DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

ETUDE D’IMPACT

KALIES – KASE 19.054-V1 170 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

PREAMBULE

La liste des projets entrant dans le champ de l’étude d’impact figure au tableau annexé à l’article R.122-2 du Code de l’environnement. Les projets de travaux, d’ouvrages ou d’aménagements peuvent être soumis de façon systématique à évaluation environnementale ou après examen au cas par cas. Après examen au cas par cas, seuls les projets identifiés par l’autorité environnementale comme étant susceptibles d’avoir des incidences négatives notables sur l’environnement doivent suivre la procédure d’évaluation environnementale.

Le projet porté par la société ALPES ASSAINISSEMENT relève des catégories suivantes du tableau annexé à l’article R.122-2 du Code de l’environnement :

Evaluation environnementale Catégorie Intitulé Caractéristiques du projet systématique ou examen au cas par cas

Installations classées pour la protection Sites IED Evaluation de l'environnement (dans les conditions 1 Installation de stockage et de environnementale et formes prévues au titre Ier du livre V traitement de Déchet Non systématique du code de l'environnement) Dangereux

Au regard du tableau précédent, le projet de la société ALPES ASSAINISSEMENT est soumis à évaluation environnementale systématique, une étude d’impact est donc présentée dans la suite du dossier de demande d’autorisation environnementale.

Une étude d'impact est une étude préalable à la mise en œuvre de programmes ou de plans et à la réalisation d'équipements, qui permet d'estimer leurs effets probables sur l'environnement.

Le contenu de l’étude d’impact est proportionné à la sensibilité environnementale de la zone affectée par le projet, à l’importance et à la nature des travaux et à ses incidences prévisibles sur l’environnement et la santé humaine.

L’étude d’impact s’appuie sur l’article R.122-5 du Code de l’environnement.

Le contenu de l’étude d’impact comprend a minima :

 une description du projet,

 une analyse de l’état initial de la zone susceptible d’être affectée par le projet,

 l’étude des effets du projet sur l’environnement et la santé humaine,

 les mesures envisagées pour éviter, réduire et lorsque c’est possible compenser les effets négatifs, notables du projet sur l’environnement ou la santé humaine,

 une présentation des modalités de suivi de ces mesures et de leurs effets,

 une esquisse des principales solutions de substitution examinées et les raisons de son choix,

 ainsi qu’un résumé non technique.

KALIES – KASE 19.054-V1 171 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Suite à la parution du décret n°2016-1110 du 11 août 2016 modifiant l’article R.122-5 du Code de l’environnement, l’étude d’impact est complétée par :

 « un aperçu de l’évolution probable de l'environnement en l'absence de mise en œuvre du projet, dans la mesure où les changements naturels par rapport au scénario de référence (c’est-à-dire l’évolution de l’environnement en cas de mise en œuvre du projet) peuvent être évalués moyennant un effort raisonnable sur la base des informations environnementales et des connaissances scientifiques disponibles »,  une description des « incidences du projet sur le climat et de la vulnérabilité du projet au changement climatique »,

KALIES – KASE 19.054-V1 172 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

SOMMAIRE DETAILLE

1 SYNTHESE DE L’OBJET DE LA DEMANDE – RAISONS DU CHOIX DU PROJET – SOLUTIONS DE SUBSTITUTION ENVISAGEES ...... 178

1.1 SYNTHESE DE L’OBJET DE LA DEMANDE ...... 178

1.2 RAISONS DU CHOIX DU PROJET ...... 180

1.3 SOLUTIONS DE SUBSTITUTION ...... 188 2 INTEGRATION DANS L’ENVIRONNEMENT ...... 190

2.1 DISPOSITIONS D’URBANISME ...... 190 2.1.1 Références cadastrales ...... 190 2.1.2 Maîtrise foncière du site et des parcelles autour du site ...... 191 2.1.3 Réglement d’urbanisme ...... 194 2.1.4 Schéma de cohérence territoriale ...... 196

2.2 DESCRIPTION DES ABORDS DU SITE ...... 198 2.2.1 Abords immédiats du site ...... 198 2.2.2 Description des populations alentours ...... 198 2.2.3 Etablissements industriels ...... 199

2.3 CONTEXTE AGRICOLE ET FORESTIER ...... 204 2.3.1 Occupation du sol ...... 204 2.3.2 Contexte agricole...... 204 2.3.3 Compensation agricole ...... 207 2.3.4 Contexte forestier ...... 208

2.4 INTEGRATION DANS LE PAYSAGE ...... 211 2.4.1 Situation actuelle ...... 211 2.4.2 Situation future ...... 211

2.5 MILIEU NATUREL ...... 214 2.5.1 Inventaire des zones naturelles (hors NATURA 2000) ...... 214 2.5.2 Sites Natura 2000 ...... 218 2.5.3 Inventaire des zones humides ...... 224 2.5.4 Trame verte et bleue ...... 224 2.5.5 Inventaire faune-flore...... 228 2.5.6 Evolution probable par rapport au scénario de référence ...... 240

2.6 MONUMENTS HISTORIQUES, SITES PROTEGES ET PATRIMOINE CULTUREL ...... 241 2.6.1 Monuments historiques ...... 241 2.6.2 Sites inscrits ou classés ...... 241 2.6.3 Patrimoine bâti et paysager ...... 241 2.6.4 Zones archéologiques ...... 241

KALIES – KASE 19.054-V1 173 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

2.7 DONNEES METEOROLOGIQUES...... 242 3 EAUX ET SOLS ...... 244

3.1 SENSIBILITE DE L’ENVIRONNEMENT ...... 244 3.1.1 Contexte hydrologique ...... 244 3.1.2 Contexte géologique...... 249 3.1.3 Contexte hydrogéologique ...... 254 3.1.4 Sites potentiellement pollués à proximité ...... 266

3.2 CARACTERISTIQUES DES INSTALLATIONS ...... 267 3.2.1 Alimentation et consommation en eau ...... 267 3.2.2 Mode de collecte et de rejet ...... 268 3.2.3 Contexte réglementaire ...... 274 3.2.4 Caractéristiques des rejets ...... 281 3.2.5 Pollutions accidentelles ...... 328 3.2.6 Etat de pollution des sols et des eaux...... 329

3.3 MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION, COMPENSATION ET EVALUATION DES INCIDENCES NOTABLES DU PROJET ...... 330 3.3.1 Concernant la consommation en eau ...... 330 3.3.2 Concernant les rejets ...... 330 3.3.3 Concernant le suivi des eaux souterraines ...... 332 3.3.4 Concernant les déversements accidentels ...... 334 3.3.5 Concernant les eaux d’extinction d’incendie ...... 335

3.4 CONCERNANT LA COMPATIBILITE VIS-A-VIS DES PLANS ET SCHEMAS ...... 336 3.4.1 Compatibilité vis-à-vis du SDAGE ...... 336 3.4.2 Compatibilité vis-à-vis du SAGE ...... 339

3.5 EVOLUTION PROBABLE PAR RAPPORT AU SCENARIO DE REFERENCE ...... 340 4 AIR ...... 341

4.1 SENSIBILITE DE L’ENVIRONNEMENT ...... 341 4.1.1 Contexte général ...... 341 4.1.2 Emissions atmosphériques d’origine industrielle autour du site ...... 342 4.1.3 Qualité de l’air dans l’environnement du site ...... 342

4.2 CARACTERISTIQUES DES INSTALLATIONS ...... 346 4.2.1 Nature et localisation des rejets ...... 346 4.2.2 Contexte réglementaire ...... 348 4.2.3 Caractéristiques des rejets ...... 354 4.2.4 Mesures dans l’environnement du site ...... 371 4.2.5 Simulation des rejets atmosphériques ...... 374

4.3 MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION, COMPENSATION ET EVALUATION DES INCIDENCES NOTABLES DU PROJET ...... 376 4.3.1 Concernant les rejets canalisés ...... 376 4.3.2 Concernant les rejets diffus ...... 376

KALIES – KASE 19.054-V1 174 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

4.4 COMPATIBILITE VIS-A-VIS DES PLANS ET SCHEMAS ...... 379 4.4.1 Compatibilité vis-à-vis du Schéma régional climat air énergie (SRCAE) ...... 379 4.4.2 Compatibilité vis-à-vis du Plan de protection de l’atmosphère (PPA) ...... 382

4.5 EVOLUTION PROBABLE PAR RAPPORT AU SCENARIO DE REFERENCE ...... 383 5 ODEUR...... 384

5.1 SENSIBILITE DE L’ENVIRONNEMENT ...... 384 5.1.1 Inventaire des sources d’odeur ...... 384 5.1.2 Description des populations environnantes ...... 384 5.1.3 Mesures d’odeurs dans l’environnement ...... 384

5.2 CARACTERISTIQUES DES INSTALLATIONS ...... 387 5.2.1 Recensement des sources d’odeur ...... 387 5.2.2 Description de la composition des odeurs ...... 387 5.2.3 Contexte reglementaire ...... 387 5.2.4 Campagne de mesure ...... 388 5.2.5 Caractéristiques des rejets ...... 392 5.2.6 Simulation de dispersion d’odeurs...... 394

5.3 MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION, COMPENSATION ET EVALUATION DES INCIDENCES NOTABLES DU PROJET ...... 399

5.4 EVOLUTION PROBABLE PAR RAPPORT AU SCENARIO DE REFERENCE ...... 407 6 CLIMAT ...... 408

6.1 EFFETS SUR LE CLIMAT...... 408 6.1.1 Contexte national ...... 408 6.1.2 Contexte local ...... 409 6.1.3 Recensement des émissions atmosphériques du site a pouvoir de rechauffement ...... 410 6.1.4 Mesures d’évitement, réduction, compensation et évaluation des incidences notables du projet ...... 411

6.2 VULNERABILITE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE ...... 412 6.2.1 A l’échelle de l’Europe ...... 413 6.2.2 à l’échelle nationale ...... 414 6.2.3 à l’échelle locale ...... 414 6.2.4 A l’échelle du site ...... 416 6.2.5 A l’échelle industrielle ...... 417 7 BRUIT ET VIBRATIONS ...... 419

7.1 SENSIBILITE DE L’ENVIRONNEMENT ...... 419

7.2 CARACTERISTIQUES DES INSTALLATIONS ...... 420 7.2.1 Inventaire des sources de bruit et vibrations...... 420 7.2.2 Contexte réglementaire ...... 420 7.2.3 Mesures acoustiques en situation actuelle ...... 421 7.2.4 Modélisation acoustique des émissions futures ...... 423

7.3 MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION, COMPENSATION ET EVALUATION DES INCIDENCES NOTABLES DU PROJET ...... 425

KALIES – KASE 19.054-V1 175 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

7.4 EVOLUTION PROBABLE PAR RAPPORT AU SCENARIO DE REFERENCE ...... 425 8 DECHETS ...... 427

8.1 DECHETS GENERES PAR L’ACTIVITE ...... 427

8.2 MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION, COMPENSATION ET EVALUATION DES INCIDENCES NOTABLES DU PROJET ...... 430 9 TRAFIC ...... 431

9.1 SENSIBILITE DE L’ENVIRONNEMENT ...... 431

9.2 TRAFIC GENERE PAR L’ACTIVITE ...... 433

9.3 MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION, COMPENSATION ET EVALUATION DES INCIDENCES NOTABLES DU PROJET ...... 434 9.3.1 Evaluation de l’impact selon les conditions actuelles de circulation ...... 434 9.3.2 Evaluation de l’impact futur ...... 434

9.4 EVOLUTION PROBABLE PAR RAPPORT AU SCENARIO DE REFERENCE ...... 435 10 EMISSIONS LUMINEUSES ...... 436

10.1 SENSIBILITE DE L’ENVIRONNEMENT ...... 436

10.2 CARACTERISTIQUES DES SOURCES LUMINEUSES ...... 436

10.3 MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION, COMPENSATION ET EVALUATION DES INCIDENCES NOTABLES DU PROJET ...... 436

10.4 EVOLUTION PROBABLE PAR RAPPORT AU SCENARIO DE REFERENCE ...... 436 11 UTILISATION RATIONNELLE DE L’ENERGIE ...... 439

11.1 SITUATION ACTUELLE ...... 439

11.2 SITUATION FUTURE...... 440 12 SITUATION VIS-A-VIS DES MEILLEURES TECHNIQUES DISPONIBLES ...... 441 13 CONDITIONS PARTICULIERES D’EXPLOITATION ...... 511 14 PHASE CHANTIER ...... 512

14.1 ORGANISATION DES TRAVAUX ...... 512

14.2 MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION, COMPENSATION ET EVALUATION DES INCIDENCES NOTABLES DES TRAVAUX ...... 512 14.2.1 Incidence sur les sols ...... 512 14.2.2 Incidences et mesures d’évitement, réduction, compensation dans le domaine de l’eau ...... 513 14.2.3 Incidences et mesures d’évitement, réduction, compensation dans le domaine de l’air ...... 513 14.2.4 Incidences et Mesures d’évitement, réduction, compensation dans le domaine du bruit et des vibrations ...... 514 14.2.5 Incidences et Mesures d’évitement, réduction, compensation dans le domaine des déchets ...... 514 15 HYGIENE, SANTE, SECURITE ET SALUBRITE PUBLIQUE ...... 515

15.1 DISPOSITIONS CONCERNANT L’EAU ET L’AIR ...... 515

15.2 DISPOSITIONS CONCERNANT LES ODEURS ...... 515

15.3 DISPOSITIONS CONCERNANT LE BRUIT ...... 515

15.4 DISPOSITIONS CONCERNANT LES DECHETS ...... 516 16 CONDITIONS DE REMISE EN ETAT DU SITE ...... 518

16.1 MISE A L’ARRET DES ACTIVITES REALISEES AU NIVEAU DU CENTRE DE TRI ...... 518

16.2 REAMENAGEMENT DE L’INSTALLATION DE STOCKAGE DE DECHETS NON DANGEREUX ...... 519

KALIES – KASE 19.054-V1 176 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

16.2.1 Principes généraux ...... 519 16.2.2 Aménagement progressif de la couverture finale ...... 520 16.2.3 Démantèlement des installations obsolètes ...... 522 16.2.4 Réversibilité du stockage ...... 523 16.2.5 Post-exploitation et surveillance des milieux ...... 524 16.2.6 Restriction d’usage des sols ...... 525 16.2.7 Cessation définitive de l’exploitation...... 525

16.3 GARANTIES FINANCIERES ...... 526 17 ANALYSE DES INTERACTIONS DES EFFETS ...... 527

17.1 INTERRELATIONS ENTRE LES ELEMENTS DE L’ETAT INITIAL ...... 527

17.2 ADDITION ET INTERACTION DES EFFETS ENTRE EUX ...... 530 18 CUMUL DES INCIDENCES LIEES A D’AUTRES PROJETS ...... 533 19 INVESTISSEMENTS POUR LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT ...... 534 20 METHODOLOGIE DE L’ETUDE D’IMPACT ET DIFFICULTES RENCONTREES ...... 535

KALIES – KASE 19.054-V1 177 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

1 SYNTHESE DE L’OBJET DE LA DEMANDE – RAISONS DU CHOIX DU PROJET – SOLUTIONS DE SUBSTITUTION ENVISAGEES

1.1 SYNTHESE DE L’OBJET DE LA DEMANDE

Le présent chapitre synthétise le paragraphe 2 de la Présentation Générale, qui détaille l’objet de la demande et les raisons du choix du projet.

La société ALPES ASSAINISSEMENT, appartenant au groupe VEOLIA, est actuellement autorisée par l’Arrêté Préfectoral n°2002-361-3 du 27 Décembre 2002 à exploiter un complexe de traitement de déchets non dangereux sur la commune de VENTAVON. Le site est constitué d’un centre de tri et d’une installation de stockage de déchets non dangereux (ISDND), qui, bien que situés sur des terrains distincts, sont régis par le même arrêté préfectoral.

Suite au rapport d'inspection du 13 mai 2015, l'inspection de l'environnement a proposé de mettre en demeure l'exploitant de déposer une nouvelle demande pour mettre à jour l'étude d'impact et pour tenir compte du cumul des modifications depuis l'autorisation initiale. Une première version de demande d'autorisation a été déposée en Janvier 2016, l'autorité environnementale a jugé cette première version incomplète. Une deuxième version a été transmise aux principaux services de l'Etat pour avis en Août 2016 (KASE15.040 V1). Le dossier déposé le 12 Septembre 2018 (KASE15.040 V2) tenait ainsi compte du rapport de la DREAL du 13 mai 2015, de la consultation des services sur le projet en 2016 et des échanges avec la Préfecture et la DREAL portant sur la diminution du tonnage demandé et de la zone de chalandise en 2016 et 2017. Dans son courrier du 23 Mai 2019, la préfète des Hautes-Alpes a rejeté la demande déposée en Septembre 2018 du fait d’insuffisances sur le plan des nuisances olfactives et des eaux souterraines.

Ce dossier intègre donc des compléments sur ces deux volets, mais également un ajustement des capacités de tonnage et de la zone de chalandise en lien avec le Plan régional de Prévention et de Gestion des Déchets de la région Sud élaboré d’avril 2016 à Juin 2019. Le projet prévoit également l’ajout d’une deuxième Tour Aéroréfrigérante et d’un 3ème moteur de cogénération ; toutefois, il n’intègre plus le fonctionnement de l’installation BGVAP. Le présent document constitue le dossier de demande d’autorisation, qui permettra de pérenniser l’activité du site ; il tient compte :

 du rapport de la Dreal du 13 mai 2015,

 de la consultation de différents services sur le projet en 2016,

 des échanges entre ALPES ASSAINISSEMENT et la Préfecture et la Dreal sur la nature des activités, le tonnage demandé et la zone de chalandise au cours des années 2016 à 2019,

 du rapport d’examen de la recevabilité de la DREAL du 16 Mai 2019.

 des modifications qu’ALPES ASSAINISSEMENT souhaite apporter aux activités existantes pour tenir compte des besoins de la Région, de l'absence de solutions locales au niveau du bassin de vie Alpin au traitement ou à la valorisation de certains déchets ; pour mutualiser les solutions déjà en place pour le traitement de lixiviats pour les lixiviats d'autres installations qui n'en n'ont pas ; pour améliorer ces solutions de traitement ; pour optimiser la dégradation des déchets en mode bioréacteur et pour développer des solutions de tri et

KALIES – KASE 19.054-V1 178 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

de valorisation de déchets issus des activités économiques du bassin de vie Alpin et exceptionnellement de la région PACA, dans une logique de solidarité régionale telle qu’évoquée dans PRPGD PACA.

Ce dossier est donc une mise à jour des études de référence (étude d'impact et étude de dangers) sur la base des dernières évolutions réglementaires et des dernières connaissances mais aussi l'occasion de développer de nouvelles activités et de revoir les activités existantes du site sur les aspects natures, volumes, procédés, origines de déchets, durée de vie de l'ISDND ...

ALPES ASSAINISSEMENT réalise une nouvelle demande d’autorisation environnementale, objet du présent dossier, afin de :

 Mettre à jour sa situation administrative au regard des dernières évolutions réglementaires ainsi que des évolutions du site depuis sa création ;

 Augmenter la capacité totale disponible (capacité maximale : 2,06 millions de tonnes) et la durée de vie maximale du site (Fin 2026, sans réaménagement final et suivi post- exploitation), comprenant un tonnage annuel maximal autorisé de 100 000 t/an, avec dégressivité progressive jusque 65 000 t/an en 2025-2026 ;

 Exploiter en mode bioréacteur d’une partie du casier 3 (subdivisions C3S1, C3S2, C3S3),

 Etendre la zone de chalandise prioritairement au bassin de vie Alpin, avec possibilité d’apports exceptionnels en provenance de la région PACA selon la logique de solidarité régionale du PRPGD PACA 2019 ;

 Mettre en place une plateforme de maturation de mâchefers pour valorisation en technique routière ;

 Ajouter un 3ème moteur de cogénération en complément de l’unité de valorisation de biogaz,

 Ajouter une 2ème tour aéroréfrigérante au système de traitement des lixiviats,

 Traiter des lixiviats extérieurs au site (priorité : bassin de vie Alpin et exceptionnel : région PACA) ;

 Modifier quelques prescriptions de l’arrêté préfectoral du site, notamment en termes de réaménagement final et des modalités de couvertures (couverture journalière par mâchefers ou bois broyé, couverture intermédiaire par matériaux inertes ou mâchefers ou bâche ou autre matériau équivalent),

 Ne plus réceptionner ni stocker d’amiante sur le site ;

 Modifier les zones de stockage et augmenter les quantités réceptionnées annuelles au niveau du centre de tri (15 000 t/an au lieu de 10 000 t/an) en raison notamment de l’essor de réception des déchets d’Activités Economiques et de déchets industriels valorisables au détriment de l’admission de déchets d’emballages (emballages ménagers, emballages plastiques et métalliques) du fait de la délocalisation sur MANOSQUE de la ligne de tri automatisée des emballages,

 Réviser les limites ICPE de l’ISDND et du centre de tri par rapport à la carrière voisine.

KALIES – KASE 19.054-V1 179 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

1.2 RAISONS DU CHOIX DU PROJET

A) RAISONS DE L’AUGMENTATION DE LA DUREE DE VIE ET DE LA CAPACITE DU SITE

Suite à une optimisation du volume disponible, sans augmenter significativement l'emprise physique de l'ISDND, plusieurs scénarios de tonnages ont été élaborés sans augmenter le tonnage maximal autorisé. Lors de l’élaboration des différents scénarii, le contexte régional de gestion des déchets (voir paragraphe c) ci-après) a été exploité, le bassin de vie Alpin étant en situation critique à partir de 2021 et certains bassins de vie de la région PACA n'ayant pas de solution de traitement à court terme, le site de VENTAVON propose une solution sur une période critique et limitée. Ainsi, plusieurs scenarii ont été envisagés sur la période 2019 – 2026 concernant l’acceptation de déchets en ISDND, selon les hypothèses d’acceptation, de fermeture ou d’ouverture d’installation de gestion de déchets sur le périmètre concerné, et de production de déchets tels qu’estimés dans le PRPGD PACA 2019. Les scénarii intègrent les préconisations du Plan Régional de prévention et de gestion des déchets PACA : réduction de 10% de la production des DMA (Déchets Ménagers et Assimilés) et DAE en 2020 par rapport à 2010 et augmentation des consignes de tri dès 2021.

Par ailleurs, il parait techniquement et du point de vue des impacts environnementaux et sanitaires plus opportun d’optimiser la fonctionnalité d’un site existant, plutôt que de créer un nouveau site dédié à cette activité.

La modification des modalités de réaménagement final est effectué dans l’objectif d’améliorer la gestion des eaux pluviales et de garantir le maintien de la couverture finale une fois l'exploitation terminée,

Enfin, la révision des limites ICPE du site par rapport à la carrière voisine permet de tenir compte des éléments physiques de l'installation (clôture, pistes, ...).

Par ailleurs, compte tenu de la localisation géographique du site par rapport aux producteurs de déchets du bassin de vie Alpin, à proximité de l’autoroute A51 et de routes départementales, la société ALPES ASSAINISSEMENT souhaite pérennise l’activité du site de VENTAVON déjà existant, correspondant à une ancienne activité industrielle (carrière) et répondant au principe de proximité et d’autosuffisance.

B) CHOIX DU FONCTIONNEMENT EN BIOREACTEUR SUR CERTAINS CASIERS

Le fonctionnement en bioréacteur résulte d’une adaptation progressive du mode de fonctionnement des installations de stockage depuis les années 1990. Le fonctionnement d’une ISDND conventionnelle présente l’inconvénient de ralentir l’activité biologique suite à une diminution progressive du taux d’humidité de la masse de déchets, ayant pour conséquence de ralentir la dégradation de la fraction fermentescible de la masse de déchets.

Ce mode de gestion des déchets est reconnu par la réglementation européenne (décision du Conseil n°2003/33/CE) et la réglementation française (Arrêté ministériel du 15/02/2016).

KALIES – KASE 19.054-V1 180 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Le fonctionnement en mode bioréacteur a pour objectif de maîtriser et optimiser les processus biologiques mis en jeu en assurant un meilleur contrôle des flux hydriques au sein du massif de déchets, et parvenir à une stabilisation des déchets dans un temps relativement court. Ce fonctionnement est basé sur la recirculation des lixiviats dans le massif de déchets afin de maintenir un état hydrique des déchets optimisant le processus de biodégradation.

La recirculation des lixiviats dans un massif de déchets va permettre :

 l’accélération de la vitesse de dégradation de la fraction organique des déchets et la réduction de la durée de stabilisation ;

 une augmentation de la production de biogaz sur une période plus courte, permettant une meilleure valorisation énergétique du biogaz ainsi produit ;

 une réduction de la charge organique des lixiviats.

Ainsi, dans un mode de fonctionnement en bioréacteur, une augmentation significative de la production instantanée de biogaz dans les premières années est attendue par rapport à un site exploité classiquement.

L’optimisation du fonctionnement de ce type d’équipement dépend donc principalement de l’étanchéité des casiers, de l’efficacité des systèmes de captage et de recirculation, et du suivi précis et rigoureux des paramètres de fonctionnement. Sur ce point, un guide de recommandations de mise en œuvre pour une gestion des installations de stockage en mode bioréacteur a d'ailleurs été publié conjointement par l'ADEME et la FNADE en 2007.

On soulignera que grâce à ce dispositif, le captage et l’élimination du biogaz produit sur le site seront améliorés, d’où un impact positif vis-à-vis du risque d’émission d’odeurs dans l’environnement.

C) ADEQUATION DU PROJET AUX BESOINS DU BASSIN DE VIE ALPIN

Les déchets reçus sur le site de VENTAVON proviennent essentiellement du bassin de vie Alpin. Situé au cœur du bassin de vie Alpin, à proximité de voies de circulations locales, départementales (RD1085, RD21 puis RD942 ou RD994, RD4) et régionales (A51), le site ALPES-ASSAINISSEMENT présente une situation géographique idéale pour répondre au principe de proximité et d’autosuffisance du bassin de vie Alpin.

Le projet de la société ALPES-ASSAINISSEMENT constitue une réponse globale à la problématique de sous-capacité de gestion des déchets non dangereux du bassin de vie Alpin, tout en garantissant :

 la proximité du site avec les bassins de production de déchets ;

 la proximité entre le centre de tri et l’ISDND de Ventavon, distants de 300 m ;

 la limitation de l’impact lié au transport ;

 la visibilité et le principe de précaution des installations de traitement des déchets ;

 la conformité aux orientations principales du PRPGD PACA 2019.

KALIES – KASE 19.054-V1 181 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Plus particulièrement, l’ISDND de VENTAVON constitue la principale installation existante de stockage de déchets ultimes identifiée dans l’état des lieux des équipements de gestion et de traitement des déchets du département du bassin de vie Alpin, située au cœur du bassin de vie ; l’installation de Valensole (100 kT/an – fermeture Avril 2023) étant excentrée au Sud- ouest, celle de Sorbiers (7kT/an) excentrée à l’ouest fermant au plus tard en Janvier 2020 et celle d’Embrun n’acceptant que 8 550 t/an, face aux besoins du bassin de viee estimés au minimum à 70 000 t/an en 2025. Les activités et installations projetés par la société ALPES- ASSAINISSEMENT sont pleinement compatibles avec le PRPGD PACA 2019, dont le besoin en capacité de stockage en ISDND est évalué au minimum à 62 000 t/an en 2025, avec au minimum 2 à 3 ISDND. De plus, la création d’une autre installation de stockage de déchets non dangereux, sur le bassin de vie Alpin, et envisagée depuis 1999 sur le site de CHATEAU- ARNOUX-SAINT-AUBAN, au lieu-dit Les Parrines, à une quarantaine de kilomètres du site ALPES ASSAINISSEMENT, a été rejetée par le préfet des Alpes-de-Haute-Provence par arrêté n° 2018-059-004 du 28 février 2018. La continuité de réception de déchets issus du bassins de vie Alpin par le site de VENTAVON s’avère donc indispensable.

Enfin, la pérennisation de l’ISDND de VENTAVON répond au principe de proximité énoncé dans le code de l’environnement, puisque depuis la mise en service du site en 2003, les départements des Hautes-Alpes et des Alpes de Haute-Provence n’exportent plus de déchets vers les Bouches du Rhône (source : Etat de l’environnement industriel PACA, 2013).

De plus, les projets de modernisation de l’ISDND, avec optimisation de la captation du biogaz et des lixiviats, traitement avec valorisation énergétique du biogaz et l’exploitation en mode bioréacteur du Casier 3 Sud avec recirculation du lixiviat contribuent à l’objectif de modernisation évoqué dans le PRPGD.

En outre, la possibilité de traiter des lixiviats extérieurs à l'ISDND de VENTAVON permet de répondre aux besoins d'installations similaires du bassin de vie Alpin (Sorbiers et Embrun), voir au besoin exceptionnellement d’autres installations de la région PACA, en mettant en œuvre une technologie disponible, efficace et éprouvée, adaptée à la gestion de ce type d’effluents.

Ainsi, plusieurs variantes au présent projet ont été envisagées. Le scénario retenu est détaillé aux § 6.1.1 et 7.1.4 de la présentation générale, au niveau du site déjà existant ; aucune variante géographique n’a été envisagée. Ce scenario intègre une dégressivité des capacités annuelles de stockage (réduction de 10% de la production des DMA (Déchets Ménagers et Assimilés) et DAE en 2020 par rapport à 2010 et augmentation des consignes de tri dès 2021), en cohérence avec les besoins du bassin de vie Alpin, comme prévu dans les orientations du Plan Régional de prévention et de gestion des déchets (PRPGD) de la région PACA adopté en Juin 2019. Le scénario a été construit sur la période 2019 – 2026 en tenant compte des hypothèses d’acceptation, de fermeture ou d’ouverture d’installations de gestion de déchets sur le périmètre concerné.

Pour plus de détails : voir §8 de la Présentation Générale.

KALIES – KASE 19.054-V1 182 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

D) ADEQUATION DU PROJET AUX BESOINS EXCEPTIONNELS DES AUTRES BASSINS DE VIE DE LA REGION PACA

Les déchets reçus sur le site de VENTAVON peuvent exceptionnellement provenir des autres bassins de vie de la région PACA. En raison de sa situation géographique, situé à proximité de l’autoroute A51 et ses possibilités de raccordement aux autres autoroutes de la région PACA (A7, A8, A9, A55), le site ALPES-ASSAINISSEMENT peut répondre aux sollicitations des autres bassins de vie (Rhodanier, Provençal, Azuréen) en situation de crise ou de difficulté technique sur une installation, selon la logique de solidarité régionale.

La quantité admise pourrait se situer entre la capacité maximale du site de 100 000 t/an et la quantité en provenance du bassin de vie Alpin. Ainsi, en considérant une quantité différentielle de 35 kT/an (différence entre 100 kT et la capacité minimum de 65 kT), l’accroissement journalier serait de 10 PL/j sur l’A51 en moyenne, soit 0,07%. Or cette contribution du site sur l’autoroute A51 est déjà existante actuellement puisque le site reçoit environ 40 kT de déchets en provenance des Alpes Maritimes. Ainsi, l’extension de la zone de chalandise sur les autres bassins de vie de la région PACA n’induirait pas d’incidence supplémentaire vis-à-vis de l’environnement (bruit, air, gaz à effet de serre) par rapport à la situation actuelle. Par ailleurs, cette solution ne serait envisagée que sur une période transitoire le temps que chaque bassin de vie dispose de ses capacités lui permettant une autosuffisance et que la réduction des déchets produits soit effective.

Le projet de la société ALPES-ASSAINISSEMENT constitue une réponse transitoire au niveau des autres bassins de vie de la région PACA et permet de répondre à la réserve n°1 de la commission d’enquêté du PRPGD PACA, qui demande que le projet de Plan intègre les modalités spécifiques nécessaires pour faire face aux problèmes soulevés [pénurie de stockage dans certains secteurs de la région – augmenter les capacités de stockage au moins dans un premier temps] en limitant la période transitoire incontournable.

KALIES – KASE 19.054-V1 183 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Plus particulièrement, aucune des installations du département du bassin de vie Alpin n’accepte de mâchefers, ni ne présente de capacité du même ordre de grandeur que l’ISDND de VENTAVON à l’exception de l’ISDND de VALENSOLE (département des Alpes de Haute Provence - capacité moyenne d’exploitation : 65 000 t/an et 100 000 t/an en pointe) ; cette dernière est autorisée à accueillir des mâchefers, pourtant générés par les 2 unités d’incinération des Alpes Maritimes que sont l’UIOM d’ANTIBES (capacité : 160 000 t/an) et de NICE (capacité : 375 000 t/an), sans pour autant proposer de filière de valorisation. De plus, le PRPGD PACA indique qu’il est indispensable de créer dans les meilleurs délais une plate-forme de maturation de mâchefers, sur le bassin de vie Azuréen pour une capacité minimale de 100 000 tonnes par an, permettant une valorisation de 90% des quantités de mâchefers produites en 2025. Ainsi, au vu du gisement identifié sur le bassin de vie Azuréen d’ici 2025 (besoins en capacité de stockage : 161 000 tonnes par an en 2025, et environ 100 000 t/an pour les mâchefers des CVE) et avec une maximale capacité de stockage de 100 000 t/an, et une capacité de la plateforme de maturation de mâchefers de 35 000 t/an, le site ALPES-ASSAINISSEMENT répond aux enjeux définis par le Plan, en termes de stockage et de mise en place d’une plateforme de maturation de mâchefers, tout en respectant le principe de proximité et de valorisation.

Par ailleurs, il parait techniquement et du point de vue des impacts environnementaux et sanitaires plus opportun de réaliser une plateforme de maturation de mâchefers, dont l’objectif est notamment d’effectuer une valorisation matière (ferrailles ; valorisation en technique routière ou substitution de matériaux naturels de couverture d’ISDND permettant de répondre aux objectifs d’économie circulaire qui appelle à « une consommation sobre et responsable des ressources naturelles et des matières premières primaires … »), au droit d’une zone dont l’activité et les impacts sont similaires, en mutualisant les équipements et les trafics associés, plutôt que de créer un nouveau site dédié à cette activité.

Enfin, compte tenu de l’absence d’installation susceptible de prendre en charge l’élimination des déchets dans les autres bassins de vie de la région PACA, et de la localisation géographique du site favorable aux voies de transport à destination des autres bassins de vie, la société ALPES ASSAINISSEMENT souhaite proposer le site de VENTAVON comme solution transitoire pour des déchets en provenance des autres bassins de vie de la région PACA, le bassin de vie Alpin étant visé en priorité, en particulier pour les mâchefers. En effet, les mâchefers du bassin de vie Azuréen n’ont pas d’exutoires pérennes à ce jour, ou ceux existant ne peuvent absorber tout le tonnage produit. Le temps que les projets locaux soient menés à bien, il faut trouver des solutions régionales, puisque certains sites (Delta Déchets – 84 : Septème les Vallons – 13) ne seront plus autorisés à réceptionner les mâchefers dès l’année 2018. L’acceptation de mâchefers en provenance du bassin de vie Azuréen sur le site de VENTAVON sur la période charnière 2019 – 2026 contribuerait à une solution partielle d’exutoire sur le plan régional.

KALIES – KASE 19.054-V1 184 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Ainsi, plusieurs scenarii sont envisagés sur la période 2018 – 2026 concernant l’acceptation de déchets en ISDND, selon les hypothèses d’acceptation, de fermeture ou d’ouverture d’installation de gestion de déchets sur le périmètre concerné. Les scénarii intègrent les préconisations du Plan Régional de prévention et de gestion des déchets PACA : capacité dégressive ; limite fixée à 100 kt/an/site et logique de solidarité régionale.

Pour plus de détails : voir §8 de la Présentation Générale.

E) RAISONS DES MODIFICATIONS DU CENTRE DE TRI

La modification des activités du centre de tri découle d’une part d'une réorganisation des activités d'ALPES ASSAINISSEMENT sur le bassin de vie Alpin suite à la modernisation du centre de tri de MANOSQUE (04), et d’autre part des modifications de l’ISDND de VENTAVON et du décret « 5 flux » imposé aux producteurs de déchets.

Les modifications et l’augmentation de capacité envisagées au niveau du centre de tri répondent également aux principes du PRPGD PACA 2019 : proximité (avec les producteurs du bassin de vie Alpin, avec l’ISDND de Ventavon, avec les voies de circulation vers les sites de valorisation ultérieurs), augmentation de la valorisation des DMA et DAE et autosuffisance au niveau du bassin de vie Alpin.

La logique de solidarité régionale proposée aux autres bassins de vie de la région PACA sur l’ISDND s’applique également au centre de tri de Ventavon.

F) INTERET ET POTENTIEL DU SITE DE VENTAVON :

Les raisons du choix du présent dossier de demande d’autorisation sont liées notamment à la pérennisation de l’activité d’un site existant sur une période transitoire critique (certains sites ne sont plus autorisés à réceptionner des mâchefers dès l’année 2018 – projets locaux du bassin de vie Azuréen de valorisation de mâchefers non aboutis - fermeture programmée de certaines ISDND de la Région – rejets de demandes de création d’ISDND notamment sur le bassin de vie Alpin).

Suite à l’analyse des besoins du bassin de vie Alpin, lieu d’implantation du projet, en matière de traitement des déchets non dangereux, notamment ordures ménagères et mâchefers, la société ALPES-ASSAINISSEMENT a projeté de réaliser des modifications sur son site de VENTAVON, dans l’optique de développer de nouvelles solutions de traitement (notamment avec la création d’une plateforme de maturation de mâchefers et exploitation d’une partie du casier en mode bioréacteur) conformément aux objectifs énoncés dans le PRPGD PACA 2019.

Par ailleurs, le site présente de nombreuses qualités, et en particulier :

 l’absence ou le caractère limité des impacts sur l’environnement (en particulier : absence d’incidence notable sur les zones Natura 2000 à proximité, sur les zones humides proches, impact limité sur la biodiversité locale) ;

 la compatibilité sur le plan géologique, hydrogéologique et hydraulique ;

KALIES – KASE 19.054-V1 185 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

 l’éloignement des monuments historiques, et de tout site archéologique ;

 la topographie favorable à l’aménagement paysager durant l’exploitation de l’ISDND, permettant une bonne intégration paysagère et facilitant le réaménagement final ;

 le nombre limité d’habitations autour du site ;

 l’absence de servitudes techniques contraignantes et rédhibitoires ;

 sa localisation hors de tout périmètre de protection de captage en eau potable ;

 la compatibilité du projet avec les documents d’urbanisme et documents de planification ;

 la position centrale du site, au cœur du bassin de vie Alpin, permettant d’assurer le principe de proximité et de maillage requis dans le PRPGD à l’échelle du bassin de vie ;

 la qualité et la facilité des accès routiers, en raison de la proximité de l’A51 et de la D1085, permettant d’assurer la liaison exceptionnelle avec les autres bassins de vie de la région PACA ;

 la conformité aux orientations principales du PRPGD de la région PACA (principe de proximité et d’autosuffisance du bassin de vie Alpin, pérennisation d’un site existant, recyclage et valorisation des déchets, développement de la valorisation matière, logique de solidarité régionale).

Le site de VENTAVON apparaît donc comme particulièrement adapté pour un tel projet, du fait de ses qualités intrinsèques, et de la possibilité de réalisation d’un schéma d’exploitation qui prend en compte les effets du projet sur l’environnement.

En outre, diverses mesures, destinées à éviter, réduire ou compenser les impacts potentiels des installations sur l’environnement sont proposées. Ces mesures portent en particulier sur :

 les possibilités d’intégration paysagère avec plantation d’espèces locales, et de réaménagement du site après exploitation ;

 la prise en compte de la faune et de la flore locale lors de l’exploitation, des travaux ou du réaménagement ;

 des modalités d’exploitation et de post-exploitation en adéquation avec le contexte géologique et hydrogéologique local,

 la proposition de valeurs limite contraignantes sur les rejets atmosphériques de l’UVE.

Pour plus de détails : voir l’intégralité de l’Etude d’Impact.

G) INCIDENCES SUR L’ENVIRONNEMENT ET LA SANTE HUMAINE DES RAISONS DU CHOIX

KALIES – KASE 19.054-V1 186 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Le présent chapitre et son volet sanitaire qui suit ont pour objet d’évaluer l’impact des installations sur l’environnement et la santé des personnes avec la prise en compte de l’ensemble des modifications réalisées et souhaitées depuis le démarrage de l’exploitation du site.

Les principales incidences sur l'environnement et la santé humaine des raisons du projet sont récapitulées ci-après :

 L’augmentation de la durée de vie du site de VENTAVON, déjà existant, avec des activités déjà présentes (ISDND, centre de tri, osmose inverse et moteurs) et qui ont montré toutes leurs capacités à bien fonctionner et dans le respect de la réglementation aura des incidences limitées sur l’environnement et la santé comparativement à la situation actuelle. La poursuite de ces activités et la mise en service de quelques autres complémentaires permettra d'optimiser la gestion des déchets sur cette installation.

 un mode bioréacteur est plus vertueux qu'un mode traditionnel en terme de gestion du biogaz et de sa valorisation,

 la recherche de solution de valorisation matière (technique routière) pour les mâchefers est préférable à de l'enfouissement,

 l'optimisation d'un équipement en mutualisant les lixiviats (internes et externes) est préférable à la multiplication de solutions de traitement réparties sur plusieurs sites,

 faute de solutions de traitement locales pour les déchets du bassin de vie Azuréen ou d’autres bassins de vie de la région PACA, une solution régionale est préférable à une solution de traitement dans une autre région ou dans un autre pays pour les mâchefers,

 dans un contexte régional tendu où des sites similaires arrivent bientôt à échéance (Embrun, Sorbiers, ...) ou font l'objet de fermeture administrative (Ginasservis et Le Cannet des Maures), le site de VENTAVON situé au cœur du bassin de vie Alpin présente l'avantage de pouvoir répondre aux besoins du bassin de vie Alpin selon le principe de proximité, de l’autosuffisance et du maillage adapté à l’échelle du bassin. En proposant l’extension aux autres bassins de vie de la région PACA à titre exceptionnel, le site ALPES ASSAINISSEMENT répond à la logique de solidarité régionale telle qu’indique dans le PRPGD PACA 2019.

 la valorisation du biogaz dans une unité de valorisation énergétique est plus vertueuse que dans une torchère (plus de paramètres de rejets à contrôler et production d'électricité),

 l'évolution d'un centre de tri vers une solution de tri optimisé pour les déchets d'activité économique locaux permet de mettre à disposition un outil pour répondre aux évolutions réglementaires pour les producteurs de déchets, à l’échelle locale,

KALIES – KASE 19.054-V1 187 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

 l'optimisation du volume résiduel disponible pour le stockage de déchets permet de pérenniser pour des années supplémentaires un équipement existant sans extension importante en surface et sans modifier de façon importante ses impacts éventuels sur l'Environnement (profil final légèrement modifié, intégration paysagère inchangée, ...).

1.3 SOLUTIONS DE SUBSTITUTION

Le site ALPES ASSAINISSEMENT étant déjà autorisé, situé au cœur du bassin de vie Alpin, aucun autre emplacement géographique n’a été envisagé à ce stade, du fait notamment des contraintes environnementales et de la difficulté d’acceptabilité d’un nouveau site de stockage de déchets (projet d’ISDND de CHATEAUX-ARNOUX initié en 1999, rejeté en 2018). L’analyse ci-après ne portera que sur la modification des activités, les activités nouvelles et la prolongation des autorisations temporaires :

 Substitution à l’extension de la zone de chalandise au bassin de vie Alpin en priorité : la situation géographique du site de Ventavon, existant, au cœur du bassin de vie alpin et à proximité immédiate des principales voies de circulation desservant ce bassin font du site de Ventavon la principale solution de gestion de DND qui permette à la fois d’assurer la proximité et l’autosuffisance sur ce bassin. La restriction de la zone de chalandise à un périmètre plus restreint, compte tenu de la capacité du site, et de son adéquation aux besoins locaux serait incompatible avec la logique de gestion par bassin de vie déterminée dans le PRPGD PACA 2019 et induirait des conséquences environnementales supplémentaires liées au transport de déchets.

 Substitution à l’extension de la zone de chalandise au reste de la région PACA en situation exceptionnelle : faute de solutions locales, le bassin de vie Azuréen en particulier devra trouver d'autres solutions de traitement en région PACA ou dans les régions environnantes, dans l’attente, le scénario retenu prévoit en situation exceptionnelle d’accepter les déchets issus des autres bassins de vie de la région PACA selon le principe de la solidarité régionale ;

 Substitution au mode de fonctionnement en bioréacteur : à défaut ALPES ASSAINISSEMENT resterait sur un mode de fonctionnement traditionnel (1 seul casier découpé en alvéoles d'exploitation) ce qui était le cas jusqu'à présent, la dégradation des déchets dans le casier prendrait plus de temps et la production de biogaz serait plus étalée dans le temps,

 Substitution à l’Installation de Maturation de Mâchefers : faute de plateforme locale, les mâchefers du bassin de vie Azuréen pourraient être orientés en partie sur l'installation de Pierrefeu (83), si la zone de chalandise est modifiée, et en Italie en valorisation matière comme c'est le cas ces dernières années, induisant des contraintes et des conséquences environnementales liées notamment au transport de déchets,

 Substitution au traitement des lixiviats externes en osmose : les solutions actuelles mises en place sur ces sites devront être reconduites (campagnes d'osmose), avec le risque d’être mal maitrisées et d’induire des conséquences environnementales supplémentaires,

 Substitution à la valorisation du biogaz (moteur supplémentaire de l’unité de valorisation) : d'autres solutions de substitution comme le torchage devraient être mises en place, ces

KALIES – KASE 19.054-V1 188 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

technologies étant anciennes et moins vertueuses sur le plan de la qualité de l’air et de l’absence de valorisation électrique,

 Substitution aux modifications prévues sur le centre de tri : les déchets des collectes sélectives allant sur le centre de tri VEOLIA de Manosque, si la modification des activités n'aboutit pas il faudra trouver d'autres solutions de tri pour les déchets d'activités économiques du secteur. Fautes de solutions locales, les déchets devront aller sur d'autres installations à l'extérieur au bassin de vie Alpin, induisant des conséquences environnementales liées notamment au transport de déchets.

KALIES – KASE 19.054-V1 189 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

2 INTEGRATION DANS L’ENVIRONNEMENT

2.1 DISPOSITIONS D’URBANISME

La société ALPES ASSAINISSEMENT est située sur la commune de VENTAVON dans le département des Hautes-Alpes (05). Elle est implantée à environ 2,5 km au Sud-est du centre-ville.

Le site est constitué d’un centre de tri et d’une installation de stockage de déchets non dangereux (ISDND), qui sont situés sur des terrains distincts. Les coordonnées du centre des deux zones d’exploitation sont les suivantes (Lambert II étendu) : Centre de tri : X = 885 787 m et Y = 1 933 549 m ISDND : X = 885 956 m et Y = 1 934 170 m

2.1.1 REFERENCES CADASTRALES

L’adresse du site est la suivante :

Société ALPES ASSAINISSEMENT Lieu-dit Le Beynon – RD 1085 05 300 VENTAVON

Afin de mettre en cohérence la modification d’emprise réelle d’exploitation, liée au réajustement des pistes d’accès et à la position exacte de la clôture du site, aux parcelles cadastrales, dans le cadre de la révision du bail avec la commune de VENTAVON, une demande de modification du parcellaire cadastral (DMPC) a été réalisée en date du 7 Septembre 2016. Un avenant au bail emphytéotique reprenant ces éléments modificatifs a été signé le 7 avril 2017. Les parcelles et surfaces effectivement occupées par ALPES ASSAINISSEMENT sont précisées dans le tableau en page suivante.

ZONE PARCELLES SURFACE DE LA PARCELLE OCCUPEE SECTION D’EXPLOITATION (DMPC / AVENANT BAIL) (EN M²)

805p / 965 8 875

807p / 967 18 400

809p / 969 65 200 132 804 ISDND D 811p / 970 28 767 (bail avenant) 813p / 972 3 488

814p / 973 734

887p / 975 7 340

883 11 605

884 32

Centre de tri D 885 1 323 17 603

886 203

976 4 440

ALPES ASSAINISSEMENT 150 407 m²

KALIES – KASE 19.054-V1 190 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

2.1.2 MAITRISE FONCIERE DU SITE ET DES PARCELLES AUTOUR DU SITE

Les parcelles du complexe de VENTAVON exploitées par la société ALPES ASSAINISSEMENT (Emphytéote) appartiennent à la commune de VENTAVON.

L’accord du propriétaire pour que la société ALPES ASSAINISSEMENT exploite une Installation de Stockage de Déchets et un Centre de Tri est présenté en Annexe 26.

D’autre part, la société ALPES ASSAINISSEMENT dispose de la maîtrise foncière d’une bande de 200 m autour des casiers de l’Installation de Stockage des Déchets Non Dangereux et de 50 m autour des équipements de gestion du biogaz et des lixiviats, qui se concrétise par :

 la propriété des terrains par la commune de VENTAVON ou par l’état,

 l’accord des propriétaires pour que la société ALPES ASSAINISSEMENT exploite une Installation de Stockage de Déchets Non Dangereux, formalisé au sein d’une Convention de voisinage entre ALPES ASSAINISSEMENT et les propriétaires. Le propriétaire s’engage notamment à ce que les terrains soient rendus inconstructibles pendant la durée d’exploitation et la période de suivi du site, des parcelles dans une bande des 200 m à partir de la limite des casiers de stockage de l’ISDND de VENTAVON et dans une bande de 50 m autour des équipements de gestion du biogaz et des lixiviats.

DOCUMENT DE ZONE PARCELLES (DMPC / SECTION SURFACE PROPRIETAIRE MAITRISE D’EXPLOITATION AVENANT BAIL) FONCIERE

Commune de 805p / 965 8 875 Bail VENTAVON

Commune de 807p / 967 18 400 Bail VENTAVON

Commune de 809p / 969 65 200 Bail VENTAVON

Commune de ISDND D 811p / 970 28 767 Bail VENTAVON

Commune de 813p / 972 3 488 Bail VENTAVON

Commune de 814p / 973 734 Bail VENTAVON

Commune de 887p / 975 7 340 Bail VENTAVON

M. BERNARD 435 12 604 David Convention (GRIMAUD)

M. BERNARD 444 1 810 David Convention (GRIMAUD)

Commune de 449 7 087 Bail Bande d’isolement D VENTAVON

Commune de 454 11 730 Bail VENTAVON

Commune de 533 20 Bail VENTAVON

Consorts 594 5 200 Convention BERNARD Alain

KALIES – KASE 19.054-V1 191 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

DOCUMENT DE ZONE PARCELLES (DMPC / SECTION SURFACE PROPRIETAIRE MAITRISE D’EXPLOITATION AVENANT BAIL) FONCIERE

Consorts 596 743 Convention BERNARD Alain

Commune de 597 397 Bail VENTAVON

Commune de 677 62 495 Bail VENTAVON

Etat (Ministère de l’équipement 678 35 - du logement et du transport)

Commune de 680 15 183 Bail VENTAVON

Commune de 685 605 Bail VENTAVON

Etat (Ministère de l’équipement 696 43 - du logement et du transport)

Commune de 966 5 233 Bail VENTAVON

Commune de 968 2 043 Bail VENTAVON

Commune de 971 95 465 Bail VENTAVON

Commune de 974 6 869 Bail VENTAVON

Commune de 977 59 950 Bail VENTAVON

Domaine public / Rivière Durance / Courrier DDE fluvial

Le plan en page suivante présente la gestion foncière des parcelles limitrophes.

KALIES – KASE 19.054-V1 192

DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

2.1.3 REGLEMENT D’URBANISME

D’après les informations fournies par la Mairie de VENTAVON, le 21 juillet 2015, la Commune de VENTAVON a pris une délibération en Conseil Municipal prescrivant la révision du Plan d’Occupation des Sols (POS) valant pour élaboration du Plan Local d’Urbanisme (PLU), avec des objectifs complémentaires définis lors du conseil municipal du 11/04/2016.

Le projet de PLU 2019 de la commune de VENTAVON classe le site (ISDND et centre de tri) en zone Nc (voir figure en page suivante). Le sous secteur Nc, compris dans la zone N (zone naturelle à protéger en raison soit de la qualité des sites, milieux et espaces naturels, des paysages et de l’eur intérêt, notamment du point de vue esthétique, historique ou écologique, soit de l’existence d’une exploitation forestière, soit de son caractère d’espace naturel), correspond à la zone dans laquelle l’exploitation des carrières et des installations de gestion des déchets sont autorisés.

Le projet de règlement du PLU de VENTAVON précise que dans le sous-secteur Nc, sont interdites toutes les occupation et utilisation du sol, à l’exception de celles visées à l’article N2. L’article N2 précise que sont autorisés sous conditions dans la sous-zone Nc :

• Les ouvrages et installations nécessaires à l’exploitation de la carrière ;

• Les installations classées liées à l’exploitation des richesses naturelles de la zone, y compris les carrières ;

• Les affouillements et les exhaussements du sol liés à l’exploitation des richesses naturelles de la zone, y compris les carrières, à condition que les espaces exploités soient remis en état suite à l’exploitation.

• Les ouvrages, constructions et activités, classées ou non, de valorisation et de traitement des déchets et notamment les installations de stockage de déchets non dangereux, les centres de tri et de transit, et leurs installations connexes.

• Les ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement des services publics ou d’intérêt collectif à condition qu’ils ne produisent pas de nuisances incompatibles avec la vocation de la zone.

L’activité du site ALPES ASSAINISSEMENT et les modifications envisagées sont donc compatibles avec le projet de PLU de Ventavon.

KALIES – KASE 19.054-V1 194 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Par ailleurs, dans le cadre des orientations d’aménagement et de programmation envisagées dans le cadre du projet de PLU 2019 (délibération du Conseil Municipal en date du 9 Janvier 2019), un secteur de développement urbain en continuité du hameau de Valenty (OAP n°1 : Valenty) est envisagé à plus de 1,5 km au Nord du site ALPES ASSAINISSEMENT, tandis que les OAP n°2 (Hameau Sous-le-Puits), 3 (Hameau des Clots – Le villard) et 4 (Hameau des Sallas) prévoient des espaces dédiés aux constructions à vocation résidentielle en continuité avec les zones urbaines existantes à plus de 1,5 km au Nord du site. A proximité du site ALPES ASSAINISSEMENT, un secteur de développement économique permettant de mettre en valeur une zone d’environ 3,6 ha actuellement utilisée comme espace de stockage de produit d’extraction est prévu avec accueil d’une ou plusieurs nouvelles structures économiques, artisanales ou industrielles à 340 m à l’ouest du site ALPES ASSAINISSEMENT (OAP n°5 : Zone économique du Beynon – 1AUc).

Espaces naturels Espaces naturels conservés conservés Bande constructible pouvant accueillir tous les bâtiments autorisés dans la zone (25m de large)

Principe de l’OAP n°5 : Zone économique du Beynon

Il est important de souligner également que la Loi ALUR (Loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové) n°2014-366 du 24 Mars 2014 prévoit que les plans d’occupation des sols non transformés en plan local d’urbanisme au 27 Mars 2017 deviennent caducs sans remise en vigueur du document antérieur et avec application du règlement national d’urbanisme (RNU). En l’occurrence, au niveau de la commune de VENTAVON, le Plan Local d’Urbanisme n’est pas encore approuvé. Jusqu’à son approbation, l’urbanisme au niveau de la commune est donc régi par le RNU (Code de l’Urbanisme, Partie réglementaire, Livre Ier, Titre Ier, Chapitre Ier, Section 1). Le Règlement National d’Urbanisme est disponible en annexe 8.

D’après la sous-section 1 du RNU, le projet peut être refusé ou n’être accepté que sous réserve de l’observation de prescriptions spéciales si, notamment :

 il est de nature à porter atteinte à la salubrité ou à la sécurité publique,

 il est susceptible d’être exposé à des nuisances graves, dues notamment au bruit,

 il est de nature à compromettre la conservation ou la mise en valeur d’un site ou de vestiges archéologiques,

KALIES – KASE 19.054-V1 195 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

 il est de nature à favoriser une urbanisation dispersée incompatible avec la vocation des espaces naturels environnants,

 il est de nature à compromettre les activités agricoles ou forestières,

 il est de nature à compromettre la mise en valeur des substances visées à l’article 2 du Code minier ou des matériaux de carrières.

A noter que d’après l’Observatoire des Territoires, la commune de VENTAVON est classée en zone de montagne (groupe : haute et moyenne montagne résidentielle et touristique - classe 2), caractérisée par des espaces d’altitude peu accessibles et âgés à fort chômage.

Compte tenu du fait que le site est existant et qu’aucune extension autre qu’une régularisation des limites avec la carrière n’est prévue dans le cadre des évolutions souhaitées, et au vu des conclusions des études techniques réalisées dans le présent dossier (étude d’impact dont volet sanitaire, étude des dangers), ces évolutions sont compatibles avec les dispositions d’urbanisme applicables.

A noter que d’après les informations transmises par la Mairie de VENTAVON, les terrains occupés par le site ne font l’objet d’aucune servitude particulière.

2.1.4 SCHEMA DE COHERENCE TERRITORIALE

La commune de VENTAVON appartient au Canton de Laragne-Montéglin et à la Communauté de communes Sisteronnais-Buëch (www.sisteronais-buech.fr). D’après les informations fournies par cette dernière, il apparaît qu’aucun Schéma de Cohérence Territoriale (ScOT) n’est actuellement en place au niveau de la zone d’étude.

KALIES – KASE 19.054-V1 196 Situation du site ALPES ASSAINISSEMENT Projet de PLU Ventavon 2019

Légende ALPES ASSAINISSEMENT parcelles DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

2.2 DESCRIPTION DES ABORDS DU SITE

2.2.1 ABORDS IMMEDIATS DU SITE

L’environnement immédiat du site est constitué par :

✓ au Nord : des terrains naturels puis des vergers ;

✓ à l’Est : la vallée de la Durance en contrebas ;

✓ au Sud : une ancienne usine hydroélectrique exploitée par EDF, une parcelle de pâturage (moutons), des habitations dites « cité EDF » puis des terrains naturels ;

✓ à l’Ouest : une carrière exploitée par la SABLIERE DU BEYNON (SAB), puis la route départementale D1085, l’autoroute A51 puis le canal EDF.

Nota : le centre de tri et l’ISDND sont séparés par des terrains exploités par la SAB, sur lesquels était présent un tumulus (enlevé en 2017-2018 par la DRAC).

Les principales voies de communication à proximité du site sont les suivantes :

• la route départementale D1085 permettant l’accès au site à 530 m à l’Ouest,

• l’autoroute A51 reliant MARSEILLE à à 580 m à l’Ouest.

La voie ferrée la plus proche est située dans la Vallée de LARAGNE-MONTEGLIN à 7,6 km au Sud- ouest, tandis que l’aérodrome le plus proche du site est celui de SISTERON-VAUMEILH à 6 km au Sud.

2.2.2 DESCRIPTION DES POPULATIONS ALENTOURS

A) LES ZONES HABITEES

Les premières habitations sont situées à 230 m au Sud du centre de tri (cité EDF). D’autres habitations sont présentes à 700 m au Nord de l’ISDND et à 640 m à l’Ouest au-delà du canal EDF.

De façon générale, les communes dont le territoire est inclus dans un rayon de 3 km autour du site sont constituées par :

LOCALISATION DU SITE PAR NOMBRE COMMUNE DEPARTEMENT(1) RAPPORT AU CENTRE-VILLE D’HABITANTS(2)

VENTAVON 05 2,5 km au Sud-est 565

MONETIER-ALLEMONT 05 4,3 km au Sud-ouest 310

CLARET 04 3,6 km au Sud-ouest 267

SIGOYER 04 4,3 km au Nord-ouest 106

THEZE 04 2,9 km au Nord 234

UPAIX 05 4,7 km au Nord-est 461

LAZER 05 6,5 km à l’Est 373

MELVE 04 5,8 km à l’Ouest 116

(1) 04 : département des Alpes de Haute-Provence ; 05 : département des Hautes-Alpes (2) Source : Recensement INSEE 2015 – Population totale

KALIES – KASE 19.054-V1 198 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

B) LES ETABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC

Un ERP est recensé à proximité du site. Il s’agit de la RCKN (Randonnées Canoë-Kayak Nature) au niveau de la cité EDF à 500 m au Sud-est du centre de tri. Comme son nom l’indique, la RCKN propose la location de canoës-kayaks pour la descente de la Durance depuis LA SAULCE jusqu’à SISTERON.

La MFR de VENTAVON (Maison Familiale Rurale) est ensuite présente à 1,6 km au Nord de l’ISDND. Il s’agit d’un centre de formation sous statut associatif qui a pour objectifs la formation par alternance et l’éducation des jeunes et des adultes, ainsi que leur insertion sociale et professionnelle. Elle compte en moyenne 150 élèves, souvent internes.

Un restaurant routier « L’idéal » (en activité) est situé à 2 km au Nord du site.

2.2.3 ETABLISSEMENTS INDUSTRIELS

Le tableau ci-dessous liste les établissements industriels soumis à Autorisation ou Enregistrement présents sur les communes de la zone d’étude (source : base des installations classées).

LOCALISATION PAR COMMUNE ETABLISSEMENT ACTIVITE RAPPORT AU SITE ALPES Traitement et Site objet du ASSAINISSEMENT stockage de déchets dossier (VEOLIA) non dangereux - VENTAVON Transit de matériaux ESCOTA (site en cessation inertes d’activité) LES SABLIERES DU Carrière En limite Ouest BEYNON (SAB SAS) MONETIER- LES SABLIERES DU Carrière 5,7 km au Nord ALLEMONT BUECH (SARL SAB) PLACO SAINT-GOBAIN Carrière 5,2 km à l’Ouest - LAZER Quai de transfert du Quai de transfert de (site en cessation Laragnais déchets ménagers d’activité)

Dans l’environnement proche du site, hormis les installations de la SABLIERE DU BEYNON citée ci- dessus, à proximité immédiate, sont présents :

▪ l’établissement FRUITS&COMPAGNIE (anciennement AU PEYRON DES ALPES), grossiste en fruits (pommes et poires) à 650 m à l’Ouest, à proximité de l’entrée de la carrière ;

▪ l’ancienne usine hydroélectrique EDF en limite Sud-ouest du centre de tri ;

▪ un atelier EDF (en activité) à 340 m au Sud du centre de tri.

L’extrait de carte IGN ainsi que la vue aérienne fournis en pages suivantes permettent de visualiser la localisation du site dans son environnement. Le plan des abords au 1/2500ème est quant à lui disponible en annexe 1.

KALIES – KASE 19.054-V1 199 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Les effets du projet sur les populations et les Etablissements Recevant du Public présents dans l’environnement du site sont étudiés dans les chapitres suivants de la présente Etude d’impact et dans la partie relative à l’évaluation des risques sanitaires. Le cumul des incidences du projet aux activités industrielles existantes sont étudiés au chapitre 19 de la présente étude.

KALIES – KASE 19.054-V1 200

Extrait de la carte IGN n°339 OT de SISTERON / LARAGNE / MONTEGLIN / MONTAGNE-DE-CHARBE

ISDND

Centre de tri

Rayon d’affichage : 3 km

Echelle : 1 / 25 000

1 km Vue aérienne de la zone d’étude

Centre-ville de VENTAVON

La Durance

Canal EDF

Carrière SAB

FRUITS&COMPAGNIE ISDND

Centre de tri

Cité EDF et ancienne usine hydroélectrique Autoroute A51

Route départementale Le Beynon D1085 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

2.3 CONTEXTE AGRICOLE ET FORESTIER

2.3.1 OCCUPATION DU SOL

La carte présentant l’occupation des sols (Corin Land Cover intermédiaire) ci-dessous montre que la zone d’étude comprend de nombreuses zones forestières.

OCCUPATION DES SOLS – NIVEAU INTERMEDIAIRE

ALPES ASSAINISSEMENT

Source : géoportail

Plus précisément, le site est localisé au droit de « zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication » (code 12).

L’occupation du sol autour du site est majoritairement constituée par :

• Des terres arables (code 21) ;

• Des cultures permanentes (code 22) ;

• Des milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (code 32) ;

• Des forêts (code 31).

2.3.2 CONTEXTE AGRICOLE

Dans les Hautes-Alpes, le nombre d’exploitation est aujourd’hui de 1 795. Elles s’étendent sur un peu plus de 95 900 ha de superficie agricole et représentent un potentiel économique de 86 millions d’euros. 69% des exploitations sont spécialisées dans la production animale (production ovine prédominante). Les prairies, cultures fourragères et surfaces toujours en herbe occupent 85% de la superficie agricole des Hautes-Alpes. Après les prairies temporaires et artificielles puis les céréales et oléo-protéagineux, le troisième poste en terme de surface est constitué par les vergers (2 700 ha en 2010).

KALIES – KASE 19.054-V1 204 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

L’activité agricole des Hautes-Alpes est en effet adaptée aux contraintes naturelles alpines. Elle se caractérise par une production de pommes et de poires dans la Vallée de la Durance et des systèmes d’élevages extensifs liés au pastoralisme. La production fruitière des Hautes-Alpes représente, en valeur, 43% de la production agricole du département.

A) RECENSEMENT GENERAL AGRICOLE

Le ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt a réalisé fin 2010 - début 2011 un nouveau recensement agricole sur l’ensemble du territoire de la métropole, des départements d’outre-mer et des deux collectivités d’outre-mer de Saint-Barthélémy et Saint- Martin.

Le recensement de l’agriculture concerne toutes les exploitations agricoles, y compris les plus petites.

Les données relatives à la commune de VENTAVON sont données dans le tableau suivant :

Année Nombre d’exploitations SAU2 totale en ha 2000 33 1 067 2010 30 1 052 (Source : Recensement général agricole)

La majeure partie de la surface agricole utile est dédiée à l’élevage, notamment des ovins et autres herbivores : en 2010, 571 ha étaient dédiés à cette pratique sur la commune de VENTAVON. 395 ha étaient dédiés à la culture de fruits et autres cultures permanentes en 2010.

La diminution du nombre d’exploitations et de la surface agricole utile sur la commune entre 2000 et 2010, bien que relativement faible, est corrélée à un ralentissement général du secteur agricole en .

B) AGRICULTURE DE QUALITE

L’Institut National de l’Origine et de la qualité (INAO) recense sur la commune de VENTAVON plusieurs appellations protégées qui sont listées dans le tableau suivant :

Produit Protection

Agneau de Sisteron (IG/01/02) IGP

Farine de petit épeautre de Haute Provence (IG/03/04) IGP

Hautes-Alpes (blanc, rosé, rouge) IGP

Méditerranée (blanc, rosé, rouge) IGP

Méditerranée mousseux de qualité (blanc, rosé, rouge) IGP

Méditerranée Comté de Grignan (blanc, rosé, rouge) IGP

Méditerranée Comté de Grignan mousseux de qualité (blanc, rosé, rouge) IGP

Méditerranée Comté de Grignan primeur ou nouveau (blanc, rosé, rouge) IGP

Hautes-Alpes mousseux de qualité (blanc, rosé, rouge) IGP

2 SAU : Surface Agricole Utilisée par les exploitations qui ont leur siège sur la commune concernée.

KALIES – KASE 19.054-V1 205 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Produit Protection

Méditerranée Coteaux de Montélimar (blanc, rosé, rouge) IGP

Méditerranée Coteaux de Montélimar mousseux de qualité (blanc, rosé, rouge) IGP

Méditerranée Coteaux de Montélimar primeur ou nouveau (blanc, rosé, rouge) IGP

Méditerranée primeur ou nouveau (blanc, rosé, rouge) IGP

Hautes-Alpes primeur ou nouveau (blanc, rosé, rouge) IGP

Miel de Provence (IG/03/95) IGP

Petit épeautre de Haute-Provence IGP

Pommes des Alpes de Haute-Durance IGP

Source : INAO

Par ailleurs, la zone d’étude compte de nombreuses parcelles agricoles et notamment des vergers, au Nord du site, à l’Ouest au-delà du canal EDF mais également à l’Est de l’autre côté de la Durance.

 AOP - AOC

L’Appellation d’origine protégée (AOP) désigne un produit dont les principales étapes de production sont réalisées selon un savoir-faire reconnu dans une même aire géographique, qui donne ses caractéristiques au produit. C’est un signe européen qui protège le nom du produit dans toute l’Union européenne.

L’Appellation d’origine contrôlée (AOC) désigne des produits répondant aux critères de l’AOP et protège la dénomination sur le territoire français. Elle constitue une étape vers l’AOP, désormais signe européen. Elle peut aussi concerner des produits non couverts par la réglementation européenne (cas des produits de la forêt par exemple).

C’est la notion de terroir qui fonde le concept des Appellations d’origine.

Au niveau de la zone d’étude, seule la commune de SIGOYER est concernée par une AOC/AOP. Il s’agit de l’Huile essentielle de lavande de Haute-Provence.

 IGP

L’Indication géographique protégée (IGP) identifie un produit agricole, brut ou transformé, dont la qualité́, la réputation ou d’autres caractéristiques sont liées à son origine géographique. L’IGP s’applique aux secteurs agricoles, agroalimentaires et viticoles.

L’IGP est liée à un savoir-faire. Elle ne se crée pas, elle consacre une production existante et lui confère dès lors une protection à l’échelle nationale mais aussi internationale.

Toutes les communes de la zone d’étude sont concernées par l’IGP « Agneau de Sisteron ».

C) SYNTHESE

Aucune diminution de la surface agricole n’est à envisager compte-tenu de :

KALIES – KASE 19.054-V1 206 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

• la localisation du site au droit d’un secteur défini comme « zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication » ;

• la localisation des activités du site, en dehors de parcelles agricoles protégées ;

• l’absence d’extension géographique du futur site,

Par ailleurs, l’activité du site, d’ores et déjà existante, n’a pas généré d’impact notable au niveau des parcelles concernées par l’AOC-AOP ou IGP. Il en sera de même en situation future, compte tenu des évolutions souhaitées et de leurs impacts associés dans le domaine de l’air notamment.

Par conséquent, les effets du projet sur le contexte agricole sont très faibles.

2.3.3 COMPENSATION AGRICOLE

La Loi d’avenir pour l’agriculture du 13 octobre 2014 instaure le principe de compensation agricole, destiné à consolider l'économie agricole des territoires impactés par les grands projets d'aménagements publics et privés. Il est introduit au sein du Code rural et de la pêche maritime à l’article L.112-1-3.

Le décret n°2016-1190 du 31 août 2016 rend opérationnel ce principe et décrit ses conditions de mise en application.

Construite sur le modèle de la compensation écologique, la compensation agricole fait suite, le cas échéant, à une étude préalable analysant les effets du projet « sur l'économie agricole du territoire concerné ». A la charge des maîtres d'ouvrage, cette étude préalable comporte notamment les mesures envisagées pour éviter ou réduire la consommation des terres agricoles et les mesures de compensation proposées.

Le contenu de l’étude préalable est défini par l’article D.112-1-9 du Code rural :

 une description du projet de délimitation du territoire concerné,

 une analyse de l’état initial de l’économie agricole du territoire concerné,

 les mesures envisagées et retenues pour éviter et réduire les effets négatifs notables du projet,

 le cas échéant, les mesures de compensation collective envisagées pour consolider l’économie agricole du territoire concerné, l’évaluation de leur coût et leur mise en œuvre.

Sous réserve de satisfaire les 3 conditions cumulatives de soumission du projet à étude préalable récapitulées dans le tableau ci-dessous, les études d'impact requises par le Code de l'environnement « tiennent lieu d’étude préalable » d’après le décret du 31 août 2016.

KALIES – KASE 19.054-V1 207 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Conditions Situation du site ALPES ASSAINISSEMENT

Au vu de l’annexe de l’article R.122-2 du Code Projets soumis à étude d’impact de façon de l’environnement, le projet ALPES 1 systématique (ICPE IED/Seveso/Carrières) ASSAINISSEMENT (ICPE IED) est soumis à étude d’impact systématique

Si terrain sur l’emprise d’un PLU/carte communale et si terrain en zones N ou A en tout ou partie + si le terrain a été affecté à une activité Le site ALPES ASSAINISSEMENT, existant depuis 3 agricole dans les 5 dernières années précédant la 2003, est situé dans l’emprise d’une carrière. La date de dépôt de la demande, révision des limites ICPE concerne des terrains Si terrain sur l’emprise d’un PLU/carte anciennement exploités par la carrière SAB. Le 2 communale et si terrain en zones AU en tout ou site était situé dans l’ancien POS en zone 1NA.2 partie + si le terrain a été affecté à une activité (zone naturelle non équipée) et en partie en zone agricole dans les 3 dernières années précédant la NC (zone naturelle), non affecté à une activité date de dépôt de la demande, agricole dans les 5 années précédant la présente Si terrain sur RNU : sur toute surface qui est, ou demande. a été, affectée à une activité agricole dans les 5 années précédant la date de dépôt de la demande

Une surface prélevée de manière définitive supérieure ou égale à 5 ha (chaque préfet a la 3 Aucune surface agricole prélevée possibilité de fixer un seuil compris entre 1 et 10 ha).

Ainsi, le projet ALPES ASSAINISSEMENT n’est pas soumis à compensation agricole.

2.3.4 CONTEXTE FORESTIER

La forêt occupe une surface importante du département des Hautes-Alpes puisqu’elle couvre 41% de sa surface soit environ 231 000 ha. Les forêts des collectivités représentent 51% du couvert forestier (1/3 de forêts domaniales et 2/3 de forêts communales), l’autre part étant constituée des forêts privées, morcelées et surtout présentes dans la moitié Sud-ouest du département.

La forêt des Hautes-Alpes est peu exploitée en raison de la topographie du département, de la période d’exploitation réduite aux beaux jours et du morcellement de la forêt privée.

Les résineux occupent la majeure partie des forêts car ce sont pour la plupart des essences pionnières et bien adaptées aux conditions montagnardes. Le Mélèze d’Europe est notamment l’essence emblématique des Alpes du Sud, tandis que le pin sylvestre est l’essence la plus répandue.

3 L’article L.311-1 du code rural définit l’activité agricole de la façon suivante : « Sont réputées agricoles toutes les activités correspondant à la maîtrise et à l'exploitation d'un cycle biologique de caractère végétal ou animal et constituant une ou plusieurs étapes nécessaires au déroulement de ce cycle ainsi que les activités exercées par un exploitant agricole qui sont dans le prolongement de l'acte de production ou qui ont pour support l'exploitation. Les activités de cultures marines sont réputées agricoles, nonobstant le statut social dont relèvent ceux qui les pratiquent. Il en est de même des activités de préparation et d'entraînement des équidés domestiques en vue de leur exploitation, à l'exclusion des activités de spectacle. Il en est de même de la production et, le cas échéant, de la commercialisation, par un ou plusieurs exploitants agricoles, de biogaz, d'électricité et de chaleur par la méthanisation, lorsque cette production est issue pour au moins 50% de matières provenant d'exploitations agricoles. Les revenus tirés de la commercialisation sont considérés comme des revenus agricoles, au prorata de la participation de l'exploitant agricole dans la structure exploitant et commercialisant l'énergie produite. Les modalités d'application du présent article sont déterminées par décret. »

KALIES – KASE 19.054-V1 208 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

A) INVENTAIRE FORESTIER

L’inventaire forestier est un service de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN), chargé de l’inventaire permanent des ressources forestières nationales. Les données que collecte l’inventaire forestier permettent de connaître l’état, l’évolution dans le temps et les potentialités de la forêt française.

D’après la cartographie de l’inventaire forestier (cf. figure en page suivante), l’ISDND est partiellement localisée dans l’emprise de lande ligneuse, et le centre de tri partiellement dans l’emprise de formation herbacée et de forêt ouverte de feuillus purs. Toutefois, les installations de la société ALPES-ASSAINISSEMENT sont existantes, et le site est d’ores et déjà anthropisé.

Il n’y a pas de forêt classée dans un rayon de 3 km autour du site.

B) ESPACES BOISES CLASSES (EBC)

D’après les documents d’urbanisme transmis par la Mairie de VENTAVON, la zone occupée par la société ALPES ASSAINISSEMENT n’est pas située en espace boisé classé.

C) SYNTHESE

Compte-tenu du fait que :

• la société ALPES-ASSAINISSEMENT n’est pas localisée dans un espace boisé classé ;

• il n’y a pas de forêt classée dans un rayon de 3 km autour du site ;

• le site est d’ores et déjà existant et marqué par les activités qui y sont implantées depuis une quinzaine d’années ;

• les activités du site et le projet de la société ALPES-ASSAINISSEMENT ne nécessitent pas l’extension de l’emprise existante,

• les impacts associés à l’activité du site sont peu modifiés par les projets envisagés ; ils sont limités aux rejets atmosphériques et aux impacts sur le milieu naturel pouvant interférer avec le milieu forestier et sont donc qualifiés de faibles (voir § 2.5 et § 4.3 ci-après)

L’impact sur le milieu forestier sera faible.

KALIES – KASE 19.054-V1 209 Extrait de la carte de l’inventaire forestier à proximité du site

Jeune peuplement ou coupe rase ou incident

Feuillus purs en îlots

Chênes décidus purs

Chênes sempervirents purs

Hêtre pur

Châtaignier pur

Robinier pur ISDND

Autre feuillu pur

Mélange de feuillus

Peupleraie

Conifères purs en îlots

Pins maritimes purs

Pins sylvestres purs

Pin laricio ou pin noir pur

Pin d’Alep pur

Pin à crochets ou pin cembro pur

Autre pin pur

Mélange de pins purs Centre de tri Sapin ou épicéa pur

Mélèze pur

Douglas pur

Autre conifère pur

Mélange d’autres conifères

Mélange de conifères

Mélange de feuillus prépondérants et conifères

Mélange de conifères prépondérants et feuillus

Forêt ouverte avec coupe rase ou incident

Forêt ouverte de feuillus purs

Forêt ouverte de conifères purs

Forêt ouverte à mélange de feuillus et conifères

Lande ligneuse 200 m Formation herbacée DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

2.4 INTEGRATION DANS LE PAYSAGE

Les terrains occupés par la société ALPES ASSAINISSEMENT sont localisés dans la Vallée de la Durance, entre le Canal EDF et la Durance. L’ISDND se situe à la confluence de l’unité paysagère du Pays de Buëch au cœur de la sous-unité de la confluence de Buëch et la Durance.

2.4.1 SITUATION ACTUELLE

Le site s’est implanté dans l’ancienne zone d’extraction de la carrière SAB : de ce fait, la majeure partie des installations industrielles (installations connexes) sont localisées sous le niveau du terrain naturel, et sont non visibles depuis l’extérieur du site. De plus, un talus a été mis en place entre le centre de tri et la cité EDF, initialement pour limiter la propagation des émissions acoustiques ; ce talus enherbé permet également de limiter l’impact paysager du site vis-à-vis des habitations présentes à proximité.

Seuls sont visibles actuellement les casiers 1 et 2 réaménagés et pour lesquels l’intégration dans leur environnement a été prise en compte dès la conception du site. A noter que l’entretien de l’espace vert ainsi créé est réalisé par pâturage d’ovins.

Au vu des éléments présentés dans l’étude paysagère disponible en annexe 9, il apparaît qu’installée au cœur de la vallée du Buëch, la société ALPES ASSAINISSEMENT reste peu perceptible que ce soit à proximité du site ou sur les hauteurs. La présence de nombreux reliefs, de forêts environnantes, d’habitations ou de vergers, permettent de créer un écran visuel. A l’échelle du paysage, le site se fond dans l’immensité de la plaine où seule l’exploitation de la Sablière génère un impact.

2.4.2 SITUATION FUTURE

La répartition des surfaces du site en fonction des installations et leur localisation par rapport au niveau du terrain naturel est présentée dans le tableau suivant :

HAUTEUR DE INSTALLATION SURFACE ALTITUDE L’INSTALLATION Bâtiment 2 500 m² 8 m Voiries/Parking 6 750 m² - Centre de 2 1,76 ha 554 m NGF environ tri Bassin 475 m - Surfaces non 7 878 m² - imperméabilisées 570 m NGF (talus) à Casiers 1 et 2 31 600 m² 38 m max 575 m NGF (dôme) Casier 3 Nord 37 m max déchets 33 000 m² 540 mNGF 43 m max après (fond de forme) Casier 3 Sud réaménagement 570 mNGF (talus) et 18 400 m2 (soit 3 m au- +583 m NGF (dôme dessus du terrain réaménagé) ISDND Casier 3 – Flancs 13,28 ha naturel au niveau 20 400 m2 à terme ouest et sud du dôme) Installations au Bassins et pistes 7 000 m2 - niveau du fond de forme soit 545 mNGF

Installations Cheminées de Altitudes 22 404 m² connexes 6 et 9 m cheminées : 551 et 554 mNGF

KALIES – KASE 19.054-V1 211 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

HAUTEUR DE INSTALLATION SURFACE ALTITUDE L’INSTALLATION Autres surfaces - Installations au non niveau du fond de imperméabilisées forme soit 545 mNGF TOTAL 150 407 m² - -

La plateforme mâchefers et la plateforme bois seront installées sur la couverture temporaire de la zone Nord du casier 3. Les matériaux apparaîtront dans la continuité des stockages de matériaux de la carrière voisine.

La deuxième tour aéroréfrigérante sera mise en place à proximité de la tour existante, dans le local. Le 3ème moteur complémentaire sera mis en place à proximité des moteurs existants, au niveau du fond de forme. L’installation LIXIPACK sera également située à proximité des installations actuelles. Ces équipements ne seront pas visibles depuis l’extérieur du site.

La société ALPES ASSAINISSEMENT souhaite également pouvoir augmenter la hauteur finale de stockage après réaménagement, de 575 mNGF à 581 mNGF maximum, voire + 583 m NGF en partie sommitale. Après les apports de terre, en particulier nécessaires à l’implantation de bosquets d’arbres de haute tige en partie sommitale, l’altimétrie du modelé final atteindra 583 mNGF, dans la continuité du talus du terrain naturel, pour ne pas dépasser les collines anthropisées à 584 m NGF.

Une étude paysagère complète est disponible en Annexe 9. Elle s’attarde sur le projet et la description de l’intégration ce dernier dans son environnement. Comme précisé dans cette étude, la réussite paysagère du réaménagement de l’ISDND réside dans le plus grand respect de l’identité paysagère du lieu et de son environnement : il s’inscrit au cœur de la plaine agricole du Buëch, bordée de part et d’autre par les montagnes, véritable toile de fond du paysage.

Le projet de réaménagement requiert une reconquête raisonnée et suivie tout au long de l’exploitation afin de créer, à terme, un paysage qui s’intègre quel que soit le degré de perception en privilégiant la protection des vues depuis les points de vue perchés, soit les villages tels que VENTAVON, CLARET, et SIGOYER.

De tels objectifs sont réalisables dans la mesure où :

 la topographie des zones d’exploitation et de réaménagement vont dans le sens du paysage local avec ses colline anthropisées ;

 les conditions d’exploitation précises et le phasage raisonné permettent les reconquêtes végétales viables ;

 le réaménagement se fait au fur et à mesure de l’exploitation et que la partie sommitale soit rendue au paysage collinaire de la plaine du Buëch ;

 le choix des essences végétales proposées pour la couverture herbacée / arbustive est respecté et cohérent avec les préconisations visant à valoriser la biodiversité (voir Annexes 9 et 12) et la vocation ultérieure du site (restitution au milieu naturel). Les mesures proposées par phase de réaménagement sont détaillées au paragraphe 17.2 ;

 la gestion et l’entretien des plantations sont assurés sur le long terme.

KALIES – KASE 19.054-V1 212 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Dans la mesure où l’ensemble de ces conditions seront respectées et le site aménagé avec soin, le projet ne portera que peu d’atteintes au paysage et peut, au contraire, favoriser l’écologie du site et les reconquêtes d’espèces végétales et animales, tel que le lézard ocellé. Ainsi, après réaménagement, l’impact résiduel du site sur le paysage sera qualifié de faible à modéré selon les points de vue.

VUE PAYSAGERE APRES REAMENAGEMENT DEPUIS LE VILLAGE DE UPAIX

VUE PAYSAGERE APRES REAMENAGEMENT DEPUIS LE VILLAGE DE VENTAVON

KALIES – KASE 19.054-V1 213 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

2.5 MILIEU NATUREL

2.5.1 INVENTAIRE DES ZONES NATURELLES (HORS NATURA 2000)

Les différentes zones de protection recensées dans un rayon de 5 km autour du site sont listées dans le tableau ci-dessous et localisées sur les cartes en pages suivantes (source : DREAL PACA).

ZONE ESPECE LOCALISATION PAR N° SUR LE TYPE LIBELLE REFERENCE NATURELLE DETERMINANTE RAPPORT AU SITE PLAN

1 habitat 6 insectes La Moyenne Durance, ses 1 amphibien ripisylves et ses iscles, de I 930020373 2 oiseaux l’aval de la retenue de Curbans-La-Saulce à Sisteron 1 mammifère 1 poisson 8 plantes Bordure Est Z1 3 habitats 7 insectes La Moyenne Durance à l’aval 1 amphibien II de Serre-Ponçon jusqu’à 930012748 4 mammifères Sisteron 10 oiseaux 2 poissons 11 plantes

I Marais de Thèze 930012740 3 plantes 500 m au Sud-est Z2

Prairies humides au Nord-est 2,4 km I 930020092 3 plantes Z3 de Ventavon au Nord-ouest

Plateau et collines du Forest, 1 habitat I 930020095 3 km au Sud-ouest Z4 au Nord d’Upaix 1 oiseau

1 habitat 1 amphibien ZNIEFF I Montagne de la Platrière 930012750 4,5 km à l’Ouest Z5 3 oiseaux 1 plante

3 habitats 2 insectes Montagne de l’Aup ou de 1 amphibien 5 km au I 930012751 Z6 Saint-Genis – Le Revuaire 1 oiseau Nord-ouest 1 reptile 14 plantes

6 habitats 8 insectes Massif des préalpes delphinoprovençales de Céüse, 1 amphibien 5 km au II 930012752 Z7 Crigne-Ajour et de l’Aup Saint- 3 oiseaux Nord-ouest Genis 2 reptiles 46 plantes

1 habitat Pic de Crigne et extrémité Est I 930012753 1 oiseau 5 km au Nord Z8 de la Crête des Selles 5 plantes

Forêt domaniale de Grand- 3 habitats Vallon – Bois de la Combre – 3 insectes II La Montagne – Tête des 930020034 4,2 km au Nord-est Z9 Monges – Bois d’Aubert – Bois 2 oiseaux de la Vière 7 plantes

KALIES – KASE 19.054-V1 214 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

ZONE ESPECE LOCALISATION PAR N° SUR LE TYPE LIBELLE REFERENCE NATURELLE DETERMINANTE RAPPORT AU SITE PLAN

Forêt domaniale de Grand- 2 habitats I Vallon – La Montagne – Malaup 930020035 5 km au Nord-est Z10 – Le Colombier 6 plantes

Vallée de la Durance : de PAC 18 - Au niveau du site ZIC 1 ZICO à Sisteron Bec de Crigne PAC 23 - 5 km au Nord ZIC 2

Parc Naturel Parc Naturel Régional des - - 4,8 km à l’Ouest PNR Régional Baronnies provençales

Espace Naturel 2,5 km au Nord- Prairie à Serratules - - ENS Sensible ouest

ZNIEFF : Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique ZICO : Zone d’Importance pour la Conservation des Oiseaux PNR : Parc Naturel Régional ENS : Espace Naturel Sensible

Il apparaît que le site est inclus dans la ZICO « Vallée de la Durance : de Tallard à Sisteron » ; deux ZNIEFF sont quant à elles présentes en bordure Est du site : « La Moyenne Durance, ses ripisylves et ses iscles, de l’aval de la retenue de Curbans-La-Saulce à Sisteron » et « La Haute Durance à l’aval de Serre-Ponçon jusqu’à Sisteron ». Les fiches descriptives de ces zones naturelles sont disponibles en annexe 10. Ces 2 zones naturelles sont identifiées à lien écologique potentiellement fort par ECO-MED (Volet Naturel d’étude d’impact, 2017, Annexe 12).

Les inventaires successifs réalisés, associés aux effets prévisibles du projet, permettent d’apprécier les impacts plus ou moins accentués suivant l’habitat ou l’espèce considérés ; ces derniers sont développés au paragraphe 2.5.5 ci-après.

KALIES – KASE 19.054-V1 215 Localisation des zones de protection naturelles (ZNIEFF)

Z7 Z8

Z9

Z10 Z6

Z3

ALPES ASSAINISSEMENT

Z1

Z2

Z5

Z4

Z9 Localisation des zones de protection naturelles (ZICO, ENS et parc naturel régional)

Légende : Parc naturel régional Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux

ZIC 2 ZIC 1

ENS

PNR

ZIC 1

ALPES ASSAINISSEMENT DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

2.5.2 SITES NATURA 2000

Le réseau NATURA 2000 est un réseau écologique européen cohérent formé par les Zones de Protection Spéciales (ZPS) et les Zones Spéciales de Conservation (ZSC), classées respectivement au titre de la Directive « Oiseaux » et de la Directive « Habitats ». L’objectif est de contribuer à préserver la diversité biologique sur le territoire de l’Union Européenne.

A) INVENTAIRE ET DESCRIPTION DES SITES NATURA 2000 A PROXIMITE

Les sites NATURA 2000 les plus proches du site sont listés dans le tableau ci-dessous et localisées sur la carte en page suivante.

HABITAT(S) ET ZONE LOCALISATION PAR N° SUR TYPE LIBELLE REFERENCE ESPECE(S) NATURELLE RAPPORT AU SITE LE PLAN NATURA 2000

19 habitats 9 insectes Directive 1 amphibien La Durance FR9301589 Habitats 1 reptile 8 poissons Bordure Est N1 10 mammifères

Plus de 260 Directive La Durance FR9312003 espèces Oiseaux d’oiseaux

19 habitats Céüse – Montagne 5 insectes Directive d’Aujour – Pic de 4,5 km au Nord- FR9301514 1 amphibien N2 Habitats Crigne – Montagne est et au Nord Saint-Genis 3 plantes 4 mammifères

NATURA Directive 24 espèces Bec de Crigne FR9312023 5 km au Nord N3 2000 Oiseaux d’oiseaux

13 habitats Directive Venterol – Piégut – 7 insectes 4,2 km au Nord- FR9301545 N4 Habitats Grand Vallon 2 plantes est 5 mammifères

16 habitats 9 insectes Directive 7,4 km au Le Buech FR9301519 1 amphibien N5 Habitats Sud-ouest 5 poissons 7 mammifères

14 habitats Directive 2 insectes 10,8 km au Gorges de la Méouge FR9301518 N6 Habitats 2 poissons Sud-ouest 3 mammifères

Il apparaît que deux zones NATURA 2000 sont présentes en limite Est du site : les zones NATURA 2000 Habitats et Oiseaux intitulées « La Durance », identifiées à lien écologique potentiellement fort par ECO-MED (Evaluation Appropriée des Incidences, 2017, Annexe 11). Leurs fiches descriptives sont disponibles en annexe 10.

KALIES – KASE 19.054-V1 218 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

B) EVALUATION SIMPLIFIEE DES INCIDENCES NATURA 2000

L’objet de l’évaluation des incidences NATURA 2000 est de déterminer si les activités de la société ALPES ASSAINISSEMENT dans sa configuration future porteront atteinte à la conservation des habitats et espèces végétales et animales ayant justifié la désignation du site.

Le formulaire d’évaluation simplifiée de l’incidence des évolutions souhaitées par l’établissement sur les deux zones NATURA 2000 les plus proches du site est disponible en annexe 11.

Compte tenu de la configuration du site ainsi que des activités actuelles et futures, de sa proximité avec 2 sites NATURA 2000 de lien écologique potentiellement fort, il apparaît que l’évaluation simplifiée des incidences NATURA 2000 doit se poursuivre par une Evaluation Appropriée des incidences, reportée en Annexe 11.

C) EVALUATION APPROPRIEE DES INCIDENCES NATURA 2000

Compte tenu des prospections réalisées par les experts ECO-MED sur la zone d’emprise du projet et la zone d’étude élargie, les effets pressentis du projet de modification de l’ISDND et du Centre de Tri sur la conservation et l’intégrité des sites appartenant au réseau Natura 2000 sont les suivants (cf. Evaluation Appropriée des incidences, ECO-MED, 2017, en Annexe 11) :

• Destruction d’individus au niveau de la zone exploitée (p.ex. amphibiens en transit),

• Altération voire destruction de zones de chasse et de transit,

• Altération voire destruction locale d’habitats d’espèces,

• Perturbation/dérangement des espèces pendant la phase de réalisation des travaux qui fréquentent actuellement la zone de projet en venant des sites Natura 2000 alentour.

Ces effets se traduisent par des atteintes sur l’état de conservation des populations, plus ou moins accentuées suivant l’espèce considérée.

L’évaluation des incidences du projet sur les sites NATURA 2000 considérés sont récapitulés dans le tableau suivant, pour les habitats et espèces NATURA 2000 présents et fortement potentiels :

RESENCE SITE NATURA P HABITAT(S) NATUREL NIVEAU DE GROUPE CONSIDERE SPECE EVALUE L ATTEINTE 2000 CENTRE DE TRI ISDND / E ’

Petit Rhinolophe Mammifères Avérée Absent (Rhinolophus Très faible hipposideros) ZSC FR9301589 « La Durance » Minioptère de Fortement Fortement Schreibers Mammifères Très faible potentiel potentiel (Miniopterus schreibersii)

KALIES – KASE 19.054-V1 219 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

RESENCE SITE NATURA P HABITAT(S) NATUREL NIVEAU DE GROUPE CONSIDERE SPECE EVALUE L ATTEINTE 2000 CENTRE DE TRI ISDND / E ’

Murin à oreilles échancrées Mammifères Avérée Absent Très faible (Myotis emarginatus)

Circaète Jean-le- Potentielle Oiseaux Avérée Blanc Très faible (en chasse) (Circaetus gallicus)

ZPS FR9312003 Grand-duc Potentielle « La Durance » Oiseaux Avérée d’Europe Très faible (en chasse) (Bubo bubo)

Avérée Milan noir Oiseaux Avérée Très faible (en chasse) (Milvus migrans)

Espèce fortement Espèce avérée potentielle

Ainsi, en ce qui concerne la ZSC 9301589 « La Durance », les atteintes sur l’état de conservation des populations de mammifères d’intérêt communautaire sont jugées très faibles. En ce qui concerne la ZPS FR9312003 « La Durance », les atteintes sur l’état de conservation des populations d’oiseaux d’intérêt communautaire et/ou migratrices régulières sont jugées très faibles.

D) PROPOSITION DE MESURES D’ATTENUATION ET DE SUIVIS ECOLOGIQUES

Mesures d’évitement

Aucune mesure d’évitement n’est envisagée dans le cadre de ce projet.

Mesures de réduction

Une mesure de réduction est proposée dans le Volet Naturel d’Etude d’Impact (voir Annexe 12 et § 2.5.5) et reprise dans l’évaluation appropriée des incidences (ECO-MED, 2017) ; elle est présentée ci-après.

HABITAT(S) NATUREL / ESPECE COUT DE LA MESURE SITE NATURA 2000 CONCERNE EVALUE MESURE

Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus) Mesure R1 : Adaptation du calendrier de travaux Grand-duc d’Europe Avant travaux : ZPS FR9312003 « La Durance » à la phénologie des (Bubo bubo) 1000 € HT espèces d’oiseaux Milan noir (Milvus migrans)

KALIES – KASE 19.054-V1 220 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Afin de réduire l’impact de l’installation de la plateforme mâchefers sur les oiseaux nicheurs ainsi que sur les reptiles et amphibiens, il est conseillé de réaliser une défavorabilisation écologique de cette zone, préalable à tous travaux. Celle-ci consiste à défricher toute la zone, retirer tout objet posé au sol (pierres, souches, débris…) pouvant servir de refuge à la petite faune et de la rendre « inhospitalière ». Cette opération devra être effectuée hors période d’activité principale (avril à juillet) afin que les oiseaux ne puissent s’installer pour la nidification et la petite faune (reptiles, amphibiens) ne puisse recoloniser les lieux par la suite. Cette mesure devra être encadrée par un écologue.

Une fois défavorabilisé cette zone, les travaux en vue des nouvelles installations peuvent être réalisés même durant la période de reproduction. En effet, les oiseaux ne s’installeront pas dans le secteur du chantier, du fait des perturbations engendrées. Le risque de destruction d’individus est donc écarté.

Il faudra veiller à maintenir une continuité dans les travaux afin de garder une perturbation de nature à éviter que des espèces pionnières ne viennent élire domicile au sein de la zone d’emprise.

Mesures de Suivi

Dans le cadre du suivi biennal requis par l’arrêté préfectoral d’autorisation d’exploitation de l’Installation de Stockage des Déchets Non Dangereux (ISDND) du Beynon, un état zéro a été établi en 2007 (réf. du dossier d’ECO-MED : 0801-468-RP-VEOLIA-Beynon-1).

Depuis 2009, l’équipe d’ECO-MED a réalisé des suivis écologiques sur un périmètre de 500 mètres entourant le site d’exploitation. Ces suivis auront lieu jusqu’à la fin de l’autorisation environnementale d’exploiter, selon le programme suivant :

Fév. Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept.

Flore / Habitats 1 J 1 J naturels

Entomologie 1 J 1 J

Herpétologie/ 1 N 1 J Batrachologie

Ornithologie 1 J 1 J

Mammifères 1 J + 1 N 0,5 J + 1 N

HABITAT(S) MESURE SITE NATURA COUT DU SUIVI NATUREL / ESPECE DUREE DU SUIVI CONCERNEE 2000 CONCERNE SUIVI EVALUE

Suivi S1 : Suivi scientifique des ZSC FR9301589 Suivi en cours et impacts de « La Durance » jusqu’à la fin Env. Tous groupes l’aménagement / d’autorisation 14 000 € biologiques sur les groupes ZPS FR9312003 environnementale HT / 2 ans biologiques « La Durance » d’exploiter étudiés

KALIES – KASE 19.054-V1 221 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Evaluation des atteintes résiduelles

ATTEINTES ATTEINTES SUR RESIDUELLES L’ETAT DE SUR L’ETAT DE CONSERVATION CONSERVATION DES SITE NATURA 2000 HABTIAT(S) NATUREL / MESURES DES GROUPE ETUDIE HABITATS/DES CONSIDERE ESPECE EVALUE PROPOSEES HABITATS/DES POPULATIONS DE POPULATIONS L’ESPECE AU SEIN DE L’ESPECE AU DU SITE NATURA SEIN DU SITE 2000 NATURA 2000

Petit Rhinolophe (Rhinolophus Très faible / Très faible hipposideros)

Minioptère de ZSC FR9301589 Schreibers Mammifères Très faible / Très faible « La Durance » (Miniopterus schreibersii)

Murin à oreilles échancrées Très faible / Très faible (Myotis emarginatus)

Circaète Jean-le- Blanc Très faible R1 Nulles (Circaetus gallicus) ZPS FR9312003 Oiseaux Grand-duc d’Europe « La Durance » Très faible R1 Nulles (Bubo bubo)

Milan noir Très faible R1 Nulles (Milvus migrans)

Espèce fortement Espèce avérée potentielle

Au regard des atteintes résiduelles sur les différents éléments évalués, l’activité de l’ISDND et du Centre de Tri ne génère pas d’incidence notable dommageable sur les habitats et les espèces Natura 2000 qui ont justifié la désignation de la ZSC FR9301589 « La Durance » et de la ZPS FR9312003 « La Durance ».

Il n’y a donc pas lieu de :

- montrer l’absence de solutions alternatives de moindre incidence ;

- prouver que le projet est d’intérêt général, et ce pour des raisons impératives ;

- prévoir des mesures compensatoires.

KALIES – KASE 19.054-V1 222

Localisation des zones NATURA 2000

Légende : N4 Zone NATURA 2000 Directive Habitats Zone NATURA 2000 Directive Oiseaux

N2 N4 N3

N4

N1 N4

ALPES ASSAINISSEMENT

N5

N6

DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

2.5.3 INVENTAIRE DES ZONES HUMIDES

Comme le montre la carte ci-dessous, trois zones humides sont identifiées à moins de 600 m des terrains occupés par la société ALPES ASSAINISSEMENT.

LOCALISATION DES ZONES HUMIDES

Le Beymont (T1) La Durance (04T6)

Prairies de Thèze

ALPES ASSAINISSEMENT

Source : DREAL PACA – Cartographie interactive

La Durance et le Beymont (correspondant à la vallée du Beynon) sont les deux zones humides les plus proches du site ; toutefois, elles correspondent aux vallées des cours d’eau associés, et sont ainsi localisées en contrebas du site.

Compte tenu de ces éléments, des mesures envisagées et du fait qu’aucune extension n’est prévue au droit de ces zones humides dans le cadre des évolutions souhaitées, la société ALPES ASSAINISSEMENT, dans sa configuration future, n’aura pas d’impact sur les zones humides présentes à proximité.

2.5.4 TRAME VERTE ET BLEUE

Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) est le document régional qui identifie les réservoirs de biodiversité et les corridors qui les relient entre eux. Il définit ainsi la Trame Verte et Bleue régionale, afin d’enrayer la perte de biodiversité, préserver et remettre en bon état des milieux nécessaires aux continuités écologiques, tout en prenant en compte les activités humaines. Cet outil d’aménagement co-piloté par l’Etat et la Région a été adopté en séance plénière régionale le 17 octobre 2014 et arrêté par le Préfet de Région le 26 Novembre 2014.

La couverture de la Trame Verte et Bleue (TVB) représente 63% de la surface régionale : 59% identifiés comme réservoirs de biodiversité et 4% ayant une fonction de corridors écologiques. La quasi-totalité des zones humides et 52,6% des cours d’eau constituent la trame bleue.

Les objectifs assignés aux éléments de la TVB se décomposent selon deux axes :

✓ ceux pour lesquels une pression importante et devant faire l’objet d’une « recherche » de

KALIES – KASE 19.054-V1 224 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

remise en état optimale. Cela signifie que sur ces territoires, il s’agit de favoriser la mise en place d’actions qui participent au maximum à la remise en état de ces milieux, notamment en réalisant des opérations de rattrapage lorsque la fragmentation des milieux est importante ;

✓ ceux pour lesquels l’état de conservation des fonctionnalités écologiques est jugé meilleur (au regard des pressions) et devant faire plutôt l’objet d’une « recherche » de préservation optimale, afin de ne pas dégrader les bénéfices présents.

Au vu de la carte des objectifs assignés aux éléments de la Trame Verte et Bleue régionale, fournie ci-après, il apparaît que le site est situé au sein d’un réservoir de biodiversité à préserver (Préalpes du Sud) et à proximité de secteurs fonctionnels pour la trame bleue (secteur de la Durance, de sa source au Buëch).

Le plan d’action stratégique du SRCE PACA se compose de 4 Grandes Orientations Stratégiques (GOS), constituées de 19 actions (ACT) dont 2 actions prioritaires localisées, et de 5 Orientations Stratégiques Territorialisées (OST). Le tableau ci-dessous présente le positionnement du site ALPES ASSAINISSEMENT vis-à-vis de ces actions.

POSITION DU SITE ALPES ACTIONS ASSAINISSEMENT

GOS 1 : Agir en priorité sur la consommation d’espace par l’urbanisme et les modes d’aménagement du territoire pour la préservation des réservoirs de biodiversité et le maintien de corridors écologiques

En s’appuyant sur les documents d’urbanisme

Co-construire la TVB à l’échelle des documents Sans objet pour le site ACT-1 d’urbanisme ScoT, PLU, PLUI, cartes communales

Maîtriser une urbanisation pour des modes de vie plus ISDND et centre de tri d’ores et déjà ACT-2 durables exploités dans l’enceinte de la carrière

Transcrire dans les documents d’urbanisme les objectifs Sans objet pour le site. ACT-3 de préservation et de remise en état des continuités grâce aux sous-trames identifiées dans le SRCE

Par le développement de la nature en ville

Développer de nouvelles formes urbaines et gérer les ISDND et centre de tri d’ores et déjà espaces de respiration exploités dans l’enceinte de la carrière ACT-4 A terme, réaménagement du site et recréation d’espaces verts.

Par des politiques publiques « intégrées »

Mettre en cohérence et s’assurer la continuité dans le Sans objet pour le site. ACT-5 temps des politiques publiques territoriales

Par la restauration d’une trame bleue fonctionnelle, en cohérence avec les objectifs de la Directive Cadre sur l’Eau

Mettre en œuvre le Schéma Directeur d’Aménagement et Compatibilité du site avec le SDAGE ACT-6 de Gestion de l’Eau Rhône-Méditerranée effectué dans la partie « Eau » de la présente étude d’impact.

Restaurer les fonctionnalités naturelles des cours d’eau Sans objet pour le site (Traitement adapté des effluents aqueux du site ; rejets dans la Durance conformes aux ACT-7 valeurs limites applicables, comme présenté dans le paragraphe « Eau » ci-après). Par la prise en compte de cet objectif dans la conception, la réalisation et la gestion de travaux d’aménagements ou d’ouvrages

KALIES – KASE 19.054-V1 225 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

POSITION DU SITE ALPES ACTIONS ASSAINISSEMENT Concevoir et construire des projets d’infrastructures et ACT-8 d’aménagement intégrant les continuités écologiques A terme, réaménagement du site et Assurer une gestion des infrastructures et des recréation d’espaces verts ACT-9 aménagements compatibles avec les enjeux de préservation des réservoirs de biodiversité Améliorer la transparence des infrastructures linéaires Sans objet pour le site. ACT-10 existantes Par le respect de la prise en compte des enjeux des continuités écologiques lors de l’instruction et du contrôle des demandes d’autorisation ou des décisions Prise en compte de cette problématique dans le présent dossier de demande d’autorisation environnementale GOS 2 : Maintenir du foncier naturel, agricole et forestier et développer des usages durables au regard des continuités écologiques Par la cohérence des actions foncières et des politiques publiques en faveur de la biodiversité Mettre en œuvre une animation foncière territoriale pour Sans objet pour le site. ACT-11 une mobilisation ciblée des outils fonciers Assurer la cohérence des politiques publiques en faveur Sans objet pour le site. ACT-12 de la biodiversité Par la prise en compte de cet objectif stratégique dans le maintien et le développement de pratiques agricoles (dont l’élevage) favorables aux continuités écologiques Valoriser les fonctionnalités écologiques potentielles de ISDND et centre de tri d’ores et déjà l’agriculture exploités dans l’enceinte de la carrière ACT-13 depuis de nombreuses années. Pâturage d’ovins sur les casiers réaménagés. Par la prise en compte de cet objectif stratégique pour le développement des pratiques favorables aux continuités en forêt Développer et soutenir des pratiques forestières Sans objet pour le site. ACT-14 favorables aux continuités écologiques GOS 3 : Développer les solutions écologiques de demain en anticipant sur les nouvelles sources de fragmentation et de rupture En s’appuyant sur un pôle de ressources, solutions et R&D Biodiversité et Fonctionnalités Développer les connaissances et l’organisation des Sans objet pour le site. ACT-15 données Ouvrir le champ de la recherche, du développement et de A terme, réaménagement du site et ACT-16 l’expérimentation sur de nouvelles solutions recréation d’espaces verts En s’appuyant sur l’échange, l’information, la sensibilisation, la communication et la formation au service de la prise en compte des fonctionnalités écologiques Accroître les compétences par la création d’outils et Sans objet pour le site. développer un « réflexe » de prise en compte ACT-17 systématique de la biodiversité et de la question des fonctionnalités Créer des modes opératoires « facilitants » pour les Sans objet pour le site. ACT-18 porteurs de projets d’infrastructure et d’aménagement Valoriser, accentuer et développer positivement le rôle A terme, réaménagement du site et ACT-19 des aménagements et ouvrages dans leurs fonctions recréation d’espaces verts. favorables à la biodiversité GOS 4 : Restaurer, protéger et développer une trame d’interface terre-mer dont le fonctionnement semble directement lié à la création ou à la conservation de réservoirs de biodiversité littoraux ou marins Par une application des objectifs de la Directive Cadre Stratégique pour le Milieu Marin Sans objet : site éloigné du littoral.

KALIES – KASE 19.054-V1 226 Objectifs assignés aux éléments de la Trame verte et bleue

ALPES ASSAINISSEMENT DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

2.5.5 INVENTAIRE FAUNE-FLORE

Conformément à l’Arrêté Préfectoral du 27 Décembre 2002 modifié, la société ALPES ASSAINISSEMENT fait réaliser un double inventaire faunistique et floristique biennal sur la zone couvrant l’immédiate périphérie du dépôt dans un rayon de 500 m autour du site depuis 2007 (état de référence). Par ailleurs, un Volet Naturel d’Etude d’Impact a été réalisé en 2017 au niveau du Centre de Tri et de l’ISDND et de leurs alentours (voir VNEI ECO-MED, 2017, en Annexe 12).

A) RESULTATS DES INVENTAIRES FAUNE-FLORE

La société ECO-MED, missionnée par la société ALPES ASSAINISSEMENT, a réalisé des inventaires naturalistes spécifiques dans le cadre de la mission de Volet Naturel d’Etude d’Impact entre avril et mai 2017 au niveau des deux sites distincts et de leurs alentours.

La zone d’étude (comprenant l’emprise de l’ISDND et du Centre de Tri) est schématisée sur le plan ci-dessous.

LOCALISATION DE LA ZONE D’ETUDE

Source : VNEI ECO-MED (2017)

KALIES – KASE 19.054-V1 228 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Le rapport VNEI, associé au suivi Faune-Flore réalisé en 2017, sont disponibles en annexe 12 et les conclusions présentées sont reprises ci-dessous.

 Flore et habitats naturels

Le suivi d’événements et les compléments d’inventaires ont confirmé les conclusions émises lors du suivi 2013, à savoir qu’il existe une bonne dynamique végétale et que les exutoires ne perturbent pas cette dynamique.

Les types d’habitats présents (site d’enfouissement, zones exploitées, routes et aires de stationnement) présentent des enjeux très faibles à nuls car il s’agit d’habitats anthropiques en cours d’exploitation sans naturalité. Aucun habitat à enjeu de conservation très fort, fort ou modéré n’a été avéré dans la zone d’étude.

Aucune espèce végétale n'a été avérée ou n'est considérée comme fortement potentielle dans les sites en exploitation. L’artificialisation des deux zones, leur exploitation et leur gestion ne permettent pas l’installation d’espèces floristiques à enjeu.

 Faune

Invertébrés

Vu le degré d’artificialisation, le Centre de tri et l’ISDND n’abritent pas d’espèce d‘insecte à enjeu.

Amphibiens

Concernant les amphibiens, la zone d’étude présente d’importantes zones d’alimentation, d’abris et de transit mais surtout d’importantes zones de reproduction.

Quatre espèces d’amphibiens trouvent au sein de l’ISDND des conditions favorables pour leur reproduction. En effet, la présence de points d’eau (mares en eau de façon temporaire) mais aussi de bassins de rétention d’eau au sein du centre de stockage de l’ISDND, est favorable à la reproduction et au développement des larves : plusieurs dizaines de têtards ont ainsi pu être avérées localement concernant l’Alyte accoucheur et le Crapaud calamite. Le centre de tri présente une quantité plus faible d’habitat favorable au cortège batrachologique.

Parmi ces espèces, une présente un enjeu local de conservation modéré : le Crapaud calamite, deux un enjeu local de conservation faible : l’Alyte accoucheur et la Rainette méridionale et une, un enjeu local de conservation très faible : la Grenouille rieuse.

Le Pélodyte ponctué, espèce à fort enjeu et le Crapaud commun, espèce à enjeu faible, sont connus à proximité immédiate et sont considérés comme espèces fortement potentielles.

Toutefois, la présence de ces espèces n’est pas indicatrice de la qualité du milieu car elles n’ont pas d’exigence particulière vis-à-vis de leur habitat larvaire.

KALIES – KASE 19.054-V1 229 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Reptiles

Les cinq espèces potentielles au Centre de tri et dans l’ISDND ont été observées dans les alentours proches l’ISDND. En effet, les talus, milieux ouverts et zones rocheuses peuvent abriter des populations d’espèces comme le Lézard ocellé (ELC fort), le Lézard de murailles et le Lézard vert occidental (ELC faible). Les deux espèces potentielles de serpents (Couleuvre à collier, Couleuvre vipérine) quant à elles cherchent plutôt des zones humides et des points d’eau, comme les bassins de rétention.

Une espèce à fort enjeu local de conservation avérée en 2009 dans les alentours de l’ISDND, retrouvée en 2011 et 2015, n’a pas été observée en 2017 au sein de la zone d’étude. Il s’agit du Lézard ocellé. Par ailleurs, aucune autre espèce de reptile, n’a été recensée tel que le Lézard des murailles, pourtant très commun sur les bords de falaises, et le Lézard vert occidental.

Oiseaux

Les espèces observées sont pour la plupart liées aux milieux rivulaires de la Durance comprenant les habitats humides, agricoles et rupestres qui bordent ce cours d’eau.

Les zones remaniées et anthropiques du Centre de tri et de l’ISDND du Beynon sont généralement, au regard des zones naturelles alentour, peu favorables aux espèces d’oiseaux remarquables présentes localement. Toutefois, certaines espèces occupent ou sont susceptibles d’occuper ces zones, soit dans le cadre de leurs recherches alimentaires soit durant leur nidification.

Les espèces avérées ou jugées fortement potentielles en alimentation au sein du Centre de tri/ISDND du Beynon sont le Circaète Jean-le-Blanc (ELC fort), le Grand-duc d’Europe, le Guêpier d’Europe, l’Hirondelle de rochers, le Milan royal (ELC modéré), la Buse variable, l’Epervier d’Europe, le Faucon crécerelle, le Grand Corbeau, l’Hirondelle de fenêtre, l’Hirondelle rustique et le Milan noir (ELC faible).

Les espèces nicheuses avérées ou jugée fortement potentielles au sein du centre de tri/ISDND sont la Huppe fasciée, le Moineau soulcie, le Traquet motteux (ELC modéré), l’Alouette lulu et le Moineau friquet (ELC faible).

Mammifères

La plupart des espèces contactées utilisent les deux zones (Centre de tri et de l’ISDND) comme zone de transit et de chasse. En effet, les zones ne présentent pas de gîte de reproduction ni de repos. La situation géographique en bordure de la Durance explique en particulier, la présence d’espèce à enjeu dans des zones artificialisées et exploitées par l’homme. Nombre des espèces contactées sont anthropophiles et peuvent trouver des gîtes dans les hameaux proches. La mosaïque de milieux aux abords des zones en exploitation présente une utilité en tant qu’habitats de chasse.

KALIES – KASE 19.054-V1 230 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Sur les 8 espèces de chauves-souris avérées, 2 présentent un ELC fort (le Murin à oreilles échancrées et le Petit Rhinolophe) et 3 présentent un ELC modéré (Noctule de Leisler, Pipistrelle de Nathusius et la Sérotine commune). De plus, une espèce à enjeu très fort est jugée potentielle (Minioptère de Schreibers).

 Conclusion

L’état de conservation de la zone en termes de qualité des habitats naturels est jugé nul voire très faible du fait de son artificialisation et de son usage actuel.

Globalement la fonctionnalité de la zone pour les groupes biologiques étudiés est jugée peu fonctionnelle.

Entre les trois dernières années de suivi, aucune perturbation majeure évidente (disparition brutale d’une ou plusieurs espèces au détriment d’autres espèces) ne peut être attribuable à la proximité de l’ISDND. Les espèces emblématiques du site telles que la Petite Massette, l’Agrion bleuissant, l’Agrion de Mercure, le Lézard ocellé ou encore le Grand-Duc d’Europe ont été retrouvées lors des inventaires en 2015. Des preuves concernant leur reproduction sur la zone d’étude ont été apportées pour certaines espèces comme le Lézard ocellé et le Grand-Duc d’Europe.

B) ANALYSE DES EFFETS DIRECTS, INDIRECTS, TEMPORAIRES ET PERMANENTS DU PROJET SUR LE PATRIMOINE NATUREL

Les effets essentiellement négatifs prévisibles du projet peuvent être regroupés en plusieurs catégories :

- Destruction d’individus au niveau de la zone exploitée (p.ex. amphibiens en transit),

- Altération voire destruction de zones de chasse et de transit,

- Altération voire destruction locale d’habitats d’espèces,

- Perturbation/dérangement des espèces pendant la phase de réalisation des travaux qui fréquentent actuellement la zone de projet.

Ces effets se traduisent par des impacts, plus ou moins accentués suivant l’habitat ou l’espèce considérés. L’évaluation des impacts bruts du projet sont récapitulés dans le tableau suivant (voir détail en Annexe 12 du VNEI ECO-MED, 2017), pour les habitats et espèces à enjeu présents et fortement potentiels :

STATUT DE REPRESENTATION / HABITAT(S) NATUREL PROTECTION ET LISTE ENJEU LOCAL DE IMPACT GROUPE PRESENCE SUR LA ZONE / ESPECE EVALUE AUTRE STATUT ROUGE CONSERVATION BRUT D’ETUDE PATRIMONIAL

Site Code EUNIS : d’enfouissement J6.2 +++ Très faible Carrière et zones exploitées Habitat - - récemment J3.2xJ3.3 ++ Très faible abandonnées

Routes et aires de J4.2 + Nul stationnement

KALIES – KASE 19.054-V1 231 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

STATUT DE REPRESENTATION / HABITAT(S) NATUREL PROTECTION ET LISTE ENJEU LOCAL DE IMPACT GROUPE PRESENCE SUR LA ZONE / ESPECE EVALUE AUTRE STATUT ROUGE CONSERVATION BRUT D’ETUDE PATRIMONIAL

Flore / - - Absent - Nul

Insectes / - - Absent - Nul

Pélodyte ponctué Potentiel : observé Amphibien (Pelodytes PN3, BE3 LC dans le secteur depuis Fort Faibles punctatus) 2013 Avéré 1 mâle a été inventorié dans le bassin de Crapaud calamite récupération d’eau, et Très Amphibien PN2, BE2, DH4 LC Modéré (Bufo calamita) plusieurs individus faibles chanteurs dans l’ancien bassin mis en remblai dans l’ISDND Avéré Vingtaine de têtards au Alyte accoucheur Très Amphibien PN2, BE2, DH4 LC niveau du bassin de Faible (Alytes obstetricans) faibles rétention d’eau de pluie de l’ISDND Potentiel observé Crapaud commun Très Amphibien PN3, BE3 LC dans secteur depuis Faible (Bufo bufo) faibles 2007 Avéré Rainette 2 individus chanteurs Très Amphibien méridionale PN2, BE2, DH4 LC dans le bassin de Faible faibles (Hyla meridionalis) rétention des eaux de pluie de l’ISDND Avéré Vingtaine d’individus dans le bassin de Grenouille rieuse récupération d’eau de Très faible à Amphibien (Pelophylax PN2, BE2, DH4 LC Nuls pluie, et quelques nul ridibundus) individus dans la mare au sud du bassin de rétention. Potentiel (bordure Lézard ocellé nord Reptiles (Timon lepidus PN3, BE2 VU Fort Faibles de l’ISDND) lepidus)

Couleuvre à Potentiel (dans les collier points en eau – bassins Reptiles PN2, BE3 LC Faible Nuls (Natrix natrix de rétention, etc.) helvetica) Potentiel (dans les Couleuvre points en eau (bassins Reptiles vipérine PN3, BE3 LC Faible Nuls de rétention, etc.) (Natrix maura)

Lézard des Reptiles murailles PN2, BE2, DH4 LC Potentiel Faible Nuls (Podarcis muralis) Lézard vert occidental Reptiles PN2, BE2, DH4 LC Potentiel Faible Nuls (Lacerta bilineata bilineata) Zone Circaète Jean-le- Zone PN3, DO1, BO2, d’emprise : Très Oiseaux Blanc LC d’étude : Fort Potentielle faible (Circaetus gallicus) BE2 Avérée (en chasse)

Zone Grand-duc Zone d’emprise : Très Oiseaux d’Europe PN3, DO1, BE2 LC d’étude : Modéré Potentielle faible (Bubo bubo) Avérée (en chasse)

KALIES – KASE 19.054-V1 232 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

STATUT DE REPRESENTATION / HABITAT(S) NATUREL PROTECTION ET LISTE ENJEU LOCAL DE IMPACT GROUPE PRESENCE SUR LA ZONE / ESPECE EVALUE AUTRE STATUT ROUGE CONSERVATION BRUT D’ETUDE PATRIMONIAL

Zone Zone Guêpier d’Europe d’emprise : Très Oiseaux PN3, BO2, BE2 LC d’étude : Modéré (Merops apiaster) Avérée faible Avérée (en chasse)

Hirondelle de Zone Zone rochers d’emprise : Très Oiseaux PN3, BE2 LC d’étude : Modéré (Ptyonoprogne Avérée faible Avérée rupestris) (en chasse)

Oiseaux Zone Zone d’emprise : Huppe fasciée PN3, BE3 LC d’étude : Avérée Modéré Modéré (Upupa epops) Avérée (nicheur possible)

Oiseaux Zone Zone Milan royal PN3, DO1, BO2, d’emprise : Très VU d’étude : Modéré (Milvus milvus) BE2 Avérée faible Avérée (en chasse)

Zone Zone d’emprise : Moineau soulcie Oiseaux PN3, BE2 LC d’étude : Avérée Modéré Modéré (Petronia petronia) Avérée (nicheur possible)

Zone Traquet motteux Zone d’emprise : Oiseaux (Oenanthe PN3, BE2 LC d’étude : Avérée Modéré Modéré oenanthe) Avérée (nicheur possible)

Zone Zone d’emprise : Alouette lulu Oiseaux PN3, DO1, BE3 LC d’étude : Avérée Faible Faible (Lullula arborea) Avérée (nicheur possible)

Zone Zone Faucon crécerelle d’emprise : Très Oiseaux PN3, BO2, BE2 LC d’étude : Faible (Falco tinnunculus) Avérée faibles Avérée (en chasse)

Zone Zone Grand Corbeau d’emprise : Très Oiseaux PN3, BE3 LC d’étude : Faible (Corvus corax) Avérée faibles Avérée (en chasse)

Zone Hirondelle de Zone d’emprise : Très Oiseaux fenêtre PN3, BE2 LC d’étude : Faible Avérée faibles (Delichon urbicum) Avérée (en chasse)

Zone Hirondelle Zone d’emprise : Très Oiseaux rustique PN3, BE2 LC d’étude : Faible Avérée faibles (Hirundo rustica) Avérée (en chasse)

Zone Zone Milan noir PN3, DO1, BO2, d’emprise : Très Oiseaux LC d’étude : Faible (Milvus migrans) Avérée faible BE2 Avérée (en chasse) Zone Zone d’emprise : Moineau friquet NT Oiseaux PN3, BE3 d’étude : Avérée Faible Faibles (Passer montanus) VU Avérée (nicheur possible)

KALIES – KASE 19.054-V1 233 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

STATUT DE REPRESENTATION / HABITAT(S) NATUREL PROTECTION ET LISTE ENJEU LOCAL DE IMPACT GROUPE PRESENCE SUR LA ZONE / ESPECE EVALUE AUTRE STATUT ROUGE CONSERVATION BRUT D’ETUDE PATRIMONIAL

Espèce avérée en Petit Rhinolophe transit au-dessus du Mammifèr PN, DH2, DH4, Très (Rhinolophus LC centre de tri Fort es faible hipposideros) BE2, BO2 certainement vers la Durance.

Minioptère de Espèce potentielle en Mammifèr Schreibers PN, DH2, DH4, chasse et transit au Très VU Très fort es (Miniopterus BE2, BO2 niveau de l’ISDND et faible schreibersii) du centre de tri Espèce avérée en Murin à oreilles transit au-dessus du Mammifèr échancrées PN, DH2, DH4, Très LC centre de tri Fort es (Myotis BE2, BO2 faible certainement vers la emarginatus) Durance. En chasse en dessous Mammifèr Noctule de Leisler PN, DH4, BE2, Très NT des halogènes du Modéré es (Nyctalus leisleri) BO2 faible Centre de tri. Pipistrelle de Avérée en chasse en Mammifèr Nathusius PN, DH4, BE2, lisières près d’un point Très NT Modéré es (Pipistrellus BO2 d’eau, à proximité faible nathusii) immédiate de l’ISDND. En chasse en dessous des halogènes du Sérotine Centre de tri. Peut Mammifèr commune PN, DH4, BE2, exploiter tous les Très LC Modéré es (Eptesicus BO2 milieux présents dans faible serotinus) la zone d’étude et à proximité (prairie et vergers proches) En chasse en dessous des halogènes du Mammifèr Pipistrelle de Kuhl PN, DH4, BE2, Très LC Centre de tri et en Faible es (Pipistrellus kuhlii) BO2 faible milieu ouvert dans l’ISDND. Pipistrelle En chasse en dessous Mammifèr commune PN, DH4, BE2, Très LC des halogènes du Faible es (Pipistrellus BO2 faible Centre de tri. pipistrellus) En chasse dans les deux zones et le long Mammifèr Vespère de Savi PN, DH4, BE2, des lisières en limite de Très LC Faible es (Hypsugo savi) BO2 l’ISDND et sous les faible halogènes dans le Centre de tri. Mammifèr Renard roux Anthropophile ; transit et - - - - es (Vulpes vulpes) chasse possible PN : Liste nationale des espèces protégées sur l’ensemble du territoire métropolitain / PR : Liste régionale des espèces protégées en Provence-Alpes-Côte d’Azur / DH : espèce d’intérêt communautaire dont la conservation désigne la désigantion de ZSC (DH2) ou nécessitant un eprotection stricte (DH4) ou dont le prélèvement dans la nature et l’exploitation sont susceptibles de faire l’objet de mesures de gestion (DH5) / BE : faune protégée au titre de la convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe (19/09/1979) / BO : espèce protégée au titre de la convention de Bonn relative à la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage du 23 juin 1979 (BO1 : menacée en danger d’extinction ; BO2 : état de conservation défavorable) / DO : espèce protégée au titre de la Directive européenne n°79/409/CEE concernant la conservation des oiseaux sauvages / LC : Préoccupation mineure / VU : Vulnérable / NT : quasi menacé.

KALIES – KASE 19.054-V1 234 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

C) MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION, COMPENSATION ET EVALUATION DES INCIDENCES NOTABLES DU PROJET

En situation future, l’activité principale du site restera le stockage de déchets non dangereux. Parmi les évolutions souhaitées :

✓ L’augmentation de capacité et de durée de vie de l’ISDND, ainsi que le fonctionnement en mode bioréacteur d’une partie du casier disponible, seront sans incidence supplémentaire sur le milieu naturel par rapport à l’existant,

✓ Le 3ème moteur complémentaire fonctionnera en remplacement du BGVAP (arrêté définitivement) et de la torchère (secours) actuellement en place sur le site,

✓ le traitement des lixiviats d’autres ISDND se fera de façon concomitante avec le traitement des lixiviats du site, d’ores et déjà effectué à l’heure actuelle, il sera complété avec l’ajout d’une deuxième tour aéroréfrigérante sur le site ;

✓ les installations complémentaires telles que la plateforme de valorisation des mâchefers sera implantée au sein même de l’ISDND actuelle, la révision des limites ICPE avec la carrière voisine sera sans incidence sur le milieu naturel voisin.

Recommandations des écologues :

Conformément à l’article R122-3 du Code de l’environnement, l’exploitant doit préciser « les mesures envisagées (…) pour supprimer, réduire et, si possible, compenser les conséquences dommageables du projet sur l'environnement et la santé, ainsi que l'estimation des dépenses correspondantes ».

i) Mesures d’évitement

Aucune mesure d’évitement n’est envisagée dans le cadre de ce projet.

ii) Mesures de réduction

Mesure R1 – Défavorabilisation écologique en faveur des oiseaux nicheurs, reptiles et amphibiens avant l’installation de la plateforme

Afin de réduire l’impact de l’installation de la plateforme sur les oiseaux nicheurs ainsi que sur les reptiles et amphibiens, il est conseillé de réaliser une défavorabilisation écologique de cette zone, préalable à tous travaux.

Celle-ci consiste à défricher toute la zone, retirer tout objet posé au sol (pierres, souches, débris…) pouvant servir de refuge à la petite faune et de la rendre « inhospitalière ». Cette opération devra être effectuée hors période d’activité principale (avril à juillet) afin que les oiseaux ne puissent s’installer pour la nidification et la petite faune (reptiles, amphibiens) ne puisse recoloniser les lieux par la suite. Cette mesure devra être encadrée par un écologue.

KALIES – KASE 19.054-V1 235 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Une fois défavorabilisé cette zone, les travaux en vue des nouvelles installations peuvent être réalisés même durant la période de reproduction. En effet, les oiseaux ne s’installeront pas dans le secteur du chantier, du fait des perturbations engendrées. Le risque de destruction d’individus est donc écarté.

Il faudra veiller à maintenir une continuité dans les travaux afin de garder une perturbation de nature à éviter que des espèces pionnières ne viennent élire domicile au sein de la zone d’emprise.

Cette mesure d’atténuation permet une réévaluation des impacts bruts présentés précédemment.

Habitats Flore Insectes Poissons Amphibiens Reptiles Oiseaux Mammifères naturels

Mesure R1 0 0 0 0 + + ++ 0

Légende : 0 = sans effet ; + = atténuation faible ; ++ = atténuation moyenne ; +++ = atténuation forte

Les sigles 0 et + n’entraînent pas de réduction significative des impacts. A l’inverse seuls les sigles ++ et +++ entraînent une réduction significative des impacts (qui permet de diminuer d’au moins un niveau l’intensité de l’impact).

Le chiffrage et la programation de la mesure proposée sont présentés ci-après :

Coût approximatif et Type de mesure Intitulé de la mesure durée minimale de la Période mesure

Mesure R1 : Défavorabilisation écologique en faveur des Réduction oiseaux nicheurs, reptiles Avant travaux : 1000 € HT entre octobre et mars et amphibiens avant l’installation de la plateforme

iii) Mesures de compensation

Ces mesures à caractère exceptionnel interviennent lorsque les mesures d’atténuation n’ont pas permis de supprimer et/ou réduire tous les impacts. Il subsiste alors des impacts résiduels importants qui nécessitent la mise en place des mesures de compensation (cf. article 2 de la loi n°76-629 du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature). Elles doivent offrir des contreparties à des effets dommageables non réductibles d’un projet et ne doivent pas être employées comme un droit à détruire.

Au regard des impacts résiduels pressentis, après prise en compte des mesures d’atténuation, ces derniers étant au plus qualifiés de « Faibles », aucune mesure à vocation compensatoire n’est proposée ici.

KALIES – KASE 19.054-V1 236 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

iv) Accompagnement, contrôle et évaluation des mesures

Les mesures d’atténuation doivent être accompagnées d’un dispositif pluriannuel de suivis et d’évaluation destiné à assurer leurs bonnes mises en œuvre et à garantir à terme la réussite des opérations.

Par ailleurs, ces opérations de suivi doivent permettre, compte tenu des résultats obtenus, de faire preuve d’une plus grande réactivité par l’adoption, le cas échéant, de mesures correctives mieux calibrées afin de répondre aux objectifs initiaux de réparation des préjudices.

La mesure de suivi préconisée dans le cadre du VNEI (cf. Annexe 12) est la suivante :

Suivi S1 : Suivi scientifique des impacts de l’aménagement sur les groupes biologiques étudiés

Dans le cadre du suivi biennal requis par l’arrêté préfectoral d’autorisation d’exploitation de l’Installation de Stockage des Déchets Non Dangereux (ISDND) du Beynon, un état zéro a été établi en 2007 (réf. du dossier d’ECO-MED : 0801-468-RP-VEOLIA-Beynon-1).

Depuis 2009, l’équipe d’ECO-MED a réalisé des suivis écologiques sur un périmètre de 500 mètres entourant le site d’exploitation. Ces suivis auront lieu jusqu’à la fin de l’autorisation d’exploiter.

Coût approximatif et Type de mesure Intitulé de la mesure durée minimale de la Période mesure

Suivi en cours et jusqu’à la Suivi S1 : Suivi des Veille écologique Env. 15 000 € HT / 2 ans fin d’autorisation impacts d’exploiter

Ces mesures de Réduction et de Suivi sont analogues à celles préconisées pour réduire les impacts sur les sites NATURA 2000 à proximité (§ 2.5.2).

Par ailleurs, comme recommandé par le paysagiste (voir annexe 9), un certain nombre de mesures d’accompagnement peuvent être préconisées pour favoriser la biodiversité dans le cadre du réaménagement de l’exploitation. Ces mesures, accompagnées par des spécialistes de l’écologie, sont détaillées dans le tableau suivant :

Intitulé Compartiment Détail de la mesure Coût / Suivi Planning Mesure concerné

Intégré au coût de Privilégier les espèces réaménagement et locales Mesure A1 : d’intégration Choix Strate arborescente : paysagère Au fur et à mesure d’espèces ✓ Pin sylvestre (Pinus (évaluation – voir du floristiques à réaménagement Habitats Naturels, sylvestris) Annexe 9 : planter dans (phase n°1 pour flore 650 k€) les zones à ✓ Chêne pubescent (Quercus les casiers 1 et 2 –

réaménager pubescens) phase n°5 pour le au sein de + Suivi S1 : casier n°3) Accompagnement l’ISDND Strate arbustive / herbacée écologue : 15 k€/ type 2 ans

KALIES – KASE 19.054-V1 237 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Intitulé Compartiment Détail de la mesure Coût / Suivi Planning Mesure concerné ✓ pelouse steppique et garrigue à thym ✓ Thymus vugaris (essence dominante), ✓ Festuca cinerea, ✓ Helianthemum apenninum, ✓ Helianthemum oelandicum, ✓ Koeleria vallesiana, ✓ Stipa eriocaulis, ✓ Teucrium polium, ✓ Aphyllanthes monspeliensis, ✓ Astragalus incanus, ✓ Fumana procumbens, ✓ Inula montana, ✓ Potentilla neumanniana, ✓ Seseli galloprovinciale, ✓ Thesium divaricatum.

Création de « talus » pertinent Coût : 2 000 € HT et efficace au fonctionnement puis suivi annuel écologique des populations Reptiles et locales de reptiles en Suivi : Mise en amphibiens partenariat avec les place d’un suivi (Pélodyte fédérations de chasseurs des reptiles et Travaux de ponctué, Crapaud régionales ou locales. amphibiens Mesure A2 : création (phases commun, fréquentant les création de ✓ Dimensions :9 m * 5 m n°1 et n°5) et Crapaud calamite, aménagements gîtes en entretien en Alyte accoucheur, ✓ Hauteur : 2 à 2,5 m créés associé au faveur des période hivernale Lézard ocellé, ✓ Pente 15 à 20% orientée suivi écologues. reptiles et des (novembre à Lézard vert au sud amphibiens février inclus) sur occidental, Lézard ✓ Avec mise en place de Indicateurs : 25 ans des murailles, blocs rocheux Présence d’un Couleuvre verte- cortège de reptiles et-jaune) et amphibiens Entretien hivernal tous les 2 utilisant les talus ans sur une durée de 25 créés en tant que années gîte Coût : 1 500 € (accompagnement écologue) + 500 € (matériel) Le réseau d’habitat aquatique disponible pour la Suivi : Mise en reproduction étant place d’un suivi suffisamment développé, il est des amphibiens Mesure A3 : proposé la proscription de fréquentant les proscription Amphibiens l’usage de matériaux aménagements des bâches (Pélodyte d’étanchéité plastiques pour créés associé au d’étanchéité ponctué, Crapaud bassin (bâches) ou si l’usage suivi écologues. de bassin ou calamite, Alyte ne peut être évité, installation / installation de accoucheur, de dispositif tels que : système Crapaud Indicateurs : « anti- ✓ Echelles de tissus commun) Présence d’un noyade » pour immergés, cortège les amphibiens ✓ branchages immergés, d’amphibiens ✓ rampes d’immersion locaux et (matériaux divers sauf utilisation des plastique) mares par d’autres groupes biologiques (oiseaux, reptiles, invertébrés)

KALIES – KASE 19.054-V1 238 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Intitulé Compartiment Détail de la mesure Coût / Suivi Planning Mesure concerné

Mise en place de 6 nichoirs au sein des zones boisées Coût : 120 € * 6 ✓ Hauteur de pose : entre 2 (fourniture et pose m et 6 m par nichoir) ✓ Fixation : caoutchouc, fil de nylon ou cales de bois Suivi : Mise en Mesure A4 : Espèces d’oiseaux place d’un suivi de Mise en place ✓ Ouverture : vers le sud ou arboricoles l’occupation des Installation des de 6 nichoirs le sud-est, légèrement (Moineau soulcie, nichoirs associé au nichoirs au favorables aux dirigée vers le bas Huppe fasciée, suivi écologues. printemps (Janvier espèces ✓ Diamètres d’orifice Rouge-queue à à mars) d’oiseaux d’entrée : 70 mm (Huppe front blanc) arboricoles fasciée), 32-35 mm Indicateurs : (Moineau soulcie), 32 mm Reproduction * 46 mm (Rouge-queue à avérée des front blanc) espèces ciblées ✓ Emplacement précis : in dans au moins un situ par un expert des nichoirs ornithologue Permettre la nidification du Guêpier d’Europe au sein des zones réhabilitées de l’ISDND

✓ Pente : Falaise ou talus de Coût : 2 000 € HT 90° par rapport au sol puis suivi annuel ✓ Hauteur : 2 mètres (hors création du ✓ Nature : sable et graviers talus, réalisé avec Création des talus en surface et à la base (30 les engins en lien avec le cm), végétation herbacée disponibles in situ) réaménagement sur le surplomb (20 – 30 (phases n°1 et cm), enrochements en n°5), avant avril. Suivi : Mise en Mesure A5 : pied ; couches séparées place d’un suivi de Création de par géotextile talus à Guêpier d’Europe l’occupation des Restauration des Guêpier ✓ Substrat (40 à 50 cm – talus associé au habitats en dehors d’Europe terre armée) : Terre suivi écologues. de la période de végétalisable ou origine reproduction, en limoneuse ou sable, avec automne ou en substrat nu en surface Indicateurs : hiver, avec Installation d’une ✓ Longueur : minimum 95 m conservation des colonie de Guêpier perchoirs d’Europe au sein Entretien après plusieurs du talus années par raclage de la réaménagé surface de la micro-falaise, déblayage des galeries et enlèvement de la végétation pionnière alentours tous les 3 à 5 ans

Au vu de ces éléments, des mesures envisagées et des impacts sur l’environnement détaillés dans la suite du dossier, l’impact des évolutions souhaitées sur le milieu naturel sera limité.

KALIES – KASE 19.054-V1 239 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

2.5.6 EVOLUTION PROBABLE PAR RAPPORT AU SCENARIO DE REFERENCE

Sur la base des informations environnementales et des connaissances scientifiques disponibles, présentées dans les paragraphes précédents, le tableau ci-dessous évalue l’évolution probable de l’environnement en cas de non mise en œuvre du projet, et la contribution attendue du projet à cette évolution.

Contribution du Etat initial Evaluation de l’état actuel Evolution sans projet projet

Etat Source Source Source Mesures Mesures Evolution Indicateur Indicateur Indicateur Evaluation de réduction compensatoire / compensatoire Emprise projet : Mesure de dans ZICO ; Emprise : réduction R1 2 ZNIEFF en réservoir + Mesure de bordure Est DREAL biodiversité suivi S1 (§ 2 NATURA 2000 SRCE PACA en zone 2.5.5) en bordure Est urbaine Objectif : 3 zones (TVB) préserver et Réaménagement humides à remettre en du site en zone moins de 600 m Trame bon état les naturelle et 3 espèces Atteinte sur Verte et milieux recréation EAI 2 NATURA 2000 EAI d’oiseaux, 3 l’état de Bleue (recherche d’espaces verts ECOMED en bordure Est 2017 esmèces de conservation : de avec milieux de mammifères Très faible préservation substitution Suivi optimale) (Guêpier Plusieurs 2013 Aucune d’Europe ; Etude espèces à enjeu – perturbation reptiles et Faune- local de 2015 majeure amphibiens ; Flore conservation évidente oiseaux notable VNEI arboricoles) 2017

Légende indicateur : Important Faible

Moyen Très faible

KALIES – KASE 19.054-V1 240 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

2.6 MONUMENTS HISTORIQUES, SITES PROTEGES ET PATRIMOINE CULTUREL

2.6.1 MONUMENTS HISTORIQUES

Le tableau ci-dessous présente les monuments historiques inscrits ou classés recensés sur les communes de la zone d’étude :

MONUMENT LOCALISATION PAR COMMUNE REFERENCE CLASSEMENT HISTORIQUE RAPPORT AU SITE

Inscrit VENTAVON Eglise PA00080634 2,4 km au Nord-ouest (07/10/1931)

Inscrit Immeuble dit PA00080631 (02/02/1949 et 4,4 km au Sud-ouest « ancien château » UPAIX 04/07/2003) Inscrit Eglise paroissiale PA00080630 4,5 km au Sud-ouest (23/06/1947)

Source : www.culture.gouv.fr (base Mérimée)

Il apparaît que le projet de la société ALPES ASSAINISSEMENT n’est situé dans le périmètre de protection d’aucun monument historique. Ainsi, du fait de l’éloignement et de l’absence d’impact visuel, l’impact du projet sur les monuments historiques est nul.

2.6.2 SITES INSCRITS OU CLASSES

D’après les données mises à disposition par la DREAL PACA (cartographie interactive Geo-IDE), aucun site inscrit ou classé n’est présent dans un rayon de 3 km par rapport au site.

Le premier site recensé est présent à 10 km au Sud-ouest du site occupé par la société ALPES ASSAINISSEMENT. Il s’agit du site inscrit « Château, vieux village de Mison et ses abords », référencé 93I00005. Ainsi, du fait de l’éloignement et de l’absence d’impact visuel, l’impact du projet sur les sites inscrits ou classés est nul.

2.6.3 PATRIMOINE BATI ET PAYSAGER

D’après le projet de PLU de VENTAVON 2019, l’élément de patrimoine identifié au titre de l’article L151-19 du Code de l’Urbanisme le plus proche du site est l’EP15 : Oratoire Saint-Roche (protection historique) situé à 545 m du site ALPES ASSAINISSEMENT, sans le concerner.

Aucun autre élément de patrimoine bâti ou paysager n’est situé au droit du site ALPES ASSAINISSEMENT.

2.6.4 ZONES ARCHEOLOGIQUES

D’après les informations fournies par la Direction des Affaires Culturelles de la région PACA, le projet n’est pas situé dans le périmètre d’une zone de présomption archéologique.

Il faut souligner toutefois la présence sur les terrains de la carrière, entre la zone occupée par l’ISDND et celle occupée par le centre de tri, d’un tumulus appartenant à la Nécropole de VENTAVON. La carrière SAB a financé les travaux d’enlèvement de la Nécropole à la DRAC ; ces travaux ont été réalisés en 2017 – 2018.

Ainsi, les évolutions souhaitées par la société ALPES ASSAINISSEMENT n’auront pas d’impact sur les zones archéologiques.

KALIES – KASE 19.054-V1 241 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

2.7 DONNEES METEOROLOGIQUES

La station météorologique de CHATEAU-ARNOUX-SAINT-AUBAN est localisée à 28 km au Sud du site. Les données climatologiques présentées dans les paragraphes suivants sont issues de cette station, sur la période statistique 1981-2010 (source : www.meteofrance.com/climat/france). Elles sont complétées, lorsque cela est possible, par les données statistiques obtenues entre 2012 et 2017 au niveau de la station de TALLARD, présente à 16 km au Nord-est du site.

 Températures

Pour la période comprise entre 1981 et 2010, les températures normales au niveau de la station de CHATEAU-ARNOUX-SAINT-AUBAN sont les suivantes :

 une température moyenne mensuelle minimale comprise entre -0,4°C en Janvier et 15,5°C en Juillet,

 une température moyenne mensuelle maximale comprise entre 9°C en Janvier et 29,9°C en Juillet,

 une température normale annuelle de 7,1°C (minimales) à 18,7°C (maximales).

Les données disponibles au niveau de TALLARD entre 2012 et 2017 indiquent quant à elles une moyenne annuelle de 10,7°C.

 Ensoleillement

La durée d’ensoleillement au niveau de CHATEAU-ARNOUX-SAINT-AUBAN est de 2 775,4 h/an avec 162,42 j/an de bon ensoleillement (relevés 1991-2010).

 Précipitations

Les moyennes des relevés effectués au niveau de CHATEAU-ARNOUX-SAINT-AUBAN entre 1981 et 2010 révèlent des précipitations annuelles de 694,9 mm pour 72,4 jours de précipitations par an en moyenne.

Au niveau de la station de TALLARD, les précipitations relevées entre 2012 et 2017 indiquent quant à elles une moyenne annuelle de 749,4 mm.

 Vents

Pour la période comprise entre 1987 et 2006, les vents dominants ont été de secteur Nord-est (360° à 60°) avec une fréquence de 38,7 % toutes vitesses confondues

Pour cette même période, le tableau ci-dessous indique les fréquences des vents correspondants à chaque classe de vent.

Classe de vitesse < 1,5 m/s de 1,5 à 4,5 m/s de 4,5 à 8 m/s > 8 m/s

Fréquence des vents 24,7% 45,2% 26,0% 4,1%

La rose des vents issue de la station METEO France de CHATEAU-ARNOUX-SAINT-AUBAN est présentée en page suivante.

KALIES – KASE 19.054-V1 242 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

ROSE DES VENTS DE LA STATION DE SAINT-AUBAN (1987 - 2006)

Ces données peuvent être complétées par la rose des vents normale obtenue au niveau de TALLARD, ainsi que celle obtenue pour cette même station sur la période 2012-2014 (à noter que les stations de TALLARD et de CHATEAU-ARNOUX-SAINT AUBAN sont toutes deux situées dans la Vallée de la Durance, respectivement en amont et en aval du site) :

ROSES DES VENTS DE LA STATION DE TALLARD

Période 30/05/1991 au 31/12/2014 Période 01/01/2012 au 31/12/2014

Il apparaît qu’au niveau de la station de TALLARD, les vents dominants sont plutôt de secteur Nord. A noter également des vents secondaires de secteur Sud-ouest.

Comme précisé ci-dessus, TALLARD est situé à moins de 20 km dans la même vallée que le site, orientée Nord→ Sud à Nord-est → Sud-Ouest ; elle est considérée comme représentative de la météorologie au niveau du site.

Compte tenu des effets limités du projet sur le climat (voir § 6.1.4), le projet aura une incidence très faible sur les conditions météorologiques.

KALIES – KASE 19.054-V1 243 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

3 EAUX ET SOLS

3.1 SENSIBILITE DE L’ENVIRONNEMENT

3.1.1 CONTEXTE HYDROLOGIQUE

A) RECENSEMENT DES EAUX DE SURFACE

Les cours d’eaux présents dans un rayon de l’ordre de 3 km autour du site sont les suivants :

 La Durance en limite Est du site, en contrebas de ce dernier (noté [1] sur le plan),

 Le Beynon, à 220 m au Sud-ouest ; il s’agit d’un affluent de la Durance, l’embouchure étant située à 800 m au Sud-ouest du site, juste au Sud de la cité EDF [2],

 Des affluents du Beynon :

▪ Le Torrent des Merles à 2 km au Nord-ouest [3],

▪ Le Mardaric à 2 km au Nord-ouest [4],

▪ Le Torrent de la Baraque à 1,8 km au Nord-ouest [5],

 Deux autres affluents de la Durance :

▪ Le Riou de la Sausse (noté Ravin de la Peyrerie sur le plan) à 200 m à l’Est [6],

▪ La Rase de l’Etang à 600 m à l’Est [7].

Il faut souligner également la présence du Canal EDF à 580 m à l’Ouest [8].

LOCALISATION DES COURS D’EAU

5

4

3

6 2 8

1 ALPES ASSAINISSEMENT

3 km 7

KALIES – KASE 19.054-V1 244 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Compte tenu des caractéristiques et des données disponibles concernant les eaux superficielles présentes à proximité du site, seuls les cours d’eau suivants seront conservés dans la suite de l’étude : la Durance (à proximité immédiate du site) et le Beynon (en aval du site).

Les données de la banque HYDRO pour ces cours d’eau sont données dans le tableau suivant :

NOM STATION QMNA5 (M3/S) MASSE D’EAU CODE STATION HYDROMETRIQUE

La Durance à FRDG289 La Durance à Espinasse X0500010 [Serre- 12,0 Ponçon]

B) QUALITE DE L’EAU DE SURFACE

Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux du Bassin Rhône-Méditerranée fixe des objectifs de qualité pour les eaux de surface. Au sens de la Directive Cadre sur l’Eau, la qualité des eaux de surface, mesurée par l’Agence de l’Eau, comprend :

 L’état chimique, qui correspond 2 classes : bon / non atteint, en fonction de la concentration dans l’eau de 41 substances. Selon le principe du « paramètre déclassant », le dépassement du seuil pour une seule de ces substances entraîne le déclassement de l’ensemble de la station.

 L’état écologique (ou le potentiel écologique pour les masses d’eau artificielles ou fortement modifiées), caractérisé par :

✓ l’état physico-chimique, déterminé à partir de paramètres comparables à l’ancienne grille 1971,

✓ L’état biologique, qui prend en compte des indicateurs biologiques différents :

▪ les algues avec l’Indice Biologique Diatomées (IBD),

▪ les invertébrés avec l’Indice Biologique Global Normalisé (IBGN),

▪ les poissons avec l’Indice Poisson (IP).

L’état écologique est déterminé ensuite par une méthodologie provenant de la Directive Cadre sur l’Eau. L’Etat écologique comprend 5 classes, du bleu (très bon état) au rouge (mauvais état).

D’après les informations du SDAGE 2016-2021 du bassin Rhône-Méditerranée, la qualité pour l’année 2013 des masses d’eaux superficielles du sous-bassin de la Moyenne Durance amont recensées au niveau de la zone d’étude était la suivante :

ETAT CHIMIQUE ETAT CHIMIQUE ETAT ECOLOGIQUE MASSE D’EAU SANS UBIQUITE AVEC UBIQUITE EN 2013 EN 2013 EN 2013

La Durance du torrent de FRDG289 Etat moyen Bon état Bon état Saint-Pierre au Buech

La Durance du torrent de FRDG292 Trente Pas au torrent de Etat moyen Bon état Bon état Saint-Pierre

FRDR11763 Torrent Le Beynon Très bon état Bon état Bon état

KALIES – KASE 19.054-V1 245 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Les données mises à disposition par l’agence de l’eau Rhône-Méditerranée permettent de mettre à jour ces informations avec les niveaux de qualité déterminés pour l’année 2014 :

LOCALISATION PAR ETAT ETAT COURS D’EAU STATION RAPPORT AU SITE ECOLOGIQUE CHIMIQUE

La Durance à 23 km Moyen Bon La Durance 06152700 Rochebrune(1) en amont du site en 2014 en 2014

La Durance à 17 km Bon Bon La Durance 06153900 Sisteron 1(2) en aval du site en 2014 en 2014

(1) Masse d’eau FRDR292 : La Durance du Torrent de Trente Pas au Torrent de Saint-Pierre (2) Masse d’eau FRDR289 : La Durance du Torrent de Saint-Pierre au Buech

Le Torrent du Beynon ne dispose cependant pas de station de mesure de qualité.

C) EVALUATION DE L’ETAT PISCICOLE DE LA DURANCE

Le Plan Départemental pour la Protection du milieu aquatique et la Gestion des ressources piscicoles des Hautes-Alpes (PDPG) a été réalisé par la Fédération Départementale des Hautes- Alpes pour la Pêche et la Protection du milieu aquatique en Septembre 2006. Ce document présente entre autres un diagnostic technique du contexte piscicole des différents secteurs du département :

o Haute Durance – Briançonnais ;

o Queyras – Embrunais – Serre Ponçon ;

o Champsaur – Valgaudemar ;

o Buëch – Dévoluy ;

o Val Durance - Gapençais.

Le site ALPES ASSAINISSEMENT de VENTAVON est localisé dans le secteur Val Durance – Gapençais, au niveau du Contexte « Durance à l’aval de la Saulce ». Le contexte amont est celui de « Durance en aval d’Espinasses » (secteur Val Durance-Gapençais).

Les données relatives aux peuplements piscicoles sont synthétisées dans le tableau ci- dessous :

Peuplement en Etat Catégorie Productivité Contexte Espèce repère place fonctionnel piscicole (kg/an)

Blageon Chabot, Théorique : Barbeau 9 240 Durance en fluviatile, Truite Cyprinidés Intermédiaire aval de rivière, Truite 1 rhéophiles perturbé Réelle : 4 973 d’Espinasses arc-en-ciel, Loche franche, Chevaine, Goujon % Déficit : 46

Blageon, Apron, Théorique : Chabot, Barbeau 11 718 Durance à fluviatile, Truite Cyprinidés Intermédiaire l’aval de la de rivière, Ombre, 1 rhéophiles perturbé Réelle : 7 283 Saulce Truite arc-en-ciel, Loche franche, Chevaine, Goujon % Déficit : 38

Source : PDPG des Hautes Alpes, 2006

KALIES – KASE 19.054-V1 246 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Le niveau de fonctionnalité de la Durance en aval d’Espinasses d’une part, et en aval de La Saulce d’autre part, est altéré. Le potentiel piscicole de ce contexte est relativement moyen, lié à des facteurs qui limitent de manière significative la fonctionnalité de ce contexte et aux conditions naturelles imposées par la géologie (marnes noires) et l’hydrologie (influencée par le climat méditerranéen). Le milieu naturel reste de qualité moyenne mais avec des populations piscicoles encore naturelles.

Le déroulement du cycle biologique des espèces cyprinidés rhéophiles est perturbé par plusieurs facteurs limitants d'origine anthropique. Les perturbations recensées sur ce contexte qui limitent la production de poissons sont surtout le prélèvement à vocation hydroélectrique sur la Durance qui réduit très fortement le débit (toute l’année), les nombreux prélèvements d’eau agricoles dans le débit réservé de la Durance et sur les affluents, et la dégradation de la qualité des eaux.

Sur la Durance, l’impact du débit réservé sur les communautés piscicoles est significatif, il se traduit par :

 La réduction des vitesses de courant et le nivellement des régimes de crue entraînent un colmatage des fonds,

 Une concentration de rejets polluants, liée à la faiblesse des débits,

 Une réduction de la surface du lit mouillé et donc par une perte de surface utile,

 La réduction de la hauteur de la lame d'eau induit un réchauffement du milieu et une moindre inertie thermique du système. Elles deviennent facteur limitant de premier niveau pour les populations de salmonidés.

Les capacités de production sont limitées par le colmatage naturel du cours d’eau, accentué par la réduction des débits.

La libre circulation des poissons n’est pratiquement pas perturbée sur ce contexte.

La gestion patrimoniale au niveau des contextes Durance aval Espinasses et Durance aval de la Saulce est différée.

La Durance au droit du site ALPES ASSAINISSEMENT (FRDG289) n’est pas identifiée en tant que Zone d’Action pour les 3 espèces amphihalines du bassin (source : PLAGEPOMI 2016 – 2021).

En complément des données précédentes, l'indice poisson rivière (IPR) est utilisé pour passer de l'observation du peuplement piscicole en place à une indication sur l'état du milieu aquatique. La mise en œuvre de l’IPR consiste globalement à mesurer l’écart entre la composition du peuplement sur une station donnée, observée à partir d’un échantillonnage par pêche électrique, et la composition du peuplement attendue en situation de référence, c’est-à-dire dans des conditions pas ou très peu modifiées par l’homme.

KALIES – KASE 19.054-V1 247 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Les données relatives à la Durance, à l’amont et à l’aval du site ALPES ASSAINISSEMENT, sur les dernières années sont recensées dans le tableau suivant :

Nom cours Code IPR Nom Station IPR 2013 IPR 2012 IPR 2009 d’eau ONEMA 2010

La Durance - Durance à 3 - 3 - 3 - 06050101 - AMONT Rochebrune Médiocre Médiocre Médiocre

La Durance - Durance à Sisteron - 2 – 06040219 2 - Bonne - AVAL 1 Bonne

Source : www.eaufrance.fr

Par ailleurs, le site NAIADES recense les données hydrobiologiques suivantes en 2015 au niveau de ces 2 stations amont et aval au site :

Nom cours Code Code IPR Nom Station Taxon Résultat d’eau STATION taxon 2015

Barbatula 2071 2 barbatula

2080 Cottus gobio 19 28,14 Leuciscus La Durance - Durance à 2119 12 06152700 souffia AMONT Rochebrune 4 - Oncorhynchus 2216 1 Mauvaise mykiss

Salmo trutta 2221 46 fario

Barbatula 2071 3 à 52 barbatula

2080 Cottus gobio 1

2096 Barbus barbus 2 à 18

Chondrostoma 2105 5 à 245 toxostoma 23,23 La Durance - Durance à Sisteron 06153900 2113 Gobio gobio 6 à 11 AVAL 1 3 - Leuciscus 2119 1 à 161 Médiocre souffia

Leuciscus 2120 3 à 28 cephalus Phoxinus 2125 5 phoxinus 2197 Zingel asper 6

Source : www.naiades.eaufrance.fr

L’examen de ces données montre que l’état piscicole de la Durance est globalement meilleur en aval du site par rapport à l’état du milieu en amont.

D) OBJECTIFS DE QUALITE DES EAUX DE SURFACE

Le SDAGE fixe pour la période 2016-2021 des objectifs de qualité pour chacune des « masses d’eau » sur le bassin Rhône-Méditerranée. On y distingue les eaux de surface, les masses d’eau de surface artificielles ou fortement modifiées et les masses d’eau souterraines.

Les objectifs de qualité sont :

KALIES – KASE 19.054-V1 248 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

 le bon état chimique,

 le bon état écologique, conditionné par le bon état physico-chimique et le bon état biologique, ou le bon potentiel écologique pour les masses d’eau artificielles ou fortement modifiées. L’état écologique comprend 5 classes, le vert (bon état) étant l’objectif à atteindre.

 Le « bon état », qui se détermine par rapport à des cours d’eau de référence, doit être atteint. Des dérogations sont prévues pour des motifs de report de délais précis.

 Les objectifs d’état global des masses d’eaux superficielles identifiées au niveau de la zone d’étude sont repris dans le tableau ci-dessous.

ETAT ETAT ETAT CHIMIQUE CHIMIQUE MASSE D’EAU CAUSE DU REPORT PARAMETRES ECOLOGIQUE SANS AVEC UBIQUITE UBIQUITE

Hydrologie La Durance du Bon Bon Morphologie Bon état Etat écologique : FRDR289 Torrent de Saint- potentiel en potentiel en 2015 conditions naturelles Matières Pierre au Buech 2027 en 2015 organiques oxydables

La Durance du Bon Torrent de Trente Bon état Bon état Hydrologie FRDR292 potentiel en Conditions naturelles Pas au Torrent de en 2015 en 2015 2027 Morphologie Saint-Pierre

Torrent Le Bon état en Bon état en Bon état FRDR11763 - - Beynon 2015 2015 en 2015

E) USAGES DES EAUX SUPERFICIELLES

Le Canal EDF est utilisé pour l’irrigation des cultures de la zone d’étude.

Des activités de canoë-kayak sont recensées sur la Durance, avec notamment la présence d’un site de location de matériel au niveau de la cité EDF voisine du site.

Enfin, bien qu’aucune Association Agréée de Pêche et de Protection des Milieux Aquatiques ne soit recensée sur les communes de la zone d’étude, des pratiques de pêche sur le Beynon et la Durance ne peuvent être écartées. Cette dernière est notamment classée comme cours d’eau de première catégorie piscicole (en amont de Curbans) ou deuxième catégorie (en aval de Curbans, au droit du site) et est identifiée comme lieu de pêche par la Fédération de pêche des Hautes-Alpes (sauf à 50 m en amont et en aval du pont de la RD19 entre les communes de La Saulce et de Curbans, en amont hydrologique du site, du 15/02/2017 au 31/12/2019 – cf. Arrêté inter préfectoral n°05-2017-02-20-002).

Nota : d’après les éléments fournis par les Agences Régionales de Santé des Hautes-Alpes et des Alpes de Haute Provence, aucun captage d’eau de surface pour l’alimentation en eau potable n’est recensé dans la zone d’étude (sauf les prises d’eau sur le canal EDF).

3.1.2 CONTEXTE GEOLOGIQUE

D’après l’extrait de la carte géologique « LARAGNE-MONTEGLIN » (feuille n°893) fourni en page suivante, il apparait que :

KALIES – KASE 19.054-V1 249 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

✓ L’ISDND est implantée sur la formation FGya, correspondant aux poudingues de Durance. Sont désignées sous cette appellation les alluvions caillouteuses grossières et puissantes qui affleurent verticalement dans les berges de la Durance depuis le confluent du Buech jusqu’à MONÊTIER-ALLEMONT, localement cimentées sur toute leur hauteur. C’est un cailloutis à galets bien arrondis, à matrice sablo-limoneuse grossière de couleur grise à noirâtre, d’origine durancienne. Au-dessus de cette couche alluvionnaire on trouve une structure de type bathonien non différencié appelé « terres noires ». Enfin, la lithologie la plus récente est composée d’alluvions actuelles fluviatiles et torrentielles des plaines d’inondation (lit majeur actuel de la Durance et du Beynon). Ces alluvions actuelles et sub-actuelles constituent des cônes de déjection et des dépôts qui passent d’un matériel caillouteux grossier à matrice limoneuse, à des limons argileux voire des argiles. Ces dépôts atteignent couramment une vingtaine de mètres. ;

✓ Le centre de tri repose quant à lui en partie Ouest sur cette même formation FGya, et en partie Est sur la formation FGyb2, correspondant aux alluvions fluvio-glaciaires, stade du Poët. Ces alluvions forment une série de terrasses étagées façonnée dans la nappe alluviale des poudingues de Durance.

Ces éléments peuvent être complétés par les données relevées au niveau de sondages identifiées au droit des terrains occupés par l’ISDND. 9 sondages ont également été réalisés par la société FONDASOL en 2001. La coupe géologique du sondage référencé 08936X0189/SC1 est présentée ci-après.

KALIES – KASE 19.054-V1 250 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

PROFONDEUR LITHOLOGIE De 0 à 7,9 m Alluvions, graviers et galets plus ou moins consolidés Marne raide noirâtre homogène à traces de stratification De 7,9 à 11,3 m plane parallèle à 70 deg/h Marne raide à stratification et éléments de 10 cm avec trace De 11,3 à 12,35 altération argilo-marneuse De 12,35 à 20 m Marne raide noirâtre et filons de calcite Marne raide noirâtre à nombreuses lamines pales, De 20 à 22,4 m filons de calcite De 22,4 à 23,1 m Eléments inférieurs à 15 cm et altération argilo-marneuse De 23,1 à 25,45 m Marne raide à lamine pales fines et filons de calcite De 25,45 à 25,7 m Marne raide noirâtre réduite et altération argilo-marneuse Marne raide noirâtre homogène. De 25,7 à 34,5 m Placage argileux lustré et rares filon de calcite Marne raide réduite et traves légères De 34,5 à 35,3 m d’altération argilo-marneuse De 35,3 à 39,5 m Marne raide noirâtre à léger délitage

Les autres sondages réalisés montrent également la même suite lithologique ce qui nous permet d’extrapoler la coupe 08936X0189/SC1 à l’ensemble du site concerné par l’étude.

La coupe géologique fait apparaître un premier horizon perméable, correspondant aux alluvions exploités par la carrière puis des successions de marnes, présentant des caractéristiques imperméables, et participant à la barrière passive pour la mise en place de l’ISDND.

KALIES – KASE 19.054-V1 251

Extrait de la carte géologique « LARAGNE-MONTEGLIN » (feuille n°893)

ALPES ASSAINISSEMENT DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

3.1.3 CONTEXTE HYDROGEOLOGIQUE

A) RESSOURCES AQUIFERES

Une seule masse d’eau est recensée au droit du site. Il s’agit de la nappe des formations variées du haut bassin de la Durance, référencée FRDG417 (nappe de niveau 1). Toutefois, au niveau de la Durance présente en bordure Est du site, deux nappes se superposent :

 Niveau 1 : Alluvions Durance amont (FRDG394)

 Niveau 2 : Formations variées du haut bassin de la Durance (FRDG417).

La carte géologique du secteur d’étude « LARAGNE-MONTEGLIN » (feuille n°893) précise également que :

 le principal réservoir aquifère est constitué par les alluvions récentes de la Durance et du Buech. Ces dernières, bien développées, sont les plus sollicitées ;

 le jurassique moyen et la partie inférieure du Jurassique supérieur, essentiellement marneux (Terres noires), constituent en général un écran imperméable. C’est l’origine de très nombreuses sources, en général de faible débit, qui émergent à la base des placages de formations de couverture superficielle (glaciaire et fluvio-glaciaire, éboulis et/ou colluvions) dans certains secteurs tels que celui de VENTAVON.

FRDG417

ALPES ASSAINISSEMENT

FRDG394

La fiche de caractérisation de la masse d’eau FRDG417, relatant l’état des connaissances en 2014, précise que cette masse d’eau est marquée par une diversité et une complexité des systèmes aquifères et pour lesquelles des relations peuvent être vérifiées entre la masse d’eau et les formations alluviales qui la composent telles que la masse FRDG394 : alluvions de la Durance amont.

KALIES – KASE 19.054-V1 254 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Fonctionnement des aquifères – lien entre nappe alluviale de la Durance et aquifère des poudingues

La formation géologique au droit du site est la couche FGyP « Alluvions fluvio-glaciaires grossières (« poudingues de Durance »), Würm. Il s’agit d’alluvions caillouteuses plus ou moins cimentées, composées de galets arrondis, très hétérométriques, à matrice sablo- argileuse de couleur grise à noirâtre. Les poudingues de Durance forment une terrasse qui domine le lit majeur actuel du fleuve d’une soixantaine de mètres environ.

Alluvions fluvio glaciaires Alluvions Marnes grossières fluviatiles indifférenciées (poudingues) limoneuses des et "niveaux à lits majeurs plaquettes" Alluvions fluviatiles intercalés des plaines (Terres noires) d'inondation, faciès argileux

Moraines glaciaires wurmiennes

Le Beynon ALPES ASSAINISSEMENT

Alluvions récentes

La Durance

D’un point de vue géologique et structural : Le substratum géologique régional est formé par les horizons sédimentaires du Secondaire qui ont été entaillés et érodés par les vallées glacières et par le réseau hydrographique actuel (Durance). Ainsi, il existe différentes terrasses alluviales étagées des plus anciennes au plus récentes qui s’approfondissement à mesure que l’on se rapproche de l’axe de la vallée de la Durance. Le site est positionné en domaine de plateau (TN > 560 m NGF) sur une terrasse datant du Würm caractérisée par 20 m d’alluvions fluvio-glaciaires en couverture des horizons du Secondaire localement marneux non aquifères (« Terres Noires »). Ces marnes (toit à environ 540 m NGF, épaisseur très importante) sont les formations géologiques les plus favorables à l’échelle régionale pour former la barrière de sécurité passive du site. L’ISDND actuelle repose d’ailleurs sur ces marnes (alluvions extraites par la carrière de la SAB).

D’un point de vue hydrogéologique et ressource en eau : le site est en dehors de tout périmètre de protection de captages AEP et les Terres Noires qui forment le fond de site ne sont pas des horizons aquifères.

KALIES – KASE 19.054-V1 255 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Les seules nappes identifiées sont des niveaux dits « superficiels » qui se développent au sein des différents niveaux d’alluvions étagées. On distingue donc :

1. En domaine de plateau, la nappe des alluvions würmiennes (qui coule à l’interface avec les Terres Noires, toit des marnes de 535 à 540 m NGF environ). Ces eaux souterraines sont alimentées par les eaux pluviales qui s’infiltrent verticalement dans les alluvions et viennent saturer la base de l’aquifère du fait de la présence des Terres Noires imperméables à leur base. La nappe coule alors selon le modelé du toit des marnes et grossièrement en direction de la Durance qui draine toutes les eaux à l’échelle locale (exutoire).

Ce niveau de nappe est géré sur l’ISDND actuelle par un système de tranchée drainante (elles sont qualifiées de venues latérales). Il est suivi par un réseau de contrôle piézométrique.

2. En domaine de fond de la vallée de La Durance (TN <525 m NGF), les alluvions récentes de la Durance (sans continuité hydrologique avec le site).

Ces 2 niveaux de nappes sont déconnectés : Les alluvions würmiennes en domaine de plateau reposent sur les Terres Noires et émergent en flanc de la vallée de la Durance ou du torrent du Beynon (base à 535 m NGF) alors que les alluvions de la Durance sont à une cote inférieure à 525 m NGF et présentes uniquement en fond de vallée.

Les alluvions würmiennes sont le siège de venues latérales plus ou moins continues qui reposent sur les Marnes grises du Bathonien (« Terres Noires ») qui forment le mur imperméable de l’aquifère.

Ce niveau coule vraisemblablement selon le modelé du toit des Terres noires et/ou il est a priori drainé par la vallée de la Durance à l’Est et/ou le torrent du Beynon au sud qui ont rabattu pour partie le niveau. Il est difficile pour l’heure d’être plus précis.

Les coupes géologiques longitudinales et transversales à l’axe de la Durance établies dans le cadre du DDAE déposé en 2002 permettent de préciser la morphologie du toit des terres noires qui constituent, au droit du projet et de ses abords, le substratum des poudingues de Durance.

KALIES – KASE 19.054-V1 256 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

KALIES – KASE 19.054-V1 257 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Les éléments suivants sont issus du DDAE déposé en 2002 :

Plusieurs éléments ressortent de l’analyse de l’agencement de ces différentes formations :

• les poudingues de Durance disposés en terrasse sont déconnectés des alluvions récentes du fleuve : la base des poudingues reposant sur les marnes moires du Jurassique (« terres noires ») se situe à 538 m NGF au droit du projet, alors que le toit des alluvions récentes, au niveau du lit majeur de la Durance, se situe à 524 m NGF au plus près du projet ;

• les coupes géologiques réalisées mettent en évidence l’irrégularité de la surface d’érosion que constitue le toit de la formation marneuse jurassique. On constate notamment la présence d’un « paléo-chenal » au sein du substratum marneux orienté globalement nord-sud.

Ce « paléo-chenal » est limité :

 vers l’Est, au niveau de la falaise dominant le cours de la Durance, où les terres noires sont visibles à l’affleurement à la cote 540-545 m NGF ;

 vers l’Ouest par une remontée rapide du substratum.

On constate par ailleurs à la faveur de talwegs et de remontées du substratum, la présence des terres noires à l’affleurement :

 à 1 500 et 2 500 m au Nord du projet,

KALIES – KASE 19.054-V1 258 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

 au sud du projet, au niveau du profond talweg du Beynon où la surface de contact entre les terres noires et les poudingues de Durance est également bien visible.

Par ailleurs, la coupe longitudinale présentée montre une remontée des terres noires au niveau des Grimauds.

Cette géologie explique l’existence d’un aquifère perché, très limité spatialement, et déconnecté de la nappe alluviale de la Durance.

Par ailleurs, une étude hydrogéologique a été menée dans le cadre du DDAE déposé en 2002 sur la base des données acquises sur le terrain (cartographie géologique et hydrogéologique, inventaire des points d’eau, mesures piézométriques, nivellements, pompage d’essai, tests hydrauliques) et les données disponibles en bibliographie (inventaire des sondages en Banque des Données du Sous-Sol du BRGM, campagnes de sondages réalisées sur le site…). Deux campagnes spécifiques de reconnaissance des perméabilités ont été effectuées dans les terres noires:

o une première campagne de 15 essais de perméabilité en octobre 1999 ;

o une deuxième campagne de 31 essais de perméabilité réalisée en avril 2001.

Enfin un pompage d’essai a été réalisé dans l’aquifère des poudingues en terrasse.

Le substratum géologique « général » du secteur est constitué par les marnes noires jurassiques dont l’épaisseur au droit du projet et de ses environs atteint plus de 2 000 m. Cette formation, peu à très peu perméable, ne contient pas de nappe d’eau souterraine « sensu stricto » (la perméabilité de cette formation est trop faible pour que l’on puisse parler d’aquifère), elle constitue à l’inverse le substratum de plusieurs nappes d’extension et d’importance variables représentées dans le secteur par :

• la nappe des alluvions actuelles de la Durance dont l’emprise dans le secteur d’étude est limitée au lit majeur de la Durance au sein de la formation caillouteuse à matrice sablo- limoneuse ;

• la nappe contenue dans la formation des poudingues de Durance d’extension et d’importance limitées en raison de l’agencement de la formation concernée au droit et aux abords du projet.

En l’absence de forages ou puits atteignant la nappe des poudingues en terrasse, plusieurs piézomètres ont été réalisés en septembre-octobre 1999 et décembre 2000.

Un premier relevé piézométrique a été effectué le 14 décembre 2000 après un dernier trimestre 2000 particulièrement pluvieux. Un deuxième relevé piézométrique a été effectué le 15 janvier 2001 sur un nombre plus important de piézomètres ; les niveaux obtenus étaient légèrement plus bas que ceux relevés le mois précédent (0,2 à 0,3 m).

KALIES – KASE 19.054-V1 259 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

La carte piézométrique déduite en situation de hautes eaux permet de déduire de nombreuses informations sur la nappe :

o la côte des niveaux piézométriques au droit du projet de l’ordre de 543 m NGF, soit 25 à 30 m de profondeur sous le terrain naturel ;

o une direction principale d’écoulement de la nappe du Nord vers le Sud, dans l’axe du « chenal d’érosion » relevé dans les terres noires (axe de drainage de la nappe);

o un gradient d’écoulement (pente de la nappe) hétérogène, de l’ordre de 2 à 4 % en amont du projet, il passe à 1 % et plus en aval ;

o un aquifère nettement limité dans l’espace. L’épaisseur mouillée est de l’ordre de 5 m au droit du projet, elle diminue très rapidement pour s’annuler en raison de la remontée des terres noires qui constituent le substratum de l’aquifère des poudingues de Durance. Les limites d’extension de la nappe se superposent globalement aux cotes 545 à 550 m NGF du substratum marneux ;

o un exutoire principal de la nappe constitué par la jonction entre les poudingues de Durance et les alluvions récentes du Beynon au niveau du site EDF et avant la confluence du Beynon avec la Durance (au Sud du projet) ;

o des petites sources de débordement présentes localement au contact des poudingues et des marnes, le long des falaises bordant la Durance. Celles-ci ne représentent qu’un exutoire mineur de la nappe.

Les caractéristiques hydrodynamiques du substratum marneux ont été identifiées par des tests hydrauliques réalisés entre packers (bouchons étanches) sur 5 sondages en octobre-novembre 1999, puis avril 2001. Les résultats de ces tests montrent que la plupart des perméabilités sont comprises entre 10-7 et 10-8 m/s. Les terrains reconnus présentent donc une très faible perméabilité ne permettant pas de considérer ces terres noires comme un aquifère potentiel. De facto ces faibles perméabilités reconnues localement sont confirmées à l’échelle régionale par la discontinuité entre les cotes piézométriques de la nappe des poudingues en terrasse et celle de la nappe d’accompagnement de la Durance.

B) QUALITE DES NAPPES SOUTERRAINES

L’évaluation de l’état des masses d’eau souterraines résulte de la combinaison de critères qualitatifs et quantitatifs.

La qualité des nappes est mesurée par les stations de mesure du Réseaux de Contrôle et de Surveillance et du Réseau de Contrôle Opérationnel gérées par l’Agence de l’Eau Rhône- Méditerranée et le BRGM.

D’après les informations du SDAGE 2016-2021 du bassin Rhône-Méditerranée, la qualité des masses d’eau ci-dessus pour l’année 2013 étaient les suivantes :

KALIES – KASE 19.054-V1 260 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

ETAT QUANTITATIF ETAT CHIMIQUE MASSE D’EAU EN 2013 EN 2013

Formations variées du haut FRDG417 Bon état Bon état bassin de la Durance

FRDG394 Alluvions Durance amont Bon état Bon état

La fiche de caractérisation de la masse d’eau FRDG417 précise la présence de sulfates d’origine naturelle du fait de la présence de Trias gypseux (« eaux bicarbonatées calciques, localement sulfatées). La masse d’eau RDFG394 est identifiée Zone de sauvegarde à identifier.

Le « bon état » sous-entend :

 le bon état chimique atteint si :

. la masse d’eau respecte des valeurs seuils,

. la masse d’eau n’empêche pas les masses d’eau superficielles d’atteindre leur objectif,

. aucune intrusion d’eau salée due aux activités humaines n’est constatée,

 l’inversion de tendances concernant les concentrations de polluant à la hausse,

 le bon état quantitatif les masses d’eau sont qualifiées en mauvais état si :

. l’alimentation de la majorité des cours d’eau qui drainent la masse souterraine devient problématique,

. la masse d’eau présente une baisse tendancielle de la piézométrie,

. des conflits d’usage récurrents apparaissent.

C) OBJECTIF DE LA QUALITE DES EAUX SOUTERRAINES

Les objectifs de qualité fixés par le SDAGE 2016-2021 du bassin Rhône-Méditerranée sont présentés dans le tableau ci-dessous.

OBJECTIF D’ETAT OBJECTIF DE QUALITE MASSE D’EAU QUANTITATIF CHIMIQUE

Formations variées du haut FRDG417 Bon état en 2015 Bon état en 2015 bassin de la Durance

FRDG394 Alluvions Durance amont Bon état en 2015 Bon état en 2015

D) RISQUE INONDATION PAR REMONTEES DE NAPPE

D’après les données recueillies et au vu de la carte présentée ci-après, Il apparait que la sensibilité au risque de remontée de nappe au niveau de la zone dans laquelle est implantée l’ISDND est majoritairement très faible. Une petite zone à l’extrême Sud-est des terrains qu’elle occupe présente une sensibilité très forte : toutefois cette zone n’est pas concernée par l’enfouissement de déchets, les casiers étant situés plus au Nord.

KALIES – KASE 19.054-V1 261 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Risque inondation par remontées de nappe

ISDND

Centre de tri

Source : www.inondationsnappes.fr (BRGM)

E) USAGES DES EAUX SOUTERRAINES

La fiche de caractérisation de la masse d’eau FRDG417 – Formations variées du haut bassin de la Durance fournit les informations reprises ci-dessous, pour les volumes prélevés en 2010 :

VOLUME PRELEVE USAGE (EN MILLIERS DE M³) Prélèvements AEP 16 134,3 Prélèvements agricoles 1 423,5 Prélèvements carrières 45,2 Prélèvements industriel 982,1

Il est souligné que les élevages sont à l’origine de pollutions ponctuelles et que les prélèvements présentent une pression jugée faible sur l’état des eaux souterraines.

En complément, il est précisé que toutes les petites sources sont exploitées. Le manque de moyens des petites communes alimentées, les forts retards en matière de périmètres de protection, ont conduit à une multiplication d’ouvrages plus ou moins vétustes (manque d’entretien souvent peu productifs et en proie à la pollution).

En complément de ces informations, la Banque Nationale sur les Prélèvements d’Eau (BNPE) indique que la commune de VENTAVON a prélevé en 2012 près de 110 000 m³ et en 2015 94 316 m3 d’eau souterraine via quatre sources pour l’alimentation en eau potable de la commune. Ces éléments sont précisés plus loin.

Au vu de l’extrait de carte ci-après, mise à disposition par l’agence de l’eau Rhône- Méditerranée, il apparait que la zone d’étude ne présente aucun captage prioritaire pour la mise en place de programme d’actions vis-à-vis des pollutions diffuses nitrates et pesticides à l’échelle de leurs aires d’alimentation.

KALIES – KASE 19.054-V1 262 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

CARTE DES CAPTAGES PRIORITAIRES (NITRATES ET PESTICIDES)

Captages prioritaires

ALPES ASSAINISSEMENT

25 km

 Captages d’alimentation en eau potable au niveau de la zone d’étude

D’après La Banque Nationale des Prélèvements d’Eau (BNPE), la commune de VENTAVON possède plusieurs captages pour l’alimentation en eau potable. Quatre sources captées servent à l’alimentation. Il s’agit de :

 la source de Muret-Valenty principale source d’alimentation de la commune de VENTAVON,

 la source du Robin sur le flanc Nord-Est de la montagne de Saint-Genis,

 la source du Villard au Nord de VENTAVON,

 la source Les Ducs.

A noter également la source identifiée lors de la demande d’autorisation initiale du site au niveau de la cité EDF. L’utilisation actuelle de cette source n’est pas connue.

D’après les informations fournies par l’Agence Régionale de Santé (ARS) des Hautes- Alpes, un seul de ces captages est présent dans un rayon de 3 km autour du site. Il s’agit de la source de VALENTY, dont les périmètres de protection sont visualisables en page suivante.

L’Agence Régionale de Santé (ARS) des Alpes de Haute Provence précise quant à elle que deux captages sont présents dans un rayon de 3 km autour du site. Ces deux captages se situent sur la commune de THEZE.

Dans tous les cas, le site n’est pas situé dans un rayon de protection de captage en eau potable.

KALIES – KASE 19.054-V1 263 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Localisation des captages AEP et périmètres associés (05)

Légende : Captage AEP Périmètre de protection immédiat Périmètre de protection rapproché

Source de Valenty

ISDND

Localisation des captages AEP et périmètres associés (04)

KALIES – KASE 19.054-V1 264 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

 Autres captages

La carte ci-dessous localise les points d’eau recensés autour du site (source : BRGM).

RECENSEMENT DES POINTS D’EAU

1 km

Les caractéristiques de ces points d’eau sont les suivantes :

LOCALISATION PAR RAPPORT AU POINT D’EAU REFERENCE PROFONDEUR UTILISATION SITE

Piézomètre 08936X0159/PZ6 37 m Piézomètre 180 m au Nord de l’ISDND

Piézomètre 08936X161/PZ11BI 6 m Piézomètre 240 m au Sud de l’ISDND

Piézomètre 08936X0160/PZ7BIS 19 m Piézomètre Limite Sud-ouest du centre de tri

Piézomètre 08936X0162/PZ12 18 m Piézomètre 110 m au Sud du centre de tri

Puits 08936X0164/P1 8 m Irrigation 1,2 km au Sud-est

Puits 08937X0015/P2 Non renseignée Non renseignée 1,7 km au Sud-est

Puits 08936X0175/P16 16 m Aspersion 1,4 km au Sud

Sondage 08936X0064/S176C 18 m Non renseignée 560 m au Nord-ouest

Sondage 08936X0128/SC198 18,6 m Piézomètre 1,7 km au Nord-ouest

Forage 08936X0050/F 10,3 m Non renseignée 1,3 km au Nord

Source 08936X0118/HY 0 m Eau collective 1,8 km au Nord

KALIES – KASE 19.054-V1 265 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

3.1.4 SITES POTENTIELLEMENT POLLUES A PROXIMITE

Les bases de données BASIAS et BASOL regroupent les sites potentiellement pollués (BASOL) et les sites industriels et activités en service (BASIAS).

Aucun site BASOL n’est recensé dans le rayon de 3 km autour du site. Les premiers sites BASOL sont recensés à plus de 9 km au Sud.

En ce qui concerne les sites BASIAS, aucun établissement localisé n’est répertorié dans un rayon de 1 km autour du site. Le plus proche est une ancienne station-service sur la commune de THEZE à plus de 2,7 km au Sud du site.

Plusieurs anciens sites industriels non localisés sont cependant recensés dans la base de données BASIAS sur la commune de VENTAVON. Ils sont listés dans le tableau ci-dessous :

DISTANCE AU SITE DEBUT IDENTIFIANT NOM COMMUNE ACTIVITE ETAT ESTIMEE D’APRES D’ACTIVITE L’ADRESSE INDIQUEE

BALLOT, Dépôt temporaire A proximité PAC 0500841 RUBENHOST & VENTAVON 1973 Inconnu d’explosif immédiate (Beynon) HUMBERT ≈ 1,9 km au Nord PAC 0501545 - VENTAVON Garage - Inconnu (Valenty)

Dépôt ≈ 1,9 km au Nord PAC 0501546 - VENTAVON 1927 Inconnu d’hydrocarbures (Valenty)

Décharge 6 km au Nord PAC 0501547 - VENTAVON d’ordures 1970 Inconnu (Les 4 chemins) ménagères

KALIES – KASE 19.054-V1 266 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

3.2 CARACTERISTIQUES DES INSTALLATIONS

3.2.1 ALIMENTATION ET CONSOMMATION EN EAU

A) SITUATION ACTUELLE

Le site est alimenté en eau potable par le réseau public de la commune de VENTAVON. En fonction des besoins, le site prélève également de l’eau présente dans le bassin polluo-sensible (issue de la nappe captée).

Le tableau ci-dessous présente la consommation de la société ALPES ASSAINISSEMENT sur les années 2013 à 2015 :

2013 2014 2015

Consommation en eau potable (m³) 65 91 298

Consommation d’eau pompée dans la nappe (m³) 2 643 3 718 4 226

TOTAL (m³) 2 708 3 809 4 524

L’eau potable est utilisée pour :

 au niveau du centre de tri :

 le nettoyage des engins, une aire spécifique étant présente au Sud-est du site à cet effet,

 le personnel : sanitaires, douches présents au niveau des locaux administratifs sur le centre de tri, et utilisés par les salariés intervenant sur le centre de tri comme au niveau de l’ISDND ;

 au niveau de l’ISDND : les opérations de lavage des installations de traitement des effluents, notamment pour le nettoyage de la tour aéroréfrigérante ;

L’eau de la nappe alimente quant à elle lorsque nécessaire la réserve incendie présente au niveau de l’ISDND. Cette dernière est utilisée en fonctionnement normal pour l’arrosage des pistes et l’aspersion d’un neutraliseur d’odeurs si besoin, et en cas d’un départ de feu, comme eau d’extinction incendie.

B) SITUATION FUTURE

La mise en place de la plateforme de mâchefers permettra l’embauche de trois salariés supplémentaires. Ainsi, la consommation en eau pour les besoins sanitaires du personnel sera légèrement augmentée.

Compte tenu de l’intégration de lixiviats à traiter en complément des lixiviats du site, l’osmose inverse (et l’installation LIXIPACK) utilisée pour leur traitement sera amenée à fonctionner de façon plus importante et nécessitera donc une régénération de sa membrane plus fréquente. Toutefois, les perméats issus du traitement des lixiviats étant utilisés à cet effet (pas d’utilisation d’eau de nappe ni d’eau potable), cela ne nécessitera pas de consommation d’eau complémentaire.

KALIES – KASE 19.054-V1 267 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

3.2.2 MODE DE COLLECTE ET DE REJET

Les différents effluents générés par le site sont les suivants :

 les eaux usées domestiques.

 les eaux pluviales,

 les eaux de nettoyage des installations,

 les lixiviats.

En complément, compte tenu du contexte environnemental, la société ALPES ASSAINISSEMENT doit également gérer les eaux souterraines (nappe des poudingues).

Les paragraphes ci-dessous présentent le mode de gestion de ces différents effluents, schématisé sur la figure « Circuit de l’eau » ci-après. Leurs caractéristiques sont détaillées dans le paragraphe qui suit.

A) EAUX USEES DOMESTIQUES

 Situation actuelle

Les eaux usées domestiques proviennent de l’eau utilisée pour les besoins du personnel (sanitaires et douches plus particulièrement).

Les principales installations sanitaires sont présentes au niveau de la zone administrative du bâtiment présent sur le centre de tri. Les eaux usées domestiques associées sont collectées dans une fosse septique puis rejetées au milieu naturel après traitement.

Un WC, équipé d’un sanibroyeur est également présent au niveau de l’ISDND. Les eaux issues de cet équipement rejoignent une fosse de collecte non reliée au milieu naturel.

 Situation future

Les évolutions souhaitées n’auront pas d’impact sur la gestion des eaux usées domestiques du site. Du fait de l’embauche de trois salariés supplémentaires, les rejets d’eaux usées domestiques seront légèrement augmentés.

B) EAUX PLUVIALES

 Situation actuelle

Les eaux pluviales prise en compte dans ce paragraphe n’intègrent pas les eaux ruisselant sur le massif de déchets en cours d’exploitation au niveau de l’ISDND, ces dernières étant gérées avec les lixiviats. Il s’agit :

 Au niveau du centre de tri : des eaux pluviales ruisselant sur le bâtiment, les voiries et les parkings.

Les eaux pluviales ruisselant sur la toiture du bâtiment rejoignent le bassin incendie de 500 m³ au Sud du site puis sont rejetées par surverse au milieu naturel, la Durance.

KALIES – KASE 19.054-V1 268 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Les eaux pluviales ruisselant sur les autres surfaces imperméabilisées du centre de tri sont collectées dans un réseau spécifique. Elles transitent alors par un décanteur/déshuileur/séparateur d’hydrocarbures avant de rejoindre la Durance.

 Au niveau de l’ISDND :

. des eaux pluviales ruisselant sur les voiries et les parkings,

. des eaux pluviales ruisselant sur la zone de traitement du biogaz et des lixiviats,

. les eaux pluviales ruisselant sur la couverture des casiers réaménagés,

. les eaux pluviales ruisselant sur les zones aménagées (barrières passives et actives) au fur et à mesure de l’avancée de l’exploitation mais pas encore exploitées pour le stockage de déchets.

Ces eaux pluviales, dénommées Eaux de Ruissellement Internes (ERI) sont collectées par des fossés de colature et dirigées vers un bassin de rétention, présentant un volume de 1 000 m³. Elles peuvent également servir à arroser les pistes de circulation ou à alimenter le BGVAP. Lorsque nécessaire en fonction du taux de remplissage de ce bassin, les eaux ainsi collectées sont analysées et rejetées à la Durance si les valeurs fixées par l’Arrêté Préfectoral sont respectées.

Il faut souligner que l’ISDND est conçue de telle sorte que les eaux pluviales internes au site tombant hors du massif de déchets en cours d’exploitation ne puissent entrer en contact avec celui-ci.

 Situation future

Les évolutions souhaitées n’auront pas d’impact sur la gestion des eaux pluviales du site. En effet, la plateforme de mâchefers sera implantée sur la zone Nord du casier n°3, recouverte d’une couverture temporaire. Les eaux de ruissellement de cette plateforme seront collectées avec les eaux pluviales ruisselant sur le casier 3 Nord, et gérées de la même façon que les lixiviats. La surface de ruissellement de l’ensemble du casier 3 étant inchangée, le volume d’eaux pluviales associé sera inchangé. L’exploitation en mode bioréacteur du casier 3 Sud n’a aucune incidence sur le volume d’eaux pluviales.

Néanmoins, une étude hydraulique a été réalisée afin de vérifier le dimensionnement des fossés et du bassin de stockage des eaux de ruissèlement internes, conformément aux recommandations de l’arrêté ministériel du 15 février 2016 (cf. Annexe 28). Cette étude a conclu en la nécessité d’augmenter à 7000 m3 le volume du bassin, réalisable dans l’emprise actuelle du bassin existant et de la réserve incendie en considérant un fil d’eau d’entrée à 542,5 m NGF, un fond à la côte 537,0 m NGF et la création d’une rampe d’accès, afin d’y stocker les 6 700 m3 nécessaires à la gestion des ERI pour une pluie de retour décennale, et une réserve incendie de plus de 250 m3.

KALIES – KASE 19.054-V1 269 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Nota : la morphologie du site permet d’éviter le ruissellement des eaux provenant de l’extérieur de l’ISDND. De plus, comme le prévoit l’article 14 de l’Arrêté Ministériel du 15 Février 2016, un drain périphérique a été aménagé autour de l’ISDND afin d’empêcher l’entrée d’eau extérieure sur le site. Les eaux recueillies par ce drain dit « fonçage aval » sont rejetées dans la Durance.

C) EAUX DE NETTOYAGE DES INSTALLATIONS

 Situation actuelle

Les eaux de l’aire de lavage des engins située au Sud-est du centre de tri, ainsi que les éventuels jus collectés dans le bâtiment en cas d’accueil de déchets non dangereux humides (papiers/cartons ayant subis des intempéries lors de leur transport), sont collectées dans un bassin dédié présentant un volume de 100 m³. Lorsque nécessaire, en fonction du taux de remplissage du bassin, les eaux y étant stockées sont pompées et transférées par un camion-citerne vers le bassin de stockage des lixiviats de l’ISDND. Elles sont alors traitées comme ces derniers.

Les eaux de nettoyage des installations connexes à l’ISDND, telles que les installations de traitement des lixiviats, sont constitués par des perméats qui retournent en tête de procédé de traitement après l’opération de lavage : elles ne génèrent aucun rejet complémentaire.

 Situation future

La gestion des effluents au niveau du centre de tri ne sera pas impactée par les modifications envisagées.

Bien que les installations de traitement seront amenées à fonctionner de façon plus importante (traitement de lixiviats d’autres ISDND en complément des lixiviats du site), ce qui de ce fait nécessitera un nettoyage plus fréquent des équipements, les quantités d’eaux rejetées associées à ce lavage resteront nulles, compte tenu du fait que ces opérations utilisent les perméats issus du traitement, qui retourneront comme actuellement en tête de traitement.

D) LIXIVIATS

Rappel : Par définition au sens de l’Arrêté Ministériel du 15 Février 2016, les lixiviats sont les liquides filtrant par percolation des déchets mis en installation de stockage et s’écoulant d’un casier ou contenu dans celui-ci. Il s’agit donc des eaux susceptibles d’être contaminées par les déchets. Leur nature et l’importance de la contamination de ces eaux dépendent des déchets stockés et de leur durée de contact.

Sur le site, sont ainsi considérés comme lixiviats :

 les liquides issus de la décomposition des déchets organiques,

 les eaux pluviales entrées en contact avec les déchets.

KALIES – KASE 19.054-V1 270 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Une partie de ces eaux s’évapore, le reste s’infiltrant dans les déchets en se chargeant de substances minérales et organiques.

 Situation actuelle

Chaque secteur d’exploitation est muni d’un dispositif de drainage, constitué d’un ou plusieurs drains PEHD, conçus pour résister aux contraintes chimiques et mécaniques auxquelles ils sont soumis, et disposés dans une couche de matériaux drainants, et aboutissant par gravité dans un puisard.

Les lixiviats sont ensuite repris par pompage vers un bassin de stockage étanche d’une capacité de 2 500 m³. Ils peuvent alors :

 soit être traités sur le site : en priorité par l’osmose inverse, sinon par évapo- concentration, les effluents ainsi traités étant évaporés ou rejoignant la Durance ; les concentrats sont quant à eux éliminés comme déchets et traités en installation agréée,

 soit être évacués comme déchets vers la station d’épuration de GAP pour traitement.

 Situation future

Le site souhaitant à terme pouvoir traiter, en complément des lixiviats du site, des lixiviats provenant d’autres ISDND (max : 6 500 m3/an), le volume de perméats susceptible d’être généré sera augmenté. Il faut souligner cependant qu’une quantité importante sera rejetée à l’atmosphère via la TAR existante, complétée par l’installation d’une deuxième TAR (environ 52% des effluents traités en TAR en 2017, pouvant atteindre 76% avec l’ajout d’une 2ème TAR), le reste rejoignant le fonçage aval puis la Durance (maximum : 10 000 m3/an).

Le fonctionnement d’un bioréacteur est basé sur la recirculation des lixiviats dans le massif de déchets afin de maintenir un état hydrique des déchets suffisant pour optimiser la vitesse et le processus de biodégradation. Les lixiviats collectés en fond de casier 3 Sud seront redirigés vers le bassin de stockage positionnés dans la partie basse du site. A partir de ces mêmes bassins, les lixiviats seront pompés en vue de leur réinjection dans le massif de déchets. L’exploitation en mode bioréacteur du casier 3 Sud va permettre de réduire la quantité de lixiviats à traiter :

 à court terme, grâce à la réinjection des lixiviats,

 à long terme, par l’intermédiaire de la couverture étanche qui évitera les entrées d’eau dans le massif de déchets.

KALIES – KASE 19.054-V1 271 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

En l’absence de retour d’expérience sur le fonctionnement du bioréacteur, il n’existe pas à l’heure actuelle de modèles théoriques fiables permettant d’estimer la production de lixiviats en tenant compte des volumes réinjectés. En raison de l’utilisation de l’eau dans le processus de fermentation, on peut penser que le mode de fonctionnement en bioréacteur peut avoir un impact positif sur les volumes de lixiviats à traiter.

Par ailleurs, du fait de la réinjection des lixiviats, il existe un risque de concentration de certains éléments tels que les chlorures et l’ammoniaque et un risque de relargage de certains métaux lourds. La mise en place d’un bioréacteur peut avoir un impact négatif sur la qualité des lixiviats. Une vigilance particulière sera donc portée sur le suivi de la qualité des lixiviats produits afin de s’assurer qu’ils puissent être traités sur place dans le respect des conditions de rejet défini dans l’Arrêté Préfectoral du site.

Les eaux pluviales de la plateforme mâchefers seront quant à elle collectées et traitées avec les lixiviats du site : la plateforme étant implantée sur la zone Nord du casier 3, cela ne modifiera pas le volume total d’eaux pluviales associées à cette surface et d’ores et déjà collecté avec les lixiviats.

E) EAUX SOUTERRAINES

Les eaux souterraines sont les eaux de la nappe des poudingues (nappe des alluvions würmiennes) qui sont captées par :

 la couche drainante installée à l’intérieur de la barrière de sécurité passive,

 le drainage périphérique du site.

Les eaux souterraines ainsi drainées sont rejetées au milieu naturel, à savoir la Durance, en deux points (fonçage amont et fonçage aval).

Il faut souligner que les eaux souterraines captées sous le site rejoignent au préalable un bassin d’élevage de poissons polluo-sensibles avant de rejoindre le fonçage aval.

KALIES – KASE 19.054-V1 272 Circuit de l’eau sur le site

ISDND CENTRE DE TRI

EAUX SOUTERRAINES PLUIE EAU POTABLE PLUIE

CASIER EN COURS D’EXPLOITATION

Eaux usées Eaux Eaux pluviales de Eaux pluviales Percolation des Jus de Eaux de lavage Drainées en Drainées sous domestiques Eaux pluviales de Eaux pluviales de pluviales la zone non des casiers eaux pluviales fermentation des installations amont du site le site (sanitaires, toitures voiries/parkings de voiries aménagée réaménagés & engins douches) Lixiviats

Assainissement Bassin lixiviats Bassin de Bassin incendie Séparateur Bassin ERI de autonome de 2 500 m³ 100 m³ de 500 m³ hydrocarbures 7 000 m³ (fosse septique) Surverse

Vérification Réinjection dans le pH, conductivité Station Traitement massif de déchets d’épuration de sur site (C1 / C2 / C3S1 à GAP C3S3) INFILTRATION OU Pompe ELIMINATION EN INSTALLATION

Osmose inverse AGREEE

Zone tampon Perméat Concentrat polluo-sensible

Atmosphère

LIXIPACK ou CMV 2 TAR - aérotherme

FONÇAGE AMONT FONÇAGE AVAL POINT DE REJET DU CENTRE DE TRI Sur-concentrat Elimination comme déchet Purges / distillats

MILIEU NATUREL : LA DURANCE DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

3.2.3 CONTEXTE REGLEMENTAIRE

Les activités du site sont régies notamment par son Arrêté Préfectoral du 27 Décembre 2002 modifié, mais également par les arrêtés ministériels spécifiques à ses activités :

Au niveau de l’ISDND :

 l’Arrêté Ministériel du 15 Février 2016 relatif aux installations de stockage de déchets non dangereux ;

 Arrêté du 06/06/18 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations de broyage de déchets végétaux non dangereux relevant du régime de l'enregistrement au titre de la rubrique n° 2794 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l'environnement ;

 Arrêté du 14/12/13 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations relevant du régime de la déclaration au titre de la rubrique n° 2921 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement.

Au niveau du centre de tri :

 Arrêté du 06/06/18 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations de transit, regroupement, tri ou préparation en vue de la réutilisation de déchets relevant du régime de l'enregistrement au titre de la rubrique n° 2711 (déchets d'équipements électriques et électroniques), 2713 (métaux ou déchets de métaux non dangereux, alliage de métaux ou déchets d'alliage de métaux non dangereux), 2714 (déchets non dangereux de papiers, cartons, plastiques, caoutchouc, textiles, bois) ou 2716 (déchets non dangereux non inertes) de la nomenclature des installations classées pour la protection de l'environnement

 Arrêté du 06/06/18 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations de transit, regroupement, tri ou préparation en vue de la réutilisation de déchets relevant du régime de la déclaration au titre de la rubrique n° 2711 (déchets d'équipements électriques et électroniques), 2713 (métaux ou déchets de métaux non dangereux, alliage de métaux ou déchets d'alliage de métaux non dangereux), 2714 (déchets non dangereux de papiers, cartons, plastiques, caoutchouc, textiles, bois) ou 2716 (déchets non dangereux non inertes) de la nomenclature des installations classées pour la protection de l'environnement

 Arrêté du 15/10/10 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations classées pour la protection de l’environnement soumises à déclaration sous la rubrique n° 2715.

A) EAUX USEES DOMESTIQUES

Le site compte actuellement 20 salariés et prévoit l’embauche de 3 personnes supplémentaires dans le cadre des évolutions souhaitées. La Directive Européenne du 21 Mai 1991 précise que 1 équivalent habitant (quantité de pollution émise par personne et par jour) correspond à

60 g de DBO5/j. Ainsi, le flux de DBO5 généré au niveau du site par les eaux domestiques liées aux besoins du personnel peut être estimé entre 1,2 et 1,38 kg/an.

KALIES – KASE 19.054-V1 274 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Le rejet des eaux usées du site doit ainsi respecter les exigences de l’Arrêté du 21 Juillet 2015 relatif à aux systèmes d’assainissement collectif et aux installations d’assainissement non collectif, à l’exception des installations d’assainissement non collectif recevant une charge

brute de pollution organique inférieure ou égale à 1,2 kg/j de DBO5.

B) EAUX PLUVIALES

 Arrêté Préfectoral du 27 Décembre 2002 modifié

En ce qui concerne l’ISDND, l’article 24 modifié indique qu’une mesure trimestrielle du débit, du pH, de la résistivité et des hydrocarbures sera réalisée.

Aucune prescription particulière concernant la qualité des eaux pluviales ou leur suivi n’est précisée concernant le centre de tri.

 Arrêté Ministériel du 15 Février 2016

Dans son annexe II, l’Arrêté du 15 Février 2016 précise que le volume et la composition des eaux de ruissellement doivent être contrôlés trimestriellement en phase d’exploitation puis tous les 6 mois en période de suivi, les mesures devant être effectuées au moins une fois par an par un organisme agréé.

Les rejets d’effluents liquides dans le milieu naturel de l’ISDND sont régis par l’Annexe I de l’arrêté ministériel du 15 Février 2016 modifié le 24 août 2017 (voir détail des paramètres à l’alinéa C) du présent paragraphe).

A noter cependant que, comme précisé en note 4 du paragraphe 1 de cette annexe II, en fonction des caractéristiques du site de stockage, le préfet peut décider que ces mesures ne sont pas requises.

 Arrêtés du 6 Juin 2018 (enregistrement / déclaration) et arrêté du 15 octobre 2010

Ces arrêtés spécifiques à certaines activités réalisées au niveau du centre de tri précisent les valeurs limites de rejet suivantes pour des eaux résiduaires (indiquées par extension aux eaux pluviales susceptibles d’être polluées) :

VALEUR LIMITE VALEUR LIMITE VALEUR LIMITE PARAMETRE UNITE (AM 06/06/2018 (AM 06/06/2018 (AM 15/10/2010 – ENR– ART. 17) DECL – ART. 5.3) ART. 5.7)

2714 (emballages, plastiques, 2711 (D3E) papiers/cartons) 2715 (déchets de Rubrique ICPE 2713 (déchets de 2716 (DEA, DAE, verre) métaux) DIV, biodéchets, refus de tri)

pH - / / 5,5 – 8,5

température °C / / < 30°C *

MES mg/L 35 (flux > 15 kg/j) 35 (flux > 15 kg/j) 100

DCO mgO2/L 125 (flux > 50 kg/j) 125 (flux > 50 kg/j) 300

KALIES – KASE 19.054-V1 275 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

VALEUR LIMITE VALEUR LIMITE VALEUR LIMITE PARAMETRE UNITE (AM 06/06/2018 (AM 06/06/2018 (AM 15/10/2010 – ENR– ART. 17) DECL – ART. 5.3) ART. 5.7)

DBO5 mg/L / / 100

HCT mg/L 10 10 si flux > 100 g/j 10

PCB mg/L / / /

Somme des métaux (Mn, mg/L / 15 si flux > 100 g/j 15 Fe, Co, Ni, Cu, Zn, Ag et Pb)

Indice phénol mg/l 0,3 / 0,3 *

Chrome hexavalent mg/l 0,05 / 0,1

Cyanures totaux mg/l / / 0,1 *

Cyanures libres mg/l 0,1 / /

AOX mg/l 1 / 5 *

0,025 mg/l si flux > Arsenic mg/l / 0,1 0,5 g/j

Cadmium µg/l 25 / /

0,1 mg/L si flux > 5 Chrome mg/l / / g/j

0,15 mg/L si flux > Cuivre mg/l / / 5 g/j

Mercure µg/l 25 / /

0,2 mg/L si flux > 5 Nickel mg/l / / g/j

0,1 mg/L si flux > 5 Plomb mg/l / / g/j

0,8 mg/L si flux > Zinc mg/l / / 20 g/j

Fluor mg/l 15 / /

HAP (somme benzo(a)pyrène, benzo(b)fluoranthène, µg/l 25 / / benzo(k)fluoranthène, Benzo(g, h,i)perylène + Indeno(1,2,3-cd)pyrène)

* polluant non susceptible d’être émis par l’installation

DAE, DIV, refus de D3E stockés sous tri, EMR, biodéchets bâtiments Absence de rejet au stockés sous milieu des eaux de Justification de l’absence d’émission de Absence de rejet au bâtiments lavage (bassin puis polluant spécifique milieu des eaux de DEA, JRM, balles lavage (bassin puis traitement avec les cartons, plastiques traitement avec les lixiviats) et PSE à l’extérieur lixiviats)

KALIES – KASE 19.054-V1 276 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

 Arrêté Ministériel du 2 Février 1998

Pour le centre de tri, en complément des valeurs limites applicables aux eaux résiduaires, à défaut de valeur dans l’Arrêté Préfectoral et de valeur directement applicable aux eaux pluviales dans les arrêtés ministériels spécifiques aux activités, l’Arrêté Ministériel du 2 Février 1998 relatif aux prélèvements et à la consommation d’eau ainsi qu’aux émissions de toute nature des ICPE soumises à Autorisation est pris en compte. Il est important cependant de souligner que les installations de traitements et de transit de résidus urbains et déchets industriels ne sont pas visés par cet Arrêté. A titre d’information, pour les rejets au milieu naturel (section III – art. 32), il précise en particulier les valeurs limites suivantes :

VALEUR LIMITE DES EAUX RESIDUAIRES AU MILIEU NATUREL PARAMETRE CODE SANDRE (AM 02/02/1998)

Phosphore 1350 < 10 mg/L si flux journalier max ≥ 15 kg/j

Azote 1551 < 30 mg/l si flux journalier max ≥ 50 kg/j

C) LIXIVIATS

 Arrêté Préfectoral du 27 Décembre 2002 modifié

Suite à la mise en place du système de traitement des lixiviats (BGVAP dans un premier temps), l’Arrêté Préfectoral du site ne précise plus la nécessité de procéder à des analyses des lixiviats traités. Les rejets associés sont alors traités dans la partie « Air ».

 Arrêté Ministériel 15 Février 2016

L’Arrêté Ministériel du 15 Février 2016 modifié le 24 Août 2017 (application au 01/01/2020 aux installations existantes) précise en son annexe I les normes minimales applicables aux rejets des effluents liquides dans le milieu naturel :

CRITERES MINIMAUX APPLICABLES AUX REJETS D’EFFLUENTS Paramètre LIQUIDES DANS LE MILIEU NATUREL (AM 15/02/2016) Code SANDRE Valeur limite

< 100 mg/l si flux journalier max < 15 kg/j Matières en suspension totale (MEST) 1305 < 35 mg/l au-delà

Carbone organique total (COT) 1841 < 70 mg/l

< 300 mg/l si flux journalier max < 100 Demande chimique en oxygène (DCO) 1314 kg/j < 125 mg/l au-delà

< 100 mg/l si flux journalier max < 30 kg/j Demande biochimique en oxygène (DBO5) 1313 < 30 mg/l au-delà

Concentration moyenne mensuelle < 30 Azote global - mg/l si flux journalier max > 50 kg/j

Concentration moyenne mensuelle < 10 Phosphore total 1350 mg/l si flux journalier max > 15 kg/j

Phénols 1440 < 0,1 mg/l si le rejet dépasse 1 g/j

KALIES – KASE 19.054-V1 277 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

CRITERES MINIMAUX APPLICABLES AUX REJETS D’EFFLUENTS Paramètre LIQUIDES DANS LE MILIEU NATUREL (AM 15/02/2016) Code SANDRE Valeur limite

Métaux totaux*, dont : - < 15 mg/l

Chrome et ses composés 1389 < 0,5 mg/l si le rejet dépasse 1 g/j

CrVI - < 100 µg/l si le rejet dépasse 1 g/j

Cuivre et ses composés 1392 < 100 µg/l si le rejet dépasse 5 g/j

Pb et ses composés 1382 < 50 µg/l si le rejet dépasse 5 g/j

Nickel et ses composés 1386 < 200 µg/l si le rejet dépasse 5 g/j

Zinc et ses composés 1383 < 500 µg/l si le rejet dépasse 5 g/j

Ion Fluorure (en F) 7073 < 15 mg/l si le rejet dépasse 150 g/j

CN libres 1084 < 0,1 mg/l si le rejet dépasse 1 g/j

Hydrocarbures totaux 7009 < 10 mg/l si le rejet dépasse 100 g/j

Composés organiques halogénés (en AOX 1006 (AOX) < 1 mg/l si le rejet dépasse 30 g/j ou EOX) 1760 (EOX)

Autres substances dangereuses susceptibles d’être rejetées par l’installation **

Di(2-éthylhexyl)phtalate (DEHP) 6616 < 25 µg/l

Acide perfluo rooctanesulfonique et ses 6561 < 25 µg/l dérivés (PFOS)

Quinoxyfène 2028 < 25 µg/l

« Dioxines et composés de type dioxines* dont certains PCDD, PCDF et 7707 < 25 µg/l PCB-TD »

Aclonifène 1688 < 25 µg/l si le rejet dépasse 1 g/j

Bifénox 1119 < 25 µg/l si le rejet dépasse 1 g/j

Cybutryne 1935 < 25 µg/l si le rejet dépasse 1 g/j

Cyperméthrine 114025 < 25 µg/l si le rejet dépasse 1 g/j

Hexabromocyclododécane (HBCDD) 7128 < 25 µg/l

Heptachlore et époxyde d’heptachlore 7706 < 25 µg/l

As et ses composés 1369 < 100 µg/l si le rejet dépasse 0,5 g/j

* Somme de la concentration en masse par litre des éléments suivants : Pb, Cu, Cr, Ni, Zn, Mn, Sn, Cd, Hg, Fe, Al ** les dispositions autres que celles relatives à la réalisation de la surveillance s’appliquent au 1er janvier 2023

L’annexe II précise quant à elle que la composition des lixiviats doit être analysée trimestriellement (volume : suivi mensuel) en phase d’exploitation puis tous les 6 mois en période de suivi.

KALIES – KASE 19.054-V1 278 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Concernant le fonctionnement en mode bioréacteur, l’article 54 de l'arrêté du 15 février 2016 précise que « l'exploitant d'une installation gérée en mode bioréacteur tient à jour un registre sur lequel il reporte quotidiennement, outre les informations précisées à l'article 22, les volumes de lixiviats réinjectés dans le massif de déchets et le contrôle de l'humidité des déchets entrants. (…) Lorsqu'un casier est exploité en mode bioréacteur, la composition physico-chimique des lixiviats réinjectés est contrôlée tous les trois mois. Dans ce cadre, les paramètres suivants sont analysés : pH, DCO, DBO5, MES, COT, hydrocarbures totaux, chlorure, sulfate, ammonium, phosphore total, métaux totaux (Pb+Cu+Cr+Ni+Mn+Cd+Hg+Fe+As+Zn+Sn), N total, CN libres et phénols. »

D) SUIVI DES EAUX SOUTERRAINES

 Arrêté Préfectoral du 27 Décembre 2002 modifié

L’article 21 de l’Arrêté Préfectoral du 27 Décembre 2002 modifié indique qu’au moins deux analyses par an doivent être effectuées sur la zone tampon comprenant l’équipement test de poissons polluo-sensibles ainsi que sur les quatre piézomètres (1 en amont du site et 3 en aval). Les paramètres à contrôler sont ceux mentionnés à l’annexe III de l’Arrêté Ministériel du 9 Septembre 1997 (remplacé dorénavant par l’Arrêté du 15/02/2016).

En complément, les piézomètres doivent faire l’objet d’une mesure mensuelle de niveau hydraulique et l’eau de la zone tampon d’une mesure mensuelle de pH et de la conductivité.

 Arrêté Ministériel du 15 Février 2016

L’article 24 de l’Arrêté Ministériel du 15/02/2016 indique que l’exploitant doit réaliser, en période de basses eaux et de hautes eaux, a minima tous les 6 mois, une analyse sur les différents paramètres définis ci-après :

 Paramètres physico-chimiques : pH, potentiel d’oxydo-réduction, résistivité,

- conductivité, métaux totaux (Pb+Cu+Cr+Ni+Mn+Cd+Hg+Fe+As+Zn+Sn), NO2 ,

- + 2- - 3- + 2+ 2+ NO3 , NH4 , SO4 , NTK, Cl , PO4 , K , Ca , Mg , DCO, MES, COT, AOX, PCB, HAP, BTEX,

 Paramètres biologiques : DBO5,

 Paramètres bactériologiques : Escherichia coli, bactéries coliformes, entérocoques, salmonelles,

 Autres paramètres : hauteur d’eau.

 Arrêté du 6 Juin 2018 (enregistrement / déclaration) et arrêté du 15 octobre 2010

Ces arrêtés spécifiques à certaines activités réalisées au niveau du centre de tri ne précisent aucune prescription liée au suivi des eaux souterraines.

KALIES – KASE 19.054-V1 279 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

E) SUIVI DES EAUX SUPERFICIELLES

L’article 21 modifié de l’Arrêté Préfectoral du 27 Décembre 2002 indique que le torrent du Beynon à l’aval de la cité EDF doit être intégré au programme de surveillance de la qualité des eaux et ainsi faire l’objet d’au moins deux analyses annuelles portant sur les paramètres mentionnés à l’annexe III de l’Arrêté Ministériel du 9 Septembre 1997 (remplacé dorénavant par l’Arrêté du 15/02/2016).

L’article 24 modifié de l’Arrêté Préfectoral précise quant à lui que :

 deux analyses sur les paramètres mentionnés à l’annexe III de l’Arrêté du 9 Septembre 1997 ainsi qu’une mesure de l’IBGN (Indice Biologique Global Normalisé) sur l’eau doivent être réalisées à l’aval du rejet dans la Durance ;

 sur les sédiments de la Durance, tous les 5 ans, une analyse portant sur les paramètres suivants : métaux (prévus par l’annexe III de l’Arrêté du 9 Septembre 1997 dont CrVI, Cd, Pb, Hg), puis As, F, Hydrocarbures totaux, Cyanures libres, et les substances très toxiques pour l’environnement aquatique mentionnées au chapitre VII du guide technique relatif aux décharges de déchets ménagers et assimilés, ainsi que les substances toxiques ou néfastes à long terme pour l’environnement aquatique mentionnées au chapitre VIII de ce même guide.

KALIES – KASE 19.054-V1 280 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

3.2.4 CARACTERISTIQUES DES REJETS

A) EAUX USEES DOMESTIQUES

 Situation actuelle

Les eaux usées domestiques générées par le site comprennent les effluents issus des sanitaires et douches au niveau de la zone administrative du centre de tri. Elles véhiculent une charge organique.

Leur volume correspond à la quantité d’eau potable consommée à cet effet.

Elles sont collectées dans une fosse toutes eaux de 5 000 litres puis rejoignent le milieu naturel (infiltration) via la zone d’épandage associée présentant une surface de près de 100 m² à l’Ouest du bâtiment.

A noter que le WC présent au niveau de l’ISDND est équipé quant à lui d’un sanibroyeur. La fosse collectant les effluents associés est pompée a minima tous les 2 ans, les rejets étant éliminés en installation de traitement agréée.

 Situation future

L’embauche de personnel sera limité à 3 personnes. L’impact des évolutions souhaitées sur les eaux usées domestiques sera très limité.

B) EAUX PLUVIALES

 Situation actuelle

Au niveau du centre de tri :

Compte tenu des activités du site, les eaux pluviales ruisselant sur les toitures peuvent être considérées comme exemptes de pollution. Elles sont collectées par un réseau spécifique et acheminées vers la réserve incendie présentant un volume de 500 m³. En fonction du taux de remplissage de cette dernière (présence d’une surverse), les eaux sont rejetées au milieu naturel, La Durance.

Les eaux pluviales ruisselant sur les voiries sont quant à elles collectées par un réseau périphérique. Elles transitent par un décanteur/déshuileur/séparateur d’hydrocarbures avant de rejoindre également la Durance.

Le tableau ci-après présente les résultats des analyses effectuées sur ce point de rejet, en sortie du séparateur hydrocarbure :

RESULTATS DES ANALYSES (EAUX DETERMINATION DU VALEUR LIMITE PLUVIALES DU CENTRE DE TRI – SORTIE FLUX MAXIMAL (ARRETES PARAMETRE UNITE SEPARATEUR HC) JOURNALIER MINISTERIELS - (EP VOIRIES)* CENTRE DE TRI) 2015 2016 2017 (KG/J)

pH - 7,9 7,5 8,5 - 5,5 – 8,5

35 (à compter du MES mg/L 15 99 60 61,77 01/07/2018)

125 (à compter du DCO mgO2/L 50 118 86 73,62 01/07/2018)

KALIES – KASE 19.054-V1 281 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

RESULTATS DES ANALYSES (EAUX DETERMINATION DU VALEUR LIMITE PLUVIALES DU CENTRE DE TRI – SORTIE FLUX MAXIMAL (ARRETES PARAMETRE UNITE SEPARATEUR HC) JOURNALIER MINISTERIELS - (EP VOIRIES)* CENTRE DE TRI) 2015 2016 2017 (KG/J)

DBO5 mg/L 7 25 35 21,84 100

0,43 HCT mg/L 0,46 0,69 0,14 10 (430 g/j)

PCB µg/l - - < 0,0007 < 4,4.10-7 /

Métaux mg/l - - 7,66 4,78 15 totaux

< 10 mg/L si flux Phosphore mg/L < 0,1 0,33 0,29 0,21 journalier max ≥ 15 kg/j

< 30 mg/l si flux Azote mg/L 0,88 4,7 5,9 3,68 journalier max ≥ 50 kg/j

Indice µg/l - - 4,8 3.10-3 300 phénol

Chrome VI µg/l - - - - 50

Cyanures µg/l - - < 5 < 3,1.10-3 100

1 000 (à compter du AOX µg/l - - 35 2,2.10-3 01/07/2018)

25 si flux > 0,5 g/j Arsenic µg/l - - < 4 < 2,5.10-3 sinon 100 µg/l

25 (à compter du Cadmium µg/l - - - - 01/07/2018)

0,1 mg/L si flux > 5 Chrome mg/l - - < 0,005 < 3,1.10-3 g/j (à compter du 01/07/2018)

0,15 mg/L si flux > Cuivre mg/l - - - - 5 g/j (à compter du 01/07/2018)

25 (à compter du Mercure µg/l - - - - 01/07/2018)

0,2 mg/L si flux > 5 Nickel mg/l - - - - g/j (à compter du 01/07/2018)

0,1 mg/L si flux > 5 Plomb mg/l - - - - g/j (à compter du 01/07/2018)

0,8 mg/L si flux > Zinc mg/l - - - - 20 g/j (à compter du 01/07/2018)

15 (à compter du Fluor mg/l - - - - 01/07/2018)

HAP 25 (à compter du µg/l - - - - (somme 5) 01/07/2018)

Nota * : flux maximal journalier déterminé sur la base du débit journalier maximal des eaux pluviales de voiries présenté ci-après (624 m3/j) et des concentrations maximales mesurées entre 2015 et 2017.

KALIES – KASE 19.054-V1 282 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Les eaux pluviales de voiries rejetées par le centre de tri respectent donc les contraintes réglementaires en sortie de site valables jusqu’au 1er Juillet 2018. Les analyses réalisées ultérieurement permettront de vérifier notamment la conformité vis-à-vis des paramètres MES et métaux individuels. Le dimensionnement du décanteur/déshuileur/séparateur d’hydrocarbures, de débit 50 l/s, est adapté aux caractéristiques des eaux pluviales de voiries du centre de tri (débit journalier maximal de 624 m3/j, soit 7,2 l/s).

En particulier, les niveaux mesurés en phosphore, indice phénol, chrome VI, cyanures, arsenic et PCB sont inférieurs de plusieurs ordres de grandeur aux valeurs limites de rejet ; du fait de l’absence de rejet au milieu naturel d’eau résiduaire industrielle, le suivi des eaux

pluviales sur les paramètres suivants semble adapté et suffisant : MES, DCO, DBO5, azote, hydrocarbures totaux, métaux totaux.

Au niveau de l’ISDND :

Les eaux pluviales qui ne sont pas entrées en contact avec les déchets, dites Eaux de Ruissèlement Internes (ERI), sont collectées par des fossés et acheminées vers un bassin de stockage de 1 000 m³ localisé au Sud de l’ISDND.

Il s’agit :

. des eaux pluviales ruisselant sur les voiries et les parkings,

. des eaux pluviales ruisselant sur la zone de traitement du biogaz et des lixiviats,

. les eaux pluviales ruisselant sur la couverture des casiers réaménagés,

. les eaux pluviales ruisselant sur les zones aménagées (barrières passives et actives) au fur et à mesure de l’avancée de l’exploitation mais pas encore exploitées pour le stockage de déchets.

Lorsque nécessaire, en fonction du niveau de remplissage du bassin, les eaux pluviales ainsi collectées rejoignent la zone tampon polluo-sensible après mesure de la conductivité et du pH, et sont rejetées au milieu naturel, à savoir La Durance, par le fonçage aval.

Les eaux pluviales dites « eaux de ruissellement interne » (ERI), considérées dans ce présent paragraphe, correspondent uniquement aux eaux de voiries, talus, zone traitement des effluents et casiers réaménagés (1 et 2 actuellement). Les autres eaux pluviales collectées au niveau des casiers non réaménagés sont traitées avec les lixiviats présentés dans le paragraphe dédié ci-après.

Le tableau ci-dessous présente le volume d’ERI réellement collectées sur les dernières années :

2013 2014 2015

Volume d’ERI collecté 7 441 7 510 3 104 (m³/an)

KALIES – KASE 19.054-V1 283 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Ces ERI peuvent être soit réutilisées pour l’arrosage, soit servir à alimenter le BGVAP, soit rejetées par bâchée au milieu naturel (la Durance via le fonçage aval) lorsque nécessaire en fonction de la hauteur d’eau dans le bassin :

2013 2014 2015

Quantité d’ERI recyclées 2 203 943 980 pour l’arrosage (m³/an)

Quantité d’ERI rejetée 4 992 6 413 867 au milieu naturel (m³/an)

Conformément aux exigences réglementaires, ces eaux pluviales font l’objet de 4 campagnes de prélèvements annuelles. Les résultats des mesures effectuées pour les années 2015 à 2018 sont présentés dans les tableaux ci-dessous.

RESULTATS DES ANALYSES (EAUX PLUVIALES) – ANNEE 2015 PARAMETRE UNITE 1ER TRIM. 2EME TRIM. 3EME TRIM. 4EME TRIM.

pH - 8,3 7,9 8,1 8,2

Conductivité µS/cm 663 788 554 721

MEST mg/L 2 27 / 6

COT mg/L / 23 / 2,2

DCO mgO2/L < 30 75 / <30

DBO5 mg/L / 5 / <3

Azote total mg/L / 8,8 / 1,4

Phosphore total mg/L < 0,1 < 0,1 0,12 <0,1

Phénols mg/L / < 0,001 / <0,001

Métaux totaux mg/L 0,12 6,541 4,781 0,173

CrVI mg/L / < 0,005 / <0,005

Cd mg/L 0,001 < 0,001 <0,001 <0,001

Pb mg/L < 0,01 < 0,01 0,011 <0,01

Hg mg/L < 0,0001 < 0,0001 <0,0001 <0,0001

As mg/L < 0,004 < 0,004 <0,004 <0,004

Fluorures mg/L 0,19 0,18 0,14 0,23

CN libres mg/L / < 0,005 / <0,005

HCT mg/L < 0,1 < 0,1 <0,1 <0,1

AOX mg/L < 0,01 0,06 0,027 0,019

KALIES – KASE 19.054-V1 284 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

KALIES – KASE 19.054-V1 285 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Seuil Date prélèvement Unités règlementaire 22/02/2018 12/04/2018 23/08/2018 12/12/2018 Conductivité à 25°C µS/cm 571 688 320 767 Température de l'eau sur site °C 5,3 8,5 26,6 7,3 pH 7,7 7 8,5 8,2 Matières en suspension (MES) mg/l 100 - 62 290 60 Carbone Organique Total (COT) mg/l 70 - 11 9,7 19 Demande Chimique Oxygène mg O2/L 300 - 70 152 55 Demande(DCO) Biochimique en mg O2/L 100 - 4 8 12 Oxygène (DBO5) Azote global (NTK+NNO3+NNO2) mg/L 30 - - 7,84 18,7 Phosphore total mg/L 10 0,04 0,07 0,34 0,06 Indice phénol mg/L 0,1 - <0,01 <0,01 <0,01 Indice Hydrocarbures (C10-C40) mg/L 10 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 Cyanures libres mg/L 0,1 - <0,01 <0,01 <0,01 Chrome VI mg/L 0,1 <0,005 <0,01 <0,01 <0,01 Fluorures mg/L 15 <0,1 <2,0 0,2 <2 AOX µg/l 1000 25 110 290 130 Arsenic (As) mg/L 0,1 <0,01 <0,01 0,01 <0,01 Aluminium (Al) mg/L 0,51 2,9 8 1,1 Cadmium (Cd) mg/L 0,2 <0,002 <0,002 <0,002 <0,002 Chrome (Cr) mg/L <0,005 <0,005 0,013 <0,005 Cuivre (Cu) mg/L 0,005 0,006 0,022 <0,005 Etain (Sn) mg/L <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 Fer (Fe) mg/L 0,48 2,7 11 1,9 Manganèse (Mn) mg/L 0,05 0,22 0,5 0,09 Mercure (Hg) µg/L 50 <0,5 <0,5 <0,5 <0,5

KALIES – KASE 19.054-V1 286 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Seuil Date prélèvement Unités règlementaire 22/02/2018 12/04/2018 23/08/2018 12/12/2018 Nickel (Ni) mg/L <0,01 0,02 0,04 0,02 Plomb (Pb) mg/L 0,5 <0,01 <0,01 0,02 <0,01 Zinc (Zn) mg/L <0,01 0,01 0,06 <0,01 Somme des métaux toxiques mg/L 15 0,01 0,04 0,17 0,02 Monobutylétain cation (MBT) µg/l 0,02 <0,02 <0,02 <0,02 0,02

Tous les paramètres sont conformes aux critères fixés par l’annexe I de l’arrêté ministériel du 15/02/2016.

 Situation future

Au niveau du centre de tri :

Sur la base des données météorologiques de la zone d’étude, le volume d’eaux pluviales générées au niveau du centre de tri en situation future peut être estimé ainsi :

DEBIT ANNUEL DEBIT JOURNALIER COEFFICIENT DE MILIEU MOYEN MAXIMAL MODE DE GESTION RUISSELLEMENT RECEPTEUR (M3/AN) (M³/J) Toitures Réserve incendie de 1 1 737 257 (2 500 m²) 500 m³ avec surverse La Durance Voiries/parkings 0,9 4 222 624 Séparateur HCT (6 750 m²) Surfaces non Sol / 0,3 1 642 44 Infiltration imperméabilisées Durance Bassin (475 m2) 0,9 297 243 Bassin avec surverse La Durance TOTAL - 7 898 1 167,3 - - Source : METEO France – Station de SAINT-AUBAN (1981-2010) : pluie annuelle de 694,9 mm et hauteur maximale quotidienne de 102,7 mm/j sur une période de retour de 10 ans (LARAGNE MONTEGLIN)

Les eaux pluviales de voiries sont gérées comme actuellement, via un décanteur/déshuileur / séparateur d’hydrocarbures avant rejet en Durance, et contrôle annuel de la qualité avant rejet.

Au niveau de l’ISDND :

La mise en place de la plateforme mâchefers sera réalisée sur la zone Nord du casier 3, et les eaux pluviales y ruisselant seront collectées comme actuellement sur cette zone avec les lixiviats.

L’estimation du volume maximal d’eaux pluviales collecté (eaux de ruissèlement internes) en situation finale peut être réalisée de la façon suivante compte tenu des évolutions portant en particulier sur les surfaces de couverture des casiers exploités (cf. ARCADIS, 2017 – Annexe 28) :

KALIES – KASE 19.054-V1 287 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

DEBIT ANNUEL DEBIT COEFFICIENT DE MOYEN JOURNALIER MODE DE MILIEU

RUISSELLEMENT ERI PRODUIT MAXIMAL ERI GESTION RECEPTEUR (M3/AN) (M³/J)

Bassin et pistes 0,9 4 378 647 (7 000 m²)

Casiers 1 et 2 0,6 13 175 1 947 (31 600 m²) Bassin ERI de 1 000 m³ Casier 3 hors flancs ouest et Zone tampon La Durance 0,5 17 859 2 639 Sud polluo-sensible (51 400 m2) Fonçage aval

Casier 3 -flancs ouest et Sud 0,7 9 923 1 467 (20 400 m2)

Autres surfaces Sol / la 0 - - Infiltration (22 404 m²) Durance

TOTAL - 45 335 6 700 - -

Source : METEO France-Station de SAINT-AUBAN (1981-2010) : pluie annuelle de 694,9 mm et hauteur maximale quotidienne de 102,7 mm/j sur une période de retour de 10 ans (LARAGNE MONTEGLIN)

Ainsi, en considérant le site en fin d’exploitation, phase pour laquelle la production d’ERI sera maximale, le volume généré par la pluie de projet à stocker par le bassin, dimensionné selon l’article 14 de l’arrêté ministériel du 15 février 2016, est de l’ordre de 6 700 m3. ALPES ASSAINISSEMENT prévoit de réaliser un nouveau bassin ERI dans l’emprise du bassin existant et de la réserve incendie (surface : 2 360 m2), pour un volume cumulé de 7 000 m3 en considérant un fil d’eau d’entrée à 542,5 m NGF, un fond à la cote 537 m NGF et la création d’une rampe d’accès large d’environ 3 m en incliné à 10% (cf. ARCADIS 2017 en annexe 28).

Pour chaque sous-bassin-versant identifié, les fossés en pied de dôme ont été dimensionnés pour gérer l’ensemble des talus supérieurs selon la méthode rationnelle pour une pluie de durée la plus proche du temps de concentration (jamais inférieure à 6 min), soit une intensité de 113 mm/h. Les ouvrages ne permettant pas d’assurer le débit global à évacuer par sous-bassin versant seront modifiés ou remplacés (cf. ARCADIS 2017 en annexe 28).

C) EAUX DE NETTOYAGE DES INSTALLATIONS

 Situation actuelle

Au niveau du centre de tri :

Les eaux de nettoyage au niveau du centre de tri sont constituées par les eaux liées au lavage des engins, sur l’aire de lavage dédiée présente au Sud-est du site.

Ces effluents sont collectés par un réseau spécifique et rejoignent un bassin dédié au Sud- est du site, présentant un volume de 100 m³ étanche et non relié au milieu naturel. Lorsque nécessaire, en fonction du taux de remplissage du bassin, les eaux y étant stockées sont pompées et transférées par un camion citerne vers le bassin de stockage des lixiviats de l’ISDND. Ils sont alors traités comme ces derniers.

KALIES – KASE 19.054-V1 288 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

En 2015, deux transferts de 200 m³ chacun ont été réalisés du centre de tri vers le bassin des lixiviats de l’ISDND, tandis qu’en 2016 et 2017, respectivement 38 m3 et 24 m3 ont été évacués.

Au niveau de l’ISDND :

Le nettoyage des installations de traitement des lixiviats est réalisé par l’utilisation des perméats issus du traitement même des lixiviats. Les perméats ainsi utilisés sont ensuite réinjectés en tête du procédé de traitement. De ce fait, les opérations de nettoyage ne font l’objet d’aucun rejet en particulier au niveau de l’ISDND.

A noter que les engins utilisés au niveau de l’ISDND, lorsque que nécessaire, sont nettoyés au niveau de l’aire de lavage du centre de tri.

 Situation future

Les évolutions souhaitées n’auront pas d’impact sur la quantité ou la qualité des eaux de lavage générées au niveau du centre de tri, ni leur mode de gestion.

De la même façon, bien que les installations de traitement des lixiviats soient amenées à fonctionner plus par l’apport de lixiviats externes, et qu’elles nécessiteront de ce fait des opérations de nettoyage plus fréquentes, comme actuellement, ces opérations de lavage ne seront pas à l’origine d’un rejet spécifique puisque recyclant les perméats traités.

D) LIXIVIATS

 Situation actuelle

Pour rappel, sur le site sont considérés comme lixiviats :

 les liquides issus de la décomposition des déchets organiques,

 les eaux pluviales entrées en contact avec les déchets.

Ainsi, leur quantité dépend des quantités de déchets stockés, de l’âge de ces derniers ainsi que des conditions météorologiques de la zone d’étude.

Le tableau ci-dessous présente les volumes de lixiviats collectés sur ces dernières années :

2013 2014 2015 2016 2017 2018

Volume de lixiviats collectés 12 483 12 667 10 132 10 805 13 922 15 487 (m³/an)

Chaque secteur d’exploitation est muni d’un dispositif de drainage, constitué de drains PEHD disposés dans une couche de matériaux drainants. Les lixiviats sont ainsi collectés en fond de casier, dirigés par le système drainant vers un puisard puis repris par pompage pour être stockés dans un bassin dédié, étanche, présentant un volume de 2 500 m³. Ils peuvent alors être :

KALIES – KASE 19.054-V1 289 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

 jusqu’à présent pompés par une société spécialisée et transférés pour élimination vers la station d’épuration de GAP ;

 réutilisés pour épandage et/ou réinjection dans le massif de déchets ;

 traités sur le site.

Le tableau ci-dessous présente la répartition du volume des lixiviats générés ces dernières années par rapport à leur mode de gestion :

VOLUME DES LIXIVIATS (M³)

MODE DE GESTION 2013 2014 2015 2016 2017 2018

Elimination en station 2 429 6 226 822 - - - d’épuration

BGVAP 7 426 4 125 393 - - - Traitement Osmose sur le site - - 8 654 10 757 13 922 15 487 inverse*

Réinjection dans le massif 1 116 756 264 48 0 0 de déchets

Epandage 1 512 1 560 / / / /

TOTAL 12 483 12 667 10 132 10 805 13 922 15 487

* Installation présente sur le site depuis Février 2015

Il apparaît que depuis la mise en place de l’osmose inverse sur le site, cette installation traite près de 85% de la quantité de lixiviats collectée en 2015 et 100% en 2016, 2017 et 2018.

Lixiviats bruts - Elimination en STEP ou réutilisation sur le site :

Les lixiviats sont riches en matières organiques et contiennent des éléments traces métalliques (ETM). Leur composition évolue avec celle des déchets stockés dans les casiers, en fonction de la charge organique résiduelle dans le massif de déchets. Le tableau ci-après présente les résultats des analyses effectuées sur les lixiviats collectés dans le bassin pour l’année 2015 et les compare aux valeurs limites définies dans la convention établie avec la station d’épuration de GAP.

RESULTATS DES ANALYSES (LIXIVIATS) VALEUR PARAMETRE UNITE ANNEE 2015 MAXIMALE 1ER TRIM. 2EME TRIM. 3EME TRIM. 4EME TRIM. (CONVENTION)

Conductivité µS/cm 14 500 17 900 18 700 17 300 -

Température °C 5,0 8,0 21,2 6,2 -

pH - 8,3 8,2 8,3 8,4 5,5 à 9,5

MES mg/L 120 69 75 110 600

COT mg/L 540 910 1 160 950 -

DCO mgO2/L 2 049 3 029 4 094 3 093 3 000

DBO5 mg/L 44 150 290 130 1 800

Azote total mg/L 1 040 1 410 1 820 1 430 -

Phosphore total mg/L 7,1 11 16 11 -

KALIES – KASE 19.054-V1 290 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

ESULTATS DES ANALYSES LIXIVIATS R ( ) VALEUR PARAMETRE UNITE ANNEE 2015 MAXIMALE 1ER TRIM. 2EME TRIM. 3EME TRIM. 4EME TRIM. (CONVENTION)

Indice Phénol mg/L 0,027 0,04 0,095 0,048 -

HCT mg/L < 0,1 < 0,1 0,28 0,83 10

CN libres mg/L 0,068 < 0,005 0,0097 < 0,05 0,1

Fluor et ses composés mg/L 0,63 1,7 < 0,5 2,4 15

AOX mg/L 1,4 1,3 1,2 1,9 2

Al mg/L 0,66 0,54 18,3 0,85 -

Sb mg/L 0,033 < 0,014 0,04 0,019

As mg/L 0,094 0,096 0,11 0,11 0,1

Cd mg/L < 0,001 < 0,001 < 0,001 < 0,001 0,2

CrVI mg/L < 0,005 < 0,005 < 0,005 < 0,005 0,1

Cr mg/L 0,44 0,58 0,82 0,64 -

Cu mg/L 0,018 0,018 0,033 0,025 -

Sn mg/L 0,06 0,09 0,15 0,13 -

Fe mg/L 2,8 3,3 3,3 3,5 -

Mn mg/L 0,25 0,22 0,26 0,22 -

Hg mg/L < 0,0001 < 0,0001 < 0,0001 < 0,0001 0,05

Mo mg/L 0,013 0,012 0,013 0,018 -

Ni mg/L 0,23 0,26 0,33 0,28 -

Pb mg/L 0,019 0,023 0,048 0,017 0,5

Se mg/L < 0,002 0,0025 0,0033 < 0,002 -

Zn mg/L 0,14 0,15 0,26 0,19 -

Métaux totaux mg/L 4,617 5,181 23,501 5,852 15

Au vu de ces résultats, il apparaît que les lixiviats collectés sont majoritairement conformes aux valeurs limites fixés dans la convention STEP. Les dépassements observés sur le deuxième semestre de l’année sont très faibles pour l’Arsenic ; le dépassement en métaux ainsi qu’en DCO sur le troisième trimestre est quant à lui important. Toutefois, à cette période, et comme précisé ci-dessous, aucun apport en STEP n’a été réalisé. Les lixiviats ont en effet été majoritairement traités par osmose inverse (les analyses sur les perméats traités sont reprises ci-après).

La société ALPES ASSAINISSEMENT est autorisée à apporter un volume maximal hebdomadaire de 360 m³ à la station d’épuration de GAP, en trois apports de 120 m³ maximum séparés d’un à deux jours. Sur l’année 2015, des apports en STEP n’ont été effectués qu’entre janvier et Avril, le temps de montée en régime de l’osmose inverse, pour un volume total annuel de 822 m³. Aucun apport en STEP n’a été nécessaire en 2016, 2017 et 2018.

KALIES – KASE 19.054-V1 291 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Lorsque nécessaire, les lixiviats bruts sont réutilisés sur le site par réinjection directement au sein du massif de déchets (pour les casiers comblés au 1/7/2016), de Mars à Novembre. Comme indiqué précédemment, la dégradation des matières fermentescibles présentes dans les déchets stockés correspond à une fermentation anaérobie (similaire à de la méthanisation). Le taux d’humidité optimal pour la méthanisation de déchets est compris entre 45 et 60%. La réinjection des effluents liquides permet ainsi de contrôler le taux d’humidité du massif de déchets tout en accélérant le procédé de fermentation. Les lixiviats bruts sont riches en bactéries, favorisant la réaction de méthanisation, et en matières

carbonées facilement dégradables (rapport DBO5/DCO > 0,3) ce qui optimise le rapport C/N/P et favorise ainsi également le procédé de fermentation. La réinjection est ainsi réalisée hors période hivernale, cette dernière ne permettant pas le développement des bactéries (températures trop basses). Ces 3 dernières années, la réinjection n’a que peu été nécessaire (2015 : 264 m³ ; 2016 : 48 m3 ; 2017 : 0 ; 2018 : 0) par rapport aux années précédentes.

Conformément à l’arrêté ministériel du 15 février 2016, les lixiviats sont analysés trimestriellement sur l’ensemble des paramètres définis dans l’annexe II. Les résultats obtenus en 2017 et 2018 sont donnés ci-après :

KALIES – KASE 19.054-V1 292 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Traitement des lixiviats

Depuis l’installation de l’unité d’osmose inverse sur le site en Février 2015, ce mode de traitement des lixiviats est prioritaire. Toutefois, en cas d’indisponibilité de cette unité, le BGVAP, permettant le traitement des lixiviats par évapo-concentration, a été utilisé en moyen de secours ; il est mis définitivement à l’arrêt depuis le 1er trimestre 2018.

Le mode de traitement de l’osmose inverse est détaillé ci-après.

 Traitement par osmose inverse

L’osmose inverse est un système de purification de l’eau contenant des matières en solution par un système de filtrage très fin qui ne laisse passer que des molécules d’eau. Le principe est d’exercer une pression hydrostatique suffisante pour dépasser la pression osmotique afin de forcer l’eau à franchir une membrane semi-perméable, ce qui permet d’obtenir d’un côté un plus petit volume d’une eau plus concentrée, et de l’autre côté un plus grand volume dont les solutés sont plus dilués (donc d’une eau plus pure).

KALIES – KASE 19.054-V1 293 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT DE L’OSMOSE INVERSE

Pression

Membrane semi- perméable

Perméat Concentrat

Le principe se décline en plusieurs étapes :

 une correction de pH, consistant en une acidification des lixiviats par dosage à l’acide. Son objectif est double et consiste à éliminer les ions carbonates pour prévenir tout phénomène d’entartrage dans la suite du traitement (membranes essentiellement) et transformer les molécules d’ammoniac en sulfates d’ammonium afin de faciliter leur blocage sur les membranes ;

 une injection en ligne d’anti-scalant permettant de limiter le phénomène de précipitation sur les membranes ;

 une pré-filtration des lixiviats acidifiés d’abord au travers d’un filtre à sable afin de piéger les particules les plus grossières (des cycles automatiques d’auto- nettoyage par rétro-lavage sont réalisés pour éviter tout colmatage irréversible) et ensuite au travers de filtres à cartouches montés en série du filtre à sable, afin d’affiner la première filtration sur sable, les fréquences de remplacement des cartouches étant fonction des caractéristiques intrinsèques des lixiviats produits sur le site ;

 une filtration spiralée membranaire sur deux étages de filtration positionnés en série. La filtration sur le premier étage est gérer de façon totalement automatique et va dépendre du débit de traitement et de la pression exercée sur les membranes. La pression maximale admissible est de l’ordre de 65 bars et cette pression conditionne les séquences de lavages des membranes. Il sort de ce premier étage de filtration deux types d’effluents : le concentrat, évacué dans un bassin avant traitement (concentrateur CMV détaillé ci-après) et le perméat qui va subir une nouvelle filtration sur le second étage. La seconde filtration fonctionne sur le même principe que la première. Les concentrats de cet étage sont réinjectés au niveau du premier étage de filtration membranaire.

Cette installation présente trois étages de filtration et une pression de filtration de 70 bar.

KALIES – KASE 19.054-V1 294 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Les perméats représentent environ 73% de la quantité des lixiviats traités et sont :

 soit utilisés au niveau de la tour aéro-réfrigérante pour une capacité maximale de 6 400 m3/an pour refroidir le fluide frigorigène de l’installation de valorisation électrique du biogaz et ainsi rejetés au milieu naturel (atmosphère), détaillée dans le chapitre suivant relatif au domaine de l’Air ;

 soit rejetés au milieu naturel (La Durance via le fonçage aval) pour une quantité maximale de 10 000 m3/an.

Comme indiqué ci-dessus, les concentrats obtenus (soit 27% des lixiviats traités) sont quant à eux stockés temporairement dans une bâche tampon de 200 m³ puis subissent un traitement complémentaire dit « surconcentration » par l’intermédiaire :

o d’un concentrateur CMV (Concentrateur Mécanique Vapeur). Cette installation présente une performance de traitement de 6 000 m³ par an ;

o ou, en projet (Achat complémentaire prévu en 2019) : d’un évaporateur atmosphérique sous vide humide LIXIPACK VH, pour une capacité annuelle de 7 700 m3/an (comprenant une disponibilité de 90%). Cette installation est également conçue, au besoin, pour traiter des lixiviats excédentaires.

Le fonctionnement du concentrateur CMV est décrit ci-après :

PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT DU CONCENTRATEUR CMV

L’effluent à traiter (concentrat) pénètre par l’entrée (1) et est aspiré en continu par dépression. Il circule dans un échangeur 5 6 thermique appelé récupérateur (2), refroidit le distillat pur circulant à contre-courant et se réchauffe pour atteindre quasiment la température d’ébullition.

Dans l’évaporateur, l’effluent va être à

3 nouveau chauffé par le biais du second

4 échangeur thermique appelé condenseur (3) et commence à bouillir. 9

1 La pompe à vide (6) évacue l’air et la vapeur 7 8 2 hors de la chambre d’évaporation close. En raison de la réduction de pression des gaz, la 10 température d’ébullition diminue, la vaporisation a ainsi lieu sans apport extérieur d’énergie supplémentaire.

KALIES – KASE 19.054-V1 295 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

La vapeur pure est séparée des gouttelettes à haut point d’ébullition dans le séparateur (5), aspirée en continu par la pompe à vide et condensée à la pression atmosphérique. Au niveau du condenseur, la vapeur se condense et échange la chaleur ainsi libérée avec l’effluent à traiter. Le condensat circule à travers le récupérateur (2) en échangeant à nouveau sa chaleur, quitte l’évaporateur par la sortie (9) sous une forme liquide appelée distillat et est recueilli dans une cuve spécifique avant de rejoindre le bassin de lixiviats.

A l’issue de ce traitement :

 Les surconcentrats (20% des concentrats traités) sont collectés dans une cuve de 30 m³ sur rétention avec un système de vidange et de dépotage intégrés. Ils sont ensuite collectés et éliminés comme déchets par une société spécialisée.

 Les distillats (80% des concentrats traités) rejoignent la TAR existante, complétée au futur par une 2ème TAR, pour évaporation ; les purges des TAR rejoignant le bassin des lixiviats.

Le fonctionnement de l’évaporateur atmosphérique sous vide LIXIPACK, d’une puissance thermique de 850 kW (fournie par eau chaude à 90°C retournée à 70°C ou moins), est similaire ; il est décrit ci-après :

PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT Le Lixipack® fonctionnant sous vide est DE L’EVAPORATEUR LIXIPACK prévu pour des effluents fortement chargés ou des concentrats d’osmose (0,1 à 5% de matières sèches à 105°C). Il est spécialement conçu pour les effluents fortement encrassant.

L’effluent à traiter (concentrat) est filtré sur filtre 800 µm. Un réacteur de régulation de pH (volume : 1,5 m3) permet ensuite le tamponnement du mélange de lixiviat / concentrat par ajout d’acide citrique (consommation estimée : 6 à 8 kg/h).

L’effluent est ensuite évaporé et concentré 7 à 70 fois par un évaporateur (échangeur platulaire à canal large E01) en circulation forcée à contre-courant adaptée aux fortes concentrations et aux produits encrassants (sortie à 35/40% de Matières sèches à 105 °C). Lorsque la température de l’effluent dépasse la température d’équilibre vapeur, la vaporisation de l’eau contenue dans le lixiviat s’amorce.

Les thermies nécessaires au fonctionnement de l’évaporateur sont apportées par l’eau chaude circulant depuis les moteurs de l’unité de cogénération (température d’alimentation : 90°C) ; l’eau sortant ensuite vers l’unité de cogénération à une température d’au plus 70°C. Après condensation dans l’échangeur E40 (condenseur à

KALIES – KASE 19.054-V1 296 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

plaque - refroidi par un aérotherme A200) des buées d’évaporation, les condensats tombent gravitairement dans un bac et sont renvoyés par pompage dans un échangeur de refroidissement E50 (refroidisseur à plaque), puis vers la cuve de stockage des condensats pour élimination ultérieure (surconcentrats). L’ensemble de l’installation est maintenu sous vide au moyen d’une pompe à vide à anneau liquide. Les effluents gazeux extraits transitent par un filtre de charbon actif et refroidis au moyen de l’aérotherme A200.

A l’issue de ce traitement :

 Les surconcentrats (11% des concentrats traités) sont collectés dans une cuve de 30 m³ sur rétention avec un système de vidange et de dépotage intégrés. Ils sont ensuite collectés et éliminés comme déchets par une société.

 Les distillats (89% des concentrats traités) sont évaporés via l’aérotherme A200, dont les purges (20% des distillats traités) sont renvoyées en tête de traitement par osmose inverse.

La figure ci-après présente le fonctionnement global de l’unité de traitement des lixiviats par osmose inverse.

L’installation est ainsi composée :

 de pompes d’alimentation,

 de filtres à sables et à cartouche,

 des stockages de produits chimiques

 d’une cuve d’un volume de 500 litres permettant le mélange des réactifs et des perméats ainsi que le chauffage du mélange à 36°C par résistance électrique ;

 une cuve de stockage des perméats de 50 m³ ; équipée d’une double enveloppe calorifugée avec dispositif de détection de fuite, cette cuve est maintenue hors gel à une température de 10°C via une résistance électrique.

KALIES – KASE 19.054-V1 297 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

LOCALISATION DES INSTALLATIONS DE TRAITEMENT PAR OSMOSE INVERSE

Cuveconcentrat Bassin des

lixiviats

2 x x 2

KALIES – KASE 19.054-V1 298 Schéma de principe du traitement des lixiviats

Ou LIXIPACK DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Il apparait ainsi qu’en fonctionnement normal, avec l’utilisation de la tour aéroréfrigérante, complétée par une 2ème en situation future, intégrées à la fois aux procédés de traitement du biogaz et des lixiviats, le traitement de ces derniers par osmose inverse ne donne lieu à aucun rejet aqueux au milieu naturel, sauf ceux liés aux rejets de perméats.

Un échange thermique est tout d’abord réalisé entre les perméats issus de l’osmose inverse (froid) et le fluide frigorigène en provenance des moteurs de l’unité de valorisation électrique (chaud). Le premier, en se réchauffant, permet de refroidir le second. Ainsi, le perméat chauffé entre dans le système de distribution d’eau placé en partie supérieure de la tour. L’effluent est uniformément distribué par l’intermédiaire de diffuseurs à larges orifices. En sens ascendant et à contre-courant de la chute de l’effluents liquide, l’air est aspiré à travers les grilles d’entrée d’air situées en bas de la tour, puis au travers de la surface d’échange. L’air est chauffé et s’humidifie en captant des particules de perméats. Il est aspiré vers le haut de la tour par le ventilateur et refoulé à l’atmosphère. L’effluent résiduel en bas de TAR est collecté et rejoint le circuit des perméats.

SCHEMA DE PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT DE LA TOUR AEROREFRIGERANTE

Air chaud saturé (ATMOSPHERE)

Perméat froid (sortie osmose) Ventilateur

Echangeur

Fluide Système de frigorigène chaud distribution de Fluide l’effluent aqueux frigorigène Perméat refroidi réchauffé

Moteur Surface d’échange (valorisation du biogaz) Air frais extérieur

Perméat froid Cuve de 50 m³

KALIES – KASE 19.054-V1 300 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

En cas d’indisponibilité de la tour aéroréfrigérante, les perméats sont rejetés au milieu naturel. En 2015, sur les 8 654 m³ de lixiviats traités par l’osmose inverse, 5 982 m³ de perméats ont été rejetés à l’atmosphère (via la TAR) et 2 672 m³ (soit 30% de la quantité traitée, avec un maximum de 10 000 m3/an) au milieu naturel (La Durance). En 2017, sur les 13 922 m3 de lixiviats traités en osmose inverse, 4 261 m3 ont été évaporés via la TAR.

Les tableaux ci-dessous présentent les résultats des analyses effectuées sur les perméats issus du traitement des lixiviats pour les années 2015 à 2018.

RESULTAT DES ANALYSES DE PERMEATS VALEUR LIMITE PARAMETRE UNITE ANNEE 2015 (AM Mars Avril Mai Juin Juill. Sept. Oct. Nov. Déc. 15/02/16)

MEST mg/L < 5 < 5 < 5 < 5 < 5 <5 <5 <2 <5 35

COT mg/L < 0,5 < 0,5 0,8 < 1,9 < 0,5 <0,5 <0,5 <0,5 <2,5 70

DCO mgO2/L 60 < 15 < 15 < 15 < 15 <15 <15 <15 <15 125

DBO5 mg/L < 3 < 3 < 3 < 3 < 3 <3 <3 <3 4 30

Azote total mg/L 5 11 7,6 8,6 12 12 8,7 5,6 5,1 30

Phosphore mg/L 0,23 0,022 < 0,03 < 0,03 < 0,03 <0,03 <0,03 <0,03 <0,03 10 total

Phénols mg/L < 0,01 < 0,01 < 0,01 < 0,01 < 0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 0,1

Métaux mg/L 0,149 0,376 0,11 < 0,15 0,118 0,118 0 0,07 0,007 15 totaux

CrVI mg/L < 0,01 < 0,01 < 0,01 < 0,01 < 0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 0,1

Cd mg/L < 0,0015 < 0,0005 < 0,0015 < 0,0015 < 0,0015 <0,0015 <0,0015 <0,0015 <0,0015 0,2

Pb mg/L < 0,01 < 0,01 < 0,01 < 0,01 < 0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 0,05

Hg mg/L < 0,0001 < 0,0002 < 0,0001 < 0,0001 < 0,0001 <0,0001 <0,0001 <0,0001 <0,0001 0,05

As mg/L < 0,003 < 0,01 < 0,003 < 0,003 < 0,003 <0,003 0,004 0,003 <0,003 0,1

Fluorures mg/L < 0,05 < 0,05 0,11 < 0,05 7,4 7,4 <0,05 <0,05 0,13 15

CN libres mg/L < 0,01 < 0,02 < 0,01 < 0,01 < 0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 0,1

HCT mg/L < 0,05 < 0,05 < 0,05 < 0,05 0,1 0,1 <0,05 <0,05 0,1 10

1 VLE AOX mg/L < 0,05 < 0,02 < 0,01 < 0,01 < 0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 proposée : 0,25

Nota : la VLE la plus pénalisante a été affichée, sans prise en compte du flux journalier. De plus, les VLE indiquées en colonne de droite sont celles applicables après le 1/1/2018 (sauf Cd, Hg : avant le 1/1/2018).

KALIES – KASE 19.054-V1 301 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

35 70 125 30 30 10

0,1 10

0,1

0,1 15 0,25 0,1

0,2 0,5 0,1

0,05 0,2 0,05 0,5

35

70

125

30

30

10

100

10 100 0,1

15

0,25

0,1

0,2

0,5

0,1

0,05

0,2

0,05

0,5

15

Nota : la VLE la plus pénalisante a été affichée, sans prise en compte du flux journalier. De plus, les VLE indiquées en colonne « AM du 15/02/16 » sont celles applicables après le 1/1/2018 (sauf Cd, Hg : avant le 1/1/2018).

KALIES – KASE 19.054-V1 302 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Il apparaît que les perméats présentent des concentrations très inférieures aux valeurs limites applicables pour le rejet au milieu naturel, y compris pour le paramètre AOX pour lequel une valeur limite inférieure a été proposée (0,25 mg/l au lieu de 1 mg/l).

 Traitement par évapo-concentration

Cette installation (BGVAP) a été mise à l’arrêt définitif à la fin du 1er trimestre 2018.

 Situation future

Un bilan hydrique a été réalisé pour estimer la quantité de lixiviats susceptible d’être collectés dans la situation la plus pénalisante, à savoir en scénario haut (avec apport des Alpes Maritimes), sur l’ensemble de la période 2019 – 2026, en considérant les surfaces de couverture projetées. Ce bilan, disponible en annexe 5 et établi sur la base de données majorantes (scénario retenu – non prise en compte de la limitation de surfaces ouvertes), indique une quantité de lixiviats à collecter maximale annuelle obtenue en 2019 de 15 192 m3 (ou 2025 : 15 076 m3) avec un volume mensuel maximum en Novembre 2025 de 4 587 m³.

Le tableau suivant présente le bilan mensuel relatif à la production de lixiviats, associé aux capacités de traitement disponibles en 2025, année de production maximale de lixiviats sur la période (avec 2019) et comprenant le volume mensuel maximal sur la période.

MODALITES DE TRAITEMENT OLUME DE APACITE DE V OSMOSE C 2025 REINJECTION RESIDUEL LIXIVIATS INVERSE TRAITEMENT MASSIF BASSIN MOIS COLLECTES (OU LIXIPACK 3 DISPONIBLE 3 DECHETS LIXIVIAT (M ) (M ) EN SECOURS) EXTERNE (M3) (M3)

Janvier 3033,7 3600 - 950,40 0

Février 2391,0 3600 - 1258,06 0

KALIES – KASE 19.054-V1 303 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

MODALITES DE TRAITEMENT

VOLUME DE OSMOSE CAPACITE DE 2025 REINJECTION RESIDUEL LIXIVIATS INVERSE TRAITEMENT MASSIF BASSIN MOIS COLLECTES (OU LIXIPACK 3 DISPONIBLE 3 DECHETS LIXIVIAT (M ) (M ) EN SECOURS) EXTERNE (M3) (M3)

Mars 1298,0 3600 160 312,71 0

Avril 376,1 3600 160 0,00 1554,6

Mai 493,8 3600 160 0,00 1749,5

Juin 227,5 3600 160 0,00 2015,9

Juillet 227,5 3600 160 0,00 2015,9

Août 227,5 3600 160 0,00 2015,9

Septembre 227,5 3600 160 0,00 2015,9

Octobre 661,2 3600 160 0,00 1582,2

Novembre 4586,9 3600 160 2343,61 0

Décembre 1325,1 3600 - 1585,41 0

25 000 (prévisionnel TOTAL 15 076 - 12 950 120 t/j – max : 160 t/j)

Les installations en place actuellement (osmose inverse -25 t/j) ou au futur (LIXIPACK – 30 t/j - en secours) disposent de capacités de traitement suffisantes pour permettre la gestion de ce volume de lixiviats, comme indiqué sur le bilan présenté en page suivante. Le volume du bassin de stockage de lixiviats de 2 500 m3 est également adapté, y compris en cas de mois humide.

KALIES – KASE 19.054-V1 304

Schéma des flux du traitement des lixiviats (2025)

Lixiviats internes : 15 076 m3 Lixiviats externes : max = 6 500 m3

Purges : 2 767 m3

OSMOSE INVERSE : Max = 24 344 m3

73% capacité : 25 000 m3/an 27% Perméats : Concentrats : Max = 17 771 m3 Max = 6 573 m3

LIXIPACK : CMV : Max = 6 573 m3 Max = 6 000 m3

capacité : 7 700 m3/an capacité : 6 000 m3/an

11% 89%

Perméats : TAR n°1 + n°2 : Surconcentrats : Aérotherme : Max = 9 771 m3 Max = 8 000 m3 Max = 738 m3 Max = 5 835 m3 capacité :10 000 m3/an Capacité max : 18 000 m3/an Capacité : 6 400 m3/an 80% 20% 20% 80%

Evaporation : Purges TAR : Purges TAR : Evaporation : Max = 6 400 m3 Max = 1 600 m3 Max = 1 167 m3 Max = 4 668 m3

Milieu EAU : Milieu AIR : DECHETS : Milieu AIR : Max = 9 771 m3 Max = 6 400 m3 Max = 738 m3 Max = 4 668 m3

DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

La société ALPES ASSAINISSEMENT souhaite également pouvoir traiter d’autres lixiviats que ceux de l’ISDND même de VENTAVON (moy : 5 000 m3/an ; max : 6 500 m3/an). Les lixiviats ainsi réceptionnés seront déchargés, après vérification de la conformité des effluents et du volume disponible, dans le bassin des lixiviats du site. Ils seront ensuite traités en mélange avec ces derniers. Compte tenu du bilan mensuel présenté précédemment, il se pourrait que la réception et le traitement de lixiviats externes soit évitée durant les mois humides de Novembre à Mars.

Compte tenu de la technologie en place et notamment du rejet à l’atmosphère des perméats traités, le volume de rejet de ces derniers à la Durance au niveau du fonçage aval sera porté au plus à 10 000 m3/an.

E) SURVEILLANCE DU MILIEU NATUREL : EAUX SOUTERRAINES ET SUPERFICIELLES

 Situation actuelle

Fonçages amont/aval et bassin polluo-sensible

Pour rappel :

 le fonçage amont draine les eaux souterraines présentes en amont du site vers la Durance ;

 le bassin polluo-sensible collecte les eaux souterraines drainées sous l’ISDND ainsi que les rejets aqueux de cette dernière (eaux pluviales dites ERI et perméats issus du traitement des lixiviats) et les rejettent au milieu naturel, à savoir La Durance, via le fonçage aval.

Les tableaux ci-dessous présentent les résultats des analyses réalisées entre 2015 et 2018 au niveau de ces deux points de rejet, ainsi qu’au torrent du Beynon entre 2016 et 2018 :

RESULTATS DES ANALYSES – 2015

FONÇAGE AVAL PARAMETRE UNITE FONÇAGE AMONT BASSIN POLLUO-SENSIBLE

1ER SEM. 2EME SEM. 1ER SEM. 2EME SEM. pH - 7,2 12,7 8,0 9,0 Conductivité µS/cm 767 848 580 804 MES mg/L < 2 < 2 < 2 39 COT mg/L 1,6 1,4 1,8 1,2

DCO mgO2/L < 30 < 30 < 30 < 30

DBO5 mg/L < 0,5 < 3 0,9 < 3 Azote total mg/L < 0,5 0,66 < 0,5 0,73 Phosphore total mg/L < 0,1 < 0,1 < 0,1 < 0,1 Phénols mg/L < 0,001 < 0,001 < 0,001 < 0,001 Métaux totaux mg/L 0,017 0,106 0,043 2,28 CrVI mg/L < 0,005 < 0,005 < 0,005 < 0,005 Cd mg/L < 0,001 < 0,001 < 0,001 < 0,001 Pb mg/L < 0,01 < 0,01 < 0,01 < 0,01 Hg mg/L < 0,0001 < 0,0001 < 0,0001 < 0,0001 As mg/L < 0,004 < 0,004 < 0,004 < 0,004

KALIES – KASE 19.054-V1 306 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

RESULTATS DES ANALYSES – 2015

FONÇAGE AVAL PARAMETRE UNITE FONÇAGE AMONT BASSIN POLLUO-SENSIBLE

1ER SEM. 2EME SEM. 1ER SEM. 2EME SEM. Fluorures mg/L 0,05 0,08 0,16 0,2 CN libres mg/L < 0,005 < 0,005 < 0,005 < 0,005 HCT mg/L < 0,1 < 0,1 < 0,1 < 0,1 AOX mg/L < 0,01 < 0,01 < 0,01 < 0,01

KALIES – KASE 19.054-V1 307 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

2018

KALIES – KASE 19.054-V1 308 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Les mesures entre 2015 et 2018 aux rejets sont très inférieures aux valeurs limites indiquées dans l’arrêté ministériel du 15 février 2016.

En complément des analyses sont périodiquement réalisées sur les poissons présents dans le bassin polluo-sensible. Les résultats des dernières analyses effectuées en Août 2014 et Octobre 2016 sont synthétisés dans le tableau qui suit.

RESULTATS D’ANALYSES DES MICROPOLLUANTS – 2014 (MG/KG PF) LIMITE MAXIMALE

SUBSTANCES ECHANTILLON MUSCLE ECHANTILLON 1 ECHANTILLON 2 ECHANTILLON 3 ECHANTILLON 4 5 (MG/KG) As 0,32 0,072 0,13 0,18 0,08 0,1(1) Cd < 0,05 < 0,05 < 0,05 < 0,05 < 0,05 0,05(2) Cu 0,30 0,34 0,34 31,67 92,46 30 - 100(3) Fe 2,33 3,01 2,71 49,22 262,8 - Hg < 0,1 0,04 0,025 < 0,1 0,034 0,5 - 1(2) Pb < 0,1 < 0,1 < 0,1 < 0,1 < 0,1 0,3(2) Zn 5,55 5,37 8,23 20,97 29,98 35 - 50(3)

RESULTATS D’ANALYSES DES MICROPOLLUANTS – 2016 (MG/KG PF) LIMITE MAXIMALE

SUBSTANCES ETAT INITIAL JUIN OCT. 2016 - ETAT INITIAL JUIN 2016 MUSCLE OCT. 2016 – FOIE 2016 - MUSCLE MUSCLE - FOIE (MG/KG) As 0,75 0,44 0,2 0,18 0,1(1) Cd < 0,02 < 0,02 < 0,02 < 0,02 0,05(2)

KALIES – KASE 19.054-V1 309 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

RESULTATS D’ANALYSES DES MICROPOLLUANTS – 2014 (MG/KG PF) LIMITE MAXIMALE

SUBSTANCES ECHANTILLON MUSCLE ECHANTILLON 1 ECHANTILLON 2 ECHANTILLON 3 ECHANTILLON 4 5 (MG/KG) Cu 0,36 0,25 51,0 60,52 30 - 100(3) Fe 2,43 3,71 84,13 92,0 - Hg < 0,05 < 0,05 < 0,05 < 0,05 0,5 - 1(2) Pb < 0,05 < 0,05 < 0,05 < 0,05 0,3(2) Zn 3,58 3,73 23,18 35,04 35 - 50(3) (1) Normes pour la Suisse et le Canada (Ref. : AFSSA, 2006, Etude Calipso (Consommation Alimentaires de produits de la mer et Imprégnation aux éléments traces, Polluants et Oméga), 160 p.) (2) RÈGLEMENT (CE) No 1881/2006 DE LA COMMISSION du 19 décembre 2006 portant fixation de teneurs maximales pour certains contaminants dans les denrées alimentaires) (3) OMS On constate que les valeurs mesurées dans les poissons sont inférieures aux valeurs limites de consommation disponibles pour tous les paramètres, sauf en Arsenic ; toutefois, les valeurs observées sont équivalentes à celles observées couramment chez la même espèce ou chez d’autres espèces marines. Ainsi, les valeurs observées à l’état initial (oct. 2016) sont supérieures aux valeurs mesurées après immersion plusieurs mois dans le bassin du site. L’imprégnation n’est donc pas liée à l’activité d’ALPES ASSAINISSEMENT.

Piézomètres

En complément du suivi des eaux souterraines drainées, présenté ci-dessus, la société ALPES ASSAINISSEMENT procède également à des prélèvements d’eau souterraine via les quatre piézomètres dont elle dispose : l’un en amont du site (Pz6) et trois piézomètres aval de l’ISDND (Pz7bis et Pz12 situés au Sud du centre de tri, Pz11 situé entre l’ISDND et le centre de tri). Au vu des données disponibles, malgré les incertitudes liées à l’implantation des piézomètres le long d’un même profil linéaire, le sens d’écoulement de la nappe présente sous le site (nappe des poudingues) semble être Nord-est  Sud-ouest.

KALIES – KASE 19.054-V1 310 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

LOCALISATION DES PIEZOMETRES DU SITE

Pz6

ISDND

Sens d’écoulement de la nappe

Centre de tri Pz11bis

Pz7bis

Pz12

Le tableau suivant récapitule les résultats maximum obtenus sur la période 2013 à 2015 sur ces ouvrages, suivi des résultats lors des années 2016 à 2018. L’annexe 18-I récapitule l’ensemble des suivis de 2009 à 2015 (voir examen de l’état des milieux § 3.1.2 de l’évaluation des risques sanitaires). Les concentrations sur les piézomètres avals sont considérées comme significatives par rapport aux valeurs amont, lorsque la différence dépasse la limite de quantification (voir tableaux en Annexe 24).

RESULTATS MAXIMUM DES ANALYSES PARAMETRE UNITE ANNEE DU MAX PZ7BIS PZ11BIS PZ12 PZ6 (AMONT)

Température °C 2013 17,4 17,7 19,6 15

pH - 2013 7,5 7,8 7,8 7,9

Conductivité µS/cm à 25°C 2015 787 804 801 749

Résistivité Ohm/cm 2015 1 270 1 240 1 250 1 340

Al mg/L 2015 0,89 0,84 3,76 0,39

As mg/L 2013 <0,004 <0,004 0,005 <0,004

Cd mg/L / <0,001 <0,001 <0,001 <0,001

CrVI mg/L / <0,005 <0,005 <0,005 <0,005

Cr mg/L 2015 <0,002 0,0052 0,0042 0,0036

Cu mg/L 2013 <0,002 0,002 0,0031 0,0025

Sn mg/L 2014 0,015 <0,1 0,017 0,02

Fe mg/L 2015 0,74 0,83 3,7 0,63

Hg mg/L 2013 0,00023 <0,0001 <0,0001 <0,0001

Mn mg/L 2013 0,84 0,0061 0,024 0,0084

KALIES – KASE 19.054-V1 311 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

RESULTATS MAXIMUM DES ANALYSES PARAMETRE UNITE ANNEE DU MAX PZ7BIS PZ11BIS PZ12 PZ6 (AMONT)

Ni mg/L 2013 0,019 <0,003 <0,003 0,0033

Pb mg/L 2013 0,021 0,02 0,014 0,015

Zn mg/L 2015 0,013 <0,010 0,011 0,034

Nitrites mgNO2/L 2015 < 0,05 < 0,05 < 0,05 < 0,05

Nitrates mg NO3/L 2015 6,5 18 5,7 42

Ammonium mg/L 2015 < 0,03 < 0,03 <0,03 < 0,03

Azote total mg/L 2015 1,6 3,4 5,4 0,79

DCO mgO2/L 2013 49 57 43 45

MES mg/L 2015 26 19 38 17

COT mg/L 2013 54 32 53 58

DBO5 mg/L 2013 2,6 2,7 2,6 1,9

AOX mg/L 2015 0,025 <0,01 <0,01 0,075

HCT mg/L 2015 <0,1 <0,1 0,31 0,11

Phénols mg/L / <0,001 <0,001 <0,001 <0,001

CN libres mg/L / <0,005 <0,005 <0,005 <0,005

KALIES – KASE 19.054-V1 312 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

KALIES – KASE 19.054-V1 313 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

KALIES – KASE 19.054-V1 314 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Il apparaît que pour certains paramètres (Température, Conductivité, DCO, hydrocarbures totaux, Matières en suspension, Manganèse, Fer, Nickel, Aluminium et Azote total), un ou plusieurs piézomètres en aval présentent des concentrations significativement supérieures à celles mesurées sur le piézomètre amont. Il apparaît donc que les eaux souterraines sont dégradées entre l’amont et l’aval du site. Toutefois, comme détaillé dans l’examen de l’état des milieux (§ 3.1.2) de l’évaluation des risques sanitaires, l’état du milieu « eaux souterraines » est compatible avec son usage.

Les paramètres complémentaires requis dans l’Arrêté Ministériel du 15 Février 2016 par rapport à ceux qui étaient mentionnés dans l’Arrêté du 9 Septembre 1997 (potentiel oxydo- réduction, sulfates, chlorures, phosphore, potassium, calcium, magnésium, PCB, HAP, BTEX, Escherichia coli, bactéries coliformes et entérocoques) ont été ajoutés aux campagnes de mesures depuis le deuxième semestre 2016.

KALIES – KASE 19.054-V1 315 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Suivi analytique de la qualité des eaux souterraines

Les résultats présentés en Annexe 18I du DDAE sont repris ci-après pour les paramètres supérieurs aux limites de quantification.

Suivi de la conductivité 1600 1400 1200 1000 800 600

Conductivité (µS/cm) 400 200 0 22/02/2008 06/07/2009 18/11/2010 01/04/2012 14/08/2013 27/12/2014 10/05/2016

PZ6 (amont) Pz7bis Pz11bis Pz12

La conductivité entre le Pz6 amont et les autres piézomètres est globalement du même ordre de grandeur. On note une élévation de cette dernière au niveau du piézomètre PZ11 bis entre 2008 et 2010, pour revenir ensuite à un niveau équivalent à celui de Pz6.

La concentration en COT entre le Pz6 amont et les autres piézomètres est globalement du même ordre de grandeur et relativement faible, à l’exception d’un pic de concentration mesuré en 2014, mais autant au niveau de PZ6 qu’au niveau des piézomètres avals ; ce pourrait être un artéfact métrologique.

KALIES – KASE 19.054-V1 316 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

La concentration en fluorures entre le Pz6 amont et les autres piézomètres est globalement du même ordre de grandeur et relativement faible, même si les concentrations mesurées en PZ11bis sont généralement plus élevées.

Référence de qualité

KALIES – KASE 19.054-V1 317 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

On constate lors de la première campagne de 2009, des concentrations supérieures aux limites de quantification sur les piézomètres Pz7bis et PZ11bis. Ensuite, les concentrations en aluminium sont inférieures aux limites de quantification du laboratoire pour l’ensemble des piézomètres jusqu’en 2012. Par la suite, on constate une faible augmentation de la concentration, qui devient notable en Pz12 fin 2015. Les concentrations mesurées sont généralement plus élevées en aval du site et supérieures à la référence de qualité de 200 µg/l des eaux destinées à la consommation humaine définie dans l’Annexe I de l’arrêté du 11 janvier 2007 relatif aux limites et références de qualité des eaux brute et des eaux destinées à la consommation humaine ; cette référence étant indicative du fait de l’absence d’usage AEP.

Suivi du fer 6

5

4

3

2

Valeur guide

Concentration en fer (mg/l) 1

0 22/02/2008 06/07/2009 18/11/2010 01/04/2012 14/08/2013 27/12/2014 10/05/2016

Pz6 Pz7bis Pz11bis Pz12

On constate lors de la première campagne de 2009, des concentrations supérieures aux limites de quantification sur les piézomètres Pz7bis et PZ11bis. Ensuite, les concentrations en fer sont inférieures aux limites de quantification du laboratoire pour l’ensemble des piézomètres jusqu’en 2012. Par la suite, on constate une faible augmentation de la concentration. Les concentrations mesurées sont généralement plus élevées en aval du site et elles peuvent ponctuellement dépasser la valeur guide limite de qualité des eaux douces superficielles de 1 mg/l des eaux destinées à la consommation humaine définie dans l’Annexe III de l’arrêté du 11 janvier 2007 relatif aux limites et références de qualité des eaux brutes et des eaux destinées à la consommation humaine ; cette référence étant indicative puisque relative aux eaux superficielles, et non souterraines, destinées à l’alimentation humaine, ce qui n’est pas le cas.

KALIES – KASE 19.054-V1 318 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Suivi du manganèse 1,6

1,4

1,2 Valeur guide 1

0,8

0,6

0,4

0,2

0

Concentrationen manganèse (mg/l) 22/02/2008 06/07/2009 18/11/2010 01/04/2012 14/08/2013 27/12/2014 10/05/2016

Pz6 Pz7bis Pz11bis Pz12

Durant la quasi-totalité des campagnes, on observe que les concentrations sont inférieures aux limites de quantification du laboratoire pour les piézomètres PZ6 (amont) et Pz12 (sauf fin 2015). Les concentrations en manganèse observées lors de la première campagne de 2009 sur les piézomètres Pz7bis et PZ11bis, ont une tendance à la baisse. Les concentrations mesurées sont généralement inférieures (sauf PZ7bis en 2009) à la valeur guide limite de qualité des eaux douces superficielles de 1 mg/l des eaux destinées à la consommation humaine définie dans l’Annexe III de l’arrêté du 11 janvier 2007 relatif aux limites et références de qualité des eaux brutes et des eaux destinées à la consommation humaine ; cette référence étant indicative puisque relative aux eaux superficielles, et non souterraines, destinées à l’alimentation humaine, ce qui n’est pas le cas.

Limite de qualité

KALIES – KASE 19.054-V1 319 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

On observe que lorsque les concentrations sur le piézomètre Pz6 amont sont de l’ordre de grandeur de celles des piézomètres avals, malgré quelques dépassements au niveau du piézomètre PZ7bis. Les concentrations mesurées sont généralement inférieures (sauf PZ7bis en 2009) à la limite de qualité des eaux destinées à la consommation humaine de 20 µg/l (0,02 mg/l) des eaux destinées à la consommation humaine définie dans l’Annexe I de l’arrêté du 11 janvier 2007 relatif aux limites et références de qualité des eaux brutes et des eaux destinées à la consommation humaine ; cette référence étant indicative du fait de l’absence d’usage AEP.

Suivi de l'azote 12

10

8

6

4

2 Concentrationen azote (mg/l) 0 22/02/2008 06/07/2009 18/11/2010 01/04/2012 14/08/2013 27/12/2014 10/05/2016

Pz6 Pz7bis Pz11bis Pz12

La concentration en azote au niveau du Pz6 amont est globalement plus élevée que celle des autres piézomètres sauf en 2015. L’ordre de grandeur est malgré tout conservé et inférieur aux valeurs maximales mesurées à l’amont.

Valeur guide

KALIES – KASE 19.054-V1 320 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Les concentrations mesurées en MES peuvent être supérieures à l’aval (PZ12, PZ7bis et PZ11bis) par rapport au piézomètre amont (Pz6), pouvant signifier une dégradation du fait de l’activité du site. Toutefois, les valeurs mesurées sont inférieures à la valeur guide de 25 mg/l (sauf Pz7bis en 2011 et Pz12 en 2014/2015) limite de qualité des eaux douces superficielles des eaux destinées à la consommation humaine définie dans l’Annexe III de l’arrêté du 11 janvier 2007 relatif aux limites et références de qualité des eaux brutes et des eaux destinées à la consommation humaine ; cette référence étant indicative puisque relative aux eaux superficielles, et non souterraines, destinées à l’alimentation humaine, ce qui n’est pas le cas.

Suivi des hydrocarbures totaux 1,4

1,2 Limite de qualité 1

0,8

0,6

(mg/l) 0,4

0,2

0 22/02/2008 06/07/2009 18/11/2010 01/04/2012 14/08/2013 27/12/2014 10/05/2016

Concentrationen hydrocarbures totaux Pz6 Pz7bis Pz11bis Pz12

La concentration en Hydrocarbures totaux entre le Pz6 amont et les autres piézomètres est globalement du même ordre de grandeur et relativement faible, à l’exception d’un pic de concentration mesuré en 2009 en Pz7bis, légèrement supérieur à la limite de qualité des eaux brutes (Annexe II de l’arrêté du 11 janvier 2007) de 1 mg/l, et qui a ensuite retrouvé un niveau faible.

KALIES – KASE 19.054-V1 321 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

La concentration en AOX entre le Pz6 amont et les autres piézomètres est globalement du même ordre de grandeur et relativement faible, on note deux pics de concentrations mesurés sur le Pz11 bis et Pz7 bis respectivement en 2010 et 2011.

KALIES – KASE 19.054-V1 322 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Torrent du Beynon

Le tableau ci-dessous présente les résultats des analyses effectuées pour les années 2015, 2016 et 2017 au niveau du torrent du Beynon, à l’amont ou à l’aval de la cité EDF (voir Annexe 24) :

RESULTATS DES ANALYSES RESULTATS DES ANALYSES RESULTATS DES ANALYSES (TORRENT DU BEYNON -) (TORRENT DU BEYNON) (TORRENT DU BEYNON) ANNEE 2015 ANNEE 2016 ANNEE 2017 PARAMETRE UNITE AVAL AVAL AVAL AMONT AVAL AMONT 1er 2ème 2ème 2ème 1er 1er semestre semestre semestre semestre semestre semestre pH - 8,1 8,1 8,35 8,51 8,66 8,55

Conductivité µS/cm 672 744 815 803 660 665

MEST mg/L < 2 3 < 2 < 2 < 2 < 2

COT mg/L 2,1 1 0,782 0,727 1,2 1

DCO mgO2/L < 30 < 30 19 14 < 5 < 5

DBO5 mg/L < 0,5 < 3 < 3 < 3 < 1 < 1

Azote total mg/L < 0,5 < 0,5 < 1 < 1 < 1,1 < 1,1

Phosphore total mg/L < 0,1 < 0,1 < 0,05 < 0,05 < 0,05 < 0,05

Phénols mg/L < 0,001 < 0,001 < 0,05 < 0,05 < 0,01 < 0,01

Métaux totaux mg/L 0,051 0,184 < 0,162 < 0,115 < 0,046 < 0,0455

CrVI mg/L < 0,005 < 0,005 < 0,020 < 0,020 < 0,005 < 0,005

Cd mg/L < 0,001 < 0,001 < 0,005 < 0,005 < 0,0002 < 0,0002

Pb mg/L < 0,01 < 0,01 < 0,01 < 0,01 < 0,01 < 0,01

Hg mg/L < 0,0001 < 0,0001 < 0,0001 < 0,0001 < 0,0001 < 0,0001

As mg/L < 0,004 < 0,004 < 0,01 < 0,01 < 0,01 < 0,01

Mn mg/L - - 0,037 < 0,01 0,018 0,0032

Ni mg/L - - < 0,01 < 0,01 < 0,01 < 0,01

Al mg/L - - 0,07 < 0,05 < 0,05 < 0,05

Fluorures mg/L 0,11 0,15 < 0,1 0,11 0,13 0,14

CN libres mg/L < 0,005 < 0,005 < 0,02 < 0,02 < 0,002 < 0,002

HCT mg/L < 0,1 < 0,1 < 0,1 < 0,1 < 0,05 < 0,05

AOX mg/L 0,012 < 0,01 0,045 0,056 < 0,01 < 0,01

Comme détaillé dans l’examen de l’état des milieux (§ 3.1.2) de l’évaluation des risques sanitaires, les concentrations en aval sont significativement (différence supérieure à la limite de quantification - voir tableaux en Annexe 24) supérieures aux concentrations mesurées en amont pour les paramètres : Manganèse et Aluminium (métaux totaux).

Cependant, il apparaît que les eaux du Torrent du Beynon présentent des concentrations inférieures aux valeurs présentées dans l’Arrêté Ministériel du 11 Janvier 2007 relatif aux limites et références de qualité des eaux brutes et des eaux destinées à la consommation humaine mentionnées dans le Code de la santé publique, pour chacune des substances mesurées ainsi qu’à certaines NQE disponibles pour le benzène, le trichloroéthylène, le tétrachloroéthylène et les fluorures. Ainsi, le milieu Beynon peut être jugé non dégradé.

KALIES – KASE 19.054-V1 323 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

La Durance

Qualité biologique

Le prélèvement IBGN est une méthode standardisée utilisée en hydrobiologie afin de déterminer la qualité biologique d'un cours d'eau. La méthode utilise l'identification des différents macroinvertébrés d'eau douce présents sur un site pour calculer une note. Cette note, d'une valeur de 0 à 20, est basée sur la présence ou l'absence de certains taxons bioindicateurs polluo-sensibles ainsi que sur la richesse faunistique globale du site.

Le premier IBGN réalisé en 2003 sur la Durance au niveau de VENTAVON (amont confluence avec le Beynon), révèle une qualité du milieu moyenne (indice IBGN de 13 avec très peu d’organismes polluosensibles). Le second IBGN, réalisé deux années plus tard, montre une amélioration de la qualité du milieu. En effet la richesse de peuplement augmente de deux taxons entre 2003 et 2005. Le peuplement parait plus équilibré. En 2010, l’IBGN révèle une bonne qualité du milieu. Mais, malgré une eau oxygénée qui permet le maintien dans cette station de Plécoptères polluo-sensibles de la famille des Perlidae, le peuplement faunistique montre les signes d’un enrichissement organique. Cet enrichissement peut être une conséquence des rejets d’eaux usées et de l’existence d’importantes retenues en amont (Serre-Ponçon, Espinasses). La comparaison avec les prélèvements réalisés en 2005, ne montre pas d’évolution significative de la note IBGN. Le taxon indicateur est plus élevé, ce qui sous-entend une eau plus oxygénée en 2010. Mais, la richesse taxonomique est inférieure de 10 taxons, indiquant un milieu moins varié en termes d’habitat. L’enrichissement organique était déjà visible en 2005.

En 2015, la station aval obtient une note IBGN de 16/20, avec un groupe indicateur de classe 9 (Perlidae) et une variété taxonomique de classe 8 (27 taxons). Ainsi l’état biologique de la Durance en aval de l’installation est considéré comme très bon en juillet 2015. Le prélèvement IBGN sur la Durance effectué en amont de l’ISDND en 2015 indique une très bonne qualité biologique (note de 17, couleur bleue).

La qualité biologique de La Durance a tendance à s’améliorer à l’aval du site depuis ces dix dernières années, comme le montre le tableau ci-après :

AVAL AMONT 2003 2005 2010 2015 2015 Note 13 16 15 16 17 IBGN Hydroptilidae Leuctridae Perlidae Perlidae Perlidae Taxon indicateur GFI : 5 GFI : 7 GFI : 9 GFI : 9 GFI : 9 Note 13 13 14 15 IBGN Heptageniidae Hydroptilidae Non renseigné Leuctridae Leuctridae solidifié Taxon indicateur GFI : 5 GFI : 5 GFI : 7 GFI : 7

Richesse taxonomique 31 33 23 27 31 "très bonne qualité" "bonne qualité" "qualité passable"

"qualité mauvaise" "qualité très mauvaise"

KALIES – KASE 19.054-V1 324 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Ainsi, en 2015, l’état biologique de la Durance est très bon que ce soit en amont et en aval de l’ISDND de VENTAVON.

En complément des données précédentes, l'indice poisson rivière (IPR) est utilisé pour passer de l'observation du peuplement piscicole en place à une indication sur l'état du milieu aquatique (voir Etude d’impact - § 3.1.1).

Les données relatives à la Durance, à l’amont et à l’aval du site ALPES ASSAINISSEMENT, sur les dernières années sont recensées dans le tableau suivant :

Nom cours Code IPR Nom Station IPR 2013 IPR 2012 IPR 2009 d’eau ONEMA 2010

La Durance - Durance à 3 - 3 - 3 - 06050101 - AMONT Rochebrune Médiocre Médiocre Médiocre

La Durance - Durance à Sisteron 2 – 06040219 - 2 - Bonne - AVAL 1 Bonne

Source : www.eaufrance.fr

Par ailleurs, le site NAIADES recense les données hydrobiologiques suivantes en 2015 au niveau de ces 2 stations amont et aval au site :

Nom cours Code Code IPR Nom Station Taxon Résultat d’eau STATION taxon 2015

Barbatula 2071 2 barbatula

2080 Cottus gobio 19 28,14 Leuciscus La Durance - Durance à 2119 12 06152700 souffia AMONT Rochebrune 4 - Oncorhynchus 2216 1 Mauvaise mykiss

Salmo trutta 2221 46 fario

Barbatula 2071 3 à 52 barbatula

2080 Cottus gobio 1

2096 Barbus barbus 2 à 18

Chondrostoma 2105 5 à 245 toxostoma 23,23 La Durance - Durance à Sisteron 06153900 2113 Gobio gobio 6 à 11 AVAL 1 3 - Leuciscus 2119 1 à 161 Médiocre souffia

Leuciscus 2120 3 à 28 cephalus Phoxinus 2125 5 phoxinus 2197 Zingel asper 6

Source : www.naiades.eaufrance.fr

KALIES – KASE 19.054-V1 325 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

L’examen de ces données montre que l’état piscicole de la Durance est globalement meilleur en aval du site par rapport à l’état du milieu en amont. Ainsi, le site, dans son fonctionnement actuel, n’a pas d’impact sur la qualité piscicole des eaux de surface.

Qualité physico-chimique

En l’absence de données disponibles concernant la qualité de la Durance pour les composés physico-chimiques, des prélèvements ont été réalisés les 26 Mai, 14 Décembre 2016 et 21 Mars 2017 en amont et en aval du rejet du site (voir résultats en Annexe 24).

Les résultats obtenus sont synthétisés dans le tableau ci-après et sont comparés :

. de façon majorante, aux valeurs présentées dans l’Arrêté Ministériel du 11 Janvier 2007 relatif aux limites et références de qualité des eaux brutes et des eaux destinées à la consommation humaine mentionnées dans le Code de la santé publique, bien que la Durance ne soit pas utilisé pour l’alimentation en eau potable de la zone d’étude ;

. aux valeurs guides environnementales associées aux eaux douces non utilisées pour la production d’eau potable.

KALIES – KASE 19.054-V1 326 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

RESULTATS DES RESULTATS DES ANALYSES RESULTATS DES VALEUR ANALYSES DURANCE ANALYSES DURANCE LIMITE DURANCE VGE OU PARAMETRE UNITE 14 DECEMBRE 21 MARS 2017 (AM (2) 26 MAI 2016 NQE 2016 11/01/07 (1)) AVAL AMONT AVAL AMONT AVAL AMONT

MEST mg/L 2,3 2,8 17 14 4,0 3,8 25 -

COT mg/L 0,543 < 0,5 < 0,5 < 0,5 0,7 0,8 10 -

DCO mgO2/L < 9 < 9 14 14 < 5 < 5 30 -

DBO5 mg/L < 3 < 3 < 3 < 3 < 1 < 1 3 -

Azote total mg/L < 1 2,9 < 1 < 1 < 1,1 < 1,1 1 -

Phosphore total mg/L < 0,05 < 0,05 < 0,05 < 0,05 0,07 < 0,05 0,4 -

Phénols mg/L < 0,05 < 0,05 < 0,05 < 0,05 < 0,01 < 0,01 0,1 -

Fluorures mg/L < 0,1 < 0,1 < 0,1 < 0,1 0,09 0,09 0,7 -

CN libres mg/L < 0,02 < 0,02 < 0,02 < 0,02 < 0,002 < 0,002 0,05 -

HCT mg/L < 0,1 < 0,1 < 0,1 < 0,1 < 0,05 < 0,05 1 -

AOX dont : mgCl/L 0,01 0,027 0,042 0,037 <0,010 <0,010 - -

1,1,2- µg/L < 0,5 < 0,5 < 0,5 < 0,5 < 0,5 < 0,5 - 0,25 trichloroéthane

Trichloroéthylène µg/L < 0,5 < 0,5 < 0,5 < 0,5 < 0,5 < 0,5 - 10

Tetrachloroéthylène µg/L < 0,5 < 0,5 < 0,5 < 0,5 < 0,1 < 0,1 - 10

Benzène µg/l < 0,5 < 0,5 < 0,5 < 0,5 < 0,2 < 0,2 1 10

Benzo-a-pyrène µg/l < 0,01 < 0,01 < 0,01 < 0,01 < 0,01 < 0,01 0,01 0,00017

CrVI mg/L < 0,02 < 0,02 < 0,02 < 0,02 < 0,005 < 0,005 - -

Cr III - - - - mg/L - - - - [Cr total] [<0,004] [<0,004] [0,05] [0,0034]

Cd mg/L < 0,005 < 0,005 < 0,005 < 0,005 < 0,0002 < 0,0002 0,005 0,00008

Pb mg/L < 0,01 < 0,01 < 0,01 < 0,01 < 0,01 < 0,01 0,05 0,0012

< < < < Hg mg/L < 0,0001 < 0,0001 0,001 0,00007 0,0001 0,0001 0,0001 0,0001

As mg/L < 0,01 < 0,01 < 0,01 < 0,01 < 0,01 < 0,01 0,1 0,00083

Mn mg/L - - 0,024 0,023 0,017 0,015 0,05 -

Ni mg/L < 0,01 < 0,01 < 0,01 < 0,01 < 0,01 < 0,01 0,02 0,004

Al mg/L - - 0,350 0,325 0,088 < 0,05 0,2 -

Sb mg/L ------0,005 -

Cu mg/L - - - - <0,004 <0,004 1 0,001

Se mg/L ------0,01 0,0006

(1) Arrêté du 11/11/2007 – Annexe II en priorité (Limites de qualité des eaux brutes de toute origine utilisées pour la production d’eau destinée à la consommation humaine, à l’exclusion des eaux de source conditionnées) puis Annexe I-II (Références de qualité des eaux destinées à la consommation humaine) puis annexe III (Limites de qualité des eaux douces superficielles utilisées pour la production d’eau destinée à la consommation humaine) (2) Valeurs Guides Environnementales pour les eaux douces non utilisées pour la production d’eau potable ou Normes de Qualité Environnementales pour les eaux douces proposées par l’INERIS (mise à jour du 31 décembre 2017)

KALIES – KASE 19.054-V1 327 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Il apparaît que seuls les paramètres MEST, Aluminium et Manganèse présentent une concentration significativement (différence supérieure à la limite de quantification - voir tableaux en Annexe 24) supérieure en aval par rapport à la concentration relevée dans la Durance en amont du site. Par ailleurs, les teneurs en Aluminium (amont / aval) et Azote (amont) sont supérieures aux valeurs de gestion considérées, mais ces dépassements sont liés aux valeurs mesurées en amont du site et ne sont liées à l’activité de l’ISDND. Au vu de ces éléments, il apparaît que le site, dans son fonctionnement actuel, n’a pas d’impact sur la qualité des eaux de surface.

 Situation future

Comme indiqué précédemment, les évolutions souhaitées ne sont pas susceptibles d’avoir un impact sur la qualité des effluents aqueux du site par rapport à la situation actuelle. Ainsi, la société ALPES ASSAINISSEMENT conservera le programme de surveillance en place actuellement ; seuls les paramètres suivis seront adaptés par rapport à l’Arrêté Ministériel du 15 Février 2016.

3.2.5 POLLUTIONS ACCIDENTELLES

Les sources potentielles de pollution accidentelle sur le site sont les suivantes :

 Déversement accidentel de lixiviats (défaillance du confinement, débordement) : impact du sol, des eaux souterraines et/ou des eaux de surface ;

 Déversement accidentel de produits dangereux (carburant, produits chimiques) ;

 Eaux d’extinction incendie.

KALIES – KASE 19.054-V1 328 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

3.2.6 ETAT DE POLLUTION DES SOLS ET DES EAUX

Comme indiqué dans le paragraphe 10 du chapitre précédent (Présentation Générale), le site de la société ALPES ASSAINISSEMENT de VENTAVON (05) est soumis à différentes rubriques ICPE relevant des rubriques 3000 à 3999 de la nomenclature des Installations Classées, à savoir notamment :

 3531 : élimination des déchets non dangereux non inertes avec une capacité de plus de 50 tonnes par jour, supposant le recours à un traitement physico-chimique (installation de traitement par osmose inverse des lixiviats d’autres installations en mélange avec ceux du site) ;

 3540 : installation de stockage de déchets recevant plus de 10 tonnes de déchets par jour ou d’une capacité totale supérieure à 25 000 tonnes.

Il est ainsi concerné par la directive 2010/75/UE relative aux émissions industrielles dite « Directive IED ». Cette directive a pour objectif de parvenir à un niveau élevé de protection de l’environnement grâce à une prévention et une réduction intégrées de la pollution provenant d’un large éventail d’activités industrielles et agricoles. Ses principes directeurs sont :

 Le recours aux Meilleurs Techniques Disponibles (MTD),

 Le réexamen périodique des conditions d’autorisation,

 La remise en état du site dans un état au moins équivalent à celui décrit dans un « rapport de base » qui décrit l’état du sol et des eaux.

Le site est également concerné par la mise à jour de l’état de pollution des sols prévu au titre du changement notable lié à la présente demande, portant sur un site soumis à obligation de constitution de garanties financières (art. L512-18 du Code d l’Environnement).

Le rapport de base, intégrant un état de pollution des sols, est fourni en annexe 13 du présent dossier.

KALIES – KASE 19.054-V1 329 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

3.3 MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION, COMPENSATION ET EVALUATION DES INCIDENCES NOTABLES DU PROJET

3.3.1 CONCERNANT LA CONSOMMATION EN EAU

Le site ne dispose pas de forage.

Un compteur est en place pour suivre la consommation en eau de site et détecter toute dérive éventuelle. Un relevé des consommations est effectué au minima mensuellement. Le circuit d’alimentation en eau du centre de tri et de l’ISDND est équipé d’un disconnecteur, afin d’éviter tout retour d’eau au réseau de distribution public.

De façon générale, les besoins en eau du site sont limités aux besoins du personnel et opérations de nettoyage (engins, installations). Pour ces dernières, au niveau de l’ISDND, le site recycle les perméats issus du traitement des lixiviats. De plus, le site réutilise les lixiviats collectés pour épandage et la réinjection dans le massif de déchets. Enfin, en cas de besoin, les eaux pluviales collectées au niveau de l’ISDND peuvent être utilisées pour l’arrosage des pistes (limitation des ré- envols de poussières lors de la circulation des engins) et complétées par les eaux issues du drainage de la nappe.

Il en sera de même en situation future : le traitement des lixiviats externes, la plateforme de maturation de mâchefers ainsi que l’ajout d’un troisième moteur pour la valorisation du biogaz et d’une deuxième tour aéroréfrigérante n’auront pas d’impact sur la consommation en eau du site.

3.3.2 CONCERNANT LES REJETS

Les eaux usées domestiques sont générées majoritairement au niveau des locaux administratifs du centre de tri. Elles sont traitées par une fosse septique qui fait l’objet de vérifications régulières. L’ISDND dispose quant à elle d’un WC dont les rejets (sanibroyeurs) ne rejoignent pas le milieu naturel (élimination en installation de traitement agréée).

En ce qui concerne les lixiviats, plusieurs dispositifs sont en place pour limiter leur impact sur le milieu naturel :

 les casiers de stockage sont réalisés en appliquant le principe de la double sécurité : une barrière de sécurité passive (terrain naturel de faible perméabilité complété par des matériaux offrant une très faible perméabilité) et une barrière de sécurité active, mise en place sur le fond et sur les flancs du casier afin d’assurer son indépendance hydraulique ;

 le fond des casiers comporte une couche de drainage permettant la récupération des lixiviats dans un collecteur (puisard) situé en point bas. La résistance mécanique et le diamètre des drains sont calculés en fonction de la charge qu’ils doivent supporter et sont conçus pour éviter le colmatage, faciliter l’écoulement et permettre leur entretien et leur contrôle. Le drainage en fond de casier permet de soulager la charge hydraulique sur la barrière de sécurité active ;

KALIES – KASE 19.054-V1 330 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

 le mode d’exploitation en bioréacteur de la partie Sud du casier 3 permettra de réduire la quantité de lixiviats à traiter grâce à court terme à la réinjection des lixiviats et à long terme par l’intermédiaire de la couverture étanche qui évitera les entrées d’eau dans le massif de déchets. Toutefois, la réinjection pourra présenter un risque de concentration de certains éléments qui nécessitera un suivi accru de la qualité de ces derniers (contrôle de la composition physico-chimique des lixiviats réinjectés tous les 3 mois, cf. art. 54 de l’arrêté du 15 février 2016) et de la qualité des perméats après traitement par l’osmose inverse.

 les lixiviats sont confinés dans un bassin dédié étanche, non relié au milieu naturel, et dont le niveau est surveillé quotidiennement ;

 ils font l’objet d’analyses périodiques afin de vérifier le respect des exigences de l’Arrêté Ministériel relatif aux installations de stockage des déchets non dangereux.

Les principes d’exploitation de l’ISDND permettent de maîtriser la production de lixiviats par rapport aux eaux de ruissellement en limitant les surfaces et volumes de déchets en contact avec les eaux pluviales. Par exemple, une couverture type bâches est mise en place sur le massif de déchets en cours d’exploitation en période hivernale, afin de limiter l’infiltration des eaux pluviales.

A l’heure actuelle, la société ALPES ASSAINISSEMENT priorise le traitement des lixiviats sur son site et notamment par l’utilisation de l’unité d’osmose inverse, voire, en cas d’indisponibilité, du LIXIPACK à compter de 2019. Ces procédés de traitement génèrent des effluents atmosphériques (cf § Air ci-après). Toutefois, en cas de non disponibilité de la tour aéroréfrigérante de l’unité de traitement par osmose inverse ou du LIXIPACK, les perméats issus du traitement peuvent être rejetés au milieu naturel. Les analyses de ces derniers montrent que les concentrations mesurées sont très inférieures aux valeurs limites réglementaires applicable aux rejets au milieu naturel. A défaut, en cas de présence significative de polluants, ces eaux seraient traitées en installation interne de traitement des lixiviats (osmose inverse) ou éliminées en installation de traitement agréée externe.

Les autres rejets aqueux de l’ISDND sont constitués par les eaux pluviales (ERI), collectées dans un bassin. Ce dernier a fait l’objet d’une étude de dimensionnement du fait de la modification des superficies de couverture conformément aux critères de l’arrêté ministériel du 15 février 2016. Ainsi, ALPES ASSAINISSEMENT prévoit de réaliser un nouveau bassin ERI dans l’emprise du bassin existant et de la réserve incendie (surface : 2 360 m2), pour un volume cumulé de 7 000 m3. Une surveillance du niveau du bassin est réalisée a minima deux fois par semaine et après chaque épisode pluvieux. Lorsque nécessaire, les eaux font l’objet d’un contrôle de pH et de conductivité, et si les résultats le permettent sont transférées dans la zone tampon polluo-sensible puis via le fonçage aval à la Durance. A défaut, en cas de présence significative de polluants, ces eaux sont traitées en installation interne de traitement des lixiviats (osmose inverse ou LIXIPACK) ou éliminées en installation de traitement agréée externe.

Il est important de souligner que les eaux de nettoyage des installations de traitement des effluents au niveau de l’ISDND sont des perméats, qui sont réinjectés ensuite en tête de procédé : ces eaux de nettoyage ne font pas l’objet d’un rejet au milieu naturel.

Au niveau du centre de tri, les eaux rejetées au milieu naturel font l’objet d’un traitement adapté

KALIES – KASE 19.054-V1 331 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

• Les eaux de toiture sont considérées comme non polluées, elles sont prioritairement utilisées pour la réserve incendie.

• les eaux pluviales de voiries sont quant à elles traitées par un décanteur/déshuileur/séparateur d’hydrocarbures avant rejet au milieu naturel, cet équipement faisant l’objet d’un nettoyage annuel ; les analyses réalisées sur ces eaux pluviales montrent qu’elles sont conformes aux valeurs limites applicables.

• enfin, les eaux de lavage des engins et des installations sont confinées et transférées vers le bassin des lixiviats de l’ISDND pour être traitées comme ces derniers.

De façon générale, en complément du suivi périodique des lixiviats et des rejets du site (fonçages), un contrôle de la qualité des eaux souterraines est également réalisé via un réseau de piézomètres. Ces ouvrages permettent de vérifier notamment le bon fonctionnement des dispositifs de confinement en place sur le site.

Il est important enfin de souligner que les modifications souhaitées par la société ALPES ASSAINISSEMENT n’auront pas d’impact qualitatif sur les rejets aqueux du site du fait des mesures en place.

3.3.3 CONCERNANT LE SUIVI DES EAUX SOUTERRAINES

Les eaux souterraines drainées en amont du site (fonçage amont) et sous le site (fonçage aval, puis bassin polluo sensible) font l’objet d’un suivi de qualité en leur rejet (rejet en eaux superficielles : La Durance) à fréquence semestrielle, conformément aux dispositions de suivi imposées aux rejets d’effluents liquides dans le milieu naturel précisées en Annexe I de l’arrêté ministriel du 15 Février 2016 relatif aux installations de stockage de déchets non dangereux. Ce suivi sera poursuivi.

Le site dispose actuellement d’un réseau de contrôle piézométrique constitué de 4 piézomètres implantés en Nord-Sud. Ce réseau fait l’objet d’un suivi de qualité à fréquence semestrielle, conformément aux dispositions de suivi imposées aux eaux souterraines dans l’article 24 de l’arrêté ministriel du 15 Février 2016 relatif aux installations de stockage de déchets non dangereux. Ce suivi sera poursuivi, voire complété suite aux préconisations issues de l’étude hydrogéologique locale complémentaire prévue d’être réalisée et décrite ci-après.

i) Contexte hydrogéologique local

Le contexte hydrologique local constitue un sujet délicat car il existe des incertitudes quant au sens d’écoulement local et donc un doute quant à la représentativité des piézomètres actuels du réseau de contrôle piézométrique. De même des dépassements de seuils semblent avoir été mis en évidence sur certains ouvrages (fer et manganèse).

Selon l’analyse du contexte régional et local, il est acquis :

• que la nappe des alluvions würmiennes de la terrasse alluviale qui porte le site repose sur les Terres Noires du Jurassique ;

• que l’exutoire des alluvions est le réseau hydrographique et en l’occurrence la Durance à l’Est voire le torrent du Beynon au Sud.

KALIES – KASE 19.054-V1 332 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Il existe, pour l’heure, 4 piézomètres appartenant au réseau de contrôle piézométrique de Ventavon implantés en Nord-Sud grossièrement le long d’un même profil linéaire.

Cette implantation amène une incertitude quant au sens d’écoulement précis (gradient existant en Est/ouest ou Nord-est/sud-ouest ?).

Dans un premier temps, il sera nécessaire de compiler, d’analyser et de valider l’ensemble des données actuelles; l’objectif étant d’éclaircir la situation actuelle pour que la compréhension des enjeux locaux soit claire.

Le bureau d’études retenu fera l’analyse de tout ce qui existe pour expliquer, de manière simple, le modèle hydrogéologique local notamment les relations entre :

• L’amont : canal EDF, canal agricole et venues latérales en provenance des alluvions wurmiennes exploitées sur site en domaine de plateau ;

• Le site : rôle d’imperméabilité relative des terres noires et écoulement de la nappe des alluvions à l’interface (chenalisation ?), toujours en domaine de plateau ;

• L’aval : nappe des alluvions de la Durance en domaine de vallée (absentes au droit du site).

Pour appréhender avec précision le sens d’écoulement local et l’hydrogéologie locale, plusieurs piézomètres (au minimum 5) vont être réalisés à proximité du site. Ces piézomètres temporaires, équipés aux alluvions, permettront d’avoir, avec les 4 ouvrages existants, une restitution fine de la piézométrie locale. Ainsi, le sens d’écoulement pourra être défini plus précisément, entre autres.

Les piézomètres actuels seront audités pour vérifier le respect des normes sur les ouvrages de suivi piézométrique (profondeur, diamètre, niveau capté, isolement en tête etc…).

Fort de ces données nouvelles, il sera alors possible d’optimiser le réseau actuel.

L’analyse de la qualité des eaux sera réinterprétée en fonction des nouvelles données.

Une attention particulière sera portée pour le déplacement des 2 ouvrages actuels (PZ11bis et PZ7bis) de Ventavon qui sont situées dans l’emprise ICPE de la carrière et dans des secteurs que la SAB souhaite exploiter rapidement. On veillera aussi à définir des emplacements qui tiennent compte des deux activités et qui ne soient pas impactés dans le cadre de l’exploitation des deux sites.

En terme quantitatif, le bureau d’étude calculera les débits du front de nappe par 2 modes de calculs : les lois de l’hydrogéologie en utilisant la section mouillée et les lois de l’hydraulique en déterminant le débit induit par la pluie efficace qui tombe sur le bassin versant incident.

Par comparaison avec les débits réels détournés sur l’ISDND, il sera possible de déterminer les eaux « parasites » en provenance du canal EDF et/ou d’un canal d’irrigation présent localement (fuites probables).

En parallèle, seront réalisés :

• Le relevé des niveaux statiques des ouvrages existants sur site le temps de l’étude avec la réalisation de la carte piézométrique de référence du site ;

KALIES – KASE 19.054-V1 333 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

• L’analyse des données piézométriques antérieures afin de déterminer les plus hautes eaux et les plus basses eaux avec réalisation des cartes respectives ;

• Une sonde de suivi en continu du niveau statique sera mise en place sur PZ11bis et permettra d’avoir une restitution en continu de l’évolution du niveau piézométrique dans le temps. Elle sera corrélée avec la pluviométrie locale ;

• Le pompage dans les nouveaux ouvrages pour détermination des caractéristiques hydrodynamiques des alluvions ;

• L’inventaire de tous les points d’eau, puits, résurgences dans le bassin hydrographique du site (500 m en amont et jusqu’à l’exutoire à l’aval) ;

• La comparaison de la qualité des eaux du site avec les ouvrages AEP du secteur (diagramme de phase piper et schoeller notamment) et la détermination du fond géochimique local ;

• La définition du schéma hydrogéologique local avec la relation potentielle entre les eaux pluviales, les eaux de surface (canaux, rivière), les alluvions et la Durance (exutoire des eaux).

ii) Planning de réalisation de l’étude hydrogéologique

Cette étude hydrogéologique locale est prévue entre les mois de Juillet et Décembre 2019, comprenant des investigations sur site sur Septembre/Octobre 2019 et des suivis piézométriques d’Août à Novembre 2019. La version finale après échanges éventuels avec les Services de l’état sera remise à la fin du premier trimestre 2020.

Cette version intégrera un plan d’actions suivant les préconisations du Bureau d’Etudes décrites dans leur rapport final.

3.3.4 CONCERNANT LES DEVERSEMENTS ACCIDENTELS

A) GENERALITES

Conformément à la réglementation en vigueur, tout stockage de produit liquide susceptible de créer une pollution doit être associé à une capacité de rétention dont le volume est au moins égal à la plus grande des deux valeurs suivantes :

• 100% de la capacité du plus grand réservoir,

• 50% de la capacité totale des réservoirs associés.

Pour les stockages de récipients de capacité unitaire inférieure ou égale à 250 litres, la capacité de rétention doit être au moins égale à :

• dans le cas des liquides inflammables ou de liquides combustibles de point éclair compris entre 60° C et 93° C : 50% de la capacité totale des fûts,

• dans les autres cas : 20% de la capacité totale des fûts,

KALIES – KASE 19.054-V1 334 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

• dans tous les autres cas : 800 litres minimum ou égale à la capacité totale lorsque celle-ci est inférieure à 800 litres.

B) CARBURANT, PRODUITS CHIMIQUES ET AUTRES LIQUIDES

L’ensemble des produits liquides stockés sur le site est équipé d’une rétention de volume adapté, ou d’un dispositif équivalent (cuve double-peau). La bâche tampon stockant les concentrats issus de l’osmose inverse est par exemple installée dans une rétention bétonnée et recouverte d’une membrane, présentant un volume de 200 m³ soit 100% du volume de la bâche.

En complément :

 le dépotage et le remplissage de carburant est réalisé au niveau de l’aire de lavage des engins sur le centre de tri : cette dernière est constituée d’un revêtement étanche et est reliée au bassin des eaux de lavage, lui-même étanche et non relié au milieu naturel ;

 le réseau des eaux pluviales du centre de tri est équipé d’une vanne de sectionnement.

Une procédure précisant les actions à réaliser en cas de déversement accidentel est de plus en place sur le site.

Les évolutions souhaitées par la société ALPES ASSAINISSEMENT ne modifient que faiblement la quantité de produits chimiques nécessaires, les modalités de stockage sur rétention étant conservées. Ainsi elles n’auront pas d’impact sur le risque de déversement accidentel.

C) LIXIVIATS

Les mesures en place sur le site pour prévenir toute pollution liée aux lixiviats sont détaillées ci-avant. Le site évitera ainsi tout apport de lixiviats externes durant les mois humides de Novembre à Février, et vérifiera le niveau du bassin avant acceptation d’un chargement. A noter que dès que le bassin de stockage est vide, une vérification de l’intégrité physique de la géomembrane est réalisée.

3.3.5 CONCERNANT LES EAUX D’EXTINCTION D’INCENDIE

Les besoins en eau d’extinction incendie ainsi que leur gestion est détaillée dans l’étude des dangers du présent dossier.

KALIES – KASE 19.054-V1 335 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

3.4 CONCERNANT LA COMPATIBILITE VIS-A-VIS DES PLANS ET SCHEMAS

3.4.1 COMPATIBILITE VIS-A-VIS DU SDAGE

Le Schéma D’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) définit la politique à mener pour stopper la détérioration et retrouver un bon état de toutes les eaux : cours d’eau, plans d’eau, nappes souterraines et eaux littorales.

Document de planification pour l’eau et les milieux aquatiques du bassin Rhône-Méditerranée, il fixe, pour 6 ans, les grandes priorités, appelées "orientations fondamentales", de gestion équilibrée de la ressource en eau.

Les orientations du SDAGE répondent aux grands enjeux pour l’eau du bassin. Ces grands enjeux sont, pour le bassin Rhône-Méditerranée, de :

 s’adapter au changement climatique. Il s’agit de la principale avancée de ce nouveau SDAGE, traduite dans une nouvelle orientation fondamentale ;

 assurer le retour à l’équilibre quantitatif dans 82 bassins versants et masses d’eau souterraine ;

 restaurer la qualité de 269 captages d’eau potable prioritaires pour protéger notre santé ;

 lutter contre l’imperméabilisation des sols : pour chaque m² nouvellement bétonné, 1,5 m² désimperméabilisé ;

 restaurer 300 km de cours d’eau en intégrant la prévention des inondations ;

 compenser la destruction des zones humides à hauteur de 200% de la surface détruite ;

 préserver le littoral méditerranéen.

Pour 2021, le SDAGE vise 66 % des milieux aquatiques en bon état écologique et 99% des nappes souterraines en bon état quantitatif.

Le tableau ci-dessous présente la situation de la société ALPES ASSAINISSEMENT et des évolutions souhaitées au regard des orientations fondamentales détaillées dans ce nouveau SDAGE.

SITUATION DU SITE DISPOSITIONS DU SDAGE CONCERNEES ALPES ASSAINISSEMENT

OF 0 – S’adapter aux effets du changement climatique

Nouveaux aménagements et infrastructures : Nouveaux aménagements en partie garder raison et se projeter sur le long terme temporaires (le temps du fonctionnement de l’ISDND), les moteurs permettant 0.02 quant à eux la valorisation électrique du biogaz pour réutilisation directe de l’électricité, et ce tout le long de la post- exploitation du site.

OF 1 – Privilégier la prévention et les interventions à la source pour plus d’efficacité

Afficher la prévention comme un objectif fondamental

Impliquer tous les acteurs concernés dans la mise Procédures en place et formation pour 1.01 en œuvre des principes qui sous-tendent une prévenir tout risque de déversement politique de prévention accidentel.

OF 2 – Concrétiser la mise en œuvre du principe de non dégradation des milieux aquatiques

KALIES – KASE 19.054-V1 336 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

SITUATION DU SITE DISPOSITIONS DU SDAGE CONCERNEES ALPES ASSAINISSEMENT

Mettre en œuvre de manière exemplaire la Limitation des rejets aqueux du site (éviter séquence « éviter-réduire-compenser » et réduire) : réutilisation des lixiviats pour injection dans le massif de déchets en 2.01 bioréacteur, utilisation des ERI pour l’arrosage, évaporation et réutilisation en arrosage des perméats plutôt que rejet dans l’eau.

Evaluer et suivre les impacts des projets Comme détaillé au § 3.3.2 de la présente étude d’impact, en complément du suivi périodique des lixiviats et des rejets du 2.02 site (fonçages), un contrôle de la qualité des eaux souterraines est également réalisé via un réseau de piézomètres.

OF 3 – Prendre en compte les enjeux économiques et sociaux des politiques de l’eau et assurer une gestion durable des services publics d’eau et d’assainissement

OF4 – Renforcer la gestion de l’eau par bassin versant et assurer la cohérence entre aménagement du territoire et gestion de l’eau

Renforcer la gouvernance dans le domaine de l’eau

Intégrer les priorités du SDAGE dans les SAGE et Sans objet : Ne concerne pas la société 4.01 contrats de milieux ALPES ASSAINISSEMENT

Mettre en place un SAGE sur les territoires pour Sans objet : pas de SAGE en place au 4.04 lesquels cela est nécessaire à l’atteinte du bon état niveau de la zone d’étude. des eaux

Assurer la cohérence des projets d’aménagement du territoire et de développement économique avec les objectifs de la politique de l’eau

Intégrer les enjeux du SDAGE dans les projets Prise en compte du SDAGE dans le présent 4.09 d’aménagement du territoire et de développement dossier (objet du présent tableau). économique

OF5 – Lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions par les substances dangereuses et la protection de la santé

A Poursuivre les efforts de lutte contre les pollutions d’origine domestique et industrielle

Prévoir des dispositifs de réduction des pollutions Pas de connexion directe des bassins de garantissant l’atteinte et le maintien à long terme stockage au milieu naturel. du bon état des eaux Vérification des paramètres des ERI avant rejet.

5A.01 Traitement des lixiviats par osmose inverse en priorité (concentrations résiduelles dans les perméats très faibles). Traitement des eaux pluviales du centre de tri par un décanteur/déshuileur / séparateur d’hydrocarbures.

Réduire la pollution par temps de pluie en zone Sans objet, zone rurale. 5A.03 urbaine

Eviter, réduire et compenser l’impact des nouvelles Pas de création de nouvelles surfaces surfaces imperméabilisées imperméabilisées lors du projet : 5A.04 plateforme mâchefers installée sur la couverture temporaire du massif de déchets.

Adapter les dispositifs en milieu rural en Traitement des eaux usées domestiques promouvant l’assainissement non collectif ou semi par fosse septique. 5A.05 collectif et en confortant les services d’assistance technique

C Lutter contre les pollutions par les substances dangereuses

Réduire les émissions et éviter les dégradations chroniques

Décliner les objectifs de réduction nationaux des 5C.01 émissions de substances au niveau du bassin

KALIES – KASE 19.054-V1 337 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

SITUATION DU SITE DISPOSITIONS DU SDAGE CONCERNEES ALPES ASSAINISSEMENT

Réduire les rejets industriels qui génèrent un risque L’ensemble des effluents du site sont 5C.02 ou un impact pour une ou plusieurs substances analysés et/ou traités avant rejet au milieu naturel. Maitriser et réduire l’impact des pollutions 5C.05 historiques

E Evaluer, prévenir et maîtriser les risques pour la santé humaine

Protéger la ressource en eau potable

Protéger les ressources stratégiques pour Site non localisé dans le périmètre d’un 5E.01 l’alimentation en eau potable captage d’eau potable

6 – Préserver et restaurer le fonctionnement des milieux aquatiques et des zones humides

B Préserver, restaurer et gérer les zones humides

Préserver, restaurer, gérer les zones humides et Site non localisé en zone humide. 6B.01 mettre en œuvre des plans de gestion stratégiques Zone humide la plus proche : la Durance, des zones humides sur les territoires pertinents localisée en contrebas du site.

Intégrer la gestion des espèces de la faune et de la flore dans les politiques de gestion C de l’eau

Mettre en œuvre une gestion planifiée du Suivi écologique réalisé dans le cadre de 6C.01 patrimoine piscicole d'eau douce l’exploitation de l’ISDND.

Gérer les espèces autochtones en cohérence avec 6C.02 l'objectif de bon état des milieux

Favoriser les interventions préventives pour lutter 6C.03 contre les espèces exotiques envahissantes

Mettre en œuvre des interventions curatives 6C.04 adaptées aux caractéristiques des différents milieux

OF7 – Atteindre l’équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau et en anticipant l'avenir

Concrétiser les actions de partage de la ressource et d’économie d’eau dans les secteurs en déséquilibre quantitatif ou à équilibre précaire

Démultiplier les économies d’eau Réutilisation des lixiviats pour l’injection dans le massif de déchets en bioréacteur. 7.02 Utilisation des ERI pour l’arrosage des pistes. Consommation en eau du site faible.

OF8 – Augmenter la sécurité des populations exposées aux inondations en tenant compte du fonctionnement naturel des milieux aquatiques

Agir sur les capacités d’écoulement

Limiter la création de nouveaux ouvrages de Site non localisé en zone inondable. 8.04 protection aux secteurs à risque fort et présentant des enjeux importants

La compatibilité des rejets aqueux vis-à-vis des dispositions du SDAGE, sur le plan quantitatif, et de la limitation des rejets vis-à-vis du 1/10 du flux admissible (cf. Arrêté Ministériel du 3 Août 2018 – installations soumises à enregistrement 2910 – art. 36), défini comme le produit du QMNA5 du cours d’eau par la NQE par paramètre (arrêté du 25 janvier 2010 et circulaire du 7 mai 2007) est vérifiée dans le tableau ci-après. Le débit maximal de rejet en Durance (19 500 m3/an pour les ERI et 10 000 m3/an pour les perméats) ne dépasse pas 1/10 du débit moyen interannuel de la Durance (moins de 0,01% en débit).

KALIES – KASE 19.054-V1 338 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Flux total rejeté à la Durance 1/10 Flux admissible Polluants (kg/an) (kg/an)

MEST 5,02E+03 -

COT 5,70E+03 -

DCO 5,77E+03 -

DBO5 1,38E+03 -

Azote total 1,17E+03 -

Phosphore total 1,10E+02 -

Phénols 1,10E+00 -

Fluor 1,86E+02 -

CN libres 1,39E+00 -

HCT 1,05E+02 -

-

1,1,2-trichloroéthane 1,37E+00 9,38E+00

Trichloroéthylène 1,37E+00 3,75E+02

Tétrachloroéthylène 1,37E+00 3,75E+02

Benzène 2,93E-02 3,75E+02

Benzo-a-pyrène 1,32E-04 6,38E-03

CrVI 1,27E+00 -

CrIII 4,26E+00 1,28E+02

Cd 2,06E+00 3,00E+00

Pb 4,11E+00 4,50E+01

Hg 5,29E-01 2,63E+00

As 1,21E+00 3,11E+01

Mn 1,19E+01 -

Ni 2,94E+00 1,50E+02

Al 2,89E+02 -

Sb 4,86E-04 -

Cu 2,23E+00 3,75E+01

Se 6,95E-05 2,25E+01

Zn 7,71E+00 2,93E+02

Sn 5,97E+00 -

Fe 1,38E+02 -

Ba 3,89E-02 -

Mo 3,89E-03 -

Les rejets aqueux sont donc compatibles avec les objetifs de qualité du milieu défini dans le SDAGE, sur le plan quantitatif.

3.4.2 COMPATIBILITE VIS-A-VIS DU SAGE

KALIES – KASE 19.054-V1 339 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Au vu des informations mises à disposition par la DREAL PACA, la zone d’étude ne fait l’objet d’aucun Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux.

3.5 EVOLUTION PROBABLE PAR RAPPORT AU SCENARIO DE REFERENCE

Sur la base des informations environnementales et des connaissances scientifiques disponibles, présentées dans les paragraphes précédents, le tableau ci-dessous évalue l’évolution probable de l’environnement en cas de non mise en œuvre du projet, et la contribution attendue du projet à cette évolution.

Etat initial Evaluation de l’état actuel Evolution sans projet Contribution du projet

Action

Valeur Valeur

Source Source

Station

Mesures Mesures

Indicateur Indicateur Indicateur

de réduction

compensatoire / compensatoire Drainage (fonçage FRDG417 Nappe amont / aval) Bon état 2015 des formations Réseau Bon (quantitatif) (quantitatif) variées du haut SDAGE SDAGE - piézométrique + Bon (état chimique) Bon état 2015 bassin de la étude (état chimique) Durance hydrogéologique locale FRDR289 La Bon potentiel 2027 Durance du Moyen (état éco) (état éco) SDAGE SDAGE - = Torrent de Saint- Bon (état chimique) Bon potentiel 2015 Pierre au Buech (état chimique) FRDR292 La Bassins de collecte Bon potentiel 2027 Durance du Moyen (état éco) (état éco) Torrent de Trente SDAGE SDAGE - Traitement des = Bon (état chimique) Bon état 2015 Pas au Torrent de effluents liquides (état chimique) Saint-Pierre avant rejet + suivi Bon état 2015 FRDR11763 Très bon (état éco) (état éco) Torrent Le SDAGE SDAGE - = Bon (état chimique) Bon état 2015 Beynon (état chimique) Etat fonctionnel piscicole : Perturbé Etat aval (Durance à Durance (aval Sisteron 1 : IPR = 2) Bassin polluo- Espinasse / la PDPG Perturbation ONEMA meilleur qu’à l’amont = sensible Saulce) essentiellement liée (Durance Rochebrune : à l’activité IPR = 3) hydroélectrique

Légende indicateur : Important Faible Moyen Très faible

KALIES – KASE 19.054-V1 340 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

4 AIR

4.1 SENSIBILITE DE L’ENVIRONNEMENT

4.1.1 CONTEXTE GENERAL

La société ALPES ASSAINISSEMENT est implantée sur la commune de VENTAVON, dans le département des Hautes-Alpes (05).

Le site est situé au lieu-dit Le Beynon localisé dans une zone agricole et forestière, accueillant également une carrière (SAB), une ancienne usine hydroélectrique (EDF) ainsi qu’un grossiste en fruits (FRUITS & COMPAGNIE).

Les rejets atmosphériques de la zone d’étude sont principalement liés :

 aux activités industrielles et notamment à la carrière voisine,

 à la circulation routière, plus particulièrement au niveau de l’autoroute A51 présente à 580 m à l’Ouest du site.

 aux activités agricoles, par l’utilisation d’engins agricoles et d’engrais azotés par exemple,

 aux activités résidentielles avec le chauffage des logements.

La qualité de l’air dans les Hautes-Alpes est surveillée par l’association ATMOSUD. La station de mesure de qualité de l’air la plus proche est cependant celle de GAP située à plus de 26 km au Nord-est du site. Il s’agit d’une station urbaine, non représentative de la qualité de l’air au niveau de la zone d’étude, plus rurale.

ATMOSUD précise que les Hautes-Alpes émettent peu de polluants au regard du total émis en région PACA : 5% des émissions de particules en suspension, 2% des émissions de dioxyde de carbone et 3% des émissions d’oxydes d’azote. A la différence des autres départements de la région, le secteur résidentiel/tertiaire représente une part importante des émissions notamment pour les émissions de particules (46% des émissions de PM10 et 60% des émissions de PM 2,5) et de gaz carbonique (4%).

Le département peut être concerné par des problèmes saisonniers de pollution, liés à son activité touristique : l’afflux de vacanciers et de leurs véhicules, en hiver notamment, dans des vallées encaissées et lors de conditions météorologiques stables, peut provoquer localement une augmentation de pollution (dioxyde d’azote et particules en suspension).

Un inventaire des émissions a été réalisé pour l’année 2016 par ATMOSUD (CIGALE) ; il permet d’obtenir les émissions de polluants par secteur d’activité au niveau d’entités géographiques de la région PACA. Pour la communauté de communes du Sisteronais-Buëch et la commune de VENTAVON, les données obtenues sont synthétisées dans le tableau de la page suivante (source : EMIPROX – ATMOSUD).

KALIES – KASE 19.054-V1 341 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

PART DES EMISSIONS PRINCIPAL SECTEUR EMETTEUR QUANTITE EMISE EN 2016 EPCI PAR RAPPORT A PARAMETRE 2016 (VENTAVON) CELLES DE LA REGION (CC DU SISTERONAIS-BUËCH) – 2016 NOx 433,8 kg/m2 Transports routiers (64%) 0,8% PM 10 147,0 kg/m2 Résidentiel/agriculture (38/34%) 1,2% PM 2,5 94,2 kg/m2 Résidentiel (58%) 1,2% CO 954,5 kg/m2 Résidentiel (65%) 0,7%

2 NH3 239,1 kg/m Agriculture (99%) 3,7%

2 SO2 3,5 kg/m Résidentiel (100%) 0,1% COVnm 3057,1 kg/m2 Non inclus (88%) 3,3%

4.1.2 EMISSIONS ATMOSPHERIQUES D’ORIGINE INDUSTRIELLE AUTOUR DU SITE

D’après le Registre Français des Emissions Polluantes (IREP), un seul site est recensé au niveau de la zone d’étude : il s’agit de l’ISDND du Beynon, objet du présent dossier.

Il faut souligner cependant la présence de la Sablière du Beynon (SAB) à proximité immédiate du site, qui est émettrice de poussières liées à son activité d’extraction et traitement de matériaux inertes. Aucune mesure concernant le suivi des émissions de la SAB n’est cependant disponible.

4.1.3 QUALITE DE L’AIR DANS L’ENVIRONNEMENT DU SITE

En l’absence de données disponibles pour déterminer la qualité de l’air au niveau de la zone d’étude, une campagne de mesures a été réalisée du 24 Novembre au 9 Décembre 2015 pour quantifier les poussières inhalables (PM2,5 et PM10 – mesure en continu) ainsi que les composés organiques volatils (COV – mesure sur tube passif) et complétée par une seconde campagne réalisée et complétée par une seconde campagne réalisée du 25 Mai au 8 Juin 2016 pour quantifier l’hydrogène

sulfuré (H2S – mesure sur tube passif).

Les rapports de mesure de ces deux campagnes sont disponibles en annexe 14. Les résultats sont synthétisés ci-dessous.

La définition des points de mesure a été effectuée en se basant sur :

 la rose des vents de la station météorologique de TALLARD sur la période allant du 30 Mai 1991 au 31 Décembre 2014,

 les modélisations de la dispersion atmosphérique des rejets du site (cf. § 4.2.5),

 le relief de la zone d’étude,

 les sources de pollution environnantes,

 les premières zones habitées.

Pour la mesure des COV et des poussières, trois zones de prélèvements ont été définies :

. Zone 1 : Habitation de la cité EDF, au Sud du site (sous les vents dominants principaux),

. Zone 2 : Habitation au Nord du site (sous les vents dominants secondaires, dite « Grand Guibert »),

KALIES – KASE 19.054-V1 342 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

. Zone 3 : Habitation à l’Ouest du site, de l’autre côté du Canal EDF (zone considérée comme point témoin, non impactée par le site, au regard de la rose des vents de la zone d’étude, dite « Bel Air »).

Pour la mesure de l’H2S, 3 points complémentaires ont été ajoutés :

. Zone 4 : Habitation au Sud-ouest du site, de l’autre côté du Canal EDF (zone également considérée comme non impactée par le site au vu de la modélisation de la dispersion des rejets atmosphériques du site, dites « Les Empeygnées »),

. Zones 5 et 6 : Habitations localisées au Sud-est du site, sur l’autre rive de La Durance (habitations dites « Reynaudy » et « Châtelard »).

Ces différentes zones sont localisées sur le plan de la page suivante.

 Données météorologiques

Au regard de la rose des vents établie sur la première campagne de mesure (poussières et COV) pour la période de mesure par METEOFRANCE pour la station de TALLARD, considérée comme représentative de la zone d’étude, il apparaît que les vents faibles (non qualifiés en terme de direction) représentent 67,5% des vents totaux. Pour les autres vitesses, les vents dominants ont été de secteur Nord et les vents secondaires de secteur Nord-est. Sur la seconde campagne de

mesure (H2S), les vents faibles ont représentés 50,3% des vents totaux ; les vents dominants ont quant à eux été de secteur Sud-ouest.

STATION DE TALLARD – ROSES DES VENTS DURANT LES MESURES

CAMPAGNE 1 (PM ET COV) CAMPAGNE 2 (H2S)

DU 24/11 AU 09/12/2015 DU 25/05 AU 08/06/2016

KALIES – KASE 19.054-V1 343 Cartographie des zones échantillonnées lors de la campagne de mesure de la qualité de l’air dans l’environnement du site

Zone 2 (COV+PM+H2S)

Zone 3 (COV+PM+H2S) Témoin

Zone 1 (COV+PM+H2S) Zone 4 (H2S) Témoin Zone 5 (H2S)

Zone 6 (H2S) DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

 Résultats au point considéré comme témoin

Le tableau ci-dessous présente les résultats obtenus pour les poussières au niveau de la zone 3 et les compare aux valeurs limites de qualité de l’air (article R.221-1 du Code de l’Environnement).

CONCENTRATION CONCENTRATION DATE DE LA ZONE DE MOYENNE SUR LA MAXIMALE SUR METEO LIMITE DE PARAMETRE CONCENTRATION PRELEVEMENT PERIODE LA PERIODE DE CE JOUR QUALITE* MAXIMALE (µG/M³) (µG/M³)

Zone 3 PM 2,5 8,5 25,59 05/12/2015 Vents de secteur 25 (zone témoin) PM 10 11,84 25,80 05/12/2015 Nord-Nord-ouest 40

* VLE en moyenne annuelle

La concentration moyenne sur la période relevée pour les poussières est inférieure à la limite de qualité définie par le Code de l’Environnement.

La concentration maximale en ce point, relevée un jour où les vents dominants étaient de secteur Nord/Nord-ouest, témoigne de l’existence dans l’environnement d’autres sources de poussières que la zone du Beynon localisée à l’Est de ce point de mesure.

En ce qui concerne les COV, un screening a été réalisé suite à la mesure par tubes passifs. Le tableau disponible dans le rapport fourni en annexe présente les concentrations obtenues pour chacun des 49 COV majoritaires identifiés. Le tableau ci-dessous présente les résultats obtenus au niveau du point 3 sur les deux semaines de mesure pour deux composés spécifiques : le Benzène et le 1,2-Dichloroéthane.

CONCENTRATION CONCENTRATION CONCENTRATION ZONE DE MOYENNE SUR LA MOYENNE SUR LA MOYENNE SUR LA PARAMETRE PRELEVEMENT SEMAINE 1 SEMAINE 2 PERIODE (µG/M³) (µG/M³) (µG/M³)

Zone 3 Benzène 0,76 0,62 0,69 COV (zone témoin) 1,2-Dichloroéthane < 0,01 < 0,01 < 0,01

Enfin, en ce qui concerne l’H2S, le tableau ci-dessous présente les résultats relevés au niveau des deux zones témoins considérées. Il apparait que la concentration moyenne sur la période relevée au niveau de ces deux zones est inférieure à la limite de détection du laboratoire (0,2 µg/m³).

CONCENTRATION MOYENNE SUR LA PERIODE PARAMETRE ZONE DE PRELEVEMENT (µG/M³)

Zone 3 < 0,2 H2S Zone 4 < 0,2

Les résultats de ces campagnes au niveau des autres zones de prélèvements sont fournis dans le paragraphe 4.2.4 ci-après, présentant l’impact du site dans le domaine de l’air.

KALIES – KASE 19.054-V1 345 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

4.2 CARACTERISTIQUES DES INSTALLATIONS

4.2.1 NATURE ET LOCALISATION DES REJETS

A) SITUATION ACTUELLE

Les activités de la société ALPES ASSAINISSEMENT sont à l’origine d’émissions atmosphériques canalisées et diffuses.

Les émissions canalisées correspondent aux gaz de combustion issus des unités de traitement/valorisation du biogaz :

 les moteurs de l’unité de valorisation électrique du biogaz ;

 la torchère.

Les émissions diffuses sont quant à elles constituées par :

 des poussières et du biogaz non capté associés à la manipulation et à la dégradation des déchets au niveau des casiers de l’ISDND ;

 le rejet final des perméats issus du traitement des lixiviats par la tour aéroréfrigérante de l’unité d’osmose inverse ;

 les émissions du bassin de stockage des lixiviats ;

 des poussières associées à la manipulation des déchets sur le centre de tri ;

 les gaz d’échappement des engins de manutention et camions de livraison et expédition des déchets ;

 des poussières liées au ré-envol lors de la circulation des engins et camions sur les voiries et pistes du site.

B) SITUATION FUTURE

En complément des émissions ci-dessus, les évolutions souhaitées amèneront des sources d’émissions complémentaires :

 un point de rejet canalisé lié à l’implantation d’un 3ème moteur supplémentaire au niveau de l’unité de valorisation du biogaz ;

 des émissions diffuses de poussières liées à la manipulation, au broyage/criblage et au stockage de mâchefers ;

 des gaz de combustion liés à l’utilisation d’un groupe électrogène au niveau de la plateforme de maturation de mâchefers ;

 l’évaporation des perméats issus du traitement des concentrats (ou lixiviats) par l’aérotherme de l’unité LIXIPACK et la deuxième tour aéroréfrigérante.

La typologie des autres sources d’émissions canalisées et diffuses mentionnées au paragraphe ci-dessus seront inchangées. Les sources d’émissions atmosphériques du site sont localisées sur le plan de la page suivante.

KALIES – KASE 19.054-V1 346

Localisation des sources d’émissions dans l’air

Centre de tri

ISDND

2x

Légende :

Emissions canalisées : Gaz de combustion du biogaz

Emissions diffuses : Biogaz Vapeurs de lixiviats Poussières Perméats traités, légionnelles (dysfonctionnement)

Emissions linéiques : Poussières (principales pistes de circulation)

DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

4.2.2 CONTEXTE REGLEMENTAIRE

Pour rappel, les activités du site sont régies notamment par son Arrêté Préfectoral du 27 Décembre 2002 modifié, mais également par les arrêtés ministériels spécifiques à ses activités. Les contraintes associées à ces textes sont présentées dans les paragraphes qui suivent pour les différentes sources d’émissions évoquées précédemment.

A) TORCHERE

 Arrêté Préfectoral du 27/12/2002 modifié

L’article 28 de l’Arrêté Préfectoral du 27 Décembre 2002 modifié précise que les rejets en sortie de torchère (et du BGVAP mis à l’arrêt en 2018) devront respecter les valeurs suivantes :

VALEUR LIMITE (AP 27/12/02 MODIFIE) EN PARAMETRES MG/NM³

Poussières 10

Composés gazeux (à 11% d’O2) – Moyenne sur 1/2 h

CO 100

SOx (en SO2) 200

COV totaux (exprimé en carbone total) 20

HCl 50

HF 5

NH3 50

Métaux lourds (gazeux et particulaires)

Hg et ses composés 0,05

Cd + Tl et leurs composés 0,05

Sb + As + Pb + Cr + Co + Cu + Mn + Ni + V 0,5

Il est précisé également qu’une recherche de dioxine sur les effluents gazeux doit être réalisée annuellement. Après des analyses trimestrielles la première année, en fonction des résultats, la fréquence des prélèvements peut être réduite à une fréquence semestrielle pour les années suivantes.

L’Arrêté Préfectoral indique également à l’article 31 que les gaz de combustion des torchères doivent être portés à une température de 900°C pendant une durée supérieure à 0,3 s. La température doit être mesurée en continu et faire l’objet d’un enregistrement.

Les émissions de SO2, CO, HCl, HF, issues de chaque dispositif de combustion doivent faire l’objet d’une campagne annuelle d’analyse par un organisme extérieur compétent.

 Arrêté Ministériel du 15 Février 2016

L’article 21 de l’Arrêté Ministériel du 15 Février 2016 précise que les équipements de destruction du biogaz doivent être contrôlés par un laboratoire agréé annuellement ou après 4 500 heures de fonctionnement si ces installations fonctionnent moins de 4 500 h/an. Ils sont conçus de manière à assurer que les gaz de combustion soient portés à 900°C pendant au moins 0,3 s. Ils sont munis de dispositifs de mesure en continu de cette température.

KALIES – KASE 19.054-V1 348 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

La qualité du gaz rejeté par les équipements d’élimination du biogaz n’excède pas (dans les conditions normales de température et de pression avec une teneur en oxygène de 11% sur gaz sec) :

 SO2 (si flux supérieure à 25 kg/h) : 300 mg/Nm³,

 CO : 150 mg/Nm³.

 Circulaire du 10/12/2003

La Circulaire du 10 Décembre 2003 relative aux installations classées de combustion utilisant du biogaz précise que les torchères des centres d’enfouissement techniques (actuellement ISDND) sont soumises aux dispositions de l’article 44 de l’Arrêté Ministériel du 9 Septembre 1997 (remplacé depuis par l’Arrêté du 15 Février 2016) et ne sont pas visées par ce document.

B) MOTEUR

 Arrêté Préfectoral du 27/12/2002 modifié

L’Arrêté Préfectoral du 30 Novembre 2015 modifiant l’Arrêté Préfectoral du 27 Décembre 2002 indique que les rejets à l’atmosphère en sortie de moteurs doivent respecter les valeurs suivantes :

VALEUR LIMITE D’EMISSION (MG/M³) PARAMETRE AP 27/12/2002 MODIFIE

Poussières 150

CO 1 200

SO2 Sans seuil

COVnm 50

HCl Sans seuil

NOx 525

Teneur en O2 sur gaz sec 5%

 Arrêté Ministériel du 15 Février 2016

L’article 21 de l’Arrêté Ministériel du 15 Février 2016 précise que l’exploitant établit un programme de contrôle et de maintenance préventive des installations de valorisation et de destruction du biogaz et des organes associés. Ce programme spécifie, pour chaque contrôle prévu, les critères qui permettent de considérer que le dispositif ou l'organe contrôlé est apte à remplir sa fonction, en situation d'exploitation normale, accidentelle ou incidentelle. Le délai entre deux vérifications d'un même dispositif est précisé dans l'arrêté préfectoral. Les résultats des contrôles et les relevés réalisés sont tenus à la disposition de l'inspection des installations classées et sont présentés dans le rapport annuel d'activité.

Toutefois cet article ne précise pas de valeur limite au rejet des équipements de valorisation du biogaz tel que l’unité de valorisation électrique présente sur le site (pré-traitement du biogaz et moteur couplé à un alternateur), seuls les équipements de destruction sont visés.

KALIES – KASE 19.054-V1 349 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

L’annexe II de l’Arrêté Ministériel du 15 Février 2016 précise, pour les équipements de valorisation du biogaz, le suivi à échéance mensuelle en phase exploitation et tous les six mois en période de suivi long terme des paramètres :

 Temps de fonctionnement,

 débit de biogaz traité (mesuré simultanément avec la température, la pression et

la teneur en O2).

 Arrêté Ministériel du 03 Août 2018 / circulaire du 10/12/2003

Concernant le moteur 1 existant avant la note du 25/04/17 relative aux modalités d’application de la nomenclature des installations classées pour le secteur de la gestion des déchets, la circulaire du 10 Décembre 2003 relative aux installations classées de combustion utilisant du biogaz précise qu’en ce qui concerne les installations d’une puissance inférieure à 20 MWth, il n’existe aucun texte de portée nationale. L’Arrêté Ministériel du 25 Juillet 1997 modifié relatif aux prescriptions générales applicables aux installations de combustion soumises à déclaration au titre de la rubrique 2910-A devait être utilisé pour l’élaboration des prescriptions applicables à l’installation. Les valeurs limites d’émission doivent ainsi être adaptées à partir des valeurs limites applicables à l’utilisation du gaz naturel, ce qui correspond aux valeurs prescrites dans l’arrêté préfectoral du 30 Novembre 2015 modifiant l’Arrêté Préfectoral du 27 Décembre 2002 et rappelées ci- dessous. Par ailleurs, l’article 2 de l’arrêté du 3 août 2018 (remplaçant et abrogeant l’arrêté ministériel du 25 Juillet 1997) précise que « Les dispositions du présent arrêté ne s'appliquent pas aux installations de combustion pour lesquelles un arrêté préfectoral a été pris au titre de l'article 17 de l'arrêté du 26 août 2013 susvisé. Les dispositions de leur arrêté préfectoral restent applicables à ces installations. Ces installations sont mises à l'arrêt dès lors qu'elles ont atteint 17 500 heures d'exploitation calculées à partir du 1er janvier 2016, et au plus tard le 31 décembre 2023. Au-delà de 17 500 heures d'exploitation ou après le 31 décembre 2023, l'exploitation de ces installations est possible sous réserve d'obtenir un nouvel enregistrement du préfet qui nécessite le dépôt d'une nouvelle demande prévue à l'article R. 512-46-23 du code de l'environnement. L'installation est alors considérée comme une installation nouvelle et elle est soumise aux dispositions du présent arrêté en fonction de la date de ce dernier enregistrement. » Or le moteur n°1, régi par l’arrêté préfectoral du site ALPES ASSAINISSEMENT, est prévu pour fonctionner au-delà de 2023 ; il nécessite donc un enregistrement au titre de la rubrique 2910-B.

Concernant le moteur 2 mis en service en septembre 2018, après la note du 25/04/17 relative aux modalités d’application de la nomenclature des installations classées pour le secteur de la gestion des déchets (« Les installations nouvelles de valorisation du biogaz doivent être classées au titre de la rubrique 2910-B de la nomenclature des ICPE »), mais avant le 20 décembre 2018 (date de mise en application de l’arrêté du 3 août 2018 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations relevant du régime de l'enregistrement au titre de rubrique 2910 de la nomenclature des ICPE) les articles 60 et 60 et 62 de l’arrêté du 3 août 2018 relatif aux prescriptions générales applicables aux

KALIES – KASE 19.054-V1 350 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

installations relevant du régime de l'enregistrement au titre de rubrique 2910 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l'environnement s’appliquent depuis le 20 Décembre 2018.

Concernant le moteur 2 actuel et le moteur 3 futur, les articles 60 et 62 de l’arrêté du 3 août 2018 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations relevant du régime de l'enregistrement au titre de rubrique 2910 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l'environnement précisent les valeurs limites suivantes pour les moteurs alimentés au biogaz :

MOTEUR DE 2 A 20 MW MOTEUR BIOGAZ MOTEUR BIOGAZ MOTEUR 1 ACTUEL MOTEUR 2 ACTUEL MOTEUR 3 FUTUR PARAMETRE VALEUR LIMITE VALEUR LIMITE VALEUR LIMITE D’EMISSION (MG/M³) D’EMISSION (MG/M³) D’EMISSION (MG/M³) CIRC DU 10/12/03 AM DU 03/08/20183 AM DU 03/08/20183

60 (jusqu’au 31/12/2029) SO2 Pas de valeur 40 40 (à compter du 01/01/2030)

190 (jusqu’au NOx 525 190 31/12/2029)

Poussières 150 / /

COVnm 50 / /

- (jusqu’au 31/12/2029) CO 1 200 450 450 (à compter du 01/01/2030)

HAP - 0,1 0,1

Formaldéhyde - 15 15

0,05 mg/Nm3 par métal 0,05 mg/Nm3 par métal Cadmium, Mercure, Thallium - et 0,1 mg/Nm3 en et 0,1 mg/Nm3 en somme somme

Arsenic, Sélénium, Tellure - 1 mg/Nm3 en somme 1 mg/Nm3 en somme

Plomb - 1 1

Antimoine (Sb), chrome (Cr), cobalt (Co), cuivre (Cu), étain (Sn), manganèse (Mn), - 20 20 nickel (Ni), vanadium (V), zinc (Zn)

Teneur O2 sur gaz sec 5% 15% 15%

Ces valeurs limites sont ainsi applicables en situation future pour les moteurs n°2 et 3 de même puissance (2,2 MW) et pour le moteur n°1 au-delà de 2023. Par ailleurs, l’article 54 de l’arrêté du 03/08/2018 (non applicable aux moteurs n°1 et 2 existants) préconise une hauteur minimale de 7 m pour le moteur n°3 (puissance comprise entre 6 et 10 MW) et l’article 55 de l’Arrêté du 03/08/2018 (non applicable aux moteurs n°1 et 2 existants) précise une vitesse au moins égale à 25 m/s si la puissance est supérieure à 2 MW.

KALIES – KASE 19.054-V1 351 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

C) BIOGAZ

 Arrêté Préfectoral du 27/12/2002 modifié

L’article 31 de l’Arrêté Préfectoral du 27 Décembre 2002 modifié précise que l’exploitant procède périodiquement à des analyses de la composition du biogaz capté dans son

installation, en particulier en ce qui concerne la teneur en CH4, CO2, O2, H2S, H2 et H2O, selon une fréquence mensuelle pendant la phase d’exploitation, puis deux fois pendant la période de suivi.

 Arrêté Ministériel du 15 Février 2016

L’article 21 de l’Arrêté Ministériel du 15/02/2016 précise que la qualité du biogaz capté doit être mesurée tous les mois à minima selon les modalités prévues à l’annexe II. Cette

dernière indique que la qualité du biogaz (CH4, CO2, CO, O2, H2S, H2 et H2O) et la pression atmosphérique doivent être contrôlés mensuellement pendant la phase d’exploitation et tous les six mois en période de suivi long terme.

D) EMISSIONS DIFFUSES

 Arrêté Préfectoral du 27/12/2002 modifié

L’Arrêté Préfectoral du site ne précise pas de contraintes spécifiques concernant les émissions diffuses au niveau de l’ISDND.

 Arrêté Ministériel du 15 Février 2016

L’Arrêté Ministériel du 15/02/2016 précise dans son article 21 que, au plus tard deux ans après la première réception de déchets biodégradables, l’exploitant de toute installation recevant des déchets biodégradables réalise une cartographie des émissions diffuses de méthane à travers les couvertures temporaires et définitives mises en place.

Dans le cas où ces émissions révèlent un défaut d’efficacité du dispositif de collecte du biogaz, l’exploitant prend les actions correctives appropriées dans un délai inférieur à 6 mois. L’efficacité de ces actions est vérifiée par un nouveau contrôle réalisé selon la même méthode au plus tard deux ans après la mesure précédente.

Dans le cas où cette cartographie ne relève pas de défauts d’efficacité du système de collecte du biogaz, elle est renouvelée tous les 5 ans jusqu’à la fin de la période de post- exploitation.

E) SYNTHESE DES VALEURS LIMITES APPLICABLES

Le tableau ci-dessous reprend parmi l’ensemble des valeurs limites d’émissions présentées précédemment, les VLE retenues pour la suite de l’étude. Précisons que ces VLE sont plus contraignantes que celles définies dans l’Arrêté Ministériel du 15 Février 2016.

KALIES – KASE 19.054-V1 352 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

MOTEUR 1 ACTUEL MOTEUR 2 ACTUEL MOTEUR 3 FUTUR TORCHERE ET MOTEUR 1 APRES 2023 PARAMETRES AP 27/12/02 AP 27/12/02 AM 03/08/2018 AM 03/08/2018 MODIFIE MODIFIE (EN MG/NM³) (EN MG/NM³) (MG/NM³) (EN MG/NM³)

- (jusqu’au 31/12/2029) CO 100 1 200 450 450 (à compter du 01/01/2030)

60 (jusqu’au 31/12/2029) SOx (en SO2) 200 - 40 40 (à compter du 01/01/2030)

190 (jusqu’au NOx - 525 190 31/12/2029)

COV totaux (exprimé en 20 - - - carbone total)

COVnm - 50 - -

HCl 50 - - -

HF 5 - - -

NH3 50 - - -

Poussières 10 150 - -

Hg et ses composés 0,05 - 0,05 par métal et 0,05 par métal et Cd + Tl et leurs 0,05 - 0,1 en somme 0,1 en somme composés

Sb + As + Pb + Cr + Co 0,5 - - - + Cu + Mn + Ni + V

As + Se + Te - - 1 1

Pb - - 1 1

Sb + Cr + Co + Cu + Sn - - 20 20 + Mn + Ni + V + Zn

HAP - - 0,1 0,1

Formaldéhyde - - 15 15

Pourcentage d’O2 (sur gaz sec) 11 % 5% 15% 15%

KALIES – KASE 19.054-V1 353 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

4.2.3 CARACTERISTIQUES DES REJETS

Les modalités de gestion du biogaz capté entre 2014 et 2018 sont synthétisées dans le tableau suivant :

BIOGAZ CAPTE BGVAP TORCHERE MOTEUR 1 MOTEUR 2

(NM3/AN) (NM3/AN) (NM3/AN) (NM3/AN) (NM3/AN)

2014 4 430 064 865 837 843 479 2 720 748 -

2015 5 956 228 597 854 956 996 4 410 381 -

1 057 169 476 572 4 604 565 2016 6 138 306 - 17% 7,8% 75%

880 526 749 173 4 356 392 2017 5 986 091 - 15% 13% 73%

122 415 (arrêt 978 003 4 424 782 1 018 825 2018 6 544 025 en Mars 2018) 15% 68% 16% 2%

A) TORCHERE

 Situation actuelle

La torchère est utilisée pour la combustion du biogaz capté lorsque les autres installations de traitement/valorisation du biogaz ne sont pas disponibles ou que l’excédent de biogaz ne peut être valorisé.

Les caractéristiques de ce point de rejet sont présentées dans le tableau suivant :

HAUTEUR DIAMETRE DEBIT (NM³/H) SUR VITESSE TEMPERATURE (M) (M) GAZ SEC A 11% D’O2 (M/S) (°C)

Torchère 6,5 1,4 2 168 4,3 987

Nota : les caractéristiques d’émission correspondent aux valeurs moyennes déterminées à partir des résultats d’analyses effectuées depuis 2013.

Les émissions au niveau de la torchère sont constituées par les gaz de combustion du biogaz. Les résultats des analyses effectuées entre 2015 et 2018 sur la torchère sont fournis ci-dessous.

RESULTATS DES ANALYSES A LA TORCHERE – ANNEE 2015 VLE SUBSTANCE (MG/NM³) (MG/NM³) 1ER TRIM. 2EME TRIM. 3EME TRIM. 4EME TRIM. CO 4,7 4,9 0,3 4,4 100

SO2 271,1 791 585,1 581,7 200 COV totaux 1,1 6,5 0,9 14 20 HCl 1,85 15,5 1,1 0,44 50 HF 1,74 3,2 1,2 0,58 5

NH3 0,123 0 0 0 50 Poussières 6,1 9,5 9,5 56,8 10 Hg et ses < 0,0017 0,00007 0 0,0008 0,05 composés Cd + Tl et leurs < 0,001 0 0,0001 0,00021 0,05 composés Sb + As + Pb + Cr + Co + Cu + 0,225 0,041 0,195 0,199 0,5 Mn + Ni + V

KALIES – KASE 19.054-V1 354 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

RESULTATS DES ANALYSES A LA TORCHERE – ANNEE 2016 VLE SUBSTANCE (MG/NM³) (MG/NM³) 1ER TRIM. 2EME TRIM. 3EME TRIM. 4EME TRIM. CO 15,6 8,5 25,1 0,6 100

SO2 12,5 2,7 5,4 7 200 COV totaux 2,6 0 0 1,4 20 HCl 3,4 0,5 1,3 3 50 HF 0 0,001 1,4 0,9 5

NH3 7,3 0,2 1,1 0,7 50 Poussières 5,6 <5,6 2,9 3,2 10 Hg et ses 0,0004 0,00071 0,0008 0,0025 0,05 composés Cd + Tl et leurs 0 0 0 0,0014 0,05 composés Sb + As + Pb + Cr + Co + Cu + 0,0823 0,0259 0,0128 0,301 0,5 Mn + Ni + V

RESULTATS DES ANALYSES A LA TORCHERE – ANNEE 2017 (MG/NM³) VLE SUBSTANCE 1ER TRIM. 2EME TRIM. 3EME TRIM. 4EME TRIM. (MG/NM³) CO 8,2 2,3 820 26,2 100 325 SO2 4,3 154 89 (18,1 : contre- 200 analyse) COV totaux 10,4 0,4 4425,8 5,8 20 HCl 1,3 1 1,072 1,58 50 HF 3,2 1,3 1,5 4,1 5

NH3 1,3 0 0,46 0,059 50 Poussières 16,9 8,8 2,09 0,66 10 Hg et ses 0,0009 0,0007 0 0,00099 0,05 composés Cd + Tl et leurs 0 0,0005 0,0046 0,00018 0,05 composés Sb + As + Pb + Cr + Co + Cu + 0,273 0,340 0,239 0,133 0,5 Mn + Ni + V

RESULTATS DES ANALYSES A LA TORCHERE – ANNEE 2018 (MG/NM³) VLE SUBSTANCE 1ER TRIM. 2EME TRIM. 3EME TRIM. 4EME TRIM. (MG/NM³) CO 30 0,9 0 3,6 100

SO2 3,27 4,61 4,79 16,9 200 COV totaux 4,8 0 0,1 2,8 20 HCl 0,6 0,37 1,15 2,64 50 HF 3,24 0,51 2,91 2,2 5

NH3 0,73 2,5 0,26 1,08 50 Poussières 0,65 0 1,22 0,26 10 Hg et ses 0 0,0011 0,000061 0 0,05 composés

KALIES – KASE 19.054-V1 355 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

RESULTATS DES ANALYSES A LA TORCHERE – ANNEE 2018 (MG/NM³) VLE SUBSTANCE 1ER TRIM. 2EME TRIM. 3EME TRIM. 4EME TRIM. (MG/NM³) Cd + Tl et leurs 0 0,00251 0,00021 0,00028 0,05 composés Sb + As + Pb + Cr + Co + Cu + 0,0231 0,0771 0,0347 0,384 0,5 Mn + Ni + V

En complément, le site réalise une mesure en dioxines une fois par an. Le tableau ci- dessous présente les résultats obtenus entre 2015 et 2018 au niveau de la torchère et compare à titre indicatif à la valeur limite définie dans l’Arrêté Ministériel du 24 septembre 2013 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations relevant du régime de l'enregistrement au titre de la rubrique n° 2910-B de la nomenclature des installations classées pour la protection de l'environnement (la torchère étant non classée au titre de cette rubrique car connexe à l’ISDND) :

RESULTATS DES ANALYSES A LA TORCHERE – VLE* SUBSTANCE (NG I-TEQ/NM³) (NG I-TEQ/NM³) ANNEE 2015 ANNEE 2016 ANNEE 2017 ANNEE 2018 Dioxines et 0,005 0 0,00003 0 0,1 furannes * Valeur limite applicable à la combustion de combustibles solides

Il apparaît que les émissions au niveau de la torchère sont conformes pour l’ensemble des paramètres analysés, hormis le dioxyde de soufre en 2015 et 2017 et CO et COVT en 2017. Il est important de souligner qu’avec la mise en place de l’unité de valorisation électrique du biogaz, cette installation n’est dorénavant utilisée que comme installation de secours lorsque le moteur est indisponible Ainsi, son temps de fonctionnement est limité, de même que le volume de biogaz traité. En effet, sur l’année 2015, 74% du biogaz capté a été traité par le moteur, et seulement 16% a été dirigé vers la torchère.

Afin de respecter l’ensemble des valeurs limites applicables, la société ALPES ASSAINISSEMENT a installé en 2016 sur ses installations de traitement du biogaz (dont la torchère), un système de traitement du biogaz par charbon actif afin notamment de diminuer la quantité de soufre présente. Les mesures réalisées en 2016 sur la torchère, après mise en place de ce dispositif, montrent que l’ensemble des valeurs limites sont maintenant respectées. Le remplacement du charbon actif fin 2017 a permis de corriger le

ème dépassement en SO2 constaté au 4 trimestre 2017.

Les dysfonctionnements du surpresseur en septembre 2017 (dépassement CO et COVT) ont donné lieu à réparation, dont l’efficacité a été confirmée en décembre 2017.

 Situation future

KALIES – KASE 19.054-V1 356 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

L’augmentation de la capacité totale de stockage de l’ISDND peut avoir un impact sur la quantité totale de biogaz généré. Toutefois, la quantité annuelle maximale susceptible d’être réceptionnée reste au plus égale à la capacité d’accueil du site depuis 2006 (max : 100 000 t/an jusqu’en 2020), comprenant une partie de mâchefers, non biodégradables, sans impact sur l’émission de biogaz.

De plus, la mise en place d’un 3ème moteur en complément des 2 moteurs existants permettra de traiter une quantité plus importante de biogaz en simultanée, et ainsi prévenir l’indisponibilité de l’unité de valorisation électrique.

De ce fait, les évolutions souhaitées engendreront une réduction des émissions atmosphériques au niveau de la torchère.

B) BGVAP

 Situation actuelle

Le BGVAP était utilisé jusqu’au 1er trimestre 2018 à la fois pour le traitement des lixiviats et la gestion du biogaz capté. Les gaz de combustion du biogaz permettaient l’évaporation de l’eau contenue dans les lixiviats, le mélange étant rejeté à l’atmosphère, tandis que les boues étaient collectées en pied de l’équipement.

Cette installation est depuis lors à l’arrêt définitif.

 Situation future

Installation démantelée.

C) UNITE DE VALORISATION ELECTRIQUE

 Situation actuelle

La société ALPES ASSAINISSEMENT a mis en place mi-2014 une unité de valorisation électrique du biogaz, constituée à l’heure actuelle de 2 moteurs et d’installations de pré- traitement.

Les caractéristiques de ces points de rejet sont présentées dans le tableau suivant :

HAUTEUR DIAMETRE DEBIT TEMPERATURE VITESSE (M/S) (M) (M) (NM³/H) (°C)

16,2 (moyenne Moteur 1 8,5 0,35 2 329 226 2014-2016)

Moteur 2 8,5 0,35 2 794 25,65 187

Nota : les caractéristiques d’émission du moteur 1 correspondent aux valeurs moyennes déterminées à partir des résultats d’analyses effectuées entre 2014 et 2016. Les données sur le moteur 2 sont issues des analyses 2018.

KALIES – KASE 19.054-V1 357 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Les rejets associés à cette installation sont constitués par les gaz de combustion du biogaz. Les résultats des analyses effectuées entre 2015 et 2018 sur les moteurs sont fournis dans les tableaux suivants :

RESULTATS DES ANALYSES SUR LE MOTEUR 1 – ANNEE 2015 VLE SUBSTANCE (MG/NM³) (MG/NM³) 1ER TRIM. 2EME TRIM. 3EME TRIM. 4EME TRIM.

CO 1 164,9 744 986 1 134 1 200

SOx (en SO2) 8,67 82,9 642 1 -

NOx 128,3 458 445,1 120 525

COVnm 202 39,6 43,8 20,5 50

Poussières 7,45 6,9 2,6 2,4 150

RESULTATS DES ANALYSES SUR LE MOTEUR 1 – ANNEE 2016 MG M VLE SUBSTANCE ( /N ³) (MG/NM³) 1ER TRIM. 2EME TRIM. 3EME TRIM. 4EME TRIM.

CO 1 268 1 187 789,9 1 034 1 200

SOx (en SO2) 457,7 6,5 19,3 2,3 -

NOx 116,2 6,5 418,1 192,5 525

COVnm 0 116,4 33,7 12,6 50

Poussières 3,95 12,4 4,9 0 150

RESULTATS DES ANALYSES SUR LE MOTEUR 1 – ANNEE 2017 VLE SUBSTANCE (MG/NM³) (MG/NM³) 1ER SEMESTRE 2EME SEMESTRE

CO 1134,3 768,7 1 200

SOx (en SO2) 7,5 0,11 -

NOx 84,6 306,9 525

COVnm 7,7 0 50

Poussières 2,1 3,42 150

RESULTATS DES ANALYSES SUR RESULTATS DES ANALYSES LE MOTEUR 1 – ANNEE 2018 SUR LE MOTEUR 2 – VLE SUBSTANCE (MG/NM³) ANNEE 2018 (MG/NM³) (MG/NM³) 1ER 2EME 1ER SEMESTRE 2EME SEMESTRE SEMESTRE SEMESTRE

CO 1198,4 1070,8 758,2 662,9 1 200

SOx (en SO2) 3,36 6,97 13,6 79 -

NOx 96,5 97,2 355,9 296 525

COVnm 14,3 28,9 9,6 4,9 50

Poussières 0,62 5,9 2,1 11,1 150

KALIES – KASE 19.054-V1 358 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Il apparaît que les valeurs mesurées sont conformes aux valeurs limites applicables, hormis pour les COV non méthaniques sur le premier trimestre de l’année 2015. Toutefois, l’installation ayant été nouvellement installée sur le site, elle a nécessité des réglages pour optimiser son fonctionnement. Les analyses suivantes montrent qu’ensuite les concentrations en COVnm obtenues dans les rejets atmosphériques du moteur sont inférieures aux valeurs limites applicables, sauf au 2ème trimestre 2016, conduisant à une révision anticipée de l’installation et au remplacement de plusieurs pièces (turbocompresseur, alternateur, protections thermiques, bielles, chemises, culasses). Au 1er trimestre 2016, un léger dépassement en CO de l’ordre de grandeur de l’incertitude (20%) a conduit à un réglage de combustion.

Cette installation est la plus utilisée sur le site pour le traitement du biogaz. En effet, en 2015 : 74%, en 2016 : 75%, en 2017 : 73%, en 2018 : 83% du volume de biogaz capté a été dirigé vers l’unité de valorisation électrique.

 Situation future

Dans le cadre des évolutions souhaitées, la société ALPES ASSAINISSEMENT projette l’installation d’un 3ème moteur en complément des deux moteurs utilisés pour la valorisation électrique du biogaz. Ce dernier permettra de traiter l’augmentation du biogaz produit au fur et à mesure de l’avancement de l’exploitation du site. Ces installations fonctionneront également en remplacement du BGVAP, arrêté au 1er trimestre 2018, et de la torchère utilisée en secours.

Les moteurs 2 et 3 respecteront les valeurs limites indiquées dans l’arrêté ministériel du 03 Août 2018. Pour certains paramètres, ALPES ASSAINISSEMENT propose des valeurs limites plus contraignantes indiquées ci-après :

MOTEURS ACTUEL 2 ET FUTUR 3

VLE plus stricte VLE AM 03/08/2018 Métal 3 3 (mg/Nm – 15% O2) (mg/Nm – 15% O2)

Arsenic 0,025 1 (As + Se + Te)

Antimoine 0,2

Chrome 0,05

Cobalt 1 20 (Sb + Cr + Co + Cu + Cuivre 1 Sn + Mn + Ni + V + Zn) Manganèse 1

Nickel 0,2

Vanadium 0,2

D) TOUR AEROREFRIGERANTE

 Situation actuelle

La tour aéroréfrigérante présente sur le site est utilisée à la fois :

KALIES – KASE 19.054-V1 359 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

 pour la gestion des perméats issus du traitement des lixiviats par l’unité de l’osmose inverse ;

 pour le refroidissement du fluide frigorigène du moteur de l’unité de valorisation électrique, par échange avec les perméats ci-dessous.

En l’occurrence, après avoir été réchauffés par le fluide frigorigène du circuit de refroidissement du moteur, les vésicules de perméat dispersées en haut de la tour de refroidissement sont captées par le flux d’air et rejetées à l’atmosphère. Il est important de rappeler que, comme présenté dans la partie Eau de l’étude d’impact ci-avant, les perméats traités par l’unité d’osmose inverse sont conformes aux valeurs limites d’émission applicables aux effluents liquides rejetés au milieu naturel. Leur impact après émission dans l’air via la tour aéroréfrigérante est donc considéré comme limité.

En dehors de ce rejet diffus, une tour aéroréfrigérante par voie humide telle que celle utilisée sur le site, présente des caractéristiques favorables à la prolifération puis à la dissémination par les aérosols (gouttelettes dispersées) des légionelles dans l’atmosphère. Le milieu humide et chaud de ces installations offre en effet des conditions idéales pour le développement de ces bactéries dans l’effluent liquide du circuit et la circulation d’air peut les entrainer vers l’extérieur. En complément des mesures de prévention en place, détaillées dans le paragraphe 4.3 ci-après, le site réalise des contrôles périodiques de son installation et a minima bimestriellement :

Legionella Legionella sp Nom indicateur Echantillon pneumophilla pH MES conductivité UFC/l UFC/l

Unité - mg/l

Eau 28/02/2017 <100 <100 7,2 3 650 recirculation

Eau 11/04/2017 <100 <100 7,8 3 698 recirculation

Eau 13/06/2017 <100 <100 8,1 <5 485 recirculation

Eau <100 <100 7,8 <5 268 08/11/2017 recirculation Eau d’appoint <100 <100 5,6 <5 165

AM 14/12/2013 < 1 000 Eau (installation Eau du circuit - Si > 100 000 : - d’appoint - n°2921) arrêt < 10

Les données relatives au fonctionnement de l’installation en 2017 sont proposées dans le tableau suivant :

Volume de perméats Temps de marche de Volume de perméats évaporés Nom indicateur évaporés la tar par heure

Unité m3 h m3/h

01/2017 537 722 0,74

02/2017 531 664 0,80

KALIES – KASE 19.054-V1 360 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Volume de perméats Temps de marche de Volume de perméats évaporés Nom indicateur évaporés la tar par heure

Unité m3 h m3/h

03/2017 582 720 0,81

04/2017 607 714 0,85

05/2017 598 714 0,84

06/2017 680 696 0,98

07/2017 583 618 0,94

08/2017 143 201 0,71

SOMME 4261 5049 0,84

 Situation future

L’intégration de lixiviats issus d’autres ISDND conduira à l’augmentation du rejet associé au niveau de la TAR existante, complétée au futur par l’ajout d’une deuxième TAR. Ainsi, en se basant sur une capacité journalière de 21,6 m3/j pour la TAR n°1 et 40 m3/j pour la TAR n°2, et un taux de fonctionnement de l’ordre 80%, la capacité de traitement annuelle de la TAR n°1 est évaluée à 6 400 m3/an, ce qui correspond aux données de suivi ci-dessus extrapolées à l’année 2017. En situation future, la capacité d’évaporation des TAR est portée au global à 18 000 m3/an (TAR n°1 et n°2). Par ailleurs, la mise en place de l’unité LIXIPACK pour concentrer les concentrats d’osmose inverse donneront lieu à évaporation par l’aérotherme d’une partie des perméats générés, pour une capacité annuelle également estimée à 6400 m3/an.

En ce qui concerne leur qualité, compte tenu du fait que les lixiviats accueillis devront satisfaire un cahier des charges définies par la société ALPES ASSAINISSEMENT, les perméats associés à leur traitement présenteront des caractéristiques identiques à celles des perméats actuels.

E) EMISSIONS DIFFUSES LIEES AU STOCKAGE ET A LA MANIPULATION DE DECHETS

 Fuites de couverture et du réseau de biogaz

Situation actuelle

Le taux de captage du biogaz dépend de nombreux facteurs et est notamment variable dans le temps. La gestion des alvéoles en cours de remplissage, la pose et la protection des canalisations de captage, les conditions météorologiques, le fonctionnement des installations utilisant ou traitant les gaz captés, les performances d’étanchéité de la couverture des alvéoles, sont autant de facteurs ayant une influence sur le taux de captage du biogaz.

KALIES – KASE 19.054-V1 361 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Conformément à la réglementation en vigueur, des analyses périodiques sont réalisées pour déterminer la composition du biogaz (mensuelles par le site à chaque point de piquage et trimestrielles par un organisme agréé). Les résultats obtenus sur le premier semestre 2015 sont synthétisés dans le tableau suivant :

COMPOSITION DU BIOGAZ (EN %) – ANNEE SUBSTANCE 2015 11/03 10/06

H2S 0,004 0,023

O2 1,6 6

CO2 36 30

CH4 45 38

La société ALPES ASSAINISSEMENT a fait réaliser en Mars 2015 une campagne de mesures de biogaz en surface des casiers de l’ISDND (casiers 1 et 2 réaménagés et casier 3 en cours d’exploitation). Le rapport associé est fourni en annexe 15 et est synthétisé ci-après.

Cette campagne de mesures de concentration en méthane (+ autres hydrocarbures) a été effectuée entre le mardi 10 et le mercredi 11 Mars 2015. 255 points ont été répartis sur la surface de la zone estimée à 7 ha (3 ha pour la zone en exploitation et 4 ha pour la zone réaménagée) et respecte un maillage d’environ 20 m (et 15 m sur les zones en cours d’exploitation à anomalies suspectées). Le tableau ci-dessous présente les résultats obtenus :

GAMME DE CONCENTRATION VALEURS MOYENNES VALEURS MAXIMALES (CH4 + AUTRES HCT)

De 0 à 20 ppm 145 54% 123 48%

De 21 à 100 ppm 43 17% 38 15%

De 101 à 500 ppm 34 13% 52 20%

De 501 à 10 000 ppm 33 13% 42 16%

TOTAL 255 100% 255 100%

Concentration maximale 8 911 ppm 9 999 ppm

Concentration minimale 0 0

Concentration moyenne 355 ppm 746 ppm

L’extrait de plan ci-après schématise les résultats obtenus.

Les anomalies les plus fortes en termes de teneurs en méthane ont des valeurs de concentrations moyennes comprises entre 501 et 10 000 ppm (seuil maximum de l’appareil de mesure). 33 points présentant des valeurs de concentration dans cette gamme ont été relevés sur le site. Ces anomalies sont principalement localisées :

 Pour le casier 3 :

 en bordure de la partie supérieure, côté Nord,

 en bordure du chemin d’accès à la zone d’exploitation au centre,

KALIES – KASE 19.054-V1 362 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

 en bordure de la partie inférieure côté Sud et Ouest ;

 Pour les casiers 1 et 2 : dans l’angle côté Ouest avec un point détecté en partie sommitale au Nord.

KALIES – KASE 19.054-V1 363 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

SCHEMATISATION DES RESULTATS DES EMISSIONS DIFFUSES EN BIOGAZ (2015)

Casier3

Casiers 1 et 2

Au vu des résultats de cette campagne de mesure, et conformément aux préconisations complémentaires de l’Arrêté Préfectoral du 30 Novembre 2015, la société ALPES ASSAINISSEMENT a mis en place les mesures correctives suivantes :

. 11 puits verticaux complémentaires ont été ajoutés pour le captage du biogaz diffus,

. des drains verticaux ont été mis en place au niveau des talus provisoires du casier 3 en compléments des drains horizontaux,

. 4 puits borgnes ont été mis en place à proximité du talus provisoire du casier 3 – Zone Nord ;

. un test par application d’une méthode de traitement des déchets par épandage de sels de fer pour précipiter les sulfures a été réalisé, il n’a cependant pas été concluant : son efficacité n’a pas été mise en avant.

KALIES – KASE 19.054-V1 364 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Une autre campagne de mesure a été réalisée en octobre 2016, puis début 2018 après réalisation de plusieurs mesures dans le cadre du plan d’action odeur, par un prestataire externe qui a mis en œuvre un procédé appelé « Laser Méthane » aéroporté par drone, dont les résultats sont couplés à des mesures pédestres afin de limiter l’impact des perturbations extérieures. Des actions correctives sont mises en œuvre sur les zones identifiées émettrices et de nouvelles mesures ont été réalisées début 2018 et début 2019.

Mesures « Laser Méthane » - octobre 2016

KALIES – KASE 19.054-V1 365 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Mesures « Laser Méthane » - Janvier 2018

Mesures « Laser Méthane » - Février 2019

KALIES – KASE 19.054-V1 366 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

En 2019, paralèllement à l’enregistrement en continu de méthane, des mesures ponctuelles

de la teneur en H2S, principal composé odorant dans le biogaz, ont également été réalisées sur les différents points de la surface de l’ISDND.

Mesures des émissions diffuses de H2S - Février 2019

Les valeurs mesurées sont faibles dans l’ensemble (96% des concentrations sont inférieures ou égales à 20 ppb) ; les valeurs les plus élevées (501 à 20 000 ppb) sont principalement localisées le long de la membrane au niveau du merlon Sud-ouest en contrebas de la zone en exploitation, avec quelques points particuliers sur le casier 3 à proximité du quai de déchargement.

Des actions prioritaires seront menées sur ces deux zones au cours du 1er trimestre 2019. Conformément aux dispositions de l’arrêté ministériel du 15 février 2016, des actions

correctives vont être menées sur les zones identifiées comme émettrices de CH4 / H2S et une nouvelle mesure sera réalisée au plus tard en février 2021. Les analyses d’émissions diffuses étant des outils particulièrement pertinents en exploitation, les analyses sont faites tous les ans pour identifier les axes de travail sur l’année à venir.

Situation future

Les évolutions souhaitées concernent notamment l’augmentation de la capacité de stockage totale avec révision du tonnage réceptionné annuellement. Notons que la réception pour stockage en ISDND de 20 000 t/an maximum de mâchefers ou d’autres déchets non biodégradables sera sans incidence sur l’émission de biogaz.

KALIES – KASE 19.054-V1 367 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Un pronostic biogaz a été réalisé par une société spécialisée et prend en compte ces différents paramètres, en scénario haut, afin d’estimer la quantité de biogaz émise par le massif de déchets au cours du temps, ainsi que le taux de biogaz capté en fonction des critères ci-dessus. Cette étude est disponible en annexe 4. Le biogaz non capté constitue une émission diffuse sur la surface des casiers.

En prenant en compte la dégradation des déchets stockés au niveau des casiers 1 et 2 déjà réaménagés, ainsi que l’exploitation du casier 3 Nord en mode normal et 3 Sud (3 S1 à 3S3) en mode bioréacteur jusqu’en 2025, il apparaît que, sur la base du scénario haut avec déchets issus du 06 (max : 100 000 t/an dégressif à compter de 2021), le débit de production de biogaz sera maximal en 2026 pour environ 1 110 Nm³/h de biogaz

captable à 40% de CH4., en considérant un taux de captage de 70% sur les casiers 1 et 2, pouvant atteindre 90% après mise en place de couverture finale des casiers exploités en bioréacteur.

 Manutention des déchets

Situation actuelle

Au vu des caractéristiques des déchets réceptionnés au niveau de l’ISDND, à savoir des déchets non dangereux constitués notamment d’ordures ménagères, les opérations de déversement des déchets peuvent être à l’origine d’émission de poussières, de COV, de bactéries ou de micro-champignons, comme précisé dans le Guide méthodologique pour l’évaluation du risque sanitaire d’une installation de stockage de déchets ménagers et assimilés (ASTEE – Février 2005). Aucune mesure n’est cependant disponible sur site pour caractériser ce rejet. L’estimation théorique des quantités de polluants émis sur la base de ce guide est effectuée dans le chapitre relatif à l’évaluation des risques sanitaires ci-après.

Les déchets réceptionnés au niveau du centre de tri sont quant à eux majoritairement des déchets non dangereux issus de collecte sélective tels que des papiers, des cartons, des DEEE. Leur manipulation est susceptible de générer des poussières.

L’exploitation du site peut également être à l’origine d’envols de déchets en fonction des conditions météorologiques. Les envols de déchets légers, en particulier les emballages, peuvent en effet survenir lors du transport mais également lors du déversement et du stockage sous l’action du vent.

Situation future

La révision de la capacité annuelle de réception de déchets en ISDND, d’au plus 100 000 tonnes par an, puis dégressive, aura pour conséquence le maintien puis la dégressivité de la quantité des émissions diffuses associées à leur manipulation.

KALIES – KASE 19.054-V1 368 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Cependant, la mise en place de la plateforme de mâchefers pourra augmenter la quantité de poussières émises (voir quantification au §2.1.4 de l’évaluation des risques sanitaires). De plus, ils viendront en substitution des matériaux naturels utilisés pour la couverture. D’autres composés, susceptibles d’être présents dans les mâchefers puisque concernés par l’Arrêté Ministériel du 18 Novembre 2011 relatif au recyclage des mâchefers en technique routière, pourront également être émis en moindre mesure car adsorbés sur les poussières : BTEX, PCB, hydrocarbures, HAP et dioxines.

Les modifications envisagées au niveau du centre de tri seront sans incidence dans le domaine de l’air, dans la mesure où la réception de déchets pulvérulents se fera sous bâtiment.

 Travaux d’aménagement

Situation actuelle

Les travaux d’aménagement concernent tous les terrassements servant à : définir des voies de circulation à l’intérieur du site, former des casiers et des alvéoles, installer des équipements de traitement, de captage, de lagunage, édifier des merlons de protection…

Le site étant existant depuis 2003, les seuls travaux d’aménagement encore susceptibles d’être réalisés sont liés aux travaux de préparation de la zone Sud du casier 3 pour son exploitation prochaine. Ils sont susceptibles d’être à l’origine de poussières liées au brassage de terre en place ou à rapporter.

Situation future

Les évolutions souhaitées au niveau de l’ISDND même ne nécessiteront pas d’extension du site ni de création de voiries supplémentaires. Les seules installations connexes supplémentaires prévues sont le moteur complémentaire pour la valorisation électrique du biogaz et la deuixième tour aéroréfrigérante. Ces installations seront installées à proximité des unités existantes.

Ainsi, ces évolutions n’auront pas d’impact sur les émissions liées aux travaux d’aménagement. Seule la réfection du bassin ERI dans son emprise actuelle sera susceptible d’être à l’origine de poussières liées à l’excavation de terre en place.

 Bassin de stockage des lixiviats

Situation actuelle

Les lixiviats collectés sont stockés dans un bassin de 2 500 m³ à ciel ouvert. L’évaporation d’une partie des lixiviats bruts liée aux conditions atmosphériques peut s’accompagner d’un

relargage à l’atmosphère de différents gaz. Ils peuvent être générateurs de COV, d’H2S et d’ammoniac.

Situation future

Le bassin de lixiviats ne subira aucune modification : sa surface restera constante et donc les émissions par évaporation associées également.

KALIES – KASE 19.054-V1 369 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

F) EMISSIONS DIFFUSES LIEES A LA CIRCULATION DES ENGINS

 Situation actuelle

Les engins de manutention effectuant les opérations de manutention des déchets fonctionnent ou gazole non routier et sont ainsi à l’origine d’émissions de gaz d’échappement.

Ces engins ainsi que les camions de livraison des déchets sont également à l’origine d’émissions de poussières, liées au ré-envol lors de la circulation sur les voiries et pistes desservant les différentes installations.

 Situation future

La révision du tonnage annuel de déchets susceptibles d’être réceptionnés sur le site venant en substitution des matériaux naturels pour la couverture, le trafic associé sera du même ordre qu’actuellement, et donc il en sera de même pour les émissions associées.

La mise en place de la plateforme de maturation de mâchefers nécessitera quant à elle une augmentation du trafic lié à l’apport et l’expédition des mâchefers à traiter et valorisés.

Au vu de ces éléments, les évolutions souhaitées augmenteront légèrement les émissions liées à l’utilisation et à la circulation des véhicules sur le site.

G) PLATEFORME DE BROYAGE DE BOIS

 Situation actuelle

La manipulation des déchets de bois et notamment les phases de broyage sont susceptibles d’être à l’origine d’émissions de poussières.

 Situation future

Les évolutions souhaitées n’auront pas d’impact sur la typologie comme sur le volume des émissions associées à la plateforme de broyage de bois.

H) PLATEFORME DE VALORISATION DE MACHEFERS

 Situation actuelle La plateforme de maturation de mâchefers est inexistante à l’heure actuelle. Elle fait partie des évolutions souhaitées par la société ALPES ASSAINISSEMENT.

 Situation future

La manipulation des mâchefers et notamment les opérations de broyage et criblage pourront être à l’origine d’émissions de poussières.

De plus, les activités de broyage et criblage nécessiteront l’alimentation des équipements en électricité. Pour cela, un groupe électrogène sera mis en place au niveau de la plateforme. Alimenté au gazole non routier, il sera à l’origine d’émission de gaz de combustion. Cependant, il faut souligner que sa puissance thermique sera très faible (équipement non classé au regard de la nomenclature des installations classées).

KALIES – KASE 19.054-V1 370 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Les impacts associés à la phase chantier des projets envisagés sont développés au § 14 de la présente partie.

4.2.4 MESURES DANS L’ENVIRONNEMENT DU SITE

Comme indiqué précédemment, une campagne de mesures a été réalisée du 24 Novembre au 9 Décembre 2015 pour quantifier les poussières inhalables (PM2,5 et PM10 – mesure en continu) ainsi que les composés organiques volatils (COV – mesure sur tube passif) et complétée par une

seconde campagne réalisée du 25 Mai au 8 Juin 2016 pour quantifier l’hydrogène sulfuré (H2S – mesure sur tube passif).

Les rapports de mesure de ces deux campagnes sont disponibles en annexe 14. Les résultats sont synthétisés ci-après.

 Rappel des données météorologiques

Au regard de la rose des vents établie sur la première campagne de mesure (poussières et COV) pour la période de mesure par METEOFRANCE pour la station de TALLARD, considérée comme représentative de la zone d’étude, il apparaît que les vents faibles (non qualifiés en terme de direction) représentent 67,5% des vents totaux. Pour les autres vitesses, les vents dominants ont été de secteur Nord et les vents secondaires de secteur Nord-est.

Sur la seconde campagne de mesure (H2S), les vents faibles ont représentés 50,3% des vents totaux ; les vents dominants ont quant à eux été de secteur Sud-ouest.

STATION DE TALLARD – ROSES DES VENTS DURANT LES MESURES

CAMPAGNE 1 (PM ET COV) CAMPAGNE 2 (H2S)

DU 24/11 AU 09/12/2015 DU 25/05 AU 08/06/2016

KALIES – KASE 19.054-V1 371 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

 Résultats

Le tableau ci-dessous présente les résultats obtenus pour les poussières au niveau des zones 1 et 2, et les compare aux valeurs limites de qualité de l’air (article R.221-1 du Code de l’Environnement) ainsi qu’aux valeurs mesurées au niveau du point témoin (zone 3).

CONCENTRATION MOYENNE SUR LA PERIODE VALEUR COMPA- ZONE DE METEO DE CE DEGRA- PARAMETRE (µG/M³) LIMITE* TIBILITE PRELEVEMENT JOUR DATION POINT (µG/M³) DU MILIEU ZONE VISEE TEMOIN

Que des vents PM 2,5 14,25 8,57 25 Oui Zone 1 faibles (Habitation Vent de secteur Oui Sud) PM 10 Nord/Nord- 21,63 11,84 40 Oui ouest

Zone 2 PM 2,5 9,83 8,57 Oui mais 25 Oui Que des vents (Habitation très faibles Nord) PM 10 13,26 11,84 limitée 40 Oui

* Limite en moyenne annuelle

Les concentrations moyennes de la zone 1 sont légèrement supérieures aux concentrations moyennes relevées au point 3 (point témoin), celles au point 2 sont du même ordre.

Au vu de ces éléments, l’impact des émissions du site au niveau des habitations présentes au Nord (zone 2) est très faible. Cet impact est plus prononcé au niveau des habitations Sud (zone 1) ; toutefois, l’impact identifié peut provenir du site ALPES ASSAINISSEMENT comme de la carrière voisine, émettrice de poussières de par son activité. Dans tous les cas, il ne peut être exclu dans la présente étude que la légère dégradation du milieu soit liée en partie à l’activité du site. Toutefois, il apparaît que les concentrations moyennes relevées sont inférieures aux limites de qualité définie par le Code de l’Environnement, de même que les concentrations maximales (en considérant les incertitudes de mesures au point 1 pour les PM2,5)

En ce qui concerne les COV, un screening a été réalisé suite à la mesure par tubes passifs lors de la campagne mentionnée précédemment. Le tableau disponible dans le rapport fourni en annexe présente les concentrations obtenues pour chacun des 49 COV majoritaires identifiés dont notamment celles relevées en Benzène et 1,2-Dichloroéthane (traceurs de risques identifiés dans le Guide ASTEE pour l’évaluation du risque d’impact sanitaire dans le cadre de l’étude d’impact d’une installation de stockage des déchets ménagers et assimilés).

Les résultats obtenus au niveau des zones 1 et 2 pour ces deux composés sont comparés aux résultats de la zone 3 (zone témoin) ainsi qu’à la limite de qualité définie à l’article R.221-1 du code de l’environnement pour l’environnement, et à la valeur moyenne d'exposition sur 24 heures fournie par l’OMS (2000) à défaut d’autres valeurs de comparaison disponibles.

KALIES – KASE 19.054-V1 372 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

CONCENTRATION MOYENNE SUR LA PERIODE DE MESURE VALEUR COMPA- ZONE DE (µG/M³) DEGRA- PARAMETRE LIMITE TIBILITE PRELEVEMENT DATION ZONE VISEE ZONE VISEE ZONE VISEE POINT (µG/M³) DU MILIEU SEMAINE 1 SEMAINE 2 MOYENNE 1-2 TEMOIN

Benzène 0,9 1,01 0,96 0,69 Oui 5(1) Oui

Zone 1 Pas de 1,2- (Habitation COV valeur en Dichloro- < 0,01 < 0,01 < 0,01 < 0,01 Non - Sud) moyenne éthane annuelle

Benzène 0,87 0,9 0,89 0,69 Oui 5(1) Oui

Zone 2 Pas de 1,2- (Habitation COV valeur en Dichloro- < 0,01 < 0,01 < 0,01 < 0,01 Non - Nord) moyenne éthane annuelle

(1) Limite en moyenne annuelle

Il apparait que les concentrations relevées en 1,2-Dichloroéthane sont inférieures à la limite de quantification au niveau des trois points de mesure, tandis que les concentrations en Benzène sont légèrement supérieures à la concentration relevée au niveau du point témoin ; le milieu peut donc être considéré comme légèrement dégradé. Il faut souligner cependant que la comparaison aux valeurs limites de qualité de l’air montre quant à elle que l’ensemble des résultats de mesures est inférieur aux valeurs de comparaison considérées pour le Benzène.

Le tableau ci-après présente enfin les résultats obtenus pour l’hydrogène sulfuré, et les compare aux valeurs limites de qualité de l’air (article R.221-1 du Code de l’Environnement) ainsi qu’aux valeurs mesurées au niveau des deux points témoins considérés (zones 3 et 4).

CONCENTRATION MOYENNE SUR LA PERIODE (µG/M³) VALEUR COMPA- ZONE DE DEGRA- PARAMETRE LIMITE* TIBILITE PRELEVEMENT POINTS TEMOINS DATION ZONE VISEE (µG/M³) DU MILIEU ZONE 3 ZONE 4

Zone 1 (Habitation Sud – H2S < 0,2 Non - Cité EDF)

Zone 2 (Habitation Nord H2S 0,3 Oui Pas de - – Grand Guibert) valeur en < 0,2 < 0,2 Zone 5 moyenne annuelle (Habitation Sud- H2S < 0,2 Non - est – Reynaudy)

Zone 6 (Habitation Sud- H2S < 0,2 Non - est – Châtelard)

Seule la concentration relevée au niveau de la zone 2, dite « Grand Guibert », localisée au Nord du site, est supérieure à la valeur limite de détection du laboratoire, ce qui est cohérent avec la rose des vents tracée sur la période de mesure via les données recueillies au niveau de la station de TALLARD. Le milieu est ainsi considéré comme légèrement dégradé au niveau de cette zone.

KALIES – KASE 19.054-V1 373 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

4.2.5 SIMULATION DES REJETS ATMOSPHERIQUES

Afin d’estimer les niveaux de concentration en composés gazeux et particulaires émis au niveau de la zone d’étude en situation future, avec la prise en compte des évolutions souhaitées, une simulation de la dispersion des rejets atmosphériques a été réalisée.

Cette simulation a été menée à l’aide d’un logiciel de type gaussien (ARIA IMPACT). Elle est détaillée dans le chapitre relatif à l’évaluation des risques sanitaires ci-après. Elle permet notamment d’estimer l’impact atmosphérique prévisible à long terme des rejets du site ALPES ASSAINISSEMENT en fonctionnement normal sur les populations environnantes.

Compte tenu des éléments présentés précédemment, les principales sources d’émissions atmosphériques permanentes retenues pour la dispersion atmosphérique sont les suivantes :

. les rejets des installations de traitement/valorisation du biogaz : moteurs (x 3 en situation future), BGVAP (finalement, arrêté au 1er trimestre 2018), torchère ;

. les émissions diffuses au niveau des casiers de stockage : émissions de biogaz diffus, émissions de poussières liées à la manipulation des déchets ;

. les émissions diffuses liées à la mise en place de la plateforme mâchefers ;

. les émissions diffuses liées à l’évaporation des lixiviats collectés dans le bassin dédié ;

. le ré-envol des poussières liées à la circulation des camions (centre de tri / ISDND).

L’un des résultats fournis par le logiciel suite à la modélisation est la concentration moyenne annuelle calculée au niveau du sol pour les polluants considérés. Elle est exprimée en microgramme de substance par m³ d’air ambiant (µg/m³).

Les résultats obtenus au niveau des 3 récepteurs ayant fait l’objet de campagnes de mesure pour les polluants mesurés sont présentés dans le tableau qui suit et comparés aux résultats obtenus lors des campagnes de mesure :

COV : POUSSIERES : BENZENE / H2S PM2,5 / PM 10 RECEPTEUR 1,2-DICHLOROETHANE [C] MOD. [C] MES. [C] MOD. [C] MES. [C] MOD. [C] MES. (µG/M³) (µG/M³) (µG/M³) (µG/M³) (µG/M³) (µG/M³)

Point témoin 0,17 8,57 0,0055 0,69 (Zone 3) / / / / 0,274 < 0,2 Bel Air 0,57 11,84 0,0093 < 0,01

Point témoin (Zone 4) - - - - 0,0679 < 0,2 Les Empeygnées

Zone 1 1,33 14,25 0,0192 0,96 (Habitation Sud) / / / / 1,38 < 0,2 Cité EDF 9,75 21,63 0,0274 < 0,01

Zone 2 0,101 9,83 0,00446 0,89 (Habitation Nord) / / / / 0,245 0,3 Gd-Guibert 0,269 13,26 0,00733 < 0,01

Zone 5 - - - - 0,795 < 0,2 Reynaudy

Zone 6 - - - - 0,645 < 0,2 Châtelard

KALIES – KASE 19.054-V1 374 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

[C] mes. : Concentration moyenne sur la période de mesure [C] mod. : Concentration issue de la modélisation de la dispersion atmosphérique (situation future)

Hormis pour l’hydrogène sulfuré, il apparaît que les concentrations liées au site en situation future, issues de la modélisation, sont de façon générale bien inférieures aux concentrations mesurées à l’heure actuelle. En dehors des incertitudes liées à l’estimation des flux d’émission et au logiciel de modélisation, cela s’explique par le fait qu’au niveau de la zone d’étude, d’autres sources d’émissions de poussières et de COV existent et sont des émettrices prépondérantes par rapport au site (ex : la carrière voisine, le trafic lié à la présente de l’autoroute A51).

En ce qui concerne l’H2S, principal traceur de l’activité ISDND, il est important de souligner dans un premier temps que la rose des vents tracée sur la période de mesure ne correspond pas à la rose des vents générale au niveau de la zone d’étude ainsi qu’aux données météorologiques sur trois ans considérées pour la modélisation : les vents majoritaires provenant du Nord n’y sont pas représentés. Les données mesurées et modélisées sont ainsi difficilement comparables.

Les concentrations mesurées au niveau des zones 1, 3, 5 et 6 sont inférieures aux concentrations modélisées. Hormis les variations de conditions météorologiques mentionnées ci-dessus, cela peut s’expliquer notamment par le fait que la modélisation prend en compte les émissions en 2025 - 2026, lorsque la totalité des casiers aura été exploitée (avant réaménagement final) ; or, au moment des mesures, la zone Sud du casier 3, représentant une surface d’émission de 18 400 m², n’était pas encore en exploitation. Cette évolution des émissions n’est cependant pas liée aux évolutions souhaitées par le site (augmentation du volume de déchets uniquement lié à l’apport

complémentaire de mâchefers, non émetteurs d’H2S) mais à l’avancée du phasage d’exploitation, déjà autorisée par Arrêté Préfectoral depuis 2003.

La zone 2 présente quant à elle une concentration mesurée supérieure à la concentration modélisée (l’interprétation au niveau de la zone 4 étant impossible compte tenu du seuil de détection du laboratoire). Cette concentration est cependant une moyenne sur la période de deux semaines de mesures, pendant laquelle les vents dominants étaient de secteur Sud-ouest, tandis que la concentration modélisée est une valeur moyenne annuelle issue d’une modélisation réalisée sur la base de conditions météorologiques représentatives de celles de la zone d’étude sur une durée de trois ans

De façon générale, l’impact le plus notable en situation future (modélisée) sera au niveau de la cité EDF, pour les trois types de composés analysés. Sur ce point, il est important de souligner qu’une évaluation des risques sanitaires prenant en compte notamment ce traceur a été réalisée dans le présent dossier. Disponible dans le chapitre qui suit, elle permet de montrer qu’avec les évolutions souhaitées, l’impact des rejets de la société ALPES ASSAINISSEMENT restera acceptable en termes d’effets sanitaires vis-à-vis des populations environnantes.

KALIES – KASE 19.054-V1 375 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

4.3 MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION, COMPENSATION ET EVALUATION DES INCIDENCES NOTABLES DU PROJET

4.3.1 CONCERNANT LES REJETS CANALISES

Les installations de valorisation et de traitement du biogaz sont conçues et exploitées pour limiter les nuisances, risques et pollutions dus à leur fonctionnement.

Le biogaz capté est :

 en priorité pré-traité puis valorisé via les moteurs couplés à un alternateur pour produire de l’électricité, utilisée directement sur le site (éclairage, alimentation des installations connexes telles que les installations de traitement des lixiviats…) puis réinjectée sur le réseau EDF ;

 ou traité par le biais de la torchère dans un second temps pour limiter les émissions de gaz à effet de serre.

Les rejets atmosphériques du site font l’objet d’un suivi régulier et notamment de campagnes de mesures trimestrielles par des organismes agréés. Il apparaît que les 2 installations de combustion (moteurs et torchère ; le BGVAP étant à présent arrêté) respectent les valeurs limites applicables, et ce grâce notamment à l’installation d’un dispositif de filtration par charbon actif du biogaz avant son entrée dans chacun des équipements.

Dans le cadre des évolutions souhaitées par la société ALPES ASSAINISSEMENT, un 3ème moteur complètera les deux moteurs composant l’unité de valorisation électrique afin de permettre au maximum la valorisation du biogaz au cours de l’exploitation et de la post-exploitation de l’ISDND. Au vu du pronostic biogaz réalisé, le pic de production de biogaz sera observé en 2026, au cours de la dernière année de remplissage du casier 3. La torchère sera utilisée comme équipement de secours pour le traitement du biogaz lorsque nécessaire.

4.3.2 CONCERNANT LES REJETS DIFFUS

A) CONCERNANT LES EMISSIONS LIEES A LA MANUTENTION ET AU STOCKAGE DES DECHETS

Les casiers de stockage sont équipés au fur et à mesure de l’avancée de l’exploitation de puits reliés à un réseau, pour capter et acheminer le biogaz jusqu’aux installations de traitement et valorisation de ce dernier. Une couverture journalière est mise en place tous les soirs sur le massif de déchets en cours d’exploitation. De plus une couverture temporaire est également installée sur les zones d’exploitation dont l’exploitation est temporairement terminée mais qui n’a pas encore fait l’objet d’un réaménagement.

Le mode d’exploitation en bioréacteur des casiers 3 Sud est favorable à la captation du biogaz et donc à la diminution des émissions atmosphériques.

Les installations de captage de biogaz font de plus l’objet d’inspections annuelles régulières pour éviter toute fuite de biogaz à l’atmosphère.

KALIES – KASE 19.054-V1 376 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

En ce qui concerne l’envol des déchets, la société ALPES ASSAINISSEMENT a mis plusieurs mesures en place :

 les déchets en vrac (pour le centre de tri comme l’ISDND) sont livrés via des véhicules clos ou bâchés ;

 les opérations de tri des déchets légers type papier, carton, plastique au niveau du centre de tri sont effectuées sous bâtiment ;

 les déchets triés stockés en extérieur sont conditionnés en balles ;

 des filets ont été installés à l’Est du site pour retenir tout envol éventuel de déchets ;

 des procédures d’exploitation sont en place pour limiter tout risque d’envol : couverture journalière installée tous les soirs sur le massif de déchets en cours d’exploitation, exploitation d’un casier dit « grand vent » ;

 un contrôle périodique des abords du site est réalisé et des opérations de nettoyage programmées en cas de besoin : au moins trois rondes de surveillance sont effectuées mensuellement et peuvent déclencher une campagne de ramassage. Cette dernière se fait manuellement à l’aide de pinces et/ou à l’aide d’un camion nacelle quand le personnel du site ne peut accéder aux envols (falaise côté Durance). En cas de besoin, ALPES ASSAINISSEMENT peut faire intervenir une société de travaux acrobatiques.

Il faut souligner enfin que dans un rapport de Décembre 2003, l’INERIS recense l’ensemble des données disponibles pour l’évaluation des risques liés aux bioaérosols émis par les installations de stockage des déchets ménagers et assimilés. Selon ce rapport, le risque sanitaire lié aux bioaérosols pour les riverains est jugé faible compte-tenu de la zone protectrice de 200 m prévue par la réglementation. Ainsi, au regard de la distance séparant le site des premières habitations (230 m du centre de tri et 640 m de l’ISDND), l’impact des agents biologiques au niveau de ces dernières peut être écarté.

L’augmentation de la capacité totale du site et la révision du tonnage annuel de déchets réceptionnés étant au plus égal au tonnage actuel, comprenant une partie de déchets non biodégradables, l’impact associé sera nul voir positif concernant les émissions de biogaz ou l’envol de déchets et limité concernant les poussières.

De plus, la mise en place de broyats de bois comme couverture journalière fera office de biofiltre et permettra ainsi de limiter les émissions de biogaz diffus liées au massif de déchets.

B) CONCERNANT LES EMISSIONS LIEES AUX VEHICULES

Afin de limiter les rejets atmosphériques issus des pots d’échappement des engins et camions, les dispositions suivantes sont en place sur le site :

 les moteurs fonctionnent au ralenti lors des opérations de déchargement,

 les moteurs sont arrêtés lors des phases d’attente,

 la vitesse sur le site est limitée à 30 km/h,

KALIES – KASE 19.054-V1 377 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

 les engins sont conformes à un type homologué et font l’objet de contrôles périodiques.

En ce qui concerne le ré-envol des poussières lié à la circulation des véhicules, en complément de la vitesse limitée sur le site, la société ALPES ASSAINISSEMENT procède à un arrosage régulier des pistes par temps sec.

Ces différentes mesures seront reconduites en situation future. Compte tenu de l’ajout de la plateforme de mâchefers, les émissions de gaz d’échappement et de poussières liés à l’augmentation de l’activité du site seront également légèrement augmentées. Toutefois, au vu de la présence de voies de circulation importantes à proximité (autoroute A51) et du trafic également généré par les entreprises voisines (carrière, négoce de fruits), l’impact de ces rejets est considéré comme très faible.

C) CONCERNANT LES TOURS AEROREFRIGERANTES

L’exploitant a mis en place un système de gestion strict de la tour aéroréfrigérante existante composé de procédures écrites, régulièrement mises à jour. Ces documents précisent les actions à mener et les informations à transmettre en cas de dépassement des seuils de concentration en légionnelles de 1 000 unités formant colonies et de 100 000 unités formant colonies.

En l’occurrence, un choc javel avec la tour en fonctionnement est réalisé une fois par mois, et un nettoyage complet de l’installation, réalisé par une entreprise spécialisée, est effectué une fois par an. En complément, la tour est arrêtée chaque semaine en été pour un nettoyage manuel puis un choc javel ensuite.

Ces mesures seront poursuivies avec l’aérotherme mis en place au niveau de l’installation LIXIPACK à venir et la 2ème tour aéroréfrigérante envisagée en situation future.

D) CONCERNANT LES PLATEFORMES BOIS ET MACHEFERS

Comme pour la plateforme bois actuellement, en cas de besoin en fonction des conditions météorologiques, les stockages de mâchefers seront arrosés.

E) CONCERNANT LE BASSIN LIXIVIAT

Des mesures d’émissions diffuses de méthane sont réalisées sur la périphérie du bassin simultanément aux campagnes de mesures diffuses. Afin de limiter les émissions atmosphériques potentiellement odorantes, deux brasseurs / ozoneurs permettant l’aération du bassin ont été installés. Du fait de la génération d’ozone, la part de DCO des lixiviats est oxydée et réduite, ce qui contribue à limiter les émissions olfactives. En cas de besoin, un traitement spécifique avec des produits masquants sera mis en œuvre au niveau du bassin.

De façon générale, une modélisation des rejets atmosphériques du site en configuration future a été réalisée dans le cadre de l’évaluation des risques sanitaires. Les résultats de ces modélisations au niveau des différents récepteurs retenus montrent que les objectifs de qualité de l’air en situation future seront respectés.

KALIES – KASE 19.054-V1 378 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

4.4 COMPATIBILITE VIS-A-VIS DES PLANS ET SCHEMAS

4.4.1 COMPATIBILITE VIS-A-VIS DU SCHEMA REGIONAL CLIMAT AIR ENERGIE (SRCAE)

En France, le Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) est l’un des grands schémas régionaux créé par les lois Grenelle I et Grenelle II. Il décline aux échelles régionales une partie du contenu de la législation européenne sur le climat et l’énergie.

Afin de ne pas remettre en cause les options fondamentales arrêtées à l’échelon régional, et contribuer à l’atteinte de ses objectifs, le SRCAE est placé en position centrale, comme le montre ce schéma des relations entre les grands documents de planification existants.

Le SRCAE se substitue aux Plans Régionaux pour la Qualité de l’Air (PRQA).

Les Plans de Protection de l’Atmosphère (PPA), doivent à ce titre être compatibles avec le SRCAE.

Le Schéma Régional Climat-Air-Energie de Provence Alpes Côte d’Azur a été approuvé par l’Assemblée Régionale le 28 Juin 2013 et arrêté par le Préfet de région le 17 Juillet 2013. Elaboré conjointement par l’Etat et la Région, il définit au travers de 45 orientations, aux horizons 2020 et 2050, les objectifs régionaux en matière de réduction des Gaz à Effet de Serre, d’adaptation au changement climatique, de maîtrise de la demande d’énergie, développement des énergies renouvelables, qualité de l’air et adaptation au changement climatique.

Le tableau ci-après présente la situation du site vis-à-vis des orientations applicables qui y sont définies.

KALIES – KASE 19.054-V1 379 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

ORIENTATIONS OBJECTIFS SITUATION ALPES ASSAINISSEMENT

ORIENTATION SECTORIELLE - INDUSTRIE ET ARTISANAT

INDUS 1 – Améliorer l’efficacité énergétique dans l’industrie

Management de l’énergie : introduire Certification du site ISO 14001. dans la stratégie d’entreprises la Valorisation électrique du biogaz planification, le suivi et la sensibilisation (utilisation de l’électricité produite sur à l’économie de la ressource. site ou revente à EDF). Démarche d’amélioration en continue Compteur présent sur l’alimentation interne à l’entreprise. électrique du site.

Développement de la systématique (SME, SMé) et incitation à l’installation de dispositif de comptage pour consolider la connaissance des consom- mations d’énergie.

Faire connaître et appliquer les BREF. BREF prises en compte dans le présent dossier.

Saisir l’occasion des changements de Utilisation prioritaire des deux moteurs procédés pour en améliorer l’efficacité de l’UVE pour la valorisation électrique du Encourager l’efficacité énergétiques. biogaz, plutôt qu’un traitement par énergétique des procédés et torchère. opérations diverses Profiter des renouvellements d’équipe- Rendement théorique des moteurs ments et gros investissements pour électriques de 41%. favoriser la pénétration des technologies les plus performantes.

Généraliser l’approche en coût global, Pris en compte dans le cadre des calculé sur l’ensemble du cycle de vie des évolutions souhaitées. équipements.

Récupérer et valoriser la chaleur fatale Echangeur en place pour refroidir le en encourageant notamment l’écologie fluide frigorigène du système de industrielle. refroidissement du moteur par les perméats de l’unité de traitement des lixiviats.

Encourager le recyclage des gaz qui Torchère à terme utilisée uniquement en partent en torchères. secours des autres équipements de valorisation du biogaz.

Sensibiliser et former les acteurs Formation/sensibilisation du personnel. industriels, en particulier les PME et Mettre l’efficacité secteurs en difficulté, pour les énergétique au cœur de la encourager sur la voie de l’efficacité stratégie et du management énergétique. des entreprises Encourager et organiser la diffusion des bonnes pratiques et des technologies innovantes.

INDUS2 – Anticiper et accompagner l’émergence et le déploiement de technologies industrielles innovantes et de rupture

Soutenir la recherche et le développement

Faciliter et accompagner la mise en œuvre des projets pilotes et des démonstrateurs Sans objet.

Répondre aux attentes des professionnels pour faciliter la structuration et l’implantation des filières vertes

INDUS3 – Renforcer la sensibilisation et l’accompagnement technique, juridique et financier (es TPE/PME/PMI)

ORIENTATIONS SPECIFIQUES - QUALITE DE L’AIR

AIR1 – Réduire les émissions de composés organiques volatils précurseurs de l’ozone afin de limiter le nombre et l’intensité des épisodes de pollution à l’ozone

KALIES – KASE 19.054-V1 380 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

ORIENTATIONS OBJECTIFS SITUATION ALPES ASSAINISSEMENT

Continuer à sensibiliser et former les Pas d’utilisations de solvants dans le acteurs industriels, en particulier les cadre des activités réalisées sur le site. PMI, pour développer les meilleures Continuer les actions de pratiques visant à diminuer les quantités réduction des émissions de de solvants utilisés dans leur process. COV « à la source » Recueillir un retour d’expérience et Valeurs limites en COV (totaux ou non continuer à suivre les industriels méthaniques) appliquées sur les rejets concernés par des exigences canalisés du site (torchère et moteurs). réglementaires sur les COVnm.

Faciliter l’accès à l’information sur le Pas d’utilisations de solvants dans le Encourager à réduire « poids COV » des produits utilisés. cadre des activités réalisées sur le site. l’utilisation des produits solvantés et à mieux les Encourager les actions de branche pour choisir une prise en compte plus systématique des COV dans les pratiques d’achats.

Agir en priorité sur les Il conviendra de s’attacher en particulier substances les plus toxiques au benzène et aux solvants chlorés.

AIR 2 – Améliorer les connaissances sur l’origine des phénomènes de pollution atmosphérique et l’efficacité des actions envisageables

Considérer la problématique sous l’angle Evaluation de l’exposition des de l’exposition. populations et des risques sanitaires réalisée dans le chapitre suivant. Mettre la santé au cœur des préoccupations S’attacher en priorité aux sujets les plus ERS incluant notamment les émissions problématiques d’un point de vue santé de poussières (canalisées, diffuses) et de publique : particules fines, oxydes NOx (installations de combustion). d’azote, ozone.

AIR3 – Se donner les moyens de faire respecter la réglementation vis-à-vis du brûlage à l’air libre

Diffuser et présenter le plus largement Brûlage à l’air libre interdit sur le site possible les enjeux en réunions de (consigne de sécurité intégrant cette présentation aux élus, aux responsables interdiction). professionnels, aux médias… Mieux connaître la réglementation Favoriser les échanges avec les maires et vérifier les réglementations municipales.

Diffuser les bonnes pratiques.

Solutions de proximité en gestion autonome. Informer sur les alternatives au brûlage à l’air libre Gestion collective (collecte puis valorisation par compostage ou méthanisation).

AIR4 – Informer sur les moyens et les actions dont chacun dispose à son échelle pour réduire les émissions de polluants atmosphériques ou éviter une surexposition à des niveaux de concentrations trop importants

AIR5 – Mettre en œuvre, aux échelles adaptées, des programmes d’actions dans les zones soumises à forts risques de dépassements ou à des dépassements avérés des niveaux réglementaires de concentrations de polluants (particules fines, oxydes d’azote)

Faire des Plans de Protection de l’Atmosphère le document de réponse Pas de PPA sur la zone d’étude. au contentieux européen

Pollution de fond dans les centres Sans objet, site en milieu rural. urbains : adaptation des possibilités de Mettre en œuvre à chaque circulation selon les performances échelle des réponses d’émission des véhicules, contrôle et adaptées réduction des émissions liées au chauffage des bâtiments.

KALIES – KASE 19.054-V1 381 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

ORIENTATIONS OBJECTIFS SITUATION ALPES ASSAINISSEMENT

Pollution à proximité des zones Meilleures techniques disponibles prises industrielles et des carrières : études en compte dans le cadre du présent technico-économiques pour la mise en dossier. œuvre des meilleures techniques disponibles, renforcement ponctuel des valeurs limites d’émission.

Pollution à proximité des grandes Site localisé à proximité de l’autoroute infrastructures de transport : A51 :  Ports : électrification à quai des  Limitation de la vitesse sur le site, navires, actions sur les modes de  Captation et traitement du biogaz dessertes, produit par l’activité du site.  Grands axes routiers : régulation des vitesses, limitation des flux de poids lourds, systèmes pour diminuer l’exposition des riverains,  Sorties de tunnels : imposition de VLE.

AIR6 – Conduire, dans les agglomérations touchées par une qualité de l’air dégradée, une réflexion globale et systématique sur les possibilités de mise en œuvre des mesures du plan d’urgence de la qualité de l’air, prioritairement dans le domaine des transports

Mettre en œuvre via des PPA des mesures permettant de réduire les Sans objet, pas de PPA sur la zone émissions liées au transport en ville d’étude.

AIR7 – Dans le cadre de l’implantation de nouveaux projets, mettre l’accent sur l’utilisation des meilleurs techniques disponibles et le suivi des bonnes pratiques environnementales, en particulier dans les zones sensibles d’un point de vue qualité de l’air

En limitant les allers-retours des Les évolutions souhaitées ne nécessitent camions et engins de chantiers (quantité pas de travaux importants (pas de matériaux, optimisation du d’extension du site). remplissage), et en envisageant, lorsque cela est possible, un report vers un autre Limiter l’impact des mode. chantiers En équipant spécifiquement les engins Engins conformes à un type homologué. avec des outils de dépollution (filtres à Arrêt des équipements si pas en activité. particules par exemple) sous réserve d’un retour d’expérience suffisant sur leur efficacité.

Limiter l’impact des En triant les déchets. Objet de l’activité du site (centre de tri). chantiers

Abaisser les seuils de taille à partir Site localisé en zone non sensible. Exiger des performances desquels sont imposés des contrôles Rejets du site encadrés par l’Arrêté d’émissions plus strictes réguliers des émissions. Préfectoral modifié et les arrêtés pour les projets situés en Renforcer localement les normes ministériels spécifiques. zones sensibles d’émissions pour les installations Contrôles périodiques réalisés sur les soumises à déclaration et autorisation. rejets canalisés du site.

4.4.2 COMPATIBILITE VIS-A-VIS DU PLAN DE PROTECTION DE L’ATMOSPHERE (PPA)

Le Plan de Protection de l’Atmosphère a pour objet de définir les actions permettant de ramener les concentrations en polluants dans l’air ambiant sous des valeurs assurant le respect de la santé des populations (valeurs réglementaires définies dans le Code de l’Environnement).

D’après les informations mises à disposition par la DREAL PACA, aucun PPA n’est en place dans le département des Hautes-Alpes (http://www.paca.developpement-durable.gouv.fr/ppa-nouvelle- generation-r996.html).

KALIES – KASE 19.054-V1 382 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

4.5 EVOLUTION PROBABLE PAR RAPPORT AU SCENARIO DE REFERENCE

Sur la base des informations environnementales et des connaissances scientifiques disponibles, présentées dans les paragraphes précédents, le tableau ci-dessous évalue l’évolution probable de l’environnement en cas de non mise en œuvre du projet, et la contribution attendue du projet à cette évolution.

Evaluation de Etat initial Evolution sans projet Contribution du projet l’état actuel

VLE

aleur

Action

Valeur V

Source Source Source

Mesures Mesures

Indicateur Indicateur Indicateur

Paramètre

de réduction

Valeur moyenne Valeur

compensatoire / compensatoire IEM Campagne R.221- R.221- Torchère : 8,5 25 exposition 2015 (zone PM 2,5 1 1 / 10  µg/m3 µg/m3 ≤ 8,5 3) CdE CdE mg/Nm3 µg/m3 Moteurs : Campagne R.221- 11,84 40 150 ou 4 2015 (zone PM 10 1 SRCAE / Captation des  µg/m3 µg/m3 mg/Nm3 3) CdE rejets diffus Régulation Campagne Torchère: Traitement des vitesse A51, 2015 (zone COV = 20 rejets R.221- limitation 3) COV 0,69 5 mg/Nm3 atmosphériques 1 SRCAE transport… /  (benzène) µg/m3 µg/m3 Moteurs : et suivi CdE COV = 50 mg/Nm3 Campagne < 0,2 2015 (zone H2S - - - - - / - /  µg/m3 3)

Légende indicateur : Important Faible Moyen Très faible

KALIES – KASE 19.054-V1 383 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

5 ODEUR

5.1 SENSIBILITE DE L’ENVIRONNEMENT

5.1.1 INVENTAIRE DES SOURCES D’ODEUR

De par la circulation automobile, les axes routiers inclus dans la zone d’étude sont à l’origine d’émissions de gaz d’échappement. Il s’agit principalement autour du site :

 de l’autoroute A51 à la route départementale à 580 m à l’Ouest ;

 de la route départementale D1085 permettant l’accès au site à 530 m à l’Ouest.

L’activité agricole est également susceptible d’être à l’origine de nuisances olfactives, notamment par l’usage de pesticides. Les premiers vergers sont localisés entre le site et les premières habitations présentes au Nord de l’ISDND.

5.1.2 DESCRIPTION DES POPULATIONS ENVIRONNANTES

Les données du recensement de 2015 (source : INSEE) des différentes communes de la zone d’étude sont présentées dans le tableau ci-après. A noter que la répartition de la population par tranche d’âge sur ces communes ne peut être fournie (données disponibles uniquement pour les communes de plus de 2 000 habitants).

COMMUNE NOMBRE D’HABITANTS

VENTAVON 565

MONETIER-ALLEMONT 310

CLARET 267

SIGOYER 106

THEZE 234

UPAIX 461

LAZER 373

MELVE 116

Les premières habitations sont situées à 230 m au Sud du centre de tri (cité EDF). D’autres habitations sont présentes à 700 m au Nord de l’ISDND et à 640 m à l’Ouest au-delà du canal EDF.

5.1.3 MESURES D’ODEURS DANS L’ENVIRONNEMENT

En l’absence de données disponibles pour déterminer l’état initial de la zone d’étude d’un point de vue des odeurs, une campagne de mesures spécifique a été réalisée le 25 Novembre 2015, entre 9h20 et 11h45. Le compte-rendu de ces mesures est disponible dans le rapport en annexe 14.

Comme pour les campagnes « Air », trois zones de prélèvements ont été définies :

 Zone 1 : Habitation de la cité EDF, au Sud du site (sous les vents dominants principaux),

 Zone 2 : Habitation au Nord du site (sous les vents dominants secondaires),

KALIES – KASE 19.054-V1 384 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

 Zone 3 : Habitation à l’Ouest du site, de l’autre côté du Canal EDF (zone considérée comme point témoin, non impacté par le site, au regard de la rose des vents de la zone d’étude).

Dans le présent paragraphe, relatif à la sensibilité de l’environnement (hors impact site), seuls les résultats obtenus au point témoin sont détaillés. Les autres résultats sont présentés dans l’analyse des impacts du site ci-après.

 Données météorologiques

Au regard de la rose des vents établie pour la journée de mesure par METEOFRANCE pour la station de TALLARD, considérée comme représentative de la zone d’étude, il apparaît que les vents faibles (non qualifiés en terme de direction) représentent 66,7% des vents totaux. Pour les autres vitesses, les vents dominants ont été de secteur Nord-Ouest, Nord-est et Sud-est.

ROSE DES VENTS (25/11/2015) – STATION DE TALLARD

Données Météo France

KALIES – KASE 19.054-V1 385 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Données KALI’AIR (station météorologique)

Ces conditions météorologiques, avec gelées (température minimale négative) et températures positives pendant la journée peuvent être qualifiées de « représentatives de conditions hivernales », avec phénomène de gel—dégel pouvant, comme indiqué dans le courrier de la DREAL du 16 mai 2019, « favoriser l’émission de biogaz dans l’atmosphère ». Ainsi, la campagne de mesures a été réalisée en condition défavorable, avec phénomène de gel-dégel et fonctionnement du réseau biogaz pouvant être perturbé.

 Résultats au point considéré comme témoin

Le tableau ci-dessous présente les résultats obtenus au niveau de la zone 3 :

CONCENTRATION D’ODEURS ZONE DE PRELEVEMENT (OUE/M³)

Zone 3 12 (point témoin)

KALIES – KASE 19.054-V1 386 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

5.2 CARACTERISTIQUES DES INSTALLATIONS

5.2.1 RECENSEMENT DES SOURCES D’ODEUR

A l’heure actuelle, les différentes sources susceptibles d’engendrer un impact olfactif sont :

 Les opérations de déversement des déchets non dangereux au niveau de l’ISDND,

 le stockage des déchets dans le casier 3 en cours d’exploitation,

 le stockage des déchets dans les casiers réaménagés,

 le stockage des lixiviats dans le bassin de collecte,

 le tri des déchets au niveau du centre de tri,

 les gaz de combustion du biogaz au niveau de la torchère et des moteurs.

En situation future, les sources d’émission d’odeurs resteront du même ordre : la plateforme de maturation de mâchefers ne sera pas génératrice d’odeurs, et l’unité de valorisation énergétique composée au futur de 3 moteurs sera utilisée prioritairement à la torchère ; le fonctionnement en mode bioréacteur permettra d’améliorer la captation du biogaz et les odeurs diffuses associées.

5.2.2 DESCRIPTION DE LA COMPOSITION DES ODEURS

Les déchets fermentescibles peuvent être à l’origine d’odeurs nauséabondes sans toutefois pouvoir identifier les substances responsables de cette odeur.

Le processus de fermentation qui a lieu dans le massif de déchets est à l’origine de la formation de plusieurs composés chimiques susceptibles d’être contenus dans le biogaz brut. Ces composés comportent un caractère odorant marqué, ils appartiennent à plusieurs familles chimiques : dérivés soufrés tels que l’hydrogène sulfuré, les composés azotés tels que l’ammoniac …

A titre d’exemple, les seuils de détection olfactive des deux principaux composés odorants dont est constitué le biogaz sont présentés dans le tableau suivant :

CARACTERISTIQUE DE SEUIL OLFACTIF COMPOSE FORMULE L’ODEUR (µG/M³)

30 à 140 Hydrogène sulfuré H2S Œuf pourri (INERIS : 0,02 – 0,1ppm)

12 000 – 37 500 Ammoniac NH3 Piquante, irritante (INERIS : 18-53ppm)

625 à 1 038 Formaldéhyde CH2O Acre et piquante (INERIS : 0,5-0,83ppm)

5.2.3 CONTEXTE REGLEMENTAIRE

Les textes applicables aux activités du site ne présentent pas de valeurs limites concernant les émissions odorantes.

Par extension avec les activités de compostage de déchets, mettant en œuvre également le procédé de fermentation, l’Arrêté Ministériel du 22 Avril 2008 fixant les règles techniques applicables aux installations de compostage ou de fermentation biologique aérobie soumises à Autorisation sera pris en compte à titre indicatif. L’article 26 de cet arrêté précise que la concentration d’odeur imputable à l’installation telle qu’elle est évaluée dans l’étude d’impact au niveau des zones

KALIES – KASE 19.054-V1 387 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

d’occupation humaine dans un rayon de 3 km des limites clôturées de l’installation ne doit pas excéder la limite des 5 UO/m³ plus de 175 h/an, soit une fréquence de dépassement de 2%.

5.2.4 CAMPAGNE DE MESURE

Une campagne de mesure d’odeurs a été réalisée le 25 Novembre 2015 entre 9h20 et 11h45. Deux types de mesures ont été réalisés :

 des mesures dans l’environnement du site,

 des mesures à l’émission.

A) MESURES DANS L’ENVIRONNEMENT DU SITE

Trois zones de prélèvements ont été définies et sont localisées sur le plan en page suivante :

 Zone 1 : Habitation de la cité EDF, au Sud du site (sous les vents dominants principaux),

 Zone 2 : Habitation au Nord du site (sous les vents dominants secondaires),

 Zone 3 : Habitation à l’Ouest du site, de l’autre côté du Canal EDF (zone considérée comme point témoin, non impacté par le site, au regard de la rose des vents de la zone d’étude).

 Rappel des données météorologiques

Au regard de la rose des vents établie pour la journée de mesure par METEOFRANCE pour la station de TALLARD, considérée comme représentative de la zone d’étude, il apparaît que les vents faibles (non qualifiés en terme de direction) représentent 66,7% des vents totaux. Pour les autres vitesses, les vents dominants ont été de secteur Nord-Ouest, Nord- est et Sud/Sud-est.

ROSE DES VENTS (25/11/2015) – STATION DE TALLARD

KALIES – KASE 19.054-V1 388 Localisation des prélèvements d’odeurs

ISDND

Casier 3

Casiers 1 et 2

Centre de tri DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Données KALI’AIR (station météorologique)

Ces conditions météorologiques, avec gelées (température minimale négative) et températures positives pendant la journée peuvent être qualifiées de « représentatives de conditions hivernales », avec phénomène de gel—dégel pouvant, comme indiqué dans le courrier de la DREAL du 16 mai 2019, « favoriser l’émission de biogaz dans l’atmosphère ». Ainsi, la campagne de mesures a été réalisée en condition défavorable, avec phénomène de gel-dégel et fonctionnement du réseau biogaz pouvant être perturbé.

 Résultats

Le tableau ci-dessous présente les résultats obtenus et les compare aux résultats obtenus au niveau de la zone 3 (dite point témoin) :

CONCENTRATION D’ODEURS AUX CONCENTRATION D’ODEURS AU ZONE DE PRELEVEMENT POINTS DE MESURE (OUE/M³) POINT N°3 (OUE/M³)

Zone 1 12 (Habitation Sud) 12 Zone 2 11 (Habitation Nord)

Nota : compte tenu de la météorologie sur la journée de mesure, le point n°3, considéré comme point témoin, était sous les vents provenant du Sud-est (vents secondaires).

Il apparait que les concentrations d’odeurs mesurées aux trois points sont faibles et du même ordre de grandeur.

B) MESURES A L’EMISSION

En complément des mesures dans l’environnement du site, des mesures au niveau des principales sources d’émission d’odeurs identifiées ont été réalisées. Un prélèvement canalisé et quatre prélèvements surfaciques ont ainsi été effectués. Ces points sont localisés sur la figure en page précédente, et les résultats obtenus sont synthétisés dans le tableau suivant :

KALIES – KASE 19.054-V1 390 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

DEBIT CONCENTRATION ZONE DE TYPE DE FLUX D’ODEURS SUR GAZ HUMIDE D’ODEURS PRELEVEMENT PRELEVEMENT (UOE/H) (M³/H) (UOE/M³)

Zone 4 Canalisé 5 708 965 5 508 220 (Cheminée moteur)

Ce résultat peut être comparé aux valeurs liées à la gêne du voisinage, présentées dans la Circulaire du 17 Décembre 1998 relative aux installations classées pour la protection de l’environnement. En effet, le débit d’odeurs perçu évolue avec la hauteur d’émission, et sur la base des connaissances et expériences techniques disponibles, l’échelle suivante a été établie (ordres de grandeur) :

HAUTEUR D’EMISSION DEBIT D’ODEURS (UOE/H)

0 1000.103

5 3 600.103

10 21 000.103

20 180 000.103

30 720 000.103

50 3 600.106

80 18 000.106

100 36 000.106

Avec une hauteur d’émission de 9 m au niveau du moteur, le débit d’odeurs lié à la gêne du voisinage serait de l’ordre de 17 200.103 UOE/h. Le flux déterminé au niveau du moteur, de 5 508,2.103 UOE/h, est inférieur à cette valeur.

Au niveau des émissions surfaciques, les résultats sont les suivants :

ZONE DE TYPE DE CONCENTRATION D’ODEURS EMISSIONS SURFACIQUES PRELEVEMENT PRELEVEMENT (UOE/M³) (UOE/M²/H) Zone 5 Surfacique 15 208 (Bassin lixiviats) Zone 6 (Casiers 1 et 2, Surfacique 25 347 réaménagés) Zone 7 (Casier 3, en Surfacique 18 250 exploitation) Zone 8 (Casier 3, avec Surfacique 13 180 couverture temporaire)

Il apparaît que le casier 3 en cours d’exploitation présente des émissions un peu plus odorantes qu’au niveau de la zone couverte temporairement de ce même casier. Le bassin est quant à lui également émetteur d’odeurs : les concentrations relevées sont du même ordre qu’au niveau du casier 3.

KALIES – KASE 19.054-V1 391 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Au niveau des casiers 1 et 2 cependant, il est surprenant de constater que les concentrations d’odeurs mesurées sont supérieures aux autres valeurs mesurées, alors qu’il s’agit des casiers réaménagés. Cela vient peut-être du fait que la mesure a été réalisée à proximité d’une zone où le biogaz est moins bien capté (anomalie mentionnée lors de la campagne de mesure de méthane en surface des casiers).

5.2.5 CARACTERISTIQUES DES REJETS

A) CASIERS DE STOCKAGE DES DECHETS NON DANGEREUX

Les caractéristiques de trois casiers de stockage de l’ISDND sont précisées dans le tableau suivant pour la situation actuelle :

SITUATION ACTUELLE

CASIERS CASIER 3 CASIER 3 CASIER 3 TOTAL ZONE DE 1 ET 2 (ZONE NORD) (ZONE NORD) (ZONE SUD) STOCKAGE

Sous couverture En cours Etat Réaménagés Non exploité temporaire d’exploitation

Surface d’émission (m²) 31 600 28 000 5 000 /

Durée d’émission (h/an) 8 760 8 760 8 760 / 1,73.107 UO/h Emissions surfaciques 347 180 250 / ou (UO/m²/h) 1,51.1011 UO/an Flux d’odeurs diffus 1,10.107 5,04.106 1,25.106 / (UO/h)

Flux d’odeurs diffus 9,61.1010 4,4.1010 1,1.1010 / (UO/an)

En situation future, la capacité totale de stockage de l’ISDND sera augmentée ; toutefois, cette augmentation totale est menée avec un maintien, voir une diminution de la quantité annuelle de déchets réceptionnés. De plus, la surface en fond de forme des casiers l’ISDND restera identique, seules la hauteur finale de stockage, portée à 581 mNGF voire + 583 m NGF en partie sommitale, et la surface de couverture seront augmentées.

En situation majorante, à terme, lorsque l’exploitation du site sera quasi terminée (2026), le flux d’odeurs peut être estimé de la façon suivante :

EN 2026

CASIER 3 CASIER 3 TOTAL ZONE DE CASIERS 1 ET 2 (ZONE NORD) (ZONE SUD) STOCKAGE

Sous couverture En exploitation / Etat Réaménagés temporaire / couverture finale exploitation

Surface d’émission (m²) 31 600 33 000 18 400

Durée d’émission h/an 8 760 h/an 8 760 h/an 8 760 h/an 2,15.107 UO/h Emissions surfaciques ou 347 180 250 11 (UO/m²/h) 1,88.10 UO/an

Flux d’odeurs diffus 1,10.107 5,94.106 4,6.106 (UO/h)

Flux d’odeurs diffus 9,61.1010 5,2.1010 4,03.1010 (UO/an)

KALIES – KASE 19.054-V1 392 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Nota : le débit d’odeurs pris en compte au niveau des casiers 1 et 2 est majorant. En effet, au vu du pronostic biogaz réalisé, la quantité de biogaz générée par ces casiers réaménagés ne fait que décroître depuis 2010 - 2012. Ainsi, le niveau d’odeurs associé ne pourra être que plus faible.

B) BASSIN DE COLLECTE DES LIXIVIATS

Les caractéristiques du bassin de collecte des lixiviats sont présentées dans le tableau qui suit :

BASSIN DE COLLECTE DES LIXIVIATS

Surface d’émission (m²) 1 000

Hauteur d’émission par rapport 0 au fond de forme (m)

Durée d’émission (h/an) 8 760

Emissions surfaciques 208 (UO/m²/h)

Flux d’odeurs diffus 208.103 (UO/h)

Flux d’odeurs diffus 1,82.109 (UO/an)

Les évolutions souhaitées n’auront pas d’impact sur ce bassin : les lixiviats provenant d’autres ISDND devront respecter le cahier des charges défini par ALPES ASSAINISSEMENT et de ce fait présenteront des caractéristiques olfactives du même ordre.

C) INSTALLATIONS DE COMBUSTION

En l’absence d’information concernant les débits d’odeurs au niveau de la torchère et du BGVAP (fumées trop chaudes pour pouvoir permettre une mesure d’odeurs), et compte tenu du fait que ces deux équipements brûlent du biogaz comme le moteur, la valeur mesurée au niveau de ce dernier sera utilisée pour l’ensemble des rejets canalisés du site.

Les caractéristiques des installations de combustion sont alors les suivantes :

SITUATION 2015

TOTAL MOTEUR 1 BGVAP TORCHERE INSTALLATIONS DE COMBUSTION Hauteur d’émission (m) 8,5 m 9,5 m 6,5 m Durée d’émission en 2015 8 027 3 729 4 591 (h/an) Concentration d’odeurs 965 965 965 (UO/m³) 2,4.107 UO/h Débit (Nm³/h à O2 régl.) 2 329 3 355 2 168 ou 1,45.1011 UO/an Débit réel (m³/h) 6 157 14 773 9 856 Flux d’odeurs canalisé 5,94.106 1,43.107 9,51.106 (UO/h) Flux d’odeurs canalisé 4,77.1010 5,33.1010 4,37.1010 (UO/an)

KALIES – KASE 19.054-V1 393 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Suite aux évolutions souhaitées par la société ALPES ASSAINISSEMENT, un deuxième moteur a été installé en septembre 2018 suite à l’arrêt du BGVAP à la fin du 1er trimestre 2018 et un 3ème moteur sera installé en situation future, la torchère n’étant utilisée qu’en secours. Les caractéristiques des émissions d’odeurs au niveau des installations de combustion seront alors les suivantes :

SITUATION FUTURE

TOTAL MOTEUR 1 MOTEUR 2 MOTEUR 3 TORCHERE INSTALLATIONS DE COMBUSTION Hauteur d’émission (m) 8,5 m 8,5 m 8,5 m 6,5 m Durée d’émission 7 884 7 884 7 884 9 856 Concentration d’odeurs 965 965 965 965 (UO/m³) 2,7.107 UO/h Débit (Nm³/h) 2 720 2 720 2 720 2 168 ou Débit réel (m³/h) 6 157 6 157 6 157 9 856 1,7.1011 UO/an Flux d’odeurs 5,94.106 5,94.106 5,94.106 9,51.106 canalisé (UO/h) Flux d’odeurs 4,68.1010 4,68.1010 4,68.1010 2,92.1010 canalisé (UO/an)

D) CENTRE DE TRI

Le centre de tri accueille des déchets non dangereux qui sont de façon générale pas ou peu émissifs d’odeurs : papier, plastique, carton, DEEE, verre, métal… Ils sont manipulés sous bâtiment.

Les déchets les plus odorants sont constitués par les biodéchets. Ils ne sont cependant pas stockés en extérieur mais dans un conteneur frigorifique clos.

Ainsi, les émissions d’odeurs au niveau du centre de tri sont négligeables.

Il en sera de même en situation future, les évolutions souhaitées concernant le centre de tri étant sans incidence sur le plan olfactif (biodéchets stockés en container frigorifique fermé).

5.2.6 SIMULATION DE DISPERSION D’ODEURS

Afin d’estimer les niveaux de concentration en odeurs dans l’environnement du site en situation future, une simulation de la dispersion des rejets odorants du site a été réalisée.

La simulation de la dispersion a été menée à l’aide d’un logiciel de type gaussien (ARIA IMPACT). Cette simulation permet d’estimer l’impact en termes de nuisance olfactive du rejet des installations futures sur les populations environnantes.

KALIES – KASE 19.054-V1 394 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Sur le plan des scénarii pris en compte au regard des conditions de vents et des conditions hivernales pouvant influer sur le phénomène d’inversion thermique, la simulation a intégré des paramètres de modélisation identiques à ceux détaillés au paragraphe 4.3.1.b de l’évaluation des risques sanitaires et notamment les données horaires relatives à la direction et à la vitesse du vent, à la température, aux précipitations et à la nébulosité (ou couverture nuageuse) sur la station de TALLARD, acquises sur une durée de 3 ans (du 01/01/2012 au 31/12/2014). Ainsi, 26 280 conditions météorologiques ont été intégrées à l’étude de dispersion, prenant en compte à la fois les conditions hivernales et ses phénomènes d’inversion thermiques et l’ensemble des conditions de vent considérées représentatives sur le plan statistique selon le Conseil Supérieure d’Hygiène Publique de France.

Hypothèses de modélisation

Les hypothèses de modélisation sont rappelées ci-après :

 Domaine d’étude : domaine de 49 km2 (7 km x 7 km) centré sur l’installation ; maille : 50m.

 Données topographiques : modèle numérique de terrain fourni par le CGIAR-CSI avec une résolution de 90 m.

 Récepteurs : 20 récepteurs décrits au § 4.3.1 b de l’évaluation des risques sanitaires.

 Données météorologiques : données horaires relatives à la direction et à la vitesse du vent, à la température, aux précipitations et à la nébulosité (ou couverture nuageuse) sur la station de TALLARD, acquises sur une durée de 3 ans (années 2012 à 2014).

 Caractéristiques des espèces :

VITESSE DE COEFFICIENT DE SUBSTANCE PHASE DÉPÔT (M/S) LESSIVAGE (S-1)

Odeur Gaz 0 0

 Caractéristiques des sources d’émission :

. les 3 casiers de stockage,

Du fait du caractère instantané de la nuisance olfactive, les calculs ont été effectués en considérant les valeurs d’émissions maximales, à savoir en 2025, lorsque le casier 3 aura été comblé entièrement mais pas encore réaménagé (zone Nord avec couverture temporaire, zone Sud ouverte), sur la base des valeurs mesurées en novembre 2015.

. le bassin de stockage des lixiviats,

. les 5 rejets canalisés (3 moteurs, BGVAP – majorant car arrêté au premier trimestre 2018, torchère).

KALIES – KASE 19.054-V1 395 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Moteur 1 Moteur 2 Moteur 3 Source BGVAP (3) Torchère (actuel) (actuel) (futur)

Coordonnées X (m) 732 849 732 847 732 845 732 772 732 776 UTM 31 Y (m) 4 914 682 4 914 677 4 914 671 4 914 728 4 914 736

Hauteur (m) 8,5 8,5 8,5 9,5 6,5

Diamètre (m) 0,35 0,35 0,35 0,9 1,4

Débit sur gaz sec (Nm³/h)(1) 2 329 6 211 6 211 3 355 2 168

Vitesse (m/s)(2) 16,2 16,2 16,2 3,4 4,3

Température (°C)(2) 226 226 226 698 987

Flux d’émission (UO/an) 4,68.1010 4,68.1010 4,68.1010 8,74.1010 2,92.1010

(1) Débit maximal mesuré lors des campagnes de mesures 2013-2015, ramené à 5% d’O2 pour le moteur actuel, 15% d’O2 pour les moteurs futurs et 11% d’O2 pour le BGVAP et la torchère (2) Vitesses et températures moyennes relevées lors des campagnes de mesures 2013-2015

(3) Majorant car le BGVAP a été mis à l’arrêt définitif au 1er trimestre 2018

SOURCE SURFACE COORDONNEES UTM 31 FLUX D’EMISSION D’EMISSION

X = 732 724 m X = 733 065 m Casiers de Y = 4 915 186 m Y = 4 914 988 m stockage 103 400 m² Odeur : 1,48.1011 UO/an (1, 2 et 3) X = 732 911 m X = 732 681 m Y = 4 914 702 m Y = 4 914 830 m

X = 732 707 m X = 732 910 m Casier de Y = 4 915 001 m Y = 4 914 900 m stockage n°3 18 400 m² Odeur : 4,03.1010 UO/an (zone Sud) X = 732 815 m X = 732 681 m Y = 4 914 763 m Y = 4 914 830 m

X = 732 796 m X = 732 833 m Bassin de Y = 4 914 744 m Y = 4 914 726 m stockage des 1 360 m² Odeur : 1,82.109 UO/an lixiviats X = 732 821 m X = 732 789 m Y = 4 914 702 m Y = 4 914 721 m  Paramètres de simulation : o Formulation des Ecart-types : PASQUILL-TURNER o Surhauteur : Formule de Briggs o Prise en compte du relief o Génération d’un profil de vent et de température o Effet « downwash ».

Les flux d’odeurs associés sont ceux déterminés pour la situation future dans les paragraphes précédents. Les récepteurs considérés sont quant à eux les mêmes que pour l’évaluation des risques sanitaires (chapitre suivant), à savoir répartis au niveau des principales zones habitées alentours et des lieux sensibles identifiés.

KALIES – KASE 19.054-V1 396 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Il apparait que la concentration maximale obtenue au niveau des récepteurs est de 0,815 UO/m³ en percentile 98. Le récepteur le plus impacté est la cité EDF présente au Sud du site. A titre d’information, cette valeur est très inférieure à la valeur de 5 UO/m³ à ne pas dépasser plus de 2% du temps dans un rayon de 3 km, en référence aux prescriptions relatives aux odeurs issues de l’Arrêté Ministériel spécifique à l’activité de compostage (non concerné sur le site mais seule valeur existante reprise à titre informatif).

La carte en page suivante présente les résultats (Percentile 98) de la dispersion atmosphérique des odeurs liées à l’activité du site, en situation future.

KALIES – KASE 19.054-V1 397 Carte de dispersion d’odeurs (en situation future)

16-CLARET 5-VENTAVON

3-Maison rurale

4-Aubert 6-Sallas

2-Grand Guibert

1-Grimaud

7-Guers ALPES 8-Bel Air ASSAINISSEMENT

9-Preyre 14-Piessaut

10-Les Plaines 11-Cité EDF

13-Reynaudy

19-Les Empeygnées

18-Les Esclouseaux 12-Châtelard

17-Le Villar

15-THEZE

LEGENDE Percentile 98 des concentrations d’odeurs :

> 5 UO/m³

entre 4 et 5 UO/m³ Récepteurs

entre 3 et 4 UO/m³

entre 2 et 3 UO/m³

entre 1 et 2 UO/m³

moins de 1 UO/m³ DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

5.3 MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION, COMPENSATION ET EVALUATION DES INCIDENCES NOTABLES DU PROJET

Comme précisé précédemment, au niveau du centre de tri, les opérations de tri sont réalisées à l’intérieur du bâtiment. De plus, les biodéchets susceptibles d’être regroupés sont entreposés dans un conteneur clos le temps de leur expédition.

Au niveau de l’ISDND, les mesures suivantes sont en place pour limiter l’impact olfactif des activités du site :

 Les déchets sont pris en charge le jour même de leur arrivée sur le site,

 les puits de collecte du biogaz sont installés au fur et à mesure de l’avancement de l’exploitation,

 le biogaz est ainsi aspiré et dirigé vers l’unité de valorisation ou vers l’unité de traitement,

 le biogaz fait l’objet d’analyses mensuelles de la qualité au niveau des collecteurs principaux, des mesures journalières de la dépression sont effectuées en 5 points des collecteurs principaux,

 des réglages réguliers sont réalisés sur le réseau afin d’améliorer le dégazage du massif,

 un planning de contrôle et de maintenance annuel des équipements avec fréquence et action réalisée, dont en 2017 :

 Remplacement de pièces défectueuses et pannes (moteur, torchère) en mars, juin et juillet 2017,

 Débouchage du pot de purge puis réparation du réseau (drain BG) au niveau d’un passage de route en mai 2017,

 En 2018 : remplacement à neuf de l’échangeur air/air du moteur 2.

 le mode d’exploitation en bioréacteur du casier 3 Sud et ses subdivisions de casier est favorable à la captation du biogaz et donc à la diminution des émissions olfactives,

 le massif de déchets en cours d’exploitation fait l’objet d’une couverture journalière, mise en place tous les soirs lors de l’arrêt des activités (matériaux de cuverture : terre, argile ou proposition de déchets de bois broyés).

 un système de pulvérisation de désodorisant est actionné en fonction des besoins, notamment lors de conditions atmosphériques favorables à la dispersion des odeurs,

 tous les 2 ans, voire tous les ans, une campagne de mesure de biogaz diffus (campagne « Laser méthane » - quadrillage 15m x 20m par drone en 2016, début 2018, début 2019) suivie d’actions correctives est mise en place pour identifier les zones émettrices et y apporter des actions telles que :

KALIES – KASE 19.054-V1 399 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

o Mise en place de 2 drains supplémentaires sur le casier 3 Nord en exploitation (en crête plutôt qu’en pied de talus) alimentant le BGVAP avec branchement de nouvelles antennes et réglage global en août/septembre 2017,

o Création de 7 nouveau puits par forage, pose de tuyau et étanchéité autour de la tête en octobre 2017,

o Couverture provisoire du casier C3 Nord avec une couche d’argile de 50 cm,

o Réaménagement du massif de déchet du casier C3 Nord afin de refonner une pente cohérente pour la gestion des eaux,

o Réfection avec diamètre supérieur (315 mm) du by-pass créé pour permettre de dégazer le réseau situé en aval des déconnections effectuées sur le casier C3 Nord,

o Création d’une diguette de séparation dans le casier 3 Sud 1 afin de limiter la zone en exploitation et permettre de bâcher le nouveau talus au fur et à mesure de l’exploitation.

 si nécessaire, des aérateurs ou des produits masquants pourraient être mis en place au niveau du bassin lixiviat.

Dans le cadre des évolutions souhaitées, la société ALPES ASSAINISSEMENT souhaite mettre en place une couverture journalière constituée de déchets de bois broyés. Cela permettra de limiter les émissions odorantes du massif de déchets exploités, le bois jouant le rôle de biofiltre.

Ainsi, des actions correctives sont mise en place dès que des dysfonctionnements sont identifiés au niveau des paramètres suivis sur le réseau biogaz ou à l’occasion des signalements recensées. Un plan d’action odeur annuel est mis en place et une seconde campagne de mesures diffuses est prévue au plus tard en janvier 2020 afin de vérifier l’efficacité des actions correctives et/ou d’en proposer de nouvelles.

ALPES ASSAINISSEMENT prend en compte les nuisances olfactives à la source et tâche d’y remédier afin de limiter l’impact du site sur le plan olfactif. Les actions préventives et correctives mises en place sont poursuivies et le fonctionnement en mode bioréacteur, avec limitation de la surface d’exploitation tel que proposé dans le présent DDAE devrait permettre de maitriser au mieux les nuisances olfactives induites par le site.

KALIES – KASE 19.054-V1 400 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Suivi des signalements

ALPES ASSAINISSEMENT procède à la gestion des nuisances olfactives via un suivi des signalements. Ces dernières ont baissé de près de 50% en 2016 (252 en 2015 ; 127 plaintes en 2016), de 36% en 2017 (81 plaintes) et de 21% en 2018 (64 plaintes) ; en 2016, 80% des plaintes proviennent de 3 personnes et sont principalement concentrées en période hivernale. Les plaintes sont issues de 11 personnes résidant dans le quartier du grand Guilbert ou à Valenty.

Nombre d’appel recensé Mois 2016 2017 2018

Janvier 25 7 3

Février 23 6 2

Mars 6 13 4

Avril 3 0 2

Mai 3 12 5

Juin 3 6 5

Juillet 1 1 5

Août 1 24 1

Septembre 3 0 6

Octobre 8 5 7

Novembre 16 5 11

Décembre 35 2 13

TOTAL 2016 127 81 64

Déduction du nombre de jour de nuisances olfactives Mois 2016 2017 2018

Janvier 11 3 2

Février 10 4 2

Mars 6 9 2

Avril 3 0 2

Mai 3 6 2

Juin 3 5 3

Juillet 1 4 3

Août 1 15 1

Septembre 3 0 5

Octobre 5 4 4

Novembre 7 2 10

Décembre 20 2 7

TOTAL 2016 73 51 43

KALIES – KASE 19.054-V1 401 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Nombre d'appel recensé

40 35 30 25 20 15 10 5 0

2016 2017 2018

On note ainsi une diminution forte du nombre de jours de plaintes recensées sur les 4 ans. En considérant, comme proposé dans le courrier de la DREAL du 16 mai 2019 une durée de 2 heures par épisode de nuisance correspondant à un appel téléphonique (sachant que plusieurs appels ont pu être recensés sur une même « heure de nuisance »), la durée indicative de 175 heures par an aurait été dépassée en 2015 et 2016, mais en 2017 et 2018, elle ne serait que de respectivement 162 et 128 heures, du fait de la diminution globale des nuisances liée aux actions entreprises.

Ainsi, des liens entre les réclamations et les perturbations sur le réseau de biogaz ont été établis ; les actions réalisées ont montré leur efficacité, induisant ponctuellement des perturbations de courte durée.

KALIES – KASE 19.054-V1 402 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Etude odeur complémentaire

1. Diagnostic olfactométrique

Le diagnostic olfactométrique complémentaire proposé sera réalisé sur le site afin de déterminer les flux d’odeurs des différentes sources d’émission du site.

Sur la base des signalements enregistrés par le site, le bureau d’étude déterminera les conditions météorologiques défavorables favorisant la faible dispersion des odeurs et engendrant les gênes observées.

La stratégie d’échantillonnage prévisionnelle détaillée ci-après a été définie à partir des campagnes de mesures (odeur, biogaz diffus) déjà réalisées et tient compte des observations de l’ARS reprises dans le rapport de la DREAL du 16 Mai 2019 et de la réunion téléphonique avec Mme AVY (ARS 05) du 19 Juillet 2019. Afin de caractériser les sources d’émissions odorantes de différents secteurs du site, 8 prélèvements surfaciques seront réalisés :

Description de la source Nombre de mesures N° des prélèvements

Casier en couverture définitive – casier ancien (1 / 2) 1 1

Casier en couverture définitive – casier récent (3N) 1 2

Casier en couverture provisoire (3S) 1 3

Casier en exploitation (3S) 2 4 et 5

Bassin lixiviats 1 6

Talus des casiers en couverture définitive (1 / 2) 1 7

Talus des casiers en couverture provisoire (3S) 1 8

L’implantation des points de prélèvement est guidée par les résultats de la dernière campagne de mesures de fuite de biogaz. L’emplacement des points proposés ci-après tient compte de la campagne de 2019, sachant que cette problématique odeur est intégrée à un plan d’action annuel, qui prévoit des mesures correctives suite à chaque campagne de mesures de biogaz diffus ou de signalements de riverains.

KALIES – KASE 19.054-V1 403 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

2

8 7

1

6

Localisation de principe des points d’échantillonnage des prélèvements olfactométriques (fond de plan : Mesures « Laser Méthane » - Février 2019)

Nota : les points de prélèvement n°3, 4 et 5 seront positionnés au niveau du casier n°3 ; leur implantation définitive sera fonction de la zone d’exoploitation lors de la campagne de prélèvements. L’implantation définitive du point n°8 sera positionnée en fonction des travaux déjà réalisés et ciblera une zone où aucun travaux à court terme n’est prévu.

La campagne d’échantillonnage sera réalisée selon les recommandations décrites dans la norme européenne en vigueur NF EN 13725 : 2003. Les prélèvements seront effectués selon la technique du caisson poumon, par échantillonnage du média à caractériser au moyen d’une chambre à flux et injection d’azote ; l’air ainsi capté est conditionné dans un sac inerte (Tedlar ou Napholan) et envoyé au laboratoire pour analyse olfactométrique (olfactomètre à dilution dynamique) dans les 30 heures suivant le prélèvement. Ces prélèvements permettront de hiérarchiser l’impact des sources surfaciques caractérisées.

KALIES – KASE 19.054-V1 404 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Dans un second temps, une modélisation de la dispersion atmosphérique des odeurs permettra d’effectuer le lien entre l’émission d’odeurs à la source et les niveaux perçus à l’immission en air ambiant. Cette modélisation sera réalisée au moyen d’un modèle gaussien et intègrera les caractéristiques des sources d’émission, du milieu récepteur, ainsi que les conditions météorologiques (3 ans) pour calculer une concentration – odeur en air ambiant à de multibles points géographiques donnés. Etant donnée que des situations défavorables sont identifiées dans le cas des odeurs pur le site, des simulations par saison seront réalisées. Le bureau d’étude pourra, sur la base des résultats, établir des recommandations sur les modalités d’exploitation du site afin de limiter l’émission des odeurs.

2. Suivi des signalements des odeurs du site par les riverains

Cette phase de l’étude permettra au site de disposer de données plus fiables sur la perception des odeurs par le voisinage.

2.1 Portes ouvertes – atelier de sensibilisation

Une journée portes ouvertes sera réalisée sur le site avec les riverains (20 personnes au maximum sur 1 journée – une seconde journée pourra être organisée en cas de demande supérieure). Le programme de la journée prévue est le suivant :

 Présentation des activités du site,

 Information sur l’odorat et sur le fonctionnement du nez,

 Ateliers pratiques en salle avec des poches d’odeurs différentes représentatives de ce qu’on trouve sur le site (déchets entrants, biogaz, lixiviats, …) et sur le niveau de l’intensité (absence, faible, moyenne, forte, très forte …)

 Tests à l’aveugle

 Visite de site

A la fin de la journée, les personnes participantes seront capables de reconnaitre les différentes odeurs provenant du site et de donner une intensité aux odeurs ressenties. Ainsi, cette formation permettra de préciser les gênes ressenties par les riverains lors de plaintes et de disposer d’éléments plus précis.

2.2 Formulaire de déclaration

Un formulaire de déclaration des signalements sera également mis en ligne. Celui-ci sera complété et envoyé au site par les riverains qui souhaitent signaler des nuisances. Un signalement par téléphone sera toujours possible.

3. Planning

Cette étude odeur complémentaire est prévue sur l’année 2019, selon le planning suivant :

KALIES – KASE 19.054-V1 405 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

KALIES – KASE 19.054-V1 406 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

5.4 EVOLUTION PROBABLE PAR RAPPORT AU SCENARIO DE REFERENCE

Sur la base des informations environnementales et des connaissances scientifiques disponibles, présentées dans les paragraphes précédents, le tableau ci-dessous évalue l’évolution probable de l’environnement en cas de non mise en œuvre du projet, et la contribution attendue du projet à cette évolution.

Evaluation de l’état Etat initial Evolution Contribution du projet actuel

VLE

Action

Valeur Valeur Valeur

Source Source Source

Mesures Mesures

Indicateur Indicateur Indicateur

Paramètre

de réduction

compensatoire / compensatoire Captation des rejets diffus Exploitation bioréacteur Campagne Traitement des Campagne 12 2015 11 à 12 rejets 2015 Odeur - - / - /  OUE/m³ (zone 1 / OUE/m³ atmosphériques (zone 3) 2) et suivi Plan d’actions correctives + Etude odeur complémentaire

Légende indicateur : Important Faible Moyen Très faible

KALIES – KASE 19.054-V1 407 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

6 CLIMAT

6.1 EFFETS SUR LE CLIMAT

6.1.1 CONTEXTE NATIONAL

Dans son 5ème rapport d’évaluation du climat publié en 2013-2014, le GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) précise que le réchauffement du système climatique est sans équivoque et qu’il est extrêmement probable que l’influence de l’homme est la cause principale du réchauffement observé depuis le milieu du XXe siècle.

Les gaz à effet de serre sont les constituants gazeux de l’atmosphère, tant naturels qu’anthropiques, qui absorbent et émettent un rayonnement à des longueurs d’onde données du spectre du rayonnement infrarouge émis par la surface de la Terre, l’atmosphère et les nuages.

La vapeur d’eau (H2O), le dioxyde de carbone (CO2), l’oxyde nitreux (N2O), le méthane (CH4) et

l’ozone (O3) sont les principaux gaz à effet de serre présents dans l’atmosphère terrestre.

L’atmosphère contient en outre un certain nombre de gaz à effet de serre entièrement anthropiques

tels que les hydrocarbures halogénés, l’hexafluorure de soufre (SF6), les hydrofluorocarbones (HFC) et les hydrocarbures perfluorés (PFC).

En 2016 (données CITEPA), le Pouvoir de Réchauffement Global (PRG) relatif à la France

métropolitaine est estimé à 405 Mt CO2e avec UTCF et à 445 Mt CO2e hors UTCATF (« Utilisation des Terres, Changement d'Affectation des Terres et Foresterie »).

Tous les secteurs contribuent aux émissions de gaz à effet de serre, qui sont par ordre de prédominance en 2016 :

 Le transport avec 30 % du total hors UTCATF du fait du CO2 essentiellement.

 L’agriculture/sylviculture avec 20 %, du fait des deux polluants N2O et CH4.

 Le résidentiel/tertiaire avec 20 %, du fait d’émissions de chacune des 6 substances contribuant au PRG.

 L’industrie manufacturière avec 17 %, du fait d’émissions de chacune des 6 substances contribuant au PRG.

 La transformation d’énergie avec 10 %, du fait principalement du CO2.

 Le traitement centralisé des déchets avec 3 % du fait du CH4 principalement.

Sur la période 1990-2016, le PRG hors UTCATF a diminué de 18 %, soit une baisse de 95 Mt CO2e.

En incluant l’UTCATF, cette baisse représente 21 %, soit -106 Mt CO2e.

En termes de contribution, le CO2 participe à hauteur de 71 % aux émissions de gaz à effet de serre (UTCATF inclus). Les autres polluants ont une contribution plus restreinte (le CH4 : 13 % ;

le N2O : 11 % ; la somme des HFC/PFC/SF6 : 4,8 %).).

En termes d’évolution relative (en PRG) depuis 1990, l’augmentation des émissions de HFC est la plus importante (+324 % entre 1990 et 2016).

KALIES – KASE 19.054-V1 408 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

En France, les émissions de gaz à effet de serre pour l’année 2016 ont été d’environ 405 millions de

tonnes CO2e. La contribution des gaz à effet de serre sur le Pouvoir de Réchauffement Global se répartit selon le graphique ci-dessous :

6.1.2 CONTEXTE LOCAL

En 2016, d’après l’inventaire des émissions réalisé par ATMOSUD (source : EMIPROX / CIGALE), les émissions de gaz à effet de serre sur la commune de VENTAVON ont été de 468,14 t/km2

équivalent CO2 ; celles de la communauté de commune du Sisteronais Buech représentent 0,7% de la région PACA en 2016, avec 59% lié au secteur du transport routier et 67% du fait de l’utilisation de produits pétroliers.

Le graphique suivant schématise la répartition des émissions de gaz à effet de serre par secteur d’activité au niveau de la commune en 2014 :

Industrie Transport routier Agriculture/Sylviculture manufacturière

Transformation Résidentiel/tertiaire Autres transports énergétique

KALIES – KASE 19.054-V1 409 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

6.1.3 RECENSEMENT DES EMISSIONS ATMOSPHERIQUES DU SITE A POUVOIR DE RECHAUFFEMENT

En fonctionnement normal :

En fonctionnement normal, les activités du site sont à l’origine d’émissions de gaz à effet de serre suivantes :

 CO2 : ce gaz provient de la combustion du carburant des engins et des camions, ainsi que des installations de traitement / valorisation du biogaz et des fuites de biogaz non capté ;

 NOx : ces gaz sont émis par les installations de traitement et de valorisation du biogaz, de même que par les engins thermiques ;

 CH4 : le méthane provient des émanations de biogaz non capté ;

 H2O : la vapeur d’eau rejetée par le site est notamment liée au traitement des lixiviats (évaporation et rejet par les tours aéroréfrigérantes).

La valorisation énergétique du biogaz en Unité de Valorisation Electrique a un impact positif sur le climat. Ainsi, en 2017, le fonctionnement du moteur a permis de produire 6 508,92 MWh d’électricité, ce qui représente la consommation annuelle de 657 foyers de 3 personnes. Avec l’ajout d’un second moteur en septembre 2018, le fonctionnement de l’unité a permis de produire 8 251 MWh d’électricité, soit la consommation annuelle de 833 foyers de 3 personnes.

La mise en place d’un 3ème moteur en situation future dans l’Unité permettra d’accroitre l’impact positif de cette installation sur le climat.

En fonctionnement dégradé :

Du biogaz, constitué principalement de méthane, est susceptible d’être émis accidentellement dans l’atmosphère en cas de défaillance sur le réseau de collecte (fuite, choc).

Des composés complémentaires à celui listé ci-dessus sont susceptibles d’être émis en cas de fuite sur les équipements de refroidissement à savoir des HFC.

Les installations de réfrigération utilisées sur le site sont les suivantes :

Fluide Quantité de Localisation Equipement frigorigène fluide

A l’extérieur au sein de l’unité de Groupe froid R410a 10 kg valorisation électrique du biogaz

R410a :R32 (Difluorométhane) + R125 (Pentafluoroéthane)

Le fluide frigorigène R410a fait partie de la famille des HydroFluoroCarbures (HFC). Les HFC sont composés de fluor, d’hydrogène et de carbone. Ils constituent la troisième génération d’hydrocarbures halogénés en tant que fluides frigorigènes et ont fait leur apparition suite à l’interdiction des CFC et des HCHC. Ils ne participent pas à l’appauvrissement de la couche d’ozone, mais contribuent à l’effet de serre.

L’augmentation du tonnage de déchets annuellement réceptionnés sur le centre de tri, l’augmentation de la capacité totale de l’ISDND et la mise en place de la plateforme de maturation

KALIES – KASE 19.054-V1 410 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

de mâchefers génèreront une légère augmentation de trafic et un fonctionnement complémentaire des engins de manutention. De plus, la mise en place d’un 3ème moteur dans l’UVE engendrera une augmentation des rejets de gaz de combustion de biogaz lors de sa valorisation électrique. Toutefois, les moteurs fonctionneront à terme en remplacement de la torchère ; le BGVAP ayant été mis à l’arrêt depuis le 1er trimestre 2018. A noter également la ligne de traitement du biogaz de l’unité de valorisation électrique sera commune aux trois moteurs (pas de fluide frigorigène complémentaire).

Ainsi, les modifications projetées auront un impact limité sur le climat.

6.1.4 MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION, COMPENSATION ET EVALUATION DES INCIDENCES NOTABLES DU PROJET

Les installations de stockage de déchets non dangereux génèrent du biogaz par la fermentation des matières organiques présentes dans le massif de déchets. Par la mise en place des puits de captage et du réseau associé, la société ALPES ASSAINISSEMENT capte une majorité de ce biogaz.

La part de gaz qui ne peut être valorisée électriquement est détruite par la torchère, afin de limiter les émissions de gaz à effet de serre : en effet, ces installations fonctionnant à haute température

détruisent le méthane, et rejettent du CO2 et de la vapeur d’eau qui ont un potentiel de réchauffement plus faible que le méthane. Dans le cadre du projet, un 3ème moteur viendra compléter les 2 moteurs existants et éventuellement secourir l’un des moteurs actuels et ainsi assurer en priorité la valorisation électrique du biogaz.

Les inspections visuelles périodiques des couvertures étanches et la couche de terre végétalisable au-dessus de ces couvertures permettent de limiter les émissions diffuses de biogaz dans les casiers.

Les engins font l’objet de contrôles techniques réguliers obligatoires ce qui assure leur respect des normes en vigueur. Lors des phases d’attente, une procédure est en place pour que les moteurs des poids lourds soient arrêtés ; les opérations de déchargement sont quant à elles effectuées moteur au ralenti.

En ce qui concerne le groupe froid :

 un contrôle d’étanchéité des éléments assurant le confinement des fluides frigorigènes est réalisé annuellement conformément aux prescriptions de l’Arrêté Ministériel du 7 Mai 2007 (quantité de fluide frigorigène présente supérieure à 2 kg mais inférieure à 30 kg) ;

 la totalité des opérations de maintenance est assurée par un opérateur bénéficiant d’une attestation de conformité ;

 chaque réparation est validée par un test d’étanchéité de l’équipement ;

 chaque contrôle fait l’objet d’une fiche d’intervention qui consigne les résultats de ce dernier ainsi que les éventuelles réparations à effectuer.

KALIES – KASE 19.054-V1 411 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

6.2 VULNERABILITE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE

L’augmentation moyenne des températures est prévue à +2°C d’ici 2100 : objectif repris par les Accords de Paris à l’issue de la 21e Conférence des parties (COP 21) de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques.

Les mesures de réduction des émissions de gaz à effet de serre, dites d’atténuation, ne suffiraient pas à contenir significativement la situation sous cette prévision. Pour cette raison, le 5e rapport du GIEC, tout comme le Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC) dont s’est dotée la France pour la période 2011-2015, incitent à compléter ces mesures par la mise en œuvre de stratégies d’adaptation.

En matière d’adaptation au changement climatique, l’échelle territoriale est déterminante (cf. « Le climat de la France au XXIe siècle », du climatologue Jean JOUZEL, mars 2015). En comparaison avec d’autres pays notamment dans l’hémisphère sud, la France – exception faite de l’Outre-mer d’ores déjà très exposée – est aujourd’hui relativement épargnée par le changement climatique.

La France s’est dotée en 2011 d’un Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC) pour une période de 5 ans (PNACC 2011-2015). Conformément à l’article 42 de la loi du 3 août 2009 sur la programmation du Grenelle de l’environnement, il a pour objectif de présenter des mesures concrètes et opérationnelles pour préparer la France à faire face et à tirer parti de nouvelles conditions climatiques. Premier plan de cette ampleur publié dans l’Union européenne, ce PNACC a été présenté le 20 juillet 2011 par la ministre de l’Écologie. Les mesures préconisées concernent tous les secteurs d’activité autour de 4 objectifs :

 protéger les personnes et les biens ;

 éviter les inégalités devant les risques ;

 limiter les coûts et tirer parti des avantages ;

 préserver le patrimoine naturel.

Le PNACC 2011-2015 était intersectoriel et interministériel. Il porte sur 20 domaines : actions transversales, santé, eau, biodiversité, risques naturels, agriculture, forêt, pêche et aquaculture, tourisme, énergie et industrie, infrastructures et services de transport, urbanisme et cadre bâti, information, éducation et formation, recherche, financement et assurance, littoral, montagne, action européenne et internationale et gouvernance.

La publication le 27 juin 2016 de la Feuille de route gouvernementale pour la transition écologique 2016 indique les grandes orientations du processus de révision du PNACC. Les propositions seront incorporées aux politiques sectorielles. L’adoption formelle du plan pourrait être accompagnée d’un appel à initiatives pour identifier et expérimenter des actions locales d’adaptation au changement climatique à l’initiative de collectivités territoriales. Réunis entre fin juin 2016 et fin mai 2017, les membres des 6 groupes de travail de la concertation pour un nouveau Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC) ont achevé leurs travaux au sein de chacune des 6 composantes.

Le nouveau Plan national d’adaptation au changement climatique 2018-2022 a été lancé le 20 décembre 2018. Il a pour objectif de « mieux préparer la société française au changement

KALIES – KASE 19.054-V1 412 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

climatique, en impliquant les principaux secteurs de l'économie (agriculture, industrie, tourisme…) et les territoires ». Ce plan repose sur 10 actions concrètes :

 Lutter contre les feux de forêt avec l’acquisition de 6 avions bombardier d'eau ;

 Renforcer la vigilance météo avec le déploiement de 5 nouveaux radars à horizon 2021, et l’extension du système d'alerte et d'information des populations en outre-mer dès 2019 ;

 Faire un point complet des normes et référentiels techniques pour prendre en compte le climat futur ;

 Identifier les territoires et milieux à risque ;

 Développer un centre de ressources sur l'adaptation ;

 Diffuser des messages de prévention par le service sanitaire des étudiants en médecine ;

 Intégrer la thématique du changement climatique et de l'adaptation dans les cursus scolaires ;

 Effectuer une étude sur les freins à la mobilisation locale des fonds européens ;

 Etablir des prospectives économiques pour identifier les filières à risque et les mesures d'accompagnement (notamment tourisme en métropole et en outre-mer) ;

 Créer de nouveaux outils d'aide à la décision dans le secteur forestier.

6.2.1 A L’ECHELLE DE L’EUROPE

Selon le 5ème rapport du GIEC sur les changements climatiques et leurs évolutions futures, Partie 2 : impact, adaptation et vulnérabilité, l’Europe est concernée par :

Impacts observés des changements Degré de certitude du rôle Rôle dans les climatiques du changement climatique changements climatiques

Glaciers, neige, permafrost 100% Important

Rivières, lacs, inondations, sècheresse 25%

Ecosystèmes terrestres 50% Important

Ecosystèmes marins 75% Important

Production alimentaire 75%

Principaux risques Détails

Hausse du niveau des mers Pertes matérielles et humaines liées aux inondations Fortes pluies

Hausse des températures Baisse du niveau des rivières et des nappes face à une demande en hausse Températures extrêmes Sècheresse canicules

Pertes matérielles et humaines liées aux vagues de chaleur Températures extrêmes

KALIES – KASE 19.054-V1 413 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

6.2.2 A L’ECHELLE NATIONALE

Les températures moyennes en France métropolitaine devraient évoluer dans des niveaux proches des moyennes mondiales dans les prochaines années : comprise entre 1 et 1,5°C à horizon 2035, l’élévation atteindrait de 1,7 à plus de 4°C à la fin du siècle selon les scénarios d’émissions5.

Dans les territoires d’outre-mer, la hausse sera moins forte (+1,5 à 3°C à la fin du siècle, d’après ONERC, 2012). Ces valeurs ne sont pas anodines : on estime qu’une hausse de température de 1°C correspond à un « glissement » géographique de 180 km vers le sud en plaine ou à une « descente » de 170 m en termes d’altitude. Le nombre moyen de jours de gel qui est actuellement de 54 par an tomberait à une 40aine en 2035 et serait divisé par 2 en fin de siècle. Les jours de forte chaleur en été, actuellement 9 en moyenne, seraient d’une 15aine en 2035 et d’une 30aine en 2085.

Concernant les précipitations, on ne distingue pas d’évolution future marquée des cumuls annuels en métropole et on distingue un léger recul dans la plupart des territoires d’outre-mer. Néanmoins les précipitations hivernales devraient augmenter légèrement sur une bonne partie de la métropole.

En été, les précipitations seront plus faibles notamment dans le sud-ouest : le nombre moyen de jours consécutifs secs qui est aujourd’hui de 25 devrait s’allonger de 10% en 2035 et doubler d’ici la fin du siècle.

L’élévation du niveau marin va se poursuivre progressivement et devrait atteindre 60 cm d’ici la fin du siècle. Une élévation de 1 m à la fin du siècle n’est pas exclue.

Concernant les phénomènes climatiques extrêmes, la situation est contrastée. Pour les vents violents, aucune évolution n’est attendue en métropole sur le siècle, aucune tendance à la hausse n’étant par ailleurs constatée ces dernières années.

Les vagues de chaleur seront plus longues, plus fréquentes et plus intenses. À horizon 2085, une vague de chaleur du type de 2003 pourrait survenir tous les 2 ou 3 ans (i.e. deviendra la « normale »).

Les périodes de sécheresse seront plus intenses et s’étendront vers le nord dans des zones peu concernées aujourd’hui par ces problématiques.

Il est important de bien différencier la survenance d’un extrême climatique des dégâts qu’il occasionne. La hausse des pertes humaines ou matérielles liées aux extrêmes climatiques ces dernières années et celles anticipées dans le futur sont davantage déterminées par une augmentation du nombre de personnes et des actifs (immeubles, matériels, infrastructures, …) présents dans les zones à risques, que par l’évolution (fréquence, intensité) des phénomènes.

6.2.3 A L’ECHELLE LOCALE

Selon le site Internet Climate-ADAPT-Sharing adpatation information across Europe (European Climate Adaptation Platform), le site ALPES ASSAINISSEMENT est localisé en zone d’impact faible en termes de vulnérabilité, comme le montre la carte suivante.

5 valeurs moyennes annuelles par rapport à la référence 1961-1990, d’après Jouzel & al., 2012

KALIES – KASE 19.054-V1 414 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

ALPES ASSAINISSEMENT

ALPES ASSAINISSEMENT

KALIES – KASE 19.054-V1 415 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

6.2.4 A L’ECHELLE DU SITE

Les principaux effets envisagés à l’échelle du site seraient :

 Hausse des précipitations violentes à l’origine d’un risque croissant d’inondations « éclairs » à l’intérieur des terres, événements de coulée de boue ou de glissement de terrain plus fréquents.

Dans le cadre des communes de la zone d’étude, les évènements (source base de données GASPARD) de type coulée de boue, inondation, etc. sur une trentaine d’années sont peu fréquents et se répartissent comme suit (graphique réalisé à l’aide de l’outil Impact’ Climat de l’ADEME).

Vis-à-vis du risque inondation, le centre de tri comme l’ISDND sont implantés hors zone inondable par débordement d’un cours d’eau. De plus, la sensibilité au risque de remontée de nappe au niveau de la zone dans laquelle est implantée l’ISDND (notamment zone d’enfouissement des déchets) est majoritairement très faible.

Le site ALPES ASSAINISSEMENT n’est pas situé dans l’emprise d’un Plan de Prévention des Risques Naturels ; il est compatible avec les documents d’urbanisme (SCOT, RNU, ...).

De plus, le projet ne prévoit pas de nouvelle surface imperméabilisée (pas d’aggravation du risque inondation).

Enfin, le site est équipé de système de récupération et de gestion des eaux pluviales correctement dimensionnés.

Ainsi, le site d’étude ne semble pas vulnérable de manière marquée à cet effet.

 Diminution des précipitations, pouvant accentuer les effets des mouvements des sols, notamment le phénomène de retrait-gonflement des sols argileux.

Vis-à-vis du risque de retrait et gonflement des argiles, comme présenté au paragraphe 1.3.2 de l’étude de danger du présent dossier, le site est soumis à un aléa faible.

Les constructions du site existent ou à venir répondent en tout point aux normes constructives en vigueur au moment de la construction (exemple : prise en compte du risque sismique, neige et vent, …).

Ainsi, le site d’étude ne semble pas vulnérable de manière marquée à cet effet.

KALIES – KASE 19.054-V1 416 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

 Hausse du niveau de la mer, pouvant être à l’origine d’inondations côtières et d’une érosion accrue en raison des tempêtes et de la hausse du niveau de la mer, avec des impacts certains sur l’efficacité des ouvrages maritimes de protection (digues), voire même de la tenue de ces ouvrages face à la modification des pressions auxquelles ils seront soumis.

Le site d’étude ne se trouve pas en région côtière.

Ainsi, le site d’étude ne semble pas vulnérable de manière marquée à cet effet.

6.2.5 A L’ECHELLE INDUSTRIELLE

Au vu de la fiche sectorielle « Energie et Industrie », issue du document Les entreprises et l’adaptation au changement climatique de l’ONERC, les risques identifiés se répartissent comme suit :

Risques identifiés Situation de la société ALPES ASSAINISSEMENT Vulnérabilité ? Le site ALPES ASSAINISSEMENT présente une consommation d’eau limitée aux besoins sanitaires et aux opérations de nettoyage des engins et installations. En cas de diminution des ressources en Réduction de la ressource en eau Non eau, le site peut reporter certaines opérations de nettoyage ou utiliser l’eau du bassin polluo-sensible. Nous rappelons également que le site est compatible avec les orientations du SDAGE RMC. Le site est raccordé sur le réseau EDF acteur majeur de la distribution et de la production d’électricité sur le territoire avec lequel le site dispose de contrat d’approvisionnement sécurisé ; par ailleurs, la valorisation électrique du biogaz produit, et la Vulnérabilité des infrastructures de possible utilisation de l’électricité sur site, confèrent production et de transport une autonomie et une assurance confortable pour Non électrique continuer à travailler même en cas d’alimentation diminuée. D’autre part, le site dispose de moyens autonomes (groupes électrogènes, …) permettant d’assurer le fonctionnement de certaines installations en cas de besoin. Les déchets entrant dans l’installation (ISDND / Centre de Tri) sont continuellement générés. En cas d’interruption de l’approvisionnement Interruption de l’activité en raison (problème ponctuel de transport), cela n’induira Non de problèmes d’approvisionnement aucune incidence sur le site, autre qu’une diminution de la quantité de biogaz produit en cas d’interruption longue.

En termes de capacité de production « matérielle », les installations du site ne sont pas susceptibles d’être compromises dans leur efficacité par rapport à un Incapacité de répondre aux pics de changement climatique : installations de traitement demande (biogaz et effluents) à l’abri des intempéries, marge de manœuvre sur les paramètres de températures Non grâce aux appareils de refroidissement, calorifugeage Modification de la productivité des efficient, …). installations En termes de capacité de production « humaine », les engins de l’ISDND sont équipés de cabines isolées et climatisées permettant au personnel de poursuivre le travail dans de bonnes conditions.

La valorisation matière (réutilisation mâchefers en technique routière) et énergétique (Unité de Augmentation des prix de Valorisation Energétique) induite par les projets de Non ressources et matières premières gestion des déchets portés par ALPES ASSAINISSEMENT constituent des axes permettant de lutter contre le gaspillage énergétique

KALIES – KASE 19.054-V1 417 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Risques identifiés Situation de la société ALPES ASSAINISSEMENT Vulnérabilité ? Les consommations d’énergie du site ALPES ASSAINISSEMENT sont faibles (consommation 2014 : 32 MW) au regard de la valorisation électrique assurée par l’Unité de Valorisation Electrique Augmentation des prix de l’énergie (production 2018 : 8 251 MWh) permettant d’assurer Non au site une relative indépendance financière en cas d’augmentation des prix de l’énergie. Le site est par ailleurs compatible avec les orientations du SRCAE.

Au vu de la fiche sectorielle « Energie et Industrie », issue du PNACC 2011-2015, les actions/mesures à mettre en place sont reprises dans le tableau ci-dessous :

Action Situation de la société ALPES ASSAINISSEMENT Action n°1 : Gérer l'émergence de pointes L’Unité de Valorisation Electrique (production 2018 : 8 251 de consommation électrique estivales à MWh) permet d’assurer une restitution régulière au réseau travers un système d'obligation de capacité électrique, notamment en période estivale. électrique Action n°2 : Favoriser le recours à des Utilisation des systèmes de refroidissement Air / eau via équipements de refroidissement plus les tours aéroréfrigérantes, avec air issu des gaz de efficaces ou utilisant des sources d'énergies combustion des moteurs et perméats, faisant donc appel renouvelables ou de récupération à des sources d’énergies de récupération Action n°3 : Mettre à disposition l’ensemble Le site mettra à disposition les données suivies, sur des données hydrologiques et climatiques demande. Action n°4 : Intégrer la dimension changement climatique dans le cadre des Objet du présent paragraphe : le changement climatique indicateurs de suivi de la Directive cadre est intégré au projet sur l’eau Action n°5 : Identifier les secteurs de l’industrie française sensibles au Le site ALPES ASSAINISSEMENT est peu sensible au changement climatique et les opportunités changement climatique. potentielles (2030-2050) Source : https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/sites/default/files/ONERC_PNACC_1_complet.pdf

KALIES – KASE 19.054-V1 418 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

7 BRUIT ET VIBRATIONS

7.1 SENSIBILITE DE L’ENVIRONNEMENT

Les premières habitations sont situées à 230 m au Sud du centre de tri (cité EDF). D’autres habitations sont présentes à 700 m au Nord de l’ISDND et à 640 m à l’Ouest au-delà du canal EDF.

Le bruit ambiant de la zone d’étude est principalement constitué par :

 les activités de la carrière voisine ;

 le trafic routier existant, notamment au niveau de l’autoroute A51.

L’extrait de la cartographie ci-dessous présente les zones exposées au bruit associé à l’autoroute A51 (source : Conseil départemental des Hautes-Alpes & ESCOTA) :

ZONES EXPOSEES AU BRUIT LIE A L’AUTOROUTE A51

ALPES ASSAINISSEMENT

Il apparait que les terrains occupés par la société ALPES ASSAINISSEMENT ne sont pas impactés par le bruit lié à l’autoroute A51.

KALIES – KASE 19.054-V1 419 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

7.2 CARACTERISTIQUES DES INSTALLATIONS

7.2.1 INVENTAIRE DES SOURCES DE BRUIT ET VIBRATIONS

A l’heure actuelle, les sources d’émissions sonores sont les suivantes :

 le fonctionnement des engins de manutention et d’enfouissement des déchets ;

 la circulation des camions de livraison/expédition des déchets ;

 le fonctionnement des installations connexes à l’ISDND :

 les installations de traitement et valorisation du biogaz, notamment le moteurs couplés à l’alternateur,

 les installations de traitement des lixiviats et notamment le ventilateur des tours aéro-réfrigérante ;

 les opérations simples de tri et mises en balle des déchets au niveau du centre de tri ;

 le fonctionnement du broyeur de la plateforme bois.

Aucune source de vibration n’est identifiée.

Les horaires d’exploitation du site sont diurnes : de 7h30 à 12h et de 13h à 16h30, du lundi au vendredi, et de 8h à 12h le samedi. A noter cependant que de façon très exceptionnelle, le site peut être amené à fonctionner un jour férié pour ne pas que la gestion des déchets soit suspendue plus de 48h. De plus, les installations de valorisation du biogaz (moteur) fonctionnent 24h/24 lorsqu’ils sont alimentés.

Dans le cadre des évolutions souhaitées, plusieurs sources de bruit seront ajoutées : les installations de broyage et criblage de la plateforme de maturation de mâchefers,

Les horaires de fonctionnement resteront les mêmes qu’aujourd’hui.

7.2.2 CONTEXTE REGLEMENTAIRE

L’Arrêté Préfectoral du 27 Décembre 2002 précise dans son article 94 que les dispositions de l’Arrêté du 23 Janvier 1997 relatif à la limitation des bruits émis dans l’environnement par les installations classées pour la protection de l’environnement sont applicables.

En l’occurrence, L’Arrêté Ministériel du 23 Janvier 1997 relatif à la limitation de bruits émis dans l’environnement par les installations classées pour la protection de l’environnement précise que :

 le niveau de bruit en limite de propriété de doit pas excéder :

. 70 dB(A) de jour,

. 60 dB(A) de nuit ainsi que les dimanches et jours fériés.

 les émissions sonores ne doivent pas engendrer une émergence supérieure aux valeurs admissibles fixées dans le tableau ci-après, dans les zones à émergence réglementée.

KALIES – KASE 19.054-V1 420 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

EMERGENCES ADMISSIBLES EN dB(A) NIVEAU DE BRUIT AMBIANT EXISTANT DANS PERIODE ALLANT DE 22H A 7H, LES ZONES A EMERGENCE REGLEMENTEE PERIODE ALLANT DE 7H A 22H, AINSI QUE LES DIMANCHES ET (INCLUANT LE BRUIT DE L’ETABLISSEMENT) SAUF DIMANCHE ET JOURS FERIES JOURS FERIES

Supérieur à 35 et inférieur à égal à 6 4 45 dB(A)

Supérieur à 45 dB(A) 5 3

7.2.3 MESURES ACOUSTIQUES EN SITUATION ACTUELLE

Une campagne de mesures acoustique a été réalisée le 17 Novembre 2015 pour caractériser les bruits émis par le site. Le rapport de mesure correspondant est fourni en annexe 16 et est synthétisé ci-dessous.

Les mesures ont été réalisées en quatre points, en tenant compte de la limite d'exploitation du site (centre de tri et ISDND) et du voisinage habité le plus proche, à savoir :

 Point 0 : zone à émergence réglementée, orientation Sud-ouest,

 Point 1 : limite d’exploitation du centre de tri, orientation Sud-ouest ;

 Point 2’ : limite d’exploitation de l’ISDND, orientation Sud-est ;

 Point 3 : limite d’exploitation de l’ISDND, orientation Nord-ouest.

Les résultats sont présentés dans le tableau suivant :

VALEURS EN DB(A) VALEUR POINT DE PERIODE INSTALLATION LIMITE MESURES LAeq L95 L50 L1 (23/01/97)

En 44,6 37,2 40,3 55,5 / 0 JOUR fonctionnement A l’arrêt 56,2 40,9 43,8 60,8 /

En 1 JOUR 56,6 43,7 52,1 66,3 70 fonctionnement

En 2’ JOUR 50,2 41,3 46,0 57,4 70 fonctionnement

En 3 JOUR 62,3 36,8 43,8 74,0 70 fonctionnement

Sur la base des résultats obtenus au niveau du point 0, localisé au niveau des habitations présentes à proximité du site (la cité EDF), un calcul d’émergence a été réalisé :

NIVEAU DE BRUIT INDICE NIVEAU DE BRUIT EMERGENCE POINT DE AMBIANT EN DB(A) EMERGENCE PERIODE D’EMERGENCE RESIDUEL EN DB(A) ADMISSIBLE EN MESURES (SITE EN EN DB(A) CHOISI (1) (SITE A L’ARRET) DB(A) (2) FONCTIONNEMENT)

0 JOUR L50 43,8 40,3 -3,5 6

(1) L’indice L50 est utilisé lorsque la différence entre les indices LAeq et L50 est supérieure à 5 dB(A) sur le bruit résiduel. (2) Conformément aux prescriptions de l’Arrêté Ministériel du 23 Janvier 1997

Ces résultats sont synthétisés sur la carte en page suivante.

KALIES – KASE 19.054-V1 421 Résultats des mesures acoustiques (2015)

Point 3 LAeq en Valeur limite (limite d’exploitation) dB(A) en dB(A)

Jour 62,3 70

ISDND

Point 2’ LAeq en Valeur limite (limite d’exploitation) dB(A) en dB(A)

Jour 50,2 70

Point 1 LAeq en Valeur limite (limite d’exploitation) dB(A) en dB(A)

Jour 56,6 70 Centre de tri

L50 en dB(A) Emergence Point 0 Emergence limite en (ZER) Bruit Bruit en dB(A) ambiant résiduel dB(A)

Jour 40,3 43,8 -3,5 6 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Nota : il est important de rappeler que la carrière voisine (Sablière du Beynon), localisée à même distance de la cité EDF que le centre de tri ALPES ASSAINISSEMENT, génère des émissions acoustiques importantes. Lors de l’arrêt du site (période de mesure 17h22 – 17h52), certaines installations de la carrière étaient encore en activité.

Il apparaît donc que le site, dans sa configuration actuelle, respecte les niveaux sonores maximum fixés par la réglementation en vigueur.

Dans le cadre des évolutions souhaitées, compte tenu de l’ajout de sources d’émissions sonores, une modélisation acoustique des niveaux de bruit futurs a été réalisée. Elle est présentée dans le paragraphe suivant.

7.2.4 MODELISATION ACOUSTIQUE DES EMISSIONS FUTURES

Compte tenu de la mise en place d’installations complémentaires aux équipements existants en 2015 (plateforme mâchefers, moteurs), une modélisation acoustique des émissions sonores du site en situation future a été réalisée.

Basée sur les valeurs mesurées lors de la dernière campagne de mesures acoustiques réalisées sur le site (présentée dans le paragraphe précédent), elle prend en compte également :

 en complément des installations présentes à l’heure actuelle, en fonctionnement lors des mesures acoustiques réalisées en Novembre 2015, des installations déjà existantes :

 la plateforme de traitement des déchets de bois (fonctionnant par campagnes, elle n’était pas en activité lors de la campagne de mesures) : prise en compte d’un broyeur, d’une pelle ainsi que du trafic de poids lourds associé,

 deux compacteurs au niveau de la zone Sud du casier 3 : ces équipements fonctionnaient déjà lors de la précédente campagne, mais ils étaient présents au niveau de la zone Nord du casier 3, alors en exploitation. De façon majorante, ces sources sont ajoutées au bruit actuel enregistré ;

 les installations futures suivantes :

 le fonctionnement de la plateforme de maturation des mâchefers : un crible, un broyeur, une pelle, une chargeuse, ainsi que le trafic de poids lourds associé,

 l’ajout de deux moteurs au niveau de la plateforme de valorisation électrique du biogaz.

Le rapport de modélisation associé est disponible en annexe 17. Les résultats obtenus au niveau des points de mesure fixés lors de la campagne acoustique de Novembre 2015 sont visualisables sur la figure ci-après et synthétisés dans le tableau ci-dessous.

EN LIMITE DE SITE (EN DB(A)) EN ZONE A EMERGENCE REGLEMENTEE (EN DB(A)) RECEPTEUR LAEQ AMBIANT PREVISIONNEL VLE EMERGENCE PREVISIONNELLE VLE R0 43,7 70 0 6 R1 56,8 70 / / R2 55,0 70 / / R3 62,6 70 / /

Il apparait que les valeurs atteintes en limite d’exploitation ainsi qu’en zone à émergence réglementée resteront conformes aux valeurs limites applicables.

KALIES – KASE 19.054-V1 423 Cartographie du bruit – Période réglementaire de jour

Niveaux sonores en dB(A)

>= 45.0 >= 50.0 >= 55.0 >= 60.0 >= 65.0 >= 70.0 >= 75.0

VUE 3D NORD-OUEST

ALPES ASSAINISSEMENT

VUE 3D NORD-EST

Z:\AFFAIRES - PROJETS\KASE15.040 & 16.035 & 16.083 & 17.051 - ALPES ASSAINISSEMENT (DDAE ISDND)\Eléments\EI\Bruit\Modélisation acoustique\Images\04 - Cartographie du bruit.doc DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

7.3 MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION, COMPENSATION ET EVALUATION DES INCIDENCES NOTABLES DU PROJET

Les mesures suivantes sont en place sur le site pour limiter les émissions acoustiques :

 les engins sont conformes à un type homologué et font l’objet de contrôles périodiques ;

 les camions effectuent le chargement/déchargement des déchets moteur au ralenti, les phases d’attente étant réalisées quant à elles moteurs à l’arrêt ;

 les moteurs et l’alternateur de l’unité de valorisation électrique du biogaz sont installés dans en conteneur fermé insonorisé ;

 les opérations de tri et de mise en balles de déchets sont effectuées à l’intérieur du bâtiment du centre de tri.

En complément, il est important de préciser que les installations connexes à l’ISDND sont localisées en contrebas par rapport au terrain naturel, au même niveau que le fond de forme. Un merlon a également été mis en place entre le centre de tri et la cité EDF pour atténuer la propagation des émissions sonores du site.

La campagne de mesures acoustiques effectuée en situation actuelle dans l’environnement autour du site (limites d’exploitation et zone à émergence réglementée) a montré que la société ALPES ASSAINISSEMENT respecte les valeurs limites réglementaires définies dans l’Arrêté Ministériel du 23 Janvier 1997 mentionné par l’Arrêté Préfectoral du site.

La modélisation acoustique réalisée pour la configuration future du site montre quant à elle que les installations complémentaires prévues (plateforme de maturation de mâchefers et 3 moteurs au niveau de l’unité de valorisation électrique du biogaz) ne modifieront pas de façon notable d’impact sonore du site sur son environnement : les valeurs limites applicables en limite de site ainsi qu’au niveau des zones à émergences réglementées seront respectées.

7.4 EVOLUTION PROBABLE PAR RAPPORT AU SCENARIO DE REFERENCE

Sur la base des informations environnementales et des connaissances scientifiques disponibles, présentées dans les paragraphes précédents, le tableau ci-après évalue l’évolution probable de l’environnement en cas de non mise en œuvre du projet, et la contribution attendue du projet à cette évolution.

KALIES – KASE 19.054-V1 425 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Evaluation de l’état Etat initial Evolution sans projet Contribution du projet actuel

ire / ire

VLE

Action

Valeur Valeur Valeur

Source Source Source

Mesures Mesures

Indicateur Indicateur Indicateur

Paramètre

de réduction

compensato Opérations tri sous bâtiment Moteurs dans Emergence conteneur < 6 dB(A) fermé de jour et Camions avec OMS < 4 dB(A) Point moteur au Campagne 43,8 gêne 50 de nuit 0 - - - - - ralenti au = 2015 dB(A) modérée dB(A) VL< 70 Arrêt chargement / de jour dB(A) de déchargement jour et 60 ou à l’arrêt en dB(A) de phase nuit d’attente Engins conformes

Légende indicateur : Important Faible Moyen Très faible

KALIES – KASE 19.054-V1 426 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

8 DECHETS

8.1 DECHETS GENERES PAR L’ACTIVITE

L’activité même du site consiste à réceptionner, trier, stocker des déchets non dangereux.

Les principaux déchets générés par le site sont :

 des déchets non valorisables issus du tri des déchets au centre de tri ;

 les surconcentrats issus du traitement des lixiviats par l’osmose inverse (et LIXIPACK) ;

 jusqu’au 1er trimestre 2018 : les boues/concentrats issues du traitement des lixiviats par le BGVAP ;

 le charbon actif usage de l’unité de valorisation énergétique ;

 des déchets liés à l’entretien des équipements par le site lui-même ;

 des boues du décanteur/déshuileur/séparateur d’hydrocarbures du centre de tri ;

 des déchets de bureaux.

Compte tenu des évolutions souhaitées, la typologie et la quantité des déchets générés par le site seront globalement du même ordre qu’actuellement. Seule la mise en place de la plateforme de maturation de mâchefers amènera d’autres déchets, liés au tri des mâchefers et notamment des éléments métalliques ; le traitement de lixiviats autres que ceux du site pourra également augmenter le volume de boues et (sur)concentrats associés à leur traitement.

Le tableau de la page suivante récapitule l’ensemble des déchets générés sur le site en mentionnant :

 leurs codes selon l’annexe II de l’article R.541-8 du Code de l’Environnement relative à la classification des déchets,

 leur tonnage annuel,

 leur fréquence d’enlèvement,

 leur mode de stockage sur site,

 leur collecteur,

 leur filière (classement selon la directive n°2008/98/CE du 19 Novembre 2008 relative aux déchets).

KALIES – KASE 19.054-V1 427 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

QUANTITE FREQUENCE DECHET CODE MODE DE STOCKAGE COLLECTEUR FILIERE / DESTINATION ANNUELLE D’ENLEVEMENT

2015 : 808 t En cas d’indisponibilité Bassin de collecte des Traitement à la station Lixiviats 19 07 03 de l’osmose inverse ou CHARBONNIER 2016, 2017 et lixiviats (pompage) d’épuration de GAP 2018 : 0 à défaut du lixipack

2015 : 16 t Valorisation énergétique Concentrats issus du BGVAP 19 07 03 1 fois par an Cuve (pompage) SPUR 2016, 2017 et SOLAMAT MEREX 2018 : 0

2015 : 423 t Valorisation énergétique Concentrats issus de 2016 : 1996,65 t D13 - SCORI Frontignan 19 07 03* 2 fois par mois Cuve (pompage) SPUR l’osmose inverse 2017 : 2 253,65 t / D10 - SUEZ Roussillon / D8 -SOLEM Lavera 2018 : 2 139 t

2015 : 3,4 t Valorisation énergétique DTQD - 2016 : 0,98 t 1 fois par an Caisse ALPES ASSAINISSEMENT SOLAMAT MEREX / SPUR 2017 : 1,266 t ENVIRONNEMENT

Dès que nécessaire et a Valorisation énergétique Matériaux souillés 15 02 02* 523 kg en 2015 Caisse ALPES ASSAINISSEMENT minima une fois par an SOLAMAT MEREX

2015 : 7,5 t Boues de nettoyage du Valorisation énergétique 13 05 02* 2016 : 8,7 t 1 fois par an Décanteur (pompage) SPUR séparateur hydrocarbures SOLAMAT MEREX 2017 : 9,8 t

2017 : repris par Centre de stockage de Charbon actif usagé (UVE) 06 13 02* fournisseur 28 fois Big-bag de 500 kg ALPES ASSAINISSEMENT classe 1 – TLR-SERALF 2018 : 43,620 t

2015 : 97 kg Dès que nécessaire et a Recyclage Cartouches d’encres 08 03 18 Caisse COLLECTOR 2017 : 93,7 kg minima une fois par an COLLECTOR

Dès que nécessaire et a Valorisation énergétique Piles usagées 16 06 02* 237 kg en 2015 Caisse ALPES ASSAINISSEMENT minima une fois par an SOLAMAT MEREX

Effluents collectés dans le 2015 : 60 m³ Traitement au niveau de Dès que nécessaire et a Bassin étanche bassin de 100 m³ du centre 19 07 03 2016 : 38 m3 ALPES ASSAINISSEMENT l’ISDND avec les lixiviats minima une fois par an de 100 m³ (pompage) de tri (eaux de lavage) 2017 : 24 m3 du site

COMPLEMENT EN SITUATION FUTURE

Déchets métalliques de la 9 à 10% de la 19 10 01 Dès que nécessaire Benne Collecteurs agréés Valorisation plateforme de mâchefers quantité traitée

KALIES – KASE 19.054-V1 428 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

QUANTITE FREQUENCE DECHET CODE MODE DE STOCKAGE COLLECTEUR FILIERE / DESTINATION ANNUELLE D’ENLEVEMENT

Déchets non métalliques 2 à 3 % de la liés à la plateforme 19 10 02 Dès que nécessaire Benne quantité traitée mâchefers

Surconcentrats LIXIPACK Valorisation énergétique Evaluation max : (concentrats Osmose 19 07 03* 1 fois par 2 mois Cuve (pompage) SPUR SOLAMAT MEREX / SITA 738 t inverse ≈0) REKEM ROUSSILLON

* Déchet classé comme dangereux selon l'annexe II de l'article R.541-8 du Code de l'Environnement.

KALIES – KASE 19.054-V1 429 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

8.2 MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION, COMPENSATION ET EVALUATION DES INCIDENCES NOTABLES DU PROJET

L’activité de la société ALPES ASSAINISSEMENT est la gestion de déchets non dangereux.

Les opérations de tri réalisées au niveau du centre de tri permettent de retirer du flux de déchets les matériaux non valorisables et de séparer les différentes typologies de déchets pour une valorisation externe (papeterie par exemple), ce qui permet de réduire considérablement le tonnage de déchets enfouis.

Les déchets non dangereux non valorisables générés au niveau du centre de tri peuvent quant à eux être directement gérés sur le site même, au niveau de l’ISDND.

Les déchets sont produits en faible quantité et sont stockés dans des conditions qui empêchent toute dispersion dans l’environnement et tout contact avec les riverains.

KALIES – KASE 19.054-V1 430 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

9 TRAFIC

9.1 SENSIBILITE DE L’ENVIRONNEMENT

Les principales infrastructures de transport à proximité du site sont les suivantes :

 la route départementale D1085 permettant l’accès au site à 530 m à l’Ouest,

 l’autoroute A51 reliant MARSEILLE à LA SAULCE à 580 m à l’Ouest.

Ces voies de communication ont fait l’objet de comptages routiers. La localisation des comptages pris en compte dans la présente étude est précisée sur les extraits de carte ci-dessous. Il s’agit :

 d’un comptage sur la route départementale D1085 permettant l’accès au site ;

 de deux comptages sur l’autoroute A51 :

 l’un au niveau du tronçon passant à proximité du site (comptage « 1 »),

 l’autre sur le tronçon emprunté depuis SISTERON, avant la sortie permettant de rejoindre le site (comptage « 2 »).

LOCALISATION DES COMPTAGES ROUTIERS

Comptage sur la D1085

ALPES ASSAINISSEMENT

Comptage « 1 » sur l’A51

Autoroute A51

D1085 Sortie de l’A51 pour accès au site

Comptage « 2 » sur l’A51

KALIES – KASE 19.054-V1 431 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Le tableau suivant présente les données disponibles concernant les comptages routiers mentionnés précédemment :

TRAFIC MOYEN JOURNALIER ANNUEL TOUT VEHICULES (veh/j) LOCALISATION ET POURCENTAGE DE POIDS LOURDS (%PL) DU COMPTAGE 2017(4) 2013(3) 2012(3) 2010(2) 2008(1)

6 076 5 954 5 924 D1085 - - 8,7% 8,7% 8,7%

9 315 8 231 7 944 A51 -  - - 6,1% / 6,1%

14 008 12 400 11 979 A51 -  - - 7,7% / 7,7%

(1) CETE – Carte « Recensement de la circulation – Régions Languedoc-Roussillon et PACA – Année 2008 » (2) SETRA – Carte « Recensement de la circulation sur les routes nationales et autoroutes – Année 2010 » (3) Conseil départementale des Hautes-Alpes – Cartes « Trafics routiers 2012 » et « Trafic routiers 2013 » (4) Estimation du trafic en 2017 sur la base des mêmes augmentations de trafic que les années précédentes

KALIES – KASE 19.054-V1 432 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

9.2 TRAFIC GENERE PAR L’ACTIVITE

Le tableau ci-dessous présente la répartition du trafic lié à l’activité du site, en situation actuelle, ainsi qu’avec la prise en compte des évolutions souhaitées.

ACTIVITE SITUATION ACTUELLE SITUATION FUTURE

Personnel Véhicules légers 4 000 /an Véhicules légers 4 600 /an

Centre de tri

Réception des déchets Poids lourds 3 200 / an Poids lourds 4 790 /an à trier

Expédition des déchets Poids lourds 610 / an Poids lourds 910 /an à valoriser

Total centre de tri 3 810 véhicules / an 5 700 véhicules / an

ISDND

8 000 / an (hors Réception des déchets à mâchefers Poids lourds 9 380 / an Poids lourds stocker comptabilisés avec la plateforme)

- Evacuation des lixiviats 390 /an Camion citerne Camion citerne (traitement sur le en STEP (en 2014) site privilégié)

Evacuation des boues/concentrats (séparateur HC et Camion citerne 150 /an Camion citerne 50 /an osmose inverse / LIXIPACK)

Réception des déchets Poids lourds 560 /an Poids lourds 560 /an de bois

Expédition du bois broyé Poids lourds 40 / an Poids lourds 40 / an

Réception des mâchefers sur la plateforme de Sans objet Poids lourds 2 190 / an maturation

Expédition des Sans objet Poids lourds 940 / an mâchefers valorisables

Réception des lixiviats en provenance d’autres Sans objet Camion citerne 650 / an ISDND

1 740 / an (hypothèse : Réception des matériaux 3 490 / an Poids lourds Poids lourds utilisation de naturels de couverture (en 2017) mâchefers pour 50% en substitution des matériaux naturels)

Total ISDND 14 010 véhicules/an 14 170 véhicules/an

Véhicules légers : 4 000 / an Véhicules légers : 4 600 / an TOTAL SITE Poids lourds : 17 820 /an Poids lourds : 19 870 /an

Les évolutions envisagées seront donc à l’origine d’une augmentation de trafic de l’ordre de 12% au global ; l’évolution du trafic liée aux modifications envisagées au niveau de l’ISDND étant très faibles (1,1%).

KALIES – KASE 19.054-V1 433 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

9.3 MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION, COMPENSATION ET EVALUATION DES INCIDENCES NOTABLES DU PROJET

9.3.1 EVALUATION DE L’IMPACT SELON LES CONDITIONS ACTUELLES DE CIRCULATION

Le tableau ci-dessous présente la contribution du trafic généré par l’activité du site vis-à-vis des voies de communication alentours :

DONNEES ISSUES DES COMPTAGES VOIE DE TRAFIC ACTUEL LIE A CONTRIBUTION DU ROUTIERS COMMUNICATION L’ACTIVITE DU SITE SITE TRAFIC 2017

6 076 veh/j 1,5% du trafic total et D1085 8,7%PL soit 529 PL/j 21 820 veh/an 13% des PL soit 90 veh/j 9 315 veh/j 1,0% du trafic total et A51 -  6,1% PL soit 570 PL/j Dont 12% des PL 17 820 PL/an 14 008 veh/j soit 70 PL/j 0,6% du trafic total et A51 -  7,7% PL soit 1 080 PL/j 6% des PL

Il apparait que le trafic total lié à la société ALPES ASSAINISSEMENT représente moins de 1,5% du trafic global au niveau de la zone d’étude. Le trafic de poids lourds représente quant à lui spécifiquement 6 à 13% du trafic de véhicules lourds existant sur les principales voies de circulation permettant l’accès au site. Il est important que cette estimation considère de façon majorante que tous les véhicules empruntent le même itinéraire.

L’itinéraire permettant l’accès au site évite la traversée des communes alentours, par un accès direct entre l’autoroute A51 et la départementale D1085.

9.3.2 EVALUATION DE L’IMPACT FUTUR

Avec les évolutions souhaitées, l’impact du trafic lié aux activités du site sera le suivant :

DONNEES ISSUES DES COMPTAGES VOIE DE TRAFIC FUTUR LIE A CONTRIBUTION D ROUTIERS COMMUNICATION L’ACTIVITE DU SITE SITE TRAFIC 2017

6 076 veh/j 1,6% du trafic total et D1085 8,7%PL soit 529 PL/j 24 470 veh/an 15% des PL soit 100 veh/j 9 315 veh/j 1,1% du trafic total et A51 -  6,1% PL soit 570 PL/j Dont 14% des PL 19 870 PL/an 14 008 veh/j soit 80 PL/j 0,7% du trafic total et A51 -  7,7% PL soit 1 080 PL/j 7% des PL

Nota : le volume complémentaire de véhicules associé aux évolutions du site est ajouté au trafic global de la zone d’étude. La contribution du site au trafic global de la zone d’étude restera limitée (moins de 1,6%), y compris avec l’extension de la zone de chalandise.

Il est important de souligner que :

- les mâchefers réceptionnés viendront en substitution des matériaux naturels réceptionnés actuellement ;

- le site traitera sur place l’ensemble des lixiviats produits : ainsi, le trafic lié à l’évacuation des lixiviats à la station d’épuration de GAP sera supprimé, sauf indisponibilité des installations de traitement internes ;

KALIES – KASE 19.054-V1 434 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

- la mise en place du double fret sera privilégiée lorsque cela sera possible avec la livraison/expédition des mâchefers.

9.4 EVOLUTION PROBABLE PAR RAPPORT AU SCENARIO DE REFERENCE

Sur la base des informations environnementales et des connaissances scientifiques disponibles, présentées dans les paragraphes précédents, le tableau ci-dessous évalue l’évolution probable de l’environnement en cas de non mise en œuvre du projet, et la contribution attendue du projet à cette évolution.

Evaluation de l’état Etat initial Evolution sans projet Contribution du projet actuel (2017)

aleur

Valeur V Valeur

Source Source Source

Mesures Mesures

Indicateur Indicateur Indicateur

Paramètre

Trafic futur Trafic

de réduction

compensatoire / compensatoire Hypothèse Seuil de 2025 : Contribution Comptage gêne 2 TMJA 5 954 8 500 évolution 6 326 < 1,6% D1085 voies  2013 véh/j UVP/j similaire à véh/j Double fret (CD05) (CG 2012 – 2013 si possible SARTHE) (+0,51%/an) Hypothèse 100 2025 : Contribution Comptage veh/j TMJA 8 231 évolution 10 732 < 1,1% 1 A51 dont  2010 véh/j Seuil de similaire à véh/j Double fret (SETRA) 80 gêne 2008 – 2010 si possible PL 2 x 2 25 000 (+1,79%/an)

voies UVP/j Hypothèse (CG 2025 : Contribution Comptage TMJA 12 400 SARTHE) évolution 16 103 < 1% 2 A51  2010 véh/j similaire à véh/j Double fret (SETRA) 2008 – 2010 si possible (+1,76%/an)

Légende indicateur : Important Faible Moyen Très faible

KALIES – KASE 19.054-V1 435 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

10 EMISSIONS LUMINEUSES

10.1 SENSIBILITE DE L’ENVIRONNEMENT

La société ALPES ASSAINISSEMENT est implantée en milieu rural sur la commune de VENTAVON (05) environ 2,5 km au Sud-est du centre-ville de la commune.

Les émissions lumineuses de la zone d’étude sont principalement constituées par l’éclairage des entreprises présentes au niveau du lieu-dit Le Beynon, comme le montre la carte de pollution lumineuse en page suivante, ainsi que de l’éclairage public des communes alentours.

10.2 CARACTERISTIQUES DES SOURCES LUMINEUSES

Le seul éclairage présent au niveau de l’ISDND est localisé au niveau de la zone de traitement des effluents. Il s’agit de deux équipements de type néon qui fonctionnent toute la nuit. Les casiers de stockage, représentant la surface la plus importante du site ne disposent d’aucun éclairage.

Le centre de tri est équipé quant à lui de 14 projecteurs répartis sur tout le site, fonctionnant de 18h à 6h.

10.3 MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION, COMPENSATION ET EVALUATION DES INCIDENCES NOTABLES DU PROJET

Les évolutions souhaitées par la société ALPES ASSAINISSEMENT ne nécessiteront pas la mise en place d’éclairage supplémentaire : la plateforme de maturation des mâchefers, mise en place sur le casier 3, sera exploitée uniquement en journée, et la 2ème tour aéroréfrigérante sera installée à proximité de la tour actuelle, dans une zone déjà équipée d’éclairage.

Au vu des éléments ci-dessus et de l’état initial de la zone d’étude, et compte tenu de la distance séparant le site des premières habitations, l’impact lumineux des installations sur le voisinage est actuellement limité et restera inchangé.

10.4 EVOLUTION PROBABLE PAR RAPPORT AU SCENARIO DE REFERENCE

Sur la base des informations environnementales et des connaissances scientifiques disponibles, présentées dans les paragraphes précédents, le tableau ci-dessous évalue l’évolution probable de l’environnement en cas de non mise en œuvre du projet, et la contribution attendue du projet à cette évolution.

KALIES – KASE 19.054-V1 436 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Evaluation de Etat initial Evolution sans projet Contribution du projet l’état actuel

Valeur

Source Source

Mesures Mesures

Evolution

Indicateur Indicateur Indicateur

Paramètre Evaluation

Contribution Contribution

de réduction

compensatoire / compensatoire Cyan Zone destinée à Voie Lactée 1000 urbanisation future AVEX Pollution est visible la Limitation – PLU (activités  Limitée  2016 lumineuse plupart du éclairages 1800 artisanales et temps étoiles industrielles)

Légende indicateur : Important Faible Moyen Très faible

KALIES – KASE 19.054-V1 437

Carte de la pollution lumineuse au niveau de la zone d’étude

ALPES ASSAINISSEMENT

0 à 50 étoiles visibles (hors planètes) selon les conditions. Pollution lumineuse très puissante et omniprésente. Typique des très grands centres urbains et grande métropole régionale et nationale. 50 à 100 étoiles visibles. Les principales constellations commencent à être reconnaissables. 100 à 200 étoiles visibles. Les constellations et quelques étoiles supplémentaires apparaissent. Au télescope, certains Messiers se laissent apercevoir. 200 à 250 étoiles visibles, dans de bonnes conditions. La pollution est omniprésente, mais quelques coins de ciel plus noirs apparaissent ; typiquement moyenne banlieue. 250 à 500 étoiles visibles. Pollution lumineuse encore forte. La Voie Lactée peut apparaître dans de très bonnes conditions. Certains Messiers parmi les plus brillants peuvent être perçus à l’œil nu. 500 à 1000 étoiles visibles. Grande banlieue tranquille, faubourg des métropoles. La Voie Lactée est souvent perceptible, mais très sensible encore aux conditions atmosphériques ; typiquement les halos de pollution lumineuse occupent qu’une partie du Ciel et montent à 40 -50° de hauteur. 1000 à 1800 étoiles visibles. La Voie Lactée est visible la plupart du temps (en fonction des conditions climatiques) mais sans éclats, elle se distingue sans plus. 1800 à 3000 étoiles visibles. La Voie Lactée se détache assez nettement, on commence à avoir la sentions d’un bon ciel, néanmoins, des sources éparses de pollution lumineuse sabotent encore le ciel ici et là. 3000à 5000. Bon ciel : la Voie Lactée est présente et assez puissante. Les halos lumineux sont très lointains et dispersés, ils n’affectent pas notoirement la qualité du ciel. + 5000 étoiles visibles. Plus de problèmes de pollution lumineuse décelable à la verticale sur la qualité du ciel. La pollution lumineuse ne se propage pas au dessus de 8° sur l’horizon.

DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

11 UTILISATION RATIONNELLE DE L’ENERGIE

11.1 SITUATION ACTUELLE

Les énergies utilisées sur le site sont les suivantes :

 L’électricité, pour :

 L’alimentation du bâtiment et des installations (mini-broyeur et presse à balles) du centre de tri,

 Le fonctionnement des installations connexes à l’ISDND.

Les deux zones d’activités disposent chacune d’un compteur leur permettant de suivre leur consommation électrique et ainsi prévenir toute dérive de consommation.

La consommation électrique de la société ALPES ASSAINISSEMENT sur les années 2013 à 2015 est la suivante :

CONSOMMATION ELECTRIQUE DU SITE (KWH)

2013 2014 2015

ALPES 43 350 31 540 593 990 ASSAINISSEMENT

Depuis mi 2014, le site s’est doté d’une unité de valorisation électrique du biogaz, constituée de 2 moteurs en septembre 2018. Ainsi, la combustion du biogaz capté permet la production d’électricité via un moteur couplé à un alternateur. Cette électricité est en totalité cédée à EDF et réinjectée sur le réseau. Sur l’année 2014, entre Avril et Décembre, cette unité a permis de produire 4 374 381 kW. En 2015, elle a permis la production de 6 408 680 kWh, 7 013 226 kWh en 2016, 6 508 920 kWh en 2017 et 8 251 MWh en 2018.

En 2015, l’augmentation importante de la consommation électrique du site est liée principalement aux travaux d’installation et à la mise en service de l’osmose inverse.

Pour réduire sa consommation électrique, le site a également mis en place un échangeur lui permettant de récupérer la chaleur du circuit de refroidissement des moteurs pour réchauffer les perméats issus du traitement des lixiviats par osmose inverse.

 Le biogaz : il est produit au sein du massif de déchets et transféré par un réseau dédié vers les unités connexes à l’ISDND. La quantité de biogaz captée sur les dernières années a été la suivante :

2013 2014 2015 2016 2017 2018

Quantité de biogaz 3 469 697 4 430 064 5 965 228 6 138 306 5 986 091 6 544 025 captée (Nm3/an)

Nota : le biogaz capté correspond environ à 70% du biogaz produit par les déchets stockés

Le biogaz contient 35 à 55% de méthane et présente donc un intérêt en tant que combustible.

Plutôt que procéder à sa simple destruction par la torchère, le biogaz est utilisé pour :

KALIES – KASE 19.054-V1 439 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

 le fonctionnement des moteurs produisant de l’électricité comme mentionné ci- dessus (61% du biogaz capté en 2014, puis de l’ordre de 73%, 75% et 83% en 2016, 2017 et 2018).

 Le gazole non routier : il s’agit du carburant alimentant les engins du centre de tri et de l’ISDND ainsi que le broyeur de la plateforme bois.

Le tableau ci-dessous présente la consommation en GNR du site sur les années 2013 à 2015 :

2013 2014 2015

Consommation 100,7 m³ 154 m³ 113 m³ de GNR

11.2 SITUATION FUTURE

Les mêmes énergies seront utilisées à terme.

Les besoins en électricité du site augmenteront avec l’augmentation du volume de lixiviats traités (ajout de lixiviats en provenance d’autres sites). En considérant une consommation unitaire de 7kWh/m3 (calcul – 2015) au niveau de l’osmose inverse et de 35 kWh/m3 au niveau du LIXIPACK (donnée fournisseur), les besoins seront au maximum (situation maximale : 2025) de 151,5 MWh pour l’osmose inverse et 204,6 MWh pour le LIXIPACK, à comparer à la consommation énergétique liée au traitement de lixiviats en 2017 de 97 MWh. Ces besoins énergétiques supplémentaires seront largement compensés par la valorisation énergétique liée aux 3 moteurs, qui permettent une production de l’ordre de 15 GWh (extrapolation en 2025 sur la base de la valorisation électrique en 2016) à 39 GWh (cf. pronostic biogaz, annexe 4).

La quantité de biogaz sera peu impactée par les modifications envisagées : le scénario retenu intégrant un apport au plus égal à la quantité annuelle admise ces dernières années (max : 100 000 t/an) puis une quantité dégressive entre 2021 et 2026 (65 000 t/an), alors que le mode d’exploitation en bioréacteur du Casier 3 Sud permettra d’améliorer le taux de captage de biogaz.

Enfin l’augmentation des activités du site engendrera un fonctionnement légèrement plus important des engins et la mise en place de la plateforme de mâchefers nécessitera l’utilisation complémentaire d’engins de manutention et d’un groupe électrogène. Les équipements de traitement seront eux aussi alimentés en GNR. Ainsi, la consommation en GNR du site sera augmentée à environ 275 m3/an en situation future.

KALIES – KASE 19.054-V1 440 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

12 SITUATION VIS-A-VIS DES MEILLEURES TECHNIQUES DISPONIBLES

Pour rappel, le site de la société ALPES ASSAINISSEMENT de VENTAVON (05) est soumis à différentes rubriques ICPE relevant des rubriques 3000 à 3999 de la nomenclature des Installations Classées, à savoir :

 3531 : élimination des déchets non dangereux non inertes avec une capacité de plus de 50 tonnes par jour, supposant le recours à un traitement physico-chimique (installation de traitement par osmose inverse des lixiviats d’autres installations en mélange avec ceux du site) ;

 3540 : installation de stockage de déchets recevant plus de 10 tonnes de déchets par jour ou d’une capacité totale supérieure à 25 000 tonnes.

Les conclusions sur les Meilleures Techniques Disponibles relatives au traitement des déchets seront donc étudiées dans le cadre de ce dossier (Août 2018). Toutefois, les conclusions portant sur les MTD relatives au traitement des déchets ne concernent pas l’activité de « mise en décharge des déchets », pour laquelle aucun document (BREF) n’existe à ce jour.

KALIES – KASE 19.054-V1 441 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Evaluation de conformité en date du Conclusion sur les MTD – Traitement des déchets – 10/08/2018 31/08/2019 Conforme Applicabilité Exigences Points d’attention / Non Justificatif A / NA conforme 1. CONCLUSIONS GÉNÉRALES SUR LES MTD 1.1. Performance environnementales globales MTD 1 Afin d’améliorer les performances environnementales globales, la MTD consiste à mettre en place et à appliquer un système de management environnemental (SME) présentant / / / toutes les caractéristiques suivantes : La politique générale du groupe VEOLIA est appliquée sur le I. engagement de la direction, y compris à son plus haut niveau; A C site ALPES ASSAINISSEMENT de VENTAVON. Le site dispose d’un Système de Management II. définition par la direction d’une politique environnementale intégrant le principe Environnemental certifié selon A C d’amélioration continue de l’installation; la norme ISO 14 001, basée sur le principe de l’amélioration continue Plan de Management de III. planification et mise en place des procédures nécessaires, fixation d’objectifs et de l’Environnement dans le cadre A C cibles, planification financière et investissement; de la norme ISO 14001, avec objectifs et moyens. IV. mise en œuvre des procédures, prenant particulièrement en considération les aspects suivants: Le site dispose d’un Système a) organisation et responsabilité; de Management b) recrutement, formation, sensibilisation et compétence; Environnemental certifié selon c) communication; la norme ISO 14 001, basée d) participation du personnel; A C sur le principe de e) documentation; l’amélioration continue. Ces f) contrôle efficace des procédés; procédures sont décrites dans g) programmes de maintenance; le Système de Management h) préparation et réaction aux situations d’urgence; Environnemental. i) respect de la législation sur l’environnement; V. contrôle des performances et prise de mesures correctives, les aspects suivants La société met en œuvre des étant plus particulièrement pris en considération: procédures d’exploitation et a) surveillance et mesure (voir également le rapport de référence du JRC relatif à réalise chaque année un bilan la surveillance des émissions dans l'air et dans l'eau provenant des installations A C d’activité, avec surveillance et relevant de la directive sur les émissions industrielles — ROM); mesures. Registres et mesures b) mesures correctives et préventives; correctives et préventives en c) tenue de registres; place. Audits internes et

KALIES – KASE 19.054-V1 442 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

d)audit interne ou externe indépendant (si possible) pour déterminer si le SME externe dans le cadre de la respecte les modalités prévues et a été correctement mis en œuvre et tenu à jour; certification. VI. revue du SME et de sa pertinence, de son adéquation et de son efficacité, par la Revue annuelle du SME par la A C direction; direction Plusieurs études réalisées pour améliorer les performances environnementales : - test sur des neutralisants d’odeurs, - essais sur l’utilisation de broyats de bois comme matériaux de couverture. - changement de technologie VII. suivi de la mise au point de technologies plus propres; A C sur le traitement des lixiviats et optimisation de la valorisation énergétique (investissement dans un LIXIPACK, plus performant pour la gestion des concentrats) ==> cf. DDAE tableau des investissements en environnement Cessation d’activité et mesures envisagées présentées dans l’étude d’impact du présent dossier. Nota : plateforme mâchefers et VIII. prise en compte de l’impact sur l’environnement de la mise à l’arrêt définitif plateforme bois supprimées d’une unité, dès le stade de sa conception et pendant toute la durée de son A C lors de la fin d’exploitation de exploitation; l’ISDND, mais installation de traitement des effluents conservées pour la post- exploitation. Centre de tri sans durée fixe (installation dissociée du centre de tri). Analyse comparative des performances des unités réalisée au niveau de la direction VEOLIA France. IX. réalisation régulière d’une analyse comparative des performances, par secteur. A C ==> choix des technologies mises en œuvre, comparaison des performances en terme d’émissions atmosphériques

KALIES – KASE 19.054-V1 443 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

(notamment rejets moteurs – cf. DDAE / ERS Air) La description des flux de déchets figure dans le présent X. gestion des flux de déchets (voir la MTD 2); A C dossier (présentation générale, §7.2). Campagnes sur les effluents aqueux et gazeux. Résultats intégrés aux rapports annuels XI. inventaire des flux d'effluents aqueux et gazeux (voir la MTD 3); A C de l’ISDND et du centre de tri. Cf. Etude d’impact sur l’environnement Procédures de gestion interne décrites dans le Système de Management Environnemental XII. plan de gestion des résidus (voir la description à la section 6.5); A C (site ISO 14001). Registre des résidus. Synthèse en rapport annuel. Des procédures de gestion des situations accidentelles sont mises en œuvre sur le site, avec notamment la rédaction de fiches incidents et la mise en XIII. plan de gestion des accidents (voir la description à la section 6.5); A C œuvre d’actions correctives. Un registre regroupant les éventuelles situations accidentelles est en place sur le site. Campagne de mesure olfactive. Suivi des plaintes. Gestion du biogaz : Limitation XIV. plan de gestion des odeurs (voir la MTD 12); A C des émissions diffuses et traitement. Cf. Etude d’impact sur l’environnement Site certifié ISO 14001. Mesures acoustiques réalisées périodiquement pour vérifier le respect des contraintes réglementaires. XV. plan de gestion du bruit et des vibrations (voir la MTD 17). A C Dernières mesures réalisées présentées dans l’étude d’impact du présent dossier. Cf. Etude d’impact sur l’environnement

KALIES – KASE 19.054-V1 444 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Applicabilité La portée (par exemple le niveau de détail) et la nature du SME (normalisé ou non normalisé) dépendent en général de la nature, de l’ampleur et de la complexité de / l’installation, ainsi que de l’éventail de ses effets possibles sur l’environnement (lesquels sont aussi déterminés par le type et la quantité de déchets traités). MTD 2 Afin d'améliorer les performances environnementales globales de l'unité, la MTD consiste A / / à appliquer toutes les techniques énumérées ci-dessous. .

Technique Description a. Une procédure d’information Établir et appliquer des Établir et appliquer des procédures de et de caractérisation et procédures de caractérisation et d'acceptation préalable des d’acceptation préalable des a caractérisation et déchets. déchets est en place sur le site. d'acceptation préalable des déchets. b. Tout apporteur de déchets Établir et appliquer des Les procédures d'acceptation sont destinées à doit préalablement transmettre procédures d'acceptation confirmer les caractéristiques des déchets, une Fiche d’Information des déchets. telles qu'elles ont été déterminées lors de la Préalable à l’Admission de phase d'acceptation préalable. Ces procédures Déchets (FIPAD). Suite à cette définissent les éléments à vérifier lors de demande, le responsable l'arrivée des déchets à l'unité, ainsi que les d'exploitation demande si critères d'acceptation et de rejet des déchets. besoin la caractérisation de Elles peuvent aussi porter sur base du déchet, incluant l'échantillonnage, l'inspection et l'analyse des b notamment des analyses déchets. Les procédures d'acceptation des spécifiques. Si les qualité et déchets sont fondées sur les risques et quantité sont compatibles avec prennent en considération, par exemple, les A C les conditions d’exploitation du propriétés dangereuses des déchets et les site, un Certificat d’Acceptation risques que ceux-ci présentent sur les plans Préalable (CAP) est établi. de la sécurité des procédés, de la sécurité au A l’entrée du site, tous les travail et des incidences sur l'environnement, camions de transport des ainsi que les informations fournies par le ou déchets font l’objet d’une les précédents détenteurs des déchets. vérification de la conformité Établir et mettre en œuvre Le système de suivi et d'inventaire des du chargement, d’un contrôle un système de suivi et déchets permet de localiser les déchets dans de radioactivité et d’une d'inventaire des déchets. l'unité et d'en évaluer la quantité. Il contient double pesée. toutes les informations générées pendant les procédures d'acceptation préalable des déchets (par exemple, la date d'arrivée des c c. La société dispose d’un déchets à l'unité et leur numéro de référence système de traçabilité des unique, les informations relatives au(x) déchets et d’enregistrements précédent(s) détenteur(s) des déchets, les associés : CAP, FIPAD, résultats des analyses d'acceptation préalable bordereau de suivi de déchets et d'acceptation des déchets, le mode de si besoin (BSD), n° de traitement prévu, la nature des déchets et la mouvement… L’ensemble est

KALIES – KASE 19.054-V1 445 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

quantité détenue sur le site, ainsi que les disponible en temps réel via dangers recensés), et les procédures l’informatique. d'acceptation, de stockage, de traitement ou Réception uniquement de de transfert des déchets hors du site. Le déchets non dangereux. système de suivi des déchets est fondé sur les risques et prend en considération, par exemple, les propriétés dangereuses des déchets et les risques que ceux-ci présentent sur les plans de la sécurité des procédés, de la sécurité au travail et des incidences sur l'environnement, ainsi que les informations fournies par le ou les précédents détenteurs des déchets. Établir et mettre en œuvre L'objectif de cette technique est de s'assurer d. Les déchets en simple transit un système de gestion de la que le traitement des déchets donne un ont les mêmes caractéristiques qualité des extrants. résultat conforme aux attentes; les normes qu’à leur arrivée. EN, par exemple, pourront être utilisées à cet Lixiviats éliminés après effet. Ce système de gestion permet traitement sur le site. Contrôle également de contrôler et d'optimiser les des rejets aqueux pour vérifier performances du traitement des déchets, et le respect des VLE prescrites. peut à cet effet comprendre une analyse dynamique des constituants dignes d'intérêt Caractérisation des mâchefers d (analyse des flux de matières) tout au long du et du bois selon les exutoires. traitement des déchets. L'analyse des flux de matières est fondée sur les risques et prend en considération, par exemple, les propriétés dangereuses des déchets et les risques que ceux-ci présentent sur les plans de la sécurité des procédés, de la sécurité au travail et des incidences sur l'environnement, ainsi que les informations fournies par le ou les précédents détenteurs des déchets. e. Les déchets admis sur le Veiller à la séparation des Les déchets sont triés en fonction de leurs site sont traités dans des déchets. propriétés, de manière à en faciliter un filières adaptées. Vérification stockage et un traitement plus respectueux du déchargement sur zone de l'environnement. La séparation des e dédiée avant stockage en déchets consiste en la séparation physique alvéole (bennes disponibles au des déchets et en des procédures qui besoin pour tri). Procédures déterminent où et quand les déchets sont en place. stockés. S'assurer de la compatibilité Pour garantir la compatibilité, un ensemble de des déchets avant de les mesures et tests de vérification sont mis en f. Pas de risque de mélange f mélanger. œuvre pour détecter toute réaction chimique incompatible de déchets au vu indésirable ou potentiellement dangereuse des caractéristiques des entre des déchets (par exemple, déchets susceptibles d’être

KALIES – KASE 19.054-V1 446 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

polymérisation, dégagement gazeux, réaction réceptionnés. Uniquement exothermique, décomposition, cristallisation, réception de déchets non précipitation) lors de leur mélange ou lors dangereux. . d'autres opérations de traitement. Les tests de compatibilité sont fondés sur les risques et prennent en considération, par exemple, les propriétés dangereuses des déchets et les risques que ceux-ci présentent sur les plans de la sécurité des procédés, de la sécurité au travail et des incidences sur l'environnement, ainsi que les informations fournies par le ou les précédents détenteurs des déchets. Tri des déchets solides Le tri des déchets solides g. Tri si nécessaire après entrants. entrants (10) permet d'éviter que des examen visuel lors du matières indésirables n'atteignent les phases déchargement des déchets en ultérieures de traitement des déchets. Il peut ISDND ou orientation vers le comprendre: centre de tri pour séparation adaptée. - le tri manuel après examen visuel;

- la séparation des métaux ferreux, des

métaux non ferreux ou de tous les

métaux; g - la séparation optique, par exemple par spectroscopie infrarouge proche ou par rayons X; - la séparation en fonction de la densité, par exemple par classification pneumatique ou au moyen de cuves de flottation ou de tables vibrantes; - la séparation en fonction de la taille, par criblage/tamisage.

MTD 3 Afin de faciliter la réduction des émissions dans l'eau et dans l'air, la MTD consiste à établir et à tenir à jour, dans le cadre du système de management environnemental (voir A C Voir Etude d’impact MTD 1), un inventaire des flux d'effluents aqueux et gazeux, fournissant toutes les informations suivantes: i) des informations sur les caractéristiques des déchets à traiter et sur les procédés de Traçabilité informatique des traitement, y compris: déchets en place. a) des schémas simplifiés de déroulement des procédés, montrant l'origine des Schémas et descriptions des A C émissions; techniques, performances b) des descriptions des techniques intégrées aux procédés et du traitement des indiquées dans le présent effluents aqueux/gazeux à la source, avec indication de leurs performances; DDAE

KALIES – KASE 19.054-V1 447 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

ii) des informations sur les caractéristiques des flux d'effluents aqueux, notamment: Traitement des effluents a) valeurs moyennes de débit, de pH, de température et de conductivité, et aqueux adaptés. variabilité de ces paramètres; Surveillance périodique des b) valeurs moyennes de concentration et de charge des substances pertinentes et rejets : les effluents rejetés au variabilité de ces paramètres (par exemple, DCO/COT, composés azotés, A C milieu naturel sont suivis et phosphore, métaux, substances/micropolluants prioritaires); intégrés au rapport annuel. c) données relatives à la biodégradabilité [par exemple, DBO, rapport DBO/DCO, Informations sur les essai de Zahn et Wellens, potentiel d'inhibition biologique (inhibition des boues caractéristiques disponibles activées, par exemple)] (voir la MTD 52); dans l’étude d’impact. iii) des informations sur les caractéristiques des flux d'effluents gazeux, notamment: Traitement des effluents a) valeurs moyennes de débit et de température et variabilité de ces paramètres; atmosphériques adaptés. b) valeurs moyennes de concentration et de charge des substances pertinentes et Surveillance périodique des variabilité de ces paramètres (par exemple, composés organiques, POP tels que rejets : les effluents rejetés PCB); A C sont suivis et intégrés au c) inflammabilité, limites inférieure et supérieure d'explosivité, réactivité; rapport annuel. d) présence d'autres substances susceptibles d'avoir une incidence sur le système Informations sur les de traitement des effluents gazeux ou sur la sécurité de l'unité (par exemple, caractéristiques disponibles oxygène, azote, vapeur d'eau, poussière). dans l’étude d’impact. Applicabilité La portée (par exemple, le niveau de détail) et la nature de l'inventaire sont généralement fonction de la nature, de l'ampleur et de la complexité de A / / l'installation, ainsi que de l'éventail de ses effets possibles sur l'environnement (lesquels sont aussi déterminés par le type et la quantité de déchets traités). MTD 4 Gestion de déchets non dangereux. Adaptabilité du Afin de réduire le risque environnemental associé au stockage des déchets, la MTD A C site de stockage sur le plan consiste à appliquer toutes les techniques énumérées ci-dessous. environnemental : cf. DDAE et AP. a. Lieu de stockage des nouvelles unités mâchefers et Technique Description Applicabilité de traitement des lixiviats a Lieu de stockage Il s'agit notamment des techniques suivantes: Applicable d'une éloignée de la Durance, dans . optimisé — lieu de stockage aussi éloigné qu'il est manière générale la limite de la localisation des techniquement et économiquement possible des aux unités installations déjà existantes zones sensibles, des cours d'eau, etc., nouvelles. (traitement de lixiviats – ISDND) — le lieu de stockage est choisi de façon à éviter le A C plus possible les opérations inutiles de Site localisé hors périmètre de manutention des déchets au sein de l'unité (par protection de captage en eau exemple, lorsque les mêmes déchets font l'objet potable. de deux opérations de manutention ou plus, ou lorsque les distances de transport sur le site sont La proximité du centre de tri inutilement longues). avec l’ISDND de Ventavon permet de limiter les transports inutiles.

KALIES – KASE 19.054-V1 448 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

b Capacité de Des mesures sont prises afin d'éviter Applicable d'une . stockage l'accumulation des déchets, notamment: manière

appropriée — la capacité maximale de stockage de déchets est générale. b. capacité de stockage des clairement précisée et est respectée, compte lixiviats externes adaptée et tenu des caractéristiques des déchets (eu égard prise en compte dans le au risque d'incendie, notamment) et de la volume du bassin de lixiviats capacité de traitement, (cf. Etude d’impact). Au — la quantité de déchets stockée est régulièrement besoin, limitation de la contrôlée et comparée à la capacité de stockage réception de lixiviats externes maximale autorisée, entre Novembre et Février - — le temps de séjour maximal des déchets est suivi du volume du bassin clairement précisé. lixiviats et comparaison à la c Déroulement du Comprend notamment les techniques suivantes: capacité avant acceptation.

. stockage en toute — les équipements servant au chargement, au sécurité déchargement et au stockage des déchets sont c. clairement décrits et marqués, Déchargement des lixiviats — les déchets que l'on sait sensibles à la chaleur, à externes en bassin lixiviats. la lumière, à l'air, à l'eau, etc. sont protégés Déchets déchargés contre de telles conditions ambiantes, directement au niveau des — les conteneurs et fûts sont adaptés à l'usage aires dédiées pour le tri et prévu et stockés de manière sûre. traitement. Absence de déchet sensible aux conditions d Zone séparée S'il y a lieu, une zone est exclusivement réservée météorologiques ; absence de . pour le stockage au stockage et à la manutention des déchets réception de déchets en fût. et la manutention dangereux emballés. des déchets d. Absence de stockage et dangereux manutention de déchets emballés.

dangereux emballés MTD 5 Procédures de gestion interne Afin de réduire le risque environnemental associé à la manutention et au transfert des décrites dans le Système de déchets, la MTD consiste à établir et à mettre en œuvre des procédures de manutention A C Management Environnemental et de transfert. (site ISO 14001). Procédures de gestion des Les procédures de manutention et de transfert sont destinées à garantir la manutention déchets. des déchets et leur transfert en toute sécurité vers les différentes unités de stockage ou Personnel formé. de traitement. Elles comprennent les éléments suivants: Un membre du personnel est

présent en permanence lors - les opérations de manutention et de transfert des déchets sont exécutées par A C des opérations de un personnel compétent, déchargement. - les opérations de manutention et de transfert des déchets sont dûment décrites, Un registre regroupant les validées avant exécution et vérifiées après exécution, éventuelles situations - des mesures sont prises pour éviter, détecter et atténuer les déversements accidentelles est en place sur accidentels, le site, avec mesures.

KALIES – KASE 19.054-V1 449 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

- des précautions en rapport avec le fonctionnement et la conception de l'unité Absence d’assemblage ou sont prises lors de l'assemblage ou du mélange des déchets (par exemple, mélange de déchets. aspiration des déchets pulvérulents).

Les procédures de manutention et de transfert sont fondées sur les risques et prennent en considération la probabilité de survenue d'accidents et d'incidents et les incidences possibles sur l'environnement. 1.2. Surveillance MTD 6 Pour les émissions dans l'eau à prendre en considération d'après l'inventaire des flux de Surveillance des émissions déchets (voir MTD 3), la MTD consiste à surveiller les principaux paramètres de procédé aqueuses en sortie de (par exemple, le débit des effluents aqueux, leur pH, leur température, leur conductivité, A C traitement (perméats) et dans leur DBO) à certains points clés (par exemple, à l'entrée ou à la sortie de l'unité de le milieu naturel. Cf. Etude prétraitement, à l'entrée de l'unité de traitement final, au point où les émissions sortent d’impact de l'installation). MTD 7 Suivi des rejets aqueux sur La MTD consiste à surveiller les rejets dans l'eau au moins à la fréquence indiquée ci- ALPES ASSAINISSEMENT après et conformément aux normes EN. En l'absence de normes EN, la MTD consiste à (perméats) conformément à recourir aux normes ISO, aux normes nationales ou à d'autres normes internationales A C l’Arrêté Ministériel du 15 garantissant l'obtention de données d'une qualité scientifique équivalente. Février 2016 – analyse par un

laboratoire COFRAC.

Substance/param Norme(s) Procédé de Fréquence Surveilla ètre traitement des minimale de nce Subst Norme Fréqu déchets surveillance associée ance/ (s) ence (11) (12) à param Composés EN ISO 9562 Traitement des Une fois par jour BAT 20 ètre organohalogénés déchets liquides AOX NF EN 1 f / adsorbables aqueux ISO mois (AOX) (13) (14) 9562 BTEX Non suivi : non Benzène, toluène, EN ISO 15680 Traitement des Une fois par mois A pertinent du éthylbenzène, xylène déchets liquides (traitement fait de la nature (BTEX) (13) (14) aqueux des déchets NC des effluents liquides Demande chimique en Pas de norme Tous les Une fois par mois (lixiviats) aqueux) oxygène EN traitements des DCO NF T 1f (DCO) (15) (16) déchets, à 90-101 /mois l'exception du CN- NF EN 1f traitement des ISO /mois déchets liquides 14403- aqueux 2 Traitement des Une fois par jour Indice NF EN 1f déchets liquides HC ISO /mois aqueux 9377-2

KALIES – KASE 19.054-V1 450 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Cyanure libre (CN- Plusieurs Traitement des Une fois par jour As, Cd, NF EN 1f ) (13) (14) normes EN déchets liquides Cr, Cu, ISO /mois (EN ISO aqueux Ni, Pb, 11885 14403-1 et -2) Zn Mn NF EN 1f Indice EN ISO 9377- Traitement Une fois par mois ISO /mois hydrocarbure (14) 2 mécanique en 11885 broyeur des CrVI NF T 1f déchets 90-043 /mois métalliques Hg NF EN 1f Traitement des ISO /mois DEEE contenant 17852 des FCV ou des PFOA Non suivi : non HCV pertinent du Reraffinage des fait de la nature huiles usées des effluents (lixiviats) Traitement physicochimique PFOS Non suivi : non des déchets à pertinent du valeur calorifique fait de la nature des effluents Lavage à l'eau des (lixiviats) terres excavées Indice NF EN 1f polluées phénol ISO /mois Traitement des Une fois par jour 14402 déchets liquides N total Calcul 1f aqueux (NF /mois Arsenic (As), Plusieurs Traitement Une fois par mois ISO cadmium (Cd), normes EN mécanique en 15293- chrome (Cr), (par exemple broyeur des 1 et NF cuivre (Cu), EN ISO 11885, déchets EN nickel (Ni), EN ISO 17294 métalliques 25663) COT NF EN 1f plomb (Pb), zinc -2, Traitement des 13 14 1484 /mois (Zn) ( ) ( ) EN ISO 15586 DEEE contenant ) P total NF EN 1f des FCV ou des ISO /mois HCV 11885 Traitement MEST NF EN 1f mécanobiologique 872 /mois des déchets Reraffinage des Le site ALPES huiles usées ASSAINISSEMENT traite exclusivement des lixiviats Traitement produits in situ et par des physicochimique ISDND externes. La fréquence

KALIES – KASE 19.054-V1 451 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

des déchets à de surveillance mensuelle valeur calorifique correspond à celle imposée dans l’arrêté ministériel du 15 Traitement Février 2016. Il n’y a pas lieu physicochimique d’augmenter la fréquence de des déchets suivi du fait de la nature des solides ou pâteux déchets liquides aqueux Régénération des admis, dont la variabilité en solvants usés terme de composition est Lavage à l'eau des faible. terres excavées polluées Les normes portant sur les paramètres CrVI et N total Traitement des Une fois par jour seront revues. déchets liquides aqueux Manganèse Traitement des Une fois par jour (Mn) (13) (14) déchets liquides aqueux Chrome hexavalent Plusieurs Traitement des Une fois par jour (Cr(VI)] (13) (14) normes EN déchets liquides (EN ISO aqueux 10304-3, EN ISO 23913 ) Mercure (Hg) (13) (14) Plusieurs Traitement Une fois par mois normes EN mécanique en (EN ISO broyeur des 17852, déchets EN ISO 12846 métalliques ) Traitement des DEEE contenant des FCV ou des HCV Traitement mécanobiologique des déchets Reraffinage des huiles usées Traitement physicochimique des déchets à valeur calorifique

KALIES – KASE 19.054-V1 452 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Traitement physicochimique des déchets solides ou pâteux Régénération des solvants usés Lavage à l'eau des terres excavées polluées Traitement des Une fois par jour déchets liquides aqueux PFOA (13) Pas de norme Tous les Une fois tous les PFOS (13) EN traitements des six mois déchets Indice de phénol (16) EN ISO 14402 Reraffinage des Une fois par mois huiles usées Traitement physicochimique des déchets à valeur calorifique Traitement des Une fois par jour déchets liquides aqueux Azote total (N EN 12260, EN Traitement Une fois par mois total) (16) ISO 11905-1 biologique des déchets Reraffinage des huiles usées Traitement des Une fois par jour déchets liquides aqueux Carbone organique EN 1484 Tous les Une fois par mois total (COT) (15) (16) traitements des déchets, à l'exception du traitement des déchets liquides aqueux

KALIES – KASE 19.054-V1 453 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Traitement des Une fois par jour déchets liquides aqueux Phosphore total (P Plusieurs Traitement Une fois par mois total) (16) normes EN biologique des (EN ISO déchets 15681-1 et 2, Traitement des Une fois par jour EN ISO 6878, déchets liquides EN ISO aqueux 11885) Matières en EN 872 Tous les Une fois par mois suspension totales traitements des (MEST) (16) déchets, à l'exception du traitement des déchets liquides aqueux Traitement des Une fois par jour déchets liquides aqueux

MTD 8 Suivi des rejets La MTD consiste à surveiller les émissions canalisées dans l'air au moins à la fréquence atmosphériques sur ALPES indiquée ci-après et conformément aux normes EN. En l'absence de normes EN, la MTD ASSAINISSEMENT consiste à recourir aux normes ISO, aux normes nationales ou à d'autres normes A C conformément à l’Arrêté internationales garantissant l'obtention de données d'une qualité scientifique Ministériel du 15 Février 2016 équivalente. – analyse par un laboratoire COFRAC.

Substance/Param Norme( Procédé de Fréquence Surveillan ètre s) traitement des minimale de ce Absence de rejet canalisé déchets surveillance associée atmosphérique, associé au (17) à traitement des déchets A Retardateurs de Pas de Traitement Une fois par an MTD 25 liquides aqueux (Lixipack, 18 (traitement flamme bromés ( ) norme EN mécanique en osmose inverse), seul procédé des déchets C broyeur des déchets visé par la MTD 8 présent sur liquides métalliques le site et visé par la rubrique aqueux) CFC Pas de Traitement des DEEE Une fois tous les MTD 29 ICPE 3531. norme EN contenant des FCV ou six mois des HCV PCB de type dioxine Traitement Une fois par an MTD 25 mécanique en

KALIES – KASE 19.054-V1 454 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

EN 1948- broyeur des déchets 1, -2 et - métalliques (18) 19 4 ( ) Décontamination des Une fois tous les MTD 51 équipements trois mois contenant des PCB Poussières EN 13284- Traitement Une fois tous les MTD 25 1 mécanique des six mois déchets Traitement MTD 34 mécanobiologique des déchets Traitement MTD 41 physicochimique des déchets solides ou pâteux Traitement thermique MTD 49 du charbon actif usé, des déchets de catalyseurs et des terres excavées polluées Lavage à l'eau des MTD 50 terres excavées polluées HCI EN 1911 Traitement thermique Une fois tous les MTD 49 du charbon actif usé, six mois des déchets de catalyseurs et des terres excavées polluées (18) Traitement des MTD 53 déchets liquides aqueux (18) HF Pas de Traitement thermique Une fois tous les MTD 49 norme EN du charbon actif usé, six mois des déchets de catalyseurs et des terres excavées polluées (18) Hg EN 13211 Traitement des DEEE Une fois tous les MTD 32 contenant du trois mois mercure

KALIES – KASE 19.054-V1 455 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

H2S Pas de Traitement biologique Une fois tous les MTD 34 norme EN des déchets (20) six mois Métaux et métalloïdes, EN 14385 Traitement Une fois par an MTD 25 à l'exception du mécanique en mercure broyeur des déchets (p. ex. As, Cd, Co, Cr, métalliques Cu, Mn, Ni, Pb, Sb, Se, Tl, V) (18)

NH3 Pas de Traitement biologique Une fois tous les MTD 34 norme EN des déchets (20) six mois Traitement Une fois tous les MTD 41 physicochimique des six mois déchets solides ou pâteux (18) Traitement des MTD 53 déchets liquides aqueux (18) Concentration d'odeurs EN 13725 Traitement biologique Une fois tous les MTD 34 des déchets (21) six mois PCDD/F (18) EN 1948- Traitement Une fois par an MTD 25 1, -2 et - mécanique en 3 (19) broyeur des déchets métalliques COVT EN 12619 Traitement Une fois tous les MTD 25 mécanique en six mois broyeur des déchets métalliques Traitement des DEEE Une fois tous les MTD 29 contenant des FCV ou six mois des HCV Traitement Une fois tous les MTD 31 mécanique des six mois déchets à valeur calorifique (18) Traitement Une fois tous les MTD 34 mécanobiologique six mois des déchets Traitement Une fois tous les MTD 41 physicochimique des six mois déchets solides ou pâteux (18)

KALIES – KASE 19.054-V1 456 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Reraffinage des MTD 44 huiles usées Traitement MTD 45 physicochimique des déchets à valeur calorifique Régénération des MTD 47 solvants usés Traitement thermique MTD 49 du charbon actif usé, des déchets de catalyseurs et des terres excavées polluées Lavage à l'eau des MTD 50 terres excavées polluées Traitement des MTD 53 déchets liquides aqueux (18) Décontamination des Une fois tous les MTD 51 équipements trois mois contenant des PCB (22)

MTD 9 La MTD consiste à surveiller au moins une fois par an, au moyen d'une ou de plusieurs des techniques énumérées ci-après, les émissions atmosphériques diffuses de composés Absence de traitement de organiques qui résultent de la régénération des solvants usés, de la décontamination des NA / solvants équipements contenant des POP au moyen de solvants et du traitement physicochimique des solvants en vue d'en exploiter la valeur calorifique Techniqu Description e a Mesures Méthodes par reniflage, détection des gaz par imagerie optique, occultation solaire ou absorption différentielle. Voir les descriptions à la NA / / section 6.2. b Facteurs Calcul des émissions sur la base des facteurs d'émission, validé d'émission périodiquement (une fois tous les deux ans, par exemple) au moyen de mesures.

KALIES – KASE 19.054-V1 457 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

c Bilan Calcul des émissions au moyen d'un bilan massique tenant compte de massique l'apport de solvant, des émissions canalisées dans l'air, des émissions dans l'eau, du solvant contenu dans le produit traité, et des résidus du procédé (résidus de distillation, par exemple).

MTD 10 Surveillance des odeurs en La MTD consiste à surveiller périodiquement les odeurs. A C place. Description La surveillance des odeurs peut être réalisée en appliquant: Surveillance des odeurs en - les normes EN (p. ex. olfactométrie dynamique conformément à la norme EN 2015 : prélèvement par 13725 pour déterminer la concentration des odeurs, ou la norme EN 16841-1 dépression et mesure par ou -2 pour déterminer l'exposition aux odeurs), olfactométrie dynamique (NF - en cas de recours à d'autres méthodes pour lesquelles il n'existe pas de norme EN 13725). EN (p. ex. estimation de l'impact olfactif), les normes ISO, les normes A C

nationales ou d'autres normes internationales garantissant l'obtention de Autre méthode : campagne de données d'une qualité scientifique équivalente. mesure de biogaz diffus par

drone tous les 2 ans, voire La fréquence de surveillance est déterminée dans le plan de gestion des odeurs (voir tous les ans. la MTD 12).

Applicabilité L'applicabilité est limitée aux cas où une nuisance olfactive est probable ou a été / constatée dans des zones sensibles. MTD 11 La MTD consiste à surveiller la consommation annuelle d'eau, d'énergie et de matières Site ISO 14001. Relevé premières, ainsi que la production annuelle de résidus et d'eaux usées, à une fréquence A C périodique des consommations d'au moins une fois par an. et production de résidus. Description La surveillance inclut des mesures directes, des calculs ou des relevés, par exemple Surveillance de la au moyen d'appareils de mesure appropriés ou sur la base de factures. La surveillance consommation annuelle d’eau, s'effectue au niveau le plus approprié (par exemple, au niveau du procédé, de l'unité d’énergie et de matières A C ou de l'installation) et tient compte de tout changement important intervenu dans premières, de la production de l'unité/l'installation. déchets et d’eaux à fréquence annuelle

1.3. Emissions dans l’air MTD 12 Afin d'éviter ou, si cela n'est pas possible, de réduire les dégagements d'odeurs, la MTD Plan d’action odeur en place consiste à établir, mettre en œuvre et réexaminer régulièrement, dans le cadre du (ISDND) système de management environnemental (voir la MTD 1), un plan de gestion des Suivi des réclamations liées A odeurs comprenant l'ensemble des éléments suivants: aux nuisances olfactives - un protocole précisant les actions et le calendrier, Campagne de mesure de - un protocole de surveillance des odeurs, tel que décrit dans la MTD 10, biogaz diffus tous les 2 ans

KALIES – KASE 19.054-V1 458 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

- un protocole des mesures à prendre pour gérer des problèmes d'odeurs signalés Actions correctives sont mises (dans le cadre de plaintes, par exemple), en œuvre sur les zones - un programme de prévention et de réduction des odeurs destiné à déterminer la identifiées émettrices ou les sources d'odeurs, à caractériser les contributions des sources et à mettre Pulvérisation de désodorisant en œuvre des mesures de prévention et/ou de réduction. en fonction des besoins Aération prévue du bassin lixiviats Applicabilité L'applicabilité est limitée aux cas où une nuisance olfactive est probable ou a été / constatée dans des zones sensibles. MTD 13 Afin d'éviter ou, si cela n'est pas possible, de réduire les dégagements d'odeurs, la MTD A consiste à appliquer une ou plusieurs des techniques suivantes:

Technique Description Applicabilité a Réduire le Réduire le plus possible le temps de séjour des Uniquement . plus possible déchets qui dégagent (potentiellement) des odeurs applicable aux les temps de dans les systèmes de stockage ou de manutention systèmes ouverts. a. limitation du temps de séjour (p. ex. conduites, cuves, conteneurs), en particulier séjour des lixiviats entrant. en conditions d'anaérobiose. Le cas échéant, des Prise en charge des déchets dispositions appropriées sont prises pour prendre admis en ISDND optimisée, en en charge les pics saisonniers de déchets. particulier lors des affluences b Traitement Utilisation de produits chimiques pour détruire les Non applicable si touristiques. . chimique composés odorants ou pour limiter leur formation cela risque de nuire (par exemple, pour oxyder ou précipiter le sulfure à la qualité A C b. Au besoin, utilisation de d'hydrogène). souhaitée de produits masquants en l'extrant. aspersion c Optimisation En cas de traitement aérobie de déchets liquides Applicable d'une c. Aération du bassin lixiviats . du traitement aqueux, peut consister à: manière générale. envisagée et maintenance à aérobie - utiliser de l'oxygène pur, fréquence régulière - éliminer l'écume dans les cuves,

- prévoir une maintenance fréquente du système d'aération. En cas de traitement aérobie de déchets autres que des déchets liquides aqueux, voir la MTD 36.

KALIES – KASE 19.054-V1 459 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

MTD 14 Afin d'éviter ou, si cela n'est pas possible, de réduire les émissions atmosphériques diffuses de poussières, de composés organiques et d'odeurs, la MTD consiste à appliquer A / une combinaison appropriée des techniques suivantes: En fonction des risques que présentent les déchets au regard des émissions atmosphériques diffuses, la MTD 14d est particulièrement pertinente.

que Description Applicabilité a Réduire au Il s'agit notamment des techniques suivantes: Applicable d'une a. limitation des émissions . minimum le manière générale. diffuses de déchets non nombre de — conception appropriée des tuyauteries (p. dangereux admis en ISDND sources ex. réduction de la longueur des conduites, par la mise en place d’une potentielles du nombre de brides et de vannes, couverture journalière. d'émissions utilisation de raccords et de conduites

diffuses soudées),

— recours préférentiel au transfert par gravité plutôt qu'à des pompes,

— limitation de la hauteur de chute des matières, — limitation de la vitesse de circulation,

— utilisation de pare-vents. b Choix et Il s'agit notamment des techniques suivantes: L'applicabilité peut être A C . utilisation limitée dans le cas des d'équipements — vannes à double garniture d'étanchéité ou unités existantes, en b. Choix d’équipements à à haute équipements d'efficacité équivalente, raison de contraintes haute intégrité lors de l’achat intégrité d'exploitation. prévu du LIXIPACK. — joints d'étanchéité à haute intégrité (garnitures en spirale, joints toriques) pour les applications critiques,

— pompes/compresseurs/agitateurs équipés

de joints d'étanchéité mécaniques au lieu de

garnitures d'étanchéité,

— pompes/compresseurs/agitateurs magnétiques,

— robinets de service, pinces perforantes, têtes de perçage, etc. appropriés, par exemple pour le dégazage des DEEE

contenant des FCV ou des HCV. c Prévention de Il s'agit notamment des techniques suivantes: Applicable d'une c. Choix d’équipements de . la corrosion manière générale. qualité adaptée lors de l’achat prévu du LIXIPACK

KALIES – KASE 19.054-V1 460 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

(appareils, capteurs, pompes — choix approprié des matériaux de INOX 316 L ou supérieur construction, (DUPLEX), tuyauteries en — revêtement intérieur ou extérieur des contact avec le produit de équipements et application d'inhibiteurs de qualité chimie, INOX 316 L, tuyauteries d’utilités de qualité

corrosion sur les tuyaux. chimie) d Confinement, Il s'agit notamment des techniques suivantes: L'utilisation de . collecte et bâtiments fermés ou d. Limitation des émissions traitement des — stockage, traitement et manutention des d'équipements capotés diffuses de l’ISDND par la émissions déchets susceptibles de générer des peut être limitée par mise en place de couverture diffuses émissions diffuses dans des bâtiments des considérations de quotidienne et un dispositif de fermés ou dans des équipements capotés sécurité, telles que le captation du biogaz, optimisé (bandes transporteuses, par exemple), risque d'explosion ou pour le projet d’exploitation en d'appauvrissement en — maintien à une pression adéquate des bioréacteur des subdivisions oxygène. équipements capotés ou des bâtiments du casier 3 Sud. fermés, Cette technique peut Utilisation de bâtiment fermé aussi être difficile à inappropriée en ISDND en — collecte et acheminement des émissions mettre en place en raison du volume de déchets. vers un système de réduction des émissions raison du volume des Installation de traitement des approprié (voir la section 6.1) au moyen déchets. effluents gazeux et liquide d'un système d'extraction d'air ou de dans des conteneurs fermés. systèmes d'aspiration proches des sources Aération du bassin lixiviats

d'émissions. pour réduire la formation d'odeurs. e Humidification Humidification des sources potentielles Applicable d'une

. d'émissions diffuses de poussières (par manière générale. e. humidification des zones de exemple, stockage des déchets, zones de circulation et des zones de circulation et procédés de manutention à ciel stockage si nécessaire. ouvert) au moyen d'eau ou d'un brouillard. f. Maintenance Il s'agit notamment des techniques suivantes: Applicable d'une manière générale. — garantir l'accès aux équipements f. Accès aux équipements de susceptibles de fuir, traitement des eaux et de biogaz aisé (en bâtiment). — contrôler régulièrement les équipements de Maintenance régulière des protection tels que rideaux à lamelles et équipements.

portes à déclenchement rapide. g Nettoyage des Consiste notamment à nettoyer Applicable d'une . zones de régulièrement et dans leur intégralité la zone manière générale. traitement et de traitement des déchets (halls, zones de g. nettoyage périodique des de stockage circulation, zones de stockage, etc.), les zones intérieures. des déchets bandes transporteuses, les équipements et les conteneurs.

KALIES – KASE 19.054-V1 461 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

h. Sans objet : pas d’émission h Programme de voir la section 6.2. Lorsque des émissions de Applicable d'une prévisible de composés . détection composés organiques sont prévisibles, un manière générale. organiques. et réparation programme LDAR est établi et mis en œuvre,

des fuites selon une approche fondée sur les risques,

(LDAR) tenant compte en particulier de la conception de l'unité ainsi que de la quantité et de la nature des composés organiques concernés.

MTD 15 Utilisation des torchères en tant qu’équipement de La MTD consiste à ne recourir au torchage que pour des raisons de sécurité ou pour les secours. Pertinence situations opérationnelles non routinières (opérations de démarrage et d'arrêt, p. ex.) et A C d’utilisation de 3 moteurs pour à appliquer les deux techniques indiquées ci-dessous limiter l’utilisation de la torchère. a. Capacité du système de récupération du biogaz adaptée au vu du pronostic biogaz. Technique Description Applicabilité a Bonne Il convient notamment de prévoir un Applicable d'une manière . conception système de récupération des gaz d'une générale aux unités b. utilisation de manomètres, de l'unité capacité suffisante et d'utiliser des nouvelles. vannes de réglage sur chaque soupapes de sûreté à haute intégrité. Il est possible d'équiper les tête de régulation (dépression, unités existantes d'un A C débit, % CH4), vannes système de récupération des papillon de sécurité, vannes gaz. de sectionnement, manchons b Gestion de Il s'agit notamment de garantir Applicable d'une manière de dilatation. Contrôle des . l'unité l'équilibrage du système de gaz et d'utiliser générale. procédés par analyse en des dispositifs avancés de contrôle des continu, surveillance humaine procédés. avec astreinte. Régulation automatique entre les installations de traitement par un local de contrôle. MTD 16 Afin de réduire les émissions atmosphériques provenant des torchères lorsque la mise à la torche est inévitable, la MTD consiste à appliquer les deux techniques indiquées ci- A / dessous. Technique Description Applicabilité a Bonne conception Optimisation de la hauteur, de la Applicable d'une manière a. Absence de nouvelle torchère . des dispositifs de pression, du type d'assistance (par générale aux nouvelles A C mise à la torche vapeur, air ou gaz), du type des nez de torches. Dans les unités torche, etc., pour permettre un existantes, l'applicabilité fonctionnement fiable et sans fumée et peut être limitée en raison,

KALIES – KASE 19.054-V1 462 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

garantir la combustion efficace des gaz par exemple, du temps en excès. disponible pour les opérations de maintenance. b. Surveillance de la quantité de biogaz mise à la torchère et b Surveillance et Il s'agit notamment de surveiller en Applicable d'une manière de sa composition (CH4, CO2, . enregistrement continu la quantité de gaz mise à la générale. CO, O2, H2S, H2 et H2O ; des données torche. D'autres paramètres peuvent pression). dans le cadre de aussi être pris en considération [par Suivi trimestriel des émissions la gestion des exemple, la composition du flux de gaz, polluantes (CO, SO2, COV, torchères l'enthalpie, le taux d'assistance, la HCl, HF, NH3, Poussières, vitesse, le débit du gaz purgé, les métaux). émissions polluantes (par exemple, NOX, CO, hydrocarbures), le bruit]. L'enregistrement des opérations de torchage consiste en général à consigner la durée et le nombre des opérations, et permet de quantifier les émissions et éventuellement d'éviter de futures opérations de torchage.

1.4. Bruits et vibrations MTD 17 Afin d'éviter ou, si cela n'est pas possible, de réduire le bruit et les vibrations la MTD consiste à établir, mettre en œuvre et réexaminer régulièrement, dans le cadre du système Absence de problème de bruit de management environnemental (voir la MTD 1), un plan de gestion du bruit et des ou vibration lié à ALPES vibrations comprenant l'ensemble des éléments suivants: ASSANISSEMENT. I. un protocole décrivant les mesures à prendre et le calendrier; Mesures de bruit 2015 : II. un protocole de surveillance du bruit et des vibrations; conforme aux valeurs limites. NA C III. un protocole des mesures à prendre pour remédier aux problèmes de bruit et de Mesures de bruit après la mise vibrations signalés (dans le cadre de plaintes, par exemple); en service de tout nouvel IV. un programme de réduction du bruit et des vibrations visant à déterminer la ou les équipement susceptible sources, à mesurer/évaluer l'exposition au bruit et aux vibrations, à caractériser les d'émettre du bruit et à minima contributions des sources et à mettre en œuvre des mesures de prévention ou de tous les 3 ans. réduction.

Applicabilité L'applicabilité est limitée aux cas où un problème de bruit ou de vibrations est probable / ou a été constaté.

KALIES – KASE 19.054-V1 463 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

MTD 18 Afin d'éviter ou, si cela n'est pas possible, de réduire le bruit et les vibrations, la MTD Absence de problème de bruit NA / consiste à appliquer une ou plusieurs des techniques indiquées ci-dessous. ou vibration

Technique Description Applicabilité a Implantation Il est possible de réduire les Dans le cas des unités existantes, . appropriée des niveaux de bruit en augmentant le déplacement des équipements équipements et la distance entre l'émetteur et le et des entrées/sorties du bâtiment des bâtiments récepteur, en utilisant des peut être limité par le manque bâtiments comme écrans d'espace ou par des coûts antibruit et en déplaçant les excessifs. entrées ou sorties du bâtiment. b Mesures Il s'agit notamment des Applicable d'une manière . opérationnelles techniques suivantes: générale. i inspection et maintenance des . équipements; ii. fermeture des portes et des fenêtres des zones confinées, si possible; iii. utilisation des équipements par du personnel expérimenté; iv renoncement aux activités NA / / . bruyantes pendant la nuit, si possible; v prise de mesures pour limiter le . bruit lors des opérations de maintenance, de circulation, de

manutention et de traitement. c Équipements Peut concerner notamment les . peu bruyants moteurs à transmission directe, les compresseurs, les pompes et les torchères. d Équipements de Il s'agit notamment des L'applicabilité peut être limitée par . protection contre techniques suivantes: des contraintes d'espace (dans le le bruit et les i. réducteurs de bruit; cas des unités existantes). vibrations ii. isolation acoustique et anti- vibration des équipements; iii. confinement des équipements bruyants;

iv. insonorisation des bâtiments.

KALIES – KASE 19.054-V1 464 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

e Atténuation du L'intercalation d'obstacles entre Applicable uniquement aux unités . bruit les émetteurs et les récepteurs existantes, car la conception des (par exemple, murs antibruit, nouvelles unités devrait rendre remblais et bâtiments) permet de cette technique inutile. Dans le limiter la propagation du bruit. cas des unités existantes, l'intercalation d'obstacles peut être limitée par des contraintes d'espace. En cas de traitement des déchets métalliques en broyeur, cette technique est applicable dans les limites des contraintes liées au risque de déflagration dans les broyeurs.

1.5. Rejets dans l’eau MTD 19 Relevé périodique des Afin d'optimiser la consommation d'eau, de réduire le volume d'eaux usées produit et consommations. d'éviter ou, si cela n'est pas possible, de réduire les rejets dans le sol et les eaux, la MTD A C Surveillance périodique des consiste à appliquer une combinaison appropriée des techniques indiquées ci-dessous. rejets aqueux.

Technique Description Applicabilité a Gestion de l'eau La consommation d'eau peut être Applicable d'une manière a. . optimisée par les mesures suivantes: générale. - Le site ALPES — plans d'économies d'eau (par ASSAINISSEMENT présente exemple, définition d'objectifs une consommation d’eau d'utilisation rationnelle de l'eau, limitée aux besoins sanitaires établissement de schémas de et aux opérations de nettoyage circulation et de bilans hydriques), des engins et installations. En cas de diminution des — optimisation de la consommation ressources en eau, le site peut d'eau de lavage (par exemple, A C reporter certaines opérations recours au nettoyage à sec plutôt de nettoyage ou utiliser l’eau qu'à l'arrosage, utilisation de du bassin polluo-sensible. dispositifs de commande du déclenchement sur tous les - consommation en eau équipements de lavage), faible : utilisation des ERI pour

l’arrosage des pistes et des — réduction de la consommation d'eau perméats pour les opérations pour la création de vide (par exemple, de nettoyage. recours à des pompes à anneau liquide utilisant des liquides à haut

point d'ébullition).

KALIES – KASE 19.054-V1 465 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

b Remise en Les flux d'eau sont remis en circulation Applicable d'une manière . circulation de l'eau dans l'unité, après traitement si générale. b. nécessaire. Le taux de remise en Recirculation des lixiviats pour circulation est limité par le bilan les casiers exploités en hydrique de l'unité, la teneur en bioréacteur. Peu d’utilisation impuretés (composés odorants, par d’eau. exemple) ou les caractéristiques des flux d'eau (teneur en nutriments, par exemple). c Surface En fonction des risques de Applicable d'une manière . imperméable contamination du sol ou des eaux que générale. c. Zone de traitement des présentent les déchets, la surface de la lixiviats (déchets aqueux) totalité de la zone de traitement des imperméable. déchets (c'est-à-dire les zones de Centre de tri imperméabilisé. réception des déchets, de manutention, ISDND sur barrière passive + de stockage, de traitement et active. d'expédition) est rendue imperméable Bassins étanches. aux liquides concernés. d Techniques En fonction des risques de Applicable d'une manière d. Rétention au niveau des . destinées à réduire contamination du sol ou des eaux que générale. quelques stockages de liquides la probabilité et les présentent les liquides contenus dans présents (cuve de carburant, conséquences de les cuves et conteneurs, il peut s'agir produits chimiques pour le débordements et de des techniques suivantes: nettoyage des TAR, bâche défaillance des — détecteurs de débordement, surconcentrats) cuves et conteneurs. — trop-pleins s'évacuant dans un

système de drainage confiné (le

confinement secondaire ou un autre

conteneur),

— cuves contenant des liquides placées

dans un confinement secondaire

approprié; volume normalement

suffisant pour supporter le

déversement du contenu de la plus

grande cuve dans le confinement

secondaire,

— isolement des cuves, des citernes et

du confinement secondaire e. zone de traitement des (fermeture des vannes, par effluents liquides fermée

exemple). (bâtiment) – couvertures e Couverture des En fonction des risques de L'applicabilité peut être quotidiennes, intermédiaire et . zones de stockage contamination du sol ou des eaux qu'ils limitée lorsque de grands finale en place sur les casiers. et de traitement des présentent, les déchets sont stockés et volumes de déchets sont Etude de gestion des eaux de déchets traités dans des espaces couverts, de stockés ou traités (par ruissèlement internes. manière à éviter le contact avec l'eau exemple, traitement

KALIES – KASE 19.054-V1 466 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

de pluie et ainsi réduire le volume mécanique des déchets f. ISDND : séparation des d'eau de ruissellement polluée. métalliques en broyeur). lixiviats et des eaux de f. Séparation des flux Chaque flux d'eau (eau de Applicable d'une manière ruissellement interne dans d'eaux ruissellement de surface, eau de générale aux unités deux bassins dissociés. procédé) est collecté et traité nouvelles. Centre de tri :l séparation des séparément, en fonction des polluants Applicable d'une manière eaux pluviales de toiture qu'il contient ainsi que de la générale aux unités (réserve incendie puis combinaison des techniques de existantes, dans les surverse au milieu naturel), de traitement. En particulier, les flux limites des contraintes voirie (séparateur HCT avant d'eaux usées non polluées sont séparés liées à la configuration rejet au milieu naturel) et des des flux d'eaux usées qui nécessitent du système de collecte eaux de lavage des engins un traitement. des eaux. (confinement dans un bassin et traitement avec les g Infrastructure de La zone de traitement des déchets est Applicable d'une manière lixiviats). . drainage appropriée reliée à l'infrastructure de drainage. générale aux unités

L'eau de pluie tombant sur les zones de nouvelles. g. Les eaux ruisselant sur les traitement et de stockage est recueillie Applicable d'une manière plateformes mâchefers et dans l'infrastructure de drainage, avec générale aux unités plateforme bois sont reliées au l'eau de lavage, les déversements existantes, dans les réseau lixiviats puis traitées. occasionnels, etc., et, en fonction de sa limites des contraintes Drainage des eaux en fond de teneur en polluants, est remise en liées à la configuration casiers de stockage (lixiviats). circulation ou acheminée vers une du système de drainage

unité de traitement ultérieur. des eaux. h. Plan de maintenance des h Conception et La surveillance régulière visant à L'utilisation d'éléments équipements. . maintenance détecter les fuites éventuelles est en surface est applicable Surveillance et contrôles permettant la fondée sur les risques et, si nécessaire, d'une manière générale réguliers. détection et la les équipements sont réparés. aux unités nouvelles. Elle Confinement secondaire réparation des fuites Le recours à des éléments souterrains peut toutefois être ISDND : barrière active et est réduit au minimum. Le cas échéant, limitée par le risque de passive. et en fonction des risques de gel. contamination du sol ou des eaux que L'installation de présentent les déchets, un confinement confinements secondaire des éléments souterrains secondaires peut être est mis en place. limitée dans le cas des unités existantes. i. Capacité appropriée Une capacité appropriée de stockage Applicable d'une manière i. Installation existante. Eaux de stockage tampon tampon est prévue pour les eaux usées générale aux unités usées industrielles (lixiviats produites en dehors des conditions nouvelles. après traitement) dirigées vers d'exploitation normales, selon une Pour les unités un bassin polluo-sensible et approche fondée sur les risques existantes, l'applicabilité contrôlées avant rejet au (tenant compte, par exemple, de la peut être limitée par des milieu naturel. nature des polluants, des effets du contraintes d'espace et traitement des eaux usées en aval, et par la configuration du de l'environnement récepteur). système de collecte des Le rejet des eaux usées provenant de eaux. ce stockage tampon n'est possible

KALIES – KASE 19.054-V1 467 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

qu'après que des mesures appropriées ont été prises (par exemple, surveillance, traitement, réutilisation).

MTD 20 Traitement des eaux (lixiviats) Afin de réduire les rejets dans l'eau, la MTD consiste à traiter les eaux usées par une A / par osmose inverse et/ou combinaison appropriée des techniques indiquées ci-dessous. LIXIPACK

Technique (23) Polluants Applicabilité habituellement visés

Traitement préliminaire ou primaire (liste non exhaustive) a. Homogénéisation Tous les polluants Applicable d'une manière

générale. b. Neutralisation Acides, alcalis a. Homogénéisation des c. Séparation physique, Solides grossiers, A lixiviats dans le bassin notamment au moyen de matières en lixiviats. dégrilleurs, tamis, suspension, b. Neutralisation des effluents dessableurs, dégraisseurs, huile/graisse dans le process cuves de déshuilage ou c. séparation physique : décanteurs primaires préfiltration en filtre à sable Traitement physico-chimique d. sans objet d. Adsorption Polluants adsorbables Applicable d'une manière e. sans objet dissous non générale. f. sans objet biodégradables ou g. sans objet inhibiteurs, tels h. sans objet qu'hydrocarbures, C i. évaporation via TAR, CMV, mercure, AOX ou LIXIPACK e. Distillation/rectification Polluants dissous non j. sans objet

biodégradables ou k. sans objet

inhibiteurs pouvant l. sans objet A être distillés, comme m. sans objet

certains solvants n. sans objet f. Précipitation Polluants précipitables o. sans objet

dissous non p. sans objet

biodégradables ou q. filtration membranaire

inhibiteurs, tels que (osmose inverse)

métaux, phosphore r. sans objet g. Oxydation chimique Polluants oxydables

dissous non

biodégradables ou

inhibiteurs, tels que

nitrites, cyanure h. Réduction chimique Polluants réductibles dissous non

KALIES – KASE 19.054-V1 468 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

biodégradables ou inhibiteurs, comme le chrome hexavalent (Cr(VI)] i. Évaporation Contaminants solubles j. Échange d'ions Polluants ioniques

dissous non

biodégradables ou

inhibiteurs, tels que les

métaux k. Stripage Polluants purgeables, tels que le sulfure d'hydrogène (H2S), l'ammoniac (NH3), certains composés organohalogénés adsorbables (AOX), les hydrocarbures Traitement biologique (liste non exhaustive) l. Procédé par boues activées Composés organiques Applicable d'une manière m Bioréacteur à membrane biodégradables générale. . NA Dénitrification n. Nitrification/dénitrification Azote total, ammoniac La nitrification peut ne pas être lorsque le traitement applicable en cas de fortes comprend un traitement concentrations de chlorures (au- biologique delà de 10 g/l, par exemple) et NA lorsque l'avantage pour l'environnement ne justifie pas une réduction préalable de cette concentration de chlorures. La nitrification n'est pas applicable en cas de faible température des eaux usées (inférieure à 12 °C, par exemple) Élimination des solides o. Coagulation et floculation Solides en suspension Applicable d'une manière p. Sédimentation et particules générale. q. Filtration (par exemple, métalliques

filtration sur sable,

microfiltration, ultrafiltration) r. Flottation

KALIES – KASE 19.054-V1 469 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

A

Tableau 6.1 Analyses des rejets liquides en Niveaux d'émission associés à la MTD (NEA-MTD) pour les rejets directs dans une masse d'eau Durance (ERI et perméats) réceptrice inférieures aux NEA-MTD : Substance/Paramètre NEA- Procédé de traitement des

MTD (24) déchets auquel le NEA-MTD s'applique Sub C NEA stan VLE max Carbone organique total 10-60 mg/l — Tous les traitements des déchets, à - (COT) (25) l'exception du traitement des déchets ce/ 2018 2015 - MTD liquides aqueux para (mg (mg mèt /l) 2018 10-100 — Traitement des déchets liquides permé /l) mg/l (26) (27) re ats aqueux 10- Demande chimique en oxygène 30-180 mg/l — Tous les traitements des déchets, à COT 70 4,8 100 (DCO) (25) l'exception du traitement des déchets 30-

liquides aqueux DCO 125 60 300 30-300 — Traitement des déchets liquides MES mg/l (26) (27) aqueux 35 <5 5-60 T

Matières en suspension totales 5-60 mg/l — Tous les traitements des déchets Indic 0,5- 10 0,1 (MEST) e HC 10 Indice hydrocarbure 0,5-10 mg/l — Traitement mécanique en broyeur N <16, 10- A 30 des déchets métalliques (traitement total 84 60 des déchets P 10 0,28 1-3 — Traitement des DEEE contenant des liquides total FCV ou des HCV aqueux) Indic e 0,09 0,05 0,1 — Reraffinage des huiles usées phén 8 -0,3 ol — Traitement physicochimique des 0,02 déchets à valeur calorifique CN- 0,1 <0,1 -0,1

<0,0 0,2- — Lavage à l'eau des terres excavées AOX 0,25 5 1 polluées 0,01 0,01 As 0,1 7 -0,1 — Traitement des déchets liquides <0,0 0,01

aqueux Cd 0,2 05 -0,1 Azote total (N total) 1-25 — Traitement biologique des déchets <0,0 0,01 mg/l (28) (29) Cr 0,5 1 -0,3

— Reraffinage des huiles usées <0,0 0,01 CrVI 0,1 10-60 — Traitement des déchets liquides 2 -0,1 mg/l (28) (29) (30) aqueux 0,01 0,05 Cu 0,1 Phosphore total (P total) 0,3-2 mg/l — Traitement biologique des déchets 6 -0,5 27 1–3 mg/l ( ) — Traitement des déchets liquides <0,0 0,05 Pb 0,05

aqueux 1 -0,3

KALIES – KASE 19.054-V1 470 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

<0,0 0,05 Indice de phénol 0,05–0,2 mg/l — Reraffinage des huiles usées Ni 0,2 1 -1 — Traitement physicochimique des < 0,00 Hg 0,05 0,000 1- déchets à valeur calorifique 0,05 – 0,3 — Traitement des déchets liquides 21 0,1 0,1- mg/l aqueux Zn 0,5 0,95 Cyanure libre (CN-) (31) 0,02 – 0,1 — Traitement des déchets liquides 2

mg/l aqueux Composés organohalogénés 0,2 – 1 mg/l — Traitement des déchets liquides Les concentrations adsorbables (AOX) (31) aqueux maximales mesurées en Métaux et Arsenic (exprimé 0,01 – 0,05 — Traitement mécanique en broyeur sortie de traitement des métalloïdes (31) en As) mg/l des déchets métalliques effluents liquides (perméats) Cadmium 0,01 – 0,05 sont inférieures aux NEA- (exprimé en Cd) mg/l — Traitement des DEEE contenant des MTD. Chrome 0,01 – 0,15 FCV ou des HCV Les VLE proposées dans le (exprimé en Cr) mg/l DDAE, correspondant (à — Traitement mécanobiologique des l’exception des AOX pour Cuivre (exprimé 0,05 – 0,5 déchets lesquels une VLE plus en Cu) mg/l restrictive a été proposée) Plomb (exprimé 0,05 – 0,1 — Reraffinage des huiles usées aux critères minimaux en Pb) mg/l (32) applicables aux rejets Nickel (exprimé 0,05 – 0,5 — Traitement physicochimique des d’effluents liquides dans le en Ni) mg/l déchets à valeur calorifique milieu naturel (Annexe I – Mercure 0,5 – 5 μg/l Arrêté ministériel du (exprimé en Hg) — Traitement physicochimique des 15/02/2016), applicables au Zinc (exprimé en 0,1 – 1 mg/l (33) déchets solides ou pâteux 1er janvier 2018, sont Zn) compatibles avec les NEA- — Régénération des solvants usés MTD des opérations de traitement de déchets — Lavage à l'eau des terres excavées liquides aqueux, à

polluées l’exception des paramètres Arsenic (exprimé 0,01 – 0,1 — Traitement des déchets liquides « P total », « Cadmium » et « Chrome » pour lesquels les

en As) mg/l aqueux Cadmium 0,01 – 0,1 NEA-MTD hautes sont (exprimé en Cd) mg/l proposées, à savoir : Chrome 0,01 – 0,3 - P total : 3 mg/l (exprimé en Cr) mg/l - Cd : 0,1 mg/l Cr : 0,03 mg/l Chrome 0,01 – 0,1 - hexavalent mg/l (exprimé en Cr(VI)] Cuivre (exprimé 0,05 – 0,5 en Cu) mg/l

KALIES – KASE 19.054-V1 471 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Plomb (exprimé 0,05 – 0,3 en Pb) mg/l Nickel (exprimé 0,05 – 1 mg/l en Ni) Mercure 1 – 10 μg/l (exprimé en Hg) Zinc (exprimé en 0,1 – 2 mg/l Zn) La surveillance associée est indiquée dans la MTD 7.

Tableau 6.2 Niveaux d'émission associés à la MTD (NEA-MTD) pour les rejets indirects dans une masse d'eau réceptrice Substance/Paramètre NEA- Procédé de traitement des MTD (34) (35) déchets auquel le NEA-MTD s'applique Indice hydrocarbure 0,5 – 10 mg/l — Traitement mécanique en broyeur des déchets métalliques

— Traitement des DEEE contenant des FCV ou des HCV

— Reraffinage des huiles usées

— Traitement physicochimique des déchets à valeur calorifique

Absence de rejet indirect en — Lavage à l'eau des terres excavées NA situation normale polluées

— Traitement des déchets liquides

aqueux Cyanure libre (CN-) (36) 0,02 – 0,1 — Traitement des déchets liquides

mg/l aqueux Composés organohalogénés 0,2 – 1 mg/l — Traitement des déchets liquides adsorbables (AOX) (36) aqueux Métaux et Arsenic (exprimé 0,01 – 0,05 — Traitement mécanique en broyeur métalloïdes (36) en As) mg/l des déchets métalliques Cadmium (exprimé 0,01 – 0,05 en Cd) mg/l — Traitement des DEEE contenant Chrome (exprimé 0,01 – 0,15 des FCV ou des HCV en Cr) mg/l — Traitement mécanobiologique des Cuivre (exprimé 0,05 – 0,5 déchets en Cu) mg/l

KALIES – KASE 19.054-V1 472 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Plomb (exprimé 0,05 – 0,1 en Pb) mg/l (37) — Reraffinage des huiles usées Nickel (exprimé 0,05 – 0,5 en Ni) mg/l — Traitement physicochimique des Mercure (exprimé 0,5 – 5 μg/l déchets à valeur calorifique en Hg) — Traitement physicochimique des Zinc (exprimé 0,1 – 1 déchets solides ou pâteux en Zn) mg/l (38)

— Régénération des solvants usés

— Lavage à l'eau des terres excavées

polluées Arsenic (exprimé 0,01 – 0,1 — Traitement des déchets liquides

en As) mg/l aqueux Cadmium (exprimé 0,01 – 0,1 en Cd) mg/l Chrome (exprimé 0,01 – 0,3 en Cr) mg/l Chrome hexavalent 0,01 – 0,1 (exprimé en mg/l Cr(VI)] Cuivre (exprimé 0,05 – 0,5 en Cu) mg/l Plomb (exprimé 0,05 – 0,3 en Pb) mg/l Nickel (exprimé 0,05 – 1 mg/l en Ni) Mercure (exprimé 1 – 10 μg/l en Hg) Zinc (exprimé 0,1 – 2 mg/l en Zn) La surveillance associée est indiquée dans la MTD 7.

KALIES – KASE 19.054-V1 473 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

1.6. Émissions résultant d'accidents et d'incidents MTD 21 ALPES ASSAINISSEMENT met Afin d'éviter ou de limiter les conséquences environnementales des accidents et en place les techniques incidents, la MTD consiste à appliquer la totalité des techniques indiquées ci-après, dans A C permettant de limiter les le cadre du plan de gestion des accidents (voir la MTD 1). accidents et incidents et leurs conséquences. a. cf. DDAE : partie EDD – protection malveillance : contrôle des accès, site entièrement clôturé, Technique Description gardiennage. - prévention incendie : plan a Mesures de protection Il s'agit notamment des mesures suivantes: d’intervention et permis de . — protection de l'unité contre les actes de malveillance, feu ; protection : dispositions système de protection contre les incendies et explosions, de sécurité liés au biogaz — prévoyant des équipements de prévention, de détection (zonage ATEX ;détecteurs) ; et d'extinction, moyens d’extinction accessibilité et fonctionnalité des équipements de contrôle - Présence de salariés en —

pertinents dans les situations d'urgence. journée et d’un gardien en b Gestion des émissions Des procédures sont prévues et des dispositions techniques dehors des heures d’exploitation afin de gérer les . accidentelles/fortuites prises pour gérer (par un éventuel confinement) les A / émissions accidentelles ou fortuites dues à des situations d’urgence ; débordements ou au rejet d'eau anti-incendie, ou provenant des vannes de sécurité. b. Des procédures de gestion des situations accidentelles c Système d'évaluation et Il s'agit notamment des techniques suivantes: sont mises en œuvre sur le site (ISO 14001). . d'enregistrement des — registre dans lequel sont consignés la totalité des

incidents/accidents accidents, incidents, modifications des procédures et c. Des procédures de gestion résultats des inspections, des situations accidentelles — procédures permettant de détecter ces incidents et sont mises en œuvre sur le

accidents, d'y réagir et d'en tirer des enseignements. site, avec notamment la rédaction de fiches incidents et la mise en œuvre d’actions correctives enregistrées (ISO 14001). 1.7. Utilisation rationnelle des matières MTD 22 Peu d’utilisation de matières Afin d'utiliser rationnellement les matières, la MTD consiste à les remplacer par des premières en tant que tel dans A C déchets les procédés de traitement des déchets. ALPES ASSAINISSEMENT Description A C propose l’utilisation de

mâchefers en substitution des

KALIES – KASE 19.054-V1 474 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Utilisation de déchets au lieu d'autres matières pour le traitement des déchets (par matériaux naturels de exemple, les alcalis ou acides usés sont utilisés pour l'ajustement du pH, et les couverture. cendres volantes comme liant).

Applicabilité Certaines restrictions de l'applicabilité sont liées au risque de contamination dû à la présence d'impuretés (par exemple, métaux lourds, POP, sels, agents A / / pathogènes) dans les déchets qui sont utilisés en remplacement d'autres matières. La compatibilité des déchets remplaçant d'autres matières avec les déchets entrants (voir la MTD 2) peut aussi limiter l'applicabilité. 1.8. Efficacité énergétique MTD 23 Suivi des consommations et indicateurs Energie dans le Afin d'utiliser efficacement l'énergie, la MTD consiste à appliquer les deux techniques cadre du Plan de Management A C indiquées ci-dessous. de l’Environnement (ISO 14001). Voir Etude d’impact du DDAE.

Technique Description a Plan Un plan d'efficacité énergétique consiste à définir et calculer la . d'efficacité consommation d'énergie spécifique de l'activité (ou des activités), à a. Les consommations énergétique déterminer, sur une base annuelle, des indicateurs de performance clés d’énergie du site ALPES (par exemple, la consommation d'énergie spécifique exprimée en ASSAINISSEMENT sont faibles kWh/tonne de déchets traités) et à prévoir des objectifs d'amélioration (consommation 2014 : 32 périodique et des actions connexes. Le plan est adapté aux spécificités du MW) au regard de la traitement des déchets sur les plans du ou des procédés mis en œuvre, valorisation électrique assurée du ou des flux de déchets traités, etc. par l’Unité de Valorisation b Bilan Un bilan énergétique fournit une ventilation de la consommation et de la Electrique (production 2015 : . énergétique production d'énergie (y compris l'exportation) par type de source 6 409 MWh – 2018 : 8 251 (électricité, gaz, combustibles liquides classiques et déchets). Il A C MWh) comprend: i) des informations sur la consommation d'énergie, exprimée en énergie b. Bilan énergétique : fournie; - Relevé des consommations énergétiques réalisé ii) des informations sur l'énergie exportée hors de l'installation; périodiquement. - Suivi de l’énergie produite et iii) des informations sur le flux d'énergie (par exemple, diagrammes vendue à EDF via l’unité de thermiques ou bilans énergétiques), montrant la manière dont l'énergie valorisation électrique du est utilisée tout au long du procédé. biogaz. Le bilan énergétique est adapté aux spécificités du traitement des déchets sur les plans du ou des procédés mis en œuvre, du ou des flux de déchets traités, etc.

KALIES – KASE 19.054-V1 475 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

1.9. Réutilisation des emballages MTD 24 Afin de réduire la quantité de déchets à éliminer, la MTD consiste à développer au Sans objet : pas d’accueil de maximum la réutilisation des emballages, dans le cadre du plan de gestion des déchets NA / déchets conditionnés. (voir la MTD 1). Description Les emballages (fûts, conteneurs, GRV, palettes, etc.) sont réutilisés pour l'entreposage des déchets s'ils sont en bon état et suffisamment propres, sous réserve d'un contrôle de la compatibilité des substances contenues (lors des utilisations successives). Au besoin, Sans objet : pas d’accueil de l'emballage fait l'objet d'un traitement approprié avant réutilisation (par exemple, NA / déchets conditionnés : déchets reconditionnement, nettoyage). réceptionnés en vrac. Applicabilité Certaines restrictions de l'applicabilité sont liées au risque de contamination des déchets par l'emballage réutilisé.

KALIES – KASE 19.054-V1 476 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Evaluation de conformité en date du Conclusion sur les MTD – Traitement des déchets – 10/08/2018 31/08/2019 Conforme Applicabilité Exigences Points d’attention / Non Justificatif A / NA conforme 2. CONCLUSIONS SUR LES MTD POUR LE TRAITEMENT MÉCANIQUE DES DÉCHETS

Absence de traitement Sauf indication contraire, les conclusions sur les MTD présentées dans la section 2 mécanique des déchets dans s'appliquent, en plus des conclusions générales sur les MTD de la section 1, au traitement NA / le périmètre IED de mécanique des déchets non couplé à un traitement biologique. l’installation.

2.1. Conclusions générales sur les MTD pour le traitement mécanique des déchets 2.1.1. Émissions dans l'air MTD 25 Afin de réduire les émissions atmosphériques de poussières, de particules métalliques, de PCDD/F et de dioxines du type PCB, la MTD consiste à appliquer la MTD 14d et à NA / / recourir à une ou plusieurs des techniques indiquées ci-dessous.

Techniqu Description Applicabilité e a Cyclone voir la section 6.1. Applicable d'une manière générale. . Les cyclones sont principalement utilisés comme séparateurs préliminaires des particules grossières de poussière. b Filtre en voir la section 6.1. Peut ne pas être applicable aux . tissu conduits d'extraction d'air directement reliés au broyeur, lorsqu'il n'est pas possible NA / / d'atténuer les effets de la déflagration sur le filtre en tissu (au moyen de clapets de surpression, par exemple). c Épuration voir la section 6.1. Applicable d'une manière générale. . par voie humide d Injection Les déchets à broyer sont humidifiés Applicable uniquement dans les . d'eau dans par injection d'eau dans le broyeur. limites des contraintes liées aux le broyeur La quantité d'eau injectée est réglée conditions locales (par exemple, en fonction de la quantité de déchets basse température, sécheresse).

KALIES – KASE 19.054-V1 477 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

broyée (laquelle peut être évaluée d'après la consommation énergétique du moteur du broyeur). L'effluent gazeux contenant les poussières résiduelles est dirigé vers le ou les cyclones ou vers un laveur.

Tableau 6.3 Niveau d'émission associé à la MTD (NEA-MTD) pour les émissions atmosphériques canalisées de poussières résultant du traitement mécanique des déchets Paramètre Unité NEA-MTD (Moyenne sur la période d'échantillonnage) NA / / Poussières mg/Nm3 2–5 (39) La surveillance associée est indiquée dans la MTD 8.

2.2. Conclusions générales sur les MTD pour le traitement mécanique en broyeur des déchets métalliques Sauf indication contraire, les conclusions sur les MTD présentées dans cette section s'appliquent au traitement mécanique en broyeur des déchets métalliques, en plus de la NA / / MTD 25. 2.2.1. Performance environnementales globales MTD 26 Afin d'améliorer les performances environnementales globales et d'éviter les émissions dues à des accidents ou des incidents, la MTD consiste à appliquer la MTD 14 g et toutes les techniques indiquées ci-dessous: a. mise en œuvre d'une procédure d'inspection détaillée des déchets en balle avant le broyage; NA / / b. retrait et élimination sans danger des éléments dangereux contenus dans le flux de déchets entrants (par exemple bombonnes de gaz, VHU non dépollués, DEEE non dépollués, articles contaminés par des PCB ou du mercure, articles radioactifs); c. traitement des conteneurs, uniquement s'ils sont accompagnés d'une attestation de nettoyage. 2.2.2. Déflagrations MTD 27 Afin d'éviter les déflagrations et de réduire les émissions en cas de déflagration, la MTD consiste à appliquer la technique a. et une des deux techniques b. ou c. ci-dessous, ou NA / / les deux. Technique Description Applicabilité a Plan de Il comprend: Applicable d'une . gestion des — un programme de réduction des déflagrations manière générale. NA / / déflagrations visant à déterminer la ou les sources et à mettre en œuvre des mesures pour éviter les déflagrations, par exemple, une inspection des

KALIES – KASE 19.054-V1 478 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

déchets entrants, décrite dans la MTD 26a, ou l'élimination des éléments dangereux, décrite dans la MTD 26b, — un relevé des incidents de déflagration survenus dans le passé et des mesures prises pour y remédier, ainsi que la diffusion des connaissances relatives à la déflagration, — un protocole des mesures à prendre pour

remédier aux incidents de déflagration. b Volets de Des volets de surpression sont installés pour . surpression évacuer les ondes de pression générées par les déflagrations qui pourraient causer d'importants dégâts et des émissions subséquentes. c Prébroyage Utilisation d'un broyeur à vitesse réduite installé Applicable d'une . en amont du broyeur principal manière générale aux unités nouvelles, en fonction de la matière entrante. Applicable en cas de transformation majeure d'une unité, lorsqu'un grand nombre de déflagrations a été constaté.

2.2.3. Efficacité énergétique MTD 28 Afin d'utiliser efficacement l'énergie, la MTD consiste à maintenir une alimentation stable NA / / du broyeur. Description L'alimentation du broyeur est égalisée en évitant toute interruption de l'entrée des NA / / déchets ou toute surcharge qui pourraient donner lieu à des arrêts et redémarrages non souhaités du broyeur. 2.3. Conclusions générales sur les MTD pour le traitement des DEEE contenant des FCV ou des HCV Sauf indication contraire, les conclusions sur les MTD présentées dans cette section s'appliquent au traitement des DEEE contenant des FCV ou des HCV, en plus de la MTD NA / / 25. 2.3.1. Émissions dans l'air MTD 29 Afin d'éviter ou, si cela n'est pas possible, de réduire les émissions de composés organiques dans l'air, la MTD consiste à appliquer la MTD 14d et la MTD 14h et à recourir NA / / à la technique a. et à une des deux techniques b. ou c. ci-dessous, ou aux deux.

KALIES – KASE 19.054-V1 479 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Technique Description a Retrait et La totalité des fluides frigorigènes et des huiles est retirée des . récupération DEEE contenant des FCV ou HCV et récupérée au moyen d'un optimisés des système d'aspiration sous vide (garantissant l'élimination des fluides frigorigènes frigorigènes à 90 % au moins). Les fluides frigorigènes sont et des huiles séparés des huiles, et ces dernières sont dégazées. La quantité d'huile résiduelle dans le compresseur est réduite au minimum (afin que le compresseur ne goutte pas). b Condensation L'effluent gazeux contenant des composés organiques tels que . cryogénique des FCV/HCV est envoyé à une unité de condensation cryogénique où le gaz est liquéfié (voir la description à la section 6.1). Le gaz liquéfié est stocké dans des récipients sous pression NA / / en vue d'un traitement ultérieur. c Adsorption L'effluent gazeux contenant des composés organiques tels que . des FCV/HCV est dirigé dans des systèmes d'adsorption (voir la description à la section 6.1). Le charbon actif usé est régénéré par l'air chaud pompé dans le filtre pour désorber les composés organiques. Ensuite, l'effluent gazeux de régénération est comprimé et refroidi de façon à liquéfier les composés organiques (dans certains cas par condensation cryogénique). Le gaz liquéfié est ensuite stocké dans des récipients sous pression. L'effluent gazeux résiduel de l'étape de compression est généralement redirigé dans le système d'adsorption de façon à limiter le plus possible les émissions de FCV/HCV.

Tableau 6.4 Niveaux d'émission associés à la MTD (NEA-MTD) pour les émissions atmosphériques canalisées de COVT et de CFC résultant du traitement des DEEE contenant des FCV/HCV Paramètre Unité NEA-MTD (Moyenne sur la période d'échantillonnage) NA / / COVT mg/Nm3 3-15 CFC mg/Nm3 0,5–10 La surveillance associée est indiquée dans la MTD 8.

2.4. Conclusions générales sur les MTD pour le traitement mécanique des déchets à valeur calorifique Sauf indication contraire, les conclusions sur les MTD présentées dans cette section s'appliquent au traitement mécanique des déchets à valeur calorifique relevant des NA / / points 5.3 a) iii) et 5.3 b) ii) de l'annexe I de la directive 2010/75/UE. 2.4.1. Émissions dans l'air MTD 31 Afin de réduire les émissions atmosphériques de composés organiques, la MTD consiste à appliquer la MTD 14d et à recourir à une ou plusieurs des techniques énumérées ci- NA / / dessous.

KALIES – KASE 19.054-V1 480 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Technique Description a. Adsorption voir la section 6.1. b. Biofiltre NA / / c. Oxydation thermique d. Épuration par voie humide

Tableau 6.5 Niveau d'émission associé à la MTD (NEA-MTD) pour les émissions atmosphériques canalisées de COVT résultant du traitement mécanique des déchets à valeur calorifique Paramètre Unité NEA-MTD (Moyenne sur la période d'échantillonnage) NA / / COVT mg/Nm3 10-30 (40) La surveillance associée est indiquée dans la MTD 8.

2.5. Conclusions générales sur les MTD pour le traitement mécanique des DEEE contenant du mercure Sauf indication contraire, les conclusions sur les MTD présentées dans cette section s'appliquent au traitement mécanique des DEEE contenant du mercure, en plus de la NA / / MTD 25. 2.5.1. Émissions dans l'air MTD 32 Afin de réduire les émissions atmosphériques de mercure, la MTD consiste à collecter les émissions de mercure à la source, à les soumettre à un traitement de réduction des NA / / émissions et à procéder à une surveillance appropriée. Description Comprend toutes les mesures suivantes: — les équipements destinés au traitement des DEEE contenant du mercure sont clos, sous pression négative et reliés à un système d'aspiration localisée (SAL), — l'effluent gazeux des procédés est traité par des techniques de dépoussiérage faisant appel notamment à des cyclones, des filtres en tissu et des filtres HEPA, suivies d'une NA / / adsorption sur charbon actif (voir la section 6.1), — l'efficacité du traitement des effluents gazeux est contrôlée, — les concentrations de mercure dans les zones de traitement et de stockage sont mesurées régulièrement (par exemple, une fois par semaine) en vue de détecter

d'éventuelles fuites de mercure. Tableau 6.6 Niveau d'émission associé à la MTD (NEA-MTD) pour les émissions atmosphériques canalisées de mercure résultant du traitement des DEEE contenant du mercure Paramètre Unité NEA-MTD NA / / (Moyenne sur la période d'échantillonnage) Mercure (Hg) mg/Nm3 2–7 La surveillance associée est indiquée dans la MTD 8.

KALIES – KASE 19.054-V1 481 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Evaluation de conformité en date du Conclusion sur les MTD – Traitement des déchets – 10/08/2018 31/08/2019 Conforme Applicabilité Exigences Points d’attention / Non Justificatif A / NA conforme 3. CONCLUSIONS SUR LES MTD POUR LE TRAITEMENT BIOLOGIQUE DES DÉCHETS Absence de traitement Sauf indication contraire, les conclusions sur les MTD présentées dans la section 3 biologique des déchets s'appliquent au traitement biologique des déchets, en plus des conclusions générales sur NA / (ISDND non couverte dans le les MTD de la section 1. Les conclusions sur les MTD de la section 3 ne s'appliquent pas champ d’application du au traitement des déchets liquides aqueux. document BREF WT). 3.1. Conclusions générales sur les MTD pour le traitement biologique des déchets 3.1.1. Performance environnementales globales MTD 33 Afin de réduire les dégagements d'odeurs et d'améliorer les performances NA / / environnementales globales, la MTD consiste à sélectionner les déchets entrants. Description La technique consiste à procéder à l'acceptation préalable, à l'acceptation et au tri des déchets entrants (voir la MTD 2) de façon à s'assurer qu'ils se prêtent au traitement prévu NA / / sur les plans du bilan nutritif, de la teneur en eau ou en composés toxiques susceptibles de réduire l'activité biologique. 3.1.2. Émissions dans l'air MTD 34 Afin de réduire les émissions atmosphériques canalisées de poussières, de composés organiques et de composés odorants, y compris de H2S et de NH3, la MTD consiste à NA / / appliquer une ou plusieurs des techniques indiquées ci-dessous. Technique Description a Adsorption Voir la section 6.1. . b Biofiltre Voir la section 6.1. . Un prétraitement de l'effluent gazeux avant le biofiltre (par exemple au moyen d'un laveur à eau ou à l'acide) peut s'avérer nécessaire en cas de 3 forte teneur en NH3 (5–40 mg/Nm ), afin de réguler le pH du milieu et de limiter la formation de N2O dans le biofiltre. NA / / D'autres composés odorants (mercaptans, H2S) peuvent provoquer une acidification du milieu du biofiltre et nécessiter l'utilisation d'un laveur à eau ou en milieu alcalin pour prétraiter les déchets avant qu'ils n'entrent dans le biofiltre. c Filtre en Voir la section 6.1. Le filtre en tissu est utilisé en cas de traitement . tissu mécanobiologique des déchets. d Oxydation Voir la section 6.1. . thermique

KALIES – KASE 19.054-V1 482 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

e Épuration Voir la section 6.1. Des laveurs à eau, à l'acide ou en milieu alcalin sont . par voie utilisés en combinaison avec un biofiltre, une oxydation thermique ou humide une adsorption sur charbon actif.

Tableau 6.7 Niveau d'émission associé à la MTD (NEA-MTD) pour les émissions atmosphériques canalisées de NH3, de poussières et de COVT ainsi que les dégagements d'odeurs résultant du traitement biologique des déchets Paramètre Uni NEA-MTD Procédé de traitement té (Moyenne sur la période des déchets d'échantillonnage) 41 42 NH3 ( ) ( ) mg/N 0,3 – 20 Tous les traitements m3 biologiques des déchets NA / /

Concentration des ouE/N 200 – 1 000 odeurs (41) (42) m3 Poussières mg/N 2 – 5 Traitement m3 mécanobiologique des COVT mg/N 5 – 40 (43) déchets m3 La surveillance associée est indiquée dans la MTD 8.

3.1.3. Émissions dans l'eau MTD 35 Afin de limiter la production d'eaux usées et de réduire la consommation d'eau, la MTD NA / / consiste à appliquer toutes les techniques énumérées ci-dessous. Technique Description Applicabilité a Séparation Le lixiviat qui s'écoule des tas et des andains de Applicable d'une . des flux compost est séparé des eaux de ruissellement manière générale aux d'eaux de surface (voir la MTD 19f). unités nouvelles. Applicable d'une manière générale aux unités existantes, dans les limites des contraintes liées à la disposition des circuits NA / / d'eau. b Remise en Remise en circulation des flux d'eaux de Applicable d'une . circulation procédé (provenant, par exemple, de la manière générale. de l'eau déshydratation du digestat liquide dans les procédés en milieu anaérobie) ou utilisation dans toute la mesure du possible d'autres flux d'eau (par exemple, eau condensée, eau de rinçage, eau de ruissellement de surface). Le taux de remise en circulation est limité par le

KALIES – KASE 19.054-V1 483 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

bilan hydrique de l'unité, la teneur en impuretés (par exemple, métaux lourds, sels, agents pathogènes, composés odorants) ou les caractéristiques des flux d'eau (teneur en nutriments, par exemple). c Production Optimisation de la teneur en eau des déchets de Applicable d'une . de lixiviat manière à réduire le plus possible la production manière générale. réduite au de lixiviat. minimum

3.2. Conclusions sur les MTD pour le traitement aérobie des déchets Sauf indication contraire, les conclusions sur les MTD présentées dans cette section s'appliquent au traitement des déchets en milieu aérobie, en plus des conclusions NA / / générales sur les MTD pour le traitement biologique des déchets décrites à la section 3.1. 3.2.1. Performance environnementales globales MTD 36 Afin de réduire les émissions dans l'air et d'améliorer les performances environnementales globales, la MTD consiste à surveiller ou moduler les principaux / / / paramètres des déchets et des procédés. Description Surveillance ou modulation des principaux paramètres des déchets et des procédés, y compris: - caractéristiques des déchets entrants (rapport C/N, taille des particules), - température et taux d'humidité en différents points de l'andain, NA / / - aération de l'andain (par exemple, en jouant sur la fréquence de retournement des andains, la concentration d'O2 ou de CO2 dans l'andain, la température des flux d'air en cas d'aération forcée), - porosité, hauteur et largeur des andains. Applicabilité La surveillance du taux d'humidité dans l'andain n'est pas applicable aux procédés confinés lorsque des problèmes sanitaires ou de sécurité ont été mis en évidence. Dans / ce cas, il est possible de contrôler le taux d'humidité avant de charger les déchets dans l'unité de compostage confiné, puis de moduler ce taux à la sortie des déchets de l'unité de compostage confiné. 3.2.2. Dégagements d'odeurs et émissions atmosphériques diffuses MTD 37 Afin de réduire les émissions atmosphériques diffuses de poussières, les dégagements d'odeurs et les bioaérosols résultant des phases de traitement à ciel, la MTD consiste à NA / / appliquer une des deux techniques indiquées ci-dessous, ou les deux.

KALIES – KASE 19.054-V1 484 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Technique Description Applicabilit é a Utilisation de Les andains de compostage actif sont recouverts Applicable . membranes de de membranes semiperméables. d'une manière couverture générale. semiperméables b Adaptation des Il s'agit notamment des techniques suivantes: Applicable . activités en — prise en compte des conditions climatiques et des d'une manière fonction des prévisions météorologiques avant d'entreprendre générale. conditions les principales activités menées en plein air. météorologiques Éviter, par exemple, la formation d'andains ou de NA / / tas ou leur retournement, ainsi que le criblage ou le broyage lorsque les conditions climatiques sont défavorables (par exemple, vitesse du vent trop faible ou trop forte, ou vent orienté en direction de récepteurs sensibles), — orientation des andains de façon que la plus faible surface possible de compost soit exposée au vent dominant, afin de réduire la dispersion des polluants à partir de la surface des andains. Les andains et tas sont de préférence placés aux

endroits du site où l'altitude est la plus basse.

3.3. Conclusions sur les MTD pour le traitement anaérobie des déchets Sauf indication contraire, les conclusions sur les MTD présentées dans cette section s'appliquent au traitement des déchets en milieu anaérobie, en plus des conclusions NA / / générales sur les MTD pour le traitement biologique des déchets décrites à la section 3.1. 3.3.1. Émissions dans l'air MTD 38 Afin de réduire les émissions dans l'air et d'améliorer les performances environnementales globales, la MTD consiste à surveiller ou moduler les principaux / / / paramètres des déchets et des procédés.

KALIES – KASE 19.054-V1 485 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Description Mise en œuvre d'un système manuel ou automatique de surveillance pour: - garantir le fonctionnement stable du digesteur, - réduire au minimum les problèmes de fonctionnement, tels que le moussage, pouvant entraîner des dégagements d'odeurs, - prévoir des dispositifs d'alerte prévenant suffisamment à l'avance des défaillances du système pouvant conduire à une perte de confinement et à des explosions.

Il s'agit notamment de surveiller ou moduler les principaux paramètres des déchets et des NA / / procédés, y compris: - le pH et la basicité de l'alimentation du digesteur, - la température de fonctionnement du digesteur, - les taux de charge hydraulique et organique de l'alimentation du digesteur, - la concentration d'acides gras volatils et d'ammoniac dans le digesteur et le digestat, - la quantité, la composition (par ex. H2S) et la pression du biogaz, - les niveaux de liquide et de mousse dans le digesteur. 3.4. Conclusions sur les MTD pour le traitement mécanobiologique des déchets Sauf indication contraire, les conclusions sur les MTD présentées dans cette section s'appliquent au traitement mécanobiologique des déchets, en plus des conclusions générales sur les MTD pour le traitement biologique des déchets décrites à la section 3.1. NA / / Les conclusions sur les MTD pour le traitement aérobie (section 3.2) et pour le traitement anaérobie (section 3.3) sont applicables, le cas échéant, au traitement mécanobiologique des déchets. 3.4.1. Émissions dans l'air MTD 39 Afin de réduire les émissions dans l'air, la MTD consiste à appliquer les deux techniques / / / indiquées ci-dessous.. Technique Description Applicabilité a Séparation Scission du flux d'effluents gazeux total en Applicable d'une manière . des flux flux d'effluents gazeux à forte teneur en générale aux unités d'effluents polluants et flux d'effluents gazeux à faible nouvelles. gazeux teneur en polluants, suivant l'inventaire Applicable d'une manière mentionné dans la MTD 3. générale aux unités b Remise en Remise en circulation de l'effluent gazeux à existantes, dans les limites des contraintes liées à la . circulation de faible teneur en polluants dans le processus NA / / l'effluent biologique, suivie d'un traitement de disposition des circuits gazeux l'effluent adapté à la concentration des d'air. polluants (voir la MTD 34). L'utilisation de l'effluent gazeux dans le processus biologique peut être limitée par sa température ou sa teneur en polluants. Il pourra s'avérer nécessaire de condenser la vapeur d'eau contenue dans l'effluent gazeux

KALIES – KASE 19.054-V1 486 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

avant de réutiliser celui-ci. Dans ce cas, un refroidissement sera nécessaire, et l'eau condensée sera si possible remise en circulation (voir la MTD 35) ou traitée avant d'être rejetée.

KALIES – KASE 19.054-V1 487 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Evaluation de conformité en date du Conclusion sur les MTD – Traitement des déchets – 10/08/2018 31/08/2019 Conforme Applicabilité Exigences Points d’attention / Non Justificatif A / NA conforme 4. CONCLUSIONS SUR LES MTD POUR LE TRAITEMENT PHYSICOCHIMIQUE DES DÉCHETS Le périmètre IED couvre le Sauf indication contraire, les conclusions sur les MTD présentées dans la section 4 traitement des déchets s'appliquent au traitement physicochimique des déchets, en plus des conclusions NA / liquides aqueux (lixiviats) visé générales sur les MTD de la section 1. au § 5. 4.1. Conclusions générales sur les MTD pour le traitement traitement physicochimique des déchets solides ou

pâteux 4.1.1. Performance environnementales globales MTD 40 Absence de traitement Afin d'améliorer les performances environnementales globales, la MTD consiste à physico-chimique des déchets surveiller les déchets entrants, dans le cadre des procédures d'acceptation préalable et NA / solides ou pâteux dans le d'acceptation des déchets (voir la MTD 2). périmètre IED. Description Surveillance des déchets entrants en ce qui concerne: - la teneur en matières organiques, en agents oxydants, en métaux (mercure, p. NA / / ex.), sels, composés odorants, - le potentiel de formation de H2 lors du mélange des résidus de traitement des fumées (p. ex., cendres volantes et eau). 4.1.2. Émissions dans l'air MTD 41 Afin de réduire les émissions atmosphériques de poussières, de composés organiques et de NH3, la MTD consiste à appliquer la MTD 14d et à recourir à une ou plusieurs des NA / / techniques indiquées ci-dessous. Technique Description a. Adsorption Voir la section 6.1. b. Biofiltre NA / / c. Filtre en tissu d. Épuration par voie humide

Tableau 6.8 Niveau d'émission associé à la MTD (NEA-MTD) pour les émissions atmosphériques canalisées de poussières résultant du traitement physicochimique des déchets solides ou pâteux Paramètre Unité NEA-MTD NA / / (Moyenne sur la période d'échantillonnage) Poussières mg/Nm3 2 – 5 La surveillance associée est indiquée dans la MTD 8.

KALIES – KASE 19.054-V1 488 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

4.2. Conclusions sur les MTD pour le reraffinage des huiles usagées 4.2.1. Performance environnementales globales MTD 42 Afin d'améliorer les performances environnementales globales, la MTD consiste à surveiller les déchets entrants, dans le cadre des procédures d'acceptation préalable et NA / / d'acceptation des déchets (voir la MTD 2). Description Surveillance des déchets entrants en ce qui concerne la teneur en composés chlorés (p. NA / / ex., solvants chlorés ou PCB)

MTD 43 Afin de réduire les la quantité de déchets à éliminer, la MTD consiste à appliquer une ou NA / / les deux techniques indiquées ci-dessous. Technique Description a Valorisation Utilisation des résidus organiques de la distillation sous vide, de . des matières l'extraction au solvant, de l'évaporation en couche mince, etc. pour la fabrication de produits à base d'asphalte, etc. NA / / b Valorisation Utilisation des résidus organiques de la distillation sous vide, de . énergétique l'extraction au solvant, de l'évaporation en couche mince, etc. pour récupérer de l'énergie.

4.2.2. Émissions dans l'air MTD 44 Afin de réduire les émissions atmosphériques de composés organiques, la MTD consiste à appliquer la MTD 14d et à recourir à une ou plusieurs des techniques indiquées ci- NA / / dessous.

Technique Description a Adsorption Voir la section 6.1. . b Oxydation Voir la section 6.1. Comprend notamment les situations dans . thermique lesquelles l'effluent gazeux est envoyé vers un four de procédé ou une chaudière. NA / / c Épuration par Voir la section 6.1. . voie humide Le NEA-MTD indiqué à la section 4.5 s'applique. La surveillance associée est indiquée dans la MTD 8.

KALIES – KASE 19.054-V1 489 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

4.3. Conclusions sur les MTD pour le traitement physicochimique des déchets à valeur calorifique 4.3.1. Émissions dans l'air MTD 45 Afin de réduire les émissions atmosphériques de composés organiques, la MTD consiste à appliquer la MTD 14d et à recourir à une ou plusieurs des techniques indiquées ci- NA / / dessous. Technique Description a. Adsorption Voir la section 6.1. b. Condensation cryogénique c. Oxydation thermique NA / / d. Épuration par voie humide Le NEA-MTD indiqué à la section 4.5 s'applique. La surveillance associée est indiquée dans la MTD 8. 4.4. Conclusions sur les MTD pour la régénération des solvants usés 4.4.1. Performances environnementales globales MTD 46 Afin d'améliorer les performances environnementales globales de la régénération des solvants usés, la MTD consiste une des deux techniques indiquées ci-dessous, ou les NA / / deux. Technique Description Applicabilité a Valorisation Les solvants contenus dans L'applicabilité peut être limitée lorsque la . des matières les résidus de distillation sont demande énergétique est excessive par récupérés par évaporation. rapport à la quantité de solvant NA / / récupérée. b Valorisation Les résidus de distillation sont Applicable d'une manière générale. . énergétique utilisés pour récupérer de l'énergie.

4.4.2. Émissions dans l'air MTD 47 Afin de réduire les émissions atmosphériques de composés organiques, la MTD consiste à appliquer la MTD 14d et à recourir à une combinaison des techniques indiquées ci- NA / / dessous.

KALIES – KASE 19.054-V1 490 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Technique Description Applicabilité a Recyclage des Les effluents gazeux de Peut ne pas être applicable au . effluents gazeux de procédés provenant des traitement des solvants halogénés procédés dans une condenseurs sont envoyés usés, afin d'éviter la formation et chaudière à vapeur à la chaudière à vapeur qui l'émission de PCB ou de PCDD/F. alimente l'unité. b Adsorption Voir la section 6.1. L'applicabilité de la technique peut . être limitée pour des raisons de sécurité (par exemple, les lits de charbon actif ont tendance à s'auto- inflammer lorsqu'ils sont chargés avec des cétones). NA / / c Oxydation Voir la section 6.1. Peut ne pas être applicable au . thermique traitement des solvants halogénés usés, afin d'éviter la formation et l'émission de PCB ou de PCDD/F. d Condensation ou Voir la section 6.1. Applicable d'une manière générale. . condensation cryogénique e Épuration par voie Voir la section 6.1. Applicable d'une manière générale. . humide Le NEA-MTD indiqué à la section 4.5 s'applique. La surveillance associée est indiquée dans la MTD 8.

4.5. NEA-MTD pour les émissions atmosphériques de composés organiques résultant du reraffinage des huiles

usagées, du traitement physicochimique des déchets à valeur calorifique et de la régénération des solvants usés Tableau 6.9 Niveau d'émission associé à la MTD (NEA-MTD) pour les émissions atmosphériques canalisées de COVT résultant du reraffinage des huiles usagées, du traitement physicochimique des déchets à valeur calorifique et de la régénération des solvants usés NA / / Paramètre Unité NEA-MTD (44) (Moyenne sur la période d'échantillonnage) COVT mg/Nm3 5–30

4.6. Conclusions sur les MTD pour le traitement thermique du charbon actif usé, des déchets de catalyseurs et des

terres excavées polluées 4.6.1. Performances environnementales globales MTD 48 Afin d'améliorer les performances environnementales globales du traitement thermique du charbon actif usé, des déchets de catalyseurs et des terres excavées polluées, la MTD NA / / consiste à appliquer la totalité des techniques indiquées ci-dessous.

KALIES – KASE 19.054-V1 491 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Technique Description Applicabilité a Récupération de la La chaleur récupérée peut être Applicable d'une manière . chaleur des gaz utilisée, par exemple, pour le générale. d'échappement préchauffage de l'air de combustion issus du four ou pour la production de vapeur, qui est également utilisée dans la réactivation du charbon actif usé. b Four à combustion Un four à combustion indirecte est Les fours à combustion . indirecte utilisé afin d'éviter tout contact entre indirecte étant généralement le contenu du four et les gaz de constitués d'un cylindre combustion du ou des brûleurs. métallique, des problèmes de corrosion peuvent limiter l'applicabilité. NA / / L'applicabilité aux unités existantes peut également être limitée pour des raisons économiques. c Techniques Il s'agit notamment des techniques Applicable d'une manière . intégrées aux suivantes: générale. procédés visant à — contrôle de la température du four réduire les et de la vitesse de rotation du four émissions dans l'air rotatif, — choix du combustible, — utilisation d'un four hermétique ou fonctionnement du four à une pression réduite afin d'éviter les

émissions atmosphériques diffuses.

4.6.2. Émissions dans l'air MTD 49 Afin de réduire les émissions atmosphériques de HCI, de HF, de poussières et de composés organiques, la MTD consiste à appliquer la MTD 14d et à recourir à une ou NA / / plusieurs des techniques indiquées ci-dessous.

KALIES – KASE 19.054-V1 492 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Technique Description a Cyclone Voir la section 6.1. Cette technique est utilisée en association avec . d'autres techniques de réduction des émissions. b Électrofiltre Voir la section 6.1. . c Filtre en tissu . d Épuration par voie NA / / . humide e Adsorption . f. Condensation g Oxydation . thermique (45) La surveillance associée est indiquée dans la MTD 8.

4.7. Conclusions sur les MTD pour le lavage à l'eau des terres excavées polluées 4.7.1. Émissions dans l'air MTD 50 Afin de réduire les émissions atmosphériques de poussières et de composés organiques résultant du stockage, de la manipulation et du lavage, la MTD consiste à appliquer la NA / / MTD 14d et à recourir à une ou plusieurs des techniques indiquées ci-dessous. Technique Description a. Adsorption Voir la section 6.1. b. Filtre en tissu NA / / c. Épuration par voie humide La surveillance associée est indiquée dans la MTD 8.

4.8. Conclusions sur les MTD pour la décontamination des équipements contenant des PCB 4.8.1. Performances environnementales globales MTD 51 Afin d'améliorer les performances environnementales globales et de réduire les émissions atmosphériques canalisées de PCB et de composés organiques, la MTD NA / / consiste à appliquer la totalité des techniques indiquées ci-dessous. Technique Description a Revêtement du sol des Il s'agit notamment des techniques suivantes: . zones de stockage et — application d'un revêtement en résine sur le sol en béton de

de traitement l'ensemble de la zone de stockage et de traitement. NA / / b Réglementation de Il s'agit notamment des techniques suivantes: . l'accès du personnel — verrouillage des points d'accès aux zones de stockage et de pour éviter la traitement,

KALIES – KASE 19.054-V1 493 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

dispersion des — détention obligatoire d'une qualification spéciale pour accéder polluants à la zone de stockage et de manipulation des équipements contaminés, — création de vestiaires séparés («propre» et «sale») pour

enfiler et enlever les tenues de protection individuelles. c Optimisation des Il s'agit notamment des techniques suivantes: . dispositifs de — les surfaces externes des équipements contaminés sont nettoyage et de nettoyées à l'aide d'un détergent anionique, drainage — les équipements sont vidés au moyen d'une pompe ou pompe à vide plutôt que par gravité, — des procédures sont définies et appliquées pour le remplissage, la vidange et la (dé)connexion du réservoir sous vide, — une longue période de drainage (au minimum 12 heures) est observée après extraction du cœur d'un transformateur électrique de son boîtier, afin d'éviter tout égouttement de liquide contaminé lors des opérations de traitement

ultérieures. d Réduction et Il s'agit notamment des techniques suivantes: . surveillance des — l'air de la zone de décontamination est récupéré et traité au émissions dans l'air moyen de filtres à charbon actif, — le système d'extraction de la pompe à vide mentionnée dans la technique c) ci-dessus est relié à un système de réduction des émissions en fin de cycle (par exemple, un incinérateur haute température, un dispositif d'oxydation thermique ou d'adsorption sur charbon actif), — les émissions canalisées sont surveillées (voir la MTD 8), — les retombées atmosphériques potentielles de PCB sont surveillées (au moyen de mesures physicochimiques ou d'une

biosurveillance, par exemple). e Élimination des résidus Il s'agit notamment des techniques suivantes: . du traitement des — les parties poreuses (bois et papier) contaminées du déchets transformateur électrique sont envoyées dans un incinérateur haute température, — les PCB contenus dans les huiles sont détruits (par exemple, par un procédé de déchloration ou d'hydrogénation, un procédé à électrons solvatés ou une incinération à haute

température). f. Valorisation des Les solvants organiques sont récupérés et distillés en vue de solvants en cas de leur réutilisation dans le procédé. lavage au solvant La surveillance associée est indiquée dans la MTD 8.

KALIES – KASE 19.054-V1 494 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Evaluation de conformité en date du Conclusion sur les MTD – Traitement des déchets – 10/08/2018 31/08/2019 Conforme Applicabilité Exigences Points d’attention / Non Justificatif A / NA conforme 5. CONCLUSIONS SUR LES MTD POUR LE TRAITEMENT DES DÉCHETS LIQUIDES AQUEUX Sauf indication contraire, les conclusions sur les MTD présentées dans la section 5 Applicable aux installations de s'appliquent au traitement des déchets liquides aqueux, en plus des conclusions A / traitement des déchets générales sur les MTD de la section 1. liquides aqueux (lixiviats). 5.1. Performance environnementales globales MTD 52 Surveillance des déchets entrants avec procédure Afin d'améliorer les performances environnementales globales, la MTD consiste à d’acceptation préalable et surveiller les déchets entrants, dans le cadre des procédures d'acceptation préalable et A C d’acceptation des déchets d'acceptation des déchets (voir la MTD 2). déclinée pour les lixiviats externes. Surveillance de la biodégradabilité des lixiviats admis non pertinente : traitement physico-chimique et non biologique des effluents traités. Surveillance de la capacité de Description désémulsion non pertinente Surveillance des déchets entrants en ce qui concerne: pour des lixiviats issus — la biodégradabilité [par exemple, DBO, rapport DBO/DCO, essai de Zahn et Wellens, A C d’autres ISDND (absence de potentiel d'inhibition biologique (inhibition des boues activées, par exemple)], réception de déchets huileux).

— la capacité de désémulsion, par exemple au moyen d'essais en laboratoire. Surveillance de la qualité des lixiviats admis sur les paramètres comme prévu à l’annexe II de l’AM du 15/02/2016 : hydrocarbures, métaux, pH, DCO, DBO5 et MEST notamment. 5.2. Émissions dans l'air MTD 53 Afin de réduire les émissions atmosphériques de HCl, de NH3 et de composés organiques, la MTD consiste à appliquer la MTD 14d et à recourir à une ou plusieurs des techniques A / indiquées ci-dessous.

a. Adsorption : dispositif de Technique Description A C filtration par charbon actif du a. Adsorption Voir la section 6.1. biogaz avant son entrée dans

KALIES – KASE 19.054-V1 495 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

b. Biofiltre chacun des équipements de c. Oxydation thermique traitement d’effluents atmosphériques. d. Épuration par voie humide Traitement par adsorption sur filtre de charbon actif des effluents issus de la pompe à vide du LIXIPACK.

Tableau 6.10 Niveaux d'émission associés à la MTD (NEA-MTD) pour les émissions atmosphériques canalisées de HCl et de COVT résultant du traitement des Absence de rejet déchets liquides aqueux atmsophérique canalisé 46 associé au traitement des Paramètre Unité NEA-MTD ( ) NA NA (Moyenne sur la période déchets liquides aquuux par d'échantillonnage) LIXIPACK ou Osmose inverse. Chlorure d'hydrogène (HCl) mg/Nm3 1-5 COVT 3-20 (47) La surveillance associée est indiquée dans la MTD 8.

KALIES – KASE 19.054-V1 496 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Evaluation de conformité en date du Conclusion sur les MTD – Traitement des déchets – 10/08/2018 31/08/2019 Conforme Applicabilité Exigences Points d’attention / Non Justificatif A / NA conforme 6. DESCRIPTION DES TECHNIQUES 6.1. Émissions atmosphériques canalisées Technique Polluants Description habituellement visés Adsorption Mercure, composés L'adsorption est une réaction hétérogène dans organiques volatiles, laquelle des molécules gazeuses se fixent sur sulfure d'hydrogène, une surface solide ou liquide retenant composés odorants préférentiellement certains composés, qui sont ainsi extraits des effluents. Lorsque la capacité d'adsorption maximale de la surface est atteinte, soit l'adsorbant est remplacé, soit les composés adsorbés sont désorbés afin de permettre la régénération de l'adsorbant. Une fois désorbés, les polluants se trouvent généralement en concentration plus élevée et peuvent alors être valorisés ou éliminés. L'adsorbant le plus fréquemment utilisé est le charbon actif granulé. Biofiltre Ammoniac, sulfure Le flux d'effluents gazeux est envoyé au travers d'hydrogène, composés d'un lit de matière organique (comme de la / / / organiques volatiles, tourbe, de la bruyère, du compost, des racines, composés odorants des écorces, du bois de résineux et différents mélanges) ou d'un matériau inerte quelconque (comme de l'argile, du charbon actif ou du polyuréthane), dans lequel il est oxydé de manière biologique par des microorganismes naturellement présents dans le dioxyde de carbone, l'eau, les sels inorganiques et la biomasse. La conception du biofiltre dépend du ou des types de déchets entrants. Un matériau approprié est choisi, notamment eu égard à sa capacité de rétention d'eau, sa masse volumique apparente, sa porosité et son intégrité structurelle. Le lit filtrant doit aussi présenter une épaisseur et une surface adéquates. Le biofiltre est relié à un système de ventilation et de circulation de l'air adapté afin de garantir une répartition uniforme de l'air à

KALIES – KASE 19.054-V1 497 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

travers la couche filtrante et un temps de séjour suffisant de l'effluent gazeux à l'intérieur du lit. Condensation Composés organiques La technique de la condensation consiste à et volatils éliminer les vapeurs de solvants contenues dans condensation un flux d'effluents gazeux en réduisant sa cryogénique température au-dessous du point de rosée. Dans le cas de la condensation cryogénique, la température de fonctionnement peut descendre jusqu'à – 120 °C mais, dans la pratique, elle est souvent comprise entre – 40 °C et – 80 °C dans le condenseur. La condensation cryogénique permet de traiter tous les COV et les polluants inorganiques volatils, quelle que soit leur pression de vapeur. Les basses températures appliquées rendent possibles des taux de condensation très élevés, ce qui fait de cette technique une méthode appropriée pour la maîtrise en fin de cycle des émissions de COV. Cyclone Poussières Les filtres du type cyclone sont utilisés pour éliminer les particules plus lourdes, qui «retombent» lorsque les effluents gazeux sont entraînés dans un tourbillon avant de ressortir du séparateur. Les cyclones sont utilisés pour éliminer les particules, principalement les PM10. Électrofiltre Poussières Le fonctionnement d'un électrofiltre repose sur la charge et la séparation des particules sous l'effet d'un champ électrique. Ce dispositif peut fonctionner dans des conditions très diverses. Dans un électrofiltre sec, les matières collectées sont éliminées mécaniquement (par exemple au moyen d'une agitation mécanique, de vibrations, d'air comprimé), tandis que dans un électrofiltre humide, elles sont évacuées par rinçage à l'aide d'un liquide approprié, généralement de l'eau. Filtre en tissu Poussières Les filtres en tissu, souvent appelés filtres à manches, sont constitués d'un tissu ou feutre perméable au travers duquel on fait passer les gaz afin d'en séparer les particules. Le tissu constituant le filtre doit être sélectionné en fonction des caractéristiques des effluents gazeux et de la température de fonctionnement maximale.

KALIES – KASE 19.054-V1 498 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Filtres HEPA Poussières Les filtres HEPA (filtres à particules aériennes à haute efficacité) sont des filtres absolus. Le matériau filtrant est constitué de papier ou d'un matelas de fibre de verre à forte densité de tassement. Le flux d'effluents gazeux est envoyé au travers du matériau filtrant, où les particules sont récupérées. Oxydation Composés organiques Cette technique consiste à oxyder les gaz thermique volatils combustibles et les substances odorantes présents dans un flux d'effluents gazeux en chauffant le mélange de polluants et d'air ou d'oxygène au-dessus de son point d'inflammation spontanée dans une chambre de combustion et en le maintenant à température élevée pendant une durée suffisamment longue pour réaliser une combustion complète qui donnera du dioxyde de carbone et de l'eau. Épuration par Poussières, composés Cette technique consiste à éliminer les gaz et voie humide organiques volatiles, particules polluants contenus dans un flux composés acides gazeux gazeux par transfert de masse vers un solvant (épurateur alcalin), liquide, souvent de l'eau ou une solution composés alcalins aqueuse. La technique peut faire appel à une (épurateur acide) réaction chimique (par exemple, dans un épurateur acide ou alcalin). Dans certains cas, il est possible de récupérer les composés dans le solvant.

KALIES – KASE 19.054-V1 499 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

6.2. Émissions diffuses de composés organiques dans l'air Programme de Composés Approche structurée de la réduction des émissions fugitives détection et organiques de composés organiques qui repose sur la détection des réparation des volatils fuites, suivie de la réparation ou du remplacement des fuites (LDAR) éléments fuyards. Les méthodes actuellement disponibles pour détecter les fuites sont les méthodes par reniflage (décrites dans la norme EN 15446) et des méthodes de détection des gaz par imagerie optique. Méthode par reniflage: la première étape est la détection à l'aide d'analyseurs portatifs de composés organiques volatils, qui mesurent la concentration à côté de l'équipement (par exemple, par ionisation de flamme ou photo-ionisation). La seconde étape consiste à recouvrir l'élément d'un sac imperméable pour effectuer une mesure directe à la source de l'émission. Cette seconde étape est parfois remplacée par des courbes de corrélation mathématique tracées à partir des résultats statistiques obtenus à la suite d'un grand nombre de mesures précédemment effectuées sur des éléments similaires. Méthodes de détection des gaz par imagerie optique: l'imagerie optique utilise de petites caméras portatives légères qui permettent de visualiser les fuites de gaz en temps réel, de sorte qu'elles apparaissent sur / / / l'enregistrement comme de la «fumée», en plus de l'image normale de l'élément concerné, afin de localiser aisément et rapidement d'importantes fuites de composés organiques. Les systèmes actifs produisent une image avec lumière laser infrarouge diffuse réfléchie sur l'élément et son environnement immédiat. Les systèmes passifs reposent sur le rayonnement infrarouge naturel de l'équipement et de son environnement immédiat. Mesure des Composés Les méthodes de détection des gaz par reniflage et par émissions organiques imagerie optique sont décrites dans la rubrique «programme diffuses de volatils de détection et réparation des fuites» (LDAR). COV Une combinaison appropriée de méthodes complémentaires, telles que la mesure en occultation solaire (SOF) ou le lidar à absorption différentielle (DIAL), permet de procéder à un examen exhaustif du site avec quantification de l'ensemble des émissions. Les résultats ainsi obtenus peuvent être utilisés pour suivre les évolutions dans le temps, réaliser des recoupements et mettre à jour ou valider le LDAR. Mesure en occultation solaire (SOF): la technique repose sur l'enregistrement et l'analyse par spectromètre à transformée de Fourier d'un spectre à large bande de lumière solaire visible/ultraviolette ou infrarouge le long

KALIES – KASE 19.054-V1 500 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

d'un itinéraire géographique donné, perpendiculairement à la direction du vent et à travers les panaches de COV. Lidar à absorption différentielle (DIAL): la technique utilise le lidar (détection et télémétrie par ondes lumineuses) à absorption différentielle, qui est l'équivalent optique du RADAR, basé sur les ondes radioélectriques. Elle repose sur la rétrodiffusion des impulsions d'un rayon laser par des aérosols atmosphériques, et sur l'analyse des propriétés spectrales de la lumière renvoyée recueillie à l'aide d'un télescope.

KALIES – KASE 19.054-V1 501 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

6.3. Rejets dans l'eau Technique Polluant(s) Description habituellement visé(s) Procédé par boues Composés organiques Oxydation biologique des polluants activées biodégradables organiques dissous par l'oxygène résultant du métabolisme des microorganismes. En présence d'oxygène dissous (injecté sous forme d'air ou d'oxygène pur), les composés organiques donnent du dioxyde de carbone, de l'eau ou d'autres métabolites et de la biomasse (c'est-à- dire de la boue activée). Les microorganismes sont maintenus en suspension dans les effluents aqueux et l'ensemble du mélange est aéré mécaniquement. le mélange de boue activée est envoyé vers un dispositif de séparation et la boue est ensuite renvoyée vers le bassin d'aération. Adsorption Polluants adsorbables Méthode de séparation dans laquelle les dissous non composés (c'est-à-dire les polluants) / / / biodégradables ou contenus dans un fluide (c'est-à-dire les inhibiteurs, tels eaux usées) se fixent sur une surface qu'hydrocarbures, solide (en général du charbon actif). mercure, AOX Oxydation chimique Polluants oxydables Les composés organiques sont oxydés dissous non afin d'obtenir des composés moins biodégradables ou nocifs et plus facilement inhibiteurs, tels que biodégradables. Parmi les techniques nitrites, cyanure utilisées figurent l'oxydation humide à l'ozone ou au peroxyde d'hydrogène, éventuellement renforcée par des catalyseurs ou des rayons ultraviolets. L'oxydation chimique est en outre utilisée pour dégrader les composés organiques à l'origine d'odeurs, de goûts et de colorations, et à des fins de désinfection. Réduction chimique Polluants réductibles Cette technique consiste à utiliser des dissous non agents chimiques réducteurs pour biodégradables ou transformer des polluants en composés inhibiteurs, comme le similaires mais moins nocifs ou dangereux.

KALIES – KASE 19.054-V1 502 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

chrome hexavalent [Cr(VI)] Coagulation et Solides en suspension et La coagulation et la floculation sont floculation particules métalliques utilisées pour séparer les matières en suspension dans les effluents aqueux et sont souvent réalisées par étapes successives. La coagulation est obtenue en ajoutant des coagulants de charge opposée à celle des matières en suspension. La floculation est réalisée par l'ajout de polymères, de façon que les collisions entre particules de microflocs provoquent l'agglutination de ceux-ci en flocs de plus grande taille. Les flocs formés sont ensuite séparés par décantation, flottation à l'air ou filtration. Distillation/rectificatio Polluants dissous non La distillation est une technique utilisée n biodégradables ou pour séparer, par évaporation partielle inhibiteurs pouvant être et recondensation, des composés distillés, comme certains n'ayant pas le même point d'ébullition. solvants La distillation des eaux usées consiste à éliminer les contaminants à faible point d'ébullition en les transférant vers la phase vapeur. La distillation est réalisée dans des colonnes équipées de plateaux ou de garnissage et complétées par un condenseur placé en aval. Homogénéisation Tous les polluants Utilisation de bassins ou d'autres techniques de gestion afin d'homogénéiser, par mélange, les flux et charges de polluants. Évaporation Polluants solubles Utilisation de la distillation (voir ci- dessus) pour concentrer des solutions aqueuses de substances à point d'ébullition élevé en vue de leur réutilisation, de leur traitement ou de leur élimination (par exemple incinération des eaux usées) par transfert de l'eau vers la phase vapeur. La technique est généralement utilisée dans des unités à plusieurs étapes faisant appel à un vide de plus en plus poussé, afin de réduire la demande d'énergie. Les vapeurs d'eau sont

KALIES – KASE 19.054-V1 503 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

condensées en vue de leur réutilisation ou rejetées sous la forme d'eaux usées. Filtration Solides en suspension et Technique consistant à séparer les particules métalliques matières en suspension dans les effluents aqueux par passage de ceux- ci dans un milieu poreux; par exemple, filtration sur sable, microfiltration et ultrafiltration. Flottation Technique consistant à séparer les particules solides ou liquides présentes dans les eaux usées en les faisant se fixer sur de fines bulles de gaz, généralement de l'air. Les particules flottent et s'accumulent à la surface de l'eau où elles sont recueillies à l'aide d'écumeurs. Échange d'ions Polluants ioniques Cette technique consiste à piéger les dissous non composés ioniques indésirables ou biodégradables ou dangereux présents dans les eaux inhibiteurs, tels que les usées et à les remplacer par des ions métaux plus acceptables à l'aide d'une résine échangeuse d'ions. Les polluants sont piégés temporairement et sont ensuite relargués dans un liquide de régénération ou de lavage à contre- courant. Bioréacteur à Composés organiques Combinaison du traitement par boues membrane biodégradables activées et de la filtration sur membrane. Deux variantes sont utilisées: a) boucle de recirculation externe entre la cuve de boues activées et le module à membranes; et b) immersion du module à membranes dans la cuve de boues activées aérées où les effluents sont filtrés à travers une membrane à fibres creuses, la biomasse restant dans la cuve. Filtration sur Solides en suspension et La microfiltration (MF) et l'ultrafiltration membrane particules métalliques (UF) sont des procédés de filtration sur membrane qui piègent et concentrent, sur une des deux faces de la membrane, des polluants tels que les particules en suspension et les particules colloïdales contenues dans les eaux usées.

KALIES – KASE 19.054-V1 504 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Neutralisation Acides, alcalis Ajustement du pH des effluents aqueux à un niveau neutre (environ 7) par ajout de produits chimiques. On peut ajouter de l'hydroxyde de sodium (NaOH) ou de l'hydroxyde de calcium [Ca(OH)2] pour augmenter le pH, et de l'acide sulfurique (H2SO4), de l'acide chlorhydrique (HCl) ou du dioxyde de carbone (CO2) pour l'abaisser. Certains polluants peuvent précipiter lors de la neutralisation. Nitrification/dénitrifica Azote total, ammoniac Procédé en deux étapes qui est tion généralement intégré dans les stations d'épuration biologique. La première étape consiste en une nitrification aérobie au cours de laquelle des microorganismes oxydent les ions + ammonium (NH4 ) en nitrites - intermédiaires (NO2 ), qui sont à leur - tour oxydés en nitrates (NO3 ). Au cours de l'étape ultérieure de dénitrification anaérobie, les microorganismes réduisent chimiquement les nitrates en azote gazeux. Déshuilage Huile/graisse Cette technique consiste à séparer l'huile de l'eau puis à éliminer l'huile libre par gravité, au moyen de séparateurs ou de procédés de désémulsion (faisant appel à des substances chimiques désémulsifiantes telles que des sels métalliques, des acides minéraux, des adsorbants et des polymères organiques). Sédimentation Solides et particules Séparation des particules en suspension métalliques en par gravité. suspension Précipitation Polluants précipitables Transformation des polluants dissous dissous non en composés insolubles par addition de biodégradables ou précipitants. Les précipités solides inhibiteurs, tels que formés sont ensuite séparés par métaux, phosphore décantation, flottation à l'air ou filtration. Stripage Polluants purgeables, Extraction des polluants purgeables tels que le sulfure présents dans la phase aqueuse par

KALIES – KASE 19.054-V1 505 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

d'hydrogène (H2S), passage d'une phase gazeuse (par l'ammoniac (NH3), exemple, vapeur, azote ou air) dans le certains composés liquide. Ces polluants sont organohalogénés ultérieurement récupérés (par exemple, adsorbables (AOX), les par condensation) en vue de leur hydrocarbures réemploi ou de leur élimination. Il est possible d'augmenter la température ou de diminuer la pression pour améliorer l'efficacité de la technique.

6.4. Techniques de tri Technique Description

Classification Ce procédé, également appelé séparation pneumatique ou pneumatique aéraulique, consiste à classer de manière approximative des mélanges secs de particules de différentes tailles dans des groupes ou classes correspondant à des coupures allant de 10 mesh à moins de 1 mesh. Lorsque les avantages particuliers de la classification pneumatique le justifient, les classificateurs pneumatiques (ou séparateurs à air) complètent les cribles utilisés dans les applications qui nécessitent des coupures plus fines que celles obtenues avec les cribles commerciaux, ainsi que les tamis et cribles réservés aux coupures plus grossières.

Séparateur tous Les métaux (ferreux et non ferreux) sont triés au moyen d'une métaux bobine de détection, dont le champ magnétique est influencé par les particules métalliques et qui est reliée à un processeur qui contrôle le jet d'air permettant de séparer les matériaux détectés. / / / Séparation Les métaux non ferreux sont triés au moyen de séparateurs à électromagnétique courant de Foucault. Les courants de Foucault sont induits par une des métaux non série de rotors en céramique ou en terres rares magnétiques ferreux placés à l'extrémité d'une bande transporteuse et tournant à grande vitesse, indépendamment de la bande. Ce procédé induit temporairement dans les métaux non magnétiques un champ magnétique de même polarité que le rotor, ce qui provoque la répulsion des métaux puis leur séparation du reste des déchets.

Tri manuel Les matériaux sont triés manuellement par le personnel qui procède à une inspection visuelle des déchets sur un tapis roulant ou sur le sol, que ce soit pour éliminer un matériau précis d'un flux général de déchets ou pour éliminer des polluants d'un flux sortant afin d'accroître la pureté de ce dernier. Cette technique cible généralement les matières recyclables (comme le verre, le plastique, etc.) ainsi les contaminants de toute sorte, les

KALIES – KASE 19.054-V1 506 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

matériaux dangereux et les déchets de grande taille comme les DEEE.

Séparation Les métaux ferreux sont triés au moyen d'un aimant qui attire les magnétique matériaux contenant de tels métaux. Cette opération peut être réalisée, par exemple, par un séparateur magnétique overband ou un séparateur à tambour magnétique.

Spectroscopie Les matériaux sont triés au moyen d'un capteur de proche infrarouge proche infrarouge qui scanne toute la largeur de la bande transporteuse et (NIRS) transmet les spectres caractéristiques des différents matériaux à un processeur de données; un jet d'air contrôlé par le processeur éjecte les matériaux qui ont été détectés. En général, cette technique ne convient pas pour trier les matériaux de couleur noire.

Cuves de flottation Les matériaux solides sont séparés en deux flux selon leur densité.

Séparation par taille Les matériaux sont séparés en fonction de la taille de leurs particules. Cette opération peut être réalisée au moyen de trommels, de cribles oscillants linéaires ou circulaires, de cribles à effet trampoline, de cribles plans, de cribles à tambour ou de scalpeurs.

Table vibrante Les matières (contenues dans des boues, le cas échéant) sont séparées par densité et par taille à mesure qu'elles se déplacent sur une table inclinée qui oscille d'avant en arrière.

Systèmes de rayons Les matériaux composites sont triés en fonction de la densité des X constituants, des composants halogénés ou des composants organiques contenus, au moyen de rayons X. Les caractéristiques de chaque matériau sont transmises à un processeur de données contrôlant un jet d'air qui éjecte les matériaux détectés.

6.5 Techniques de gestion Plan de Le plan de gestion des accidents s'inscrit dans le cadre du SME (voir la MTD gestion des 1) et recense les dangers que présente l'unité ainsi que les risques connexes accidents et définit des mesures pour remédier à ces risques. Il tient compte de l'inventaire des polluants présents ou susceptibles de l'être qui pourraient avoir des incidences sur l'environnement en cas de fuite. / / / Plan de Le plan de gestion des résidus s'inscrit dans le cadre du SME (voir la MTD 1) gestion des et consiste en un ensemble de mesures visant à: 1) réduire au minimum la résidus production de résidus issus du traitement des déchets, 2) optimiser le réemploi, la régénération, le recyclage ou la valorisation énergétique des résidus, et 3) garantir l'élimination appropriée des résidus.

KALIES – KASE 19.054-V1 507 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

(1) Directive 91/271/CEE du Conseil du 21 mai 1991 relative au traitement des eaux urbaines résiduaires (JO L 135 du 30.5.1991, p. 40). (2) Directive 1999/31/CE du Conseil du 26 avril 1999 concernant la mise en décharge des déchets (JO L 182 du 16.7.1999, p. 1). (3) Directive (UE) 2015/2193 du Parlement européen et du Conseil du 25 novembre 2015 relative à la limitation des émissions de certains polluants dans l'atmosphère en provenance des installations de combustion moyennes (JO L 313 du 28.11.2015, p. 1). (4) Directive 2008/98/CE du Parlement européen et du Conseil du 19 novembre 2008 relative aux déchets et abrogeant certaines directives (JO L 312 du 22.11.2008, p. 3). (5) Règlement (CE) no 199/2006 de la Commission du 3 février 2006 modifiant le règlement (CE) no 466/2001 portant fixation de teneurs maximales pour certains contaminants dans les denrées alimentaires, en ce qui concerne les dioxines et les PCB de type dioxine (JO L 32 du 4.2.2006, p. 34). (6) Directive 2000/53/CE du Parlement européen et du Conseil du 18 septembre 2000 relative aux véhicules hors d''usage (JO L 269 du 21.10.2000, p. 34). (7) Règlement (CE) no 850/2004 du Parlement européen et du Conseil du 29 avril 2004 concernant les polluants organiques persistants et modifiant la directive 79/117/CEE (JO L 158 du 30.4.2004, p. 7). (8) Directive 2012/19/UE du Parlement européen et du Conseil du 4 juillet 2012 relative aux déchets d'équipements électriques et électroniques (DEEE) (JO L 197 du 24.7.2012, p. 38). / / / (9) Si, en raison de contraintes liées à l'échantillonnage ou à l'analyse, des mesures de 30 minutes ne conviennent pas pour un paramètre, quel qu'il soit (pour la concentration d'odeurs, par exemple), il est possible d'appliquer une période de mesure plus appropriée. Pour les PCDD/F ou les PCB de type dioxines, une période d'échantillonnage de 6 à 8 heures est utilisée. (10) Les techniques de tri sont décrites à la section 6.4 (11) Les fréquences de surveillance peuvent être réduites s'il est démontré que les niveaux d'émission sont suffisamment stables. (12) En cas de rejets discontinus à une fréquence inférieure à la fréquence minimale de surveillance, la surveillance est effectuée une fois par rejet. (13) La surveillance n'est applicable que lorsque la substance concernée est pertinente pour le flux d'effluents aqueux, d'après l'inventaire mentionné dans la MTD 3. (14) En cas de rejet indirect dans une masse d'eau réceptrice, la fréquence de surveillance peut être réduite si l'unité de traitement des eaux usées en aval réduit les concentrations des polluants concernés. (15) La surveillance porte soit sur le COT soit sur la DCO. Le paramètre COT est préférable car sa surveillance n'implique pas l'utilisation de composés très toxiques. (16) La surveillance ne s'applique qu'en cas de rejet direct dans une masse d'eau réceptrice. (17) Les fréquences de surveillance peuvent être réduites s'il est démontré que les niveaux d'émission sont suffisamment stables.

KALIES – KASE 19.054-V1 508 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

(18) La surveillance ne s'applique que lorsque la substance concernée est pertinente pour le flux d'effluents gazeux, d'après l'inventaire mentionné dans la MTD 3. (19) L'échantillonnage peut aussi être réalisé conformément à la norme CEN/TS°1948-5 au lieu de la norme EN 1948-1. (20) À la place, il est possible de surveiller la concentration des odeurs. (21) Au lieu de surveiller la concentration des odeurs, il est possible de surveiller les concentrations de NH3 et de H2S. (22) La surveillance ne s'applique que lorsque du solvant est utilisé pour nettoyer les équipements contaminés. (23) Les techniques sont décrites dans la section 6.3. (24) Les périodes d'établissement des valeurs moyennes sont définies dans la rubrique «Considérations générales». (25) Le NEA-MTD applicable est soit celui pour la DCO, soit celui pour le COT. La surveillance du COT est préférable car elle n'implique pas l'utilisation de composés très toxiques. (26) La valeur haute de la fourchette peut ne pas être applicable : — lorsque l'efficacité du traitement est ≥ 95 % en moyenne mobile sur douze mois et que les déchets entrants présentent les caractéristiques suivantes: COT > 2 g/l (ou DCO > 6 g/l) en moyenne annuelle et forte proportion de composés organiques réfractaires (c.-à-d. difficilement biodégradables), ou — en cas de concentrations élevées de chlorures (par exemple, supérieures à 5 g/l de déchets). (27) Le NEA-MTD peut ne pas être applicable aux unités traitant des boues/débris de forage. (28) Le NEA-MTD peut ne pas être applicable en cas de faible température des eaux usées (inférieure à 12 °C, par exemple) (29) Le NEA-MTD peut ne pas être applicable en cas de concentrations élevées de chlorures (par exemple, supérieures à 10 g/l de déchets). (30) Le NEA-MTD n'est applicable qu'en cas de traitement biologique des eaux usées. (31) Les NEA-MTD ne sont applicables que lorsque la substance concernée est recensée en tant que substance pertinente dans l'inventaire des eaux usées mentionné dans la MTD 3. (32) La valeur haute de la fourchette est de 0,3 mg/l pour le traitement mécanique en broyeur des déchets métalliques. (33) La valeur haute de la fourchette est de 2 mg/l pour le traitement mécanique en broyeur des déchets métalliques. (34) Les périodes d'établissement des valeurs moyennes sont définies dans la rubrique «Considérations générales». (35) Les NEA-MTD peuvent ne pas être applicables si l'unité de traitement des eaux usées en aval réduit les concentrations des polluants concernés, à condition qu'il n'en résulte pas une pollution accrue de l'environnement.

KALIES – KASE 19.054-V1 509 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

(36) Les NEA-MTD ne sont applicables que lorsque la substance concernée est recensée en tant que substance pertinente dans l'inventaire des eaux usées mentionné dans la MTD 3. (37) La valeur haute de la fourchette est de 0,3 mg/l pour le traitement mécanique en broyeur des déchets métalliques. (38) La valeur haute de la fourchette est de 2 mg/l pour le traitement mécanique en broyeur des déchets métalliques. (39) Lorsqu'un filtre en tissu n'est pas applicable, la valeur haute de la fourchette est de 10 mg/Nm3. (40) Le NEA-MTD ne s'applique que lorsque les composés organiques sont pertinents pour le flux d'effluents gazeux, d'après l'inventaire mentionné dans la MTD 3. 41 ( ) Le NEA-MTD applicable est soit celui pour le NH3, soit celui pour la concentration des odeurs. (42) Ce NEA-MTD ne s'applique pas au traitement des déchets essentiellement constitués d'effluents d'élevage. (43) Le recours à l'oxydation thermique permet de ramener les valeurs au bas de la fourchette. (44) Le NEA-MTD ne s'applique pas lorsque la charge polluante est inférieure à 2 kg/h au point d'émission, à condition qu'aucune substance CMR ne soit pertinente pour le flux d'effluent gazeux, d'après l'inventaire mentionné dans la MTD 3. (45) Pour la régénération du charbon actif utilisé dans des applications industrielles susceptibles de faire appel à des substances réfractaires halogénées ou à d'autres substances résistantes à la chaleur, l'oxydation thermique est réalisée à une température minimale de 1 100 °C pendant deux secondes. Pour les charbons actifs qui ont servi au traitement de l'eau potable et dans des applications de qualité alimentaire, un dispositif de postcombustion avec une température minimale de chauffage de 850 °C et un temps de séjour de deux secondes suffisent (voir la section 6.1). (46) Ces NEA-MTD ne s'appliquent que lorsque la substance concernée est pertinente pour le flux d'effluents gazeux, d'après l'inventaire mentionné dans la MTD 3. (47) Lorsque la charge polluante est inférieure à 0,5 kg/h au point d'émission, la valeur haute de la fourchette est de 45 mg/Nm3.

KALIES – KASE 19.054-V1 510 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

13 CONDITIONS PARTICULIERES D’EXPLOITATION

Au vu du process développé dans la Présentation Générale et dans l’Etude d’Impact, l’activité ne présente pas de condition particulière d’exploitation, en période de démarrage ou d’arrêt momentané, qui aurait une incidence notable dans les domaines de l’eau, de l’air, du bruit ou des déchets.

En effet, plus particulièrement :

 Dans le domaine de l’eau : en cas de non disponibilité de l’unité de traitement des lixiviats par osmose inverse, ces derniers peuvent être traités par le LIXIPACK, admettant également ces effluents. De plus, en cas de besoin, la société ALPES ASSAINISSEMENT dispose d’une convention avec la station d’épuration de GAP pour éliminer ponctuellement ses lixiviats.

 Dans le domaine de l’air : en cas de non disponibilité de l’unité de valorisation électrique du biogaz (comprenant 2 moteurs existants), la torchère est disponible pour que le biogaz subisse un traitement adapté avant rejet à l’atmosphère.

KALIES – KASE 19.054-V1 511 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

14 PHASE CHANTIER

14.1 ORGANISATION DES TRAVAUX

La construction de la plateforme de mâchefers et l’installation d’un 3ème moteur de cogénération, et d’une 2ème tour aéroréfrigérante entraînera une phase chantier d’une durée de quelques mois.

Le planning prévisionnel des travaux tiendra compte des préconisations des écologues (voir § 2.5.5 et Annexe 12) et s’étaleront dans la mesure du possible hors période de reproduction des oiseaux (avril à juillet).

Les travaux de réfection du bassin ERI seront réalisés pendant la période météorologique favorable (en été) afin de limiter le volume d’effluent généré. Une bâche tampon ou toute autre solution temporaire sera mise en place pour recueillir les éventuels effluents, si besoin.

Une base de vie et une aire de stockage temporaire des matériaux de construction seront installées durant la période de chantier. A noter qu’aucune démolition ne sera nécessaire.

14.2 MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION, COMPENSATION ET EVALUATION DES INCIDENCES NOTABLES DES TRAVAUX

Les travaux d’aménagement concernent tous les terrassements servant à : définir des voies de circulation à l’intérieur du site, former des casiers et des alvéoles, installer des équipements de traitement, de captage, de lagunage, implanter des bâtiments, édifier des merlons de protection…

Le site étant existant depuis 2003, les seuls travaux d’aménagement encore susceptibles d’être réalisés sont liés aux travaux de préparation de la zone Sud du casier 3 pour son exploitation prochaine, ainsi que les travaux préparatoires de mise en forme nécessaires à la plateforme de mâchefers, et ceux d’excavation pour le surdimensionnement du bassin ERI. Ils sont susceptibles d’être à l’origine de poussières liées au brassage de terre en place ou à rapporter.

Les évolutions souhaitées au niveau de l’ISDND même ne nécessiteront pas d’extension du site ni de création de voiries supplémentaires. Les seules installations connexes supplémentaires prévues sont l’ajout d’une 2ème tour aéroréfrigérante, d’un 3ème moteur de valorisation de biogaz et le LIXIPACK pour traiter les concentrats de l’osmose inverse. Ils seront installés à proximité des unités existantes.

14.2.1 INCIDENCE SUR LES SOLS

La 2ème tour sera installée dans le local à proximité de la TAR actuelle ; le 3ème moteur sera installé à proximité des moteurs existants ; le LIXIPACK sera installé à proximité de l’osmose inverse, sans incidence supplémentaire directe sur les sols.

La plateforme mâchefers sera localisée au droit du Casier 3 Nord, après sa fin d’exploitation, sans incidence directe sur les sols.

KALIES – KASE 19.054-V1 512 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

14.2.2 INCIDENCES ET MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION, COMPENSATION DANS LE DOMAINE DE L’EAU

Pendant la phase chantier, l’alimentation en eau du site sera assurée à partir du réseau d’eau potable du site pour les besoins sanitaires, et des ERI ou perméats traités pour les besoins liés aux travaux, dans la mesure du possible.

Les besoins en eau seront utilisés pour les sanitaires et les travaux.

Les eaux usées des sanitaires et des travaux seront collectées par des installations de traitement mobiles (WC chimiques, fosse septique, bâche imperméable…) et mises en place pour le chantier. Elles seront évacuées par des entreprises spécialisées.

14.2.3 INCIDENCES ET MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION, COMPENSATION DANS LE DOMAINE DE L’AIR

Le chantier ne générera pas de fumées de nature à générer des pollutions. Tout brûlage sur le chantier sera interdit.

Les activités du chantier engendreront des envols de poussières. Les sources de poussières concerneront essentiellement :

 les mouvements des engins mobiles et des engins de chantiers (nivellement plateforme mâchefers, chargement et transport),

 les travaux d’aménagement.

Afin de réduire l’impact environnemental des émissions atmosphériques liées aux travaux, les engins seront équipés de pot d’échappement catalytique ou de filtre à suie afin de limiter des rejets atmosphériques.

Par ailleurs, la consultation pour la réalisation des travaux se fera au maximum auprès d’entreprise locales et respectueuses de l’environnement (certification ISO 14001).

La circulation des engins de chantier et des véhicules de transport en particulier constituera une source de formation de poussières pendant la phase travaux, par l’érosion des pistes de circulation, par la remise en suspension dans l’air de poussières retombées au sol, et par leur vitesse de projection dans l’atmosphère. De même, lors de forts vents, les poussières au sol pourront être soulevées par les turbulences et remises en suspension dans l’air.

Cependant, les dimensions des poussières produites seront telles que la plus grande partie retombera au sol à une distance relativement faible du point d’émission par des conditions de vents normales. L’impact sera donc relativement limité compte-tenu de l’éloignement du site des premières habitations.

Néanmoins, au cas où des nuisances seraient constatées, des phases d’arrosage de chantier seraient réalisées afin de limiter l’envol des poussières.

KALIES – KASE 19.054-V1 513 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

14.2.4 INCIDENCES ET MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION, COMPENSATION DANS LE DOMAINE DU BRUIT ET DES VIBRATIONS

Les principales sources de bruit et de vibrations durant la phase chantier seront dues aux terrassements et aux travaux d’aménagement.

La propagation du bruit se fait essentiellement par voies aériennes et son intensité décroît graduellement en fonction de la distance entre le point d’émission et le point de réception. Les premières habitations, situées à plus de 230 m de la future limite d’exploitation du site, seront ainsi faiblement impactées.

L’ensemble des bruits de la phase chantier ne dépassera pas les prescriptions de la réglementation en vigueur.

14.2.5 INCIDENCES ET MESURES D’EVITEMENT, REDUCTION, COMPENSATION DANS LE DOMAINE DES DECHETS

Les principaux types de déchets produits par la phase chantier seront les suivants :

 déchets inertes,

 déchets non dangereux,

 déchets dangereux.

Les déchets seront confiés à des collecteurs agréés puis à des sociétés extérieures autorisées pour la valorisation ou l’élimination, ce qui minimise l’impact sur l’environnement.

KALIES – KASE 19.054-V1 514 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

15 HYGIENE, SANTE, SECURITE ET SALUBRITE PUBLIQUE

Les effets sur la sécurité sont traités dans la partie « Etude des dangers » du présent dossier.

15.1 DISPOSITIONS CONCERNANT L’EAU ET L’AIR

Les dispositions mentionnées précédemment dans l’étude d’impact dans les domaines de l’eau et de l’air sont la garantie d’innocuité vis-à-vis de la salubrité publique et de l’hygiène.

Concernant les effets sur la santé des populations environnantes, ils sont spécifiquement abordés dans le volet sanitaire de l’étude d’impact.

15.2 DISPOSITIONS CONCERNANT LES ODEURS

De la même façon, les dispositions relatives aux odeurs sont présentées de façon détaillée dans l’étude d’impact ci-avant.

Une dispersion d’odeurs a notamment été réalisée afin d’évaluer l’impact et la gêne occasionnés par le fonctionnement du site sur les populations environnantes.

15.3 DISPOSITIONS CONCERNANT LE BRUIT

Les bruits sont ressentis comme nuisance de façon différente selon les personnes. Certaines personnes sont également plus sensibles que d’autres.

Les principaux effets du bruit sont les suivants :

 fatigue auditive pouvant entraîner la surdité,

 changement de rythme cardiaque ou respiratoire,

 modification de la pression artérielle ou rétrécissement des vaisseaux sanguins,

 diminution des réflexes et des actions psychiques,

 apparition de maux de tête,

 fatigue générale,

 irritabilité,

 nervosité générale,

 trouble de la vision nocturne,

 apparition de contractions anormales des muscles de l’estomac,

 troubles du sommeil des moments de détente.

Les effets du bruit sur la santé sont fonction de l’intensité de la source sonore, de sa fréquence et de la durée d’exposition.

Le tableau ci-après caractérise l’intensité sonore des sources de bruit communes.

KALIES – KASE 19.054-V1 515 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Intensité Sources sonores en dB(A)

Coup de feu 170 Réacteur d’avion 150 Marteau piqueur, voiture de course 120 Frontière de la douleur Concert 110 Chaine hi-fi, baladeur (niveau maximum) 100 Aboiement de chien, appareil de bricolage 90 Limite de dommage Cantine scolaire 85 (troubles de l’ouïe et de l’équilibre) Voiture, aspirateur 75 Rue à gros trafic, téléviseur 70 Conversation normale 50 Bruit ménager moyen 40 Intérieur d’une chambre à coucher 30 Conversation à voix basse 20 Bruissement de feuille 10 à 20 0 Seuil de l’audition

La quantification de l’impact sanitaire du bruit est « difficile » du fait de l’absence de relations doses/réponses. Cependant, la qualification du risque (présent ou basent) peut se faire en s’appuyant sur les valeurs guides de l’Organisation Mondiale de la Santé qui sont des limites du niveau sonore pour chaque individu en fonction des lieux de vie, en deçà desquelles il n’est pas décrit d’effets critiques sur la santé. En termes sanitaires, ce sont des valeurs qu’il faut veiller à ne pas dépasser.

L’Organisation Mondiale de la Santé définit des valeurs guides des niveaux sonores pour les zones résidentielles extérieures, à savoir :

 50 dB(A) pour éviter une gêne modérée pendant la journée,

 55 dB(A) pour éviter une gêne grave pendant la journée.

Selon cet organisme, l’exposition permanente à un niveau de bruit ambiant situé aux alentours de 70 dB(A) n’entraîne pas de déficit auditif.

Les niveaux sonores relevés au voisinage habité (cité EDF) sont de 44,6 dB(A) avec le site en fonctionnement en situation actuelle et ne seront pas impactés par les évolutions souhaitées, principalement localisées au niveau de l’ISDND plus au Nord. Ces niveaux de bruit sont de l’ordre de grandeur des bruits d’une conversation normale. Par conséquent, le site n’est pas susceptible d’avoir d’impact sanitaire dans le domaine du bruit.

15.4 DISPOSITIONS CONCERNANT LES DECHETS

De manière générale, les populations qui passent ou habitent à proximité d’un site industriel peuvent être exposées aux déchets du site par :

 contact direct,

 contact indirect, suite aux envols de poussières de déchets ou au ruissellement des eaux pluviales sur les déchets.

KALIES – KASE 19.054-V1 516 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Le tableau ci-dessous présente les caractéristiques des déchets du site :

CARACTERE POSSIBILITE DE POSSIBILITE DE DECHET REÇU / GENERE POSSIBILITE D’ENVOLS NOCIF CONTACT DIRECT RUISSELLEMENT

Oui mais limité par les Oui, mais eaux de mesures en place ruissellement collectées Déchets non dangereux Non (casier grand vent, Non avec les lixiviats et stockés dans les casiers (site clôturé) camions bâchés, filets, traitées (pas de rejet campagnes de direct au milieu naturel) nettoyage si besoin)

Déchets non dangereux Non Non Non à trier reçus sur le Non (Stockage des déchets (Stockage sous (site clôturé) centre de tri légers sous bâtiment) bâtiment ou auvent)

Non Déchets non dangereux Non Non (Stockage en balles ou Oui à valoriser (site clôturé) non pulvérulent)

Boues liées au Non traitement des effluents Non (déchets pompés et du centre de tri Oui Non (site clôturé) évacués directement (séparateur HCT et par une société agréée) fosse septique)

Non Non / oui (déchets stockés dans Non (Stockage des refus de un conteneur spécifique Refus de tri Oui (site clôturé) tri sous bâtiment puis sous bâtiment, puis transport vers l’ISDND) gestion des lixiviats de l’ISDND)

Non Concentrats / Non (déchets stockés en Oui Non surconcentrats (site clôturé) citerne ou dans une bâche close)

Au vu de ces éléments, en l’absence de caractère nocif cumulé à une voie de transfert éventuelle, les déchets ne présentent pas de risque sanitaire pour les populations environnantes.

KALIES – KASE 19.054-V1 517 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

16 CONDITIONS DE REMISE EN ETAT DU SITE

16.1 MISE A L’ARRET DES ACTIVITES REALISEES AU NIVEAU DU CENTRE DE TRI

Lorsque les installations seront mises à l’arrêt définitif, l’exploitant remettra le site dans un état tel qu’il ne s’y manifestera aucun danger.

Un mémoire de cessation d’activité, précisant les mesures prises pour assurer la protection de l’environnement et des populations voisines, sera transmis à la Préfecture au moins six mois avant l’arrêté définitif. Ce mémoire abordera notamment les points suivants :

 Le contexte de la cessation d’activité :

Ce point précisera les raisons pour lesquelles la société ALPES ASSAINISSEMENT cesse l’exploitation de son site.

 La description du site et de son environnement :

Ce point rappellera l’état initial du site (présenté dans les paragraphes précédents).

 L’historique des activités développées sur le site :

Ce point abordera, en fonction des données disponibles, l’ensemble des activités qui ont été développées sur le site.

 L’impact potentiel des installations au cours du démantèlement (si besoin) :

L’ensemble des déchets du site et gravats issus de la déconstruction seront évacués dans des filières dûment autorisées pour leur recyclage ou valorisation. La société ALPES ASSAINISSEMENT s’engage à sélectionner les filières d’élimination les plus adaptées dans des conditions économiques acceptable pour l’élimination de ses déchets au jour de la cessation d’activité.

Elle fera appel à du personnel ou des sociétés qualifiées pour le démantèlement du bâti afin de minimiser l’impact des opérations de déconstruction sur l’environnement.

 Les interdictions ou limitations d’accès au site :

La société ALPES ASSAINISSEMENT maintiendra les clôtures en bon état et assurera, si besoin, le gardiennage du site le temps du démantèlement de l’unité. Lorsque les installations seront mises à l’arrêt définitif, l’exploitant remettra le site dans un état tel qu’il ne s’y manifestera aucun danger ou inconvénient pour les intérêts mentionnés par l’article L.511-1 du Code de l’environnement.

 La suppression des risques d'incendie et d'explosion :

La société ALPES ASSAINISSEMENT demandera à son fournisseur d’électricité de fermer les compteurs sauf si les besoins pour le démantèlement de l’unité exigent ces utilités.

KALIES – KASE 19.054-V1 518 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

 La surveillance des effets de l'installation sur son environnement :

L’activité exercée par la société ALPES ASSAINISSEMENT et les conditions dans lesquelles la Société exploite le centre de tri ne font pas craindre pour l’environnement des risques de pollution de l’air, des sols ou des eaux (sols imperméabilisés, rétentions, etc.). La surveillance des effets de l’installation sur l’environnement devra prendre en compte la vie complète de l’installation et les modifications ultérieures au présent dossier que nous ne saurions avoir connaissance à ce jour.

 La vidange complète, nettoyage et dégazage des installations :

Les cuves de stockage seront complètement vidangées et le contenu sera éliminé dans des filières agréées.

 Le démontage ou démantèlement des appareils techniques liés à l'activité industrielle :

Les installations de tri pourront selon leur état être réutilisées sur d’autres sites du groupe ou revendues à d’autres sociétés pour y être recyclées, notamment les parties métalliques.

 La destruction ou démontage des bâtiments, structures extérieures (si besoin) :

Le bâtiment comportant une grande proportion de ferraille pourra être recyclé. Le béton et le goudron pourront également être recyclés.

 L’évacuation et l’élimination des produits dangereux ainsi que des déchets présents sur le site :

L’ensemble des déchets du site et des gravats issus de la déconstruction, si démantèlement il y a, sera évacué dans des filières dûment autorisées pour leur recyclage ou valorisation. La société ALPES ASSAINISSEMENT s’engage à sélectionner les filières d’élimination les plus adaptées dans des conditions économiques acceptables pour l’élimination de ses déchets au jour de la cessation d’activité.

La remise en état du site sera adaptée à sa future utilisation. Les évolutions souhaitées dans le cadre du présent dossier ne nécessitent pas d’extension du site. De ce fait, sur ce point, la situation autorisée par l’arrêté préfectoral initial est inchangée.

16.2 REAMENAGEMENT DE L’INSTALLATION DE STOCKAGE DE DECHETS NON DANGEREUX

16.2.1 PRINCIPES GENERAUX

L’exploitation de l’ISDND et son réaménagement présentent plusieurs phases.

Les opérations de remise en état sont en effet réalisées au fur et à mesure de l’exploitation du site, conformément à la réglementation en vigueur, de façon à réintégrer le plus rapidement possible le site dans son environnement. Ainsi, à l’heure actuelle :

 les casiers 1 et 2 ont été réaménagés,

KALIES – KASE 19.054-V1 519 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

 le casier 3 est en cours d’exploitation.

De façon générale, la remise en état doit tenir compte des caractéristiques essentielles du milieu environnant, elle comporte :

 une mise en sécurité du site,

 le nettoyage de l’ensemble des terrains et la suppression de toutes les structures n’ayant pas d’utilité après la remise en état du site,

 l’insertion satisfaisante de l’espace affecté par l’exploitation dans le paysage, tout en favorisant la biodiversité.

16.2.2 AMENAGEMENT PROGRESSIF DE LA COUVERTURE FINALE

La couverture finale sera réalisée au plus tard l’année suivant la fin de l’exploitation du casier.

Pour les casiers de stockage de déchets et plus particulièrement le casier 3, la couverture finale sera composée, comme pour les casiers 1 et 2 déjà réaménagés, d’une structure multicouches comportant du haut vers le bas (cf. art. 35 et 55 de l’arrêté ministériel du 15 février 2016) :

 un niveau suffisant de terre végétalisable (1 m d’épaisseur) permettant la plantation d’une végétation favorisant l’évapo-transpiration et assurant l’intégration paysagère du stockage ;

 une couche drainante (géosynthétique) permettant de protéger la couche sous-jacente et de contrôler les infiltrations d’eaux météoriques dans le stockage ;

 une couche d’étanchéité faiblement perméable réalisée soit par des matériaux naturels argileux remaniés et compactés sur une épaisseur de 0,5 m et de perméabilité inférieure à 5.10-9 m/s, conforme aux prescriptions de l’article 55 de l’arrêté ministériel du 15 février 2016 spécifiques aux casiers exploités en mode bioréacteur ;

 une couche drainante (0,1 m d’épaisseur) assurant pour partie le modelage final et participant à la collecte et au drainage du biogaz, constituée de matériaux inertes ou mâchefers.

Une forme de dôme permettra le ruissellement des eaux pluviales sur la couverture finale. Pour cela, le réaménagement sera réalisé de façon à créer une pente initiale supérieure à 5%, et anticiper ainsi le tassement des déchets pour qu’à terme une pente résiduelle de5% soit conservée.

En ce qui concerne l’insertion paysagère, une étude spécifique a été réalisée pour la prise en compte des modifications souhaitées au niveau de l’ISDND sur le réaménagement final. Les modifications souhaitées en termes de réaménagements sont rappelées ci-dessous :

 augmentation de la cote finale de stockage de déchets de l’installation à 581 mNF voire 583 m NGF en partie sommitale afin que le forme finale soit continue avec les talus ceinturant le site ;

 modification du profil final de l’ISDND pour l’intégration du site dans son environnement avec l’atteinte de l’altimétrie 583 mNGF après apport de terre végétalisable.

KALIES – KASE 19.054-V1 520 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Comme précisé dans l’étude paysagère disponible en annexe 9, la réussite paysagère du réaménagement de l’ISDND réside dans le plus grand respect de l’identité paysagère du lieu et de son environnement : il s’inscrit au cœur de la plaine agricole du Buëch, bordée de part et d’autre par les montagnes, véritable toile de fond du paysage.

Le projet de réaménagement requiert une reconquête raisonnée et suivie tout au long de l’exploitation afin de créer, à terme, un paysage qui s’intègre quel que soit le degré de perception en privilégiant la protection des vues depuis les points de vue perchés, soit les villages tels que VENTAVON, CLARET, UPAIX et SIGOYER.

De tels objectifs sont réalisables dans la mesure où :

 La topographie des zones d’exploitation et de réaménagement vont dans le sens du paysage local avec ses collines anthropisées ;

 Les conditions d’exploitation précises et le phasage raisonné permettent les reconquêtes végétales viables ;

 Le réaménagement se fait au fur et à mesure de l’exploitation et que la partie sommitale soit rendue au paysage collinaire de la plaine du Buëch ;

 Le choix des essences végétales proposées pour la couverture herbacée / arbustive est respecté et cohérent avec les préconisations visant à valoriser la biodiversité (voir Annexes 9 et 12) et la vocation ultérieure du site (restitution au milieu naturel) ;

 La gestion et l’entretien des plantations sont assurés sur le long terme.

Le phasage de réaménagement proposé est détaillé dans le tableau suivant.

Superficie Phasage Détail de la mesure Coût / Suivi concernée

 Décaper la strate herbacée pour éradiquer la végétation envahissante non endémique Coût : 128 525 €  Reprofilage du versant pour former les prémices de la colline Phase n°1 :  Végétaliser par ensemencement Suivi : Gestion et 22 228,5 m2 hydraulique (mélange de Thymus entretien régulier pour éviter la Gestion du versant Est vulgaris, Festuca cinerea, Helianthemum apenninum, Teucrium prolifération de polium, Inula montana, Potentilla mauvaises neumanniana). herbes : 5,5 k€/an  Plantations éparses d’arbustes en plants forestier.

 Mise en place de la géomembrane d’étanchéité Coût : 176 170 €  Apport de terre (50 cm à 2 m) Gestion du versant Nord  Profilage pour assurer la continuité Suivi : Gestion et avec le versant est 26 957 m2 entretien régulier  Ensemencement hydraulique composé pour éviter la du même mélange que le versant est. prolifération de (casier n°3 Sud en  Plantation de chênes blancs et de pins mauvaises exploitation – Haut de sylvestres en bosquets éparses sur la herbes : 6,6 k€/an talus) partie sommitale.

KALIES – KASE 19.054-V1 521 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Superficie Phasage Détail de la mesure Coût / Suivi concernée

Phase n°2 : Suivi : Gestion et entretien régulier Gestion des versants pour éviter la Est et Nord  Entretien et gestion des plantations et 49 185,5 m2 prolifération de de la pelouse steppique (casier n°3 Sud en mauvaises exploitation - herbes : +547,5 mNGF) 12,1 k€/an

Phase n°3 et 4: Suivi : Gestion et Gestion des versants entretien régulier Est et Nord pour éviter la Entretien et gestion des plantations et de 49 185,5 m2 prolifération de (casier n°3 Sud en la pelouse steppique exploitation - mauvaises +555 mNGF à herbes : +581 mNGF) 12,1 k€/an Suivi : Gestion et Phase n°5 : (casier n°3 entretien régulier Sud –Etat final) pour éviter la Entretien et gestion des plantations et de Gestion des versants 49 185,5 m2 prolifération de la pelouse steppique Est et Nord mauvaises herbes : 12,1 k€/an  Mise en place de la géomembrane d’étanchéité  Apport de terre (50 cm à 2 m)  Profilage pour dessiner et finir le profil Coût : 167 592 € de la colline Gestion du versant  Végétalisation par ensemencement Suivi : Gestion et Sud-ouest 22 753 m2 hydraulique composé d’un mélange de entretien régulier Thymus vulgaris, Festuca cinerea, pour éviter la Helianthemum apenninum, Teucrium prolifération de polium, Inula montana, Potentilla mauvaises neumanniana. herbes : 5,6 k€/an  Plantation de chênes blancs et de pins sylvestres en bosquets éparses sur la partie sommitale.

Coût : 176 111 €

 Apport de terre Suivi : Gestion et Gestion des risbermes 29 598,5 m2  Ensemencement des risbermes par entretien régulier hydro-seeding composé d’un mélange pour éviter la de graminées prolifération de mauvaises herbes : 7,3 k€/an

Dans la mesure où l’ensemble de ces conditions seront respectées et le site aménagé avec soin, le projet ne portera que peu d’atteintes au paysage et peut, au contraire, favoriser l’écologie du site et les reconquêtes d’espèces végétales et animales, tel que le lézard ocellé.

16.2.3 DEMANTELEMENT DES INSTALLATIONS OBSOLETES

A la fin de la période d’exploitation, tous les aménagements non nécessaires au maintien de la couverture du site, à son suivi et au maintien en opération des dispositifs de captage et de traitement du biogaz et des lixiviats seront démantelés et la zone de leur implantation remise en état.

KALIES – KASE 19.054-V1 522 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

16.2.4 REVERSIBILITE DU STOCKAGE

A) CODE DE L’ENVIRONNEMENT

Le Code de l’Environnement précise dans son article L.541-25 que « L'étude d'impact d'une installation de stockage de déchets, établie en application du titre Ier du présent livre, indique les techniques envisageables destinées à permettre une éventuelle reprise des déchets dans le cas où aucune autre technique ne peut être mise en œuvre (1).

NOTA : (1) Une décision du Conseil d'Etat n° 286711, en date du 13 juillet 2006, annule le I de l'article 2 de l'ordonnance n° 2005-1129 du 8 septembre 2005, en tant qu'il abroge la disposition de l'article L. 541-25 du code de l'environnement selon laquelle " l'étude d'impact d'une installation de stockage des déchets, établie en application du titre Ier du présent livre, indique les techniques envisageables destinées à permettre une éventuelle reprise des déchets dans le cas où aucune autre technique ne peut être mise en œuvre ". »

Cet article du Code de l’Environnement induit donc la possibilité de récupérer à tout moment les déchets stockés dans le cas où des méthodes permettant une meilleure gestion des déchets et une réduction des risques d'atteinte à l'environnement se développeraient. Il n’est envisageable une reprise des déchets que dans 2 cas de figures :

. Permettre le traitement des déchets par un nouvelle technique émergente nettement plus performante d’un point de vue énergétique ou environnementale ;

. Parer à une atteinte à l’environnement qui ne peut pas être enrayée et/ou réparée au vu des techniques envisageables du moment.

B) MISE EN OEUVRE

Dans le cas de l’ISDND de VENTAVON, le stockage est et sera effectué conformément à la réglementation en vigueur (barrières de sécurité passive et active, suivi de la qualité des eaux souterraines, captation et valorisation du biogaz,…) dans le but de protéger l’environnement et d’assurer un stockage pérenne dans le temps.

En cas de nécessité de reprise des déchets, cette démarche serait facilitée par la gestion de l’installation et notamment des registres d’admission des déchets et des plans de phasage d’exploitation mis à jour régulièrement. Les techniques de reprise des déchets seraient celles utilisées dans les travaux de terrassement avec déblais et remblais. Les travaux pourraient être réalisés de la façon suivante, sous supervision par exemple d’un explosimètre :

. Retrait de réseaux de gestion du biogaz et des lixiviats ;

. Décaissement à la pelle et stockage spécifique des matériaux constituant la couverture finale ;

. Retrait de déchets, par exemple à la pelle mécanique, et stockage sur une aire provisoire en attente de leur transfert vers leur nouvelle destination de traitement ;

. Aménagement du final du casier / site en fonction de sa future utilisation avec si nécessaire réutilisation des matériaux de la couverture finale qui ont été retirés.

KALIES – KASE 19.054-V1 523 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

16.2.5 POST-EXPLOITATION ET SURVEILLANCE DES MILIEUX

La période de suivi long terme comprenant post-exploitation (durée minimale : 20 ans) et surveillance des milieux (gestion passive) est prévue sur 30 ans après la fin de l’exploitation et la notification à l’administration de l’achèvement de la couverture finale du dernier casier.

A) POST-EXPLOITATION

Conformément à l’Arrêté Ministériel du 15 février 2016 (art. 37), la société ALPES ASSAINISSEMENT assurera un programme de suivi de l’ISDND de VENTAVON dès la fin d’exploitation d’un casier, qui comprendra, outre le maintien et l’entretien de la clôture et de la végétation présente, ainsi que le contrôle des équipements de collecte et de traitement actifs :

 un relevé semestriel du volume et de la composition des lixiviats collectés,

 pour le casier 3 Sud, exploité en bioréacteur, le contrôle trimestriel de la qualité et le suivi quotidien du volume de lixiviats réinjectés dans le massif déchets,

 une analyse annuelle sur l’eau des piézomètres,

 deux analyses annuelles des rejets des dispositifs de combustion et de la composition du biogaz,

 une analyse tous les 6 mois des eaux de ruissellement.

Les éléments analysés seront identiques à ceux suivis durant la période d’exploitation de l’installation.

Un rapport de synthèse des mesures réalisées dans le cadre du programme de suivi post- exploitation accompagné de ses commentaires sera transmis au préfet 5 ans, puis 10 ans et 20 ans après le début de la période de post-exploitation. Sur la base du rapport de synthèse et de l'éventuelle proposition de travaux complémentaires, le préfet pourra définir une modification du programme de suivi post-exploitation par arrêté complémentaire.

20 ans après le début de la période de post-exploitation, l'exploitant arrêtera les équipements de collecte et de traitement des effluents encore en place. L’exploitant procèdera après 6 mois à deux ans :

 à la mesure des émissions diffuses des effluents gazeux

 à la mesure de la qualité des lixiviats,

 au contrôle de la stabilité fonctionnelle.

KALIES – KASE 19.054-V1 524 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Pour demander la fin de la période de post-exploitation, l’exploitant adressera au Préfet un dossier comprenant le plan à jour des terrains de l’emprise de l’ISDND, ainsi qu’un mémoire sur l’état du site démontrant le bon état du réaménagement final et l’absence d’impact sur l’air et sur les eaux souterraines et superficielles. Ce mémoire précisera les mesures prises ou prévues pour assurer, dès la fin de la période de suivi, la mise en sécurité du site, les servitudes d’utilité publique définissant les restrictions d’usage du sol si nécessaire, ainsi que les dispositifs de gestion passive des effluents mis en place (surveillance des milieux pendant une durée minimale de 5 ans).

B) SURVEILLANCE DES MILIEUX

Conformément à la réglementation en vigueur (Arrêté du 15 février 2016, art. 38), la période de surveillance des milieux débute à la notification de l'arrêté préfectoral actant la fin de la période de post-exploitation et précisant les mesures de suivi de ces milieux. Elle dure cinq années.

A l'issue de cette période quinquennale, un rapport de surveillance est transmis au préfet et aux maires des communes concernées. Si les données de surveillance des milieux ne montrent pas de dégradation des paramètres contrôlés tant du point de vue de l'air que des eaux souterraines et, au vu des mesures de surveillance prescrites, en cas d'absence d'évolution d'impact au vu des mesures de surveillance prescrites, sans discontinuité des paramètres de suivi de ces milieux pendant cinq ans, le préfet prononce la levée de l'obligation des garanties financières et la fin des mesures de surveillance des milieux par arrêté préfectoral.

Si le rapport fourni par l'exploitant ne permet pas de valider la fin de la surveillance des milieux, la période de surveillance des milieux est reconduite pour cinq ans.

16.2.6 RESTRICTION D’USAGE DES SOLS

L’arrêté préfectoral du 27 Décembre 2002 prévoit à l’article 47 la possibilité à l’Exploitant d’instituer des Servitudes d’Utilité Publique sur tout ou partie de l’installation. Ces servitudes interdisent la construction d’ouvrages susceptibles de nuire au maintien de l’intégrité de la couverture et à son contrôle. Elles assurent également la protection des moyens de captage et de traitement des effluents liquides et gazeux, ainsi que le maintien à long terme du confinement des déchets stockés.

En fin de période de post-exploitation, conformément à l’article 37 de l’arrêté du 15 février 2016, l’ensemble du site sera grevé d’une servitude d’utilité publique définissant les restrictions d’usage du sol des zones réaménagées aux usages compatibles avec son réaménagement, à savoir une restitution au milieu naturel.

16.2.7 CESSATION DEFINITIVE DE L’EXPLOITATION

Un mémoire de cessation d’activité, précisant les mesures prises pour assurer la protection de l’environnement et des populations voisines, sera transmis à la Préfecture au moins six mois avant le terme de la période de suivi.

KALIES – KASE 19.054-V1 525 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

Il regroupera les mêmes informations que celles mentionnées précédemment concernant l’arrêt définitif du centre de tri.

16.3 GARANTIES FINANCIERES

L’article R.516-1 du Code de l’Environnement précise que les installations dont la mise en activité est subordonnée à l’existence de garanties financières sont notamment les suivantes :

 les installations de stockage des déchets, à l’exclusion des installations de stockage de déchets inertes

 les installations soumises à Autorisation au titre du 2° de l'article L. 181-1 et les installations soumises à autorisation simplifiée au titre de l'article L. 512-7, susceptibles, en raison de la nature et de la quantité des produits et déchets détenus, d'être à l'origine de pollutions importantes des sols ou des eaux. La liste de ces installations est fixée en annexes de l’Arrêté Ministériel du 31 Mai 2012.

Le détail des installations concernées et du calcul des garanties financières est fourni au paragraphe 11 de la Présentation générale du présent dossier.

KALIES – KASE 19.054-V1 526 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

17 ANALYSE DES INTERACTIONS DES EFFETS

17.1 INTERRELATIONS ENTRE LES ELEMENTS DE L’ETAT INITIAL

L’analyse de l’état initial, présentée dans les différents paragraphes de l’étude d’impact (sensibilité de l’environnement associée à chaque domaine étudié), liste et décrit les milieux et éléments susceptibles d’être affectés par le projet.

Les interrelations entre ces éléments, lorsqu’elles existent, sont présentées dans le tableau en page suivante.

KALIES – KASE 19.054-V1 527 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT Interrelations Situation théoriques Agriculture et Milieu Paysage, site Eaux Eaux Emissions administrative, Urbanisme Voisinage Sol Air Climat Bruit Trafic forêt naturel et patrimoine souterraines superficielles lumineuses Interrelations contraintes zone d’étude

Plan Consultations Protection des Zones Protection des d’exposition au Compatibilité architecte des captages AEP, Plan de Plan Climat Situation naturelles, captages AEP, bruit avec le PLU, Autorisation de bâtiments de risque de Protection de Air Energie administrative, / trame verte et / risque (aéroport), / / RNU, défrichement France, remontée de l’Atmosphère Régional contraintes bleu, inondation, infrastructures servitudes Conservateur nappe, SDAGE, (PPA) (PCAER) dérogation SDAGE, SAGE bruyantes régional SAGE (routes)

Proximité des RNU, projet PLU Inondabilité Eclairage zones Contraintes Urbanisme / / / / conditionnant / / / / public et ICPE (ISDND) habitées et architecturales l’urbanisation privé compatible habitables

1ères Utilisation de la Utilisation de la Santé des habitations à Occupation Ruptures de Occupation ressource, ressource, Gêne des Surcharge du Gêne des Voisinage / / riverains / 230 m au Sud du sol vues du sol santé des santé des riverains réseau riverains (inhalation) (cité EDF) riverains riverains

Habitats Irrigation, Irrigation, Emissions Emissions de Fonctionnement Agriculture et Parcelles agricoles et forêts au Nord du site accueillant de pollution de pollution de atmosphériques / / méthane liées des engins / / forêt la faune l’eau l’eau liées à Pas situé dans un espace boisé classé. à l’agriculture agricoles spécifique (pesticides) (pesticides) l’agriculture

Présence Zone naturelle d’espèces en bordure Est protégées (ZNIEFF type I Dérangement, et de type II) et (Zone d’abris Milieux Quiétude la Dérangement Milieu naturel / / / Habitats Ripisylves / / destruction de zone NATURA et de humides faune de la faune 2000 en bordure reproduction la faune Est des reptiles et des Dans zone ZICO amphibiens)

Paysage et Monuments et Structure du Eclairage des patrimoine sites protégés à / / / / Archéologie / / / / Tourisme paysage monuments culturel plus de 500 m

Zone en limite entre la ville de Santé des Importance Infiltration, Sol / / VENTAVON et la forêt au Nord / / riverains / / / / des aquifères ruissellement (actuellement zone agricole) (ingestion)

Risque de Présence de Pas Alimentation remontée de Zone du projet puits d’identification des nappes par nappe à 600m de Eaux souterraines recensés précise / / les eaux de / / / / / important trois zones (usage non d’ouvrages surface ou (nappe sub- humides Zone hors spécifié) pour l’irrigation inversement périmètre de affleurante) captage, SDAGE, Flore riche et Rhône diversifiée méditerranée Pas de dans les cours corse Canal EDF Zone non captage d’eau à Zone Eaux utilisé pour Pas de SAGE classée comme d’eau de proximité du / actuellement / / / / / / superficielles l’irrigation inondable surface pour site, zone de occupée l’AEP Pêche reproduction pour certaines espèces

ZAC, carrière SRCAE PACA Gaz à effet de Gaz Air / voisine / / / / / / / serre d’échappement Pas de PPA (poussières)

Gaz à effet de 15,5 kT CO2 serre liés aux Climat / / / / / / / / émises en 2015 / / gaz sur VENTAVON d’échappement

Faune soumise Zone Emissions aux émissions Bruit / / industrielle / / / / / / / sonores des / sonores du Beynon véhicules existantes

KALIES – KASE 19.054-V1 528 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT Interrelations Situation théoriques Agriculture et Milieu Paysage, site Eaux Eaux Emissions administrative, Urbanisme Voisinage Sol Air Climat Bruit Trafic forêt naturel et patrimoine souterraines superficielles lumineuses Interrelations contraintes zone d’étude Habitation à 230 m

4 600 VL/an 19 870 PL/an Phares des Faune soumise Zone non contribution véhicules, au trafic sur 25% des émissions de soumise aux Trafic / / du site / / / / / éclairage des les voies VENTAVON liées au transport infrastructures <1,5% du voies existantes bruyantes trafic de la publiques zone

Site situé à Pollution Emissions proximité de la / lumineuse de / / / / / / / / / / lumineuses commune de la zone faible VENTAVON

KALIES – KASE 19.054-V1 529 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

17.2 ADDITION ET INTERACTION DES EFFETS ENTRE EUX

L’analyse des effets du projet ainsi que les mesures prévues par l’exploitant pour les éviter, réduire et/ou compenser est présentée dans les différents chapitres de l’étude d’impact.

Les interrelations entre ces effets, lorsqu’elles existent, sont présentées dans le tableau en page suivante.

KALIES – KASE 19.054-V1 530 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT Effets Hygiène, Milieu à envisager Milieu naturel Agriculture Paysage, site Emissions santé, Urbanisme naturel Sols Eaux Air Climat Bruit Déchets Trafic Energie (faune/flore) et forêt et patrimoine lumineuses sécurité Effets du (habitats) projet publique

Protection des Servitude Plan de monuments Compatibilité du PEB ou Prévention des Urbanisme / / / historiques et / / / / / / / projet au PLU infrastructure Risques sites bruyante Technologiques inscrits/classés

Détérioration Destruction Impact sur les Destruction Modification Milieu naturel des habitats Destruction par / habitats d’un d’habitats par des / / / / / / / (habitats) favorables aux d’habitats construction site classé décapage du sol conditions de espèces drainage de voiries Destruction pouvant Perturbation des d’habitats impacter les Perturbation, Milieu naturel espèces, Perturbation Perturbation / favorables à / / habitats, la / / destruction / / (faune/flore) notamment par des espèces des espèces Pas certaines faune et la des espèces les odeurs d’extension espèces fore du site en Suppression zone Pas de Accumulation de Modification du d’une surface Agriculture et naturelle détérioration polluants dans / contexte agricole, / / / / / / / / forêt d’espèces – les cultures et le paysager destruction de site existant bétail forêt

Pas Site à plus d’extension de 500 m Zone du site Destruction Paysage, site du éloignée de / (projet inclus vestiges / / / / / / / / / et patrimoine patrimoine tout site dans le archéologiques inscrit ou classé périmètre de classé la carrière)

Pas d’extension Dépôts secs et Projet Pas de Site hors de Infiltration Pollution du site Pas de humides des (ICPE) destruction zone de des eaux par les Sols actuel destruction rejets / / / / / / compatible de parcelle présomption générées par déchets (révision d’espèces atmosphériques avec le RNU agricole archéologique le site entreposés limites / particulaires carrière)

Pas d’extension Risque sanitaire du site des eaux actuel rejetées. (révision Pollution Pas d’extension par les Risque en cas Eaux / limites / / / / / / / / / / de carrière) du site actuel déchets entreposés déversement Absence de accidentel de Destruction produit de zone chimique humide

Utilisation de Une modélisation des rejets atmosphériques Emission de combustible Risque sanitaire du site en configuration future a été réalisée. Air / / / / gaz à effet de / / / pour lié aux rejets Les objectifs de qualité de l’air en situation serre alimenter atmosphériques future seront respectés. une Emission de chaufferie gaz Vérification d’échappement périodique du groupe froid Type Climat / / / / / / / / / / d’énergie / Valorisation utilisée électrique du biogaz

Projets ne va Site non Risque sanitaire pas modifier Emissions impacté par lié au bruit Bruit / l’impact. / / / / / / / sonores des / / le bruit de généré par le Activités véhicules l’A51 site bruyantes

KALIES – KASE 19.054-V1 531 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT Effets Hygiène, Milieu à envisager Milieu naturel Agriculture Paysage, site Emissions santé, Urbanisme naturel Sols Eaux Air Climat Bruit Déchets Trafic Energie (faune/flore) et forêt et patrimoine lumineuses sécurité Effets du (habitats) projet publique (classé voie réalisées sous bruyante) bâtiment limitant ainsi les effets à l’extérieur

Risque sanitaire Déchets dangereux stockés sur en cas de Déchets / / / / / rétention et à l’abri des / / / / / / contact avec intempéries les déchets

Risque sanitaire Faible impact lié au bruit et Utilisation du trafic par Faible impact du trafic par rapport à celui existant aux gaz Trafic / des accès rapport à / / / / donc faible impact des émissions / / / d’échappement existants l’actuel (atmosphériques et sonores) associées associés au (<1,5%) trafic

Extinction de Emissions l’éclairage hors Dérangement / / / / / / / / / / / / lumineuses des heures de des riverains fonctionnement

Légère Légère augmentation augmentation Energie / / / / / / / Electricité, / / / / / Electricité, GNR GNR et et biogaz biogaz

Projets de la société ne sont pas susceptibles d’impacter la Modélisation Pas de qualité des Evaluation des risques sanitaires acoustique contact eaux. montrant un possible des rejets Extinction de Hygiène, Site non Usage respect des entre les atmosphériques : l’éclairage hors santé, sécurité concerné / / / / / compatible / exigences en déchets et / / risque acceptable des heures de publique par un PPRT avec l’état limite et en les tiers : fonctionnement des milieux QD < 1 et ERI < ZER : pas de absence -5 10 par risque d’effet Rejets substance aqueux sanitaire sanitaire traités avant rejet au milieu naturel.

KALIES – KASE 19.054-V1 532 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

18 CUMUL DES INCIDENCES LIEES A D’AUTRES PROJETS

Les projets et plan/programme recensés sur les communes de la zone d’étude ayant fait l’objet, à la date du 22 Juillet 2019, d’un avis de l’autorité environnementale, du CGEDD ou du CGDD sont présentés dans le tableau ci-dessous.

LOCALISATION PAR NATURE COMMUNE PROJET DATE DE L’AVIS RAPPORT AU SITE

4,6 km au Sud- Projet UPAIX (05) Centrale photovoltaïque 16/12/2013 ouest

Projet MELVE (05) Centrale photovoltaïque 13/12/2013 5,4 km à l’Est

Plan - Avis tacite concernant le LAZER (05) 15/12/2014 6,7 km à l’Ouest programme PLU

Projet THEZE (04) Centrale photovoltaïque 21/10/2009 3,5 km au Sud

Plan - Absence d’observation UPAIX (05) 27/05/2019 programme concernant le PLU

Plan - Absence d’observation VENTAVON (05) 24/04/2019 - programme concernant le PLU

Source : http://www.paca.developpement-durable.gouv.fr/avis-de-l-autorite-environnementale-r2082.html

Sur les communes de la zone d’étude, aucun plan/programme ni aucuns travaux, ouvrages ou aménagements ayant fait l’objet d’un avis de l’autorité environnementale locale, ni aucun projet ayant fait l’objet d’une étude d’incidence environnementale au titre de l’article R.181-14 du code de l’environnement ou d’une enquête publique, en date du 22 Juillet 2019, n’est suceptible d’avoir d’effet cumulé avec le site ALPES ASSAINISSEMENT, à l’exception du projet de PLU de VENTAVON, compatible avec l’activité du site (zone Nc : « exhaussements du sol (…) à condition que les espaces exploités soient remis en état suite à l’exploitation » - cf. §2.1.3 de l’étude d’impact).

Le Conseil général de l’environnement et du développement durable, de même que le Ministre en charge de la transition écologique et solidaire, ou la Mission Régionale d’autorité environnementale Provence-Alpes-Côte d’Azur n’ont pas non plus émis d’avis concernant des projets, plans ou travaux sur les communes de la zone d’étude.

Le cumul des incidences du site ALPES ASSAINISSEMENT avec les autres projets existants est évalué dans les différents paragraphes de la présente étude d’impact.

Au vu du type de projets recensés et notamment des distances les séparant du site, le cumul des incidences des projets existants ou approuvés avec les impacts de la société ALPES ASSAINISSEMENT peuvent être considérés comme négligeables ; le site étant compatible avec le projet de PLU de VENTAVON.

KALIES – KASE 19.054-V1 533 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

19 INVESTISSEMENTS POUR LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

Le tableau ci-dessous regroupe l’ensemble des investissements réalisés ou prévus par la société ALPES ASSAINISSEMENT pour la protection de l’environnement au niveau de son site de VENTAVON.

BUDGET REALISE / PREVU

Aménagements casier 1 (terrassement, 5 500 k€ Réalisé étanchéité, drainage de fond)

Aménagements casier 2 2 400 k€ Réalisé

Aménagements casier 3 3 600 k€ Réalisé

Valorisation biogaz (torchère, moteurs, 2 600 k€ Réalisé équipements divers…)

Suivi environnemental pendant la période de suivi long terme 6 409 k€ Prévu Entretien des végétaux 25 k€/an

Aménagement casier 3 Sud  Barrière passive 1 175 k€ Prévu  Barrière active 245 k€

Réaménagement final du site :  Etanchéité 1 640 k€  Réseau drainage biogaz 687 k€ Prévu  Gestion des eaux de ruissellement 49 k€  Aménagement paysager et écologique 650 k€

Valorisation du biogaz

 Achat osmose inverse et 1500 k€ Prévu surconcentrateur (actuellement en location)

Traitement des concentrats d’osmose inverse (ou de lixiviats) 750 k€ Prévu  Achat LIXIPACK sous vide

KALIES – KASE 19.054-V1 534 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

20 METHODOLOGIE DE L’ETUDE D’IMPACT ET DIFFICULTES RENCONTREES

L’élaboration de l’étude d’impact a été réalisée sur la base :

 d’observations de terrains ;

 des plans des bâtiments, des installations et des réseaux d’assainissement, des rapports annuels et données de suivi fournis par la société ALPES ASSAINISSEMENT ;

 de documents d’urbanisme de la Mairie de VENTAVON ;

 de la carte IGN au 1/25.000 n°3339 OT de SISTERON/LARAGNE-MONTEGLIN/MONTAGNE DE CHABRE ;

 de données météorologiques provenant de METEOFRANCE et METEOGROUP :

. Rose des vents normale au niveau des stations de SAINT-AUBAN (04) et de TALLARD (05),

. Fiche climatologique de la station de SAINT-AUBAN,

. Données horaires sur trois ans des paramètres suivants : température, pluviométrie, nébulosité, vitesse et direction des vents ;

 de données fournies par l’Institut National des Appellations d’Origine ;

 de données mises à disposition par le Ministère de la Culture ;

 de données provenant du Bureau de Recherches Géologiques et Minières ;

 de données provenant de l’Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée :

. Schéma Directeur de l’Aménagement et de la Gestion des Eaux (SDAGE) ;

. Niveau de qualité des cours d’eau et des eaux souterraines.

 de données provenant de l’Association ATMOSUD

 de données provenant de la DREAL PACA (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) ;

 de données mises à disposition par le Conseil Départemental des Hautes-Alpes ;

 de rapports de suivi environnemental biannuel et du VNEI réalisés par la société ECOMED ;

 de l’étude hydraulique réalisée par la société ARCADIS ;

 de l’étude de pronostic biogaz réalisée par la société CEFT ;

 d’analyses sur les rejets aqueux réalisées par les laboratoires LCA, WESSLING et le Laboratoire départemental d’analyses de la Drôme ;

 de mesures et analyses sur les rejets atmosphériques réalisées par la société SOCOTEC ;

 de mesures et analyses de la qualité de l’air sur site et dans l’environnement du site effectuées par la société KALI’AIR ;

KALIES – KASE 19.054-V1 535 DDAE – Etude d’impact VENTAVON – ALPES ASSAINISSEMENT

 du rapport relatif à une campagne de détection de biogaz sur l’ISDND effectuée par la société RIQUIER ETUDES ENVIRONNEMENT ;

 de mesures acoustiques effectuées par KALIÈS ;

 de la simulation acoustique réalisée avec le logiciel CADNAA par KALIÈS.

Les conditions de réalisation des études complémentaires sont expliquées dans les différentes annexes correspondantes :

o Thématique « SOLS » et « EAU » : Annexe 13 - Rapport de base ; Annexe5 – Bilan hydrique de l’ISDND ; Annexe 24 - Bordereaux d’analyse des prélèvements d’eaux de surface ; Annexe 19 – Bordereaux d’analyse des prélèvements de sols surfaciques ;

o Thématique « AIR » : Annexe 14 – Campagne qualité de l’Air ; Annexe 15 : Campagne de mesure de biogaz diffus sur les casiers et Annexe 4 – Etude de pronostic biogaz ;

o Thématique « PAYSAGE » : Annexe 9 – Etude paysagère ;

o Thématique « FAUNE FLORE » : Annexe 12 – Suivi Faune/Flore 2017 ;

o Thématique « BRUIT » : Annexe 16 – Rapport de mesures acoustiques et Annexe 17 – Rapport de modélisation acoustique.

A partir de ces données, la méthode utilisée à consister à :

 identifier les domaines de l’environnement sur lesquels les installations sont susceptibles d’avoir une incidence,

 recenser ces incidences,

 vérifier qu’elles ont été prises en compte et que les mesures prises pour les minimiser sont pertinentes.

Aucune difficulté notable n’a été rencontrée lors de la réalisation de cette étude.

KALIES – KASE 19.054-V1 536