الجمهىريت الجسائريت الديمقراطيـت الشعبيــت République algérienne démocratique et populaire وزارة التـعليــم العالـي والبحــث العلمــــي Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique المركس الجامعي لعين تمىشنت Centre Universitaire Belhadj Bouchaib d’Ain-Temouchent Institut de Technologie Département de Génie Mécanique

Projet de fin d’études Pour l’obtention du diplôme de Master en : Domaine : SCIENCE ET TECHNOLOGIE Filière : Génie Mécanique Spécialité : Génie Thermique et Energétique Thème

La valorisation Energétique des Déchets.

Présenté Par : 1) Mlle. MEZOUDJI HALIMA 2) MR. SIDI YEKHLEF ILYES Devant les jurys composés de :

GHUENDOUS Bouhlal Mr C.U.B.B (Ain Temouchent) Président BENSAAD BOURASIA Docteur C.U.B.B (Ain Temouchent) Encadrant BAKI Touhami Docteur C.U.B.B (Ain Temouchent) Examinateur

Année universitaire 2016/2017 DEDICACE

Je dédie ce présent travail à mes chers Parents, pour leur sacrifices encouragements et soutien tout au long de études.

A mes chère sœurs : Fatima Zohra et son mari Fodel et la choucho de maison Asmaa

A mon chère frère : Mohamed el Hachmi

A mon amour mon grand père : Lhadj Mokhtari Mokhtar

A mes tres cheres grandes mères : Mokhtari Kaltouma, Mezoudji Halima

Atoute chère famille : Mezoudji et Mokhtari

Et à mes chers amis en générale

Finalement, à mon binôme Sidi Yakhlef Ilyes qui a partagé avec moi les mouments difficiles de ce travail et à sa famille.

Merci pour tout, je vous aime.

Mezoudji Halima

DEDICACE

Je dédie ce présent travail à mes chers Parents, pour leur sacrifices encouragements et soutien tout au long d’études.

A ma chère sœurs : Khouloud

A mes chères frères : Youcef et Abde Samed

A mon grand-père : Mohamed

A ma grande mères : Malika

A toute chère famille : Sidi Yekhlef et Berrazag

Et à mon ange : Hadjira

Et à mes chers amis en générale

Finalement, à mon binôme Mezoudji Halima qui a partagé avec moi les mouments difficiles de ce travail et à sa famille.

Merci pour tout, je vous aime.

Sidi Yekhlef Ilyes

Remerciements

« Nous rendrons grâce à Allah, Le Tout Puissant qui nous a donné longue vie et nous a permis de finir ce travail. Paix et salut sur notre Prophète SAW, notre guide. Que ce travail soit utile pour nous dans cette vie et dans l’au-delà Amin. »

On tient à exprimer nos sincères remerciements à notre encadreur, Dr BENSAAD BOURASSIA pour avoir accepté de nous accompagner dans ce travail, pour sa patience, pour le temps qu’elle a toujours su m’accorder malgré ses nombreuses occupations et la lourde tâche qui lui est réservé au CUAT.

Nos remerciements se tournent envers Mlle CHERIET RAHMOUNA pour son aide et sa patience qui nous a été d’une importance capitale lors de ce travail.

Et nous n’oublions jamais Mr BEN AMR ABDE ELAZIZ pour son soutien et son aide sans hésiter.

Nous ne finirons notre liste de remerciements sans les adresser à ses enseignants qui d’une manière ou d’une autre nous ont aidé dont le Pr NEHARI.DRISS ;Dr BAKI ;Dr GHANDOUS, Dr SARI ,Dr BELHANINI,,Dr BENZENINE, Dr BELHAMIANI, Dr BLOUFA ,Ms SAIMI .

Résumé

La valorisation des déchets est un ensemble des procédés par lesquels on transforme un déchet matériel à un produit utilisable ça ce qu’on appelle le recyclage concernant la valorisation de matière, autre cas spécifiant la valorisation énergétique dans l'objectif, de produire l’énergie électrique et thermique, grâce à les déchets organiques animales ou végétales, par la méthode de la méthanisation, et organiques et solides par la méthode de l’incinération. Alors on peut considérer La valorisation énergétique des déchets comme une solution préférable dans le but de gagner l’énergie et réduire l’utilisation de l’énergie fossile.

Abstract

Evaluating waste in done thongh a set of operations to recycle the trash which is able to be produced again,that is called evaluation of the materiul ;more precisely our work is dosed on how to specify the evaluation of the material in on energetic way to produce thermic and slectrical energy ,there exist two major operaion ; first fermenting operation is related to vegetarian and animal waste, second combustion operation deals with solid and organic trash, in sun , this investigation of evaluating waste is regarded as a prominent solution to produce energy and economize non renewable energy use.

اٌٍّخص

حمييُ ً حثّين اٌنفاياث يخّثً في ِجٌّعت ِن اٌعٍّياث اٌخي ِن خالٌيا نخّىن ِن حذًيش اٌنفاياث اٌمابٍت إلعادة اٌخصنيع ىارا ِا نسّيو بخمييُ اٌّادة ًِن جيت اخشٍ ىنان حمييُ اٌنفاياث طالٌيا ِن اجً انخاج اٌطالت الكهربائية ً اٌحشاسيت عن طشيك اٌّيّالث اٌعضٌيت حيٌانيت وانج اَ نباحيت حسَّ ىزه اٌعٍّيت باٌخخّش فيّا فيو اٌعٍّيت اٌثانيت ًىي اٌحشق ً رٌه فيّا يخص اٌنفاياث اٌصٍبت ً اٌعضٌيت ًِن ىزا يعخبش حمييُ اٌّادة طالٌيا وحً اِثً في انخاج اٌطالت ً االلخصاد في اسخعّاي اٌطالت اٌغيش ِخجذدة

Contenu : Chapitre I: Les déchets, source d’énergie renouvelable ...... 1

1. Introduction : ...... 1

2. Historique: ...... 2

3. Définition des déchets : ...... 3

4. Les différents types de déchets : ...... 3

4.1. Les déchets biodégradables : ...... 3

4.2. Les déchets inertes : ...... 5

4.3. Les déchets recyclables : ...... 5

4.4. Les déchets ultimes : ...... 6

4.5. Les déchets dangereux : ...... 7

4.5.1. Les catégories de déchets dangereux : ...... 8

5. Les modes de la valorisation énergétique des déchets : ...... 10

5.1. la valorisation matière : ...... 10

5.1.1. Recyclage : ...... 11

5.1.2. Organique : ...... 12

5.1.3. chimique : ...... 12

5.2. la valorisation énergétique : ...... 13

5.2.1. L’incinération : ...... 13

5.2.2. La méthanisation : ...... 14

6. Situation actuelle sur la valorisation énergétique dans l’Algérie : ...... 15

6.1. Production des déchets municipaux : ...... 16

6.2. Composition des déchets municipaux : ...... 17

6.3. Composition des déchets récupérés par catégorie en 2005: ...... 17

6.4. Gestion des déchets municipaux: ...... 18

6.5. Déchets dangereux et déchets industriels: ...... 19 7. Situation actuelle sur la valorisation énergétique dans le monde: ...... 19

8. Conclusion: ...... 21

Chapitre II: Incinération des déchets ...... 22

1. L’introduction : ...... 22

2. L’incinération : ...... 23

2.1. Définition de l’incinération : ...... 23

2.2. types d’incinération des déchets : ...... 24

2.2.1. Incinération des déchets municipauxen mélange en règle générale : ...... 24

2.2.2. Incinération des déchets municipaux prétraités ou d‘autres déchets prétraités : ...... 24

2.2.3. Incinération des déchets dangereux : ...... 24

2.2.4. Incinération des boues d‘épuration : ...... 24

2.2.5. Incinération des déchets hospitaliers : ...... 25

3. Processus d’incinération des déchets : ...... 25

3.1. Séchage et dégazage : ...... 25

3.2. Pyrolyse et gazéification : ...... 25

3.3. Oxydation : ...... 25

4. L’incinérateur : ...... 27

4.1. Définition de l’incinérateur : ...... 27

4.2. Principe de fonctionnement : ...... 28

4.3. Le procédé d’incinération des déchets ménagers : ...... 29

4.4. Les types d’incinérateurs : ...... 30

4.4.1. L’Incinérateurs à four rotatif : ...... 31

4.4.2. L’Incinérateurs à grilles amovibles : ...... 31

4.4.3. L’Incinérateurs à liquides, gaz et fumées : ...... 32

4.4.4. Four rotatif : Incinérateur déchets médicaux et dangereux : ...... 33

5. L’incinération des déchets dans le monde : ...... 35 6. Avantage et inconvénients : ...... 38

6.1. Avantage : ...... 38

6.2. Inconvénient : ...... 39

7. Conclusion : ...... 40

Chapitre III: La méthanisation ...... 41

1. Introduction : ...... 41

2. La méthanisation : ...... 42

2.1. Définition : ...... 42

2.2. Les Techniques : ...... 42

A. Méthanisation d'effluents liquides : ...... 42

B. Méthanisation des déchets solides : ...... 42

C. Méthanisation mixte (de déchets liquides et solides) : ...... 43

2.3. Processus : ...... 43

A. L’hydrolyse : ...... 43

B. L’acidogénèse : ...... 43

C. L’acétogénèse : ...... 44

D. La méthanogénèse : ...... 44

3. Le biogaz : ...... 44

3.1. Définition : ...... 44

3.2. Les Applications de biogaz: ...... 45

3.2. Les utilisations du biogaz : ...... 45

4. Le digestat : ...... 47

4.1. Propriétés : ...... 48

5. Digesteur : ...... 48

6. Les technologies de conception d'un digesteur ...... 49

6.1. Les digesteurs discontinus : ...... 50

6.2. Les digesteurs semi-continus conventionnels ...... 50 6.3. Les digesteurs continus ...... 50

7. Compostage : ...... 50

7.1. Les clés d'un bon compostage ...... 51

7.2. Principe du compostage: 3 procédés: ...... 51

8. La valorisation de biogaz dans le monde: ...... 52

8.1. En Europe: ...... 52

8.2. En USA : ...... 54

9. Avantages et inconvénients : ...... 54

9.1. Les avantages : ...... 54

9.2. Les inconvénients: ...... 55

10. conclusion : ...... 55

Chapitre VI: Le tri des déchets et leur énergie produite...... 56

1. Introduction : ...... 56

2. Présentation de la wilaya d’Ain Temouchent : ...... Erreur ! Signet non défini.

2.1. Définition : ...... Erreur ! Signet non défini.

2.2. Géographie : ...... 57

3. Statistiques de décharge de wilaya d’Ain Temouchent : ...... 57

3.1. Les groupements d’Ain temouchent : ...... 59

3.2 CET : ...... 60

3.3 CET de : ...... 62

3.4. Exemple d’une société en Alger du Vente matériaux récupérés: ...... 63

4. Etude et calcul de déchets de la wilaya d’Ain Temouchent en 2016: ...... 64

4.1. Données de calcul: ...... 64

4.2. Calculs : ...... 65

4.2.1. Incinération: ...... 65

4.2.2. Méthanisation: ...... 69 4.2.3. Comparaison entre les deux opérations : ...... 71 5. Conclusion : ...... Erreur ! Signet non défini.

INTRODUCTION GENERAL

Depuis le début des années 1990, la protection de l'environnement est devenue une préoccupation collective. La question des déchets est quotidienne et touche chaque individu tant sur le plan professionnel que familial. En tant que consommateur, jeteur, usager du ramassage des ordures ménagères, et trieur de déchets recyclables, citoyen ou contribuable, chacun peut et doit être acteur d’une meilleure gestion des déchets. Des gestes simples permettent d'agir concrètement pour améliorer le cadre de vie et préserver le bien-être de chacun : chaque citoyen peut jeter moins et jeter mieux. Différentes lois, notamment celles du 15 juillet 1975 et du 3 juillet 1992 [03], regroupées et inscrites dans le code de l’environnement, fixent les objectifs à respecter pour gérer correctement les déchets :

 Prévenir ou réduire la production et la nocivité des déchets;  Organiser le transport des déchets;  Valoriser les déchets par réemploi, recyclage ou toute action visant à obtenir des matériaux réutilisables ou de l'énergie; Informer le public des effets pour l'environnement et la santé publique;  Limiter le stockage définitif aux seuls déchets résiduels, ultimes.

Au fil des années, les collectivités ou leurs groupements, responsables des déchets des ménages, mettent en place une collecte sélective du verre, du papier et des revues, des déchets verts, des piles et batteries, des huiles, des encombrants et actuellement des emballages pour permettre la valorisation de ces déchets. Les établissements d'enseignement supérieur et de recherche sont aussi producteurs d'importantes quantités de déchets. Certains déchets peuvent produire des effets nocifs sur le sol, la flore et la faune, et d'une façon générale porter atteinte à la santé de l'homme et à l'environnement. Le code de l’environnement oblige tous les producteurs de déchets, et donc tous les établissements d'enseignement supérieur et de recherche, à assurer ou à faire assurer l’élimination de leurs déchets dans des conditions propres à éviter lesdits effets. Les personnes morales peuvent être déclarées responsables pénalement des infractions définies par ce code, par exemple dans le cas où les déchets seraient abandonnés, déposés ou traités de façon contraire à la loi. Aujourd'hui, chaque agent d'établissement public, en tant que citoyen, fait le geste simple et déterminant de trier ses déchets en les déposant selon leur nature dans des bacs verts, jaunes, bleus, dans des sacs papiers, … Les meilleures conditions sont donc réunies pour mettre en place dans chaque établissement une politique de gestion des déchets. Elle invite notamment les agents à poursuivre le geste simple de tri qu'ils accomplissent comme citoyens en l'adaptant à la nature différente des déchets liés à leurs activités. Certains établissements assurent déjà le tri, la collecte et l'enlèvement d'une partie des déchets dangereux ; la loi les oblige à étendre ces actions à l'ensemble des déchets produits. La gestion des déchets se traduit par des coûts que l'établissement a tout intérêt à réduire, voire à ne pas générer. Le référentiel "gestion des déchets" est un outil mis à la disposition des établissements d'enseignement supérieur et de recherche. Il propose une politique de gestion des déchets dans un établissement, une composante, un campus ou un site avec le double objectif de maîtriser les coûts et de protéger la santé de l'homme et son environnement.

Abréviations

DTQD: Déchets Toxiques en Quantités Dispersées

DIS: Déchets Industriels Spéciaux

DEEE: Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques

DMS: Déchets Ménagers spéciaux

UIOM: Usine incinération des ordures ménagères

C.E.T: Centres d'Enfouissement Techniques

MO: Matière organique.

Plastiques recyclables (pet - pp - pehd):

PET: Poly Ethylène Téréphtalate

PEHD: Poly Ethylène Haute Densité

PP: Poly Propylène

Chapitre I:

Les déchets, source d’énergie renouvelable

Chapitre I les déchets, source d’énergie renouvelable

Chapitre I: Les déchets, source d’énergie renouvelable

1. Introduction 2. Historique 3. Définition des déchets 4. Les types des déchets 5. Les modes de valorisation énergétique 6. La situation actuelle sur la valorisation énergétique dans Algérie 7. La situation actuelle sur la valorisation énergétique dans le monde 8. Conclusion

1. Introduction :

Tout d’abord la valorisation énergétique serait une technique qui apporte de l’énergie dans un monde qui ne parle que de pénurie tout en nous débarrassant de ce qui nous intéresse le moins, a prias Cette technologie devient qu’ais miraculeuse lorsque l’on s’aperçoit qu’elle présente aussi des avantages dans la lutte contre le réchauffement climatique. Malheureusement dans le titre il y a aussi par incinération on apprend à chaque écolier à recycler. Le monde des déchets, c’est une production mondiale qui équivaut à celle de céréales et d’acier réunie. La valorisation par incinération, ce sont plus de 600 installations qui traitent annuellement 170 millions de tonnes de déchets municipaux. Une réflexion sur ce sujet paraît utile face aux enjeux environnementaux de notre siècle. Elle est d’ailleurs d’autant plus nécessaire qu’elle n’intéresse finalement pas beaucoup nos élus si on en croit le Commissariat au Plan. Dépenser pour nos déchets n’est en effet pas la meilleure des stratégies de communication. Si cela ne fait pas rêver, parler de valorisation énergétique c’est l’occasion de parler d’énergie, d’écologie, de politiques publiques et de notre modèle de croissance [1].

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Chapitre I les déchets, source d’énergie renouvelable

2. Historique:

Le traitement des déchets a longtemps été une action naturelle des populations. Les résidus d’artisanats étaient récupérés (métaux refondus, vieux chiffons et puis papiers pour la pâte à papier, etc.), le reste n’était qu’organique (c'est-à-dire composé de matière naturelle et rapidement biodégradable) et venait en campagne compléter les engrais ou la nourriture des animaux, tandis qu’en ville les caniveaux ou autres terrains vagues récoltaient des détritus peu polluants. Lapremière révolution industrielledans les sociétés occidentales a vu les villes se développer et devenir des gisements dematières premières, ce qui a entraîné l'apparition de deux métiers spécifiques: levidangeurqui récupère l'urine et les excréments dans lesfosses d'aisanceet les revend commeengraisaux paysans, ainsi que les boues de rues qui permettent l'essor dumaraîchage; lechiffonnierqui, par le recyclage des déchets, participe à l'essor de l'industrialisation.

En parallèle avec la disparition progressive de ces deux métiers au cours duXXesiècle (l'industrie utilisant de plus en plus lesmatières plastiqueset l'agricultureles engrais issus de lacarbochimie), le système des décharges est apparu et s’est développé. Il consistait à stocker dans un lieu, généralement éloigné des habitations, des déchets plus conséquents et non biodégradables à court terme (vieux mobilier, métaux, gravats…). Dans l’antiquité, des décharges, ou dépotoirs, existaient déjà (ce qui permet aujourd’hui aux archéologues de retrouver poteries, bijoux, etc.). Mais le système des décharges est devenu au fil des siècles le moyen de se débarrasser de plus en plus des déchets, sans préoccupation pour l’environnement (odeurs, émissions de gaz comme le méthane, risque d’incendie, pollution des terres). La France a connu une décharge dans quasiment chaque commune, recouverte par la suite et souvent volontairement oubliée. En France, un exemple de décharge encore existante est celle de la ville de Marseille.[1]

À partir des années 1960, l’incinération s’est développée en raison d'une offre nouvelle de matériel d'incinération capable de traiter des quantités importantes de déchets, et de la difficulté croissante de trouver des sites de décharge. L’incinération consiste tout simplement à brûler les déchets collectés. Malheureusement ce traitement a de nombreuses conséquences environnementales qui, pendant longtemps, n'ont pas été prises en compte.[1]

Entre temps est apparue l'idée que les déchets pouvaient être une ressource à exploiter et non des rebuts dont il faut se débarrasser, par exemple en extrayant les matières premières des déchets puis en les recyclant, ou en les brûlant pour produire de l'électricité. Ainsi,

2

Chapitre I les déchets, source d’énergie renouvelable depuisquelques années, des alternatives aux décharges et à l'incinération voient le jour, mais sont encore peu mises en place: tri mécano-biologique, pyrolyse, gazéification, etc.Dans le même temps, associations et pouvoirs publics tentent également de réduire la production de déchets qui est en augmentation croissante depuis l'après-guerre. La réduction des déchets étant considérée par beaucoup comme l'un des meilleurs traitements existants [1]

3. Définition des déchets :

Selon le Code, un déchet est tout résidu d'un processus de production, de transformation ou d'utilisation, toute substance, matériau, produit ou plus généralement tout bien, meuble abandonné ou que son détenteur destine à l'abandon. Autrement dit, tout élément qui est abandonné est un déchet. Ce n'est pas pour autant que cet élément est inutilisable, en l'état ou après modification. Seuls les déchets qualifiés d'ultimes sont réellement inutilisables et doivent être stockés pour éviter des pollutions de l'environnement. [2] Le mot déchet désigne aussi les objets répandus dans la nature par l'homme, le vent, etc., et notamment sur les fonds marins et parfois retrouvés dans les mers. Selon une formule employée notamment en logistique, «le meilleur déchet est celui que l'on ne produit pas». Dans le monde en 2015 sept à dix milliards de tonnes de déchets urbains ont été produits Selon le PNUE, en Asie-Pacifique, 90% des déchets solides urbains finissent en déchargesauvage et Ils sont une des premières sources de maladies. À Bombay, plus de 12% des déchets solides urbains sont brûlés en pleine ville ou en dépotoirs en polluant gravement l'air et le sol. Dans le monde 64millions de personnes subissent la pollution de 50 des plus grandes décharges, le volume des déchets continue à croître en Europe et les experts estiment que le volume de déchets urbains pourrait encore doubler en Asie et d'Afrique en 15 à 20ans. Quatre-vingt-dix-neuf pour-cent des ressources prélevées dans la nature sont relégués au rang de déchet en moins de quarante-deux jours. [3]

4. Les différents types de déchets :

Les déchets peuvent être classés selon leur origine (agricoles, municipaux, industriels, des activités desoins) ou selon la typologie comme ci-dessous (composables ou biodégradables, inertes, recyclables, ultimes ou dangereux). [4]

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Chapitre I les déchets, source d’énergie renouvelable

4.1. Les déchets biodégradables :

Ils correspondent auxDéchets de jardin qui sont produits par les collectivités, les sociétés privées d'entretien des espaces verts et les particuliers, Déchets alimentaires qui sont issus essentiellement des métiers de la restauration et de l’industrie agro-alimentaire et les Déchets de maison qui sont produits par les particuliers ça ce qui montre le tableau suivant. [4]

Déchets de cuisine Déchets de jardin Déchets de maison

Epluchures Gazon tondu Cendre de bois

Fruits et légumes abîmés Feuilles exemptes de maladie Sciure et copeaux de bois

Coquilles d'œuf Fumiers d'animaux Papier journal

Marc de café, de raisin Paille de blé ou autre Bouquets fânés

Filtres en papier Pousses vertes Mouchoirs en papier

Sachets de thé Fonds de pots de fleur Essuie-tout et Papiers WC

Couenne de jambon Ortie entière avant floraison Tissus en fibre naturelle

Graine set fânes de Litière animale sans Déchets ligneux : branche, taille légumes déjection

Croûtes de fromage Fleurs fânées Plantes d'intérieur

Coques de noisette, noix Feuilles Papiers et cartons souillés

Algues marines Mauvaises herbes Cartons épais

Tonte de moutons, plumes Pain naturelles

Restes alimentaires divers Aiguilles de conifères

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Chapitre I les déchets, source d’énergie renouvelable

Noyaux, os

Tableau I-1: déchets composables. [4]

4.2. Les déchets inertes :

Les déchets inertes sont des déchets qui ne se décomposent pas, ne brûlent pas et ne produisent aucune autre réaction physique, chimique ou biologique de nature à nuire à l’environnement. Ils ne sont pas biodégradables et ne se détériorent pas au contact d'autres matières.

Ils proviennent principalement des filières du bâtiment et des travaux publics.Dans le secteur du bâtiment, on distingue les déchets issus des activités de construction, de rénovation, de démolition (béton, briques, tuiles, céramiques, carrelage…) ainsi que des activités liées à la réalisation et à l'entretien d'ouvrages publics (routes, ponts, réseaux…).Dans le secteur des travaux publics, les déchets inertes correspondent principalement à des déchets minéraux issus de la démolition d'ouvrages d'art et de génie civil mais également à des cailloux et de la terre. [4]

Figure I-1 : LES DECHETS INERTES[5]

4.3. Les déchets recyclables :

Un déchet recyclable est un matériau que l'on peut techniquement recycler. Pour qu’un déchet soit recyclé, il faut qu'il soit récupéré dans le cadre d’une collecte de tri sélectif. Un objet recyclable n'est dance pas forcement recyclé.

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Chapitre I les déchets, source d’énergie renouvelable

Il existe plusieurs catégories d’objets recyclables pouvant servir à fabriquer de nouveaux produits:Les déchets ménagers et assimilés sont surtout produits par les ménages, les commerçants, les artisans, les entreprises, les industries, etc… Il s’agit de produits non dangereux ni polluants tels que le verre, les métaux, les papiers, les plastiques ou encore les matières organiques… Ces déchets sont récoltés et triés par les particuliers dans des conteneurs spécifiques à chaque type de déchet (conteneurs bleu, jaune, vert et gris).

Les DIB (Déchets Industriels Banals) correspondent quant à eux aux déchets des entreprises du BTP non dangereux. Ils sont aussi appelés "déchets assimilés aux déchets ménagers"

Les DBEC (Déchets Banals des Entreprises du Commerce) sont également assimilables aux déchets ménagers par leur caractère non toxique. Ils proviennent des filières industrielles, commerciales, artisanales ou de services et dont les producteurs ne sont pas les ménages. Ils comprennent des produits et déchets connexes à la filière bois, des déchets communs aux entreprises (emballages, déchets de bureaux, papiers, cartons, etc...) et de déchets spécifiques à une activité (chutes, déchets de fabrication, etc...)[4]

Figure I-2 : LES DECHETS RECYCLABLE [6]

4.4. Les déchets ultimes :

Un déchet ultime est défini comme n’étant plus susceptible d’être traité dans les conditions techniques et économiques appartenant au processus de valorisation du déchet ou de réduction de son caractère polluant ou dangereux. La notion de déchet ultime n’est pas fonction de ses caractéristiques physico-chimiques mais plutôt du système de collecte et de traitement auquel il appartient. [4]

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Chapitre I les déchets, source d’énergie renouvelable

Figure I-3 : LES DECHETS ULTIMES [7]

4.5. Les déchets dangereux :

Un déchet dangereux présente une ou plusieurs des caractéristiques suivantes : explosif, comburant, inflammable, irritant, nocif, toxique, cancérogène, infectieux, corrosif, mutagène,… [4]

Figure I-4 : LESDECHETS DANGEREUX [8]

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Chapitre I les déchets, source d’énergie renouvelable

4.5.1. Les catégories de déchets dangereux :

On distingue 4 catégories de déchets dangereux:

A. Les DTQD (déchets toxiques en quantitésdispersées) :

Les DTQD produits en petites quantités par les ménages, les commerçants ou les PME qui sont chargés de les faire éliminer ou valoriser dans les installations classées pour la protection de l’environnement. On distingue deux sortes de DTQD :

 Solides : déchets banals souillés, piles, batteries usagées, résidus de peinture, …  Liquides : produits de coiffure, lessives et détergents, eau de javel, aérosols, huiles de vidange, liquides de frein, de refroidissement, huiles de coupe, solvants, encres, révélateurs et fixateurs photos, …  Les piles et batteries usagées peuvent être rapportées auprès de tout vendeur de piles, mais aussi dans certains lieux publics qui disposent parfois de conteneurs spécifiques pour cette collecte. L'intérêt de la valorisation des piles et des accumulateurs réside dans la réutilisation de métaux comme le zinc le plomb le nickel le cadmium [4]

Figure I-5 :LES DTQD [9]

B. Les DIS:(déchets industriels spéciaux) :

Correspondent aux déchets produits par les entreprises ainsi que les déchets spéciaux produits par les hôpitaux, les laboratoires et les agriculteurs. On peut les classer en trois catégories :

 Les déchets organiques : solvants, hydrocarbures, boues, …  Les déchets minéraux liquides et semi liquides : bains de traitement de surface, acides, ...

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Chapitre I les déchets, source d’énergie renouvelable

 Les déchets minéraux solides : cendres, mâchefers, laitiers, ... [4]

Figure I-6 : Les DIS [10]

C. Les DEEE (déchets d’équipementsélectriques et électroniques) :

Les DEEE sont composés de téléphones portables, de télévisions, d’ordinateurs et de tout appareil électroménager [4]

Figure I-7 : LES DEEE [11]

D. Les DMS (déchetsménagersspéciaux) :

Les DMS sont séparés des déchets ménagers à cause de leur caractère toxique nuisible pour l’homme. Ils peuvent être assimilés aux DTQD car ils comprennent des produits tels que : aérosols,

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Chapitre I les déchets, source d’énergie renouvelable acides, ammoniaque, métaux lourds, piles, les médicaments non utilisés (MNU), les produits électroniques et électriques en fin de vie (PEEFV), les produits phytosanitaires, …En ce qui concerne les DMS, il est à noter l'existence de quelques organismes spécialisés dans leur récolte :

 Piles et batteries usagées : Batribox  Médicaments : Cyclamed  Huiles usagées : PEEFV [4]

Figure I-8 : LES DMS [12]

5. Les modes de la valorisation énergétique des déchets : La valorisation est un terme générique recouvrant le recyclage matière et organique, la valorisation énergétique des déchets, ainsi que le réemploi, la réutilisation et la régénération. [13] Contrairement à ce que l'on croit, nos poubelles ne sont pas sans "valeur".. Certains déchets peuvent en effet être valorisés, c'est-à-dire qu'on les récupère pour fabriquer de nouveaux objets. C'est ce qu'on appelle la valorisation matière.Mais on peut aussi les récupérer pour produire de l'énergie, c'est la valorisation énergétique. [14]

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Chapitre I les déchets, source d’énergie renouvelable

5.1. la valorisation matière :

Lavalorisation matièrerecouvre la récupération, la réutilisation, la régénération et lerecyclagedes matériaux extraits des déchets. Les nouveaux matériaux générés sont appelés «matières premières secondaires » ou « matières premières recyclées ».

Différents types de valorisation matière :

 Le recyclage matière et organique - le (ou l'un des) matériau(x) du déchet, après transformation, devient la matière première d'un nouveau produit ;  Le réemploi - le produit usagé, après réparation ou remise à l'état neuf, est à nouveau utilisé pour le même usage ou un usage différent ;  La réutilisation - le produit est utilisé plusieurs fois pour le même usage ;  La régénération - le déchet, après transformation, retrouve les mêmes caractéristiques physico-chimiques et peut être utilisé comme une matière vierge [15]

Figure I-9 : quelquedéchet recyclable [14]

5.1.1. Recyclage :

Consiste à traiter tous types de déchets afin de les réintroduire sur le marché, permet de transformer un déchet en matière première prête à l'emploi.Pour pouvoir être recyclé, un

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Chapitre I les déchets, source d’énergie renouvelable matériau doit être collecté, trié puis stocké en bon état dans un conteneur approprié : le tri sélectif contribue à améliorer le processus.Un détritus doit d'abord être collecté et trié, avant de subir un traitement derecyclageou d'incinération. À la maison, au bureau, dans les transports, dans son jardin, le recyclage permet d'économiser de l’argent [16]

5.1.2. Organique :

Utilisation pour amender les sols de compost, digeste ou autres déchets organiques transformés par voie biologique. La définition de déchets organiques n’est pas établie en tant que telle dans la réglementation mais la liste des déchets de ce type auxquels il est fait référence par ce terme peut être déduite de l’analyse de la nomenclature des déchets du 18 avril 2002. Ce sont l’ensemble des résidus ou sous-produits organiques engendrés par l’agriculture, les industries agroalimentaires ou les collectivités composés de matière organique non synthétique caractérisée par la présence d’atomes de carbone issus d’organismes vivants, végétaux ou animaux. La spécificité des déjections animales doit toutefois être signalée car il s’agit d’une catégorie de produits qui constitue pas des déchets en soit mais elles deviennent des déchets quand elles sont mal gérées (excédents non maîtrisés).

Par bio déchets, on entend les déchets biodégradables de jardin ou de parc, les déchets alimentaires ou de cuisine issus des ménages, des restaurants, des traiteurs ou des magasins de vente au détail, ainsi que les déchets comparables provenant des usines de transformation de denrées alimentaires. L'expression n'englobe pas les résidus forestiers ou agricoles, le fumier, les boues d'épuration ou autres déchets biodégradables, tels que les textiles naturels, le papier ou le bois transformé. Elle exclut également les sous-produits de l'industrie alimentaire qui ne deviennent jamais des déchets. Enfin on peut distinguer des Principaux déchets organiques: Les principaux déchets organiques provenant de l’activité des particuliers, d’exploitations privées, ou publiques comprennent entre autres : la fraction fermentescible des ordures ménagères : les déchets putrescibles, les papiers-cartons, les déchets de jardin... les déchets d'espaces verts : les tontes de gazon, les déchets d'élagage d'espaces verts publics... les déchets organiques de l'agriculture : les lisiers, les fumiers et les autres déchets de production o les déchets d'activités des industries agro-alimentaires (IAA) : épluchures, résidus de lavage, produits légumiers ou céréaliers refusés les déchets de restauration et autres activités assimilées les boues de station d'épuration des eaux usées urbaines…[17]

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Chapitre I les déchets, source d’énergie renouvelable

5.1.3. chimique :

Cette approche consiste, avec des traitements appropriés, à redonner les constituants de base, c'est-à-dire soit les monomères de départ, soit le produit pétrochimique de base (le naphta ou pétrole raffiné et distillé).Les produits obtenus permettent une utilisation dans les mêmes conditions que les matières premières vierges.Pour les plastiques, la principale technique envisagée est celle de la dépolymérisation qui permet de séparer deux constituants de base du PET (seul plastique traitable aujourd'hui par dépolymérisation). La valorisation chimique peut également utiliser la technique de la pyrolyse c'est à dire le chauffage sans oxygène ou de gazéification [18]

5.2. la valorisation énergétique :

- C’est une source d’énergie “renouvelable” tant que nous produirons des déchets. - C’est une énergie dont le coût est faible. - C’est une source d’énergie qui contribue à la réduction de l’effet de serre. [19]

Elle peut prendre la forme d'une incinération avec récupération d'énergie ou d'une thermolyse.

Dans le premier cas, un traitement thermique permet de brûler les déchets ménagers dans des fours aménagés à cet effet. L'énergie dégagée dans cette opération est ensuite récupérée. On produit ainsi de la vapeur pour alimenter des systèmes de chauffage, ou de l'électricité grâce à des turboalternateurs. La valorisation mixte en chaleur et électricité s'appelle la cogénération[20]

5.2.1. L’incinération :

L’incinération des déchets est une technique de transformation par l’action dufeu. Incinérer signifie « réduire encendres» ou, dit autrement, qu’on brûle complètement les matières à incinérer. C’est une des techniques digestions. [21]

Un incinérateur est un dispositif visant à réduire voire détruire des objets par incinération, c’est-à-dire par unecombustionaussi complète que possible. Il se présente en général comme unfouroù lachaleurdégagée par les matériaux en cours de combustion est suffisante pour enflammer les matériaux ajoutés.

Le mot désigne souvent une usine d’incinération des ordures ménagères (UIOM). Les incinérateurs ayant dans le passé été sources de pollutions importantes, ils ont été nommés «

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Chapitre I les déchets, source d’énergie renouvelable centre de valorisation thermique » puis « usine de valorisation énergétique » au lieu d’« usine d'incinération ».

Les polémiques autour des UIOM sont nombreuses avec les associations de défense créées par les riverains de ces usines. [22]

Les déchés Four d’incinération Turbines à vapeur

Cheminé e

Filtres

Cendres volantes Mâchefers

Figure I-10 : Usine d’incinération. [14]

5.2.2. La méthanisation :

La méthanisation est une digestion anaérobie, ou fermentation méthanique, qui transforme la matière organique en compost, méthane et gaz carbonique par un écosystème microbien complexe fonctionnant en absence d'oxygène. La méthanisation permet d'éliminer la pollution organique tout en consommant peu d'énergie, en produisant peu de boues et en générant une énergie renouvelable le biogaz. [23]

La méthanisation est un procédé anaérobie detraitement des effluents industrielsqui consiste à transformer la pollution organique en biogaz énergétiquement valorisable. Le biogaz produit est principalement constitué de méthane et de dioxyde de carbone, il peut être utilisé en : Cogénération : production d'électricité et de chaleur ; Injection dans un réseau de gaz (bio méthane) ; Chaudièrepour les besoins de l'usine. Un traitement de finition aérobie du résiduel de DBO / DCO et de l'azote est souvent nécessaire pour le rejet dans le milieu naturel. [24]

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Chapitre I les déchets, source d’énergie renouvelable

Figure I-11 : une unité de production du biogaz.[25]

La valorisation biologique, appelée aussi valorisation organique, est un mode de traitement des déchets organiques parcompostageouméthanisation. Il existe plusieurs flux de déchets organiques : les boues (fumier, lisier, boues d’épuration), la fraction fermentescible des ordures ménagères (épluchures, etc.), les déchets fermentescibles de l’industrie agro- alimentaire, les déchets verts et sous-produits de l’agriculture [26]

6. Situation actuelle sur la valorisation énergétique dans l’Algérie :

Chaque jour, les ménages, les entreprises, les hôpitaux et les administrations rejettent des tonnes de déchets. Ces déchets sont constitués de produits divers utilisés par ces derniers dans leur vie ou activité quotidienne. Il s’agit aussi bien de restes de nourriture, d’emballages hétéroclites, de textiles que d’objets encombrants.

Les quantités de déchets produites par une agglomération dépendent principalement de l’importance de sa population, du mode de vie et de consommation des populations, des conditions climatiques, du mode de conditionnement des denrées et des marchandises….

En Algérie, à l’instar des autres pays du monde, la production des déchets ne fait qu’augmenter en Algérie. La croissance démographique, l’urbanisation de plus en plus forte et les transformations socio-économiques que connaît le pays ces dernières années ont été

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Chapitre I les déchets, source d’énergie renouvelable accompagnées par des changements notables au niveau des quantités et de la qualité des déchets produits.

La loi 01-19 du 12 décembre 2001 relative à la gestion, au contrôle et à l’élimination des déchets définit le cadre général du contrôle et de l’élimination des déchets et consacre les principes d’une gestion rationnelle et saine des déchets et l’ensemble des activités qui s’y rapportent notamment la collecte, le transport, le tri, la valorisation et le traitement.

En matière de classification et définitions des différentes catégories des déchets, la loi répartit les déchets en trois catégories :

 Les déchets ménagers et assimilés.  Les déchets spéciaux y compris les déchets spéciaux dangereux .  Les déchets encombrants. [27]

6.1. Production des déchets municipaux :

Au sens de la loi citée plus haut, les déchets incluent « tout résidu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation, et plus généralement toute substance, ou produit et tout bien meuble dont le propriétaire ou le détenteur se défait, projette de se défaire ou dont il a l’obligation de se défaire ou de l’éliminer ».

Les déchets « ménagers et assimilés » ou « déchets municipaux » sont tous les déchets issus des ménages (déchets de consommation), ainsi que les déchets similaires provenant des activités industrielles, commerciales, artisanales et autres qui par leur nature et leur composition, sont assimilables aux déchets ménagers.

Les déchets municipaux sont les déchets collectés par ou pour les municipalités. [27]

Année 1977 1987 1998 2008 Population RGPH (milliers) 16 948 23 039 29 081 34 080 Quantité des déchets ménagers générée 9 3093 4200 5300 8700 (tonne)

Tableau I-2Evolution de la production des déchets ménagers [27]

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Chapitre I les déchets, source d’énergie renouvelable

La quantité de déchets ménagers est estimée en fonction de la population ainsi que sur des ratios de production de déchets par habitant (1987 et 1998 sur la base de 0,5 kg/j/h et 2008 sur la base 0,7 kg/j/h).

La quantité de déchets municipaux générée à l’échelle nationale est estimée en 2008 à 8,7 millions de tonnes/an (y compris 1,5 million de tonnes de déchets industriels assimilables aux déchets municipaux). [27]

6.2. Composition des déchets municipaux :

Les enquêtes relatives à la composition des déchets solides, montrent que les matières organiques sont prépondérantes. En effet, en 2009, la part des matières organiques enregistre 62%, contre 13 et 12 % respectivement pour les matières plastiques et les textiles.

Toutefois, il y a lieu de remarquer qu’en 2009 par rapport à l’an 2000, la part des matières organiques dans la composition des déchets a perdu 14,5 points au profit surtout des textiles et des matières plastiques. Ceci dénote les mutations dans les modèles de consommation des ménages et dans les modes de conditionnement des denrées et des marchandises [27]

Catégories 2000 (%) 2009 (%) Matières organiques 76,50 62 Papiers et cartons 10,11 9 Textiles 2,08 12 Matières plastiques 2,68 13 Métaux 2,88 1 Verre 1,05 1 Autres déchets inorganiques 4,70 2 Total 100 100

Tableau I-3:Composition des déchets municipaux [27]

6.3. Composition des déchets récupérés par catégorie en 2005:

La récupération des déchets est une activité importante de la gestion des déchets. Elle consiste à regrouper des déchets de diverses origines (ménages, entreprises) afin de les trier, les conditionner puis les réexpédier vers des filières de recyclage ou d’élimination [27]

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Chapitre I les déchets, source d’énergie renouvelable

Catégorie Quantité (tonne) 2005 Papier 385 000 Plastique 130 000 Métaux 100 000 Verre 50 000 Divers 5 000

Tableau I-4 : Répartition des déchets récupérés [27]

L'activité de la récupération est actuellement limitée aux seules sources facilement accessibles, à savoir les industriels, les fabricants d'emballage, les imprimeries, les grandes surfaces. La quantité des déchets récupérés a été estimée en 2005 à 670 000 tonnes, dont 57% constituée de papier, 19% de plastique, 15% de métaux, 8% de verre et 1% de divers. [27]

6.4. Gestion des déchets municipaux:

La principale filière d’élimination des déchets reste à ce jour la mise en décharge. Les services du Ministère de l'Aménagement du Territoire et de l’Environnement (MATE) ont recensé plus de 3000 décharges sur le territoire national dont 350 au niveau des 40 grandes villes du pays. [27]

2002 2009 Pourcentage de la population totale desservie par la 65 80 collecte des déchets municipaux Pourcentage de la population totale desservie par la 80 85 collecte des déchets municipaux Destination finale des déchets municipaux – Compostés 0%

Recyclés 5% Mis en décharge(CET) 15% Déversés (décharges) 80%

Tableau I-5 : Gestion des déchets municipaux [27]

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Chapitre I les déchets, source d’énergie renouvelable

En cours En cours de Construites En voie de d’étude construction lancement Décharges contrôlées 27 42 32 10

Tableau I-6: Situation des Installations de traitement des déchets municipaux en 2009[27]

6.5. Déchets dangereux et déchets industriels:

La production globale des déchets industriels (y compris les déchets industriels banals) est évaluée à 2 547 000 tonnes/an avec une quantité en stock de 4 483 500 tonnes. Les déchets spéciaux générés sont de l’ordre de 325 100 T/an. Les quantités de déchets stockés en attente d’une solution d’élimination sont de l’ordre de 2 008 500 tonnes. [27]

La production /an Stock tonne/an Déchets industriels (y compris les 2 547 000 4 483 500 déchets industriels banals et inertes) Déchets dangereux 325 100 2 008 500

Tableau I-7: Production et stock des déchets industriels et dangereux [27]

S’agissant des déchets de soins, une estimation de l’Agence Nationale des Déchets (AND), a évalué la production de déchets d’activité de soins à risques infectieux à environ 37 000 tonnes [27]

7. Situation actuelle sur la valorisation énergétique dans le monde:

La production mondiale de déchets représente de 3,4 à 4 milliards de tonnes par an selon les estimations de la Banque Mondiale.Chaque jour, l'activité humaine produit environ10 milliards de kilos de déchets(hors agriculture et construction) ce qui représente une production mondiale d'environ 4000 milliards de kilos de déchets par an. Le volume des déchets dans le monde a décru au premier semestre 2009 de 5 à 10% sur un volume annuel total de 3,4 à 4 milliards de tonnes dont 1,7 à 1,9 milliards de tonnes de déchets municipaux :en 2012, trois milliards de citadins produisaient 1,3 milliards de tonnes de déchets solides par an (1,2kg par personne et par jour), et en 2025, ce volume sera de 2,2 milliards de tonnes (soit 1,42 kg/habitant/jour) générés par 4,3 milliards d'urbains dans le

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Chapitre I les déchets, source d’énergie renouvelable monde. Cela correspond à une hausse de 70 % de déchets solides municipaux d'ici 2020, de 1,2 à 1,67 milliards de tonnes de déchets industriels non dangereux, 490000 kilos de déchets dangereux. Un Européen produit en moyenne 600 kg de déchets par an là où un Américain en produit 700 kg/an et un habitant d'une grande ville du tiers monde entre 150 à 200 kg/an. Où sont traités les déchets ? Le rapport annuel Cyclope souligne aussi «l'équilibre» des modes de traitement des déchets en France : stockage, incinération et recyclage (le plus écologique des trois traitements). Un point de vue contesté par certains défenseurs de l'environnement, qui voudraient limiter le stockage et l'incinération, les solutions les «pires» pour venir à bout des déchets. En Allemagne, le stockage sans traitement préalable est d'ailleurs prohibé depuis 2005[28]. Les 34 pays membres de l'OCDE (dont l'Union européenne) ont généré 572 millions tonnes de déchets urbains dans l'année, soit 44 % des déchets urbains dans le monde.[28] Selon les chiffres d'Eurostat publiés en mars 12, la mise en décharge est la solution la plus utilisée pour se débarrasser de 38 % des déchets municipaux au niveau de l'Europe des 27. Les pays qui utilisent le plus les décharges sont les derniers entrée dans l'Union des 27 : la Bulgarie (100 %), la Roumanie (99 %), la Lituanie (94 %) et la Lettonie (91 %).[28] La production de déchets dans les pays riche tend à ralentir sous l'effet de la crise économique mais aussi par l'efficience accrue de l'économie qui utilise de plus en plus les filières de recyclage.[28] Les efforts se concentrent sur le traitement des déchets partout dans le monde et notamment en Grande-Bretagne. Celle-ci il y a quelques années encore déversait directement ses déchets liquides dangereux dans la mer du Nord. Longtemps adepte de l'enfouissement (une solution pas très «écologique»), la Grande-Bretagne se convertit peu à peu au recyclage. La production mondiale de déchets en 2006 était de 3,4 à 4 milliards de tonnes de déchets, dont 1,7 à 1,9 milliard de tonnes de déchets municipaux, 1,2 à 1,67 milliard de tonnes de déchets industriels non dangereux et 490 millions de tonnes de déchets industriels dangereux : sur ce total 2,74 milliards de tonnes de déchets ont été collectés et ramassés, dont 1,24 milliard de déchets municipaux.[28] En volume total, la Chine est devenue le premier producteur de déchets municipaux avec 300 millions de tonnes en 2005. Dans les pays suivants, on produit 500 kilos et plus de déchets municipaux par personne et par an: Hong Kong, la Turquie, l'EU des 15, l'Australie et les USA [28]

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Chapitre I les déchets, source d’énergie renouvelable

Figure I-12 La production de déchets par secteur économique [28]

8. Conclusion:

La valorisation énergétique des déchets peut être une partie de la solution optimale. Il est difficile de donner des estimations précises des économies globalement réalisées étant donné la grande diversité des technologies et du pouvoir calorifique des déchets traités. On peut considérer que l’énergie issue de l’incinération joue un rôle sensible et très important dans notre approvisionnement énergétique. En respectant bien sur quelques ordres de grandeur. Dans le chapitre suivant nous nous intéresserons à `l’incinération.

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Chapitre II:

Incinération des déchets

Chapitre II Incinération des déchets

Chapitre II: Incinération des déchets

1. Introduction. 2. L’incinération. 3. Processus d’incinération des déchets. 4. L’incinérateur. 5. L’incinération des déchets dans le monde. 6. Avantage et inconvénients. 7. Conclusion.

1. L’introduction :

L‘incinération est devient l’une des très bonnes méthodes qui nous permet de partager l’énergie que ce soit électrique ou énergétique elle est utilisée comme un traitement pour un éventail très large de déchets. Comme elle n'est couramment qu'une partie d'un système complexe de traitement des déchets. Le secteur de l‘incinération a connu un développement technologique rapide au cours des 10-15 dernières années. Beaucoup de ce changement a été motivé par une législation spécifique à l‘industrie et ceci a réduit en particulier les émissions dans l‘air des installations individuelles. Le développement de processus continuel est en cours, avec le secteur développant maintenant des techniques qui limitent les coûts, tout en gardant ou en améliorant la performance environnementale.

Alors l‘objectif de l‘incinération des déchets est de traiter les déchets de manière à réduire leur volume et dangerosité, tout en capturant et détruisant les substances potentiellement nocives qui sont ou peuvent être rejetées lors de l'incinération. Les processus d‘incinération Peuvent aussi fournir un moyen pour permettre le recyclage de l‘énergie, de la teneur en minéraux et/ou éléments chimiques des déchets.

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Chapitre II Incinération des déchets

2. L’incinération : 2.1. Définition de l’incinération :

L’incinération est une Méthode de traitement thermique qu’on brule des déchets par l’action du feu, La chaleur générée par l'incinération fait une combustion (technologie et température variant selon la nature du déchet) cette technique donne trois catégories de résidus : mâchefers, cendres et résidus d'épuration des fumées, dont l'objet de la valorisation énergétique la production d'électricité et de chaleur. Donc l’incinération consiste une décomposition de la matière oxydation avec cinq types d’émissions :

 Eau.  Gaz: CO, CO2, NOX, SO2, HCl.  Poussière minérale (cendres).  Métaux lourds : plomb, cuivre, mercure, cadmium, nickel, arsenic.  Molécules organiques : carbone, composés organiques chlorés (dioxines et furannes, ...).[29]

Les procédés sont en perpétuel développement et le secteur met actuellement au point des techniques qui permettent de limiter les coûts tout en préservant voire en améliorant la performance environnementale. L‘incinération, comme la plupart des traitements des déchets, vise à traiter les déchets de manière à en réduire le volume et les dangers, tout en récupérant (et donc en concentrant) ou en détruisant les substances potentiellement nuisibles. Les procédés d‘incinération peuvent également constituer un moyen de valoriser le contenu énergétique, minéral et ou chimique des déchets. Fondamentalement, l‘incinération des déchets consiste en l‘oxydation des matières combustibles contenues dans les déchets. Les déchets sont en général des matières extrêmement hétérogènes, consistant principalement en substances organiques, minéraux, verre et eau. L'incinération dégage des effluents gazeux qui contiennent l'essentiel de l'énergie combustible disponible sous forme de chaleur. Les substances organiques présentes dans les déchets brûlent lorsqu'elles ont atteint la température d‘inflammation nécessaire et qu‘elles entrent en contact avec l‘oxygène. La combustion réelle intervient en phase gazeuse en quelques fractions de seconde avec dégagement simultané d‘énergie. Si la valeur calorifique des déchets et l‘apport en oxygène sont suffisants, il peut s‘ensuivre une réaction thermique en chaîne et une combustion auto-entretenue, c‘est-à-dire qui ne nécessite pas l'apport d'autres combustibles. [29]

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Chapitre II Incinération des déchets

Figure II-1 : Usine d’incinération [29]

2.2. types d’incinération des déchets :

Bien que les approches varient considérablement, le secteur de l‘incinération peut être grossièrement subdivisé en plusieurs grands sous-secteurs, comme suit:

2.2.1. Incinération des déchets municipaux en mélange en règle générale :

Traitement des déchets ménagers mixtes et dans une large mesure non traités, mais contenant parfois certains déchets industriels et commerciaux (les déchets industriels et commerciaux étant aussi incinérés séparément dans des incinérateurs spécialisés pour déchets industriels ou commerciaux non dangereux).[30]

2.2.2. Incinération des déchets municipaux prétraités ou d‘autres déchets prétraités :

Installations qui traitent des déchets ayant fait l‘objet d‘une collecte sélective, d‘un prétraitement ou d‘une préparation quelconque, de sorte que les caractéristiques des déchets diffèrent de celles des déchets en mélange. Les incinérateurs de combustibles issus de déchets ayant fait l‘objet d‘une préparation spécifique relèvent de ce sous-secteur.[30]

2.2.3. Incinération des déchets dangereux :

Comprend l‘incinération sur les sites industriels et l‘incinération dans les installations commerciales (qui reçoivent généralement des déchets très divers).[30]

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Chapitre II Incinération des déchets

2.2.4. Incinération des boues d‘épuration :

Dans certains endroits, les boues d‘épuration sont incinérées séparément des autres déchets, dans des installations spécialisées, alors que dans d'autres, elles sont associées à d‘autres déchets (par exemple, déchets municipaux).[30]

2.2.5. Incinération des déchets hospitaliers :

Des installations spécialisées dans le traitement des déchets hospitaliers, c‘est-à-dire générés par les hôpitaux et autres centres de soins de santé, sont implantées sur le site des hôpitaux ou autres. Certains déchets hospitaliers sont parfois traités dans d‘autres installations, par exemple avec les déchets municipaux en mélange ou dangereux. [30]

3. Processus d’incinération des déchets :

Les étapes principales du processus d‘incinération sont :

3.1. Séchage et dégazage :

Ici, le contenu volatil évolue (par ex. les hydrocarbures et eau) à des températures généralement situées entre 100 et 300 °C. Le processus de séchage et de dégazage n‘ont pas besoin d‘agents oxydants et dépendent seulement de la chaleur apportée.[31]

3.2. Pyrolyse et gazéification :

La pyrolyse est la décomposition supplémentaire des substances organiques en l‘absence d‘agent oxydant à environ 250 – 700° C. La gazéification des résidus carbonés est la réaction des résidus avec la vapeur d'eau et le CO2 à des températures, typiquement entre 500 – 1000° C, mais peut se produire à des températures allant jusqu‘à 1600 °C. Ainsi, la matière organique solide est transférée vers la phase gazeuse. En plus de la température, l‘eau, la vapeur et l‘oxygène supportent cette réaction.[31]

3.3. Oxydation :

Les gaz combustibles créés lors des étapes précédentes sont oxydés, selon la méthode d'incinération choisie, à des températures de gaz brûlés généralement entre 800 et 1450 C.

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Chapitre II Incinération des déchets

Ces différentes étapes se chevauchent généralement, ce qui signifie que la séparation spatiale et temporelle de ces étapes lors de l‘incinération peut seulement être possible jusqu‘à un degré limité. En effet, les processus se produisent en partie en parallèle et s'influencent les uns les autres Néanmoins il est possible en utilisant des mesures techniques dans le four d'influencer ces processus de sorte de réduire les émissions polluantes De telles mesures incluent la conception du four, la distribution d‘air et l‘automatique.[31]

En incinération entièrement oxydante les constituants principaux des gaz brûlés sont : la vapeur d‘eau, l‘azote, le dioxyde carbone et l‘oxygène. Selon la composition du matériau incinéré et des conditions de fonctionnement, des quantités plus petites de CO, HCl, HF, HBr, HI, NOX SO2, VOCs, PCDD/F, PCB et composés de métaux lourds (entre d'autres) sont formés ou restent. Selon les températures de combustion lors des phases principales de l‘incinération, les métaux lourds volatils et les composés inorganiques (par ex. les sels) sont totalement ou partiellement évaporés. Ces substances sont transférées à partir des déchets entrants vers les gaz brûlés et les cendres volantes qu'ils contiennent. Une cendre volante de résidu minéral (poussière) et une cendre solide plus lourde (mâchefer) sont créées. Dans les incinérateurs de déchets urbains, le mâchefer est approximativement de 10% du volume et environ de 20 à 30% du poids des déchets solides entrants. Les quantités de cendres volantes sont bien plus faibles, généralement seulement un faible pourcentage des entrées. Les proportions de résidus solides variant fortement selon le type de déchets et la conception détaillée du processus.[31]

Pour une combustion oxydante efficace, un apport suffisant en oxygène est essentiel. Le nombre de ratio d‘air d'incinération fourni à l'air chimiquement (ou stœchiométrique) nécessaire à l'incinération, s'étend habituellement de 1,2 à 2,5, selon que le carburant est gazeux, liquide ou solide, et selon le système de four. L‘étape de combustion est uniquement une étape de l‘ensemble de l‘installation d‘incinération. Les incinérateurs comprennent généralement un lot complexe de composants techniques qui interagissent entre eux, qui, lorsqu‘on les considère ensemble, effectuent le traitement global des déchets. Chacun de ces composants à un but principal différent, tel que décrit dans le Tableau 1.1 ci-dessous [31

• destruction des substances organiques Four • évaporation de l‘eau • évaporation des métaux lourds volatiles et

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Chapitre II Incinération des déchets des sels inorganiques • production de scorie potentiellement exploitable • réduction du volume de résidus • recyclage d‘énergie utilisable système de recyclage d‘énergie • retrait et concentration de métaux lourds Nettoyage des gaz brûlés volatils et de matière inorganique dans les résidus solides par ex. les résidus de nettoyage des gaz brûlés, boues du traitement des eaux usées • minimiser les émissions vers tous les medias

Tableau II-1 : But de composants variés d’un incinérateur de déchets [31]

4. L’incinérateur : 4.1. Définition de l’incinérateur :

Un incinérateur est un dispositif visant à réduire et détruire des objets par incinération, c’est- à-dire par une combustion aussi complète que possible. Il se présente en général comme un four où la chaleur dégagée par les matériaux en cours de combustion est suffisante pour enflammer les matériaux ajoutés. Ce mot désigne fréquemment une UIOM (usine d’incinération des ordures ménagères), concernant les premières usines d’incinération de déchets ménagers sont apparues à la fin des années 1800. [32]

.

Figure II-2 : Un four incinérateur de déchets [32]

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Chapitre II Incinération des déchets

Figure II-3 : Première usine en allemange (1895). [32]

4.2. Principe de fonctionnement :

Un incinérateur de déchets ménagers est constitué essentiellement de:

4.2.1. Une halle de réception et une fosse permet d'homogénéiser les produits et d'alimenter, peut-être en continu (si les quantités à traiter sont importantes) l'installation. Dans ce dernier cas les fours fonctionnent 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7; la reprise se fait au moyen d'un grappin. [33] 4.2.2. un four en continu; Si la nature des déchets le permet, il utilise l'unique pouvoir calorifique (PCI) des déchets pour fonctionner; un brûleur à mazout, ou la majorité du temps au gaz de ville, permet le démarrage et occasionnellement un apport calorifique complémentaire lors de l'allumage et pour diminuer les imbrûlés ou la formation de composés toxiques (furanes, PCB, goudrons ou diverses formes de dioxines) si la température tombe au- dessous de 850 C. Il existe des incinérateurs à lit fluidisé, à four rotatif et de nombreuses variantes autorisant l'incinération de déchets industriels ou spéciaux.[33] 4.2.3. Une chaudière peut récupérer la chaleur et la valoriser, peut-être sous forme d'énergie électrique et de chauffage (cogénération). Les incinérateurs ayant dans le passé été sources de pollution importantes, ils ont été appelés centre de valorisation thermique puis usine de valorisation énergétique au lieu d'usine d'incinération.[33] 4.2.4. D'un système d'épuration des gaz de combustion.[33]

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Chapitre II Incinération des déchets

4.2.5. D’équipements de production de chaleur (échangeur) ou d'électricité (turboalternateur).[33] 4.2.6. D’un traitement en vue du stockage des résidus solides.[33] 4.2.7. Et d'une épuration des liquides le cas échéant. [33] 4.3. Le procédé d’incinération des déchets ménagers :

Le procédé d’incinération des déchets ménagers comporte les étapes suivant :

12

11 12 6

1 5 10

3

8 4 9

10 2 7 7

Figure II-4 : principe de fonctionnement d’un incinérateur de déchets ménagers [34]

1 . arrivée des ordures.

Les déchets mélangés (non triés) sont collectés dans les bennes des camions à ordures et amenés jusqu'à la fosse à déchets

2. Fosse à déchets: La fosse est suffisamment grande pour alimenter l'incinérateur pour plusieurs jours. À l'intérieur, déchets alimentaires, chimiques, plastiques, métalliques sont mélangés.[31] 3. Grues de chargement: De grandes pelles mécaniques prennent en vrac les déchets de la fosse et les déversent dans la trémie d'alimentation.

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Chapitre II Incinération des déchets

4. Trémie d'alimentation: Il alimente le four à un rythme contrôlé, sauf quand le trémie s'obstrue, ayant pour conséquence de provoquer une mauvaise combustion et des fuites de monoxyde de carbone. 5. Grille d'incinérateur: Température d'au moins 850°C. 6. Chaudière: Les gaz à haute température (environ 1000°C) sont utilisés pour produire de l'électricité ou distribuer de la chaleur. Des dioxines se forment quand les gaz se refroidissent 7. Mâchefers: 30% des déchets incinérés ressort sous formes de cendres, appelées Mâchefers, riches en métaux lourds nocifs comme le plomb ou le cadmium. Dans le meilleur des cas, ces restes nocifs sont stockés en décharges ordinaires (décharge de classe 2). Dans le pire des cas, certains opérateurs d'incinérateurs les donnent à des entreprises de travaux publics ou bâtiments, qui les mélangent à leurs matériaux pour en faire des routes ou même des logements. 8. Traitement des effluents gazeux: De la chaux, de l'ammoniaque ou du carbone activé sont pulvérisés sur les gaz qui transitent par le système de purification. Cela permet en partie de neutraliser les gaz acides et d'absorber une partie des dioxines. En contrepartie, cet apport de matière crée une grande quantité de résidus fortement contaminés par les dioxines, les métaux lourds et autres substances toxiques. 9. Filtres à manche: Un système de purification de plus dans le circuit destiné à piéger les dioxines, les métaux lourds et autres substances polluantes. Les filtres collectés s'ajoutent aux résidus de l'incinération contenant des substances toxiques. 10. Cendres volantes: Elles représentent 3 à 5% du poids des déchets entrant dans l'incinérateur. Elles sont en principe acheminées en mélange avec les Refioms vers les sites de stockage de déchets dangereux (décharge de classe 1). 11. Cheminée: La hauteur de la cheminée, sur un tiers, contient des équipements destinés à mesurer les polluants qui s'en échappent. C'est à dire une demi-douzaine identifiée et connue, sur la centaine qui s'en échappe. 12. Turbines à vapeur: La vapeur produite fait fonctionner des turbines qui produisent de l'électricité d'abord utilisée sur le site de l'incinérateur. Le surplus est exporté vers le réseau national. Les incinérateurs sont efficaces à environ 20 % dans la conversion de chaleur en électricité. Cette fraction médiocre ne représente qu'une très faible part de l'énergie qui sera de nouveau nécessaire pour produire des emballages et autres produits qui finiront leur vie dans l'incinérateur. . [35]

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Chapitre II Incinération des déchets

4.4. Les types d’incinérateurs :

L’Incinérateur de type "déchets en énergie "Selon la capacité et le type de déchets, il existe différents types d'incinérateurs :

4.4.1. L’Incinérateurs à four rotatif :

L'incinérateur à four rotatif est fabriqué avec une chambre de combustion rotative qui maintient les déchets en mouvement, ce qui lui permet de se vaporiser pour faciliter la combustion. On découvre les types de four rotatif :

 Four tournant Co-courant.  Four à contre-courant.  Four tournant à effet pyrolytique.  Fours combinés.

Figure II-5 : L’Incinérateurs à four rotatif [36]

4.4.2. L’Incinérateurs à grilles amovibles :

Après les techniques de recyclage des déchets domestiques ou communaux, il reste 30% à charge de la communauté. Ceux-ci vont alors dans l’incinérateur à grille et ces déchets ont une valeur calorique suffisante afin de bruler sans apport de combustible. Le démarrage de l'incinérateur s’allume avec des brûleurs de soutien jusqu'à ce la chambre atteint une température : + / -950 degrés Celsius.

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Chapitre II Incinération des déchets

Figure II-6 : four à grille amovible. [37]

4.4.3. L’Incinérateurs à liquides, gaz et fumées :

C’est un four avec une chambre à combustion statique pour la destruction thermique de fumées, gaz, et liquides dangereux. Ce système n’est pas approprié pour l'incinération de déchets solides. Dans cette chambre de combustion statique, seuls les déchets liquides et gazeux sont autorisés. [38]

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Chapitre II Incinération des déchets

Figure II-7 : incinérateur à fumée. [38]

4.4.4. Four rotatif : Incinérateur déchets médicaux et dangereux :

Le four tournant permet de traiter dans les meilleures conditions des déchets industriels très variés du type déchets industriels spéciaux, hospitaliers et dangereux, il permet le brassage des déchets solides, retournement régulier des solides sur le réfractaire chaud, avec oxygénation favorable des déchets, et bien sur l’ajustement du temps de séjour des solides dans le tambour. . [39]

Figure II-8 : L’Incinérateurs déchets médicaux et dangereux. [36]

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Chapitre II Incinération des déchets

Et donc le tableau suivant présente les types de fours d’incinérateur, leur capacités, leurs caractéristiques, les types d’énergie produite ainsi que les différents types de déchets pour lesquels ils sont adaptés. On note que la plupart des installations d’incinération des déchets ménagers sont équipés de fours à grilles mobiles; par exemple en France sur l’ensemble des installations en fonctionnement 90% sont équipées de fours à grilles.

Type de Type Caractéristiques Capacité. déchet. d’énergie. Fonctionnement et Traitement thermique. Fours à grille Déchets Chaleur et Grilles refroidies PCI 6 - 18 mobile. ménagers, électricité. à l‘air ou à l‘eau MJ/kg industriels et avec régulation Capacité hospitaliers. de combustion. thermique 16 - 110 MW / four Fours tournants Déchets Chaleur et Destruction de PCI 0 - 45 ou spéciaux, électricité. déchets MJ/kg oscillants.(rotatif) liquides, solides dangereux et Capacité et pâteux ou toxiques à thermique 5 - gazeux. 1350°C. 40 MW / four Récupération d’énergie Alimentation continue. Lits fluidisés. Boue de Chaleur et Chaudière à lit Chaudière à lit déchets, résidus électricité. fluidisé fluidisé de l’industrie du circulant : circulant : bois et du Combustion à Production papier et haut rendement vapeur 50- pareille Cyclone de 500t/h l’industrie séparation PCI 5 - 40 alimentaire. fumées/ sable et MJ/kg Résidus issus de cendres volantes. Four à lit l’agriculture et Four à lit fluidisé fluidisé

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Chapitre II Incinération des déchets

de l’élevage. bouillonnant : bouillonnant : Déchets en Minimisation des Production plastique, émissions (NOX, vapeur 5–250t/h emballages. CO) PCI 3 - 20 Résidus issus de Incinération MJ/kg la production de sous- biocarburant. stœchiométrique. Boues d’épuration industrielles et communales. Fractions d’énergies issues du traitement des déchets.

Tableau II-2: les types de fours d’incinérateurs. [40]

5. L’incinération des déchets dans le monde :

Dans les états membres Union Européen une quantité annuelle d’environ 200 million de tonnes de déchets peut être considérée pour le traitement thermique de déchets cependant, la capacité totale installée d’usines d’incinération. Voici Les tableaux 2 et 3 ci-dessous donnent une estimation de quantité de déchets urbains normaux et solides et le nombre d’incinérateur dans divers pays:

pays Année Déchets Nombre Incinérat Déchets Nombre Incinérate de urbains1 d’incinér eur de dangere total ur de donné 0^6 ateur de déchets ux en d’incinér déchets es tonnes déchets urbains 10^6 ateur de dangereu urbains (>3 t/h) tonnes déchets x (>10 dangereu t/d)

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Chapitre II Incinération des déchets

x

Bulgarie 1998 3.199 0 0 0.548 0 0 Républi 1999 4.199 3 3 3.011 72 14 que Tchèque Estonie 1999 0.569 0 0 0.06 1 0 Hongrie 1998 5 1 1 3.915 7 Pas fournie Lettonie 1998 0.597 0 0 0.0411 0 0

Lituanie 1999 1.211 0 0 0.2449 0 0

Pologne 1999 12.317 4 1 1.34 13 4

Rouman 1999 7.631 0 0 2.323 3 3 ie

Slovaqu 1999 3.721 2 2 1.7376 Pas 1 ie fournie

Slovéni 1995 1.024 0 0.025 0 0 e

Tableau II-3 : quantité annuelles de déchets urbains et dangereux générés et le nombre d’usines d’incinération dans quelque pays [41]

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Chapitre II Incinération des déchets

pays Nombre Capacité Mt/an Nombre capacité Mt/an d’incinérateur d’incinérateurs (solides secs) de déchets dédiés de boue solides urbains dépuration Belgique 17 0.5 1 Danemark 32 2.7 5 0.3 Finlande 1 0.07 Allemagne 59 13.4 23 0.63 Grèce 0 0 Irlande 0 0 Italie 32 1.71 0 Portugal 3 1.2 0 Espagne 9 1.13 0 Suède 30 2.5 0 Pays bas 11 5.3 2 0.19 Royaume 17 2.79 11 0.42 uni Norvège 11 0.65 0 Suisse 29 3.29 14 0.1

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Chapitre II Incinération des déchets

Tableau II-4 : distribution géographique des usines d’incinération pour les déchets urbains et les boues d’épuration. . [41]

Figure. II-9 : Capacité d’incinération de déchets urbains. [41]

6. Avantage et inconvénients :

Et voilà on n’oublie pas que l’incinération apporte des avantages et des inconvénients qu’il faut les savoir:

6.1. Avantage :

A. La valorisation énergétique des déchets, par incinération avec récupération d'énergie, entraîne une économie significative de combustibles fossiles (gaz, fioul, charbon…) Elle permet, par la vente de l'énergie, de diminuer d'au moins 20 % le prix de traitement des déchets urbains. Elle réduit de 90 % le volume et de 70 % la masse des déchets et on n’oublie pas la production de l’électricité et le chauffage.

B. elle détruit les microbes, les virus, les germes infectieux propagateurs d'épidémies (combustion à 850). Environ 4/5 des résidus solides sont utilisés sous la forme de sous-

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Chapitre II Incinération des déchets couches routières, et l'essentiel des ferrailles et autres métaux issus de déchets est récupéré et recyclé [42]

6.2. Inconvénient :

A. MAIS l’incinération reste polluante et nocive pour la santé : B. Les Polluants Organiques Persistants (POP), dont le représentant le plus connu est la famille des dioxines/furanes (apparaissent a environ 800°), sont des molécules complexes qui sont définies à partir de 4 propriétés. C. Toxicité : elles présentent un ou plusieurs impacts prouvés sur la santé humaine. D. Persistance dans l'environnement : ce sont des molécules résistantes aux dégradations biologiques naturelles. Elles persistent dans les milieux environnementaux en raison de leur grande stabilité thermique et chimique. E. Bioaccumulation : ce sont des molécules qui s'accumulent dans les tissus vivants et dont les concentrations augmentent le long de la chaîne alimentaire. F. Transport longue distance : leurs propriétés de persistance et de bio accumulation permettent à ces molécules de se déplacer sur de très longues distances et de se déposer loin des lieux d'émission. G. Et par d’autre façon il y’a Les émanations de gaz toxiques  Dioxine  Oxydes d'azote  Oxydes de soufre  Métaux lourds H. L'INCINERATION produit des centaines de substances toxiques qui s'échappent dans l'atmosphère". Autrefois les installations comportaient généralement des filtres électrostatiques piégeant les particules sensibles à l’électricité statique (métaux lourds mais pas le plomb ou le mercure qui sont sublimés à relativement basse température).Aujourd'hui des filtres à manches sont plus souvent utilisés.

I. En voie humide, la fumée fait ensuite l'objet d'un lavage à l'aide de lait de chaux afin de la désacidifier dans ce dernier cas, une installation de traitement des effluents liquides est alors nécessaire. Un panache important de fumées sort de la cheminée sous forme d'un "nuage" blanc. Ce panache blanc est principalement composé de vapeur d'eau, car la plupart des incinérateurs sont équipés d'un lit catalytique. [42]

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Chapitre II Incinération des déchets

7. Conclusion :

En fait, l‘incinération des déchets est l‘oxydation des matériaux combustibles contenus dans les déchets. Les déchets sont généralement des matériaux hautement hétérogènes, composé essentiellement de substances organiques, de minéraux, de métaux et d‘eau. Lors de l‘incinération, des gaz brûlés sont générés lesquels contiendront la majorité de l‘énergie combustible disponible sous forme de chaleur. Les substances organiques combustibles dans les déchets brûleront lorsqu‘elles auront atteint la température d‘inflammation nécessaire et seront rentrées en contact avec l'oxygène. Le réel processus de combustion a lieu lors de la phase gazeuse en quelques secondes et rejette simultanément de l'énergie lorsque la valeur calorifique des déchets et l‘apport en oxygène sont suffisantes ; ceci peut conduire à une réaction thermique en chaîne et une combustion autosuffisante, c‘est-à-dire qu'il n'y a pas besoin d'ajouter d'autres carburants en fin on peut dire que l’incinération prend un espace important dans le monde et le développement et l’amélioration reste toujours à fin d’atteindre la performance optimale.

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Chapitre III:

La méthanisation

Chapitre III La valorisation des biogaz provenant de la méthanisation

ChapitreIII: La méthanisation

1. Introduction. 2. La méthanisation. 3. Les biogaz. 4. Le digestat. 5. Digesteur. 6. La valorisation des biogaz dans le monde. 7. Avantages et inconvénients. 8. Conclusion.

1. Introduction :

Les bactéries peuvent éliminer les matières organiques et pour cela l’un des principaux enjeux mondiaux dans le domaine de l'environnement est la recherche d'alternatives au pétrole, qui est une énergie fossile, donc limitée, et qui pollue. De nombreux progrès sont faits pour les énergies renouvelables, notamment la méthanisation qui est en pleine expansion. Cependant, le biogaz issu de la méthanisation il est réellement une alternative aux énergies fossiles, et une énergie propre dans un premier temps, nous allons voir et expliquer le principe de la méthanisation par le biogaz et leur valorisation.

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Chapitre III La valorisation des biogaz provenant de la méthanisation

2. La méthanisation :

On va savoir ça veut dire quoi la méthanisation par cette petite définition suivante :

2.1. Définition :

La méthanisation (ou fermentation anaérobie) est un procédé biologique permettant de valoriser des matières organiques en produisant du biogaz qui est source d’énergie renouvelable et un digestat utilisé comme fertilisant. La production de biogaz s’effectue dans l’environnement de façon naturelle (ex. le gaz de marais – lieu de décomposition de matières végétales et animales où l’on peut observer la formation des bulles à la surface de l’eau.). En l’absence de l’oxygène (digestion anaérobie), la matière organique est dégradée partiellement par l’action combinée de plusieurs types de micro-organismes. Une suite de réactions biologiques conduit à la formation du biogaz et d’un digestat.

Les bactéries qui réalisent ces réactions se trouvent à l’état naturel dans le lisier et dans les écosystèmes anaérobies; il n’est pas nécessaire d’en ajouter, elles se développent naturellement dans un milieu sans oxygène. [43]

2.2. Les Techniques : A. Méthanisation d'effluents liquides :

La méthanisation permet de traiter les effluents liquides, même lorsqu'ils sont chargés en matière en suspension. C'est par exemple le cas des effluents d'élevage (lisiers), et des boues de stations d'épuration (STEP) (souvent des boues mixtes qui rassemblent les boues primaires et les boues biologiques). La méthanisation est également largement appliquée aux traitements des effluents agro-alimentaires. Ces matières de base dont on dispose en général de façon régulière peuvent être complétées de divers déchets organiques, et en particulier de graisses dont le pouvoir méthanogène est fort (issues par exemple d'abattoirs, ou du prétraitement des stations d'épuration). L'état liquide du mélange permet un brassage pour obtenir une bonne homogénéité de la matière et de la température.

La méthanisation des effluents s'est appuyée sur le développement des procédés intensifs dans lesquels la biomasse anaérobie est structurée, en agrégats granulaires très denses (procédés UASB, EGSB), ou sous la forme de bio films adhérant à des supports dédiés. [44]

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Chapitre III La valorisation des biogaz provenant de la méthanisation

B. Méthanisation des déchets solides :

La méthanisation des déchets solides s'applique à la plupart des déchets organiques. Cette technique s'applique à la fraction fermentescible des déchets qui doit être triée et recueillie par une collecte séparative, avant d'être méthanisée. Selon la provenance, on distingue différents types de déchets :

Municipaux : déchets alimentaires, journaux, emballages, textiles, déchets verts, sous- produits de l'assainissement urbain ;

Industriels : boues des industries agroalimentaires, déchets de transformation des industries végétales et animales, fraction fermentescible des déchets industriels banals (DIB) ;

Agricoles : déjections d'animaux, substrats végétaux solides, bois déchiquetés…

Littoraux : algues vertes

On parle généralement de méthanisation solide lorsque les déchets à digérer ont un taux de matière sèche au-dessus de 15 à 20 %. [44]

C. Méthanisation mixte (de déchets liquides et solides) :

Des expériences ou tentatives de mutualisation de méthaniser existent pour, par exemple, co- méthaniser des déchets organiques classiques (issus des ordures ménagères résiduelles et des bios déchets) et des boues de station d'épuration, comme l'envisagent, en région parisienne, les syndicats d’assainissement (Siaap) et des déchets (Syctom) à horizon 2018 (projet de 90 millions d'euros). [44]

2.3. Processus :

Le processus de le méthanisation est composé de quatre phases successives :

A. L’hydrolyse :

La matière organique complexe (protéines, lipides et saccharides) est décomposée grâce aux ions H3O+ (ou H+) et OH- provenant de la dissociation de l’eau et grâce à des bactéries hydrolytiques (Clostridium, Bacillus, Ruminococcus, Enterobacteroïdes, Propionibacterium, Butivibrio). On obtient ainsi de la matière organique simple, c’est-à-dire des substrats tels que des acides gras, des osides, du glycérol et des acides aminés.[44]

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Chapitre III La valorisation des biogaz provenant de la méthanisation

B. L’acidogénèse :

Les substrats sont utilisés par des bactéries dites acidogènes ou fermentatives, qui vont produire des acides organiques (lactate et propionate) et des composés neutres (alcools et glycérol), ainsi que du dioxyde de carbone, du dihydrogène et de l’acétate.[44]

C. L’acétogénèse :

Les divers composés issus de l’acidogénèse sont transformés, grâce aux bactéries acétogènes, en précurseurs directs du méthane : acétate, dioxyde de carbone et dihydrogène. Ces bactéries sont divisées en deux groupes : les bactéries acétogènes syntrophiques ou productrices obligées d’hydrogène et les bactéries acétogènes non syntrophes. Les bactéries acétogènes syntrophiques, anaérobies strictes, produisent de l’acétate et du dihydrogène. Les bactéries acétogènes non syntrophes ont un métabolisme majoritairement tourné vers la production d’acétate et se développent dans les milieux riches en dioxyde de carbone.[44]

D. La méthanogénèse :

Des archaebactéries, appelées aussi bactéries méthaniques, produisent le méthane à partir du dioxyde de carbone, de l’hydrogène et de l’acétate. On distingue deux espèces de bactéries méthaniques : celles hydrogénophiles qui transforment le dioxyde de carbone et le dihydrogène en méthane et en eau et qu’on peut traduire par l’équation : CO2 + 4 H2 → 2 H2O + CH4, et celles acétoclastes qui produisent du méthane et du dioxyde de carbone à partir de l’acétate et qu’on peut écrire : CH3COOH → CH4 + CO2, De plus s’il y a une petite quantité de sulfate dans la matière de départ, une bactérie appelée sulfato-réductrice l’utilise avec une petite quantité de dihydrogène pour le transformer en hydrogène sulfuré.[44]

3. Le biogaz :

Pour encore mieux comprendre la méthanisation on voire le biogaz et on le définit comme suit :

3.1. Définition : Le biogaz est une source renouvelable d'énergie c’est le gaz produit par la fermentation de matières organiques en l'absence d'oxygène, au cœur de la transition énergétique et de l'économie circulaire, il est aussi source d'emplois locaux, la méthanisation se produit

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Chapitre III La valorisation des biogaz provenant de la méthanisation spontanément (dans les marais, les rizières, les grands réservoirs ou barrages hydroélectriques tropicaux, les décharges contenant des déchets ou matières organiques (animales, végétales, fongiques ou bactériennes). On peut la provoquer artificiellement dans des digesteurs (en particulier pour traiter des boues d'épuration, des déchets organiques industriels ou agricoles, etc.).[45]

Le biogaz est un gaz naturel résultant de la fermentation de matières organiques dans des conditions de réactions biologiques spécifiques (température, pH, …). Le biogaz est un mélange composé essentiellement de 50 à 70% de méthane (CH4), de dioxyde de carbone (CO2) et de vapeur d’eau (H2O). Le processus de production de biogaz est appelée bio méthanisation [46]

Pour produire du biogaz, on utilise de grandes quantités de biomasse. Des substrats, issus de différentes filières (agricole, agro-alimentaire, industriel), représentent une matière première de choix. La sélection des différentes matières organiques mises en œuvre dans le processus de fabrication est primordiale car elle détermine le volume de rendement de production de biogaz. [46]

3.2. Les Applications de biogaz:

Le biogaz issu de la méthanisation est convertible en pratiquement toutes les formes utiles d’énergie:

A. Gaz naturel renouvelable (bio méthane) : Après un processus d’épuration du biogaz, vous pouvez exploiter le bio méthane de façon à ce qu’il puisse alimenter le réseau public de gaz naturel ou l’utiliser comme carburant automobile. B. En chaleur :Le biogaz peut être directement utilisé dans une chaudière, four, … pour produire une énergie thermique sous forme d’eau chaude, de vapeur ou d’air chaud pour le séchage ou le chauffage. C. En électrique : Le biogaz peut alimenter une unité de cogénération (moteur à gaz ou turbine), qui produit simultanément deux types d’énergies directement utilisables: l’énergie électrique et l’énergie thermique. L’utilisation de biogaz peut également alimenter une unité de tri génération pour produire simultanément trois types d’énergies : la chaleur, l’électricité et le froid. [46]

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Chapitre III La valorisation des biogaz provenant de la méthanisation

3.2. Les utilisations du biogaz :

Ce sont par exemple : Combustion dans un moteur à gaz ou une petite turbine, pour produire de l'électricité injectée sur le réseau (plus de 8 000 installations en Allemagne), et souvent de la chaleur en cogénération, mais unetri génération (production de froid) est possible ; Alimentation de centrale thermoélectrique, cimenterie, chaufferie collective, etc. quand il en existe près de la source ;

Chauffage de serres (avec enrichissement en CO2) Carburant pour véhicules GNV, en substitution au gaz naturel fossile du réseau classique. Il alimente des flottes captives (autobus, bennes à ordures, véhicules de service) (voirbiogaz carburant), ou même les véhicules individuels (Suisse et Suède) ; Reformage du méthane pour former de l'hydrogène renouvelable (dit «bio hydrogène») ou pour l'injecter dans le réseau (il faut alors extraire le CO2, l'eau, les composés soufrés du biogaz pour obtenir un gaz composé à plus de 96% de CH4 substituable au gaz naturel fossile). Pour les autres applications, un gaz contenant 60 % de méthane est largement suffisant, donc le purifier serait une dépense inutile. On se contente alors d'enlever les impuretés posant des problèmes de pollution, de corrosion ou d'odeur, composés soufrés notamment. [47]

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Chapitre III La valorisation des biogaz provenant de la méthanisation

Figure III-1 : avantages d’un mètre cube de biogaz afin d’économiser l’utilisation de quelque produits [48]

4. Le digestat :

Le digestat est le produit résidu de la méthanisation, composé de matière organique non biodégradable des matières minérales (azote, phosphore) et de l’eau. Ce digestat est stocké dans des fosses ou des dalles en béton. [49]

Ce sont les résidus, ou déchets « digérés », issus de la méthanisation des déchets organiques. Le digestat est constitué de bactéries excédentaires, matières organiques non dégradées et matières minéralisées. Après traitement il peut être utilisé comme compost. [50]

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Chapitre III La valorisation des biogaz provenant de la méthanisation

Figure III-2 : élimination des digestats par centrifuge [51]

Figure III-3 : Stockage des digestats sur une dalle en béton [49]

4.1. Propriétés :

Odeurs inexistantes du fait de la digestion dans le méthaniser des matières organiques responsables des nuisances olfactives Germes pathogènes réduits grâce à l’hygénisation Valeur amendant conservée car la fraction ligneuse contribuant à la formation d’humus n’est pas attaquée

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Chapitre III La valorisation des biogaz provenant de la méthanisation

Valeur fertilisante améliorée l’azote se retrouve sous forme ammoniacale plus facilement assimilable par les plantes. Cependant son état plus volatile, a des conséquences sur les modalités de stockage et d’épandage (enfouissement au printemps). Plus fluide que le lisier non traité, il pénètre plus rapidement dans le sol.

Le digestat peut subir un traitement de séparation de phase liquide/solide pour avoir une fraction solide riche en matière organique et en élément phosphaté qui se gère comme un amendamentUne fraction liquide contenant de l’azote ammoniacal et peu de matière organique, utilisable comme engrais liquide en remplacement des engrais minéraux azotés.[49]

5. Digesteur :

Nom donné au réacteur chimique où se déroule la fermentation des déchets à forte teneur en matière organique. Ce réacteur est composé d'une cuve cylindrique étanche au gaz et isolée thermiquement.

La digestion préalable des boues et des déchets avant incinération permet:

 La réduction des quantités à déshydrater, incinérer.  La réduction des quantités d’eau à évaporer (économie d’énergie)  La réduction du volume des fumées La digestion préalable des boues permet:

 Réduction des quantités à déshydrater, à stocker.  Réduction des nuisances olfactives.  Elimination des agents pathogènes. Production de boues plus homogènes (dans le cas des stations d’épuration). Augmentation de la proportion sous forme ammoniacale de l’azote (assimilation plus rapide par les végétaux). Propriétés agronomiques : richesse en phosphore et calcium, teneur moyenne en azote. La digestion préalable des boues et des déchets avant stockage [52]

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Chapitre III La valorisation des biogaz provenant de la méthanisation

Figure III-4 : le Digesteur (du Pré́ du Loup, schéma GrDF) [53]

6. Les technologies de conception d'un digesteur

A 1'heure actuelle, la classification des digesteurs permet de distinguer 3 grandes Familles:  •les digesteurs discontinus ;  •les digesteurs semi-continus conventionnels;  •les digesteurs continus.

La fermentation est dite continue lorsque le contenu du digesteur est renouvelé par portion, la Fermentation est dite discontinue lorsque le digesteur est chargé en une seule fois et que la Fermentation est prolongée jusqu'à épuisement des matières organiques 6.1. Les digesteurs discontinus :

Ces digesteurs s'adaptent aux produits solides. Ils sont caractérisés par un fonctionnement par cycle c'est-à-dire:

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Chapitre III La valorisation des biogaz provenant de la méthanisation

• Une opération de chargement; • La période de fermentation jusqu'à épuisement du substrat; • Une opération de déchargement. 6.2. Les digesteurs semi-continus conventionnels

Ces digesteurs s'adaptent à des effluents liquides ou solides à faible teneur en composés lignocellulosiques. Ils sont caractérisés par : • Un chargement aléatoire en quantité et qualité; • Une évacuation en continu; • La nécessité de les arrêter pour les nettoyer Bien que la réalisation de ces digesteurs semi-continus présente une grande simplicité et une absence d'équipements mécaniques, ils ne sont pas performants et l'inconvénient majeur dans cette famille est que le temps de séjour hydraulique est long; parfois plus de 100 jours.[54] 6.3. Les digesteurs continus

Cette famille comprend 4 principaux types de digesteurs • •Procédé à piston • •Procédé infiniment mélangé • •Cellule fixées ou lit fixé • •Procédé contact Ces digesteurs sont caractérisés par une alimentation et une évacuation régulière des matières organiques. Ils sont plus particulièrement adaptés à des effluents liquides, excepté le procédé piston. Le procédé piston s'adapte à la fois aux effluents liquides et aux effluents solides [54]

7. Compostage :

Le compostage est le recyclage des déchets organiques pour produire naturellement un fertilisant, le compost. 30% des déchets ménagers peuvent être compostés. Le compostage est à la fois écologique économique et pratique :

• Écologique: le compostage limite la quantité de déchets. • Économique: le compost est un engrais naturel et gratuit. • Pratique: il favorise et améliore la fertilité de votre jardin dans le temps. [55]

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7.1. Les clés d'un bon compostage

Trois règles fondamentales du compostage : mélanger, aérer, humidifier.

 Bien mélanger: les déchets que vous voulez composter permet de faire démarrer le processus de fermentation.

Pour que la transformation s'opère, il faut à la fois des déchets secs (feuilles mortes, paille...), et déchets humides (herbes, gazon...). Ne dépassez pas 20 cm pour chaque couche de matière organique. Les deux premiers mois, le mélange doit s'effectuer toutes les deux semaines au minimum.

 Aérer: est important, car il apporte l'oxygénation nécessaire au mélange. L'apport d'oxygène est vital aux micro-organismes qui interviennent dans la transformation des déchets.  Humidifier: il faut que le compost soit humide.

S'il n'y a pas assez d'humidité, les micro-organismes meurent et la transformation s'arrête. Trop d'humidité entraîne un manque d'aération qui freine le processus. [55]

7.2. Principe du compostage: 3 procédés:

Le compostage est la valorisation des déchets par le biais d'une transformation naturelle à l'aide de micro-organismes. Plusieurs procédés sont utilisés pour fabriquer le compostage :

 Le composteur : le bac à compost ou le composteur rotatif.  Lebac à compost : ou silo est plus propice aux petites surfaces.

Le procédé est plus simple, car la protection des déchets permet au compost d'avoir une composition plus homogène. Il faut tout de même vérifier le compost à chaque fois que vous ajoutez des déchets.

 Lecomposteur rotatifpermet un mélange homogène des déchets.

Plus simple d'utilisation, il vous garantit un compost bien aéré et bien mélangé. Il évite les mauvaises odeurs et tout cela dans un délai plus rapide (entre 1 et 2 mois).

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Chapitre III La valorisation des biogaz provenant de la méthanisation

 Lelombricompostage :est un autre procédé de valorisation.

Les déchets sont placés dans un bac, appelé lombricomposteur, directement en contact avec les vers. Ils se nourrissent de ces déchets et leurs déjections forment le lombricompost.

 Lecompost en tas : au fond du jardin est utile pour les grandes surfaces.

Le tas de déchets est à mélanger au fur et à mesure de l'apport de matière pour activer la fermentation. L'humidité naturelle et la surface permettent une meilleure aération et de fait, une meilleure oxygénation pour le compost. [55]

8. La valorisation de biogaz dans le monde:

La consommation mondiale de biogaz (souvent sous forme de bio méthane) aurait progressé en moyenne de 3,5 % par an de 1965 à 2000, pendant que la demande globale en énergie primaire n'augmentait en moyenne que de 2,4 % par an. Il pourrait devenir un combustible non-fossile dominant au XXIe siècle, comme l'a été le pétrole au siècle précédent et le charbon au XIXe siècle. [56]

8.1. En Europe:

Un rapport publié fin 2015 par l'EBA (Européen Biogaz Association ou Association Européenne du Biogaz) révèle que les sites de production en biogaz ont nettement progressé comptabilisant 17 240 sites (+18% par rapport à 2013). L'EBA estime à 14.6 millions le nombre de foyers européens alimentés au biogaz. L'Allemagne est le leader européen sur le marché du biogaz.[56]

En 2016, pour l'injection de bio méthane dans les réseaux, l'Allemagne devance largement les autres États-membres avec en 2016 déjà 165 unités injection de bio méthane (10 TWh/a), devant la Grande-Bretagne (50 sites et 2 TWh/a), les Pays-Bas (25 sites et 0,9 TWh/a), loin devant la France. Le Danemark, l'Autriche, la Suède et la Suisse ont tous entre 10 et 20 sites de production fournissent de 130 à 360 GWh/an.La France a 19 sites et produit seulement 82 GWh/a. L'Espagne et l'Italie n'autorisent ou n'encouragent pas l'injection dans le réseau. Concernant l’Allemagne Avec plus de 8000 installations dans le pays, le maïs est

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Chapitre III La valorisation des biogaz provenant de la méthanisation majoritairement utilisé (et critiqué, car l'assolement recule au profit de maizicultures intensives posant des problèmes écologiques d'érosion et dégradation des sols, de pollution due aux phosphates ou aux pesticides et de perte grave de la diversité biologique...[56]

A Triesdorf (Bavière) on recherche des plantes aptes à remplacer le maïs : parmi les herbacées le mauve de virginie et le silphium perfolié sont envisagés ; parmi les graminées, le panicaut érigé et le chiendent allongé issu de Sar vache en Hongrie. Ces plantes sauvages sont 20 % moins productives que le maïs et ne sont envisagées que comme complément à celui-ci. Depuis 2012 la loi allemande impose une certaine diversification des cultures (pour réduire la place du maïs). Et voilà vert la France et les pays francophone on trouve que sa récupération du biogaz de décharge est obligatoire depuis l'arrêté du 9 septembre 1997. Cet arrêté impose la recherche de solutions de valorisation énergétique du biogaz ou de sa destruction thermique (torchage) en cas de non-valorisation, afin d'éviter les nuisances olfactives et l'impact environnemental du méthane. Et en 2012, ce gaz de décharge fournissait plus de 70% de la production d'énergie primaire issue du biogaz dans le pays.[56]

Un Atlas Bioénergie International et en Luxembourg un atlas Biogaz mettent annuellement à jour la carte des installations industrielles de production/valorisation de biogaz (sous forme d’électricité, de chaleur ou par injection directe dans les réseaux de gaz dans les pays francophones) en 2012, 241 sites de production étaient recensés (publication 2013), en 2013, ils étaient 848 (publication 2014) : 578 en Luxembourg , 200 en Flandre & Wallonie, 32 en Suisse, 25 au Canada francophone, 9 au Luxembourg, 3 à l’île Maurice et 3 en Tunisie.[56]

C'est en Belgique et Suisse que la densité d'installation est la plus marquée. En 2014 : Quelques petits réseaux de chaleur sont déjà alimentés par du biogaz, dont par exemple en Indre-et-Loire celui de Pernay (1 000 habitants), puis en 2014 de Le Plessis-Gassot dans le Val-d'Oise avec 23 foyers alimentés par le gaz d'une décharge d'ordures ménagères. La ministre Ségolène Royal a lancé le projet de 200 territoires à énergie positive, et annoncé un appel à projet visant 1 500 projets de méthaniseurs en 3 ans dans les territoires ruraux.[56]

En 2015: les capacités installées de la filière biogaz se développent à un « rythme stable » selon l'Ademe 70 nouvelles unités de méthanisation ont été installées, pour une capacité de 20 MWe16. Pour 2016 la prévision est difficile du fait de manque de visibilité sur les tarifs d’achat de l’électricité qui impactent fortement l’équilibre économique des unités. Un comité

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Chapitre III La valorisation des biogaz provenant de la méthanisation national biogaz a été mis en place le 24 mars 2014 pour faciliter le dialogue entre les acteurs de la filière.[56]

En 2017, selon Valérie Borroni, environ 500 installations sont installés en France 300 installations agricoles environ, moins de 100 stations d'épuration, le reste étant produit à partir d'ordures ménagères, par des industriels. Une centaine de décharges anciennes récupèrent aussi le méthane. Elles produisent surtout de l'électricité et de la chaleur, et - depuis 2011 - une petite trentaine d'installations injectent dans le réseau de gaz. On évoque des projets de « bio méthane porté » (c'est à dire compressé et transporté par camion du lieu de production à un point d'injection dans le réseau).[56]

Parlant la Suisse exactement en 2013 environ 50 fermes en produisent du biogaz. [56]

8.2. En USA :

La production de biogaz en USA devrait s'accroître de 18,244 (GWh) en 2012 à 28,265 GWh en 2025, soit une croissance moyenne pondérée de + 3.4%. Le gouvernement allemand a été très actif pour la promotion du biogaz notamment en favorisant le développement de la méthanisation dans le monde agricole. Par comparaison le second marché, les Etats-Unis, ne devrait passer que d'une production de biogaz de 9,072 GWh en 2012 à 20,936 GWh en 2025, soit + 6.6%. [57]

9. Avantages et inconvénients :

On a toujours l’habitude dans chaque sujet précis d’avoir connaitre les avantages et les inconvénients : [48]

9.1. Les avantages :

Le méthane, représentant 50 à 80% du volume de biogaz produit, est utilisable comme source d'énergie Production d'une énergie renouvelable à partir de sous produits agricoles. Faibles rejets de méthane dans l'atmosphère (la combustion rejette seulement de l'eau et du CO2 issu de la biomasse). Produire de l’électricité. Avoir le chauffage.

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Chapitre III La valorisation des biogaz provenant de la méthanisation

Production de bio fuel. Et le gaz de ville. [48] 9.2. Les inconvénients:

Les installations coûtent excessivement chères. L'odeur du stockage des déchets [48] 10. conclusion :

Finalement nous pouvons dire que la méthanisation peut être considérée comme une énergie du futur. Malheureusement c’est une énergie renouvelable encore méconnue. L’obtention du biogaz se fait à partir d’un processus complexe nommé bio méthanisation, nous avons également vu que le biogaz présente de nombreux avantages, on compte notamment des atouts agronomiques et environnementaux. Malgré tout il possède des inconvénients car c’est un gaz qui peut être explosif ou asphyxiant, malgré ça nous classons la méthanisation dans la liste préférée de la valorisation énergétique et ça sera un moyen d’économiser l’énergie fossile tôt ou tard.

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Chapitre VI:

Le trie des déchets et leur énergie produite.

Chapitre VI Le tri des déchets et leur énergie produite.

Chapitre VI:Le trides déchets et leur énergie produite.

1. Introduction. 2. Présentation de la wilaya d’Ain Temouchent. 3. Statistiques de décharge de wilaya d’Ain Temouchent. 4. Etude et calcul de déchets de la wilaya d’Ain Temouchent en 2016. 5. Conclusion

1. Introduction :

La connaissance se développe jour après l’autre, pour nous aider d’améliorer notre vie pour être plus mieux, concernant notre sujet de valoriser les déchets, on remarque que la quantité augmente au cours du temps, alors il faut bien les récupérer et mettre le trie afin de pouvoir faire recycler, incinérer, ou méthaniser tous dépend la nature de ce déchet, donc on pourra économiser l’énergie fossile grâce à l’énergie renouvelable ainsi la gains l’argent, et bien préserver les arbres dans le cas des papiers recyclables.

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Chapitre VI Le tri des déchets et leur énergie produite.

2. Présentation de la wilaya d’Ain Temouchent :

Avant de commencer notre chapitre on va voir une idée générale sur notre wilaya par une petite définition :

2.1. Définition : située à l'ouest de l'Algérieentre leswilayasd'Oran,TlemcenetSidi-Bel-Abbès, est une collectivité publique territoriale et une circonscription administrative de l'étatalgériendont le Chef-lieu est la ville d'Ain Témouchent. Elle est créée par une loi le 4 février 1984 2.2. Géographie :

La superficie de la wilaya est d'environ2377 km2. Elle est située enOranie, et limitée à l'est par la wilaya d'Oran, au sud-est par la wilaya de Sidi-Bel-Abbès, au sud-ouest par celle de Tlemcen, et au nord-ouest par lamer Méditerranéequi la borde sur une distance de 80km environ. La wilayad’Ain Temouchent comporte8 daïras et 28 communes.

3. Statistiques de décharge de wilaya d’Ain Temouchent :

La quantité annuelle de déchets générés au niveau national est estimée à environ, 23 millions de tonnes, A titre d’exemples, nous citons les déchets suivants :

 Déchets d’emballages et de plastique environ 1.2 million de tonnes/an  Pneus usagés plus 2 millions d’unités/ an  Déchets des huiles et des huiles lubrifiantes 110000 tonnes/an  Déchets électroniques, électriques et électroménagers 173.800 tonnes/an [58].

Au niveau local, les estimations des déchets générés par les 28 communes sont présentées sur le tableau N°1.

Quantité Type de Total/CET Commune Nom dépôt des déchets décharge % générés t/j Ain Temouchent 65.38 CET Sidi ben Adda contrôlée 16.38 35.19% Caabat Leham 12.73 Sidi Ben Adda 12.18

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Chapitre VI Le tri des déchets et leur énergie produite.

Targa 7.24 3.11 Beni Saf 37.91 Oualhasa 13.81 Ain Tolba 11.18 CET de Sidi safi Contrôlée 24.60% Ain Kihal 8.29 Sidi Safi 6.72 E Abdelkader 3.93 H Bou Hdjar 30.40 Ain Arbaa 13.56 Ouade Sabbah 9.42 Non Tamazoura De sidi Boumedienne 8.59 21.36% Contrôlée Oaud Barkeche 3.75 Sidi Boumadiene 2.92 Chantouf 2.52 Rouiba Non 19.52 5.86% d’El Amria Contrôlée Acoté de moulay AEK Non 10.47 3.14% d’El Amria Contrôlée Non Hai sidi lakhdar 6.17 1.85% Contrôlée Non O Boujamaa Baaliche d’El Amria 5.38 1.61% Contrôlée Non Sidi Ouriache 5.25 1.57% Contrôlée Non Augbellile En allant vers berkeche 4.22 1.26% Contrôlée A Côté de madagh Non Boujedjar 3.92 1.20% d’El Amria Contrôlée Non M’SAide Toief d’El Amria 3.90 1.17% Contrôlée Ouest de la commue Non 3.61 1.08% Hassasna Contrôlée

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Chapitre VI Le tri des déchets et leur énergie produite.

Tableau VI- 1 : les statistiques des déchets ménagers de la wilaya d’Ain Temouchent [59]

On déduit que la quantité totale des déchets est de 425 t/j.

Les statistiques de tris des déchets en 2016 fournis par l’entreprise publique de la wilaya chargée de la gestion des CET:

TRI DES DECHETS PAR TOTAL (tonne/an) MATIERE plastique [(p.e.t) ;(p.e.h.d)] 118.717 Cuivre 0.080 Aluminium 0.415 Carton 84.15 Bois 60.64 Verre 96.35 Hôpitaux 620.32 Dangereux 465.13 Acier 77.12 Somme 111661.672

Tableau VI-2: état de récupération année 2016 (en tonne). [60]

3.1. Les groupements d’Ain temouchent :

D’après le recensement établit par la direction l’environnement de l’année 2016, les déchets de la wilaya d’Ain Temouchent sont orientés vers 2 types de décharges : Contrôlé et non contrôlé. Contrôlé:c’est la décharge avec trie des déchets.

Non contrôlé: c’est la décharge sans trier les déchets vers l’opération d’enfouissement.

Alors on trouve plusieurs décharges dans la wilaya: sidi ben Adda; sidi safi, sidi Boumedienne, El Amria, Hai sidi lakhdar, Sidi Ouriache.

Parmi ces groupements on trouve deux Centre d’Enfouissement Technique, ce sont des décharges contrôlées, qui sont classés en première position en capacité :

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Chapitre VI Le tri des déchets et leur énergie produite.

3.2 CET Sidi Ben Adda :

Le CET de sidi ben Adda été inauguré le 07/02/2010, Ce CET se site à Sidi ben Adda commune de la wilaya Ain Temouchent, il s’étale sur une superficie de 10 0000 푚2concernant l’estimation de la quantité de déchets générés est de 30000 tonnes/an, avec un volume de casier de 219819푚3, ainsi une durée de vie de 12 ans [60]. La quantité des déchets solides urbains générés en 2010 est estimée à 38051 tonne/ an. A cela, s’ajoute la quantité des déchets industriels qui est de 1206 tonne/an d’où un total général de 39257 tonne / an. Soit 71%la quantité de déchet organique parmi la quantité total de déchets ménagers.[61].

Sur le tableau N°3 on présente les quantités de déchets par les différentes années et les leur population:

Commu Année Année Année Année nes 2005 2010 2014 2016 Populat Déchets/to Populat Déchets/to Déchets/to Déchets/to ion nne ion nne nne nne Ain 63842 16281 67842 17300 21599.9 23863.7 temouch ent Chabet 14835 3783 15763 4020 2669.98 4646.45 El hem Sidi Ben 13662 3484 14516 3702 3577.66 4445.7 Addah El 18119 4620 19252 4909 2478.76 5978.7 Mallah Targa 8020 2045 8522 2173 484.98 2642.6 Ouled 9417 2401 10007 2552 715.07 1135.15 kihel Ain 12529 3195 13313 3395 3737.85 4080.7 Tolba TOTAL 140430 35809 149215 38051 35264.2 46793

Tableau VI-3: la quantité des déchets solides urbains générés de 7 communes. [60]

Ce graphe ci-dessous représente, le tableau précédent avec la différence quantité de déchets au cours des années.

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Chapitre VI Le tri des déchets et leur énergie produite.

FigureVI-1: Graphe significatif de la quantité de décharge par an pour les 7 communes de CET (sidi ben Adda).

L’opération de trie permet de séparer les déchets suivant leur nature : plastique, PET, PEHD ; Aluminium ; film plastique ; carton et métaux ferreux, le tableau N° 4 représente le résultat de l’opération de trie durant l’année 2014. Pour le CET de Sidi Ben Adda.

DESIGNATION CET SIDI BEN ADDA (T/AN) Plastique 25 PET 05 P E H D 06 Aluminium 03 Film plastique 03 Carton 06 Métaux ferreux 15 Total 63

Tableau VI-4: récupération année 2014[60]

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Chapitre VI Le tri des déchets et leur énergie produite.

3.2.1. Plastiques recyclables - pet - pp - pehd :  Le PET : Polyéthylène Téréphtalate. Souvent utilisé pour les bouteilles de boissons gazeuses, d'huile de cuisine, pour sa transparence, sa résistance aux chocs, son faible poids et son imperméabilité à l’eau, aux gaz et aux arômes. S'il est actuellement le plastique le plus recyclable, une étude italienne récente a démontré qu'au-delà d'un certain temps de stockage de l'eau dans une bouteille en PET, un phtalate probablement cancérigène pourrait s'y développer. Est produit uniquement à base de pétrole ou de gaz naturel. Il faut environ 1.9 kilo de pétrole brut pour obtenir 1 kilo de PET  Le PEHD:Polyéthylène haute densité, qui représente 50% du marché et se retrouve dans les bouteilles de jus de fruits, de détergents. Il est opaque ou translucide, rigide, résistant aux chocs, étanche, imperméable aux corps gras et barrière aux produits chimiques.  Le PP: Polypropylène présent essentiellement dans les objets plus durs comme de la vaisselle en plastique, des récipients alimentaires réutilisables, des gourdes, les emballages de margarine...De faible densité (environ 0,95), il concilie des propriétés chimiques, thermiques et électriques. Il n'est actuellement pas recyclable en dehors de l'industrie.  Le recyclage du PET et du PEHD: Après le tri effectué par les habitants, les bouteilles sont envoyées dans un centre de tri où elles sont séparées par type de plastique. Conditionnées ensuite en balles, elles sont dirigées vers les différentes usines de recyclage où, broyées et mélangées à la matière plastique vierge, elles deviendront de nouveaux objets. [62]

Les matériaux récupérés sont valorisés et vendus le tableau VI-5 donne le chiffre d’affaire du CET de Sidi Ben Adda.

Désignation CET Sidi Ben Adda Chiffre d’affaire 33 193 294.50 DA Billetterie 120 000.00 DA s/total 33 583 294.50 DA

Tableau VI-5 : chiffre d’affaire du CET de Sidi Ben Adda [61]

3.3 CET de Sidi Safi :

Le CET de Sidi Safi est rentré en fonctionnement le 17/02/2010, se situe à la commune de Sidi Safi, daïra de Béni Saf de la wilaya Ain Temouchent.t. Ce CET occupe une superficie de

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Chapitre VI Le tri des déchets et leur énergie produite.

: 110000. 푚2. La capacité d’accueil est de 20000 tonnes de déchets par an avec un volume de casier de 190000푚3, ainsi une durée de vie de 10 ans [60]. Le tableau VI.3 présente la quantité de déchets récupérés en tonnes par les sept communes durant l’année 2014 pour le CET de Sidi Safi.

CET SIDI SAFI Communes Quantité(T) BENI SAF 15901.32 SIDI SAFI 2115.82 AIN KIHEL 2428.74 AIN TOLBA 2403.80 EL AMIR ABD 1290.87 OULHASSA 2435.05 AUTRES 550 TOTAL 27125.6

Tableau VI-6: quantités de Déchets traitées Durant l’année 2014. [60]

La quantité totale de déchets de sidi safi est de 27125.6 tonnes, [59]

Les déchets récupérés et valorisés par le CET de Sidi Safi permettent de réaliser un chiffre d’affaire de 24162780.50DA.

Désignation CET Sidi Safi Chiffre d’affaire 24033280.50 Billetterie 390 000.00 s/total 24 162 780.50

Tableau VI-7 : chiffre d’affaire du CET de Sidi Safi [61]

3.4. Exemple d’une société en Alger du Vente matériaux récupérés [Entreprise publique de gestion des centres techniques d’eu faussement des déchets ménagers] :

 Plastique (PET-PEHD)- verre (blanc-vert).  Métauxferreux et non ferreux (fer-aluminium).  Pain ; carton ; papier ; tonner usagés.[66]

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Chapitre VI Le tri des déchets et leur énergie produite.

Année Quantité Recette(DA) vendue(Kg) 2013 107208 2115536.00 2014 1377468.71 27197593.56 2015 1715940 33737780.00 2016 2566331 36272386.50 2017(jan-mars) 109300 1050927.50 Total 5876247.71 100374223.56

Tableau VI-8: synthèse des ventes des produits récupérés. [66]

4. Etude et calcul de déchets de la wilaya d’Ain Temouchent en 2016:

Nous rappelons que l’objectif principale de notre étude est d’estimer la valeur énergétique des déchets ménagers de la wilaya de Ain Temouchent reçus par les CET de Sidi Ben Adda et de Sidi Safi

4.1. Données de calcul: Il est à préciser que nous nous intéressons à la valorisation des déchets ménagers par méthanisation et par incinération. La quantité totale des déchets recensée en 2016 est estimée à 425 tonnes/jours. Juste 87,5% de cette quantité de déchets peut être incinérée. D’après les sources documentaires, la matière organique méthanisable représente 71% de la totalité des déchets ménagers. Le tableau VI-9 présente les quantités de déchets destinées à l’incinération et à la méthanisation calculées sur la base des données du tableau VI.1 .

Procédé de Type de traitement Quantité tonne/an valorisation. Incinération. Déchetsincinirables 135734.375 Méthanisation. Déchets organiques 110138.75

Tableau VI-9: le tri des déchets récupérés (tonne/an).

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Chapitre VI Le tri des déchets et leur énergie produite.

4.2. Calculs :

Faisant les calculs sur la méthanisation et l’incinération ainsi une comparaison entre les deux opérations.

4.2.1. Incinération:

A partir des données du tableau N°1 La quantité des déchets traités de la wilaya d’Ain temouchent est de 425 tonne/j d’où 12.5% [63] déchets non combustible donc on obtient 372tonne/j des combustibles. Donc on va faire notre étude énergétique par rapport à l’incinération, on choisit UIOM (usine incinération des ordures ménagères). A. Description d’UIOM :

D’après la littérature nous avons choisi pour notre usine un four de type rotatif parce qu’il facilite la brûlure des déchets à cause la rotation, autre côté il apporte une quantité importante de différent type de déchet d’après leTableau II-2 et une chaudière de type tube de fumée.

Caractéristique de l’incinérateur en fonctionnement :

 Déchets traités : 180 tonne/j  Humidité : 25%.  Pouvoir calorifique : 1.163× 104kj/kg. [63]

Caractéristique de la chaudière en fonctionnement :

 Pression : 8MPa  Humidité : 25%  Température d’eau à l’entrée : T= 25C°. [63]  Débit d’eau 푚 = 13.18kg/s.

Alors nous avons une quantité de 360tonne/j des déchets combustibles, pour notre cas on a besoin de deux incinérateurs et deux chaudières.

B. Quantité de chaleur produite est :

1kg1.163×104kJ. 360000 Q=? 360000×1.163×104kj=4.186×109kj=4.186×1012j

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Chapitre VI Le tri des déchets et leur énergie produite.

C. L’utilisation de l’énergie thermique obtenue :

Chauffage des maisons:

푄 4.189×1012 P= = = 4.848×107w.=4.848×104kW. 푡 24×3600 Si on caractérise juste les appartements construits par l’état, F2, F3, et F4, on trouve que la moyenne des radiateurs chauffages utilisés par les habitats est 3 radiateurs de 1265W par maison. Donc :

푃 4.848×107 = = 38276 radiateurs. 푃푟푎푑 1265 Alors on peut alimenter 38276 radiateurs si on prend 3 radiateurs par maison donc on pourra chauffer: 38276 = 12758 maisons. 3 D. Production de l’électricité :

La production de l’électricité se fait suivant les étapes dans la figure N°2.

Combustion des déchets déchets

Figure VI- 2 : schéma explicatif de la production de l’électricité (incinération).

Après qu’on a fait le calcul on a trouvé que :

Q=4.186×109 kj.

P=4.848×104kw (kj/s).

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Chapitre VI Le tri des déchets et leur énergie produite.

D.1. Caractéristique de la turbine à vapeur:

 L’eau à pression de 8 MPA en Amon.  Température d’eau T2= 580C° en Amon.  L’eau à pression de 0.16MPA en aval.  Température d’eau T3= 115C° en aval

On a l’eau T1= 25°C à l’entrée de la chaudière, la vapeur sèche doit être à T2= 580°C c'est-à- dire T2= la température d’eau à l’entrée de la turbine. [63]

D.2. quantité de chaleur par unité de masse:

On a :푚 = 13.18kg/s

P= 푚 × 푄

푃 4..848×104 푄 = = = 3676.707kj/kg. 푚 13.18

D.3. Le travail obtenu :

T

V

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Chapitre VI Le tri des déchets et leur énergie produite.

FigureVI-3: diagramme (tv) Explication du diagramme :

12: réchauffement isobare.

23: la détente adiabatique.

T : la température.

V : le volume.

A l’aide du tableau de propriété d’enthalpie on trouve que :

T3= 115°C, P3= 0.16MPA h3= 2698.6kj/kg.

T2= 580°C, P2= 8MPA h2= 3693.9kj/kg.[64]

W= 푚 (h3-h2)=13.18×(3693.9-2698.6)

W=13108.1 KW=13.108 MW.

E. Estimation économique :

E.1.Connaissant que 1 kWh = 5 DA on conclut :

13108.1 KW 314594.4 KWh

314594.4×5= 1572972DA.

Alors on bénéfice 1572972DA par jour.

E.2.Énergie fossile: gaz nature.

On a le pouvoir calorifique inférieure de gaz naturel PCI=10KWh/푚3

On sait que 1KWh= 3600Kj.

Maintenant on va calculer comme bien on pourra économiser de gaz naturel:

푄 4.189×109k푗 V= = = 1.16×10푚3/jour. 푃퐶퐼 36000 k푗 /푚3

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Chapitre VI Le tri des déchets et leur énergie produite.

4.2.2. Méthanisation:

On représente la procédure de la méthanisation afin de produire l’électricité suivant les étapes dans la figure N°4:

Figure VI-4 :schéma explicatif la production d’électricité par la méthanisation. Pour faire les calculs on choisit un digesteur discontinu de genre garage avec remplissage en haut. On a la quantité des déchets ménagers M=425t/j, la littérature montre que 71% de cette quantité quivaêtre méthanisé. M=301.75t/j=301750 kg. A. capacité de digesteur:

 On à 1 Kg de MO donne 0.8562푚3 de biogaz, dans un cycle de 30 jours.  Capacité de 6000 tonne/an.  60% de méthane produite parmi la quantité total du biogaz. [65] B. Calculs:

B1. Durée de collecte :

On sait que le temps de séjour est 1mois, et considérant que le temps mort par an est de 1mois aussi, c'est-à-dire on aura 11 mois de séjours (11 cycles).

Alors la durée de collecte est :

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Chapitre VI Le tri des déchets et leur énergie produite.

365 = 33.2 jours. 11

B.2.biogaz:

Soit G la capacité de digesteur, la masse volumique de la matière organique estζ= 400 Kg/푚3 donc:

G= 301.75×33.2= 9993.2 tonnes= 9.99932×106Kg.

Alors on déduit le volume pris par la matière organique :

9993.2 V= = 25×103푚3. 400

25×103 Considérant V= v1+v2+v3 et v1=v2=v3 alors V= = 8.33×10푚3. 3

Donc on produit un volume de biogaz est Vbiogaz= 9.99932×106×0.856= 8.6×106푚3par cycle.

Le taux de CH4 dans la composition du biogaz est de 60%. Donc :

Vch4= 5.16× 106푚3

B.3.Quantité de chaleur :

 On a le PCI de méthane est PCI= 803Kj/mol.

 On a la masse volumique de méthane ζ= 0.656Kg/푚3.

 La masse molaire M= 16.04×10−3Kg/mol.

Donc on doit convertir le PCI en kj/푚3 :

803 PCI CH4= = 50.1 × 103 Kj/Kg. 16.04

PCI= 50.1 × 103 ×0.656= 32.85× 103Kj/푚3.

Alors la quantité de chaleur produite de méthane est de :

Q= Vméth×PCIméth= 5.16× 106 ×50.1× 103= 258516×106Kj.

71

Chapitre VI Le tri des déchets et leur énergie produite.

C. Estimation économique:

On a le pouvoir calorifique de gaz naturel PCI=10KWh/푚3

Alors on va calculer comme bien on pourra économiser de푚3 gaz naturel:

258516 ×106 V= = 7.18×106푚3.par un cycle (30 jours) 36000

D. Exploitation :

Le méthane apporte une solution au problème de l’énergie dans les zones rurales, c’est un gaz combustible qui peut être placé à la cuisine ou il se peut que le bio méthane être employé comme carburant dans des moteurs pour faire fonctionner des tracteurs agricoles ou encore alimenter des moteurs thermiques.

4.2.3. Comparaison entre les deux opérations :

D’après ce qu’on a calculé on peut déduire la méthode préférée pour notre wilaya, donc on choisit l’incinération comme une solution de valoriser les déchets énergétiquement, parce qu’elle donne un pouvoir calorifique supérieure et une puissance thermique et électrique importantes, Autre façon elle permet d’éviter le perdre du temps et réduire la surface utilisée par contre la méthanisation ect… 5. Conclusion :

Finalement et après les résultats des calculs sur l’énergie qu’on peut l’obtenir dans notre wilaya, on voit comme bien elle est importante l’énergie produite par jour, et les estimations économiques qui font développer la wilaya à travers les deux opérations l’incinération et la méthanisation, grâce à des déchets qui sont toujours en augmentation sans savoir les utiliser, alors il faut bien exploiter tous énergies renouvelables afin de réduire la consommation de l’énergie fossiles pour une durée plus langue.

72

CONCLUSION GENERAL

CONCLUSION GENERAL

L'enjeu pour l'humanité passe par la réduction et la gestion d'une meilleure consommation du potentiel des sources d'énergies fossiles disponibles sur la planète et par une réduction des émissions de CO2. Parallèlement à l'économie des sources d'énergie, l'humanité doit prendre des dispositions pour apprendre à remplacer ces énergies par d'autres moyens.

Le développement d'autres sources alternatives aux énergies fossiles comprend les énergies renouvelables (hydroélectricité, solaire, éolien, géothermie, biomasse) écologiques et peu polluantes mais aussi l'énergie nucléaire (difficile à maîtriser, pas accessible à toutes les nations (Iran) et pouvant générer des accidents (Tchernobyl) à très grande échelle).

La revalorisation des déchets permet par le biais du recyclage, d'utiliser les produits à traiter en les réintroduisant dans le processus de production pour qu'ils redeviennent à nouveau des matières premières. Des études très sérieuses permettent de mesurer le retour d'expérience:

La valorisation des matières recyclables pour recréer des objets, l'incinération des déchets et la production d'énergie, la biomasse et la méthanisation qui permettent aves le biogaz de créer un carburant sont des alternatives au pétrole. En développant des industries autour du recyclage cela permet de réaliser :

L’économie d’extraction/création de matières premières Réduire notre impact sur l’environnement, (émissions de (GES) gaz à effet de serre) Réaliser des économies d’énergie et d’eau La valorisation des déchets est donc une des alternatives au pétrole mais cela ne suffit pas. En effet à l'heure actuelle si la planète ne peut pas encore se passer du pétrole, l'humanité grâce à la valorisation de ses déchets contribue à la diminution de sa consommation en pétrole.

Listes de figures :

Figure I-1 : LES DECHETS INERTES [5] ...... 5 Figure I-2 : LES DECHETS RECYCLABLE [6] ...... 6 Figure I-3 : LES DECHETS ULTIMES [7] ...... 7 Figure I-4 : LESDECHETS DANGEREUX [8] ...... 7 Figure I-5 :LES DTQD [9] ...... 8 Figure I-6 : Les DIS [10] ...... 9 Figure I-7 : LES DEEE [11] ...... 9 Figure I-8 : LES DMS [12] ...... 10 Figure I-9 : quelque déchet recyclable [14] ...... 11 Figure I-10 : Usine d’incinération. [14] ...... 14 Figure I-11 : une unité de production du biogaz.[25] ...... 15 Figure I-12 La production de déchets par secteur économique [28] ...... 21 Figure II-1 : Usine d’incinération [29] ...... 24 Figure II-2 : Un four incinérateur de déchets [32] ...... 29 Figure II-3 : Première usine en allemande (1895). [32] ...... 28 Figure II-4 : principe de fonctionnement d’un incinérateur de déchets ménagers [34] 29 Figure II-5 : L’Incinérateurs à four rotatif [36] ...... 31 Figure II-6 : four à grille amovible. [37] ...... 32 Figure II-7 : incinérateur à fumée. [38] ...... 33 Figure II-8 :l'incinérateurs déchets médicaux et dangereux[36] ...... 33 Figure II-9 :Capacité d'incinération de urbains[41]……………………………………38 Figure III-1 : avantages d’un mètre cube de biogaz afin d’économiser l’utilisation de quelque produits [48] ...... 47 Figure III-2 : élimination des digestats par centrifuge [51] ...... 48 Figure III-3 : Stockage des digestats sur une dalle en béton [49] ...... 48 Figure III-4 : le Digesteur (du Pré́ du Loup, schéma GrDF) [53] ...... 50 FigureVI-1: Graphe significatif de la quantité de décharge par an pour les 7 communes de CET (sidi ben Adda)...... 62 Figure VI- 2 : schéma explicatif de la production de l’électricité (incinération)...... 67 FigureVI-3: diagramme (tv) ...... 68 Figure VI-4 : schéma explicatif la production d’électricité par la méthanisation...... 70 Liste des tableaux :

Tableau I-1: déchets composables. [4] ...... 5 Tableau I-2Evolution de la production des déchets ménagers [27] ...... 16 Tableau I-3:Composition des déchets municipaux [27] ...... 17 Tableau I-4 : Répartition des déchets récupérés [27] ...... 18 Tableau I-5 : Gestion des déchets municipaux [27] ...... 18 Tableau I-6: Situation des Installations de traitement des déchets municipaux en 2009[27] ...... 19 Tableau I-7: Production et stock des déchets industriels et dangereux [27] ...... 19 Tableau II-1 : But de composants variés d’un incinérateur de déchets [31] ...... 27 Tableau II-2: les types de fours d’incinérateurs. [40] ...... 35 Tableau II-3 : quantité annuelles de déchets urbains et dangereux générés et le nombre d’usines d’incinération dans quelque pays [41] ...... 36 Tableau II-4 : distribution géographique des usines d’incinération pour les déchets urbains et les boues d’épuration. . [41] ...... 37 Tableau VI- 1 : les statistiques des déchets ménagers de la wilaya d’Ain Temouchent [59] ...... 60 Tableau VI-2: état de récupération année 2016 (en tonne). [60] ...... 60 Tableau VI-3: la quantité des déchets solides urbains générés de 7 communes. [60] ...... 61 Tableau VI-4: récupération année 2014[60] ...... 62 Tableau VI-5 : chiffre d’affaire du CET de Sidi Ben Adda [61] ...... 63 Tableau VI-6: quantités de Déchets traitées Durant l’année 2014. [60] ...... 64 Tableau VI- 7 : chiffre d’affaire du CET de Sidi Safi [61] ...... 64 Tableau VI- 8: synthèse des ventes des produits récupérés. [60] ...... 65 Tableau VI- 9: le tri des déchets récupérés (tonne/an)...... 65

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