Claude Viallat

Claude Viallat Biographie : Né le 18 mai 1936 à Nîmes, Claude Viallat a étudié à l’École des beaux-arts de Montpellier de 1955 à 1959 puis à l’École des beaux-arts de Paris de 1962 à 1963. Peintre contemporain français qui cultive des liens avec le courant de l’Abstraction Lyrique, il adopte depuis 1966 un procédé de peinture à base d’empreintes posées sur toiles libres, sans châssis, qui l’inscrit dans une critique radicale de l’abstraction lyrique et géométrique. Cette forme neutre répétée ainsi indéfiniment a engendré un travail sur la couleur unique en son genre. La couleur devenant à la fois l’objet et le sujet central de son œuvre, elle fait de l’artiste un des grands coloristes de l’histoire de la peinture occidentale. En 1969, il est un des membres fondateurs du groupe Supports/Surfaces, mouvement qui appelle à un renouvellement de l’art connu pour créer de nouveaux designs avec des matériaux traditionnels. C’est ainsi qu’il se mit à travailler sur des bâches industrielles, sur lesquelles il répète à l’infini une même forme abstraite, sorte d’osselet devenu sa signature. Répété au pochoir sur divers supports, ce motif ouvre une réflexion sur le sens du geste créatif et le statut « d’œuvre d’art ». Il poursuit sans relâche l’expérimentation constitutive. Son travail, terme que la théorie Supports/Surfaces oppose à art ou création artistique, est donc fondé sur la répétition d’une forme simple fonctionnant comme un logo. Mais la forme, soi- disant trouvée par hasard, dont l’apposition sur un support découlerait des jeux décoratifs de l’habitat méditerranéen, n’est pas indéfinie. Il s’agit d’une forme organique aux signifiés anthropomorphiques. Son usage permet donc la déconstruction du tableau afin de reprendre comme à l’origine, le travail de la peinture entre la pratique et la théorie. Il se met à organiser des expositions insistant sur la mobilité des œuvres, dans des environnements inattendus pour des toiles avant-gardistes (par exemple les présenter dans la nature en les accrochant à des arbres). Ces initiatives engagent une réflexion sur la peinture comme un élément parmi d’autres au sein d’un contexte, ce qui la rapproche de la pratique de l’installation. Dans ses œuvres récentes, Claude Viallat est revenu à des surfaces planes rectangulaires ou carrées, mettant toujours plus l’accent sur les rapports de densité, d’intensité, de brillance entre les surfaces colorées. En plus de son succès grandissant à travers ses expositions tant en France qu’à l’étranger, l’artistes a consacré une grande partie de sa vie à l’enseignement dans différentes écoles d’arts en France notamment à l’École des Beaux-Arts de Paris. Des références multiples se trouvent revendiquées par l’artiste (Henri Matisse, Picasso, Jackson Pollock) qui lui servent à construire une œuvre polymorphe qui intègre également la pratique du dessin figuratif sur le thème de la tauromachie, se revendiquant lui-même aficionado pour les corridas mais aussi pour toutes les formes de tauromachie. En analysant son travail, on découvre les rapports avec le primitivisme dans une vision artistique globale, non seulement au niveau des avant-gardes occidentales mais aussi des pratiques autres au niveau mondial. CV : ÉTUDES : 1964 : Professeur à l’école des Arts Décoratifs de Nice. 1967 : Professeur à l’école des Beaux-Arts de Limoges. 1973 : Professeur aux Beaux-Arts de Luminy à Marseille. 1979 : Directeur de l’école des Beaux-Arts de Nîmes ; président du club Taurin d’Aubais jusqu’en 1986. 1991 : Professeur à l’École des Beaux-Arts de Paris 2007 : Reçoit le prix de peinture de la Fondation Simon et Cino del Duca – Institut de France EXPOSITIONS : 1966 : - Exposition « Vingt ans d’art contemporain » à la Fondation Maeght, à Saint-Paul Vence. - Exposition collective au musée d’Art moderne de Céret. - Première exposition personnelle à la galerie A de Nice. 1968 : Première exposition à la galerie Jean Fournier à Paris. 1970 : Exposition Supports/Surfaces au musée d’Art Moderne de Paris, l’exposition signe l’acte de naissance du groupe. 1972 : Exposition « Amsterdam-Paris-Dusseldorf » au musée guggenheim à New York. 1973 : Exposition personnelle à la galerie Templon à Milan. 1974 : Exposition au musée d’Art et d’Industrie de Saint-Étienne. 1976 : Exposition à la galerie Pierre Matisse de New York et au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles. 1978 : Exposition au musée de Chambéry. 1980 : Exposition au CAPC, musée d’art contemporain de Bordeaux. 1982 : Rétrospective au Centre georges Pompidou à Paris. 1983 : Exposition à la Kunsthalle de Dusseldorf en Allemagne. 1984 : Exposition à la Fondation Joan Miro de Barcelone. 1985 : Exposition à la galerie Athanor de Marseille. 1987 : Exposition au Sara Hilden Art Museum en Finlande. 1988 : - Représente la France à la Biennale de Venise - Projet de vitraux pour la cathédrale de Nevers 1989 : - Exposition au musée des Oudaidas à Rabat - Exposition au musée d’Art moderne de la ville de Céret - Exposition à la Kamakura gallery de Tokyo 1990 : - Exposition à la galerie Oniris de Rennes - Exposition au Centre culturel de Séoul 1991 : - Interventions sur des monuments à Nîmes, Vienne, Annecy et Chambord - Exposition rétrospective et historique du groupe Supports/Surfaces au musée d’Art moderne de Saint-Étienne. 1992 : Exposition à la galerie Itsutsuji de Tokyo. 1993 : Exposition au musée d’Art moderne à Céret. 1995 : Expositions au Museum Moderner Ludwig de Vienne et à l’Institut français de Tel Aviv. 1996 : Exposition à l’École des Beaux-Arts de Paris. 1997 : Commandes publiques pour la grande Bibliothèque François Mitterrand à Paris. 1998 : Expositions à la Fondation Émiles Hugues à Vence et à la galerie Templon à Paris. 1999 : Exposition à Rabat, Rennes, Udine, Casablanca, Séoul. .

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