Ostrum Strategie Credit Euro 2
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OPCVM de droit français OSTRUM STRATEGIE CREDIT EURO L'OPCVM est un nourricier de l'OPC Maître OSTRUM EURO CREDIT RAPPORT ANNUEL au 29 juin 2018 Société de Gestion : Ostrum Asset Management Dépositaire : Caceis Bank Commissaire aux comptes : Mazars Ostrum Asset Management 43 Avenue Pierre Mendès France - 75013 Paris France – Tél. : +33 (0)1 78 40 80 00 www.ostrum.com Sommaire Page 1. Rapport de Gestion 3 a) Politique d'investissement 3 Politique de gestion b) Informations sur l'OPC 7 Principaux mouvements au cours de l'exercice Changements substantiels intervenus au cours de l'exercice et à venir OPC Indiciel Fonds de fonds alternatifs Réglementation SFTR Accès à la documentation c) Informations sur les risques 8 Méthode de calcul du risque global Exposition à la titrisation Gestion des risques Gestion des liquidités Traitement des actifs non liquides d) Critères environnementaux, sociaux et gouvernementaux (« ESG ») 9 e) Loi sur la transition Energétique pour la croissance verte 11 2. Engagements de gouvernance et compliance 12 3. Frais et Fiscalité 17 4. Certification du Commissaire aux comptes 19 5. Comptes de l'exercice 25 6. Annexe(s) 44 OSTRUM STRATEGIE CREDIT EURO 2 1. Rapport de Gestion a) Politique d’investissement . Politique de gestion Le fonds/compartiment OSTRUM STRATEGIE CREDIT EURO investit la totalité de son actif dans les parts/actions M/D de l’OPC maître OSTRUM EURO CREDIT et, à titre accessoire, en liquidités. ENVIRONNEMENT MACROECONOMIQUE La croissance mondiale s’est révélée très robuste sur la première partie de l’année écoulée (2ème semestre 2017), portée par le dynamisme des pays avancés et la vigueur des pays émergents. Cela s’est traduit par une nette accélération du commerce international, ce dernier enregistrant sa plus forte progression depuis 2011, ce qui a créé une impulsion supplémentaire sur l’activité globale. La demande interne a quant à elle bénéficié du maintien de politiques monétaires accommodantes, de politiques budgétaires neutres voire légèrement positives sur la croissance et d’un prix du pétrole encore relativement modéré. Ce rythme d’expansion n’était pas tenable et l’économie mondiale a ralenti au début de l’année 2018. Les chefs d’entreprise ont buté sur leurs capacités de production et fait face à des difficultés de recrutement. Cela a été clairement observable en France et en Allemagne en particulier. La croissance s’est ainsi modérée au cours du 1er trimestre dans la plupart des économies. Elle est devenue ponctuellement négative au Japon. Au Royaume-Uni, le vote des britanniques en faveur d’une sortie de l’Union Européenne a commencé à peser sur la croissance. Cela n’a pas empêché la Banque d’Angleterre de relever ses taux de 25 points de base, à 0.5%, lors de la réunion du 2 novembre. Au cours du printemps 2018, les indices d’activité mondiaux retracés par les enquêtes menées auprès des chefs d’entreprise ont continué de se replier laissant présager d’une nouvelle modération de la croissance à l’exception des Etats-Unis où celle-ci devrait nettement rebondir au 2ème trimestre 2018. A côté des tensions s’exerçant sur l’appareil productif, trois autres facteurs ont pesé sur l’activité mondiale. Les risques politiques, avec en premier lieu l’escalade des tensions commerciales entre les Etats-Unis et le reste du monde, constituent un risque important pour l’économie globale. Les inquiétudes liées à la montée du protectionnisme ont commencé à peser sur les enquêtes de conjoncture. Contrairement à ce que pense Donald Trump, une guerre commerciale n’est ni bonne, ni facile à gagner. Tous les pays en ressortiront perdants, les Etats-Unis en premier. En zone Euro, l’incertitude s’est par ailleurs accrue avec l’arrivée au pouvoir d’un gouvernement populiste en Italie et la position fragilisée d’Angela Merkel au sein du gouvernement de coalition. Le deuxième facteur est venu de la nette hausse du prix du pétrole. La plus forte demande mondiale a amené le prix du Brent sur des niveaux situés entre 60 $ et 70 $, de novembre 2017 à mars 2018, contre 47.8 $, le 30 juin 2017. En mai, la décision des Etats-Unis de se retirer de l’accord sur le nucléaire iranien s’est traduite par une hausse des cours du brut vers les 80 $ le baril. Cela pèse sur le pouvoir d’achat des ménages et sur les marges des entreprises des pays importateurs nets de pétrole. Les tensions sur les prix ont pu néanmoins être ponctuellement limitées par l’accord entre les pays de l’OPEP et la Russie d’accroître leur production. OSTRUM STRATEGIE CREDIT EURO 3 1. Rapport de Gestion Enfin, les pays émergents ont été fragilisés à partir d’avril par d’importantes fuites de capitaux consécutives à l’appréciation du dollar et aux anticipations d’un relèvement de taux plus rapide que prévu par la banque centrale américaine (Fed). Les pays présentant des déficits extérieurs élevés ont été les plus fragilisés (Argentine, Turquie, Inde notamment). La croissance chinoise a par ailleurs montré des signes de modération amenant la banque centrale à adopter une politique monétaire plus accommodante pour compenser notamment l’impact des tensions commerciales. Dans ce contexte, les banques centrales des pays développés sont restées accommodantes. L’accélération de l’inflation a résulté de la nette hausse du prix du pétrole. Elle s’est établie à 2% en zone Euro en juin et à 2.3% en mai aux Etats- Unis (pour le déflateur des dépenses des ménages). Hors alimentation et énergie, l’inflation est restée modérée aux Etats-Unis (2%) et faible en zone Euro (1%), reflétant la hausse limitée des salaires. Cela a conduit en juin la BCE à prolonger de 3 mois son programme d’achats d’actifs financiers pour un montant moindre (15 milliards d’euros par mois contre 30 milliards précédemment). Il se terminera fin décembre 2018 en raison de la dissipation des risques de déflation. Elle s’est par ailleurs engagée à maintenir ses taux inchangés au moins jusqu’à la fin de l’été 2019 et à poursuivre les réinvestissements de titres arrivant à échéance pendant une période prolongée. La politique monétaire reste ainsi très accommodante. La Fed a quant à elle poursuivi la normalisation graduelle de sa politique monétaire. Elle a relevé à trois reprises la fourchette d’évolution du taux des Fed funds pour la porter à [1.75% ; 2%] et poursuivi la réduction progressive de son bilan. Les mesures de relance massives adoptées par la Maison Blanche, alors que l’économie est en situation de plein emploi, font craindre l’apparition de déséquilibres au sein de l’économie. Cela pourrait contraindre la Fed à accélérer le rythme de relèvement de ses taux directeurs au risque de peser sur la croissance. MARCHES FINANCIERS Les taux d’intérêt souverains de long terme ont connu des évolutions contrastées au cours de l’année écoulée pour rester globalement sur de bas niveaux reflétant des perspectives d’inflation limitées et le maintien de politiques monétaires accommodantes. Après être restés relativement stables sur les six premiers mois de l’année, les taux américains ont connu des tensions à partir du mois de janvier 2018. L’adoption par la Maison Blanche de baisses massives d’impôts et d’une hausse importante des dépenses publiques ainsi que la hausse du prix du pétrole ont généré des craintes d’une plus forte inflation et pesé sur les taux longs. L’arrivée de Jay Powell à la tête de la Fed a également créé de l’incertitude. Le taux à 10 ans américain a ainsi atteint le 16 mai son plus haut niveau depuis juillet 2011 en s’établissant à 3.1%. Il s’est par la suite sensiblement détendu avec le léger reflux du prix du brut et un mouvement de fuite vers la qualité lié aux turbulences enregistrées sur les marchés actions suite à l’intensification des tensions commerciales entre les Etats-Unis et le reste du monde. Le 30 juin 2018, le taux à 10 ans américain a ainsi clôturé à 2.9% contre 2.3% un an auparavant. Dans le même temps, le taux à 2 ans américain a fortement augmenté en raison de l’anticipation d’un relèvement de taux plus rapide que prévu de la part de la Fed afin de contrer l’impact de la politique budgétaire très expansionniste menée par le gouvernement américain. Cela s’est traduit par une nette réduction de l’écart de taux entre le 10 ans et le 2 ans américain à seulement 33 points de base, le 29 juin 2018, contre 93 points de base, un an auparavant, revenant ainsi sur les plus bas atteints en août 2007. Cela constitue un signal préoccupant puisque la plupart du temps, lorsque cet écart revient vers 0, l’économie américaine connaît une récession dans les 12 à 18 mois suivants. OSTRUM STRATEGIE CREDIT EURO 4 1. Rapport de Gestion En zone Euro, à l’exception de l’Italie, les taux d’intérêt sont restés sur de bas niveaux. Cela a résulté principalement du maintien d’une politique monétaire très accommodante de la part de la BCE et anticipée comme devant le rester pendant longtemps. Celle-ci a prolongé jusqu’à la fin de l’année 2018 ses achats de titres de la dette souveraine et a réitéré son engagement de poursuivre ses réinvestissements pendant une période prolongée. Elle s’est par ailleurs engagée à laisser ses taux inchangés jusqu’à la fin de l’été 2019. Il en a été tout autrement en Italie à la fin du mois de mai 2018. Après de nombreuses négociations infructueuses entre le Mouvement 5 étoiles (parti populiste) et la Ligue (parti d’extrême droite), arrivés en tête des élections législatives du 4 mars, les taux longs italiens se sont envolés suite aux craintes de la tenue de nouvelles élections qui auraient été centrées sur le thème eurosceptique.