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 Tableau 61 : Zonages réglementaires du patrimoine naturel aux abords de l'aire d'étude lointaine Parmi ces zonages réglementaires situés aux abords de l’aire d’étude lointaine, quatre concernent des milieux humides estuariens et de marais, un concerne l’avifaune de plaine cultivée et un concerne Localisation et distance à l’aire d’étude Type de site, code et intitulé Vie administrative de vastes milieux forestiers et les espèces de chauves-souris associées. rapprochée Site de 20 323 ha (40% en Charente-Maritime) Zonage situé à 13 km au nord-est de l’aire  Carte 59 : Zonages réglementaires sur l'aire d'étude lointaine et aux abords d’étude rapprochée. Site classé en ZSC par ZSC FR5400446 : Marais Poitevin Complexe de marais littoral avec cordons arrêté du 13/04/2007 dunaires, vasières, prairies humides inondables, forêts alluviales et bocage. Site de 68 023 ha (12% en Charente-Maritime)

Zonage situé à 13 km au nord-est de l’aire d’étude rapprochée. Site classé en ZPS par ZPS FR5410100 : Marais Poitevin Complexe de marais littoral avec cordons arrêté du 27/08/2002

dunaires, vasières, prairies humides inondables, forêts alluviales et bocage.

Site de 17 357 ha (41% en Charente-Maritime) Zonage situé à 15,2 km au nord-est de l’aire d’étude rapprochée. ZSC FR5400450 : Massif forestier Site classé en ZSC par de Chizé-Aulnay Vaste ensemble forestier de chênaies arrêté du 13/04/2007 pubescentes et de hêtraies abritant des coléoptères et des chauves-souris, pelouses sèches et prairies de fauche. Site de 20 760 ha (en Deux-Sèvres) ZPS FR5412007 : Plaine de Niort Zonage situé à 15,3 km au nord-est de l’aire Site classé en ZPS par sud-est d’étude rapprochée. arrêté du 26/08/2003 Zone de plaine cultivée à Outarde canepetière. Site de 10 723 ha Zonage situé à 13,4 km au sud-ouest de l’aire d’étude rapprochée. Ensemble diversifié de milieux estuariens comprenant des vasières tidales, des prés ZSC FR5400430 : Vallée de la salés, un fleuve côtier soumis aux marées, des Site classé en ZSC par Charente (basse vallée) prairies hygrophiles à gradient décroissant de arrêté du 27/05/2009 salinité de l'aval vers l'amont. Intérêt chiroptérologique fort en termes d'habitat de chasse et du fait de la proximité de gîtes d'hibernation et de reproduction (8 espèces présentes). Fort intérêt entomofaune avec la présence de la Rosalie des Alpes. Site de 10 700 ha Zonage situé à 13,4 km au sud-ouest de l’aire d’étude rapprochée. Ensemble diversifié de milieux estuariens comprenant des vasières tidales, des prés ZPS FR5412025 : Estuaire et salés, un fleuve côtier soumis aux marées, des Site classé en ZPS par basse vallée de la Charente prairies hygrophiles à gradient décroissant de arrêté du 06/07/2004 salinité de l'aval vers l'amont. Ensemble de milieux favorables à des espèces patrimoniales comme le Héron pourpré, l’Échasse blanche, l’Avocette élégante, le Bécasseau maubèche et la Gorgebleue à miroir.

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III.5.1.2. Inventaires patrimoniaux Type de site, code Localisation Superficie et intérêt écologique connu et intitulé Les Zones Naturelles d’Intérêts Écologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) sont des secteurs terrestres, fluviaux et /ou marins particulièrement intéressants sur le plan écologique, en raison de tachetées (Hypochoeris maculata) et la Scorzonère l'équilibre ou de la richesse des écosystèmes, de la présence d'espèces végétales ou animales rares et d'Espagne (Scorzonera hispanica). menacées. Cet inventaire écologique est cartographié afin d'améliorer la prise en compte des espaces (source : Jean TERRISSE, LPO) naturels avant tout projet et de permettre une meilleure détermination de l'incidence des aménagements Le zonage concerne 2 communes (Saint-Pierre-d'Amilly, sur ces milieux. Deux types de zones sont répertoriés : Saint-Saturnin-du-Bois) et couvre 49,21 ha. Chênaie pubescente et pelouses xéro-thermophiles - les zones de type I : secteurs d'une superficie en général limitée, caractérisés par la présence calcicoles enclavées. d'espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du patrimoine naturel. Ces zones sont L’intérêt botanique de ce site réside dans la présence d'un particulièrement sensibles à des équipements ou à des transformations même limitées ; ZNIEFF de type I important cortège d'espèces méditerranéennes au sens Zonage situé à 9,3 km large (ou thermo-continentales) qui trouvent au niveau des - les zones de type II : grands ensembles naturels (massif forestier, vallée, plateau, estuaire, etc.) au nord de l’aire N°540120087 : Fief de ourlets et des pelouses des stations proches de leur limite riches et peu modifiés, ou qui offrent des potentialités biologiques importantes. Dans ces zones, il importe d’étude rapprochée. la Garde nord-occidentale de répartition en : Scorzonère de respecter les grands équilibres écologiques. hirsute (Scorzonera hirsuta), Scorzonère d'Espagne (Scorzonera hispanica), Petit pigamon (Thalictrum minus), Les ZNIEFF constituent une preuve de la richesse écologique des espaces naturels et de Porcelle à feuilles tachetées (Hypochoeris maculata). À l'opportunité de les protéger mais l'inventaire n'a pas, en lui-même, de valeur juridique directe et ne noter également un important cortège d'orchidées (10 constitue pas un instrument de protection réglementaire des espaces naturels. espèces). (source : Jean TERRISSE, LPO) Les Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) correspondent à des secteurs où Le zonage concerne 2 communes (Priaires, Saint-Saturnin- une protection des habitats est prévue afin d’assurer la survie et la reproduction des oiseaux sauvages du-Bois) et couvre 72 ha. rares ou menacés, ainsi que la préservation des aires de reproduction, d’hivernage, de mue ou de Chênaie pubescente avec ourlets thermophiles et micro- migration. ZNIEFF de type I pelouses calcicoles associés. Zonage situé à 9,7 km L’intérêt botanique de ce site réside dans la présence d’un Les critères de sélection font intervenir des seuils chiffrés, en nombre de couples pour les oiseaux N°540003525 : Bois au nord de l’aire riche cortège d'ourlets thermophiles des Trifolio-Geranietea nicheurs et en nombre d’individus pour les oiseaux migrateurs et hivernants. de Breuillac et de la d’étude rapprochée. avec de nombreuses espèces à affinités méditerranéennes Motte Aubert proches de leur limite nord de répartition : Astragale pourpre Aucun zonage d’inventaire n’est présent sur les aires d’étude immédiate et rapprochée. (Astragalus purpureus), Scorzonère hirsute (Scorzonera hirsuta), Cupidone bleue (Catananche caerulea) etc… Neuf zonages d’inventaire du patrimoine naturel sont présents sur l’aire d’étude lointaine : (source : Jean TERRISSE, LPO) Le zonage concerne la commune de Puyrolland et couvre - 7 ZNIEFF de type I ; 10 ha. Pelouses mésophiles calcicoles et ourlets thermophiles - 2 ZNIEFF de type II. associés sur une ligne de coteaux à pente modérée à forte, ZNIEFF de type I d'exposition majoritairement sud-ouest. Zonage situé à 1,4 km

 Tableau 62 : Zonages d'inventaire du patrimoine naturel présents sur l'aire d'étude lointaine au sud de l’aire L’intérêt botanique de ce site réside dans la présence d’un N°540120012 : Terrier d’étude rapprochée. important cortège d'espèces sub-méditerranéennes, parmi Type de site, code de Puyrolland lesquelles plusieurs sont rares et menacées : Scorzonère Localisation Superficie et intérêt écologique connu et intitulé hirsute (Scorzonera hirsuta), Scorzonère d'Espagne (Scorzonera hispanica), Lin raide (Linum strictum) et, Le zonage concerne la commune de Surgères et couvre surtout, Ophrys de Saintonge (Ophrys santonica). 2,89 ha. (source : Jean TERRISSE, LPO) ZNIEFF de type I Pelouses calcicoles xéro-thermophiles. Zonage situé à 7,3 km Le zonage concerne la commune de Torxe et couvre 12,5 N°540006848 : Terrain au nord-ouest de l’aire L’intérêt botanique de ce site réside dans la présence d’une ha. des 2 stations mondiales de la sous-espèce "atlantica" de de Motocross de d’étude rapprochée. Chênaie pubescente et ourlets thermophiles associés. l'Orcanette fastigiée (Onosma fastigiata), taxon dont le type Surgères L’intérêt botanique de ce site réside dans la présence d’une est propre au domaine méditerranéen. ZNIEFF de type I Zonage situé à 8,6 km des deux stations régionales d'une Composée à affinités (source : Jean TERRISSE, LPO) au sud-est de l’aire thermo-montagnardes, la Centaurée de Trionfetti N°540004400 : Bois Le zonage concerne 2 communes (Surgères et Saint- d’étude rapprochée. (Centaurea triumfetti), d’un cortège de plantes d'origine ZNIEFF de type I Georges-du-Bois) et couvre 25,80 ha. de la Haut Zonage situé à 8 km méridionale, Scorzonère hirsute (Scorzonera hirsuta), Inula Chênaie pubescente calcicole et ourlets thermophiles au nord-ouest de l’aire squarreuse (Inula squarrosa) etc. N°540120032 : Bois associés. d’étude rapprochée. Le Milan noir y a niché en 1985. de la petite Moute L’intérêt botanique de ce site réside dans la présence de 2 (source : Jean TERRISSE, LPO) espèces très rares au niveau régional : la Porcelle à feuilles

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Type de site, code Localisation Superficie et intérêt écologique connu et intitulé Le zonage concerne 8 communes et couvre 2 160 ha. Vaste ensemble de marais arrière-littoral sur alluvions fluvio- marines saumâtres : prairies méso-hygrophiles à hygrophiles subhalophiles séparées par un important réseau ZNIEFF de type I de fossés. Zonage situé à 9,5 km

au sud-ouest de l’aire L’intérêt botanique de ce site réside dans la présence des N°540014613 : d’étude rapprochée. associations végétales et des espèces caractéristiques des Cabane de la Minaude marais saumâtres thermo-atlantiques, dont plusieurs sont rares et/ou protégées : Renoncule à feuilles d'ophioglosse, Cardamine à petites fleurs, Trèfle faux pied d'oiseau, Trèfle de Micheli, etc… (source : Jean TERRISSE, LPO) Le zonage concerne 35 communes et couvre 13 560 ha. Ensemble diversifié de milieux estuariens comprenant des vasières tidales, des prés salés, un fleuve côtier soumis aux ZNIEFF de type II Zonage situé à 4,7 km marées, des prairies hygrophiles à gradient décroissant de

au sud-sud-est de salinité de l'aval vers l'amont. N°540014607 : l’aire d’étude Intérêt avifaunistique : petite population nicheuse de Râle Estuaire et basse rapprochée. des genêts, nidification de la Cigogne blanche, de la vallée de la Charente Guifette noire, de la Gorgebleue à miroir, colonies mixtes d'ardéidés, présence des 3 busards etc… (source : Jean TERRISSE, LPO) Le zonage concerne 22 communes et couvre 17 811 ha. ZNIEFF de type II Un des grands marais arrière-littoraux centre-atlantiques : Zonage situé à 8,3 km vasières tidales et prairies hygrophiles plus ou moins au sud-ouest de l’aire N°540007609 : Marais saumâtres séparées par un important réseau de fossés à d’étude rapprochée. de Rochefort eau douce. (source : Jean TERRISSE, LPO)

 Carte 60 : Zonages d'inventaire sur l'aire d'étude lointaine

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III.5.1.3. Autres zonages du patrimoine naturel

Les aires d’étude immédiate et rapprochée ne sont pas concernées par les Espaces Naturels Sensibles (ENS) désignés dans le Schéma des ENS du Conseil Départemental de la Charente-Maritime. L’ENS le plus proche est situé à environ de 10 km au nord-ouest, au niveau de la vallée de la Gères.

Les aires d’étude immédiate et rapprochée ne sont pas concernées par des sites du Conservatoire Régional des Espaces Naturels de Poitou-Charentes.

III.5.1.4. Bilan sur les zonages

L’aire d’étude rapprochée n’est traversée par aucun zonage réglementaire mais 2 sites Natura 2000 sont compris à l’extrémité sud-ouest de l’aire d’étude lointaine. A ce stade d’avancement du projet, une interaction est possible entre le projet et les sites FR5400429 « Marais de Rochefort » (ZSC), FR5410013 « Anse de , Baie d'Yves, Marais de Rochefort » (ZPS).

À proximité de l’aire d’étude lointaine, 6 zonages réglementaires désignés au titre des directives « Habitats-Faune-Flore » et « oiseaux » sont également présents. À ce stade d’avancement du projet, une interaction est possible entre le projet et les sites FR5400446 « Marais Poitevin » (ZSC), FR5410100 « Marais Poitevin » (ZPS), FR5400450 « Massif forestier de Chizé-Aulnay » (ZSC), FR5412007 « Plaine de Niort sud-est » (ZPS), FR5400430 « Vallée de la Charente (basse vallée) » (ZSC) et FR5412025 « Estuaire et basse vallée de la Charente » (ZPS).

Une évaluation d’incidences au titre de Natura 2000 est nécessaire pour ce projet.

L’aire d’étude rapprochée n’est traversée par aucun zonage d’inventaire mais 9 ZNIEFF sont comprises dans l’aire d’étude lointaine. Ces ZNIEFF témoignent de l’intérêt des pelouses et ourlets thermophiles accueillant des espèces d’influence méditerranéenne en limite d’aire de répartition et les ensembles de marais littoraux et d’estuaires dans ce secteur.

III.5.2. FLORE ET VEGETATIONS

III.5.2.1. Végétations relevées sur l’aire d’étude rapprochée

L’expertise des végétations a été réalisée sur l’aire d’étude rapprochée incluant l’emprise du projet. Quatre grands ensembles de végétations y ont été recensés :

 Les végétations aquatiques et humides ;  Les végétations ouvertes et semi-ouvertes mésophiles ;  Les végétations boisées ;  Les milieux anthropisés.

Le tableau suivant précise, pour chaque type de végétation identifié :

 Le grand type de végétations auquel il appartient ;  L’intitulé retenu dans le cadre de cette étude, correspondant à celui mentionné sur la cartographie des végétations et sur les illustrations ;  Les correspondances typologiques avec les principaux référentiels utiles sur l’aire d’étude (codes CORINE Biotopes, rattachement phytosociologique, NATURA 2000) ;  Un rattachement phytosociologique et une liste d’espèces caractéristiques ;  La surface occupée sur l’aire d’étude rapprochée.

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 Tableau 63 : Synthèse des végétations relevées sur l'aire d'étude rapprochée Typologie Typologie Rattachement Surface sur l’aire d’étude rapprochée Libellé de la végétation et description CORINE Natura phytosociologique et (en ha et m², en m pour les habitats Enjeu biotopes 2000 espèces caractéristiques linéaires) Végétations aquatiques et humides Mare et Cariçaie (1) (1) Magnocaricetalia elatae Carex riparia, Iris Il s’agit d’un petit plan d’eau qui s’assèche en fin de période estivale. Les berges sont colonisées 22.1x53.2 - 357 m² Faible par une végétation quasi mono-spécifique de laîche. pseudacorus, Ranunculus repens, Juncus inflexus Mare temporaire et Végétation annuelle flottante Lemnion minoris Très faible à 22.1x22.41 - 128 m² Il s’agit d’une mare très peu profonde de type tonne de chasse. La surface de l’eau est colonisée Azolla filiculoides négligeable par une espèce exotique envahissante, l’Azolla fausse-fougère d’eau. Mégaphorbiaie eutrophe Convolvulion sepium Epilobium hirsutum, Urtica Ces communautés végétales ont l’apparence de prairies à hautes herbes. Il s’agit d’un habitat 37.1 6430-1 567 m Moyen d’intérêt communautaire. Les espèces végétales qui structurent cet habitat sont très communes dioica, Calystegia sepium, pour la région Poitou-Charentes. Solanum dulcamara Ourlet nitrophile à Cerfeuil des prés Aegopodion podagrariae Anthriscus sylvestris, Alliaria Il s’agit là aussi d’une communauté végétale composée d’espèces herbacées hautes. Cet habitat 37.71 6430-6 96 m Moyen se développe sur les sols frais à humides en lisière des boisements ou bien des haies arborées. Il petiolata, Galium aparine, s’agit d’un habitat d’intérêt communautaire composé d’espèces communes en Poitou-Charentes. Brachypodium sylvaticum Végétations ouvertes, semi-ouvertes mésophiles Prairie mésophile fauchée IC Proche du Brachypodio Il s’agit de prairies entretenues par fauche. Le cortège floristique de ces prairies est caractéristique rupestris-Centaureion des prairies de fauche d’intérêt communautaire mais le cortège d’espèces caractéristiques est nemoralis Arrhenatherum appauvrit. elatius, Festuca pratensis, 38.2 6510 Poa trivialis, Dactilys 0,81 ha Moyen glomerata, Crepis bienne, Tragopogon pratensis, Leucanthemum vulgare, Centaurea sp. Prairie mésophile fauchée non IC Arrhenatheretea elatioris Dactilys glomerata, Lotus Il s’agit de prairies similaires à celles décrites plus haut dont le cortège n’est pas caractéristique des 38.1 - 0,77 ha Faible prairies de fauche d’intérêt communautaire. corniculatus, Carex flacca, Ranunculus acris Fourré calcicole Prunetalia spinosae Ulmus minor, Prunus spinosa, Très faible à Il s’agit de fourrés arbustifs ne dépassant pas 3 à 4 m de hauteur. Ils sont composés d’espèces très 31.81 - 1,70 ha communes sur le territoire national. Ces fourrés se développent sur les parcelles anciennement Crataegus monogyna, Corylus négligeable exploitées ou suite à l’exploitation de parcelles boisées. avellana Fourré de Frêne A définir Très faible à 41.39 - 1,01 ha Il s’agit d’un fourré de recolonisation se développant sur un sol frais. La végétation est très largement Fraxinus excelsior négligeable dominée par le Frêne commun. Roncier et Fourré calcicole 31.831x31. Prunetalia spinosae Très faible à - 0,36 ha Il s’agit de parcelles agricoles (prairie très certainement) qui ne sont plus exploitées. 81 Rubus spp. négligeable Terrain en friche Onopordetalia acanthii Althaea cannabina, Daucus Très faible à Il s’agit de parcelles viticoles ou céréalières qui ne sont plus exploitées. 87.1 - 0,77 ha carota, Hypericum perforatum, négligeable Erigeron sp. Végétations boisées Chênaie thermophile Quercion pubescenti- sessiliflorae Ces boisements sont bien répandus en Poitou-Charentes. Ces chênaies sont présentes sur 41.2 - 25,49 ha Faible l’ensemble de l’aire d’étude rapprochée. Ils forment de petits bosquets. Quercus pubescens, Acer campestre, Sorbus torminalis,

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Typologie Typologie Rattachement Surface sur l’aire d’étude rapprochée Libellé de la végétation et description CORINE Natura phytosociologique et (en ha et m², en m pour les habitats Enjeu biotopes 2000 espèces caractéristiques linéaires) Viburnum lantana, Rubia peregrina Haie arborée - Il s’agit de haies pouvant atteindre 7 m de hauteur. Ces haies sont principalement composées de 84.1 - Quercus pubescens, Acer 2,16 ha Faible Chêne pubescent. Ces milieux servent de refuge pour les espèces végétales dans ce secteur de campestre grandes cultures. Haie arbustive Rubo ulmifolii – Viburnion Ces haies arbustives sont principalement issues de plantation et ont pour but de recréer un maillage lantanae bocager. Ces milieux servent eux aussi de refuge pour les espèces végétales dans ce secteur de Acer campestre, Viburnum 84.1 - 1,98 ha Faible grandes cultures. lantana, Prunus spinosa, Crataegus monogyna, Prunus mahaleb Milieux anthropisés

Culture Très faible à Sur l’aire d’étude, le paysage est très largement dominé par de grandes cultures céréalières dont Stellarietea mediae négligeable (cet enjeu l’enjeu de conservation est lié à la présence d’espèces végétales inféodées aux champs cultivés 82.1 - Ajuga chamaepitys, Papaver 317,77 ha peut être réévalué en (espèces messicoles) patrimoniales. De manière générale, ces milieux cultivés de façon intensive sp., Alopecurus myosuroides fonction du cortège représentent un enjeu de conservation négligeable. d’espèces messicoles) Prairie temporaire Très faible à 81.1 - - 15,41 ha Il s’agit de parcelles cultivées afin de produire du fourrage. Ces prairies sont semées et sont négligeable intégrées dans la rotation des cultures céréalières. Vigne - Crepis sancta, Valerianelle sp. Très faible à Il s’agit d’un ensemble de parcelles viticoles qui se trouvent à l’ouest de l’aire d’étude rapprochée. 83.21 - 1,56 ha Aucune espèce patrimoniale n’a été observée au sein de ces vignes. Calendula arvensis, Calepina négligeable irregularis Verger Très faible à 83.15 - - 1,97 ha Il s’agit de verger de hautes tiges de particuliers. Certains de ces vergers ne sont plus entretenus. négligeable Zone urbanisée 86.1 - - 0,45 ha Nul Cette zone correspond à une zone pavillonnaire en cours de construction. Routes et chemin 86 - - 11,56 ha Nul Il s’agit de l’ensemble des infrastructures routières qui parcourent l’aire d’étude rapprochée.

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La diversité en habitats naturels sur l’aire d’étude rapprochée est très faible. En effet, 19 habitats naturels, semi-naturels ou artificiels ont été observés. L’aire d’étude est située dans un paysage largement dominé par de grandes cultures céréalières. Ces milieux peuvent potentiellement accueillir des espèces végétales patrimoniales inféodées aux champs cultivés (espèces messicoles). Cependant, les parcelles présentes sur l’aire d’étude rapprochée sont cultivées de façon intensive et ne présentent pas d’enjeu de conservation particulier. Les habitats qui présentent le plus d’enjeu de conservation sont les milieux naturels que sont les végétations boisées (chênaie thermophile, haies), les prairies mésophiles et les végétations caractéristiques des zones humides (cariçaie, mégaphorbiaie). Il faut noter la présence de 3 habitats naturels d’intérêt communautaire (prairie mésophile fauchée, mégaphorbiaie eutrophe, ourlet nitrophile à Cerfeuil des prés). Il s’agit de communautés végétales qui présentent les plus forts enjeux de conservation sur l’aire d’étude rapprochée.

 Photographie 139 :  Photographie 140 :  Photographie 141 : Végétation annuelle Prairie mésophile fauchée IC Roncier et fourré calcicole flottante (Biotope, 2015) (Biotope, 2015) (Biotope, 2015)

 Photographie 135: Paysage rencontré sur l'aire d'étude rapprochée (Biotope, 2015)  Photographie 142 : Haie  Photographie 143 : Haie  Photographie 144 : arborée (Biotope, 2015) arbustive (Biotope, 2015) Chênaie thermophile (Biotope, 2015)

 Photographie 136 :  Photographie 137 :  Photographie 138 :  Photographie 145 : Vigne  Photographie 146 :  Photographie 147 : Zone Ourlet nitrophile à Cerfeuil Mégaphorbiaie eutrophe Cariçaie (Biotope, 2015) (Biotope, 2015) Culture (Biotope, 2015) urbanisée (Biotope, 2015) des prés (Biotope, 2015) (Biotope, 2015)

 Carte 61 : Végétations observées sur l'aire d'étude rapprochée

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III.5.2.2. Diversité floristique  Tableau 64 : Espèces végétales constituant un enjeu de conservation recensées sur l'aire d'étude rapprochée Sur l’aire d’étude rapprochée, 136 espèces végétales ont été recensées. Cette diversité est Statut de moyenne. Le cortège floristique est très largement dominé par des espèces calcicoles mésophiles des Statut de rareté / protectio milieux ouverts. Il faut noter la présence du cortège plus restreint d’espèces forestières et d’espèces menace caractéristiques des milieux naturels humides. Les espèces observées sur l’aire d’étude rapprochée sont Nom n

Eléments d’écologie et population de manière générale communes à très communes en Poitou-Charentes. commun Enjeux de

- observée sur l’aire d’étude Nom conservation

rapprochée

scientifique F

LRN LRR

France

III.5.2.2.1. Flore indigène réglementée rareté*

Poitou

Statut de Statut

Dét.ZNIEF

Charentes Aucune espèce végétale protégée au titre de l’arrêté ministériel du 20 janvier 1982 (modifié par l’arrêté du 23 mai 2013) relatif à la liste des espèces végétales protégées sur l'ensemble du territoire Cortège des milieux cultivés national n'a été recensée sur l'aire d'étude rapprochée lors des prospections. Culture Le Bugle petit-pin est une espèce Aucune espèce végétale protégée au titre de l’arrêté ministériel du 19 avril 1998 relatif à la liste des annuelle à bisannuelle. Il s’agit espèces végétales protégées en région Poitou-Charentes complétant la liste nationale n'a été recensée d’une plante qui fréquente les sur l'aire d'étude rapprochée lors des prospections. terrains calcaires perturbés Bugle petit- pin comme les cultures. Cette espèce Aucune espèce d’intérêt européen n’a été observée au sein de l’aire d’étude rapprochée. Très faible à - - - - - est moins fréquente dans l’ouest et le nord du territoire national. Il négligeable Aucune espèce protégée, susceptible de constituer une contrainte réglementaire pour le Ajuga chamaepitys s’agit d’une espèce à surveiller projet, n’a été observée sur l’aire d’étude rapprochée. commun Peu d’après de le plan d’action national pour les espèces messicoles. 1 station a été observée sur l’aire III.5.2.2.2. Flore indigène patrimoniale d’étude immédiate. Elle compte 3 individus. Deux espèces végétales présentant des enjeux de préservation ont été identifiées sur l’aire d’étude Culture et vigne rapprochée. Ces espèces sont décrites dans le tableau suivant. La Calépine irrégulière est une espèce annuelle qui fréquente les

Calépine cultures et les friches calcaires. irrégulière Cette espèce est assez rare sur le Très faible à - - - - - territoire national. Il s’agit d’une négligeable Calepina espèce à surveiller d’après de le irregularis plan d’action national pour les Peu commun Peu espèces messicoles. 1 station comptant 35 individus a été observée au sein de l’aire d’étude rapprochée. * Les statuts de rareté sont issus de l’ouvrage, Les plantes messicoles du Poitou-Charentes – Inventaires 2005-2009.

 Photographie 148 : Bugle petit-pin  Photographie 149 : Calépine irrégulière (Biotope, 2015) (Biotope, 2015)

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III.5.2.2.3. Flore invasive

Deux espèces invasives ont été identifiées sur l’aire d’étude rapprochée. Ces espèces sont présentées dans le tableau suivant.

 Tableau 65 : Espèces exotiques envahissantes observées sur l'aire d'étude rapprochée

Nom français Eléments d’écologie et présence sur l’aire d’étude rapprochée Nom scientifique Azolla fausse-fougère Espèce originaire d’Amérique tropicale. Plante colonisant les eaux stagnantes mais aussi dans les bras morts Azolla filiculoides des cours d’eau et les canaux à courant très faible. Mode de propagation : principalement par reproduction végétative. Espèce colonisant l’ensemble d’une mare temporaire au sein de l’aire d’étude rapprochée. Robinier faux-acacia Espèce originaire d’Amérique du Nord. Plante constituant des peuplements denses et monospécifiques. Il Robinia pseudoacacia entraine une très forte diminution de la diversité floristique. Modes de propagation : reproduction végétative, reproduction par graine. Espèce présente en lisière d’une chênaie thermophile et d’une haie.

 Carte 62 : Flore patrimoniale et exotique observée sur l'aire d'étude rapprochée

III.5.2.3. Synthèse de l’expertise flore et végétations

L’aire d’étude rapprochée est très largement dominée par des cultures céréalières (83%). La diversité en habitats naturels sur l’aire d’étude rapprochée est faible. Il faut néanmoins signaler la présence de 3 habitats d’intérêt communautaire qui représentent les plus forts enjeux de conservation (enjeu moyen). Sur le secteur étudié, ces trois habitats patrimoniaux sont présents à l’état relictuel. Les autres communautés végétales observées sont très communes à communes en région Poitou- Charentes.

La flore rencontrée sur l’aire d’étude rapprochée est relativement peu diversifiée. En effet, dans le contexte très agricole du secteur, les espèces végétales trouvent refuge au niveau des lisières des  Photographie 150 : Azolla fausse-fougère  Photographie 151 : Robinier faux-acacia boisements et des haies. La faible diversité en milieux naturels et les grandes cultures céréalières limitent (Biotope, 2015) (Biotope, 2015) fortement la diversité floristique. Les espèces contactées sont de manière générale communes en Poitou- Charentes.

Deux espèces végétales exotiques à caractère envahissant sont présentes sur l’aire d’étude rapprochée. Ces espèces devront faire l’objet d’une attention particulière dans le cadre du projet afin de ne pas les colporter.

Aucune contrainte réglementaire n'est à signaler concernant la flore et les végétations.

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III.5.3. EXPERTISE DES ZONES HUMIDES  soit des espèces identifiées et quantifiées selon la méthode et la liste d'espèces figurant à l'annexe 2.1 au présent arrêté ; III.5.3.1. Cadre réglementaire  soit des communautés d'espèces végétales, dénommées « habitats », caractéristiques de zones humides, identifiées selon la méthode et la liste correspondante figurant à l'annexe III.5.3.1.1. Définition légale des zones humides et textes de 2.2. du présent arrêté. référence La Circulaire du 25 juin 2008 complétée par la Circulaire du 18 janvier 2010 relative à la délimitation L’article L.211-1 du code de l’environnement définit une zone humide comme des « terrains, des zones humides en application des articles L214-7-1 et R.211-108 du Code de l’Environnement fournit exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d'eau douce, salée ou saumâtre de façon une méthodologie sur la réalisation technique de la délimitation. permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l'année ». III.5.3.2. Diagnostic « zone humide » Selon l’article L.214-7-1 du même code, « le préfet peut procéder à la délimitation de tout ou partie des zones humides définies à l'article L. 211-1 en concertation avec les collectivités territoriales et leurs L’ensemble des habitats de l’aire d’étude rapprochée a été cartographié dans le cadre de la groupements » dans le cadre de projet soumis à déclaration ou autorisation. réalisation du volet faune/flore d’étude d’impact.

Les critères de délimitation des zones humides sont quant à eux précisés dans l’article R. 211-108 Dans l'arrêté du 24 juin 2008 modifié le 1er octobre 2010, certains habitats sont cotés "p.p" ou pro du Code de l’environnement : parte, ce qui signifie qu'une expertise pédologique complémentaire est nécessaire pour trancher sur le caractère humide ou non des habitats. « I. - Les critères à retenir pour la définition des zones humides mentionnées au 1° du I de l'article L. 211-1 sont relatifs à la morphologie des sols liée à la présence prolongée d'eau d'origine naturelle et à la présence éventuelle de plantes hygrophiles. Celles-ci sont définies à partir de listes établies par région III.5.3.2.1. Analyse des habitats présents sur l’aire d’étude rapprochée biogéographique.

 Tableau 66 : Synthèse des végétations relevées sur l'aire d'étude rapprochée En l'absence de végétation hygrophile, la morphologie des sols suffit à définir une zone humide. Surface sur l’aire Intitulé (Code Corine Biotopes/Natura 2000) II. - La délimitation des zones humides est effectuée à l'aide des cotes de crue ou de niveau d’étude rapprochée phréatique ou des fréquences et amplitudes des marées, pertinentes au regard des critères relatifs à la Habitats humides et aquatiques morphologie des sols et à la végétation définis au I. Mare et cariçaie (22.1x53.2/-) 357 m² III. - Un arrêté des ministres chargés de l'environnement et de l'agriculture précise, en tant que de Mare temporaire et végétation annuelle flottante besoin, les modalités d'application du présent article et établit notamment les listes des types de sols et 128 m² des plantes mentionnés au I. (22.1x22.41/-) Mégaphorbiaie eutrophe (37.1/6430-1) 567 m linéaire IV. - Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux cours d'eau, plans d'eau et canaux, ainsi qu'aux infrastructures créées en vue du traitement des eaux usées ou des eaux pluviales Habitats pro-parte ». Ourlet nitrophile à Cerfeuil des prés (37.71/6430-6) 96 m III.5.3.1.2. L’arrêté du 24 juin 2008 modifié par l’arrêté du 1er Prairie mésophile fauchée IC (38.2/6510) 0,81 ha octobre Prairie mésophile fauchée non IC (38.2/-) 0,77 ha La méthodologie et les critères pour la délimitation des zones humides sur le terrain sont définis par Fourré calcicole (31.81/-) 1,70 ha l’arrêté du 24 juin 2008 précisant les critères de définition et de délimitation des zones humides en application des articles L. 214-7-1 et R. 211-108 du code de l'environnement, modifié par l'arrêté du 1er Fourré de Frêne (41.39) 1,01 ha octobre 2009. Roncier et Fourré calcicole (31.831x31.81/-) 0,36 ha Selon cet arrêté, « un espace peut être considéré comme zone humide au sens du 1° du I de l'article Terrain en friche (87.1/-) 0,77 ha L. 211-1 du code de l'environnement, pour l'application du L. 214-7-1 du même code, dès qu'il présente l'un des critères suivants : Haie arborée (84.1/-) 2,16 ha Haie arbustive (84.1/-) 1,98 ha 1° Les sols correspondent à un ou plusieurs types pédologiques, exclusivement parmi ceux mentionnés dans la liste figurant à l'annexe 1.1 et identifiés selon la méthode figurant à l'annexe 1.2 [...]; Culture (82.1/-) 317,77 ha

2° Sa végétation, si elle existe, est caractérisée par : Prairie temporaire (81.1/-) 15,41 ha

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Surface sur l’aire dominé par des cultures céréalières. Des haies arbustives et des bosquets de feuillus ponctuent le Intitulé (Code Corine Biotopes/Natura 2000) d’étude rapprochée paysage. Il faut noter la présence de fossés, l’un se trouvant au nord-est de l’aire d’étude rapprochée (et au sein duquel se développe une mégaphorbiaie), l’autre au sud-ouest (sur lequel aucune espèce Vigne (83.21/-) 1,56 ha végétale indicatrice de zone humide n’y a été observée). Verger (83.15/-) 1,97 ha Les zones identifiées comme des habitats pro parte ou non caractéristiques et dont le caractère Habitats non caractéristiques non humide est incertain nécessitent une analyse pédologique pour conclure. Ainsi, selon les différents Chênaie thermophile (41.7/-) 25,49 ha paramètres (présence de fossé, de talweg, présence de milieux aquatiques, …), les sondages ont été positionnés afin de vérifier le caractère humide des zones les plus favorables à leur développement. Si Zone urbanisée (86.1/-) 0,45 ha ces secteurs s’avèrent non humides au niveau des points topographiques les plus bas, les secteurs se trouvant sur des niveaux topographiques supérieurs n’ont pas fait l’objet de sondages. Route et chemin (86/-) 11,56 ha

21 points de sondages pédologiques ont été réalisés. Les sondages ont été ciblés dans l’emprise Deux habitats identifiés au sein de l’aire d’étude rapprochée sont caractéristiques de zones réelle des travaux, au niveau des zones d’implantation des éoliennes ainsi que de part et d’autre des humides. Il s’agit de la mégaphorbiaie eutrophe et de la cariçaie. Les mares sont des milieux zones d’enfouissement des réseaux électriques. Par défaut, les sondages ont été positionnés aux points aquatiques non considérés comme humides au titre de l’arrêté du 24 juin 2008 modifié. Il faut noter les plus bas des parcelles. que les différentes variantes de chemins d’accès retenus dans le cadre du projet évitent ces habitats. Une expertise des sols est nécessaire en ce qui concerne les autres habitats. Les résultats de ces sondages sont présentés sur le tableau suivant.

III.5.3.2.2. Analyse pédagogique

L’aire d’étude est située presque entièrement au sein de la plaine d’Aunis sur des sols calcaires durs et des marnes jurassiques. Il s’agit de sols généralement très caillouteux, peu profonds (D’après la chambre d’Agriculture de Poitou-Charentes, 2012). Le paysage de plaine ouverte est très largement  Tableau 67 : Présentation des sondages pédologiques réalisés sur l'aire d'étude rapprochée Profondeur de sondage Apparition des Classe Nom du relevé Occupation du sol Description Caractère humide (cm) traces de rouille GEPPA Sol brun calcaire argilo-limoneux et caillouteux. S1 Culture 73 Aucune trace d'hydromorphie. RAS - N Arrêt du sondage à 73 cm. Sol de groie brun calcaire argilo-limoneux et caillouteux. S2 Culture 50 Aucune trace d'hydromorphie. RAS - N Refus de tarière à 50 cm. Sol brun calcaire argilo-limoneux et caillouteux. S3 Culture 72 Aucune trace d'hydromorphie. RAS - N Refus de tarière à 72 cm. Sol de groie brun calcaire argilo-limoneux et caillouteux. S4 Culture 38 Aucune trace d'hydromorphie. RAS - N Refus de tarière à 38 cm. Sol brun calcaire argilo-limoneux, présence de quelques cailloux. S5 Culture 65 Aucune trace d'hydromorphie. RAS - N Arrêt du sondage à 65 cm. Sol brun calcaire limono-argileux. S6 Culture 73 Aucune trace d'hydromorphie. RAS - N Arrêt du sondage à 73 cm. Sol brun calcaire limono-argileux, présence de quelques cailloux. S7 Culture 37 Aucune trace d'hydromorphie. RAS - N Refus de tarière à 37 cm. S8 Culture 45 Sol brun calcaire limono-argileux, présence de quelques cailloux. RAS - N

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Profondeur de sondage Apparition des Classe Nom du relevé Occupation du sol Description Caractère humide (cm) traces de rouille GEPPA Aucune trace d'hydromorphie. Refus de tarière à 45 cm. Sol brun foncé calcaire argilo-limoneux, présence de quelques cailloux. S9 Culture 115 Apparition de traces d'oxydation à 33 cm qui se prolongent. Apparition 33 cm IVc N de traces de déferrification à 110 cm. Pas de trace réductique. Arrêt du sondage à 115 cm. Sol brun calcaire limono-argileux. S10 Culture 65 Aucune trace d'hydromorphie. RAS - N Arrêt du sondage à 65 cm. Sol de groie brun calcaire argilo-limoneux et caillouteux. S11 Culture 30 Aucune trace d'hydromorphie. RAS - N Refus de tarière à 30 cm. Sol de groie brun calcaire argilo-limoneux et caillouteux. S12 Culture 32 Aucune trace d'hydromorphie. RAS - N Refus de tarière à 32 cm. Sol de groie brun calcaire argilo-limoneux et caillouteux. S13 Culture 38 Aucune trace d'hydromorphie. RAS - N Refus de tarière à 38 cm. Sol de groie brun calcaire argilo-limoneux et caillouteux. S14 Culture 35 Aucune trace d'hydromorphie. RAS - N Refus de tarière à 35 cm. Sol de groie brun calcaire argilo-limoneux et caillouteux. S15 Culture 33 Aucune trace d'hydromorphie. RAS - N Refus de tarière à 33 cm. Sol de groie brun calcaire argilo-limoneux et caillouteux. S16 Culture 30 Aucune trace d'hydromorphie. RAS - N Refus de tarière à 30 cm. Sol de groie brun calcaire argilo-limoneux et caillouteux. S17 Culture 40 Aucune trace d'hydromorphie. RAS - N Refus de tarière à 40 cm. Sol brun foncé calcaire argilo-limoneux et caillouteux. S18 Culture 70 Aucune trace d'hydromorphie. RAS - N Arrêt du sondage à 70 cm. Sol de groie brun calcaire argilo-limoneux et caillouteux. S19 Chênaie thermophile 43 Aucune trace d'hydromorphie. RAS - N Refus de tarière à 43 cm. Sol brun calcaire limono-argileux. S20 Culture 61 Aucune trace d'hydromorphie. RAS - N Arrêt du sondage à 61 cm. Sol de groie brun calcaire argilo-limoneux et caillouteux. S21 Culture 32 Aucune trace d'hydromorphie. RAS - N Refus de tarière à 32 cm.

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 Photographie 152 : Sol  Photographie 153 : Fossé  Photographie 154 : Fossé de groie superficielle à forte au sud-ouest de l’aire au nord-est de l’aire charge en cailloux (Biotope, d’étude rapprochée d’étude rapprochée 2016) (Biotope, 2016) (Biotope, 2015)

 Carte 63 : Expertise des zones humides sur l'aire d'étude rapprochée

III.5.3.2.3. Interprétation des sondages pédologiques  Photographie 155 : S13 :  Photographie 156 : S8 :  Photographie 157 : S5 : Sol de groie superficielle Sol de groie moyenne Sol de groie profonde Sur l’aire d’étude rapprochée, sur les 21 sondages pédologiques réalisés, tous ont révélé une (Biotope, 2016) (Biotope, 2016) (Biotope, 2016) absence de sol caractéristique de zone humide. Il s’agit de sol brun à teneur en calcaire plus ou moins importante sans traces d’hydromorphie significative.

Le sondage des abords des fossés n’a pas révélé la présence de zones humides. Ces fossés étaient à sec lors du passage de terrain de mai 2016 malgré une pluviométrie moyenne en ce début d’année. Il s’agit de drains agricoles destinés à favoriser le ressuyage des terrains après un épisode pluvieux.

Aucune zone humide sur le critère pédologique n’a donc été identifiée sur l’aire d’étude immédiate ni en bordure des potentiels chemins d’accès du projet d’implantation du parc éolien.

III.5.3.3. Conclusion de l’expertise des zones humides

L’aire d’étude rapprochée est concernée par 2 habitats humides au sens de l’arrêté du 24 juin 2008 modifié : il s’agit de la cariçaie occupant 357 m² et de la mégaphorbiaie occupant un linéaire de 567 m.  Photographie 158 : S6 :  Photographie 159 : S9 :  Photographie 160 : S9 : Ces deux habitats sont localisés au sein de l’aire d’étude rapprochée et ne sont pas concernés par le Sol limono-argileux (Biotope, Sol profond hydromorphe Légères traces d’oxydation projet d’implantation du parc éolien. 2016) non caractéristique des sols visibles à partir de 33 cm

des zones humide (Biotope, (Biotope, 2016) Aucune zone humide n’a été identifiée au sein de l’aire d’étude immédiate ni à proximité des 2016) différentes variantes de chemins d’accès retenus dans le cadre du projet.

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III.5.4. CHIROPTERES

III.5.4.1. Richesse de l’aire d’étude

L’analyse des écoutes réalisées sur l’aire d’étude a permis d’identifier 17 espèces de chauves- souris en activité de chasse et/ou de transit sur les 26 espèces de chauves-souris recensées en Poitou- Charentes, soit 61 % des espèces connues dans cette région.

Les espèces recensées sont :

 La Barbastelle d’Europe – Barbastella barbastellus ;  Le Minioptère de Schreibers – Miniopterus schreibersii ;  La Sérotine commune – Eptesicus serotinus ;  Le Grand Murin – Myotis myotis ;  Le Murin de Natterer – Myotis nattereri ;  Murin d’Alcathoe – Myotis alcathoe ;  Murin à oreilles échancrées – Myotis emarginatus ;  Murin de Bechstein – Myotis bechsteinii ;  La Noctule commune - Nyctalus noctula  La Noctule de Leisler- Nyctalus leisleri ;  La Pipistrelle commune – Pipistrellus pipistrellus ;  La Pipistrelle de Kuhl – Pipistrellus kuhlii ;

 La Pipistrelle de Nathusius – Pipistrellus nathusii ;  Carte 64 : Espèces de chauves-souris contactées sur l'aire d'étude pour la période avril/mai  La Pipistrelle pygmée – Pipistrellus pygmaeus* ;  L’Oreillard gris – Plecotus austriacus ;  Le Petit Rhinolophe - Rhinolophus hipposideros ;  Le Grand Rhinolophe – Rhinolophus ferrumequinum.

*Au regard des fréquences mesurées (55-56kHz), les quelques contacts enregistrés peuvent permettre de considérer cette espèce comme présente même si la détermination ne peut pas être certifiée (faible nombre de contact, absence de cris sociaux, possibilité de confusion avec des Pipistrelles communes émettant sur des fréquences hautes). Dans le cadre de cette étude, nous la considérons comme présente et elle est prise en compte dans l’analyse.

En plus de ces espèces, 8 groupes d’espèce ont également été mis en évidence. Ils correspondent à des espèces non différentiables par cette méthode d’inventaire:

 Sérotines sp. / Noctule sp. – Eptesicus sp. / Nyctalus sp. ;  Murin indéterminé – Myotis sp. ;  Murin à oreilles échancrées / Murin d’Alcathoe – Myotis emarginatus / Myotis alcathoe ;  Pipistrelle de Kuhl / P. de Nathusius - Pipistrellus kuhlii / Pipistrellus nathusii ;  Noctule commune / Noctule de Leisler – Nyctalus noctula / Nyctalus leisleri ;  Petit Rhinolophe / Rhinolophe Euryale – Rhinolophus hipposideros / Rhinolophus euryale ;  Pipistrelles sp. / Minioptère de Schreibers – Pipistrellus sp. / Miniopterus schreibersi ;  Oreillard gris / Oreillard roux – Plecotus auritus / Plecotus austriacus.

NB : L’ensemble des cartes concernant les observations et les contacts des chauves-souris est disponible dans le document annexe de l’étude d’impact contenant le volet faune, flore et milieux naturels.

 Carte 65 : Synthèse des effectifs de chauves-souris sur l'aire d'étude pour la période avril / mai

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 Tableau 68 : synthèse de l'activité des chauves-souris enregistrées sur l'aire d'étude rapprochée

Espèces N n OccS MoyS Médiane MaxNuit Activité Médiane Activité maximale

Barbastelle d'Europe 51 44 86,27 33,86 25 281 Forte Très forte

Grand Rhinolophe 51 9 17,65 0,25 1 3 Faible Moyenne

Grand Murin 51 9 17,65 0,27 1 3 Faible Moyenne

Minioptère de Schreibers 51 6 11,76 0,31 2,5 5 Moyenne Moyenne

Murin à oreilles échancrées 51 2 3,92 0,04 1 1 Faible Faible

Murin d'Alcathoe 51 1 1,96 0,06 3 3 Moyenne Moyenne

Murin de Bechstein 51 4 7,84 0,12 1 3 Faible Moyenne

Murin de Natterer 51 34 66,67 1,84 2 12 Moyenne Forte

Noctule commune 51 1 1,96 0,02 1 1 Faible Faible

Noctule de Leisler 51 5 9,80 0,1 1 1 Faible Faible

Oreillard gris/Oreillard roux 51 32 62,75 2,92 2 19 Moyenne Forte

Petit Rhinolophe 51 12 23,53 0,71 1,5 10 Moyenne Forte

Murins indéterminés 51 35 68,63 2,06 2 13 Faible Moyenne

Pipistrelle commune 51 51 100,00 134,63 84 587 Moyenne Très forte

Pipistrelle de Kuhl 51 39 76,47 30,24 8 416 Moyenne Très forte

Pipistrelle de Kuhl/Pipistrelle de Nathusius 51 49 96,08 78,71 46 540 Forte Très forte

Pipistrelle de Nathusius 51 1 1,96 0,04 2 2 Moyenne Moyenne

Pipistrelle pygmée 51 2 3,92 0,08 2 3 Faible Faible

Groupe des Pipistrelles 51 51 100,00 179,16 112 591 Moyenne Très forte

Groupe des Rhinolophes 51 16 31,37 0,98 2 11 Moyenne Forte

Sérotine commune 51 10 19,61 0,29 1,5 2 Moyenne Moyenne

Sérotines sp./Noctules sp. / Sérotine bicolore 51 28 54,90 3,1 4 22 Moyenne Forte

Bilan toutes espèces 51 51 100,00 198,37 162 592 Moyenne Très forte

N : nombre de nuit d’écoute global n : nombre de nuit d’écoute où l’espèce a été contactée OccS = Pourcentage d’occurrence nuit sur la saison (rapport du nombre de nuit où l’espèce a été contactée sur le nombre de nuit total d’enregistrement) MoyS = Moyenne du nombre minute positive par nuit et par enregistreur Médiane : Médiane du nombre minute positive par nuit et par enregistreur MaxNuit = Nombre maximum de minutes positives enregistrées au cours d’une nuit Activité Médiane : Analyse de l’activité en fonction du référentiel Actichiro, sur l’activité médiane Activité Max : Analyse de l’activité en fonction du référentiel Actichiro, sur l’activité maximale

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III.5.4.2. Espèces protégées présentes sur l’aire d’étude Le niveau d’enjeux écologiques est obtenu en croisant les informations concernant la patrimonialité de l’espèce sur l’aire d’étude (statuts de rareté à l’échelle mondiale, européenne, nationale et régionale, La liste d’espèces présentée dans le tableau ci-dessous a été obtenue grâce à l’analyse des sons statuts ZNIEFF), l’utilisation de l’aire d’étude (cycle biologique complet, reproduction, transit, alimentation collectés par des enregistreurs placés au sol dans les différents milieux nécessaires au cycle biologique ou de manière ponctuelle et anecdotique), les effectifs de population sur l’aire d’étude au regard des complet des chauves-souris : transit, chasse, abreuvement et repos. effectifs connus, viabilité de la population sur l’aire d’étude à long terme, contexte écologique de l’aire d’étude.

 Tableau 69 : Espèces de chauves-souris contactées sur l'aire d'étude rapprochée et enjeu de conservation Statut de Statut de protection Informations sur le protection en et de conservation statut de conservation Europe en France local Période Enjeu de Sources des informations Arrêté du 23 avril 2007 Déclinaison régionale du Directive « Habitat d’espèce sur l’aire d’étude La liste rouge des espèces plan national d’actions en d’observation conservation Habitats-Faune- menacées en France : les faveur des Chiroptères Flore » Mammifères (SFEPM, Poitou-Charentes (2013- (92/43/CEE) ONCFS, 2017) 2017) Espèce déterminante de La Barbastelle d’Europe a été contactée sur 15 points d’écoute sur 16 sur l’ensemble de la Barbastelle d’Europe Protection nationale ZNIEFF en Poitou- Printanière saison. Annexe 2 et 4 Préoccupation Charentes. Estivale Elle occupe des milieux assez diversifiés : lisières de boisements, milieux forestiers, longe les Moyen Barbastella Barbastellus mineure en France Espèce assez commune Automnale grandes cultures, etc. en Poitou-Charentes. L’activité de la Barbastelle d’Europe est très forte sur les points : 1, 2, 3, 10 et 11. Noctule commune La Noctule commune a été contactée sur 1 point d’écoute sur 16. Elle a été contactée Espèce déterminante de uniquement en été. ZNIEFF en Poitou- Nyctalus noctula Protection nationale Elle a été contactée uniquement le long d’une haie. Annexe 4 Charentes. Estivale Moyen Vulnérable L’activité de la Noctule commune est plutôt faible. Espèce assez commune Néanmoins de nombreux signaux appartenant au groupe Sérotine/Noctule peuvent en Poitou-Charentes. correspondre à la Noctule commune sur les autres points. Noctule de Leisler La Noctule de Leisler a été contactée sur 4 points d’écoute sur 16. Elle a été contactée en mai, Espèce déterminante de juillet et septembre. Protection nationale ZNIEFF en Poitou- Printanière Nyctalus leisleri Elle a été contactée essentiellement sur la partie est de l’aire d’étude. Annexe 4 Quasi menacée en Charentes. Estivale Moyen L’activité de la Noctule de Leisler est plutôt faible. France Espèce assez rare en Automnale Néanmoins de nombreux signaux appartenant au groupe Sérotine/Noctule peuvent Poitou-Charentes. correspondre à la Noctule de Leisler sur les autres points. Grand Murin Espèce déterminante de Le Grand Murin a été contacté sur 9 points d’écoute sur 16, sur l’ensemble de la saison. Protection nationale ZNIEFF en Poitou- Printanière Il a plutôt été contacté à l’est de l’aire d’étude. Myotis myotis Annexe 2 et 4 Préoccupation Charentes. Estivale L’activité du Grand Murin est jugée de faible à moyenne. Moyen mineure en France Espèce assez commune Automnale en Poitou-Charentes. Murin de Natterer Le Murin de Natterer a été contacté sur 15 points d’écoute sur 16, sur l’ensemble de la saison. Espèce déterminante de Il occupe des milieux assez diversifiés : lisières de boisements, milieux forestiers, longe les Protection nationale ZNIEFF en Poitou- Printanière Myotis nattereri grandes cultures, etc. Annexe 4 Préoccupation Charentes. Estivale Moyen L’activité du Murin de Natterer est forte sur les points 1, 2, 3, 6, 7, 10 et 13. mineure en France Espèce assez commune Automnale ATTENTION : zone de contact dans laquelle on ne sait pas précisément si c’est le taxon en Poitou-Charentes. Myotis nattereri (s.s.) ou Myotis spA. Murin à oreilles Le Murin à oreilles échancrées a été contacté sur 2 points d’écoute sur 16. Il a été contacté en Espèce déterminante de échancrées mai et en août. Protection nationale ZNIEFF en Poitou- Printanière Il a été contacté au niveau de haies et de lisières. Annexe 2 et 4 Préoccupation Charentes. Moyen Myotis emarginatus Automnale L’activité du Murin à oreilles échancrées est plutôt faible. mineure en France Espèce assez commune Néanmoins de nombreux signaux appartenant au groupe Murins indéterminés peuvent en Poitou-Charentes. correspondre au Murin à oreilles échancrées sur les autres points. Murin d’Alcathoe Le Murin d’Alcathoe a été contacté sur 1 point d’écoute sur 16. Il a été contacté uniquement en mai. Protection nationale Non évalué. Myotis alcathoe Il a été contacté uniquement au niveau d’une haie à l’est de l’aire d’étude. Annexe 4 Préoccupation Espèce assez rare en Printanière Faible L’activité du Murin d’Alcathoe est plutôt moyenne. mineure en France Poitou-Charentes. Néanmoins de nombreux signaux appartenant au groupe Murins indéterminés peuvent correspondre au Murin d’Alcathoe sur les autres points.

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Statut de Statut de protection Informations sur le protection en et de conservation statut de conservation Europe en France local Période Enjeu de Sources des informations Arrêté du 23 avril 2007 Déclinaison régionale du Directive « Habitat d’espèce sur l’aire d’étude La liste rouge des espèces plan national d’actions en d’observation conservation Habitats-Faune- menacées en France : les faveur des Chiroptères Flore » Mammifères (SFEPM, Poitou-Charentes (2013- (92/43/CEE) ONCFS, 2017) 2017) Murin de Bechstein Le Murin de Bechstein a été contacté sur 3 points d’écoute sur 16. Il a été contacté sur toute la Espèce déterminante de saison. Myotis bechsteinii Protection nationale ZNIEFF en Poitou- Printanière Il a été contacté au niveau de haies et de lisières de boisement, dans des endroits très divers Annexe 2 et 4 Quasi menacée en Charentes. Estivale sur l’aire d’étude. Moyen France Espèce assez rare en Automnale L’activité du Murin de Bechstein est jugée de faible à moyenne. Poitou-Charentes. Néanmoins de nombreux signaux appartenant au groupe Murins indéterminés peuvent correspondre au Murin de Bechstein sur les autres points. Minioptère de Schreibers Espèce déterminante de Le Minioptère de Schreibers a été contacté sur 6 points d’écoute sur 16. Il a été contacté en ZNIEFF en Poitou- juillet, août et septembre. Protection nationale Estivale Miniopterus schreibersii Annexe 2 et 4 Charentes. Il occupe des milieux assez diversifiés, et a été contacté dans des endroits très variés sur l’aire Moyen Vulnérable en France Automnale Espèce rare en Poitou- d’étude. Charentes. L’activité du Minioptère de Schreibers est jugée de faible à moyenne. Petit Rhinolophe Espèce déterminante de Le Petit Rhinolophe a été contacté sur 9 points d’écoute sur 16. Il a été contacté sur toute la Protection nationale ZNIEFF en Poitou- Printanière saison. Rhinolophus hipposideros Annexe 2 et 4 Préoccupation Charentes. Estivale Il occupe des milieux assez diversifiés, et a été contacté dans des endroits très variés sur l’aire Moyen mineure en France Espèce commune en Automnale d’étude. Poitou-Charentes. L’activité du Petit Rhinolophe est forte sur les points 14 et 15. Grand Rhinolophe Espèce déterminante de Le Grand Rhinolophe a été contacté sur 6 points d’écoute sur 16. Il a été contacté en mai, août Protection nationale ZNIEFF en Poitou- et septembre. Printanière Rhinolophus Annexe 2 et 4 Quasi menacée en Charentes. Il a été contacté essentiellement à l’est de l’aire d’étude. Moyen Automnale ferrumequinum France Espèce commune en L’activité du Grand Rhinolophe est jugée de faible à moyenne. Poitou-Charentes. Oreillard gris Espèce déterminante de L’Oreillard gris a été contacté sur 4 points d’écoute sur 16. Il a été contacté en mai et en juillet. Protection nationale ZNIEFF en Poitou- Il se rencontre plutôt à l’est de l’aire d’étude. Printanière Plecotus austriacus Annexe 4 Préoccupation Charentes. L’activité de l’Oreillard gris est jugée de faible à moyenne. Faible Estivale mineure en France Espèce assez rare en Néanmoins de nombreux signaux appartenant au groupe Oreillard gris/Oreillard roux peuvent Poitou-Charentes. correspondre à l’Oreillard gris sur les autres points. Pipistrelle commune La Pipistrelle commune a été contactée sur l’ensemble des points d’écoute à toutes les Protection nationale Printanière saisons. Espèce commune en Pipistrellus pipistrellus Annexe 4 Quasi menacée en Estivale Elle occupe des milieux assez diversifiés : lisières de boisements, milieux forestiers, longe les Moyen Poitou-Charentes. France Automnale grandes cultures, etc. L’activité de la Pipistrelle commune est très forte sur les points : 1, 9 et 14. Pipistrelle de Kuhl La Pipistrelle de Kuhl a été contactée sur l’ensemble des points d’écoute. Elle a été contactée Espèce déterminante de sur toute la saison. Pipistrellus kuhlii Protection nationale ZNIEFF en Poitou- Printanière Elle occupe des milieux assez diversifiés : lisières de boisements, milieux forestiers, longe les Annexe 4 Préoccupation Charentes. Estivale grandes cultures, etc. Faible mineure en France Espèce assez commune Automnale L’activité de la Pipistrelle de Kuhl est très forte sur les points 10 et 11. en Poitou-Charentes. Néanmoins de nombreux signaux appartenant au groupe Pipistrelle de Kuhl/Pipistrelle de Nathusius peuvent correspondre à la Pipistrelle de Kuhl sur les autres points. Pipistrelle de Nathusius La Pipistrelle de Nathusius a été contactée sur 1 point d’écoute sur 16. Elle a été contactée Espèce déterminante de uniquement en septembre. Protection nationale ZNIEFF en Poitou- Pipistrellus nathusii Elle a été contactée au niveau d’une haie, au centre de l’aire d’étude. Annexe 4 Quasi menacée en Charentes. Automnale Moyen L’activité de la Pipistrelle de Nathusius est moyenne. France Espèce très rare en Néanmoins de nombreux signaux appartenant au groupe Pipistrelle de Kuhl/Pipistrelle de Poitou-Charentes. Nathusius peuvent correspondre à la Pipistrelle de Nathusius sur les autres points. Pipistrelle pygmée La Pipistrelle pygmée a été contactée sur 2 points d’écoute sur 16. Elle a été contactée uniquement en septembre. Protection nationale Non évalué. Pipistrellus pygmaeus Elle a été contactée au niveau d’une haie et d’une lisière. Annexe 4 Préoccupation Espèce très rare en Automnale Faible L’activité de la Pipistrelle pygmée est plutôt faible. mineure en France Poitou-Charentes. Néanmoins de nombreux signaux appartenant au groupe Pipistrelles sp./Minioptère de Schreibers peuvent correspondre à la Pipistrelle pygmée sur les autres points.

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Statut de Statut de protection Informations sur le protection en et de conservation statut de conservation Europe en France local Période Enjeu de Sources des informations Arrêté du 23 avril 2007 Déclinaison régionale du Directive « Habitat d’espèce sur l’aire d’étude La liste rouge des espèces plan national d’actions en d’observation conservation Habitats-Faune- menacées en France : les faveur des Chiroptères Flore » Mammifères (SFEPM, Poitou-Charentes (2013- (92/43/CEE) ONCFS, 2017) 2017) Sérotine commune La Sérotine commune a été contactée sur 9 points d’écoute sur 16. Elle a été contactée en mai et en août. Protection nationale Eptesicus serotinus Espèce commune en Printanière Elle a été contactée dans des points très variés sur l’ensemble de l’aire d’étude. Annexe 4 Quasi menacée en Moyen Poitou-Charentes. Automnale L’activité de la Sérotine commune est jugée de faible à moyenne. France Néanmoins de nombreux signaux appartenant au groupe Sérotine/Noctule peuvent correspondre à la Sérotine commune sur les autres points.

Puyrolland, Breuil-la-Réorte, Chevrettes et Bernay-Saint-Martin. Même si la présence de colonies de III.5.4.3. Evaluation des potentialités de gîte chauves-souris synanthropiques ne peut être écartée, l’association ne connaît aucune colonie L’ensemble de l’aire d’étude a été parcouru afin d’évaluer ses potentialités d’accueil en termes de d’importance sur les communes situées aux alentours. gîtes à chauves-souris.

Cet inventaire a consisté en la recherche des arbres potentiellement favorables au gîte des chauves-souris. Il s’agit d’arbres vivants ou morts, présentant des cavités, des loges de pic, des fissures, des décollements d’écorces, des caries, des échardes et autres « accidents » (PÉNICAUD, 2000) ou gros troncs de lierre (RICHARDSON, 1985) pouvant accueillir des chiroptères, en période hivernale et/ou estivale.

Il y a très peu de boisements sur le site. Ceux qui existent sont fragmentés par plusieurs petites routes. Ils se situent dans la partie ouest de l’aire d’étude. Le secteur « les chênaies hautes » et le nord des « Chaumes à Berlin » sont ceux qui semblent le plus favorables aux gîtes arboricoles.

 Photographie 161 : Parcelle boisée pouvant être favorables aux gîtes des chiroptères (Biotope,  Carte 66 : Potentialité d'accueil pour les gîtes à chauves-souris sur l'aire d'étude rapprochée 2015) III.5.4.4. Synthèse des sensibilités concernant les chauves-souris

Aucun gîte anthropique ne se trouve au sein de l’aire d’étude immédiate. A l’extérieur de l’aire Sept espèces présentes sur l’aire d’étude ont des comportements de vol les rendant d’étude rapprochée, se trouvent des villages favorables à l’installation de chauves-souris synanthropiques particulièrement sensibles aux risques de collision avec les éoliennes (vol en altitude, comportement de (Sérotine commune, Pipistrelle commune, Pipistrelle de Kuhl, Pipistrelle pygmée) pouvant utiliser les migration,...) : il s’agit de la Noctule commune, de la Noctule de Leisler, de la Pipistrelle commune, de la bâtiments comme gîte de mise bas. L’association Nature-Environnement 17 (Maxime LEUCHTMANN, Pipistrelle de Kuhl, de la Pipistrelle de Nathusius, de la Pipistrelle pygmée et de la Sérotine commune. chargé d'étude Patrimoine Naturel, coordinateur du Groupe Chiroptères de Poitou-Charentes) a été consultée concernant la présence de colonies de chauves-souris connues dans les villages de

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 Tableau 70 : Synthèse des sensibilités concernant les chauves-souris Risque de Sensibilité Nom français mortalité Type et hauteur de vol selon leurs habitats de chasse Migration générale de Nom scientifique (Données d’Août l’espèce à l’éolien 2014) Semble pourtant s’adapter à la présence des aérogénérateurs (Bach Pipistrelle 2002), mais l’on peut douter de l’efficacité de cette adaptation commune Collision Vol assez rapide le long des corridors entre 2 et 30 m de haut dans tous types de milieux. lorsque l’on considère les bilans de mortalité où cette espèce totalise 1132 cas en Europe Très forte En milieu humide, survole les eaux à 3-4 m de hauteur. plus 20% des cas. Pipistrellus dont 229 en France S’approcheraient des éoliennes par attractivité indirecte. pipistrellus Peut voler haut en moyenne assez souvent. Collision Pipistrelle de Espèce migratrice. Distances parcourues importantes (>1000 km.). 742 cas en Europe Nathusius Hiverne sur les marais côtiers, notamment Camargue et littoral Vol assez rapide le long des corridors (vallées alluviales) entre 2 et 30 m de haut. dont 79 au moins en Très forte languedocien France (47 sur le Pipistrellus nathusii Vole assez souvent à hauteur élevée seul site de Bouin). Pipistrelle pygmée Vol assez rapide le long des corridors (vallées alluviales) entre 2 et 30 m de haut. Collision Espèce assez liée aux ripisylves et zones humides. Une synthèse de plusieurs études par trajectographie (Biotope) montre qu’elle vole au- 149 cas en Europe Très forte Pipistrellus Capable de voler haut dessus de 25 mètres assez fréquemment (15% des contacts) dont 67 en France. pygmaeus Collision, perte d’habitat de chasse Espèce migratrice (jusqu’à 900 km). Noctule commune Vol acrobatique, très rapide, direct et puissant entre 10 et 200 m de haut constitué de 809 cas en Europe Elle figure presque toujours parmi les relevés de mortalité. mouvements amples. Considérée comme une espèce de haut vol. Très forte dont 730 en Falsterbo : vole et chasse régulièrement au-dessus de 1200 m de Nyctalus noctula Vol souvent au-dessus des massifs forestiers et des plans d’eau. Allemagne, 12 en hauteur (Ahlén) France Vol rapide, direct et puissant entre 5 et 100 m de haut. Considérée comme une espèce de haut vol. Collision, perte Noctule de Leisler Vol très souvent au-dessus des villages éclairés et des massifs forestiers et autour de Espèce migratrice. d’habitat de chasse grands arbres. Freibourg (2006) : 1 des espèces les plus touchées dans le district Très forte 384 cas en Europe Nyctalus leisleri Évolutions aériennes sinueuses et adepte du piqué. de Freibourg avec la Pipistrelle commune dont 40 en France Une étude Biotope (Roemer C, Devos S & Bas Y, EBRS 2014, Sibenik, Croatia) par trajectographie montre que 60% des contacts obtenus se situent au-dessus de 30 m. Pipistrelle de Kuhl Collision Vol assez rapide le long des corridors entre 2 et 30 m de haut dans tous types de milieux. Vole moins de 10% du temps à plus de 25 m au contraire des autres 168 cas en Europe Forte Espèce chassant régulièrement en milieu urbain autour des lampadaires. pipistrelles (données Biotope - Chirotech 2011) Pipistrellus kuhli dont 94 en France Collision, perte directe d’habitat de chasse 71 cas en Europe Abandon progressif de sites éoliens où elle chassait habituellement Sérotine commune Vol lent, lourd, puissant et rectiligne entre 5 et 50 m de haut dans tous types de milieux. (300 si l’on rajoute la avant construction (Bach 2002, 2003), mais vole moins de 10% du Elle vole généralement en-dessous de 10m de haut. Peut traverser à haute altitude de Forte Sérotine isabelle temps à plus de 25 m au contraire des autres sérotines (données Eptesicus serotinus grandes étendues sans végétation. présente en Espagne Biotope - Chirotech 2011) et qui lui est très proche) dont au moins 13 en France Vol rapide, direct, nerveux et très agile entre 2 et 50 m de haut. Mais les données de Minioptère de trajectographie indiquent qu’il vole rarement à plus de 10 mètres, et au-delà de 25 mètres Espèce migratrice se déplaçant de cavités en cavités entre ses gîtes Schreibers pour 5% des contacts. Collision d’été et ses gîtes d’hiver. Les distances entre les cavités varient de Chasse au-dessus de la canopée, en lisière d’arbres ou en plein ciel. 7 cas en Europe dont 15 km à Modérée Miniopterus Peut atteindre des pointes de 50 km/h. 3 en France 30 km en moyenne. Routes de vol semblant longer les cours d’eau. schreibersii Espèce très mobile. En migration, il ne fait pas des vols directs mais des vols de 30 à 45 km. Vol lent à l’aide de grands coups d’ailes rapides et de faible amplitude. Grand Murin Collision Très bonne manœuvrabilité. Espèces capables d’effectuer des déplacements de plusieurs 8 cas en Europe dont Modérée Évolue entre 5 et 30 m de haut, et capture régulièrement ses proies au sol. dizaines de km entre ses gîtes d’été et d’hibernation. Myotis myotis 2 en France Se retrouve quelque fois à plus de 25 mètres de haut (données Biotope)

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Risque de Sensibilité Nom français mortalité Type et hauteur de vol selon leurs habitats de chasse Migration générale de Nom scientifique (Données d’Août l’espèce à l’éolien 2014) Inconnu Murin de Bechstein Vol lent le long de corridors entre 1 et 5 m de haut. Se déplace régulièrement d’un gîte à un autre mais sur de faibles 1 cas en France Faible à modérée en Peut chasser dans la canopée des arbres (20-25 m de haut) et capturer une partie de ses distances. (Champagne- zone forestière Myotis bechsteinii proies au sol. Très sensible au dérangement. Ardennes) Barbastelle d’Europe Vol rapide et tournoyant. Inconnu Faible à modérée en Évolue à la cime des arbres ou en lisière entre 2 et 30 m de haut. 4 cas en Europe dont Non migratrice, déplacement inférieur à 40 km zone forestière Barbastellus Effectue de longs trajets vers leur terrain de chasse, jusqu’à 10 km de leur gîte. 2 en France barbastellus Oreillard gris Collision Faible à modérée en Vol lent et papillonnant entre 0,5 et 5 m dans tous types de milieux. - 7 cas en Europe zone forestière Plecotus austriacus Murin à oreilles Inconnue échancrées Vol assez lent le long de corridors entre 1 et 5 m de haut. Peut chasser dans la canopée Se déplace régulièrement d’un gîte à un autre mais sur de faibles Faible à modérée en 2 cas en Europe dont des arbres (20-25 m de haut). distances. zone forestière 1en France Myotis emarginatus Murin de Natterer Vol lent, papillonnant et sinueux le long de corridors entre 1 et 5 m de haut. Peut chasser dans la canopée des arbres (20-25 m de haut) : vol plutôt acrobatique. Glane sur le Inconnu Non migratrice, déplacement inférieur à 30 km Faible Myotis nattereri feuillage de la végétation Grand Rhinolophe Vol lent, papillonnant et virevoltant, avec de brèves glissades, à faible hauteur (de 30 cm à Espèce non migratrice ; ne parcourt que quelques km entre ses gîtes Inconnu 5 m au-dessus du sol). Peut chasser dans la canopée des arbres (20-25 m de haut). d’hibernation et d’estivage. Faible Rhinolophus 1 cas en Espagne Chasse à l’affût principalement. Extrêmement sensible aux dérangements. ferrumequinum Murin d’Alcathoe Vol assez lent le long de corridors entre 1 et 5 m de haut Inconnu - Faible Myotis alcathoe Petit Rhinolophe Espèce non migratrice ; ne parcourt que quelques km entre ses gîtes

Vol lent le long des corridors à faible hauteur, entre 2 et 5 m au-dessus du sol. Inconnu d’hibernation et d’estivage. Nulle Rhinolophus Sensible aux dérangements. hipposideros

commune en région Poitou-Charentes, ce qui explique la fréquentation de l’aire d’étude par ces deux espèces. III.5.4.5. Synthèse des enjeux de conservation pour les chauves-souris

Sur l’aire d’étude rapprochée, les écoutes ont permis de mettre en évidence la présence de 17 L’aire d’étude rapprochée est principalement couverte de cultures avec la présence de quelques espèces et 8 groupes d’espèces indéterminées au cours de la saison entière. Parmi ces espèces, 7 sont haies. Bien que non favorables, celles-ci semblent être fréquentées par les chauves-souris ; au moins en inscrites à l’annexe II de la directive « Habitats-Faune-Flore », il s’agit de la Barbastelle d’Europe, du passage. Les quelques prairies présentes sur les aires d’étude immédiate et rapprochée constituent des Murin de Bechstein, du Murin à oreilles échancrées, du Grand Murin, du Minioptère de Schreibers, du habitats de chasse particulièrement riches et diversifiés en insectes recherchés par différentes espèces Grand Rhinolophe et du Petit Rhinolophe. de chauves-souris.

7 espèces présentes sur l’aire d’étude ont des comportements de vol les rendant particulièrement Les boisements sont des milieux particulièrement attractifs pour l’ensemble des chauves-souris ; sensibles aux risques de collision avec les éoliennes (vol en altitude, comportement de migration,...) : il cependant ils sont très rares dans le cadre de cette étude. Ils sont également très petits et très s’agit de la Pipistrelle commune, de la Pipistrelle de Nathusius, de la Pipistrelle de Kuhl, de la Noctule fragmentés. Néanmoins, ce sont ces milieux qui accueillent la plus forte activité chiroptérologique sur commune, de la Pipistrelle pygmée, de la Noctule de Leisler et de la Sérotine commune. Parmi ces l’aire d’étude, avec certaines haies. Ce sont à la fois des habitats de chasse et également des habitats espèces, seules la Pipistrelle commune et la Pipistrelle de Kuhl ont été contactées sur l’ensemble de offrant des possibilités de gîtes pour les espèces de chauves-souris arboricoles telles que la Barbastelle l’aire d’étude et en grand nombre. Les autres espèces sensibles au risque de collision ont été contactées d’Europe, le Grand Murin, la Noctule de Leisler ou la Noctule commune. sur peu de point et leur activité était faible et moyenne pour la Sérotine. La Pipistrelle commune a été contactée sur tous les points avec une activité médiane moyenne et une activité maximale très forte sur Les haies, assez bien représentées sur l’aire d’étude, jouent également un rôle important pour les seulement trois points. La pipistrelle de Kuhl représente un enjeu faible de conservation car elle est de chauves-souris. Même si ces dernières ne sont pas de grandes qualités (parfois assez basses), elles préoccupation mineure sur la liste rouge nationale. En revanche, la Pipistrelle commune représente un constituent à la fois des corridors structurant le paysages et facilitant le déplacement de certaines enjeu moyen de conservation car son statut a été réévalué à « espèce quasi menacée » sur la nouvelle espèces, telles que le Petit Rhinolophe et le Grand Rhinolophe, à la fois des habitats de chasse pour la liste rouge nationale de 2017. La Pipistrelle commune est commune et la Pipistrelle de Kuhl est assez plupart des espèces de chauves-souris.

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III.5.5. AVIFAUNE

III.5.5.1. Avifaune en période de reproduction

III.5.5.1.1. Richesse spécifique en période de reproduction

53 espèces d’oiseaux ont été contactées sur l’aire d’étude rapprochée (inventaires Biotope 2015- 2016). Deux de ces espèces ne se reproduisent pas dans l’aire d’étude rapprochée, mais s’y nourrissent ponctuellement (Héron cendré et Chevêche d’Athéna).

D’après la bibliographie consultée, 108 espèces nicheuses sont connues dans l’aire d’étude rapprochée et ses abords (sources : © Poitou-Charentes Nature et associations membres. Inventaire non exhaustif réalisé au cours des printemps de 2007 à début 2015 ; LPO 17 : données communales en période printanière jusqu’à 2016).

La richesse avifaunistique en période de reproduction sur le site est considérée comme moyenne et représente 30% des espèces se reproduisant dans la région Poitou-Charentes.

Les espèces les plus fréquentes sur l’aire d’étude rapprochée sont l’Alouette des champs, la Caille des blés, le Pinson des arbres.

III.5.5.1.2. Espèces réglementées

La plupart des espèces observées durant le printemps 2015 (39) sur les aires d’étude immédiate et rapprochée sont protégées en France.

14 autres espèces sont chassables (espèces gibiers - cf. arrêté ministériel du 26 juin 1987, modifié) ou régulables (espèces nuisibles - cf. article R. 427-6 du code de l’environnement et arrêté ministériel du 02 août 2012, NOR : DEVL1227528A).

 Carte 67 : Enjeux de conservation pour les chauves-souris sur l'aire d'étude rapprochée III.5.5.1.3. Présentation des cortèges d’oiseaux nicheurs

Le site est utilisé par la majorité des espèces de chauves-souris pour les différentes périodes L’aire d’étude comprend 3 principaux cortèges d’oiseaux nicheurs : de leur cycle de vie, pour la chasse, et/ou le transit et potentiellement comme gîtes arboricoles.  Le cortège des milieux forestiers ; Sept espèces sont très sensibles au risque de collision mais parmi elles, seules la Pipistrelle  Le cortège des milieux ouverts (cultures) et semi-ouverts (bocage ouvert…) ; commune et la Pipistrelle de Kuhl ont été contactées en grand nombre, ce qui n’est pas exceptionnel puisqu’il s’agit de deux espèces, respectivement, commune et assez commune en  Le cortège des milieux urbanisés Poitou-Charentes. Cortège des milieux forestiers (haies, boisements) : Les chauves-souris observées sur l’aire d’étude rapprochée représentent un enjeu moyen de conservation. Elles ont principalement été contactées au niveau des petits boisements et des Les bosquets, haies et boisements présents sur l’aire d’étude sont favorables à l’accueil d’une haies, et dans la partie est de l’aire d’étude. 6 espèces ont été contactées en phase de chasse : la diversité avifaunistique en période de reproduction (25 espèces soit 50% de l’avifaune observée). Barbastelle d’Europe, le Murin de Natterer, la Sérotine commune, la Pipistrelle commune, la Cet habitat est peu représenté au sein des aires d’étude immédiate et rapprochée. Pipistrelle de Kuhl et le Petit Rhinolophe. La plupart des espèces observées sont communes dans la région. Les espèces les plus fréquentes à cette période sont la Fauvette à tête noire, le Pinson des arbres et le Pouillot véloce. La quasi-totalité des espèces utilisent l’ensemble des boisements, seuls la Huppe fasciée et l’Accenteur mouchet sont localisés.

17 de ces espèces s’alimentent préférentiellement dans les boisements alors que 8 se nourrissent essentiellement dans les cultures avoisinantes.

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Le Milan noir représente la principale espèce patrimoniale de ce cortège.

Cortège des milieux ouverts et semi-ouverts (cultures et bocage ouverts) :

Ce milieu, largement dominant sur les aires d’étude immédiate et rapprochée, est principalement représenté par des cultures annuelles. Sa diversité ornithologique (20 espèces soit 40% de l’avifaune observée) est favorisée par de petites surfaces de prairies, de vignes, de vergers, de friches et de ronciers.

La plupart des espèces observées sont communes dans la région. Les espèces les plus fréquentes à cette période sont l’Alouette des champs, la Caille des blés et la Corneille noire. La plupart des espèces liées à ce milieu utilisent quand même les boisements pour mener à bien leur reproduction ; à l’inverse 5 utilisent préférentiellement la végétation fournie des bordures de fossés et des friches ; et 6 préfèrent le sol nu des cultures annuelles. Une espèce ne se reproduit pas sur le site mais vient ponctuellement s’y nourrir (Héron cendré).

Cortège des milieux urbanisés :

Ce milieu est présent à l’extrémité sud-ouest de l’aire d’étude rapprochée et en bordure, toutefois le cortège utilise l’aire d’étude rapprochée pour son alimentation. La diversité (5 espèces 10%) comme le nombre d’individu sont faibles.

Les espèces de ce cortège sont très communes dans la région. Seule la Chevêche d’Athéna représente une espèce peu commune.

 Carte 68 : Cortège des oiseaux nicheurs sur l'aire d'étude rapprochée

III.5.5.1.4. Espèces rares/menacées présente en période de reproduction

14 espèces considérées comme patrimoniales ou menacées en Europe et/ou en France et/ou en région Poitou-Charentes ont été observées sur les aires d’étude immédiate et rapprochée lors des inventaires de 2015.

L'enjeu écologique est évalué en fonction de la taille de la population présente, de son utilisation de l'aire d'étude, des statuts de menaces à différentes échelles.

 Tableau 71 : Espèces d'oiseaux constituant un enjeu de conservation en période de reproduction au sein des aires d'étude

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Statuts de rareté/menace Enjeux écologiques

sur les aires Enjeux

»

-

Nom commun Eléments d’écologie et population observée sur les aires d’étude rapprochée et lointaine d’étude écologiques sur Nom scientifique immédiate l’aire lointaine

LRN et

Europe

Oiseaux

Directive

Charentes LR Poitou rapprochée

européenne

«

Dét. ZNIEFFDét.

Espèce caractéristique des milieux ouverts et des prairies. OUI (sous Busard cendré En Au moins 2 individus fréquentent ponctuellement l’aire d’étude immédiate pour leur alimentation durant toute la période LC An.I VU conditions non Moyen Fort Circus pygargus déclin de reproduction. Ce probable couple utilise principalement les parties nord et ouest de l’aire d’étude, en particulier les réunies) secteurs autour des lieu-dit de « les Groies de Parancay » et « Fief de Crignolée ». Il n’y a pas de reproduction sur le site en 2015 mais, les milieux ouverts lui étant favorables, sa reproduction est possible une prochaine année. Espèce caractéristique des milieux ouverts et semi-ouverts riches en prairies Busard Saint- OUI (sous A Martin LC An.I LC conditions non Plusieurs individus distincts (jusqu’à 3) utilisent le site pour la recherche de leur nourriture. Ils fréquentent l’ensemble de Modéré Moyen surveiller Circus cyaneus réunies) l’aire d’étude immédiate et au-delà. Aucun secteur préférentiel n’a pu être mis en évidence. Il n’y a pas de reproduction sur le site en 2015 mais, les milieux ouverts lui étant favorables, sa reproduction est possible une prochaine année. Espèce caractéristique des milieux ouverts alternant avec des boisements, souvent associés à des espaces aquatiques Milan noir A LC An.I LC - Un couple est souvent observé sur le site en vol et dans les boisements du lieu-dit « Fief des Brandes ». Il n’y a pas de Modéré Moyen Milvus migrans surveiller reproduction certaine sur le site en 2015 mais, les milieux boisés lui étant favorables, sa reproduction est possible une prochaine année.

OEdicnème criard Espèce caractéristique des milieux cultivés dénudés, des prairies et friches. A Burhinus LC An.I NT OUI Négligeable Moyen surveiller Observée à partir du mois de juillet, l’espèce ne s’est pas reproduit dans l’aire d’étude rapprochée. Elle a été observée à oedicnemus l’extrémité est de l’aire d’étude rapprochée sans qu’il soit possible de statuer sur sa reproduction.

Alouette des Espèce caractéristique des milieux cultivés ouverts et des prairies. En champs LC - LC - Faible Faible déclin Au moins 12 couples se reproduisent dans les cultures de l’aire d’étude immédiate. Six couples supplémentaires se Alauda arvensis reproduisent dans l’aire d’étude rapprochée.

Bruant proyer Espèce caractéristique des milieux ouverts et bocagers. Emberiza LC - NT - - 3 couples se reproduisent dans l’aire d’étude immédiate, toutes localisées dans la partie Est autour du lieu-dit « le Faible Faible calandra Fougeroux ». L’espèce est également présente dans l’aire d’étude rapprochée avec 5 couples supplémentaires. OUI Caille des blés A Espèce caractéristique des milieux cultivés ouverts, des prairies et friches. LC - LC (conditions Faible Faible Coturnix coturnix surveiller Au moins 7 couples se reproduisent dans l’aire d’étude rapprochée, dont 6 dans l’aire d’étude immédiate. réunies) Espèce caractéristique des milieux semi-ouverts (buissons, haies, friches, etc.). Fauvette grisette LC - NT - - Faible Faible Sylvia communis 3 couples se reproduisent sur l’aire d’étude immédiate (lieu-dit « Fief des Brandes » ; « les Chaumes à Berlin » et « les Chênaies hautes »). L’espèce est ponctuellement présente dans l’aire d’étude rapprochée. Linotte Espèce caractéristique des milieux cultivés ouverts, des prairies et friches. mélodieuse LC - VU - - Au moins 2 couples se reproduisent dans l’aire d’étude immédiate au lieu-dit « le Portail » et « Pièce des Artillaux ». Faible Faible Carduelis L’espèce est également régulièrement présente à l’extérieur de l’aire d’étude rapprochée. cannabina Tourterelle des En Espèce caractéristique des milieux boisés alternant avec des espaces ouverts. bois NT - LC déclin - Faible Faible Au moins 6 couples se reproduisent dans l’aire d’étude immédiate. Streptopelia turtur Chevêche Espèce caractéristique des milieux ouverts partiellement urbanisés (prairie en bordure de villages). En d'Athéna LC - LC OUI Négligeable Faible déclin Deux couples se reproduisent en bordure de l’aire d’étude rapprochée, au lieu-dit « Pièce des Ardillaux »et « Courdeau Athene noctua ». Espèce caractéristique des milieux cultivés ouverts, des prairies et friches. Faucon crécerelle A LC - LC - Négligeable Faible Falco tinnunculus surveiller Un couple se reproduit à l’extérieur de l’aire d’étude rapprochée, il s’alimente régulièrement dans le sud-est de l’aire d’étude aux lieux-dits « le Fief Dagneau » et « Fief de la Lutine »

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Statuts de rareté/menace Enjeux écologiques

sur les aires Enjeux

»

-

Nom commun Eléments d’écologie et population observée sur les aires d’étude rapprochée et lointaine d’étude écologiques sur Nom scientifique immédiate l’aire lointaine

LRN et

Europe

Oiseaux

Directive

Charentes LR Poitou rapprochée

européenne

«

Dét. ZNIEFFDét.

Hirondelle Espèce caractéristique des milieux ouverts partiellement urbanisés A rustique LC - LC - Négligeable Faible surveiller Au moins dix couples utilisent l’aire d’étude immédiate pour une partie de leur recherche de nourriture. Ils ne se Hirundo rustica reproduisent pas sur le site mais dans les aglomérations voisines (Parançay, Javernay, la Crignolée).

Huppe fasciée En Espèce caractéristique des milieux bocagers (alternance de prairies et de bosiements). LC - LC - Négligeable Faible Upupa epops déclin Un couple se reproduit dans l’aire d’étude immédiate.

Moineau soulcie En Espèce caractéristique des zones urbaines rurales. LC - - OUI Négligeable Faible Petronia petronia déclin Au moins un couple se reproduit en bordure extérieure de l’aire d’étude rapprochée.

III.5.5.2. Synthèse de l’expertise des oiseaux nicheurs

La richesse spécifique est moyenne en période de reproduction. 53 espèces ont été notées sur l’aire d’étude rapprochée.

39 espèces sont protégées à l’échelle nationale.

15 espèces patrimoniales ont été mises en évidence dans l’aire d’étude rapprochée, principalement dans les milieux ouverts des cultures. Une seule représente une enjeu moyen (Busard cendré), 2 un enjeu modéré (Busard Saint-Martin et Milan noir), 6 un enjeu faible (Alouette des champs, Bruant proyer, Caille des blés, Fauvette grisette, Linotte mélodieuse, Tourterelle des bois) et 6 un enjeu négligeable (Œdicnème criard, Chevêche d’Athéna, Faucon crécerelle, Hirondelle rustique, Huppe fasciée, Moineau soulcie).

Les milieux utilisés par la plus grande diversité d’espèce sont les milieux forestiers (25 espèces), suivi des milieux ouverts et semi-ouverts (20 espèces). 6 espèces liées aux habitats urbains utilisent également le site pour leur alimentation.

Les enjeux de conservation pour les oiseaux en période reproduction sont considérés comme faibles sur l’aire d’étude rapprochée au regard des effectifs qui sont observés.

 Carte 69 : Oiseaux nicheurs : espèces patrimoniales et enjeux sur l'aire d'étude rapprochée

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III.5.5.3. Avifaune en période d’hivernage regroupent en dortoirs au sein des haies et des bosquets. Ces espèces s’alimentent pour l’essentiel au sein des zones cultivées à cette période. III.5.5.3.1. Richesse spécifique en période d’hivernage Le Pigeon colombin représente la principale espèce patrimoniale de ce cortège mais les effectifs 56 espèces d’oiseaux ont été contactées sur les aires d’étude rapprochée et lointaine (inventaires observés sont négligeables. Biotope 2015-2016) dont 43 au sein de l’aire d’étude immédiate. Les bosquets et les haies constituent des refuges et des zones d’alimentation importantes pour la D’après la bibliographie consultée, 127 espèces hivernantes sont connues dans l’aire d’étude plupart des passereaux durant la période hivernale. rapprochée et ses abords (sources : © Poitou-Charentes Nature et associations membres. Inventaire non exhaustif réalisé au cours des hivers de fin 2010 à début 2013 ; LPO 17 : données communales en Cortège des milieux ouverts et semi-ouverts (cultures et bocage ouverts) : période hivernale jusqu’à 2016). Ce cortège regroupe une richesse avifaunistique non négligeable en période hivernale (27 % La richesse avifaunistique en période hivernale sur le site est considérée comme faible à de l’avifaune rencontrée). Les milieux ouverts sont bien représentés au sein des aires d’étude immédiate moyenne et représente 23% des espèces hivernantes dans la région Poitou-Charentes. et rapprochée.

Les espèces les plus fréquentes et les plus abondantes sur l’aire d’étude rapprochée sont l’Alouette L’Alouette des champs et la Linotte mélodieuse sont les espèces les plus abondantes de ce des champs, la Linotte mélodieuse et l’Etourneau sansonnet. Sur l’aire d’étude lointaine, les espèces les cortège au sein des cultures. L’Alouette des champs s’observe en groupes plus ou moins importants plus fréquentes et les plus abondantes sont légèrement différentes avec par ordre décroissant l’Alouette (jusqu’à 100 individus) et totalisant plus de 400 individus sur l’aire d’étude immédiate et rapprochée; des champs, le Pinson des arbres, l’Etourneau sansonnet et la Linotte mélodieuse. notamment aux lieux-dits « le Fief Dagneau » et « Pièce des Ardillaux ». Les aires d’étude immédiate et rapprochée offrent des habitats particulièrement intéressants pour cette espèce. Plusieurs groupes de Linotte mélodieuse comptant entre 10 et 100 individus et totalisant plus de 250 individus ont été notés au III.5.5.3.2. Espèces réglementées sein des aires d’étude immédiate et rapprochée au niveau des friches post-culturales situées autour du lieu-dit « le Fougeroux » et « le Fief Dagneau ». Un groupe comptant plus de 150 individus est également La plupart des espèces observées durant l’hiver 2015-2016 (39) sur les aires d’étude rapprochée noté au sein de l’aire d’étude lointaine (« Fief de Chante-Oiseau »). et lointaine sont protégées en France. Dix-sept autres espèces sont chassables (espèces gibiers - cf. arrêté ministériel du 26 juin 1987, Les principales espèces remarquables de ce cortège sont représentées par le Busard Saint- modifié) ou régulables (espèces nuisibles - cf. article R. 427-6 du code de l’environnement et arrêté Martin, le Faucon émerillon, le Faucon crécerelle, l’Alouette des champs, l’Alouette lulu, la Linotte ministériel du 02 août 2012, NOR : DEVL1227528A). mélodieuse, le Bruant proyer et le Cochevis huppé.

Si l’on considère l’ensemble des espèces hivernantes répertoriées en période d’hivernage, ce sont La plupart de ces espèces s’observent à l’unité (Busard Saint-Martin, Faucons émerillon et 88 espèces qui sont protégées en France et 39 espèces chassables. crécerelle) ou en petits groupes (Bruant proyer, Cochevis huppé, Alouette lulu) au sein des zones cultivées.

III.5.5.3.3. Présentation des cortèges d’oiseaux hivernants Le Busard Saint-Martin fréquente ponctuellement les aires d’étude immédiate et rapprochée ; seuls deux individus ont été contactés durant la période hivernale (« Pièce des Iroux » et « Fief de la Lutine »). L’aire d’étude comprend cinq principaux cortèges d’oiseaux hivernants : Aucun dortoir n’a été contacté.

 Le cortège des milieux forestiers ; Le Faucon émerillon semble bien fréquenter l’ensemble des milieux ouverts du secteur où jusqu’à  Le cortège des milieux humides ; 4 individus ont été notés durant la période hivernale. Cette espèce affectionne les secteurs riches en  Le cortège des milieux ouverts (cultures) ; petits passereaux. Le Faucon crécerelle est une espèce assez bien représentée au sein de l’aire d’étude lointaine  Le cortège des milieux semi-ouverts (bocage ouvert…) ; (jusqu’à 9 individus) et semble moins fréquenter les aires d’étude immédiate et rapprochée du fait de  Le cortège des milieux urbanisés. l’absence de milieux particulièrement favorables à la chasse (prairie…). Au sein des aires d’étude immédiate et rapprochée, cette espèce s’observe ponctuellement au niveau du « Fief Dagneau », du « Fief des Brandes » et du « Fief de la Crignolée ». Cortège des milieux forestiers (haies, boisements) : L’Alouette lulu a été notée en petits groupes comptant localement 4 et 6 individus au sein des Les bosquets, haies et boisements présents sur les aires d’étude sont favorables à l’accueil d’une chaumes de céréales et des jachères localisées entre les zones boisées de l’aire d’étude immédiate. diversité avifaunistique non négligeable en période hivernale (au moins 29 espèces soit 52 % de l’avifaune observée). Cet habitat est bien représenté au sein des aires d’étude immédiate et rapprochée. D’après la bibliographie disponible, la présence de l’Œdicnème criard est mentionnée en période hivernale au sein de l’aire d’étude éloignée. Cette espèce n’a pas été contactée au sein des aires d’étude La plupart des espèces observées sont communes dans la région. Les espèces les plus immédiate et rapprochée. fréquentes et abondantes à cette période sont l’Etourneau sansonnet, le Pinson des arbres et le Pigeon ramier. Ces espèces peuvent former des groupes assez importants en période hivernale et se

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Cortège des milieux humides (bas fond cultivés, prairies humides…) : Ce cortège rassemble également une faible richesse avifaunistique représentant 5 % des Ce cortège d’espèce représente une faible part de l’avifaune hivernante observée (16 %). Les oiseaux observés. Il se compose du Moineau domestique, du Moineau soulcie et de la Tourterelle turque. milieux humides sont très localisés au sein de l’aire d’étude immédiate et rapprochée et sont essentiellement représentés par des dépressions humides en zone cultivée et quelques fossés au niveau La plupart des espèces de ce cortège sont très communes dans la région. Seul le Moineau du lieu-dit « le Fougeroux ». soulcie représente une espèce peu commune.

La plupart des espèces qui composent ce cortège sont communes dans la région et se Ces espèces s’observent essentiellement au sein des zones urbaines mais s’alimentent rencontrent essentiellement au sein des zones ouvertes et cultivées. Seuls le Martin pêcheur d’Europe ponctuellement au sein des zones cultivées périphériques. et la Gallinule poule d’eau fréquentent les fossés et cours d’eau situés au sein de l’aire d’étude éloignée (vallée de la Trézence).

Les principales espèces remarquables de ce cortège sont représentées par le Busard des roseaux, le Martin-pêcheur d’Europe, le Vanneau huppé et le Pluvier doré.

Le Busard des roseaux a été contacté à l’unité en chasse au sein de l’aire d’étude lointaine durant la période hivernale. Cette espèce peut potentiellement fréquenter l’ensemble des milieux ouverts des aires d’étude. Aucun dortoir n’a été observé au sein des aires d’étude immédiate et rapprochée.

Le Vanneau huppé et le Pluvier doré représentent les deux espèces les plus abondantes de ce cortège sur l’aire d’étude rapprochée et ses abords immédiats. Aucun groupe important en stationnement n’a été observé sur les aires d’étude immédiate et rapprochée durant toute la période hivernale. Des groupes plus importants peuvent potentiellement fréquenter les aires d’étude immédiate et rapprochée lors des hivers plus rigoureux.

Un stationnement comptant jusqu’à 54 individus de Vanneau huppé est noté en décembre et en janvier dans la partie Est des aires d’étude immédiate et rapprochée (« le fief Dagneau » et « le Fougeroux »). Des petits groupes comptant 2 à 4 individus sont ponctuellement observés au sein des aires d’étude immédiate (« Treuil Berlin ») et rapprochée (« les Pierrières »). Pour le Pluvier doré, un seul groupe comptant 49 individus a été observé en stationnement sur les aires d’étude immédiate et rapprochée (« le fief Dagneau »). Les stationnements de ces deux espèces se localisent principalement dans les réserves de chasse.

D’après la bibliographie (LPO 17), la présence de groupes importants de Vanneau huppé comptant plusieurs milliers d’individus sont notés localement au sein de l’aire d’étude lointaine à environ 5 km au sud des aires d’étude immédiate et rapprochée. Le marais de Landes ainsi que les abords des principales vallées du secteur concentrent les principaux effectifs (« la Soie », « la Boutonne »…). Concernant le Pluvier doré, des groupes comptant plusieurs centaines d’individus sont connus au sein des plateaux cultivés situés le long des principales vallées comme « la Soie ».

 Carte 70 : Principaux stationnements et transits d'espèces hivernantes patrimoniales : les Plusieurs autres espèces patrimoniales hivernantes appartenant à ce cortège sont citées dans la passereaux et autres oiseaux bibliographie et fréquentent essentiellement les zones humides de l’aire d’étude lointaine (marais de Landes…) ; il s’agit du Râle d’eau, de la Grue cendrée, de la Grande Aigrette, du Hibou des marais, de l’Oie rieuse, du Canard chipeau, du Canard siffleur et du Canard pilet pour les principales. Seuls le Hibou des marais et la Grande Aigrette peuvent potentiellement fréquenter les aires d’étude immédiate et rapprochée pour s’alimenter et se reposer durant la période hivernale. Bien qu’aucune observation visuelle n’ait pu le confirmer, des déplacements nocturnes d’anatidés peuvent s’opérer entre les principales vallées du secteur (marais de Landes, vallée de la Trézence, de la Devise et de la Coudre…).

Signalons également la présence du Héron garde-bœufs qui s’alimente régulièrement en petits groupes au sein des prairies pâturées de l’aire d’étude lointaine. Cette espèce transite probablement ponctuellement au sein des aires d’étude.

Cortège des milieux urbanisés :

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 Carte 73 : Principaux stationnements et transits observés en période hivernale : passereaux et ardéidés  Carte 71 : Principaux stationnements et transits d'espèces hivernantes patrimoniales : les rapaces

III.5.5.3.4. Espèces rares/menacées présentes en période d’hivernage

10 espèces considérées comme patrimoniales ou menacées en Europe et/ou en France et/ou en région Poitou-Charentes ont été observées sur l’ensemble des aires d’étude immédiate, rapprochée et lointaine lors des inventaires de 2015-2016 et 17 espèces supplémentaires si l’on considère l’analyse bibliographique dans un rayon de 10 km autour de l’aire d’étude immédiate.

 Tableau 72 : Espèces rares et/ou menacées d'oiseaux hivernants recensées sur les aires 'étude rapprochée et lointaine en période hivernale

Nom commun Localisation des observations sur les Statut de rareté/menace Nom scientifique aires d’étude rapprochée et lointaine Espèces observées en 2015-2016 sur les aires d’étude immédiate, rapprochée et/ou lointaine Alouette lulu Statut européen : Préoccupations mineures Aire rapprochée : Un petit groupe (2015) comptant jusqu’à 6 individus est noté au Lullula arborea Liste rouge nationale (espèce en hivernage) : sein des chaumes de céréales et des Non applicable jachères localisées entre les zones Espèce peu commune en Charente-Maritime. boisées de l’aire d’étude immédiate. Busard Saint- Statut européen : Quasi menacée (2015) Aire rapprochée: Un mâle observé en Martin Liste rouge nationale (espèce en hivernage) : transit vers l’Ouest au niveau du « Fief de Non applicable la Lutine ». Circus cyaneus Espèce très commune en Charente-Maritime. Aire lointaine : Un individu noté en stationnement au lieu-dit « Pièce des Iroux ».  Carte 72 : Principaux stationnements et transits d'espèces hivernantes patrimoniales : les limicoles et autres oiseaux d'eau

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Nom commun Localisation des observations sur les Nom commun Localisation des observations sur les Statut de rareté/menace Statut de rareté/menace Nom scientifique aires d’étude rapprochée et lointaine Nom scientifique aires d’étude rapprochée et lointaine Faucon émerillon Statut européen : Préoccupations mineures Aire rapprochée : Un à deux individus Espèce déterminante ZNIEFF en hiver en Fougeroux ». Des petits groupes comptant (2015) présents en chasse au sein des zones Poitou-Charentes sous conditions (> 200 2 à 4 individus sont ponctuellement Falco Liste rouge nationale (espèce en hivernage) : cultivées autour des lieux-dits « le Fief individus réguliers) observés autour des lieux-dits « Treuil columbarius Données insuffisantes Dagneau » et « les Pierrières ». Espèce commune en Charente-Maritime. Berlin » et « les Pierrières ». Espèce déterminante ZNIEFF en Poitou- Aire lointaine : Jusqu’à 3 individus Aire lointaine: Espèce non observée Charentes en période d’hivernage observés en chasse au sein des cultures malgré de nombreux secteurs favorables à Espèce peu commune en Charente-Maritime. aux lieux-dits « Chasse-rat », « Treuil l’espèce. La présence de groupes Mureau » et « les Fougères ». importants comptant plusieurs milliers Grive mauvis Statut européen : Vulnérable (2015) Aire rapprochée : Un individu observé en d’individus sont notés localement dans la Liste rouge nationale (espèce en hivernage) : halte dans les zones boisées. bibliographie à environ 5 km au sud des Turdus iliacus Préoccupation mineure Aire lointaine : Espèce avérée à l’unité ou aires d’étude immédiate et rapprochée. Le Espèce commune en Charente-Maritime. en petits groupes comptant jusqu’à 100 marais de Landes ainsi que les abords des individus dans la plupart des milieux principales vallées du secteur concentrent boisés (Collectif ., in faune 17, 2015). les principaux effectifs (« la Soie », « la Martin-pêcheur Statut européen : Vulnérable (2015) Aire lointaine : Un individu contacté sur Boutonne »…). d’Europe Liste rouge nationale (espèce en hivernage) : un fossé au lieu-dit « la Rivière » au sein Espèces issues de la bibliographie connues sur l’aire d’étude lointaine Non applicable de la vallée de la Trézence. Aigrette garzette Statut européen : Préoccupations mineures Aire rapprochée : Espèce non observée Alcedo atthis Espèce peu commune en Charente-Maritime. (2015) mais potentielle en transit de manière Pigeon colombin Statut européen : Préoccupations mineure Aire rapprochée : 6 individus observés en Egretta garzetta Liste rouge nationale (espèce en hivernage) : anecdotique durant la période hivernale. (2015) transit entre la zone boisée située au lieu- Non applicable Aire lointaine : Espèce avérée à l’unité ou Columba oenas Liste rouge nationale (espèce en hivernage) : dit « les chaumes à Berlin » et le Fief de la Espèce commune en Charente-Maritime. en petits groupes ne dépassant pas 20 Non applicable Crignolée ». 2 individus sont observés en individus durant la période hivernale Espèce déterminante ZNIEFF en Poitou- alimentation au lieu-dit « Pièce des (Collectif, in Faune 17, 2016). Charentes en période d’hivernage selon Ardillaux ». Canard chipeau Statut européen : Préoccupations mineures Aire rapprochée : Espèce non observée conditions (>200 individus réguliers) Aire lointaine : Un petit groupe de 6 (2015) mais potentielle en transit nocturne durant Espèce peu commune en Charente-Maritime. individus sont observés en alimentation au Anas strepera Liste rouge nationale (espèce en hivernage) : la période hivernale. sein des zones cultivées au niveau du lieu- Préoccupation mineure Aire lointaine : Espèce avérée en faibles dit « Bief du Moulin ». Espèce déterminante ZNIEFF en Poitou- effectifs sur le marais de Landes (Gouëllo Charentes T., in Faune 17, 2012). Pinson du nord Statut européen : Vulnérable (2015) Aire rapprochée : Deux individus Espèce commune en Charente-Maritime. Liste rouge nationale (espèce en hivernage) : contactés au niveau des zones boisées et Canard pilet Statut européen : Vulnérable (2015) Aire rapprochée : Espèce non observée Fringilla Données insuffisantes des haies du site. Liste rouge nationale (espèce en hivernage) : mais potentielle en transit nocturne durant montifringilla Espèce peu commune en hivernage en Aire lointaine : Deux individus contactés Anas acuta Préoccupation mineure la période hivernale. Charente-Maritime. au sein des zones bocagères. Espèce déterminante ZNIEFF en Poitou- Aire lointaine : Espèce avérée en effectifs Roitelet huppé Statut européen : Quasi menacée (2015) Aire rapprochée : Au moins 7 individus Charentes sous condition (> 10 individus inférieurs à 30 individus sur le marais de Espèce commune en Charente-Maritime. observés en alimentation et en halte dans réguliers) Landes (Collectif, in Faune 17, 2016). Regulus regulus les zones boisées et les haies. Espèce commune en Charente-Maritime. Aire lointaine : Espèce avérée dans la Canard souchet Statut européen : Préoccupations mineures Aire rapprochée : Espèce non observée plupart des milieux boisés du secteur (2015) mais potentielle en transit nocturne durant (Collectif., in Faune 17, 2016). Anas clypeata Liste rouge nationale (espèce en hivernage) : la période hivernale. Pluvier doré Statut européen : Préoccupation mineure Aire rapprochée : Un groupe comptant 49 Préoccupation mineure Aire lointaine : Espèce avérée en effectifs (2015) individus a été observé en stationnement Espèce déterminante ZNIEFF en Poitou- inférieurs à 15 individus sur le marais de Pluvialis apricaria Liste rouge nationale (espèce en hivernage) : et en alimentation au niveau du lieu-dit « le Charentes sous conditions (>15 individus Landes (Collectif, in Faune 17, 2013). Préoccupation mineure Fief Dagneau ». réguliers) Espèce déterminante ZNIEFF en Poitou- Aire lointaine : Espèce non observée Espèce commune en Charente-Maritime. Charentes en période d’hivernage selon malgré de nombreux secteurs favorables à Cigogne blanche Statut européen : Préoccupations mineures Aire rapprochée : Espèce non contactée conditions (>200 individus réguliers) l’espèce. Espèce mentionnée dans la Ciconia ciconia (2015) mais potentielle en transit durant la Espèce commune en Charente-Maritime. bibliographie avec des groupes comptant Liste rouge nationale (espèce en hivernage) : période hivernale. Aucun habitat plusieurs centaines d’individus connus au Non applicable spécifiquement favorable à l’alimentation sein des plateaux cultivés situés le long Espèce commune en Charente-Maritime. de l’espèce n’est présent sur l’aire d’étude des principales vallées comme « la Soie rapprochée. »… Aire lointaine : présence avérée de Vanneau huppé Statut européen : Vulnérable (2015) Aire rapprochée: Un stationnement l’espèce au sein des marais (Collectif, in Liste rouge nationale (espèce en hivernage) : comptant jusqu’à 54 individus est noté en Faune 17, 2016). Vanellus vanellus Préoccupation mineure décembre et en janvier au niveau des lieux-dits « le Fief Dagneau » et « le

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Nom commun Localisation des observations sur les Nom commun Localisation des observations sur les Statut de rareté/menace Statut de rareté/menace Nom scientifique aires d’étude rapprochée et lointaine Nom scientifique aires d’étude rapprochée et lointaine Courlis cendré Statut européen : Vulnérable (2015) Aire rapprochée : Espèce non observée Aire lointaine : Espèce avérée à l’unité ou Numenius Liste rouge nationale (espèce en hivernage) : mais potentielle en transit et en en petits groupes dans la plupart des arquata Préoccupation mineure stationnement de manière anecdotique au milieux semi-ouverts (Collectif ., in faune Espèce déterminante ZNIEFF en Poitou- sein de l’aire d’étude. 17, 2016). Charentes sous condition (> 20 individus Aire lointaine : Espèce avérée et Hibou des marais Statut européen : Préoccupations mineures Aire rapprochée : Espèce non observée réguliers) régulière en faibles effectifs (< 20 Asio flammeus (2015) mais potentielle en chasse et en Espèce commune en Charente-Maritime. individus) en stationnement au sein des Liste rouge nationale (espèce en hivernage) : stationnement dans les labours durant la marais et des cultures (Collectif, in Faune Non applicable période hivernale. 17, 2014). Espèce déterminante ZNIEFF en Poitou- Aire lointaine : Espèce avérée à l’unité au Faucon pèlerin Statut européen : Préoccupations mineures Aire rapprochée : Espèce non observée Charentes en hivernage sein des marais et des cultures (Collectif, Falco peregrinus (2015) mais potentielle en hivernage au sein des Espèce peu commune en Charente-Maritime. in Faune 17, 2015). Liste rouge nationale (espèce en hivernage) : zones cultivées. Milan royal Statut européen : Quasi menacé (2015) Aire rapprochée : Espèce non observée Non applicable Aire lointaine : Espèce avérée à l’unité en Milvus milvus Liste rouge nationale (espèce en hivernage) : mais potentielle en transit de manière Espèce déterminante ZNIEFF en hiver en période hivernale ; notamment au niveau Vulnérable anecdotique. Poitou-Charentes. des marais (Collectif, in Faune 17, 2014). Espèce peu commune en Charente-Maritime. Aire lointaine : Espèce avérée à l’unité en Espèce peu commune en Charente-Maritime. chasse et en transit durant la période Foulque macroule Statut européen : Quasi menacée (2015) Aire rapprochée : Espèce non observée hivernale (Collectif., in Faune 17, 2013). Fulica atra Liste rouge nationale (espèce en hivernage) : mais potentielle en transit nocturne de Mouette Statut européen : Préoccupations mineure Aire rapprochée : Espèce non observée Non applicable manière anecdotique. mélanocéphale (2015) mais potentielle de manière anecdotique Espèce déterminante ZNIEFF en hiver en Aire lointaine : Espèce avérée à l’unité ou Ichthyaetus Liste rouge nationale (espèce en hivernage) : en transit et en alimentation dans les Poitou-Charentes sous conditions (> 150 en petits groupes inférieurs à 10 individus melanocephalus Non applicable cultures durant la période hivernale. individus réguliers). en période hivernale ; notamment au Espèce déterminante ZNIEFF en Poitou- Aire lointaine : Espèce avérée de Espèce commune en Charente-Maritime. niveau du marais de Landes et de l’étang Charentes en hivernage sous conditions (> manière irrégulière et en faibles effectifs de la Rosée (Collectif, in Faune 17, 2016). 50 individus réguliers) (Jourde P., in Faune 17, 2012). Fuligule milouin Statut européen : Vulnérable (2015) Aire rapprochée : Espèce non observée Espèce commune en Charente-Maritime. Aythya ferina Liste rouge nationale (espèce en hivernage) : mais potentielle en transit nocturne durant Mouette pygmée Statut européen : Quasi menacée (2015) Aire rapprochée : Espèce non observée Quasi menacé la période hivernale. Hydrocoloeus Liste rouge nationale (espèce en hivernage) : mais potentielle de manière anecdotique Espèce déterminante ZNIEFF en Poitou- Aire lointaine : Espèce avérée et assez minutus Préoccupation mineure en transit durant la période hivernale. Charentes sous condition (> 50 individus régulière sur le marais de Landes mais Espèce déterminante ZNIEFF en Poitou- Aire lointaine : Espèce avérée de réguliers) dont les effectifs n’atteignent pas les Charentes en hivernage sous conditions (>20 manière assez régulière mais en faibles Espèce peu commune en Charente-Maritime. critères ZNIEFF (Gouëllo T., in Faune 17, individus réguliers) effectifs sur le marais de Landes (Gouëllo 2013). Espèce peu commune en Charente-Maritime. T., in Faune 17, 2016). Fuligule morillon Statut européen : Préoccupation mineure Aire rapprochée : Espèce non observée Oedicnème criard Statut européen : Préoccupations mineure Aire rapprochée : Espèce non observée Aythya fuligula (2015) mais potentielle en transit nocturne durant Burhinus (2015) malgré la présence d’habitats favorables à Liste rouge nationale (espèce en hivernage) : la période hivernale. oedicnemus Liste rouge nationale (espèce en hivernage) : l’espèce. Préoccupation mineure Aire lointaine : Espèce avérée présente Non applicable Aire lointaine : Espèce avérée en groupe Espèce déterminante ZNIEFF en Poitou- en faibles effectifs et de manière Espèce déterminante ZNIEFF en Poitou- non négligeable localement (Cohendoz S., Charentes sous condition (> 60 individus irrégulière sur le marais de Landes mais Charentes en hivernage in Faune 17, 2011). réguliers) dont les effectifs n’atteignent pas les Espèce peu commune en hivernage en Espèce peu commune en Charente-Maritime. critères ZNIEFF (Collectif, in Faune 17, Charente-Maritime. 2010). Grande Aigrette Statut européen : Préoccupations mineures Aire rapprochée : Espèce non observée Ardea alba (2015) mais potentielle en transit et dans une III.5.5.3.5. Synthèse de l’expertise des oiseaux hivernants Liste rouge nationale (espèce en hivernage) : moindre mesure en alimentation au sein Préoccupation mineure des cultures. La diversité d’espèces est faible à moyenne en période d’hivernage. Quelques espèces Espèce déterminante ZNIEFF en hiver en Aire lointaine : Espèce avérée à l’unité ou Poitou-Charentes. en petits groupes au sein des marais ; un patrimoniales ont été mises en évidence. Plus d’une cinquantaine d’espèces ont été notées en période Espèce peu commune en Charente-Maritime. dortoir connu comptant plus d’une d’hivernage sur les aires d’étude, dont 17 patrimoniales, observées lors des inventaires réalisés en 2015- trentaine d’individus (Collectif ., in faune 2016, réparties essentiellement au niveau des milieux ouverts et cultivés. 17, 2016). Grive litorne Statut européen : Vulnérable (2015) Aire rapprochée : Espèce non observée Le secteur est utilisé comme site de stationnement et d’alimentation pour la plupart des Turdus pilaris Liste rouge nationale (espèce en hivernage) : mais potentielle en transit, en halte dans oiseaux de plaine. La présence de plusieurs réserves de chasse confère à la zone un attrait particulier Préoccupation mineure les boisements et les haies ainsi que dans pour certaines espèces chassables ou sensibles aux dérangements (Vanneau huppé, Pluvier doré, Espèce peu commune en Charente-Maritime. une moindre mesure en alimentation au Pigeon colombin…). Les effectifs observés chez ces dernières espèces ne sont pas spécifiquement sein des cultures. conséquents sur l’aire d’étude rapprochée. Signalons cependant que des groupes importants sont présents dans l’aire d’étude lointaine.

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D’après la bibliographie, le marais de Landes ainsi que la plupart des vallées accueillent des Les altitudes de vol des rapaces diurnes observés pendant la période de migration prénuptiale sont effectifs assez importants d’oiseaux d’eau en période hivernale notamment pour le Vanneau huppé, le en moyenne assez basses (53 m) et comprises entre 1 et 200 m. Les altitudes de vol sont similaires en Pluvier doré et dans une moindre mesure pour le Canard pilet et le Canard chipeau. période postnuptiale. Parmi les migrateurs, le Busard des roseaux, le Busard Saint-Martin, la Bondrée apivore, le Faucon Les enjeux de conservation pour les oiseaux en hivernage sont considérés comme faibles pélerin se rencontrent à l’unité en migration active sur l’aire d’étude lointaine avec un individu migrateur sur l’aire d’étude rapprochée au regard des effectifs qui sont observés et moyens sur l’aire d’étude observé en période prénuptiale le long de la vallée de la Devise. Les effectifs contactés restent faibles lointaine. durant les périodes de migration.

Le Circaète Jean-le-Blanc se rencontre également à l’unité en migration active sur l’aire d’étude III.5.5.4. Avifaune en période de migration immédiate durant la période prénuptiale. Un individu en provenance du Terrier de Puyrolland a été contacté au niveau du Fief Dagneau. En période de migration, 91 espèces d’oiseaux ont été observées sur les aires d’étude en

2015/2016. Le Milan noir a été contacté à l’unité en migration active au sein de l’aire d’étude lointaine. Un

individu en provenance du Bief de Charmeneuil transite via les micro-reliefs et les corridors boisés (« En migration prénuptiale : brandes de l’Abbaye »).

73 espèces d’oiseaux ont pu être contactées sur les aires d’étude immédiate, rapprochée et Parmi les autres espèces de rapaces diurnes observés durant la période prénuptiale, la Buse lointaine durant la période de migration prénuptiale entre février et mars 2016. variable, le Faucon émerillon et le Faucon crécerelle se rencontrent sur l’ensemble des aires d’étude sans

qu’aucun mouvement de type migratoire ne soit perçu. Ces espèces se rencontrent en général à l’unité En migration postnuptiale : à cette période. Aucun individu de ces espèces pour la plupart migratrices, n’a été contacté en migration

active. 74 espèces d’oiseaux ont pu être contactées sur les aires d’étude immédiate, rapprochée et lointaine durant la période de migration postnuptiale entre août et novembre 2015. Les espèces de rapaces les plus abondantes observées durant la période de migration prénuptiale

sont la Buse variable et le Faucon crécerelle (avec respectivement jusqu’à 58 et 10 individus dans la En intégrant les données bibliographiques, au moins 221 espèces sont connues sur l’ensemble des même journée). Ces deux espèces, très communes en Poitou-Charentes, se rencontrent en chasse sur aires d’étude durant les périodes de migration. l’ensemble des milieux ouverts riches en proies (prairies, jachères, zones humides...). En période

postnuptiale, la Buse variable et le Faucon crécerelle constituent les rapaces diurnes les plus abondants. III.5.5.4.1. Présentation des cortèges d’oiseaux migrateurs Le Busard des roseaux, le Busard Saint-Martin, l’Epervier d’Europe et le Faucon émerillon sont Les oiseaux migrateurs peuvent être répartis en plusieurs cortèges différents en fonction de leur observés à l’unité durant la période de migration prénuptiale, notamment en chasse au sein de la plupart type de vol et de leur utilisation de l’espace lors des haltes migratoires. des milieux ouverts riches en prairies et aux abords des principales vallées (la Trézence…). Durant la période postnuptiale, le Busard Saint-Martin, le Busard des roseaux et l’Epervier d’Europe sont contactés  Les rapaces : à l’unité en chasse au sein des zones cultivées avec un effectif maximal de 2 individus observés en septembre. Dix espèces de rapaces diurnes ont pu être contactées en chasse et en migration active au sein des aires d’étude. Plusieurs autres espèces sont potentielles ou connues. Pour six espèces (Buse variable, Faucon crécerelle, Epervier d’Europe, Busard Saint-Martin et Busard des roseaux, Milan noir), les individus observés en période prénuptiale peuvent s’attribuer à des Parmi les 10 espèces observées, 3 ont été notées en migration active à l’unité sur les aires d’étude oiseaux sédentaires et nicheurs. Ce constat est identique en période postnuptiale notamment en juillet et durant la période prénuptiale (Busard Saint-Martin, Circaète Jean-le-Blanc et Milan noir) et 5 durant la août concernant les espèces telles que, l’Epervier d’Europe, le Milan noir, le Faucon crécerelle, le Busard période postnuptiale (Bondrée apivore, Busard des roseaux, Busard cendré, Faucon pèlerin, Milan noir). Saint-Martin et le Busard cendré). Aucune concentration particulière de rapaces migrateurs n’a été observée sur les aires d’études rapprochée et lointaine en périodes prénuptiale et postnuptiale. Les principales espèces remarquables  Les échassiers : concernant ce cortège sont les Busards, le Milan noir, le Faucon émerillon, la Bondrée apivore et le Circaète Jean-le-Blanc. Quatre espèces d’échassiers ont été contactées en migration active et en transit durant les périodes de migration sur les aires d’étude. Plusieurs autres espèces sont potentielles ou connues. La migration des rapaces diurnes est très étalée dans le temps (février à mai pour la période prénuptiale et juillet à novembre en période postnuptiale). Ces espèces sont en général dépendantes des Aucune concentration particulière d’échassiers n’a été observée au sein des aires d’étude ascendances thermiques pour migrer sans effort. Sur les aires d’étude, ces zones de formation immédiate et rapprochée. Les principales espèces remarquables de ce cortège sont la Grue cendrée, la d’ascendances sont essentiellement localisées le long des vallées et aux niveaux des zones boisées. La Cigogne blanche et dans une moindre mesure l’Aigrette garzette. plupart des microreliefs, des boisements et des zones bocagères situés sur les aires d’études sont concernés par la présence de thermiques. Au regard de la localisation de l’aire d’étude immédiate vis-à- La Cigogne blanche a été contactée en transit local en faibles effectifs totalisant 5 individus durant vis des petites vallées comme la Trézence, le Bief du moulin et du ruisseau « le Renolet », ces zones la période prénuptiale. Cette espèce survole ponctuellement l’aire d’étude rapprochée (« les pierrières ») sont particulièrement favorables à ce type de formation. à des altitudes assez élevées (75 à 300 m d’altitude) et s’observe régulièrement au sein de l’aire d’étude

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PARC EOLIEN DES CHENAIES HAUTES SARL Communes de Bernay-Saint-Martin, Breuil-la-Réorte et Puyrolland (17) Projet éolien Etude d’impact lointaine (« terrier de Puyrolland »). Aucun déplacement migratoire n’a été observé durant la période de vol chez cette espèce est assez élevée, en moyenne 150 m d’altitude en période prénuptiale. L’aire prénuptiale. La présence de ces individus peut potentiellement être attribuée à des nicheurs locaux. d’étude immédiate et rapprochée est particulièrement concernée par le transit de cette espèce du fait de L’Aigrette garzette a été contactée en dortoir comptant plus de 50 individus au sein du marais de leurs positionnements dans le prolongement du canal de Ste Julienne et du marais de Landes. Landes (aire d’étude lointaine) durant la période prénuptiale. Aucun transit n’a été noté au sein des aires d’étude immédiate et rapprochée. L’Oie cendrée a été observée en effectifs non négligeables totalisant plus de 264 individus en migration active sur un large front durant la période prénuptiale. La vallée de la Trézence semble Le Héron cendré a essentiellement été observé en migration active à l’unité ou en petits groupes canaliser, à cette période, la plupart des déplacements de cette espèce. L’altitude moyenne de vol chez comptant jusqu’à 13 individus et totalisant plus de 24 individus durant la période prénuptiale. Cette espèce cette espèce est élevée, de l’ordre de 250 m d’altitude durant la période prénuptiale. Au sein des aires migre sur un large front à des altitudes variables (70 m en moyenne) et emprunte en général les vallées d’étude immédiate et rapprochée, les corridors boisés (« fief des brandes ») situés dans le prolongement lors de ses déplacements (vallée de la Trézence, du Sureau, de la Devise et canal de Ste Julienne…). du canal de Ste Julienne et du marais de Landes représentent le principal axe de déplacement de l’espèce. Le Héron garde-bœufs fréquente les prairies humides pour s’alimenter et transite à l’unité ou en petit groupes comptant jusqu’à 9 individus au sein de l’aire d’étude lointaine durant la période prénuptiale. Le Grand Cormoran est observé en migration active sur un large front avec des groupes comptant entre 11 et 56 individus et totalisant plus de 102 individus à des altitudes relativement basses (68 m en  Les Limicoles : moyenne). Aucune zone de stationnement n’est favorable à la halte de l’espèce sur l’aire d’étude rapprochée mais plusieurs étangs localisés au sein de l’aire d’étude lointaine peuvent fournir des sites de Quatre espèces de Limicoles ont été observées durant les périodes de migrations. La plupart des halte. Les groupes observés en migration active suivent globalement les principales vallées comme le espèces de ce groupe migrent la nuit ; de ce fait d’autres espèces sont potentielles. Bief de Charmeneuil, le canal de Ste Julienne, la Trézence et les principaux massifs boisés situés au sein de l’aire d’étude immédiate. En période postnuptiale, le Grand Cormoran a été contacté en effectifs Le Vanneau huppé et le Pluvier doré représentent les deux espèces les plus abondantes durant totalisant 172 individus durant les mois de septembre et d’octobre à une altitude moyenne de 128 m. La les périodes prénuptiale et postnuptiale. taille des groupes observés en période postnuptiale est très variable (2 à 50 individus). Les axes de migration en période postnuptiale chez cette espèce sont observés sur un large front orienté nord-est / En migration prénuptiale, plus de 367 individus de Vanneau huppé et 71 de Pluvier doré ont été sud-ouest. Les corridors boisés et les vallées semblent canaliser les flux. observés en migration active à des altitudes variables (100 m en moyenne) sur un large front. Seul un petit stationnement totalisant 14 individus de Pluvier doré a été noté durant la période prénuptiale au sein De nombreuses espèces d’anatidés s’observent au sein de l’aire d’étude lointaine durant la période de l’aire d’étude rapprochée (« le portail »). En période postnuptiale, plus de 90 Vanneau huppé ont été prénuptiale. Des effectifs importants sont notés au niveau du marais de Landes où plusieurs milliers observés en déplacement local et en stationnement principalement en octobre. Les groupes observés en d’individus ont pu être détectés à cette période (près de 2000 individus de Canard pilet, de 500 Canards stationnement comptent en général entre 3 et 20 individus, ils sont plus fréquents en bordure d’aire souchet, plus de 40 Canards siffleurs, plus de 20 Foulques macroule, plus d’une dizaine de Canard rapprochée (« le portail »). Le Pluvier doré a été observé en petits groupes (jusqu’à 12 individus) chipeau et quelques Sarcelles d’été). La plupart de ces espèces migrent la nuit et peuvent transiter au s’alimentant (« le Fougeroux » et « Fief de la Crignolée »). sein de l’aire d’étude rapprochée notamment au niveau des corridors boisés situés dans le prolongement de ce marais. Signalons cependant que les principales vallées constituent les axes privilégiés pour les La Bécassine des marais a été observée en migration active à l’unité durant la période prénuptiale anatidés. au sein de l’aire d’étude lointaine.  Les passereaux et les autres espèces : L’Œdicnème criard est un migrateur nocturne qui a été observé à l’unité au sein des cultures durant la période prénuptiale (« Pièce des Ardillaux »). Les individus observés à cette période peuvent être Au moins 45 espèces de passereaux et autres migrateurs ont été observés sur les aires d’étude considérés comme des nicheurs. En période postnuptiale, les premiers groupes sont observés dès le durant la période de migration prénuptiale en halte migratoire ou en migration active contre 55 en période mois de juillet avec notamment de petits rassemblements familiaux comptant entre 1 et 5 individus. Ces postnuptiale. Une part importante de ces espèces migre la nuit (Fauvettes, Hypolais, Gobemouches, petits groupes se déplacent la nuit pour s’alimenter dans l’ensemble de l’aire d’étude rapprochée, en Pouillots, Roitelets, Rousserolles…). De nombreuses autres espèces peuvent de ce fait se rencontrer en particulier (« Fief Dagneau » « le Fougeroux » « Fief de la Crignolée »). migration sur les aires d’étude.

 Les autres oiseaux d’eau (Anatidés, Laridés…) : Ce groupe d’espèces présente la plus forte richesse spécifique au sein des aires d’étude durant les périodes de migration. La Mouette rieuse, l’Oie cendrée et le Grand Cormoran représentent les principales espèces migratrices de ce cortège sur les aires d’étude durant la période prénuptiale. La mouette rieuse et la Grue En période prénuptiale, les espèces les plus abondantes en migration active sont l’Alouette des cendrée représentent les principales espèces durant la période postnuptiale. champs, la Bergeronnette grise, le Pipit farlouse et le Pinson des arbres. En période postnuptiale, les espèces les plus abondantes sont composées par le Pigeon ramier, le Pipit farlouse, le Pinson des arbres La Grue cendrée a été contactée en vol migratoire nocturne en octobre. Deux groupes d’au moins et l’Hirondelle rustique. plusieurs dizaines d’individus survolent l’aire d’étude immédiate à une centaine de mètres d’altitude, au niveau de « Pièce des Ardillaux ». Les altitudes de vol de ces espèces sont globalement assez basses durant la période prénuptiale et plus importante en période postnuptiale (environ 38 m en période prénuptiale et 55 m en période La Mouette rieuse s’observe localement en effectifs non négligeables en migration active totalisant postnuptiale). Les axes de migration diurne des passereaux sur l’ensemble des aires d’étude peuvent plus de 288 individus. Cette espèce utilise les ascendances thermiques pour se déplacer. Ces formations être qualifiés de larges et diffus. Les principaux microreliefs ainsi que les principaux corridors boisés sont sont essentiellement observées dans la marge sud des aires d’étude immédiate et rapprochée. L’altitude majoritairement empruntés par les migrateurs à ces périodes. Les vallées de la Trézence et de la Devise,

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PARC EOLIEN DES CHENAIES HAUTES SARL Communes de Bernay-Saint-Martin, Breuil-la-Réorte et Puyrolland (17) Projet éolien Etude d’impact orientées dans un axe nord-est/sud-ouest concentrent les principaux flux de migrateurs. Les corridors L’aire d’étude de Puyrolland / Breuil-la-Réorte / Bernay-Saint-Martin, est localisée en marge de la boisés des brandes de l’Abbaye au sein de l’aire d’étude lointaine concentrent également les principaux principale voie de migration atlantique qui longe le littoral français. Cette même aire d’étude se localise flux de passereaux. cependant sur une voie de migration secondaire qui se dirige vers le nord-est de l’Europe. Globalement, l’aire d’étude est située au sein de l’aire principale de migration des oiseaux en France et en Europe. Au Les haltes migratoires en période prénuptiale sont globalement assez peu marquées et concernent sein de cette aire, les migrateurs arrivent principalement du sud-ouest de la France et de l’Europe pour seulement quelques espèces comme l’Alouette des champs, la Bergeronnette grise, le Pinson des arbres, se diriger vers le nord-est en période prénuptiale et inversement lors de la période postnuptiale. le Pinson du nord, le Pigeon ramier et le Pipit farlouse. Ces espèces se rencontrent à l’unité ou en petits groupes au sein des cultures lors de leur halte. Seuls l’Alouette des champs, la Linotte mélodieuse et le III.5.5.4.2.2 A l’échelle des aires d’étude lointaine, rapprochée et immédiate Pigeon ramier forment des groupes notables comptant jusqu’à 100 individus. Des groupes comptant jusqu’à 50 individus de Pinson des arbres sont localement notés dans les cultures, les haies et les lisières Durant la période prénuptiale, les principaux axes de migration sont orientés sud-ouest/nord-est sur boisées. La plupart des autres espèces s’observent à l’unité ou en petits groupes comptant moins de 50 un large front. Les observations de terrain mettent en évidence des axes orientés sud/nord et sud- individus ; cela concerne notamment la Grive litorne et le Pipit farlouse. est/nord-ouest, localement visibles dans la partie ouest de l’aire d’étude lointaine ainsi qu’au niveau de la vallée de la Trézence et du terrier de Puyrolland. Les principaux axes de migration prénuptiale observés En période postnuptiale, les groupes observés en halte migratoire sont plus marqués et l’essentiel empruntent essentiellement la partie ouest de l’aire d’étude lointaine (entre les communes d’ et des effectifs est représenté par l’Alouette des champs et la Linotte mélodieuse où les groupes ne de Vandré). La présence de petites vallées (vallée de la Devise, ruisseau d’Azay…) et de certains dépassent pas 50 individus. La plupart des autres espèces observées en halte (Traquet motteux, corridors boisés (Bois de la Bastide, « Brandes de l’Abbaye…) permettent de canaliser les oiseaux en Bergeronnette printanière, Fauvette à tête noire…) sont essentiellement contactées à l’unité ou en très provenance de la pointe de Grave et de l’estuaire de la Gironde. petits groupes. D’autres axes notables sont localement présents durant la période prénuptiale; il s’agit Les bosquets et les haies permettent d’offrir des sites de halte pour l’ensemble des sylvidés (famille principalement de la vallée de la Trézence au sein de l’aire d’étude lointaine qui permet de canaliser des fauvettes), des turdidés (famille des merles et grives) et des fringilles (famille des pinsons, linottes, localement l’essentiel des oiseaux migrateurs en provenance de la vallée de la Boutonne et à plus large verdiers, etc.). échelle de la pointe de Grave. Au sein de l’aire d’étude rapprochée, les corridors boisés situés aux lieux- dits « les Chênaies Hautes » et « Fief des brandes » permet de canaliser la plupart des oiseaux migrateurs en provenance du marais de Landes et à plus large échelle de la vallée de la Boutonne. III.5.5.4.2. Analyse spatiale des déplacements En période postnuptiale, les principaux axes de migration sont orientés nord-est/sud-ouest. Les observations de terrain mettent en évidence des axes orientés nord/sud localement visibles sur III.5.5.4.2.1 A une macro-échelle : l’ensemble des aires d’étude. Le principal axe de migration présent au sein des aires d’étude immédiate et rapprochée est localisé dans leur partie Est (« le Fougeroux ») et Ouest (« Fief de la Crignolée. Sur Probabilité de passage : l’aire d’étude lointaine, ils se localisent à l’Est au niveau de la vallée de la Trézence.

Forte Moyenne III.5.5.4.3. Flux et altitudes de vol Faible  En période de migration prénuptiale :

Les flux observés sur les aires d’étude comptent en moyenne 151 individus/heure/jour sur Source : source : http://www.migraction.net/) l’ensemble des points d’observation (entre 45 et 233 individus/heure/jour).

Pour information, les flux connus sur les sites régulièrement suivis du littoral atlantique comme la pointe de Grave (Gironde) sont à cette période de l’ordre de 2 755 individus/ heure/ jour. Le site de suivi de la migration prénuptiale à Flavignac (Limousin) permet de comptabiliser plus de 908 individus/heure/jours sur l’axe continental. L’aire d’étude est assez excentrée des principaux flux diurnes en période prénuptiale (littoral atlantique et voie continentale).

La migration nocturne est aussi importante à cette période et ne peut être appréhendée que par une étude radar.

Les altitudes moyennes observées sur l’ensemble de la période prénuptiale pour la totalité des migrateurs (altitude moyenne ramenée au nombre d’individus, vols et individus isolés compris) sont assez élevées : 96 m/ effectifs en moyenne avec des altitudes comprises entre 5 et 500 m. L’altitude moyenne des vols est plus basse, de l’ordre de 54 m / vols.  Figure 77 : Principales voies de migration en Europe de l'Ouest

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Au cours du mois de février, les espèces rencontrées en migration active sont peu nombreuses et autres oiseaux (Chardonneret élégant, Hirondelle de fenêtre, Linotte mélodieuse, Pipit des arbres, Pipit et sont essentiellement représentées par l’Oie cendrée. Les altitudes de vol observées varient entre 1 et farlouse…) s’observent en faibles effectifs à cette période. Les altitudes de vol observées varient entre 1 100 m à cette période pour une moyenne de 244 m/vol et 251 m/ effectifs. et 200 m à cette période pour une moyenne d’environ 7 m/vol.

Au cours du mois de mars, les espèces rencontrées en migration active sont plus diversifiées et Au cours du mois d’octobre, les espèces rencontrées en migration active sont bien plus essentiellement composées par l’Alouette des champs, le Vanneau huppé, la Mouette rieuse et le diversifiées et essentiellement composées par le Pigeon ramier, la Grue cendrée et les Vanneau Grand cormoran. Les espèces observées sont contactées à des altitudes variables comprises entre 5 huppé. Les espèces sont contactées à des altitudes variables comprises entre 1 et 300 m d’altitude pour et 190 m d’altitude pour une moyenne de l’ordre de 42 m/vols et par effectifs. une moyenne de l’ordre de 90 m/vols. Les espèces observées à des altitudes élevées sont essentiellement représentées par la Grue cendrée, le Pigeon ramier. Globalement, la plupart des groupes, dont les fringilles et les petits passereaux, migrent à des altitudes assez basses (1 à 100 m) sur l’aire d’étude. Les espèces observées en migration active à des altitudes élevées (100 à 350 m) sont essentiellement des oiseaux d’eau (Grand Cormoran, Grue cendrée…), des rapaces (Bondrée apivore, Cas des transits locaux : Busard Saint Martin…) ainsi que quelques passereaux et autres oiseaux (Bergeronnette printanière, Hirondelle rustique, Pigeon ramier…). Les transits locaux d’oiseaux, toutes espèces confondues s’observent à des altitudes assez basses autour de 58 m. III.5.5.4.4. Stationnements migratoires Plus particulièrement, les oiseaux d’eau (Mouette rieuse, Cigogne blanche, Grand cormoran, Héron cendré, Héron garde-bœufs, Vanneau huppé, Pluvier doré, Anatidés…) transitent localement à des  En migration postnuptiale : altitudes moyennes de 73 m oscillant entre 10 et 250 m, et principalement en mars. Dès le mois de juillet, des groupes d’oiseaux sont observés en rassemblements postnuptiaux au  En période de migration postnuptiale : sein des zones cultivées ; il s’agit essentiellement de Vanneau huppée et de petits groupes familiaux d’Œdicnème criard. Les flux observés sur les aires d’étude comptent en moyenne 175 individus/heure/jour sur l’ensemble des points d’observation (entre 25 et 600 individus/heure/jour). Au mois d’août, le rassemblement postnuptial d’Œdicnème criard se renforce pour atteindre un total de 8 individus à cette période. Le Gobemouche noir et le Gobemouche gris sont notés en halte migratoire Pour information, les flux connus sur les sites régulièrement suivis du littoral atlantique comme le à l’unité au sein des aires d’étude. Cap Ferret (Gironde) sont à cette période de l’ordre de 4 735 individus/ jour ou 192 individus/heure/jour. Au mois de septembre, plusieurs groupes d’oiseaux migrateurs sont observés en halte en faible Le site de suivi de la migration postnuptiale à Flavignac (Limousin) permet de comptabiliser plus de 74 effectif ; il s’agit notamment du Pipit farlouse et de la Linotte mélodieuse. individus/heure/jours sur l’axe continental. Au mois d’octobre, les groupes observés en stationnement concernent des effectifs et une diversité Les résultats observés permettent de montrer que l’aire d’étude est localisée sur un front de d’espèces plus importants. migration diurne assez important sur ce secteur. Le positionnement de l’aire d’étude vis-à-vis de la voie de migration secondaire plus continentale peut expliquer ces résultats. Un suivi plus poussé permettrait  En migration prénuptiale : de mieux affiner ces résultats. Durant le mois de février, quelques petits groupes de passereaux ont été notés au sein des La migration nocturne est aussi importante à cette période et ne peut être appréhendée que par cultures. Il s’agit essentiellement de la Linotte mélodieuse et du Pipit farlouse qui s’observent en général une étude radar. en groupes comptant 20 à 100 individus.

Les altitudes moyennes observées sur l’ensemble de la période postnuptiale pour la totalité des Durant le mois de mars, plusieurs groupes d’oiseaux migrateurs sont observés au sein des migrateurs (altitude moyenne ramenée au nombre d’individus, vols et individus isolés compris) cultures, des haies et des lisières boisées des aires d’étude. Le Pigeon ramier, l’Alouette des champs, le sont : 112 m/ effectifs en moyenne avec des altitudes comprises entre 1 et 300 m. L’altitude moyenne Pinson des arbres et la Bergeronnette grise constituent les principales espèces contactées en haltes en des vols est plus basse mais reste cependant assez élevée, de l’ordre de 45 m / vols. effectifs notables au sein de l’aire d’étude immédiate et rapprochée. Un groupe comptant 14 individus de Pluvier doré est noté en marge de l’aire d’étude immédiate. Au cours du mois de juillet, les espèces rencontrées en migration active sont négligeables. Aucun transit de Martinet noir, de Milan noir ou de limicoles n’a été observé. Signalons des groupes important d’anatidés (Canard pilet, Canard souchet, Canard siffleur, Canard chipeau, Sarcelle d’été…) comptant plusieurs milliers d’individus au sein de l’aire d’étude lointaine (marais Au cours du mois d’août, les espèces rencontrées en migration active sont globalement peu de Landes). Cette zone inondable accueille également des dortoirs d’Ardéidés avec des groupes nombreuses et essentiellement représentées par les Hirondelles, les Martinets noir et les rapaces comptant jusqu’à 50 individus d’Aigrette garzette. diurnes comme la Bondrée apivore. Les altitudes des vols observées sont comprises entre 55 et 200 m (environ 80 m en moyenne/ effectif et par vol). III.5.5.4.5. Espèces réglementées Au cours du mois de septembre, les espèces rencontrées en migration active sont légèrement plus diversifiées et sont essentiellement représentées par l’Hirondelle rustique. Quelques passereaux La plupart des espèces (162) observées et considérées comme présentes sur les aires d’étude rapprochée et lointaine (en migration active ou en halte migratoire) sont protégées en France.

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57 autres espèces sont chassables (espèces gibiers - cf. arrêté ministériel du 26 juin 1987, modifié) 86 espèces considérées comme rares ou menacées en Europe et/ou en France et/ou en région ou régulables (espèces nuisibles - cf. article R. 427-6 du code de l’environnement et arrêté ministériel du Poitou-Charentes ont été observées sur les aires d’étude rapprochée et lointaine lors des inventaires de 02 août 2012, NOR : DEVL1227528A). 2015-2016 et l’analyse de la bibliographie sur plus de 20 ans.

Parmi l’ensemble de ces espèces observées ou citées en période de migration, 23 fréquentent III.5.5.4.6. Espèces constituant un enjeu écologique au sein des régulièrement les aires d’étude (cf. tableau suivant). aires d’étude en période de migration Les 63 autres espèces citées sont donc considérées comme à enjeu négligeable de conservation Pour chacune des espèces observées, le niveau d’enjeu a été évalué selon les critères suivants : et ne seront pas traitées dans la suite de cette étude. Ne seront également pas traités dans cette partie les espèces sédentaires ou s’apparentant à des oiseaux nicheurs observés hors période de reproduction.  Statuts de rareté/menace du taxon considéré, à différentes échelles géographiques  Monde, Europe, France, région administrative, département administratifs ou domaines biogéographiques équivalents (liste des références présentée au chapitre précédent) ;

 Utilisation de l’aire d’étude par l’espèce (reproduction possible, probable ou certaine,

alimentation, stationnement, repos…) ;

 Représentativité à différentes échelles géographiques de la population d’espèce utilisant l’aire d’étude ;  Viabilité de cette population ou permanence de son utilisation de l’aire d’étude ;  Degré d’artificialisation / de naturalité du contexte écologique de l’aire d’étude ;  Tableau 73 : Espèces d'oiseaux constituant un enjeu de conservation en période de migration au sein des aires d'étude  Aucune considération de statut réglementaire n’entre dans cette évaluation ;  Les espèces communes dont le niveau d’enjeu est négligeable ne sont pas considérées comme « constituant un enjeu écologique » et ne sont pas présentées ci-après.

Statuts de rareté/menace Enjeux Enjeux écologiques sur Nom commun écologiques

les aires d’étude Nom Eléments d’écologie et population observée sur l’aire d’étude rapprochée et lointaine sur l’aire immédiate et scientifique d’étude e rapprochée

Dét.

Liste Liste Liste lointaine

Rouge Rouge Rouge

Europe

ZNIEFF

National

Espèces observées en 2015/2016 sur les aires d’étude lointaine, rapprochée et/ou immédiate

Aigrette garzette Espèce caractéristique des milieux aquatiques et humides

Migration prénuptiale : 50 individus observés en dortoir dans le marais de Landes (aire d’étude lointaine) au mois de mars. Espèce potentielle en transit au sein de Egretta garzetta LC - - Négligeable Faible l’aire d’étude rapprochée. Migration postnuptiale : Non observée.

Bondrée apivore Espèce caractéristique des milieux boisés et bocagers

Migration prénuptiale : Non observé dans l’aire d’étude éloignée Pernis apivorus LC NA - Faible Faible Migration postnuptiale : Le 11 aout, deux individus sont observés en migration active (« Fief des Brandes ») et un autre en chasse dans l’aire d’étude immédiate (« les Chênaies hautes »).

Busard des roseaux Espèce caractéristique des milieux humides et ouverts (marais, prairies, cultures…)

Migration prénuptiale : Une femelle observée en ascendance au sud de Chevrettes (aire d’étude lointaine) et une femelle en chasse au niveau du lieu-dit « Fief de la Circus aeruginosus LC NA - Faible Faible Crignolée » (aire d’étude rapprochée) au mois de février et d’avril. Cette espèce peut fréquenter l’ensemble des milieux ouverts de l’aire d’étude immédiate pour chasser. Migration postnuptiale : Des individus isolés sont contactés à l’unité en chasse au sein des zones cultivées principalement autour du lieu-dit « Fief de la Crignolée »

Busard saint martin Espèce caractéristique des milieux ouverts et semi-ouverts riches en prairies.

Circus cyaneus Migration prénuptiale : Une femelle observée en migration active au sud-ouest de Chevrettes (aire d’étude lointaine). Quelques individus observés en chasse au sein des cultures de l’aire d’étude lointaine durant le mois de février et mars (un mâle au lieu-dit « le Refermis », une femelle au lieu-dit « Pièce des Iroux » et un mâle au lieu- NT NA - Faible Faible dit « près de Borideau » le long de la Trézence). Un mâle observé en chasse au lieu-dit « Fief Dagneau » (aire d’étude immédiate). Migration postnuptiale : Plusieurs individus (1 à 3 individus) observés en aout 2015 sur l’ensemble des aires d’étude immédiate et rapprochée. L’ensemble des milieux agricoles et des prairies sont exploitées par l’espèce durant la période postnuptiale. Aucun dortoir n’a été détecté au sein des aires d’étude immédiate et rapprochée.

Canard chipeau Espèce caractéristique des milieux aquatiques.

Anas strepera LC NA Oui Migration prénuptiale : Dix individus en halte sur le marais de Landes situé au sud de l’aire d’étude. Espèce potentielle en transit nocturne au sein des aires d’étude. Négligeable Faible Migration postnuptiale : Non observé dans l’aire d’étude rapprochée

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Statuts de rareté/menace Enjeux Enjeux écologiques sur Nom commun écologiques

les aires d’étude Eléments d’écologie et population observée sur l’aire d’étude rapprochée et lointaine sur l’aire Nom immédiate et scientifique d’étude e rapprochée

Dét.

Liste Liste Liste lointaine

Rouge Rouge Rouge

Europe

ZNIEFF

National

Canard pilet Espèce caractéristique des milieux aquatiques. Oui (sur les sites hébergeant plus Migration prénuptiale : Près de 2000 individus observés en halte sur le marais de Landes situé au sud de l’aire d’étude. Espèce potentielle en transit nocturne au sein Anas acuta VU NA Faible Moyen de 10 individus en des aires d’étude. halte migratoire) Migration postnuptiale : Non observé dans l’aire d’étude rapprochée

Canard siffleur Espèce caractéristique des milieux aquatiques. Oui (sur les sites hébergeant plus Migration prénuptiale : Plus de 40 individus observés en halte sur le marais de Landes situé au sud de l’aire d’étude. Espèce potentielle en transit nocturne au sein des Anas penelope VU NA Faible Moyen de 40 individus en aires d’étude. halte migratoire) Migration postnuptiale : Non observé dans l’aire d’étude rapprochée

Canard souchet Espèce caractéristique des milieux aquatiques. Oui (sur les sites hébergeant plus Migration prénuptiale : Près de 500 individus observés en halte sur le marais de Landes situé au sud de l’aire d’étude. Espèce potentielle en transit nocturne au sein Anas clypeata LC NA Faible Moyen de 15 individus en des aires d’étude. halte migratoire) Migration postnuptiale : Non observé dans l’aire d’étude rapprochée

Cigogne blanche Espèce caractéristique des milieux humides (marais…).

Migration prénuptiale : 2 individus observés en ascendances autour du « Terrier de Puyrolland » localisés le long de la vallée de la Trézence (aire d’étude lointaine). 3 Ciconia ciconia LC NA - Faible Faible individus en provenance du sud-ouest de prennent une ascendance en marge de l’aire d’étude immédiate au niveau du lieu-dit « les pierrières ». Migration postnuptiale : Non observé dans l’aire d’étude rapprochée

Circaète Jean le Blanc Espèce des milieux boisés et semi-ouverts riches en reptiles

Circaetus gallicus LC NA - Migration prénuptiale : Un individu observé en migration active en provenance du « Terrier de Puyrolland » traverse l’aire d’étude immédiate. Faible Faible Migration postnuptiale : Non observé dans l’aire d’étude rapprochée

Faucon émerillon Espèce caractéristique des milieux ouverts (cultures, prairies…)

Falco columbarius LC NA Oui Migration prénuptiale : Une femelle en chasse est observée en mars au niveau du lieu-dit « les grandes versennes » (aires d’étude immédiate et rapprochée). Faible Faible Migration postnuptiale : Espèce non contactée durant cette période.

Faucon pèlerin Espèce des milieux rupestres

Falco perigrinus LC NA Oui Migration prénuptiale : Non observé dans l’aire d’étude éloignée. Faible Faible Migration postnuptiale : Le 11 aout un individu (juvénile) est en halte (sur les lignes électriques) en limite d’aire d’étude immédiate (« Fief de la Crignolée »).

Foulque macroule Oui (sur les sites Espèce caractéristique des milieux aquatiques. hébergeant plus Migration prénuptiale : Près de 20 individus observés en halte sur le marais de Landes situé au sud de l’aire d’étude. Espèce potentielle en transit nocturne au sein des Fulica atra NT NA de 150 individus Faible Faible aires d’étude. en halte migratoire) Migration postnuptiale : Non observé dans l’aire d’étude rapprochée Grive litorne Espèce caractéristique des milieux bocagers

Migration prénuptiale : 36 individus contactés en halte migratoire au lieu-dit « le Champ du Lièvre » (aire d’étude lointaine). 9 individus sont observés en migration Turdus pilaris VU - - Faible Faible active le long de la vallée de la Trézence (aire d’étude lointaine). Migration postnuptiale : Non observé dans l’aire d’étude rapprochée

Grive mauvis Espèce caractéristique des milieux bocagers et forestiers

Turdus iliacus VU NA - Migration prénuptiale : 2 individus contactés en migration active au lieu-dit « le Champ du Lièvre » (aire d’étude lointaine). Négligeable Faible Migration postnuptiale : Non observé dans l’aire d’étude rapprochée

Grue cendrée Espèce caractéristique des milieux cultivés et des prairies.

Migration prénuptiale : Non observé dans l’aire d’étude éloignée Grus grus LC NA Oui Faible Faible Migration postnuptiale : Le 10 octobre, deux groupes d’au moins plusieurs dizaines d’individus survolent de nuit l’aire d’étude immédiate. Les vols passent à une centaine de mètre d’altitude, au niveau de « Pièce des Ardillaux ».

Milan noir Espèce caractéristique des milieux boisés et des zones humides.

Milvus migrans Migration prénuptiale : Un individu observé en migration active au lieu-dit « le Champ du Lièvre » (aire d’étude lointaine) et quelques individus isolés observés en halte LC - - et en transit local au niveau des lieux-dits « le vignoble » à l’ouest de Chevrettes (aire d’étude lointaine), « les grandes versennes » (aire d’étude immédiate). Les Faible Faible individus contactés en chasse durant la période prénuptiale peuvent être attribués à des nicheurs locaux. Migration postnuptiale : 8 individus sont contactés en différentes localités de l’aire d’étude rapprochée. OEdicnème criard Oui (sur les sites LC NA Espèce caractéristique des milieux cultivés dénudés, des prairies et friches. Faible Faible de

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Statuts de rareté/menace Enjeux Enjeux écologiques sur Nom commun écologiques

les aires d’étude Eléments d’écologie et population observée sur l’aire d’étude rapprochée et lointaine sur l’aire Nom immédiate et scientifique d’étude e rapprochée

Dét.

Liste Liste Liste lointaine

Rouge Rouge Rouge

Europe

ZNIEFF

National

Burhinus oedicnemus rassemblements Migration prénuptiale : Aucun rassemblement prénuptial détecté sur les aires d’étude. Un individu observé en mars au lieu-dit « pièce des Ardillaux » (aire d’étude post-nuptiaux) rapprochée). Cet individu peut être attribué à un nicheur local. Migration postnuptiale : dès le mois de juillet en petits groupes de 1 et 5 individus. Ces petits groupes se déplacent la nuits pour s’alimenter dans l’ensemble de l’aire d’étude rapprochée (« Fief Dagneau » « le Fougeroux » « Fief de la Crignolée »).

Oie cendrée Espèce caractéristique des milieux aquatiques et humides.

Anser anser Oui (sur les sites Migration prénuptiale : Aucune halte de l’espèce observée sur l’aire d’étude rapprochée mais 38 individus sont cependant observés en déplacement local au niveau de de haltes régulière la vallée de la Trézence en recherche probable d’un site de halte. Plusieurs groupes totalisant 264 individus en migration active sont observés en mars sur un large front. LC NA Faible Faible comptant plus de La vallée de la Trézence semble canaliser à cette période la plupart des déplacements de cette espèce. Au sein des aires d’étude immédiate et rapprochée, les corridors 25 individus) boisés (« fief des brandes ») situés dans le prolongement du canal de Ste Julienne et du marais de Landes représentent le principal axe de déplacement de l’espèce. Migration postnuptiale : Non observé dans l’aire d’étude rapprochée

Pigeon colombin Espèce caractéristique des milieux ouverts et bocagers. Oui (sur les Migration prénuptiale : Aucun individu observé en migration active n’a été détecté sur les aires d’étude à cette période. Quelques individus isolés sont notés localement Columba oenas dortoirs supérieurs LC NA aux lieux-dits « les groies de Parançais » (aire d’étude immédiate), 5 individus sont notés en transit au nord de Varzay (aire d’étude rapprochée) et un individu en transit Faible Faible à 100 individus le long de la vallée de la Trézence (aire d’étude lointaine). chaque année) Migration postnuptiale : Non observé dans l’aire d’étude rapprochée

Pinson du nord Espèce caractéristique des milieux boisés et bocagers.

Migration prénuptiale : 2 individus observés en halte migratoire au lieu-dit « le Fief Dagneau » (aire d’étude rapprochée). 5 individus observés en migration active au Fringilla montifringilla VU NA - Faible Faible lieu-dit « le Champ du Lièvre » (aire d’étude lointaine). Migration postnuptiale : Non observé dans l’aire d’étude rapprochée

Pipit farlouse Espèce caractéristique des milieux ouverts et humides (prairies, cultures…)

Anthus pratensis Migration prénuptiale : Espèce observée à l’unité ou en petit groupe comptant jusqu’à 20 individus sur la plupart des milieux ouverts des aires d’étude. Aucun groupe n’est noté au sein de l’aire d’étude immédiate malgré des habitats assez favorables à l’espèce. Espèce observée en migration active sur un large front qui totalise plus de VU NA - 56 individus. La vallée de la Trézence canalise l’essentiel des effectifs d’oiseaux migrateurs. Faible Faible Migration postnuptiale : Espèce observée à l’unité ou en petit groupe comptant jusqu’à 20 individus sur la plupart des milieux ouverts des aires d’étude. Des groupes utilisent l’aire d’étude immédiate en particulier dans la moitié Est (« les Chênaie haute »). Espèce observée en migration active sur un large front qui totalise plus de 85 individus. La vallée de la Trézence canalise l’essentiel des effectifs d’oiseaux migrateurs.

Pluvier doré Espèce caractéristique des milieux ouverts, des prairies et des zones humides.

Pluvialis apricaria Migration prénuptiale : Un groupe de 14 individus contacté en halte au lieu-dit « le portail » (aire d’étude rapprochée). Espèce observée en migration active sur un large Oui (sur les sites front avec des groupes comptant 20 à 30 individus pour un total de 71 individus au mois de mars entre Chevrettes et St Laurent de la barrière, au niveau du Treuil hébergeant plus Mureau et à l’est de Ligueuil sur l’aire d’étude lointaine ainsi qu’au niveau du lieu-dit « pièce des Ardillaux » sur l’aire d’étude rapprochée. LC - de 200 individus Faible Moyen en halte Plusieurs transits locaux de l’espèce sont notés entre Chevrettes et St Laurent de la barrière (aire d’étude lointaine) comptant 26 à 50 individus. Seul un groupe important migratoire) comptant près de 300 individus est noté au sein de l’aire d’étude lointaine (« le pas de la brette ») situé au sud de l’aire d’étude rapprochée. Migration postnuptiale : Petits groupes (jusqu’à 12 individus) s’alimentant dans les cultures (« le Fougeroux » et « Fief de la Crignolée »). En migration active sur l’ensemble de l’aire d’étude éloignée (jusqu’à 15 ind. par point d’observation).

Sarcelle d’été Espèce caractéristique des milieux aquatiques.

Migration prénuptiale : 2 individus observés en halte sur le marais de Landes situé au sud de l’aire d’étude. Espèce potentielle en transit nocturne au sein des aires Anas querquedula VU NA Oui Faible Moyen d’étude. Migration postnuptiale : Non observé dans l’aire d’étude rapprochée.

Vanneau huppé Espèce caractéristique des milieux ouverts et humides (cultures, prairies…)

Vanellus vanellus Migration prénuptiale : Un individu a été observé en transit local au mois de février au nord du Terrier de Puyrolland (aire d’étude lointaine). Plusieurs groupes Oui (sur les sites observés en migration active comptant entre 7 et 184 individus totalisant 367 individus sur un large front. Les principaux flux observés sont localisés à l’ouest de l’aire hébergeant plus d’étude rapprochée (« Fief de Chante oiseau »). L’aire d’étude immédiate est globalement peu fréquentée par l’espèce durant cette période : seul un groupe de 40 VU - de 200 individus individus est noté dans la partie est de l’aire d’étude immédiate. Faible Moyen en halte Un groupe comptant une centaine d’individus au lieu-dit « le grand champ » (aire d’étude lointaine) et un petit groupe comptant 30 individus a été observé au nord du migratoire) hameau « la Métairie à Panier ». Migration postnuptiale : En période postnuptiale, plus de 90 Vanneaux huppés ont été observés en déplacement local et en stationnement principalement en octobre. Les groupes observés en stationnement qui comptent en général entre 3 et 20 individus, sont plus fréquents en bordure d’aire rapprochée (« le portail »).

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 Carte 74 : Oiseaux migrateurs postnuptiaux : stationnements et axes de migration des espèces représentant en enjeu  Carte 76 : Synthèse des principaux flux observés en migration active en période prénuptiale

 Carte 75 : Principaux déplacements migratoires des espèces remarquables en migration  Carte 77 : Principaux stationnements et déplacements locaux d'oiseaux remarquables en prénuptiale période de migration prénuptiale : les Anatidés et autres oiseaux d'eau

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 Carte 78 : Principaux stationnements et déplacements locaux d'oiseaux remarquables en période de migration prénuptiale : Limicoles et Echassiers  Carte 80 : Principaux stationnements et déplacements locaux d'oiseaux remarquables en période de migration prénuptiale : les rapaces

 Carte 79 : Principaux stationnements et déplacements locaux d'oiseaux remarquables en  Carte 81 : Enjeux de conservation pour l'avifaune en période de migration période de migration prénuptiale : les passereaux et autres oiseaux

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III.5.5.5. Synthèse de l’expertise des oiseaux migrateurs « […] I. − Sont interdits, sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la destruction ou l’enlèvement des œufs et des nids, la destruction, la mutilation, la capture ou l’enlèvement, la perturbation 73 espèces ont été recensées au sein des aires d’étude durant la période de migration prénuptiale intentionnelle des animaux dans le milieu naturel. […] » et ce sont 74 espèces qui ont été répertoriées durant la période postnuptiale. En intégrant les données bibliographiques, au moins 221 espèces sont connues sur l’ensemble des aires d’étude durant les Pour les espèces d’amphibiens dont la liste est fixée à l’article 5 de cet arrêté : périodes de migration. « […] I. − Est interdite, sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la mutilation des animaux. 86 espèces considérées comme rares ou menacées en Europe et/ou en France et/ou en région […] » Poitou-Charentes ont été observées sur les aires d’étude immédiate, rapprochée et lointaine lors des inventaires de 2015/2016 et l’analyse de la bibliographie. Parmi l’ensemble de ces espèces observées Pour les espèces de reptiles dont la liste est fixée à l’article 2 de l’arrêté ministériel du 19 novembre ou citées en période de migration, 23 fréquentent régulièrement les aires d’étude. Les 63 autres espèces 2007 (NOR : DEVN0766175A) : citées sont considérées comme à enjeu négligeable de conservation du fait de leur présence anecdotique sur les aires d’étude, de leur faible effectif ou de l’absence d’habitat présent sur l’aire d’étude rapprochée. « […] I. − Sont interdits, sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la destruction ou l’enlèvement des œufs et des nids, la destruction, la mutilation, la capture ou l’enlèvement, la perturbation L’aire d’étude rapprochée est localisée sur un axe de migration secondaire où les flux observés ne intentionnelle des animaux dans le milieu naturel. sont pas négligeables. Les flux observés sont cependant moins importants que sur d’autres sites de migration reconnus au niveau régional (littoral atlantique). Les principaux axes de migration prénuptiale II. − Sont interdites sur les parties du territoire métropolitain où l’espèce est présente ainsi que dans observés empruntent essentiellement la partie ouest de l’aire d’étude lointaine (entre les communes l’aire de déplacement naturel des noyaux de populations existants, la destruction, l’altération ou la d’Annezay et de Vandré). La présence de petites vallées (vallée de la Devise, ruisseau d’Azay…) et de dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s’appliquent certains corridors boisés (Bois de la Bastide, « Brandes de l’Abbaye »…) permettent de canaliser les aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l’espèce oiseaux en provenance de la pointe de Grave et de l’estuaire de la Gironde. considérée, aussi longtemps qu’ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours des cycles successifs de reproduction ou de repos de cette espèce et pour autant que la destruction, l’altération ou la En période postnuptiale, les flux observés sont plus importants. Les principaux enjeux concernant dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques. […] ». la migration en période postnuptiale au sein des aires d’étude sont essentiellement localisés de part et d’autre de l’aire d’étude rapprochée ainsi que plus à l’Est de long de la vallée de la Trézence. Durant la Pour les espèces de reptiles dont la liste est fixée à l’article 4 de cet arrêté : période prénuptiale, les principaux axes de migration sont majoritairement orientés sud-ouest/nord-est sur un large front. « […] I. - Est interdite, sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la mutilation des animaux. […] ». Au sein de l’aire d’étude rapprochée, des petits stationnements de Pluvier doré et de Pipit farlouse sont notés en période prénuptiale et constituent localement un enjeu faible. Aucun stationnement Pour les espèces de mammifères dont la liste est fixée à l’article 2 de l’arrêté ministériel du 23 avril important d’oiseaux migrateurs n’a été constaté sur l’aire d’étude rapprochée durant la période de 2007 (NOR : DEVN0752752A) : migration prénuptiale. Signalons cependant des groupes importants d’anatidés (Canard pilet, Canard souchet, Canard siffleur, Canard chipeau, Sarcelle d’été…) comptant plusieurs milliers d’individus au sein « […] I. – Sont interdits sur tout le territoire métropolitain et en tout temps la destruction, la mutilation, de l’aire d’étude lointaine (marais de Landes). Cette zone inondable accueille également des dortoirs la capture ou l'enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans le milieu naturel. d’Ardéidés avec des groupes comptant jusqu’à 50 individus d’Aigrette garzette. II. - Sont interdites sur les parties du territoire métropolitain où l'espèce est présente, ainsi que dans l'aire de déplacement naturel des noyaux de populations existants, la destruction, l'altération ou la III.5.6. FAUNE AUTRE QUE LA CHIROPTEROFAUNE ET L’AVIFAUNE dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s'appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l'espèce III.5.6.1. Espèces réglementées considérée, aussi longtemps qu'ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours des cycles successifs de reproduction ou de repos de cette espèce et pour autant que la destruction, l'altération ou la III.5.6.1.1. Droits européens dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques. […] »

Pour les espèces d’amphibiens : l’annexe V de la directive « Habitats » liste les espèces animales III.5.6.2. Mammifères et végétales dont le prélèvement dans la nature et l'exploitation sont susceptibles de faire l'objet de mesures de gestion. Dix espèces de mammifères terrestres ont été observées sur l’aire d’étude rapprochée. Parmi elles, deux sont protégées sur le territoire national (Ecureuil roux et Hérisson d’Europe). Aucune espèce Pour les reptiles : l’annexe IV de la directive européenne 92/43/CEE, dite directive « Habitats / observée ou potentiellement présente ne représente un enjeu de conservation particulier. Faune / Flore », liste les espèces animales et végétales d'intérêt européen qui nécessitent une protection stricte sur le territoire des états membres de l’Union européenne.  Tableau 74 : Espèces de mammifères terrestres observées sur l'aire d'étude rapprochée

III.5.6.1.2. Droits français Nom vernaculaire Nom scientifique Statut

Pour les espèces d’amphibiens dont la liste est fixée à l’article 3 de de l’arrêté ministériel du 19 Blaireau européen Meles meles Chassable novembre 2007 (NOR : DEVN0766175A): Chevreuil d’Europe Capreolus capreolus Chassable

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Écureuil roux Sciurus vulgaris Espèce protégée en France (article 2) L’Écureuil roux, le Hérisson d’Europe et la Genette d’Europe présentent une contrainte réglementaire avérée pour le projet. Toutefois, au regard de l’abondance de milieux favorables à ces Fouine Martes foina Chassable espèces sur l’aire d’étude et à proximité, les travaux d’aménagement de l’aire d’étude ne sont pas de Hérisson d’Europe Erinaceus europaeus Espèce protégée en France (article 2) nature à remettre en cause le bon accomplissement du cycle biologique des populations fréquentant le site de projet. Cependant, afin de répondre aux obligations réglementaires liées à la protection des Lapin de garenne Oryctolagus cuniculus Chassable individus de cette espèce, une demande de dérogation au titre de l’alinéa 4° de l’article L. 411-2 du code Lièvre d'Europe Lepus europaeus Chassable de l’environnement pourrait être formulée pour l’Écureuil roux, le Hérisson d’Europe et la Genette d’Europe. Sanglier Sus scrofa Chassable Renard roux Vulpes vulpes Chassable Les espèces observées sur l’aire d’étude rapprochée ne sont pas considérées comme rares ou menacées en région Poitou-Charentes. Signalons que bien que très commun en Poitou-Charentes, le Taupe d’Europe Talpa europaea - Lapin de garenne est considéré comme une espèce quasi menacée en France. Les prospections de terrain ont permis de mettre en évidence la présence de 10 espèces de D’après les espèces citées en bibliographie (Sources : Nature Environnement 17, ONCFS.) et au mammifères terrestres, dont l’Écureuil roux et le Hérisson d’Europe qui sont protégés. La Genette regard des milieux présents sur l’aire d’étude rapprochée, une autre espèce pourrait la fréquenter : la d’Europe n’a pas été observée mais est considérée comme présente d’après les données Genette commune (Genetta genetta). bibliographiques. Les espèces observées sont communes en France et en région Poitou- Charentes. Au regard des espèces de mammifères fréquentant l’aire d’étude, l’enjeu de L’Écureuil roux et le Hérisson d’Europe ont été observés sur les aires d’étude immédiate et conservation est considéré comme faible. Une contrainte réglementaire a été identifiée pour rapprochée. La Genette d’Europe est mentionnée sur les communes concernées par le projet et des l’Écureuil roux, le Hérisson d’Europe et la Genette d’Europe en cas de destruction d’individus ou habitats favorables sont présents sur l’aire d’étude immédiate et rapprochée. Cette espèce protégée est d’habitats d’espèce. considérée comme présente sur l’aire d’étude. Les boisements présents sur l’aire d’étude immédiate et rapprochée constituent le principal habitat d’intérêt pour ces trois espèces protégées. III.5.6.3. Amphibiens Trois espèces ont été observées avec des effectifs faibles (<5 individus) : le Crapaud commun, le complexe des Grenouilles vertes et le Triton palmé. D’après les sources bibliographiques consultées (Poitou-Charentes Nature et associations membres), seul le Crapaud commun est cité sur les communes de l’aire d’étude rapprochée.

 Tableau 75 : Espèces d'amphibiens observés sur l'aire d'étude rapprochée

Nom commun Éléments d’écologie et population observée sur l’aire Statuts réglementaires Nom scientifique d’étude rapprochée Urodèle ubiquiste, il fréquente toutes sortes de milieux Triton palmé Espèce protégée en France aquatiques, temporaires ou permanents. Ses habitats (arrêté ministériel du 19 terrestres présentent souvent une composante boisée. Lissotriton helveticus novembre 2007, art. 3) 1 individu observé en estivage en lisière du boisement de Fief des Brandes. Espèce affectionnant la plupart des plans d’eau, mares et fossés pour se reproduire. En phase terrestre, cette espèce affectionne une large gamme de milieux secs (bois, haies, jardins…). Crapaud commun Espèce protégée en France 1 individu a été observé aux abords du fossé au nord-est (arrêté ministériel du 19 de l’aire d’étude rapprochée et 1 individu a été observé Bufo bufo novembre 2007, art. 3) en lisière du boisement de la Pièce des Ardillaux à l’ouest de l’aire d’étude rapprochée. Le Crapaud commun est également cité dans la bibliographie sur les communes de l’aire d’étude rapprochée (Poitou-Charentes Nature). Espèce ubiquiste très aquatique. Son habitat terrestre se Grenouille verte Espèce inscrite à l’annexe limite souvent aux abords immédiats des points d’eau où V de la directive elle se reproduit. Pelophylax kl. européenne 92/43/CEE «  Carte 82 : Mammifères protégés observés sur l'aire d'étude rapprochée Espèce observée dans la mare située à l’ouest de l’aire esculentus Habitats / Faune / Flore » d’étude rapprochée.

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III.5.6.4. Reptiles Nom commun Éléments d’écologie et population observée sur l’aire Statuts réglementaires Nom scientifique d’étude rapprochée Deux espèces ont été observées : la Couleuvre verte et jaune (2 individus) et le Lézard des Espèce protégée en France murailles (plusieurs dizaines d’individus). Ces deux espèces sont protégées sur le territoire national. (arrêté ministériel du 19 novembre 2007, art. 5) D’après les sources bibliographiques consultées (Poitou-Charentes Nature et associations membres), deux autres espèces citées sur les communes de l’aire d’étude rapprochée pourraient être Aucune espèce d’amphibiens observée sur l’aire d’étude rapprochée ne représente un enjeu présentes au regard des milieux développés. de conservation notable.  Tableau 76 : Espèces de reptiles observées sur l'aire d'étude rapprochée

Nom commun Éléments d’écologie et population Trois espèces d’amphibiens ont été observées sur l’aire d’étude rapprochée. Statuts réglementaires Nom scientifique observée l’aire d’étude rapprochée Le Triton palmé et le Crapaud commun sont protégés pour leurs individus, leurs œufs et Espèce ubiquiste fréquentant une grande leurs larves tandis que la Grenouille verte est protégée contre les mutilations. Espèce inscrite à l’annexe IV de la variété de milieux ouverts bien exposés,

directive européenne 92/43/CEE « avec des micro-habitats facilitant la Lézard des murailles L’enjeu de conservation est faible pour les amphibiens. Habitats / Faune / Flore » thermorégulation.

Espèce protégée en France (arrêté Podarcis muralis Plusieurs individus ont été observés, en Les principaux milieux favorables aux amphibiens sur l’aire d’étude rapprochée sont ministériel du 19 novembre 2007, article particulier, en lisières de boisement situés représentés par les milieux boisés et les haies pour leur phase terrestre (abris, axes de 2) sur les aires d’étude immédiate et déplacements) et les mares et les fossés pour leur phase aquatique (reproduction). rapprochée.

Espèce fréquentant les milieux ensoleillés et Espèce inscrite à l’annexe IV de la les zones humides riches en fourrés. Couleuvre verte et directive européenne 92/43/CEE « jaune Habitats / Faune / Flore » 1 individu a été observé aux abords du Espèce protégée en France (arrêté boisement situé au nord-ouest de l’aire Hierophis viridiflavus ministériel du 19 novembre 2007, article d’étude immédiate et 1 individu a été 2) observé en lisière du boisement situé au centre-ouest de l’aire d’étude immédiate.

 Tableau 77 : espèces de reptiles citées en bibliographie sur les communes concernées par l'aire d'étude rapprochée

Nom commun Éléments d’écologie et population observée Statuts réglementaires Nom scientifique l’aire d’étude rapprochée Espèce inscrite à l’annexe IV de la directive européenne Espèce ubiquiste fréquentant une grande variété de Lézard des murailles 92/43/CEE « Habitats / milieux ouverts bien exposés, avec des micro-habitats Faune / Flore » facilitant la thermorégulation. Podarcis muralis Espèce protégée en France Espèce observée sur l’aire d’étude rapprochée. (arrêté ministériel du 19 novembre 2007, article 2) Espèce inscrite à l’annexe IV de la directive européenne Couleuvre verte et 92/43/CEE « Habitats / Espèce fréquentant les milieux ensoleillés et les zones jaune Faune / Flore » humides riches en fourrés.

Espèce protégée en France Espèce observée sur l’aire d’étude rapprochée. Hierophis viridiflavus (arrêté ministériel du 19 novembre 2007, article 2) Espèce inscrite à l’annexe IV Espèce privilégiant les lisières forestières, les landes et de la directive européenne les coupes forestières. Lézard vert 92/43/CEE « Habitats / Espèce non observée sur l’aire d’étude rapprochée occidental  Carte 83 : Amphibiens observés sur l'aire d'étude rapprochée Faune / Flore » malgré la présence d’habitats favorables au niveau des

Espèce protégée en France lisières boisées. Espèce mentionnée sur les communes Lacerta bilineata (arrêté ministériel du 19 de l’aire d’étude rapprochée (Poitou-Charentes Nature novembre 2007, article 2) et associations membres).

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Nom commun Éléments d’écologie et population observée Deux espèces de reptiles ont été observées sur l’aire d’étude rapprochée. Le Lézard des Statuts réglementaires murailles et la Couleuvre verte et jaune bénéficient d’une protection complète de leurs habitats, Nom scientifique l’aire d’étude rapprochée leurs individus, leurs œufs et leurs larves. Espèce fréquentant essentiellement les milieux aquatiques et humides (mares, cours d’eau lent, Deux autres espèces, la Couleuvre à collier et la Vipère aspic, citées en bibliographie, sont fossés, prairies humides…) mais pouvant parfois se considérées comme présentes sur l’aire d’étude rapprochée. rencontrer sur les lisières forestières… Couleuvre à collier Espèce protégée en France Espèce non observée sur l’aire d’étude rapprochée (arrêté ministériel du 19 malgré la présence d’habitats favorables au niveau du L’enjeu de conservation est faible pour les reptiles. Natrix natrix novembre 2007, article 2) fossé et des lisières forestières. Espèce mentionnée sur les communes de l’aire d’étude Les principaux milieux favorables aux reptiles sur l’aire d’étude rapprochée sont représentés rapprochée (Poitou-Charentes Nature et associations par les milieux boisés, les haies, les prairies, les friches, les fossés et les habitations. membres). Espèce pouvant être observée au niveau de broussailles, de friches, le long de haies et en lisière des taillis bien exposés au soleil. III.5.6.5. Insectes Vipère aspic Espèce protégée en France Espèce pouvant être observée sur l’ensemble des (arrêté ministériel du 19 lisières de l’aire d’étude. Sur les communes de Puyrolland, Breuil-la-Réorte et Bernay-Saint-Martin, 33 espèces d’odonates Vipera aspis novembre 2007, art. 4) Espèce mentionnée sur les communes de l’aire d’étude sont citées en bibliographie (© Charente Nature, LPO, Deux-Sèvres Nature Environnement, Vienne rapprochée (Poitou-Charentes Nature et associations Nature, 2009). Parmi elles, une espèce protégée, l’Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) est membres). potentiellement présente au niveau du fossé situé au nord-est de l’aire d’étude rapprochée, elle est considérée comme présente. Aucune espèce de reptile observée sur l’aire d’étude rapprochée ne représente un enjeu de conservation notable. Sur les communes de Puyrolland, Breuil-la-Réorte et Bernay-Saint-Martin, 47 espèces de papillons de jour sont citées en bibliographie (© Charente Nature, Nature Environnement 17,Deux-Sèvres Nature Environnement, Vienne Nature, 2012). Parmi elles, aucune n’est protégée.

L’essentiel de l’aire d’étude rapprochée est occupé par des champs cultivés, milieux peu favorables aux insectes. Les bordures de chemins comportent guère de végétations spontanées, ils ne sont donc pas favorables aux cortèges des insectes. Les lisières sont favorables pour les papillons comme le Petit sylvain, le Fadet commun… Les prairies de fauche, les friches et les délaissés à hautes herbes sont favorables aux papillons de milieux ouverts (Myrtil, Machaon, Belle-dame, les piérides). Les mares sont favorables comme lieux de chasse et de reproduction aux libellules (Libellule déprimée, Caloptérix éclatant…) et le fossé est favorable à des libellules de faible courant comme l’Agrion de Mercure.

Les vieux arbres des boisements et des haies sont favorables à un coléoptère protégé, le Grand Capricorne (Cerambyx cerdo). Cette espèce n’a pas été observée sur les aires d’étude immédiate et rapprochée mais y est potentielle.

Trois espèces patrimoniales sont potentielles sur l’aire d’étude rapprochée.

L’Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) est protégé en France au titre de l’article 2 de l’arrêté ministériel du 23 avril 2007 fixant les listes des insectes protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection (NOR : DEVN0752762A), protégeant les individus et leurs habitats de reproduction et de repos (sous conditions). Cette espèce est aussi inscrite à l’annexe II de la directive européenne 92/43/CEE « Habitats / Faune / Flore » et déterminante de ZNIEFF.

L’Agrion de Mercure n’a pas été observé sur l’aire d’étude rapprochée mais est potentiellement présent dans le fossé, à faible courant et bien végétalisé, situé au nord-est. L’Agrion de Mercure fait partie des espèces à l’origine de la désignation des sites Zones Spéciales de Conservation FR5400446 « Marais Poitevin », FR5400430 « vallée de la Charente (basse vallée) » situées entre 13 et 15 km de l’aire d’étude rapprochée. Cette espèce devra donc être prise en compte dans l’évaluation des incidences.

 Carte 84 : Reptiles observés sur l'aire d'étude rapprochée Le Grand Capricorne (Cerambyx cerdo) est protégé en France au titre de l’article 2 de l’arrêté ministériel du 23 avril 2007 fixant les listes des insectes protégés sur l’ensemble du territoire et les

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PARC EOLIEN DES CHENAIES HAUTES SARL Communes de Bernay-Saint-Martin, Breuil-la-Réorte et Puyrolland (17) Projet éolien Etude d’impact modalités de leur protection (NOR : DEVN0752762A), protégeant les individus et leurs habitats de III.5.7. HABITATS ET EQUILIBRES BIOLOGIQUES SUR L’AIRE D’ETUDE RAPPROCHEE reproduction et de repos (sous conditions). Cette espèce est aussi inscrite à l’annexe II de la directive européenne 92/43/CEE « Habitats / Faune / Flore » et déterminante de ZNIEFF. Le Grand Capricorne L’habitat est un ensemble non dissociable constitué : n’a pas été observé sur les aires d’étude immédiate et rapprochée mais est potentiellement présent dans les vieux arbres des boisements et des haies de l’aire d’étude rapprochée. Le Grand Capricorne fait partie des espèces à l’origine de la désignation des sites Zones Spéciales de Conservation  d’un compartiment stationnel (conditions climatiques régionales et locales, matériau FR5400446 « Marais Poitevin », FR5400450 « Massif forestier de Chizé-Aulnay » situées entre 13 et 15 parental et sol, géomorphologie) et ses propriétés physiques et chimiques ; km de l’aire d’étude rapprochée. Cette espèce devra donc être prise en compte dans l’évaluation des  d’une végétation ; incidences.  d’une faune associée.

La détermination des habitats naturels s’appuie essentiellement sur la végétation qui constitue le meilleur intégrateur des conditions écologiques d’un milieu. (BENSETTITI et al., 2001).

La synthèse présentée ici propose une présentation des habitats et ensembles d’habitat de l’aire d’étude rapprochée et des relations fonctionnelles avec les différents cortèges de faune.

 Tableau 78 : Habitats et équilibres biologiques : végétations ouvertes, semi-ouvertes mésophiles Prairie mésophile de fauche d’intérêt communautaire – niveau d’enjeu moyen Prairie mésophile de fauche non d’intérêt communautaire – niveau d’enjeu Végétations supports faible et enjeux de Fourré calcicole – niveau d’enjeu négligeable conservation Fourré de Frêne – niveau d’enjeu négligeable Roncier et fourré calcicole – niveau d’enjeu négligeable Terrain en friche – niveau d’enjeu négligeable Enjeux de - conservation flore associés Cortège des amphibiens des milieux ouverts en phase terrestre - lieu de repos et de chasse, notamment dans les friches et les prairies - niveau d’enjeu faible Cortège des insectes des milieux ouverts - lieu de reproduction et habitat de chasse dans les prairies et les friches - niveau d’enjeu faible Cortège de faune Cortège des oiseaux nicheurs des milieux ouverts - lieu de reproduction et habitat associés et fonctions de chasse dans les prairies et les friches - niveau d’enjeu faible de l’habitat Cortège des mammifères terrestres des milieux ouverts – lieu de chasse et de transit dans les prairies, friches et cultures - niveau d’enjeu faible Cortège des chauves-souris de milieux ouverts - lieu de chasse et de transit dans les prairies, les fourrés et les friches – niveau d’enjeu faible Amphibiens des milieux ouverts en phase terrestre (Crapaud commun) - habitat de  Carte 85 : Habitats favorables à des espèces patrimoniales d'insectes sur l'aire d'étude repos et de chasse - niveau d’enjeu faible rapprochée Ensemble des insectes terrestres des milieux ouverts (criquets, papillons et sauterelles) – habitat de reproduction, de transit et de chasse – niveau d’enjeu faible Oiseaux nicheurs du cortège des milieux ouverts (Œdicnème criard, Perdrix rouge) – Le Lucane cerf-volant (Lucanus cervus) n’a pas été observé lors des inventaires. Cette espèce est Enjeux de habitat de reproduction et de chasse dans les friches – enjeu faible à moyen potentielle dans les arbres à cavités des boisements de la chênaie thermophile. Cette espèce n’est pas conservation faune Oiseaux nicheurs du cortège des milieux ouverts (Faisan de colchide) – habitat de protégée en France mais est inscrite à l’annexe II de la directive européenne 92/43/CEE « Habitats / associés reproduction et de chasse dans les friches et les prairies – enjeu faible Faune / Flore ». Ensemble des mammifères terrestres des milieux ouverts (Chevreuil, Lièvre, Blaireau) – habitat de reproduction, de transit et de nourriture – niveau d’enjeu faible Ensemble des chauves-souris de milieux ouverts (Sérotine commune, Oreillard gris, Le Grand Capricorne, le Lucane cerf-volant et l’Agrion de Mercure n’ont pas été observés Pipistrelle commune, Pipistrelle de Kulh…) - habitat de chasse et de transit dans les sur les aires d’étude immédiate et rapprochée mais y sont potentiels. Ces espèces devront donc prairies mésophiles, les fourrés et les friches – niveau d’enjeu faible être prises en compte dans l’évaluation des incidences. Relation dynamique - avec d’autres habitats

 Tableau 79 : Habitats et équilibres biologiques : végétations boisées

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Végétations supports Chênaie thermophile – niveau d’enjeu faible Ensemble des mammifères terrestres qui viennent s’abreuver (Chevreuil, Sanglier, et enjeux de Haie arborée – niveau d’enjeu faible Blaireau, …) – habitat d’abreuvement et de transit - niveau d’enjeu faible conservation Haie arbustive – niveau d’enjeu faible Ensemble des chauves-souris qui viennent s’abreuver - habitat de chasse, Enjeux de - d’abreuvement et de transit – niveau d’enjeu faible conservation flore Relation dynamique - associés avec d’autres habitats Cortège des reptiles des milieux boisés - niveau d’enjeu faible Cortège des amphibiens des milieux boisés en phase terrestre - niveau d’enjeu  Tableau 81 : Habitats et équilibres biologiques : milieux anthropisés faible Cortège de faune Cortège des oiseaux nicheurs des milieux boisés - niveau d’enjeu moyen associés et fonctions Cortège des oiseaux nicheurs des haies - niveau d’enjeu faible Cultures – niveau d’enjeu négligeable de l’habitat Cortège des mammifères terrestres des milieux boisés (Chevreuil, Écureuil roux, Prairie temporaire – niveau d’enjeu négligeable Végétations supports et Hérisson d’Europe, Fouine…) – niveau d’enjeu faible Vigne – niveau d’enjeu négligeable enjeux de conservation Cortège des chauves-souris – lieu de chasse, de repos (gîtes) et de transit dans les Zone urbanisée - niveau d’enjeu nul végétations boisées – niveau d’enjeu moyen Route/chemin et végétations associées – niveau d’enjeu nul Reptiles du cortège des milieux boisés (Lézard des murailles) - niveau d’enjeu faible Deux espèces patrimoniales, le Bugle petit pin (Ajuga chamaepitys) et la Calépine Amphibiens du cortège des milieux boisés en phase terrestre (Crapaud commun, irrégulière (Calepina irregularis), espèces à surveiller d’après le plan d’action Enjeux de conservation Triton palmé) - niveau d’enjeu faible national pour les espèces messicoles de la région Poitou-Charentes, ont été flore associés Oiseaux nicheurs du cortège des milieux boisés (Milan noir) – habitat de observées dans des champs. Ces espèces représentent un enjeu négligeable de reproduction, repos, dortoir et habitat de chasse - niveau d’enjeu modéré conservation. Oiseaux nicheurs du cortège des milieux boisés (Buse variable, Tourterelle des Cortège des oiseaux nicheurs des milieux anthropisés - lieu de reproduction et bois) – habitat de reproduction, repos, dortoir et habitat de chasse - niveau d’enjeu habitat de chasse dans les prairies temporaires, les cultures, les vignes et les Enjeux de faible zones urbanisées - niveau d’enjeu faible à moyen Cortège de faune conservation faune Oiseaux nicheurs du cortège des haies (Huppe fasciée, Fauvette grisette, etc.) – Cortège des mammifères terrestres des milieux anthropisés – lieu de chasse et de associés et fonctions associés habitat de reproduction et habitat de chasse - niveau d’enjeu faible transit dans les prairies temporaires et les cultures - niveau d’enjeu faible de l’habitat Ensemble des mammifères terrestres des milieux boisés (Chevreuil, Ecureuil roux, Cortège des chauves-souris de milieux anthropisés - lieu de chasse et de transit Fouine) et des haies (Hérisson d’Europe) – habitat de reproduction, de transit et de au-dessus des prairies temporaires, des cultures et des vignes – niveau d’enjeu nourriture - niveau d’enjeu faible faible à négligeable Ensemble des chauves-souris des milieux boisés (Barbastelle, Noctule commune, Oiseaux nicheurs du cortège des milieux anthropisés (Hirondelle rustique, Noctule de Leisler, Sérotine commune, Murin de Natterer…) et des lisières (Grand Moineau domestique, Chevêche d’Athéna…) – habitat de reproduction et de Murin, Murin à oreilles échancrées, Murin de Bechstein…) - habitat de chasse et de chasse dans les zones urbanisées – enjeu faible transit, gîtes potentiels dans les végétations boisées – niveau d’enjeu moyen Oiseaux nicheurs du cortège des milieux anthropisés (Busard cendré) – habitat de Relation dynamique - reproduction et de chasse dans les champs – enjeu moyen avec d’autres habitats Oiseaux nicheurs du cortège des milieux anthropisés (Busard Saint-Martin) – habitat de reproduction et de chasse dans les champs – enjeu modéré  Tableau 80 : Habitats et équilibres biologiques : végétations aquatiques et humides Oiseaux nicheurs du cortège des milieux anthropisés (Œdicnème criard, Bergeronnette printanière, Bruant proyer…) – habitat de reproduction et de chasse Enjeux de conservation Mare et cariçaie – niveau d’enjeu faible dans les champs – enjeu faible faune associés Végétations supports et Mare temporaire et végétation annuelle flottante – niveau d’enjeu négligeable Oiseaux en période de migration et/ou d’hivernage du cortège des milieux enjeux de conservation Mégaphorbiaie eutrophe – niveau d’enjeu moyen anthropisés (Vanneau huppé et Pluvier doré) – habitat de chasse dans les champs Ourlet nitrophile à Cerfeuil des prés – niveau d’enjeu moyen – enjeu faible Enjeux de conservation - Ensemble des mammifères terrestres des milieux anthropisés (Chevreuil, Lièvre, flore associés Blaireau) – habitat de reproduction, de transit et de nourriture – niveau d’enjeu Cortège des amphibiens des milieux humides en phase de reproduction - niveau faible d’enjeu faible Ensemble des chauves-souris de milieux ubiquistes (Pipistrelle commune, …) - Cortège des oiseaux nicheurs des milieux humides - niveau d’enjeu faible habitat de chasse et de transit au-dessus des cultures, des vignes, des prairies Cortège de faune Cortège des insectes des milieux humides - lieu de reproduction et habitat de temporaires – niveau d’enjeu faible à négligeable associés et fonctions chasse dans les plans d’eau et fossés - niveau d’enjeu faible Relation dynamique - de l’habitat Cortège des mammifères terrestres venant s’abreuver dans les milieux humides – avec d’autres habitats niveau d’enjeu faible Cortège des chauves-souris – lieu de chasse et de transit au-dessus des milieux humides – niveau d’enjeu faible Ensemble des amphibiens des milieux humides en phase de reproduction (Crapaud commun, Grenouille verte) – habitat de reproduction - niveau d’enjeu Enjeux de conservation faible faune associés Oiseaux nicheurs du cortège des milieux humides (Héron cendré) – habitat de chasse (mare et fossé) - niveau d’enjeu faible Insectes de milieux humides (Libellules) – niveau d’enjeu faible

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III.5.8. CONTINUITES ECOLOGIQUES

III.5.8.1. Position de l’aire d’étude rapprochée dans le fonctionnement écologiques régional

La préservation de la biodiversité est un enjeu affiché au niveau international depuis le Sommet de la Terre à Rio en 1992. Les objectifs à atteindre et les moyens à mettre en œuvre sont concrétisés par les lois Grenelle, qui exposent la nécessité de préserver et remettre en bon état les connexions écologiques. Ces connexions sont appelées Trame verte et bleue (TVB), et elles doivent être identifiées au niveau régional à travers le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE).

Ainsi, le SRCE a pour vocation, à travers la prise en compte de critères nationaux, la préservation des réseaux écologiques permettant le déplacement des espèces à grande échelle, et ainsi assurer les échanges génétiques et les migrations de population nécessaires à leur survie.

Démarrée en 2010, la procédure de co-élaboration du SRCE, portée par la Région Poitou- Charentes et l’État, est arrivée à son terme. La Préfète de région et le Président du Conseil régional avaient arrêté conjointement le projet de SRCE Poitou-Charentes le 7 novembre 2014. Ceci a permis de lancer la consultation institutionnelle, qui s’est déroulée du 20 novembre 2014 au 20 février 2015, puis l’enquête publique du 20 mai au 23 juin 2015 inclus.

La Commission d’enquête publique a rendu un avis favorable à l’unanimité le 23 juillet 2015.

Le projet de schéma a par la suite reçu un avis favorable du Conseil Economique et Social Environnemental Régional le 8 octobre 2015 et a été ensuite approuvé à l’unanimité par les élus du Conseil régional réunis en session le 16 octobre 2015.

Le SRCE de Poitou-Charentes a été adopté par arrêté préfectoral de Mme la Préfète de Région le 3 novembre 2015.  Carte 86 : Continuités écologiques régionales aux abords de l'aire d'étude rapprochée  Tableau 82 : Principales unités éco-paysagères sur l'aire d'étude rapprochée

Unité éco-paysagère aux abords de Position par rapport à l’aire d’étude rapprochée III.5.8.2. Continuités écologiques à l’échelle de l’aire d’étude rapprochée l’aire d’étude rapprochée Réservoirs de biodiversité Les petits boisements et fourrés présents sur les aires d’étude immédiate et rapprochée peuvent participer au réseau écologique régional notamment par la présence d’un important réseau de haies Réservoir de biodiversité de la sous-trame Les affluents de la Gères, notamment la Devise et la Trézence structurant l’espace. Les petits boisements offrent des habitats favorables pour les oiseaux nicheurs du des cours d’eau à 2,6 km au sud de l’aire d’étude rapprochée. cortège des milieux boisés et pour les chauves-souris (territoire de chasse et zone de gîtes arboricoles Corridors écologiques potentiels). Les haies constituent des axes de déplacements favorables aux oiseaux, aux amphibiens, L’extrémité nord-est de l’aire d’étude rapprochée est située aux reptiles, aux grands mammifères et aux chauves-souris. dans une zone de corridor diffus concernant le Bief du Moulin. Zone de corridor diffus Ce large corridor diffus comprend les vallées du Renolet, de la Trézence, le Bief du Moulin…

Dans le cadre de la Trame Verte et Bleue en Poitou-Charentes, aucun réservoir de biodiversité n’a été identifié sur les aires d’étude immédiate et rapprochée. Seul un corridor diffus a été identifié à l’extrémité nord-est de l’aire d’étude rapprochée.

Des réservoirs de biodiversité ont été identifiés au niveau des cours d’eau (Renolet, Devise, Trézence, La Gères) et de leurs nombreux affluents (sources, fossés) situés dans un rayon de 5 km de l’aire d’étude rapprochée.

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 Carte 88 : Synthèse des enjeux de conservation sur les aires d'étude immédiate et rapprochée

 Carte 87 : Continuités écologiques locales aux abords de l'aire d'étude rapprochée

III.5.9. SYNTHESE DES ENJEUX DE CONSERVATION SUR L’AIRE D’ETUDE RAPPROCHEE

Les enjeux de conservation sont synthétisés dans le tableau ci-dessous, par groupe.

 Carte 89 : Projet éolien et enjeux de conservation associés

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 Tableau 83 : Evaluation des enjeux de conservation à l'échelle de l'aire d'étude rapprochée Évaluation du niveau Groupe biologique Contrainte réglementaire potentielle pour Enjeu de conservation vis-à-vis du projet d’enjeu de étudié le projet conservation Flore et habitats naturels Habitats largement dominés par les champs cultivés (82,8 %). Enjeu faible de Présence de haies (1 %), de fourrés (0,89 %) et de chênaies thermophiles (6,64 %). Pas de contrainte réglementaire conservation Flore et habitats naturels Présence de quelques prairies de fauche (4,2 %), de friches, de verger et de vigne.

3 habitats naturels d’intérêt communautaire : prairie mésophile fauchée (0,2 %), mégaphorbiaie eutrophe (567 m), Enjeu moyen de Pas de contrainte réglementaire ourlet nitrophile à Cerfeuil des prés (96 m) conservation 136 espèces relevées, espèces communes en Poitou-Charentes. Aucune espèce végétale protégée. 2 espèces végétales présentant un enjeu de conservation en région Poitou-Charentes ont été observées dans des Enjeu faible de Flore Pas de contrainte réglementaire champs (Bugle petit-pin (Ajuga chamaepitys) et Calépine irrégulière (Calepina irregularis)). conservation 2 espèces végétales exotiques envahissantes ont été observées sur les aires d’étude immédiate et rapprochée (Azolla fausse-fougère (Azolla filiculoides) et Robinier faux-acacia (Robinia pseudoacacia)). 2 zones humides identifiées sur le critère habitat au sens de l’arrêté du 24 juin 2008 modifié : il s’agit de la cariçaie Enjeu moyen de Contrainte réglementaire en cas de destruction Zones humides occupant 357 m² et de la mégaphorbiaie eutrophe occupant un linéaire de 567 m. conservation de zones humides Aucune zone humide n’a été identifiée sur le critère sol au sens de l’arrêté du 24 juin 2008 modifié. Faune vertébrée Contrainte réglementaire possible en cas de 3 espèces d’amphibiens ont été observées sur l’aire d’étude rapprochée : le Triton palmé (Lissotriton helveticus), le Enjeu faible de Amphibiens destruction d’œufs, de larves ou d’individus Crapaud commun (Bufo bufo) et la Grenouille verte (Pelophylax kl. Esculentus). conservation d’espèces d’amphibiens 2 espèces ont été observées sur l’aire d’étude rapprochée : Lézard des murailles (Podarcis muralis) et Couleuvre Contrainte réglementaire possible en cas de verte et jaune (Hierophis viridiflavus). Enjeu faible de destruction d’habitats de reproduction et de Reptiles 3 autres espèces citées en bibliographie sont considérées comme présentes : Lézard vert occidental (Lacerta conservation repos, d’œufs, de larves ou d’individus bilineata), Couleuvre à collier (Natrix natrix) et Vipère aspic (Vipera aspis). d’espèces de reptiles Aucune espèce protégée d’insectes n’a été observée mais 2 sont potentielles et considérées comme présentes : Le Grand Capricorne (Cerambyx cerdo) est potentiellement présent dans les vieux arbres des boisements et des Contrainte réglementaire possible en cas de haies. Cette espèce d’intérêt communautaire est à l’origine de la désignation des sites FR5400446 « Marais Enjeu moyen de destruction d’habitats de reproduction et de Insectes Poitevin », FR5400450 « Massif forestier de Chizé-Aulnay » situées entre 13 et 15 km de l’aire d’étude rapprochée. conservation repos, d’œufs, de larves ou d’individus. L’Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) est potentiellement présent dans le fossé au nord-est. Cette espèce Evaluation d’incidences Natura 2000 d’intérêt communautaire est à l’origine de la désignation des sites FR5400446 « Marais Poitevin », FR5400430 « vallée de la Charente (basse vallée) » situées entre 13 et 15 km de l’aire d’étude rapprochée. Le Busard cendré est une espèce sensible au risque de Enjeu moyen de collision, peu fréquente et peu abondante sur l’aire conservation au niveau d’étude rapprochée. des milieux cultivés en Au moins 2 individus fréquentent ponctuellement l’aire céréales des aires d’étude immédiate pour leur alimentation mais leur d’étude immédiate et nidification n’a pas été observée en 2015 sur les aires rapprochée pour le 53 espèces ont été observées en période de nidification d’étude immédiate et rapprochée. Busard cendré (dont 2 ne nichent pas sur les aires d’étude immédiate et Enjeu modéré de rapprochée mais s’y nourrissent ponctuellement, le Le Busard Saint-Martin est une espèce sensible au conservation au niveau Contrainte réglementaire possible en cas de Héron cendré et la Chevêche d’Athéna), soit environ Oiseaux en période de risque de collision notamment lors des parades des zones de cultures destruction d’habitats de reproduction, de nids, 30% de la diversité de ce groupe en région Poitou- nidification nuptiales : 3 individus ont été observés en chasse sur entrecoupées de friches, d’œufs ou d’individus d’espèces d’oiseaux Charentes. Parmi elles, 39 sont protégées, 15 espèces l’aire d’étude rapprochée sans aucun indice de de prairies et de vignes protégées sont considérées comme patrimoniales. reproduction. pour le Busard Saint- En intégrant les données bibliographiques, 108 espèces Martin sont connues sur les aires d’étude. Enjeu modéré de Le Milan noir est une espèce sensible au risque de conservation au niveau collision, peu fréquente et peu abondante sur l’aire des secteurs boisés des d’étude rapprochée. 1 couple a été observé dans les aires d’étude immédiate boisements de l’aire d’étude immédiate. et rapprochée pour le Milan noir

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Évaluation du niveau Groupe biologique Contrainte réglementaire potentielle pour Enjeu de conservation vis-à-vis du projet d’enjeu de étudié le projet conservation Enjeu faible de Espèces communes ne présentant pas de sensibilité conservation sur le reste particulière aux éoliennes. de l’aire d’étude Enjeu moyen de conservation au niveau 91 espèces d’oiseaux ont été observées sur les aires des vallées de la Devise d’étude (74 espèces en migration postnuptiale et 73 en à l’ouest et de la migration pré-nuptiale). 6 espèces à forte valeur patrimoniale sensibles aux Oiseaux en période de Trézence à l’est sur l’aire Contrainte réglementaire possible en cas de En intégrant les données bibliographiques, 221 espèces éoliennes en période de migration : migration d’étude lointaine destruction ou d’altération d’habitats de halte en migration post et/ou pré-nuptiale sont connues sur - Milan, noir, Busard Saint-Martin, Milan royal, Circaète- Enjeu faible de migratoire les aires d’étude. Parmi elles, 86 sont considérées Jean-le-Blanc, Cigogne blanche, Grue cendrée comme rares ou menacées en Europe, en France et ou conservation sur le reste en région Poitou-Charentes (Biotope et bibliographie). des aires d’étude immédiate, rapprochée et lointaine Enjeu moyen de conservation au niveau du Marais de Landes ainsi que des vallées sur Oiseaux en période Contrainte réglementaire possible en cas de 56 espèces d’oiseaux observées dont 39 espèces protégées, dont 17 patrimoniales. l’aire d’étude lointaine d’hivernage destruction ou d’altération d’habitats d’hivernage En intégrant les données bibliographiques, 127 espèces hivernantes sont connues sur les aires d’étude. Enjeu faible de

conservation sur le reste des aires d’étude immédiate, rapprochée et lointaine Enjeu faible de 10 espèces communes ont été observées sur les aires d’étude immédiate et rapprochée (dont 2 protégées) Pas de contrainte réglementaire conservation Mammifères terrestres 2 espèces protégées ont été observées, le Hérisson d’Europe et l’Ecureuil roux. Contrainte réglementaire possible en cas de Enjeu faible de 1 espèce protégée non observée, la Genette d’Europe, est citée en bibliographie, elle est considérée comme destruction d’individus ou d’habitats d’espèce conservation présente protégée 17 espèces identifiés sur l’aire d’étude rapprochée Toutes les espèces de chauves-souris sont protégées en France 7 espèces d’intérêt communautaire ont été contactées sur le site (Barbastelle d’Europe, Grand Murin, Petit Rhinolophe, Grand Rhinolophe, Murin de Bechstein, Murin à oreilles échancrées et Minioptère de Schreibers) 2 espèces sont quasi menacées en France (Pipistrelle de Nathusius et Noctule commune) 7 espèces ont une Contrainte réglementaire possible en cas de Enjeu moyen de Chiroptères sensibilité forte à très forte au risque de collision (Pipistrelle commune, Pipistrelle pygmée, Pipistrelle de Nathusius, destruction de gîtes arboricoles ou anthropiques conservation Noctule commune, Noctule de Leisler, Pipistrelle de Kuhl et Sérotine commune). ou de destruction d’individus par collision Quelques boisements situés à l’ouest et au sud des aires d’étude immédiate et rapprochée peuvent offrir des gîtes aux chauves-souris. Aucun gîte anthropique n’est présent sur l’aire d’étude immédiate. Dans le cadre de la Trame Verte et Bleue en Poitou-Charentes, aucun réservoir de biodiversité n’a été identifié sur les aires d’étude immédiate et rapprochée. Seul un corridor diffus a été identifié à l’extrémité nord-est de l’aire d’étude rapprochée au niveau du Bief du Moulin. Des réservoirs de biodiversité ont été identifiés au niveau des cours d’eau (Renolet, Devise, Trézence, La Gères) et Schéma régional de de leurs nombreux affluents (sources, fossés) situés dans un rayon de 5 km de l’aire d’étude rapprochée. Enjeu faible de cohérence écologique Localement, les petits boisements et fourrés présents sur les aires d’étude immédiate et rapprochée peuvent Contrainte réglementaire conservation (SRCE) participer au réseau écologique régional notamment par la présence d’un important réseau de haies structurant l’espace. Les petits boisements offrent des habitats favorables pour les oiseaux nicheurs du cortège des milieux boisés et pour les chauves-souris (territoire de chasse et zone de gîtes arboricoles potentiels). Les haies constituent des axes de déplacements favorables aux oiseaux, aux amphibiens, aux reptiles, aux grands mammifères et aux chauves-souris.

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ENERGIE EOLIENNE DES CHENAIES HAUTES SARL Commune de Bernay-Saint-Martin, Breuil-la-Réorte et Puyrolland (17) Projet éolien Etude d’impact • Une hausse des températures moyennes entre 0,6 et 1,3°C (plus forte dans le Sud-Est III.6. SCENARIO DE REFERENCE ET EVOLUTION en été), • Une augmentation du nombre de jours de vagues de chaleur en été, en particulier dans III.6.1. DESCRIPTION DE L’ENVIRONNEMENT : SCENARIO DE REFERENCE les régions du quart Sud-Est, • Une diminution du nombre de jours anormalement froids en hiver sur l'ensemble de la France métropolitaine, en particulier dans les régions du quart Nord-Est. Socio économiquement, le secteur présente actuellement une variation annuelle moyenne de la population d’environ 1%. D'ici la fin du siècle (2071-2100), les tendances observées en début de siècle devraient s'accentuer. Pour le projet des Chênaies Hautes, les trois communes concernées voient leur population varier positivement et le nombre de logements construits en constante augmentation. Les effets de ces changements climatiques sur la biodiversité sont encore en cours d’étude.

La ZIP est localisé sur des terres à vocation agricole. Entre les éoliennes, il y a quelques parcelles III.6.2.3. Les activités humaines boisées. Depuis 1988, la superficie des terres agricoles utilisées (SAU) par les exploitations a légèrement diminuée mais le paysage agricole reste similaire. Les activités humaines influencent et modifient les paysages et les écosystèmes. Il peut s’agir notamment : • Des activités agricoles, • De la sylviculture, III.6.2. FACTEURS INFLUENÇANT L’EVOLUTION DU SITE • Des constructions humaines (urbanisation, infrastructures de transports…), • Des activités industrielles, III.6.2.1. La dynamique naturelle d’évolution des écosystèmes • De la gestion de l’eau, • Des activités de loisirs… De manière générale, un écosystème n’est pas figé. Il évolue perpétuellement au gré des conditions abiotiques (conditions physico-chimiques, conditions édaphiques – structure du sol / granulométrie / teneur en humus…, conditions climatiques – température / lumière / pluviométrie / vent, conditions chimiques, conditions topographiques…) et des conditions biotiques (actions du vivant sur son milieu). III.6.3. EVOLUTION PROBABLE DU SITE DUE AUX CHANGEMENTS NATURELS

La végétation, au travers de ses espèces caractéristiques, est l’élément biologique de l’écosystème qui Si le projet n’est pas réalisé, l’évolution probable du secteur est essentiellement liée à la dynamique initie l’évolution de celui-ci, notamment la modification des espèces associées. naturelle d’évolution des écosystèmes, les changements climatiques et les activités anthropiques.

En l’absence d’intervention humaine, la dynamique naturelle de la végétation suit le schéma suivant : Les villes évolueront selon les règles du PADD et des PLUi. Un développement et une extension • Substrat nu (roche, dépôt alluvial, sol labouré, eau libre…) ; des zones urbanisables vers la périphérie des bourgs est prévisibles. • Développement d’une végétation pionnière, peuplement herbacé, discontinu, formé en majorité d’espèces annuelles (végétation des dunes par exemple) ; Les modèles prédisent une augmentation de la température ayant pour conséquence une • Végétation continue où prédominent les plantes herbacées vivaces (prairie par exemple) augmentation des phénomènes de « catastrophes naturelles » et une évolution des écosystèmes et une • Végétation buissonnante, avec des espèces herbacées et de jeunes arbustes et arbres migration des espèces animales et végétales vers le nord à long terme. (lande par exemple) ; • Végétation forestière. A l’échelle du parc éolien, dans le tableau suivant, l’évolution probable des milieux en l’absence de mise en œuvre du projet. Ainsi, à terme, au bout de plusieurs dizaines voire centaines d’années sans aucune intervention humaine (gestion agricole, forestière…) ni perturbation naturelle (incendie, inondation…), un site finit Absence de mise en œuvre du projet : poursuite des activités par atteindre le stade ultime de la dynamique végétale, appelé stade climacique ou « climax » qui Types de milieux humaines en place et/ou évolution naturelle du site correspond à un habitat boisé dont la nature diffère en fonction de l’entité paysagère et climatique du site. Milieux humides et aquatiques À court et moyen terme : habitat favorable au cortège des milieux  Mare et cariçaie humides et aquatiques III.6.2.2. Les changements climatiques  Mare temporaire et À long terme : comblement des mares et disparition progressive végétation annuelle Depuis 1850, on constate des dérèglements climatiques, impliquant une tendance claire au du cortège des milieux humides et aquatiques en l’absence flottante d’intervention humaine réchauffement, et même une accélération de celui-ci. Au XXème siècle, la température moyenne du  Mégaphorbiaie eutrophe globe a augmenté d'environ 0,6°C et celle de la France métropolitaine de plus de 1°C (source :  Ourlet nitrophile à Cerfeuil meteoFrance.fr). des prés

En métropole, dans un horizon proche (2021-2050), les experts prévoient (Rapport Jouzel, 2014)20 : Milieux ouverts non exploités À court terme : habitat favorable au cortège des milieux ouverts et

20 Le Ministère du Développement durable a sollicité, en 2010, l’expertise de la communauté française des sciences du climat afin de volume 4 du rapport "Le climat de la France au 21e siècle" intitulé « Scénarios régionalisés édition 2014 » présente les scénarios de produire une évaluation scientifique des conditions climatiques de la France au XXIe siècle. Le Dr Jean Jouzel a été chargé de diriger cette changement climatique en France jusqu'en 2100. Plus d’informations sur http://www.meteofrance.fr/climat-passe-et-futur/le-climat-futur-en- expertise, réalisée par des chercheurs du CNRS/INSU/IPSL et LGGE, de Météo-France, du BRGM, du CEA, du CETMEF et du CNES. Le france

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Absence de mise en œuvre du projet : poursuite des activités Types de milieux humaines en place et/ou évolution naturelle du site  Fourré calcicole semi-ouverts (buissonnants)  Fourré de Frêne À moyen terme : embroussaillement progressif, favorable au  Roncier et fourré calcicole cortège des milieux semi-ouverts  Terrain en friche À long terme : fermeture du milieu, habitat favorable au cortège des milieux boisés Milieux ouverts exploités À court, moyen et long terme : maintien de l’agriculture et des  Prairie mésophile fauchée habitats existants, favorables au cortège des milieux ouverts IC  Prairie mésophile fauchée non IC Milieux boisés À court terme : habitat favorable au cortège des milieux boisés  Chênaie thermophile À moyen terme : évolution de la haie arbustive en haie arborée,  Haie arborée favorable au cortège des milieux boisés  Haie arbustive À long terme : évolution de l’âge du boisement, atteinte du stade climacique Milieux anthropiques À court, moyen et long terme : maintien de l’agriculture (cultures,  Culture prairie et vigne), favorable au cortège des milieux ouverts.  Prairie temporaire À court terme, le verger n’est plus entretenu, à moyen et long  Vigne terme, les arbres vont mourir.  Verger

III.6.4. EVOLUTION DE L’ENVIRONNEMENT LIE AU PROJET EOLIEN

La mise en œuvre du projet n’aura pas d’influence sur l’évolution des milieux et elle se fera à la même vitesse et de la même manière que « naturellement ».

Toutefois, on peut ajouter que le projet entrainera :  Une coupe de haie sur 2 secteurs totalisant 135 ml pour la création des plateformes et des chemins d’accès mais de nombreux linéaires de haie subsistent sur l’aire d’étude  Perte de 2,6 ha de cultures pour la création des plateformes et des chemins d’accès. La superficie des terres sera donc légèrement réduite par les fondations des éoliennes.  Les éoliennes introduiront de nouveaux éléments dans le paysage. Quelques riverains auront une modification de leur paysage.

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IV. ETUDE D’IMPACT – RAISONS POUR LESQUELLES LE PROJET A ETE RETENU

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IV.1. CHOIX DE LA LOCALISATION

IV.1.1. ZONAGE A L’ECHELLE DEPARTEMENTALE

Selon le rapport « Des éoliennes en Charente-Maritime » (février 2004) réalisé par la DDE de la Charente-Maritime et les données de Météo France, les communes de Bernay-St-Martin, Breuil-la-Réorte et de Puyrolland sont localisées sur un gisement éolien propice à l’implantation d’éoliennes. En effet, les données montrent une vitesse de vent de l’ordre de 5,5 à 6 m par seconde à 50 m.

Zone du projet des Chênaies Hautes

 Figure 79 : Objectif de développement de l'éolien en Poitou-Charentes

Le choix du site s’est fait en respectant les contraintes et servitudes patrimoniales environnementales et techniques identifiées sur le territoire et en s’y éloignant au maximum.  Figure 78 : Vitesse des vents en Charente-Maritime – altitude de référence 50m La zone d’étude présente une dominante de paysages ouverts essentiellement liés à l’activité agricole et à plus 500 mètres de tous centres urbains. La zone du projet se situe également en zone favorable à l’éolien d’après le Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) de Poitou-Charentes réalisé en 2012. La commune fait partie d’une zone du SRCAE pouvant accueillir 450 MW de projet éolien selon la répartition à titre indicatif des puissances à IV.1.2. ZONAGE A L’ECHELLE COMMUNALE installer sur le territoire de la région d’ici 2020. En 2013, trois secteurs d’études avaient été repérés et déterminées pour des raisons techniques, environnementales et patrimoniales : éloignement des habitations et zones facilement accessibles, éloignement du zonage du patrimoine naturel et paysager.

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ENERGIE EOLIENNE DES CHENAIES HAUTES SARL Commune de Bernay-Saint-Martin, Breuil-la-Réorte et Puyrolland (17) Projet éolien Etude d’impact La localisation des secteurs : Secteur n°1 sur la commune de St-Mard et de Breuil-la-Réorte, au sud de la route départementale D939, entre le bourg de St Mard au nord-est, la ligne électrique de Haute Tension au sud-est et les lieudits « le Petit Breuil » et « Javernay » au sud.

Secteur n°2 sur les communes de Puyrolland, Bernay-St-Martin et de Breuil-la Réorte au sud de la route départementale D939, entre la ligne électrique de Haute Tension à l’ouest, la route départementale D107 au sud, et la route départementale D107E3 à l’est.

Secteur n°3 sur la commune de Puyrolland, au sud de la route départementale D107 entre les lieux-dits « Varzay », « bay », « le Piroly » et « la Métairie à Panier »

Du point de vue écologique, les 3 secteurs sont situés à plus de 9 km d’un zonage réglementaire du réseau Natura 2000. Les ZNIEFF de type I et II sont à plus de 7 km, excepté pour la ZNIEFF de type I « Terrier de Puyrolland », d’une surface de de 10 ha, qui est localisée à moins de 2 km au sud des secteurs n°2 et n°3 et dont l’intérêt écologique repose uniquement la présence d’un important cortège d'espèces botaniques sub-méditerranéennes.

Sur le plan patrimonial, les secteurs n°1 et n°3 ont été rapidement abandonnés en raison de la proximité d’un monument historique à moins de 2 km. En effet, nous avions décidé de suivre le principe

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ENERGIE EOLIENNE DES CHENAIES HAUTES SARL Commune de Bernay-Saint-Martin, Breuil-la-Réorte et Puyrolland (17) Projet éolien Etude d’impact général du rapport de la DDTM de Charente-Maritime « Des éoliennes en Charente-Maritime » recommandant un éloignement minimum de 2 km de tout monument historique.

Nous avions jugé le secteur n°1 comme très sensible du fait de la présence sur la commune de Surgères d’une ZPPAUP, d’un site classé et d’un monument historique à moins de 5 km. Nous avions aussi estimé que l’éloignement aux habitations et à la route départementale RD 939 n’était pas suffisant pour permettre l’acceptation locale du secteur.

IV.2. CHOIX ADMINISTRATIF

Le choix du site d’implantation s’est fait pour plusieurs raisons administratives : - La concertation en amont auprès de l’ex- communauté de communes du Val de Trézence, de la Boutonne à la Devise. - L’avis favorable de la commune de Puyrolland au début du développement du projet ; Le secteur n°2 a été retenu par rapport à son éloignement : - L’accueil favorable de la part des propriétaires et des exploitants des terrains ; - des monuments historiques (supérieur à 2km comme le recommande le rapport « Des éoliennes en - L’absence de zones d’expansion urbaine l’emplacement du projet ; Charente-Maritime » de la DDTM Charente-Maritime) ; - Le projet se situe dans des zones compatibles à une implantation d’éolienne selon les documents - des zones ayant un intérêt écologique relativement important. d’urbanisme de chaque commune : PLU pour Bernay-St-Martin et Breuil-la-Réorte et POS pour Puyrolland (au début du développement du projet). IV.1.3. ZONE D’IMPLANTATION POTENTIELLE - Après la présentation de notre projet auprès de services de l’Etat dans la cadre du guichet unique des énergies renouvelables : M. TITIERE collaborateur DDT , M. ROUMILLAC, Application En 2013, l’aire d’étude suivante a été définie et proposée comme zone potentielle d’implantation Droit du Sol, DDTM, service d’aménagement territorial de Saintonge et de Mme BIGOT, paysagiste- aux différents prestataires (Biotope, BE Laurent Coüasnon, JLBI) afin d’en réaliser l’état initial (naturaliste, conseil, paysager, milieu physique, milieu humain, contexte sonore, …). Cette zone est appelée aire d’étude immédiate dans l’étude d’impact. - Suite à une visite de terrain des services de l’Etat sur le site d’implantation en présence d’élus. Nous avons pris en compte les recommandations de la paysagiste-conseil dans le choix d’implantation final pour être conforme aux documents d’urbanisme. Les commentaires se sont révélés favorables pour le développement de notre projet : - implantation parallèle suivant les lignes directrices du paysage dans un milieu artificialisé, - respect des recommandations pour la prise en compte du patrimoine naturel - respect des recommandations pour la prise en compte du patrimoine paysager

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Après une présentation devant le comité technique du guichet unique des énergies renouvelables présidé par Monsieur le Préfet de la Charente-Maritime, Monsieur JALON, lors d’une réunion tenue le 16 mars 2014 à la préfecture de La Rochelle. En effet, il est apparu que notre projet est peu concerné par de servitudes et de contraintes. Le comité technique n’a pas émis d’objection à la poursuite du projet.

IV.3. CHOIX TECHNIQUE

Les conditions d’accès au site sont facilitées par le réseau local de routes départementales et communales qui peut être utilisé par des convois exceptionnels et qui ne nécessitera pas d’aménagement conséquent. En effet, le transport des machines et la réalisation de toute la phase chantier seront facilités par la proximité de la route départementale D939 au nord de l’aire d’implantation et la présence de chemins ruraux et d’exploitation. Sur le site, ces différents chemins desserviront les différentes parcelles qui accueilleront les éoliennes. Ces moyens d’accès permettront un acheminement des éoliennes sans contrainte majeure et avec des aménagements réduits au maximum.

Les chemins existants ont été utilisés au maximum afin de réduire l’emprise des accès aux parcelles d’implantation des éoliennes.

Le site d’implantation est éloigné de toutes contraintes techniques réglementaires. La zone du projet est en dehors de tous périmètres de protection. Il n’y a pas de servitude rédhibitoire concernant l’agence des fréquences radioélectriques, l’aviation civile ainsi que pour l’aviation militaire.

En ce qui concerne, le projet d’implantation est situé à 21 km environ du poste source qui sera créé prochainement sur la commune de St-Jean-d’Angély.

Selon le Schéma Régional de Raccordement au réseau des Energie Renouvelables (S3REnR) de Poitou-Charentes, approuvé par le préfet de région et publié au recueil des actes administratifs en date du 07 août 2015, les capacités d’accueil du poste de St-Jean-d’Angély sont décrites ci-après.

 Figure 80 : Données concernant les capacités d’accueil du poste source (Source : www.capareseau.fr)

IV.4. CHOIX ENVIRONNEMENTAL

Le projet se situe au cœur de très vastes parcelles agricoles céréalières dont les seules formations arborées à proximité sont d’une part des haies arbustives plantées le long de certains chemins ruraux, et aussi parfois en brise-vent entre deux limites foncières , et d’autre part, de rares petits taillis à vocation essentiellement cynégétique.

Les éoliennes seront projetées le long de chemins existants et en limite de parcelles agricoles afin de réduire l’impact sur les cultures.

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ENERGIE EOLIENNE DES CHENAIES HAUTES SARL Commune de Bernay-Saint-Martin, Breuil-la-Réorte et Puyrolland (17) Projet éolien Etude d’impact Les aires d’étude immédiate et rapprochée ne sont traversées par aucun zonage réglementaire D’un point de vue chiroptérologique, sept espèces présentes sur l’aire d’étude rapprochée ou à du patrimoine naturel. En revanche, deux sites sont présents dans l’aire d’étude lointaine, à 9,5 km (ZSC proximité ont des comportements de vol les rendant particulièrement sensibles aux risques de collision FR5400429 « Marais de Rochefort » et ZPS FR5410013 « Anse de Fouras, Baie d'Yves, Marais avec les éoliennes (vol en altitude, comportement de migration,...) : la Pipistrelle commune, la Pipistrelle de Rochefort »). de Nathusius, la Pipistrelle de Kuhl, la Noctule commune, la Pipistrelle de pygmée, la Noctule de Leisler et de la Sérotine commune. Des mesures de réduction, dont le choix des machines, permettront de A l’échelle de l’aire d’étude, aucun corridor écologique n’a été identifié. réduire l’impact résiduel. Les chauves-souris observées sur l’aire d’étude rapprochée représentent un enjeu moyen de L’aire d’étude rapprochée n’est traversée par aucun zonage d’inventaire mais 9 ZNIEFF conservation. sont comprises dans l’aire d’étude lointaine. Ces ZNIEFF témoignent de l’intérêt des pelouses et ourlets thermophiles accueillant des espèces d’influence méditerranéenne en limite d’aire de répartition et les Etant dans une zone éloignée des centres urbains et dans un secteur agricole, le bruit généré par ensembles de marais littoraux et d’estuaires dans ce secteur. le parc éolien n’engendrera pas de nuisances sonores importantes. L’étude réalisée par le bureau spécialisé JLBi Conseils jointe à ce dossier a permis de confirmer le respect du cadre réglementaire. Les aires d’étude immédiate et rapprochée ne sont pas concernées par les Espaces Naturels Sensibles (ENS) désignés dans le Schéma des ENS du Conseil Départemental de la Charente Maritime IV.5. CHOIX PAYSAGER

Aucune zone humide n’a été identifiée au sein de l’aire d’étude immédiate ni à proximité des différentes variantes de chemins d’accès retenus dans le cadre du projet. Les aires d’étude immédiate, rapprochée et lointaine se caractérisent par une dominante de paysages ouverts essentiellement liés à l’activité agricole avec un maillage de haies arbustives et Les enjeux de conservation pour les oiseaux, sur l’aire d’étude rapprochée, en période de arborées bien présent. reproduction et d’hivernage sont considérés comme faibles au regard des effectifs qui sont observés. Le site du projet est parallèle au tracé rectiligne de la route départementale D939 et les chemins Sur l’aire d’étude lointaine, en période hivernage, ils sont considérés comme moyens. d’exploitation.

En effet, l’aire d’étude de Puyrolland / Breuil-la-réorte / Bernay-Saint-Martin est localisée en marge Le projet d’implantation est éloigné des monuments historiques. Le monument historique le de la principale voie de migration atlantique qui longe le littoral français. Cette même aire d’étude se proche, le portail de l’église St-Pierre, est situé sur la commune de Puyrolland à environ 2 km au Sud du localise cependant sur une voie de migration secondaire qui se dirige vers le nord-est de l’Europe. projet. Globalement, l’aire d’étude est située au sein de l’aire principale de migration théorique des oiseaux en France et en Europe. La zone d’implantation évite les grandes zones de viticulture. En migration pré-nuptiale, les flux observés sur les aires d’étude comptent en moyenne 151 individus/heure/jour sur l’ensemble des points d’observation (entre 45 et 233 individus/heure/jour). Pour information, les flux connus sur les sites régulièrement suivis du littoral atlantique comme la IV.6. PRISE EN COMPTE DES SOUHAITS DES PROPRIETAIRES / pointe de Grave (Gironde) sont à cette période de l’ordre de 2 755 individus/ heure/ jour. Le site de suivi EXPLOITANTS ET DES CARACTERISTIQUES PARCELLAIRES de la migration prénuptiale à Flavignac (Limousin) permet de comptabiliser plus de 908 individus/heure/jours sur l’axe continental. L’aire d’étude est assez excentrée des principaux flux diurnes en période prénuptiale (littoral atlantique et voie continentale). Le choix de l’emplacement des éoliennes sur les parcelles a pris en compte : En période de migration post-nuptiale, les flux observés sur les aires d’étude comptent en moyenne 175 individus/heure/jour sur l’ensemble des points d’observation (entre 25 et 600 individus/heure/jour). - L’emplacement en bordure des parcelles dans la mesure du possible ; Pour information, les flux connus sur les sites régulièrement suivis du littoral atlantique comme le - La vocation agricole des parcelles ; Cap Ferret (Gironde) sont à cette période de l’ordre de 4 735 individus/ jour ou 192 individus/heure/jour. - L’existence et la position des chemins d’accès ; Le site de suivi de la migration postnuptiale à Flavignac (Limousin) permet de comptabiliser plus de 74 - L’emplacement du réseau électrique pour le raccordement. individus/heure/jour sur l’axe continental. Lors des inventaires en période de migration, 6 espèces à forte valeur patrimoniale sensibles aux éoliennes ont été observées (Milan, noir, Busard Saint-Martin, Milan royal, Circaète-Jean-le-Blanc, C’est en prenant en compte ces paramètres que le positionnement des pistes et les Cigogne blanche, Grue cendrée). Au regard de leurs effectifs et de leur localisation, les enjeux de emplacements des éoliennes ont été affinés, pour aboutir au projet final. conservation ont été évalués à moyen au niveau des vallées de la Devise à l’ouest et de la Trézence à l’est sur l’aire d’étude lointaine et à faible sur le reste des aires d’étude immédiate, rapprochée et lointaine. Malgré la sensibilité théorique de ces espèces au risque de collision, leur sensibilité a été évaluée à IV.7. HISTORIQUE DU PROJET modéré compte tenu des très faibles effectifs observés sur les aires d'étude. Bien que le projet soit perpendiculaire à un axe de migration, les effectifs observés d'oiseaux sensibles au risque de collision sont très faibles. Un suivi mortalité sera mis en place conformément au protocole de suivi des parcs éoliens terrestres au moins une fois au cours des trois premières années IV.7.1. CHRONOLOGIE DES ETAPES DU PROJET d'exploitation puis tous les 10 ans. Si la mortalité d'un oiseau était constatée, une mesure pourrait alors être discutée avec l'autorité environnementale. Le projet initial a été démarré courant 2013.

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ENERGIE EOLIENNE DES CHENAIES HAUTES SARL Commune de Bernay-Saint-Martin, Breuil-la-Réorte et Puyrolland (17) Projet éolien Etude d’impact - Avril 2013 : Prise d’information auprès de la communauté de communes du Val de - De juin à octobre 2015 : Divers échanges auprès de M. TITIERE pour connaître la date de Trézence, de la Boutonne à la Devise sur le développement éolien. Autorisation du président présentation devant le comité technique du guichet unique des énergies renouvelables. à contacter la commune de Puyrolland repérée comme potentielle au développement. - Février 2016 : Mise en place d’un comité de pilotage éolien, présidé par M. BERNADIN, - 26.09.2013 : Présentation du projet au maire de la commune de Puyrolland, M. GIRAUD. adjoint de Breuil-la-Réorte, réunissant des élus de breuil-la-Réorte, de Puyrolland et des Accord de principe pour contacter les propriétaires et les exploitants concernés par un projet habitants de chaque commune concernée d’implantation. - 12.02.2016 : Présentation du projet éolien devant le comité de pilotage - Octobre 2013 : Début des rencontres propriétaires et exploitants - 17.03.2016 : Présentation du projet devant le comité technique des énergies renouvelables - 08.01.2014 : Avis favorable de l’Aviation civile pour des éoliennes de 150 m de haut en bout à la préfecture de La Rochelle présidé par M. JALON, préfet de la Charente-Maritime. Le Guichet de pale. Unique n'a pas émis d'objection à la poursuite du développement du projet. - 25.01.2014 : Avis favorable du conseil municipal de Puyrolland pour la faisabilité d’un projet - 22.03.2016 : Lancement de la pré-étude de raccordement Enedis pour un projet de 33 MW éolien. - Mi-avril 2016 : demande concertation auprès du comité de pilotage éolien pour le choix d’un - 28.07.2014 : Avis favorable de l’Aviation militaire pour des éoliennes de 150 m de haut. nom au projet de parc éolien. - 27.08.2014 : Prise de contact auprès de la mairie de Breuil-la-Réorte en vue de présenter - 18.04.16 : Lancement de l’étude paysagère par Mme Lozac’h du bureau d’étude Laurent un projet d’extension sur leur territoire communal Coüasnon. - Début septembre 2014 : Echange téléphonique avec le 1er adjoint de Breuil-la-Réorte, M. - 19.04.16 : Lancement de l’étude acoustique par le bureau d’étude JLBi. NEAUD. La commune semble ouverte à un développement éolien. - 28.04.16 : Choix du nom du parc éolien : « le parc éolien des chênaies hautes ». - 05.02.15 Point d’avancement du projet éolien en mairie de Puyrolland en présence du - 09.05.16 : Le comité technique du guichet unique des énergies renouvelables présidé par er maire, M. GIRAUD et du 1 adjoint, M. BESLIN. Evocation d’un projet d’extension sur la Monsieur le Préfet de la Charente-Maritime, M. JALON, lors d’une réunion tenue le 17 mars commune voisine de Breuil-la-Réorte. 2016 à la préfecture de La Rochelle. N’a émis aucune objection à la poursuite du projet En - 05.03.2015 : Rencontre du 1er adjoint de Breuil-la-Réorte, M. NEAUD. Présentation du projet effet, il est apparu que notre projet est peu concerné par de servitudes et de contraintes. éolien avec l’extension sur le commune de Breuil-la-Réorte. - 16.05.16 : Dans le cadre de l’étude de zone humide, des sondages pédologiques sont - 09.03.2015 : Visite sur le site d’implantation du projet du bureau d’étude Ouest Am’ avec M. réalisé par le bureau d’étude Biotope au niveau la zone d’implantation potentielle. Montfort. Bureau d’études spécialisé dans les études environnementales. - 17.05.16 : Demande de servitudes auprès des exploitants de réseau par l’intermédiaire du - 20.03.2015 : Réception de la pré-étude environnementale de M. Montfort du bureau site « Réseau et canalisation » d’études Ouest Am’. - 19.05.16 : Nouvelle consultation auprès de l’aviation militaire pour des éoliennes de 180 m - 20.03.2015 : Avis favorable du conseil municipal de Breuil-la-Réorte pour étudier la de haut faisabilité d’un projet éolien sur leur commune. - 20.06.16 : Avis favorable de l’aviation militaire pour des éoliennes de 180 m de haut - 23.03 2015 : Réalisation des premiers photomontages par WindStrom France. - Juin 2016 : Concertation avec les propriétaires et exploitants concernés par l’accessibilité - 24.03.2015 : Présentation du projet éolien à la DDTM la Rochelle en présence de M. aux éoliennes. Autorisations des propriétaires et exploitants. Finalisation de plan TITIERE, Chargé de mission des énergies renouvelable, dans le cadre du guichet unique d’accessibilité des énergies renouvelables. - Juillet 2016 : Envoi aux propriétaires des parcelles concernées par le projet d’implantation - 03.04.2015 : Avis favorable de l’Aviation civile pour des éoliennes de 180 m de haut en bout d’une demande d’autorisation à déposer une demande d’autorisation unique et d’un avis sur de pale. la remise en état du site en fin d’exploitation - 01.07.2016 : Envoi aux maires de Breuil-la-Réorte, de Bernay St-Martin et de Puyrolland, - 07.04.2015 : Organisation d’une réunion foncière en mairie de Breuil-la-Réorte en présence d’une demande d’avis relatif à l’utilisation des chemins et aux conditions de remise en état d’élus et de propriétaires concernés par le projet d’implantation. du site en fin d’exploitation - 16.04.2015 : Visite de terrain des services de l’Etat dans la cadre du guichet unique des - Juillet 2016 : Accord des propriétaires sur la demande d’autorisation à déposer une énergies renouvelables. - M. TITIERE référent éolien DDTM La Rochelle ; M. ROUMILLAC, demande d’autorisation unique et sur la remise en état du site en fin d’exploitation (Cf. 8.2 unité Application du droit des sols, DDTM, SAT Saintonge ; Mme BIGOT, paysagiste- Autorisations Maire – Propriétaires/Exploitants) er conseil ; M. BESLIN, 1 adjoint de Puyrolland ; M. NEAUD, maire de Breuil-la-Réorte et M. - Août 2016 : Accord des maires de Breuil-la-Réorte, de Bernay St-Martin et de Puyrolland BERNARDIN, adjoint de Breuil-la-Réorte. sur l’utilisation des chemins et les conditions de remise en état du site en fin d’exploitation. - 20.04.2015 : Suite à la visite des services de l’état, nous avons pris en compte les - 31.08.2016 : Réception du rapport intermédiaire de l’étude l’environnementale du bureau recommandations de la paysagiste-conseil dans le choix d’implantation finale (deux lignes d’étude Biotope. d’éoliennes parallèles, suivant des lignes directrices avec déplacement d’éoliennes plus au - Sept 2016 : Concertation avec les propriétaires concernés par une suppression de haie lors nord). L’emplacement de certaines éoliennes a été également modifié pour être conforme de la phase de travaux. Proposition de replantation de haies. aux documents d’urbanisme. Le territoire communal de Bernay-St-Martin est concerné par - Sept 2016 : Proposition de mesures de réduction d’impact visuel en accord avec la l’implantation d’une éolienne. commune de Puyrolland. Une plantation d’une haie au hameau de Varzay et un - 27.04.2015 : Lancement de l’étude environnementale par BIOTOPE avec Mme Bernard. aménagement arboré à la butte de Puyrolland. - 03.05.2015 : Présentation du projet éolien au maire de Bernay-St-Martin, Mme POINOT - 07.09.2016 : Réception l'étude paysagère par Mme Lozac’h du bureau d’études Laurent RIVIERE. Accord de principe pour étudier la faisabilité d’un projet éolien. Coüasnon

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ENERGIE EOLIENNE DES CHENAIES HAUTES SARL Commune de Bernay-Saint-Martin, Breuil-la-Réorte et Puyrolland (17) Projet éolien Etude d’impact - 12.09.2016 : Réception de l’étude acoustique du bureau d’études JLBi Conseils. Selon cette IV.7.2.1. Variante n°1 : Deux lignes parallèles Sud-Ouest/Nord-Est - 6 éoliennes étude, les niveaux sonores au périmètre ICPE de l’installation sont conformes en période diurne et nocturne Caractéristiques des éoliennes : - 19.09.2016 : Réception de l’étude l’environnementale du bureau d’étude Biotope. Nombre d’éolienne 6 - 27.09.2016 : Dépôt du dossier d’autorisation unique à la DDTM de la Rochelle pour Puissance unitaire 3,2 MW un projet éolien de 10 éoliennes sur les communes Breuil-la-Réorte, Bernay-St- Puissance globale 19,2 MW Martin et Puyrolland. Diamètre du rotor 113 m - 20.10.16 : Nous avons signalé auprès de la DREAL, à Niort, la proximité entre le Hauteur du mât (nacelle) 92,5 m Hauteur totale 149 m secteur Ngv destiné aux gens du voyage d’après le PLU de Breuil-la-Réorte. et trois éoliennes de notre projet. Après divers échanges, il s’est avéré que ce secteur Ngv était considéré comme un secteur d’habitat d’après les règlements d’urbanisme en vigueur et que trois éoliennes ne respectaient pas l’éloignement de 500 m de l’Arrêté du 26 août 2011 relatif aux installations de production d'électricité utilisant l'énergie mécanique du vent. - 06.06.2017 : Une réunion « urbanisme » a été organisée à la CDC d’Aunis Sud en présence du maire de Breuil-la-Réorte, le responsable de la planification urbaine d’Aunis Sud, le président de la CDC et la DDTM afin de trouver des solutions au déplacement de la zone Ngv destiné au gens du voyage voire sa suppression dans le PLU de Breuil-la-Réorte. - 19.06.2017 : La DDTM a conclu que la suppression du secteur Ngv était envisageable par le biais d’une procédure de modification simplifiée du PLU de Breuil-la-Réorte. - 19 octobre 2017 : Le conseil communautaire de la CDC s’est réuni pour décider d’attendre la fin de la procédure de l’élaboration du PLU intercommunal (fin décembre 2019) pour déplacer éventuellement le secteur Ngv du PLU de Breuil-la- Réorte. - 26 octobre 2017 : Dessaisissement du dossier d’autorisation unique pour un projet de 10 éoliennes auprès du guichet unique de la DDTM à la Rochelle - Novembre : constitution d’un dossier d’autorisation environnementale unique pour un projet de 8 éoliennes sur les communes Breuil-la-Réorte, Bernay-St-Martin et Puyrolland. Toutes les éoliennes du projet sont en conformité avec les documents d’urbanisme en vigueur et le règlement national d’urbanisme.

 Carte 90 : Variante n°1 d'implantation IV.7.2. ETUDE DES VARIANTES La première variante d’implantation est composée de 6 éoliennes Siemens SWT-3.2-113 de 149 m Plusieurs versions d'implantation sont étudiées afin de définir le projet éolien le plus adapté aux en bout de pale, placées sur deux lignes parallèles de trois machines chacune, orientée Est-Ouest. caractéristiques et aux différentes contraintes du site d’étude. Les éoliennes sont éloignées de la route départementale RD 939 au Nord et les Interdistances entre Pour le projet des Chênaies hautes, l’implantation en deux lignes parallèles est la plus favorable, à chaque éolienne sont importantes et régulières. Le recul de 500 m avec les habitations est respecté. la fois parce qu’elle s’appuie sur l’espace disponible à l’intérieur de la ZIP mais surtout parce qu’il s’agit, d’une manière générale, de la géométrie la moins impactante et la plus lisible dans le paysage, d’après Cinq éoliennes sont implantées sur des parcelles agricoles. La dernière, au sud-ouest, est sur une les recommandations de la paysagiste-conseil. parcelle boisée qui appartient à la commune de Puyrolland (accord du conseil municipal).

Afin de renforcer la logique de cette implantation, l’orientation des lignes a été guidée par des Même si elle ne s’appuie pas sur des lignes de forces existantes, cette implantation est équilibrée éléments existants du paysage, à savoir : la route départementale au Nord et le tracé parcellaire qui et sera lisible dans le paysage. traverse la ZIP. Ce principe a ensuite été décliné en plusieurs variantes.

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ENERGIE EOLIENNE DES CHENAIES HAUTES SARL Commune de Bernay-Saint-Martin, Breuil-la-Réorte et Puyrolland (17) Projet éolien Etude d’impact D’un point de vue écologique, les éoliennes E1 et E3 survolent des lisières de bosquet de chênaie thermophile et l’éolienne E6 impacte directement une partie de la chênaie thermophile, ce qui impliquera Cette implantation tend à se rapprocher de la ligne de force créée par la RD 939 mais la courbure un défrichement. peut-être difficile à lire et amplifie les situations de chevauchements disgracieux qui créent des perturbations visuelles et peuvent modifier la lecture d’un paysage.

D’un point de vue écologique, les éoliennes E3, E5 et E9 survolent des lisières de bosquet de IV.7.2.2. Variante n°2 : deux lignes parallèles en forme d’arc Nord-Ouest/Sud-Est chênaie thermophile et l’éolienne E8 impacte directement une partie de la chênaie thermophile, ce qui - 10 éoliennes impliquera un défrichement. En outre, les éoliennes E1 et E10 sont situées sur un axe principal de migration pour toutes les espèces à enjeu en période de migration (Bondrée apivore, Busard des roseaux, Caractéristiques des éoliennes : Nombre d’éolienne 10 Busard Saint-Martin, Faucon pèlerin, Milan noir…). Lors des inventaires des rapaces en parade nuptiale Puissance unitaire 3,2 MW en 2017, un axe de transit régulier du Busard cendré et du Busard Saint-Martin a été identifié au niveau Puissance globale 32 MW des éoliennes E1 et E10.

Diamètre du rotor 113 m Hauteur du mât (nacelle) 127,5 m Hauteur totale 184 m IV.7.2.3. Variante n°3 : deux lignes parallèles en forme d’arc Nord-Ouest/Sud-Est - 10 éoliennes Caractéristiques des éoliennes : Nombre d’éolienne 10 Puissance unitaire 3,3 MW Puissance globale 33 MW Diamètre du rotor 130 m Hauteur du mât (nacelle) 115 m Hauteur totale 180 m

 Carte 91 : Variante n°2 d'implantation La variante n°2 est une extension de la variante n°1. Quatre éoliennes ont été ajoutées en prolongement du double alignement vers le nord-ouest. Au final, l’implantation comporte deux lignes parallèles de cinq éoliennes formant une géométrie en arc.

Dans cette variante, trois éoliennes sont sur le territoire communal de Breuil-la-Réorte et, en concertation avec les élus des deux communes concernées, la hauteur sommitale des éoliennes a été augmentée à 184 m afin d’améliorer le rendement énergétique. L’augmentation de la hauteur a une  Carte 92 : Variante n°3 d'implantation influence sur l’aire de visibilité des éoliennes et les impacts potentiels. Toutefois, dans ce paysage au contexte éolien affirmé, l’utilisation de machines de cette envergure correspond aux tendances actuelles et on peut accompagner cette transition avec une implantation lisible et adaptée au paysage. Cette variante présente la même géométrie que la variante n°2.

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ENERGIE EOLIENNE DES CHENAIES HAUTES SARL Commune de Bernay-Saint-Martin, Breuil-la-Réorte et Puyrolland (17) Projet éolien Etude d’impact Cette variante présente également l’avantage d’offrir un recul supérieur vis-à-vis des habitations du La modification concerne le modèle d’éoliennes. Dans cette variante, les machines choisies sont bourg de Parançay avec un décalage général du projet vers l’ouest. des Siemens SWT-3,3-130 qui sont plus adaptées aux caractéristiques du vent local. Elles seront plus productives car le diamètre du rotor est plus grand ce qui permet une surface de balayage des vents plus Cette variante d’implantation a été présentée devant le comité technique du guichet unique des importante. Le bruit généré est également plus faible que les machines des variantes précédentes. La énergies renouvelables présidé par Monsieur le Préfet de la Charente-Maritime, Monsieur JALON, lors hauteur sommitale est ramenée à 180 m (modification quasi-imperceptible dans le paysage). d’une réunion tenue le 16 mars 2014 à la préfecture de La Rochelle. Le comité technique n’a pas émis Cette variante présente donc les mêmes caractéristiques paysagères que la variante précédente. d’objection. En effet, il est apparu que notre projet est peu concerné par des servitudes et des contraintes.

D’un point de vue écologique, les éoliennes E3, E5 et E9 survolent des lisières de bosquet de Cependant, trois éoliennes : E1, E8 et E10 sont situées à moins de 500 m d’un secteur Ngv destiné chênaie thermophile et l’éolienne E8 impacte directement une partie de la chênaie thermophile, ce qui aux gens du voyage d’après le PLU de Breuil-la-Réorte. Nous avons signalé auprès de la DREAL, à Niort, impliquera un défrichement. En outre, les éoliennes E1 et E10 sont situées sur un axe principal de la proximité entre le secteur Ngv et ces trois éoliennes. Après divers échanges, il s’est avéré que ce migration pour toutes les espèces à enjeu en période de migration (Bondrée apivore, Busard des roseaux, secteur Ngv était considéré comme un secteur d’habitat d’après les règlements d’urbanisme en vigueur Busard Saint-Martin, Faucon pèlerin, Milan noir…). Lors des inventaires des rapaces en parade nuptiale et ne respectait pas l’éloignement de 500 m de l’Arrêté du 26 août 2011 relatif aux installations de en 2017, un axe de transit régulier du Busard cendré et du Busard Saint-Martin a été identifié au niveau production d'électricité utilisant l'énergie mécanique du vent. des éoliennes E1 et E10.

Finalement, cette implantation a dû être abandonnée en raison du POS de la commune de Puyrolland. En effet, l’éolienne E8 se situe dans un Espace Boisé Classé à protéger, où l’implantation d’éolienne est interdite, et l’éolienne E3 est implantée dans un Espace Boisé (non classé), où une autorisation serait nécessaire pour le défrichement. Après la consultation des services de l’Etat et de leur visite sur le site d’implantation, nous avons modifié l’emplacement des machines afin qu’elles soient compatibles avec les documents d’urbanisme de chaque commune. À cette occasion, Mme BIGOT, paysagiste-conseil de l’État, a également émis plusieurs recommandations : > Implantation en deux lignes de 5 éoliennes suivant les lignes directrices du paysage : la RD 939 au Nord et le tracé parcellaire ; > Déplacement de machines vers le Nord afin de créer un espace de respiration important entre les deux lignes tout en s’éloignant de la mosaïque de boisements ; > Suppression de l’effet courbe.

Le respect de ces prescriptions a permis d’aboutir à la variante n°4.

IV.7.2.4. Variante n°4 : deux lignes parallèles Nord-Ouest/Sud-Est - 10 éoliennes

Caractéristiques des éoliennes :

Nombre d’éolienne 10

Puissance unitaire 3,3 MW

Puissance globale 33 MW

Diamètre du rotor 130 m  Carte 93 : Variante n°4 d'implantation et secteur Ngv du PLU de Breuil-la-Réorte Hauteur du mât (nacelle) 115 m En concertation avec la DDTM et la DREAL, nous avons ainsi proposé à la commune de Breuil-la- Hauteur totale 180 m Réorte d’engager une procédure de modification de son PLU pour déplacer le secteur Ngv à plus de 500 m des éoliennes car nous savions qu’indépendamment de notre projet éolien, le maire souhaitait déplacer Cette variante se compose d’un double alignement de 5 éoliennes, parallèles avec le tronçon de la le secteur Ngv vers un secteur plus adéquat. En effet la localisation de la parcelle Ngv n’est actuellement RD 939 qui longe le projet, au nord. Toutes les éoliennes sont implantées dans des parcelles agricoles. pas adaptée pour l’accueil des gens du voyage et le terrain ne bénéficie pas d’un équipement minimal (une dalle béton et un point d’eau) convenant à une halte de 48 heures minimum. Les inter-distances entre les éoliennes ne sont pas identiques mais l’ensemble est globalement homogène et il n’y a pas de discontinuité visuelle dans les alignements. L’espacement entre les deux lignes va améliorer la lecture d’un double alignement dans le paysage avec l’appréciation visuelle d’un alignement en avant d’un autre.

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ENERGIE EOLIENNE DES CHENAIES HAUTES SARL Commune de Bernay-Saint-Martin, Breuil-la-Réorte et Puyrolland (17) Projet éolien Etude d’impact Les deux éoliennes E1 et E10 de la variante précédente ont été supprimées et l’éolienne E9 a été déplacée de 125 m au sud-est afin de respecter la zone des 500 m autour du secteur Ngv du PLU de Breuil-la-Réorte.

 Figure 81 : Secteur Ngv sur la parcelle 10 Mais le maire de Breuil-la-Réorte nous a affirmé par courrier du 17 janvier 2017 que la communauté de communes d’Aunis Sud avait la compétence depuis la délibération N°2015-12-02 comme celle des zones d’accueil des gens du voyage depuis le 20 septembre 2016.

Une réunion « urbanisme » a donc été organisée à la CDC d’Aunis Sud le 6 juin 2017 en présence du maire de Breuil-la-Réorte, le responsable de la planification urbaine d’Aunis Sud, le président de la CDC et la DDTM afin de trouver des solutions au déplacement de la zone Ngv voire sa suppression dans le PLU de Breuil-la-Réorte. Dans son courrier du 19 juin 2017 La DDTM a conclu que la suppression du secteur Ngv était envisageable par le biais d’une procédure de modification simplifiée du PLU de Breuil- la-Réorte.  Carte 94 : Variante d’implantation n°5

Le conseil communautaire de la CDC s’est réuni finalement pour décider d’attendre la fin de la Cette variante n°5 est constitué de 8 éoliennes et est disposé selon deux lignes parallèles orientées procédure de l’élaboration du PLU intercommunal (fin décembre 2019) pour déplacer éventuellement le Nord-Ouest / Sud-Est. Elle conserve les recommandations paysagères des variantes précédentes (grand secteur Ngv du PLU de Breuil-la-Réorte. espace de respiration et parallèle aux lignes directrices) Son emprise est plus faible car les distances entre E2 à E5 et entre E9 et E6 sont de 1032 m et 1099 m. De plus, le nombre réduit d’éolienne limite De plus, d’un point de vue écologique, les éoliennes E1, E7 et E8 survolent des lisières de bosquet l’emprise visuelle du projet et facilite son acceptation localement tout en réduisant les impacts paysagers de chênaie thermophile. En outre, les éoliennes E1 et E10 sont situées sur un axe principal de migration et environnementaux. pour toutes les espèces à enjeu en période de migration (Bondrée apivore, Busard des roseaux, Busard Saint-Martin, Faucon pèlerin, Milan noir…). Lors des inventaires des rapaces en parade nuptiale en 2017, Le type de machine SWT-3.3-130 est remplacé par la SWT-DD-130. Les caractéristiques physiques un axe de transit régulier du Busard cendré et du Busard Saint-Martin a été identifié au niveau des (emprise, hauteur, pales…) sont les mêmes, seule la puissance nominale évolue à 4,2 MW La puissance éoliennes E1 et E10. installée du projet est augmentée alors que nous avons réduit le nombre d’éoliennes de 10 à 8.

D’un point de vue écologique, seule l’éolienne E7 survole des lisières de bosquet de chênaie IV.7.2.5. Variante n°5 : deux lignes pseudo-parallèles Nord-Ouest/Sud-Est - 8 thermophile. En outre, le secteur ouest, où un axe principal de migration pour toutes les espèces à enjeu éoliennes en période de migration (Bondrée apivore, Busard des roseaux, Busard Saint-Martin, Faucon pèlerin, Milan noir…) avait été identifié, ne comporte pas d’éoliennes. C’est également sur cette partie ouest qu’un Nombre d’éolienne 8 Puissance unitaire 4,2 MW axe de transit régulier du Busard cendré et du Busard Saint-Martin a été identifié lors des inventaires des

Puissance globale 33,6 MW rapaces en parade nuptiale en 2017, secteur ne comportant aucune éolienne.

Diamètre du rotor 130 m

Hauteur du mât (nacelle) 115 m Hauteur totale 180 m

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ENERGIE EOLIENNE DES CHENAIES HAUTES SARL Commune de Bernay-Saint-Martin, Breuil-la-Réorte et Puyrolland (17) Projet éolien Etude d’impact Par conséquent, la variante n°5 est apparue comme la mieux adaptée au site, au paysage et au choix municipal, tout en respectant les contraintes réglementaires. Du point de vue des éoliennes, le modèle SWT-DD-130 semble le plus adapté aux vents de ce secteur et permet une production plus importante sans augmenter l’impact paysager. C’est pourquoi la variante n°5 a été retenue au final.

IV.7.2.6. Récapitulatif

 Tableau 84 : Tableau récapitulatif des différentes variantes d’implantation étudiées

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ENERGIE EOLIENNE DES CHENAIES HAUTES SARL Commune de Bernay-Saint-Martin, Breuil-la-Réorte et Puyrolland (17) Projet éolien Etude d’impact

Variante 1 Variante 2 Variante 3 Variante 4 Variante 5 Critères techniques Nombre d’éoliennes 6 10 10 10 8 Type d’éolienne SWT-113 SWT-113 SWT-130 SWT-130 SWT-DD

Hauteur du rotor / 92,5 m / 149 m 127,5 m / 184 m 115 m / 180 m 115 m / 180 m 115 m / 180 m bout de pale

Géométrie entre 2 Linéaire en forme d’arc de 2 Linéaire en forme d’arc de 2 Linéaires de direction SO / NE 2 Linéaires de direction NO / SE 2 Linéaires de direction NO / SE éolienne direction NO / SE direction NO / SE

E1 à E5 : 1577 m E1 à E5 : 1577 m E1 à E5 : 1434 m E6 à E10 : 1583 m E6 à E10 : 1583 m E6 à E10 : 1413 m E2 à E5 : 1032 m E1 à E3 : 747 m ------E6 à E9 : 1099 m E4 à E6 : 772 m E1 – E2 : 381 m E1 – E2 : 381 m E1 – E2 : 411 m ------E2 – E3 : 478 m E2 – E3 : 478 m E2 – E3 : 411 m E2 – E3 : 409 m Distance entre les E1 – E2 : 368 m E3 – E4 : 367 m E3 – E4 : 367 m E3 – E4 : 308 m E3 – E4 : 295 m mâts d’éolienne E2 – E3 : 379 m E4 – E5 : 351 m E4 – E5 : 351 m E4 – E5 : 312 m E4 – E5 : 330 m E4 – E5 : 393 m E6 – E7 : 406 m E6 – E7 : 406 m E6 – E7 : 466 m E6 – E7 : 476 m E5 – E6 : 379 m E7 – E8 : 337 m E7 – E8 : 337 m E7 – E8 : 312 m E7 – E8 : 322 m

E8 – E9 : 445 m E8 – E9 : 445 m E8 – E9 : 329 m E8 – E9 : 302 m E9 – E10 : 395 m E9 – E10 : 395 m E9 – E10 : 320 m 8 éoliennes de 4,2 MW = 33,6 MW Energie produite : 80,6 GWh par an 10 éoliennes de 3,3 MW = 33 MW Production 10 éoliennes de 3,3 MW = 33 MW Production d’énergie sera équivalente aux Energie produite : 79,2 GWh par an énergétique Energie produite : 79,2 GWh par an variantes n°3 et n°4 alors que le nombre de 6 éoliennes de 3,2 MW = 19,2 MW 10 éoliennes de 3,2 MW = 32 MW Type de machines permettant un (basée sur un facteur de Type de machines permettant un machines a été réduit charge de 27,4% soit Energie produite : 46,1 GWh par an Energie produite : 76,7 GWh par an rendement plus important grâce à rendement plus important grâce à une Type de machines permettant un 2400 heures annuelles de une surface de balayage plus surface de balayage plus grande rendement unitaire plus important et donc fonctionnement) grande une production équivalente avec moins de machines

3 m/s : 90.7 dBA 3 m/s : 91.2 dBA 3 m/s : 93.4 dBA 3 m/s : 93.4 dBA 3 m/s : 93.1 dBA 4 m/s : 95.3 dBA 4 m/s : 96.2 dBA 4 m/s : 97.8 dBA 4 m/s : 97.8 dBA 4 m/s : 97 dBA Puissance 5 m/s : 99.9 dBA 5 m/s : 101 dBA 5 m/s : 103.3 dBA 5 m/s : 103.3 dBA 5 m/s : 102.3 dBA acoustique à 10m du 6 m/s : 104.7 dBA 6 m/s : 105 dBA 6 m/s : 106.3 dBA 6 m/s : 106.3 dBA 6 m/s : 106.2 dBA sol 7 m/s : 106 dBA 7 m/s : 105.5 dBA 7 m/s : 106.5 dBA 7 m/s : 106.5 dBA 7 m/s : 107 dBA 8 m/s : 106 dBA 8 m/s : 105.5 dBA 8 m/s : 106.5 dBA 8 m/s : 106.5 dBA 8 m/s : 107 dBA 9 m/s : 106 dBA 9 m/s : 105.5 dBA 9 m/s : 106.5 dBA 9 m/s : 106.5 dBA 9 m/s : 107 dBA

Création d’environ 240 m de Création d’environ 100 m de Création d’environ 240 m de Création d’environ 140 m de chemins sur chemins sur les parcelles du projet Création d’environ 300 m de chemins sur chemins sur les parcelles du projet chemins sur les parcelles du projet les parcelles agricoles Longueur du chemin à renforcer : les parcelles agricoles Accessibilité Longueur du chemin à renforcer : Longueur du chemin à renforcer : Longueur du chemin à renforcer : 4800 m 5700 m Longueur du chemin à renforcer : 6900 m 4400 m 5700 m 3 virages à créer sur les parcelles 7 virages à créer sur les parcelles 5 virages à créer sur les parcelles 5 virages à créer sur les parcelles 7 virages à créer sur les parcelles

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Critères paysagers Implantation globalement homogène. il n’y Implantation globalement homogène. il n’y a pas de discontinuité visuelle dans les La courbure peut-être difficile à lire La courbure peut-être difficile à lire a pas de discontinuité visuelle dans les alignements L’espacement entre les deux Implantation équilibrée et lisible. et amplifie les situations de et amplifie les situations de alignements L’espacement entre les deux lignes va améliorer la lecture d’un double Cohérence Mais qui ne suit pas les lignes de chevauchements disgracieux qui chevauchements disgracieux qui lignes va améliorer la lecture d’un double alignement dans le paysage. Parallèle à la paysagère force du paysage : route créent des créent des alignement dans le paysage. route départementale au nord et au tracé départementale et tracé parcellaire. perturbations visuelles et peuvent perturbations visuelles et peuvent Parallèle à la route départementale au nord parcellaire d’orientation NO / SE modifier la lecture d’un paysage. modifier la lecture d’un paysage. et au tracé parcellaire d’orientation NO / Emprise visuelle plus faible du fait de la SE. suppression de deux éoliennes. Distance minimale 520 m 520 m 520 m 553 m 543 m d’une habitation

Le bâti habité le plus proche est situé à 543 Le bâti habité le plus proche est situé à 553 Le bâti habité le plus proche est Le bâti habité le plus proche est Le bâti habité le plus proche est m au sud-ouest, au lieu-dit « le champ des m au sud-ouest, au lieu-dit « le champ des situé à 520 m au nord-est, au lieu-dit situé à 520 m au nord-est, au lieu-dit situé à 520 m au nord-est, au lieu-dit vignes ». vignes ». « la Figerasse » « la Figerasse » « la Figerasse » Aucun bâti n’est situé dans un périmètre de Proximité des Aucun bâti n’est situé dans un périmètre de Aucun bâti n’est situé dans un Aucun bâti n’est situé dans un Aucun bâti n’est situé dans un 970 m minimum à l’ouest, de 1200 m au 650 m minimum à l’ouest, de 890 m au habitations périmètre de 1,8 km minimum à périmètre de 1 km minimum à l’ouest périmètre de 1 km minimum à l’ouest nord-ouest et de 800 m au nord-est du nord-ouest et de 800 m au nord-est du l’ouest et de 1,7 km au nord-ouest et de 1,1 km au nord-ouest du projet et de 1,1 km au nord-ouest du projet projet d’implantation. Recul supérieur vis-à- projet d’implantation. Recul supérieur vis-à- du projet d’implantation. d’implantation. d’implantation. vis du bourg de Parançay à l’est, du bourg vis du bourg de Parançay. La Crignolée du Grand-breuil, à l’ouest et au nord-ouest. Critères environnementaux

Zone naturelle à Mosaïque de boisement au sud- Mosaïque de boisement au sud Mosaïque de boisement au sud Mosaïque de boisement au sud proximité immédiate ouest

Création d’environ 140 m de chemins sur Accès impactant les Création d’environ 80 m de chemins Création d’environ 240 m de Création d’environ 50 m de chemins Création d’environ 300 m de chemins sur les parcelles du projet parcelles agricoles sur les parcelles du projet chemins sur les parcelles du projet sur les parcelles du projet les parcelles du projet

50 m Des études d’observation par caméra infrarouge révèlent que les chiroptères s’approchent des éoliennes que les pales Hauteur entre le soient en mouvement ou non. Elles bas des pales et le montrent des comportements de chasse, 36 m 71 m 50 m comme de prospection des nacelles et des 50 m sol (aspect pales (Rydell et al., 2010). Ce sont chiroptères) effectivement les pipistrelles et les noctules qui volent, prospectent et chassent régulièrement à des altitudes élevées pour les chauves-souris, de l’ordre de 20-30 mètres (Bach & Bach, 2010) E1 : à 104 m E1 : à 85 m E1 : en lisière E1 : en lisière E2 : à 25 m E2 : à 16 m E2 : à 35 m E3 : en lisière d’une parcelle de E2 : à 25 m E3 : en lisière E3 : en lisière E3 : à 86 m vignes E3 : à 86 m Distance entre les E5 : en lisière d’une parcelle de E5 : en lisière d’une parcelle de E4 : à 102 m E6 : implantation sur une parcelle E4 : à 108 m pales et lisières vignes vignes E6 : à 25 m boisée E6 : à 25 m E8 : implantation sur une parcelle E8 : implantation sur une parcelle E7 : en lisière boisées E7 : en lisière boisée boisée E8 : en lisière E8 : à 12 m E10 : en lisière E10 : survol d’un boisement E9 : à 105 m E10 : en lisière

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E2 : à 80 m de la haie arborée E2 : en lisière d’une haie arborée E2 : en lisière d’une haie arborée E2 : à 80 m de la haie arborée E3 : à 68 m de la haie arborée E3 : survol d’une haie arborée E3 : survol d’une haie arborée E3 : à 38 m de la haie arborée Distance entre les E2 : en lisière d’une haie arbustive E4 : survol d’une haie arbustive E4 : en lisière d’une haie arbustive E4 : survol d’une haie arbustive E4 : survol d’une haie arbustive E4 : en lisière d’une haie arbustive E5 : à proximité immédiate d’une haie pales et les haies E6 : en lisière d’une haie arbustive E6 : en lisière d’une haie arbustive E5 : survol de la haie arbustive arbustive E7 : survol d’une haie arbustive E7 : survol d’une haie arbustive E6 : survol d’une haie arbustive E6 : survol d’une haie arbustive

Les éoliennes E3, E5 et E9 survolent Les éoliennes E3, E5 et E9 survolent des lisières, secteur à enjeu pour les des lisières, secteur à enjeu pour les Seule l’éolienne E7 survole des lisières, chauves-souris. L’éolienne E8 est chauves-souris. L’éolienne E8 est Les éoliennes E1, E7 et E8 survolent des secteur à enjeu pour les chauves-souris. Les éoliennes E1 et E3 survolent située dans un milieu boisé située dans un milieu boisé lisières, secteur à enjeu pour les chauves- Le secteur ouest, où un axe principal de des lisières, secteur à enjeu pour les représentant un enjeu moyen pour représentant un enjeu moyen pour souris. Les éoliennes E1 et E10 sont migration a été identifié, ne comporte pas Enjeux écologiques chauves-souris. L’éolienne E6 est les chauves-souris et impliquera un les chauves-souris et impliquera un situées sur un axe de migration important d’éoliennes. C’est également sur cette (Avifaune et située dans un milieu boisé défrichement. Les éoliennes E1 et défrichement. Les éoliennes E1 et pour des espèces à enjeu. Le secteur des partie ouest qu’un axe de transit régulier du représentant un enjeu moyen pour E10 sont situées sur un axe de E10 sont situées sur un axe de chiroptères) éoliennes E1 et E10 est également Busard cendré et du Busard Saint-Martin a les chauves-souris et impliquera un migration important pour des migration important pour des fréquenté par des busards en période de été identifié lors des inventaires des défrichement. espèces à enjeu. Le secteur des espèces à enjeu. Le secteur des parade nuptiale. rapaces en parade nuptiale en 2017, éoliennes E1 et E10 est également éoliennes E1 et E10 est également secteur ne comportant aucune éolienne. fréquenté par des busards en fréquenté par des busards en période de parade nuptiale. période de parade nuptiale.

Critères urbanisme

POS de Puyrolland* (PLU est en POS de Puyrolland* (PLU est en POS de Puyrolland* (PLU est en POS de Puyrolland* (PLU est en cours POS de Puyrolland* (PLU est en cours cours d’élaboration) : L’éolienne E6 cours d’élaboration) : L’éolienne E8 cours d’élaboration) : L’éolienne E6 d’élaboration) : Toutes les éoliennes sont d’élaboration) : Toutes les éoliennes sont se situe dans un Espace Boisé se situe dans un Espace Boisé se situe dans un Espace Boisé situées en zone NC du POS. Puyrolland situées en zone NC du POS. Puyrolland Classé à protéger, où l’implantation Classé à protéger, où l’implantation Classé à protéger, où l’implantation est maintenant sous le régime du RNU. est maintenant sous le régime du RNU. d’éolienne est interdite, et l’éolienne d’éolienne est interdite, et l’éolienne d’éolienne est interdite, et l’éolienne Toutes les éoliennes sont sur des parcelles Toutes les éoliennes sont sur des parcelles E1 est implantée dans un Espace E3 est implantée dans un Espace E1 est implantée dans un Espace agricoles non constructibles. agricoles non constructibles. Boisé (non classé), où une Boisé (non classé), où une Boisé (non classé), où une autorisation serait nécessaire pour le autorisation serait nécessaire pour le autorisation serait nécessaire pour le PLU de Breuil-la-Réorte (PLUi de la CDC défrichement. Les autres éoliennes défrichement. E4, E5, E6, E7 et E9 défrichement. Les autres éoliennes d’Aunis Sud en cours d’élaboration) : E1, PLU de Bernay-St-Martin : L’éolienne E3 sont situées en zone NC du POS en zone NC du POS. Puyrolland est sont situées en zone NC du POS E2, E8, E9, et E10 sont situées en zone A est située en zone A du PLU Conformité Puyrolland est maintenant sous le maintenant sous le régime du RNU, Puyrolland est maintenant sous le du PLU. E1, E9 et E10 sont situées dans régime du RNU, l’éolienne E6 est l’éolienne E8 est implantée sur une régime du RNU, l’éolienne E8 est le rayon de 500 autour du secteur Ngv PLU de Breuil-la-Réorte (PLUi de la CDC « Urbanisme » implantée sur une parcelle boisée. parcelle boisée. Les autres, sur des implantée sur une parcelle boisée. destiné aux gens du voyage du PLU de d’Aunis Sud en cours d’élaboration) : E2, Les autres, sur des parcelles parcelles agricoles non Les autres, sur des parcelles Breuil-la-Réorte. E8 et E9 sont situées en zone A du PLU. agricoles non constructibles. constructibles. agricoles non constructibles. Du fait de la suppression des éoliennes E1 PLU de Bernay-St-Martin : L’éolienne E3 et 10 et du déplacement de l’éolienne E9 à PLU de Breuil-la-Réorte (PLUi de la PLU de Breuil-la-Réorte (PLUi de la est située en zone A du PLU. plus de 500 m du secteur Ngv destiné aux CDC d’Aunis Sud en cours CDC d’Aunis Sud en cours gens du voyage, Toutes les éoliennes de d’élaboration) : E1, E2 et E10 en d’élaboration) : E1, E2 et E10 en cette variante sont conformes aux zone A du PLU. zone A du PLU. règlements en vigueur. E1 et E10 sont situées dans le rayon E1 et E10 sont situées dans le rayon de 500 autour du secteur Ngv de 500 autour du secteur Ngv destiné aux gens du voyage du PLU destiné aux gens du voyage du PLU de Breuil-la-Réorte. de Breuil-la-Réorte. Critère socio-économique Les conseils municipaux de Puyrolland et

de Breuil-la-Réorte, le maire de Bernay-St- Les conseils municipaux de Puyrolland et Le conseil municipal Puyrolland, et Les conseils municipaux de Martin ainsi que les propriétaires et de Breuil-la-Réorte,, le maire de Bernay- Le conseil municipal Puyrolland et celui de Breuil-la-Réorte ainsi que Puyrolland, et de Breuil-la-Réorte exploitants concernés par cette variante St-Martin ainsi que les propriétaires et Acceptation locale les propriétaires et exploitants les propriétaires et exploitants ainsi que les propriétaires et sont favorables. exploitants concernés par cette variante concernés par cette variante sont concernés par cette variante sont exploitants concernés par cette Mise en place d’un comité de pilotage sont favorables. favorables. favorables. variante sont favorables. éolien, présidé par M. BERNADIN, Mise en place d’un comité de pilotage adjoint de Breuil-la-Réorte, réunissant des éolien, présidé par M. BERNADIN, élus de Breuil-la-Réorte, de Puyrolland et

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ENERGIE EOLIENNE DES CHENAIES HAUTES SARL Commune de Bernay-Saint-Martin, Breuil-la-Réorte et Puyrolland (17) Projet éolien Etude d’impact adjoint de Breuil-la-Réorte, réunissant des des habitants de chaque commune élus de Breuil-la-Réorte, de Puyrolland et concernée. des habitants de chaque commune Présentation du projet devant le président concernée de la CDC d’Aunis Sud. Présentation du projet devant le président de la CDC d’Aunis Sud. > Création de chemin et renforcement > Création de chemin et > Création de chemin et des chemins existants plus faibles que > Création de chemin et renforcement des chemins renforcement des chemins > Création de chemin et renforcement les variantes n°3 et n°4 renforcement des chemins existants plus important existants plus important des chemins existants plus important > Sensibilité écologique faible à existants moyen > Sensibilité écologique moyenne > Sensibilité écologique moyenne > Sensibilité écologique moyenne moyenne > Sensibilité écologique moyenne > Pas de cohérence paysagère > Pas de cohérence paysagère > cohérence paysagère > Sensibilité aux chiroptères moins Conclusion > Pas cohérence paysagère > Production électrique > Production électrique plus > Production électrique plus importante importante du fait de la suppression des (critères bloquant, > Production électrique faible importante importante > Rendement élevé éoliennes E1 et E10. > Rendement faible > Rendement moyen > Rendement élevé favorisant) > Distance minimale d'une habitation : > cohérence paysagère > Distance minimale d'une > Distance minimale d'une > Distance minimale d'une 553 m > Production électrique plus importante habitation : 520 m habitation : 520 m habitation : 520 m > Pas de Conformité « Urbanisme » pour > Distance minimale d'une habitation : > Pas de Conformité « Urbanisme > Pas de Conformité > Pas de Conformité certaines éoliennes 543 m » pour certaines éoliennes « Urbanisme » pour certaines « Urbanisme » pour certaines > Conformité« Urbanisme » de toutes éoliennes éoliennes les éoliennes Choix final * La commune de Puyrolland possédait un POS approuvé le 20 juillet 2001 et d’après la communauté de communes des Vals de Saintonge, un PLU est en cours d’élaboration sur la commune. D’après La loi Alur, il est prévu que le POS non transformé en PLU au 31 décembre 2015 devient caduc sans remise en vigueur du document antérieur et avec application du règlement national d’urbanisme et que les procédures d’élaboration de PLU qui ne seraient pas abouties à la date du 27 mars 2017 pourront néanmoins se poursuivre. Le RNU s’appliquera jusqu’à l’approbation du PLU.

Par conséquent, la variante n°5 est apparue comme la mieux adaptée au site, au paysage et aux sensibilités écologiques et au choix municipal tout en respectant les contraintes réglementaires. Du point de vue des éoliennes, le modèle SWT-DD-130 semble le plus adapté aux vents de ce secteur et permet une production plus importante sans augmenter l’impact paysager. C’est pourquoi la variante n°5 a été retenue au final.

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PARC EOLIEN DES CHENAIES HAUTES SARL Communes de Bernay-Saint-Martin, Breuil-la-Réorte et Puyrolland (17) Projet éolien Etude d’impact

V. ETUDE D’IMPACT – ANALYSE DES EFFETS SUR L’ENVIRONNEMENT ET MESURES ENVISAGEES POUR REDUIRE OU COMPENSER LES IMPACTS DU PROJET

Afin d’optimiser la lisibilité, nous avons pris le parti de développer dans le même chapitre l’analyse du projet sur l’environnement et les mesures à prendre pour en limiter, réduire, voire supprimer l’impact. Ainsi, pour chaque impact analysé, le chapitre suivant présente les mesures retenues.

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PARC EOLIEN DES CHENAIES HAUTES SARL Communes de Bernay-Saint-Martin, Breuil-la-Réorte et Puyrolland (17) Projet éolien Etude d’impact

Le projet éolien est réalisé en concertation avec V.1. COHERENCE AVEC LES SCHEMAS D’ORIENTATION ET LES PLANS l’ensemble des acteurs locaux : D’ENSEMBLE 6. Renforcer la gouvernance en Mairie de Bernay-Saint-Martin, Breuil-la-Réorte et privilégiant l’approche territoriale, la Puyrolland contractualisation et l’efficience des Institutions publiques : DDTM 17, DREAL Poitou- V.1.1. SDAGE ADOUR-GARONNE actions Charentes, etc. Sphère privée : Résidents locaux, propriétaires des La SDAGE se compose de 6 grands enjeux identifiés pour l’eau en Adour-Garonne pour la période terrains, bureaux d’études spécialisés, etc. 2016-2021. Ces enjeux sont présentés dans le tableau suivant. En conséquence, le projet éolien des Chênaies Hautes apparaît pleinement compatible avec le SDAGE Adour-Garonne.  Tableau 85 : Cohérence du projet avec le SDAGE Adour-Garonne

Thème Articulation au projet V.1.2. SAGE BOUTONNE Toutes les mesures en phase chantier et d’exploitation 1. Poursuivre la réduction des rejets des seront prise afin de ne pas dégrader la qualité des Les communes de Bernay-Saint-Martin, Breuil-la-Réorte et Puyrolland sont couverte par le SAGE substances dangereuses et prendre en milieux aquatiques. Boutonne. compte les polluants impactant les milieux Le projet est éloigné des milieux aquatiques. aquatiques Aucune zone humide n’a été identifiée au niveau du  Tableau 86 : Cohérence du projet avec le SAGE Boutonne projet d’après les sondages pédologiques. L’objet de l’étude d’impact est, via l’analyse de l’état Enjeux et problématiques Articulation du projet initial, de constater et considérer l’ensemble des thématiques, notamment l’eau (ressource, qualité, 1. Restaurer les débits d’étiage sur la quantité, etc.), afin de prévenir tout impact sur celles-ci. Boutonne et les affluents Le projet se situe à distance de toute masse d’eau ou 2. Préserver la qualité de la nappe captive Le projet se situe à distance des cours d’eau et ressource en eau. En outre, des mesures seront prises du Lias pour l’alimentation en eau potable ne s’oppose pas à leur qualité. pour éviter tout rejet polluant dans le milieu récepteur en

phase chantier et exploitation, y compris en cas 3. Se concentrer sur la répartition des efforts Des préconisations sont mises en place pour d’accident. de réduction de pollution 2. Poursuivre la réduction des pollutions éviter tout rejet polluant dans le milieu naturel en Il en résulte que le projet ne dégradera pas les milieux diffuses liées aux nitrates et aux produits phase chantier et en phase de démantèlement. aquatiques. 4. Limiter les risques d’inondation sur la phytosanitaires Un entretien rigoureux du pied des éoliennes afin Boutonne amont et moyenne (maîtriser En phase d’exploitation, aucun rejet polluant d’éviter l’installation d’un peuplement herbacé ou l’occupation du lit majeur…) attendu. Des préconisations sont également mise arbustif spontané au pied des machines sera mis en 5. Accompagner la régulation des en place pour éviter tout rejet polluant durant les place. On veillera donc à conserver les végétations en écoulements en situation normale, de phases de maintenance. place de cultures au pied des fondations et des crues et d’étiage sur la Boutonne plateformes sans laisser se développer des ronciers et moyenne, à l’aide d’une gestion broussailles par un broyage annuel, aucun produit commune des ouvrages hydrauliques phytosanitaire ne sera utilisé. Le projet est éloigné des cours d’eau et de toutes espèces remarquables. Il n’affecte pas la 6. Préserver et restaurer les écosystèmes préservation des milieux humides. 3. Restaurer l’équilibre quantitatif des Le projet éolien des Chênaies Hautes n’a pas vocation à aquatiques (entretien des cours d’eau,

ressources en eau prélever ou rejeter la ressource en eau. préservation des milieux humides, Aucune zone humide n’a été identifiées sur la protection des berges…) zone d’implantation du projet des Chênaies hautes. 4. Poursuivre la restauration de la

continuité, de la biodiversité et de la Le projet est éloigné des milieux aquatiques En conséquence, le projet éolien des Chênaies Hautes apparaît pleinement compatible avec dynamique physique des milieux le SAGE Boutonne. aquatiques

V.1.3. COMPATIBILITE AVEC LE SRCAE POITOU-CHARENTES 5. Développer la connaissance au service Le projet ne s’y oppose pas des milieux aquatiques Le Schéma Régional du Climat, de l'Air et de l'Energie (SRCAE) de Poitou-Charentes a été arrêté par la Préfète de région, MME BORNE Elisabeth, le 17 juin 2013 après approbation par le Conseil Régional lors de sa session du 17 juin 2013.

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ENERGIE EOLIENNE DES CHENAIES HAUTES SARL Commune de Bernay-Saint-Martin, Breuil-la-Réorte et Puyrolland (17) Projet éolien Etude d’impact

Il comporte en annexe le Schéma Régional Eolien (SRE) qui identifie à l’échelle régionale les enjeux à prendre en compte pour le développement de projets éolien terrestre. Il fixe également des recommandations et objectifs qualitatifs à atteindre en matière de valorisation du potentiel énergétique pour l’éolien terrestre à l’horizon 2020. Ce schéma a été approuvé par l’arrêté préfectoral du 29 septembre 2012. Il a pour vocation de définir les grandes orientations et objectifs régionaux en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, maîtrise de la demande d’énergie, développement des énergies renouvelables, qualité de l’air et adaptation au changement climatique. Conformément à l'article 90 de la loi Grenelle 2 et à l'instruction ministérielle du 29 juillet 2011, le SRE a pour vocation de déterminer des zones favorables au développement de l'éolien qui regrouperont des parties du territoire identifiées comme particulièrement propices au développement de l'éolien en raison de faibles contraintes techniques, environnementales et paysagères mais aussi des parties du territoire où ce développement peut être envisagé sous réserve de la prise en compte des enjeux environnementaux ou de contraintes techniques particulières.

Le SRE Poitou-Charentes donne des recommandations à l’implantation de parcs éoliens dans la région. Elles constituent un outil, aidant à la décision sur la faisabilité des projets éoliens. Il est fourni dans le SRE, en plus des recommandations qualitatives et transversales, un listing de servitudes, des contraintes techniques, des impacts environnementaux, sociaux, écologiques et paysagers qu’il est recommandé de prendre en compte. Ces aspects sont dans leur ensemble traités au sein du dossier d’étude d’impact, et leur compatibilité est donc nécessairement vérifiée.

Sur la carte issue du SRE de l’approche typologique du territoire, la ZIP se situe en grande partie sur un espace de type A (espaces sans enjeu spécifique) : « Espaces ne présentant pas, dans leur globalité, compte tenu des données disponibles et de l'échelle considérée, d'enjeux spécifiques (en termes de servitudes, de règles de protection des espaces naturels ainsi que du patrimoine naturel et culturel, d'ensembles paysagers et de contraintes techniques) susceptibles d'opposer des contraintes particulières au développement de l'éolien. »

Une petite mosaïque de type E2 (massifs forestiers) traverse la ZIP d’est en ouest, cet espace présente une sensibilité écologique. Les éoliennes E7 et E8 bordent cet espace « contraint ».

Une carte des zones favorables est également dressée, ainsi qu’une liste communale où le développement éolien est favorable. Les communes de Bernay-Saint-Martin, Breuil-la-Réorte et Puyrolland font parties de cette liste. (cf. Figure 82)

Pour finir, le projet participe à l’atteinte de l’objectif quantitatif de potentiel éolien dans la région la Nouvelle-Aquitaine qui s’élève à 3000 MW d’ici 2020.

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ENERGIE EOLIENNE DES CHENAIES HAUTES SARL Commune de Bernay-Saint-Martin, Breuil-la-Réorte et Puyrolland (17) Projet éolien Etude d’impact

-Arrêté de biotope - 2 sites Natura 2000 dans l’aire d’étude - Site Ramsar lointaine : ZSC FR5400429 « Marais de Rochefort » et ZPS FR5410013 « Anse - Site Natura 2000 de Fouras, Baie d'Yves, Marais de - ZNIEFF type 1 et ZNIEFF type 2 Rochefort » - ZICO - 7 ZNIEFF de type I et 2 ZNIEFF de type - PNR ou PN II Chiroptères Enjeux locaux Enjeux moyen de conservation Zone du projet des Chênaies Hautes - Aire d’étude localisée en marge de la - Couloirs de migration principale voie de migration atlantique et Avifaune - Enjeux locaux sur une voie de migration secondaire - Enjeux de conservation faible Zones bâtis Protection de 500 m minimum Hors zone de protection - Aviation militaire et civile : radar, Contraintes techniques couloir de vol sécurisé, RTBA… Hors zone réglementée - Servitudes radioélectriques

Ces différentes contraintes, et notamment paysagères, culturelles et environnementales sont étudiées plus en détails dans leurs parties respectives de cette étude.

Le projet éolien des Chênaies Hautes répond, du fait de sa nature, aux objectifs du SRCAE et prend en compte l’ensemble des contraintes énoncées au sein de ces documents afin de l’adapter au mieux au site d’implantation. Comme il participe à l’atteinte de l’objectif quantitatif de potentiel éolien dans la région, celui-ci à un impact positif.

Niveau de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort Très fort

 Figure 82 : Communes favorables au développement de l'éolien en Poitou-Charentes

(Source : SRE Poitou-Charentes – sept. 2012) V.1.4. COMPATIBILITE AVEC LE SRCE POITOU-CHARENTES Les différents enjeux et servitudes mis en avant par le SRE montrent que la zone d’implantation du projet est favorable pour l’installation d’éoliennes. Le tableau ci-dessous récapitule ces enjeux et Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique de Poitou-Charentes (SRCE) a été adopté par servitudes. arrêté préfectoral de Mme la Préfète de Région le 3 novembre 2015.

C’est un document d’aménagement durable du territoire en faveur des continuités écologiques  Tableau 87 : Enjeux et servitudes mis en avant par le SRE Poitou-Charentes issues des lois Grenelle (loi du 3 août 2009, dite « loi Grenelle 1 » et du 12 juillet 2010, dite « loi Grenelle 2 » : Enjeux et servitudes Echelle de classement Classement de la zone du projet - La loi de programmation, dite « Grenelle 1 », a défini les grandes orientations de mise en œuvre Vitesse moyenne est de l’ordre de 5,5 de la trame verte et bleue avec pour objectif d’enrayer la perte de biodiversité et de participer à la Ressource éolienne Vitesse de vent supérieure à 4m/s m/s à 50 m préservation, à la gestion et à la remise en état des milieux nécessaires aux continuités écologiques, tout en prenant en compte les activités humaines, et notamment agricole, en milieu rural. -Sites inscrits et classés - Le SRCE est un outil d’aménagement du territoire, définit par la « loi Grenelle 2 » portant -ZPPAUP Hors de tous périmètres de protection engagement national pour l’environnement (ENE). Il prend en compte les orientations nationales pour la Patrimoine culturel -Sites patrimoniaux (emblématiques patrimoniaux préservation et la remise en bon état des continuités écologiques. et UNESCO

- Sites historiques remarquables Ce schéma s’appuie sur deux notions fondamentales issues de la réglementation : les « réservoirs - Enjeux paysagers majeurs Sensibilité faible à moyenne de biodiversité » et les « corridors écologiques » constituant les « continuités écologiques », Ensembles paysagers -Enjeux paysagers secondaires Aucune vigilance composantes de la trame verte et bleue.

-Réserve naturelle - Aucun site Natura 2000 dans les aires Milieux naturels -Réserve biologique d’étude immédiate et rapprochée

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ENERGIE EOLIENNE DES CHENAIES HAUTES SARL Commune de Bernay-Saint-Martin, Breuil-la-Réorte et Puyrolland (17) Projet éolien Etude d’impact L’un des engagements du Grenelle de l’environnement est de permettre aux espèces de circuler librement pour réaliser les étapes de leur cycle de vie. La trame verte et bleue vise à enrayer la perte de Chaque entreprise consultée justifiera de ses méthodes de travail au regard de la réduction des biodiversité alors que le paysage est de plus en plus fragmenté. nuisances des travaux sur l’environnement ; le dossier de consultation des entreprises comportera des clauses relatives à la limitation des effets environnementaux. Enjeux de Enjeux Zone du projet conservation Les méthodes (acheminement des matériaux) et leurs coûts afférents seront justifiés, au regard de la réduction des nuisances (bruit, trafic routier, risques d’accidents). Aucun réservoir de biodiversité n’a été identifié sur les aires d’étude immédiate et rapprochée. En cas de non-respect des clauses, le cahier des charges mentionnera que des pénalités pourront Des réservoirs de biodiversité ont été identifiés au être exigées. Par ailleurs, les propositions environnementales des entreprises entreront pour une part Réservoirs de biodiversité niveau des cours d’eau (Renolet, Devise, Trézence, La Enjeux faible de dans les critères de sélection de celles-ci. Gères) et de leurs nombreux affluents (sources, conservation fossés) situés dans un rayon de 5 km de l’aire d’étude Les accès au chantier se feront depuis les voies d’accès déjà existantes. Le stockage des matériaux rapprochée. de construction nécessaires à la réalisation du projet devra être interdit en dehors de la zone prévue à Un corridor diffus a été identifié à l’extrémité nord-est cet effet. Les opérations de nettoyage, d’entretien et de réparation des engins, ainsi que le stockage des Corridors écologiques de l’aire d’étude rapprochée matériaux respecteront des procédures garantissant l’absence de rejet polluant.  Tableau 88 : Enjeux mis en avant dans le SRCE Poitou-Charentes La gestion des déchets en phase chantier est traitée dans le même paragraphe que la gestion des déchets lors de la maintenance dans le chapitre « Gestion des déchets ». Le projet éolien des Chênaies Hautes répond aux objectifs du SRCE et prend en compte l’ensemble des contraintes énoncées au sein de ces documents afin de l’adapter au mieux au site d’implantation. V.2.2. ACCES ET CIRCULATION

Les impacts liés à l’accès et à la circulation du site sont essentiellement présent lors de la phase V.2. IMPACTS LIES AU CHANTIER chantier car ils sont directement liés à la circulation des véhicules.

V.2.2.1. Accès au site Il s’agit d’impacts spécifiques, le plus souvent temporaires, qui interviennent au moment de la mise en place des éoliennes. Ces impacts concernent directement : En phase de chantier, les impacts seront essentiellement temporaires et concerneront l’émission de poussières, le bruit engendré par les engins de chantier et la gêne sur la circulation. - Les routes et les pistes d’accès au site ; Dans tous les cas, la vitesse des véhicules sur les pistes sera limitée afin de réduire les émissions - Les zones d’implantation des éoliennes ; éventuelles de poussières et une signalisation routière sera mise en place afin d’assurer une bonne - L’itinéraire emprunté pour le raccordement au réseau électrique. circulation à proximité du site.

V.2.1. MESURES GENERALES LIEES AUX TRAVAUX Les horaires des travaux seront compatibles avec la proximité des habitations ; respect d’horaire de jour similaire à une journée de travail standard. Le décret du 9 mai 1995 dispose que le Préfet et les communes concernées doivent être informés, au moins un mois avant le démarrage, de la nature et de la durée du chantier ainsi que des L’impact des accès eux-mêmes est traité dans le chapitre « Impact sur l’agriculture », concernant nuisances attendues et des mesures prises. la consommation d’espace. V.2.2.2. Circulation durant le chantier Des mesures particulières peuvent être alors prescrites par arrêté préfectoral, notamment en ce qui concerne les accès et horaires. On pourra, par exemple, préconiser un balisage préalable des emprises Le choix des voiries utilisées pour la circulation des véhicules en phase de chantier sera effectué totales du chantier, des travaux à réaliser hors de la période estivale. Le maître d’ouvrage est chargé de après vérification et validation par le transporteur et en concertation avec la Direction Départementale l’information du public. des Territoires de la Charente-Maritime.

Une cellule de coordination et de programmation de chantier sera mise en place pour optimiser L’accès principal au site s’effectue par la route départementale RD 939 au nord du projet et par l’organisation technique du chantier et prendre en compte les contraintes environnementales. Cette l’existence d’un réseau de chemins d’exploitation et ruraux traversant la zone d’implantation. Ces routes cellule sera composée d’un représentant du maître d’ouvrage, des représentants des entreprises sont suffisamment larges pour l’acheminement des éoliennes sur le site. Par contre, pour accéder aux coordonnant les travaux et d’une personne spécialisée dans la prise en compte des problèmes sanitaires, emplacements de chaque éolienne, la création de virages sera nécessaire en accord avec les sécuritaires et environnementaux. propriétaires et exploitants concernées.

La cellule de coordination assurera l’élaboration des cahiers des charges, la liaison avec les Dans le cas où il y aurait obligation de destruction de haie, la compensation via replantation de entreprises de travaux publics, les relations avec les habitants et le contrôle de la bonne application des celles-ci sera entièrement prise en charge par l’exploitant, en accord avec les propriétaires concernées. mesures environnementales.

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ENERGIE EOLIENNE DES CHENAIES HAUTES SARL Commune de Bernay-Saint-Martin, Breuil-la-Réorte et Puyrolland (17) Projet éolien Etude d’impact Un plan de circulation sera établi en concertation avec les services de l’Etat, afin de réduire l’impact - Horaires de travaux compatibles avec la proximité d’habitations ; du trafic sur la circulation. A ce titre, des mesures seront prises : - Respect des ravins, avec maintien des écoulements ; - Mise en place d’une signalisation adéquate ; - Respect de l’environnement immédiat des voies (accès, haies, etc.) ; - Circulation des convois exceptionnels la nuit ; - Reconstitution à l’identique du revêtement routier en cas de destruction. - Prise en compte des plages horaires de faible fréquentation des routes. Le raccordement interne se fera en série. L’impact lié à la circulation des véhicules sera également présent de manière anecdotique lors de Pour la ligne nord, utilisation de deux jeux de câbles aluminium. Entre E2 et E3, 546 m de câbles la phase exploitation pour l’entretien. Celui-ci est traité dans le paragraphe « Les mesures aluminium de 95 mm² et entre E3 à E4, 385 m des câbles de 150 mm². compensatoires concernant l’agriculture ». D’E4 au poste de livraison n°1, 401m de câbles de 150 mm² seront nécessaires.

Durant la phase chantier, nous estimons à environ 154, le nombre de passage de camions par Pour la ligne sud, on utilisera les mêmes types de câbles. Entre E9 et E8, 499m de câbles en éolienne. (cf paragraphe « Trafic des camions en phase chantier »). aluminium de 95mm² seront utilisés. Une section supérieure de câbles aluminium 150 mm² permettra le raccordement de E8 à E7 et de E7 au poste de livraison n°2. La liaison de 150mm² fera 1016m. Comme l’impact est temporaire et maitrisé, celui-ci est qualifié de faible. Les éoliennes E5 et E6 sont reliées directement à un poste de livraison avec un câblage 95 mm² d’une longueur de 93 m d’E5 au poste de livraison n°1 et de 79 m d’E6 au poste de livraison n°2 Niveau de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort Très fort

La liaison électrique souterraine mesurera approximativement 3019 m.

V.2.3. AIRE DE PREPARATION DES PALES ET BASE DE VIE Les installations seront vérifiées par un organisme de contrôle agréé ; les impacts seront ainsi réduits au minimum et faible.

Les aires de préparation des pales nécessaires au stockage et au montage des pales, ainsi que la base de vie et de stockage général sont des périmètres qui subiront des aménagements temporaires sur Niveau de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort Très fort la durée du chantier.

Afin d’en réduire les impacts surfaciques, les mesures concernant ces secteurs sont : V.2.4.2. Réseau électrique externe - Limiter les emprises au strict minimum (piquetage, etc.) ; Le raccordement des postes de livraison au poste source sera d’une longueur approximative de 21 - Réhabiliter ces aires en fin de chantier : décompactage des emprises, apport de terre arable km. Les impacts sont réduits au minimum car le raccordement souterrain longe les routes et chemins ou aménagement paysager et/ou écologique. existants. Les espaces impactés sont anthropiques, à savoir les délaissés routiers.

Les impacts des aires de stockage et base de vie seront liés à l’occupation temporaire du sol et Les émissions de poussières et autres impacts ponctuels sont identiques au chapitre précédent seront donc très faibles avec les mesures prescrites. concernant le raccordement au réseau interne. Les travaux seront réalisés par Enedis ou un de leur sous- traitant et seront faits dans les règles de l’art. Ils respecteront donc les mêmes préconisations que pour le raccordement interne. Niveau de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort Très fort Les impacts sont ainsi réduits au minimum et faible.

V.2.4. RACCORDEMENT DU SITE Niveau de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort Très fort V.2.4.1. Réseau électrique interne

Les impacts de ce type de travaux sont : V.3. IMPACT SUR LE MILIEU PHYSIQUE - L’émission de poussières ; - Le bruit engendré par les engins de chantier ; - La gêne sur la circulation ; V.3.1. IMPACT SUR LES EAUX SOUTERRAINES - La production de déchets divers. Dans le cadre d’un projet éolien, il convient de prévenir toute pollution des eaux souterraines. Ces travaux seront réalisés dans les règles de l’art pour ce type d’intervention : - Collecte et ramassage des déchets produits (huile, matériaux divers, débris végétaux, etc.) ; V.3.1.1. Phase chantier - Mise en place d’une signalisation routière et de règles de circulation ; Le risque de pollution des eaux peut être dû à plusieurs éléments :

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ENERGIE EOLIENNE DES CHENAIES HAUTES SARL Commune de Bernay-Saint-Martin, Breuil-la-Réorte et Puyrolland (17) Projet éolien Etude d’impact

- Stationnement et circulation des engins nécessaires au déroulement du chantier ; V.3.2. IMPACT SUR LES EAUX SUPERFICIELLES

- La production de matières en suspension : l’érosion par l’eau et le vent des sols décapés, la Le projet éolien des Chênaies Hautes est implanté sur le bassin versant de la Boutonne. manipulation des matériaux, le rejet des eaux utilisées pour le chantier ainsi que le ruissellement des Le cours d’eau principal de ce bassin versant où le projet doit être implanté est le fleuve de la boues de chantier lors des épisodes pluvieux peuvent entraîner un apport de sédiments ; Boutonne. - L’apport de résidus de ciment (coulées, poussières) lors de la fabrication de béton si celle-ci a Plus localement, le projet est situé sur un sous-bassin versant, celui de la Trézence et est en marge du sous-bassin de la Devise. lieu sur place ; La zone d’implantation du projet se situe au Nord de la Trézence et à l’Est de la Devise, elle n’est - Le relargage de polluants chimiques (notamment des hydrocarbures sous forme d'huile ou de traversée par aucun cours d’eau permanent ou temporaire. carburant) issus des engins de travaux intervenant sur le site ; Les écoulements superficiels suivent le relief et le nivelé naturel. Les eaux de ruissellement - Les pollutions liées aux matériaux utilisés et celles provenant des zones de stockage des provenant de E2 et E9 s’écouleront selon une direction Sud, vers le Renolet (affluent de la Trézence), matériaux sur place. Les eaux qui ruissellement depuis E3, E4, E5, E6, E7 et E8 s’écouleront vers l’Est en direction du Bief du Moulin, qui est également un affluent de la Trézence. La carte ci-après montre ces écoulements Ces risques de pollution ne peuvent avoir qu’une origine accidentelle en phase travaux. La superficiels. conduite du chantier dans les règles de l’art assure l’absence de rejets dans le milieu récepteur. Des recommandations peuvent être apportées à l’entrepreneur :

- Prendre toutes les précautions utiles quant au stockage et à l’emploi de produits toxiques ou polluants, indispensables au bon fonctionnement des engins et à la réalisation des ouvrages (prescriptions à préciser dans le C.C.T.P.) ; - Mettre en place un plan d’alerte et d’intervention en cas de pollution accidentelle pour pallier à toute pollution de l’aquifère et des eaux superficielles. Un kit anti-pollution doit être disponible et mis en place rapidement en cas de sinistre ; - Mettre en place une aire adaptée et consacrée aux opérations de maintenance des engins ; - Remplir les réservoirs des engins de chantier sur le site avec des pompes à arrêt automatique. Les huiles usées des vidanges ainsi que les liquides hydrauliques éventuels seront récupérés, stockés puis évacués dans des réservoirs étanches, conformément à la législation en vigueur ; - Réaliser le ravitaillement en carburant des véhicules de chantier dans les règles de l’art, ce qui réduira le risque de pollution dû à un rejet accidentel (approvisionnement à la demande par camion- citerne).

Si les recommandations sont bien suivies par l’entrepreneur, l’impact en phase chantier sur les eaux souterraines est nul et très faible en cas d’accident.

Niveau de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort Très fort

V.3.1.2. Phase exploitation

Le massif d’ancrage des éoliennes dans le sous-sol est constitué de béton, or ce produit une fois  Carte 95 : Ecoulements superficiels sec est inerte et est donc non polluant vis-à-vis des eaux souterraines.

L’impact du projet sur les eaux souterraines en phase d’exploitation sera donc nul. V.3.2.1. Phase chantier

 Gestion des eaux de pluie Niveau de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort Très fort En phase de chantier, du fait des excavations réalisées pour les fondations, il est probable qu’un événement pluvieux nécessite un assèchement par pompage des fouilles. Il s’agit des seules eaux superficielles à gérer lors du chantier.

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ENERGIE EOLIENNE DES CHENAIES HAUTES SARL Commune de Bernay-Saint-Martin, Breuil-la-Réorte et Puyrolland (17) Projet éolien Etude d’impact Le chantier n’amènera donc aucun rejet de laitance. De façon générale, aucun des véhicules ne L’incidence potentielle de ces eaux sur le milieu naturel est un entrainement de matières en sera nettoyé sur site. Le reste du chantier de construction s’effectue « à sec » (assemblage des éléments) suspension (et éventuellement de la fleur de ciment) accompagnant les eaux d’exhaure. En admettant sans qu’aucun effluent ne soit par conséquent prévu. que les eaux ne s’infiltrent pas, la quantité d’eau d’exhaure serait de l’ordre de quelques dizaines de mètres cubes pour un événement pluvieux très important. Ces eaux auraient pour exutoires naturels le Le personnel assurant la construction du parc disposera d’équipements sanitaires au niveau de la Renolet et le Bief du Moulin, tous deux affluents de la Trézence. base de vie. Les eaux des sanitaires, les eaux de douches, les eaux de cuisine seront intégralement récupérées au sein de citernes prévues à cet effet. Celles-ci feront l’objet d’une vidange régulière dans Le cours d’eau naturel le plus proche, à savoir le Bief du Moulin, se situe à environ 940 m de des installations de traitement prévues à cet effet situées hors site (station d’épuration). l’éolienne E5. Les eaux superficielles des éoliennes E3, E4 et E5 du site s’écoulent vers cet affluent puis parcourt Le chantier comprend des phases de terrassement et de coulage de massifs béton puis environ 2,8 km pour arriver jusqu’à la Trézence puis de nouveau 2,8 km pour arriver jusqu’au canal de d’assemblage mécanique ; il n’est par conséquent pas censé générer d’effluents dans le milieu naturel Saint-Julienne, d’une longueur de 7,5 km jusqu’à la Boutonne ce qui permet un abattement naturel des (superficiel mais également souterrain). Concernant le personnel intervenant sur le chantier, aucune eau matières en suspension. usée liée à leur présence ne sera rejetée dans l’environnement du site.

Le chemin est approximativement le même pour les eaux provenant des éoliennes E6, E7 et E8 Aucun impact n’est attendu en phase chantier sur les eaux superficielles. puisque les eaux de ruissellement rejoigne le Bief du Moulin 830 m plus à l’est. Pour les eaux provenant des éoliennes E2 et E9, elles rejoignent le cours d’eau Le Renolet (à plus de 1200m de E9). Ce cours d’eau est permanent, il faut 3 km pour rejoindre la Trézence puis le canal Niveau de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort Très fort Sainte-Julienne puis la Boutonne.

Le captage le plus proche se situe à 1360 m de l’éolienne E2. Il s’agit du forage 06591X0005/P situé à la station de pompage de Javernay sur la commune de Breuil-la-Réorte, il est aujourd’hui V.3.2.2. Phase exploitation abandonné. En phase exploitation, aucun rejet aqueux n’est à prévoir du fait du fonctionnement. Les eaux de En cas de turbidité trop importante des eaux d’exhaure, un dispositif type bottes de paille pourra ruissellement en surface ne sont pas susceptibles d’entraîner de substances dangereuses. être mis en place pour filtrer les matières en suspension. L’impact est ainsi très faible, d’autant plus pendant les intempéries où la dilution est importante au regard de la surface lessivée. Les seules imperméabilisations générées sont celles liées aux constructions (éoliennes et postes de livraison). Les voies et aires de chantier créées ne seront, pour rappel, pas imperméabilisées.

L’imperméabilisation engendrée par les constructions est particulièrement réduite : 309 m² (surface de l’assiette) par éolienne et 23,5 m² par poste de livraison soit un total d’environ : 2 519 m².

Compte tenu de la taille du parc (répartition des éoliennes), aucune incidence sur les quantités d’eaux ruisselées sur le bassin versant n’est attendue. Le projet n’engendrera ainsi pas de débit de crue supplémentaire. Il n’y aura pas obstruction aux possibles écoulements de surface.

Les pistes d'accès ne seront pas revêtues, ce qui n'engendrera pas de surfaces imperméabilisées supérieures à celles présentées ci-dessus.

La nacelle des éoliennes contient de l'huile qui fera l'objet d'un contrôle et d'un renouvellement annuel. Le risque de pollution est le plus important lors de cette opération de vidange. Celle-ci sera menée par des spécialistes de la société Siemens selon une procédure spécifique, ce qui réduira au minimum le risque de pollution par relargage accidentel d'huile dans le milieu naturel. Les impacts liés aux huiles et autres substances chimiques sont étudiés plus en détails dans le paragraphe IV.7.4 « Gestion des déchets ».

 Photographie 162 : Exemple d'ouvrage de filtration (Source : ECOTER) De plus, tous les éléments stockant de l’huile sur les éoliennes Siemens SWT-DD-130 sont équipés de détecteurs de niveau d’huile permettant de prévenir les éventuelles fuites d’huile et arrêter l’éolienne en cas d’urgence. La nacelle et la plateforme supérieure de la tour sont également conçues pour faire  Effluents office de bac de rétention de secours en cas de fuites importante.

La construction du parc nécessitera le coulage de massif béton ce qui impliquera le transport de Aucun impact n’est attendu en d’exploitation sur les eaux superficielles. quantités importantes de béton sous forme fluide. Les toupies et pompes des camions amenant le béton des massifs d’ancrage ou des postes de livraison maçonnés ne seront pas lavées sur sites. Niveau de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort Très fort

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V.3.3. IMPACT SUR LA RESSOURCE EN EAU

Aucune consommation d’eau n’est prévue sur le chantier ou en phase exploitation. Aucune arrivée V.3.5. IMPACT SUR LES TERRAINS ET LE SOUS-SOL d’eau ne sera donc installée. Les bases de vie fonctionneront de manière autonome. Une étude de sol sera réalisée dans le cadre de la détermination du type de fondations à mettre en Avec les mesures de prévention et de préconisations mises en place pour la construction place pour les éoliennes. Cette étude géotechnique permettra d’étudier plus précisément, au niveau de du parc éolien et lors de son fonctionnement, Il n’y a pas d’impact à attendre sur la ressource en chaque parcelle impactée par une éolienne, la géologie des terrains en place. eau. Ainsi, les fondations des machines seront construites de sorte à minimiser les impacts sur le sous- sol tout en assurant une parfaite stabilité et pérennité des éoliennes. Niveau de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort Très fort L’impact du projet sur les terrains et le sous-sol sera donc faible. Aucune mesure spécifique n’est à prévoir. V.3.4. IMPACT SUR L’AIR

V.3.4.1. Phase chantier Niveau de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort Très fort

Pendant la phase travaux, des rejets atmosphériques sont à considérer. Il s’agit tout d’abord des polluants conventionnels émis par les engins de chantier dans le cadre de leur fonctionnement normal. MPACT SUR LE MILIEU HUMAIN L’impact de ce type de rejet est négligeable. V.4. I

Cependant, d’autres pollutions atmosphériques peuvent avoir un effet significatif, comme les poussières qui peuvent être émises généralement lors du passage des engins sur les pistes temporaires. V.4.1. ODEURS Ces soulèvements de poussières sont temporaires et limités à une faible surface. En phase travaux, l’impact sur la population sera marginal et temporaire d’autant plus qu’aucune Les émissions de poussières restent éloignées des lieux résidentiels, situés à plus de 500 m de la habitation ne se trouve à moins de 543 m. Il s’agira de l’utilisation des engins et du coulage de la dalle zone de travaux. béton pour les fondations.

Dans le cas de la réalisation de travaux en période sèche et si les émissions de poussières sont En phase exploitation, aucune odeur n’est à attendre du fonctionnement du parc éolien. constatées, la meilleure mesure de réduction consiste en l’arrosage des pistes. Les émissions seront ainsi fortement réduites lors du passage des engins. Le projet n’est pas de nature à produire des impacts olfactifs. Aucune mesure n’est à émettre en ce sens. L’impact de la phase chantier sur la qualité de l’air est négligeable. En cas d’émission de poussières via le passage des engins sur les pistes, il est proposé l’arrosage local de celles-ci de façon ponctuelle. Niveau de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort Très fort

Niveau de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort Très fort V.4.2. VIBRATIONS

V.3.4.2. Phase exploitation – production électrique Les vibrations en phase chantier seront limitées à l’utilisation d’engins, notamment de la grue de levage. L’effet est à priori insensible car la zone de chantier est éloignée des habitations (plus de 500 m). La phase exploitation du parc éolien n’a aucun impact sur l’air puisque les éoliennes n’émettent aucune particule lors de leur fonctionnement. Seul des passages réguliers de véhicules de maintenance En phase exploitation, les éoliennes ne fournissent aucune vibration perceptible à 543 m de leur sont à mentionner (trois passages par mois la première année puis un passage par mois). mât. En cas de vibrations ou d’oscillations anormales, un système de capteur détectera rapidement une baisse de rendement et entrainera un arrêt automatique des pâles jusqu’à maintenance. L’impact lors de la phase exploitation sur la qualité de l’air est nul. A l’échelle globale, le projet limite les émissions de CO2, l’impact est donc positif (voir le Le projet n’émet pas de vibrations pouvant perturber les habitants locaux. En cas de chapitre « Utilisation rationnelle de l’énergie »). dysfonctionnement et d’apparition de vibrations, le système arrête automatiquement l’aérogénérateur. Aucune mesure n’est à prévoir concernant ce point. Niveau de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort Très fort

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Niveau de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort Très fort V.4.4. EFFETS VISUELS

V.4.4.1. Effets stroboscopiques

Au cours des journées ensoleillées, les éoliennes en fonctionnement provoquent des ombres mobiles du fait de la rotation des pales. Cette interception répétitive de la lumière directe du soleil est V.4.3. INFRASONS appelée projection d’ombre portée périodique et crée ce qui s’appelle un effet stroboscopique. La projection d’ombre est inévitable quand l’éolienne est en service et peut être perçue comme gênante par les riverains. Les effets résultant d’une onde sonore dépendent à la fois de la puissance du niveau sonore

(exprimée en dB(A)) et de sa fréquence (exprimée en Hertz). Rappelons qu’une fréquence correspond à un nombre d’oscillations par seconde.

L’oreille humaine ne peut percevoir des événements sonores qu’à l’intérieur d’une échelle de fréquences et de niveaux sonores bien définis. Cette fourchette se situe pour un individu sain et jeune entre 20 et 20 000 Hertz. En dessous de 20 Hz se situent les infrasons qui ne sont pas audibles habituellement par l’organisme humain ; cependant, ils peuvent être perceptibles sous certaines conditions.

Les sources typiques d’infrasons sont les bruits du vent, les orages, les grandes machines industrielles, la circulation urbaine, les avions et de nombreux autres objets qui existent dans notre quotidien. Les éoliennes produisent sans aucun doute des infrasons, les sources d’émissions étant aérodynamiques (les plus importantes) et mécaniques. Si ces dernières peuvent effectivement, dans certains cas, avoir une influence sur la santé humaine, elles sont parfaitement inoffensives dans le cas des éoliennes.

La nocivité des basses fréquences a pour origine les effets vibratoires qu’elles induisent au niveau  Figure 83 : Schéma de principe de l'ombre portée de certains organes creux de notre corps. Il s’agit alors de maladies vibro-acoustiques (MVA). Elles sont La gêne n’est pas due à l’ombre globale de la construction, mais essentiellement à l’ombre du rotor causées par une exposition prolongée (supérieure ou égale à 10 ans) à un environnement sonore en mouvement. Dans des pièces éclairées par une fenêtre, cette ombre portée périodique, de fréquence caractérisé à la fois par une forte intensité (supérieure ou égale à 90 dB) et par l’émission de basses trois fois supérieure à celle du mouvement du rotor, peut générer de fortes fluctuations de luminosité qui fréquences (d’une fréquence inférieure ou égale à 500 Hz). Les basses fréquences peuvent se propager apportent un certain inconfort. assez loin mais l’intensité sonore diminue rapidement avec la distance.

Des cas de MVA ont été décrits chez des techniciens aéronautiques travaillant dans ce type V.4.4.1.1. Paramètres d’influence d’environnement sonore. Les études scientifiques sur l’effet des basses fréquences sur l’homme excluent en revanche tout risque sanitaire dans le cas de sources sonores à faible pression Plusieurs paramètres interviennent dans ce phénomène : acoustique. Pour engendrer des effets nocifs à longue distance, les énergies mises en jeu en basses fréquences devraient être considérables ce qui est loin d’être le cas des éoliennes. La pression - La position du soleil (fonction donc du jour et de l’heure) ; acoustique susceptible de provoquer des troubles correspond à celle enregistrée à l’intérieur d’une - L’existence d’un temps ensoleillé ; nacelle en fonctionnement. Si les basses fréquences peuvent se propager assez loin, l’intensité sonore - Les caractéristiques de la façade concernée (orientation, masque) ; diminue rapidement. - L’existence ou non d’écrans visuels (végétaux, obstacles, reliefs) ;

Par ailleurs, suite à la demande de l’association APSA (Association pour la protection des Abers) - L’orientation du rotor et son angle relatif par rapport à l’habitation concernée ; auprès du Ministère de la Santé et des Solidarités, l’Académie Nationale de Médecine a étudié l’éventuel - La présence ou non de vent (et donc la rotation ou non des pales). effet nocif des éoliennes sur la santé et notamment des infrasons. Dans son rapport de février 2006 intitulé « le retentissement du fonctionnement des éoliennes sur la santé de l’homme », l’Académie estime Ceci appelle plusieurs commentaires : que « la production d'infrasons par les éoliennes est, à leur voisinage immédiat, bien analysée et très modérée et sans danger pour l'homme. Au-delà de quelques mètres des machines, les - seule une approche statistique, prenant en compte les fractions d’ensoleillement et les infrasons produit par les éoliennes sont très vite inaudibles et n’ont aucun impact sur la santé de caractéristiques locales du vent, permet d’apprécier quantitativement la probabilité d’une perception de l’homme ». cet effet ; - sous nos climats, ce phénomène est moins fréquent que sous des latitudes plus septentrionales où les premiers parcs éoliens ont été installés (Danemark, Allemagne) : en France, la hauteur moyenne Niveau de l’impact Positif Nul Faible Modéré Fort Très fort du soleil est plus élevée (et, inversement, la zone d’influence plus faible) ;

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ENERGIE EOLIENNE DES CHENAIES HAUTES SARL Commune de Bernay-Saint-Martin, Breuil-la-Réorte et Puyrolland (17) Projet éolien Etude d’impact - L’article 5 de l’arrêté du 26 août 2011 21 réglemente que : « afin de limiter l’impact sanitaire lié aux Les durées d’ombre ont été calculées dans le « pire des cas » en faisant les hypothèses suivantes : effets stroboscopiques, lorsqu’un aérogénérateur est implanté à moins de 250 m d’un bâtiment à usage de bureaux, l’exploitant réalise une étude démontrant que l’ombre projetée de l’aérogénérateur n’impacte Le soleil brille toute la journée ; pas plus de 30 heures par an et 30 minutes par jour le bâtiment ». Le plan du rotor est toujours perpendiculaire aux rayons du soleil ; L’éolienne fonctionne en permanence. V.4.4.1.2. Calcul de la projection d’ombre portée Dans notre calcul, les boisements ayant une surface relativement importante comme ceux qui se Un logiciel adapté, WindPro, calcule la projection d’ombre provoquée par les rotors tournants chez trouve par exemple aux lieux-dits « Fief de Brandes » et « les Chênaies Hautes » ont été pris en compte les plus proches riverains des parcs éoliens. Il permet ainsi de déterminer le nombre potentiel d’heures et une hauteur de 10m leur a été attribuée. Certaines haies bocagères, le long des routes, ont également de papillotement pour les riverains les plus proches des sites éoliens. été identifiées et affectées d’une hauteur de 3m. Par contre, les arbres et les haies des particuliers n’ont Ce sont les conditions idéales qui sont prises en compte : un ciel constamment dégagé, une pas été prises en compte. disponibilité totale de l’éolienne (qui tourne donc tout au long de la période d’observation) et suffisamment de vent venant de la même direction que le soleil pour faire tourner le rotor ; la direction du vent est Pour cette étude, nous avons utilisé le module « Shadow » du logiciel WindPro qui permet le calcul également supposée constante de façon à ce que la surface balayée par le rotor projette une ombre et l’analyse de l’impact du papillotement de l’ombre causé par les éoliennes. maximale. Par ailleurs, la réfraction du rayonnement dans l’atmosphère est négligée. Du rapport des calculs des ombres il en ressort pour chaque récepteur, le nombre d’heures de Cette durée maximale issue du calcul astronomique est aussi appelée « pire des cas ». Dans la papillotement par an et le nombre maximum de minutes de papillotement par jour ainsi que la contribution mesure où l’impact journalier ainsi calculé peut tout à fait apparaître dans la réalité, la valeur déterminée de chaque éolienne. doit être considérée comme l’impact journalier réel maximal. En revanche, on obtient une valeur nettement trop haute pour la durée annuelle maximale de projection d’ombre, parce qu’il faut exclure que La carte suivante montre le nombre d’heures par an où l’ombre est présente, dans le pire des cas. les conditions idéales d’ensoleillement règnent tout au long de l’année. Il est évident qu’en réalité le nombre d’heure sera beaucoup plus faible.

Toutefois, il est possible de calculer l’impact annuel probable si l’on connaît les données météorologiques du site, les durées annuelles d’ensoleillement et la distribution des directions de vent.

V.4.4.1.3. Résultats

Bien qu’il n’y ait pas de bâtiment à usage de bureaux a moins de 250 m d’un aérogénérateur, nous avons décidé de vous présenter les résultats d’une étude d’ombre à partir de récepteurs, au nombre de 14, notés de A à N, positionnés et orientés au niveau des bâtiments les plus proches du projet et de façon à encercler les éoliennes.

 Carte 97 : Nombre d'heures d'ombre par an, dans le pire des cas  Carte 96 : Localisation des récepteurs d'ombre

21 Arrêté relatif aux installations de production d’électricité utilisant l’énergie mécanique du vent au sein d’une installation soumise à autorisation au titre de la rubrique 2980 de la législation des installations classées pour la protection de l’environnement.

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