COMMUNE DE VIC-EN-BIGORRE PLAN LOCAL D’URBANISME

RAPPORT DE PRESENTATION

Pièce 1

Tampon de la Mairie Tampon de la Préfecture

UrbaDoc PRESCRIPTION DE LA REVISION DU PLU

DEBAT SUR LE PADD Tony PERRONE 56, avenue des Minimes ARRET DU PLU 31200 TOULOUSE ENQUETE PUBLIQUE Tél. : 05 34 42 02 91 [email protected] APPROBATION DU PLU

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SOMMAIRE

Préambule 6 Chapitre I : Exposé du diagnostic et articulation avec les autres documents 11 Situation et articulation avec les autres documents 13 La demographie 21 Equipements, services, reseaux 25 Equilibre social de l’habitat 31 Economie 35 Mobilités 43 Amenagement de l’espace 49 La gestion econome de l’espace 59 Le POS de 1997, une révision necessaire 65 Chapitre II : Etat initial de l’environnement 66 Description physique du territoire 69 Les périmètres et zonages réglementaires liés à la ressource en eau 71 L’évolution de l’occupation du sol depuis 1990 77 Le patrimoine biologique 81 Les zonages d’inventaire de la biodiversité 89 Les périmètres réglementaires de protection de la biodiversité 93

Les réservoirs de biodiversité et les corridors écologiques 99 3 Perspectives d’évolution de l’état initial de l’environnement 103 Synthèse des enjeux environnementaux 103 Chapitre III : Analyse Des incidences notables prévisibles de la mise en œuvre du plan sur l'environnement 105 Incidences sur la ressource en eau et le réseau hydrographique 106 Incidences sur les milieux naturels et la biodiversité 109 Incidences sur les paysages et le cadre de vie 110 Incidences positives des zones A et N 110 Incidences sur le site Natura 2000 111 Chapitre IV : Explication des choix retenus et expose des motifs 117 Les motifs du Projet d’Aménagement et de Développement Durables 120 Caractéristiques des différentes zones 123 Autres prescriptions 139 Autres informations 144 Chapitre V : Evaluation des incidences du PLU sur la démographie 153 Evaluation des incidences démographiques 155 Chapitre V : Evaluation des incidences du PLU sur l’agriculture 158 Evaluation des incidences sur l’agriculture 163 Chapitre VII : Mesures environnementales 164 Contexte et méthodologie de l’évaluation environnementale 165 Présentation du projet du PLU à l’échelle de la commune 170

Prise en compte globale des enjeux environnementaux 174 Mesures environnementales pour préserver la ressource en eau 176 Mesures environnementales pour préserver les milieux naturels et la biodiversité 182 Préservation des paysages et du cadre de vie 188 Prise en compte des risques naturels et technologiques 190 Préservation de la qualité de l’air 192 Mesures envisagées pour éviter, réduire et compenser les incidences du projet sur les sites natura 2000 194 Impacts résiduels 197 Chapitre VI : Criteres pour l’analyse des resultats de la mise en œuvre du plan 198 Mesures et indicateurs de suivi pour l’analyse des résultats de l’application du PLU à l’écheance de 10 ans 199 Chapitre VII : Resume non technique 200 preservation de la ressource en eau 201 preservation des milieux naturels et de la biodiversite 202 preservation des paysages et du cadre de vie 204 Prise en compte des risques naturels et technologiques 204 Préservation de la qualité de l’air 204 Préservation du site Natura 2000 de la Vallée de l’Adour 205 Impacts résiduels 207

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insertion dans le bulletin municipal ou un PREAMBULE journal local. 1. Les objectifs de la révision du 3. Les attendus réglementaires d’un PLU Plan Local d’Urbanisme Par délibération en date du 25 septembre Les Plans Locaux d’Urbanisme sont les 2014, le conseil municipal a prescrit la révision documents permettant d’assurer la planification de son Plan d’Occupation des Sols (P.O.S) territoriale et par-delà d’appliquer le droit des approuvé en 2002. sols sur les territoires sur lesquels ils La délibération a fixé les objectifs poursuivis s’appliquent. Ils sont établis selon les principes par la révision en application de l’article L.153- réglementaires du Code de l’Urbanisme. 8 du code de l’urbanisme. Ce code a évolué au fil du temps et des lois qui Les objectifs poursuivis par la révision successivement ont créé les PLU et au fur et à sont : mesure précisé les attendus auxquels ils - la définition d’une vraie politique d’habitat et doivent satisfaire. d’habiter conduite selon deux axes majeurs : Pour rappel : - la gestion économe de l’espace ; - Les P.L.U ont été créés par la loi Solidarité et - la restructuration de l’espace urbanisé avec Renouvellement Urbain du 13 décembre 2000. une attention particulière accordée sur le rôle A partir de cette promulgation, ils ont remplacé du centre-ville ; les anciens Plans d’Occupation des Sols avec - la définition d’un projet démographique en pour principe phare le développement durable. fonction de la possibilité des équipements et La priorité est alors donnée au renouvellement des opportunités de développement urbain, à la lutte contre l’étalement urbain, à la économique ; mixité sociale dans l’habitat ou encore à la - le maintien de l’économie agricole d’une part, maîtrise des déplacements. et celui de la richesse environnementale - Les PLU ont rapidement été remaniés par la d’autre part. loi Urbanisme et Habitat du 2 juillet 2003 qui en 2. Les modalités de concertation a précisé les modalités de mise en œuvre. - La loi portant Engagement National pour La délibération du 25 septembre 2014 a, l’Environnement du 12 juillet 2010 a précisé les conformément à l’article L.103-3 du Code de 6 attendus en matière d’urbanisme en précisant l’urbanisme fixé les modalités de concertation notamment les enjeux environnementaux. selon deux catégories, les moyens - Le 24 mars 2014, la loi pour l’Accès au d’informations d’une part et les moyens offerts Logement et un Urbanisme Rénové (A.L.U.R) aux publics pour s’exprimer et engager le débat modifie à nouveau les PLU dans une d’autre part. perspective de transition écologique des 2.1 Les moyens d’information territoires. Les quinze dernières années ont donc posé les Les moyens d’information choisis par le conseil bases d’un document qui doit désormais être municipal sont : établi selon des principes toujours plus affinés - une exposition publique au stade du visant à un développement qui se veut durable diagnostic / P.A.D.D ; et à une gestion de l’espace toujours plus - la mise à disposition du public du projet de économe. P.L.U avant arrêt au moins 30 jours avant Ainsi les articles L.101-1 et L.101-21 du Code l’arrêt ; de l’urbanisme qui fixent les règles générales - une ou plusieurs réunions publiques d’utilisation du sol clarifient les attendus pour la d’information. mise en œuvre d’un PLU. 2.2 Les moyens offerts au public pour 4. Le contenu d’un Plan Local s’exprimer et engager le débat d’Urbanisme Afin de pouvoir s’exprimer, le conseil municipal Un Plan local d'Urbanisme comprend les a choisi de permettre aux personnes pièces mentionnées ci-dessous. intéressées de s’exprimer par divers moyens : - la mise à disposition d’un registre de 4.1 Le rapport de présentation concertation à l’accueil de la Mairie. Le rôle du rapport de présentation est Les informations concernant la mise à mentionné par l’article R*123-2-1 du Code de disposition du registre, l’exposition, la mise à l’Urbanisme qui définit son contenu lorsque le disposition du projet avant arrêt ainsi que les PLU est soumis à évaluation dates, lieux et horaires de la ou des réunion(s) environnementale. Ainsi, il : publique(s) seront communiquées par 1° Expose le diagnostic prévu au premier affichage en Mairie, et, si nécessaire, par alinéa de l'article L.123-12 et décrit l'articulation du plan avec les autres documents d'urbanisme et les plans ou programmes préservation ou de remise en bon état des mentionnés à l'article L.122-4 a du code de continuités écologiques. l'environnement avec lesquels il doit être Le projet d'aménagement et de développement compatible ou qu'il doit prendre en durables arrête les orientations générales considération ; concernant l'habitat, les transports et les 2° Analyse l'état initial de l'environnement et déplacements, les réseaux d'énergie, le les perspectives de son évolution en exposant, développement des communications notamment, les caractéristiques des zones numériques, l'équipement commercial, le susceptibles d'être touchées de manière développement économique et les loisirs, notable par la mise en œuvre du plan ; retenues pour l'ensemble de l'établissement 3° Analyse es incidences notables prévisibles public de coopération intercommunale ou de la de la mise en œuvre du plan sur commune. l'environnement et expose les conséquences Il fixe des objectifs chiffrés de modération de la éventuelles de l'adoption du plan sur la consommation de l'espace et de lutte contre protection des zones revêtant une importance l'étalement urbain. particulière pour l'environnement telles que Il peut prendre en compte les spécificités des celles désignées conformément aux articles anciennes communes, notamment paysagères, R.214-18 à R.214-22 (1) du code de architecturales, patrimoniales et l'environnement ainsi qu'à l'article 2 du décret environnementales, lorsqu'il existe une ou n°2001-1031 du 8 novembre 2001 relatif à la plusieurs communes nouvelles. procédure de désignation des sites Natura 4.3 Les Orientations d’Aménagement et 2000 3 ; de Programmation (O.A.P) 4° Explique les choix retenus pour établir le projet d'aménagement et de développement Les dispositions concernant les Orientations durable, au regard notamment des objectifs de d’Aménagement et de Programmation sont protection de l'environnement établis au niveau décrites dans les articles L.151-6 et L.151-7 du international, communautaire ou national, et, le code de l’urbanisme. cas échéant, les raisons qui justifient le choix Dans le respect des orientations définies par le opéré par rapport aux autres solutions P.A.D.D, les Orientations d'Aménagement et envisagées. Il expose les motifs de la de Programmation comprennent des délimitation des zones, des règles qui y sont dispositions portant sur l'aménagement, 7 applicables et des orientations l'habitat, les transports et les déplacements. d'aménagement. Il justifie l'institution des Les orientations d'aménagement et de secteurs des zones urbaines où les programmation peuvent notamment : constructions ou installations d'une superficie 1°- Définir les actions et opérations supérieure à un seuil défini par le règlement nécessaires pour mettre en valeur sont interdites en application du ‘a’ de l'article l'environnement, notamment les continuités L.123-2 ; écologiques, les paysages, les entrées de villes 5° Présente les mesures envisagées pour et le patrimoine, lutter contre l'insalubrité, éviter, réduire et, si possible, compenser s'il y a permettre le renouvellement urbain et assurer lieu, les conséquences dommageables de la le développement de la commune ; mise en œuvre du plan sur l'environnement et 2°- Favoriser la mixité fonctionnelle en rappelle que le plan fera l'objet d'une analyse prévoyant qu'en cas de réalisation d'opérations des résultats de son application, notamment en d'aménagement, de construction ou de ce qui concerne l'environnement, au plus tard à réhabilitation un pourcentage de ces l'expiration d'un délai de dix ans à compter de opérations est destiné à la réalisation de son approbation ; commerces ; 6° Comprend un résumé non technique des 3°- Comporter un échéancier prévisionnel de éléments précédents et une description de la l'ouverture à l'urbanisation des zones à manière dont l'évaluation a été effectuée. urbaniser et de la réalisation des équipements correspondants ; 4.2 Le Projet d’Aménagement et de 4°- Porter sur des quartiers ou des secteurs à Développement Durables (P.A.D.D) mettre en valeur, réhabiliter, restructurer ou Conformément à l’article L.151-5, le Projet aménager ; d'Aménagement et de Développement 5°- Prendre la forme de schémas Durables définit les orientations générales des d'aménagement et préciser les principales politiques d'aménagement, d'équipement, caractéristiques des voies et espaces publics ; d'urbanisme, de protection des espaces 6°- Adapter la délimitation des périmètres, en naturels, agricoles et forestiers, et de fonction de la qualité de la desserte, où s'applique le plafonnement à proximité des transports prévu aux articles L.151-35 et L.151- a D’après cet article, le PLU doit notamment prendre en considération le site Natura 2000 FR7300889 – Vallée de 36. l’Adour.

4.4 Le règlement et précise les objectifs poursuivis et les modalités de concertation, conformément à Conformément à l’article de L.151-8, le l'article L.103-3. règlement fixe, en cohérence avec le projet La délibération prise en application de l'alinéa d'aménagement et de développement précédent est notifiée aux personnes publiques durables, les règles générales et les servitudes associées mentionnées aux articles L.132-7 et d'utilisation des sols permettant d'atteindre les L.132-9. objectifs mentionnés aux articles L.101-1 à A compter de la publication de la délibération L.101-3. prescrivant l'élaboration d'un plan local Les dispositions concernant le règlement sont d'urbanisme, l'autorité compétente peut décider décrites dans les articles L.151-9 du code de de surseoir à statuer, dans les conditions et l’urbanisme : il délimite les zones urbaines, ou délai prévus à l'article L.424-1, sur les à urbaniser et les zones naturelles ou agricoles demandes d'autorisation concernant des et forestières à protéger. constructions, installations ou opérations qui Il peut préciser l'affectation des sols selon les seraient de nature à compromettre ou à rendre usages principaux qui peuvent en être faits ou plus onéreuse l'exécution du futur plan. la nature des activités qui peuvent y être L’article L.132-10 explicite que les services de exercées et également prévoir l'interdiction de l'Etat sont associés à l'élaboration du plan local construire. Il peut définir, en fonction des d'urbanisme, à l'initiative de l'autorité chargée situations locales, les règles concernant la de l'élaboration du plan local d'urbanisme, ou à destination et la nature des constructions la demande de l'autorité administrative autorisées. compétente de l'Etat. 4.5 Les annexes A partir de la notification prescrivant la révision L’article L.151-43 mentionne que les annexes du P.L.U, les Présidents des conseils des plans locaux d'urbanisme comportent les départementaux et régionaux, des chambres servitudes d'utilité publique affectant l'utilisation consulaires, des Etablissements Publics de du sol et figurant sur une liste dressée par Coopération Intercommunale (E.P.C.I) décret en Conseil d'Etat. compétents en matière de Schéma de Cohérence Territoriale sont consultés 5. La procédure obligatoirement, et le Président de l’autorité organisatrice des transports urbains, les Maires 8 5.1 La concertation et le débat au sein des communes voisines peuvent être consultés du conseil municipal à leur demande. Conformément aux articles L.103-2 à L.103-6 Le projet de révision du PLU arrêté par le du code de l’urbanisme, la concertation conseil municipal est transmis à l’Etat et aux associant les habitants, les associations personnes publiques associées qui donnent un locales et les autres personnes concernées, avis dans la limite de leurs compétences est obligatoire tout au long de la procédure propres dans un délai strict de trois mois. d’élaboration du Plan Local d’Urbanisme. Les Le dossier de l’enquête publique, laquelle doit objectifs poursuivis et les modalités de la au minimum durer un mois, doit comporter les concertation sont précisés par l’organe pièces énumérées à l’article R.123-8 du code délibérant de la collectivité ou de de l’environnement et comprend, en annexes, l’établissement public dans les autres cas. les avis émis par les personnes publiques Les modalités de la concertation permettent, associés lors de l’arrêt du projet. Les mesures pendant une durée suffisante et selon des de publicité sont alors obligatoires (affichage, moyens adaptés au regard de l'importance et parution dans deux journaux quinze jours avant des caractéristiques du projet, au public le début de l’enquête et dans les huit jours qui d'accéder aux informations relatives au projet suivent le début de celle-ci). et aux avis requis par les dispositions En vertu de l’article R.153-20 du code de législatives ou réglementaires applicables et de l’urbanisme, doivent faire l’objet de mesures de formuler des observations et propositions qui publicité et d’information : sont enregistrées et conservées par l'autorité - la délibération du conseil municipal compétente. prescrivant la révision du PLU ; A l’issue de la concertation, l’autorité - la délibération approuvant la révision du PLU. compétente, à savoir l’organe délibérant de la Ces actes doivent être affichés pendant un collectivité ou de l’établissement public, en mois en Mairie et publiés dans un journal arrête le bilan. diffusé dans le département ainsi qu’au recueil 5.2 La conduite de la procédure des actes administratifs. L’article L.153-11 mentionne que l'autorité 5.3 Pendant la procédure compétente mentionnée à l'article L.153-8 En application de l’article L.424-1 du code de prescrit l'élaboration du plan local d'urbanisme l’urbanisme, l'autorité compétente se prononce par arrêté sur la demande de permis ou, en cas d'opposition ou de prescriptions, sur la déclaration préalable. Il peut être sursis à statuer sur toute demande d'autorisation concernant des travaux, constructions ou installations dans les cas prévus aux articles L.102-13, L.153-11, L.311- 2 et L.313-2 du présent code et par l'article L.331-6 du code de l'environnement. Le sursis à statuer doit être motivé et ne peut excéder deux ans. L'autorité compétente ne peut, à l'expiration du délai de validité du sursis ordonné, opposer à une même demande d'autorisation un nouveau sursis fondé sur le même motif que le sursis a.

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a Lorsqu’il est titulaire d’un certificat d’urbanisme, le pétitionnaire ne prend pas toujours garde à une mention essentielle contenue classiquement dans ledit certificat concernant la faculté pour l’autorité administrative de prononcer un sursis à statuer. Ce faisant, il prend le risque de se voir opposer non pas un refus de permis de construire, mais un sursis à statuer. En effet, le sursis à statuer permet au Maire d’une commune de ne pas délivrer un permis de construire (ou plus généralement, selon l’article L111- 7 du code de l’urbanisme, toute autorisation de travaux, constructions ou installations) qui aurait dû être accordé au regard des règles d’urbanisme applicables au jour de la décision.

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CHAPITRE I : EXPOSE DU DIAGNOSTIC ET 11 ARTICULATION AVEC LES AUTRES DOCUMENTS

TABLEAU DE BORD

Figure 1 : Hiérarchie des normes SDAGE , SAGE , DTA, Charte de PNR SRCE , PCET , Programmes DTADD , SRCAE , PRAD, SRADDT , et de PN, loi Montagne et Littoral, d’équipements, Charte de Schéma Départemental des SDRIF, SAR, PADDUC, PGRI, développement d’un pays, carrières, Schémas relatifs aux Directive de protection et de mise en Document stratégique de façade déchets, Atlas des zones valeur des paysages maritime, Schéma régional de inondables, Atlas régional et plans développement de l’aquaculture de paysages, Schéma départemental marine des aires de nomade, PDH, SDTAN

SCOT

PLH et PDU

PLUI Comprenant des OAP valant PLH PLU et PDU

Rapport de compatibilité Rapport de prise en compte Documents de références

Notion de compatibilité : Le code de l’urbanisme Notion de prise en compte : En complément des introduit une hiérarchie entre les différents documents documents pour lesquels un rapport de compatibilité est d’urbanisme, plans et programmes, et un rapport de exigé, le code de l’urbanisme prévoit que les documents compatibilité entre certains d’entre eux. La notion de d’urbanisme prennent en compte un certain nombre compatibilité n’est pas définie juridiquement. d’autres plans et programmes. La notion de prise en Cependant la doctrine et la jurisprudence nous compte est moins stricte que celle de compatibilité et permettent de la distinguer de celle de conformité, implique de ne pas ignorer les objectifs généraux d’un beaucoup plus exigeante. Le rapport de compatibilité autre document. exige que les dispositions d’un document ne fassent 12 pas obstacle à l’application des dispositions du AAAAA : Documents applicables sur la commune document de rang supérieur.

Tableau 1 : Compétences de la communauté de Vic-Montaner Extension, modernisation, construction et gestion Voirie d’intérêt Protection et mise en valeur de Développement économique d’équipements communautaire l’environnement socioculturels et sportifs - Sont d’intérêt - Collecte et traitement des déchets communautaire les voiries ménagers et assimilés qui desservent un bâtiment, - Piscine un aménagement ou un - Centre multimédia espace appartenant à la - Création de zones d’activités - Bibliothèque communauté de communes économiques avec ou mis à disposition et les construction de bâtiments voiries comprises dans les relais zones d’activités - Construction, gestion et Politique du logement et Aménagement de l’espace commercialisation des Autres compétences du cadre de vie communautaire hébergements touristiques - Elaboration du Plan Local - Construction et aménagement - Aide à la gestion et à la d’Habitat d’aires communautaires d’accueil commercialisation des - Zone d’Aménagement et de petit passage pour les gens hébergements touristiques Concerté – Zone du voyage à l’exclusion de l’aire de privés - Politique du logement d’Aménagement Différé à séjour programmée par Vic en - Promotion des organismes social d’intérêt usages d’activités Bigorre de développement touristique communautaire et action, économiques - Sites d’intérêt communautaire et culturel par le biais par des opérations d’intérêt - Elaboration de - Téléenseignement : mise à notamment de la mise à communautaire en faveur programmes locaux de disposition de bâtiments, de disposition de bâtiments et de du logement des personnes développement et matériels, de personnel pour matériels et aides au défavorisées : Schéma d’aménagement de l’accueil des stagiaires fonctionnement Départemental dimension intercommunale - Construction, extension, - Création et gestion d’une d’Amélioration de l’Habitat aménagement et gestion des maison de développement - Opération Programmée bâtiments affectés à un service local intégrant l’utilisation des d’Amélioration de l’Habitat public reconnu comme ayant un techniques de communication (OPAH) intérêt communautaire particulier (gendarmerie nationale) - Service Public d’Assainissement Non Collectif (Ajouté par délibération du 18 mars 2005)

- le Schéma d’Aménagement et de Gestion des SITUATION ET Eaux (S.A.G.E) Adour amont au stade de l’enquête publique clôturée le 20 juin 2014 f ; ARTICULATION AVEC - le Schéma de Cohérence Territoriale LES AUTRES (S.C.O.T) du Pays du Val d’Adour approuvé le 3 février 2016 ; DOCUMENTS - le Plan de Gestion des Risques d’Inondation (PGRI) du bassin Adour-Garonne approuvé le 1. L’articulation avec les autres 1er décembre 2015. documents 2. L’inscription territoriale La commune est insérée dans de nombreux Commune constituant sa propre aire urbaine 4 périmètres de documents et plans supra 5 communaux. Le Plan Local d’Urbanisme devra et sa propre unité urbaine en tant que ville alors s’articuler soit dans un rapport de isolée, située à moins de vingt minutes de compatibilité avec ceux-ci, soit prendre en , Vic-en-Bigorre est traversée par les compte les données contenues dans ces infrastructures de transport terrestres drainant documents. Si la loi A.L.U.R a renforcé le rôle tout le Nord du département. Ce constat, « intégrateur » du SCOT avec lequel le PLU associé à la dimension communale en termes doit être compatible, le document, en cours de de démographie, logements, équipements et réalisation sur le territoire à ce jour, ne joue pas services, inscrit Vic-en-Bigorre comme pôle encore entièrement ce rôle. centralisateur au sein de son territoire. 1.1 Les documents de référence ou à 3. La communauté de communes de prendre en compte Vic-Montaner Le PLU devra prendre en compte : 3.1 Le territoire administratif - le Schéma Régional de Cohérence a A cheval sur deux départements (Hautes- Ecologique conformément à l’arrêté du 31 Pyrénées et Pyrénées Atlantiques), la janvier 2013 qui a arrêté un Comité Régional communauté de communes Vic-Montaner Trame Vertes et Bleues de Midi-Pyrénées ; regroupe vingt-neuf communes qui composent - le Plan Climat Energie Territorial (P.C.E.T) de un territoire d’une superficie de 202 km 2 peuplé Midi-Pyrénées qui est au stade de la mise en 13 b de plus de 13 000 habitants (contre 229 228 œuvre de ses objectifs ; pour l’ensemble du département). Avec 3081 - le Schéma Régional Climat Air Energie c emplois recensés sur le territoire et 1306 (S.R.C.A.E) adopté le 28 juin 2012 ; établissements actifs au 31 décembre 2011, la - le Schéma Régional d’Aménagement et de communauté de communes représente une Développement Durable du Territoire certaine polarité dans le Nord du département (S.R.A.D.D.T) de Midi Pyrénées voté le 30 et Vic-en-Bigorre incarne à son tour, un pôle en mars 2013 et actuellement en révision termes de démographie, logements et activités - le Schéma Directeur Territorial au sein de la communauté de communes, est d’Aménagement Numérique des Hautes- d dans ce contexte un territoire d’enjeux Pyrénées (S.D.T.A.N) approuvé le 8 février multiples, aussi bien à l’échelle communale 2013 ; qu’au-delà. - le Plan d’élimination des déchets ou assimilés opposable aux tiers depuis le 4 mars 2011. 3.2 Les compétences exercées 1.2 Les documents avec lesquels le PLU La planification du développement urbain doit être compatible passe inexorablement par la programmation du développement économique, l’aménagement Le PLU devra être compatible avec : de voirie, la définition d’un programme de - le Schéma Départemental d’Aménagement et l’habitat, la gestion et la modernisation des de Gestion des eaux (S.D.A.G.E) du bassin équipements… Si la communauté de Adour-Garonne approuvé le 16 novembre e communes n’exerce pas sur ce territoire la 2009 ; compétence urbanisme, elle demeure un partenaire incontournable de la prospective territoriale à mener. a Cf. Chapitre II : Etat initial de l’environnement b Cf. Chapitre II : Etat initial de l’environnement c Cf. Chapitre II : Etat initial de l’environnement. Par décision n°2014-395 QPC du 7 mai 2014 a décidé que la première phrase du premier alinéa de l’article L.222-2 du code de l’environnement est contraire à la constitution. Or celui-ci renvoi au SRACE d Cf. Chapitre I : Réseaux e f Cf. Chapitre II : Etat initial de l’environnement Source : Site Internet du SAGE Vallée de la Garonne

TABLEAU DE BORD Carte 1 : Inscription territoriale

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Le Projet de territoire du SCoT du Val d’Adour 4. Le Schéma de Cohérence a doit affirmer clairement les grands choix Territoriale stratégiques garants d’un développement 4.1 Le territoire durable, faisant de l’économique, du social et de l’environnemental un tout cohérent. Ce Créé en 2009, le Syndicat Mixte du SCOT du projet de territoire doit constituer le socle Pays du Val d’Adour et est issu du Pays du Val garant d’une cohérence des politiques d’Adour. publiques permettant un aménagement A sa création, le Syndicat Mixte regroupait les équilibré du territoire. communes et Intercommunalités suivantes : Le PADD du SCoT du Val d’Adour, débattu le 4 - la communauté de communes de Vic- décembre 2013, s’articule autour de cinq Montaner ; grandes ambitions : - La communauté de communes Adour Rustan 1. Assurer un développement harmonieux de Arrros ; l’ensemble des bassins de vie du territoire ; - la communauté de communes Les Castels ; 2. Renforcer l’attractivité territoriale en - la communauté de communes du Canton de structurant l’offre en équipements et en Lembeye en Vic Bilh ; confortant l’armature économique ; - la communauté de communes Monts et 3. Préserver l’eau, les ressources naturelles et Vallées de l’Adour ; protéger la biodiversité constituant le socle de - la communauté de communes Terres notre patrimoine premier ; d’Armagnac ; 4. Assurer le désenclavement territorial en - la communauté de communes Bastides et développant les infrastructures numériques et Vallons du Gers ; des modes de transport adaptés ; - la communauté de communes Hautes Vallées 5. Préserver les unités paysagères et valoriser de Gascogne ; le patrimoine local. - les communes d’Aurensan, Aurébiat, Beaumarchès, Camalès, Cannet, Castelnau 4.3 Bilan du SCOT Rivière Basse, Caussade Rivière, Corneillan, Le SCOT pose des grands principes Coulomé Mondebat, , Herès, Labatut concernant le développement du territoire qu’il Rivière, , , Lahitte Toupière, gère. Développement démographique, habitat Lannux, Larreule, Lassérade, , et modes d’habiter, économie, infrastructures , Projan, , Saint-Aunix de transport ou protection de l’environnement, 15 Lengros, Saint-Lanne, Sauveterre, Ségalas, toutes ces thématiques constituent aujourd’hui Ségos, , , Villenave près des axes du PADD qui seront prochainement Marsac, . traduits en termes d’objectifs distincts. Aujourd’hui, le pays se compose de 158 Le PADD prévoit ainsi la création ou communes réparties sur 6 communautés de requalification de 5000 logements à l’horizon communes que sont les communautés de 2035. communes d’Armagnac-Adour, des Bastides et Le SCOT fixe comme objectifs chiffrés pour la Vallons du Gers, du Val d’Adour et Madiranais, commune, identifiée comme bourg centre du de Lembeye en Vic-Bilh, de Vic-Montaner et Pays du Val d’Adour : d’Adour Rustant Arros. - La production de 24 logements annuels pour 4.2 Le P.A.D.D la période 2015-2035 soit 480 logements au total (logements nouveaux, logements sociaux Le Pays du Val d’Adour se situe au carrefour ou logements en reconquête du parc vacant); de trois départements (Hautes-Pyrénées, Gers, - 15% des logements à produire doivent Pyrénées Atlantiques) et deux régions provenir de la reconquête du parc vacant soit (Aquitaine et Midi-Pyrénées). Ce territoire rural 72 logements ; se caractérise par deux entités géographiques - 10% des logements à produire doivent bien distinctes : une zone de coteaux peu appartenir à la catégorie des logements à pentue de part et d’autre d’une large plaine caractère social soit 48 logements ; alluviale, la vallée de l’Adour, axe principal de - La densité moyenne attendue est de 15 à 20 communication. logements à l’hectare (hors VRD). Cet espace rural se définit par l’absence de . grands pôles urbains (aucune ville de plus de 6.000 habitants) et la vitalité de ses bourgs- centres, bien répartis sur l’ensemble du territoire et autour desquels s'articule la vie locale. Ils concentrent commerces, services et entreprises locales et captent ainsi la majorité de la population active. a D’après les informations fournies par SEMADOUR

TABLEAU DE BORD Carte 2 : Plan de Prévention des Risques Inondation Vallée de l’Echez ; DDT65

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Carte 3 : Carte des servitudes d'utilité publique, GéoSUP 65

5.5 La servitude AS1 – Périmètre de 5. Les servitudes d’utilité publique a protection des eaux potables et Le PLU doit aussi considérer, dans un rapport minérales dit « de conformité » 6 un ensemble de 7 Cette servitude résulte de l’instauration de servitudes d’utilité publique qui grèvent périmètres de protection des eaux destinées à l’utilisation du sol. la consommation humaine et des eaux 5.1 La servitude A4 – Terrains riverains minérales. des cours d’eau non domaniaux Sur le territoire communal, le captage au lieudit « Estay » est protégé par arrêté préfectoral du Il s’agit d’une s ervitude de passage sur les 17/09/1991. terrains pour la réalisation de travaux de curage et d'entretien des cours d'eau non 5.6 La servitude EL7 – Alignement domaniaux. Cette servitude porte interdiction au Par arrêtés préfectoraux, L’Echez est propriétaire d'un terrain bâti de procéder, sur concerné en date du 01/10/1975 et l’Adour la partie frappée d'alignement, à l'édification en date du 18/04/1978. de toute construction nouvelle, qu'il s'agisse 5.2 La servitude A5 – Pose des de bâtiments neufs remplaçant des canalisations publiques d’eau constructions existantes, de bâtiments potable et d’assainissement complémentaires ou d'une surélévation (servitude non aedificandi). Cette servitude donne le droit au bénéficiaire Sont concernés les chemins départementaux 8 de faire des travaux de création ou d’entretien et 643 par décret impérial du 20/05/1868). sur les canalisations et donne obligation aux propriétaires de s’abstenir de tout acte pouvant 5.7 La servitude EL11 – Interdiction nuire au bon fonctionnement de l’ouvrage. d’accès grevant les propriétés limitrophes des routes express et 5.3 La servitude AC1 – Monuments déviations d’agglomération historiques Il s’agit d’une servitude de protection des Cette servitude impose aux propriétaires monuments historiques qui protège le riverains de procéder à leurs frais à la suppression des accès qu'ils ont établis, sur monument lui-même et définit un périmètre de 17 protection de 500 mètres tout autour. Les les voies ou sections de voie, après la propriétaires ont pour obligation d'obtenir une publication du décret leur conférant le autorisation spéciale accordée par l'autorité caractère de route express. Il en est de compétente en matière de permis de construire même, peur les accès établis sur une voie ou après avis conforme de l'architecte des section de voie, après leur incorporation bâtiments de , pour les travaux de dans une déviation. construction, de démolition, de déboisement, La route départementale n°935 est concernée de transformation et de modification de l'aspect par cette servitude par arrêté préfectoral du extérieur compris dans le périmètre de la zone 20/12/1993. de protection. 5.8 La servitude I1 – Hydrocarbures Sur le territoire communal, sont recensés les liquides ou liquéfiés sous pression périmètres afférents : - au site archéologique de Castelbielh situé à Cette servitude impose de réserver un libre Saint-Lézer (AP 03/02/1994) ; passage et accès aux agents de l’entreprise - à l’hôtel de Journet de Vic-en-Bigorre (AM exploitante pour la pose, l’entretien et la 21/11/1997). surveillance des installations. Sur le territoire communal, une conduite est 5.4 La servitude AC2 – Sites et concernée exploitée par Elf Aquitaine. monuments naturels 5.9 La servitude I3 – Gaz Il s’agit d’une servitude de protection des sites et monuments naturels qui impose des Cette servitude, liée au transport de gaz, contraintes en matière de construction impose les mêmes obligations que la servitude (interdiction), d’exploitation et d’entretien. I1. Sur le territoire communal, sont recensés les Deux canalisations exploitées par TIGF sont sites suivants : concernées : - la promenade des Acacias (AM 16/12/1947) ; - DN100 Vic-en-Bigorre – Maubourguet ; - les maisons anciennes dites de Sallenave, - DN100 Ouest - Vic-en-Bigorre. place de la République (AM 14/02/1944).

a L’ensemble des servitudes d’utilité publique avec effets et conséquences est annexé au PLU.

TABLEAU DE BORD Carte 4 : Eléments de prescription, UrbaDoc, Septembre 2014

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« Transport de Matières Dangereuses » 5.10 La servitude I4 – Electricité (T.M.D)a. Cette servitude, liée au transport de l’électricité, 6.3 Installations Classées pour la impose les mêmes obligations que la servitude Protection de l’Environnement I1. Deux lignes électriques exploitées par RTE Il existe dix-sept Installations Classées pour la sont concernées : Protection de l’Environnement dont : - Maubourguet – Violette, ligne de 63 kV ; - quatre soumises à autorisation ; - Bastillac – Biacave – Vic-en-Bigorre, ligne de - dix soumises à déclaration ; 63 kV. - trois dont le régime de déclaration n’est pas renseigné. 5.11 La servitude I6 – Mines et Aucune de ces installation n’est classée carrières SEVESO. Il peut s’agir tant d’une servitude de passage 6.4 Sites archéologiques que d’une servitude d’occupation temporaire des terrains établie au profit des titulaires de Les potentialités de découverte de vestiges titre minier, de permis d’exploitation de archéologiques à Vic-en-Bigorre sont très carrières ou d’autorisation de recherche de grandes en raison de la richesse et de mines et de carrières. l’ancienneté de la présence humaine dans la Sur Vic-en-Bigorre, cette servitude est vallée de l’Adour. La connaissance accordée pour la recherche de mines archéologique est en constante évolution et de d’hydrocarbures par décret ministériel du nouvelles découvertes de vestiges et de sites 06/02/2014. archéologiques sont toujours possibles. Conformément à l’article 531-14 du code de 5.12 La servitude PM1 – Risques l’archéologie, toute découverte doit être Naturels – Plans de Prévention des signalée à la Direction Régionale des Affaires Risques (P.P.R) Culturelles b . Plusieurs sites archéologiques Le P.P.R approuvé le 27 février 2014 concerne cont pu être identifiés sur le territoire communal le risque inondation. conduisant à des contraintes d’archéologie Cette servitude limite les possibilités d’utiliser le préventivesd. sol allant jusqu’ à l’interdiction de construire. 7. Conclusion 19 5.13 La servitude T1 – Chemins de fer L’ensemble des attendus législatifs repris dans le code de l’urbanisme e , ajouté aux Cette servitude impose aux propriétaires des prescriptions des documents applicables au obligations d’alignement, d’élagage, etc. le long PLU dans divers rapports de prise en compte, des voies ferrées concernées. de compatibilité, ou de conformité pose un 5.14 La servitude T5 – Dégagement cadre très précis au développement communal. aéronautique Cependant, pourrait-il en être autrement pour ce territoire, pôle fédérateur, et à la situation Cette servitude est instituée pour la protection majeure pour l’ensemble du développement de de la circulation aérienne aux abords des l’intercommunalité ? aérodromes civils et militaires. Sur le territoire de Vic-en-Bigorre, la servitude concerne l’aérodrome de Tarbes-- par arrêté ministériel du 18/09/1972. 6. Autres prescriptions 6.1 Sismicité Le décret n°2010-1254 du 22 octobre 2010 relatif à la prévention du risque sismique classe le Nord du département en zone 3 (sismicité modérée). Ce classement impose des règles de construction parasismique.

6.2 Transport de Matières Dangereuses a En attente du Porter A Connaissance (P.A.C) pour avoir connaissance d’un retrait minimum éventuel pour les nouvelles Les RD935 constitue l’axe le plus important et constructions par rapport à cet axe. b présente une potentialité plus forte liée à Service Régional de l’archéologie, 32 rue de la Dalbade, BP 811, 31080 Toulouse cedex 6 ; 05-67-73-21-14) l’importance du trafic pour ce qui est du risque c Cf. Annexe relative aux éléments de prescription d Cf. extrait du code du patrimoine et de l’urbanisme dans les annexes du PLU e Cf. Préambule

TABLEAU DE BORD

Tableau 2 : Chiffres clés de l’évolution de la structure de la population ; INSEE

Variation annuelle Variation annuelle Variation annuelle de la population de la population Taille des Densité 0 à 19 ans 20 à 64 ans 65 et plus de la population due au solde due au solde ménages naturel migratoire France métropolitaine 115 0,60 0,40 0,20 23,20 57,50 19,30 2,30

Midi -Pyrénées 63,5 1,10 0,10 1,00 21,60 56,80 21,60 2,20

Hautes -Pyrénées 51,4 0,30 -0,20 0,50 20,90 56,20 22,90 2,12

SCOT Pôles Pôles Lembeye 90,9 0,90 -0,40 1,30 25,50 51,10 23,40 2,10 Maubourguet 111,7 0,20 -0,90 1,00 21,60 52,50 26,00 2,10

Rabastens -de -Bigorre 161,1 0,70 -1,90 2,60 24,40 51,50 24,10 2,20 CC Vic -Montaner 60,6 0,90 -0,20 1,20 22,50 54,90 22,50 2,30

Vic -en -Bigorre 165,4 0,90 -0,40 1,30 21,00 53,00 26,00 2,08

La densité est exprimée en nombre d'habitant par km2 L'ensemble des autres données est exprimé en pourcentage Après un déclin démographique d’une vingtaine Les variations sont exprimées sur la période 1999/2010 d’années, la population des Hautes-Pyrénées Les autres données sont exprimées pour l'année 2010 croit depuis 1999. Cependant son taux de

croissance est le plus faible de la région pourtant Tableau 3 : Evolution de la population de Vic-Montaner ; INSEE très dynamique en matière démographique. Cette croissance de population se concentre sur Taux toute la façade Ouest du département, de Population Population Evolution annuel Maubourguet au Nord jusqu’à Arrens-Marsous au 1999 2011 1999/2011 1999/2012 Sud, en partie le long de la nationale 21. Le fort dynamisme de l’agglomération de Pau (194 000 1231 1421 190 1,29 habitants en 2006, + 1% de croissance annuelle 435 500 65 1,25 BENTAYOU-SEREE 98 109 11 0,94 depuis 1999), dans les Pyrénées-Atlantiques, 375 404 29 0,64 rejaillit sur le département et un couloir CAMALES 385 444 59 1,28 d’urbanisation se dessine entre Tarbes et Pau, le CASTEIDE-DOAT 131 137 6 0,38 long de l’autoroute A64. CASTERA-LOUBIX 49 54 5 0,85 De 1999 à 2006, la population de l’espace rural 93 117 24 2,15 augmente de nouveau (+ 0,4 % par an contre LABATUT 144 164 20 1,16 une baisse de 0,2 % par an dans les années 90). LAMAYOU 214 187 -27 -1,05 Cependant, certaines communes, considérées MARSAC 195 824 629 26,88 jusque-là comme rurales, sont en phase de 20 MAURE 116 118 2 0,14 périurbanisation : une partie de leur population, MONSEGUR 105 137 32 2,54 ayant un emploi dans un pôle urbain proche, a MONTANER 464 462 -2 -0,04 des caractéristiques urbaines. Dans la partie 165 203 38 1,92 Nord du département, la population, en baisse au 122 117 -5 -0,34 27 29 2 0,62 cours de la décennie précédente, progresse PONSON-DEBAT-POUTS 87 84 -3 -0,29 depuis 1999. Ainsi, la population de Vic-en- PONTIACQ-VIELLEPINTE 110 152 42 3,18 Bigorre augmente de 0,8 % par an (en 2006). PUJO 579 614 35 0,50 Source : Insee SAINT-LEZER 333 418 85 2,13 75 86 11 1,22 Tableau 4 : Evolution du poids de Vic-en- SEDZE-MAUBECQ 191 218 27 1,18 Bigorre au sein de l’intercommunalité 387 420 33 0,71 67 70 3 0,37 229 277 48 1,75 Population Population VIC-EN-BIGORRE 4803 5153 350 0,61 1999 2010 VILLENAVE-PRES-BEARN 52 65 13 2,08 VILLENAVE-PRES-MARSAC 43 69 26 5,04 Vic-Montaner 11305,00 11433,00 CC VIC-MONTANER 11305 13053 1748 1,29 Vic-en-Bigorre 4788,00 5280,00 Poids de Vic -en - Bigorre au sein de 42,6% 46,2% Graphique 1 : Perspectives d’évolution démographique communale pour 2025 l'intercommunalité

Méthodologie : Pour Vic-en-Bigorre, le P.A.D.D du SCOT prévoit un gain de population de 585 habitants entre 2009 et 2035, soit pour 2025, un gain de 360 habitants donc une population communale de 5560 habitants. Evolution « fil de l’eau » : la croissance a été calculée à partir de la variation communale de population entre 1999 et 2010 (+0,9% annuel) et projetée jusqu’en 2025. Population communale en 2010 : 5280 habitants, soit un gain de 712 habitants.

actuelles. En effet, à l’heure du modèle LA DEMOGRAPHIE d’habitat basé sur l’acquisition de la maison 1. Une croissance démographique individuelle, conjugué à la recherche d’un qui connaît un nouvel élan depuis territoire de vie où se conjuguent emplois et équipements permettant de limiter les besoins 10 ans en déplacements et donc les frais engendrés Malgré un léger fléchissement entre 1990 et par ces derniers, la commune bénéficie d’un 1999, la croissance a toujours été positive pouvoir d’attraction certain. C’est ainsi que depuis 1968 a . En effet, les effectifs l’essentiel de sa croissance provient d’un solde communaux ont progressé jusqu’au virage des migratoire 9 positif. Et, d’un autre côté, le solde années 2000 sur un rythme plus ou moins naturel 10 est négatif. soutenu compris entre 9 et 320 personnes 3. Des migrations surtout locales supplémentaires tous les 8 ans en moyenne. C’est donc à chaque période intercensitaire, qui permettent de rajeunir les une problématique différente au regard de effectifs l’accueil des nouvelles populations qui s’est Même si 8,24% des nouveaux arrivants posée. Les années 2000 ont vu, quant à elles, proviennent d’une autre région de France comme sur la majorité du territoire régional, métropolitaine, on peut justement supposer cette croissance s’accélérer de manière plus qu’il s’agit d’une mobilité locale (département marquée. En effet, ce sont 350 vicois des Pyrénées-Atlantiques, région Aquitaine). supplémentaires qui ont étoffé les effectifs La commune se situe en effet à la croisée de communaux entre 1999 et 2011. Le poids trois départements et deux régions, et exerce communal au sein de l’intercommunalité un rôle de pôle d’emplois et services sur les augmente avec le temps : en effet de 42,6% en territoires ruraux environnants. Ainsi, 21,74% 1999, il est passé à 46,2% en 2010 reflétant des nouveaux arrivants ont une mobilité locale que, près d’un habitant sur deux du territoire (même département ou départements/région intercommunal, vit à Vic-en-Bigorre. Cet état de limitrophes). Par ailleurs, l’âge des nouveaux fait illustre le resserrement des populations arrivants semble compenser le vieillissement autour du pôle centre de l’intercommunalité. Ce structurel de la population car 55% de ces constat est à souligné car il va dans le sens nouveaux habitants sont âgés de moins de 40 des politiques publiques actuelles préconisant ans. Pour autant, ces nouveaux habitants ne 21 la centralisation des populations, d’autant que font pas suffisamment d’enfants pour permettre le territoire est encore, à ce jour, dépourvu de un renouvellement naturel de la population. document de planification urbaine supra- communal. 4. Des captifs qui font de moins en moins d’enfants 2. Une commune vieillissante dont le dynamisme démographique Alors que la taille des ménages est de 2,3 à résulte uniquement du pouvoir l’échelle nationale ou supra communale (cf. tableau n°2), celle de la commune est à peine d’attraction de la commune de 2,08. En effet, la taille des ménages s’érode La commune s’inscrit au sein d’un territoire plus rapidement sur le territoire puisque les dont la population est vieillissante. Que ce soit ménages étaient composés de 3 personnes en à l’échelle départementale ou communale, 1990 et de presque 4 en 1968. Cette baisse de (moins à l’échelle intercommunale), la part des la taille des ménages est liée non seulement habitants âgés d’au moins 60 ans prend au vieillissement de la population qui, par progressivement le pas sur celle des habitants conséquent, fait de moins en moins d’enfants, âgés de moins de 20 ans. Ce constat est mais également à la composition des nouvelles d’autant plus fort à l’échelle communale où familles (familles monoparentales, couples indice de jeunesse 8 en 2011 est de 0,57 ce qui sans enfant, ménages d’une personne). En signifie que pour 1 jeune de moins de vingt effet, en 2010, seuls 1/3 des ménages ont des ans, la commune compte 1,75 habitant âgé de enfants (couples avec enfants ou familles 60 ans ou plus. Dans un même temps, avec monoparentales) ce qui laisse une part de une augmentation de 0,9% annuel, la 65,6% qui concerne les ménages sans enfant démographie communale croît aussi (personnes célibataires ou couples sans rapidement que celle de l’intercommunalité enfant). Cette diminution de la taille des mais 3 fois plus vite que celle du département ménages est le résultat combiné de la hausse : et 1,7 fois plus vite que celle du SCOT (0,53% - des ménages d’une personne (592 en 1999 de variation annuelle entre 1999 et 2009). contre 817 en 2010), L’évolution de la population est largement - des familles monoparentales (156 en 1999 induite par les atouts du site et les tendances contre 249 en 2010), - des couples sans enfant (544 en 1999 contre a 663 en 2010), Dernière date analysée dans le présent diagnostic.

TABLEAU DE BORD Tableau 5: Evolution des indices de jeunesse, INSEE Graphique 2: Provenance des nouveaux habitants vicquois, INSEE, 2008

Indice de Indice de 0.8 Pas de migration jeunesse 1999 jeunesse 2011 Midi-Pyrénées 0,87 0,89 8.2 3.6 Migration infra-communale Hautes-Pyrénées 0,73 0,70

Montaner 0,60 0,74 Migration provenant du 13.5 Maubourguet 0,52 0,50 département Rabastens -de - 0,60 0,59 Migration provenant des autres Bigorre 59.8 départemetns de la région CC Vic-Montaner 0,76 0,77 14.1 Vic-en-Bigorre 0,65 0,57 Migrations provenant des autres régions de France métropolitaine L'indice de jeunesse est le rapport entre les moins de 20 ans et les plus de 60 ans. Migration provenant de l'étranger Plus l'indice de jeunesse est faible, plus la population est âgée

Graphique 3 : Répartition des nouveaux arrivants par tranche d'âge, INSEE, 2008

900 793 800 Nouveaux résidents 732 700 Anciens résidents 625 600

500 436 398 352 400 323 300 267 199 161 200 126 137 126 136 93 105 100 22 0 5 à 14 ans 15 à 19 ans 20 à 24 ans 25 à 39 ans 40 à 54 ans 55 à 64 ans 65 à 79 ans 80 ans et +

Graphique 4 : Proportion des nouveaux arrivants par tranche d'âge, INSEE, 2008

5 à 14 ans 10.1 9.3 15 à 19 ans 7.8 11.9 20 à 24 ans 6.9 25 à 39 ans 10.1 40 à 54 ans

19.8 55 à 64 ans 65 à 79 ans 24 80 ans et +

Tableau 6 : Structure des ménages, INSEE, 2008

Part de ménages Part de ménages Part de ménages Part de ménages (Couples sans (Couples avec (Familles d'une personne enfant) enfant) monoparentales)

Hautes-Pyrénées 35,90% 29,10% 23,70% 8,70% SCOT Pôles Lembeye nc nc nc nc Maubourguet 34,70% 31,00% 20,70% 10,30% Rabastens-de-Bigorre nc nc nc nc CC Vic-Montaner 28,60% 30,90% 27,50% 10,40% Vic-en-Bigorre 36,20% 29,40% 20,90% 11,10%

Certainement qu’un lien existe entre ces chiffres et l’offre catégorielle et structurelle de logements présente sur la commune. 5. Prospectives : les enjeux Le développement que doit anticiper le présent PLU doit être compatible avec le scénario retenu par le SCOT. Celui-ci repose sur une croissance toujours importante (+0,45% annuel) mais sur un rythme moins important que celui observé sur la dernière décennie (+0,9% annuel). Ce rythme volontairement moins élevé ne va-t-il pas favoriser un vieillissement de la population, déjà constaté, qui ne se renouvellera plus grâce à l’apport de populations extérieures plus jeunes. Certes, même si la crise, et la fin des années fastes de l’immobilier tendent à faire infléchir la courbe exceptionnelle de ces dernières années, ne serait-il pas quand même judicieux de créer des possibilités de logements pour les jeunes populations attirées par la concentration d’emplois, équipements et services sur le territoire communal constituant un pôle centralisateur? Mais au-delà du scénario choisi, et d’une croissance certainement inéluctable (site, situation…), la question du développement repose aussi sur la possibilité du territoire à s’adapter et à répondre à la demande en infrastructures sans compromettre son identité. Certainement est-ce là l’enjeu de 23 la croissance des années à venir.

TABLEAU DE BORD

Info pratique sur la réalisation des équipements publics et d’intérêt général : Plusieurs outils peuvent permettre à une collectivité qui élabore un document d’urbanisme de préserver les possibilités d’aménagement des équipements d’intérêt général. En application de l’article L.151-41 du code de l’urbanisme, le règlement du PLU « peut également fixer les emplacements réservés aux voies et ouvrages publics, aux installations d'intérêt général, aux espaces verts ainsi qu'aux espaces nécessaires aux continuités écologiques ». Le droit de préemption définit à l’article L213-1 du code de l’urbanisme est une procédure permettant à une personne publique (d'acquérir en priorité, dans certaines zones préalablement définies par elle, un bien immobilier mis en vente par une personne privée (particulier) ou morale (entreprise), dans le but de réaliser des opérations d'aménagement urbain. Le propriétaire du bien n'est alors pas libre de vendre son bien à l'acquéreur de son choix et aux conditions qu'il souhaite.

Tableau 7 : Capacités des écoles - prospectives ; UrbaDoc 2014

Perspectives d'évolution Population en 2025 Ecole maternelle Ecole primaire

SCOT 5560 128 278 Fil de l'eau 5992 138 300

Info école et méthodologie : Sur la base de 32 élèves par classe, l’école primaire Pierre Guillard peut accueillir 416 élèves sur les treize classes possibles et l’école maternelle du Petit-bois 192 élèves sur 6 classes. Sur la période 2009/2014, l’école primaire Pierre Guillard a accueilli entre 247 et 277 élèves soit 5 % de la population en moyenne et l’école maternelle entre 108 et 134 élèves soit 2,3 % de la population en moyenne. Les simulations de scolarisation future sont établies sur ces bases moyennes. Carte 5 : Localisation et nature des équipements

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1 Hôtel de Journet ; 2 Maisons anciennes dites de Sallenave ; 3 Mairie ; 4 Halle ; 5 Groupe scolaire Pierre Guillard ; 6 Terrain de petits jeux de Saint-Aunis ; 7 Lycée agricole Jean Monnet; 8 Stade des Arcales ; 9 Terrain d’entrainement de rugby ; 10 Centre équestre ; 11 Complexe sportif Menoni ; 12 Eglise Saint-Martin; 13 Couvent des Minimes ; 14 Piste d’aéromodélisme ; 15 Terrain de football ; 16 Gymnase Herray ; 17 Ecole/collège privé Saint-Martin; 18 Centre hospitalier intercommunal ; 19 Gendarmerie ; 20 Base nautique du Lac Val d’Adour ; 21 Crèche les petits loups ; 22 Communauté de communes de Vic-Montaner ; 23 Centre multimédia intercommunal ; 24 Médiathèque intercommunale ; 25 Lycée Pierre Mendès France ; 26 Ecole maternelle du Petit Bois ; 27 Centre hospitalier de Bigorre ; 28 STEP ; 29 Promenades des Acacias ; 30 Cimetière ; 31 MJC ; 32 Déchetterie

ne disposent pas de potentialités foncières EQUIPEMENTS, libres à proximité. A l’inverse, l’école maternelle du Petit Bois ainsi que la crèche les Petits SERVICES, RESEAUX Loups disposent de nombreuses possibilités 1. Le scolaire et périscolaire sur site ou à proximité. Face au constat faisant état d’un 2. L’équipement public structurant développement démographique à venir 2.1 Les équipements culturels 11 important d’une part (+0,45% annuel selon le SCOT), et d’une population vicquoise Avec une médiathèque, un centre multimédia, vieillissante d’autre part, les capacités d’accueil la Maison des Jeunes et de la Culture, le club scolaire et périscolaire sont en adéquation house du stade des Arcalès d’une contenance avec les objectifs de croissance choisis. de 60 personnes, le club house du complexe a Ménoni d’une contenance de 60 personnes, la 1.1 La petite enfance maison de quartier de Saint-Aunis d’une La crèche intercommunale « Les Petits contenance de 60 personnes, la salle dans Loups », assure pendant la journée un accueil l’annexe de la Mairie d’une contenance de 20 d’enfants collectif, régulier, occasionnel ou personnes et la salle du conseil municipal d'urgence. La mission de cette structure est d’une contenance de 70 personnes, le territoire d’apporter l’aide nécessaire aux parents afin communal possède une offre importante. Cette que ceux-ci puissent concilier leur vie familiale diversité apporte à la commune une offre et professionnelle tout en respectant leur place qualitative en termes de locaux à vocation de premier éducateur de l’enfant. Ce centre culturelle. En effet, au regard du nombre possède une capacité d’accueil de 35 enfants. d’associations existantes (53) c, les possibilités Initié par le Pays Val d’Adour, le Relais d’accueil semblent suffisantes. Assistants Maternels (RAM) est désormais un 2.2 Les équipements sportifs service intercommunautaire gratuit, concernant les parents en recherche d’un mode d’accueil L’offre sportive et de loisirs est aussi très vaste pour leurs enfants. et diversifiée. En effet, plusieurs aires de b grands jeux (5 terrains dont 2 éclairés et avec 1.2 La vie scolaire tribune et clubhouse) permettent la pratique L’accueil des enfants se fait sur trois des activités sportives collectives de type 25 établissements, l’école maternelle du Petit football ou rugby. Elle est complétée par de Bois, l’école primaire Pierre Guillard et l’école nombreuses aires de petits jeux (boulodromes, privée Saint-Martin. tennis, basket-ball, pas de tir à l’arc). Aussi, s’ajoutent à cette offre de plein-air de 1.3 Perspectives et besoins en fonction nombreuses activités opérées en salle telle que du développement le gymnase Herray (judo, lutte, danse). Les Selon les objectifs de croissance divers établissements scolaires abritent démographique affichés par le DOO du SCOT, également des terrains de grands jeux, des et partant du postulat que la structure de la stades d’athlétisme, et des salles multisports. population ne va pas foncièrement changer Enfin l’offre publique est complétée par les (mêmes proportions d’enfants scolarisés), les infrastructures privées qui permettent la capacités d’accueil des écoles primaire et pratique de l’équitation au centre équestre de maternelle suffisent. Même avec un rythme de Balloc notamment ou la pêche au lac Val croissance démographique plus soutenu (cf. d’Adour ou l’aéromodélisme, route d’Artagnan. tableau n°7, tendance « fil de l’eau »), le taux 2.3 Les bâtiments techniques de remplissage des écoles atteignent à peine 72%. Cela est sans compter les capacités Face à un espace vert et à proximité de places d’accueil de l’école privée Saint-Martin. de stationnement, la Mairie ne nécessite pas Quant aux collèges et lycées, les compétences d’extension mais mériterait des aménagements de propriété reviennent respectivement au d’accessibilité pour les Personnes à Mobilité département et à la région. Réduite. En effet, même si une entrée accessible à tous est prévue à l’arrière du 1.4 Inscription territoriale et bâtiment, les marches permettant d’accéder à perspectives l’accueil ne possèdent pas d’aménagement Enchâssées dans la trame urbanisée, en spécifique au P.M.R. centre-ville ou à proximité de celui-ci l’école Quant aux ateliers municipaux, situés chemin primaire Pierre Guillard et l’école Saint-Martin des Platanes, ils présentent une superficie suffisante par rapport aux besoins actuels et ne nécessitent pas d’extension. a Source : Site Internet intercommunal b Pour les collèges et lycées, les infrastructures et leur fonctionnement ne sont pas de compétence communale. c Source : site internet de la commune

TABLEAU DE BORD Carte 6 : Réseau de distribution d’eau potable, localisation des hydrants et zone protégée contre le risque incendie

26 Carte 7 : Plan du réseau de collecte des eaux usées

2.4 Le cimetière 4. Les réseaux L’accueil des sépultures se fait sur le cimetière 4.1 La distribution de l’eau potable au lieudit « Bourdas » situé au Nord du bourg La commune exerce par elle-même la en rive droite de l’Echez. Le cimetière est compétence eau potable. Elle est partiellement aujourd’hui quasi complet : il ne reste qu’une desservie par le Syndicat des Eaux de Tarbes dizaine de concessions libres. Au regard de ce Nord pour le quartier de Saint-Aunis. En 2013, constat, la commune a entrepris depuis 5 414 habitants représentant 2 416 abonnés quelques années une démarche afin de ont consommé 279 697 m3 d’eau potable. Si reprendre les concessions en état d’abandon, aucune zone ne semble limitée par les et chaque année ce sont une dizaine de capacités réseaux, le PLU devra s’assurer de concessions qui sont reprises. Il reste à ce jour, la concordance entre le projet urbain et les 127 concessions concernées par ces capacités de production d’une part, et de potentielles reprises et les 10 concessions distribution d’autre part.c encore libres. Avec un rythme de 8 à 10 décès 4.2 La défense incendie par an, le roulement ainsi instauré permet d’assurer l’accueil des sépultures sur au moins Le réseau d’eau potable n’assure pas une 14 années. Même s’il n’existe pas de besoins défense incendie normée à tout le territoire d. La fonciers à court terme, toute construction aux distance entre chaque poteau est fixée à 200 abords de cet équipement doit être mètres, quel que soit le diamètre du poteau. appréhendée dans une logique Pour définir le champ d’action d’un hydrant dit d’aménagement à très long terme afin de conforme, il a été appliqué à chacun un préserver les possibilités d’extension du site. périmètre de 200 à 400 mètres en fonction de 2.5 Inscription territoriale et la densité de son environnement bâti. Lorsque perspectives les périmètres se rejoignent par au moins un point, la protection est efficiente. Grâce à cette Le bourg concentre la majorité des analyse, on constate que les zones d’activités infrastructures ludo-sportives et des sont correctement défendues ainsi que la équipements publics, ce qui permet un accès totalité du centre-ville. Les écarts et le nombre aisé d’une part et une alchimie certaine avec important de maisons non protégées qui les l’offre éducative qui y est concentrée d’autre constituent (secteur du lotissement du Chemin part. Le quartier de Saint-Aunis, à vocation Vert) posent la question de la densification de 27 résidentielle, plus excentré, dispose pour sa ces zones d’une part et de la protection de part d’une offre propre (salle communale, aire l’existant d’autre part. Des emplacements de petits jeux). réservés à l’installation de systèmes L’offre en termes d’équipements publics autonomes de type bâches à incendie seront structurants est un atout de développement et nécessaires pour assurer une meilleure ne constitue en cas un frein au protection de la population. développement, la ville ayant réussi à adapter ses équipements en fonction des besoins d’une population toujours plus nombreuse et en attente de lieux d’éducation et de loisirs toujours plus efficients. 3. Les associations a 5 associations culturelles (chants, musique, danses, théâtre, loisirs créatifs,…) animent le territoire accompagnées de 20 associations sportives qui occupent les infrastructures communales (football, rugby, judo, karaté, tennis…). S’ajoutent à ces deux types d’associations, 28 autres confréries ou groupements œuvrant dans des domaines variés (anciens combattants, associations caritatives, association du 3 ème âge, crèche, secourisme, service de proximité…). Aucune association de défense de l’environnement b n’est présente sur le territoire.

c a Source : Site Internet communal. Cette partie sera complétée par l’analyse de la société b Une association de protection de l'environnement peut Asphodel Environnement participer aux débats publics sur les questions d'écologie et de d développement durable. Pour être reconnue comme telle, une Soit un débit de 60m 3/heure pendant deux heures représentant association doit disposer d'un agrément spécifique. 17 litres par secondes.

TABLEAU DE BORD Carte 10 : Réseau d’électricité

28

Carte 11 : Aménagement numérique

4.3 L’assainissement Mise en service en 1990, la station d’épuration communale se trouve au lieudit « Bourdas » et possède une capacité nominale de 7 500 EH. Il s’agit d’une installation de type boues activées à aération prolongée. En 2013, le réseau d’assainissement collectif desservant la commune reçoit 2400 branchements. Deux gros consommateurs d’eau potable assujettis à l’assainissement sont identifiés sur le territoire. Il s’agit du lycée mixte et de l’hôpital. Même si les résultats du délégataire en 2013 évaluent l’installation comme conforme, la station d’épuration a atteint 93,96% de sa charge hydraulique et 63,85% de sa charge polluante DBO 5. En 2015, l’analyse du réseau a permis de déceler un dysfonctionnement avec un rejet direct de 15% des eaux collectées. L’installation nécessite une intervention urgente qui pourrait permettre une réduction des eaux claires parasites, car en l’état, cette situation de dysfonctionnement limite les possibilités de raccordements futurs. 4.4 La distribution de l’électricité A l’instar de la distribution de l’eau potable, l’ensemble des secteurs urbanisés est desservi par le réseau électrique. Cependant, toute opération d’aménagement doit se faire en parfaite collaboration avec le SDE 65 afin de 29 vérifier les possibilités des postes de transformation. 4.5 L’aménagement numérique Si la connexion au réseau 4G est assurée par l’ensemble des opérateurs, le regard se portera plus sur la couverture en haut débit. En effet, plus on s’éloigne du centre-ville, plus les débits sont bas. Pour autant, le développement des zones commerciales et d’activités existantes (La Herray ou Lasmues) ne semble pas contraint par un manque de couverture haut- débit.

TABLEAU DE BORD Tableau 8 : Chiffres clés sur les logements et les occupants, INSEE

Méthodologie : Les chiffres concernant le prix moyen de vente sont calculés à partir d’une moyenne de prix relevés sur différents sites immobiliers.

Graphique 5 : Evolution du parc de logements, INSEE Graphique 6 : Rythmes de construction, Sit@del2

30

Graphique 7 : Prospectives 2025 pour les résidences principales Méthodologie : Le nombre de logements à produire concerne les résidences principales. Pour le SCOT, le DOO affiche un objectif de production de 24 Prospectives 2025 logements annuels pour la commune soit pour la période 2015-2025, 240 logements à réaliser, comprenant 15% de logements issus de la sortie de vacance ou réhabilitation (36 logements) et 10% de logements sociaux ou aidés (24 logements). Fil de l'eau 356

Pour l’évolution au « fil de l’eau », le nombre de résidences principales à produire est calculé à partir de l’évolution démographique scénarisée (cf. graphique n°1) : soit pour 712 habitants SCOT 240 supplémentaires, en considérant le desserrement des familles et en projetant une taille de ménage à 2 personnes, le nombre de résidences à produire pour 2025 est estimé à 356, soit une croissance de 0 100 200 300 400 15,8% des résidences principales existantes en 2010.

Tableau 9 : Chiffres clés sur le logement vacant et social, INSEE, DREAL Graphique 8 : Evolution de la taille des ménages, Midi-Pyrénées INSEE

(73,8% du parc) et dont les occupants sont EQUILIBRE SOCIAL DE majoritairement propriétaires de leur logement (58,7% d’entre eux). En effet, le nombre des L’HABITAT appartements et des résidences principales de 1. Un parc de logements en taille plus modeste a beaucoup augmenté constante augmentation entre 1999 et 2010 (+30% pour les T2) transcrivant un besoin en logements différents : Concomitamment au développement les logements plus petits sont effectivement démographique, dont il épouse logiquement les souvent l’apanage de familles monoparentales, tendances, le parc de logements est en de couples sans enfant ou de personnes constante croissance depuis 1982. En près de seules. Ce sont spécifiquement ces catégories 30 ans, ce sont 741 logements qui ont été de personnes qui composent la population construits, grossissant ainsi le parc de 1982 (1 vicquoise (Cf. le chapitre consacré à la 870 unités). 1990/2010 constitue la période la démographie). A l’échelle intercommunale, il plus riche en constructions (+386 logements est clair que la commune présente une pour 350 habitants supplémentaires), diversité typologique d’offre de logements accentuant le constat d’une accélération de nettement supérieure. Pour ceux qui entrent a l’urbanisation sur cette période . Certainement plus tôt sur le marché du travail local ou pour est-ce là la conséquence de deux effets : ceux qui souhaitent vieillir au sein d’un pôle l’augmentation de la vacance d’une part et le concentrant services, commerces et desserte desserrement des ménages d’autre part. efficiente, le parc locatif constitue un choix La commune marque ainsi son pouvoir captif premier. Enfin, le parc de logements varié avec un parc de résidences principales en permet la possibilité d’un parcours résidentiel augmentation de 17,4% soit une croissance au sein de la commune mais offre également la sensiblement équivalente à celle observée à possibilité d’un renouvellement de la population l’échelle intercommunale quoique légèrement en place. inférieure. Pourtant, le rythme de construction a aussi connu une baisse au détour des années 3. Prospectives b 2007. Effet de la crise , c’est 173 logements 3.1 Perspectives quantitatives qui ont été créés entre 2003 et 2007 contre 102 sur une période équivalente entre 2008 et La perspective du SCOT avec laquelle le PLU 2012. Le rythme annuel global établit une devra être compatible propose la production de 31 moyenne de plus de 27 nouveaux logements 240 nouveaux logements entre 2015 et 2025, par an sur les dix dernières années. soit 24 nouveaux logements par an ce qui constitue un rythme sensiblement équivalent 2. Deux moteurs de croissance au rythme observé sur la dernière décennie. complémentaires : les Parallèlement, ce rythme est à réapprécier car appartements ou les logements l’augmentation de la population ne passera pas de petite surface et la maison exclusivement par la construction neuve : avec individuelle un taux de vacance de près de 10% en 2010, et qui est toujours en hausse (plus de 11% en En conjuguant les atouts du site à une situation 2011), la remise en service de logements doit favorable, la commune a connu un également constituer un réservoir à développement accru de son parc immobilier appréhender avec une proportion visée de en devenant un véritable réceptacle pour 15% du total à produire soit 36 logements l’ensemble du territoire intercommunal. prévus en sortie de vacance. Favorisant tant le développement horizontal De même, le DOO affiche comme prévision la que le développement vertical, les nouveaux production de 10% de logements sociaux ou accédants ont pu ici accéder soit à leur rêve de aidés soit 24 logements sociaux à produire d’ici propriété (maison individuelle – augmentation 2025. Ces éléments permettent de réévaluer le de 305 unités entre 1999 et 2010), soit à un rythme de production de logements nouveaux besoin plus pratique qu’est celui d’un logement à produire pour l’horizon 2025 à 204 logements plus adapté à leur nouvelle situation familiale (sortie de vacance décomptée), soit un rythme (résidence de taille plus modeste), notamment de 20 logements annuels. Clairement, les pour les jeunes ménages, pour les familles perspectives du SCOT marquent un monoparentales, ou pour les ménages d’une ralentissement dans la production de personne. Il ressort de ce constat un parc logements passant de 27 logements annuels à occupé à 88% à titre principal, composé 20 logements annuels soit une diminution de seulement au 3/4 par des maisons individuelles 25%.

a Cf. p17 Démographie b La crise immobilière, révélée par l’activité de la banque Goldman Sachs et la pratique des « subprimes » dure entre 2007 et 2011.

TABLEAU DE BORD Figure 2 : Les types de vacance, UrbaDoc d'après le site internet statistiques.developpement-durable.gouv.fr, 2014

32 Figure 3 : Extrait du mémoire de stage de Simon Pheulin, Figure 4 : La taxe d’habitation pour les logements vacants (THLV) Master 2 IT-ISA, Université de Franche-Comté, 2011

Dans une période de crise du logement, où nombre de La taxe d'habitation pour les logements vacants (THLV) a été ménages rencontrent des difficultés pour se loger, la instaurée en France par la loi Engagement National pour le vacance apparait comme une preuve d’inefficacité, de Logement. Elle a pour origine la Taxe sur les Logements Vacant gaspillage. qui limitait par décret cette dernière aux seules communes ou Or, un taux minimum de vacance s’avère nécessaire au bon agglomérations de plus de 200 000 habitants. À compter des fonctionnement du marché. Cette vacance incompressible impositions établies au titre de 2013, elle concerne les correspond au temps nécessaire à la revente ou à la propriétaires de logements inoccupés depuis au moins deux ans relocation. Même si la demande est forte, cette vacance ne dans les communes qui le décident expressément par délibération peut descendre en dessous d’un certain seuil. C’est même là du conseil municipal prise avant le 1er octobre de l'année où le marché du logement est actif que la vacance est la plus précédente, conformément aux conditions prévues à l’article 1639 forte, affirme le SESP (Service Economie, Statistiques et A bis du Code général des impôts. Depuis 2012, les Prospectives, du ministère de l’Equipement) dans une note établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité de synthèse de 2006. propre, lorsqu'ils ont adopté un Plan Local de l'Habitat, peuvent Une trop faible vacance serait synonyme d’un marché tendu également instaurer la THLV sur le territoire de leurs communes. et d’une situation de pénurie de l’offre en logements. Au La taxe est due par le propriétaire, l'usufruitier, le fiduciaire, le contraire, un marché détendu se caractérise par un taux de preneur à bail à construction ou à réhabilitation qui possède un vacance incompressible « normal ». Autour de 7%, un taux logement vacant depuis plus de 2 ans consécutifs au 1er janvier de vacance est considéré comme « normal ». de l'année d'imposition (avant 2013, la durée de vacance était de Au contraire, dans un territoire à plus faible densité, où le 5 ans). La durée de vacance s'apprécie à l'égard du même marché du logement n’est pas en tension, une trop forte propriétaire. Ainsi, en cas d'achat/héritage/donation le décompte vacance relève d’une anomalie, d’un dysfonctionnement du du nouveau délai de vacance de 2 ans recommence à 0 pour le marché du logement (inadéquation, obsolescence,…) qui, nouveau propriétaire. La THLV ne s'applique pas si : couplé avec un contexte territorial délicat (démographique, - Le logement est occupé plus de 90 jours consécutifs (3 mois) au économique, urbain,…), soulèvent une problématique cours d'au moins une des 2 années de référence.. Le logement ne particulière. doit pas être meublé. La vacance ne pose pas question uniquement sur des - Le logement n'est pas habitable car il n'est pas relié aux territoires où le marché du logement est en tension. Elle éléments de confort à l'électricité ou l'eau courante, qu'il ne correspond à des réalités différentes en fonction des dispose pas d'équipements sanitaires ou enfin parce qu'il est caractéristiques du territoire et de son marché du logement. ouvert ou non couvert.

peu être approprié au territoire. En effet, la 3.2 Dans quelles mesures les logements taille du territoire et la proximité citoyen/élu vacants peuvent-ils constituer un local apparaissent peu appropriées à réservoir de logements à l’application d’une telle taxe, et d’autre part, réhabiliter ? l’application de la T.H.L.V entrainerait de fait la Même si 9,6% des logements vicois sont des taxation d’un nombre conséquent de logements vacants, que leur réhabilitation logements en situation d’obsolescence ou de permettrait de valoriser le patrimoine et une dévalorisation, ceux-là mêmes qui devraient réduction non négligeable de la consommation bénéficier d’une aide et qui sont les plus de l’espace, il faut juger si cette vacance souvent ciblés par l’Agence Nationale de constitue un réel potentiel de restructuration. l’Habitat (A.N.A.H). Depuis la loi Engagement En effet, cette vacance peut être de trois National pour le Logement (E.N.L), pour qu’un types : bien inoccupé soit éligible à la T.H.L.V, il doit - une vacance conjoncturelle due à l’intervalle l’être depuis plus de deux ans consécutifs. des transactions ou aux changements Précédemment, cette durée était fixée à 5 ans, d’occupants. Cette vacance dure généralement rendant de fait cette taxe peu applicable. moins d’un an et confère une certaine fluidité au parc de logements. 4. Autres enjeux - une vacance structurelle due à une remise D’autres enjeux en termes de créations de sur le marché de logements après le règlement lieux d’habitat existent sur le territoire. d’une succession, une mutation, une séparation ou un décès. 4.1 L’adéquation entre les revenus et le prix de l’habitat et du foncier - une vacance bloquée due à la vétusté du bien et l’insuffisance des moyens financiers pour le Le constat sur la croissance démographique et réhabiliter, due à la rétention du bien (réservé urbaine portée notamment par la recherche de pour être transmis à des héritiers), due à l’âge l’accession à la propriété par les nouveaux avancé des propriétaires. arrivants a été précédemment étayé. Mais La vacance est donc le fruit de différentes cette dynamique repose sur une adéquation situations, maîtrisées ou subies. La figure n°2 entre capacité d’achat et d’investissement des ci-contre démontre donc que chaque logement acquéreurs et prix du foncier proposé par les vacant n’est pas forcément libre d’une part, aménageurs. Si l’on considère les revenus mais aussi que les moyens d’actions pour fiscaux des foyers imposables, ils disposent 33 valoriser ce potentiel ne sont pas forcément les d’une marge d’investissement correspondant à a mêmes en fonction des raisons de la vacance. 33% de 30 299 euros annuels soit 760 euros Ils reposent, soit sur la stimulation par par mois pour investir dans leur projet intervention publique et mise en place d’une immobilier mais aussi leurs projets de politique d’habitat lorsqu’elle est le fruit d’une consommation. Avec un prix moyen de vente incompatibilité structurelle avec l’offre, soit sur de 1200€ par m 2, une maison de 100 m 2 la stimulation financière lorsque l’impôt est suppose déjà un endettement sur une utilisé pour permettre la résorption de la vingtaine d’années avec apport des frais de vacance. notaires. Ainsi le PLU doit veiller à programmer Du constat précédent, on dénote que des aménagements de qualité, respectant les l’augmentation de la vacance est d’abord « objectifs de mixité sociale mais en surveillant la normale » puisque stimulé par l’augmentation réalité économique des projets. de la construction et donc des logements en attente d’occupation. Le taux de 9,6% de vacance et la dynamique de construction couplée à l’augmentation de population induite ne permettent pas d’appuyer la thèse d’une situation de vacance frictionnelle issue de l’absence de demande. Dès lors, il peut s’agir que d’une vacance dite « hors marché » qui est soit expectative, soit de désintérêt soit d’obsolescence ou de dévalorisation. Les deux premières raisons peuvent trouver une réponse par l’impôt (Cf. figure n°4), la dernière repose sur une logique de rénovation urbaine. Certainement pourrait-elle être plus efficace puisque l’impôt utilisé pour résorber la vacance de désintérêt lié aux revenus a importants des propriétaires ne paraît pas ou Taux d’endettement maximal considéré couramment par les organismes bancaires

TABLEAU DE BORD Tableau 10 : Chiffres clés sur l'activité, INSEE

Ratio entre le Taux de Taux de Nombre Nombre Variation du Nombre Variation du Indicateur de nombre variation du Nombre variation du d'emplois en d'emplois en nombre d'actifs en nombre concentration d'emplois et nombre d'actifs 2010 nombre 1999 2010 d'emplois 1999 d'actifs en 2010 le nombre d'emplois d'actifs d'actifs France métropolitaine 22774306 25770650 +2996344 13,2% 26444780 29296318 +2851538 +10,8% 98,60 0,88 Midi-Pyrénées 980049 1189172 +209123 +21,3% 1638164 1 842 023 +203859 +12,4% 99,5 0,65 Lembeye 374 376 +2 +0,5% 271 316 +45 +16,6% 123,9 1,18 Pôles SCOT Maubourguet 803 878 +75 +9,3% 968 988 +20 +2,1% 199,1 0,88 Rabastens-de-Bigorre 504 573 +69 +13,7% 535 569 +34 +6,4% 114,2 1,01 CC Vic-Montaner nc 2986 nc nc nc 4988 nc nc 65,9 0,59 Vic-en-Bigorre 2182 2216 +34 +1,5% 1958 2127 +169 +6,6% 116,9 1,04

L'indicateur de concentration d'emploi est égal au nombre d'emplois dans la zone pour 100 actifs ayant un emploi résidant dans la zone Les chiffres de 1999 de la CC Vic-Montaner ne peuvent être fournis (limites changeantes - échelle nouvelle)

Tableau 11 : Chiffres clés sur les établissements actifs ; INSEE 2011

Part de Nombre Part du l'administration Part des Ets Part des Ets de d'Ets actifs Part de Part de Part de la commerce, des Dont publique, de 1 à 9 10 salariés ou au l'agriculture l'industrie construction transports et commerces enseignement, salariés plus 31/12/2011 des services santé et action sociale

France métropolitaine 5829348 11 5,6 9,7 59,8 16,7 14 25,5 6,3 Midi-Pyrénées 319 267 19,3 6,1 9,9 50,2 14,2 14,5 22,6 5,3 Lembeye 157 12,1 5,1 6,4 46,5 15,3 29,9 33,1 5,1 Pôles SCOT Maubourguet 315 12,4 7,9 9,5 53,0 18,4 17,1 26,3 7,0 Rabastens-de-Bigorre 187 7,0 6,4 7,0 58,3 18,2 21,4 22,5 5,3 CC Vic-Montaner 1306 33,1 5,6 11,3 37,8 11,9 12,3 19,8 3,3 Vic-en-Bigorre 521 9,2 7,9 11,3 51,8 18,6 19,8 28,4 6,5

Graphique 9 : Population active en 2025 Méthodologie : Le nombre d’emplois à prévoir pour 2025 a été calculé de la manière suivante : Création d'emplois à prévoir pour 2025 Pour le SCOT, l’indicateur délivré par le DOO est de 21 emplois annuels à créer pour le Bassin de Vie « Vallée de l’Adour Sud ». En 2009, Vic-en-Bigorre concentre 45,8% Fil de l'eau (+3 emplois 45 des emplois existants sur l’ensemble du bassin de vie. Si ce annuels) ratio est maintenu, le nombre d’emplois annuels à créer 34 sera de 9,6 soit 144 emplois à créer sur 15 ans. Pour l’évolution au « fil de l’eau », le nombre d’emplois à SCOT (+21 emplois annuels sur produire est calculé à partir de l’évolution du nombre 144 le Bassin de Vie) d’emplois déjà constatés entre les recensements de 1999 et 2010 soit 34 emplois supplémentaires sur la période d’observation (11 années), soit environ 3 emplois annuels 0 100 200 et donc 45 emplois sur les 15 prochaines années.

Tableau 12 : Chiffres clés sur l'activité agricole, AGRESTE, 2010 Carte 8 : Extrait du Schéma Départemental des Carrières 2003 ; source DREAL Midi-Pyrénées

Tableau 13 : Chiffres clés sur l'activité agricole, AGRESTE, 2010

que celles constatées aux niveaux régional ou ECONOMIE national caractérise cet état de fait. Commerce, 1. Situation Générale services divers, réparation automobile et même industrie sont de vrais moteurs économiques 1.1 Vic-en-Bigorre, zone d’emplois à locaux au détriment d’une agriculture dont polarisante l’influence économique en terme d’emplois Les parties précédentes ont mis en exergue tend à décroitre pour atteindre des proportions l’exceptionnelle croissance démographique des bien plus faibles que celles observées au dernières années. Pour autant, alors que niveau régional, départemental ou même local, certaines communes se développent sur un Midi- Pyrénées étant il est vrai une région où modèle résidentiel où lieux d’habitat et de vie l’activité agricole conserve un poids diffèrent des lieux de travail, le modèle vicquois économique important. affiche une certaine concomitance entre son 1.2 Prospectives développement démographique et le nombre de créations d’emplois sur site. Il est vrai que la 40% des vicquois sont recensés comme actifs commune, du fait de sa position, des services confirmant l’attrait de la commune pour les et équipements qu’elle abrite et des personnes en activité souvent en quête de infrastructures de transport qui la desservent, propriété. Selon le scénario de développement est un pôle de développement économique du SCOT (Cf. graphique n°9 et méthodologie historique. Ainsi, en 10 ans, de 1999 à 2010, associée), la commune devrait posséder une ce sont 34 emplois supplémentaires qui ont été force de travail de 2360 personnes à l’horizon créés sur le territoire. Cette tendance est à 2025. mettre en relation avec le nombre d’actifs Pour maintenir à minima le ratio de 0,42 emploi supplémentaires qui se sont installés sur le par habitant, il conviendra alors à minima de territoire durant la même période et qui se créer plus de 150 emplois supplémentaires. chiffrent à 164. Avec un ratio de 1,04 emploi Certainement même que c’est la création par actif en 2010 (contre 1,11 en 1999), et de 1 d’emplois supplémentaires qui permettra de emploi pour 2,38 habitants (0,42 emploi par continuer la croissance démographique. habitant), la commune se situe au-dessus de la Pour cela, le PLU devra : moyenne nationale et présente un ratio près de - mobiliser les surfaces nécessaires au développement du secteur secondaire et veiller deux fois supérieur à celui de la communauté 35 de communes, illustrant à nouveau le rôle au maintien des possibilités de développement polarisant de la commune. des activités en place ; Le SCOT, dans ses orientations majeures, - accroitre les possibilités d’installations souhaite assurer l’augmentation de l’emploi sur tertiaires en anticipant les besoins liés notamment à l’augmentation de l’économie le Val d’Adour afin de limiter la fuite vers les 13 grands pôles voisins (Tarbes, Pau, etc.). Il présentielle ; place la vallée de l’Adour Sud avec Vic-en- - protéger l’économie primaire en maintenant Bigorre comme pôle urbain central ayant un les zones agricoles productives et en évitant le rôle économique majeur et anticipe la création morcellement de ses terrains a de Zones d’Aménagement Commercial . Il 2. Le secteur primaire prévoit pour le bassin de vie la création 2.1 Une agriculture encore bien présente minimale de 21 emplois annuels. 521 b établissements installés sur la commune mais fragilisée par l’urbanisation proposent 2 216 emplois. Même si les petites L’agriculture, c’est presque 60% du territoire entreprises individuelles restent largement national c. La France est le premier producteur majoritaires, l’activité vicquoise se caractérise agricole de l’union européenne. Le ratio est par un pourcentage d’entreprises de plus de 10 légèrement inférieur sur la commune puisqu’en salariés deux fois plus important que celui des 2010 ce sont 1339 hectares sur les 3193 que échelons territoriaux supérieurs. Les accès à la compte le territoire qui sont utilisés par l’activité RD 935, aux abords du rond-point de Lasmues agricole (41,9%). Même si le nombre ou au Nord de l’agglomération en sortie de la d’exploitations a été diminué par près de deux zone de La Herray, ont favorisé l’implantation en 20 ans d , la Superficie Agricole Utilisée a d’activités porteuses d’emplois comme par augmenté de 215 ha en 22 ans. exemple la société Actalim d’Euralis qui emploie 26 personnes en 2012 ou ISP System qui en emploie 35 en 2013. 12 La part des activités secondaires et tertiaires b Le bureau d’études et la Mairie ont organisé une réunion avec (commerces) plus importante sur le territoire les agriculteurs exploitants le 11 février 2010 afin de recenser leur activité et les besoins qui en découlent c Source : AGRESTE (en superficie) a d Cette tendance s’observe dans les mêmes proportions au Source DOO du SCOT du Pays du Val d’Adour, pages 20,26 niveau national où les petites exploitations laissent place à des et 27. exploitations plus importantes.

TABLEAU DE BORD Carte 9 : Utilisation des sols, Recensement Parcellaire Graphique 2010, AGRESTE

36

Carte 10 : Les pressions urbaines sur le foncier agricole, UrbaDoc 2014

Parallèlement, le foncier agricole consommé - préserver les terres irriguées ; par l’urbanisation réalisée entre 2001 et 2013 - tenir compte des zones d’épandage. (Cf. carte n°11) est estimé à 37,2 ha et la Par ailleurs, lorsqu’un prélèvement pour les superficie des parcelles agricoles se trouvant besoins de l’urbanisation sur une exploitation alors enchâssées dans la tache urbaine se agricole est effectué, il convient de veiller à la quantifie à plus de 26 ha. pérennité de l’exploitation en place ou de La commune est orientée vers une production trouver des moyens de compensation pour en céréalière et plus spécifiquement dans la assurer le devenir. Enfin, un projet urbain culture de maïs grain et ensilage. Le centre privilégiant l’exploitation dense de certains urbanisé est d’ailleurs largement encerclé par secteurs (centre urbain de Vic-en-Bigorre) au cette activité. La partie située à l’extrémité Sud, prélèvement sous forme de grignotage de part et d’autre de la RD 935 est plus agricole 14 (avenue de Tarbes) le rend plus hétérogène : s’y trouvent des parcelles vertueux pour le maintien de cette activité et valorisées par des légumes, fleurs et prairies assure ainsi un meilleur partage du territoire. temporaires. Les parties agricoles entourent les 2.3 Bilan sur l’activité agricole enveloppes urbanisées même si certaines parcelles se retrouvent désormais enchâssées 42 exploitations (installées sur le territoire dans les parties actuellement urbanisées communal) et près d’une cinquantaine perdant peu à peu leur vocation première. d’entreprises vivent de cette activité. Celle-ci L’élevage, bien qu’encore présent reste assez permet de conserver l’esprit campagne dans marginal expliquant les faibles surfaces de un paysage urbain toujours plus prégnant et à prairies, l’explication pouvant aussi se justifier la pression toujours plus forte. Lois, projets par l’inverse. urbains communaux ou supra-communaux se La commune n’est concernée par aucune succèdent dans un objectif de maintien de ce Appellation d’Origine Contrôlé (AOC). On y secteur d’activité ou de ces espaces. A l’heure trouve cependant une quinzaine d’Installations où les habitants sont toujours plus nombreux à Géographiques Protégées (I.G.P) qui pour nourrir et ou une demande d’installation sur autant ne relèvent pas de la pratique agricole deux en France ne trouve pas de réponse actuelle (jambon de Bayonne, Comté Tolosan). favorable, faute de superficie, le projet urbain vicois devra choisir entre : 2.1 PLU et SCOT pour un maintien de - une évolution de l’urbanisation au fil de l’eau l’agriculture ou le projet agricole sera la résultante du projet 37 Le SCOT, dans son orientation n°11, se fixe urbain ; pour objectif de favoriser le maintien et la - un projet urbain qui cherchera à se structurer reprise des exploitations agricoles et des autour des enjeux de cette activité plutôt que activités qui y sont liées (agro-alimentaire). de lui demander de s’adapter encore et A ce titre, un certain nombre de parcelles toujours. agricoles communales ont été identifiées Enfin, la période 2000/2010 a vu la disparition comme « grandes cultures de la vallée de de 175 hectares de terres agricoles. A ce l’Adour ». La densité minimale attendue pour rythme, et selon le projet urbain retenu, ce sont les futures zones résidentielles en extension à nouveau 175 hectares qui pourraient changer sur ces espaces agricoles identifiés est de 10 d’affectation. logements à l’hectare. 2.4 Les autres activités du secteur 2.2 Objectifs pour un maintien de primaire l’activité agricole La commune est concernée par une Le PLU, pour sauvegarder les divers atouts de exploitation de carrière dans le cadre cette activité économique doit : d’extraction d’alluvions (39,8 hectares pour une - privilégier la restructuration de l’espace urbain production maximale de 250 000 tonnes) existant à l’étalement urbain ; autorisée jusqu’au 29 avril 2030. - rentabiliser les espaces pas ou peu Par ailleurs, aucune exploitation de pêche ou consommés mais qui ont perdu leur vocation de sylviculture n’est présente sur le territoire. en priorisant l’urbanisation sur ces dents 3. Le secteur secondaire creuses ou ilots agricoles en milieu urbain (Cf. carte n°9) ; L’activité communale se caractérise par la part - éviter de prélever des superficies trop importante de l’activité secondaire. Près de importantes sur les secteurs de production à 20% des entreprises communales travaillent plus forte valeur ajoutée (maïs et légumes - dans ce secteur d’activité avec une forte fleurs a notamment) ; proportion orientée vers la construction. a Les exploitations de fruits et légumes ne représentent que 4 % en main-d’œuvre puisqu'elle représente 21 % de l'emploi agricole des exploitations françaises, mais 27 % de la valeur de la total. Ces activités sont ainsi pourvoyeuses de valeur ajoutée. production agricole nationale, explique le service de la statistique du ministère de l'Agriculture. La filière est également gourmande

TABLEAU DE BORD Carte 11 : Zones, d'enjeux agricoles, UrbaDoc 2014

38 Carte 12 : Etat des lieux de l'activité secondaire; UrbaDoc 2014

3.1 Le secteur de la construction 3.3 PLU et réalité économique 58 établissements travaillent dans le domaine 6 zones d’activités jalonnent le territoire, de la construction. Et le chiffre peut grimper situées le long des axes entrants sur encore si l’on ajoute les entreprises l’agglomération vicquoise. Industrie, professionnelles en acquisition et gestion de agriculture, services, métiers de la biens immobiliers qui sont directement liées à construction, commerces sont les activités à la la construction, même si leur activité est plutôt représentation la plus forte. La proximité de la catégorisée comme tertiaire. RD 935 joue ici un rôle prépondérant. Seule la Il est cohérent de corréler la forte proportion de zone de la Herray relève d’un aménagement cette activité avec l’importance de la production d’ensemble. Elle présente ainsi un de logements qu’a connu la commune ces aménagement plus qualitatif en termes dernières années. Pour autant, l’activité de ces d’intégration paysagère. Ainsi, la vocation entreprises n’est pas cantonnée au territoire secondaire de la ville n’est plus à démontrer. communal et bénéficie de la vigueur de Mais alors que l’activité a consommé à peine l’ensemble du bassin de vie, à minima. moins de 5 hectares en 12 années a, le POS a Que peut faire un PLU pour développer ou encore plus de 30 hectares mobilisés hors maintenir la vigueur de cette activité ? dents creuses (3,1 ha) et zones à restructurer Plusieurs mesures peuvent être mises en (2,4 ha) qui restent à vocation de œuvre : développement économique. Sans remettre en - Prévoir un nombre de constructions suffisant cause la légitimité de ces zones, le PLU devra pour permettre au secteur de poursuivre sa permettre une organisation/réorganisation de croissance ces secteurs pour les rendre qualitativement - Assurer des possibilités d’installations plus attractifs. Par ailleurs il conviendra de suffisantes en anticipant les besoins tant en veiller au respect des limites de courtoisie entre terme de petits stockages (dépôt de maçon, de activités et habitat (plusieurs maisons sont peinture..) que d’ateliers artisanaux. Cette inscrites dans le tissu d’activités). remarque est d’autant plus juste que la 4. Le secteur tertiaire réduction des surfaces en faveur d’une densité plus forte ne doit pas compromettre les Le secteur tertiaire peut s’appréhender de deux possibilités de créations d’ateliers sur les lieux façons différentes, dans la mesure où il est le de vie ; principal vivier de travail et d’emplois mais qu’il 39 - étudier de nouvelles pistes pour le réemploi est aussi pourvoyeur de services à la de bâtis existants comme les anciens population et donc facteur d’attraction. Comme bâtiments agricoles qui possèdent l’avantage à l’échelon régional ou supra communal, c’est de souvent posséder une taille importante et le secteur le plus représenté sur la commune d’être situés en dehors des zones urbanisés. ou une entreprise sur deux travaille dans ce Cela permet de limiter d’une part la domaine d’activité (à l’échelle intercommunale consommation foncière et d’autre part les n’est concerné qu’un tiers des établissements). conflits d’usage. 4.1 L’ensemble des commerces et 3.2 Le SCOT : un pôle d’activité majeur services non anomaux` Comme précisé précédemment, le SCOT fait Station-service, boulangerie, boucherie, de l’accueil économique un levier de alimentation générale, toute la pratique développement du territoire. Identifiée comme quotidienne du commerce est présente sur le l’un des bourg-centres du bassin de vie, la centre-ville de Vic-en-Bigorre. Mais à ces commune incarne, de fait, l’un des pôles de équipements typiques des gros bourgs, développement économique majeurs du Pays s’ajoute la présence de l’ensemble des du Val d’Adour. Ainsi le SCOT prévoit sur la professions médicales courantes, de deux commune l’identification de deux zones supermarchés, d’un vétérinaire, en bref tout le d’activités économiques déjà existantes (La panel de la ville-centre polarisante, qui sert tant Herray et Lasmues) mais à conforter et dont la ses citoyens que ceux des communes vocation est tant tertiaire, qu’industrielle ou alentours, conférant à la commune un rôle de commerciale. Enfin le SCOT met l’accent sur la pôle. Même le commerce anomal s’effectue en notion de qualité (aménagement, paysage, partie sur place et ce n’est que très accès) dans les projets d’aménagement. Une spécifiquement que les grandes surfaces question reste en suspens concernant la commerciales de Tarbes permettent de coupure verte à maintenir au Sud de la zone compléter l’offre commerciale locale. de Lasmues (cf. carte n°8). En effet, la zone est déjà coupée de son environnement, limitée à l’Est par la RD 935 et à l’Ouest par la voie a ferrée et ce jusqu’à la rue des Trois Platanes Consommation de 4,77 hectares calculée à partir d’une qui en marque la limite méridionale. analyse diachronique par photo-interprétation des orthophotoplans de 2001 et 2013.

TABLEAU DE BORD Graphique 10 : Liste des commerces et services, Base Permanente de Equipements INSEE 2012

Station service 3 Information touristique 1 Magasin d'optique 2 Hôtel homologué 3 Fleuriste 2 Taxi 1 Horlogerie Bijouterie 2 Travail protégé 1 Droguerie quincaillerie bricolage 3 Enfants handicapés : services à domicile ou… 1 Magasin d'articles de sports et de loisirs 2 Garde d'enfant d'âge préscolaire 1 Magasin de meubles 1 Personnes âgées : services d'aide 1 Magasin de chaussures 1 Personnes âgées : soins à domicile 1 Magasin d'équipements du foyer 3 Personnes âgées : hébergement 1 Magasin de vêtements 6 Ambulance 1 Librairie papeterie journeaux 2 Laboratoire d'analyses médicales 1 Boucherie charcuterie 4 Pharmacie 3 Boulangerie 6 Pédicure-podologue 2 Grande surface de bricolage 1 Orthoptiste 2 Supermarché 3 Orthophoniste 6 Soins de beauté 2 Masseur kinésithérapeute 5 Blanchisserie-Teinturerie 1 Infirmier 18 Agence immobilière 7 Sage-femme 1 Restaurant 13 Chirurgien dentiste 9 Vétérinaire 2 Spécialiste en radiodiagnostic et imagerie médicale 3 Coiffure 8 Spécialiste en ophtalmologie 2 Entreprise générale du bâtiment 2 Spécialiste en psychiatrie 1 Électricien 9 Spécialiste en cardiologie 1 Plombier, couvreur, chauffagiste 10 Médecin omnipraticien 8 Menuisier, charpentier, serrurier 10 Centre de santé 1 Plâtrier peintre 12 Établissement psychiatrique avec hébergement 1 Maçon 10 Établissement santé long séjour 1 Ecole de conduite 3 Établissement santé moyen séjour 2 Contrôle technique automobile 1 Lycée technique et/ou professionnel agricole 1 Réparation automobile et de matériel agricole 12 Lycée d'enseignement professionnel 1 Bureau de poste 1 Lycée d'enseignement général et/ou technologique 1 Banque, Caisse d'Epargne 5 Collège 2 Gendarmerie 1 École élémentaire 2 Trésorerie 1 École maternelle 1 0 2 4 6 8 10 12 14 0 5 10 15 20

Cartes 13 : Localisation des commerces, services et zones de stationnement, UrbaDoc 2014

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Centre-ville : 89 commerces et 13 équipements 761 places de stationnements sans compter les parkings privés (exemple de l’Intermarché) Périphérie : 30 commerces et 18 équipements 547 places de stationnements sans compter les parkings privés (exemple du Carrefour Market ou de la zone de la Herray)

En somme l’ensemble des commerces nécessaires à la population est présent sur site et ne nécessite pas ou peu de déplacements de la part des habitants. Les commerces vicquois se répartissent soit sur le centre-ville soit en périphérie avec un ratio de deux tiers de commerces sur le centre- ville et un tiers en périphérie. Mais cet équilibre semble fragilisé à la vue du nombre de surfaces de vente inoccupées au centre-ville, notamment dans la rue du Maréchal Foch. La circulation piétonne, le stationnement, les aménagements d’espaces publics sont peu propices à la flânerie et donc moindre vecteur de chalands. C’est le centre-ville dans son ensemble qui doit être ré-imaginé afin de permettre à ses commerces d’évoluer dans un système concurrentiel face au commerce de périphérie dont le développement doit rester en adéquation avec le poids communal au sein du bassin de vie. 4.1 Que peut faire un PLU pour le secteur tertiaire ? En lien avec la politique souhaitée sur les mobilités, le PLU peut d’abord choisir de rapprocher les constructions au plus près des commerces et services permettant à la population de limiter ses besoins en déplacements pour s’approvisionner au quotidien. L’effet positif d’une telle logique étant en plus de renforcer le pôle commercial 41 existant en augmentant le potentiel humain de sa zone de chalandise 15 . Le PLU doit, pour favoriser l’implantation des commerces, aussi prévoir dans la réglementation des zones bâties la possibilité d’installer des commerces et services. Il peut même aller jusqu’à interdire le changement de destination des rez-de-chaussée commerciaux en vertu de l’article L.151-16°a.

a Le règlement du PLU peut « identifier et délimiter les quartiers, ilots et voies dans lesquels doit être préservée ou développée la diversité commerciale, notamment à travers les commerces de détail et de proximité, et définir, le cas échéant, les prescriptions de nature à assurer ces objectifs ».

TABLEAU DE BORD Carte 14 : Carte des moyens de déplacements ; UrbaDoc 2014

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MOBILITES 6.1 Vic-en-Bigorre, pôle multimodal ? En 2010, selon les données de l’INSEE c, 85% 5. Rappel législatif des ménages vicquois possèdent au moins L’article L.101-2 expose que le PLU doit une voiture et 35% des ménages deux voitures évaluer les besoins en matière de mobilité, ou plus. 2/3 des ménages possèdent au moins diminuer les obligations de déplacements un emplacement réservé au stationnement. motorisés a et développer des transports Ces chiffres démontrent l’importance de ce alternatifs à l’usage individuel de l’automobile. mode de déplacement dans la pratique Repose sur cette nouvelle législation les piliers communale. En effet, si l’usage de la voiture du développement durables initiés par la loi est prédominant pour se rendre au quotidien SRU. Plus de restructuration urbaine, moins sur son lieu de travail, il demeure que les d’étalement horizontal, plus de proximité entre besoins en déplacements privés sur la les zones de vie, de consommation et commune ne sont pas aussi prépondérants d’emplois, moins de mitage de l’espace qu’en milieu périurbain classique. D’abord agricole et moins de rupture dans les parce que le pôle d’emplois de Vic-en-Bigorre continuités écologiques. Le tout engendre est important mais aussi parce que Tarbes est forcément un besoin décroissant en mobilités tout proche. Dans une conjoncture où les et un changement des modes de déplacement carrières de travail ne sont plus homogènes et linéaires, les besoins en mobilités évoluent de où les mobilités douces deviennent peu à peu d la règle et les voitures de moins en moins manière importante et les modes de indispensables. déplacement doivent s’adapter pour être toujours plus performants. La desserte en bus 6. Les déplacements : territoire de est assurée par la ligne 4 « Ma ligne » qui transit et mobilités communales propose un bus toutes les 2 heures en direction de Maubourguet et environ toutes les Vic-en-Bigorre se situe à la rencontre de la heures en direction de Tarbes. Quatre arrêts route départementale 935 reliant Bagnères-de- desservent le territoire communal situés du Bigorre à Riscle et de la route départementale Nord vers le Sud, sur la zone d’activités de la 835 traversant le centre-ville, drainant toutes Herray, au niveau du collège Mendès France, à les deux le territoire selon un axe Nord/Sud, côté de la Halle et au niveau du lotissement Vic-en-Bigorre est également traversé par une Jean Dupuy. De là, l’ensemble des zones ligne de chemin de fer qui est une ligne de fret, 43 actuellement urbanisées bénéficient d’un accès voie unique. Ces infrastructures, notamment la facilité au pôle de Tarbes qui irrigue l’ensemble RD 935, constituent les piliers de la desserte du département et renvoi jusqu’au pôle routière de tout le Nord du département. Mais régional toulousain. Mais pour une meilleure cet état de fait, bien que favorable au efficience et sécurité des déplacements, développement de l’activité n’est peut-être pas l’accès aux zones desservies par les transports l’unique quotidien des vicquois b. Les transports en commun doit être facilité par la mise en et les besoins en mobilités se mesurent aussi à place d’un maillage piétonnier permettant de l’échelle communale, voire infra communale sécuriser les déplacements entre les lieux lorsque l’on pense déplacements et pratiques d’habitat et les zones de ramassage. A ce jour, quotidiennes des citoyens. Comment aller à le réseau multimodal apparait efficace sur les l’école, chez le médecin ou encore dans un bords du canal et sur le boulevard d’Alsace : commerce de proximité ou un espace de jeux une partie de l’hypercentre se pratique à pied, sans avoir forcément à emprunter et une majorité des commerces, services l’automobile? Le type d’aménagements réalisé, privés et publics se trouvent irrigués par un la présence de maillages multimodaux maillage piétonnier sécurisé, exceptions faites conditionnent la pratique ultérieure du territoire des ruelles constituant les faubourgs (exemple et peuvent réduire la dépendance à la voiture de la rue des Abattoirs, rue Clarac, rue Barrère d’une part mais aussi changer les habitudes de de Vieuzac, rue de Silhac, rue la Marne, etc.). déplacements d’autre part. Cette démarche se vérifie tant dans le bourg

ancien que dans les aménagements récents où les trottoirs sont omniprésents.

a D’après le « bilan énergétique de la France en 2012 », rendu public le mardi 30 juillet 2013 par le ministère de l’écologie, la c facture énergétique de la France a atteint un nouveau record en Source : INSEE 2010 – LOG T9 d 2012 à près de 69 milliards d’euros dont 55 milliards pour le Seuls 22% des salariés d’une entreprise française restent plus pétrole. Cela représente près de 3200 euros par ménage. de 15 ans dans la même société (source Robert Half, 2006). La b mobilité des salariés entraine souvent des besoins Cf. partie Economie supplémentaires en déplacements domicile/travail.

TABLEAU DE BORD Figure 5 : Les zones de danger, UrbaDoc 2014

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Carte 15 : Orientations cartographiées du SCOT sur la thématique des déplacements, DOO

Les opérations récentes, à l’image du autour de l’intra-canal et en piétonnisant une lotissement Jean Dupuy, sont aussi pensées partie de la rue du Maréchal Foch ; sur le principe de protection/promotion des - repositionner le stationnement en périphérie mobilités douces et de convergence vers les immédiate du centre-ville ; lieux publics et les zones de ramassage des - par effet complémentaire, créer des espaces lignes de bus. A l’inverse, les nombreux propices à la promenade et à la flânerie en linéaires le long des voies se trouvent exclus bord de canal et sur la place de la République. de ce maillage et ne répondent pas aux 6.2 Les points de fragilité logiques de l’article L.101-2 du code de l’urbanisme rappelé en entête puisque dans Plusieurs zones de dangers ont été identifiées ces secteurs l’utilisation de l’automobile est sur le territoire communal intimement liées à la obligatoire : il est question des linéaires situés forme urbaine historique mentionnée le long de la RD 54, le long de la RD 934 à précédemment. En effet, nombreuses rues, l’Est de la voie ferrée ou le long de la RD 6 au- anciennes et étroites, sont bordées par des delà du hameau des Acacias. bâtiments qui viennent s’implantés directement Sur ce territoire où se mêlent de manière aisée en accroche à la voie sans laisser de voitures et piétons, quelle est la place des deux dégagement aux piétons. Cet état de fait ne roues ? A première vue sur le territoire, il permet pas une circulation sécurisée de ces n’existe que deux tronçons de piste cyclable derniers mais limite également souvent la matérialisés le long de la RD 835, en entrée visibilité des automobilistes au niveau des Nord et Sud de l’agglomération vicquoise. Par intersections. ailleurs, les faubourgs vicquois ont les 6.3 Le classement sonore des caractéristiques des bourgs anciens : ruelles infrastructures terrestres – la RD 935 étroites et forme urbaine en accroche à la voirie ne permettent pas de laisser de places Par arrêté préfectoral n°2012046-0011 portant aux cyclistes alors que même les piétons sont mise à jour du classement sonore des parfois oubliés, imposant un partage de infrastructures routières du département des l’espace routier parfois dangereux. Hautes-Pyrénées, la route départementale n°935 est impactée par le bruit. Dans une 6.1 Une politique volontariste permettant bande de 100 mètres à partir de l’axe de la de favoriser le multimodal pour le voie, les constructions doivent se soumettre à déplacement des habitants ? des prescriptions en termes d’isolations 45 Le constat est donc que la commune possède acoustiques. une alternative sérieuse au « tout voiture » : Il est également mentionné l’existence d’une - l’essentiel des services et équipements est servitude T1 : tout aménagement aux abords présent sur le bourg permettant de fait de de cette infrastructure de transport ne peut se limiter les besoins en déplacements ; faire dans l’ignorance des conséquences en - les liaisons avec le territoire supra communal termes de qualité de vie des futurs habitants. immédiat, départemental ou régional sont 6.4 Les itinéraires de petites randonnées possibles par l’utilisation du triptyque marche/ bus/train. Cela est plus particulièrement vrai La communauté de Communes de Vic- pour le centre-ville, le lotissement de Jean Montaner est sillonnée par de nombreux Dupuy et le secteur Nord du collège Mendès itinéraires de randonnée mettant en valeur les France. Dans cette optique, quel levier aspects touristiques du territoire et participant à mobiliser pour parfaire la politique en faveur de son attrait. Leur cartographie est reprise en la diminution des besoins en déplacement annexe (Cf. Pièce 6.5.b). automobile ? Plusieurs leviers doivent être mis en œuvre ou poursuivis : - prendre en compte la notion de distance/temps dans la définition des zones à urbaniser en considérant qu’au-delà de 15mn à pied et 4mn à vélo (rayon de 1000m) le recours à la voiture devient quasi systématique ; - développer un réseau viaire hiérarchisé privilégiant les déplacements doux et l’accès aux transports en commun. Concrètement, sur Vic-en-Bigorre, les enjeux sont de : - fluidifier les flux de transit et penser la multimodalité des déplacements au centre-ville en imposant un sens de circulation unique

TABLEAU DE BORD Carte 16 : Les capacités de stationnement, UrbaDoc 2014

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Photo 1, 2, 3 et 4 : Stationnement en zone bleue et minute, stationnement sauvage, UrbaDoc 2014

vigilance quant aux futurs schémas 7. Et le SCOT ? d’organisation des voies et du stationnement Le SCOT engage le territoire dans une dans les zones à urbaniser. A l’instar du nouvelle pensée des modes de déplacement modèle de déplacements largement orienté par sur le territoire (O29 à O32). Il effectue un lien les véhicules à moteur et la marche à pied, la évident entre le développement du et celui des place du vélo dans les parcs de stationnement transports tout en posant les principes d’une est inexistante. Mais il existe une explication diminution du recours systématique à la liée à la forme urbaine. Le centre-ville, au voiture. Concernant la commune plus regard des équipements, peut se pratiquer à particulièrement, le SCOT considère le pied du fait de son étalement moyen et ne territoire comme un pôle d’échange multimodal nécessite pas de vélo pour les déplacements permettant de relier l’ensemble du Pays du Val courants. Cependant, par rapport à ce constat, d’Adour via les transports en commun il serait quand même judicieux de prévoir des notamment. D’autres mesures sont aussi parkings à vélo sur le centre-ville pouvant évoquées afin de promouvoir les modes de accueillir les personnes des écarts qui s’y transports alternatifs comme la création d’un rendraient. Mais le réseau routier peu aménagé parking relais aux abords de la RD 935. ne permet guerre ou peu cette pratique. Cela explique l’inexistence de parcs à vélos dans le 8. Le stationnement centre-ville et sur les écarts où de toute façon Nouveauté de la loi ALUR, le diagnostic du les gens possèdent un jardin ou un garage PLU doit au regard de l’article L.151-4 du code pour garer leurs vélos. de l’urbanisme établir un inventaire des 8.2 De fortes possibilités de capacités de stationnement de véhicules mutualisation des capacités, mais motorisés, de véhicules hybrides et électriques est-ce utile ? et de vélos, des parcs ouverts au public et des possibilités de mutualisation de ces capacités. Il existe de fortes possibilités de mutualisation des espaces. En effet, de nombreux espaces 8.1 Des capacités de stationnements sont perdus, liés aux tracés des voies ou des suffisantes pour les véhicules stationnements au sol, permettant de réaliser motorisés sans consommation foncière nouvelle des Plus de 1300 places de stationnements garages à vélos. Cependant, comme vu 47 ouvertes au public sur le territoire ! Le chiffre précédemment, l’opportunité ne semble pas conforte l’importance de la voiture dans les justifiée en l’état actuel. Quant aux déplacements. Le centre-ville concentre plus stationnements et aires de recharges pour les de 60% de ces places et centralise les véhicules hybrides, ils n’en existent pas pour équipements publics et commerces nécessitant l’heure, la pratique étant certainement trop des zones de stationnement pour les chalands nouvelle. Cependant, il est pertinent de penser provenant de tout le territoire communal et que ces aires pourraient être aménagées sur même au-delà. Cependant, le les parkings existants, en priorisant sur ceux repositionnement du stationnement aux abords situés en position de centralité communale et directs du centre-ville permettrait de valoriser la où la pratique piétonne permet de rejoindre par place du simple piéton ainsi que celle du la suite les habitations. promeneur. Et les extensions pavillonnaires du centre-ville se sont réalisées sur le modèle des lotissements où étaient quasi systématiquement prévues des aires de stationnements, soit intégrées dans le profil des voies, soit réparties en plusieurs îlots. L’ensemble des secteurs situés en dehors du centre et organisés sous forme de lotissements est aussi doté de places de stationnement suffisantes. La pratique entraine souvent des questionnements quant aux aménagements à réaliser En effet, il n’est pas rare, lorsque le mobilier urbain le permet, de voir des véhicules stationner sur les espaces piétonniers alors que se trouvent tout proche, des poches de stationnement. Force est de constater que la pratique du véhicule garé devant la maison fait partie du modèle de déplacement du périurbain. Cela entraine évidemment une

TABLEAU DE BORD Carte 17 : Les enjeux paysagers, UrbaDoc, 2014

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phénomène qui vient perturber la bonne AMENAGEMENT DE lisibilité du territoire. Vic-en-Bigorre se caractérise par une identité L’ESPACE duale dominée par deux perceptions : celle en 1. Les paysages, toujours un atout ? premier lieu d’un terroir fortement valorisé par l’agriculture tirant profit de la ressource en eau Elément essentiel du bien-être individuel et de l’Adour directement relié au « château d’eau social et de la qualité de vie, le paysage » pyrénéen. Ce paysage dominé par la contribue à l’épanouissement des êtres monoculture engendre un fort contraste entre humains ainsi qu’à la consolidation de l’identité les paysages hivernaux et estivaux. L’hiver, les européenne. Il participe de manière importante sols sont nus et humides, la plaine est à l’intérêt général, sur les plans culturel, dépouillée ; l’été, la plaine est fermée par de écologique, environnemental et social et vastes champs de maïs verdoyants et frais. constitue une ressource favorable à l’activité Dans cette vaste plaine, les cortèges arborés économique. Sa protection et son bordant les infrastructures routières, mais aussi aménagement impliquent des droits et des a en accompagnement des cours d’eau, responsabilités pour chacun . participent à la structuration du paysage. Sur Le paysage, conséquence du site, de sa ces emprises agricoles, le bâti traditionnel géologie et de l’occupation humaine qui en est diffus se distingue par des corps de ferme en faite est donc un héritage naturel et patrimonial équerre à cour fermée. Aussi les infrastructures qui est souvent un élément prépondérant du et ouvrages techniques hors sol constituent pouvoir d’attraction d’une commune. Or les des marqueurs paysagers forts : surélévation parties précédentes ont démontré le pouvoir de la RD 935, structures techniques inhérentes d’attraction du territoire du fait notamment de à la gravière, bâtiments d’activités, ouvrages sa situation, de son influence économique, de de protection permettant d’assainir et de la qualité des équipements qui y sont présents drainer la plaine inondable, etc. Au côté des ou encore des possibilités diverses en termes grands espaces cultivés, le territoire communal de mobilités. Mais le paysage vicquois dissimule également de nombreux espaces constitue-t-il toujours un atout prépondérant plus sauvages, distribués de manière plus ou pour son développement ? Quels sont les moins sporadique et identifiable à partir des éléments garants du maintien d’une identité et quelques points hauts et replis de terrain. 49 d’une qualité de vie et quels sont les enjeux de Fonds de vallons, présence de ruisseaux et de maintien ? leurs ripisylves entaillant les espaces cultivés, Car l’occupation du sol changeante, la poussée boisements complètent plus ou moins urbaine modifie fortement le visage communal. anecdotiquement les paysages agraires et 1.1 Eléments clés pour le maintien d’une constituent des niches écologiques souvent identité vicquoise remarquables. Ces paysages confinés s'opposent en partie aux ambiances dégagées Le territoire communal se situe au sein du des grands champs environnants. La sillon du Val d’Adour, en rive gauche de la perception est également celle d’un territoire rivière Adour. L’Echez marque la limite du articulé autour d’un centre aggloméré bourg ancien sur sa partie Ouest tandis que la concentrant services, équipements, lieux RD 935 fixe la limite de la ville sur sa partie d’emploi et constituant un pôle d’attraction pour Est. les communes alentours. Mais cette lecture Les zones boisées et les secteurs les plus est-elle toujours aussi évidente ? La personne élevés de la commune se localisent sur la qui traverse Vic-en-Bigorre par la RD 835 partie Ouest du territoire, lieu-dit La Côte, et retiendra l’image d’une entrée Sud de la ville sont complétés au Nord par le bois de assez lâche avec l’agencement de nouvelles Marmajou. constructions sans que la continuité avec Ainsi le territoire est situé en plaine alluviale l’existant ne soit systématiquement recherchée. repérée par la planéité de ses terrains. Le Cette forme d’urbanisation stellaire a conduit à paysage est caractérisé par : un déficit des réseaux en linéaire des - La prédominance de l’agriculture sur de principaux axes de circulation. De même, vastes parcelles à vocation céréalière et l’aménagement voirie, que ce soit au niveau essentiellement dominé par la maïsiculture ; des cheminements piétonniers et cyclables, n’a - Le passage de la RD 935 assurant la liaison pu être réalisé de manière globale sur entre Tarbes et Aire sur l’Adour ; l’ensemble de ces secteurs. - L’Adour et l’Echez avec leurs ripisylve ; S’est dessinée une première couronne - L’urbanisation se diffusant pour partie le long pavillonnaire (Lasmue, les Américains, des nombreux linéaires de routes créant ainsi Vignemale, etc.) distanciée du centre-ville et des effets d’allongement de l’agglomération, qui a généré d’importants vides, rendant peu lisible la délimitation de la ville. Ces entre-deux a Source : convention européenne du paysage

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largement perceptibles en empruntant les RD par l’automobile, précisément les espaces de 4, RD 835, RD 54, chemin de Saint-Aunis, stationnement. Les espaces verts et les attestent de secteurs en attente de qualification espaces publics sont garants d’une qualité bien souvent trop enchâssés par l’urbanisation urbaine et d’un cadre de vie attractif. Là pour que l’activité agricole puisse s’y maintenir encore, ces espaces fédérateurs se trouvent sans y créer de nuisance. concurrencer par les aménagements réalisés Passé ces entre deux, les premières marges pour l’automobile. du bourg s’ouvrent au visiteur avec des Pour le quotidien de la population vicquoise, le constructions aux formes et coloris traditionnels projet doit enrayer la dépréciation de l’image et alignés de biais ou en parallèle aux voies, qui est renvoyée par le centre-ville. En effet, constitutives des faubourgs. Lors de ce cet espace cristallise de nombreux enjeux dont cheminement, le regard se porte également sur l’acuité est amplifiée par les logiques de de hauts murs en galets et de larges portails, desserrement urbain et de mise en témoins d’une identité rurale. Le clocher concurrence des territoires y compris à apparaissant au loin permet de cerner la l’échelle infra-communale : fragilité des centralité de la ville. Mais l’importance de la commerces de proximité, dépréciation du bâti part accordée à l’automobile dans le centre- ancien avec une forte vacance, saturation des ville pénalise la qualité des espaces publics et espaces publics envahis par l’automobile, etc. tend à minorer la place du piéton. Seule une politique volontariste en matière de L’entrée Nord par la RD 835 est davantage changement d’image et de requalification de marquée par la plurifonctionnalité des activités cet espace central permettra d’amorcer la et fonctions de la ville avec la succession de reconquête du centre-ville qui doit permettre zones d’habitat – pavillonnaire et habitat d’atteindre plusieurs objectifs : collectif – zone d’activité économique - Valoriser les commerces du centre-ville et équipement publics (stade, etc.). accroître leur attractivité ; Le Vicquois aura un autre regard sur le - Reconquérir l’habitat vacant ; territoire. Il sera davantage marqué par l’unité - Initier des zones de mobilités apaisées. paysagère centre-ville/ RD935/ Echez. Cet enjeu a de nombreuses implications et sa Mais l’urbanisation récente a choisi de franchir mise en œuvre passe par un ensemble déjà certaines de ces limites naturelles et d’actions concertées touchant les structurelles avec l’aménagement du secteur problématiques de la circulation, du 51 des Arcalès et des Américains en rive gauche stationnement, de la valorisation des espaces de l’Echez, le développement du secteur de la publics, etc. Petite Vitesse en linéaire de la RD 934 par le Aussi, l’appropriation des secteurs de nature franchissement de la ligne ferroviaire puis de la établis en marge de la ville, au premier lieu RD 935. desquels l’Echez, doit constituer un vecteur Le développement de ces poches urbaines supplémentaire pour l’amélioration du cadre de excentrées du centre bourg et non connectées vie, aussi bien pour la population vicquoise que entres-elles confère l’image d’une armature pour les populations extérieures à la ville. urbaine en cours d’étiolement rendant 2. La morphologie urbaine : d’une nécessaire les logiques de recentrage de l’urbanisation. centralité affirmée à un desserrement de la trame urbaine, 1.2 Quels enjeux pour le maintien du une perte d’identité inéluctable? cadre de vie ? Comme évoqué précédemment, la commune Pour changer l’image de la ville à grande est marquée par une structure médiévale forte échelle et la voir évoluer comme un espace lui conférant une identité ancienne. Les fédérateur et catalyseur des logiques urbaines ème faubourgs développés au début du 20 siècle permettant de limiter la pression foncière sur ont contribué à asseoir davantage le poids de les espaces agricoles et naturels, l’urbanisation la bastide. Mais ces formes urbaines sont aussi stellaire doit être stoppée. quantitativement marquées par les formes Dans le même temps les éléments participant pavillonnaires plus récentes Ces secteurs de la nature en ville doivent être valorisés. apparaissant quelque fois déconnectés du L’eau est très présente à Vic-en-Bigorre ; dans centre-ville s’organisent alors selon des le centre-ville les canaux confèrent une logiques d’évasion et d’entre-soi qui ne jouent signature identitaire à conforter. pas en faveur du renforcement des logiques Historiquement, les fossés ont joué un rôle urbaines. défensif pour la cité. Aujourd’hui se pose la question de la valorisation de l’ambiance liée aux canaux. Il est dommageable que les espaces de flâneries en marge des canaux aient été évincés compte tenu de la place prise

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Carte 18 : Différentes formes d'urbanisation, UrbaDoc, 2014

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l’opération cœur de Bastide. La volonté de 2.1 La bastide, témoin du passé à reconquête et de réutilisation de l’habitat en valoriser et reconquérir centre ancien doit s’inscrire sur le temps long. Le centre-ville se confond avec la bastide, Mais outre la dépréciation du bâti ancien avec création ex-nihilo d’une ville qui correspond à une forte vacance, le centre-ville cristallise des objectifs politiques, défensifs et aussi de nombreux enjeux dont l’acuité est économiques. Mais son origine plus ancienne amplifiée par les logiques de desserrement – époque romaine – ne saurait faire oublier le urbain et de mise en concurrence des développement de la cité au sein d’un riche territoires y compris à l’échelle infra- terroir agricole. communale : fragilité des commerces de La bastide fut ceinturée par le canal de l’Echez proximité, saturation des espaces publics creusé en 1152 visible tout particulièrement au envahis par l’automobile, etc. La reconquête de niveau des Allées du Général de Gaulle et du cet espace nécessite une réponse à la mesure Maréchal Joffre. de l’importance de l’image renvoyée par la ville Outres ces fonction défensives, les bastides à grande échelle. répondent essentiellement à une fonction 2.2 Les extensions de type faubourgs du économique. Ainsi les nombreuses places – début du 20 ème siècle : des espaces place de la Halle (cette dernière sera érigée en transitoires intégrés dans les 1862), place du Foirail, place Gambetta – logiques urbaines excentrées du tissu ancien de la bastide, donnent la fonction première, du noyau ancien, Les extensions ayant débordées le périmètre à savoir l'échange. Les rues et allées originel du noyau médiéval, constituent une principales de la bastide (rue du Maréchal entité plus ou moins composite, les bâtiments Foch et allées du Maréchal Joffre et du datant du début du 20 ème siècle, côtoient Général de Gaulle) aboutissant au niveau de ponctuellement des constructions plus ces différentes places. récentes, à la faveur d’opération de L’habitat s’organise en îlots rectangulaires renouvellement urbain. Les nombreux axes séparés par un réseau de rues orthogonales. établis en entrée du centre-bourg ont permis Un tracé régulier et géométrique trame de structurer une urbanisation opérée en l’espace de la bastide. L’intérieur du noyau continuité de l’existant (route d’Artagnan, rue ancien est creusé de rues secondaires et de de Rabastens, rue de Silhac, etc.). Les fronts voie en impasse (rue Jeanne d’Albret), avec bâtis ainsi constitués offrent la première image 53 une déclinaison de lieux identifiés du public au de la ville dense et structurée et figent privé. Les îlots bâtis se distinguent par un physiquement les limites du centre-ville. parcellaire dense, découpé en lanière. Les De part et d’autre de ces axes, le tissu urbain canaux dérivés de l’Echez, délimitent la bastide se caractérise par un linéaire bâti constitué de et participent pleinement de l’identité de cet bâtiments le plus souvent mitoyens, établis en espace. accroche à la voirie, conférant aux différentes Les premières extensions urbaines de type entrées de ville une forte minéralité. La hauteur faubourg ont permis de conforter la centralité des constructions correspond généralement à urbaine en continuité de la partie la plus un et deux étages sur rez-de-chaussée. densément bâtie. Pour autant les limites du L’habitat constitue la fonction dominante, bourg restent floues compte tenue de même si le bâti mêle également dans une l’urbanisation stellaire qui s’est opérée en moindre proportion, des constructions à linéaire des principales radiales se recoupant vocation d'activités (garage, etc.). en centre-ville. Des bâtisses de très belle facture sont Les constructions sont jointives érigées en également présentes sur ces secteurs de double-mitoyenneté et implantées à faubourg. Elles présentent un aspect massif et l'alignement de l'espace public. Le bâti se cossu et témoignant de la prospérité de la cité distingue par l'homogénéité de ses volumes ; la au 18 ème siècle. Ces constructions sont hauteur est généralement d'un à deux étages agrémentées le plus souvent d’un parc clôturé sur rez-de-chaussée. L'agencement du bâti de grilles et dont l’accès s’effectue par des traditionnel implanté sur un parcellaire de taille portails bien ouvragés. Les ouvertures et les et de forme parallélépipédiques marque la arrêtes de ces bâtisses sont le plus souvent physionomie du noyau traditionnel. La soulignés, les façades bien, ordonnées. compacité du bâti avec des îlots très souvent Au regard des supports d’extension entièrement bâtis et la minéralité qui en ressort pavillonnaires, les secteurs de faubourgs marque fortement la physionomie du bourg. constituent des territoires à priori bien intégrés Cet habitat médiéval demande à être valorisé aux logiques urbaines, avec parfois encore une dans la poursuite des actions menées depuis multiplicité des fonctions et une adaptation à la 1983 en faveur de l’amélioration du cadre bâti ville des courtes distances pensée à l’échelle avec la mise en place d’une OPAH et du piéton. Moins figés que la ville historique

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Figure 8 : Organisation urbaines des hameaux et urbanisation en drapeaux, UrbaDoc ; 2013

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La pression foncière s’exerçant sur les espaces naturels et agricoles oblige la collectivité à porter une attention particulière dans la définition des zones à rendre constructibles et à privilégier de manière prioritaire la qualification des dents creuses inscrites dans la partie actuellement urbanisée. Une attention particulière devra être portée sur le traitement des limites entre zone urbaine et milieu agricole et naturel. Les orientations d'aménagement et de programmations (OAP) permettront de conférer une certaine structuration dans les programmations à réaliser. L'un des enjeux du PLU sera en outre de limiter l'entame des îlots agricoles et des espaces naturels, en recherchant des limites franches aux secteurs à urbaniser et en reconsidérant en ce sens les limites de l'enveloppe urbaine. L’urbanisation en drapeau très consommatrice d’espace devrait être proscrite.

ces secteurs proposent des possibilités de long des linéaires routiers. Par ailleurs, restructuration non négligeables (densification l’implantation, souvent en milieu de parcelle des fonds de parcelles, redécoupages des empêche souvent toute densification ultérieure maisons de ville en plusieurs logements, etc.) de la parcelle stérilisant de fait le foncier et des ambiances urbaines souvent consommé. qualitatives. 2.5 Des entités rurales caractéristiques 2.3 L’habitat pavillonnaire, forme de l’identité vicquoise urbaine prégnante et déconnectée de L'implantation des constructions au sein des l’urbanisation ancienne entités rurales et des fermes traditionnelles se La localisation des secteurs d’urbanisation caractérise par l’organisation d’unités bâties, le récente dénote deux points : des plus souvent non jointives, autour de la programmations initiées très souvent à l’écart construction principale (habitation, hangars, du centre-bourg et des faubourgs (Arcalès, les granges dévolues au stockage du matériel et Américain, Lasmues, Bourdeu, abords de la de la production). Les corps de ferme, de par le Gendarmerie, la Herray, etc.) et le rôle joué par choix des matériaux utilisés et leur mise en les voies de desserte qui convergent vers le œuvre est caractéristique de l’architecture centre-ville et qui ont favorisé une urbanisation vernaculaire du pays du val d’Adour (fermes stellaire. équerres à cour fermée, volumétrie Le bâti observé est généralement organisé rectangulaire simple, utilisation des galets sous la forme d’opération groupée de type charriés par l’Adour, ardoise,…). lotissement permettant de rentabiliser le foncier 2.6 Vers un délitement inéluctable de la disponible et d’optimiser les coûts en matière trame urbaine : une ville en miroir d’équipement voirie et de réseau. Les avec plusieurs identités vicquoises ? constructions sont agencées en fonction d’une voirie spécifique. Ces aménagements Les formes urbaines anciennes d’ensemble permettent de gérer de manière caractéristiques du cœur de ville confèrent au rationnelle l’espace. Malheureusement, trop territoire une identité première. Mais celle-ci souvent, les lotissements sont réalisés sous s’est peu à peu étiolée sous les joutes urbaines formes d’impasse et se juxtaposent les uns aux qui se sont succédées et accélérées, autres sans créer de réelle urbanité. De plus notamment lors des décennies dernières. Au de par l’éloignement au centre-ville de point de faire de Vic-en-Bigorre une ville duale 55 certaines de ces opérations, ils sont avec d’un côté un centre-ville qui cristallise de aujourd’hui le reflet de la pression foncière sur nombreux enjeux en termes de qualité urbaine, l’espace agricole et échappent à toute logiques de bien vivre, et d’image perçue et de l’autre d’intégration urbaine (Saint-Aunis, etc). Aussi, des extensions pavillonnaires qui ne l’urbanisation spontanée a favorisé contribuent pas à faire la ville. l’implantation de constructions en seconde Alors quel projet urbain pour l’avenir, quelle ligne. Ces implantations en retrait des voies ont identité pour la ville ? nécessité la création d’accès privés. La définition d’une nouvelle politique D’autres logiques urbaines témoignent d’un d’urbanisme rompant avec le développement développement linéaire guidé par des logiques urbain des dernières années doit renforcer la d’opportunisme foncier (chemin de la Herray, concentration des fonctions dans la ville-centre etc.). et contribuer à rapprocher les différents lieux de vie. Pour créer plus d’urbanité, il faut plus 2.4 Recentrer l’urbanisation ; en finir de lien social et de rapport avec l’espace public avec l’urbanisation stellaire et l’équipement public. Mais si la priorité est Le desserrement de la trame urbaine est donnée à la restructuration du centre-ville et la favorisé par la présence des infrastructures restauration d’une image qualitative de cet viaires ; ce modèle urbain engendre des espace fédérateur, le réaménagement et la investissements importants en réseaux divers. réhabilitation de cet espace ne peut se La densité est faible avec des parcelles dont la concevoir comme la seule ligne directrice en superficie moyenne oscille plus souvent entre matière de développement du cadre bâti : dans 1500 m 2 et 2000 m 2 soit une densité comprise un contexte de mise en concurrence avec les entre 5 et 7 logements à l’hectare, alors que la territoires voisins, la production d’habitation plupart des lotissements ont une densité pavillonnaire doit pouvoir se poursuivre ; supérieure à 10 logements à l’hectare. Cette nonobstant cette urbanisation ne pourra se forme urbaine ne répond pas aux valeurs réaliser sur l’ensemble des délaissés mises en avant par la loi SRU et rappelées par engendrés par l’urbanisation stellaire, compte la loi ENE tant en termes de gestion économe tenu d’une part de l’importance de ces du foncier que du maintien de l'aspect emprises et d’autres part de la volonté d’opérer paysager et de la sécurisation des accès le

TABLEAU DE BORD Caractéristiques architecturales du bourg

Volumétrie / Hauteur des constructions Le bâti présente le plus souvent la forme d'un parallélépipède rectangle. La hauteur du bâti se présente généralement en R+1 (un étage sur rez-de-chaussée avec ou sans comble) à R+2 (deux étage sur rez-de-chaussée) avec combles. La réhabilitation de certaines bâtisses s'accompagne quelque fois de travaux visant à partager les maisons de village en plusieurs appartements afin de répondre à une partie de la demande en logement actuelle liée notamment au desserrement de la taille des ménages.

Unités traditionnelles érigées en R+1 Opération de renouvellement urbain, rue (avec ponctuellement combles) dans le Cadre bâti, rue Silhac Simin Palay centre ancien.

Ouvertures : Toitures : Colorimétrie observée, menuiserie, teinte Elles sont plus hautes que larges, de type Les constructions dans le centre ancien et recouvrement : Les enduits et badigeon fenêtre à la française. La taille des exposent généralement des toits à deux recouvrant l’ensemble des façades, sont ouvertures varie selon les usages. De pentes avec l'utilisation de l’ardoise comme choisis dans des tonalités rappelant le plus nombreuses bâtisses se distinguent par de matériaux de couverture coutumière. souvent les tons clairs. Pour autant une larges portes qui renvoient à des fonctions L’emploi de la tuile canal est également à large palette de couleur est utilisée (rue du matérielles de stockage et de production ; noter de manière ponctuelle. De manière Foirail) lors des opérations de ravalement elles contribuent à affirmer l’identité rurale ponctuelle, d’autres constructions de façade. du centre-bourg. Certaines constructions présentent des toits à quatre pans et Les menuiseries se caractérisent par une traditionnelles présentent des encadrements certaines bâtisses cossues des toitures palette de couleurs relativement élargies des fenêtres ainsi que des chaines d’angles mansardées. avec particulièrement des déclinaisons soulignant les arrêtes du bâti. Certaines constructions se distinguent par la récurrentes de nuances de blanc, marron et présence d’ouverture de toits de type de gris et quelques tâches de vert, rouge et lucarne en chien assis. bleu. 56

Déclinaison des ouvertures en fonction Hôtel Rosapelly, classé monument Cadre bâti, boulevard de Lorraine et des usages historique boulevard Gallieni

Matériaux mis en œuvre et façades : Les caractéristiques vernaculaires du bâti sont mises en évidence avec l’utilisation de matériaux de construction traditionnels et locaux : les unités bâties anciennes présentent des murs en galet extrait de l’Adour ; sur les corps d’habitation, il est le plus souvent dissimulé par des enduits de chaux qui confère un traitement esthétique davantage soigné.

un recentrage de l’urbanisation en marge du canal. Il s'agit de constructions pavillonnaires centre-ville. de plain-pied, implantées en milieu de parcelle. Les potentialités foncières conséquentes Certaines constructions contemporaines, dessinés entre les principales radiales minoritaires toutefois, dénotent, de par la mise nécessitent aujourd’hui de retisser des liens en œuvre des matériaux utilisés, d'un entre des morceaux de ville qui n’entretiennent attachement plus prononcé aux que peu d’échanges fonctionnels entre eux caractéristiques de l'architecture locale. De ainsi qu’avec le centre-ville. même des opérations de renouvellement La qualification des espaces interstitiels établis urbain opérées dans le centre-ville (rue Simin en périphérie proche du centre-ville doit Palay, etc.) participent de la cohérence de constituer une priorité des politiques l’environnement bâti. d’urbanisme. Le projet urbain pourrait renforcer La poursuite de l’urbanisation par le biais de la le rayonnement de la ville-centre en privilégiant restructuration des espaces interstitiels les zones de développement situées dans un périphériques du centre-ville pourraient rayon d’une dizaine de minutes à pied, cela s’inspirer de ce type d’opérations par un dans une logique d’intensification urbaine traitement qualitatif, particulièrement pour (mobilité, formes bâties, qualité des espaces l’aménagement d’espaces publics, afin de vie, etc.). d’améliorer l’image du secteur précisément à En parallèle le traitement des entrées de ville l’échelle des quartiers. devra être poursuivi afin de qualifier les abords du cœur de ville en veillant notamment à proposer les conditions de mise en œuvre d’une offre de déplacement selon plusieurs modes. La commune devrait alors présenter un visage où la centralité se trouve renforcée par le rapprochement des lieux de vie offrant des fonctions complémentaires et répondant aux besoins d’une population diversifiée sans perturber le fonctionnement du territoire.

3. Enjeux architecturaux 57

L’identité communale se caractérise tant par le paysage naturel que urbain. Si la forme urbaine est souvent prépondérante pour caractériser l’identité d’un secteur, l’architecture est aussi un élément clé. A l’image des formes urbaines où se distinguent fortement les constructions traditionnelles des faubourgs et l’habitat pavillonnaire, l’architecture locale présente également deux visages. Le bourg et ses premières extensions (Cf. tableau de bord) est bien différent des formes pavillonnaires observées sur les secteurs périphériques. Les formes bâties et l’utilisation des matériaux dans le cadre des réalisations récentes s’éloignent le plus souvent du modèle traditionnel (toiture, matériaux, etc.) pour produire des formes originales plus ou moins bien intégrées dans la trame bâtie (complexité des volumes, couleurs, matériaux). Ces nouvelles constructions ne révèlent pas systématiquement un attachement à l’identité locale, tant dans le choix des matériaux utilisés que dans la volumétrie et les exigences en termes d’esthétique retenues. Ce bâti récent présente le plus souvent des façades dont les teintes de recouvrement tirent dans des tonalités plus chaudes (ocre, nuance de jaunes, etc.). Les toitures sont généralement à double pente, recouvertes de tuiles de type

TABLEAU DE BORD Carte 19 : Analyse de la consommation foncière entre 2002 et 2010 ; UrbaDoc 2014

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le simple fait de l’obligation réglementaire. Bien LA GESTION ECONOME entendu, la situation de Vic-en-Bigorre dont les continuités sont déstructurées par les projets DE L’ESPACE d’ordre anthropique (routes, voie ferrée…) n’est 1. La gestion économe de l’espace, pas le simple fait de la politique locale. pourquoi faire ? 2. 30 hectares à urbaniser ? La gestion économe de l’espace est un attendu Dans ce contexte, quelle est la situation de la réglementaire. Objectif majeur des lois commune ? A partir d’une analyse d’urbanisme votées depuis désormais presque diachronique opérée sur les BD ortho de 2013 15 ans, elle est un principe premier à la et de 2001, permettant de mesurer une définition de tout projet urbain. Mais le PLU de évolution sur 12 ans, 259 nouvelles Vic-en-Bigorre, engagé dans un objectif de constructions nouvelles ont été repérées soit réduction de l’espace peut-il réfléchir un projet près de 22 nouvelles habitations par an. Ce vertueux sur un simple constat régalien ? développement a nécessité 26,6 hectares pour Comme vu dans le chapitre précédent, la une densité moyenne de 1027 m2 par nouveau poussée urbaine de ces dernières années se logement construit. Et ce chiffre ne tient pas caractérise par un changement d’affectation compte de l’artificialisation totale du sol des sols qui s’est opéré de façon stellaire le puisqu’il n’est basé que sur le parcellaire long des divers axes de communication. Vic- habitable et ne tient pas compte des routes et en-Bigorre, bastide médiévale, siège majeur aménagements qui ont été mis en œuvre pour des échanges commerciaux, nichée au creux permettre la construction d’habitat. Ce chiffre de la vallée de l’Adour, est d’abord devenue 16 17 est à compléter avec les prélèvements rurbaine , puis périurbaine , l’agriculture effectués pour les besoins de l’activité, soit reculant toujours plus au contact d’une 10,25 hectares supplémentaires sur la même urbanisation galopante. Est-ce là un inéluctable période. A ce rythme, et ramené sur un projet à changement de fonction de la commune ou 10 ans, c’est plus de 30 hectares qui seraient existe-t’-il d’autres moyens de concilier les nécessaires pour l’urbanisation c dont 22 pour besoins en développement avec un meilleur l’habitat. maintien des atouts naturels et agricoles du Certainement est-il possible de consommer territoire? Et au-delà du cadre de vie qui moins ou mieux ? change, n’est-il pas l’heure de se poser la 59 question de la protection des espaces 2.1 Quels leviers pour réduire la productifs sur une terre où les habitants à consommation de l’espace ? nourrir sont toujours plus nombreux et où 842 Comme exposé précédemment, l’arrêt de millions de personnes souffrent déjà de faim l’urbanisation stellaire qui ne permet pas de a chronique . rentabiliser le réseau d’assainissement collectif Dans le même sens, sur les 47 677 espèces et qui éloigne les habitants des services et étudiées par l’union internationale pour la équipements situés pour majorité sur le centre- conservation de la nature, 17 291 sont ville et ses abords directs, aurait pu faire menacées soit 36%, représentant un économiser près de 10 hectares en ramenant 2 2 mammifère sur 5, un oiseau sur 8, 1/3 des les superficies de 1027m à 650m par amphibiens et 70% de toutes les plantes. Dans construction. De même, le renforcement de ce contexte, la France, qui occupe la première l’urbanisation aux abords du bourg, qui n’a place en Europe pour la diversité des même pas accueilli un tiers des nouvelles amphibiens, des oiseaux et des mammifères, constructions (27,8% seulement des nouvelles ème se situe au 8 rang mondial des espèces constructions se situent dans un rayon de 885 menacées. Concrètement, c’est 165 hectares mètres autour de l’église) sur la période par jour qui sont détruits. Et, parmi les 5 étudiée aurait aussi permis de diminuer les causes majeures de l’extinction des espèces, surfaces consommées. se trouvent la destruction, la réduction et la Voici deux leviers qui pourraient diminuer les fragmentation des habitats naturels ainsi que besoins en prélèvement à l’avenir. Et il en les pollutions de l’eau, des sols et de l’air, existe d’autres. La première repose sur une toutes ces thématiques renvoyant à autre façon de penser l’aménagement. b l’urbanisme . L’urbanisation de la ville apparaît à un stade Ainsi, la gestion économe de l’espace ne peut que l’on peut comparer à l’adolescence. certainement pas être uniquement abordée sur Mêmes si ses formes urbaines sont celles d’une bastide, ses densités ne le sont pas a toujours et ne sont encore moins celles d’une Source : Programme alimentaire mondial ; 2014 b ville, alors qu’il s’agit là de son devenir proche. Les 3 autres raisons sont la surexploitation de certaines espèces, l’introduction d’espèces exotiques envahissantes et le c changement climatique. L’ensemble des chiffres provient du site 30 hectares auxquelles s’ajoutent les besoins en Internet du ministère de l’écologie. infrastructures.

TABLEAU DE BORD Carte 20 : Potentiels de densification et de restructuration du centre-ville; UrbaDoc, 2014

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Extension verticale, mitoyenneté, formes Cependant, certains critères peuvent guider les villageoises anciennes permettent de choix : rentabiliser l’espace consommé tout en - la dent creuse fait-elle partie d’un îlot agricole renforçant les polarités en place puisque cela plus important dont elle est l’accès ? participe au regroupement des habitants autour - la dent creuse est-elle située dans une zone des services et équipements. Et cette où les réseaux structurants sont suffisants et rentabilité permet en plus de satisfaire aux notamment ceux permettant d’assurer la obligations et besoins en faveur d’un habitat défense incendie ? pour tous. Il s’agit d’une optique envisageable - la poursuite de l’urbanisation du secteur ne pour le centre-ville ou plus de densité risque-t-elle pas d’aggraver la pollution par une renforcerait le poids urbain tout en limitant les augmentation de la concentration des rejets besoins en prélèvement foncier. Pour exemple, dans le milieu naturel ? 2 une densité moyenne sur le bourg de 500m - l’urbanisation de la dent creuse ne remet-elle (moitié moindre de la consommation constatée) pas en cause une continuité écologique ? aurait permis d’économiser près de 5 hectares, - la dent creuse fait-elle partie d’une zone ou sans aucun besoin supplémentaire en réseau les piétonniers permettent d’assurer le tout en diminuant les obligations de cheminement jusqu’aux arrêts de bus ? déplacement par rapprochement des 2.3 La restructuration urbaine, une populations du centre-ville. D’autres mesures solution ? peuvent venir conforter une politique de réduction de la consommation de l’espace : la Les questions se posent de la même façon rentabilisation des dents creuses 18 et la lorsqu’il s’agit d’appréhender les potentialités restructuration des espaces urbanisés. de restructuration urbaine. En effet, augmenter les densités sur les écarts est-il cohérent et 2.2 Les dents creuses, un vivier foncier vertueux ? Car restructurer, c’est recomposer à rentabiliser ? l’espace pour mieux l’utiliser et au final le Les dents creuses, espaces interstitiels densifier. Il existe plusieurs façons de compris entre deux zones bâties représentent restructurer : un vivier foncier que tout PLU vertueux se doit - le morcellement parcellaire du foncier bâti sur d’appréhender. Et ce, parce qu’il s’agit le plus des unités de taille importante pour construire souvent du résiduel d’un ancien terrain agricole de nouvelles habitations. L’appréhension de ce qui a perdu cette vocation, car enchâssé dans potentiel n’est possible que lorsque 61 le milieu urbain et qui n’est pas consommé l’implantation de la résidence première laisse alors qu’il possède forcément l’ensemble des des possibilités, soit à l’avant, soit à l’arrière ou réseaux nécessaires à sa mise en construction. sur une limité latérale avec mutualisation d’un Mais est-ce si simple ? Si l’on considère les accès ou possibilité de création d’un accès parties actuellement urbanisées 19 , 10,3 nouveau. Ces potentiels ne reposent que sur le hectares correspondent à cette classification. strict bon vouloir du propriétaire, lequel peut Mais en analysant les réalités des être amené à changer selon les parcours de a aménagements, seuls 2,8 hectares sont vie . Cette possibilité existe forcément de disponibles sur le centre-ville. Le manière plus importante sur les écarts développement stellaire de la ville sous forme faiblement bâtis que sur le centre-ville où pavillonnaire opéré ces dernières années a l’urbanisation est déjà plus dense et où le considérablement agrandi la tache urbaine des modèle d’extension pavillonnaire s’est opéré 2 écarts, laissant au gré des opportunités sur des parcelles de 650 à 850m avec individuelles des parcelles libres çà et là pour implantation de la maison en milieu de parcelle. une superficie de plus de 7,5 hectares. Alors se - la restructuration parcellaire qui repose sur pose là un sérieux dilemme. Un projet vertueux une mise en commun du vivier foncier issu du en termes de limitation des déplacements ne parcellaire de plusieurs voisins. Le constat de saurait continuer à urbaniser des secteurs la rétention est dès lors encore plus exacerbé éloignés des équipements et services ou le puisque le refus d’un propriétaire ne permet recours à l’automobile pour tout déplacement pas de réaliser le projet. est quasi obligatoire. Il ne pourrait considérer qu’il est logique de mobiliser la majorité des surfaces sur les écarts au détriment du centre- ville. a Mais selon un autre point de vue, serait-il Il n’est pas rare de constater que des propriétaires friands d’espaces changent de point de vue lorsque l’entretien des acceptable de prélever de nouvelles terres terrains devient trop contraignant avec l’âge avançant, lorsque la agricoles pour urbaniser les pourtours du solitude serait mieux vécue avec plus de proximité une fois les centre-ville alors que du foncier reste à enfants partis faire leur vie, lorsque ceux-ci recherchent du foncier pour s’établir, ou lorsque les moyens financiers évoluent rentabiliser ? Certainement qu’aucune réponse (chômage, retraite) et que le potentiel foncier peut faire partie n’est toute à fait juste ni totalement fausse. d’une logique d’amélioration de la vie quotidienne.

TABLEAU DE BORD Carte 21 : Potentiels de densification et de restructuration des écarts ; UrbaDoc 2014

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Pourtant, ces possibilités existent sur les d’ailleurs élément prépondérant de l’attractivité abords directs du centre-ville, sur le secteur Est du territoire et un respect du cadre de vie qui de l’hôpital, ou à l’Est du centre-ville au niveau ont conduit les primo-accédants à s’installer sur de la rue Pasteur, de la rue Combessiès ou de le territoire ? l’avenue Léon Vergez par exemple. 2.5 Repenser les prélèvements pour - la démolition/reconstruction qui permet de l’activité libérer de l’espace pour mieux le densifier par la suite. Vivier le plus important des grandes 10,25 hectares prélevés en 12 ans entre 2001 villes, à l’instar de la métropole toulousaine, et 2013 soit une moyenne de 0,85 hectares par cette nouvelle urbanisation permet de an et un scénario de prélèvement de 8 continuer à accueillir des populations sans hectares supplémentaires dans les dix ans à consommer de nouveaux espaces. Ce projet venir. Certes, l’activité est un maillon fort du suppose des prix de vente du foncier élevé et territoire communal et supra communal. une rareté du foncier libre. Mais il se heurte au Assurément le SCOT prévoit un constat du changement d’ère urbaine où développement important pour les années à b l’horizontalité laisse place à la verticalité, venir pour Vic-en-Bigorre. Mais l’analyse du souvent au grand dam des populations en fonctionnement des zones d’activités laisse place. Ces possibilités peuvent être facilitées apparaitre des possibilités de densification par le règlement des hauteurs de constructions importantes (environ 7 hectares). Sans mais ne peuvent être scénarisées sauf sur le remettre en cause le projet de POS de 1997, il foncier public. conviendra très certainement de tendre vers La tache urbaine en 2013 est caractérisée par des aménagements plus économes et une superficie globale (habitat-activités- qualitatifs reposant le plus souvent sur équipements) de 320 hectares comprenant l’investissement communal en préalable à toute 12,54 hectares de dents creuses (10,36 commercialisation. hectares pour l’habitat et 2,18 hectares pour 2.6 Scenarii de prélèvement c l’activité) et 18,45 hectares de zones à a restructurer (13,98 hectares pour l’habitat et Le visage de Vic-en-Bigorre dans dix ans sera 4,47 hectares pour l’activité). Par ailleurs, le bien différent selon le projet établi. POS de 1997 avait opté pour une réservation Le premier scénario propose une évolution au de 37,3 hectares supplémentaires situés hors fil de l’eau suivant les tendances des 63 de la Partie Actuellement Urbanisée. Sur ces indicateurs observés sur le territoire sur les dix d potentiels, a déjà été déduit le foncier non dernières années : 25% du potentiel de mobilisable en raison des difficultés liées à la restructuration est urbanisé, 50% des dents topographie, à l’accessibilité ou à l’implantation creuses seront urbanisés, les écarts restent sur 2 de la première maison. un modèle urbain consommant 1200m par habitation et le centre-ville sur 800m 2. Les 2.4 Densification et protection du cadre logiques de polarités économiques, de de vie des Vicquois, utopie ou diminution des besoins en mobilité et de réalité ? proximité des équipements ne sont pas mises La commune s’est développée, comme évoqué en avant par le projet. Le bourg sortira de ses précédemment sur le constat d’un site et d’une limites naturelles et structurelles et perdra de situation très favorable. Et, même si certains son pouvoir centralisateur, car pour atteindre le sont venus s’installer sur la commune en quête même rythme de construction qu’observé de logements plus petits ou aidés, répondant à précédemment, ce sont 83% de constructions des logiques familiales différentes, nombre de qu’il restera à produire. vicquois d’aujourd’hui sont aussi venus Le deuxième scénario propose de radicaliser le chercher ici un lieu de vie ni trop urbain, ni trop changement de projet pour un Vic-en-Bigorre rural ainsi qu’un lieu de résidence aéré laissant urbain. La politique fiscale et l’investissement place à un mode de vie où le cadre individuel communal permettent de mobiliser 50% du ne trouve que peu de résonances avec le potentiel de restructuration et 75% des dents monde extérieur, peu d’échanges s’opérant creuses. Les densités sont multipliées par près 2 2 entre les sphères privée/publique ou de 2 (1000m pour les écarts et 500m pour le privée/privée du fait des faibles densités, et des centre-ville). Les nouveaux prélèvements formes urbaines créées. Ainsi, le projet urbain fonciers sont opérés au plus près du bourg de restructuration se heurte-t-il à la pour les 20% du total restant à produire. confrontation entre une limitation des prélèvements de terrains agricoles et naturels, b Sans oublier de prescrire des conditions d’aménagement et de réalisation . a c Ce potentiel tient compte du foncier utilisé comme parc urbain. Les scénarii ici développés sont des aides à la compréhension Le nouvel article L.151-23 ne suppose le maintien d’un espace et à la décision mais ne peuvent être considérés comme des scénarii obligatoires et intangibles. libre en zone urbanisée que pour des raisons de continuités d écologiques. 356 logements à produire (cf. graphique n°10)

TABLEAU DE BORD Tableau 14 : Scenarii de développement, UrbaDoc, 2014

Potentiels à Nombre de Dents creuses Potentiel à Dents creuse du restructurer du constructions des écarts/ restructurer des centre-ville/ centre-ville/ possibles hors Logements écarts/Logements Logements Logements prélèvement

scénario 1 : Fil de d'eau 3,8/21 2,5/14 1,4/15 1,0/11 61 scénario 2 : Vic-en-Bigorre urbain 5,6/56 5/50 2,1/42 2,0/40 188

Nombre de constructions Total à prélever totales restant à réaliser scénario 1 : Fil de d'eau 295 53,1 ha scénario 2 : Vic-en-Bigorre urbain 52 4,7 ha

Carte 22 : Le POS, d’après le règlement graphique approuvé en 1997, UrbaDoc, 2014

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Voici deux projets bien radicaux qui correspondent à deux visions du Vic-en- LE POS DE 1997, UNE Bigorre de demain. La réalité sera certainement située entre les deux projets. REVISION NECESSAIRE 1. Tenir compte de l’évolution des dispositions issues des lois récentes dont la loi n°2012-788 portant Engagement National pour l’Environnement (E.N.E) et de l’évaluation environnementale Le POS approuvé en 1997 n’est pas compatible avec les objectifs de la loi SRU ni celle portant Engagement National pour l’Environnement et forcément encore moins avec ceux issues de la loi pour une Amélioration du Logement et un Urbanisme Rénové. Outre les manques réglementaires (analyse des capacités de restructuration urbaine, trames vertes et bleues, quantification de la baisse de la consommation de l’espace dans le PADD), le projet n’est pas mené dans cette optique. La révision est justifiée. 2. Un POS non compatible avec les enjeux soulevés par le diagnostic prospectif Que ce soit sur l’articulation avec les autres documents et notamment le DOO du SCOT, le projet démographique, le maintien d’une politique en faveur d’un habitat pour tous, 65 l’encouragement de la réhabilitation du logement vacant, la protection des paysages, ou le projet urbain, l’ensemble du diagnostic stratégique témoigne du besoin de définir un nouveau projet urbain à la commune.

66 CHAPITRE II : ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT

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TABLEAU DE BORD Carte 23 : Le relief communal Carte 24 : Le contexte géologique de Vic-en-Bigorre

68 Carte 25 : Le réseau hydrographique de Vic-en-Bigorre

Tableau 15 : Les cours d’eau du réseau hydrographique de Vic-en- Bigorre Code du cours Nom du cours d’eau d’eau Q---0000 L’Adour Q0130530 Canal de Camalès Q0130550 Ruisseau de Dibès Q02-0400 L’Echez Q02-0412 Canal du Moulin Q0220760 Ruisseau de la Poutge Q0241052 Canal de la Herray Q02-0480 Le Lys Q02-0492 Canal de Luzerte Q0261100 Le Bergons Q0260520 Ruisseau de Sanous

auxquels s’additionnent des apports de neige DESCRIPTION non négligeables. Ils sont caractérisés par : • une période de hautes eaux en PHYSIQUE DU automne et hiver, liée aux TERRITOIRE précipitations ; • un débit qui se renforce au printemps La commune de Vic-en-Bigorre est située dans lors de la fonte des neiges. le sud-ouest de la France, dans le département L’Adour (Q---0000) des Hautes-Pyrénées, en région Midi- D’une longueur de 355 kilomètres, l’Adour Pyrénées. Elle est localisée à 17 km environ, à prend sa source dans le massif pyrénéen du vol d’oiseau, au nord de Tarbes, préfecture Pic du Midi de Bigorre au col du Tourmalet et départementale. se jette dans l’Océan Atlantique où il marque la Le territoire communal s’étend sur une limite entre les communes de Tarnos et Anglet. superficie de 3 193 ha. Il accueille une L’Adour s’écoule vers le nord sur près d’une population d’environ 5 500 habitants et est centaine de kilomètres à travers les Hautes- entouré d’un réseau périphérique de territoires Pyrénées jusqu’au département du Gers. Là, il limitrophes moins peuplés. s’oriente vers l’ouest, contournant le vignoble Les principaux axes routiers desservant le de Madiran, et rejoint le département des bourg principal décrivent un réseau étoilé Landes où il sépare les coteaux de Chalosse partant du centre-ville en directions, des Landes de Gascogne. Il est rejoint à Port- principalement, de Maubourguet au nord, de de-Lanne par les Gaves réunis, de débit Rabastens-de-Bigorre à l’est, de Tarbes au supérieur, qui apportent les eaux du Lavedant, sud. du Haut-Béarn et de Soule. Puis il se jette dans 1. Le relief l’Océan Atlantique où il marque la limite entre le département des Landes et celui des Le relief de la commune de Vic-en-Bigorre est Pyrénées-Atlantiques. Autrefois, l’Adour se très peu marqué. Il se caractérise par de très terminait par un delta correspondant au faibles dénivellations d’un paysage de plaine Maremne, autour de son estuaire principal de alluviale : la plaine de l’Adour. Seule l’extrémité Capbreton. Son exutoire actuel dans ouest de la commune présente des élévations l’Atlantique ne lui a été donné qu’en 1578. Il de terrain au niveau des coteaux nommés « La s’agit d’un des rares fleuves européens à 69 Côte », « Bellevue » et « Peyre Blanque ». posséder encore des frayères à Saumon L’altitude vicquoise varie de 194 m en bord de atlantique ( Salmo salar ). l’Adour, au nord de la commune, à 323 m au Il s’agit d’un fleuve de type montagnard, de sommet de la colline de « La Côte » à l’ouest. régime pluvio-nival , avec des crues 3 2. La géologie entraînant des débits de plus de 2 000 m /s et des étiages de 30 m 3/s. La quasi-totalité du territoire Vicquois est L’Echez (Q02-0400) recouverte par des alluvions actuelles et L’Echez prend sa source au pied du pic de la subactuelles. Ces horizons, aux Clique (à l’Est de Lourdes), puis s’écoule vers caractéristiques perméables, sont directement le nord, en longeant par l’Ouest la ville de liés aux sédiments déposés par l’Adour et Tarbes et la vallée de l’Adour dans lequel il l’Echez dans leurs divagations naturelles. Les conflue à Maubourguet. Sa longueur est de 64 reliefs de l’Ouest de la commune présentent kilomètres. cependant différents horizons, notamment des calcaires de l’Helvétien et des argiles à galets formant des terrains aux caractéristiques imperméables. 3. Le réseau hydrographique Le territoire vicquois est traversé par un réseau hydrographique dense, orienté selon un écoulement allant du sud de la commune au nord. Ce réseau est constitué de deux entités principales : l’Adour à l’est et l’Echez et ses nombreux ruisseaux affluents dans la moitié ouest du territoire communal. L’Adour et l’Echez sont deux cours d’eau qui présentent un régime de type pluvio-nival, c’est-à-dire qu’il s’agit de cours d’eau bénéficiant d’apports pluviaux en majorité,

TABLEAU DE BORD Carte 26 : Périmètre du SAGE et PGE Adour Amont Carte 27 : Les cours classés de Vic-en-Bigorre

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Figure 6 : Classement de protection des cours d’eau, ONEMA Le classement des cours d’eau vise à la protection et à la restauration de la continuité écologique des rivières. Deux arrêtés ont été pris : • un premier arrêté établit la liste 1 – les cours d'eau à préserver – des cours d’eau sur lesquels la construction de tout nouvel ouvrage faisant obstacle à la continuité écologique est interdit ; • un second arrêté établit la liste 2 – les cours d'eau à restaurer – des cours d’eau sur lesquels il convient d’assurer ou de rétablir la libre circulation des poissons migrateurs et le transit des sédiments, dans les 5 ans qui suivent la publication de la liste des cours d’eau.

Source : ONEMA

répondant aux problématiques de protection de LES PERIMETRES ET la ressource en eau propres aux territoires. Les zonages réglementaires : ZONAGES La commune de Vic-en-Bigorre n’est pas REGLEMENTAIRES classée en zone sensible à l’eutrophisation 20 . Cependant, le territoire communal est classé LIES A LA RESSOURCE en zone vulnérables nitrates 21 . La commune est aussi classée en zone de EN EAU répartition des eaux 22 . La loi sur l'eau du 3 janvier 1992 a créé 2 outils 2. A l’échelle locale, les périmètres de planification : le SDAGE (Schéma Directeur de gestion intégrée d'Aménagement et de Gestion des Eaux) et les Dans le domaine de l'eau, la Gestion intégrée SAGE (Schéma d'Aménagement et de Gestion recouvre dans une unité fonctionnelle tous les des Eaux). domaines intéressant les milieux aquatiques et 1. A l’échelle du bassin leur fonctionnement, la qualité et la quantité hydrographique, le SDAGE des ressources, leur protection et leur répartition équitable entre usagers. En matière de ressource en eau, le SDAGE La loi sur l’eau du 3 janvier 1992 vise, dans ses fixe pour chaque bassin hydrographique les principes et par les outils qu’elle crée (SDAGE orientations fondamentales d'une gestion et SAGE), à promouvoir une gestion intégrée équilibrée de la ressource en eau dans l'intérêt des eaux et des milieux aquatiques. général et dans le respect de la loi sur l'eau. L'Etat, les collectivités, les établissements 2.1 Le SAGE 23 Adour Amont publics qui prennent des décisions publiques et La commune de Vic-en-Bigorre est intégrée au mettent en œuvre des programmes d'actions périmètre du SAGE Adour Amont. dans le domaine de l'eau doivent les rendre Le périmètre du SAGE Adour Amont concerne compatibles avec le SDAGE. l’Adour et ses affluents depuis l'amont jusqu'à La commune de Vic-en-Bigorre est intégrée au sa confluence avec le Luy (commune de périmètre du SDAGE Adour-Garonne. Son Tercis-les-Bains), couvrant une surface de PLU doit donc être compatible avec les 4 513 km² pour 483. 71 orientations 2016-2021 du SDAGE Adour Garonne. Le SAGE a été lancé suite aux constatations Le SDAGE fixe quatre orientations suivantes : fondamentales : • des milieux remarquables (habitats, - créer les conditions de gouvernance espèces) à préserver, tels que les favorables à l’atteinte des objectifs du SDAGE, barthes et saligues, des potentialités - réduire les pollutions, piscicoles à mettre en valeur et - améliorer la gestion quantitative, notamment celle des poissons - préserver et restaurer les fonctionnalités des migrateurs, milieux aquatiques. • des débits d'étiage insuffisants en Le PLU de Vic-en-Bigorre devra veiller à raison de l'importance des être compatible avec les orientations du prélèvements, notamment d'origine SDAGE Adour-Garonne et participer à agricole, non compensés par la répondre aux objectifs fixés. Ainsi, le PLU réalimentation artificielle, peut participer à protéger les cours d’eau • une dégradation de la qualité des eaux communaux en protégeant les rives vis-à- due à l’activité agricole, une épuration vis des constructions (marges de recul), en insuffisante des rejets des collectivités préservant les prairies inondables (zone N), et une importante pollution industrielle en préservant et maintenant des zones issue de la Midouze, naturelles d’infiltration (en particulier les • des crues importantes pouvant affecter zones humides) (zone N), en préservant et à la fois les milieux urbains et ruraux, restaurant la continuité écologique, haies, • des potentialités peu exploitées en boisements, ripisylves (intégration de la termes d'activités d'agrément. Trame Verte et Bleue). De plus, il est Suite au diagnostic validé par le CLE le 13 préconisé d’éviter autant que possible Février 2008, les enjeux qui apparaissent sont : l’imperméabilisation des sols en privilégiant • Reconquérir et préserver la qualité des les surfaces perméables dans les projets eaux, d’aménagements portés par la commune. • Limiter l’exposition des zones urbaines Le SDAGE Adour Garonne établit des zonages aux inondations, réglementaires de l’ensemble des cours d’eau • Préserver la qualité hydrodynamique de de la circonscription du bassin Adour Garonne, l’Adour,

• Conserver ou restaurer les milieux 3. Les classements de protection aquatiques et les zones humides, des cours d’eau • Valoriser le patrimoine naturel, • Restaurer des débits d’étiage Initiés dans le début des années 1900, les satisfaisants, classements de protection de cours d’eau, • Atteindre le bon état quantitatif des outils réglementaires, ont été établis afin de eaux souterraines, limiter l’impact des ouvrages construits en • Restaurer la continuité hydraulique travers des cours d’eau sur la circulation (amont/aval et aval/amont), piscicole. Afin d’atteindre ces objectifs de bon • Valoriser le potentiel touristique de état écologique, la loi sur l’eau et les milieux l’Adour. aquatiques de 2006 (LEMA) réaffirme la nécessité de restaurer les continuités 24 2.2 Les contrats de milieux , un outil écologiques en prévoyant la révision des non sollicité sur le territoire classements, désormais définis par la liste 1 La commune de Vic-en-Bigorre n’est pas des cours d'eau à préserver et la liste 2 des concernée par l’application d’un contrat de cours d'eau à restaurer. milieux. La commune de Vic-en-Bigorre est concernée par le classement de cours d’eau sur son 25 2.3 Le Plan de Gestion des Etiages territoire. Adour Amont • L'Echez est classée au titre de la liste 1 L'institution Adour est le maître d'ouvrage du et est reconnue à fort enjeu pour les Plan de Gestion des Etiages (PGE) Adour- poissons migrateurs amphihalins. Amont, dans le périmètre duquel est intégrée la • L'Adour est classé au titre de la liste 1 commune de Vic-en-Bigorre. C’est le premier et reconnu à fort enjeu pour les PGE élaboré dans le bassin Adour-Garonne. Il poissons migrateurs amphihalins, et au a été validé par l'Etat (Préfet coordonnateur titre de la liste 2, mentionné avec des Landes) le 2 juin 2003. Initié en 1988, il espèces migratrices et à enjeu 26 concernait initialement l’Adour et ses affluents sédimentaire fort . à l’amont de la confluence avec la Midouze. Le PGE Adour amont initial a été réalisé en 1999 selon les recommandations énoncées 72 dans la mesure C5 du SDAGE Adour-Garonne de 1996. Ce PGE résultait d'une demande d'une affirmation plus claire de la mise en œuvre de principes permettant la reconquête des débits des rivières et le retour à l'équilibre. Débutée en 2008, la révision du PGE Adour amont a permis d’étendre, en 2012, le périmètre jusqu’à la confluence avec les Luys (Tercis-les-Bains), pour se caler sur le périmètre du SAGE Adour amont en cours d’élaboration, et dont le présent PGE révisé doit constituer le volet quantitatif.

Des solutions d'actions et d'aménagements envisagées portent sur : - les économies d'eau (l'animation auprès des agriculteurs, des collectivités et des industriels) ; - la meilleure valorisation des ressources existantes (meilleure gestion des canaux, le développement des réseaux de mesure, l'utilisation de ressources facilement mobilisables (lac de Gréziolles, Lac Bleu, réservoirs collectifs, mobilisation de l'eau des gravières)) ; - la mobilisation de nouvelles ressources si nécessaire.

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TABLEAU DE BORD

Tableau 16 : Les masses d’eau Rivière (tronçons de rivière) sur la commune de Vic-en-Bigorre : FRFR237A L'Adour du confluent de l'Ailhet (inclus) au confluent de l'Echez FRFR326A L'Echez du confluent du canal du Moulin au confluent de l'Adour FRFR326B L'Echez du confluent du Baradans (inclus) au confluent du canal du Moulin (inclus) FRFR417 Le Lys du confluent du Gatuch (inclus) au confluent de l'Echez

Tableau 17 : Qualité des cours d'eau sur la commune de Vic-en-Bigorre selon les critères d’application de la DCE Mesure de la qualité des eaux - Méthodologie : L'état d'une masse d'eau de surface comprend deux aspects : un état écologique et un état chimique. L'état écologique est évalué à partir d'éléments de qualité biologiques animaux (poissons, invertébrés) et végétaux (plantes aquatiques, ...), physicochimiques (phosphore, nitrate, pH,...) et hydromorphologiques (état des berges ou de la côte, continuité de la rivière, régime des marées,...). La station de mesure d’Oursbelille se situe à l’amont de Vic-en-Bigorre et celle de Maubourget se situe à l’aval.

Les éléments du tableau ci-dessous présentent : • les informations relatives au 1er cycle de la Directive Cadre sur l’Eau qui s’appuie sur un état des lieux, réalisé en 2004 (colonnes 2 et 3), • les objectifs fixés dans le SDAGE 2010-2015 approuvé par le comité de bassin en Décembre 2009 (colonne 6), • les informations relatives au 2ème cycle de la Directive Cadre sur l’Eau qui s’appuie sur un état des lieux (colonnes 4 et 5), validé le 2 décembre en 2013 par le comité de bassin et dont les objectifs seront fixés dans le SDAGE 2016-2021 en cours d’élaboration.

État des lieux de 2004 État des lieux de 2013 Objectifs Masses Stations de État État État État SDAGE d’eau rivière mesure écologique chimique écologique chimique 2010-2015 FRFR237A Bon état Maubourget médiocre mauvais bon mauvais Adour global à 2021 FRFR326A Bon état 74 Maubourget mauvais bon médiocre bon Echez aval global à 2021 FRFR326B Bon état Oursbelille mauvais non classé moyen non classé Echez amont global à 2021 FRFR417 Bon état (modélisé) moyen non classé moyen non classé Lys global à 2021

Tableau 18 : Qualité des masses d’eau souterraine référencées par le SDAGE : Etat quantitatif Etat chimique Objectifs SDAGE Masses d’eau souterraine 2013 2013 2010-2015 Alluvions de l'Adour et de bon état global à FRFG028 l'Echez, l'Arros, la Bidouze et mauvais mauvais 2027 la Nive Molasses du bassin de l'Adour bon état global à FRFG044 et alluvions anciennes de bon mauvais 2027 Piémont Calcaires du jurassique bon état global à FRFG080 bon bon moyen et supérieur captif 2027 Calcaires du sommet du bon état global à FRFG081 crétacé supérieur captif sud bon bon 2015 aquitain Sables, calcaires et dolomies bon état global à FRFG082 de l'éocène-paléocène captif mauvais bon 2027 sud AG Calcaires de la base du bon état global à FRFG091 crétacé supérieur captif du bon bon 2015 sud du bassin aquitain

4. La qualité de l’eau Des enjeux importants en termes de protection de la ressource en eau sont La Directive cadre sur l’eau (DCE) du 23 identifiés. octobre 2000 prévoit, pour 2015 en particulier, un objectif de bon état pour l’ensemble des L’Adour est l'objet de pressions liées à milieux aquatiques. Le SDAGE 2010-2015 l’activité agricole, tant en termes de identifie, classe et définit les objectifs d’état, de pollution diffuse que de prélèvements liés la plupart des masses d’eau. aux besoins d’irrigation. 4.1 Qualité des masses d’eau superficelle (rivières) L’Echez est, quant à lui, aussi soumis à des pressions agricoles mais de plus à des Les états des lieux réalisés dans le cadre de la pollutions liés aux rejets domestiques ou mise en application de la DCE et de industriels. l'élaboration du SDAGE Adour-Garonne montrent, sur la commune de Vic-en-Bigorre, Il conviendra, dans le cadre de l'élaboration un état qualitatif de l’Adour et l’Echez à l’aval du PLU de la commune de Vic-en-Bigorre, de la commune dégradé. En effet, ces études, d'apporter une attention particulière à ces validées en 2013, ont soulevé des pressions cours d'eau, bénéficiant de classements de anthropiques significatives sur ces cours protection, et d'éviter tout impact pouvant d'eau : dégrader davantage leur qualité, notamment • pression diffuse par les pesticides chimique. d’origine agricole et pression de De même, la pression de prélèvement sur la prélèvements d’irrigation sur l’Adour ; ressource en eau devra être prise en • pressions liées aux rejets de stations compte, notamment sous un point de vue d’épurations domestiques et aux d’effet cumulatif. débordements des déversoirs d’orage sur l’Echez. Ce cours d’eau est aussi soumis à une pression de l’azote diffus d’origine agricole, une pression par les pesticides, une pression liée à des prélèvements 75 d’irrigation et des altérations hydromorphologiques élevées de la continuité et de l’hydrologie. Quant au Lys, l’état qualitatif de ces eaux est qualifié de moyen. Les pressions relevées sur ce cours d’eau sont liées à une pression diffuse par les pesticides, une pression de prélèvements d’irrigation et une altération élevée de l'hydrologie. 4.2 Qualité des masses d’eau souterraine Globalement, la commune de Vic-en-Bigorre bénéficie de masses d’eau souterraine aux états quantitatif et chimique qualifiés de bons, hormis la masse d’eau « Alluvions de l'Adour et de l'Echez, l'Arros, la Bidouze et la Nive » qui présente des états quantitatif et chimique mauvais. Cette masse d’eau souterraine est en effet soumise à une pression diffuse liée aux nitrates d'origine agricole et une pression de prélèvements d’eau .

TABLEAU DE BORD Carte 28 : Evolution de l’occupation du sol sur la commune de Vic-en-Bigorre de 1990 à 2006

76 Carte 29, Tableau 19, Figure 7 : Répartition de la SAU selon les productions agricoles (RPGA 2012

Répartition des productions agricoles au regard de la SAU

BLE TENDRE MAIS GRAIN ET ENSILAGE ORGE AUTRES CEREALES COLZA TOURNESOL PROTEAGINEUX AUTRES GELS PRAIRIES PER- MANENTES PRAIRIES TEM- PORAIRES LEGUMES-FLEURS DIVERS

29 ha. L'extraction est réalisée sous eau au L’EVOLUTION DE moyen d'une drague flottante à godet, sur une profondeur d'environ 18 m. L’autorisation L’OCCUPATION DU Préfectorale d'exploiter court jusqu'en 2030. SOL DEPUIS 1990 Enfin, on notera que le bourg s'est agrandi de 1990 à 2006, occasionnant une perte de 1. Vue globale sur l’occupation du terrains agricoles. L’extension de ce tissu sol de Vic-en-Bigorre urbain, déjà marqué par une forme étoilée, s’étire le long des voies de communication, L’Institut Français de l’Environnement (IFEN) a accentuant ainsi la fragmentation de l’espace. développé un outil de connaissance de Ces observations témoignent d'une évolution, l’occupation du sol français et son évolution en cohérence avec la tendance nationale, de entre 1990, 2000 et 2006. Il est toutefois perte de surfaces agricoles bocagères d'intérêt important de noter que l’occupation du sol écologique, voire de surfaces naturelles, au présentée est basée sur la base de données profit de l'urbanisation ou d'une agriculture Corine Land Cover, base de données élaborée spécialisée moins favorable à la biodiversité et par l’IFEN selon une photo-interprétation des à l'environnement. ensembles naturels, établie à une échelle de 1/100 000ème. Le seuil de description est de 2. L’intérêt environnemental du 25 ha. Il est donc possible que des parcellaire agricole modifications plus fines non détectées au La recherche des orientations agricoles des moment de l’élaboration de la base de parcelles nous apporte plus de précisions sur données aient eu lieu au niveau de la vocation de ces terrains et une première l’occupation du sol de la commune. approche de leur intérêt écologique. Pour cela, Les deux cartographies présentées ci-contre nous nous appuyons sur une analyse du nous permettent de visualiser les grandes Registre parcellaire graphique agricole 27 . Cette lignes de l’occupation du sol et de son base de données constitue, en effet, une évolution entre 1990 et 2006. description, à grande échelle et régulièrement L’organisation globale de l’occupation du sol de mise à jour, de la majorité des terres agricoles. la commune de Vic-en-Bigorre s'articule autour La Surface Agricole Utile (SAU) sur la d'un tissu urbain discontinu principal, commune de Vic-en-Bigorre compte environ représentant le bourg de la commune, auquel 77 1 803 ha et représente ainsi plus de 56% de la est juxtaposé un tissu urbain secondaire au superficie communale. sud de la commune (hameaux de Dupuy et D'après les orientations agricoles des parcelles Saint-Aunis). Ce tissu anthropisé est inclus sur la commune de Vic-en-Bigorre, 82 % des dans un paysage de grands ensembles terrains agricoles sont destinés à la production agricoles ou naturels. Au sein d’une trame de céréalière de maïs (grain ou ensilage). Les terres arables, se distinguent des boisements productions majoritaires qui viennent ensuite semi-naturels à l’ouest et au nord du territoire sont les prairies temporaires avec 5,8% de la communal et un système bocager interrompu SAU et les jachères avec 4,17% de la SAU. par des espaces naturels (végétation rivulaire, Or, la prépondérance des cultures céréalières ripisylves) le long de l’Adour à l’est et le long du telles que celle du maïs, souvent produit en réseau hydrographique de l’Echez. monoculture, n'est pas source de richesse en La comparaison des deux cartes met en matière de biodiversité. Même les prairies évidence une perte des rares prairies du sud temporaires souvent conduites dans des de la commune et une diminution des assolements et des rotations simplifiées, systèmes culturaux complexes (bocages) au induisent un nombre d'espèces et de variétés profit de terres agricoles de style «openfield» cultivées réduit, appauvrissant la biodiversité, qui laisse craindre une disparition de haies qu'elle soit végétale ou animale (insectes bocagères. notamment). Ainsi, les pratiques agricoles La surface des boisements semi-naturels à conduites de manière intensive ont des impacts l’ouest et au nord du territoire communal n’a néfastes sur la biodiversité : modification des pas évolué. conditions environnementales, réduction des On note l’apparition de surfaces désignées en possibilités de refuge, d'alimentation, de « extraction de matériaux » à l’est de la reproduction, élimination directe d'organismes, commune au détriment de surfaces agricoles répercussion indirecte sur la structuration et le caractérisées par la présence d’espaces fonctionnement des peuplements végétaux et naturels imbriqués (forêt rivulaire et ripisylves). animaux. Ces surfaces d’extraction de matériaux En contexte rural et agricole, les sources de correspondent à l’implantation et l’extension diversité biologique se concentrent dans les d’une gravière alluvionnaire exploitée depuis zones accueillant des milieux naturels ou semi- 1973 en bordure de l’Adour. Le gisement de naturels riches tels que les bosquets, les cette gravière s’étend désormais sur environ

mares, les marécages, les prairies permanentes, les parcours et landes. Ici, sur le territoire de la commune de Vic-en-Bigorre, ce type de milieux, représentés par les prairies permanentes et les jachères (parcelles mises en gel), ne totalisent que 5,49 % de la SAU et 3,1 % de la superficie communale. Le parcellaire agricole est donc source d'une biodiversité globalement faible au regard des productions agricoles maintenues sur le territoire. Cependant, selon les pratiques, il est possible de maintenir un réseau d'habitats fonctionnel en s'appuyant sur les corridors écologiques (haies, fossés, bandes herbeuses en bordure de cultures) pour constituer des connexions entre les réservoirs de diversité biologique.

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TABLEAU DE BORD

Carte 30 : Répartition des formations végétales boisées selon l’Inventaire Forestier National Placé sous la tutelle des ministères chargés du développement durable et des forêts, l’inventaire forestier est un service de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN). Il est chargé de l’inventaire permanent des ressources forestières nationales, indépendamment de toute question de propriété (article R. 521-1 du code forestier). Les données que collecte l’inventaire forestier permettent de connaître l’état, l’évolution dans le temps et les potentialités de la forêt française.

Pour le département des Hautes-Pyrénées, les données diffusées en termes de cartographie des formations végétales forestières ont pour date de référence l’année 2006.

Légende :

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TABLEAU DE BORD Carte 31 : Les formations boisées répertoriées sur la commune de Vic-en-Bigorre

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servent de gîte ou de zone de repos lors de LE PATRIMOINE leur chasse nocturne. Les Pics verts et les Pics épeiches, utilisent les vieux arbres de fort BIOLOGIQUE diamètre comme source de loges et/ou de 1. Les boisements surfaciques nourriture. Par ailleurs, les jeunes boisements et landes Le recensement des surfaces boisées boisées de faible hauteur, ont un fort pouvoir identifiées sur la commune de Vic-en-Bigorre attractif pour les espèces d’oiseaux inféodés totalise une surface de 613,9 ha, soit 19,2% de aux buissons. Ils peuvent accueillir des la superficie communale. passereaux remarquables comme la Pie- Différents types de boisements surfaciques grièche écorcheur (citée dans la fiche ZNIEEF présents sur le territoire vicquois peuvent être du Plateau de Ger et coteaux de l’ouest distingués, selon leurs caractéristiques et leur tarbais) ou la Fauvette pitchou. Les faciès de intérêt écologique. friches forestières représentent en outre des 1.1 Les boisements de coteaux et la sites préférentiels pour l’installation d’espèces forêt communale de Vic-en-Bigorre de Busards (Busard Saint-Martin notamment). Enfin, les nouvelles plantations mettent à jour, La commune de Vic-en-Bigorre abrite sur son temporairement, les strates herbacées. Elles territoire deux massifs boisés de surface engendrent ainsi, avec les vieux arbres, un significative : effet lisière très favorable pour les reptiles. Ces • Le bois communal de Marmajou au boisements, plus ou moins denses et jouxtant nord du territoire, voué à la production les champs sont également très favorables au sylvicole, s’étend sur 14,3 ha et est cycle de vie des ongulés. majoritairement composé de chênes Ainsi, ces massifs boisés présentent un pédonculés et sessiles. Certaines enjeu écologique fort. Il apparaît donc parcelles sont destinées à la culture du indispensable, dans le cadre du PLU, peuplier. d’éviter l’urbanisation ces massifs boisés • Les boisements de coteaux à l’ouest de en raison de leur intérêt écologique vis-à- la commune s’étendent sur 33,2 ha. vis de la faune et de la flore commune et 23 ha appartiennent et sont gérés (avec patrimoniale. l’aide de l’ONF) par le Lycée Agricole et Forestier de Vic-en-Bigorre. Cette forêt 1.2 Les ripisylves 81 est diversifiée et abrite des Les cours d’eau sont souvent bordés de peuplements naturels de chênes formations boisées. Ces écosystèmes pédonculés et sessiles, de robiniers forestiers sont inondés de façon régulière (pour faux acacias, des plantations de chênes les ripisylves) ou exceptionnelle (pour les forêts rouges, de douglas, de pins laricio… alluviales). Le mode de gestion du boisement influence La ripisylve , ou forêt ripicole, ou encore « bois significativement sa richesse floristique et de berge », au sens littéral du terme, est faunistique. Ainsi, les parcelles les moins définie comme une forêt riveraine de cours entretenues présentent une diversité d’eau. Elle correspond à un corridor végétal, écologique élevée, à l’inverse des futaies souvent large et complexe, directement sous régulières entretenues en gestion paysagère. l’influence des perturbations hydrologiques de Dans les vieux boisements peu entretenus, des forte et moyenne fréquence (crues, fluctuations espèces remarquables d’insectes du niveau des nappes). Elle est caractérisée saproxylophages peuvent potentiellement être généralement par une forte dynamique de la présents, notamment le Lucane cerf-volant et végétation, une grande diversité biologique et le Grand Capricorne, qui sont communs une forte productivité. localement. Il apparaît indispensable de La forêt alluviale est située sur des sols issus protéger l’ensemble des arbres vivants ou d’alluvions c’est à dire dans le lit majeur des morts présentant des indices de présence de cours d’eau (espace que celui-ci occupe en Grand Capricorne dans le cadre du PLU ou crue). Elle se développe en arrière de la présentant des caractéristiques favorables à ripisylve. A l’échelle d’une plaine alluviale, on son installation. distingue divers types de forêts en fonction des Les vieux arbres, présentant des cavités et du conditions d’alimentation en eau (fréquence et bois mort, sont en outre des sites préférentiels durée des crues, remontées de nappe pour la faune. Ils peuvent avoir plusieurs phréatique) et de la nature des sols (types, fonctions selon les espèces. Les passereaux, d’alluvions fines ou grossières). tels les mésanges, sitelles et les grimpereaux, Les boisements « rivulaires » (situés sur les nichent volontiers dans les cavités de ces berges) constituent un élément essentiel pour arbres. Les écureuils établissent leur lieu de vie la qualité physique des cours d’eau. Ces au sein de ces boisements. Les chauves-souris bandes boisées, également appelées affectionnent également ces arbres qui leur

ripisylves, assurent en effet de multiples Au regard de leur intérêt écologique, il fonctions : apparaît intéressant d’identifier les • Lutte contre l’érosion et maintien des ripisylves présentes sur le territoire berges : La ripisylve régule les apports du communal et leur état de conservation. Les bassin versant en favorisant l’infiltration des principaux cours d’eau de la commune, eaux aux dépends de leur ruissellement. Adour et réseau hydrographique de l’Echez, Elle lutte contre l’érosion des terres sont bordés par une ripisylve composée agricoles en retenant les particules. De principalement d’aulnes glutineux avec la plus, les racines des arbres et arbustes de bord de rivière créent un système d’ancrage présence de quelques frênes et peupliers très efficient, qui permet de réduire l’érosion ponctuellement. L’état de conservation de des berges. La présence des herbes et ces ripisylves est variable selon les arbustes protège le sol de l’érosion grâce secteurs. Il peut être considéré comme aux tiges et feuilles qui sont plaquées par le relativement bon, notamment dans la partie courant. sud de la commune au niveau de l’amont du • Rôle épurateur des eaux : Il existe des réseau hydrographique de l’Echez. échanges permanents entre la rivière et sa Cependant, il est à noter que certains nappe d’accompagnement (nappe secteurs, notamment sur les tronçons nord alluviale). La zone d’échange contient une du réseau de l’Echez, présentent une faune adaptée (microorganismes, invertébrés) qui participe à l’auto-épuration dégradation et un aspect relictuel de ces de l’eau. Les racines des arbres captent les formations boisées. éléments nutritifs présents dans la nappe Au regard des nombreux rôles écologiques, phréatique, favorisant ainsi son épuration mais aussi socio-économiques, que jouent (piégeage des nitrates et phosphates les ripisylves, il apparaît indispensable, provenant de l’agriculture). dans le cadre du PLU, de préserver ces • Prévention des inondations : Lors des formations boisées de bord de cours d’eau, crues, les végétaux font opposition au voire de les restaurer ou même de les ré- courant, dissipent son énergie, réduisent implanter. On retiendra que ces milieux donc sa vitesse limitant ainsi l’érosion et la présentent un enjeu écologique fort. propagation des crues. Les embâcles sont des obstructions du lit de la rivière causées 1.3 Les bosquets épars en espace par des arbres qui y sont tombés. Elles agricole 82 favorisent le ralentissement du courant et la prévention des inondations graves en Le recensement des surfaces boisées sur la facilitant le fonctionnement des zones commune de Vic-en-Bigorre laisse apparaître d’expansion. la présence de bosquets de faible surface au • Fonctions écologiques : La ripisylve et la sein de l’espace agricole. Ces bosquets, forêt alluviale constituent des habitats essentiellement composés de feuillus, peuvent naturels originaux et diversifiés. La diversité être des lambeaux d’anciens massifs boisés ou provient de la variété des conditions de milieux (secs ou humides, jeunes ou âgés) des parcelles sylvicoles de petite taille au sein et de la structure complexe de la végétation du parcellaire agricole. (âges divers, lianes, morts bois, densité,…). Etant de surface restreinte, ces bosquets ne L’ombre des arbres maintient une sont pas réellement considérés comme des température plus basse de l’eau en été et réservoirs de biodiversité mais ils participent, procure ainsi des conditions favorables à la cependant, au fonctionnement écologique du vie aquatique (concentration plus élevée en territoire en jouant le rôle de corridors oxygène dissous, réduction du écologiques de type « pas japonais »1. développement des algues). Cette Ces bosquets représentent un enjeu végétation procure un habitat essentiel pour de nombreuses espèces animales, et en écologique modéré à fort et méritent une particulier certains insectes dont une partie mesure de préservation au sein du du cycle se passe dans l’eau. Ainsi dans les document d’urbanisme. arbres creux, sous cavés, dans les 1.4 Les peupleraies embâcles, la faune trouve caches et abris, ainsi que l’alimentation nécessaire (baies, La culture du peuplier dans les zones alluviales débris de végétaux, insectes tombant des souffre d’une mauvaise image arbres …). De même, la flore est très environnementale. Les peuplements sylvicoles diversifiée et peut comprendre des espèces de peupliers sont souvent considérés comme rares. La ripisylve joue aussi un rôle essentiel de corridor écologique dans le ayant des impacts négatifs sur déplacement des espèces et de l’environnement. En effet, la populiculture a connections entre réservoirs de biodiversité. souvent été utilisée en accompagnement du Elle présent aussi l’intérêt de mettre en drainage des zones humides ou même relation des milieux physiques très distincts directement pour y rabattre les nappes (grâce à (milieux aquatiques et milieux terrestres).

1 Cf . Les réservoirs de biodiversité et les corridors écologiques une croissance rapide associée à une forte populiculture entraine la perte d’un boisement évapotranspiration), ce qui est défavorable à la composé d’un grand nombre d’espèces biodiversité. Les pratiques anciennes qui ligneuses (souvent plus de 40 espèces consistaient à modifier parfois des zones très ligneuses spontanées dans les grands massifs humides (création de fossés de drainage ; voire forestiers alluviaux). .L’absence de gros arbres, pompage pour l’urbanisation) afin d’y installer la disparition des strates inter médiaires des grandes cultures ou des peupleraies ont occasionne une simplification drastique de la laissé dans les esprits l’image d’une faune (notamment l’avifaune). Dans le cas de populiculture peu respectueuse des milieux plantation dans une prairie, la litière de la naturels. peupleraie associée à la fermeture du couvert Peupleraie et qualité des eaux a tendance à modifier la flore en entraînant une Les peupleraies, tout comme les boisements banalisation des communautés végétales. De alluviaux, permettent de lutter contre les nombreuses espèces hautement patrimoniales pollutions diffuses en filtrant le nitrates et les liées à ces prairies inondables disparaissent. phosphates, ainsi qu’en transformant certains Cependant, le cycle de production rapide du pesticides. L’absorption des nitrates par les peuplier (18 à 23 ans) permettant une végétaux concerne particulièrement les alternance rapide de milieux ouverts et fermés, boisements dont le système racinaire est ainsi que les différents modes de gestion capable de prospecter des volumes de sols possibles (maintien artificiel de la strate plus importants que les espèces herbacées. La herbacée, développement d’un sous-étage capacité d’absorption des nitrates par une boisé et d’une ambiance forestière) donnerait peupleraie est 16 fois supérieure à celle d’une la possibilité aux peupleraies d’héberger des prairie, mais 2 fois inférieure à celle d’une communautés végétales différentes, et de ce ripisylve. De plus, le peuplier favorise le fait une biodiversité floristique conséquente. développement dans le sol d’une flore Peupleraie et maintien des berges bactérienne qui a une action « dénitrifiante » De manière générale, les boisements alluviaux en dehors de la période de végétation. Cette piègent les matières en suspension et luttent flore pourrait également dégrader certains ainsi contre les conséquences néfastes des herbicides. crues. Pompant beaucoup d’eau, mais Par ailleurs, les peupliers sont des végétaux uniquement en période de végétation exigeants en eau. Leur croissance est la (printemps et été), le peuplier se montre 83 meilleure dans les sols où le niveau d’eau se inefficace pour réguler les crues situe entre 50 et 100 cm de profondeur. Une hivernales. peupleraie adulte consomme environ 35 m3 Par ailleurs, le peuplier planté en bordure d’eau par hectare et par jour en période de directe de cours d’eau ne stabilise pas les végétation. C’est très proche des 32 m3 de la berges, au contraire, les risques de chablis et chênaie-hêtraie, des 36 m3 de la prairie et d’embâcles sont importants. Leur installation inférieur aux productions agricoles (38 m3 pour en bordure des cours d’eau augmente le risque le maïs). Le peuplier a besoin d’une nappe d’arrachage de berge, qui se répercute à phréatique constante et accessible. Sa forte plusieurs niveaux (environnemental, consommation d’eau le rendrait responsable économique, sécurité). C’est pourquoi il peut d’abaissement ou d’assèchement des nappes être conseillé de ne pas planter de peupliers à phréatiques. Mais, dans l'état actuel des moins de 6 m des cours d’eau et de mettre en connaissances, les causes et mécanismes place ou de restaurer une ripisylve adaptée en entraînant la baisse d'une nappe ne sont pas bordure directe du cours d’eau. encore cernés. Les processus au niveau d'un Sur la commune de Vic-en-Bigorre, les bassin versant sont complexes et ne peuvent peupleraies identifiées couvrent une surface être imputés au peuplier ou à un système relativement limitée de 43 ha, représentant populicole dans son ensemble. 1,35% de la surface communale. Cependant, Peupleraie et biodiversité certains de ces peuplements se situent aux La peupleraie est souvent présentée comme abords, voire au sein, du site Natura 2000 préjudiciable aux milieux où elle s'installe, pas "Vallée de l’Adour". tant à cause de l'essence elle-même, que du fait qu'elle y est conduit en monocultures équiennes (d'un même âge), souvent monoclonale et souvent sur des zones humides. Ces trois conditions défavorisent l'expression de la biodiversité. La populiculture s’est développée au détriment de deux grands types de milieux alluviaux : les boisements et les prairies. Dans le cas de substitution à une forêt alluviale, la

présent à l’est de la commune aux abords de Ainsi, au regard de leur intérêt écologique l’Adour, présente un intérêt certain. Même si controversé, nous considèrerons ces l’analyse des photographies aériennes peuplements sylvicoles comme ayant un anciennes montre un recul des prairies enjeu écologique modéré. Dans le cadre du permanentes au profit de terres cultivées, la PLU de Vic-en-Bigorre, il n’est pas mosaïque formée de petites parcelles de préconisé de limiter la culture du peuplier cultures, de haies, alignements d’arbres, dans les abords des cours d’eau mais de bosquets et prairies relictuelles représente un permettre l’adoption de pratiques adaptées enjeu de conservation élevé a fortiori en raison à une meilleure prise en cause des enjeux d’une nappe subaffleurante et de la présence écologiques de ces milieux rivulaires : de nombreux cours d’eau et fossés. maintien d’une ripisylve entre le cours Ainsi, quelques réseaux de haies et d’eau et la peupleraie. d'alignements d’arbres, en accompagnement des ripisylves, persistent, permettant de 1.5 Les formations boisées urbaines maintenir des connexions entre les réservoirs Enfin, il est apparu intéressant de distinguer et de diversité biologique (notamment les d’identifier, sur la commune de Vic-en-Bigorre, surfaces boisées). les formations boisées incluses dans le tissu Cette mosaïque bocagère est particulièrement urbain. En effet, le bourg vicquois a la favorable à de nombreux groupes d’espèces, particularité de présenter de nombreux notamment des espèces de passereaux. espaces boisés ou semi-boisés, des De plus, les haies champêtres jouent de alignements d’arbres dont l’intérêt écologique nombreux rôles, tant sur le plan écologique, n’est pas à négliger. Ces formations boisées, que sur le plan hydrologique, physique, aux essences diverses, certes souvent non chimique ou encore pédologique. Les haies autochtones et à vocation plus ornementale denses assurent le rôle de corridor biologique qu’écologique, permettent de favoriser le en réalisant un maillage entre les milieux développement d’une diversité floristique naturels composant la matrice paysagère. Elles favorable à une grande diversité d’insectes et sont également le lieu de refuge, de donc d’oiseaux. On peut considérer que ces nourrissage et de reproduction pour de formations végétales participent au nombreuses espèces (oiseaux, insectes, reptiles, et petits mammifères). Étroites, 84 fonctionnement écologique du territoire en jouant le rôle de corridors écologiques de type transparentes et sans continuum, elles ne « pas japonais » 1. permettent pas aux espèces d’assurer leur Sur la commune de Vic-en-Bigorre, ces cycle biologique et ne jouent plus le rôle de espaces boisés concernent aussi bien des cache et de zone de transit pour la faune. parcelles résidentielles privées que des Sur le plan hydrologique, le rôle des haies est espaces verts ou alignements d’arbres en significatif. En effet, les haies (notamment espace public. lorsqu’elles sont implantées On pourra conférer à ces boisements perpendiculairement à la pente des coteaux) ornementaux urbains un enjeu écologique limitent l’érosion des pentes en ralentissant le modéré. ruissellement. Sur le plan physique, les haies Cependant, dans le cadre du PLU, il pourra ont une fonction de brise vent non négligeable. être accordée une attention particulière à En effet, selon leur largeur et leur hauteur et en ces formations boisées en espace urbain. fonction de leur composition spécifique, elles Au niveau des espaces publics, ces ont la particularité de freiner le vent jusqu’à formations pourront faire l’objet d’un plus de 40% de sa vitesse initiale et ce sur une classement en zone naturelle N, voire d’un distance dix fois supérieure à celle de la haie. classement en Espace Boisé Classé 28 Cette action, particulièrement importante pour l’écosystème bocager en général, permet en 2. Les haies et le maillage bocager outre de limiter l’évapotranspiration et donc de limiter l’irrigation de certaines cultures La commune de Vic-en-Bigorre abrite encore gourmandes en eau comme le maïs. Sur le sur son territoire des terres agricoles au plan chimique, les haies participent, à la parcellaire complexe. Les limites séparatives manière des ripisylves, à une partie de de ces parcelles agricoles sont encore l’épuration des phytosanitaires et fertilisants aujourd’hui marquées par des haies arbustives utilisés dans certaines parcelles. voire de véritables alignements d’arbres. La Enfin, les vieux chênes isolés dans le bocage plupart sont relictuelles, mais toutes présentent sont très souvent intéressants pour le Lucane un potentiel intéressant du point de vue cerf-volant et le Grand Capricorne. environnemental. Le bocage imbriqué au réseau hydrographique de l’Echez et celui

1 Cf . Les réservoirs de biodiversité et les corridors écologiques

La présence des haies sur la commune de Vic- en-Bigorre est hétérogène : des paysages d'openfield jouxtent des zones présentant un bocage relictuel. Or, les paysages d’openfield ne présentent pas un aspect paysager satisfaisant en raison des longues parcelles dépourvues de haies, a priori supprimées pour faciliter le passage des engins agricoles. Ces haies sont pourtant une source de vie importante, permettant notamment de lutter contre certains parasites des cultures (les insectes réalisent notamment une lutte biologique contre certains parasites du maïs). Les haies ont donc un rôle écologique extrêmement important. On leur conférera un niveau d’enjeu écologique fort à modéré. Il est donc primordial de les conserver sur l’ensemble de la commune lorsqu’elles existent, et il conviendrait de lancer un plan de restauration au niveau des openfields qui, par définition, en sont dépourvus. Des possibilités sont offertes par le PLU pour protéger les arbres et haies qui existent, mais également pour protéger de futures haies.

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TABLEAU DE BORD Carte 32 : Répartition des zones humides probables sur le territoire de Vic-en-Bigorre

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Il existe un grand nombre de menaces qui 3. Les zones humides pèsent sur ces milieux : Les zones humides sont des écosystèmes • l'urbanisation, particuliers, à l'interface entre les écosystèmes • l'intensification de l'agriculture terrestres et les écosystèmes aquatiques. conduisant au drainage ou au D'après l'article L.211-1 du Code de remblaiement de zones humides, l'environnement, ce sont des : • la déprise des terres agricoles qui « terrains exploités ou non, habituellement provoque le boisement des milieux inondés ou gorgés d'eau douce, salée ou humides, saumâtre de façon permanente ou temporaire ; • l'aménagement des cours d'eau joue un la végétation, quand elle existe, y est dominée rôle important sur la disparition des par des plantes hygrophiles pendant au moins ripisylves, des prairies et forêts une partie de l'année ». alluviales, Les milieux humides possèdent de • l'arrivée d'espèces invasives qui fait nombreuses fonctions qui leur donnent un disparaître la faune et la flore indigènes intérêt particulier : des zones humides. • des fonctions hydrologiques : l'eau Les cartographies ci-contre et ci-après est indispensable aux milieux humides recensent les zones humides potentielles et de nombreux échanges ont lieu avec délimitées en 2010 sur le territoire du SAGE l'atmosphère, les eaux de surface et les Adour amont par la CACG (Compagnie eaux souterraines ; d'Aménagement des Coteaux de Gascogne) • des fonctions biogéochimiques : dans le cadre d'une commande de l'Institution rétention, transformation et restitution Adour à la demande de la Commission Locale de matières en suspension, de de l'Eau du SAGE. Cette étude a été réalisée phosphore, d'azote et de carbone ou selon une approche morpho-pédologique. Elle de ; a permis d’identifier des zones humides dites • des fonctions écologiques : ces « potentielles » dont il convient de confirmer ou milieux, par la présence d'eau d’infirmer la présence, notamment par des essentielle à la vie, correspondent à inventaires de terrain. Ces inventaires de des niches écologiques de nombreuses terrain n’ont pu être réalisés dans le temps espèces végétales et animales. imparti à cette étude. 87 Les zones humides, par leurs fonctions, Cependant, cette étude permis d’identifier, sur participent également à la gestion de la la commune de Vic-en-Bigorre, la présence ressource en eau et des milieux aquatiques sur potentielle de zones humides. Ces zones le territoire en rendant des services aux humides probables sont incluses aux réseaux sociétés humaines : hydrographiques de plusieurs cours d’eau • service de régulation des conditions présents sur la commune : l’Adour, l’Echez et hydrologiques : gestion des crues et le Lys. Elles constituent pour la majorité des des étiages par stockage et restitution zones de végétation rivulaire, mais aussi des de l'eau. Elles agissent ainsi sur la prairies humides à proximité de cours d’eau. quantité d'eau. Au regard des différentes fonctions et • service de filtration et régulation des intérêts écologiques qu’apportent les zones matières minérales et organiques . humides et face aux nombreuses menaces Elles agissent sur la qualité de l'eau. qui pèsent sur ces milieux, le PLU devra • services d' approvisionnement : prendre en compte ces secteurs afin de leur production de nourriture, de matériaux assurer une protection et d’éviter leur ou de combustibles (tourbe). destruction. Ces zones humides pourront • services culturels : éducatif, récréatif, notamment être incluses dans les zones esthétique. naturelles (N) du règlement graphique.

TABLEAU DE BORD Carte 33 : Le zonage d’inventaire de la biodiversité, identification des ZNIEFF

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très rare Flûteau nageant (Luronium natans), LES ZONAGES d’intérêt communautaire et protégé en France, qui a été trouvé sur un bras mort, la Renoncule D’INVENTAIRE DE LA aquatique (Ranunculus aquatilis). BIODIVERSITE L’habitat déterminant « prairies siliceuses à annuelles naines » présente un important 1. Les Zones Naturelles d’Intérêt cortège d’espèces déterminantes, dont la Ecologique Floristique et Cotonnière de France (Logfia gallica), la Faunistique (ZNIEFF) Bartsie visqueuse (Parentucellia viscosa), l’Ornithope comprimé (Ornithopus L’inventaire des Zones Naturelles d’Intérêt compressus), la Scrofulaire des chiens Écologique Floristique et Faunistique identifie, (Scrophularia canina subsp. canina), le Silène localise et décrit les sites d’intérêt patrimonial de France (Silene gallica) et la Vesce à petites pour les espèces vivantes et les habitats. Il fleurs (Vicia parviflora). rationalise le recueil et la gestion de Les forêts fluviales médio-européennes nombreuses données sur les milieux naturels, résiduelles sont bien représentées. Plusieurs la faune et la flore. Établi pour le compte du espèces sont présentes dans cette ripisylve, Ministère de l’environnement, il constitue l’outil dont la Julienne des dames (Hesperis principal de la connaissance scientifique du matronalis), la Balsamine des bois (Impatiens patrimoine naturel et sert de base à la noli-tangere), l’Osmonde royale (Osmunda définition de la politique de protection de la regalis) l’Isnardie des marais (Ludwigia nature. Il n’a pas de valeur juridique directe palustris). mais permet une meilleure prise en compte de La plupart des espèces françaises de la richesse patrimoniale dans l’élaboration des mammifères semi-aquatiques sont présentes projets susceptibles d’avoir un impact sur le sur l’Adour : le Desman des Pyrénées, milieu naturel. Ainsi, l’absence de prise en endémique des Pyrénées et de la péninsule compte d’une ZNIEFF lors d’une opération Ibérique, la Loutre, le Putois d’Europe, d’aménagement relèverait d’une erreur probablement le Vison d’Europe (Mustela manifeste d’appréciation susceptible de faire lutreola). l’objet d’un recours. Les ZNIEFF constituent en Parmi les reptiles, la Cistude d’Europe est bien outre une base de réflexion pour l’élaboration présente dans les bras morts et autres pièces 89 d’une politique de protection de la nature, en d’eaux stagnantes. Ces milieux abritent particulier pour les milieux les plus sensibles : également un riche cortège composé de 7 zones humides, landes, etc. Leur inventaire est espèces d’amphibiens, dont le Triton marbré. en cours de modernisation. De nombreuses espèces d’oiseaux profitent de On distingue deux types de ZNIEFF : les 29 30 l’Adour et des zones humides associées en ZNIEFF de type I et les ZNIEFF de type II . période hivernale ou lors d’escales migratoires La commune de Vic-en-Bigorre abrite deux pour se reposer et se nourrir. Il s’agit ZNIEFF de type I : essentiellement de diverses espèces de • « L’Adour, de Bagnères à Barcelone- canards et d’échassiers (limicoles). La Spatule du-Gers » (Z2PZ0091) blanche et le Balbuzard pêcheur y sont Cette ZNIEFF couvre la partie de plaine du également observés en passage. En période fleuve Adour en Midi-Pyrénées, de de reproduction, diverses espèces de hérons (65) à Barcelonne-du-Gers (32). Les contours (Hérons bihoreau, cendré et garde-bœufs) se limitent au lit mineur, et sont localement ainsi que l’Aigrette garzette et le Crabier étendus aux zones humides et milieux chevelu fréquentent l’Adour, où ils nichent dans associés présentant des enjeux faunistiques ou la ripisylve. La Rousserolle effarvatte niche en floristiques importants. La ZNIEFF englobe roselière. Le Petit Gravelot niche sur les notamment d’anciennes sablières hébergeant grèves. L’Hirondelle de rivage loge quant à elle des enjeux naturels. dans les talus. Ce petit fleuve présente une diversité L’Adour héberge une riche et dense faune importante de milieux humides, notamment liée piscicole : le Goujon, la Loche franche, le à sa bonne dynamique fluviale. Les bras, morts Vairon, le Brochet, la Tanche, le Rotengle, ou vifs, sont en perpétuelle évolution. Cinq l’Anguille, la Lamproie marine, la Loche de habitats déterminants ont été recensés sur rivière et le Toxostome. Notons que les deux l’Adour, chacun abritant un cortège d’espèces premiers, avec la Lamproie de Planer, sont particulières dont certaines déterminantes. migrateurs, donc d’autant plus sensibles à Les zones d’eaux libres abritent les d’éventuels aménagements pouvant entraver groupements de grands potamots, avec leur circulation. notamment le Potamot de Suisse Les bords de l’Adour sont également (Potamogetonpectinatus) et le Potamot fluet favorables à de nombreux insectes associés (Potamogeton pusillus), des tapis immergés de aux zones humides, notamment les libellules : characées, notamment dans les bras morts, le

les gomphes et la Cordulie à corps fin Mercure (Coenagrion mercuriale) et la Cordulie (Oxygastra curtisii) - cette dernière espèce, est à corps fin (Oxygastra curtisii), toutes deux d’intérêt communautaire et protégée en protégées en France France, le Gomphe de Graslin (Gomphus D’un point de vue floristique, la présence graslinii), d’intérêt communautaire et protégé d’herbiers de Renoncule aquatique en France, le Gomphe à pattes jaunes (Ranunculus aquatilis) est à noter, parfois en (Gomphus flavipes), également protégé, le grande quantité, surtout sur la partie aval du Gomphe à crochets (Onychogomphus réseau hydrographique. uncatus), le Caloptéryx hémorrhoïdal Enfin, la ZNIEFF comprend deux zones (Calopteryx haemorrhoidalis), la Libellule fauve tourbeuses intra-forestières : la première se (Libellula fulva), les Agrions de Mercure, situe sur les rives de la Géline, au nord de la gracieux et mignon (Coenagrion mercuriale, commune de Siarrouy (en amont de Vic-en- Coenagrion pulchellum et Coenagrion Bigorre), et correspond au bois de Labarthe ; la scitulum). L’Agrion de Mercure est également seconde est située dans le «Bois grand» entre d’intérêt communautaire et protégé en France. les communes de Caixon et de Lamayou Parmi les orthoptères, le petit Grillon des (communes limitrophes au nord-ouest de Vic- torrents (Pteronemobius lineolatus) est inféodé en-Bigorre). Ces sites accueillent une flore aux berges des cours d’eau. La Courtillère caractéristique des milieux tourbeux : pour le (Gryllotalpa gryllotalpa) affectionne aussi les premier site la Gentiane pneumonanthe milieux humides. (Gentiana pneumonanthe), la Campanille à En plus des nombreuses espèces feuilles de lierre (Wahlenbergia hederacea), patrimoniales qu’abrite l’Adour, ce fleuve des sphaignes (Sphagnum sp.), et pour le présente un intérêt majeur lié à sa bonne deuxième site le Rossolis à feuilles rondes fonctionnalité hydrologique. Il s’agit d’un fleuve (Drosera rotundifolia), protégé nationalement, « vivant » où méandres et bras morts évoluent et le Millepertuis des marais (Hypericum rapidement et régulièrement au gré des crues. elodes), protégé en Midi-Pyrénées. L’Ossifrage • « Réseau hydrographique de (Narthecium ossifragum) et l’Osmonde royale l’Echez » (Z2PZ0105) (Osmunda regalis) sont mentionnés sur les La ZNIEFF concerne l’Echez depuis sa deux sites. confluence avec la Gespe et jusqu’à l’Adour, La commune de Vic-en-Bigorre abrite deux ZNIEFF de type 2 : 90 ainsi que de multiples tributaires, parmi lesquels le Lys, le Souy, le Mardaing et la • Le « Plateau de Ger et coteaux de Gespe. La ZNIEFF est centrée sur le lit mineur l’ouest tarbais » (Z2PZ2032) de ces cours d’eau, constitué de zones à Le site « plateau de Ger et coteaux de l’ouest truites et à ombres, qui hébergent les enjeux tarbais » se situe à la limite ouest du naturels majeurs du site, mais elle inclut aussi département des Hautes-Pyrénées. Il est localement des prairies humides, zones soumis à une double influence atlantique et humides ou vallons frais boisés constituant les montagnarde. berges, propices au développement d’une flore Certains vallons encaissés abritent en effet de particulière. véritables hêtraies dans lesquelles on retrouve L’ensemble du réseau héberge des espèces la Myrtille (Vaccinium myrtillus), l’Euphorbe déterminantes : la Moule perlière (Margaritifera d’Irlande (Euphorbia hyberna), le Lys martagon margaritifera margaritifera) - à haute valeur (Lilium martagon) ou bien encore la Fougère patrimoniale, protégée en France, inscrite aux des montagnes (Oreopteris limbosperma), annexes II et IV de la directive « Habitats- rappelant la proximité du massif des Pyrénées. Faune-Flore », et à l’annexe III de la Les bois, essentiellement de chênes convention de Berne, c’est une espèce pédonculés ou plantations de pins noirs, menacée qui a des exigences écologiques très abritent notamment la Martre, et sont riches en strictes : pour se reproduire, elle doit vivre dans espèces de champignons. des eaux contenant moins de 5 mg/l de nitrate Le plateau de Ger, présente de nombreuses et moins de 0,1 mg/l de phosphate ; il s’agit, de zones de landes à la végétation atlantique fait, d’un excellent bio-indicateur, l’Écrevisse à caractéristique. Localement, ces landes sont pattes blanches (Austropotamobius pallipes ) - marécageuses et portent de nombreuses menacée et en forte régression ces dernières espèces végétales déterminantes telles que les années, des poissons déterminants avec le Rossolis à feuilles rondes (Drosera rotundifolia) Goujon (Gobio sp.), la Lamproie de Planer et intermédiaire (Drosera intermedia), espèces (Lampetra planeri), la Loche franche (Barbatula protégées au niveau national, le Millepertuis sp.) et le Vairon (Phoxinus phoxinus), l’Anguille des marais (Hypericum elodes), protégé en (Anguilla anguilla), le Toxostome Midi-Pyrénées, la Cicendie fluette (Exaculum (Chondrostoma toxostoma) et le Chabot pusillum), également protégée régionalement, (Cottus sp.) et des représentants de divers le Rhynchospore brun (Rhynchospora fusca), autres groupes . le Putois, la Loutre, l’Agrion de espèce rarissime en Midi-Pyrénées, la

Gentiane pneumonanthe (Gentiana multiflorum) reflète l’influence montagnarde pneumonanthe), le Trèfle d’eau (Menyanthes présente sur la partie amont du site. L’Épiaire trifoliata), des sphaignes (Sphagnum sp.), etc. des marais (Stachys palustris), la Stellaire des La faune est également bien représentée dans sources (Stellaria alsine) ou l’Euphorbe velue ce type de milieu avec le Lézard vivipare (Euphorbia villosa) sont des hôtes des prairies (Zootoca vivipara) et surtout le Courlis cendré humides des bords de l’Adour. La présence de (Numenius arquata). Le plateau de Ger et celui la Renouée bistorte (Polygonum bistorta) de sont en effet les seules reflète également l’influence montagnarde stations de nidification de cette espèce dans présente sur la partie amont du site. les Pyrénées occidentales, en limite de son 2. Les Zones d’Intérêt pour la aire de répartition. Les landes plus sèches abritent l’atlantique Conservation des Oiseaux (ZICO) Narcisse trompette (Narcissus bulbocodium), la Les ZICO sont des zones faisant partie d’un Phalangère à feuilles planes (Simethis inventaire d’espaces remarquables sans mattiazzii) et l’Agrostide de Curtis (Agrostis contraintes réglementaires. curtisii), espèces localisées en Midi-Pyrénées. La commune de Vic-en-Bigorre n’est pas Des lambeaux de landes atlantiques se concernée par un périmètre de ZICO. retrouvent çà et là au sein de l’ensemble boisé. Bien que n’ayant pas la portée juridique Il s’agit notamment de l’habitat de nidification d’une protection réglementaire, les zonages du Busard Saint-Martin (Circus cyaneus). d’inventaire de la biodiversité, tout Les lisières thermophiles abritent enfin l’Avoine particulièrement les ZNIEFF sur la de Thore (Pseudarrhenatherum longifolium) et commune de Vic-en-Bigorre, devront le Chêne tauzin (Quercus pyrenaica), espèces bénéficier de mesures de préservation lors atlantiques typiques. de l’élaboration du PLU. La zone est assez riche en odonates avec entre autres l’Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) ou l’Agrion joli (Coenagrion poulchellum). Le premier, protégé en France, a été signalé sur la tourbière du Gabastou. C’est une espèce qui fréquente les eaux courantes ensoleillées de bonne qualité. Le second 91 affectionne les eaux ensoleillées stagnantes à végétation aquatique bien développée ; il est mentionné sur une mare au nord-est d’Ossun. Enfin, les cours d'eau hébergent localement des populations d'Ecrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes), une espèce particulièrement vulnérable, indicatrice d'une eau de qualité. • Adour et milieux annexes (Z2PZ2006) Les contours de la ZNIEFF « Adour et milieux annexes » englobent l’essentiel du lit majeur de la partie de plaine de l’Adour en Midi- Pyrénées, de Campan (65) à Barcelonne-du- Gers (32), englobant ainsi les zones humides et milieux associés relativement préservés et/ou présentant des enjeux faunistiques ou floristiques importants (boisements riverains notamment). Cette ZNIEFF de type II englobe la ZNIEFF de type I « L’Adour, de Bagnères à Barcelone-du- Gers » (Z2PZ0091). Elle en conserve les caractéristiques écologiques présentées précédemment et héberge aussi une biodiversité liée aux boisements riverains, notamment dans la partie amont du site, abritant certaines espèces de plantes déterminantes nettement forestières telles que le Muguet (Convallaria majalis), la Scille lis- jacinthe (Scilla lilio-hyacinthus) et le Cerisier à grappes (Prunus padus). La présence du Sceau de Salomon multiflore (Polygonatum

TABLEAU DE BORD Carte 34 : Le réseau Natura 2000 sur Vic-en-Bigorre Tableau 20 : Répartition des classes d’habitats naturels présents sur le site Natura 2000 « Vallée de l’Adour » FR7300889 Classes d'habitats Couverture Forêts caducifoliées 39% Eaux douces intérieures (Eaux 21% stagnantes, Eaux courantes) Landes, Broussailles, Recrus, Maquis et 11% Garrigues, Phrygana Prairies semi-naturelles humides, Prairies 8% mésophiles améliorées Autres terres (incluant les Zones 5% urbanisées et industrielles, Routes, Décharges, Mines) Rochers intérieurs, Eboulis rocheux, 4% Dunes intérieures, Neige ou glace permanente Autres terres arables 4% Zones de plantations d'arbres (incluant 3% les Vergers, Vignes, Dehesas) Forêt artificielle en monoculture (ex: 2% Plantations de peupliers ou d'Arbres exotiques) Prairies améliorées 1% Pelouses sèches, Steppes 1% Marais (vegetation de ceinture), Bas- 1% marais, Tourbières,

Tableau 21 : Liste des Espèces d’intérêt communautaire ayant justifié la désignation du site Natura 2000 « Vallée de l’Adour » Groupe Code Nom français 92 Mammifères 1355 Loutre d’Europe Amphibiens et reptiles 1220 Cistude d’Europe Poissons 1102 Grande Alose 1095 Lamproie marine Invertébrés 1041 Cordulie à corps fin 1083 Lucane cerf-volant 1029 Moule perlière Plantes 1831 Fluteau nageant

Tableau 22 : Liste des Habitats d’intérêt communautaire ayant justifié la désignation du site Natura 2000 « Vallée de l’Adour » Superficie Evaluation Nom Couverture Représentativité Conservation (ha) globale 3150 - Lacs eutrophes naturels avec végétation du Magnopotamion ou de 3% 79,05 Excellente Bonne Bonne l'Hydrocharition 3260 - Rivières des étages planitiaire à montagnard avec végétation du 4% 105,4 Excellente Bonne Bonne Ranunculion fluitantis et du Callitricho- Batrachion 3270 - Rivières avec berges vaseuses avec végétation du Chenopodion rubri 5% 131,75 Bonne Bonne Bonne p.p. et du Bidention p.p. 6430 - Mégaphorbiaies hygrophiles d'ourlets planitiaires et des étages 1% 26,35 Significative Bonne Bonne montagnard à alpin 91E0 - Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno- 27% 711,45 Excellente Bonne Bonne Padion, Alnion incanae, Salicion albae) * 91F0 - Forêts mixtes à Quercus robur, Ulmus laevis, Ulmus minor, Fraxinus excelsior ou Fraxinus angustifolia, 9% 237,15 Excellente Bonne Bonne riveraines des grands fleuves (Ulmenion minoris) Légende : * : Habitats prioritaires

remarquable et diversifiée. Les Saligues, LES PERIMETRES formations à dominance de boisements hygrophiles, sont caractéristiques des bords de REGLEMENTAIRES DE l’Adour, notamment de son cours moyen. PROTECTION DE LA Le site abrite tout particulièrement six habitats d’intérêt communautaire dont la présence a BIODIVERSITE justifié la désignation du site au réseau Natura 2000. Un de ces habitats est d’intérêt 1. Le réseau Natura 2000 prioritaire : les Forêts alluviales à Aulne La Commission Européenne, en accord avec glutineux (Alnus glutinosa) et Frêne (Fraxinus les Etats membres, a fixé le 21 mai 1992, le excelsior). principe d’un réseau européen de zones 1.3 Les espèces d'intérêt naturelles d’intérêt communautaire. Ce réseau communautaire est nommé Natura 2000. L’objectif de ce réseau écologique est de favoriser le maintien Plusieurs groupes d’espèces patrimoniales ont de la diversité des espèces et des habitats justifié la désignation du site en Natura 2000 et naturels sur l’ensemble de l’espace sont potentiellement présentes sur le territoire communautaire en instaurant un ensemble communal. cohérent de sites remarquables, appelés « La flore sites Natura 2000 », tout en tenant compte des Une espèce végétale figurant à l'Annexe II de exigences économiques, sociales et culturelles la directive 92/43/CEE a participé à la (Conseil de l’Europe, 1992). justification de la désignation de ce site Natura Le réseau Natura 2000 est le résultat de la 2000. Il s’agit du Fluteau nageant (Luronium mise en œuvre de deux directives natans) dont la présence a été confirmée sur européennes : une grosse station (plusieurs îlots) sur la • La Directive 97/62/CEE, dite « Directive commune d’Estirac située à une douzaine de Habitats » du 27 octobre 1997 portant kilomètres à vol d’oiseau en aval de Vic-en- adaptation à la Directive 92/43/CEE sur Bigorre. Cette population sise en limite de l’aire la conservation des habitats naturels de distribution de l’espèce est à considérer ainsi que de la faune et de la flore comme particulièrement importante. La faune sauvages. Elle désigne les Zones 93 Spéciales de Conservation (ZSC). Quant aux espèces faunistiques patrimoniales, on trouve, parmi les espèces citées lors du • La Directive 79/409/CEE, dite « classement du site, la Cistude d’Europe, Directive Oiseaux » concernant la plusieurs invertébrés (Cordulie à corps fin, conservation des oiseaux sauvages. Lucane cerf-volant, Moule perlière pour Elle désigne des Zones de Protection laquelle le site de la « Vallée de l’Adour » Spéciale (ZPS). constitue une des trois stations connues en Le territoire communal de Vic-en-Bigorre Midi-Pyrénées), la Loutre, la Grande Alose, recense un site Natura 2000, au titre de la ainsi que la Lamproie marine. Ces deux Directive Habitat : la ZSC « Vallée de dernières espèces sont des poissons l’Adour » (site FR7300889) , dont la décision migrateurs qui réapparaissent suite à un de reconnaissance date du 13 avril 2007. équipement récent des principaux obstacles 1.1 Caractéristiques générales sur le cours aquitaine de l’Adour (programme Le site Natura 2000 « Vallée de l’Adour », de restauration se poursuivant en Midi- s’étend sur 2 635 ha sur les départements du Pyrénées). Gers (57%) et des Hautes-Pyrénées (43%), Or, la recherche de la présence avérée de ces avec une altitude variant de 80 m à 650 m. espèces lors des études menées pour Il s’agit d’un grand fleuve de plaine dont le lit l’élaboration du Docob a conclu à l’absence est encore modifié par des crues importantes effective de la Moule perlière (Margaritifera (dynamique fluviale toujours active), d’où le margaritifera) et fortement probable de la renouvellement dans le temps et l’espace des Grande alose (Alosa alosa). Ces deux espèces différents habitats liés au cours d’eau et la ont été retirées des espèces à considérer dans présence d’assez nombreux bras morts. le cadre du Docob. Par ailleurs, la présence sur le site du Desman 1.2 Les habitats naturels d'intérêt des Pyrénées (Galemys Pyrenaicus), espèce communautaire d’intérêt communautaire peut être considérée Le site Natura 2000 « Vallée de l’Adour » abrite comme fortement probable. différents habitats naturels. Des forêts de bois dur (chênaies de l’Adour) sont intéressantes pour la région. Les habitats terrestres et aquatiques abritent une flore et une faune

TABLEAU DE BORD

Tableau 23 : Espèces d’intérêt communautaire à prendre en compte dans le Docob du site de la « Vallée de l’Adour » Le tableau ci-dessous présente les 19 espèces présentes actuellement sur le site, car contactées lors des inventaires réalisés pour l’élaboration du Docob, qu’il conviendrait selon leur « statut » soit de rechercher dans le cadre des actions du Docob soit de prendre en compte d’ores et déjà.

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Source : extrait du Documents d’objectifs du site « Vallée de l’Adour » FR7300889 – Partie 1 – Diagnostic

Par ailleurs, si le grand capricorne ne représente que peu d’intérêt patrimonial dans le sud-ouest, sa présence atteste de la présence de vieux arbres qui peuvent être favorables à d’autres coléoptères saproxiliques remarquables tels que le Pique-prune (Osmoderma eremita) ou le Taupin violacé (Limoniscus violaceus), à rechercher particulièrement.

12 espèces de chiroptères ont été contactées • O11- Informer et former les professionnels et sur le site dont 4 relevant de la Directive sensibiliser le grand public Habitats. La présence de la Barbastelle • O12- Améliorer les connaissances sur les (Barbastella barbastellus) et du Murin à oreilles espèces et les habitats échancrées (Myotis emarginatus) a été Le PLU devra tenir compte des richesses confirmée ; celle du Murin de Bechstein (Myotis naturelles reconnues dont dispose la bechsteinii) est probable. commune. Il pourra en outre prévoir des Des espèces d’oiseaux de l’Annexe 1 de la zones au sein desquelles les richesses directive oiseaux sont présentes sur le site. Il naturelles devront être préservées et mises s’agit du Milan noir, du martin pêcheur, du en valeur par des actions de gestion héron bihoreau, du héron pourpré et de appropriées. l’aigrette garzette, sans qu’il apparaisse 2. Les Arrêtés préfectoraux de d’enjeu majeur en termes de rareté ou d’effectif présents pour justifier d’un site ZICO. protection de biotope En tout, 32 espèces d’odonates sont présentes Créés à l’initiative de l’Etat par le préfet de sur le site. Une donnée inédite de Gomphe de département, les Arrêtés Préfectoraux de Graslin (gomphus graslinii), espèce d’intérêt Protection de Biotope visent à la conservation communautaire, faisant l’objet d’un plan des habitats des espèces protégées. national de restauration, justifie que cette La commune de Vic-en-Bigorre n’est pas espèce soit ajoutée au Formulaire Standard concernée par un arrêté préfectoral de des Données du site Natura 2000. protection de biotope. 1.4 Objectifs de conservation 3. Les Réserves Naturelles La vulnérabilité du site Natura 2000 « Vallée de Nationales l’Adour » est due principalement au La réserve est créée par décret en Conseil développement des gravières de granulats, d’Etat ou par décret simple. C’est un espace aux déboisements pour l'agriculture ou la protégé pour l’intérêt de la conservation de son plantation de peupliers. Par ailleurs, le site milieu, des parties de territoire d’une ou de requiert le maintien d'une quantité et d'une plusieurs communes dont la faune, la flore, le qualité de l'eau suffisante au bon sol, les eaux, les gisements de minéraux ou de fonctionnement de l'écosystème. fossiles ou le milieu naturel présente une 95 Les enjeux de conservation du site importance particulière. correspondent aux habitats naturels de La commune de Vic-en-Bigorre n’est pas l’annexe 1 et aux espèces de l’annexe 2 de la concernée par une Réserve Naturelle Directive Habitats pour lesquels le site a une Nationale. responsabilité importante en termes de conservation. 4. Les Réserves Naturelles Le document d’objectifs (Docob) relatif au site Régionales Natura 2000 « Vallée de l’Adour » a identifié 12 Les réserves naturelles régionales présentent objectifs permettant d’assurer la conservation les mêmes caractéristiques de gestion que les et s’il y a lieu, la restauration des habitats et réserves naturelles nationales, à ceci près des espèces présents sur le site, en répondant qu’elles sont créées par les Régions. Elles aux menaces identifiées et en tenant compte constituent aujourd’hui à la fois un vecteur des des activités économiques, sociales, culturelles stratégies régionales en faveur de la ainsi que des particularités locales : • biodiversité et un outil de valorisation des O1- Maintenir et restaurer la diversité des territoires. milieux aquatiques et des habitats connexes En 2002, la loi "Démocratie de proximité" a • O2- Atteindre une eau de qualité favorable à la faune et à la flore donné compétence aux Régions pour créer • O3- Atteindre une quantité d’eau favorable à la des réserves naturelles régionales et faune et à la flore administrer les anciennes réserves naturelles • O4- Améliorer les pratiques de gestion des volontaires. forêts La commune de Vic-en-Bigorre n’est pas • O5- Améliorer les pratiques de gestion des concernée par une Réserve Naturelle terres arables Régionale. • O6- Adapter les travaux à la présence d’habitats sensibles • O7- Limiter les espèces envahissantes au regard de la conservation des habitats naturels et des espèces d’intérêt communautaire • O8- Conserver et recréer les habitats prairiaux • O9- Améliorer la libre circulation des espèces • O10- Conserver et recréer les corridors écologiques

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Carte 35 : Localisation des sites inscrits sur la commune de Vic-en-Bigorre

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5. Les Parcs Naturels Régionaux 8. Les Sites inscrits L’inscription à l’inventaire supplémentaire des Les Parcs Naturels Régionaux ont été créés sites constitue une garantie minimale de par décret le 1er mars 1967. Ce « label » est protection. Elle impose aux maîtres d’ouvrage attribué sur la base d’une charte et de l’intérêt l’obligation d’informer l’administration 4 mois à patrimonial du site, par le ministère chargé de l’avance de tout projet de travaux de nature à l’écologie et du développement durable. Ils ont modifier l’état ou l’aspect du site. L’architecte pour objectifs la préservation et la mise en des bâtiments de France émet un avis simple valeur des patrimoines naturels, culturels, sur les projets de construction et les autres paysagers, la mise en œuvre des principes du travaux et un avis conforme sur les projets de développement durable et la sensibilisation du démolition. public aux thématiques environnementales. La commune de Vic-en-Bigorre recense deux La commune de Vic-en-Bigorre n’est pas sites inscrits sur son territoire : concernée par un Parc Naturel Régional. • le site des « Maisons anciennes dites 6. Les Parcs Nationaux de Sallenave, place de la République », dont la mesure de protection a été créé Un Parc naturel National est un territoire sur le 14 Février 1944, lequel la conservation de la faune, de la flore, • du sol, du sous-sol, de l'atmosphère, des eaux le site de la « Promenade des et en général d'un milieu naturel présente un Acacias », dont la mesure de protection intérêt spécial. Il importe de le préserver contre a été créée le 16 Décembre 1947. Il toute dégradation et de le soustraire à toute s’agit d’une plantation d’acacias alignés intervention artificielle susceptible d'en altérer sur un espace enherbé au nord de la l'aspect, la composition et l'évolution. départementale RD 61, sur la route de La nouvelle loi d'avril 2006 : Saint Lézer. - introduit les notions de «cœur» et Comme les sites classés, les sites inscrits d'«aire d'adhésion», nouvelles appellations sont des servitudes d’utilité publique qui respectivement pour la zone centrale et la zone doivent être reportées au plan local périphérique ; d’urbanisme. Les enjeux de paysage - prévoit pour chaque parc la mise en doivent être pris en compte sur les place d'une charte, plan de préservation et périmètres des sites, mais aussi sur leurs 97 d'aménagement conçu comme un projet de abords ; les orientations du PLU doivent territoire (description des mesures de être cohérentes avec ces enjeux. Dans le protection stricte dans le cœur et des cas de sites inscrits naturels, comme le site aménagements autorisés dans l'aire de la « Promenade des Acacias », un d'adhésion). zonage restrictif (en zone N) doit être établi La commune de Vic-en-Bigorre n’est pas pour conserver les qualités paysagères du concernée par un Parc National. site. 7. Les Sites classés 9. Les Espaces Naturels Sensibles Le classement est une protection forte qui Le département des Pyrénées Atlantiques met correspond à la volonté de maintien en l’état du en œuvre une politique de protection des site désigné, ce qui n’exclut ni la gestion ni la espaces naturels jugés sensibles à l’intérieur valorisation. desquels vivent des espèces végétales et Généralement consacré à la protection de animales remarquables. Pour mener à bien paysages remarquables, le classement peut cette politique, le Conseil Général bénéficie du intégrer des espaces bâtis qui présentent un produit d’une taxe, la Taxe départementale des intérêt architectural et sont parties constitutive espaces naturels sensibles (TDENS), payée du site. Les sites classés ne peuvent être ni lors du dépôt des permis de construire. Cette détruits ni modifiés dans leur état ou leur ressource lui permet d’acheter des terrains, de aspect sauf autorisation spéciale; celle-ci en les équiper et de les ouvrir gratuitement au fonction de la nature des travaux est soit de public. Le Département participe ainsi à la niveau préfectoral ou soit de niveau ministériel. préservation de près de 73 sites répartis sur En site classé, le camping et le caravaning, l’ensemble du territoire soit une surface de l’affichage publicitaire, l’implantation de lignes 3275 ha (1% des surfaces naturelles aériennes nouvelles sont interdits. départementales). La commune de Vic-en-Bigorre n’abrite pas La commune de Vic-en-Bigorre n’est pas de sites classés. concernée par un Espace Naturel Sensible.

TABLEAU DE BORD Carte 36 : Les réservoirs de biodiversité et les corridors écologiques identifiés sur la commune de Vic-en-Bigorre

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La carte ci-contre présente la répartition des LES RESERVOIRS DE réservoirs de biodiversité et des corridors écologiques identifiés sur la commune de Vic- BIODIVERSITE ET LES en-Bigorre. CORRIDORS Le réseau écologique du territoire regroupe : • pour la trame verte : ECOLOGIQUES o les boisements surfaciques (hormis les peupleraies), constituant les Les espaces naturels et les espaces non réservoirs de biodiversité, intensément cultivés (bois, landes, haies, talus, o les haies et ripisylves, constituant cours d’eau, prairies, etc...) forment les les corridors terrestres, ainsi que les réservoirs de biodiversité de la commune et espaces boisés urbains, jouent un rôle important dans les équilibres o une trame verte agricole constituée biologiques et la préservation de certaines par les parcelles agricoles espèces. Ils constituent les habitats bocagères aux abords du réseau nécessaires à la reproduction des espèces, et hydrographique permettant de sont également des zones de gagnage préserver l’espace de mobilité (nourrissage), de transit, de stationnement, fonctionnelle des cours d’eau, d’hivernage. Ces espaces, sources de notamment de l’Adour ; biodiversité, doivent constituer des continuums • pour la trame bleue : biologiques interconnectés par des connexions o les cours d'eau (cours d'eau de naturelles appelées « corridors écologiques ». l’Adour et de l’Echez et cours d'eau Ces corridors permettent aux espèces de se annexes). déplacer d’un habitat à l’autre et de dynamiser Ce réseau écologique est en cohérence avec leur population (brassage génétique) et ainsi le projet de Schéma Régional de Cohérence garantir leur pérennité. Ils assurent donc le Ecologique (SRCE) 31 de Midi-Pyrénées, maintien des populations et la survie des approuvé en mars 2015. espèces. Ils interviennent également dans la protection des sols, le fonctionnement hydraulique des cours d’eau (zones tampons, champs d’expansion de crue, seuils, réalimentation, etc.) et les microclimats. 99 1. Identification du réseau écologique du territoire : réservoirs de biodiversité et corridors écologiques Le diagnostic du patrimoine naturel, réalisé précédemment, permet d'aboutir à une cartographie des espaces sources de biodiversité, appelés réservoirs de biodiversité. La répartition des différents milieux naturels (milieux terrestres et cours d'eau), la contribution des composantes agricoles à la richesse de la biodiversité du territoire permet d'identifier et de caractériser les éléments surfaciques du patrimoine naturel (boisements, landes, surfaces enherbées, zones humides, zones agricoles …) ainsi que les éléments linéaires (réseau hydrographique, haies, ripisylves …). Cette cartographie de l'occupation du sol est confrontée à la répartition géographique du patrimoine naturel remarquable du territoire identifié précédemment (inventaire ZNIEFF, Natura 2000, sites classés, sites inscrits, Espaces Naturels Sensibles, Arrêtés préfectoraux de biotope) afin de cartographier les réservoirs de biodiversité, secteurs à enjeux pour la trame verte et bleue du territoire.

TABLEAU DE BORD Figure 8 : Schématisation d’un réseau écologique Carte 37 : La nature dans la ville de Vic-en-Bigorre

La nature en ville Les formations boisées incluses dans le tissu urbain, espaces d’ornement boisés ou semi-boisés, alignements d’arbres ont un intérêt écologique à ne pas négliger. Ces formations boisées permettent de favoriser le développement d’une diversité floristique favorable à une grande diversité d’insectes et donc d’oiseaux. Ces formations végétales participent au fonctionnement écologique du territoire en 100 jouant le rôle de corridors écologiques de type «pas japonais».

Carte 38 : La fonctionnalité des corridors écologiques sur la commune de Vic-en-Bigorre

2. La fonctionnalité du réseau Le maintien de ces réservoirs de biodiversité et de leur connectivité est un écologique enjeu qu’il conviendra d’intégrer dans les Sont ensuite analysées les connexions entre stratégies de gestion de l’urbanisation. ces réservoirs de biodiversité et la qualité de Pour cela, l’identification des réservoirs de ces connexions dans la réalisation de leur biodiversité et des corridors écologiques, fonction de corridors écologiques. Ce premier pourra servir à la définition de la Trame aperçu de l'état qualitatif de la trame verte et verte et bleue du territoire, élément bleue, faisant apparaître les points forts de prescriptif du PLU. La Trame verte et bleue connexion efficace et les continuités à est un ensemble de continuités restaurer, est complété par une recherche des écologiques, composées de réservoirs de sources de fragmentation des continuités du biodiversité (milieux naturels ou semi- territoire (tissus urbains, infrastructures naturels) et de corridors écologiques (voies linéaires de transport...), afin d'identifier les de déplacement empruntées par la faune et menaces potentielles et les points de vigilance la flore qui relient les réservoirs de à approfondir. Ce diagnostic de la biodiversité). La Trame verte et bleue est fonctionnalité de la trame écologique, par constituée d'une composante bleue, se l'identification, la caractérisation et la rapportant aux milieux aquatiques et hiérarchisation des connectivités écologiques, humides, et d'une composante verte, se permettra de réaliser la cartographie des rapportant aux milieux terrestres. enjeux liés à la trame verte et bleue et aux risques de dégradation de ces connectivités, de définir les objectifs à retenir pour la prise en compte de la trame verte et bleue dans le PLU, et de proposer des préconisations pour sa préservation ou sa restauration. Les risques de dégradation des connectivités écologiques se localisent à la croisée des flux fonctionnels de la biodiversité et des éléments de perturbation, de rupture des continuités biologiques. Les principaux éléments de 101 perturbation et de rupture des connectivités entre les réservoirs de biodiversité sont les zones urbanisées, avec le centre-bourg et les hameaux de Dupuy et Saint-Aunis, et les infrastructures de communications (routes et voie ferrée). Ainsi, .les routes départementales D7 et D61, à l’ouest de la commune, sont sources de perturbation, de même que la D934 à l’est du territoire. De plus, un important point de conflit existe, au nord de la commune, où la route D935 et la voie ferrée peuvent perturber de manière significative les transits faunistiques entre le réseau hydrographique de l’Echez et le Bois de Marmajou, bien que ces milieux aient des caractéristiques écologiques différentes (végétation semi-fermée du bocage humide de l’Echez et végétation fermée du massif boisé).

TABLEAU DE BORD Carte 39 : Les enjeux écologiques sur la commune de Vic-en-Bigorre

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PERSPECTIVES SYNTHESE DES D’EVOLUTION DE ENJEUX L’ETAT INITIAL DE ENVIRONNEMENTAUX L’ENVIRONNEMENT D'un point de vue environnemental, les atouts et faiblesses que présente la commune de Vic- En l’absence d'élaboration d'un PLU, les en-Bigorre sont rappelés dans le tableau perspectives d’évolution de l’environnement sur suivant : la commune de Vic-en-Bigorre sont Atouts : principalement liées au phénomène • Présence d’un réseau hydrographique dense d’étalement urbain, en continuité des centres présentant une bonne fonctionnalité urbanisés existants ou de façon linéaire le long hydrologique. des voies de communication, ceci au détriment • Présence d’un site Natura 2000. des surfaces agricoles et naturels et de la • Présence de zonages d'inventaires de la qualité des paysages de la commune. biodiversité (ZNIEFF), témoignant d'entités d'une En effet, de manière générale, l’absence de richesse écologique importante. structuration de l’urbanisation aurait pour • Présence de boisements d'intérêt écologique, conséquence de poursuivre un étalement d'un bocage agricole relictuel, de ripisylves. urbain peu structuré, qui ne s’inscrirait pas Faiblesses : formellement dans une logique de comblement • Peu de périmètres réglementaires de protection des interstices du tissu urbain existant ou de du patrimoine naturel, hormis Natura 2000. continuité urbaine. Ce scénario constituerait • Une ressource en eau et un écosystème alors une problématique pour les espaces aquatique sensibles aux pollutions. naturels et les espaces agricoles du territoire, • Des débits d'étiage insuffisants en raison de puisqu’il serait susceptible de conduire au l'importance des prélèvements. • morcellement de ces espaces ou à leur Un tissu urbain étendu, en forme d’étoile autour du bourg, source de fragmentation de l’espace. réduction telle que leur fonctionnement serait • Une agriculture tournée vers la production de sérieusement remis en cause. cultures (peu de prairies permanentes) offrant L’évolution récente de la réglementation (lois une richesse écologique faible. Grenelle 1 et 2) a mis en exergue la lutte 103 contre l’étalement urbain qui entraîne la Les enjeux que nous retiendrons alors dans le régression des surfaces agricoles et naturelles, cadre de ce projet d'élaboration de PLU sont : • la déperdition d’énergie et l’augmentation des la préservation des sites Natura 2000 et gaz à effet de serre. Ce sont des objectifs à des espèces et habitats d'espèces poursuivre lors de l'élaboration du document d'intérêt communautaire, • d'urbanisme. la conservation des réservoirs de Dans le contexte rurbain que connaît la biodiversité et des corridors écologiques terrestres et aquatiques, commune de Vic-en-Bigorre comme pôle • socio-économique attractif des territoires l'évitement du morcellement des milieux ruraux limitrophes, une urbanisation déjà naturels et semi-naturels, • source de fragmentation des espaces naturels le confortement des fonctionnalités et semi-naturels qui aurait tendance à se naturelles des cours d’eau et la développer de manière centrifuge le long des préservation des espaces de liberté des voies de communication pourrait nuire cours d’eau et des zones humides fortement aux réservoirs de biodiversité et aux (tampon hydraulique,…), • corridors écologiques identifiés précédemment. le maintien de la qualité chimique des Par ailleurs, la ressource en eau sur la cours d’eau, • commune de Vic-en-Bigorre relève d’enjeux la reconquête des débits des rivières et importants, tant d’un point de vue qualitatif que le retour à l'équilibre. quantitatif. Une absence de planification des En termes de cartographie, les enjeux aménagements et la non prise en compte des environnementaux sur la commune de Vic-en- impacts des usages liés à cette ressource Bigorre sont présentés dans la carte ci-contre. (prélèvements, rejets, pollutions diffuses…) pourrait entrainer une dégradation de la qualité des eaux sur la commune vicquoise et les communes en aval et une diminution de l’accès à la ressource.

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CHAPITRE III : ANALYSE DES INCIDENCES NOTABLES PREVISIBLES DE LA MISE EN ŒUVRE 105 DU PLAN SUR L'ENVIRONNEMENT

• préserver les prairies inondables, les INCIDENCES SUR LA zones humides et les zones d’expansion de crue en les désignant RESSOURCE EN EAU en zone N (avec la possibilité d’intégrer ET LE RESEAU des dispositions particulières comme l’interdiction de remblaiement), HYDROGRAPHIQUE • préserver ou restaurer la continuité écologie par une mesure de protection L’un des objectifs d'un PLU communal est de intégrée dans la Trame Verte et Bleue respecter une gestion équilibrée de la (TVB), ressource en eau comme évoqué dans la loi du • favoriser le phénomène d’infiltration en 3 janvier 1993, dite loi sur l’eau, qui impose en limitant les surfaces imperméabilisées, outre la protection contre les pollutions, la • limiter le phénomène de ruissellement restauration de la qualité des eaux des eaux par des exigences de densité superficielles et souterraines, la valorisation de de population (limitant les surfaces l’eau comme ressource économique, le imperméabilisées), la mise en place de développement et la protection de la ressource coefficients d’emprise au sol et en eau. d’espaces obligatoires de pleine terre, 1. Incidences de l’ouverture à la définition de règles de gestion des l’urbanisation eaux pluviales, la création de bassins de rétention, le maintien des haies L’urbanisation de parcelles riveraines de cours agricoles… d’eau a des conséquences néfastes souvent irréversibles sur les cours d’eau et la ressource 2. Incidences des accès et stockage en eau du territoire concerné et des territoires des matériaux lors des travaux limitrophes situés le long des cours d’eau L’emprise des travaux ne se réduit pas atteints. uniquement à l’emplacement des travaux. Il est L’urbanisation peut projeter la déviation, la nécessaire de pouvoir stocker les engins de rectification, la canalisation de cours d’eau et chantier et de stocker les matériaux. entraîner une dégradation de la qualité L’accès des engins aux chantiers pourra biologique du cours d’eau se manifestant par entraîner une pollution des masses d’eau 106 une diminution/disparition des habitats et environnantes. diminution/disparition des peuplements Le stockage de matériaux de construction piscicoles. L’urbanisation peut aussi provoquer (sable, gravier) présente un risque de la disparition de zones humides (pour des colmatage des fonds des cours d’eau lors des motivations agricoles ou de développement épisodes pluvieux. urbain) et engendrer des impacts négatifs sur la ressource en eau, tant d’un point de vue 3. Risque de pollution des eaux lors quantitatif (par la perte de zones tampon) que des travaux qualitatif (perte du rôle épuratoire des zones humides, érosion de la biodiversité). Il existe un risque de pollution des eaux La croissance des zones urbanisées, avec pendant les travaux préliminaires, lié à la l’imperméabilisation croissante des terres, présence des engins de chantier. Les sources entraîne une augmentation du ruissellement potentielles de pollution sont les suivantes : des pluies aux risques conséquents : lessivage huile de vidange et hydrocarbures. des sols, modification des écoulements, Les micropolluants accumulés en surface augmentation des crues des cours d’eau, seront acheminés vers les cours d’eau via les inondations, impact sur la qualité des eaux… réseaux de fossés ou seront directement Préconisations infiltrées lors des épisodes pluvieux. Les eaux pluviales générées sur les parcelles Ainsi, dans l’optique de protéger la ressource peuvent également être collectées puis traitées en eau (superficielle et souterraine) et les via un dispositif de gestion des eaux pluviales. milieux naturels, le projet de la commune de Dans le cas présent, les risques de pollution Vic-en-Bigorre devra consister à désigner, de des eaux sont moins conséquents. manière prioritaire, en zones à urbaniser les En cas de pollution accidentelle issue des zones qui sont éloignées des cours d’eau, afin travaux, un risque de contamination des eaux de protéger les cours d’eau, voire de souterraines ou surfaciques est prévisible. reconquerir l’hydromorphologie des cours d’eau de la commune. 4. Incidences dues aux eaux Pour cela, le PLU peut : pluviales en zone résidentielle • protéger les rives vis-à-vis des Les eaux pluviales issues des parties privatives constructions en instaurant des marges et des accès nouvellement créés viendront de recul, essentiellement de l’accumulation en eau des dernier étant utilisé comme système surfaces imperméabilisées. épuratoire ; Généralement, les eaux superficielles • filières drainées, nécessitant l’apport de générées sur les toitures sont considérées matériaux filtrants, où les eaux sont traitées comme peu polluées. La richesse de ces eaux puis évacuées vers l’exutoire le plus de ruissellement en fines particules et proche. micropolluants est alors négligeable. Les eaux traitées sont alors directement Toutefois, les eaux pluviales issues de la voirie évacuées vers les masses d’eau superficielles seront quelque peu chargées en polluants. ou souterraines. Même si l’infiltration doit être Cette charge en polluants nécessite la mise en privilégiée, certains secteurs caractérisés par place de mesures visant à limiter le risque de des sols peu perméables ne peuvent pas pollution du sol et de la nappe. convenablement assurer l’infiltration des eaux Les eaux pluviales générées sur les surfaces usées. Le terrain naturel ne peut donc pas être imperméabilisées (notamment la voirie), seront utilisé en tant que système épuratoire. Dans le potentiellement chargées en hydrocarbures ou cas présent, le recours à une filière drainée est en fines particules. Une partie de ces eaux nécessaire. sera directement infiltrée dans le sol naturel. La La commune possède une station d’épuration pollution des masses d’eau souterraines est d’une capacité de 7 500 équivalents habitants. alors limitée, étant donné que l’infiltration dans La quasi-totalité du bourg est reliée à la station, le terrain naturel permet une épuration des qui collecte en outre les eaux industrielles en eaux superficielles. provenance du CHIC Hôpital de Vic-en-Bigorre, Toutefois, lors des épisodes pluvieux, le ainsi que les eaux en provenance du SOC volume d’eaux pluviales généré sera collecté d’exploitation du laboratoire Abadie. Son point via les réseaux de fossés environnants, puis de rejet se situe dans le canal de la Herray. directement évacué vers le réseau D’après les données de contrôle réglementaire hydrographique superficiel. du bon fonctionnement de la station L’existence d’un réseau de collecte, de gestion d’épuration, les équipements sur la commune et de traitement des eaux pluviales amoindrie vicquoise montrent une conformité de considérablement les incidences sur les fonctionnement satisfaisante. masses d’eau environnantes. L’impact des On recensera aussi deux rejets industriels sur eaux pluviales sur la qualité des eaux est alors la commune de Vic-en-Bigorre, potentiellement 107 atténué sur les secteurs dotés de ces source de pollution du réseau hydrographique : dispositifs. ceux de la Société d’exploitation des agrégats Les risques de pollution des cours d’eau, et et bétons de Vic-en-Bigorre et ceux de la notamment ceux désignés dans le périmètre du Société d’exploitation du laboratoire Abadie qui site Natura 2000 de la « Vallée de l’Adour », développe et commercialise des systèmes doivent impérativement être pris en compte. d'éclairage pour l'aéronautique. L’extension de l’urbanisation sur la commune 5. Incidences dues aux eaux de Vic-en-Bigorre entraînera inévitablement domestiques une augmentation de la quantité d’eaux usées Les activités humaines sont à l'origine de produite par les ménages. Ainsi, les risques de pollutions organiques ou toxiques qui font pollution des eaux superficielles et des eaux l'objet de traitements spécifiques pour limiter souterraines sont multipliés. leur impact sur le milieu naturel. Préconisations Les traitements peuvent s’opérer au moyen Dans le cadre du PLU, l’ouverture à d’équipements collectifs lorsque les réseaux de l’urbanisation pourra être privilégiée sur des collecte peuvent amener les eaux polluées parcelles pouvant bénéficiant d’un dans les stations d'épuration. Ce cas intéresse raccordement au système collectif de collecte principalement les habitats groupés et les des eaux usées, c’est-à-dire essentiellement industries qui peuvent s'y raccorder. en continuité du centre-bourg existant ; ce qui, Les secteurs non connectés au réseau collectif, par ailleurs, apparaît en cohérence avec une assurent une gestion des eaux usées sur leur limitation de l’étalement urbain et de la parcelle. Les eaux usées issues des fragmentation de l’espace. De plus, les habitations résidentielles et autres bâtiments autorisations pour l’assainissement autonome sont gérés puis traitées via l’intervention d’une peuvent influencer le développement de filière d’assainissement non collectif assurant l’habitat diffus, consommateur d’espaces l’épuration des eaux domestiques et naturels ou agricoles et générateur de ménagères. déplacements domicile/travail. Deux types de procédés peuvent alors être mis Il conviendra de vérifier que la station en place : d’épuration reste dans ses capacités nominales • dispositifs favorisant l’infiltration des eaux de fonctionnement, et d’adapter, si besoin, les usées directement dans le sol naturel, ce ouvrages d’assainissement avec le

développement urbain et l’évolution humides ayant un rôle protecteur vis-à-vis de la démographique. ressource en eau potable. Dans le cadre d’un système d’assainissement autonome, les nouveaux projets devront impérativement être dotés de filières réglementaires, limitant considérablement les incidences du rejet sur les milieux aquatiques. 6. Incidences des prélèvements sur les masses d’eau Afin de répondre aux besoins des activités humaines, les prélèvements sur les masses d’eau se déclinent en plusieurs usages : production d’eau potable, prélèvements industriels, prélèvements agricoles pour l’irrigation des cultures. Ces prélèvements cumulatifs créent une tension quantitative sur la ressource en eau. Cette problématique est à intégrer particulièrement dans la réflexion d’élaboration du PLU de Vic-en-Bigorre puisque la commune est incluse dans le périmètre de Plan de Gestion des Etiages Adour Amont car l’Adour présente notamment des déficits de débits en période d’étiage. Préconisations Des solutions d'actions et d'aménagements envisagées peuvent être avancées et trouver potentiellement une application dans le cadre du PLU : • les économies d'eau (chez les agriculteurs, 108 les collectivités et les industriels) ; • une valorisation optimale des ressources existantes : meilleure gestion des canaux, l'utilisation de ressources facilement mobilisables (lac, réservoirs collectifs, mobilisation de l'eau des gravières) ; • la mobilisation de nouvelles ressources si nécessaire. Par ailleurs, le PLU peut aussi apporter des solutions pour la préservation d’un point de vue qualitatif de la ressource en eau potable, en protégeant notamment les espaces situés dans les Périmètres de Protection des Captages. Pour cela, le PLU peut permettre de viser un contrôle optimal des rejets d’assainissement, inciter à de meilleures pratiques agricoles, mais aussi assurer une protection par l’acquisition foncière de la collectivité. En effet, lors de l’élaboration d’un plan local d’urbanisme (PLU), le périmètre de protection immédiat du captage d’eau potable peut être classé en emplacement réservé pour en préparer l'acquisition, et en zone naturelle pour le protéger de toute urbanisation. Les terrains du périmètre de protection rapprochée peuvent être classés en zone naturelle ou agricole. Le PLU précise alors que l'eau doit être préservée en priorité et interdit les activités polluantes exclues par la déclaration d’utilité publique. Enfin, le PLU peut aussi prescrire une protection (classement en zone N) des zones

INCIDENCES SUR LES Préconisations Une politique de cohérence territoriale est MILIEUX NATURELS ET nécessaire pour éviter un mitage de l'espace, et ainsi une fragmentation du territoire LA BIODIVERSITE communal. On pourra ainsi s'appuyer sur les corridors écologiques significatifs identifiés 1. Incidences sur les milieux précédemment afin d'éviter une urbanisation naturels impactant ces éléments nécessaires au L’ouverture de l’urbanisation constitue le fonctionnement écologique du territoire. principal impact direct du zonage vis-à-vis des Le PLU pourra aussi être l’occasion d’une milieux naturels et de la biodiversité présente réflexion sur l’effacement des points de rupture sur la commune de Vic-en-Bigorre. ou de dégradation des connexions écologiques Les secteurs les plus sensibles se situeront (passages à faune, restauration de haies donc à hauteur des secteurs prochainement bocagères…). urbanisables après adoption du projet de PLU 3. Prolifération d’espèces exogènes communal, soit les parcelles désignées en U non encore urbanisées et surtout celles Les chantiers, par les remaniements qu’ils désignées en AU. entraînent, sont propices au développement Les zones d’urbanisation future (zones AU) d’adventices et à la prolifération de plantes sont des secteurs naturels voués à envahissantes. En effet, les engins de chantier l’urbanisation dès lors qu’ils seront raccordés sont des vecteurs importants de propagation aux différents réseaux (voirie, eau, électricité, de ces plantes, favorisées par la perturbation assainissement, défense incendie…). La des milieux. Par leur prolifération dans les désignation de ces zones aura pour incidence milieux naturels, elles produisent des l'artificialisation et l'imperméabilisation des sols changements significatifs de composition, de des parcelles concernées et pourra entraîner la structure et/ou de fonctionnement des perte d'habitats naturels, voire la perte écosystèmes. d'individus d'espèces liées à ces milieux. Les espèces invasives représentent la Les zones urbaines (zones U) sont des zones deuxième cause d’érosion de la biodiversité dans lesquelles les équipements publics après la fragmentation des habitats. (voiries, alimentation en eau potable, Une prolifération d’espèces exogènes 109 électricité, réseau public d’assainissement ou invasives est envisageable suite à des assainissement autonome, défense remaniements de sol ou à des stockages de incendie…), existants ou en cours de matériaux inertes. réalisation, permettent d’admettre 4. Incidences dues aux sources immédiatement des constructions. En classant lumineuses ces zones U, la commune admet implicitement qu’elles ont le niveau d’équipement nécessaire Les sources lumineuses peuvent être source à une urbanisation immédiate. de dérangement pour les espèces animales Les secteurs déjà urbanisés peuvent avoir peu dans leur déplacement nocturne (mammifères) d’incidences sur les milieux naturels si les ou leur recherche de nourriture (chauve- espaces concernés sont déjà fortement souris). artificialisés. D’importants dispositifs d’éclairage peuvent Préconisations être mis en place aux abords des voiries et Il conviendra de limiter au maximum l'ouverture espaces verts des résidences et autres à l'urbanisation des parcelles abritant une riche lotissements. L’impact d’une telle pollution biodiversité. Ainsi, il conviendra d'éviter de lumineuse sur l’activité vitale des espèces désigner en zones AU les parcelles incluses locales doit impérativement être pris en dans les périmètres de réservoirs de compte. biodiversité identifiés précédemment. 2. Incidences sur les corridors écologiques Quant à la problématique de la fragmentation du territoire et des ruptures des connections écologiques entre les réservoirs de biodiversité, les incidences prévisibles sont induites au niveau des secteurs projetés à l’urbanisation qui peuvent créer des coupures dans les corridors écologiques et perturber les espèces animales dans leurs déplacements.

activités socio-économiques liées à ces INCIDENCES SUR LES espaces. Les abords du réseau hydrographique de PAYSAGES ET LE l’Echez, du sud au nord de la commune CADRE DE VIE pourrait être valorisés pour les aménités environnementales et paysagères que son Le cadre de vie de la commune de Vic-en- bocage humide procure, l’identité culturelle des Bigorre est caractérisé par une mosaïque de aménagements du passé qu’ils abritent, la ses paysages où plusieurs ensembles présence de certains arbres (platanes) à paysagers caractéristiques se juxtaposent : des l’identité paysagère patrimoniale (près du canal entités naturelles essentiellement boisées aux du moulin à l’ouest du hameau de Saint-Aunis). extrémités ouest et nord du territoire Les éléments de nature en ville, avec communal, un réseau hydrographique dense notamment la Promenade des Acacias, de cours d’eau et canaux auquel s’adosse un pourraient être intégrés à ce projet de circuit maillage de ripisylves et de haies, des communal de découverte des richesses paysages au caractère rural et agricole, un vicquoises. tissu urbain de petite ville en milieu rural. Enfin, l’Adour et son bocage environnant Une urbanisation non harmonisée pourra avoir présent dans le sud de la commune au niveau des incidences sur la qualité des paysages de des lieux-dit Lasmues et Plumet pourrait faire la commune, avec notamment des risques de l’objet d’une animation pédagogique de déstructuration des caractéristiques découverte des enjeux du réseau Natura 2000. paysagères, de mitage de l'espace et Cette animation pourrait intégrer, outre la d'homogénéisation des paysages. connaissance des habitats naturels et des Par ailleurs, il est à noter que l’espace agricole espèces d’intérêt communautaire, la ou naturel de la commune de Vic-en-Bigorre a découverte des gravières, leur intérêt été l’objet de l'implantation d'un habitat diffus. économique, leurs impacts sur les milieux Or, ce type d'habitat peut induire une perte des naturels et les possibilités de leur caractéristiques agricoles et naturelles du aménagement durable après la fin de paysage et renforcer le mitage de l'espace l’extraction, source d’une richesse faunistique agricole. et floristique inféodée aux zones humides. Préconisations 110 Il conviendra de tenir compte des divers INCIDENCES caractères paysagers de la commune, de conserver les surfaces naturelles et agricoles, POSITIVES DES ZONES de limiter l'étalement urbain. Il pourra être préconisé, afin que le PLU tienne A ET N compte de la protection des paysages naturels et agricoles, de contenir le développement Le classement en zone naturelle permet de linéaire du bâti, dans le cadre du PLU, et de limiter l’impact des activités humaines sur ces privilégier davantage une densification plus en espaces afin de les préserver. Le règlement profondeur du centre-bourg et des principales applicable à la zone N prévoit une panoplie structures urbaines existantes. d’outils, allant de l’interdiction de toute Par ailleurs, le PLU de Vic-en-Bigorre devra construction à la réglementation des être orienté de manière à éviter le constructions selon leur nature et leur activité développement de l’habitat diffus en zone ou encore à l’autorisation selon certaines agricole ou en bordure de zone naturelle ; ce prescriptions techniques. qui permettra de limiter un mitage de l'espace De même, le classement en zone agricole ou la création de nouvelles poches permet de limiter l’urbanisation sporadique et d'urbanisation synonymes d'une participe à la préservation du caractère semi- déstructuration des paysages et d'une perte de naturel des secteurs identifiés, sous réserve de ses caractéristiques agricoles. la préservation des habitats naturels et semi- Enfin, une valorisation de cette mosaïque naturels (boisements, haies, fourrés, ourlets paysagère pourrait être envisagée à travers un herbacés…). (des) sentier(s) pédagogique(s) de découverte Ainsi, le zonage de Vic-en-Bigorre pourra avoir des richesses paysagères vicquoises. une incidence positive sur la préservation des Le GR 101 et le sentier pédagogique créé par enjeux environnementaux via la désignation de la Lycée Agricole et Forestier Jean Monnet de zones naturelles et agricoles. Vic-en-Bigorre, présents à l’ouest de la commune, ainsi que les chemins de traversée du bois de Marmajou pourraient être le support de la découverte des espaces boisés et des

INCIDENCES SUR LE Préconisations Dans le cadre de l’élaboration du zonage du SITE NATURA 2000 PLU de Vic-en-Bigorre, il est recommandé d’éviter l’urbanisation des parcelles riveraines 1. Incidences directes du projet de du périmètre Natura 2000. zonage vis-à-vis des périmètres Natura 2000 Concernant les impacts de l’activité d’extraction de granulats dans le lit de l’Adour, ils pourraient La commune de Vic-en-Bigorre est sillonnée, à être limités par la non extension du site l’est de son territoire, du sud au nord, par le d’exploitation de la gravière. fleuve Adour, cours d’eau protégé à restaurer Par ailleurs, on peut aussi considérer que, intégré au périmètre Natura 2000 « Vallée de plusieurs années après l’arrêt de l’activité, les l’Adour » (FR7300889). milieux appauvris par l’activité d’extraction Dans le cadre du projet de PLU communal, il peuvent devenir de véritables hot-spots convient d’étudier les incidences directes du rassemblant une diversité faunistique et zonage sur ces périmètres règlementaires. floristique inféodée aux zones humides très

élevée. Bien cernées et intégrées dans un L’ouverture à l’urbanisation constitue le projet d’aménagement durable, ces milieux principal impact direct du zonage vis-à-vis des peuvent devenir des espaces de détente et de sites Natura 2000 concernés. découverte de la flore et de la faune prisés des Les secteurs les plus sensibles se situent donc citoyens. à hauteur des secteurs prochainement urbanisables après adoption du projet de PLU 2. Incidences des projets liés au communal, soit les parcelles désignées en AU. zonage sur les habitats et les Les zones d’urbanisation future (zones AU) espèces d’intérêt communautaire sont des secteurs naturels voués à l’urbanisation dès lors qu’ils seront raccordés 2.1 Incidences temporaires directes sur aux différents réseaux (voirie, eau, électricité, les habitats et les espèces d’intérêt assainissement, défense incendie…). L’impact communautaire liées aux zones AU négatif direct prévisible du zonage concernerait et U l’urbanisation des parcelles riveraines du C’est au cours de la phase d’urbanisation que 111 périmètre Natura 2000. se concrétisent généralement les premières Les zones urbaines (zones U), qu'elles soient à atteintes physiques à l’environnement en vocation résidentielle ou liées aux activités termes de consommation d’espaces et de économiques (zones urbaines à vocation perturbation liées aux activités. Le chantier d'activités industrielles, zones urbaines à engendre des incidences bien distinctes de vocation d'activités tertiaires), sont des zones celles de l’infrastructure proprement dite et qui dans lesquelles les équipements publics nécessitent la mise en œuvre de mesures elles (voiries, alimentation en eau potable, aussi spécifiques. Ces incidences sont électricité, réseau public d’assainissement ou produites dans un temps déterminé mais leur assainissement autonome, défense caractère temporaire ne doit pas minimiser leur incendie…), existants ou en cours de importance. Ils peuvent s’avérer, en effet, forts réalisation, permettent d’admettre et compromettre localement les efforts et les immédiatement des constructions. En classant investissements consentis au cours des ces zones U, la commune admet implicitement phases de conception du projet pour maintenir qu’elles ont le niveau d’équipement nécessaire la qualité de l’environnement. à une urbanisation immédiate. Il est probable que l’urbanisation des secteurs, Les secteurs déjà urbanisés peuvent avoir des en phase chantier, ait une influence non incidences sur le site Natura 2000 à hauteur de négligeable sur la faune présente. la gravière alluvionnaire exploitée au bord de En effet, les chantiers sont sources de l’Adour. Pendant l’exploitation, la richesse pollution : écologique de ces milieux est très faible, les • visuelle : les émissions lumineuses espèces étant extrêmement perturbées par le perturbent les animaux dans leur mouvement incessant des engins et poids déplacement. lourds, ainsi que par le dépôt de poussières • auditive : les déplacements d’engins de consécutives à l’extraction. chantier, le défrichement, les Le projet de PLU de Vic-en-Bigorre est donc déplacements de matériaux, l’utilisation susceptible d’avoir des incidences d’outils bruyants… sont des sources de négatives sur le site Natura 2000 « Vallée de dérangement importantes de la faune et l’Adour » (FR7300889) à hauteur des zones en particulier de l’avifaune. U et AU. Les espèces seront donc perturbées :

• dans leur déplacement en quête de Dans le cas présent, les risques de pollution nourriture ; des eaux sont moins conséquents. • dans leur phase de repos ; En cas de pollution accidentelle issue des • dans leur phase de reproduction. travaux, un risque de contamination des eaux De plus, les travaux d’aménagement ou de souterraines ou surfaciques est prévisible. construction altéreront le caractère existant du 2.3 Incidences permanentes directes sur site. Les habitats naturels existants seront les habitats et les espèces liées aux détruits ou fortement anthropisés, conduisant zones AU et U souvent à une perte de la richesse spécifique des espaces concernés. Le projet d’élaboration du PLU communal La phase de chantier d’un aménagement aura entraînera inévitablement la destruction ou donc un impact non négligeable sur les l'altération d’habitats naturels et d’habitats activités vitales des espèces et habitats d’espèces présents au niveau des secteurs naturels présents au sein de l’aire d’étude. ouverts à l’urbanisation. Il est nécessaire également de prendre en Destruction ou altération d'habitats naturels compte les impacts potentiels suivants : d’Intérêt communautaire • blessure aux arbres conservés par les Le zonage envisagé dans le projet de PLU engins de chantier pourra entraîner, le cas échéant, la destruction • projection de poussières sur la ou l’altération des Habitats Naturels d’Intérêt végétation engendrant une perturbation Communautaire (HNIC) présents sur les significative de leurs fonctions parcelles ouvertes à la mise en culture ou à biologiques et une modification des l’urbanisation. Ces destruction et altération cortèges floristiques. potentielles sont de nature diverses : imperméabilisation des sols, défrichement, 2.2 Incidences temporaires indirectes contamination par effluents… Le projet de PLU sur les habitats et les espèces a donc une incidence possiblement négative d’intérêt communautaire liées aux sur ces habitats. zones AU et U Le risque d’altération et/ou de destruction Incidences des accès et stockage des d’habitats naturels d’intérêt communautaire matériaux riverains des sites Natura 2000 est avéré. Ce L’emprise des travaux ne se réduit pas risque concernerait plus particulièrement les 112 uniquement à l’emplacement des travaux. Il est habitats d'intérêt communautaire présents en nécessaire de pouvoir stocker les engins de zones AU et U. chantier et de stocker les matériaux. En effet, Destruction ou altération d'habitats naturels ces emprises peuvent représenter des communs superficies significatives et entraîner des De a même manière, le zonage a également perturbations des conditions stationnelles des une incidence potentielle sur les habitats habitats voire leur disparition définitive. naturels communs riverains du site Natura L’accès des engins aux chantiers pourra 2000. entraîner une destruction des habitats ainsi Destruction et/ou dégradation des habitats qu’une pollution des masses d’eau d’espèces environnantes. L’ouverture de l’urbanisation entraînera Le stockage de matériaux de construction inévitablement une destruction d’habitats (sable, gravier) est susceptible de conduire à la naturels, constituant des habitats fréquentés disparition d’un habitat naturel présent au sein par d’éventuelles espèces d’intérêt de la zone de dépôt. communautaire. Enfin, un risque de colmatage des fonds des La menace concerne les nombreuses espèces cours d’eau est envisageable lors des épisodes fréquentant les habitats rivulaires du site pluvieux. Natura 2000 de la « Vallée de l’Adour », Risque de pollution des eaux potentiellement impactés par le classement en Il existe un risque de pollution des eaux zones AU et U. pendant les travaux préliminaires, lié à la Ainsi, la destruction ou dégradation d’habitats présence des engins de chantier. Les sources d’espèces est envisageable suite à potentielles de pollution sont les suivantes : l’aménagement voire à l’urbanisation de huile de vidange et hydrocarbures. secteurs fréquentés par des espèces d’intérêt Les micropolluants accumulés en surface communautaires identifiées sur le site « Vallée seront acheminés vers les cours d’eau via les de l’Adour ». réseaux de fossés ou seront directement Dérangement d'espèces d'intérêt infiltrées lors des épisodes pluvieux. communautaire Les eaux pluviales générées sur les parcelles Le site Natura 2000 de la « Vallée de l’Adour » peuvent également être collectées puis traitées abrite une diversité importante d’espèces via un dispositif de gestion des eaux pluviales. d’intérêt communautaire. Ces espèces sont fortement inféodées aux milieux rivulaires dont Généralement, les eaux superficielles une caractéristique est de s’étendre sur une générées sur les toitures sont considérées surface restreinte à des linéaires. Les espèces comme peu polluées. La richesse de ces eaux les plus farouches pourraient trouver insuffisant de ruissellement en fines particules et cet écran défensif en cas d’activité anthropique micropolluants est alors négligeable. aux abords du site. Toutefois, les eaux pluviales issues de la voirie Ainsi, le dérangement d’espèces d'intérêt seront quelque peu chargées en polluants. communautaire est envisageable suite à Cette charge en polluants nécessite la mise en l’urbanisation de secteurs riverains du site de la place de mesures visant à limiter le risque de « Vallée de l’Adour ». pollution du sol et de la nappe. Les eaux pluviales générées sur les surfaces 2.4 Incidences permanentes indirectes imperméabilisées (notamment la voirie), seront liées aux zones AU et U potentiellement chargées en hydrocarbures ou Risques de pollution de la ressource en eau en fines particules. Une partie de ces eaux (cours d'eau et nappe phréatique) liés au sera directement infiltrée dans le sol naturel. La développement des activités industrielles pollution des masses d’eau souterraines est L'ouverture d'une gravière dans une nappe alors limitée, étant donné que l’infiltration dans alluviale est susceptible d'entraîner des le terrain naturel permet une épuration des répercussions sur la nappe elle-même, mais eaux superficielles. également sur la rivière qui lui est liée. En effet, Toutefois, lors des épisodes pluvieux, le même si un cours d'eau et sa nappe alluviale volume d’eaux pluviales généré sera collecté en régime normal ne présentent pas toujours via les réseaux de fossés environnants, puis des échanges d'eau importants en volume, ils directement évacué vers le réseau font partie d'un seul et même système qui doit hydrographique superficiel. être considéré dans son ensemble. L’existence d’un réseau de collecte, de gestion L’activité d’extraction de granulats dans une et de traitement des eaux pluviales amoindrie nappe alluviale peut alors avoir comme considérablement les incidences sur les conséquences : masses d’eau environnantes. L’impact des • la disparition irréversible d'espaces qui eaux pluviales sur la qualité des eaux est alors participent au fonctionnement du système atténué sur les secteurs dotés de ces aquatique : zones humides, chenaux dispositifs. 113 d'écoulements, prairies ou forêts Les risques de pollution des cours d’eau, et alluviales ..., notamment ceux désignés dans le périmètre du • la découverte de la nappe aquifère, mise site Natura 2000 de la « Vallée de l’Adour », directement au contact de l'air et des eaux doivent impérativement être pris en compte. superficielles, et ainsi rendue Incidences dues aux eaux domestiques particulièrement vulnérable à la pollution, Les secteurs non connectés au réseau collectif, • la modification locale de la piézométrie de assurent une gestion des eaux usées sur leur la nappe en créant un rabattement du parcelle. niveau en amont de la gravière et une Les eaux usées issues des habitations surélévation du niveau en aval de celle-ci, résidentielles et autres bâtiments sont gérées • la mise en suspension de particules fines puis traitées via l’intervention d’une filière argileuses dans l'eau, ce qui provoque le d’assainissement non collectif assurant colmatage du fond et des berges de la l’épuration des eaux domestiques et gravière et limite ainsi les échanges avec la ménagères. nappe. En cas de colmatage important, on Deux types de procédés peuvent alors être mis peut aboutir à une surélévation générale du en place : niveau de la nappe dans la gravière, avec • dispositifs favorisant l’infiltration des eaux risque de débordement à l'aval. usées directement dans le sol naturel, ce Au-delà de ces conséquences directes, des dernier étant utilisé comme système répercussions indirectes peuvent en résulter, épuratoire ; telles que la modification des conditions • filières drainées, nécessitant l’apport de d'écoulement et du régime des crues, la matériaux filtrants, où les eaux sont traitées déstabilisation des berges, l'aggravation des puis évacuées vers l’exutoire le plus inondations ou le déplacement du lit du cours proche. d'eau. Les eaux traitées sont alors directement Incidences dues aux eaux pluviales en zone évacuées vers les masses d’eau superficielles résidentielle ou souterraines. Même si l’infiltration doit être Les eaux pluviales issues des parties privatives privilégiée, certains secteurs caractérisés par et des accès nouvellement créés viendront des sols peu perméables ne peuvent pas essentiellement de l’accumulation en eau des convenablement assurer l’infiltration des eaux surfaces imperméabilisées. usées. Le terrain naturel ne peut donc pas être

utilisé en tant que système épuratoire. Dans le cas présent, le recours à une filière drainée est nécessaire. L’extension de l’urbanisation sur la commune de Vic-en-Bigorre entraînera inévitablement une augmentation de la quantité d’eaux usées produite par les ménages. Ainsi, les risques de pollution des eaux superficielles et des eaux souterraines sont multipliés. Toutefois, les nouveaux projets doivent impérativement être dotés de filières réglementaires, limitant considérablement les incidences du rejet sur les milieux aquatiques. 2.5 Incidences positives liées aux zones A et N Le classement en zone naturelle permet de limiter l’impact des activités humaines sur ces espaces afin de les préserver. De même, le classement en zone agricole permet de limiter l’urbanisation sporadique et participe à la préservation du caractère semi-naturel des secteurs identifiés, sous réserve de la préservation des habitats naturels et semi- naturels (boisements, haies, fourrés, ourlets herbacés…). Ainsi, le zonage de Vic-en-Bigorre pourra avoir une incidence positive sur la préservation des enjeux liés au site Natura 2000 concerné, via la mise en évidence de zones naturelles et agricoles. 114

TABLEAU DE BORD – BILAN

Etat des lieux / Chiffres Clés Points positifs – Risques - Enjeux

DEMOGRAPHIE - une économie dynamique et situation qui - 5 280 habitants en 2010 permettent d’attirer de nouvelles populations - environ 10% du Pays du Val d’Adour - une croissance de l’habitat importante et - un poids de 46,2% au sein de l’intercommunalité en 2010 (contre sans 42,6% précédent sur un rythme qui tend à baisser en 1999) ces - +0,9% de croissance annuelle entre 1999 et 2010 dernières années - 350 habitants de plus entre 1999 et 2011 - une diversité d’habiter proposée (individuel- - un solde naturel négatif : -0,4%/ an collectif, - un fort apport migratoire : +1,3%/ an propriété-location, logements aidés) - une taille de ménage en baisse : 2,1 - un pôle commercial avéré - un faible indice de jeunesse en baisse : 0,57 - des capacités de stationnement suffisantes - 1 348 nouveaux arrivants entre 2003 et 2008 - Migrations surtout locales - 17,9% ont plus de 64 ans - une structure de population vieillissante HABITAT - l’apport migratoire comme seul vecteur de - 2 257 résidences principales en 2010 rajeunissement ? - 386 logements de plus en 11 ans - un desserrement des ménages marqué - un - un rythme annuel de 27 nouveaux logements parc de logements qui croit plus vite que le - 87% de résidences principales nombre de logements - 58,7% des habitants propriétaires - une forme urbaine au modèle de - augmentation du parc vacant : +72 unités entre 1999 et 2010 soit 245 concentration qui tend à faire place à un logements vacants en 2010 (9,6% du parc total) modèle de diffusion pavillonnaire sous forme - un parc social existant : 8% du parc de logements stellaire - 24 nouveaux logements annuels à prévoir selon le SCOT (dont 2,6 en - un SCOT qui prévoit une baisse du rythme sortie de vacance et 2,4 logements aidés) de croissance démographique : +0,45% de RESEAUX – EQUIPEMENTS croissance annuelle - des capacités d’accueil scolaire suffisantes - une activité agricole sous pression de - des investissements en matière d’assainissement et de défense l’urbanisation incendie obligatoires - un étalement urbain toujours plus ECONOMIE consommateur de réseaux qui sont parfois à - 42 du territoire occupé par l’activité agricole la limite de leur capacité (assainissement, 115 - production céréalière majeure en lien avec un vaste réseau d’irrigation défense incendie) - le nombre d’exploitations a été divisé par deux en 20 ans - le commerce de centre-ville ne bénéficie

- 37 ha de foncier agricole consommé entre 2001 et 2013 dont 27 pour pas d’une une logique de commerce central l’habitat alliant zone de flânerie et commerces de - 26,2 ha de foncier à vocation agricole enchâssé dans l’enveloppe première nécessité. urbaine - les espaces publics sont surtout occupés - SCOT : objectif de la consommation de l’espace agricole à vocation par des zones de stationnement urbaine : -20% - la place de la voiture dans l’intra-canal - SCOT : densité minimale attendue pour les futures zones urbaines : 15 fragilise l’espace public central qui tend à logts/ha être déprécié à la faveur des espaces - 5 zones d’activités commerciaux périphériques ? - SCOT mise sur le développement des zones d’activités situées le long de la déviation - tous les commerces sont présents conférant à la ville son rôle de pôle - rajeunir les effectifs, mais est-ce conciliable commercial avec le ralentissement démographique MOBILITE programmée par le SCOT ? - l’étalement urbain ne s’est pas toujours accompagné d’aménagements - mener une politique d’aménagement piétonniers efficients permettant de poursuivre l’essor économique - plus de 1300 places de stationnement dont 60% au centre-ville du territoire tout en préservant le cadre de vie - la voiture es venue colonisée le centre-ville et notamment l’intra-canal (paysage, architecture, environnement, etc.) où la forme urbaine n’est pas adaptée - anticiper les besoins en mobilités des - SCOT préconise l’aménagement de parkings relais aux abords de la habitants et la mise à niveau des RD 935 notamment équipements GESTION ECONOME DE L’ESPACE - un desserrement des ménages peut-être - l’habitat a consommé 27 ha pour 259 constructions (d=1026 m2) sous-estimé par les objectifs du SCOT ? - l’activité a consommé 10 ha - la mixité sociale attendue pourrait être liée à - Selon le SCOT, 240 logements devront être créés avec une densité la politique de rénovation du parc vacant. minimale de 15 logts/ha. - permettre aux nouveaux quartiers de rallier ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT le centre-ville dans une logique de centralité - un état qualitatif de l’Adour et l’Echez à l’aval de la commune dégradé convergente dû à plusieurs pressions anthropiques significatives - favoriser des zones de circulation apaisée - un relief et une hydrographie générant un risque inondation au centre-ville - des périmètres et zonages règlementaires avec lesquels le PLU doit - anticipations des enjeux importants être compatible identifiés en termes de protection de la - dominance de production céréalière à l’origine d’une biodiversité ressource en eau et de préservation des globalement faible espaces naturels

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CHAPITRE IV : EXPLICATION DES CHOIX RETENUS 117 ET EXPOSE DES MOTIFS

TABLEAU DE BORD Tableau 24 : Tableau récapitulatif des différentes fiches action du PADD, UrbaDoc, 2016

Vic-en-Bigorre 2025 Projet Intensifier les logiques urbaines en proposant un urbanisme des courtes distances. Echelonner dans le Une consommation Renforcer la temps l’urbanisation foncière raisonnée : dynamique ème des secteurs de 2 20 ha avec une polarisante du centre- ème Fiche Action 1 UN POLE STRUCTURE et 3 couronnes. densité moyenne de ville : traitement des Logement à 15 logements/ ha entrées de villes et caractère social : 36 logements à abords des canaux 20% de la réhabiliter production nouvelle et 10% des logements réhabilités Sortir l’automobile du centre-ville en réinvestissant certains Entreprendre la Assurer un maillage secteurs piétonisation d’une viaire efficace (OAP). périphériques partie de la rue du Dérouter la circulation (Baradat). Maréchal Foch. automobile de Adapter l’offre de UNE CIRCULATION Homogénéiser le l’hypercentre : sens stationnement en APAISEE POUR DES traitement de la voirie Fiche Action 2 de circulation unique marge des DEPLACEMENTS dans le centre-ville. autour de l’intra-canal. équipements EFFICIENTS Créer des espaces Agir sur la circulation structurants, aux propices à la flânerie entrante (création Arcalès en en bord de canal et boulevard urbain Sud- investissant la zone place de la Est) inondable entre les République deux stades. Créer une aire de co- 118 voiturage. Créer des lieux fédérateurs à l’échelle des quartiers. mise en place d’un Renforcer les périmètre de maintien équipements en Favoriser le des rez-de-chaussée marge du pôle développement d’une commerciaux. école/gendarmerie/ zone d’activités Aménager un marché lycée. Fiche Action 3 UN POLE STRUCTURANT économiques future couvert face à la halle Aménager une zone sur la pointe Nord du ouverte. ludique en marge de secteur de la Repositionner le l’Echez. Ramasse marché dans l’intra- Renforcer canal. l’assainissement collectif et le déploiement de l’ADSL Favoriser l’intégration Maintenir une des nouvelles agriculture de constructions dans le Préserver les espaces proximité en veillant cadre paysager et de nature sensible au respect du l’environnement bâti (Natura 2000, fonctionnement des (sens de faîtage, ZNIEFF). exploitations (élevage, hauteur, aspect des Ouvrir les paysages etc.). matériaux, etc.). en marge de l’Echez à Préserver les terres à UNE RURALITE Faciliter le la promenade et aux fort enjeux AFFIRMEE , DES développement des Fiche Action 4 loisirs. agronomiques. EQUILIBRES NATURELS énergies Protéger les éléments Accompagner les PRESERVES renouvelables par de nature plus espaces de transitions l’implantation de ordinaires : formations entre zone urbaine et formes urbaines boisées en bord de espaces agricoles. propices à une cours d’eau et haies Rentabiliser le foncier gestion durable des participant au maillage consommé (densité sols (gestions des bocager. de construction eaux à la parcelle, minimale : 12 orientations logements/ha). bioclimatiques, etc.).

TABLEAU DE BORD Tableau 25 : Extrait du DOO du SCOT, UrbaDoc, 2016 La création de nouvelles zones d’activités (hormis celles définies dans le cadre du document d’aménagement Objectif de production de 24 logements artisanal et commercial) est proscrite annuels (seule l’extension de bâtiments d’activité PRESCRIPTION 2 (logements nouveaux, sociaux ou PRESCRIPTION 18 existants ou la finalisation de zones logements en reconquête du parc d’activités existantes sans extension vacant) sont autorisées). Les zones d’activités existantes peuvent par contre être renouvelées. Le développement des commerces de Anticiper et adapter les projets proximité se fera au cœur des bourgs- d’extensions urbaines aux capacités centres en limitant le développement épuratoires du secteur et à la capacité des surfaces commerciales ex-nihilo du réseau et des équipements lorsque (extérieures à la tâche urbaine). le réseau d’assainissement collectif PRESCRIPTION 10 Le SCoT entend renforcer l’accessibilité PRESCRIPTION 44 existe. Les documents d’urbanisme des habitants (et notamment ceux qui devront restreindre le développement n’ont pas de véhicules individuels : urbain dans les secteurs insuffisamment jeunes, personnes âgées, personnes équipés ou dans les secteurs où la défavorisées, etc.) aux commerces, qualité des milieux et de la ressource en services et équipements. eau peut être altérée. Anticiper et adapter les projets d’extensions urbaines aux capacités épuratoires du secteur et à la capacité du réseau et des équipements lorsque Reconquête du parc vacant entre 2015 le réseau d’assainissement collectif et 2035 : 72 logements PRESCRIPTION 12 PRESCRIPTION 46 existe. Les documents d’urbanisme Soit 36 logements sur la durée du PLU devront restreindre le développement (2015-2025) urbain dans les secteurs insuffisamment équipés ou dans les secteurs où la qualité des milieux et de la ressource en eau peut être altérée. Les documents d’urbanisme locaux 119 (PLU/PLUI) intègreront des Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP) dans le but de diversifier le parc de logements. Les plans d'urbanisme locaux, devront Les Orientations d’Aménagement et de identifier les secteurs où les haies sont à PRESCRIPTIONS 13 Programmation devront traiter à minima PRESCRIPTION 48 conserver ou à recréer (EBC dans les les thématiques suivantes : PLU, L151-19, dispositions spécifiques - typologie de l'habitat (individuel, dans les zones N ou A) collectif, mitoyen...) - implantation sur les parcelles - statut d'occupation (accession à la propriété, accession sociale, locatif privé, locatif social...) Objectif de création de logements sociaux entre 2015 et 2035 : 48 Diminuer la surface moyenne PRESCRIPTION 15 logements PRESCRIPTION 104 consommée par logement : pour Vic-en- Soit 24 logements sur la durée du PLU Bigorre 15 à 20 logements à l’hectare (2015-2025)

Dans un même temps, et dans l’optique LES MOTIFS DU d’inverser les logiques de désaffection du centre-ville, le projet affiche la volonté de PROJET réhabiliter 36 logements vacants a d’ici 2025 qui D’AMENAGEMENT ET viendront compléter l’offre en logements. Enfin, la municipalité a voulu penser un DE DEVELOPPEMENT urbanisme de ville, en prévoyant une production de logements adaptée aux attentes DURABLES et usages actuels en proposant des logements sociaux : Pour répondre aux enjeux de son territoire, le - 20% e la production nouvelle ; Conseil Municipal a décidé de prescrire - 10% de la reconquête de la vacance. l'élaboration d'un nouveau PLU. Cette procédure est l’occasion pour les élus, leurs 2. Vic-en-Bigorre 2025, une techniciens et leurs partenaires institutionnels, circulation apaisée pour des comme les habitants de se pencher sur les déplacements efficients problématiques rencontrées comme sur les atouts et les opportunités à saisir pour leur Cette orientation a pour objet de pallier à territoire. l’automatisme du « tout voiture » dans les Ce moment de réflexion partagée est mobilités vicquoises en mettant en œuvre les alternatives proposées dans le diagnostic également l’occasion de dessiner les contours b (et un contenu) d’un projet de territoire qui mêle préalable . En effet, la concentration de ambition et réalisme, développement et commerces et services au cœur de la bastide aménagement, à court et long termes, tout en permet de limiter les besoins en déplacements respectant les prescriptions définies dans le et suscite la mise en avant de la place du SCOT du Pays du Val d’Adour. piéton en centre-ville. Les enjeux qui en Dans ce cadre, la stratégie de développement découlent sont de : durable de la commune s’articule autour des - favoriser la multimodalité des déplacements orientations suivantes : en centre-ville en imposant un sens de circulation unique autour de l’intra-canal et en 1. Vic-en-Bigorre 2025, un pôle piétonnisant une partie de la rue du Maréchal 120 structuré Foch ; - repositionner le stationnement en périphérie Le diagnostic a démontré que l’urbanisation immédiate du centre-ville ; récente s’est catalysée le long des voies de - par effet complémentaire, créer des espaces circulation promulguant une urbanisation dite propices à la promenade et à la flânerie en stellaire et diffusant l’artificialisation des sols au bord de canal et sur la place de la République. gré des opportunités, sans réelle logique de programmation ni d’aménagement. L’objectif 3. Vic-en-Bigorre 2025, un pôle est de soutenir un modèle de développement structurant urbain non seulement moins consommateur d’espaces, mais aussi économe quant à son Dans la suite logique de l’orientation impact environnemental, précautionneux en précédente, la municipalité souhaite préserver réseaux et équipements et moins dépendant et revitaliser le dynamisme économique du des énergies fossiles. centre-ville. A cette fin, il est prévu notamment Pour rappel, l’analyse de la consommation de définir un périmètre de maintien des rez-de- foncière a révélé une consommation de près chaussée commerciaux. de 27 ha en 12 ans pour la construction de 259 Pour autant, le rayonnement de Vic-en-Bigorre nouveaux logements portant la densité doit se maintenir non seulement à l’échelle observée 9,5 logements à l’hectare. communale mais également à celle du bassin Le projet porté par la municipalité souhaite de vie voire au-delà. Pour cela, le projeter une consommation foncière raisonnée prolongement de la zone d’activités de la de 20 ha avec une densité moyenne de 15 Herray, sur la pointe Nord de la Ramasse, est logements à l’hectare comme préconisé par le envisagée comme le préconise le Document SCOT. Et ce en priorisant l’urbanisation des d’Aménagement Commercial du SCOT. délaissés identifiés au sein de l’enveloppe Enfin, le pôle d’équipements, constitué par urbaine sur les quartiers de Ramasse et le l’école maternelle du Petit Bois, le lycée Pierre Nord de Larroumega notamment, qui seront Mendès France, la crèche des Petits Loups et aménagés en respect des Orientations la Gendarmerie, est prévu d’être renforcé. d’Aménagement et de Programmation (pièce 3 du PLU), en prenant en considération la qualité du bâti existant et celle du cadre paysager par a la mise en place de prescriptions 326 logements vacants en 2012 soit 12,5% du parc total. b architecturales spécifiques. Cf. partie Mobilités

4. Vic-en-Bigorre 2025, une ruralité affirmée, des équilibres naturels préservés Le développement communal ne doit, bien-sûr, pas se faire au détriment des espaces naturels et agricoles, représentatifs du territoire. Le premier objectif rejoint ce-dernier dans la mesure où un projet recentrant l’urbanisation prioritairement sur la Partie Actuellement Urbanisée et foncièrement plus économe va dans le sens d’une préservation des espaces agricoles et naturel et de fait de l’identité rurale de la commune. Ainsi le projet communal retranscrit dans le PLU vise à programmer le développement de la commune selon plusieurs thématiques, qui toutes réunies, permettront de créer un cercle vertueux de développement, propice à favoriser les possibilités d'accueil de nouvelles populations dans un cadre de vie attractif revendicatif de l’identité communale.

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TABLEAU DE BORD Carte 40 : Justification des limites de la zone Ua, UrbaDoc, 2016

122 Carte 41 : Justification des limites de la zone Ub, UrbaDoc, 2016

ainsi que l’église et la rue commerçante du CARACTERISTIQUES Maréchal Foch. Il s’agit donc de l’entité qui permet d’affirmer le rôle de centralité à l’échelle DES DIFFERENTES communale. ZONES La zone Ua ne possède aucun potentiel de densification. 1. Les zones urbaines Cette zone est desservie par les réseaux AEP, d’assainissement collectif et d’électricité et est Les zones urbaines (zone U) sont des zones défendue contre le risque incendie. dans lesquelles les équipements publics (voiries, alimentation en eau potable, 1.2 La zone Ub : zone urbaine électricité, réseau public d’assainissement, correspondant aux faubourgs défense incendie…), existants ou en cours de La zone Ub correspond aux extensions ayant réalisation, permettent d’admettre débordées le périmètre originel du noyau immédiatement des constructions. En classant médiéval, constituant les faubourgs vicquois. ces zones U, la commune admet implicitement Elle incarne une entité plus ou moins qu’elles ont le niveau d’équipements composite, les bâtiments datant du début du nécessaire à une urbanisation immédiate. ème 20 siècle, côtoient ponctuellement des Les zones urbaines se divisent : constructions plus récentes, à la faveur - en zones Ua pour le cœur de la bastide d’opération de renouvellement urbain. Les originelle ; nombreux axes établis en entrée du centre- - en zones Ub pour les secteurs ayant servi de bourg ont permis de structurer une urbanisation support à une urbanisation de type faubourgs ; opérée en continuité de l’existant (route - en zones Uc pour les extensions d’Artagnan, rue de Rabastens, rue de Silhac, pavillonnaires plus récentes ; etc.). Les fronts bâtis ainsi constitués offrent la - en zones Ue pour les secteurs dédiés à aux première image de la ville dense et structurée équipements publics ; et figent physiquement les limites du centre- - en zones Ux pour les secteurs dont la ville. vocation est l’activité économique. Cette zone se caractérise par un linéaire bâti 1.1 La zone Ua : zone urbaine constitué de bâtiments le plus souvent correspondant au cœur de la bastide mitoyens, établis en accroche à la voirie, conférant aux différentes entrées de ville une 123 La zone Ua correspond à la partie la plus forte minéralité. Les volumes y restent simples, ancienne, mais aussi la plus dense du territoire et la hauteur des constructions ne dépasse pas communal : il s’agit de la bastide originelle de deux étages sur rez-de-chaussée. Vic-en-Bigorre. Cette zone Ua ne présente La vocation principale est l’habitat, même si aucun potentiel de densification. des constructions à vocation d'activités Le cadre bâti se réfère à des maisons (garage, etc.) s’entremêlent ponctuellement au anciennes d’inspiration rurale qui présentent tissu urbain. une qualité architecturale vernaculaire Certains bâtiments de très belle facture y sont reconnue (matériaux usités, volumétrie…) et également recensés, présentant un aspect parfois même médiévale. massif. Ces constructions sont agrémentées le L’occupation du sol est dense et les parcelles plus souvent d’un parc clôturé de grilles. Les de taille modeste, le plus souvent en lanière ouvertures et les arrêtes de ces bâtisses sont (plus profondes que larges). Le bâti s'articule le le plus souvent soulignés, les façades bien, plus souvent en limite séparative (double ordonnées. mitoyenneté) et en accroche ou bien en léger La zone Ub se distingue de la zone Ua par une de l’espace public. densité du bâti légèrement moindre et par la Il se distingue par des volumes simples, des présence plus importante de jardins ou hauteurs de constructions ne dépassant pas d’espaces libres non bâtis. deux étages sur rez-de-chaussée, des toits Même si l’accroche à la voirie du bâti reste une généralement à deux pentes avec utilisation règle, la surface des parcelles non bâties, d’ardoises et parfois plus ponctuellement de situées en arrière, reste confortable. tuiles canal. Une partie de la zone Ub, notamment sa frange La zone Ua correspond à l’emprise de la Ouest, s’inscrit dans le périmètre du Plan de bastide et se confond avec le centre-ville de Prévention des Risques Inondation. Vic-en-Bigorre. Elle est circonscrite par les Les limites de cette zone sont établies au plus canaux du Moulin au Sud, à l’Est et au Nord, et proche de la partie actuellement urbanisée en par la place du Foirail à l’Ouest. y intégrant la qualification d’une seule dent La bastide correspond à la première entité creuse située rue Edmond Desca. bâtie historique du territoire mais c’est également celle qui est la plus représentative de la commune car elle abrite l’Hôtel de ville

TABLEAU DE BORD Carte 42 : Justification des limites des zones Uc, UrbaDoc, 2016

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TABLEAU DE BORD Carte 43 : Justification des limites des zones Ue, UrbaDoc, 2016

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TABLEAU DE BORD Carte 44 : Justification des limites des zones Ux1, UrbaDoc, 2016

126 Carte 45 : Justification des limites des zones Ux2, UrbaDoc, 2016

En outre, un vaste espace interstitiel non bâti, l’hébergement de bâtiments à usage public, situé rue Bégué, est inclus dans la zone Ub : tels que des établissements scolaires, des une Orientation d’Aménagement et de équipements sportifs, des installations médico- Programmation définit les conditions sociales, de sécurité publique ou à vocation de d’aménagement de ce secteur. L’ensemble de préservation de l’environnement. la zone est desservi par les réseaux AEP, Elles se trouvent pour la majorité insérées dans électriques et d’assainissement collectif. la trame urbaine hormis les deux zones au Sud, situées de part et d’autre de la RD 835, 1.3 Les zones Uc : zones urbaines au niveau du lieudit Larrouméga. L’une correspondant aux extensions correspond à l’emprise de la déchetterie, la pavillonnaires seconde à celle du siège de Val d’Adour Les zones Uc correspondent aux extensions Environnement. pavillonnaires, c’est-à-dire à des zones Toutes les zones Ue situées sur la rive gauche d’habitat dont les caractéristiques - forme de l’Echez sont impactées par le Plan de urbaine et architecture - sont plus Prévention des Risques Inondation. contemporaines. Elles se situent en continuité Une possibilité de densification est repérée sur immédiate des zones Ub, à l’exception de celle le secteur correspondant au Gymnase de la située au Sud, correspondant aux lotissements Herray : les parcelles situées à l’arrière de Saint-Aunis et de Dupuy, et de celle située correspondent à des propriétés communales et à l’Est, de l’autre côté de la RD 935, permettront de diversifier ou étoffer les correspondant au quartier de la petite vitesse. équipements publics. Le développement urbain est inhérent au Une autre possibilité de densification apparait à processus de résidentialisation qui se l’Est de la Gendarmerie sur laquelle la caractérise par une mixité du bâti mêlant à la municipalité a prévu un emplacement réservé fois des collectifs – impasse des Vergers, Près afin d’étoffer l’offre en équipements. de la piscine aux Arcalès - des lotissements – 1.5 Les zones Ux : zones urbaines à Saint-Aunis, Dupuy, lotissement du chemin vocation d’activités vert, lotissement des Primevères, rue du Vignemale – et des constructions implantées Les zones Ux sont les secteurs déjà bâtis et au gré des opportunités foncières. qui ont une vocation d’activités. Elles sont Les zones Uc se distinguent des zones Ua et catégorisées en deux sous-secteurs selon Ub par une densité du bâti encore moindre et l’orientation de leur vocation : 127 par une présence plus importante de jardins ou - les secteurs Ux1, au nombre de six, d’espaces libres non bâtis. L’accroche à la présentent une vocation artisanale, voirie du bâti n’est plus une règle. commerciale et/ou de services ; Une frange de la zone Uc située à l’Ouest de - les secteurs Ux2, au nombre de quatre, l’Echez est couverte par le Plan de Prévention présentent une vocation artisanale, de services des Risques Inondation. et industrielle. Les limites des zones Uc sont établies au plus Les zones Ux1 sont toutes situées en proche de la partie actuellement urbanisée en continuité de zones urbaines existantes et se y intégrant tout de même quelques possibilités situent au sein ou dans le prolongement de la de densification (qualification de dents ville. creuses). Les plus grandes parcelles encore Les zones Ux2, quant à elles, sont plus libres, qui y sont incluses, ont été classées en excentrées. En effet, une de ces zones zone à urbaniser (zones AUa et 2AU), sur correspond à l’emprise de la zone servant à lesquelles sont portées des Orientations l’exploitation par Total Gaz et se situe au lieudit d’Aménagement et de Programmation. la Marnière sur le quart occidental communal. Pour autant, la définition de ces zones Uc, De même, l’emprise de la société SN , se établies au plus proche de la partie trouve route de Tarbes, au niveau du lieudit de actuellement urbanisée, intègre la qualification Larrouméga. de plusieurs dents creuses. Pour ce qui est des Quatre zones Ux sont également impactées plus grands espaces libres, des orientations par le Plan de Prévention des Risques d’Aménagement et de Programmation y ont été Inondation. portées. Le classement en zone Ux a pour but de L’ensemble des zones Uc est desservi par les maintenir l’activité économique existante sur le réseaux AEP, électriques et d’assainissement territoire communal en autorisant son évolution. collectif. Seules les installations et constructions en lien avec le fonctionnement de l’activité existante 1.4 Les zones Ue : zones urbaines à seront autorisées au sein des zones Ux. vocation d’équipement public Les zones Ue, au nombre de dix, correspondent aux secteurs dédiés à

TABLEAU DE BORD Carte 46 : Justification des limites de la zone AUa, UrbaDoc, 2016

128 Carte 47 : Justification des limites de la zone AUx, UrbaDoc, 2016

2. Les zones à urbaniser 2.2 Les zones AUx : zones à urbaniser à vocation d’activités Les zones à urbaniser correspondent à des secteurs présentant un caractère pour l’instant Au nombre de deux, elles se trouvent en lien naturel ou agricole mais qui sont voués à direct avec la zone de la Herray, sur l’entrée l’urbanisation dès lors qu’ils seront équipés Nord de l’agglomération vicquoise. (voirie, eau, électricité, défense incendie…). Leur définition correspond au prolongement de Conformément aux dispositions de l’article la zone d’activités de la Herray. L’emprise de la R*151-20 du code de l’urbanisme si, à la zone Ux2 de la Herray complétée par celles périphérie immédiate de la zone existent des des deux zones AUx coïncident exactement à réseaux suffisants, la zone peut être ouverte à la Zone d’Aménagement Commercial définie l’urbanisation dans le respect des prescriptions par le SCOT du Pays Val d’Adour pour la du projet d’aménagement et de développement commune de Vic-en-Bigorre. durables et du règlement, c’est-à-dire soit sous La zone AUx la plus septentrionale est forme d’opération d’ensemble (lotissement par impactée par le Plan de Prévention des exemple), soit au fur et à mesure de la Risques Inondation sur toute sa moitié réalisation des équipements interne à la zone occidentale. (sous réserve que les conditions de desserte et Ces zones AUx sont dédiées à renforcer la de branchements aux réseaux aient été polarité économique de Vic-en-Bigorre, tout en précisément définies dans le PADD et le bénéficiant de la proximité de la RD 935 et de règlement). son effet « vitrine ». Si les réseaux n’ont pas une capacité 2.3 Les zones 2AU : zones à urbaniser suffisante pour desservir les constructions à fermée implanter dans l'ensemble de cette zone, son ouverture à l'urbanisation est subordonnée à Le règlement graphique définit deux zones une modification ou à une révision du plan 2AU. L’une d’entre elles se situe à proximité du local d'urbanisme comportant notamment les cimetière, la seconde se trouve le long de la orientations d'aménagement et de rue Jean-Suzanne Combessiès. programmation de la zone. Sur ces secteurs, les réseaux AEP, Les zones à urbaniser se situent intégralement d’assainissement et d’électricité sont établis en en continuité des tissus actuellement urbanisés bordure des sites, longeant les deux voies et sont d’ores et déjà équipées par l’ensemble structurantes précitées. De plus, elles sont 129 des réseaux (électricité, AEP, et défense correctement défendues contre le risque incendie). incendie. Pour autant, la zone située aux abords de la 2.1 Les zones AUa : zones à urbaniser à rue Jean-Suzanne Combessiès, auparavant vocation d’habitat ouverte à l’urbanisation dans le précédent Il y a deux zones concernées par ce zonage. document d’urbanisme, a été volontairement La première se situe au Nord de fermée à l’urbanisation dans ce présent PLU, l’agglomération : il s’agit de la zone, située au compte tenu d’une accessibilité limitée et de la Nord de la Gendarmerie, desservie par le volonté municipale de garantir un principe de chemin du Petit Bois et la rue Alexandre desserte efficient ; l’accès à la zone ne peut Dumas. Elle se trouve enchâssée par des s’opérer pour l’heure qu’à partir de la Jean- zones urbaines sur ses faces Sud, Est et Suzanne Combessiès. Ouest. Elle est prévue d’’être aménagée Quant à la zone proche du cimetière, elle était conformément aux principes obligatoires déjà prévue pour une urbanisation différée rappelés dans la pièce 3, celle des Orientations dans le précédent document d’urbanisme. d’Aménagement et de Programmation. Cette In fine, l’urbanisation de ces zones qui se zone AUa permet d'investir un vaste espace développent sur une superficie totale d’environ interstitiel, propice à être urbanisé du fait de sa 3,78 ha permettrait a minima la réalisation de proximité avec l'ensemble des réseaux (AEP 57 constructions. en 40 mm le long de la VC n°3) et des 3. Les zones naturelles équipements structurants et services situés rue Osmin Ricau. Aussi, son urbanisation Les zones naturelles et forestières sont permettra mieux marquer la cohérence du appelées zones "N". Indépendamment du secteur en créant notamment un lien entre la degré d'équipement, le classement en zone N zone commerciale et de services situées au doit être motivé, soit par la qualité du site ou Sud et les deux zones d’habitat situées de part des paysages et/ou leur intérêt esthétique ou et d’autre, à l’Est et à l’Ouest. historique, soit par le caractère majoritairement La seconde se situe au Sud de l’agglomération naturel des lieux qu'il s'agit dès lors de et correspond à un vaste espace interstitiel conserver. enchâssée dans la trame pavillonnaire zonée en Uc.

TABLEAU DE BORD Carte 48 : Justification des limites des zones 2AU, UrbaDoc, 2016

130 Carte 49 : Justification des limites de la zone Nc, UrbaDoc, 2016

TABLEAU DE BORD Carte 50 : Justification des limites des zones Nl, UrbaDoc, 2016

131 Carte 51 : Justification des limites de la zone Nv, UrbaDoc, 2016

TABLEAU DE BORD Carte 52 : Justification des limites des zones N, UrbaDoc, 2016

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Les secteurs "N" sont donc très largement La zone Nc permet d’encadrer le bon inconstructibles, hormis des extensions ou fonctionnement de cette activité qui permet de annexes d’habitation de constructions diversifier le tissu économique en présence sur existantes ou des constructions/installations le territoire communal. nécessaires aux services d'intérêt collectif. Cependant, cette zone est concernée par L'objectif de cette zone est de garantir la l’espace de mobilité de l’Adour identifiée par le vocation d'espace naturel en réhabilitant les SAGE Adour amont : elle suit cette délimitation paysages et en restaurant les milieux. naturelle qu’il convient de respecter au titre de Les zones "N" correspondent essentiellement la règle 3 de la sous-disposition 24.1 du SAGE. aux espaces boisés de la commune. Il existe 3.2 Les zones Nl : zones naturelle à quatre typologies de zones naturelles : vocation de loisirs - La zone N identifiant les zones naturelles sensu stricto ; Les secteurs référencés en zone Nl concernent - La zone Nc identifiant le secteur exploité pour les sites à vocation d’activités de loisirs et une activité de carrière ; touristiques présentes sur le territoire - La zone Ngv dédiée à l’accueil des gens du communal. Deux zones Nl sont repérées par le voyage ; règlement graphique : - La zone Nl identifiant les zones vouées aux - la zone située au Nord-Est de l’agglomération loisirs et au tourisme. vicquoise correspond à une piste Ces zones naturelles sont en partie d’aéromodélisme ; concernées par le Plan de Prévention des - la zone située près de la bastide, en bord Risques Inondation. d’Echez, présente une vocation moins Les espaces naturels, en plus de constituer spécifique : elle est destinée à la promenade et des réservoirs de biodiversité pour la faune et à la flânerie en bord de cours d’eau. la flore, jouent également un rôle important 3.3 La zone Nv : zone naturelle dédiée à dans le maintien des sols en limitant leur l’accueil des gens du voyage érosion, notamment sur la zone de coteaux située au lieudit La Côte. La zone Nv identifie une aire destinée à En outre le PLU qui délimite les espaces l’accueil des gens du voyage. Elle se situe sur naturels à protéger, s’est également attaché à la partie occidentale de la commune, à préserver l’ensemble des zones naturelles proximité de la zone industrielle de Total Gaz. 133 participant au réseau de trames vertes et Elle couvre une superficie d’environ 1,7 ha. bleues. Il s’agit d’une zone d’ores et déjà existante. Le zonage tient compte de la nécessité de 4. Les zones agricoles préserver l'ensemble des trames végétales et trames bleues en raison de leurs sensibilités Afin de permettre la pérennité de l'activité paysagères, floristique et faunistique ; cela agricole, et de ne pas créer de conflits d'usage, concerne tout particulièrement les secteurs le PLU a ainsi circonscrit les zones U dans référencés en tant que ZNIEFF (zone naturelle leurs limites et accorde un maximum de d'intérêt écologique faunistique et floristique) : ressource à l'espace agricole. « L’Adour de Bagnètres à Barcelone du La zone A correspond aux secteurs de la Gers », « Réseau hydrographique de l’Echez commune, équipés ou non, qui sont à protéger », « Adour et mileix annexes » et « Palteau de en raison du potentiel agronomique, biologique Ger et coteaux de l’Ouest Tarbais ». ou économique des terres agricoles. Les Les espaces boisés qui présentent la double bâtiments sont isolés et de volumétrie simple. Il fonction de caractériser le paysage de la est primordial de maintenir, sur le territoire commune et de procurer une richesse communal, une activité agricole significative et écologique (faune, flore, habitats…) ont en équilibre avec le développement urbain. également été classés en zone naturelle. Ils La zone A regroupe : avaient notamment été identifiés comme des - Les parcelles valorisées par l’agriculture ; milieux naturels à enjeu fort dans le diagnostic. - l’habitat diffus situé en zone agricole. Une partie de la zone A ainsi délimitée, est 3.1 La zone Nc : zone naturelle à impactée par le Plan de Prévention des vocation d’activités liées à la carrière Risques Inondation. La zone Nc, correspond à l’emprise de la zone Dans ces zones agricoles sont autorisées les d’exploitation de la carrière située sur les bords constructions, extensions des bâtiments de l’Adour, sur la partie orientale de la agricoles afin de préserver cette activité. commune. Il s’agit d’une activité traditionnelle Le conseil municipal a souhaité le maintien de d’extraction de sable et de gravier relative à la l’activité agricole, conformément à la fiche présence de la rivière qui charrie toute sorte de action n°4 du PADD. galets, graviers et sables.

TABLEAU DE BORD Carte 53 : Justification des limites des zones A, UrbaDoc, 2016

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Les données agricoles inhérentes à l’activité de céréaliculture constituent une signature économique et paysagère de premier plan pour la commune. Le PLU a ainsi circonscrit les zones U dans leurs limites afin d’accorder un maximum de ressource à l’espace agricole. Les plus grandes dents creuses et espaces pressentis à l’urbanisation ont été systématiquement classées en zone à urbaniser du PLU (AU et 2AU) et/ou ont fait l’objet d’orientations d’aménagements afin de garantir une urbanisation cohérente, organisée et non subie. Les zones agricoles couvrent également l’habitat diffus en zone agricole. Cet habitat réparti de manière ponctuelle sur l’ensemble du territoire, mérite de pouvoir évoluer, c’est pourquoi seules les extensions et annexes des constructions existantes y sont autorisées dans la mesure où, l’aléa inondation qui les impacte, le permet. A contrario les nouvelles constructions à vocation d’habitat sont proscrites dans ces zones, car cet habitat diffus ne doit pas être encouragé afin d’éviter tout développement de l’urbanisation sur des surfaces agricoles peu équipées en réseaux.

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TABLEAU DE BORD Tableau 26 : Tableau récapitulatif des différentes zones du PLU et leur superficie, UrbaDoc, 2016 Désignation des zones Superficie totale Observations Zone urbaine à dominante d’habitat, correspondant au centre ancien dans Zone Ua 4,57 ha lequel des prescriptions particulières sont fixées pour préserver la qualité architecturale de la bastide. Zone urbaine à dominante d’habitat, Zone Ub 64,20 ha correspondant aux faubourgs historiques. Zones urbaines à dominante d’habitat Zone Uc 206,46 ha correspondant aux extensions pavillonnaires. Zones urbaines à vocation Zone Ue 49,84 ha d’équipement public. Zones à vocation d’activités correspondant à l’emprise de dix zones Zones Ux 44,66 ha existantes. Dont Ux1 13,93 ha Le sous-secteur Ux1 présente une Dont Ux2 30,73 ha vocation commerciale. Le sous-secteur Ux2 présente une vocation industrielle. Zone AU 23,59 ha Zones à urbaniser correspondant aux Dont AUa 6,57 ha futurs supports d’urbanisation du bourg Dont AUx 17,02 ha à vocation d’habitat et d’activités. Zone fermée à l’urbanisation permettant d’instituer un phasage dans Zones 2AU 3,78 ha le temps du développement de la commune. Zones A 2026,96 ha Zones agricoles. Zones naturelles comprenant quatre sous-secteurs : N pour les zones naturelles sensu- Zones N 768,94 ha stricto Dont N 732,07 ha 136 Nc pour la zone naturelle à vocation Dont Nc 30,25 ha d’activités de carrière Dont Nl 4,94 ha Nl pour les zones naturelles à vocation Dont Nv 1,68 ha ludique Nv pour la zone naturelle dédiée à l’accueil des gens du voyage

Tableau 27 : Liste des emplacements réservés

TABLEAU DE BORD Carte 54 : Emprise du Plan de Prévention des Risques Naturels pour inondation, UrbaDoc, 2016

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TABLEAU DE BORD Carte 55 : Emprise de la bande impactée par le bruit liée au passage de la RD 935, UrbaDoc, 2016

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Carte 56 : Périmètres de protection des Monuments Historiques, UrbaDoc, 2016

3. Les secteurs comportant des AUTRES Orientations d’Aménagement et PRESCRIPTIONS de Programmation 1. Les emplacements réservés Le règlement graphique reporte les secteurs sur lesquels sont portées des Orientations Le conseil municipal a réservé vingt-six d’Aménagement et de Programmation telles emplacements dans l’optique d’aménager le qu’elles sont présentées en pièce 3 du présent territoire (cf. tableau n°25). La majorité dossier. Six secteurs sont concernés. concerne l’amélioration des mobilités communales : voirie et stationnement. 4. Les espaces boisés classés 2. Les zones à risques et de Une masse boisée de qualité présente sur le territoire a été référencée en Espace Boisé protection Classé (EBC). Il s’agit du boisement présent 2.1 Le risque inondation – Plan de sur les abords de l’avenue de Tarbes (RD 835) Prévention des Risques naturels au niveau du croisement de la déchetterie. prévisibles (P.P.R.n) Ce boisement constitue un réservoir de biodiversité et fait à ce titre l’objet de mesures Le PPRn approuvé le 27/02/2014 concerne le de protections par un classement en EBC risque inondation. lequel couvre environ 7770 m2. Cette servitude limite les possibilités d’utiliser le Au regard du POS, nombreux espaces ne sont sol allant jusqu’ à l’interdiction de construire. plus protégés : en effet, les espaces boisés de En effet, en zone rouge (zone exposée à un plus de 4 ha sont protégés de fait, par une risque élevé), toute nouvelle construction est obligation d’autorisation de défrichement. interdite. En zone bleue (zone exposée à un risque pour lequel existent des mesures de 5. Le maintien des rez-de-chaussée prévention), les nouvelles constructions sont commerciaux au titre de l’article autorisées sous certaines conditions. L.151-16 du code de l’urbanisme 2.2 Le classement sonore des Afin d’assurer le maintien d’une dynamique infrastructures de transport terrestre économique sur le centre-ville et de préserver son attractivité, la destination des rez-de Par arrêté préfectoral n°2012046-0011 portant 139 mise à jour du classement sonore des chaussée commerciaux, et plus largement de infrastructures routières du département des ceux dédiés à l’activité économique est Hautes-Pyrénées, la route départementale réglementée. n°935 est impactée par le bruit. Dans une 6. Les éléments constitutifs du bande de 100 mètres à partir de l’axe de la réseau de trame verte et bleue voie (représentée en orangé sur le règlement graphique), les constructions doivent se Le PLU a intégré un sur-zonage permettant de soumettre à des prescriptions en termes déterminer clairement les réservoirs de d’isolations acoustiques. biodiversité et les trames vertes et bleues recensés sur le territoire communal. Cette 2.3 Les périmètres de protection des volonté atteste d’une préservation par le PLU monuments historiques de l’ensemble des secteurs à enjeux Le règlement reporte deux périmètres de environnementaux. protection relatifs aux monuments suivants : La matérialisation de ces secteurs répond à la - le site archéologique de Castelbielh situé à volonté du conseil municipal de protéger Saint-Lézer (AP 03/02/1994) ; l’ensemble des connexions entre les divers - l’hôtel de Journet de Vic-en-Bigorre (AM bosquets et autres milieux servant de biotope 21/11/1997). pour la faune (cours d’eau, mare, etc.) et qui Les propriétaires concernés par ces périmètres ont été classés en zone naturelle. ont pour obligation d'obtenir une autorisation spéciale accordée par l'autorité compétente en matière de permis de construire après avis conforme de l'architecte des bâtiments de France, pour les travaux de construction, de démolition, de déboisement, de transformation et de modification de l'aspect extérieur de leur habitation.

TABLEAU DE BORD Carte 57 : Localisation des secteurs sur lesquels sont portées des OAP, UrbaDoc, 2016

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Carte 58 : Localisation des Espaces Boisés Classés, UrbaDoc, 2016

TABLEAU DE BORD Carte 59 : Périmètre du maintien des rez-de-chaussée commerciaux, UrbaDoc, 2016

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TABLEAU DE BORD Carte 60 : Emprise du réseau de la trame verte et bleue, UrbaDoc, 2016

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TABLEAU DE BORD Carte 61 : Localisation des sites archéologiques, UrbaDoc, 2016

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Carte 62 : Emprise du fuseau d’étude relatif au contournement Nord de Vic-en-Bigorre, UrbaDoc, 2016

AUTRES INFORMATIONS 1. Les sites archéologiques Un site archéologique est repéré sur le règlement graphique. Il s’agit d’un secteur de présomption situé immédiatement au Nord de la zone AUx de la Herray. En application de la loi n°2001-44 du 17 janvier 2001, de son décret d’application n°2002-89 du 16 janvier 2002 et de la loi n°2003-707 du 1 er août 2003, sont susceptibles d’être soumises à des prescriptions visant à la protection du patrimoine archéologique : - toute autorisation d’utilisation du sol, en particuliers autorisations de construire, de lotir, de démolir, d’installations et travaux divers, ainsi que de certificat d’urbanisme concernant les sites archéologiques identifiés et portés à la connaissance des communes ; - toute autorisation de même type concernant, hors de ces zones, des projets dont l’assiette correspond à des terrains de plus de plus de un hectare d’emprise. La prise en compte du patrimoine archéologique dans un programme d’aménagement s’opère de façon préalable aux travaux. Les projets sur un terrain susceptible de contenir des vestiges 144 archéologiques sont transmis au service régional de l’archéologie. 2. Le projet de contournement Nord de Vic-en-Bigorre Le 22 juin 2012, le Conseil Départemental a pris en considération le projet de contournement Nord de Vic-en-Bigorre, permettant ainsi la définition d’une bande d’étude. L’arrêté a été signé le 15 avril 2014 par le Président du Conseil Départemental. Ce tracé projeté permet au Conseil Départemental de surseoir à statuer sur les demandes d’autorisation concernant des travaux, constructions ou installations susceptibles de compromettre ou de rendre plus onéreuse la réalisation de cette opération d’aménagement. La décision prise par rapport à ce tracé, cesse de produire effet si, dans un délai de dix ans à compter de son entrée en vigueur, l’exécution des travaux publics ou la réalisation de l’opération d’aménagement n’a pas été engagée.

DISPOSITIONS REGLEMENTAIRES Extrait des règles Explications Dispositions Générales L'édification d'ouvrages et de bâtiments techniques nécessaires au Cette règle est écrite afin de permettre la construction de fonctionnement des services publics ou d'intérêt collectif est autorisée bâtiments nécessaire au fonctionnement des services publics qui sans tenir compte des dispositions édictées par les articles 3 à 5 et 8 ne répondent pas aux règles définies dans la zone dans laquelle à 14 du règlement de la zone concernée. ils s’inscrivent. Sont notamment concernées les lignes électriques à implanter en bord de voie ou à travers champs, dont la hauteur est parfois supérieure à la hauteur d’une construction traditionnelle. Dans le même sens, la réalisation d’un cimetière en zone agricole peut être nécessaire à la collectivité. Les démolitions sont soumises au permis de démolir sur l'ensemble Il s’agit de protéger le patrimoine bâti communal. du territoire communal. Les clôtures sont soumises à autorisation sur l'ensemble du territoire Il s’agit d’encadrer la construction des clôtures conformément aux communal. prescriptions contenues dans le règlement afin de préserver l’unité architecturale de la commune d’une part en zone urbaine, mais aussi d’éviter les ruptures des corridors écologiques d’autre part en zone agricole et naturelle. Ua : zone urbaine correspondant à la bastide Article Ua1) OCCUPATIONS ET UTILISATIONS DU SOL Le règlement s’attache ici à éviter les nuisances, à conforter la INTERDITES vocation résidentielle et à valoriser l’espace public. Dans un même temps, le changement de destination des rez-de- Sont interdits : chaussée commerciaux est interdite dans les secteurs identifiés - les constructions à usage industriel, dans le règlement graphique afin de préserver la polarité - les constructions à usage agricole, commerciale du centre-ville et d’éviter sa désertion au profit des - les constructions à usage artisanal à l’exception des cas fixés à zones commerciales situées en périphérie. l’article 2, - les constructions à usage commercial à l’exception des cas fixés à l’article 2, - le changement de destination des rez-de-chaussée commerciaux en habitation ou garage dans les secteurs identifiés sur le règlement graphique comme devant être préservée ou développée en faveur de la diversité commerciale, - les dépôts de véhicules, garages collectifs de caravanes, parcs d'attractions, terrains de sports motorisés, - les carrières, - les terrains de camping ou de caravanage, - le stationnement des caravanes dans les secteurs ou le camping pratiqué isolément et la création de terrains de camping sont interdits en vertu de l’article R111-39 du code de l’urbanisme, 145 - les parcs résidentiels de loisirs. Article Ua2) OCCUPATIONS ET UTILISATIONS DU SOL SOUMISES Les surfaces commerciales ne sont pas règlementées car le A DES CONDITIONS PARTICULIERES SCOT définit des centralités commerciales.

4) Occupations et utilisations du sol soumises à des conditions particulières L’ensemble des occupations et utilisations du sol soumises à des conditions particulières listés ci-dessous devra, pour être autorisé, être compatible avec la vie urbaine et ne pas porter atteinte au voisinage. Les occupations et utilisations du sol soumises à des conditions particulières sont : - les constructions nouvelles à usage artisanal à condition qu’elles soient inférieures à 300m2 d’emprise au sol - Les installations classées (Pressing, Garage, Pharmacie, Station- service…) et l’extension des installations classées existantes Article Ua6) IMPLANTATIONS DES CONSTRUCTIONS PAR Lors de l’élaboration du diagnostic, il a été fait état du fait que les RAPPORT AUX VOIES ET EMPRISES PUBLIQUES constructions réalisées dans le cœur de la bastide sont systématiquement implantées en accroche de la voirie. Dans un Règle de prospect : souci du maintien de la continuité urbaine, le PADD a choisi de Une partie de la construction principale doit être implantée à préserver l’unité architecturale. Les nouvelles constructions seront l'alignement ou dans le prolongement de la construction principale donc implantées à l’alignement obligatoire ou dans le réalisée sur la parcelle immédiatement contigüe. prolongement de la construction principale réalisée sur la parcelle immédiatement contigüe. Article Ua7) IMPLANTATION DES CONSTRUCTIONS PAR Tout comme l’article précédent, cet article du règlement s’attache RAPPORT AUX LIMITES SEPARATIVES à préserver la morphologie urbaine mise en exergue dans le diagnostic et voulue par le PADD. 2) Règle générale de prospect en cas d’implantation en retrait Dans le cas d’une construction réalisée en retrait d’une limite séparative, les deux conditions suivantes doivent être respectées : - l'espace restant entre une limite séparative et la construction à implanter ne pourra avoir une distance inférieure à 3m. - l'espace restant entre une limite séparative et la construction à implanter devra être supérieure à la moitié de la hauteur à l'égout du toit ou de l’acrotère de la construction à implanter. 3) Règle d’implantation Si la largeur de façade sur voie est inférieure ou égale à 10 mètres, la construction devra être contiguë aux deux limites séparatives latérales sur une profondeur maximale de 30m. Si la largeur de façade sur voie est supérieure à 10 mètres, la construction devra être contiguë à une au moins des deux limites séparatives latérales sur une profondeur maximale de 30m. Dans ce cas, des dispositions devront être prises pour assurer la continuité des

volumes bâtis sur rue (murs maçonné de 2m minimum et ne dépassant pas la hauteur de la construction hors toiture, porches…). Au-delà d’une bande de 15m à partir du retrait imposé à l’article Ua6, les constructions seront réalisées sur une ou plusieurs limites séparatives ou en retrait. Article Ua10) HAUTEUR DES CONSTRUCTIONS Afin de maintenir la forme bâtie et constituer une continuité urbaine, les nouvelles constructions auront une hauteur ni plus La hauteur d'une construction ne doit être ni plus haute, ni plus basse haute ni plus basse que celle des immeubles mitoyens. que celle des constructions principales réalisées sur les parcelles immédiatement mitoyennes, sans tenir compte de l’église. Article Ua11) ASPECT EXTERIEUR DES CONSTRUCTIONS ET Afin de maintenir la forme urbaine et la qualité architecturale du AMENAGEMENTS DE LEURS ABORDS bâti dans la bastide, le règlement écrit des dispositions dans ce sens. Il est noté que le conseil municipal est favorable aux Toitures adaptations permettant ou facilitant l'emploi de technologies liées Les toitures des volumes principaux seront à deux pans de toit à aux énergies renouvelables. minima ; les pentes de toits auront un pourcentage de pente minimum de 35. La couverture doit être : - courbe et de teinte « terre-cuite » ou rouge, - plate et avoir un aspect de type ardoise réfléchissant. La toiture ne comportera pas plus de 1% de tuiles translucides. L’utilisation de panneaux ou tuiles solaires ou photovoltaïques est Ces mesure est destinée à maintenir l’unité architecturale en autorisée sous réserve d’être encastrés à la toiture par opposition à accord avec les conclusions du diagnostic et les orientations du une pose en surplomb et que les cadres support soient de la même PADD. teinte que les panneaux.

Ouvertures Forme : - Les ouvertures seront plus hautes que larges. - Les ouvertures auront une forme rectangulaire. Il sera admis un cintrage en partie supérieure. Les ouvertures circulaires ne dépassant pas 50cm de diamètre sont aussi autorisées. Les teintes devront être choisies dans la palette annexée au présent règlement. S’ajoutent à ces couleurs celles de teintes grises. D’autres pourront être autorisées par l’architecte des bâtiments de France.

Façades Aspect : - A part dans le cas de l’utilisation de matériaux traditionnels de types pierre naturelle, bois ou brique foraine traditionnelle, les façades devront obligatoirement être enduites. - Les façades d'aspect métallique sont interdites, de même que 146 l'usage à nu de matériaux destinés à être recouvert (bloc de béton, brique de construction). - Les façades d’aspect bois sont autorisées sous réserve d’avoir un aspect lamellaire ou en cas d’utilisation de dispositif à clairevoie ou faux clairevoie. L’aspect devra être lisse (platelage) par opposition à un aspect bombé ou demi cylindrique. Les croisements dans les angles impliquant un débord de façade seront interdits. - Les enduits et la finition de ces enduits sera choisie en accord avec l’architecte des bâtiments de France.

Clôtures Les clôtures auront une hauteur maximale de 1,8m, afin de se Règle de hauteur et de composition : conformer à la morphologie urbaine du bourg. - La hauteur globale de la clôture ne pourra dépasser 1,80m. - Les clôtures donnant sur voie publique seront obligatoirement façonnées. - Les clôtures donnant sur limite séparative seront maçonnées ou grillagées. - Les parties maçonnées pourront uniquement être complétés de barreaudages ou grillages. Ub : zone urbaine correspondant aux faubourgs Article Ub1) OCCUPATIONS ET UTILISATIONS DU SOL Le règlement s’attache ici à éviter les nuisances, à conforter la INTERDITES vocation résidentielle et à valoriser l’espace public.

Sont interdites les occupations et utilisations du sol suivantes : - les constructions à usage industriel, - les constructions à usage agricole, - les constructions à usage artisanal à l’exception des cas fixés à l’article 2, - les constructions à usage commercial à l’exception des cas fixés à l’article 2, - les dépôts de véhicules, garages collectifs de caravanes, parcs d'attractions, terrains de sports motorisés, - les carrières, - les terrains de camping ou de caravanage, - le stationnement des caravanes dans les secteurs ou le camping pratiqué isolément et la création de terrains de camping sont interdits en vertu de l’article R111-39 du code de l’urbanisme, - les parcs résidentiels de loisirs. Article Ub2) OCCUPATIONS ET UTILISATIONS DU SOL SOUMISES A DES CONDITIONS PARTICULIERES

4) Conditions d’aménagement L'ouverture à l'urbanisation des zones repérées sur le règlement Sur les plus grand espaces interstitiels situés dans la zone Ub, ont graphique est conditionnée au respect des préconisations des été portées des Orientations d’Aménagement et de Orientations d'Aménagement et de Programmation (OAP : pièce 3 du Programmation. dossier de PLU).

5) Occupations et utilisations du sol soumises à des conditions particulières L’ensemble des occupations et utilisations du sol soumises à des Les surfaces commerciales ne sont pas règlementées car le conditions particulières listés ci-dessous devra, pour être autorisé, SCOT définit des centralités commerciales. être compatible avec la vie urbaine et ne pas porter atteinte au voisinage. Les occupations et utilisations du sol soumises à des conditions particulières sont : - les constructions nouvelles à usage artisanal à condition qu’elles soient inférieures à 300m2 d’emprise au sol - Les installations classées (Pressing, Garage, Pharmacie, Station- service…) et l’extension des installations classées existantes. Article Ub6) IMPLANTATIONS DES CONSTRUCTIONS PAR Lors de l’élaboration du diagnostic, il a été fait état du fait que les RAPPORT AUX VOIES ET EMPRISES PUBLIQUES constructions réalisées sur les faubourgs sont implantées en accroche de la voirie ou en léger retrait. Dans un souci du maintien 2) Règle de prospect de la continuité urbaine, le PADD a choisi de préserver l’unité Les constructions doivent être implantées à l'alignement ou dans le architecturale. Les nouvelles constructions seront donc implantées prolongement de la construction principale réalisée sur la parcelle à l’alignement obligatoire ou léger retrait des voies et emprises immédiatement contigüe. La continuité du bâti peut être assurée par publiques. une annexe à la construction principale, hors piscine, dont la superficie ne peut alors être inférieure à 30m 2. Dans le cas ou seule l’annexe assure la continuité avec le bâti mitoyen, la construction à usage d’habitation à laquelle elle se réfère devra avoir une façade implantée dans un rayon de 7m maximum à compter d’une des limites de l’annexe. Article Ub7) IMPLANTATION DES CONSTRUCTIONS PAR Tout comme l’article précédent, cet article du règlement s’attache RAPPORT AUX LIMITES SEPARATIVES à préserver la morphologie urbaine mise en exergue au sein des secteurs de faubourgs. 2) Règle générale de prospect en cas d’implantation en retrait Dans le cas d’une construction réalisée en retrait d’une limite séparative, les deux conditions suivantes doivent être respectées : - l'espace restant entre une limite séparative et la construction à implanter ne pourra avoir une distance inférieure à 3m - l'espace restant entre une limite séparative et la construction à implanter devra être supérieure à la moitié de la hauteur à l'égout du toit ou de l’acrotère de la construction à implanter. 3) Règle d’implantation Les constructions seront implantées soit sur une ou plusieurs limites séparatives, soit en retrait. Article Ub10) HAUTEUR DES CONSTRUCTIONS Est mise en évidence la volonté de ne pas modifier le paysage 147 urbain des faubourgs vicquois. La densification par le haut est 2) Règle de hauteur donc limitée sur ces secteurs. La hauteur d'une construction ne doit pas excéder 10m mètres ou ne pas dépasser le gabarit des immeubles immédiatement mitoyens. Article Ub11) ASPECT EXTERIEUR DES CONSTRUCTIONS ET Afin de maintenir la forme urbaine et la qualité architecturale du AMENAGEMENTS DE LEURS ABORDS bâti des faubourgs, le règlement écrit des dispositions dans ce sens. Il est noté que le conseil municipal est favorable aux Toitures adaptations permettant ou facilitant l'emploi de technologies liées Les toitures des volumes principaux seront à deux pans de toit à aux énergies renouvelables. minima ; les pentes de toits auront un pourcentage de pente minimum de 35. La couverture doit être : - courbe et de teinte « terre-cuite » ou rouge, - plate et avoir un aspect de type ardoise réfléchissant. La toiture ne comportera pas plus de 1% de tuiles translucides. L’utilisation de panneaux ou tuiles solaires ou photovoltaïques est autorisée sous réserve d’être encastrés à la toiture par opposition à une pose en surplomb et que les cadres support soient de la même teinte que les panneaux.

Ouvertures Cette mesure est destinée à maintenir l’unité architecturale sur les Forme : secteurs de faubourgs. - Les ouvertures auront une forme rectangulaire. Il sera admis un cintrage en partie supérieure. Les ouvertures circulaires ne dépassant pas 50cm de diamètre sont aussi autorisées. Les teintes devront être choisies dans la palette annexée au présent règlement. S’ajoutent à ces couleurs celles de teintes grises. D’autres pourront être autorisées par l’architecte des bâtiments de France.

Façades Ces mesures permettent à la fois de maintenir l’unité architecturale Aspect : tout en permettant l’utilisation de matériaux contemporains. A part dans le cas de l’utilisation de matériaux traditionnels de types pierre naturelle, bois ou brique foraine traditionnelle, les façades devront obligatoirement être enduites. - L’usage à nu de matériaux destinés à être recouvert (bloc de béton, brique de construction) est interdit. - Les façades d’aspect bois sont autorisées sous réserve d’avoir un aspect lamellaire ou en cas d’utilisation de dispositif à clairevoie ou faux clairevoie. L’aspect devra être lisse (platelage) par opposition à un aspect bombé ou demi cylindrique. Les croisements dans les angles impliquant un débord de façade seront interdits.

Clôtures Les clôtures auront une hauteur maximale de 1,8m, afin de se

Règle de hauteur et de composition : conformer à la morphologie urbaine des faubourgs. - La hauteur globale de la clôture ne pourra dépasser 1,80m. - Les clôtures donnant sur voie publique comporteront obligatoirement un mur maçonné dont la hauteur ne pourra être inférieure à 0,80m. - Les clôtures donnant sur limite séparative seront maçonnées ou grillagées. - Les parties maçonnées pourront uniquement être complétés de barreaudages ou grillages. Article Ub12) STATIONNEMENT DES VEHICULES Afin d’éviter les problèmes de stationnement, le stationnement des véhicules est réglementé pour la construction neuve. La superficie à prendre en compte pour la création d'un stationnement est de 25m² (accès et stationnement). Une place de stationnement sera obligatoire pour chaque tranche entamée de 60 m² de surface de plancher. Uc : zone urbaine correspondant aux extensions pavillonnaires Article Uc1) OCCUPATIONS ET UTILISATIONS DU SOL Le règlement s’attache ici à éviter les nuisances, à conforter la INTERDITES vocation résidentielle et à valoriser l’espace public.

Sont interdites les occupations et utilisations du sol suivantes : - les constructions à usage industriel, - les constructions à usage agricole, - les constructions à usage artisanal à l’exception des cas fixés à l’article 2, - les constructions à usage commercial à l’exception des cas fixés à l’article 2, - les dépôts de véhicules, garages collectifs de caravanes, parcs d'attractions, terrains de sports motorisés, - les carrières, - les terrains de camping ou de caravanage, - le stationnement des caravanes dans les secteurs ou le camping pratiqué isolément et la création de terrains de camping sont interdits en vertu de l’article R111-39 du code de l’urbanisme, - les parcs résidentiels de loisirs. Article Uc2) OCCUPATIONS ET UTILISATIONS DU SOL SOUMISES Sur les plus grand espaces interstitiels situés dans la zone Uc, ont A DES CONDITIONS PARTICULIERES été portées des Orientations d’Aménagement et de Programmation. 4) Conditions d’aménagement L'ouverture à l'urbanisation des zones repérées sur le règlement graphique est conditionnée au respect des préconisations des Orientations d'Aménagement et de Programmation (OAP : pièce 3 du dossier de PLU). Article Uc6) IMPLANTATIONS DES CONSTRUCTIONS PAR L’écriture de cette règle vise à maintenir la morphologie observée 148 RAPPORT AUX VOIES ET EMPRISES PUBLIQUES au sein des secteurs d’urbanisation pavillonnaire.

2) Règle de prospect Les constructions seront implantées à l’alignement ou en retrait de 3m minimum de la limite d’emprise. Article Uc7) IMPLANTATION DES CONSTRUCTIONS PAR Tout comme l’article précédent, cet article du règlement s’attache RAPPORT AUX LIMITES SEPARATIVES à préserver la morphologie urbaine mise en exergue au sein des secteurs d’urbanisation pavillonnaire. 2) Règle générale de prospect en cas d’implantation en retrait Dans le cas d’une construction réalisée en retrait d’une limite séparative, les deux conditions suivantes doivent être respectées : - l'espace restant entre une limite séparative et la construction à implanter ne pourra avoir une distance inférieure à 3m, - l'espace restant entre une limite séparative et la construction à implanter devra être supérieure à la moitié de la hauteur à l'égout du toit ou de l’acrotère de la construction à implanter. 3) Règle d’implantation Les constructions seront implantées soit sur une ou plusieurs limites séparatives, soit en retrait. Article Uc10) HAUTEUR DES CONSTRUCTIONS Est mise en évidence la volonté de ne pas modifier le paysage urbain de Vic-en-Bigorre, y compris sur les secteurs excentrés de 2) Règle de hauteur la bastide. La densification par le haut est donc limitée sur les La hauteur d'une construction ne doit pas excéder 7m mètres ou ne secteurs d’extensions pavillonnaires. pas dépasser le gabarit des immeubles immédiatement mitoyens. Article Uc11) ASPECT EXTERIEUR DES CONSTRUCTIONS ET Afin de maintenir la forme urbaine et la qualité architecturale du AMENAGEMENTS DE LEURS ABORDS bâti, le règlement écrit des dispositions dans ce sens. Il est noté que le conseil municipal est favorable aux adaptations permettant Toitures ou facilitant l'emploi de technologies liées aux énergies La toiture comportera deux pans de toit à minima. renouvelables. Les pentes de toit ne seront pas inférieures à 35%. La couverture devra être soit : - plate et avoir un aspect de type ardoise réfléchissant - courbe et de teinte terre cuite ou rouge conforme à la palette des teintes annexée au présent règlement. La toiture ne comportera pas plus de 1% de tuiles translucides. L’utilisation de panneaux ou tuiles solaires ou photovoltaïques est autorisée sous réserve d’être encastrés à la toiture par opposition à une pose en surplomb et que les cadres support soient de la même teinte que les panneaux

Façades Aspect : A part dans le cas de l’utilisation de matériaux traditionnels de types pierre naturelle, bois ou brique foraine traditionnelle, les façades devront obligatoirement être enduites. L’usage à nu de matériaux destinés à être recouvert (bloc de béton, brique de construction) est interdit. -Les façades d’aspect bois sont autorisées sous réserve d’avoir un aspect lamellaire ou en cas d’utilisation de dispositif à clairevoie ou faux clairevoie. L’aspect devra être lisse (platelage) par opposition à un aspect bombé ou demi cylindrique. Les croisements dans les angles impliquant un débord de façade seront interdits. Article Uc12) STATIONNEMENT DES VEHICULES Afin d’éviter les problèmes de stationnement, le stationnement des véhicules est réglementé pour la construction neuve. La superficie à prendre en compte pour la création d'un stationnement est de 25m² (accès et stationnement). Une place de stationnement sera obligatoire pour chaque tranche entamée de 60 m² de surface de plancher. Ue : zone urbaine correspondant aux équipements publics Article Ue1) OCCUPATIONS ET UTILISATIONS DU SOL Le règlement s’attache ici à éviter les nuisances, à conforter la INTERDITES vocation de la zone, à savoir les équipements et services publics, et à valoriser cette vocation. A l'exception des constructions à usage d’équipement et de celles nécessaires aux services publics ou d'intérêt collectif, toutes les occupations du sol sont interdites. Les logements destinés à assurer le bon fonctionnement des équipements sont aussi autorisés. Article Ue10) HAUTEUR DES CONSTRUCTIONS Cet article vise à limiter l’implantation de bâtiments trop imposants et permet une homogénéisation au regard de ceux d’ores et déjà La hauteur d'une construction ne doit pas excéder 10 mètres ou ne établis au sein des zones Ue et de limiter ainsi les effets de pas dépasser le gabarit des immeubles mitoyens. rupture paysagère. Ux : zone urbaine à vocation d’activités Article Ux1) OCCUPATIONS ET UTILISATIONS DU SOL Cet article permet de distinguer les sous-secteurs dont les INTERDITES vocations sont affinées : - pour Ux1, la vocation est plus commerciale, Secteur Ux1 : - pour Ux2, la vocation est plus industrielle. Toutes les constructions sont interdites à l’exception : - des constructions à usage artisanal, - des constructions à usage de services - des constructions à usage de commerces - des constructions soumises à conditions particulières - des constructions nécessaires aux services publics ou d'intérêt collectif

Secteur Ux2 : Toutes les constructions sont interdites à l’exception : 149 - des constructions à usage artisanal et industriel, - des constructions à usage de services - des constructions soumises à conditions particulières - des constructions nécessaires aux services publics ou d'intérêt collectif Article Ux6) IMPLANTATIONS DES CONSTRUCTIONS PAR Les zones Ux jouxtent plusieurs routes départementales : pour des RAPPORT AUX VOIES ET EMPRISES PUBLIQUES raisons sécuritaires et pour permettre également l’accessibilité éventuelle des véhicules lourds le recul minimal sera donc de 5 m Les constructions seront implantées en retrait de 5m minimum de la de l’axe de ces voies. limite d’emprise. Article Ux7) IMPLANTATION DES CONSTRUCTIONS PAR Cet article du règlement s’attache à créer une séparation nette RAPPORT AUX LIMITES SEPARATIVES entre les zones d’activités et les zones dont les vocations sont différentes afin de limiter les conflits d’usage. Entre les zones Les constructions seront réalisées en retrait des limites séparatives et d’activités et les autres zones, le recul minimal sera donc de 5 m. respecteront les deux conditions suivantes : - l'espace restant entre une limite séparative et la construction à implanter ne pourra avoir une distance inférieure à 5m - l'espace restant entre une limite séparative et la construction à implanter devra être supérieure à la moitié de la hauteur à l'égout du toit ou de l’acrotère de la construction à implanter. Article Ux10) HAUTEUR DES CONSTRUCTIONS Cet article vise à limiter l’implantation de bâtiments trop imposants au regard de ceux d’ores et déjà établis au sein des zones La hauteur d'une construction ne doit pas excéder 16 mètres ou ne d’activités et de limiter les effets de rupture paysagère. pas dépasser le gabarit des immeubles mitoyens. Article Ux12) STATIONNEMENT DES VEHICULES Cet article vise à réglementer le nombre de places de stationnement nécessaires en fonction de l’importance des 1) Constructions soumises bâtiments d’activités, et cela afin d’éviter le stationnement Les règles s’appliquent aux nouvelles constructions. anarchique sur les voies publiques. 2) Condition de réalisation La superficie à prendre en compte pour la création d'un stationnement est de 25m² (accès et stationnement). 3) Nombre de stationnement à prévoir Le nombre de stationnement à prévoir devra être conforme aux normes ci-dessous. Construction à usage d’habitat : - une place de stationnement par tranche entamée de 40m 2 de surface de plancher. Construction à usage d’hôtel et de restaurant : - une place de stationnement par tranche entamée de 10m 2 de surface de plancher. Construction à usage d’activités : - une place de stationnement par tranche entamée de 25m 2 d’emprise au sol.

AUa : zone à urbaniser à vocation d’habitat Article AUa1) OCCUPATIONS ET UTILISATIONS DU SOL Le règlement s’attache ici à éviter les nuisances, à conforter la INTERDITES vocation résidentielle et à valoriser l’espace public.

Sont interdites les occupations et utilisations du sol suivantes : - les constructions à usage industriel, - les constructions à usage agricole, - les constructions à usage artisanal à l’exception des cas fixés à l’article 2, - les constructions à usage commercial à l’exception des cas fixés à l’article 2, - les dépôts de véhicules, garages collectifs de caravanes, parcs d'attractions, terrains de sports motorisés, - les carrières, - les terrains de camping ou de caravanage, - le stationnement des caravanes dans les secteurs ou le camping pratiqué isolément et la création de terrains de camping sont interdits en vertu de l’article R111-39 du code de l’urbanisme, - les parcs résidentiels de loisirs. Article AUa2) OCCUPATIONS ET UTILISATIONS DU SOL L'urbanisation de la zone AUa est conditionnée par le respect des SOUMISES A DES CONDITIONS PARTICULIERES orientations d'aménagement inscrites au PLU en pièce 3.

4) Conditions d’aménagement L'ouverture à l'urbanisation est conditionnée au respect des préconisations des Orientations d'Aménagement et de Programmation (OAP : pièce 3 du dossier de PLU). Article AUa12) STATIONNEMENT DES VEHICULES Cette règle vise essentiellement à éviter les stationnements anarchiques sur les voies publiques. 1) Stationnement réalisé sur la parcelle La superficie à prendre en compte pour la création d'un stationnement est de 25m² (accès et stationnement). Une place de stationnement sera obligatoire pour chaque tranche entamée de 60 m² de surface de plancher. AUx : zone à urbaniser à vocation d’activités En attente de la proposition de la communauté de Communes 2AU : zone à urbaniser fermée à vocation d’habitat Article 2AU1) OCCUPATIONS ET UTILISATIONS DU SOL Comme le définit l'article R*123-6 du code de l’urbanisme, la zone INTERDITES AU ou à urbaniser délimite les secteurs à caractère naturel de la commune destinés à être ouverts à l'urbanisation. A l'exclusion des installations techniques nécessaires au Le secteur 2AU est destiné à accueillir des constructions à usage fonctionnement des services publics et réseaux d'intérêt public et des d’habitat et d’activités compatibles. 150 constructions ou réalisations d'installations nécessaires au fonctionnement du service public, toutes les occupations et utilisations du sol sont interdites. A : zone agricole Comme le définit l'article R*123-7 du code de l'urbanisme, les zones agricoles ou "zones A" sont les secteurs de la commune, équipés ou non, à protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres agricoles. Les constructions et installations nécessaires aux services publics ou d'intérêt collectif et à l'exploitation agricole sont seules autorisées en zone A. Elle couvre également l’habitat diffus située en zone agricole et dont la vocation n’est pas l’activité agricole. Pour cet habitat, seules les extensions et les annexes sont autorisées. Une partie de cette zone est incluse dans le périmètre du Plan de Prévention des Risques Naturels pour Inondation. Le règlement s’est attaché ici à protéger les terres agricoles, mais aussi à protéger les paysages par des règles concernant l’établissement des clôtures ou définissant des zones agricoles inconstructibles. N : zone naturelle Article N1) OCCUPATIONS ET UTILISATIONS DU SOL INTERDITES Cet article permet de distinguer les sous-secteurs dont les vocations sont affinées : Zone N - pour N, la vocation est naturelle, mais l’extension et les annexes Toutes les occupations et utilisations du sol sont interdites à aux constructions existantes sont autorisées. l’exception : - pour Nl, la vocation est ludique et touristique, - de l'édification d'ouvrages et de bâtiments techniques nécessaires - pour Nc, la vocation est liée à l’exploitation de la carrière, au fonctionnement des services publics ou d'intérêt collectif - pour Nv, la vocation est liée à l’accueil des gens du voyage. - de l’extension des constructions existantes à la date d’approbation du présent PLU dans les conditions fixées à l’article 2 - des annexes d’habitation des constructions existantes à la date d’approbation du présent PLU - des occupations et utilisations du sol soumises à des conditions particulières

Secteur Nl Toutes les occupations et utilisations du sol sont interdites à l’exception : - de l'édification d'ouvrages et de bâtiments techniques nécessaires au fonctionnement des services publics ou d'intérêt collectif - de l’extension des constructions existantes à la date d’approbation du présent PLU dans les conditions fixées à l’article 2 - des constructions à usage ludiques et notamment liées à l’exploitation de la piste d’aéromodélisme ou au parc de loisirs - des occupations et utilisations du sol soumises à des conditions particulières

Secteur Nc Toutes les occupations et utilisations du sol sont interdites à l’exception :

- de l'édification d'ouvrages et de bâtiments techniques nécessaires au fonctionnement des services publics ou d'intérêt collectif - des constructions nécessaires à l’exploitation de la carrière - de l’extension des constructions existantes à la date d’approbation du présent PLU dans les conditions fixées à l’article 2 - des occupations et utilisations du sol soumises à des conditions particulières

Secteur Nv Toutes les occupations et utilisations du sol sont interdites à l’exception : - de l'édification d'ouvrages et de bâtiments techniques nécessaires au fonctionnement des services publics ou d'intérêt collectif - des constructions nécessaires à l’aire d’accueil des gens du voyage - de l’extension des constructions existantes à la date d’approbation du présent PLU dans les conditions fixées à l’article 2 - des occupations et utilisations du sol soumises à des conditions particulières

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CHAPITRE V : EVALUATION DES INCIDENCES DU 153 PLU SUR LA DEMOGRAPHIE

TABLEAU DE BORD Tableau 28 : Bilan général des zones urbaines à vocation d’habitat hors rétention foncière, UrbaDoc, 2016 Zones Superficie Superficie à Nombre de Evolution urbaines à des Superficie (ha) bâtir en dent constructions démographique vocation secteurs a b creuse (ha) estimées estimée d’habitat d’OAP (ha) Ua 4,60 Ub 64,20 0,18 0,62 12 24 Uc 206,46 7,77 2,71 114 228 TOTAL 275,26 7,95 3,33 126 252 Tableau 29 : Bilan général des zones urbaines à vocation d’habitat en prenant en considération la rétention foncière, UrbaDoc, 2016 Zones Superficie Superficie à Nombre de Evolution urbaines à des Superficie (ha) bâtir en dent constructions démographique vocation secteurs creuse (ha) estimées estimée d’habitat d’OAP (ha) Ua 4,60 Ub 64,20 0,11 0,37 7 14 Uc 206,46 4,66 1,63 68 136 TOTAL 275,26 4,77 2,00 75 150

Tableau 30 : Bilan général des zones à urbaniser à vocation d’habitat hors rétention foncière, UrbaDoc, 2016 Zones à urbaniser Nombre de Evolution Superficie à vocation Superficie (ha) constructions démographique constructible (ha) d’habitat estimées* estimée** AUa 6,57 5,64 63 126 2AU 3,78 3,02 71 142 TOTAL 10,35 8,66 134 268 Tableau 31 : Bilan général des zones à urbaniser à vocation d’habitat en considérant la rétention foncière, UrbaDoc, 2016 154 Nombre de Evolution Zones à urbaniser à Superficie Superficie (ha) constructions démographique vocation d’habitat constructible (ha) estimées estimée AUa 6,57 4,51 49 98 2AU 3,78 2,41 57 114 TOTAL 10,35 6,92 106 21 2

Tableau 32 : Bilan général des zones urbaines et à urbaniser à vocation d’habitat en considérant la rétention foncière, UrbaDoc, 2016 Nombre de Evolution Zones urbaines à Superficie Superficie (ha) constructions démographique vocation d’habitat constructible (ha) estimées estimée Ub 64,20 0,48 7 14 Uc 206,46 6,29 68 136 AUa 6,57 4,51 49 98 2AU 3,78 2,41 57 114 TOTAL 281,41 13,69 181 362

Tableau 33 : Bilan général des densités attendues sur les secteurs d’OAP et les zones à urbaniser, UrbaDoc, 2016 Superficie Nombre de Zones urbaines à Superficie constructible avec Densité constructions vocation d’habitat constructible (ha) rétention foncière (logts/ha) estimées (ha) Ub – OAP n°1 0,62 0,37 6 16,2 Uc – OAP n°2, 4 et 1,88 1,13 19 16,8 5 AUa – OAP n°3 et 6 5,64 4,51 49 10,0 2AU 3,78 2,41 57 23,6 TOTAL 11,92 8, 42 131 15 ,6

a Conformément aux OAP (Cf. Pièce 3 du PLU) b Selon une taille de ménage projetée de 2 personnes

20 logements annuels soit une diminution de EVALUATION DES 25%. INCIDENCES 2. Les zones urbaines DEMOGRAPHIQUES En confortant les zones urbanisées, le PLU offre une possibilité immédiate de 75 Pour calculer les incidences démographiques, constructions au sein des zones Ub et Uc. Les il convient d’appréhender les surfaces possibilités de densification à l’intérieur des disponibles dégagées par chaque zone à zones Uc sont parfois le fait d’emprises vocation d’habitat définies par le règlement conséquentes laissées libres et sur lesquelles graphique. ont été portées des Orientations Ces surfaces disponibles peuvent être des d’Aménagement et de Programmation. dents creuses ou de nouvelles surfaces à S’agissant de terrains intercalés dans la Partie urbaniser. Actuellement Urbanisée, ces possibilités Selon la nature de ces espaces libres, un taux d’urbanisation n’auront que peu d’impact tant de rétention foncière peut être prévu a ; en effet, au niveau du patrimoine architectural que des les dents creuses enchâssées dans la trame plus-values paysagères. Le Plan de Prévention urbaine, le sont depuis parfois longtemps, et des Risques Naturels d’Inondation sera tout de restent pour autant vierges de toute même à prendre en considération dans les construction. Sur ces espaces un taux de futurs aménagements de ces secteurs. rétention foncière de 40% est attendu. Ces 75 constructions permettront une Par contre, sur les nouveaux espaces à croissance démographique de 150 habitants. urbaniser (zone AUa et 2AU), le taux de rétention foncière peut être envisagé plus bas : 3. Les zones à urbaniser 20%. Les zones à urbaniser, définies dans le Enfin, vu la taille des ménages vicquois en règlement graphique, permettent la b 2010 , cet indicateur peut être projeté à 2 pour construction nouvelle de 106 logements 2025. minimum. En effet, cette estimation, tient 1. Rappel des prospectives du compte de la rétention foncière. SCOT Avec une taille projetée des ménages de deux personnes, les zones à urbaniser permettront 155 Le SCOT avec lequel le PLU doit être un gain démographique de 212 habitants. compatible propose la production de 240 logements entre 2015 et 2025, soit 24 4. Compatibilité du projet avec le logements par an correspondant à un rythme PADD et le SCOT sensiblement équivalent au rythme observé sur Le conseil municipal a évoqué, dans la la dernière décennie. définition de son Projet d'Aménagement et de Parallèlement, cette production est à nuancer Développement Durables, une population car l’augmentation de la population ne passe communale de 5560 habitants à l’horizon 2025. pas exclusivement par la construction neuve : En 2011, la population communale était de avec un taux de vacance de près de 10% en 5153 habitants. Le PADD propose une 2010, et qui est toujours en hausse (plus de augmentation démographique moyenne 11% en 2011), la remise en service de d’environ +0,45% par an conformément à ce logements doit également constituer un que prescrit le SCOT du Pays du Val d’Adour. réservoir à appréhender avec une proportion Le règlement graphique du PLU traduit cette visée de 15% du total à produire soit 36 volonté d’accueil de nouvelles populations logements prévus en sortie de vacance. avec des zones à bâtir à vocation résidentielle De même, le DOO affiche comme prévision la couvrant plus de 21 ha (zones AU et production de 10% de logements sociaux ou potentialités foncières en zones U), cela sans aidés soit 24 logements sociaux à produire d’ici tenir compte de la rétention foncière. 2025. Ces éléments permettent de réévaluer le Le conseil municipal, à travers la définition des rythme de production de logements nouveaux zones à urbaniser et des secteurs de à produire pour l’horizon 2025 à 204 logements densification en zones urbaines, souhaite (sortie de vacance décomptée), soit un rythme dynamiser l'accueil de nouvelles populations de 20 logements annuels. Clairement, les sur le territoire en assurant son perspectives du SCOT marquent un renouvellement, tout en veillant à la bonne ralentissement dans la production de adéquation avec les possibilités offertes en logements passant de 27 logements annuels à matière de réseaux et d'équipements ainsi qu’avec la prise en compte des risques naturels. a Les potentiels restants en zones urbaines, Cf. Prescription n°102 du SCOT du Pays du Val d’Adour b ainsi que les secteurs à urbaniser, prévoient un 2,08 selon l’INSEE, Cf. Tableau n°2

nombre de constructions maximal a de 260 prioritairement les espaces proches de la partie logements. Ces données brutes permettent actuellement agglomérée, à proximité des une croissance démographique d’environ 520 équipements structurants et des réseaux, cela habitants. en tenant compte des limites naturelles et Pour autant les données brutes ci-dessus structurelles du territoire. proposent une évolution optimale de la 5. Les zones agricoles population quant aux capacités maximales qu’offre le PLU, cela sans tenir compte de la Avec plus de 2022 hectares, l’attachement aux rétention foncière, par ailleurs chiffrée dans les caractéristiques rurales de la commune est prescriptions du Document d’Objectifs du préservé puisque les zones agricoles SCOT. représentent plus de 63% de la superficie du C’est ainsi, qu’une fois la rétention foncière territoire communal. Pour rappel, en 2010, la calculée, ces mêmes potentiels sont ramenés à Superficie Agricole Utilisée (SAU) était de 1339 une superficie constructible globale b de 13,69 hectares, soit un ratio de 41,9%. Au total, le ha permettant la construction de 181 projet de PLU ouvre à la construction que deux logements et induisant une croissance zones, les zones AUa, d’une superficie démographique de 362 habitants. cumulée de 6,57 ha permettant la réalisation A ces 181 logements neufs, doivent être de 63 constructions nouvelles, susceptibles ajoutés 36 logements vacants que le projet d’accueillir 126 habitants supplémentaires au prévoit de réhabiliter portant ainsi le nombre de cours des 10 prochaines années. logements total à 217 logements pouvant accueillir jusqu’à 434 habitants 6. Les zones naturelles supplémentaires d’ici 2025. Près de 769 hectares de la commune ont été Les données communales relatives à classés en zones naturelles. Les zones l’urbanisation au cours de la période récente naturelles représentent près de 25% de la (2001-2013) montrent que la consommation superficie communale. A l’intérieur on retrouve foncière moyenne est établie à environ 1 027 l'ensemble des couverts boisés et coteaux qui m² par lot. Les surfaces à bâtir identifiées dans caractérisent le territoire ainsi qu'une part du ce PLU, déduction faite des dents creuses, des réseau de trames vertes et bleues avec les surfaces réservées pour l’aménagement des nombreuses structures bocagères de la vallée VRD et des surfaces relatives à la rétention 156 de l’Adour ce qui témoigne de la volonté de foncière, concernent un maximum de 8,42 ha protéger les paysages et la biodiversité du sur lesquels sont escomptés au maximum territoire communal ainsi que les sites d’intérêt (sans la prise en compte des demandes de règlementaire (Natura 2000). permis en cours et avec une rétention foncière minimale) 131 constructions. La densité moyenne ainsi établie définie des lots d’environ 642 m² soit équivalent aux objectifs du SCOT et à ceux du PADD. Il est souligné que l’effort de densification attendu en zone 2AU devra être plus important que celui porté sur les zones AUa ou autres secteurs d’OAP. L’objectif affiché de réduction de la consommation foncière est de l’ordre de 35% par nouvelle construction c . En effet, l’objectif global de densité d, conforme à la prescription n°106 e du SCOT, est en faveur d’un développement urbanistique protecteur de l’espace agricole, des paysages, de l’environnement et donc de la qualité de vie. Le projet d’urbanisme établi permet d’orienter de manière privilégiée une urbanisation en continuité immédiate du bourg, en investissant

a Hors rétention foncière. Cf. Tableaux n°28 et n°30 b Cf. Tableau n°32 c Partie Gestion Econome de l’Espace, Chapitre I, page 57 d Cf. Tableau n°33 : 15 logements à l’hectare sur l’ensemble du projet e Prescription n°106 : 15 à 20 logements à l’hectare pour Vic-en- Bigorre

157

CHAPITRE V : EVALUATION DES INCIDENCES DU 158 PLU SUR L’AGRICULTURE

TABLEAU DE BORD Carte 63 : Incidences du PLU sur l’agriculture secteur Nord, UrbaDoc, 2016

159

TABLEAU DE BORD Carte 64 : Incidences du PLU sur l’agriculture secteur Ouest, UrbaDoc, 2016

160

TABLEAU DE BORD Carte 65 : Incidences du PLU sur l’agriculture secteur Sud, UrbaDoc, 2016

161

TABLEAU DE BORD Tableau 34 : Récapitulatif des surfaces consommées, UrbaDoc, 2016 Superficie agricole Nom de la zone Type de culture consommée (ha) Maïs grain Ensilage 1,3 Uc Prairies temporaires 0,3 Autres gels 2,2 15,1 dont 14,8 correspondant à Ue Maïs grain ensilage l’emprise du lycée agricole Maïs grain ensilage 4,0 Ux2 Tournesol 1,7 Autres gels 1,2 Maïs grain ensilage 0,1 AUa Autres céréales 0,4 Autres gels 0,5 Maïs grain ensilage 2,0 AUx Autres céréales 9,7 Autres gels 1,9 2AU Autres Gels 0,3 TOTAL 40,9

Graphique 11 : Répartition des surfaces consommées, UrbaDoc, 2016

4% 1% 6%

15% 162 Autres céréales Maïs gran Ensilage Autres Gels 74% Tournesol Prairies temporaires

Graphique 12 : Répartition de la consommation agricole par usage des sols, UrbaDoc, 2016

12.8 37.0

résidentiel activité 50.2 equipement

foncière sur les espaces agricoles et la EVALUATION DES préservation du cadre paysager. Le prélèvement des terres agricoles permettra INCIDENCES SUR une urbanisation sous forme d’opérations L’AGRICULTURE d’aménagement d’ensemble sur les plus grandes parcelles avec une forme urbaine L’agriculture constitue une activité économique permettant de rentabiliser de manière efficiente à part entière contribuant localement au le foncier et les investissements liés à la maintien des spécificités paysagères de par création de voie de desserte. son rôle d’activité d’intérêt général nécessaire 50% des surfaces agricoles prélevées, le sont à l’entretien du milieu, du réseau d’irrigation, à vocation d’activités. La quasi-totalité des chemins d’exploitation, de l’hydraulique ; correspond à l’emprise des zones AUx qui ont elle contribue aussi à la conservation du été définies, pour rappel, suivant le document patrimoine bâti ancien de caractère présentant d’Aménagement Commercial inclus dans le une typicité locale. Document d’Objectifs et d’Orientations du Un des objectifs du PADD est de préserver SCOT du Pays du Val d’Adour. l’identité rurale de la commune (Fiche action Enfin les 37% des surfaces prélevées à n°4). Le PADD favorise la création des l’agriculture, qui le sont à vocation conditions facilitant la reconversion des d’équipement concernent en grande partie espaces en déprise agricole tout en permettant l’emprise du lycée agricole, dont le d’agir pour une meilleure rationalisation des fonctionnement reste de fait en lien avec terres agricoles en définissant notamment des l’activité agricole. limites franches entre zone urbaine et foncier Le PLU a été élaboré de manière à optimiser agricole. Le diagnostic agricole a permis par l’usage du foncier consommé, cela afin d’éviter ailleurs d’identifier un certain nombre de le gaspillage et le mitage de l’espace, bâtiments agricoles. Le devenir des conformément aux objectifs affichés dans le exploitations agricoles, quant aux possibilités PADD en matière de modération de la de reprise, a également été pris en compte. consommation du foncier, de la préservation du L’obligation de réciprocité concernant les cadre paysager naturel et des milieux conditions de distances entre l’implantation de agricoles. bâtiments agricoles et les habitations et De plus, il est important de noter que le foncier 163 immeubles occupés par des tiers (article L.111- agricole consommé permettra une 3 du code rural) est de mise limitant les diversification de ces terrains dans le sens où nuisances et conflits de voisinage. les activités économiques compatibles avec la Le registre parcellaire graphique (RPG) qui fonction résidentielle sont autorisées au sein représente les groupes de cultures principaux des zones Ub et 1AU et que près de 1/5 de ces déclarés en 2012 par les exploitants agricoles surfaces concernent le développement de la pour bénéficier des aides de la Politique zone 1AUL pour l’implantation d’un camping. Agricole Commune (PAC), couplé à la cartographie des structures parcellaires, réalisée dans le cadre du diagnostic agricole, montre que les surfaces prélevées se font en marge de la Partie Actuellement Urbanisée. Les extraits précédents mettent en évidence que les zones à urbaniser (AUa, AUx, et 2AU) telles que définies dans ce PLU et le potentiel restant dans les zones urbaines (Uc, Ue, Ux2) engendrent un prélèvement total de 40,9 ha sur les surfaces agricoles. Précisément, 30,3 ha sont valorisés par le maïs et l’ensilage, 2,4 ha concernent d’autres céréales, 6,2 ha correspondent à des surfaces en autres gels, 1,7 ha sont valorisés à du tournesol et 0,3 ha est en prairie temporaire. Seuls 12,8% des terres agricoles prélevées concernent le développement de l’urbanisation à vocation résidentielle et d’activités compatibles avec la vie urbaine. Les objectifs de densité inscrits dans le PADD ainsi que dans les OAP concernant les zones à urbaniser et les potentiels en zone urbaines jouent en faveur d’une moindre pression

164 CHAPITRE VII : MESURES ENVIRONNEMENTALES

Le Grenelle de l’environnement, et tout CONTEXTE ET particulièrement la loi portant engagement national pour l’environnement du 12 juillet METHODOLOGIE DE 2010, a introduit des évolutions importantes L’EVALUATION dans le code de l’urbanisme, notamment en ce qui concerne les SCOT et les PLU. Ainsi, la ENVIRONNEMENTALE lutte contre le changement climatique, l’adaptation à ce changement, la maîtrise de 1. Le régime de l’évaluation l’énergie, la lutte contre la régression des environnementale surfaces agricoles et naturelles, la préservation 1.1 Le contexte réglementaire de de la biodiversité à travers la conservation et la l’évaluation environnementale des restauration des continuités écologiques PLU deviennent des objectifs explicites des documents d’urbanisme. Cette loi étend le L'évolution de la législation française traduit la champ des PLU concernés par une évaluation reconnaissance accrue, de la part du au sens de la directive EIPPE. législateur, des acteurs de la société et des Une autre évolution réglementaire récente citoyens, de l’importance des ressources et des impacte l’évaluation environnementale des services écologiques dans le fonctionnement documents d’urbanisme : il s’agit du des territoires. À chaque étape des processus renforcement de l’évaluation des incidences de développement et d’aménagement mis en Natura 2000 qui concerne désormais œuvre par les acteurs publics ou privés, il est explicitement les documents d’urbanisme, en essentiel de s’assurer de la préservation de application de la loi de responsabilité l’environnement et de la protection des environnementale d’août 2008 et du décret du ressources naturelles. 9 avril 2010. La conduite de cette évaluation La loi solidarité et renouvellement urbains des incidences doit être intégrée à la démarche (SRU) du 13 décembre 2000 place d’évaluation environnementale au sens de la l’environnement au cœur des objectifs directive EIPPE. assignés aux nouveaux documents de Plus récemment, cette obligation d’évaluation planification urbaine (SCOT et PLU), au même environnementale a été renforcée en droit titre que les autres considérations interne par la loi Grenelle II du 12 juillet 2010 et 165 d’aménagement du territoire. Elle a posé les son décret d’application du 23 août 2012 (en bases d’une évaluation de ces documents au application à partir du 1er février 2013). Ce regard de l’environnement en prévoyant que le décret modifie les articles L. 121-10 II 1° et R. rapport de présentation comporte un état initial 121-14 du Code de l’urbanisme qui de l’environnement, une évaluation des déterminent les PLU qui sont incidences des orientations sur l’environnement systématiquement soumis à évaluation et un exposé de la manière dont le schéma ou environnementale (les PLU Intercommunaux plan prend en compte le souci de sa comprenant les dispositions d’un SCOT ou préservation et de sa mise en valeur. tenant lieu de plan de déplacement urbain, les Postérieurement à la loi SRU, la directive PLU dont le territoire comprend un site Natura européenne de juin 2001 relative à l’évaluation 2000, les PLU couvrant une commune littorale, des incidences de certains plans et les PLU en zone de montagne qui prévoient la programmes sur l’environnement (directive réalisation d’une unité touristique nouvelle EIPPE) a introduit une évaluation soumise à autorisation) et ceux qui ne le sont environnementale de plans et programmes, qu’après un examen au cas par cas, s’il est dont les documents d’urbanisme font partie. établi qu’ils sont susceptibles d’avoir des Elle a renforcé et précisé le contenu attendu de incidences notables sur l’environnement au l’évaluation, et introduit la consultation sens de l’annexe II de la directive 2001/42/CE. spécifique d’une autorité environnementale. La Pour mémoire, les documents d'urbanisme qui traduction en droit français de cette directive ne sont pas soumis à évaluation précise les documents de planification locaux environnementale systématique (EES) doivent, soumis à cette évaluation : outre les DTA, il au titre de la loi SRU, faire l'objet d'une s’agit de tous les SCOT et de certains PLU, évaluation au regard de l'environnement. Celle- selon l’importance de la commune, l’ampleur ci est réalisée au travers du rapport de des projets de développement, le risque présentation qui comporte, d'une part un état d’incidences sur des sites Natura 2000. Tous initial de l’environnement, d'autre part une les autres PLU restent concernés par évaluation des incidences en fonction des l’évaluation telle qu’elle était prévue par la loi orientations prises, enfin un exposé de la SRU. manière dont est prise en compte la préservation de l'environnement. Pour la différencier de l'EES, elle est communément

dénommée "évaluation environnementale type 1.2 Le contenu de l’évaluation SRU" (EE type SRU). environnementale La loi du 24 mars 2014 pour un accès au Lorsque le plan local d'urbanisme doit faire logement et à un urbanisme rénové (dite loi l'objet d'une évaluation environnementale ALUR) parachève la loi SRU par une réécriture conformément aux articles L. 121-10 et de la nomenclature du règlement avec, suivants du code de l’environnement, le rapport finalement, la suppression du COS et de la de présentation : possibilité de fixer une superficie minimale des (Extrait de l’article R.123-2-1 du code de terrains constructibles, mais également avec l’urbanisme) de nouvelles possibilités comme la fixation « 1° Expose le diagnostic prévu au premier d’une part minimale de surfaces non alinéa de l'article L.123-1 et décrit l'articulation imperméabilisées ou éco-aménageables, afin du plan avec les autres documents de contribuer au maintien de la biodiversité et d'urbanisme et les plans ou programmes de la nature en ville, dans la droite ligne des mentionnés à l'article L.122-4 du code de lois Grenelle. Un autre enjeu, de fond, réside l'environnement avec lesquels il doit être dans la lutte contre l’étalement urbain et la compatible ou qu'il doit prendre en consommation excessive des espaces considération ; naturels, agricoles et forestiers, objectif assigné 2° Analyse l'état initial de l'environnement et aux acteurs de l’urbanisme et de les perspectives de son évolution en exposant, l’aménagement depuis la loi SRU et les lois notamment, les caractéristiques des zones Grenelle, renforcé par la loi ALUR. Il s’agit susceptibles d'être touchées de manière notamment de réussir le pari de la construction notable par la mise en œuvre du plan ; de logements pour répondre aux besoins de la 3° Analyse les incidences notables prévisibles population, tout en limitant les consommation de la mise en œuvre du plan sur de l’espace, ce qui implique une analyse fine l'environnement et expose les conséquences des capacités de densité et de mutation des éventuelles de l'adoption du plan sur la espaces bâtis et une politique d’urbanisme et protection des zones revêtant une importance foncière volontariste. particulière pour l'environnement telles que La démarche d’évaluation environnementale a celles désignées conformément aux articles une triple vocation : R.214-18 à R.214-22 (1) du code de - préserver l’environnement et limiter les 166 l'environnement ainsi qu'à l'article 2 du décret incidences environnementales, n° 2001-1031 du 8 novembre 2001 relatif à la - aider à la décision pour définir un meilleur procédure de désignation des sites Natura projet du point de vue des enjeux 2000 ; environnementaux, 4° Explique les choix retenus pour établir le - rendre compte des effets potentiels ou avérés projet d'aménagement et de développement des projets d’urbanisme sur l’environnement. durable, au regard notamment des objectifs de Elle est basée sur un principe d'aller-retour protection de l'environnement établis au niveau entre l'élaboration du projet d'urbanisme et international, communautaire ou national, et, le l’identification des enjeux environnementaux. cas échéant, les raisons qui justifient le choix En cas d'interactions ou d'impacts, on opéré par rapport aux autres solutions privilégiera l'évitement, puis la réduction et, en envisagées. Il expose les motifs de la dernier lieu, la compensation des impacts. délimitation des zones, des règles qui y sont L’évaluation environnementale doit ainsi applicables et des orientations contribuer aux choix de développement et d'aménagement. Il justifie l'institution des d’aménagement et s’assurer de leur pertinence secteurs des zones urbaines où les au regard des enjeux environnementaux du constructions ou installations d'une superficie territoire. Il s’agit, à partir des enjeux supérieure à un seuil défini par le règlement environnementaux mis en évidence par l’état sont interdites en application du a de l'article initial de l’environnement, de contribuer à L.123-2 ; définir les orientations et les objectifs 5° Présente les mesures envisagées pour environnementaux du PADD, puis leurs éviter, réduire et, si possible, compenser s'il y a déclinaisons dans les documents prescriptifs, lieu, les conséquences dommageables de la au regard de ces enjeux environnementaux, mise en œuvre du plan sur l'environnement et d’analyser les impacts ou les incidences de la rappelle que le plan fera l'objet d'une analyse mise en œuvre du document d’urbanisme, en des résultats de son application, notamment en fonction de l’importance de ces incidences, de ce qui concerne l'environnement, au plus tard à contribuer aux évolutions du projet de l'expiration d'un délai de dix ans à compter de document d’urbanisme pour les éviter, les son approbation ; réduire, voire les compenser. 6° Comprend un résumé non technique des

éléments précédents et une description de la manière dont l'évaluation a été effectuée. En cas de modification ou de révision, le rapport L'analyse bibliographique de présentation est complété par l'exposé des L’objectif de l’analyse bibliographique est motifs des changements apportés. Le rapport d’étudier le territoire d’étude à travers diverses de présentation peut se référer aux sources d’information, d’en connaître ses renseignements relatifs à l'environnement différentes composantes. figurant dans d'autres études, plans et De nombreuses sources écrites ont été documents ». utilisées afin de rassembler et synthétiser l’ensemble des données se rapportant à la 2. Méthodologie description du territoire d’études et du projet. La démarche suivie comprend : Elles se divisent en trois catégories : • une analyse de l’état « actuel » de • les sources bibliographiques et l’environnement : elle s’effectue de façon cartographiques : base de données thématique, pour chacun des domaines de environnementalistes géolocalisées, l’environnement et son évolution zonages réglementaires et d'inventaires tendancielle. naturalistes atlas des espèces et • une description du plan de zonage communautés végétales d’intérêt définissant les différentes zones biologique, écologique ou patrimonial d’ouverture à l’urbanisation et des secteurs recensées, liste d’espèces menacées, concernés par des aménagements divers, données de déclaration d'utilisation des afin d’en apprécier les conséquences sur sols (RPGA), cartes IGN au 1:25000 ; l’environnement, domaine par domaine et • les sources photographiques : de justifier, vis-à-vis de critères orthophotoplans ; environnementaux, les raisons de son • les sources juridiques : textes de lois choix, apparaissant comme le meilleur relatifs à la protection de l’environnement. compromis entre les impératifs techniques, La photo-interprétation les contraintes financières et l’intégration La photo-interprétation, basée sur une analyse environnementale ; des orthophotoplans aériens, sert à identifier • une caractérisation des impacts du projet les grandes unités écologiques concernées par sur l’environnement, qui apparaît comme le projet. La photo-interprétation fait également une analyse thématique des incidences ressortir le degré d’artificialisation des milieux prévisionnelles liées au projet. Une car elle permet une visualisation rapide des 167 attention particulière a été ciblée à hauteur activités humaines pratiquées sur le territoire. des parcelles dont la vocation peut évoluer Elle permet aussi une analyse d'ensemble des après la mise en œuvre du document connexions écologiques à préserver ou d’urbanisme (notamment les parcelles restaurer afin d'assurer le fonctionnement ouvertes à l’urbanisation ou à biologique de ces unités écologiques. l’anthropisation de manière générale). Les prospections et les enquêtes de terrain Ainsi, une analyse des incidences de la Les prospections de terrain, liées à l’analyse de planification de l’urbanisation du territoire l’état initial de l’environnement et des communal a été menée plus incidences du projet de PLU sur particulièrement sur les réservoirs de l'environnement, ont été effectuées sur deux biodiversité, les corridors écologiques, les journées, le 15/09/2014 et le 21/01/2016, conséquences éventuelles avec le site période assez favorable pour la première Natura 2000 présent sur la commune, les journée et moyennement favorable pour la paysages et le cadre de vie et la ressource seconde à l’identification des espèces et en eau. enjeux associés potentiellement présents au • l'intégration des enjeux environnementaux sein de l’aire d’étude. Compte tenu du projet, dans le projet de PLU, à travers une série l’aire d’étude correspond à l’ensemble du de propositions ou « mesures correctives territoire communal. Les investigations ont été ou compensatoires » visant à optimiser ou ciblées à hauteur des parcelles dont la améliorer l’insertion du projet dans son vocation peut évoluer après mise en œuvre du contexte environnemental et à éviter ou document d’urbanisme (notamment les réduire ses incidences négatives sur parcelles ouvertes à l’urbanisation ou à l’environnement et développer des l’anthropisation générale) et des secteurs à "incidences positives", en référence à la proximité des sites Natura 2000 ou ayant une situation actuelle et à son évolution connectivité avec le périmètre réglementaire. prévisible. Ces prospections de terrain sont complétées Les outils utilisés pour suivre cette démarche par des entretiens ou enquêtes auprès de méthodologique sont de trois ordres : techniciens de différents services ou organismes compétents.

Les résultats de l’évaluation environnementale seront intégrés dans les différents chapitres du rapport de présentation du PLU.

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TABLEAU DE BORD

Figure 9 : Synthèse du PADD de Vic-en-Bigorre (fiches-action)

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Ces mesures peuvent trouver leur place de PRESENTATION DU diverses manières dans les différents documents du PLU : PROJET DU PLU A • en étant intégrées au PADD comme L’ECHELLE DE LA orientations, • en modifiant le plan de zonage (réduction COMMUNE ou déplacement d'une zone à urbaniser), • en apparaissant au sein des orientations Le PLU comprend : d'aménagement (localisation des • un rapport de présentation , qui explique les connexions vertes à maintenir ou à créer, choix effectués notamment en matière de principe d'organisation de la densité et du consommation d’espace, en s’appuyant sur un bâti, principes de localisation de site TCSP diagnostic territorial et une analyse de la (transport en commun en site propre), de consommation d’espaces naturels, agricoles et circulations douces...), forestiers ; Lorsque le plan local d'urbanisme • dans le règlement du document doit faire l'objet d'une évaluation d'urbanisme (par exemple concernant la environnementale conformément aux articles L limitation de l'imperméabilisation des sols, 121.10 et suivants (voir partie III ), le contenu la maîtrise des économies d'énergie, le du rapport de présentation sera conforme aux traitement paysager...). dispositions de l’article R 123.2.1. • un projet d’aménagement et de 1. Le PADD de Vic-en-Bigorre développement durables (PADD) qui expose La commune de Vic-en-Bigorre a retenu quatre le projet d’urbanisme et définit notamment les objectifs dans la définition de son PADD, projet orientations générales d’aménagement, à l’horizon 2025 : d’urbanisme, d’habitat, de déplacements, • Faire de Vic-en-Bigorre un pôle structuré ; d’équipement, de protection des espaces et de • Permettre une circulation apaisée pour des préservation ou de remise en bon état des déplacements efficients ; continuités écologiques. Il constitue le cœur du • Proposer un pôle structurant ; dossier de PLU. L’ensemble des autres pièces, • Conserver une ruralité affirmée et des notamment le zonage, le règlement et les équilibres naturels préservés. orientations d’aménagement devront être C’est à partir de ce projet d’aménagement que 170 établies en cohérence avec le PADD. sont élaborés les documents prescriptifs du • des orientations d’aménagement et de PLU : ces documents sont la traduction programmation (OAP) qui, dans le respect du réglementaire des objectifs d’aménagement et PADD, comprennent des dispositions portant de développement que la collectivité se fixe et sur l’aménagement, l’habitat, les transports et qu’elle décline dans son PADD. les déplacements des zones à urbaniser ; • un règlement (graphique et écrit) qui, dans 2. Les orientations d’aménagements le respect du PADD et des OAP, délimite les et de programmation (OAP) zones urbaines (U), les zones à urbaniser (AU), les zones agricoles (A) et les zones Dans le respect du PADD, Les orientations naturelles et forestières (N), et fixe les règles d’aménagement et de programmation générales d’urbanisation ; permettent à la commune de préciser les • des annexes (servitudes d’utilité publique, conditions d’aménagement de certains liste des lotissements, schémas des réseaux secteurs qui vont connaître un développement d’eau et d’assainissement, plan d’exposition au ou une restructuration particulière. bruit des aérodromes, secteurs sauvegardés, La commune de Vic-en-Bigorre a souhaité ZAC, etc.). ainsi que, détailler dans son Plan Local d’Urbanisme des • des études complémentaires s’il y a lieu : - orientations d’aménagement portant sur cinq étude « entrée de bourg le long des routes secteurs établis en première couronne du classées à grande circulation » (article L centre bourg en zone urbaine au sein de la 111.1.4 du code de l’urbanisme), -étude « loi partie actuellement urbanisée : deux secteurs montagne », relative aux secteurs au Nord-Est du village et trois secteurs au Sud- constructibles en discontinuité du bâti existant Ouest. Il s’agit de secteurs que le conseil et aux abords des plans d’eau (article L 145.3 municipal souhaite mettre en valeur par un et article L 145,5- du code de l’urbanisme)... aménagement cohérent pour l’ensemble des Les incidences négatives du PLU sur sites identifiés. l’environnement doivent être prioritairement évitées. S’il n’est pas possible de les éviter, elles doivent être réduites. Les incidences négatives résiduelles doivent être compensées et des mesures proposées.

TABLEAU DE BORD Carte 66 : Présentation simplifiée du règlement graphique du PLU

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Tableau 35 : Surfaces des zones réglementaires du PLU

Zone N

N avec activités Zone A Zone AU Zone U Total N sans activités (Nc, Nl, Nv) Surface totale de la zone sur le 722,13 ha 46,62 ha 2 027,51 ha 36,53 ha 365,64 ha 3 198,44 ha territoire communal

Part du territoire communal 22,58% 1,46% 63,39% 1,14% 11,43% 100,00% concernée

3. Les règlements graphique et écrit L’élaboration du document d’urbanisme communal prévoit la distinction de quatre catégories de zonage dans le règlement graphique : - les zones urbanisées (Ua, Ub, Uc, Ue, Ux1, Ux2) : ces secteurs, actuellement urbanisés ou urbanisables à court terme, concernent aussi bien des terrains à vocation résidentielle, qu'à vocation de loisirs ou d'activités industrielles, tertiaires ou commerciales. Ces secteurs sont rencontrés à hauteur du bourg communal ancien et de ses extensions pavillonnaires périphériques, des zone d’activités industrielles ou commerciales. Elles représentent 365.64 ha (soit 11,43 % de la superficie communale) ; - Les zones faisant l’objet d’une ouverture à l’urbanisation (AUa, AUx, 2AU) : les parcelles concernées sont localisées au niveau d'enclaves du bourg communal, au sein des extensions pavillonnaires et au sein d’extension de zones d’activités et désignent une superficie de 36,53 ha (soit 1,14 % de la superficie communale) ; - les zones à vocation agricole (A) : une forte proportion du territoire communal (63,39%, avec une superficie de 2 027,51 ha) est désignée en zone agricole ; 172 - Les zones classées naturelles (N, Nc, Nl, Nv) : la plupart des boisements situés sur le territoire communal sont identifiés en zone naturelle, notamment dans les secteurs ouest et nord (lieux -dits La Côte et Marmajou) de Vic -en -Bigorre, les ripisylves en bords de l’Echez et de l’Adour. Au total, 768,75 ha, soit 24,04 % de la surface communale, sont désignés en zone naturelle. On rappelle que l’ouverture à l’urbanisation constitue le principal impact direct du zonage vis-à-vis de l’environnement communal (cf. chapitre Analyse des incidences). Les secteurs les plus sensibles se situeront donc à hauteur des secteurs prochainement urbanisables soit les parcelles désignées en U non encore urbanisées et surtout celles désignées en AU. Les zones d’urbanisation future (zones AU) sont des secteurs naturels voués à l’urbanisation. La désignation de ces zones peut avoir pour incidence l'artificialisation et l'imperméabilisation des sols des parcelles concernées et impacter l’environnement communal.

TABLEAU DE BORD Carte 67 : Présentation simplifiée du règlement graphique du PLU au regard des enjeux environnementaux

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PRISE EN COMPTE

GLOBALE DES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX

Rappelons les enjeux environnementaux identifiés dans le diagnostic environnemental réalisé précédemment (cf. Chapitre Etat initial de l’environnement). Les enjeux environnementaux retenus pour le territoire de Vic-en-Bigorre sont : • la préservation du site Natura 2000 et des espèces et habitats d'espèces d'intérêt communautaire, • la conservation des réservoirs de biodiversité et des corridors écologiques terrestres et aquatiques, • l'évitement du morcellement des milieux naturels et semi-naturels, • le confortement des fonctionnalités naturelles des cours d’eau et la préservation des espaces de liberté des cours d’eau et des zones humides (tampon hydraulique,…), • le maintien de la qualité chimique des cours d’eau, • la reconquête des débits des rivières et le retour à l'équilibre. La carte 40 ci-contre permet de superposer le zonage du règlement graphique du PLU et la 174 cartographie de localisation des enjeux environnementaux réalisée lors de l’analyse de l’état initial de l’environnement. Globalement, le règlement graphique du PLU a été établi dans une démarche de prise en compte de ces enjeux environnementaux : • Les secteurs à fort enjeu écologique ont été repris comme réservoirs de biodiversité de la Trame Verte et Bleue (TVB), • Les secteurs à enjeu modéré, issus de l’identification d’une trame verte agricole, constituée par les parcelles agricoles bocagères aux abords du réseau hydrographique permettant de préserver l’espace de mobilité fonctionnelle des cours d’eau, ont été préservés par le classement en zonage agricole. Ils n’ont cependant pas tous été repris comme élément constitutif de la TVB ; ce qui aurait permis une protection réglementaire plus forte, • Un maillage de haies a été intégré comme réservoirs de biodiversité. Les paragraphes suivants détaillent par thématique environnementale les mesures environnementales retenues par la municipalité et traduites dans les documents prescriptifs du PLU afin d’en limiter les incidences sur l’environnement identifiées précédemment.

TABLEAU DE BORD Carte 68 : Zoom sur les secteurs ouverts à l'urbanisation riverains de cours d'eau

Canal du Moulin

Carte 69 : Plan du réseau d’assainissement collectif et du réseau d’alimentation en eau potable

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3. Assurer une gestion efficace de MESURES l’assainissement des eaux usées ENVIRONNEMENTALES et des eaux de ruissellement POUR PRESERVER LA 3.1 L’assainissement des eaux usées L’ensemble des parcelles projetées à RESSOURCE EN EAU l’urbanisation pourront être desservies par le réseau d’assainissement collectif de la 1. Limiter l’urbanisation des commune. En effet, les parcelles pouvant secteurs riverains des cours constituer des potentiels d’urbanisation sont d’eau : situées au sein du bourg ou dans sa continuité, Très peu de portions du réseau à proximité du réseau de collecte des eaux hydrographique de la commune reste sous la usées. pression potentielle des aménagements futurs La commune de Vic-en-Bigorre dispose d’une autorisés par le PLU. En effet, la majorité des station d’épuration possédant une capacité secteurs ouverts à l'urbanisation du PLU ne nominale de 7 500 EH et desservant en 2013 sont pas riverains des cours d'eau. Seuls deux un total de 2400 foyers (soit environ 4 920 EH, en tenant compte d'une moyenne du nombre secteurs jouxtent le réseau hydrographique : a • La parcelle BD534, de faible superficie d’habitants par ménage de 2,05 personnes ). et située à proximité du centre intra- Le projet d’accueil démographique de la canal, est définie comme un potentiel commune s’élève à 204 constructions de restructuration en faveur de l’habitat. nouvelles (hors vacances d’habitat à Cette parcelle longe le canal du Moulin, réhabiliter) soit une prise en charge de près de qui représente un système aquatique 420 EH supplémentaires. Ces prévisions fortement artificialisé. L’aménagement restent compatibles avec la capacité de de la parcelle BD534 n’aura pas traitement de la station d’épuration. d’incidences sur ce cours d’eau Les résultats de surveillance du anthropisé. On peut toutefois préconiser fonctionnement de la station d’épuration une marge de recul de l’urbanisation le évaluent l’installation comme conforme. long du canal. Cependant, l’augmentation de la population 176 • Le secteur AUx, au nord de la raccordée au réseau d’assainissement collectif commune, constitue une extension de peut rendre la station d’épuration plus sensible la zone industrielle de la Herray. Il longe à des dysfonctionnements passagers dus à le canal de la Herray, lui aussi au d’éventuelles surcharges hydrauliques caractère anthropique. Sur ces temporaires pouvant être sources de pollution parcelles, on peut préconiser de du milieu récepteur. maintenir une bande boisée le long du Les effluents de la station d’épuration de la canal. commune sont rejetés dans le canal de la Herray, légèrement en aval de la station. Ce 2. Définir une trame bleue canal est en étroite relation avec le réseau L’ensemble du réseau hydrographique a été hydrographique de l’Echez, dont il est une dérivation, et qui est inventorié en ZNIEFF. La identifié comme élément de la trame bleue, lui garantissant ainsi une mesure de protection. collectivité devra veiller au bon fonctionnement Le Lys et le canal de Luzerte à l’ouest de la et au bon rendement d’épuration de son mode commune, l’Adour à l’est et l’Echez et son de traitement des eaux usées afin d’éviter une réseau de ruisseaux et canaux au sud et au pollution de ce milieu récepteur sensible. Dans les zones actuellement non desservies nord du bourg sont inclus dans un ensemble de boisements classés en zones N ou par l’assainissement collectif, les effluents domestiques devront être traités par des d'espaces agricoles, assurant ainsi le bon fonctionnement hydraulique des cours d'eau systèmes d’assainissement non collectif par la préservation des espaces de liberté des adaptés à la nature du sol et à la capacité des constructions, en prenant aussi en compte le cours d’eau et des zones humides (tampon hydraulique, fonction épuratrice naturelle des risque inondation par remontée de nappes. Dans la zone Ux, regroupant les secteurs à eaux). vocation d’activités, le règlement écrit impose que les eaux résiduaires industrielles fassent l’objet d’un prétraitement avant rejets. .

a moyenne du nombre d’habitants par ménage en 2012 sur Vic- en-Bigorre (source INSEE)

TABLEAU DE BORD

Figure 10 : Le risque inondation par remontée de nappe

Figure 11 : Extrait de la Carte du réseau de collecte des eaux pluviales (extrait du schéma directeur d’assainissement des eaux pluviales, 2008)

Figure 12 : Données sur la consommation d’eau potable sur Vic-en-Bigorre (extrait du Rapport annuel 2013 Prix et qualité du service public de l’eau potable de Vic-en-Bigorre)

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Figure 13 : Extraits de la pièce 3 du PLU « Orientations d’aménagement et de programmation » - Grands principes valables pour l’ensemble des zones à urbaniser

consommé par les usagers (particuliers, 3.2 La gestion des eaux pluviales industriels) et le service public (pour la gestion La commune dispose d’un réseau séparatif de du dispositif d'eau potable) et le volume d'eau collecte des eaux de ruissellement. Ce réseau potable d'eau introduit dans le réseau de pourra desservir l’ensemble des parcelles distribution. Plus le rendement est élevé (à ouvertes à l’urbanisation dans le projet de PLU. consommation constante), moins les pertes par Le réseau de collecte séparatif permet, en fuites sont importantes. De fait, les contexte de risque, une évacuation des eaux prélèvements sur la ressource en eau en sont de ruissellement hors des surfaces d'autant diminués. Le décret du 27 janvier 2012 imperméabilisées. pénalise les collectivités qui ne respectent pas De plus, la pièce 3 du PLU « Orientations un seuil minimum de rendement, au regard de d’aménagement et de programmation » la consommation de leur service et de la préconise des recommandations en matière de ressource utilisée. Le seuil de rendement du gestion des eaux pluviales valables pour réseau doit être de 85% ; mais si ce taux n'est l’ensemble des zones à urbaniser. Ces pas atteint, un seuil inférieur est calculé pour recommandations privilégient l’infiltration des tenir compte de la faible densité de l'habitat en eaux de ruissellement par des sols maintenus utilisant le rapport du volume distribué et de la perméables, la récupération des eaux longueur du réseau (article 3 du décret). pluviales, l’aménagement de fossés, de Le Rapport annuel 2013 sur le Prix et la qualité bassins de rétention à l‘échelle du site du service public de l’eau potable de Vic-en- aménagé, afin de compenser les effets de Bigorre annonce un Rendement du réseau de l’imperméabilisation des sols urbanisés. distribution de 82,7% ; taux inférieur au seuil Ainsi, dans le cadre de l'élaboration du PLU, défini par le décret et qui doit inciter la les parcelles destinées à l'urbanisation ont été collectivité à mettre en œuvre un plan d'action définies de manière à limiter les incidences pour augmenter ce rendement. dues à la gestion des eaux usées ou pluviales D’autres usages prélèvent de l’eau en milieu (raccord possible aux réseaux naturel ; ce qui peut engendrer parfois des d’assainissement collectif et de collecte des conflits d’usages. Sur Vic-en-Bigorre, en 2014, eaux pluviales, respect de la capacité de l’irrigation des terres agricoles a nécessité le traitement de la station d'épuration). prélèvement de 1,2 Mm 3 et 99 880 m3 ont été également prélevés par l’usage industriel. 178 4. Sécuriser les besoins en eau L’ensemble du bassin versant de l’Adour amont potable est classé en zone de répartition des eaux La commune exerce elle-même la compétence (ZRE) en raison de l'insuffisance quantitative eau potable. Elle est partiellement desservie chronique des ressources en eau par rapport par le Syndicat des Eaux de Tarbes Nord pour aux besoins (Cf. article R. 211-71 du Code de le quartier de Saint-Aunis. l’environnement). Ce classement permet un En 2013, les besoins en eau potable des 5 414 abaissement des seuils de déclaration et habitants de Vic-en-Bigorre ont représenté d’autorisation de prélèvements fixés à la 279 697 m 3 (270 385 m 3 en production propre à rubrique 1.3.1.0 de la nomenclature annexée à la commune et 9 312 m 3 importés pour les l'article R. 214-1 du Code de l’environnement besoins du quartier de Saint-Aunis). Le déficit sur le bassin de l’Adour amont est L’ensemble des habitants représentaient un important et estimé à 30,2 Mm 3. Un des total de 2 416 abonnés. objectifs retenus dans le SAGE Adour amont Le projet urbain décliné dans le PLU a défini est de « Retrouver l’équilibre quantitatif de la des zones urbanisables au regard du réseau ressource en eau », notamment pour restaurer de distribution d’eau potable de manière à ce des débits d’étiage satisfaisants et pour que les parcelles concernées par une atteindre le bon état quantitatif des eaux ouverture à l’urbanisation soient desservies par souterraines. Conformément aux dispositions ce service. C7, E4, E13 et E15 du SDAGE, l’atteinte ou le Les prélèvements en eau pour la commune de maintien de l’équilibre quantitatif des masses Vic-en-Bigorre, effectués dans la nappe d’eau passe en priorité par des efforts de phréatique au niveau de la station de pompage partage de la ressource par tous, à travers des d’Artagnan, sont passés de 279 219 m 3 en économies d’eau et une optimisation de 2012 à 256 404m 3 en 2014 a ; laissant l’utilisation des ressources existantes. C’est ce apparaître une tendance à l’économie en que vise la thématique « Gestion quantitative » termes de prélèvements en eau potable malgré du SAGE. une population croissante. Le Rendement du réseau de distribution est défini comme le rapport entre le volume d'eau

a Source : Système d’Information sur l’Eau du Bassin Adour Garonne (SIEAG)

TABLEAU DE BORD Carte 70 : Carte des habitats naturels des potentiels de construction en zones U et AU (planche centre-ville)

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TABLEAU DE BORD Carte 71 : Carte des habitats naturels des potentiels de construction en zones U et AU (planche écarts)

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TABLEAU DE BORD Figure 14 : Surfaces des différentes zones du règlement graphique du PLU

Figure 15 : Répartition des surfaces des potentiels d’urbanisation selon le zonage du règlement graphique

Figure 16 : Schémas des Principes d’aménagement de certaines OAP

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fleurs. Ces formations, aux essences MESURES diverses, certes souvent non autochtones et à vocation plus ornementale ENVIRONNEMENTALES qu’écologique, permettent cependant de POUR PRESERVER LES favoriser le développement d’une diversité floristique favorable à une grande diversité MILIEUX NATURELS ET d’insectes et donc d’oiseaux. • Potagers (CB : 85.32) : Surfaces de terre LA BIODIVERSITE utilisées pour la culture de fruits, de légumes, d'arbres fruitiers ou d'autres 1. Préservation des milieux naturels cultures domestiques dans le voisinage L’ouverture de l’urbanisation constitue le immédiat d'une habitation. principal impact direct du zonage vis-à-vis des • Espaces internes au centre-ville (CB : milieux naturels et de la biodiversité présente 85.4) : interstices herbacés généralement sur la commune de Vic-en-Bigorre. tondus, composés de graminées indigènes Les secteurs les plus sensibles se situent donc ou parfois exotiques, avec une faune et à hauteur des secteurs prochainement une flore très appauvries, constituant des urbanisables après adoption du projet de PLU éléments des espaces urbains. communal, soit les parcelles désignées en U • Terrains en friche (CB :87.1) : Champs non encore urbanisées et surtout celles abandonnés ou en jachère et autres désignées en AU. espaces interstitiels sur des sols perturbés. L'identification du type d'occupation du sol des Ils sont colonisés par de nombreuses zones qualifiées de potentiels d'urbanisation plantes pionnières, introduites ou laisse apparaître des terrains fortement nitrophiles. Ils fournissent parfois des anthropisés d'une valeur écologique moindre. habitats qui peuvent être utilisés par des Plus précisément, l'observation des zones animaux des espaces ouverts. destinées à l’urbanisation à travers la typologie • Surfaces urbanisées des villages (CB : des habitats naturels Corine Biotopes recense 86.2) : Bâtiments résidentiels des les habitats identifiés comme suit : périphéries urbaines et des villages où les • Prairies mésophiles (CB : 38.11) : bâtiments et d’autres surfaces 182 Pâturages mésophiles fertilisées, imperméables occupent entre 30% et 80% régulièrement pâturées, sur des sols bien de la surface. Ces espaces présentent peu drainés. Elles constituent ici des prairies d'intérêt écologique. relativement pauvres en espèces. Les cartes d’occupation du sol des potentiels • Prairies abandonnées (CB : 38.13) : d’urbanisation, ci-contre, présentent la Pâturages densément enherbés, prairies répartition de ces habitats naturels ou semi- abandonnées dans lesquelles naturels. apparaissent des espèces messicoles et Le document d’urbanisme prévoit le rudérales ou des espèces appartenant aux classement de 36,53 hectares en zone AU : stades de succession suivants, aux côtés 21,83 ha à vocation d’habitat et 14,70 ha à d’espèces prairiales dominantes après vocation d’activités, ce qui représente arrêt de la gestion anthropique . respectivement 0,68% et 0,46 % de la • Prairies à fourrage (CB : 38.2) : Prairies superficie communale. de fauche mésophiles, des basses Ces secteurs ont été définis au sein de altitudes, fertilisées et bien drainées l’enveloppe urbaine ou dans la continuité de • Prairies et pâturages améliorés (CB : celle-ci. Les parcelles concernées sont 81.1) : Pâturages et prairies secs ou actuellement à vocation agricole (avec mésophiles intensifs. Ils sont notamment des cultures ou des prairies habituellement réensemencés et fortement temporaires) ou représentent des terrains en fertilisés, ou mis en place de façon déprise ou des friches urbaines qui, en entièrement artificielle et présente ainsi l’absence de projet, ne seraient pas voués à peu d'intérêt écologique. devenir des milieux à intérêt faunistique ou • Monocultures (CB : 82.11) : Céréales et floristique. Ces secteurs ne constituent pas en autres cultures occupant de grandes eux-mêmes des secteurs à enjeux surfaces d’un seul tenant, dans des environnementaux. paysages d’openfields. Les parcelles Les secteurs déjà urbanisés, désignés en zone concernées présentent alors peu d'intérêt U, peuvent n’avoir que peu d’incidences sur les écologique. milieux naturels puisque les espaces • Jardins ornementaux (CB : 85.31) : concernés sont le plus souvent déjà fortement Espaces adjacents à une habitation, artificialisés. Au total, 11,43% du territoire plantés d’espèces ornementales : communal sont désignés en zone U pour une herbacées, arbustes, arbres, parterres de superficie totale de 365,64 ha

Dans l'ensemble des zones U à vocation OAP n°3 – zone Uc rue Claude Chalin : résidentielle, la commune bénéficie, par la mise Dans cette prescription, la création d’un espace en application de son PLU, d'un potentiel de partagé d’une surface de 750 m² est proposée. constructions de 23,81 ha par comblement Cet espace peut servir à la gestion des eaux de dents creuses ou restructuration de pluviales et contribuer à limiter les risques parcelles . Ces parcelles sont souvent des d’inondation et de pollution des milieux par les parcelles agricoles en déprise, des jardins eaux de ruissellement. domestiques ornementaux, des potagers, des On peut préconiser que cet espace privilégie friches urbaines. Elle ne représente pas un un sol perméable et, dans le cas de la création intérêt écologique majeur. d’aménagements paysagers, l’utilisation En ajoutant la surface des zones AU, ce sont d’essences végétales locales. au total 60,40 ha de surfaces naturelles ou De plus, il serait intéressant de restaurer le agricoles qui sont perdues au profit de la long de la voie de desserte inter-quartiers qui construction résidentielle ou du développement relie l’îlot nord à l’îlot sud des haies d’essences d’activités économiques, soit 1,89 % de la locales. superficie communale. Cette perte de surface OAP n°5 – zone Uc Ch. De la Hountagnère reste assez importante. Cependant les terrains rue du Vignemale : concernés correspondent à des parcelles De la même manière, la création d’un espace agricoles de faible richesse écologique et sont partagé d’une surface de 500 m² est proposée. situées au niveau de dents creuses ou Cet espace peut servir à la gestion des eaux d'enclaves au sein des secteurs déjà pluviales et contribuer à limiter les risques urbanisés. L'impact peut être considéré comme d’inondation et de pollution des milieux par les modéré . eaux de ruissellement. On peut préconiser que cet espace privilégie un sol perméable et, dans Les mesures retenues sont : le cas de la création d’aménagements paysagers, l’utilisation d’essences végétales • Limiter le zonage d'ouverture à locales. l'urbanisation De plus, il est proposé que le cheminement Dans le cadre du projet de PLU, les zonages piétonnier identifié en bordure sud-est de la des zones urbaines ont été réduits afin de ne soit édifié avec un substrat perméable. • Identifier des zones naturelles N, des pas impacter les milieux naturels et de ne pas, 183 par l'artificialisation des terrains, réduire le réservoirs de biodiversité et une trame potentiel de biodiversité du territoire et/ou verte et bleue fragiliser les connections fonctionnelles liées Le classement en zone naturelle permet de aux corridors écologiques. limiter l’impact des activités humaines sur ces Ces secteurs sont localisés en continuité du espaces afin de les préserver. Le règlement centre-bourg. Ainsi, par la concentration des applicable à la zone N prévoit une panoplie zones U et AU, l’urbanisation sporadique au d’outils, allant de l’interdiction de toute sein du territoire communal est évitée. construction à la réglementation des De plus, ces secteurs voués à l'urbanisation constructions selon leur nature et leur activité future ne concernent pas des milieux naturels ou encore à l’autorisation selon certaines de haute richesse patrimoniale, mais prescriptions techniques. essentiellement des terres agricoles intensives, Dans un objectif de protection des paysages, des jardins ornementaux ou des friches des enjeux environnementaux et patrimoniaux, urbaines. des zones Naturelles (N) ont été institués afin • Proposer des Orientations de préserver le caractère naturel du secteur d’Aménagement et de Programmations concerné. OAP n°2 - zone Uc rue de Baradat : La zone N est une zone à protéger en raison, Les prescriptions d’aménagement de cette d’une part, de l’existence de risques ou de OAP permettent de protéger et de conserver la nuisances, d’autre part, de la qualité des sites, haie de noisetiers et chênes en frange ouest des milieux naturels, des paysages et de leur de la parcelle, ainsi que le sentier rural intérêt, notamment du point de vue esthétique existant. ou écologique. Par ailleurs, on peut préconiser que la bande Ainsi, le PLU de Vic-en-Bigorre permet de non aedificandi de 3 m de large, servant à préserver de l'urbanisation une surface totale maintenir un accès piétonnier et une liaison de 768,75 ha , soit 24,04% de la superficie avec le sentier agraire longeant la parcelle, soit communale, par leur désignation en zones édifié avec un substrat perméable. Ceci naturelles N. Le projet de PLU est donc limiterait la surface imperméabilisée de la favorable à leur préservation, ainsi qu’à celles parcelle et les risques d’incidences liées à la des espèces inféodées à ces espaces. production d’eaux pluviales supplémentaires à Ces zones classées naturelles comprennent collecter et à traiter. les boisements identifiés comme sources de

biodiversité (bois de La Côte et de Marmajou), 2. Préservation des corridors les ripisylves le long du réseau hydrographique écologiques de l’Echez et de l’Adour et quelques espaces verts urbains. Quant à la problématique de la fragmentation De plus, afin d'assurer la conservation de ces du territoire et des ruptures des connections boisements d'intérêt patrimonial, ces secteurs écologiques entre les réservoirs de sont aussi définis comme réservoirs de biodiversité, les secteurs projetés à biodiversité de la Trame verte et bleue de la l’urbanisation se situant en contexte urbain et commune, permettant de les identifier et de les en continuité du village, ils ne constituent pas préserver en tant que patrimoine naturel des corridors de déplacement significatifs pour communal. les espèces animales. L’extension des Ce zonage permet de tenir compte de l'intérêt parcelles urbanisables est, dans le cas présent, écologique des ZNIEFF présentes sur la effectuée en périphérie du bourg communal ou commune et d'apporter une protection à cette au sein d'enclaves. Le projet de PLU permet de richesse biologique. préserver les corridors écologiques identifiés à • Préserver les secteurs agricoles, hauteur des réseaux hydrographiques du notamment bocagers territoire communal. Les zones à vocation agricole, classées en Une politique de cohérence territoriale permet zone A, permettent également un gel de d’éviter un mitage de l'espace, et ainsi une l’urbanisation résidentielle sur ces secteurs. fragmentation plus importante du territoire Même si la construction de bâtiments à usage communal. agricole sont envisageables, les incidences du Le projet de PLU n’entraînera donc pas de classement en zone A sont faibles, d’autant modification significative dans le transit de la plus que ce zonage limite le mitage du faune locale. territoire. Les mesures retenues sont : En effet, le classement en zone agricole permet de limiter l’urbanisation sporadique et participe à la préservation du caractère semi - • Définir une trame verte et bleue naturel des secteurs identifiés, sous réserve de Des secteurs et éléments linéaires ont été préservation des habitats naturels et semi - inclus dans une trame verte et bleue. Cette trame est constituée : 184 naturels (boisements, haies, fourrés, ourlets herbacés). • des réservoirs de biodiversité : ce sont Ce zonage des zones A concerne une part essentiellement les boisements d'intérêt importante du territoire communal : écologique à l’ouest (lieu-dit La Côte) et au 2 027,51 ha représentant 63,39% de la nord de la commune (Marmajou), les superficie totale de la commune. Le PLU de ripisylves le long du réseau Vic -en -Bigorre tient compte de la richesse hydrographique de l’Echez et de l’Adour, écologique de l'association de boisements et quelques espaces verts urbains et de des espaces agricoles bocagers du réseau boisements sporadiques en zone agricole, hydrographique de l’Echez au sud et au nord et un maillage de haies notamment de la commune et en bordures de l’Adour. intégrées au réseau hydrographique de Cependant, ces surfaces agricoles auraient pu l’Echez ; bénéficier d’une mesure de protection plus • d'une trame verte, cependant limitée aux forte à travers l’identification du maillage de parcelles les plus pertinentes dans la haies comme élément de la trame verte, partie nord du réseau hydrographique de permettant ainsi de pérenniser l'existant et de l’Echez ; préserver les corridors écologiques • d'une trame bleue constituée des cours nécessaires au bon fonctionnement écologique d'eau considérés à la fois comme du territoire. réservoirs de biodiversité et comme corridors écologiques aquatiques. Cette désignation permet de préserver de l'urbanisation ces espaces et connexions d'intérêt écologique. Cependant, une trame verte plus étendue aurait permis de préserver davantage les parcelles agricoles et le maillage de haies du réseau hydrographique de l’Echez et de l’espace de mobilité de l’Adour au sud-est de la commune.

TABLEAU DE BORD

Carte 72 : Prise en compte du réseau écologique dans la Trame verte et bleue

185

• 3. Préservation des espèces et de la Limiter les sources lumineuses Les sources lumineuses peuvent être source biodiversité de dérangement pour les espèces animales Les mesures retenues sont : dans leur déplacement nocturne (mammifères) ou leur recherche de nourriture (chauve - souris). • Définir un phasage des travaux L’urbanisation peut faire l’objet d’une Afin de limiter l’impact sur les activités vitales installation de dispositifs d’éclairage dans le des espèces un phasage des travaux peut être bourg communal. Même si l’incidence sur les mis en place. Il est donc préconisé de réaliser espèces n’est pas négligeable, le contexte les travaux en dehors des périodes de périurbain voire urbain des aménagements reproduction et des premiers moments de vie lumineux a peu d’incidence sur la faune locale. des jeunes. Une réflexion autour de ce thème est fortement Cette mesure, qui ne revêt pas de caractère conseillée : nombre, positionnement obligatoire pour les porteurs de projet, sera géographique, type technique (permanent, à significativement profitable aux espèces détection) Leur limitation sur chaque zone animales présentes sur le territoire, dont construite actuellement ou en devenir est une certaines sont susceptibles de trouver refuge nécessité absolue. Une solution de minuterie dans les zones constructibles de la commune. doit également permettre aux chiroptères de Cette mesure limitera le dérangement des chasser au sein des zones urbanisées à partir espèces aux périodes les plus sensibles. d’une heure définie. • Limiter la propagation des espèces invasives Il est préconisé de minimiser les apports de matériaux (pierres, terre,) exogènes afin de limiter la propagation des espèces invasives. La réutilisation de la terre issue du chantier sera préférée, dans la mesure du possible, pour toutes les opérations de remblaiement et de terrassement. • 186 La plantation et l’entretien des espaces verts En cas de destruction d’habitats naturels, il est préconisé que des plantations soient réalisées afin de recréer l’habitat détruit ainsi que la continuité écologique des réservoirs de biodiversité. Dans ce cas, des préconisations simples peuvent déjà être émises :  La plantation (ou le maintien) de haies, bosquets, massifs arbustifs devra être réalisée à partir d’espèces locales adaptées (Noisetier, Frêne, Saule, Chêne sessile, Chêne pédonculé). Cette mesure a pour but de favoriser le maintien d’une biodiversité commune sur ces terrains. En effet, dans le cadre des aménagements paysagers, il est malheureusement bien souvent préféré la plantation d’espèces exotiques ornementales non adaptées à l’environnement local et parfois envahissantes ;  L’entretien des espaces verts devra se faire par des traitements mécaniques évitant ainsi les risques de pollution du site et la contamination des espèces. Ainsi, l’utilisation de phytosanitaires est à limiter, voire à proscrire.

TABLEAU DE BORD Figure 17 : Extrait du PADD : Vic-en-Bigorre en 2025

187

Figure 18 : Extraits de la pièce 3 du PLU « Orientations d’aménagement et de programmation » - Grands principes valables pour l’ensemble des zones à urbaniser

PRESERVATION DES PAYSAGES ET DU CADRE DE VIE Le PLU tel que projeté par la commune de Vic- en-Bigorre, permet une préservation des paysages agricoles de la commune, notamment ceux situés de part et d’autre du réseau hydrographique de l’Echez au sud et au nord de la commun . Les secteurs projetés à l’urbanisation constituent des enclaves dans le tissu urbain du village existant ou sont situées dans la continuité de ce tissu urbain. Leur urbanisation apporte une atteinte moindre aux paysages de la commune, voire restructure l’organisation paysagère du territoire communal : caractère plus urbain du centre- ville, densité de l’habitat, mobilité douces. Les secteurs à urbaniser ont été choisis de manière à assurer la continuité avec le centre- bourg existant et dans l'objectif de combler des « dents creuses » laissées par l'urbanisation passée. Ceci permet de limiter le phénomène de fragmentation du paysage et de mitage de l'espace. Par ailleurs, on pourra observer que le PLU de Vic-en-Bigorre a été orienté afin qu'aucun habitat diffus en zone agricole ne soit source d'un développement sporadique de 188 l'urbanisation ; ce qui permettra de limiter la poursuite d'un mitage de l'espace ou la création de nouvelles poches d'urbanisation synonymes d'une déstructuration des paysages et une perte de ses caractéristiques naturelles ou agricoles. En outre, l'identification de haies à préserver a été permise à travers leur identification comme réservoirs de biodiversité, même si la définition d'une trame verte agricole plus élargie aurait permis une protection plus forte des paysages de la commune. On retiendra comme mesure pour réduire une atteinte aux paysages et une dégradation du cadre de vie le choix de conforter le centre-bourg et de limiter l'urbanisation sporadique. Cet objectif permet à la commune d'apporter une protection de ses paysages et du cadre de vie à ses habitants. Ainsi, le développement de zones à urbaniser AU et les zones urbaines U pouvant être construites (dents creuses) se situe exclusivement en continuité du bourg. Les choix de ces secteurs de développement permettent aussi d'éviter un phénomène d'urbanisation linéaire, qui pourrait nuire au cadre de vie communal ; l'axe routier D835 en direction du sud de la commune étant notamment évité.

TABLEAU DE BORD Carte 73 : Plan de Prévention des Risques Naturels inondation

189

Carte 74 : Protection contre le risque incendie

inconstructible. C’est le cas de parcelles PRISE EN COMPTE DES situées dans le quartier entre l’hôpital et le stade, à l’ouest du centre intracanal, et de RISQUES NATURELS l’extrémité nord de l’extension de la zone ET TECHNOLOGIQUES d’activités de La Herray au nord de la commune. Ces parcelles représentent une Des contraintes et des servitudes grèvent le superficie de près de 2 ha ; leur aménagement territoire de la commune de Vic-en-Bigorre. La devra respecter les prescriptions du PPRn commune est notamment concernée par le On notera aussi que le zonage du PLU permet risque inondation. le maintien des zones d’expansion des crues, Dans le cadre de l’élaboration de son PLU, la matérialisé sur le zonage du PPRn par les commune se doit de limiter l'urbanisation dans zones jaune et qui, dans le règlement les secteurs soumis aux risques naturels et graphique du PLU, ont été classées en zone technologiques, et d’informer la population des agricole. exigences techniques qu’il convient de suivre en cas d’urbanisation et qui sont nécessaires à 2. Protection contre le risque la sécurité des biens et des personnes. incendie Le règlement écrit du PLU rappelle que les La majorité des zones d’ouverture à dispositions réglementaires des servitudes l’urbanisation ont été définies de manière à d’utilité publique s’appliquent nonobstant celles être sous la protection d’hydrants conformes. qui régissent le PLU. Cependant, certains secteurs retenus comme 1. Risques Naturels – Plans de potentiels d’urbanisation échappent à cette Prévention des Risques Naturels protection. Ils représentent un total d’une superficie de 8,35 ha. (P.P.R.n.) 3. Sismicité Le PPRn approuvé le 27/02/2014 concerne le risque inondation. Le zonage établi par ce plan Le décret n°2010-1254 du 22 octobre 2010 distingue quatre types de zones. A chacune relatif à la prévention du risque sismique classe d’entre elles s’applique une règlementation le Nord du département en zone 3 (sismicité spécifique : modérée). Ce classement impose des règles • 190 Zone rouge (aléa fort) : les occupations et de construction parasismique. utilisations nouvelles du sol sont interdites 4. Transport de Matières sauf dérogations réglementaires. Dangereuses • Zone jaune (aléa modéré) : le principe est la non constructibilité (certains La RD935 constitue l’axe le plus important et aménagements et travaux peuvent être présente une potentialité plus forte, liée à autorisés). C'est le périmètre du champ l’importance du trafic, pour ce qui est du risque d'expansion des crues (espace naturel ou « Transport de Matières Dangereuses » aménagé, où les eaux de débordements (T.M.D). Cependant, ce n’est que dans le cas peuvent se répandre, assurant un d'implantation d'une canalisation que la stockage transitoire qui retarde leur réglementation impose des contraintes écoulement lorsque les débits sont les plus d'occupation des sols de part et d'autre de importants). l'implantation. • Zone bleue (aléa modéré à faible) : constructible sous conditions. • Zone blanche : constructible. Sur la carte présentant la localisation des potentiels d’urbanisation au regard du zonage du PPRn, on note que la majorité des parcelles projetées à l’urbanisation se situe en zone blanche, c’est-à-dire en zone constructible présentant un risque faible d’inondation, et, dans une moindre mesure, en zone bleue où les projets de construction seront possibles sous certaines conditions. Le projet de PLU a été défini de manière à éviter l’exposition des personnes et des biens au risque inondation. Cependant, certaines parcelles définies comme potentiels d’urbanisation, notamment grâce à une restructuration du parcellaire, sont présentes en zone rouge pourtant

TABLEAU DE BORD Carte 75 : Projet de mobilités et déplacements doux

191

PRESERVATION DE LA QUALITE DE L’AIR Concernant la qualité de l'air, les transports et notamment les déplacements en voiture individuelle (indispensables en contexte rural) sont la principale source d’émissions polluantes (dont les gaz à effet de serre GES) sur la commune. Ainsi, l'objectif suivi a été de «conforter le centre-bourg ou les poches d'urbanisation existantes›› et de limiter l'urbanisation linéaire le long des voies de communication afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre au-travers notamment d'une diminution des déplacements en voiture. De plus, dans un contexte de restructuration du tissu urbain afin de rendre la ville de Vic-en- Bigorre plus urbaine dans son centre-ville intra- canal, une nouvelle place pour la voiture a été pensée et une valorisation des modes de déplacements doux a été soutenue ; ce qui permettra de réduire les émissions polluantes et de contribuer à la préservation de la qualité de l’air du pôle urbain vicquois. La carte ci-contre met en exergue les cheminements piétonniers et les pistes cyclables (existants ou à créer) qui seront mis à disposition des habitants de Vic-en-Bigorre. 192 Le réseau de chemins piétonniers pourra être complété par un tronçon permettant de gagner la zone de loisirs en bord d’Echez, au sud- ouest du centre intracanal.

TABLEAU DE BORD Carte 76 : Règlement graphique du PLU vis-à-vis du périmètre du site Natura 2000 de la Vallée de l’Adour

193

Figure 19 : Extrait du POS de Vic-en-Bigorre

Tableau 36 : Surfaces des zones réglementaires vis-à-visNatura 2000 Zone N

N sans N avec Zone A Total activités activités

Surface incluse au sein du site NDc : zone naturelle Natura 2000 « Vallée de 47,93 ha 4,83 ha 2,97 ha 55,73 ha protégée destinée à l’Adour » l’exploitation de gravières Part du site Natura 2000 « Vallée de l’Adour » concernée 86% 8,67% 5,33% 100,00% sur le territoire communal

même, le zonage agricole permet un gel de MESURES l'urbanisation et participe au maintien de surfaces non imperméabilisées favorable au ENVISAGEES POUR fonctionnement écologique du site. EVITER, REDUIRE ET Par ailleurs, le cours d’eau de l’Adour et sa ripisylve ont été inclus dans la trame verte et COMPENSER LES bleue en tant que réservoir de biodiversité INCIDENCES DU 3. Mesures de réduction des incidences permanentes PROJET SUR LES indirectes SITES NATURA 2000 3.1 Gérer les eaux de ruissellement En Zones agricoles, une incitation au maintien 1. Localisation du PLU vis-à-vis du et à la mise en place de bandes enherbées site Natura 2000 de la Vallée de entre les zones de culture intensive et la l’Adour ripisylve (forêt alluviale à Alnus glutinosa et Sur le territoire de la commune de Vic-en- Fraxinus excelsior) est souhaitable, afin de Bigorre, le site Natura 2000 « Vallée de limiter la contamination de cet habitat et des l’Adour » FR7300889, désigné au titre de la cours d’eau par les effluents agricoles. Directive Habitats, occupe une superficie de 3.2 Préserver les habitats naturels 55,73 ha , soit 1,7 % de la surface communale. d’intérêt communautaire Cet espace protégé se présente, sur le territoire communal, en deux tronçons au sud- Les interventions mécaniques et chimiques est et au nord-est du territoire. (défrichements, traitements phytosanitaires..) Aucune zone classée urbaine ou à au niveau des habitats naturels d’intérêt urbaniser ne se trouve dans le périmètre du communautaire identifiés en zone agricole site Natura 2000. Les parcelles occupées par devront être évités autant que possible. Une le site de la vallée de l’Adour ont été classées attention particulière devra être portée à la forêt en zone naturelle pour 94,67% de la superficie, alluviale à Alnus glutinosa et Fraxinus le restant étant classé en zone agricole. excelsior, qui constitue l’habitat présentant la 194 plus forte valeur patrimoniale identifiée sur 2. Mesures d’évitement des l’aire d’étude. Cette mesure pourra permettre incidences directes du zonage du sa régénération dans les secteurs où son état PLU sur les sites Natura 2000 de conservation est dégradé.

2.1 Limiter le zonage d'ouverture à

l'urbanisation au sein des périmètres

Natura 2000

Les surfaces urbanisables (potentiels d’urbanisation) définies dans le PLU n'intersectent pas le périmètre du site Natura 2000. Le projet de PLU de Vic -en -Bigorre permet ainsi d'éviter les incidences négatives dues au zonage réglementaire et à l’ouverture à l’urbanisation sur le site Natura 2000.

2.2 Identifier les périmètres Natura 2000 comme zones naturelles N, réservoirs de biodiversité et constituants de la trame verte et bleue ou les inclure dans les zones agricoles Le classement en zone N participe activement à la préservation des enjeux environnementaux du site Natura 2000 de la Vallée de l’Adour. De

TABLEAU DE BORD

Extrait du Schéma départemental des carrières des Hautes-Pyrénées, 2005

195

favorisant une utilisation économe des 4. Limiter les incidences liées à matières premières. l’activité d’extraction de granulats Le Schéma départemental des carrières des Cependant, le site Natura 2000 de la Vallée de Hautes-Pyrénées fut validé en 2005 et l’Adour est soumis sur la commune de Vic-en- comporte un règlement graphique avec trois Bigorre à la pression d’une activité d’extraction zones : de matériaux de gravière. L’exploitation de • une zone hachurée rouge, dans laquelle cette carrière dans le cadre d’extraction tout nouveau projet de carrière est interdit ; d’alluvions (39,8 hectares pour une production exception faite pour le renouvellement des maximale de 250 000 tonnes) est autorisée autorisations et renouvellement avec depuis 2002 et ce jusqu’au 29 avril 2030. extension dite de «régularisation» Le règlement graphique fait apparaître un • une zone hachurée orange, dans laquelle zonage Nc dédié à cette activité. Même si les projets d'implantation ou d'extension de l’étendue de ce zonage est moindre par rapport carrières devront être examinés de façon au zonage qui avait été défini pour cette très détaillée, en regard des intérêts activité dans le précédent POS (zone NDc), les environnementaux à préserver. impacts sur l’environnement occasionnés par • une zone non hachurée, dans laquelle il les carrières peuvent être notables. n'existe aucune contrainte particulière et L’exploitation des carrières ont quatre dans laquelle les projets d'implantation ou principaux impacts sur l’environnement : d'extension de carrières seront examinés • impacts sur l’atmosphère : bruits, de façon standard, en regard des vibrations, poussières ; réglementations nationales à prendre en • impacts sur les eaux souterraines et de compte. surface ; Sur la commune de Vic-en-Bigorre, le lit de • impacts sur le sol, la faune et la flore ; l’Adour se trouve en zone d’interdiction, elle- • impacts sur le paysage. même incluse dans une large zone à Concernant la ressource en eau, les contraintes avérées. Les dispositions du extractions dans les plaines alluviales sont Schéma départemental des carrières limite les susceptibles de générer des effets : incidences dues à l’exploitation de carrière sur • sur les eaux superficielles (obstacle à la le site Natura 2000. 196 propagation des crues du fait des aménagements de protection, problèmes d'érosion avec risque de captation de cours d'eau, modification des conditions et du régime d'écoulement des eaux, risque de pollution des eaux en période de crue) • sur les eaux souterraines (modifications de la surface piézométrique, des conditions d'écoulement et des conditions d'exploitation, augmentation de la vulnérabilité aux diverses pollutions, augmentation de l'amplitude des variations thermiques). Le PLU de Vic-en-Bigorre ne permet pas d’extension du site d’exploitation de la gravière ; ce qui constitue une mesure pour limiter l’aggravation des impacts de cette activité sur le site Natura 2000. Par ailleurs, toutes les activités de carrières sont soumises au régime de l'autorisation dans le cadre de la législation des installations classées. Les autorisations de carrières doivent être compatibles avec les orientations et objectifs définis par le schéma départemental des carrières. Le schéma départemental des carrières définit les conditions générales d'implantation des carrières dans le département. Il prend en compte la couverture des besoins en matériaux, la protection des paysages et des milieux naturels sensibles, la gestion équilibrée de l'espace, tout en

IMPACTS RESIDUELS Après application des mesures de suppression et de réduction, les impacts du projet de PLU apparaissent limités sur l'environnement de la commune, les habitats naturels, la faune et la flore, et le réseau hydrographique intégré au site Natura 2000 de la Vallée de l’Adour et de l’Echez En effet, après application des mesures et du fait du maintien d’une superficie significative du territoire communal en zone naturelle et agricole, de la localisation des zones urbanisables en continuité du bourg existant et éloignée du site Natura 2000, de la capacité suffisant du réseau d’assainissement collectif à traiter efficacement les effluents supplémentaires engendrés par l’urbanisation, l’impact du projet de PLU sur l’environnement communal et le site Natura 2000 du « Vallée de l’Adour » est limité . En outre, il apparaît que le projet de PLU ne remet pas en cause la conservation des habitats d’intérêt communautaire et la viabilité des populations des espèces d’intérêt communautaire ayant justifié la désignation de ce site Natura 2000.

197

CHAPITRE VI : CRITERES POUR L’ANALYSE DES 198 RESULTATS DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN

- l’entreprise devra s’engager à effectuer un MESURES ET tri sélectif des déchets issus du chantier ainsi que leur exportation en décharge. INDICATEURS DE SUIVI POUR L’ANALYSE DES Les indicateurs détaillés ci -après constituent des outils d’évaluation du PLU de Vic -en - RESULTATS DE Bigorre au regard de l’état initial de l'environnement détaillé précédemment : L’APPLICATION DU • somme des surfaces figurant sur les permis de construire accordés ayant fait PLU A L’ECHEANCE DE l'objet d'une ouverture de déclaration de chantier, et portant sur des parcelles non 10 ANS construites, Il est préconisé que les travaux d’urbanisation • la localisation de ces surfaces sur le plan des secteurs d’aménagement, ainsi que ceux de zonage du PLU, et leur classification initiés par d'autres porteurs de projets, soient selon la zone concernée du PLU (U / AU / cadrés par un cahier des charges exigeant des A / N), entreprises de travaux une prise en compte de • évolution de la répartition des terrains l'environnement de la commune lors de selon l'occupation des sols sur la l’élaboration des travaux. Il apparaît également commune, important de choisir des entreprises reconnues • surveillance de l’évolution des surfaces pour leur compétence en matière boisées communales, environnementale et d’assurer un suivi de • évolution du linéaire de haies et ripisylves chantier adéquat. servant de corridors écologiques, et Il est préconisé que les porteurs de projet densité du maillage induite, prennent en compte et mettent en œuvre les • linéaire de cours d’eau permanents points suivants pour une meilleure préservation contraints par une artificialisation des sols de l’environnement communal : sur une bande de 5 m. depuis la rive, - l’entreprise de travaux s’engage à • évolution qualitative des cours d’eau du respecter scrupuleusement les territoire communal, recommandations indiquées dans l’étude • suivi du réseau d’assainissement des eaux 199 environnementale ; usées et des installations d’assainissement - la réalisation des travaux s’effectuera en autonomes. dehors des périodes de reproduction des espèces ; - la réalisation de travaux doit être réalisée en préservant les habitats naturels (haies, boisements, pelouses, murets et prairies) situés en bordure immédiate. Dans le cas où des habitats seraient impactés lors des travaux, l’entreprise devra réhabiliter ces secteurs ; - l’entreprise s’engage à maintenir les formations boisées situées en périphérie des secteurs projetés à l’urbanisation sauf contrainte technique majeure. Dans ce cas, la replantation des éléments détruits sera effectuée ; - l’emploi de produits chimiques de dévitalisation ne doit être utilisé qu’exceptionnellement ; - l’entreprise s’engage à protéger la ressource en eau contre tout déversement accidentel d’hydrocarbures, produits de traitement des souches ou autres produits chimiques ; - l’entreprise devra éviter toute vidange même partielle de produits dans les fossés, sur les délaissés, sur la végétation ;

200 CHAPITRE VII : RESUME NON TECHNIQUE

Incidences des accès et stockage des PRESERVATION DE LA matériaux lors des travaux L’emprise des travaux ne se réduit pas RESSOURCE EN EAU uniquement à l’emplacement des travaux. Il est Etat initial de l’environnement nécessaire de pouvoir stocker les engins de chantier et de stocker les matériaux. L’accès des engins aux chantiers pourra entraîner une Le territoire vicquois est traversé par un réseau pollution des masses d’eau environnantes. hydrographique dense, orienté selon un Risque de pollution des eaux lors des écoulement allant du sud de la commune au travaux nord. Ce réseau est constitué de deux entités Il existe un risque de pollution des eaux principales : l’Adour à l’est et l’Echez et ses pendant les travaux préliminaires, lié à la nombreux ruisseaux affluents dans la moitié présence des engins de chantier. Les ouest du territoire communal. micropolluants accumulés en surface seront La commune de Vic-en-Bigorre est intégrée au acheminés vers les cours d’eau via les réseaux SDAGE Adour Garonne. Elle est classée en de fossés ou seront directement infiltrées lors zone vulnérables nitrates et en zone de des épisodes pluvieux. répartition des eaux. Incidences dues aux eaux pluviales en Elle est aussi intégrée au périmètre du SAGE zone résidentielle Adour Amont. Les eaux pluviales issues des parties privatives La commune de Vic-en-Bigorre est concernée et des accès nouvellement créés viendront par le classement de cours d’eau sur son essentiellement de l’accumulation en eau des territoire : surfaces imperméabilisées. • L'Echez est classée au titre de la liste 1 Les eaux pluviales générées sur les surfaces et est reconnue à fort enjeu pour les poissons imperméabilisées (notamment la voirie), seront migrateurs amphihalins. potentiellement chargées en hydrocarbures ou • L'Adour est classé au titre de la liste 1 en fines particules. et reconnu à fort enjeu pour les poissons Incidences dues aux eaux domestiques migrateurs amphihalins, et au titre de la liste 2, L’extension de l’urbanisation sur la commune mentionné avec espèces migratrices et à enjeu de Vic-en-Bigorre entraînera inévitablement sédimentaire fort. une augmentation de la quantité d’eaux usées 201 L’Adour est l'objet de pressions liées à l’activité produite par les ménages. Ainsi, les risques de agricole, tant en termes de pollution diffuse que pollution des eaux superficielles et des eaux de prélèvements liés aux besoins d’irrigation. souterraines peuvent être multipliés. L’Echez est, quant à lui, aussi soumis à des La commune possède une station d’épuration pressions agricoles mais de plus à des d’une capacité de 7 500 équivalents habitants. pollutions liés aux rejets domestiques ou La quasi-totalité du bourg est reliée à la station, industriels. qui collecte en outre les eaux industrielles en provenance du CHIC Hôpital de Vic-en-Bigorre, Incidences prévisibles ainsi que les eaux en provenance du SOC d’exploitation du laboratoire Abadie. Son point Incidences de l’ouverture à de rejet se situe dans le canal de la Herray. l’urbanisation D’après les données de contrôle réglementaire L’urbanisation de parcelles riveraines de cours du bon fonctionnement de la station d’eau a des conséquences néfastes souvent d’épuration, les équipements sur la commune irréversibles sur les cours d’eau et la ressource vicquoise montrent une conformité de en eau du territoire concerné et des territoires fonctionnement satisfaisante. limitrophes situés le long des cours d’eau Incidences des prélèvements sur les atteints : déviation, rectification, canalisation de masses d’eau cours d’eau, dégradation de la qualité Afin de répondre aux besoins des activités biologique du cours d’eau se manifestant par humaines, les prélèvements sur les masses une diminution/disparition des habitats et d’eau se déclinent en plusieurs usages : diminution/disparition des peuplements production d’eau potable, prélèvements piscicoles, disparition de zones humides. industriels, prélèvements agricoles pour La croissance des zones urbanisées, avec l’irrigation des cultures. Ces prélèvements l’imperméabilisation croissante des terres, cumulatifs créent une tension quantitative sur entraîne une augmentation du ruissellement la ressource en eau. Cette problématique est à des pluies aux risques conséquents : lessivage intégrer particulièrement dans la réflexion des sols, modification des écoulements, d’élaboration du PLU de Vic-en-Bigorre augmentation des crues des cours d’eau, puisque la commune est incluse dans le inondations, impact sur la qualité des eaux… périmètre de Plan de Gestion des Etiages

Adour Amont car l’Adour présente notamment des déficits de débits en période d’étiage. PRESERVATION DES

Mesures environnementales MILIEUX NATURELS ET DE LA BIODIVERSITE • une urbanisation limitée des secteurs riverains des cours d’eau, Etat initial de l’environnement • la protection du réseau hydrographique identifié comme élément de la trame bleue, Le recensement des surfaces boisées • une gestion efficace de l’assainissement identifiées sur la commune de Vic-en-Bigorre des eaux usées et des eaux de ruissellement, totalise une surface de 613,9 ha, soit 19,2% de • sécuriser les besoins en eau potable. la superficie communale. Différents types de

boisements surfaciques présents sur le

territoire vicquois peuvent être distingués,

selon leurs caractéristiques et leur intérêt

écologique :

• Les boisements de coteaux et la forêt

communale de Vic-en-Bigorre

• Les ripisylves

• Les bosquets épars en espace agricole

• Les peupleraies

• Les formations boisées urbaines

• Les haies et le maillage bocager

Le parcellaire agricole est source d'une

biodiversité globalement faible au regard des

productions agricoles maintenues sur le

territoire. Cependant, selon les pratiques, il est

possible de maintenir un réseau d'habitats

fonctionnel en s'appuyant sur les corridors

écologiques (haies, fossés, bandes herbeuses

202 en bordure de cultures) pour constituer des

connexions entre les réservoirs de diversité

biologique.

L’inventaire des Zones Naturelles d’Intérêt

Écologique Floristique et Faunistique identifie,

localise et décrit les sites d’intérêt patrimonial

pour les espèces vivantes et les habitats

naturels. La commune de Vic-en-Bigorre

abrite :

• deux ZNIEFF de type I : « L’Adour, de

Bagnères à Barcelone-du-Gers » (Z2PZ0091)

et le « Réseau hydrographique de l’Echez »

(Z2PZ0105)

• deux ZNIEFF de type 2 : Le « Plateau de

Ger et coteaux de l’ouest tarbais » (Z2PZ2032)

et l’« Adour et milieux annexes » (Z2PZ2006)

Le territoire communal de Vic-en-Bigorre

recense un site Natura 2000, au titre de la

Directive Habitat : la ZSC « Vallée de l’Adour »

(site FR7300889).

Le réseau écologique du territoire regroupe :

• pour la trame verte :

o les boisements surfaciques (hormis

les peupleraies), constituant les

réservoirs de biodiversité,

o les haies et ripisylves, constituant les corridors terrestres, ainsi que les espaces boisés urbains, o une trame verte agricole constituée par les parcelles agricoles bocagères aux abords du réseau hydrographique permettant de

préserver l’espace de mobilité • Définir un phasage des travaux en fonctionnelle des cours d’eau, fonction des périodes les plus sensibles pour notamment de l’Adour ; les espèces animales. • pour la trame bleue : • Limiter la propagation des espèces o les cours d'eau (cours d'eau de invasives. l’Adour et de l’Echez et cours d'eau • Privilégier la plantation d'essences annexes). végétales locales pour les structures Les principaux éléments de perturbation et de paysagères d'ornement et l’entretien non rupture des connectivités entre les réservoirs chimique des espaces verts. de biodiversité sont les zones urbanisées, avec • Limiter les sources lumineuses. le centre-bourg et les hameaux de Dupuy et Saint-Aunis, et les infrastructures de communications (routes et voie ferrée). Ainsi, .les routes départementales D7 et D61, à l’ouest de la commune, sont sources de perturbation, de même que la D934 à l’est du territoire.

Incidences prévisibles

L’ouverture de l’urbanisation constitue le principal impact direct du zonage vis-à-vis des milieux naturels et de la biodiversité présente sur la commune de Vic-en-Bigorre. Les secteurs les plus sensibles se situeront donc à hauteur des secteurs prochainement urbanisables après adoption du projet de PLU communal, soit les parcelles désignées en U non encore urbanisées et surtout celles désignées en AU. Quant à la problématique de la fragmentation 203 du territoire et des ruptures des connections écologiques entre les réservoirs de biodiversité, les incidences prévisibles sont induites au niveau des secteurs projetés à l’urbanisation qui peuvent créer des coupures dans les corridors écologiques et perturber les espèces animales dans leurs déplacements. Les chantiers, par les remaniements qu’ils entraînent, sont propices au développement d’adventices et à la prolifération de plantes envahissantes. Les sources lumineuses, liées aux dispositifs d’éclairage, peuvent être source de dérangement pour les espèces animales dans leur déplacement nocturne (mammifères) ou leur recherche de nourriture (chauve-souris).

Mesures environnementales

• Limiter le zonage d'ouverture à l'urbanisation • Proposer des Orientations d’Aménagement et de Programmations • Identifier des zones naturelles N, des réservoirs de biodiversité et une trame verte et bleue • Préserver les secteurs agricoles, notamment bocagers • Définir une trame verte et bleue

PRESERVATION DES PRISE EN COMPTE DES PAYSAGES ET DU RISQUES NATURELS CADRE DE VIE ET TECHNOLOGIQUES

Etat initial de l’environnement Des contraintes et des servitudes grèvent le territoire de la commune de Vic-en-Bigorre. La commune est notamment concernée par le Le cadre de vie de la commune de Vic-en- risque inondation. Bigorre est caractérisé par une mosaïque de Dans le cadre de l’élaboration de son PLU, la ses paysages où plusieurs ensembles commune se doit de limiter l'urbanisation dans paysagers caractéristiques se juxtaposent : des les secteurs soumis aux risques naturels et entités naturelles essentiellement boisées aux technologiques, et d’informer la population des extrémités ouest et nord du territoire exigences techniques qu’il convient de suivre communal, un réseau hydrographique dense en cas d’urbanisation et qui sont nécessaires à de cours d’eau et canaux auquel s’adosse un la sécurité des biens et des personnes. maillage de ripisylves et de haies, des Le règlement écrit du PLU rappelle que les paysages au caractère rural et agricole, un dispositions réglementaires des servitudes tissu urbain de petite ville en milieu rural. d’utilité publique s’appliquent nonobstant celles qui régissent le PLU. Incidences prévisibles

Une urbanisation non harmonisée pourra avoir des incidences sur la qualité des paysages de la commune, avec notamment des risques de déstructuration des caractéristiques paysagères, de mitage de l'espace et d'homogénéisation des paysages. Par ailleurs, il est à noter que l’espace agricole ou naturel de la commune de Vic-en-Bigorre a 204 été l’objet de l'implantation d'un habitat diffus. Or, ce type d'habitat peut induire une perte des PRESERVATION DE LA caractéristiques agricoles et naturelles du paysage et renforcer le mitage de l'espace QUALITE DE L’AIR agricole. Concernant la qualité de l'air, les transports et notamment les déplacements en voiture Mesures environnementales individuelle (indispensables en contexte rural) sont la principale source d’émissions Afin de limiter la fragmentation du paysage et polluantes (dont les gaz à effet de serre GES) le mitage de l'espace, la commune a fait le sur la commune. choix de conforter le centre-bourg et de limiter Ainsi, l'objectif suivi a été de «conforter le l'urbanisation sporadique. Cet objectif permet à centre-bourg ou les poches d'urbanisation la commune d'apporter une protection de ses existantes›› et de limiter l'urbanisation linéaire paysages et du cadre de vie à ses habitants. le long des voies de communication afin de Ainsi, le développement de zones à urbaniser réduire les émissions de gaz à effet de serre AU et les zones urbaines U pouvant être au-travers notamment d'une diminution des construites (dents creuses) se situe déplacements en voiture. exclusivement en continuité du bourg. Les De plus, dans un contexte de restructuration du choix de ces secteurs de développement tissu urbain afin de rendre la ville de Vic-en- permettent aussi d'éviter un phénomène Bigorre plus urbaine dans son centre-ville intra- d'urbanisation linéaire, qui pourrait nuire au canal, une nouvelle place pour la voiture a été cadre de vie communal ; l'axe routier D835 en pensée et une valorisation des modes de direction du sud de la commune étant déplacements doux a été soutenue ; ce qui notamment évité. permettra de réduire les émissions polluantes et de contribuer à la préservation de la qualité de l’air du pôle urbain vicquois.

PRESERVATION DU Incidences prévisibles SITE NATURA 2000 DE Incidences directes du projet de zonage LA VALLEE DE vis-à-vis des périmètres Natura 2000 L’ouverture à l’urbanisation constitue le L’ADOUR principal impact direct du zonage vis-à-vis des sites Natura 2000 concernés. Etat initial de l’environnement Les secteurs les plus sensibles se situent donc à hauteur des secteurs prochainement La commune de Vic-en-Bigorre est sillonnée, à urbanisables après adoption du projet de PLU l’est de son territoire, du sud au nord, par le communal, soit les parcelles désignées en AU. fleuve Adour, cours d’eau protégé à restaurer L’impact négatif direct prévisible du zonage et intégré au périmètre Natura 2000 « Vallée concernerait l’urbanisation des parcelles de l’Adour » (FR7300889). riveraines du périmètre Natura 2000. Le site Natura 2000 « Vallée de l’Adour », Les secteurs déjà urbanisés peuvent avoir des s’étend sur 2 635 ha sur les départements du incidences sur le site Natura 2000 à hauteur de Gers (57%) et des Hautes-Pyrénées (43%), la gravière alluvionnaire exploitée au bord de avec une altitude variant de 80 m à 650 m. Il l’Adour. Pendant l’exploitation, la richesse s’agit d’un grand fleuve de plaine dont le lit est écologique de ces milieux est très faible, les encore modifié par des crues importantes espèces étant extrêmement perturbées par le (dynamique fluviale toujours active), d’où le mouvement incessant des engins et poids renouvellement dans le temps et l’espace des lourds, ainsi que par le dépôt de poussières différents habitats liés au cours d’eau et la consécutives à l’extraction. présence d’assez nombreux bras morts. Incidences temporaires directes sur les Le site abrite tout particulièrement six habitats habitats et les espèces d’intérêt d’intérêt communautaire dont la présence a communautaire liées aux zones AU et U justifié la désignation du site au réseau Natura Le chantier engendre des incidences bien 2000. Un de ces habitats est d’intérêt distinctes de celles de l’infrastructure prioritaire : les Forêts alluviales à Aulne proprement dite et qui nécessitent la mise en glutineux (Alnus glutinosa) et Frêne (Fraxinus œuvre de mesures elles aussi spécifiques. Ces 205 excelsior). incidences sont produites dans un temps Plusieurs groupes d’espèces patrimoniales ont déterminé mais leur caractère temporaire ne justifié la désignation du site en Natura 2000 et doit pas minimiser leur importance. sont potentiellement présentes sur le territoire Il est probable que l’urbanisation des secteurs, communal. en phase chantier, ait une influence non Flore : Le Fluteau nageant (Luronium natans) négligeable sur la faune présente. dont la présence a été confirmée sur une En effet, les chantiers sont sources de pollution grosse station (plusieurs îlots) sur la commune et de perturbation de la faune. d’Estirac située à une douzaine de kilomètres à De plus, les travaux d’aménagement ou de vol d’oiseau en aval de Vic-en-Bigorre. construction altéreront le caractère existant du Faune : la Cistude d’Europe, plusieurs site. Les habitats naturels existants seront invertébrés (Cordulie à corps fin, Lucane cerf- détruits ou fortement anthropisés, conduisant volant, la Loutre, la Lamproie marine, le souvent à une perte de la richesse spécifique Desman des Pyrénées (Galemys Pyrenaicus), des espaces concernés. 12 espèces de chiroptères ont été contactées Incidences temporaires indirectes sur sur le site dont 4 relevant de la Directive les habitats et les espèces d’intérêt Habitats, le Milan noir, le martin pêcheur, le communautaire liées aux zones AU et U héron bihoreau, le héron pourpré, l’aigrette Incidences des accès et stockage des garzette, 32 espèces d’odonates dont le matériaux Gomphe de Graslin (gomphus graslinii). L’accès des engins aux chantiers pourra La vulnérabilité du site Natura 2000 « Vallée de entraîner une destruction des habitats ainsi l’Adour » est due principalement au qu’une pollution des masses d’eau développement des gravières de granulats, environnantes. aux déboisements pour l'agriculture ou la Le stockage de matériaux de construction plantation de peupliers. Par ailleurs, le site (sable, gravier) est susceptible de conduire à la requiert le maintien d'une quantité et d'une disparition d’un habitat naturel présent au sein qualité de l'eau suffisante au bon de la zone de dépôt. fonctionnement de l'écosystème. Enfin, un risque de colmatage des fonds des cours d’eau est envisageable lors des épisodes pluvieux.

Risque de pollution des eaux considérablement les incidences du rejet sur Il existe un risque de pollution des eaux les milieux aquatiques. pendant les travaux préliminaires, lié à la présence des engins de chantier. Les sources Incidences positives liées aux zones A potentielles de pollution sont les suivantes : et N huile de vidange et hydrocarbures. Le classement en zone naturelle permet de Incidences permanentes directes sur les limiter l’impact des activités humaines sur ces habitats et les espèces liées aux zones espaces afin de les préserver. De même, le AU et U classement en zone agricole permet de limiter Le projet d’élaboration du PLU communal l’urbanisation sporadique et participe à la entraînera inévitablement la destruction ou préservation du caractère semi-naturel des l'altération d’habitats naturels et d’habitats secteurs identifiés, sous réserve de la d’espèces présents au niveau des secteurs préservation des habitats naturels et semi- ouverts à l’urbanisation : naturels (boisements, haies, fourrés, ourlets • destruction ou altération d'habitats naturels herbacés…). d’Intérêt communautaire, • destruction ou altération d'habitats naturels Mesures environnementales communs, • destruction et/ou dégradation des habitats Mesures d’évitement des incidences d’espèces, directes du zonage du PLU sur les sites • dérangement d'espèces d'intérêt Natura 2000 communautaire. • Limiter le zonage d'ouverture à Incidences permanentes indirectes liées l'urbanisation au sein des périmètres Natura aux zones AU et U 2000 : l es surfaces urbanisables (potentiels Risques de pollution de la ressource en eau d’urbanisation) définies dans le PLU (cours d'eau et nappe phréatique) liés au n'intersectent pas le périmètre du site Natura développement des activités industrielles 2000. L'ouverture d'une gravière dans une nappe • Identifier les périmètres Natura 2000 alluviale est susceptible d'entraîner des comme zones naturelles N, réservoirs de répercussions sur la nappe elle-même, mais biodiversité et constituants de la trame verte et également sur la rivière qui lui est liée. 206 bleue ou les inclure dans les zones agricoles Au-delà de ces conséquences directes, des Mesures de réduction des incidences répercussions indirectes peuvent en résulter, permanentes indirectes telles que la modification des conditions • Gérer les eaux de ruissellement : en d'écoulement et du régime des crues, la Zones agricoles, une incitation au maintien et à déstabilisation des berges, l'aggravation des la mise en place de bandes enherbées entre inondations ou le déplacement du lit du cours les zones de culture intensive et la ripisylve d'eau. (forêt alluviale à Alnus glutinosa et Fraxinus Incidences dues aux eaux pluviales en zone excelsior) est souhaitable, afin de limiter la résidentielle contamination de cet habitat et des cours d’eau Les eaux pluviales issues des parties privatives par les effluents agricoles. et des accès nouvellement créés viendront • Préserver les habitats naturels d’intérêt essentiellement de l’accumulation en eau des communautaire : les interventions mécaniques surfaces imperméabilisées. et chimiques (défrichements, traitements Les eaux pluviales générées sur les surfaces phytosanitaires..) au niveau des habitats imperméabilisées (notamment la voirie), seront naturels d’intérêt communautaire identifiés en potentiellement chargées en hydrocarbures ou zone agricole devront être évités autant que en fines particules. possible Les risques de pollution des cours d’eau, et Limiter les incidences liées à l’activité notamment ceux désignés dans le périmètre du d’extraction de granulats site Natura 2000 de la « Vallée de l’Adour », Le règlement graphique fait apparaître un doivent impérativement être pris en compte. zonage Nc dédié à cette activité. L’étendue de Incidences dues aux eaux domestiques ce zonage est moindre par rapport au zonage L’extension de l’urbanisation sur la commune qui avait été défini pour cette activité dans le de Vic-en-Bigorre entraînera inévitablement précédent POS (zone NDc). une augmentation de la quantité d’eaux usées Le PLU de Vic-en-Bigorre ne permet pas produite par les ménages. Ainsi, les risques de d’extension du site d’exploitation de la pollution des eaux superficielles et des eaux gravière ; ce qui constitue une mesure pour souterraines sont multipliés. Toutefois, les limiter l’aggravation des impacts de cette nouveaux projets doivent impérativement être activité sur le site Natura 2000. dotés de filières réglementaires, limitant

IMPACTS RESIDUELS Après application des mesures et du fait du maintien d’une superficie significative du territoire communal en zone naturelle et agricole, de la localisation des zones urbanisables en continuité du bourg existant et éloignée du site Natura 2000, de la capacité suffisant du réseau d’assainissement collectif à traiter efficacement les effluents supplémentaires engendrés par l’urbanisation, l’impact du projet de PLU sur l’environnement communal et le site Natura 2000 du « Vallée de l’Adour » est limité .

En outre, il apparaît que le projet de PLU ne remet pas en cause la conservation des habitats d’intérêt communautaire et la viabilité des populations des espèces d’intérêt communautaire ayant justifié la désignation de ce site Natura 2000.

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TABLE DES MATIERES

Préambule 6 1. Les objectifs de la révision du PLU 6 2. Les modalités de concertation 6 2.1 Les moyens d’information 6 2.2 Les moyens offerts au public pour s’exprimer et engager le débat 6 3. Les attendus réglementaires d’un Plan Local d’Urbanisme 6 4. Le contenu d’un Plan Local d’Urbanisme 6 4.1 Le rapport de présentation 6 4.2 Le Projet d’Aménagement et de Développement Durables (P.A.D.D) 7 4.3 Les Orientations d’Aménagement et de Programmation (O.A.P) 7 4.4 Le règlement 8 4.5 Les annexes 8 5. La procédure 8 5.1 La concertation et le débat au sein du conseil municipal 8 5.2 La conduite de la procédure 8 5.3 Pendant la procédure 8 Chapitre I : Exposé du diagnostic et articulation avec les autres documents 11 Situation et articulation avec les autres documents 13 1. L’articulation avec les autres documents 13 1.1 Les documents de référence ou à prendre en compte 13 1.2 Les documents avec lesquels le PLU doit être compatible 13 2. L’inscription territoriale 13 3. La communauté de communes de Vic-Montaner 13 3.1 Le territoire administratif 13 3.2 Les compétences exercées 13 4. Le Schéma de Cohérence Territoriale 15 4.1 Le territoire 15 208 4.2 Le P.A.D.D 15 4.3 Bilan du SCOT 15 5. Les servitudes d’utilité publique 17 5.1 La servitude A4 – Terrains riverains des cours d’eau non domaniaux 17 5.2 La servitude A5 – Pose des canalisations publiques d’eau potable et d’assainissement 17 5.3 La servitude AC1 – Monuments historiques 17 5.4 La servitude AC2 – Sites et monuments naturels 17 5.5 La servitude AS1 – Périmètre de protection des eaux potables et minérales 17 5.6 La servitude EL7 – Alignement 17 5.7 La servitude EL11 – Interdiction d’accès grevant les propriétés limitrophes des routes express et déviations d’agglomération 17 5.8 La servitude I1 – Hydrocarbures liquides ou liquéfiés sous pression 17 5.9 La servitude I3 – Gaz 17 5.10 La servitude I4 – Electricité 19 5.11 La servitude I6 – Mines et carrières 19 5.12 La servitude PM1 – Risques Naturels – Plans de Prévention des Risques (P.P.R) 19 5.13 La servitude T1 – Chemins de fer 19 5.14 La servitude T5 – Dégagement aéronautique 19 6. Autres prescriptions 19 6.1 Sismicité 19 6.2 Transport de Matières Dangereuses 19 6.3 Installations Classées pour la Protection de l’Environnement 19 6.4 Sites archéologiques 19 7. Conclusion 19 La demographie 21 1. Une croissance démographique qui connaît un nouvel élan depuis 10 ans 21 2. Une commune vieillissante dont le dynamisme démographique résulte uniquement du pouvoir d’attraction de la commune 21 3. Des migrations surtout locales qui permettent de rajeunir les effectifs 21 4. Des captifs qui font de moins en moins d’enfants 21 5. Prospectives : les enjeux 23 Equipements, services, reseaux 25 1. Le scolaire et périscolaire 25

1.1 La petite enfance 25 1.2 La vie scolaire 25 1.3 Perspectives et besoins en fonction du développement 25 1.4 Inscription territoriale et perspectives 25 2. L’équipement public structurant 25 2.1 Les équipements culturels 25 2.2 Les équipements sportifs 25 2.3 Les bâtiments techniques 25 2.4 Le cimetière 27 2.5 Inscription territoriale et perspectives 27 3. Les associations 27 4. Les réseaux 27 4.1 La distribution de l’eau potable 27 4.2 La défense incendie 27 4.3 L’assainissement 29 4.4 La distribution de l’électricité 29 4.5 L’aménagement numérique 29 Equilibre social de l’habitat 31 1. Un parc de logements en constante augmentation 31 2. Deux moteurs de croissance complémentaires : les appartements ou les logements de petite surface et la maison individuelle 31 3. Prospectives 31 3.1 Perspectives quantitatives 31 3.2 Dans quelles mesures les logements vacants peuvent-ils constituer un réservoir de logements à réhabiliter ? 33 4. Autres enjeux 33 4.1 L’adéquation entre les revenus et le prix de l’habitat et du foncier 33 Economie 35 1. Situation Générale 35 1.1 Vic-en-Bigorre, zone d’emplois à polarisante 35 1.2 Prospectives 35 2. Le secteur primaire 35 2.1 Une agriculture encore bien présente mais fragilisée par l’urbanisation 35 209 2.1 PLU et SCOT pour un maintien de l’agriculture 37 2.2 Objectifs pour un maintien de l’activité agricole 37 2.3 Bilan sur l’activité agricole 37 2.4 Les autres activités du secteur primaire 37 3. Le secteur secondaire 37 3.1 Le secteur de la construction 39 3.2 Le SCOT : un pôle d’activité majeur 39 3.3 PLU et réalité économique 39 4. Le secteur tertiaire 39 4.1 L’ensemble des commerces et services non anomaux` 39 4.1 Que peut faire un PLU pour le secteur tertiaire ? 41 Mobilités 43 5. Rappel législatif 43 6. Les déplacements : territoire de transit et mobilités communales 43 6.1 Vic-en-Bigorre, pôle multimodal ? 43 6.1 Une politique volontariste permettant de favoriser le multimodal pour le déplacement des habitants ? 45 6.2 Les points de fragilité 45 6.3 Le classement sonore des infrastructures terrestres – la RD 935 45 7. Et le SCOT ? 47 8. Le stationnement 47 8.1 Des capacités de stationnements suffisantes pour les véhicules motorisés 47 8.2 De fortes possibilités de mutualisation des capacités, mais est-ce utile ? 47 Amenagement de l’espace 49 1. Les paysages, toujours un atout ? 49 1.1 Eléments clés pour le maintien d’une identité vicquoise 49 1.2 Quels enjeux pour le maintien du cadre de vie ? 51 2. La morphologie urbaine : d’une centralité affirmée à un desserrement de la trame urbaine, une perte d’identité inéluctable? 51 2.1 La bastide, témoin du passé à valoriser et reconquérir 53 2.2 Les extensions de type faubourgs du début du 20 ème siècle : des espaces transitoires intégrés dans les logiques urbaines 53

2.3 L’habitat pavillonnaire, forme urbaine prégnante et déconnectée de l’urbanisation ancienne 55 2.4 Recentrer l’urbanisation ; en finir avec l’urbanisation stellaire 55 2.5 Des entités rurales caractéristiques de l’identité vicquoise 55 2.6 Vers un délitement inéluctable de la trame urbaine : une ville en miroir avec plusieurs identités vicquoises ? 55 3. Enjeux architecturaux 57 La gestion econome de l’espace 59 1. La gestion économe de l’espace, pourquoi faire ? 59 2. 30 hectares à urbaniser ? 59 2.1 Quels leviers pour réduire la consommation de l’espace ? 59 2.2 Les dents creuses, un vivier foncier à rentabiliser ? 61 2.3 La restructuration urbaine, une solution ? 61 2.4 Densification et protection du cadre de vie des Vicquois, utopie ou réalité ? 63 2.5 Repenser les prélèvements pour l’activité 63 2.6 Scenarii de prélèvement 63 Le POS de 1997, une révision nécessaire 65 1. Tenir compte de l’évolution des dispositions issues des lois récentes dont la loi n°2012-788 portant Engagement National pour l’Environnement (E.N.E) et de l’évaluation environnementale 65 2. Un POS non compatible avec les enjeux soulevés par le diagnostic prospectif 65 Chapitre II : Etat initial de l’environnement 66 Description physique du territoire 69 1. Le relief 69 2. La géologie 69 3. Le réseau hydrographique 69 Les périmètres et zonages réglementaires liés à la ressource en eau 71 1. A l’échelle du bassin hydrographique, le SDAGE 71 2. A l’échelle locale, les périmètres de gestion intégrée 71 2.1 Le SAGE Adour Amont 71 2.2 Les contrats de milieux, un outil non sollicité sur le territoire 72 2.3 Le Plan de Gestion des Etiages Adour Amont 72 3. Les classements de protection des cours d’eau 72 210 4. La qualité de l’eau 75 4.1 Qualité des masses d’eau superficelle (rivières) 75 4.2 Qualité des masses d’eau souterraine 75 L’évolution de l’occupation du sol depuis 1990 77 1. Vue globale sur l’occupation du sol de Vic-en-Bigorre 77 2. L’intérêt environnemental du parcellaire agricole 77 Le patrimoine biologique 81 1. Les boisements surfaciques 81 1.1 Les boisements de coteaux et la forêt communale de Vic-en-Bigorre 81 1.2 Les ripisylves 81 1.3 Les bosquets épars en espace agricole 82 1.4 Les peupleraies 82 1.5 Les formations boisées urbaines 84 2. Les haies et le maillage bocager 84 Les zonages d’inventaire de la biodiversité 89 1. Les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Floristique et Faunistique (ZNIEFF) 89 2. Les Zones d’Intérêt pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) 91 Les périmètres réglementaires de protection de la biodiversité 93 1. Le réseau Natura 2000 93 1.1 Caractéristiques générales 93 1.2 Les habitats naturels d'intérêt communautaire 93 1.3 Les espèces d'intérêt communautaire 93 1.4 Objectifs de conservation 95 2. Les Arrêtés préfectoraux de protection de biotope 95 3. Les Réserves Naturelles Nationales 95 4. Les Réserves Naturelles Régionales 95 5. Les Parcs Naturels Régionaux 97 6. Les Parcs Nationaux 97 7. Les Sites classés 97 8. Les Sites inscrits 97 9. Les Espaces Naturels Sensibles 97 Les réservoirs de biodiversité et les corridors écologiques 99

1. Identification du réseau écologique du territoire : réservoirs de biodiversité et corridors écologiques 99 2. La fonctionnalité du réseau écologique 101 Perspectives d’évolution de l’état initial de l’environnement 103 Synthèse des enjeux environnementaux 103 Chapitre III : Analyse Des incidences notables prévisibles de la mise en œuvre du plan sur l'environnement 105 Incidences sur la ressource en eau et le réseau hydrographique 106 1. Incidences de l’ouverture à l’urbanisation 106 2. Incidences des accès et stockage des matériaux lors des travaux 106 3. Risque de pollution des eaux lors des travaux 106 4. Incidences dues aux eaux pluviales en zone résidentielle 106 5. Incidences dues aux eaux domestiques 107 6. Incidences des prélèvements sur les masses d’eau 108 Incidences sur les milieux naturels et la biodiversité 109 1. Incidences sur les milieux naturels 109 2. Incidences sur les corridors écologiques 109 3. Prolifération d’espèces exogènes 109 4. Incidences dues aux sources lumineuses 109 Incidences sur les paysages et le cadre de vie 110 Incidences positives des zones A et N 110 Incidences sur le site Natura 2000 111 1. Incidences directes du projet de zonage vis-à-vis des périmètres Natura 2000 111 2. Incidences des projets liés au zonage sur les habitats et les espèces d’intérêt communautaire 111 2.1 Incidences temporaires directes sur les habitats et les espèces d’intérêt communautaire liées aux zones AU et U 111 2.2 Incidences temporaires indirectes sur les habitats et les espèces d’intérêt communautaire liées aux zones AU et U 112 2.3 Incidences permanentes directes sur les habitats et les espèces liées aux zones AU et U 112 2.4 Incidences permanentes indirectes liées aux zones AU et U 113 2.5 Incidences positives liées aux zones A et N 114 211 Chapitre IV : Explication des choix retenus et expose des motifs 117 Les motifs du Projet d'Aménagement et de Développement Durables 120 1. Vic-en-Bigorre 2025, un pôle structuré 120 2. Vic-en-Bigorre 2025, une circulation apaisée pour des déplacements efficients 120 3. Vic-en-Bigorre 2025, un pôle structurant 120 4. Vic-en-Bigorre 2025, une ruralité affirmée, des équilibres naturels préservés 121 Caractéristiques des différentes zones 123 1. Les zones urbaines 123 1.1 La zone Ua : zone urbaine correspondant au cœur de la bastide 123 1.2 La zone Ub : zone urbaine correspondant aux faubourgs 123 1.3 Les zones Uc : zones urbaines correspondant aux extensions pavillonnaires 127 1.4 Les zones Ue : zones urbaines à vocation d’équipement public 127 1.5 Les zones Ux : zones urbaines à vocation d’activités 127 2. Les zones à urbaniser 129 2.1 La zone AUa : zone à urbaniser à vocation d’habitat 129 2.2 Les zones AUx : zones à urbaniser à vocation d’activités 129 2.3 Les zones 2AU : zones à urbaniser fermée 129 3. Les zones naturelles 129 3.1 La zone Nc : zone naturelle à vocation d’activités liées à la carrière 133 3.2 Les zones Nl : zones naturelle à vocation de loisirs 133 3.3 La zone Nv : zone naturelle dédiée à l’accueil des gens du voyage 133 4. Les zones agricoles 133 Autres prescritpions 139 1. Les emplacements réservés 139 2. Les zones à risques et de protection 139 2.1 Le risque inondation – Plan de Prévention des Risques naturels prévisibles (P.P.R.n) 139 2.2 Le classement sonore des infrastructures de transport terrestre 139 2.3 Les périmètres de protection des monuments historiques 139 3. Les secteurs comportant des Orientations d’Aménagement et de Programmation 139 4. Les espaces boisés classés 139

5. Le maintien des rez-de-chaussée commerciaux au titre de l’article L.151-16 du code de l’urbanisme 139 6. Les éléments constitutifs du réseau de trame verte et bleue 139 Autres informations 144 1. Les sites archéologiques 144 2. Le projet de contournement Nord de Vic-en-Bigorre 144 Chapitre V : EVALUATION DES INCIDENCES DU PLU SUR LA DEMOGRAPHIE 153 Evaluation des incidences démographiques 155 1. Rappel des prospectives du SCOT 155 2. Les zones urbaines 155 3. Les zones à urbaniser 155 4. Compatibilité du projet avec le PADD et le SCOT 155 5. Les zones agricoles 156 6. Les zones naturelles 156 Chapitre V : EVALUATION DES INCIDENCES DU PLU SUR L’AGRICULTURE 158 Evaluation des incidences sur l'agriculture 163 Chapitre VII : Mesures ENVIRONNEMENTALES 164 Contexte et méthodologie de l'évaluation environnementale 165 1. Le régime de l’évaluation environnementale 165 1.1 Le contexte réglementaire de l’évaluation environnementale des PLU 165 1.2 Le contenu de l’évaluation environnementale 166 2. Méthodologie 167 Presentation du projet du PLU à l’échelle de la commune 170 1. Le PADD de Vic-en-Bigorre 170 2. Les orientations d’aménagements et de programmation (OAP) 170 3. Les règlements graphique et écrit 172 Prise en compte globale des enjeux environnementaux 174 Mesures environnementales pour préserver la ressource en eau 176 1. Limiter l’urbanisation des secteurs riverains des cours d’eau : 176 212 2. Définir une trame bleue 176 3. Assurer une gestion efficace de l’assainissement des eaux usées et des eaux de ruissellement 176 3.1 L’assainissement des eaux usées 176 3.2 La gestion des eaux pluviales 178 4. Sécuriser les besoins en eau potable 178 Mesures environnementales pour préserver les milieux naturels et la biodiversité 182 1. Préservation des milieux naturels 182 2. Préservation des corridors écologiques 184 3. Préservation des espèces et de la biodiversité 186 Préservation des paysages et du cadre de vie 188 Prise en compte des risques naturels et technologiques 190 1. Risques Naturels – Plans de Prévention des Risques Naturels (P.P.R.n.) 190 2. Protection contre le risque incendie 190 3. Sismicité 190 4. Transport de Matières Dangereuses 190 Préservation de la qualité de l’air 192 Mesures envisagées pour éviter, réduire et compenser les incidences du projet sur les sites Natura 2000 194 1. Localisation du PLU vis-à-vis du site Natura 2000 de la Vallée de l’Adour 194 2. Mesures d’évitement des incidences directes du zonage du PLU sur les sites Natura 2000 194 2.1 Limiter le zonage d'ouverture à l'urbanisation au sein des périmètres Natura 2000 194 2.2 Identifier les périmètres Natura 2000 comme zones naturelles N, réservoirs de biodiversité et constituants de la trame verte et bleue ou les inclure dans les zones agricoles 194 3. Mesures de réduction des incidences permanentes indirectes 194 3.1 Gérer les eaux de ruissellement 194 3.2 Préserver les habitats naturels d’intérêt communautaire 194 4. Limiter les incidences liées à l’activité d’extraction de granulats 196 Impacts residuels 197 Chapitre VI : Criteres pour l’analyse des resultats de la mise en œuvre du plan 198 Mesures et indicateurs de suivi pour l'analyse des résultats de l'application du PLU à l'échéance de 10 ans 199 Chapitre VII : Resume non technique 200 preservation de la ressource en eau 201 preservation des milieux naturels et de la biodiversite 202 preservation des paysages et du cadre de vie 204 Prise en compte des risques naturels et technologiques 204 Préservation de la qualité de l’air 204 Préservation du site Natura 2000 de la Vallée de l’Adour 205 Impacts residuels 207

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LEXIQUE

1 Art. L.101-1 CU : Le territoire français est le patrimoine commun de la nation. Les collectivités publiques en sont les gestionnaires et les garantes dans le cadre de leurs compétences. En vue de la réalisation des objectifs définis à l'article L. 101-2, elles harmonisent leurs prévisions et leurs décisions d'utilisation de l'espace dans le respect réciproque de leur autonomie. Article L.101-2 CU : Dans le respect des objectifs du développement durable, l'action des collectivités publiques en matière d'urbanisme vise à atteindre les objectifs suivants : 1° L'équilibre entre : a) Les populations résidant dans les zones urbaines et rurales ; b) Le renouvellement urbain, le développement urbain maîtrisé, la restructuration des espaces urbanisés, la revitalisation des centres urbains et ruraux ; c) Une utilisation économe des espaces naturels, la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières et la protection des sites, des milieux et paysages naturels ; d) La sauvegarde des ensembles urbains et du patrimoine bâti remarquables ; e) Les besoins en matière de mobilité ; 2° La qualité urbaine, architecturale et paysagère, notamment des entrées de ville ; 3° La diversité des fonctions urbaines et rurales et la mixité sociale dans l'habitat, en prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffisantes pour la satisfaction, sans discrimination, des besoins présents et futurs de l'ensemble des modes d'habitat, d'activités économiques, touristiques, sportives, culturelles et d'intérêt général ainsi que d'équipements publics et d'équipement commercial, en tenant compte en particulier des objectifs de répartition géographiquement équilibrée entre emploi, habitat, commerces et services, d'amélioration des performances énergétiques, de développement des communications électroniques, de diminution des obligations de déplacements motorisés et de développement des transports alternatifs à l'usage individuel de l'automobile ; 4° La sécurité et la salubrité publiques ; 5° La prévention des risques naturels prévisibles, des risques miniers, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature ; 6° La protection des milieux naturels et des paysages, la préservation de la qualité de l'air, de l'eau, 215 du sol et du sous-sol, des ressources naturelles, de la biodiversité, des écosystèmes, des espaces verts ainsi que la création, la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques ; 7° La lutte contre le changement climatique et l'adaptation à ce changement, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l'économie des ressources fossiles, la maîtrise de l'énergie et la production énergétique à partir de sources renouvelables.

2 Art. L.123-1 CU : I.- Le plan local d'urbanisme respecte les principes énoncés aux articles L.110 et L.121-1. Il comprend un rapport de présentation, un projet d'aménagement et de développement durables, des orientations d'aménagement et de programmation, un règlement et des annexes. Lorsque le plan local d'urbanisme tient lieu de programme local de l'habitat ou de plan de déplacements urbains, il comprend également un programme d'orientations et d'actions. Chacun de ces éléments peut comprendre un ou plusieurs documents graphiques. Le programme d'orientations et d'actions comprend toute mesure ou tout élément d'information nécessaire à la mise en œuvre de la politique de l'habitat ou des transports et des déplacements définie par le plan local d'urbanisme tenant lieu de programme local de l'habitat ou de plan de déplacements urbains.

3 Réseau Natura 2000 : Le réseau Natura 2000 concerne des sites naturels ou semi-naturels de l'Union européenne ayant une grande valeur patrimoniale, par la faune et la flore exceptionnelles qu'ils contiennent. La constitution du réseau Natura 2000 a pour objectif de maintenir la diversité biologique des milieux, tout en tenant compte des exigences économiques, sociales, culturelles et régionales dans une logique de développement durable, et sachant que la conservation d'aires protégées et de la biodiversité présente également un intérêt économique à long terme.

4 Aire urbaine : La notion d'aire urbaine repose sur celle d’unité urbaine, définie sur des critères morphologiques (continuité du bâti) et démographiques (taille minimale). On utilise pour l'aire urbaine également des critères de fonctionnement : le nombre d'emplois offerts et les déplacements domicile- travail. Une aire urbaine est, selon la définition de l'INSEE, un ensemble continu et sans enclave formé par un pôle urbain (unité urbaine offrant plus de 10 000 emplois) et par sa couronne périurbaine, c'est-à-dire les communes dont 40 % de la population active résidente ayant un emploi

travaille dans le pôle urbain ou dans une commune fortement attirée par celui-ci ; ces communes sont dites monopolarisées.

5 Unité urbaine : une agglomération urbaine (terme courant), ou une unité urbaine (terme administratif), est une catégorie statistique qui désigne empiriquement un territoire défini par la continuité de l'habitat ou du bâti. Une unité ou agglomération urbaine peut agglomérer plusieurs communes lorsqu'elles paraissent former ensemble une seule ville. Cette expression, qui ne correspond à aucune circonscription administrative légale, est utilisée par certains statisticiens et urbanistes de l'administration.

6 Rapport de conformité : La conformité est l’état de ce qui présente un accord complet, une adaptation totale. La conformité est un terme employé en droit et en gestion de la qualité.

7 Servitudes d’utilité publiques : Les servitudes d'utilité publique sont des servitudes administratives qui doivent être annexées au plan local d'urbanisme conformément à l'article L126-1 du Code de l'urbanisme. D'une manière générale elles sont motivées par des motifs d'utilité publique (servitude de passage de ligne électrique, servitude de dégagement aéronautique). Elles établissent, à l'initiative de l'administration, pour cause d'utilité publique, des limites au droit de propriété et d'usage du sol. Elles sont instituées en vertu des réglementations qui leur sont propres. Ces servitudes se répartissent en quatre catégories : - servitudes de protection du patrimoine (monuments historiques et sites) - servitudes relatives à l'utilisation de certaines ressources et équipements - servitudes relatives à la défense nationale - servitudes liées à la salubrité et à la sécurité publique (surfaces submersibles, plans de prévention des risques, protection autour des mines et carrières).

8 Indice de jeunesse : L’indicateur de jeunesse est le rapport entre la population âgée de moins de 20 ans et celle des 60 ans et plus.

216 9 Solde migratoire : En démographie, le solde migratoire est la différence entre les arrivées (ou entrées) et les départs (ou sorties) d'habitants d'un territoire donné. Autrement dit le solde migratoire est égal à la différence entre immigration et émigration. Le solde migratoire peut donc être positif ou négatif. Ajouté à l'accroissement naturel ou solde naturel , il permet de calculer la variation totale d'une population. Une région au solde migratoire positif est dite attractive. À l'opposé, une région au solde migratoire négatif est dite répulsive.

10 Solde naturel : En démographie, le solde naturel ou accroissement naturel est la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès sur un territoire par an. Le solde naturel peut donc être positif ou négatif. Ajouté au solde migratoire, il permet de calculer la variation totale d'une population.

11 Equipement culturels : Equipement collectif public ou privé destiné à l'animation culturelle, dans lequel se mêlent les dimensions d'éducation et de loisirs : salles de spectacles, d'expositions, bibliothèques, médiathèques, musées, centres culturels… Les équipements culturels ont pris une importance de plus en plus grande depuis le début des années 1960. Les métropoles régionales, départementales ou villes d'une certaine importance, disposent d'un musée, d'une bibliothèque, d'un théâtre, d'un conservatoire, d'une maison de la culture... Les villes de moindre importance disposent d'un centre socioculturel, équipement polyvalent destiné à l'animation culturelle, comportant généralement des équipements divers : salle de spectacle, club de jeunes et/ou du troisième âge... Les communes rurales disposent souvent d'une salle polyvalente.

12 Secteurs d’activités : En économie, le secteur primaire, définis dans la comptabilité nationale, regroupe les activités liées à l’exploitation de ressources naturelles : agriculture, sylviculture, pêche et activités minières. Le secteur primaire rassemble l'ensemble des activités qui produisent des matières premières non transformées. Le secteur secondaire regroupe les activités liées à la transformation des matières premières issues du secteur primaire (industrie manufacturière, construction). Le secteur tertiaire est défini par exclusion des deux autres secteurs : il regroupe toutes les activités économiques qui ne font pas partie du secteur primaire ou du secteur secondaire. Il s’agit du secteur qui produit des services.

13 Economie Présentielle : L'expression économie présentielle est un néologisme utilisé comme concept pour décrire une économie basée sur la population réellement présente sur un territoire qui peut varier rapidement, et qui à la fois produit et consomme. Elle se distingue de l'analyse économique classique qui est basée sur les lieux de production traditionnels (usines, services, etc.).

14 Grignotage agricole : La surface des terres agricoles en France est en constante diminution, avec 78 000 ha de terres urbanisées chaque année.

15 Zone de chalandise : La zone de chalandise d'un établissement commercial est sa zone géographique d'influence, d'où provient la majorité de la clientèle. Elle s'étend schématiquement sous la forme de courbes isochrones dont le centre est le point de vente, mais est en fait profondément modifiée à la marge par les implantations concurrentes et la sociologie des localités couvertes.

16 Rurbain : Habitant d’un village dont la proximité avec une grande ville crée un développement urbain de type banlieue. Relatif à une zone anciennement rurale devenue une banlieue suite au développement urbain.

17 Périurbain : La périurbanisation, phénomène lié à celui de rurbanisation (néologisme apparu en France en 1976, mot-valise créé à partir de rural et d'urbain), désigne le processus de « retour » ou « fuite » des citadins vers les campagnes ou pour faire plus simplement le déplacement durable de population quittant les zones urbaines pour aller s'implanter dans les zone rurales.

18 Dents creuses : Une dent creuse est, en urbanisme, un espace non construit entouré de parcelles bâties. Une telle situation peut résulter d'une ancienne zone agricole où une unique parcelle est restée vierge de constructions, ou de la démolition d'un édifice sans reconstruction ultérieure.

19 Partie Actuellement Urbanisée (P.A.U) : il s’agit des zones de continuités de l’urbanisme qui forme une enveloppe où se mélangent zones construites et dents creuses.

20 Les zones sensibles à l’eutrophisation sont des bassins versants, lacs ou zones maritimes qui 217 sont particulièrement sensibles aux pollutions. Il s'agit notamment des zones qui sont sujettes à l'eutrophisation et dans lesquelles les rejets de phosphore, d'azote, ou de ces deux substances, doivent être réduits. Il peut également s'agir de zones dans lesquelles un traitement complémentaire (traitement de l'azote ou de la pollution microbiologique) est nécessaire afin de satisfaire aux directives du Conseil dans le domaine de l'eau (directive "eaux brutes", "baignade" ou "conchyliculture"). Les obligations réglementaires imposées dans ces zones sont : la mise en place d'un système de collecte et de station(s) d'épuration (avec traitement complémentaire de l'azote et/ou du phosphore et/ou d'un traitement de la pollution microbiologique).

21 La zone vulnérable à la pollution par les nitrates d'origine agricole est une partie du territoire où la pollution des eaux par le rejet direct ou indirect de nitrates d'origine agricole et d'autres composés azotés susceptibles de se transformer en nitrates, menace à court terme la qualité des milieux aquatiques et plus particulièrement l'alimentation en eau potable. Sont désignées comme zones vulnérables les zones où : - les eaux douces superficielles et souterraines, notamment celles destinées à l'alimentation en eau potable, ont ou risquent d'avoir une teneur en nitrates supérieure à 50 mg/l, - les eaux des estuaires, les eaux côtières ou marines et les eaux douces superficielles qui ont subi ou montrent une tendance à l'eutrophisation susceptible d'être combattue de manière efficace par une réduction des apports en azote. La liste des communes du district Adour-Garonne classées en zone vulnérable est issue de l'annexe à l'arrêté préfectoral du 31/12/2012.

22 Une zone de répartition des eaux (ZRE) est une zone comprenant des bassins, sous-bassins, systèmes aquifères ou fractions de ceux-ci caractérisés par une insuffisance, autre qu'exceptionnelle, des ressources par rapport aux besoins. Les ZRE sont définies par l'article R211-71 du code de l'environnement et sont fixées par le préfet coordonnateur de bassin. L'arrêté pris par les préfets de département concernés traduit la ZRE en une liste de communes. Cet arrêté est le texte réglementaire fondateur de la ZRE. Dans une ZRE, les seuils d'autorisation et de déclarations des prélèvements dans les eaux superficielles comme dans les eaux souterraines sont abaissés. Ces dispositions sont destinées à permettre une meilleure maîtrise de la demande en eau, afin d'assurer

au mieux la préservation des écosystèmes aquatiques et la conciliation des usages économiques de l'eau. Dans une ZRE, les prélèvements d'eau supérieurs à 8m 3/h sont soumis à autorisation et tous les autres sont soumis à déclaration.

23 Le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) est un document qui décline à l’échelle d’un bassin versant et de son cours d’eau les grandes orientations définies par le SDAGE. Il a été instauré par la Loi sur l’eau du 3 Janvier 1992. Il est élaboré par une Commission Locale de l’Eau (CLE) qui comprend des représentants de l’Etat, des collectivités locales et des usagers.

24 Un contrat de milieux est un instrument d'intervention à l'échelle de bassin versant. Comme le SAGE, il fixe pour ce milieu (rivière) des objectifs de qualité des eaux, de valorisation du milieu aquatique et de gestion équilibrée des ressources en eau et prévoit de manière opérationnelle les modalités de réalisation des études et des travaux nécessaires pour atteindre ces objectifs. Contrairement au SAGE, les objectifs du contrat de rivière n'ont pas de portée juridique mais engagent néanmoins les partenaires concernés : préfet de département, agence de l’eau et les collectivités locales (conseil général, conseil régional, communes, syndicats intercommunaux ...).

25 Le Plan de Gestion des Étiages (PGE) est un document contractuel de participation entre différents acteurs de l'eau (Etat, agriculteurs, Agence de l’Eau, EDF,…) dans le domaine de la gestion quantitative de la ressource en période d'étiage. Il vise à retrouver une situation d'équilibre entre les usages de l'eau et le milieu naturel, traduite par le respect des débits d'objectif d'étiage. L'objectif de cette mesure est de permettre la coexistence de tous les usages de l'eau ainsi que le bon fonctionnement des milieux aquatiques en période d'étiages. Elle a vocation à s'appliquer plus particulièrement sur les cours d'eau où de forts prélèvements estivaux sont observés. A l'instar des décisions de la conférence internationale de Rio de Janeiro et en application de la loi sur l'eau du 3 janvier 1992, le schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) du bassin Adour-Garonne fixe les orientations fondamentales d'une gestion équilibrée de la ressource en eau à l'échelle du bassin. Notamment, le SDAGE recommande dans la mesure C5 que soient établis des plans de gestion des étiages (PGE) par grandes unités hydrographiques telles que le bassin 218 versant de l'Adour.

26 Les enjeux sédimentaires dans le classement des cours d’eau classés au titre de la liste 2 (extraits du Document technique d'accompagnement du classement des cours d'eau (article L.214-17) Bassin Adour – Garonne) : Au-delà de l'équipement des ouvrages en dispositifs de franchissement pour la montaison et/ou la dévalaison des espèces, l'analyse des sites doit s'attacher à vérifier également les conditions du transit sédimentaire. Dans la majorité des cas l'enjeu du transit sédimentaire a été qualifié de «normal» au vu de la connaissance actuelle. […] Dans quelques cas spécifiques, les services ont associé à certaines entités proposées au classement en liste 2, une qualification d'enjeu sédimentaire «fort», soit parce que le cours d'eau présente un déficit de transit sédimentaire, soit au contraire parce qu'un colmatage des fonds est observé et peut être mis en relation avec une érosion des bassins versants ou avec une gestion inadaptée des ouvrages barrant le lit du cours d'eau.

27 Le Règlement communautaire (CE) n°1593/2000 a institué l'obligation, dans tous les États Membres, de localiser et d'identifier les parcelles agricoles. Pour répondre à cette exigence, la France a mis en place le Registre Parcellaire Graphique (RPG) qui est un système d'information géographique permettant l'identification des parcelles agricoles. Ainsi, chaque année, les agriculteurs adressent à l'administration un dossier de déclaration de surfaces qui comprend notamment le dessin des îlots de culture qu'ils exploitent et les cultures qui y sont pratiquées. La localisation des îlots se fait à l'échelle du 1 : 5 000 sur le fond photographique de la BD Ortho (IGN) et leur mise à jour est annuelle. Cette base de données constitue donc une description à grande échelle et régulièrement mise à jour de la majorité des terres agricoles.

28 La protection des boisements dans le PLU : Les espaces boisés dont la vocation forestière est reconnue par la collectivité doivent être classées en zone N, mais le code de l’urbanisme prévoit en outre deux outils de protection : les espaces boisés à conserver ou à créer et les éléments de paysage à préserver. Il s’agit d’une possibilité supplémentaire de protection des boisements offerte aux collectivités. Les éléments de paysage à protéger doivent se limiter à des enjeux bien identifiés. Le classement en EBC (Espace Boisé Classé) peut concerner tout bois, forêt ou parc, enclos ou non, ainsi que des arbres isolés, des haies, des plantations d’alignement, etc.. Il s’agit d’une mesure de protection forte et contraignante qui interdit tout

changement d’affectation du sol ; ce classement doit être motivé par des raisons d’urbanisme exposées dans le rapport de présentation du PLU. Le classement intégral d’un bois en EBC peut rendre sa gestion dans le temps problématique suite à la difficulté de créer ultérieurement et sans l’avoir prévu avant le classement certains équipements indispensables à sa mise en valeur et à sa protection (piste par exemple, ou création d’espaces ouverts).

29 ZNIEFF de type I : Il s’agit de secteurs d’une superficie généralement limitée, définies par la présence d’espèces, d’associations d’espèces ou de milieux rares, remarquables ou caractéristiques du patrimoine naturel national ou régional.

30 ZNIEFF de type II : Ces ZNIEFF sont des grands ensembles naturels riches et peu modifiés, ou qui offrent des potentialités biologiques importantes. Les zones de type II peuvent inclure une ou plusieurs zones de type I.

31 Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) est un outil d’aménagement du territoire ayant pour objectif d’enrayer la perte de biodiversité, première source des éléments indispensables à la vie en favorisant la préservation, la gestion et la restauration des milieux nécessaires à ces continuités écologiques. Il se concrétise par l’identification, au niveau régional, de la Trame verte et bleue du territoire. La Trame verte et bleue constitue un maillage du territoire, qui s’appuie sur les espaces naturels, agricoles, forestiers et aquatiques. Le SRCE constitue un document de cadrage régional que doivent prendre en compte les projets d’aménagement et les documents d’urbanisme.

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