Métairie De Montrafet, Mentionnée Également Dans Le Compoix De L’An 1730, Est Actuellement Habitée, Mais L’Élevage Et La Culture Des Terres Ne Sont Plus Pratiqués
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1 2 3 MONTRAFET =-=-=-=-=-=-= La métairie de Montrafet, mentionnée également dans le compoix de l’an 1730, est actuellement habitée, mais l’élevage et la culture des terres ne sont plus pratiqués. Ce bâtiment est également située au sud de Palaja, à environ 1800 m de distance du chemin de Romingada et de « l ‘aqueduc ». On y accède à travers bois par un chemin de terre carrossable ne présentant pas de difficultés. Une reconnaissance féodale datant de l’an 1682 entre noble Guillaume du Pruel seigneur de Palaja et noble Pierre de Marescot sieur de Labastide, nous apprend qu’un Sieur de Montrafet possède des biens à Palaja qui confrontent les terres de Pierre de Marescot, son voisin.( Canorgue et à Pas de baco).La Maison de Marescot possédait les seigneuries du Villar en Val de Daigne. L’acte n’indique pas de quelles natures sont les biens du sieur de Montrafet à part l’indication du lieu Pas de Vaque qui n’a pas changé au XVIII e siècle. La principale culture est le blé froment. Le plan parcellaire du XVIII e siècle, nous indique que M Pierre Estruc de Cazillac possède une terre labourable avec un courtal à Pas de Vaque. Le courtal pouvant être un bâtiment d’exploitation agricole ou bien une bergerie. Figure également sur ce même plan la métairie de Montrafet. Le compoix de l’an 1730 nous donne actuellement les premiers renseignements sur cette métairie. AN 1730 Voici un extrait du compoix de 1730 : Monsieur Jean ESCARAGUEL 198 Une metherie apelée Barboulieres a present Monrafet avec logement pour le metaye [pastus} boual Paile pattu ouvert hiere feratjal Le tout joigniant Confronte dauta et aquillon le rec descau cers le chemin De lametherie et luy mesme midi luy mesme contenent Les couverts cinquante deux canes pattu ouvert sept canes Hiere ceinq coups et demy moyene feratjal deux quartieres Deux coups et demy Estime bon fait une livre trois sols dix Deniers et demy………………………………………………….1L 3 S 10 D ½ 199 Autre borde servant de courtal pattu ferme pre paissieu Et un petit champ audit lieu confronte dauta luy mesme Cers et midy chemin aquilon le rec descau contenent le Couvert trante six canes pattu ferme veint et huit canes Pre deux quartieres estime une quartiere Bon et une quartiere Moyen paissieu neuf coups Champ deux quartiere un coup Estime une quartiere Bon le reste moyen fait une livre Huit sols huit deniers un quart……………………………………1L 8 S 8 D 4 5 Suit l’énumération de ses autres biens : prés, champ à « pas de Lauquate », champs, vigne, champ et herm à la foundude etc. Un chemin conduit à la métaire darzens. (actuellement les ruines d’ Estanave). On constate qu’il y a un éparpillement des possessions dans divers secteurs du village. Cette métairie nommée Monrafet en 1730 s’appelait auparavant Barboulieres. Le propriétaire s’appelle Jean Escaraguel. Le paragraphe n° 198, nous indique qu’il y a le logement pour le métayer. Il est dit que les couverts ont une superficie de 52 canes soit 165 m 2 environ plus le pattu ouvert, sept canes soit 22 m 2. Le couvert d’une manière générale était une toiture. On donnait aussi ce nom a des bergeries recouvertes d’une toiture. Le pattu peut désigner les murs d’une construction en cours ou un enclos sommaire à usages multiples. Sa superficie est de 89m2. La hiere , ou aire pour le battage des céréales ainsi qu’un feratjal ou champ de fourrage. Le paragraphe n° 199 signale autre borde servant de courtal . On peut penser qu’il s’agit là d’une ferme qui à présent sert de bergerie dont la surface est de 36 canes soit 115 m 2 environ. Le patu fermé de 28 canes. Un pré et un paissieu AN 1740 Le compoix de 1740, nous confirme bien qu’il y a une métairie appelée Barboulieres autrefois, mais à présent appelée Mounrafet. Extrait du compoix de 1740 : Monsieur ESCARAGUEL Une Metherie appelee Barboulieres a present mounrafet avec Logement pour le metaye [ partus ] boual paile pattu ouvert hiere Feratjal le tout joignant confronte dauta et aquilon le Rec descau cers le chemein de la metherie et lui mesme midy Luy mesme contenent les couverts cinquante deux canes Pattu ouvert sept canes hiere cinq coups et demy moyen feratjal Deux quartieres deux coups et demy estime bon fait une livre Trois sols dix deniers et demy …………………………… 1L 3 S 10 D Une Borde servant de courtal pattu ferme pre paissieu Et un petit champ audit lieu confronte dauta luy mesme Cers et midy chemin et aquillon le rec descau contient le Couvert trante six canes pattu ferme veint et huit canes pre Deux quartieres estime une quartiere boun, et une quartiere Moyen paissieu neuf coups champ deux quartieres un Coup estime une quartiere boun le reste moyen fait une Livre huit sols huit deniers un quart……………………………. 1L 8 S 8 D ¼ 6 Les autres paragraphes nous renseignent sur les biens possédés par ce propriétaire. Il possède une quantité de terres en champs, vigne et jardin autour de la dite métairie. Egalement une autre quantité de terres en champs et herm à la foundude le long du rec, le ruisseau. La métairie d’Arzens est citée Sont cités des lieux-dits comme La combe de las clauses, (les claux, le claus, pièces de terre clôturées), le pech pelat, pas de Baque, la combe de Lagardie, las coumbos das vignals. D’après le plan parcellaire du XVIII e s, le lieu-dit pas de Vaque se situe à l’ouest de Montrafet ; il y a un courtal et terres appartenant à Pierre Estruc de Cazilhac.(n° 18) Nous retrouvons dans ce compoix les mêmes caractéristiques signalées dans les registres précédents. A savoir, un texte sans ponctuation avec de nombreux mots occitans et vieux français. En 1740, la métairie s’appelle Mounrafet. La personne qui a rédigé ce texte, l’écrit en partie en français et en partie en occitan. - boual qui est l’étable - paile pour le foin. - pattu ouvert soit un local non entouré de murs mais sans toiture. Cette métairie confronte dauta et aquilon le rec descau, c’est-à-dire à l’est et au nord le ruisseau d’Escau. Les couverts n’ont pas été agrandis par rapport à l’an 1730. Le plan parcellaire du XVIIIe siècle concernant Palaja nous donne quelques renseignements supplémentaires : N° 6 – Métairie, sol, jardin et rivage, vigne, terre labourable dudit Sieur Escaraguel de Villeseque. Lieu apellé Monrafet. Cont.249 ceterées 3 [quartières] 1 coup. Lamole. Nous avons la superficie des terres de Montrafet au XVIII e siècle –entre 1730 et 1750, date de vente de Montrafet à A. Puel - soit 81 hectares environ. Nous pouvons lire également deux dates 1731 et 1552 Jean [Lautre] vieux. 60 Set. Il est probable qu’il existait d’autres compoix antérieurs à celui de l’an 1730 pour Palaja. AN 1750 Le 10 octobre 1750 : Vente de la métairie par le fils Escarguel à Mr Antoine Puel. Acte retenu par Jean Surbin notaire royal de Castelnaudary dont voici quelques extraits : « Jacques Escargueil bourgeois de ville seque lande diocèse de Carcassonne lequel en qualité d’héritier du sieur Jean Escargueil [sarda] »… « fait vente pure en faveur de Mr Antoine Puel laboureur demeurant a la métairie appelée mansencal située dans le terroir de la ville dudit Carcassonne. Cette métairie est située dans le consulat de Palaja. » Le nouveau propriétaire devra payer des redevances. Notamment la « censive » au seigneur ou seigneurs qui justifient des titres valables. La vente a été faite moyennant le prix de douze cent livres. 7 8 9 10 11 12 Cette métairie a été affermée à Cuxac dont le notaire se nomme Abraham, notaire à Carcassonne. Cuxac jouit encore d’une année car la métairie a été affermée pour 6 années. On emploi le mot afferme lorsque l’on met à disposition d’une personne pour un temps déterminé (dans cet acte, il s’agit de 6 ans), moyennant un loyer, ou une rente, un bien. Dans ce cas présent, il s’agit de la métairie. Mais cela peut être aussi le cas d’un moulin, d’un champ, d’une mine etc. Le nouveau propriétaire en 1750, s’appelle donc Antoine Puel. Sur le linteau de pierre d’un portail de la métairie, nous pouvons lire la date de 1765. AN 1788 Le compoix de 1788, comme les précédents compoix, a été « fait d’authorité de nos seigneurs de la souveraine cour des comptes aydes et finances de Montpellier », « a la diligence de M.M. les consuls dudit Palaja, par Me Jean Louis Cros feodiste et géomettre de la ville de pezenas » participent également, Jean Sicre fils de Louis et Jean Estieu ménagers dudit Palaja , Antoine Bru ménager de Leuc et André Combes ménager de Pradelles. Toutes les personnes qui participent, prêtent serment devant Me Dat avocat en parlement et juge de Palaja. L’arpentement a été fait à la mesure usitée du pays par seterées, quartières et boisseaux. Extrait du compoix de 1788 : Sieur Antoine PUEL ménager habitant à sa métairie de Montrufet dans le terroir de Palaja. Plan 7 N° 6 et 7 3 – Plus une metairie consistant en logement, écurie, bergerie place à tenir du fumier aire ferrajal, champs vigne et hermes appellée la metairie de montrufet lesquelles differentes qualites de possessions se trouvent divisées par plusieurs fosses et chaines des rochers et en outre par le chemin de lad. métairie a palaja joignant en corps du levant à plusieurs endroits du midy et d’aquilon les possessions dépendantes de la metairie de Cassagnac du sieur Jean leguevaques et le grand Pech de montahut du midy déclinant au levant Les possessions dépendantes de la metairie d’estanave Du midy inclinant au cers lui-même pour l’article Precedent un rec meyral entre deux de cers Ledit rec meyral audela duquel est le chemin Tendant de Villefloure a palaja de cers inclinant Alaquilon dud.