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p a t r i m o i n e d u xx e s i è c l e Communication , le label et de la « Patrimoine du xxe siècle » Culture

monuments historiques et objets d’art du Languedoc-Roussillon

Ministère de la Ministère d i r e c t i o n r é g i o n a l e d e s a f f a i r e s culturelles e p a t r i m o i n e d u xx s i è c l e

Le Label « Patrimoine du xxe siècle » a été créé en 1999 par le ministère de la culture et de la communication XX

IIIIIIIIIIIe IIII dans le cadre d’un ensemble d’actions en faveur du PAT R I M O I N E D U X X S I È C L E patrimoine architectural et urbain de ce siècle.

Il a pour objectif de signaler et de faire connaître au public les productions remarquables de cette période qui présentent un intérêt patrimonial en tant que témoins d’une évolution technique, économique, sociale, politique et culturelle de notre société.

Sans incidence juridique ni financière, ce label est attribué par le préfet de région, après examen en Commission régionale du patrimoine et des sites. Il est matérialisé par une plaque signalétique dont le logo a été dessiné par Patrick Rubin, Agence Canal. Les immeubles du xxe siècle protégés au titre des monuments historiques et les ensembles représentatifs des créations du xxe siècle situés en zone de protection du patrimoine urbain et paysager (zppaup) bénéficient également de ce Label « Patrimoine du xxe siècle ».

Auteurs Thierry Lochard [TL] architecte, historien de l’architecture, chargé de mission au Service territorial de l’architecture et du patrimoine de l’Hérault, drac Languedoc-Roussillon

Michèle François [MF] chargée d’études documentaires, crmh, drac Languedoc-Roussillon Esteban Castañer Muñoz [ECM] professeur d’histoire de l’art contemporain, responsable de l’Axe Patrimoine du cresem, université de Perpignan avec la collaboration de Carine Durand, animateur de l’architecture et du patrimoine Ville d’art et d’histoire de Perpignan

Couverture : 41, rue Francois-Rabelais, maison atelier du peinture Bausil, R. Castan, 1925. Vue de l’atelier et de la tour des remparts, depuis la rue Erckman-Chatrian. Page précédente : Square House, immeuble de Férid Muchir, 10-11 bd Jean-Bourrat. Perpignan, le label « Patrimoine du xxe siècle »

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p a t r i m o i n e d u xx s i è c l e Le label « Patrimoine du xxe siècle » a pour but d’identifier et de signa- ler à l’attention du public, au moyen d’une plaque distinctive et norma- lisée, les édifices et ensembles urbains témoins matériels de l’évolu- tion technique, économique, sociale, politique et culturelle de notre société. A la différence du classement ou de l’inscription au titre des monuments historiques, l’attribution du label est sans incidence juri- dique ou financière sur les édifices concernés (circulaire n° 2001/006 du 1er mars 2001). Dans le cadre de la campagne de labellisation du patrimoine architectural du xxe siècle engagée par le ministère de la Culture et de la Communication en 1999, la direction régionale des affaires culturelles Languedoc-Roussillon a décerné le label « Patri- moine du xxe siècle » à une soixantaine d’immeubles ou ensembles urbains. Par ailleurs, il ne faut pas oublier qu’une cinquantaine d’édi- fices protégés au titre des monuments historiques appartenant à cette période portent d’office ce label.

En Languedoc-Roussillon, le premier label « Patrimoine du xxe siècle » a été attribué en 2009 à l’immeuble de logement collectif Nemausus à Nîmes, construit par Jean Nouvel. En 2010, une campagne de label- lisation des stations balnéaires de la Mission Racine pour l’aménage- ment du littoral languedocien a permis de décerner le label à la ville de la Grande-Motte (Hérault) toute entière, telle qu’elle a été conçue par Jean Balladur, ainsi qu’à certaines constructions du Cap d’Agde de Jean Le Couteur, Port-Barcarès et Port-Leucate de Georges Can- dilis, Gruissan de Raymond Gleize et Edouard Hartané. Après le campus de l’Université Paul-Valéry à Montpellier construit par René Egger, Philippe Jaulmes et Jean-Claude Deshons, ont été labellisés en 2011 des édifices publics ou privés construits dans le

4 Perpignan, le label « Patrimoine du xxe siècle » - Préface Gard par l’architecte Armand Pellier, comme la Maison des Compa- gnons à Nîmes, le foyer municipal de Gallician à Vauvert ou une mai- son solaire à Lédenon. En 2013, c’est l’architecture industrielle viticole caractéristique de la région qui a été reconnue avec la labellisation de vingt caves coopératives de l’Aude, du Gard et des Pyrénées-Orien- tales. En 2014, l’œuvre de Georges Candilis, architecte dont la recon- naissance est grande sur le plan international mais faible localement, a été distinguée par l’attribution du label à deux quartiers de la ville nouvelle de Bagnols-sur-Cèze dans le Gard, le quartier de barres et de tours des Escanaux et la cité du Bosquet, lotissement pour les ingénieurs de la centrale de Marcoule.

Perpignan est au niveau régional la ville la plus représentative d’un urbanisme concerté pour la première moitié du xxe siècle, aussi le groupe de travail pour le label « Patrimoine du xxe siècle » a retenu, dès 2010, la thématique de l’architecture privée du xxe siècle. Cependant, le grand nombre d’immeubles sélectionnés rendant difficile l’entrée en contact avec chacun des propriétaires, la direction régionale des affaires culturelles a proposé à la Ville de Perpignan, d’envisager une labellisation plus globale sur le plan typologique et chronologique et la mise au point de circuits et d’une signalétique spécifique, dans le cadre des visites de la Ville d’art et d’histoire. Que les pages qui suivent incitent chacun à porter un regard différent sur une architecture familière mais encore trop peu reconnue.

Alain Daguerre de Hureaux Directeur régional des affaires culturelles du Languedoc-Roussillon

Préface - Perpignan, le label « Patrimoine du xxe siècle » 5

S’il passe souvent inaperçu, le patrimoine du xxe siècle est riche 11, avenue des Baléares, F. Mu- d’enseignement car il reflète les transformations de la ville et de la vie chir, détail de l’entrée. de ses habitants, qui se sont accélérées au cours du siècle dernier. Il témoigne de toute la richesse de ce siècle, de ses idéaux comme de ses réalités, de ses multiples recherches esthétiques comme de ses innovations techniques.

Qu’il fleurisse au cœur même du centre ancien, le cerne ou l’étende, à Perpignan, ce patrimoine est non seulement significatif, mais aussi remarquable. C’est toute l’histoire de la ville qui l’explique, son long passé militaire, sa détermination à briser son carcan, la richesse de son arrière-pays agricole... C’est donc toute l’histoire de la ville qu’il explique. Remarquable, ce patrimoine l’est à plusieurs égards, par la qualité architecturale, tout d’abord, par la diversité des styles, des voies de la modernité, ensuite, par l’abondance des réalisations, qui en font une véritable création urbaine, enfin.

Le label « Patrimoine du xxe siècle », décerné à cinq quartiers et huit édifices isolés, consacre cette grande richesse dans toute sa pluralité. Reconnaissance officielle, il porte l’espoir et l’ambition d’une valorisa- tion plus large de l’architecture du xxe siècle.

Jean-Marc Pujol Maire de Perpignan

Préface - Perpignan, le label « Patrimoine du xxe siècle » 7 Urbanisme et architecture du xxe siècle à Perpignan

Les unes après les autres, les villes du Languedoc et du Rous- sillon abattent au xixe siècle leurs murailles et s’ouvrent sur les faubourgs et la campagne environnante. Nîmes, la pre- mière, voulait dès 1766 raser l’enceinte inutile et vétuste pour unifier son centre et ses quartiers industriels mais les vœux des édiles ne se réalisent qu’à la Révolution. Montpellier vend ses murs à la même période et les démolitions s’y pour- suivent encore au milieu du xixe siècle. Béziers, pendant ce temps, aliène ses fortifications dans les années 1830-1850 et aménage ses belles « allées ». Entre 1868 et 1881, l’enceinte bastionnée exceptionnelle de Narbonne dressée au xvie siècle pour François Ier par l’ingénieur italien Anchise de Bologne Plan-relief de Perpignan, 1686. tombe sous les coups des démolisseurs avec ses magnifiques vestiges antiques utilisés en remploi.

Reste alors Perpignan avec sa puissante fortification confor- tée et agrandie par Vauban après la Paix d’Alès de 1659, et que l’armée s’obstine encore à la fin xixe siècle à préserver prétextant des impératifs défensifs. Les négociations entre le ministère de la Guerre et la Ville durent plus de vingt ans. Elles aboutissent en 1901, mais dès 1892, un groupe de pres- sion se constitue sous l’impulsion d’acteurs privés pour pro- mouvoir la démolition des remparts : des plans de l’urbani- sation des quartiers au nord de la ville sont alors publiés par les architectes Claudius Trénet et Léon Baille. Après l’accord de 1901, François Joffre mène des négociations pour l’achat des terrains et la concession des ouvrages ; l’architecte dresse lui-aussi des plans pour la création des lotissements futurs et l’implantation de plusieurs équipements publics (préfecture, poste, théâtre, lycée et casernes), abandonnés dans le projet définitif. Mais le désistement, volontaire ou non, du frère du maréchal laisse la place à Edmond Bartis- sol qui intervient en octobre 1903 : deux mois plus tard, le conseil municipal approuve la convention définitive passée avec la Société hydro-électrique roussillonnaise de l’homme d’affaires. Les démolitions entreprises aussitôt sont donc les

8 Perpignan, le label « Patrimoine du xxe siècle » Projet de lotissement des terrains mili- taires, L. Baille, 1899. Plan de l’opération des Remparts Nord.

Perpignan, le label « Patrimoine du xxe siècle » 9 Démolition des remparts. plus tardives en Languedoc et Roussillon, mais aussi les plus rapides, puisqu’elles sont achevées dès 1906, en deux ans seulement, dans la partie nord tout au moins.

Dans un contexte économique et démographique particuliè- rement favorable, les transformations urbaines de Perpignan entreprises au tout début du xxe siècle sont donc réalisées sous l’impulsion d’acteurs privés. L’investissement des fortunes, notamment viticoles, dans l’immobilier stimule très probable- ment la construction d’immeubles, d’hôtels particuliers et de maisons de ville qui commence aussitôt au nord de la ville. La continuité avec le xixe siècle doit être ici soulignée : l’urbanisa- tion des terrains militaires s’inscrit dans la tradition haussman- nienne, comme à où A. Alphand et G. Bartet projettent les premiers lotissements après les débats ouverts en 1882 sur l’aménagement des fortifications1. Pourtant, l’opération urbaine perpignanaise est plus tardive, contemporaine de projets nova- teurs comme celui du « boulevard à redans » d’Eugène Hénard, ou du concours organisé par la fondation Rothschild pour un groupe de logements rue de Prague à Paris qui marque l’acte de naissance de l’urbanisme d’îlot : Augustin Rey, le lauréat, aban- donne la typologie traditionnelle de l’habitat parisien avec cours et courettes et propose des cours ouvertes sur les rues périphé- riques, quand Tony Garnier de son côté renonce complètement à l’alignement sur rue, même partiel2…

A cette première opération connue sous le nom de « Remparts Nord » succède celle des « Remparts Sud » : l’enceinte bas- tionnée qui subsiste autour de la citadelle est arasée entre 1929 et 1931. La période de crise et la guerre sont cependant moins favorables à l’urbanisation qui se concrétise lentement, tout d’abord à l’ouest et au nord, entre la ville et la citadelle, et

10 Perpignan, le label « Patrimoine du xxe siècle » plus tardivement au sud. Les grandes lignes en ont été don- Plan d’extension et d’embellisse- nées auparavant par l’architecte urbaniste Adolphe Dervaux ment de Perpignan, par A. Dervaux, dans son plan d’extension et d’embellissement de 1925. Après 1925, détail. ceux de Toulon et d’Ax-les-Thermes en 19233, le plan de Perpi- gnan s’inscrit dans le contexte d’émergence d’une discipline : l’urbanisme, dont Dervaux est une figure nationale dans les années 304. Structurant l’espace autour des grands axes de circulation (dont certains traités en parkway) et d’un réseau de parcs, le plan couvre le territoire immense d’une « banlieue indifférenciée »5. Curieusement, il ne répond pas au modèle de l’urbanisme pittoresque dont l’auteur est le propagandiste, tout en se réclamant de la modernité. Mais loin des positions radicales de Le Corbusier dans son étude d’une Ville contem- poraine de trois millions d’habitants en 1922 ou dans le plan Voi- sin de 1925 pour Paris, l’architecte-urbaniste met en œuvre, à l’échelle de la ville, les lois de la composition héritées de l’Ecole des beaux-arts, dans un plan d’inspiration rationaliste. La cri- tique de « l’urbanisme formel » énoncée en 1948 par Gaston Bardet peut s’appliquer au projet de Perpignan : « les images faisant partie du répertoire “ Prix de Rome ” sont très belles en soi… A grands coups de diagonales haussmanniennes, cen- tralisation excessive, extension illimitée, maires et banquiers applaudissent… »6. Jugé trop ambitieux, le plan d’extension et d’embellissement de Dervaux est abandonné en 1935.

Perpignan, le label « Patrimoine du xxe siècle » 11 Rue Jeanne-d’Arc. Cette même continuité avec le xixe siècle et la tradition aca- démique marque également les premières réalisations des Rue Ramon-Lull. architectes perpignanais. Certains perçoivent cependant les échos de l’Art nouveau, quand d’autres se reconnaissent dans l’alternative régionaliste. D’autres encore seront sensibles aux tendances rationalistes ou pittoresques, ou aux principes modernistes des avant-gardes. Cependant, les polarisations qui émergent et les oppositions doctrinales qui traversent la corporation perpignanaise ne doivent pas être surestimées car les échanges sont nombreux et les influences complexes. L’association et la juxtaposition des emprunts à la tradition de l’Ecole des beaux-arts au régionalisme et à des aspects plus novateurs s’appuient ainsi sur une grande maîtrise des éléments architectoniques. Le recours à des poncifs tels que le salon en rotonde demi hors-œuvre, l’ancrage au sol des demeures (excluant les pilotis) ou la division tripartite de la façade accompagnent les essais d’intégration de traits beau- coup plus modernes comme le toit-terrasse, le plan libre ou les fenêtres en longueur, pour ne citer que trois des fameux cinq points de l’architecture moderne de Le Corbusier et Pierre Jeanneret7. Ces derniers constituent en réalité une référence trop stricte et trop théorique pour comprendre les projets perpignanais qui excluent les formules uniques et pratiquent l’amalgame et les solutions intermédiaires8.

[TL]

12 Perpignan, le label « Patrimoine du xxe siècle » Perpignan, le label « Patrimoine du xxe siècle » 13 Le milieu des architectes

A partir des années 1890, on assiste à une étape d’articu- lation du tissu professionnel né dans les décennies pré- cédentes. Ce processus de consolidation du milieu pro- fessionnel est confirmé par le recensement de l’annuaire Sageret, dans lequel, pour l’année 1895, on dénombrait à Perpignan huit architectes, contre six à Béziers et deux à Narbonne. Sur la liste des architectes perpignanais de cette période pionnière, seuls quatre, Arnaud, Claudius Trénet, Léon Baille et Dorph Petersen, ont une notabilité et une reconnaissance professionnelles confirmées et seuls les deux derniers ont reçu une formation académique à l’Ecole des beaux-arts de Paris. Le choix de Léon Baille (1861-1952) comme architecte de la ville s’inscrit dans ce que l’on pourrait considérer comme une poli- tique municipale d’amélioration de la culture architecturale et de la qualité professionnelle des bâtisseurs dans la cité. En effet, Baille eut la possibilité d’intégrer l’Ecole des beaux-arts de Paris comme élève architecte dans l’atelier de Ginain, fréquenté par son prédécesseur perpignanais Carbasse, la municipalité finançant ses études terminées avec succès en 1892. La municipalité, en supportant ce jeune artiste prometteur issu des élites culturelles locales, finit par récupérer son investissement en lui accordant le poste d’architecte de la ville. Particulièrement significative pour la carrière de cet architecte est l’attestation signée par Charles Louis Ferdinand Dutert certifiant avoir eu Baille comme « atta- ché à mon agence des travaux pour la construction du Palais des Machines9 et […] je n’ai qu’à me louer de son expérience et de sa rectitude ». Petersen, Trénet et Baille incarnent la mise en place d’un milieu professionnel hautement qualifié et susceptible d’attirer des professionnels extérieurs à la ville. Cette évolution s’explique par l’émergence d’un milieu de commanditaires pri- vés exigeant et aisé. Le Recueil de Villas modernes, regroupant 120 planches de différents modèles de distribution, composition et choix stylistiques, sorte de catalogue de choix à proposer au client, est la déclaration d’une spécialité professionnelle que l’architecte cherche à exploiter. Les réalisations marquantes de

14 Perpignan, le label « Patrimoine du xxe siècle » ces architectes : l’immeuble de rapport Navarra, dit « Maison de Les architectes de Perpignan, l’Américaine » de C. Trénet sur les nouveaux emplacements dé- vers 1945. gagés lors de la démolition des remparts, les châteaux, villas et immeubles construits par Petersen sur commande de la famille Bardou-Job dans tout le département et l’architecture scolaire et hospitalière imaginée par L. Baille sur commande de la ville témoignent de l’ambition de ces commanditaires privés et, dans une moindre mesure, publics.

La période de l’Entre-deux-guerres voit la consolidation, l’expansion et l’organisation institutionnelle du milieu profes- sionnel des architectes à Perpignan. D’abord, le nombre de professionnels patentés et par conséquent de cabinets privés connait une croissance importante que l’on explique à la fois par la continuité et la reprise de cabinets déjà existants ou par l’installation de nouveaux. En plus des architectes de la période précédente, la liste des nouveaux architectes actifs à Perpignan est longue : Alfred Joffre, Edouard Mas-Chancel, Félix Merca- der, Louis Trénet, Raoul Castan, Joseph Prudhomme, Joseph Roque et Férid Muchir parmi d’autres. Dans cette génération, plusieurs architectes accèdent à la formation dans les écoles parisiennes. Sans être la règle, cette formation nationale de- vient la référence dans le milieu professionnel local.

C’est pendant cette période-là que le tissu professionnel perpignanais, avec un peu de retard par rapport à d’autres

Perpignan, le label « Patrimoine du xxe siècle » 15 16 Perpignan, le label « Patrimoine du xxe siècle » provinces, donne naissance à une structure institutionnelle et corporatiste, avec la fondation du Syndicat des architectes et de la Chambre des architectes des Pyrénées-Orientales. Ce collectif de professionnels atteint une maturité non seulement socio-professionnelle mais aussi intellectuelle qui s’exprime surtout à travers leur propre revue, Lo Mestre d’Obres (1934- 1941), vraie chronique et récit d’une culture architecturale locale émergente. C’est surtout la période où est mise en place une spécificité moderne de la pratique architecturale en Rous- sillon et à Perpignan, mélange de sophistication Art déco, de régionalisme vernaculaire et de modernisme.

La troisième étape couvrant la deuxième moitié du siècle s’insère dans la continuité de la précédente. La carrière et la biographie de Férid Muchir, par sa notoriété et par son ca- ractère exemplaire, assurent cette continuité. Autour de lui, des œuvres témoignent de modernités différentes et cosmo- polites, comme celles des architectes Dujol ou Abelanet. La maison Espel de ce dernier architecte illustre la coexistence de la spécificité perpignanaise héritée de la période précé- dente avec la réception de modèles étrangers à la tradition française. Le milieu professionnel perpignanais se développe sur le plan qualitatif et quantitatif autour de professionnels locaux diplômés systématiquement dans les écoles d’archi- tecture. Le milieu s’ouvre à la participation de professionnels extérieurs, en réponse aux nouveaux enjeux : la mutation urbaine, la construction d’équipements, l’insertion dans des courants du goût du dernier quart du siècle.

[ECM]

Perpignan, le label « Patrimoine du xxe siècle » 17 Le Label « Patrimoine du XXe siècle », une reconnaissance

Créé en 1999, le label « Patrimoine du xxe siècle » est décerné par le ministère de la Culture et de la Communication, dans le but de signaler les édifices ou les ensembles urbains remar- quables de cette période, parfois délaissés par le grand public. Or, dans un article paru en 1993, Antoine de Roux attire, le pre- mier, l’attention sur l’ensemble architectural du xxe siècle de Perpignan10. A la même période, Mimi Tjoyas et Olivier Pois- son réunissent une documentation importante, mise à la dis- position de Julie Stoumen en 2000 pour une analyse des per- mis de construire de 1929 à 195011. Une nouvelle étude dont les conclusions sont publiées en 2006 par Thierry Lochard, en collaboration avec Lisabelle Pagniez, renouvelle plus tard le sujet. Elle jette les bases, dès 2010, d’une première propo- sition de labellisation de l’architecture perpignanaise du xxe siècle, dont l’intérêt est encore confirmé par les recherches approfondies d’Esteban Castañer Muñoz et la publication de ses ouvrages en 2013 et 2014. L’aboutissement de cette reconnaissance nationale intervient à la fin de l’année 2014, à l’initiative de la direction régionale des affaires culturelles du Languedoc-Roussillon12, qui pro- pose à la Ville de Perpignan l’attribution du label « Patrimoine du xxe siècle ». Après examen en commission régionale du 33, rue Georges-Rives, E. Mas- patrimoine et des sites le 9 décembre 2014, une décision pré- Chancel, 1953. fectorale du 20 janvier 2015 attribue le label à 5 quartiers et 8 édifices isolés de la ville de Perpignan.

Cette reconnaissance concerne principalement l’architecture domestique sur laquelle se sont focalisées les études. Elle se heurte néanmoins à une difficulté redoutable, celle du très grand nombre d’édifices susceptibles d’être labellisés : les premières propositions concernent ainsi plus de 70 immeubles, hôtels par- ticuliers et maisons de ville. Par ailleurs, la répartition de cette architecture dans la ville et sa présence forte dans le centre ancien, dans le quartier de la gare et dans les autres faubourgs du xixe siècle notamment, interdit d’opérer une labellisation de l’ensemble urbain, à l’instar de la Grande-Motte de l’architecte

18 Perpignan, le label « Patrimoine du xxe siècle » Remparts Nord

Cassanyes Gare A.-

Remparts Sud

Moulin à vent

Jean Balladur par exemple. Il a donc paru nécessaire d’adapter le projet de label au cas complexe de Perpignan, en prenant en compte l’histoire de son développement urbain. C’est pourquoi le choix s’est porté sur la labellisation de secteurs urbains : les nouveaux quartiers urbanisés après l’arasement de l’enceinte naturellement, mais aussi le quartier de la gare et le secteur de la place Cassanyes et du boulevard Anatole-France. Au sein de

Perpignan, le label « Patrimoine du xxe siècle » 19 ces quartiers labellisés, des édifices particulièrement remar- quables peuvent être identifiés et listés. Restent cependant des œuvres majeures situées dans le centre ancien et dans d’autres quartiers, parmi lesquelles un choix a été opéré. La sélection met en exergue des œuvres de grande valeur et d’autres qui, par leur qualité de composition, constituent des exemples particu- lièrement représentatifs d’un corpus plus large.

Si le label concerne essentiellement l’architecture domestique perpignanaise de la première moitié du xxe siècle, aujourd’hui mieux connue et documentée, il est cependant apparu que cer- tains édifices publics ou d’autres, plus récents, pouvaient être associés à cette démarche de reconnaissance, en raison de leurs qualités de composition reconnues d’emblée, en attendant des études futures. Les exceptions chronologiques peu nombreuses s’imposent ainsi dans l’histoire architecturale de la ville, à l’instar de l’exceptionnelle villa Espel construite en 1965 et de l’immeuble atypique du 31, avenue des Palmiers(1980), ou comme des œuvres plus modestes représentatives de la culture architecturale des commanditaires et des maîtres d’œuvre, telle la maison de ville Latrabe du 4, rue Joseph-Cabrit (1957-58). Les exceptions typo- logiques, quant à elles, concernent d’autres catégories comme 5, bd Wilson, Martel, 1933. l’architecture publique ou les ensembles de logements sociaux par exemple : il s’agit d’un immeuble de bureaux, d’un groupe scolaire et d’un ensemble d’habitations à bon marché. Enfin, sans attendre les conclusions des recherches à venir sur les groupes d’habitation de Perpignan, il est possible de reconnaître dans le quartier du Moulin à Vent un ensemble original, d’une forte cohé- rence et qui occupe une place assez importante dans l’imaginaire perpignanais pour être associé à la labellisation en cours.

Label « Patrimoine du xxe siècle » et secteur sauvegardé

Quelques ensembles urbains et plusieurs édifices situés dans le centre ancien de Perpignan sont labellisés, bien qu’ils fassent, de part leur localisation, l’objet d’une protection juri- dique dans le cadre du secteur sauvegardé. Le label, s’il n’est pas une protection, constitue en quelque sorte un « catalogue »

20 Perpignan, le label « Patrimoine du xxe siècle » des œuvres majeures du xxe siècle, dont il n’est pas concevable d’exclure des édifices importants, comme l’atelier du peintre Bausil par Raoul Castan, sans en amoindrir la pertinence.

Label « Patrimoine du xxe siècle » et plu

Les édifices labellisés, dont l’intérêt régional, voire national est reconnu, constituent donc un « catalogue » qui peut être complété à l’appui d’un plu (plan local d’urbanisme) dit « patri- monial ». Cet outil local de gestion et de planification de l’urba- nisation de la ville possède un volet qui permet une prise en compte des édifices importants, susceptibles d’être concernés par un permis de construire ou de démolir. L’article L.123-1-5 III 2° du code de l’urbanisme créé par la loi du 12 juillet 2010 stipule en effet que « le règlement peut, en matière de carac- téristique architecturale, urbaine et écologique […] identifier et localiser les éléments de paysage et délimiter les quartiers, îlots, immeubles, espaces publics, monuments, sites et sec- teurs à protéger, à mettre en valeur ou à requalifier pour des motifs d’ordre culturel, historique ou écologique et définir, le cas échéant, les prescriptions de nature à assurer leur pro- tection ». Chaque élément doit être repéré graphiquement et faire l’objet d’une fiche descriptive permettant de justifier les 10, bd Jean-Bourrat, Square mesures de protection. Cette identification des édifices et des House, F. Muchir, 1958. ensembles urbains et architecturaux d’intérêt local, menée en collaboration avec l’Atelier d’urbanisme, structure associative active depuis des années à Perpignan, pourrait enrichir ceux sélectionnés par le label, dans une approche plus contextuelle. L’objectif du label est de sensibiliser les habitants et les édiles à l’importance de conserver les volumes, couleurs, modéna- tures d’origine. Il s’agit aussi de les inciter à observer les dé- tails des façades parfois modestes, qui souvent prennent tout leur relief dans la succession des immeubles ou villas répéti- tives mais formant des ensembles uniques, dont la dénatura- tion par des changements de menuiserie, des surélévations, des ouvertures inappropriées peuvent rompre l’harmonie.

[MF]

Perpignan, le label « Patrimoine du xxe siècle » 21 22 Perpignan, le label « Patrimoine du xxe siècle » 8-10, rue André-Bosch, A. Joffre et F. Muchir, 1936.

Les ensembles urbains et les édifices labellisés [TL]

24 Le quartier des Remparts Nord

40 Le quartier des Remparts Sud

50 Le quartier de la gare

58 Le secteur urbain de la place Cassanyes et du boulevard Anatole-France

62 Le Moulin à Vent

66 Edifices isolés

Perpignan, le label « Patrimoine du xxe siècle » 23 Le quartier des Remparts Nord

24 Perpignan, le label « Patrimoine du xxe siècle » 1, bd Wilson, cinéma Le Castillet, E. Montès, sculpture A. Guénot, 1911. Grand magasin des Dames de France, place de Catalogne, G. Débrie, 1906-08.

Les premiers plans pour le lotissement des Remparts Nord sont dressés par François Joffre en 1902 et 1903, alors qu’il négocie un traité avec la Ville. Sensiblement différents des premières esquisses proposées par Claudius Trénet à la fin du xixe siècle pour l’urbanisation future des emprises mili- taires, ils servent de base à l’élaboration des plans définitifs, dont l’auteur reste inconnu.

Les terrains lotis encerclent le centre an- cien à l’ouest, au nord et à l’est. Le tissu urbain nouveau prolonge l’ancien sans rupture, au-delà des rues qui assurent la suture et une forte continuité urbaine entre les secteurs modernes et la vieille ville : rues Michel-de-Montaigne et Pierre-Ron- sard à l’est, rue du Castillet au nord, rues Remparts-Villeneuve et Pierre-Cartelet au nord-ouest et à l’ouest. Dans ce nou- vel ensemble urbain agrandi, une cein- ture de grands boulevards, déjà envisagée par Claudius Trénet, ordonne le nouveau quartier et définit des ambiances urbaines édifice caractéristique de la typologie com- différentes. A la jonction de la promenade merciale cache derrière une façade de des Platanes, le boulevard Wilson actuel verre et de pierre une structure en fer et borde le lotissement résidentiel et l’ouvre béton ; construit sur la place de Catalogne vers un lieu de détente prestigieux. A l’est, dans l’axe de l’avenue de la Gare, il assure le projet prévoyait une sortie monumentale une liaison monumentale avec le quartier vers la mer avec un boulevard planté de de l’embarcadère, tandis que le boulevard 40m de large ; la réalisation, en retrait des des Pyrénées prolonge l’armature urbaine intentions, maintient l’ouverture vers un au-delà de la Basse vers le sud-ouest. nouveau parc urbain. Au nord, à proximité du marché de gros, le boulevard Clémen- Les grands tracés structurent donc le nou- ceau et les rues avoisinantes structurent veau quartier, peu novateur du point de vue un secteur plus commercial d’immeubles de la composition urbaine. Le tissu urbain dont les rez-de-chaussée devaient être lui-même ne fait guère écho aux recherches obligatoirement dévolus à la fonction urbanistiques de la période : le découpage marchande. Deux grands magasins s’éta- des nouveaux îlots définit une trame par- blissent d’ailleurs à ses deux extrémités, cellaire traditionnelle de 8m à 20m de large le Grand Bazar en 1917 à l’est du côté du au tracé perpendiculaire à la rue, et les mi- Castillet et les Dames de France dès 1906 toyennetés et l’alignement du bâti sur la voie à l’ouest. Edifié par Georges Débrie, cet publique assurent la continuité du paysage

Quartier des Remparts Nord 25 13, bd Wilson, « Maison de l’Américaine », C. Trénet, 1909. 11, rue Jeanne-d’Arc, C. Trénet, 1924.

urbain avec un front de façades ininterrompu. aussi l’étalement des constructions sur Sur cette structure urbaine héritée de une longue période. Quelques édifices la tradition haussmannienne, la diver- sont certes construits ici ou là dès l’arase- sité des typologies et des gabarits ainsi ment de l’enceinte : les Dames de France que les références architecturales nom- sur la place de la Catalogne, l’immeuble breuses créent une ambiance urbaine Parès, 8 boulevard des Pyrénées, construit éclectique qui reflète la variété des goûts en 1908 par Viggo Dorph Petersen, l’im- et des programmes, mais qu’explique meuble construit en 1910 par Berthier

26 Perpignan, le label « Patrimoine du xxe siècle » pour lui-même à l’angle du quai Nobel et l’Américaine »13 8 : l’édifice construit pour du cours Lazare-Escarguel 10 , etc. ; mais une riche veuve, Marie Navarra, révèle le la construction des immeubles, des hôtels goût pour les compositions Art nouveau particuliers et des maisons de ville débute de grande ampleur avec la mise en évi- surtout dans la partie la plus prestigieuse dence de la travée d’angle couronnée d’un du quartier, sur le boulevard Wilson, en toit polygonal, les bow-windows, les orne- 1909 avec l’immeuble de Claudius Trénet ments et le décor sculpté végétal ; la com- plus connu sous le nom de « maison de position n’est d’ailleurs pas sans rappeler

Quartier des Remparts Nord 27 14, bd Wilson, hôtel Sisqueille, E. Montès, A. Guénot, 1917. 7, bd Wilson, hôtel Vilar, H. Sicart, 1912.

celle, plus tardive, de l’immeuble voisin du 11, rue Jeanne-d’Arc ( 23 angle de la rue Bartissol) que l’architecte signe en 1924. L’urbanisation se poursuit en 1911 avec le cinéma Castillet et la patinoire d’Eugène Montès, un édifice de loisirs situé près de la porte éponyme, au riche décor sculpté et de faïence polychrome également forte- ment influencé par l’Art nouveau, œuvre du sculpteur toulousain Alexandre Guénot, à qui l’on doit également le très beau décor foisonnant de branches et de pommes de pin de l’hôtel particulier Sisquelle voisin ( 9 14, boulevard Wilson). L’architecte Eu- gène Montès signe là en 1917 une belle composition architecturale éclectique, assez conventionnelle, comme celle de l’ar- chitecte Henri Sicart pour l’hôtel particulier

28 Perpignan, le label « Patrimoine du xxe siècle » Quartier des Remparts Nord 29 10, rue Bartissol, hôtel Nicolau, C. Trénet, 1924. 6, rue du Général-Legrand, maison L’Oriol, H. Sicart, 1932, détail de la ferronnerie. 5, bd Wilson, Martel, 1933. 7, rue Pierre-Ronsard, E. Montès, 1925.

La construction se poursuit dans les an- nées 1920-30 et jusqu’à la fin des années 40 encore dans les secteurs des boulevards Clémenceau, des Pyrénées ou Jean-Bour- rat et réunit les architectes les plus impor- tants de la période, Louis Trénet, Edouard Mas-Chancel, Raoul Castan, Alfred Joffre et Férid Muchir notamment. Certaines compositions restent académiques, comme l’hôtel particulier que compose Claudius Trénet en 1924 ( 25 10, rue Bartissol) avec avant-corps, pilastres, corniche, balcons portés par des consoles proéminentes et rez-de-chaussée souligné par des bossages continus. D’autres, au contraire, s’ins- crivent dans une tradition vivifiée par des Vilar, datée 1912 ( 4 7, boulevard Wilson). motifs contemporains et enrichie de décors Les deux édifices aux accents Art nouveau floraux ou géométriques empruntés à l’Art mettent en valeur de manière différente les nouveau ou à l’Art déco, ou au contraire, travées d’angle par le jeu des matériaux, dans les courants opposés du modernisme des balcons et des toitures. ou du régionalisme d’inspiration catalane.

30 Perpignan, le label « Patrimoine du xxe siècle » Quartier des Remparts Nord 31

10, bd Jean-Bourrat, Square House, F. Muchir, 1958. 8-10, rue André-Bosch, A. Joffre et F. Muchir, 1936.

Témoin de la première tendance, les deux immeubles accolés Mérou et Joffre ( 27 8 et 10, rue André Bosch) forment un en- semble cohérent, d’une composition par- ticulièrement soignée datée de 1936, qui caractérise le modernisme « classique » des architectes A. Joffre et F. Muchir. L’in- fluence de Férid Muchir est sensible dans les nombreux motifs décoratifs que l’archi- tecte utilise de manière récurrente dans son œuvre personnelle : corps en surplomb sur consoles feintes, continuités entre al- lèges des baies et garde-corps pleins des balcons, décor sculpté, triplets d’aération de forme conique ou carrée, oculi et oppo- sition des matériaux.

Quartier des Remparts Nord 33 Du côté du régionalisme, E. Mas-Chan- arcatures aveugles, etc.), ferronnerie... Elle cel signe dans ce quartier ses projets les joue également sur les contrastes forts plus remarquables : la maison du docteur entre les matériaux d’une part, et entre les Léon Foxonet en 1933 ( 21 16, rue Jeanne- trumeaux de moellons en opus incertum et d’Arc), l’immeuble de la rue Elie-Delcros les éléments de décor d’autre part. en 1935, où il installe son agence 20 , ou l’hôtel Alboize en 1928 ( 28 4, quai Bour- Henri Sicart, très éclectique, s’inspire éga- dan) par exemple : la façade d’inspiration lement en 1920-1922 de l’architecture cata- régionaliste est ordonnée par la tripartition lane traditionnelle pour le dessin de l’hôtel académique du soubassement, des corps particulier du 11, boulevard Wilson 7 , et d’étage et du couronnement formé par une recourt au vocabulaire historiciste, go- génoise décorée, et par le système de tra- thique notamment, pour le grand immeuble vées réinterprété librement avec le portail Carbonell de 1920-1926 (55 9, boulevard d’entrée, les grandes et petites baies gémi- Wilson). Quelques années auparavant, en nées, l’oculus, le bow-window et le balcon. La 1914, l’architecte avait dressé les plans de composition intègre les éléments de la tra- deux immeubles dans une rue voisine ( 26 dition régionale et romano-catalane, chère et 2722 8 et 13, rue Jeanne-d’Arc), jouant de à l’architecte : matériaux (granit, marbre, l’opposition des matériaux pour faire res- brique), motifs décoratifs (frises en damier sortir sur le plein de mur en brique les en- et en dents d’engrenage, baies jumelées, cadrements de baies et les fortes consoles colonnettes et pilier à chapiteau sculpté, des balcons.

34 Perpignan, le label « Patrimoine du xxe siècle » Enfin, dans le quartier Clémenceau, l’im- meuble d’habitation construit par Dimitri Avgoustinos et Pierre Raoux en 1980 ( 37 31, avenue des Palmiers) est également sélectionné au titre du label pour sa com- position architecturale typique des années 1970-80, qui rappelle le pavillon Habitat-67 construit à Montréal par Moshe Safdie à l’oc- casion de l’exposition universelle de 1967.

9, rue Elie-Delcros, E. Mas-Chancel, 1935. 4, quai Bourdan, E. Mas-Chancel, 1928. 9, bd Wilson, immeuble Carbonnell, H. Sicart, 1920-26. 31, av. des Palmiers, D. Avgoustinos et P. Raoux, 1980.

Quartier des Remparts Nord 35 Edifices remarquables

Le quartier dit des Remparts Nord compte un nombre très important d’édifices remarquables, qui sont séparés ci-dessous en deux secteurs.

Secteur des boulevards Wilson et Jean-Bourrat

1 1, bd Wilson : cinéma Le Castillet, par Eugène Montès, 1911, sculptures d’Alexandre Guénot (IMH) 2 2, bd Wilson : immeuble, par Julien Charpeil, date portée : 1912. 3 5, bd Wilson : immeuble, par Marcel Martel, date portée : 1933. 4 7, bd Wilson : hôtel Vilar, par Henri Sicart, date portée : 1912. 5 9, bd Wilson : immeuble Carbonell, par Henri Sicart,1920-1926. 6 10, bd Wilson : immeuble, par Louis Trénet, 1932. 7 11, bd Wilson : hôtel particulier, par Henri Sicart, 1920 date portée : 1922. 8 13, bd Wilson : immeuble dit la « maison de l’Américaine », par Claudius Trénet, 1909. 9 14, bd Wilson : hôtel Sisquelle, par Eugène Montès, 1917, sculptures d’Alexandre Guénot.

10 15, bd Wilson (angle de la rue Elie-Delcros) : immeuble, par Louis Tilhac,1936.

11 17, bd Wilson : hôtel particulier, par Alfred Joffre, 1940.

12 22, bd Wilson (angle de la rue Ramon-Lull) : immeuble, par Henri Savoyen, 1935-1936.

13 9, bd Jean-Bourrat (angle de la rue Pierre-Loti) : immeuble Rocaries, par Alfred Joffre, 1933.

14 10-11, bd Jean-Bourrat : immeuble de rapport dit Square House, par Férid Muchir, en partie pour lui-même, 1949-1958.

15 21-22, bd Jean-Bourrat : immeubles, par Férid Muchir.

16 7, rue Pierre-Ronsard : maison, par Eugène Montès, pour lui-même, 1925.

17 6, rue Jean-Racine : maison, par Férid Muchir, 1940.

18 10 bis, rue Ramon-Lull : immeuble, par Léon Baille, 1927.

36 Perpignan, le label « Patrimoine du xxe siècle » Quartier des Remparts Nord

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R éa l 22 13, rue Jeanne-d’Arc : immeuble, par Henri Sicart, date portée : 1914.

23 11, rue Jeanne-d’Arc (angle de la rue Bartissol) : immeuble, par Claudius Trénet,1924.

24 9, rue Bartissol (angle de la rue Jeanne-d’Arc) : immeuble de l’Union des Commerces, par Joseph Berthier et Raoul Castan, 1925.

25 10, rue Bartissol (angle de la rue Jeanne-d’Arc) : hôtel Nicolau, par Claudius Trénet, 1924.

26 8, rue Jeanne-d’Arc : immeuble, par Henri Sicart, date portée : 1914.

Quartier des Remparts Nord 37

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Quartier des Remparts Nord 39 Le quartier des Remparts Sud

40 Perpignan, le label « Patrimoine du xxe siècle » 4, bd Mercader, F. Mercader, 1932. 6, bd Mercader, F. Muchir, 1933. 33, bd Mercader, F. Muchir, 1947.

Alors que les démolitions achevées dès 1906 avaient permis de lotir les terrains militaires enfin libérés à l’ouest, au nord et à l’est du centre ancien, l’enceinte bastionnée subsiste autour de la citadelle et au sud de la ville. Son arasement y est entrepris entre 1929 et 1931. L’opération des Remparts Sud accom- pagne alors l’urbanisation des espaces ru- raux autour des boulevards Henri-Poincaré et Aristide-Briand et de la rue du Stadium. Elle comprend également le lotissement de la zone située au nord de la citadelle de part et d’autre de la rue des Rois-de-Majorque, à proximité du centre ancien, et à l’ouest autour des rues des Baléares et Gilbert-Brutus et du boulevard Mercader14. Les grandes lignes du projet sont fixées par le plan d’extension et d’embellissement de 1925 signé par Adolphe Dervaux, mais la réalisation, retardée par la crise économique et par les difficultés finan- cières et administratives, se prolonge jusque dans les années 1950.

L’opération des Remparts Sud, essentiel- lement réservée aux classes moyennes et populaires, n’a pas partout le caractère pres- tigieux du lotissement des Remparts Nord. Au sud des boulevards Poincaré et Aristide- Briand par exemple, la modestie et la répé- titivité l’emportent (rues du Stadium et du Vélodrome), malgré quelques interventions significatives comme celles de Pierre Sans Sur le boulevard Mercader qui prolonge au (2020 nos 35 et 39 à 45 rue du Stadium, entre sud celui des Pyrénées, plus de 20 immeubles 1941 et 1943). En réalité, une étude plus at- de trois, quatre ou cinq étages sont construits tentive montre que le quartier regroupe des entre 1932 et 1949 et forment un front bâti où ensembles urbains remarquables auxquels se côtoient les divers courants architecturaux participent des édifices modestes comme des années 1930-40. L’Art déco est présent des œuvres de grande qualité, et qui forment avec deux des premiers immeubles par F. aussi le paysage urbain très caractéristique Mercader et F. Muchir (nos 4 et 6, 1932 et 1933 du Perpignan du xxe siècle. Les grands ar- 2 1 ), le régionalisme avec celui attribuable chitectes de la période signent d’ailleurs là à E. Mas-Chancel (no 24, 1936) et le moder- de nombreuses maisons de ville et des im- nisme avec ceux de F. Muchir (nos 18 et 33 7 ) meubles particulièrement dignes d’intérêt. et P. Sans notamment (no 32, 1946).

Quartier des Remparts Sud 41 11, rue des Remparts-la-Réal, A. Joffre et F. Muchir, 1933. 14, rue des Rois-de-Majorque, J. Roque, 1934. 29, rue des Remparts-la-Réal, A. Mary, 1936. 45, rue des Remparts-Saint-Mathieu, P. Sans, 1933.

Plusieurs compositions architecturales no- A.Mary s’inspire de la tradition plus urbaine tables caractérisent également fortement les pour une maison exubérante dans la mise en rues au nord de la citadelle, rues des Rem- œuvre du marbre et de la brique et dans le parts-Saint-Mathieu, Remparts-La-Réal et travail de la ferronnerie 12 . F. Muchir signe, des Rois-de-Majorque. J. Roque y construit en 1933, l’une de ses premières réalisations pour lui-même en 1934 une maison typique en collaboration avec A. Joffre dans le style de l’architecture rurale catalane 14 , quand Art déco 13 et H. Martin donne trois ans plus

42 Perpignan, le label « Patrimoine du xxe siècle »

40, av. Gilbert-Brutus, F ; Muchir, 1935. 18, av. Gilbert-Brutus, maison Rullière, F. Muchir, 1942.

44 Perpignan, le label « Patrimoine du xxe siècle » 30, rue des Archers, Mérou, 1932, élévation principale (coll. part).

tard les plans d’un ensemble hbm, sem- blable à celui du quartier Saint-Jacques. A l’ouest de la Citadelle, l’avenue Gilbert-Bru- tus présente un florilège des compositions typiques du pittoresque moderne perpigna- nais, avec quelques édifices qui retiennent l’attention : la maison de l’entrepreneur Mérou avec son toit-terrasse, sa grande ro- tonde et ses pergolas dans le jardin antérieur 16 , l’immeuble de F. Muchir qui s’avance, tel la proue d’un paquebot, à l’angle de l’avenue et de la rue des Jotglars 8 , la maison Rul- lière qui combine avec équilibre des contrastes de matériaux (béton, galets, briques), de lignes (travées verticales et corps de bâtiment horizontal) et de motifs architecturaux rustiques, pittoresques et modernes 5 .

Quartier des Remparts Sud 45 6, rue Docteur-Alfred-Rives, hôtel Bosch-Montana, A. Joffre, 1940.

Plus à l’ouest encore, dans la rue du Docteur- mitoyen signé par Banyuls et Mercader, avec Alfred-Rives, A. Joffre signe en 1940 le pro- sa belle ferronnerie Art déco, sa loggia de jet de l’hôtel Bosch-Montana 4 , un édifice couronnement et ses bow-windows d’angle à un étage sur rez-de-chaussée surélevé en fort surplomb. L’homogénéité singulière d’inspiration régionaliste pour lequel l’archi- de la rue Georges-Rives, quant à elle, provient tecte reprend textuellement la composition des gabarits d’origine encore aujourd’hui exceptionnelle imaginée par E. Mas-Chan- respectés (les maisons sont toutes en rez- cel en 1930 pour l’hôtel Escoffier (9, rue du de-chaussée ou à un étage), de la mitoyen- Général-Legrand), aujourd’hui détruit mais neté et des petites cours antérieures plus ou connu grâce à des publications : contrefort moins fleuries (elles sont systématiques du de l’entrée, baie de loggia au premier étage côté des numéros impairs, orientées au sud- et triplet de baies romanes avec colonnettes, ouest) ; des thèmes architecturaux variés y entrée du garage en arrière-plan d’un côté sont employés avec harmonie au-delà des et jardin de l’autre. Les motifs en brique références stylistiques (balcons et bow-win- (génoise sur arcatures lombardes et frise de dows, génoises, corniches ou rebords de toit dents d’engrenage du soubassement inspi- de type chalets, avant-corps arrondis, jeu de rées de l’architecture romane catalane) se matériaux entre enduits, briques et moel- détachent sur les murs en moellons de gra- lons en opus incertum…). Plusieurs maisons nit. En face, F. Muchir dessine un immeuble jumelles sont construites ou attribuables à caractéristique de son modernisme tempéré Pierre Sans (nos 35 et 37, nos 47 et 49, 1949), 3 en fort contraste avec l’immeuble d’angle d’autres (nos 19 et 21) sont inspirées du

46 Perpignan, le label « Patrimoine du xxe siècle » 21, rue Georges-Bondurand, maison Bouvert, F. Muchir, 1938. 15, rue Joachim-du-Bellay, F. Muchir, 1943.

du côté impair orientées au sud, et des élé- vations plus urbaines du côté pair ; l’entre- preneur Carle y construit probablement les maisons des n° 4 à 10 et Pierre Sans celle du n° 20. Férid Muchir signe sans doute les plans d’un petit immeuble de deux étages au n° 22, et plus sûrement ceux d’une maison de ville exceptionnelle au n° 21. L’architecte y conjugue les thèmes modernes des fenêtres horizontales et de la toiture terrasse, avec l’accès pittoresque depuis l’angle de la rue et les échos de l’Art déco et du style paquebot à travers la grande rotonde d’angle à carreaux de verre de la cage d’escalier, l’oculus et le régionalisme d’E. Mas-Chancel qui dessine porte-drapeau. L’opposition des matériaux pour sa part les plans de la petite maison met en évidence les murs en galets, un rap- de ville au n° 33 6 . La même ambiance ur- pel de la tradition catalane mis en œuvre de baine caractérise la rue Georges-Bondurand manière moderne. où des édifices de plusieurs types se font face, avec des maisons à cours antérieures

Quartier des Remparts Sud 47 Cours Lazare Escarguel

Edifices remarquables

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48 Perpignan, le label « Patrimoine du xxe siècle » Cours Lazare Escarguel

Quartier des Remparts Sud

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Quartier des Remparts Sud 49 Le quartier de la gare

Le quartier de la gare s’urbanise à partir de actuelle) ouverte en 1862 entre la gare et la l’arrivée du chemin de fer et l’installation, en vieille ville, et la rue perpendiculaire ouverte 1858, de la nouvelle gare à son emplacement à la même date le long du chemin de fer, définitif, très à l’ouest du centre-ville. Son entre la route de Prades au nord et les rives développement est cependant marqué par de de la Basse au sud (rues Valette et Courteline fortes contraintes militaires : les servitudes actuelles). Elle s’étend également plus au de la place forte délimitées en 1829 couvrent sud, autour de la place de Belgique actuelle en effet la totalité du nouveau faubourg mais, et de la gendarmerie bâtie en 1881. Les pre- face à la pression foncière, elles sont limi- miers immeubles, construits dans la tradition tées en 1883 aux zones les plus proches des perpignanaise du xixe siècle, jouxtent les en- fortifications et de la ville. L’urbanisation du trepôts et les bâtiments industriels. Comme quartier débute donc à proximité de la gare dans le centre ancien, ils comportent deux et le long des deux axes principaux : l’ave- ou trois étages carrés et se caractérisent par nue de la gare (avenue du Général-de-Gaulle trois ou quatre travées régulières de fenêtres étroites à balconnet et arc segmentaire, avec chambranle rapporté formant la feuillure des contrevents brisés, corniches décorées en terre cuite moulées.

Le nouveau quartier érigé en paroisse en 1882 est également relié à la ville par un tramway à la même date. L’éloignement de la gare n’avait d’ailleurs pas manqué d’attirer les cri- tiques de nombreux habitants qui craignaient la formation d’une nouvelle agglomération, au détriment de l’ancienne : à Perpignan, comme dans bien d’autres villes, l’arrivée du chemin de fer met en question la centralité urbaine15. Cette première phase d’urbanisation se greffe sur le découpage foncier préexistant de prés et de terres labourables, lui-même lié à un réseau d’irrigation qui remonte au xvie siècle. Les tracés des rues nouvelles se superposent aux structures et aux voies antérieures : ca- naux des Capucins (rue Lulli actuelle) et des Quatre-Cazals (mentionné dès 1538, couvert après la Seconde Guerre mondiale), che- min de Conflent (rues Pascal-Marie-Agasse, Chateaubriand et Boileau), route de Prades (avenue de la Grande-Bretagne). En 1898, une réduction du polygone exceptionnel créé quinze ans plus tôt favorise l’urbanisation, et le déclassement des fortifications au début du

50 Perpignan, le label « Patrimoine du xxe siècle » 2, rue d’Iéna, immeuble Dabat, R. Castan, 1912. Plan du lotissement du hameau des Quatre Cazals, 1907.

xxe siècle libère définitivement le quartier des années 50. A l’origine, le riche négociant en contraintes militaires et facilite sa liaison avec vin Emile Drancourt installe en 1894 ses en- la ville. Cette urbanisation depuis la gare vers trepôts en bordure de l’avenue principale du la ville se déroule donc sur la longue durée et quartier, le long de laquelle il fait également s’organise en grande partie par le biais des construire à la fin du siècle par l’architecte da- lotissements. C’est par exemple le cas de l’an- nois Viggo Dorph Petersen une grande maison cien hameau des Quatre Cazals, à proximité qui renouvelle dans une ambiance bourgeoise de la ville, ou au nord du quartier, du lotisse- l’éclectisme académique hérité de la tradition ment « Au Coin Tranquille » : approuvé en sep- Beaux-Arts des grands châteaux péri-urbains tembre 1929, il se compose de treize parcelles signés par l’architecte. A cette première occu- oblongues auxquelles s’ajoutent sept par- pation liée au commerce du vin succède un celles plus tardives, l’ensemble réparti de part lotissement résidentiel dont le plan est dressé et d’autre d’une rue de desserte ouverte entre en février 1951, trois mois avant l’autorisation la rue Lulli et le ruisseau des Quatre Cazals du 24 avril de mise en vente des dix parcelles. (rue Gabriel-Fauré actuelle) : à l’est, les lots Face aux immeubles de grand gabarit, dont Maury, à l’ouest, les lots Durand-Pujos. Le lo- un préexistait au lotissement, des maisons de tissement Roca-Drancourt caractérise quant ville occupent les parcelles traversantes entre à lui une deuxième phase d’urbanisation des l’impasse et la rue Joseph-Cabrit.

Quartier de la gare 51 Rue Gabriel-Fauré, E. Mas-Chancel, 1930-31. 4, rue Joseph-Cabrit, maison Latrabe, J. Dujol, 1957-58.

L’architecture du quartier de la gare est très Le lotissement « Au Coin Tranquille » réunit hétérogène, contrairement à celle des lotis- dans un face-à-face significatif les archi- sements des Remparts Nord et Sud : les tectes E. Mas-Chancel, A. Joffre et F. Muchir. constructions s’y poursuivent sur une longue Les six petites maisons de ville construites période depuis le milieu du xixe siècle et les en 1930-1931 par le premier forment un en- programmes architecturaux répondent aux semble architectural et urbain remarquable besoins des activités commerciales et indus- ( 2 6 à 16, rue Gabriel-Fauré) : alignées sur trielles importantes liées pour la plupart au rue avec jardin arrière et construites sur commerce du vin, et non pas uniquement à la des parcelles régulières, elles ont pour la fonction résidentielle. Pour autant, l’architec- plupart un gabarit semblable (deux étages ture du xxe siècle participe fortement à l’am- carrés sur rez-de-chaussée bas, deux tra- biance urbaine très particulière du quartier, vées) et une ordonnance commune (soubas- associant le style Beaux-Arts, le régiona- sement, étages carrés et couronnement). lisme d’inspiration catalane ou hispanique, le Elles constituent surtout un véritable mani- modernisme pittoresque avec des influences feste d’inspiration régionaliste mis en œuvre de l’Art nouveau, de l’Art déco ou du style avec force et économie par E. Mas-Chancel, paquebot. Les œuvres majeures comme les avec l’emprunt au registre régionaliste de plus modestes que signent les architectes les thèmes architecturaux : baies jumelées néo- plus connus de la période, Berthier, Castan, romanes, colonnettes et chapiteaux en béton Mas-Chancel, Joffre, Muchir etc. sont ainsi moulé inspirés du roman catalan tardif, gé- représentatives des divers courants archi- noises décorées, descentes d’eau pluviale en tecturaux en vogue à Perpignan dans la pre- terre cuite vernissée verte et jaune... L’oppo- mière moitié du siècle. La construction d’im- sition des matériaux et de l’enduit fait res- meubles se poursuit jusque dans les années sortir les soubassements en galets de hau- 60-70, perturbant parfois très fortement par teur variable, délimités par un fin bandeau. des gabarits considérables et une écriture Les entrées, latérales ou en position centrale architecturale appauvrie le paysage urbain sont mises en évidence par des frontons sur hérité du xixe et du début du xxe siècle (rue consoles ou des arcatures. Les génoises de Franklin, cours Lazare-Escarguel). tuiles et briques particulièrement soignées,

52 Perpignan, le label « Patrimoine du xxe siècle » toutes différentes, forment une ligne horizon- Dujol datée de 1957-58 ( 5 4, rue Joseph-Ca- tale de couronnement. L’une des maisons, au brit) : les ouvertures variées de la façade prin- n° 14, comporte deux appartements super- cipale soulignent les fonctions internes (grande posés desservis par un escalier droit latéral baie du salon avec balcon, baie rectangulaire traversant et, à ce titre, peut-être considérée de la cuisine, jour vertical de la cage d’esca- comme un petit immeuble. A l’inverse, les lier, fenêtres communes du rez-de-chaussée, deux maisons voisines construites en avril jours de l’entrée en pavé de verre), alors que 1938 et août 1936 par A. Joffre et F. Muchir la façade secondaire avec garage donnant sur (33 9 et 11 rue Gabriel-Fauré) témoignent de l’impasse renoue sagement avec le système la diversité des références des architectes, de travée. Les encadrements en béton blanc entre classicisme et rationalisme : au n° 9, se détachent vigoureusement sur les façades la demeure qui abrite deux appartements superposés présente une ordonnance régu- lière très élaborée, alors qu’au n° 11, Muchir et Joffre expriment, avec virtuosité dans la dissymétrie de la composition parfaitement maîtrisée, le programme intérieur d’une maison particulière. Enfin, la partie nord du lotissement est achevée avec la construction en mars et septembre 1938 de deux petits immeubles dans le style Art Déco par l’entre- preneur Carle (1 et 3, rue Gabriel-Fauré).

Dans le lotissement Roca-Drancourt plus tardif, quelques maisons de ville se détachent parmi un ensemble architectural plus commun. En janvier 1952, l’architecte Pierre Sans associe au vocabulaire moderniste des éléments pit- toresques hispanisants et catalans pour une petite maison de ville ( 4 14, rue Joseph-Cabrit) dont le plan dénote une recherche intéressante, avec la création d’une « entrée-garage » ou- vrant sur un vestibule accessible également de- puis l’arrière de l’édifice, du côté de l’impasse. Non loin de là, la maison Latrabe se signale par une composition originale de l’architecte Jean

Quartier de la gare 53 12, quai Nobel, maison Maydat, A. Joffre, 1940. 23, av. du Général-de-Gaulle, villa Paynard, P. Sans, 1946. 34, av. du Général-de-Gaulle, ancien hôtel Royal Roussillon, F. Muchir, 1945, 1956. en brique rouge dont la texture singulière pro- balcons et demi-balcons). Plus près de la gare, vient de la mise en évidence des joints horizon- pour la villa Paynard, située sur une grande taux et de la dissimulation des joints verticaux. parcelle avec jardin ( 6 23, avenue du Géné- Enfin, contrastant avec ces échos modernistes, ral-de-Gaulle), l’architecte éclectique P. Sans quelques motifs introduisent des connotations puise en 1946 dans les références espagnoles discrètes au régionalisme : soubassement en les motifs du portail d’entrée, des supports de granit, seuil en briques pleines, menuiserie balcon et de la ferronnerie, tandis que le fron- « rustique » de la porte d’entrée, numéro sur ton est inspiré de la masia baroque catalane. En rue et boîte aux lettres en tôle martelée. face, au n° 34, F. Muchir donne les plans d’un hôtel dans un style paquebot très maîtrisé. Le Sur l’avenue principale du quartier, l’immeuble programme facilite sans doute le manifeste Dabat construit en 1912 par R. Castan (11 2, architectural, avec ses hublots, son porte-dra- rue d’Iéna) fait le lien entre la tradition du xixe peau, sa rotonde d’entrée en surplomb. Sur les siècle et les tendances nouvelles du premier bords de la Basse ( 8 12, quai Nobel), la maison xxe siècle : pour sa première création perpi- Maydat témoigne des différentes influences gnanaise, l’architecte toulousain associe à qui parcourent l’architecture perpignanaise de une composition classicisante avec triparti- l’entre-deux-guerres : la composition de 1940, tion verticale et système de travées des effets sans doute l’une des œuvres les plus abouties régionalistes, rationalistes et pittoresques d’A. Joffre, rend compte du fort syncrétisme mêlés de motifs Art nouveau (mise en évidence de l’architecte qui collabore avec son neveu F. de la structure de la loggia haute, bandeaux Muchir, le moderniste, et avec E. Mas-Chancel, de galets, linteaux sculptés, ferronnerie des le régionaliste engagé.

54 Perpignan, le label « Patrimoine du xxe siècle » Quartier de la gare 55 Edifices remarquables

1 2, rue d’Iéna (angle de l’avenue du Général-de-Gaulle) : immeuble Dabat, par Raoul Castan, 1912. 2 6 à 16, rue Gabriel-Fauré : maisons, par Edouard Mas-Chancel, 1930-1931. 3 9 et 11, rue Gabriel-Fauré : maisons, par Alfred Joffre et Férid Muchir , 1938 et 1936. 4 14, rue Joseph-Cabrit : maison, par Pierre Sans, 1952. 5 4, rue Joseph-Cabrit : maison Latrabe, par Jean Dujol, 1957-58. 6 23, av. du Général-de-Gaulle : villa Paynard, par Pierre Sans, 1946. 7 34, av. du Général-de-Gaulle : ancien hôtel Royal-Roussillon, par Férid Muchir, 1945 et 1956. 8 12, quai Nobel : maison Maydat, par Alfred Joffre, 1940. 9 7, quai Nobel : maison, par Louis Trénet, 1934.

10 1, quai Nobel : immeuble, par Joseph Berthier, 1910.

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56 Perpignan, le label « Patrimoine du xxe siècle » Quartier de la gare

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Quartier de la gare 57 Le secteur urbain de la place Cassanyes et du boulevard Anatole-France

Le secteur de la place Cassanyes et du bou- Le premier est représentatif des grands im- levard Anatole-France peut être considéré meubles de rapport encore empreints de la comme un « nœud urbain » au départ de la tradition Beaux-Arts, ici enrichie des motifs route menant à Canet. Les premiers pro- de l’Art déco, comme en témoignent la belle jets d’aménagement sont contemporains de ferronnerie de l’entrée et des balcons et des l’opération des « Remparts Nord » et lui sont décors de briques de la manière catalane (1 ). associés. Le grand boulevard remontant à l’est depuis la promenade des Platanes devait A l’angle de la place et de la rue des Rem- alors se retourner au sud vers la Citadelle ; les parts-Saint-Jacques, les travées sont mises démolitions de la demi-lune et de la porte de en évidence par la symétrie de la composi- Canet devaient libérer le grand espace de la tion et le jeu des matériaux. Le deuxième future place Cassanyes et le terrain nécessaire immeuble, plus tardif, introduit des éléments à l’implantation de casernes. Ces grandes de modernité qui ne sont pas sans rappeler orientations sont reprises au début des an- certaines réalisations de F. Muchir (2 ). Sur nées 1930, lorsque l’arasement de l’enceinte le nouveau boulevard Anatole-France qui bastionnée, au sud de la citadelle, s’achève prolonge le boulevard « de ceinture du sud- dans ce secteur, précisément. La place Cassa- est » s’ouvrent un stadium et un vélodrome, nyes fait alors la jonction entre le lotissement aujourd’hui disparus, et deux ensembles médiéval de Saint-Jacques dans l’ancienne architecturaux majeurs : le premier groupe ville et le nouveau boulevard Anatole-France. d’HBM, habitations à bon marché, construit à J. Prudhomme y construit deux immeubles. Perpignan et un groupe scolaire.

58 Perpignan, le label « Patrimoine du xxe siècle » Le groupe d’habitations à bon marché Saint- Jacques est implanté sur une parcelle trian- gulaire ( 4 bd Anatole-France), dans l’axe du boulevard Jean-Bourrat : l’architecte H. Martin ménage ainsi une perspective en profondeur mettant en évidence les trois plans successifs des corps de bâtiments alignés sur le boulevard, implantés sur cour et en fond de parcelle. Outre les boutiques et les garages s’ouvrant sur le boulevard et les rues adjacentes, le projet de 1932 inté- grait au rez-de-chaussée une pouponnière avec un préau, un lavoir et un étendoir, un garage pour les bicyclettes et les voi- tures d’enfants et un local à poubelles. La première cour donne accès aux dix cages d’escalier des corps de bâtiment sur le bou- levard et sur cour ; la seconde, dite « cour 8, place Cassanyes, J. Prudhomme, 1947, 1953. des jeux », dessert les trois cages du corps de bâtiment en fond de parcelle. L’archi- 2, place Cassanyes, J. Prudhomme, 1934. tecte Martin signe également en 1936 les Bd Anatole-France, groupe HBM Saint-Jacques, H. plans d’un deuxième groupe d’hbm, rue des Martin , 1932.

Le secteur de la place Cassanyes et du boulevard Anatole-France 59 Bd Anatole-France, groupe HBM Saint-Jacques, H. Martin , 1932. Av. Georges Guynemer, groupe scolaire Romain- Rolland, E. Mas-Chancel, 1936-39.

rouge avec portail et jeu de pilastres en béton moulé, tandis qu’un simple soubassement continu en galet unifie l’ensemble. En écho à la tradition régionaliste chère à Mas-Chancel, les baies en plein cintre jumelées avec chapi- teau, qui surmontent les deux entrées princi- pales des filles et des garçons, soulignent le caractère officiel et neutre de la composition architecturale. Les adjudications sont faites en 1936 et le groupe scolaire réceptionné en décembre 1940 ; il est occupé en 1941 par l’ar- Rois-de-Majorque, dont le plan d’ensemble mée et transformé en hôpital militaire, avant diffère sensiblement, mais avec une compo- d’être rendu à sa fonction première. sition identique en élévation : la tripartition traditionnelle est suggérée par un bandeau continu entre le rez-de-chaussée et le pre- mier étage, et par le dernier étage traité en couronnement par un jeu de faux colom- bages. La façade principale, plus architec- turée, intègre avec économie des balcons et des avant-corps en surplomb, couronnés par des colonnes jumelées supportant des au- vents. La composition convenue patinée de régionalisme, très éloignée des recherches modernistes contemporaines, n’est pas sans rappeler celle de l’hôtel de la Compagnie des chemins de fer du Midi construit en 1929 à Port-Vendres. Avec l’implantation et la pers- pective sur l’entrée, elle donne toutefois au nouveau programme de logement populaire un certain caractère monumental.

Le groupe scolaire d’E. Mas-Chancel bâti en 1936-1939, quant à lui, rassemble trois écoles, maternelle, de filles et de garçons pour le quartier Saint-Jacques (33 avenues Georges- Guynemer et Jean-Mermoz). L’implantation des bâtiments ménage deux cours dans la par- celle, et une cour antérieure s’ouvre au carre- four des deux avenues, dans l’axe de symétrie de l’ensemble. Les entrées distinctes sont mises en valeur dans trois bâtiments en brique

60 Perpignan, le label « Patrimoine du xxe siècle » Edifices remarquables Secteur urbain de la place Cassanyes et du boulevard Anatole-France

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4 bd Anatole-FranceRue du: groupe HBM Stadium Saint-Jacques, par H. Martin, 1932.

Le secteur de la place Cassanyes et du boulevard Anatole-France 61 Le Moulin à Vent

Le projet de créer une « ville nouvelle » au Algérie de 1946 à 1962, particulièrement pour sud de la ville date de 1960. Il est conduit par l’administration : santé publique, éducation na- Paul Alduy, maire de Perpignan de 1959 à tionale, ptt16. Installé à Perpignan en juin 1962, 1993, habitant lui-même dans l’une des tours assisté de Julien Charpeil, Jacques Dauvergne qui surplombent l’entrée du quartier et dont et Georges Rigaill17, il dessine les immeubles l’implication constante est déterminante dans des quatre premières tranches correspondant la réussite du projet. Le maître d’ouvrage est au secteur nord de l’actuel quartier du Moulin à la SIVP, société immobilière de la ville de Per- Vent et donne le ton à l’ensemble. pignan, qui fait appel à deux maîtres d’œuvre : le premier architecte choisi par Paul Alduy est A partir de 1967, intervient Joseph Bénézet Pierre Ferrand (1913-1989). Né à Orléansville (1909-1983), architecte diplomé de l’Ecole en Algérie, fils d’un inspecteur des palais natio- des beaux-arts, associé à Jean Bordes, ar- naux et des bâtiments civils en Algérie, il entre chitecte départemental de l’Ariège18. Béné- à l’Ecole des beaux-arts de Paris section archi- zet reprend les modèles et caractéristiques tecture en 1935, diplômé en 1945, il exerce en établis par Ferrand, et les deux architectes Rambla d’. Plan de la rambla du Vallespir par P. Ferrand, 1968.

travaillent concomitamment pour mener à bien l’énorme chantier. La spécificité de ce quartier, conçu aumo- ment où s’élèvent partout en France les grands ensembles, réside dans le fait que la « Ville Nouvelle du Moulin à Vent », appelée dans les années 70 « quartier résidentiel de Vertefeuille » n’est pas une cité hlm : tous les appartements sont construits pour la vente. Le principe est une alternance de petits col- lectifs de quatre à cinq étages et de tours, hautes de dix ou douze étages. La première pierre est posée le 12 juin 1962, les premiers appartements sont livrés en juin 1963, la construction par tranches s’étalant jusqu’en 1990. Construit sur une superficie de 80 ha, c’est un ensemble d’une grande cohérence, aménagé autour d’une butte dominée par un château

Le Moulin à Vent 63 Elévation de la tour du 8, bd Foment de la Sardane, P. Ferrand, 1974. Elévation d’immeubles, J. Bénézet, 1968. Place de l’Europe, tour, P. Ferrand.

64 Perpignan, le label « Patrimoine du xxe siècle » Avenue Carsalade du Pont

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66 Perpignan, le label « Patrimoine du xxe siècle » 41, rue François-Rabelais : maison atelier du peintre Bausil par Raoul Castan, 1925.

L’atelier du peintre Louis Bausil prolonge et couronne une tour des remparts médiévaux qui surplombent le quartier des « Remparts Nord » alors que, rue Rabelais, les volumes cubiques s’agencent du côté de l’entrée, sur la cour antérieure. La demeure marque une évolution dans l’œuvre de Castan, d’abord influencé par l’Art nouveau et le régiona- lisme, dont témoigne sa première réali- sation perpignanaise de 1912, l’immeuble Dabat de la rue d’Iéna 1 . Il opte plus tard pour un style moderne, qu’il défend en 1934 dans les colonnes de Lo Mestre d’Obres, répondant à Edouard Mas-Chancel, le ré- gionaliste militant, en soulignant la conti- nuité dans l’économie des matériaux entre le béton armé et la pierre, le marbre ou la brique, et en rappelant également les ava- tars du xixe siècle, « une époque déplorable

de mauvais goût et de pastiche déconcer- tant ». Il met en valeur l’idée de beauté « qui se révèle par sa fonction, la pureté de la ligne et la sobriété de la couleur » ; la voiture et le transatlantique servent ici de modèles. Castan évoque également la variété des références les plus significa- tives : Auguste Perret et son théâtre des Champs-Elysées, Louis-Hippolyte Boileau, Robert Mallet-Stevens, Le Corbusier… En 1925, au moment où les architectes perpi- gnanais mêlent encore le style Beaux-Arts aux influences de l’Art nouveau, l’atelier du peintre Louis Bausil prend les allures d’un manifeste architectural remarquable, asso- ciant l’histoire et la modernité.

Edifices isolés 67 1, rue Condorcet (angle de la rue Pascal-Marie-Agasse) : maison Maury, par Alfred Joffre et Férid Muchir, 1934.

depuis l’angle des rues par une courette, un escalier extérieur et un porche d’entrée, une séquence reprise plus tardivement pour la maison Bouveret 18 . Malgré leur exiguïté, ces espaces extérieurs créent une tension entre les volumes emboîtés d’habitation, dont une grande rotonde demi hors-œuvre, et le mur de clôture savamment dessiné.

La maison est l’un des premiers projets de F. Muchir. Elle fait partie d’un corpus de grandes maisons de ville dans lequel l’archi- tecte déploie son savoir-faire et son goût des associations stylistiques. Avec son oncle A. Joffre, il privilégie pour la maison du quar- tier Saint-Assiscle le style Art déco aux accents pittoresques : contraste des maté- riaux, rebords de toit en tuiles rondes sur corniche, baies en plein cintre, oculus, boules d’amortissement, ferronnerie, éléments décoratifs... Une cour de service d’un côté et le seuil du garage de l’autre desservent le rez-de-chaussée bas en retrait ; l’accès au rez-de-chaussée surélevé et à l’étage se fait

68 Perpignan, le label « Patrimoine du xxe siècle » 14, rue du Jardin-d’Enfants : maison, par Férid Muchir, 1939.

La maison de la rue du Jardin-d’Enfants est représentative des compositions architec- turales modestes auxquelles Férid Muchir porte une grande attention, tant pour le dessin d’ensemble que pour les détails. Les formes juxtaposées et leurs proportions, le choix des matériaux et leur mise en œuvre particulièrement soignée : tout concourt à donner à l’élévation un équilibre, dans une apparente simplicité. D’autres maisons présentent ces mêmes caractères, comme celle du 22, rue du Baby toute proche par exemple.

Par souci d’économie et pour tenir compte de l’étroitesse de la parcelle, la grande porte cochère latérale sert également d’entrée, selon une formule que reprend plus tard Pierre Sans pour la petite maison de ville de la rue Joseph-Cabrit 4 . Le jeu de briques rouges dans la mise en œuvre forme les piédroits et souligne l’arc cin- tré. Par sa précision, il s’oppose avec force à l’appareil polygonal du plein de mur en moellons clairs. Le même contraste met en évidence la génoise et l’encadrement des baies de l’étage, dont les courbes viennent rompre la sévérité des verticales. Une autre tension provient des formes des ouvertures, entre la modernité de la baie horizontale et l’écho médiéval des deux baies jumelées avec colonnette et chapi- teau. Comme dans les compositions plus amples, une sculpture ponctue l’axe de la travée d’entrée et donne un éclairage pitto- resque à l’ensemble de l’élévation.

Edifices isolés 69 10, rue de la Barre : immeuble Sabatier, par Julien Charpeil, 1939.

L’édifice conserve des éléments anciens en rez-de-chaussée, piliers d’angle et porte cochère en plein cintre notamment, qui in- diquent une reconstruction moderne d’un bâtiment préexistant. L’architecte est à Per- pignan l’agent régional du bureau d’étude parisien Hennebique, spécialisé dans la conception des structures en béton armé. C’est sans doute la raison pour laquelle il couronne d’une balustrade et d’une pergola en béton armé les deux travées d’angle sur la placette : la composition avec entresol et bow-windows met ainsi en scène la moder- nité dans le centre ancien, en fort contraste d’ailleurs avec les façades latérales sur rue, plus banales.

70 Perpignan, le label « Patrimoine du xxe siècle » 7, rue de la Barre : immeuble, par Férid Muchir, 1949-195019.

Un premier projet est établi en 1936 probable- ment par Henri Graëll pour l’implantation d’un Monoprix à l’emplacement de l’immeuble de l’ancien magasin Bolte, alors frappé d’aligne- ment. L’immeuble actuel a été construit plus tardivement d’après les plans que Férid Muchir dresse en février 1949-1950 pour la société immobilière Mirabeau-Roussillon. Le projet, approuvé en mars 1950, prévoit des magasins en rez-de-chaussée, des boutiques et un res- taurant au 1er étage, et des logements aux 2e et 3e étages. Dans une variante, le 1er étage est traité en entresol et une rambarde métallique à renforts galbés et boules couronne l’élévation qui sera reprise et simplifiée en avril 1950 avec l’angle arrondi, de la hauteur du bâtiment et une surélévation d’un étage en retrait. Le projet des piliers en marbre de qui doivent res- se précise à l’occasion des échanges amicaux tituer à la rue « son ancienne unité » : « Je ne entre l’architecte en chef des monuments his- vous conseille pas de boucharder le parement toriques Stym-Popper et Muchir à propos de des piliers en Baixas, ce procédé détruisant la contexture de la pierre et risquant d’entraîner une dégradation rapide de l’épiderme. Le pro- cédé de layage est de loin le meilleur ».

L’immeuble s’intègre dans le tissu médiéval de la ville ancienne en révélant sa modernité. L’angle arrondi introduit une fluidité alors que les arcades en rez-de-chaussée assurent une continuité visuelle et fonctionnelle avec l’édifice mitoyen et le front bâti de la rue. La simplicité des ouvertures et leur répétition régulière par- ticipent au rythme d’ensemble des élévations de la rue. Le dernier étage en retrait réduit l’im- pact du bâtiment dont le gabarit ainsi adapté au contexte urbain est souligné par la double cor- niche. Comme dans la plupart de ses œuvres les plus modernes, le Square House 14 du boulevard Jean-Bourrat par exemple, Muchir introduit une sculpture (attribuée à Miquel Paredes) au point focal de l’élévation, l’élément poétique rompant la rigueur de la composition ; ici une Vénus allongée et un jeune cerf endormi symbolisant la force vitale.

Edifices isolés 71 2, rue Jean-Richepin (quartier Bas-Vernet) : immeuble de la dde, par Joseph Berthier et Edouard Mas-Chancel, 1941-194520.

L’immeuble est construit pendant la Se- et en briques, couronnement en appareil conde Guerre mondiale pour regrouper les alterné de galets et briques avec piédroits services des Ponts et Chaussées. J. Ber- en marbre. Les trumeaux en briques intro- thier donne les premiers plans et les dis- duisent un effet moderne d’horizontalité positions d’ensemble peuvent donc pro- des percements, tandis que la vigoureuse bablement lui être attribuées, alors que génoise à cinq rangs en porte-à-faux sur l’intervention d’E. Mas-Chancel porte sur la plus d’un mètre cinquante donne, avec composition en élévation. Les travaux com- d’autres motifs (arcatures, colonnes à cha- mencent en 1941 sur un terrain domanial piteau prismatique, emploi du marbre, du situé sur la rive gauche de la Têt, le long de granit, de la brique et des galets, ferron- l’avenue du Maréchal-Joffre, et s’achèvent nerie intérieure), un accent régionaliste à avec l’inauguration de juillet 1945. l’édifice. L’élévation principale, imposante, s’ouvre Sur le sol des 2 e et 3e étages, les carrelages sur une cour d’entrée et s’articule autour de couleurs différentes font apparaître d’une puissante tour couronnée d’un bel- deux discrètes croix de Lorraine, fait d’au- védère à colonnes de marbre. Elle reprend tant plus remarquable qu’E. Mas-Chancel le système traditionnel des travées et de faisait partie, dans les années 30, de l’As- la division en trois parties distinctes, sou- sociation des architectes anciens combat- lignée ici par des arcatures lombardes et tants, dont les positions radicales n’étaient par le choix des matériaux : soubassement pas alors parmi les plus avancées du pay- en grès, étages de bureaux en marbre rose sage politique français.

72 Perpignan, le label « Patrimoine du xxe siècle » 37, cours François-Palmarole : maison Bressac, par Férid Muchir, 1949.

La maison regroupe de nombreux thèmes architecturaux que F. Muchir affectionne et qui se retrouvent dans nombre de ses réalisations : rotonde en quart de cercle largement ouverte, escalier extérieur et porche d’entrée sur cour antérieure, ar- rondis d’amortissement, ferronnerie… Elle caractérise le syncrétisme de l’architecte qui mêle les influences, moderniste, pitto- resque et régionaliste. La forte console en tas de charge de l’auvent contraste avec la Il est vrai que Mas-Chancel avait présenté forme moderne de la rotonde. ce projet sous la devise « Ruscino » en col- L’emprunt à la tradition catalane étonne laboration avec A. Joffre, l’oncle et l’asso- particulièrement : le conduit de chemi- cié occasionnel de F. Muchir… Il est vrai née apparent, encadré de deux baies, est également que F. Muchir emprunte à cette repris d’un projet d’E. Mas-Chancel, le tradition régionaliste des thèmes architec- défenseur obstiné du régionalisme, pour turaux pour plusieurs réalisations de Cer- le centre régional de l’Exposition interna- dagne qui trouvent ici un écho à Perpignan tionale de 1937 à Paris 21. dans une de ses dernières réalisations.

Edifices isolés 73 1, av. de la Cote-Vermeille : villa Espel, par Maurice Abelanet, date portée : 1965.

La villa, d’une très forte authenticité, est d’entre elles surplombe un bassin. Le toit inspirée de l’œuvre de Richard Neutra (Kauf- forme un auvent proéminent, ponctué par mann house, 1946 ; Singleton Residence, le mouvement discret des tuiles romaines 1959…) que l’architecte Maurice Abelanet fait en rebord de toit. Une rambarde en bois, au découvrir au commanditaire passionné d’ar- dessin particulièrement soigné, accentue la chitecture moderne. La structure en béton linéarité de la galerie. Un escalier droit inté- est recouverte de bois et de pierre, matériaux rieur en bois mène à l’étage, au séjour et au de grande qualité qui forment un contraste couloir qui distribue les chambres. Des biblio- fort avec les parties enduites en blanc, et que thèques et des rangements en bois, intégrés l’on retrouve également à l’intérieur. Le rez- à la composition architecturale d’ensemble, de-chaussée sert de soubassement à l’étage forment les cloisons qui séparent les diffé- qui abrite les pièces d’habitation. L’effet est rents espaces et le mobilier des chambres. souligné par le surplomb très marqué de La couleur chaude du bois contraste avec le la galerie qui se développe sur toute la lon- sol d’ardoise. gueur de la villa du côté sud, sur la façade principale, et se retourne à l’est sur la façade latérale jusqu’à un escalier extérieur secon- daire en colimaçon. La galerie se prolonge de chaque côté par deux rampes d’accès qui donnent également accès au jardin ; l’une

74 Perpignan, le label « Patrimoine du xxe siècle » Edifices isolés 75 Liste des édifices par architectes

Avgoustinos Dimitri et Raoux Pierre 4 6, rue du Docteur-Alfred-Rives : hôtel Bosch- Montana, 1940. 37 31, av. des Palmiers : immeuble, 1980. 3 9 et 11, rue Gabriel-Fauré : maisons, avec Baille Léon Muchir , 1938 et 1936. 8 12, quai Nobel : maison Maydat, 1940. 18 10 bis, rue Ramon-Lull : immeuble, 1927. Ferrand Pierre Bénézet Joseph Moulin à Vent Moulin à Vent Martel Marcel Berthier Joseph 3 5, bd Wilson : immeuble, 1933. 24 9, rue Bartissol (angle de la rue Jeanne-d’Arc) : immeuble de l’Union des Commerces, avec Martin Henri Raoul Castan, 1925. 4 bd Anatole-France : groupe HBM Saint- 10 1, quai Nobel : immeuble, 1910. Jacques, 1932. Bouyssou B. Mas-Chancel Edouard 9 10, rue des Lices : maison, 1933. 20 9, rue Elie-Delcros : immeuble, 1935. 21 16, rue Jeanne-d’Arc : hôtel Foxonet, 1933. Castan Raoul 28 4, quai Bourdan : hôtel Alboize, 1928. 24 9, rue Bartissol (angle de la rue Jeanne-d’Arc) : 34 9, av. des Palmiers : maison immeuble de l’Union des Commerces, avec 36 29, av. des Palmiers : maison, 1933. Joseph Berthier, 1925. 6 29 6, quai Bourdan : maison, 1932. 33, rue Georges-Rives : maison, 1953 2 1 2, rue d’Iéna (angle de l’avenue du Général-de- 6 à 16, rue Gabriel-Fauré : maisons, 1930-1931. Gaulle) : immeuble Dabat, 1912. 9 3 av. Georges-Guynemer et Jean-Mermoz : groupe scolaire Romain-Rolland, 1936-1939. Charpeil Julien Mary A. 2 2, bd Wilson : immeuble, 1912. 12 29, rue des Remparts-La-Réal : maison, 1936. Débrie Georges Mercader Félix 30 place de Catalogne : grand magasin des 2 4, bd Mercader : immeuble, 1932. Dames de France, 1906-1908. Mérou, entrepreneur Dorph Petersen Viggo 16 53, av. Gilbert-Brutus (30, rue des Archers) : 33 7, av. des Palmiers : hôtel François Gibrat, maison, 1932. 1909-1912. Montès Eugène Dujol Jean 9 14, bd Wilson : hôtel Sisquelle, 1917, sculptures 5 4, rue Joseph-Cabrit : maison Latrabe, 1957- d’Alexandre Guénot. 58. 16 7, rue Pierre-Ronsard : maison, 1925. 1 1, bd Wilson : cinéma Le Castillet, 1911, Joffre Alfred sculptures d’Alexandre Guénot 11 17, bd Wilson : hôtel particulier, 1940. 38 34, bd Clémenceau (angle de la rue Gustave- 13 9, bd Jean-Bourrat : immeuble Rocaries, 1933. Flaubert) : immeuble, 1924.

76 Muchir Férid Sicart Henri 14 10-11, bd Jean-Bourrat : immeuble de rapport 4 7, bd Wilson : hôtel Vilar, 1912. dit Square House, 1949-1958. 5 9, bd Wilson : immeuble Carbonell, 1920-1926. 15 21-22, bd Jean-Bourrat : immeubles. 7 11, bd Wilson : hôtel particulier, 1922. 17 6, rue Jean-Racine : maison, 1940. 22 13, rue Jeanne-d’Arc : immeuble, 1914. 27 8-10, rue André-Bosch : immeubles Mérou et 26 8, rue Jeanne-d’Arc : immeuble, 1914. Joffre, 1936. 31 6, rue du Général-Legrand : maison L’Oriol, 1932. 1 6, bd Mercader : immeuble, 1933. 3 1 bis, rue du Docteur-Alfred-Rives : immeuble, Tilhac Louis 1940. 10 15, bd Wilson (angle de la rue Elie-Delcros): 5 18, av. Gilbert-Brutus : maison Rullière, 1942. immeuble, 1936. 7 33, boulevard Mercader : immeuble, 1947. 19 9, rue Ramon-Lull : immeuble, 1948. 8 40, av. Gilbert-Brutus : immeuble, 1935. 13 11, rue des Remparts-La-Réal : immeuble, Trénet Claudius 1933. 8 13, bd Wilson : immeuble dit la « maison de 15 11-13, av. des Baléares : immeuble, non daté. l’Américaine », 1909. 17 56, av. des Baléares : maison, 1938. 23 11, rue Jeanne-d’Arc : immeuble, 1924. 18 21, rue Georges-Bondurand maison Bouveret, 25 10, rue Bartissol : hôtel Nicolau, 1924. 1938. 19 15, rue Joachim-du-Bellay : maison, 1943. Trénet Louis 3 9 et 11, rue Gabriel-Fauré : maisons, avec 6 10, bd Wilson : immeuble, 1932. Joffre, 1938 et 1936. 32 9, cours Lazare-Escarguel : immeuble, 1926. 7 34, av. du Général-de-Gaulle : ancien hôtel 11 11 35, rue des Remparts-La-Réal : immeuble, Royal-Roussillon, 1945 et 1956. 1941. Prudhomme Joseph 9 7, quai Nobel : maison, 1934. 1 2, place Cassanyes (angle de la rue des XXX Remparts-Saint-Jacques) : immeuble,1934. 35 13-19, avenue des Palmiers : maisons, non 2 8, place Cassanyes : immeuble, 1947-1953. datées. Roque Joseph 14 14, rue des Rois-de-Majorque : maison, 1934.

Sans Pierre 10 45, rue des Remparts-Saint-Mathieu : maison, 1933. 20 35, rue du Stadium : maison, 1941. Le quartier Remparts Nord 4 14, rue Joseph-Cabrit : maison, 1952. 6 23, av. du Général-de-Gaulle : villa Paynard, Le quartier Remparts Sud 1946. Le quartier de la gare

Savoyen Henri Le quartier de la place Cassanyes et du bd Anatole-France 12 22, bd Wilson (angle de la rue Ramon-Lull) : immeuble, 1935-1936. Le Moulin à Vent

77 Bibliographie partielle

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78 Notes

1. J.-L. Cohen, A. Lortie, Des fortifs au 8. A propos de Toulouse, voir J.-L. Mar- torié par les archives départementales périf, Paris, les seuils de la ville, Paris : faing, Modernisme ou régionalisme : un de l’Ariège, sous-séries 48, 49 et 50 J. Picard, Pavillon de l’Arsenal, 1991. conflit d’architecture entre deux guerres. 19. Archives municipales, 4O/120_PC2745, 2. M.-J. Dumont, « L’invention d’un pro- Toulouse 1920-1940 : la ville et ses archi- 4O/145_PC4819, 60W51_PC9009, 60W61_ gramme : le logement populaire », Eau tectes, Toulouse : Ombres : caue, 1991. PC9575. et gaz à tous les étages : Paris, 100 ans p. 105. 20. Maurice Olive, Emergence d’une de logement, Paris : Ed. du Pavillon de 9. Pavillon de l’exposition universelle forteresse, La xarrade, bulletin interne l’Arsenal - Picard, 1992, p. 58 : « Plus de Paris de 1889, la « Galerie des Ma- de l’asce 66, n°5, février 1987. provocateur encore était le projet de chines » est la plus importante struc- 21. « Exposition. Centre régional, région Tony Garnier qui, non content de créer ture métallique d’Europe, jusqu’à sa n° 9, partie littorale », projet présenté des cours ouvertes avait encore renon- démolition en 1909. par Edouard Mas-Chancel et Alfred cé à l’alignement, même partiel, sur 10. A. de Roux. « Les quartiers mo- Joffre sous la devise « Ruscino », 1935, rue, au nom de l’orientation solaire des dernes de Perpignan », Monuments his- publié dans La Construction Moderne, logements ». Egalement A. Guiheux, toriques, mai-juin 1993, n° 187, p. 72-75 50e année, n° 38, 23 juin 1935, p. 833. « Concours d’habitation à bon marché 11. J. Stoumen, L’architecture des Voir en particulier le détail de la « Pers- pour la Fondation Rotschild », dans Tony années 1928-1950 à Perpignan, mul- pective vue de l’avenue dans le prolon- Garnier : l’œuvre complète, Galerie du tigr., Montpellier : drac-sri, avril 2000. gement du pont ». CCI, mars-mai 1990, Paris : Editions du Sauf indication contraire, les dates des Centre Pompidou, 1989, p. 80-81. constructions mentionnées (permis 3. J.-C. Delorme, « Des plans d’aména- de construire) sont extraites de cette gement et d’extension des villes fran- étude. çaises », Les Cahiers de la recherche ar- 12. A la suite des réunions du 30 mars chitecturale, 1981, n° 8, p. 29. A propos du 2012 et du 10 septembre 2014 du groupe plan de Perpignan, voir A. de Roux, Per- de travail sur le label « Patrimoine du pignan : de la place forte à la ville ouverte, xxe siècle ». xe-xxe siècles, Perpignan : Archives com- 13. Castañer Muñoz, Esteban, « La munales de Perpignan, 1996, p. 399 sq. « Maison de l’Américaine» de l’architecte 4. Pour l’Exposition universelle de 1937, Claudius Trénet : esthétique urbaine et Dervaux, alors président de la Société débat stylistique dans l’architecture du Française des Urbanistes, conçoit la début du xxe siècle à Perpignan », Livrai- « Classe 17 » dédiée à l’urbanisme. sons d’histoire de l’architecture, n° 7, 5. Selon l’expression de G. Bardet cité 1er semestre 2004, p. 87-98. par Antoine de Roux, A. de Roux, Perpi- 14. Voir A. de Roux, Perpignan : de gnan : de la place forte à la ville ouverte, la place forte à la ville ouverte, xe-xxe xe-xxe siècles, Perpignan : Archives com- siècles, Perpignan : Archives commu- munales de Perpignan, 1996, p. 400. nales de Perpignan, 1996, p. 401 sq. 6. Gaston Bardet dans le Nouvel urba- 15. A. de Roux, Perpignan : de la place forte nisme, 1948, cité par J.-C. Delorme, « à la ville ouverte, xe-xxe siècles, Perpignan : Des plans d’aménagement et d’exten- Archives communales de Perpignan, sion des villes françaises », Les Cahiers 1996, p.341-345. A propos de Montpellier, de la recherche architecturale, 1981, voir Ghislaine Fabre, Thierry Lochard, n° 8, p. 12-13. Antoine de Roux signale « L’haussmannisme montpelliérain », également la critique du plan de Der- Revue de l’Art, 1994, 4, n° 106, p. 23. vaux par Gaston Bardet dans l’Architec- 16. Archives privées. ture d’Aujourd’hui, n° spécial de mars 17. Archives municipales, pc du Mou- 1939 (A. de Roux, Perpignan : de la place lin à Vent et archives de la sivp. Il est forte à la ville ouverte, xe-xxe siècles, Per- associé à partir de 1986 avec Christian pignan : Archives communales de Per- Sayous. pignan, 1996, p. 401, n. 5). 18. Archives de l’ifa (cv et book de J. 7. Les cinq points de l’architecture mo- Bénézet : 133 Ifa 30/4). Sur Jean Bordes derne, publiés en 1927, sont les pilotis, (1911-1994), qui a beaucoup travaillé le toit-terrasse, le plan libre, la fenêtre dans les Pyrénées-Orientales, voir le en bandeau et la façade libre. fonds de l’architecte récemment inven-

79 Ouvrage publié par la Direction ré- Crédits photographiques gionale des affaires culturelles (drac) Thierry Lochard et Michèle François pour l’ensemble de l’ouvrage du Languedoc-Roussillon sauf mention contraire. Conservation régionale des monu- Archives départementales des Pyrénées-Orientales, p. 16 ments historiques (crmh) ddtm des Pyrénées-Orientales, p. 72 5, rue de la Salle l’Evêque - cs 49020 Ville de Perpignan, p. 8, 10, 26 34967 Montpellier Cedex 2 Collection particulière, p.15 Tél. 04 67 02 32 00 / Fax 04 67 02 32 04

Directeur de la publication Remerciements Alain Daguerre de Hureaux, directeur Que soient remerciés pour leur aide : régional des affaires culturelles Carine Durand, Ville de Perpignan, Antoine Comella, Ville de Perpi- gnan, Michelle Pernelle et l’équipe des Archives municipales de Per- Rédacteur en chef pignan, en particulier Nadia Dja et Jacques Grège, Kaddour Allag, Delphine Christophe, conservateur Archives départementales de l’Ariège, Simon Vaillant des archives de régional des monuments historiques l’Institut français d’architecture, cité de Chaillot, Sophie Bourhis de la ddtm 66, l’Atelier d’urbanisme de Perpignan et Coordination éditoriale particulièrement M. Banyuls, Michèle Orliac, Asunción Navarro et Jackie Estimbre, chargée de la Stéphane Vallière du caue 66. valorisation du patrimoine, crmh Pierre et Renée Muchir, Claire Muchir, Claude Iehl, Annie Ferrand, Mme Aggeri, Paul Espel. Diffusion [email protected]

Conception graphique et réalisation Charlotte Devanz

Photogravure et impression Imprimerie de Bourg

Achevé d’imprimer Mai 2015

Dépôt légal Mai 2015 isbn n° 978-2-11-139314-1

Créée par la direction régio- Perpignan, le label nale des affaires culturelles du « Patrimoine du xxe siècle » Languedoc-Roussillon (conser- vation régionale des Monuments Perpignan possède un patrimoine du xxe siècle re- historiques), la collection « Duo » marquable, unique en Languedoc-Roussillon par propose au public de découvrir son ampleur, sa qualité et sa variété. Dès 1906, à des chantiers de restauration du l’emplacement de l’enceinte bastionnée démolie patrimoine monumental et mo- au nord puis au sud de la citadelle, s’élèvent des immeubles de rapport, des grands magasins, des bilier, des édifices labellisés hôtels particuliers et des maisons de ville, bour- « Patrimoine du xxe siècle » ou geoises, cossues ou modestes. Avec une forte encore des immeubles et objets régularité parcellaire inspirée de la tradition hauss- d’art protégés au titre des monu- mannienne, ces quartiers ont un caractère urbain ments historiques, dans l’en- manifeste et une grande cohérence. semble de la région. Les quartiers des Remparts Nord, des Remparts Sud, le quartier de la gare, le secteur de la place Cassanyes sont les témoins de l’urbanisation de la ville dans la première moitié du xxe siècle par le biais d’opérations immobilières privées. Tout au contraire, la ville nouvelle du Moulin à Vent témoigne de la vitalité urbaine des années 1960-70 impulsée par la municipalité. Ce sont ces cinq quartiers, dans leur ensemble, qui ont reçu le label « Patrimoine du xxe siècle », attribué par le ministère de la Culture et de la Communication, ainsi que huit édifices isolés, considérés comme remarquables en raison de l’im- portance de leur architecte, Raoul Castan, Edouard Mas-Chancel, Férid Muchir ou Maurice Abelanet, figures de la création architecturale perpignanaise au xxe siècle.

Direction régionale des affaires culturelles du Languedoc-Roussillon (drac-l.-r.) isbn : 978-2-11-139314-1 Diffusion gratuite - ne peut être vendu