AIME BULLETIN DE LIAISON DE LA PAROISSE SAINT AUGUSTIN ET ………………………………………………………... , Bissy, Blanot, Bonnay, Bray, FAIS Chissey, Cormatin, , , Donzy Flagy, , Malay-Ougy, , Taizé CE Maison Paroissiale du Bois Dernier QUE Tel : 03 85 50 77 59 TU VEUX ……………………………………………………… Mars – Avril – Mai 2010 No 51

Pâques :

« Engagement radical de Dieu dans la vie de l’homme »

A nouveau, nous voici arrivés au moment crucial et fondateur de notre foi :

Jésus, sous la conduite de l’Esprit-Saint et par la volonté de son Père, fait le cadeau de sa vie à l’humanité entière, en affrontant, par amour, toutes les forces du mal pour les vaincre à jamais.

Ce que le Christ a vécu est bien plus qu’un fait divers de l’actualité des chrétiens et même de l’humanité, car il vient, radicalement, transformer les fondamentaux du sens de la vie.

Notre foi est appelée à s’humaniser pour que nous soyons à la suite du Christ, ferment de pardon et de vie pour tout homme.

La foi au Christ mort et ressuscité nous engage personnellement à être les acteurs du Royaume de Dieu, que ce soit dans notre vie privée, communautaire ou au sein de nos engagements dans la société.

Aujourd’hui, nous ne pouvons nous satisfaire d’une foi simplement marquée par des rites.

Il faut qu’elle soit vivante par le témoignage de notre vie.

Jean-Louis Cottin Curé de la paroisse Saint Augustin Carême 2010 : Une cure de transfiguration !

Qu’est ce qu’un carême ?« Une cure de transfiguration ! » Au creuset de la croix, la cendre de nos fragilités va devenir lumineuse flamme de Pâques ! Le partage, le jeûne et la prière sont les trois piliers de ce temps liturgique, ils nous invitent à nous décentrer de nous même pour nous ouvrir à Dieu et à nos frères.

Le carême est un temps d’écoute de la Parole de Dieu, comme lumière pour nos pas.

Un temps de prière faisant silence en nous pour laisser place à l’Esprit Saint.

Un temps de conversion : nous laissant toucher par la Parole, nous nous sentirons invités à changer nos habitudes, à quitter nos certitudes, à nous laisser saisir par le Christ.

Un temps de solidarité, un temps d’ouverture aux autres, nos plus proches mais aussi nos plus lointains, un temps d’attention aux plus pauvres.

Mercredi des cendres : Nous voici devant le Seigneur avec notre fragilité. Prenons en conscience, que le Christ soit notre force. C’est lui qui nous guidera tout au long de ce carême. Les textes de ce jour nous invitent à la discrétion, notre chemin de conversion se construit dans le secret de nos vies. 1er dimanche de Carême : Dans l’évangile nous voyons Jésus face au Tentateur ; celui-ci se présente comme le maître de tout ; Jésus, poussé par l’Esprit, choisit de rester en union avec son Père. Il nous invite à « lâcher prise ». Laissons l’Esprit nous conduire. 2eme dimanche : La transfiguration de Jésus est un signe pour les apôtres qui vont être confrontés à la défiguration de Jésus dans sa passion. Ecouter le Fils c’est entendre le Père, c’est nous laisser toucher par la Parole au cœur même de nos vies. C’est chercher à La partager avec d’autres et nous enrichir mutuellement. 3eme Dimanche : Nous croyons que notre Dieu est miséricorde et tendresse, qu’Il rejoint ceux qui souffrent aux creux même de leur souffrance. Si nous sommes appelés à la conversion, c’est pour répondre à la démesure de l’Amour de Dieu. Notre première conversion n’est-elle pas de cesser de voir Dieu comme celui qui fait le compte de nos fautes, mais de croire enfin à son infinie miséricorde ! 4eme Dimanche : L’évangile du fils prodigue souligne, une fois encore, que ce n’est pas la pureté de notre démarche de conversion qui détermine l’amour du Père. L’amour c’est l’ « être » même du Père, Il précède toutes nos démarches. L’amour de Dieu nous invite à faire craquer nos préjugés et à nous tenir ouverts aux autres. 5eme Dimanche : Le mystère de Pâques ouvre un monde nouveau, une vie nouvelle à laquelle il nous est proposé d’œuvrer. Le procès de cette femme annonce celui de Jésus. Avec lui, nous passons de l’impitoyable condamnation des accusateurs au pardon toujours offert. Jésus est venu pour que les hommes « aient la vie en surabondance ».

L’équipe liturgique Lettre à Dieu. Dieu,

Aujourd'hui je te ferais bien des reproches car, vraiment, tu n'as pas fait les choses faciles pour nous !

Tu crois que c'est facile de toujours décoder ta présence alors qu'on ne t'a jamais vu ?

Tu crois que c'est simple cette histoire de liberté qui nous permet toutes les idioties ?

Tu crois qu'enfermés comme nous le sommes dans l'espace et le temps, on peut la comprendre la Résurrection ?

Sans compter ce mythe de ta toute puissance qui nous a bien marqués ?

Et puis la mort ... hein la mort ...? Encore de l'incompréhensible.

Non, vraiment, tu as fait dans le compliqué !

Il faut bien reconnaître pourtant que tu n'es pas encombrant et que tu ne t'imposes pas et ce que j'aime, c'est là où je peux te deviner !

...tout au long de ma route, ces hommes comme des phares portant sur moi comme une flaque de lumière qui font que, pour un temps, la nuit n'est pas si noire;

...ce cyclone sur ma route où j'ai bien cru mourir et d'où je suis sortie " née " une 2° fois .

...ces petits cailloux du chemin qu'en me baissant, pauvre et démunie, je reconnais diamants lumineux, signes ou miracles ;

...ces compagnons d'un jour qui me doublent et me dépassent, chacun avec leur charge mais toujours en désir de toi;

...et puis ce vent, ce vent d'espérance qui me pousse et m'entraîne, qui ne me laisse jamais en repos, et me pousse en avant.

C'est là, seulement là que je peux t'envisager, à peine.

Oui, ce que tu as fait de mieux, pour moi, c'est cette capacité que tu m'as donnée de lire l'illisible, d'entrevoir l'invisible et de t’entendre, un peu, parfois, dans ce silence. Martine Bertier 17 janvier 2010 : Noël, l’Avent et APRES

Le 19 décembre, une fête de l’Avent devait rassembler toutes les familles du caté, une vingtaine environ pour 29 enfants. La belle neige en ayant décidé autrement, la fête fut repoussée au 17 janvier, avec, changement de date oblige, une modification d’intitulé : «Noël, l’Avent et APRES». Et cette fois la douceur était au rendez- vous. Un soleil épatant, des oiseaux tout contents et un rien de printemps dans l’atmosphère. Nous nous sommes retrouvés une soixantaine, à 17h devant l’église d’Ameugny et là, petits et grands munis de lanternes, étions invités à nous rendre en procession jusqu’à «la grange» des sœurs derrière Pascal Baudot qui jouait de la cornemuse. Ce musicien était venu tout exprès de Charnay- les Macon, alors qu’il ne nous connaissait même pas. La joie se lisait sur tous les visages. Des habitants sortaient de leur maison pour nous saluer.

Arrivés à la grange, à l’entrée, nous avons pu découvrir l’esprit créatif et l’humour de nos enfants. Un nombre impressionnant de modelages (crèches en tout genre, cadeaux à Jésus sur le thème «si j’étais un mage», panthère, loup, lion, vache, serpent sortis tout droit du texte d’Isaïe, panneau céramique sur la fuite en Egypte etc.) étaient placés çà et là dans le jardin des sœurs, mis en valeur par une multitude de petites lanternes et de lumignons ; tout cela donnant un air féerique à ce lieu déjà si plaisant en temps normal. Nous avons pu admirer aussi une crèche modelée en 1860 par un artiste «rouleur» dans l’atelier de poterie de l’arrière grand-père jurassien de Marie-Noël. Puis les enfants nous invitèrent à pénétrer dans la grange elle-même où nous attendaient jus de fruits et boissons chaudes préparés et offerts par les sœurs de St-André. Tisanes, thé, vin chaud et chocolat chaud, pour accompagner avec délice les gâteaux apportés par les familles.

Sur les murs on pouvait voir des dessins au fusain sur la rencontre du paralytique avec Jésus et des peintures sur le thème «garder l’esprit de Noël» que les enfants ont commentés avec plaisir. Puis nous avons pu nous laisser porter par les différents morceaux de musique provenant d’instruments peu communs : vielle à roue jouée par Pascal et harpe celtique par Noé qui nous a aussi enchantés en chantant, accompagné de sa guitare.

Autre moment fort de la soirée, un conte de Noël mimé par les enfants qui évoluaient derrière un grand drap blanc, laissant entrevoir l’essentiel de l’histoire grâce à la magie de la lumière et des ombres chinoises. La soirée s’est poursuivie par une nouvelle procession en musique avec nos lampions (dans la nuit cette fois, ce qui ajoutait au charme) pour regagner l’église d’Ameugny, décorée pour la circonstance par les enfants de bougies un peu partout et d’un grand chemin en papier remontant la nef jusqu’au chœur : chemin parsemé d’empreintes de pied réalisées avec de la peinture pour illustrer un texte lu par un parent en ouverture de la célébration :

«Les traces de pas dans le sable».

Chacun a déposé sa lanterne auprès de l’autel, illuminant le blé semé par les paroissiens durant l’Avent. S ‘en est suivie une prière spontanée pour toutes les personnes et les intentions citées par ceux qui ont bien voulu prendre la parole. Un «Notre Père» recueilli, en se donnant tous la main, terminait cette petite célébration et par là- même une soirée haute en lumière, en chaleur humaine, en musique, en poésie et en originalité ! Un grand merci aux sœurs d’Ameugny et à Marie-Noël, catéchiste des enfants de notre paroisse et créatrice de ce moment fort qui restera gravé dans le cœur de tous, petits et grands.

Joëlle et Thierry Delsalle, parents de Soizic

Les traces de pas dans le sable

Une nuit, un homme fit un songe : Il rêva qu’il marchait en compagnie de Jésus, sur la rive. À chaque scène, il remarquait une double trace de pas dans le sable, la sienne et celle de Jésus.

Quand la dernière image s’effaça, il repensa aux traces de pas et s’aperçut qu’à diverses reprises, le long du sentier, il n’y avait qu’une empreinte de pas dans le sable. Il se rendit compte que cela correspondait aux moments les plus sombres et les plus tristes de sa vie.

Il s’adressa à Jésus : « Seigneur, dit-il, tu avais dit que tu m’accompagnerais tout le long de la route. Mais je constate qu’aux heures les plus pénibles de ma vie, je ne puis voir qu’une seule série d’empreintes sur le sable. Je ne comprends pas qu’aux moments où j’avais le plus besoin de toi, tu m’aies délaissé ».

Jésus répondit : « Mon enfant, je t’aime et je ne saurais t’abandonner. Aux jours d’épreuves et de souffrances, quand tu ne vois qu’une trace de pas, c’est qu’alors, je te portais! »

Margaret Fishback Powers Brassage intéressant dans nos villages

Dernièrement, plusieurs personnes auxquelles je demandais :« Alors, comment ça va à…X ? », m’ont répondu :« Oh ! Ça va bien, ça n’a jamais si bien été ! » Ou encore : « Oh ! Ça va très bien, on peut même dire que c’est presque parfait, tout le monde s’entend bien, et à l’occasion des chutes de neige, il y a eu beaucoup d’entraide ». Et l’un d’eux d’ajouter :« Moi, j’ai ma femme handicapée, mais vraiment je suis bien entouré, mes voisins sont très attentifs et ça m’aide beaucoup ». Son regard exprimait une joie sincère. Toutes ces paroles m’ont profondément touché parce que ces réflexions sont assez nouvelles. Certes, cela a déjà existé par ci par là mais c’était des exemples rares. La plupart du temps des tensions profondes existaient et même les hommes de paix se heurtaient à des règlements de compte historiques, ravivés par la politique ou les élections municipales. Petit à petit, venant des villes ou de l’étranger, des couples achetaient certaines de nos maisons pour les restaurer et en faire des résidences secondaires. Nous les avons regardés avec une certaine méfiance pour ne pas dire parfois, avec une certaine défiance. D’ailleurs ces gens-là prêtaient généralement peu d’intérêt à leur entourage. Il s’ensuivait donc une cohabitation de proximité mais distante. On se supportait…point final, mais peu de contacts avec ces gens à l’évidence plus fortunés que nous. Et puis, au fil du temps, de l’exode rural, de plus en plus de nos maisons, très prisées pour leurs belles pierres, mais parfois bien délabrées, furent rachetées et remises en état (cette fois pour bien souvent y habiter), par des personnes issues de lieux et de milieux les plus divers. Au fil du temps toujours, on finit par se rencontrer, bavarder, échanger. Bref, on apprit à mieux se connaître, à s’estimer et même à devenir amis. Accueillants et accueillis s’appréciant de plus en plus, on finit par se retrouver ensemble, au sein d’une association locale, d’une paroisse, et même d’un conseil municipal, valorisant les dons de chacun. Progressivement la culture des uns a enrichi celle des autres et réciproquement. De là est née une attention, une écoute de l’autre, un respect, balayant au travers l’échange de menus services, toute intolérance. Même si tout n’est pas parfait, il n’en demeure pas moins que, dans bien des villages, l’entente s’est améliorée. Quelles que soient leurs convictions, tous ont apporté leur pierre. Qui s’en plaindra dés lors que c’est l’amour qui triomphe…

Jean Dorin

Les résultats du sondage des jeunes

Vous faites peut-être partie des 56 personnes qui ont répondu au sondage réalisé par les jeunes de l’aumônerie lors de la fête de rentrée de la paroisse en septembre ! Ce sondage fait partie du projet que vont mener ces jeunes pendant deux années jusqu’à l’été 2011 sur le thème :« Routes et Itinérance. »

29 femmes et 21 hommes de 5,5 à 76 ans ont bien voulu répondre aux diverses questions comme : « Au cours des 12 derniers mois, quels moyens de transport avez-vous utilisés ? ». Le vélo et le bus arrivent en tête ex aequo (la voiture n’était pas proposée dans les réponses !) suivis de très près par le train, puis le tram et le bateau. Pour la question « Dans combien de maisons différentes avez-vous vécu ? » sachez que les réponses vont de 1 maison à 34 maisons. La personne ayant fait cette réponse est une femme de 60 ans. En ce qui concerne les difficultés rencontrées lors des voyages : 15 répondent ne pas avoir vécu de problèmes particuliers ; 9 mentionnent la longueur du voyage, 7 les maladies, 5 les routes difficiles, 4 la chaleur, 2 les pays en guerre et 2 les problèmes de frontières et de manque de liberté. En route, lors d’un voyage, les sujets les plus abordés sont dans l’ordre : la famille(38), le travail (28), les événements du village (31), la politique (17), le sport (13). Plusieurs réponses étaient possibles. Au verso du sondage il fallait cocher sur une carte du monde, les pays visités : 5 personnes ont été sur 4 de nos continents, 6 sur 3 continents, 12 sur 2 continents et 30 sur 1.

Dernière question : selon vous, pourquoi Jésus a-t-il voyagé pendant trois ans avec ses disciples ? La majorité (45) choisit « C’était une bonne manière de rencontrer beaucoup de personnes différentes » ; 19 disent que c’était « pour entraîner ses disciples (qui plus tard feraient de longs voyages) » ; 6 cochent :« Il avait la bougeotte. »

Merci d’avoir joué le jeu ! Ce sondage n’a bien sûr pas de valeur scientifique mais il a été l’occasion de mieux se rendre compte de la diversité de nos situations et de réaliser que nos « routes » sont multiples !

En tout cas, les jeunes de l’aumônerie sont en marche et ne manqueront pas de vous donner de leurs nouvelles !

Christine, Katharina, Stéphe Irrévérence

La madone de Massilly n’a pas toujours été érigée là où elle est actuellement. Don d’un lointain mécène, cette statue de pierre, de grandeur nature, peut-être même un peu plus, était destinée à être placée sur le pignon Est de l’église et aurait ainsi dominé la vallée. Ce qui aujourd’hui serait un jeu d’enfant était à l’époque une entreprise colossale. De ce fait, elle a traîné des décennies dans le chœur de l’église ; même que, avec mon copain François, nous avons terminé une messe dominicale à genoux devant, pour avoir été dissipés (la messe en latin ne nous passionnait pas). Je vous passe le ratichon de la grand-mère à la sortie…. A l’époque, Pierre était le marguillier. C’était un homme de petite taille, genre Zachée…facétieux et plein d’humour. Il habitait à côté de l’église et sonnait donc l’Angélus.

Il avait repéré le manège d’une petite mémé qui venait chaque jour s’agenouiller devant la Vierge. Curieux de nature, il se demandait ce qu’elle pouvait bien toujours lui raconter. Un beau jour, il se cache derrière la statue pour l’écouter… La petite mémé commence par un « Je vous salue Marie » puis dit : « Sainte Vierge, fayez donc que j’ave tauje du pain, du vin, du lâ, pis des calas. » (Que j’aie toujours du pain, du vin, du lard et des noix). Pierre essaie de prendre une petite voix pointue, qui se veut féminine, et répond :« du pain pis des calas tant que tu voudras, mais du vin pis du lâ, jamas (jamais) ! ». La mémé, pas contente, croyant que c’était le petit Jésus qui répondait, proteste : « Couge te donc p’tiet morvoux, ta mère a mâ de rajon que tâ » (Tais toi donc petit morveux, ta mère a plus de raison que toi.)

Jean-Marie Bonnetain Eloge de la douceur

En ce dimanche 3 janvier, à l’issue de la célébration, nous recevions des vœux de douceur et paix pour l’année nouvelle. Douceur ? Ce mot m’a entraîné à une réflexion…. !

Si le mot de paix est très répandu, s’il fait l’unanimité, quitte à voir son sens détourné, le mot de douceur est, lui, beaucoup moins employé. Sans doute lui préfère-t-on celui de non-violence qui n’a pas tout à fait le même sens. J’ai une méfiance instinctive pour les négations. Rares sont les gens qui vous souhaitent une douce année, rares sont les gens qui luttent pour la douceur, alors qu’innombrables sont ceux qui veulent (ou prétendent) lutter pour la paix.

Le mot de douceur aurait-il une connotation quelque peu péjorative ? La douceur serait-elle réservée aux faibles qui n’auraient pas le moyen de s’exprimer autrement ?

Alors, comment comprendre la béatitude :

« Heureux les doux, car ils posséderont la terre. » (Math 5,3) ?

Au matin du 1er janvier, les carmélites de chantaient la paix du Christ : « Je vous laisse la paix, Je vous donne ma paix, Je ne vous la donne pas comme une fleur à la bouche, mais sur le bois d’une croix où c’est la mort qui me couche. »

Façon bien inquiétante et paradoxale d’exprimer la paix ! Peut-on trouver quelque douceur dans ce cadre d’atrocité ?

Et pourtant, les carmélites nous ouvriraient-elles une voie ?

La paix ne s’obtient pas par de simples invocations, ou par des discours qui ne servent parfois qu’à masquer ou à justifier la violence. La paix, celle du Christ tout au moins, est un engagement qui peut aller très loin, jusqu’au bois de la croix. Et cet engagement est vécu, doit être vécu dans la douceur, sous peine d’aller à l’encontre de son objectif de paix. Douceur et paix sont inséparables.

Dans la Bible, le mot de « douceur » exprime la « tendresse » de Dieu. La douceur est le propre de Dieu et du croyant : Dieu est libre, Il nous libère de la crainte, apaise notre cœur, le rend doux. Loin de signifier une quelconque faiblesse, le mot de « douceur » dit au contraire la puissance de Dieu, la force qu’il délivre pour nous aider à affronter la souffrance et la mort. Douceur et force sont alors intimement liées dans la recherche de la paix.

Toute la difficulté consiste à équilibrer ces contraires : douceur et force. En Jésus-Christ, cet équilibre est comme naturel : dans son procès et dans sa mort, face à la violence, il est d’une parfaite douceur et c’est ainsi qu’il est en définitive le vainqueur du mal.

Douceur, force, victoire sur le mal, paix….un chemin vers Pâques ?

Christian Charlet Au cours des célébrations de carême 2009, des textes présentant des grands témoins de l’Eglise avaient été lus et distribués. Le Père Pierre Ceyrac est l’un d’entre eux.

Pierre Ceyrac

Le Père Ceyrac est né en 1914 dans le sud-ouest de la . Sa famille est profondément chrétienne. Il aura une enfance protégée. La cohabitation avec quatre frères aux âges rapprochés lui forgera le tempérament. De plus il fait ses études dans un collège où, à l’époque, la règle est très dure. La doctrine insiste sur « le dépassement de soi en tant qu’être homme pour les autres. » Cette éducation marquera sa vie.

Dès l’age de treize ans il pensera à devenir prêtre. Après son noviciat chez les Jésuites, en 1937 il partira en Inde. Il a 23 ans. C’est pour lui une immersion totale dans l’inculturation. Il touche du doigt l’écart entre les castes aisées et les « intouchables ». Cette période est pour lui difficile. Il est ordonné prêtre en 1945. Il connaîtra le Mahatma Gandhi dont il dira : « il y a Jésus dans cet homme là. » Il connaîtra le Pandhi Nerhru qui s’attaquera à la pauvreté et qui veut transformer l’Inde en profondeur.

Le père affecté au poste d’aumônier du plus ancien collège universitaire de l’Inde, puis nommé aumônier général, se lance alors dans l’action. Il exhorte les étudiants catholiques à la transformation du pays. Il interpelle les étudiants : « Où est ton frère dans les bidonvilles de Calcutta ? Le monde que nous voulons est un monde où l’homme est au dessus de toutes les matières et où il peut vivre plus haut dans la dignité comme un enfant de Dieu. » Avec les étudiants il s’agit de bâtir des routes, des maisons, des dispensaires, des hôpitaux etc…

Des générations, car beaucoup d’autres étudiants viendront le rejoindre, porteront ainsi les espoirs de l’Inde sous l’impulsion du Père Ceyrac. Il vit sa foi dans l’action. Ils sillonnent ainsi l’Inde des années 50 luttant contre l’injustice et l’intouchabilité.

En 1964 il parcourt la France, les USA et convainc les étudiants expatriés de regagner leur Inde. A 58 ans il demande à quitter l’Aumônerie pour revenir à la base et redevient missionnaire. Avec les étudiants il lance un projet de ferme pilote. Il évoque dans ses lettres « L’amour de l’Humanité, la justice, le sens des autres ». Il rencontrera Mère Thérèsa.

Septembre 1980, il est envoyé en Thaïlande auprès des réfugiés harcelés par les Kmers Rouges. Il y restera 13 ans se dévouant à tous. Il vivra comme les réfugiés (il rencontre le Dr Kouchner et le Professeur Deloche).

Plus tard il s’occupera des enfants et dit retrouver l’enthousiasme de ses vingt ans. Malgré son âge et sa santé qui décline il continue à sillonner l’Inde. Cet homme qui ne possède rien, juste ce dont il a besoin, voici qu’il se retrouve, au soir de sa vie à la tête d’un petit « Ceyrac trust », organisation mise en place pour rassembler des sommes d’argent récolté au cours de ses déplacements en Europe, pour assurer la continuité de ses projets.

Pour le Père Ceyrac l’Eucharistie est le mystère même de l’Amour :

« Devant la grandeur extraordinaire de ce mystère de l’Amour qu’est l’Eucharistie, comme on comprend la petite demande que Mère Theresa affichait dans les sacristies de ses chapelles en Inde à l’adresse du prêtre qui venait célébrer : « Père je vous demanderais d’offrir cette messe comme si c’était votre première messe, votre dernière messe, votre seule messe. »

En conclusion, à l’expression d’une vie si exemplaire, que pouvons nous tirer en cette période de Carême ?

Voici ce que nous demande le Père Ceyrac :

« Sommes-nous prêts à être porteur d’Espérance ?

Une espérance fondée sur cette chose formidable que Dieu nous aime, d’un amour extraordinaire et comme nous sommes.

Sommes-nous persuadés que pour faire passer cela il nous suffit d’aimer à notre tour, d’être présents aux autres, être leur frère vraiment. »

Hélène Roche

Bibliographie : Mes racines sont dans le ciel Père Ceyrac Pocket Une vie pour les Autres L’Aventure du Père Ceyrac Jérôme Cordelier Ed Perrin Se désarmer

Un certain nombre de textes dans ce bulletin nous décrivent des relations apaisées dans nos villages ou nous invitent à faire la paix en nous-mêmes. Le témoignage qui suit va dans la même direction :

La guerre la plus dure, c’est la guerre contre soi-même. Il faut arriver à se désarmer.

J’ai mené cette guerre pendant des années, elle a été terrible. Mais je suis désarmé. Je n’ai plus peur de rien, car l’amour chasse la peur.

Je suis désarmé d’avoir raison, de me justifier en disqualifiant les autres.

Je ne suis plus sur mes gardes, jalousement crispé sur mes richesses. J’accueille et je partage.

Je ne tiens pas particulièrement à mes idées, à mes projets. Si l’on m’en présente de meilleurs, ou plutôt non, pas meilleurs mais bons, j’accepte sans regrets. J’ai renoncé au comparatif. Ce qui est bon, vrai, réel, est toujours pour moi le meilleur.

C’est pourquoi je n’ai plus peur. Quand on n’a plus rien, on n’a plus peur.

Si l’on se désarme, si l’on se dépossède, si l’on ouvre au Dieu-Homme qui fait toutes choses nouvelles, alors, Lui, efface le mauvais passé et nous rend un temps neuf où tout est possible.

Patriarche Athénagoras

Nos Joies et nos Peines

Baptêmes

Lucile Costes, fille de Jean-Philippe et de Céline Marck, le 6 décembre à Cortambert Cédric Chenu, fils de Fabrice et de Mireille Dadeville, le 27 décembre à Cortambert Justine Delhomme, fille de Eric et de Amandine Robin, le 27 décembre à Cortambert

Funérailles

Renée Chatelet, 93 ans, veuve de Marius Nouvel, le 8 décembre à Cormatin Simone Foing, 86 ans, veuve de Jean-Louis Troiville, le 14 décembre à Cortevaix Jacques de Céaurriz, 60 ans, époux de Elisabeth , le 9 janvier à Lournand Henri Piguet, 75 ans, époux de Jeanine Roberjot, le 11 janvier à Cortevaix Yvonne Duriaud, 97 ans, célibataire, le 19 janvier à Chapaize Jeanne Prast, 102 ans, veuve de Michel Matel-Tarin, le 30 janvier à Donzy le Pertuis Robert Lavelle, 61 ans, le 2 février à Cortambert Gisèle Landry, 81 ans, célibataire, le 10 février à Bissy sous Uxelles Saint Augustin : De la Trinité l’image de Dieu qu’il est lui-même, de par la

Dans la suite de notre approche de Saint Création (Gn 1, 26). Augustin, nous abordons aujourd’hui une deuxième grande œuvre intitulée : De la Trinité Il le fait par approches successives, jusqu’à Durant sa vie, Augustin ne cesse de méditer le mystère de la sainte Trinité et pendant près de vingt ans, il entreprend un grand ouvrage qu’il commence étant jeune et qu’il n’édite qu’étant vieux, comme il dit. Des disciples impatients lui dérobent son ouvrage inachevé et, de dépit, il est tenté de tout abandonner. Cédant aux sollicitations de ses frères, il mène pourtant l’ouvrage à son terme. Racontant cet incident, Augustin nous dit :

« J’avais décidé de ne pas publier ces livres un par un, mais tous ensemble, parce qu’ils sont liés par le progrès de la recherche. »

C’est une précieuse indication, une consigne de lecture. L’œuvre « De la Trinité » réclame une lecture suivie de bout en bout.

La première partie (Livres I à VII) étudie les Le baptême de Saint Augustin récits bibliques des apparitions, à Abraham, à Moïse….et les missions du Fils (l’Incarnation) sa restauration comme sujet capable de souvenir, et de l’Esprit-Saint (la Pentecôte). d’intelligence et d’amour de Dieu. Elle traite aussi de la formule dogmatique : La prière finale de l’ouvrage résume bien cette « Un seul Dieu en trois personnes », qui s’est foi et cette espérance : imposée au terme de querelles théologiques. « Seigneur notre Dieu, nous croyons en Toi, Augustin la respecte, bien sûr ! Mais il n’a Père et Fils et Esprit-Saint. Car la Vérité n’eût manifestement pas d’enthousiasme pour ce pas dit : Allez, baptisez toutes les nations au nom langage abstrait qui n’est pas celui de du Père et du Fils et de l’Esprit-Saint (Mt 28, l’Ecriture : 19), si Tu n’étais pas Trinité. Et Tu n’aurais pas ordonné, Seigneur Dieu, que nous fussions baptisés au nom de qui n’est pas le Seigneur Dieu……. » Fasse que je me souvienne de Toi, que je Te « On dit trois personnes, mais quand on comprenne, que je T’aime ! Augmente en moi demande :« Trois quoi ? », le langage humain ces dons, jusqu’à ce que Tu me redonnes ma souffre d’une bien grande indigence ; on dit forme parfaite. » cela, non pas pour dire précisément cela, mais pour n’être pas réduit au silence. » Sources : Goulven Madec et Wikipedia Dans la deuxième partie de l’ouvrage (Livres

VIII à XV), Augustin se livre à un long exercice spirituel au cours duquel il scrute patiemment Nos prochains rendez-vous

Dimanche 7 10h30 Messe Cortambert M Lundi 8 20h15 Réunion des Correspondants Bois Dernier A Dimanche 14 10h30 Messe Cormatin R Vendredi 19 18h30 Célébration de la Réconciliation Ameugny S Dimanche 21 10h30 Messe Ameugny Dimanche 28 10h30 Messe des Rameaux Cormatin …………………………………………………………………………………………………...

Jeudi 1 18h30 Jeudi Saint Ameugny Vendredi 2 18h30 Vendredi Saint Ameugny A Samedi 3 21h00 Veillée et Messe Pascales Lournand V Dimanche 4 10h30 Messe de Pâques Cortevaix R Vendredi 9 19h00 Marande Bois Dernier I Dimanche 11 10h30 Messe. Baptême de Nicolas Chapaize L Lundi 12 20h15 EAP Bois Dernier Dimanche 18 10h30 Messe Malay Dimanche 25 10h30 Messe Souvenir des Déportés Cormatin …………………………………………………………………………………………………...

Dimanche 2 10h30 Messe Chissey les Mâcon Vendredi 7 19h00 Marande buissonnière Lournand Dimanche 9 10h30 Messe Blanot M Lundi 10 20h15 Réunion des Correspondants Bois Dernier A Jeudi 13 10h30 Messe de l’Ascension Bonnay I Dimanche 16 10h30 Messe Ougy Dimanche 23 10h30 Messe de Pentecôte Chapaize Profession de foi. Première communion. Dimanche 30 10h30 Messe Donzy le Pertuis …………………………………………………………………………………………………

Vendredi 4 19h00 Marande buissonnière Lieu à préciser J Dimanche 6 10h30 Messe Flagy U Dimanche 13 10h30 Messe Chazelle I Lundi 14 20h15 EAP Bois Dernier N Dimanche 20 10h30 Messe Bray Dimanche 27 10h30 Messe. Sacrement des malades Chissey les Mâcon …………………………………………………………………………………………………

Temps d’Adoration : Tous les mercredis à 18h00, à l’oratoire du Bois Dernier. A 18h30, à compter du mercredi 7 avril. Tous les lundis, de 11h à 21h, chez Dominique et Nathalie Poncet. Messe du Jeudi : Tous les jeudis, à 18h00, à l’oratoire du Bois Dernier A 18h30, à compter du jeudi 8 avril.

Nos rendez-vous sont pour tous ! Si vous êtes isolé(e), téléphonez au secrétariat paroissial : 03 85 50 77 59 ou adressez vous à votre correspondant. Il y aura toujours une solution pour vous permettre de participer. INFORMATIONS

Pèlerinage sur le chemin d’Assise : Marcher en communion avec Saint François

10 jours (dont 2 à Assise) transport en car de région en région et marche de 10 km par jour

13 au 22 septembre 2010 accompagnement : Françoise et Dominique Olislaeger membres des fraternités de St François

Etapes : Hébergement 1--TAIZE-SUSA en chambres à 2 ou 3 lits, en maison religieuse Marche dans le Bugey ou hôtel, ½ pension + pique-nique à midi 2-SUSA-OVADA Marche dans le Roero 3-OVADA-LA SPEZIA Prix (base 20 participants) : 870 euros Marche en Ligurie Suppl. chambre seul : 115 euros 4-LA SPEZIA-POGGIBONSI Assurance annulation (facultative) : 27 euros Marche en Toscane 5-POGGIBONSI-CHANCIANO Marche en Toscane INSCRIPTIONS : 6-CHANCIANO-ASSISE Chèque de 25% d’acompte à l’ordre de Marche du Percorso Verde ASSOCIATION CHEMINS D’ASSISE 7-8-ASSISE Chez Olislaeger 71460 CORMATIN 9-ASSISE-LA VERNA Marche jusqu’au sanctuaire des stigmates 10-LA VERNA-CLUNY Date Limite : 15 avril 2010 Retour en car

Tarifs Indicatifs Un certain nombre de personnes nous demandent quels sont les tarifs en vigueur pour les diverses célébrations. Les voici donc à titre indicatif :

Offrande de Messe : 16 euros Offrande de Messe (neuvaine) : 160 euros Offrande de Messe (trentaine) : 500 euros Casuel Obsèques : 140 euros Casuel Mariage : 160 euros Offrande de Baptême : 50 euros ………………………………………………………………………………………………… Direction de la Publication : Paroisse Saint Augustin- Maison Paroissiale – Bois Dernier 71460 Ameugny Site paroissial : http://www. paroisse-st-augustin-en-clunisois.fr