Don Giovanni 1 Don Giovanni
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Don Giovanni 1 Don Giovanni Don Juan Don GiovanniIl dissoluto punito ossia il Don Giovanni Portrait du chanteur Francisco d'Andrade (1856-1921) en Don Giovanni (n°11) par Max Slevogt (1902), Staatsgalerie Stuttgart Genre Opéra (dramma giocoso) Nb. d'actes 2 Musique Wolfgang Amadeus Mozart Livret Lorenzo da Ponte Langue Italien originale Durée 150 minutes approximative Dates de juillet-octobre 1787 composition Partition Bibliothèque nationale de France, Paris autographe Création 29 octobre 1787 théâtre des États de Prague Création 17 septembre 1805 française Opéra de Paris Versions successives • 29 octobre 1787 : Prague • 7 mai 1788 : Vienne Personnages • Don Giovanni, gentilhomme (basse) • Leporello, son valet (basse) • Le Commandeur (basse) • Donna Anna, sa fille (soprano) • Don Ottavio, fiancé de Donna Anna (ténor) Don Giovanni 2 • Donna Elvira, jeune femme délaissée par Don Giovanni (soprano) • Zerlina, jeune paysanne (soprano) • Masetto, paysan, fiancé de Zerlina (basse) • Paysans, paysannes, serviteurs, démons (chœur) Airs • Aria « Madamina, il catalogo è questo » (« Air du Catalogue ») - Leporello • Duettino « Là ci darem la mano » - Don Giovanni, Zerlina • Aria « Finch'han del vino » (Air dit « du champagne ») - Don Giovanni • Trio « Protegga il giusto cielo » (« Trio des masques ») - Donna Anna, Donna Elvira, Don Ottavio Don Giovanni[1] , K. 527 (Don Juan en français[2] ), est un opéra en deux actes et en langue italienne du genre dramma giocoso[3] de Wolfgang Amadeus Mozart, créé à Prague le 29 octobre 1787, sur un livret de Lorenzo da Ponte inspiré du mythe de Don Juan. Deuxième collaboration entre Mozart et da Ponte après Les Noces de Figaro, le livret est proposé par le librettiste (selon ses Mémoires[4] ) au compositeur à la fin du printemps 1787, pour répondre à une commande du Théâtre national de Prague passée en janvier 1787, après le succès de leur ouvrage précédent. Mozart y travailla du mois de juillet à la veille de la création ; sa célèbre ouverture aurait été écrite durant la nuit précédant la répétition générale[5] . La première eut lieu au théâtre Nostitz de Prague le 29 octobre 1787, avec la troupe qui y avait repris Les Noces de Figaro. L'œuvre rencontre un immense succès contrairement à la création viennoise, le 7 mai 1788 au Burgtheater, qui se heurte au goût conservateur du public local (« La musique de Mozart est beaucoup trop difficile pour le chant » écrit Rosenberg, le 16 mai), malgré les modifications effectués par Mozart. Il y eut néanmoins quatorze représentations. Don Giovanni est, avec La Flûte enchantée, l'opéra qui eut le plus d'influence sur les compositeurs romantiques, par son mélange d'éléments comiques (buffa) et tragiques (seria) - synthèse annoncée par sa qualification de dramma giocoso (« drame joyeux »). L'ouvrage est aujourd'hui considéré comme un des opéras majeurs de Mozart avec Les Noces de Figaro et La Flûte enchantée, mais aussi de tout l'art lyrique. Richard Wagner le qualifiait d'« opéra des opéras[6] ». Argument L'action se déroule à Séville en Espagne au XVIIe siècle. Ouverture Un grave et solennel adagio correspondant à la scène finale de l'opéra (mais sans les trombones) est suivi par un vif allegro dont le caractère fougueux et puissant symbolise excellemment le personnage impulsif de Don Giovanni dont la seule obsession est la recherche à tout prix du plaisir. Sans aucune pause, Mozart enchaîne la coda de l'ouverture avec la première scène. Présentation de Don Juan lors de l'ouverture de Acte I l'Opéra de Vienne le 25 mai 1869. Le jardin de la maison de Donna Anna, la nuit Leporello monte la garde devant la maison dans laquelle Don Giovanni s'est introduit afin de séduire Donna Anna, la fiancée d'Ottavio (Introduction « Notte e giorno faticar »). Soudain, Donna Anna apparaît avec Don Giovanni. Elle Don Giovanni 3 veut savoir qui il est et appelle à l'aide ; lorsque le Commandeur survient, il provoque l'agresseur en duel. Il est frappé à mort par Don Giovanni (« Ah ! Soccorso ! »), qui prend la fuite sans avoir été reconnu. Donna Anna est choquée, et Don Ottavio jure vengeance (Récitatif « Ma qual mai » et Duo « Fuggi, crudele, fuggi ! »). Une rue près d'une auberge à l'aube Don Giovanni et Leporello arrivent (Récitatif « Orsù, spicciati presto »). Donna Elvira, qu'il a séduite puis abandonnée, apparaît. Don Giovanni ne la reconnaît pas et essaie de lier connaissance (Trio « Ah, chi mi dice mai » et récitatif « Stelle ! che vedo ? »). Lorsque Don Giovanni la reconnaît, il s'esquive, la laissant avec Leporello, qui essaie de la consoler en lui présentant la liste des conquêtes de son maître (Air « Madamina, il catalogo è questo »). Elvira fait vœu de vengeance (Récitatif et air « In questa forma »). La campagne, le matin Une procession de villageois qui préparent le mariage de Masetto et Zerlina apparaît (Duo et chœur « Giovinette che fate all'amore »). Don Giovanni remarque Zerlina, qui lui plaît, et se débarrasse du fiancé jaloux, Masetto (Récitatif « La Zerlina senza me non può star » et air « Ho capito »). Dès que Don Giovanni est seul avec Zerlina, il commence à la séduire (Récitatif « Alfin siam liberati » et duo « Là ci darem la mano »). Donna Elvira les rejoint et emmène Zerlina juste avant qu'elle ne cède (Air « Ah, fuggi il traditor »). Don Giovanni rencontre alors Anna et Ottavio. Donna Elvira, de retour, les met en garde contre celui qui l'a abandonnée (Quatuor « Non ti fidar »). Don Giovanni répond à ses reproches en essayant de la faire passer pour folle, sans arriver à convaincre ses interlocuteurs. Après son départ, Anna pense avoir reconnu en Don Giovanni le meurtrier de son père, et raconte l'agression à Ottavio qui décide de la venger (Récitatif « Don Ottavio, son morta ! » et air « Or sai chi l'onore »). Leporello informe Don Giovanni que les invités pour le mariage sont arrivés, qu'il a réussi à occuper Masetto, mais que le retour de Zerlina a tout gâché. Il a réussi à se débarrasser d'Elvira. Don Giovanni est extrêmement insouciant et joyeux (Air « Finch' han dal vino »). Il retourne au palais. Le jardin de la maison de Don Giovanni Zerlina suit Masetto et essaie d'apaiser sa jalousie (Récitatif et air « Batti, batti, o bel Masetto »). Don Giovanni les invite tous les deux au bal. Leporello invite aussi Elvira, Ottavio et Anna, masqués (Septuor « Bisogna aver coraggio »). Une salle de bal chez Don Giovanni Trois airs de danse se succèdent : menuet, contre-danse, et danse allemande. Don Giovanni entraîne Zerlina à l'extérieur, tandis que Leporello attire l'attention de Masetto. Lorsque Zerlina crie à l'aide, Don Giovanni joue la comédie en poussant Leporello de son épée, et l'accuse d'avoir voulu séduire Zerlina. Personne ne le croit, et la foule l'encercle, mais il réussit à s'enfuir. Don Giovanni 4 Acte II Une rue, la nuit Leporello veut quitter son maître, mais Don Giovanni le convainc de rester et échange ses vêtements avec lui (Duo : « Va, che sei matto »). Elvira apparaît à son balcon (Trio « Ah taci, ingiusto core ! ») et Leporello, déguisé, lui chante une déclaration d'amour. Elle le prend pour Don Giovanni et part avec lui. Don Giovanni chante alors une sérénade à la camériste d'Elvira (Air « Deh vieni alla finestra »). Surpris par Masetto et ses amis, le faux Leporello envoie les paysans à la recherche de Don Giovanni, puis bat Masetto avant de se sauver (Récitatif et air « Metà di voi qua vadano »). Zerlina trouve le charmant Masetto et le console (Air « Vedrai, carino, se sei buonino »). Devant la maison de Donna Anna Elvira et Leporello sont rejoints par Ottavio, Anna, Masetto et Zerlina, qui veulent tuer le pseudo-Don Giovanni (Sextuor « Sola, Sola in buio loco »). Elvira implore leur pitié, et Leporello se démasque. Il demande pitié (Air « Ah, pietà ! »), et réussit finalement à s'enfuir. Ottavio voit dans ces événements la preuve que Don Giovanni est bien l'assassin du Commandeur, et promet de le venger (Air « Il mio tesoro intanto »). Restée seule, Elvira admet qu'elle aime encore Don Giovanni et renonce à la vengeance (Air « In quali eccessi »). Luigi Bassi dans le rôle de Don Giovanni en 1787 Un cimetière, la nuit (n° 16, canzonetta : Deh, vieni alla finestra, o mio [7] Leporello raconte les récents évènements à Don Giovanni, qui rit aux tesoro ! ) éclats. Une voix provenant d'une statue lui demande de laisser les morts en paix. Sur ordre de Don Giovanni, Leporello lit l'inscription à la base de la statue : « Dans ma tombe, j'attends ma vengeance ». Le valet tremble de peur, mais son maître le force à inviter la statue à dîner (Duo « O statua gentillissima »). La statue hoche la tête et répond « Oui ». La chambre sombre de Donna Anna Donna Anna demande à Don Ottavio de repousser leur mariage, ce qui l'afflige profondément (Air « Crudele »). Peu à peu, elle s'apaise et lui confirme son amour. Une salle à manger, chez Don Giovanni Don Giovanni commence son repas, pendant que les musiciens interprètent des airs d'opéra (Finale « Già la mensa »). Elvira entre, et essaie de convaincre Don Giovanni de se repentir (« L'ultima prova »). Mais ce dernier se rit d'elle (« Vivan le femmine »). En partant, Elvira pousse un cri de terreur. Leporello va voir ce qui se passe et hurle à son tour, car il a vu la statue du Commandeur qui s'approche, et frappe à la porte. Comme son valet refuse d'ouvrir, Don Giovanni s'en charge. Le Commandeur entre (« Don Giovanni, a cenar teco »), mais refuse de s'asseoir à table. Il invite Don Giovanni à dîner, et ce dernier accepte et lui serre la main. La statue lui demande alors de se repentir, mais Don Giovanni refuse.