Les Amis D'oricourt
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
sauvegarde et promotion du château les Amis d’Oricourt médiéval 1, rue Nicolas Rolin web tel @ courriel 70110 Oricourt www.oricourt.com 03 84 78 74 35 [email protected] bulletin n° 16 janvier 2011 a conservation du patrimoine de le devenir (déclaration sur France Inter). Éditorial L l’humanité est de plus en plus un Cela ne m’étonne pas d’un écrivain que je objectif qui concerne tous les pays du n’estime pas, même primé et il va de soi Soyez de vrais citoyens ! monde. Il est reconnu, de plus en plus, que cette opinion personnelle n’engage en qu’elle est à la charge des États appuyés rien les Amis d’Oricourt et qu’elle ne vous par le mécénat. Et quand un État est dé- empêche pas d’être de vrais citoyens. uand je me suis installé à quelques faillant et le mécénat peu mobilisé, c’est kilomètres d’Oricourt, il y a près Q un désastre. C’est ainsi que la presse vient Bernard Nessi d’un demi-siècle, rares étaient ceux qui de nous apprendre que la Maison des Gla- connaissaient ce qui est devenu un des diateurs de Pompei (Italie) avec toutes ses sites les plus fréquentés de la Haute-Saône. fresques, vient de s’effondrer, faute d’en- La petite exploitation agricole qui y était tretien. L’Italie qui compte le plus grand installée utilisait la haute cour comme lieu Agenda nombre de sites classés par l’Unesco (45) d’entreposage et des arbres y poussaient. n’a pas une politique culturelle en rapport Les quelques promeneurs qui se présen- avec le patrimoine de l’humanité qu’elle Assemblée Générale taient étaient accueillis amicalement par recèle. Dans le contexte de la crise finan- Samedi 12 février à 15 heures trois générations d’agriculteurs qui se dé- cière actuelle, le ministre italien de l’éco- au château d’Oricourt menaient dans une néfaste indivision. Le nomie a osé dire : “la culture ne se mange Cet avis tient lieu de convocation. château n’était pas classé Monument Histo- pas”. Véritables richesses touristiques donc Aucun autre courrier ne sera envoyé. rique, il n’y avait pas d’association des Amis économiques, les activités culturelles sont Ordre du jour : d’Oricourt, pas de chantiers, pas de fêtes souvent sources de profits ; ainsi, l’expo- Rapport moral, rapport financier, ni d’animations culturelles, pas d’aides de sition consacrée au peintre le Caravage a renouvellement d’une partie du Conseil l’État et des communautés territoriales, d’Administration et projets 2011. rapporté 15 millions d’euros à l’État italien. pas de mécènes, fortunés et généreux, Pour une meilleure organisation de modestes et méritants. appelons que la ville romaine de cette réunion, merci de nous signaler Pompei fut (en 79 après JC) enseve- votre présence (même quelques heures ujourd’hui cela a beaucoup changé R avant). La salle sera (un peu) chauffée. lie sous une nuée de cendres et de pierres grâce au dynamisme du dernier de Prévoyez des vêtements chauds. A échappées du Vésuve, que sa population la lignée des propriétaires. Le château est fut décimée et que cette éruption fut une classé et notre association apporte son des catastrophes naturelles les plus meur- Chantiers dominicaux aide, ainsi que l’État et des communautés trières qui frappèrent le monde antique. Les dimanches 9 janvier, 6 février, territoriales. Les Amis d’Oricourt le savent 6 mars, 3 avril, 1er mai et 5 juin, bien et peuvent constater la renaissance ans un tout autre contexte, le rachat à partir de 9h. du château d’Oricourt. Cette année, nous D et donc le maintien en France d’un Tout adhérent y est le bienvenu. sommes 378 qui par nos adhésions ont tableau (24x37 cm) de Lucas Cranach l’an- apporté leurs soutiens financiers à cette cien (1472-1553) est d’un coût de 4 mil- Théâtre magnifique aventure. Et parmi eux, cer- lions d’euros. L’ État et le Musée du Louvre Vendredi 17 juin 2011 tains ont arrondi vers le haut (vers le bas en ont déjà trouvés 3 ; il reste à trouver un Japhet, par la compagnie La Dernière cela ne marche pas !) le montant de leur million d’euros. Le Louvre fait donc appel Tranche, avec une représentation en adhésion. Cumulés, ces dons (sans contre- au mécénat. après-midi pour les scolaires et une en soirée, tout public. partie) ont apporté à l’association près de e qui est possible en France grâce à 1000 euros, sans que jamais il ne soit fait C une législation incitative, ne semble appel au peuple. pas l’être en Italie. Château en Fête ette solidarité nous a interpellés, sur- ans une société policée comme la Samedi 2 juillet de 14 à 21 heures Dimanche 3 juillet de 11 à 19 heures C tout quand nous avons su que les do- nôtre (affirmation discutable), le nateurs payant l’impôt sur le revenu pou- D Chacun peut participer à la prépara- mécénat fait partie, comme la participa- tion de cette fête du samedi 25 juin au vaient y être incités par une diminution du tion électorale, du rôle facultatif d’un ci- montant de leurs impositions. Nous avons samedi 2 juillet et pendant la fête (tenir toyen. Ne soyez pas comme un récent pri- un stand de restauration, proposer des donc effectué les démarches nécessaires mé d’un des trop nombreux prix littéraires animations, accueillir le public, sur le auprès de la Demeure Historique (voir le automnaux qui se vantait de ne pas être site ou coller des affiches). Si vous sou- haitez participer, contactez-nous. supplément encarté traitant du mécénat). un vrai citoyen et de ne pas avoir envie de Les marquis de Chappuis de Rosières et Oricourt (1762-1857) uite aux barons d’Oiselay, le 13 août S 1657, un décret du Parlement de Dole adjugea la seigneurie d’Oricourt à Claude-François de Cordemoy, chevalier, la fin des années 1780, le marquis seigneur de Francalmont. À sa mort, en occupait l’hôtel de Rosières, situé 1706, il légua l’usufruit de ses biens à son À à Besançon rue des Chambrettes7, ayant épouse, Anne-Claude de Crosey, et la appartenu à son père. Quant à celui dont terre d’Oricourt à son fils aîné et héritier il jouit depuis son mariage, il le vendit universel, Claude-Pélage. moyennant 30 000 livres, le 5 février 1789, à sa fille Marie-Augustine et son époux, Des Cordemoy Monsieur de La Vernette, qui chargèrent aux Chappuis de Rosières aussitôt l’architecte Claude-Antoine Co- lombot de le reconstruire à la manière néo-classique. À la même période, le pré- Vesoul, le 25 janvier 1761, Claude- sident appela également cet architecte Pélage assista au mariage célébré Blason du président de Chappuis de À afin de mettre au goût du jour la façade entre sa nièce et filleule, Jeanne-Claude de Rosières sur rue de son hôtel et d’y effectuer des Cordemoy et François-Gabriel, marquis D’azur à la licorne saillante d’argent aménagements intérieurs. La résidence de Chappuis de Rosières. L’épouse naquit (BMB Ms 1686) était pourvue d’une cour, de dépendances à Vesoul le 6 octobre 1744 de Claude- et surtout d’une habitation. Garni de François1 († 1758), seigneur de Francal- liers5, dans lequel il demeura. Avocat, il plusieurs cheminées surmontées de tru- mont et de Marie-Gabrielle de Moréal avait été pourvu, le 11 mai 1759, de l’office meaux, l’appartement comprenait des de Moissey2 († 1765). Préalablement aux de conseiller au Parlement6 de Besançon antichambres donnant accès aux autres noces, par contrat du 29 décembre 1760, qu’il résigna le 25 mai 1764 après avoir été pièces : la cuisine, la chambre d’office, le le sieur d’Oricourt, son curateur3, lui avait promu président à mortier par provisions poële8, les chambres à coucher, les cabinets fait des libéralités4. Sous réserve d’usufruit, du 19 mai 1762. Haut magistrat, il apparte- de toilette, la chambre de travail, le cabi- il lui avait donné sa seigneurie d’Oricourt, nait à une famille parlementaire bisontine. net de jour9 et la bibliothèque. Selon un sa maison de Vesoul, divers meubles et À l’été 1771, François-Gabriel fit parti du inventaire mobilier dressé en 1795-1796, contrats de rentes. De plus, par son tes- nouveau Parlement Maupeou, créé suite cette dernière abritait en outre près d’un tament écrit le 26 mai 1761, il confirma à un coup d’autorité de Louis XV visant millier de volumes dont la plupart traitait ces dispositions et l’institua héritière uni- à briser l’opposition parlementaire mais du droit et un forte-piano. Un vieux clave- verselle. Après son trépas survenu à la fin après l’abandon de la réforme judiciaire, cin prenait aussi place dans l’antichambre de l’année 1762, Oricourt entra dans une l’ancienne cour rentra triomphalement en du rez-de-chaussée. Cela révèle qu’à la fin nouvelle ère : celle des marquis de Chap- 1775. Le président exerçait encore en 1789. du XVIIIe siècle, des instruments de mu- puis de Rosières. sique commencèrent à se répandre au sein Besançon, entre 1762 et 1780, de l’aristocratie parlementaire bisontine. Jeanne-Claude mit au monde huit À Parmi les autres objets recensés, figurait La famille à la fin de l’Ancien enfants : Marie-Augustine, Marie-Gabriel, notamment une collection de tableaux, Régime (1762-1789) Claude-Bonaventure, Gabriel-Augustin- estampes et gravures. Globalement, le Philippe, Victor-Amédée, Anne-Rosalie, train de vie du président était exigeant. Sophie-Adélaïde et Marie-Alexis-Pélagie. Le train de vie à Besançon Sa domesticité était plus étoffée et plus Seul, Gabriel-Augustin-Philippe mourut spécialisée qu’auparavant.