23 Cette Balade À Été Organisée Pour L’Association Amie Des « Traîne Savates » De La Nièvre
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Voies Celtes en Bourgogne Sud Les escapades de l’ AMUR Dimanche 24 juin 2012 LA BATAILLE DE BIBRACTE (9 km – 340m) 23 Cette balade à été organisée pour l’association amie des « Traîne savates » de la Nièvre Départ : Montmort AU FIL DE LA PROMENADE ... Le château de Montmort La construction d’un château aurait pu commencer sous le règne d’ Hughes Capet (940 - 996). De plus, la construction d’une chapelle castrale (XI° siècle), dédié à Saint Bonnet, dans l’enceinte du château conforte la date d’origine. Situation stratégique : Pendant la succession de Charlemagne (990) : Frontière entre la France et le royaume de Bourgogne. Sous Philippe le Hardy : Au sud et à l’ouest du Duché de Bourgogne (1342), frontières avec le Comté du Forez, le Comté de Nevers, le Conté de Charolles et la proximité du Duché de Bourbon. Au relevé cadastrale de 1838, le château conservait des vestiges encore impressionnants qui permettaient d’en reconstituer le plan en quadrilatère, flanqué de trois tours cylindriques aux angles Nord-est, nord- ouest, et sud-est, le donjon carré. C’est dans le cours du XIX° siècle que furent abattus, par leur propriétaire, tours et remparts « d’une épaisseur considérable » ; il ne subsista plus, du vieux château, que la tour sud-est. ( EDF a parachevé le massacre en y accrochant un poteau !). L’église, elle, avait été sauvegardée. Les légendes : Le souterrain, qui selon certains, irait de Montmort à La Boulaye et le Veau d’or, qui serait, selon la rumeur, caché ou enfouis dans l’enceinte du château. L’église L’église actuelle en partie romane (XI° siècle), se trouvait dans l’enceinte de la basse cour du château. Elle était de la moitié du bâtiment actuel. On y découvre de curieuses petites sculptures et, notamment sur un pilier ancien, une chimère qui n’est pas sans rappeler la Marie-Morgane des bretons ! Sous le porche, le Banc de Miséricorde où, quiconque s’y perchait était à l’abri de toutes poursuites ... à condition de ne pas en descendre ! L’Arroux Affluent de la rive droite de la Loire, né dans l'étang de Muisson, près d'Arnay-le-Duc en Côte-d'Or. Il alimente les premiers biefs du canal latéral à la Loire à partir de Gueugnon par une « rigole », navigable jusqu’en 1954. On lançait autrefois à Etang du « bois perdu » dans la rivière à destination de la Loire. Son cours est très irrégulier. La découverte de traces d’un port à Autun accrédite l’hypothèse de la navigabilité de l’Arroux à l’époque romaine, confortée par la présence de vestiges (marbres de Diou) difficilement transportables par voie de terre. Un projet de canaliser l’Arroux jusqu’à Autun a été approuvé en 1778, l’adjudication a capoté suite à des manœuvres douteuses (déjà). Seule la « rigole » a été réalisée en 1874 pour les besoins des industries de Gueugnon. SA120623-Montmort 16/04/2019 Page 1 Voies Celtes en Bourgogne Sud Les escapades de l’ AMUR La Bataille de Bibracte (-58) Les Helvètes, harcelés par les Germains, quittent leur pays en brûlant tout et se dirigent vers la Saintonge (368.000 dont 90.000 guerriers, soit une colonne de 50 km). Après plusieurs accrochages, alors que César (allié avec les Eduens) se dirige vers Bibracte pour se ravitailler, les Helvètes, aidés d’autres tribus attaquent (vraisemblablement) à Montmort. César s’établit sur une colline avec 51.000 légionnaires et cavaliers et remporte la victoire sur 105.000 guerriers Helvètes et alliés. César renvoie chez eux 130.000 Helvètes pour éviter l’installation des Germains (110.000 arriveront). Les autres (238.000) sont consciencieusement massacrés (on a fait beaucoup mieux depuis !). César exploite la situation et c’est le début de la Guerre des Gaules (Conquête de toute la Gaule, qui se termine en -52 à Alésia). ...et si c‘était là ... SA120623-Montmort 16/04/2019 Page 2 Voies Celtes en Bourgogne Sud Les escapades de l’ AMUR SOURCES HISTOIRE ou ROMAN du CHATEAU de MONTMORT Hypothèse sur l’origine et la localisation du Château Le site de Montmort, semble prendre naissance aux alentours de 58 avant J.C. avec la première bataille de César futur empereur des romains (voir la guerre des Gaules chapitre 7) « bataille dite des Helvètes ou dans certains cas de Bibracte». Comme souvent un endroit stratégique, devenait célèbre et à la suite d’un événement important resté dans les mémoires, les populations ont conservé et entretenu cette mémoire, et ainsi, en quelque sorte, l’ont sacralisé. (A l’époque romaine, c’était bien souvent les collines dominant la plaine qui permettait de fondre sur l’ennemi. D’ailleurs les légions ne se déplaçaient jamais dans les fonds, mais toujours à mi-pente ou sur les crêtes.) Il est probable qu’entre cette bataille (58 av J.C.) et le début de la construction du château (aux environs des années 968 ou 978), des monuments, grands ou petits, ont été construit sur le site (stèle, tombeaux, temple, etc.). Avec le transfert de Bibracte à Autun, cet avant poste a probablement perdu de son importance, même si le site a continué à être occupé. De ces faits, et par sa structure stratégique, sous le règne d’ Hughes Capet (940 - +996) aurait été démarré la construction d’un château (certaines archives font état de nombreux charrois de pierres en provenance des carrières de la haute Auvergne et de celles du Morvan a destination du « Val d’Arroux ». (archives de Macon)). Le nombre de ceux-ci ne peut correspondre qu’à construction d’un bâtiment de très forte importance, or, le seul édifice concerné géographiquement en fonction de la date ne peut être que celui de Montmort (2 ième moitié du X siècle). Le fait qu’une seule tour ait conservée sa forme carré, appuie la datation, puisque charnière d’une méthode d’édification d’architecture de défense située entre le X° et XI° siècle (l’angle des tours carrés étant devenu vulnérable a l’artillerie, même balbutiante). De plus la construction d’une chapelle castrale (XI° siècle), dédié à Saint Bonnet, dans l’enceinte du château conforte la date d’origine. « Bonnet naît en Auvergne vers 623 d'une famille touchant au sénat romain, peut-être les Syagrii. Il fait des études de droit et est réputé excellent par les sophistes. Il devient nutritus puis référendaire de Sigbert III, roi d'Austrasie entre 639 et 656, et vers 680, préfet de la Provence marseillaise succédant à Hector assassiné à Autun en 675. Il exerce cette fonction plus comme prêtre que comme juge; il rachète en particulier les esclaves. Une dizaine d’années plus tard, vers 691, il accède au siège épiscopal de Clermont succédant à son frère Avitus. Après un épiscopat plein de zèle, charge dont il démissionne en 701, il se retire dans un monastère. Il meurt à Lyon alors qu’il revenait d’un pèlerinage à Rome. Aujourd'hui, ses reliques se trouvent dans la cathédrale de Clermont. » Construction Stratégique : Pendant la succession de Charlemagne : (990) Frontière entre la France (Frankie occidentale) et le royaume de Bourgogne (Frankie médiane) Sous Philippe le Hardy, au sud et à l’ouest du Duché de Bourgogne (1342), frontières avec le Comté du Forez, le Comté de Nevers, le Conté de Charolles et la proximité du Duché de Bourbon. Dans une zone de contestations territoriales, menacée par les incursions des voisins, le château était garant d’une certaine stabilité ! SA120623-Montmort 16/04/2019 Page 3 Voies Celtes en Bourgogne Sud Les escapades de l’ AMUR HYPOTHESE des Plans du Château (a son orgine) CADASTRE NAPOLEONIEN 12 Brumaire an 11 Textes d’après les archives : - Au relevé cadastrale de 1838, le château de Montmort, fortifié, conservait des vestiges encore impressionnants qui permettaient d’en reconstituer le plan en quadrilatère, flanqué de trois tours cylindriques aux angles Nord-est, nord-ouest, et sud-est; le donjon carré, ou porterie (en réalité châtelet d’accès), occupait la partie de la face orientale du château. (D’autres relevés contredisent ce fait, en réalité rectangulaire, avec face ouest arrondie) - L’église actuelle en partie romane, se trouvait dans l’enceinte de la basse cour du château, au tracé semi- sphérique à l’ouest. (En réalité celle-ci se trouvait dans ce que l’on appelle la cour noble et n’était que de la taille d’une chapelle castrale, donc moins de la moitié du bâtiment actuel) SA120623-Montmort 16/04/2019 Page 4 Voies Celtes en Bourgogne Sud Les escapades de l’ AMUR Le Château fut possédé en 1370, par Jean-François de Montmort Ecuyer-banneret. Il fut Bailly d’épée (sorte de shérif, façon Nottingham) donc chargé de l’ordre (police), de la surveillance des frontières et probablement de la collecte des impôts pour une zone importante d’Autun à (la frontière du comté de) Charolles et de Luzy a Uchon. On le retrouve, par archives (de Dijon), au mariage de Philippe le Hardy avec Margueritte de Flandres en 1369 à GAND, où il siégeait à la « HAUTE TABLE » ce qui prouve « un fort » lien de parenté. La petite histoire prétend qu’il serait « Bâtard du Duc !! » ses armes, tendrait à le prouver puisque sur son blason figure, une paire d’épées pointant vers le bas (« épées dites non glorieuses », ce signe indiquait une filiation non reconnue, mais il y a doute !!). (Les bannerets qui n'étaient pas chevaliers, ne prenaient que la qualité d'écuyer et ne portaient pas les insignes réservés aux chevaliers ; mais ils conduisaient à la guerre leurs vassaux, de quelque qualité qu'ils fussent, et qui marchaient sous leur bannière, qui était carrée, marque distinctive de leur dignité.