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1 Publication du : Service pour la Science et la Technologie Ambassade de France en Inde 2, Aurangzeb Road New Delhi 110 011 Tél : +91-11-3041 0000 Fax : +91-11-2301 6441 Email : [email protected] Site Web : http://www.france-in-india.org/ http://www.frenchsciencetoday.org/ Rédaction : Guillaume Talbot Edition : Janvier 2008 2 INTRODUCTION Réalisée par le Service pour la Science et la Technologie de l'Ambassade de France en Inde, ce document doit permettre d’informer les scientifiques français sur le potentiel de recherche en Inde et leur donner toutes les informations leur permettant de prendre des contacts dans le but de développer des collaborations. La présentation des principales directions spécialisées, des moyens dont elles disposent, des organismes dont elles ont la charge, et des programmes en cours, reflète le dynamisme de ce pays en matière de recherche et de développement. Sciences de la vie, nanosciences, sciences des matériaux ou biotechnologies sont les nouveaux domaines prioritaires de la coopération scientifique entre nos deux pays. D’autre part, les nouvelles ambitions de l'Inde en matière de valorisation de la recherche et l’intérêt porté à nos pôles de compétitivité offrent des perspectives de collaboration intéressantes, en amont de marchés potentiellement porteurs. Le Centre Franco-Indien pour la Promotion de la Recherche Avancée (CEFIPRA), après vingt ans d’existence, constitue toujours le meilleur outil de support aux programmes conjoints de recherche. La mise en place de plusieurs laboratoires internationaux associés (LIA) en chimie organique, chimie du solide, neurosciences permet dans ces secteurs de consolider notre coopération. La France reçoit chaque année un grand nombre de scientifiques indiens pour des courts séjours, mais également pour des thèses ou des séjours post-doctoraux. Par contre le nombre de scientifiques français venant en Inde pour de longs séjours est encore trop faible. Je souhaite que ce document leur permette de découvrir les fortes potentialités scientifiques de l’Inde et les incite à venir plus nombreux et plus longtemps dans ce pays. Jérôme BONNAFONT Ambassadeur de France en Inde 3 SOMMAIRE INTRODUCTION................................................................................................. 3 LA POLITIQUE SCIENTIFIQUE INDIENNE ................................................... 6 DEPARTMENT OF SCIENCE AND TECHNOLOGY – DST ........................16 DEPARTMENT OF SCIENTIFIC AND INDUSTRIAL RESEARCH - DSIR 33 COUNCIL OF SCIENTIFIC AND INDUSTRIAL RESEARCH - CSIR .........39 INDIAN COUNCIL OF AGRICULTURAL RESEARCH - ICAR..................52 INDIAN COUNCIL OF MEDICAL RESEARCH – ICMR ..............................74 DEPARTMENT OF SPACE - DoS....................................................................85 DEPARTMENT OF ATOMIC ENERGY – DAE .............................................94 DEPARTMENT OF INFORMATION TECHNOLOGY - DIT ......................107 INDIA METEOROLOGICAL DEPARTMENT - IMD ..................................128 OCEAN SCIENCE AND TECHNOLOGY DEPARTMENT - OSTD ...........133 DEFENCE RESEARCH & DEVELOPMENT ORGANISATION – DRDO .140 L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR .................................................................152 LA COOPERATION FRANCO-INDIENNE SCIENTIFIQUE ET TECHNOLOGIQUE.........................................................................................156 LISTE DES ACRONYMES .............................................................................163 4 5 LA POLITIQUE SCIENTIFIQUE INDIENNE Dès son indépendance en 1948, l’Inde a misé son développement économique et industriel sur la Science et la Technologie. Sous l’impulsion du physicien Homi Bhabha, créateur du célèbre Tata Institute of Fundamental Research (TIFR), sa politique de recherche fut, à ses débuts, axée sur les secteurs stratégiques – défense, espace et nucléaire – avec l’établissement de centres de recherche publics. Cette politique, n’est pas sans rappeler celle de la France à la même époque, avec un pari audacieux pour un pays en voie de développement : l’Inde demandant à ses chercheurs de ne pas être de simples récepteurs et adaptateurs d’une recherche internationale, mais d’y contribuer. Ce pari est aujourd’hui tenu dans de nombreux domaines. Bien que ses compétences scientifiques soient peu visibles, l’Inde possède des centres de recherche et des savants prestigieux avec lesquels les pays les plus avancés sur le plan scientifique collaborent activement. Aujourd’hui le savoir-faire scientifique et technologique connaît un développement significatif et une certaine évolution dans ses orientations. Il bénéficie de la croissance générale du pays, la politique volontariste des autorités indiennes et l’ouverture à l’international. Historiquement, plutôt axé sur des secteurs scientifiques très ciblés, l’activité scientifique et technologique semble se diversifier. Toutefois, ce fort potentiel est actuellement limité par des conditions structurelles liées au soutien à la recherche en Inde. Montée en puissance Une volonté politique Le soutien politique indien est ancien et la démarche ambitieuse. Le gouvernement souhaite que les objectifs de la recherche indienne ne soient pas dictés par les autres pays. Les scientifiques indiens sont donc encouragés à ne pas se positionner en simples récepteurs de l’effort international de recherche, mais à contribuer effectivement aux progrès de la science. Dans cette perspective, les centres de recherche indiens doivent devenir contributeurs dans les coopérations internationales afin d’acquérir à la fois un niveau reconnu et des moyens financiers plus importants. Historiquement, les efforts étaient tournés vers des domaines stratégiques (défense, espace et nucléaire) ou des technologies liées aux sciences de la vie. Ce domaine scientifique représente un enjeu fort pour ce pays. Ainsi, les problèmes de la faim, de la gestion de l’eau, de la santé (maladies infectieuses et lutte contre les épidémies) ont mené à l’introduction des biotechnologies et du génie génétique dans la recherche agricole et médicale, ainsi qu’à la prise en compte des problèmes d’environnement. Il faut rappeler la contribution de la recherche agronomique indienne à la révolution verte (Pendjab, Haryana) et à la révolution laitière (Gujarât), avec parfois un impact négatif grave sur l’environnement (pollution par les pesticides). 6 A présent, les autorités indiennes semblent avoir une plus forte conscience de l’intérêt et de la plus-value économique que peuvent représenter certains secteurs technologiques comme l’énergie, les transports, et les communications. Le programme «Shining India» du précédent gouvernement Vajpayee témoigne de cette évolution de même que les aides que peuvent apporter les ministères locaux à l’établissement de nouveaux centres de recherche. L’objectif d’un effort en R&D de 2% du PIB en 2007 a été fixé, il y a déjà plusieurs années. Plus précisément, le gouvernement a décidé de concentrer son effort de recherche sur les technologies de l’information (les exportations de logiciels ont atteint 7 milliards d’euros en 2003), les nanotechnologies et les biotechnologies et les sciences de la vie - en particulier le génie génétique – et leurs applications. Cependant l’arrivée au pouvoir du parti du Congrès (le parti historique de Nehru) va sans doute produire une inflexion de cette politique en faveur de secteurs à fort contenu social : agriculture, santé. Un effort croissant Le budget (2007- 2008) du Ministère de la Science et de la Technologie est de 43,71 milliards de Roupies soit environ 753,6 millions d’euros en augmentation de 36 % par rapport à l’année précédente, traduisant ainsi la volonté du gouvernement indien de poursuivre son effort de recherche, ce budget augmentant de plus de 30 % pour la 4ème année consécutive. Les budgets dédiés à la recherche des autres ministères de tutelle d’organismes de recherche tels que les ministères de l’agriculture, de l’enseignement supérieur, des énergies non conventionnelles et les départements de l’espace, de l’énergie atomique et du développement des océans ne sont pas intégrés dans ce montant. Le budget global de recherche, incluant les autres ministères et départements (énergie atomique, espace, défense, agriculture, médecine, sciences de la terre), est de 200,78 milliards de roupies, soit 3,46 milliards d’euros (4,56 milliards de $), en progression de 20,8% par rapport à l’année précédente. Plus généralement, les dépenses internes de Recherche et Développement (publiques et privées) connaissent une nette croissance comme le montre la figure ci-après. Elles sont estimées pour l’année fiscale 2005 – 2006 à 280 milliards de roupies soit 4,83 milliards d’euros (6,36 milliards $)Toutefois, leur augmentation est inférieure à l’évolution économique du pays et à sa croissance car une partie importante des sommes prévues au budget n'est pas consommée. La part du PIB dédié à la recherche évolue assez peu (cf. schéma ci-dessous). Après une hausse sensible à la fin des années quatre-vingt-dix, celle-ci stagne à environ 0,8%. 7 Source : Department of Science and Technology, Govt. Of India Le détail des principaux budgets publics (2007-2008) de recherche est le suivant : • Nucléaire : 37,96 milliards de roupies (654,5 millions d’euros), • Espace: 38,58 milliards de roupies (665,2 millions d’euros). • Défense : 31,86 milliards de roupies (549,3 millions d’euros), • Agriculture : 24,6 milliards de roupies (424,1 millions d’euros). • Médecine : 15,2 milliards de roupies (262,1 millions d’euros) Développement