Fragment Du Chartrier Du Château D'azay-Le-Rideau
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C ONSEIL GÉNÉRAL D ' I N D R E - E T - L O I R E FRAGMENT DU CHARTRIER DU CHÂTEAU D ’A ZAY -LE -R IDEAU 1442-[1832] RÉPERTOIRE NUMÉRIQUE DÉTAILLÉ Sous-série 124 J par Eric SYSSAU assistant qualifié de conservation du patrimoine A RCHIVES DÉPARTEMENTALES D ' I N D R E - E T - L O I R E Tours 2 0 0 4 I NTRODUCTION Dates extrêmes : 1442-[1832]. Importance matérielle : le fonds est constitué de vingt-trois pièces parchemin, cinq pièces papier et deux recueils d’imprimés - l’un contenant un plan, le tout représentant 0,2 mètre linéaire. Modalités d’entrée : le document coté 124 J 1 (ancienne cote 1 J 1010) a été donné par les Archives nationales et noté au registre d’entrées le 4 juillet 1955. Les pièces cotées 124 J 2 à 124 J 30 ont été préemptées en vente publique (M e Rouillac, Vendôme) le 8 février 2003. Conditions d’accès : accès libre ; les lettres patentes d’avril 1442 seront de préférence consultées par le biais de leur transcription publiée par l’abbé Casimir Chevalier (première pièce justificative de son article « Azay-le-Rideau au XV e et au XVI e siècle », Bulletin de la Société Archéologique de Touraine , t. II (1873), pp. 479-480). Conditions de reproduction : reproduction libre, sous réserve du respect du règlement de salle de lecture. Historique de la conservation et intérêt du fonds La plus grande part du chartrier du château d’Azay-le-Rideau est actuellement conservée aux Archives départementales d’Indre-et-Loire. Le « noyau » en a été donné en 1937 1 par Mme de Poncins, née Biencourt, dont la famille posséda le château de 1791 à 1899. Pourvu de compléments apportés en 1942 par Mme de Poncins, en 1943 par Mme Arteau, propriétaire de la Rémonière, et en 1945 par M. Maurice, instituteur à Cheillé, ce fonds a été classé sous les cotes E 766-1116. Son inventaire 2 a été publié par J. Massiet du Biest en 1955, année au cours de laquelle une pièce isolée issue du même chartrier, évoquée en E 970, était donnée par les Archives nationales (1 J 1010, maintenant 124 J 1). D’autres parties du chartrier, dont l’existence n’était soupçonnée ni en 1937, ni en 1955, ont depuis intégré les fonds départementaux. En mars 1986, trois mètres linéaires d’archives ont ainsi été déposés par M. Jacquet, concepteur du son et lumière d’Azay-le-Rideau. Mêlés à quelques documents acquis par le département en salle des ventes de Tours en mars 1988, ces papiers ont été classés par Y. de la Haye et cotés 23 J 1 à 21. Sous une cote supplémentaire (23 J 22) ont été regroupés des documents non classés, acquis le 20 janvier 1993 de M. Decroix, qui les tenait, à l’instar de M. Jacquet, de Mme Guillaumet, propriétaire de la Rémonière. 1. L’enregistrement du don date lui de 1938. 2. J. MASSIET DU BIEST , « Inventaire du chartrier d’Azay-le-Rideau », Inventaire des Archives départementales antérieures à 1790, Indre-et-Loire, Série E familles (suite) , Tours, Imprimerie Gibert-Clarey, 1955, pp. 177-283 1 124 J — Introduction Le présent fonds représente un nouveau complément, ou plutôt une réintégration. La presque totalité de ses pièces correspond en effet à la moitié d’une liasse du chartrier, dont l’analyse était conservée en E 970. Vraisemblablement rédigé lors de la confection de l’inventaire dit « de Biencourt » (E 890-914), à la fin du dix-huitième siècle, ce feuillet dénombre cinquante-six pièces, sous l’intitulé suivant : « Ville d’Azay le Rideau. Lettres patentes obtenues en 1442 aux fins de rétablir les fortiffications et maisons de ladite ville d’Azay détruites par le feu de la guerre ». « Autres lettres patentes qui autorisent les habitans de ladite ville à lever sur eux un droit d’aide pour l’acquittement des travaux à faire, marchés desdits travaux, homologation desdites lettres patentes, aux bailliages de Tours et de Chinon, sentence rendue audit siège de Chinon le 15 janvier 1511 qui condamne plusieurs habitans de ladite ville d’Azay à payer ledit droit d’aide, et autres pièces annalogues et pièces concernants les droits de prééminences en l’église d’Azay comme patron et fondateur d’icelle, les réparations qui y ont été faites en 1518 et 1519 ». Le volume correspondant de l’inventaire fait défaut, mais une table dactylographiée ultérieure (E 915) permet d’attester que cette liasse était étiquetée « Archives du château, 2 e partie, liasse 1 ère ». C’est ainsi cotée qu’elle parvint, semble-t-il intacte, entre les mains de l’abbé Casimir Chevalier qui, en 1873, donna dans le Bulletin de la Société Archéologique de Touraine (t. II, pp. 464-485), un article fondé sur l’analyse et la citation d’une bonne part des documents de la liasse. En annexe étaient publiées les lettres patentes de 1442, ainsi que deux pièces concernant l’église d’Azay-le-Rideau, non pas disparues depuis, comme le notait J. Massiet du Biest dans son inventaire... mais classées par lui en E 965. On ne sait exactement quelles vicissitudes connut par la suite cette liasse. Si les documents conservés en E 970 correspondent bien à l’analyse que leur a joint J. Massiet du Biest (ce que laisse présumer la cohérence du dossier et l’absence de numéros excentriques), ses pièces 33 à 38, 40, 42 à 52 et 55 n’ont jamais quitté le fonds. Il en va de même des pièces 31 et 32, malgré leur dissociation et leur cotation en E 965. La première des pièces, en revanche, aboutit mystérieusement aux Archives nationales : elle a été donnée aux Archives départementales d’Indre-et-Loire en 1955. Cotée jusqu’à présent 1 J 1010, on l’a réunie, sous la cote 124 J 1, au présent fonds, constitué des pièces 3 à 30. Celles-ci restèrent dans la famille de Biencourt bien après les dons de Mme de Poncins, et furent préemptées en vente publique par le Conseil général d’Indre-et-Loire en février 2003. Seules les pièces 2, 39, 41, 53, 54 et 56 peuvent à ce jour être considérées comme perdues, si l’on peut prouver que la pièce 21, manquante également, est le mandement du 16 août 1510, mutilé et de ce fait privé de cote, conservé en E 970 3. Il est probable que la pièce 2 soit l’homologation de la première pièce par Guillaume d’Avaugour, écuyer, seigneur de la Roche-Malville, conseiller et chambellan du Roi, bailli de Touraine et des ressorts et exemptions d’Anjou et du Maine (Tours, 15 avril 1443) : Casimir Chevalier, dans son article, fait en effet mention précise de cet enregistrement, dont seule la date a été reportée, au dix-huitième siècle, sur les lettres patentes de Charles VII. A de rares exceptions près, les documents 1 à 30 de cette « liasse 1 ère » ici inventoriés concernent le rétablissement des fortifications de la ville d’Azay-le-Rideau au quinzième et début du seizième siècles, ainsi que la répartition des charges et frais de garde et d’entretien des remparts de la ville et du château d’Azay-le-Rideau entre la communauté d’habitants et le seigneur. Un sous-ensemble conséquent est formé par les pièces d’une procédure, dont l’arbitre fut Gilles Berthelot, seigneur d’Azay-le-Rideau, opposant les habitants de la ville à 3. La liasse E 970 conserve avec ce mandement un autre document relatif à l’affaire Pierre Rochelle, dépourvu de toute cote (voir ci-dessous à la rubrique « sources complémentaires »). Huit pièces y sont étrangères à la « liasse 1 ère » de la seconde partie de l’inventaire de 1791 : une poursuite contre les propriétaires d’un appentis situé près de la porte du pont (1556) et sept pièces relatives au paiement de frais de justice par la communauté des habitants d’Azay-le-Rideau (1770). 2 124 J — Introduction Pierre Rochelle, leur procureur, demandeur en paiement de travaux exécutés pour eux. La compréhension n’est pas affectée par les pertes évoquées, dans la mesure où dès la cote 31, il s’agit d’affaires postérieures ou étrangères. Avant d’être joints à d’autres documents, ces papiers relatifs aux fortifications avaient été inventoriés séparément. Dans un inventaire chronologique du même fonds, dressé par [M. Gérault] au dix-huitième siècle (23 J 1), ils se répartissent entre les cotes 9 (lettres patentes de 1442 « et autres pièces »), 61 (pièces de procédures contre Pierre Rochelle), 63 (permission donnée à Gabriel de Saché de conserver son puits) et 68 (transaction entre Gilles Berthelot et les habitants d’Azay-le-Rideau du 28 août 1514). Le premier inventaire du chartrier du château d’Azay-le-Rideau laisse bien mieux encore saisir l’importance du sujet et le foisonnement de titres afférents perdus, semble-t-il, dès le dix- huitième siècle. Dressé sur quinze cahiers en papier vers 1520, ce répertoire (E 888-889) mentionne trois sacs contenant des archives relatives au financement des fortifications de la ville et à celui du guet : – un sac étiqueté « sac ouquel sont les lettres de l’appetissement 4 d’Azay » (E 888, 5e cahier (E), pp. 9-18) ; – un sac intitulé « sac ouquel y a plusieurs papiers de plusieurs procès qui ont été entre les antiques seigneurs de la terre, châtellenie et seigneurie d’Azay-le-Rideau et les manans et habitans dudit lieu d’Azay touchant la fortification et clôture de ladite ville et le guet [qu’] étaient tenus faire lesdits habitans » contenant sept liasses cotées A (E 889, 15 e cahier (D), pp.