Assemblée générale ordinaire Racing Club de France

Procès verbal

Assemblée Générale Ordinaire du RCF

Jeudi 13 octobre 2016

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Assemblée générale ordinaire Racing Club de France

Membres du Bureau Exécutif présents :

Monsieur Jean-Claude FAUVET, Président du Racing Club de France

Monsieur Arnaud BOUET, Vice-Président

Monsieur Alain CADIOU, Vice-Président

Monsieur Christian CALDAGUES, Vice-Président

Monsieur Jean-François TESSLER, Vice-Président

Monsieur Claude ROZNER, Secrétaire général

Monsieur Bernard TANDEAU, Secrétaire général

Monsieur Cédric COLAERT, Trésorier

Monsieur Jean-François DESCLAUX, Trésorier

Cabinet KPMG :

Monsieur Frédéric QUELIN, Directeur Associé.

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ORDRE DU JOUR

1- Allocution du Président,

2- Approbation du rapport sportif pour la saison 2015 (Résolution N° 3),

3- Rapport financier, lecture du rapport des Commissaires aux Comptes et approbation des comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2015 (Résolution N° 4),

4- Présentation du budget prévisionnel pour l’exercice 2016,

5- Renouvellement du Commissaire aux Comptes titulaire et nomination du Commissaire aux Comptes suppléant (Résolution N° 1),

6- Mission complémentaire confiée au Commissaire aux Comptes titulaire (Résolution N° 2),

7- Réponses aux questions ou interpellation adressées au Comité Directeur avant le jeudi 29 septembre 2016.

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Jean-Claude FAUVET, Président du Racing Club de France Chers amis, nous allons ouvrir la séance de l’Assemblée générale ordinaire en vous remerciant tout d’abord de votre présence. Comme il est de tradition, nous avons une pensée pour les membres du Club qui nous ont quittés au cours des derniers mois, plus particulièrement deux grands dirigeants que certains ici présents dans la salle connaissent naturellement. Le premier, c’est Jean Bédérède, qui était un ancien grand joueur de rugby et aussi grand tennisman, et qui a été Secrétaire général du Club et vice-président du . Le second, Bernard Van Troyen qui est décédé il y a deux semaines et qui était membre du Conseil d’éthique du Racing. Nous allons nous lever, si vous le voulez bien, pour leur rendre hommage par une minute de silence. Merci beaucoup. Je vais maintenant passer la parole à Claude ROZNER, Secrétaire général qui va vous indiquer le déroulement de l’Assemblée.

Claude ROZNER, Secrétaire général Chers amis et chers membres du Racing Club de France, bonsoir. Le Comité Directeur vous remercie d’être venus, ce soir, si nombreux à l’Assemblée générale ordinaire du Racing Club de France. Nous allons ouvrir l’Assemblée générale ordinaire du Racing Club de France, au cours de laquelle nous aurons à approuver le rapport sportif et le rapport financier de l’exercice qui a été clos au 31 décembre 2015. Différentes brochures vous ont été remises à l’entrée de la salle. Je pense que vous avez pu les retirer et les consulter. Vous y trouverez également le rapport sportif, le rapport financier et le rapport du Commissaire aux comptes certifiés par le cabinet KPMG. Nous vous avons également remis des instruments de votes. Ce sont des bulletins. Ces bulletins vous permettront de voter lorsque le moment sera venu et que les personnes passeront dans les allées pour récupérer vos votes. Je vais maintenant vous donner connaissance du procès-verbal qui a été émis par le Conseil des membres du Conseil d’éthique. Les membres du Conseil d’éthique se sont réunis le 10 octobre 2016 pour procéder à la vérification des formules de pouvoir déposées ou adressées au Siège social pour l’Assemblée générale ordinaire du jeudi 13 octobre 2016, conformément aux dispositions de l’article 19 des statuts de l’Association. Pour 3 990 votants potentiels, 601 pouvoirs ont été remis ou reçus au Siège social. Sur ces pouvoirs, le Conseil d’éthique a décidé d’en refuser 38, à savoir : - 8 pouvoirs photocopiés, - 3 pouvoirs adressés au Président, acceptés mais non utilisables comme ayant déjà reçu 10 pouvoirs - 2 pouvoirs donnés à un membre ayant déjà donné son pouvoir, - 7 pouvoirs reçus hors délai, - 3 pouvoirs raturés, - 6 pouvoirs donnés par un membre à lui-même, - 1 pouvoir donné à 2 membres, - 4 pouvoirs donnés à des salariés du Club, - 1 pouvoir donné un destinataire inconnu, - 2 pouvoirs portant la mention « A votre choix », - 1 pouvoir manuscrit.

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563 pouvoirs ont donc été déclarés conformes par le Conseil d’éthique, dont 311 en blanc pouvant être utilisés pour le vote concernant les projets de résolution présentés ou agréés par le Comité Directeur, et ce conformément à l’article 17.1 de nos statuts. Dès que je serai en possession de la feuille d’émargement, je vous communiquerai le nombre de présents et représentés. Pour le contrôle des votes, nous aurons besoin d’un ou deux volontaires qui pourront aider le Conseil d’éthique lors du dépouillement. Y a-t-il dans la salle une ou deux personnes qui pourraient lever la main pour participer au dépouillement ? En ce qui concerne le déroulement de l’Assemblée générale, nous allons maintenant poursuivre son déroulement par l’allocution de notre Président Jean-Claude Fauvet, conformément à l’article 17 des statuts. Nous prendrons ensuite connaissance par Christian Caldagues, Vice-président du Racing Club de France en charge des activités sportives, du rapport sportif de l’année de l’exercice 2015. Nous poursuivrons par la présentation du rapport financier 2015 et du budget prévisionnel 2016 qui sera faite par Cédric Colaert, Trésorier du Racing Club de France, suivi du rapport de notre Commissaire aux comptes du cabinet KPMG. A l’issue de ces rapports, vous serez appelés à voter l’approbation de ces deux rapports. Je vous rappelle que les résolutions seront adoptées à la majorité simple des membres présents et représentés. En fin d’Assemblée, nous répondrons aux nombreuses questions écrites qui nous ont été posées et nous vous en remercions. Je passe maintenant la parole à Jean-Claude Fauvet.

Jean-Claude FAUVET Merci Claude. Avant d’attaquer le rapport moral, je voudrais vous présenter l’équipe qui est autour de moi : - Arnaud BOUET, Vice-Président ; - Alain CADIOU, Vice-Président ; - Christian CALDAGUES, Vice-Président ; - Jean-François TESSLER, Vice-Président ; - Claude ROZNER, Secrétaire général ; - Bernard TANDEAU, Secrétaire général. - Cédric COLAERT, Trésorier ; - Jean-François DESCLAUX, Trésorier ; - Frédéric QUELIN, Directeur Associé du cabinet KPMG. Je vais vous lire le rapport moral. L’année 2015 a été une année contrastée dont peut sortir pour notre club, le meilleur comme le pire. En effet, si le site d’Eblé, pour sa première année pleine, de retour sous nos couleurs a réalisé une performance économique bien meilleure que celle budgétée (laquelle était basée sur les résultats du Groupe Lagardère) à la satisfaction globale des quelque 4.000 sportifs qui le fréquentent assidûment, et ce malgré la vétusté des installations, il n’en est pas de même du site de La Boulie qui, victime de la crise qui frappe le secteur du depuis 2012 et, ô ironie de l’histoire, de nos succès sportifs, a connu un déficit important. Au-delà du rapport financier, très statutaire, comme à chaque AG, nos trésoriers vous détailleront et commenteront tous les résultats par site et par section. Ils répondront bien évidemment aux questions que vous nous avez déjà fait parvenir ou celles soulevées au cours de nos échanges. Une telle situation conduirait le Club à sa perte s’il n’était pas porté remède : le Comité Directeur a donc défini puis engagé une série de mesures permettant le redressement de la situation. Depuis 2007, année suivant la fracture provoquée par la perte de la concession de la Croix-Catelan, vous

Le 13 octobre 2016 5 Assemblée générale ordinaire Racing Club de France avez fait l’honneur de nous confier la gouvernance du Racing Club de France, confiance réitérée au fil des renouvellements du Comité Directeur : permettez-moi de faire le point sur ces 10 années et de tenter d’éclairer les perspectives qui s’offrent à notre club. De 1882 à 2006, le Racing Club de France a grandi et s’est développé grâce à un partenariat unique avec la ville de . Pendant près de 125 ans, celle-ci lui a en effet conféré la concession de la Croix-Catelan pour une redevance symbolique, permettant au Racing de développer de nombreux sports dans un corpus de valeurs solides et de bâtir, en outre, un palmarès olympique et mondial sans égal. Nous sommes le Club aux 95 médailles aux JO et aux championnats du monde, toutes disciplines confondues, auxquelles s’ajoutent d’innombrables titres de champion d’Europe ou de France. C’est le Club le plus admiré et en même temps, le plus jalousé. Le Racing a, de plus, créé un patrimoine foncier dédié aux sports comprenant en concession : - Le site de la Croix-Catelan où se disputèrent les Jeux Olympiques de 1900, - Le stade de Colombes où prirent place ceux de 1924, ainsi que la Coupe du monde de football de 1930, - Le golf de La Boulie où se disputèrent 20 Open de France ainsi que le Championnat du Monde Amateur avec la présence de Tiger Woods et des plus grands golfeurs au monde, - Les courts de tennis couverts de la rue Saussure, - Le site d’Eblé acquis en 1947 et enrichi depuis de deux piscines dans les années 60, 70. Tout ceci a été permis grâce au pacte social exemplaire entre la ville de Paris et le Racing Club de France. Aussi, la chute ne fut que plus dure en 2007 car le Racing, privé des ressources de la Croix-Catelan, s’est retrouvé avec des sites structurellement déficitaires, qui jusqu’alors avaient vécu sous la perfusion des excédents de la Croix. Ni La Boulie, ni la rue Eblé n’ont été équilibrés par eux-mêmes dans le passé. Aujourd’hui privé de la manne issue de la Croix-Catelan, le Racing a l’obligation que tous ces sites soient excédentaires à un niveau permettant le renouvellement des installations et des équipements, ainsi que leur remise aux normes régulière. En 2007, repliés sur La Boulie, nous avons dans un premier temps utilisé le million d’euros qui restait de la Croix-Catelan afin de mettre aux normes ce site, ainsi que celui de Saussure. Celui-ci a été relancé avec bonheur puisque l’école de tennis compte chaque année plus de 700 jeunes, auxquels s’ajoutent 200 adultes. Le site dégage des excédents permettant de financer ses futurs travaux. La Boulie a été rattrapée par la crise qui frappe pratiquement tout le golf français, désaffection pour ce sport et montée relative des golfs commerciaux. Se sont ajoutés à ces éléments extérieurs, nos propres problèmes liés à la structure même de notre golf et à sa taille : 106 hectares dont nous sommes propriétaires, 3 parcours, 6 bâtiments et autant de chaudières, 2 hectares de toitures et donc l’impossibilité d’optimiser la productivité. Sans oublier le fameux parking que nous avons fini de payer cette année en 2016, d’un coût plus qu’élevé, 2,4 M€. Bref, La Boulie est et restera un golf cher à entretenir et à maintenir. Le succès de nos équipes et équipiers de golf, puis de hockey, car ils ont accumulé les titres de champion de France et de champion d’Europe pour le golf. Dès 2015, nous avons engagé une série d’actions visant à rendre le site excédentaire : - Réduction de la masse salariale ; - Reprise de la gestion directe du Pro-Shop ; - En 2016, réduction des déficits des deux sections golf et hockey avec l’objectif d’un équilibre en 2017 ;

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- Reprise de la gestion directe du restaurant en août 2016 ; - Révision en cours de la gouvernance du site par une mise en place de commissions et de groupes de travail chargés de proposer un nouveau modèle économique, de développer notre golf menacé par une démographie vieillissante et de proposer des solutions pour valoriser un hectare et demi à l’entrée du Club qui ne sont pas utilisés. Une des premières missions sera de mettre en place une véritable politique de communication aux membres. A cet égard, un questionnaire à La Boulie a été lancé avec succès puisque plus de 500 réponses ont été reçues et sont en cours d’analyse. Ses conclusions seront présentées très prochainement lors d’une réunion d’information. L’atteinte de l’équilibre financier des sites est indispensable en 2017, faute de quoi, la pérennité de notre Club pourrait être en grand danger. Les excellents résultats sportifs, c’est un peu paradoxal mais ça paraît normal, ont naturellement accentué le déficit des sections à des niveaux qui sont de moins en moins supportables pour le Club. En août 2014, nous avons récupéré le site d’Eblé sous gestion du groupe Lagardère qui s’apprêtait à le fermer car il n’était plus aux normes et se voyait menacé par la commission de sécurité. Il était trop coûteux et nécessitait des millions de travaux sans espoir de pouvoir atteindre l’équilibre financier. Une soulte a été perçue du LPR qui nous permet de tenir le temps nécessaire à la réalisation d’un projet assurant sa pérennité à long terme.

De là, s’est engagée une course contre la montre visant à ramener le déficit d’exploitation du site au plus bas et à bâtir un projet permettant la rénovation complète du bâtiment, toujours menacé de fermeture à l’heure actuelle et le dégagement d’excédent d’exploitation suffisant pour financer ces futurs travaux. Ces deux objectifs ont été atteints et le projet de transformation du site sera présenté à une AG dans les prochains mois. L’échec, voire le décalage trop grand de ce projet, compromettrait la pérennité de notre Club et imposerait au Comité Directeur des mesures de sauvegarde drastique. Un mot sur le site de la Croix-Catelan. Nous ne l’oublions pas. Comment oublier les 800 membres toujours fidèles depuis 10 ans qui gardent un lien avec notre Club, mais chaque chose en son temps. Nous prévoyons dans les mois qui viennent d’ouvrir des discussions avec le Groupe Lagardère. Par ailleurs, notre Club ne pouvant être reconnu d’intérêt général du fait de sa nature même de club fermé, c’est-à-dire avec des droits d’entrée, nous avons créé la Fondation Racing Club de France qui est placée sous l’égide de la Fondation du Sport Français. Elle a pour objet de soutenir les activités sportives ciblées. Elle est habilitée à recevoir dons et legs des particuliers, et soutient des entreprises. Elle sera lancée officiellement dans les prochaines semaines. Vous en serez naturellement les premiers informés. En ce début d’octobre 2016, les résultats intermédiaires des trois premiers trimestres sont en ligne avec le budget qui vous sera présenté dans un instant. Le Racing Club de France, orphelin du pacte social avec la ville de Paris, ne peut désormais plus compter que sur ses seules ressources. Nous sommes, en effet, la seule association sportive française finançant ses activités, ses propres installations et ne recevant aucune subvention municipale. Vous l’avez compris mes chers amis, le soutien de chacun sera déterminant pour passer ce cap difficile. Ce que nous sommes en train de réaliser avec vous, ce n’est ni plus ni moins que d’assurer la pérennité de votre Club pour les décennies à venir. En reprenant un slogan de notre ami Jean-François Desclaux, je finirai cet exposé en vous disant, le Racing Club de France est dans l’adversité, mais en mouvement. Merci beaucoup.

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Claude ROZNER Merci Jean-Claude. Je vais maintenant passer la parole à Christian Caldagues qui va nous lire le rapport sportif 2015.

Christian CALDAGUES, Vice-Président Ça me fait plaisir d’être avec vous ce soir pour parler de sport dans cette maison que je connais bien. Je suis le Vice-Président du Racing en charge des sections sportives et de la politique sportive. Je voulais vous dire qu’on est un club omnisports. Nous avons 13 sections, plus des activités associées comme le MMA, Mixed Martial Arts , et du fitness . Il faut savoir qu’à Eblé, il y a 4.000 personnes. Sur l’ensemble des sites Saussure et La Boulie, nous sommes environ 7.000. Je pratique la rue Eblé depuis 50 ans. D’ailleurs, c’était une des salles du volley ici. Je suis issu de la section de volley. Je crois connaître à peu près le fonctionnement de la rue Eblé. Pour moi, je l’ai déjà dit à la réunion d’Eblé le 8 septembre dernier, c’est un déchirement de devoir fermer ce centre dans quelque temps pour faire des travaux, et le récupérer avec moins de surface sportive qu’à présent. Il y aura, par contre, à la réouverture deux piscines neuves, du , une salle d’escrime et on pourra pratiquer d’autres activités dans une salle de musculation. Mon défi, ma priorité, celle du Bureau et du Comité Directeur, est d’essayer de reloger les sections sportives et les membres pendant les deux ans de fermeture du site de la rue Eblé. L’exercice est difficile. Sachez qu’à Paris, lorsqu’il y a une ligne d’eau de libre ou un gymnase de libre pendant une heure, il y a au moins 10 associations qui demandent l’accession à ces créneaux horaires. On essaye de trouver des solutions. Je crois qu’Arnaud Bouet qui connaît bien la natation, vous l’a dit à la réunion du 8 septembre. Avec le Groupe Accor qui a refait la piscine Molitor à la Porte d’Auteuil, on regarde actuellement si on peut utiliser à certaines heures ce bassin pour nos membres. On va tout faire pour, croyez le bien ! Pour les sections sportives, on va faire aussi le maximum. Les Présidents de section le savent, je le leur avais déjà dit puisqu’on les voit très régulièrement. On a contacté toutes les écoles autour : Saint-Jean de Passy, Victor Duruy, l’École Alsacienne où on est déjà un peu présent avec le judo, Stanislas où on est également présent avec le judo. Pour ce qui est de Saussure exclusivement dédié au tennis, on va étudier la façon d’y implanter le , parce que le badminton est une très grosse section. On va certainement partager un peu l’espace et faire une place au badminton. On a cherché beaucoup de solutions pour essayer de garder intégralement la rue Eblé à sa vocation sportive. On ne peut pas y arriver. Je voudrais aussi vous parler de la ville de Paris et vous dire à ce sujet plusieurs choses. Des responsables de la ville sont venus ici, on les a reçus. Ils nous ont proposé un projet. La ville de Paris en échange du financement des travaux reprenait la rue Eblé, et nous, les sections sportives, on pouvait utiliser les locaux à partir de 17 heures. Cerise sur le gâteau, il fallait payer les locations des locaux ! Vous comprenez bien que c’était difficile et que ça n’assurait pas la pérennité de notre Club. Et puis un mot pour les subventions, je suis un peu échaudé en ce moment à propos des subventions. Chaque année les clubs omnisports font une demande à la mairie de Paris pour une subvention. Nous, nous n’avons rien eu depuis très longtemps, juste le water-polo a obtenu 3 000 € par relation personnelle. On attendait la réponse puisqu’on avait fait un très beau dossier en demandant une somme équivalente à peu près aux autres Clubs. Je vais vous lire le fax que j’ai reçu lundi matin :

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- « Bonjour Monsieur. La demande pour votre association n’a pas eu de suites favorables. En consultant, Sympa - c’est le site internet - vous pouvez prendre connaissance de son statut. Celui-ci indique non financé. La saison est effectivement terminée et les aides attribuées ». La mairie de Paris ne nous donnera rien. Voilà où nous en sommes. Avant d’attaquer très rapidement quelques mots sur les sections sportives, je voulais en profiter pour remercier les Présidents de section. Ils font un travail fantastique parce que du temps de la Croix-Catelan, on pouvait redistribuer de l’argent pour faire fonctionner les sections sportives, alors que maintenant, nous n’en avons plus et ils doivent se débrouiller. Merci donc aux Présidents de section qui se battent tous les jours pour essayer de rentrer dans leur budget. On a dû demander au hockey et au golf à La Boulie de faire des efforts car ils étaient hors budget. Une de nos missions à nous les membres du Bureau, c’est de faire en sorte que tous les centres soient à l’équilibre. Ce n’est pas facile. Il faut faire des sacrifices, mais malheureusement il n’y a pas d’autre solution. Je voulais vous dire enfin, qu’il n’y a pas de plan B ou C. Le plan, c’est la réalisation du projet hôtelier sinon c’est simple, on sera conduit à fermer la rue Eblé. Et là, je pense qu’il n’y a plus de Club. Le Racing, ça sera fini. Voilà ce que je voulais vous dire ce soir en plus d’un mot sur les sections. Quelques mots sur les sections sportives, je vous parle de la saison 2015 bien évidemment. L’athlétisme, nous nous sommes mariés avec Issy-les-Moulineaux. Pour la petite histoire, je vous parlais d’argent, l’athlétisme cherchait 30.000 €. Ils ne les ont pas trouvés et pourtant, nous avions à l’époque Bascou et Vico, dont vous avez peut-être entendu parler aux Jeux Olympiques. L’un a fini septième sur 100 mètres, et l’autre a obtenu une médaille de bronze. Nous nous sommes mariés avec Issy-les-Moulineaux, même si notre cœur était un peu attaché à Colombes. On ne sait pas si un jour on retournera à Colombes. Pour l’instant, nous sommes engagés avec Issy-les-Moulineaux. Ensuite le badminton ici présent, on travaille beaucoup. Ils sont 500 dans la section. On veut à tout prix trouver des solutions alternatives, mais le badminton, il faut de la hauteur de plafond. On ne peut pas faire ça n’importe où. Saussure sera peut-être une partie de la réponse. Sur le plan des résultats, l’équipe est montée en National 1. La boxe est un sport à la mode. Nous faisons de la boxe de loisir avec environ 100 personnes dont un nombre important de filles. L’escrime, nous avons Caroline Quéroli. Elle a été une deuxième fois championne du monde junior au sabre. Ça avait lieu à Bourges. Elle a été remplaçante, mais elle n’a pas été sélectionnée aux Jeux Olympiques de Rio qui viennent de s’achever. Le golf, beaucoup de titres. Je vais vous communiquer les deux, trois résultats importants. L’équipe féminine est devenue vice-championne de France par équipe en première série. Chez les hommes, le Racing La Boulie est devenu champion de France première série des équipes 2, notre équipe première s’étant maintenue dans l’élite, le trophée Gounouilhou. Il faut signaler qu’Antoine Rozner, fils d’un dirigeant qui est autour de la table, s’est encore distingué aux USA. Il a été sélectionné pour la Palmer Cup qui est composée des 10 meilleurs étudiants Américains contre les 10 meilleurs Européens. Pour rappel, le Racing La Boulie termine premier à l’ordre des mérites 2015 de la Fédération Française de Golf. Hockey sur gazon, Le Racing est de nouveau Champion de France. Judo, importante section, pas loin de 500 membres avec des très bons résultats. De toute façon, vous avez tous reçu ce papier en temps et en heure, donc vous pourrez le regarder en détail. En natation, grosse section de natation, à la fois les membres qui sont ici ce soir représentés, mais surtout la section sportive, les jeunes, où ils sont 1.089. Ils ont eu de très bons résultats, notamment le fils de Laurent Viqueirat qui s’appelle Antoine et qui a été médaille d’argent et d’or dans sa catégorie.

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En ski, faut il rappeler que le Racing est le premier club citadin de France. Pour la petite histoire, comme il n’y a pas eu beaucoup de neige en 2015, ils sont partis s’entraîner aux Pays-Bas, à 4 heures de Paris dans un endroit fermé qui s’appelle le Ski dôme de Landgraff. En tennis, grosse activité du tennis à Saussure. Il y a aussi de tennis ici. En tennis, ils sont en 4ème division en championnat de France. Les garçons se sont maintenus en quatrième division et les filles sont montées en troisième division du championnat de France. En tir, ils sont disséminés dans toute la France. Nous avions aux jeux précédents Delphine Racinet-Réau qui a été médaille de bronze aux Jeux Olympiques. Le volley que je connais bien, nous faisons de la compétition de loisirs. Les plus de 35 ans filles ont renouvelé leur titre et les garçons ont fini deuxième en finale. En water-polo, 150 membres. L’équipe de water-polo a conclu sa saison à la septième place sur des équipes et s’est ainsi maintenue en Nationale 2. Vous voyez qu’avec des petits moyens, on y arrive. Sachez que toutes les équipes que nous affrontons ont toujours envie de battre le Racing, qui reste sur une réputation de club riche. On l’était peut-être, on l’est moins maintenant. Et ce que je voulais vous dire à titre personnel pour finir. Plusieurs membres émanant de la « natation loisirs » se sont plaints de beaucoup de choses à propos du projet et sont ici ce soir pour poser des questions auxquelles nous allons répondre. Je crois qu’ils se sont baptisés « Avenir Racing ». Ce que je leur souhaite, c’est qu’Avenir Racing, nous aide à faire en sorte que le Racing continue. Il va falloir transformer Eblé, c’est dur. Moi le premier, je ne peux que regretter qu’il n’existe pas une solution 100% sportive, mais c’est comme ça qu’on assurera la pérennité de notre Club pour vous, pour vos enfants et pour vos petits-enfants. Je vous remercie.

De la salle Question hors micro

Claude ROZNER Monsieur, nous répondrons à vos questions tout à l’heure. On va lire tous les rapports. C’est prévu comme ça dans l’ordre jour.

Andrew COOKSON, section Badminton On vient de me dire qu’il faut que je me présente, avant donc j’obéis aux ordres. Cookson, section badminton depuis 40 ans, toujours actif. Le rapporteur vient de flatter le badminton en disant que nous sommes 500, alors qu’il est dit 450 ailleurs. Il est écrit dans son rapport qu’on va accéder au National 1 en 2016. C’est fabuleux. Je crois qu’il faudrait peut-être rajouter qu’en 2017, il n’y en aura plus ou bien est-ce que le fait qu’il ait été dit, lors de votre réunion du 8 septembre, que le badminton et une partie du tennis ne reviendront jamais à Eblé, ça veut dire que nous allons rester RCF mais jamais sur un site précis.

Christian CALDAGUES Monsieur, je m’excuse de vous interrompre, mais vous ne m’avez peut-être pas écouté ou je n’ai pas été très clair. Le titre et la montée, ce n’était pas en 2016, c’était en 2015 pour la montée, mais peu importe. Je vous ai dit qu’on faisait tout pour trouver une solution pour le badminton, notamment à Saussure.

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Andrew COOKSON Excusez-moi mais il accède à la Nationale 1 la saison prochaine, donc c’est 2016, non ?

Christian CALDAGUES Je vous ai présenté le rapport 2015, Monsieur, mais peu importe. Pour ce qui est du badminton, nous allons tout faire pour maintenir du badminton. Je vous l’ai dit tout à l’heure. A Saussure, nous allons implanter du badminton. Ne dites pas qu’on supprime le badminton. Andrew COOKSON Est-ce que je peux demander, pourquoi dans une association de 1901, où on est tenu, évidemment, de ne pas favoriser ou défavoriser certaines activités par rapport à d’autres, est-ce qu’on va éliminer le badminton et le tennis qui sont bénéficiaires d’après vos comptes, et vous allez garder les quatre sports, dont le judo qui vous coûte beaucoup d’argent.

Christian CALDAGUES C’est un avis personnel que vous avez et que je respecte.

Andrew COOKSON Non, c’est dans vos comptes.

Christian CALDAGUES Les trésoriers vont vous répondre après. Je ne vois pas en quoi le judo est déficitaire.

Andrew COOKSON C’est dans vos papiers.

Christian CALDAGUES Les trésoriers sont là, ils vous répondront. Ce que je voudrais vous dire Monsieur, pour le rapport sportif, je voulais vous rajouter deux choses qui sont importantes pour vous dire qu’on ne reste pas les bras croisés. La première, c’est qu’Arnaud BOUET ici présent a créé le Club Affaires, qui rassemble des entreprises autour du water-polo. C’est un club qui permet aux gens de se rencontrer moyennant le paiement d’une cotisation qui vient conforter les budgets des différentes sections qu’ils soutiennent. D’autre part, Jean-Paul Clémençon également présent, qui est un membre du CNOSF, a fait en sorte que le Racing rejoigne la Fondation du Sport Français. Ce qui permettra, si parmi vous il y a de généreux donateurs, de donner de l’argent à la Fondation du Sport Français qui sera transmis au Racing et qui permettra de développer des projets ayant un intérêt général. Claude ROZNER Merci Christian. Merci pour ce rapport précis. Nous allons maintenant passer la parole à Jean François Desclaux, Trésorier du RCF.

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Jean-François DESCLAUX, Trésorier Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs, chers amis, conformément au statut de notre association, nous allons vous donner lecture du rapport financier pour l’exercice clos le 31 décembre 2015. Ce rapport statutaire est donc encadré réglementairement et sera suivi, comme chaque année, par une présentation détaillée des comptes site par site, activité par activité, section par section, que fera Cédric Colaert. Vous aurez donc le loisir de lui poser toutes vos questions. Poursuivant le travail entrepris depuis 10 ans, le Comité Directeur continue de gérer votre association dans un esprit de rationalisation de son organisation et des coûts de structure et de gestion, ceci dans un contexte économique très difficile. Tout est fait afin de poursuivre le développement des revenus des sites que le Racing possède, en menant une politique d’investissement permettant de préserver le patrimoine immobilier et l’ensemble des installations. Le site d’Eblé, qui compte à ce jour plus de 4 000 membres, restera ouvert jusqu’en juillet 2017, date à laquelle devrait débuter, et ceci est conditionnel, les travaux du projet hôtelier. Les résultats d’exploitation au 31 décembre 2015 par site. D’habitude, ce paragraphe ne figure pas dans le rapport financier, mais cette année il l’est pour vous donner avec précision l’état de chaque site, et ce qui va être entrepris pour y remédier. Le site d’Eblé dégage des pertes de 494 000 € qui devraient être réduites significativement en 2016 à environ 224 000 €. Comme l’a dit le Président tout à l’heure, c’est bien meilleur que ce que Lagardère faisait puisque Lagardère perdait plus de 800 000 € par an. Nous, dès la première année, grâce au travail de Patrick Druart, qui est au fond de la salle, et de toute son équipe épaulée par l’équipe administrative du Racing, on a quasiment divisé la perte que faisait Lagardère par deux. On va encore la diviser par deux en 2016. Ce n’est pas une mince performance pour une association comme la nôtre par rapport à un Groupe du côté en Bourse. Le site de Saussure dégage une perte de 24 000 € en raison d’une charge exceptionnelle de 26.000 €. Le résultat remontera dès 2016 au niveau d’excédent habituel. Le site de La Boulie dégage une perte de 631.000 €, répartie entre la section golf pour 198.000 €, celle de hockey pour 104.000 €, et les activités loisirs pour 329.000 €. L’objectif est de ramener ce site à l’équilibre à l’horizon 2017. Les autres sections dégagent un excédent de 7 000 €. Les frais centraux sont de 108.000 €. Ils se composent pour beaucoup de frais d’études et de conseils engagés pour le projet Eblé. La gestion du Pro-Shop de La Boulie a été reprise en direct par le Racing en février 2015. Après une première année d’exploitation, sur à peine dix mois avec un démarrage en plein hiver, le résultat positif net est de 15.000 €, ce qui est à comparer aux 10.000 € de perte analytique que nous enregistrions avant. La reprise de la gestion du restaurant, fondamentale pour l’attrait de notre site de La Boulie et l’image du RCF, suivra en 2016 la même logique que les décisions prises pour le Pro- Shop en 2014. La situation de trésorerie a été très tendue, du fait des pertes récurrentes des sites d’Eblé et de La Boulie. Notre Club disposait encore de 2 millions et demi de réserve au 31 décembre 2015 sur, je vous le rappelle, les 4 millions perçus du Groupe Lagardère. Ces 2,5 millions ne devraient plus être que de 1,6 million au 31 décembre 2016 et de 900 000 € au 31 décembre 2017 si nous ne remédions pas aux pertes aux tendances de pertes qui sont les nôtres. Nous allons sanctuariser ces 900.000 € au 31 décembre 2017 afin de garder un matelas de trésorerie indispensable pour faire face à toute situation exceptionnelle que le Racing pourrait avoir à affronter dans le futur. Cette réserve de trésorerie ne pourra pas être utilisée pour financer des pertes réalisées dans les sections sportives, ni des investissements, lesquels devront être réalisés par chacun des sites, c’est-à-dire financés par leurs propres excédents d’exploitation. La prévision de trésorerie 2016-2017 sera également présentée dans le détail qui suivra.

Le 13 octobre 2016 12 Assemblée générale ordinaire Racing Club de France

Le retour progressif en 2016 et 2017 à l’équilibre d’exploitation de tous nos sites est une condition indispensable à la pérennisation de notre Club comme le dit notre Président. Les comptes au 31 décembre 2015, il s’agit là des comptes statutaires. Comme chaque année, vous seront présentés les comptes de l’exercice au moyen de l’examen des documents habituels, à savoir le bilan, le compte de résultat, l’annexe tels qu’ils ont été contrôlés par notre auditeur indépendant. Le compte de résultat se présente comme suit : - Les produits d’exploitation s’élèvent à 8 159 000 € et sont essentiellement constitués des cotisations et droits d’entrée des adhérents pour 6 856 000 € ; - Les charges d’exploitation s’élèvent à 9 444 000 € et sont essentiellement constituées des charges de personnel pour 4 860 000 € des achats et autres charges externes pour 3 611 000 €; - Le résultat d’exploitation de l’exercice, compte tenu de ce qui précède, ressort négatif pour 1 284 000 € contre 1 037 000 €, négatif, au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2014 ; - Le résultat financier s’établit à 27 000 € contre 7 000 € au titre de l’exercice précédent ; - Le résultat courant se chiffre à 1 257 000 €, négatif, contre 1 029 000 € pour l’exercice précédent, négatif aussi ; - Le résultat exceptionnel s’établit à 8 000 € contre 2 993 000 € pour l’exercice précédent ; - Evidemment, l’exercice 2014 avec la soulte touchée du Groupe Lagardère était extrêmement bénéficiaire puisque le résultat de l’exercice était de 1 963 000 €, positif, contre cette année une perte de 1 242 000 €. Nous allons vous détailler tout ça dans la présentation qui sera faite. Notre bilan se présente comme suit : - Le montant brut à l’actif des immobilisations corporelles et incorporelles est de 4 815 000 € au 31 décembre 2015 ; - Les créances rattachées à des participations, à toutes nos sociétés immobilières, s’élèvent à 1 000 593 € contre 2 068 000 € au 31 décembre 2014 ; - L’excédent de trésorerie à la clôture est de 2 712 000 € contre 2 828 000 € au 31 décembre 2014 ; - Le fait qu’on n’ait pas baissé en trésorerie, c’est parce que nous avons récupéré 1 million d’euros de la SIR qui avait touché ça du Groupe Lagardère, et qui est inclus dans les 4 millions dont je vous ai parlé ; - Au passif, l’endettement moyen s’élève à 101 000 €. Ce sont des emprunts bancaires. Nous sommes complètement désendettés ou quasiment. En 2016, nous aurons fini de rembourser le parking, le désendettement est donc fait là-dessus. Depuis le 31 juillet, nous n’avons plus aucune dette à moyen et long terme. Mesdames, Messieurs, nous vous remercions de votre attention .

Cédric COLAERT Nous allons vous présenter avec Jean-François Desclaux, ce qu’on présente maintenant depuis 9 ou 10 ans, une novation depuis qu’on a été élu en 2007, l’objectif étant de vous donner un maximum d’éléments pour comprendre comment votre Club était géré et quels sont les écueils qui se présentent à lui, et comment les contourner. Je vais commencer par la fin pour ne pas être anxiogène. On vous a parlé de la trésorerie. Un point important qui nous permet de passer en cash depuis quatre ans maintenant, c’est en bas de ce tableau. Vous avez la colonne 31 décembre 2015, 2,5 millions d’euros, 31 décembre 2016, dans deux mois et demi, 1,6 million d’euros, 31 décembre 2017, 900 000 €.

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Ce cash, c’est le cash résiduel des 4 millions d’euros que nous avons touchés en indemnités d’éviction liées au départ du groupe Lagardère. Notre objectif était qu’avec ce cash, nous puissions terminer de faire les travaux et différents projets nécessaires sur le site de La Boulie, et de gérer au mieux l’avenir d’Eblé, soit en étant capable de l’exploiter nous-mêmes dans sa configuration actuelle, ce qui n’est pas le cas, soit en étant capable d’avancer vers la solution qui est envisagée à travers un opérateur industriel qui fait les travaux et un opérateur d’exploitation qui exploite le site. Jean-François Desclaux vous a dit dans la présentation du rapport financier que fin 2016, dans 2 mois et demi, il nous restera 1,6 million d’euros de trésorerie et qu’on veut sanctuariser 900 000 € à fin 2017. Notre objectif, que ce soit sur le site d’Eblé dont la fermeture pour travaux est prévue à l’été 2017, et que ce soit sur le site de La Boulie, c’est de mettre un terme pour les années 2018 et suivantes à la consommation de cash qui fait fondre notre trésorerie. C’est un point essentiel. Si on fait bien le job tous ensemble, les membres, le Comité Directeur, les Présidents de section et leur trésorier, dans les deux mois qui restent mais surtout en 2017, on doit avoir un Club qui fonctionne de manière équilibrée avec des exploitations, comme le badminton l’a fait remarquer, qui vont changer du fait des modifications des sites, et notamment du site d’Eblé. Pour ne pas que ce soit anxiogène parce que c’est la réalité, on souhaite garder 900 000 € en réserve afin, si jamais il y a un coup dur, des charges exceptionnelles par exemple, être capable au niveau du Club d’amortir n’importe quel événement grave qui pourrait arriver. Il est clair que si nous n’avions pas récupéré le site d’Eblé dans ces conditions avec les 4 millions d’euros, on ne serait déjà plus ici ce soir, et on n’aurait pas pu faire certains travaux et investissements qu’on a faits sur le site de La Boulie.

Andrew COOKSON Je parle du compte pertes et profits. Il y a 3 millions qui ont été mis en réserve disponible, même pas en réserve pour événement futur. C’est une question parce que c’est appelé indemnité, indemnité pour événement futur. Je n’ai pas vu la contrepartie. J’ai regardé sur le site sur le document le concernant. J’arrive en bas de page et ça dit, « old documents », puis « not available ». Première question, vous parlez de 4, moi, je ne vois que 3 dans les comptes. C’est 3 ou c’est 4 ? Deuxièmement, ça aurait dû être mis en provisions et non pas en réserve disponible pour dépenser pour n’importe où. Je suppose que c’était ciblé Eblé.

Cédric COLAERT Excusez-moi, je vais répondre à une question à la fois. Vous avez 3 millions d’euros qui étaient sur le Racing, 1 million qui était sur la SIRE.

Andrew COOKSON Je ne sais pas ce qu’est la SIRE. Cédric COLAERT C’est ici, la rue Eblé. Ici, vous n’êtes pas au Racing, vous êtes à la Société Immobilière de la rue Eblé qui porte l’immeuble. L’indemnité a été versée par Lagardère à la SIRE.

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Andrew COOKSON Hors comptabilité donc.

Cédric COLAERT Non, en comptabilité.

Andrew COOKSON Pas enregistré comme profit.

Cédric COLAERT Vous avez 1 million d’euros qui sont dans les comptes de la SIRE et vous avez 3 millions d’euros qui sont sur le site du Racing Club de France.

Andrew COOKSON Donc vous avez repris un actif, tandis que les 3 millions étaient une recette.

Cédric COLAERT Oui, il est dedans.

Andrew COOKSON Vous faites votre cuisine comme vous voulez. Deuxièmement, au bilan, vous parlez de 2, 5 millions disponibles. Au bilan, je lis qu’il y a 3 millions, c’est-à-dire un 1,5 million TIAP et 1,6 million de participations. Ils sont à long terme, c’est-à-dire plus d’un an, je suppose réalisable à plus d’un an. Pourquoi est-ce qu’on les garde au bilan ? Pourquoi est-ce qu’on ne les réalise pas étant donné qu’on est en grande difficulté ?

Cédric COLAERT Réalisé quel actif ?

Andrew COOKSON Vous avez au bilan certifié par KPMG, vous avez un poste TIAP où je rêve. Pour 1 448 000, et vous avez TIAP, que je pensais être des participations. Evidemment, je me trompe. Ensuite, vous avez une chose qui s’appelle participation.

Cédric COLAERT Le Racing détient la Société Immobilière de la rue de Saussure (SIRS), la Société Immobilière de la rue d’Eblé (SIRE)et détient la SA La Boulie. Historiquement, l’ensemble de ces sociétés avaient des comptes courants avec le Racing. Les comptes courants s’éliminent en consolidation, sauf que nous détenons ces sociétés. Ces sociétés ont été aidées financièrement à l’origine par le Racing. Ces sociétés n’ont pas la capacité à rembourser ces comptes courants, puisque le fonctionnement était le suivant historiquement : pourquoi le Racing tenait-il debout ?

Le 13 octobre 2016 15 Assemblée générale ordinaire Racing Club de France

Le Racing tenait debout parce que vous aviez une exploitation de la Croix-Catelan qui dégageait à peu près 8 millions d’euros de free cash-flow par an. Voilà comment le club fonctionnait. Je vous explique, je vais jusqu’au bout parce que c’est le fondement du fonctionnement. Sur les 8 millions d’euros, vous en aviez 6 qui étaient utilisés pour financer les sections, dont le badminton et toutes les sections. Vous aviez 1 million d’euros qui passaient dans le fonctionnement de La Boulie et 1 million d’euros qui passaient dans le fonctionnement de la rue Eblé. Que s’est-il passé ? Le cash arrivait par le Racing et quand les sociétés avaient besoin de se financer, le cash descendait du Racing. Le Racing a versé des comptes courants et on se retrouve avec des comptes courants débiteurs à l’actif au niveau du Racing, créditeurs dans les filiales. Mais les filiales, elles ont consommé ce cash, elles ne sont pas capables de le rembourser. A partir du moment où on a perdu la Croix-Catelan, la machine à cash s’est arrêtée. Il a donc fallu arriver sur des positions équilibrées sur l’ensemble des sociétés. Ces sociétés ne sont pas capables de rembourser les comptes courants.

Andrew COOKSON Donc le bilan est totalement faux de 3 millions d’euros parce que vous auriez dû pratiquer un amortissement de 3 millions, puisque vous dites vous-même, devant 200 personnes, il y a 3 millions d’euros qui n’existent pas.

Cédric COLAERT Ils existent les comptes courants. Vous cherchez quoi Monsieur ? Excusez-moi. Vous voulez dire que les comptes sont faux. Vous voulez en venir où ? Quel est le sujet ?

Andrew COOKSON Monsieur, vous qui êtes si sûr de vous, si on vous disait que dans vos comptes il y a 3 millions qui manquent.

Frédéric QUELIN, Cabinet KPMG Est-ce que je peux intervenir puisque je suis l’associé de KPMG. Nous avons procédé à l’audit des comptes. Nous avons passé 15 jours à plusieurs, à auditer ces comptes et nous les certifions sans réserve.

Andrew COOKSON Donc ces actifs sont bel et bien réalisables.

Frédéric QUELIN Les comptes, vous pouvez être certain qu’ils sont justes.

Andrew COOKSON Non, ces 3 millions sont réalisables, donc on pourrait les utiliser pour financer. On peut demander cet argent-là puisqu’on est en difficulté.

Le 13 octobre 2016 16 Assemblée générale ordinaire Racing Club de France

Cédric COLAERT Je vois le point de Monsieur. En fait, vous voudriez qu’on demande aux sociétés qui ont des actifs qu’elles vendent ces actifs pour payer des pertes d’exploitation. C’est inenvisageable. La rue de Saussure aujourd’hui porte l’immeuble de la rue de Saussure dans lequel les membres du Racing font du sport. La valeur, c’est à peu près 2, 2,5 millions d’euros. On a un compte courant sur la rue de Saussure. Pour récupérer notre compte courant, on va vendre l’actif de la rue de Saussure. On fait quoi avec les membres qui font du sport rue de Saussure ? Pour que les membres qui jouent au badminton rue Eblé puissent jouer au badminton rue Eblé et qu’on ne vende pas la rue Eblé ? C’est impossible. Quelle est la logique ? Qu’est-ce qu’on fait ? On a équilibré la rue de Saussure dès la deuxième année en 2009. Ce qui n’était pas le cas avant. Du coup, tous les membres qui veulent faire du sport rue de Saussure arrivent à faire du sport dans des conditions acceptables. On a fait des gros travaux pour l’équilibrer. Nous faisons la même chose ici. Vous parlez à des personnes ici qui ont pris des risques. Nous avons été, sur la rue Eblé, confrontés pendant 5 ans à Lagardère qui nous mettait une pression pour qu’on signe un permis de construire. Si nous avions signé le permis de construire proposé, Lagardère exploitait le site au sein du bail civil, nous perdions le site. Nous avons tout fait pour ne pas signer ce permis de construire. Il n’a pas été signé. Nous nous sommes battus avec Lagardère pour récupérer le bien, ce qui a été fait. En échange de ce bien, nous avons récupéré 4 millions d’euros qui nous ont servis à payer les pertes d’exploitation ici et à aider le site de La Boulie, Saussure étant à l’équilibre. Ici, si on avait gardé la destination sportive, nous avions 14 ou 15 millions d’euros de travaux à faire. Nous ne les avions pas.

Andrew COOKSON On parle officiellement de 20.

Cédric COLAERT Pardon ?

Andrew COOKSON Le Club parle officiellement dans son compte rendu de réunion du 8 septembre de 20 millions.

Cédric COLAERT C’est encore pire. Il y avait 20 millions d’euros travaux à faire. Comment le Racing finance les 20 millions d’euros de travaux ? Andrew COOKSON Qu’est-ce que ça à faire, tout ce que vous êtes en train de raconter, aux deux postes au bilan qui valent 3 millions qui sont soit des participations réalisables, soit des immobilisations, si vous avez consolidé. J’arrête là.

Cédric COLAERT Si vous voulez, on fera une réunion de travail ensemble avec mon co-trésorier. On vous apportera ça, et nos amis de KPMG seront là aussi pour montrer leur indépendance et le travail qui a été fait.

Le 13 octobre 2016 17 Assemblée générale ordinaire Racing Club de France

Merci Monsieur.

Fabrice AUBERT-COUTURIER, Section natation Dans les comptes 2015, pour ré-exprimer ce que dit Monsieur, j’ai vu qu’il y avait des titres de participation, c’est-à-dire la détention des filiales, et des avances de ces mêmes filiales fin 2015 d’1,6 million d’euros pour La Boulie, 2 000 euros pour la troisième structure, quant au site d’Eblé, a priori zéro. Ce qui me surprend, c’est que vous dites que la probabilité de recouvrer cette somme est presque nulle, or cette somme n’est pas dépréciée dans les comptes. On considère qu’elle a sa valeur, que ces 1,6 million avancés à La Boulie ont leur valeur. Est-ce qu’on peut avoir des précisions sur ce sujet ?

Cédric COLAERT Elles ne sont pas dépréciées parce que quand vous prenez l’ensemble de l’actif, du passif et du patrimoine de chaque société, le patrimoine de la société net est supérieur à la créance. Il n’y a donc pas de raison de les provisionner. La contrepartie, par exemple, du compte courant dans la SA La Boulie, qui est une SA indépendante, porte 40 % du foncier de La Boulie.

Fabrice AUBERT-COUTURIER On pourrait se poser à ce moment la question de la dépréciation d’éthique, mais sans rentrer dans les aspects techniques, c’est bien ça la lecture qu’il faut en faire, une avance de 1,6 million à La Boulie et rien à Eblé. Ce sont les positions. Qu’est-ce qu’elles sont devenues en 2016 ? Je comprends que l’activité golf en général en France est difficile et que La Boulie subit comme d’autres sites de golf les mêmes soucis financiers, donc est-ce que ces avances se sont creusées en 2016 ?

Cédric COLAERT Non, elles n’ont pas bougé. Les comptes courants qu’on a sont des comptes courants historiques. Aujourd’hui, l’exploitation de la SA La Boulie est totalement transparente. A valeur de marché, on a un loyer de la SA La Boulie vers le Racing sur l’exploitation de la SA La Boulie. Les comptes de la SA La Boulie sont à zéro. On paye légèrement de l’impôt, on doit payer 1 000 ou 2 000 € d’impôts. C’est totalement transparent. Le compte courant qu’on a, correspond aux anciens comptes courants du temps des revenus très large et du free cash-flow qui était généré par la Croix-Catelan. L’idéal aurait été que tout soit fusionné dans le Racing. Sauf qu’aujourd’hui, il est impossible de fusionner une association loi 1901 avec des sociétés anonymes. On aurait dû tout écraser parce que vous avez la contrepartie de l’autre côté. Une fois que c’est consolidé, tout est éliminé.

Fabrice AUBERT-COUTURIER OK, je comprends. Sur le plan économique, je ne comprends pas pourquoi il y a un déséquilibre tel entre les avances qui sont consenties à La Boulie tel qu’on le voit dans les comptes et les avances d’Eblé qui, comme vous l’avez souligné tout à l’heure, semble en grande difficulté.

Cédric COLAERT Je peux vous répondre. C’est un sujet de cohésion du Club. On a fait le choix, au Comité Directeur, de maintenir les équipes de compétition qui représentent l’image du Racing à La Boulie

Le 13 octobre 2016 18 Assemblée générale ordinaire Racing Club de France que sont le golf et le hockey. Ce sont des équipes de premier niveau. Quand vous voyez le palmarès du golf et du hockey, on a des palmarès nationaux de premier plan. On a décidé de continuer à maintenir cette politique le plus longtemps possible. Sauf qu’aujourd’hui, on constate que ce n’est plus possible. On a commencé par les responsables de section qui ont taillé dans les coûts sur les sections golf et hockey, au point où ça a été soutenu par le cash du Racing, comme ça l’a toujours été. Entre-temps, vous avez une structure, ici, qui était déficitaire de 900 000 euros avec Lagardère. En 2015, sous notre gestion la perte a été réduite à un peu moins de 500 000 euros. On peut arriver à baisser les frais d’exploitation dans la structure actuelle de la rue Eblé à, environ 300 000 euros, Qu’avons-nous fait à La Boulie pour compenser cela ? Première des choses, le Pro-Shop. On avait un prestataire qui fournissait un certain service, avec un loyer qui était relativement faible et des coûts d’exploitation qui étaient à notre charge. C’était la négociation du contrat, il n’y avait rien à dire. On a mis en concurrence ce contrat et on a décidé, au Comité Directeur, de l’exploiter nous- même. Ce qui a permis de dégager un bénéfice très faible d’à peu près 15/20.000 €, mais au moins on redonnait au Club la maîtrise du Pro-Shop. Ce n’est pas un sujet majeur, mais c’est un sujet en confort de vie. Nous en sommes venus à auditer le restaurant. Il y a de l’insatisfaction à La Boulie sur la qualité du restaurateur. En dehors de ça, nous sommes en train de traiter le point. On comprend qu’il y ait de l’insatisfaction, mais ce n’est pas le sujet. Nous avons audité avec des auditeurs spécialistes de l’activité, café, hôtel, restaurant. En comparant, on a réalisé qu’il nous manquait à peu près 200 000 à 300 000 € de résultat avant impôts, donc à peu près 200 000 € nets de revenus pour le Racing. Notre choix que l’on va essayer de mettre en en oeuvre pour 2017, c’est de relancer la restauration qui sur une partie s’était dégradée, de récupérer ses revenus pour nous, et de compenser une grosse partie des déficits ou de l’investissement sportif qu’on a sur le hockey et sur le golf avec les revenus additionnels, certes peu, 15, 20 000 € sur le Pro-Shop et à peu près 200 000 € sur le restaurant. Ainsi, le site de La Boulie ne sera pas à la charge de l’ensemble du Racing. Pour être complet, si fin 2017 ou même à l’été 2017, nous voyons que nous n’y arrivons pas sur le site de La Boulie de cette façon, on sera obligé d’aller, malheureusement, beaucoup plus loin sur les sections golf et hockey. Comme on l’a d’ailleurs été avec l’ensemble des sections puisque toutes les autres sections sont soit à l’équilibre, soit comme on l’a fait remarquer tout à l’heure, positive en exploitation, que ce soit le badminton, que ce soit le tennis à Saussure. Pour répondre à votre question, sur les 4 millions, il y a des montants significatifs, 1, 2 million d’euros qui ont été utilisés sur le site de La Boulie. On considère que le site de La Boulie fait partie du Racing.

Fabrice AUBERT-COUTURIER D’accord, mais avec des avances, c’est flagrant dans les comptes, déséquilibrés entre les deux sites, zéro a priori pour Eblé et 1,6 million pour La Boulie.

Cédric COLAERT C’est l’histoire du Club. Dans ces cas-là, il y a une autre vision. On dit que fait-on du site de La Boulie ? On avait fait des évaluations. Le site de La Boulie, vu que ce n’est pas constructible autour ou difficilement, vous avez moins de valeur. Ce n’est pas un club comme d’autres clubs où vous avez pu construire des villas résidentielles autour du Club. Le foncier de La Boulie appartient au Racing, soit en direct, soit à travers la SA La Boulie. On n’a jamais envisagé ça, comme on n’a jamais

Le 13 octobre 2016 19 Assemblée générale ordinaire Racing Club de France envisagé purement et simplement de vendre le site d’Eblé parce qu’on pense que le site d’Eblé est historique, que c’est le Racing. On fait tout pour le garder, avec une partie sportive en gestion directe par le club, et une autre partie avec un bail à construction de 75 ans qui permet d’arriver à certains équilibres financiers. Pour aller au bout, comme cela, on aura traité tout le sujet, quelle est la logique, qu’est-ce qu’on cherche à faire sur la rue Eblé ? Fiscalement, ça pose d’énormes problèmes, mais la solution qu’on a trouvée, et les autres membres du Comité Directeur vous parleront de l’appel d’offres qui a été fait, des projets qui nous ont été remis, c’est générer par le biais d’un bail à construction des revenus récurrents pour un montant avoisinant le million d’euros hors taxes qui revient au Racing, une partie étant utilisée pour subvenir aux sections qui pourraient être déficitaires et encore exploitées sur ce site et une partie pour aider la reste du Club en travaux d’investissement, que ce soit sur La Boulie ou que ce soit sur Saussure. Ce qu’on essaye de faire, c’est de ne pas toucher aux 900 000 €. Nous devons avoir une indemnité pendant la durée des travaux permettant de couvrir l’ensemble des frais d’assurance, gardiennage, taxe foncière. Ce sont à peu près 300 000 € par an. C’est ce qui est demandé dans le contrat afin que ce soit neutre pour le Club pendant la durée des travaux. Voilà l’équilibre financier qui est envisagé. C’est pour ça qu’il y a une certaine pression, parfois désagréable et on s’en excuse, sur le site de La Boulie, pour avoir fin 2017 un site de La Boulie qui soit à l’équilibre. Fort heureusement, les remboursements des emprunts pour le parking, adduction d’eau, électricité sont terminés en 2016. On récupère un petit peu de capacité d’endettement, mais avec les résultats et le bilan actuel du Racing, quand on va voir des banquiers, c’est un peu compliqué. C’est pour ça qu’il est urgent d’arriver à une exploitation à l’équilibre pour convaincre des banquiers de notre capacité d’endettement pour faire des travaux. Ce qu’il faut comprendre pour le site de Le Boulie, je m’excuse parce qu’on l’a déjà répété X fois lors des Assemblées Générales, c’est que le site de La Boulie est très particulier. On a 25 personnes qui habitent sur place. Vous avez 2 hectares et demi de toitures à entretenir. Vous avez 6 bâtiments avec autant de chaudières. C’est très lourd ! Sur le Club House, on sait que l’accès pour les personnes à mobilité réduite nécessitent environ 150 000 € de travaux. Ils sont provisionnés mais on ne les a pas faits. On sait qu’il y a des gros travaux de toitures à faire ainsi que sur les portes, il y a à peu près 2 à 300 000 € à ajouter, en plus de l’accès PMR sur le Club House, et ainsi de suite. Ce qu’on a cherché à faire depuis 2007, c’est qu’on a mis le maximum de cash sur le terrain pour avoir un terrain qui soit au niveau pour les membres, au niveau pour les visiteurs extérieurs et au niveau pour les compétitions, afin de continuer à attirer des nouveaux membres. Dernier point, par exemple ce qu’on va proposer aux membres de La Boulie, ça ne va pas forcément passer facilement, mais pour gagner deux postes, à peu près 80 000 € par an chargés, nous allons mettre toutes les dames ou tous les messieurs, peu importe, les membres choisiront, toutes les dames a priori au Club House et tous les hommes dans la ferme afin de gagner deux postes. Deux postes chargés, ça représente à peu près 80 000 € qui vont venir en diminution des frais d’exploitation. Notre action est faite de plein de petits gains partout, pour essayer de ramener ce site à l’équilibre.

Fabrice AUBERT-COUTURIER Oui, c’est ce que j’ai constaté dans vos comptes. Particulièrement sur la comparaison budget prévu pour 2015 et réalisé, on voit qu’il y a visiblement une gestion qui a l’air d’être regardée d’assez près. Je regrette juste d’en conserver l’impression que c’est l’opération Eblé qui va servir à La Boulie

Le 13 octobre 2016 20 Assemblée générale ordinaire Racing Club de France qui a déjà profité d’avances importantes, substantielles. Evidemment, les gens de chaque site n’ont pas les mêmes intérêts, les mêmes objectifs. Je suis plus nageur que golfeur, donc c’est pour ça que je le vois comme ça. Je le regrette et je tiens à le souligner.

Arnaud BOUET Je voudrais juste vous dire une chose Monsieur. C’est que si on n’avait pas eu le Golf de La Boulie, on ne serait pas là aujourd’hui. Le golf de La Boulie, nous a permis, quand on a perdu la Croix-Catelan, de pouvoir être chez nous parce qu’on n’était plus chez nous nulle part, parce qu’on n’avait plus la Croix-Catelan. Le fait d’avoir été lâché par la ville de Paris faisait qu’on était incapable de garder la rue Eblé. Il ne faut pas oublier que le site de La Boulie nous a permis et nous permet d’être là ensemble aujourd’hui. Le Club a 132 ans, c’est vrai qu’aujourd’hui, on est sans doute au creux de la vague, mais il ne faut pas oublier l’histoire de ce Club, tout ce qu’il a donné, tout ce qu’il a fait. Je voudrais en profiter pour dire qu’autour de la table, il y a des gens qui sont au Club depuis 30, 40, 50 ans comme vous, mais ce sont aussi des gens qui continuent. On a en plus défendu les couleurs du Club dans les compétitions nationales et internationales, aux championnats du monde ou aux Jeux Olympiques, on a aussi continué et pour certains continuent tous les samedis, tous les dimanches, à emmener vos enfants dans les compétitions. L’esprit du Racing, c’est aussi ça. C’est aussi d’être capable, quand on est adulte, de prendre un peu de temps pour s’occuper de nos enfants. Si aujourd’hui on a 500 membres, on a aussi 4 000 gamins. Et les 4 000 gamins, à nos yeux, sont aussi importants que les 500 membres parce que ce qu’on est en train de faire aujourd’hui, c’est quel Racing et quel patrimoine on va laisser à nos enfants. Ce n’est pas notre histoire. Notre histoire est derrière. Mais ce qu’on est en train de faire et de construire, c’est l’avenir de nos enfants et ça, il faut le garder à l’esprit. On entend bien qu’il y a des gens de La Boulie qui aimeraient bien qu’on vende la rue Eblé pour faire des travaux chez eux et qu’il y a des personnes de la rue Eblé qui souhaitent qu’on vende La Boulie, pour faire des travaux sur le site. Sauf que le Club s’est construit au fur et à mesure par nos anciens, qui ont créé le site de la Croix- Catelan. Après, ils ont acheté la rue Eblé, ensuite, ça a été Saussure, et puis ça a été La Boulie. Aujourd’hui, qu’est-ce qui fait notre force par rapport à des clubs comme le Stade Français et le PUC ? C’est qu’on est les seuls à avoir des actifs en notre possession. Notre force, c’est d’avoir ces actifs. Soyez convaincus parce qu’il y a des gens qui pensent que dans le projet qu’on veut faire rue Eblé, on se sépare d’une partie de notre âme en supprimant la section sportive, croyez bien quand on a défendu comme moi le Racing Club de France aux Jeux Olympiques, ça me fait mal au ventre de me dire qu’on supprime des sections sportives. Sauf qu’aujourd’hui, le modèle économique a changé. Il faut juste l’intégrer. Il faut aussi intégrer que ce Club est indivisible et qu’aujourd’hui, on est sur le même objectif, quel site, quel Racing, on laisse à nos enfants.

Cédric COLAERT Très rapidement sur le budget 2015 : une année d’exploitation sur le site d’Eblé avec un résultat sensiblement meilleur que ce qu’on avait escompté. Le site de la rue Eblé consomme à peu près 900 000 euros de cash par an. On a réussi par une bonne gestion et grâce à Patrick Druart à en limiter la perte. Sur La Boulie, on le verra en détail, mais ce qu’il faut retenir, c’est qu’on soutient les sections

Le 13 octobre 2016 21 Assemblée générale ordinaire Racing Club de France golf et hockey, qui ont elle-même déjà fait de très, très gros efforts dans leurs coûts d’exploitation et dans leurs coûts de compétition. Les droits d’entrée important à La Boulie : on a 24 personnes qui sont rentrées en 2015 contre 45 en 2014. Le vrai gros sujet à terme pour le site de La Boulie, c’est le renouvellement de la population de membres. Quand vous regardez les classes d’âge, vous avez un ventre très important au-dessus de 55 ans. Nous avons au Comité Directeur des débats réguliers sur les droits d’entrée et la politique de droit d’entrée qu’il faut pratiquer afin d’attirer des jeunes qui n’ont pas forcément les mêmes capacités financières que nous avons eues, ou que nos parents ou grands-parents ont eues en nous inscrivant, afin d’assurer dans l’avenir des revenus pour La Boulie. Faute de quoi, nous n’aurons plus assez de membres à La Boulie. Les charges d’honoraires sont importantes sur le projet Eblé parce qu’on a différents conseils que ce soit dans le domaine de l’assistance à maitrise d’ouvrage ou dans le domaine fiscal. Inutile de vous préciser qu’avec l’ampleur du projet, on a des vrais enjeux fiscaux sur les montages qui sont envisagés avec Eiffage et avec Accor. Vous avez déjà eu les comptes. La chose la plus importante, ce sont les droits d’entrée. Vous voyez que quand vous avez 25 personnes, ça fait à peu près 200 000 euros. Quand vous avez 45, ça fait 415 000. C’est là où on a beaucoup de discussions au sein du Comité directeur et qu’on prend les avis des membres qui jouent à La Boulie. Vous avez le sujet entre les semainiers et les membres à temps complet qui jouent 7 jours sur 7. On fait attention à ne pas avoir trop d’utilisateurs du Club les samedis et dimanches parce que sinon, les temps complets se transforment en semainiers, avec les pertes de recettes liées aux différences de cotisations. Les semainiers sont intéressants pour renforcer le Club et obtenir une meilleure utilisation des terrains. Il y a une chose qui est claire, c’est que dans les années à venir, on va travailler sur une politique de droits d’entrée pour essayer de faire rentrer plus de cotisations en proposant des droits d’entrée plus faibles pour attirer de nouveaux membres. L’augmentation des coûts de personnel est liée à la reprise du site d’Eblé. Sur le golf, si on en vient au déficit afin d’être inattaquable, nous avions fait auditer notre comptabilité analytique par KPMG il y a deux ans afin d’être sûr d’avoir une allocation des coûts qui soit analytiquement bien fait. Ce que je peux vous dire, c’est que sur 2016, les charges sont inférieures à celles de 2015. Le hockey a fait des gros efforts. Le loisir, c’est l’ensemble des autres membres, d’où ce que nous faisons sur le Pro-Shop, sur la restauration, sur le déménagement des vestiaires qui devrait se faire à la coupure d’hiver, à Noël 2016. Le site de Saussure dégage normalement 30 000 € par an. Là, on a un déficit parce qu’on a un professeur de tennis qui a été relativement indélicat qui a voulu faire requalifier son contrat de travail, ce qui est habituel. On a eu un prud’homme qu’on a géré. D’ailleurs, suite à ça, nous avons revu l’ensemble des contrats de travail des prestataires de sport sur le site. Site de la rue Eblé : vous voyez à peu près le déficit est courant. Normalement, ce sont 878 000 euros. En 2015, c’était à 494.000 et en 2016, ça baissera encore. Sur les autres sections, ski, tir, athlétisme, volley-ball, l’ensemble des sections est à l’équilibre, ce qui était l’objectif sur l’ensemble de ces sections pour l’ensemble du Club, en dehors du golf et du hockey. Sur la répartition entre golf loisir, le golf terrain, on a fait un découpage analytique pour se rendre vraiment compte de ce que ça coûte sur le terrain. Vous avez toutes les charges de personnel qui permettent d’entretenir et de faire vivre le golf. Ce qui coûte le plus cher dans un Club comme le nôtre, ce sont les salariés, les entraîneurs, leurs salaires et les charges sociales. Vous avez beau faire tout ce que vous voulez sur les coûts, les dépenses d’entretien, de maintenance, de consommables, le premier des postes sur lequel il faut travailler, c’est celui du

Le 13 octobre 2016 22 Assemblée générale ordinaire Racing Club de France personnel et des charges sociales. C’est un sujet bien français qu’on connaît tous. Nous y sommes directement confrontés. Par rapport aux années antérieures, la réglementation s’est alourdie dans beaucoup de domaines avec comme résultante des charges supplémentaires qui viennent atténuer les résultats obtenus par une politique vertueuse. Sur l’administration du site d’Eblé, vous avez le coût de fonctionnement du Racing qui après est ventilé, mais on l’a isolé. C’est difficile, parce qu’on vous présente une clôture annuelle, sauf que les comptes des sections sont calés sur les saisons sportives, c’est-à-dire du 1er septembre au 30 juin ou au 31 juillet. Ce qui compte, c’est de savoir que le water-polo est proche de l’équilibre, le judo, la natation aussi. Le tennis dégage du cash, le badminton aussi. L’escrime est un centre de coûts pour une simple et bonne raison, ce n’est pas que la section soit mal gérée, mais c’est que quand vous perdez des maîtres d’armes qui génèrent derrière eux des sportifs et que ces maîtres d’armes s’en vont, vous perdez une grosse partie des membres de la section qui suit les maîtres d’armes. Vous vous retrouvez avec les coûts et pas les revenus.

Le site de Saussure : nous avons eu une charge exceptionnelle représentant l’indemnité de licenciement pour un professeur de tennis indélicat. Suite à cette affaire, nous avons revu les contrats avec Gilles Destremau, le président de la section tennis qui surveille ça et qui fait un excellent job. Là aussi, c’est une politique sportive. Normalement, ce site dégage à peu près 30 000 €, mais quand vous avez des membres d’une section tennis, leur objectif, c’est de faire de la compétition. On a monté une équipe de compétition. Ce qui est important, c’est que le site reste à l’équilibre. On a une équipe de compétition en tennis de bon niveau grâce à Gilles et son équipe. Sur les autres sections, les montants sont petits, mais c’est juste pour vous montrer que les Présidents de sections font leur maximum pour être à l’équilibre. Elles sont soutenues. Sur le bilan, vous l’avez eu en détail, on y reviendra avec notre commissaire aux comptes si vous avez des questions. Le budget 2016 : on va tout faire pour s’y tenir en comprimant les coûts quand c’est possible. 2017, l’objectif, c’est que l’on soit quasiment à zéro ou pas loin de zéro. On va voir ce qui se passe au niveau des droits d’entrée. Il va falloir gérer l’augmentation des cotisations. On sait que ce n’est pas facile puisque c’est aussi un autre écueil auquel on est confronté au Comité directeur et au sein de La Boulie. C’est que nous sommes parmi les Clubs les plus chers en région parisienne avec la qualité de service que nous offrons. On a aussi continuellement des charges de personnel qui augmentent même si l’inflation est basse. Par ailleurs on a une population de salariés qui est vieillissante avec des salariés qui ont beaucoup d’ancienneté. Pour certains l’indemnité de départ à la retraite dépasse 100 000 €. Ce sont des charges qui se provisionnent, que vous retrouvez dans les coûts et qu’il faut bien financer par les cotisations. Sur les investissements, pour être complet, il nous semblait très important de remettre à niveau le site de La Boulie. Vous avez le montant d’investissements qui ont été faits depuis que vous nous avez élus en 2007 : - 2008, première année, comme on ne savait pas où on mettait les pieds, on a serré les boulons partout, on n’a rien touché, 90 000 euros ; - 2009, 526 000 ; - 2010, 517 000 ; - 2011, 321 000 ; - 2012, 226 000 ; - 2013, 138 000 ; - 2014, 151 000 ;

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- 2015, 162 000. Il reste des choses à faire à La Boulie, mais on les fera au fur et à mesure en fonction des moyens financiers que l’on a. Je vous ai présenté les travaux. Le dernier tableau, c’est la trésorerie. Sur La Boulie, perte de 485 000 €. Vous avez en exploitation 185 000 € sur La Boulie, ça veut dire qu’on améliore l’exploitation. Les 300 000 €, ce sont des départs de personnes que nous avons pour une d’entre elles licenciées pour des raisons économiques, afin de gagner à peu près entre 50 000 et 60 000 € par an sur les coûts de personnels. Ça ne s’est pas fait facilement parce que c’était quelqu’un de compétent. Ce ne sont pas ses compétences qui étaient mises en cause, c’était le coût. qu’il faisait supporter au Club. Vous avez donc une provision pour son départ mais les 300 000 € ne concernent pas que lui bien évidemment, vous avez des indemnités de départs à la retraite et d’autres coûts qui sont des coûts inhérents. C’est pour ça que c’est classé en exceptionnel. Le site d’Eblé : le déficit d’Eblé, en année bien gérée, on arrive à baisser les coûts, une perte de 124 000 €. Saussure a un excédent de 27 000 €. Saussure atteint l’objectif depuis longtemps. Sur le golf de La Boulie, vous avez toutes les cotisations mais vous avez également les journées société. Pour ceux qui sont moins familiers du site de La Boulie, les mardis qui sont les jours de fermeture sont loués à des sociétés extérieures pour des événements « corporate ». Ce sont 12 000 € de location pour le parcours de la vallée qui est le plus prisé. Quand vous louez les deux parcours, c’est 16 000 €, ce qui permet, entre avril et octobre, de générer des revenus complémentaires. Il y a aussi les « green fees » pour les joueurs extérieurs, la location de chariots et casiers par les membres, les revenus sur les balles au practice, la redevance sur le Club House que l’on avait encore en 2015 et une partie de 2016, les refacturations entre les sites, et le reste sponsor, location de salles, compétition, etc. Les effectifs : aujourd’hui, on pense qu’on peut aller difficilement plus loin en terme de réduction d’effectifs sur le site de La Boulie. En jardiniers, c’est impossible, en entretien, c’est impossible. On regarde toujours quelles sont les différences de coûts entre avoir un salarié spécialisé qui fait de l’entretien, de la peinture, etc., ou avoir des prestataires de services extérieurs qui prennent leur marge. Pour mémoire on tourne avec 50 personnes sur le site de La Boulie. Sur le site d’Eblé, les 225 000 €, je ne vais pas vous les détailler, mais vous voyez qu’on passe d’une perte de 500 000 € à une perte de 225 000 €, ce qui devrait être à peu près le coût, une fois fermé sans charges d’exploitation, entre 200 000 et 300 000 € en année pleine à partir de 2018. Les budgets par section, sur Eblé, on reste avec les frais centraux. Vous avez le détail par section. Je ne vais pas vous faire perdre de temps. Vous avez les sections qui sont plus ou moins contributives. Pour la section tennis, à partir du moment où on n’a plus de litige avec un moniteur de tennis, on ne doit pas avoir de problème d’équilibre, bien au contraire. Sur les autres sections sportives, c’est équilibré. Je reviens sur la prévision de trésorerie de tout à l’heure qui m’a permis de démarrer. Nous sommes à votre disposition pour l’ensemble de vos questions.

Francis REGNIER, membre de La Boulie Je voulais vous poser la question suivante. Entre 2014 et 2015, les frais de personnel augmentent d’un million, c’est-à-dire de près de 20 % alors qu’on a une inflation de quasiment zéro. Comment s’explique cette augmentation des frais de personnel ?

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Jean-François DESCLAUX L’augmentation s’explique parce qu’en 2014, nous avons intégré l’équipe d’Eblé, reprise du Groupe Lagardère, à partir du mois d’août. Elle a pesé sur les comptes pour un peu moins de 5 mois puisque les entraîneurs sont rentrés courant septembre, alors qu’en 2015, elle a pesé pour l’année entière. Voilà l’explication de la différence. Sinon en tendance, les frais de personnel sur Eblé ont tendance à baisser, comme vous l’avez vu dans le budget 2016, on va les baisser de 200 000 à 300 000 € par rapport à 2015.

Mireille DIETRICH Comme Monsieur le rappelait, mon père était membre perpétuel et c’est grâce aux membres perpétuels qu’on a pu créer La Boulie, Saussure, Eblé, etc. J’ai eu une cotisation de membre perpétuel, il y a un peu plus d’une vingtaine d’années. On nous a permis de devenir membre perpétuel. Le mot membre perpétuel dit à vie. Je considère que ça a été, je m’excuse du terme, une escroquerie dans la mesure où Lagardère n’a pas eu l’élégance de garder la cotisation, de ne plus nous faire payer de cotisations, peut-être que nous sommes une centaine de membres, pas plus, peut-être pourrait-on nous rembourser ces sommes qu’on a indûment versées.

Cédric COLAERT On va vous expliquer ce qui s’est passé pour les membres perpétuels. Historiquement, le Racing, les années où c’était un peu difficile financièrement malgré le free cash-flow dégagé par la Croix- Catelan, avait recours aux membres perpétuels qui payaient une certaine somme - une dizaine d’années de cotisations – en échange de quoi les membres disposaient d’un accès à vie aux installations de la Croix Catelan. Le Club encaissait ce cash sur une année en profit exceptionnel, cela lui permettait de passer en trésorerie l’année où il l’encaissait, mais se retrouvait avec les charges d’exploitation liées à la fréquentation du site par ces membres. Derrière, c’était tellement diffus dans le temps qu’on ne s’en rendait pas compte. Le point de madame est le suivant, c’est que lorsque nous avons perdu le site de la Croix-Catelan, Lagardère ne s’est pas estimé lié par cet engagement pris par le Racing, Madame comme une centaine d’autres membres perpétuels ont donc perdu ce droit d’usage à la Croix-Catelan. Je ne sais pas si vous en faites partie, mais certains des membres perpétuels ont attaqué le Racing, le Racing qui n’étant plus concessionnaire de la Croix-Catelan en disant, on se retourne vers vous puisque vous nous avez vendu une prestation que vous n’êtes plus capable d’offrir. Il faut nous la rembourser. Nous avons géré ça juridiquement et Jean-François Tessler peut vous dire comment cela a été géré. Nous avons été assignés et attaqués. Nous avons gagné en justice face aux membres perpétuels puisque nous avons réussi à retrouver des éléments contractuels qui démontraient qu’à partir du moment où on perdait la concession et l’usage du site, on était délié en termes de promesse de service vis-à-vis des membres qui, malheureusement, avait payé pour ce statut de membre perpétuel. Nous en sommes désolés Madame, mais c’est un des héritages que nous n’avons pas été capables malheureusement d’honorer. On va prendre votre question après. Ce qu’on voudrait faire pour ne pas garder notre ami trop longtemps, c’est avoir la lecture du rapport du Commissaire aux comptes, mais on va répondre à votre question en premier. On va ensuite passer au vote sur le rapport sportif et le rapport financier. Puis, on reprendra toutes les questions que vous voulez poser en essayant d’apporter les meilleures réponses.

Le 13 octobre 2016 25 Assemblée générale ordinaire Racing Club de France

Andrew COOKSON Plusieurs choses puisque vous avez traité le budget. Vous êtes venus pour vous amuser, donc allez manger derrière.

Cédric COLAERT Si vous permettez cher ami, vous avez le flegme britannique et la bonne éducation britannique.

Andrew COOKSON On n’est pas raciste. La loi 1901 interdit absolument toute référence à la nationalité.

Cédric COLAERT Dans l’ordre du jour, les questions viennent à la fin, cher ami. On adresse d’abord les questions à notre Commissaire aux comptes, et après, on répondra à toutes vos questions. Comme on n’a pas prévu de regarder le débat télévisé, on peut rester très tard, il n’y a pas de problème.

Andrew COOKSON Et si j’ai des questions pour Monsieur le Commissaire aux comptes ? Il sera parti.

Frédéric QUELIN, Commissaire aux comptes, Directeur Associé du Cabinet KPMG Bonsoir Mesdames, bonsoir Messieurs. Ce que je voudrais, c’est faire une lecture résumée de notre rapport sur les comptes si vous le permettez. Nous avons effectué un audit selon les normes applicables en France. En synthèse, pour aller à la conclusion, nous avons émis un rapport sans réserve. Toutefois, nous avons émis une observation relative au principe de continuité d’exploitation, puisque nous faisons un renvoi à l’annexe 1 en page 6 et que je vais vous lire, qui stipule que : - « L’exercice 2015 a été marqué pour le Racing Club de France par la reprise des sections sur le site d’Eblé suite au protocole signé avec le Groupe Lagardère. La perte de l’année 2015 à hauteur de 1,1 million d’euros traduit les difficultés structurelles que connaissent certaines sections sportives. Compte tenu de la trésorerie disponible au 31 décembre 2015 et au vu des perspectives budgétaires 2016, le Racing Club de France a établi des comptes selon le principe de continuité d’exploitation. Néanmoins, une attention particulière est portée sur la maîtrise des charges et des engagements de l’exercice 2016 afin de ne pas compromettre ce principe de continuité d’exploitation ». Je vous remercie.

De la salle Question hors micro

Frédéric QUELIN Ça ne fait pas partie de notre mission générale de Commissaires aux comptes. Toutefois comme le précisait Monsieur Colaert il y a deux ans, le Racing Club de France nous a demandé de vérifier l’analyse des sections et surtout la répartition des différents frais généraux dans les sections.

Le 13 octobre 2016 26 Assemblée générale ordinaire Racing Club de France

Un intervenant Pas pour 2015 alors.

Frédéric QUELIN Non, on les regarde, mais ça ne fait pas partie de nos conclusions dans notre rapport général d’audit. Tous les ans, on regarde l’affectation analytique des différents coûts.

Claude ROZNER Je vais vous demander quelques minutes d’attention, on va reprendre le fil normal de notre ordre du jour.

Frédéric QUELIN Ce que je peux dire aussi, c’est que nous sommes Commissaires aux comptes de toutes les structures dont vous avez parlé tout à l’heure, et dont a parlé Cédric aussi, donc toutes les sociétés du Groupe Racing Club de France.

Claude ROZNER Merci Monsieur. Nous allons donc reprendre l’ordre du jour normal de l’Assemblée.

Andrew COOKSON Vous refusez mes questions, concernant les comptes, adressées au Commissaire. Claude ROZNER Non Monsieur. Nous allons voter et ensuite vous poserez votre question. Vous n’êtes pas le seul à parler.

Andrew COOKSON D’abord, je voudrais parler parce que le vote sera influencé par mes questions. Donc, le vote ne sera pas valide.

Claude ROZNER S’il vous plaît, nous allons passer au vote. Nous allons vous demander de voter.

Andrew COOKSON J’attire votre attention qu’il y a des chiffres de 669 000 € d’honoraires qui ne figurent pas dans le compte rendu budgétaire.

Claude ROZNER S’il vous plaît, nous allons voter pour le rapport sportif, pour le rapport financier. On vote maintenant. Nous allons également voter pour le renouvellement du Commissaire aux comptes, ainsi que pour la mission complémentaire qui lui est confiée. Ensuite, nous répondrons à l’ensemble des

Le 13 octobre 2016 27 Assemblée générale ordinaire Racing Club de France questions qui nous ont été posées par écrit. Je sais qu’il y a des gens dans la salle qui attendent leur réponse. Monsieur, vous poserez votre question le moment venu, quand on vous sollicitera. Merci.

Andrew COOKSON Comme Monsieur le Commissaire aux comptes est parti, ça voudrait dire que vous refusez ma question.

Claude ROZNER Si vous avez quelques petites secondes, je vais vous donner le nombre de votes exprimés et de vote représentés. Une précision, vous avez deux cartons, mission complémentaire confiée au CAC, renouvellement des CAC. L’année dernière, le mandat de notre Commissaire aux comptes venait à échéance. Il n’a pas été renouvelé. Il a oublié de nous le signaler et l’année est passée. Cette année, nous lui avons confié une mission complémentaire qui est une mission d’auditeurs indépendants. Son rapport s’intitule comme ça. Nous avons donc besoin de renouveler son mandat pour 6 ans. Vous avez le carton rose pour le renouvellement des CAC et le carton jaune pour le rapport que nous a lu Monsieur Frédéric Quelin. Nous reprenons notre Assemblée générale avec les questions qui nous ont été posées. Si vous voulez bien regagner vos places. Merci. S’il vous plaît, on va commencer les questions. Merci de regagner vos places. Les retardataires, s’il vous plaît, regagnez vos places, merci. Les résultats arrivent. Le dépouillement est en cours. On ne peut pas faire plus vite. Nous avons reçu un assez grand nombre de questions écrites. Nous allons y répondre dans l’ordre. Nous avons regroupé un certain nombre de ces questions parce que c’étaient les mêmes questions. A chaque fois, on citera donc les noms des personnes qui ont posé des questions avant de répondre.

Questions sur le site d’Eblé Jean-François DESCLAUX Merci d’avoir posé les questions écrites. Il n’y en a jamais eu autant depuis 10 ans, c’est un vrai plaisir. Elles sont toutes légitimes.

De la salle Question hors micro

Jean-François DESCLAUX Oui Monsieur, il y a des gens qui se sont donné la peine de répondre conformément à nos statuts. Une série de questions a été posée par Mesdames et Messieurs Aynes, Blaise, Franck, Lebreton, Sialelli, Brochard. La première question a également été posée par Monsieur Jean-Pierre Laporte, peut-être dans des termes un peu différents, mais c’est la même. Je vous la lis : - Dans le projet de convocation à l’Assemblée prévue le 29 juin, il était prévu une résolution 5 qui soumettait au vote des membres l’habilitation du Président à représenter le Racing à l’Assemblée générale extraordinaire de la SIRE appelée à statuer sur un bail de très longue durée, permettant la restructuration de l’immeuble de la rue Eblé. Cette résolution n’a pas été reconduite. Pourquoi ? Je vous lis notre réponse parce que ces réponses écrites feront partie du compte rendu :

Le 13 octobre 2016 28 Assemblée générale ordinaire Racing Club de France

- Suite au report de l’AG du mois de juin provoqué par un référé que nous ont fait ces mêmes personnes, pas Monsieur Laporte, mais les 5 premières que j’ai citées, il nous a paru préférable de dissocier la tenue d’une AG annuelle classique, de celle devant se prononcer sur un sujet engageant l’avenir du Club à court et long terme. Cette AG dédiée au projet devra se tenir dans les prochains mois si nous voulons respecter le calendrier qu’imposent nos finances. Il est prévu aujourd’hui de faire une AG dans la deuxième quinzaine de janvier pour laquelle seront portés à votre connaissance tous les termes des accords qui vont être passés avec le Groupe Eiffage, avec le Groupe Accor, la construction juridique et fiscale de cet ensemble qui est très complexe. Vous le savez, c’est un sujet très complexe. Il a été travaillé depuis deux ans, ce qui peut paraître très long, mais qui compte tenu de moyens humains, de nos ressources et du travail qu’il y a à faire sur un site comme celui-ci, qui est très compliqué, je pense que c’est pas mal d’y être arrivé aussi vite. La deuxième question de Messieurs Aynes, Blaise, Franck Lebreton, Sialelli-Brochard, qui a également été posée par Monsieur Joël Marsaleix. Je vous lis la question : - Un permis de construire concernant l’immeuble de la rue Eblé a été déposé le 8 août dernier par la société Eiffage Immobilier. Cette démarche suppose un accord du propriétaire des lieux, la SIRE. Cet accord a-t-il été donné sans habilitation préalable ? Si oui, quelles en sont les conditions exactes ? Quand sera-t-il officiellement porté à la connaissance des membres ? Une Assemblée générale extraordinaire sera-t-elle nécessaire pour valider, a posteriori, cet accord ? Notre réponse : - Devant le changement inattendu du PSMV, c’est le Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur du Patrimoine, du 7ème arrondissement, le Conseil de Paris a voté un changement de ce fameux plan le 10 juillet qui peut être très ennuyeux. Nous avons voulu prendre de court la parution des décrets correspondants à ce nouveau PSMV et nous avons demandé à Eiffage de déposer une demande de permis. Eiffage Immobilier a déposé à ses charges et risques une demande de permis de construire conforme au projet qui a été présenté aux membres, notamment à la réunion du 8 septembre dernier. C’est vrai que nous sommes allés un peu à marche forcée, compte tenu de l’attitude de la mairie de Paris dont on ne connaît pas vraiment les intentions nous concernant. Il n’y a bien entendu, à ce jour, pas de contrat entre Eiffage Immobilier, le Racing et la SIRE, filiale du RCF, propriétaire de l’immeuble. La signature d’un tel acte suppose la tenue préalable d’une AG du RCF consacrée à ce sujet. C’est cette même AG que nous tiendrons courant janvier et où le projet vous sera disséqué dans tous les sens. Vous pourrez vraiment mesurer les tenants et aboutissants juridiques, financiers, fiscaux de cet ensemble et l’enjeu que ça représente pour le Racing. On dispose d’un peu plus de temps ayant déposé le permis de construire. La troisième question a également été posée par Monsieur Joël Marsaleix : - Les membres Eblé ont la possibilité de jouir et d’employer les installations de l’immeuble Eblé pour leur pratique sportive. Quelles mesures concrètes ont été prises pour minimiser le trouble de jouissance consécutif aux décisions concernant ce site ? A défaut de mesures de remplacement adaptées, quelle forme d’indemnisation leur sera proposée ? Notre réponse: - Ainsi qu’il a été largement expliqué lors de la réunion du 8 septembre dernier, nous recherchons activement depuis plusieurs mois toutes les possibilités de pratique des différents sports exercés rue Eblé, que fréquentent pour mémoire 4.000 personnes. Le sujet est d’autant plus complexe que les installations sportives et les piscines manquent dans Paris. Ce dossier

Le 13 octobre 2016 29 Assemblée générale ordinaire Racing Club de France

avance pas à pas. Les questions engendrées par la période de fermeture seront traitées en leur temps. Conformément à la lettre et à l’esprit de nos statuts, la qualité de membre sera en tout état de cause maintenue pendant la fermeture des travaux. Voilà ce que nous pouvons dire aujourd’hui. Vous aurez compris à la lecture des chiffres que nos priorités sont dans la réalisation de ce projet, mais qui passe par une Assemblée générale. Chaque chose en son temps. La quatrième question, posée par Mesdames et Messieurs Aynes, Sialelli-Brochard, Franck, Blaise et Lebreton est la suivante : - Pourquoi le délai pour poser des questions écrites expire-t-il le même jour que la date limite de communication des informations légales et statutaires ? Une telle disposition laisse toute latitude au Comité Directeur pour entraver le droit des membres à obtenir des informations complémentaires puisque le délai entre la mise en ligne des informations et le dépôt des questions écrites, peut être délibérément réduit et presque annulé. Pourquoi une telle disposition ? Notre réponse est la suivante : - Les délais sont conformes aux statuts et s’inscrivent dans la pratique habituelle de nos AG. Toutefois, les rapports ont été mis en ligne le 22 septembre, c’est-à-dire une semaine avant la date butoir. On est allé au-delà de nos statuts. Le Comité Directeur ne cherche en rien à entraver. Il y a des statuts qu’on respecte et on fait mieux quand on le peut. Ça a été le cas cette fois-ci puisqu’on a mis tous les rapports en ligne une semaine avant. Messieurs Aynes et consorts nous ont demandé: 1) de disposer au plus tôt des comptes globaux de l’Association pour les trois derniers exercices, à savoir le bilan, le compte de résultat et l’annexe comptable, ainsi que les rapports du Commissaire aux comptes pour les mêmes exercices. Notre réponse : - Concernant les points suivants dans votre lettre, les documents habituels ont été mis en ligne et tenus disponibles sur nos sites, conformément aux statuts, cette année en particulier.

2) d’avoir connaissance des clés de répartition des coûts communs entre les différents sites, règles appliquées et montant pour chaque exercice. Notre réponse : - En 2015, les frais centraux du Club ont été répartis à 40 % sur La Boulie, 40 % sur Eblé, 20 % sur Saussure. Jusqu’en 2015, tout était pris par La Boulie puisqu’il n’y avait pas d’autres sites. Saussure, c’est tout petit. C’était pour 2015. Pour 2016, nous avons changé cela dans le budget. Nous imputons 45 % des frais centraux à La Boulie, 45 % des frais centraux à Eblé et 10 % seulement sur Saussure, qui est un petit site et qui ne requiert pas tellement d’implication administrative des services centraux.

3) d’avoir connaissance des analyses et documents financiers réalisés par le trésorier ayant permis de conclure que la seule solution est le projet qui vous a été présenté.

Notre réponse :

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- Ce point n’est pas à l’ordre du jour de cette AG, mais il sera bien traité lors de l’AG qui sera consacrée au projet Eblé. - Nous avons une lettre de Monsieur Marsaleix. Je ne sais pas s’il est là. Il pose une série de questions. Notre réponse est la suivante : - Il a été répondu à la plupart de vos questions lors de la réunion du 8 septembre dont le compte rendu a été adressé à tous les membres par mail. Les détails de l’opération envisagée seront présentés lors de l’AG dédiée au sujet. Il y a aussi une question aussi concernant le Groupe Accor. Elle revient souvent dans nos échanges : - Le futur site rénové sera pour sa partie sportive réservée en priorité à ses membres et vraisemblablement, comme c’est le cas aujourd’hui, ouvert dans certains créneaux horaires aux écoles et aux pompiers de Paris. Rien n’est prévu à ce jour avec l’hôtel. Notre contractant étant Eiffage Immobilier et non Accor. Nous avons des créneaux qui sont quasiment préemptés par la ville de Paris. Je n’ose pas vous dire à quel prix. C’était gratuit jusqu’à il y a deux ans. On a réussi à leur facturer quelque chose. Vous allez bien entendre le chiffre que je vais vous dire, 20 € par heure d’utilisation de la piscine quel que soit le nombre de lignes.

- Monsieur Francis Régnier nous a écrit et ses questions rejoignent celles de Monsieur Christian Schmidt. Je ne sais pas s’ils sont dans la salle. Votre première question :

- Pour rétablir l’équilibre financier de notre Club, quelles politiques envisagez-vous de mettre en œuvre pour réduire les frais de fonctionnement et recruter de nouveaux membres ? On a déjà répondu. Je vous lis très rapidement notre réponse : - La réduction des frais à La Boulie porte sur le coût des deux sections sportives dont l’objectif 2017 est un retour à l’équilibre, déjà largement engagé sur 2016, et sur le coût du golf loisir avec ajustement des effectifs à l’occasion de départs en retraite, réorganisation des espaces, vestiaires comme Cédric l’a dit, négociation permanente avec nos fournisseurs et prestataires. Sachez que Jean-Franck Burou a négocié avec les assurances l’année dernière. Il a fait baisser le coût des assurances du Racing de 30 à 40 %. C’est ce genre de travail qu’on mène en permanence. La récupération des marges du Pro-Shop et du restaurant par une reprise en gestion directe et développement des partenariats entreprises. La deuxième question est sur le recrutement des nouveaux membres. Quelle est la stratégie de conquête ?

Claude ROZNER Je vais répondre parce que j’ai des éléments. Christian Schmidt pose une question concernant la stratégie de conquête des nouveaux membres. Il demande : - Quelle est la stratégie de conquête des nouveaux membres mise en place pour le site de La Boulie sachant que les membres seniors à temps complet sont notoirement insuffisants en comparaison avec les golfs de Saint-Nom-la-Bretèche et de Saint-Cloud ? Les droits d’entrée actuels ne sont-ils pas un frein à cette politique de conquête de nouveaux membres dans un contexte économique difficile ? Ne faut-il pas aménager ces droits d’entrée, comme pour des semainiers qui voudraient devenir membres à temps complet ou bien pour des jeunes

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ménages, souvent fils ou fille de membres, qui n’ont pas toujours les moyens de payer de telles sommes ? Notre réponse est la suivante : - Tous les golfs associatifs sont aujourd’hui frappés par la crise économique et par celle de la pratique de ce sport. La Boulie devra affronter de surcroît un problème démographique dans les 5 à 10 ans à venir, compte tenu de la pyramide actuelle des âges. Un groupe de travail a déjà réfléchi sur une évolution des tarifs et des droits d’entrée que nous prévoyons de mettre en œuvre dès le début de l’année 2017. Ce groupe qui s’inscrit dans la modification de la gouvernance du site sera chargé de la recherche de nouveaux membres, sitôt calée notre nouvelle politique tarifaire. Les choses avancent très vite. Nous les soumettrons lors d’une prochaine réunion d’information à La Boulie et nous présenterons les nouveaux barèmes, les nouveaux tarifs des droits d’entrée et des cotisations.

Jean-François DESCLAUX Il y a une lettre de Monsieur Thierry Panel sur les professeurs de golf à La Boulie. Claude, si tu veux répondre.

Claude ROZNER La question est la suivante : - Trois professeurs de golf qui donnaient des leçons individuelles ont quitté La Boulie cet été, Guillaume, Céline, Christophe. Un seul, Pierre-Henri Leclerc parmi les deux recrutés est présent le week-end. Monsieur Lorenzo Vera n’est pas présent. Un joueur excellent du club professionnel a son diplôme de professeur. Il s’appelle Romain Schneider. Il est candidat pour avoir un tapis sans forcément être salarié du Club, donc pas de coût supplémentaire. Il est prêt à entraîner quelques heures les équipes de golf. Notre réponse est la suivante : - Un joueur du Club, Romain Schneider en l’occurrence, professionnel qui a son diplôme de professeur est candidat pour avoir un tapis sans forcément être salarié du Club. En remplacement des enseignants ayant quitté le Club, nous souhaitons avant tout des candidats pouvant assurer les cours de l’école de golf et qui, à ce titre, auraient la possibilité de donner aussi des cours individuels, ce qui n’était pas la volonté de Romain Schneider. Romain Schneider ne voulait pas et ne pouvait pas, sans doute, s’engager sur la régularité de sa présence les jours où il y avait l’école de golf. De ce fait, il ne rentrait pas dans notre politique de lui attribuer un tapis pour qu’il puisse enseigner à titre individuel. La priorité est donnée aux pros qui peuvent aussi s’impliquer dans les écoles de golf. A ce jour, le besoin d’un enseignant supplémentaire pour assurer des cours particuliers n’est pas une nécessité. Si nous devions avoir une demande importante de cours individuels de la part des membres, nous serions à même de revoir notre position. En ce qui concerne l’absence ou la non-présence de Lorenzo Vera le week-end. Il a été absent deux week-ends car il a accompagné les équipes féminines et masculines du Racing Club de France qui jouaient différents championnats à l’étranger. C’est pour ça qu’il n’était pas présent à La Boulie les deux derniers week-ends. Par contre, je l’ai interrogé sur ce point. Je sais qu’il sera disponible tous les week-ends pour venir à La Boulie. Monsieur Panel est dans la salle ? Je ne le connais pas. Autre question de Monsieur Cookson.

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Jean-François DESCLAUX Il y a une question de Madame Sylvie Galve et Monsieur Cookson sur le badminton : - En l’absence totale d’informations émanant du Club et en raison d’un grand nombre de rumeurs sur la fermeture définitive de la section badminton loisir à partir de l’été 2017, je demande au Comité Directeur de nous informer sur le sort qu’il réserve à la section badminton loisir et nous dire tout particulièrement s’il a l’intention d’héberger cette section ailleurs pendant les travaux. Dans l’affirmative, dans quel lieu et de la rapatrier rue Eblé par la suite ? Notre réponse est la suivante : - Le rapatriement sur Eblé, par la suite, c’est non. L’architecture du lieu et le projet l’interdisent malheureusement, à notre corps défendant. Il n’y a pas le choix. Nous recherchons des sites parisiens susceptibles d’accueillir notre section badminton que nous souhaitons conserver au sein du Racing, qui est une des plus importantes de l’Ile-de-France. Ceci est extrêmement difficile compte tenu du manque d’équipements publics et de l’absence de créneau horaire qui en résulte. La mairie de Paris a construit le stade Jean- Bouin pour le Stade Français Rugby pour 160 millions avec nos sous, mais elle n’a fait ni gymnase, ni piscine pendant 15 ans. Par contre, nous travaillons à l’accueil de notre section badminton sur le site de Saussure, sachant que le projet de rénovation du site d’Eblé ne permettra pas le retour de la section et à Eblé. Qu’est-ce qui se passe sur Saussure ? Nous avons aujourd’hui 900 personnes (700 enfants et 200 adultes). C’est un site qui s’équilibre, qui est prêt à se couper un bras pour accueillir notre section badminton. Simon Aspis a travaillé sur des créneaux possibles pour la section badminton selon trois scénarios. Un premier avait été donné par Line, et deux autres permettraient de maintenir une section badminton significative. On va renvoyer la balle à la section badminton. Il faut que la solution d’un ensemble partagé entre le tennis et le badminton à Saussure tienne la route sur le plan économique et aussi sur le plan opérationnel. C’est ce qu’on va vérifier dans les prochaines semaines. On a une forte pression de notre Président pour dire, le badminton doit être à Saussure, n’est-ce pas mon cher Jean-Claude, parce qu’il y était avant.

De la salle Intervention hors micro

Claude ROZNER Non, on déroule les questions écrites, si vous permettez.

De la salle Intervention hors micro

Jean-François DESCLAUX Il y a une question de Monsieur Jean-François Lagnes. Je ne sais pas s’il est dans la salle. C’est une série de questions : - Le Club a récupéré le site de la rue Eblé. Le Comité Directeur a dessiné le contour d’un nouveau projet pour ce site en décidant d’en louer une partie sur un bail de longue durée pour en faire un hôtel. Pouvons-nous avoir plus d’informations sur ce sujet à savoir les grandes

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lignes de l’accord avec l’exploitant hôtelier, les grandes lignes du projet sportif, les grandes lignes du projet dans son aspect financier. Notre réponse est la suivante : - Vous avez, j’espère, reçu le compte rendu de la réunion du 8 septembre, donc de l’exposé qui a été fait, à cette occasion. Je pense que la plupart des réponses à vos questions y figurent, sachant que tous ces points seront développés lors de l’AG de manière très extensive. On n’a rien à cacher. On est là pour que ce club vive. On a un droit à l’erreur de zéro. Ça veut dire que si on se trompe sur un projet comme ça, on tue le club. Il y a une lettre de Monsieur Michel Alexandre avec un certain nombre de questions : - L’avenir des sections sportives à partir de juillet 2017, c’est-à-dire après le projet de construction du projet hôtelier. Notre réponse est la suivante : - Hormis le badminton et le tennis, les autres sections seront conservées sur le site. Les activités comme le fitness et le MMA seront maintenues seulement si les disponibilités de salle le permettent. Il a ensuite deux questions : - Sur les détails chiffrés du déficit, les comptes du Pro-Shop. Notre réponse est la suivante : - Tout ceci a été détaillé par Cédric. Ensuite, une question sur le restaurant : - Bien qu’une amélioration soit constatée avec les plats principaux, la qualité des desserts laisse à désirer. Le gérant du site semble très gêné à assumer les responsabilités qui sont les siennes. Prière de remédier à la gestion du restaurant qui est la vitrine de notre Club. Notre réponse est la suivante : - La reprise en gestion directe du restaurant de La Boulie s’inscrit dans la stratégie de mise à l’équilibre pérenne du site. Nous en attendons 200.000 € de résultats en vitesse de croisière, comme l’a expliqué Cédric, après les ajustements initiaux liés à la constitution d’une équipe, après la mise aux normes de nos installations qui sont aujourd’hui obsolètes après des années de concessions et la relance du restaurant. C’est un projet à long terme qu’on va construire très solidement en agissant pour le mieux et pour la satisfaction des membres. Une autre question : - A propos des avantages financiers que le RCF pourrait vraiment percevoir lors de cette session. Notre réponse est la suivante : - Il ne s’agit pas d’une cession des actifs du Club. Je ne sais pas s’il est là Monsieur Michel Alexandre.

Claude ROZNER Oui, il est là.

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Jean-François DESCLAUX En aucun cas, il ne s’agit d’une cession d’actifs. Il s’agit d’un bail à construction qui est une aliénation, certes d’un actif pendant une longue durée, qui permet à la fois de financer les travaux et de nous verser ce fameux million de loyers qui nous fera le plus grand bien, mais en aucun cas il ne s’agit d’une cession d’actifs. Il faut aller vite désormais sur ce dossier, parce que vous l’aurez compris que nos finances fondent comme neige au soleil ou comme un glacier avec le réchauffement climatique. Monsieur Alexandre a une sixième question sur le site de La Boulie : - Un audit interne s’impose avec pour objet la réduction des coûts pour éviter d’une manière durable un déficit récurrent. Claude, si tu veux répondre.

Claude ROZNER Je continue la question : - N’oublions pas que de nombreux membres nous quittent et que leur remplacement par de nouveaux membres est aléatoire. Les barèmes des droits d’entrée doivent être revus. Pourquoi ne pas recourir à des admissions temporaires ? Notre réponse est la suivante : - Nous vous remercions de vos suggestions tout d’abord, elles sont très justifiées. Ce que je peux vous dire, je le disais tout à l’heure en répondant à Christian Schmidt, c’est que le travail est lancé concernant la révision de notre politique tarifaire au niveau des droits d’entrée, de l’accès au Club et des cotisations pour faciliter et permettre un développement et des recrutements beaucoup plus importants. On vous remercie bien évidemment pour les idées que vous avancez. Nous en ferons certainement bon usage. Pour ce qui est des admissions temporaires, elles sont déjà mises en place depuis deux ou trois ans. Elles ont démarré assez lentement. On n’a pas communiqué dessus. Je vais vous donner quelques chiffres et vous allez voir que ça progresse fortement. Ces admissions temporaires sont un véritable succès parce qu’on a constaté que les membres temporaires transformaient au bout d’une année leur entrée au Club, soit en temps complet, soit en membre semainier. Juste une information, cette année l’objectif de recrutement de nouveaux membres était de 25. Ce matin, j’ai été à La Boulie pour avoir les derniers chiffres. On a admis à ce jour pour cette année 32 nouveaux membres qui se répartissent en 16 membres temps complet, 2 semainiers et 14 temporaires. En termes de chiffres, les droits d’entrée sont en forte progression par rapport à l’année dernière. On tient le bon bout. On n’a pas encore appliqué nos nouvelles conditions d’admission.

Jean-François DESCLAUX Avant la question orale de Monsieur Cookson à notre Commissaire aux comptes, il reste sept questions de Monsieur Marc Bonmarchand qui est parmi nous. La première : - D’après le document reçu sur le projet hôtelier qui était le compte rendu de notre réunion du 8 septembre, le Bureau Exécutif semble estimer que l’objectif de fermer Eblé fin 2017 est atteignable. N’est-on pas trop optimiste ? Qu’en pense le Comité Directeur ? Notre réponse est la suivante: - C’est évidemment un calendrier très serré. On fait tout un travail avec nos juristes, un travail auprès de la mairie de Paris par le Groupe Eiffage. Je ne sais pas Arnaud si tu veux en dire un

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mot, mais on sait que c’est un calendrier très serré. On fait tout pour ne pas déraper là-dessus. Aujourd’hui, on n’a pas de certitude, on s’efforce d’avancer en dépit des obstacles parfois inattendus qui surgissent. Je mentionnerai ce collectif qui s’est créé, qui s’appelle « Avenir Racing » et qui semble vouloir interférer dans le projet. On ne sait pas pourquoi. Toutes les informations sont sur la table. Elles vont l’être. On a ouvert notre porte à ces personnes. Ils ont eu part de tout ce qui se faisait sur le projet. Malgré ça, il persiste dans une attitude hostile sans véritables arguments. On ne sait pas trop pourquoi. Il faut que je rappelle la parole de l’écriture que tout royaume divisé devient un désert et que ses maisons s’effondrent les unes sur les autres. En 1992, Monsieur de La Courtie a monté les membres les uns contre les autres. On a vu le résultat. 14 ans après, le Club était en ruine. Si 10 ans après, on recommence, on ne sera plus en ruine, on sera mort. Je mets en garde. Je vais tout vous dire, c’est dans Saint- Luc, chapitre XI, versets 15 et 16, pour ceux qui pratiquent. Je passe à la deuxième question de Marc : - Sur la réserve de 2,5 millions qui va fondre au fil des années, est-on capable de faire face à nos pertes 2016 ? A combien vont-elles s’élever tout en mettant en réserve 800 000 € indispensables à l’encadrement du juridique, fiscal et autres experts pour le projet hôtelier ? Notre réponse est la suivante : - Je pense que la présentation détaillée faite par Cédric a dû vous rassurer sur la situation du Club. Mais il est clair que si nous ne mettons pas tous les sites à l’équilibre en 2017, nous avons du souci à nous faire. La troisième question : - Où en est le permis de construire déposé en juillet 2016 ? Est-on bien bordé avec la mairie de Paris qui semble avoir des vues sur la piscine ? Notre réponse est la suivante : - Le permis de construire est en cours d’instruction. Arnaud, tu peux me relayer là-dessus ? Non. On n’a pas d’informations. On sait qu’il faut des parkings alors qu’il n’en fallait pas dans la précédente réglementation. C’est le Groupe Eiffage qui mène les négociations. On espère que les choses vont bien se passer. C’est clair que la mairie de Paris, dans un journal du dimanche du printemps, avait annoncé que dans le plan Nager Paris 2020, il y avait la piscine Eblé, ce qui a valu une lettre de notre Président pour demander au maire des explications, La quatrième question : - Où en est la procédure lancée par Monsieur Dalia en 2016 contre le Racing ? N’y aurait-il pas d’autres procédures judiciaires en cours ? Ce sont les sujets sur lesquels personne ne s’exprime. Tu veux dire un mot peut-être ?

Jean-François TESSLER La procédure engagée par Patrick Dalia est à peu près au point zéro. Il a engagé une procédure pour obtenir des informations par rapport à une action qui est destinée à essayer de démontrer que nous aurions abusivement rompu les pourparlers avec lui. La réalité est toute autre. On n’est pas très inquiet sur le fond. On doit lancer dans les jours qui viennent, ce qu’on appelle un référé rétractation, c’est-à-dire que l’ordonnance qu’il a obtenue au terme de laquelle on est tenu de fournir un certain nombre d’informations a été obtenue sur la base d’une présentation des faits qu’on considère comme étant assez fantaisiste. On va demander au juge qui l’a rendue, de la rétracter. Le travail est quasiment

Le 13 octobre 2016 36 Assemblée générale ordinaire Racing Club de France achevé. Il n’y a aucune action au fond qui soit engagée aujourd’hui, aucune demande de condamnation du Club, notamment des dommages et intérêts. On est, encore une fois, pas très inquiet sur le fond de cette affaire. Tout ça, demande du travail, tout ça entraîne des coûts, tout ça est très regrettable mais c’est comme ça, c’est la vie des affaires. Pour le reste, on n’a pas de contentieux qui soit en cours, en dehors d’une action prud’homale qui a été engagée par un des anciens professeurs de golf de La Boulie.

Jean-François DESCLAUX La question suivante de Marc Bonmarchand : - Est-ce que le Bureau Exécutif et le Comité Directeur sont conscients qu’une procédure judiciaire ad hoc pourrait bloquer la création de l’hôtel si les réserves du Racing ne lui permettent pas de répondre à des procédures dilatoires ? Qu’envisagent-ils de faire à ce sujet ?

Jean-François TESSLER C’est vrai que quand on est mû par l’intention de nuire, on peut toujours engager des procédures dans tous les sens pour essayer de bloquer toute chose. C’est ce qui a commencé à être fait avec la procédure dont on vous a parlé, qui avait été engagée pour faire reporter cette Assemblée et qui pouvait être tout à fait évitée. On n’est pas très inquiet, là encore, sur le fond. Les enjeux économiques vous ont été exposés. Ils sont déterminants, c’est-à-dire que ceux qui engageraient des actions et qui, effectivement, bloqueraient le déroulement du projet s’exposent tout simplement à la perte définitive de ce site, et probablement à la ruine du Club. C’est une lourde responsabilité. Je suis assez confiant sur le fait qu’ils en aient conscience et qu’ils n’engagent pas ces actions. Si par extraordinaire, ils engageaient ces actions je suis aussi assez confiant sur le fait que les magistrats n’ont pas perdu la raison. Ils ne font ni preuve de déraison, ni preuve de lâcheté en général. Je ne pense pas qu’aucune action ne puisse véritablement interrompre le cours des choses. Reste la question du recours des tiers. On ne peut évidemment pas interdire, quand on dépose un permis de construire, le recours des tiers. Je note au passage, je tiens à le dire, qu’un certain nombre de membres du site d’Eblé, pensant probablement défendre les intérêts du Club ou leurs intérêts propres, je ne sais pas, sont allés agiter les riverains et ont fait cause commune avec eux dans l’optique de déposer le moment venu des recours de nature à bloquer ou retarder le projet. Après maintes délibérations, beaucoup de travail, beaucoup de réflexions, nous avons choisi des partenaires qui sont des partenaires extrêmement solides, extrêmement professionnels et qui savent traiter ce type de recours. Nous sommes contraints de leur faire confiance. Tout le monde connaît nos contraintes de calendrier, il ne faut pas que ça dérape. On va gérer au mieux. Il n’y a pas de certitude. Il y a des aléas. On est dans une situation fragile, mais celui qui a une meilleure réponse à la problématique globale du Club, on veut bien l’écouter, mais on aura un peu de mal à être convaincu.

Jean-François DESCLAUX Il y a une sixième question de Marc en parlant du golf de La Boulie : - Pouvez-vous confirmer que le golf section sportive loisir doit faire des efforts en 2016, 2017, 2018 ? Notre réponse est la suivante :

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- Oui, bien sûr. La présentation du budget 2016, tous nos commentaires et les commentaires de Cédric vous l’auront confirmé. Il y a ensuite une série de questions sur la gouvernance : - Peut-on nommer rapidement au Bureau Exécutif deux membres de La Boulie au Comité directeur ? Notre réponse est la suivante : Question : - Comme le Bureau Exécutif n’a pas vocation à s’agrandir, ne conviendrait-il pas, qu’en parallèle, sortent du Bureau Exécutif deux personnes dont la qualité du travail n’est pas clairement établie ? C’est notamment le cas de ceux en charge de la communication avec les membres dont le manque de travail criant pollue les efforts faits par les autres membres du bureau. Le Comité Directeur peut-il prendre en charge ce problème de gouvernance ?

- Tout d’abord il faut rappeler que la gouvernance de La Boulie est en train d’être revue afin de permettre l’engagement résolu vers le développement du site et sa mise à l’équilibre de façon pérenne. Par ailleurs la constitution du Bureau Exécutif est une combinaison entre volontariat et compétences et ne résulte pas d’un calcul mathématique. La question de Marc Bonmarchand contient une appréciation qui n’est pas fondée car il n’y a pas aujourd’hui au sein du Bureau Exécutif de membre en charge de la communication et ceci pour plusieurs raisons. Nous sommes sur des sujets très délicats et très confidentiels et nous ne pouvions pas par exemple sur le projet Eblé dévoiler quoi que ce soit. C’était très délicat car il y a des accords de confidentialité avec pénalités à la clef. En ce qui concerne La Boulie, il y a une communication qui fonctionne grâce à Jean Frank Burou, mais là aussi quand la situation est difficile quand on fait des pertes comme on fait, on ne met pas sur la place publique des informations qui pourraient fragiliser le Racing. Nous ne sommes pas en faillite loin de là, mais nous sommes dans une situation difficile que nous nous efforçons et que nous allons réussir à redresser. Il faut donc faire très attention à ce qu’on dit. Ça peut se retourner contre nous. Comme vous le savez, on est un club jalousé, bien des gens ne pleureraient pas sur la disparition du Racing. On est d’accord sur votre analyse, notre communication peut paraître indigente, mais la vraie raison, c’est que c’est très délicat de communiquer sur ces sujets. On a commencé à le faire quand on a vraiment eu une bonne assise sur le projet Eblé. Comme maintenant sur La Boulie, on a un tableau de marche, on sait ce que l’on doit faire. Notre stratégie se met peu à peu en place. Elle est d’abord dictée par les conditions financières et par une chose, c’est que tous les sites doivent être à l’équilibre.

Je crois que nous sommes arrivés à la question de Monsieur Andrew Cookson à notre commissaire aux comptes.

Andrew COOKSON Ce que je propose pour épargner la santé du monsieur derrière moi, et que le Président ne soit pas trop obligé d’applaudir, je vais constater certaines choses qui sont en fait des questions. Si vous voulez bien répondre, vous répondrez, sinon vous ne répondez pas, ce n’est pas un souci. Premièrement, la comptabilité 2015 est basée sur la continuité de l’entreprise. Ce que j’ai entendu ici aujourd’hui, il y a un financement à faire soit de 12, soit de 20 millions, rien n’est certain. Deuxièmement, Eblé représentant, de mémoire, 40 % des revenus du Racing, je ne vois pas comment

Le 13 octobre 2016 38 Assemblée générale ordinaire Racing Club de France les Commissaires aux comptes, moi, j’ai fait mon apprentissage dans le même cabinet que monsieur mais de l’autre côté évidemment, à ce moment-là, je conteste les fonds mêmes des comptes établis sur la base de la continuité de l’entreprise. Les honoraires au bilan sont notés à 669 000 euros, c’est-à-dire une grande partie du déficit. Ça vaut la peine d’en parler. Ça augmente de 40 %. Dans le compte rendu budgétaire, on parlait de 227 000. J’attire votre attention sur le fait que les associations sont toujours la cible des médias. Je serai tout à fait content qu’il y ait une explication peut-être dans le compte rendu budgétaire de cette différence. Il y a des travaux sur site Eblé comptabilisés. Je crois que c’est dans les comptes 2015, c’est peut- être dans les comptes 2016, malheureusement, je n’ai pas eu autant de temps que vous pour regarder. Ils sont comptabilisés en pertes et profits, ce sont des frais d’établissement à amortir sur les revenus futurs de l’entreprise. Dernier mot et je vous quitte Monsieur le Commissaire aux comptes. Jean-Claude FAUVET Ne partez pas, on va vous donner les résultats des votes s’il vous plaît, Mesdames, Messieurs, dès que Monsieur aura terminé sa question. Andrew COOKSON Je constate que le Président m’interrompt. Je voudrais terminer. Je vais terminer très rapidement parce que je vois pertinemment que je l’ennuie profondément. La répartition des charges est tout à fait inégale. Ça blesse Eblé. C’est probablement fait de façon pas innocente, comment cela peut être le cas autrement puisque ça ne correspond absolument pas au rapport des recettes ou des coûts d’Eblé et de La Boulie. La Boulie a été, évidemment, très favorisée par les investissements. On nous dit maintenant qu’Eblé est une ruine. Bien sûr que c’est une ruine. Tout dernièrement…

Claude ROZNER Posez votre question Monsieur s’il vous plaît.

Andrew COOKSON Ce n’est pas une question. Je fais des constatations.

Claude ROZNER On est au stade des questions monsieur. Ce n’est pas un discours.

Cédric COLAERT On est là pour vous répondre.

Andrew COOKSON Pourquoi est-ce qu’on n’admet pas ?

Le 13 octobre 2016 39 Assemblée générale ordinaire Racing Club de France

Claude ROZNER Monsieur, on vous écoute, mais vous lassez tout le monde. Regardez, tout le monde s’en va. Il y a les résultats des votes à prononcer. Alors s’il vous plaît, posez votre question rapidement.

Andrew COOKSON Ok. Pourquoi tout ça ?

Jean-François DESCLAUX Je réponds à Monsieur. Premièrement, sur les aspects comptables, il n’y a qu’une chose qui compte dans une association, c’est la trésorerie. Monsieur Cookson, la seule chose qui compte, c’est le cash. Cash is king, n’est-ce pas ? Comme on dit dans votre belle langue. On dit ça partout en France.

Andrew COOKSON C’est quelle langue ça ? Parlez français.

Un intervenant Ne l’insultez pas non plus.

Jean-François DESCLAUX Deuxièmement, ce site devait fermer. Si nous ne faisions pas le deal avec Lagardère en 2014, Lagardère fermait le site. Ce n’était pas une menace en l’air. Ils allaient fermer, tout était prêt. Par chance, on est arrivé à un accord à 4 millions. On pense que ce n’est pas assez, eux pensent que c’est trop. On a tapé dans la main. On en est là aujourd’hui. On sait que ce site, on le savait, on avait fait des estimations avec eux,, on en avait pour une vingtaine de millions, pour garder ce site en l’état sportif. On n’a pas le premier million pour faire ça. Donc end of the game. Je suis désolé, mais c’est fin du match.

Andrew COOKSON C’est end of the game pour moi de toute façon.

Claude ROZNER Nous allons commencer les résultats par l’approbation du rapport sportif avec 674 votes exprimés : - Oui : 557 - Non : 114 - Nul : 1 - 2 abstentions. L’approbation du rapport financier avec 664 votes exprimés : - Oui : 522 - Non : 121

Le 13 octobre 2016 40 Assemblée générale ordinaire Racing Club de France

- Nul : 5 - 16 abstentions. Pour ce qui est du renouvellement du Commissaire aux Comptes et nomination du Commissaire aux Comptes titulaire avec 675 votes exprimés : - Oui : 542 - Non : 25 - 108 abstentions. Enfin, pour la mission complémentaire confiée au Commissaire aux Comptes titulaire avec 664 votes exprimés : - Oui : 515 - Non : 22 - Nul : 7 - 120 abstentions.

Mesdames, Messieurs, nous vous remercions. Jean-François DESCLAUX Sur le projet de la rue Eblé, on a décidé, à partir du mois de décembre et en janvier avant l’Assemblée générale extraordinaire, de tenir une permanence rue Eblé pour présenter le projet. On s’aperçoit qu’il y a un problème d’information, mais il y a un gros problème de désinformation aussi qui laisse à croire qu’on est en train de spolier le club. Et ça, on ne peut pas l’entendre Je rappelle pour ceux qui sont là depuis pas très longtemps ou qui n’ont peut-être pas l’historique du Racing Club de France dans la tête, à une époque, il y a des gens qui ont essayé d’oublier que le sport était le fil conducteur de ce club. Avec cette politique, on a perdu la Croix-Catelan, on a mis un genou à terre. On s’est battu, on s’est battu pour récupérer ce site à Lagardère. On ne voudrait pas mettre un deuxième genou à terre, parce que si on met deux genoux à terre, le Racing sera mort définitivement. Merci.

L’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à 21h30.

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