EDOUARD PIGNON Femmes En Méditerranée : Catalanes À Collioure, Étés 1945-1946 1Er Juin - 13 Octobre 2013 Musée D’Art Moderne De Collioure
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Musée d'art DOSSIER DE PRESSE moderne Collioure Villa Pams - Route de Port-Vendres 66190 Collioure Tél et fax : +33 (0)4 68 82 10 19 [email protected] www.collioure.net/museedartmoderne Joséphine Matamoros Conservatrice honoraire Musée d’art Moderne de Collioure EDOUARD PIGNON Femmes en Méditerranée : Catalanes à Collioure, étés 1945-1946 1er juin - 13 octobre 2013 Musée d’art moderne de Collioure SOMMAIRE p.2 - Communiqué de presse p.5 - Informations pratiques p.6 - La publication. Extraits de textes du catalogue p.16 - Eléments biographiques p.20 - Liste et légendes des visuels presse p.23 - Liste des œuvres exposées Musée d'art moderne Collioure Villa Pams - Route de Port-Vendres 66190 Collioure Tél et fax : +33 (0)4 68 82 10 19 [email protected] www.collioure.net/museedartmoderne EDOUARD PIGNON Femmes en Méditerranée : Catalanes à Collioure, étés 1945-1946 1er juin - 13 octobre 2013 Musée d’art moderne de Collioure Présentées à la galerie de France du 28 mai au 29 juin 1946, les Catalanes d’Edouard Pignon (1905-1993) n’ont, depuis cette date, jamais fait l’objet d’une exposition. Pour la première fois, le musée d’art moderne de Collioure réunira à l’occasion du vingtième anniversaire de la disparition de l’artiste, un ensemble d’une cinquantaine d’œuvres (huiles, gouaches, dessins et céramiques) nées de ses séjours d’été dans la petite ville catalane en 1945 et Catalane sur fond bleu (La grande Catalane), 1946 1946. Huile sur toile, 162,5 x 96,5 cm. Collection du MNAM en dépôt au musée d'art moderne de Céret. Avant sa découverte de la Provence en 1949, c’est en effet en terre roussillonnaise que l’homme du Nord, sans renoncer complètement à la déconstruction des formes et à la fragmentation des espaces issues du cubisme, fait face à la lumière méditerranéenne et initie une nouvelle méthode de travail fondée sur la sérialité pour entreprendre une nouvelle peinture qui marque à l’évidence un tournant décisif dans l’œuvre de celui que certains critiques jugent Catalane avec nature morte à la tête de mouflon, 1946. alors comme « l’un des meilleurs peintres de sa Huile sur toile, 73 x 92 cm. Collection particulière. génération ». 2 Depuis 1942, Edouard Pignon participe régulièrement à des expositions de groupe. Dans le même temps, il a vu sa peinture fréquemment commentée par la critique qui a repéré son style à la force vibrante reposant sur un solide talent de coloriste. Depuis L’Ouvrier mort (1936) qui a fait sensation pour la qualité de son emprise sur l’actualité, le Catalane, 1946 jeune peintre engagé, « fou d’art moderne », Huile sur toile, 81 x 65 cm. Collection particulière ancien ouvrier chez Citroën et Renault, illustrateur et metteur en pages pour l’hebdomadaire Regards, s’est passionné pour le nombre d’or et a peint plusieurs tableaux nourris de l’étude des maîtres, de la géométrie et de la recherche de la réalité. Après avoir vécu sur une première avance d’une providentielle commande reçue de l’Etat avant la Catalanes au filet, 1946 guerre pour une décoration monumentale Huile sur toile, 97 x 161 cm. Collection Musée des Beaux-arts, La-Chaux-de-Fonds - Suisse destinée à une école, son existence a été assurée par un contrat que lui a proposé Paul Martin de la Galerie de France. Dans le même temps, la galeriste Jeanne Bucher l’a installé à Boulogne dans un vaste atelier - celui de Jacques Lipchitz parti pour l’Amérique - lui offrant dans une période troublée des conditions de travail inespérées, favorisant une réflexion sur son œuvre célébrée en 1944 par le magazine américain Life qui publie un article sur la scène française du moment. Catalane, 1946 Huile sur toile, 81 x 65 x 1,5 cm. Considéré avec d’autres peintres de sa Collection Musée national d'histoire et d'art - Luxembourg génération comme l’une des figures montantes de la jeune peinture française - il est l’un des fondateurs du Salon de mai - il commence pourtant à se sentir de plus en plus à contre- courant et à éprouver le besoin d’une mise à distance. Dès lors, son premier séjour à Collioure, durant l’été 1945, arrive au meilleur moment pour celui qui souhaite ardemment s’extraire d’un environnement parisien qui prend alors trop La Catalane, 1945 Huile sur papier marouflé sur toile, 65 x 50 cm. d’importance à ses yeux. Collection particulière 3 Nul doute que le face-à-face avec la lumière méditerranéenne ait joué un rôle déterminant dans la mise en place d’une nouvelle méthode de travail fondée d’abord sur l’observation du motif dont l’abondante production de dessins à l’encre et au crayon rend compte aujourd’hui. Les remmailleuses de Collioure, 1945 C’est la vie quotidienne qui retient l’attention de Huile sur toile, 53,5 x 65,5 cm. l’artiste, notamment celle qui règne autour du port au Collection Musée Antoine Vivenel, Compiègne moment des retours de pêche, avant que son regard ne glisse vers la femme catalane qui elle seule occupera, pour en devenir la figure emblématique, les œuvres peintes sur toile à l’atelier, la plupart au cours de l’année suivante, en 1946. Dans les huiles, Edouard Pignon abandonne l’utilisation de la riche palette qui a été jusqu’ici la sienne pour des tonalités souvent plus sobres où le noir, le gris et le blanc s’associent à des bruns Remmailleuses de filets, 1946 Huile sur toile, 170 x 200 cm. jaunes ou orangés parfois relevés de touches de Collection particulière en dépôt au Musée d'Art Moderne de Céret rouge vif, de jaune éclatant ou de bleu-vert. Impressionné par « les remmailleuses […] assises par terre toutes vêtues de noir, vieilles pour la plupart, ravaudant les filets », il en fait le sujet de ses recherches picturales où les rapports entre les couleurs, le souci des tons rares, l’adoption des lignes les plus expressives de situation et de mouvement, la construction de l’espace, le respect des premiers jets et des repentirs constituent les principes directeurs des préoccupations plastiques qui l’animent et où Catalane, 1945 apparaît évident le souci de retrouver, par leur Encre de chine sur papier, 50 x 32 cm. Collection particulière position frontale, la monumentalité et le hiératisme e de la peinture religieuse du XV siècle. Refusant l’abstraction qui s’empare de la peinture de l’immédiat après-guerre, affirmant au contraire son attachement à la figuration - ce qui fera de lui l’un des principaux acteurs de la peinture figurative française jusqu’aux années 1980 - sa série sur les Catalanes lui assure un nouveau statut : celui d’un peintre animé d’un « remarquable désir de renouvellement » dont l’œuvre déjà accomplie esquisse « les certitudes Catalane (double face), vers 1953 Vase en terre cuite rouge, incisions, peinture à l'engobe. Ht 61 cm d’un style et une conviction du réel ». Collection particulière. 4 Commissariat de l’exposition Joséphine Matamoros, conservatrice en chef du musée d’art moderne de Collioure, et Philippe Bouchet, historien de l’art. Catalogue A l’occasion de cette exposition, le musée d’art moderne de Collioure publie aux éditions Somogy un catalogue intitulé : "Edouard Pignon. Femmes en Méditerranée : Catalanes à Collioure. Etés 1945-1946". Il rassemble des textes de Joséphine Matamoros, Philippe Bouchet, Herbert Read, Natalie Adamson, et le témoignage de Michel Ragon. 22 x 28 cm, 152 pages, 173 illustrations, relié, parution : mai 2013 Prix public : 27,00 € Horaires et jours d’ouverture : De 10H à 12H et de 14H à 18H Tous les jours du 1er juin au 13 octobre 2013 Tarifs été 2013 : Plein tarif : 6 € – Tarif réduit : 4 € Gratuit jusqu'à 12 ans. Contacts presse : Presse nationale et internationale Tambour Major - Emmanuelle Toubiana Tél : 01 39 53 71 60 / 06 77 12 54 08 Mail : [email protected] Presse régionale Musée d’art moderne de Collioure - Nadine Skilbeck et Marion Serra Tél : 04 68 82 10 19 Mail : [email protected] Catalogue éditions Somogy : Marie Moscoso Tél : 01 48 05 81 82 Mail : [email protected] 5 EDOUARD PIGNON Femmes en Méditerranée : Catalanes à Collioure, étés 1945-1946 Par Joséphine Matamoros, conservatrice honoraire du patrimoine Co-commissaire de l’exposition (extraits du catalogue) Nous sommes dans l’immédiat après-guerre, Car nous étions bien dans une époque charnière, où pendant ces étés 1945 et 1946 où Pignon, sur les les traditions locales et les modes de vies ancestraux conseils de Willy Mucha – qui s’était lui-même allaient être balayés par un changement radical dû à l’ouverture de nos côtes maritimes au tourisme, puis installé à Collioure entre 1940 et 1943 –, découvre au tourisme de masse. Des cent vingt barques Collioure et la Méditerranée. Il semblerait qu’il loue catalanes, qui étaient la fierté du petit port de sur la corniche, route de Port-Vendres, la maison dite Collioure et qui le faisaient vivre, il n’en reste plus « La Balette », appartenant à monsieur et madame aucune en activité à ce jour. (…) Vieujot. Cette villa, qu’il occupait en famille, avec sa (…) Lorsqu’il arrive à Collioure, Édouard Pignon deuxième femme Aline et leur jeune fils Dominique1, est âgé de 40 ans, il peint depuis dix ans d’une offrait une vue splendide sur la fameuse baie connue manière constante et a participé à plusieurs dans le monde entier. Un réel dépaysement pour cet expositions de groupe, il étudie le motif des femmes artiste né en Picardie, dans le pays des mines et des assises, avec des couleurs puissantes, la plupart du corons, dont l’atmosphère chargée de poussières de temps à dominante bleue comme La Femme à la charbon noires et grises estompait les paysages.