Balade numéro 27 - Sur les chemins de traverse

27 Sur les chemins de traverse

Méré, , , Montfort L'Amaury

Empruntez les chemins de traverse du pays de Montfort jalonnés d'anciennes demeures, de maisons d'écrivains et d'artistes... Environné de paysages bucoliques, vous découvrirez des lieux secrets (ou presque) qui vous enchanteront.

À VTT, En 3h 30km historique (culture et patrimoine), Un passage difficile (dénivelé de vélo de nature et paysage 40m sur 300m) ville

Feuille de route

Départ depuis la gare de Méré.

L'axe Paris-Granville, qui date de plus de 150 ans, appartient au réseau ferré secondaire et parcourt des paysages ruraux. La gare de Montfort l'Amaury-Méré est établie à la jonction de l'Espérance, où se rencontrent la Départementale 76 et la Nationale 12. La gare mise en service en 1863 est construite selon un modèle proposé par la société ferroviaire où domine le décor de briques. Les trains fonctionnent alors à traction vapeur. La « patache » (ancienne diligence) permettait aux voyageurs de rejoindre leurs habitations dans les villages alentours. Aujourd'hui, plus de mille personnes fréquentent chaque jour cette gare.

Prenez la direction de Montfort l'Amaury (passage de trois ronds-points successifs) puis remontez l'avenue Léon Crété.

Au premier croisement, prendre à droite, route de la Maison Rouge, en direction de Galluis.

Au croisement, prendre à droite la RD 155. Vous entrez dans Galluis. Au feu tricolore, faites un détour à gauche Parc Naturel de la Haute Vallée de Page 1/6 Balade numéro 27 - Sur les chemins de traverse par la rue Labarraque.

Galluis

Faites un détour par la maison d'Antoine-Germain Labarraque, rue Labarraque, pharmacien de Charles X, inventeur de la célèbre liqueur désinfectante : l'eau de javel. Dans le mur de clôture est encastrée la fontaine Saint-Martin.

Revenez sur vos pas et reprenez la rue de Montfort. Passez au dessus de la N12. Au premier rond-point, continuez sur la route principale puis au second rond-point, prenez la 4ème sortie en direction de Grosrouvre.

La RN 12, un axe de communication linéaire

Les Gaulois avaient déjà construit un réseau de routes qui suivait généralement crêtes et terrains dégagés pour éviter les mauvaises surprises comme les attaques de sangliers, d'ours et de loups. A leur arrivée, les Romains construisirent un important réseau routier appelé au Moyen-âge, « route aux boeufs », entre et . La RN 12 correspond à une ancienne voie romaine qui reliait Paris à Brest en 542 km. Son tracé moderne remonte au XVIIe siècle. Devenue une voie rapide, elle a été modifiée en 1971 afin de contourner le village de La Queue-lez- qui a ainsi retrouvé son calme.

Vous traversez Grosrouvre-Les Aubris puis entrez dans Grosrouvre.

Grosrouvre

Avec l'arrivée du chemin de fer, les villages alentours changent. Les Parisiens vont découvrir un décor champêtre préservé. De nombreux artistes viennent y puiser l'inspiration. Des auberges ouvrent dans les villages et des communautés se créent.

Marcelle Tinayre (1870-1948), une femme qui a marqué Grosrouvre

Ecrivain originaire de Corrèze, elle devient à la toute fin du XIXe siècle à Paris comme à Grosrouvre, une célébrité très recherchée parmi les écrivains et les artistes. Elle fréquente des personnalités comme Anatole ou Maurice Ravel. Grâce aux ventes de son fameux livre « Hellé » couronné par l'Académie française, elle achète, en 1899, la « Clairière » au Chêne-Rogneux. Elle dispose d'un bureau pour elle et d'un atelier pour son mari, Julien Tinayre, originaire de Grosrouvre et artiste graveur réputé de la région.

Marcel Aymé (1902-1967), rêveur dans les rues de Grosrouvre

Domicilié à Montmartre, il approche de la cinquantaine lorsqu'il accompagne à Grosrouvre son ami Claude Sainval, directeur de la Comédie des Champs-Elysées. C'est là qu'il séjourne très régulièrement chaque année de Pâques à octobre jusqu'à sa mort, laissant dans la mémoire des habitants de la commune le souvenir d'un homme simple, modeste, d'une grande richesse intérieure et la tête dans les nuages, observant le monde d'un oeil aigu mais complètement indéchiffrable. C'est là qu'il écrit, au moins en partie La Tête des autres (1952) et Les Tiroirs de l'inconnu (1960).

Au stop sur votre gauche, l'ancienne Auberge des Chasseurs. Prenez la route du Buisson en face.

Prenez à gauche direction « Montfort par le Chêne Rogneux ». Côte raide, dénivelé de 40m sur environ 300m.

Au croisement du Chêne Rogneux, tournez à droite puis au croisement suivant, prenez la route sur votre droite (D112).

Passez devant le château de la Mormaire et continuez tout droit.

Passez devant les maisons forestières des Haizettes et des Longues Mares.

Parc Naturel de la Haute Vallée de Chevreuse Page 2/6 Balade numéro 27 - Sur les chemins de traverse

Continuez sur environ 300m puis arrivé à hauteur du panneau de l'ONF, prenez le chemin goudronné sur votre gauche.

Arrivé à la barrière en bois, prenez à droite sur environ 50 m puis à gauche en direction des Etangs de Hollande.

Observez les très belles demeures du village. Certaines maisons ont gardé des toits en chaume. Vous longerez les résidences de Marcelle Tinayre, Pierre Lelong, journaliste écrivain et Marcel Aymé. En haut de la côte, observez les anciennes fermes restaurées avec goût. A la sortie de Grosrouvre, en direction de , vous passerez devant le château privé de la Mormaire (XVIIe siècle) et apercevrez de part et d'autre de la route, des sculptures contemporaines monumentales.

Les Etangs de Hollande

Les Etangs de Hollande appartiennent au réseau des étangs et rigoles royaux aménagé au XVIIe siècle pour alimenter en eau les bassins et fontaines du château de Versailles. L'idée générale de ce projet hydraulique est de créer un cours d'eau artificiel suivant les points bas des plateaux de et de afin de recueillir les eaux de pluie et de drainage des champs environnants et les acheminer à Versailles. Le réseau de rigoles à ciel ouvert et d'aqueducs souterrains, dirigeait ainsi les eaux vers de vastes étangs dont la vidange permettait d'alimenter les réservoirs et fontaines de la ville royale.

Aujourd'hui, des 11 étangs, 60 kilomètres de rigoles et 11 aqueducs souterrains, ne fonctionne plus que la partie supérieure du réseau entre l'étang de la Tour et celui de Saint-Quentin. Le réseau n'est plus relié au château de Versailles mais permet toujours de réguler la gestion des eaux sur plusieurs milliers d'hectares de Rambouillet à Saint-Quentin-en-Yvelines. Le réseau est devenu un magnifique réservoir de biodiversité de 600 ha assurant calme, refuge et protection à une flore et une faune très riches. C'est l'une des premières zones humides d'Île-de-France, inscrite au réseau Natura 2000, comprenant la Réserve Naturelle Nationale de l'étang de Saint-Quentin et la chaine des étangs de Hollande.

Après avoir admiré les Étangs de Hollande, revenez au niveau du poteau de Hollande et prenez la piste cyclable.

Prenez la route Robert puis la rue Bertrand Duguesclin. Tournez à droite et suivez le chemin du Bois Renoult. Sur votre gauche, un petit square vous attend pour une pause.

Arrivé en bas, marquez un arrêt sur le parking de la Place du Palais (toilettes, fontaine, promenade le long des remparts).

Le comté de Montfort

L'histoire de Montfort l'Amaury est si riche qu'il est impossible de la résumer en quelques mots. Citons cependant quelques illustres représentants :

● Bertrade de Montfort (1070 - 1115/1116), fille de Simon Ier, seigneur de Montfort et d'Agnès d'Evreux fut successivement, par ses deux mariages, comtesse d'Anjou puis reine de France en épousant Philippe Ier. ● Simon IV, Comte de Montfort l'Amaury de 1188 à 1218, est la principale figure de la croisade albigeoise qui mit fin à l'hérésie Cathare. ● Anne de Bretagne (1477-1514) Reine de France, comtesse de Montfort, duchesse de Bretagne (dont le duché sera rattaché au royaume de France en 1532), va embellir la capitale de son comté. Elle fait restaurer le château détruit lors de la guerre de Cent Ans et ajoute la tour qui porte désormais son nom. Elle fait également agrandir l'église et transférer le cimetière.

Montfort : un rayonnement culturel remarquable

Aux XIXe et XXe siècles, la ville attire de nombreuses personnalités telles que Victor Hugo, Henri-Georges Clouzot, Maurice Ravel, Jean Anouilh, Germaine Beaumont...

Maurice Ravel, une personnalité de Montfort

Parisien à part entière, Maurice Ravel s'installe à Montfort l'Amaury en 1921 afin de trouver le calme et l'inspiration. Parc Naturel de la Haute Vallée de Chevreuse Page 3/6 Balade numéro 27 - Sur les chemins de traverse

Séduit par la vue, il décide d'acheter le Belvédère. C'est ici qu'il compose le célèbre Boléro, morceau de musique le plus joué dans le monde actuellement. La maison accueille depuis 1973, le Musée Maurice Ravel. Visites guidées uniquement sur réservation : en semaine pour les groupes, le week-end pour les particuliers à 10h, 11h, 14h30, 15h30, 16h30 (renseignements au 01 34 86 87 96).

Ressortez du parking et prenez à gauche la rue du Palais. Au croisement en T, prenez à gauche, la rue de Verdun et continuez tout droit jusqu'au rond-point. Prenez en face, rue de Chantreine.

Au croisement, prenez à droite rue du Général De Gaulle puis de nouveau à droite, rue François Quesnay.

Prenez à gauche, rue de la Ferme (coin pique-nique ombragé).

Prenez à droite l'avenue du Général de Gaulle. Vous longez sur votre gauche, la seconde maison de Colette, « La Pastorale », reconnaissable aux glycines ornant le mur de clôture.

A l'angle de l'ancienne mairie-école, descendez la rue du Colombier.

Méré

Jusqu'à la seconde guerre mondiale, Méré était un village essentiellement agricole. La population était en majeure partie composée de petits propriétaires exploitants et de quelques familles d'ouvriers-cultivateurs, fermiers, commerçants locaux. Le village accueillait enfin quelques familles retirées du commerce parisien venues s'installer dans de modestes villas.

Sidonie Gabrielle Colette, dite Colette (1873-1954)

Colette connaissait bien la région et y retrouvait ses amis les dimanches. En 1929, Maurice Goudeket, son dernier mari, achète la villa « La Gerbière » à Méré. Coco Chanel succèdera à Colette dans cette propriété. En 1945, Colette est élue à l'unanimité à l'Académie Goncourt, dont elle devient présidente en 1949. En 1953, elle est élevée à la dignité de Grand Officier de la Légion d'honneur. Elle meurt le 3 août 1954 à Paris

Vous quittez Méré et prenez le chemin à gauche.

Arrivé sur la D76, prenez à droite en direction de la gare de Méré.

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