Frederic Mistral Tresor Du Felibrige
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FREDERIC MISTRAL ET LES ECRIVAINS OCCITANS DANS LE TRESOR DU FELIBRIGE Marcelle D’herde-Heiliger Association Internationale d'Etudes Occitanes 1998 1 TABLE DES MATIERES Préface p. 5 Introduction p. 7 Répertoire p. 13 ANNEXES Tri des auteurs par ordre alphabétique p. 345 Tri par nombre de citations p. 363 Tri selon le siècle et la région p. 382 Tri selon l’époque p. 398 Tri selon la localisation géographique p. 404 Liste des auteurs non identifiés p. 409 Bibliographie des ouvrages consultés. p. 411 Index des revues, journaux, annuaires dépouillés p. 416 2 PREFACE Tout le monde dans le domaine occitan, utilise Lou Tresor dớu Felibrige de F. Mistral, mais ce Tresor est loin de nous avoir livré tous ses secrets. Certes, il existe un certain nombre d’études – il suffit ici de rappeler les noms de Boutière, Keller, De Caluwé, Bouvier, Rostaing – qui tentent d’évaluer le travail de Mistral, mais un nombre considérable de questions reste encore sans réponse. Or, vouloir apprécier en détail la valeur informative du Tresor ne met nullement en question l’importance du travail que Mistral a fourni. Il suffit de se rappeler qu’il a travaillé tout seul là où de nos jours des équipes nombreuses se réuniraient pour faire un ouvrage comparable. Certes, il a pu utiliser les dictionnaires d’Honnorat Dictionnaire provençal-français ou dictionnaire de la langue d’oc ancienne et moderne. Digne, Repos, 1846-47 ; Vocabulaire français- provençal. Digne, Repos, 1848), à son époque les encyclopédies les plus complètes de la langue d’oc. Mais d’une part, Mistral a changé la graphie étymologisante et pan-occitane d’Honorat conte celle phonologisante du Félibrige, due essentiellement à la conception qu’avait Roumanille de la langue, mais régularisée et dans une certaine mesure historicisée par Mistral même Dans une perspective pan-occitane, on peut regretter cette révision, car la graphie félibréenne est, on le sait, centrée sur les parlers de la Provence rhodanienne, des variétés particulièrement innovatrices de l’occitan, ce qui ne facilite pas l’application de cette convention orthographiques aux autres variétés occitanes. De là un siècle de querelles orthographiques (ou faussement orthographiques) qui n’ont guère contribué au succès du mouvement renaissantiste. D’autre part, il convient de dire que l’emploi pratique que fait Mistral de son système est incomparablement plus cohérent que celui qu’Honnorat avait fait du sien. D’autre part, Mistral s’est appuyé sur de nombreux correspondants qu’il avait dans tout le pays d’oc. Cela lui a permis 3 d’augmenter considérablement le nombre des entrées et d’enrichir la valeur sémantique de beaucoup d’articles. Il est vrai que ses correspondants n’étaient pas tous des informateurs très sûrs selon nos critères. Il en résulte que surtout en ce qui concerne les variétés les plus éloignées du provençal stricto sensu il y a des détails géographiques et parfois sémantiques qu’il faut utiliser avec précaution ; Mais Mistral avait une autre source importante pour son information et ceci essentiellement par souci encyclopédique (le Tresor n’est pas uniquement un dictionnaire ; il a en plus une importance symbolique, le titre complet avec ses 14 points de détail le montre clairement) : les écrivains occitans auxquels il fait appel dans une mesure considérable par des citations qui illustrent un grand nombre d’entrées. Si l’on pense que Mistral a mené à bien ce travail en une vingtaine d’années seulement, on est d’autant plus impressionné par son efficacité. Cependant Mistral se limite à indiquer les noms des auteurs qu’il cite ; il ne les identifie pas, il n’indique pas non plus leur appartenance à une variété d’oc. C’est là que le présent travail intervient. Marcelle D’herde-Heiliger a pu utiliser deux mémoires présentés jadis à Liège pour les lettes A-D 5 (cf p.7), mais l’essentiel du travail est dû à son acharnement, à son abnégation et à ses dons de détective. Car si Mistral cite des auteurs qui nous sont plus ou moins familiers, ses entrées fourmillent aussi d’auteurs qui sont complètement inconnus de nos jours même à ceux qui ont une certaine pratique des lettres d’oc. Etant donné qu’il a préféré des auteurs proches du Félibrige, l’habit graphique ne permet pas toujours de décider des origines géographiques des inconnus, ce qui ajoute aux difficultés d’identification. Pourtant, Marcelle D’herde- Heiliger a pu identifier 90% des plus de 800 auteurs, des plus de 40 000 citations qui se trouvent dans le Tresor . C’est un travail énorme et comme tous les travaux d’inventaire, un travail ingrat. Une fois le répertoire âru, son existence semble aller de soi – mais il a fallu plus d’un siècle pour que cette collecte fût entreprise. Que de vérifications, que de traces qui paraissent prometteuses avant de se révéler fausses, que d’espoirs et de déceptions. Il faut avoir beaucoup 4 de patience pour persévérer dans une tâche qui n’est jamais tout à fait terminée. Il faut très chaleureusement remercier Marcelle D’herde- Heiliger d’avoir eu cette longue haleine qui permettra à partir d’aujourd’hui aux usagers de disposer d’un outil qui facilitera de manière décisive le travail lexicologique, historique et linguistique en général en ce qui concerne le Tresor de Mistral. L’Association Internationale d’Etudes Occitanes est heureuse de contribuer à la mise en valeur de ce travail patient et consciencieux par sa mise en circulation dans les milieux qui travaillent la matière occitane. Georg KREMNITZ Professeur à l’Université de Wien, Président de l’A.I.E.O 5 6 INTRODUCTION Le but de ce travail est de proposer un répertoire des auteurs et oeuvres, anonymes ou non, cités par Frédéric Mistral pour illustrer le vocabulaire dans le Tresor d óu Felibrige. Deux mémoires de fin d’études concernant les auteurs de citations dans le Tresor d óu Felibrige ont été présentés à l’Institut Provincial d’Etudes et de Recherches Bibliothéconomiques (I.P.E.R.B.) de Liège. Le premier portant sur les lettres A et B 1, le second sur C et D 2. Les auteurs de ces mémoires avaient, dans les premiers temps, manifesté l’intention d'achever leur recherche y ont renoncé. Avec leur accord - dont je les remercie - j’ai repris le travail accompli et mené le dépouillement à son terme. Pour appréhender les richesses contenues dans le Tresor d óu Felibrige, il est instructif de lire la remarquable étude de Jean-Claude Bouvier préfaçant la réédition de 1979 3, et l’ouvrage de Charles Rostaing 4dans lequel il consacre un chapitre est consacré à «l’Action linguistique» de Frédéric Mistral. 5 Je me suis limitée aux citations littéraires d’écrivains et d’oeuvres en excluant les journaux, revues, proverbes, locutions, cantiques et autres chansons anonymes qui, vu la richesse du TdF, pourraient, à eux seuls, être l’objet d’une étude fort intéressante. De plus, précisons que les écrivains cités par Mistral hors des citations proprement dites n’ont pas été pris en compte. 1Honoré, Françoise. - Mistral et les écrivains de langue d’oc à travers le Tresor dóu Felibrige. - Liège : I.P.E.R.B., 1980. - 2 vol., 524 p. 2Klinkers, Françoise. - Frédéric Mistral et les écrivains de langue d’oc à travers le Tresor dóu Felibrige, suite. - Liège : I.P.E.R.B., 1981. - 2 vol.., 669 p. 3 Mistral, Frédéric. - Lou Tresor d óu Felibrige, préface de Jean-Claude Bouvier. - Aix-en- Provence : Edisud, 1979. - 2 vol. 47, 1196, 1165 p. 4 Rostaing, Charles. - L’homme révélé par ses oeuvres.- Marseille : Editions Jeanne Laffite, 1987.- 146 p. 5 op. cit. pp. 81-92. 7 De nombreuses études nous renseignent sur la genèse du TdF, sur son importance linguistique et lexicologique. Etrangement rares sont les chercheurs qui se sont attachés à étudier les auteurs cités par Frédéric Mistral. Deux exceptions pourtant et qui se complètent. Charles Rostaing 6, qui, pour la seule lettre A, retient les auteurs « modernes », et Jacques De Caluwé 7 qui relève, de A à Z, tout ce qui concerne les troubadours. Il était donc nécessaire de dépouiller l’ensemble du TdF en y considérant toutes les époques. Dans cette volonté d’illustrer son dictionnaire de la manière la plus exhaustive possible, Mistral exploite la littérature occitane des origines à 1876. Ses sources sont désormais connues : dictionnaires, monographies, éditions anciennes et contemporaines, journaux, almanachs mais aussi correspondances personnelles ou autres 8 sans oublier ses nombreux correspondants. PRESENTATION DU REPERTOIRE. Pour faciliter la consultation, les auteurs sont, dans le corps du travail, présentés dans un ordre alphabétique unique. En annexe sont proposées des listes d'écrivains triés par époque, par localisation géographique etc. PRESENTATION DES NOTICES Exemple : ALEGRE (Père Henri-Joseph ) 17e s. P. Alègre, Père Alègre, J. Alègre Provence n. à Cotignac (Var) vers 1630 m. à La Valette (Isère), le 22 mai 1697 Père minime, auteur d’un recueil de sermons provençaux. TdF 10 cit. austère - batisme - coulouno - douiet - eficace - espaventable - netige 1680 - rude - tacha - treboulacioun Nom et prénoms de l’auteur : Ceux-ci sont notés, en gras, selon la forme officielle de l’Etat civil. Lorsque celui-ci n’existe pas, les noms sont repris dans la graphie la plus communément utilisée. Pour les troubadours et oeuvres du Moyen âge, c’est la graphie d’Istvan Frank qui a été adoptée. Suivent les différentes formes utilisées par F. Mistral dans le TdF 6Rostaing, Charles.- Les citations d’écrivains « modernes » dans le « Tresor d óu Felibrige ». in : La France Latine 1978, n° 71-73, pp. 49-56. 7De Caluwé, Jacques. - La place de la littérature occitane médiévale dans « Lou Tresor d óu Felibrige » in : Mélanges Rita Lejeune.