A L'occasion Du 150Ème Anniversaire De La Naissance D'erik Satie, Compositeur Et Pianiste Français Né En 1866 Et Mort En
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A l’occasion du 150ème anniversaire de la naissance d’Erik Satie, compositeur et pianiste français né en 1866 et mort en 1925, l’Espace musique de la Médiathèque de Vincennes vous propose un focus documentaire sur son œuvre. Erik Satie occupe une place particulière dans la création musicale française. Rattaché à la musique moderne du XXème siècle, cet excentrique et provocateur s’appliqua néanmoins toute sa vie à composer une musique en décalage avec le conformisme artistique du moment, que ce soit le romantisme, l’impressionnisme ou le wagnérisme. Connu pour son style particulier, caustique et personnel, il est qualifié de visionnaire et précurseur, notamment de la musique graphique (avec ses partitions calligraphiées et accompagnées de dessins et de poèmes) et de ce qu’il a appelé la « musique d’ameublement », qui se rapporte à ce qu’on appelle aujourd’hui la « musique d’ambiance ». Ses premières pièces pour son instrument de prédilection : le piano – emblématiques de son style minimaliste, dont ses fameuses Gymnopédies et Gnossiennes, mais surtout Vexations – servent par exemple de référence aux adeptes de la musique répétitive et conceptuelle. Cultivant avec finesse son goût pour l’autodérision, Erik Satie se distingue aussi par ses œuvres humoristiques et fantasques ; d’où sa quantité de pièces brèves aux titres incongrus (Morceaux en forme de poire, Véritables préludes flasques (pour un chien) ou Valses du précieux dégoûté) et parsemées d’annotations cocasses et souvent ironiques ; ce qui parallèlement, ne l’empêche pas de composer quelques chefs-d’œuvre de plus grande ambition comme son drame symphonique Socrate, son ballet « cubiste » Parade (en collaboration avec Cocteau et Picasso pour les Ballets russes) ou encore En habit de cheval, qui contient des fugues et du contrepoint. A travers notre sélection de cds, livres, dvds et ressources numériques listés dans ce dossier après quelques éléments biographiques, (re)découvrez donc la musique à la fois avant- gardiste, accessible et épurée d’un artiste complet qui collabora avec les plus grands de son temps (Picabia, Braque, René Clair…) et exerça son influence sur des compositeurs aussi prestigieux que son ami Debussy, Ravel, Stravinsky ou encore John Cage. « Je suis venu au monde très jeune dans un temps très vieux » Erik Satie 1 Repères biographiques Erik Satie – fils de Jane Leslie Anton, d’origine écossaise, et du normand Jules Alfred Satie – est né à Honfleur le 17 mai 1866 et mort à Paris le 1er juillet 1925. Il passe son enfance à Honfleur. Après le décès de sa mère, il est élevé par ses grands-parents. Il prend des cours d’orgue avec un oncle. En 1879-1886, il rejoint son père, courtier maritime, à Paris. Il entre au conservatoire de Paris où, absentéiste, il obtient des résultats médiocres. En 1886, il compose Ogives, œuvres brèves pour piano. À partir de 1887, il adopte la vie Montmartroise. Ses trois Gymnopédies datent de 1888 et sont devenues, avec ses six Gnossiennes (1890-1897), son œuvre la plus populaire, Debussy orchestrant d’ailleurs la première et la troisième. De 1891 à 1895, en compagnie de ce dernier, il connaît une période assez énigmatique d’adhésion au mouvement de la Rose-Croix de Joseph Péladan qui porte le titre de « Sâr ». En 1891, il compose les trois préludes du Fils des étoiles « wagnerie kaldéenne » sur un texte de Péladan. On fera de cette œuvre une source d’inspiration de Pelléas de Debussy. En 1892-1893, il compose les Sonneries de la Rose-Croix et les Danses gothiques (écriture sans barres de mesure, utilisation d’accords parallèles de 9e et de 11e…) et en 1895, la Messe des pauvres pour chœur et orgue. Il commence par gagner sa vie comme pianiste accompagnateur au cabaret du Chat-Noir (où se côtoient de nombreuses figures de la Belle Époque : Mallarmé, Verlaine, Alphonse Allais…). Pièces froides pour piano (1893), pantomime Jack in the box (1899) et un petit opéra pour marionnettes, Geneviève de Brabant (1899), en trois actes dont chacun dure moins de cinq minutes. Pour des raisons économiques, mais aussi pour retrouver le contact avec un public populaire, il s’installe dans une chambre retirée à Arcueil en banlieue parisienne en 1898. En 1905, il retourne sur les bancs de l’école : il entre à la Schola Cantorum de Vincent d’Indy, et suit des études de composition et de contrepoint avec notamment Albert Roussel. Bien plus assidu qu’au conservatoire quelques années auparavant, il obtient son seul diplôme avec mention « très bien ». Vers 1910, il se rapproche de novateurs comme Diaghilev, Picasso, Cocteau. Heures séculaires et instantanées ; Sports et divertissements (1914) pour piano. En 1917, il écrit la musique de Parade, « ballet réaliste » sur un argument de Cocteau, des décors et des costumes dessinés par Picasso, une chorégraphie de L. Massine, représenté par les Ballets russes de Diaghilev. 2 En 1918, il compose Socrate d’après les Dialogues de Platon, certainement son chef-d’œuvre (bien qu’il soit sujet de consternation pour certains) ; en 1924, celle de Relâche « ballet instantanéiste », sur un argument du dadaïste Francis Picabia, avec un intermède cinématographique de René Clair à la simplicité saugrenue : Entr’acte, basé non pas sur l’intrigue mais sur le rythme et la fréquence des images. La même année on donne Mercure, dans des décors de Picasso et avec une chorégraphie de Massine. Satie fait figure de proue de l’avant-garde et plusieurs groupes se recommandent de son autorité : - le Groupe des Six : groupe de musiciens (plus amical qu’esthétique) constitué autour de Jean Cocteau (Georges Auric, Louis Durey, Arthur Honegger, Darius Milhaud, Francis Poulenc et Germaine Tailleferre), - l’École d’Arcueil avec Henri Cliquet-Pleyel, Roger Désormière, Maxime Jacob et Henri Sauguet, - ou les compositeurs minimalistes-répétitifs américains comme John Cage et Steve Reich, une pièce comme Vexations reposant sur deux variations d’une courte mélodie à répéter… 840 fois de suite, durant ainsi selon le tempo choisi, de 12 à 24 heures ! Après sa mort suite à une longue maladie, ses amis découvriront le taudis où il avait vécu, à leur insu, dans une totale misère sa vie durant, mais où il avait entassé toutefois ses précieux manuscrits, soigneusement calligraphiés et plusieurs milliers de billets énigmatiques décrivant un univers au-delà du miroir dont il n’avait jamais parlé à personne de son vivant.1 1 Source principale : http://www.musicologie.org/Biographies/satie.html Sources complémentaires : http://www.francemusique.fr/personne/erik-satie-honfleur-1866-paris-1925 ; http://www.erik-satie.com/biographie-erik-satie/ ; http://www.symphozik.info/erik+satie,129.html ; http://www.larousse.fr/encyclopedie/musdico/Satie/170015 3 Discographie Cds de l’Espace musique La discographie d’Erik Satie peut se diviser en trois types d’œuvres principales : - pour piano, la plus vaste et pour laquelle il est le plus connu, - pour orchestre, dont ses ballets et ses œuvres orchestrées, - et vocale, dont son drame symphonique Socrate et ses mélodies accompagnées au piano. Œuvres diverses Œuvres pour piano, pour orchestre, mélodies, etc. Best of Satie / Erik Satie, compositeur ; Aldo Ciccolini, piano EMI (collection La Voix de son maître), 1993 1 disque compact ; 77 min + livret 3 SAT 00 Contient : 3 Gymnopédies ; Le piccadilly ; Trois morceaux en forme de poire (à 4 mains) ; Gnossienne n° 3 (orchestrée par Poulenc) ; Allons-y, chochotte ; Peccadilles importunes ; Je te veux ; La belle excentrique ; La diva de l’Empire ; Choses vues à droite et à gauche (sans lunettes) ; Daphénéo ; Jack in the box ; Les pantins dansent ; Parade Egalement interprété par : l’Orchestre du Capitole de Toulouse, dirigé par Michel Plasson ; Gabriel Bacquier ; Pierre Laniau ; Nicolai Gedda ; Mady Mesplé ; Yan-Pascal Tortelier ; l’Orchestre de l’Association des Concerts Lamoureux, dirigé par Aldo Ciccolini ; l’Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire, dirigé par Louis Auriacombe Intégrale : 1928 - 1947 / Francis Poulenc, Henri Duparc, Erik Satie, …, compositeurs Lys, 1999 4 disques compacts ; 76 min + 75 min + 69 min + 75 min + livret 3 POU 00 Contient notamment : Parade : Prélude du rideau rouge (version pour piano à 4 mains) ; 2 des Trois morceaux en forme de poire, à 4 mains (interprétés par Georges Auric et Francis Poulenc) ; La statue de bronze ; Le chapelier (interprétés par Pierre Bernac, baryton et Francis Poulenc, piano) 4 Tout Satie ! / Erik Satie, compositeur Warner : Parlophone : Erato, 2015 10 disques compacts ; 80 min + 79 min + 79 min + 81 min + 81 min + 80 min + 79 min + 77 min + 75 min + 41 min + livret 3 SAT 00 Contient : l’ensemble des œuvres de Satie interprétées par : Aldo Ciccolini, Mady Mesplé Nicolaï Gedda… Transcriptions : Musique française pour harpe / Markus Klinko, harpe EMI, 1992 1 disque compact ; 57 min + livret 351 KLI Contient notamment : Gymnopédies n° 1 et 3 pour harpe Thibault Cauvin / Thibault Cauvin, guitare Sony, 2015 2 disques compacts ; 58 min + 44 min + livret 361 CAU Contient notamment : Gymnopédie n° 1 pour guitare Re:works Universal : Decca, 2016 1 disque compact ; 80 min + feuillet 4 A 00 Contient notamment : Gnossiennes n° 1 et 4 remixées en versions électroniques respectivement par Starkey et Martin Buttrich 5 Statea / Murcof & Wagner In Fine, 2016 1 disque compact ; 69 min 4 MUR 20 Contient notamment : Gnossienne n° 3 remixée en version électronique 6 Œuvres pour piano 4 « intégrales » : Intégrale des œuvres pour piano / Erik Satie, compositeur ; Jean-Pierre Armengaud, piano Bayard musique, 2009 5 disques compacts ; 72 min + 69 min + 61 min + 67 min + 59 min + livret 3 SAT 11.11 Nb : avec Dominique Merlet pour les pièces à 4 mains. L’Œuvre pour piano / Erik Satie, compositeur ; Aldo Ciccolini, piano EMI, 2006 5 disques compacts ; 54 min + 55 min + 60 min + 61 min + 49 min + livret 3 SAT 11.11 Œuvres pour piano : en 4 volumes / Erik Satie, compositeur ; Jean-Joël Barbier, piano - Vol.