UNIVERSITE ABOU-BEKR BELKAÏD -

FACULTE DES SCIENCES DE LA NATURE ET DE LA VIE ET DES SCIENCES DE LA TERRE ET DE L’UNIVERS

Département d’Ecologie et Environnement

Mémoire présenté en vue de l’obtention du diplôme de

MASTER Filière : Hydrobiologie Marine et Continentale Spécialité : Sciences de la Mer

Thème :

DIAGNOSTIQUE DES STATISTIQUES DE LA PECHE. CAS DES PORTS DE HONAÏNE, MARSA BEN M’HIDI ET DE .

Par: Mr. HASNAOUI HOUSSAMEDDINE Soutenu le : 30/06/2016 Devant le jury composé de :

Mr. BENMANSOUR Djamel Pr. Président Université de Tlemcen Mr. BETTIOUI Réda M.A.A Examinateur Université de Tlemcen

Mr. BENDIMERAD Med El Amine M.C.A Encadreur Université de Tlemcen Mr. ALI NAHARI Abdelkader Co-Encadreur DPRH Tlemcen Chambre Nationale de Mr. AGGAB Choaïb Invité la pêche

Résumé

Ce travail, vise à étudier la pêche et ses statistiques au niveau des trois ports de pêche de la wilaya de Tlemcen, sur une période s’étalant de 2000 à 2015. En ce qui concerne nos résultats, ils montrent un développement clair de l’activité de pêche des trois segments de la flottille, avec une augmentation continue du nombre de navire de la flotte chalutière et sardinière, et des débarquements concernant les cinq grands groupes halieutiques. Il a été constaté sur les trois ports une dominance significative des débarquements des petits Pélagiques par rapport aux autres grands groupes. On ne peut pas faire une comparaison claire basé sur l’étude de CPUE entre les trois ports de pêche mais elle est faisable entre les deux ports de et Marsa Ben M’Hidi car l’activité et le type de flottille est similaire par contre au port de Ghazaouet qui et un grand port Mixte avec une variété de flottilles de pêche impressionnante par rapport aux ports de Honaine et Marsa Ben M’Hidi. Mots Clés : Pêche – Flottille - Port de Ghazaouet – Port de Honaïne – Port de Marsa Ben M’Hidi.

Summary This work aims to study the fishery and its statistics in the three fishing ports in the province of Tlemcen, over a period spanning from 2000 to 2015. Regarding our results, they show a clear development of the fishing activity of the three segments of the fleet, with a continuous increase in the number of ship and sardine trawler fleet, and landed on the five major fish groups. It was found on the three ports a significant dominance of landings of small pelagic compared to other large groups. We can’t make a clear comparison based on the CPUE study between the three fishing ports but it is feasible between the two fishing ports of Honaine and Marsa Ben M'Hidi because the activity and the type of fleet are similar against the harbor of Ghazaouet which is a great Mixed port with a variety of impressive fishing fleets in relation to the fishing ports of Honaine and Marsa Ben M'Hidi. Key Words: Fishing – Fleet – Port of Ghazaouet – Port of Honaïne – Port of Marsa Ben M’Hidi -

الملخص يهدف هذا العمل الى دراسة وضعية الصيد البحري وإحصاء الثروة السمكية على مستوى موانئ الصيد الثالث لوالية تلمسان لفترة تمتد من سنة 2000 الى سنة 2015 .في ما يخص نتائجنا فإنها تظهر تطور واضحا في نشاط الصيد البحري و الشرائح الثالثة لألسطول من حيث زيادة مستمرة في عدد سفن صيد السردين و سفن الشباك الجيبية. و الزيادة النوعية و الكمية في نسبة صيد االسماك. تم العثور على هيمنة كبيرة ألسماك السطح الصغيرة مقارنة بالفئات الكبيرة األخرى على مستوى الموانئ المدروسة لوالية تلمسان. ال يمكنك إجراء مقارنة واضحة تقوم على اساس دراسة الصيد لكل وحدة جهد بين موانئ الصيد الثالثة ولكن من الممكن اجراء هذه المقارنة بين ميناء هنين و مرسى بن مهيدي ألن النشاط ونوع سفن األسطول متماثل, عكس ميناء مدينة غزوات ذو النشاط المختلط الذي يحتوي على مجموعة كبيرة و متنوعة من أساطيل الصيد مثيرة لإلعجاب اذا ما قارناها بميناء مدينة هنين و مرسى بن مهيدي. الكلمات الرئيسية :

صيد السمك – االسطول – ميناء غزوات - ميناء هنين - ميناء مرسى بن مهيدي.

J’ai l’honneur d’exprimer ma profonde gratitude à Mr

BENDIMERAD Mohammed El Amine, Maître de

Conférences à l’Université de Tlemcen, Et Mr Ali NHARI

Abdelkader chef service dans la Direction de Pêche et

Ressources Halieutique Tlemcen pour leur encadrement,

leur disponibilité et les conseils qu’ils m’ont donné leur

soutien qui m’a permis à mener à terme ce travail.

Je remercie vivement Mr BENMANSOUR Djamel,

Professeur à l’université de Tlemcen, de m’avoir fait

l’honneur de présider le Jury de ce mémoire de Master.

Un très grand merci à Mr BETTIOUI Réda maître Assistant

« A » à l’Université de Tlemcen pour son suivie dans la

partie statistique et d’avoir accepté d’examiner ce travail.

Je remercie aussi Mr KHALED Fliti, chercheur et Ex

Directeur de Centre National de Recherche et de

Développement de la Pêche et de l’Aquaculture qui n'a cessé

de prodiguer ses conseils permanents, et pour le temps

précieux qu’il m’a consacré toutes les fois que cela était

nécessaire.

Mes remerciements vont également à l'adresse de toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce travail.

A mes très chers parents,

A mon très cher frère Hichem,

A mon très cher frère Abdrrafie,

A toute ma famille,

A tous mes amis

Sommaire Chapitre 01 : Partie Bibliographie

LISTE DES FIGURES : ...... 0 LISTE DES TABLEAUX : ...... 1 LISTE DES ABREVIATION : ...... 1 INTRODUCTION ...... 0 I. Pêcherie Algérienne ...... 3 I. 1. Organisation Administrative : ...... 3 I. 2. Infrastructures Portuaires : ...... 3 I. 3. Effort de Pêche « Flottille de pêche » : ...... 5 I. 3. 1. Les chalutiers: ...... 5 I. 3. 2. Les senneurs: ...... 6 I. 3. 3. Les petits métiers: ...... 6 I.3.4. Zone de pêche : ...... 7 I.4. Engins de pêche : ...... 8 I.4.1. Flottille des Chalutiers : ...... 8 I.4.2. Flottille des Sardiniers :...... 8 I.4.3. Flottille des Petits Métiers : ...... 8 I. 5. Equipement d’aide à la pêche :...... 9 I.6. Réglementation: ...... 11 I. 6. 1. Commercialisation des produits halieutiques : ...... 11 I. 6. 2. Textes à valeurs législative : ...... 12 I. 6. 3. Tailles minimales marchandes : ...... 12 II. Zone D’ETUDE :...... 13 II. 1. Aspect géomorphologique et biodiversité de la zone d’étude : ...... 14 II. 2. Caractéristiques physiques de la zone d’étude : ...... 15 II. 2.1. Situation géographique : ...... 15 II. 2.1.a. La ville de Honaine : ...... 15 II.2.1.b. la ville de Ghazaouet :...... 17 II.2.1.c. la ville de Marsa Ben M’hidi :...... 18 II. 2.2. Ports de pêche de la Wilaya de Tlemcen :...... 19 II.2.2.a. LE PORT DE PECHE DE HONAINE : ...... 19

II. 2. 2. b. LE PORT DE PECHE DE GHAZAOUET : ...... 20 II.2.2.c. LE PORT DE PECHE ET DE PLAISANCE MARSA BEN M’HIDI : ...... 22 I. Flottille et Débarquement ...... 24 II. Effort de pêche et Capture par unité d’effort (CPUE) ...... 24 III. Analyse Statistique : ...... 25 I. Résultats ...... 26 1. Flottille et débarquement : ...... 26 1.1. Evolution de la flottille des trois ports de la wilaya de Tlemcen :...... 26 1.2. Evolution des débarquements : ...... 28 2. Effort de pêche et capture par unité d’effort (CPUE) : ...... 30 2.1. Unité d’effort : Sortie en mer...... 31 2.2. Unité d’effort : puissance CV ...... 31 2.3. Unité d’effort : la juge brute (GB) : ...... 32 II. Discussions des résultats: ...... 33 1. Flottille de pêche : ...... 33 1.1. Evolution de la flottille des trois ports de la wilaya de Tlemcen :...... 33 1.2. Evolution des débarquements : ...... 35 2. Effort de pêche et capture par unité d’effort : ...... 36 Conclusion : ...... 42 Référence bibliographiques : ...... 44 Annexe ...... 47

LISTE DES FIGURES : FIGURE 1 :CHALUTIER ...... 5 FIGURE 2 : SENNEURS ...... 6 FIGURE 3: LES PETITS METIERS ...... 6 FIGURE 4: EQUIPEMENT DE DETECTION UTILISEE SUR LES NAVIRES DE PECHE ...... 9 FIGURE 5: GPS MARINE ET TRACEUR ...... 10 FIGURE 6: AFFICHEUR D'UN RADAR MARIN MULTIFONCTION ...... 11 FIGURE 7: DIVERSITE GEOGRAPHIQUE DE LA WILAYA DE TLEMCEN ..... ERREUR ! SIGNET NON DEFINI. FIGURE 8: CARTE TOPOGRAPHIQUE DE MEDITERRANEE OCCIDENTALE ...... 14 FIGURE 9: CARTES NAUTIQUES DE LA REGION OUEST ALGERIENNE ...... 15 FIGURE 10: CARTES GEOGRAPHIQUES DE LA ZONE DE HONAINE...... 16 FIGURE 11: CARTE GEOGRAPHIQUE DE LA ZONE DE GHAZAOUET ...... 17 FIGURE 12: CARTE GEOGRAPHIQUE DE LA ZONE DE MARSA BEN M'HIDI ...... 18 FIGURE 13: LE PORT DE PECHE ET DE PLAISANCE HONAINE ...... 19 FIGURE 14: LA JETEE PRINCIPALE ET SECONDAIRE DE PORT DE HONAINE ...... 19 FIGURE 15: LE PORT MIXTE (PECHE ET COMMERCE) DE GHAZAOUET ...... 20 FIGURE 16: PLAN DE PORT DE GHAZAOUET ...... 21 FIGURE 17: PORT DE PECHE ET DE PLAISANCE DE MARSA BEN M'HIDI...... 22 FIGURE 18: PLANS DE PORT DE PECHE ET DE PLAISANCE DE MARSA BEN M'HIDI ...... 23 FIGURE 19: EVOLUTION DE LA FLOTTILLE DU PORT DE GHAZAOUET ...... 26 FIGURE 20: EVOLUTION DE LA FLOTTILLE DU PORT DE HONAINE ...... 27 FIGURE 21: EVOLUTION DE LA FLOTTILLE DU PORT DE MARSA BEN MHIDI .... 27 FIGURE 22: EVOLUTION DES 03 SEGMENTS DE LA FLOTTILLE DES TROIS PORTS DE PECHE ...... 28 FIGURE 23: EVOLUTION DE LA PRODUCTION AU NIVEAU DE PORT DE GHAZAOUET ...... 29 FIGURE 24: EVOLUTION DE LA PRODUCTION AU NIVEAU DU PORT DE HONAINE ...... 29 FIGURE 25: EVOLUTION DE LA PRODUCTION AU NIVEAU DU PORT DE MARSA BEN MHIDI ...... 30 FIGURE 26: LES CPUE PAR RAPPORT AU NOMBRE DES JOURS DE SORTIE SURE MER ...... 31 FIGURE 27: LES CPUE PAR RAPPORT A LA PUISSANCE MOTRICE EN CHEVAUX ...... 31 FIGURE 28: GRAPHE REPRESENTE LES CPUE PAR RAPPORT A LA JUGE BRUTE 32 FIGURE 29: DIFFERENCE ENTRE LE NOMBRE MOYENNE DE FLOTTILLE POUR CHAQUE PORT DE PECHE ...... 33

LISTE DES TABLEAUX : TABLEAU 1: LES PRINCIPAUX GRANDS PORTS DE PECHE EN ALGERIE (DPRH) ...... 4 TABLEAU 2: LES ENGINS DE PECHE ...... 8 TABLEAU 3: RESULTAT DU TEST DE TUKEY POUR LA FLOTTILLE DES TROIS PORTS DE PECHE 34 TABLEAU 4: TAILLES MINIMALES MARCHANDES DES ESPECES HALIEUTIQUE ...... 53 TABLEAU 5: NOMBRE DE FLOTTILLE DANS LES 3 PORTS DE PECHE (2000-2015) ...... 60

LISTE DES ABREVIATION :

 EGPPG : Entreprise De Gestion De Port De Pêche Ghazaouet.  M.A.T.E : Ministère De l’Aménagement Du Territoire Et De l’Environnement.  MPRH : Le Ministère De La Pêche Et Des Ressources Halieutiques.  A.N.A.T : Agence National De l’Aménagement Du Territoire De La Wilaya De Tlemcen.  FAO : organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture.  DPRH : Direction De La Pêche Et Des Ressources Halieutiques.  PDAU : Plan Directeur d'Aménagement et d'Urbanisme.  CPUE : capture par unité d’effort.  GB : jauge brute.  CV : le cheval vapeur.  S : la sortie en mer.  EFTPA : Ecole de Formation Technique en Pêche et Aquaculture.  PAW : Plan d’Aménagement de la Wilaya  GREC : le Groupe de Recherche sur les Cétacés.  I.S.T.P.M: Institut scientifique et technique des pêches maritimes.

Introduction

INTRODUCTION

Problématique :

Les ressources halieutiques font partie du patrimoine économique d’un pays, elles sont le résultat de millions d’années d’évolution, leur valeur est aussi importante que l’histoire et la culture. Elles représentent une immense source de richesse et en particulier de nourriture.

L’activité de pêche a été alignée parmi les secteurs non stratégiques, elle a pu reconquérir sa place relative aux potentialités qu’elle recèle. En effet, avec une façade maritime de plus de 1280 km renfermant une surface réservée à la pêche maritime de 9.5 millions d’hectares. Plus d’une trentaine de ports réparties en trois catégories (port Mixte, port de pêche et abris de pêche), avec une flottille forte de 4580 unités et d’un effectif marin direct et indirect de 80000 inscris maritimes en 2013(source : MPRH), ce secteur a pu développer une activité économique méritant toute l’attention qu’on lui a accordé.

Les statistiques de pêche ont été étudiées dans plusieurs zones du littoral algérien, par (FURNESTIN, 1961), (SIMONNET, 1961), et (ZEGHDOUDI, 2006) au centre; (Kacher, 2010) à l’est, et au niveau de la région oranaise par (DALOUCHE, 1980), (BENSAHLA et al, 1983, 1994, 2002) et (MOUFFOK, 2008).

Dans ce cadre et vu les circonstances actuelles des données de pêche partielles et insuffisantes, il est impératif d’entamer un état des lieux sur l’activité de pêche et ses statistiques au niveau de la Wilaya de Tlemcen. La marge continentale de l’Algérie recèle des ressources halieutiques non négligeables. En effet, dans le cadre de la prospection de nouvelles zones de pêche en 1982, la campagne océanographique française a évaluée la ressource pélagique globale à 191 468 tonnes (ISTPM, 1982). Cette biomasse est très proche de celle estimée par la campagne océanographique espagnole en 2003 et 2004, qui sont de l’ordre de 187000tonnes (MPRH, 2004).

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Introduction

Objectif de l’étude :

L’objectif de ce travail est d’établir une description sur l’état de la pêcherie au niveau des trois ports de la Wilaya de Tlemcen (Ports de Ghazaouet, Honaine et de Marsat Ben M’hidi), où l’état de la connaissance est très limité. Cette étude mènera à des données sur une période s’étalant entre 2000 à 2015. De plus ce travail permettra d’enrichir les connaissances déjà acquises sur les méthodes de pêche utilisées dans les Trois Ports et les groupes d’espèces marines les plus importantes. Pour compléter cette recherche, il a été référé aux informations des documents archivés au niveau de la Direction de la Pêche et des Ressources Halieutiques (DPRH) de Tlemcen, et ces antennes de pêche, ainsi que les Gardes côtes de la station maritime principale de Ghazaouet et d’autre données obtenues au cours des campagnes acoustiques et de chalutage française et espagnole réalisées respectivement sur les côtes algériennes entre 1982 et 2004, ainsi que plusieurs informations et conseils des chercheurs et des hommes de terrain ( Mr. ALI NAHARI Abdelkader (DPRHT), Mr FLITI Khaled ( chercheur et cadre dans l’EFTPA Ghazaouet), Mr BENSAFI Said (l’EFTPA Béni Saf), Mr. LAGHA Youcef (Marin Pêcheur) et Mr ZAHAF Sid Ahmed (Patron de Pêche Côtière)).

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CHAPITRE. 01 I. PECHERIE ALGERIENNE

I. Pêcherie Algérienne :

Longtemps marginalisé, le secteur de la pêche maritime en Algérie suscite ces dernières années un intérêt remarquable de la part des pouvoirs publics. En effet, il est considéré, comme une activité économique à part entière, par sa capacité de contribuer à l’émergence d’une économie productive nationale et à la création et la préservation de l’emploi, mais également par son aptitude à participer à l’amélioration de la sécurité alimentaire du pays (MPRH, 2014).

I. 1. Organisation Administrative :

Administrativement, le littoral algérien est découpé en 14 directions de pêche et des ressources halieutiques relevant de l’ex Ministère de la pêche et des ressources halieutiques, actuellement au Ministère de l’Agriculture, développement rural et de pêche. Une direction des Pêches et des Ressources Halieutiques «DPRH» est attribuée à chaque Wilaya maritime. Pour chaque direction sont rattachées des antennes de pêche au niveau des ports de pêche.

I. 2. Infrastructures Portuaires :

L’activité de pêche en Algérie se distingue par son caractère traditionnel, elle se pratique sur tout le littoral. La côte algérienne compte 63 points de débarquement, parmi lesquels on distingue 32 ports de pêche, 23 plages d’échouage, et 8 abris de pêche dont 4 sont aménagés, et les 4 autres sont naturels (MPRH ,2004).

Les principaux sites de débarquements en termes de quantité débarquée sont listés dans le Tableau 01.

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CHAPITRE. 01 I. PECHERIE ALGERIENNE

Tableau 1: les principaux grands ports de pêche en Algérie (DPRH)

Coordonnées Caractéristique Région Wilaya maritime Ports géographiques du port 03°02’00″ E Mixte Alger Alger 36°50’00″ N (pêche + plaisance)

Centre 02°39’35″ E Bouharoun 36°37’55″ N Tipaza pêche 02° 11’ 17″E Cherchell 36° 36’36″N 04°65’00″ E de Jijel 36°95’00″ N Jijel Ziama 05°29’00″ E pêche Mansouria 36°40’36″ N 06°53’50″ E Est Skikda Stora 36°53’90″ N 07°46’00″ E Mixte Annaba Annaba 36°54’30″ N (pêche + commerce) 08°26’30″ E El Tarf El Kala pêche 36°42’00″ N 00°05’00″ E Mixte Mostaganem Mostaganem 35°56’00″ N (pêche + commerce) 00°39’09″ W Oran pêche 35°43’00″ N 01°52’00″ W Mixte Ouest Tlemcen Ghazaouet 35°06’00″ N (pêche et Commerce) 01°10’23″ W Ain Temouchent Béni Saf pêche 35°10’18″ N 01°10’00″ W Bouzedjar pêche 35°34’20″ N

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CHAPITRE. 01 I. PECHERIE ALGERIENNE

I. 3. Effort de Pêche « Flottille de pêche » :

L’effort de pêche consiste en l’ensemble des moyens de capture exercés ou la mesure de l’ensemble, pendant un intervalle de temps, par les pêcheurs, sur un stock (MPRH, Avril 2008). L’étendue des eaux territoriales algérienne est fixée à 12 milles marins (Le décret n° 63- 403 du 12 octobre 1963). Une zone de pêche a été instaurée par les dispositions de l’article 6 du décret législatif n° 94-13 du 28 mai 1994 qui fixe les règles générales de la pêche. Elle est de 32 milles nautiques entre la frontière maritime Ouest et Ras Ténés et de 52 milles nautiques de Ras Ténès à la frontière maritime Est. (OUNNACI.R, 2003). Les captures marines algériennes sont basées sur les bateaux spécialisés selon les techniques de pêche en trois segments principaux à savoir ; les chalutiers, les senneurs et les petits métiers. (MPRH, 2010/2013) : Le nombre total de cette flottille est passé de 2464 en 1999 à 4580 en 2013 soit une augmentation de 2116 de nouvelles unités.

I. 3. 1. Les chalutiers: Ces navires (figure 1) d’une jauge brute comprise entre 25 et 100 tonneaux, utilisent les arts traînants sur des profondeurs allant de 50 à 500m non accidentés. Les engins les plus utilisés sont les chaluts de fond de type espagnol (le huelvano et le minifalda), le chalut de fond type Français (le CHARLESTON) et le chalut de fond type italien (MAGLIOUCHE), le chalut semi-pélagique (04 faces ou le GOV), et le chalut pélagique (chalut à cordes) caractère dans tableaux 2. A l’exception des chalutiers des sociétés mixtes qui peuvent aller jusqu’à 50 jours de mer, les chalutiers font dans leurs majorité des marées de mois de 24 heures (ZEGHDOUDI, 2006).

Figure 1 :Chalutier5 (DPRH)

CHAPITRE. 01 I. PECHERIE ALGERIENNE

I. 3. 2. Les senneurs: Cette catégorie de navires (figure 2) jaugeant entre 05 et 100 tonneaux, utilise la senne tournante avec coulisse. La longueur est comprise entre 220 et 700 m avec des chutes de 1500 à 8000 mailles (0.9 cm de maille étirée). Les senneurs font des marées de 10 à 16 heures selon les saisons et débarquent principalement les petits pélagiques à savoir la sardine, l’allache, l’anchois la melva, la bonite et le maquereau … (ZEGHDOUDI, 2006)

Figure 2 : Senneurs (photo originale)

I. 3. 3. Les petits métiers: Cette flottille se caractérise par des petites embarcations (figure 3) moins de 12 m de longueur et d’une jauge brute allant de 01 à 10 tonneaux. Ces embarcations se spécialisent parfois dans la pêche de certains espèces tel est le cas des espadonner. Certains par contre changent l’armement selon la saison. Les engins les plus fréquemment utilisés sont les lignes et les filets maillants sous leurs différentes formes et même l’utilisation de la senne. Les marées varie selon les unités, de 02 heures jusqu’à 16 heures. (ZEGHDOUDI, 2006)

Figure 3: Les petits métiers (photo originale)

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CHAPITRE. 01 I. PECHERIE ALGERIENNE

I.3.4. Zone de pêche :

Les conditions et les modalités d’exercice de la pêche ainsi que les zones de pêche sont fixés par le Décret exécutif n° 03-481 du 19 Chaoual 1424 correspondant au 13 décembre 2003. Il a été fixé trois zones de pêche où l’exercice de la pêche dans chaque zone est relatif aux caractéristiques techniques des navires de pêche comme suit :

 Zone de pêche située à l’intérieur des 06 miles marins à partir des alignements de référence, réservé exclusivement aux navires de pêche armés et équipés conformément à la législation et la réglementation en vigueur, relative à la pêche et à la sécurité maritime, (Jauge brute <90Tx, Longueur < 24m, puissance <370 Kw ).

 Zone de pêche située au-delà des 06 miles et à l’intérieur des 20 Miles marins à partir des alignements de référence, réservé exclusivement aux navires de pêche armés et équipés pour la pêche au large conformément à la législation et la réglementation en vigueur , relative à la pêche et à la sécurité maritime , (Jb>90Tx, Lg >24m ,Cv> 370 Kw).

 Zone de pêche située au-delà de 20 miles marins, réservé aux navires armés et équipés pour l’exercice de la grande pêche conformément à la législation et la réglementation en vigueur, relative à la pêche et à la sécurité maritime.

D’une manière générale, la pêche est interdite dans les zones d’expérimentation, les ports, les bassins, les zones de mouillage et dans les zones protégées. Dans certains cas, l’autorité de la pêche peut intervenir pour suspendre la pêche dans une zone dont le patrimoine biologique est susceptible d’être détruit.

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CHAPITRE. 01 I. PECHERIE ALGERIENNE

I.4. Engins de pêche :

I.4.1. Flottille des Chalutiers :

Tableau 2: les Engins de pêche Caractéristiques Engin de pêche (Ouverture verticale) Le Chalut de fond et le Chalut de fond (Huelvano) à 02 faces 1,5 m Crevettier Chalut de fond (Quadraw) à 04 faces 4 - 4,50 m Crevettier (Tanguonero) à 02 faces 1,5 m + bourrelet Chalut de fond (Minifalda) à 02 faces 2,50 – 03 m Chalut Pélagique Filet à corde 10 – 13 m Chalut Semi-Pélagique Filet à corde 10 – 13 m

I.4.2. Flottille des Sardiniers :

Engin de pêche Caractéristiques Sennes coulissantes 3000 000 mailles (275 à 520m)

I.4.3. Flottille des Petits Métiers :

Engins de pêche Utilisés :  Trémail  Palangre de Fond  Palangre de Surface  Filet Maillant dérivant  Filet combiné (filet maillant + trémail)  Lamposta  Ligne et hameçons  Jarre, Nasses,

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CHAPITRE. 01 I. PECHERIE ALGERIENNE

I. 5. Equipement d’aide à la pêche :

Figure 4: Equipement de détection utilisé sur les navires de pêche Les équipements électroniques qui serviront à la navigation et la télédétection sont illustrés dans la Figure 04. Dont : A : Sonar, B : Sondeur C : Net sonde. Tous les navires de pêche sont actuellement pourvus d’équipements de détection acoustique sous-marine. On distingue trois types principaux de matériels, désignés chacun par une appellation spéciale. La principale différence réside dans l’emplacement sur la coque du navire, ou sur l’engin de pêche et dans le type de transducteur soit fixe, soit orientable A. Le sonar : dont le transducteur est également installé sur la coque ; la différence avec le précédent tient à l’orientation possible du faisceau acoustique mécaniquement ou électroniquement. Ceci permet à l’utilisateur de prospecter un volume important tout autour du navire. (MICHEL, 2012) B. L'écho-sondeur ou "sondeur" : est un appareil électronique de détection subaquatique. C. Le netsonde : Les chaluts sont équipés d’un sondeur de type particulier, dit netsonde. Ce système est installé à l’entrée de la poche du chalut, sur la corde de dos, et émet vers le bas; il permet de visualiser instantanément la position et l'ouverture du chalut, et en même temps de détecter et d'évaluer les prises entrant dans le filet. Ces données sont transmises à bord, soit par un câble électrique spécial, soit par liaison acoustique; exploitées instantanément, elles sont évidemment de la plus

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CHAPITRE. 01 I. PECHERIE ALGERIENNE grande importance lors des opérations de pêche. Il faut également noter que les chaluts peuvent être équipés de systèmes acoustiques de positionnement, permettant de les localiser par rapport au navire porteur, ainsi que de systèmes de télécommande acoustique permettant par exemple de provoquer la fermeture d'une partie de la poche. Ces trois types d’équipement acoustique fonctionnent en mode actif qui consiste en l’émission de brèves impulsions sonores dans l’eau et à la détection d’échos réfléchis par les différents obstacles rencontrés par l’énergie acoustique. (JOHN N, 2004).

Le Transducteur : la fonction première du transducteur est de transformer, lors de l’émission, l’énergie électrique en énergie sonore et inversement lors de la réception d’un écho. (MICHEL, 2012)

GPS : Le Global Positioning System (GPS) (figure 5) est une base de l’espace de navigation système qui fournit l’emplacement et l’heure dans toutes les conditions climatiques, et la vitesse partout sur ou près de la Terre où il y a une visibilité directe à quatre ou plusieurs satellites GPS. Le système fournit des capacités critiques pour les utilisateurs militaires, civils et commerciaux dans le monde entier. Le gouvernement des États-Unis a créé le système, le maintien, et le rend librement accessible à tout le monde avec un récepteur GPS. Figure 5: GPS marine et Traceur

Le Radar marine : Le radar naval est un appareil de télédétection par émission d'ondes électromagnétiques avec des caractéristiques propres à l'usage en mer ou sur un plan d'eau. Le radar équipant un bateau permet d'assurer la fonction d'évitement d'obstacles de nuit comme de jour et dans la brume. Ces obstacles sont soit la côte, soit d'autres navires, soit des objets dérivants comme des icebergs (Figure 06).

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CHAPITRE. 01 I. PECHERIE ALGERIENNE

Figure 6: afficheur d'un radar marin multifonction (SEMRAD)

I.6. Réglementation:

I. 6. 1. Commercialisation des produits halieutiques : C’est un marché à enchère ascendant où s’échange la production du poisson débarqué. Un certain nombre d’opérateurs interviennent dans la commercialisation de la production débarquée, il s’agit des :

܀ Producteurs. ܀ Mandateurs. ܀ Grossistes. ܀ Grossistes expéditeurs. ܀ Détaillants.

Chaîne de commercialisation : c’est une chaîne d’opération, regroupant la première étape depuis la production jusqu’à la mise du produit à la disposition du consommateur. Nous distinguons trois types de chaînes :

1- La chaîne courte: La vente est prise en charge par un mandataire avec une seule transaction avant la vente au détail.

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CHAPITRE. 01 I. PECHERIE ALGERIENNE

2- La chaîne longue : Les intermédiaires entre les producteurs et les consommateurs dans un premier cas est de quatre ou plus. 3- Circuit direct: Les pêcheurs vendent directement leurs captures aux consommateurs et /ou aux distributeurs qui eux même la spéculent.

I. 6. 2. Textes à valeurs législative :

La loi cadre inscrit le développement du secteur dans un cadre durable et fournit toutes les corrections et solutions relatives à l’exploitation, la valorisation, et la conservation de la ressource. De plus, la loi cadre a introduit et a renforcé le sens de la préservation de la profession en particulier le marin pêcheur, qui est l’acteur réel du développement du secteur. Aussi elle a mis en considération particulière la gestion participative et consultative du secteur en faisant participer les professionnels, scientifiques, chercheurs, et opérateurs (MPRH, 2014). En outre, cette loi se veut un espace favorable à la rencontre et la conjugaison des efforts et des capacités vives et positives pouvant donner une nouvelle dynamique sur la base d’un développement rationnel et responsable dans le cadre d’une vision durable. Dans ce sens, la loi modifiant et complétant la loi n° 01-11correspondant au 03 juillet 2001, relative à la pêche et à l’aquaculture a été établi selon une structure qui permettra, de prendre en charge les préoccupations actuelles et futures et de s’adapter aux conditions d’exploitation diverses, en englobant le pêcheur artisan et l’industriel, le professionnel et le scientifique (Annexe 01).

I. 6. 3. Tailles minimales marchandes :

Les espèces capturées par l’ensemble des métiers sont regroupées comme suit: Poissons démersaux, petits pélagiques, grands pélagiques, requins, crustacés et mollusques voir (Annexe 02). Tableau 04

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CHAPITRE. 01 II. ZONE D’ETUDE

II. Zone D’ETUDE :

Initialement, trois sites ont été choisis (figure 7) pour cette étude représentant la wilaya de Tlemcen dans la partie extrême ouest du littoral algérien. Ces trois sites représentent les trois ports de pêche de la wilaya de Tlemcen, localisés dans les trois Daïras côtières ; Honaine, Ghazaouet et Marsa Ben M’Hidi.

Figure 7:cituation des trois ports de pêche de la wilaya de Tlemcen ( A.N.A.T.,1997)

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CHAPITRE. 01 II. ZONE D’ETUDE

II. 1. Aspect géomorphologique et biodiversité de la zone d’étude : Par rapport aux autres régions de littorale Algérien, Le plateau continental dans la région extrême ouest (wilaya de Tlemcen) est nettement marqué par son talus en pente douce, s'étale largement. Les fonds de 600 mètres sont éloignés de la côte d'une distance comprise entre 25 et 35 milles marins (figure 8) (figure 9).

Figure 8: Carte topographique de Méditerranée occidentale (G.R.E.C., 2005)

En effet, l’eau Atlantique pénètre dans la mer d’Alboran où ses caractéristiques initiales commencent à s’altérer, donnant ainsi naissance à l’eau atlantique modifiée (BENZOHRA, 1993). Ce même auteur signale cette eau dans le bassin Algérien où elle se reconnaît dans une couche superficielle de 150 m d’épaisseur, avec une température de 15 à 23°C en surface et de 13,5 à 14°C en profondeur et de salinités allant de 36,5 à 38‰ ,Ce que décrit un écoulement plus ou moins stable avant de se diviser en deux branches pénètrerait (MILLOT, 1987 ; MILLOT, 1993 et BENZOHRA, 1993) sous forme d’une veine de courant étroite qui donne naissance à des méandres et tourbillons côtier associés à des Upwellings. Ces derniers favoriseraient une forte productivité biologique et par conséquent, augmentation des capacités trophiques du milieu. La proximité des ports de la wilaya de Tlemcen du détroit de GIBRALTAR leurs permettent de bénéficier directement des courants froids de l'atlantique et de ce phénomène d’Upwelling, très riches en plancton Cette diversité des biotopes les confère un réservoir

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CHAPITRE. 01 II. ZONE D’ETUDE d’une richesse fongique, floristique et faunistique marine impressionnante. (GRIMES et al , 2004). En fin, tous ces caractères donnent l’avantage d’avoir une production halieutique remarquable dans la région extrême ouest (wilaya de Tlemcen) par rapport à l’autre région de l’Algérie (OUNNACI.R, 2003).

Figure 9: Carte nautique de la région ouest Algérienne (AIS Marine Chart)

II. 2. Caractéristiques physiques de la zone d’étude :

II. 2.1. Situation géographique :

II. 2.1.a. La ville de Honaine :

La daïra de Honaïne occupe la partie Nord-Est des Trara orientaux, limitrophe à la commune d’Ibn Khellad, limitée au Nord par la mer, à l’ouest par les daïras de et de Ghazaouet et au sud par la daïra de dont elle faisait partie avant le découpage administratif de 1991 (Figure 7). Ses coordonnées Lambert sont: 35°10’ latitude Nord et 1°39’ longitude ouest. (figure10).

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CHAPITRE. 01 II. ZONE D’ETUDE

Figure 10: carte géographique de la zone de Honaine Cette ville historique se situe à 69 Km du chef-lieu de la wilaya de Tlemcen. La daïra de Honaïne est composée de deux communes pour une superficie de 137 Km2, avec des activités s’articulant autour de l’agriculture, un secteur halieutique naissant et une immigration importante (principalement vers la France). Ces deux communes font partie des communes montagneuses de la wilaya et sont toutes les deux côtières. La commune de Honaïne occupe la moitié occidentale de la daïra et s’étend sur une superficie totale de 6385 hectares (Ha). Les terres agricoles occupent 44% soit 2611 Ha localisés essentiellement sur le plateau Nord-Est de Ouled Youcef. Les forets occupent 54% de la superficie totale avec 3448 Ha (l’espèce dominante est le pin d’Alep), la surface bâtie représente seulement 5% soit 3000 Ha (PDAU, 2005). Le calcul du Q2 d’Emberger a permis de situer Honaine dans l’étage bioclimatique semi-aride à hiver chaud (BENGUEDDA.R.W, 2012) . P: Pluviosité moyenne annuelle (somme des moyennes de précipitations annuelles) M: moyenne des maxima du mois le plus chaud m: moyenne des minima du mois le plus froid

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CHAPITRE. 01 II. ZONE D’ETUDE

II.2.1.b. la ville de Ghazaouet :

Figure 11: carte géographique de la zone de Ghazaouet Ghazaouet est située à l’Ouest de l’Algérie : latitude 35°06’Nord- longitude 1°52’ Ouest. Elle se trouve à 80 km au Nord du chef-lieu de la wilaya de Tlemcen et à 50Km de la frontière marocaine. (Figure 11). Couvrant une superficie de 28 km2, la ville de Ghazaouet est limitée: • Au Nord par la mer méditerranée. • Au Sud par la commune de Tient. • Au Sud-Ouest par la commune de Nedroma. • A l'Ouest par la commune de Tounane. • Et à l'Est par la commune de Dar Yaghmoracen. (Figure 07) Elle s’est développée de part et d’autre de deux Oueds Ghazouana et El Ayadna qui prennent leurs sources à 1136 m d’altitude dans le djebel Fillaoucene (massif montagneux des Traras) (M.A.T.E, 2006). Mis à part le site abritant le port et le vieux centre urbain, la totalité de la côte est constitué de falaises très abruptes. (METAP, 2000). Sur le plan géologique, le massif de Traras est la principale unité structurale de la zone côtière. Le climat et l’étage bioclimatique sont identiques à ceux retrouvés à Honaine.

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CHAPITRE. 01 II. ZONE D’ETUDE

II.2.1.c. la ville de Marsa Ben M’hidi :

Figure 12: Carte géographique de la zone de Marsa Ben M'hidi

La commune de Marsa Ben M’hidi qui s’étend sur une superficie de 7000 ha, est située à l’extrême Nord-Ouest de la wilaya de Tlemcen. Ses coordonnées Lambert sont : 35° 05’ latitude Nord et 2°12’16" longitude ouest (figure 12). Elle fait partie de l’unité de l’aménagement des Monts de Traras telle que définie dans le cadre du plan d’aménagement de la wilaya (PAW).

Elle est limitée : - Au Nord par la Mer Méditerranée. -A l’Ouest par la frontière marocaine. - Au Sud et à l’Est par la commune de . (figure07)

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CHAPITRE. 01 II. ZONE D’ETUDE

II. 2.2. Ports de pêche de la Wilaya de Tlemcen :

II.2.2.a. LE PORT DE PECHE DE HONAINE :

Figure 13: le port de pêche et de plaisance Honaine (photo originale) Le port de Honaine construit initialement le 22/06/1996 comme un petit abri pour les petits métiers de pêche et des plaisanciers avec 1.3 Hectares d’une superficie de terres plaines et 1.32 Hectares du plan d’eau, une longueur linéaire de 300 ml des quais et 2340 ml des jetées tout ça donne une capacité réelle de 38 embarcations des Petits métiers et 49 plaisanciers.

Dernièrement le port a subi une extension (figure 13) à partir de 27/05/2013, les travaux d’extension sont actuellement terminé et développe une capacité d’accueil de 160 unités :

 70 petits métiers  25 chalutiers et sardiniers  65 plaisanciers

Figure 14: la jetée principale et secondaire du port de Honaine (photo originale)

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CHAPITRE. 01 II. ZONE D’ETUDE

Les superficies ont été augmentés à 1.74 Hectare « 1.3 Ha (ancien) +0.44 Ha (extension) » de terres plein, et 5.96 Ha du plan d’eau.

Une extension de jetée initiale (250ml) et construction d’une jetée principale (210ml) et de linéaire des quais 300 ml (ancien) + 150ml (extension). (Figure 14).

 Linéaire des appontements 180ml  Rampe de halage (15x35) m²  Tirant d’eau de 2.5 à 4 m.

II. 2. 2. b. LE PORT DE PECHE DE GHAZAOUET :

Figure 15: le port mixte (pêche et commerce) de Ghazaouet (E.G.P.P.G) Le port de Ghazaouet (figure 15) et un port d’activité mixte ; port de pêche, de commerce et transport maritime de voyageurs, il a une tradition millénaire. Son histoire remonte en effet aux romains qui, étant frappés par la beauté des deux grands rochers émergeant au sein des flots, à l'ouest de la rade, l'avaient baptisé "Ad Fratres"(les deux frères). Pendant la colonisation française, une petite agglomération rudimentaire s'y créa rapidement avec pour première mission, le ravitaillement par mer des troupes françaises qui opéraient sur la région marocaine d'Oujda. Ce point de la côte fût définitivement occupé en 1844 par le Maréchal BUGEAUD.

20

CHAPITRE. 01 II. ZONE D’ETUDE

Le premier ouvrage maritime exécuté alors, consistait en un embarcadère en bois établi (en 1846) à l'est de la plage par le génie militaire. Ce dernier fut totalement détruit douze-ans plus-tard par une terrible tempête. Le 24 décembre 1847, une ordonnance royale officialise Nemours comme nom de l'actuelle Ghazaouet. Quelques années plus tard, de 1861 à 1902, le service des ponts et chaussées construit successivement : (figure 16)  Le perré de la douane,  Un perré de défense devant la ville et d'une longueur de 175 mètres,  Une digue littorale en enrochements de 270 mètres,  Une jetée de 40 mètres enracinée au pied de la falaise est  Un mur de quai de 68 mètres au pied de la falaise ouest

Figure 16: Plan du port de Ghazaouet (E.G.P.P.G)

21

CHAPITRE. 01 II. ZONE D’ETUDE

II.2.2.c. LE PORT DE PECHE ET DE PLAISANCE MARSA BEN M’HIDI :

Figure 17: Port de pêche et de plaisance de Marsa Ben M'Hidi (photo originale)

Le port de pêche et de plaisance de MARSA BEN M’HIDI (figure 17) est situé à 85Km du siège de l’EGPP. L’idée de la construction d’un port à Marsa Ben M’Hidi est forte ancienne, puisque au début du 19éme siècle, cette agglomération avait déjà son port, en effet « Louis Say » (dont le nom, et le port donnèrent Port Say), dés sont installation entre 1900-1901.

La reconstitution de port à une double vocation de pêche et de plaisance selon deux tranches à partir du 21/04/2001 jusqu’en 2007. Un Abri de pêche et de plaisance (figure 18) qui a :  La capacité de : 123 embarcations (63 pêches/ 60 plaisance). 22 unités de 09m x 03m 41 unités de 06m x 2,50m  Surface du bassin 3,10 Hectares (plan d’eau).  Longueur de quais 600m  Longueur de la jetée principale 501m (88 m de l’enrochement)  Longueur de la jetée secondaire 155m  Tirant d’eau : de 2,5 à 5,50m  Le passe d’entré : 60m

22

CHAPITRE. 01 II. ZONE D’ETUDE

Figure 18: Plan du port de pêche et de plaisance de Marsa Ben M'Hidi (EGPPG)

23

CHAPITRE : 02 METHODOLOGIE

Ce travail de recherche a pour objectif de fournir des informations sur la composition spécifique des captures débarquées, entre autre les six grands groupes marins (Petits pélagiques, Poissons démersaux, Crustacés, Céphalopodes, Grands migrateurs et Elasmobranches), et les différents segments de la flottille qui participent à cette capture afin d’obtenir une première approche de la pêcherie des différentes espèces au niveau des ports de pêche de la Wilaya de Tlemcen.

I. Flottille et Débarquement Dans le but de réaliser cette étude d’investigation, nous avons consulté les documents archivés au niveau de la Direction de la Pêche et des Ressources Halieutiques (DPRH) de Tlemcen, et ces antennes de pêche, ainsi que les Gardes côtes de la station maritime principale de Ghazaouet. Les caractéristiques de la flottille (chalutiers, senneurs et petits métiers) et son évolution dans le temps, ainsi que les statistiques de pêche des différents groupes d’espèces marines, au niveau des ports ciblés, ont été récoltées auprès des services compétents et compilées pour la période de quinze années s’étalant entre 2000 et 2015.

II. Effort de pêche et Capture par unité d’effort (CPUE) L’effort de pêche est défini comme l’effort dépensé pendant un temps donné, sur une surface donnée, pour exercer une activité de pêche (BOUGIS, 1976), ou comme la totalité des engins de pêche utilisés pendant une période de temps donnée (RICKER, 1975), ou encore comme l’ensemble des moyens mis en œuvre pour la capture (POINSARD et LE GUEN, 1975). On peut le considérer comme un travail, c’est-à-dire le produit d’une puissance et d’un temps ; en d’autres termes, c’est l’énergie totale dépensée pour capturer du Poisson. L’effort de pêche est donc composé de deux facteurs : d’une part ce que l’on appelle la puissance de pêche qui est un ensemble de données caractérisant la structure de la flottille ; nombre et caractéristiques techniques de bateaux et d’autre part les captures débarquées. Les données acquises ont été employées pour obtenir des valeurs annuelles de captures par unité d'effort (CPUE) pour les grands groupes d’espèces selon l’expression suivante :

24

CHAPITRE : 02 METHODOLOGIE

CPUE : capture par unité d’effort CPUE=E/Nb Où E = W/J. E : effort de pêche. Nb : nombre de bateaux W: Poids des captures (tonne) J : Jour

La capture par unité d’effort (CPUE), bien qu’elle soit rarement exactement proportionnelle à la densité du stock est la meilleure mesure du stock (GULLAND, 1969). (In JORDI et al, 2003, in MOUFFOK, 2008, in KEVIN, 2012), et in SAMAR et al, 2012). Si l’on suppose constante la densité de poissons sur une aire de répartition précise, on peut dire qu’en première approximation, toute variation dans la dépense d’énergie se traduira par une variation proportionnelle de la capture. Partant de cette hypothèse, nous allons calculer la meilleure unité d’effort de pêche afin d’obtenir une CPUE en fonction des unités d’effort suivantes, le tonneau de jauge brute (GB), le cheval vapeur (CV), et la sortie en mer (S). (MOUFFOK, 2008). Ces unités qui à l’évidence peuvent influencer sur la pêche, offre l’avantage d’être facile à collecter, et nous permettent de savoir quelles sont celles qui présentent le meilleur degré de liaison avec la quantité de Poisson capturés. (DALOUCHE, 1980).

III. Analyse Statistique : Plusieurs programment comme R, XL.Stat ou Minitab proposent plusieurs outils d'analyses. L’utilisation de test de comparaisons multiples de Tukey, dit test HSD (abréviation de Honestly Significant Différence), dans l’outil d'ANOVA, a pour but de distinguer parmi les échantillons s’il y en a qui diffèrent significativement des autres. Dans mon travail ont a utilisé le programme Minitab. Et Microsoft Exel pour la représentation graphique des données.

25

Chapitre : 03 Résultats

I. Résultats

1. Flottille et débarquement :

La flottille de pêche au niveau de la Wilaya de Tlemcen a connu une très grande évolution ces dernières années. Les résultats du travail pour cette partie sont présentés en deux volets reliés l’un à l’autre, le premier est consacré aux résultats des données de l’évolution de la flottille et des débarquements des trois ports ciblés, le second s’orientera sur l’effort de pêche et la capture par unité d’effort (CPUE) de la flottille.

1.1. Evolution de la flottille des trois ports de la wilaya de Tlemcen : Les résultats représentés ci-dessous proviennent de l’analyse des données archivées au niveau de la direction de pêche et des ressources halieutiques (DPRH) de la wilaya de Tlemcen pour une période de quinze (15) années allant de 2000 à 2015. Nous avons exposé d’une part, sur les figures 19, 20, 21 et 22 l’évolution des segments de la flottille (chalutiers, senneurs, et petits métiers) des trois ports ciblés. Puis, d’autres part un histogramme récapitulatif et comparatif sur la figure22 regroupant la flottille des trois ports de pêche de la wilaya de Tlemcen (Ghazaouet, Honaine et Marsa Ben Mhidi).

140

120

100 Thonier 80 Chalutier 60 Sardinier 40 p/Metier

Nombre des navires de de pecheNombrenavires des 20

0

Années Figure 19: Evolution de la flottille du port de GHAZAOUET

26

Chapitre : 03 Résultats

45

40

35

30

25

Thonier 20 Chalutier

15 Sardinier p/Metier

Nombre des navires de de peche naviresNombre des 10

5

0

Années

Figure 20: Evolution de la flottille du port de HONAINE

30

25

20

15 Thonier Chalutier

10 Sardinier p/Metier

5

Nombre des navires de peche de navires des Nombre 0

Années

Figure 21: Evolution de la flottille du port de MARSA BEN MHIDI

27

Chapitre : 03 Résultats

90

80 70 60 50 Thonier 40 Chalutier 30 Sardinier 20 p/Metier

10 Nombre des navires pêche de navires des Nombre 0 ghazaouet honaine M,B,M les trois ports de peche de la Wilaya de Tlemcen

Figure 22: Evolution des 03 segments de la flottille des trois ports de pêche de la Wilaya de Tlemcen On remarque sur la figure 19 une évolution des nombres de navires des 3 segments à partir de 2003, En ce qui concerne les navires entre 12 et 25 m en l’occurrence les senneurs et les chalutiers l’augmentation est continue par ailleurs pour les petits métiers l’évolution est discontinue allant vers même une diminution de leur nombre en 2008.

Les figures 20 et 21 représentent les ports de Honaine et de Marsa Ben M’hidi qui sont des petits ports de pêche artisanal et plaisancière. L’initiation de l’activité et la collection des informations statistiques n’a été qu’à partir de l’année 2009 pour le port de Marsat Ben M’hidi. On remarque une évolution et une augmentation que des petites embarcations.

Il est constaté sur la figure 22 que les senneurs et les chalutiers n’existent pas dans les ports de Honaine et Marsa Ben M’Hidi à appart qu’un seul chalutier et un sardinier au niveau du port de Honaine.

1.2. Evolution des débarquements : Il est représenté sur les figures 23, 24 et 25, respectivement la production halieutique des trois ports de Ghazaouet, Honaine et Marsa Ben M’hidi, nous retrouvons les cinq groupes d’espèces halieutiques débarqués.

28

Chapitre : 03 Résultats

2 500,00 18000,000

16000,000

2 000,00 14000,000

12000,000 démersaux 1 500,00 10000,000 G,P 8000,000 Crustacée 1 000,00 6000,000 mollusques

Production (Tonne) Production P,P 500,00 4000,000

2000,000 Production (tonne) pélagiques Production 0,00 0,000

Années

Figure 23: Evolution de la production au niveau de port de Ghazaouet

90,000 160,000

80,000 140,000

70,000

120,000

60,000 100,000 50,000 démersaux 80,000 G,P 40,000 60,000 Crustacée

30,000 Production (Tonne) Production mollusques 40,000 20,000 P,P

20,000 10,000 (tonne) pélagiques petit Production

0,000 0,000

Années

Figure 24: Evolution de la production au niveau du port de Honaine

29

Chapitre : 03 Résultats

20,000

18,000

16,000

14,000

12,000 démersaux 10,000 P,P 8,000 G,P

6,000 Production (Tonne) Production Crustacée 4,000 mollusques

2,000

0,000

Années

Figure 25: Evolution de la production au niveau du port de Marsa Ben Mhidi On observe sur les deux graphes 23 et 24 une dominance énorme des débarquements de petits pélagiques, d’où la nécessité de représenter la production des cinq groupes sur un graphe à trois axes.

2. Effort de pêche et capture par unité d’effort (CPUE) :

Tous les résultats ont été obtenus à la base d’une formule utilisée couramment en halieutique CPUE=Ep/Nb (capture par unité d’effort), en utilisant le poids total (W) des différents groupes d’espèces marines (Démersaux, Petits pélagiques, Crustacés, Mollusques, et Grands pélagiques), le nombre de bateau (Nb) (chalutiers, senneurs, et petits métiers) respectifs à chacun des trois ports ciblés, et ceux-ci sur une période s’étalant de 2000 à 2015. Il est utile et opportun de discerner une unité de l’effort de pêche adéquate à chaque port, et qui pourrais être, la sortie en mer (S), la puissance motrice (CV), et ou la jauge brute du bateau (GB) pouvant représenter le port le plus productif en fonction de la flottille et techniques de pêche utilisées.

30

Chapitre : 03 Résultats

2.1. Unité d’effort : Sortie en mer. La sortie en mer (jour total de pêche) est choisie comme unité d’effort pour calculer la CPUE des trois ports maritimes et représentée sur la figure 26.

Graphe représentant les CPUE / sortie (S)

0,035

0,03 0,025 0,02 0,015 cpue =E/Nb ghazaouet 0,01 cpue =E/Nb honaine cpue =E/Nb M,B,M

CPUE tonne/jours) CPUE ( 0,005

0

2001 2009 2000 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Année

Figure 26: les captures par unité d'effort par rapport au nombre des jours de sortie sur mer

2.2. Unité d’effort : puissance CV Pour calculer la CPUE, on prend la puissance (CV) comme unité de l’effort de pêche pour chaque port de pêche, et représenté sur la figure 27.

Graphe représentant les CPUE / puissance (CV) 0,018

0,016

0,014 0,012 0,01 0,008 cpue =E/Nb ghazaouet 0,006 cpue =E/Nb honaine 0,004 CPUE : (Tonnes/ CV) : CPUE (Tonnes/ cpue =E/Nb M,B,M 0,002

0

2006 2010 2014 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2007 2008 2009 2011 2012 2013 2015 Année

Figure 27: les captures par unité d'effort par rapport à la puissance motrice en chevaux

31

Chapitre : 03 Résultats

2.3. Unité d’effort : la juge brute (GB) :

Sur la figure 28 afin de calculer la CPUE, on prend la jauge (JB) comme unité de l’effort de pêche pour chaque port de pêche.

Graphe représentant les CPUE / Jauge brute(GB). 0,3

0,25

0,2

0,15 cpue =E/Nb ghazaouet cpue =E/Nb honaine 0,1

cpue =E/Nb M,B,M CPUE : tonneux CPUE (tonnes/ 0,05

0

Année

Figure 28: Graphe représentant les captures par unité d'effort par rapport à la juge brute

32

Chapitre 03 Discussion des Résultats

II. Discussions des résultats:

Plusieurs programment comme R, XL.Stat ou Minitab proposent plusieurs outils d'analyses. L’utilisation de test de comparaisons multiples de Tukey, dit test HSD (abréviation de Honestly Significant Différence), dans l’outil d'ANOVA, a pour but de distinguer parmi les échantillons s’il y en a qui diffèrent significativement des autres.

1. Flottille de pêche :

1.1. Evolution de la flottille des trois ports de la wilaya de Tlemcen : Les diagrammes en boite de moustache de la figure29 permettent de comparer visuellement la différence entre les 3 ports de pêche. Enfin, nous allons pouvoir répondre à notre question initiale: y’a-t-il une différence significative entre les ports de pêche ? Si oui, comment peut-on les classer ?

120

100 P = 0,000

80

e

l

l i

t 60

o

l F 40

20

0

Z e et e et e et e H in M u in ,M u in ,M u in ,M G a B o a B o a B o a B r n M a n , a n , a n , e o r z o M z o M z o M i H e a h r a h r a h r n r i h r ie h r ie h r ie o ie n g ie t g ie n g ie t h n o er t lu er n i er t e T o h ti lu a i di rd ti e M h T u a h in r a e M / T al h C d a S / p h C ar s /M p C S p

Figure 29: Différence entre le nombre moyen de flottille pour chaque port de pêche

33

Chapitre 03 Discussion des Résultats

Comme il est montré dans le tableau ci-dessous, le test de Tukey HSD (Honestly Significantly Different), a été appliqué à l'ensemble des données statistiques Le tableau des regroupements fait donc ressortir trois groupes de modalités. Tableau 3: Résultat du test de Tukey pour la flottille des trois ports de pêche

N Moyenne groupement Chalutier ghazaouet 16 60,69 A p/Metier ghazaouet 16 58,81 A Sardinier ghazaouet 16 41,81 B p/Metier honaine 8 29,5 BC p/Metier M,B,M 8 11,5 CD sardinier honaine 16 0,31 D Chalutier honaine 16 0,31 D Thonier GHZ 16 0,25 D Sardinier M,B,M 16 0 D Chalutier M,B,M 16 0 D Thonier MBM 16 0 D Thonier Honaine 16 0 D

En ce qui concerne nos résultats, ils montrent un développement claire de l’activité de pêche des trois segments de la flottille, avec une augmentation continue des nombres des navires de la flotte chalutière et sardinière concernant le port de Ghazaouet, et une très grande évolution des embarcations des petits métiers avec l’absence des chalutiers et sardinier dans les deux ports de Honaine et Marsa Ben M’hidi. D’autre part, les petits métiers observent une baisse de leur nombre à partir de 2007, pratiquement sur tous les ports, ce qui pourrait s’expliquer par l’application stricte de la législation qui préconise la régularisation des fascicules de sorties et l’assainissement de la plus part d’embarcation inactif (M.P.R.H, 2015).

On note dans le même temps et dans la même tendance, que la flottille de pêche nationale algérienne arrêtée à la fin 2009 est de 4532 unités dont 494 chalutiers, 1077 senneurs, 2936 petits métiers, et 15 thoniers, enregistrant ainsi une augmentation de 2% par rapport à l’année précédente. Toutefois, une croissance de 84% a été enregistrée en 2009 par rapport à 1999. (M.P.R.H., 2010).

34

Chapitre 03 Discussion des Résultats

1.2. Evolution des débarquements :

De même le test de tukey montre une similitude entre le port de MBM et Honaine pour les différents types de production

On relève sur les trois ports une dominance significative des débarquements de petits pélagiques, par rapport aux autres grands groupes, suivant à un degré moindre les Démersaux et les mollusques, mais qui, par contre possèdent une valeur économique plus élevées (D.P.R.H, 2011). A titre comparatif, la production mondiale des espèces pélagiques constituent aussi la plus grande part des captures marines mondiales, les petits pélagiques: harengs, sardines, anchois, etc. représentant 22,5 millions de tonnes des captures totales de 78.9 million tonnes. (FAO ,2011). Les plus gros pélagiques: thons, pélamides, marlins arrivent à 17,7 millions de tonnes des captures totales. Les poissons démersaux: flets, flétans et soles; morues, merlus, églefins et poissons démersaux divers représentant des captures totales à hauteur de 12,3 millions de tonnes. Les Poissons côtiers divers, sont restés stables à avec 6,1 millions de tonnes, alors que les crustacés: crabes, langoustes, crevettes, krill et crustacés divers sont de 5,8 millions de tonnes. Les Mollusques : encornets, poulpes, etc., sont légèrement remontés à 6,8 millions de tonnes (FAO, 2004). On constate, que le port de Ghazaoeut et le plus important par rapport aux autres ports de la wilaya de Tlemcen avec une flottille de petits métiers égale à 84 navires, chalutiers estimée à 80 et 53 sardiniers. Généralement et en prenant en considération le nombre des habitants des deux petites villes de Honaine et Marsa Ben M’ hidi qui influe sur l’activité des deux ports de Honaine et Marsa Ben M’ hidi par rapport au port de ghazaouet.

35

Chapitre 03 Discussion des Résultats

2. Effort de pêche et capture par unité d’effort : Le test de tukey montre que Honaine et MBM n’ont pas de différence par rapport au puissance et G.B car ce sont deux ports qui contiennent que les petites embarcations pour les petits métiers.

On constate que les captures par unité d’effort (CPUE) des différents groupes d’espèces marines, quel que soit l’unité d’effort choisie, les sorties, la jauge brute et la puissance motrice, présentent les tendances les plus élevées au niveau du port de Marsa Ben M’Hidi car l’effort utilisé et très faible : quel que soit le nombre des navires et leur puissance motrice et même le nombre de sortie en mer par rapport aux autres ports de pêche. La jauge brute donne les CPUE les plus élevées, donc ce paramètre sera adopté pour estimer les rendements des pêcheries de la wilaya de Tlemcen. Le choix de cette unité d’effort de pêche peut s’expliquer par l’importance du nombre d’immobilisation de navire de pêche (panne du moteur et réparation étalée sur plusieurs mois due à la rareté et la cherté de la pièce de rechange, et vieillissement de la flottille nécessitant une longue période de rénovation), de la durée de 03 mois du repos biologique, et le mauvais temps. Tous ces paramètres diminuent le nombre de marées (sorties) par jour, et permettent à l’unité d’effort la jauge brute d’être la plus probante (MOUFFOK et al, 2008). On note par ailleurs dans la Méditerranée nord-ouest, que les navires les plus rentables sont les chalutiers utilisant les filets de fond, et que l’unité de l’effort de pêche est dominée surtout par l’unité « sortie ». En général, les séries de CPUE dans ces pêcheries font l'objet d'une tendance ascendante (SAMAR et al, 2012). Par contre, en Espagne les captures par unité d’effort (CPUE), présentent une tendance légèrement à la baisse, dominées surtout par le groupe des pélagiques (JORDI, et FRANCESC, 2003). Par contre on note en France, que les captures par unité d’effort (CPUE), des différents Groupes d’espèces marines, Crustacés, Mollusques, Démersaux, et les petits et grands Pélagiques présentent une tendance ascendante, et dont la plus importante est celle des Crustacés (KEVIN, 2012).

36

Chapitre 03 Discussion des Résultats

On pourrait expliquer l’importance des espèces bentho-pélagiques (démersales) et benthiques aux secteurs environnementaux, la présence d’une géomorphologie idéale aux espèces de fonds, par la présence de canyons sous-marins, mais surtout d’apport de matière organique par les cours d’eau, oueds. La proximité des ports de la wilaya de Tlemcen du détroit de GIBRALTAR leurs permettent de bénéficier directement des courants froids de l'atlantique et de ce phénomène d’Upwelling, très riches en plancton. Cette diversité des biotopes les confère un réservoir d’une richesse fongique, floristique et faunistique marine impressionnante. (GRIMES et al, 2004). Selon (CARTES et SARDA, 1992), dans certaines régions la disponibilité de nourriture pour ces espèces est plus importante, ce qui pourrait expliquer un modèle différent dans la disponibilité des ressources de nourriture pour ces espèces dans la Région.

37

Conclusion

Conclusion :

Au terme de ce travail, essentiellement consacré à l’étude de la pêche et ses statistiques au niveau de la wilaya de Tlemcen dans les trois ports de pêches (Ghazaouet, Honaine et Marsa Ben M’hidi), il nous a paru indispensable de rappeler nos principaux résultats, avant de présenter nos recommandations et les perspectives de recherche que nous souhaiterons développer à l’avenir. Ce travail, basé en grande partie sur des enquêtes et des investigations sur le terrain, des statistiques de pêche commerciales personnelles, et ceux provenant des services concernés (DPRH), conclue que l’évolution de la flottille de pêche est continue sauf pour les petits métiers présentant une diminution à partir de 2007 à cause de l’application stricte de la législation qui préconise la régularisation des fascicules de sorties et l’assainissement de la plus part d’embarcations inactives (MPRH, 2015). On relève sur les trois ports une dominance significative des débarquements des petits pélagiques, par rapport aux autres grands groupes, suivent à un degré moindre les Démersaux, les Mollusques et les Crustacés, mais qui, par contre possèdent une valeur économique plus élevée. Par contre, si on prend en considération que les port de Honaine et Marsa Ben M’ Hidi qui n’ont pas eu une évolution dans le type de flottille a par les petits métiers dû au statut social et l'activité professionnelle des populations autochtones des deux villes affectent directement le statut des deux ports. La majorité de la population de la ville de Honaine a émigré pendant la colonisation française et même après l'indépendance en 1962 et le reste des citoyens se sont engagés dans l'agriculture. D'autre part, la population de la ville de Marsa Ben M’Hidi dépend d'un autre type de commerce du fait de la proximité de la ville avec la frontière Algéro_marocaine où un autre type de commerce s’y est installé. On constate que les captures par unité d’effort (CPUE) des différents groupes d’espèces marines, quel que soit l’unité d’effort choisie, les sorties, la jauge brute et la puissance motrice, présentent les tendances les plus élevées au sein du port de Marsa Ben M’Hidi car l’effort utilisé et très faible : quel que soit le nombre des navires et leur puissance motrice et même le nombre de sortie en mer par rapport aux autres ports de pêche. La jauge brute donne les CPUE les plus élevées, donc ce paramètre sera adopté pour estimer les rendements des pêcheries de la wilaya de Tlemcen.

42

Conclusion

Selon les plans de développement de la pêche et l’aquaculture en Algérie à partir de l’année 2000 jusqu’à 2015, ils ont attient certain but comme :

- Le développement des pêches maritimes et de l’aquaculture.

- La création d’emplois permanents.

- L’apport en investissements privés national et étranger.

- Renouvellement et modernisation de la flottille de pêche.

- L ‘aménagement des plages d’échouage.

- Le développement de l’aquaculture et de la pêche continentale.

- Le soutien aux activités de production en amont (construction, réparation et maintenance navales, etc.).

- Le soutien aux activités de production en aval (conditionnement, valorisation, froids, transports, etc.).

Mais dans un autre sens des but plus importants n’ont pas été établir comme :

- L’augmentation de la production.

- L’amélioration du pouvoir d’achat et la lutte contre la pauvreté et l’exclusion.

- Le développement de la pêche au large et de la grande pêche.

- La préservation de l’environnement.

- L’équilibre régional et la stabilisation des populations.

Même qu’il y a des grands efforts par l’état mais la mauvaise application des lois et des renseignements sur le plan réel influe sur les résultats final.

Le but le plus important c’est atteindre une consommation annuelle pour chaque citoyen de l’ordre de 6,2 (19kg/an) en moyenne et qui constitue un seuil minimal fixé

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Conclusion par l’OMS la consommation annuelle pour le citoyen algérien en poisson est actuellement de 4,06 kg/ an, ce qui représente une proportion très faible par rapport au minimum de consommation, fixé par l’OMS.

Recommandation  Actuellement favoriser les chalutiers qui résistent aux intempéries et favorables à la pêche au large: de 23m de longueur, de 900CV, et avec une vitesse à 12 nœuds.  Contrôler la surpêche.  Contrôler la distribution spatiale des zones de pêche.

En conclusion, les trois acteurs de la pêche (administration, scientifique et professionnel) devront impérativement travailler ensemble, coopérer, et harmoniser conjointement leurs politiques et leurs stratégies pour un développement durable des méthodes et des engins de pêche, afin de protéger, préserver et gérer nos ressources halieutiques, de manière que ces dernières continuent à répondre aux besoins des générations actuelles et futures.

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Annexes

Annexe 01 :

Décret exécutif n° 04-188 du 19 Joumada El Oula 1425 correspondant au 7 juillet 2004 fixant les modalités de capture, de transport, de commercialisation et d’introduction dans les milieux aquatiques des géniteurs, larves, alevins et des naissains ainsi que les modalités de capture, de transport, d’entreposage, d’importation et de commercialisation des produits de la pêche et de l’aquaculture n’ayant pas atteint la taille minimale réglementaire destinés à l’élevage, à la culture ou à la recherche scientifique.

————

Le Chef du Gouvernement,

Sur le rapport du ministre de la pêche et des ressources halieutiques,

Vu la Constitution, notamment ses articles 85-4° et 125 ( alinéa 2) ;

Vu la loi n° 88-08 du 26 janvier 1988 relative aux activités de médecine vétérinaire et à la protection de la santé animale ;

Vu la loi n° 01-11 du 11 Rabie Ethani 1422 correspondant au 3 juillet 2001 relative à la pêche et à l’aquaculture ;

Vu le décret présidentiel n° 04-136 du 29 Safar 1425 correspondant au 19 avril 2004 portant nomination du

Chef du Gouvernement ;

Vu le décret présidentiel n° 04-138 du 6 Rabie El Aouel 1425 correspondant au 26 avril 2004 portant nomination des membres du Gouvernement ;

Vu le décret exécutif n° 91-452 du 16 novembre 1991 relatif aux inspections vétérinaires des postes frontières ;

Vu le décret exécutif n° 95-363 du 18 Joumada Ethania 1416 correspondant au 11 novembre 1995 fixant les modalités d’inspection des animaux vivants et des denrées animales ou d’origine animale destinés à la consommation humaine ;

47

Annexes

Vu le décret exécutif n° 03-481 du 19 Chaoual 1424 correspondant au 13 décembre 2003 fixant les conditions et les modalités d’exercice de la pêche;

Décrète:

Article 1er. — En application des dispositions des articles 39 et 54 de la loi n° 01-11 du 11 Rabie Ethani 1422 correspondant au 3 juillet 2001, susvisée, le présent décret a pour objet de fixer les modalités de capture, de transport, de commercialisation et d’introduction dans les milieux aquatiques des géniteurs, larves, alevins et naissains ainsi que les modalités de capture, de transport, d’entreposage, d’importation et de commercialisation des produits de la pêche et de l’aquaculture n’ayant pas atteint la taille minimale réglementaire, destinés à l’élevage, à la culture ou à la recherche scientifique.

CHAPITRE I

DISPOSITIONS GENERALES

Art. 2. — Au sens du présent décret est entendu par :

— Larve : La première forme présentée par un certain nombre d’animaux à la sortie de l’oeuf.

— Alevin : Ecophase larvaire des poissons, constituée par les larves venant d’éclore.

— Civelle : Ecophase larvaire de l’anguille.

— OEuf : Cellule résultant de la fécondation et qui par division donne un nouvel être animal ou végétal.

— Naissain : Forme larvaire issue des pontes des mollusques bivalves.

— Juvénile : Jeune poisson n’ayant pas atteint le stade de maturité.

CHAPITRE II

DES MODALITES DE CAPTURE, DE TRANSPORT, DE COMMERCIALISATION ET D’INTRODUCTION DANS DES MILIEUX AQUATIQUES DES GENITEURS ET PRODUITS DE LA PECHE ET DE L’AQUACULTURE N’AYANT PAS ATTEINT LA TAILLE MINIMALE REGLEMENTAIRE

48

Annexes

Art. 3. — La demande d’autorisation pour la capture, le transport, la commercialisation ou l’introduction dans des milieux aquatiques des géniteurs et produits de la pêche et de l’aquaculture n’ayant pas atteint la taille minimale réglementaire, destinés à l’élevage, à la culture ou à la recherche scientifique, prévue par les dispositions de l’article 39 de la loi n° 01-11 du 11 Rabie Ethani 1422 correspondant au 3 juillet 2001 susvisée, est adressée à l’administration chargée de la pêche et doit mentionner :

— La qualité du postulant ;

— Le but de l’opération ;

— La désignation du lieu de l’opération ;

— Le matériel et /ou équipement utilisé ;

— Le nom scientifique et commun des espèces concernées ;

— Le stade de développement des produits, ainsi que la quantité demandée ;

— La durée ou la période de validité de l’autorisation.

Art. 4. — Pour les autorisations nécessitant l’avis d’autres autorités, au sens des dispositions de l’article 39de la loi n° 01-11 du 11 Rabie Ethani 1422 correspondant au 3 juillet 2001 susvisée, une copie du dossier de la demande est transmise pour avis aux services concernés des administrations chargées :

— de la santé animale ;

— des ressources en eau ;

— de l’environnement ;

— du transport ;

— du commerce.

L’avis de ces administrations doit être transmis à l’autorité chargée de la pêche dans les quinze (15) jours qui suivent la date de transmission.

Art. 5. — L’autorisation de capture, de transport, de commercialisation ou d’introduction dans des milieux aquatiques des géniteurs et produits de la pêche et de l’aquaculture n’ayant pas

49

Annexes atteint la taille minimale réglementaire, destinés à l’élevage, à la culture ou à la recherche scientifique, est personnelle et peut être annulée en cas de non-respect des conditions qu’elle détermine.

Les conditions et le contenu de l’autorisation sont fixés par arrêté du ministre chargé de la pêche.

CHAPITRE III

DES MODALITES DE CAPTURE, D’ENTREPOSAGE, D’IMPORTATION, DE TRANSPORT, DE COMMERCIALISATION DES GENITEURS ET PRODUITS DE LA PECHE ET DE L’AQUACULTURE N’AYANT PAS ATTEINT LA TAILLE MINIMALE REGLEMENTAIRE DESTINES A L’ELEVAGE A LA CULTURE OU A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

Section 1

La capture

Art. 6. — Pour assurer la préservation des espèces aquatiques ainsi que leur renouvellement, la capture dans le milieu naturel des produits de la pêche n’ayant pas atteint la taille minimale réglementaire doit s’effectuer aux moyens de :

— Epuisettes dont le maillage varie entre 1 et 2 mm ;

— Filets fins ( Subert) ;

— Sennes dont le maillage varie entre 3 et 5 mm ;

— Tamis ;

— Paniers ;

— Casiers ;

— Capteurs de naissains ;

— Râteaux ;

— Cordages.

50

Annexes

Art. 7. — Dans tous les cas, ne peuvent être autorisés, pour la capture des géniteurs et produits de la pêche n’ayant pas atteint la taille minimale réglementaire, que les engins prévus dans l’autorisation.

Art. 8. — L’utilisation de décharges électriques n’est autorisée qu’à des fins scientifiques.

L’utilisation de cette technique doit être précisée dans l’autorisation.

Section 2

L’entreposage

Art. 9. — L’entreposage et le stockage des géniteurs et produits de la pêche et de l’aquaculture n’ayant pas atteint la taille minimale réglementaire doivent s’effectuer dans des conditions et selon des modalités fixées par le ministre chargé de la pêche.

Section 3

L’importation

Art. 10. — Toute importation de géniteurs ou de produits de la pêche et de l’aquaculture n’ayant pas atteint la taille réglementaire est assujettie à la délivrance d’un certificat de conformité du pays d’origine.

Section 4

La commercialisation

Art. 11. — La commercialisation des produits de la pêche n’ayant pas atteint la taille minimale réglementaire ne peut se faire qu’à des fins d’élevage, de culture et de recherche scientifique.

Art. 12. — Toute exportation de géniteurs ou de produits de la pêche et de l’aquaculture n’ayant pas atteint la taille réglementaire est soumise à un certificat délivré par l’autorité chargée de la santé animale.

51

Annexes

Section 5 :

Le transport

Art. 13. — Il est interdit de transporter les géniteurs et produits de la pêche et de l’aquaculture n’ayant pas atteint la taille minimale réglementaire avec d’autres produits pouvant affecter leur salubrité ou les contaminer.

Art. 14. — Le transport des géniteurs et produits de la pêche et de l’aquaculture n’ayant pas atteint la taille minimale réglementaire, destinés à l’élevage, à la culture ou à la recherche scientifique, doit s’effectuer :

— dans des camions isothermes dotés de systèmes d’oxygénation ou conçus pour le transport des espèces vivantes (camions viviers),

— dans des sacs en plastique (polyéthylène) bien oxygénés en respectant les conditions d’hygiène et de salubrité prévues par la réglementation en vigueur,

— dans des nids humidifiés conçus pour le transport des oeufs de poissons ;

— dans des cuves.

Art. 15. — Lors du transport des géniteurs et produits de la pêche et de l’aquaculture n’ayant pas atteint la taille minimale réglementaire, l’autorisation prévue à l’article 5 ci-dessus doit comprendre toutes les prescriptions particulières liées au transport.

CHAPITRE IV

DISPOSITIONS DIVERSES

Art. 16. — Toutes les opérations d’entreposage, d’importation, d’exportation, de transport et de commercialisation sont soumises au contrôle et à l’inspection des services de l’autorité vétérinaire nationale, conformément aux dispositions de la loi n° 88-08 du 26 janvier 1988, susvisée, et des textes pris pour son application.

Art. 17. — Le présent décret sera publié au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire.

Fait à Alger, le 19 Joumada El Oula 1425 correspondant au 7 juillet 2004.

Ahmed OUYAHIA.

52

Annexes

Annexe 02 :

Tableau 4: Tailles minimales marchandes des especes halieutique

TAILLE NOM CLASSE FAMILLE NOM SCIENTIFIQUE MINIMALE VERNACULAIRE (cm) M B Huître plate 5 Ostrea edulis 8 Ostreidae Huître creuse Crassostrea gigas Crassostreaangulata 6 O Mytillusgalloprovincialis 4 Moule I Mytillus edulis 4 Mytilidae Litophagalitophaga Datte de mer 4

L Palourde franche Ruditapesdecussatus 3 Ruditapesphilippinarum V Palourde japonaise 3

Veneridae Grande palourde Callista chione 6 Petite praire Venus gallina 2,4 L Clovisse doré Venerupis aurea 2,4 praire Venus verrucasa 3 A cardidae Coque Cerastodermaglaucum 3 Coquille saint Pecten jacobaeus 10 Jacques U Pectinidae Pecten Pecten sp 10 Petite vanne Chlamys varia 3,5 L (Pétoncle) Donacidae Haricot de mer Donax trunculus 3 Couteau Solen marginatus 8 Soleinidae Couteau Enais silique 8

53

Annexes

S

V

Q

E

Couteau Ensis ensis 7

U

S

E

Ormeau (oreille de GASTEROPODES Haliotidae Haliotistuberculata 8 mer) Sepiidae Sepia Sepia officinalis 8 S CEPHALOPODES Loliginidae Calamar Loligo vulgaris 6 Octopodidae Poulpe Octopus vulgaris 12

TAILLE NOM NOM CLASSE MINIMALE FAMILLE VERNACULAIRE SCIENTIFIQUE (cm)

C Crevette rouge Aristeus antennatus 4 Aristeidae 6 Aristeomorphafoliacea Crevette blanche Parapenaeuslongirostris 2 R Crevette japonaise Penaeus japonicus 4 Penaeidae Caramote Penaeus kerathurus 10

Homard 20 Nephropidae Homarus gammarus U Langoustine Nephrops norvegicus 7 Palinuridae Langouste rouge Palinurus vulgaris 18

54

Annexes

S

T

A Squillidae squille Squilla mantis 6

C

E

S

8mm à la Coralliidae Corail Corallium rubum base COELENTERES ECHINODERMES Echinidae Oursin Paracentrotus lividus 4 Rascasse rouge Scorpaena scrofa 15 P Rascasse brune Scorpaena porcus 15 Scorpaenidae Rascasse rose Helicolenusdactylopterus 15 (Rascasse de fond) Thon rouge Thunnus thynnus 70 (6.4 kg)

Thon blanc Thunnus alalunga 50 (germon) O Thonine Euthynnusalletteratus 40 Bonite à ventre rayé Euthynnus pelamis 30 Scombridae Maquereau Scomber scombrus 18 commun Maquereau Scomber colias 18 I espagnol Bonite à dos rayé Sarda sarda 30 Bonitou (melva) Auxis rochei 22 Mérou noir Epinephelus guaza 40 Mérou gris Epinephelus canicus 35 Serranidae Serran chèvre Serranus cabrilla 25 S Serran écriture Serranus scriba 15 Serran tambour Serranus hepatus 10

55

Annexes

Oblade Oblada melanura 15 Tchelba Sarpa salpa 15 Pageot rose Pagellus erythrinus 12 Bazoug Pagellus acarne 12 S Daurade Sparus aurata 19 Gros yeux Pagellus bogaraveo 12

Bogue Boops boops 11

O Sparidae

Marbré Pagellus mormyrus 15 N

S TAILLE NOM CLASSE MINIMALE FAMILLE VERNACULAIRE NOM SCIENTIFIQUE (cm) 15 Pagrus pagrus Pagre Sparidae 15 P Sparus pagrus Sparaillon Diplodus annularis 10

Sar commun Diplodus sargus 15 Sar à tête noire Diplodus vulgaris 20

Dentex gibbosus 50 Denté 15 Dentex sp Saurel (Chinchard) Trachirus trachurus 11

Carangidae Limon – seriole Seriola dumerlli 30 O Palomette Trachinotus ovatus 20 Centracanthidae Picarel (tchoukla) Spicara sp 15

Centrarchidae Black bass Micropterussalmoides 30 Cichlidae Tilapia Tilapia nilotica 18

Sardine Sardina pilchardus 11 Allache (sardinelle) Sardinella aurita 15 Clupeidae Allose Alosa alosa 20 Alose finte Alosa finta 20

56

Annexes

Fausse allache Sardinellamaderensis 20 Engraulidae Anchois Engrolisencrasicolus 9 I Merlan bleu Gadus poutasou 15 gadidae Moustelle Phycis sp 20 Merlucciidae Merlu Merlucius merlucius 20 Lophiidae Baudroie Lophius budegassa 25

Baliste (cochon de Balistidae Balistes capriscus 20 mer)

Rouget de roche Mullus surmelutus 11 Mullidae S Rouget de vase Mullus barbatus 15 Sciaenidae Ombrine Umbrina cirrhosa 30 Trachinidae Vive Trachinus draco 20 Xiphiidae Espadon Xiphias gladius 120 Grondin rouge Trigla cuculus 18 Grondin morrude Trigla obscura 18 Covillone Trigla aspera 12 Grondin Lepidotrigladieuzeidei 12 Triglidae de dieuzeide Grondin perlon S Trigla lucerna 18 (hirondelle) Grondin lyre Trigla lyra 18 Grondin camard Trigla lineata 18

57

Annexes

O

N Zeidae Saint-Pierre Zeus faber 20

S

TAILLE NOM CLASSE MINIMALE FAMILLE VERNACULAIRE NOM SCIENTIFIQUE (cm)

Solea solea 15 Soleidae Sole commune 15 P Solea vulgaris Dasyatidae Tchouche (Pastengue) Dasyatis pastenacea 25 Torpenidae Torpille Torpedo torpedo 15 Rajidae Raie Raja sp 15 O Triakidae emissole Mustellus mustellus 70 Chien de mer Scyliorhinidae Scyliorhinus canicula 35 (petiterousette)

58

Annexes

congridae Congre Conger conger 40 Barbeau Barbus barbus 30 I Carpe herbivore Ctenophary nodonidella 35 Hypophthalmyschtys Carpe argenté 50 molitrix S Carpe à grande Aristicthys nobilis 55 bouche

S

O Cyprinidae

N Carpe commune Cyprinus carpio 20

S

59

Annexes

Annexe 03 :

Tableau 5: Nombre de flottille dans les 3 ports de pêche (2000-2015)

Thonier Chalutier Sardinier p/Metier Total Année ghazaouet honaine M,B,M ghazaouet honaine M,B,M ghazaouet honaine M,B,M ghazaouet honaine M,B,M ghazaouet honaine M,B,M

2000 0 0 0 40 0 0 33 0 0 34 107 0 0

2001 0 0 0 41 0 0 35 0 0 33 109 0 0

2002 0 0 0 41 0 0 34 0 0 34 109 0 0

2003 0 0 0 43 0 0 34 0 0 47 124 0 0

2004 0 0 0 45 0 0 34 0 0 51 130 0 0

2005 0 0 0 58 0 0 35 0 0 111 204 0 0

2006 1 0 0 60 0 0 36 0 0 113 210 0 0

2007 1 0 0 63 0 0 40 0 0 118 222 0 0

2008 1 0 0 65 0 0 44 0 0 13 11 8 123 11 8

2009 1 0 0 71 0 0 46 0 0 34 12 8 152 12 8

2010 0 0 0 69 0 0 47 0 0 41 18 9 157 18 9

2011 0 0 0 71 1 0 47 1 0 43 39 9 161 41 9

2012 0 0 0 74 1 0 48 1 0 45 39 8 167 41 8

2013 0 0 0 74 1 0 51 1 0 63 39 11 188 41 11

2014 0 0 0 76 1 0 52 1 0 77 39 14 205 41 14

2015 0 0 0 80 1 0 53 1 0 84 39 25 217 41 25

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