La Pratique Du Sport À NANCY Sous L'occupation
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Université de Lorraine UFR Sciences Humaines et Sociales – Nancy Histoire, Patrimoine, Études Européennes – Sciences Historiques Année Universitaire 2018 / 2019 La pratique du Sport à NANCY sous l’Occupation de 1940 à 1944 Mémoire de Maîtrise présenté par M. Olivier CALVET, Sous la direction de M. Jean-Noël GRANDHOMME, Professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Lorraine à Nancy. 1 2 Université de Lorraine UFR Sciences Humaines et Sociales – Nancy Histoire, Patrimoine, Études Européennes – Sciences Historiques Année Universitaire 2018 / 2019 La pratique du Sport à NANCY sous l’Occupation de 1940 à 1944 Mémoire de Maîtrise présenté par M. Olivier CALVET, Sous la direction de M. Jean-Noël GRANDHOMME, Professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Lorraine à Nancy. 3 ILLUSTRATION. L’équipe Fédérale Nancy-Lorraine remporte la Coupe de France « Charles Simon » contre l’équipe Reims-Champagne au Parc des Princes en mai 1944 (collection A.S.N.L.) 4 La rédaction de ce mémoire de maîtrise n’aurait pas été possible sans le concours de certaines personnes et certains établissements que je tiens à remercier : - M. Jean-Noël GRANDHOMME, professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Lorraine à Nancy et mon directeur de Mémoire, pour ses conseils qui m’ont été précieux dans la rédaction de ce mémoire. - M. Pascal RAGGI, maître de conférences en histoire contemporaine à l’Université de Lorraine. Pour ses conseils et qui m’a permis de découvrir le travail et le livre de Jean-Claude MAGRINELLI, Ouvriers de Lorraine (1936-1946). 2. Dans la résistance armée (Juin 1941-Août 1944). Maître ès histoire contemporaine de l’Université de Nancy I (1974). Chercheur au CRIDOR et conférencier. Venu donner une conférence : « La répression sous l’Occupation », mardi 30 avril 2019. - Mme Cindy HOPFNER qui fut ma tutrice lors de mon stage à la bibliothèque Stanislas de Nancy. - Mme Nathalie MEYER, directrice de la résidence Saint-Charles – maison de retraite à Bayon, Meurthe-et-Moselle, qui m’a permis de rencontrer M. Marcel HEMARD, gendarme à la retraite, qui eut l’amabilité de me donner un peu de son temps pour répondre à quelques questions et m’apporter son témoignage. - M. Jean CORNEVEAUX, instituteur à la retraite, qui a également eu la gentillesse de m’accorder un peu de son temps pour répondre à quelques questions et m’apporter son témoignage. - Mme Françoise RIBERT, travaillant à la Société de Tir de Nancy qui m’apporta de nombreuses informations et qui, grâce à son expertise et son expérience, m’a donné de nombreux conseils dans le cadre de la rédaction de ce mémoire. - M. Pierre OLLIER, chancelier de l’évêché de Nancy et de Toul, pour m’avoir donner l’autorisation de consulter les archives diocésaines aux archives départementales de Meurthe-et-Moselle. - M. Laurent TURCOT, professeur au département des sciences humaines à la section histoire à l’Université du Québec à Trois-Rivières, dont j’admire le travail et qui m’a encouragé dans la rédaction de mon Mémoire. - Le personnel des archives départementales de Meurthe-et-Moselle et celui des archives municipales de Nancy qui, pendant deux ans, m’ont aidé dans mes recherches. - Le personnel de la bibliothèque Stanislas pour leur aide. - Hugo pour m’avoir fait découvrir le téléfilm Le temps de la désobéissance, qui m’a aidé à comprendre le rôle de la police de Nancy dans le sauvetage de 320 juifs avant la rafle du 19 juillet 1942. - Agrippine et Kevin pour leur aide précieuse. - Louis pour m’avoir relu les témoignages et donné son avis sur la manière de les mettre en forme. - Mes parents pour leur soutien sans faille durant les deux années auxquels je me suis consacré à mon mémoire de maîtrise. - Mon frère et ma sœur pour leurs conseils et les avis qu’ils ont exprimés, me permettant de parfaire mon Mémoire le mieux possible. 5 A Daniel, parti trop tôt. 6 LISTE DES ABREVIATIONS - AFFSS : Association des fédérations francophones du sport scolaire en Belgique. - AGEN : Assemblée Générale des Étudiants de Nancy. - ASPTT : Association Sportive des P.T.T de Nancy. - CAUFA : Centre Athlétique de l’Union Franco-Américaine. - CGEGS : Commissariat Général à l’Éducation Générale et aux Sports. - CGS : Commissariat Général aux Sports. - CNMA : Centre national des moniteurs et athlètes. - CLOSSU : Comité Local de l’Office du Sport Scolaire et Universitaire. - CREPS : Centre Régional d’Éducation Physique et Sportive. - CRULH : Centre de Recherche Universitaire Lorrain d’Histoire. - EGS : Éducation Générale et Sportive. - ENSA : Ecole nationale de ski et d’alpinisme. - FICEP : Fédération Internationale Catholique d’Éducation Physique. - FGSPF : Fédération Gymnastique et Sportives des Patronages de France. - OSSU : Office du Sport Scolaire de Universitaire. - PSF : Parti Social français. - SNCF : Société nationale des chemins de fer français. - STO : Service du Travail Obligatoire. - SUL : Stade Universitaire Lorrain. - TSF : Télégraphie sans fil. - USGF : Union des Sociétés de Gymnastique de France. - USN : Union Sportive Nancéienne. ABREVIATIONS D’EQUIPES ET ASSOCIATIONS SPORTIVES - ASNL : Association Sportive de Nancy-Lorraine. - AS Cheminots : Association Sportive Cheminots. - ASD : Association Sportive de Dombasle. - ASG : Association Sportive du Gaz féminine/ masculine. - CA Messin : Centre Athlétique Messin. - CA Saint-Max : Centre Athlétique Saint-Max. - CN Nancy : Cercle des Nageurs de Nancy. - FC Boudonville: Football Club de Boudonville. - FC Sochaux : Football Club de Sochaux. - FC Nancy : Football Club de Nancy. - GS Dombasle : Groupe Sportif de Dombasle. - GS Émile Gebhart: Groupe Sportif Émile Gebhart. - NUC : Nancy Université Club. - RC Champigneulles : Racing Club Champigneulles. - USN : Union Sportive Nancéienne. - Havre AC : Havre Athletic Club. ABREVIATIONS UTILISEES DANS LES NOTES - AD 54 : Archives Départementales de Meurthe-et-Moselle. - AMN : Archives Municipales de Nancy 7 INTRODUCTION Depuis la fin du XIXe siècle, le sport est devenu une activité courante dans la vie des français. D’abord dans les grands centres industriels, où l’on propose aux ouvriers de faire partie d’un club ou d’une association sportive de la ville dans laquelle ils vivent. C’est à partir de cette époque que deux sports majeurs, le rugby et surtout le football, sont devenus célèbres auprès des masses populaires. Les classes sociales ayant un niveau de vie supérieur à celui des masses populaires, tels les ingénieurs ou les fonctionnaires, se distrayaient en jouant à des sports différents comme tennis ou la gymnastique, très populaire au début de la IIIe République - notamment après la défaite de 1870, où l’on pense que les Prussiens ayant eu une bonne formation en gymnastique auraient eu un avantage sur les forces françaises1. Mais tout au long du XIXe siècle, le sport reste quelque chose de marginal, réservé aux militaires et aux étudiants ; la hiérarchie sportive est encore très forte. C’est seulement à l’aube du nouveau siècle que les choses vont changer. C’est dans les années 1890 que la situation va évoluer. Après avoir fêté le centenaire de la Révolution, les français voient leur monde bouleversé dans la dernière décennie du siècle par une série d’événements marquants : l’affaire Dreyfus, l’apparition du Cinématographe, la mort du président Félix Faure et des derniers combattants des guerres Napoléoniennes, la conquête de Madagascar ou encore l’incident de Fachoda qui faillit conduire à la guerre contre l’Angleterre. Mais c’est aussi l’époque de la popularisation du sport : de grands événements sportifs sont mis en place comme les Jeux Olympiques qui virent leur première édition à Athènes en 1896, où des sportifs non professionnels s’affrontaient au nom de leur pays lors d’épreuves devenues aujourd’hui emblématiques des Jeux Olympiques, comme l’athlétisme ou la natation. Événement sportif planétaire qui connaîtra de nombreuses éditions et qui verra l’apparition, trente-quatre ans plus tard, d’un autre événement sportif majeur : la Coupe du monde de football, qui deviendra l’événement sportif le plus vu au monde. En France, les grands événements sportifs sont avant tout populaires comme le Tour de France qui voit le jour en 1903 ou la Coupe de France de football qui voit sa première édition avoir lieu en 1918, alors que la France est encore en guerre. Le football devient par ailleurs, durant l’entre-deux-guerres, le sport le plus populaire en France, avec un nombre de licenciés qui ne cesse d’augmenter, passant de 35 000 en 1919 à 188 664 en 19392. Le sport s’ouvre également aux femmes. Si celles-ci pouvaient participer à de grandes compétitions sportives comme les Jeux Olympiques, dès 1900, ou les tournois de tennis comme le prestigieux tournoi de Wimbledon en Angleterre, elles ne se sont imposées de manière concrète dans le sport de haut niveau qu’à partir de l’entre-deux-guerres. Les sports auxquels participent les femmes sont peu nombreux ; on peut compter parmi eux le tennis, l’athlétisme ou la gymnastique, mais on ne voit pas encore de grandes équipes nationales féminines de football ou de rugby, qui ne verront le jour que lors de la seconde moitié du XXe siècle. Les femmes sont également absentes dans des disciplines ayant toujours été réservées aux hommes comme la boxe anglaise (même si celle-ci est encore supplantée à l’époque par la Boxe française, qu’on appelait alors la Savate). Partout en France, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, des clubs regroupant des disciplines très diverses, se constituent, surtout dans les grandes villes qui s’affrontent lors de grandes compétitions. Parmi ces clubs, il y a ceux de la ville de Nancy, qui en compte plus de 1503. Des clubs 1 Voir le livre de HUBSCHER Ronald, DURRY Jean et JEU Bernard, Le sport dans la société française (XIXe-XXe siècle), Armand Colin, Paris, 1992, p. 138. 2 Voir le livre de TURCOT Laurent Sports et Loisirs une histoire des origines à nos jours.