PRÉFÈTE DE L'

Préfecture Mission interministérielle de coordination

AVIS D’ENQUÊTE PUBLIQUE

------Ouverture d’une enquête publique relative au plan de prévention des risques naturels prévisibles inondation de la rivière Allier sur le territoire de l’agglomération de et s’appliquant aux communes d’, Bellerive-sur-Allier, , Creuzier-le-Vieux, Hauterive, , Saint-Germain-des-Fossés, Saint-Rémy-en-Rollat, Saint-Yorre et Vichy ------

Une enquête publique relative au projet de Plan de Prévention des Risques Naturels Prévisibles inondation (PPRNPi) de la rivière Allier sur le territoire de l’agglomération vichyssoise (communes d’Abrest, Bellerive sur Allier, Charmeil, Creuzier le Vieux, Hauterive, Mariol, Saint-Germain-des-Fossés, Saint-Rémy-en-Rollat, Saint-Yorre et Vichy) est ouverte du 30 avril au 04 juin 2018 inclus.

La mairie de Vichy est désignée comme siège de cette enquête.

Les pièces du dossier d’enquête ainsi qu’un registre d’enquête seront déposés et tenus à la disposition du public du 30 avril au 04 juin 2018 inclus en mairies d’Abrest, Bellerive sur Allier, Charmeil, Creuzier le Vieux, Hauterive, Mariol, Saint-Germain des Fossés, Saint Rémy en Rollat, Saint Yorre et Vichy, aux jours et heures habituels d’ouverture des bureaux (pour Vichy les heures d’ouverture de la mairie au public sont les suivantes : Du lundi au vendredi de 9h00 à 18h00 ; le samedi, de 10h30 à 12h30 et de 13h30 à 18h00). Le dossier sera également consultable pendant la durée de l’enquête sous format numérique, sur le site internet de la préfecture de l’Allier à l’adresse suivante :www.allier.gouv.fr, onglet « publications », rubrique « enquêtes publiques État ».

Une commission d’enquête composée de Madame Marie-Odile RIVENEZ, ingénieur du génie rural des eaux et des forêts, retraitée de l’Administration, présidente de la dite commission, de Monsieur Francis VANPOPERINGHE, retraité de la gendarmerie et de Monsieur Jean-Luc POUYET, cadre du secteur privé, en retraite, membres titulaires de la dite commission a été désignée par Monsieur le Président du Tribunal Administratif de Clermont-Ferrand.

Pendant la durée de l’enquête, les observations du public sur le projet pourront être : - consignées sur les registres d’enquête ouverts à cet effet en mairies d’Abrest, Bellerive sur Allier, Charmeil, Creuzier le Vieux, Hauterive, Mariol, Saint Germain des Fossés, Saint Rémy en Rollat, Saint Yorre et Vichy, - adressées par écrit à la commission d’enquête à la mairie de Vichy désignée comme siège de l’enquête ou transmises par voie électronique à l’adresse de messagerie suivante : [email protected] ; ces observations doivent être consignées, reçues ou notifiées avant la fin de l’enquête, - exprimées oralement ou par écrit à un des membres de la commission d’enquête qui recevra personnellement le public aux lieux, jours et heures suivants : - à la mairie d’Abrest : le mardi 22 mai 2018, de 8h30 à 11h30 - à la mairie de Bellerive sur Allier : le mardi 29 mai 2018, de 8h30 à 11h30

- à la mairie de Charmeil : le jeudi 31 mai 2018, de 10h00 à 13h00 - à la mairie de Creuzier le Vieux : le samedi 5 mai 2018, de 9h00 à 12h00 - à la mairie de Hauterive : le jeudi 3 mai 2018, de 14h00 à 17h00 - à la mairie de Mariol : le mercredi 9 mai 2018, de 14h00 à 17h00 - à la mairie de Saint Germain des Fossés : le jeudi 17 mai 2018, de 8h30 à 11h30 - à la mairie de Saint Rémy en Rollat : le jeudi 24 mai 2018, de 14h00 à 17h00 - à la mairie de Saint Yorre : le mardi 15 mai 2018, de 14h00 à 17h00 - à la mairie de Vichy : le lundi 30 avril 2018, de 9h00 à 12h00 le lundi 4 juin 2018, de 14h00 à 17h00

Par ailleurs, le public peut demander des informations auprès de la Direction Départementale des Territoires – Service Aménagement et Urbanisme Durable des Territoires – Bureau Prévention des Risques – 51 Boulevard Saint Exupéry – CS 30110 – 03403 CEDEX (téléphone : 04.70.48.77 68) ou par mail ([email protected]).

A l’issue de l’enquête, une copie du rapport et des conclusions motivées de la commission d’enquête sera déposée à la Direction Départementale des Territoires de l’Allier et en mairies dans les mairies d’Abrest, Bellerive sur Allier, Charmeil, Creuzier le Vieux, Hauterive, Mariol, Saint Germain des Fossés, Saint Rémy en Rollat, Saint Yorre et Vichy, pour être tenue à la disposition du public pendant un an à compter de la date de la clôture de l’enquête.

A l’issue de cette consultation, le plan, éventuellement modifié, sera approuvé par arrêté préfectoral.

La Préfète de l’Allier est l’autorité compétente qui approuvera ce plan de Prévention des Risques Naturels Prévisibles Inondation.

ENQUÊTE PUBLIQUE RELATIVE AU PROJET DE PLAN DE PREVENTION DES RISQUES NATURELS PREVISIBLES INONDATION DE LA RIVIERE ALLIER SUR LE TERRITOIRE DE L’AGGLOMERATION DE VICHY

ET S’APPLIQUANT AUX COMMUNES DE ABREST, BELLERIVE-SUR-ALLIER, CHARMEIL, CREUZIER-LE-VIEUX, HAUTERIVE, MARIOL, SAINT-GERMAIN-DES-FOSSES, SAINT-REMY-EN-ROLLAT, SAINT-YORRE, VICHY.

Crue de l’Allier en 2003 - Photo DREAL

RAPPORT D’ENQUÊTE

Commission d’enquête : Marie-Odile RIVENEZ, présidente Francis VANPOPERINGHE, Jean-Luc POUYET, membres titulaires

Moulins, le 3 juillet 2018

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Référence

Arrêté préfectoral du département de l’Allier N°1043/2018 du 10 avril 2018, portant ouverture d’une enquête publique relative au plan de prévention des risques naturels prévisibles inondation de la rivière Allier sur le territoire de l’agglomération de VICHY et s’appliquant aux communes de ABREST, BELLERIVE- SUR-ALLIER, CHARMEIL, CREUZIER-LE-VIEUX, HAUTERIVE, MARIOL, SAINT-GERMAIN-DES-FOSSES, SAINT- REMY-EN-ROLLAT, SAINT-YORRE, VICHY.

Destinataires du présent rapport :

Madame la préfète de l’Allier

Monsieur le président du tribunal administratif de Clermont-Ferrand

RAPPORT D’ENQUÊTE PUBLIQUE - PROJET DE PPRI DE LA RIVIERE ALLIER SUR LE TERRITOIRE DE L’AGGLOMERATION DE VICHY (ALLIER) Commission d’enquête : Marie-Odile RIVENEZ, présidente – Francis VANPOPERINGHE et Jean-Luc POUYET, membres titulaires 4

Sommaire

1 – Généralités Pages 1.1 – Identité du demandeur 5 1.2 – Préambule 5 1.3 – Objectifs du PPRI et de l’enquête 5 1.4 – Historique 5 1.5 – Cadre juridique 6 1.6 - Composition du dossier 6

2- Organisation et déroulement de l’enquête 2.1 - Désignation de la commission d’enquête 7 2.2 - Modalités de l’enquête 7 2.3 – Précisions apportées au dossier 8 2.4 - La communication 8 2.5 - Déroulement de l’enquête 9 2.6 – Climat de l’enquête 10

3– Le dossier d’enquête 3.1 – Présentation du dossier et contenu 10 3.2 – Compatibilité du projet avec les documents cadres existants (PGRI-SDAGE) 11 3.3 – Adéquation du dossier avec les objectifs attendus d’un PPRI 11

4- Observations recueillies avant et pendant la période d’enquête et analyse 4.1 - Bilan des observations recueillies 12 4.2 – Nature des observations, analyse, réponse du maître d’ouvrage et commentaires 12

4.2.1 – Avis des PPA recueillis au préalable de l’enquête publique 12 4.2.1.1 – Avis du conseil départemental 12 4.2.1.2 – Avis de la chambre d’agriculture 13 4.2.1.3 – Avis de la chambre de commerce et d’industrie 14 4.2.1.4 – Avis de l’ABF 17 4.2.1.5 – Avis de la commune d’Abrest 17 4.2.1.6 – Avis de la commune de Bellerive-sur-Allier 21 4.2.1.7 – Avis de la commune de Charmeil 22 4.2.1.8 – Avis de la commune de Creuzier-le-Vieux 22 4.2.1.9 – Avis de la commune de Hauterive 23 4.2.1.10 – Avis de la commune de Saint-Germain-des-Fossés 23 4.2.1.11 – Avis de la commune de Saint-Rémy-en-Rollat 25 4.2.1.12 – Avis de la commune de Saint-Yorre 29 4.2.1.13 – Avis de la commune de Vichy 29 4.2.1.14 – Avis de la communauté d’agglomération de Vichy 34

4.2.2 - Observations déposées ou annexées au registre pendant l’enquête publique 4.2.2.1 à 4.2.2.2 – Commune d’Abrest 37 4.2.2.3 à 4.2.2.8 – Commune de Bellerive 39 4.2.2.9 – Commune de Creuzier-le-Vieux 42 4.2.2.10 à 4.2.2.20 – Commune de Saint-Germain-des-Fossés 43 4.2.2.21 – Commune de Saint-Rémy-en-Rollat 50 4.2.2.22 à 4.2.2.26 – Commune de Vichy 51

4.2.3 – Autres observations de la commission d’enquête 55

5 - Annexes 57

RAPPORT D’ENQUÊTE PUBLIQUE - PROJET DE PPRI DE LA RIVIERE ALLIER SUR LE TERRITOIRE DE L’AGGLOMERATION DE VICHY (ALLIER) Commission d’enquête : Marie-Odile RIVENEZ, présidente – Francis VANPOPERINGHE et Jean-Luc POUYET, membres titulaires 5

Généralités

1.1 - Identité du demandeur

Le projet de PPRI est élaboré à l’initiative du préfet de département. Le demandeur est la Direction Départementale des Territoires de l’Allier (DDT 03) Service aménagement et urbanisme durable des territoires – Bureau prévention des risques 51, bd Saint-Exupéry – CS30110 – 03403 YZEURE Cedex

1.2 - Préambule

Afin d’intégrer les nouvelles dispositions législatives faisant suite à la loi d’engagement national pour l’environnement (ou Grenelle I), du 12 juillet 2010, notamment à la Directive inondation du 23 octobre 2007, puis plus récemment à la loi ALUR du 24/03/2014, la DDT 03 a mis en œuvre la révision du PPRI de l’agglomération de Vichy, révision prescrite par l’arrêté préfectoral N°2708 en date du 5 octobre 2016. Cette révision a également pour objectif de se mettre en conformité avec les documents cadres existants sur le bassin Loire Bretagne, à savoir le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) 2016-2021, et le Plan de Gestion des Risques Inondation du bassin Loire-Bretagne approuvé par arrêté du préfet coordonnateur de bassin en date du 23 novembre 2015. Le projet de plan est soumis à enquête publique, conformément aux articles L123-1 à 16 du code de l’environnement.

1.3 - Objectifs du PPRI et de l’enquête

Le PPRI a pour objet de délimiter sur les territoires communaux concernés les zones exposées aux risques naturels inondations, afin de définir dans ces zones des mesures permettant d’atteindre les objectifs suivants :  limiter les implantations humaines dans les zones inondables et les interdire dans les zones les plus exposées ;  préserver les capacités d’écoulement et d’expansion des crues pour ne pas aggraver les risques en amont et aval ;  sauvegarder l’équilibre des milieux et la qualité des paysages à proximité des cours d’eau.

Ces objectifs découlent d’une série de mesures législatives et réglementaires prises au travers de circulaires (24 janvier 1994, 24 avril 1996, 30 avril 2002, 21 janvier 2004).

L’enquête publique permettra de recueillir les avis des maires des communes concernées, des organismes publics associés et du public sur le projet, mais aussi leurs suggestions, propositions qui seront étudiées lors de la rédaction du rapport d’enquête.

1.4 Historique

Le plan de prévention des risques naturels prévisibles inondation (PPRNPi) de la rivière Allier pour l’agglomération de Vichy actuellement en place, avait été approuvé par arrêté préfectoral 2659/2001 le 26 juillet 2001. Il concernait alors huit communes. Saint Germain des Fossés faisait l’objet d’un plan de prévention des risques naturels (PPRN) à part, approuvé par arrêté préfectoral 2022/2006, le 18 mai 2006, et Mariol était concernée par le plan des surfaces submersibles Allier, valant PPRi, approuvé par le décret du 18 décembre 1969.

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Considérant l’évolution de la réglementation au niveau national, l’évolution des connaissances techniques et des données historiques disponibles sur l’agglomération de Vichy, en particulier suite aux crues récentes de 2003 et de 2008, et considérant que les documents de prévention des risques inondation sur les 10 communes concernées ne répondaient plus aux objectifs actuels, le préfet de l’Allier a prescrit la révision générale des plans de prévention des risques naturels prévisibles de la rivière Allier sur l’agglomération vichyssoise, sur les 10 communes suivantes : ABREST, BELLERIVE-SUR-ALLIER, CHARMEIL, CREUZIER-LE-VIEUX, HAUTERIVE, MARIOL, SAINT-GERMAIN-DES-FOSSES, SAINT-REMY-EN-ROLLAT, SAINT- YORRE, VICHY.

1.5 - Cadre juridique

La présente enquête publique est encadrée notamment par :  les articles L.561-1 à L.561-5 et R.561-1 à R.561-17 du code de l’environnement, relatifs à l’expropriation des biens exposés à certains risques naturels majeurs menaçant gravement des vies humaines, et au fonds de prévention des risques naturels majeurs ;  les articles L.562-1 à L.562-9, et R.562-1 à R.562-12, relatifs aux plans de prévention des risques naturels prévisibles et notamment le L562-4 qui indique que le PPR approuvé vaut servitude d’utilité publique ;  l’article L.565-2 du code de l’environnement, relatif aux commissions départementales et schémas de prévention des risques naturels majeurs ;  le décret n° 2005-4 du 4 janvier 2005 relatif aux schémas de prévention des risques naturels.  L’article L.126-1 du code de l’urbanisme, pour les servitudes d’utilité publique.  les articles L.123-1 à L.123-19 et R.123-1 à R.123-46 du code de l’environnement pour la conduite des enquêtes publiques ;  L’arrêté du 23 novembre 2015 portant approbation du plan de gestion des risques d’inondation du bassin Loire-Bretagne

1.6 - Composition du dossier

Le dossier mis à disposition du public comprenait : - l’arrêté préfectoral portant ouverture de l’enquête publique (4 p), annexe 1. - l’avis d’ouverture de l’enquête publique (2 p), annexe 2. - la note de présentation du projet (39 p) - le règlement du projet (65 p) - le rapport du bureau d'étude ANTEA sur la définition et la cartographie de l'aléa inondation (33 p) - l’arrêté n° 2708 du 05 octobre 2016 prescrivant la révision générale du PPRI (5 p) - le dossier de saisine de l'Autorité Environnementale dans le cadre du dispositif d'évaluation environnementale au cas par cas (15 p) - la décision de l'Autorité environnementale n° 2015 PP16 du 28 janvier 2016 (2 p) - 10 cartes de projet de zonages règlementaires au format A0 - 8 cartes cartographiant les hauteurs et vitesses de cette étude au format A3 - 8 cartes cartographiant l'aléa inondation de cette étude au format A3 - une carte des enjeux au format A0 - une carte informative au format A0 - le bilan de l'association des collectivités et organismes associés et de la concertation avec le public (3p) - le PV de la réunion du COPIL du 03/02/17 (4 p) - le PV de la réunion du COPIL du 27 /06/17 (4 p) - le diaporama de présentation du projet lors de la réunion publique du 07/11/17 (50 p) - le PV de la réunion publique du 07/11/17 (2 p)

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- le suivi des consultations (1 p) - les avis des collectivités et organismes qui ont répondu (14 documents, soit la Chambre d’agriculture (2p), la CCI (4p), le Conseil départemental (3p), la DRAC (1p), Abrest (10p), Bellerive-sur-Allier (2p), Creuzier-le-Vieux (1p), Hauterive (1p), Mariol (6p), Saint-Germain-des-Fossés (3p), Saint-Rémy-en-Rollat (2p), Saint-Yorre (2p), Vichy (7p), Vichy Communauté (10p)) - le tableau de suivi du PPRI (1p) - le registre d’enquête

2- Organisation et déroulement de l’enquête

2.1 - Désignation de la commission d’enquête

La désignation de la commission d’enquête a été prononcée par décision du 26/03/2018 du président du Tribunal Administratif de Clermont Ferrand N°E1800029/63 et composée ainsi qu’il suit : Marie-Odile RIVENEZ, présidente, Francis VANPOPERINGHE et Jean-Luc POUYET, membres titulaires.

2.2 - Modalités de l’enquête

La période de l’enquête publique était fixée lorsque le Tribunal administratif nous a contactés. Nous avons ensuite calé les dates de permanences avec les mairies des communes concernées par le projet. La commission a fait le choix de réaliser une permanence par commune, sauf au siège de l’enquête à Vichy, où nous avons tenu une permanence le jour de l’ouverture et une permanence le jour de la fermeture de l’enquête.

Les dates de permanences ont été fixées comme suit :  à la mairie d’Abrest : - le mardi 22 mai 2018, de 8h30 à 11h30

 à la mairie de Bellerive sur Allier : - le mardi 29 mai 2018, de 8h30 à 11h30

 à la mairie de Charmeil : - le jeudi 31 mai 2018, de 10h00 à 13h00

 à la mairie de Creuzier le Vieux : - le samedi 5 mai 2018, de 9h00 à 12h00

 à la mairie de Hauterive : - le jeudi 3 mai 2018, de 14h00 à 17h00

 à la mairie de Mariol : - le mercredi 9 mai 2018, de 14h00 à 17h00

 à la mairie de Saint Germain des Fossés : - le jeudi 17 mai 2018, de 8h30 à 11h30

RAPPORT D’ENQUÊTE PUBLIQUE - PROJET DE PPRI DE LA RIVIERE ALLIER SUR LE TERRITOIRE DE L’AGGLOMERATION DE VICHY (ALLIER) Commission d’enquête : Marie-Odile RIVENEZ, présidente – Francis VANPOPERINGHE et Jean-Luc POUYET, membres titulaires 8

 à la mairie de Saint Rémy en Rollat : - le jeudi 24 mai 2018, de 14h00 à 17h00

 à la mairie de Saint Yorre : - le mardi 15 mai 2018, de 14h00 à 17h00

 à la mairie de Vichy : - le lundi 30 avril 2018, de 9h00 à 12h00 - le lundi 4 juin 2018, de 14h00 à 17h00

2.3 – Précisions apportées au dossier

La commission a sollicité, au préalable du début de l’enquête, une rencontre avec le maître d’ouvrage : la Direction Départementale des Territoires. M. Arthur MASSON, chef du bureau « Prévention des Risques » et M. Michel BIANCHI, chargé d’études, et en deuxième partie de réunion M. Lionel BENCHETRIT, chef du service « Aménagement et urbanisme durable des territoires » nous ont reçus le mardi 3 avril 2018. Ils nous ont fait état des principaux retours qu’ils avaient eus de la part des mairies et des problèmes qui risquaient d’être soulevés au cours de l’enquête publique. Ils nous ont, à cette occasion, transmis les avis des communes sur le projet, du moins les réponses reçues à la date de la réunion.

A l’issue de cette réunion, la commission ayant noté que cinq communes et la communauté d’agglomération de Vichy avaient donné un avis défavorable au projet, a souhaité rencontrer, au préalable de l’enquête, chacun des maires de ces cinq communes. Le président de la communauté d’agglomération également maire de Vichy et M. Mathieu BOISSEAU, directeur du service « Milieux aquatiques et prévention des inondations » de Vichy-communauté étaient présents lors de notre réunion à Vichy. Les maires des autres communes ont été rencontrés par un des membres de la commission, le jour de la permanence dans ladite commune.

2.4 - La communication

 Réunions préalables à l’enquête

Un comité de pilotage ou comité de suivi a été constitué au préalable de l’enquête pour informer les personnes publiques associées (PPA) et les communes concernées de l’avancée du projet. Ce comité de suivi s’est réuni pour la première fois le 3 février 2017 et une seconde fois le 2 juin 2017. Ces réunions ont donné lieu à la rédaction de procès-verbaux, mis à disposition du public pendant l’enquête.

Une réunion publique a été également organisée par la DDT en date du 7 novembre 2017. Cette réunion a été annoncée par le journal La Montagne, édition de Vichy du 30 octobre 2017, par le journal « La semaine de l’Allier », édition du 2 novembre 2017, par les communes, via des affichages municipaux et par la communauté d’agglomération de Vichy, via son site internet et sa page Facebook. Elle a permis au porteur de projet de présenter le dossier à tous les participants (diaporama mis à la disposition du public pendant la période d’enquête). La participation du public a été très réduite puisque, outre la vingtaine d’élus présents, seules 4 personnes se sont déplacées.

RAPPORT D’ENQUÊTE PUBLIQUE - PROJET DE PPRI DE LA RIVIERE ALLIER SUR LE TERRITOIRE DE L’AGGLOMERATION DE VICHY (ALLIER) Commission d’enquête : Marie-Odile RIVENEZ, présidente – Francis VANPOPERINGHE et Jean-Luc POUYET, membres titulaires 9

La consultation officielle pour avis des organismes concernés par le PPRI a été faite par courrier en date du 26 décembre 2017. Les retours des collectivités sont présentés dans le paragraphe 4.2.1. - Avis des PPA.

 La publicité de l’enquête

L’avis d’enquête a été communiqué au public par le biais de deux journaux, le quotidien « La Montagne » des 12 avril et 3 mai 2018 (annexes 3 et 4), et l’hebdomadaire « La semaine de l’Allier » des 12 avril et 3 mai 2018 (annexes 5 et 6), soit au moins 15 jours avant le début de l’enquête et la première semaine de l’enquête, comme le prévoit la réglementation.

L’avis d’enquête a été affiché dans chacune des 10 mairies. Les certificats d’affichages des maires figurent en annexes 7 à 16.

Cet avis a aussi fait l’objet d’une publication sur le site internet de la préfecture, avec une consultation en ligne possible de l’ensemble des documents.

Certaines communes ont communiqué plus largement sur le projet. C’est le cas notamment de Saint- Germain-des-Fossés, qui a relayé l’information relative à l’enquête publique par le biais de son site internet, qui a diffusé l’avis d’enquête sur 9 points au sein de la commune et qui a distribué un courrier dans les boîtes aux lettres des personnes directement concernées par le PPRI, y compris des propriétaires n’habitant pas directement sur la commune.

2.5 - Déroulement de l’enquête

Le 18 avril 2018, avant le début de l’ouverture de l’enquête, les 10 registres d’enquête remis par la préfecture à la DDT ont été complétés et paraphées par les membres de la commission d’enquête. Les dossiers ont été transmis dans les jours qui ont suivi, par la DDT à toutes les communes. Puis des éléments complémentaires ont été à nouveau déposés dans chaque mairie par la DDT, puis dans un deuxième temps adressés par courriel. Il s’agissait des avis des communes qui n’avaient pas été reçus par la DDT au moment de l’envoi du dossier. Aussi, les membres de la commission, à l’occasion des rencontres avec les maires de communes, sont passés dans toutes les mairies les jeudi 26 et vendredi 27 avril, afin de s’assurer de la complétude de chaque dossier et afin de parapher chacune des pièces qui le constituaient.

Les dossiers d’enquête ont été tenus à disposition du public pendant toute la période d’enquête aux heures d’ouverture des mairies.

Le public pouvait donc déposer ses observations sur registre dans une des 10 mairies.

Par le biais de l’avis d’enquête, chacun a également été invité à faire part de ses remarques sur le projet, soit par courrier à la mairie de Vichy, siège de l’enquête, soit par courriel, à l’adresse mail suivante : [email protected]

RAPPORT D’ENQUÊTE PUBLIQUE - PROJET DE PPRI DE LA RIVIERE ALLIER SUR LE TERRITOIRE DE L’AGGLOMERATION DE VICHY (ALLIER) Commission d’enquête : Marie-Odile RIVENEZ, présidente – Francis VANPOPERINGHE et Jean-Luc POUYET, membres titulaires 10

La tenue des permanences a été répartie entre les membres de la commission ainsi qu’il suit (dans l’ordre chronologique) ;

Dates Heures Lieu Commissaire enquêteur 30 avril 9h00-12h00 VICHY Marie-Odile RIVENEZ 3 mai 14h00-17h00 HAUTERIVE Jean-Luc POUYET 5 mai 9h00-12h00 CREUZIER-LE-VIEUX Francis VANPOPERINGHE 9 mai 14h00-17h00 MARIOL Jean-Luc POUYET 15 mai 14h00-17h00 SAINT-YORRE Francis VANPOPERINGHE 17 mai 8h30-11h30 SAINT-GERMAIN-DES-FOSSES Marie-Odile RIVENEZ 22 mai 8h30-11h30 ABREST Jean-Luc POUYET 24 mai 14h00-17h00 SAINT-REMY-EN-ROLLAT Jean-Luc POUYET 29 mai 8h30-11h30 BELLERIVE Marie-Odile RIVENEZ 31 mai 10H00-13H00 CHARMEIL Francis VANPOPERINGHE 4 juin 14h00-17h00 VICHY Marie-Odile RIVENEZ

Le 4 juin, les registres d’enquêtes ont été récupérés par les membres de la commission à l’issue de la fermeture des mairies et clôturés par leurs soins.

2.6 – Climat de l’enquête

L’enquête s’est déroulée dans de bonnes conditions. Les permanences se sont tenues dans des salles de réunion de mairie adaptées. L’ambiance pendant la période d’enquête était plutôt calme. Le public a été présent de façon très hétérogène selon les mairies. Ainsi à Saint-Germain-des-Fossés, le public était très nombreux, alors que dans les communes de Charmeil, Hauterive, Mariol, Saint-Yorre, personne ne s’est manifesté.

3– Le dossier d’enquête

3-1 - Présentation du dossier et contenu

Le dossier d’enquête était constitué comme il se doit :  d’une note de présentation permettant au public de bien cerner les objectifs du PPRI, de connaître les enjeux de la zone géographique concernée et de comprendre les méthodologies utilisées pour cartographier les différents aléas ;

 de cartes de zonage réglementaire très claires et très lisibles, sur lesquelles le public pouvait se repérer facilement même en l’absence des noms de rues et de quartiers ; l’échelle était d’un format approprié ;

 d’un document de règlement clair grâce au rappel de couleurs identiques à la cartographie, où sont énoncées les mesures d’interdictions, les autorisations sous conditions, les prescriptions applicables aux biens et activités futurs et existants, les mesures obligatoires, ainsi que les mesures de prévention, protection et sauvegarde.

RAPPORT D’ENQUÊTE PUBLIQUE - PROJET DE PPRI DE LA RIVIERE ALLIER SUR LE TERRITOIRE DE L’AGGLOMERATION DE VICHY (ALLIER) Commission d’enquête : Marie-Odile RIVENEZ, présidente – Francis VANPOPERINGHE et Jean-Luc POUYET, membres titulaires 11

La première partie du règlement présente une aide à l’emploi du règlement qui donne une méthodologie de lecture au public. Ce paragraphe, fort utile, et bien qu’encadré, mériterait sans doute d’être mieux mis en évidence. En effet, le public n’a pas forcément le réflexe de se référer au chapitre 0 (dispositions toutes zones), avant de consulter le chapitre qui le concerne.

3-2 - Compatibilité du projet avec les documents cadres existants (PGRI - SDAGE)

Le projet répond aux objectifs de préservation des capacités d’écoulement des crues, de préservation des zones d’expansion des crues, et aussi d’organisation et d’aménagement du territoire. Sa réalisation permet d’améliorer la connaissance et la conscience du risque inondation selon les zones. Les prescriptions figurant au règlement répondent à une volonté de réduction des dommages aux personnes et aux biens implantés en zone inondables. Le projet est donc en cohérence avec les orientations du SDAGE Loire-Bretagne et avec les objectifs du PGRI Loire-Bretagne.

3-3 - Adéquation du dossier avec les objectifs attendus d’un PPRI

Les objectifs d’un PPRI sont définis par l’article L.562-1 du code de l'environnement.

Ces plans ont pour objet, en tant que de besoin :

1° De délimiter les zones exposées aux risques, en tenant compte de la nature et de l'intensité du risque encouru, d'y interdire tout type de construction, d'ouvrage, d'aménagement ou d'exploitation agricole, forestière, artisanale, commerciale ou industrielle, notamment afin de ne pas aggraver le risque pour les vies humaines ou, dans le cas où des constructions, ouvrages, aménagements ou exploitations agricoles, forestières, artisanales, commerciales ou industrielles, pourraient y être autorisés, prescrire les conditions dans lesquelles ils doivent être réalisés, utilisés ou exploités ;

2° De délimiter les zones qui ne sont pas directement exposées aux risques mais où des constructions, des ouvrages, des aménagements ou des exploitations agricoles, forestières, artisanales, commerciales ou industrielles pourraient aggraver des risques ou en provoquer de nouveaux et y prévoir des mesures d'interdiction ou des prescriptions telles que prévues au 1° ;

3° De définir les mesures de prévention, de protection et de sauvegarde qui doivent être prises, dans les zones mentionnées au 1° et au 2°, par les collectivités publiques dans le cadre de leurs compétences, ainsi que celles qui peuvent incomber aux particuliers ;

4° De définir, dans les zones mentionnées au 1° et au 2°, les mesures relatives à l'aménagement, l'utilisation ou l'exploitation des constructions, des ouvrages, des espaces mis en culture ou plantés existants à la date de l'approbation du plan qui doivent être prises par les propriétaires, exploitants ou utilisateurs.

La cartographie présentée dans le dossier donne bien la délimitation des zones, en fonction des aléas caractérisés selon le modèle. Les interdictions, autorisations, prescriptions et recommandations détaillées par chapitre (ou zone d’aléa), répondent aux objectifs de réduction de vulnérabilité et de préservation des zones d’expansion de crue. Le dossier est donc en accord avec les objectifs tels que définis par le code de l’environnement.

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4- Observations recueillies avant et pendant la période d’enquête et analyse.

Le public lors de l’enquête a été assez peu présent et de façon très hétérogène, puisque, comme indiqué précédemment, dans certaines mairies comme Charmeil, Hauterive, Mariol et Saint- Yorre, aucune personne ne s’est déplacée, alors que sur Saint Germain des Fossés, par exemple, 12 observations ont été inscrites au registre.

4 .1- Bilan des observations recueillies

Au cours de l’enquête, ce sont au total 27 observations qui ont été déposées dans les registres, par 34 personnes. Les avis des personnes publiques associées (PPA) figurant au dossier d’enquête sont par contre particulièrement fournis en observations, analyses et remarques, avec des propositions de modifications du projet.

Signalons que cinq avis défavorables au projet ont été transmis (Abrest, Bellerive, Saint-Rémy-en- Rollat, Vichy, Vichy communauté). Quelques communes ont exprimé un avis favorable mais avec réserves (Creuzier-le-Vieux, Saint Germain-des-Fossés) et la chambre d’agriculture et la CCI ont transmis leur contribution avec des remarques et suggestions de modifications, sur les points sur lesquels elles étaient défavorables.

4.2 – Nature des observations, analyse, réponse du maître d’ouvrage et commentaires.

Les commentaires et/ ou analyses de la commission d’enquête figurent en italique dans les paragraphes qui suivent. Les réponses du porteur de projet (DDT) sont signalées par un sous-titre en gras « Réponse de la DDT ».

 4.2.1 - Avis des PPA recueillis au préalable de l’enquête publique (inscrits au dossier d’enquête)

Sur les 11 organismes consultés, 7 n’ont pas répondu, leur avis est donc réputé favorable. Il s’agit du CNPF, de la DREAL, la chambre des métiers et de l’artisanat de Vichy, la direction territoriale SNCF-réseau Rhône-Alpes Auvergne, l’Etablissement public Loire, le SMEA et la DDT de l’Allier.

4.2.1.1 - Avis du conseil départemental

Le Conseil départemental de l’Allier émet un avis favorable, et signale la nécessité de « conduire avec réalisme, sans hypothéquer de façon durable l’attractivité et la compétitivité des territoires concernés ». Il vise notamment les dispositions de la zone de crue millénale.

Réponse de la DDT :

Certaines dispositions du projet de règlement concernant les ICPE dans l’enveloppe de la crue exceptionnelle vont être assouplies, en particulier la disparition d’un taux maximum d’extension et la distinction entre ICPE polluantes et non polluantes.

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Commentaire de la commission :

La commission prend bonne note de ce projet de modification.

4.2.1.2- Avis de la chambre d’agriculture

 En zone peu urbanisée d’aléa fort La chambre d’agriculture après avoir établi un petit bilan des dispositions du PPRI dans ces zones d’aléa fort s’interroge sur les limitations de surfaces qui ne sont pas adaptées à la taille des bâtiments agricoles, que ce soit pour des nouvelles constructions ou extensions. Elle estime que la taille moyenne des bâtiments construits est de 1100 m² et donc que les possibilités d’évolution sont complètement sous-estimées.

La commission d’enquête considère effectivement que l’application d’une règle commune, tant aux bâtiments agricoles, industriels, artisanaux, commerciaux qu’aux habitations n’est pas pertinente. Cette problématique qui sera retrouvée dans d’autres observations (tant des PPA, des collectivités que des particuliers) peut-elle faire l’objet d’une reconsidération ?

La chambre d’agriculture indique aussi que la possibilité de construire un bâtiment de stockage ouvert sans emprise au sol n’est pas forcément adaptée à tous les types de productions concernées (ex : exploitation laitière).

La commission d’enquête considère qu’en zone d’aléa fort, il est justifié de limiter les risques, et la restriction des surfaces pour des bâtiments fermés va dans ce sens. Néanmoins, comme dit précédemment il est sans doute nécessaire de traiter les bâtiments agricoles (et industriels et commerciaux) différemment des habitations.

La chambre d’agriculture demande comment sont considérées les serres chez un maraîcher, dans le règlement, et souhaite que le règlement concernant la mise en place de serres agricoles soit précisé.

 En zone peu urbanisée, d’aléa modéré La chambre d’agriculture a les mêmes interrogations qu’en zone PU Fort.

 En zone peu urbanisée d’aléa très fort La chambre d’agriculture indique qu’aucune exploitation n’est concernée dans le cadre de ce projet. Néanmoins elle souligne que les contraintes imposées seraient aberrantes pour une exploitation agricole, puisque qu’elles limitent de façon considérable la possibilité de développement des exploitations.

 De façon plus générale, la chambre d’agriculture souligne qu’il est « important de ne pas confondre urbanisation et développement d’exploitations agricoles, qui sont les principaux acteurs de l’entretien des paysages ». Elle s’étonne du manque de cohérence entre le projet et le PPRI de Moulins, et souligne notamment qu’en zone d’aléa fort, les nouvelles constructions ne sont pas limitées en surface à Moulins, alors qu’elles le sont à Vichy.

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Concernant le manque de cohérence entre le projet et le PPRI de Moulins, comment se justifie cet écart de dispositions pour le même type de structures, dans une zone d’aléa similaire, pour une même rivière. La commission considère que dans des zones urbanisées, les différences de longueur du linéaire de rivière concerné et de densité de population, dans des zones peu ou pas urbanisées, n’ont pas d’incidence directe sur une situation d’inondation. Quels sont les facteurs qui entrent en jeux pour déterminer les surfaces d’agrandissement acceptables ou non ?

Réponses de la DDT

Bien que considéré sur le même cours d’eau, l’aléa de référence pris en compte pour la construction des PPRI de Moulins et de Vichy est différent (crue de 1856 pour Moulins, de 1866 pour Vichy) et peut expliquer certaines dispositions particulières en zones PU. - Les zones PU font office de champs d’expansion des crues et le principe d’interdire strictement toutes constructions nouvelles doit impérativement être appliqué en zone PU Très Fort. Pour les zones PU Fort et PU Modéré, en comparaison, le règlement du PPRI de Moulins ne fixe pas de limite sur la superficie maximale d’une construction nouvelle y compris d’habitation destinée à l’exploitation agricole et prévoit en cas d’extension, d’augmenter l’emprise au sol des bâtiments existants affectés à l’exploitation dans une limite de 300 m². Afin d’être en cohérence avec le PPRI de Moulins, nous proposons d’appliquer cette disposition au projet de PPRI de Vichy, uniquement pour les exploitations agricoles, en zones PU Fort et PU Modéré. La disposition concernant la construction ou l’extension d’abri ouvert sans limitation de surface d’emprise au sol reste maintenue. - Des distinctions sur les capacités de création ou d’extension de serres (usage professionnel ou à usage privé et domestique) seront apportées dans le projet de règlement.

Commentaire de la commission :

La commission considère que les réponses apportées par la DDT sont conformes aux objectifs généraux du PPRI.

4.2.1.3 - Avis de la Chambre de commerce et d’industrie

La CCI n’a pas de remarque quant à la définition des aléas inondation. Elle souhaite cependant signaler qu’il convient de « veiller à la bonne articulation entre les différents documents de planification et de gestion opérationnelle du risque inondation, sans alourdir les contraintes et les procédures applicables pour les entreprises concernées », (SLGRI, PGRI, PADD et autres documents d’urbanisme) ».

La CCI souligne des incohérences et des imprécisions, susceptibles de générer des difficultés d’interprétation et demande l’élaboration de règles précises et justifiables. Elle établit une liste non exhaustive de celles-ci.

La commission souhaite que les écarts et les contraintes supplémentaires avec les documents cadres existants soient explicités et dûment justifiés, même si au final, le PPRI prédomine et vaut servitude d’utilité publique. Par exemple, dans le cas du PGRI, et périmètre de crue millénale, il est

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Concernant les incohérences, il est effectif que le règlement manque parfois de clarté. La commission souhaite que la lisibilité du règlement soit améliorée, afin que tout public puisse l’appréhender facilement et qu’il ne soit pas sujet à interprétation.

La CCI s’étonne de voir apparaître dans le règlement de zonage des mentions faites à l’autorisation de travaux pour la mise aux normes de l’accessibilité des bâtiments alors que la réglementation applicable aux ERP existe par ailleurs et qu’elle s’applique déjà aux établissements concernés.

La commission ne voit pas d’obstacles à apporter ces précisions au règlement de zonage.

La CCI met en avant le point du règlement suivant : Chap 0… « …interdiction de création d’ICPE soumise au régime de l’enregistrement ou de l’autorisation présentant un risque significatif de générer d’importantes pollutions ou un danger pour la population pendant une inondation » Elle souligne que les différences de risques des ICPE selon leurs activités et leurs impacts environnementaux sont extrêmement variées et variables. Elle se demande s’il est possible de différencier les risques particuliers, et comment.

La commission comprend cette inquiétude et demande au porteur de projet de revoir la formulation du règlement sur ce point, en fonction de la nomenclature, afin que chacun soit en mesure de bien identifier les ICPE qui présentent un risque significatif de générer d’importantes pollutions ou un danger pour la population pendant une inondation et les autres sans danger pour la population et l’environnement en cas d’inondation, et avec des critères quantifiables.

La CCI demande « comment seront prises en compte les situations d’ICPE déjà implantées en zone règlementée » ? Plus globalement, il lui semble nécessaire de fixer les règles de prise en compte des situations d’antériorité des activités économiques concernées par ce zonage. Par évolution d’autres réglementations indépendantes du PPRI, certaines activités peuvent se voir appliquer des prescriptions techniques, des mises aux normes qui ne sont pas identifiées par le projet de règlement et qui peuvent être contradictoires.

La commission souhaite que soient précisées les modalités de prise en compte de l’évolution du régime d’autorisation d’une ICPE, selon les zones d’aléa, et selon l’emprise au sol existante.

La CCI souhaite avoir des précisions sur le stockage des produits toxiques ou dangereux, et sur la définition d’une installation flottante.

La CCI souligne qu’elle ne « défend pas un droit intangible pour les entreprises à s’installer et à exercer leurs activités dans des zones soumises à un aléa naturel, mais recherche simplement une règle de bon sens qui n’entrave pas de façon trop importante leur capacité à se maintenir et à se développer sur le territoire Vichyssois ».

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La commission considère que cette remarque est légitime, en particulier lorsque ces entreprises déjà implantées sont contraintes de répondre à des mises aux normes.

La CCI exprime un avis défavorable sur les points suivants :

 Chap 0 : Dispositions générales communes aux différentes zones : Sont interdits : la création de campings, d’aires d’accueil des gens du voyage, d’aires de grand passage, de parcs résidentiels de loisirs, parcs d’attraction et/ou l’augmentation de la capacité d’accueil des aires existantes. L’extension de campings, quelque soit le pourcentage d’emplacements supplémentaires…

 Chap 0 : Dispositions générales communes aux différentes zones : Sont interdits : la création de sous-sols et l’aménagement de sous-sols existants.

 Chap VI : Dispositions applicables en ZU très fort : Sont autorisés : les locaux techniques, ouvrages et installations techniques, nécessaires au fonctionnement des services publics ou des réseaux, ou la mise en valeur des ressources naturelles (puits de captage) ou assurant une mission de service public.

 Chap VII-VIII-IX-X Sont autorisés : travaux sur l’existant, les extensions au sol des bâtiments dans la limite d’une emprise supplémentaire, fixées par des surfaces ou des pourcentages :

La CCI trouve que ces dispositions ainsi rédigées sont trop restrictives (courrier du 16 mars 2018 –p3 et 4).

La Commission précise que les communes ont, sur certains de ces points, rédigé des observations qui vont dans le même sens.

 Chap XII : Dispositions applicables dans l’enveloppe de la crue exceptionnelle. Sont autorisées : l’extension d’ICPE soumises au régime d’enregistrement ou d’autorisation dans la limite d’une emprise au sol supplémentaire de 5% de la parcelle concernée par cette construction. Cette autorisation ne peut être délivrée qu’une seule fois sur la parcelle après l’approbation du PPRI.

Au regard de ces contraintes qui semblent importantes pour la zone de Vichy Rhue eu égard au risque (qu’il soit évalué en terme de probabilité ou en terme d’intensité du phénomène : la zone de Vichy Rhue n’est que partiellement inondée, hauteur et courants d’eau faibles), la commission propose que soit amendée cette règle des 5%, notamment dans le cadre de mise aux normes.

Réponses de la DDT

- Voir la réponse de la DDT en 1- Avis du conseil départemental (§ 4.2.1.1) : la règle des 5 % maxi d’extension des ICPE en zone de crue millénale va disparaître. - Les travaux de mise aux normes prévues par la loi sont déjà autorisés dans notre projet de règlement (page 12 sur les dispositions générales communes aux différentes zones). Cette mention sera également ajoutée en zone de crue exceptionnelle.

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- Il est aussi proposé de faire une distinction entre les activités les plus polluantes et dangereuses (série 4000 des substances et mélanges dangereux suivant la dernière nomenclature des installées classées existante de janvier 2018) et les autres sur les possibilités d’extension, de création ou de changement de régime déclaratif d’une ICPE. - L’interdiction de création de campings et d’extension de l’hébergement des campings quel que soit le pourcentage d’emplacements supplémentaires, en toutes zones, dans le projet de règlement, reste maintenue (circulaire du 30 juin 2017, signée conjointement par la Direction Générale de la Sécurité Civile et de la Gestion de Crise - Ministère de l’Intérieur et par la Direction Générale de la Prévention des Risques – Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire).

Commentaire de la commission :

La commission prend bonne note du projet de modification du règlement concernant les ICPE. Elle souligne que la page 12 du règlement ne concerne que les mises aux normes concernant l’assainissement et s’interroge sur d’autres obligations de mises aux normes qui pourraient se présenter. La DDT en retour indique que : « comme indiqué au paragraphe 4 de la page 12, les travaux de mise aux normes imposés par la loi sont autorisés quels qu'ils soient (accessibilité, thermiques, acoustique, etc) ».

4.2.1.4 - Avis de l’ABF

Dans son courrier en date du 27/02/2018, le chef de l’ADAP03 demande qu’une modification au chapitre 0, alinéa 2.1.6, page 11 du règlement, soit apportée. Remplacer la phrase « De plus, sur tous les bâtiments….matériaux traditionnels » par la phrase « De plus, sur tous les bâtiments qui contribuent à la mise en valeur des monuments historiques, ainsi que les bâtiments remarquables, immeubles exceptionnels ou intéressants, repérés dans le règlement du site patrimonial remarquable de Vichy et sur les monuments historiques, la restauration se fera uniquement avec des matériaux traditionnels et les installations modifiant l’aspect traditionnel des édifices (batardeaux, menuiseries, enduits) feront l’objet de la part de l’ABF d’une étude au cas par cas. »

Réponse de la DDT

Demande acceptable relevant de sa compétence.

4.2.1.5 - Avis de la commune d’Abrest

Le conseil municipal de la commune d’Abrest, lors de sa séance du 21 mars 2018, émet un avis défavorable au projet de PPRI. Il demande à l’Etat de tenir compte des remarques formulées dans la Note technique et le courrier adressé à Mme la Préfète et annexé à la délibération. a/ Concernant la Zone Industrielle de la Tour : Le conseil municipal constate :

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- que le projet est plus contraignant en zone d’aléa moyen. - qu’il n’y a plus de différenciation entre les secteurs urbanisés à usage d’habitation et ceux à vocation économique est industrielle.

Réponse de la DDT :

Les cartes de zonages réglementaires sont élaborées en fonction du croisement d’une classe d’aléa (3 classes d’aléa sur ce PPRI : Modéré, Fort et très Fort) et d’une classe d’occupation des sols (5 classes d’occupation des sols : Zone de Grand Ecoulement, Val Endigué, Zone Peu ou Pas Urbanisée, Zone Urbaine, Zone Urbaine Dense + 1 zone spéciale : Espace Stratégique de Requalification) – L’élaboration d’un PPRI se fait en raisonnant en termes de réduction de la vulnérabilité des personnes et des biens sur la même zone. Un seul et unique règlement s’exerce sur une zone spécifique.

- que le taux de 15% d’occupation des sols maximum par parcelle est une contrainte et un frein pour le développement des industries. - que certaines parcelles actuellement en zone d’aléas modéré (en secteur 2A Zone U) sont déclassées en zone U fort (orange) et que ce déclassement n’est pas justifié dans la mesure où la topographie des terrains concernés est plane et que les bâtiments existants sont surélevés par rapport au terrain naturel, conformément aux prescriptions du règlement actuellement en vigueur. - une anomalie de d’altimétrie de 3m environ pénalise le terrain communal (ZH447) situé en zonage U modéré. Il demande la modification de ce zonage et de le réintégré en Zone U modéré.

Réponses de la DDT :

Suite à diverses rencontres avec la mairie depuis avril 2017, cette dernière devait fournir à la DDT un fichier .dxf de topographie démontrant la position hors d’eau de ces bâtiments pour la crue de référence. La commune s’est résolue à faire appel à un géomètre-expert en mars 2018 pour démontrer l’altimétrie de certains terrains de cette zone industrielle. La parcelle ZH 447 ainsi que la parcelle voisine ZH 444, après contrôle, suite à des remblaiements, apparaissent bien en effet au-dessus de toute zone inondable. La carte de zonage réglementaire sera modifiée en conséquence sur ces deux parcelles. D’autres parcelles ont aussi fait l’objet d’un relevé altimétrique (parcelles sur la propriété LIGIER, parcelle ZH 422). Sur cette dernière parcelle, les différences entre le levé MNT et le levé du géomètre sont de l’ordre de quelques centimètres. Le classement en zone ZU Fort, sur une partie de la parcelle, ne sera pas modifié car il y aura toujours plus d’un mètre d’eau en cas de crue majeure. Sur les terrains de la propriété LIGIER, à l’exception de 3 points levés qui nécessitent une vérification plus approfondie, les différences sont de l’ordre de 10 cm à 20 cm, ce qui est parfaitement acceptable puisque la précision d’un levé LIDAR, pour obtenir ce MNT 2009, est de l’ordre de + ou - 20 cm. Ce qui ne change pas en revanche, ce sont les vitesses d’écoulement à l’arrière de ces parcelles (entre 1 et 2 m/s, parfois supérieures à 2 m/s). Avec une vitesse supérieure à 1 m/s, l’aléa est au minimum aléa Fort (si hauteur d’eau inférieure à 1,00 m) et devient aléa Très Fort pour une hauteur d’eau supérieure à 1,00 m. Le projet de règlement de ce PPRI

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interdit la construction de tout nouveau bâtiment à usage industriel et/ou artisanal en zones ZU Fort et ZU Très Fort tant pour des raisons évidentes de sécurité (déplacements de personnes en difficulté, mise en danger inutile des forces de secours et d’intervention en cas de crue) que pour des raisons de réduction de la vulnérabilité (bâtiments industriels à haute valeur ajoutée soumis à un risque de détériorations graves ou de destructions). L’esprit d’un PPRi est d’adapter le territoire à un aléa et pas l’inverse. C’est pourquoi la création de nouveaux bâtiments sur le site LIGIER doit impérativement se réaliser sur des terrains exposés uniquement à un aléa Modéré (soit en ZU Modéré, autorisé par le projet de règlement, soit en PU Modéré après accord de la commission d’enquête).

Il propose : -d’augmenter le taux d’occupation des sols pour les Zones industrielles ou à minima d’appliquer ce taux aux unités foncières et non aux parcelles.

Réponse de la DDT :

La première version du règlement du PPRI (en ligne sur le site de la Préfecture le 08/02/2017) faisait mention d’unités foncières et de parcelles. Différentes collectivités avaient jugé les distinctions parfois complexes pour les services instructeurs des actes d’urbanisme, d’où ce changement sur le projet de règlement proposé. Il serait possible de modifier le règlement à nouveau, incluant suivant les cas des prescriptions à la parcelle ou à l’unité foncière, à l’issue de l’enquête publique si avis favorable de la commission d’enquête.

Le Conseil municipal précise que les chefs d’entreprise des « Ets LIGIER » et « NSE » n’accepteront pas ce changement de réglementation en leur défaveur et que leurs projets d’agrandissement serait compromis.

Réponse de la DDT :

Le projet de règlement, sans changer les zonages réglementaires proposés, permettrait un agrandissement de l’entreprise LIGIER de près de 6000 m² à l’avant des parcelles LIGIER. Les services de l’État restent forces de proposition et à l’écoute de toutes les entreprises souhaitant leur soumettre leurs projets nouveaux pour les adapter aux contraintes réglementaires. Mais pas d’informations, à l’heure actuelle, sur des projets d’extension de l’entreprise NSE.

b/ Concernant le secteur « Avenue des Graviers » Le conseil municipal constate : - que ce secteur est actuellement classé en ZU 1 et 2 et que le PPRI en vigueur interdit toute construction nouvelle. - que la commune a strictement fait respecter cette réglementation y compris la démolition d’une extension d’une habitation, faite par un propriétaire, suivant décision du Tribunal. Or dans le projet du nouveau PPRI cette zone devient constructible.

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Le conseil s’interroge : - sur les conséquences liées à la démolition récente du bâtiment d’un particulier ; - considère que ce changement de zonage présente un risque supplémentaire car une vingtaine de terrains deviendraient constructibles soit environ 60 personnes.

Réponses de la DDT :

La commune d’Abrest a fait appliquer la législation en vigueur pour des constructions illicites. Suite aux nouvelles connaissances sur l’aléa (crue de décembre 2003 qui a servi de calage à un modèle hydraulique plus performant que celui de 2001), il y a une meilleure connaissance et une diminution du risque sur ce secteur des Graviers, d’où la possibilité de constructions nouvelles. Sans rentrer dans des détails techniques, cette crue de décembre 2003 a servi de crue de calage pour définir plus précisément les enveloppes de la zone inondable ainsi que les isocotes (niveaux de la lame d’eau à son pic de crue) si une nouvelle crue de type 1866 devait se reproduire. Elle a permis notamment de se rendre compte de la diminution de la hauteur d’eau dans certains quartiers d’Abrest et notamment celui des Graviers. Pour preuve, la cartographie des cotes de la crue de référence avec des cotes casiers (autre méthode de calcul des niveaux de la lame d’eau) du PPRI de 2001, à comparer avec la cartographie des zonages réglementaires du projet de PPRI où figurent les isocotes de cette crue de référence : La cartographie fait apparaître des cotes casiers variant de 257.44 m NGF à 257.80 m NGF sur le quartier des Graviers à Abrest pour la crue de référence. L’isocote de la crue de référence varie entre 256,50 m NGF et 257,00 m NGF avec la nouvelle carte de zonage réglementaire. La crue de calage de décembre 2003 a permis donc d’obtenir une meilleure précision de la ligne d’eau pour cette même crue de référence de 1866 (pratiquement 80 cm de moins). C’est pourquoi l’aléa inondation sur ce quartier est moins important que celui donné dans le PPRI de 2001. À l’inverse, cette nouvelle connaissance a conduit à des niveaux d’eaux calculés plus haut en 2015 qu’en 2001 sur d’autres secteurs.

Le conseil municipal demande que le règlement actuel ne soit pas modifié : - interdiction de toutes constructions nouvelles. - extension limitée à 30m2 par habitation existante. Enfin il précise qu’en 2003, ce secteur a été inondé contrairement à la ZI de la Tour.

Réponse de la DDT :

Impossible car une telle différenciation rendrait le projet de PPRI juridiquement très fragile. Ce principe d’interdictions strictes de constructions peut être réglé par des dispositions du PLU, en cours, et donc relevant de la responsabilité de la commune. Cette remarque a déjà été formulée à la commune (voir compte-rendu de la présentation versionV2 du projet de PPRI). Commentaire de la commission :

La commission sur l’ensemble de ces points prend acte de la position de la DDT. Concernant la référence à la parcelle ou à l’unité foncière, la commission n’est pas opposée à la proposition de modification du règlement. Elle note que cela augmentera de façon

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conséquente – dans certains cas - les possibilités d’extension. La DDT nous indique qu’elle adaptera son projet de règlement.

4.2.1.6 - Avis de la commune de Bellerive-sur Allier

Le conseil municipal de la commune de Bellerive, dans sa séance du 15 mars 2018, émet un avis défavorable au projet, et souhaite voir avec les services de l’Etat les points qui posent problème. Il demande :  Aux chapitres PU fort et PU modéré, afin de répondre à des obligations fédérales, que l’agrandissement d’équipements publics sportifs soit rendu possible pour répondre au besoin de capacité imposé par ces règles fédérales (notamment des vestiaires sportifs, en cas de changement de catégorie).  Aux chapitres PU fort et PU modéré, l’autorisation de création de campings et aire de stationnement de camping-cars, à condition qu’ils soient intégrés dans un programme global d’aménagement public.

Dans quelles mesures, l’aménagement d’emplacements supplémentaires sur ces zones : - si toutefois une structure est déjà existante, - si on les assortit de prescriptions spéciales, - si on les intègre dans un programme particulier qui permettrait en plus l’amélioration de la sécurité des personnes et des biens sur la partie déjà existante, pourrait-il être acceptable ?

 D’interdire, dans tous les secteurs, le stationnement de caravanes, de mobil-homes utilisés à titre d’habitation permanente ou saisonnière en dehors des aires autorisées.

Pourquoi ne pas faire figurer dans le PPRI des prescriptions d’interdiction de stationnement des caravanes et mobil-homes en dehors des aires autorisées, si cela facilite la gestion de ces interdictions par les communes et si cela va dans le sens de l’amélioration de la sécurité des biens et des personnes en cas de crise ? D’autant que l’alerte et l’évacuation des personnes sur ces zones dispersées, non réglementées, sont difficilement gérables.

 Au chapitre U modéré, d’ajouter dans la limite d’une construction de 150 m² d’emprise au sol, ou de 15% de la parcelle concernée par cette construction lorsque celle-ci à la date d’approbation du PPRI est supérieure à 1000 m² « l’unité foncière ».

 Au chapitre UD modéré, d’ajouter dans le paragraphe « constructions nouvelles et annexes des bâtiments existants à usage de local technique, de garage, etc.. » dans la limite d’une construction de 300 m² d’emprise au sol, ou de 30% de la parcelle concernée par cette construction lorsque celle-ci à la date d’approbation du PPRI est supérieure à 1000 m² de « l’unité foncière »

Le conseil municipal de Bellerive souhaite que la notion de parcelle soit remplacée par la notion d’unité foncière, dans les chapitres cités. L’utilisation de la notion d’unité foncière plutôt que de parcelle, est rendue possible par le code de l’urbanisme. Cependant, elle est susceptible de modifier profondément le règlement puisque si la surface d’une parcelle cadastrale reste toujours assez limitée, la surface d’une entité foncière peut être conséquente. Dans certains cas, l’unité foncière sera plus judicieuse, dans d’autres cas, la notion de parcelle sera plus appropriée.

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Est-il possible, selon les zones, d’utiliser l’un ou l’autre des termes, sans pour autant créer des inégalités pour de nouveaux projets et sans pour autant ajouter des difficultés d’interprétation ? Et comment ?

Réponses de la DDT :

- Un complément sera apporté favorablement dans le projet de règlement pour autoriser des mises aux normes suite à des obligations fédérales et sportives. - Pour les campings en zones inondables, la mise en sécurité des personnes est déjà prévue par des textes réglementaires (affichages, sirènes d’alarme, parcours fléchés pour les évacuations, etc.). En revanche, (voir réponse à la CCI relative à la circulaire du 30 juin 2017), pas d’autorisations d’aménagements supplémentaires (sauf sur des parcelles contigües aux terrains de camping situées au-dessus de la CMHE). - L’interdiction du stationnement de caravanes, mobil-homes,… en dehors des aires autorisées relève d’une compétence communale et ne peut être prescrit dans un PPR. - La DDT est favorable pour modifier le règlement concernant des autorisations et des prescriptions jugées soit à la parcelle, soit à l’unité foncière mais toujours en fonction d’une zone d’aléa. Par contre, en fonction de la surface du (ou des) terrain(s) concerné(s), quel que soit le pourcentage applicable à cette surface ou quel que soit l’emprise maxi au sol autorisable, il existera toujours des cas insatisfaisants.

Commentaire de la commission :

La commission prend acte de la position de la DDT. Elle note que des aménagements supplémentaires sont possibles sur des parcelles contigües au camping existant si au- dessus de la CMHE.

4.2.1.7 - Avis de la commune de Charmeil

Le conseil municipal de la commune de Charmeil, dans sa séance du 4 juin 2018, émet un avis favorable au projet de PPRI. La DDT fait remarquer la date de la délibération en soulignant que les réponses lors des consultations réglementaires étaient recevables au plus tard le 26 mars 2018.

4.2.1.8 - Avis de la commune de Creuzier –le-Vieux

Le conseil municipal de la commune de Creuzier-le-Vieux, dans sa séance du 27 mars 2018, émet un avis favorable au projet de PPRI, avec réserve au motif que le PPRI apporte des assouplissements à la règlementation actuelle. Il souhaite que la règlementation ne soit pas un frein à l’activité économique des entreprises implantées dans la zone de Vichy-Rhue.

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4.2.1.9 - Avis de la commune de Hauterive

Le conseil municipal de la commune de Hauterive, dans sa séance du 2 février 2018, émet un avis favorable au projet de PPRI, compte-tenu du fait que les prescriptions faites en amont lors d’une précédente séance ont été observées et suivies.

4.2.1.10 - Avis de la commune de Saint-Germain-des-Fossés

Le conseil municipal de Saint-Germain-des-Fossés, dans sa séance du 20 février 2018, émet un avis favorable au projet sous réserve de modifications à apporter.

 Dans le chapitre PU fort, il souhaite, afin de répondre à des obligations fédérales, que l’agrandissement d’équipements publics sportifs soit rendu possible pour répondre au besoin de capacité imposé par ces règles fédérales (notamment vestiaires sportifs, stade, tribunes), ou pour répondre à un besoin de nouveaux équipements publics, sportifs ou de loisirs, sans limitation de surface. Notons que ce point a déjà été en partie évoqué précédemment par la commune de Bellerive-sur- Allier.

 Dans le chapitre PU fort, il demande que soit « autorisée la création de campings et aires de stationnement de camping-cars à condition qu’ils soient intégrés dans un programme global d’aménagement public. » Notons que ce point a déjà été évoqué par la commune de Bellerive-sur-Allier, cependant il n’existe pas actuellement de camping sur le territoire de Saint-Germain-des-Fossés.

 Dans chaque chapitre, il demande que soit interdites les « habitations légères de loisirs destinées à une occupation temporaire, saisonnière ou permanente à usage d’habitation dans tous les secteurs de la commune ».  Il demande aussi que soit interdit « le stationnement de caravanes destinées à une occupation temporaire, saisonnière ou permanente à usage d’habitation en dehors des aires autorisées »

Notons que ces points ont été évoqués précédemment par la commune de Bellerive-sur-Allier. Même remarque : pourquoi ne pas faire figurer dans le PPRI des prescriptions d’interdiction de stationnement des caravanes et mobil-homes en dehors des aires autorisées, si cela facilite la gestion de ces interdictions par les communes et si cela va dans le sens de l’amélioration de la sécurité des biens et des personnes en cas de crise ?

Réponses de la DDT :

- Accord de principe pour une mise aux normes suite à des obligations fédérales ou sportives. En revanche, avis défavorable de la DDT pour rajouter dans son projet de règlement la phrase entre guillemets, cela signifierait que l’on favoriserait implicitement toute une série de constructions sans contrôle, sans limitation de surface (pas de « chèque en blanc »). - Même réponse négative pour la création de camping en zones inondables, les deux autres types d’interdiction relevant du code de l’urbanisme et de la compétence de la commune.

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 Enfin, il souhaite la réévaluation de la zone située Rue du Pont Redon dont la nouvelle cartographie apparaît incohérente avec les constats effectués.

Il est vrai que la cartographie sur cette zone a été l’objet de toutes les observations du public sur cette commune et de près de la moitié des observations déposées pendant l’enquête publique sur la totalité du territoire. Il s’avère que les zones inondées lors de crues ne correspondent pas aux zones d’aléa fort et vice-versa. Nous verrons plus loin les observations déposées par le public. Mais il semble que lors des dernières inondations, le Mourgon qui débordait auparavant sur ce secteur par la remontée des eaux depuis l’Allier, est maintenant bien canalisé par le mur construit en hauteur, et ne déborde plus. Par contre, le secteur est inondé par le retour des eaux depuis l’Allier à hauteur du Pont Redon, au niveau d’un ruisseau (le Redon), aujourd’hui enterré. L’administration a semble-t-il été informée de ce problème depuis quelques années et les dispositions envisagées ne semblent pas avoir été programmées. Le projet n’a par ailleurs pas tenu compte de ce risque lors de la rédaction. Ou alors a-t-il anticipé la réalisation de travaux programmés tout prochainement ? Si tel n’est pas le cas est-il effectivement envisageable de réévaluer le risque d’aléas sur cette zone, qui apparaît, pour tous, en complète incohérence avec les observations de terrain ? Pourquoi ne pas prendre ne compte les apports des ruisseaux affluents de l’Allier.

Réponses de la DDT :

a) La commune pense que le secteur est inondé par le retour des eaux de l’Allier à hauteur du Pont Redon, au niveau d’un ruisseau (Le Redon), aujourd’hui enterré. Sur les cartes IGN, le Redon est identifié sous un autre nom, le ruisseau du Levraut, qui est effectivement en partie canalisé dans les rues de la ville et il se jette dans le Mourgon (rive droite du Mourgon). L’étude de définition et de cartographie de l’aléa inondation de ruisseaux affluents de l’Allier (dont le Mourgon), terminée en avril 2018 par le bureau d’études ARTELIA permet de constater les limites de l’enveloppe inondable de ce ruisseau (même pour une crue millennale). L’enveloppe de cette crue millennale du Mourgon s’arrête au nord de la rue du Pont Canon (et n’inonde pas donc le secteur de la rue du Pont Redon). A comparer aussi l’incidence des apports d’une crue centennale du Mourgon (82 m³/s !), en concomitance éventuellement avec celle de la crue de référence de l’Allier (3720 m³/s). b) Ces travaux de busage du Redon remonterait à une quarantaine d’années, parfaitement inconnus du bureau Prévention des Risques (d’ailleurs, la commune ne les a jamais signalés lors des phases d’association Etat – collectivités dans sa contribution à la construction de ce PPRI). c) Les riverains ont le sentiment de différences notables en constatant les terrains inondés sur place lors d’une crue et les zones inondables présentées sur les cartes du PPRI. Ce dernier prend en compte la crue de référence de 1866 (rappel : 3720 m³/s de débit) alors que les riverains de ce secteur ont peut-être vécu la dernière crue conséquente du 20 ème siècle, celle de 1943 (2300 m³/s de débit) ou probablement celle plus récente de décembre 2003 (1660 m³/s de débit). Les cartes de l’aléa inondation et celles des zonages réglementaires qui en découleraient seraient alors totalement différentes si ce PPRI prenait comme crue de référence une crue de 1660 ou de 2300 m³/s). d) Le présent projet de PPRI concerne les crues de l’Allier, rivière à cinétique lente. Toutefois, tous les calculs hydrologiques conduisant aux études hydrauliques puis à la modélisation d’une crue de l’Allier prennent en compte le bassin versant (et ses sous-

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bassins versants) de cette rivière, donc tient compte des apports hydriques de ses ruisseaux affluents.

Commentaire de la commission :

La commission considère que la DDT n’a pas apporté de réponse satisfaisante sur les observations concernant la rue du Pont Redon. Elle souhaite donc un complément d’information sur le risque inondation induit par la remontée des eaux de la rivière Allier, via l’ancien ruisseau du Redon (ou Levraut). Elle note que la réponse apportée ici en d) « donc tient compte des apports hydriques de ses ruisseaux affluents. » est en contradiction avec la réponse apportée au § 4.2.2.11 « - ce projet de PPRI concerne les inondations de l’Allier et non les débordements d’autres ruisseaux » et demande donc des éclaircissements.

En réponse complémentaire, par mail, la DDT nous indique que l'étude hydrologique et hydraulique servant de base à la révision du PPRi est l'étude de l'écoulement de l'Allier en crue. Cette étude s'appuie sur une analyse du bassin versant (incluant les sous bassins de ses affluents), soit des dizaines de cours d'eau depuis sa source jusqu'à la fin du modèle à St Germain des fossés. Aussi les apports en eau du Redon (affluent du Mourgon) sont pris en compte dans le débit total de l'Allier (cf rapport de l'étude Antea de 2015 jointe au dossier d'enquête publique). Cependant, pour ne pas aboutir à une étude exhaustive mais inadaptée du bassin versant, tous les affluents n'ont pas été modélisés. Ainsi, le risque inondation par débordement du Redon bien qu'existant, n'est pas connu de nos services.

4.2.1.11 - Avis de la commune de Saint-Rémy-en-Rollat

Le conseil municipal de la commune de Saint-Rémy-en-Rollat, dans sa séance du 12 février 2018, émet un avis défavorable pour les raisons suivantes : - Le PPRI ne prend pas en compte de façon probante l’existence de digues naturelles.

Réponses de la DDT :

- Il est impropre de parler de « digues naturelles » quand elles sont construites de la main de l’homme. - Les voies SNCF, ouvrages d’art et routes ne constituent pas des digues de protection aux sens juridique et technique exposés dans les dispositions du PGRI et dans la circulaire du 08/07/2008. Une digue de protection contre les risques inondations, quel qu’en soient ses proportions, présente des caractéristiques géotechniques, d’imperméabilité et de dimensionnement que l’on ne retrouve pas dans les ouvrages cités par la commune qui sont uniquement des remblais destinés à supporter une voie. - Il est pris en compte, pour une véritable digue conçue à cet effet, un niveau de sûreté à partir duquel le risque de rupture ou de submersion devient important, suivant différentes occurrences de crues. Les trois digues réelles sur le territoire couvert par le projet de PPRI sont celles d’Hauterive en rive gauche, de Saint-Germain-des Fossés en rive droite et la digue Napoléon de Vichy. Toutes les explications nécessaires à ce sujet sont d’ailleurs données pages 23 à 26 de la note de présentation.

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- Une route, un pont, un ouvrage quelconque y compris un terrain naturel présentent des caractéristiques physiques propres qui déterminent leurs capacités en termes d’écoulement hydrauliques. Entre autres caractéristiques, des coefficients de frottement ou de glissement dits de Strickler, qui sont pris en compte pour évaluer l’enveloppe de zones inondables suivant différentes simulations de crues. Des coefficients de perte de charge hydraulique sont également appliqués pour les ouvrages d’art. Les enveloppes de la crue de référence (crue moyenne, celle de 1866) du projet de PPRI, de la crue millennale (crue exceptionnelle) et de la crue fréquente (que l’on retrouve sur la carte informative de ce dossier) sont donc calculées et modélisées à partir de ces coefficients et à partir des connaissances issues d’une crue récente, celle de décembre 2003 (dite crue de calage). Il est donc parfaitement normal que les limites de la crue exceptionnelle franchissent les RD 67 et 142. - Enfin, et pour preuve que la RD 67 menant aux ponts routier et SNCF franchissant l’Allier n’est pas une « digue de protection », il suffit de consulter les photographies aériennes prises les 04 et 05 décembre 2003 par la DIREN Auvergne et par un journaliste Yves LE CHAPELIN du journal La Montagne lors de cette crue de période de retour 10 à 20 ans (ci- dessous) :

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Il est visible que ce remblaiement et ceci pour une crue fréquente (débit de pointe : 1660 m³/s, à comparer au débit de pointe de la crue de référence du PPRI : 3720 m³/s) est déjà franchi à plusieurs endroits. Ce qui démontre que ce remblai n’est pas imperméable, comporte plusieurs points d’entrées hydrauliques par en-dessous et que la crue fréquente, déjà, le contourne par l’aval.

- Des parcelles de terrain classées initialement en U modéré et U fort, ont été incluses dans le zonage PU modéré.

Réponse de la DDT :

Suite à la présentation de la première version V1 du PPRI, lors de la rencontre en mairie du 20/02/17, en la présence du maire de Saint-Rémy-en-Rollat, de son premier adjoint et des propriétaires de ces parcelles (Famille SASTRE), toutes les explications ont été données par le Bureau Prévention des Risques.

Commentaires de la commission :

La commission indique que les explications qui ont été données le 20/02/2017 sont reformulées par la DDT au paragraphe 4.2.2.21.

- Une incohérence majeure apparaît par la possibilité de construire des habitations des agriculteurs dans la zone PU modéré, alors même que le zonage prohibe la construction de nouveaux logements.

Réponse de la DDT :

Il aurait été curieux de faire lire cet avis de la commune au président de la Chambre d’Agriculture de l’Allier qui lui estime d’ailleurs que le projet de PPRI est plutôt restrictif en termes de développement économique pour cette catégorie socio-professionnelle. Le

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projet de règlement du PPRI a été rédigé dans un souci d’équilibre, en veillant d’une part à la sécurité des personnes exposées au risque inondation et d’autre part, si possible, sans nuire aux possibilités d’expansion d’entreprises dans des zones soumises à un risque modéré. Ce droit est subordonné à la nécessité pour l’agriculteur d’être proche de son exploitation et n’est donc pas automatique. De plus toutes les mesures pour assurer la mise en sécurité des exploitants sont prescrites pour ces constructions.

- Le nettoyage des berges et ouvrages de l’Allier n’a jamais été entrepris. Il aurait une influence positive sur le maintien du libre écoulement des eaux, et pour minimiser les crues.

Réponse de la DDT :

- Un bureau spécialisé du Service Environnement, au sein de la DDT 03, a en charge la gestion du Domaine Public Fluvial. Tous les travaux d’enlèvement des embâcles (qui peuvent aussi être à la charge du Conseil Départemental s’ils sont adossés à un ouvrage soutenant une route départementale) et d’une manière générale toutes les taches d’entretien du DPF font l’objet de missions et de marchés publics réguliers chaque année.

- Il n’est pas pris en compte les inondations dues au débordement du « Servagnon » qui quand elles surviennent sur le territoire communal ont un impact global.

La commission souligne qu’à nouveau un ruisseau affluent de l’Allier impacte fortement la zone géographique du PPRI, alors qu’il n’est pas pris en compte dans le projet. Nous avons déjà évoqué le Redon, le Mourgon, maintenant le Servagnon, plus loin le Briandet. Le maître d’ouvrage peut-il justifier la non-prise en compte de ces affluents ?

Réponses de la DDT :

- Le présent projet de PPRI prend en compte seulement les crues de l’Allier, avec ses caractéristiques propres d’une rivière à cinétique lente. - La définition et la cartographie de l’aléa inondation, pour le Sichon et le Jolan, a été réalisée en 2014-2015, par le bureau d’études ANTEA. Le même travail, pour les ruisseaux du Mourgon (à Saint-Germain-des-Fossés), du Sarmon et du Briandet (à Bellerive sur Allier), du Gourcet (à Saint-Yorre) et du Darot (à Mariol) vient d’être terminé par le bureau d’études ARTELIA en avril 2018. Ces 7 ruisseaux affluents de l’Allier de l’agglomération vichyssoise, qui ont connu des crues importantes au cours des 20 dernières années, feront l’objet d’un PPRI particulier qui devrait être prescrit au cours de l’automne 2018 (la saisine de l’Autorité Environnementale, pour savoir si le projet est soumis à évaluation environnementale devrait se réaliser dans les prochaines semaines). Le ruisseau le Servagnon n’a pas été retenu pour une telle étude car ses caractéristiques hydrogéomorphologiques sont trop modestes pour faire l’objet d’un PPRI.

Commentaire de la commission :

La commission prend acte des réponses de la DDT.

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Elle continue de s’interroger sur la prise en compte des affluents de l’Allier ou la non- prise en compte ? Se référer au paragraphe 4.2.2.11.

4.2.1.12 - Avis de la commune de Saint-Yorre

Le conseil municipal de Saint-Yorre, dans sa délibération du 9 février 2018, émet un avis favorable au projet de PPRI.

4.2.1.13 - Avis de la commune de Vichy

Le conseil municipal de Vichy, dans sa délibération du 19 mars 2018, émet un avis défavorable au projet de PPRI et demande que soient intégrées les observations formulées dans une note annexée.

a) Carte de zonage réglementaire.

La commune indique que le tracé de la limite de la zone GE entre la Rotonde et le pont de l’Europe ne correspond pas à la réalité (quai rectiligne). Elle souligne que les poches formées par l’enveloppe de la crue exceptionnelle derrière la digue et les parcs d’Allier ne correspondent pas à un risque réel, vu que le modèle ne montre aucun point de pénétration et que la digue Napoléon III ne présente aucun signe de rupture (adossement au tertre de 3 000 000 m3 planté des parcs d’Allier (superdigue à reconsidérer dans les opérations de gestion à venir)).

Réponses de la DDT :

- La correction sera apportée sur les documents graphiques. - Conformément aux dispositions du PGRI Loire - Bretagne, une digue est considérée comme transparente dans le cas d’une crue exceptionnelle (occurrence millennale) d’où la présence de deux grandes zones inondables dans les parcs d’Allier. Il appartiendrait à la collectivité, dans ses opérations de gestion des ouvrages hydrauliques à venir (convention pour le transfert de la compétence GEMAPI) de prouver par des études hydrauliques et géotechniques le déclassement de cette digue en « superdigue » ou en tertre (en termes d’années, à quel horizon ?), et ce qui pourrait entraîner en conséquence la modification ou la révision de ce projet de PPRI.

b) Règlement – Projet sur plusieurs zones

La municipalité propose que, lorsqu’une construction existante ou projetée est assise entre deux zonages règlementaires, si le niveau de plancher-bas de ladite construction est uniforme, celui-ci soit pris en compte, plutôt que le niveau du zonage le plus contraignant, sous réserve de validation par un géomètre-expert.

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Réponse de la DDT :

Quand une construction projetée ou existante est assise entre deux zonages réglementaires, ce sont toujours les règles correspondant à la zone du bâtiment la plus exposée à l’aléa qui doivent s’appliquer. Ces mesures constructives peuvent paraître contraignantes mais elles vont dans le sens de la sécurité des occupants de cette construction et d’une réduction de la vulnérabilité des biens. L’idée évoquée par la municipalité pourrait être éventuellement envisageable si la construction projetée est assise sur deux zonages réglementaires ayant le même degré d’aléa (ex : PU Modéré et U Modéré). Dans la pratique, cette idée nous apparaît particulièrement complexe sur la suite à donner au cours de l’instruction d’un acte d’urbanisme. La DDT réfute cette idée.

c) Règlement - Calcul de la CMHE

La municipalité souhaiterait que pour un emplacement donné, la cote de référence permettant de déterminer la CMHE soit obtenue par interpolation entre les isocotes encadrant l’emplacement.

Cependant, dans les secteurs urbanisés, où la topographie est hétérogène, elle souhaiterait que soit mis à disposition le plan numérique des casiers permettant de déterminer pour chaque emplacement la cote casier complémentaire.

Réponses de la DDT :

Dans le projet de règlement, le principe de calcul de la CMHE en utilisant l’isocote amont + 20 cm est proposé justement pour faciliter le travail des agents chargés de l’instruction des actes d’urbanisme. En complément de ces isocotes amont, après examen, seuls cinq secteurs sur l’ensemble du territoire couvert par le PPRI pourraient nécessiter d’utiliser d’une cote casier. Pour satisfaire la demande de la collectivité, sans garantie que le modèle hydraulique utilisé par le bureau d’études ANTEA pour ce projet de PPRI, permette, en tous secteurs urbanisés, une meilleure précision, il faudrait créer ainsi des plans de zonages réglementaires comportant une multitude de sous-zones de cotes casier (plusieurs centaines, voire des milliers de cotes casiers potentielles), difficilement exploitables. En cohérence avec le PPRI de Moulins qui utilisent des isocotes amont et seulement 4 cotes casier sur son territoire, la DDT propose de conserver le principe d’emploi de l’isocote amont + 20 cm et de compléter les cartes de zonages réglementaires par 5 cotes casier seulement. Toutefois, quand cela est possible (2 lignes d’isocotes rapprochées, par exemple), le calcul de la CMHE par interpolation de ces deux lignes d’isocote est autorisé.

d) Règlement – Interdictions toutes zones

La commune précise que « les propositions de compléments suivantes sont basées sur une appréciation plus fine des projets, notamment en zone U et UD, au regard de la gestion précise du risque inondation et de la nécessité de ne pas éloigner certains équipements de leurs positions fonctionnelles, dans la mesure où leur adaptation aux crues est possible, à la fois en termes d’aménagement et en termes de gestion.»

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Ainsi, la commune propose des limitations aux interdictions de création d’établissements ou à l’augmentation des capacités d’hébergement des établissements existants ayant vocation à recevoir des personnes vulnérables, difficiles à évacuer, mineures,…ainsi formulées : « …sauf à ce que les niveaux des planchers concernés soient situés 0.20m au-dessus de la cote de crue, et qu’une voie d’accès sécurisée permette de desservir en permanence l’équipement. »

Elle souhaite modifier le paragraphe relatif aux ICPE : « … qui présenteraient un risque significatif… » au lieu de « …présentant… »

Dans la mesure où il s’agit d’un risque, cela reste conditionnel. La question serait plutôt comment peut-on estimer un tel risque significatif ? Ce point a déjà été évoqué précédemment dans le paragraphe Avis CCI.

Réponse de la DDT :

- La phrase (page 10 du projet de règlement) relative à la création d’ICPE… sera modifiée : les termes « présentant un risque significatif de générer d’importantes pollutions ou un danger pour la population pendant une inondation » seront supprimés.

Concernant l’interdiction de création de campings et/ou l’augmentation de la capacité d’accueil des aires existantes, elle souhaite ajouter cette restriction à l’interdiction : « …sauf à ce que celles-ci soient desservies par une voie d’accès située au-dessus du niveau de crue et permettant leur évacuation en tout temps et/ou que l’augmentation de la capacité se fasse sur des terrains situés au-dessus du niveau de crue. »

Notons que ce point a déjà été évoqué précédemment dans les paragraphes avis CCI, avis Bellerive, avis Saint Germain-des-Fossés. Même remarque : pourquoi ne pas faire figurer dans le PPRI des prescriptions d’interdiction de stationnement des caravanes et mobil-homes en dehors des aires autorisées, si cela facilite la gestion de ces interdictions par les communes et si cela va dans le sens de l’amélioration de la sécurité des biens et des personnes en cas de crise.

Réponse de la DDT au § 5.1.2.6

e) Zonage – Val endigué (VE)

La commune souhaite que soit repris le règlement en autorisant les travaux d’extension de bâtiments existants « sous condition de se situer en surélévation avec une cote plancher au- dessus du niveau de crue ou bien sous condition qu’ils contribuent à réduire les risques pour les personnes (circulation verticale de liaison à l’étage ou au bout de la digue par exemple) », et en autorisant « les travaux d’extension sous forme d’auvents non clos, sous condition de ne pas abriter d’équipements fixes, et que leur structure soit démontable ou effaçables en cas de crues.

La commission s’interroge sur les possibilités de dérogation sur cette zone (loi 2014-366 du 24 mars 2014) et souhaite connaître les modalités éventuelles, dans les cas où la réduction de la vulnérabilité de l’existant est démontrée.

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Réponses de la DDT :

Les suggestions évoquées par la municipalité restent acceptables en matière de réduction de la vulnérabilité et le projet de règlement sera repris sur ces points. Toutefois, il est rappelé que de fortes contraintes techniques seront inévitables pour de tels projets qui en limiteront leurs réalisations (CMHE d’environ + 2,00 m par rapport au terrain naturel, prévoir l’évacuation des occupants des établissements par des passerelles depuis la digue Napoléon, renforcement des structures des bâtiments en cas d’extensions obligatoirement verticales,…). Les possibilités de dérogation à la loi 2014-366 du 24 mars 2014 nécessitent une étude longue et approfondie dont les réponses ne peuvent être apportées dans le cadre de ce présent rapport.

f) Règlement – ESR

Le principe de démolition-reconstruction et de non-augmentation de l’emprise au sol est remis en cause par la municipalité de Vichy. Elle propose la formulation suivante : « Le principe de l’ESR est de rendre possible ces projets d’ensemble, sous réserve qu’ils emportent une amélioration de la situation du secteur, vis-à-vis du risque inondation et une diminution de sa vulnérabilité… sans entraîner de conséquences dommageables pour le champ d’expansion des crues. »

La commission estime que la définition de l’ESR proposée par la municipalité de Vichy est cohérente. Mais, la collectivité sur un projet donné, doit pouvoir être en mesure d’estimer et de démontrer une réduction significative du risque et de la vulnérabilité, de démontrer l’absence d’impact sur le champ d’expansion des crues (d’où l’importance de la phase démolition), et le maître d’ouvrage d’être en mesure d’apprécier l’étude.

Réponses de la DDT :

Sur les deux zones ESR du projet de PPRI, la formulation proposée par la collectivité ne pourrait s’appliquer que sur les secteurs et quartiers situés uniquement en aléa Modéré et sous réserve, comme le fait remarquer la commission d’enquête de démontrer une réduction significative du risque et de la vulnérabilité d’une part et de l’absence d’impact sur le champ d’expansion des crues d’autre part. Ce paragraphe pourra être partiellement modifié par la DDT. Toutefois, il sera rappelé que dans les zones ESR, les nouvelles constructions situées en aléa Fort et Trés Fort, quelle que soit la classe d’occupation des sols, seront toujours interdites.

g) Zonage – Crue exceptionnelle

La municipalité revient sur les zones concernées, à l’est de la digue Napoléon, et revient donc sur la digue napoléonienne et le tertre qui lui est associé, et remet donc en cause la possibilité d’effacement de cette digue et par conséquent le classement des deux poches en zone de crue exceptionnelle.

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Réponse de la DDT :

La DDT rappelle le classement encore à ce jour de la digue Napoléon en digue et non en tertre. Le principe d’effacement de cette digue et le classement des deux poches en zone de crue exceptionnelle reste maintenu.

h) Règlement – crue exceptionnelle

La municipalité juge déraisonnable « l’interdiction systématique et sans distinction les équipements recevant du public sensible ». Elle fait notamment allusion au projet d’Ecoquartier sur le secteur des Ailes, avec ses écoles, et ajoute que la crue exceptionnelle n’induit que des très faibles hauteurs d’eau et vitesse d’écoulement. Enfin elle rappelle que le projet d’Ecoquartier a été primé en 2009 comme « projet d’avenir » puisqu’il représente à la fois une capacité d’urbanisation importante pour la ville et l’opportunité d’implanter de nouveaux équipements, en prenant en compte ces quelques risques ». Elle propose donc de classer ce secteur en ESR et d’ajouter un dernier article (chapitre 2.1.30) permettant un projet d’aménagement d’ensemble sur ce secteur sans les interdictions, ni les réserves des articles 2.1.28 et 2.1.29.

Réponses de la DDT :

- Les périmètres des deux ESR que l’on trouve sur le projet de cartes de zonages réglementaires sont les seuls que la collectivité avait été en mesure de présenter, en novembre 2017, aux services de la DDT au cours d’échanges techniques. Les études d’aménagement, de constructions et de distribution de l’espace sur ces deux secteurs (projets de plateau sportif d’excellence et réhabilitation de la boucle des Isles) sont avancées, tant techniquement que budgétairement. - Ce qui n’est pas le cas du projet d’Ecoquartier, envisagé en rive droite de l’Allier à proximité du stade Darragon de Vichy (sans aucune délimitation précise de périmètre à l’heure actuelle). D’autant que certaines constructions ou aménagements imaginés (maison de retraite, parkings souterrains d’environ 600 places) se situeraient soit dans la zone de la crue millennale de la rivière Allier, soit à proximité d’une rivière, le Sichon qui peut déborder sur ce secteur entre la Q100 et la Q1000 en quelques heures (cinétique rapide de ce cours d’eau). Ce secteur a été sorti de l’enveloppe centennale au cours de l’été 2017 puisque les services communautaires avaient pu prouver qu’il existait une revanche minimum de 18 cm entre l’isocote de la crue de référence et le sommet du remblai du boulevard de Lattre de Tassigny. La « marge » de sécurité est donc mince pour la crue de référence et insuffisante en cas de crue millennale qui serait environ + 50 cm au- dessus de la crue centennale. Surtout que les capacités géotechniques et d’imperméabilité de ce remblai, bien que large, ne sont pas connues. - Il est rappelé que le PGRI Loire Bretagne recommande de ne pas autoriser la construction d’établissements recevant du public sensible (EHPAD, maisons de santé, crèches,…) situés dans l’enveloppe de la crue exceptionnelle pour de nombreuses raisons sécuritaires. - Plusieurs débats ont eu lieu sur ce sujet. Pourtant, les services de l’État ne sont pas hostiles à toutes les réflexions et peuvent faire des propositions : - Par exemple, si l’implantation de la future maison de retraite se faisait du moins partiellement en dehors de toute zone inondable, pour faciliter l’évacuation des résidents,

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- Autre exemple, autoriser la construction de parkings souterrains en l’assortissant d’une obligation d’imperméabilité (par cuvelage + batardeaux) à la cote de la crue exceptionnelle et d’une obligation d’informations par les gestionnaires de ces parkings (mesures obligatoires qui pourraient être prescrites sur le règlement du projet de PPRI à la rubrique : Mesures de prévention, de protection et de sauvegarde… au chapitre I sur les mesures obligatoires). Nous sommes opposés à la création d’un 3ième ESR sur ce secteur qui plus est à ce stade de la procédure. En effet cela induirait une modification de l’économie générale du document et nécessiterait sa remise en enquête publique.

Commentaire de la commission sur l’ensemble des réponses :

La commission prend acte des positions de la DDT. Elle considère qu’elles répondent aux objectifs d’un PPRI. Par contre concernant l’interdiction de création d’ICPE en toutes zones (Chap 0, page 10 du projet de règlement), la commission ne souhaite pas que soit modifiée la phrase telle que le propose la DDT. Cette modification semble trop restrictive aux yeux de la commission. Selon leur nature, et selon les zones d’aléa, la création de certaines ICPE n’engendrerait pas de risques supplémentaires. La DDT propose finalement, dans sa réponse complémentaire de restreindre l'interdiction aux installations les plus dangereuses (série 4000 des substances dangereuses, etc), ce qui permettrait d'autoriser d'autres types d'ICPE non polluants.

4.2.1.14 - Avis de la communauté d’agglomération de Vichy

Vichy communauté, lors sa séance du 22 mars, a délibéré sur le projet de PPRI et a émis un avis défavorable et demande à l’Etat de tenir compte des remarques qu’elle formule sur ce projet dans une note technique.

Elle précise tout d’abord que le projet de PPRI, par l’intégration de nouvelles données, permet une cartographie plus fiable et proche de la réalité, mais nécessite néanmoins quelques améliorations et avec un objectif de réduction de la vulnérabilité souhaite une approche pragmatique.

i) Ainsi, elle souhaite dans la logique « éviter, réduire, compenser », que soient mieux prises en compte les constructions existantes dans le projet, et que l’actualisation (développement, modernisation…) de leurs activités soit rendue possible, même s’il faut mettre en œuvre des dispositions particulières visant la sécurité des biens et des personnes. Elle précise à ce titre que la notion de vulnérabilité est « une notion dynamique au plan spatial et temporel » et qu’il faut donc revoir régulièrement son évaluation.

j) Elle indique qu’il existe une contradiction dans le règlement entre les dispositions générales « Tous les projets nouveaux comprendront un plancher habitable correspondant à minima à la CMHE » et les règles propres à la zone urbanisée d’aléa fort qui autorisent « l’extension au niveau du terrain naturel pour les constructions existantes ».

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k) Elle souhaiterait que plutôt que de se référer à la cote amont d’un projet, la référence se fasse à partir des cotes-casier dans un objectif de facilitation des instructions.

l) Elle indique que la cartographie de l’aléa du PPRI présente un certain nombre d’incohérences :  A Vichy, en rive droite de l’Allier, entre la confluence du Sichon et du pont de l’Europe, le zonage devrait suivre la limite du mur.  Sur plusieurs communes, des bâtiments apparaissent comme partiellement inondables ou à cheval sur plusieurs niveaux d’aléa (Leclerc, Carré d’As, Centre des métiers du bâtiment, bâtiments de la zone de la tour à Abrest, …). Elle propose que la règle applicable s’appuie sur la cote-plancher du bâtiment existant (cote à fournir par le pétitionnaire).

 Concernant les ICPE, elle souhaite plutôt que de les distinguer selon leur régime d’autorisation, de proposer une approche selon les activités et pollutions potentielles. Elle prend l’exemple de la station-service Leclerc de Bellerive et indique que la solution préférable serait de relocaliser la station dans l’emprise du Leclerc, dans une configuration modernisée qui réponde aux risques quotidiens existants. Elle prend l’exemple des exploitations agricoles et souhaite que soit faite une distinction entre implantations nouvelles et évolution des activités de l’existant.

Elle propose même une rédaction de type « les ICPE soumises au régime de l’enregistrement ou de l’autorisation présentant un risque significatif de générer d’importantes pollutions ou un danger pour la population pendant une inondation » et qu’il soit demandé « la production d’une étude de réduction de vulnérabilité et d’adaptation au risque démontrant l’innocuité de l’activité en cas de crue ».

 Concernant les ERP, elle souhaite également que puissent être faites des distinctions par catégorie, parce que selon les ERP les situations sont très variables et les risques très inégaux. Elle indique que la cinétique de crue de l’Allier est lente. Elle souligne aussi la différence de traitement entre interdiction de création / augmentation de capacité, et autorisation de réhabilitation, qui peut parfois faire changer un ERP de catégorie.

 Concernant les ESR, Vichy agglomération les considère comme « un espace d’innovation, pour mener à bien des opérations d’envergure qui contribue à réduire la vulnérabilité du territoire ». Cependant elle demande quelques ajustements :  Elle ne souhaite pas que les ESR soient conditionnés aux principes de démolition/reconstruction et de non augmentation de l’emprise au sol, et développe ses arguments. Ce point a déjà fait l’objet d’un commentaire similaire de la ville de Vichy.

 Elle souhaite donc que « soit distingués les projets isolés pour lesquels le règlement des zonages s’applique et les programmes d’aménagement d’ensemble, pour lesquels un régime dérogatoire est applicable, sans condition systématique de démolition/reconstruction, ni de non-augmentation d’emprise, mais sous réserve de : - maîtrise foncière de l’ESR ou pour le moins de son aménagement par la collectivité publique - réduction globale de vulnérabilité, vérifiée au moyen d’une analyse multicritères, incluant une analyse hydraulique utilisant le modèle numérique sur lequel a été basée la définition des zones d’aléas du PPRI ou précision accrue. - non-aggravation du risque, sur les équipements existants recevant du public.

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Elle souhaite que le projet d’Ecoquartier de Vichy, soit intégré dans un ESR.

 Concernant la notion de Val Endigué, elle souhaite que le projet intègre dans sa rédaction l’existence des équipements existants entre le lit mineur de l’Allier et la digue Napoléon, et que soient rendus possibles des évolutions dans des conditions précises : aménagement au-dessus de la CMHE, extensions accessibles depuis une zone hors d’eau, création d’auvents non clos,…

 Concernant la digue Napoléon, elle souhaite que les dispositions proposées dans le projet soient adaptées aux caractéristiques particulières de l’ouvrage qui selon elle, s’apparente d’avantage à une super-digue. Ce point fait l’objet d’un commentaire similaire de la ville de Vichy.

 Enfin, concernant la prise en compte d’une fréquence de retour exceptionnelle, elle indique qu’il est préconisé d’éviter l’installation d’équipements sensibles dans l’enveloppe de crue millénale (selon les exigences de la directive européenne inondation). Elle souligne que cette prise en compte ne doit pas geler les possibilités d’aménagement quand les dispositions d’accompagnement permettent de gérer le risque exceptionnel et protéger les personnes et les biens.

Réponses de la DDT :

- Pas de contradiction dans le règlement entre les dispositions générales et les règles propres à la zone urbanisée d’aléa Fort : il faut comprendre que le terme « projets nouveaux » est assimilé à « nouvelles constructions » en opposition aux annexes et extensions, une clarification va être apportée. Tous les projets nouveaux doivent en effet comprendre un plancher habitable au-dessus de la CMHE. En zone U Fort, le projet de règlement fait mention d’autoriser : « les extensions au sol des bâtiments existants ... ». Cela ne signifie pas que sont admises les extensions au niveau du terrain naturel ou au niveau du plancher du bâtiment existant. Cet alinéa vient en complément du précédent autorisant « des extensions limitées à la création d’un seul niveau supplémentaire par surélévation... ». Une extension au sol d’un bâtiment existant, dans les limites de surface indiquées, sera donc possible si le plancher habitable de cette extension est situé au-dessus de la CMHE. - Cotes casier : même réponse qu’en c) de l’avis de Vichy - Document graphique : même réponse qu’en a) de l’avis de Vichy - Plusieurs niveaux d’aléa sur un même bâtiment : il est rappelé que ce sont les paramètres hauteur d’eau et vitesses d’écoulement qui sont prises en compte pour définir l’aléa. Une parcelle (ou un bâtiment) peuvent être parfaitement plans, avoir la même hauteur d’eau à toutes ses extrémités mais subir des vitesses d’écoulement différentes et donc être classés dans des zones d’aléa différentes. - La relocalisation de la station-service Leclerc a été étudiée. Avis favorable pour une nouvelle implantation sur un terrain situé en face de l’hypermarché (parcelle AL 621) sous réserve que cet ICPE reste soumis au régime de la déclaration, ce qui semble le cas au vu des quantités de carburants délivrés annuellement (inférieur à 20000 m³/an). - ERP : Les paragraphes contenus dans les dispositions générales communes aux différentes zones semblent suffisamment clairs pour ne pas y apporter de modifications. - ESR, aménagements autorisables et classement de la digue Napoléon : voir les réponses apportées en f), en g) et en h) de l’avis de Vichy (§ 4.2.1.14).

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Commentaire de la commission d’enquête

Pas de remarque supplémentaire autre que celles déjà ajoutées dans les paragraphes précédents.

 4.2.2 - Observations déposées ou annexées au registre pendant l’enquête publique.

4.2.2.1 - Commune d’Abrest - Observation N°1

La mairie d’Abrest a contesté en préalable à l’enquête (avis) et dépose un courrier complémentaire en mairie de vichy le 4 juin 2018, qui contient un courrier à Mme la Préfète de l’Allier, une note technique, les réponses apportées par la DDT suite à l’avis transmis au préalable de l’enquête, et deux relevés de cotes effectués sur les parcelles 447 et 422 et une cartographie du zonage PPRI avec des relevés terrestre/aérien.

- Elle demande qu’il y ait une distinction entre les secteurs urbanisés à vocation d’habitation et ceux à vocation économique et industrielle.

Ce point a déjà été évoqué dans le paragraphe avis Abrest et avis Chambre d’Agriculture… Même remarque : la commission d’enquête considère effectivement que l’application d’une règle commune, tant aux bâtiments, industriels, artisanaux, commerciaux qu’aux habitations n’est pas pertinente. Cette problématique qui sera retrouvée dans d’autres observations (tant des PPA que des particuliers) peut-elle faire l’objet d’une reconsidération ?

- Elle demande que les taux d’occupation au sol des bâtiments, limités à 15% en zone U modéré, soient appliqués à l’unité foncière et non à la parcelle.

Ce point a déjà été évoqué dans le paragraphe Avis Bellerive.

- Elle demande de maintenir l’autorisation pour la réalisation d’extension des bâtiments dont la construction est postérieure à 2001 et qui ont fait l’objet d’un dépôt de permis de construire après cette date, sous réserve du respect du niveau de plancher bas existant, même en zone d’aléa fort.

- Elle conteste la proposition de la DDT, pour l’entreprise LIGIER, de pouvoir effectuer un agrandissement de 6000 m², mais sur un terrain qui ne semble pas convenir. Elle rappelle que l’entreprise souhaite pouvoir construire sur l’arrière de ses bâtiments actuels, mais que l’extension serait alors limitée à 15% d’occupation des sols, ce qui est insuffisant pour l’aboutissement du projet de l’entreprise. Comme il a été signalé précédemment, se reposent le problème de la différenciation entre bâtiments d’habitation et bâtiments industriels, commerciaux… et le problème de l’entité parcellaire ou unité foncière.

- Elle signale une erreur dans la détermination du MNT (modèle numérique de terrain) sur la parcelle ZH447. Un agent de la DDT a constaté le 21 février 2018 que cette parcelle devrait se situer dans son intégralité en zone d’aléa U modéré, car le terrain concerné a une altitude

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- Elle souhaite signaler que les entreprises de la zone s’étaient constituées des réserves foncières dans la prospective de projets d’expansion et que si le projet n’est pas modifié, le risque de délocalisation des entreprises n’est pas exclu.

Réponses de la DDT :

- Suite à ce courrier reçu à la DDT le 06 juin, cette dernière a transmis des éléments de réponse à Madame la Préfète ainsi qu’une nouvelle note technique en réponse de celle fournie par la mairie d’Abrest. La DDT maintient sa position, réfute les hypothèses et idées avancées par la collectivité. Seule la correction sur la cartographie des zonages réglementaires sera apportée concernant la parcelle ZH 447. - Refaire une distinction entre secteurs urbanisés à vocation d’habitation et ceux à vocation économique et industrielle ne semble guère réalisable. Dans ce cas, comment traiter les futurs droits à construire (extensions, constructions nouvelles,…) de la vingtaine de maisons d’habitations situées actuellement dans la zone industrielle de la Tour d’Abrest par exemple ? - Unités foncières et parcelles, maintien des règles du PPRI de 2001 en zone d’aléa Fort, erreurs sur le MNT, agrandissement de l’entreprise LIGIER : sujets déjà évoqués précédemment en rappelant que l’État ne pourra autoriser, pour l’entreprise LIGIER, la construction de bâtiments en zones d’aléa Fort et d’aléa Très Fort.

Commentaire de la commission

Pas de remarques particulières.

4.2.2.2 - Commune d’Abrest - Observation N°2 (déposée en mairie de Vichy)

M. SAIGNE, gestionnaire de la SCI CHERGE, et propriétaire de la parcelle ZH190, d’une surface de 6374 m², conteste le classement de sa parcelle en zone inondable puisque ce terrain n’a jamais été inondé, ni en 1943, ni en 1974. Il n’est pas opposé à la réalisation d’une surélévation afin de conserver des possibilités de construction.

Réponse de la DDT :

Les crues de 1974 et de 1943 ont été d’une ampleur bien moindre que celle du PPRI de référence de 1866.

Commentaire de la commission :

Une construction sur cette parcelle est donc possible, même si elle reste limitée en surface.

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4.2.2.3 - Commune de Bellerive-sur-Allier - Observation N°1

M. DENOYELLE, directeur du centre Leclerc de Bellerive nous fait part de leur projet de déplacement de la station-service du centre, devenue vétuste et mal fonctionnelle, sur une parcelle située de l’autre côté de la route (AL 621p), d’une surface de 4130 m², mais classée dans le projet de PPRI en zones U fort et U modéré (dépôt d’un dossier présentant le projet).

Il nous remet également un courrier de M. Arnaud FUMET, directeur du centre commercial qui expose le projet en précisant les objectifs du transfert (sécurisation du trafic entrants / sortants ; éloignement du dépotage de carburant du parking des clients/familles ; remplacement des équipements de plus de 20 ans par du matériel moderne et plus sécurisé ; réaménagement du parking. Il indique aussi que la surface construite serait égale à la surface existante.

La commission précise que la station actuelle est située dans une zone d’aléa fort, la déplacer dans une zone d’aléa modéré à fort est donc une amélioration vis-à-vis de la sécurité des personnes et des biens. La station existante ne sera pas conservée, il s’agit donc d’un déplacement, pas d’une création, d’autant qu’il n’y a pas de différence de superficie. La commission demande au maître d’ouvrage comment sont considérés les déplacements de telles installations dans le cadre du projet.

Enfin M. DENOYELLE et M. FUMET indiquent que « le pourtour du magasin n’est pas classé au même niveau de risques alors qu’il n’est noté aucun dénivelé entre une zone dite à aléa fort et une zone dite à aléa modéré » Une redéfinition un peu plus généreuse du pourtour du bâtiment en aléa modéré est souhaité.

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La commission souhaiterait, si aucun dénivelé n’est mesuré, connaître les justifications de cette différence de zonage.

Réponses de la DDT :

- Sujet déjà évoqué pour la station – service LECLERC : Avis favorable (voir réponse précédente sur l’avis de Vichy-Communauté) - Pas de modification par contre concernant un changement de classe d’aléa sur le pourtour de l’hypermarché LECLERC, ce secteur reste soumis soit à des hauteurs d’eau, soit à des vitesses d’écoulement entraînant automatiquement un classement en zone d’aléa Fort. - Différenciation de zonage pour un même bâtiment ne présentant pas de dénivelé de terrain : voir réponse déjà apportée sur l’avis de Vichy-Communauté (prise en compte de la vitesse d’écoulement)

Pas de commentaire de la commission

4.2.2.4 - Commune de Bellerive-sur-Allier - Observation N°2

M. G BRUNEL, habitant de Bellerive, également élu de la municipalité, souhaite que les aires de stationnement existantes et aménagées pour les camping-cars puissent être agrandies pour le développement touristique de la ville. Par contre, il ne souhaite pas le stationnement sauvage de ces camping-cars, mobil-homes et caravanes qu’il considère dangereux sur le plan humain et écologique. Enfin, il demande qu’il soit possible de pouvoir agrandir et faire évoluer les vestiaires et tribunes des équipements sportifs, y compris lorsque les équipes sportives changent de division. Il précise que ces évolutions sont imposées par des cahiers des charges.

Ces points ont déjà été soulignés dans le chapitre I - Avis des collectivités et des PPA. La commission reprendra les mêmes remarques : dans quelles mesures, l’aménagement d’emplacements supplémentaires sur ces zones, si toutefois une structure est déjà existante, en les assortissant de prescriptions spéciales, et en les intégrant dans un programme particulier qui permettrait en plus l’amélioration de la sécurité des personnes et des biens sur la partie déjà existante, pourrait-il être acceptable ? Pourquoi ne pas faire figurer dans le PPRI des prescriptions d’interdiction de stationnement des caravanes et mobil-homes en dehors des aires autorisées, si cela facilite la gestion de ces interdictions par les communes et si cela va dans le sens de l’amélioration de la sécurité des biens et des personnes en cas de crise ? D’autant que l’alerte et l’évacuation des personnes sur ces zones sont difficilement gérables.

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Réponses de la DDT :

Voir les réponses déjà apportées en 4.2.1.6 – Avis de la commune de Bellerive sur Allier

4.2.2.5 - Commune de Bellerive-sur-Allier - Observation N°3

M. et Mme Béatrice PENIN, demande à ce que la notion d’unité foncière soit ajoutée au règlement, dans le cas de construction nouvelles et annexes en zone U modéré et Ud modéré.

Notons que cette observation a déjà fait l’objet d’une requête par la commune de Bellerive. La commission effectue les mêmes remarques : « L’utilisation de la notion d’unité foncière plutôt que de parcelle, est rendue possible par le code de l’urbanisme. Cependant, elle est susceptible de modifier profondément le règlement puisque si la surface d’une parcelle cadastrale reste toujours assez limitée, la surface d’une entité foncière peut être conséquente. Dans certains cas, l’unité foncière sera plus judicieuse, dans d’autres cas, la notion de parcelle sera plus appropriée. Est-il possible, selon les zones, d’utiliser l’un ou l’autre des termes, sans pour autant créer des inégalités pour de nouveaux projets et sans pour autant ajouter des difficultés d’interprétation ? Et comment ? »

Réponse de la DDT :

Voir les réponses favorables citées précédemment.

4.2.2.6 - Commune de Bellerive-sur-Allier - Observation N°4

La municipalité de Bellerive a annexé sa délibération au registre. Déjà pris en compte dans le paragraphe I Avis des collectivité et PPA

Réponse de la DDT :

Voir les réponses citées précédemment (§ 4.2.1.6.)

4.2.2.7 - Commune de Bellerive-sur-Allier - Observation N°5 et 5bis

Mme Lucette TERRENOIRE dépose un courrier relatif au projet de Parc National Zone humide afin d’informer le porteur de projet. Aucune remarque particulière n’est faite sur le projet de PPRI, mais néanmoins il est indiqué que « le Parc permettra de donner des directions après les concertations avec les communes et acteurs territoriaux. » et « serait une aide à la logistique des zones agricoles, à la mise en protection des ponts ».

Réponse de la DDT : Sans rapport avec le projet de PPRI, les terrains de Montpertuis – Palazol sont situés en dehors de toute zone inondable y compris en dehors de l’enveloppe de la crue exceptionnelle.

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4.2.2.8 - Commune de Bellerive-sur-Allier - Observation N°6

M. Joseph GAILLARD revient sur le projet de station-service sur la zone d’activité de Navarre et propose d’ajouter au paragraphe 2.1.6 « Toutes zones – Sont autorisées.. » une mention autorisant les ICPE soumises au régime de la déclaration. Il souligne que le déplacement de la station actuellement obsolète est indispensable pour améliorer la sécurité des personnes et des biens ainsi que pour assurer une meilleure résistance aux éventuelles inondations. Ce point a été développé précédemment. Il est néanmoins pris bonne note de cette nouvelle observation sur ce sujet.

Réponse de la DDT :

Voir paragraphe concernant la station Leclerc (§ 4.2.2.3)

4.2.2.9 - Commune de Creuzier-le-Vieux - Observation N°1

Courrier déposé par Monsieur Jean-Yves LARRAUFIE, Directeur de Cosmétique Active Production, en mairie de Creuzier le Vieux, le 5 mai 2018. Il indique :

- Que certaines descriptions d’interdictions ou d’autorisations sont insuffisamment précises, ce qui peut amener à garder des questions en suspens. Ainsi, dans le cadre des dispositions applicables dans l’enveloppe de la crue exceptionnelle, les zones d’application des interdictions ne sont pas claires : concernent-elles l’ensemble du site, la parcelle concernée, uniquement les zones avec risque de remontée des eaux ? Tout type de bâtiment ou équipement même si celui- ci n’est pas en lien avec des activités polluantes ?

- Que, concernant plus particulièrement CAP, installée sur des zones uniquement concernées par une crue exceptionnelle, plusieurs dispositions applicables sont décrites. Tout d’abord, ces dispositions remettent en cause les futurs développements du site et donc de l’activité dans le temps (5% d’extension autorisé en 1 fois / création et aménagement de sous- sols existants / mouvement de terre > 400 m3). Il note également que les dispositions applicables décrites ne sont pas en adéquation avec la demande actuelle de vos services de prévoir une STEP sur notre site. En effet, les projets de création d’équipements ou d’installation comme des STEP de fortes capacités de stockage de produits dangereux sont explicitement mentionnés comme interdits. Dès lors comment envisager une remise en conformité de nos effluents dans ce cadre ?

En conclusion, il indique que les règles prescrites semblent disproportionnées par rapport aux risques humains et environnementaux associés et menacent fortement les développements futurs du site et donc les créations d’emploi liées. Il souhaite un texte imposant des protections/règles associées à la mise en œuvre de nouvelles installations et constructions plutôt qu’une interdiction généralisée, avec l’intégration également la notion d’exceptions pour des mises aux normes demandées par les autorités.

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La commission d’enquête reconnaît que la disposition concernant les stations d’épuration est en contradiction avec les exigences de l’inspection des installations classées qui demande à CAP de construire une station d’épuration afin de traiter ses effluents actuellement imparfaitement traités par la STEP communautaire. On en revient à la mise aux normes des entreprises existantes, déjà évoqué à plusieurs reprises précédemment et dans différents cas de figure. Il semble à la commission nécessaire de revoir les formulations du règlement à ce sujet.

Réponses de la DDT :

- Il sera procédé à une refonte graphique de l’enveloppe de la crue exceptionnelle. En effet, notamment dans la zone industrielle de Vichy-Rhue à Creuzier le Vieux ou sur le territoire de Vichy, la délimitation de cette enveloppe, quand elle est parcellaire et morcelée, avec une épaisseur de trait importante sur les cartes de zonages, est complexe à analyser. - Les 5 % d’extension maxi évoqués dans le projet de règlement seront supprimés dans sa nouvelle formulation. - Enfin, il sera prévu une nouvelle rédaction du projet de règlement sur les mises aux normes imposées pour des installations, équipements et bâtiments existants.

Commentaires de la Commission

Concernant la matérialisation de l’enveloppe de crue millénale, il conviendra aussi de bien différencier la partie intérieure de la partie extérieur de la zone (hachures par exemple). La commission note la prévision d’une nouvelle rédaction du projet de règlement concernant les mises aux normes, point qui avait été évoqué différemment au § 4.2.1.3.

4.2.2.10 - Commune de Saint Germain-des-Fossés – Observations N°1 et 2

M. et Mme Gérard LAVEDRINE, et Mme Arlette DERROUCH, habitants de la rue du Pont Redon à Saint-Germain-des-Fossés trouvent que le projet de PPRI est plein de contradictions puisqu’il fait apparaître des zones U modéré qui ont déjà été inondées et des zones U fort qui n’ont jamais été inondées. Ils ne comprennent pas pourquoi tant de permis de construire ont été accordés récemment puisque l’objectif est de réduire le risque. Ils citent le document de présentation page 10 et le règlement page 20.

La commission souhaite souligner effectivement des incohérences entre le projet et le vécu par les habitants de ce quartier de la rue Redon. Elle reprendra les commentaires effectués au chapitre I. La cartographie sur cette zone a été l’objet de toutes les observations du public sur cette commune et de près de la moitié des observations déposées pendant l’enquête publique sur la totalité des communes.

Il s’avère que les zones inondées lors de crues ne correspondent pas aux zones d’aléa fort et vice- versa. Nous verrons plus loin les observations déposées par le public. Mais il semble que lors des dernières inondations, le Mourgon qui débordait auparavant sur ce secteur par la remontée des eaux depuis l’Allier, est maintenant canalisé par le mur construit en hauteur, et ne déborde plus.

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Par contre, le secteur est inondé par le retour des eaux depuis l’Allier à hauteur du Pont Redon, au niveau d’un ruisseau (le Redon), aujourd’hui enterré. L’administration a semble-t-il été informée de ce problème depuis quelques années et les dispositions envisagées ne semblent pas avoir été programmées. Le projet n’a par ailleurs pas tenu compte de ce risque lors de la rédaction. Ou alors a-t-il anticipé la réalisation de travaux programmés tout prochainement ? Si tel n’est pas le cas est-il effectivement envisageable de réévaluer le risque d’aléas sur cette zone, qui apparaît, pour tous, en complète incohérence avec les observations de terrain ?

Réponses de la DDT au § suivant

RAPPORT D’ENQUÊTE PUBLIQUE - PROJET DE PPRI DE LA RIVIERE ALLIER SUR LE TERRITOIRE DE L’AGGLOMERATION DE VICHY (ALLIER) Commission d’enquête : Marie-Odile RIVENEZ, présidente – Francis VANPOPERINGHE et Jean-Luc POUYET, membres titulaires 45

4.2.2.11 - Commune de Saint Germain-des-Fossés – Observation N°3 – 3 bis

Mme Monique BADIOU est préoccupée par le projet de PPRI. Elle indique que les maisons vont être dévaluées et demande si des aides pour les propriétaires seront mises en place. Elle souhaite savoir si les terrains portés en zone U fort deviendraient non constructibles. Elle s’interroge sur les différentes zones : par exemple U fort rue du pont Redon et U modéré à hauteur du 14bis, 14 ter et demande pourquoi des permis de construire ont été accordés sur des terrains que le PPRI classe en U fort. Elle indique que les riverains souhaitent que les maisons prévues (permis accordé) mais non encore construites, ne se réalisent pas.

Enfin, elle ajoute (obs 3 bis) que historiquement, depuis plus de 60 ans, l’Allier au plus fort de ses crues s’est toujours arrêté à mi-jardin des côtés pairs , soit au moins à 80 mètres de la rue. Mais par contre en 1989, le rue des Isles et rue Burnaud, etc…se sont retrouvées inondées, par le Mourgon. Elle précise que des travaux ont été effectués sur le Mourgon depuis, et qu’en 2003 c’est le Redon qui a causé les inondations, très localisées et non loin de l’Allier. Elle conclut que le PPRI tel que présenté paraît incongru et souhaite que l’Etat prenne « ses responsabilités pour faire respecter la loi de non installation sur ces parties non constructibles « fort » ».

*****

Réponses de la DDT pour les observations 1-2-3-3bis-7-8-9-10-11

Dans les prochaines semaines, il sera procédé à un examen personnel et à une réponse individualisée, dans le rapport final de cette enquête publique, pour les cas évoqués ayant conduit à autoriser ou interdire une demande de permis de construire sur cette zone dit du Pont Redon. Une réponse au cas par cas ne peut être donnée à ce stade de la procédure. Sans préjuger du contenu des futures réponses, quelques éléments généraux d’explication peuvent être avancés : - se référer à nos réponses en a), b) et c) de l’avis de Saint-Germain des Fossés relatives aux classes d’aléa et les observations sur le terrain, - application de l’article R111-2 du code de l’urbanisme pour refuser une demande d’acte d’urbanisme (certificat d’urbanisme, déclaration préalable, permis de construire) en cas de nouvelles connaissances du risque applicables sur les terrains faisant l’objet d’une telle demande (la commune est informée de l’aléa inondation sur son territoire depuis 2015, elle a également la possibilité d’interdire les projets de construction en vertu de cet article R111-2), - ce projet de PPRI concerne les inondations de l’Allier et non les débordements d’autres ruisseaux, - l’enveloppe de la crue exceptionnelle du ruisseau le Mourgon est connue (sachant que ce ruisseau est lui-même alimenté par d’autres ruisseaux affluents) et ne s’étend pas sur le secteur dit du Pont Redon, - qu’enfin, le contrôle et le signalement des constructions illicites sur des terrains non constructibles relèvent d’abord d’une compétence communale.

RAPPORT D’ENQUÊTE PUBLIQUE - PROJET DE PPRI DE LA RIVIERE ALLIER SUR LE TERRITOIRE DE L’AGGLOMERATION DE VICHY (ALLIER) Commission d’enquête : Marie-Odile RIVENEZ, présidente – Francis VANPOPERINGHE et Jean-Luc POUYET, membres titulaires 46

Commentaire de la commission d’enquête :

La commission d’enquête s’interroge sur le fait que les ruisseaux susceptibles d’inonder la zone du projet de PPRI ne soient pas pris en compte dans le projet. D’autant que si l’Allier déborde, les affluents débordent et c’est le cumul des deux qui définit le risque sur une parcelle.

Les habitants s’interrogent sur la non-correspondance entre les observations et le risque affiché dans le PPRI. Aucune réponse du maître d’ouvrage n’est apportée sur ce point. La remontée des eaux du Redon ou Levraut, qui au final est à l’origine des inondations sur la partie sud de la rue Redon, doit être étudiée, d’autant si une solution avait déjà été envisagée (observation de M.FOREST- § 4.2.2.14). Différer une réponse aux habitants sur ce point ne semble pas justifié, d’autant que ce projet est bien l’occasion de mettre à plat les risques et d’étudier toute solution qui permettrait de réduire la vulnérabilité.

En réponse complémentaire, la DDT indique que :  l'étude servant de base à la révision du PPRi est l'étude de l'écoulement de l'Allier en crue. Cette étude s'appuie sur une analyse du bassin versant (incluant les sous bassins de ses affluents), soit des dizaines de cours d'eau depuis sa source jusqu'à la fin du modèle à St Germain des fossés. Aussi les apports en eau du Redon (affluent du Mourgon) sont pris en compte dans le débit total de l'Allier (cf rapport de l'étude Antea de 2015 jointe au dossier d'enquête publique). Cependant, pour ne pas aboutir à une étude exhaustive mais inadaptée du bassin versant, tous les affluents n'ont pas été modélisés. Ainsi, le risque inondation par débordement du Redon bien qu'existant, n'est pas connu de nos services.  le Redon ou Levraut est un affluent du Mourgon, et qu’elle dispose d'aucune information à son sujet car c'est un cours d'eau mineur et donc hors du cadrage ministériel de l'information du risque. Par ailleurs, elle n’a jamais eu de retours sur des crues récurrentes de ce cours d'eau qui auraient pu les inciter à le modéliser. De plus, elle découvre pendant l'enquête qu'un ouvrage (quel usage ?) a été réfléchi à une époque sur ce ruisseau, aucune trace de cela n'a été retrouvée dans nos archives. Ce ruisseau n'étant pas domanial, il n'appartient pas à la DDT d'y intervenir. Ces informations seront incluses dans le rapport d'approbation du PPRi qui sera disponible au public.

4.2.2.12 - Commune de Saint Germain-des-Fossés – Observation N°4

M. Jean-Louis BARDET demande comment dans la rue du pont Redon, il est encore possible de construire (notamment par les gens du voyage, légalement), alors que d’après le PPRI, « ce n’est pas possible – j’ajoute cette portion de phrase qu’il semble manquer à l’observation ».

Il demande la construction d’une station de relevage puisque à partir du 18 de la rue du Pont Redon, les maisons ne sont pas raccordées. La commission précise que ce point est sans rapport avec le PPRI, sauf si M. BARDET souhaite finalement savoir si le projet de PPRI permet la construction d’une station de relevage sur cette zone.

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M. BARDET indique que le stationnement sur la rue du Pont Redon est parfois difficile et demande à ce qu’il soit limité à un seul côté de la route. La commission précise que ce point est sans objet par rapport au PPRI.

Enfin il demande que plus aucun permis ne soit accordé, « sur la rue du Pont-Redon – nous ajoutons cette précision puisque l’observation de façon générale porte sur cette rue ». La commission précise que ce point est sans objet par rapport au PPRI. Le PPRI n’a pas pour objet d’interdire ou d’autoriser la construction de maisons sur une rue, sans lien avec le zonage.

Réponse de la DDT :

Remarques sans rapport avec le PPRI. La commission d’enquête précise d’ailleurs dans son PV que le PPRI n’a pas pour objet d’interdire ou d’autoriser la construction de maisons sur une rue sans lien avec le zonage.

4.2.2.13 - Commune de Saint Germain-des-Fossés – Observation N°5

M. Gérard CARRIER demande si le projet de PPRI va avoir une incidence sur la valeur des propriétés construites, concernées par ce plan. La commission précise que les différences de constructibilité des terrains que le projet est susceptible d’apporter génèrent effectivement des différences de valeur, au même titre qu’un PLU qui modifie les zones constructibles. La constructibilité d’un terrain est toujours évolutive selon les lois, selon les plans…

Réponse de la DDT :

La DDT ne peut pas préjuger des impacts du PPRI sur la valeur de l’immobilier. C’est le risque naturel (inondation, chute de rochers, retrait et gonflement des argiles, glissements, etc..) ou le risque technologique (proximité d’un site SEVESO, etc...) pouvant impacter un terrain qui peut entraîner une dépréciation de celui-ci, pas le projet de plan en lui-même.

Pas de remarque de la Commission

4.2.2.14 - Commune de Saint Germain-des-Fossés – Observation N°6

M. Roland FOREST souhaite savoir si l’aménagement prévu au niveau du Pont Redon pour éviter la remontée des eaux du ruisseau depuis l’Allier jusqu’aux maisons du sud de la rue du Pont Redon, est toujours d’actualité.

Réponse de la DDT :

La DDT ignore totalement l’existence d’un tel projet et invite le requérant à contacter les services techniques de la commune.

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Commentaire de la commission

La commission demande à ce que la DDT rentre en contact avec les services techniques de la commune pour évoquer cet ancien projet d'aménagement et fasse une réponse à cet usager en conséquence.

4.2.2.15 - Commune de Saint Germain-des-Fossés – Observation N°7

M. BECKER ne comprend pas pourquoi le terrain acquis par sa conjointe Mme Tina KOCH, rue du Pont Canon, pour établir leur future maison, est non-constructible, alors que : - des maisons ont été bâties de part et d’autre de sa parcelle (dent creuse), - que le terrain n’a jamais été inondé, - que la parcelle 56 est constructible à ce jour, alors qu’elle est située dans la même zone du projet de PPRI. Il demande que son permis de construire lui soit accordé (terrain viabilisé). Il dispose de relevés de cotes altimétriques. Il précise que la zone où est sa parcelle n’a pas été inondée en 2003, alors que la zone classée en U modérée le long de la rue Redon a été inondée.

Il fait remarquer que la maison parcelle 80 n’est pas cadastrée.

Réponse de la DDT au § 4.2.2.11

4.2.2.16 - Commune de Saint Germain-des-Fossés – Observation N°8

Mme Claudette JAREK souhaite que la parcelle qu’elle possède rue du Pont-Redon (dernier terrain sur la gauche avant la route d’Allier), qui est entourée de maisons, reste constructible. Elle m’a indiqué que cette parcelle n’avait jamais été inondée et précise qu’elle a vécu la crue de 1942, et que « la construction pourrait être assortie de mesures de précautions ».

Réponses de la DDT au § 4.2.2.11

4.2.2.17 - Commune de Saint Germain-des-Fossés – Observation N°9

Brigitte et Patrick FASSEL domiciliés au 21, rue du Pont Redon, ne comprennent pas les différences de zonage dans leur parcelle alors que la maison se situe sur une surface totalement plane. Ils indiquent aussi que le terrain contigü à leur parcelle n’a pas été inondé lors de la dernière crue, mais que les côtés pairs de la rue étaient eux inondés et expriment le souhait de voir cette parcelle constructible. Ils indiquent enfin que les terrains non constructibles risquent d’être construits de façon sauvage, comme c’est déjà le cas dans la zone de la Chèvre.

Réponses de la DDT au § 4.2.2.11

RAPPORT D’ENQUÊTE PUBLIQUE - PROJET DE PPRI DE LA RIVIERE ALLIER SUR LE TERRITOIRE DE L’AGGLOMERATION DE VICHY (ALLIER) Commission d’enquête : Marie-Odile RIVENEZ, présidente – Francis VANPOPERINGHE et Jean-Luc POUYET, membres titulaires 49

4.2.2.18 - Commune de Saint Germain-des-Fossés – Observation N°10

M. Gérard SERVAGENT, propriétaire de la parcelle AD 251-252, souhaite que cette parcelle garde son statut actuel et reste constructible (partie en façade de la rue du Pont Redon).

Réponses de la DDT au § 4.2.2.11

4.2.2.19 - Commune de Saint Germain-des-Fossés – Observation N°11

M. et Mme Bernard PEGAND, propriétaire des parcelles AE525 et 17, situées au début de la rue Burnaud (jardin) et AE40 et 41 situées au 11 et 13 rue Burnaud (maison d’habitation), contestent le fractionnement de leur parcelle en plusieurs zones de risque. Ils indiquent que fin juin 1990, lors de la dernière inondation, il n’y a eu aucune différence entre les parties de terrain et que les travaux de remblai réalisés par la commune protège correctement le quartier. Ils demandent que leurs parcelles soient classées de la même façon, « par exemple en U modéré ». Ils s’interrogent aussi sur les moyens à mettre en œuvre afin de faire respecter le PPRI sur la partie la plus fragile de la commune « Les Iles », secteur avec constructions sauvages, stationnement d’installations…

Réponses de la DDT au § 4.2.2.11

4.2.2.20 - Commune de Saint Germain-des-Fossés – Observation N°12

M. LELEU, directeur des services techniques de la commune, demande une étude complémentaire sur le secteur de la rue du Pont Redon, puisqu’il apparaît au vu des crues précédentes, pour les riverains et les élus, que le zonage ne corresponde pas à la configuration des lieux. Il revient sur l’importance d’autoriser des zones de stationnement adaptées pour les camping- cars qui aujourd’hui stationnent de façon non encadré, ni organisée, et ce afin de garantir la sécurité de ces usagers et de préserver l’environnement.

La commission souligne la réitération de ces remarques, et par les élus, et par les riverains et par les techniques.

Réponses de la DDT :

- Pour la première question, se référer à nos réponses en a), b) et c) de l’avis de Saint- Germain des Fossés relatives aux classes d’aléa et les observations sur le terrain (§ 4.2.1.10) - Pour la seconde question : -L’interdiction du stationnement de camping-cars en dehors des aires autorisées relève d’une compétence communale et ne peut être prescrit dans un PPR. - La circulaire du 30 juin 2017, signée conjointement par le Ministère de l’Intérieur et par le Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire, prévoit l’interdiction de création

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de campings et d’extension de camping quel que soit le pourcentage d’emplacements supplémentaires (et ceci concerne également l’interdiction de créer des aires de camping- cars), en toutes zones. Même si le projet de règlement, dans ses dispositions générales, autorise, à l’exception de deux zones réglementaires, la création, l’extension, la réfection, l’entretien d’aires de stationnement de véhicules et sous certaines réserves, la création d’une aire de camping-car ne peut pas être autorisée en application de la circulaire du 30 juin 2017.

Commentaire de la commission

Pas de remarques.

4.2.2.21 - Commune de Saint Rémy-en-Rollat – Observation N°1

M. SASTRE-GARAU souhaite faire part d’éléments sur les parcelles ZH11-12 et 52 (ancien 13). Le PPRI 1999 indique ces parcelles constructibles, celui de 2001 indique ces parcelles non- constructibles. Le PLU de 2007 indique ces parcelles en zone UB, donc constructible. Il souhaite donc avoir des explications sur ces incohérences ; pourquoi ce changement entre 1999 et 2001 ? Il explique que sa parcelle n’a jamais été inondée depuis 120 ans. Il demande donc une vérification du relevé topographique.

La commission demande au maître d’ouvrage de bien vouloir éclaircir ou justifier ces changements.

Réponses de la DDT :

Les services de l’État ont analysé cette question qui avait été posée par Monsieur le maire de Saint-Rémy-en-Rollat en juin 2015 et soulignent les difficultés de la municipalité à comprendre les diverses cartes présentées au cours de la construction d’un PPRI (cartographies de l’aléa inondation modélisées suivant différents niveaux de crues, versions provisoires et définitives de la cartographie des zonages réglementaires d’un PPRI). La carte intitulée Champ d'expansion non bâti PPRI 1999 correspond à la carte de l'aléa inondation sur la rivière Allier de l'agglomération vichyssoise (et non au « PPRI 1999 » évoqué par Monsieur SASTRE-GARAU). Par définition, une carte d'aléa d'un risque naturel est un document de travail provisoire puisque c'est l'une des premières étapes dans la réflexion de l'élaboration d'un Plan de Prévention des Risques Naturels. L'extrait de carte intitulée Champ d'expansion non bâti PPRI 2001 correspond à un extrait du zonage réglementaire du PPRI rivière Allier Agglomération de VICHY approuvé par l'arrêté préfectoral n° 2659/2001 du 26/07/2001. Le PLU de 2007 affichait en effet une zone urbaine le long de la route départementale, au nord du territoire communal, où se situent en particulier les terrains de Monsieur SASTRE- GARAU. Lors de la présentation de la version V1 du projet de règlement, au comité de pilotage le 03 février 2017 sous la présidence de Madame ASTIC, sous-préfet de Vichy, ce secteur avait été affiché comme zone urbaine. Après analyse de différents critères (éloignement des

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maisons d’habitations à chaque extrémité de cette zone séparées par des parcelles agricoles de plusieurs centaines de mètres notamment) et comme il est précisé dans la note de présentation de ce PPRI (page 33), les espaces urbanisés s’apprécient en fonction de la réalité physique des lieux et non en fonction d’un zonage opéré par un document d’urbanisme. C’est ce qui a été expliqué par le Bureau Prévention des Risques lors d’une rencontre en mairie de Saint-Rémy-en-Rollat le 20/02/17, à la demande et en la présence du maire, de son premier adjoint et des propriétaires de ces parcelles (Monsieur SASTRE-GARAU et sa sœur). Le classement de cette zone a donc été modifié et reconsidéré en zone Peu ou Pas Urbanisée (PU) au cours de la présentation de la version V2 au comité de pilotage le 27 juin 2017. A noter que cette modification des cartes de zonages réglementaires de la version V2 s’est appliquée aussi à un secteur sur la commune d’Hauterive (cette fois-ci, parcelles situées en zone PU passant en zone urbanisée). La contestation du caractère inondable d’un terrain est courante. Mais d’une part, Monsieur SASTRE- GARAU fait mention de faits survenus il y a 120 ans. Or, la crue de référence de 1866 date, elle, de 152 ans ; depuis cette date, la rivière Allier s’est déplacée latéralement et rapprochée (d’environ 150 mètres). D’autre part, les photographies aériennes prises lors de la crue de 2003 (crue fréquente de période de retour 20 ans, 1660 m³/s de débit) font déjà apparaître que la rivière Allier déborde nettement et se rapproche des terrains de Monsieur SASTRE -GARAU. Les cartes de hauteur d’eau établies par le bureau d’études ANTEA en 2014-2015 et jointes en pièces annexes dans le projet de PPRI indiquent sur ces terrains des hauteurs d’eau comprises entre 0,50 m et 1,00 m. Compte tenu de la précision du MNT 2009 utilisé pour ce PPRI (+ ou – 20 cm, confirmés lors de la comparaison topographique sur la zone industrielle de la Tour d’Abrest), ces valeurs sont parfaitement crédibles et ne remettent pas en cause le classement des hauteurs d’eau ni la classe d’aléa. Une vérification du relevé topographique est par conséquent inutile.

Commentaires de la commission

La commission prend note de la réponse de la DDT.

4.2.2.22 - Commune de Vichy – Observation N°1

M. RIVOIRE, directeur de la clinique La Pergola, souhaite avoir des précisions sur la compatibilité du projet d’agrandissement de la clinique avec le projet de PPRI. Le projet de construction d’un bâtiment abritant laboratoire et bureaux de consultations médicales, sur une surface de 400 m² au sol, sur deux niveaux, est situé sur la parcelle BK14 d’une surface de 13229 m² (information Vichy agglo) et dans une zone U d’aléa modéré.

La commission confirme qu’un tel projet est compatible avec le projet de PPRI dans la mesure où la surface de cette construction prévue, donc nouvelle, est de moins de 15 p.cent de la parcelle concernée, celle-ci étant elle-même supérieure à 1000 m². Néanmoins, elle s’interroge sur la classification de l’établissement en ERP, auquel cas, c’est le chapitre 2.1.5 du règlement qui s’applique (interdiction Toutes zones). La commission pose la question aux services de l’Etat de la classification d’un tel bâtiment avec laboratoire et bureaux de consultations médicales.

RAPPORT D’ENQUÊTE PUBLIQUE - PROJET DE PPRI DE LA RIVIERE ALLIER SUR LE TERRITOIRE DE L’AGGLOMERATION DE VICHY (ALLIER) Commission d’enquête : Marie-Odile RIVENEZ, présidente – Francis VANPOPERINGHE et Jean-Luc POUYET, membres titulaires 52

Réponse de la DDT :

Le projet de 400 m² occupant 3 % de la parcelle BK14 sera autorisé au titre de la consommation d’espace. De plus le paragraphe 2.1.5 fait mention de l’interdiction de créer de l’hébergement ou augmenter les capacités d’hébergement pour des personnes vulnérables, difficiles à évacuer ou mineures. Des bureaux de consultation médicale seront autorisés à condition de ne pas prévoir d’hébergement. Ils seront par ailleurs soumis à des prescriptions lors de leur construction (comme tous les autres bâtiments) afin de leur permettre de redémarrer leur activité le plus tôt possible après une crue. Au vu de l’aspect stratégique de ce projet, des recommandations plus importantes seront faites.

Commentaire de la commission

La commission confirme donc que le projet d’extension sera conforme au PPRI.

4.2.2.23 - Commune de Vichy – Observation N°2

M. EL QOTNI propriétaire des parcelles 183-623-636, exprime verbalement le manque de clarté dans la rédaction du projet de règlement. Ainsi, il se pose différentes questions sur un éventuel projet sur ces parcelles. m) Le bâtiment existant situé sur la parcelle 183 peut-il être détruit, sujet à permis de construire ? surélevé ? et si oui sur la totalité de la parcelle ? n) Sur la parcelle 623, peut-il construire sur pilotis ou de manière surélevée sur la partie en zone U fort ? (magasin) o) S’il souhaite étendre le magasin existant (parcelle 183), quelle superficie est-il autorisé à construire sur les parcelles mitoyennes ? et est-ce que ces extensions doivent être dissociées de l’actuel local ? p) La parcelle 621 (mitoyenne de la 623- voisin) fait l’objet d’une surélévation par un talus de terre (plus de 2 m de haut). Est-il prévu une nouvelle construction ? q) S’il devait détruire le bâtiment de la 183, quelle superficie de bâtiment pourrait-il construire sur l’intégralité de ses parcelles.

M. EL QOTNI a un besoin d’agrandissement de son magasin, il souhaiterait donc avoir les justes informations pour monter son projet d’agrandissement de façon optimum et en adéquation avec le futur PPRI. La commission souligne qu’elle n’a pas été en mesure de répondre à l’ensemble de ses questions à l’appui du projet de règlement. Ainsi, pour une construction sur une zone U modéré mais dans une parcelle classée en deux zones U fort et U modéré, il n’était pas à priori clair qu’il faille tenir compte de la surface de l’ensemble de la parcelle pour évaluer la surface constructible possible sur la zone en U modéré.

Réponse de la DDT :

Concernant la lisibilité du projet de règlement, la DDT note les sujets où des soucis de lecture se présentent. Des corrections de forme seront apportées.

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Concernant les demandes précises de M. EL QOTNI, elles seront examinées dans le rapport de la DDT en vue de l’approbation du PPRi.

Commentaire de la commission :

La commission souhaite qu’une réponse précise soit apportée à M. EL QOTNI. Elle demande donc qu’un courrier soit adressé à cet usager. L’étude de ce cas permettra en complément d’appréhender un cas pratique et d’améliorer éventuellement la lisibilité du règlement. En réponse complémentaire, la DDT maintient que la dernière relecture ainsi que la clarification est en cours. M. EL QOTNI en sera informé par le rapport d'approbation disponible au public, comme chaque administré ayant formulé des remarques.

4.2.2.24 - Commune de Vichy – Observation N°3

M. Philippe MARTIN architecte et M. André FIDAN, trésorier de la société des courses et client de M. MARTIN, nous ont présenté leur projet de surélévation d’un bâtiment existant (dossier annexé au registre), situé en zone inondable à Bellerive-sur-Allier (section AD parcelle 01), secteur de l’hippodrome, (étage en encorbellement sur la base du RDC existant). Ils indiquent que le projet n’aura pas d’incidence sur le contexte hydraulique et pourra même assurer une meilleure perméabilité au flux d’écoulement, grâce à la réalisation d’ouvertures en façades Nord et Sud du socle ainsi conservé. Pas d’augmentation de vulnérabilité ; confortement structurel qui améliore la stabilité de l’ensemble bâti ; pas de conséquence sur la sécurité des personnes et des biens puisque le programme tertiaire qu’abritera le bâtiment, occupera l’étage. Le plancher du RDC (RDC limité à une zone d’accueil), se situera 30 cm au-dessus de la cote de crue centennale.

MM MARTIN et FIDAN souhaitent savoir si leur projet est compatible avec le projet de PPRI dans la mesure où le premier étage est en encorbellement mais où au final la vulnérabilité du bâtiment est globalement réduite par rapport à l’existant par la réalisation d’ouvertures pour assurer une meilleure transparence du RDC.

Réponse de la DDT :

De tels projets ne sont pas prévus dans le projet actuel de règlement. Cependant il nous apparaît pertinent de permettre ce type de projet permettant de réduire la vulnérabilité d’un bâtiment. Cela restera bien évidemment assorti de prescriptions comme le fait d’être destiné à des activités de services sans hébergement permanent.

Commentaire de la commission

La commission prend note de la réponse de la DDT.

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4.2.2.25 - Commune de Vichy – Observation N°4

M. CHANUDET dépose un dossier (courrier de M. LIGIER + plan topographique). Le courrier adressé à Mme la préfète de l’Allier, indique que le développement de l’activité de l’entreprise LIGIER nécessite une extension des bâtiments. Le projet de PPRi imposant de fortes contraintes sur la zone risque de freiner ce développement et même la mise en sécurité du site. Il souhaite que soit redéfinies les règles, notamment « une gestion des extensions à l’unité foncière, une gestion des sites industriels différentes des sites commerciaux ou de particuliers. Il indique que son projet permettrait de réduire la vulnérabilité du site en réorganisant les bâtiments et sécurisant matériels et containers.

Il joint un plan topographique en indiquant que les relevés utilisés pour le PPRI sont plus bas que le niveau réel.

Il ajoute de plus sur le registre que des incohérences figurent au PPRI, notamment la possibilité ou l’impossibilité de remblai selon les paragraphes mais dans une même zone U modéré.

Réponse de la DDT :

Se référer au paragraphe 4.2.1.5

4.2.2.26 - Commune de Vichy – Observation N°5

M. Didier PLANCHE de la SCI PLANCOFRANCE indique son désaccord avec le classement de la parcelle BK10 N°65, Allée des Ailes à Vichy. Il indique que la parcelle n’a jamais été inondée depuis qu’ils en sont propriétaires en 1957 et transmet une photographie du secteur, lors de l’inondation de 2003. Sur cette photographie, nombre des terrains sont sous l’eau, mais la parcelle en question reste hors d’eau dans sa totalité. Il indique que ne sont pas non plus inondés « les terrains en périphérie proche des constructions du bâtiment du Conseil Général, du collège Jules Ferry, de la clinique La Pergola, qui sont d’ailleurs classés hors zone inondable dans le projet ». Il conteste donc le zonage proposé, d’autant que, indique-t-il, toute nouvelle construction nécessitera la réalisation d’une plateforme surélevée par rapport au niveau actuel.

Réponse de la DDT :

La photo sur laquelle s’appuie M. PLANCHE a été prise en 2003 lors d’une crue d’occurrence estimée vingtennale (1 chance sur vingt d’arriver tous les ans). Or la crue de référence du projet de PPRi est la crue de 1866 d’occurrence estimée bicentennale. Les hauteurs d’eau et vitesses d’écoulement entre ces 2 évènements sont sans commune mesure et donc l’insubmersibilité de la parcelle en 2003 ne présage de rien pour une crue de type 1866.

Pas de commentaire de la commission

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 4.2.3 - Autres observations de la commission d’enquête

Observations orales complémentaires des maires lors de nos rencontres préalables à l’enquête.

Dans ce paragraphe, sont traitées uniquement les observations qui n’ont pas été développées dans les chapitres précédents.

 Les élus de la commune de Bellerive sont très inquiets par rapport à leur important projet touristique et sportif sur la boucle des Iles qui est classée en zones PU d’aléa très fort, fort et modéré.

Réponse de la DDT :

Ces deux secteurs ont été identifiés comme des « espaces stratégiques de requalification » (ESR). Ces espaces ont donc des règles plus souples pour permettre à une maîtrise d’œuvre publique de porter des projets sans se limiter à des soucis parcellaires.

 Le maire de Vichy souligne l’importance de réaliser des parkings souterrains sur le centre- ville en parallèle des rénovations des immeubles anciens, sans quoi les appartements ne trouveront pas preneur (notamment parking sous le monument aux morts, derrière l’opéra). Il s’étonne que les contraintes du PPRI ne permettent pas, même avec des mesures de sécurité associées. Il pose la question, comment fait la ville de Paris pour autoriser la création de parkings souterrains ?

Réponse de la DDT :

Il est rappelé que les parkings souterrains constituent des éléments très vulnérables au risque inondation. Toutefois comme précisé dans le paragraphe de réponse à la ville de Vichy, des parkings souterrains pourraient être autorisés dans l’enveloppe de crue millennale (exceptionnelle) en étant assortis de prescriptions.

 M. AGUILERA en tant que président de Vichy Agglomération, s’interroge sur l’incidence du PPRI au regard du développement du centre omnisport (CREPS).

Commentaire de la commission

Pas de réponse de la DDT.

Néanmoins en réponse complémentaire, elle indique en à la commission que « de nombreux échanges ont eu lieu avec les services de l'agglomération Vichyssoise, notamment sur le sujet du CREPS. Ces discussions ont abouti à la création des ESR. Ces ESR offrent de nombreuses possibilités à la collectivité pour réaménager cet espace en incluant bien entendu une réflexion sur la vulnérabilité au risque. Les projets de

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l'agglomération n'étant pas assez avancés au moment de la rédaction n'ont pas permis une étude d'impact du PPRi les concernant. Elle est par ailleurs convaincue que la rédaction actuelle permettra à Vichy Communauté de réaliser l'ensemble de ses projets en les adaptant au territoire (seule vraie restriction : éviter les nouvelles constructions en aléa fort et très fort). » La DDT est donc attentive aux projets des collectivités, tout en respectant les objectifs d’un PPRI.

Moulins, le 3 juillet 2018

Les membres de la commission d’enquête

Marie-Odile RIVENEZ, Francis VANPOPERINGHE, Jean-Luc POUYET, présidente membre titulaire membre titulaire

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Annexes

Annexe 1 : arrêté préfectoral d’organisation de l’enquête publique Annexe 2 : avis d’ouverture de l’enquête Annexes 3 et 4 : Parutions de l’avis d’enquête Journal La Montagne Annexes 5 et 6 : Parutions de l’avis d’enquête Journal La Semaine de l’Allier Annexes 7 à 16 : Certificats d’affichage de l’avis d’enquête par les maires des communes Annexe 17 : PV de synthèse des observations par la commission d’enquête Annexe 18 : Mémoire en réponse du maître d’ouvrage

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Annexe 1

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Annexe 2

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Annexe 3

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Annexe 4

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Annexe 5

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Annexe 6

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Annexes 7 à 16

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Enquête publique relative au projet de révision du PPRI de la rivière Allier sur l’agglomération de Vichy. (Allier)

Procès-verbal de synthèse des observations recueillies

Moulins, le 12 juin 2018

A l’attention de Mme la Directrice Départementale des Territoires de l’Allier,

L’enquête publique relative au projet de révision du PPRI s’est terminée le 4 juin 2018, à 18h00, heure de fermeture au public de la mairie de Vichy.

Le public lors de l’enquête a été assez peu présent et de façon très hétérogène, puisque dans certaines mairies comme Charmeil, Hauterive, Saint-Yorre, Mariol, aucune personne ne s’est déplacée, alors que sur Saint Germain des Fossés, par exemple, 12 observations ont été inscrites au registre.

Au cours de l’enquête, ce sont au total 27 observations qui ont été déposées dans les registres, par 34 personnes. Les avis des personnes publiques associées (PPA) figurant au dossier d’enquête sont par contre particulièrement fournis en observations, analyses et remarques, avec des propositions de modifications du projet. Signalons que cinq avis défavorables au projet ont été transmis (Abrest, Bellerive, Saint-Rémy-en- Rollat, Vichy, Vichy communauté). Quelques communes ont exprimé un avis favorable mais avec réserves (Creuzier-le-Vieux, Saint Germain-des-Fossés) et la chambre d’agriculture et la CCI ont transmis leur contribution avec des remarques et suggestions de modifications, sur les points sur lesquels elles étaient défavorables.

L’ensemble de ces avis, ainsi que les observations du public sont repris dans ce document.

La commission d’enquête y a parfois ajouté des remarques ou/et des questions (texte en italique), pour plus de précisions.

La commission vous demande de lui adresser sous 8 jours, conformément à l’arrêté préfectoral de l’Allier, N°1043/2018 du 10 avril 2018, relatif à l’organisation de l’enquête, vos réponses, point par point, et :  au regard de chacune des interrogations, suggestions ou réclamations du public, et des PPA (même en l’absence de commentaire de la commission)  et aussi au regard des demandes de compléments d’informations que la commission a parfois ajoutées.

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Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l’expression de nos salutations distinguées.

Les membres de la commission d’enquête

Marie-Odile RIVENEZ, présidente Francis VANPOPERINGHE, Jean-Luc POUYET, membres titulaires

Reçu en main propre, le Le représentant de la DDT

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I - Avis des PPA recueillis au préalable de l’enquête publique (inscrits au dossier d’enquête)

Sur les 11 organismes consultés, 7 n’ont pas répondu, leur avis est donc réputé favorable. Il s’agit du CNPF, de la DREAL, la chambre des métiers et de l’artisanat de Vichy, la direction territoriale SNCF-réseau Rhône-Alpes Auvergne, l’Etablissement public Loire, le SMEA et la DDT de l’Allier.

1- Avis du conseil départemental

Le Conseil départemental de l’Allier émet un avis favorable, et signale la nécessité de « conduire avec réalisme, sans hypothéquer de façon durable l’attractivité et la compétitivité des territoires concernés ». Il vise notamment les dispositions de la zone de crue millénale.

2- Avis de la chambre d’agriculture

 En zone peu urbanisée d’aléa fort La chambre d’agriculture après avoir établi un petit bilan des dispositions du PPRI dans ces zones d’aléa fort s’interroge sur les limitations de surfaces qui ne sont pas adaptées à la taille des bâtiments agricoles, que ce soit pour des nouvelles constructions ou extensions. Elle estime que la taille moyenne des bâtiments construits est de 1100 m² et donc que les possibilités d’évolution sont complètement sous-estimées.

La commission d’enquête considère effectivement que l’application d’une règle commune, tant aux bâtiments agricoles, industriels, artisanaux, commerciaux qu’aux habitations n’est pas pertinente. Cette problématique qui sera retrouvée dans d’autres observations (tant des PPA, des collectivités que des particuliers) peut-elle faire l’objet d’une reconsidération ?

La chambre d’agriculture indique aussi que la possibilité de construire un bâtiment de stockage ouvert sans emprise au sol n’est pas forcément adaptée à tous les types de productions concernées (ex : exploitation laitière).

La commission d’enquête considère qu’en zone d’aléa fort, il est justifié de limiter les risques, et la restriction des surfaces pour des bâtiments fermés va dans ce sens. Néanmoins, comme dit précédemment il est sans doute nécessaire de traiter les bâtiments agricoles (et industriels et commerciaux) différemment des habitations.

La chambre d’agriculture demande comment sont considérées les serres chez un maraîcher, dans le règlement, et souhaite que le règlement concernant la mise en place de serres agricoles soit précisé.

 En zone peu urbanisée, d’aléa modéré

La chambre d’agriculture a les mêmes interrogations qu’en zone PU Fort.

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 En zone peu urbanisée d’aléa très fort

La chambre d’agriculture indique qu’aucune exploitation n’est concernée dans le cadre de ce projet. Néanmoins elle souligne que les contraintes imposées seraient aberrantes pour une exploitation agricole, puisque qu’elles limitent de façon considérable la possibilité de développement des exploitations.

 De façon plus générale, la chambre d’agriculture souligne qu’il est « important de ne pas confondre urbanisation et développement d’exploitations agricoles, qui sont les principaux acteurs de l’entretien des paysages ». Elle s’étonne du manque de cohérence entre le projet et le PPRI de Moulins, et souligne notamment qu’en zone d’aléa fort, les nouvelles constructions ne sont pas limitées en surface à Moulins, alors qu’elles le sont à Vichy.

Concernant le manque de cohérence entre le projet et le PPRI de Moulins, comment se justifie cet écart de dispositions pour le même type de structures, dans une zone d’aléa similaire, pour une même rivière. La commission considère que dans des zones urbanisées, les différences de longueur du linéaire de rivière concerné et de densité de population, dans des zones peu ou pas urbanisées, n’ont pas d’incidence directe sur une situation d’inondation. Quels sont les facteurs qui entrent en jeux pour déterminer les surfaces d’agrandissement acceptables ou non ?

3- Avis de la CCI de l’Allier

La CCI n’a pas de remarque quant à la définition des aléas inondation. Elle souhaite cependant signaler qu’il convient de « veiller à la bonne articulation entre les différents documents de planification et de gestion opérationnelle du risque inondation, sans alourdir les contraintes et les procédures applicables pour les entreprises concernées », (SLGRI, PGRI, PADD et autres documents d’urbanisme) ».

La CCI souligne des incohérences et des imprécisions, susceptibles de générer des difficultés d’interprétation et demande l’élaboration de règles précises et justifiables. Elle établit une liste non exhaustive de celles-ci.

La commission souhaite que les écarts et les contraintes supplémentaires avec les documents cadres existants soient explicités et dûment justifiés, même si au final, le PPRI prédomine et vaut servitude d’utilité publique. Par exemple, dans le cas du PGRI, et périmètre de crue millénale, il est prévu de prendre en compte les ICPE et de déterminer des mesures adaptées au risque selon une approche proportionnée tenant compte des coûts, possibilités techniques et bénéfices attendus. Les mises aux normes ou mises en conformité de bâtiments ou installations devraient donc être rendues possible dans le PPRI.

Concernant les incohérences, il est effectif que le règlement manque parfois de clarté. La commission souhaite que la lisibilité du règlement soit améliorée, afin que tout public puisse l’appréhender facilement et qu’il ne soit pas sujet à interprétation.

La CCI s’étonne de voir apparaître dans le règlement de zonage des mentions faites à l’autorisation de travaux pour la mise aux normes de l’accessibilité des bâtiments alors que la

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La commission ne voit pas d’obstacles à apporter ces précisions au règlement de zonage.

La CCI met en avant le point du règlement suivant : Chap 0… « …interdiction de création d’ICPE soumise au régime de l’enregistrement ou de l’autorisation présentant un risque significatif de générer d’importantes pollutions ou un danger pour la population pendant une inondation » Elle souligne que les différences de risques des ICPE selon leurs activités et leurs impacts environnementaux sont extrêmement variées et variables. Elle se demande s’il est possible de différencier les risques particuliers, et comment.

La commission comprend cette inquiétude et demande au porteur de projet de revoir la formulation du règlement sur ce point, en fonction de la nomenclature, afin que chacun soit en mesure de bien identifier les ICPE qui présentent un risque significatif de générer d’importantes pollutions ou un danger pour la population pendant une inondation et les autres sans danger pour la population et l’environnement en cas d’inondation, et avec des critères quantifiables.

La CCI demande « comment seront prises en compte les situations d’ICPE déjà implantées en zone règlementée » ? Plus globalement, il lui semble nécessaire de fixer les règles de prise en compte des situations d’antériorité des activités économiques concernées par ce zonage. Par évolution d’autres réglementations indépendantes du PPRI, certaines activités peuvent se voir appliquer des prescriptions techniques, des mises aux normes qui ne sont pas identifiées par le projet de règlement et qui peuvent être contradictoires.

La commission souhaite que soient précisées les modalités de prise en compte de l’évolution du régime d’autorisation d’une ICPE, selon les zones d’aléa, et selon l’emprise au sol existante.

La CCI souhaite avoir des précisions sur le stockage des produits toxiques ou dangereux, et sur la définition d’une installation flottante.

La CCI souligne qu’elle ne « défend pas un droit intangible pour les entreprises à s’installer et à exercer leurs activités dans des zones soumises à un aléa naturel, mais recherche simplement une règle de bon sens qui n’entrave pas de façon trop importante leur capacité à se maintenir et à se développer sur le territoire Vichyssois ».

La commission considère que cette remarque est légitime, en particulier lorsque ces entreprises déjà implantées sont contraintes de répondre à des mises aux normes.

La CCI exprime un avis défavorable sur les points suivants :

 Chap 0 : Dispositions générales communes aux différentes zones : Sont interdits : la création de campings, d’aires d’accueil des gens du voyage, d’aires de grand passage, de parcs résidentiels de loisirs, parcs d’attraction et/ou l’augmentation de la capacité d’accueil des aires existantes. L’extension de campings, quelque soit le pourcentage d’emplacements supplémentaires…

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 Chap 0 : Dispositions générales communes aux différentes zones : Sont interdits : la création de sous-sols et l’aménagement de sous-sols existants.

 Chap VI : Dispositions applicables en ZU très fort : Sont autorisés : les locaux techniques, ouvrages et installations techniques, nécessaires au fonctionnement des services publics ou des réseaux, ou la mise en valeur des ressources naturelles (puits de captage) ou assurant une mission de service public.

 Chap VII-VIII-IX-X Sont autorisés : travaux sur l’existant, les extensions au sol des bâtiments dans la limite d’une emprise supplémentaire, fixées par des surfaces ou des pourcentages :

La CCI trouve que ces dispositions ainsi rédigées sont trop restrictives (courrier du 16 mars 2018 –p3 et 4).

La Commission précise que les communes ont, sur certains de ces points, rédigé des observations qui vont dans le même sens.

 Chap XII : Dispositions applicables dans l’enveloppe de la crue exceptionnelle. Sont autorisées : l’extension d’ICPE soumises au régime d’enregistrement ou d’autorisation dans la limite d’une emprise au sol supplémentaire de 5% de la parcelle concernée par cette construction. Cette autorisation ne peut être délivrée qu’une seule fois sur la parcelle après l’approbation du PPRI.

Au regard de ces contraintes qui semblent importantes pour la zone de Vichy Rhue eu égard au risque (qu’il soit évalué en terme de probabilité ou en terme d’intensité du phénomène : la zone de Vichy Rhue n’est que partiellement inondée, hauteur et courants d’eau faibles), la commission propose que soit amendée cette règle des 5%, notamment dans le cadre de mise aux normes.

4- Avis de l’ABF

Dans son courrier en date du 27/02/2018, le chef de l’ADAP03 demande qu’une modification au chapitre 0, alinéa 2.1.6, page 11 du règlement, soit apportée. Remplacer la phrase « De plus, sur tous les bâtiments….matériaux traditionnels » par la phrase « De plus, sur tous les bâtiments qui contribuent à la mise en valeur des monuments historiques, ainsi que les bâtiments remarquables, immeubles exceptionnels ou intéressants, repérés dans le règlement du site patrimonial remarquable de Vichy et sur les monuments historiques, la restauration se fera uniquement avec des matériaux traditionnels et les installations modifiant l’aspect traditionnel des édifices (batardeaux, menuiseries, enduits) feront l’objet de la part de l’ABF d’une étude au cas par cas. »

5- Avis de la commune d’Abrest

Le conseil municipal de la commune d’Abrest, lors de sa séance du 21 mars 2018, émet un avis défavorable au projet de PPRI.

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Il demande à l’Etat de tenir compte des remarques formulées dans la Note technique et le courrier adressé à Mme la Préfète et annexé à la délibération. a/ Concernant la Zone Industrielle de la Tour : Le conseil municipal constate : - le projet est plus contraignant en zone d’aléa moyen. - qu’il n’y a plus de différenciation entre les secteurs urbanisés à usage d’habitation et ceux à vocation économique est industrielle. - que le taux de 15% d’occupation des sols maximum par parcelle est une contrainte et un frein pour le développement des industries. - que certaines parcelles actuellement en zone d’aléas modéré (en secteur 2A Zone U) sont déclassées en zone U fort (orange) et que ce déclassement n’est pas justifié dans la mesure où la topographie des terrains concernés est plane et que les bâtiments existants sont surélevés par rapport au terrain naturel, conformément aux prescriptions du règlement actuellement en vigueur. - une anomalie de d’altimétrie de 3m environ pénalise le terrain communal (ZH447) situé en zonage U modéré. Il demande la modification de ce zonage et de le réintégré en Zone U modéré. Il propose : -d’augmenter le taux d’occupation des sols pour les Zones industrielles ou à minima d’appliquer ce taux aux unités foncières et non aux parcelles.

Le Conseil municipal précise que les chefs d’entreprise des « Ets LIGIER » et « NSE » n’accepteront pas ce changement de réglementation en leur défaveur et que leurs projets d’agrandissement serait compromis. b/ Concernant le secteur « Avenue des Graviers »

Le conseil municipal constate : - que ce secteur est actuellement classé en ZU 1 et 2 et que le PPRI en vigueur interdit toute construction nouvelle. - que la commune a strictement fait respecter cette réglementation y compris la démolition d’une extension d’une habitation, faite par un propriétaire, suivant décision du Tribunal. Or dans le projet du nouveau PPRI cette zone devient constructible.

Le conseil s’interroge : - sur les conséquences liées à la démolition récente du bâtiment d’un particulier ; - considère que ce changement de zonage présente un risque supplémentaire car une vingtaine de terrains deviendraient constructibles soit environ 60 personnes.

Le conseil demande que le règlement actuel ne soit pas modifié : - interdiction de toutes constructions nouvelles. - extension limitée à 30m2 par habitation existante.

Enfin il précise qu’en 2003, ce secteur a été inondé contrairement à la ZI de la Tour.

6- Avis de la commune de Bellerive-sur Allier

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Le conseil municipal de la commune de Bellerive, dans sa séance du 15 mars 2018, émet un avis défavorable au projet, et souhaite voir avec les services de l’Etat les points qui posent problème. Il demande :  Aux chapitres PU fort et PU modéré, afin de répondre à des obligations fédérales, que l’agrandissement d’équipements publics sportifs soit rendu possible pour répondre au besoin de capacité imposé par ces règles fédérales (notamment des vestiaires sportifs, en cas de changement de catégorie).  Aux chapitres PU fort et PU modéré, l’autorisation de création de campings et aire de stationnement de camping-cars, à condition qu’ils soient intégrés dans un programme global d’aménagement public.

Dans quelles mesures, l’aménagement d’emplacements supplémentaires sur ces zones : - si toutefois une structure est déjà existante, - si on les assortit de prescriptions spéciales, - si on les intègre dans un programme particulier qui permettrait en plus l’amélioration de la sécurité des personnes et des biens sur la partie déjà existante, pourrait-il être acceptable ?

 D’interdire, dans tous les secteurs, le stationnement de caravanes, de mobil-homes utilisés à titre d’habitation permanente ou saisonnière en dehors des aires autorisées.

Pourquoi ne pas faire figurer dans le PPRI des prescriptions d’interdiction de stationnement des caravanes et mobil-homes en dehors des aires autorisées, si cela facilite la gestion de ces interdictions par les communes et si cela va dans le sens de l’amélioration de la sécurité des biens et des personnes en cas de crise ? D’autant que l’alerte et l’évacuation des personnes sur ces zones dispersées, non réglementées, sont difficilement gérables.

 Au chapitre U modéré, d’ajouter dans la limite d’une construction de 150 m² d’emprise au sol, ou de 15% de la parcelle concernée par cette construction lorsque celle-ci à la date d’approbation du PPRI est supérieure à 1000 m² « l’unité foncière ».

 Au chapitre UD modéré, d’ajouter dans le paragraphe « constructions nouvelles et annexes des bâtiments existants à usage de local technique, de garage, etc.. » dans la limite d’une construction de 300 m² d’emprise au sol, ou de 30% de la parcelle concernée par cette construction lorsque celle-ci à la date d’approbation du PPRI est supérieure à 1000 m² de « l’unité foncière »

Le conseil municipal de Bellerive souhaite que la notion de parcelle soit remplacée par la notion d’unité foncière, dans les chapitres cités. L’utilisation de la notion d’unité foncière plutôt que de parcelle, est rendue possible par le code de l’urbanisme. Cependant, elle est susceptible de modifier profondément le règlement puisque si la surface d’une parcelle cadastrale reste toujours assez limitée, la surface d’une entité foncière peut être conséquente. Dans certains cas, l’unité foncière sera plus judicieuse, dans d’autres cas, la notion de parcelle sera plus appropriée. Est-il possible, selon les zones, d’utiliser l’un ou l’autre des termes, sans pour autant créer des inégalités pour de nouveaux projets et sans pour autant ajouter des difficultés d’interprétation ? Et comment ?

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7- Avis de la commune de Charmeil

Le conseil municipal de la commune de Charmeil, dans sa séance du 4 juin 2018, émet un avis favorable au projet de PPRI.

8- Avis de la commune de Creuzier –le-Vieux

Le conseil municipal de la commune de Creuzier-le-Vieux, dans sa séance du 27 mars 2018, émet un avis favorable au projet de PPRI, avec réserve au motif que le PPRI apporte des assouplissements à la règlementation actuelle. Il souhaite que la règlementation ne soit pas un frein à l’activité économique des entreprises implantées dans la zone de Vichy-Rhue.

9- Avis de la commune de Hauterive

Le conseil municipal de la commune de Hauterive, dans sa séance du 2 février 2018, émet un avis favorable au projet de PPRI, compte-tenu du fait que les prescriptions faites en amont lors d’une précédente séance ont été observées et suivies.

10- Avis de la commune de Saint-Germain-des-Fossés

Le conseil municipal de Saint-Germain-des-Fossés, dans sa séance du 20 février 2018, émet un avis favorable au projet sous réserve de modifications à apporter.

 Dans le chapitre PU fort, il souhaite, afin de répondre à des obligations fédérales, que l’agrandissement d’équipements publics sportifs soit rendu possible pour répondre au besoin de capacité imposé par ces règles fédérales (notamment vestiaires sportifs, stade, tribunes), ou pour répondre à un besoin de nouveaux équipements publics, sportifs ou de loisirs, sans limitation de surface. Notons que ce point a déjà été en partie évoqué précédemment par la commune de Bellerive-sur- Allier.

 Dans le chapitre PU fort, il demande que soit « autorisée la création de campings et aires de stationnement de camping-cars à condition qu’ils soient intégrés dans un programme global d’aménagement public. » Notons que ce point a déjà été évoqué par la commune de Bellerive-sur-Allier, cependant il n’existe pas actuellement de camping sur le territoire de Saint-Germain-des-Fossés.

 Dans chaque chapitre, il demande que soit interdites les « habitations légères de loisirs destinées à une occupation temporaire, saisonnière ou permanente à usage d’habitation dans tous les secteurs de la commune ».  Il demande aussi que soit interdit « le stationnement de caravanes destinées à une occupation temporaire, saisonnière ou permanente à usage d’habitation en dehors des aires autorisées »

Notons que ces points ont été évoqués précédemment par la commune de Bellerive-sur-Allier. Même remarque : pourquoi ne pas faire figurer dans le PPRI des prescriptions d’interdiction de

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 Enfin, il souhaite la réévaluation de la zone située Rue du Pont Redon dont la nouvelle cartographie apparaît incohérente avec les constats effectués.

Il est vrai que la cartographie sur cette zone a été l’objet de toutes les observations du public sur cette commune et de près de la moitié des observations déposées pendant l’enquête publique sur la totalité du territoire. Il s’avère que les zones inondées lors de crues ne correspondent pas aux zones d’aléa fort et vice-versa. Nous verrons plus loin les observations déposées par le public. Mais il semble que lors des dernières inondations, le Mourgon qui débordait auparavant sur ce secteur par la remontée des eaux depuis l’Allier, est maintenant bien canalisé par le mur construit en hauteur, et ne déborde plus. Par contre, le secteur est inondé par le retour des eaux depuis l’Allier à hauteur du Pont Redon, au niveau d’un ruisseau (le Redon), aujourd’hui enterré. L’administration a semble-t-il été informée de ce problème depuis quelques années et les dispositions envisagées ne semblent pas avoir été programmées. Le projet n’a par ailleurs pas tenu compte de ce risque lors de la rédaction. Ou alors a-t-il anticipé la réalisation de travaux programmés tout prochainement ? Si tel n’est pas le cas est-il effectivement envisageable de réévaluer le risque d’aléas sur cette zone, qui apparaît, pour tous, en complète incohérence avec les observations de terrain ? Pourquoi ne pas prendre ne compte les apports des ruisseaux affluents de l’Allier.

11- Avis de la commune de Saint-Rémy-en-Rollat

Le conseil municipal de la commune de Saint-Rémy-en-Rollat, dans sa séance du 12 février 2018, émet un avis défavorable pour les raisons suivantes : - Le PPRI ne prend pas en compte de façon probante l’existence de digues naturelles. - Des parcelles de terrain classées initialement en U modéré et U fort, ont été incluses dans le zonage PU modéré. - Une incohérence majeure apparaît par la possibilité de construire des habitations des agriculteurs dans la zone PU modéré, alors même que le zonage prohibe la construction de nouveaux logements. - Le nettoyage des berges et ouvrages de l’Allier n’a jamais été entrepris. Il aurait une influence positive sur le maintien du libre écoulement des eaux, et pour minimiser les crues. - Il n’est pas pris en compte les inondations dues au débordement du « Servagnon » qui quand elles surviennent sur le territoire communal ont un impact global.

La commission souligne qu’à nouveau un ruisseau affluent de l’Allier impacte fortement la zone géographique du PPRI, alors qu’il n’est pas pris en compte dans le projet. Nous avons déjà évoqué le Redon, le Mourgon, maintenant le Servagnon, plus loin le Briandet. Le maître d’ouvrage peut-il justifier la non-prise en compte de ces affluents ?

12- Avis de la commune de Saint-Yorre

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Le conseil municipal de Saint-Yorre, dans sa délibération du 9 février 2018, émet un avis favorable au projet de PPRI.

13- Avis de la commune de Vichy

Le conseil municipal de Vichy, dans sa délibération du 19 mars 2018, émet un avis défavorable au projet de PPRI et demande que soient intégrées les observations formulées dans une note annexée.

 Carte de zonage réglementaire.

La commune indique que le tracé de la limite de la zone GE entre la Rotonde et le pont de l’Europe ne correspond pas à la réalité (quai rectiligne). Elle souligne que les poches formées par l’enveloppe de la crue exceptionnelle derrière la digue et les parcs d’Allier ne correspondent pas à un risque réel, vu que le modèle ne montre aucun point de pénétration et que la digue Napoléon III ne présente aucun signe de rupture (adossement au tertre de 3 000 000 m3 planté des parcs d’Allier (superdigue à reconsidérer dans les opérations de gestion à venir)).

 Règlement – Projet sur plusieurs zones

La municipalité propose que, lorsqu’une construction existante ou projetée est assise entre deux zonages règlementaires, si le niveau de plancher-bas de ladite construction est uniforme, celui-ci soit pris en compte, plutôt que le niveau du zonage le plus contraignant, sous réserve de validation par un géomètre-expert.

 Règlement - Calcul de la CMHE

La municipalité souhaiterait que pour un emplacement donné, la cote de référence permettant de déterminer la CMHE soit obtenue par interpolation entre les isocotes encadrant l’emplacement.

Cependant, dans les secteurs urbanisés, où la topographie est hétérogène, elle souhaiterait que soit mis à disposition le plan numérique des casiers permettant de déterminer pour chaque emplacement la cote casier complémentaire.

 Règlement – Interdictions toutes zones

La commune précise que « les propositions de compléments suivantes sont basées sur une appréciation plus fine des projets, notamment en zone U et UD, au regard de la gestion précise du risque inondation et de la nécessité de ne pas éloigner certains équipements de leurs positions fonctionnelles, dans la mesure où leur adaptation aux crues est possible, à la fois en termes d’aménagement et en termes de gestion.»

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Ainsi, la commune propose des limitations aux interdictions de création d’établissements ou à l’augmentation des capacités d’hébergement des établissements existants ayant vocation à recevoir des personnes vulnérables, difficiles à évacuer, mineures,…ainsi formulées : « …sauf à ce que les niveaux des planchers concernés soient situés 0.20m au-dessus de la cote de crue, et qu’une voie d’accès sécurisée permette de desservir en permanence l’équipement. »

Elle souhaite modifier le paragraphe relatif aux ICPE : « … qui présenteraient un risque significatif… » au lieu de « …présentant… »

Dans la mesure où il s’agit d’un risque, cela reste conditionnel. La question serait plutôt comment peut-on estimer un tel risque significatif ? Ce point a déjà été évoqué précédemment dans le paragraphe Avis CCI.

Concernant l’interdiction de création de campings et/ou l’augmentation de la capacité d’accueil des aires existantes, elle souhaite ajouter cette restriction à l’interdiction : « …sauf à ce que celles-ci soient desservies par une voie d’accès située au-dessus du niveau de crue et permettant leur évacuation en tout temps et/ou que l’augmentation de la capacité se fasse sur des terrains situés au-dessus du niveau de crue. »

Notons que ce point a déjà été évoqué précédemment dans les paragraphes avis CCI, avis Bellerive, avis Saint Germain-des-Fossés. Même remarque : pourquoi ne pas faire figurer dans le PPRI des prescriptions d’interdiction de stationnement des caravanes et mobil-homes en dehors des aires autorisées, si cela facilite la gestion de ces interdictions par les communes et si cela va dans le sens de l’amélioration de la sécurité des biens et des personnes en cas de crise.

Zonage – Val endigué (VE)

La commune souhaite que soit repris le règlement en autorisant les travaux d’extension de bâtiments existants « sous condition de se situer en surélévation avec une cote plancher au- dessus du niveau de crue ou bien sous condition qu’ils contribuent à réduire les risques pour les personnes (circulation verticale de liaison à l’étage ou au bout de la digue par exemple) », et en autorisant « les travaux d’extension sous forme d’auvents non clos, sous condition de ne pas abriter d’équipements fixes, et que leur structure soit démontable ou effaçables en cas de crues.

La commission s’interroge sur les possibilités de dérogation sur cette zone (loi 2014-366 du 24 mars 2014) et souhaite connaître les modalités éventuelles, dans les cas où la réduction de la vulnérabilité de l’existant est démontrée.

 Règlement – ESR

Le principe de démolition-reconstruction et de non-augmentation de l’emprise au sol est remis en cause par la municipalité de Vichy. Elle propose la formulation suivante : « Le principe de l’ESR est de rendre possible ces projets d’ensemble, sous réserve qu’ils emportent une amélioration de la situation du secteur, vis-à-vis du risque inondation et une diminution de sa vulnérabilité… sans entraîner de conséquences dommageables pour le champ d’expansion des crues. »

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La commission estime que la définition de l’ESR proposée par la municipalité de Vichy est cohérente. Mais, la collectivité sur un projet donné, doit pouvoir être en mesure d’estimer et de démontrer une réduction significative du risque et de la vulnérabilité, de démontrer l’absence d’impact sur le champ d’expansion des crues (d’où l’importance de la phase démolition), et le maître d’ouvrage d’être en mesure d’apprécier l’étude.

 Zonage – Crue exceptionnelle

La municipalité revient sur les zones concernées, à l’est de la digue Napoléon, et revient donc sur la digue napoléonienne et le tertre qui lui est associé, et remet donc en cause la possibilité d’effacement de cette digue et par conséquent le classement des deux poches en zone de crue exceptionnelle.

 Règlement – crue exceptionnelle

La municipalité juge déraisonnable « l’interdiction systématique et sans distinction les équipements recevant du public sensible ». Elle fait notamment allusion au projet d’Ecoquartier sur le secteur des Ailes, avec ses écoles, et ajoute que la crue exceptionnelle n’induit que des très faibles hauteurs d’eau et vitesse d’écoulement. Enfin elle rappelle que le projet d’Ecoquartier a été primé en 2009 comme « projet d’avenir » puisqu’il représente à la fois une capacité d’urbanisation importante pour la ville et l’opportunité d’implanter de nouveaux équipements, en prenant en compte ces quelques risques ». Elle propose donc de classer ce secteur en ESR et d’ajouter un dernier article (chapitre 2.1.30) permettant un projet d’aménagement d’ensemble sur ce secteur sans les interdictions, ni les réserves des articles 2.1.28 et 2.1.29.

14- Avis de la communauté d’agglomération de Vichy

Vichy communauté, lors sa séance du 22 mars, a délibéré sur le projet de PPRI et a émis un avis défavorable et demande à l’Etat de tenir compte des remarques qu’elle formule sur ce projet dans une note technique.

Elle précise tout d’abord que le projet de PPRI, par l’intégration de nouvelles données, permet une cartographie plus fiable et proche de la réalité, mais nécessite néanmoins quelques améliorations et avec un objectif de réduction de la vulnérabilité souhaite une approche pragmatique.

 Ainsi, elle souhaite dans la logique « éviter, réduire, compenser », que soient mieux prises en compte les constructions existantes dans le projet, et que l’actualisation (développement, modernisation…) de leurs activités soit rendue possible, même s’il faut mettre en œuvre des dispositions particulières visant la sécurité des biens et des personnes. Elle précise à ce titre que la notion de vulnérabilité est « une notion dynamique au plan spatial et temporel » et qu’il faut donc revoir régulièrement son évaluation.

 Elle indique qu’il existe une contradiction dans le règlement entre les dispositions générales « Tous les projets nouveaux comprendront un plancher habitable correspondant à

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 Elle souhaiterait que plutôt que de se référer à la cote amont d’un projet, la référence se fasse à partir des cotes-casier dans un objectif de facilitation des instructions.

 Elle indique que la cartographie de l’aléa du PPRI présente un certain nombre d’incohérences :  A Vichy, en rive droite de l’Allier, entre la confluence du Sichon et du pont de l’Europe, le zonage devrait suivre la limite du mur.  Sur plusieurs communes, des bâtiments apparaissent comme partiellement inondables ou à cheval sur plusieurs niveaux d’aléa (Leclerc, Carré d’As, Centre des métiers du bâtiment, bâtiments de la zone de la tour à Abrest, …). Elle propose que la règle applicable s’appuie sur la cote-plancher du bâtiment existant (cote à fournir par le pétitionnaire).

 Concernant les ICPE, elle souhaite plutôt que de les distinguer selon leur régime d’autorisation, de proposer une approche selon les activités et pollutions potentielles. Elle prend l’exemple de la station-service Leclerc de Bellerive et indique que la solution préférable serait de relocaliser la station dans l’emprise du Leclerc, dans une configuration modernisée qui réponde aux risques quotidiens existants. Elle prend l’exemple des exploitations agricoles et souhaite que soit faite une distinction entre implantations nouvelles et évolution des activités de l’existant.

Elle propose même une rédaction de type « les ICPE soumises au régime de l’enregistrement ou de l’autorisation présentant un risque significatif de générer d’importantes pollutions ou un danger pour la population pendant une inondation » et qu’il soit demandé « la production d’une étude de réduction de vulnérabilité et d’adaptation au risque démontrant l’innocuité de l’activité en cas de crue ».

 Concernant les ERP, elle souhaite également que puissent être faites des distinctions par catégorie, parce que selon les ERP les situations sont très variables et les risques très inégaux. Elle indique que la cinétique de crue de l’Allier est lente. Elle souligne aussi la différence de traitement entre interdiction de création / augmentation de capacité, et autorisation de réhabilitation, qui peut parfois faire changer un ERP de catégorie.

 Concernant les ESR, Vichy agglomération les considère comme « un espace d’innovation, pour mener à bien des opérations d’envergure qui contribue à réduire la vulnérabilité du territoire ». Cependant elle demande quelques ajustements :  Elle ne souhaite pas que les ESR soient conditionnés aux principes de démolition/reconstruction et de non augmentation de l’emprise au sol, et développe ses arguments. Ce point a déjà fait l’objet d’un commentaire similaire de la ville de Vichy.

 Elle souhaite donc que « soit distingués les projets isolés pour lesquels le règlement des zonages s’applique et les programmes d’aménagement d’ensemble, pour lesquels un régime dérogatoire est applicable, sans condition systématique de démolition/reconstruction, ni de non-augmentation d’emprise, mais sous réserve de : - maîtrise foncière de l’ESR ou pour le moins de son aménagement par la collectivité publique

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- réduction globale de vulnérabilité, vérifiée au moyen d’une analyse multicritères, incluant une analyse hydraulique utilisant le modèle numérique sur lequel a été basée la définition des zone d’aléas du PPRI ou précision accrue. - non-aggravation du risque, sur les équipements existants recevant du public. Elle souhaite que le projet d’Ecoquartier de Vichy, soit intégré dans un ESR.

 Concernant la notion de Val Endigué, elle souhaite que le projet intègre dans sa rédaction l’existence des équipements existants entre le lit mineur de l’Allier et la digue Napoléon, et que soient rendus possibles des évolutions dans des conditions précises : aménagement au-dessus de la CMHE, extensions accessibles depuis une zone hors d’eau, création d’auvents non clos,…

 Concernant la digue Napoléon, elle souhaite que les dispositions proposées dans le projet soient adaptées aux caractéristiques particulières de l’ouvrage qui selon elle, s’apparente d’avantage à une super-digue. Ce point fait l’objet d’un commentaire similaire de la ville de Vichy.

 Enfin, concernant la prise en compte d’une fréquence de retour exceptionnelle, elle indique qu’il est préconisé d’éviter l’installation d’équipements sensibles dans l’enveloppe de crue millénale (selon les exigences de la directive européenne inondation). Elle souligne que cette prise en compte ne doit pas geler les possibilités d’aménagement quand les dispositions d’accompagnement permettent de gérer le risque exceptionnel et protéger les personnes et les biens.

II- Observations déposées ou annexées au registre pendant l’enquête publique.

1- Commune d’Abrest - Observation N°1

La mairie d’Abrest a contesté en préalable à l’enquête (avis) et dépose un courrier complémentaire en mairie de vichy le 4 juin 2018, qui contient un courrier à Mme la Préfète de l’Allier, une note technique, les réponses apportées par la DDT suite à l’avis transmis au préalable de l’enquête, et deux relevés de cotes effectués sur les parcelles 447 et 422 et une cartographie du zonage PPRI avec des relevés terrestre/aérien.

- Elle demande qu’il y ait une distinction entre les secteurs urbanisés à vocation d’habitation et ceux à vocation économique et industrielle.

Ce point a déjà été évoqué dans le paragraphe avis Abrest et avis Chambre d’Agriculture… Même remarque : la commission d’enquête considère effectivement que l’application d’une règle commune, tant aux bâtiments, industriels, artisanaux, commerciaux qu’aux habitations n’est pas pertinente. Cette problématique qui sera retrouvée dans d’autres observations (tant des PPA que des particuliers) peut-elle faire l’objet d’une reconsidération ?

- Elle demande que les taux d’occupation au sol des bâtiments, limités à 15% en zone U modéré, soient appliqués à l’unité foncière et non à la parcelle.

Ce point a déjà été évoqué dans le paragraphe Avis Bellerive.

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- Elle demande de maintenir l’autorisation pour la réalisation d’extension des bâtiments dont la construction est postérieure à 2001 et qui ont fait l’objet d’un dépôt de permis de construire après cette date, sous réserve du respect du niveau de plancher bas existant, même en zone d’aléa fort.

- Elle conteste la proposition de la DDT, pour l’entreprise LIGIER, de pouvoir effectuer un agrandissement de 6000 m², mais sur un terrain qui ne semble pas convenir. Elle rappelle que l’entreprise souhaite pouvoir construire sur l’arrière de ses bâtiments actuels, mais que l’extension serait alors limitée à 15% d’occupation des sols, ce qui est insuffisant pour l’aboutissement du projet de l’entreprise. Comme il a été signalé précédemment, se reposent le problème de la différenciation entre bâtiments d’habitation et bâtiments industriels, commerciaux… et le problème de l’entité parcellaire ou unité foncière.

- Elle signale une erreur dans la détermination du MNT (modèle numérique de terrain) sur la parcelle ZH447. Un agent de la DDT a constaté le 21 février 2018 que cette parcelle devrait se situer dans son intégralité en zone d’aléa U modéré, car le terrain concerné a une altitude supérieure d’environ 3 mètres par rapport au MNT et il semblerait que ces éléments n’aient pas été pris en compte. Relevé topographique du cabinet TRUTTMANN transmis.

- Elle souhaite signaler que les entreprises de la zone s’étaient constituées des réserves foncières dans la prospective de projets d’expansion et que si le projet n’est pas modifié, le risque de délocalisation des entreprises n’est pas exclu.

2- Commune d’Abrest - Observation N°2 (déposée en mairie de Vichy)

M. CHERGE, gestionnaire de la SCI CHERGE, et propriétaire de la parcelle ZH190, d’une surface de 6374 m², conteste le classement de sa parcelle en zone inondable puisque ce terrain n’a jamais été inondé, ni en 1943, ni en 1974. Il n’est pas opposé à la réalisation d’une surélévation afin de conserver des possibilités de construction.

3- Commune de Bellerive-sur-Allier - Observation N°1

M. DENOYELLE, directeur du centre Leclerc de Bellerive nous fait part de leur projet de déplacement de la station-service du centre, devenue vétuste et mal fonctionnelle, sur une parcelle située de l’autre côté de la route (AL 621p), d’une surface de 4130 m², mais classée dans le projet de PPRI en zones U fort et U modéré (dépôt d’un dossier présentant le projet).

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Il nous remet également un courrier de M. Arnaud FUMET, directeur du centre commercial qui expose le projet en précisant les objectifs du transfert (sécurisation du trafic entrants / sortants ; éloignement du dépotage de carburant du parking des clients/familles ; remplacement des équipements de plus de 20 ans par du matériel moderne et plus sécurisé ; réaménagement du parking. Il indique aussi que la surface construite serait égale à la surface existante.

La commission précise que la station actuelle est située dans une zone d’aléa fort, la déplacer dans une zone d’aléa modéré à fort est donc une amélioration vis-à-vis de la sécurité des personnes et des biens. La station existante ne sera pas conservée, il s’agit donc d’un déplacement, pas d’une création, d’autant qu’il n’y a pas de différence de superficie. La commission demande au maître d’ouvrage comment sont considérés les déplacements de telles installations dans le cadre du projet.

Enfin M. DENOYELLE et M. FUMET indiquent que « le pourtour du magasin n’est pas classé au même niveau de risques alors qu’il n’est noté aucun dénivelé entre une zone dite à aléa fort et une zone dite à aléa modéré » Une redéfinition un peu plus généreuse du pourtour du bâtiment en aléa modéré est souhaité.

La commission souhaiterait, si aucun dénivelé n’est mesuré, connaître les justifications de cette différence de zonage.

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4- Commune de Bellerive-sur-Allier - Observation N°2

M. G BRUNEL, habitant de Bellerive, également élu de la municipalité, souhaite que les aires de stationnement existantes et aménagées pour les camping-cars puissent être agrandies pour le développement touristique de la ville. Par contre, il ne souhaite pas le stationnement sauvage de ces camping-cars, mobil-homes et caravanes qu’il considère dangereux sur le plan humain et écologique. Enfin, il demande qu’il soit possible de pouvoir agrandir et faire évoluer les vestiaires et tribunes des équipements sportifs, y compris lorsque les équipes sportives changent de division. Il précise que ces évolutions sont imposées par des cahiers des charges.

Ces points ont déjà été soulignés dans le chapitre I - Avis des collectivités et des PPA. La commission reprendra les mêmes remarques : dans quelles mesures, l’aménagement d’emplacements supplémentaires sur ces zones, si toutefois une structure est déjà existante, en les assortissant de prescriptions spéciales, et en les intégrant dans un programme particulier qui permettrait en plus l’amélioration de la sécurité des personnes et des biens sur la partie déjà existante, pourrait-il être acceptable ? Pourquoi ne pas faire figurer dans le PPRI des prescriptions d’interdiction de stationnement des caravanes et mobil-homes en dehors des aires autorisées, si cela facilite la gestion de ces interdictions par les communes et si cela va dans le sens de l’amélioration de la sécurité des biens et des personnes en cas de crise ? D’autant que l’alerte et l’évacuation des personnes sur ces zones sont difficilement gérables.

5- Commune de Bellerive-sur-Allier - Observation N°3

M. et Mme Béatrice PENIN, demande à ce que la notion d’unité foncière soit ajoutée au règlement, dans le cas de construction nouvelles et annexes en zone U modéré et Ud modéré.

Notons que cette observation a déjà fait l’objet d’une requête par la commune de Bellerive. La commission effectue les mêmes remarques : « L’utilisation de la notion d’unité foncière plutôt que de parcelle, est rendue possible par le code de l’urbanisme. Cependant, elle est susceptible de modifier profondément le règlement puisque si la surface d’une parcelle cadastrale reste toujours assez limitée, la surface d’une entité foncière peut être conséquente. Dans certains cas, l’unité foncière sera plus judicieuse, dans d’autres cas, la notion de parcelle sera plus appropriée. Est-il possible, selon les zones, d’utiliser l’un ou l’autre des termes, sans pour autant créer des inégalités pour de nouveaux projets et sans pour autant ajouter des difficultés d’interprétation ? Et comment ? »

6- Commune de Bellerive-sur-Allier - Observation N°4

La municipalité de Bellerive a annexé sa délibération au registre. Déjà pris en compte dans le paragraphe I Avis des collectivité et PPA

7- Commune de Bellerive-sur-Allier - Observation N°5 et 5bis

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Mme Lucette TERRENOIRE dépose un courrier relatif au projet de Parc National Zone humide afin d’informer le porteur de projet. Aucune remarque particulière n’est faite sur le projet de PPRI, mais néanmoins il est indiqué que « le Parc permettra de donner des directions après les concertations avec les communes et acteurs territoriaux. » et « serait une aide à la logistique des zones agricoles, à la mise en protection des ponts ».

8- Commune de Bellerive-sur-Allier - Observation N°6

M. Joseph GAILLARD revient sur le projet de station-service sur la zone d’activité de Navarre et propose d’ajouter au paragraphe 2.1.6 « Toutes zones – Sont autorisées.. » une mention autorisant les ICPE soumises au régime de la déclaration. Il souligne que le déplacement de la station actuellement obsolète est indispensable pour améliorer la sécurité des personnes et des biens ainsi que pour assurer une meilleure résistance aux éventuelles inondations. Ce point a été développé au § 3. Il est néanmoins pris bonne note de cette nouvelle observation sur ce sujet.

9- Commune de Creuzier-le-Vieux - Observation N°1

Courrier déposé par Monsieur Jean-Yves LARRAUFIE, Directeur de Cosmétique Active Production, en mairie de Creuzier le Vieux, le 5 mai 2018. Il indique :

- Que certaines descriptions d’interdictions ou d’autorisations sont insuffisamment précises, ce qui peut amener à garder des questions en suspens. Ainsi, dans le cadre des dispositions applicables dans l’enveloppe de la crue exceptionnelle, les zones d’application des interdictions ne sont pas claires : concernent-elles l’ensemble du site, la parcelle concernée, uniquement les zones avec risque de remontée des eaux ? Tout type de bâtiment ou équipement même si celui- ci n’est pas en lien avec des activités polluantes ?

- Que, concernant plus particulièrement CAP, installée sur des zones uniquement concernées par une crue exceptionnelle, plusieurs dispositions applicables sont décrites. Tout d’abord, ces dispositions remettent en cause les futurs développements du site et donc de l’activité dans le temps (5% d’extension autorisé en 1 fois / création et aménagement de sous- sols existants / mouvement de terre > 400 m3). Il note également que les dispositions applicables décrites ne sont pas en adéquation avec la demande actuelle de vos services de prévoir une STEP sur notre site. En effet, les projets de création d’équipements ou d’installation comme des STEP de fortes capacités de stockage de produits dangereux sont explicitement mentionnés comme interdits. Dès lors comment envisager une remise en conformité de nos effluents dans ce cadre ?

En conclusion, il indique que les règles prescrites semblent disproportionnées par rapport aux risques humains et environnementaux associés et menacent fortement les développements futurs du site et donc les créations d’emploi liées. Il souhaite un texte imposant des protections/règles associées à la mise en œuvre de nouvelles installations et constructions plutôt qu’une interdiction généralisée, avec l’intégration également la notion d’exceptions pour des mises aux normes demandées par les autorités.

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La commission d’enquête reconnaît que la disposition concernant les stations d’épuration est en contradiction avec les exigences de l’inspection des installations classées qui demande à CAP de construire une station d’épuration afin de traiter ses effluents actuellement imparfaitement traités par la STEP communautaire. On en revient à la mise aux normes des entreprises existantes, déjà évoqué à plusieurs reprises précédemment et dans différents cas de figure. Il semble à la commission nécessaire de revoir les formulations du règlement à ce sujet.

10- Commune de Saint Germain-des-Fossés – Observations N°1 et 2

M. et Mme Gérard LAVEDRINE, et Mme Arlette DERROUCH, habitants de la rue du Pont Redon à Saint-Germain-des-Fossés trouvent que le projet de PPRI est plein de contradictions puisqu’il fait apparaître des zones U modéré qui ont déjà été inondées et des zones U fort qui n’ont jamais été inondées. Ils ne comprennent pas pourquoi tant de permis de construire ont été accordés récemment puisque l’objectif est de réduire le risque. Ils citent le document de présentation page 10 et le règlement page 20.

La commission souhaite souligner effectivement des incohérences entre le projet et le vécu par les habitants de ce quartier de la rue Redon. Elle reprendra les commentaires effectués au chapitre I. La cartographie sur cette zone a été l’objet de toutes les observations du public sur cette commune et de près de la moitié des observations déposées pendant l’enquête publique sur la totalité des communes.

Il s’avère que les zones inondées lors de crues ne correspondent pas aux zones d’aléa fort et vice- versa. Nous verrons plus loin les observations déposées par le public. Mais il semble que lors des dernières inondations, le Mourgon qui débordait auparavant sur ce secteur par la remontée des eaux depuis l’Allier, est maintenant canalisé par le mur construit en hauteur, et ne déborde plus. Par contre, le secteur est inondé par le retour des eaux depuis l’Allier à hauteur du Pont Redon, au niveau d’un ruisseau (le Redon), aujourd’hui enterré. L’administration a semble-t-il été informée de ce problème depuis quelques années et les dispositions envisagées ne semblent pas avoir été programmées. Le projet n’a par ailleurs pas tenu compte de ce risque lors de la rédaction. Ou alors a-t-il anticipé la réalisation de travaux programmés tout prochainement ? Si tel n’est pas le cas est-il effectivement envisageable de réévaluer le risque d’aléas sur cette zone, qui apparaît, pour tous, en complète incohérence avec les observations de terrain ?

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11- Commune de Saint Germain-des-Fossés – Observation N°3 – 3 bis

Mme Monique BADIOU est préoccupée par le projet de PPRI. Elle indique que les maisons vont être dévaluées et demande si des aides pour les propriétaires seront mises en place. Elle souhaite savoir si les terrains portés en zone U fort deviendraient non constructibles. Elle s’interroge sur les différentes zones : par exemple U fort rue du pont Redon et U modéré à hauteur du 14bis, 14 ter et demande pourquoi des permis de construire ont été accordés sur des terrains que le PPRI classe en U fort. Elle indique que les riverains souhaitent que les maisons prévues (permis accordé) mais non encore construites, ne se réalisent pas.

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Enfin, elle ajoute (obs 3 bis) que historiquement, depuis plus de 60 ans, l’Allier au plus fort de ses crues s’est toujours arrêté à mi-jardin des côtés pairs , soit au moins à 80 mètres de la rue. Mais par contre en 1989, le rue des Isles et rue Burnaud, etc…se sont retrouvées inondées, par le Mourgon. Elle précise que des travaux ont été effectués sur le Mourgon depuis, et qu’en 2003 c’est le Redon qui a causé les inondations, très localisées et non loin de l’Allier. Elle conclut que le PPRI tel que présenté paraît incongru et souhaite que l’Etat prenne « ses responsabilités pour faire respecter la loi de non installation sur ces parties non constructibles « fort » ».

12- Commune de Saint Germain-des-Fossés – Observation N°4

M. Jean-Louis BARDET demande comment dans la rue du pont Redon, il est encore possible de construire (notamment par les gens du voyage, légalement), alors que d’après le PPRI, « ce n’est pas possible – j’ajoute cette portion de phrase qu’il semble manquer à l’observation ».

Il demande la construction d’une station de relevage puisque à partir du 18 de la rue du Pont Redon, les maisons ne sont pas raccordées. La commission précise que ce point est sans rapport avec le PPRI, sauf si M. BARDET souhaite finalement savoir si le projet de PPRI permet la construction d’une station de relevage sur cette zone.

M. BARDET indique que le stationnement sur la rue du Pont Redon est parfois difficile et demande à ce qu’il soit limité à un seul côté de la route. La commission précise que ce point est sans objet par rapport au PPRI.

Enfin il demande que plus aucun permis ne soit accordé, « sur la rue du Pont-Redon – nous ajoutons cette précision puisque l’observation de façon générale porte sur cette rue ». La commission précise que ce point est sans objet par rapport au PPRI. Le PPRI n’a pas pour objet d’interdire ou d’autoriser la construction de maisons sur une rue, sans lien avec le zonage.

13- Commune de Saint Germain-des-Fossés – Observation N°5

M. Gérard CARRIER demande si le projet de PPRI va avoir une incidence sur la valeur des propriétés construites, concernées par ce plan. La commission précise que les différences de constructibilité des terrains que le projet est susceptible d’apporter génèrent effectivement des différences de valeur, au même titre qu’un PLU qui modifie les zones constructibles. La constructibilité d’un terrain est toujours évolutive selon les lois, selon les plans…

14- Commune de Saint Germain-des-Fossés – Observation N°6

M. Roland FOREST souhaite savoir si l’aménagement prévu au niveau du Pont Redon pour éviter la remontée des eaux du ruisseau depuis l’Allier jusqu’aux maisons du sud de la rue du Pont Redon, est toujours d’actualité.

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15- Commune de Saint Germain-des-Fossés – Observation N°7

M. BECKER ne comprend pas pourquoi le terrain acquis par sa conjointe Mme Tina KOCH, rue du Pont Canon, pour établir leur future maison, est non-constructible, alors que : - des maisons ont été bâties de part et d’autre de sa parcelle (dent creuse), - que le terrain n’a jamais été inondé, - que la parcelle 56 est constructible à ce jour, alors qu’elle est située dans la même zone du projet de PPRI. Il demande que son permis de construire lui soit accordé (terrain viabilisé). Il dispose de relevés de cotes altimétriques. Il précise que la zone où est sa parcelle n’a pas été inondée en 2003, alors que la zone classée en U modérée le long de la rue Redon a été inondée.

Il fait remarquer que la maison parcelle 80 n’est pas cadastrée.

16- Commune de Saint Germain-des-Fossés – Observation N°8

Mme Claudette JAREK souhaite que la parcelle qu’elle possède rue du Pont-Redon (dernier terrain sur la gauche avant la route d’Allier), qui est entourée de maisons, reste constructible. Elle m’a indiqué que cette parcelle n’avait jamais été inondée et précise qu’elle a vécu la crue de 1942, et que « la construction pourrait être assortie de mesures de précautions ».

17- Commune de Saint Germain-des-Fossés – Observation N°9

Brigitte et Patrick FASSEL domiciliés au 21, rue du Pont Redon, ne comprennent pas les différences de zonage dans leur parcelle alors que la maison se situe sur une surface totalement plane. Ils indiquent aussi que le terrain contigü à leur parcelle n’a pas été inondé lors de la dernière crue, mais que les côtés pairs de la rue étaient eux inondés et expriment le souhait de voir cette parcelle constructible. Ils indiquent enfin que les terrains non constructibles risquent d’être construits de façon sauvage, comme c’est déjà le cas dans la zone de la Chèvre.

18- Commune de Saint Germain-des-Fossés – Observation N°10

M. Gérard SERVAGENT, propriétaire de la parcelle AD 251-252, souhaite que cette parcelle garde son statut actuel et reste constructible (partie en façade de la rue du Pont Redon).

19- Commune de Saint Germain-des-Fossés – Observation N°11

M. et Mme Bernard PEGAND, propriétaire des parcelles AE525 et 17, situées au début de la rue Burnaud (jardin) et AE40 et 41 situées au 11 et 13 rue Burnaud (maison d’habitation), contestent le fractionnement de leur parcelle en plusieurs zones de risque. Ils indiquent que fin juin 1990, lors de la dernière inondation, il n’y a eu aucune différence entre les parties de terrain et que les travaux de remblai réalisés par la commune protège correctement le quartier. Ils demandent que leurs parcelles soient classées de la même façon, « par exemple en U modéré ».

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Ils s’interrogent aussi sur les moyens à mettre en œuvre afin de faire respecter le PPRI sur la partie la plus fragile de la commune « Les Iles », secteur avec constructions sauvages, stationnement d’installations…

20- Commune de Saint Germain-des-Fossés – Observation N°12

M. LELEU, directeur des services techniques de la commune, demande une étude complémentaire sur le secteur de la rue du Pont Redon, puisqu’il apparaît au vu des crues précédentes, pour les riverains et les élus, que le zonage ne corresponde pas à la configuration des lieux. Il revient sur l’importance d’autoriser des zones de stationnement adaptées pour les camping- cars qui aujourd’hui stationnent de façon non encadré, ni organisée, et ce afin de garantir la sécurité de ces usagers et de préserver l’environnement.

La commission souligne la réitération de ces remarques, et par les élus, et par les riverains et par les techniques.

21- Commune de Saint Rémy-en-Rollat – Observation N°1

M. SASTRE-GARAU souhaite faire part d’éléments sur les parcelles ZH11-12 et 52 (ancien 13). Le PPRI 1999 indique ces parcelles constructibles, celui de 2001 indique ces parcelles non- constructibles. Le PLU de 2007 indique ces parcelles en zone UB, donc constructible. Il souhaite donc avoir des explications sur ces incohérences ; pourquoi ce changement entre 1999 et 2001 ? Il explique que sa parcelle n’a jamais été inondée depuis 120 ans. Il demande donc une vérification du relevé topographique.

La commission demande au maître d’ouvrage de bien vouloir éclaircir ou justifier ces changements.

22- Commune de Vichy – Observation N°1

M. RIVOIRE, directeur de la clinique La Pergola, souhaite avoir des précisions sur la compatibilité du projet d’agrandissement de la clinique avec le projet de PPRI. Le projet de construction d’un bâtiment abritant laboratoire et bureaux de consultations médicales, sur une surface de 400 m² au sol, sur deux niveaux, est situé sur la parcelle BK14 d’une surface de 13229 m² (information Vichy agglo) et dans une zone U d’aléa modéré.

La commission confirme qu’un tel projet est compatible avec le projet de PPRI dans la mesure où la surface de cette construction prévue, donc nouvelle, est de moins de 15 p.cent de la parcelle concernée, celle-ci étant elle-même supérieure à 1000 m². Néanmoins, elle s’interroge sur la classification de l’établissement en ERP, auquel cas, c’est le chapitre 2.1.5 du règlement qui s’applique (interdiction Toutes zones). La commission pose la question aux services de l’Etat de la classification d’un tel bâtiment avec laboratoire et bureaux de consultations médicales.

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23- Commune de Vichy – Observation N°2

M. EL QOTNI propriétaire des parcelles 183-623-636, exprime verbalement le manque de clarté dans la rédaction du projet de règlement. Ainsi, il se pose différentes questions sur un éventuel projet sur ces parcelles.  Le bâtiment existant situé sur la parcelle 183 peut-il être détruit, sujet à permis de construire ? surélevé ? et si oui sur la totalité de la parcelle ?  Sur la parcelle 623, peut-il construire sur pilotis ou de manière surélevée sur la partie en zone U fort ? (magasin)  S’il souhaite étendre le magasin existant (parcelle 183), quelle superficie est-il autorisé à construire sur les parcelles mitoyennes ? et est-ce que ces extensions doivent être dissociées de l’actuel local ?  La parcelle 621 (mitoyenne de la 623- voisin) fait l’objet d’une surélévation par un talus de terre (plus de 2 m de haut). Est-il prévu une nouvelle construction ?  S’il devait détruire le bâtiment de la 183, quelle superficie de bâtiment pourrait-il construire sur l’intégralité de ses parcelles.

M. EL QOTNI a un besoin d’agrandissement de son magasin, il souhaiterait donc avoir les justes informations pour monter son projet d’agrandissement de façon optimum et en adéquation avec le futur PPRI. La commission souligne qu’elle n’a pas été en mesure de répondre à l’ensemble de ses questions à l’appui du projet de règlement. Ainsi, pour une construction sur une zone U modéré mais dans une parcelle classée en deux zones U fort et U modéré, il n’était pas à priori clair qu’il faille tenir compte de la surface de l’ensemble de la parcelle pour évaluer la surface constructible possible sur la zone en U modéré.

24- Commune de Vichy – Observation N°3

M. Philippe MARTIN architecte et M. André FIDAN, trésorier de la société des courses et client de M. MARTIN, nous ont présenté leur projet de surélévation d’un bâtiment existant (dossier annexé au registre), situé en zone inondable à Bellerive-sur-Allier (section AD parcelle 01), secteur de l’hippodrome, (étage en encorbellement sur la base du RDC existant). Ils indiquent que le projet n’aura pas d’incidence sur le contexte hydraulique et pourra même assurer une meilleure perméabilité au flux d’écoulement, grâce à la réalisation d’ouvertures en façades Nord et Sud du socle ainsi conservé. Pas d’augmentation de vulnérabilité ; confortement structurel qui améliore la stabilité de l’ensemble bâti ; pas de conséquence sur la sécurité des personnes et des biens puisque le programme tertiaire qu’abritera le bâtiment, occupera l’étage. Le plancher du RDC (RDC limité à une zone d’accueil), se situera 30 cm au-dessus de la cote de crue centennale.

MM MARTIN et FIDAN souhaitent savoir si leur projet est compatible avec le projet de PPRI dans la mesure où le premier étage est en encorbellement mais où au final la vulnérabilité du bâtiment est globalement réduite par rapport à l’existant par la réalisation d’ouvertures pour assurer une meilleure transparence du RDC.

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25- Commune de Vichy – Observation N°4

M. CHANUDET dépose un dossier (courrier de M. LIGIER + plan topographique). Le courrier adressé à Mme la préfète de l’Allier, indique que le développement de l’activité de l’entreprise LIGIERL nécessite une extension des bâtiments. Le projet de PPRi imposant de fortes contraintes sur la zone risque de freiner ce développement et même la mise en sécurité du site. Il souhaite que soit redéfinies les règles, notamment « une gestion des extensions à l’unité foncière, une gestion des sites industriels différentes des sites commerciaux ou de particuliers. Il indique que son projet permettrait de réduire la vulnérabilité du site en réorganisant les bâtiments et sécurisant matériels et containers.

Il joint un plan topographique en indiquant que les relevés utilisés pour le PPRI sont plus bas que le niveau réel.

Il ajoute de plus sur le registre que des incohérences figurent au PPRI, notamment la possibilité ou l’impossibilité de remblai selon les paragraphes mais dans une même zone U modéré.

26- Commune de Vichy – Observation N°5

M. Didier PLANCHE de la SCI PLANCOFRANCE indique son désaccord avec le classement de la parcelle BK10 N°65, Allée des Ailes à Vichy. Il indique que la parcelle n’a jamais été inondée depuis qu’ils en sont propriétaires en 1957 et transmet une photographie du secteur, lors de l’inondation de 2003. Sur cette photographie, nombre des terrains sont sous l’eau, mais la parcelle en question reste hors d’eau dans sa totalité. Il indique que ne sont pas non plus inondés « les terrains en périphérie proche des constructions du bâtiment du Conseil Général, du collège Jules Ferry, de la clinique La Pergola, qui sont d’ailleurs classés hors zone inondable dans le projet ». Il conteste donc le zonage proposé, d’autant que, indique-t-il, toute nouvelle construction nécessitera la réalisation d’une plateforme surélevée par rapport au niveau actuel.

III- Autres observations de la commission d’enquête

Observations orales complémentaires des maires lors de nos rencontres préalables à l’enquête.

Dans ce paragraphe, seront traitées uniquement les observations qui n’ont pas été développées dans le chapitre précédent.

 Les élus de la commune de Bellerive sont très inquiets par rapport à leur important projet touristique et sportif sur la boucle des Iles qui est classée en zones PU d’aléa très fort, fort et modéré.

 Le maire de Vichy souligne l’importance de réaliser des parkings souterrains sur le centre- ville en parallèle des rénovations des immeubles anciens, sans quoi les appartements ne trouveront pas preneur (notamment parking sous le monument aux morts, derrière l’opéra).

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Il s’étonne que les contraintes du PPRI ne permettent pas, même avec des mesures de sécurité associées. Il pose la question, comment fait la ville de Paris pour autoriser la création de parkings souterrains ?

 M. AGUILERA en tant que président de Vichy Agglomération, s’interroge sur l’incidence du PPRI au regard du développement du centre omnisport (CREPS).

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ENQUÊTE PUBLIQUE RELATIVE AU PROJET DE PLAN DE PREVENTION DES RISQUES NATURELS PREVISIBLES INONDATION DE LA RIVIERE ALLIER SUR LE TERRITOIRE DE L’AGGLOMERATION DE VICHY

ET S’APPLIQUANT AUX COMMUNES DE ABREST, BELLERIVE-SUR-ALLIER, CHARMEIL, CREUZIER-LE-VIEUX, HAUTERIVE, MARIOL, SAINT-GERMAIN-DES-FOSSES, SAINT-REMY-EN-ROLLAT, SAINT- YORRE, VICHY.

Crue de l’Allier en 2003 - Photo DREAL

CONCLUSIONS MOTIVEES

Commission d’enquête : Marie-Odile RIVENEZ, présidente Francis VANPOPERINGHE, Jean-Luc POUYET, membres titulaires

Moulins, le 3 juillet 2018

Suite à l’enquête publique relative au projet de plan de prévention des risques naturels prévisibles inondations de la rivière Allier sur le territoire de l’agglomération Vichyssoise, qui s’est déroulée du 30 avril 2018 au 04 juin 2018, sur les communes de ABREST, BELLERIVE-SUR- ALLIER, CHARMEIL, CREUZIER-LE-VIEUX, HAUTERIVE, MARIOL, SAINT-GERMAIN-DES-FOSSES, SAINT-REMY-EN-ROLLAT, SAINT-YORRE, VICHY,

Pour les raisons suivantes :

 La nécessité de mettre à jour le PPRI sur le territoire concerné - L’évolution règlementaire relative aux risques inondations, depuis la loi d’engagement national pour l’environnement du 12 juillet 2010 et la loi ALLUR du 24 mars 2014, qui a pour objet d’assurer une meilleure sécurité des personnes et des biens mais aussi de réduire les effets sociaux et économiques des inondations, met en œuvre des exigences accrues. Le projet présenté permet de répondre à ces exigences. Par exemple, la caractérisation des aléas a été modifiée ; le projet prend en compte les nouvelles instructions. - Les progrès techniques en matière d’appréhension des risques inondations et l’analyse des crises de ces dernières années, notamment 2003 et 2008, permet une meilleure approche des risques. Le projet intègre ces évolutions. - L’augmentation de l’urbanisation et le développement des activités dans les zones inondables sont des facteurs responsables de la diminution du champ d’expansion des crues, de l’altération du milieu naturel, et de l’accélération des écoulements d’eaux sur la zone du PPRI. Ces facteurs sont en constante évolution. Le projet présenté tient compte de l’actualisation de ces facteurs et donc assure une meilleure prise en compte du risque.

 La nécessité d’apporter une meilleure connaissance du risque inondation au public et aux élus - le projet intègre les évolutions règlementaires et les progrès techniques (mesures, connaissances, modélisations,…) et ainsi les fait connaître au public ; - le projet présenté lors de l’enquête publique a fait l’objet d’une concertation préalable des élus (réunions des 3 février et 2 juin 2017) et du public (réunion du 7 novembre 2017) qui a permis à chaque personne concernée de prendre connaissance des avancées de l’étude et d’émettre un avis éclairé avant et/ou pendant l’enquête publique ; - le plan permettra aux collectivités la mise en œuvre de leurs plans de secours en intégrant les nouvelles dispositions.

Et aussi puisque le projet répond aux exigences suivantes :

 Il redéfinit les zones d’aléas, en conformité avec les textes et il les présente sur des cartes à grande échelle, globalement facilement lisibles pour le public ;  Sur les zones d’aléas les plus forts, il interdit toutes nouvelles constructions, évite l’augmentation de population conformément à la réglementation (Chapitres du règlement PU très fort et U très fort).

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 Sur les zones d’aléas moindres, il prévoit pour les aménagements ou constructions autorisés, les dispositions nécessaires à la réduction de la vulnérabilité de ces constructions et aménagements.  Il veille à ne pas entraver d’avantage les écoulements des eaux en effectuant des préconisations dans ce sens. Par exemple, certains aménagements sont conditionnés par la réalisation d’une étude hydraulique préalable.  Il interdit la construction d’établissements sensibles dans les zones exposées.  En zone de grand écoulement, il n’autorise que les aménagements ayant pour objet de réduire la vulnérabilité de l’existant.  En zone de val endigué, il interdit toute nouvelle construction comme le prévoit la nouvelle règlementation. La commission souligne l’impossibilité de déroger à ce texte avec la nouvelle loi ALUR.

Le dossier est donc en adéquation avec les objectifs attendus d’un PPRI, et est en cohérence avec les orientations du SDAGE et du PGRI Loire-Bretagne.

Considérant que :

 le projet de PPRI mis à l’enquête a été élaboré en coopération avec les élus des communes, ainsi que les services de l’état et les P.P.A ;  des dispositions ont été prises par le responsable du projet pour assurer une communication auprès du public ;  la phase de l’enquête publique s’est déroulée dans de bonnes conditions :

 Réunion préalable de la commission avec le Maitre d’Ouvrage,  Information du public dans les conditions règlementaires,  Respect des mesures prévues dans l’arrêté préfectoral,  Rencontres de la commission avec l’ensemble des maires,  Qualité des dossiers de présentation et de règlement

Malgré les points suivants :

 Un règlement très détaillé mais parfois difficile d’interprétation pour le public et qui nécessite souvent une instruction des services techniques compétents ;  Une cartographie du zonage de la crue millénale illisible ;  Un manque de clarté quant à la prise en compte ou non prise en compte des petits affluents de l’Allier (directs ou indirects) sur le périmètre du PPRI, qui nécessiterait quelques ajustements du projet. C’est le cas en particulier, d’un affluent du Morgon (Le Redon ou Levraut), sur la commune de Saint-Germain-de-Fossés, dont la non-prise en compte crée semble-t-il de grandes incompréhensions sur le zonage, de la part des usagers et des élus.

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Enfin : le mémoire en réponse du porteur de projet au PV des observations, rédigé par la commission, et les réponses complémentaires apportées permettent :  de clarifier certains points,  de modifier certaines dispositions du règlement. Les engagements du maître d’ouvrage porte sur : o une refonte graphique de l’enveloppe de la crue exceptionnelle, o la suppression du taux de 5% d’extension des ICPE dans le chapitre XII - Crue exceptionnelle, o la restriction de l'interdiction de création d’ICPE en toutes zones aux installations les plus dangereuses (série 4000, etc…), o une nouvelle rédaction du règlement sur les mises aux normes imposées par la règlementation pour les installations, équipements et bâtiments, o la refonte du règlement en intégrant l’unité foncière plutôt que la parcelle, et le recours possible à l’utilisation de cotes casiers (cas précis déjà définis).

La commission note que la DDT indique dans son mémoire en réponse que « les services de l’État restent forces de proposition et à l’écoute de toutes les entreprises souhaitant leur soumettre leurs projets nouveaux pour les adapter aux contraintes réglementaires ».

En conséquence, la commission d’enquête émet un avis favorable sur le projet de révision du Plan de Prévention des risques inondation de la rivière Allier sur l’agglomération de Vichy, avec la réserve suivante :  Le graphisme de la carte de l’enveloppe de crue exceptionnelle doit être revu.

Elle assortit son avis de la recommandation suivante :  Fournir une explication du zonage tel qu’il figure au projet, à tous les usagers de la rue Redon (commune de Saint-Germain-des-Fossés) ou revoir la cartographie du risque inondation sur cette zone, en relation avec la municipalité.

Moulins, le 3 juillet 2018

Les membres de la commission d’enquête

Marie-Odile RIVENEZ, Francis VANPOPERINGHE, Jean-Luc POUYET, présidente membre titulaire membre titulaire

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