSAN dispose des commerces de proximité de base : 1 boulangerie, 1 épicerie, 1 bureau de tabac, 2 coiffeurs, 1 snack, 1 fleuriste ; la concurrence des grandes surfaces commerciales limite de fait le nombre et l’ambition des commerces installés sur la commune. Elle accueille également un médecin, un dentiste, un cabinet infirmier et une kinésithérapeute à domicile.

Avec la présence de plus de 7 équipements et services dits de proximité, la commune de CREISSAN est ainsi identifiée par le SCOT du Biterrois comme « un pôle de services de proximité ».

La zone d’activités artisanales des Plantiers regroupe un certain nombre d’entreprises du bâtiment (POINT P, maçon, plaquiste, tôlier….. ) ainsi que la salle polyvalente communale ; force est de constater que cette zone : - n’est pas en totalité occupée ; sont notamment restées vierges de constructions, les parcelles situées entre le Chemin de la Bergerie (RD 16 E2) et la Cave Coopérative, parcelles qui ont été intégrées dans le périmètre initial de la ZAC multisites La Rouchère Les Plantiers. - a connu une certaine dérive, un certain nombre de parcelles accueillant des maisons d’habitation éventuellement liées à une activité mais qui par leur importance, dépasse le simple logement de fonction.

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 31

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4.3 – Activité agricole

Le dernier recensement agricole de 2010 nous permet de disposer de données cadres sur l’état et l’évolution de l’activité agricole sur la commune de CREISSAN. Ces données communales sont complétées par des données plus générales issues du diagnostic agricole et forestier établi par la Chambre d’Agriculture en janvier 2017 pour le compte de la Communauté de communes Sud Hérault dans le cadre de l’élaboration du Plan Local d’Urbanisme Intercommunal.

4.3.1 - Un territoire à forte composante agricole

En 2012, les terres agricoles couvraient près de 500 ha sur la commune de CREISSAN, soit 58% de la superficie communale totale (Source : Corine Land Cover 2012) ; la part des terres agricoles sur le territoire communal est ainsi nettement supérieure à la part des terres agricoles à l’échelle de la Communauté de communes Sud Hérault dans son ensemble (49%).

Occupa&on)des)sols)de)Creissan)en)2012) Les surfaces viticoles dominent très ) largement, suivies des grandes cultures Source':'Corine'Land'Cover'2012' (céréales), le maraîchage demeurant peu développé. Le relief chahuté de la partie Nord de la Forêts(et(milieux( semi;naturels( commune contraint plus fortement la place 34,3%( de l’espace agricole, réduit aux vallons (vallon du ruisseau de Vanromières, secteurs des Territoires( et de la Peyrouse). La partie Sud au agricoles( relief plus doux est quant à elle largement 58,0%( cultivée, exception faite des puechs qui la Territoires( ponctuent. ar*ficialisés( 7,7%(

Vignes entourant un puech sur la partie Sud de la commune

Vignes sur le secteur Nord de la commune

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Le développement urbain des dernières années s’est exclusivement fait au détriment d’espaces à vocation agricole : entre 2000 et 2012, l’espace agricole a reculé de 16 ha environ soit une perte de 3,1% ; le recul a été de 206 ha sur la Communauté de communes Sud Hérault dans son ensemble.

2000 2012 Evolution en ha Evolution en % Territoires artificialisés 49,9 65,9 + 16 +32,1% Territoires agricoles 515,0 499,0 - 16 -3,1% Forêts et milieux semi-naturels 294,9 294,9 0 0%

Le diagnostic agricole réalisé par la Chambre d’Agriculture de l’Hérault à l’échelle de la Communauté de communes Sud Hérault souligne le recul des espaces viticoles, conséquence de la crise viticole (2004-2010) et de la politique d’arrachage mise en place à l’échelle de la Communauté Européenne. Sur l’ensemble de la Communauté de communes, le vignoble a perdu plus de 1 970 ha entre 2001 et 2012, au bénéfice essentiellement des grandes cultures (céréales), des cultures légumineuses et du maraîchage (+ 1 199 ha) ; les friches ont également progressé de 421 ha, localisées notamment sur le secteur de Coteaux auquel est rattachée la commune de CREISSAN.

4.3.2 – Des productions de qualité

La commune de CRESSAN est concernée par plusieurs appellations d’origine contrôlée et indications géographiques de provenance : - Viticoles : AOC Languedoc AOC Saint-Chinian IGP Pays d’Oc IGP Pays d’Hérault - Olives : AOC Lucques du Languedoc - Volailles : IGP Volailles du Languedoc

Les deux zonages spatialisés AOC Languedoc et AOC Saint-Chinian concernent pratiquement les mêmes territoires, sur une grande moitié Nord de la commune ; ils incluent la frange Est et Nord du village, mais aucun des deux secteurs de La Rouchère et Les Plantiers identifiés comme les secteurs de développement futurs de la commune.

4.3.4 – Potentialités des sols

La carte potentialité des sols à la grande culture, établie par le Département de l’Hérault à partir de la Base de Données géographique sols BDSolACH, classe en potentialités assez fortes à fortes : - la partie Sud de la zone urbanisée jusqu’au ruisseau des Vallouvières, incluant le secteur d’extension de La Rouchère ; - le secteur du ruisseau de Cambraïsses ; - la vallée du Lirou en limite Est du territoire communal ; - le secteur de Saint-Just au Nord de la commune.

La potentialité des sols est qualifiée de moyenne sur la partie Nord du village et le secteur de la Salamane ainsi que sur les secteurs de l’Estagnol et du Devès sur la partie Nord du territoire communal. Sur tout le reste du territoire communal, les sols présentent des potentialités limites à assez limites ; c’est notamment le cas des secteurs d’affleurements rocheux et de puechs.

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La commune de CREISSAN n’est par ailleurs pas desservie par le réseau d’irrigation BRL, présent plus au Sud sur les communes de Puisserguier et de Quarante (étude de faisabilité d’extension en cours).

4.3.4 – Caractéristiques et perspectives des exploitations agricoles de CREISSAN

> Caractéristiques et évolution récente des exploitations agricoles de CREISSAN

Selon le RGA, la commune de CREISSAN comptait en 2010, 29 exploitants dont 26 exploitations individuelles ; la Superficie Agricole Utilisée atteignait quant à elle 288 hectares.

Suivant la tendance observée globalement sur le département de l’Hérault, la commune a enregistré au cours des dernières années, une diminution sensible du nombre d’exploitations agricoles implantées sur son territoire. Entre 2000 et 2010, pratiquement un quart des exploitations communales ont disparu, leur nombre passant de 39 à 29 ; sur la même période, la Communauté de communes a perdu 37% de ses exploitations, soit 489 exploitations. La diminution du nombre total d’exploitations s’explique notamment par la disparition d’exploitations non professionnelles ; la part des exploitations professionnelles est ainsi passée de 48% à 54% entre 2000 et 2010 sur la commune de CREISSAN (48% sur la communauté de communes Sud Hérault). La diminution de la Superficie Agricole Utilisée a été moindre, de l’ordre de 42 ha, soit - 12,7% (de 330 ha en 2000 à 288 en 2010).

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Les terres sont très majoritairement exploitées par les exploitations professionnelles : c’est le cas de plus de 90% de la SAU sur la commune de CREISSAN (89% en moyenne sur la Communauté de communes Sud Hérault dans son ensemble).

La commune de CREISSAN est une commune quasi-exclusivement viticole : sur les 29 exploitations recensées en 2010, 27 exploitent des vignes pour une superficie agricole utilisée de 270 ha (soit 93% de la superficie agricole utilisée totale). La grande majorité de la production viticole est vinifiée à la cave coopérative de Quarante, la cave de CREISSAN fonctionnant désormais en cave particulière.

> Perspectives d’évolution des exploitations agricoles de CREISSAN

Un certain nombre d’indicateurs montrent une certain fragilité quant à l’avenir de l’agriculture sur la commune de CREISSAN ; comme sur l’ensemble de la Communauté de communes Sud Hérault, l’enjeu de la transmission et de l’installation de nouveaux exploitants apparaît comme majeur : - 16 des 29 chefs d’exploitations soit 55% étaient âgés en 2010 de 50 ans ou plus, dont 6 âgés de 60 ans ou plus (soit 21%) ; à l’inverse, seuls 3 chefs d’exploitation étaient âgés de moins de 40 ans ; - sur les 17 exploitations recensées en 2010 et concernées par la question de succession (soit 59% du nombre total des exploitations), 14 soit 8 sur 10 n’avaient pas de successeur désigné. Déten&on(de(la(superficie(agricole(u&lisée(( par(tranche(d'âge(en(2000(et(2010( Nombre'd'exploitants'par'tranche'd'âge'en'2000'et'2010' ! ' Source!:!RGA( Source':'RGA'

Plus"de"60"ans" Plus"de"60"ans"

51060"ans" 51060"ans"

2010"

2000" 40050"ans" 40050"ans"

Moins"de"40"ans" Moins"de"40"ans"

0" 2" 4" 6" 8" 10" 12" 0" 20" 40" 60" 80" 100" 120" 140" 2010" 2000"

La mise en perspective de l’âge des chefs d’exploitation et des superficies exploitées montre toutefois la place prédominante occupée par les exploitants de 40 - 50 ans sur la commune de CREISSAN : ils représentaient en 2010 un peu plus d’un tiers du nombre total des exploitants recensés, mais exploitaient 45% de la SAU.

5 exploitants agricoles ont répondu au questionnaire établi par la Chambre d’Agriculture dans le cadre du diagnostic agricole et forestier du Plan Local d’Urbanisme Intercommunal. Un seul d’entre eux a fait état d’un projet de hangar agricole, aucun autre projet n’étant par ailleurs connu par la commune tant en construction neuve qu’en changement de destination de bâtiment existants (dans le cadre notamment de projet de diversification).

4.3.5 – Bâti agricole

L’essentiel des bâtiments agricoles sont situés dans l’enveloppe du village, dont le plus important est celui de l’ancienne cave coopérative, désormais privée.

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Les bâtiments agricoles isolés au sein du territoire communal sont peu nombreux ; ils ne sont, pour le plus grand nombre, plus occupés par des agriculteurs ; c’est notamment le cas de La Platrière et de Saint-Just.

Le centre équestre « CREISSAN Equitation » situé en entrée de CREISSAN le long de la Route de Quarante, relève du domaine agricole.

Manège « CREISSAN Equitation »

4.4 – Tourisme

L’hébergement touristique est bien développé sur la commune de CREISSAN avec : - un camping communal de 17 emplacements et un ensemble de 10 gîtes – Les Logiverts du Soleil – implantés au cœur même du village. - plusieurs gîtes et chambres d’hôtes privés.

La voie verte Capestang - récemment mise en service, passe au Sud de la commune ; elle constitue une opportunité de développement de la fréquentation touristique, avec la mise en place de connexions vers le centre village, voire les domaines viticoles.

Les enjeux en matière de développement touristique

1. Conforter la zone d’activités des Plantiers dans sa vocation industrielle et artisanale .

2. Affirmer la vocation des espaces agricoles de façon à assurer la pérennité des exploitations et répondre aux besoins d’extension des exploitations en développement.

3. Maintenir et conforter l’offre de commerces et de services de proximité en centre bourg

4. Développer le potentiel touristique de la commune en s’appuyant à la fois sur son patrimoine, ses équipements et les atouts de son paysage viticole et naturel.

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5 – Patrimoine

Source : Centre de Valorisation du Patrimoine Médiéval

Territoire occupé dès l’Antiquité, CREISSAN est mentionné pour la première fois dans une série de chartes datant du Xème siècle et concernant la « villa vocabulo Crexano », c’est à dire le domaine agricole de CREISSAN, avec ses terres, ses deux églises paroissiales Saint-Martin et Saint-Michel, leurs celliers et sacristains respectifs, leurs dîmes et prémices et leurs cimetières.

En 952, ce domaine est un alleu, c’est à dire une terre qui n’est tenue de personne. Il est vendu dans un premier temps au Vicomte Matfred de Narbonne ; il s’agit dès cette époque d’un vaste domaine, suffisamment peuplé pour bénéficier de deux églises paroissiales.

En 959, le domaine est cédé à l’archevêque Aymeric de Narbonne. L’acte de vente mentionne la présence d’une tour avec muraille et fossé ; ces éléments de fortifications sont la preuve de ème l’existence dès la fin du X siècle, d’un centre fortifié sur le territoire de CREISSAN, centre autour duquel est amorcé un processus de regroupement de maisons paysannes, même si l’habitat dispersé était encore largement majoritaire.

En 962, l’Archevêque de Narbonne reçoit un autre alleu comprenant des maisons, avec leurs cours, dépendances, vignes, vergers, ruisseaux, et autres églises, preuve de la richesse de ce terroir.

En 977, l’Archevêque de Narbonne fait don de CREISSAN au Chapitre de la Cathédrale de Narbonne ; CREISSAN restera ainsi seigneurie du chapitre de la Cathédrale jusqu’à la Révolution, soit pendant 8 siècles.

5.1 – Patrimoine archéologique

La préservation du patrimoine archéologique est encadrée par 3 textes majeurs : - la Loi du 27 septembre 1941 modifiée portant réglementation des fouilles archéologiques. Afin d’éviter toute destruction de site, qui serait susceptible d’être sanctionnée par la législation relative aux crimes et délits contre les biens (articles 322-1 et 322-2 du Code Pénal), le Service Régional de l’Archéologie devra être immédiatement prévenu de toute découverte fortuite conformément aux dispositions de l’article 14 de la Loi du 27 septembre 1941, validée par l’ordonnance n°45-2092 du 13 septembre 1945 et reprise par l’article L. 531-14 du Code du Patrimoine.

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- La Loi n°2001-44 du 17 janvier 2001 relative à l’archéologie préventive. Cette Loi, modifiée par la Loi n°2003-707 du 1er Août 2003, a pour objet d’assurer la détection, la conservation ou la sauvegarde des éléments du patrimoine archéologique affectés ou susceptibles d’être affectés par les travaux publics et privés concourant à l’aménagement. Les dispositions de cette Loi sont en partie reprises aux articles L. 510-1 et suivants du Code du Patrimoine institué par l’Ordonnance 2004-178 du 20 février 2004. - Le décret n°2004-90 du 3 juin 2004. Ce décret précise notamment les opérations susceptibles d’affecter des éléments du patrimoine archéologique qui ne peuvent être entreprises qu’après accomplissement des mesures de détection et, le cas échéant, de conservation ou de sauvegarde, définies par la Loi du 17 janvier 2001 modifiée.

7 sites archéologiques ont été inventoriés sur la commune de CREISSAN par le Service Régional de l’Archéologie (Direction Régionale de l’Action Culturelle). Cet inventaire reflète l’état des connaissances en décembre 2010 ; il ne préjuge en rien d’éventuelles découvertes à venir et est susceptible de mise à jour.

N° de l’identité Nom du site Description

34 089 001 Abri sépulcral des Fendilles Grotte sépulcrale – Néolithique récent / Néolithique final 34 089 001 Abri de Penelle Grotte sépulcrale – Néolithique récent / Néolithique final 34 089 001 Pech Turai (Giry 4) Villa – Haut Empire 34 089 001 Les Clapasses Occupation – Gallo-romaine 34 089 001 Abri sépulcral des Fendilles Grotte sépulcrale - Age du Bronze moyen 34 089 001 Abri de Penelles Occupation – Gallo-romain 34 089 001 Deux fosses du Bronze final Fosses – Age du Bronze final / Premier âge du fer

Par ailleurs ont été délimitées par arrêté préfectoral n°2014324-0032 du 20 novembre 2014, 5 zones géographiques dans le périmètre desquelles les projets d’aménagement affectant le sous-sol sont présumés faire l’objet de prescriptions archéologiques préalablement à leur réalisation.

Conformément à l’article R. 523-4 du Code du Patrimoine, doivent être transmises au Préfet de Région sur l’ensemble de la commune les demandes ou déclarations relatives aux travaux suivants : - réalisation de Zones d’Aménagement Concerté d’une superficie supérieure ou égale à 3 hectares ; - opérations de lotissements d’une superficie supérieure ou égale à 3 hectares ; - travaux d’affouillement, de nivellement ou d’exhaussement de sols liés à des opérations d’aménagement d’une superficie supérieure à 10 000 m2 et affectant le sol sur une profondeur de plus de 0,50 m, travaux de préparation du sol ou de plantation d’arbres ou de vignes affectant le sol sur une profondeur de plus de 0,50 m et sur une surface de plus de 10 000 m2, travaux d’arrachage ou de destruction de souches de vignes sur une surface de plus de 10 000 m2, travaux de création de retenues d’eau ou de canaux d’irrigation d’une profondeur supérieure à 0,50 m et portant sur une surface de plus de 10 000 m2 ; - aménagement et ouvrages dispensés d’autorisation d’urbanisme, soumis ou non à une autorisation administrative, qui doivent être précédés d’une étude d’impact en application de l’article L. 122-1 du Code de l’environnement. - travaux sur les immeubles classés au titre des monuments historiques qui sont dispensés d’autorisation d’urbanisme mais sont soumis à autorisation en application de l’article L. 621-9 du Code du patrimoine. Ces opérations sont présumées faire l’objet de prescriptions archéologiques préalablement à leur réalisation.

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Sur les zones 1 à 4 délimitées par l’arrêté préfectoral du 20 novembre 2014, doivent en outre être transmis au Préfet de Région les demandes ou déclarations suivantes : - permis de construire ; - permis de démolir ; - permis d’aménager ; - déclaration préalable en application de l’article L. 421-4 du Code de l’Urbanisme ; - décision de réalisation de ZAC ; - tous les travaux cités ci-avant sans seuil de superficie.-

Sur la zone 5, ces demandes doivent être transmises au Préfet de Région dès lors que le terrain d’assiette est supérieur ou égal à 1 000 m2. Cette zone inclut les deux secteurs de La Rouchère et Les Plantiers, identifiés comme les secteurs de développement futur de la commune.

Le tableau suivant résume les obligations définies par l’arrêté préfectoral n°2014324-0032 du 20 novembre 2014

Zones sans seuil Zone 1 Occupation romaine des Clapasses Zone 2 Villa antique de Pech Turai, remontant au Haut Empire romain Zone 3 Abri sépulcral de Fendilles daté de l’Age du Bronze moyen Zone 4 Abri de Penelle occupé à l’époque romaine Zone avec seuil à 1 000 m2 Zone 5 Zone située au Sud du village et possédant un fort potentiel archéologique ; des indices diffus d’occupation préhistorique et antique y ont été repérés.

5.2 - Patrimoine architectural et petit patrimoine

Le village de CREISSAN ne compte aucun bâtiment protégé au titre des monuments historiques ; il possède toutefois un certain nombre d’édifices remarquables parmi lesquels :

- L’Eglise paroissiale, édifiée au XIIème siècle sur une base romane et depuis modifiée à de nombreuses reprises ; située au cœur du village, elle est constituée d’un bâtiment à nef unique, à voûte en plein cintre et abside en cul-de-four.

- le Château seigneurial qui, avec les châteaux de Cébazan, Quarante et Puisserguier, faisait partie d’un ensemble défensif et de contrôle des voies de communication vers le diocèse de Saint Pons. Construit vers la fin du XIIème siècle et le début du XIIIème siècle sur les ruines d’une ème ancienne villa romaine ou d’une tour féodale du X siècle, le Château de CREISSAN a été remanié à plusieurs reprises : d’abord construction médiévale défensive, il a été ainsi transformé en simple logis seigneurial.

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Des éléments d’architecture intéressants subsistent, qui témoignent de l’évolution du bâtiment : échauguette, porte à ogive, fenêtres à meneaux, fenêtres géminées….. Devenue propriétaire en 1995, la commune de CREISSAN a engagé un projet de réhabilitation du Château en étroite concertation avec l’association locale "Creissan d’hier et d’aujourd’hui". Une première tranche de travaux a été réalisée avec la réfection de la toiture, la sécurisation et la remise en état des murs d’enceinte, la réalisation d’une salle patrimoniale.

- la Mairie, avec son architecture typique du début du 20ème siècle et son toit en tuiles vernissées.

Les enjeux en matière de patrimoine :

1. Protéger et mettre en valeur les éléments remarquables du patrimoine communal et notamment le patrimoine de centre village.

2. Favoriser la réhabilitation du bâti ancien dans le respect de l’identité et du caractère architectural du village.

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6 – Espace urbain et dynamique urbaine

6.1 – Typologies urbaines et architecturales

Aux différentes phases de développement du village correspondent des typologies bâties différentes.

6.1.1 – Le centre ancien et les faubourgs

> Organisation urbaine, parcellaire

Le centre ancien de CREISSAN correspond au noyau originel, délimité par l’Avenue de la République et le Boulevard de Lattre de Tassigny au Nord, le Boulevard du ruisseau à l’Ouest et le Boulevard Pasteur à l’Est.

Il est composé d’îlots de petites tailles, de formes irrégulières, imbriquées les uns avec les autres et ne laissant qu’un espace étroit aux voies. Chaque îlot est en règle générale totalement bâti sur son pourtour, laissant éventuellement la place à quelques petits espaces extérieurs (cours et jardins) en partie centrale. Au centre, le Château constitue un ensemble bâti remarquable.

La densité bâtie est élevée, pouvant atteindre 80 logements à l’hectare sur les îlots les plus resserrés. La plupart des parcelles sont totalement bâties, ce qui peut poser des problèmes de qualité résidentielle (pièces obscures) ; les quelques parcelles non entièrement construites, généralement les plus grandes, peuvent accueillir de petits jardins ou des cours privatives qui contribuent largement à la qualité résidentielle des logements. Le bâti est majoritairement implanté à l’alignement de la rue et le long des limites séparatives, créant ainsi un front bâti continu qui structure l’espace public et cadre les perspectives visuelles. La limite entre espace privé et espace public est constituée par le corps du bâti, aligné sur la rue. Les rues souvent très étroites ne permettent pas la création de trottoirs ; la plupart des maisons ont donc leur pas-de-porte qui débouche directement sur la voie. Ponctuellement, le retrait du bâti permet une transition plus douce entre l’espace public et l’espace privé avec l’existence d’une cour avant.

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La partie Est du centre ancien, le long du Boulevard Pasteur, est plus aérée avec plusieurs grands tènements fonciers non bâtis, correspondant à de grands jardins privés.

A partir du centre ancien, l’urbanisation s’est étendue en faubourgs le long des axes principaux : Avenue de la Source, Avenue de Saint-Chinian, Avenue de Béziers et Boulevard Pasteur. Le long de ces axes, le parcellaire est de plus grande taille ; les habitations, généralement implantées à l’alignement de la voie (s’agissant notamment de maisons viticoles), bénéficient de jardins ou de cours situées à l’arrière ; certaines, implantées en recul, offrent à l’avant un jardin d’agrément.

> Typologies bâties

Quatre grandes typologies bâties peuvent être distinguées en centre ancien - la remise agricole, la petite maison de village, la maison vigneronne et l’immeuble de rapport – qui se distinguent par la taille et les proportions de leurs façades, les hauteurs de chaque niveau, la disposition, la taille et la proportion des baies par niveau. Ces typologies de base peuvent présenter des variantes, liées notamment à l’adaptation au parcellaire.

La remise agricole

Rez-de-chaussée : accès principal avec un portail en bois à lames verticales (1). Sous toiture : porte haute ou fenêtre carrée avec volet plein (2). Disposition : l’arc et la porte haute sont alignés verticalement (3). Autres caractéristiques : - Façades étroites, de proportion carrée ou verticale. - Encadrements de portail et de fenêtre en pierre de taille (4). - Génoise (5). - Maçonnerie presque toujours de tout venant, enduit à pierres nues. - Eventuellement, une voire plusieurs petites ouvertures latérales (6).

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La petite maison d’habitation

Ce type d’immeuble est le plus répandu ; de petite taille, il se développe sur un ou deux niveaux maximum, auxquels viennent s’ajouter les combles. Rez-de-chaussée : porte et fenêtres de proportion verticale. 1er étage : grandes fenêtres ; portes fenêtres peu fréquentes. Sous toiture : fenêtres moins hautes qu’à l’étage, parfois carrées. Disposition : Baies alignées verticalement par travées, exception faite sur les volumes les plus anciens dont les percements ne sont pas nécessairement alignés. Baies de même taille par niveau, sauf en rez-de-chaussée. Autres caractéristiques : - Génoise à 2 rangs. - Parement enduit et soubassement en surépaisseur. - Encadrements en pierre de taille ou dessinés.

Le type initial de la cellule villageoise de base est constitué d’une seule travée sur 1 ou 2 niveaux, bien souvent composée d’une seule pièce sur rue avec un rez-de-chaussée habitable. Cet habitat, surtout quand il est enchâssé sur 3 côtés, n’a qu’une habitabilité médiocre. Il offre toutefois un potentiel de réhabilitation, pour des petits logements indépendants destinés à des personnes seules ou à des couples à revenus modestes. Le type initial peut avoir évolué au cours du temps, avec une deuxième trame en largeur et parfois la présence d’une cour arrière qui permet une double orientation du logement et contribue à en améliorer l’habitabilité.

La maison viticole

Rez-de-chaussée : étage haut avec porte et souvent un arc avec portail bois donnant accès à la remise ou à la cave. 1er étage : le logement avec des fenêtres hautes ou portes fenêtres sur balcon ; les balcons qui s’étendent sur la largeur de l’étage sont un trait caractéristique de l’étage dit « noble ». Sous toiture : fenêtres moins hautes que celles du 1er étage. Disposition : Baies alignées verticalement ; symétrie partielle par rapport à la porte et au portail (4). Baies du même type à chaque étage, sauf pour les ouvertures sur escalier (5).

Autres caractéristiques : - Façades de proportion horizontale ou carrée à deux niveaux sur rez-de-chaussée. - Encadrements en pierre de taille, parfois accompagnés de bandeaux d’appui (6) en pierre. - Corniche en pierre ou génoise. - Parement enduit. - Soubassement en relief.

L’immeuble de rapport

Ce type d’immeuble offre une façade sur rue généralement importante avec des modénatures travaillées ; à la différence de la maison viticole, il ne comporte pas de remise en rez-de-chaussée et l’ensemble des niveaux sont dévolus à l’habitation.

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> Les matériaux et les principes architecturaux préconisés en centre village

Nombre de constructions du centre village et des faubourgs ont subi d’importantes dénaturations : - des décroûtages abusifs avec la mise à nu de moellons grossièrement taillés, initialement enduits ; - des techniques de ravalement inadaptées : enduits « modernes », inadaptés aux pierres calcaires, comme le ciment et plus récemment les enduits plastiques ; - la modification de l’équilibre général des façades : création ouvertures sans respect de la composition de la façade, ni alignement ; - le remplacement des menuiseries anciennes par des menuiseries de série en bois voire en PVC, rarement à la taille exacte de la baie dans laquelle elle doivent se placer, voire remplissage partielle des anciennes ouvertures. - le remplacement un à un, sans souci de cohérence globale, des éléments menuisés ; sur une même façade peuvent ainsi cohabiter des volets roulants, des contrevents et des volets d’origine repliables en tableau. - l’emploi du PVC pour les menuiseries et la zinguerie. - la pose de climatiseurs en façade sur rue, voire sur console en façade

Nous indiquons ici les principes architecturaux qui nous semblent devoir être intégrés (en tout ou partie) au règlement du Plan Local d’Urbanisme en centre village et faubourgs ; inspirés du Cahier de préconisations architecturales rédigé par le Pays Haut Languedoc et Vignobles, ils devront être imposés aux travaux de réhabilitation, voire de construction neuve sur les enclaves non encore bâties.

§ Toitures :

Les toitures sont traditionnellement couvertes en tuiles canal. Il est donc préconisé d’utiliser les tuiles canal de récupération en couvert, vieillies en courant, les autres types de tuiles devant être interdits. Les fenêtres de toits devront être de dimensions réduites par rapport à la surface de toitures et ne pas être proéminentes ; leur implantation devra de préférence, respecter l’ordonnancement de la façade, notamment le rythme de ses ouvertures. De même, les panneaux solaires et photovoltaïques, s’ils devaient être autorisés, devront être intégrés à la couverture. Les souches de cheminée devront être couronnées par une mitre et s’évaseront au contact de la toiture. Les génoises, fréquemment à deux rangs, offrent une continuité entre la maçonnerie de façade et la couverture ; elles assurent ainsi une bonne protection contre le vent et la pluie et devront à ce titre être préservées ou rebâties à l’identique dans un souci de conservation. Les autres types de débords de toiture existants devront le cas échéant être préservés ou rebâtis à l’identique. Les éléments de gouttières et de chenaux doivent être en zinc non brillant. Les éléments en terre cuite vernissée sont à conserver comme élément caractéristique ou à remplacer à l’identique. L’utilisation du PVC pour l’évacuation des eaux pluviales est à éviter voire à proscrire du fait de son aspect dénaturant.

§ Façades :

Deux types de façade peuvent traditionnellement être distinguées : - les maçonneries en pierres apparentes taillées, dont la mise en œuvre ne laisse pas apparaître de joints larges ; elles sont conçues pour être vues et seront donc laissées à nu et rejointoyées à la chaux.

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- les maçonneries de tout venant dont les pierres hétérogènes ne sont pas taillées et dont les joints sont larges ; elles sont destinées à être enduites. Pour ce second type de façade, l’enduit à la chaux sera préconisé voire imposé, dans la mesure où il s’agit là du matériaux le mieux adapté aux maçonneries anciennes, principalement grâce à son pouvoir respirant (la chaux aérienne ou hydraulique permet d’évacuer l’humidité liée aux remontées capillaires) et à sa malléabilité (la chaux s’adapter aux mouvements du bâti ancien et ne présentera dont que peu de craquelures au fil du temps). Il devra être de type taloché ou gratté fin ; les enduits grossiers ou projetés étant interdits. Les décors de façade doivent être préservés voire restaurés en cas de rénovation de façade ; plusieurs exemples en ont été inventoriés sur les façades du centre ancien de CREISSAN : bandeaux sous génoises, fausses chaines d’angle, dessins d’encadrement, soubassement en surépaisseur. Les teintes des enduits de façade devront s’inspirer des exemples anciens environnants et contribuer ainsi à maintenir les spécificités locales. Il est néanmoins conseillé de prendre en compte l’aspect et l’hétérogénéité de la rue et de ne pas multiplier les bâtiments adjacents de même teinte. Un nuancier pourra être intégré au règlement du PLU.

§ Ouvertures :

Les principales typologies d’habitat ancien respectent le même principe général d’alignement : les ouvertures sont alignées horizontalement et verticalement et leur taille décroit du bas vers le haut. Globalement, les surfaces pleines de la façade dominent les percements. Cet équilibre des pleins et des vides est tout aussi important que l’ordonnancement de la façade et doit donc être respecté.. Les menuiseries anciennes existantes, notamment les portes anciennes à cadre ou panneaux, doivent être préservées et restaurées ; en cas de remplacement ou création, les portes d’entrée seront fabriquées en bois plein s’inspirant des portes anciennes. Les linteaux des encadrements seront conservés apparents après avoir été traités ou éventuellement chaulés. Outre le respect des dimensions et de l’ordonnancement des ouvertures, les menuiseries font partie intégrante de l’aspect de la façade. On favorisera dont l’utilisation du bois, qui s’intègre parfaitement aux façades anciennes ; le PVC au même titre que l’aluminium seront évités voire proscrits. Les menuiseries devront traditionnellement être en bois ouvrant à la française, avec un découpage en 3 ou 4 carreaux en hauteurs, et classiquement 1,5 fois plus hautes que larges. Elles seront posées en feuillure en retrait de 20 à 30 cm du nu de la façade. Les volets en bois seront soit des volets rabattables sur la façade (à lames verticales, panneaux ou lames croisées), soit encore des persiennes ; les volets en Z seront proscrits dans la mesure où ils ne correspondent pas aux typologies locales. Les portails, qu’ils donnent accès à une cave ou un jardin, doivent être considérés comme contribuant de continuité de façade, assurant à la qualité de lecture de la rue. Les portails bois existants seront prioritairement conservés voire restaurés ; dans le cas contraire, ils devront être remplacés par des portails en bois à lames croisées ou verticales sur un cadre bois et posés en retrait du nu de la façade. Les portails en fer existants seront également restaurés ou remplacés par des modèles de même type. Les piliers en pierre encadrant les portails d’entrée de jardins seront conservés ou restaurés. Les grilles des fenêtres en rez-de-chaussée seront intégrées dans les encadrements des ouvertures ; elles seront constituées de barreaux verticaux et de traverses selon la dimension des ouvertures ; les grilles de type andalouses devront être interdites. Les balcons doivent être restaurés à l’identique ou en reproduisant la typologie des bâtiments voisins.

§ Eléments techniques

Les blocs de climatiseurs doivent être interdits en façade, du fait de leur fort impact visuel ; ils devront être posés sur la façade sur cour, en cave ou en combles lorsque ceux-ci sont suffisamment ventilés, voire en balcon à condition d’être maqués.

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 49

Les antennes paraboliques doivent également être interdites en façade ; le principe est qu’elles soient installées en toiture, en recul suffisant par rapport au bord de celle-ci pour ne pas être visible directement depuis la rue.

6.1.2 – Les extensions urbaines hors lotissements

Les extensions hors lotissement sont pour l’essentiel composées de parcelles de grandes tailles. - A l’Ouest, les surfaces sont de l’ordre de 1 800 à 2 200 m2 (Impasse de Saint Just, Chemin de la Vallovières, Chemin de Saint Michel) pouvant avoisiner les 4 000 m2 (Avenue de la Source ou Chemin des Bournious). - Au Sud, les surfaces sont un peu moindres, de l’ordre de 1 500 m2 (Chemin de la Tondude).

Secteur comprise entre l’Impasse de Saint Just et le Chemin de la Vallovière

C’est sur ces secteurs que le potentiel de densification par divisions foncières est le plus important, comme en témoignent certains exemples récents.

Division foncière Chemin de Saint Michel création de 3 parcelles de 500 m2

6.1.3 – Les extensions urbaines en lotissements

Les lotissements sont pour l’essentiel composés de parcelles de tailles moyennes (500 à 700 m2 environ) et de formes rectangulaires ; ponctuellement, quelques parcelles peuvent ne pas excéder les 350 m2 (maisons jumelées)

La limite entre l’espace public et l’espace privé est marquée l’alignement des clôtures, qui globalement présentent une certaine unicité : mur bahut surmonté le cas échéant d’un grillage et doublé d’une haie vive. Les espaces publics sont par contre quasiment absents.

Voie de desserte d’un lotissement au Sud du village

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En lotissement, comme en diffus, les logements sont exclusivement de type individuel : - maisons de plain pied ou à un niveau maximum (total ou partiel) ; - architecture le plus souvent traditionnelle (toitures 2 ou 4 pentes en tuiles, rangs de génoise, façades enduites….)

6.2 – Espaces publics et équipements publics

6.2.1 – Espaces publics

> Centre ancien

Du fait même de la trame urbaine resserrée, les espaces publics sont quasi-inexistants en centre ancien. La place de la Mairie est essentiellement dévolue au stationnement.

> Quartiers périphériques

Les quartiers périphériques comptent deux espaces publics majeurs, hors équipements sportifs (stade, tennis et piscine) : - L’Esplanade, au Nord du centre ancien, accueillant le city park, à proximité du camping Les Oliviers et du pôle sportifs composé du terrain de tennis et de la piscine municipale ; - Le jardin de l’Avenue du Stade sur lequel l’ouvre l’EHPAD Les Jardins d’Adoyra.

6.2.2 – Equipements publics

La commune de CREISSAN dispose des équipements administratifs, scolaires, sportifs et socio-culturels de base pour une commune de moins de 2 000 habitants :

- Equipements administratifs : Mairie, Agence Postale.

- Equipements scolaires et péri-scolaire : une école primaire qui accueille quelques 123 élèves répartis entre 5 classes à la rentrée 2016, un accueil de loisirs périscolaire.

- équipements socio-culturels : bibliothèque municipale et salle polyvalente.

- équipements sportifs : nouveau stade inauguré en octobre 2012 et situé au Nord du village ; terrain de tennis et piscine municipale en centre village (en lien avec le pôle d’hébergement communal composé des Logiverts et du camping des Oliviers) ; plateau sportif aménagé en 2009 sur le terrain attenant à l’Esplanade au Nord du centre ancien.

City park de l’Esplanade

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 51

6.3 - Consommation foncière et potentiel de réinvestissement urbain

6.3.1 - Développement urbain et consommation d’espace

> Dynamique de construction neuve sur les 10 dernières années

Le développement urbain de CREISSAN s’est essentiellement fait sous forme d’habitat pavillonnaire, d’abord au Nord sur le promontoire du Puech de Labade et au Sud-Ouest au lieu-dit La Gardiole, puis plus récemment sur les zones d’extension urbaine délimitées au Nord, Nord-Ouest et Sud-Est du bourg par le POS approuvé en octobre 1986. La tâche urbaine s’est ainsi développée de façon relativement compacte et harmonieuse.

Stade

Cave Coopérative Centre village

Secteur La Rouchère

Photo aérienne de la tâche urbaine 2016

Le développement urbain accéléré des années 1980 – 1990 s’est traduit par une consommation urbaine importante : la tâche urbaine couvre aujourd’hui une soixantaine d’hectares alors que le centre ancien est réduit à 7 hectares environ.

Les dernières années ont à l’inverse été marquées par un ralentissement sensible de la construction neuve : après un pic en 2005 (avec 47 logements mis en construction, dont les 22 logements locatifs sociaux), le nombre de logements mis en chantier a fortement chuté. Evolu&on(de(la(construc&on(neuve(entre(2006(et(2016( Entre 2007 et 2016, 62 logements ont été ( autorisés soit 6 logements en moyenne par Source':'SITADEL'2( an ; entre 2006 et 2015, 52 logements ( 16" seulement ont été mis en chantier, soit 5 14" en moyenne par an. 12" Depuis le début de la crise immobilière de 10" 2008, soit sur la période 2009-2015, 31 8" logements seulement ont été mis en 6" chantier, soit à peine plus de 4 logements 4" en moyenne par an (contre 16 sur la 2" 0" période 2000-2008). 2006" 2007" 2008" 2009" 2010" 2011" 2012" 2013" 2014" 2015" 2016" Logements"autorisés" Logements"commencés"

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Ce ralentissement de la construction neuve, qui porte l’essentiel de la production de logements sur la commune, est à mettre en relation directe avec le ralentissement de la croissance démographique enregistrée au cours des dernières années. C’est pour inverser cette tendance et relancer la construction neuve que la commune a engagé à la fin des années 2000, une réflexion sur l’ouverture à l’urbanisation des secteurs de La Rouchère et Les Plantiers, en couronne du village. A la suite de plusieurs années d’études préalables (étude urbaine, étude d’impact, étude hydraulique ...) la Zone d’Aménagement Concerté multisites « La Rouchère - Les Plantiers » a ainsi été créée par délibération du Conseil Municipal, le 28 janvier 2007. Mais dans un contexte de crise immobilière sévère, qui s’est traduite par un recul de la construction neuve sur l’ensemble du département de l’Hérault et plus particulièrement sur les territoires les plus éloignés des pôles urbains, la commercialisation de cette ZAC de près de 160 logements s’est avérée extrêmement complexe. La Société GGL, retenue comme aménageur, a ainsi décidé au début de l’année 2015, de renoncer à la poursuite du projet ; le traité de concession de ZAC a en conséquence été résilié le 19 mai 2015. L’échec de la Zone d’Aménagement Concerté multisites « La Rouchère – Les Plantiers » étant imputable certes à un contexte économique difficile mais également à l’importance de l’opération (composée au total près de 160 logements), la commune a dès lors engagé une modification de son Plan d’Occupation des Sols pour supprimer l’obligation d’opération unique et permettre l’ouverture à l’urbanisation d’un premier secteur de 4,1 ha, correspondant à la partie Est du secteur de La Rouchère. Cette modification du POS a été approuvée le 22 mars 2017, permettant l’autorisation sur ce secteur d’un lotissement de 68 lots de 270 à 830 m2, dont la livraison est prévue pour le 1er trimestre 2018.

Illustration du plan d’aménagement du lotissement La Rouchère – JCC Promotion

> Consommation foncière sur les 10 dernières années

Le ralentissement de la construction neuve observé depuis 2006 s’est concrètement traduit par une consommation foncière modérée ; au cours des 10 dernières années (2006-2016), 5,4 ha ont été consommés : - 2,01 ha sur 3 opérations d’aménagement importantes, comprises dans les limites de la tâche urbaine 2006 : le lotissement Saint Vincent sur 0,91 ha, l’EHPAD Les Jardins d’Adoyra sur 0,68 ha (dont 0,3 ha de jardin) et le programme social limitrophe sur 0,42 ha ; - 1,72 ha correspondant à l’urbanisation de parcelles enclavées au sein de la tâche urbaine ou à la densification de parcelles déjà bâties (par détachement d’une ou plusieurs parcelles) ; - 1,42 ha en limite de la tâche urbaine, sur des terrains à caractère agricole ou naturelle mais en continuité immédiate de parcelles bâties : 6 parcelles sur une superficie totale de 0,64 ha en frange Nord (Chemin de la Baudière, Chemin du Moulin d’Abraham), 4 parcelles sur une superficie totale de 0,28 ha à l’Est (Chemin de la Tondude) et 0,50 ha sur 5 parcelles en frange Sud (Chemin de Combes Mouis et Chemin des Rivières) - 0,25 ha à vocation d’activités en limite Sud de la zone d’activités des Plantiers.

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 53

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6.3.2 - Disponibilités foncières

Le potentiel de production de logements par réinvestissement urbain est globalement estimé à 45 logements environ, répartis comme suit : - réhabilitation du parc vacant : sur les 41 logements vacants recensés en 2013, le potentiel de remise sur le marché sur la durée du PLU est estimée 5 logements environ (sur la base d’une hypothèse de 10%) ; - mutation et optimisation de bâti : il s’agit pour l’essentiel de la transformation d’anciennes remises agricoles ou de la réorganisation interne de grandes bâtisses ; le potentiel de production total est estimé à une vingtaine de logements, dont la moitié sur la durée du PLU. - les divisions parcellaires : 15 parcelles potentiellement divisibles ont été recensées au sein de la zone bâtie du village de CREISSAN représentant un potentiel d’une vingtaine de logements, dont la moitié sur la durée du PLU. - la construction d’enclaves non bâties au sein de la zone urbaine : 57 parcelles vierges incluses au sein de la zone actuellement bâtie ont été recensées représentant une superficie totale de 5,20 ha ; notons que certaines de ces parcelles, de petites tailles (moins de 300 m2) ou enclavées, ne pourront être bâties que dans le cadre d’un projet plus global portant sur plusieurs parcelles contiguës et de fait plus complexe Au total, ces parcelles vierges représentent un potentiel d’environ 60 logements dont par hypothèses une vingtaine pourraient être produits sur la durée du PLU (au regard de la configuration et des difficultés d’accès de certaines parcelles enclavées dans la trame urbaine).

Les enjeux en matière de développement urbain :

1. Limiter la consommation d’espace et favoriser le réinvestissement urbain tant par la réhabilitation du parc ancien vacant que par la mobilisation des dents creuses et l’optimisation foncière

2. Conforter la cohérence de la tâche urbaine en privilégiant l’ouverture à l’urbanisation de secteurs en greffe sur la zone urbaine.

3. Affirmer une exigence de qualité tant sur le plan architectural (en réhabilitation en centre ancien, mais également en construction neuve) que paysager.

4. Promouvoir un habitat respectueux des principes de développement durable : gestion intégrée du pluvial et maîtrise du ruissellement, promotion des énergies renouvelables, implantation bioclimatique des constructions.

5. Qualifier l’interface entre la zone bâtie et les espaces naturels et agricoles périphériques.

6. Conforter le centre village dans sa fonction résidentielle, économique et d’équipements.

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7 – Transports et déplacements

7.1 - Accessibilité et réseau viaire

La commune de CREISSAN est desservie par la RD 612 qui relie Béziers à Saint-Pons-de- Thomières.

A partir de la RD 612 qui longe le territoire communal à l’Est, l’accès au centre village se fait par la RD E 37 3 ou Avenue de Béziers ; il s’agit là de l’accès majeur à CREISSAN, classiquement planté d’un alignement de platanes.

A partir du centre village, 3 routes départementales irrigue le territoire communal : - la RD 37E3vers Quarante au Sud-Ouest ; - la RD16E2 vers Puisserguier au Sud-Est ; - la RD 16E2 vers au Nord.

La desserte des zones d’extensions pavillonnaires qui se sont développée en couronne autour du village se structure autour 3 axes majeurs : - Avenue de Saint-Chinian et Chemin de la Baudière / Chemin du Moulin d’Abram au Nord ; - Avenue du Stade / Chemin de Combemouisse et Chemin des Rivières au Sud ; - Avenue de la Source, Chemin des Bournious et Chemin des Vallouvières à l’Ouest.

A partir de ces axes, la desserte tertiaire des quartiers s’organise souvent sous forme de voies en impasses, conséquence d’un développement urbain dénué de schéma d’ensemble, notamment au Nord et à l’Ouest (grandes parcelles) ; le développement Sud a su trouver davantage de connexions interquartiers.

Desserte en impasses sur le secteur Nord du village (Marcellin Albert et Puech de Labade).

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7.2 – Entrées de village

Le village de CREISSAN compte 3 entrées dont une entrée majeure par la RD 37E3 ou Avenue de Béziers, plantée de platanes, et deux entrées secondaires, la première au Sud Est correspondant à la RD 16E2 qui longe la zone d’activités des Plantiers, la seconde au Sud-Ouest par la RD37E 3.

Entrée Avenue de Béziers

Ces deux entrées de village vont être modifiées dans les prochaines années avec l’ouverture à l’urbanisation du secteur des Plantiers pour la première et de La Rouchère pour la seconde.

La localisation du secteur Les Plantiers en entrée de village, le long de la RD 16E2 et sa position dominante par rapport aux terrains limitrophes lui confèrent une forte sensibilité paysagère.

Vue sur le secteur des Plantiers depuis le carrefour de la RD 16E2 et du Chemin des Rivières en entrée de village.

La localisation du secteur de La Rouchère en entrée de village et en position dominante par rapport à la RD 37E3 (dénivelé de 1 m à 1,50 m marqué par un beau muret de pierre, bien préservé sur sa partie amont et en partie effondré et enherbé au plus près du cimetière) lui confère également une forte sensibilité paysagère, prise en compte par le projet de lotissement de La Rouchère au travers notamment de la réhabilitation du muret de pierres en bord de RD, du traitement végétal des limites et du conforment de la ripisylve du ruisseau des Rouchères.

E Vue sur le secteur de La Rouchère depuis la RD 37 3 en entrée de CREISSAN (partie amont)

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7.3 - Stationnement

Le stationnement en centre village s’organise pour l’essentiel le long des rues, mais également : - sur la Place de la Mairie (moins d’une dizaine de places) ; - sur l’aire de stationnement Avenue de Saint Just (7 places dont une place PMR) ; - sur l’aire de stationnement de l’Esplanade (une dizaine de places non délimitées) ; - sur de stationnement aménagées le long de la Rue des Erable, à proximité du tennis et de la piscine municipale (une vingtaine de places au total) ; - Rue de la Source, en lien avec le Cabinet médical (7 places dont 1 PMR) - autour de l’espace public aménagé entre l’EPHAD Les Jardins d’Adoyra, l’opération de logements sociaux et l’ancienne Cave Coopérative (une quarantaine de places dont 2 places PMR).

Vue partielle de l’aire de stationnement devant l’EHPAD

7.4 – Déplacements alternatifs

7.4.1 – Transports collectifs

La commune de CREISSAN est desservie par la ligne de bus 214 Béziers – Saint Pons de Thomières – La Salvetat sur Agout de Hérault Transports.

Cette ligne dessert deux arrêts sur la commune, le premier à l’embranchement de la RD 612, le second au centre du village.

La cadence est de 6 bus aller-retour par jour en semaine, la durée du trajet depuis et vers Béziers étant d’environ 35 mn.

7.4.2 – Cheminements doux

Un Schéma modes doux a été établi en décembre 2011 sur la commune, sous Maîtrise d’Ouvrage de la Communauté de communes Canal-Lirou.

Ce Schéma définit un programme de travaux d’un montant total de plus de 536 000 € consistant en : - la création de traversées piétonnes : intersection Chemin des Rivières / Chemin de Combe Mouïs ; intersection Avenue de Saint Chinian / Chemin de la Baudière ; intersection Boulevard de la République / Avenue de saint Just / Avenue de la Source et Boulevard du Ruisseau ; sur l’Avenue de Saint Just ; intersection Chemin longeant le ruisseau des Rouchères / Route de Quarante ;

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- la création de cheminements piétons sécurisés : le long du Chemin de Combe Mouis vers le centre village ; le long de l’Avenue du Stade vers le Chemin de Combe Mouis ; le long de la Rue des Vieux Bassins ; le long de l’Avenue de Saint Just jusqu’à l’entrée de l’Esplanade ; - la création de voies vertes mixtes piétons - vélos voire chevaux : le long du Chemin de la Bergerie depuis l’intersection de l’Avenue du Général Leclerc jusqu’à l’intersection du Chemin des Rivières ; sur l’emprise du Chemin des Bournious ; sur le chemin longeant le ruisseau des Rouchères en jonction avec la voie verte proposée sur le chemin longeant l’opération d’aménagement attenant au chemin des Bournious ; en entrée de ville à partir du giratoire à créer que la RD 37E3 le long du cimetière - la mise en sens unique de l’Avenue de Béziers vers le centre, permettant l’élargissement du trottoir existant et la création de places de stationnement longitudinales sur la voie de circulation supprimée.

Ce schéma n’a pas été à ce jour mis en œuvre ; il est néanmoins prévu la sécurisation des cheminements le long du Chemin des Bournious et de la RD 37E3 dans le cadre de l’aménagement du lotissement de La Rouchère.

La voie verte Capestang - Cruzy récemment mise en service, passe en limite Sud du territoire communal, à distance du village ; une ou plusieurs connexions devront être étudiées tant pour permettre aux habitants d’accéder aisément à cet équipement que pour inciter les usagers à venir découvrir le village de CREISSAN.

Les enjeux en matière de déplacements et stationnement

1. Améliorer les conditions de circulation et de stationnement

2. Développer les circulations douces, en relation avec les équipements publics, les commerces et les services de proximité.

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8 – Articulation du PLU avec les documents de portée supérieure

Le Code de l’Urbanisme introduit une hiérarchie entre les différents documents d’urbanisme, plans et programmes pour lesquels il définit des obligations de compatibilité ou de prise en compte.

La Loi Grenelle et la Loi ALUR ont renforcé le rôle intégrateur du Schéma de Cohérence Territoriale qui devient le document de référence et l’articulation entre les plans et programmes de rang supérieur et le document de planification communal. En l’occurrence, conformément à l’article L. 131-4 du Code de l’Urbanisme, le Plan Local d’Urbanisme de CREISSAN doit être compatible avec le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) du Biterrois approuvé le 27 Juin 2013 et complété le 11 octobre 2013. Toutefois, le PLU doit également être compatible avec les documents approuvés après la date d’approbation du SCOT du Biterrois et que celui-ci n’intègre donc pas, à savoir : - les orientations fondamentales d'une gestion équilibrée de la ressource en eau et les objectifs de qualité et de quantité des eaux définis par le Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) Rhône Méditerranée 2016-2021, entré en vigueur le 21 décembre 2015. - les objectifs de protection définis par le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) - les objectifs de gestion des risques d'inondation définis par les plans de gestion des risques d'inondation (PGRI) ainsi qu’avec les orientations fondamentales et les dispositions de ces plans. Notons que la Communauté de communes Sud Hérault ne s’est pas dotée d’un Plan de Déplacements Urbains ni d’un Programme Local de l’Habitat avec lesquels le PLU de CREISSAN aurait dû être compatible conformément à l’article L. 131-4 du Code de l’Urbanisme.

Le PLU doit également prendre en compte : - en application de l’article L. 131-5 du Code de l’Urbanisme, le Plan Climat Energie territorial du département du Gard validé le 20 décembre 2012 (en l’absence de PCET établi à l’échelle de la Communauté de communes Sud Hérault) et le schéma départemental d’accès à la ressource forestière ; - en application de l’article L. 131-2 du Code de l’Urbanisme, les documents établis postérieurement à l’approbation du SCOT du Biterrois, à savoir : le Schéma Régional de Cohérence Ecologique adopté par arrêté du Préfet de Région en date du 20 Novembre 2015.

8.1 - Schéma de Cohérence Territoriale du Biterrois

Le SCOT du Biterrois a été approuvé le 27 Juin 2013 et complété le 11 octobre 2013 ; il s’articule autour des 5 axes majeurs présentés précédemment (1.2.2). Nous déclinons ci-après, par grandes thématiques, les objectifs et orientations du Document d’Orientations et d’Objectifs du SCOT avec lesquels le PLU de CREISSAN doit être compatible :

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 61

> Les orientations du SCOT du Biterrois en matière de développement démographique

Le Schéma de Cohérence Territoriale du Biterrois d’octobre 2013 rattache la commune de CREISSAN au bassin de proximité de Puisserguier / Capestang auquel il affecte un taux de croissance démographique annuel moyen de 1,9% sur la période 2012-2025, soit 3 100 habitants supplémentaires. Les perspectives de développement démographique figurant au PLU de CREISSAN devront être compatibles avec cet objectif de croissance maximal et avec les principes de répartition de la population affirmés dans le PADD du SCOT et notamment avec le principe de renforcement du poids démographique relatif des centralités du territoire.

> Les orientations du SCOT du Biterrois en matière de logement

Le Schéma de Cohérence Territoriale du Biterrois définit les objectifs de production de logements à l’horizon 2025 à l’échelle de chaque bassin de proximité et de chaque centralité urbaine. Il prévoit ainsi la production de 2 150 logements supplémentaires sur le bassin de proximité Puisserguier – Capestang auquel est rattachée la commune de CREISSAN, dont 50% au moins sur les deux centralités de bassin et le solde – soit 1 075 logements – répartis entre les autres communes au prorata de leur poids démographique (référence INSEE 2008). Compte tenu de sa population, la commune de CREISSAN se voit ainsi affecter un potentiel de production de 280 logements sur la période 2012-2025.

Le SCOT affirme par ailleurs la volonté d’un effort collectif en matière de logement social et demande à chaque commune de se fixer un objectif minimal de production de logements aidés sur la durée d’application du SCOT. Il propose un taux de 5% de logements aidés en 2025 ou une proportion de 1 logement aidé pour 5 construits dans les opérations neuves pour les communes de moins de 1 500 habitants – catégorie à laquelle appartient aujourd’hui la commune de CREISSAN – et un taux de 10% de logements aidés en 2025 ou une proportion de 1 logement aidé sur 4 construits dans les opérations neuves pour les communes de 1 500 à 3 000 habitants – catégorie à laquelle appartiendra la commune de CREISSAN à échéance du PLU.

Enfin, le SCOT recommande : - de favoriser une meilleure fluidité des parcours résidentiels avec une proportion maximum de 50% de logements en accession et une part minimum de 30% de locatif libre ;

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- de veiller à la diversité des typologies de logements au travers du développement de logements de petite taille (1 ou 2 personnes) ; - en centre ancien, de travailler sur des logiques de desserrement, avec des opérations de rénovation de l’habitat indigne, de démolitions / reconstruction ; - sur les quartiers postérieurs aux années 50, de favoriser une logique de densification par recoupement du parcellaire, construction dans les dents creuses, remplacement de l’habitat individuel par de l’habitat collectif.

> Les orientations du SCOT du Biterrois en matière de développement urbain

Un des axes majeurs du Schéma de Cohérence Territoriale du Biterrois est d’urbaniser sans s’étaler. Il s’agit notamment : - de renforcer l’efficacité et la cohérence de l’urbanisation. Le SCOT définit pour cela des densités moyennes minimales d’habitat différenciées selon la typologie des communes. Pour la catégorie de communes à laquelle appartient CREISSAN, la densité minimum fixée est de 14 logements par hectare. En complément, le SCOT définit deux principes à respecter pour la localisation et la délimitation des zones d’extension urbaine : o un premier principe dit de compacité : les documents d’urbanisme locaux doivent positionner les zones d’urbanisation future de façon à maximiser le linéaire en contact avec les zones U ou AU ouvertes ; le SCOT incite ainsi à l’aménagement de quartiers structurés et mieux articulés avec l’urbanisation existante. o un second principe dit de continuité : les zones d’urbanisation future doivent être positionnées de façon à garantir la continuité du tissu urbain. - de maîtriser la consommation foncière. Afin de s’inscrire dans une réelle démarche de développement durable et d’atteindre, comme prévu au PADD du SCOT, une réduction de 50% du rythme d’artificialisation d’espace par rapport à la période 2000-2008, le SCOT fixe pour la totalité du territoire une enveloppe globale maximale de consommation foncière réelle de 2 250 hectares naturels ou agricoles (soit une moyenne de 175 hectares par an) sur la période 2012 – 2025, dont 1 480 hectares pour les zones dédiées majoritairement à l’habitat. Cette enveloppe est décliné à l’échelle de chaque bassin de proximité et chaque centralité urbaine en fonction des objectifs de constructions neuves et des objectifs de densité moyenne d’habitat.

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Le bassin de proximité Capestang / Puisserguier auquel est rattachée la commune de CREISSAN se voit ainsi affecter une enveloppe foncière à vocation majoritaire d’habitat de 95 ha, dont 65% réservés aux deux centralités de bassin et 35% à répartir entre les autres villages. Sur la base d’une répartition au prorata du poids démographique de ces villages, la commune de CREISSAN dispose d’une enveloppe foncière à vocation principale d’habitat de 8,6 hectares sur la période 2012-2025.

Le SCOT fixe également un objectif de qualité des espaces bâtis, qui doit se traduire par : - une recherche de qualité urbaine et architecturale tant en centre ancien qu’en secteur d’extension. Les opérations de rénovation ou de démolition / reconstruction doivent ainsi respecter la qualité architecturale du patrimoine ancien. Les opérations d’urbanisation nouvelles doivent quant à elle s’inscrire en greffe sur le tissu urbain existant : raccordement aux voies et espaces publics des zones mitoyennes et raccordement aux opérations futures. Enfin, les constructions neuves doivent impérativement prendre en compte, dès leur conception, l’adaptation à la topographie des terrains. - une mixité fonctionnelle au sein des zones d’habitat : dans les zones à dominante résidentielle, le règlement d’urbanisme ne pourra interdire la présence de commerces ou d’activités économiques compatibles avec l’habitat. En centre ancien, les documents locaux d’urbanisme devront également prévoir, le cas échéant, des espaces de desserrement urbain (espaces publics de convivialité, poches de stationnement), mais aussi des itinéraires de circulation douce, en relation avec les équipements, les services et les commerces. - des espaces publics de qualité assurant la coexistence des circulations (circulation automobile, déplacements piétons et cycles) et comportant une dimension paysagée. - l’intégration des principes environnementaux : promotion du photovoltaïque en toitures ou couvertures des bâtiments existants ou futurs ; autorisation d’innovations architecturales favorables à l’environnement (toitures ou façades végétalisées, orientation bioclimatique des façades….) ; gestion intégrée du ruissellement.

> Les orientations du SCOT du Biterrois en matière de développement économique et d’agriculture

Le Schéma de Cohérence Territoriale du Biterrois définit trois objectifs majeurs en matière d’activités et d’économie ; il s’agit : - d’améliorer la couverture du territoire par les services à la population et les équipements ; - de structurer l’offre commerciale du territoire ; - de conforter la pérennité économique de l’espace agricole.

Concernant les équipements, commerces et services, le SCOT définit un ensemble de base auquel tout habitant du territoire doit pouvoir accéder dans un rayon de 5 km autour de son lieu de résidence : un commerce alimentaire, une structure d’accueil de la petite enfance, une école maternelle et élémentaire, un cabinet médical, un point multiservices publics et un dispositif d’hébergement ou d’assistance aux personnes âgées, ce qui est d’ores et déjà le cas pour la commune de CREISSAN. Le SCOT privilégie par ailleurs la localisation des nouveaux équipements publics, commerces et notamment les surfaces alimentaires et les services à la personne sur les centres bourgs et les centres villes. En complément, il est recommandé aux communes d’apporter la plus grande attention à la qualité et à l’accessibilité de leur centre village : aménagement de parkings de proximité (voitures et cycles) en nombres suffisant, organisation de cheminements piétons sécurisés et adaptés aux différents publics, aménagement de places ou de placettes animées.

S’agissant de la pérennité de l’espace agricole, le SCOT impose : - de limiter l’artificialisation des terrains à vocation agricole aux stricts besoins liés au développement de l’urbanisation ;

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- de protéger les espaces dont l’intérêt économique est à préserver pour l’avenir, en raison de leur potentiel productif (superficie du parcellaire, valeur agronomique), de reconversion ou d’irrigation (réseau existant ou futur d’eau brute). Notons qu’une frange Sud de la commune de CREISSAN est classée en secteur agricole à enjeux économiques du fait de sa possibilité d’irrigation par le réseau BRL.

- de préserver la fonctionnalité des outils de production agricole, fragilisés du fait de l’évolution de l’urbanisation : rétablissement des accès aux parcelles agricoles, prise en compte des besoins de développement des Caves coopératives. - de réduire le mitage des espaces agricoles. Les règles imposées par le SCOT concernant les logements d’exploitants sont très restrictives : tout logement « nécessaire à l’exploitation agricole » devra être intégré dans la même unité architecturale que les bâtiments ou installations justifiant sa création ; toute construction de logement permettant, à postériori, une déconnection des installations agricoles qui ont justifié sa création est proscrite ; pour les habitations déjà construites, séparées des installations agricoles, seules seront autorisées des extensions limitées ne dépassant pas 20% de la surface habitable déjà construite.

> Les orientations du SCOT du Biterrois en matière de milieux naturels et biodiversité

Le Schéma de Cohérence Territoriale du Biterrois affirme la nécessité de protéger le maillage écologique du territoire, composé de l’ensemble des espaces naturels et semi-naturels.

Cet objectif de décline en quatre grandes orientations : - la protection stricte des pôles majeurs de biodiversité qui consistent en tous les espaces à forte protection (sites du Conservatoire du Littoral, réserves naturelles….) ; aucun pôle majeur de biodiversité n’est délimité sur le territoire de CREISSAN. - la préservation des pôles d’intérêt écologiques constitués par les espaces naturels à forte valeur environnementale ; la grande moitié Nord du territoire communal de CREISSAN est classée en pôle d’intérêt écologique (correspondant globalement à la Zone de Protection Spéciale Site Natura 2000 « Minervois »). - la protection de la trame bleue composée par les principaux cours d’eau du territoire (dont le Lirou sur la commune de CREISSAN), le canal du Midi, les plans d’eau et les zones humides.

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- l’indentification des corridors écologiques, espaces de liaison entre les pôles majeurs de biodiversité, les pôles d’intérêt écologique et la trame bleue. Le SCOT cartographie sommairement les principaux corridors écologiques existants ; il identifie le Lirou sur la commune de CREISSAN.

> Les orientations du SCOT du Biterrois en matière de paysage

Le Schéma de Cohérence Territoriale du Biterrois définit deux grands objectifs en matière de paysage : - Préserver l’identité des grandes unités paysagères et valoriser les éléments structurants du territoire. Il s’agit pour cela : o de mettre en valeur le grand paysage : les documents d’urbanisme locaux doivent identifier les points de vue remarquables qui ne doivent pas être obstrués par le développement urbain, ainsi que les chemins d’accès à ces points de vue qui devront être préservés. o de préserver et valoriser les paysages agricoles : le SCOT cartographie les espaces agricoles représentant un potentiel pour le territoire en tant qu’espaces agricoles attractifs et spécifiques, espaces à forte valeur paysagère, espaces à potentiel paysager et agricole, espaces de déprise agricole ou encore espaces à potentiel agri-paysager et patrimonial. o de protéger et valoriser le patrimoine rural : domaines remarquables et leurs écrins boisés , petit patrimoine vernaculaire (murettes, mazets, capitelles, ponts de pierre….), patrimoine hydraulique (réseaux de fossés, vannes, ouvrages hydrauliques le long des rivières et du Canal du Midi…) o de lutter contre la cabanisation et l’altération du paysage. - Améliorer l’interface entre espace urbain et espace naturel et agricole. Il s’agit o de veiller à la bonne insertion de l’urbanisation dans les sites. Le SCOT édicte des principes de structuration des extensions urbaines à respecter en fonction de la typologie des villages. S’agissant d’un village de plaine comme celui de CREISSAN,

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le SCOT impose de préserver les vues depuis et vers le village, de maintenir le cœur historique à la croisée du réseau viaire, de tenir compte du parcellaire agricole pour étendre le village, d’utiliser les limites naturelles pour cadrer l’urbanisation et de valoriser les structures paysagères qui cadrent le village. o Définir des limites nettes entre l’espace urbain et l’espace rural. A l’intérieur des limites de l’espace urbain les dents creuses sont à urbaniser en priorité ; un soin particulier doit par ailleurs être apporté au traitement des espaces de contact ville / campagne dans les projets de développement urbain (préservation des éléments de maillage et de continuité depuis les espaces ruraux ou naturels, valorisation des réserves foncières par des opérations de préverdissement, construction de lisières urbaines s’appuyant sur des espaces plantés à conserver et/ou des compositions architecturales de qualité). o Valoriser les transitions entre urbanisation et espaces agricoles ; les documents d’urbanisme doivent préserver de toute artificialisation ces espaces de transition qui devront être classées de façon à pouvoir accueillir des aménagements et projets destinés à valoriser leur fonction soit agricole, soit récréative ou sociale (jardins familiaux par exemple). o Améliorer la qualité des entrées de ville.

> Les orientations du SCOT du Biterrois en matière de risques

Le Schéma de Cohérence Territoriale du Biterrois fixe comme objectif de réduire les interférences entre espaces urbanisés et zones à risque. Il préconise pour cela l’arrêt de l’urbanisation dans les zones à risque fort d’inondation et la préservation des zones naturelles d’expansion des crues.

Le SCOT prend également en compte la gestion des eaux pluviales en tant que facteur aggravant du risque inondation et facteur de pollution par saturation des réseaux d’assainissement. En cohérence avec les orientations du SDAGE, les PLU devront ainsi poursuivre l’amélioration de la gestion des eaux pluviales dans les zones urbanisées existantes et limiter les surfaces imperméabilisées.

> Les orientations du SCOT du Biterrois en matière de ressource en eau potable et milieux aquatiques

Le Schéma de Cohérence Territoriale du Biterrois définit comme orientation, la préservation des fonctionnalités et de la qualité des milieux aquatiques ainsi que des ressources souterraines.

8.2 – SDAGE Rhône Méditerranée

Le SDAGE Rhône Méditerranée 2016-2021 est entré en vigueur le 21 décembre 2015. Document de planification pour l’eau et les milieux aquatiques du bassin Rhône-Méditerranée, le SDAGE fixe pour 6 ans les grandes priorités ou « orientations fondamentales » de la gestion équilibrée de la ressource en eau. Il est accompagné pour cela d’un programme de mesures qui décline les actions à mettre en œuvre pour atteindre le bon état des eaux, à savoir 66 % des milieux aquatiques en bon état écologique (contre 52% en 2015) et 99% des nappes souterraines en bon état quantitatif (contre 87,9% en 2015) à échéance 2021.

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Les orientations fondamentales du SDAGE sont au nombre de 9 :

§ Orientation n°0 : S’adapter aux effets du changement climatique. § Orientation n°1 : Privilégier la prévention et les interventions à la source pour plus d’efficacité, concernant la protection de la ressource, la limitation des gaspillages d’eau, la préservation du bon fonctionnement des milieux ou encore la prévention et la prise en compte du risque inondation. § Orientation n°2 : Concrétiser la mise en œuvre du principe de non dégradation des milieux aquatiques. § Orientation n°3 : Prendre en compte les enjeux économiques et sociaux des politiques de l’eau et assurer une gestion durable des services publics d’eau et d’assainissement. § Orientation n°4 : Renforcer la gestion de l’eau par bassin versant (intégration des priorités du SDAGE dans les SAGE) et assurer la cohérence entre aménagement du territoire et gestion de l’eau. § Orientation n°5A : Lutter contre les pollutions en mettant la priorité sur les pollutions par les substances dangereuses et la protection de la santé. § Orientation n°5B : Lutter contre l’eutrophisation des milieux aquatiques. § Orientation n°5C : Lutter contre les pollutions par les substances dangereuses. § Orientation n°5D : Lutter contre les pollutions par les pesticides par des changements conséquents dans les pratiques actuelles (au niveau des pratiques agricoles, mais également des usages liés aux espaces urbains, aux infrastructures routières ou ferroviaires, à la pollution liées aux eaux pluviales et aux rejets de stations d’épuration). § Orientation n°5E : Evaluer, prévenir et maîtriser les risques pour la santé humaine ; cette orientation concerne à la fois la ressource en eau potable, les eaux de baignade, les eaux conchylicoles et la prévention des nouvelles pollutions chimiques ayant un impact sur la santé. § Orientation n°6 : Préserver et restaurer le fonctionnement des milieux aquatiques et des zones humides. § Orientation n°7 : Atteindre l’équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau et en anticipant l’avenir. § Orientation n°8 : Augmenter la sécurité des populations exposées aux inondations en tenant compte du fonctionnement naturel des milieux aquatiques.

Les orientations interférant avec le PLU de CREISSAN sont notamment : - les orientations n°1 et 7 concernant la ressource en eau potable : protection de la ressource et adéquation entre l’objectif de développement démographique fixé et la capacité de la ressource alimentant la commune en eau potable. - les orientations n°1 et 8 concernant la prise en compte du risque inondation : respect du PPRI et prise en compte du risque par ruissellement. - les orientations n°1, 2 et 5 concernant la préservation de la qualité des milieux aquatiques. - l’orientation n°6 concernant la préservation du fonctionnement des milieux aquatiques et des zones humides

8.3 – SAGE Orb-Libron

La commune de CREISSAN est incluse dans le périmètre du Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux des Bassins de l’Orb et du Libron, dont l’élaboration, engagée en 2009, arrive aujourd’hui à terme. Le dossier de SAGE, soumis à enquête publique du 30 octobre au 8 décembre 2017, devrait en effet être approuvé par arrêté préfectoral au premier semestre 2018.

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Le périmètre du SAGE Orb-Libron est constitué des bassins hydrologiques de l’Orb et du Libron prolongés en mer par la masse d’eau côtière contiguë FRDCO2b (embouchure de l’Aude-Cap d’) ; le périmètre continental porte sur une superficie de 1 700 km2 et concerne 104 communes.

Le projet de SAGE se structure autour de 7 grands enjeux, déclinés en 29 objectifs généraux comportant au total 89 disposions ; nous les résumons dans le tableau suivant, en portant en gras les mesures de mise en compatibilité concernant le PLU de CREISSAN (hors dispositions de mise en compatibilité concernant d’autres démarches que celle du PLU, par exemple les dispositions A.2.3, A.3.2 ou A.3.5 concernant plus spécifiquement les dossiers d’autorisation des prélèvements AEP ou irrigation).

Objectifs Dispositions Enjeu A : Restaurer et préserver l’équilibre quantitatif permettant un bon état de la ressource et la satisfaction des usages OG A.1 : Fixer les règles d’un A.1.1 – Acter les débits biologiques et veiller au respect des volumes prélevables dans la partage de l’eau équilibré des ressource Orb cours d’eau Orb et Libron et A.1.2 – Veiller au respect des Débits Objectifs d’Etiage (DOE) sur les 3 points stratégiques du des aquifères directement SDAGE et sur les autres points de référence définis par l’étude Volumes Prélevables. associées A.1.3 – Prendre en compte les effets du changement climatique sur les usages et sur les ressources dans la définition des règles du partage de l’eau A.1.4 – Elaborer des protocoles de partage et de gestion concertée de la ressource en eau Orb et Libron : PGRE et PGCR sur chaque sous-bassin. OG A.2 : Suivre et évaluer le A.2.1 – Développer l’Observatoire des ressources du périmètre du SAGE respect des objectifs A.2.2 – Compléter la connaissance des prélèvements sur les périmètres de gestion déficitaire quantitatifs et l’impact des A.2.3 – Suivre l’impact des prélèvements dans les ressources karstiques potentiellement en prélèvements toutes liaison avec les cours d’eau ressources confondus A.2.4 – Accompagner les démarches de relèvement des débits réservés A.2.5 – Améliorer la connaissance des échanges Orb / Canal du Midi A.2.6 – Améliorer la connaissance du fonctionnement des systèmes karstiques OG A.3 : Mener une politique A.3.1 – Inciter les collectivités AEP à une gestion patrimoniale durable volontariste et ambitieuse de A.3.2 – Intégrer aux décisions de prélèvements les objectifs de rendements et les moyens maîtrise de la demande et associés d’économies d’eau pour tous A.3.3 – Poursuivre les plans d’optimisation des prélèvements par les canaux gravitaires les usages et toutes ressources A.3.4 – Appuyer la structuration des préleveurs et la gestion collective des canaux confondues A.3.5 – Fixer des objectifs de rendements des réseaux d’eau brute et des canaux d’irrigation gravitaire A.3.6 – Renforcer les économies d’eau par l’usage irrigation Enjeu B : Restaurer et préserver la qualité des eaux permettant un bon état des milieux aquatiques et la satisfaction des usages OG B.1 : Préserver la qualité B.1.1 – Améliorer la protection règlementaire des captages destinés à l’alimentation en eau des eaux captées pour potable l’alimentation en eau potable, B.1.2 – Améliorer la connaissance des risques de pollution accidentelle des captages AEP à en particulier via la maîtrise de l’échelle des ressources Orb et Libron l’occupation des sols B.1.3 – poursuivre et pérenniser la protection des captages prioritaires du SDAGE et du Grenelle B.1.4 – Promouvoir et accompagner les programmes d’actions dans les aires d’alimentation des captages non classés prioritaires impactés par des pollutions diffuses B.1.5 – Maîtriser l’occupation des sols pour protéger les ressources captées pour l’alimentation en eau potable B.1.6 – Préserver les zones de sauvegarde dans les plans et programmes d’aménagement B.1.7 – suivre et valoriser les données relatives à la qualité des eaux captées. OG B.2 : Etendre les actions B.2.1 – Identifier les secteurs prioritaires contaminés par les pesticides hors enjeu visant la réduction des « alimentation en eau potable » contaminations par les B.2.2 – informer, former et sensibiliser en faveur de l’amélioration des pratiques d’utilisation pesticides hors des zones à des pesticides enjeu « alimentation en eau B.2.3 – Encourager la mise en place de pratiques d’utilisation des pesticides plus respectueuses potable » de l’environnement, en premier lieu sur les secteurs prioritaires OG B.3 : Améliorer l’efficacité B.3.1 – Planifier les équipements d’assainissement des eaux usées et des eaux pluviales des systèmes d’assainissement B.3.2 – Améliorer la connaissance des flux rejetés par les collectivités des collectivités de façon à B.3.3 – Evaluer et réduire les flux de pollution générés par les projets d’urbanisation et

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atteindre et maintenir le bon d’aménagement état des milieux aquatiques B.3.4 – Suivre le travail des SPANC, en particulier dans les zones à enjeu sanitaire et dans les autres milieux particulièrement sensibles OG B.4 – Lutter contre B.4.1 – Améliorer la connaissance des milieux présentant des phénomènes d’eutrophisation et l’eutrophisation des cours des causes de ces phénomènes d’eau B.4.2 – Mettre en œuvre des actions combinées à l’échelle des sous-bassins des cours d’eau concernés par les phénomènes d’eutrophisation OG B.5 – Assurer une qualité de B.5.1 - Assurer une qualité de l’eau permettant les usages de loisirs (hors littoral) l’eau permettant les usages de loisirs (hors littoral) OG B.6 – Connaître et prendre B.6.1 – Améliorer les connaissances sur les pollutions toxiques en charge la pollution toxique B.6.2 – Construire une stratégie de lutte contre la pollution toxique Enjeu C : Restaurer et préserver les milieux aquatiques et les zones humides, en priorité via la restauration de la dynamique fluviale OG C.1 – Compléter l’inventaire C.1.1 – Compléter l’inventaire et la caractérisation des zones humides et la caractérisation des zones C.1.2 – Informer et sensibiliser par la mise à disposition et le porter à connaissance humides OG C.2 – Préserver, restaurer et C.2.1 – Définir et mettre en œuvre un plan de gestion stratégique des zones humides à l’échelle gérer les zones humides du territoire Orb-Libron C.2.2 – Assurer la mise en compatibilité des documents d’urbanisme avec l’objectif de préservation des zones humides OG C.3 – Lutter contre les C.3.1 – Améliorer la connaissance et surveiller les phénomènes de prolifération d’espèces espèces exotiques exotiques envahissantes pour développer une stratégie de lutte. envahissantes OG C.4 – Restaurer la C.4.1 – Poursuivre et préserver le reconquête des axes de vie des espèces migratrices continuité écologique amphihalines (alose, anguille, lamproie marine) C.4.2 – Améliorer la continuité écologique pour les espèces locales C.4.3 – Préserver et/ou favoriser les connexions avec les réservoirs biologiques OG C.5 – Restaurer et /ou C.5.1 – Préserver l’espace de mobilité des cours d’eau dans les plans et programmes préserver la dynamique fluviale d’aménagement (documents d’urbanisme, schéma des carrières). et rétablir le transport solide C.5.2 – Compléter la définition de l’espace de mobilité C.5.3 – Elaborer et mettre en œuvre une stratégie de restauration de la dynamique fluviale de l’Orb et de ses affluents C.5.4 - Elaborer et mettre en œuvre une stratégie de restauration de la dynamique fluviale du Libron Enjeu D: Gestion du risque inondation OG D.1 – Mettre en œuvre et D.1.1 – Renforcer l’information préventive pérenniser la politique du PAPI D.1.2 – Améliorer l’efficacité de la gestion de crise dans le cadre de la Stratégie D.1.3 – Développer les actions de réduction de la vulnérabilité des enjeux Locale de Gestion du Risque D.1.4 – Contribuer à la sécurité des zones protégées Inondation (SLGRI) D.1.5 – Compléter la délimitation des zones inondables par débordement des cours d’eau D.1.6 – Préserver les champs d’expansion de crue D.1.7 – Rechercher la mobilisation de nouvelles capacités d’expansion des crues. OG D.2 – Maintenir la D.2.2 - Développer les partenariats avec la société civile autour de la gestion du risque dynamique partenariale autour inondation de la gestion du risque D.2.3 – Favoriser la synergie entre les politiques locales de gestion du risque inondation et les inondation stratégies de gestion du risque de submersion marine D.2.4 – Défendre une logique de financement équitable de la gestion du risque inondation sur l’ensemble du territoire du SAGE D.2.5 – Suivre l’évolution des enjeux en zone inondable et de la culture du risque D.2.6 – Garantir la cohérence entre les actions de protection contre les crues et les stratégies de restauration des milieux OG D.3 – Connaître et maîtriser D.3.1 – Améliorer la prise en charge de la gestion des eaux pluviales par les collectivités les risques liés au ruissellement D.3 .2 – Identifier les secteurs prioritaires en matière de risques liés au ruissellement pluvial, y pluvial compris en termes de pollution des milieux aquatiques D.3.3 – Compléter la délimitation des zones inondables par l’aléa ruissellement D.3.4 – Eviter, réduire et compenser l’impact des nouvelles surfaces imperméabilisées, notamment en favorisant l’infiltration et la rétention du ruissellement à la source D.3.5 – Améliorer les dispositifs de prévention et l’alerte sur les secteurs à enjeux ruissellement pluvial.

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Enjeu E : Milieu marin et risques liés au littoral (non développé) Enjeu F : Adéquation entre gestion de l’eau et aménagement du territoire OG F.1 : Mettre en cohérence F.1.1 – Développer le partenariat entre acteurs des SCOT et acteurs du SAGE le développement de F.1.2 – Accompagner les communes et les PPCI pour l’élaboration des documents d’urbanisme l’urbanisation et disponibilité et F.1.3 – Accompagner les SCOT dans la prise en compte des volumes prélevables de façon à protection des ressources en adapter le développement futur de l’urbanisation à la ressource disponible eau F.1.4 – Actualiser les schémas directeurs AEP pour mettre en cohérence les scénarios de développement de l’urbanisation avec les volumes prélevables OG F.2 : Garantir la prise en F.2.1 – Veiller à la traduction dans les documents des objectifs et des mesures de protection compte dans les documents concernant les zones à enjeux du SAGE d’urbanisme des objectifs de F.2.2 – inciter les communes à élaborer une stratégie de réduction de la vulnérabilité au risque protection des zones à enjeux inondation dans le cadre de l’élaboration ou de la révision des PLU du SAGE OG F.3 – Améliorer la F.3.1 – Créer une Commission thématique Agriculture cohérence entre les activités F.3.2 – Favoriser le maintien des activités agricoles dans les zones irrigables agricoles et la gestion des ressources en eau Enjeu G : Valorisation de l’eau sur le plan socio-économique OG G.1 – Favoriser la capacité G.1.1 – Prendre en compte le renouvellement des équipements dans le prix de l’eau des collectivités à renouveler G.1.2 – Faire évoluer les politiques tarifaires pour un prix de l’eau plus juste leurs équipements AEP et assainissement pour permettre la préservation du bon état des milieux aquatiques OG G.2 - Valoriser les G.2.1 – Evaluer et valoriser les retombées économiques liées à l’eau retombées socio-économiques G.2.2 – Rechercher la valorisation économique des démarches de restauration et préservation liées à l’eau et soutenir les de la ressource et des milieux aquatiques politiques de préservation de la ressource et des milieux aquatiques OG G.3 – Accompagner la mise G.3.1 - Accompagner la mise en œuvre de la compétence GEMAPI en œuvre de la compétence GEMAPI

8.4 – Plan de Gestion des Risques d’Inondation

Elaboré à l’échelle du bassin, le Plan de Gestion des Risques d’Inondation (PGRI) Rhône Méditerranée a été approuvé par arrêté du 7 décembre 2015. Il est l’outil de mise en œuvre de la Directive européenne Inondation 2007/60 du 23 octobre 2007 qui vise à : - encadrer l’utilisation des outils de prévention des inondations à l’échelle du bassin Rhône Méditerranée ; - définir les objectifs priorisés pour réduire les conséquences négatives des inondations des 31 Territoires à Risques importants d’Inondation (TRI) du bassin.

Le PGRI se structure autour de 5 grands objectifs complémentaires qui sont repris et déclinés à l’échelle du bassin puis de chacun des 31 Territoire à Risques importants d’Inondation. La commune de CREISSAN n’appartenant à aucune TRI, son PLU doit être compatible avec les objectifs et dispositions générales pour le bassin et notamment avec le Grand Objectif 1 « Mieux prendre en compte le risque dans l’aménagement et maîtriser le coût des dommages liés à l’inondation »

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Objectifs Dispositions Grand Objectif 1 : « Mieux prendre en compte le risque dans l’aménagement et maîtriser le coût des dommages liés à l’inondation » Améliorer la connaissance de la D 1-1 Mieux connaître les enjeux d’un territoire pour pouvoir agir sur l’ensemble des vulnérabilité composantes de la vulnérabilité : population, environnement, patrimoine, activités économiques ….. D 1-2 Etablir un outil pour aider les acteurs locaux à connaître la vulnérabilité de leur territoire

Réduire la vulnérabilité des D 1-3 Maîtriser le coût des dommages aux biens exposés en cas d’inondation en agissant sur territoires leur vulnérabilité D 1-4 Disposer d’une stratégie de maîtrise des coûts au travers des stratégies locales D 1-5 Caractériser et gérer le risque lié aux installations à risque en zones inondables Respecter les principes d’un D 1-6 Eviter d’aggraver la vulnérabilité en orientant le développement urbain en dehors des aménagement du territoire zones à risque intégrant les risques D 1-7 Renforcer les doctrines locales de prévention d’inondation D 1-8 Valoriser les zones inondables et les espaces littoraux d’aménagement D 1-9 Renforcer la prise en compte du risque dans les projets d’aménagement D 1-10 Sensibiliser les opérateurs de l’aménagement du territoire aux risques d’inondation au travers des stratégies locales Grand Objectif 2 : « Augmenter la sécurité des populations exposées aux inondations en tenant compte du fonctionnement naturel des milieux aquatiques » Agir sur les capacités D 2-1 Préserver les champs d’expansion des crues d’écoulement D 2-2 Rechercher la mobilisation de nouvelles capacités d’expansion des crues D 2-3 Eviter les remblais en zones inondables D 2-4 Limiter le ruissellement à la source D 2-5 Favoriser la rétention dynamique des écoulements D 2-6 Restaurer les fonctionnalités naturelles des milieux qui permettent de réduire les crues et les submersions marines D 2-7 Préserver et améliorer la gestion de l’équilibre sédimentaire D 2-8 Gérer la ripisylve en tenant compte des incidences sur l’écoulement des crues et la qualité des milieux Prendre en compte les risques D 2-9 Développer des stratégies de gestion des débits solides dans les zones exposées à des torrentiels risques torrentiels Prendre en compte l’érosion D 2-10 Identifier les territoires présentant un risque important d’érosion côtière du littoral D 2-11 Traiter l’érosion littorale dans les stratégies locales exposées à un risque important d’érosion Améliorer la connaissance de la D 2-12 Limiter la création de nouveaux ouvrages de protection aux secteurs à risque fort et vulnérabilité présentant des enjeux importants Réduire la vulnérabilité des D 2-13 Limiter l’exposition des enjeux protégés territoires D 2-14 Assurer la performance des systèmes de protection D 2-15 Garantir la pérennité des systèmes de protection Grand Objectif 3 : « Améliorer la résilience des territoires exposés» Agir sur la surveillance et la D 3-1 Organiser la surveillance, la prévision et la transmission de l’information prévision D 3-2 Passer de la prévision des crues à la prévision des inondations D 3-3 Inciter la mise en place d’outils locaux de prévision Se préparer à la crise et D 3-4 Améliorer la gestion de crise apprendre à mieux vivre avec D 3-5 Conforter les plans communaux de sauvegarde (PCS) les inondations D 3-6 Intégrer un volet relatif à la gestion de crise dans les stratégies locales D 3-7 Développer les volets inondations au sein des dispositifs ORSEC départementaux D 3-8 sensibiliser les gestionnaires de réseaux au niveau du bassin D 3-9 Assurer la continuité des services publics pendant et après la crise D 3-10 Accompagner les diagnostics et plans de continuité d’activité au niveau des stratégies locales D 3-11 Evaluer les enjeux liés au ressuyage au niveau des stratégies locales Développer la conscience du D 3-12 Rappeler les obligations d’information préventive risque des populations par la D 3-13 Développer les opérations d’affichage du danger (repères de crues ou de laisses de mer) sensibilisation, le D 3-14 Développer la culture du risque développement de la mémoire du risque et la diffusion de

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l’information Grand Objectif 4 : « Organiser les acteurs et les compétences» Favoriser le synergie entre les D 4-1 Fédérer les acteurs autour de stratégies locales pour les TRI différentes politiques D 4-2 Tenir compte des priorités du SDAGE dans les PAPI et SLGRI et améliorer leur cohérence publiques : gestion des risques, avec les SAGE et contrats de milieux gestion des milieux, D 4-3 Assurer la gestion équilibrée des ressources en eau et des inondations par une maîtrise aménagement du territoire et d’ouvrage structurée à l’échelle des bassins versants gestion du trait de côte D 4-4 Encourager la reconnaissance des syndicats de bassin versant comme EPAGE ou EPTB Garantir un cadre de D 4-5 Considérer les systèmes de protection dans leur ensemble performance pour la gestion des ouvrages de protection Accompagner la mise en place D 4-6 Accompagner l’évolution des structures existantes gestionnaires d’ouvrages de de la compétence « GEMAPI » protection vers la mise en place de la compétence GEMAPI sans perte de compétence et d’efficacité D 4-7 Favoriser la constitution de gestionnaires au territoire d’intervention adapté Grand Objectif 5 : « Développer la connaissance sur les phénomènes et les risques d’inondation » Développer la connaissance sur D 5-1 Favoriser le développement de la connaissance des aléas les risques d’inondation D 5-2 Approfondir la connaissance sur la vulnérabilité des réseaux D 5-3 Renforcer la connaissance des aléas littoraux D 5-4 Renforcer la connaissance des aléas torrentiels Améliorer le partage de la D 5-5 Mettre en place des lieux et des outils pour favoriser le partage de la connaissance connaissance D 5-6 Inciter le partage des enseignements des catastrophes

8.5 – Plan Climat Energie Territorial

Un Plan Climat Energie Territorial (PCET) est un projet territorial de développement durable dont la finalité est la lutte contre le changement climatique et l’adaptation du territoire. Institué par le Plan Climat National et repris par les lois Grenelle, il constitue un cadre d’engagement pour le territoire, avec deux objectifs majeurs : - atténuer / réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) pour limiter l’impact du territoire sur le changement climatique ; - adapter le territoire au changement climatique pour réduire sa vulnérabilité.

Les PCET sont aujourd’hui obligatoires pour les collectivités de plus de 50 000 habitants. Mais l’échelle du bassin de vie étant la plus appropriée, les territoires de projet sont également encouragés à adopter un PCET, cela de manière volontaire. Le Plan Climat Energie Territorial du Département de l’Hérault 2013-2018 a été adopté en Mars 2013. Il se structure autour de 4 axes stratégiques dont la mise en application fait l’objet de 15 fiches actions opérationnelles : § Aménagement et Urbanisme post-carbone. § Lutte contre la précarité énergétique § Adaptation au changement climatique du territoire et de ses activités § intégration du « facteur 4 » dans les politiques bâtiments et transports du Département

Le premier axe stratégique se traduit notamment, à l’échelle du développement communal, par la lutte contre l’étalement urbain et la prise en compte de critères énergétiques et plus largement de développement durable dans les opérations d’aménagement et de construction des collectivités territoriales. Le quatrième axe se traduit à l’échelle locale, par le développement des déplacements et de la mobilité durable (itinéraires cyclables…).

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8.6 - Schéma Régional de Cohérence Ecologique

Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) est un document cadre élaboré conjointement dans chaque région par le Conseil Régional et l’Etat ; son contenu est fixé par le Code de l’environnement aux articles L. 371-3 et R. 371-25 à 31 et précisé dans les orientations nationales pour la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques : - il présente les continuités écologiques retenues pour constituer la Trame verte et Bleue régionale et identifie les réservoirs de biodiversité et les corridors écologiques ; il comporte à ce titre un atlas cartographique au 1/100 000ème qui localise les éléments retenus de la trame verte et bleue. - il définit un plan d’actions stratégique définissant les outils mobilisables pour atteindre les objectifs du SCRE et précise les actions prioritaires et hiérarchisées ; - il comprend un dispositif de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre du Schéma.

Réservoir de biodiversité : espace qui présente potentiellement la biodiversité la plus riche et la mieux représentée et où les espèces réalisent l’ensemble ou une partie de leur cycle de vie (alimentation, reproduction, migration et repos).

Corridors écologiques : voies de déplacement empruntées par la faune et la flore qui relient les réservoirs/cœurs de biodiversité. Ces liaisons fonctionnelles entre écosystèmes ou habitats d’une espèce permettent sa dispersion et sa migration.

Trame écologique - Trame verte et bleue : assemblage dans l’espace des composantes écologiques principales présentées ci-dessous (réservoirs/cœurs, corridors, etc…).

Réservoir/Cœur de biodiversité

Représentation schématique des composantes principales d’une Trame écologique/Trame verte et bleue (source : COMOP TVB) Aires de dispersion Corridors Zone relais écologiques

Les sous-trames de la Trame verte et bleue (source : COMOP TVB)

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Le SRCE Languedoc Roussillon, approuvé par le Conseil Régional le 23 octobre 2015, a été adopté le 20 novembre 2015 par arrêté du Préfet de Région. Il identifie sur la commune de CREISSAN : - un vaste réservoir de biodiversité au titre de la trame verte sur une large partie Nord du territoire communal ; - deux corridors écologiques au titre de la trame verte, au Sud de la zone urbaine, de types arborés et ouverts agricoles ; - un corridor au titre de la trame bleue le long du Lirou, en limite Est du territoire communal.

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CHAPITRE II

ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT ET PERSPECTIVES DE SON EVOLUTION

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1 – Composantes physiques de l’environnement communal

1.1 - Climatologie

La commune de CREISSAN bénéficie d’un climat de type méditerranéen, caractérisé par des étés chauds et secs, des hivers doux et un régime pluviométrique d’une grande variabilité, alternant des périodes de sècheresse et des pluies soudaines et abondantes. Les données météorologiques suivantes sont issues de la station Météo de Béziers-Vias, située à 27 km au Sud-Est de la commune, pour la période 1981-2010. La température moyenne annuelle est relativement douce, 15,1°C. Les températures estivales sont élevées, juillet étant le mois le plus chaud (23,8° C en moyenne sur la période de référence) tandis que les hivers sont globalement doux (7,7° C en moyenne au mois de janvier sur la période de référence).Des températures extrêmes ont toutefois été enregistrées : 38,6°C en 2003 et -9,6°C en 1995 La pluviométrie est modérée avec 578,5 mm an moyenne par an sur la période 1981-2010, les précipitations les plus importantes se produisant en automne (et notamment aux mois de septembre et octobre), les plus faibles en été (juillet et août). La vitesse moyenne des vents est de 4,1 m/s. Les vents dominants sont de secteur Ouest-Nord- Ouest ; il s’git de vents modérés à forts qui soufflent environ 40% du temps de l’année. Les vitesses moyennes des vents sont homogènes selon les saisons. L’ensoleillement est important tout au long de l’année et donc particulièrement favorable à l’exploitation de l’énergie solaire. La durée d’insolation moyenne annuelle sur la station de (cette donnée n’étant pas mesurée sur la station de Béziers Vias) est de 2 618 heures sur la période de référence 1971-2000. Le nombre moyen de jours sans ensoleillement n’est que de 33,5 par an et le nombre moyen de jours avec une fraction d’ensoleillement de plus de 80% de 142 jours. La durée d’insolation moyenne est de 123,4 heures en décembre (mois le moins ensoleillé) et de 337,8 heures en Juillet (mois le plus ensoleillé).

1.2 - Topographie

Le relief de la commune de CREISSAN est globalement orienté Nord-Ouest / Sud-Est. L’altitude est maximale au Nord-Ouest sur le relief du Soleillé (204 m NGF) et minimale au Sud-Est (80 m NGF) dans le secteur de confluence du Lirou et du ruisseau des Vallouvières. Le relief, chahuté au Nord, est ponctué au Sud par de petites collines ou puechs (Somme Congue, Roche Noire…)

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1.3 – Contexte géologique et hydrogéologique

1.3.1 – Contexte géologique

L’analyse du contexte géologique est fondée sur les cartes géologiques du BRGM au 1/50 000, n°1039 (feuille de Béziers) et n°1014 (feuille de Saint-Chinian) couvrant la commune de CREISSAN et ses environs. Le territoire communal de CREISSAN repose sur des sols d’âges différents : - des calcaires et marnes du Crétacé (Maastrichtien) qui couvrent la majeure partie de la commune ; - des molasses marines de l’Eocène (Miocène) présentant des faciès marneux, sableux, gréseux et calcaires de couleur ocre ; - des dépôts fluviatiles récents (Quaternaire) le long du Lirou qui borde le territoire communal à l’Est.

1.2.2 – Contexte hydrogéologique

> Caractérisation des masses d’eau souterraines : données quantitatives et qualitatives

Deux masses d’eau souterraines sont identifiées par le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux Rhône Méditerranée (SDAGE) 2016-2021 sur le territoire de la commune de CREISSAN : - la masse d’eau « Formations plissées calcaires et marnes de l’Arc de Saint-Chinian » (Code FRDG411) qui constitue une ressource d’intérêt économique majeur local pour l’alimentation en eau potable ; - la masse d’eau « Formations tertiaires et crétacées du bassin de Béziers-Pézenas » (Code FRDG510).

Le tableau ci-après indique l’état qualitatif et quantitatif actuel de ces masses d’eau et les échéances auxquelles les objectifs de bonne qualité fixés par le SDAGE doivent être atteints.

Code Libellé masse d’eau Etat quantitatif Etat chimique Objectif Echéance état Objectif d’état Echéance état d’état quantitatif quantitatif FRDG411 Formations plissées calcaires et BE 2015 BE 2015 marnes Arc de Saint Chinian FRDG510 Formations tertiaires et crétacées du BE 2015 BE 2015 bassin Béziers-Pézenas (y compris alluvions du Libron) BE : Bon état Source : SDAGE Rhône-Méditerranée 2016-2021

> Usages

L’alimentation en eau potable de la commune de CREISSAN est assurée depuis le second semestre 2008, par les forages C00 et C06 des Bories, situés à l’Ouest du village. Ces deux forages, profonds de 124 et 125 mètres, exploitent l’aquifère carbonaté des formations maastrichtiennes, recouvert par environ 85 mètres de formations marneuses à marno-calcaires. Ces formations marneuses situées au toit de l’aquifère sont réputées de nature semi-imperméable voire imperméable localement et constituent donc une protection locale efficace de l’aquifère des calcaires Maastrichtien.

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Les forages des Bories sont venus remplacer les deux forages du Puech de Labade qui alimentaient jusqu'alors la commune et qui ont du être abandonnés, compte tenu de leur protection délicate due à leur situation au sein de la zone pavillonnaire Est, mais également de problèmes récurent de qualité des eaux ; les périmètres de protection de des deux forages ne sont donc plus opposables.

L’arrêté préfectoral du 2 novembre 2007 portant déclaration d’utilité publique des forages des Bories (voir 6.1 – Servitudes d’Utilité Publique) délimite : § un périmètre de protection immédiate principal commun aux deux forages, d’une superficie approximative de 714 m2 et un périmètre de protection immédiate satellite, de rayon 5 m, destiné à protéger le forage de reconnaissance C99 transformé en piézomètre de contrôle. Ces deux périmètres de protection immédiate sont soumis aux mêmes dispositions. Seules y sont autorisées les activités liées à l’alimentation en eau potable à condition qu’elles ne provoquent pas de pollution de l’eau captée. § un périmètre de protection rapprochée d’une douzaine d’hectares au sein duquel sont différenciées deux zones : - la zone A correspondant à une aire de 100 m de rayon centrée sur le site de captage, plus vulnérable et définie afin d’éviter tout risque de pollution accidentelle et diffuse dans le cône d’appel immédiat des forages ; - la zone B correspondant au reste du périmètre. Sur ces deux zones A et B est interdite toute activité susceptible d’altérer la qualité des eaux souterraines et notamment : - toute installation classée pour la protection de l’environnement ; - toute exploitation de mine, carrière ou gravière ; - tout dépôt d’ordures ménagères, centres de transit, de traitement, de broyage ou de tri de déchets, dépôts de matériaux inertes, déblais, gravats de démolition, encombrants, métaux, carcasses de voitures ; - tout dépôt, épandage ou rejets d’eaux usées ou de produits liés au traitement des eaux usées (boues industrielles, agricoles ou domestiques ainsi que tout produit et matières susceptibles d’altérer la qualité de l’eau y compris l’épandage d’engrais et de produits phytosanitaires ; - toute installation de traitement et de stockage d’ordures ménagères et résidus urbains ; - toute installation ou dispositif épuratoire ; - les cimetières, campings ou caravaning. Sur la zone A, afin d’éviter tout risque de pollution accidentelle et diffuse dans le cône d’appel immédiat des forages, sont en outre interdits : - toute nouvelle construction superficielle ou souterraine y compris les hangars agricoles ; - tout creusement ou remblaiement d’excavation ; - toute construction d’une nouvelle voie de communication ; - tout dépôt et dispositif de stockage ou conduite de produit nuisible à la qualité de l’eau ; - tout nouveau forage. Sur la zone B, un certain nombre d’activités sont règlementées : - les constructions d’habitation doivent obligatoirement être raccordées au réseau public d’eau et d’assainissement et les éventuels stockage d’hydrocarbures doivent être aériens et équipés d’une cuve de rétention d’un volume égal au volume de la cuve ; - les ouvrages de transport d’eaux usées d’origine domestique, brutes ou épurées, doivent être conçus de façon à éviter tout risque de pollution ; - la construction ou la modification des voies de communication ainsi que leurs conditions d’utilisation doivent être accompagnées de mesures compensatoires destinées à éviter toute pollution accidentelle ou diffuse ; - la réalisation de nouveaux forages est possible à condition que les dispositions soient prises, tant en conception qu’en exploitation, pour qu’ils n’aient pas d’incidence aussi bien quantitative que qualitative sur les forages des Bories.

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Périmètres de protection du forage des Bories (Source : ARS Languedoc Roussillon).

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§ un périmètre de protection éloignée de 11,7 ha qui s’étend jusqu’aux limites d’affleurement de la barre calcaire correspondant au bassin versant d’alimentation présumé de l’aquifère capté ; il inclut la partie Ouest du village (lieux dits Combemouïs et La Gardiole). Dans ce périmètre, toute activité nouvelle doit prendre en compte la protection des ressources en eau souterraine et superficielle dans le cadre de la réglementation applicable à chaque projet ; c’est notamment le cas des projets soumis à une procédure d’autorisation ou de déclaration.

1.4 – Contexte hydrographique

1.4.1 – Réseau hydrographique

La commune de CREISSAN appartient au bassin versant du Lirou qui borde le territoire communal à l’Est.

Le Lirou prend sa source dans le massif de la Joncasse, sur la commune de Saint-Chinian et s’écoule sur une trentaine de kilomètres avant de rejoindre l’Orb au niveau de Béziers. Son bassin versant couvre une superficie totale de l’ordre de 115 km2. Le Lirou ne dispose pas de station hydrométrique ; on peut toutefois dire que son régime est typiquement méditerranéen, avec des débits faibles, voire nuls, une grande partie de l’année et des crues parfois violentes lors d’épisodes pluvieux intenses : - débit de crue décennal du Lirou à Béziers………………………..117 m3/s - débit de crue centennal du Lirou à Béziers……………………….350 à 400 m3/s

Le territoire communal de CREISSAN est traversé par 5 ruisseaux, tous affluents du Lirou : - le ruisseau de Gabelas sur lequel s’appuie la limite Nord de la commune ; - le ruisseau de Saint Just ; - le ruisseau de Vanrounières ; - le ruisseau des Vallouvières qui sur la commune compte deux affluents : le ruisseau des Rouchères qui longe la limite Ouest de la zone urbaine et le ruisseau de Combemouïs qui traverse le village de CREISSAN (ruisseau canalisé dans la traversée du village) ; - le ruisseau de Nègue Fédes qui longe grossièrement la limite Sud- de la commune et reçoit pour affluent le ruisseau de la Cambraïsse.

1.4.2 – Qualité des eaux de surface

Le Lirou, s’écoulant essentiellement dans la plaine du Biterrois, présente un état dégradé (moyen à mauvais), tant du point de vue écologique que chimique. Les paramètres en cause sont principalement la biologie, les nutriments (matières azotées et phosphorées), l’oxygène dissous et, pour le Lirou en 2010, le cuivre. L’état chimique du Lirou est également mauvais sur les dernières années ; les micropolluants impliqués sont les pesticides et les HAP.

Les bilans de qualité réalisées entre 2008 et 2016 sur la station de Puisserguier (Code station 06178350), en aval de CREISSAN, montrent effectivement un état dégradé, tant du point de vue écologique que chimique avec :

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- une mauvaise qualité des eaux concernant les teneurs en phosphates ; - une qualité moyenne (sur 2015 et 2016) à médiocre voire mauvaise (sur les années antérieures) concernant les teneurs en nitrates ; - une qualité moyenne (sur 2015 et 2016) à mauvaise (sur les années antérieures) concernant le bilan oxygène.

Le tableau ci-dessous indique l’état quantitatif et qualitatif actuel de la masse d’eau du ruisseau du Lirou, ainsi que les échéances auxquelles les objectifs de bonne qualité fixés par le SDAGE 2016-2021 doivent être atteints.

Code Nom masse d’eau Etat écologique Etat chimique Objectif Echéance état Paramètres état Echéance état d’état écologique écologique chimique FRDR11359 Ruisseau Le Lirou Bon état 2027 Pesticides, 2015 morphologie Source : SDAGE Rhône-Méditerranée 2016-2021

Les problèmes identifiés par le SDAGE et les mesures à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs de qualité fixés sur le Lirou sont résumés dans le tableau ci-après :

Problèmes à traiter Mesures Pollution diffuse par les pesticides Elaborer un plan d’action sur une seule AAC Limiter les apports en pesticides agricoles et/ou utiliser des pratiques alternatives au traitement phytosanitaire Mettre en place des pratiques pérennes (bio, surfaces en herbe, assolement, maîtrise foncière). Dégradation morphologique Réaliser une opération de restauration de grande ampleur de l’ensemble des fonctionnalités du cours d’eau et de ses annexes Source : SDAGE Rhône-Méditerranée 2016-2021

Les enjeux en matière d’eaux souterraines et de surface

1. Préserver la qualité des eaux souterraines par la prise en compte des prescriptions applicables aux périmètres de protection des Bories et par l’incitation à la limitation d’usage des pesticides et phytosanitaires (hors champ du PLU).

2. Définir des objectifs de développement compatible avec la capacité de la ressource en eau potable.

3. Contribuer à l’amélioration de la qualité des cours d’eau par une prise en compte accrue des pollutions diffuses urbaines (rétention et traitement) ou agricoles (maintien des ripisylve à fonction d’épuration).

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Localisation de la ZNIEFF de type II « Vignes du Minervois » sur la commune de CREISSAN

Localisation de la ZPS « Minervois » sur la commune de CREISSAN

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2 – Milieux naturels et biodiversité

Le présent chapitre abordera successivement : - le contexte écologique global de la commune de CREISSAN ; - le contexte environnemental et les enjeux des secteurs d’extension de l’urbanisation (secteur de La Rouchère à l’Ouest et secteur des Plantiers au Sud) ; - le contexte environnemental et les enjeux du secteur retenu pour l’implantation d’un parc photovoltaïque au Nord-Est du village de CREISSAN, au lieu-dit Combeplane.

2.1 – Contexte écologique local : inventaires et protections

Source : « Evaluation environnementale du Plan Local d’Urbanisme de la commune de CREISSAN », Cabinet Barbanson Environnement, Janvier 2012 actualisation septembre 2016.

2.1.1 – Les périmètres de protection règlementaire

Les espaces au sein desquels la protection des habitats et des espèces est la plus forte sont les périmètres dits de protection ; il s’agit notamment des espaces suivants : - Parc National (PN), - Réserve Naturelle Nationale (RNN), - Réserve Naturelle Régionale (RNR), - Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope (APPB), - Réserve de chasse et de faune sauvage, - Réserve biologique (domaniale, forestière), - Zone RAMSAR,

Aucun de ces périmètres n’est délimité sur la commune de CREISSAN.

2.1.2 – Les zones d’inventaire patrimonial

Certains espaces ne bénéficiant d’aucune protection réglementaire, sont répertoriés comme d’intérêt floristique et faunistique ; il s’agit : - des Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF), - des Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO), - des inventaires des zones humides, - des zones remarquables signalées dans la charte d’un Parc Naturel Régional.

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Seul l’inventaire ZNIEFF concerne la commune de CREISSAN.

L’inventaire ZNIEFF lancé en 1982 au niveau national par le Ministère de l’Environnement, permet de recenser et de localiser les zones naturelles les plus riches sur le plan écologique et biologique. Les ZNIEFF sont en effet des territoires qui se singularisent par la richesse ou la spécificité de leur faune, de leur flore ou de leurs habitats naturels ; on en distingue deux types : - Les ZNIEFF de type I sont des écosystèmes de haute valeur biologique et de superficie généralement limitée ; elles sont caractérisées par la présence d’espèces ou d’habitats naturels rares, remarquables ou typiques du patrimoine naturel régional, qualifiés de « déterminants ». - Les ZNIEFF de type II forment de grands ensembles naturels riches, peu modifiés par l’homme ou offrant des potentialités biologiques importantes (massif forestier, vallée, lagune…) ; les ZNIEFF de type II renferment généralement une ou plusieurs ZNIEFF de type I.

Les ZNIEFF n’ont pas de valeur juridique directe, mais doivent permettre une meilleure prise en compte de la richesse patrimoniale dans l’élaboration des projets susceptibles d’avoir un impact sur le milieu naturel.

L’inventaire actualisé des ZNIEFF est disponible depuis 2011 en ex-région Languedoc-Roussillon. IL délimite 997 ZNIEFF (855 de type I et 142 de type II) recouvrant près de 17 000 km2, soit 61% de la superficie totale du territoire. Sur le seul département de l’Hérault, 216 ZNIEFF de type I et 41 ZNIEFF de type II ont été délimitées, représentant 56% de la superficie totale du département, sur 82% des communes.

Une seule ZNIEFF, la ZNIEFF de type II n°3404-0000 « Vignes du Minervois », est délimitée sur la commune de CREISSAN.

Cette zone couvre quasiment 10 000 ha, dominés par des garrigues/matorrals et les zones viticoles du Minervois, de Saint-Chinian et, en partie, du Biterrois et du Piscénois. La mosaïque d’habitats qui la compose crée un attrait certain aussi bien pour la flore que pour la faune : - Intérêt floristique : présence de l’Astragale queue-de-renard, de l’Astragale glaux, de la Laîche d’Hyères, du Gaillet de Timéroy, de la Menthe des cerfs, du Bugrane pubescent, du Bugrane sans épine, etc. - Intérêt faunistique : Amphibiens (Triton marbré), Odonates (Agrion mignon, Naïade au corps vert, Leste sauvage et Gomphe à crochets), Oiseaux (Grand-duc d’Europe, Busard cendré, Bruant ortolan, Guêpier d’Europe), Orthoptères (Magicienne dentelée) et Reptiles (Psammodrome algire et Lézard ocellé). La quasi-totalité de ces espèces sont susceptibles d’être présentes sur le territoire communal de CREISSAN.

La ZNIEFF « Vignes du Minervois » inclut les trois quarts Nord et Ouest du territoire communal de CREISSAN ; elle ne concerne ni le secteur de La Rouchère ni le secteur des Plantiers, identifiés comme les secteurs de développement de la commune ; elle inclut par contre le secteur de projet de parc photovoltaïque.

Aucune zone humide (hors bordure de cours d’eau) n’est recensée sur la commune de CREISSAN par « L’’Inventaire et localisation des zones humides des vallées de l’Orb et du Libron dans le cadre du contrat de rivière Orb Libron 2011-2015 et du SAGE Libron » établi en janvier 2014.

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2.1.3 – Les périmètres de gestion concertée

Institué par la directive du 21 mai 1992, le réseau Natura 2000 rassemble des sites abritant des habitats naturels et des habitats d’espèces d’intérêt communautaire, qui doivent faire l’objet d’une protection et d’une gestion spécifique. Dans ce réseau, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les habitats et les espèces d'intérêt communautaire.

Ce réseau s’appuie sur deux directives européennes : - La Directive CEE 79/409 du Conseil des Communautés européennes du 2 avril 1979, dite Directive « Oiseaux », modifiée par la directive du 8 juin 1994, pour les Zones de Protection Spéciale (ZPS) ; - La Directive 92/43/CEE du Conseil des Communautés européennes du 21 mai 1992, dite Directive « Habitats », concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages, pour les Sites d’Importance Communautaire (SIC).

Le territoire communal de CREISSAN est aux trois quarts inclus dans la Zone de Protection Spéciale « Minervois » FR 9112003, délimitée par arrêté ministériel du 29 Octobre 2003 en application de la Directive « Oiseaux ».

Cette ZPS, qui couvre une superficie totale de 24 820 hectares, s’inscrit dans la zone de transition comprise entre la plaine viticole du Languedoc et les zones plus montagneuses du Haut Languedoc et du Minervois ; elle s’étend d’Est en Ouest sur 45 kilomètres, jusqu’aux limites de l’Aude et se répartit entre les départements de l’Hérault (pour 97%) et de l’Aude (pour 3%). La commune de CREISSAN est ainsi située à l’extrémité Est de la ZPS. Des deux secteurs d’extension future de la commune, seul le secteur La Rouchère, le plus à l’Ouest, est inclus dans la ZPS ; le secteur Les Plantiers, plus à l’Est, en est exclus. Le secteur de projet de parc photovoltaïque est également inclus dans le périmètre de la ZPS. Par sa configuration et la mosaïque d’habitats qui la composent, allant des coteaux viticoles à de vastes étendues forestières entrecoupées de zones d’affleurements rocheux et de gorges ou de canyons, la ZPS « Minervois » est très propice à l’installation des grands rapaces rupestres, tels que l’Aigle de Bonelli (1 couple nicheur) l’Aigle royal (2couples nicheurs) le Faucon pèlerin (2 couples nicheurs) et le Busard cendré (25 à 35 couples nicheurs). Les affleurements calcaires érodés servent de support à leur nidification, tandis que les milieux ouverts environnants, favorables aux espèces proies, constituent de vastes territoires de chasse pour ces grands prédateurs.

Habitats présents sur la ZPS « Minervois » (Source : Site Internet de l’INPN)

Habitats % de recouvrement Landes, broussailles, recrus, maquis et garrigues, Phrygana 30% Pelouses sèches, steppes 10% Forêts caducifoliées 5% Forêts de résineux 10% Forêts sempervirentes non résineuses 10% Forêt mixte 5% Rochers intérieurs, éboulis rocheux, dunes intérieures, neige ou glace permanente 3% Autres terres (incluant les zones urbanisées et industrielles, routes, décharges, mines) 27%

Avec seulement 30 couples cantonnés en 2010 sur le territoire national, l'Aigle de Bonelli représente un enjeu majeur au sein de la ZPS « Minervois ». Dans cette optique, un arrêté préfectoral de protection de biotope (Articles L. 411-1 et 2 du code de l’environnement) protège l'aire de reproduction actuelle du couple reproducteur, située sur la commune de Saint-Jean-de-Minervois.

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Outre les grands rapaces rupestres, la ZPS abrite une grande variété d'espèces d'oiseaux, pour certaines inféodées aux milieux semi-naturels (Busard cendré, Engoulevent d'Europe, Fauvette pitchou Pipit rousseline, Pies grièches) et pour d’autres liées à la présence de mosaïques agricoles mêlant vignobles, friches, prairies, pelouses (Œdicnème criard Bruant ortolan, Traquet oreillard Alouette lulu).

Liste des espèces de l’Annexe 1 figurant au Formulaire Simplifié des Données (FSD) de la ZPS « Minervois »

Code Nom français Nom latin A93 Aigle de Bonelli Aquila fasciata A080 Circaète Jean le Blanc Aquila fasciata A302 Fauvette pitchou Sylvia undata A215 Grand duc d’Europe Bubo bubo A91 Aigle royal Aquila chrysaetos A379 Bruant ortolan Emberiza hortulana A084 Busard cendré Circus pygargus A224 Engoulevent d’Europe Caprimulgus europaeus A133 Œdicnème criard Burhinus oedicnemus A255 Pipit rousseline Anthus campestris A246 Alouette lulu Lullula arborea A072 Bondrée apivore Pernis apivorus A103 Faucon pèlerin Falco peregrinus A338 Pie grièche écorcheur Lanius collurio

Le Documents d’Objectifs des Sites Natura 2000 « Causses du Minervois » et « Minervois » validé en Novembre 2013 (sous maîtrise d’Ouvrage du Parc Naturel Régional du Haut Languedoc) recense 15 espèces inscrites à l’Annexe I de la Directive Oiseaux et jugées nicheuses sur le territoire de la ZPS. Trois autres espèces patrimoniales mais non inscrites à l’Annexe I sont également notées ; elles représentent un enjeu régional fort à très fort, soit du fait de l’existence de Plans Nationaux d’Actions (PNA), soit du fait de leur rareté et/ou de leur distribution particulière en région. L’ensemble des ces espèces est présenté dans le tableau ci-dessous :

Etat de conservation sur la ZPS Effectifs min Effectifs max Représentativité Code Espèce Habitat sur la ZPS sur la ZPS régionale en % Population d’espèce Espèces inscrites à l’Annexe I A93 Aigle de Bonelli 1 1 8% Mauvais Défavorable A080 Circaète Jean le Blanc 10 15 2,21% Bon Moyen A302 Fauvette pitchou 500 1000 2,7% Défavorable Défavorable A 231 Rollier d’Europe 2 5 0,76% Bon Moyen A215 Grand duc d’Europe 27 40 7,58% Moyen Moyen A91 Aigle royal 1 1 2% Défavorable Mauvais A379 Bruant ortolan 50 150 3,85% Moyen Défavorable A084 Busard cendré 20 35 5,04% Moyen Moyen A224 Engoulevent d’Europe - - - - Bon A133 Œdicnème criard 0 5 0,3% Défavorable Défavorable A255 Pipit rousseline 50 150 1,59% Défavorable Défavorable A246 Alouette lulu 300 400 1% Moyen Moyen A072 Bondrée apivore 5 15 1,59% Bon Bon A103 Faucon pèlerin 1 3 2,1% Moyen Bon A338 Pie grièche écorcheur 0 5 0,04% Mauvais Mauvais

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Espèces patrimoniales non inscrites à l’Annexe I A93 Pie grièche à tête rousse 280 400 7,16 Moyen Moyen A080 Traquet oreillard 10 15 3,42% Défavorable Bon A302 Hirondelle rousseline 10 20 20% Bon Bon

Notons que le Parc Naturel Régional le plus proche, correspondant également à un périmètre de gestion concertée, est situé à plus de 10 km ; il s’agit du Parc Naturel Régional du Haut Languedoc qui ne sera donc pas pris en compte ici.

2.1.4 – Les zones d’engagement international

Il s’agit : - des zones humides sous convention Ramsar, - des réserves de biosphère

Aucun de ces périmètres n’est présent sur ou à proximité de la commune de CREISSAN.

2.1.5 – Les autres périmètres d’intérêt écologique

> Le Plan National d’Actions « Aigle de Bonelli »

La commune de CREISSAN est concernée par le Plan National d’Actions « Aigle de Bonelli » qui délimite le vaste domaine vital « Est minervois-Saint Chinianais » de l’espèce. Ce domaine vital d’une surface de 23 459 hectares, abrite 2 sites de nidification de l’Aigle de Bonelli.

Le PNA Aigle de Bonelli épouse sur la commune de CREISSAN les limites de la Zone de Protection Spéciale « Minervois » ; il inclut donc le secteur d’extension de La Rouchère et le secteur de projet du parc photovoltaïque, mais exclut le secteur d’extension des Plantiers.

> Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique

Le Schéma Régional de Cohérence Écologique (SRCE) constitue l’outil régional de mise en œuvre de la Trame Verte et Bleue. Il comporte une cartographie au 1/100 000ème des continuités écologiques à enjeu régional, opposable aux documents d’urbanisme. Le SRCE Languedoc Roussillon, approuvé par le Conseil Régional le 23 octobre 2015, a été adopté le 20 novembre 2015 par arrêté du Préfet de Région.

Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique Languedoc-Roussillon identifie sur le territoire communal de CREISSAN : - un vaste réservoir de biodiversité au titre de la trame verte, essentiellement composé d’une mosaïque de cultures et de milieux ouverts à semi-ouverts localisés sur une large partie Nord du territoire communal. - deux corridors écologiques au titre de la trame verte, au Sud de la zone urbaine, de types arborés et ouverts agricoles ; - un seul corridor au titre de la trame bleue le long du Lirou, en limite Est de la commune.

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 91

Localisation du PNA Aigle de Bonelli sur la commune de CREISSAN

Trame verte et bleue du Schéma Régional de Cohérence Ecologique sur la commune de CREISSAN

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2.2 – Les milieux naturels et la biodiversité à l’échelle communale

Source : « Evaluation environnementale du Plan Local d’Urbanisme de la commune de CREISSAN », Cabinet Barbanson Environnement, Janvier 2012 actualisation septembre 2016.

Six sorties de terrains ont été réalisées par les spécialistes faune et flore du Cabinet Barbanson Environnement en 2011 et 2016 sur l’ensemble du territoire communal de CREISSAN et plus spécifiquement sur les secteurs d’extension de La Rouchère et Les Plantiers, permettant un bon aperçu des enjeux écologiques communaux. Ces deux secteurs d’extension avaient par ailleurs fait l’objet de prospections au printemps 2009 dans le cadre des études d’impact et d’incidence de la Zone d’Aménagement Concerté multisites La Rouchère-Les Plantiers (Aménageur GGL). Des investigations ont été menées au printemps 2017 sur le secteur d’extension de La Rouchère, pour prendre en compte les modifications induites par la remise en cultures des parcelles. Le secteur retenu pour l’implantation d’un parc photovoltaïque au lieu dit Combeplane Est a quant à lui fait l’objet de plusieurs études naturalistes entre 2013 et 2016.

2.2.1 – Les habitats

> Méthodes

Outre les deux sorties de mai et juin 2009 effectuées dans le cadre de l’étude d’impact de la ZAC multisites La Rouchère-Les Plantiers, trois journées de prospection ont été réalisées spécifiquement pour l’évaluation environnementale du Plan Local d’Urbanisme : une sortie en décembre 2011 à l’échelle de la commune, et deux sorties en mai et juin 2016, plus particulièrement axées sur les secteurs pressentis pour de futurs aménagements (et notamment les secteurs NA de La Rouchère et Les Plantiers tels que délimités par le POS approuvé le 23 décembre 2009 et alors opposable). Dans un premier temps, les grandes unités écologiques ont été définies pour comprendre l'agencement général des milieux naturels et semi-naturels au sein de la commune. Les principaux habitats ont d’abord été identifiés par interprétation de photos satellites ; les habitats jugés plus sensibles ou plus difficiles à qualifier par photo-interprétation ont ensuite fait l’objet d’une vérification de terrain. Sur les secteurs identifiés comme des secteurs d’urbanisation future de la commune, chaque type d’habitat a été prospecté L’exploitation de la bibliographie disponible et les prospections de terrain ont également permis d’identifier les les potentialités pour la flore, notamment patrimoniale. Les recherches ont été ciblées sur les plantes protégées (aux niveaux national et régional), menacées (listes rouges mondiale, nationale et régionale), rares, voire sur certaines espèces peu communes ou déterminantes au titre des ZNIEFF de la région Languedoc-Roussillon.

> Généralités

La commune de CREISSAN se situe au sein de l’étage mésoméditerranéen sur des substrats calcaires durs. Les parties Sud-Est et Nord-Ouest de la commune sont essentiellement dominées par des milieux ouverts à dominante agricole, incluant des milieux encore cultivés et d’autres en déprise. La partie Est correspond au secteur où se localise l’urbanisation de la commune. Enfin, dans les parties Ouest, Nord et centrale, se concentrent des milieux naturels sur reliefs calcaires allant des milieux ouverts de pelouses et affleurements rocheux aux milieux arborés tels les pinèdes, en passant par des milieux semi-ouverts de garrigues et matorrals.

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 93

Types d’habitats présents sur la commune de CREISSAN

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> Les grands types d’habitats recensés sur la commune

§ Milieux humides et végétation associée

Les milieux humides d’importance sont représentés sur la commune de CREISSAN par le Lirou qui longe la limite communale Est et par le ruisseau de Vallouvières au Sud de la zone urbanisée. Ces cours d’eau sont accompagnés d’une ripisylve qui se caractérise par la dominance du Frêne à feuilles étroites (Fraxinus angustifolia) pour la strate arborée et par un cortège riche en arbustes tels que le Cornouiller sanguin (Cornus sanguinea), l’Orme champêtre (Ulmus minor) et la Viorne Lantane (Viburnum tinus). Ces milieux, assez rares sur la commune, représentent un intérêt particulier, notamment en tant que corridor écologique.Un enjeu de conservation fort leur est attribué.

Un enjeu de conservation modéré a par ailleurs été défini pour le plan d’eau situé à l’Ouest de la commune, lieu-dit La Platrière, et pour les ruisseaux de moindre importance.

§ Milieux ouverts à dominante agricole

Les milieux ouverts agricoles correspondent principalement à des vignes, mais également à des cultures annuelles, des oliveraies, de petits vergers et des plantations d’arbres ; ils abritent une flore rudérale classique et ne représentent aucun intérêt particulier en tant qu’habitat naturel.

Un enjeu de conservation globalement faible leur est attribué.

§ Milieux ouverts post-culturaux

Les milieux ouverts post-culturaux englobent les habitats autrefois cultivés ou utilisés à d’autres fins agricoles et qui sont aujourd’hui en déprise. Ils peuvent correspondre à différents types d’habitats suivant l’abandon plus ou moins ancien des cultures. Pour les stades les plus jeunes, on retrouve des groupements méditerranéens subnitrophiles de graminées. Ces derniers sont généralement dominés par des graminées annuelles telles que les avoines (Avena barbata et Avena sterilis) et les bromes (Bromus madritensis, Bromus sterilis et Bromus hordeaceus). Ces espèces sont souvent accompagnées d’un cortège assez riche en brassicacées (Capsella bursa-pastoris, Diplotaxis tenuifolia...) et fabacées (Medicago polymorpha, Medicago orbicularis...). Lorsque la déprise est plus ancienne, ce sont des milieux tels que les gazons à Brachypode de Phénicie (Brachypodium phoenicoides) qui dominent, où apparaissent également des espèces de type prairial telles que le Dactyle aggloméré ( Dactylis glomerata) ou la Carotte ( Daucus carota). Pour les stades les plus évolués où la colonisation ligneuse est bien avancée, on note la présence d’espèces telles que le Spartier (Spartium junceum), le Pistachier lentisque (Pistacia lentiscus) le Genévrier cade (Juniperus oxycedrus) ou encore le Pin d’Alep (Pinus halepensis)

Ces milieux représentent des enjeux jugés faibles à modérés.

§ Milieux ouverts sur relief calcaire

Il s’agit ici des milieux les plus ouverts, situés sur les reliefs calcaires et présentant de nombreux affleurements rocheux. On y retrouve des pelouses à Brachypode rameux (Brachypodium retusum), des garrigues basses à Thym (Thymus vulgaris) et des associations végétales de type rupicole à Orpin par exemple (Sedum sediforme, Sedum dasphyllum...).

Ces milieux sont peu répandus sur la commune ; ils représentent ainsi des habitats d’intérêt dont l’enjeu est jugé fort.

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 95

Niveaux d’enjeux des habitats présents sur la commune de CREISSAN

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§ Milieux semi-ouverts

Les milieux semi-ouverts correspondent aux formations végétales ligneuses hautes et assez denses, principalement localisées sur les reliefs calcaires. On y retrouve les garrigues à Chêne kermès (Quercus coccifera), les garrigues à Romarin (Rosmarinus officinalis), les matorrals à Genévrier Cade, les matorrals à Pin d’Alep ou les matorrals à Chêne vert (Quercus ilex).

Ces habitats assez communs localement représentent des enjeux de conservation jugés modérés.

§ Milieux arborés

Il s’agit ici des milieux arborés (hors ripisylves) qui ont succédé aux milieux ouverts précédemment décrits. Ils sont pour la plupart localisés sur les reliefs calcaires avec deux types d’habitats dominants : les pinèdes à Pin d’Alep et la chênaie verte. Ces milieux sont accompagnés d’un riche cortège arbustif avec des espèces comme la Viorne lantane, la Filaire à feuilles étroites (Phyllirea angustifolia) ou encore le Genêt scorpion (Genista scorpius).

Ces habitats sont comme les précédents assez communs localement ; leur enjeu de conservation est jugé modéré.

§ Urbanisation

L’habitat dit d’urbanisation regroupe tous les habitats fortement artificialisés : axes routiers principaux, zone agglomérée , bâti diffus, bassins de rétention et zones rudérales.

Ces habitats sans grand intérêt d’un point de vue écologique représentent des enjeux jugés nuls à très faibles.

Bilan des enjeux concernant les habitats

Les principaux enjeux liés aux habitats sont localisés dans les parties Ouest, Nord et centrale du territoire communal, correspondant aux reliefs calcaires, avec des milieux naturels d’intérêt allant de la pelouse à la chênaie.

Deux cours d’eau d’importance présentent également un enjeu de conservation fort : le Lirou qui longe la limite Est de la commune et le ruisseau de Vallouvières au Sud de la zone urbaine.

2.2.2 – La flore

> Données bibliographiques

La base de données SILENE (Conservatoire Botanique National-méditerranéen de Porquerolles) fait état de la présence de seulement deux espèces banales sur la commune de CREISSAN. La fiche descriptive de la ZNIEFF des Vignes du Minervois, qui couvre une grande partie Nord de la commune de CREISSAN, mentionne quant à elle dix espèces patrimoniales : Astragalus alopecuroides (protection nationale), Astragalus glaux (protection régionale), Ononis mitissima (protection régionale), Ononis pubescens, Carex olbiensis et Mentha cervina (déterminantes ZNIEFF), Aegilops biuncialis (déterminante à critères ZNIEFF), Epipactis tremolsii, Galium timeroyi et Medicago suffruticosa (remarquables ZNIEFF).

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 97

Une autre espèce patrimoniale est connue sur la commune limitrophe de Quarante - Bellevalia romana (protection nationale) - et est potentiellement présente sur les milieux humides de la commune de CREISSAN. Aucune autre espèce patrimoniale n’est mentionnée aux alentours de la commune ; les études menées par CBE sur la commune de Cébazan ont toutefois mis en évidence deux autres espèces patrimoniales : la Nonée fausse-vipérine (Nonea echiodes) et l’Aristoloche longue (Aristolochia paucinervis). Elles sont potentielles dans les milieux naturels xérophiles de la commune pour la première et méso-hygrophiles pour la seconde.

> Données de terrain

Trois journées de terrains ont été consacrées à la flore à l’échelle de la commune et de façon plus ciblée sur les deux secteurs d’urbanisation future de La Rouchère et Les Plantiers (en décembre 2011, mai et juin 2016) ; elles ont conduit à inventorier 279 espèces, ce qui représente une diversité assez importante au regard de l’effort de prospection.

Cinq espèces patrimoniales ont été recensées : - le Chardon béni (Cnicus benedictus) : espèce déterminante à critères dans la constitution des ZNIEFF en Languedoc-Roussillon. L’espèce, observée sur les milieux post-culturaux du secteur des Plantiers, est potentielle sur l’ensemble des milieux agricoles et post-culturaux de la commune. - l’Hélianthème poilu (Helianthemum pilosum) : espèce déterminante stricte dans la constitution des ZNIEFF en Languedoc-Roussillon. L’espèce est plus particulièrement attendue sur les milieux ouverts voire semi-ouverts des reliefs calcaires. - la Bellardie (Bartsia trixago) : espèce sans statut particulier mais localement rare. Elle a été localisée sur le secteur de La Rouchère en 2016 (soit avant la mise en culture du secteur) et est potentielle sur d’autres milieux post-culturaux de la commune. - le Glaïeul douteux (Gladiolus dubius) : espèce protégée à l’échelle nationale et qui se retrouve au sein des pelouses sèches et garrigues des reliefs calcaires. - l’Adonis annuelle ( Adonis annua) : espèce déterminante à critères dans la constitution des ZNIEFF en Languedoc-Roussillon que l’on retrouve au sein des friches et des cultures.

Bilan des enjeux floristiques

Les enjeux floristiques prépondérants, jugés forts, se localisent au niveau des reliefs calcaires de la commune, plus particulièrement au sein des habitats ouverts à semi-ouverts, avec la présence potentielle d’espèces patrimoniales protégées (Astragalus alopecuroides, Astragalus glaux, Ononis mitissima...) ainsi qu’au niveau des milieux humides avec des espèces comme Bellevalia romana.

Des enjeux faibles à modérés sont localisés au niveau des milieux post-culturaux, avec la présence ponctuelle d’espèces d’intérêt telles que le Chardon béni.

Les secteurs d’agriculture intensive et d’habitats très artificiels ne présentent pas d’enjeux floristiques particuliers.

2.2.3 – La faune

> Méthodes

En complément de l’exploitation des données bibliographiques et de la consultation des banques de données (données du BRGM concernant les abris naturels d’intérêt pour les Chiroptères, données

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Faune LR, OPIE, ONEM…), 4 journées de terrain ont été consacrées à l’étude de la faune entre juillet et octobre 2011 d’une part, mai et juin 2016 d’autre part ; 5 journées de prospections avaient déjà été réalisées sur les secteurs de La Rouchère et Les Plantiers dans le cadre de l’étude d’impact de la ZAC multi-sites entre mai et juillet 2009.

> Avifaune

La commune de CREISSAN présente un intérêt certain vis à vis de l’avifaune. La mosaïque de zones naturelles de pelouses, de garrigues, de boisements et de zones agricoles qui la compose la rend en effet particulièrement attractive pour des espèces communes mais également pour un certain nombre d’espèces patrimoniales. Les zones urbaines et les zones agricoles peuvent quant à elles être également attractives pour des espèces moins exigeantes et/ou habituées à l’homme. Lors des deux sorties de terrain réalisées en juillet et octobre 2011 à l’échelle communale, 26 espèces ont été contactées ; cette faible valeur, peu représentative de la diversité réelle de l’avifaune, peut aisément s’expliquer par des dates de prospections tardives et par le fait que ces prospections n’ont pas été pas exclusivement dédiées à l’inventaire de l’avifaune. L’actualisation de 2016 avec une sortie au mois de mai, a permis d’obtenir un total de 53 espèces sur le territoire communal. Il est toujours probable que d’autres espèces soient présentes dans les zones naturelles ; nous pouvons donc affirmer, sans risque de nous tromper, que la commune peut abriter au moins une soixantaine d’espèces.

Différents cortèges d’espèces peuvent être distingués au regard des habitats présents :

§ Le cortège urbain : certaines espèces d’oiseaux se rencontrent plus préférentiellement dans les villes et villages qu’en zone naturelle. On peut notamment citer le moineau domestique et le moineau friquet, le Rougequeue noir, mais également le Martinet noir et les hirondelles rustiques ou à fenêtre.

§ Le cortège des parcs et des jardins : si certaines espèces ont su s’adapter aux structures du bâti humain, d’autres profitent des aménagements végétaux qui les accompagnent (parcs, jardins….) ; on peut citer parmi celles-ci, le Petit-duc scops, la Pie bavarde, la Huppe fasciée ou encore la fauvette à tête noire, mais également le Chardonneret élégant et le Verdier d’Europe, considérés comme espèces patrimoniales depuis début 2016 en raison de la baisse de leurs effectifs au niveau régional.

§ Le cortège des agrosystèmes : la matrice agricole du Sud de la commune mais aussi celle présente au centre et au Nord permettent d’accueillir des espèces patrimoniales telles que l’Alouette lulu, voire le Bruant ortolan et l’Œdicnème criard, ainsi que des espèces plus communes comme la Perdrix rouge, le Cisticole des joncs ou le Chardonneret élégant. Ces espèces profitent, en effet, des espaces ouverts des zones agricoles souvent associées à des linéaires arbustifs.

§ Le cortège forestier : certaines espèces peuvent être affiliées aux boisements, même si elles peuvent également se rencontrer dans certains parcs et jardins, voire dans certains milieux semi-ouverts. On peut citer parmi elles le Roitelet triple bandeau, le Rougegorge familier, le Grimpereau des jardins ou le Pigeon ramier.

§ Le cortège des garrigues : les zones de garrigues du Nord et de l’Ouest de la commune accueillent des espèces inféodées à ces milieux, dont les plus représentatives sont ici le Busard cendré et la Fauvette pitchou. On peut également mentionner la présence de la Fauvette mélanocéphale, de l’Hypolaïs polyglotte ou du Rossignol philomèle.

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 99

§ Le cortège des milieux semi-ouverts : les zones naturelles ou semi-naturelles qui allient des espaces ouverts (pelouses, garrigues basses, friches, voire cultures) à des espaces arbustifs à arborés (linéaires, arbres ponctuels ou bosquets) accueillant de très nombreuses espèces comme la Pie-grièche méridionale, la Pie-grièche à tête rousse, le Pipit rousseline, la Linotte mélodieuse ou le Tarier pâtre pour les seules espèces patrimoniales.

§ Le cortège des milieux aquatiques : le Lirou et le ruisseau des Vallouvières, de même que certains ruisseaux temporaires, et leurs ripisylves accueillent certainement des espèces en nidification, comme la Bouscarle de Cetti ou le Canard colvert. Il en est de même pour le bassin situé au Sud-Ouest de la commune, lieu-dit La Platrière. Les bassins de lagunage localisés au Sud du village permettent la reproduction de l’Echasse blanche. Ces zones aquatiques représentent également un attrait alimentaire pour des espèces comme le Milan noir ou le Héron cendré.

Aperçu des bassins d’épuration au Sud du village, site de nidification de l’Echasse blanche

§ Les espèces ubiquistes : certaines espèces peuvent se rencontrer dans quasi l’ensemble des milieux précédemment cités. C’est le cas du Merle noir, voire de la Mésange charbonnière.

De nombreux rapaces, comme le Circaète Jean-le-Blanc, le Busard cendré, le Grand-duc d’Europe, voire le Milan noir, peuvent également venir chasser sur les secteurs ouverts. La commune de CREISSAN, et notamment les zones plus naturelles au centre et au Nord du territoire, représentent un intérêt certain pour l’ensemble des espèces de la Zone de Protection Spéciale « Minervois » ; ce secteur peut en effet servir à la fois de zone de reproduction et de site d’alimentation. A ce titre, la commune présente un intérêt majeur pour les populations de la ZPS.

Le tableau ci-dessous résume l’intérêt de la commune pour chaque espèce.

Statut biologique Espèces Habitats intéressant sur la commune potentiel sur la Intérêt de la commune commune Aigle de Bonelli Milieux ouverts naturels (pelouses, garrigues) En alimentation Faible à modéré Hieraaetus fasciatus pour chasser Aigle royal Milieux ouverts naturels (pelouses, garrigues) En alimentation Faible à modéré Aquila chrysaetos pour chasser Reproduction et Alouette lulu Milieux semi-ouverts naturels ou agricoles pour hivernage Modéré Lullula arborea sa reproduction (espèce résidente) Bondrée apivore Milieux forestiers avec sous- bois clairs En alimentation Faible Pernis apivorus Bruant ortolan Milieux ouverts naturels (pelouses, garrigues) Reproduction Modéré Emberiza hortulana ou agricoles avec quelques buissons Busard cendré Garrigues denses et basses Reproduction Fort Circus pygargus à Chêne kermès

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Circaète Jean-le-Blanc Milieux ouverts naturels ou En alimentation Modéré Circaetus gallicus agricoles pour chasser Engoulevent d’Europe Caprimulgus Boisements clairsemés naturels Reproduction Modéré europaeus Faucon pèlerin Zones ouvertes naturelles pour chasser En alimentation Faible Falco peregrinus Reproduction et Fauvette pitchou Garrigues denses et basses hivernage Modéré à fort Sylvia undata (espèce résidente) Grand-duc d’Europe Petite falaises pour sa nidification et zones Reproduction ou en Modéré à fort Bubo bubo ouvertes naturelles pour la chasse alimentation seulement Œdicnème criard Zones très ouvertes naturelles (pelouses Reproduction Modéré à fort Burhinus oedicnemus rocailleuses) ou agricoles pour sa reproduction Pie-grièche écorcheur Zones semi ouvertes Transit migratoire Modéré Lanius collurios Pipit rousseline Zones semi ouvertes naturelles Reproduction Fort Anthus campestris

§ Rapaces :

Les deux espèces d’Aigles – Aigle de Bonelli et Aigle royal - de même que le Faucon pèlerin ne sont certainement pas nicheurs sur la commune de CREISSAN. Il s’agit en effet d’espèces qui apprécient les milieux escarpés de falaises, non représentés sur la commune (à part quelques fronts de taille peu élevés et très végétalisés). Ils peuvent en revanche utiliser les zones ouvertes naturelles de la commune pour chasser. La Bondrée apivore n’est pas non plus jugée nicheuse sur la commune. Les boisements sont en effet dominés par des pins alors que l’espèce préfère les boisements de feuillus (ou mixtes) ; il est donc peu probable qu’elle se rencontre ici, hormis pour chasser. Le Circaète est peu probable en nidification, s’agissant d’une espèce qui recherche, pour la position de son aire, une concavité du relief ou un sommet de pente bien exposé au soleil et calme. Le relief communal est trop faible et la fréquentation potentiellement trop importante pour cette espèce. Les milieux ouverts naturels et agricoles doivent cependant être utilisés par un voire plusieurs couples de la ZPS. Concernant le Grand-duc d’Europe, il est plus difficile de conclure. L’observation, en 2001, de pelotes de réjection de l’espèce au lieu-dit la Devèze, au Nord de la commune, dans un secteur présentant quelques falaises, laisse planer un doute. Si l’espèce est jugée préférentiellement nicheuse sur des falaises plus importantes situées aux alentours, un couple pourrait tout de même être présent sur le secteur Nord de la commune. Seul le Busard cendré est nicheur certain dans les garrigues denses de CREISSAN.

§ Passereaux :

L’Alouette lulu est jugée potentiellement nicheuse (et en hivernage) un peu partout sur la commune de CREISSAN, aussi bien en zone agricole qu’en zone naturelle, du fait de ses importantes capacité d’adaptation. Le Bruant ortolan et l’Œdicnème criard peuvent, quant à eux, se rencontrer soit dans des zones de pelouses naturelles, soit en milieu agricole. De nombreux secteurs de la commune peuvent donc leur convenir, même si les zones naturelles entrecoupées de cultures sont jugées les plus favorables (zones Nord incluses dans la Zone de Protection Spéciale). La Fauvette pitchou et le Pipit rousseline sont quant à eux jugés préférentiellement nicheurs dans les zones naturelles du Nord et du Sud de la commune.

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 101

Les boisements clairs (sous bois clairs ou avec clairières comme c’est le cas au Nord du territoire communal) sont particulièrement favorables à la reproduction de l’Engoulevent d’Europe ; la commune pourrait donc en accueillir plusieurs couples. Enfin, la Pie-grièche écorcheur est uniquement jugée potentielle en halte migratoire, même si elle pourrait tendre à coloniser ce secteur au regard des habitats favorables ; cette espèce est néanmoins jugée aujourd’hui plus probable, sur le territoire de la ZPS, dans les zones semi-ouvertes collinéennes, qu’en plaine.

Zone favorable à la nidification du Pipit rousseline et de la Fauvette pitchou sur la commune de CREISSAN

§ Autres espèces mentionnées dans le DOCOB de la ZPS « Minervois »

Le Rollier d’Europe, espèce figurant à l’Annexe I de la Directive Oiseaux, est considéré faiblement potentiel mais possible en nidification dans les arbres des ripisylves Parmi les espèces patrimoniales citées par le DOCOB, mais ne figurant pas à l’Annexe I de la Directive Oiseaux, deux espèces de Pie-grièches, la Pie-grièche à tête rousse et la Pie-grièche méridionale, sont présentes sur la commune de CREISSAN. Un Plan National d’Actions est aujourd’hui en cours pour l’ensemble des Pie-grièche présentes en France, suite au déclin constaté de leurs populations, mais également à une mauvaise appréciation de leur caractère patrimonial dans les différentes listes rouges nationales et régionales. Dans ce but, les Pies-grièches, même ne figurant pas à l’annexe I de la directive Oiseaux, sont souvent prises en compte dans les DOCOB des Zones de Protection Spéciale de la Région. Ces deux Pies-grièches, jugées nicheuses au sein des milieux ouverts à semi-ouverts de la commune, présentent en conséquence des enjeux de conservation forts à très forts.

Aperçu du secteur Nord-Est où a été observée une Pie-grièche méridionale (zone favorable à la nidification en arrière plan)

Le Traquet oreillard et l’Hirondelle rousseline sont également mentionnés dans le DOCOB de la ZPS « Minervois » ; toutefois aucun habitat favorable à la nidification de ces deux espèces hautement patrimoniales n’a été recensé sur la commune.

Conclusion sur l’intérêt de la commune pour les espèces de la Zone de Protection Spéciale « Minervois » et pour l’avifaune en général

La commune de CREISSAN présente un intérêt réel pour de nombreuses espèces de la ZPS « Minervois », mais également pour d’autres espèces patrimoniales et communes. La diversité des habitats offre, en effet, une biodiversité potentiellement importante. La préservation de la mosaïque d’habitats et des habitats naturels est donc l’élément prioritaire pour l’avifaune :

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- Les zones à enjeux forts à très forts sont en grande partie identifiées vis-à-vis de l’avifaune patrimoniale, et notamment concernant le Busard cendré, sur les garrigues au Nord de la commune. - Les secteurs à enjeux modérés à forts ont, quant à eux, pris en compte l’ensemble des espèces patrimoniales de l’avifaune de la ZPS et des autres espèces mentionnées comme d’intérêt certain. - Les secteurs à enjeux faibles à modérés montrent, pour l’avifaune, l’intérêt de l’alternance de zones naturelles et agricoles pour les espèces locales. - Enfin, les zones à enjeux très faibles à faibles correspondent pour l’essentiel aux grandes zones de cultures de moindre intérêt sur la partie Sud du territoire communal.

> Chiroptères

En l’absence de grotte, cavité ou grand bâti (exceptés peut-être l’église et le château en centre village), il est peu probable que la commune de CREISSAN accueille d’importantes colonies de Chiroptères, hormis certaines espèces anthropophiles comme la Pipistrelle commune. Certains arbres, vieux bâtis, petits bâtis isolés voire anfractuosités rocheuses (petites falaises au Nord du territoire communal) pourraient néanmoins accueillir des individus isolés en période de reproduction, de transit ou d’hivernage.

Parmi les espèces gîtant potentiellement sur la commune (contactées en 2009 ou jugées potentielles), on peut citer les espèces qui pourraient trouver des gîtes dans le bâti comme la Pipistrelle commune, la Pipistrelle pygmée, la Pipistrelle de Kuhl, le Grand Rhinolophe, le Murin à oreilles échancrées, voire la Sérotine commune (les quatre premières ayant été contactées en 2009) ; la Sérotine commune pourrait également trouver refuge dans certains boisements de la commune (décollements d’écorce, Petit bâti pouvant abriter des cavités….). Chiroptères isolés en transit

Si les gîtes semblent peu nombreux sur le territoire communal, les habitats de chasse et les corridors de déplacements sont nombreux. Ainsi, la commune pourrait être fréquentée par un grand nombre d’espèces en chasse ou transit, aussi bien en période d’élevage des jeunes qu’en période de transit entre gîtes de reproduction et gîte d’hivernage. Les secteurs les plus favorables sont les zones ouvertes naturelles (pelouses et garrigues), les habitats aquatiques et les milieux agricoles présentant des fossés enherbés ou des haies attirant les insectes. Ce type d’habitat couvre la quasi- totalité du territoire communal. On peut ainsi retrouver plusieurs espèces comme celles suspectées en 2009 ou celles mentionnées sur les communes alentours : le Grand et Petit Murin, l’Oreillard gris ou roux, le Petit Rhinolophe, le Minioptère de Schreibers...

Conclusion sur l’intérêt de la commune pour les Chiroptères

L’intérêt de la commune de CREISSAN pour le groupe des Chiroptères réside dans les habitats de chasse et de transit, plus que dans les gîtes potentiels. Les enjeux les plus forts concernent donc les secteurs du centre et du Nord de la commune (plus naturels) et, dans une moindre mesure, le secteur Sud où les «dômes» naturels seront préférentiellement utilisés pour la chasse.

> Mammifères (hors Chiroptères)

Seules deux espèces de Mammifères ont été inventoriées sur le territoire communal en 2009 et 2011 par CBE : le Lapin de Garenne et la Musaraigne musette.

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 103

D’autres espèces sont fortement potentielles ; les zones naturelles, les cours d’eau, les linéaires arbustifs à arborés et les bosquets sont en effet susceptibles d’accueillir de nombreuses espèces de Mammifères, dont la Genette d’Europe, protégée en France. La proximité de zones bâties attire également des espèces comme le Hérisson d’Europe ou l’Ecureuil roux, tous deux protégées. En fait, c’est encore une fois la mosaïque d’habitats qui rend la commune aussi attrayante. De belles populations de Mammifères, notamment de petites espèces (Musaraignes, Campagnols, Loir, Genette, rongeurs…) doivent ainsi y être présentes.

Conclusion sur l’intérêt de la commune pour les Mammifères autres que les Chiroptères

Les enjeux pour le groupe des Mammifères sont jugés moyens sur les cours d’eau, les zones naturelles ouvertes à buissonnantes et rocailleuses et les « dômes » d’habitats naturels situés au Sud.

> Reptiles

Les inventaires réalisés en 2009, 2011 et 2016 sur la commune ont permis de mettre en évidence la présence de cinq espèces de Reptiles : le Lézard vert, le Lézard catalan, le Psammodrome algire, le Lézard ocellé et la Couleuvre de Montpellier. D’autres espèces sont considérées comme fortement potentielles : la Tarente de Maurétanie, le Lézard des murailles, la Couleuvre à échelons ou la Coronelle girondine.

La commune de CREISSAN est en effet susceptible d’accueillir une diversité de Reptiles assez importante, notamment du fait de la présence de zones naturelles assez ouvertes au Nord et au centre de son territoire. Ces secteurs sont particulièrement favorables à la plupart des espèces citées ci-dessus (la Tarente étant, quant à elle, plus potentielle sur les murs et murets dans le village). Leur intérêt repose en effet que la présence de zones ouvertes ou semi- ouvertes, parfois rocailleuses, potentiellement riches en abris et en ressource alimentaire ; les nombreux murets de pierres présents en bordure des friches et des cultures constituent des zones d’abris mais également de reproduction pour plusieurs espèces. Jeune couleuvre de Montpellier sur la commune

Un des secteurs les plus favorables de la commune est celui du ruisseau de Vanrounières, très ouvert et très rocailleux ; ce secteur a en conséquence été classé en enjeu fort à très fort.

Secteur du ruisseau de Vanrounières favorable aux Reptiles

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La partie Sud du territoire communal est à l’inverse globalement peu favorable aux Reptiles, hormis les « dômes » naturels utilisés en tant que zone refuge ou zone de transition entre des secteurs plus favorables. Les quelques murets, linéaires arbustifs et fossés enherbés présents sur cette partie de la commune sont autant de corridors de déplacements et de zones refuges pour la plupart des espèces du groupe ; seuls les murets en bordure de vignes et les friches présentent un intérêt marqué et bénéficient à ce titre d’un enjeu de conservation jugé modéré à très fort. Muret en bordure de vigne Parmi les espèces inventoriées, le Lézard ocellé est celle qui sur zone présente le plus fort enjeu patrimonial. Il pourra se rencontrer aussi bien dans les zones naturelles ouvertes rocailleuses qu’aux abords du village ou en bordure de vignobles. Il a notamment été recensé en 2016 sur le secteur de La Rouchère, avant le remise en culture de celui-ci ; les cultures de blé qui occupent désormais la quasi totalité de ce secteur ne sont à l’inverse pas favorable à la présence des reptiles de façon générale, et du Lézard ocellé en particulier. Le Psammodrome algire et le Seps strié sont, quant à eux, présents dans les zones de garrigues ouvertes à semi-ouvertes de la commune, ainsi que sur les pelouses sèches relictuelles présentes au sein de la matrice agricole de la commune. Une dernière espèce à fort enjeu pourrait également être présente sur la commune, mais de manière moins certaine ; il s’agit du Psammodrome d’Edwards, considéré comme potentiel dans les Lézard ocellé sur zone pelouses rocailleuses du Nord du territoire communal. Ces trois dernières espèces représentent des enjeux modérés à très forts sur la commune.

Les autres espèces potentielles ou avérées sont communes à très communes dans la région et, bien que protégées, présentent un enjeu moindre. Il est cependant important de ne pas considérer les espèces une à une mais plutôt leur diversité. Le nombre d’espèces que pourrait abriter la commune, de même que leurs populations respectives sont jugés importants. Du fait de l’étendue des secteurs favorables et de cette belle diversité, les enjeux seront donc considérés comme moyens pour ces espèces communes.

Conclusion sur l’intérêt de la commune pour les Reptiles

La commune de CREISSAN présente un intérêt majeur pour les Reptiles ; les zones naturelles ouvertes à semi-ouvertes du centre et du Nord du territoire communal sont les plus intéressantes et les plus susceptibles d’accueillir des espèces patrimoniales.

> Amphibiens

Peu de secteurs sont vraiment favorables au groupe des Amphibiens sur la commune, hormis les cours d’eau, les bassins de lagunage et le bassin présent à l’Ouest, à la limite des communes de CREISSAN et de Quarante. Ces zones aquatiques sont susceptibles d’accueillir la reproduction d’espèces comme le Crapaud commun et calamite, le Pélodyte ponctué, le Triton palmé, la Rainette méridionale et la Grenouille rieuse ou verte. Aucune espèce à enjeu fort n’est susceptible de fréquenter la commune. Cependant, les espèces précédemment citées, bien que relativement communes dans la région, sont vulnérables à la perte d’habitat de reproduction et sont protégées au niveau national ; les enjeux sont donc tout de même jugés modérés sur les points d’eau de la commune.

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 105

Bassins de lagunage potentiellement favorables aux Amphibiens (6 juillet 2011)

L’ensemble des zones ouvertes (naturelles et agricoles, notamment les bordures de champs) ou des secteurs présentant des abris potentiels (trous, cavité, souche, galerie de micro-mammifères…) sont par ailleurs susceptibles de servir de zone de transit, voire de repos pour les Amphibiens en phase terrestre (été ou hiver).

Conclusion sur l’intérêt de la commune pour les Amphibiens

Les secteurs aquatiques pouvant accueillir la reproduction des espèces d’Amphibiens sont considérés à enjeux moyens à forts. Les zones les plus favorables à leur phase terrestre sont également prises en compte en enjeu notable par rapport aux autres groupes biologiques.

> Insectes

Deux types d’habitats sont sur la commune plus particulièrement susceptibles d’accueillir des espèces patrimoniales d’insectes: les milieux naturels ouverts à semi-ouverts au Nord, au centre et à l’Ouest d’une part, les milieux humides d’autre part. Les habitats agricoles intensifs présentent un intérêt négligeable pour ce groupe biologique ; en revanche, il n’est pas impossible de retrouver des espèces patrimoniales telles que la Magicienne dentelée dans les secteurs agricoles anciennement délaissés.

§ Milieux ouverts à semi-ouverts

Ce type de milieu, pour partie situé sur les reliefs calcaires au Nord, au centre et à l’Ouest de la commune, sont des milieux très attractifs pour de nombreux insectes, y compris patrimoniaux. On pourrait ainsi y retrouver la Magicienne dentelée ou la Proserpine, deux espèces que l’on juge très potentielles sur la commune (observées ou jugées potentielles dans les études de CBE sur La Devèze et sur Cébazan). Ces espèces présentent des enjeux de conservation modérés sur la commune. Les milieux en déprise agricole (anciennes friches, petits fourrés arbustifs, fossés végétalisés …) situés notamment au Sud du territoire communal, au sein de la matrice agricole intensive, sont également des habitats très attractifs pour ce groupe (Criquet verte-échine et Decticielle à serpe entre autres) ; il peuvent en effet servir de zones refuges pour des espèces qui ne peuvent s’établir dans les cultures ou Proserpine les friches plus récentes situées aux alentours. Ces milieux présentent donc un intérêt certain en tant que zones refuges mais également en tant que zones de transit et de corridors écologiques.

§ Milieux humides

Les milieux humides (milieux aquatiques et végétation associée) pourraient, quant à eux, abriter plusieurs espèces d’Odonates, dont certaines préentant un enjeu de conservation modéré (Gomphe à crochets) voire fort (Cordulie à corps fin).

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Ces habitats sont peu représentés sur la commune (Lirou et ruisseau de Vallouvières principalement).

Conclusion sur l’intérêt entomologique de la commune

Les enjeux entomologiques se concentrent sur les habitats naturels ouverts à semi-ouverts des reliefs calcaires, des milieux post-culturaux d’intérêt ainsi que sur les milieux humides présents sur la commune.

> Bilan des enjeux faunistiques

Les enjeux majeurs sont situés dans les zones les plus ouvertes situées au Nord et au centre du territoire communal. Il s’agit toujours de secteurs naturels, qu’ils soient à végétation rase (pelouse), même entrecoupée de zones buissonnantes, ou à végétation buissonnante dense (dominance de Chêne kermès notamment favorable à la nidification du Busard cendré).

L’ensemble des autres secteurs naturels de la commune sont jugés au minimum à enjeu moyen (matorrals notamment), à l’exception de certains boisements de pins qui présentent un attrait moindre pour l’ensemble de la faune, notamment patrimoniale.

Les deux cours d’eau les plus importants de la commune (Lirou et Vallouvières) présentent également des enjeux potentiellement forts pour différents groupes biologiques (avifaune, chiroptères, amphibiens et insectes notamment).

En zone agricole, les parcelles entremêlées à des zones naturelles sont souvent d’un intérêt écologique plus important que celles formant des habitats agricoles étendus et homogènes. En effet, la mosaïque d’habitats ainsi créée est particulièrement appréciée par certaines espèces faunistiques, notamment chez les oiseaux, les reptiles, les insectes et les chiroptères. Par ailleurs, ces différents secteurs jouent un rôle particulièrement important pour les populations d’espèces de la Zone de Protection Spéciale « Minervois ».

Vignes entourées de zones naturelles d’intérêt

Les secteurs agricoles du Sud de la commune sont jugés de moindre enjeu car souvent constitués de grandes parcelles à usage relativement intensif. Les points les plus intéressants dans ces secteurs sont les friches et les quelques milieux naturels relictuels qui forment souvent des sortes de «dômes». Ces « dômes » sont potentiellement des zones refuges pour de ombreuses espèces faunistiques, aussi bien de l’avifaune, que de reptiles ou d’insectes (moindres pour les amphibiens car sans point d’eau). Il s’agit, par ailleurs, de zones de chasse certainement privilégiées par plusieurs espèces d’oiseaux et de chiroptères.

Vue d’un « dôme » naturel au milieu de parcelles de vignes intensives

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 107

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2.2.4 – Les fonctionnalités écologiques

La commune de CREISSAN s’inscrit dans un contexte écologique plus large, à l’interface de la plaine viticole du Biterrois et d’une zone mixte associant cultures et espaces naturels de garrigues.

La cohésion des zones de mixité garrigues-agriculture est essentielle pour assurer le maintien des principaux flux écologiques qui ont lieu entre elles et la préservation d’une faune et d’une flore diversifiée.

Les corridors aquatiques du Lirou et du ruisseau des Vallouvières sont également importants dans la mesure où ils constituent des corridors de déplacement pour la faune locale.

2.3 – Les milieux naturels et la biodiversité à l’échelle du secteur de La Rouchère

Source : « Pré-diagnostic naturaliste – Projet d’aménagement sur le secteur de La Rouchère – er CREISSAN » CAPSE, 1 Juin 2017.

Le secteur de La Rouchère, d’ores et déjà classé en secteur d’extension II NA1 par le Plan d’Occupation des Sols modifié approuvé le 22 mars 2017, s’étend sur une superficie de l’ordre de 4 E ha, en limite Ouest du village de CREISSAN entre la RD 37 3 au Sud, le Chemin des Bournious au Nord et le ruisseau des Rouchères à l’Ouest.

L’expertise écologique réalisée en septembre 2016 sur le secteur de La Rouchère par le Cabinet Barbanson Environnement, avait mis en évidence des enjeux écologiques très forts, liés à la présence du Lézard ocellé, espèce patrimoniale et protégée. Le secteur était alors largement occupé par des friches, correspondant à l’habitat d’alimentation principal de l’espèce, et présentait un certain nombre de gîtes avérés ou potentiels (murets de pierres sèches, gravats, talus avec galeries, garennes de Lapins). La carte page 110, établie en Août 2016, fait état du classement en enjeu très fort du secteur de La Rouchère. Depuis, le secteur a été remis en culture, nécessitant une actualisation des données naturalistes visant notamment à statuer entre autres sur la présence, avérée ou potentielle du Lézard ocellé sur le secteur ou à ses proches abords. Cette actualisation a été confiée au bureau d’études CAPSE qui a réalisé un passage d’inventaire sur site à la fin du printemps 2017, soit en plein cœur d’une période favorable à l’observation de la flore et de la faune en général, et des Reptiles en particulier (période de forte activité de déplacement mais également de mue, facilitant la détection des individus).

Vue 2017 du secteur de La Rouchère depuis le Nord-Ouest

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 109

Habitats naturels recensés sur le secteur de La Rouchère et ses abords

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2.3.1 – Les habitats

Dix habitats ont été identifiés et cartographiés sur le périmètre du secteur de la Rouchère et ses abords en Mai 2017.

Emprise des différents habitats naturels sur l’emprise stricte du secteur de La Rouchère

Enjeu de Surface (ha) sur la Emprise sur la zone CCB Nom Corine Biotope (2015) conservation zone de projet de projet 24.16 Cours d’eau intermittent Faible 0 (limitrophe) 0% 32.1 Matorral arborescent Modéré 0 0% Murets de pierres et affleurements 62.3 Faible à fort 0 (limitrophe) 0% rocheux = dalles rochesues Pâture à chevaux = prairie sèche 81 .1 Faible 0 0% améliorée 82.11 Cultures de blé = grandes cultures Faible 3,411 89,04% 83.21 Vignoble Faible 0 0% 84.2 Bordures de haies Faible 0,195 5,09% 86.1 Villes (routes + bâtiments) Très faible 0 0% 87.1 Terrains en friche Faible 0 0% 87.2 Zones rudérales Faible 0,225 5,87% TOTAL 3,831 100,00%

> Cours d’eau intermittent : ruisseau de la Rouchère

Le ruisseau de la Rouchère est asséché une très grande partie de l’année et n’est en eau que lors de forts épisodes pluvieux. Aucune végétation typique des milieux aquatiques et une très faible végétation de milieux humides (quelques roseaux) ont pu se développer le long de ce fossé. La végétation qu’on y retrouve est donc majoritairement composée de buissons et d’arbustes méditerranéens thermophiles. De par sa faible superficie et son caractère dégradé au droit du secteur de projet, cet habitat ne semble susceptible d’abriter aucune espèce animale ou végétale à enjeu de conservation notable.

> Mattoral arborescent

Cet habitat naturel correspond aux milieux buissonnants et arbustifs présents en périphérie du secteur de La Rouchère. Cet habitat n’est pas homogène ; il correspond par endroits à d’anciennes cultures abandonnées depuis plusieurs années sur lesquelles un couvert herbacé puis arbustif s’est mis en place, et en d’autres endroits à des zones entièrement naturelles de type garrigues. Les enjeux écologiques liés à cet habitat varient du fait même de son hétérogénéité ; ils sont toutefois à minima modérés, la multiplicité des strates végétales et la diversité de la végétation permettant à une faune diversifiée et parfois patrimoniale de s’y installer, parmi lesquelles des espèces à fort enjeu écologique notamment sur les zones à forte diversité arbustive et/ou à sol rocailleux (Pies-grièches, Lézard ocellé….) Ce type de milieu s’étend au Nord-Ouest du secteur d’urbanisation future de La Rouchère ; mais il s’agit là d’un milieu anciennement cultivé à enjeux écologiques moindres que les milieux semblables situés à plusieurs centaines de mètres à l’Ouest où de la véritable garrigue est présente.

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 111

> Murets de pierres et affleurements rocheux

Ces deux habitats naturels correspondent d’une part aux murets de pierres sèches présents en limite Nord et Sud du secteur de La Rouchère, d’autre part aux affleurements de rochers observés à l’extrémité Ouest du secteur. Les murets de pierres peuvent présenter un intérêt écologique fort lorsqu’ils ne sont pas colonisés par la végétation et lorsque les interstices entre les pierres ne sont pas cimentés ; ils constituent alors des lieux favorables au gîte et à la reproduction de petits Reptiles, principalement des lézards et des geckos. Tout comme pour les murets de pierres, les interstices et autres fissures présents dans les affleurements rocheux sont des lieux de gîte et de reproduction pour de nombreuses espèces de Reptiles ; la taille plus importante de ces blocs de pierres et leur éloignement par rapport aux zones d’habitat les rend plus favorables à la présence de Reptiles plus farouches vis-à-vis de la présence humaine. Un tel type de milieu est présent à 200 m environ à l’Ouest du secteur d’extension de La Rouchère ; il est potentiellement favorable à la présence du Lézard ocellé, d’autant plus qu’un milieu de garrigue et une vigne, favorables au nourrissage et au déplacement de l’espèce, sont présents à proximité immédiate.

> Pâtures à chevaux

Ce milieu correspond aux enclos des chevaux du centre équestre située en limite Est du secteur de La Rouchère. Les enjeux écologiques de ce type de milieux sont très faibles, les enclos étant nombreux et étroits ce qui se traduit par un fort piétinement du sol par les animaux et une limitation de la strate herbacée à son strict minimum. Aucune espèce faunistique d’intérêt ne fréquente ce milieu.

> Grandes cultures

La quasi-totalité de l’emprise du secteur de La Rouchère est cultivée en blé selon un mode intensif. La végétation autre que la culture en place est réduite à quelques adventices à croissance rapide ; aucune espèce végétale d’intérêt, ni aucune espèce animale à enjeu particulier ne fréquente de type de milieux ; seules quelques hirondelles peuvent être observées en chasse au dessus du champ de blé. Ce milieu est bordé par les deux murets de pierre en limite Nord et Sud mais n’est pas pour autant favorable à la présence de Reptiles ; outre les perturbations liées à l’activité agricole proprement dite (semis, traitement, récolte), le couvert herbacé est trop haut et trop dense pour que les Reptiles s’y attardent. Les Reptiles en général et les lézards en particulier sont en effet attachés aux espaces ouverts ou semi-ouverts leur offrant un large champ de vision ; les espaces herbacés denses ne leur servent que de refuges d’alerte lorsqu’une menace est détectée.

> Vignoble

Les vignes présentent globalement les mêmes enjeux écologiques que les grandes cultures, c’est à dire des enjeux faibles en raison des modalités d’exploitation. Le sol des vignobles est toutefois d’ordinaire plus riche et caillouteux que le sol des grandes cultures et la végétation herbacée y est très réduite. Ce milieu offre à la petite faune un espace de déplacement chaud, à large champ de vision et est donc plus favorable à la présence de Reptiles en déplacement et nourrissage que d’autres parcelles agricoles.

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> Bordures de haies

Des haies sont présentes le long des fossés délimitant les différentes parcelles agricoles du secteur de La Rouchère ; essentiellement composées de végétation buissonnante, la strate arborée étant quant à elle absente ou limitée à quelques arbres isolés, elles correspondant à un milieu de bordure de haie. Quelques oiseaux peuvent nicher dans ces buissons et un nombre important d’insectes peuvent s’y nourrir ; pour autant aucune espèces végétale ou animale protégée ou à enjeu de conservation significatif ne fréquente ce milieu, la biodiversité y restant extrêmement commune.

> Terrains en friches et zones rudérales

Ces deux habitats naturels correspondent à des zones dans lesquelles une végétation herbacée puis arbustive, d’abord typique des milieux perturbés puis de plus en plus autochtone, se développe. Les friches correspondant à d’anciens terrains agricoles tandis que les zones rudérales correspondant aux bords de chemins, de routes ou à des espaces abandonnés dans lesquels la végétation peut se développer. Les enjeux floristiques de ces milieux sont toujours faibles, seules des espèces dites pionnières adaptées aux milieux perturbés et extrêmement communes s’y développant. Les enjeux faunistiques sont quant à eux extrêmement variables selon la localisation de ces milieux, concernant notamment les terrains en friches. Les friches représentent en effet parfois les seuls espaces non perturbés par l’homme au sein de vastes plaines agricoles et se retrouvent ainsi être des refuges pour la biodiversité. A l’inverse, la proximité de nombreux espaces naturels peut faire que ces terrains en friches seront délaissés par la faune qui trouvera des espaces plus accueillant au sein des zones non anthropisées. Sur le secteur de la Rouchère, les quelques zones rudérales identifiées ne semblent pas accueillir une forte diversité faunistique du fait de la présence à proximité de vastes espaces de garrigues ; elles peuvent toutefois constituer des zones de nourrissage précieuses pour la faune et notamment pour les éventuels Reptiles ayant colonisés les murets de pierres les bordant.

2.3.2 – La flore

73 espèces floristiques ont été inventoriées au cours de la reconnaissance de terrain réalisée le 31 mai 2017 par les écologues de CAPSE, L’inventaire s’étant focalisé sur le secteur de la Rouchère et ses abords immédiat, seuls des espaces de culture, de friches ou des milieux anthropisés ont été inventoriés ; seules des espèces très communes y ont été recensées. Aucune espèce protégée ou bénéficiant d’un statut ou d’une réglementation particulière n’a été identifiée. Il est probable que les espaces de garrigues proches abritent des espèces végétales plus intéressantes telles que les Orchidées, les Œillets ou d’autres espèces caractéristiques des milieux méditerranéens et éventuellement protégées ; ces espèces sont en tout état de cause absentes du secteur d’extension de La Rouchère

2.3.3 – La faune

31 espèces faunistiques ont été inventoriées lors de la journée de reconnaissance du 31 mai 2017. De par sa localisation en périphérie de la zone urbanisées de CREISSAN et de son caractère largement cultivé, le secteur de projet ne présente qu’une biodiversité animale faible et commune.

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 113

> Oiseaux

Compte tenu du caractère agricole du secteur d’extension de La Rouchère et de la faible densité d’arbres, il n’était pas attendu une forte diversité avifaunistique ; la zone d’emprise peut en effet servir de zone de nourrissage pour de nombreuses espèces d’oiseaux mais n’offre pas de possibilités de nidification. En tout, 15 espèces d’oiseaux ont été observées ; même si ces espèces bénéficient quasiment toutes d’un statut de protection, elles restent cependant pour la plupart très communes. Sur les 15 espèces recensées, 12 sont inscrites en tant qu’espèces protégées par l’arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection. Deux espèces présentent un enjeu de conservation modéré en région Languedoc-Roussillon : - La Linotte mélodieuse, observée à proximité du Chemin des Bournious, au début de l’espace de garrigue à l’Ouest du secteur d’extension de La Rouchère ; la garrigue est une zone de chasse et de nidification potentielle pour l’espèce. La Linotte mélodieuse est inscrite en tant que « vulnérable » sur la Liste Rouge des oiseaux nicheurs de France métropolitaine. - Le Milan noir dont un couple a été observé en chasse au dessus du secteur d’extension de La Rouchère. La zone de chasse de ce couple est extrêmement vaste et estimée à plusieurs centaines d’hectares à l’Ouest et au Sud du territoire communal de CREISSAN ; le secteur de La Rouchère ne représente en tout état de cause qu’une petite partie du territoire de chasse du couple. Le Milan Noir est une espèce d’intérêt communautaire inscrite à l’Annexe I de la Directive européenne 2009/147/CE dite Directive Oiseaux.

> Reptiles

Bien que la période et les conditions météorologiques de la journée d’inventaire (31 mai 2017) aient été favorables au recensement des Reptiles, une seule espèce a été observée, la Tarente de Maurétanie. Les individus ont été observé le long du muret de pierre bordant le Chemin des Bournious, en limite Nord du secteur de La Rouchère. La Tarente de Maurétanie est une espèce protégée au titre de l’arrêté du 19 novembre 2007 fixant la liste des Amphibiens et des Reptiles protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection ; elle n’est par contre pas inscrite sur la Liste Rouge des Reptiles de France métropolitaine (2015). Il s’agit d’une espèce très commune sur l’ensemble du bassin méditerranéen et anthropophile. Le Lézard ocellé a fait l’objet d’une attention particulière lors de l’inventaire de terrain.

Les espaces de garrigues, de friches sèches et les affleurements rocheux situés à l’Ouest et au Nord du secteur d’extension de La Rouchère sont favorables à la présence de Reptiles pour leur nourrissage, leurs déplacement et leur gîte ; la présence du Lézard ocellé est ainsi jugée probable au niveaux des affleurements rocheux bordant une friche rase et sèche situés à environ 200 m à l’Ouest du secteur de projet. Les murets de pierres sèches bordant le secteur de La Rouchère au Sud et au Nord, et potentiellement favorables à la présence du Lézard ocellé, ont fait l’objet d’investigations particulières. Il apparaît toutefois que le muret Sud est inaccessible aux Reptiles sur la plus grande partie de son linéaire en raison d’une forte colonisation végétale et/ou du comblement des interstices entre les pierres par du ciment. Il est en outre au contact direct de la RD 37E3 qui supporte une circulation relativement importante. La présence de Reptiles, même de petite taille et anthropophiles, au sein de ce muret est donc jugée peu probable. Le muret de pierres Nord est plus favorable à la Muret de pierre en limite Sud présence de Reptiles car beaucoup moins cimenté du secteur de La Rouchère

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et végétalisé que le muret Sud ; la circulation des véhicules sur le Chemin des Bournious est également beaucoup moins intense que sur la RD 37E3, limitant les nuisances et le risque de mortalité d’individus. Cependant, les pierres constituant ce muret sont de petites tailles et les interstices étroits ; il est donc plus favorable aux petits Reptiles anthropophiles (Tarente de Maurétanie, Lézard des murailles, Lézard catalan) qu’au Lézard ocellé ou autres espèces de lézards méditerranéens de plus grandes tailles (Psammodrome algire, Psammodrome d’Edwards, Seps strié). L’inventaire de terrain n’a d’ailleurs permis d’observer que des individus de Tarente de Maurétanie et aucun individu d’autre espèce.

Muret de pierre en limite Nord du de La Rouchère

Enfin, les cultures de blé présentes sur la quasi-totalité du secteur d’extension de l’urbanisation de La Rouchère ne sont quant à elles pas favorables à la présence de Reptiles ; la hauteur et la densité de la culture ne correspondent pas aux milieux recherchés par ces espèces (milieux très ouverts à végétation rase voire inexistante). Une fois fauchée, une culture de transition est immédiatement ressemée, ne laissant pas le temps à une friche libre, potentiellement plus favorable aux Reptiles, de s’installer.

Parcelle de blé au sein du secteur de La Rouchère

La présence du Lézard ocellé ou d’autres Reptiles méditerranéens à enjeu de conservation significatif est dont jugée improbable au sein du secteur d’urbanisation future de La Rouchère et à ses alentours immédiats ; cette présence est par contre jugée très probable à moins de 200 m à l’Ouest du secteur et dans les espaces de garrigues alentours.

Rappelons que lors du diagnostic faune / flore réalisé en 2016 par CBE, le secteur n’était pas cultivé ; en lieu et place de la culture de blé, se trouvaient des terrains en friches qui présentaient effectivement de forts enjeux écologiques liés à la présence du Lézard ocellé ; suite à sa remise en culture, le secteur n’est plus favorable à la présence de Reptiles.

> Invertébrés

15 espèces d’Insectes ont été inventoriées le 31 mai 2017, dont 14 Lépidoptères et 1 Odonate. Aucune de ces espèces n’est protégée au titre de l’arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des insectes protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection ; aucune n’est non plus inscrite sur la Liste Rouge des Insectes de France métropolitaine (2016) . Toutes les espèces observées sont communes pour la région méditerranéenne et sont acclimatées aux milieux anthropisés tels que les cultures, les bords de chemins, les jardins de particuliers.

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 115

Synthèse des enjeux naturalistes sur le secteur de La Rouchère et ses abords

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2.3.4 – Synthèse des enjeux écologiques

La carte ci-contre synthétise les enjeux naturalistes recensés en mai 2017 sur le secteur de La Rouchère et ses abords immédiats.

Sont classés à sensibilité écologique forte l’affleurement rocheux situé à l’Ouest du secteur de La Rouchère ainsi que les espaces de garrigues mêlant milieux ouverts, buissonnants et arborés favorables à la présence d’une riche biodiversité et à de nombreuses espèces protégées (dont le Lézard ocellé).

Sont classés à sensibilité écologique modérée : - le muret de pierres longeant le Chemin des Bournious, favorable à la présence de petits Reptiles communes mais protégés ; - les parcelles de milieux semi-ouverts en cours de reboisement qui a terme rejoindront le milieu de garrigue, mais qui ne présentent pas à ce stade la même biodiversité ; - les parcelles de friches herbacées sèches et rases présentes en limite Ouest du secteur de La Rouchère, favorables au nourrissage et au déplacement de Reptiles dont certains patrimoniaux. - les parcelles de vignes bordant les friches herbacées, également favorables au déplacement et au nourrissage des Reptiles. Les parcelles de grandes cultures du secteur de La Rouchère proprement dit, les friches herbacées proches du village et les zones bâties sont classées à sensibilité écologique faible. Tous ces espaces ne sont fréquentés que par des espèces végétales et animales très communes, de faible enjeu écologique.

2.4 – Les milieux naturels et la biodiversité à l’échelle du secteur d’extension des Plantiers

Source : « Evaluation environnementale du Plan Local d’Urbanisme de la commune de CREISSAN », Cabinet Barbanson Environnement, Janvier 2012 actualisation septembre 2016.

Le secteur des Plantiers, d’ores et déjà classé en secteur d’extension I NA par le Plan d’Occupation des Sols modifié, approuvé le 22 mars 2017, s’étend sur une superficie de l’ordre de 2,3 ha, en limite E Sud du village de CREISSAN, entre la RD 16 2 à l’Ouest et l’ancienne Cave coopérative à l’Est.

2.4.1 – Les habitats

Le secteur d’extension des Plantiers est caractérisé par la présence de milieux cultivés (vignobles) et de milieux ouverts post-culturaux : - Pelouses à Brachypode de Phénicie pouvant être rattachées à l’habitat d’intérêt communautaire prioritaire« 6220 - Parcours substeppiques de graminées et annuelles du thero-brachypodietea » et qui présentent un enjeu local de conservation modéré ; - prairies méditerranéennes subnitrophiles.

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 117

Habitats naturels recensés sur le secteur des Plantiers 2.4.2 – La flore

Une seule espèce patrimoniale, le Chardon béni (enjeu de conservation faible), a été localisée dans la friche présente dans la partie Ouest du secteur des Plantiers.

2.4.3 – La faune

Le secteur des Plantiers est situé en périphérie immédiate de l’urbanisation de CREISSAN. La mosaïque d’habitats qui le compose propose toutefois des milieux propices à la présence d’espèces patrimoniales, en particulier d’avifaune et de Reptiles.

Parmi les oiseaux, ce sont principalement les fringilles patrimoniaux qui restent attendus en nidification sur le secteur (Chardonneret élégant, Linotte mélodieuse, Verdier d’Europe…). Des espèces patrimoniales telles que la Huppe fasciée ou le Milan noir n’ont été observées qu’en alimentation et ne sont pas attendues en nidification. En revanche, le Coucou geai, observé en 2009, est susceptible d’utiliser le secteur pour son alimentation et peut être retrouvé potentiellement en nidification dans les milieux autours.

Concernant les Reptiles, plusieurs espèces ont été observées au niveau des murets de pierre bordant la RD16E2 et le Chemin des Rivières, dont la principale reste le Lézard ocellé (observé en 2009 mais pas au cours de l’actualisation de 2016) ; les autres espèces contactées sont des espèces communes : Lézard catalan et Tarante de Maurétanie.

Concernant les insectes, une seule espèce patrimoniale a été observée au sein des milieux ouverts: la Decticelle à serpe, espèce considérée comme fortement menacée d’extinction dans le domaine méditerranéen par la liste rouge nationale mais qui reste encore très commune localement (enjeu de conservation faible).

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Pour les amphibiens, seules des espèces communes ne présentant pas d’enjeux particuliers sont attendues en phase terrestre.

Milieux favorables aux Reptiles dont le Lézard ocellé sur le secteur des Plantiers

2.4.4 – Synthèse des enjeux écologiques

Les enjeux majeurs concernent les Reptiles et notamment le Lézard ocellé ; à ce titre les murets bordant la RD16E2 et le Chemin des Rivières sont classés à enjeux très forts.

Les espaces ouverts (pelouses sèches à Brachypode et prairies méditerranéennes sub-nitrophiles) sont quant à eux classés en enjeux modérés, du fait de leur intérêt pour les Reptiles comme espaces de déplacements.

Bilan des enjeux écologiques du secteur des Plantiers

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 119

2.5 – Les milieux naturels et la biodiversité sur le secteur de projet photovoltaïque

Source : « Etude d’impact Centrale solaire photovoltaïque de Creissan (34) – BURGEAP – NEOEN », « Projet de parc photovoltaïque – Commune de Creissan (34) – Volet Naturel d’Etude d’Impact – ECO- MED – NEOEN »

Le secteur retenu pour l’implantation d’un parc photovoltaïque est situé au Nord-Ouest du village de E CREISSAN, au lieu-dit Combeplane Est, et accessible depuis la RD16 2. D’une superficie totale d’environ 7 ha, il inclut l’ancienne décharge communale, qui fait l’objet d’une obligation de réhabilitation. Ce secteur est d’ores et déjà classé en secteur à vocation de parc photovoltaïque Npv au Plan d’Occupation des Sols approuvé ; le projet de parc photovoltaïque n’ayant pas été réalisé depuis, il convient d’analyser de façon plus précise les sensibilités et les enjeux écologiques du secteur concerné.

Le secteur de projet a fait l’objet de plusieurs campagnes de prospections au cours des dernières années par différents bureaux d’études spécialisés : - MICA Environnement : 1 journée de prospection en Mars 2013 ; - Gaïadomo : 3 journées de prospection en Juin, Août et Octobre 2013 ; - ECO-MED : 11 journées de prospection réparties entre les mois de Mars et Octobre 2016.

Les prospections des experts ont été élargies au delà des limites strictes du secteur de projet, en fonction des compartiments biologiques considérés et en cohérence avec les fonctionnalités écologiques identifiées. La carte ci-dessous correspond à la zone prospectée minimale commune à l’ensemble des compartiments biologiques étudiées.

Zone d’étude ECO-MED, Volet naturel de l’étude d’impact du projet de parc photovoltaïque de CREISSAN.

2.5.1 – Les habitats

Le secteur de projet photovoltaïque s’inscrit au sein d’un ensemble de garrigues plus ou moins fermées et de parcelles agricoles, principalement de vignes. Les habitats d’une grande partie du

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secteur sont artificialisés du fait de dépôts de matériaux, notamment sur la partie Est. Des milieux naturels sont toutefois présents, correspondant aux différents profils de dégradation de la chênaie verte : formations à Chêne kermès, allant de la garrigue ouverte au matorral, et pelouses à Brachypode rameux. Une petite zone de garrigue à Romarin a également été identifiée au Sud du secteur, tandis que la frange Est est occupée par des friches relativement anciennes issues de l’arrachage de vignes.

Parmi les habitats identifiés, un seul présente un enjeu local de conservation modéré ; il s’agit des Pelouses à Brachypode rameux, par ailleurs habitat d’intérêt communautaire. Ces pelouses sont principalement localisées au Nord-Ouest de la zone d’étude et au Nord-Est en mosaïque avec le matorral à Chêne kermès et le long des pistes utilisées pour le moto- cross. Elles présentent un état de conservation défavorable du fait du développement de ligneux

Pelouses à Brachypode rameux sur site

Les autres habitats, communs ou anthropisés, ne présentent que des enjeux faibles à nuls.

Emprise des différents habitats naturels sur l’emprise du secteur de projet photovoltaïque

Surface (ha) sur Enjeu local de Habitat Code EUNIS Code CORINE Biotopes le secteur de conservation projet Pelouses à Brachypode 2,8 (dont 2,5 en E1.311 34.51 Modéré rameux mosaïque) 4,1 (dont 2,5 en Matorral à Chêne kermès F5.1162 32.11 Faible mosaïque) Friche ancienne I1.53 87.1 0,2 Faible Garrigue ouverte à F6.11 32.41 0,2 Faible Quercus coccifera Garrigue à Romarin F6.12 32.42 0,08 Faible Zone rudérale E5.12 87.2 0,2 Très faible Zone de dépôt de gravats J6.1xE5.12 86.42x87.2 2,2 Très faible avec végétation rudérale Chemin J4.2 86 0,2 Nul

2.5.2 – La flore

149 espèces floristiques ont été inventoriées, appartenant principalement à 3 cortèges : - un cortège d’espèces inféodées aux garrigues telles que le Chêne kermès, le Romarin, la Stéhéline douteuse ou encore le Thym ; - des espèces de pelouses sèches comme le Brachypode rameux, l’Aphyllanthe de Montpellier, le Trèfle scabre ou divers Ophrys ; - les espèces des zones perturbées comme le Scandix peigne-de-Vénus, le Réséda raiponce, le Plantain lancéolé ou encore le Géranium à feuilles molles.

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 121

Habitats naturels de la zone de projet photovoltaïque

Enjeux relatifs à la flore

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Aucune espèce floristique d’intérêt communautaire n’a été recensée ou n’est jugée fortement potentielle au sein du secteur d’étude.

Une seule espèce à enjeu local de conservation fort a été recensée, l’Astragale glaux, dont une cinquantaine de pieds a été relevée au niveau des chemins du secteur et une autre cinquantaine sur les bords de la voie au Nord. Aucune autre espèce à enjeu n’est jugée fortement potentielle.

2.5.3 – La faune

> Insectes

55 espèces d’Insectes ont été inventoriées sur la zone d’étude au cours des prospections menées entre les mois d’avril et juin 2016 par ECO-MED (2 jours)

La zone d’étude, bien qu’en partie dégradée, présente un intérêt certain concernant l’entomofaune. La mosaïque d’habitats ouverts et semi-arbustifs permet en effet d’accueillir une diversité relativement importante d’espèces des milieux ouverts thermophiles, parmi lesquelles deux espèces protégée à enjeu local de conservation modéré : la Proserpine dont il semble que la zone d’étude abrite une population importante, et la Magicienne dentelée. Les autres espèces avérées ne présentent qu’un enjeu local de conservation faible : l’Echiquier d’, l’Echiquier d’Ibérie, le Scolopendre ceinturé, le Grand Fourmillon ou le Sympétrum méridional.

Aucune espèce d’intérêt communautaire n’a été avérée ou n’est jugée fortement potentielle dans ou à proximité directe du secteur

> Amphibiens

L’absence d’habitat aquatique, qu’il soit permanent ou temporaire, favorable à la reproduction de ce compartiment biologique n’a pas permis de contacter d’espèce d’Amphibien. Aucune espèce d’intérêt communautaire, ni aucune espèce à enjeu notable (à minima modéré) n’est jugée potentielle sur la zone d’étude.

> Reptiles

De par la mosaïque d’habitats qui la composent et la forte occurrence de gîtes, la zone d’étude est favorable à la présence de Reptiles. Les inventaires réalisés par ECO-MED aux moins de mai, juillet et octobre 2016 (3 jours) ont révélé la présence de 6 espèces de Reptiles dont : - une espèce à enjeu local de conservation fort, le Lézard ocellé dont 7 individus adultes ont été contactés sur la zone d’étude. Les nombreux blocs bétons, pierres, débris présents sur la zone et notamment sur le secteur de l’ancienne décharge sauvage sont autant d’abris favorables au gîte des individus, mais sont également susceptibles d’être utilisés comme sites de ponte ; les friches et les pelouses sèches sont par ailleurs très favorables à l’alimentation de l’espèce. - trois espèces un enjeu local de conservation modéré : le Psammodrome algire, le Seps strié et la Couleuvre à échelons. - deux espèces à enjeu local de conservation faible : la Tarente de Maurétanie et la Couleuvre de Montpellier.

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 123

Enjeux relatifs aux Insectes

Enjeux relatifs aux Reptiles

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> Oiseaux

La mosaïque d’habitats composant la zone d’étude et ses abords est particulièrement attractive pour l’avifaune. Une liste de 50 espèces avérée a été dressée lors des 2 journées de prospections effectuées par les experts ornithologues d’ECO-MED en avril et mai 2016, dont 10 inscrites à l’Annexe I de la Directive Oiseaux : l’Aigle botté, le Busard cendré, le Circaète Jean-le-Blanc, le Faucon crécerélette, le Milan royal, le Busard des roseaux, la Bondrée apivore, le Milan noir, L’Engoulevent d’Europe et l’Alouette lulu. L’Aigle de Bonelli, espèce à enjeu local de conservation fort, est quant à lui considéré comme fortement potentiel en survol et en alimentation au niveau des garrigues et pelouses de la zone d’étude. Les espèces recensées appartiennent principalement aux cortèges des milieux ouverts à semi- ouverts (Busard cendré, Fauvette orphée, Pie-grièche à tête rousse…) et des boisements (Petit-duc scops, Engoulevent d’Europe…..). La zone d’étude constitue une zone d’alimentation et de nidification pour la Pie-grièche à tête rousse et le Busard cendré (espèces à fort enjeu observées à proximité de la zone d’étude) et pour la Fauvette orphée, la Huppe fasciée et le Petit-duc scops (espèces à enjeu modéré) ainsi que pour un nombre important d’espèces à enjeu faible. Plusieurs espèces ont également été observées en vol migratoire sur la zone d’étude : le Faucon Crécerelllette (espèce à enjeu local de conservation fort), mais également l’Aigle botté, le Milan royal et le Busard des roseaux (espèces à enjeu local de conservation modéré).

> Mammifères

13 espèces de mammifères, dont 12 de Chiroptères, ont été contactées dans la zone d’étude au cours des 2 journées de prospection effectuées par les spécialistes d’ECO-MED en avril et juillet 2016, et 3 espèces sont jugées fortement potentielles. La zone d’étude ne présente pas d’intérêt majeur en terme de gîtes pour les Chiroptères ; seul un arbre gîte potentiel en limite Sud de la zone d’étude a été identifié et un autre au Nord, sur une parcelle pressentie pour accueillir les mesures de compensation. Elle est également dépourvue de linéaires permettant le transit des Chiroptères, hormis la lisière de milieux semi-ouverts bordant le Sud de la zone d’étude. La zone d’étude est néanmoins exploitée en transit par un certain nombre d’espèces à enjeu local de conservation très fort et fort : Minioptère de Schreibers, Murin de Capaccini, Murin à oreilles échancrés et Grand/Petit Murin, le Grand Rhonolophe étant quant à lui considéré comme potentiel. Son intérêt en tant que territoire de chasse reste par contre faible.

Le seul enjeu mis en évidence concernant les Mammifères terrestres ne peut être mentionné avec certitude : un individu de Crocidure des jardins (espèce à enjeu local de conservation modéré) ou de Crocidure musette (espèce à enjeu local de conservation faible) a été observé en recherche alimentaire sur le secteur.

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 125

Enjeux relatifs aux oiseaux

Enjeux relatifs aux Mammifères

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2.5.4 – Synthèse des sensibilités

La superposition des enjeux par compartiments met ainsi en évidence des sensibilités fortes sur la partie centrale de la zone d’étude, modérée sur une grande partie Est et faibles sur la partie Ouest et une frange Sud.

Synthèse des sensibilités écologiques de la zone d’étude du projet photovoltaïque

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Unité paysagère des collines viticoles du Biterrois et du Piscinois

Unité paysagère des vignes et des garrigues du Minervois et de Saint-Chinian

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3 – Paysage naturel

3.1 – Le grand paysage

L’Atlas des paysages du Département de l’Hérault établi par la DREAL Languedoc Roussillon, découpe le territoire départemental en 6 grands paysages, eux-mêmes subdivisés en 37 unités de paysage. La commune de CREISSAN s’inscrit à l’interface de deux unités de paysage :

§ l’unité paysagère des collines viticoles du Biterrois et du Piscinois qui s’étendent sur une cinquantaine de kilomètres depuis la plaine de l’Aude à l’Ouest jusqu’à la plaine de l’Hérault à l’Est et séparent les plaines littorales Orb – Libron – Hérault au Sud des avants monts au Nord. Les enjeux majeurs de cette unité paysagère sont les suivants : - Des enjeux de protection : préservation des silhouettes villageoises dans les projets d’extension urbaine ; confortement des centralités ; gestion économe de l’espace ouvert à l’urbanisation par un renforcement des densités ; préservation des plaines alentours ; préservation des vues sur le village, lutte contre l’effet de mitage. - Des enjeux de valorisation : valorisation des puechs par la plantation d’arbres signaux ; mise en réseau des circulations douces ; mise en valeur de points de vue ; valorisation des bords des cours d’eau par le renforcement des ripisylves et le passage de circulations douces ; valorisation des structures végétales arborées dans les secteurs appauvris des collines ; mise en valeur des abords des sites naturels ou culturels remarquables. - Des enjeux de réhabilitation et de requalification notamment sur les entrées/sorties de villages et le traitement des limites entre les zones d’urbanisation nouvelles et les espaces agricoles.

§ l’unité paysagère des vignes et des garrigues du Minervois et de Saint-Chinian qui s’étend sur près de 45 km depuis la vallée de l’Orb à l’Est jusqu’aux limites du département de l’Hérault à l’Ouest et sur une dizaine de km du Nord au Sud ; cette unité compose la transition entre la plaine viticole très ouverte de l’Aude et les hauteurs boisées des avants-monts. Les enjeux majeurs de cette unité paysagère sont les suivants : - Des enjeux de protection : protection des sites bâtis des villages au travers du confortement des centralités, de la lutte contre le mitage et la consommation d’espace et de l’attention portée aux limites bâti / espace naturel et aux entrées / sorties de village ; préservation des micro-paysages viticoles remarquables ; préservation du caractère des petites routes de campagne qui parcourent la garrigue et les vignes ; protection du petit patrimoine bâti. - Des enjeux de valorisation : valorisation des espaces de garrigues au travers d’opérations de replantations (hors résineux), de gestion des ouvertures visuelles dans les sites clés (abords des villages, des routes, des chemins…) - Des enjeux ponctuels de réhabilitation et de requalification sur certaines entrées de villages, réseaux électriques…

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Plusieurs de ces enjeux peuvent se décliner à l’échelle de la commune de CREISSAN : - La protection de l’identité bâtie du village et le confortement de sa centralité. - La limitation de la consommation d’espace et l’adaptation fine des zones d’extension aux besoins fonciers correspondant aux perspectives de développement démographique de la commune. - Le traitement des interfaces entre les zones urbaines ou à urbaniser et les zones agricoles ou naturelles limitrophes. - La préservation et la mise en valeur des perspectives sur le vieux village. - La requalification des entrées de village. - La préservation des paysages viticoles et des paysages naturels. - Le développement et le promotion des itinéraires de découverte des paysages communaux (circulations douces en relation avec la voie verte Capestang - Cruzy).

Le paysage de CREISSAN se caractérise par : - Une succession de plaines et de puechs, témoignages de l’histoire géologique de la région et notamment de l’érosion qui au Quaternaire a creusé les plaines, constituées des dépôts argileux et sableux du Miocène, et dégagé les puechs, formés de remblaiements moi-pliocènes plus durs. Ces différentes formes d’érosion expliquent qu’au final le paysage apparaisse composé d’un dédale complexe de collines, aplani par endroits en petites plaines, ponctué en d’autres par une succession de puechs. Le village de CREISSAN est lui-même appuyé sur le relief du Puech de Labade. - La toile de fond permanente des avants monts, dont la couleur sombre, due aux boisements de chênes verts, accentue les profondeurs et les contrastes avec les vignes. - La mosaïque de vignes, friches, garrigues et boisements sur une large partie du territoire communal. - Un patrimoine historique remarquable (Château de CREISSAN datant de la fin du XIIème siècle, Eglise, Mairie) et un patrimoine villageois de qualité (maisons anciennes caractéristiques, maisons vigneronnes…) à protéger et requalifier.

« Dôme » naturel au milieu de parcelles de vignes intensives

3.2 – Le contexte paysage des secteurs d’extension de La Rouchère et Les Plantiers

La structure paysagère des secteurs de la Rouchère et Les Plantiers est déterminée à la fois par la topographie des terrains et par l’occupation des sols.

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Sur le secteur de la Rouchère, la pente globale Nord-Sud et la structuration en plateaux offre aux terrains une vue ouverte sur les plaines viticoles situées plus au Sud ; les bâtiments du centre équestre situés au Sud, de hauteur limitée, ne viennent pas perturber cette perspective.

Vue ouverte vers le Sud depuis le secteur de La Rouchère

Le secteur s’inscrit en continuité et en contrebas de l’urbanisation existante ; le dénivelé, la végétation existante et les premières habitations le long du Chemin Saint Michel font qu’il n’interfère toutefois pas sur le plan visuel avec le vieux village de CREISSAN.

Les perceptions lointaines sont limitées par la topographie et la barrière végétale constituée par le ruisseau des Vallouvières

E Vue sur le secteur de La Rouchère depuis la RD 37 3 en entrée de CREISSAN (partie amont)

Par contre, sa localisation en entrée de village et en position dominante par rapport à la RD 37E3 (dénivelé de 1 m à 1,50 m marqué par un beau muret de pierre sur la partie amont puis par un muret en partie effondré et enherbé au plus près du cimetière) confère au secteur de La Rouchère une forte sensibilité paysagère.

Le secteur Les Plantiers s’inscrit quant à lui dans une zone à caractère plus urbain, entre la zone d’activités des Plantiers à l’Ouest, la Cave Coopérative, la Maison de Retraite et les logements sociaux limitrophes au Nord et une zone pavillonnaire à l’Est.

Vue sur le secteur des Plantiers depuis le carrefour du Chemin de la Bergerie et du Chemin des Rivières en entrée de village.

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 131

Sa localisation en entrée de village, le long de la RD 16E2 et sa position dominante par rapport aux terrains limitrophes lui confèrent également une forte sensibilité paysagère.

3.3 – Le contexte paysage du secteur de projet photovoltaïque de Combeplane Est

Le secteur de projet photovoltaïque est situé à environ 400 m au Nord-Ouest du village de CREISSAN. Malgré sa relative proximité du village et notamment des quartiers pavillonnaires de Combemouïs et de La Baudière, il n’entretient que peu de rapports visuels avec la zone urbaine, du fait du relief et de la forte présence du couvert végétal (végétation arbustive de type garrigue arborescente, Pinède en périphérie Sud). Une fenêtre sur le front Est existe néanmoins dans le prolongement de la Rue de la Baudière et depuis les habitations situées en frange Ouest du village.

Fenêtre sur le secteur de projet depuis la Rue de la Baudière à l’intersection avec la Rue du Moulin d’Abram

Les perceptions proches sont relativement limitées : la RD16E2 qui donne accès au secteur n’offre quasiment aucune vue sur celui-ci, puisque bordée par un talus végétalisé ; la voie secondaire longeant la limite Nord-Est est également bordée par une frange végétale relativement dense qui masque le secteur.

Vue sur le secteur de projet depuis l’entrée du site sur la RD16E2

Vue sur le secteur de projet depuis la voie secondaire le longeant la limite Nord-Est

Les autres franges sont bordées par des garrigues relativement inaccessibles, mis à part par le chemin de randonnée situé à l’Ouest.

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Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 133

4 – Risques et nuisances

4.1 – Risques naturels

Depuis l’entrée en vigueur de la loi de 1982 relative à l’indemnisation des victimes de catastrophes naturelles, l’état de catastrophe naturelle a été reconnu à 5 reprises sur la commune de CREISSAN :

Type de catastrophe Date de l’évènement Date de l’arrêté Tempête Du 06/11/1982 au 10/11/1982 19/11/1982 Inondations et coulées de boue Du 26/09/1992 au 30/09/1992 18/11/1992 Inondations et coulées de boue Du 28/01/1996 au 30/01/1996 03/02/1996 Inondations et coulées de boue 14/06/2000 23/02/2001 Inondations et coulées de boue 13/10/2003 20/12/2003

Le Dossier Départemental des Risques Majeurs du département de l’Hérault 2012 classe la commune de CREISSAN parmi les communes soumises aux risques : - inondation - feu de forêt - mouvement de terrain (aléa retrait-gonflement des argiles) - sismique.

4.1.1 – Risque inondation par débordement

Le Dossier Départemental des Risques Majeurs du département de l’Hérault 2012 classe la commune de CREISSAN en niveau moyen pour le risque inondation, avec 148 logements en zone inondable.

Le Plan de Prévention des Risques Inondation (PPRI) du Lirou, approuvé par arrêté préfectoral en date du 15 avril 2009, couvre le territoire des communes de , Cébazan, Colombiers, CREISSAN, , Cruzy, , Puisserguier et Quarante. Il délimite deux grands types de zones :

§ Les zones de danger, exposées au risque, fonction de la nature et de l’intensité de l’aléa, et dans lesquelles la plupart des aménagements sont interdits. - zone rouge R correspondant aux zones inondables d’aléa fort en zone naturelle ; les enjeux sont peu importants mais il convient de préserver les champs d’expansion de crue en limitant l’urbanisation ; - zone rouge urbaine RU concernant les zones urbaines inondables à forts enjeux soumises à un aléa fort ; - zone bleue BU correspondant aux zones urbaines inondables à forts enjeux inondables soumises un aléa modéré.

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§ Les zones de précautions constituées : - de la zone rouge de précaution Rp correspondant aux zones naturelles inondables à faibles enjeux soumises à un aléa modéré ; - de la zone de précaution résiduelle Zpr qui concerne la partie du territoire communal, urbanisé ou naturel non soumis à la crue de référence, mais potentiellement inondable par une crue exceptionnelle ; - la zone de précaution élargie Zpe qui couvre le reste du territoire communal, urbanisé ou naturel, non soumis à la crue de référence et à la crue exceptionnelle.

Le PPRI prend en compte non seulement le Lirou mais également l’ensemble de ses affluents.

Concernant le Lirou, les enjeux sont relativement limités ; sont situés en zone inondable, une construction récente et une dizaine de serres situées en amont du remblai de la RD17E3 en rive gauche du Lirou, ainsi que l’ancien Moulin de Gase.

Le ruisseau de Gabelas, qui marque la limite Nord de la commune de CREISSAN draine un bassin versant de forme très allongée ; hormis des axes routiers, édifiés sur des remblais qui obstruent la plaine alluviale, les débordements de ce cours d’eau n’affectent aucun enjeu.

Le ruisseau de Saint-Just s’écoule quant à lui dans un lit en V bien marqué, limitant très fortement les écoulements ; seule la RD 16E2 est inondable sur environ 500 mètres.

Le ruisseau de Vanromières ne présente aucun enjeu. Sa plaine alluviale s’étend sur plus de 50 m de large sur la majeure partie de son linéaire. Au niveau de l’ouvrage de franchissement de la RD 16E2, le lit du ruisseau a été dévié ; en régime de crue, son ancien lit est réactivité et constitue alors un axe d’écoulement préférentiel ; les débordements viennent alors buter contre le remblai d’infrastructure qui s’étend en travers de la vallée.

Le ruisseau des Vallouvières se présente sous la forme d’un lit encaissé dans une vallée en V bien marquée ; il possède un hydrodynamisme relativement homogène avec des pentes soutenues sur tout son linéaire. Le ruisseau des Vallouvières n’affecte pas directement d’enjeux ; par contre, ses deux affluents, les ruisseaux de Combemouïs et des Rouchères ont une dynamique bien différente et affectent des enjeux relativement importants.

Dans sa partie amont, le ruisseau de Combemouïs est très encaissé et présente de fortes pentes ; les vitesses d’écoulement sont en conséquence très importantes et les débordements se limitent aux abords du lit mineur. A l’entrée du village, au niveau de la RD16E2, les pentes ralentissent brutalement et la plaine alluviale s’élargit. Le Combemouïs a été chenalisé sur toute la traversée de CREISSAN. Cependant, en régime extrême, les eaux empruntent un axe secondaire et passent à l’Est du relief sur lequel s’est établi le centre historique du village, entrainant le classement en zone inondable d’une partie du centre village. Au niveau de l’Avenue de Saint Just, une partie des eaux du bassin versant emprunte le réseau pluvial et une partie, excédentaire, s’écoule en surface sur l’Avenue. Au niveau du croisement entre l’Avenue de Saint-Just et le Boulevard Pasteur – Avenue du Général Leclerc, la configuration des lieux fait que les eaux ne sont plus confinées sur une seule voie mais peuvent au contraire s’étendre. Plusieurs bâtiments sont ainsi touchés dont la Maison de Retraite et l’ancienne Cave Coopérative. Une arche permet l’évacuation d’une partie des eaux, mais les écoulements restent très perturbés du fait de la construction de trois autres bâtiments qui barrent la vallée. Le réseau souterrain a été révisé (réfection du réseau pluvial souterrain et mise en place de canalisations de grosses dimensions), mais risque de ne pas empêcher les débordements lors d’événements extrêmes.

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 135

A l’aval de la Cave coopérative, le champ d’expansion de la crue se rétrécit ; les eaux s’écoulent via le Chemin de Combemouïs jusqu’au chemin des Rivières où le champ d’expansion de la crue s’écarte en rive droite et où l’on retrouve le ruisseau à ciel ouvert. Pour limiter les débordements du ruisseau de Combemouïs dans la traversée du centre village et réduire ainsi la vulnérabilité des bâtiments et équipements aujourd’hui régulièrement inondés, 2 ou 3 bassins de laminage/rétention sont à l’étude en amont du village de CREISSAN, aux lieux dits Combemouïs et La Baudière.

Le ruisseau des Rouchères présente des caractéristiques à peu près similaires. Sur sa partie amont, le lit du ruisseau a une capacité relativement importante permettant l’écoulement de la crue centennale dans le lit mineur. A l’amont de la RD37, des débordements sont possibles en rive droite sur le secteur de la Rouchère. A l’aval de la RD 37, les débordements se produisent successivement en rive gauche puis en rive droite, affectant une partie du centre équestre.

Le ruisseau de Nègue Fèdes, en limite Sud du territoire communal, présente dans sa partie aval, une zone d’expansion très large pouvant atteindre 300 mètres ; très peu d’enjeux sont toutefois recensés

4.1.2 – Risque inondation par ruissellement pluvial

La prévention du risque d’inondation par ruissellement pluvial est prise en compte par le PPRI du Lirou au travers des mesures de compensation à l’imperméabilisation imposées tant à l’échelle des opérations d’ensemble, qu’à la parcelle pour tout projet de création de plus de 1 logement. Ces obligations seront reprises par le règlement du PLU.

4.1.3 – Risque feu de forêt

Le Dossier Départemental des Risques Majeurs du département de l’Hérault 2012 classe la commune de CREISSAN en niveau faible ou nul pour le risque feu de forêt. La zone bâtie est en effet située a distance des espaces boisés ; seuls les quartiers Ouest de Combemouïs et La Baudière sont localisés à moins de 200 m de zones boisées ou de garrigues et sont de ce fait soumis aux obligations de débroussaillement en application de l’arrêté DDTM34-2013-03-02999 du 11 mars 2013 relatif à la prévention des incendies de forêts « Débroussaillement et maintien en état débroussaillé ». Cet arrêté impose en effet le débroussaillement et le maintien en état débroussaillé des terrains situés à moins de 200 m zones exposées, à savoir les bois, forêts, plantations d’essences forestières, reboisements, landes, maquis et garrigues : - aux abords des constructions, chantiers et installations de toute nature, sur une profondeur de 50 mètres à mesurer à partir de la construction ou de la limite du chantier ou de l’installation, ainsi que des voies privées y donnant accès sur une profondeur de 5 mètres de part et d’autre de la voie ; ces travaux sont à la charge du propriétaire des constructions, chantiers et installations de toute nature. - sur la totalité de la surface des terrains construits ou non construits situés dans les zones urbaines (zones U) délimitées au PLU, les travaux étant à la charge du propriétaire du terrain. - sur la totalité de la surface des terrains construits ou non construits, situés soit dans une Zone d’Aménagement Concerté, soit dans un lotissement, soit dans une Association Foncière Urbaine, les travaux étant à la charge du propriétaire du terrain. - sur la totalité de la surface des terrains de camping ou servant d’aire de stationnement de caravanes, les travaux étant à la charge du propriétaire du terrain.

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Cette obligation ne s’applique toutefois pas aux les bois, forêts, plantations d’essences forestières, reboisements, landes, maquis et garrigues d’une surface cumulée inférieure à 4,0 ha, ni aux haies et boisements linéaires d’une largeur inférieure à 50,0 m.

5.1.4 – Risque mouvements de terrains

Selon le site Géorisques du Ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer, l’aléa retrait- gonflement des argiles est faible sur la quasi-totalité du territoire communal de CREISSAN (dont la zone urbaine et les secteurs d’extension de La Rouchère et Les Plantiers) et nul sur quelques rares secteurs.

4.1.5 – Risque sismique

Le décret n°2010-1255 du 22 octobre 2010 portant délimitation des zones de sismicité du territoire français classe la commune de CREISSAN en zone de sismicité 2 faible.

La construction de bâtiments nouveaux de catégories III (établissements recevant du public de catégories 1, 2 et 3, habitations collectives et bureaux de plus de 28 mètres de hauteur, bâtiments pouvant accueillir plus de 300 personnes, établissements sanitaires et sociaux, centres de production collective d’énergie, établissements scolaires) et IV (bâtiments indispensables à la sécurité civile, la défense nationale et le maintien de l’ordre public, bâtiments assurant le maintien des communications, la production et le stockage d’eau potable, la distribution publique d’énergie, bâtiments assurant le contrôle de la sécurité aérienne, établissement de santé nécessaires à la gestion de crise, centres météorologiques), ainsi que certains travaux sur l’existant sont soumis à l’obligation de mettre en œuvre des dispositifs constructifs spécifiques.

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 137

4.2 – Risques technologiques

Le seul risque technologique recensé sur la commune de CREISSAN est le risque transport de matières dangereuses, lié à la traversée du territoire communal par une canalisations de transport de gaz naturel haute pression.

Du fait de la présence de cette canalisation, certaines dispositions d’urbanisme sont à prendre en compte : - dans le cercle glissant des Effets Létaux Significatifs (ELS), zone de dangers très graves pour la vie humaine, centré sur la canalisation et de rayon égal à la distance ELS portée au tableau ci-après, sont proscrits les Etablissements recevant du public de plus de 100 personnes. - dans le cercle glissant des Premiers Effets Létaux (PEL), zone de dangers graves pour la vie humaine, centré sur la canalisation et de rayon égal à la distance PEL portée au tableau ci-après, sont proscrits les Etablissements recevant du public de 1ère à 3ème catégorie (de plus de 300 personnes). De plus, dans les ELS et dans les PEL, sont proscrits les immeubles de grande hauteur et les installations nucléaires de base. - dans le cercle glissant des Effets Irréversibles (IRE), zone de dangers significatifs pour la vie humaine, centré sur la canalisation et de rayon égal à la distance IRE portée au tableau ci-après, GRT Gaz doit être consulté pour tout nouveau projet d’aménagement ou de construction.

Le tableau ci-après définit, en fonction du diamètre et de la pression maximale de service de la canalisation, les zones de danger pour la vie humaine :

Canalisation DN PMS Catégorie Effets Premiers Effets létaux (bar) Irréversibles Effets Létaux significatifs IRE (m) PEL (m) ELS (m) Artère du Midi DN 800 80 bar A 485 395 300

Notons toutefois que la canalisation traverse le territoire communal au Sud, à distance de toute zone urbaine ou à urbaniser ; elle est donc sans incidences sur les projets de développement communaux.

4.3 – Nuisances

La seule source de nuisances sonores est liée au trafic routier. La réglementation acoustique relative aux bruits des infrastructures de transports terrestres repose sur : - la loi n° 92-1444 du 31 décembre 1992 relative à la lutte contre le bruit ; - le décret n° 95-21 du 9 janvier 1995 relatif au classement des infrastructures de transports terrestres ; - le décret n° 95-22 du 9 janvier 1995 relatif à la limitation du bruit des aménagements et infrastructures de transport terrestres ; - l’arrêté interministériel du 30 mai 1996 relatif aux modalités de classement des infrastructures de transport terrestre et à l’isolement acoustique des bâtiments d’habitation dans les secteurs affectés par le bruit, modifié par l’arrêté interministériel du 23 juillet 2013. - les arrêtés interministériels du 25 avril 2003 relatifs à la limitation du bruit dans les établissements d’enseignement et de santé.

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Le classement sonore des infrastructures de transport terrestres est un dispositif règlementaire préventif avec projection de trafics à long terme (article L 571-10 du Code de l'environnement). Il s'agit de classifier le réseau de transport terrestre (route et fer) en tronçons et d’affecter à chacun de ces tronçons une catégorie sonore (de 1 à 5) et des secteurs « affectés par le bruit », de largeur comprise entre 10 m et 300 m en fonction de la catégorie sonore de l’infrastructure ou du tronçon considéré, dans lesquels les futurs bâtiments sensibles (notamment d'habitation, d’enseignement, de santé, de soins et d’action sociale) devront présenter une isolation acoustique renforcée.

Aucune infrastructure classée ne traverse la commune de CREISSAN ; par contre, la RD 612 qui longe la limite Est de la commune, est classée en voie de catégorie 3 par l’arrêté n°DDTM34-2014-05- 04014 portant classement sonore des infrastructures de transport terrestre traversant les communes de moins de 10 000 habitants de l’arrondissement de Béziers et impacte le territoire communal (secteur de bruit de 100 m de large à compter du bord extérieur de la chaussée).

Les enjeux en matière de risques et de nuisances

1. Intégrer la prise en compte du risque inondation sur la base du PPRI du Lirou et valoriser les espaces inondables inconstructibles en zone urbaine ou d’extension urbaine .

2. Maîtriser le ruissellement pluvial au travers de la limitation de l’imperméabilisation des sols, de la mise en œuvre de mesures compensatoires à l’imperméabilisation et de la réalisation des bassins de rétention sur la partie amont du bassin versant du ruisseau de Combemouïs.

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 139

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5 - Réseaux

5.1 – Assainissement

5.1.1 – Réseau d’assainissement

Le réseau d’assainissement de CREISSAN, de type séparatif, s’étend sur une longueur de 8 730 m.l. En 2013, 638 habitations étaient desservies par le réseau collectif d’assainissement.

Deux ouvrages sont recensés sur le réseau de collecte des eaux usées : - un déversoir d’orage, localisé en amont du lagunage et dont l’exutoire est le ruisseau des Vallouvières, affluent du Lirou ; - quatre chasses d’égout, actuellement fermées.

5.1.2 – Traitement des eaux usées

La station d’épuration de CREISSAN, mise en service en juillet 2002, est une station de type filtres plantés de roseaux dont l’exutoire est le ruisseau des Vallouvières ; sa capacité est de 2 000 EH.

Les deux bilans de fonctionnement les plus récents établis par le SATESE en 2015 et 2016 montrent : - un fonctionnement global satisfaisant, avec des résultats épuratoires performants ; - une charge hydraulique maximum représentant 72% de la capacité nominale (mesure du 24/11/2016) ; - une charge organique entrante (DBO5) maximum correspondant à 77% de la capacité nominale de la station, soit 1 540 EH ; - des rendements épuratoires conformes aux niveaux attendus ; - des difficultés de fonctionnement des ouvrages de traitement liés à l’apport d’eaux parasites.

5.1.3 – Assainissement non collectif

18 habitations ne sont à ce jour pas raccordées au réseau collectif d’assainissement et disposent de dispositifs autonomes. Sur ces 18 installations non collectives, 12 sont favorables, 4 favorables avec réserves et 2 défavorables.

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 141

5.1.4 – Zonage d’assainissement

Le « Zonage d’assainissement collectif et non collectif de la commune de CREISSAN » a été établi par ENTECH Ingénieurs Conseils parallèlement à la finalisation du projet de Plan Local d’Urbanisme. Il sera soumis à enquête publique en parallèle au projet de PLU et est joint en Annexes sanitaires au PLU.

Ce zonage classe : - l’ensemble des zones urbaines et des zones à urbaniser délimitées par le PLU en zone d’assainissement collectif : zones UA, UB, UC, IAU1 et IAU2 ; - les zones agricoles et naturelles en zones d’assainissement autonome : zone A incluant le secteur Ap et zone N.

5.2 – Alimentation en eau potable

5.2.1 – Ressource

L’alimentation en eau potable de la commune de CREISSAN est assurée depuis septembre 2008, par les deux forages des Bories, implantés à 1 kilomètre environ au Nord-Ouest du centre bourg. Ces deux forages, distants d’une douzaine de mètres, exploitent l’aquifère carbonaté des formations maastrichtiennes.

Les débits maximums d’exploitation autorisés par l’arrêté préfectoral en date du 2 Novembre 2007 portant déclaration d’utilité publique des forages et de leurs périmètres de protection, sont de : - 60 m3/h en débit instantané - 723 m3/jour en débit journalier

Les bilans 2014-2015 et 2015-2016 établis par l’ARS montrent que l’eau distribuée est de bonne qualité bactériologique ; elle présente toutefois des teneurs en pesticides dépassant la limite de qualité (0,1 µg/l), mais inférieures à la valeur sanitaire : - bilan 2014-2015 : 10 valeurs mesurées comprises entre 0,00 µg/l pour la valeur minimale et 0,81 µg/l pour la valeur maximale, avec une moyenne de 0,34 µg/l ; - bilan 2015-2016 : 16 valeurs mesurées comprises entre 0,00 µg/l pour la valeur minimale et 0,63 µg/l pour la valeur maximale, avec une moyenne de 0,30 µg/l ;

La molécule détectée dans l’eau communale, l’atrasine-déséthyl-déisopropyl, plus communément dénommée Dédia, est le produit de deuxième ou troisième génération de dégradation de l’atrazine, herbicide utilisé par le passé sur le territoire et interdit à la vente à l’échelle nationale depuis 2001.

La commune de CREISSAN, consciente de la sensibilité de sa ressource en eau aux pollutions diffuses et conformément aux préconisations de l’ARS, a engagé un certain nombre de mesures visant à limiter les apports polluants : - Labellisation Zéro phyto : La commune de CREISSAN s'est engagée dès 2011, dans une démarche de réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires sur les espaces publics et a mis en place un plan d'amélioration des pratiques phytosanitaires et horticoles (PAPPH) avec l'aide du Syndicat du Lirou.

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- Après avoir, dans un premier temps, stoppé l'utilisation des désherbants sur les voiries et espaces verts, c’est l’arrêt total des fongicides et insecticides qui a été décidé en 2012. - En 2017, la municipalité a décidé d'aller plus loin dans sa démarche de protection de la ressource en eau en stoppant totalement l'utilisation des pesticides sur la totalité de son territoire et s'est engagée dans la démarche « Zéro phyto ». - En complément, la municipalité encourage les jardiniers amateurs de la commune a réduire également le recourt aux produits phytosanitaires dans leurs jardins d’agrément et potagers. - Campagne de sensibilisation des viticulteurs et agriculteurs à une utilisation raisonnée des produits phytosanitaires. - Construction d’une aire mixte de remplissage et rinçage des pulvérisateurs et de lavage des machines à vendanger : cette aire, située à proximité de la station d’épuration communale, a été mise en service à l’automne 2017. - Etude de faisabilité sur la mise en place d’un filtre capable de traiter DEDIA. - Prise de contact avec la commune de Puisserguier pour la sécurisation de la ressource en eau potable de la commune (interconnexion des réseaux).

5.2.2 – Réseau et ouvrages

La capacité de stockage actuelle s’élève à 850 m3 répartis entre deux bassins réservoirs de 200 m3 chacun associés à l’ancien forage du Puech de Labade, désormais déconnecté, et un réservoir de 450 m3. Elle correspond à 14 heures de stockage en jour de consommation de pointe.

Le réseau de distribution d’eau potable est composé d’un linéaire de 8 812 mètres de canalisations.

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CHAPITRE III

EXPLICATION ET JUSTIFICATION DES CHOIX RETENUS POUR ETABLIR LE PLU

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1 – Explication des choix retenus pour établir le PADD

Le Projet d’Aménagement et de Développement Durables de CREISSAN s’inscrit dans le cadre règlementaire de la hiérarchie des normes d’urbanisme.

Il prend en compte les objectifs assignés aux documents d’urbanisme par l’article L. 101-2 du Code de l’Urbanisme concernant notamment : - le renouvellement urbain ; - la maîtrise du développement urbain et la restructuration des espaces urbanisés ; - l’utilisation économe de l’espace, la préservation des espaces agricoles, la protection des sites et des paysages naturels ; - la qualité urbaine, architecturale et paysagère ; - la diversité des fonctions urbaines et la mixité sociale dans l’habitat ; - la maîtrise des déplacements motorisés et le développement des modes alternatifs de déplacements ; - la préservation de la qualité du sol et du sous-sol, de l’eau, des ressources naturelles, de la biodiversité, des écosystèmes et la préservation ou la remise en état des continuités écologiques ; - la lutte contre le changement climatique, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la maîtrise de l’énergie et la promotion des énergies renouvelables ; - la prévention des risques naturels prévisibles, des pollutions et des nuisances.

Il prend également en compte les objectifs et les orientations des documents supra-communaux avec lesquels il doit être compatible en application de l’article L. 151-1 du Code de l’Urbanisme, en l’occurrence le Schéma de Cohérence Territoriale du Biterrois.

Le PADD a été bâti à partir des enjeux mis en évidence, pour chaque thématique, par le diagnostic communal et l’état initial de l’environnement. Il s’articule autour de 5 axes majeurs déclinés en orientations générales : 1. Maintenir une croissance démographique apte à assurer le renouvellement des générations. 2. Maîtriser le développement et limiter la consommation d’espace. 3. Conforter le centre village et mettre en valeur l’espace urbain. 4. Conforter et développer le potentiel économique de la commune 5. Préserver et valoriser l’environnement naturel et paysager.

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1.1 - Axe 1 : Maintenir une croissance démographique apte à assurer le renouvellement des générations

> Rappel des enjeux communaux

§ Maintenir un rythme démographique qui permette de ralentir le vieillissement constaté de la population et de préserver le dynamisme de la commune.

§ Définir un objectif démographique compatible d’une part avec les orientations du SCOT du Biterrois (taux de croissance de 1,9% par an maximum), d’autre part avec la capacité des équipements structurants de la commune, à savoir l’alimentation en eau potable (1 700 habitants permanents, 2 000 en pointe) et l’assainissement (station d’épuration d’une capacité nominale de 2 000 EH).

> Orientations du PADD en réponse à ces enjeux

Sur la base de la capacité des équipements communaux, et notamment de la capacité de la ressource en eau potable, la commune a retenu un objectif démographique de 1 700 habitants à échéance du PLU (soit par hypothèse 2025). Cet objectif correspond à un taux de croissance de la population de 1,9% en moyenne par an sur la période 2013-20252, correspondant au plafond fixé par le SCOT du Biterrois. A cet objectif démographique correspond un besoin de quelques 145 résidences principales supplémentaires à échéance du PLU, intégrant les 11 résidences principales autorisées sur la période 2012-2016 (à taille de ménages constante, l’accueil de jeunes ménages venant par hypothèse contrebalancer la diminution de la taille des ménages liée au vieillissement de la population en place).

Population 2013 (INSEE) 1346 Population 2025 1 700 Parc de résidences principales 2013 585 Parc de résidences principales 2025 740 Logements autorisés entre 2012 et 2016 11 Besoins en résidences principales supplémentaires à échéance du PLU 145

1.2 - Axe 2 : Maîtriser le développement urbain et limiter la consommation d’espace

> Rappel des enjeux communaux

§ Favoriser le réinvestissement urbain tant par la réhabilitation du parc ancien vacant que par la mobilisation des dents creuses et l’optimisation foncière.

2 Le PADD a été débattu le 22 Novembre 2016 ; les données ayant servi de base à l’estimation de la croissance démographique et des besoins en logements sont donc les données INSEE 2013.

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§ Conforter la cohérence de la tâche urbaine en privilégiant l’ouverture à l’urbanisation de secteur en greffe sur la zone urbaine.

§ Prendre en compte les risques naturels tant en réinvestissement urbain qu’en extension : risque inondation sur la base du PPRI Lirou, risque ruissellement, risque feu de forêt notamment.

§ Affirmer une exigence de qualité tant sur le plan architectural (en réhabilitation en centre ancien, mais également en construction neuve) que paysager.

§ Promouvoir un habitat respectueux des principes de développement durable : gestion intégrée du pluvial et maîtrise du ruissellement, promotion des énergies renouvelables, implantation bioclimatique des constructions.

§ Qualifier l’interface entre la zone bâtie et les espaces naturels et agricoles périphériques.

§ Adapter la production pour favoriser l’installation de jeunes ménages, tant en location qu’en accession.

§ Développer une offre de logements adaptés aux personnes âgées autonomes dont le diagnostic démographique montre que le nombre va augmenter de façon sensible au cours des prochaines années.

> Orientations du PADD en réponse à ces enjeux

§ Optimiser le potentiel de production par réinvestissement urbain, de façon à limiter d’autant le développement urbain sur des terres à caractère agricole ou naturel. Le centre village offre des opportunités tant par réhabilitation de logements vacants que par mutation et requalification d’anciennes bâtisses aujourd’hui délaissées (exemple de l’unité foncière le long du Boulevard Pasteur). Le diagnostic y a identifié un potentiel d’une quinzaine de logements sur la durée du PLU. Vient s’y ajouter un potentiel d’une trentaine de logements par divisions foncières (15 parcelles potentiellement divisibles représentant un potentiel d’une vingtaine de logements, dont la moitié sur la durée du PLU) et mobilisation d’enclaves non bâties (57 parcelles vierges recensées représentant un potentiel d’environ 60 logements dont par hypothèses une vingtaine sur la durée du PLU) au sein de la tâche urbaine. Plusieurs leviers devront être mobilisés pour favoriser le réinvestissement urbain : - la poursuite des dispositifs de soutien à la requalification du parc ancien mis en œuvre depuis plusieurs années par le Pays Haut Languedoc et Vignobles, que la Communauté de communes Sud Hérault est venue renforcer au travers de son opération « Cœur de Village » ; - la mise en place d’un règlement de PLU plus favorable à la densification foncière, dans le respect toutefois de l’identité du village.

§ Limiter l’extension de la zone bâtie aux stricts besoins de construction neuve. Compte tenu du potentiel identifié dans les limites de la tâche urbaine actuelle, le besoin de production en extension peut être estimé à une centaine de logements, soit un besoin foncier de 6,7 ha sur la base d’une densité brute de 15 logements à l’hectare, nettement supérieure aux densités observées au sein de la zone pavillonnaire du village.

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 149

§ Privilégier un développement en couronne de l’actuelle zone bâtie. Le Projet d’Aménagement et de Développement Durables identifie deux secteurs à urbaniser, le premier à l’Ouest sur le secteur de La Rouchère, le second en « coin » dans la zone bâtie sur le secteur des Plantiers, entre la zone d’activités artisanale et l’ancienne Cave coopérative. Ces deux secteurs sont d’ores et déjà identifiés par le Plan d’Occupation des Sols modifié le 22 mars 2017 comme des zones d’extension urbaine, avec un classement en II NA1 pour le secteur de La Rouchère et en I NA pour le secteur des Plantiers. Leur délimitation s’appuie sur des limites physiques ou naturelles : ruisseau des Rouchères, RD 37E3 et Chemin des Bournious pour le secteur de la Rouchère ; Chemin de la Bergerie, talus et parcelles bâties pour le secteur des Plantiers.

§ Identifier les secteurs d’extension à plus long terme. Le Projet d’Aménagement et de Développement Durables identifie deux secteurs devant porter le développement futur de la commune, au delà de l’échéance du PLU. Ces deux secteurs, situés au Nord et à l’Ouest du secteur d’extension de La Rouchère, sont d’ores et déjà identifiés comme des zones d’extension urbaine par le Plan d’Occupation des Sols modifié le 22 mars 2017, avec un classement en I NA.

§ Privilégier l’aménagement d’ensemble sur les secteurs d’extension. L’urbanisation du secteur de La Rouchère ne pourra se faire que par le biais d’une opération d’aménagement unique (un permis d’aménager a d’ailleurs depuis été délivré) ; celle du secteur des Plantiers par le biais d’opérations d’aménagement cohérentes, dont une opération unique sur le tènement situé au Nord du Chemin des Rivières. La réalisation d’opérations d’ensemble est en effet la garantie d’une meilleure prise en compte des enjeux : - de qualité architecturale et urbaine (au travers de la rédaction et de l’application d’un cahier des charges plus exigent) ; - de connexion au tissu urbain environnant (continuité des voiries et des cheminements piétonniers ….) ; - d’intégration au paysage (prise en compte des dénivelés, orientation des faîtages, traitement des franges bâties…) ; - de développement durable au travers de préconisations voire d’obligations en matière d’énergies renouvelables, de réutilisation des eaux de pluies, de plantation d’essences locales favorables à l’avifaune… ; - de maîtrise du ruissellement urbain, avec notamment la réalisation de dispositifs de compensation à l’imperméabilisation dimensionnés à l’échelle de l’opération, plus efficaces sur le long terme ; - de mixité urbaine et sociale.

§ Qualifier les limites de la zone urbaine, notamment à l’Est (perceptions du village depuis la Route de Béziers), à l’Ouest (perceptions depuis la Route de Quarante, intégrant l’urbanisation future du secteur de La Rouchère) et au Sud (perceptions depuis la Route de Puisserguier, intégrant l’urbanisation future du secteur des Plantiers).

§ Diversifier les types et les modes d’habitat avec : - le développement de typologies d’habitat certes plus denses mais de qualité tant sur le plan urbain que résidentiel : habitat groupé, habitat intermédiaire ; - le développement de logements de qualité en centre village par la réhabilitation de logements vacants et/ou la requalification et l’optimisation de grandes bâtisses ; - le développement d’une offre adaptée aux jeunes adultes (logements locatifs de type T1/T2) et aux jeunes ménages (offre en accession diversifiée dont accession abordable).

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- le développement d’une offre adaptée aux personnes âgées non dépendantes, en complément de l’EHPAD Les Jardins d’Adoyra, soit dans le parc ancien soit par la construction de logements dédiés.

1.3 - Axe 3 : Conforter le centre village, requalifier et mettre en valeur l’espace urbain

> Rappel des enjeux communaux

§ Conforter le centre village dans sa fonction résidentielle, économique et d’équipements.

§ Maintenir et conforter l’offre de commerces et de services de proximité en centre bourg

§ Protéger et mettre en valeur les éléments remarquables du patrimoine communal et notamment le patrimoine de centre village.

§ Favoriser la réhabilitation du bâti ancien dans le respect de l’identité et du caractère architectural du village.

§ Améliorer les conditions de circulation et de stationnement .

§ Développer les circulations douces, en relation avec les équipements publics, les commerces et les services de proximité.

> Orientations du PADD en réponse à ces enjeux

§ Conforter le centre village Parallèlement au développement de nouveaux quartiers en extension de la zone urbaine actuelle, le Projet d’Aménagement et de Développement Durables se donne pour ambition de conforter la fonction de centralité du village et de renforcer son attractivité. Il s’appuie pour cela sur les différentes fonctions que lesquelles se fonde cette attractivité : - le développement de l’offre de logement tant par réhabilitation de logements vacants que par restructuration / requalification de grandes bâtisses anciennes ; - le maintien des fonctions administratives et des équipements publics ; - le renforcement de l’offre de commerces et services de proximité ; - la requalification des espaces publics existants, en lien avec la mise en valeur du patrimoine bâti.

§ Préserver, réhabiliter et mettre en valeur le patrimoine du centre village L’attractivité du centre village passe également par : - la protection et la mise en valeur de son patrimoine : Eglise, Château seigneurial, Mairie… ; - le maintien de son identité bâtie et architecturale, au travers d’un règlement de PLU plus exigent quant aux formes bâties et à l’aspect extérieur des constructions ; - la requalification et la mise en valeur de ses espaces publics (ruelles, placettes….)

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 151

§ Améliorer les conditions de circulation et de déplacements au travers de : - la hiérarchisation du réseau de voirie, en adaptant le traitement des voies à leur fonction (axes majeurs de circulation, dessertes internes aux quartiers et les axes tertiaires où la cohabitation voitures / modes doux devra être recherchée) ; - la requalification et la mise en valeur des entrées de village ; - l’amélioration du stationnement en centre village, allant de paire avec la mise en valeur des espaces publics.

§ Développer les modes doux de déplacement, en relation avec les équipements publics. La taille du village de CREISSAN et la relative concentration des équipements en cœur de village (Mairie, Poste, groupe scolaire, bibliothèque, tennis, piscines, city-stade….) sont favorables au développement des modes doux de déplacement, tant pédestre que deux-roues. En ce sens, il convient non seulement de mettre en œuvre les pistes d’aménagement préconisées par le Schéma Modes Doux de Décembre 2011, mais également de veiller à la prise en compte systématique des déplacements doux dans les opérations d’aménagement tant en centre ancien qu’en secteur d’extension.

1.4 - Axe 4 : Conforter et développer le potentiel économique de la commune

> Rappel des enjeux communaux

§ Conforter la zone d’activités des Plantiers dans sa vocation industrielle et artisanale ; requalifier les emprises d’activités et les espaces extérieurs.

§ Affirmer la vocation des espaces agricoles de façon à assurer la pérennité des exploitations et répondre aux besoins d’extension des exploitations en développement.

§ Maintenir et conforter l’offre de commerces et de services de proximité en centre bourg

§ Développer le potentiel touristique de la commune en s’appuyant à la fois sur son patrimoine, ses équipements, la qualité de ses paysages naturels et agricoles.

> Orientations du PADD en réponse à ces enjeux

Cet axe s’articule autour de 3 orientations qui couvrent l’ensemble des champs économiques de la commune de CREISSAN : l’agriculture, l’artisanat, le tourisme, le commerce et les services ayant déjà été abordés dans l’axe 3.

§ Conforter l’activité agricole L’activité agricole occupe une place majeure sur la commune de CREISSAN, tant en terme économique que de paysage ou de biodiversité (la mosaïque des espaces naturels et agricoles conditionnant largement la valeur écologique de la commune). Le confortement de l’activité agricole est en conséquence une orientation majeure du Projet d’Aménagement et de Développement Durable ; elle s’exprime notamment au travers de : - la limitation du développement urbain et de la consommation d’espaces à vocation agricole ;

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- l’affirmation des limites de la zone urbaine à long terme, permettant de limiter les phénomènes de rétention foncière qui sont autant d’obstacles à l’installation ou à l’extension d’exploitations agricoles ; - l’encadrement de la constructibilité en zone agricole et la lutte contre le mitage.

§ Conforter et requalifier la zone d’activités des Plantiers Le Projet d’Aménagement et de Développement Durable affirme la vocation d’activités de la zone des Plantiers et la nécessité d’encadrer strictement son évolution pour éviter le développement d’un habitat résidentiel. Il affirme également la nécessité de définir les modalités de requalification de cette zone, au travers notamment d’un règlement plus exigent quant à l’aspect extérieur des bâtiments, le traitement de l’interface à l’espace public et à l’espace agricole limitrophe.

§ Développer le potentiel touristique La commune de CREISSAN possède des atouts sur le plan touristique qu’il convient de développer et valoriser ; pour cela, le Projet d’Aménagement et de Développement Durables fixe un certain nombre d’objectifs : - maintenir et conforter l’offre d’hébergement touristique (camping et Logis Verts en cœur de village, gîtes et chambres d’hôtes….) ; - valoriser les équipements sportifs et ludiques : piscine municipale, tennis, parcours de santé des Bories, circuits cyclables à développer en lien avec la voie verte Capestang – Cruzy ; - développer les modes doux de découverte du territoire communal et de son patrimoine : sentiers pédestres, cheminements urbains, cheminements cyclables ; - Préserver et mettre en valeur le patrimoine communal : patrimoine architectural, patrimoine bâti.

1.5 - Axe 5 : Préserver et mettre en valeur l’environnement naturel et paysager de la commune

> Rappel des enjeux communaux

§ Assurer la pérennité de l’activité agricole.

§ Assurer une protection renforcée des secteurs à forte sensibilité environnementale : corridors écologiques constitués par les cours d’eau et leurs ripisylves ; réservoirs de biodiversité constitué par la mosaïque d’habitats naturels et semi-naturels sur la partie Nord et centrale du territoire communal.

§ Préserver la qualité des milieux aquatiques par la maîtrise des rejets aux milieux naturels.

§ Préserver la silhouette du village et les perceptions depuis les entrées principales.

§ Maîtriser strictement la constructibilité en zones naturelles et agricoles.

> Orientations du PADD en réponse à ces enjeux

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 153

Cet axe du PADD est largement guidé par la volonté de préserver le cadre de vie communal et de protéger les espaces naturels à enjeux locaux. Il répond en cela aux exigences : - de l’article L. 101-2 du Code de l’Urbanisme ; - du Schéma de Cohérence Territoriale du Biterrois ; - du Schéma Régional de Cohérence Ecologique Languedoc-Roussillon.

Il se décline en 3 orientations complémentaires :

§ Protéger les réservoirs de biodiversité identifiés par l’état initial de l’environnement : - zones les plus ouvertes situées au centre et au Nord du territoire communal par ailleurs inclues dans le Zone de Protection Spéciale « Minervois » ; - secteurs de mattorals ; - mosaïque de parcelles agricoles et naturelles qui jouent un rôle important pour les espèces de la ZPS. Le PADD intègre la réalisation du parc photovoltaïque de Combeplane Est et l’exigence qui devra être apportée à sa bonne intégration environnementale et paysagère.

§ Assurer la préservation des corridors écologiques constitués par le Lirou et le ruisseau des Vallouvières et mettre en œuvre les moyens visant à assurant la bonne qualité des eaux superficielles (maîtrise des pollutions agricoles et des pollutions diffuses).

§ Préserver la silhouette du village et protéger les perceptions depuis les entrées principales du village : - protection des cônes de vue depuis les principaux accès et notamment depuis la Route de Béziers (entrée Est) et la Route de Quarante (entrée secteur de La Rouchère) ; - traitement paysager des interfaces entre les secteurs d’urbanisation future de La Rouchère et Les Plantiers et les zones naturelles et agricoles limitrophes ; - traitement paysager des entrées de village.

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2 – Motifs de la délimitation des zones du PLU et des règles qui y sont applicables

2.1 – Principes généraux

2.1.1 – Règlement graphique du PLU et évolution par rapport au POS

Le passage de POS en PLU se traduit d’abord par la modification de la nomenclature des zones.

Conformément à l’article R. 123-4 du Code de l’Urbanisme (dans sa rédaction en vigueur au 31/12/2015), le PLU délimite quatre types de zones sur le territoire communal - les zones urbaines U, les zones à urbaniser AU, les zones agricoles A et les zones naturelles et forestières N – pouvant elles-mêmes être divisées en secteurs de façon à prendre en compte certaines spécificités en terme de vocation, de typologie urbaine ou architecturale.

Les zones urbaines (U) correspondent aux secteurs déjà urbanisés et aux secteurs où les équipements publics existants ou en cours de réalisation ont une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter (article R. 123-5 du Code de l’Urbanisme dans sa rédaction en vigueur au 31/21/2015).

Les zones à urbaniser (AU) correspondent aux secteurs à caractère naturel de la commune destinés à être ouverts à l'urbanisation (article R. 123-6 du Code de l’Urbanisme dans sa rédaction en vigueur au 31/21/2015). Lorsque les voies publiques et les réseaux d’eau, d’électricité et le cas échéant, d’assainissement existant à la périphérie immédiate de la zone AU ont une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter sur l’ensemble de la zone, le projet d’aménagement et de développement durables et le règlement définissent les conditions d’aménagement de la zone ; les constructions y sont autorisées soit lors de la réalisation d’une opération d’aménagement d’ensemble, soit au fur et à mesure de la réalisation des équipements internes à la zone. Lorsque les voies publiques et les réseaux d’eau, d’électricité et le cas échéant, d’assainissement existant à la périphérie immédiate de la zone AU n’ont pas une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter sur l’ensemble de la zone, son ouverture à l’urbanisation peut être subordonnée à une modification ou une révision du Plan Local d’Urbanisme.

Les zones agricoles (A) correspondent aux secteurs de la commune, équipés ou non, à protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres agricoles (article R. 123-7 du Code de l’Urbanisme dans sa rédaction en vigueur au 31/21/2015).

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 155

Les zones naturelles et forestières (N) correspondent aux secteurs de la commune, équipés ou non, à protéger en raison soit de la qualité des sites, milieux et espaces naturels, des paysages et de leur intérêt, notamment du point de vue esthétique, historique ou écologique, soit de l'existence d'une exploitation forestière, soit de leur caractère d'espaces naturels (article R. 123-8 du Code de l’Urbanisme dans sa rédaction en vigueur au 31/21/2015).

Le tableau suivant indique les concordances entre les anciennes zones U, NA, NC et ND du POS et les nouvelles zones U, AU, A et N du PLU.

POS PLU Zones U Zones U : zones urbaines Zones NA Zones AU : zones à urbaniser Zones NC Zones A : zones agricoles Zones ND Zones N : zones naturelles et forestières

Sont par ailleurs désormais reportés aux documents graphiques du PLU un certain nombre d’indications qui ne figuraient pas au POS ; il s’agit :

§ conformément à l’article R. 123-11 b) du Code de l’Urbanisme (dans sa rédaction en vigueur au 31/12/2015) : - des zones d’aléa inondation par débordement, telles que définies par le Plan de Prévention du Risque Inondation du Lirou approuvé par arrêté préfectoral n°2009/01/1005 en date du 15 avril 2009 : zone rouge urbanisée, zone bleue urbanisée, zone rouge, zone rouge de précaution et zone de précaution résiduelle. - des périmètres de protection immédiate, rapprochée et éloignée des forages des Bories tels que délimités par l’arrêté préfectoral de Déclaration d’Utilité Publique en date du 2 Novembre 2007. - de la canalisations de gaz traversant le territoire communal au Sud. - du périmètre inconstructible de 100 m autour de la station d’épuration communale.

§ conformément à l’article R. 123-12 4° f) du Code de l’Urbanisme (dans sa rédaction en vigueur au 31/12/2015) : - des secteurs à l’intérieur desquels, en application de l’article L. 151-15 (anciennement 16° de l'article L. 123-1-5), un pourcentage des programmes de logements doit être affecté à des catégories de logement définies ; en l’occurrence, 20% du programme de logements de la partie Nord du secteur IAU2 des Plantiers devront ainsi être affectés à des logements locatifs sociaux.

§ conformément à l’article R. 123-12 4° c) du Code de l’Urbanisme (dans sa rédaction en vigueur au 31/12/2015) : - de l’emplacement réservé de 2 875 m2 délimité sur les parcelles cadastrées A 1075, A 1076, A 1077 et A 1078 en centre village en vue de la réalisation d’un programme comportant à minima 25% de logements locatifs sociaux, des équipements publics ou d’intérêt collectif (salle municipale….) et assurant la liaison entre le Boulevard Pasteur et la Rue de la Révolution.

Figurent également, comme auparavant au POS : - les Espaces Boisés Classés au titre de l’article L. 113-1 du Code de l’Urbanisme (article R.123-11 a) du Code de l’Urbanisme dans sa rédaction en vigueur au 31/12/2015) ; - les Emplacements Réservés aux voies et ouvrages publics, aux installations d'intérêt général et aux espaces verts (article R.123-11 d) du Code de l’Urbanisme dans sa rédaction en vigueur au 31/12/2015).

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2.1.2 – Règlement écrit du PLU et évolution par rapport au POS

Le passage de POS en PLU se traduit par la modification de la structure même du règlement :

§ Seules neuf destinations de constructions sont désormais réglementées par le PLU ; il s’agit des neufs destinations figurant à l’article R. 123-9 du Code de l’Urbanisme (dans sa rédaction en vigueur au 31/21/2015), à savoir les constructions à destination d’habitation, d’hébergement hôtelier, de bureaux, de commerce, d’artisanat, d’industrie, d’exploitation agricole ou forestière, d’entrepôt et les constructions et installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif.

§ Le règlement du PLU comporte 14 articles au lieu de 15 au POS, certains articles ayant été supprimés, d’autres étant venus s’ajouter. Le décret n°2012-290 du 29 février 2012 relatif aux documents d’urbanisme et pris pour application de l’article 51 de la Loi du 27 juillet 2010 de modernisation de l’agriculture et de la pêche a introduit deux articles supplémentaires : un premier article relatif aux obligations en matière de performances énergétiques et environnementales, un deuxième relatif aux obligations en matière d’infrastructures et réseaux de communications électroniques. Deux articles ont été supprimés par la Loi d’Accès au Logement et un Urbanisme Rénové (Loi ALUR) du 24 mars 2014, à savoir l’ancien article 5 relatif à la taille minimale des terrains constructibles et l’ancien article 14 relatif au Coefficient d’Occupation des Sols. L’ensemble des articles a en conséquence été renuméroté. Par rapport au POS, le contenu des articles 1 et 2 est par ailleurs modifié : l’article 1 liste désormais les occupations et utilisations du sol interdites (ancien article 2 du POS) tandis que l’article 2 liste les occupations et utilisations du sol soumises à des conditions particulières.

2.2 – Justification de la délimitation et des dispositions règlementaires applicables aux zones et exposé des changements apportés par rapport au POS

De manière générale, les dispositions règlementaires du PLU reprennent celles du POS lorsqu’il existe une correspondance entre les zones, afin de conserver une cohérence entre documents. Elles sont, le cas échéant, ajustées ou complétées de façon à traduire le projet communal et à prendre en compte les nouvelles exigences règlementaires, concernant notamment l’optimisation foncière ainsi que les documents supra-communaux s’imposant au PLU.

2.2.1 – Dispositions communes à plusieurs zones du PLU

Avant de présenter et de justifier les dispositions spécifiques à chaque zone ou secteur délimité par le PLU (voir chapitre 2.2.2), nous passons en revue ci-après les dispositions règlementaires communes aux différentes zones.

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 157

> En matière de risques et de nuisances (articles 1 et 2)

Le chapeau introductif du règlement de chaque zone précise l’existence de risques ou de nuisances : - risque inondation en référence au Plan de Prévention du Risque Inondation du Bassin du Lirou approuvé par arrêté préfectoral n°2009/01/1005 du 15 avril 2009, avec renvoi à l’annexe 6.1.3 des Servitudes d’Utilité Publique ; - risque retrait-gonflement des argiles, avec renvoi à l’annexe du rapport de présentation ; - risque sismique, avec renvoi à l’annexe du rapport de présentation ; - nuisances sonores dans les secteurs de bruit délimités de part et d’autre de la RD 612 en application de l’arrêté n°DDTM34-2014-05-04014 en date du 21 Mai 2014 portant classement sonore des infrastructures de transport terrestre traversant les communes de moins de 10 000 habitants de l’arrondissement de Béziers ; - périmètres de protection des forages des Bories tels que délimités par l’arrêté préfectoral du 2 novembre 2007 portant déclaration d’utilité publique avec renvoi aux annexes 6.1.1 et 6.1.2 des Servitudes d’Utilité ; - zones de danger de part et d’autre de la canalisation GRDF ; - périmètre inconstructible de 100 m autour de la station d’épuration communale.

Les articles 1 et 2 du règlement de l’ensemble des zones et secteurs classés en zone d’aléa par le PPRI du Lirou ou inclus dans les périmètres de protection des forages des Bories, font par ailleurs référence : - aux dispositions du règlement du PPRI approuvé, avec renvoi à l’annexe 6.1.3. ; - aux dispositions de l’arrêté de déclaration d’utilité publique des forages des Bories, avec renvoi à l’annexe 6.1.1.

> En matière d’accès et de desserte (article 3 du règlement du PLU)

L’article 3 du règlement du PLU définit les caractéristiques générales des accès et des voies publiques, dans un souci : - de sécurité routière : les accès doivent être aménagés de façon à apporter la moindre gêne à la circulation publique ; en conséquence, le nombre des accès peut être limité et, lorsque le terrain est riverain de plusieurs voies publiques, l’accès sur celle(s) de ces voies qui présenterait ou aggraverait une gêne ou un risque pour la circulation peut être interdit. - de protection civile : les caractéristiques (tracé, gabarit) des accès et des voies doivent répondre aux exigences de sécurité publique et de défense contre l’incendie. L’article 3 du règlement de chaque zone renvoie ainsi aux prescriptions du Service Départemental d’Incendie et de Secours du Département de l’Hérault ; les voies en impasse devront notamment comporter un point de retournement conforme aux exigences du SDIS. - de services publics : le gabarit et les caractéristiques des accès et des voies doivent ainsi répondre aux contraintes liées à la collecte des déchets ménagers et assimilés. - de développement des déplacements doux : l’article 3 du règlement des zones urbaines et à urbaniser prévoit que tout projet de construction ou d’aménagement devra le cas échéant, intégrer une réflexion sur les cheminements doux et favoriser les perméabilités piétonnes.

Enfin, l’article 3 du règlement précise que toute création, toute transformation d’usage d’un accès existant est soumis à l’autorisation du gestionnaire du domaine public sur lequel il se raccorde, avec possibilité de refus pour des motifs de sécurité routière ou de préservation du patrimoine routier. En zones à urbaniser, zones agricoles et zones naturelles, la création d’accès nouveaux ou le changement de destination d’accès existants sur les routes départementales est soumis à autorisation du Département.

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> En matière d’eau potable (article 4 du règlement du PLU)

La rédaction de l’article 4 du règlement du PLU concernant l’alimentation en eau potable, est calée sur la rédaction type de l’ARS Occitanie, à savoir : - en zones urbaines U et à urbaniser IAU : « Toute construction ou installation nouvelle nécessitant une alimentation en eau potable doit être raccordée par des canalisations souterraines au réseau public de distribution d’eau potable de caractéristiques adaptées et alimenté en quantité suffisante par une ressource conforme à la réglementation en vigueur. Cette obligation de raccordement ne s’impose pas aux constructions et installations qui ne le nécessitent pas de par leur destination (abri de jardin, remise…) ». - en zones agricole A et naturelle N, les dispositions applicables en zones urbaines et à urbanisées sont complétées par l’alinéa suivant : « En l’absence d’une distribution publique d’eau potable, l’alimentation personnelle d’une famille à partir d’un captage ou d’un forage particulier pourra être exceptionnellement autorisée conformément à la réglementation en vigueur. Il est précisé que dans la cas où cette adduction autonome ne serait plus réservée à l’usage personnel d’une famille, une autorisation préfectorale pour utilisation d’eau destinée à la consommation humaine devra être préalablement obtenue ». En tout état de cause, en cas d’alimentation à partir d’un forage particulier, la superficie de l’unité foncière devra être suffisante pour assurer la protection de la ressource, notamment en cas d’assainissement non collectif, conformément aux normes en vigueur.

> En matière d’assainissement (article 4 du règlement du PLU)

Le raccordement au réseau collectif d’assainissement est obligatoire sur l’ensemble des zones urbaines U et des zones d’extension urbaine IAU, dans un objectif de préservation de la qualité des eaux souterraines et superficielles. Afin de garantir le bon fonctionnement de la station d’épuration communale, le rejet des effluents autres que domestiques est soumis à l’autorisation du gestionnaire du réseau et peut, le cas échéant, être conditionné à un prétraitement conforme à la réglementation en vigueur. Le rejet au réseau public d’assainissement, d’eaux claires (eaux de vidange des piscines, rejets des pompes à chaleur….) et d’eaux pluviales est également interdit pour éviter une surcharge hydraulique des ouvrages de traitement ; ces rejets doivent être dirigés vers le réseau pluvial ou, à défaut être dirigés vers un exutoire identifié ou être géré sur la parcelle.

Dans les zones non desservies par le réseau collectif d’assainissement (à savoir les zones A et N), une installation d’assainissement non collectif conforme au zonage d’assainissement communal et à la réglementation en vigueur devra être mise en place. Dans le cas de réhabilitation ou d’extension d’une construction existante, l’installation d’assainissement non collectif existante devra être conforme à la règlementation en vigueur et au zonage d’assainissement communal et suffisamment dimensionnée au regard de l’extension prévue. Dans le cas contraire, le pétitionnaire devra réaliser une nouvelle installation d’assainissement non collectif adaptée au projet et conforme à la réglementation en vigueur et au zonage d’assainissement.

La réglementation en vigueur consiste dans les textes suivants : - l’arrêté interministériel du 7 septembre 2009, modifié par l’arrêté du 7 mars 2012, fixant les prescriptions techniques applicables aux installations d’assainissement non collectif de moins de 20 équivalent-habitants ; - l’arrêté préfectoral n°2001-01-1567 du 18 avril 2001 relatif aux Dispositions particulières du département de l’Hérault en matière d’assainissement non collectif ;

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- l’arrêté DDTM 34-2015-05-04910 du 20 mai 2015 relatif aux modalités d’évacuation des eaux traitées issues des installations d’assainissement non collectif recevant une charge brute de pollution organique inférieure ou égale à 1,2 kg/j de DBO5.

Nous préférons ne pas intégrer la référence de ces textes au corps du règlement, dans la mesure où ils sont susceptibles d’évoluer dans les années à venir, rendant de fait obsolète la rédaction des articles 4 des zones A et N ; ces articles 4 font simplement référence à la réglementation en vigueur, à la quelle le pétitionnaire devra se référer.

> En matière d’eaux pluviales (article 4 du règlement du PLU)

L’article 4 du règlement du PLU des zones urbaines U et à urbaniser IAU rappelle les principes de base de la gestion des eaux pluviales : - interdiction de rejet des eaux pluviales dans le réseau public d’eaux usées ; - obligation de raccordement au réseau pluvial existant en zones UA et UB et le cas échéant en zones UC et UE. - obligation pour toute opération de construction ou d’aménagement de prévoir des dispositifs de rétention des eaux pluviales en zones UC, UE et IAU ; cette obligation ne s’impose pas en zone UA et UB de centre ancien et de faubourgs où la superficie des parcelles ne permet généralement pas la mise en œuvre de tels dispositifs. Dans le cas d’opérations d’ensemble, ces dispositifs de compensation seront dimensionnés à l’échelle de l’opération sur la base d’un ratio de 100 l/m2 imperméabilisé avec un débit de fuite de 7l/s/ha, ou de la norme applicable à la date de dépôt de la demande d’autorisation d’urbanisme. Sauf impossibilité technique dûment justifiée, ces dispositifs de compensation doivent être traités en espaces paysagers (bassins peu profonds, noues) intégrés au plan de composition de l’opération pour d’une part en assurer la bonne intégration urbaine, d’autre part favoriser la création d’espaces verts, le cas échéant à vocation de détente ou de loisirs, à l’échelle des quartiers. Dans le cas de projets n’entrant pas dans le cadre d’une opération d’ensemble, le pétitionnaire devra prévoir un dispositif de rétention à la parcelle d’un volume de 5 m3 minimum ; les dispositifs de rétention à la parcelle préconisés sont les suivants : citerne enterrée ou aérienne, bâche sous terrasse, voire noue ou bassin en zone d’activités UE.

Par ailleurs, pour mieux maîtriser l’imperméabilisation des sols, le PLU impose qu’un pourcentage minimum de chaque unité foncière soient laissé en pleine terre et végétalisés ; ce pourcentage est de - 50% en zones UC (en rapport de la surface non occupée par les constructions) - 10% en zone UE (en rapport de la surface totale de chaque lot) En outre, en zones UC et IAU, 10% au moins de l’emprise des opérations d’ensemble doivent être traités en espaces verts communs, intégrés au plan de composition de l’opération ; ce pourcentage inclut les espaces de rétention des eaux de ruissellement dont le règlement impose qu’ils soient traités en espaces verts intégrés au plan de composition de l’opération.

> En matière de réseaux électriques, téléphoniques et autres (article 4 du règlement du PLU)

Exception faite en centre ancien UA et faubourgs UB, des réhabilitations ou extensions de bâtiments existants, voire de construction d’un nouveau bâtiment contigu à une bâtiment existant, les réseaux et les branchements aux réseaux électriques, téléphoniques et d’éclairage, les branchements au câble ou à la fibre doivent être établis en souterrain, tant sur le domaine public que sur le domaine privé, afin de limiter la prolifération de câbles aériens préjudiciable à la qualité du paysage et des perceptions.

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> En matière de prospects et d’implantation des constructions (articles 5, 6 et 7 du règlement du PLU)

Les articles 5 et 6 du règlement du PLU déterminent les règles d’implantation des constructions par rapport aux voies et aux emprises publiques d’une part, par rapport aux limites séparatives d’autre part. Ces règles, qui sont définies en fonction de la typologie de chacune des zones, déterminent la forme urbaine.

Les articles 5 et 6 des zones urbaines U et à urbaniser II AU intègrent toutefois un certain nombre de dispositions communes ; il est ainsi prévu que puissent déroger aux règles d’implantation générales : - les installations de faible importance nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif, pour des motifs techniques, de sécurité ou de fonctionnement, sous réserve toutefois d’une bonne intégration à l’environnement naturel ou bâti ; il s’agit là par exemple des postes de transformation électrique ou des abris conteneurs dont l’implantation est de fait liée à des contraintes techniques et de fonctionnement. - les bassins des piscines : le recul des bassins par rapport aux voies et emprises publiques est fixé à 1,00 m minimum en zones UA et UB de façon à éviter leur implantation à l’alignement de la voie, ce qui pourrait poser des problèmes techniques, et à 1,50 m en zones UC, UE (pour les seules piscines dépendant de constructions d’habitation existantes à la date d’approbation du PLU) et IAU de façon à en permettre leur réalisation sur des terrains de taille modérée (la règle générale d’implantation en retrait minimum de 5,00 m des voies et emprises publiques en zones UC et UE, de 3,00 m, à défaut d’alignement, en IAU pouvant contraindre trop fortement leur réalisation). Le recul des bassins par rapport aux limites séparatives est quant à lui fixé à 1,00 m minimum en zones UA, UB et IAU, à 1,50 m en zones UC et UE (pour les seules piscines dépendant de constructions d’habitation existantes), là encore de façon à en permettre la réalisation sur des terrains de plus petite taille tout en évitant une trop grande proximité avec les propriétés limitrophes.

L’implantation des constructions les unes par rapport aux autres sur une même unité foncière (article 7) n’est renseignée pour aucune zone urbaine ou à urbaniser, pour ne pas contraindre les implantations bâties dans un contexte où les terrains constructibles sont de tailles plus limitées. Cet article n’est pas non plus règlementé en zone agricole A et zone naturelle ou forestière N, n’ayant pas d’intérêt sur des unités foncières de tailles généralement importantes.

> En matière de stationnement (article 11 du règlement du PLU)

Les dispositions générales relatives au stationnement des véhicules (dimensionnement et modalités de calcul du nombre de places ; dispositions spécifiques aux opérations de réhabilitation ou au changement d’affectation d’une construction existante ; minoration des obligations en matière de stationnement pour les logements locatifs aidés ; possibilité de dérogations aux obligations …) sont rappelées à l’article 11 du règlement de chaque zone, exception faite des zones A et N pour lesquelles les obligations en matière de stationnement ne sont pas spécifiquement définies (simple rappel de l’obligation d’assurer le stationnement hors voies publiques).

Il en est de même des obligations en matière de stationnement des vélos introduites par les articles R.111-14-4 et R.111-14-5 du Code de la construction et de l’habitation, pour les constructions à usage principal d’habitation d’au moins 2 logements et pour les bureaux disposant d’un parc de stationnement d’accès réservé aux seuls résidents ou salariés.

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 161

> En matière d’espaces libres et plantations (article 12 du règlement du PLU)

Les articles 12 du règlement des différentes zones du PLU comportent un certain nombre de dispositions communes : - préservation des végétaux remarquables par leur âge ou leur taille, sous réserve d’un état phytosanitaire satisfaisant. - utilisation d’essences locales adaptées au climat méditerranéen et en conséquence moins gourmandes en eau ; conformément aux recommandations de l’ARS, il est conseillé de diversifier les plantations et d’éviter les espèces les plus allergisantes et notamment les Cyprès ; la plaquette du CAUE sur les essences à privilégier est jointe à titre d’information en annexe au rapport de présentation. - rappel des obligations de débroussaillement en application du Code forestier de l’arrêté DDTM34-2013-03-02999 du 11 mars 2013 relatif à la prévention des incendies de forêts « Débroussaillement et maintien en état débroussaillé », porté en annexe au règlement du PLU

> En matière de performances énergétiques et environnementales (article 13 du règlement du PLU)

L’article 13 du règlement des zones urbaines U et des zones à urbaniser IAU préconise l’utilisation des énergies renouvelables, sous réserve toutefois de la préservation du paysage naturel et urbain. Il rappelle également que les constructions devront être conformes aux dispositions règlementaires applicables au niveau national en matière de performances énergétiques et environnementales.

> En matière d’infrastructures et réseaux de communications électroniques (article 14 du règlement du PLU)

L’article 14 du règlement des zones urbaines U et des zones à urbaniser IAU impose le raccordement aux réseaux de communications électroniques et numériques (haut ou très haut débit, fibre) existants ou la pose de fourreaux en attente.

2.2.2 – Délimitation et dispositions spécifiques à chacune des zones du PLU

> Zone UA

§ Superficie : 3,4 ha.

§ Caractéristiques :

La zone UA correspond au centre ancien de CREISSAN ; elle se caractérise par une densité bâtie forte, un parcellaire essentiellement de petite taille et une implantation générale des constructions en ordre continu, à l’alignement des rues et des emprises publiques. L’architecture des constructions est typiquement languedocienne (façades ordonnancées, matériaux traditionnels, toitures en pente, remises en rez-de-chaussée des maisons viticoles). La zone UA est pour partie classée en zone inondable par le PPRI du Bassin du Lirou : Zone rouge urbanisée RU, Zone bleue urbanisée BU et Zone de précaution résiduelle ZpR. Elle est également pour partie incluse dans le périmètre de protection éloignée des forages des Bories.

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Au sein de la zone UA, le long du Boulevard Pasteur, est délimité un emplacement réservé au titre de l’article R. 123-12 4° c) du Code de l’Urbanisme (dans sa rédaction en vigueur au 31/12/2015) en vue de la réalisation d’une opération comportant du logement (dont 25% de logements locatifs sociaux), des équipements publics ou d’intérêt collectif et assurant la liaison entre le Boulevard Pasteur et la Rue de la Révolution.

§ Justification de la délimitation de la zone UA, principales évolutions du zonage par rapport au POS

La délimitation de la zone UA est basée sur des critères typomorphologiques (bâti ancien, implanté à l’alignement des voies et des emprises publiques, présentant une forte densité).

Elle ne correspond qu’à la partie centre ancien de la vaste zone U qui au Plan d’Occupation des Sols englobait la totalité de la zone agglomérée de la commune, quelle que soit son ancienneté et sa typologie.

Zone UA du PLU

§ Objectifs du PLU

Les principaux objectifs du PLU sur la zone UA sont : - le maintien de la mixité des fonctions de centre urbain (logements, équipements publics, commerces et services de proximité) ; - la préservation de l’identité architecturale et urbaine du centre ancien.

§ Principales dispositions règlementaires et évolutions par rapport au POS

Le règlement de la zone UA vise à préserver le caractère du centre ancien de CREISSAN ; à la différence du règlement du POS qui, parce qu’il ne distinguait pas de secteurs typologiques au sein de la zone urbaine U, restait très général, le règlement de la zone UA se veut plus précis et plus exigent pour assurer la protection et la mise en valeur de l’identité bâtie du centre village. Un certain nombre d’articles et notamment l’article 10, relatif à l’aspect extérieur des constructions, ont été très largement complétés.

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 163

Mixité des fonctions urbaines

L’article UA 1 liste de façon exhaustive l’ensemble des installations et occupations du sol interdites car incompatibles avec la vocation d’un centre village. Sont ainsi notamment interdites : les constructions à destination d’activités industrielles, les entrepôts, les constructions à destination d’exploitation agricole ou forestière. Les activités artisanales, dont certaines peuvent correspondre à des services de proximité, sont autorisées sous conditions.. Ces conditions sont précisées par l’article UA 2 : les activités artisanales, relevant le cas échéant du régime des installations classées pour la protection de l’environnement, sont autorisées sur le centre village à condition de correspondre à des activités de proximité en lien avec la vie urbaine et compatible avec la proximité d’habitat, de ne pas être sources de risques ou de nuisances pour le voisinage, d’être compatibles avec le niveau des infrastructures existantes (en terme d’accès ou de réseaux par exemple) et avec le tissu urbain environnement en terme de volume et d’aspect extérieur. Sont par ailleurs autorisées de façon générale, sous respect des dispositions du PPRI en zone d’aléa inondation : les habitations, les commerces et bureaux, les hébergements hôteliers, les installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif.

Le PLU vise par ailleurs à favoriser le maintien et le développement de l’offre de commerces et de services de proximité en zone UA. Pour cela, l’article UA 11 n’impose aucune obligation en matière de stationnement aux constructions à destination d’activités, hors hébergement hôtelier ou assimilé (1 place par chambre ou par gîte).

L’article UA 10 comporte par contre un chapitre spécifique aux vitrines commerciales de façon à assurer leur bonne intégration dans le tissu bâti ancien ; cet article limite la hauteur des vitrines à celle du rez-de-chaussée, impose le respect de l’ordonnancement des façades et règlemente la pose des grilles et volets de protection.

Préservation de l’identité urbaine et architecturale

Le règlement du PLU impose des règles d’implantation et de hauteur respectueuses de la morphologie bâtie du centre village.

L’article UA 5 fait ainsi de l’implantation à l’alignement des voies et emprises publiques la règle de base, explicitant ainsi les dispositions du règlement du POS qui en zone urbaine U imposait l’implantation à l’alignement dès lors que la majorité des bâtiments existants respectaient cette règle. L’article UA5 du PLU prévoit toutefois des dérogations à cette règle de base lorsque l’unité foncière est bordée par plusieurs voies, en cas d’extension ou de surélévation d’un bâtiment d’ores et déjà implanté en retrait de la voie ou de l’emprise publique (dans le respect de l’alignement initial), lorsque l’implantation en retrait du bâtiment permet de l’aligner sur un bâtiment existant de façon à former avec celui-ci une unité bâtie, ou encore dans le cas d’une construction ou installation nécessaire aux services publics ou d’intérêt collectif. L’implantation en retrait de l’alignement peut également être admise lorsqu’elle permet de conserver un mur de clôture ou une clôture ancienne présentant un caractère patrimonial. L’article UA 5 prévoit en outre que, en cas d’implantation du bâtiment en retrait de l’alignement, une clôture pourra être imposée en limite de la voie ou de l’espace public pour retrouver une continuité visuelle ; cette clôture devra en tout état de cause respecter les dispositions du règlement du PLU (article UA 10) et le cas échéant du PPRI en zone d’aléa (mur ne pouvant excéder 20 cm de hauteur qu’à condition que 30% au moins de la surface du mur situé entre le sol et la cote de la PHE soient transparents aux écoulements, sous forme de barbacanes, portails ajourés, grillages à mailles larges….).

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L’article UA 6 fait également de l’implantation en ordre continu, d’une limite séparative à l’autre, la règle de base alors que le POS n’en faisait qu’une possibilité (implantation en limite séparative ou en retrait L≥H/2, minimum 3,00 m). Cet article prévoit trois exceptions : lorsque l’unité foncière présente une façade sur rue importante (supérieure à 20 mètres), lorsqu’il existe un accès vers l’arrière de la parcelle à maintenir ou encore lorsqu’il s’agit d’une construction ou installation nécessaire aux services publics ou d’intérêt collectif. Dans ces cas, la distance minimum à respecter est de H/2 avec un minimum de 3,00 m, comme l’imposait le POS. L’article UA 6 prévoit que, en cas d’implantation en retrait de la limite séparative, une clôture pourra être imposée en limite de l’alignement sur voie ou emprise publique de façon, là encore, à retrouver une continuité visuelle, ; cette clôture devra en tout état de cause respecter, les dispositions de l’article UA 10 et, le cas échéant, du PPRI.

L’article UA 8 n’est pas règlementé, pour ne pas contraindre exagérément la constructibilité de parcelles de petites tailles en zone UA. L’article UA 12 impose par contre le maintien des arbres et végétaux remarquables par leur taille ou leur âge, qui peuvent contribuer à la qualité du centre ancien.

L’article UA 9 limite la hauteur des constructions à 10,00 m à l’égout de la couverture et R+2, alors que le POS définissait une règle de hauteur relative (1,5 fois la largeur de la voie augmentée éventuellement du retrait). Pour préserver les épannelages et limiter les conflits de voisinage qui pourraient naître de la construction d’un immeuble en R+2 dominant très largement les habitations voisines en R+1, l’article UA 9 prévoit toutefois que la hauteur du bâtiment pourra être limitée à la hauteur du plus haut des deux bâtiments mitoyens ou voisins situés du même côté de la voie.

La rédaction de l’article UA 10 relatif à l’aspect extérieur des constructions a été largement complétée – l’ancien article du POS se limitant à quelques dispositions succinctes concernant les matériaux de toiture, les couleurs des enduits et menuiseries et les clôtures. L’article UA 10 a pour objectif : - de protéger voire restituer les éléments architecturaux présentant un caractère patrimonial : éléments de décoration et de modénature (corniches, décors peints, chaines d’angle), porches des remises, menuiseries et ferronneries anciennes, encadrements en pierres de taille, portails anciens et piliers en pierre…. - de préserver le caractère architectural du centre ancien : l’article UA 10 définit ainsi des règles architecturales précises concernant les toitures (matériaux et pentes des couvertures, traitement des bas de versants et des chutes d’eau, traitement des terrasses en décaissé de toitures et des loggias), les façades (pierres de taille ou enduits dans le respect du nuancier communal, interdiction des finitions grossières ou rustiques …), les ouvertures (ordonnancement des façades, taille des ouvertures à dominante verticale et dégressive du bas vers le haut …. ), les menuiseries (en bois, à l’exclusion de tout autre matériel), les volets (en bois, avec interdiction des volets roulants et des volets en Z), les ferronneries et garde corps (en métal de forme simple, sur le modèle des ferronneries anciennes). Il encadre désormais les vitrines, avec pour objectif d’assurer une bonne intégration des locaux commerciaux au tissu ancien. - d’encadrer strictement la pose des éléments modernes que sont les climatiseurs, les paraboles et antennes, les coffrets techniques qui trop souvent portent atteinte à la qualité des centres anciens. Le principe est que ces éléments ne soient pas visibles depuis la rue (pose des climatiseurs en façade sur rue interdite, pose des antennes en toitures et en recul de la façade). La réglementation des clôtures reste globalement identique à celle du POS ; elle s’inspire des clôtures existant en centre ancien, sous réserve des dispositions du règlement du PPRI en zone d’aléa : mur en pierre ou maçonné et enduit de 1,80 m maximum ou mur bahut de 1,00 m maximum, en pierre ou maçonné et enduit, surmonté d’une grille métallique en barreaudage simple, l’ensemble ne dépassant pas 1,80 m ; les lisses de bois sont désormais interdites en centre ancien.

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 165

Gestion du stationnement

Afin de maîtriser la pression de stationnement sur emprise publique, le règlement du PLU interdit de façon explicite (article UA 1) le changement de destination des remises en rez-de-chaussée des habitations dès lors qu’il aurait pour conséquence de supprimer les places de stationnement correspondant aux besoins du ou des logements existants dans le bâtiment (sur la base d’une place par logement, conformément à l’article UA 11) sauf si il existe une solution sur l’unité foncière considérée (par exemple dans une cour arrière) ou à proximité immédiate (moins de 200 mètres). L’article UA 11 définit précisément les obligations de stationnement pour les constructions à destination d’habitation (1 place par logement) et d’hébergement touristique (1 place par chambre ou gîte), alors que le règlement du POS restait très général en imposant seulement que le stationnement soit assuré hors des voies publiques. L’article UA 11 n’impose par contre plus d’obligations de stationnement pour les autres activités, de façon à favoriser la mixité urbaine (voir ci-avant).

> Zone UB

§ Superficie : 3,4 ha

§ Caractéristiques :

La zone UB correspond aux faubourgs qui, à partir du centre ancien de CREISSAN, se sont développés le long de l’Avenue de Béziers, de l’Avenue de Saint-Chinian et de l’Avenue du Général Leclerc. La zone UB se caractérise par un bâti ancien relativement dense, implanté en ordre continu à l’alignement des voies, et présentant comme en zone UA, une identité urbaine et architecturale qu’il convient de préserver et de conforter. La zone UB est pour partie classée en zone inondable par le PPRI du Bassin du Lirou : Zone rouge urbanisée RU, Zone bleue urbanisée BU et Zone de précaution résiduelle ZpR.

§ Justification de la délimitation de la zone UB, principales évolutions du zonage par rapport au POS

La délimitation de la zone UB est basée sur des critères typomorphologiques : bâti majoritairement implanté en ordre continu à l’alignement des voies et des emprises publiques, mais sur des parcelles de tailles généralement supérieures à celle de la zone UA.

Zone UB du PLU

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Elle ne correspond qu’à la partie faubourgs de la vaste zone U qui au Plan d’Occupation des Sols englobait la totalité de la zone agglomérée de la commune, quelle que soit son ancienneté et sa typologie

§ Objectifs du PLU

Les objectifs du PLU sur la zone UB sont globalement identiques à ceux fixés en zone UA à savoir : - le maintien de la mixité fonctionnelle avec notamment le maintien des commerces et des services de proximité ; - la préservation de l’identité urbaine et architecturale des maisons de faubourgs.

§ Principales dispositions règlementaires et évolutions par rapport au POS

Le règlement de la zone UB repend globalement les dispositions du règlement de la zone UA en terme d’implantation, de gabarit, d’aspect extérieur des constructions, de clôtures, d’espaces verts et de stationnement. Compte tenu de la taille plus importante des parcelles et de l’existence fréquente, en arrière de la construction, d’un jardin ou d’une cour, il autorise en outre, pour les ouvertures non directement visibles depuis la voie ou l’espace public proche : - des proportions différentes et notamment les baies vitrées à dominante horizontale, interdites en UA ; - les volets roulants. Le principe retenu est de préserver la typologie architecturale « traditionnelle » de faubourgs en façade sur voie et espace public et d’autoriser, sur les façades arrières, non directement visibles depuis l’espace public proche, une architecture un peu plus contemporaine

> Zone UC

§ Superficie : 53,5 ha

§ Caractéristiques

La zone UC correspond à la zone pavillonnaire récente de CREISSAN, en couronne du centre ancien et des faubourgs. Essentiellement composée d’habitat individuel, elle accueille également un certain nombre d’équipements publics ou d’intérêt collectif (tennis et piscine, EHPAD Les Jardins d’Adoyra) ainsi que le camping municipal et les Logis Verts.

La zone UC est : - pour partie classée en zone inondable par le PPRI du Bassin du Lirou : Zone rouge urbanisée RU, Zone bleue urbanisée BU et Zone de précaution résiduelle ZpR. - pour partie incluse dans le périmètre de protection éloignée des forages des Bories tels que définis par l’arrêté préfectoral du 2 novembre 2007 portant déclaration d’utilité publique.

§ Justification de la délimitation de la zone UC, principales évolutions du zonage par rapport au POS

La zone UC du PLU englobe l’ensemble des extensions récentes de CREISSAN, antérieurement classées au POS approuvé en zone U et en zone II NA et désormais bâties. Ont ainsi été intégrées à la zone UC, les zones II NA du Puech de Labade au Nord-Est, du Chemin de la Tondude et du Chemin des Rivières au Sud, de La Gardiole et de Combe Mouïs au Nord. Le secteur II NA1 de La Rouchère a quant à lui été maintenu en zone à urbaniser AU dans la mesure où il n’est pas à ce jour aménagé.

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 167

La limite de la zone UC a pu, très ponctuellement être adaptée pour intégrer des constructions ou annexes qui, au cadastre, apparaissaient implantées en limite de zone.

Zone UC du PLU

§ Objectifs du PLU

- Préserver la vocation résidentielle pavillonnaire de la zone UC, tout favorisant une optimisation du foncier. - Maîtriser le ruissellement - Lutter contre la banalisation du paysage pavillonnaire et favoriser une architecture plus qualitative.

§ Principales dispositions règlementaires et évolutions par rapport au POS

Maintien de la vocation résidentielle de la zone UC et de son identité pavillonnaire

La lecture croisée des articles UC1 et UC2 conduit à n’autoriser en zone UC que : les constructions à destination d’habitation, d’hébergement hôtelier, de commerces et de bureaux, d’équipements publics ou d’intérêt collectif, mais également l’aménagement du terrain de camping existant, incluant l’installation d’habitations légères de loisirs, mais hors toute possibilité d’extension. La localisation d’un camping au sein de la zone bâtie, à l’arrière du centre ancien est une spécificité de la commune de CREISSAN qui souhaite maintenir cette activité ; il s’agit donc de permettre une évolution qualitative l’établissement (extension, aménagement voire construction de locaux techniques tels que sanitaires ou locaux d’accueil ….) mais également de répondre à l’évolution de la demande (avec le cas échéant l’installation d’habitations légères de loisirs). En tout état de cause, l’extension du camping ne doit pas être autorisée au regard de son environnement bâti.

L’article UC 10 en limitant la hauteur des constructions à 8,50 m au faîtage et 2 niveaux (R+1) impose de fait un gabarit bâti de type individuel. La hauteur maximale est portée à 12,00 m au faîtage et 3 niveaux (R+2) pour le seuls équipements publics ou d’intérêt collectif, comme c’est déjà le cas pour l’EHPAD Les Jardins d’Adoyra.

168

Optimisation du foncier

Plusieurs évolutions du règlement ont été introduites afin de favoriser une optimisation du foncier, (rappelons que le POS imposait une superficie moyenne des terrains de 600 m2 en zone U et de 800 m2 en zone NA dans le cas de lotissements ou de morcellements). - L’article UC5 prévoit ainsi une possibilité d’implantation à l’alignement des voies de desserte interne des lotissements (par « dérogation » à la règle générale d’implantation à 5,00 m qui reprend la disposition figurant au règlement de la zone U du POS). - L’article UC6 précise les règles d’implantation par rapport aux limites séparatives : si la règle générale est L≥H/2, cet article autorise explicitement l’implantation en limite séparative pour les maisons jumelées, pour les bâtiments adossés sur 1/3 au moins de leur longueur à un bâtiment existant de gabarit sensiblement identique (ce qui peut permettre la division foncière, y compris dans le cas de parcelles étroites), pour les constructions réalisées dans le cadre d’une opérations d’ensemble (hors limites de l’opération) et pour les annexes ou parties de construction ne dépassant pas 3,00 m de hauteur et 10,00 m de longueur mesurées sur la limite séparative (de façon à limiter l’effet de mur pour la propriété limitrophe). - L’article UC7 relatif à l’implantation des constructions les unes par rapport aux autres sur une même propriété n’est plus renseigné, de façon à ne pas contraindre exagérément la construction sur des parcelles de plus petites tailles. Une distance minimum de 3,00 m était imposée par le POS.

Comme au POS, l’emprise au sol (article UC8) n’est pas règlementée ; la densité de construction est davantage définie par les prospects et les obligations en matière d’espaces libres et de plantations (article UC 12).

Maîtrise du ruissellement

En complément des obligations de rétention imposées par l’article UC 4 (voir 2.2.1 ci-avant), l’article UC12 impose que 50% au moins des espaces libres de constructions soient végétalisées ; en complément, dans le cas d’opérations d’ensemble, 10% de l’emprise de l’opération doivent être traités en espaces verts communs intégrés au plan de composition de l’opération : jardin, aire de jeux d’enfants, bassin de rétention traités en jardin public…..

Qualité architecturale et urbaine

La rédaction de l’article UC 10 a été complètement revue pour mieux encadrer la constructibilité en zone UC et maintenir voire redonner de la qualité à ces quartiers pavillonnaires, appelés à se « densifier » dans les prochaines années. Le PLU autorise ainsi en zone UC une architecture plus contemporaine que celle antérieurement autorisée par le POS, répondant en cela aux souhaits de nombreux acquéreurs : - toitures tuiles (seules autorisées par le POS) mais également toits terrasses, qui resteront néanmoins partiels (dans la limite de 1/3 de la surface totale de toiture du bâtiment) pour assurer une transition harmonieuse avec les constructions existantes, exclusivement en toitures tuiles ; - façades enduites (seules autorisées par le POS), mais également façades en pierre ou aspect pierre voire en bardage de bois naturel, dans la limite de 50% de la surface totale de façade de la construction, là encore pour assurer une transition harmonieuse avec les constructions existantes quasi-exclusivement enduites ; - menuiseries et volets en bois, aluminium ou métal laqué, PVC dans le respect du nuancier communal ; - ombrières ou brises soleil en bois, aluminium ou métal laqué, dans le respect du nuancier communal.

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 169

L’article UC 10 reprend globalement les dispositions du POS concernant les clôtures ; il autorise, sous réserve des dispositions du règlement du PPRI en zone d’aléa : - les murs en pierre ou maçonnés et enduits de 1,80 m maximum ; - les murs bahuts de 1,00 m maximum, en pierre ou maçonnés et enduits, surmonté d’une grille métallique en barreaudage simple, d’un grillage à mailles rigides ou de lisses de bois ou de métal horizontales doublés d’une haie végétale composées d’essences locales diversifiées, l’ensemble ne pouvant dépasser 1,80 m.

L’article UC 12 précise également les obligations en matière de stationnement, pour éviter une prise en compte insuffisante des besoins par le pétitionnaire et le report anarchique du stationnement sur l’espace public. Il impose pour cela 2 places de stationnement au moins par logement (hors logements locatifs sociaux pour lesquels il ne peut être exigée plus de 1 place) et une place supplémentaire pour 2 logements dans le cas d’opérations d’ensemble. L’article 12 précise également les règles s’imposant aux activités, la logique étant que sur cette zone UC, et à la différence du centre ancien et des faubourgs où les possibilités de création de places de stationnement à l’intérieur des parcelles sont très limitées, le stationnement soit assuré par le pétitionnaire. Une surface de stationnement au moins égale la surface de plancher a destination d’activités est imposée, avec un minimum de 1 place.

> Zone UE

§ Superficie : 5,6 ha.

§ Caractéristiques

La zone UE est une zone urbaine équipée à vocation d’activités économiques diversifiées (industrielles, artisanales, commerciales et tertiaires).

Elle se divise en deux secteurs : - le secteur de l’ancienne Cave coopérative sur 0,6 ha ; - le secteur de la Zone d’Activités des Plantiers sur 5,0 ha

La zone UE est pour partie classée en zone inondable par le PPRI du Bassin du Lirou : Zone rouge de danger en secteur urbain RU, Zone bleue de danger en secteur urbain BU et Zone de précaution résiduelle ZpR (voir Annexe 6.1.3).

Zones UE du PLU

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§ Justification de la délimitation de la zone UE, principales évolutions du zonage par rapport au POS

La zone UE du PLU englobe l’ensemble des zones spécialisées à vocation d’activités. Elle regroupe les deux secteurs classés en zone IV NA par le POS approuvé.

§ Objectifs du PLU

- Préserver la vocation d’activités des secteurs UE et maîtriser les risques de dérive notamment du fait de la création de logements. - Favoriser une amélioration qualitative des secteurs UE.

§ Principales dispositions règlementaires et évolutions par rapport au POS

Maintien de la vocation d’activités

L’article UE2 encadre désormais strictement la construction de logement en zone UE. Le critère de nécessité au regard de l’activité, qui figurait déjà au POS est maintenu (sont en effet seules autorisées les constructions à destination d’habitation destinées au logement des personnes dont la présence sur site est nécessaire au fonctionnement, à la surveillance ou au gardiennage des locaux auxquels elles sont liées), mais il est complété par un critère relatif à la surface du dit logement : sa surface de plancher est en effet désormais limitée à 40 m2et 30% de la surface de plancher à vocation d’activités. Dans la même logique, l’article UE2 encadre également l’évolution des constructions d’habitation d’ores et déjà existantes sur la zone ; il n’autorise que leur aménagement, à l’exclusion de toute extension.

L’article UE1 maintient par ailleurs la diversité des activités pouvant être accueillies en zone UE : activités industrielles, artisanales, commerciales, bureaux, entrepôts et hangars agricoles de stockage de matériel ou fourrage, équipements publics ou d’intérêt collectif, hébergement hôtelier.

Amélioration qualitative des secteurs d’activités

Le règlement du PLU intègre plusieurs dispositions tendant à une meilleure qualité de ces secteurs d’activités.

L’article UE 5 impose une implantation générale des constructions en retrait d’au moins 5,00 m des voies et emprises publiques, reprenant en cela les dispositions du règlement POS.

L’article UE 6 impose comme le faisait le règlement du POS, une implantation en recul d’au moins 3,00 m des limites séparatives, cette distance pouvant toutefois être supprimée lorsque des mesures sont prises pour éviter la propagation des incendies (murs coupe feu).

Là où le règlement du POS était extrêmement succinct, reprenant pratiquement les mêmes dispositions qu’en zone U, l’article UE 10 définit un certain nombre de principes visant à une meilleure qualité bâtie des zones d’activités : - au plan architectural : volumes simples ; toits en tuiles canal ou similaires de teinte claire, toits terrasses ou toits de faible pente avec acrotère ; façades enduites, en bardage bois ou bardage métallique non brillant et non réfléchissant ; une seule couleur principale par bâtiment dans le respect de la palette communale et interdiction de décorations « gratuites » sans rapport avec l’activité.

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 171

- au plan des perceptions : obligations de masquer les aires de stockage des matériaux et des engins, les conteneurs à déchets et encombrants par des écrans bâtis ou végétaux de façon à les rendre le moins visible possible depuis les voies d’accès et les routes avoisinantes ; clôtures constituées d’une mur maçonné enduit de 1,80 m maximum ou d’un mur bahut de 1,00 m maximum maçonné et enduit et surmonté d’une grille ou d’un grillage rigide à mailles larges doublé d’une haie végétale ; clôtures végétales (grillage doublé d’une haie) en limite de zone A ; portails coulissants en aluminium ou en fer.

L’article 11 définit désormais précisément les obligations en matière de stationnement de façon à éviter le stationnement sur voie publique ; ces obligations sont adaptées aux différents types d’activités : une surface égale à la surface de plancher pour les activités industrielles, artisanales, commerciales et de bureau accueillant des salariés voire des clients ; une place de stationnement pour 60 m2 de surface de plancher pour les entrepôts qui par définition n’accueillent qu’un nombre réduit de salariés.

L’article UE 12 impose par ailleurs : - la plantation des aires de stationnement, à raison d’un arbre de haute tige pour 2 places ou 50 m2 de terrain ; - le traitement des espaces de rétention en espaces verts paysagers (bassins ou noues) intégrés au plan de composition des opérations d’ensemble ; - le maintien de 10% au moins de la surface de chaque unité foncière en espaces verts.

> Zone IAU

§ Superficie : 6,3 ha

§ Caractéristiques

La zone IAU est une zone à urbaniser, à vocation principale d’habitat, divisée en 2 secteurs – secteur IAU1 de La Rouchère à l’Ouest et secteur IAU2 des Plantiers au Sud - dont l’urbanisation ne pourra se faire que : - dans le cadre d’une opération d’ensemble unique pour le secteur IAU1 de La Rouchère ; - dans le cadre de plusieurs opérations d’aménagement et de construction cohérentes entre elles pour le secteur IAU2 des Plantiers, divisé en deux par le Chemin des Rivières ; l’urbanisation de la partie Nord de ce secteur est toutefois conditionnée à la mise en œuvre d’une opération unique comportant 20% au moins de logements locatifs aidés, la partie Sud pouvant quant à elle faire l’objet d’une ou plusieurs opérations d’aménagement et de construction.

Sur ces deux secteurs, l’élaboration d’orientations d’aménagement et de programmation assure la cohérence et la qualité des opérations autorisées.

La zone I AU est pour partie classée en zone inondable de précaution résiduelle ZpR par le PPRI du Bassin du Lirou.

§ Justification de la délimitation de la zone IAU, principales évolutions du zonage par rapport au POS

La zone IAU inclut deux des secteurs d’ores et déjà identifiés par le POS modifié le 22 mars 2017 comme des secteurs d’extension du village, à savoir le secteur IINA1 de la Rouchère et le secteur INA des Plantiers. La superficie totale de ces deux secteurs (6,3 ha) répond aux besoins en logements à échéance du PLU tels qu’estimés par le PADD : 100 logements en extension, soit un besoin foncier de 6,7 ha maximum sur la base d’une densité bâtie nette de 15 logements à l’hectare.

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Leur localisation répond également aux critères définis par le PADD ; il s’agit en effet de secteurs en greffe sur la zone urbaine actuelle, dont la délimitation s’appuie sur des limites physiques ou naturelles clairement identifiées : ruisseau des Rouchères, RD 37E3 et Chemin des Bournious pour le secteur de la Rouchère ; Chemin de la Bergerie, anciennes Cave coopérative et parcelles bâties pour le secteur des Plantiers en « coin » dans la zone urbaine.

Secteur IAU1 de La Rouchère Secteur IAU2 Les Plantiers

§ Objectifs du PLU

- Assurer la cohérence de l’urbanisation des deux secteurs d’extension - Privilégier la réalisation d’opérations en greffe sur la zone urbaine. - Favoriser la mixité sociale - Traiter de façon qualitative l’interface avec les espaces agricoles et naturels limitrophes.

§ Principales dispositions règlementaires et évolutions par rapport au POS

Cohérence de l’urbanisation

La cohérence de l’urbanisation est assurée par : - l’obligation d’une opération d’aménagement d’ensemble unique sur la totalité du secteur IAU de La Rouchère d’une part, sur la partie Nord du secteur des Plantiers d’autre part ; - les orientations d’aménagement et de programmation élaborées à l’échelle de la totalité de chacun des secteurs (voir Chapitre 3 ci-après).

Greffe sur la zone urbaine

L’article IAU 9, en limitant la hauteur des constructions à 8,50 m au faîtage et 6,00 à l’égout (en cas de toitures terrasses) et 2 niveaux (R+1) inscrit la typologie bâtie autorisée dans la continuité de la typologie pavillonnaire de la zone UC.

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 173

Les articles relatifs à l’implantation des constructions (articles IAU 5 et IAU 6) et aux obligations en matière de stationnement (article IAU 11) reprennent les dispositions du règlement du POS en secteur IINA1 (secteur de La Rouchère) : - implantation à l’alignement ou en retrait de 3,00 m minimum des voies et emprises publiques ; - implantation en limite séparative ou en retrait au moins égal à H/2, minimum 3,00 m ; - 2 places de stationnement au moins par logement sur emprise privée et une place supplémentaire pour 2 lots hors emprise privée dans le cas d’opérations d’ensemble.

L’article IAU 10 élargit quant à lui les typologies architecturales autorisées, en reprenant la rédaction de l’article UC 10 : - toitures tuiles mais également toits terrasses, qui resteront néanmoins partiels (dans la limite de 1/3 de la surface totale de toiture du bâtiment) pour assurer une transition harmonieuse avec les constructions existantes en zone UC limitrophe, exclusivement en toitures tuiles ; - façades enduites (seules autorisées par le POS), mais également façades en pierre ou aspect pierre voire en bardage de bois naturel, dans la limite de 50% de la surface totale de façade de la construction, là encore pour assurer une transition harmonieuse avec les constructions existantes en zone UC limitrophe, quasi-exclusivement enduites ; - menuiseries et volets en bois, aluminium ou métal laqué, PVC dans le respect du nuancier communal ; - ombrières ou brises soleil en bois, aluminium ou métal laqué, dans le respect du nuancier communal.

L’article IAU 12 renforce les obligations en matière de végétalisation de ces nouveaux quartiers : - maintien en espaces de pleine terre végétalisés de 50% au moins des espaces libres de construction de chaque unité foncière ou lot ; - traitement en espaces verts commun de 10% au moins de la superficie de chaque opération d’ensemble ; - traitement en espaces verts collectifs des espaces de rétention des eaux de ruissellement.

L’article IAU 8 limite quant à lui l’emprise au sol des constructions à 50% de la superficie de chaque lot voire, le cas échéant, de l’ensemble de l’opération d’aménagement (obligatoire en secteur IAU1 et sur la partie Nord du secteur IAU2).

En complément, les orientations d’aménagement et de programmation prévoient la plantation des voies de desserte interne des opérations (arbres d’alignement, voire bosquets d’emprise au moins égale).

Mixité sociale

L’article IAU 2 impose que 20% au moins du programme de logements prévu sur la partie Nord du secteur des Plantiers soient affectés à des logements locatifs sociaux ; ce secteur présente l’intérêt d’être situé à proximité immédiate du centre village et de ses équipements et services.

Traitement des interfaces

L’article IAU 10 impose un traitement végétal des limites entre les zones IAU et la zone agricole limitrophe, de façon à assurer leur bonne intégration paysagère ; sur ces limites, les clôtures seront obligatoirement constituées d’un grillage à mailles rigides d’une hauteur maximum de 1,80 m, doublé d’une haie vive composée d’essences locales et diversifiées, à l’exclusion de tout autre type (et notamment des murs et murs bahuts).

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En complément, l’orientation d’aménagement et de programmation du secteur de la Rouchère prévoit : - un traitement paysager des espaces de rétention localisés en bordure de la RD 37E3 ; - la création d’une interface plantée d’arbres de haute tige et de bosquets d’une largeur de 2,00 à 3,00 m en appui sur le ruisseau des Rouchères, en limite Ouest du secteur ; - la préservation voire la reconstitution des murets de pierres longeant le Chemin des Bournious au Nord et la RD 37E3 au Sud.

L’orientation d’aménagement et de programmation du secteur des Plantiers prévoit également la restauration du muret de pierres longeant le Chemin de la Bergerie sur tout le linéaire du secteur.

> Zone A

§ Superficie 501,0 ha en A et 16,1 ha en Ap

§ Caractéristiques :

La zone A une zone à protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres agricoles. Elle correspond à la fois aux terres cultivées (pour l’essentiel en vignes) et aux friches récentes dont la vocation agricole mérite d’être conservée. Pour assurer la préservation des terres agricoles, seuls y sont autorisés les constructions et installations nécessaires à l’exploitation agricole, incluant le cas échéant le logement de l’exploitant, ainsi que les équipements publics ou d’intérêt collectif dès lors qu’ils ne sont pas incompatibles avec l’exercice d’une activité agricole, pastorale ou forestière dans l’unité foncière où ils sont implantés et qu’ils ne portent pas atteinte à la sauvegarde des espaces naturels et des paysages. Depuis la Loi du 6 août 2015 pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques, sont également autorisées en zone agricole l’extension des constructions d’habitation existantes et les annexes à ces même habitations.

Au sein de la zone A sont délimités deux secteurs Ap correspondant à des secteurs agricoles présentant une sensibilité paysagère particulière, en entrée Est (Avenue de Béziers) et Sud-Ouest de CREISSAN (Route de Quarante) ; ces deux secteurs bénéficient d’une protection règlementaire renforcée, interdisant toute nouvelle construction.

§ Justification de la délimitation de la zone A, principales évolutions du zonage par rapport au POS

La préservation des terres agricoles constitue un des enjeux majeurs du projet communal ; a ainsi été classé en zone A l’ensemble des terres à vocation agricole de la commune, qu’elles soient exploitées ou en friches récentes. La délimitation entre terres agricoles et parcelles naturelles (boisements, garrigues…) repose sur un report sous SIG de l’occupation des sols, sur la base des photographies aériennes les plus récentes (2016).

Aucune nouvelle zone à urbaniser AU n’a été délimitée par le PLU sur des parcelles antérieurement classées en zone agricole NC du POS (pour rappel, les deux secteurs IAU1 et 1AU2 étaient déjà classés en secteurs NA par le POS approuvé). Ont à l’inverse été réintégrés à la zone agricole A (ou au secteur Ap) les deux secteurs INA d’extension future délimités par le Plan d’Occupation des Sols au Nord et à l’Ouest du secteur de La Rouchère, excédentaires par rapport aux besoins fonciers estimés sur la durée du PLU

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 175

Plan de zonage de la commune de CREISSAN- Zones A et N

176

§ Principales dispositions règlementaires spécifiques à la zone A et évolutions par rapport au POS

Le règlement de la zone A vise à conjuguer protection et valorisation des espaces agricoles de la commune. Il resserre globalement les conditions de constructibilité de la zone conformément à l’article R. 123-7 du Code de l’Urbanisme (dans sa rédaction en vigueur au 31/12/2015).

L’article A 2 encadre notamment la construction des logements d’exploitants en zone agricole, que le POS autorisait sans condition spécifique. Au critère de nécessité, sont ajoutées deux conditions : - une condition d’emprise : le logement doit être situé dans le même volume ou en continuité du bâtiment d’exploitation principal ; une seule exception est autorisée dans le cas d’élevages (distance maximale autorisée de 80,00 m entre le logement de l’exploitant et le bâtiment d’élevage) - une condition de surface : la surface de plancher du logement ne doit pas excéder 180 m2 et 1/3 de la surface du bâtiment d’exploitation (condition reprise par l’article A 8 relatif à l’emprise au sol).

L’article A 2 encadre également spécifiquement : - les installations classées pour l’environnement, autorisées dès lors qu’elles relèvent de l’activité agricole, mais à condition de respecter les distances règlementaires par rapport aux habitations, et une distance minimum de 100 m par rapport aux limites des zones UC et IAU délimitées par le PLU ; - les gîtes et chambres d’hôtes autorisés uniquement dans le volume bâti existant ou en extension de celui-ci, dans les limites de la réglementation en vigueur.

Conformément à l’article L. 151-12 du Code de l’Urbanisme, l’article A2 autorise en zone A l’extension et les annexes aux constructions d’habitation existantes à la date d’approbation du PLU, en les encadrant strictement pour éviter toute dérive : - les constructions d’habitation concernées doivent avoir une surface de plancher d’au moins 60 m2 (pour éviter la transformation de mazets ou cabanons) ; - l’extension doit se faire en continuité de la construction existante ; - l’extension est limitée à 20% de la surface de plancher existante, dans la limite de 180 m2 de surface de plancher totale après extension ; - les annexes sont limitées à 2 dont une piscine de 60 m2 d’emprise au sol maximum et une autre annexe de 20 m2 d’emprise au sol maximum. - les annexes ne pourront être distantes de plus de 20,00 m de tout point de l’habitation dont elles dépendent. Ces conditions de surface et d’emprise au sol sont reprises à l’article A 8 relatif à l’emprise au sol, tandis que l’article A 9 limite la hauteur des annexes autorisées à 3,00 m au faitage. Il est en outre précisé que la possibilité d’extension est offerte une fois à partir de la date d’approbation du PLU.

Cette possibilité d’extension et d’annexes concerne seulement 5 habitations existantes en zone agricole A, aucune en secteur Ap.

Sont par contre désormais interdites un certain nombre de constructions et d’occupations des sols qui étaient autorisées par le POS, s’agissant de constructions ou occupations non prévues en zone agricole par le Code de l’Urbanisme : abris de jardins, extension de constructions nécessaires aux activité industrielles ou artisanales installées en zone agricole….

Le règlement de la zone agricole A est complété par un certain nombre de dispositions visant à assurer une meilleure intégration paysagère des constructions agricoles :

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 177

- l’article A 9 limite la hauteur des bâtiments d’exploitation à 12 m au faîtage (hauteur non définie par le règlement du POS) tout en laissant une marge d’adaptation en cas de contraintes dûment justifiées ; la hauteur des constructions d’habitation non incluses dans le volume du bâtiment d’exploitation est quant à elle limitée à 8,50 m au faîtage et 2 niveaux (R+1) comme en zone UC. - l’article A 10 définit les conditions permettant de mieux prendre en compte l’environnement physique et paysager des constructions : respect de la topographie et prise en compte des masses végétales existantes pour l’implantation des bâtiments (un bâtiment appuyé sur un boisement ou une haie, sur une pente de terrain s’intégrant mieux au paysage qu’un bâtiment isolé ou implanté en crête) ; simplicité des volumes ; façades en pierre, enduites, en bardage bois voire en bardage métallique non brillants ; toitures en tuiles ou en bacs aciers non brillants ; clôtures reprenant le modèle des clôtures existantes sur l’unité foncière (murs de pierre ou maçonné notamment) ou clôtures grillagées doublée de haies.

Le règlement du secteur Ap vise à assurer une protection stricte des secteurs identifiés pour leur sensibilité paysagère en entrée de village. Toute nouvelle construction y est interdite, à l’exception des ouvrages et installations techniques nécessaires au fonctionnement et à l’exploitation des réseaux (eau potable, assainissement, gaz, électricité, télécommunications….), au fonctionnement et à l’exploitation des voies de circulation et à la sécurité publique.

> Zone N

§ Superficie : 299,7 ha dont - Zone N : 288,0 ha - Secteur Na : 2,6 ha - Secteur Ns : 2,0 ha - Secteur Npv : 7,1 ha

§ Caractéristiques :

La zone N correspond aux secteurs de la commune à protéger en raison de la qualité des sites, des milieux naturels, des paysages et de leur intérêt, notamment du point de vue esthétique, historique ou écologique, soit de leur caractère d’espaces naturels.

Elle inclut trois secteurs spécifiques correspondant : - pour deux d’entre eux à l’emprise d’équipements publics : secteur Na correspondant à l’emprise de la station d’épuration communale et antérieurement classé en zone agricole NC au POS ; secteur Ns du stade antérieurement classé en zone agricole NC du POS - pour le dernier à l’emprise du projet de parc photovoltaïque prévu sur le secteur de Combeplane Est, au Nord-Ouest du village de CREISSAN, déjà classé en quasi-totalité en secteur NDp à vocation de parc photovoltaïque au POS.

§ Justification de la délimitation de la zone N, principales évolutions du zonage par rapport au POS

La zone N inclut l’ensemble des espaces à caractère naturel de la commune ; la délimitation entre terres agricoles et parcelles naturelles (boisements, garrigues…) repose sur un report sous SIG de l’occupation des sols sur la base des photographies aériennes les plus récentes (2016).

Les secteurs indicés ont été délimités : - pour les secteurs Na et Ns sur des emprises d’ores et déjà occupées par des équipements publics (station d’épuration pour le secteur Na et stade pour le secteur Ns) ; - pour le secteur Npv sur l’emprise du secteur NDp à vocation de parc photovoltaïque d’ores et déjà inscrit au POS approuvé, élargie à une petite parcelle limitrophe à l’Est.

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§ Principales dispositions règlementaires spécifiques à la zone N et évolutions par rapport au POS

Le règlement de la zone N vise à préserver les espaces naturels et les espaces à enjeux environnementaux ou paysagers de la commune.

Toute construction nouvelle y est interdite, en raison de la sensibilité écologique et paysagère des espaces concernés, à l’exception des ouvrages et installations techniques nécessaires au fonctionnement et à l’exploitation des réseaux (eau potable, assainissement, gaz, électricité, télécommunications….), au fonctionnement et à l’exploitation des voies de circulation et à la sécurité publique et des constructions et installations nécessaires à des équipements collectifs dès lors qu’elles ne portent pas atteinte à la sauvegarde des espaces naturels et paysagers ni ne sont incompatibles avec l’exercice d’une activité agricole, pastorale ou forestière sur l’unité foncière concernée.

Conformément à l’article L. 151-12 du Code de l’Urbanisme, l’article N2 autorise en zone N l’extension et les annexes aux constructions d’habitation existantes à la date d’approbation du PLU, en les encadrant strictement pour éviter toute dérive ; comme en zone A : - les constructions d’habitation concernées doivent avoir une surface de plancher d’au moins 60 m2 (pour éviter la transformation de mazets ou cabanons) ; - l’extension doit se faire en continuité de la construction existante ; - l’extension est limitée à 20% de la surface de plancher existante, dans la limite de 180 m2 de surface de plancher totale après extension ; - les annexes sont limitées à 2 dont une piscine de 60 m2 d’emprise au sol maximum et une autre annexe de 20 m2 d’emprise au sol maximum. - les annexes ne pourront être distantes de plus de 20,00 m de tout point de l’habitation dont elles dépendent.

Ces conditions de surface et d’emprise au sol sont reprises à l’article N 8 relatif à l’emprise au sol, tandis que l’article N 9 limite la hauteur des annexes autorisées à 3,00 m au faitage. Il est en outre précisé que la possibilité d’extension est offerte une fois à partir de la date d’approbation du PLU.

Cette possibilité d’extension et d’annexes concerne à priori une seule habitation existante en zone N.

Le règlement encadre également strictement les possibilités de constructions en secteurs Na, Ne et Npv : - secteur Na : les constructions et installations liées au fonctionnement et à l’exploitation de la station d’épuration et de l’aire de lavage et de remplissage des machines à vendanger et des pulvérisateurs, dans la limite de 100 m2 d’emprise au sol ; la hauteur des constructions autorisées est limitée à 4,00 m au faîtage. - secteur Ns : les équipements publics ou d’intérêt publics à caractère sportifs et de loisirs incluant les bâtiments de type halle de sports, locaux à matériel, tribunes, sanitaires…. dans la limite de 100 m2 d’emprise au sol ; la hauteur des constructions autorisées est limitée à 6,00 m au faîtage. - secteur Npv : les panneaux photovoltaïques et les constructions, installations, aménagements nécessaires au fonctionnement et à l’exploitation d’un parc photovoltaïque dont les locaux techniques (poste de transformation et poste de livraison) dans la limite de 100 m2 d’emprise au sol ; la hauteur des constructions nécessaires au fonctionnement et à l’exploitation du parc, hors panneaux photovoltaïques, est limitée à 4,00 m au faîtage.

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 179

2.3 - Synthèse des surfaces et de leur évolution

Il est difficile de comparer les superficies des zones du POS et du PLU, du fait du changement de l’outil SIG et de certaines incohérences des superficies portées au rapport de présentation du POS.

Les zones urbaines UA, UB, UC et UE du PLU représentent une superficie totale de 65,9 ha, soit 7,4% de la superficie totale de la commune. L’augmentation de la superficie des zones urbaines par rapport au POS résulte essentiellement de l’intégration à la zone UC du PLU des zones II NA du POS désormais bâties : zone II NA du Puech de Labade au Nord-Est, zone IINA encadrée par le Chemin de la Tondude et le Chemin des Rivières au Sud, zones IINA de La Gardiole et de Combe Mouïs au Nord. A l’inverse, les zones IAU du PLU ne couvrent qu’une superficie de 6,3 ha, soit 0,7% de la superficie totale de la commune ; la diminution de la superficie des zones à urbaniser par rapport au POS correspond à l’intégration à la zone UC des anciennes zones NA désormais bâties et au reclassement en zone A des deux secteurs INA d’une superficie totale de 3,7 ha délimités par le POS en continuité du secteur de La Rouchère. L’essentiel du territoire communal est classé en zone agricole A (pour 517,1 ha, soit 58,2% de la superficie totale de la commune) et en zone naturelle N (288,0 ha hors secteurs indicés, soit 32,3% de la superficie totale de la commune). L’évolution des surfaces A/NC et N/ND s’explique essentiellement par le fait que la délimitation des zones agricoles et naturelles a été reprise sous SIG à partir des photographies aériennes les plus récentes ; certaines parcelles, antérieurement classées en zone agricole NC au POS, ont ainsi été reclassées en zone naturelle du fait de leur nature (garrigues, boisements…..).

POS – Modification N°3 PLU Zonage Superficie (ha) Zonage Superficie (ha) Zones urbaines Zones urbaines U 43,8 ha UA 3,4 ha UB 3,4 ha UC 53,5 ha UE 5,6 ha TOTAL 43,8 ha TOTAL 65,9 ha Zones à urbaniser Zones à urbaniser I NA 6,3 ha IAU1 4,0 ha II NA 14,7 ha IAU2 2,3 ha II NA1 4,1 ha TOTAL 25,1 ha TOTAL 6,3 ha Zone agricole Zone agricole NC 686,8 ha A 501,0 ha Ap 16,1 ha TOTAL 686,8 ha TOTAL 517,1 ha Zone naturelle Zone naturelle Zone ND 126,4 ha Zone N 288,0 ha Secteur NDp 6,9 ha Secteur Npv 7,1 ha Secteur Ns 2,0 ha Secteur Na 2,6 ha TOTAL 133,3 ha TOTAL 299,7 ha

TOTAL 889,0 ha TOTAL 889,0 ha

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3 – Explication des choix retenus pour la définition des orientations d’aménagement et de programmation

Deux secteurs font l’objet d’une orientation d’aménagement et de programmation : - le secteur IAU1 de La Rouchère en limite Ouest de la zone urbaine ; - le secteur IAU2 des Plantiers au Sud de la zone urbaine.

3.1 – OAP secteur IAU1 de La Rouchère

L’orientation d’aménagement et de programmation de la zone IAU1 de La Rouchère a pour objectifs :

§ d’affirmer la production d’une offre de logements diversifiée, conformément aux orientations du PADD : le secteur de La Rouchère est destiné à accueillir une opération de logements individuels composée d’environ 70 lots de tailles comprises entre 300 et 700 m2 environ.

§ de connecter la desserte interne du quartier sur les axes périphériques : l’accès se fera, au moins dans une première phase d’aménagement, à partir du Chemin des Bournious ; à terme, un giratoire sera aménagé sur la RD 37E3, permettant une connexion de l’axe de desserte central Nord-Sud du secteur.

§ de développer les cheminements doux à l’échelle du quartier et en lien avec le centre village : un cheminement piéton sera aménagé le long de la RD 37E3 et du Chemin des Bournious de façon à sécuriser les déplacements vers le centre village (et notamment l’école) mais également vers les arrêts du réseau de bus Hérault Transports (arrêt Eglise) ; un cheminement doux pourra également être prévu le long du ruisseau des Rouchères qui longe la limite Ouest du secteur IAU1 et dont il est prévu que la végétation soit confortée (principe de coulée verte).

§ de traiter les interfaces avec les zones agricoles et naturelles limitrophes au travers du traitement paysager des espaces de rétention prévus en bordure de la RD 37E3, de la préservation et de la reconstitution des murets de pierre bordant le Chemin des Bournious et la RD 37E3, de la création d’une interface plantée naturelle le long du ruisseau des Rouchères.

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 181

OAP Secteur de La Rouchère

OAP Secteur des Plantiers

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3.2 – OAP secteur IAU2 des Plantiers

L’orientation d’aménagement et de programmation de la zone IAU2 des Plantiers a également pour objectifs :

§ de favoriser une production de logements diversifiée, avec notamment l’obligation d’une opération d’aménagement d’ensemble unique sur le tènement foncier situé au Nord du Chemin des Rivières, comportant à minima 20% de logements locatifs sociaux. Ce tènement présente l’avantage d’être situé au plus près du centre village et de pouvoir y être connecté par un cheminement doux déconnecté des voies de circulation.

§ de développer les cheminements doux en lien avec le centre village : un cheminement piétonnier sera créé le long du terrain de l’ancienne Cave Coopérative, de façon à favoriser les déplacements piétons vers le centre du village via le jardin de la Maison de Retraite.

§ de traiter l’entrée de village par la RD16E2 au travers de la restauration du muret de pierres sèches longeant la voie ; les clôtures privatives le long de cet axe seront obligatoirement traitées en clôtures végétales ou murets de pierres, de façon à conserver le caractère champêtre de l’entrée de village.

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 183

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4 – Motifs des zonages complémentaires portés au PLU

Outre la délimitation des zones, les documents graphiques du PLU font apparaître un certain nombre de prescriptions complémentaires, conformément aux dispositions des articles R. 123-11 et R. 123- 12 du Code de l’Urbanisme (dans leur rédaction en vigueur au 31/12/2015).

Ces informations revêtent un caractère réglementaire et trouvent, le cas échéant, leur prolongement ou leur traduction dans le règlement du PLU voire dans les Servitudes d’Utilité Publique. Elles sont ainsi opposables à toute demande d’autorisation d’urbanisme au même titre que le zonage et les dispositions du règlement.

4.1 – Les outils de prise en compte des risques et des nuisances

Le b) de l’article R. 123-11 du Code de l’Urbanisme (dans sa rédaction en vigueur au 31/12/2015) prévoit que les documents graphiques du PLU doivent faire apparaître, s’il y a lieu, « les secteurs où les nécessités du fonctionnement des services publics, de l'hygiène, de la protection contre les nuisances et de la préservation des ressources naturelles ou l'existence de risques naturels, tels qu'inondations, incendies de forêt, érosion, affaissements, éboulements, avalanches, ou de risques technologiques justifient que soient interdites ou soumises à des conditions spéciales les constructions et installations de toute nature, permanentes ou non, les plantations, dépôts, affouillements, forages et exhaussements des sols ».

Sont à ce titre reportés aux documents graphiques du PLU de CREISSAN :

§ les zones d’aléa inondation par débordement, telles que définies par le Plan de Prévention du Risque Inondation du Lirou approuvé par arrêté préfectoral n°2009/01/1005 en date du 15 avril 2009 : zone rouge urbanisée, zone bleue urbanisée, zone rouge, zone rouge de précaution et zone de précaution résiduelle.

§ les périmètres de protection immédiate, rapprochée et éloignée des forages des Bories tels que délimités par l’arrêté préfectoral de Déclaration d’Utilité Publique en date du 2 Novembre 2007.

§ la canalisations de gaz traversant le territoire communal au Sud.

§ le périmètre inconstructible de 100 m autour de la station d’épuration communale.

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 185

4.2 – Les outils de protection du patrimoine bâti, paysager et environnemental

En application de l’article L.113-1 du Code de l’Urbanisme, « Les plans locaux d'urbanisme peuvent classer comme espaces boisés, les bois, forêts, parcs à conserver, à protéger ou à créer, qu'ils relèvent ou non du régime forestier, enclos ou non, attenant ou non à des habitations. Ce classement peut s'appliquer également à des arbres isolés, des haies ou réseaux de haies, des plantations d'alignements ». L’article L113-2 précise que : « Le classement interdit tout changement d'affectation ou tout mode d'occupation du sol de nature à compromettre la conservation, la protection ou la création des boisements. Nonobstant toute disposition contraire, Il entraine le rejet de plein droit de la demande d’autorisation de défrichement prévue au chapitre Ier du Titre IV du Livre III du Code forestier…. »

Sont classées en Espaces Boisés à Conserver au titre de l’article L. 113-1 la ripisylve du Lirou et la ripisylve du ruisseau des Vallouvières, seuls cours d’eau de la commune présentant une végétation rivulaire relativement importante.

Il s’agit, par ce classement, d’assurer la protection de ces cours d’eau et de leurs ripisylve, identifiés comme corridors écologiques par le diagnostic environnemental du PLU (page 111).

4.3 – Les emplacements réservés aux voies et ouvrages publics

Les emplacements réservés sont repérables au plan de zonage du PLU grâce à un système de numérotation. Conformément au d) de l’article R. 123-11 du Code de l’Urbanisme (dans sa rédaction en vigueur au 31/12/2015), la liste des emplacements réservés portée au plan de zonage précise la destination et la personne publique bénéficiaire (collectivité, organisme ou service public) de chaque emplacement.

Ces emplacements réservés concernent :

§ l’élargissement de voies départementales ou communales visant à améliorer les conditions de circulation et la sécurité des usagers ainsi que la desserte des quartiers : - ER n°4 et ER n°16 : élargissement de la RD 16E2 - ER n°10 : élargissement de la RD37E3 en entrée Est du village (Avenue de Béziers) - ER n°5 : Elargissement du Chemin de la Baudière - ER n°6 : Elargissement du Chemin de Saint Chinian - ER n°7 : Elargissement du Chemin de la Gourgue - ER n°8 et ER n°9 : Elargissement du Chemin d’Abram - ER n° 11 et ER n°12 : Elargissement du Chemin de la Tondude - ER n°13 et ER n°17 : Elargissement du Chemin des Rivières - ER n°14 et ER n°15 : Elargissement du Chemin de Combemouïs - ER n°18 : Elargissement de la Rue des Vieux Bassins en centre village. - ER n°19 : Dégagement au carrefour du Chemin des Rivières et du Chemin de la Bergerie (RD16E2)

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§ la création d’un rond-point d’entrée de village, Route de Quarante, sur lequel viendra se connecter, dans un second temps, la voie de desserte interne du quartier de La Rouchère (ER n°20).

§ l’aménagement de bassins de laminage / rétention sur les secteurs de Combemouïs et de La Baudière destinés à limiter les débordements en zone urbaine de CREISSAN ; ces trois emplacements réservés couvrent respectivement 0,9 ha pour l’ER n°1, 3,0 ha pour l’ER n°2 et 0,8 ha pour l’ER n°3.

4.4 – Les outils de mixité sociale

4.4.1 – Les secteurs de mixité sociale

Conformément au 4° f de l’article R. 123-12 (dans sa rédaction en vigueur au 31/12/2015) sont reportés aux documents graphiques du PLU les secteurs où un pourcentage minimum des programmes de logements devra être affecté à des logements locatifs sociaux, conformément à l’article L. 151-15 du Code de l’Urbanisme (nouvelle codification).

Cette obligation s’impose à la partie Nord du secteur IAU2 des Plantiers, située au plus près du centre village et de ces équipements ; le programme de logements qui y sera réalisé devra comporter à minima 20% de logements locatifs sociaux.

4.4.2 – Les emplacements réservés en vue de la réalisation de programmes de logements respectant les objectifs de mixité sociale

Conformément au 4° c de l’article R. 123-12 (dans sa rédaction en vigueur au 31/12/2015) est également reporté aux documents graphiques du PLU un emplacement réservé délimité en application de l’article L. 151-41 du Code de l’Urbanisme (nouvelle codification) où 25% des programmes de logements devront être affectés à des logements locatifs sociaux.

Cet emplacement réservé de 2 875 m2 est situé en centre village. Le programme qui y sera réalisé permettra non seulement la requalification de bâtiments aujourd’hui dégradés, mais également la réalisation d’un programme mixte comprenant notamment une offre de logements diversifiée, avec 25% au moins de logements locatifs aidés, et des équipements publics ou d’intérêt collectif (et notamment une Salle Municipale, la salle du Conseil actuelle ne pouvant répondre aux normes PMR).

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5 – Compatibilité du PLU avec les documents de norme supérieure

Le Code de l’Urbanisme introduit une hiérarchie entre les différents documents d’urbanisme, plans et programmes pour lesquels il définit des obligations de compatibilité ou de prise en compte (Voir Chapitre I – Titre 8 – Documents de portée supérieure au PLU).

Le présent Chapitre du rapport de présentation s’attache à justifier de la compatibilité du PLU de CREISSAN avec les orientations et les prescriptions du SCOT du Biterrois approuvé le 27 Juin 2013 et complété le 11 octobre 2013 ; il justifie également : - la compatibilité du PLU avec les documents approuvés postérieurement au SCOT, à savoir les orientations fondamentales du SDAGE Rhône Méditerranée 2016-2021, entré en vigueur le 21 décembre 2015 et les objectifs définis par le SAGE Orb-Libron qui devrait être approuvé au premier semestre 2018. - la prise en compte par le PLU du Schéma Régional de Cohérence Ecologique adopté le 20 Novembre 2015, du Plan Climat Energie territorial du département de l’Hérault 2013-2018 adopté en Mars 2013 et du Plan de Gestion des Risques d’Inondation approuvé le 7 décembre 2015.

5.1 – Compatibilité du PLU avec le SCOT du Biterrois

Nous analysons ci-après la compatibilité du Plan Local d’Urbanisme de CREISSAN avec les objectifs et orientations du Document d’Orientations et d’Objectifs du SCOT par grandes thématiques, reprenant ainsi la présentation du Chapitre I – Titre 8 - 8.1).

Orientations générales Déclinaison Justification de la compatibilité du PLU du SCOT Orientations en matière Le SCOT du Biterrois d’octobre 2013 Le PADD fixe un objectif démographique à la commune de développement rattache la commune de CREISSAN au de CREISSAN de 1 700 habitants à échéance du PLU (par démographique bassin de proximité de Puisserguier / hypothèse 2025), ce qui correspond à un taux de Capestang auquel il affecte un taux croissance annuel moyen de 1,9% sur la période 2025, de croissance démographique annuel conforme au plafond fixé par le SCOT. moyen de 1,9% sur la période 2012- 2025. Orientations en matière Le SCOT du Biterrois prévoit la A l’objectif démographique fixé par le PADD correspond de logement production de 2150 logements la production, sur la durée du PLU, de quelques 145 supplémentaires sur le bassin de résidences principales supplémentaires, niveau proximité Puisserguier – Capestang, nettement inférieur aux 280 logements autorisés par le dont 280 sur la commune de CREISSAN SCOT, y compris en prenant en compte les 11 sur la période 2012-2025. logements autorisés depuis 2012. Le SCOT du Biterrois affirme la La diversification du parc de logements est une des nécessité d’un effort collectif en orientations majeures du PADD de CREISSAN (Axe 2 du

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matière de logement social et PADD, Orientation 5). Il s’agit en effet d’adapter la demande à chaque commune de se production à la demande locale et de favoriser fixer un objectif minimal de l’installation sur la commune de jeunes ménages au production de logements aidés sur la travers d’une offre plus diversifiée tant en terme de durée d’application du SCOT. typologie (habitat individuel pur ou groupé, parcelles de Il propose un taux de 5% de tailles variées….) que de statut (accession dont logements aidés en 2025 ou une accession abordable, locatif dont locatif aidé). proportion de 1 logement aidé pour Concernant le parc locatif social, la commune de 5 construits dans les opérations CREISSAN compte d’ores et déjà 23 logements locatifs neuves pour les communes de moins sociaux, soit un taux d’équipement de 4,2% ; elle de 1 500 habitants - catégorie à prévoit de renforcer ce parc dans les prochaines années laquelle appartient aujourd’hui la et a pour cela introduit deux dispositions au PLU : commune de CREISSAN - et un taux de - la délimitation d’un secteur de mixité sociale en 10% de logements aidés en 2025 ou application de l’article L. 151-15 du Code de une proportion de 1 logement aidé l’Urbanisme sur la partie Nord du secteur IAU2 des sur 4 construits dans les opérations Plantiers ; le programme de logements qui y sera neuves pour les communes de 1 500 réalisé devra comporter à minima 20% de à 3 000 habitants - catégorie à logements locatifs sociaux. laquelle appartiendra la commune de - la délimitation d’un emplacement réservé en vue CREISSAN à échéance du PLU. de la réalisation de programmes de logements respectant les objectifs de mixité sociale en application de l’article L. 151-41 du Code de l’Urbanisme, sur une emprise de 2 875 m2 en zone UA de centre village ; 25% des logements qui y seront réalisés seront des logements locatifs sociaux. Le SCOT recommande : Sans pouvoir véritablement influer sur la typologie des - de favoriser une meilleure logements produits (hors logements locatifs sociaux fluidité des parcours évoqués ci-avant), le PADD affirme la nécessité de résidentiels ; favoriser la production de logements de plus petites - de veiller à la diversité des tailles notamment en centre village et de logements typologies de logements au en accession abordable pour les jeunes ménages. travers du développement de Au travers de la délimitation de l’emplacement réservé logements de petite taille ; en application de l’article L. 151-41 du Code de - en centre ancien, de travailler l’Urbanisme, le PLU favorise la requalification d’un îlot sur des logiques de en partie dégradé en centre village. desserrement, avec des Au travers de règles plus souples en zone opérations de rénovation de pavillonnaire UC, le PLU favorise également une l’habitat indigne, de démolitions densification par division foncière, tout en veillant au / reconstruction ; respect de l’identité des quartiers concernés - sur les quartiers postérieurs aux (maintien de la typologie individuelle). années 50, de favoriser une logique de densification par recoupement du parcellaire, construction dans les dents creuses, remplacement de l’habitat individuel par de l’habitat collectif. Les orientations du Le SCOT impose de renforcer Les deux secteurs à urbaniser délimités par le PLU – SCOT en matière de l’efficacité et la cohérence de secteur IAU1 de La Rouchère et secteur IAU2 des développement urbain l’urbanisation au travers de 4 Plantiers - d’une superficie totale de 6,3 ha sont principes : destinés à accueillir les quelques 100 logements - le principe de densité : une attendus sur la durée du PLU, hors production par densité minimale, de 14 réinvestissement urbain (estimée à 45 logements). logements par ha est définie La densité brute bâtie moyenne atteindra ainsi 16 pour la catégorie de communes logements par ha sur ces deux secteurs ; elle sera donc à laquelle appartient CREISSAN, supérieure au seuil de 14 logements par ha définie par - le principe de compacité qui le SCOT. consiste à maximiser le linéaire Ces deux secteurs sont par ailleurs délimités en

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des zones d’urbanisation future continuité de la zone bâtie, le secteur IAU2 des en contact avec les zones U ou Plantiers étant même pratiquement enclavé dans la AU ouvertes tâche urbaine, délimité par la zone d’activités - le principe de continuité : les artisanales à l’Ouest, les quartiers pavillonnaires et zones d’urbanisation future l’ancienne Cave Coopérative au Nord et à l’Est. doivent être positionnées de façon à garantir la continuité du tissu urbain. Le SCOT impose de maîtriser la Le PLU délimite deux secteurs à urbaniser à vocation consommation foncière. Il affecte au principale d’habitat – le secteur IAU1 de la Rouchère et bassin de proximité de Puisserguier / le secteur IAU2 des Plantiers – dont la superficie totale Capestang, une enveloppe foncière à de 6,3 ha reste inférieure au plafond de 8,6 ha fixé par vocation majoritaire d’habitat de 95 le SCOT. ha sur la période 2012-2025, dont 8,6 ha pour la commune de CREISSAN Le SCOT fixe également un objectif En privilégiant les opérations d’ensemble – voire en les de qualité des espaces bâtis, qui doit imposant en secteur IAU1 de la Rouchère et sur la se traduire par : partie Nord du secteur IAU2 des Plantiers - le PLU vise à - une recherche de qualité une meilleure prise en compte des enjeux de : urbaine et architecturale tant en - qualité urbaine au travers du respect des principes centre ancien qu’en secteur de desserte et d’organisation interne définis par les d’extension. orientations d’aménagement et de - une mixité fonctionnelle au sein programmation ; des zones d’habitat - qualité architecturale au travers de la rédaction et - des espaces publics de qualité de l’application de cahier des charges plus - l’intégration des principes exigeants ; environnementaux : - qualité paysagère au travers des principes définis par les orientations d’aménagement et de programmation quant au traitement végétal des interfaces avec les zones agricoles et naturelles limitrophes, des bassins de rétention et des voies. Le PLU vise également à assurer la préservation et la mise en valeur du patrimoine bâti de la commune ; en cela la rédaction du règlement des zones UA et UB de centre ancien et de faubourgs a été largement complétée pour mieux protéger, restaurer et mettre en valeur les éléments architecturaux présentant un caractère patrimoniale mais également assurer le respect de l’identité architecturale de ces quartiers par les constructions neuves ou extensions / aménagements de constructions existantes. Le règlement des zones UA et UB favorise la mixité fonctionnelle en autorisant, outre l’habitat, l’ensemble des activités liées à un centre village et notamment les commerces et les activités artisanales correspondant à des services de proximité. En n’imposant aucune obligation en matière de stationnement aux activités sur ces zones, le PLU entend également favoriser le développement des activités existantes voire l’implantation de nouvelles activités en centre village. Le règlement de la zone pavillonnaire UC et des secteurs à urbaniser IAU favorise également une certaine mixité fonctionnelle en autorisant, outre l’habitat, les commerces et bureaux. Notons que le PLU maintient le camping et les Logis Verts au sein de la zone UC, en excluant toutefois toute extension au regard de son environnement résidentiel, répondant en cela à la volonté de la commune de maintenir cette activité touristique au cœur du village.

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Enfin, le PLU intègre les principes de développement durable au travers notamment : - de la promotion des énergies renouvelables : photovoltaïque en toiture autorisé en zones UB, UC, UE et IAU - de la gestion intégrée du ruissellement : obligation de rétention à la parcelle ou dimensionnée à l’échelle des opérations d’ensemble en zones UC, UE et IAU. - du maintien des plantations et végétaux remarquables sur l’ensemble des zones du PLU et de l’utilisation d’essences locales diversifiées favorables à l’avifaune.

Les orientations du Le SCOT impose : Le confortement de l’activité agricole est une des SCOT en matière - de limiter l’artificialisation des orientations majeures du PADD de CREISSAN (Axe 4 du d’agriculture terrains à vocation agricole aux PADD, Orientation 1). stricts besoins liés au En optimisant le potentiel de production par développement de réinvestissement urbain, en limitant la surface des l’urbanisation ; secteurs à urbaniser aux stricts besoins de production - de protéger les espaces dont identifiés par le PADD (soit 100 logements sur la durée l’intérêt économique est à du PLU), en favorisant sur ces secteurs à urbaniser des préserver pour l’avenir, en densités bâties relativement élevées (de 16 logements raison de leur potentiel en moyenne par ha), le PLU limite fortement la productif, de reconversion ou consommation d’espace. Au total 6,3 ha seulement sont d’irrigation. ouverts à l’urbanisation sur les secteurs de La Rouchère - de préserver la fonctionnalité et Les Plantiers, s’agissant par ailleurs de secteurs qui des outils de production étaient d’ores et déjà classés en zone d’extension IINA agricole, et INA par le POS. - de réduire le mitage des espaces Le PLU procède par ailleurs à la réintégration à la zone agricoles. agricole A / secteur Ap de deux zones INA délimitées au POS au Nord et à l’Est du secteur de La Rouchère, mais excédentaires par rapport aux besoins fonciers de la commune sur la durée du PLU ; ce sont ainsi 3,7 ha qui sont reclassés en A/Ap. Au total quelques 517 ha sont classés en zone agricole A, soit 58,2% de la superficie totale de la commune. La zone A s’étend notamment sur une grande partie Sud du territoire communal, classée par le SCOT en secteur à enjeux économiques sur fait de sa possibilité d’irrigation par le réseau BRL. Le règlement de la zone agricole A encadre par ailleurs strictement la constructibilité en zone agricole. Reprenant les règles du SCOT, il impose au logement de l’exploitant, dont la présence permanente est nécessaire au fonctionnement de l’exploitation, d’être intégré dans le volume du bâtiment d’exploitation (exception faite des élevages) et de ne pas excéder 180 m2de surface de plancher et un tiers .de la surface totale du bâtiment dans lequel il est intégré. Les possibilités d’extension des constructions d’habitation reprennent également le seuil figurant au SCOT, à savoir 20% de la surface de plancher existantes ; trois conditions y sont ajoutées : la surface de plancher de la construction d’habitation initiale ne doit pas être inférieure à 60 m2 (pour éviter la « transformation» de mazets non destinés à la base à de l’habitation), la surface totale de plancher après extension ne doit pas excéder 180 m2, et enfin cette

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possibilité d’extension est ouverte une seule fois partir de la date d’approbation du PLU. En tout état de cause, cette possibilité d’extension devrait rester limitée (5 habitations recensées en zone A). Les orientations du Le SCOT définit un ensemble de base La commune de CREISSAN dispose d’ores et déjà des SCOT en matière auquel tout habitant du territoire équipements de base identifiés par le SCOT avec, outre d’activités doit pouvoir accéder dans un rayon les commerces de proximité, une école et un EHPAD économiques de 5 km autour de son lieu de d’une capacité de 54 lits. résidence : un commerce Elle possède également une zone d’activités artisanales alimentaire, une structure d’accueil dont le PLU affirme la vocation en limitant strictement de la petite enfance, une école le développement d’habitat : maternelle et élémentaire, un - seuls sont désormais autorisés les logements de cabinet médical, un point fonction, dans la limite de 40 m2 de surface de multiservices publics et un dispositif plancher et de 30% de la surface de plancher du d’hébergement ou d’assistance aux bâtiment d’activités. personnes âgées. - dans la même logique, seul est autorisé Le SCOT privilégie par ailleurs la l’aménagement des constructions d’habitation localisation des nouveaux d’ores et déjà existantes sur la zone, , à l’exclusion équipements publics, commerces et de toute extension. notamment les surfaces alimentaires et les services à la personne sur les centres bourgs et les centres villes. Les orientations du Le Schéma de Cohérence Territoriale La préservation et la mise en valeur de l’environnement SCOT en matière de du Biterrois affirme la nécessité de naturel de la commune est un des axes du PADD, qui milieux naturels et de protéger le maillage écologique du définit pour cela deux orientations majeures : la biodiversité territoire, composé de l’ensemble protection des réservoirs de biodiversité d’une part et des espaces naturels et semi- la préservation des corridors écologiques d’autre part. naturels. Le PLU classe en zones agricole A et naturelle N la Cet objectif de décline en quatre quasi-totalité du réservoir de biodiversité délimité au grandes orientations : titre de la trame verte sur une grand partie Nord du - la protection stricte des pôles territoire communal. Il s’agit de zonages où les majeurs de biodiversité (aucune possibilités de construction sont extrêmement n’est identifié sur la commune restrictives. Seul le secteur Npv correspondant à de CREISSAN. l’emprise du projet de parc photovoltaïque est inclus - la préservation des pôles dans cette vaste zone A et N, mais sans pour autant d’intérêt écologiques (grande constituer un obstacle aux continuités écologiques moitié Nord du territoire locales (voir ci-après). communal de CREISSAN) Le PLU classe majoritairement en zone agricole A les - la protection de la trame bleue deux corridors écologiques délimités par le Schéma composée par les principaux Régional de Cohérence Ecologique au titre de la trame cours d’eau du territoire (dont le verte au Sud du village de CREISSAN et en zone naturelle Lirou sur la commune de N et Espaces Boisés Classés le Lirou et sa ripisylve, CREISSAN), identifié par le Schéma Régional de Cohérence - l’indentification des corridors Ecologique comme corridor écologique au titre de la écologiques, espaces de liaison trame bleue .Bien que non identifié comme corridor entre les pôles majeurs de écologique par le Schéma Régional, le ruisseau des biodiversité, les pôles d’intérêt Vallouvières fait également l’objet d’une protection écologique et la trame bleue. renforcée au PLU avec un classement de sa ripisylve en Espaces Boisés à Conserver au titre de l’article L. 113-1 du Code de l’Urbanisme. Les orientations du Le Schéma de Cohérence Territoriale En classant quelques 805 ha, soit plus de 90% de la SCOT en matière de du Biterrois définit deux grands superficie totale de la commune, en zones agricole A et paysage objectifs en matière de paysage : naturelle N, le PLU assure la préservation des grands - Préserver l’identité des grandes paysages viticoles et naturels de la commune. La unités paysagères et valoriser redéfinition des zones A et N sur la base des les éléments structurants du photographies aériennes les plus récentes permet non territoire. Il s’agit pour cela : seulement de coller au plus près de la vocation des - Améliorer l’interface entre terrains (ont ainsi été rattachées à la zone agricole A espace urbain et espace naturel non seulement les parcelles actuellement exploitées

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et agricole. mais également les friches basses récentes pouvant être remises en culture), mais également de préserver la mosaïque d’espaces agricoles et naturels qui caractérise le grand paysage de CREISSAN. Le PLU s’attache également à préserver les points de vue les plus remarquables sur le village depuis les principales entrées Est (Route de Béziers) et Ouest (Route de Quarante) au travers de la délimitation de secteur Ap strictement inconstructibles, d’une superficie respective de 7,1 et 9,0 ha. Il lutte également contre les risques de cabanisation au travers d’un règlement de zones A et N limitant strictement la constructibilité.

La qualification des limites de la zone urbaine est une des orientations fortes du PADD (Axe 2, Orientation 4). Elle s’exprime à la fois au travers : - de la délimitation des secteurs à urbaniser, calée sur des limites naturelles ou physiques (RD 37E3, Chemin des Bournious et ruisseau des Rouchères pour le secteur IAU1 de La Rouchère, Chemin des Rivières et Chemin de la Bergerie / RD 16E2 pour le secteur IAU2 des Plantiers). - des orientations d’aménagement et de programmation des dits secteurs à urbaniser qui prévoient notamment la restauration des murets de pierres sèches bordant les voies, le confortement de la ripisylve du ruisseau des Rouchères pour le secteur IAU1 de La Rouchère - du règlement qui impose des clôtures végétalisés en limites de zones A et N ; Les orientations du Le Schéma de Cohérence Territoriale Le PLU s’attache à la préservation de la qualité des eaux SCOT en matière de du Biterrois définit comme souterraines et superficielles au travers notamment : milieux aquatiques et orientation, la préservation des - de l’adéquation entre les perspectives de de ressources fonctionnalités et de la qualité des développement démographique de la commune et souterraines milieux aquatiques ainsi que des la capacité de sa station d’épuration (2000 EH) ; ressources souterraines. - de la prise en compte des pollutions diffuses véhiculées par les eaux pluviales avec l’obligation de bassins de rétention enherbés dans les opérations d’ensemble qui favorisent le piégeage des polluants ; - de la préservation des continuités au titre de la trame bleue (Lirou et ruisseau des Vallouvières).

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5.2 – Compatibilité du PLU avec les orientations du SDAGE Rhône Méditerranée et les objectifs du SAGE Libron-Orb

La démarche d’évaluation environnementale menée tout au long du processus d’élaboration du Plan Local d’Urbanisme a conduit à prendre en compte de façon continue les enjeux liés à la gestion de l’eau, à savoir : - l’alimentation en eau potable et la protection de la ressource ; - l’assainissement et le traitement des eaux usées ; - le risque inondation par débordement et ruissellement ; - les milieux aquatiques, avec la protection stricte des deux corridors écologiques identifiés, à savoir le Lirou et le ruisseau des Vallouvières.

Sur le plan formel, le rapport de présentation du PLU mentionne les objectifs de qualité assignés aux masses d’eau souterraines et superficielles concernées par le territoire communal de CREISSAN et les échéances auxquelles ces objectifs devront être atteints : - Masses d’eaux souterraines : « Formations plissées calcaires et marnes de l’Arc de Saint- Chinian » qui constitue une ressource d’intérêt économique majeur local pour l’alimentation en eau potable et « Formations tertiaires et crétacées du bassin de Béziers-Pézenas ». - Masse d’eaux superficielles : ruisseau du Lirou.

Le rapport de présentation souligne les problèmes de qualité des eaux du Lirou ainsi que de la ressource en eau potable et notamment la présence de pesticides à des teneurs, certes conformes à la valeur sanitaire, mais relativement élevées.

§ Compatibilité avec les orientations n°1 et 7 du SDAGE et l’objectif OG B1 du SAGE concernant la ressource en eau potable

Sur le plan quantitatif, l’objectif démographique retenu par le PADD à savoir 1 700 habitants permanents à échéance du PLU est compatible avec la ressource en eau potable de la commune. Selon le Schéma Directeur d’Alimentation en Eau Potable de la commune, établi en Mars 2002, les besoins de production en pointe de la commune pour une population permanente de 1 700 habitants (auxquels viennent s’ajouter quelques 300 habitants en été) peuvent en effet être estimés à 717 m3/jour (sur la base d’une consommation journalière de pointe de 250l/jour/habitant et d’un rendement des réseaux de 80%). Cette consommation est compatible avec la capacité de production maximale des forages des Bories fixée à 723 m3/jour par l’arrêté préfectoral de déclaration d’utilité publique en date du 2 Novembre 2007. A terme, la ressource en eau potable devra toutefois être confortée et la commune de CREISSAN a d’ores et déjà engagé une réflexion en ce sens (augmentation du débit autorisé des forages des Bories ; recherche d’une ressource complémentaire ; interconnexion avec les réseaux d’une commune voisine).

Sur le plan qualitatif, les 2 forages des Bories font l’objet d’une déclaration d’utilité publique en date du 2 Novembre 2007 qui en délimite les périmètres de protection immédiate, rapprochée et éloignée. Ces périmètres de protection sont reportés aux documents graphiques du PLU pour une meilleure information des pétitionnaires et des services en charge de l’instruction des autorisations d’urbanisme.

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Les secteurs d’extension IAU délimités par le PLU comme l’ensemble de la zone urbaine U seront obligatoirement raccordés au réseau collectif d’assainissement, contribuant ainsi à la protection de la ressource en eau potable. Les possibilités de construction hors secteurs d’assainissement collectif sont par ailleurs strictement encadrées par le PLU. Il s’agit des seuls logements d’exploitants agricoles en zone A et de l’extension limitée des constructions d’habitations existantes en zone A et N ; cette possibilité, qui ne concernera dans les faits pas plus d’une dizaine d’habitations, est conditionnée à l’existence ou à la mise en œuvre d’un dispositif d’assainissement non collectif conforme à la réglementation en vigueur.

§ Compatibilité avec les orientations n°1 et 8 du SDAGE et l’objectif OG D1 du SAGE concernant le risque inondation

Le Plan de Prévention du Risque Inondation du Lirou, approuvé par arrêté préfectoral en date du 15 avril 2009, est pris en compte : § tant dans la définition du projet communal et notamment dans la délimitation des secteurs à urbaniser hors des zones dites de danger soumises à un aléa fort ou modéré ; § que dans les différents documents constituant le PLU : - Rapport de présentation : présentation des éléments de connaissance du risque et des principes règlementaires clés du PPRI ; - Zonage : report aux documents graphiques du PLU des zones inondables du PPRI ; - Règlement : Indication en préambule du règlement de chaque zone ou secteur concerné, du zonage PPRI correspondant et rappel aux articles 1 et 2 du règlement de l’obligation de respect des dispositions règlementaires du PPRI.

Le règlement du PLU intègre également un certain nombre de dispositions visant à mieux maîtriser le ruissellement : - obligation de raccordement au réseau pluvial existant en zones UA et UB de centre ancien et de faubourgs ; - obligation de rétention à la parcelle (sur la base d’un volume minimum de 5 m3) ou à l’échelle des opérations d’ensemble le cas échéant (sur la base d’un volume minimum de 100 l/m2 imperméabilisé avec un débit de fuite de 7 l/s/ha) en zone pavillonnaire UC, en zone d’activités UE et en zone et à urbaniser IAU ; - limitation de l’imperméabilisation des sols au travers de la définition d’un pourcentage minimum d’espaces libres végétalisés en zones UC et IAU (50% au moins des espaces libres de constructions) d’une part, en zone UE (10% au moins de la surface de chaque unité foncière) d’autre part.

§ Compatibilité avec les orientations n°1, 2 et 5 du SDAGE et l’objectif OB3 du SAGE concernant la préservation de la qualité des milieux aquatiques

La station d’épuration de CREISSAN, mise en service en juillet 2002, offre une capacité nominale de 2000 EH. Elle a pour exutoire le Lirou dont les analyses montrent une qualité dégradée, tant sur le plan écologique que chimique.

Les bilans de fonctionnement SATESE 2015 et 2016 montrent un bon fonctionnement et une charge entrante en DBO5 correspond à 77% de sa capacité nominale, soit 1 540 EH. La capacité résiduelle de la station, ainsi estimée à 460 EH, permet de répondre aux besoins générés par le PLU (basé sur une population de 1 700 habitants d’ici 2025, soit moins de 350 habitants supplémentaires).

Le PLU prend par ailleurs en compte le problème des pollutions diffuses ; les bassins de rétention végétalisés imposés dans le cadre des opérations d’ensemble assurent en effet le piégeage des polluants (métaux lourds…) entraînés par les eaux de ruissellement.

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§ Compatibilité avec l’orientation n°6 du SDAGE et l’objectif OG C2 du SAGE concernant la préservation du fonctionnement des milieux aquatiques et des zones humides

Le rapport de présentation du PLU identifie deux continuités écologiques au titre de la Trame bleue à l’échelle du territoire communal : le Lirou et le ruisseau des Vallouvières.

Ce deux cours d’eau font l’objet d’une protection renforcée au PLU par le classement de leur ripisylve en espaces boisés classés au titre de l’article L. 113-1 du Code de l’Urbanisme avec un triple objectif paysager, environnemental (préservation des habitats d’espèces et des corridors de déplacement de la faune) et de lutte contre les pollutions diffuses (la végétation rivulaire ayant une fonction de filtre naturel vis à vis des polluants agricoles notamment).

5.3 – Compatibilité du PLU avec le Plan de Gestion des Risques d’Inondation Rhône-Méditerranée

La commune de CREISSAN n’appartenant à aucune Territoire à Risques Importants d’Inondation (TRI), son Plan Local d’Urbanisme doit être compatible avec les objectifs et les dispositions générales définies par le Plan de Gestion des Risques d’Inondation (PGRI) Rhône Méditerranée 2016-2021 à l’échelle du bassin.

Grand objectif 1 – Mieux prendre en compte le Report aux documents graphiques du PLU des zones risque dans l’aménagement inondables définies par le PPRI du Lirou et rappel au règlement des zones et secteurs concernés du respect des dispositions du règlement du PPRI. Délimitation des secteurs à urbaniser hors des zones d’aléa fort et modéré, délimitées par le PPRI, conformément à la doctrine en vigueur. Grand objectif 2 : Augmenter la sécurité des Préservation des champs d’expansion des cours d’eau populations exposées aux inondations en tenant communaux par leur classement en zone naturelle N ou compte du fonctionnement naturel des milieux agricole A. aquatiques Classement de la ripisylve du Lirou et du ruisseau des Vallouvières en Espaces Boisés à Conserver au titre de l’article L. 113-1 du Code de l’Urbanisme. Prise en compte du risque ruissellement : obligation de rétention à la parcelle (5 m3 minimum) voire à l’échelle des opérations d’ensemble (sur la base d’un ratio de 100 l/ m2 imperméabilisé avec un débit de fuite de 7l/s/ha). Inscription d’emplacements réservés sur le bassin versant amont du ruisseau de Combemouïs en vue de la réalisation de bassins de rétention / laminage permettant de limiter le risque inondation en centre village. Grand objectif 3 – Amélioration de la résilience Sans objet au PLU des territoires exposés Grand objectif 4 – Organisation des acteurs et Sans objet au PLU des compétences pour mieux prévenir les risques d’inondation Grand objectif 5 – Développement et partage de Sans objet au PLU la connaissance sur les phénomènes, les enjeux et leur évolution

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5.4 – Plan Climat Energie Territorial

Le Plan Local d’Urbanisme de CREISSAN prend en compte les axes stratégiques définis par le Plan Climat Energie Territorial du Département de l’Hérault 2013-2018, au travers notamment :

- de la limitation de la consommation d’espace et de la lutte contre l’étalement urbain : les deux secteurs à urbaniser délimités par le PLU couvrent 6,3 ha seulement, soit 0,7% de la superficie totale de la commune et moins de 10% de la superficie de la zone urbaine actuelle.

- de la promotion d’un développement urbain resserré autour du village, favorables aux modes alternatifs à la voiture individuelle pour les déplacements courtes distances.

- de la promotion des énergies renouvelables tant en zone bâtie (photovoltaïque et solaire autorisés sur l’ensemble des zones, exception faite en centre ancien UA) que par la délimitation d’un secteur Npv de 7,1 ha sur le secteur de Combeplane Est, réservé à l’aménagement d’un parc photovoltaïque d’une puissance attendue de l’ordre de 4,2 MWc (permettant la production d’environ 6 100 MWh par an correspondant à la consommation en électricité, hors chauffage, d’environ 2 300 foyers)3.

5.5 - Schéma Régional de Cohérence Ecologique

Le SRCE Languedoc Roussillon, approuvé par le Conseil Régional le 23 octobre 2015, a été adopté le 20 novembre 2015 par arrêté du Préfet de Région. Il identifie sur la commune de CREISSAN : - un vaste réservoir de biodiversité sur une large partie Nord du territoire communal ; - deux corridors écologiques au titre de la trame verte, au Sud de la zone urbaine, de types arborés et ouverts agricoles ; - un corridor au titre de la trame bleue le long du Lirou, en limite Est du territoire communal.

Les différents réservoirs de biodiversité et corridors écologiques identifiés par le Schéma Régional de Cohérence Ecologique sur le territoire communal de CREISSAN sont protégés par un classement :

- en zones agricole A et naturelle N pour la quasi-totalité du réservoir de biodiversité délimité au titre de la trame verte sur une grand partie Nord du territoire communal. Il s’agit de zonages où les possibilités de construction sont extrêmement restrictives.

- en zone agricole A pour les deux corridors écologiques délimités au titre de la trame verte au Sud du village de CREISSAN (exception faite du secteur Na délimité sur l’emprise de la station d’épuration et donc les bassins présentent un intérêt pour certaines espèces d’oiseaux appréciant les milieux aquatiques)

- en zone naturelle pour le Lirou identifié comme corridor écologique au titre de la trame bleue ; sa ripisylve est en outre protégée par un classement en Espaces Boisés au titre de l’article L. 113- 1 du Code de l’Urbanisme.

3 Données extraites de l’ »Etude d’impact du projet de centrale solaire photovoltaïque de Creissan – BURGEAP pour NEOEN, Avril 2015 »

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CHAPITRE IV

INCIDENCES NOTABLES PREVISIBLES DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLU SUR L’ENVIRONNEMENT

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1 - Incidences du PLU en terme de consommation d’espaces naturels et agricoles

Le Projet d’Aménagement et de Développement Durables de CREISSAN affirme la limitation de la consommation d’espace comme un des enjeux majeurs du PLU (axe 2 du PADD)

1.1 – Consommation d’espace à vocation d’habitat

Le PLU délimite deux secteurs d’urbanisation future à vocation principale d’habitat : - le secteur IAU1 de La Rouchère sur une emprise de 4,0 ha environ, dont l’ouverture à l’urbanisation est conditionnée à la réalisation d’une opération d’aménagement d’ensemble unique portant sur la totalité de son emprise et compatible avec l’Orientation d’Aménagement et de Programmation portée au PLU ; - le secteur IAU2 des Plantiers sur une emprise de 2,3 ha, dont l’ouverture à l’urbanisation devra se faire dans le cadre d’opérations d’aménagement et de construction (dont une opération unique sur la partie située au Nord du Chemin des Rivières) compatibles avec l’Orientation d’Aménagement et de Programmation également portée au PLU.

Ces deux secteurs étaient déjà identifiés comme des secteurs d’extension par le Plan d’Occupation des Sols approuvé le 22 mars 2017, avec un classement en zone IINA1 pour le secteur de La Rouchère et en zone INA pour le secteur des Plantiers. Les deux autres secteurs d’extension INA délimités par le POS, au Nord et à l’Ouest du secteur de La Rouchère, sur 3,7 ha sont quant à eux réintégrés à la zone A (ou secteur Ap), dans la mesure où ils excèdent les besoins fonciers de la commune sur la durée du PLU. Ces secteurs sont toutefois identifiés par le Projet d’Aménagement et de Développement Durables comme les secteurs d’extension prioritaires du village à plus long terme.

Les deux secteurs ouverts à l’urbanisation par le PLU, d’une superficie totale de 6,3 ha, ne représentent in fine que : - 0,7% de la superficie totale de la commune (889 ha) ; - 9,6% de la superficie totale des zones urbaines (UA, UB, UC et UE) du PLU.

Ils correspondent pour l’essentiel à des espaces à caractère agricole (blé sur le secteur de La Rouchère, vignes et friches sur le secteur des Plantiers), entrainant en conséquence l’urbanisation de 1,2% des surfaces à vocation agricole de la commune.

Le PLU privilégie sur ces secteurs à urbaniser une densité bâtie supérieure à celle des lotissements existants. Ces secteurs ont en effet été dimensionnés pour accueillir les quelques 100 logements nécessaires à la croissance démographique attendue, hors réinvestissement urbain, soit une densité bâtie moyenne brute de l’ordre de 16 logements /ha.

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Le PLU vise une gestion rationnelle de l’espace : - en optimisant le potentiel de production par réinvestissement urbain (45 logements sur les 145 prévus sur la durée du PLU) ; - en n’ouvrant à l’urbanisation à destination d’habitation qu’une superficie totale de 6,3 ha sur la durée du PLU, répondant aux besoins de production de logements hors réinvestissement (soit une centaine de logements) ; - en réintégrant à la zone agricole A (dont secteur Ap) les deux secteurs d’extension INA délimités par le POS sur 3,7 ha, mais dont la surface excède les besoins fonciers de la commune sur la durée du PLU ; - en favorisant des densités bâties relativement élevées, en application du principe de moindre consommation des espaces agricoles et naturels.

1.2 – Consommation d’espace liée au projet de parc photovoltaïque de Combeplane Est

Le secteur Npv délimité par le PLU au Nord-Ouest du village de CREISSAN, au lieu-dit Combeplane Est, correspond à l’emprise du projet parc photovoltaïque soutenu par la Commune et d’ores et déjà inscrit au Plan d’Occupation des Sols approuvé.

Ce secteur est aujourd’hui occupé à la fois par une végétation rudérale sur les espaces remaniés correspondant à l’ancienne décharge communale, et par des milieux plus naturels correspondant aux différents stades de dégradation de la Chênaie verte, à savoir des formations dominées par le Chêne kermès et des pelouses à Brachypode rameux.

D’une superficie de 7,1 ha, il ne représente que : - 0,8% de la superficie totale de la commune (889 ha) ; - 2,5% de la superficie totale de la zone naturelle N.

Le PLU vise, au travers de la délimitation d’un secteur Npv, à favoriser le développement des énergies renouvelables. Il privilégie pour cela un secteur déjà largement anthropisé, correspondant pour environ la moitié de sa superficie, à une ancienne carrière ayant ensuite servi de zone de dépôt de gravats, inertes, encombrants et déchets verts.

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2 – Incidences notables de la mise en œuvre du PLU sur les milieux naturels et la biodiversité

2.1 – Généralités

Une attention particulière a été portée dans l’élaboration du projet de PLU à la prise en compte des enjeux naturalistes. En complément d’une approche des enjeux à l’échelle de la commune de CREISSAN dans son ensemble, réalisée par le Cabinet Barbanson Environnement, les différents secteurs ouverts à la construction par la PLU ont fait l’objet d’investigations de terrain plus poussées : - secteurs d’extension de La Rouchère et Les Plantiers d’une part, dans le cadre du volet évaluation environnementale du PLU (Cabinet Barbanson Environnement) et du projet d’aménagement du secteur de La Rouchère (diagnostic naturaliste actualisé par le Cabinet CAPSE en juin 2017) ; - secteur de projet du parc photovoltaïque de Combeplane Est d’autre part, dans le cadre de l’étude d’impact réalisée par le bureau d’études BURGEAP pour le compte de NEOEN, le cabinet ECO-MED ayant réalisé un diagnostic environnemental actualisé entre Mars et Octobre 2016.

Le présent chapitre analyse les incidences prévisibles sur l’environnement des projets que le PLU est susceptible d’autoriser. Il se décompose en deux parties : - La première partie analyse la prise en compte par le projet de PLU des zonages d’inventaires et de protection existants sur la commune ; - La seconde partie analyse plus spécifiquement les incidences potentielles des projets sur la biodiversité, les milieux naturels et les fonctionnalités écologiques (Trame Verte et Bleue) et de façon plus spécifique sur les espèces et habitats d’espèces au titre desquels le Site Natura 2000 « Minervois » a été délimité.

En préambule, nous rappelons que le Projet d’Aménagement et de Développement Durables de CREISSAN affirme la préservation de l’environnement naturel de la commune comme un des enjeux majeurs du PLU (axe 5 du PADD)

En classant quelques 805 hectares, soit plus de 90% de la superficie totale du territoire communal en zones agricole A et naturelle N (hors secteurs spécifiques Na, Ns et Npv), le PLU s’attache à préserver et conforter les grands équilibres écologiques de la commune. La zone A et la zone N sont en effet des zones dont le règlement encadre très strictement la constructibilité. Les possibilités de constructions nouvelles en zone agricole A sont ainsi limitées à sa vocation agricole. Seuls sont en effet autorisés les bâtiments techniques nécessaires à l’exploitation agricole et le logement de l’exploitant dont la présence permanente est nécessaire au fonctionnement de l’exploitation, à condition qu’il soit intégré au volume du bâtiment d’exploitation (exception faite dans le cas d’élevages).

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Par ces dispositions, le PLU entend éviter la multiplication des bâtiments au sein de la zone agricole et limiter ainsi les incidences sur la mosaïque d’espaces ouverts qui fonde aujourd’hui la qualité écologique d’une grande partie du territoire communal. Conformément à l’article L. 151-12 du Code de l’Urbanisme, le PLU autorise également en zone A, l’extension et les annexes aux constructions d’habitation existantes à la date d’approbation du PLU, en les encadrant strictement pour éviter toute dérive : - les constructions d’habitation concernées doivent avoir une surface de plancher d’au moins 60 m2 (pour éviter la transformation de mazets ou cabanons) ; - l’extension doit se faire en continuité de la construction existante ; - l’extension est limitée à 20% de la surface de plancher existante, dans la limite de 180 m2 de surface de plancher totale après extension ; - les annexes ne doivent pas être distantes de plus de 20 m de l’habitation dont elles dépendent et sont limitées à 2 dont une piscine de 60 m2 d’emprise au sol maximum et une autre annexe de 20 m2 d’emprise au sol maximum. En tout état de cause, cette possibilité n’aura qu’une très faible incidence, seules 5 habitations répondant à ces critères ayant été recensées en zone agricole A.

La zone N est quant à elle la zone où les possibilités de construction et d’aménagement sont les plus restrictives. Les constructions nouvelles y sont notamment interdites et les extensions et annexes aux constructions existantes très strictement encadrées, afin d’éviter tout risque de mitage (sur les mêmes bases qu’en zone A). Une seule construction pouvant bénéficier de ces dispositions à été recensée.

Le PLU s’attache également à limiter la consommation d’espaces agricoles et naturels en favorisant le réinvestissement urbain d’une part et une densité bâtie relativement élevée (de l’ordre de 16 logements à l’hectare) sur les zones d’extension d’autre part.

Il localise par ailleurs les deux secteurs à urbaniser IAU1 et IAU2 en continuité de la zone bâtie, de façon à limiter le fractionnement des réservoirs de biodiversité, et exclut tout nouveau développement au Nord du village, sur des secteurs identifiés comme présentant à minima un enjeu modéré.

Seul le secteur de projet photovoltaïque Npv, d’une emprise de 7,1 ha, est situé en discontinuité de la zone urbaine. Sa localisation répond à la fois à des contraintes paysagères (moindre perception E depuis les zones d’habitat de CREISSAN), mais également techniques (accès aisé par la RD16 2) et foncières (foncier communal) ; son emprise correspond par ailleurs pour près de la moitié à une ancienne carrière, comblées par des dépôts d’inertes et de gravats, qui a fait l’objet d’une réhabilitation sommaire (ramassage et enfouissement sur site des déchets visibles, remodelage du massif de déchets et atténuation des pentes les plus prononcées).

2.2 – Prise en compte des zonages d’inventaire et de protection

Les secteurs inventoriés pour leur intérêt écologique (ZNIEFF « Vignes du Minervois », PNA « Aigle de Bonelli », réservoir de biodiversité du SRCE Languedoc Roussillon) ou bénéficiant de mesures de protection (ZPS « Minervois) couvrent globalement le même secteur, à savoir les trois-quarts Nord du territoire communal composés d’une vaste mosaïque de milieux ouverts à dominante agricole ou naturelle, ponctuée de boisements.

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2.2.1 - Zone Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique « Vignes du Minervois »

Comme indiqué dans l’état initial de l’environnement, le territoire communal de CREISSAN est aux trois quarts inclus dans la ZNIEFF de type II « Vignes du Minervois ». Cette très vaste zone s’étend sur près de 10 000 ha, dont 622 ha, soit 6% de sa superficie totale, sur la commune de CREISSAN.

La ZNIEFF « Vignes du Minervois » est très largement classée en zone naturelle N et zone agricole A par le PLU, contribuant ainsi à assurer la préservation de la mosaïque de milieux naturels et d’espaces agricoles qui en fonde l’intérêt écologique.

Aucune ces deux zones d’extension de La Rouchère et Les Plantiers n’est incluse dans cette ZNIEFF qui intègre par contre : - la frange Nord de la zone urbaine (sans que le PLU n’ait élargi la zone constructible sur ce secteur) ; - le secteur Npv de 7,1 ha à vocation de parc photovoltaïque ; - les 3 emplacements réservés en vue de la création de bassins de laminage / rétention (partiellement concernant l’ER n°2).

2.2.2 - Sites Natura 2000 - ZPS « Minervois »

Le territoire communal de CREISSAN est aux trois quarts inclus dans la Zone de Protection Spéciale « Minervois » FR 9112003, délimitée par arrêté ministériel du 29 Octobre 2003 en application de la Directive « Oiseaux ».

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 205

Le diagnostic environnemental souligne que la commune de CREISSAN, et notamment les zones les plus ouvertes situées au centre et au Nord du territoire, présentent un intérêt certain pour plusieurs espèces de la Zone de Protection Spéciale « Minervois ». Ces secteurs peuvent en effet servir à la fois de zone de reproduction et de site d’alimentation pour plusieurs espèces patrimoniales, parmi lesquelles le Busard cendré, l’Alouette lulu, le Bruant ortolan, le Pipit rouselline, la Fauvette pitchou, l’Œdicnème criard, l’Engoulevent d’Europe, la Pie-grièche à tête rousse ou la Pie-grièche méridionale. En l’absence de milieux rupestres, l’Aigle de Bonelli et l’Aigle royal, de même que le Faucon pèlerin, ne sont par contre pas nicheurs sur la commune de CREISSAN, qui ne présentent donc pour ces espèces qu’un intérêt faible, même si elles peuvent y être observées en chasse.

La ZPS « Minervois » est très largement classée en zone naturelle N et zone agricole A par le PLU, contribuant ainsi à assurer la préservation de la mosaïque de milieux naturels et d’espaces agricoles qui fonde son intérêt avifaunistique.

Compte tenu de sa grande extension, elle inclut néanmoins : - la frange Nord et Ouest de la zone urbaine (sans que le PLU n’ait élargi la zone constructible sur ces secteurs) ; - le secteur à urbaniser IAU1 de La Rouchère de 4,0 ha, en continuité de la zone bâtie ; - le secteur Npv de 7,1 ha à vocation de parc photovoltaïque ; - les 3 emplacements réservés en vue de la création de bassins de laminage / rétention.

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2.2.3 – Plan National d’Actions « Aigle de Bonelli »

La commune de CREISSAN n’est concernée que par un seul Plan National d’Actions, le PNA « Aigle de Bonelli » qui couvre l’ensemble du domaine vitale de l’espèce et inclut ainsi les trois quarts Nord du territoire communal, reprenant les limites de la Zone de Protection Spéciale « Minervois ». En l’absence de milieux escarpés de falaises, l’espèce n’est pas nicheuse sur la commune ; elle utilise par contre les zones ouvertes comme territoire de chasse.

Le périmètre du PNA « Aigle de Bonelli » est très largement classé en zone naturelle N et zone agricole A par le PLU, contribuant ainsi à assurer la préservation des habitats de chasse de l’espèce.

Compte tenu de sa grande extension, il inclut néanmoins, comme la ZPS « Minervois » dont il adopte les contours : - la frange Nord et Ouest de la zone urbaine (sans que le PLU n’ait élargi la zone constructible sur ces secteurs) ; - le secteur à urbaniser IAU1 de La Rouchère de 4,0 ha, en continuité de la zone bâtie ; - le secteur Npv de 7,1 ha à vocation de parc photovoltaïque ; - les 3 emplacements réservés en vue de la création de bassins de laminage / rétention.

2.2.4 – Schéma Régional Ecologique

Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique Languedoc-Roussillon identifie sur le territoire communal de CREISSAN : - un vaste réservoir de biodiversité au titre de la trame verte, essentiellement composé d’une mosaïque de cultures et de milieux ouverts à semi-ouverts localisés sur une large partie Nord du territoire communal. - deux corridors écologiques au titre de la trame verte, au Sud de la zone urbaine, de types arborés et ouverts agricoles ; - un seul corridor au titre de la trame bleue le long du Lirou, en limite Est de la commune.

> Réservoirs de biodiversité

Le réservoir de biodiversité délimité sur une grand partie Nord du territoire communal par le Schéma Régional de Cohérence Ecologique, est largement classé en zones agricole A et naturelle N par le PLU.

Il inclut néanmoins : - la frange Ouest de la zone urbaine (sans que le PLU n’ait élargi la zone constructible sur ces secteurs) ; - le secteur à urbaniser IAU1 de La Rouchère de 4,0 ha en continuité de la zone bâtie ; - le secteur Npv de 7,1 ha à vocation de parc photovoltaïque ; - les 3 emplacements réservés en vue de la création de bassins de laminage / rétention.

> Corridors écologiques

Les deux corridors écologiques délimités par le Schéma Régional de Cohérence Ecologique au titre de la trame verte, au Sud du village de CREISSAN, sont quais-exclusivement classés en zone agricole A et en conséquence protégés, du fait même des possibilités très restrictives de construction en zone agricole A.

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 207

Le secteur Na correspondant à l’emprise de la station d’épuration communale est en partie inclus dans le corridor de milieux ouverts à semi-ouverts Sud, sans pour autant constituer un élément de rupture fort (le diagnostic a d’ailleurs montré l’intérêt des bassins de lagunage pour certaines espèces d’oiseaux telles que l’Echasse blanche).

Le Lirou, identifié par le Schéma Régional de Cohérence Ecologique comme corridor écologique au titre de la trame verte, est quant à lui classé en zone naturelle N et, pour sa ripisylve, en Espaces Boisés à Conserver au titre de l’article L. 113-1 du Code de l’Urbanisme. Ces dispositions permettent de garantir sa bonne conservation dans le cadre du PLU.

Bien que non identifié comme corridor écologique par le Schéma Régional de Cohérence Ecologique, le ruisseau des Vallouvières fait également l’objet d’une protection renforcée au PLU avec un classement de sa ripisylve en Espaces Boisés à Conserver au titre de l’article L. 113-1 du Code de l’Urbanisme. Il s’agit là d’un des deux corridors de déplacement de la faune locale identifiés par le diagnostic environnemental du PLU, avec le Lirou.

En conclusion, la protection des espaces naturels et agricoles, supports des réservoirs de biodiversité et des corridors écologiques, est garantie durablement par le PLU. Le PLU s’attache à préserver à long terme la Trame Verte et Bleue et sa fonctionnalité en luttant contre la fragmentation des espaces naturels et agricoles et en assurant une protection renforcée des zones humides liées aux deux cours d’eau majeurs identifiés sur la commune, à savoir le Lirou et le ruisseau des Vallouvières. La délimitation des secteurs à urbaniser de La Rouchère et Les Plantiers en continuité de la zone bâtie limite très fortement leur impact sur les continuités écologiques. Seul le secteur de projet photovoltaïque est situé en déconnection de la zone bâtie, au sein du vaste réservoir de biodiversité Nord ; l’analyse des incidences du projet en terme de fragmentation de ce vaste espace naturel fera l’objet d’une approche spécifique (voire 2.3.3).

2.3 – Zoom sur les secteurs de projet

2.3.1 – Secteur IAU1 de La Rouchère

Le secteur IAU1 de La Rouchère occupe une emprise de près de 4,0 ha en limite Ouest de la zone urbaine de CREISSAN.

Le diagnostic naturaliste réalisé en mai 2017 par le bureau d’études CAPSE a montré le faible intérêt faunistique et floristique du secteur d’étude, dominé par l’activité agricole (culture de blé sur la totalité de l’emprise du secteur) ; seules les parcelles de friches et de garrigues situées à l’Ouest du secteur et classées en zone naturelle N sont susceptibles d’accueillir une riche biodiversité et des espèces patrimoniales protégées (dont le Lézard ocellé).

> Incidences sur les habitats

Trois habitats seront détruits par l’urbanisation du secteur IAU1 de La Rouchère : les grandes cultures (sur près de 90% de son emprise), les bordures de haies en limite des parcelles cultivées et les zones rudérales sur quelques 2 000 m2. Ces trois habitats sont d’origine anthropique et ne présentent qu’un enjeu de conservation faible.

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Les murets de pierres sèches présents en limite Nord et Sud du secteur IAU1, le long du Chemin des Bournious et de la RD 37E3, seront conservés voire restaurés dans le cadre de l’aménagement du secteur (comme porté en orientation d’aménagement et de programmation). Seule une espèce de Reptile a été inventoriée sur le muret Nord ; il s’agit de la Tarente de Maurétanie, espèce commune et anthropophile, qui ne sera donc pas potentiellement perturbée par le projet. Les affleurements rocheux situés à l’Ouest et classés au PLU en zone naturelle N ne seront ni détruits ni perturbés par l’urbanisation du secteur IAU1, situé à 200 m.

> Incidences sur la flore

Aucune espèce végétale protégée ou bénéficiant d’un statut de protection n’a été recensée sur le secteur d’étude lors de l’inventaire, pourtant réalisé par CAPSE à une période favorable à l’identification de la flore. Les espèces observées sont extrêmement communes et à faible valeur écologique, conséquence de l’exploitation agricole de la quasi-totalité du secteur. Les incidences pressenties sur la flore sont donc jugées faibles.

> Incidences sur la faune

Les incidences pressenties sur les Invertébrés seront faibles, aucune espèce protégée ou bénéficiant d’un statut particulier n’ayant été identifiée ; de par l’activité agricole et l’homogénéité des cultures (blé), peu d’insectes d’espèces différentes sont présents sur le secteur.

Les incidences pressenties sur les Reptiles sont également jugées faibles, les cultures de céréales étant globalement défavorables à la présence d’espèces à enjeux de conservation notables telles que le Lézard ocellé, la Psamodromme algire ou la Couleuvre de Montpellier ; les murets de pierre qui bordent le secteur ne présentent pas non plus d’intérêt majeur : le muret Sud le long de la RD37E3 est inaccessible aux Reptiles sur la majeure partie de son linéaire en raison de sa forte colonisation végétale et/ou du comblement des interstices entre les pierres par du ciment ; le muret Nord est quant à lui plus favorable aux Reptiles, mais la faible taille des interstices limite son intérêt aux plus petites espèces dont la Tarente de Maurétanie qui y a d’ailleurs été observée. L’orientation d’aménagement et de programmation prévoit par ailleurs la préservation, voire la restauration de ces murets de pierres sèches.

Parmi les 12 espèces d’oiseaux bénéficiant d’un statut de protection recensées lors du passage sur site le 31 mai 2017, seulement deux revêtent un enjeu écologique notable : la Linotte mélodieuse, cantonnée aux milieux semi-ouverts, arbustifs et buissonnants situés au Nord-Ouest et à l’Ouest du secteur et le Milan Noir observé en activité de chasse de la plaine agricole incluant le secteur. La perte de 4 ha de territoire de chasse ne représentera pas une perturbation significative pour ces deux espèces, ni pour les autres espèces communes observées. Les incidences pressenties sur les Oiseaux sont donc jugées faibles.

> Incidences sur les fonctionnalités écologiques

Le secteur IAU1 destiné à être urbanisé, ne présentera plus d’intérêt pour les espèces qui aujourd’hui le fréquentent ; néanmoins la présence sur la commune de CREISSAN et sur les communes voisines de vastes espaces naturels conduisent à relativiser l’artificialisation de ces quelques 4 ha (pour rappel près de 90% du territoire communal sont classés en zones agricole A ou naturelle N).

La localisation du secteur de La Rouchère en continuité de la zone urbaine minimise également fortement les incidences sur les fonctionnalités écologiques, considérées comme non significatives.

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2.3.2 – Secteur IAU2 des Plantiers

Le secteur IAU2 des Plantiers occupe une emprise de 2,3 ha, en « coin » dans la zone bâtie, entre la zone d’activités artisanales à l’Ouest, la zone pavillonnaire et l’ancienne Cave Coopérative au Nord et à l’Est. Cette situation enclavée dans la zone urbaine et l’exploitation agricole (vignes) d’une grande moitié Sud limite très fortement son intérêt écologique, faunistique et floristique.

> Incidences sur les habitats

Seul un habitat à enjeu local de conservation modéré sera impacté par l’urbanisation du secteur IAU2 des Plantiers : l’habitat de pelouses à Brachypode rameux qui occupe une superficie d’environ 0,6 ha. La faible surface de cet habitat, par ailleurs largement représenté sur le territoire communal, son caractère dégradé, avec le développement de ligneux bas, tendent à limiter fortement les incidences du PLU.

Les murets de pierres sèches qui bordent le Chemin de la Bergerie à l’Ouest et le Chemin des Rivières au Sud seront conservés voire restaurés dans le cadre de l’aménagement du secteur (comme porté en orientation d’aménagement et de programmation). Ils sont en effet susceptibles d’abriter plusieurs espèces de Reptiles, et notamment une espèce d’intérêt patrimonial, le Lézard ocellé, pouvant se nourrir sur les espaces ouverts (friches et pelouses) du secteur.

> Incidences sur la flore

Une seule espèce patrimoniale a été recensée sur la friche située au Nord du secteur des Plantiers ; il s’agit toutefois d’une espèce commune, à enjeu local de conservation faible, le Chardon béni. Les incidences pressenties sur la flore sont donc jugées faibles.

> Incidences sur la faune

La seule espèce patrimoniale d’Insectes observée sur le secteur IAU2 des Plantiers étant une espèce localement très commune et à enjeu de conservation faible - la Decticelle à serpe – les incidences pressenties sur les Insectes sont jugées faibles.

Concernant l’avifaune, seules des espèces de fringilles sont attendues en nidification sur le secteur, espèces communes dont une seule à enjeu écologique notable, la Linotte mélodieuse. Les autres espèces patrimoniales n’ont été observées qu’en activité de chasse : la Huppe fasciée, le Milan noir et le Coucou geai (observé en 2009 et pas lors de l’actualisation de 2019). La perte de 2,3 ha de territoire de chasse ne représentera pas une perturbation significative pour ces espèces, ni pour les autres espèces communes observées. Les incidences pressenties sur l’avifaune sont donc jugées faibles.

Plusieurs espèce de Reptiles ayant été observées au niveau des murets de pierre bordant le Chemin de la Bergerie et le Chemin des Rivières, dont le Lézard ocellé (observé en 2009 mais pas au cours de l’actualisation de 2016), les incidences pressenties sur ce groupe biologiques sont jugées modérées à fortes, quant bien même le nombre de contacts reste faible. L’urbanisation du secteur des Plantiers, en supprimant les espaces de friches et de pelouses favorables à l’alimentation des Reptiles, en réduira de fait l’intérêt ; les individus pourront avoir tendance à se déplacer sur les espaces ouverts limitrophes au Sud. Notons par ailleurs que l’orientation d’aménagement et de programmation prévoit le maintien et la restauration des murets de pierres sèches, qui pourront dès lors continuer à abriter des espèces de Reptiles plus anthropophiles, comme le Lézard catalan ou la Tarante de Maurétanie.

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> Incidences sur les fonctionnalités écologiques

Le secteur IAU2 des Plantiers est fortement enclavé par l’urbanisation de CREISSAN ; les incidences en terme de fonctionnalités écologiques sont donc faibles.

2.3.3 – Secteur Npv de projet de parc photovoltaïque de Combeplane Est

Le secteur Npv retenu pour l’implantation d’un parc photovoltaïque est situé au Nord-Ouest du village de CREISSAN, au lieu-dit Combeplane Est ; d’une superficie totale de 7,1 ha (dont environ 6 seront clôturé et équipés de panneaux photovoltaïques), il inclut l’emprise d’une ancienne décharge communale d’inertes et de gravats.

L’analyse des incidences prévisibles du projet de parc photovoltaïque sur le patrimoine naturel ci- après reprend les principales conclusions du volet naturel de l’étude d’impact rédigé en Août 2017 par le bureau d’études spécialisé ECO-MED. Il s’agit des incidences brutes, c’est à dire avant mise en œuvre des mesures d’atténuation préconisées par cette même étude.

Les effets négatifs prévisibles du projet sont regroupés en cinq catégories : - destruction locale d’habitats naturels ; - risque de destruction d’individus sur la zone d’emprise, en phase de travaux (débroussaillage, abattage d’arbres, terrassement) ; - fragmentation des continuités écologiques ; - dégradation des abords de la centrale photovoltaïque avec l’éventuelle rudéralisation des milieux naturels proches ; - perturbation / dérangement des espèces pendant la phase de travaux.

Les effets positifs pressentis sont pour l’essentiel liés à l’ouverture des milieux (sur l’emprise de la centrale photovoltaïque proprement dite sur les bandes de débroussaillement obligatoire) favorable : - à l’ensemble du cortège herpétologique ; - à l’alimentation de plusieurs espèces d’oiseaux (Rapaces notamment) ; - à la chasse de certaines espèces de Chiroptères (Minioptère de Scheibers, Grand Rhinolophe, Petit Murin….)

> Incidences sur les habitats

La totalité de l’emprise de projet photovoltaïque sera terrassée et aplanie, provoquant la destruction des habitats présents, et notamment des pelouses à Brachypode rameux et des matorrals à Chêne kermès. Une bande débroussaillée sera également maintenue tout autour du projet pour la défense contre l’incendie, pouvant provoquer l’altération de certains habitats et notamment du mattoral à Chêne kermès. Les incidences brutes du projet sont ainsi jugées modérées pour l’habitat à enjeu modéré constitué par les pelouses à Brachypode rameux dont le projet va entraîner la perte de 2,7 ha, dont 2,4 ha en mosaïque avec le mattoral à Chêne kermès. Pour les habitats à enjeu faible, les impacts bruts du projet sont faibles (Matorral à Chêne kermès) à très faibles (friche ancienne, garrigue ouverte Chêne kermès et garrigue à Romarin).

> Incidences sur la flore

Concernant la flore, le projet va entraîner la destruction de l’ensemble des individus d’Astragale glaux présents sur le secteur.

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 211

Considérant l’affinité de cette espèce pour les milieux piétinés, sa colonisation de l’emprise de la centrale solaire et notamment des pistes d’exploitation est toutefois considérée comme possible ; la destruction d’habitat ne serait alors que temporaire et l’impact peut donc être considéré comme modéré.

> Incidences sur la faune

Concernant les Insectes, la réalisation du parc photovoltaïque aura pour conséquence la destruction des individus et de l’habitat de sept espèces, dont deux à enjeux modérés et protégées à l’échelle nationale : la Proserpine et la Magicienne dentelée. L’impact brut du projet est jugé fort pour la Proserpine, en raison de l’isolement de cette population, et modéré pour la Magicienne dentelée. Pour les cinq autres espèces dont l’enjeu est faible, l’impact du projet est évalué comme faible voire très faible pour le Sympétrum méridional dans la mesure où il n’y aura pour cette espèce qu’une destruction d’habitat de maturation et d’alimentation.

Concernant le cortège batrachologique, aucune espèce n’a été recensée au cours des prospections et aucune espèce à enjeu notable n’est jugée potentielle sur le secteur ; de fait, aucune incidence négative du projet n’est pressentie.

Pour les 6 espèces de Reptiles contactées lors des inventaires menés sur le secteur, les travaux de construction du parc photovoltaïque vont provoquer un risque de destruction d’individus ainsi qu’une destruction d’habitat favorable. Seules les zones trop fermées correspondant au matorral à Chêne kermès étant défavorables à ce cortège, on peut estimer que la destruction d’habitats favorables s’élèvera à 4,4 ha. Une population importante de Lézard ocellé, espèce à fort enjeu local de conservation, utilisant le secteur, l’impact brut attendu du projet sur cette espèce est jugé fort. Un impact brut modéré est attendu pour le Psammodrome aligire et le Seps strié, faible à très faible pour les trois autres espèces inventoriées (Couleuvres à échelons et de Montpellier, Tarente de Maurétanie).

Concernant les oiseaux, l’emprise du secteur Npv est fréquentée en période de reproduction par 8 espèces à enjeu local de conservation notable : la Fauvette orphée, la Huppe fasciée, le Petit-duc scops, la Cisticole des Joncs, l’Engoulevent d’Europe, la Fauvette passerinette, la Linotte mélodieuse et la Tourterelle des bois. Le projet peut en conséquence être préjudiciable, avec un risque de destruction d’individus (œufs ou juvéniles non volants), si les travaux de libération des emprises sont réalisés pendant la période de reproduction (mars à août) et une destruction ou une altération d’habitats de nidification et d’alimentation. Les impacts bruts sont en conséquence jugés forts (pour la Fauvette orphée) à modérés (pour la Huppe fasciée, le Petit-duc scops, la Fauvette passerinette, la Fauvette pitchou) voire faibles pour les autres espèces nicheuses. Les autres espèces d’oiseaux subiront un impact réduit, évalué de faible à très faible et consistant pour l’essentiel en une destruction d’habitats d’alimentation, de repos, de migration ou d’hivernage, par ailleurs très largement représentés alentours.

Enfin, les impacts bruts sur les Chiroptères concernent principalement la destruction d’habitats de chasse : 6,4 ha de milieux semi-ouverts d’enjeu faible à modéré, exploités ou favorables à des espèces d’enjeu local de conservation très fort, modéré et faible. L’arbre gîte potentiel et le linéaire principal identifiés par le diagnostic ne seront pas impactés par le projet de parc ; seules les lisières situées au Nord du secteur vont disparaître mais leur utilisation est actuellement limitée.

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Les impacts bruts sont en conséquence jugés faibles à très faibles pour la plupart des espèces de Chiroptères, modérés seulement pour le Grand Rhinolophe et le Grand / Petit Murin, connus en gîte à proximité et dont les habitats présents sur le secteurs de projet constituent des habitats de chasse.

Les impacts bruts sur la Crocidure, dont la présence est avérée sur le secteur, mais également sur d’autres espèces fortement potentielles comme le Hérisson, sont jugés modérés ; ils consistent en la destruction d’une grande surface d’habitat d’espèce et en un risque de mortalité pendant les travaux.

> Incidences sur les fonctionnalités écologiques

La nature du projet et la perméabilité de la clôture qui viendra entourer son emprise ne constituent pas d’obstacles aux continuités écologiques locales.

2.3.4 – Zoom sur les emplacements réservés

Le Plan Local d’Urbanisme délimite 18 emplacements réservés.

Il s’agit majoritairement d’emplacements réservés de tailles réduites, concernant pour l’essentiel des élargissements de voies visant à améliorer les conditions d’accès et de circulation, voire la création d’un rond-point au droit du secteur à urbaniser de La Rouchère.

Trois emplacements réservés plus importants ont également été délimités, pour la création de bassins de laminage / bassin de rétention sur le bassin versant du ruisseau de Combemouïs, lieu-dits Combemouïs (ER n°1 de 0,9 ha et ER n°2 de 3,0 ha) et La Baudière (ER n°3 de 0,8 ha). Ces 3 emplacements réservés sont délimités sur des terrains à caractère exclusivement agricole pour l’ER n°3 et à caractère mixte agricole et naturel pour les deux ER n°1 et 2. Ils sont par ailleurs inclus dans la Zone de Protection Spéciale « Minervois » et le PNA « de Bonelli » et dans la Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique de type II « Les Vignes du Minervois ». Au regard de cette localisation et compte tenu de l’importance des travaux envisagés (création de bassins de stockage temporaire des eaux de crue de 32 000 m3 sur le site de Combemouïs et de 3000 m3 sur le site de la Baudière, modification du profil des talwegs et mise en place de digues en remblais et de protection anti-affouillement en enrochements bétonnés, création d’accès pour les engins et stockage de quelques 69 000 m3 de matériaux excédentaires), susceptibles d’avoir des impacts significatifs sur l’environnement, l’Autorité Environnementale, dans son avis en date du 25 Août 2017 a soumis à étude d’impact la réalisation de ces bassins.

L’inscription en emplacements réservés des emprises des 3 bassins de laminage / rétention prévus sur le bassin versant amont du ruisseau de Combemouïs vise à en assurer la maîtrise foncière ; elle ne préjuge pas de leur réalisation future, ni des mesures réductrices et compensatoires qui seront définies par l’étude d’impact.

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2.4 – Incidences au titre de Natura 2000 du projet de PLU

2.4.1 – Généralités

L’article L. 104-2 du Code de l’Urbanisme dispose que doivent faire l’objet d’une évaluation environnementale prévue à l’article L. 104-1, les plans locaux d’urbanisme qui sont susceptibles d'avoir des effets notables sur l'environnement, au sens de l'annexe II à la directive 2001/42/CE du Parlement européen et du Conseil du 27 juin 2001, compte tenu notamment de la superficie du territoire auquel ils s'appliquent, de la nature et de l'importance des travaux et aménagements qu'ils autorisent et de la sensibilité du milieu dans lequel ceux-ci doivent être réalisés.

L’article R. 104-9 du Code de l’Urbanisme précise que les plans locaux d’urbanisme dont le territoire comprend en tout ou partie un Site Natura 2000, font l’objet d’une évaluation environnementale à l’occasion de leur élaboration ou de leur révision. L’évaluation des incidences au titre de Natura 2000 a pour objectifs : - d’attester ou non de la présence des espèces et des habitats d’intérêt européen à l’origine de la désignation des sites Natura 2000 sur l’aire d’étude, et apprécier l’état de conservation de leurs populations ; - d’apprécier les potentialités d’accueil de l’aire d’étude vis-à-vis d’une espèce ou d’un groupe d’espèces particulier en provenance des sites Natura 2000 (définition des habitats d’espèces sur l’aire d’étude); - d’établir la sensibilité écologique des espèces et habitats d’intérêt européen par rapport au projet ; - de définir la nature des incidences induites par le projet sur les espèces et habitats concernés ; - de définir les mesures d’atténuation des incidences prévisibles du projet ; - d’apprécier le caractère notable ou non des incidences du projet intégrant les mesures précédentes sur les espèces et habitats d’intérêt européen à l’origine de la désignation des sites Natura 2000.

2.4.2 – Incidences sur la Zone de Protection Spéciale « Minervois »

> Approche à l’échelle globale de la commune

Le territoire communal de CREISSAN est aux trois quarts inclus dans la Zone de Protection Spéciale FR 9112003 « Minervois », délimitée par arrêté ministériel du 29 Octobre 2003 en application de la Directive « Oiseaux ».

Cette ZPS, qui couvre une surface de 24 820 ha (dont 97% sur le département de l’Hérault) a été principalement désignée pour 4 espèces d’oiseaux patrimoniales : l’Aigle de Bonelli (avec un couple nicheur) et l’Aigle royal (avec 2 couples nicheurs) puis le Busard cendré (20 à 35 couples nicheurs) et le Faucon pèlerin (1 à 3 couples nicheurs) ; ces 4 espèces relèvent de l’Annexe 1 de la Directive Oiseaux. Pour rappel, le Documents d’Objectifs des Sites Natura 2000 « Causses du Minervois » et « Minervois » validé en Novembre 2013 (sous maîtrise d’Ouvrage du Parc Naturel Régional du Haut Languedoc) recense 15 espèces inscrites à l’Annexe I de la Directive Oiseaux et jugées nicheuses sur le territoire de la ZPS.

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Etat de conservation sur la ZPS Effectifs min Effectifs max Représentativité Code Espèce Habitat sur la ZPS sur la ZPS régionale en % Population d’espèce Espèces inscrites à l’Annexe I A93 Aigle de Bonelli 1 1 8% Mauvais Défavorable A080 Circaète Jean le Blanc 10 15 2,21% Bon Moyen A302 Fauvette pitchou 500 1000 2,7% Défavorable Défavorable A 231 Rollier d’Europe 2 5 0,76% Bon Moyen A215 Grand duc d’Europe 27 40 7,58% Moyen Moyen A91 Aigle royal 1 1 2% Défavorable Mauvais A379 Bruant ortolan 50 150 3,85% Moyen Défavorable A084 Busard cendré 20 35 5,04% Moyen Moyen A224 Engoulevent d’Europe - - - - Bon A133 Œdicnème criard 0 5 0,3% Défavorable Défavorable A255 Pipit rousseline 50 150 1,59% Défavorable Défavorable A246 Alouette lulu 300 400 1% Moyen Moyen A072 Bondrée apivore 5 15 1,59% Bon Bon A103 Faucon pèlerin 1 3 2,1% Moyen Bon

Le diagnostic environnemental souligne l’intérêt de la commune de CREISSAN vis à vis de l’avifaune. La mosaïque de zones naturelles de pelouses, de garrigues, de boisements et de zones agricoles qui la compose la rend en effet particulièrement attractive pour des espèces communes mais également pour un certain nombre d’espèces patrimoniales. Les zones plus naturelles situées au Nord et au centre du territoire communal peuvent en effet potentiellement servir de zone d’alimentation, voire de zone de reproduction pour les espèces de la ZPS.

Des quatre espèces patrimoniales majeures de la ZPS : - trois ne sont pas nicheuses sur la commune, en l’absence de milieux rupestres ; il s’agit de l’Aigle de Bonelli, de l’Aigle royal et du Faucon pèlerin qui utilisent toutefois les milieux ouverts comme terrioire de chasse ; - une est nicheuse certaine dans les garrigues denses : le Busard cendré.

Parmi les autres espèces figurant au DOCOB, 3 sont nicheuses sur la commune dont 3 sur les milieux ouverts naturels voire agricoles (Alouette lulu, Bruant ortolan, Œdicnème criard) et 3 sur les milieux de garrigues et boisements (Engoulevent d’Europe, Fauvette pitchou, Pipit rousseline). Les autres espèces utilisent les espaces naturels et agricoles de la commune pour leur alimentation : (Bondrée apivore, Circaète-Jean-le-Blanc, Grand-duc d’Europe) ou sont en transit migratoire (Pie-grièche écorcheur).

En classant en zones agricole A et naturelle N une large partie du territoire communal (respectivement 517 ha et 288 ha soit au total 90% de la superficie de la commune) et en limitant strictement la consommation d’espace, le PLU contribue à assurer la préservation des habitats d’alimentation voire de nidification des espèces d’oiseaux inscrites à l’Annexe I de la Directive Oiseaux et recensées au DOCOB de la ZPS « Minervois ». Le règlement de la zone A et de la zone N limite en effet fortement les possibilités de constructions nouvelles et donc d’atteinte à la mosaïque d’habitats naturels et agricoles qui en fonde l’intérêt avifaunistique.

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 215

> Approche à l’échelle des secteurs de projet

§ Secteur IAU1 de La Rouchère

Le secteur de La Rouchère, du fait de son caractère agricole, ne présente pas de forte diversité avifaunistique. Parmi les 15 espèces d’oiseaux recensées à la fin du printemps 2017, aucune ne figure parmi les espèces inscrites à l’Annexe I de la Directive Oiseaux et recensées au DOCOB de la ZPS « Minervois ».

Une seule espèce inscrite à l’Annexe I de la Directive Oiseaux a été observée sur le secteur ; il s’agit du Milan Noir, dont le secteur de La Rouchère ne représente en tout état de cause qu’une petite partie du territoire de chasse, estimé à plusieurs centaines d’hectares à l’Ouest et au Sud de la commune de CREISSAN. Comme nous l’avons déjà souligné, l’urbanisation du secteur de La Rouchère sur 4,0 ha n’aura pas d’incidence significative sur l’espèce.

§ Secteur IAU2 des Plantiers

Là encore, aucune espèce inscrite à l’Annexe I de la Directive Oiseaux et recensée au DOCOB de la ZPS « Minervois » n’a été inventoriée sur le secteur IAU2 des Plantiers lors des prospections menées en mai et juin 2016.

Parmi les inscrite à l’Annexe I de la Directive Oiseaux, seules 2 espèces ont été observées en activité de chasse uniquement : la Huppe fasciée et le Milan noir (le Coucou geai, observé en 2009, n’ayant pas été retrouvé en 2016). La perte de 2,3 ha de territoire de chasse ne représentera pas une perturbation significative pour ces espèces, ni pour les autres espèces communes observées.

§ Secteur Npv de projet de parc photovoltaïque de Combeplane Est

Deux espèces d’intérêt communautaire figurant au DOCOB de la ZPS « Minervois » ont été inventoriées sur le secteur d’étude Npv lors des prospections menées en avril et mai 2016 par les experts ornithologues d’ECO-MED, dans le cadre du volet naturel de l’étude d’impact du parc photovoltaïque : le Busard cendré et le Circaète Jean-le-Blanc en activité de chasse. S’y ajoutent : - la Fauvette pitchou qui na pas été observée par ECO-MED en 2016, mais qui avait été recensée par l’Agence GAIADOMO en 2013 au niveau des zones buissonnantes Ouest et Sud-Est du secteur d’étude ; - l’Aigle de Bonelli, considéré comme fortement potentiel en survol et en alimentation au niveau des garrigues et pelouses de la zone d’étude.

Au regard de la surface impactée par le projet de parc photovoltaïque (7,1 ha classés en Npv), de l’existence sur la commune de CREISSAN et les communes alentours de vastes espaces de milieux naturels et semi-naturels de même nature que ceux présents sur le secteur de projet, mais également du pourcentage de la population observée par rapport à la population totale du site Natura 2000, les incidences du projet sont considérées comme : - faibles pour l’Aigle de Bonelli, s’agissant d’une espèce à enjeu très fort mais qui dispose d’un territoire de chasse très vaste ; - très faibles pour le Busard cendré, le Circaète Jean-le-Blanc et la Fauvette pitchou.

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3 – Incidences notables de la mise en œuvre du PLU sur le paysage

3.1 – Prise en compte du paysage à l’échelle de la commune

Le Projet d’Aménagement et de Développement Durables de CREISSAN affirme la préservation de l’environnement paysager de la commune comme un des enjeux majeurs du PLU (axe 5 du PADD)

En classant quelques 805 hectares, soit plus de 90% de la superficie totale du territoire communal en zones agricoles A et naturelles N (hors secteurs spécifiques Na, Ns et Npv), il assure la préservation des grands paysages communaux : paysages agricoles et notamment viticoles sur une grand partie Sud et Nord-Ouest de la commune, paysages naturels de pelouses, garrigues et boisements sur la partie centrale et les puechs ponctuant la plaine agricole Sud. La zone A et la zone N sont de fait des zones dont le règlement encadre très strictement la constructibilité. Les possibilités de constructions nouvelles en zone agricole A sont ainsi limitées à sa vocation agricole. Seuls sont en effet autorisés les bâtiments techniques nécessaires à l’exploitation agricole et le logement de l’exploitant dont la présence permanente est nécessaire au fonctionnement de l’exploitation, à condition qu’il soit intégré au volume du bâtiment d’exploitation (exception faite dans le cas d’élevages). Par ces dispositions, le PLU entend éviter la multiplication des bâtiments au sein de la zone agricole et limiter ainsi les incidences sur la mosaïque d’espaces ouverts qui fonde aujourd’hui la qualité écologique d’une grande partie du territoire communal. Conformément à l’article L. 151-12 du Code de l’Urbanisme, le PLU autorise également en zone A l’extension et les annexes aux constructions d’habitation existantes à la date d’approbation du PLU, en les encadrant strictement pour éviter toute dérive. En tout état de cause, cette possibilité n’aura qu’une très faible incidence, seules 5 habitations répondant à ces critères ayant été recensées en zone agricole A. La zone N est quant à elle la zone où les possibilités de construction et d’aménagement sont les plus restrictives. Les constructions nouvelles y sont notamment interdites et les extensions et annexes aux constructions existantes très strictement encadrées, afin d’éviter tout risque de mitage (sur les mêmes bases qu’en zone A). Une seule construction pouvant bénéficier de ces dispositions à été recensée.

Le PADD affirme également comme enjeux forts : - la préservation de la silhouette du vieux village qui se traduit par la délimitation des secteurs d’extension de La Rouchère et Les Plantiers en greffe sur la zone urbaine ; - la protection des cônes de vue sur le village avec la délimitation de secteurs agricoles protégés Ap sur les entrées Est (Route de Béziers) et Ouest du village (Route de Quarante) ; - le traitement des interfaces entre la zone bâtie et la zone agricole limitrophe.

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 217

3.2 – Zoom sur les secteurs de projet

3.2.1 – Secteur IAU1 de La Rouchère

Le secteur de La Rouchère s’inscrit en greffe sur la zone bâtie ; sa localisation en entrée de village (depuis la RD37E3 ou Route de Quarante) et sa position dominante par rapport à la RD 37E3 lui confèrent toutefois une sensibilité paysagère que le PLU s’est attachée à prendre en compte tant au niveau de l’Orientation d ‘Aménagement et de Programmation que du règlement.

L’Orientation d’Aménagement et de Programmation du secteur de La Rouchère prévoit en effet : - un traitement paysager des espaces de rétention localisés en bordure de la RD 37E3 et la reconstitution du muret longeant la voie ; - la création d’une interface plantée d’arbres de haute tige et de bosquets d’une largeur de 2,00 à 3,00 m en appui sur le ruisseau des Rouchères, en limite Ouest du secteur.

Le règlement du secteur IAU1 limite la hauteur des constructions à 8,50 m au faîtage et 6,00 m à l’égout ou au nu de la façade en cas de toiture terrasse et R+1 maximum, de façon à préserver les vues sur le village. Il impose par ailleurs un traitement végétal des clôtures en limite de zone agricole : «En limite de la zone agricole A (et secteur Ap) les clôtures seront obligatoirement réalisées en grillage à mailles rigides d’une hauteur maximum de 1,80 m, doublées d’une haie vive d’essences locales et diversifiées ».

3.2.2 – Secteur IAU2 des Plantiers

Le secteur des Plantiers correspond à une zone en enclave entre la zone d’activités artisanales des Plantiers, l’ancienne Cave coopérative et des habitations pavillonnaires.

Sa localisation en entrée de village, le long de la RD 16E2 (Chemin de la Bergerie) et sa position dominante par rapport aux terrains limitrophes lui confèrent une forte sensibilité paysagère, que le PLU s’est également attachée à prendre en compte tant au niveau de l’Orientation d ‘Aménagement et de Programmation que du règlement.

L’Orientation d’Aménagement et de Programmation du secteur des Plantiers prévoit en effet : - un traitement paysager du Chemin des Rivières (plantations d’alignement qui pourront se prolonger au delà des limites de l’opération) ; - la restauration du muret de pierres sèches longeant le Chemin de la Bergerie (RD 16E2) marquant ainsi le dénivelé existant,

Le règlement du secteur IAU2 limite la hauteur des constructions à 8,50 m au faîtage et 6,00 m à l’égout ou au nu de la façade en cas de toiture terrasse et R+1 maximum, de façon là aussi à préserver les vues sur le village. Il impose par ailleurs un traitement végétal des clôtures en limite de zone agricole : «En limite de la zone agricole A (et secteur Ap) les clôtures seront obligatoirement réalisées en grillage à mailles rigides d’une hauteur maximum de 1,80 m, doublées d’une haie vive d’essences locales et diversifiées ».

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3.2.3 – Secteur Npv de projet de parc photovoltaïque de Combeplane Est

Le secteur Npv de Combeplane Est est relativement isolé dans un paysage de garrigue fermé ; les vues sur le secteur sont rares et l’impact visuel en conséquence faible, notamment depuis la secteur bâti, et ceci d’autant plus que les panneaux resteront d’une hauteur relativement limitée (inférieure à 3,00 m 4).

Photomontage de la vue sur le parc photovoltaïque depuis la Rue de la Baudière

L’impact visuel en vue rapprochée depuis la RD 16E2 sera plus prégnant, les tables supportant les panneaux photovoltaïques dépassant la hauteur de la végétation du talus de bord de route.

Photomontage de la vue sur le parc photovoltaïque depuis l’entrée du site sur la RD16E2

4 Donnée extraite de l’ »Etude d’impact de la centrale solaire photovoltaïque de Creissan », BURGEAP pour NEON – Avril 2015

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4 – Incidences notables de la mise en œuvre du PLU sur les ressources naturelles

4.1 – Alimentation en eau potable

4.1.1 – Protection de la ressource en eau potable

Les périmètres de protection immédiate, rapprochée et éloignée des forages des Bories, tels que délimités par l’arrêté préfectoral de Déclaration d’Utilité Publique en date du 2 Novembre 2007, sont reportés aux documents graphiques du PLU de façon à faciliter leur prise en compte par les pétitionnaires d’une part et les services en charge de l’instruction des autorisations d’urbanisme d’autre part.

Les secteurs à urbaniser IAU1 de La Rouchère et IAU2 des Plantiers délimités par le PLU sont situés hors de ces périmètres de protection ; ils seront obligatoirement raccordés au réseau collectif d’assainissement, limitant en conséquence les impacts sur l’aquifère.

Les possibilités de construction hors secteurs d’assainissement collectif sont par ailleurs strictement limitées par le PLU ; en zone agricole comme en zone naturelle, la construction (voire l’extension des constructions d’habitations existantes à la date d’approbation du PLU et non nécessaire au logement d’un exploitant agricole) est subordonnée à la mise en œuvre d’une installation d’assainissement non collectif conforme à la réglementation en vigueur, au zonage d’assainissement communal et aux règlement du SPANC.

En outre, la commune de CREISSAN, consciente de la sensibilité de sa ressource en eau aux pollutions diffuses et conformément aux préconisations de l’ARS, a engagé un certain nombre de mesures visant à limiter les apports polluants : - Labellisation Zéro phyto : La commune de CREISSAN s'est engagée dès 2011, dans une démarche de réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires sur les espaces publics et a mis en place un plan d'amélioration des pratiques phytosanitaires et horticoles (PAPPH) avec l'aide du Syndicat du Lirou. Après avoir, dans un premier temps, stoppé l'utilisation des désherbants sur les voiries et espaces verts, elle a décidé l’arrêt des fongicides et insecticides en 2012, puis l’arrêt total des pesticides sur la totalité de son territoire en 2017 et s'est engagée dans la démarche « Zéro phyto ». - Campagne de sensibilisation des viticulteurs et agriculteurs à une utilisation raisonnée des produits phytosanitaires. - Construction d’une aire mixte de remplissage et rinçage des pulvérisateurs et de lavage des machines à vendanger, mise en service à l’automne 2017.

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 221

4.1.2 – Adéquation entre la ressource en eau potable et les perspectives de développement du PLU

L’objectif démographique retenu par le PADD à savoir 1 700 habitants permanents à échéance du PLU est compatible avec la ressource en eau potable de la commune.

Les débits maximums d’exploitation autorisés par l’arrêté préfectoral en date du 2 Novembre 2007 portant déclaration d’utilité publique des forages des Bories et de leurs périmètres de protection, sont de : - 60 m3/h en débit instantané ; - 723 m3/jour en journalier.

Selon le Schéma Directeur d’Alimentation en Eau Potable de la commune, établi en Mars 2002, cette capacité de production permet de répondre aux besoins en pointe d’une population totale de 2 000 personnes (par hypothèse 1 700 habitants permanents + 300 résidents saisonniers). Le tableau « Bilan/ressources communales » du Schéma Directeur d’Alimentation en eau Potable figure en Annexe Sanitaire du PLU ; nous en extrayons ci-après les seules données relatives à l’estimation des besoins d’une population permanente de 1 700 habitants :

Population permanente 1 700 Population estivale 300 Population totale 2 100 Consommation de pointe domestique 500 m3/j* Consommation de pointe autres (communes et gros consommateurs) 74 m3/j* Consommation de pointe totale 574 m3/j* Besoins de production (avec un rendement de réseaux de 80%) 718 m3/j* Capacité de production maximale des forages des Bories 723 m3/j * sur la base d’une consommation journalière de pointe de 250l/jour/habitant.

A terme, la ressource en eau potable devra toutefois être confortée ; plusieurs solutions sont d’ores et déjà envisagées : l’augmentation du débit de prélèvement maximum autorisé des forages des Bories ; la recherche d’une ressource complémentaire ; l’interconnexion avec les réseaux d’une commune voisine (contacts pris avec la commune de Puisserguier).

4.2 – Assainissement

Mise en service en juillet 2002, la station d’épuration de CREISSAN offre une capacité nominale de 2000 EH.

Les bilans de fonctionnement SATESE 2015 et 2016 montrent un bon fonctionnement de la station avec des rendements performants, conformes aux niveaux attendus et : - une charge hydraulique entrante maximum égale à 72% de la capacité nominale de la station (valeur maximale relevée sur les 3 derniers bilans) ; - une valeur de DBO5 entrante maximale correspond à 77% de sa capacité nominale, soit 1 540 EH.

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Le PLU est basé sur une hypothèse démographique de 1 700 habitants permanents, auxquels pourraient s’ajouter quelques 300 habitants en pointe (population des résidences secondaires, du camping et des Logis verts….).

La capacité de la station d’épuration à 2 000 EH est compatible avec cette projection ; un diagnostic de fonctionnement devra être mené avant la date prévisionnelle de saturation afin d’anticiper sur les travaux d’extension à réaliser.

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5 – Prise en compte des risques et nuisances

5.1 – Risques naturels

5.1.1 – Prise en compte du risque inondation par débordement

Le risque inondation par débordement est pris en compte au travers : - du report au plan de zonage du PLU des zones d’aléa délimitées par le Plan de Prévention des Risques Inondation (PPRI) du Lirou, approuvé par arrêté préfectoral en date du 15 avril 2009 ; - du rappel aux articles 1 et 2 des zones et secteurs concernés du respect des dispositions du règlement du PPRI approuvé.

Aucun secteur à urbaniser n’est par ailleurs délimité sur des zones dites de danger, soumises à un aléa fort ou modéré ; le secteur IAU1 de la Rouchère n’est que pour partie classé en zone de précaution résiduelle Zpr dont le règlement impose un calage du plancher aménagé des constructions 30 cm au moins au dessus du terrain naturel.

5.1.2 – Prise en compte du risque inondation par ruissellement

Le règlement du PLU intègre un certain nombre de dispositions visant à mieux maîtriser le ruissellement : - obligation de raccordement au réseau pluvial existant en zones UA et UB de centre ancien et de faubourgs ; - obligation de rétention à la parcelle (sur la base d’un volume minimum de 5 m3) ou à l’échelle des opérations d’ensemble le cas échéant (sur la base d’un volume minimum de 100 l/m2 imperméabilisé avec un débit de fuite de 7 l/s/ha) en zone pavillonnaire UC, en zone d’activités UE et en zone et à urbaniser IAU ; - limitation de l’imperméabilisation des sols au travers de la définition d’un pourcentage minimum d’espaces libres végétalisés en zones UC et IAU (50% au moins des espaces libres de constructions) d’une part, en zone UE (10% au moins de la surface de chaque unité foncière) d’autre part.

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 225

5.1.3 – Prise en compte du risque feu de forêt

Aucun secteur d’extension urbaine n’est délimité en zone boisée ou à proximité immédiate de zones boisées. Seule la partie Nord du secteur IAU1 de La Rouchère est concernée par les obligations règlementaires de débroussaillement, en application du Code forestier et de l’arrêté préfectoral du 11 mars 2013 relatif à la prévention des incendies de forêt.

L’arrêté préfectoral du 11 mars 2013 est par ailleurs rappelé à l’article 13 de chacune des zones concernées (IAU, A et N) et porté en Annexe au règlement du PLU.

5.1.4 – Prise en compte des autres risques naturels

L’existence d’autres types de risques naturels est indiquée au chapeau introductif du règlement de chaque zone ou secteur concerné, avec renvoi à l’Annexe du rapport de présentation du PLU qui comporte : - une note relative au risque retrait-gonflement des argiles ; - une note relative au risque sismique.

Il s’agit de porter à la connaissance du public l’ensemble des obligations, prescriptions ou recommandations applicables dans les zones d’aléa.

5.2 – Nuisances

Aucun secteur à urbaniser n’est délimité dans les zones de bruit délimitées de part et d’autre de la RD 612, classée en catégorie 3 sur tout le linéaire longeant le territoire communal de CREISSAN par l’arrêté n°DDTM34-2014-05-04014 portant classement sonore des infrastructures de transport terrestre traversant les communes de moins de 10 000 habitants de l’arrondissement de Béziers en date du 21 Mai 2014 classe la RD 612 en catégorie 3

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CHAPITRE V

MESURES ENVISAGEES POUR EVITER, REDUIRE OU COMPENSER LES CONSEQUENCES DOMMAGEABLES DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLU SUR L’ENVIRONNEMENT

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La démarche d’évaluation environnementale menée tout au long de l’élaboration du PLU a permis d’identifier dès l’amont les grands enjeux environnementaux de la commune et d’orienter le projet de façon à limiter au maximum les incidences sur l’environnement.

Parmi les grandes options qui ont permis de limiter au maximum les incidences du projet de PLU, nous citerons notamment : § la définition d’un objectif démographique à échéance du PLU de 1 700 habitants, compatible avec la sensibilité environnementale de la commune, la préservation des terres agricoles et la capacité des équipements structurants (et notamment la station d’épuration) et de la ressource en eau potable. § la prise en compte des capacités de production de logements par réinvestissement urbain et optimisation foncière : sur les 145 logements attendus sur la durée du PLU, 45 devraient être produits dans les limites de la tâche urbaine actuelle, soit 31% de la production totale, permettant de limiter d’autant la consommation d’espaces agricoles ou naturels. § l’optimisation des densités bâties (de l’ordre de 16 logements / ha en moyenne) sur les secteurs à urbaniser IAU de La Rouchère et des Plantiers et la limitation de leur emprise (6,3 ha) aux stricts besoins de production de logements neufs sur la durée du PLU, soit 100 logements hors réinvestissement urbain. Ont en conséquence été réintégrés à la zone agricole A / secteur Ap quelques 3,7 ha classés en zone NA au POS mais excédentaires par rapport aux besoins en logements sur la durée du PLU. § le classement en zone agricole A et zone agricole N de quelques 805 ha soit plus de 90% de la superficie totale de la commune et notamment : - de la quasi-totalité de la partie Nord du territoire communal classée en Zone Spéciale de Protection « Minervois » et en réservoir de biodiversité par le Schéma Régional de Cohérence Ecologique. Au sein de ce vaste espace, seul le secteur Npv constitue une enclave de 7,1 ha destinée à accueillir un parc photovoltaïque. La localisation de ce secteur répond à la fois à des contraintes techniques (topographie adaptée et accès facilité par la RD 16E2) et paysagères (perceptions limitée depuis le village) ; il présente en outre l’intérêt de correspondre pour environ la moitié de son emprise à une ancienne carrière, comblée par des dépôts d’inertes et de gravats qui sera réhabilitée et valorisée par le projet de parc photovoltaïque. - d’une grande partie Sud du territoire communal traversées par deux corridors écologiques au titre de la trame verte. § la protection des deux corridors écologiques au titre de la trame bleue constitués par le Lirou et le ruisseau des Vallouvières, dont les ripisylves sont classées au PLU en Espaces Boisés à Conserver au titre de l’article L. 113-1 du Code de l’Urbanisme. § la protection des terres de production agricole classées en zone agricole A, voire en secteur agricole protégé Ap. La consommation de terres cultivées est estimée à 6,3 ha sur les deux secteurs de La Rouchère et des Plantiers (le secteur Npv étant quant à lui délimité sur des terrains à caractère naturel) soit 1,2% des surfaces à vocation agricole du PLU. § la prise en compte du risque inondation par une délimitation des zones à urbaniser hors des zones d’aléa fort ou modéré et la délimitation de 3 emplacements réservés en vue de la réalisation de bassins de rétention permettant de limiter l’ampleur des débordements du ruisseau de Combemouïs dans la traversée du village. § un développement urbain resserré favorable à l’usage des modes doux pour les déplacements de courtes distances (marche à pied, vélo).

Le présent chapitre a pour objet de présenter les mesures de réduction permettant de limiter voire de supprimer les incidences potentielles du projet de PLU ; elles consistent pour l’essentiel en des dispositions règlementaires.

Commune de Creissan (34) Plan Local d’Urbanisme 229

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1 - Mesures trouvant leur expression au PLU

1.1 – Mesures en faveur de la préservation de la qualité des eaux superficielles et souterraines

1.1.1 – Assainissement

Il s’agit de limiter l’impact des rejets d’eaux usées sur le milieu naturel et donc : - d’imposer le raccordement au réseau collectif de l’ensemble des zones urbaines et à urbaniser, conformément au « Zonage d’assainissement collectif et non collectif de la commune de CREISSAN établi par ENTECH Ingénieurs Conseils parallèlement à la finalisation du projet de Plan Local d’Urbanisme. - d’encadrer strictement les installations d’assainissement non collectif et les possibilités de développement de nouvelles constructions dans les zones non desservies par le réseau collectif.

En zones urbaines U et à urbaniser IAU, toute construction ou installation rejetant des eaux usées domestiques (eaux vannes et eaux ménagères) doit obligatoirement être raccordée par des canalisations souterraines étanches, gravitaires, de refoulement ou de relevage si nécessaire, au réseau public d’eaux usées. Pour garantir le bon fonctionnement de la station d’épuration communale, les eaux usées autres que domestiques ne peuvent être rejetées au réseau d’assainissement collectif sans autorisation du gestionnaire du réseau ; cette autorisation peut le cas échéant être subordonnée à la mise en place d’un prétraitement. Le rejet au réseau public d’assainissement d’eaux claires (eaux de vidange des piscines….) et d’eaux pluviales est également interdit pour éviter une surcharge hydraulique des ouvrages de traitement et des by-pass pouvant avoir une incidence sur la qualité des eaux de l’exutoire (en l’occurrence le Lirou).

En zones A et N non desservies par le réseau collectif d’assainissement, la constructibilité est conditionnée à l’existence ou la réalisation d’un dispositif d’assainissement autonome conforme à la réglementation en vigueur et au zonage d’assainissement communal. En tout état de cause, les possibilités de constructions nouvelles, voire d’extension d’habitations existantes, sont strictement encadrées sur ces zone ; le nombre d’assainissements non collectifs devrait donc rester limité (18 habitations non raccordées à ce jour).

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1.1.2 – Pluvial

Afin de limiter l’impact du ruissellement généré par l’imperméabilisation des sols, tant sur le plan quantitatif que qualitatif, le règlement impose la réalisation d’ouvrages de rétention en zones UC, UE et IAU. La volonté communale étant que chaque projet intègre cette problématique, l’obligation de rétention s’impose aussi bien aux projets individuels (rétention à la parcelle) qu’aux opérations d’ensemble : - dans le cas d’opérations d’ensemble, ces ouvrages de rétention seront dimensionnés sur la base de 100 l/m2 imperméabilisé avec un débit de fuite de 7 l/s/ha ou sur la base de la réglementation en vigueur à la date de dépôt de la demande d’urbanisme ; ces bassins de rétention devront, sauf impossibilité techniques dûment justifiées, être traités sous la forme d’espaces végétalisés, contribuant au piégeage des polluants entrainés par les eaux de ruissellement (métaux lourds….) - dans le cas de projets de construction n’entrant pas dans le cadre d’une opération d’ensemble (construction d’une parcelle vierge, division foncière), la rétention à la parcelle sera dimensionnée sur une base « forfaitaire » minimale de 5 m3. Les techniques de rétention à la parcelle préconisées font appel au stockage en surface ou enterré : stockage en citerne (enterrée ou superficielle), bâche sous terrasses, voire noue ou bassin.

Par ailleurs, pour mieux maîtriser l’imperméabilisation des sols, le PLU impose un pourcentage minimal d’espaces libres végétalisés en zones UC et IAU (50% au moins des espaces libres de constructions) et UE (10% au moins de la superficie de chaque unité foncière).

1.2 – Mesures en faveur du paysage

La prise en compte du paysage s’exprime non seulement dans la limitation de la consommation d’espace et la préservation des espaces agricoles et naturels, mais également par un certain nombre de dispositions règlementaires qui contribuent à préserver les qualités paysagères de la commune et à améliorer les perceptions depuis les axes majeurs : - classement en secteur agricole protégé Ap des cônes de vue en entrée Est (Route de Béziers) et Ouest du village (Route de Quarante). - traitement paysager des interfaces entre les zones à urbaniser et les zones agricoles limitrophes : l’article 10 du règlement des secteurs IAU1 de La Rouchère et IAU2 des Plantiers impose que les clôtures en limite de la zone agricole soient uniquement constituées de grillages rigides à mailles larges, doublées de haies vives, de façon à éviter l’impact visuel de murs pleins. - encadrement des constructions en zone agricole : l’article 10 de la zone A intègre un certain nombre de dispositions visant à favoriser l’intégration des bâtiments agricoles dans le paysage. Le règlement précise que l’implantation des bâtiments devra tenir compte de la topographie et de l’existence de masses végétales. Ainsi dans un site non bâti, le bâtiment pourra venir s’appuyer sur la lisière d’un boisement ou une haie de façon à mieux s’intégrer à son environnement. En tout état de cause, les terrassements trop importants doivent être interdits (principe de respect de la topographie existante) et les implantations en crête doivent être évitées (sauf contraintes techniques ou foncières) et

Les orientations d’aménagement et de programmation des secteurs d’extension IAU intègrent également un certain nombre de dispositions visant à favoriser leur intégration au paysage et la qualification des entrées de ville le long desquelles ils sont situés. Il s’agit :

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- concernant le secteur de La Rouchère : du traitement paysager des espaces de rétention prévus en bordure de la RD 37E3, de la préservation et de la reconstitution des murets de pierre bordant le Chemin des Bournious et la RD 37E3, de la création d’une interface plantée naturelle le long du ruisseau des Rouchères. - concernant le secteur des Plantiers : de la restauration du muret de pierres sèches le long de la RD16E2 et du traitement végétal ou en mur de pierres des clôtures longeant cette voie.

1.3 – Mesures en faveur de la biodiversité

Le Chapitre 2.4 - « Incidences au titre de Natura 2000 du projet de PLU» du Titre IV précédent montre l’absence d’incidences du PLU sur les espèces et les habitats d’espèces au titre desquels la Zone de Protection Spéciale « Minervois » a été délimitée, du fait notamment : - sur les deux secteurs IAU de La Rouchère et Les Plantiers : de l’absence d’espèce inscrites à l’annexe I de la Directive Oiseaux et recensées au DOCOB de la ZPS ; de la faible superficie représentée par ces deux secteurs au regard des territoires de chasse des deux espèces inscrites à l’Annexe I de la Directive Oiseaux observées sur ces secteurs (Milan noir sur La Rouchère et Les Plantiers, Huppe fasciée sur le seul secteur des Plantiers) ; - sur le secteur Npv de Combeplane Est : de la faible surface impactée par le projet photovoltaïque au regard des vastes espaces de milieux naturels et semi-naturels de même nature exisant sur la commune et sur les communes alentours , mais également des vastes territoires de chasse des deux espèces inscrites à l’Annexe I de la Directive Oiseaux et figurant au DOCOB de la ZPS observées en activité de chasse sur le secteur (Busard cendré et Circaète Jean- le-Blanc).

Comme déjà souligné, le classement en zone agricole A et zone agricole N de quelques 805 ha soit plus de 90% de la superficie totale de la commune et notamment : - de la quasi-totalité de la partie Nord du territoire communal classée en Zone Spéciale de Protection « Minervois » et en réservoir de biodiversité par le Schéma Régional de Cohérence Ecologique, - d’une grande partie Sud du territoire communal traversées par deux corridors écologiques au titre de la trame verte, contribue de façon essentielle à la préservation de la biodiversité communale.

Pour autant un certain nombre de mesures complémentaires ont été intégrées au règlement du PLU : - obligation sur les zones urbaines et à urbaniser de préserver les arbres et sujets végétaux remarquables par leur taille ou de leur âge, dès lors que leur état phytosanitaire le permet. - obligation de végétalisation en zones urbaines et à urbaniser, avec recours obligatoire à des essences locales, favorables à la biodiversité ; une plaquette du CAUE sur les essences à privilégier est jointe pour information en annexe au rapport de présentation. - traitement paysager des espaces de rétention des eaux de ruissellement.

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2 - Mesures complémentaires dans le cadre des projets d’urbanisation et du projet de parc photovoltaïque de Combeplane

Nous présentons ici de façon synthétique les mesures ne relevant pas du PLU mais qui pourront être mises en œuvre dans le cadre des projets d’urbanisation des secteurs de La Rouchère et les Plantiers d’une part, du projet de parc photovoltaïque de Combeplane d’autre part (mesures qui pourront être précisées par l’étude d’impact du projet).

2.1 – Recommandations dans le cadre des projets d’urbanisation de La Rouchère et Les Plantiers

§ Adaptation du calendrier de travaux à la phénologie des espèces à enjeux de façon à éviter (ou du moins à réduire la probabilité) la destruction d’individus en période de reproduction et/ou d’hivernage et de limiter les effets du dérangement. L’important dans cette mesure est de positionner au mieux dans l’année la date de début des travaux ; une fois les travaux démarrés, la faune extérieure qui utilisait éventuellement le secteur comme aire de nourrissage, se verra contrainte de se déplacer, mais sans risque de destruction. La période sensible pour les oiseaux s’étale entre mars et septembre (dans le cas d’espèces dont le nidification serait avérée) ; la période sensible pour les Reptiles (observés sur le secteur des Plantiers notamment) s’étend quant à elle de mars à début octobre (déplacements, reproduction).

§ Aménagement des bassins de rétention en faveur de la petite faune et notamment des Amphibiens (pente douce sur un au moins des côtés, aménagement de différents paliers de profondeur, végétalisation d’au moins une berge).

2.2 – Mesures complémentaires dans le cadre du projet de parc photovoltaïque de Combeplane

L’étude d’impact du projet de parc photovoltaïque de Combeplane précisera les mesures à mettre en œuvre pour limiter les impacts potentiels sur l’environnement.

Certaines de ces mesures seront purement techniques (aire de chantier sécurisée, kits anti-pollution, aires de ravitaillement étanches, dispositifs de lutte contre l’érosion de type bandes gravillonnées, arrosage des pistes, mesures générales de protection incendie ….).

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Sur le plan paysager, le renforcement de la bande boisée existante le long de la RD 16E2 devrait permettre de filtrer davantage les vues ; une fenêtre visuelle pourra être ménagée le long du chemin utilisé par les randonneurs dans un but d’information et pédagogique.

Sur le plan des milieux naturels et de la biodiversité, plusieurs mesures de réduction, classiquement mises en œuvre dans le cadre de parcs photovoltaïques, seront précisées par l’étude d’impact : - la défavorabilisation écologique avant travaux et l’adaptation du calendrier de travaux à la phénologie des espèces à enjeux. - l’adaptation des clôtures au passage de la petite faune (amphibiens, Reptiles, petits mammifères). - la création de gîtes favorables aux reptiles (de type pierriers) ; mais aussi au regard des enjeux propres au secteur de projet : - la consommation minimale des secteurs présentant les enjeux les plus élevés (garrigues, matorrals et pelouses accueillant ou susceptibles d’accueillir la reproduction de plusieurs espèces d’oiseaux patrimoniales) : balisage précise de l’emprise du parc et mise en défens des habitats périphériques. - la conservation des arbres à cavités favorables à la reproduction de la Huppe fasciée et du Petit- Duc scops.

Si une mesure de compensation devait être retenue, consistant en la réouverture de parcelles de friches et de garrigues en faveur des espèces des milieux ouverts, le classement en zone naturelle N de parcelles boisées au Nord du secteur Npv en permettrait la mise en œuvre.

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CHAPITRE VI

INDICATEURS POUR L’EVALUATION DES RESULTATS DE L’APPLICATION DU PLAN LOCAL D’URBANISME

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L’article L. 153-27 du Code de l’Urbanisme prévoit que neuf ans au plus après la délibération portant approbation du Plan Local d'Urbanisme le conseil municipal devra procéder à une analyse des résultats de l'application du plan, au regard des objectifs visés à l'article L. 101-2 du Code de l’Urbanisme et le cas échéant aux articles L. 1214-1 et L. 1214-2 du Code des Transports. L'analyse des résultats donnera lieu à une délibération du conseil municipal sur l'opportunité de réviser le PLU.

Conformément à l’article R. 123-2 -1 6° du Code de l’Urbanisme, ce sixième chapitre du Rapport de présentation indique les indicateurs qui serviront de base à l’évaluation des résultats de la mise en application du PLU. L’objectif est de cibler les indicateurs reflétant l’impact du document d’urbanisme au regard des objectifs et enjeux visés par l’article L. 101-2 du Code de l’Urbanisme, à savoir : - le renouvellement urbain ; - la maîtrise du développement urbain et la restructuration des espaces urbanisés ; - l’utilisation économe de l’espace, la préservation des espaces agricoles, la protection des sites et des paysages naturels ; - la qualité urbaine, architecturale et paysagère ; - la diversité des fonctions urbaines et la mixité sociale dans l’habitat ; - la maîtrise des déplacements motorisés et le développement des modes alternatifs de déplacements ; - la préservation de la qualité du sol et du sous-sol, de l’eau, des ressources naturelles, de la biodiversité, des écosystèmes et la préservation ou la remise en état des continuités écologiques ; - la lutte contre le changement climatique, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la maîtrise de l’énergie et la promotion des énergies renouvelables ; - la prévention des risques naturels prévisibles, des pollutions et des nuisances.

Le présent chapitre a pour objet de définir les indicateurs nécessaires à cette analyse et d’indiquer les sources à partir desquels ils pourront être mobilisés. L’indicateur se distingue de la simple donnée statistique par plusieurs caractéristiques : - sa signification : l’indicateur porte une signification qui dépasse la simple donnée quantitative fournie ; le principal critère de sélection de l’indicateur est sa capacité à rendre compte de phénomènes parfois complexes ; - sa forme : destiné à la synthèse, l’indicateur peut être le résultat de diverses opérations impliquant plusieurs données de base ; - sa finalité : l’indicateur est avant tout un outil de communication ; il doit donc être simple à appréhender pour un public non initié.

Le tableau suivant présente l’ensemble des indicateurs proposés par grandes thématiques, et indique pour chaque indicateur, l’impact suivi, la fréquence de suivi et la source.

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A Impact suivi Indicateur Périodicité suivi Source Développement Evolution Augmentation de la population en Annuelle INSEE démographique et démographique nombre d’habitants urbanisme Taux de croissance démographique Rythme de Nombre de permis délivrés par an en Annuelle Commune construction construction neuve Réinvestissement Nombre de permis ou autorisations de Annuelle Commune urbain travaux délivrés dans l’enveloppe urbaine (réhabilitation / changement de destination). Superficie moyenne des lots ou terrains Diversification de Répartition par typologie de la Annuelle Commune l’offre de production de logements (individuels, logements intermédiaires, collectif) Répartition par taille de la production de logements Production de Nombre de logements locatifs sociaux Annelle Commune l’offre locative produits aidée Gestion de la Amélioration de la Suivi de la qualité de l’eau potable Annuelle ARS ressource en eau qualité de l’eau distribuée sur la commune Commune potable Limitation de la Suivi du rendement des réseaux de Annuelle Commune consommation distribution d’eau potable d’eau potable Suivi des volumes distribués Suivi des volumes consommés Amélioration de la Suivi de la qualité des eaux du Lirou Annuelle Syndicat Mixte qualité des eaux de vallée de l’Orb et surface du Libron Qualité de Suivi du fonctionnement de la station Annuelle Commune traitement des d’épuration communale : eaux usées rendements, bilan hydraulique et de pollution. Gestion des risques Risque inondation Nombre d’habitations en zone d’aléa Annuelle Commune inondation fort ou modéré Risque incendie Nombre d’autorisations de Annuelle Commune défrichement déposées en lien avec le risque incendie Agriculture Consommation de Nombre de constructions autorisées Annuelle Commune l’espace agricole en zone agricole A Nombre d’extensions d’habitations existantes autorisées en zone A Nombre d’annexes aux constructions d’habitations existantes autorisées en zone A Dynamique de Evolution de la Superficie Agricole Périodicité RGA RGA l’activité agricole Autorisées / RGA 2010 Evolution du nombre d’exploitations ayant leur siège sur la commune / RGA 2010 Déplacements Développement Suivi du linéaire de pistes cyclables Annuelle Commune des modes doux de déplacement Biodiversité et Préservation des Evolution des surfaces d’habitats et 5 ans Commune espaces naturels milieux naturels notamment des habitats à enjeux d’intérêt forts : milieux ouverts sur relief calcaire

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Préservation des Suivi des populations d’espèces PNR Haut espèces de la ZPS mentionnées au DOCOB de la ZPS Languedoc Minervois « Minervois » Préservation des Suivi spécifique dans le cadre du Périodicité à définir Gestionnaire espèces de la ZPS projet de parc photovoltaïque par l’étude du parc Minervois d’impact du projet Energie Développement des Nombre d’autorisations pour Annuelle Commune renouvelable énergies photovoltaïque sur construction et renouvelables puissance correspondante

Production annuelle du parc Annuelle Gestionnaire photovoltaïque de Combeplane parc

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!

Commune de Creissan

PLAN LOCAL D’URBANISME

Annexe aléa retrait- gonflement des argiles

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Carte de l’aléa retrait –gonflement des argiles sur la commune de CREISSAN Source Géorisques

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La cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles ci-contre établie par le BRGM classe la quasi- totalité du territoire de CREISSAN en zone d’aléa faible.

Le document joint « Le retrait-gonflement des argiles – Comment prévenir les désordres dans l’habitat individuel ? » édité par la Direction de la Prévention des pollutions et des risques du Ministère de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement Durables (06/08/2007) comporte les règles de construction à respecter pour réduire l’ampleur du phénomène et limiter les conséquences sur les projets de constructions :

§ Dispositions permettant de minimiser le risque d’occurrence et l’ampleur du phénomène : réalisation d’une ceinture étanche autour du bâtiment ; éloignement de la végétation du bâti ; création d’un écran anti-racines ; raccordement des réseaux d’eaux ay réseau collectif ; étanchéification des canalisations enterrées ; limitation des conséquences d’une source de chaleur en sous-sol ; réalisation d’un dispositif de drainage.

§ Dispositions permettant une adaptation du bâti, de façon à s’opposer au phénomène et ainsi à minimiser autant que possible les désordres : adaptation des fondations ; rigidification de la structure du bâtiment ; désolidarisation des différents éléments de structure.

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*ÀjÛi˜Ìˆœ˜ 6iÀȜ˜Ê{Ê`ÕÊäÈÉänÉäÇ ÀˆÃµÕiÃʘ>ÌÕÀiÃʓ>iÕÀà `iÃÊ>À}ˆià face aux risques `>˜Ãʏ½ >LˆÌ>Ìʈ˜`ˆÛˆ`ÕiÊ¶ œ““i˜ÌÊ«ÀjÛi˜ˆÀʏiÃÊ`jÜÀ`Àià iÊÀiÌÀ>ˆÌ‡}œ˜vi“i˜Ì £

Sommaire

Introduction°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°ÊÓ

1. Face à quel phénomène ?°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°ÊÎ 1.1 Pourquoi les sols gonflent-ils et se rétractent-ils ? °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°ÊÎ *œÕÀµÕœˆÊëjVˆvˆµÕi“i˜ÌʏiÃÊ܏ÃÊ>À}ˆiÕÝʶ iÃÊivviÌÃÊ`iʏ>Ê`iÃÈVV>̈œ˜ÊÃÕÀʏiÃÊ܏à 1.2 Facteurs intervenant dans le phénomène de retrait- gonflement des argiles °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°Êx 1.3 Manifestation des désordres °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°Ên iÃÊ`jÜÀ`ÀiÃÊ>ÕÊ}ÀœÃ‡ ÕÛÀi iÃÊ`jÜÀ`ÀiÃÊ>ÕÊÃiVœ˜`‡ ÕÛÀi iÃÊ`jÜÀ`ÀiÃÊÃÕÀʏiÃÊ>“j˜>}i“i˜ÌÃÊiÝÌjÀˆiÕÀà ½jÛ>Õ>̈œ˜Ê`iÃÊ`œ““>}iÃ

2. Le contrat d’assurance °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°Ê££

3. Comment prévenir ?°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°Ê£Ó 3.1 La connaissance : cartographie de l’aléa °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°Ê£Ó 3.2 L’information préventive °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°Ê£Î 3.3 La prise en compte dans l’aménagement °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°Ê£{ 3.4 Les règles de construction °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°Ê£x 3.5 La réduction de la vulnérabilité du bâti existant °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°Ê£x

4. Organismes de référence, liens internet et bibliographie°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°Ê£È

Fiches°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°Ê£Ç Ó Î Introduction

Le phénomène de retrait-gonflement des argiles, bien que non dangereux pour l’homme, engendre jw˜ˆÌˆœ˜ÃÊ}j˜jÀ>ià chaque année sur le territoire français des dégâts w˜Ê`iʓˆiÕÝÊVœ“«Ài˜`Àiʏ>Ê«ÀœLj“>̈µÕiÊ`iÃÊÀˆÃµÕiÃÊ “>iÕÀÃ]ʈÊiÃÌʘjViÃÃ>ˆÀiÊ`iÊVœ˜˜>ŠÌÀiʵÕiµÕià considérables aux bâtiments, pouvant dépasser `jw˜ˆÌˆœ˜ÃÊ}j˜jÀ>ið 60 millions d’euros cumulés par département ½>j>ÊiÃÌʏ>ʓ>˜ˆviÃÌ>̈œ˜Ê`½Õ˜Ê« j˜œ“m˜iʘ>ÌÕÀi entre 1989 et 1998. En raison notamment de œÕÊ>˜Ì Àœ«ˆµÕiÊ`½œVVÕÀÀi˜ViÊiÌÊ`½ˆ˜Ìi˜ÃˆÌjÊ`œ˜˜jið leurs fondations superficielles, les maisons indi- ½i˜iÕÊiÃÌʏ½i˜Ãi“LiÊ`iÃÊ«iÀܘ˜iÃÊiÌÊ`iÃÊLˆi˜Ã ÃÕÃVi«ÌˆLiÃÊ`½kÌÀiÊ>vviVÌjÃÊ«>ÀÊ՘ʫ j˜œ“m˜iʘ>ÌÕÀiÊ viduelles sont particulièrement vulnérables à ce œÕÊ`iÃÊ>V̈ۈÌjÃÊ Õ“>ˆ˜iðʏÊÃiÊV>À>VÌjÀˆÃiÊ«>ÀÊܘ phénomène. Partant de ce constat, le Ministère ˆ“«œÀÌ>˜ViÊ­˜œ“LÀi]ʘ>ÌÕÀi]ÊiÌV°®ÊiÌÊÃ>ÊÛՏ˜jÀ>LˆˆÌj° de l’Ecologie et du Développement Durable a iÊÀˆÃµÕiʓ>iÕÀÊiÃÌʏiÊ«Àœ`ՈÌÊ`½Õ˜Ê>j>ÊiÌÊ`½Õ˜Êi˜iÕ° ÊÃiÊV>À>VÌjÀˆÃiÊ«>ÀÊÃ>Êv>ˆLiÊvÀjµÕi˜Vi]ÊÃ>Ê}À>ۈÌj souhaité mettre en place une démarche d’infor- iÌʏ½ˆ˜V>«>VˆÌjÊ`iʏ>ÊÜVˆjÌjÊiÝ«œÃjiÊDÊÃÕÀ«>ÃÃiÀ mation du grand public. ½jÛj˜i“i˜Ì°Ê iÃÊ>V̈œ˜ÃÊܘÌÊ`>˜Ãʏ>Ê«Õ«>ÀÌÊ`iÃÊV>ÃÊ «œÃÈLiÃÊ«œÕÀʏiÊÀj`ՈÀi]Ê܈ÌÊi˜Ê>ÌÌj˜Õ>˜Ìʏ½ˆ˜Ìi˜ÃˆÌj Ce dossier spécifique au retrait-gonflement des `iʏ½>j>]Ê܈ÌÊi˜ÊÀj`ՈÃ>˜Ìʏ>ÊÛՏ˜jÀ>LˆˆÌjÊ`iÃÊi˜iÕÝ° >ÊÛՏ˜jÀ>LˆˆÌjÊiÝ«Àˆ“iÊiÌʓiÃÕÀiʏiʘˆÛi>Õ argiles fait partie d’une collection de documents, `iÊVœ˜ÃjµÕi˜ViÃÊ«ÀjۈÈLiÃÊ`iʏ½>j>ÊÃÕÀʏiÃÊi˜iÕÝ° dont l’objectif est de faciliter l’accès à l’informa- iÊV>À>VÌjÀˆÃiʏ>Ê«ÕÃʜÕʓœˆ˜ÃÊ}À>˜`iÊÀjÈÃÌ>˜Vi tion sur les phénomènes naturels générateurs de `½Õ˜Êi˜iÕÊDÊ՘ÊjÛj˜i“i˜ÌÊ`œ˜˜j° dommages et sur les moyens de les prévenir. >ʓˆÌˆ}>̈œ˜Ê ­>ÌÌj˜Õ>̈œ˜]ÊÀj`ÕV̈œ˜®Ê`iÃÊÀˆÃµÕià Ces dossiers traitent notamment des moyens de ˜>ÌÕÀiÃÊiÃÌÊ՘iÊ`j“>ÀV iÊ`iÃ̈˜jiÊDÊÀj`ՈÀiʏ½ˆ˜Ìi˜ÃˆÌjÊ mitigation (réduction de la vulnérabilité) qui `iÊViÀÌ>ˆ˜ÃÊ>j>ÃÊiÌʏ>ÊÛՏ˜jÀ>LˆˆÌj `iÃÊ i˜iÕÝ°Ê iÊ ÛˆÃi peuvent être mis en place par les particuliers >ÊÀj`ÕV̈œ˜Ê`iÃÊ `œ““>}iÃ] eux-même et à moindre frais ou pour un coût ˆjÃÊDʏ>Ê plus important en faisant appel à un profession- ÃÕÀÛi˜ÕiÊ`iÊ « j˜œ“m˜iÃÊ ½>j> nel. Ce dossier a pour objectif d’apporter des Vˆ“>̜œ}ˆµÕiÃʜÕÊ informations pratiques sur les différentes tech- }jœœ}ˆµÕiÃ]Ê>w˜ `iʏiÃÊÀi˜`Ài niques de mitigation existantes. Une première ÃÕ««œÀÌ>LiÃʇ partie introductive présente le phénomène et ses jVœ˜œ“ˆµÕi“i˜Ì `Õʓœˆ˜Ãʇʫ>ÀÊ conséquences, au moyen de nombreux schémas >ÊÜVˆjÌj° et illustrations, puis des fiches expliquent chaque >ÊÃjV iÀiÃÃi }jœÌiV ˜ˆµÕiÊ technique envisagée et les moyens de la mettre iÃÌÊ՘iÊ«jÀˆœ`iÊ`iÊ ½i˜iÕ en oeuvre. œ˜}ÕiÕÀÊÛ>Àˆ>Li] V>À>VÌjÀˆÃjiÊ«>ÀÊÕ˜Ê Actuellement, seuls le retrait-gonflement des `jwVˆÌÊ«Õۈœ“jÌÀˆµÕiÊ «ÕÃʜÕʓœˆ˜Ã argiles et les inondations font l’objet d’un dos- “>ÀµÕjÊiÌÊÃiÊ ÌÀ>`ՈÃ>˜Ì sier, mais à terme d’autres phénomènes pourront «>ÀÊ՘i être traités. `ˆ“ˆ˜Ṏœ˜ `iʏ>ÊÌi˜iÕÀÊi˜Ê i>ÕÊ`iʏ½ œÀˆâœ˜ `ÕÊÜÕÇ܏° iÊÀˆÃµÕi Ó Î 1 - Face à quel phénomène ?

1.1 - Pourquoi les sols gonflent-ils et se rétractent-ils ? Le matériau argileux présente la particularité de voir sa consistance se modifier en fonction de sa teneur en eau. Dur et cassant lorsqu’il est asséché, un certain degré d’humidité le fait se transformer en un matériau plastique et malléable. Ces modi- fications de consistance peuvent s’accompagner, en fonction de la structure particulière de certains - de l’eau de constitution, faisant partie inté- minéraux argileux, de variations de volume plus grante de l’organisation moléculaire des grains ou moins conséquentes : fortes augmentations de formant le sol ; volume (phénomène de gonflement) lorsque la - de l’eau liée (ou adsorbée), résultant de l’at- teneur en eau augmente, et inversement, rétracta- traction entre les grains et l’eau (pression de tion (phénomène de retrait) en période de déficit succion). On peut se représenter cette couche pluviométrique marqué. adsorbée comme un film visqueux entourant le grain ; Les phénomènes de capillarité, et surtout de succion, sont à l’origine de ce comportement. - une eau interstitielle, remplissant les vides Les variations de volume des sols argileux entre les grains du sol (lorsque ceux-ci sont répondent donc à des variations de teneur en entièrement remplis, le sol est dit saturé). eau (on notera que des variations de contraintes La part respective entre ces différents « types » extérieures – telles que les surcharges - peuvent, d’eau, très variable, dépend de la nature du sol et par ailleurs, également générer des variations de de son état hydrique. En fonction de cette réparti- volume). tion, les sols auront une réponse différente vis-à- vis des variations de teneur en eau. Plus la quantité Tous les sols présentent la particularité de con- d’eau adsorbée contenue dans un sol est grande, tenir de l’eau en quantité plus ou moins impor- plus celui-ci est susceptible de « faire » du retrait. tante : { x

*œÕÀµÕœˆÊëjVˆvˆµÕi“i˜Ì aux smectites, 20 m²/g pour la kaolinite), et que iÃÊ܏ÃÊ>À}ˆiÕÝʶ la quantité d’eau adsorbée que peut renfermer un Les caractéristiques de la structure interne des sol est directement fonction de ce paramètre. minéraux argileux expliquent leur comportement Les argiles non gonflantes sont ainsi caractéri- face aux variations de teneur en eau : sées par des liaisons particulièrement lâches et par une surface spécifique de leurs grains peu ≠ ils présentent en effet une structure minéralo- développée. gique « en feuillets », à la surface desquels les molécules d’eau peuvent s’adsorber sous l’effet Pour une variation de teneur en eau identique, de différents phénomènes physico-chimiques, et l’importance des variations de volume d’un sol ce de façon d’autant plus marquée que les grains argileux « gonflant » dépend aussi : du sol, fins et aplatis, ont des surfaces dévelop- • Des caractéristiques « initiales » du sol, pées très grandes. Il en résulte un gonflement, notamment la densité, la teneur en eau et le degré plus ou moins réversible, du matériau. L’eau de saturation avant le début de l’épisode clima- adsorbée assure les liaisons entre les grains et tique (sécheresse ou période de pluviométrie permet les modifications de structure du sol lors excédentaire). Ainsi, l’amplitude des variations des variations de teneur en eau ; de volume sera d’autant plus grande que la varia- tion de teneur en eau sera marquée. À ce titre, ≠ certains grains argileux peuvent eux-mêmes la succession d’une période fortement arrosée et voir leur volume changer, par variation de la dis- d’une période de déficit pluviométrique constitue tance entre les feuillets argileux élémentaires, du un facteur aggravant prépondérant ; fait d’échanges d’ions entre l’eau interstitielle et l’eau adsorbée ; • de l’ « histoire » du sol, en particulier de l’existence éventuelle d’épisodes antérieurs de ≠ les pores du sol sont très fins et accentuent les chargement ou de dessiccation. Par exemple, phénomènes de capillarité. un sol argileux « gonflant » mais de compacité Toutes les familles de minéraux argileux ne pré- élevée (sur-consolidation naturelle, chargement sentent pas la même prédisposition au phénomè- artificiel, etc.) ne sera que peu influencé par une ne de retrait-gonflement. L’analyse de leur struc- période de sécheresse. À contrario, un rema- ture minéralogique permet d’identifier les plus niement des terrains argileux (à l’occasion par sensibles. Le groupe des smectites et, dans une exemple de travaux de terrassement) pourrait moindre mesure, le groupe des interstratifiées favoriser l’apparition des désordres ou être de (alternance plus ou moins régulière de feuillets nature à les amplifier. de nature différente) font partie des plus sujets au phénomène (on parle d’argiles gonflantes). iÃÊivviÌÃÊ`iʏ>Ê`iÃÈVV>̈œ˜ÊÃÕÀʏiÃÊ܏à Cette sensibilité est liée : S’il est saturé, le sol va d’abord diminuer de - à des liaisons particulièrement lâches entre les volume, de façon à peu près proportionnelle à la feuillets constitutifs, ce qui facilite l’acquisition variation de teneur en eau, tout en restant quasi ou le départ d’eau. Cette particularité permet à saturé. Cette diminution de volume s’effectue l’eau de pénétrer dans l’espace situé entre les à la fois verticalement, se traduisant par un feuillets, autorisant ainsi de fortes variations de tassement, mais aussi horizontalement avec volume (on parle de gonflement interfoliaire ou l’apparition de fissures de dessiccation (classi- intercristallin) ; quement observées dans les fonds de mares qui s’assèchent). - au fait que ces argiles possèdent une sur- face spécifique particulièrement importante En deçà d’une certaine teneur en eau (dite limite (800 m2 / g pour la montmorillonite qui appartient de retrait), le sol ne diminue plus de volume, et { x

dit d’environnement (en relation avec le site). Les facteurs de prédisposition permettent de caractériser la susceptibilité du milieu au phénomène et conditionnent sa répartition spatiale. Les facteurs de déclenchement sont ceux dont la présence provoque le phénomène de retrait- gonflement, mais n’ont d’effet significatif que s’il existe des facteurs de prédisposition préa- lables. Leur connaissance permet de déterminer

-œÕÀViÊ\ÊÜÜÜ°>À}ˆiðvÀ l’occurrence du phénomène (l’aléa et plus seu- les espaces intergranulaires perdent leur eau au lement la susceptibilité). bénéfice de l’air. Des pressions de succion se Le tableau ci-après présente succinctement cha- développent de façon significative. cun des facteurs en jeu. Lorsque le sol argileux non saturé s’humidifie, il se sature sans changement de volume. Il en résulte une annulation progressive des pressions de succion jusqu’à ce que l’argile retrouve son volume initial, voire le dépasse. Divers paramè- tres, dont la nature minéralogique de l’argile, conditionnent l’ampleur de ce gonflement. Les déformations verticales (de retrait ou de gonfle- ment) peuvent atteindre 10 % de l’épaisseur de sol considérée, voir dépasser cette valeur. En France métropolitaine, et plus largement dans les régions tempérées, seule la tranche superficielle de sol (1 m à 2 m) est concernée par les variations saisonnières de teneur en eau. À l’occasion d’une sécheresse très mar- quée et/ou dans un environnement défavorable QVv°Ê«>À>}À>« iÊ£°ÓR, cette influence peut toutefois se faire sentir jusqu’à une profondeur attei- gnant 5 m environ.

1.2 - Facteurs intervenant dans le phénomène de retrait – gonflement des argiles On distinguera les facteurs de prédisposition et les facteurs de déclenchement. Les premiers, par leur présence, sont de nature à induire le phéno- mène de retrait-gonflement des argiles, mais ne suffisent pas à le déclencher. Il s’agit de facteurs internes (liés à la nature des sols), et de facteurs È Ç

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1.3 - Manifestation des désordres de la végétation proche. L’hétérogénéité des mouvements entre deux points de la structure va Les désordres aux constructions pendant une conduire à une déformation pouvant entraîner fis- sécheresse intense sont dus aux tassements dif- suration, voire rupture de la structure. La réponse férentiels du sol de fondation, pouvant atteindre du bâtiment sera fonction de ses possibilités de plusieurs centimètres. Ils résultent des fortes déformation. On peut en effet imaginer : différences de teneur en eau au droit des façades ≠ (zone de transition entre le sol exposé à l’évapora- une structure souple et très déformable, pou- tion et celui qui en est protégé) et, le cas échéant, vant « suivre » sans dommage les mouvements du sol ; n ™

≠ une structure parfaitement rigide (horizonta- lement et verticalement) pouvant résister sans dommage aux mouvements du sol du fait d’une nouvelle répartition des efforts. Cependant, dans la majorité des cas, la structure ne peut accepter les distorsions générées. Les constructions les plus vulnérables sont les mai- sons individuelles, notamment en raison : ≠ de leur structure légère et souvent peu rigide, et de leurs fondations souvent superficielles par rapport aux immeubles collectifs ; ouvertures (où que celles-ci soient situées - murs, ≠ de l’absence, très souvent, d’une étude géo- cloisons, planchers, plafonds). technique préalable permettant d’adapter le pro- - Déversement des structures (affectant des jet au contexte géologique. parties du bâti fondées à des cotes différentes) La « construction-sinistrée type » est ainsi une ou décollement de bâtiments annexes accolés habitation individuelle de plain-pied (l’exis- (garages,…) tence d’un sous-sol impliquant des fondations assez largement enterrées, à une profondeur où les terrains sont moins sujets à la dessiccation), reposant sur des fondations inadaptées et avec présence d’arbres à proximité.

- Désencastrement des éléments de charpente ou de chaînage.

iÃÊ`jÜÀ`ÀiÃÊ>ÕÊ}ÀœÃ‡ ÕÛÀi - Fissuration des structures (enterrées ou aériennes). Cette fissuration (lorsque les fissures atteignent une largeur de 30 mm à 40 mm, on parle de lézardes), souvent oblique car elle suit les dis- continuités des éléments de maçonnerie, peut également être verticale ou horizontale. Plusieurs orientations sont souvent présentes en même

temps. Cette fissuration passe quasi-systémati- -œÕÀViÊ\ʏ«½jœÀˆÃµÕið ˆÃÃÕÀ>̈œ˜Ê ÌÀ>`ՈÃ>˜ÌÊ Õ˜Ê `jVœi“i˜ÌÊ `iÊ >Ê ÃÌÀÕVÌÕÀiÊ «>ÀÊ quement par les points faibles que constituent les >LÃi˜ViÊ`iʏˆ>ˆÃœ˜˜i“i˜ÌÊi˜ÌÀiʘˆÛi>ÕÊL>ÃÊiÌÊVœ“Lið £ä ££

- Décollement, fissuration de dallages et de - Étirement, mise en compression, voire rup- cloisons. ture de tuyauteries ou canalisations enterrées (réseaux humides, chauffage central, gouttières, etc.). -œÕÀViÊ\ʏ«½jœÀˆÃµÕið vv>ˆÃÃi“i˜ÌÊ`ÕÊ«>˜V iÀʓˆÃÊi˜Êjۈ`i˜ViÊ«>ÀʏiÊ`jVœi“i˜ÌÊ i˜ÌÀiÊ«ˆ˜Ì iÃÊiÌÊ`>>}iÊ‡Ê >ˆÃœ˜ÊœÕÀ`>˜°

iÃÊ`jÜÀ`ÀiÃÊ>ÕÊÃiVœ˜`‡ ÕÛÀi - Distorsion des ouvertures, perturbant le fonc- iÃÊ`jÜÀ`ÀiÃÊÃÕÀʏiÃÊ>“j˜>}i“i˜ÌÃÊ tionnement des portes et fenêtres. iÝÌjÀˆiÕÀà - Décollement et affaissement des terrasses, trottoirs et escaliers extérieurs. -œÕÀViÊ\ÊÜÜÜ°>À}ˆiðvÀ

- Décollement des éléments composites (enduits et placages de revêtement sur les murs, carrela- ges sur dallages ou planchers, etc.). - Décollement, fissuration des dalles, carrelage des terrasses et trottoirs extérieurs. -œÕÀViÊ\ʏ«½jœÀˆÃµÕið ˆÃÃÕÀ>̈œ˜Êˆ˜ÌjÀˆiÕÀi]ÊÌ>«ˆÃÃiÀˆiÊ`jV ˆÀjiÊ‡Ê >ˆÃœ˜Ê˜`Àj° £ä ££ - Fissuration de murs de soutènement. 2 - Le contrat d’assurance

La loi n° 82-600 du 13 juillet 1982 modifiée, rela- tive à l’indemnisation des victimes de catastro- phes naturelles (art. L.125-1 à L.125-6 du Code des assurances) a fixé pour objectif d’indemniser les victimes de catastrophes naturelles en se fon- dant sur le principe de solidarité nationale. Pour que le sinistre soit couvert au titre de la garantie

-œÕÀViÊ\ʏ«½jœÀˆÃµÕið « catastrophes naturelles », il faut que l’agent naturel en soit la cause directe. L’état de catastrophe naturel- ½jÛ>Õ>̈œ˜Ê`iÃÊ`œ““>}ià le, ouvrant droit à la garantie est constaté par un arrê- Le nombre de constructions touchées par ce phé- té interministériel (des ministères de l’Intérieur et de nomène en France métropolitaine est très élevé. l’Économie et des Finances) qui détermine les zones et les périodes où s’est située la catastrophe ainsi que la Suite à la sécheresse de l’été 2003, plus de 7 400 nature des dommages couverts par la garantie (article communes ont demandé une reconnaissance de L. 125-1 du Code des assurances). l’état de catastrophe naturelle. Depuis 1989, le montant total des remboursements effectués au Pour que cette indemnisation s’applique, les titre du régime des catastrophes naturelles a été victimes doivent avoir souscrit un contrat d’as- évalué par la Caisse Centrale de Réassurance, surance garantissant les « dommages » aux biens fin 2002, à 3,3 milliards d’euros. Plusieurs ainsi que, le cas échéant, les dommages aux centaines de milliers d’habitations sinistrées, véhicules terrestres à moteur. Cette garantie est réparties sur plus de 500 communes (sur plus étendue aux « pertes d’exploitation », si elles de 77 départements) ont été concernés. Il s’agit sont couvertes par le contrat de l’assuré. ainsi du deuxième poste d’indemnisation après les inondations. iÃʏˆ“ˆÌià Le phénomène génère des coûts de réparation Cependant, l’assuré conserve à sa charge une très variables d’un sinistre à un autre, mais sou- partie de l’indemnité due par l’assureur. La fran- vent très lourds. Ils peuvent même dans certains chise prévue aux articles 125-1 à 3 du Code des cas s’avérer prohibitifs par rapport au coût de assurances, est valable pour les contrats « dom- la construction (il n’est pas rare qu’ils dépas- mage » et « perte d’exploitation ». Cependant, sent 50 % de la valeur du bien). Le montant les montants diffèrent selon les catégories et se moyen d’indemnisation d’un sinistre dû au déclinent selon le tableau suivant. phénomène de retrait / gonflement des argiles Comme on peut le voir dans le tableau, pour les a été évalué à plus de 10 000 € par maison, communes non pourvues d’un PPR, le principe de mais peut atteindre 150 000 € si une reprise en variation des franchises d’assurance s’applique (il sous-œuvre s’avère nécessaire. Dans certains cas a été introduit par l’arrêté du 13 août 2004). cependant, la cause principale des désordres peut être supprimée à moindre frais (abattage d’un Les franchises sont ainsi modulées en fonction arbre), et les coûts de réparation se limiter au du nombre de constatations de l’état de catastro- rebouchage des fissures. phe naturelle intervenues pour le même risque, au cours des cinq années précédant l’arrêté. £Ó £Î

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3.1 - La connaissance : cartographie Minières (BRGM) d’effectuer une cartographie de l’aléa de cet aléa. Elle est réalisée en juin 2007 pour les 37 départements français les plus exposés Devant le nombre des sinistres et l’impact finan- au regard du contexte géologique et du nombre cier occasionné par le phénomène de retrait-gon- d’arrêtés de catastrophe naturelle. Ce programme flement des argiles, le Ministère de l’Écologie, du de cartographie départementale est aujourd’hui Développement et de l’Aménagement Durables a disponible et librement accessible sur Internet à chargé le Bureau de Recherches Géologiques et l’adresse www.argiles.fr pour 32 départements. Il est prévu une couverture nationale pour cet aléa. Ces cartes, établies à l’échelle 1/50 000, ont pour but de délimiter les zones a priori sujettes au phénomène, et de les hiérarchiser selon quatre degrés d’aléa (a priori nul, faible, moyen et fort – Vv°ÊÌ>Li>ÕÊVˆ‡Vœ˜ÌÀi). La finalité de ce programme cartographique est l’information du public, en particulier des propriétaires et des différents acteurs de la construction. Par ailleurs, il constitue une étape préliminaire essentielle à l’élaboration de zonages régle- mentaires au niveau communal, à l’échelle du 1/10 000 : les Plans de Prévention des Risques QVv°Ê«>À>}À>« iÊΰÎR Ì>ÌÊ`½>Û>˜Vi“i˜ÌÊ`iÃÊV>ÀÌiÃÊ`j«>ÀÌi“i˜Ì>iÃÊ`½>j>Ê . ÀiÌÀ>ˆÌ‡}œ˜vi“i˜ÌÊÀj>ˆÃjiÃÊ«>ÀʏiÊ , ÊDʏ>Ê`i“>˜`iÊ `ÕÊ  Ê­“ˆÃiÊDʍœÕÀÊi˜ÊÕˆ˜ÊÓääÇ® £Ó £Î

3.2 - L’information préventive La loi du 22 juillet 1987 a instauré le droit des citoyens à une information sur les risques majeurs auxquels ils sont soumis sur tout ou partie du territoire, ainsi que sur les mesures de sauvegarde qui les concernent. Cette partie de la loi a été reprise dans l’article L125.2 du Code de l’environnement. Établi sous l’autorité du préfet, le dossier dépar- temental des risques majeurs (DDRM) recense à l’échelle d’un département l’ensemble des ris- ques majeurs par commune. Il explique les phé- nomènes et présente les mesures de sauvegarde. À partir du DDRM, le préfet porte à la connais- >ÀÌiÊ`½>j>ÊÀiÌÀ>ˆÌ‡}œ˜vi“i˜ÌÊ`iÃÊ>À}ˆiÃÊ`>˜ÃʏiÊ sance du maire les risques dans la commune, au `j«>ÀÌi“i˜ÌÊ`ÕÊœˆÀiÌ° moyen de cartes au 1 : 25 000 et décrit la nature des risques, les événements historiques, ainsi que les mesures d’État mises en place. ˆÛi>ÕÊ`½>j> jvˆ˜ˆÌˆœ˜ Le maire élabore un document d’information <œ˜iÃÊÃÕÀʏiõÕiiÃʏ>Ê«ÀœL>LˆˆÌjÊ communal sur les risques majeurs (DICRIM). `iÊÃÕÀÛi˜>˜ViÊ`½Õ˜ÊȘˆÃÌÀiÊÃiÀ>Ê Ce document reprend les informations portées à >Ê«ÕÃÊjiÛjiÊiÌʜÙʏ½ˆ˜Ìi˜ÃˆÌjÊ`iÃÊ œÀÌ « j˜œ“m˜iÃÊ>ÌÌi˜`ÕÃÊiÃÌʏ>Ê«ÕÃÊ la connaissance du maire par le préfet. Il précise vœÀÌi]Ê>ÕÊÀi}>À`Ê`iÃÊv>VÌiÕÀà les dispositions préventives et de protection pri- `iÊ«Àj`ˆÃ«œÃˆÌˆœ˜Ê«ÀjÃi˜Ìð ses au plan local. Il comprend l’arrêté municipal

<œ˜iÃʁʈ˜ÌiÀ“j`ˆ>ˆÀiÃʂÊi˜ÌÀi relatif aux modalités d’affichage des mesures de œÞi˜ iÃÊ✘iÃÊ`½>j>Êv>ˆLiÊiÌʏià sauvegarde. Ces deux documents sont librement ✘iÃÊ`½>j>ÊvœÀÌ° consultables en mairie. <œ˜iÃÊÃÕÀʏiõÕiiÃʏ>ÊÃÕÀÛi˜>˜Vi Le plan de communication établi par le maire `iÊȘˆÃÌÀiÃÊiÃÌÊ«œÃÈLiÊi˜ÊV>ÃÊ `iÊÃjV iÀiÃÃiʈ“«œÀÌ>˜Ìi]ʓ>ˆÃÊ peut comprendre divers supports de communi- >ÛiVÊ`iÃÊ`jÜÀ`ÀiÃʘiÊ̜ÕV >˜ÌÊ cation, ainsi que des plaquettes et des affiches, µÕ½Õ˜iÊv>ˆLiÊ«Àœ«œÀ̈œ˜Ê`iÃÊ conformes aux modèles arrêtés par les ministè- >ˆLi L@̈“i˜ÌÃÊ­i˜Ê«ÀˆœÀˆÌjÊViÕÝÊµÕˆÊ «ÀjÃi˜Ìi˜ÌÊ`iÃÊ`jv>ÕÌÃÊ`iÊVœ˜Ã‡ res chargés de l’environnement et de la sécurité ÌÀÕV̈œ˜ÊœÕÊ՘ÊVœ˜ÌiÝÌiʏœV>Ê civile (arrêté du 9 février 2005). `jv>ۜÀ>Li]Ê«ÀœÝˆ“ˆÌjÊ`½>ÀLÀiÃÊ œÕÊ jÌjÀœ}j˜jˆÌjÊ`ÕÊÜÕÇ܏ Le maire doit apposer ces affiches : «>ÀÊiÝi“«i®° - dans les locaux accueillant plus de 50 personnes, <œ˜iÃÊÃÕÀʏiõÕiiÃʏ>ÊV>ÀÌi - dans les immeubles regroupant plus de 15 }jœœ}ˆµÕiʘ½ˆ˜`ˆµÕiÊ«>à >Ê«ÀjÃi˜ViÊ`iÊÌiÀÀ>ˆ˜Ê>À}ˆiÕÝÊi˜Ê logements, ÃÕÀv>Vi°Ê>ÊÃÕÀÛi˜ÕiÊ`iʵÕiµÕiÃÊ - dans les terrains de camping ou de stationnement ȘˆÃÌÀiÃʘ½iÃÌÊVi«i˜`>˜ÌÊ«>à ՏʜÕʘj}ˆ}i>Li DÊiÝVÕÀi]ÊVœ“«ÌiÊÌi˜ÕÊ`iʏ>Ê«Àj‡ de caravanes regroupant plus de 50 personnes. Ãi˜ViÊ«œÃÈLi]ÊÃÕÀÊ`iÃÊÃiVÌiÕÀÃÊ œV>ˆÃjÃ]Ê`iÊ`j«žÌÃÊ>À}ˆiÕÝʘœ˜Ê Les propriétaires de terrains ou d’immeubles ˆ`i˜ÌˆwjÃÊÃÕÀʏiÃÊV>ÀÌiÃÊ}jœœ}ˆ‡ doivent assurer cet affichage (sous contrôle du µÕiÃ]ʓ>ˆÃÊÃÕvwÃ>˜ÌÃÊ«œÕÀÊ«ÀœÛœ‡ µÕiÀÊ`iÃÊ`jÜÀ`ÀiÃÊ«œ˜VÌÕiÃ° maire) à l’entrée des locaux ou à raison d’une affiche par 5 000 m2 de terrain. £{ £x

La liste des arrêtés de catastrophe naturelle dont existants. Il a pour objectif de délimiter les zones a bénéficié la commune est également disponible exposées au phénomène, et dans ces zones, d’y en mairie. réglementer l’occupation des sols. Il définit ainsi, pour les projets de construction futurs et le cas ½ˆ˜vœÀ“>̈œ˜Ê`iÃÊ>VµÕjÀiÕÀÃÊiÌʏœV>Ì>ˆÀià échéant pour le bâti existant (avec certaines limi- `iÊLˆi˜Ãʈ““œLˆˆiÀà tes), les règles constructives (mais aussi liées à Dans les zones sismiques et celles soumises à un PPR, le décret du 15 février 2005 impose à ÝÌÀ>ˆÌÊ`½Õ˜iÊV>ÀÌiÊ`½>j>ÊÀiÌÀ>ˆÌ‡}œ˜vi“i˜ÌÊ`iÃÊ>À}ˆiÃÊ tous les propriétaires et bailleurs d’informer les ­ Êä{ʇʏ«½jœÀˆÃµÕiî acquéreurs et locataires de biens immobiliers de l’existence de risques majeurs concernant ces biens. En cela, les propriétaires et bailleurs se fondent sur les documents officiels transmis par l’État : PPR et zonage sismique de la France. Cette démarche vise à développer la culture du risque auprès de la population. D’autre part, les vendeurs et bailleurs doivent informer les acquéreurs et locataires lorsqu’ils ont bénéficié d’un remboursement de sinistre au titre de la déclaration de catastrophe naturelle de leur commune.

3.3 - La prise en compte j>ʓœÞi˜ÊœÕÊvœÀÌ j>Êv>ˆLi j>ÊÌÀmÃÊv>ˆLi dans l’aménagement Les désordres aux constructions représentent Ì>ÌÊV>À̜}À>« ˆjʘ>̈œ˜>Ê`iÃÊ**,Ê«ÀiÃVÀˆÌʜÕÊ>««ÀœÕÛjÊ un impact financier élevé pour de nombreux >ÕÊä{ÉäxÉÓääÇʇʏj>Ê\ÊÌ>ÃÃi“i˜ÌÃÊ`ˆvvjÀi˜ÌˆiÃ° propriétaires et pour la collectivité. C’est dans ce contexte que le MEDAD a instauré le programme départemental de cartogra- phie de l’aléa retrait-gonflement des argiles QVv°Ê «>À>}À>« iÊ Î°£R. Il constitue un préalable à l’élaboration des Plans de Prévention des Risques spécifiques à l’échelle communale, dont le but est de diminuer le nombre de sinistres causés à l’avenir par ce phénomène, en l’absence d’une réglementation nationale prescrivant des dispositions constructives particulières pour les sols argileux gonflants. En mai 2007, la réalisation de PPR tassements différentiels a été prescrite dans 1 622 commu- nes. 462 communes possèdent un PPR approuvé. Cet outil réglementaire s’adresse notamment à toute personne sollicitant un permis de cons- œ“LÀiÊ`iÊVœ““Õ˜iÃÊ>ÛiVÊ՘Ê**,Ê«ÀiÃVÀˆÌÊ­£ÈÓÓ® truire, mais aussi aux propriétaires de bâtiments œ“LÀiÊ`iÊVœ““Õ˜iÃÊ>ÛiVÊ՘Ê**,Ê>««ÀœÕÛjÊ­{ÈÓ® £{ £x

l’environnement proche du bâti) obligatoires ou aux maîtres d’ouvrages (constructions futures recommandées visant à réduire le risque d’appa- et bâti existant), mais s’adressent également aux rition de désordres. Dans les secteurs exposés, le différents professionnels de la construction. PPR peut également imposer la réalisation d’une Elles ont pour objectif premier de détailler les étude géotechnique spécifique, en particulier mesures préventives essentielles à mettre œuvre. préalablement à tout nouveau projet. Deux groupes peuvent être distingués : Du fait de la lenteur et de la faible amplitude des ≠ les fiches permettant de minimiser le risque déformations du sol, ce phénomène est sans dan- d’occurrence et l’ampleur du phénomène : ger pour l’homme. Les PPR ne prévoient donc - fiche 3, réalisation d’une ceinture étanche pas d’inconstructibilité, même dans les zones autour du bâtiment ; d’aléa fort. Les mesures prévues dans le PPR ont un coût, permettant de minorer significativement - fiche 4, éloignement de la végétation du bâti ; le risque de survenance d’un sinistre, sans com- - fiche 5, création d’un écran anti-racines ; mune mesure avec les frais (et les désagréments) - fiche 6, raccordement des réseaux d’eaux au occasionnés par les désordres potentiels. réseau collectif ; - fiche 7, étanchéification des canalisations 3.4 - Les règles de construction enterrées ; Dans les communes dotées d’un PPR prenant en - fiche 8, limiter les conséquences d’une compte les phénomènes de retrait-gonflement source de chaleur en sous-sol ; des argiles, le règlement du PPR définit les règles - fiche 10, réalisation d’un dispositif de drai- constructives à mettre en oeuvre (mesures obli- nage. gatoires et/ou recommandations) dans chacune ≠ les fiches permettant une adaptation du bâti, de des zones de risque identifiées. façon à s’opposer au phénomène et ainsi à mini- Dans les communes non dotées d’un PPR, il con- miser autant que possible les désordres : vient aux maîtres d’ouvrage et/ou aux construc- - fiche 1, adaptation des fondations ; teurs de respecter un certain nombre de mesures - fiche 2, rigidification de la structure du bâti- afin de réduire l’ampleur du phénomène et de ment ; limiter ses conséquences sur le projet en adaptant celui-ci au site. Ces mesures sont détaillées dans - fiche 9, désolidariser les différents éléments les fiches présentes ci-après. de structure. Dans tous les cas, le respect des « règles de l’art » élémentaires en matière de construction constitue un « minimum » indispensable pour assurer une certaine résistance du bâti par rapport au phénomène, tout en garantissant une meilleure durabilité de la construction.

3.5 - La réduction de la vulnérabilité du bâti existant Les fiches présentées ci-après détaillent les principales mesures envisageables pour réduire l’ampleur du phénomène et ses conséquences sur le bâti. Elles sont prioritairement destinées £È 4 - Organismes de référence, liens internet et bibliographie

-ˆÌiʈ˜ÌiÀ˜iÌ ˆ>˜Ê Þ`ÀˆµÕiÊ\Ê œ“«>À>ˆÃœ˜Ê i˜ÌÀiÊ iÃÊ µÕ>˜ÌˆÌjÃÊ `½i>ÕÊvœÕÀ˜ˆiÃÊDÊ՘iÊ«>˜ÌiÊ­«ÀjVˆ«ˆÌ>̈œ˜Ã]Ê>ÀÀœ‡ ■ ˆ˜ˆÃÌmÀiÊ`iʏ½Vœœ}ˆi]Ê`ÕÊ`jÛiœ««i“i˜ÌÊiÌÊ`iÊ Ã>}i]ÊiÌV®ÊiÌÊÃ>ʁÊVœ˜Ãœ““>̈œ˜Ê‚° ½>“j˜>}i“i˜ÌÊ`ÕÀ>Lià ÌÌ«\ÉÉÜÜÜ°«Àˆ“°˜iÌ >«ˆ>ÀˆÌjÊ\Ê ˜Ãi“LiÊ`iÃÊ« j˜œ“m˜iÃÊÀi>̈vÃÊ>ÕÊ Vœ“«œÀÌi“i˜ÌÊ`iÃʏˆµÕˆ`iÃÊ`>˜ÃÊ`iÃÊÌÕLiÃÊÌÀmÃÊw˜ÃÊ ■ ÕÀi>ÕÊ`iÊÀiV iÀV iÃÊjœœ}ˆµÕiÃÊiÌÊ ˆ˜ˆmÀià ­iÌÊ«>ÀʏiõÕiÃÊ`iʏ½i>ÕÊ«>ÀÊiÝi“«iÊ«iÕÌÊÀi“œ˜‡ ÌÌ«\ÉÉÜÜÜ°>À}ˆiðvÀ ÌiÀÊ`>˜ÃÊ՘ÊÌÕLiÊw˜ÊDÊ՘ʘˆÛi>ÕÊÃÕ«jÀˆiÕÀÊDÊViÕˆÊ ­Vœ˜ÃՏÌ>̈œ˜Êi˜Êˆ}˜iÊiÌÊÌjjV >À}i“i˜ÌÊ`iÃÊV>À‡ `iʏ>ÊÃÕÀv>ViʏˆLÀiÊ`ÕʏˆµÕˆ`i]ʜÕÊi˜VœÀiÊ`>˜ÃÊÕ˜Ê ÌiÃÊ`½>j>ÃÊ`j«>ÀÌi“i˜Ì>iî “ˆˆiÕÊ«œÀiÕÝÊÌiÊµÕ½Õ˜Ê܏ʓiÕLi®°Ê ■ }i˜ViÊ +Õ>ˆÌjÊ œ˜ÃÌÀÕV̈œ˜Ê ­>ÃÜVˆ>̈œ˜Ê `iÃÊ >Š˜>}iÊ\ʏj“i˜ÌÊ`½œÃÃ>ÌÕÀiÊ`iÃÊ«>ÀœˆÃÊ«œÀÌiÕÃiÃÊ «ÀœviÃȜ˜ÃÊ`iʏ>ÊVœ˜ÃÌÀÕV̈œ˜® `½Õ˜ÊL@̈“i˜ÌÊÆÊViˆ˜ÌÕÀ>˜ÌʏiÃʓÕÀÃ]ʏiÊV >Š˜>}iÊ܇ ˆ`>ÀˆÃiʏiÃÊ«>ÀœˆÃÊiÌÊi“«kV iʏiÃÊwÃÃÕÀ>̈œ˜ÃÊiÌʏiÃÊ ÌÌ«\ÉÉÜÜÜ°µÕ>ˆÌiVœ˜ÃÌÀÕV̈œ˜°Vœ“ `ˆÃœV>̈œ˜ÃÊ`ÕÊL@̈“i˜Ì°Ê"˜Ê`ˆÃ̈˜}ÕiʏiÃÊV >Š˜>‡ }iÃÊ œÀˆâœ˜Ì>ÕÝ]ʵՈÊViˆ˜ÌÕÀi˜ÌÊV >µÕiÊjÌ>}iÊ>ÕÊ ˆLˆœ}À>« ˆi ˜ˆÛi>ÕÊ`iÃÊ«>˜V iÀÃ]ÊiÌÊÃÕÀʏiõÕiÃÊܘÌÊjiÛjiÃÊ iÃÊ«>ÀœˆÃ]ÊiÌʏiÃÊV >Š˜>}iÃÊÛiÀ̈V>ÕÝʵՈÊi˜V>`Ài˜ÌÊ ■Ê -jV iÀiÃÃiÊ iÌÊ Vœ˜ÃÌÀÕV̈œ˜Ê ‡Ê }Ո`iÊ `iÊ «ÀjÛi˜‡ iÃÊ«>ÀœˆÃÊ>ÕÝÊ>˜}iÃÊ`iÃÊVœ˜ÃÌÀÕV̈œ˜ÃÊiÌÊ>ÕÊ`ÀœˆÌÊ Ìˆœ˜ÊÆÊ£™™Î]Ê>Ê œVՓi˜Ì>̈œ˜ÊvÀ>˜X>ˆÃi° `iÃʓÕÀÃÊ`iÊÀivi˜`Ê­“ÕÀÊ«œÀÌiÕÀÊvœÀ“>˜ÌÊ՘iÊ`ˆÛˆ‡ ■Ê vviÌÃÊ `iÃÊ « j˜œ“m˜iÃÊ `iÊ ÀiÌÀ>ˆÌ‡}œ˜yi“i˜ÌÊ Ãˆœ˜Ê`iʏœV>ÕÝÊDʏ½ˆ˜ÌjÀˆiÕÀÊ`½Õ˜Êj`ˆwVi®° `iÃÊ ÃœÃÊ ÃÕÀÊ iÃÊ Vœ˜ÃÌÀÕV̈œ˜ÃÊ qÊ /À>ˆÌi“i˜ÌÊ `iÃÊ Û>«œÌÀ>˜Ã«ˆÀ>̈œ˜Ê\Ê ½jÛ>«œÌÀ>˜Ã«ˆÀ>̈œ˜Ê VœÀÀiÇ `jÜÀ`ÀiÃÊiÌÊ«ÀjÛi˜Ìˆœ˜ÊÆÊ£™™™]Ê-œi˜° «œ˜`ÊDʏ>ʵÕ>˜ÌˆÌjÊ`½i>ÕÊ̜Ì>iÊÌÀ>˜ÃvjÀjiÊ`ÕÊÜÊ ■Ê,iÌÀ>ˆÌ‡}œ˜yi“i˜ÌÊ`iÃÊ܏ÃÊ>À}ˆiÕÝʇʓjÌ œ`iÊ ÛiÀÃʏ½>̓œÃ« mÀiÊ«>Àʏ½jÛ>«œÀ>̈œ˜Ê>ÕʘˆÛi>ÕÊ`ÕÊ V>À̜}À>« ˆµÕiÊ `½jÛ>Õ>̈œ˜Ê `iÊ ½>j>Ê i˜Ê ÛÕiÊ ÃœÊ ­vœ˜V̈œ˜Ê `iÃÊ Vœ˜`ˆÌˆœ˜ÃÊ `iÊ Ìi“«jÀ>ÌÕÀi]Ê `iÊ `iÊ ½jÌ>LˆÃÃi“i˜ÌÊ `iÊ **,ÊÆÊ ÓääÎ]Ê >ÀVÊ 6ˆ˜Vi˜ÌÊ Ûi˜ÌÊ iÌÊ `½i˜Ãœiˆi“i˜ÌÊ ˜œÌ>““i˜Ì®Ê iÌÊ «>ÀÊ >Ê , ° ÌÀ>˜Ã«ˆÀ>̈œ˜Ê­i>ÕÊ>LÜÀLjiÊ«>Àʏ>ÊÛj}jÌ>̈œ˜®° ■Ê >À̜}À>« ˆiÊ `iÊ ½>j>Ê ÀiÌÀ>ˆÌ‡}œ˜yi“i˜ÌÊ `iÃÊ *>Ã̈µÕiÊ\Ê iÊ µÕ>ˆwV>̈vÊ «>Ã̈µÕiÊ `jÈ}˜iÊ >Ê >À}ˆiÃÊ`>˜ÃʏiÊ`j«>ÀÌi“i˜ÌÊ`ÕÊœˆÀiÌÊÆÊÓää{]Ê , ° V>«>VˆÌjÊ`½Õ˜Ê“>ÌjÀˆ>ÕÊDÊkÌÀiʓœ`ij°Ê -i“iiÊw>˜ÌiÊ\Ê/Þ«iÊ`iÊvœ˜`>̈œ˜ÊÃÕ«iÀwVˆiiʏ>Ê œÃÃ>ˆÀi «ÕÃÊVœÕÀ>˜Ìi]ÊÃÕÀ̜ÕÌʵÕ>˜`ʏiÊÌiÀÀ>ˆ˜Ê`½>ÃÈÃiÊ`iÊ >ÊVœ˜ÃÌÀÕV̈œ˜ÊÃiÊÌÀœÕÛiÊDʏ>Ê«Àœvœ˜`iÕÀÊ œÀÃÊ}i°Ê µÕˆvmÀiÊ\ÊÊ«Ài˜`ÀiÊ`>˜ÃÊViÊ`œVՓi˜ÌÊ>ÕÊÃi˜ÃÊ`iÊ iÊÃiÊ«Àœœ˜}iÊ`iÊv>Xœ˜ÊVœ˜Ìˆ˜ÕiÊÜÕÃʏiÃʓÕÀÃÊ ˜>««iÊ`½i>ÕÊÜÕÌiÀÀ>ˆ˜i°ÊiÊÌiÀ“iÊ`jÈ}˜iÊj}>i‡ «œÀÌiÕÀð “i˜ÌʏiÃÊÌiÀÀ>ˆ˜ÃÊVœ˜Ìi˜>˜ÌÊViÌÌiʘ>««i° -ÕVVˆœ˜Ê\Ê* j˜œ“m˜iÊ`×Ê>ÕÝÊvœÀViÃÊV>«ˆ>ˆÀiÃÊ«>ÀÊ À}ˆi Ê\Ê -iœ˜Ê >Ê `jw˜ˆÌˆœ˜Ê `ÕÊ ˆV̈œ˜˜>ˆÀiÊ `iÊ iµÕiÊ Õ˜Ê ˆµÕˆ`i]Ê DÊ Õ˜iÊ «ÀiÃȜ˜Ê ˆ˜vjÀˆiÕÀiÊ DÊ >Ê }jœœ}ˆiÊ­°ÊœÕV>ՏÌ]ÊÊ,>œÕÌ®]ʏiÊÌiÀ“iÊ>À}ˆiÊ «ÀiÃȜ˜Ê>̓œÃ« jÀˆµÕi]ÊiÃÌÊ>ëˆÀjÊ`>˜ÃÊ՘ʓˆˆiÕÊ `jÈ}˜iÊDʏ>ÊvœˆÃʏiʓˆ˜jÀ>Ê­rʓˆ˜jÀ>Ê>À}ˆiÕÝ®ÊiÌÊ «œÀiÕÝ° ՘iÊÀœV iÊ­“iÕLiʜÕÊVœ˜Ãœˆ`ji®ÊVœ“«œÃjiÊ«œÕÀÊ ½iÃÃi˜ÌˆiÊ `iÊ ViÃÊ “ˆ˜jÀ>ÕÝ°Ê >Ê vÀ>V̈œ˜Ê >À}ˆiÕÃiÊ -ÕÀv>ViÊ Ã«jVˆwµÕiÊ\Ê iÊ `jÈ}˜iÊ ½>ˆÀiÊ ÀjiiÊ `iÊ iÃÌ]Ê«>ÀÊVœ˜Ûi˜Ìˆœ˜]ÊVœ˜Ã̈ÌÕjiÊ`iÃÊjj“i˜ÌÃÊ`œ˜ÌÊ >ÊÃÕÀv>ViÊ`½Õ˜ÊœLiÌÊ«>Àʜ««œÃˆÌˆœ˜ÊDÊÃ>ÊÃÕÀv>ViÊ >ÊÌ>ˆiÊiÃÌʈ˜vjÀˆiÕÀiÊDÊÓʖ“° >««>Ài˜Ìi°Ê >ÌÌ>˜ViÊ\ʏÕVÌÕ>̈œ˜Ê`ÕʘˆÛi>ÕÊ`½Õ˜iʘ>««iÊÜՇ ÌiÀÀ>ˆ˜iÊi˜ÌÀiʏiÃÊ«jÀˆœ`iÃÊ`iÊ >ÕÌiÃÊi>ÕÝÊiÌÊViiÃÊ `iÊL>ÃÃiÃÊi>ÕÝ° £È

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Commune de Creissan

PLAN LOCAL D’URBANISME

Annexe risque sismique

Nature et caractéristiques du risque sismique

Qu’est ce qu’un séisme ?

Un séisme, ou tremblement de terre, résulte du mouvement brutal des terrains en profondeur, le plus souvent le long d’une cassure ou faille, qui provoque des vibrations du sol.

La magnitude (mesurée sur l’échelle de Richter) caractérise la puissance d’un séisme et correspond à l’énergie libérée par le séisme. En fonction de son niveau, les vibrations peuvent durer quelques secondes à plus d’une minute environ. Ces vibrations peuvent engendrer la chute d’objets ou affecter les bâtiments jusqu’à leur ruine.

L’intensité (échelle I à XII) permet de mesurer les effets d’un séisme sur les hommes, les constructions ou l’environnement. De manière générale elle diminue à mesure que l’on s’éloigne de l’origine du séisme (épicentre).

Quels sont les effets d’un séisme ?

Les effets directs des séismes sont liés aux vibrations du sol et le cas échéant à ses déformations (failles en surface par exemple) ; ces vibrations peuvent être amplifiées localement en fonction de la géologie et de la topographie.

Les dommages sont des atteintes aux structures des bâtiments dont le degré varie depuisi l’apparition de fissures (intensité VI) jusqu’à la ruine complète des ouvrages.

Les effets indirects ou induits sont marqués par des mouvements de terrain (chutes de blocs déclenchées par le tremblement de terre), la liquéfaction des sols ou les tsunamis.

Suite au choc principal, il existe des répliques qui sont des secousses généralement plus faibles, correspondant à un réajustement de l’écorce terrestre.

Les tremblements de terre dans l’Hérault

La terre tremble régulièrement dans le département de l’Hérault, sans toutefois que personne ne le sache. Historiquement, depuis 1836, 22 séismes ont été ressentis dans le département (intensité maximale VI). Depuis 1980, ce sont plus de 120 séismes, de magnitude faible (2 à 3 en moyenne) qui ont été enregistrés dans l’Hérault ou à proximité immédiate. Il est important de noter que les séismes les plus ressentis dans le département ne sont pas forcément situés dans l’Hérault. Pour exemple, le séisme de Lambesc (1909, Provence, intensité VIII- IX épicentrale) a été ressenti dans au moins 30 communes.

Date Situation et intensité à l’épicentre Et locale Corbières 28/06/1950 VI-VII VI ( d’Aude) Trevaresse 11/06/1909 VIII-IX VI (Lambesc) Vallée de l’Or 16/08/1907 V V (Bédarieux) Basse plaine de 04/04/1786 l’Hérault V V (Montagnac) Ribagorza 03/03/1373 VIII-IX V (Las Bordas)

Historiquement, l’intensité maximale ressentie dans le département de l’Hérault est de niveau VI : ressenti fortement, parois fissures dans les murs, frayeurs de nombreuses personnes). Ce fut le cas en particulier à Agde en 1909 et sur la commune de Capestang lors du séisme de Camplong d’Aude en 1950.

Comment le risque sismique est-il pris en compte ?

Les séismes sont inévitables et imprévisibles. Seule la prévention est envisageable pour limiter les dégâts engendrés. La connaissance de l’aléa puis du risque est le point de départ d’une stratégie basée sur la préparation à la crise et sur la réduction de la vulnérabilité des biens (construction parasismique).

Le nouveau zonage sismique de la France (en vigueur depuis le 1er mai 2011) classe l’Hérault en zone de sismicité « très faible » à « faible » (zone 1 à 2).

Le risque sismique sur la commune de CREISSAN

La commune de CREISSAN est classée en zone de sismicité faible (zone 2) par le décret n°2010-1255 du 22 octobre 2010 portant délimitation des zones de sismicité du territoire français.

Ce classement impose la mise en œuvre de dispositifs constructifs spécifiques pour certaines catégories de bâtiments nouveaux ainsi que pour certains travaux sur l’existant. Doivent ainsi respecter la réglementation de construction parasismique européenne (Eurocode 8) la construction de bâtiments nouveaux de catégories : - III : établissements recevant du public de 1ère, 2ème et 3ème catégories ; bâtiments d’habitation et de bureaux de hauteur supérieure à 28 m ; bâtiments pouvant accueillir plus de 300 personnes ; établissements sanitaires et sociaux ; centres de production collective d’énergie ; établissements scolaires) - IV (bâtiments indispensables à la sécurité civile, la défense nationale et au maintien de l’ordre ; bâtiments assurant le maintien des communications, la production et le stockage d’eau potable, la distribution publique de l’énergie ; bâtiments assurant le contrôle de la sécurité aérienne ; établissements de santé nécessaires à la gestion de crise ; centres météorologiques) - ainsi que certains travaux sur l'existant.

Pièces jointes :

- Décret n°2010-1254 du 22 octobre 2010 relatif à la prévention du risque sismique ; - Décret n°2010-1255 du 22 octobre 2010 portant délimitation des zones de sismicité du territoire français. - Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Plaquette d’information sur « La nouvelle réglementation parasismique applicable aux bâtiments dont le permis de construire est déposé à partir du 1er mai 2011 », Ministère de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, janvier 2011.

24 octobre 2010 JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE Texte 2 sur 58

Décrets, arrêtés, circulaires

TEXTES GÉNÉRAUX

MINISTÈRE DE L’ÉCOLOGIE, DE L’ÉNERGIE, DU DÉVELOPPEMENT DURABLE ET DE LA MER, EN CHARGE DES TECHNOLOGIES VERTES ET DES NÉGOCIATIONS SUR LE CLIMAT

Décret no 2010-1254 du 22 octobre 2010 relatif à la prévention du risque sismique

NOR : DEVP0910497D

Le Premier ministre, Sur le rapport du ministre d’Etat, ministre de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer, en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat, Vu le code de l’environnement, notamment ses articles L. 563-1, R. 125-10, R. 125-23 et R. 563-1 à R. 563-8 ; Vu le code de la construction et de l’habitation, notamment son article R. 111-38 ; Vu l’avis de la commission consultative d’évaluation des normes en date du 5 février 2009 ; Le Conseil d’Etat (section des travaux publics) entendu,

Décrète : Art. 1er.−La partie réglementaire du code de l’environnement est modifiée comme suit : I. – A l’article R. 563-2, le mot : « catégories » est remplacé par le mot : « classes ». II. – L’article R. 563-3 est remplacé par les dispositions suivantes : « Art. R. 563-3. − I. – La classe dite “à risque normal” comprend les bâtiments, équipements et installations pour lesquels les conséquences d’un séisme demeurent circonscrites à leurs occupants et à leur voisinage immédiat. « II. – Ces bâtiments, équipements et installations sont répartis entre les catégories d’importance suivantes : «1o Catégorie d’importance I : ceux dont la défaillance ne présente qu’un risque minime pour les personnes ou l’activité économique ; «2o Catégorie d’importance II : ceux dont la défaillance présente un risque moyen pour les personnes ; «3o Catégorie d’importance III : ceux dont la défaillance présente un risque élevé pour les personnes et ceux présentant le même risque en raison de leur importance socio-économique ; «4o Catégorie d’importance IV : ceux dont le fonctionnement est primordial pour la sécurité civile, pour la défense ou pour le maintien de l’ordre public. » III. – L’article R. 563-4 est remplacé par les dispositions suivantes : « Art. R. 563-4. − I. – Pour l’application des mesures de prévention du risque sismique aux bâtiments, équipements et installations de la classe dite “à risque normal”, le territoire national est divisé en cinq zones de sismicité croissante : «1o Zone de sismicité 1 (très faible) ; «2o Zone de sismicité 2 (faible) ; «3o Zone de sismicité 3 (modérée) ; «4o Zone de sismicité 4 (moyenne) ; «5o Zone de sismicité 5 (forte). « II. – La répartition des communes entre ces zones est effectuée par décret. » IV. – L’annexe de l’article R. 563-4 est abrogée le premier jour du septième mois suivant la publication du présent décret. V. – Le I de l’article R. 563-5 est remplacé par les dispositions suivantes : « I. – Des mesures préventives, notamment des règles de construction, d’aménagement et d’exploitation parasismiques, sont appliquées aux bâtiments, aux équipements et aux installations de la classe dite “à risque

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normal” situés dans les zones de sismicité 2, 3, 4 et 5, respectivement définies aux articles R. 563-3 et R. 563-4. Des mesures préventives spécifiques doivent en outre être appliquées aux bâtiments, équipements et installations de catégorie IV pour garantir la continuité de leur fonctionnement en cas de séisme. » VI. – A l’article R. 563-6, le mot : « catégorie » est remplacé par le mot : « classe ». VII. – A l’article R. 563-7, le mot : « catégorie » est remplacé par le mot : « classe ». Art. 2. − Les articles R. 125-10 et R. 125-23 du code de l’environnement sont ainsi modifiés : I. – Au 2o du I de l’article R. 125-10, les mots : « zones de sismicité I a, I b, II et III » sont remplacés par les mots : « zones de sismicité 2, 3, 4 ou 5 ». II. – Au 4o de l’article R. 125-23, les mots : « zones de sismicité I a, I b, II ou III » sont remplacés par les mots : « zones de sismicité 2, 3, 4 ou 5 ». Art. 3. − L’article R. 111-38 du code de la construction et de l’habitation est ainsi modifié : I. – Au 4o, les mots : « zones de sismicité II et III délimitées par l’annexe à l’article R. 563-4 du code de l’environnement » sont remplacés par les mots : « zones de sismicité 4 ou 5 délimitées conformément à l’article R. 563-4 du code de l’environnement ». II. – Au 5o, les mots : « zones de sismicité I a, I b, II et III, délimitées par l’annexe à l’article R. 563-4 du code de l’environnement » sont remplacés par les mots : « zones de sismicité 2, 3, 4 ou 5, délimitées conformément à l’article R. 563-4 du code de l’environnement » et les mots : « aux classes C et D » sont remplacés par les mots : « aux catégories d’importance III et IV ». Art. 4. − Les dispositions du code de l’environnement et du code de la construction et de l’habitation dans leur rédaction issues des articles 1er à 3 entreront en vigueur le premier jour du septième mois suivant la publication du présent décret. Art. 5. − Le ministre d’Etat, ministre de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer, en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat, le ministre de l’intérieur, de l’outre-mer et des collectivités territoriales, la secrétaire d’Etat chargée de l’écologie et le secrétaire d’Etat chargé du logement et de l’urbanisme sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française. Fait à Paris, le 22 octobre 2010.

FRANÇOIS FILLON Par le Premier ministre : Le ministre d’Etat, ministre de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer, en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat, JEAN-LOUIS BORLOO Le ministre de l’intérieur, de l’outre-mer et des collectivités territoriales, BRICE HORTEFEUX La secrétaire d’Etat chargée de l’écologie, CHANTAL JOUANNO Le secrétaire d’Etat chargé du logement et de l’urbanisme, BENOIST APPARU

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Décrets, arrêtés, circulaires

TEXTES GÉNÉRAUX

MINISTÈRE DE L’ÉCOLOGIE, DE L’ÉNERGIE, DU DÉVELOPPEMENT DURABLE ET DE LA MER, EN CHARGE DES TECHNOLOGIES VERTES ET DES NÉGOCIATIONS SUR LE CLIMAT

Décret no 2010-1255 du 22 octobre 2010 portant délimitation des zones de sismicité du territoire français

NOR : DEVP0823374D

Le Premier ministre, Sur le rapport du ministre d’Etat, ministre de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer, en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat, Vu le code de l’environnement, notamment son article R. 563-4 ; Vu le décret no 2010-1254 du 22 octobre 2010 relatif à la prévention du risque sismique ; Vu l’avis de la commission consultative d’évaluation des normes en date du 5 février 2009,

Décrète : Art. 1er.−Il est inséré, après l’article R. 563-8 du code de l’environnement, un article D. 563-8-1 ainsi rédigé : « Art. D. 563-8-1. − Les communes sont réparties entre les cinq zones de sismicité définies à l’article R. 563-4 conformément à la liste ci-après, arrêtée par référence aux délimitations administratives, issues du code officiel géographique de l’Institut national de la statistique et des études économiques, en vigueur à la date du 1er janvier 2008. Ain : tout le département zone de sismicité modérée, sauf : – les communes de Massignieu-de-Rives, Murs-et-Gélignieux, Nattages, Parves, Peyrieu : zone de sismicité moyenne ; – les cantons de Bâgé-le-Châtel, Châtillon-sur-Chalaronne, Miribel, Montrevel-en-Bresse, Pont-de-Vaux, Pont-de-Veyle, Reyrieux, Saint-Trivier-de-Courtes, Saint-Trivier-sur-Moignans, Thoissey, Trévoux, Villars- les-Dombes : zone de sismicité faible ; – les communes de Buellas, Montcet, Le Montellier, Montluel, Montracol, Le Plantay, Polliat, Saint-André- sur-Vieux-Jonc, Saint-Denis-lès-Bourg, Sainte-Croix, Saint-Rémy, Vandeins : zone de sismicité faible. Aisne : tout le département zone de sismicité très faible, sauf : – les cantons de La Capelle, Hirson, Le Nouvion-en-Thiérache, Wassigny : zone de sismicité faible ; – les communes de Aisonville-et-Bernoville, Any-Martin-Rieux, Aubencheul-aux-Bois, Aubenton, Autreppes, Beaume, Beaurevoir, Becquigny, Bellicourt, Besmont, Bohain-en-Vermandois, Bony, La Bouteille, Brancourt-le-Grand, Le Catelet, Estrées, Fresnoy-le-Grand, Gouy, Hargicourt, Iron, Joncourt, Landouzy-la-Ville, Lavaqueresse, Lempire, Lesquielles-Saint-Germain, Leuze, Logny-lès-Aubenton, Malzy, Martigny, Monceau-sur-Oise, Montbrehain, Nauroy, Prémont, Ramicourt, Saint-Algis, Seboncourt, Serain, Vadencourt, Vendhuile, Villers-les-Guise : zone de sismicité faible. Allier : tout le département zone de sismicité faible, sauf : – le canton de Gannat : zone de sismicité modérée ; – les communes de Brugheas, Charroux, Chouvigny, Cognat-Lyonne, Ebreuil, Escurolles, Espinasse-Vozelle, Lalizolle, Mariol, Nades, Naves, Saint-Germain-de-Salles, Serbannes, Sussat, Valignat, Veauce, Vicq : zone de sismicité modérée. Alpes-de-Haute-Provence : tout le département zone de sismicité moyenne, sauf : – les cantons de Banon, Noyers-sur-Jabron : zone de sismicité modérée ; – les communes d’Allemagne-en-Provence, Aubenas-les-Alpes, Bras-d’Asse, Le Caire, Le Chaffaut-Saint- Jurson, Châteauredon, Claret, Curbans, Esparron-de-Verdon, Estoublon, Faucon-du-Caire, Lardiers,

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Limans, Majastres, Melve, Mézel, Mison, Montagnac-Montpezat, La Motte-du-Caire, Moustiers-Sainte- Marie, Ongles, Oppedette, Puimoisson, Quinson, Riez, Roumoules, Sainte-Croix-à-Lauze, Sainte-Croix-du- Verdon, Saint-Etienne-les-Orgues, Saint-Jeannet, Saint-Julien-d’Asse, Saint-Jurs, Saint-Laurent-du-Verdon, Saint-Martin-de-Brômes, Sigoyer, Thèze, Vachères, Vaumeilh, Venterol : zone de sismicité modérée. Hautes-Alpes : tout le département zone de sismicité moyenne, sauf : – les cantons de Barcillonnette, Gap-Campagne, Gap-Centre, Gap-Nord-Est, Gap-Nord-Ouest, Gap-Sud-Est, Gap-Sud-Ouest, La Grave, Saint-Etienne-en-Dévoluy, Saint-Firmin, Tallard : zone de sismicité modérée ; – les communes d’Aspres-sur-Buëch, Bénévent-et-Charbillac, Buissard, Chabottes, Châteauneuf-d’Oze, Les Costes, La Fare-en-Champsaur, Forest-Saint-Julien, Furmeyer, Les Infournas, Laye, Lazer, Monêtier- Allemont, Montmaur, La Motte-en-Champsaur, Le Noyer, Le Poët, Poligny, Ribiers, La Rochette, Saint- Auban-d’Oze, Saint-Bonnet-en-Champsaur, Saint-Eusèbe-en-Champsaur, Saint-Julien-en-Beauchêne, Saint- Julien-en-Champsaur, Saint-Laurent-du-Cros, Saint-Michel-de-Chaillol, Le Saix, Upaix, Ventavon : zone de sismicité modérée ; – les cantons d’Orpierre, Rosans, Serres : zone de sismicité faible ; – les communes d’Antonaves, Aspremont, Barret-sur-Méouge, La Beaume, Chabestan, Châteauneuf-de- Chabre, Eourres, Eyguians, La Faurie, La Haute-Beaume, Laragne-Montéglin, Montbrand, Oze, Saint- Pierre-Avez, Saint-Pierre-d’Argençon, Salérans : zone de sismicité faible. Alpes-Maritimes : tout le département moyenne, sauf : – les cantons d’Antibes-Biot, Antibes-Centre, Le Bar-sur-Loup, Cannes-Centre, Cannes-Est, Le Cannet, Grasse-Nord, Grasse-Sud, Mougins, Saint-Vallier-de-Thiey, Vallauris-Antibes-Ouest : zone de sismicité modérée ; – les communes de Cannes, Mandelieu-la-Napoule : zone de sismicité modérée ; – la commune de Théoule-sur-Mer : zone de sismicité faible. Ardèche : tout le département zone de sismicité faible, sauf : – les cantons de Bourg-Saint-Andéol, Chomérac, Rochemaure, Saint-Péray, Tournon-sur-Rhône, Vallon- Pont-d’Arc, Villeneuve-de-Berg, Viviers : zone de sismicité modérée ; – les communes d’Alissas, Andance, Ardoix, Beauchastel, Beaulieu, Boffres, Bogy, Bozas, Champagne, Charmes-sur-Rhône, Charnas, Châteauneuf-de-Vernoux, Chauzon, Colombier-le-Cardinal, Colombier-le- Vieux, Coux, Le Crestet, Davézieux, Dunière-sur-Eyrieux, Félines, Flaviac, Freyssenet, Gilhac-et-Bruzac, Gilhoc-sur-Ormèze, Grospierres, Labeaume, Limony, Lyas, Peaugres, Peyraud, Privas, Quintenas, Rompon, Saint-Alban-Auriolles, Saint-André-de-Cruzières, Saint-Barthélemy-Grozon, Saint-Cierge-la- Serre, Saint-Cyr, Saint-Désirat, Saint-Etienne-de-Valoux, Saint-Fortunat-sur-Eyrieux, Saint-Georges-les- Bains, Saint-Jeure-d’Ay, Saint-Julien-le-Roux, Saint-Laurent-du-Pape, Saint-Paul-le-Jeune, Saint-Priest, Saint-Romain-d’Ay, Saint-Sauveur-de-Cruzières, Saint-Victor, Saint-Vincent-de-Durfort, Serrières, Talencieux, Thorrenc, Vernosc-les-Annonay, Vernoux-en-Vivarais, Veyras, La Voulte-sur-Rhône : zone de sismicité modérée. Ardennes : tout le département zone de sismicité très faible, sauf : – les cantons de Charleville-Centre, Charleville-La Houillère, Fumay, Givet, Monthermé, Nouzonville, Renwez, Revin, Rocroi, Signy-le-Petit, Villers-Semeuse : zone de sismicité faible ; – les communes d’Antheny, Aouste, Belval, Bosseval-et-Briancourt, Bossus-les-Rumigny, Cernion, Champlin, La Chapelle, Charleville-Mézières, Donchery, L’Echelle, Estrebay, Flaignes-Havys, Fleigneux, Floing, Francheval, Girondelle, Givonne, Glaire, Hannappes, Illy, Marby, Prez, Prix-les-Mézières, Rouvroy-sur-Audry, Rumigny, Saint-Menges, Sury, Villers-Cernay, Vrigne-aux-Bois, Warcq : zone de sismicité faible. Ariège : tout le département zone de sismicité modérée, sauf : – les communes d’Antras, Aston, Aulus-les-Bains, Auzat, Ax-les-Thermes, Bethmale, Bonac-Irazein, Les Bordes-sur-Lez, Couflens, Gestiès, L’Hospitalet-Près-l’Andorre, Lercoul, Luzenac, Mérens-les-Vals, Orgeix, Orlu, Perles-et-Castelet, Saint-Lary, Savignac-les-Ormeaux, Seix, Sentein, Siguer, Ustou : zone de sismicité moyenne ; – les cantons de Le Fossat, Pamiers-Est, Pamiers-Ouest, Saverdun : zone de sismicité faible ; – les communes d’Artix, La Bastide-de-Besplas, La Bastide-de-Bousignac, Belloc, Besset, Les Bordes-sur- Arize, Calzan, Camon, Campagne-sur-Arize, Castex, Cazals-des-Bayles, Coussa, Coutens, Daumazan-sur- Arize, Fabas, Fornex, Lagarde, Lapenne, Loubaut, Malegoude, Manses, Méras, Mérigon, Mirepoix, Montégut-Plantaurel, Montfa, Moulin-Neuf, Rieucros, Rieux-de-Pelleport, Roumengoux, Sabarat, Saint- Bauzeil, Sainte-Croix-Volvestre, Sainte-Foi, Saint-Félix-de-Rieutord, Saint-Félix-de-Tournegat, Saint- Julien-de-Gras-Capou, Saint-Quentin-la-Tour, Teilhet, Thouars-sur-Arize, Tourtrol, Troye-d’Ariège, Vals, Varilhes, Verniolle, Vira, Viviès : zone de sismicité faible. Aube : tout le département zone de sismicité très faible.

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Aude : tout le département zone de sismicité faible, sauf : – les cantons d’Alzonne, Carcassonne 2e canton-Nord, Carcassonne 2e canton Sud, Carcassonne 3e canton, Castelnaudary-Nord, Castelnaudary-Sud, Conques-sur-Orbiel, Mas-Cabardès, Saissac, Salles-sur-l’Hers : zone de sismicité très faible : – les communes d’Alairac, Arzens, Berriac, Bouilhonnac, Bram, Cabrespine, Carcassonne, Castans, Caunes- Minervois, Citou, Fanjeaux, Fonters-du-Razès, La Force, Laurac, Laure-Minervois, Lavalette, Lespinassière, Molandier, Montréal, Peyrefitte-sur-l’Hers, Peyriac-Minervois, Trausse, Villasavary, Villedubert, Villeneuve-Minervois, Villesiscle : zone de sismicité très faible ; – les cantons de Axat, Belcaire, Quillan : zone de sismicité modérée ; – les communes d’Antugnac, Bugarach, Camps-sur-l’Agly, Cassaignes, Chalabre, Couiza, Coustaussa, Cubières-sur-Cinoble, Cucugnan, Duilhac-sous-Peyrepertuse, Festes-et-Saint-André, Fourtou, Montazels, Padern, Paziols, Puivert, Rennes-le-Château, Rennes-les-Bains, Rivel, Rouffiac-des-Corbières, Sainte- Colombe-sur-l’Hers, Saint-Jean-de-Paracol, La Serpent, Serres, Sougraigne, Soulatgé, Tuchan, Villefort : zone de sismicité modérée. Aveyron : tout le département zone de sismicité faible, sauf : – les cantons de Belmont-sur-Rance, Camarès, Capdenac-Gare, Cornus, Montbazens, Najac, Naucelle, Réquista, Rieupeyroux, Saint-Affrique, Saint-Rome-de-Tarn, Saint-Sernin-sur-Rance, La Salvetat-Peyralès, Villefranche-de-Rouergue, Villeneuve : zone de sismicité très faible ; – les communes d’Alrance, Anglars-Saint-Félix, Aubin, Auriac-Lagast, Baraqueville, Boisse-Penchot, Boussac, Camboulazet, Cassagnes-Bégonhès, Castanet, Colombiès, La Couvertoirade, Decazeville, Flagnac, Gramond, Livinhac-le-Haut, Pradinas, Rignac, Sainte-Juliette-sur-Viaur, Saint-Parthem, Saint- Santin, Salmiech, Sauveterre-de-Rouergue, Viala-du-Tarn, Villefranche-de-Panat, Viviez : zone de sismicité très faible. Bouches-du-Rhône : tout le département zone de sismicité modérée, sauf : – les cantons de Lambesc, Pélissanne, Peyrolles-en-Provence, Salon-de-Provence : zone de sismicité moyenne ; – les communes d’Aix-en-Provence, Alleins, Eguilles, Eyguières, Lamanon, Mallemort, Saint-Marc- Jaumegarde, Sénas, Venelles, Vernègues : zone de sismicité moyenne ; – les cantons de Allauch, Aubagne, La Ciotat, Port-Saint-Louis-du-Rhône, Roquevaire : zone de sismicité faible ; – les communes de Arles, Fuveau, Marseille, Mimet, Peynier, Puyloubier, Rousset, Saintes-Maries-de- la-Mer, Trets : zone de sismicité faible. Calvados : tout le département zone de sismicité faible, sauf : – les cantons de Blangy-le-Château, Cambremer, Douvres-la-Délivrande, Dozulé, Honfleur, Lisieux 1er canton, Lisieux 2e canton, Lisieux 3e canton, Orbec, Pont-l’Evêque, Trouville-sur-Mer : zone de sismicité très faible ; – les communes d’Amfreville, Auquainville, Les Authieux-Papion, Bavent, Bellou, Bénouville, Biéville- Quétiéville, Bréville-Les-Monts, Cabourg, Castillon-en-Auge, Cheffreville-Tonnencourt, Cléville, Colleville-Montgomery, Coupesarte, Courseulles-sur-Mer, Crèvecœur-en-Auge, Escoville, Fervaques, Gonneville-en-Auge, Grandchamp-le-Château, Hérouvillette, Janville, Lécaude, Livarot, Merville- Franceville-Plage, Méry-Corbon, Le Mesnil-Durand, Le Mesnil-Germain, Le Mesnil-Mauger, Monteille, Les Moutiers-Hubert, Notre-Dame-de-Courson, Notre-Dame-de-Livaye, Ouistreham, Périers-sur-le-Dan, Petiville, Ranville, Saint-Aubin-d’Arquenay, Sainte-Marguerite-des-Loges, Saint-Julien-le-Faucon, Saint- Laurent-du-Mont, Saint-Loup-de-Fribois, Saint-Martin-du-Mesnil-Oury, Saint-Michel-de-Livet, Saint-Ouen- du-Mesnil-Oger, Saint-Ouen-le-Houx, Saint-Pierre-du-Jonquet, Sallenelles, Sannerville, Touffréville, Troarn, Varaville, Vieux-Pont-en-Auge : zone de sismicité très faible. Cantal : tout le département zone de sismicité faible, sauf : – les cantons de Jussac, Laroquebrou, Maurs, Pleaux : zone de sismicité très faible ; – les communes d’Arches, Bassignac, Besse, Cayrols, Chalvignac, Champagnac, Drugeac, Freix-Anglards, Jaleyrac, Marcolès, Mauriac, Méallet, Omps, Parlan, Pers, Le Rouget, Roumégoux, Saint-Cernin, Saint- Chamant, Saint-Cirgues-de-Malbert, Saint-Illide, Saint-Mamet-la-Salvetat, Saint-Martin-Valmeroux, Saint- Paul-des-Landes, Saint-Pierre, Saint-Saury, Salins, Sansac-de-Marmiesse, La Ségalassière, Sourniac, Veyrières, Le Vigean, Vitrac, Ytrac : zone de sismicité très faible. Charente : tout le département zone de sismicité faible, sauf : – les cantons d’Aigre, Cognac-Nord, Gond-Pontouvre, Hiersac, Jarnac, Mansle, Rouillac, Saint-Amant-de- Boixe, Villefagnan : zone de sismicité modérée ; – les communes des Adjots, Agris, Angeac-Charente, Barro, Beaulieu-sur-Sonnette, Bioussac, Bourg- Charente, Brie, Chassiecq, Châteaubernard, Cognac, Condac, Coulgens, Couture, Fléac, Gensac-la-Pallue, Gondeville, Graves-Saint-Amant, Jauldes, Javrezac, Louzac-Saint-André, Mainxe, Merpins, Mesnac, Mosnac, Nanteuil-en-Vallée, Les Pins, Poursac, La Rochette, Ruelle-sur-Touvre, Ruffec, Saint-Georges,

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Saint-Gourson, Saint-Laurent-de-Cognac, Saint-Mary, Saint-Même-les-Carrières, Saint-Simeux, Saint- Simon, Saint-Sulpice-de-Ruffec, Segonzac, Taizé-Aizie, Verteuil-sur-Charente, Vibrac, Villegats : zone de sismicité modérée. Charente-Maritime : tout le département zone de sismicité modérée, sauf : – les cantons d’Archiac, Cozes, Gémozac, Jonzac, Mirambeau, Montendre, Montguyon, Montlieu-la-Garde, Pons, Royan-Est, Royan-Ouest, Saint-Genis-de-Saintonge, Saujon : zone de sismicité faible ; – les communes de Chermignac, Colombiers, Courcoury, Les Essards, Les Gonds, La Jard, Nieul-les- Saintes, Pessines, Pont-l’Abbé-d’Arnoult, Préguillac, Sainte-Gemme, Sainte-Radegonde, Saintes, Saint- Georges-des-Coteaux, Saint-Porchaire, Saint-Sulpice-d’Arnoult, Soulignonne, Thénac, Varzay : zone de sismicité faible. Cher : tout le département zone de sismicité très faible, sauf : – les cantons des Aix-d’Angillon, Baugy, Bourges 1er canton, Bourges 2e canton, Bourges 3e canton, Bourges 4e canton, Bourges 5e canton, Charenton-du-Cher, Chârost, Châteaumeillant, Châteauneuf-sur-Cher, Le Châtelet, Dun-sur-Auron, Graçay, Henrichemont, Levet, Lignières, Lury-sur-Arnon, Mehun-sur-Yèvre, Nérondes, Saint-Amand-Montrond, Saint-Doulchard, Saint-Martin-d’Auxigny, Sancoins, Saulzais-le-Potier, Vierzon 1er canton : zone de sismicité faible ; – les communes d’Apremont-sur-Allier, Bué, La Chapelle-Hugon, Charentonnay, Chaumoux-Marcilly, Le Chautay, Couy, Crézancy-en-Sancerre, Cuffy, Etréchy, Feux, Gardefort, Garigny, Germigny-l’Exempt, Groises, La Guerche-sur-l’Aubois, Jalognes, Lugny-Champagne, Massay, Menetou-Râtel, Méry-ès-Bois, Méry-sur-Cher, Le Noyer, Précy, Saint-Hilaire-de-Court, Saint-Laurent, Sancergues, Sens-Beaujeu, Sévry, Thénioux, Torteron, Veaugues, Vierzon, Vignoux-sur-Barangeon, Vinon, Vouzeron : zone de sismicité faible. Corrèze : tout le département zone de sismicité très faible. Côte-d’Or : tout le département zone de sismicité très faible, sauf : – les cantons d’Auxonne, Beaune-Nord, Beaune-Sud, Genlis, Nolay, Nuits-Saint-Georges, Pontailler-sur- Saône, Saint-Jean-de-Losne, Seurre : zone de sismicité faible ; – les communes d’Antigny-la-Ville, Arc-sur-Tille, Aubaine, Barges, Beaumont-sur-Vingeanne, Belleneuve, Bessey-en-Chaume, Bessey-la-Cour, Bézouotte, Blagny-sur-Vingeanne, Bligny-sur-Ouche, Bressey-sur- Tille, Broindon, Chambolle-Musigny, Champagne-sur-Vingeanne, Champignolles, Charmes, Cheuge, Chevannes, Collonges-les-Bévy, Corcelles-les-Cîteaux, Crimolois, Cuiserey, Curtil-Vergy, Cussy-la- Colonne, Ecutigny, Epernay-sous-Gevrey, Fénay, Jancigny, Lacanche, Licey-sur-Vingeanne, Lusigny-sur- Ouche, Maligny, Messanges, Mirebeau-sur-Bèze, Montceau-et-Echarnant, Montigny-Mornay-Villeneuve- sur-Vingeanne, Morey-Saint-Denis, Neuilly-les-Dijon, Noiron-sous-Gevrey, Oisilly, Pouilly-sur-Vingeanne, Remilly-sur-Tille, Renève, Saint-Philibert, Saint-Pierre-en-Vaux, Saint-Seine-sur-Vingeanne, Saulon-la- Chapelle, Saulon-la-Rue, Saussey, Savolles, Savouges, Segrois, Tanay, Thomirey, Trochères, Vic-des-Prés, Viévy : zone de sismicité faible. Côtes-d’Armor : tout le département zone de sismicité faible. Creuse : tout le département zone de sismicité faible, sauf : – les communes de Beissat, Clairavaux, La Courtine, Faux-la-Montagne, Féniers, Gentioux-Pigerolles, Gioux, Le Mas-d’Artige, Saint-Martial-le-Vieux, Saint-Oradoux-de-Chirouze, La Villedieu : zone de sismicité très faible. Dordogne : tout le département zone de sismicité très faible, sauf : – les cantons de Bussière-Badil, Mareuil, Nontron, Saint-Pardoux-la-Rivière, Verteillac : zone de sismicité faible ; – les communes d’Allemans, Bourg-du-Bost, Cantillac, Celles, Chaleix, Champagnac-de-Belair, Chapdeuil, La Chapelle-Montmoreau, Chassaignes, Chenaud, Comberanche-et-Epeluche, La Coquille, Creyssac, Festalemps, La Gonterie-Boulouneix, Grand-Brassac, Parcoul, Paussac-et-Saint-Vivien, Petit-Bersac, Ponteyraud, Puymangou, Quinsac, Ribérac, La Roche-Chalais, Saint-Antoine-Cumond, Saint-Aulaye, Saint-Jory-de-Chalais, Saint-Julien-de-Bourdeilles, Saint-Just, Saint-Martin-de-Fressengeas, Saint-Pancrace, Saint-Paul-la-Roche, Saint-Pierre-de-Frugie, Saint-Priest-les-Fougères, Saint-Privat-des-Prés, Saint-Vincent- Jalmoutiers, Villars, Villetoureix : zone de sismicité faible. Doubs : tout le département zone de sismicité modérée, sauf : – les communes d’Abbévillers, Badevel, Dampierre-les-Bois : zone de sismicité moyenne ; – le canton d’Audeux : zone de sismicité faible ; – les communes de Bonnay, Châtillon-le-Duc, Chevroz, Cussey-sur-l’Ognon, Devecey, Geneuille, Grandfontaine, Routelle, Saint-Vit, Tallenay, Velesmes-Essarts : zone de sismicité faible. Drôme : tout le département zone de sismicité modérée, sauf : – les cantons de La Chapelle-en-Vercors, Saint-Jean-en-Royans : zone de sismicité moyenne ;

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– les communes de Barbières, La Baume-d’Hostun, Beauregard-Baret, Bésayes, Le Chaffal, Charpey, Châteaudouble, Combovin, Hostun, Jaillans, Omblèze, Peyrus, Plan-de-Baix, Rochefort-Samson, Saint- Andéol, Saint-Julien-en-Quint, Saint-Vincent-la-Commanderie : zone de sismicité moyenne ; – le canton de Rémuzat : zone de sismicité faible ; – les communes d’Arpavon, Aulan, Ballons, La Bâtie-des-Fonds, Beaumont-en-Diois, Beaurières, Bellecombe-Tarendol, Bellegarde-en-Diois, Bésignan, Boulc, Charens, Establet, Eygalayes, Izon-la-Bruisse, Jonchères, Laborel, Lachau, Lesches-en-Diois, Luc-en-Diois, Mévouillon, Miscon, Montauban-sur- l’Ouvèze, Montguers, Montlaur-en-Diois, La Motte-Chalancon, Le Poët-en-Percip, Poyols, Les Prés, Rioms, La Roche-sur-le-Buis, La Rochette-du-Buis, Rottier, Saint-Auban-sur-l’Ouvèze, Saint-Dizier-en- Diois, Sainte-Euphémie-sur-Ouvèze, Sainte-Jalle, Saint-Sauveur-Gouvernet, Séderon, Valdrôme, Val- Maravel, Vercoiran, Vers-sur-Méouge, Villebois-les-Pins, Villefranche-le-Château : zone de sismicité faible. Eure : tout le département zone de sismicité très faible. Eure-et-Loir : tout le département zone de sismicité très faible. Finistère : tout le département zone de sismicité faible. Corse-du-Sud : tout le département zone de sismicité très faible. Haute-Corse : tout le département zone de sismicité très faible. Gard : tout le département zone de sismicité faible, sauf : – le canton d’Aigues-Mortes : zone de sismicité très faible ; – les communes d’Aimargues, Le Cailar, Saint-Gilles, Vauvert : zone de sismicité très faible ; – les cantons d’Aramon, Bagnols-sur-Cèze, Barjac, Lussan, Pont-Saint-Esprit, Remoulins, Roquemaure, Uzès, Villeneuve-lès-Avignon : zone de sismicité modérée ; – les communes de Allègre-les-Fumades, Baron, Beaucaire, Bezouce, Bouquet, Brouzet-les-Alès, Cabrières, Courry, Jonquières-Saint-Vincent, Lédenon, Les Mages, Meyrannes, Molières-sur-Cèze, Navacelles, Potelières, Poulx, Redessan, Rousson, Saint-Ambroix, Saint-Brès, Saint-Denis, Saint-Gervasy, Saint-Julien- de-Cassagnas, Saint-Just-et-Vacquières, Saint-Victor-de-Malcap, Seynes, Vallabrègues : zone de sismicité modérée. Haute-Garonne : tout le département zone de sismicité très faible, sauf : – les cantons de Bagnères-de-Luchon, Saint-Béat : zone de sismicité moyenne ; – les communes d’Antichan-de-Frontignes, Arguenos, Bagiry, -de-Comminges, Moncaup, Ore, Saint-Bertrand-de-Comminges, Sengouagnet : zone de sismicité moyenne ; – les cantons de Montréjeau, Saint-Gaudens : zone de sismicité modérée ; – les communes d’Arbas, Arbon, Ardiège, Arnaud-Guilhem, Aspet, Aulon, Barbazan, Beauchalot, Belbèze- en-Comminges, Blajan, Cabanac-Cazaux, Cardeilhac, Cassagne, Castagnède, Castelbiague, Castillon-de- Saint-Martory, Cazaunous, Charlas, Chein-Dessus, Cier-de-Rivière, Couret, Encausse-les-Thermes, Escoulis, Estadens, Figarol, Fougaron, Francazal, Galié, Ganties, Génos, Gensac-de-Boulogne, Gourdan- Polignan, Herran, His, Huos, Izaut-de-l’Hôtel, Juzet-d’Izaut, Labroquère, Larroque, Latoue, Lespugue, Lestelle-de-Saint-Martory, Lourde, Luscan, Malvezie, Mane, Marsoulas, Martres-de-Rivière, Mazères-sur- Salat, Milhas, Montastruc-de-Salies, Mont-de-Galié, Montespan, Montgaillard-de-Salies, Montmaurin, Montsaunès, Nizan-Gesse, Payssous, Pointis-de-Rivière, Portet-d’Aspet, Proupiary, Razecueillé, Rouède, Saint-Lary-Boujean, Saint-Loup-en-Comminges, Saint-Martory, Saint-Médard, Saint-Pé-d’Ardet, Saleich, Salies-du-Salat, Saman, Sarrecave, Sarremezan, Sauveterre-de-Comminges, Seilhan, Sepx, Soueich, Touille, Urau, Valcabrère : zone de sismicité modérée ; – les cantons de Cazères, Le Fousseret, L’Isle-en-Dodon, Montesquieu-Volvestre, Rieux : zone de sismicité faible ; – les communes d’Alan, Aurignac, Ausseing, Auzas, Bachas, Benque, Bois-de-la-Pierre, Boulogne-sur- Gesse, Boussan, Bouzin, Capens, Carbonne, Cassagnabère-Tournas, Castéra-Vignoles, Cazeneuve-Montaut, Ciadoux, Eoux, Escanecrabe, Esparron, Esperce, Le Fréchet, Gaillac-Toulza, Labastide-Clermont, Laffite- Toupière, Lautignac, Lunax, Mancioux, Marliac, Marquefave, Mondilhan, Monès, Montastruc-Savès, Montgaillard-sur-Save, Montgazin, Montoulieu-Saint-Bernard, Nénigan, Péguilhan, Peyrissas, Peyrouzet, Peyssies, Le Pin-Murelet, Roquefort-sur-Garonne, Saint-André, Saint-Elix-Séglan, Saint-Ferréol, Saint-Pé- Delbosc, Saint-Sulpice-sur-Lèze, Sajas, Samouillan, Savères, Terrebasse : zone de sismicité faible. Gers : tout le département zone de sismicité très faible, sauf : – les communes de Barcugnan, Beccas, Betplan, Blousson-Sérian, Castex, Cazaux-Villecomtal, Cuélas, Duffort, Estampes, Haget, Laguian-Mazous, Malabat, Manas-Bastanous, Miélan, Montégut-Arros, Sarraguzan, Sembouès, Troncens, Villecomtal-sur-Arros : zone de sismicité modérée ; – les cantons de Mirande, Montesquiou, Plaisance, Riscle : zone de sismicité faible ; – les communes d’Aignan, Arblade-le-Haut, Armentieux, Arrouède, Aujan-Mournède, Aussos, Aux-Aussat, Barran, Bellegarde, Betcave-Aguin, Bétous, Bézues-Bajon, Boucagnères, Bouzon-Gellenave, Cabas-

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Loumassès, Cadeillan, Callian, Castelnavet, Cazaux-d’Anglès, Chélan, Durban, Esclassan-Labastide, Espaon, Faget-Abbatial, Fustérouau, Garravet, Gaujac, Gaujan, Le Houga, Juillac, Labarthe, Ladevèze- Rivière, Ladevèze-Ville, Lalanne-Arqué, Lamaguère, Lanne-Soubiran, Lasseube-Propre, Laveraët, Laymont, Loubédat, Lourties-Monbrun, Loussous-Débat, Lupiac, Luppé-Violles, Magnan, Manent- Montané, Marciac, Margouët-Meymes, Masseube, Meilhan, Mirannes, Monbardon, Moncorneil-Grazan, Monferran-Plavès, Monlaur-Bernet, Monlezun, Monpardiac, Montadet, Montaut, Mont-d’Astarac, Mont-de- Marrast, Montégut-Savès, Monties, Montpézat, Mormès, Nogaro, Orbessan, Ornézan, Pallanne, Panassac, Pellefigue, Perchède, Ponsan-Soubiran, Pouydraguin, Pouy-Loubrin, Puylausic, Ricourt, Sabaillan, Sabazan, Sadeillan, Saint-Arailles, Saint-Arroman, Saint-Blancard, Sainte-Aurence-Cazaux, Sainte-Dode, Saint-Elix, Saint-Griède, Saint-Jean-le-Comtal, Saint-Justin, Saint-Lizier-du-Planté, Saint-Martin- d’Armagnac, Saint-Pierre-d’Aubézies, Samaran, Sansan, Sarcos, Sarragachies, Sauveterre, Scieurac-et- Flourès, Seissan, Sémézies-Cachan, Sère, Simorre, Sion, Sorbets, Tachoires, Termes-d’Armagnac, Tillac, Tourdun, Tournan, Traversères, Tudelle, Urgosse, Villefranche : zone de sismicité faible. Gironde : tout le département zone de sismicité très faible, sauf : – les cantons de Bègles, Blanquefort, Blaye, Bordeaux 1er canton, Bordeaux 2e canton, Bordeaux 3e canton, Bordeaux 4e canton, Bordeaux 5e canton, Bordeaux 6e canton, Bordeaux 7e canton, Bordeaux 8e canton, Bourg, Le Bouscat, Carbon-Blanc, Cenon, Créon, Floirac, Fronsac, Guîtres, Libourne, Lormont, Mérignac 1er canton, Pessac 1er canton, Pessac 2e canton, Saint-André-de-Cubzac, Saint-Ciers-sur-Gironde, Saint- Savin, Talence, Villenave-d’Ornon : zone de sismicité faible ; – les communes d’Abzac, Les Artigues-de-Lussac, Ayguemorte-les-Graves, Baron, Beautiran, Branne, Cadaujac, Camiac-et-Saint-Denis, Camps-sur-l’Isle, Canéjan, Capian, Chamadelle, Coutras, Daignac, Dardenac, Les Eglisottes-et-Chalaures, Espiet, Faleyras, Le Fieu, Génissac, Gradignan, Grézillac, Guillac, Le Haillan, Isle-Saint-Georges, Labarde, Langoiran, Léognan, Lugaignac, Lussac, Margaux, Martillac, Mérignac, Montagne, Moulon, Néac, Nérigean, Les Peintures, Petit-Palais-et-Cornemps, Porchères, Saint- Christoly-Médoc, Saint-Christophe-de-Double, Saint-Germain-du-Puch, Saint-Médard-de-Guizières, Saint- Médard-d’Eyrans, Saint-Quentin-de-Baron, Saint-Sauveur-de-Puynormand, Soulac-sur-Mer, Le Taillan- Médoc, Talais, Targon, Tizac-de-Curton, Valeyrac, Le Verdon-sur-Mer : zone de sismicité faible. Hérault : tout le département zone de sismicité faible, sauf : – les cantons de Bédarieux, Lattes, Lunas, Olargues, Saint-Gervais-sur-Mare, Saint-Pons-de-Thomières, Salvetat-sur-Agout (La) : zone de sismicité très faible ; – les communes de Babeau-Bouldoux, Le Bosc, , , Cassagnoles, , , , Celles, Cessenon-sur-Orb, , Félines-Minervois, Ferrals-les-Montagnes, Fos, Fozières, La Grande-Motte, , , La Livinière, Lodève, , , Minerve, Olmet-et-Villecun, Pégairolles-de-l’Escalette, Pierrerue, Les Plans, , Prades-sur- Vernazobre, , , , Saint-Chinian, Saint-Etienne-de-Gourgas, Saint-Félix-de- l’Héras, Saint-Jean-de-la-Blaquière, Saint-Michel, Saint-Nazaire-de-Ladarez, Saint-Nazaire-de-Pézan, Saint- Pierre-de-la-Fage, Saint-Privat, Siran, Soubès, , Usclas-du-Bosc : zone de sismicité très faible. Ille-et-Vilaine : tout le département zone de sismicité faible. Indre : tout le département zone de sismicité faible. Indre-et-Loire : tout le département zone de sismicité faible, sauf : – les cantons d’Amboise, Château-Renault, Neuvy-le-Roi, Vouvray : zone de sismicité très faible ; – les communes de Beaumont-la-Ronce, Braye-sur-Maulne, Brèches, Cerelles, Charentilly, Château-la- Vallière, Couesmes, Mettray, Neuillé-Pont-Pierre, Rouziers-de-Touraine, Saint-Antoine-du-Rocher, Semblançay, Sonzay, Souvigné, Villiers-au-Bouin : zone de sismicité très faible ; – les communes d’Abilly, Antogny-le-Tillac, Assay, Barrou, Braslou, Braye-sous-Faye, Champigny-sur- Veude, Chaveignes, Courcoué, Faye-la-Vineuse, Le Grand-Pressigny, La Guerche, Jaulnay, Luzé, Marçay, Marigny-Marmande, Pussigny, Razines, Richelieu : zone de sismicité modérée. Isère : tout le département zone de sismicité modérée, sauf : – les cantons d’Allevard, Domène, Echirolles-Est, Echirolles-Ouest, Eybens, Fontaine-Sassenage, Fontaine- Seyssinet, Goncelin, Grenoble 1er canton, Grenoble 2e canton, Grenoble 3e canton, Grenoble 4e canton, Grenoble 5e canton, Grenoble 6e canton, Meylan, Pont-en-Royans, Saint-Egrève, Saint-Ismier, Saint- Laurent-du-Pont, Saint-Martin-d’Hères-Nord, Saint-Martin-d’Hères-Sud, Le Touvet, Vif, Villard-de-Lans : zone de sismicité moyenne ; – les communes de L’Albenc, Beaulieu, Brié-et-Angonnes, La Buisse, Champagnier, Champ-sur-Drac, Chamrousse, Chantesse, Château-Bernard, Cognin-les-Gorges, Coublevie, Jarrie, Malleval, Merlas, Miribel-Lanchâtre, Moirans, Montaud, Montchaboud, Monteynard, Notre-Dame-de-Commiers, Notre- Dame-de-l’Osier, Notre-Dame-de-Mésage, Poliénas, Pommiers-la-Placette, Le Pont-de-Beauvoisin, La Rivière, Romagnieu, Rovon, Saint-Albin-de-Vaulserre, Saint-Andéol, Saint-Aupre, Saint-Bueil, Saint- Etienne-de-Crossey, Saint-Geoire-en-Valdaine, Saint-Georges-de-Commiers, Saint-Gervais, Saint-Hilaire- du-Rosier, Saint-Jean-d’Avelanne, Saint-Jean-de-Moirans, Saint-Julien-de-Raz, Saint-Marcellin, Saint- Martin-de-la-Cluze, Saint-Martin-de-Vaulserre, Saint-Nicolas-de-Macherin, Saint-Pierre-de-Mésage, Saint-

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Quentin-sur-Isère, Saint-Sauveur, Saint-Vérand, Séchilienne, La Sône, Têche, Tullins, Vaulnaveys-le-Bas, Vaulnaveys-le-Haut, Velanne, Vinay, Vizille, Voiron, Voissant, Voreppe, Vourey : zone de sismicité moyenne. Jura : tout le département zone de sismicité modérée, sauf : – les cantons de Chemin, Dole-Nord-Est, Dole-Sud-Ouest, Gendrey, Montmirey-le-Château, Rochefort-sur- Nenon : zone de sismicité faible ; – les communes d’Asnans-Beauvoisin, Augerans, Balaiseaux, Bans, La Barre, Belmont, La Bretenière, Chaînée-des-Coupis, Chapelle-Voland, La Chassagne, Chaussin, Chêne-Bernard, Chêne-Sec, Dampierre, Le Deschaux, Les Deux-Fays, Les Essards-Taignevaux, Etrepigney, Evans, Fraisans, Gatey, Les Hays, La Loye, Monteplain, Neublans-Abergement, Orchamps, Our, Pleure, Plumont, Rahon, Ranchot, Rans, Rye, Saint-Baraing, Salans, Séligney, Sergenaux, Sergenon, Souvans, Tassenières, La Vieille-Loye, Villers- Robert : zone de sismicité faible. Landes : tout le département zone de sismicité très faible, sauf : – les cantons d’Amou, Peyrehorade, Pouillon, Saint-Martin-de-Seignanx : zone de sismicité modérée ; – les communes d’Arboucave, Bénesse-les-Dax, Bénesse-Maremne, Castelner, Cazalis, Clèdes, Clermont, Hagetmau, Heugas, Josse, Labastide-Chalosse, Labenne, Lacajunte, Lacrabe, Lauret, Mant, Miramont- Sensacq, Momuy, Monget, Monségur, Morganx, Orx, Ozourt, Peyre, Philondenx, Pimbo, Poudenx, Puyol- Cazalet, Saint-Cricq-Chalosse, Sainte-Marie-de-Gosse, Saint-Jean-de-Marsacq, Saint-Martin-de-Hinx, Saint-Vincent-de-Tyrosse, Samadet, Saubrigues, Siest : zone de sismicité modérée ; – les cantons d’Aire-sur-l’Adour, Dax-Nord, Grenade-sur-l’Adour, Mugron, Saint-Sever : zone de sismicité faible ; – les communes d’Angresse, Aubagnan, Audon, Azur, Bats, Bégaar, Benquet, Bretagne-de-Marsan, Campagne, Candresse, Capbreton, Carcarès-Sainte-Croix, Carcen-Ponson, Cassen, Castelnau-Tursan, Dax, Gamarde-les-Bains, Garrey, Geaune, Gibret, Goos, Gousse, Gouts, Haut-Mauco, Hinx, Hontanx, Horsarrieu, Laluque, Lamothe, Léon, Lesgor, Le Leuy, Louer, Lourquen, Magescq, Mauries, Messanges, Montfort-en-Chalosse, Narrosse, Nousse, Oeyreluy, Onard, Payros-Cazautets, Pécorade, Pontonx-sur- l’Adour, Poyanne, Poyartin, Préchacq-les-Bains, Sainte-Colombe, Saint-Gein, Saint-Geours-d’Auribat, Saint-Geours-de-Maremne, Saint-Jean-de-Lier, Saint-Pandelon, Saubion, Saugnac-et-Cambran, Seignosse, Serres-Gaston, Serreslous-et-Arribans, Seyresse, Soorts-Hossegor, Sorbets, Sort-en-Chalosse, Souprosse, Soustons, Tartas, Tercis-les-Bains, Tosse, Urgons, Vicq-d’Auribat, Vieux-Boucau-les-Bains, Yzosse : zone de sismicité faible. Loir-et-Cher : tout le département zone de sismicité très faible, sauf : – les communes d’Angé, La Chapelle-Montmartin, Châteauvieux, Châtillon-sur-Cher, Couffy, Faverolles- sur-Cher, Maray, Mareuil-sur-Cher, Meusnes, Noyers-sur-Cher, Pouillé, Saint-Aignan, Saint-Georges- sur-Cher, Saint-Julien-de-Chédon, Saint-Julien-sur-Cher, Saint-Loup, Saint-Romain-sur-Cher, Seigy, Selles- sur-Cher, Thésée : zone de sismicité faible. Loire : tout le département faible, sauf : – les communes de Bessey, La Chapelle-Villars, Chavanay, Chuyer, Lupé, Maclas, Malleval, Saint-Michel- sur-Rhône, Saint-Pierre-de-Bœuf, Vérin : zone de sismicité modérée. Haute-Loire : tout le département zone de sismicité faible, sauf – les communes d’Auzon, Azérat, Bournoncle-Saint-Pierre, Chambezon, Chassignolles, Cohade, Frugerès- les-Mines, Lempdes-sur-Allagnon, Léotoing, Lorlanges, Sainte-Florine, Saint-Géron, Saint-Hilaire, Torsiac, Vergongheon, Vézézoux : zone de sismicité modérée. Loire-Atlantique : tout le département zone de sismicité modérée, sauf : – les cantons de Châteaubriant, Derval, Guémené-Penfao, Moisdon-la-Rivière, Nozay, Riaillé, Rougé, Saint- Julien-de-Vouvantes, Saint-Mars-la-Jaille, Saint-Nicolas-de-Redon, Varades : zone de sismicité faible ; – les communes de Ancenis, Anetz, Blain, Le Gâvre, Guenrouet, Mésanger, Mouzeil, Nort-sur-Erdre, Pouillé-les-Côteaux, Quilly, La Roche-Blanche, Saint-Géréon, Saint-Gildas-des-Bois, Saint-Herblon, Sévérac, Les Touches : zone de sismicité faible. Loiret : tout le département zone de sismicité très faible. Lot : tout le département zone de sismicité très faible. Lot-et-Garonne : tout le département zone de sismicité très faible. Lozère : tout le département zone de sismicité faible. Maine-et-Loire : tout le département zone de sismicité faible, sauf : – les cantons de Beaupréau, Champtoceaux, Chemillé, Cholet 1er canton, Cholet 2e canton, Cholet 3e canton, Montfaucon-Montigné, Montrevault, Vihiers : zone de sismicité modérée ;

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– les communes d’Antoigné, Beausse, Botz-en-Mauges, Bourgneuf-en-Mauges, Brigné, Brossay, Champ-sur- Layon, Chanzeaux, La Chapelle-Saint-Florent, Cizay-la-Madeleine, Concourson-sur-Layon, Doué-la- Fontaine, Epieds, Faveraye-Mâchelles, Louresse-Rochemenier, Martigné-Briand, Montreuil-Bellay, Le Puy- Notre-Dame, Rablay-sur-Layon, Saint-Florent-le-Vieil, Saint-Georges-sur-Layon, Saint-Laurent-de-la- Plaine, Saint-Laurent-du-Mottay, Saint-Macaire-du-Bois, Thouarcé, Valanjou, Vaudelnay, Les Verchers-sur- Layon : zone de sismicité modérée. Manche : tout le département zone de sismicité faible. Marne : tout le département zone de sismicité très faible. Haute-Marne : tout le département zone de sismicité très faible sauf : – le canton de Laferté-sur-Amance : zone de sismicité faible ; – les communes d’Aigremont, Arbigny-sous-Varennes, Belmont, Bourbonne-les-Bains, Champigny-sous- Varennes, Coiffy-le-Bas, Coiffy-le-Haut, Damrémont, Enfonvelle, Farincourt, Fayl-Billot, Fresnes-sur- Apance, Genevrières, Gilley, Laneuvelle, Melay, Montcharvot, Poinson-lès-Fayl, Pressigny, Rougeux, Saulles, Savigny, Serqueux, Tornay, Valleroy, Voncourt : zone de sismicité faible. Mayenne : tout le département zone de sismicité faible. Meurthe-et-Moselle : tout le département zone de sismicité très faible, sauf : – les communes de Bionville, Raon-lès-Leau : zone de sismicité modérée ; – le canton de Cirey-sur-Vezouze : zone de sismicité faible ; – les communes d’Ancerviller, Angomont, Azerailles, Baccarat, Badonviller, Barbas, Bertrichamps, Blâmont, Bréménil, Brouville, Deneuvre, Domèvre-sur-Vezouze, Essey-la-Côte, Fenneviller, Fontenoy-la-Joûte, Frémonville, Gélacourt, Giriviller, Glonville, Gogney, Hablainville, Halloville, Harbouey, Herbéviller, Lachapelle, Magnières, Mattexey, Merviller, Mignéville, Montigny, Montreux, Neufmaisons, Neuviller-lès- Badonviller, Nonhigny, Pettonville, Pexonne, Pierre-Percée, Réclonville, Reherrey, Repaix, Saint-Boingt, Sainte-Pôle, Saint-Maurice-aux-Forges, Saint-Rémy-aux-Bois, Thiaville-sur-Meurthe, Vacqueville, Vallois, Vaxainville, Veney, Vennezey, Verdenal : zone de sismicité faible. Meuse : tout le département zone de sismicité très faible. Morbihan : tout le département zone de sismicité faible. Moselle : tout le département zone de sismicité très faible, sauf : – les communes d’Abreschviller, Arzviller, Baerenthal, Berling, Bitche, Bourscheid, Brouviller, Dabo, Danne-et-Quatre-Vents, Dannelbourg, Eguelshardt, Garrebourg, Guntzviller, Hangviller, Harreberg, Haselbourg, Henridorff, Hérange, Hommert, Hultehouse, Lutzelbourg, Mittelbronn, Mouterhouse, Phalsbourg, Philippsbourg, Plaine-de-Walsch, Roppeviller, Saint-Jean-Kourtzerode, Saint-Louis, Saint- Quirin, Sturzelbronn, Troisfontaines, Turquestein-Blancrupt, Vescheim, Vilsberg, Walscheid, Waltembourg, Wintersbourg, Zilling : zone de sismicité modérée ; – les cantons de Rohrbach-lès-Bitche, Volmunster : zone de sismicité faible ; – les communes d’Aspach, Barchain, Bébing, Berthelming, Bettborn, Bickenholtz, Bliesbruck, Brouderdorff, Buhl-Lorraine, Diane-Capelle, Dolving, Fénétrange, Fleisheim, Foulcrey, Fraquelfing, Goetzenbruck, Gondrexange, Gosselming, Hanviller, Hartzviller, Haspelschiedt, Hattigny, Haut-Clocher, Hellering-lès- Fénétrange, Héming, Hermelange, Hertzing, Hesse, Hilbesheim, Hommarting, Ibigny, Imling, Kerprich- aux-Bois, Lafrimbolle, Landange, Laneuveville-lès-Lorquin, Langatte, Lemberg, Liederschiedt, Lixheim, Lorquin, Meisenthal, Métairies-Saint-Quirin, Metting, Neufmoulins, Niderhoff, Niderviller, Niederstinzel, Nitting, Oberstinzel, Postroff, Réding, Reyersviller, Richeval, Romelfing, Saint-Georges, Saint-Jean-de- Bassel, Saint-Louis-lès-Bitche, Sarraltroff, Sarrebourg, Schalbach, Schneckenbusch, Schorbach, Vasperviller, Veckersviller, Vieux-Lixheim, Voyer, Wiesviller, Wittring, Woelfling-lès-Sarreguemines, Xouaxange : zone de sismicité faible. Nièvre : tout le département zone de sismicité très faible, sauf : – les communes d’Azy-le-Vif, Chantenay-Saint-Imbert, Dornes, Fleury-sur-Loire, Gimouille, Langeron, Livry, Lucenay-lès-Aix, Luzy, Magny-Cours, Mars-sur-Allier, Neuville-lès-Decize, Saincaize-Meauce, Saint-Parize-en-Viry, Saint-Parize-le-Châtel, Saint-Pierre-le-Moûtier, Saint-Seine, Tazilly, Ternant, Toury- Lurcy, Toury-sur-Jour, Tresnay : zone de sismicité faible. Nord : tout le département zone de sismicité modérée, sauf : – les cantons d’Armentières, Bailleul-Nord-Est, Bailleul-Sud-Ouest, Bassée (La), Bergues, Bourbourg, Cassel, Coudekerque-Branche, Cysoing, Douai-Nord, Douai-Nord-Est, Douai-Sud-Ouest, Dunkerque-Est, Dunkerque-Ouest, Grande-Synthe, Gravelines, Haubourdin, Hazebrouck-Nord, Hazebrouck-Sud, Hondschoote, Lannoy, Lille-Centre, Lille-Est, Lille-Nord, Lille-Nord-Est, Lille-Ouest, Lille-Sud, Lille- Sud-Est, Lille-Sud-Ouest, Lomme, Marcq-en-Barœul, Merville, Orchies, Pont-à-Marcq, Quesnoy-sur- Deûle, Roubaix-Centre, Roubaix-Est, Roubaix-Nord, Roubaix-Ouest, Seclin-Nord, Seclin-Sud, Steenvoorde, Tourcoing-Nord, Tourcoing-Nord-Est, Tourcoing-Sud, Villeneuve-d’Ascq-Nord, Villeneuve- d’Ascq-Sud, Wormhout : zone de sismicité faible ;

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– les communes d’Anneux, Anor, Arleux, Baives, Banteux, Bantouzelle, Boursies, Bouvignies, Brillon, Brunémont, Bugnicourt, Busigny, Cantin, Clary, Dechy, Dehéries, Doignies, Douai, Ecaillon, Elincourt, Erchin, Estrées, Etroeungt, Férin, Féron, Flesquières, Flines-lès-Mortagne, Floyon, Fourmies, Glageon, Goeulzin, Gonnelieu, Gouzeaucourt, Guesnain, Hamel, Honnechy, Honnecourt-sur-Escaut, Larouillies, Lecelles, Lécluse, Lewarde, Loffre, Malincourt, Marchiennes, Maretz, Masny, Maulde, Mazinghien, Moeuvres, Montigny-en-Ostrevent, Mortagne-du-Nord, Moustier-en-Fagne, Ohain, Pecquencourt, Rainsars, Rejet-de-Beaulieu, Ribécourt-la-Tour, Rieulay, Roucourt, Les Rues-des-Vignes, Rumegies, Sains-du-Nord, Saint-Souplet, Sars-et-Rosières, Thun-Saint-Amand, Tilloy-lez-Marchiennes, Trélon, Villers-au-Tertre, Villers-Guislain, Villers-Outréaux, Villers-Plouich, Vred, Wallers-Trélon, Wignehies : zone de sismicité faible. Oise : tout le département zone de sismicité très faible. Orne : tout le département zone de sismicité faible, sauf : – les cantons d’Aigle-Est (L’), Aigle-Ouest (L’), Longny-au-Perche, Nocé, Rémalard, Theil (Le), Tourouvre : zone de sismicité très faible ; – les communes d’Anceins, Appenai-sous-Bellême, Les Aspres, Auguaise, Avernes-Saint-Gourgon, Bellême, Bocquencé, Bonnefoi, Bonsmoulins, Le Bosc-Renoult, Brethel, Canapville, La Chapelle-Montligeon, La Chapelle-Souëf, La Chapelle-Viel, Corbon, Courgeon, Couvains, Dame-Marie, Feings, La Ferrière-au- Doyen, La Ferté-Frênel, Gauville, Les Genettes, Glos-la-Ferrière, La Gonfrière, Heugon, Igé, Mauves-sur- Huisne, Le Ménil-Bérard, Monnai, Pouvrai, Saint-Aquilin-de-Corbion, Saint-Aubin-de-Bonneval, Saint- Evroult-Notre-Dame-du-Bois, Saint-Germain-d’Aunay, Saint-Hilaire-sur-Risle, Saint-Mard-de-Réno, Saint- Nicolas-de-Sommaire, Saint-Ouen-de-la-Cour, Le Sap, Sérigny, Soligny-la-Trappe, Villers-en-Ouche, Villiers-sous-Mortagne : zone de sismicité très faible. Pas-de-Calais : tout le département zone de sismicité faible, sauf : – les cantons d’Auxi-le-Château, Berck, Hesdin, Montreuil, Pas-en-Artois : zone de sismicité très faible ; – les communes d’Ablainzevelle, Achiet-le-Petit, Aix-en-Issart, Alette, Attin, Auchy-lès-Hesdin, Bailleulmont, Bailleulval, Barly, Bavincourt, Beaudricourt, Beaufort-Blavincourt, Beaurainville, Beauvois, Berlencourt-le-Cauroy, Berles-au-Bois, Beutin, Blangerval-Blangermont, Boisjean, Bréxent-Enocq, Brimeux, Bucquoy, Buire-le-Sec, Buneville, Camiers, Campagne-lès-Hesdin, Canettemont, La Cauchie, Coullemont, Couturelle, Croisette, Dannes, Denier, Douchy-lès-Ayette, Douriez, Ecoivres, Estrée, Estréelles, Estrée-Wamin, Etaples, Fillièvres, Flers, Framecourt, Frencq, Fresnoy, Fressin, Galametz, Gouy-en-Artois, Gouy-Saint-André, Grand-Rullecourt, Grévillers, Grigny, Guinecourt, Hautecloque, Héricourt, La Herlière, Herlincourt, Herlin-le-Sec, Hesmond, Houvin-Houvigneul, Humières, Incourt, Inxent, Ivergny, Lebiez, Lefaux, Lespinoy, Liencourt, Ligny-Thilloy, Linzeux, Loison-sur-Créquoise, Longvilliers, Magnicourt-sur-Canche, Maintenay, Marant, Marenla, Maresquel-Ecquemicourt, Maresville, Marles-sur-Canche, Martinpuich, Moncheaux-lès-Frévent, Monchy-au-Bois, Montcavrel, Monts-en-Ternois, Morval, Neulette, Neuville-au-Cornet, Noyelles-lès-Humières, Nuncq-Hautecôte, Œuf-en-Ternois, Offin, Le Parcq, Le Quesnoy-en-Artois, Rebreuve-sur-Canche, Rebreuviette, Recques-sur-Course, Rollancourt, Roussent, Saint-Denœux, Saint-Georges, Saint-Rémy-au-Bois, Le Sars, Sars-le-Bois, Saulchoy, Saulty, Sempy, Séricourt, Sibiville, Sombrin, Le Souich, Sus-Saint-Léger, Le Transloy, Tubersent, Vacqueriette- Erquières, Vieil-Hesdin, Wail, Wamin, Warlencourt-Eaucourt, Warluzel, Willeman : zone de sismicité très faible ; – les communes de Bourlon, Epinoy, Oisy-le-Verger, Sauchy-Lestrée : zone de sismicité modérée. Puy-de-Dôme : tout le département zone de sismicité modérée, sauf : – les cantons d’Arlanc, Bourg-Lastic, Herment, Montaigut, Pionsat, Pontaumur, Saint-Anthème, Tauves, Tour-d’Auvergne (La), Viverols : zone de sismicité faible ; – les communes d’Ambert, Les Ancizes-Comps, Anzat-le-Luguet, Arconsat, Biollet, La Bourboule, Bromont-Lamothe, Chabreloche, Charensat, Cisternes-la-Forêt, Egliseneuve-d’Entraigues, Espinasse, Espinchal, La Forie, Gelles, La Godivelle, La Goutelle, Gouttières, Heume-l’Eglise, Job, Lachaux, Laqueuille, Marsac-en-Livradois, Menat, Mont-Dore, Montfermy, Murat-le-Quaire, Neuf-Eglise, Orcival, Perpezat, Rochefort-Montagne, Sainte-Christine, Saint-Jacques-d’Ambur, Saint-Julien-la-Geneste, Saint- Martin-des-Olmes, Saint-Pierre-la-Bourlhonne, Saint-Pierre-Roche, Saint-Priest-des-Champs, Sauret- Besserve, Teilhet, Valcivières : zone de sismicité faible. Pyrénées-Atlantiques : tout le département zone de sismicité moyenne, sauf : – les cantons d’Anglet-Nord, Anglet-Sud, Arzacq-Arraziguet, Bayonne-Est, Bayonne-Nord, Bayonne-Ouest, Biarritz-Est, Biarritz-Ouest, Bidache, Hendaye, Lembeye, Orthez, Saint-Jean-de-Luz, Saint-Pierre-d’Irube, Salies-de-Béarn, Thèze : zone de sismicité modérée ; – les communes d’Abère, Abidos, Abitain, Ahetze, Anos, Arbonne, Arcangues, Argagnon, Arnos, Arraute- Charritte, Arthez-de-Béarn, Artix, Athos-Aspis, Baleix, Baliracq-Maumusson, Barinque, Bassussarry, La Bastide-Clairence, Bédeille, Bentayou-Sérée, Bernadets, Biron, Boueilh-Boueilho-Lasque, Bougarber, Boumourt, Briscous, Burgaronne, Burosse-Mendousse, Casteide-Cami, Casteide-Candau, Casteide-Doat, Castéra-Loubix, Castetbon, Castetner, Castetpugon, Castillon(Canton d’Arthez-de-Béarn), Caubios-Loos, Cescau, Conchez-de-Béarn, Diusse, Doazon, Escoubès, Gabaston, Garlin, Hagetaubin, Halsou, Higuères-

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Souye, L’Hôpital-d’Orion, Jatxou, Laà-Mondrans, Labastide-Monréjeau, Labatut, Labeyrie, Lacadée, Lacq, Lamayou, Lespourcy, Lombia, Loubieng, Mascaraàs-Haron, Maslacq, Masparraute, Maure, Mesplède, Momas, Monségur, Mont, Montaner, Mont-Disse, Mouhous, Oraàs, Orègue, Orion, Orriule, Os-Marsillon, Ozenx-Montestrucq, Ponson-Debat-Pouts, Ponson-Dessus, Pontiacq-Viellepinte, Portet, Ribarrouy, Riupeyrous, Saint-Armou, Saint-Castin, Saint-Jammes, Saint-Jean-Poudge, Saint-Laurent-Bretagne, Saint- Médard, Saint-Pée-sur-Nivelle, Sare, Sarpourenx, Saubole, Sauvagnon, Sauvelade, Sedze-Maubecq, Sedzère, Serres-Castet, Serres-Sainte-Marie, Tadousse-Ussau, Taron-Sadirac-Viellenave, Urdès, Urost, Urt, Ustaritz, Uzein, Vialer, Viellenave-d’Arthez : zone de sismicité modérée ; – les communes d’Aubous, Aydie, Moncla : zone de sismicité faible. Hautes-Pyrénées : tout le département zone de sismicité moyenne, sauf : – les cantons d’Aureilhan, Galan, Pouyastruc, Rabastens-de-Bigorre, Trie-sur-Baïse, Vic-en-Bigorre : zone de sismicité modérée ; – les communes d’Anères, Angos, Anla, Aries-Espénan, Arné, Aurensan, Aventignan, Barthe, Bazet, Bazordan, Bégole, Bernadets-Dessus, Bertren, Betbèze, Betpouy, Bordères-sur-l’Echez, Bordes, Burg, Caharet, Calavanté, Campistrous, Campuzan, Cantaous, Castelnau-Magnoac, Castéra-Lanusse, Caubous, Caussade-Rivière, Cizos, Clarac, Clarens, Devèze, Escala, Estirac, Gaussan, Gayan, Goudon, Guizerix, Hachan, Hagedet, Izaourt, Lafitole, Lagarde, Lagrange, Lahitte-Toupière, Lalanne, Lanespède, Lannemezan, Laran, Larreule, Larroque, Lascazères, Lassales, Lespouey, Lhez, Lombrès, Loures-Barousse, Lutilhous, Madiran, Mascaras, Maubourguet, Mazères-de-Neste, Monléon-Magnoac, Monlong, Moulédous, Nestier, Organ, Orieux, Oroix, Oursbelille, Ozon, Péré, Peyraube, Peyret-Saint-André, Pinas, Pintac, Pouy, Puntous, Réjaumont, Ricaud, Saint-Laurent-de-Neste, Saint-Paul, Sariac-Magnoac, Sarniguet, Sarp, Sarrouilles, Sauveterre, Séméac, Séron, Sinzos, Sombrun, Soublecause, Tajan, Tarasteix, Tibiran-Jaunac, Tournay, Tuzaguet, Uglas, Vidouze, Vieuzos, Villefranque, Villemur : zone de sismicité modérée ; – les communes d’Auriébat, Castelnau-Rivière-Basse, Casterets, Hères, Labatut-Rivière, Saint-Lanne, Thermes-Magnoac : zone de sismicité faible. Pyrénées-Orientales : tout le département zone de sismicité modérée, sauf : – les cantons d’Arles-sur-Tech, Mont-Louis, Olette, Prats-de-Mollo-la-Preste, Saillagouse : zone de sismicité moyenne ; – les communes de Conat, Nohèdes, Urbanya : zone de sismicité moyenne. Bas-Rhin : tout le département zone de sismicité modérée, sauf : – le canton de Sarre-Union : zone de sismicité faible ; – les communes d’Adamswiller, Asswiller, Baerendorf, Berg, Bettwiller, Burbach, Diemeringen, Drulingen, Durstel, Eschwiller, Eywiller, Frohmuhl, Goerlingen, Gungwiller, Hinsbourg, Hirschland, Kirrberg, Mackwiller, Ottwiller, Puberg, Rauwiller, Rexingen, Siewiller, Struth, Thal-Drulingen, Tieffenbach, Volksberg, Waldhambach, Weislingen, Weyer : zone de sismicité faible. Haut-Rhin : tout le département zone de sismicité modérée, sauf : – les cantons de Ferrette, Hirsingue, Huningue, Sierentz : zone de sismicité moyenne ; – les communes d’Altenach, Altkirch, Aspach, Ballersdorf, Berentzwiller, Bruebach, Buethwiller, Carspach, Chavannes-sur-l’Etang, Dannemarie, Eglingen, Elbach, Emlingen, Flaxlanden, Franken, Gommersdorf, Hagenbach, Hausgauen, Heidwiller, Heiwiller, Hundsbach, Illfurth, Jettingen, Luemschwiller, Magny, Manspach, Montreux-Jeune, Montreux-Vieux, Obermorschwiller, Retzwiller, Romagny, Saint-Bernard, Schwoben, Spechbach-le-Bas, Tagolsheim, Tagsdorf, Traubach-le-Bas, Valdieu-Lutran, Walheim, Willer, Wittersdorf, Wolfersdorf, Zillisheim : zone de sismicité moyenne. Rhône : tout le département zone de sismicité faible, sauf : – les cantons de Bron, Décines-Charpieu, Meyzieu, Saint-Fons, Saint-Priest, Saint-Symphorien-d’Ozon, Vénissieux-Nord, Vénissieux-Sud : zone de sismicité modérée ; – les communes de Ampuis, Condrieu, Echalas, Givors, Les Haies, Irigny, Loire-sur-Rhône, Pierre-Bénite, Saint-Cyr-sur-le-Rhône, Sainte-Colombe, Saint-Romain-en-Gal, Tupin-et-Semons, Vernaison : zone de sismicité modérée. Haute-Saône : tout le département zone de sismicité modérée, sauf : – les cantons d’Autrey-lès-Gray, Champlitte, Combeaufontaine, Dampierre-sur-Salon, Fresne-Saint-Mamès, Gray, Gy, Jussey, Marnay, Pesmes, Vitrey-sur-Mance : zone de sismicité faible ; – les communes d’Alaincourt, Ambiévillers, Baulay, Boulot, Boult, Bucey-lès-Traves, Buffignécourt, Bussières, Buthiers, Chantes, Chassey-lès-Scey, Chaux-la-Lotière, Contréglise, Cordonnet, Ferrières- lès-Scey, Hurecourt, Montarlot-lès-Rioz, Montdoré, Montureux-lès-Baulay, Noidans-le-Ferroux, Ovanches, Perrouse, Polaincourt-et-Clairefontaine, Pont-du-Bois, Rupt-sur-Saône, Saponcourt, Scey-sur-Saône-et- Saint-Albin, Selles, Senoncourt, Sorans-lès-Breurey, Traves, Vauvillers, Venisey, Villers-Bouton, Voray- sur-l’Ognon, Vy-le-Ferroux, Vy-lès-Rupt : zone de sismicité faible. Saône-et-Loire : tout le département zone de sismicité faible, sauf : – le canton de Lucenay-l’Évêque : zone de sismicité très faible ;

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– les communes de Brion, La Comelle, La Grande-Verrière, Laizy, Monthelon, Saint-Forgeot, Saint-Léger- sous-Beuvray, Saint-Prix, Tavernay : zone de sismicité très faible ; – les communes de Beaurepaire-en-Bresse, Champagnat, Condal, Cuiseaux, Dommartin-lès-Cuiseaux, Le Fay, Flacey-en-Bresse, Frontenaud, Joudes, Le Miroir, Sagy, Saillenard, Savigny-en-Revermont : zone de sismicité modérée. Sarthe : tout le département zone de sismicité faible, sauf : – les cantons de Bouloire, Chartre-sur-le-Loir (La), Château-du-Loir, Ferté-Bernard (La), Grand-Lucé (Le), Mayet, Montmirail, Saint-Calais, Tuffé, Vibraye : zone de sismicité très faible ; – les communes de Bonnétable, Le Breil-sur-Mérize, La Bruère-sur-Loir, Challes, La Chapelle-aux-Choux, Chenu, Connerré, Ecommoy, Marigné-Laillé, Nogent-le-Bernard, Nuillé-le-Jalais, Parigné-l’Evêque, Saint- Georges-du-Rosay, Saint-Germain-d’Arcé, Saint-Mars-d’Outillé, Soulitré, Surfonds : zone de sismicité très faible. Savoie : tout le département zone de sismicité moyenne, sauf : – les cantons d’Aime, Bozel, Saint-Jean-de-Maurienne, Saint-Michel-de-Maurienne : zone de sismicité modérée ; – les communes d’Aigueblanche, Aussois, Les Avanchers-Valmorel, Le Bois, Bonneval-sur-Arc, La Chambre, Chanaz, Les Chapelles, Les Chavannes-en-Maurienne, Fontaine-le-Puits, Fourneaux, Freney, Hautecour, Lanslevillard, Modane, Montaimont, Montgellafrey, Montvalezan, Motz, Moûtiers, Notre- Dame-du-Cruet, Notre-Dame-du-Pré, Ruffieux, Saint-Alban-des-Villards, Saint-André, Saint-Avre, Saint- Colomban-des-Villards, Sainte-Foy-Tarentaise, Sainte-Marie-de-Cuines, Saint-Etienne-de-Cuines, Saint- François-Longchamp, Saint-Jean-de-Belleville, Saint-Marcel, Saint-Martin-de-Belleville, Saint-Martin-sur- la-Chambre, Saint-Oyen, Salins-les-Thermes, Séez, Serrières-en-Chautagne, Sollières-Sardières, Termignon, Tignes, Val-d’Isère, Villarlurin, Villarodin-Bourget, Villaroger, Vions : zone de sismicité modérée. Haute-Savoie : tout le département zone de sismicité moyenne, sauf : – les cantons de Frangy, Seyssel : zone de sismicité modérée ; – les communes d’Andilly, Cernex, Chênex, Chevrier, Crempigny-Bonneguête, Dingy-en-Vuache, Feigères, Jonzier-épagny, Lornay, Mésigny, Neydens, Présilly, Saint-Julien-en-Genevois, Sallenôves, Savigny, Val- de-Fier, Valleiry, Vers, Versonnex, Viry, Vulbens : zone de sismicité modérée. Paris : tout le département zone de sismicité très faible. Seine-Maritime : tout le département zone de sismicité très faible. Seine-et-Marne : tout le département zone de sismicité très faible. Yvelines : tout le département zone de sismicité très faible. Deux-Sèvres : tout le département zone de sismicité modérée. Somme : tout le département zone de sismicité très faible, sauf : – les communes d’Aizecourt-le-Bas, Epehy, Equancourt, Etricourt-Manancourt, Fins, Guyencourt-Saulcourt, Heudicourt, Liéramont, Mesnil-en-Arrouaise, Nurlu, Ronssoy, Sorel, Templeux-le-Guérard, Villers- Faucon : zone de sismicité faible. Tarn : tout le département zone de sismicité très faible. Tarn-et-Garonne : tout le département zone de sismicité très faible. Var : tout le département zone de sismicité faible, sauf : – les cantons d’Aups, Callas, Fayence, Salernes : zone de sismicité modérée ; – les communes de Bargème, La Bastide, Le Bourguet, Brenon, Châteauvieux, La Martre, Trigance, Vinon- sur-Verdon : zone de sismicité moyenne ; – les communes des Adrets-de-l’Estérel, Ampus, Artignosc-sur-Verdon, Bagnols-en-Forêt, Comps-sur- Artuby, Draguignan, Flayosc, Ginasservis, Moissac-Bellevue, Montmeyan, Régusse, Rians, La Roque- Esclapon, Saint-Julien : zone de sismicité modérée. Vaucluse : tout le département alé modérée, sauf : – le canton de Pertuis : zone de sismicité moyenne ; – les communes d’Auribeau, Bonnieux, Buoux, Cadenet, Caseneuve, Castellet, Cucuron, Lauris, Lourmarin, Puget, Puyvert, Saignon, Saint-Martin-de-Castillon, Sivergues, Vaugines, Villelaure : zone de sismicité moyenne. Vendée : tout le département zone de sismicité modérée. Vienne : tout le département zone de sismicité modérée, sauf : – les cantons d’Availles-Limouzine, Chauvigny, Isle-Jourdain (L’), Lussac-les-Châteaux, Montmorillon, Saint-Savin, Trimouille (La) : zone de sismicité faible ;

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– les communes d’Asnois, Brion, La Chapelle-Bâton, Charroux, Chatain, Château-Garnier, Joussé, Payroux, Pleumartin, Port-de-Piles, La Puye, La Roche-Posay, Saint-Romain, Saint-Secondin, Surin, Usson-du- Poitou, Vicq-sur-Gartempe : zone de sismicité faible. Haute-Vienne : tout le département en zone de sismicité faible, sauf : – le canton de Saint-Germain-les-Belles : zone de sismicité très faible ; – les communes de Beaumont-du-Lac, Châteauneuf-la-Forêt, Coussac-Bonneval, La Croisille-sur-Briance, Domps, Eymoutiers, Glandon, Nedde, Neuvic-Entier, Rempnat, Sainte-Anne-Saint-Priest, Saint-Gilles-les- Forêts, Saint-Méard, Saint-Yrieix-la-Perche, Surdoux, Sussac : zone de sismicité très faible. Vosges : tout le département zone de sismicité modérée, sauf : – les cantons de Bulgnéville, Châtenois, Coussey, Neufchâteau : zone de sismicité très faible ; – les cantons de Darney, Monthureux-sur-Saône : zone de sismicité faible ; – les communes d’Ambacourt, Avrainville, Battexey, Baudricourt, Bettoncourt, Biécourt, Blémerey, Blevaincourt, Boulaincourt, Chamagne, Charmes, Chauffecourt, Chef-Haut, Contrexéville, Damblain, Dombasle-en-Xaintois, Domjulien, Domvallier, Florémont, Frenelle-la-Grande, Frenelle-la-Petite, Gemmelaincourt, Gircourt-lès-Viéville, Hergugney, Juvaincourt, Marainville-sur-Madon, Martigny-les- Bains, Mazirot, Ménil-en-Xaintois, Mirecourt, Oëlleville, Offroicourt, Pont-sur-Madon, Poussay, Puzieux, Ramecourt, Remicourt, Repel, Robécourt, Rocourt, Romain-aux-Bois, Rouvres-en-Xaintois, Rozières-sur- Mouzon, Saint-Menge, Saint-Prancher, Savigny, Socourt, They-sous-Montfort, Thiraucourt, Tollaincourt, Totainville, Villotte, Vittel, Viviers-lès-Offroicourt, Vomécourt-sur-Madon, Xaronval : zone de sismicité très faible ; – les communes des Ableuvenettes, Ahéville, Ainvelle, Anglemont, Avillers, Badménil-aux-Bois, Bainville- aux-Saules, Bazegney, Bazien, Bazoilles-et-Ménil, Begnécourt, Bettegney-Saint-Brice, Bocquegney, Bouxières-aux-Bois, Bouxurulles, Bouzemont, Brantigny, Brû, Bult, Celles-sur-Plaine, Châtel-sur-Moselle, Châtillon-sur-Saône, Circourt, Clézentaine, Damas-aux-Bois, Damas-et-Bettegney, Deinvillers, Derbamont, Dombrot-le-Sec, Domèvre-sous-Montfort, Domèvre-sur-Durbion, Dompaire, Domptail, Doncières, Essegney, Estrennes, Evaux-et-Ménil, Fauconcourt, Fouchécourt, Frain, Frizon, Gelvécourt-et-Adompt, Gigney, Gorhey, Grandrupt-de-Bains, Grignoncourt, Gugney-aux-Aulx, Hadigny-les-Verrières, Hagécourt, Haillainville, Hardancourt, Haréville, Hennecourt, Hymont, Igney, Isches, Jorxey, Lamarche, Langley, Légéville-et-Bonfays, Lignéville, Lironcourt, Madecourt, Madegney, Madonne-et-Lamerey, Marey, Maroncourt, Mattaincourt, Mazeley, Ménarmont, Ménil-sur-Belvitte, Monthureux-le-Sec, Mont-lès- Lamarche, Moriville, Morizécourt, Moyemont, La Neuveville-sous-Montfort, Nomexy, Nossoncourt, Oncourt, Ortoncourt, Pallegney, Portieux, Racécourt, Rambervillers, Rancourt, Raon-l’Etape, Rapey, Regney, Rehaincourt, Remoncourt, Romont, Roville-aux-Chênes, Rozerotte, Rugney, Saint-Benoît-la- Chipotte, Sainte-Barbe, Saint-Genest, Saint-Julien, Saint-Maurice-sur-Mortagne, Saint-Pierremont, Saint- Vallier, Senaide, Serécourt, Serocourt, Les Thons, Thuillières, Tignécourt, Ubexy, Valfroicourt, Valleroy- aux-Saules, Valleroy-le-Sec, Varmonzey, Vaubexy, Vaxoncourt, Velotte-et-Tatignécourt, Villers, Ville-sur- Illon, Vincey, Vioménil, Vomécourt, Vroville, Xaffévillers, Zincourt : zone de sismicité faible. Yonne : tout le département zone de sismicité très faible. Territoire de Belfort : tout le département zone de sismicité modérée, sauf : – les cantons de Beaucourt, Delle : zone de sismicité moyenne ; – les communes d’Autrechêne, Boron, Brebotte, Bretagne, Chavanatte, Chavannes-les-Grands, Cunelières, Foussemagne, Froidefontaine, Grandvillars, Grosne, Méziré, Montreux-Château, Morvillars, Novillard, Petit-Croix, Recouvrance, Suarce, Vellescot : zone de sismicité moyenne. Essonne : tout le département zone de sismicité très faible. Hauts-de-Seine : tout le département zone de sismicité très faible. Seine-Saint-Denis : tout le département zone de sismicité très faible. Val-de-Marne : tout le département zone de sismicité très faible. Val-d’Oise : tout le département zone de sismicité très faible. Guadeloupe : tout le département zone de sismicité fort. Martinique : tout le département zone de sismicité fort. Guyane : tout le département zone de sismicité très faible. La Réunion : tout le département zone de sismicité faible. Saint-Pierre-et-Miquelon : toute la collectivité zone de sismicité très faible. Mayotte : toute la collectivité zone de sismicité modérée. Saint-Martin : toute la collectivité zone de sismicité fort. »

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Art. 2. − Le présent décret entrera en vigueur le premier jour du septième mois suivant celui de sa publication. Art. 3. − Le ministre d’Etat, ministre de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer, en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat, le ministre de l’intérieur, de l’outre-mer et des collectivités territoriales, la secrétaire d’Etat chargée de l’écologie et le secrétaire d’Etat chargé du logement et de l’urbanisme sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française. Fait à Paris, le 22 octobre 2010. FRANÇOIS FILLON Par le Premier ministre : Le ministre d’Etat, ministre de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer, en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat, JEAN-LOUIS BORLOO Le ministre de l’intérieur, de l’outre-mer et des collectivités territoriales, BRICE HORTEFEUX La secrétaire d’Etat chargée de l’écologie, CHANTAL JOUANNO Le secrétaire d’Etat chargé du logement et de l’urbanisme, BENOIST APPARU

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Décrets, arrêtés, circulaires

TEXTES GÉNÉRAUX

MINISTÈRE DE L’ÉCOLOGIE, DE L’ÉNERGIE, DU DÉVELOPPEMENT DURABLE ET DE LA MER, EN CHARGE DES TECHNOLOGIES VERTES ET DES NÉGOCIATIONS SUR LE CLIMAT

Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal »

NOR : DEVP1015475A

Le ministre d’Etat, ministre de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer, en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat, le ministre de l’intérieur, de l’outre-mer et des collectivités territoriales, la secrétaire d’Etat chargée de l’écologie et le secrétaire d’Etat chargé du logement et de l’urbanisme, Vu le code de l’environnement, notamment ses articles R. 563-1 à R. 563-8 ; Vu le décret no 91-461 du 14 mai 1991 modifié relatif à la prévention du risque sismique codifié aux articles R. 563-1 à R. 563-8 du code de l’environnement ; Vu le décret no 2010-1254 du 22 octobre 2010 relatif à la prévention du risque sismique ; Vu le décret no 2010-1255 du 22 octobre 2010 portant délimitation des zones de sismicité du territoire français ; Vu l’avis de la commission consultative d’évaluation des normes en date du 5 février 2009, Arrêtent : Art. 1er.−Les règles de classification et de construction parasismique pour les bâtiments de la classe dite « à risque normal » sont définies par le présent arrêté, en application de l’article R. 563-5 du code de l’environnement. Art. 2. − I. – Classification des bâtiments. Pour l’application du présent arrêté, les bâtiments de la classe dite « à risque normal » sont répartis en quatre catégories d’importance définies par l’article R. 563-3 du code de l’environnement et précisées par le présent article. Pour les bâtiments constitués de diverses parties relevant de catégories d’importance différentes, c’est le classement le plus contraignant qui s’applique à leur ensemble. Les bâtiments sont classés comme suit : En catégorie d’importance I : Les bâtiments dans lesquels est exclue toute activité humaine nécessitant un séjour de longue durée et non visés par les autres catégories du présent article. En catégorie d’importance II : – les bâtiments d’habitation individuelle ; – les établissements recevant du public des 4e et 5e catégories au sens des articles R. 123-2 et R. 123-19 du code de la construction et de l’habitation, à l’exception des établissements scolaires ; – les bâtiments dont la hauteur est inférieure ou égale à 28 mètres : – bâtiments d’habitation collective ; – bâtiments à usage commercial ou de bureaux, non classés établissements recevant du public au sens de l’article R. 123-2 du code de la construction et de l’habitation, pouvant accueillir simultanément un nombre de personnes au plus égal à 300 ; – les bâtiments destinés à l’exercice d’une activité industrielle pouvant accueillir simultanément un nombre de personnes au plus égal à 300 ; – les bâtiments abritant les parcs de stationnement ouverts au public. En catégorie d’importance III : – les établissements scolaires ;

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– les établissements recevant du public des 1re, 2e et 3e catégories au sens des articles R. 123-2 et R. 123-19 du code de la construction et de l’habitation ; – les bâtiments dont la hauteur dépasse 28 mètres : – bâtiments d’habitation collective ; – bâtiments à usage de bureaux ; – les autres bâtiments pouvant accueillir simultanément plus de 300 personnes appartenant notamment aux types suivants : – les bâtiments à usage commercial ou de bureaux, non classés établissements recevant du public au sens de l’article R. 123-2 du code de la construction et de l’habitation ; – les bâtiments destinés à l’exercice d’une activité industrielle ; – les bâtiments des établissements sanitaires et sociaux, à l’exception de ceux des établissements de santé au sens de l’article L. 711-2 du code de la santé publique qui dispensent des soins de courte durée ou concernant des affections graves pendant leur phase aiguë en médecine, chirurgie et obstétrique et qui sont mentionnés à la catégorie d’importance IV ci-dessous ; – les bâtiments des centres de production collective d’énergie quelle que soit leur capacité d’accueil. En catégorie d’importance IV : – les bâtiments dont la protection est primordiale pour les besoins de la sécurité civile et de la défense nationale ainsi que pour le maintien de l’ordre public et comprenant notamment : – les bâtiments abritant les moyens de secours en personnels et matériels et présentant un caractère opérationnel ; – les bâtiments définis par le ministre chargé de la défense, abritant le personnel et le matériel de la défense et présentant un caractère opérationnel ; – les bâtiments contribuant au maintien des communications, et comprenant notamment ceux : – des centres principaux vitaux des réseaux de télécommunications ouverts au public ; – des centres de diffusion et de réception de l’information ; – des tours hertziennes stratégiques ; – les bâtiments et toutes leurs dépendances fonctionnelles assurant le contrôle de la circulation aérienne des aérodromes classés dans les catégories A, B et C2 suivant les instructions techniques pour les aérodromes civils (ITAC) édictées par la direction générale de l’aviation civile, dénommées respectivement 4 C, 4 D et 4 E suivant l’organisation de l’aviation civile internationale (OACI) ; – les bâtiments des établissements de santé au sens de l’article L. 711-2 du code de la santé publique qui dispensent des soins de courte durée ou concernant des affections graves pendant leur phase aiguë en médecine, chirurgie et obstétrique ; – les bâtiments de production ou de stockage d’eau potable ; – les bâtiments des centres de distribution publique de l’énergie ; – les bâtiments des centres météorologiques. II. – Détermination du nombre de personnes. Pour l’application de la classification ci-dessus, le nombre des personnes pouvant être simultanément accueillies dans un bâtiment est déterminé comme suit : – pour les établissements recevant du public : selon la réglementation en vigueur ; – pour les bâtiments à usage de bureaux ne recevant pas du public : en comptant une personne pour une surface de plancher hors œuvre nette égale à 12 mètres carrés ; – pour les autres bâtiments : sur déclaration du maître d’ouvrage. III. – Coefficient d’importance du bâtiment. Un coefficient d’importance ␥ (au sens de la norme NF EN 1998-1 septembre 2005) est attribué à chacune I ␥ des catégories d’importance de bâtiment. Les valeurs des coefficients d’importance I sont données par le tableau suivant :

CATÉGORIES D’IMPORTANCE COEFFICIENTS ␥ de bâtiment d’importance I

I 0,8

II 1

III 1,2

IV 1,4

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IV. – Le coefficient de réduction ␯ (au sens de la norme NF EN 1998-1 septembre 2005) appliqué à l’action sismique de calcul pouvant être utilisé pour obtenir l’action sismique servant à la vérification de l’état de limitation des dommages est égal à 0,4 quelle que soit la catégorie d’importance du bâtiment. Art. 3. − Les règles de construction définies à l’article 4 s’appliquent : 1o A la construction de bâtiments nouveaux des catégories d’importance III et IV dans la zone de sismicité 2 définie par l’article R. 563-4 du code de l’environnement ; 2o A la construction de bâtiments nouveaux des catégories d’importance II, III et IV dans les zones de sismicité 3, 4 et 5 définies par l’article R. 563-4 du code de l’environnement ; 3o Aux bâtiments existants dans les conditions suivantes :

Conditions générales : La catégorie d’importance à considérer pour l’application des dispositions constructives est celle qui résulte du classement du bâtiment après travaux ou changement de destination. Les extensions de bâtiments désolidarisées par un joint de fractionnement respectent les règles applicables aux bâtiments neufs telles qu’elles sont définies à l’article 4. Les travaux, de quelque nature qu’ils soient, réalisés sur des bâtiments existants ne doivent pas aggraver la vulnérabilité de ceux-ci au séisme. En cas de travaux visant uniquement à renforcer le niveau parasismique d’un bâtiment, le niveau de dimensionnement de ce renforcement au sens de la norme NF-EN 1998-3 décembre 2005 « évaluation et renforcement des bâtiments » à savoir quasi-effondrement, dommage significatif ou limitation des dommages relève du choix du maître d’ouvrage. Conditions particulières :

I. – En zone de sismicité 2 : 1. Pour les bâtiments de catégories d’importance III et IV, en cas de remplacement ou d’ajout d’éléments non structuraux, ils respecteront les dispositions prévues dans la norme NF EN 1998-1 septembre 2005 pour ces éléments. 2. Pour les bâtiments de catégories d’importance IV, en cas de travaux ayant pour objet d’augmenter la SHON initiale de plus de 30 % ou supprimant plus de 30 % d’un plancher à un niveau donné, il sera fait 2 application de la norme NF EN 1998-1 septembre 2005 avec la valeur d’accélération agr = 0,42 m/s . II. – En zone de sismicité 3 :

Pour les bâtiments de catégories d’importance II, III et IV : 1. Le remplacement ou l’ajout d’éléments non structuraux respectera les dispositions prévues dans la norme NF EN 1998-1 septembre 2005 pour ces éléments. 2. En cas de travaux ayant pour objet d’augmenter la SHON initiale de plus de 30 % ou supprimant plus de 30 % d’un plancher à un niveau donné, il sera fait application de la norme NF EN 1998-1 septembre 2005 2 avec la valeur d’accélération agr = 0,66 m/s ou de la norme NF P 06-104 mars 1995 amendée A1 février 2001 s’il s’agit de bâtiments vérifiant les conditions d’utilisation de cette norme même après réalisation des travaux en utilisant les dispositions applicables à la zone de sismicité immédiatement inférieure, soit la zone 2. III. – En zone de sismicité 4 : 1. Pour les bâtiments de catégories II, III et IV, le remplacement ou l’ajout d’éléments non structuraux respectera les dispositions prévues dans la norme NF EN 1998-1 septembre 2005 pour ces éléments. 2. Pour les bâtiments de catégories d’importance II et vérifiant les conditions d’application de la norme NF P 06-014 mars 1995 amendée A1 février 2001, en cas de travaux ayant pour objet d’augmenter la SHON initiale de plus de 30 %, il sera fait application de la norme NF P 06-014 mars 1995 amendée A1 février 2001 en utilisant les dispositions applicables dans la zone de sismicité immédiatement inférieure soit la zone 3. 3. Pour les bâtiments de catégories d’importance II et ne vérifiant pas les conditions d’application de la norme NF P 06-014 mars 1995 amendée A1 février 2001, en cas de travaux ayant pour objet d’augmenter la SHON initiale de plus de 30 % ou supprimant plus de 30 % de planchers à un niveau donné, il sera fait 2 application de la norme NF EN 1998-1 septembre 2005 avec la valeur d’accélération agr = 0,96 m/s . 4. Pour les bâtiments de catégories d’importance III, en cas de travaux ayant pour objet d’augmenter la SHON initiale de plus de 20 %, ou de supprimer plus de 30 % de planchers à un niveau donné, ou de supprimer plus de 20 % du contreventement vertical, ou de mettre en place des équipements lourds en toiture, il sera fait application de la norme NF EN 1998-1 septembre 2005 avec la valeur d’accélération 2 agr = 0,96 m/s . 5. Pour les bâtiments de catégories d’importance IV, en cas de travaux ayant pour objet d’augmenter la SHON initiale de plus de 20 %, ou de supprimer plus de 30 % de planchers à un niveau donné, ou de

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supprimer plus de 20 % du contreventement vertical, ou de mettre en place des équipements lourds en toiture, il sera fait application de la norme NF EN 1998-1 septembre 2005 avec la valeur d’accélération 2 agr = 0,96 m/s . IV. – En zone de sismicité 5 : 1. Pour les bâtiments de catégories II, III et IV, le remplacement ou l’ajout d’éléments non structuraux respectera les dispositions prévues dans la norme NF EN 1998-1 septembre 2005 pour ces éléments. 2. Pour les bâtiments de catégories d’importance II et vérifiant les conditions d’application de la norme NF P 06-014 mars 1995 amendée A1 février 2001, en cas de travaux ayant pour objet d’augmenter la SHON initiale de plus de 30 %, il sera fait application du document « Construction parasismique des maisons individuelles aux Antilles, CP-MI Antilles » de 2004, rédigé par l’Association française de génie parasismique (AFPS). 3. Pour les bâtiments de catégories d’importance II et ne vérifiant pas les conditions d’application de la norme NF P 06-014 mars 1995 amendée A1 février 2001, en cas de travaux ayant pour objet d’augmenter la SHON initiale de plus de 20 %, ou de supprimer plus de 30 % de planchers à un niveau donné, ou de supprimer plus de 20 % du contreventement vertical, il sera fait application de la norme NF EN 1998-1 2 septembre 2005 avec la valeur d’accélération agr = 1,8 m/s . 4. Pour les bâtiments de catégories d’importance III et IV, en cas de travaux ayant pour objet d’augmenter la SHON initiale de plus de 20 %, ou de supprimer plus de 30 % de planchers à un niveau donné, ou de supprimer plus de 20 % du contreventement vertical, ou de mettre en place des équipements lourds en toiture, il sera fait application de la norme NF EN 1998-1 septembre 2005 avec la valeur d’accélération 2 agr = 1,8 m/s . Art. 4. − I. – Les règles de construction applicables aux bâtiments mentionnés à l’article 3 sont celles des normes NF EN 1998-1 septembre 2005, NF EN 1998-3 décembre 2005, NF EN 1998-5 septembre 2005, dites « règles Eurocode 8 » accompagnées des documents dits « annexes nationales » des normes NF EN 1998-1/NA décembre 2007, NF EN 1998-3/NA janvier 2008, NF EN 1998-5/NA octobre 2007 s’y rapportant. Les dispositifs constructifs non visés dans les normes précitées font l’objet d’avis techniques ou d’agréments techniques européens. II. – Le mouvement dû au séisme en un point donné de la surface du sol, à partir duquel les règles de construction doivent être appliquées, est représenté par un spectre de réponse élastique en accélération, dénommé par la suite « spectre de réponse élastique ». La forme du spectre de réponse élastique dépend des paramètres suivants : a) L’accélération maximale de référence au niveau d’un sol de type rocheux (classe A au sens de la

norme NF EN 1998-1 septembre 2005), dénommée agr, résultant de la situation du bâtiment par rapport à la zone sismique d’implantation, telle que définie par l’article R. 563-4 du code de l’environnement et son annexe.

Les valeurs des accélérations agr, exprimées en mètres par seconde au carré, sont données par le tableau suivant :

ZONES DE SISMICITÉ agr

1 (très faible) 0,4

2 (faible) 0,7

3 (modérée) 1,1

4 (moyenne) 1,6

5 (forte) 3

b) L’accélération horizontale de calcul au niveau d’un sol de type rocheux (classe A au sens de la norme NF EN 1998-1 septembre 2005), a , est égale à a multipliée par le coefficient d’importance ␥ défini à ␥ g gr I l’article 2 du présent arrêté, soit ag = I.agr. c) Les paramètres des spectres de réponse élastiques verticaux à employer pour l’utilisation de la norme NF EN 1998-1 septembre 2005 :

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ZONES DE SISMICITÉ avg/ag TB TC TD

1 (très faible) à 4 (moyenne) 0,8 0,03 0,20 2,5

5 (forte) 0,9 0,15 0,40 2

d) La nature du sol par l’intermédiaire du paramètre de sol, S. Les valeurs du paramètre de sol, S résultant de la classe de sol (au sens de la norme NF EN 1998-1 septembre 2005) sous le bâtiment sont données par le tableau suivant :

S S CLASSES DE SOL (pour les zones de sismicité 1 à 4) (pour la zone de sismicité 5)

A1 1

B 1,35 1,2

C 1,5 1,15

D 1,6 1,35

E 1,8 1,4

Les modalités d’utilisation du paramètre de sol, S, sont définies dans la norme NF EN 1998-1 septembre 2005.

e) TB et TC, qui sont respectivement la limite inférieure et supérieure des périodes correspondant au palier d’accélération spectrale constante et TD qui est la valeur définissant le début de la branche à déplacement spectral constant ;

Les valeurs de TB, TC et TD, à prendre en compte pour l’évaluation des composantes horizontales du mouvement sismique, exprimées en secondes sont données par le tableau suivant :

POUR LES ZONES DE SISMICITÉ 1 à 4 POUR LA ZONE DE SISMICITÉ 5 CLASSES DE SOL

TB TC TD TB TC TD

A 0,03 0,2 2,5 0,15 0,4 2

B 0,05 0,25 2,5 0,15 0,5 2

C 0,06 0,4 2 0,2 0,6 2

D 0,1 0,6 1,5 0,2 0,8 2

E 0,08 0,45 1,25 0,15 0,5 2

f) Dans le cadre de l’analyse de la liquéfaction, telle que définie dans l’annexe B de la norme NF EN 1998-5 septembre 2005, dite « règles Eurocode 8 », par convention, la magnitude à retenir pour les études est donnée par :

ZONES DE SISMICITÉ MAGNITUDE CONVENTIONNELLE

3 (modérée) 5,5

4 (moyenne) 6,0

5 (forte) 7,5

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En zones de sismicité 1 et 2 (sismicité très faible et faible), l’analyse de la liquéfaction n’est pas requise. III. – Pour les bâtiments appartenant à la catégorie d’importance II et remplissant les conditions du paragraphe 1.1 (Domaine d’application) de la norme « NF P 06-014 mars 1995 amendée A1 février 2001 - Construction parasismique des maisons individuelles et des bâtiments assimilés, règles PS-MI 89 révisées 92 » et qui sont situés en zone de sismicité 3 ou 4, l’application des dispositions définies dans cette même norme dispense de l’application des règles indiquées au I. Pour les établissements scolaires appartenant à la catégorie d’importance III et remplissant les conditions du paragraphe 1.1 (Domaine d’application) de la norme « NF P 06-014 mars 1995 amendée A1 février 2001 - Construction parasismique des maisons individuelles et des bâtiments assimilés, règles PS-MI 89 révisées 92 » et qui sont situés en zone de sismicité 2, l’application des dispositions définies dans cette même norme dispense de l’application des règles indiquées au I. IV. − Pour les maisons individuelles appartenant à la catégorie d’importance II et qui sont situées en zone de sismicité 5, l’application des dispositions définies dans le document « Construction parasismique des maisons individuelles aux Antilles, CP-MI Antilles » (édition 2004), rédigé par l’Association française de génie parasismique (AFPS), dispense de l’application des règles indiquées au I. V. − Une maçonnerie non armée conforme aux dispositions de la norme NF EN 1998-1 septembre 2005 ne peut être utilisée que si le mouvement du sol au droit du site ne dépasse pas la limite d’accélération de 2 m/s2, 2 plus précisément la valeur du produit ag.S ne doit pas dépasser la limite ag,urm = 2 m/s . Art. 5. − Le présent arrêté s’applique à compter de la date d’entrée en vigueur du décret no 2010-1254 du 22 octobre 2010 relatif à la prévention du risque sismique. Jusqu’au dernier jour du vingt-quatrième mois suivant la publication du présent arrêté, à titre transitoire, les dispositions de la norme « NF P 06-013 décembre 1995 amendée A1 février 2001 et A2 novembre 2004 - Règles de construction parasismique, règles applicables aux bâtiments dites règles PS 92 » pourront continuer à s’appliquer aux bâtiments de catégories d’importance II non visés aux III et IV de l’article 4 et aux bâtiments de catégories d’importance III et IV, situés en zones de sismicité 2, 3, 4 et 5 telles que définies par l’article R. 563-4 du code de l’environnement et faisant l’objet : 1. D’une demande de permis de construire ; 2. Ou d’une déclaration préalable ; 3. Ou d’une autorisation permettant un commencement de travaux, déposée à compter de la date d’entrée en vigueur du présent arrêté, sous réserve d’utiliser la norme « NF P 06-013 décembre 1995 amendée A1 février 2001 et A2 novembre 2004 - Règles de construction parasismique, règles applicables aux bâtiments dites règles PS 92 » avec les valeurs minimales d’accélération suivantes exprimées en m/s2 :

ZONES DE SISMICITÉ CATÉGORIE D’IMPORTANCE II CATÉGORIE D’IMPORTANCE III CATÉGORIE D’IMPORTANCE IV

2 (faible) 1,1 1,6 2,1

3 (modérée) 1,6 2,1 2,6

4 (moyenne) 2,4 2,9 3,4

5 (forte) 4 4,5 5

Art. 6. − Pour l’application des normes NF P 06-013 décembre 1995 amendée A1 février 2001 et A2 novembre 2004 et NF P 06-014 mars 1995 amendée A1 février 2001 telle que prévue dans les articles 3, 4 et 5, la terminologie relative aux zones sismiques et à la classification des bâtiments est remplacée par la terminologie suivante :

TERMINOLOGIE UTILISÉE TERMINOLOGIE SUBSTITUÉE

Zone de sismicité 0 Zone de sismicité 1

Zone de sismicité Ia Zone de sismicité 2

Zone de sismicité Ib Zone de sismicité 3

Zone de sismicité II Zone de sismicité 4

. . 24 octobre 2010 JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE Texte 5 sur 58

TERMINOLOGIE UTILISÉE TERMINOLOGIE SUBSTITUÉE

Zone de sismicité III Zone de sismicité 5

Classe de bâtiments A Catégorie d’importance I

Classe de bâtiments B Catégorie d’importance II

Classe de bâtiments C Catégorie d’importance III

Classe de bâtiments D Catégorie d’importance IV

Art. 7. − L’arrêté du 29 mai 1997 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la catégorie dite « à risque normal » telle que définie par le décret no 91-461 du 14 mai 1991 relatif à la prévention du risque sismique est abrogé. Art. 8. − Le directeur général de la prévention des risques, le directeur général de l’aviation civile et le directeur général de l’aménagement, du logement et de la nature au ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer, en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat, le directeur de la sécurité civile, le directeur général des collectivités locales et le délégué général à l’outre-mer au ministère de l’intérieur, de l’outre-mer et des collectivités territoriales sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française. Fait à Paris, le 22 octobre 2010. Le ministre d’Etat, ministre de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer, en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat, JEAN-LOUIS BORLOO Le ministre de l’intérieur, de l’outre-mer et des collectivités territoriales, BRICE HORTEFEUX La secrétaire d’Etat chargée de l’écologie, CHANTAL JOUANNO Le secrétaire d’Etat chargé du logement et de l’urbanisme, BENOIST APPARU

. .

La nouvelle RÉGLEMENTATION PARASISMIQUE applicable aux bâtiments dont le permis de construire est déposé à partir du 1er mai 2011 Janvier 2011

Ministère de l'Écologie, du Développement durable, des Transports Ministère de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logemenent et du Logement

www.developpement-durable.gouv.fr La nouvelle réglementation

Le séisme de la Guadeloupe du 21 novembre 2004 et le séisme d’Epagny-Annecy du 15 juillet 1996 viennent nous rappeler que la France est soumise à un risque sismique bien réel. Les Antilles sont exposées à un aléa fort et ont connu par le passé de violents séismes. De même, bien que considérée comme un territoire à sismicité modérée, la France métropolitaine n’est pas à l’abri de tremblements de terre ravageurs comme celui de Lambesc de juin 1909 (46 victimes). L’endommagement des bâtiments et leur effondrement sont la cause principale des décès et de l’interruption des activités. Réduire le risque passe donc par une réglementation sismique adaptée sur les bâtiments neufs comme sur les bâtiments existants. L’arrivée de l’Eurocode 8, règles de construction parasismique harmonisées à l’échelle européenne, conduit à la mise à jour de la réglementation nationale sur les bâtiments.

Principe de la réglementation

La réglementation présentée concerne les bâtiments à risque normal, pour lesquels les conséquences d’un séisme sont limitées à la structure même du bâtiment et à ses occupants. Zonage sismique. Le zonage sismique du territoire permet de s’accorder avec les principes de dimensionnement de l’Eurocode 8. Sa définition a également bénéficié des avancées scientifiques des vingt dernières années dans la connaissance du phénomène sismique. Réglementation sur les bâtiments neufs. L’Eurocode 8 s’impose comme la règle de construction parasismique de référence pour les bâtiments. La réglementation conserve la possibilité de recourir à des règles forfaitaires dans le cas de certaines structures simples. Réglementation sur les bâtiments existants. La réglementation n’impose pas de travaux sur les bâtiments existants. Si des travaux conséquents sont envisagés, un dimensionnement est nécessaire avec une minoration de l’action sismique à 60% de celle du neuf. Dans le même temps, les maîtres d’ouvrage volontaires sont incités à réduire la vulnérabilité de leurs bâtiments en choisissant le niveau de confortement qu’ils souhaitent atteindre.

Organisation réglementaire

L563-1 Code de l’Environnement L112-18 Code de la Construction et de l’Habitat CODES

Décret n°2010-1254 du 22 octobre 2010 Décret n°2010-1255 du 22 octobre 2010 Prévention du risque sismique Délimitation des zones de sismicité du territoire français

Ouvrages à risque Ouvrages à risque normal spécial

Bâtiments Ponts et équipements

D É C R E T S E T A R R Ê T É Arrêté du 22 octobre 2010 Classification et règles de construction parasismique

Règles Eurocode 8 Règles générales NF EN 1998-1, NF EN 1998-3 et NF EN 1998-5 et annexes pour tous bâtiments nationales associées, septembre 2005 Règles PS 92 à titre transitoire jusqu’au 31 octobre 2012 NF P 06-013, décembre 1995

Règles simplifiées Règles PS-MI RÈGLES DE pour certaines NF P 06-014, mars 1995 C O N S T R U C T I O N maisons individuelles Guide CP-MI Antilles Recommandations AFPS, édition 2004 Construire parasismique

Implantation Conception

▪▪ Étude géotechnique ▪▪ Préférer les formes simples Effectuer une étude de Privilégier la compacité sol pour connaître les du bâtiment. caractéristiques du terrain. Limiter les Caractériser les éventuelles décrochements en plan joint parasismique amplifications du et en élévation. mouvement sismique. Fractionner le Extrait de carte géologique bâtiment en blocs ▪▪ Se protéger des risques d’éboulements homogènes par des joint parasismique et de glissements de terrain joints parasismiques continus. S’éloigner des bords de falaise, pieds de crête, pentes instables. ▪▪ Limiter les effets de torsion Le cas échéant, consulter le plan de prévention des risques (PPR) sismiques de la commune. Distribuer les masses et les raideurs (murs, poteaux, voiles...) de façon équilibrée.

séisme ▪▪ Assurer la reprise des efforts sismiques

Glissement de terrain Assurer le ▪▪ Tenir compte de la nature du sol contreventement horizontal et vertical souple souple de la structure. rigide élancé rigide élancé massif massif Superposer les éléments de Superposition des ouvertures contreventement. Créer des sol mou rocher diaphragmes rigides à tous les niveaux. Privilégier des configurations de bâtiments adaptées à la nature du sol. Implantation Conception Limitation des déformations : effet «boîte» Prendre en compte le risque de la ▪▪ Appliquer les règles de liquéfaction du sol (perte de capacité construction portante). Construction parasismique Éxécution ▪▪ Utiliser des matériaux de qualité ▪▪ Soigner la mise en oeuvre

Respecter les dispositions Éxécution constructives. Disposer d’une main d’oeuvre qualifiée. bois Assurer un suivi rigoureux du métal chantier. maçonnerie Soigner particulièrement les béton éléments de connexion : assemblages, longueurs de ▪▪ Fixer les éléments non structuraux recouvrement d’armatures... Fixer les cloisons, les plafonds suspendus, les luminaires, les équipements techniques lourds. Mise en place d’un chaînage au niveau du Assurer une liaison efficace rampant d’un bâtiment des cheminées, des éléments de bardage... Noeud de chaînage - Continuité Liaison cloison-plancher mécanique (extrait des règles PS-MI) Comment caractériser les séismes ?

Le phénomène sismique

Les ondes sismiques se propagent à travers le sol à partir d’une source sismique et peuvent être localement amplifiées par les dernières couches de sol et la topographie du terrain. Un séisme possède ainsi de multiples caractéristiques : durée de la secousse, contenu fréquentiel, déplacement du sol... La réglementation retient certains paramètres simples pour le dimensionnement des bâtiments.

Zonage réglementaire

Le paramètre retenu pour décrire l’aléa sismique au niveau national est une accélération agr, accélération du sol «au rocher» (le sol rocheux est pris comme référence). Le zonage réglementaire définitcinq zones de sismicité croissante basées sur un découpage communal. La zone 5, regroupant les îles antillaises, correspond au niveau d’aléa le plus élevé du territoire national. La métropole et les autres DOM présentent quatre zones sismiques, de la zone 1 de très faible sismicité (bassin aquitain, bassin parisien...) à la zone 4 de sismicité moyenne (fossé rhénan, massifs alpin et pyrénéen).

Zone de Niveau d’aléa a (m/s²) sismicité gr Zone 1 Très faible 0,4 Zone 2 Faible 0,7 Zone 3 Modéré 1,1 Zone 4 Moyen 1,6 Zone 5 Fort 3

Influence du sol

La nature locale du sol (dizaines de mètres les plus proches de la surface) influence fortement la sollicitation ressentie au niveau des bâtiments. L’Eurocode 8 distingue cinq catégories principales de sols (de la classe A pour un sol de type rocheux à la classe E pour un sol mou) pour lesquelles est défini un coefficient de sol S. Le paramètre S permet de traduire l’amplification de la sollicitation sismique exercée par certains sols.

Classes de sol S (zones 1 à 4) S (zone 5) A 1 1 B 1,35 1,2 sol mou C 1,5 1,15 rocher rocher D 1,6 1,35 E 1,8 1,4 Amplification du signal sismique suivant la nature du sol

POUR LE CALCUL ...

Pour le dimensionnement des bâtiments

Dans la plupart des cas, les ingénieurs structures utilisent des spectres de réponse pour caractériser la réponse du bâtiment aux séismes. L’article 4 de l’arrêté du 22 octobre 2010 définit les paramètres permettant de décrire la forme de ces spectres.

Exemple : spectre horizontal, zone de sismicité 4, catégorie d’importance II Comment tenir compte des enjeux ?

Pourquoi une classification des bâtiments ?

Parmi les bâtiments à risque normal, le niveau de protection parasismique est modulé en fonction de l’enjeu associé. Une classification des bâtiments en catégories d’importance est donc établie en fonction de paramètres comme l’activité hébergée ou le nombre de personnes pouvant être accueillies dans les locaux. Les conditions d’application de la réglementation dépendent de la catégorie d’importance du bâtiment, tant pour les bâtiments neufs que pour les bâtiments existants. Les paramètres utilisés pour le calcul et le dimensionnement du bâtiment sont également modulés en fonction de sa catégorie d’importance.

Catégories de bâtiments

Les bâtiments à risque normal sont classés en quatre catégories d’importance croissante, de la catégorie I à faible enjeu à la catégorie IV qui regroupe les structures stratégiques et indispensables à la gestion de crise.

Catégorie d’importance Description

■■ Bâtiments dans lesquels il n’y a aucune activité humaine nécessitant un I séjour de longue durée.

■■ Habitations individuelles. ■■ Établissements recevant du public (ERP) de catégories 4 et 5. ■■ Habitations collectives de hauteur inférieure à 28 m. II ■■ Bureaux ou établissements commerciaux non ERP, h ≤ 28 m, max. 300 pers. ■■ Bâtiments industriels pouvant accueillir au plus 300 personnes. ■■ Parcs de stationnement ouverts au public. ■■ ERP de catégories 1, 2 et 3. ■■ Habitations collectives et bureaux, h > 28 m. ■■ Bâtiments pouvant accueillir plus de 300 personnes. III ■■ Établissements sanitaires et sociaux. ■■ Centres de production collective d’énergie. ■■ Établissements scolaires. ■■ Bâtiments indispensables à la sécurité civile, la défense nationale et le maintien de l’ordre public. ■■ Bâtiments assurant le maintien des communications, la production et le IV stockage d’eau potable, la distribution publique de l’énergie. ■■ Bâtiments assurant le contrôle de la sécurité aérienne. ■■ Établissements de santé nécessaires à la gestion de crise. ■■ Centres météorologiques.

Pour les structures neuves abritant des fonctions relevant de catégories d’importance différentes, la catégorie de bâtiment la plus contraignante est retenue. Pour l’application de la réglementation sur les bâtiments existants, la catégorie de la structure à prendre en compte est celle résultant du classement après travaux ou changement de destination du bâtiment.

POUR LE CALCUL ...

Catégorie Coefficient Le coefficient d’importance gI d’importance d’importance gI A chaque catégorie d’importance est associé un I 0,8 coefficient d’importance gI qui vient moduler l’action II 1 sismique de référence conformément à l’Eurocode 8. III 1,2 IV 1,4 Quelles règles pour le bâti neuf ?

Le dimensionnement des bâtiments neufs doit tenir compte de l’effet des actions sismiques pour les structures de catégories d’importance III et IV en zone de sismicité 2 et pour les structures de catégories II, III et IV pour les zones de sismicité plus élevée.

Application de l’Eurocode 8 POUR LE CALCUL ...

La conception des structures selon l’Eurocode 8 Décomposition de l’Eurocode 8 repose sur des principes conformes aux codes parasismiques internationaux les plus récents. La partie 1 expose les principes généraux du La sécurité des personnes est l’objectif du calcul parasismique et les règles applicables aux dimensionnement parasismique mais également la différentes typologies de bâtiments. limitation des dommages causés par un séisme. La partie 5 vient compléter le dimensionnement en De plus, certains bâtiments essentiels pour la gestion traitant des fondations de la structure, des aspects de crise doivent rester opérationnels. géotechniques et des murs de soutènement. Règles forfaitaires simplifiées

Le maître d’ouvrage a la possibilité de recourir à des règles simplifiées (qui dispensent de l’application de l’Eurocode 8) pour la construction de bâtiments simples ne nécessitant pas de calculs de structures approfondis. Le niveau d’exigence de comportement face à la sollicitation sismique est atteint par l’application de dispositions forfaitaires tant en phase de conception que d’exécution du bâtiment. -- Les règles PS-MI «Construction parasismique des maisons individuelles et bâtiments assimilés» sont applicables aux bâtiments neufs de catégorie II répondant à un certain nombre de critères, notamment géométriques, dans les zones de sismicité 3 et 4. -- Dans la zone de sismicité forte, le guide AFPS «Construction parasismique des maisons individuelles aux Antilles» CP-MI permet de construire des bâtiments simples de catégorie II, sous certaines conditions stipulées dans le guide.

Exigences sur le bâti neuf

Les exigences sur le bâti neuf dépendent de la catégorie d’importance du bâtiment et de la zone de sismicité. I II III IV

Zone 1 aucune exigence Eurocode 8 3 Zone 2 agr=0,7 m/s² Eurocode 8 3 Eurocode 8 3 Zone 3 PS-MI1 agr=1,1 m/s² agr=1,1 m/s² Eurocode 8 3 Eurocode 8 3 Zone 4 PS-MI1 agr=1,6 m/s² agr=1,6 m/s² Eurocode 8 3 Eurocode 8 3 Zone 5 CP-MI2 agr=3 m/s² agr=3 m/s² 1 Application possible (en dispense de l’Eurocode 8) des PS-MI sous réserve du respect des conditions de la norme PS-MI 2 Application possible du guide CP-MI sous réserve du respect des conditions du guide 3 Application obligatoire des règles Eurocode 8

Cas particulier : les établissements scolaires simples en zone 2

Les établissements scolaires sont systématiquement classés en catégorie III. Cependant, pour faciliter le dimensionnement des bâtiments scolaires simples, les règles forfaitaires simplifiées PS-MI peuvent être utilisées en zone 2 sous réserve du respect des conditions d’application de celles-ci, notamment en termes de géométrie du bâtiment et de consistance de sol. Quelles règles pour le bâti existant ?

Gradation des exigences

Je souhaite améliorer Je réalise des Je crée une Principe de base le comportement de travaux lourds sur extension avec joint mon bâtiment mon bâtiment de fractionnement TRAVAUX L’objectif minimal de L’Eurocode 8-3 permet Sous certaines conditions L’extension la réglementation sur au maître d’ouvrage de travaux, la structure désolidarisée par un le bâti existant est de moduler l’objectif modifiée est dimensionnée joint de fractionnement la non-aggravation de confortement qu’il avec les mêmes règles de doit être dimensionnée de la vulnérabilité du souhaite atteindre sur construction que le bâti comme un bâtiment bâtiment. son bâtiment. neuf, mais en modulant neuf. l’action sismique de référence. Travaux sur la structure du bâtiment

Les règles parasismiques applicables à l’ensemble du bâtiment modifié dépendent de la zone sismique, de la catégorie du bâtiment, ainsi que du niveau de modification envisagé sur la structure. Cat. Travaux Règles de construction > 30% de SHON créée Eurocode 8-13 Zone 2 IV > 30% de plancher supprimé à un niveau agr=0,42 m/s² > 30% de SHON créée PS-MI1 > 30% de plancher supprimé à un niveau Zone 2 II Conditions PS-MI respectées 3 Zone 3 > 30% de SHON créée Eurocode 8-1 > 30% de plancher supprimé à un niveau agr=0,66 m/s² III > 30% de SHON créée Eurocode 8-13 IV > 30% de plancher supprimé à un niveau agr=0,66 m/s² > 30% de SHON créée PS-MI1 Conditions PS-MI respectées Zone 3 II > 30% de SHON créée Eurocode 8-13 > 30% de plancher supprimé à un niveau agr=0,96 m/s² Zone 4 III > 20% de SHON créée > 30% de plancher supprimé à un niveau Eurocode 8-13 IV > 20% des contreventements supprimés agr=0,96 m/s² Ajout équipement lourd en toiture > 30% de SHON créée CP-MI2 Conditions CP-MI respectées II > 20% de SHON créée Eurocode 8-13 > 30% de plancher supprimé à un niveau a =1,8 m/s² Zone 5 > 20% des contreventements supprimés gr III > 20% de SHON créée > 30% de plancher supprimé à un niveau Eurocode 8-13 IV > 20% des contreventements supprimés agr=1,8 m/s² Ajout équipement lourd en toiture

1 Application possible (en dispense de l’Eurocode 8) des PS-MI La zone sismique à prendre en compte est 2 Application possible du guide CP-MI celle immédiatement inférieure au zonage 3 Application obligatoire des règles Eurocode 8, partie 1 réglementaire (modulation de l’aléa).

Agir sur les éléments non structuraux

Les éléments non structuraux du bâti (cloisons, cheminées, faux-plafonds etc.) peuvent se révéler dangereux pour la sécurité des personnes, même sous un séisme d’intensité modérée. Pour limiter cette vulnérabilité, l’ajout ou le remplacement d’éléments non structuraux dans le bâtiment doit s’effectuer conformément aux prescriptions de l’Eurocode 8 partie 1 : -- pour les bâtiments de catégories III et IV en zone de sismicité 2, -- pour l’ensemble des bâtiments de catégories II, III et IV dans les zones 3, 4 et 5. Cadre d’application

Entrée en vigueur et période transitoire Ils viennent compléter la réglementation nationale en affinant à l’échelle d’un territoire la connaissance Les décrets n°2010-1254 et n°2010-1255 entrent sur l’aléa (microzonage), la vulnérabilité du bâti en vigueur le 1er mai 2011. existant (prescriptions de diagnostics ou de Pour tout permis de constuire déposé avant travaux) et les enjeux. le 31 octobre 2012, les règles parasismiques Attestation de prise en compte des PS92 restent applicables pour les bâtiments de catégorie d’importance II, III ou IV ayant fait l’objet règles parasismiques d’une demande de permis de construire, d’une Lors de la demande du permis de construire pour déclaration préalable ou d’une autorisation de les bâtiments où la mission PS est obligatoire, début de travaux. une attestation établie par le contrôleur technique Cependant, les valeurs d’accélération à prendre doit être fournie. Elle spécifie que le contrôleur a en compte sont modifiées. bien fait connaître au maître d’ouvrage son avis sur la prise en compte des règles parasismiques POUR LE CALCUL ... au niveau de la conception du bâtiment.

Valeurs d’accélération modifiées (m/s²) pour A l’issue de l’achèvement des travaux, le maître er d’ouvrage doit fournir une nouvelle attestation l’application des PS92 (à partir du 1 mai 2011) stipulant qu’il a tenu compte des avis formulés par II III IV le contrôleur technique sur le respect des règles Zone 2 1,1 1,6 2,1 parasismiques. Zone 3 1,6 2,1 2,6 Contrôle technique Zone 4 2,4 2,9 3,4 Le contrôleur technique intervient à la demande Zone 5 4 4,5 5 du maître d’ouvrage pour contribuer à la prévention des aléas techniques (notamment solidité et sécurité). Le contrôle technique est Plan de prévention des risques (PPR) rendu obligatoire pour les bâtiments présentant sismiques un enjeu important vis-à-vis du risque sismique (article R111-38 du code de la construction Les plans de prévention des risques sismiques et de l’habitation). Dans ces cas, la mission constituent un outil supplémentaire pour réduire parasismique (PS) doit accompagner les missions le risque sismique sur le territoire. de base solidité (L) et sécurité (S).

POUR EN SAVOIR PLUS Les organismes que vous pouvez contacter : ■■ Le ministère de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement (MEDDTL) www.developpement-durable.gouv.fr ■■ La direction générale de l’aménagement, du logement et de la nature (DGALN) ■■ La direction générale de la prévention des risques (DGPR) ■■ Les services déconcentrés du ministère : ○○ Les Directions départementales des territoires (et de la mer) - DDT ou DDTM ○○ Les Directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement - DREAL ○○ Les Directions de l’environnement, de l’aménagement et du logement - DEAL ○○ Les Centres d’études techniques de l’équipement - CETE

Des références sur le risque sismique : ■■ Le site du Plan Séisme, programme national de prévention du risque sismique www.planseisme.fr ■■ Le portail de la prévention des risques majeurs www.prim.net

Janvier 2011

Direction générale de l’aménagement, du logement et de la nature Direction de l’habitat, de l’urbanisme et des paysages Sous-direction de la qualité et du développement Ministère de l'Écologie, durable dans la construction du Développement durable, Arche sud 92055 La Défense cedex des Transports et du Logement Tél. +33 (0)1 40 81 21 22

www.developpement-durable.gouv.fr

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Commune de Creissan

PLAN LOCAL D’URBANISME

1 bis – Résumé non technique

Procédure Prescription Arrêté Approbation Elaboration 26/07/1983 20/10/1986 1ère modification 12/01/1990 27/11/1991 1ère révision simplifiée 18/08/2009 23/12/2009 2ème révision simplifiée 18/06/2009 23/12/2009 1ère modification 27/10/2011 2ème modification 11/05/2016 22/03/2017 Révision générale valant élaboration du PLU 09/11/2010 29/11/2017

Communauté de communes Sud Hérault

1 Allée du Languedoc 34 620 PUISSERGUIER Tél. 04 67 93 89 54 Fax : 04 67 93 73 32

Agence de Nîmes

188, Allée de l’Amérique Latine Mairie de Creissan 30900 NÎMES Tél : 04 66 29 97 03 7 Rue de la République Fax : 04 66 38 09 78 34 370 CREISSAN [email protected] Tél. 04 67 93 75 41 Fax : 04 67 93 85 28

Équipe URBANiS

Chef de projet Corinne Snabre [email protected] 04 66 29 97 03

Contact URBANiS Agence régionale de Nîmes 188 allée de l’Amérique Latine 30 900 Nîmes 04 66 29 97 03 nî[email protected]

4

Sommaire

1 - Synthèse du diagnostic communal ...... 3 1.1 – Population et évolution démographique ...... 3 1.2 – Parc de logements ...... 4 1.3 - Activités économiques et emploi ...... 4 1.4 - Patrimoine ...... 5 1.5 – Structure urbaine et potentiel foncier ...... 5 1.6 – Equipements et espaces publics ...... 7 1.7 – Transports et déplacements ...... 7 2 – Synthèse de l’état initial de l’environnement ...... 9 2.1 - Milieu physique ...... 9 2.2 – Milieux naturels et biodiversité ...... 11 2.3 – Paysage ...... 12 2.4 – Risques et nuisances ...... 13 2.5 – Ressources naturelles ...... 14 3 – Le PADD, les OAP et les principales dispositions règlementaires du PLU ...... 15 3.1 – Les orientations générales du PADD ...... 15 3.2 – Les zones du PLU : caractères et délimitation ...... 19 3.3 – Les Orientations d’Aménagement et de Programmation ...... 24 4 - Résumé de l’évaluation environnementale du PLU ...... 27 4.1 – Incidences notables prévisibles de la mise en œuvre du PLU sur l’environnement ...... 27 4.2 – Données et méthode de l’évaluation environnementale ...... 33

Le présent document correspond à la partie 7 du rapport de présentation tel que définie par l’article R. 123-2-1 du Code de l’urbanisme (dans sa rédaction en vigueur au 31/12/2015) ; le rapport de présentation doit en effet comprendre : 7° un résumé non technique des éléments précédents (en l’occurrence les chapitre 1 à 6 du rapport de présentation) et une description de la manière dont l'évaluation a été effectué.ée C’est pour le rendre plus accessible que ce résumé non technique fait l’objet d’un document séparé.

Commune de CREISSAN Plan Local d’Urbanisme 1

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1 - Synthèse du diagnostic communal

La commune de CREISSAN est située à l’Ouest du département de l’Hérault, à 17 km à au Nord- Ouest de Béziers et à une vingtaine de km au Nord de Narbonne. D’une superficie totale de 889 hectares, le territoire communal s’inscrit à l’interface de la plaine viticole du Biterrois au Sud et des garrigues du Minervois au Nord.

1.1 – Population et évolution démographique

- 1 367 habitants en 2014. - Un ralentissement sensible de la croissance démographique au cours des dernières années : entre 2009 et 2014, CREISSAN n’a gagné que 79 habitants, soit 16 habitants en moyenne par an (contre 35 par an entre 1999 et 2009) ce qui correspond à un taux de croissance annuel moyen de 1,2% (contre 3,1% sur la période 1999-2009). - Une croissance démographique exclusivement portée par un taux migratoire encore nettement positif (+1,6% en moyenne par an sur la période 2009-2014) et un solde naturel négatif, conséquence du déficit des jeunes ménages. - Une population vieillissante, avec un risque fort sur la dynamique du village et la pérennité de ses équipements, commerces et services : un Indice de Jeunesse de la population (rapport des moins de 20 ans aux plus de 60 ans) en forte diminution, passé de 0,91 en 2009 à 0,77 en 2014 et désormais en deçà de la moyenne départementale (0,88) ; une forte progression de la catégorie des plus de 60 ans (passée de 23,7% à 30,4% de la population entre 1999 et 2014). - Une taille des ménages en diminution régulière, mais qui reste encore supérieure à la moyenne départementale : 2,4 personnes par ménage.

Les enjeux démographiques :

1. Maintenir un rythme démographique qui permette de ralentir le vieillissement constaté de la population et de préserver le dynamisme de la commune.

2. Définir un objectif démographique compatible d’une part avec les orientations du SCOT du Biterrois (1,9% par an maximum), d’autre part avec la capacité des équipements structurants de la commune, à savoir l’alimentation en eau potable (1 700 habitants permanents, 2 000 en pointe) et l’assainissement (station d’épuration d’une capacité nominale de 2 000 EH).

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1.2 – Parc de logements

- 858 logements en 2014, dont 83% de résidences principales. - Un parc de résidences principales peu diversifié, très majoritairement individuel (à 93%), de grande taille (81% de résidences principales de 4 pièces ou plus) et donc peu adapté aux jeunes adultes et aux jeunes ménages. - Une très large majorité de propriétaires occupants (70% des ménages creissanais) et une offre locative faible avec seulement 127 logements locatifs privés, mais en progression au cours des dernières années (51 logements supplémentaires entre 1999 et 2014). - Une offre locative sociale relativement importante : 23 logements recensés en 2014, soit un taux d’équipement de 4,2% contre 2,3% à l’échelle de la Communauté de communes Sud Hérault. - Un parc ancien important - 118 logements antérieurs à 1945 soit 22,5% du parc de résidences principales - pour moitié environ en état moyen, voire dégradé ou très dégradé.

Les enjeux en matière de logement

1. Développer une offre de logements adaptée aux objectifs de développement démographique de la commune et compatible avec les orientations du SCOT (plafond de 280 logements sur la période 2012-2025).

2. Adapter la production pour favoriser l’installation de jeunes ménages, tant en location qu’en accession.

3. Développer une offre de logements adaptés aux personnes âgées autonomes, dont le diagnostic démographique montre que le nombre va augmenter de façon sensible au cours des prochaines années.

1.3 - Activités économiques et emploi

- 228 emplois localisés sur le territoire communal (donnée INSEE 2014) soit un indicateur de concentration d’emploi de près de 47,3%. - Des commerces et services de proximité permettant à la commune de CREISSAN de répondre à la définition de « pôle de services de proximité » du SCOT du Biterrois. - Une zone d’activités (Zone d’activités des Plantiers) qui regroupe des entreprises du bâtiment (POINT P) et des artisans ; cette zone offre encore des disposinibilités foncières. - Une agriculture fortement prégnante tant en terme d’occupation des sols (les terres agricoles couvraient en 2012 près de 500 hectares, soit 58% de la superficie totale de la commune) qu’en terme économique (29 exploitations agricoles recensés en 2010 pour une surface agricole utilisée de 288 ha). L’agriculture et notamment la viticulture exploite une grande partie Sud de la commune, mais également les vallons au Nord (vallon du ruisseau de Vanromières, secteurs des Olargues et de la Peyrouse). Une grand partie Nord du territoire communal est ainsi incluse dans les zonages AOC Languedoc et Saint Chinian. - Une nette diminution du nombre d’exploitations agricoles sur les dernières années (un quart des exploitations recensées en 2000 a disparu) et des indicateurs de fragilitéde l’activité : 16 des 29 chefs d’exploitation, soit plus de la moitié, étaient âgés de 50 ans ou plus en 2010, contre 3 âgés de moins de 40 ans ; sur les 17 exploitations recensées en 2010 et concernées par la question de la succession, 14 soit 80% n’avaient pas de successeur désigné.

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- Un potentiel touristique lié d’une part à l’existence de structures d’hébergement (dont un camping communal de 17 emplacements et un ensemble de 10 gîtes Logiverts au cœur du village) et à un patrimoine bâti, paysager et viticole de grande qualité (voie verte Capestang – Cruzy au Sud).

Les enjeux en matière de développement économique

1. Conforter la zone d’activités des Plantiers dans sa vocation industrielle et artisanale.

2. Affirmer la vocation des espaces agricoles de façon à assurer la pérennité des exploitations et répondre aux besoins éventuels de nouvelles installations.

3. Maintenir et conforter l’offre de commerces et de services de proximité en centre bourg.

4. Développer le potentiel touristique de la commune en s’appuyant à la fois sur son patrimoine, ses équipements et la qualité de ses paysages naturels et agricoles

1.4 - Patrimoine

- Un patrimoine archéologique important : 7 sites archéologiques inventoriés et 5 zones de sensibilité archéologique délimitées par arrêté arrêté préfectoral du 20 novembre 2014, dans le périmètre desquelles les projets d’aménagement affectant le sous-sol sont présumés faire l’objet de prescriptions archéologiques préalablement à leur réalisation.

- Aucun monument historique protégé sur la commune, mais plusieurs édifices remarquables : l’Eglise paroissiale sur une base du XIIème siècle , le Château seigneurial construit vers la fin du XIIème – début du XIIIème siècle et remanié depuis à plusieurs reprises, la Mairie avec son architrecture typique du début du XXème siècle.

- Un centre ancien typique, avec ses remises agricoles et ses maisons viticoles mais également quelques beaux immeubles de rapport ; un bâti qui a souvent subi d’importantes dénaturations et dont le règlement du PLU doit assurer la requalification dans le respect de l’identité du centre ancien.

Les enjeux en matière de patrimoine :

1. Protéger et mettre en valeur les éléments remarquables du patrimoine communal et notamment le patrimoine de centre village.

2. Préserver l’identité et le caractère architectural du village.

1.5 – Structure urbaine et potentiel foncier

- Un développement pavillonnaire accéléré à partir du début des années 1980-1990, qui s’est traduit par une consommation d’espace importante : la tâche urbaine couvre aujourd’hui une soixantaine d’hectares alors que l’emprise du centre ancien proprement dit ne dépasse pas 7 ha.

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- Mais un développement relativement harmonieux qui donne à la zone urbaine actuelle une forme relativement compacte

Stade

Centre village Cave Coopérative

Secteur La Rouchère

Photo aérienne de la tâche urbaine 2016

- Un ralentissement sensible de la construction neuve au cours des dernières années : après un pic en 2005 (avec 47 logements mis en construction, dont les 22 logements locatifs sociaux), le nombre de logements mis en chantier a fortement chuté ; sur les 10 dernières années (2007-2016), 6 logements ont été autorisés et 5 mis en chantier en moyenne par an.

- En conséquence, une consommation foncière relativement modérée sur les 10 dernières années : 5,4 ha consommés entre 2006 et 2016 dont 3,7 ha dans les limites de la tâche urbaine et 1,7 ha en frange de la tâche urbaine.

- Un potentiel de production par réinvestissement urbain important, estimé à environ 45 logements (réhabilitation d’une fraction du parc ancien vacant, mutation de remises agricoles ou divisions internes de maisons de maître, divisions parcellaires ou encore construction d’enclaves non encore bâties dans les limites de la zone urbaine actuelle).

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Les enjeux en matière de développement urbain :

1. Limiter la consommation d’espace et favoriser le réinvestissement urbain

2. Conforter la cohérence de la tâche urbaine en privilégiant l’ouverture à l’urbanisation de secteurs en greffe sur la zone urbaine.

3. Affirmer une exigence de qualité tant sur le plan architectural que paysager.

4. Promouvoir un habitat respectueux des principes de développement durable : gestion intégrée du pluvial et maîtrise du ruissellement, promotion des énergies renouvelables, implantation bioclimatique des constructions.

5. Qualifier l’interface entre la zone bâtie et les espaces naturels et agricoles périphériques.

6. Conforter le centre village dans sa fonction résidentielle, économique et d’équipements.

1.6 – Equipements et espaces publics

- Une commune bien dotée en équipements publics administratifs (Mairie, Agence postale) scolaires (école primaire), culturels (Bibliothèque, Salle Polyvalente) et sportifs (piscine municipale, terrain de tennis, plateau sportif au centre du village et un nouveau stade). - Une concentration des équipements au centre du village (Mairie, Agence postale , Ecole, tennis, piscine…..). - Un déficit en espaces publics, si ce n’est devant l’EHPAD Les Jardins d’Adoyra.

1.7 – Transports et déplacements

- Un axe majeur de desserte de la commune : la RD 612 qui relie Béziers à Saint-Pons-de- Thomières et longe la commune à l’Est. - Une traversée du centre village difficile du fait du gabarit insuffisant des voies. - Une desserte en transports collectifs par la ligne 214 d’Hérault Transport qui dessert Béziers en 35 mn 6 fois par jour. - Des modes doux encore peu développés. - Une voie verte en limite Sud du territoire communal (voie verte Capestzng – Cruzy) mais sans connexion au village.

Les enjeux en matière de déplacements et stationnement

1. Améliorer les conditions de circulation et de stationnement

2. Développer les circulations douces, en relation avec les équipements publics, les commerces et les services de proximité.

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2 – Synthèse de l’état initial de l’environnement

2.1 - Milieu physique

- Un climat typiquement méditerranéen, caractérisé par des étés chauds et secs, des hivers doux, un fort ensoleillement (critère majeur du projet de parc photovoltaïque de Combeplane Est) et un régime pluviométrique très irrégulier, marqué par une forte sécheresse estivale et des précipitations importantes, parfois violentes en automne et au printemps.

- Un relief globalement orienté Nord-Ouest / Sud-Est, avec un point haut à 204 m NGF au Nord-Ouest (relief du Soleillé) et un point bas à 80 m NGF au Sud, au niveau de la confluence entre le ruisseau des Vallouvières et le Lirou.

- 2 masses d’eau souterraines impactées par le territoire communal : la masse d’eau des « Formations plissées calcaires et marnes de l’Arc de Saint-Chinian » (Code FRDG411) qui constitue une ressource d’intérêt économique majeur local pour l’alimentation en eau potable, et la masse d’eau « Formations tertiaires et crétacées du bassin de Béziers- Pézenas » (Code FRDG510).

- Une commune rattachée au bassin versant du Lirou qui borde le territoire communal à l’Est. Un réseau hydrographique dense composé de 5 ruisseaux afluents rive droite du Lirou ; parmi ces ruisseaux, le plus important est le ruisseau des Vallouvières qui passe au Sud du village.

- Une qualité des eaux du Lirou médiocre tant du point écologique que chimique avec notamment des teneurs en phosphates mais également en nitrates élevées.

Les enjeux en matière d’eaux souterraines et de surface

1. Préserver la qualité des eaux souterraines par la prise en compte des prescriptions applicables aux périmètres de protection des Bories et par l’incitation à la limitation d’usage des pesticides et phytosanitaires (hors champ du PLU).

2. Définir des objectifs de développement compatible avec la capacité de la ressource en eau potable.

3. Contribuer à l’amélioration de la qualité des cours d’eau par une prise en compte accrue des pollutions diffuses urbaines ou agricoles.

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Localisation de la ZNIEFF de type II « Vignes du Minervois » sur la commune de CREISSAN

Localisation de la ZPS « Minervois » sur la commune de CREISSAN

Cartographie des habitats naturels présents sur la commune

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2.2 – Milieux naturels et biodiversité

§ Un territoire communal d’une très grande richesse écologique, confirmée par la délimitation de plusieurs périmètre de protection et/ou d’inventaire qui tous englobent la même zone, à savoir les trois quarts Nord et Ouest composés d’une mosaïque d’habitats agricoles et d’habitats naturels ouverts à semi-ouverts (garrigues, pelouses…..) : - ZNIEFF « Vignes du Minervois » (10 000 ha au total), délimitée tant pour son intérêt floristique que faunistique . - Site Natura 2000 - Zone de Protection Spéciale FR9112003 « Minervois » (24 820 ha au total ) délimitée principalement en raison de la présence de 2 espèces de Rapaces (l’Aigle de Bonelli et l’Aigle Royal, non nicheurs sur la commune) + 12 autres espèces d’oiseaux dont plusieurs rapaces. - Plan National d’Action « Aigle de Bonelli » qui sur plus de 23 500 ha, abrite 2 sites de nidification (aucun sur la commune de CREISSAN). - vaste réservoir de biodiversité délimité au titre de la trame verte par le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE).

§ Des enjeux en termes d’habitats, essentiellement localisés sur la partie Nord et Ouest du territoire communal, correspondant aux milieux naturels d’intérêt allant de la pelouse à la chênaie, et le long des cours d’eau (Lirou et ruisseaux de Vallouvières).

§ Des enjeux floristiques, jugés forts, également localisés au niveau des reliefs calcaires, plus particulièrement au sein des habitats ouverts à semi-ouverts, avec la présence potentielle d’espèces patrimoniales protégées (Astragalus alopecuroides, Astragalus glaux, Ononis mitissima...), ainsi qu’au niveau des milieux humides avec des espèces comme Bellevalia romana.

§ Un intérêt certain du territoire communal et notamment des espaces naturels du Nord et de l’Ouest, pour de nombreuses espèces de la Zone de Protection Spéciale « Minervois » ; ces secteurs peuvent en effet servir à la fois de zone de reproduction (Busard cendré, Bruant ortolan, Alouette lulu, Engoulevent d’Europe, Fauvette pitchou, Œdicnème criard, Pipit rousseline, ) et de zone de chasse et d’alimentation (Aigle de Bonelli, Aigle royal, Bondrée apivore, Circaète Jean-le-Blanc, Faucon pèlerin) pour un certain nombre d’espèces figurant au Document d’Objectifs de la ZPS.

§ Un intérêt pour les Chiroptères en tant qu’habitats de chasse et de transit, concernant notamment les secteurs du centre et du Nord de la commune ainsi que les « dômes » naturels présents sur la partie Sud.

§ Un intérêt majeur pour les reptiles et notamment pour les espèces patrimoniales telles que le Lézard ocellé, le Psammodrome algire, le Seps strié ou le Psammodrome d’Edwards, présents dans les zones ouvertes rocailleuses et les pelouses sèches relictuelles de la matrice agricole. Là encore, ce sont les zones ouvertes du centre et du Nord de la commune qui sont les plus susceptibles d’accueillir ces espèces.

§ Des enjeux entomologiques qui se concentrent également sur les habitats ouverts à semi- ouverts des reliefs calcaires, sur les milieux post-culturaux ainsi que sur les milieux aquatiques (Lirou, ruisseau de Vallouvières).

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Enjeux en matière de milieux naturels et biodiversité

§ Assurer une protection renforcée des secteurs à forts enjeux environnementaux : corridors écologiques constitués par les cours d’eau et leurs ripisylves ; réservoirs de biodiversité constitués par la mosaïque d’habitats naturels et semi-naturels sur la partie Nord et centrale du territoire communal.

§ Préserver la qualité des milieux aquatiques par la maîtrise des rejets aux milieux naturels.

§ Maîtriser strictement la constructibilité en zones naturelles et agricoles.

2.3 – Paysage

§ Une commune à l’interface de deux unités paysagère : l’unité paysagère des collines viticoles du Biterrois et du Piscinois au Sud et l’unité paysagère des vignes et des garrigues du Minervois et de Saint-Chinian au Nord.

§ Un paysage caractérisé par : - Une succession de plaines et de puechs, témoignages de l’histoire géologique de la région, qui confère au paysage une certaine complexité

« Dôme » naturel au milieu de parcelles de vignes intensives

Mosaïque de vignes, de garrgiues et d’esapces ouverts au Nord Est de la commune

- La toile de fond permanente des avants monts, dont la couleur sombre, liée aux boisements de chênes verts, accentue les profondeurs et donne un effet de contraste avec les vignes. - La mosaïque de vignes, de friches, de garrigues et de boisements sur une large partie du territoire communal. - Un patrimoine historique remarquable (Château, Eglise, Mairie) et un patrimoine villageois de qualité (maisons anciennes caractéristiques, maisons vigneronnes…) à protéger et requalifier.

Enjeux paysagers

§ Préserver et mettre en valeur les perspectives sur le vieux village.

§ Requalifier les entrées de village.

§ Préserver les paysages viticoles et les effets de contraste avec les espaces de garrigues et les boisements.

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§ Traiter les interfaces entre les zones urbaines ou à urbaniser et les zones agricoles ou naturelles limitrophes.

§ Développer les itinéraires de découverte des paysages communaux (itinéraires modes doux …)

2.4 – Risques et nuisances

- 5 arrêtés de catastrophe naturelle depuis 1982, dont 4 pour inondation.

- Un risque inondation reconnu par le Plan de Prévention des Risques Inondation (PPRI) du Lirou, approuvé par arrêté préfectoral en date du 15 avril 2009. Un enjeu fort dans la traversée du village, lié aux débordements du ruisseau de Combemouïs qui affectent plusieurs bâtiments dont la Maison de retraite et l’ancienne Cave Coopérative.

- Une prise en compte du risque d’inondation par ruissellement pluvial au travers de mesures de compensation à l’imperméabilisation imposées par le PPRI du Lirou, tant à l’échelle des opérations d’ensemble qu’à la parcelle.

- Un risque feu de forêt de niveau faible à nul ; seuls les quartiers Ouest de Combemouïs et La Baudière sont localisés à moins de 200 m de zones boisées ou de garrigues et sont de ce fait soumis aux obligations de débroussaillement en application de l’arrêté DDTM34-2013-03- 02999 du 11 mars 2013 relatif à la prévention des incendies de forêts « Débroussaillement et maintien en état débroussaillé ».

- Un aléa retrait-gonflement des argiles faible à nul sur la totalité du territoire communal.

- Une commune classée en zone de sismicité 2 faible par le décret n°2010-1255 du 22 octobre 2010 portant délimitation des zones de sismicité du territoire français.

- Un seul risque technologique recensé sur la commune, liés au passage d’une canalisation de transport de gaz naturel haute pression sur la partie Sud du territoire communal, à distance de toute zone urbaine ou à urbaniser.

- Une seule voie classée par l’arrêté n°DDTM34-2014-05-04014 portant classement sonore des infrastructures de transport terrestre traversant les communes de moins de 10 000 habitants de l’arrondissement de Béziers, la RD 612 qui ne fait que longer le territoire communale en limite Est, et est donc sans incidences sur la zone urbaine actuelle et future de la commune.

Les enjeux en matière de risques et de nuisances

1. Intégrer la prise en compte du risque inondation sur la base du PPRI du Lirou et valoriser les espaces inondables inconstructibles en zone urbaine ou d’extension urbaine .

2. Maîtriser le ruissellement pluvial au travers de la limitation de l’imperméabilisation des sols, de la mise en œuvre de mesures compensatoires à l’imperméabilisation et de la réalisation des bassins de rétention sur la partie amont du bassin versant du ruisseau de Combemouïs.

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2.5 – Ressources naturelles

- Une alimentation en eau potable assurée depuis septembre 2008, par les deux forages des Bories, implantés à 1 kilomètre environ au Nord-Ouest du centre bourg. Les débits maximums d’exploitation autorisés par l’arrêté préfectoral de déclaration publique en date du 2 Novembre 2007 sont de 60 m3/h en débit instantané correspondant aux besoins du jour de pointe d’une population de 2 000 habitants (1 700 habitants permanents + 300 résidents saisonniers).

- Une eau distribuée de bonne qualité bactériologique, mais présentant des teneurs en pesticides dépassant la limite de qualité (0,1 µg/l) ; la molécule détectée, l’atrasine-déséthyl- déisopropyl, plus communément dénommée Dédia, est le produit de deuxième ou troisième génération de dégradation de l’atrazine, herbicide utilisé par le passé sur le territoire et interdit à la vente à l’échelle nationale depuis 2001.

- Une station d’épuration d’une capacité nominale de 2000 EH, dont les bilans annuels montrent un bon fonctionnement, avec des niveaux de rendement performants, conformes aux niveaux attendus.

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3 – Le PADD, les OAP et les principales dispositions règlementaires du PLU

3.1 – Les orientations générales du PADD

Les orientations retenues par le Projet d’Aménagement et de Développement Durables de CREISSAN ont été construites sur la base des enjeux mis en évidence, pour chaque thématique, par le diagnostic communal et l’état initial de l’environnement.

Axe 1 : Maintenir une croissance démographique apte à assurer le renouvellement des générations

Sur la base de la capacité des équipements communaux, et notamment de la capacité de la ressource en eau potable, la commune a retenu un objectif démographique de 1 700 habitants à échéance du PLU (par hypothèse 2025), soit un taux de croissance de la population de 1,9% en moyenne par an sur la période 2013-2025, correspondant au plafond fixé par le SCOT du Biterrois.

A cet objectif démographique correspond un besoin de quelques 145 résidences principales supplémentaires à échéance du PLU.

Axe 2 : Maîtriser le développement urbain et limiter la consommation d’espace

§ Optimiser le potentiel de production par réinvestissement urbain, de façon à limiter d’autant le développement urbain sur des terres à caractère agricole ou naturel. Le diagnostic identifié un potentiel d’une quinzaine de logements sur la durée du PLU en centre ancien par réhabilitation de logements vacants et mutation ou requalification d’anciennes bâtisses aujourd’hui délaissées. Vient s’y ajouter un potentiel d’une trentaine de logements par divisions foncières et mobilisation d’enclaves non bâties au sein de la zone urbaine.

§ Limiter l’extension de la zone bâtie aux stricts besoins de construction neuve. Compte tenu du potentiel de production identifié par réinvestissement urbain, le besoin de production en extension peut être estimé à une centaine de logements, soit un besoin foncier de 6,7 ha maximum sur la base d’une densité brute de 15 logements à l’hectare, nettement supérieure aux densités observées au sein de la zone pavillonnaire du village.

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§ Privilégier un développement en couronne de l’actuelle zone bâtie. Le Projet d’Aménagement et de Développement Durables identifie deux secteurs à urbaniser, le premier à l’Ouest sur le secteur de La Rouchère, le second en « coin » dans la zone bâtie sur le secteur des Plantiers, entre la zone d’activités artisanale et l’ancienne Cave coopérative.

§ Identifier les secteurs d’extension à plus long terme. Deux secteurs, situés au Nord et à l’Ouest du secteur d’extension de La Rouchère, porteront le développement de la commune au delà de l’échéance du PLU.

§ Privilégier l’aménagement d’ensemble sur les secteurs d’extension. L’urbanisation du secteur de La Rouchère ne pourra se faire que par le biais d’une opération d’aménagement unique ; celle du secteur des Plantiers par le biais d’opérations d’aménagement cohérentes, dont une opération unique sur le tènement situé au Nord du Chemin des Rivières.

§ Qualifier les limites de la zone urbaine, notamment à l’Est (perceptions du village depuis la Route de Béziers), à l’Ouest (perceptions depuis la Route de Quarante, intégrant l’urbanisation future du secteur de La Rouchère) et au Sud (perceptions depuis la Route de Puisserguier, intégrant l’urbanisation future du secteur des Plantiers).

§ Diversifier les types et les modes d’habitat avec : - le développement de typologies d’habitat plus denses mais respectueuses de l’identité communale ; - le développement de logements de qualité en centre village ; - le développement d’une offre adaptée aux jeunes adultes et aux jeunes ménages (offre en accession diversifiée dont accession abordable). - le développement d’une offre adaptée aux personnes âgées non dépendantes, en complément de l’EHPAD Les Jardins d’Adoyra.

Axe 3 : Conforter le centre village, requalifier et mettre en valeur l’espace urbain

§ Conforter le centre village. Parallèlement au développement de nouveaux quartiers en extension de la zone urbaine actuelle, le Projet d’Aménagement et de Développement Durables se donne pour ambition de conforter la fonction de centralité du village et de renforcer son attractivité au travers du développement de l’offre de logement, du maintien des fonctions administratives et des équipements publics, du renforcement de l’offre de commerces et de services de proximité mais également de la requalification des espaces publics existants.

§ Préserver, réhabiliter et mettre en valeur le patrimoine du centre village : patrimoine architectural et historique, patrimoine bâti , espaces publics.

§ Améliorer les conditions de circulation et de déplacements au travers de la hiérarchisation du réseau de voirie, de la requalification et la mise en valeur des entrées de village, de l’amélioration du stationnement en centre village.

§ Développer les modes doux de déplacement, en relation avec les équipements publics. La taille du village de CREISSAN et la relative concentration des équipements en cœur de village sont favorables au développement des modes doux de déplacement, tant pédestres que deux-roues.

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Axe 4 : Conforter et développer le potentiel économique de la commune

Le PADD prend en compte les différents secteurs d’activités de la commune : l’agriculture, le commerce et l’artisanat, de tourisme.

§ Conforter l’activité agricole et pour cela : - limiter la consommation d’espaces à vocation agricole ; - affirmer les limites de la zone urbaine à long terme, de façon à limiter les phénomènes de rétention foncière ; - encadrer la constructibilité en zone agricole et lutter contre le mitage.

§ Conforter et requalifier la zone d’activités des Plantiers.

§ Développer le potentiel touristique et pour cela : - maintenir et conforter l’offre d’hébergement touristique (camping et Logis Verts en cœur de village, gîtes et chambres d’hôtes….) ; - valoriser les équipements sportifs et ludiques : piscine municipale, tennis, parcours de santé des Bories….. - développer les modes doux de découverte du territoire communal et de son patrimoine, en lien avec la voie verte Capestang – Cruzy ; - préserver et mettre en valeur le patrimoine communal (patrimoine architectural, patrimoine bâti….)

Axe 5 : Préserver et mettre en valeur l’environnement naturel et paysager de la commune

§ Protéger les réservoirs de biodiversité identifiés par l’état initial de l’environnement : - zones ouvertes situées au centre et au Nord du territoire communal par ailleurs incluses dans la Zone de Protection Spéciale « Minervois » et la ZNIEFF « Minervois » ; - secteurs de mattorals ; - mosaïque de parcelles agricoles et naturelles qui jouent un rôle majeur pour les espèces de la ZPS « Minervois » ;

§ Assurer la préservation des corridors écologiques constitués par le Lirou et le ruisseau des Vallouvières et mettre en œuvre les moyens visant à assurant la bonne qualité des eaux superficielles (maîtrise des pollutions agricoles et des pollutions diffuses).

§ Préserver la silhouette du village et protéger les perceptions depuis les entrées principales du village : - protection des cônes de vue depuis la Route de Béziers (entrée Est) et la Route de Quarante (entrée secteur de La Rouchère) ; - traitement paysager des interfaces entre les secteurs d’urbanisation future de La Rouchère et Les Plantiers et les zones naturelles et agricoles limitrophes ; - traitement paysager des entrées de village.

§ Favoriser le développement des énergies renouvelables tant sur bâti qu’en parc au sol (projet de parc photovoltaïque de Combeplane Est) dans le respect du paysage naturel et urbain et des équilibres écologiques.

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3.2 – Les zones du PLU : caractères et délimitation

Conformément à l’article R. 123-4 du Code de l’Urbanisme (dans sa rédaction en vigueur au 31/12/2015), le PLU délimite quatre types de zones pouvant elles-mêmes être divisées en secteurs : les zones urbaines U, les zones à urbaniser AU, les zones agricoles A et les zones naturelles N.

Les zones urbaines U

La délimitation de la zone urbaine dans sa globalité est calée sur les limites de la zone actuellement bâtie de CREISSAN.

La distinction entre les différents types de zones ou secteurs repose : - d’une part sur leur vocation : vocation principale d’habitat pour les zones UA, UB et UC ; vocation d’activités pour la zone UE. - d’autre part sur leur typologie bâtie : UA pour le centre ancien dense, UB pour les faubourgs de moindre densité, UC pour les quartiers d’habitat pavillonnaire.

Les zones urbaines U regroupent 3 types de zones :

§ La zone UA (3,4 ha) correspond au centre ancien de CREISSAN. Il s’agit d’une zone de bâti dense et majoritairement continu où se côtoient habitat, commerces, services et équipements publics ou d’intérêt collectif. L’architecture des constructions est typiquement languedocienne (façades ordonnancées, matériaux traditionnels, toitures en pente, remises en rez-de-chaussée des maisons viticoles). La délimitation de la zone UA est basée sur des critères typomorphologiques (bâti ancien, implanté à l’alignement des voies et des emprises publiques, présentant une forte densité). Elle ne correspond qu’à la partie centre ancien de la vaste zone U qui au Plan d’Occupation des Sols englobait la totalité de la zone agglomérée de la commune, quelle que soit son ancienneté et sa typologie. Les dispositions règlementaires applicables à la zone UA répondent à deux objectifs majeurs : - le maintien de la mixité des fonctions de centre urbain (logements, équipements publics, commerces et services de proximité) ; - la préservation de l’identité architecturale et urbaine du centre ancien.

§ La zone UB (3,4 ha) correspond aux faubourgs qui, à partir du centre ancien de CREISSAN, se sont développés le long des principaux axes de desserte (Avenue de Béziers, Avenue de Saint-Chinian, Avenue du Général Leclerc). Elle se caractérise par un bâti ancien relativement dense, implanté en ordre continu à l’alignement des voies, et présentant comme en zone UA, une identité urbaine et architecturale qu’il convient de préserver et de conforter. Les dispositions règlementaires applicables à la zone UB sont globalement comparables à celles de la zone UA et répondent aux mêmes objectifs : - le maintien de la mixité des fonctions de centre urbain ; - la préservation de l’identité architecturale et urbaine des faubourgs.

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Extrait du plan de zonage du PLU sur la zone urbaine

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§ la zone UC (53,5 ha) correspond à la zone pavillonnaire récente de CREISSAN, en couronne du centre ancien et des faubourgs. Essentiellement composée d’habitat individuel, elle accueille également un certain nombre d’équipements publics ou d’intérêt collectif (tennis et piscine, EHPAD Les Jardins d’Adoyra) ainsi que le camping municipal et les Logis Verts. Les dispositions règlementaires applicables à la zone UC ont pour objets : - de préserver sa vocation résidentielle et son caractère pavillonnaire, tout favorisant une optimisation du foncier ; - de maîtriser le ruissellement ; - de lutter contre la banalisation du paysage pavillonnaire et de favoriser une architecture plus qualitative.

§ la zone UE (5,6 ha) à vocation d’activités économiques est composée de deux secteurs spécifiques : le secteur de l’ancienne Cave coopérative sur 0,6 ha et le secteur de la Zone d’Activités des Plantiers sur 5,0 ha. Les dispositions règlementaires applicables à la zone UE ont pour objets : - de préserver sa vocation d’activités et de maîtriser les risques de dérive notamment du fait de la création de logements ; - de favoriser une amélioration qualitative des secteurs concernés.

Les zones U couvrent une superficie totale de 65,9 ha soit 7,4% de la superficie totale de la commune.

Les zones à urbaniser AU

Un seul type de zone à urbaniser est délimitée par le PLU, la zone IAU composée de 2 secteurs - secteur IAU1 de La Rouchère à l’Ouest et secteur IAU2 des Plantiers au Sud - dont l’urbanisation ne pourra se faire que : - dans le cadre d’une opération d’ensemble unique pour le secteur IAU1 de La Rouchère ; - dans le cadre de plusieurs opérations d’aménagement et de construction cohérentes entre elles pour le secteur IAU2 des Plantiers; l’urbanisation de la partie Nord de ce secteur est toutefois conditionnée à la mise en œuvre d’une opération unique comportant 20% au moins de logements locatifs aidés, la partie Sud pouvant quant à elle faire l’objet d’une ou plusieurs opérations d’aménagement et de construction.

Les dispositions règlementaires applicables aux secteurs IAU1 et I AU2 ont pour objectifs : - d’assurer la cohérence de l’urbanisation ; - de favoriser la mixité sociale ; - de traiter de façon qualitative l’interface avec les espaces agricoles et naturels limitrophes.

La zones IAU, composée des deux secteurs IAU1 de La Rouchère et IAU2 des Plantiers, couvre une superficie totale de 6,3 ha, soit 0,7% de la superficie totale de la commune.

La zone agricole

La zone agricole A correspond aux secteurs de la commune, équipés ou non, qu’il convient de protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres agricoles. Au sein de la zone A sont délimités deux secteurs Ap correspondant à des secteurs agricoles présentant une sensibilité paysagère particulière, en entrée Est (Avenue de Béziers) et Sud-Ouest de CREISSAN (Route de Quarante) ; ces deux secteurs bénéficient d’une protection règlementaire renforcée, interdisant toute nouvelle construction.

Commune de CREISSAN Plan Local d’Urbanisme 21

Plan de zonage du PLU sur l’ensemble du teritoire communal

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Les objectifs du PLU sont : - sur l’ensemble de la zone A : la protection des terres et le maintien de l’activité agricole ; - sur le secteur Ap : la protection stricte de secteurs sensibles sur le plan paysager.

La zone agricole A couvre une superficie totale de 517,1 ha, soit 58% de la superficie totale de la commune ; au sein de cette zone A , les secteurs Ap ne représentent qu’une superficie limitée de 16,1 ha, soit 3% à peine de la totalité de la zone agricole.

La zone naturelle

La zone N correspond aux secteurs de la commune à protéger en raison de la qualité des sites, des milieux naturels, des paysages et de leur intérêt, notamment du point de vue esthétique, historique ou écologique, soit de leur caractère d’espaces naturels.

La zone N englobe l’ensemble des espaces à caractère naturel de la commune ; elle inclut trois secteurs spécifiques correspondant : - à l’emprise de la station d’épuration communale (secteur Na) et au stade (secteur Ns) ; ; - à l’emprise du projet de parc photovoltaïque prévu sur le secteur de Combeplane Est, au Nord-Ouest du village de CREISSAN (secteur Npv, antérieurement classé Ndpv au POS).

Les objectifs du PLU sont : - sur l’ensemble de la zone N : la préservation du caractère naturel des habitats et la préservation de leur intérêt écologique. - sur le secteur Npv : favoriser le développement des énergies renouvelables, sur un secteur pour partie anthropisé, correspondant pour environ la moitié de sa superficie, à une ancienne carrière ayant ensuite servi de zone de dépôt de gravats, inertes, encombrants et déchets verts. - sur les secteurs Na et Ns : reconnaître la vocation spécifique d’équipements publics de ces deux secteurs.

La zone naturelle N (hors secteurs indicés) couvre une superficie totale de 288,0 ha, soit un tiers environ de la superficie totale de la commune.

Autres éléments portés au PLU

> Les outils de prise en compte des risques et des nuisances

Sont reportés aux documents graphiques du PLU de CREISSAN au titre du b) de l’article R. 123-11 du Code de l’Urbanisme (dans sa rédaction en vigueur au 31/12/2015) :

§ les zones d’aléa inondation par débordement définies par le Plan de Prévention du Risque Inondation du Lirou approuvé le 15 avril 2009.

§ les périmètres de protection immédiate, rapprochée et éloignée des forages des Bories tels que délimités par l’arrêté préfectoral de Déclaration d’Utilité Publique du 2 Novembre 2007.

§ la canalisation de gaz traversant le territoire communal au Sud.

§ le périmètre inconstructible de 100 m autour de la station d’épuration communale.

Commune de CREISSAN Plan Local d’Urbanisme 23

> Les emplacements réservés

Les emplacements réservés sont repérables au plan de zonage du PLU grâce à un système de numérotation. Ils concernent

§ l’élargissement de voies départementales ou communales visant à améliorer les conditions de circulation et la sécurité des usagers ainsi que la desserte des quartiers.

§ la création d’un rond-point d’entrée de village, Route de Quarante, sur lequel viendra se connecter, dans un second temps, la voie de desserte interne du quartier de La Rouchère (ER n°20).

§ l’aménagement de bassins de laminage / rétention sur les secteurs de Combemouïs et de La Baudière, destinés à limiter les débordements en zone urbaine de CREISSAN ; ces trois emplacements réservés couvrent respectivement 0,9 ha pour l’ER n°1, 3,0 ha pour l’ER n°2 et 0,8 ha pour l’ER n°3.

> Les espaces boisés classés

Sont classées en Espaces Boisés à Conserver au titre de l’article L. 113-1, la ripisylve du Lirou et la ripisylve du ruisseau des Vallouvières, seuls cours d’eau de la commune présentant une végétation rivulaire relativement importante.

Il s’agit, par ce classement, d’assurer la protection de ces cours d’eau et de leurs ripisylve, identifiés comme corridors écologiques par le diagnostic environnemental du PLU.

> Les secteurs de mixité sociale

Conformément au 4° f de l’article R. 123-12 (dans sa rédaction en vigueur au 31/12/2015) sont reportés aux documents graphiques du PLU les secteurs où un pourcentage minimum des programmes de logements devra être affecté à des logements locatifs sociaux, conformément à l’article L. 151-15 du Code de l’Urbanisme (nouvelle codification). Cette obligation s’impose à la partie Nord du secteur IAU2 des Plantiers : le programme de logements qui y sera réalisé devra comporter à minima 20% de logements locatifs sociaux.

> Les emplacements réservés pour des progammes de logements mixtes

Conformément au 4° c de l’article R. 123-12 (dans sa rédaction en vigueur au 31/12/2015) est également reporté aux documents graphiques du PLU un emplacement réservé délimité en application de l’article L. 151-41 du Code de l’Urbanisme (nouvelle codification) où 25% des programmes de logements devront être affectés à des logements locatifs sociaux. Cet emplacement réservé de 2 875 m2 est situé en centre village.

3.3 – Les Orientations d’Aménagement et de Programmation

Deux secteurs font l’objet d’une orientation d’aménagement et de programmation : - le secteur IAU1 de La Rouchère en limite Ouest de la zone urbaine ; - le secteur IAU2 des Plantiers au Sud de la zone urbaine.

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Secteur de La Rouchère

L’orientation d’aménagement et de programmation de la zone IAU1 de La Rouchère a pour objectifs :

§ d’affirmer la production d’une offre de logements diversifiée, conformément aux orientations du PADD : le secteur de La Rouchère est destiné à accueillir une opération de logements individuels composée d’environ 70 lots de tailles comprises entre 300 et 700 m2 environ.

§ de connecter la desserte interne du quartier sur les axes périphériques : Chemin des Bournious et à terme RD RD 37E3 via un rond-point à aménager.

§ de développer les cheminements doux : création de cheminements piétons le long de la RD 37E3 et du Chemin des Bournious de façon à sécuriser les déplacements vers le centre village et les arrêts du réseau de bus Hérault Transports (arrêt Eglise) ; cheminement doux le long du ruisseau des Rouchères qui longe la limite Ouest du secteur IAU1 (principe de coulée verte).

§ de traiter les interfaces avec les zones agricoles et naturelles limitrophes au travers du traitement paysager des espaces de rétention prévus en bordure de la RD 37E3, de la préservation et de la reconstitution des murets de pierre bordant le Chemin des Bournious et la RD 37E3, de la création d’une interface plantée naturelle le long du ruisseau des Rouchères.

OAP Secteur de La Rouchère

Secteur des Plantiers

L’orientation d’aménagement et de programmation de la zone IAU2 des Plantiers a également pour objectifs :

§ de favoriser une production de logements diversifiée, avec notamment l’obligation d’une opération d’aménagement d’ensemble unique sur le tènement foncier situé au Nord du Chemin des Rivières, comportant à minima 20% de logements locatifs sociaux.

Commune de CREISSAN Plan Local d’Urbanisme 25

§ de développer les cheminements doux vers: cheminement piétonnier le long du terrain de l’ancienne Cave Coopérative, vers le centre du village.

§ de traiter l’entrée de village par la RD16E2 au travers de la restauration du muret de pierres sèches longeant la voie et du traitement qualitatif des clôtures privatives le long de cet axe (clôtures végétales ou murets de pierres).

OAP Secteur des Plantiers

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4 - Résumé de l’évaluation environnementale du PLU

4.1 – Incidences notables prévisibles de la mise en œuvre du PLU sur l’environnement

4.1.1 – Consommation foncière

Le PLU se traduit par la consommation d’une superficie totale de 13,4 ha, dont :

§ 6,3 ha de terrains à vocation agricole répartis entre deux secteurs : - le secteur IAU1 de La Rouchère sur une emprise de 4,0 ha environ ; - le secteur IAU2 des Plantiers sur une emprise de 2,3 ha. La délimitation de ces deux secteurs répond strictement aux besoins en matière de construction de logements neufs sur la durée du PLU, après prise en compte du potentiel de production par réinvestissement urbain, et sur la base d’une densité de l’ordre de 16 logements à l’hectare.

§ 7,1 ha de terrains à caractère naturel et anthropique sur le secteur Npv correspondant à l’emprise du projet de parc photovoltaïque de Combeplane. Le PLU vise, au travers de la délimitation du secteur Npv, à favoriser le développement des énergies renouvelables. Il privilégie pour cela un secteur déjà pour partie anthropisé, correspondant pour environ la moitié de sa superficie, à une ancienne décharges d’inertes et dedéchets verts.

Les deux secteurs IAU ouverts à l’urbanisation par le PLU, d’une superficie totale de 6,3 ha, ne représentent in fine que : - 0,7% de la superficie totale de la commune (889 ha) ; - 9,6% de la superficie totale des zones urbaines (UA, UB, UC et UE) du PLU.

Le secteur Npv ne représente que : - 0,8% de la superficie totale de la commune (889 ha) ; - 2,5% de la superficie totale de la zone naturelle N.

Commune de CREISSAN Plan Local d’Urbanisme 27

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4.1.2 – Incidences sur les milieux naturels et la biodiversité

Les incidences sur les milieux naturels et la biodiversité sont limitées du fait :

§ du classement en zone agricole A ou naturelle N de quelques 805 hectares, soit plus de 90% de la superficie totale du territoire communal. La zone A et la zone N sont en effet des zones dont le règlement encadre très strictement la constructibilité.

§ de l’emprise réduite des secteurs à urbaniser (6,3 ha au total) et de leur délimitation sur des zones de moindre enjeu environnemental.

§ de la localisation des secteurs d’extension de l’urbanisation en continuité de la zone bâtie, évitant ainsi le fractionnement des réservoir de biodoversité. Seul le secteur de projet photovoltaïque Npv, d’une emprise de 7,1 ha, est situé en discontinuité de la zone urbaine. Sa localisation répond à la fois à des contraintes paysagères (moindre perception depuis les zones d’habitat de CREISSAN), mais également techniques (accès aisé par la RD16E2) et foncières (foncier communal) ; son emprise correspond par ailleurs pour près de la moitié à une ancienne carrière, comblée par des dépôts d’inertes et de gravats, qui n’a fait l’objet que d’une réhabilitation sommaire

> Prise en compte des zonages d’inventaire et de protection

La ZNIEFF « Vignes du Minervois » est très largement classée en zone naturelle N et zone agricole A par le PLU, contribuant ainsi à assurer la préservation de la mosaïque de milieux naturels et d’espaces agricoles qui en fonde l’intérêt écologique. Aucun des deux zones d’extension de La Rouchère et Les Plantiers n’est inclus dans cette ZNIEFF qui intègre par contre : - le secteur Npv de 7,1 ha à vocation de parc photovoltaïque ; - les 3 emplacements réservés en vue de la création de bassins de laminage / rétention (partiellement concernant l’ER n°2) ; qui ne représentent toutefois qu’une part minime de la superficie totale de la ZNIEFF (à peine 0,1%)

La ZPS « Minervois » et le périmètre du PNA « Aigle de Bonelli », qui sur la commune de CREISSAN couvrent la même emprise, sont très largement classés en zone naturelle N et zone agricole A par le PLU. Compte tenu de leur extension, ces deux zones incluent néanmoins : - le secteur à urbaniser IAU1 de La Rouchère de 4,0 ha, en continuité de la zone bâtie ; - le secteur Npv de 7,1 ha à vocation de parc photovoltaïque ; - les 3 emplacements réservés en vue de la création de bassins de laminage / rétention ; qui ne représentent qu’une part minime de la superficie totale de la ZPS et du périmètre de PNA (à peine 0,07%)

> Préservation des réservoirs de biodiversité

Le réservoir de biodiversité délimité sur une grand partie Nord du territoire communal par le Schéma Régional de Cohérence Ecologique, est également largement classé en zones agricole A et naturelle N par le PLU. Comme la ZPS « Minervois » et le PNA « Aigle de Bonelli », il inclut : - le secteur à urbaniser IAU1 de La Rouchère de 4,0 ha ; - le secteur Npv de 7,1 ha à vocation de parc photovoltaïque ; - les 3 emplacements réservés en vue de la création de bassins de laminage / rétention ; qui là encore ne représentent qu’un faible pourcentage de son emprise totale.

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> Préservation des corridors écologiques

Les deux corridors écologiques délimités par le Schéma Régional de Cohérence Ecologique au titre de la trame verte, au Sud du village de CREISSAN, sont quais-exclusivement classés en zone agricole A et en conséquence protégés, du fait même des possibilités très restrictives de construction en zone agricole A.

Le Lirou, identifié par le Schéma Régional de Cohérence Ecologique comme corridor écologique au titre de la trame verte, est quant à lui classé en zone naturelle N et, pour sa ripisylve, en Espaces Boisés à Conserver au titre de l’article L. 113-1 du Code de l’Urbanisme. Ces dispositions permettent de garantir sa bonne conservation dans le cadre du PLU.

Bien que non identifié comme corridor écologique par le Schéma Régional de Cohérence Ecologique, le ruisseau des Vallouvières fait également l’objet d’une protection renforcée avec un classement de sa ripisylve en Espaces Boisés à Conserver au titre de l’article L. 113-1 du Code de l’Urbanisme. Il s’agit là d’un des deux corridors de déplacement de la faune locale identifiés par le diagnostic environnemental du PLU, avec le Lirou.

> Incidences sur les Sites Natura 2000

Des quatre espèces patrimoniales majeures de la ZPS « Minervois » recensées sur le territoire communal de CREISSAN : - trois ne sont pas nicheuses sur la commune, en l’absence de milieux rupestres ; il s’agit de l’Aigle de Bonelli, de l’Aigle royal et du Faucon pèlerin qui utilisent toutefois les milieux ouverts comme territoire de chasse ; - une est nicheuse certaine dans les garrigues denses : le Busard cendré.

Parmi les autres espèces figurant au Document d’Objectifs de la ZPS, 6 sont nicheuses sur la commune dont 3 sur les milieux ouverts naturels voire agricoles (Alouette lulu, Bruant ortolan, Œdicnème criard) et 3 sur les milieux de garrigues et boisements (Engoulevent d’Europe, Fauvette pitchou, Pipit rousseline). Les autres espèces utilisent les espaces naturels et agricoles de la commune pour leur alimentation (Bondrée apivore, Circaète-Jean-le-Blanc, Grand-duc d’Europe) ou sont en transit migratoire (Pie-grièche écorcheur).

En classant en zones agricole A et naturelle N une large partie du territoire communal (respectivement 517 ha et 288 ha soit au total près de 90% de la superficie totale de la commune) et en limitant strictement la consommation d’espace, le PLU contribue à assurer la préservation des habitats d’alimentation voire de nidification des espèces d’oiseaux inscrites à l’Annexe I de la Directive Oiseaux et recensées au DOCOB de la ZPS « Minervois ». l’intérêt avifaunistique.

Le secteur IAU1 de La Rouchère, du fait de son caractère agricole, ne présente pas de forte diversité avifaunistique. Parmi les 15 espèces d’oiseaux recensées à la fin du printemps 2017, aucune ne figure parmi les espèces inscrites à l’Annexe I de la Directive Oiseaux et recensées au DOCOB de la ZPS « Minervois ». Une seule espèce inscrite à l’Annexe I de la Directive Oiseaux y a été observée : le Milan Noir, dont le secteur de La Rouchère ne représente en tout état de cause qu’une petite partie du territoire de chasse, estimé à plusieurs centaines d’hectares à l’Ouest et au Sud de la commune de CREISSAN. L’urbanisation du secteur de La Rouchère sur 4,0 ha n’aura pas d’incidence significative sur l’espèce.

Aucune espèce inscrite à l’Annexe I de la Directive Oiseaux et recensée au DOCOB de la ZPS « Minervois » n’a non plus été inventoriée sur le secteur IAU2 des Plantiers lors des prospections menées en mai et juin 2016.

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Parmi les espèces inscrites à l’Annexe I de la Directive Oiseaux, seules 2 espèces ont été observées, mais uniquement en activité de chasse : la Huppe fasciée et le Milan noir (le Coucou geai, observé en 2009, n’ayant pas été retrouvé en 2016). La perte de 2,3 ha de territoire de chasse ne représentera pas une perturbation significative pour ces espèces, ni pour les autres espèces communes observées.

Enfin, deux espèces d’intérêt communautaire figurant au DOCOB de la ZPS « Minervois » ont été inventoriées sur le secteur dNpv à vocation de parc photovoltaïque lors des prospections menées en avril et mai 2016 : le Busard cendré et le Circaète Jean-le-Blanc en activité de chasse. S’y ajoutent la Fauvette pitchou qui na pas été observée en 2016, mais qui avait été recensée en 2013 au niveau des zones buissonnantes Ouest et Sud-Est du secteur d’étude, ainsi que l’Aigle de Bonelli, considéré comme fortement potentiel en survol et en alimentation au niveau des garrigues et pelouses de la zone d’étude. Au regard de la surface impactée par le projet de parc photovoltaïque (7,1 ha), de l’existence sur la commune de CREISSAN et les communes alentours de vastes espaces de milieux naturels et semi-naturels de même nature que ceux présents sur le secteur de projet, les incidences du projet sont considérées comme faibles pour l’Aigle de Bonelli et très faibles pour le Busard cendré, le Circaète Jean-le-Blanc et la Fauvette pitchou.

> Incidences de l’ouverture à l’urbanisation du secteur IAU1 de La Rouchère sur les habitats, la faune et la flore

Le diagnostic naturaliste réalisé en mai 2017 par le bureau d’études CAPSE a montré le faible intérêt faunistique et floristique du secteur, en quasi-totalité cultivé en blé.

Les incidences de la délimitation du secteur IAU1 de La Rouchère sont en conséquence : - faibles sur les habitats, s’agissant d’habitats cultivés et anthropiques ; - faibles sur les invertébrés et sur les reptiles, les cultures de céréales étant globalement défavorables à la présence d’espèces à enjeux local de conservation telles que le Lézard ocellé, le Psamodromme algire ou la Couleuvre de Montpellier. Seul le muret longeant le Chemin des Bournious pourrait accueillir des espèces de reptiles de petites tailles comme la Tarente de Maurétanie qui y d’ailleurs été observée. - faibles sur les oiseaux, même si deux espèces revêtant un enjeu écologique notable, y ont été observées en Mai 2017 (Linotte mélodieuse et Milan Nord), la perte de 4 ha de territoire de chasse ne représentant pas une perturbation significative pour ces espèces, ni d’ailleurs pour les autres espèces observées.

> Incidences de l’ouverture à l’urbanisation du secteur IAU2 des Plantiers sur les habitats, la faune et la flore

La localisation du secteur des Plantiers en enclave dans la zone urbaine d’une part, et l’exploitation en vignes d’une grande moitié Sud d’autre part limitent très fortement son intérêt écologique, faunistique et floristique.

Les incidences de la délimitation du secteur IAU2 des Plantiers sont en conséquence : - faibles sur les habitats. Seul un habitat à enjeu local de conservation modéré sera impacté : l’habitat de pelouses à Brachypode rameux qui occupe une superficie d’environ 0,6 ha ; la faible surface de cet habitat, par ailleurs largement représenté sur le territoire communal, son caractère dégradé, avec le développement de ligneux bas, fait que l’impact de sa destruction sera faible. - faibles sur la flore en l’absence d’espèces patrimoniales à enjeu de conservation notable.

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- faibles sur les insectes, la seule espèce patrimoniale observée étant une espèce localement très commune et à enjeu de conservation faible (la Decticelle à serpe). - faibles sur les oiseaux, la perte de 2,3 ha de territoire de chasse ne représentant pas une perturbation significative pour les espèces observées en activité de chasse sur le secteur (Milan noir, Huppe fasciée et Coucou geai). - modérées voire fortes sur les Reptiles, plusieurs espèces ayant été observées au niveau des murets de pierre bordant le Chemin de la Bergerie et le Chemin des Rivières, dont le Lézard ocellé (observé en 2009 mais pas au cours de l’actualisation de 2016).

Pour réduire ces incidences, plusieurs mesures réductrices peuvent être envisagées, ne relevant toutefois pas du PLU : - Adaptation du calendrier de travaux à la phénologie des espèces à enjeux de façon à éviter (ou du moins à réduire la probabilité) la destruction d’individus en période de reproduction et/ou d’hivernage et de limiter les effets du dérangement. - Aménagement des bassins de rétention en faveur de la petite faune et notamment des amphibiens (pente douce sur un au moins des côtés, aménagement de différents paliers de profondeur, végétalisation d’au moins une berge).

> Incidences de la délimitation du secteur Npv à vocation de parc photovoltaïque

Au stade des études naturalistes menées dans la cadre de l’élaboration de l’étude d’impact du projet photovoltaïque de Combeplane Est, les incidences brutes (c’est à dire avant mise en œuvre de mesures réductrices ou compensatoires) sont jugées : - modérées sur les habitats avec la perte de 2,7 ha de pelouses à Bracchypode rameux ; - modérées sur la flore, l’Astragale glaux présente sur site étant susceptible de recoloniser rapidement l’emprise de la centrale et notamment les pistes d’exploitation ; - faibles à fort sur les insectes et notamment sur la Proserpine. - faibles sur les amphibiens dont aucune espèce n’a été recensée au cours des prospections réalisées par ECO-MED ; - fortes sur le Lézard ocellé, modéré à faible sur les autres espèces ; - modéré sur les oiseaux du fait de la présence en période de nidification de plusieurs espèces à enjeu local de conservation notable ; - très faibles à modéré sur les Chiroptères (modéré seulement pour le Grand Rhinolophe et le Grand / Petit Murin), en lien avec la destructioon d’habitat de chasse (6,4 ha de milieux semi-ouverts d’enjeu faible à modéré).

Pour réduire ces incidences, plusieurs mesures réductrices peuvent d’ores et déjà être envisagées, qui seront précisées et complétées par l’étude d’impact du projet photovoltaïque : - défavorabilisation écologique avant travaux et adaptation du calendrier de travaux à la phénologie des espèces à enjeux ; - adaptation des clôtures au passage de la petite faune (amphibiens, reptiles, petits mammifères) ; - création de gîtes favorables aux reptiles (de type pierriers) ; - balisage précis de l’emprise du parc et mise en défens des habitats périphériques ; - conservation des arbres à cavités, favorables à la reproduction de la Huppe fasciée et du Petit-Duc scops.

Si une mesure de compensation devait être retenue, consistant en la réouverture de parcelles de friches et de garrigues en faveur des espèces des milieux ouverts, le classement en zone naturelle N de parcelles boisées au Nord du secteur Npv en permettrait la mise en œuvre.

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4.1.3 – Incidences sur les équipements d’infrastructure

> Eau potable

L’objectif démographique retenu par le PADD à savoir 1 700 habitants permanents à échéance du PLU est compatible avec la ressource en eau potable de la commune.

Selon le Schéma Directeur d’Alimentation en Eau Potable de la commune, établi en Mars 2002, les débits maximum d’exploitation des forages des Bories (60 m3/h en débit instantané, 723 m3/jour en journalier) permettent de répondre aux besoins en pointe d’une population totale de 2 000 personnes (par hypothèse 1 700 habitants permanents + 300 résidents saisonniers).

A terme, la ressource en eau potable devra toutefois être confortée ; plusieurs solutions sont d’ores et déjà envisagées : l’augmentation du débit de prélèvement maximum autorisé ; la recherche d’une ressource complémentaire ; l’interconnexion avec les réseaux d’une commune voisine.

> Assainissement

La capacité de la station d’épuration de CREISSAN - 2 000 EH - est compatible avec l’objectif démographique fixé par le PLU (1 700 habitants permanents).

4.2 – Données et méthode de l’évaluation environnementale

4.2.1 – Etat initial de l’environnement

La constitution de l'état initial du territoire communal représente le point de départ de l’évaluation environnementale du projet de document d’urbanisme.

L’état initial se fonde sur les études naturalistes réalisées au cours des dernières années dans le cadre de l’élaboration du PLU et des différents projets d’urbanisation (ZAC multisites La Rouchère-Les Plantiers GGL puis lotissement de la Rouchère JCC Promotion) et de développement des énergies renouvelables (projet de pârc photovoltaïque de Combeplane) :

§ « Evaluation environnementale du Plan Local d’Urbanisme de la commune de CREISSAN », Cabinet Barbanson Environnement, Janvier 2012 actualisation septembre 2016. En complément de l’exploitation de la bibliogaphie disponible, six sorties de terrains ont été réalisées par les spécialistes faune et flore du Cabinet Barbanson Environnement en 2011 et 2016 sur l’ensemble du territoire communal de CREISSAN et plus spécifiquement sur les secteurs d’extension de La Rouchère et Les Plantiers. Ces deux secteurs d’extension avaient par ailleurs fait l’objet de prospections au printemps 2009 dans le cadre de l’études d’impact de la Zone d’Aménagement Concerté multisites La Rouchère-Les Plantiers (Aménageur GGL). - Habitats : deux sorties en mai et juin 2009 sur les deux secteurs de La Rouchère et Les Plantiers ; une sortie en décembre 2011 à l’échelle de la commune ; deux sorties en mai et juin 2016 sur les deux secteurs de La Rouchère et Les Plantiers. - Flore : 3 journées en décembre 2011 à l’échelle de la commune, puis Mai et juin 2016 sur les deux secteurs de La Rouchère et les Plantiers.

Commune de CREISSAN Plan Local d’Urbanisme 33

- Faune : 4 sorties de terrain entre juillet et octobre 2011 puis mai et juin 2016, en complément des 5 journées de prospection réalisées entre mai et juillet 2009.

§ « Pré-diagnostic naturaliste – Projet d’aménagement sur le secteur de La Rouchère – er CREISSAN » CAPSE, 1 Juin 2017. La remise en culture du secteur de La Rouchère au début de l’année 2017 a nécessité une actualisation des données naturalistes recueillies par le Cabinet Barbanson Environnement en 2011 et 2016. Cette actualisation a été réalisée par le bureau d’études CAPSE avec un passage d’inventaire sur site à la fin du printemps 2017.

§ « Etude d’impact centrale photovoltaïque de Creissan – BURGEAP – NEOEN « et « Projet de parc photovoltaïque – volet naturel de l’étude d’impact – ECOMED-NEOEN » en cours de finalisation. Le secteur de projet a fait l’objet de plusieurs campagnes de prospections au cours des dernières années par différents bureaux d’études spécialisés : - MICA Environnement : 1 journée de prospection en Mars 2013 ; - Gaïadomo : 3 journées de prospection en Juin, Août et Octobre 2013 ; - ECO-MED : 11 journées de prospection réparties entre les mois de Mars et Octobre 2016.

4.2.2 – Incidences du PLU sur la biodiversité et les milieux naturels

La réflexion menée est basée sur la superposition des enjeux environnementaux et le projet de PLU envisagé par la commune de manière directe (opérations prévues, localisation des aménagements…) et indirecte (augmentation de la pression sur la ressource en eau,…) au moment de la rédaction de ce dossier.

L’analyse des incidences de la mise en œuvre du PLU sur l’environnement n’a pas vocation à se substituer aux études réglementaires (étude d’impact sur l’environnement, évaluation des incidences au titre de Natura 2000 ou de la Loi sur l’Eau,…) ou études techniques (étude d’insertion paysagère, étude hydraulique,…) qui seront spécifiquement menées dans le cadre des différentes opérations d’aménagement, et notamment du projet de parc photovoltaïque de Combeplane.

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