UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO Domaine : Sciences de l’ingénierie Mention : Ingénierie Minière

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MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME DE LICENCE PROFESSIONNELLE PARCOURS : GEMMOLOGIE- LAPIDAIRERIE- BIJOUTERIE

Intitulé :

ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA, DISTRICT DE

Présente par : -DINAFITIA VALISOA Jessica -HARIVELO RAZANADRAIBE Andriamiarimbola Joséa Présenté et soutenu le 18 mai 2018 Encadreur : Monsieur FABIEN Rémi Roger

Année Universitaire : 2016-2017 UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO Domaine : Sciences de l’ingénierie Mention : Ingénierie Minière

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MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME DE LICENCE PROFESSIONNELLE PARCOURS : GEMMOLOGIE- LAPIDAIRERIE- BI Intitulé : ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA, DISTRICT DE MIARINARIVO

Présente par : -DINAFITIA VALISOA Jessica -HARIVELO RAZANADRAIBE Andriamiarimbola Joséa

Soutenu le 18 mai 2018 devant la commission d’Examen composé de : Président : professeur ANDRIATSITOMANARIVOMANJAKA RASAMOELINA Naina Rapporteur : professeur FABIEN Rémi Roger Examinateur : professeur DAMY Joachin Clotaire

Année Universitaire : 2016-2017 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO TENY FISAORANA

Ety am-piandohana dia tsy hay ny tsy hisaotra an’ilay Andriamanitra Andriananahary noho ny fitahiany sy fahasoavany izay natolony ka nahafahanay nanatontosa izao rafitr’asa izao.

Amin ny fo feno hafaliana ihany koa no hisaorana ireo rehetra izay nanampy akaiky tamin’ny fanatontosana ity boky ity. Isaorana manokana ireto olona tanisaina manaraka ireto :

 Andriamatoa ANDRIANAHARISON Yvon Dieudonné, Talen’ny Sekoly Ambony Haitaomaron’ny Oniversitia Antananarivo, noho ny fankasitrahany mba ho anisan’ ireo mpianatra mandrato fianarana eo anivon’ny sekoly;  Andriamatoa RANAIVOSON Léon Félix, Mpampianatra mpikaroka no sady mpiandraikitra voalohany ny sampam-pampianarana momba ny harena ankibon’ny tany eo anivon’ny Sekoly Ambony Haitaomaron’ny Oniversitia Antananarivo mikarakara hanatsarana ny fampianarana ao amin’ny sampana;  Ramatoa ARISOA Rivah kathy, Mpampianatra mpikaroka sy mpiandraikitra ny lalam-piofanana momban’ny fanamboarana, fanefena vato sarobidy sy firavaka noho ny fanaraha-maso akaiky ny fianarana;  Andriamatoa FABIEN Rémi Roger, Mpampianatra mpikaroka eo anivon’ny Sekoly Ambony Haitaomaron’ny Oniversitia Antananarivo nanaiky ho mpitantana sy mpanoro lalana manokana tamin’ny fanatanterahana izao asa fanadihadina izao ;  Andriamatoa : DAMY Joachin Clotaire sy ANDRIATSITOMANARIVOMANJAKA RASAMOELINA Naina Mpampianatra mpikaroka eo anivon’ny Sekoly Ambony Haitaomaron’ny Oniversitia Antananarivo izay nanaiky ho mpitsara ny asa fanadihadiana sy ny fanohanan-kevitra; Tsy adino koa ny misaotra ny Sefom-pokotany ny Soamahamanina tamin’ny fiaraha- miasa; Isaorana etoana ny mpampianatra ety amin’ny Sekoly Ambony Haitaomaron’ny Oniversitia Antananarivo, ny namana sy ny mpiara-mianatra izay niara nifariombona; Isaorana ny fianakaviana indrindra ny Ray aman –dReny, izay nanohana ara-tsaina, ara- pitaovana-bola nandritry ny taom-pianarana manontolo;

Mankasitraka indrindra tompoko !!!

i ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO SOMMAIRE TENY FISAORANA LISTES DES ABREVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES LISTES DE FIGURES LISTES DES TABLEAUX LISTES DES ANNEXES INTRODUCTION PREMIERE PARTIE : CONTEXTE GENERAL CHAPITRE I : GENERALITE SUR L’OR CHAPITRE II : GISEMENT D’OR A CHAPITRE III : L’EXTRACTION DE L’OR DEUXIEME PARTIE : CADRE JURIDIQUE CHAPITE IV : TERMINOLOGIE GENERAL CHAPITRE V : CADRE LEGALES ET REGLEMENTAIRES APPLICABLES A L’ENVIRONNEMENT ET AUX SECTEURS MINIERS CHAPITRE VI : NORMES POUR L’HYGIENE-SECURITE-ENVIRONNEMENT APPLICABLES AU SECTEUR EXTRACTIVE A MADAGASCAR

TROISIEME PARTIE : CONSTAT DES IMPACTS A SOAMAHAMANINA CHAPITRE VII : APERCU SUR LA ZONE D’ETUDE CHAPITRE VIII : ANALYSE ET EVALUATIONS DES IMPACTS CONCLUSION REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET WEBOGRAPHIQUES TABLES DES MATIERES ANNEXES

ii ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO Liste des abréviations % : Pourcentage

° : Degré

°C : Degrés Celsius

µ/m3 : Micron par mètre cube

µm : Micromètre

Ag : Argent

AIME : Arrêté Interministériel Mine-Environnement

ANOR : Agence National de l’OR

Au : Or

BCMM : Bureau des Cadastre Minier de Madagascar

BD500 : Base de Donnée à l’échelle 1/500 000

Bq : Becquerel

Cm : centimètre

CREAM : Centre de Recherche, d’Etude et d’Appui à l’analyse économique de Madagascar

Cu : Cuivre

Db : Décibel

EIE : Etude d’Impact Environnemental

FTM : Fioben’ny Taotsary Malagasy

H : Heure

HCl : Chlorure d’hydrogène

Kg : Kilogramme

Km : Kilomètre

m/S : Mètre par seconde

MECIE : Mise En Compatibilité des Investissements avec l’Environnement

MEM : Ministère de l’Energie et des Mines

Mg : Milligramme

mg/l : Milligramme par litre

iii ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO Mm : Millimètre

NO2 : Dioxyde de sodium

O3 : Ozone

OMS : Office Mondial de la Santé

ONE : Office National de l’ Environnement

PGRM : Projet de Gouvernance des Ressources Minières de Madagascar pH : potentiel Hydrogène

SO2 : dioxyde de soufre

T : Période

UICN : Union International pour la Conservation de la Nature

iv ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO Listes des annexes

ANNEXE I : DESCRIPTION DU CADRE LEGISLATIF MINIER SUR LES DISPOSITIONS RELATIVES A LA FILIERE OR…………………………………….….A ANNEXE II : LOIS, DECRETS, ARRETES……………………………………………….D ANNEXE III : DEMARCHE D’ELABORATION DU RAPPORT D’ETUDE D’IMPACT………………………………………………………………………….………E

ANNEXE IV : CARTE GEOLOGIQUE DE LA REGION D’ITASY……………………..F

v ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO Liste des figures Figure 1 Les différentes couleurs des alliages Ag- Au-Cu ...... 4 Figure 2:Repartion de l'utilisation de l'or ...... 5 Figure 3:Carte aurifere et des zone à forte potentiel de Madagascar ...... 11 Figure 4: minerai d'or dans du mercure ...... 15 Figure 5: sluice ...... 16 Figure 6: Batée ...... 18 Figure 7: Procedure de flottation ...... 20 Figure 8: Procedure de cyanuration ...... 21 Figure 9: composante de l'environnement ...... 23 Figure 10:Carte admiinistrative de la region Itasy ...... 36 Figure 11:Carte du relief de la Région Itasy ...... 37 Figure 12:Riziere de Soamahamanina ...... 41 Figure 13:Foret de Tapia ...... 41 Figure 14:Lisiere d'Eucalyptus ...... 42 Figure 15: Empreinte d’excavation ...... 45 Figure 16:Aire de depot des tout venants ...... 45 Figure 17:Une perte de foret de tapia ...... 46 Figure 18:Deboisement ...... 46 Figure 19:Un chenaux d'ecoulement ...... 47

vi ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO Liste des tableaux Tableau 1:Pourcentage en or et valeur en carat ...... 4 Tableau 2:Production d'Or à Madagascar de 1964 à 2017 ...... 13 Tableau 3:Processus d'evaluation environnementale ...... 26 Tableau 4:Normes sur les eaux ...... 29 Tableau 5:Air acceptable pour le corps humain ...... 32 Tableau 6:Valeurs guides pour le bruit dans les collectivités en milieux spécifiques ...... 33 Tableau 7:Identification des impacts dans la zone ...... 48 Tableau 8:Hiérarchisation des impacts ...... 50 Tableau 9:Classification des impacts ...... 50 Tableau 10:Evaluation des impacts dans la zone d’extraction et de depöt ...... 50 Tableau 11: Evaluation quantitative ...... 51

vii ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO

INTRODUCTION

Connu mondialement par ces espèces endémiques, Madagascar dispose aussi d’énormes potentiels miniers, incluant les pierres précieuses et les minerais industriels et ceci, répartis dans tout le pays. De ce fait, l’exploitation minière y est très répandues et se fait soit industriellement soit artisanal et a été longtemps assuré par les artisans miniers et parallèlement depuis la révolution industrielle, par les industries minières. En ce qui concerne le cas de l’or, qui est pratiquement reparti dans toute la grande île. C’est une valeur refuge par excellence depuis des siècles et est sensible aux inflations actuelles. En effet, contrairement au cours de certaines ressources minières, celui de l’or ne cesse de croitre. Cela favorise une intense extraction industrielle de ce métal. Il est évident que l’exploitation de ce minerai constitue un moteur capable d’entraîner le développement de l’économie du pays. Actuellement plusieurs compagnies minières entre facilement dans l’exploitation aurifère à Madagascar, comme dans le cas de SOAMAHAMANINA, la société minière chinoise Jiuxing Mines, chargée de l’exploitation de la mine du village, ouvre un chantier d’exploitation d’Or et d’autre métaux, alors que ce dernier menace l’environnement et la vie sociale dans la commune. Les dégâts qu’elle engendre se font entendre et ne peuvent plus être négligé. C’est la raison pour laquelle on a choisi le thème de ce mémoire intitule : « ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO » afin d’apporter une contribution à la résolution des problèmes environnementaux et sociaux qui a provoqué le soulèvement du peuple. Pour se faire, le présent ouvrage est mené en trois parties : la première partie est consacré au contexte général de l’Or ; la deuxième partie est axée sur le cadre juridique ; la troisième et dernière partie, développe le constat de l’impact dans la commune de Soamahamanina.

1 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO

PREMIERE PARTIE : CONTEXTE

GENERALE

2 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO CHAPITRE I : GENERALITES SUR L’OR L’or est un métal jaune brillant, connu par sa grande dureté. Il a un pouvoir symbolique très fort, tient un rôle économique important et aussi conserve ses fonctions artistiques dans les médailles et les bijoux. L’or est très fort recherché en raison de son éclat et de son inaltérabilité.

I.1 Historique De symbole Au, le nom Or vient du mot latin « arum », qui a donné l’adjectif aurifère. En anglaise l’Or est connu par le mot « gold ». A Madagascar, l’Or est connu sous l’appellation « volamena » sur toutes les territoires nationaux. Jean LABORDE fut le premier à découvrir l’or à Madagascar en 1845 mais ce n’est qu’à partir de 1883 que commence les premières exploitations. A partir de cette date, cette activité connut très vite un développement remarquable par la pratique intensive de l’orpaillage. La période entre les deux guerres mondiales a vu la prolifération des petites et moyennes exploitations industrielles. Cependant, aucune d’entre elles n’était équipée de laverie capable de concentrer les minerais sulfurés de profondeur à un rendement correct. De 1970 à 1980, le Service Géologique de Madagascar a entrepris des programmes ponctuels de prospections qui n’ont pas débouché à des résultats concrets. En 1984, un nouveau projet financé par le Fonds d’Aide et de Coopération Française, reprend le problème de l’Or de manière à sélectionner des cibles bien précises (Service Géologique de Madagascar, 1984).

I.2 Définition L’or est un métal précieux très recherché et apprécié sous forme de parures ou de pièces de monnaie depuis l'aube des temps historiques. Ce métal au naturel se présente sous forme de pépites, qui peuvent avoir été réduites en poudre ou en paillettes, par érosion mécanique. Les diverses formes de sa répartition à l'état natif sont le filon, l'inclusion dans les roches ultrabasiques, les dépôts alluvionnaires résultant de l'érosion fluviale des roches mères. L'or pur est un métal noble, le plus malléable et ductile des métaux connus, à la fois dense et tendre. C'est un métal jaune brillant qui ne s'oxyde ni à l'air ni dans l'eau : le fait qu'il préserve son éclat, perçu comme esthétique par toutes les cultures humaines, lui confère l'essentiel de sa valeur.

3 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO I.3 Domaine d’utilisation de l’or I.3.1 En joaillerie

L'Or pur se déforme aisément à froid, par martelage ou par étirement (filetage, laminage), il se cisèle aisément. Il a de ce fait été utilisé sitôt pour créer des bijoux des fantaisies et des ornements, ou sous forme de fines feuilles pour « plaquer » des objets.

Des alliages d'Or de différentes couleurs sont obtenus en ajoutant des quantités variables d'argent, de cuivre, alliages contenant du palladium et du nickel.

Figure 1 Les différentes couleurs des alliages Ag- Au-Cu

En joaillerie, on se réfère au Carat pour exprimer la proportion d'or dans un alliage ou la qualité de l’alliage. Le carat sert maintenant à mesurer la pureté de l'or, l'or pur étant de l'or à 24 carats. Le carat est aussi utilisé pour les pierres précieuses (1 carat est à peu près équivalent à 200 mg). Les carats font référence au pourcentage (%) de la masse d'or présent dans le métal. Il n'existe pas d'or pur à 100%. Ci-dessous, un tableau détaillant le nombre de carats le % d'or : Tableau 1:Pourcentage en or et valeur en carat

Carats 24 22 20 18 16 14 12 10 8 6 4 2 % Or 100 91,67 83,34 75,01 66,68 58,35 50,02 41,69 33,36 25,03 16,7 8,37

4 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO I.3.2 En Industrie L'Or est un excellent conducteur thermique et électrique, il est le troisième métal le plus conducteur après l'argent et le cuivre mais son caractère inoxydable en condition ambiante fait qu'il est utilisé pour les contacts électronique sous forme de plaquage très mince. Sa résistance à l’électricité est de 22.10-9 Ωm (ohm mètre). En raison de cette caractéristique, de son inaltérabilité et de sa grande ductilité, il est utilisé pour réaliser des connexions, notamment dans certains composants électroniques, tels que les microprocesseurs. De 1980 à nos jours, l'or utilisé dans les circuits électroniques des ordinateurs et téléphones portables est recyclé sous la forme de lingots, alliages d'Or d'une teneur de 5 %. L'Or est également utilisé allié avec du fer dans des thermocouples pour la mesure des températures inférieures la température ambiante.

I.3.3 En Médecine et dentisterie Certains dérivés organiques de l’or, dits « sels de l’or » sont parfois utilisés dans le traitement de certaines infections en rhumatologie. Les alliages d’Or sont les matières idéales pour réparer ou remplacer les dents. Ils sont suffisamment résistants pour supporter la pression de la mastication.

monnaitaire etMedecine et banque dentisterie 10% 7% Industrie 10% Jouaillerie Industrie monnaitaire et banque Medecine et dentisterie Jouaillerie 73%

Figure 2:Repartion de l'utilisation de l'or

5 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO I.4 Propriété de l’or I.4.1 Propriétés physiques  Couleur : jaune caractéristique (brillante), ou jaune pâle si riche en Or rougeâtre (pur), verte transparente (en feuille de fine).  Densité : 19,32 ; 17,24 à l’état fondu  Dureté : 2,5 à 3  Température de fusion : 1064°C  Point d’ébullition : 2960°C  Masse atomique : 197 ,2  Masse volumique à 20°C : 19,3 g/cm3  Transparence : Opaque sauf en feuilles très minces

I.4.2Propriété chimique L’Or est un élément chimique de symbole Au et de numéro atomique 79, dans le tableau de Mendeleïev. L’atome de L’Or comporte 79 électrons et sa charge est de 179.Ces isotopes instable sont de courte durée ; tels que :196Au,198Au, 199Au.Ils sont obtenus par transmutation naturelle ou artificielle par suite de bombardements nucléaires de Mercure par des neutrons.

A chaud, il se combine au phosphore, à l’Arsenic ; à l’antimoine, mais pas au Soufre. Il est chimiquement inerte (aucun acide isole n’agit sur lui) et n’est soluble que dans l’eau régale (mélange d’acide nitrique et d’acide chlorhydrique ,4HCl+HNO3) en laissant un résidu de Chlorure d’Argent si l’Or était amène par l’électrum.

Dans les roches ignées, la teneur moyenne de l’or est de 0,05 g/t.

L’or est généralement allié à d’autre métaux tels que l’argent, le cuivre, le cobalt, le chrome, l’étain, le mercure, le molybdène, l’uranium et plus rarement au bismuth, au platine, au palladium et au rhodium

I.4.3 Propriétés mécaniques L’Or est inaltérable et très malléable. Par battage à froid, l’épaisseur d’une feuille d’Or peut aller jusqu’à 1/12500mm.Il est aussi très ductile :1g d’or peut fournir un fil de 2km de longueur, de 1/10000mm de diamètre. Toutefois, sa malléabilité et sa ductilité peuvent diminuer par la présence d’impuretés telles que le Plomb ou l’Arsenic.

Par contre, ni l’Argent, ni le Cuivre n’influent sur ces propriétés.

6 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO CHAPITRE II : GISEMENT D’OR A MADAGASCAR L’or, à Madagascar, est pratiquement reparti dans toute la grande île, on le trouve aussi bien dans les gisements primaires et éluvionnaires que dans les gites alluvionnaires comme les lits des rivières. Ce chapitre décrit plus largement le gisement aurifère à Madagascar.

II.1 Métallogénie de l’or La métallogénie est la discipline scientifique qui se préoccupe de l’étude et de la genèse des gîtes métallifères et, par extension, des gîtes minéraux.

Les minéralisations aurifères à Madagascar se trouvent dans les contextes métamorphiques de minéralisation diffuse des veines quartzeuses. L’or s’y est déposé par imprégnation des roches sédimentaires encaissantes par une circulation de fluide épithermal dans les fractures et les brèches permotriasiques. Des filons quartzo-barytiques se sont formés en remplissage des failles et des fosses de l’encaissante sédimentaire sur une centaine de kilomètres. La désagrégation mécanique et/ou des réactions chimiques diverses affectent la roche contenant la minéralisation aurifère. Elles font disperser l’or dans son voisinage et même jusqu’à des endroits très éloignés formant des gîtes secondaires si les agents transporteurs le permettent.

II.2 Les différents types de gites aurifères à Madagascar Les gîtes aurifères de Madagascar sont classifiés en gîtes primaires de contextes géologiques et d’âges différents, et en gîtes secondaires résultant de la dégradation des gîtes primaires.

II.2.1 Les gîtes primaires Mis à part les filons barytiques aurifères de l’Andavakoera, à la limite du socle sédimentaire (Permo-trias) de l’extrême Nord-Ouest, les gîtes primaires se trouvent tous dans les terrains métamorphiques précambriens, sous forme de filons ou « filons » quartzeux discontinus, ou en minéralisation disséminée dans divers faciès de schistes cristallines. On distingue trois grandes catégories :

7 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO gîtes appartenant au domaine archéen ; gîtes appartenant au domaine protérozoïque ; gîtes liés à la tectonique permo-triasique.

II.2.2 Les gîtes secondaires

Ils résultent de l’altération météorique des gîtes primaires et de la concentration de l’or par les eaux de surfaces. Cette altération conduit à la transformation en latérite des roches encaissantes. Une partie de l’or libéré migre vers le bas et peut éventuellement former des concentrations d’intérêt économique à la limite de la roche saine. On distingue :

 Des gîtes éluvionnaires dans lesquels le matériel latéritique a été transporté le long des pentes, sur une faible distance. L’effet de gravité peut provoquer localement des enrichissements en or ;

 Des gîtes alluvionnaires anciens où les alluvions aurifères, plus ou moins consolidées, forment des terrasses surélevées le long des vallées et entaillées par les cours d’eau actuels ;

 Des gîtes alluvionnaires actuels où les sables et graviers aurifères forment le lit actuel des cours d’eau. Suivant les cas, l’or peut provenir, soit du démantèlement des terrasses anciennes, soit directement de l’érosion des gîtes primaires ou éluvionnaires.

II.3 Les principales régions aurifères à Madagascar L’or se trouve presque partout dans la région de Madagascar. Il se retrouve principalement concentré, soit dans des gisements secondaires (alluvionnaire et éluvionnaire) soit dans des roches primaires (magmatique et métamorphique) comme dans les migmatites schisteuses, du gneiss aurifère à lits quartzeux interstratifiés ou encore dans des micaschistes, des quartzites avec ou sans magnétite, des amphibolites et aussi dans des pegmatites. Ce sont surtout dans les veines et veinules de quartz interstratifiées dans les schistes cristallins que le métal précieux se rencontre, souvent associé avec de la pyrite. Ces principales régions aurifères de Madagascar sont :

8 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO  Betsiaka (Andavakoera)

Champs filoniens quartzo-barytiques encaissés dans les gneiss du socle et dans les grès de base du Permien, le long du contact socle-sédimentaire. Anciennes exploitations principales : Ranomafana et Bereziky  Tsaratanana

Série métamorphique calco-ferro-magnésienne d’Andriamena et roches basiques associées. Anciennes exploitations principales : Ambohipihaonana et Masokoamena.

 Maevatanana

Série métamorphique silico-alumineuse de l’Ikopa-Betsiboka, série métamorphique calco- ferro-magnésienne d’Andriamena.

Anciennes exploitations principales : Nandrojia, Tainangidina, alluvions des rivières Ikopa et Betsiboka.

 Betsiriry Gneiss migmatitique du groupe de Miandrivazo. Anciennes exploitations principales : Dabolava, Ankarongana, Antsaily.

 Itasy (Antananarivo)

Série gneissique silico-alumineuse de l’Itasy. Ancienne exploitation principale : Antsolobato.

 Axe – Ambositra-Antananarivo

Série gneissique silico-alumineuse archéenne d’Ambatolampy, sauf Itea qui se situe dans la série schisto-quartzo-dolomitique d’Ambatofinandrahana (Protérozoïque moyen). Ancienne exploitations principales : Antsofimbato et Andravoravo et Itéa.

 Vohilava-Ampasary

Série gneissiques silico-alumineuses à lentilles ultrabasiques des groupes archéens de l’Ampasary (formation de Betampona) et de Vohilava (au contact ou au voisinage du contact avec le granite de Befody et les orthogneiss dioritique de la Masora, rapportés au soubassement antongilien d’âge catarchéen, plus rarement à l’intérieur de ces derniers).

Anciennes exploitations principales :

9 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO - Gîtes primaires et éluvionnaires de Bebasy, Andrambo, Tsongolo, Tsaramiadana ; - Gîtes alluvionnaires anciens et actuels des rivières Ampasary, Maha, Sakaleona, Sahandrambo  Beforona

Formations métamorphiques calco-ferro-magnésiennes de l’Alaotra (Archéen) et roches basiques associées ; Anciennes exploitations principales : Marovato, Grigri

 Andrarona

Contact entre le granite antongilien de Masoala et une série de schistes et quartzites. Ancienne exploitation principale : Antsahivo

 Vavatenina Série métamorphique silico-Alumineuse d’âge archéen, envahie par de nombreux filonnets pegmatitiques (front de migmatisation).

10 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO .

Figure 3:Carte aurifère et des zone à forte potentiel de Madagascar (Source : PGRM 2012)

11 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO II.4 Production de l’or à Madagascar Depuis l’Indépendance de Madagascar en 1960, les quantités d’Or exportées de manière légale ne cessent de diminuer au fil des ans. Certaines années, elles n’étaient que de quelques grammes. En 1995 et en 2008, les exportations aurifères officielles se chiffraient respectivement à 39kg et à 50kg. Cette production n’a jamais pu dépasser les 100 kilogrammes par an. C’est honteux, mais c’est la réalité. En 2012-2013, l'administration minière de Madagascar a seulement enregistré 150 kg d'Or officiellement exportés, mais la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement a signalé qu'une quantité de 600 kg d'Or d'une valeur de 18 millions de dollars a été illicitement exportée de Madagascar au cours de cette période. Durant certaines années, la déclaration auprès de la Direction des Mines et de la Géologie est assez faible, presque nulle. Cette absence d’enregistrement est due aux faits qu’une grande partie de la production passe dans un circuit informel de commercialisation.

Et depuis la mise en place de l’Agence Nationale de la filière Or (ANOR), en 2015, la quantité d’Or exportée et déclarée était de 587kg. C’est la plus grande quantité enregistrée depuis l’indépendance. Et les résultats des efforts entrepris depuis ces derniers temps ont été encourageants. C’est ainsi que cette année seulement, pendant les six premiers mois, Madagascar a enregistré 1 200 kg d'exportation d'Or. La Grande île a mis en route une consultation nationale pour l’élaboration d’une stratégie de gouvernance du secteur aurifère : « Comptoir de l’Or Malgache ». Les ¾ de la production de l’Or à Madagascar provenaient de l’orpaillage artisanal et les ¼ restants des exploitations semi - industrielles.

12 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO

Tableau 2:Production d'Or à Madagascar de 1964 à 2017

Année Production Année Production Année Production (kg) (kg) (kg)

1964 13,740 1982 3,232 2000 4,61

1965 18,620 1983 2,601 2001 0,29

1966 26,520 1984 2,43 2002 2,80

1967 23,493 1985 0,87 2003 -

1968 16,893 1986 0,79 2004 12,00

1969 20,136 1987 0,35 2005 13,00

1970 16,571 1988 0,23 2006 200

1971 12,849 1989 0,006 2007 210

1972 5,814 1990 20,00 2008 50

1973 2,168 1991 - 2009 -

1974 2,417 1992 0,03 2010 90

1975 4,925 1993 7,46 2011 150

1976 1,537 1994 26,4 2012 150 1977 2,356 1995 39,48 2013

1978 3,943 1996 7,05 2014

1979 1,378 1997 7,93 2015

1980 3,534 1998 11,86 2016 587

1981 1,016 1999 7,13 2017 1200 (6mois)

13 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO CHAPITRE III : EXTRACTION DE L’OR Le processus de traitement du minerai d'or est prévu pour libérer autant de métal que possible, mais la totalité de l'or contenu est rarement récupérée. Les procédés d'extraction du métal à partir du minerai sont influencés par le degré d'oxydation de celui-ci, par la taille des grains et la nature des minéraux contenant l'or. Pour certains minerais, il est possible d'utiliser une séquence de méthodes d'extraction différentes. Cependant, on est souvent amené à effectuer des opérations de prétraitement basées sur des séparations de phases minéralogiques en vue d’augmenter les teneurs du minerai brut par l’élimination des phases stériles ou gênantes avant la métallurgie.

Les principales méthodes employées pour extraire l'or à partir du minerai sont : les méthodes gravitaires ,l’amalgamation, la flottation, la cyanuration.

III.1 Amalgamation L'amalgamation consiste à allier l'or avec du mercure et à décomposer l'alliage par distillation du mercure, vers 400-500°C. Actuellement cette technique, très polluante, est utilisée seulement à l’échelle artisanale.

La tension superficielle à l'interface Or - Mercure, très inférieure à celle de l'eau avec l'or, permet un contact préférentiel et favorise la combinaison des deux métaux, qui forment un ensemble de composés métalliques appelé amalgame. Cet amalgame est récupéré, chauffé dans un four pour extraire le mercure, il reste donc l’or mais aussi éventuellement d’autre métaux qui auraient des propriétés d’amalgamation avec l’or ce qui pose un problème de plus parce procédé ; l’or ne peux être récupéré qu’a 60%.

Environ huit grammes de mercure sont utilisés pour récupérer un kilogramme d’or, si l’amalgamation a été précédé de méthodes gravimétriques, puisque la plupart des particules d’or grossières sont triées à la main .

14 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO

Figure 4: minerai d'or dans du mercure III.1 .1 Produit de l’amalgamation. Le produit de l’amalgamation peut être de 3 types :

- une solution liquide d'or dans le mercure (0,1% d'or).

- un ou plusieurs composés solides Or.

- Mercure.

- des particules d'or natif solide, recouvertes et cimentées par les deux autres composants. III.I.2 Limites de l’amalgamation. Les limites de l'amalgamation sont principalement les suivantes: - elle ne concerne que l'or natif : l’or à l’état métallique; - cet or natif doit être bien libéré, sa surface propre et exempte de couche d'oxyde de fer ou de réactifs hydrophobes (graisses, réactifs de flottation); - si l'or est trop fin, il peut avoir tendance à flotter à la surface de l'eau ou du mercure;

III.1.3 Gravimétrie

Les méthodes gravitaires se fondent sur la grande différence entre la densité l'or (19,3) et des minerais généralement associés comme par exemple le quartz (2,7). Ces méthodes sont efficacement utilisées pour le traitement des placers alluviaux : les particules lourdes d'or sont

15 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO aisément récupérées en utilisant toute une variété de méthodes où l'or, plus dense, sera piégé alors que les minerais associés seront éliminés. Elle concerne généralement l'or libre alluvial dont les particules sont supérieures à 75 µm.

Ce procédé est efficace lorsque qu’il est appliqué sur un éventail restreint de grosseurs de particules. Le facteur le plus important pour une séparation par gravité réussie est la libération de l’or des minéraux de la gangue. Voici quelques équipements pratiques pour la séparation par gravité de l’or.

III.1.3.1 Sluice.

Cet instrument de conception simple qui relève du principe de concentration gravimétrique, convient très bien à la séparation de l’or. C’est un couloir incliné (à 5% environ) dont le fond est muni de riffles espacés et où l’or est lavé par un rapide courant d’eau.

Figure 5: sluice Le taux de réussite dépend du débit de l’eau (vitesse d'environ 2 m/s) et de la pente qui varie en fonction de la taille des grains et de la nature de la gangue :

- pour l’or à gros grains, la pente doit être plus forte ;

- grains fins : on travaille avec une pente douce ;

- minéraux argileux : le débit d’eau doit être plus élevé. La forme, l’inclinaison et les dimensions du sluice dépendent de plusieurs facteurs tels que la nature du tout-venant, les caractéristiques de l’or, la quantité de matière à traiter par jour, la quantité d’eau disponible.

16 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO Les sluices permettent le traitement des gisements les plus pauvres. Ils peuvent récupérer jusqu’à 90% d’or, en utilisant 2 à 3 sluices différents.

Principe : Pour qu’il soit efficace, il faut qu’il y ait un tourbillon dans chaque compartiment inter-rifle. Le courant descendant et ascendant permet d’effectuer un tri par densité pour les particules de forme égale. La forme des grains joue un grand rôle. Le principe de base pour le fonctionnement d’un sluice est d’avoir un contraste de densité entre le matériau recherché et le reste de la gangue.

Les boites des rifles peuvent être d’une largeur quelconque. Pour le nettoyage, il suffit de dégager les boîtes et de les renverser sur une surface de tri ou des batées. Moquette : la moquette Nomad, tapissée sur le fond du sluice se montre très efficace pour piéger de grandes quantités d’or et les empêcher de progresser le long du sluice. Le processus de nettoyage peut être mené sans mercure. Le concentré plus grossier peut être affiné en concentré final par simple tamisage manuel et triage pour retirer des particules d’or grossières après un travail à la batée pour récupérer les particules plus fines

Il existe différent types de sluices caractérisés par la forme et l’inclinaison des riffles à divers degrés:

Riffle droit : pente des riffles 90°,

Riffle américain : pente des riffles 90°, largeur des riffles 3 cm

Riffle hongrois: pente des riffles 25°, longueur 7cm ;largeur 1 cm

III.1.3.2 Cleangold Sluice.

Le système Cleangold utilise des feuilles magnétiques déposées sur le fond de sluices en aluminium. La magnétite, un minéral habituellement trouvé dans les dépôts de minerai d’or alluvionnaire, forme un tapis ressemblant à du velours côtelé sur le fond du sluice et est efficace pour piéger de l’or fin. Le coût de ces sluices est minime et leurs rapports de concentration élevés représentent un avantage considérable. L’or est piégé sous la couche de magnétite et ces sluices peuvent être raclés et rincés et le contenu versé dans une batée. A l’aide d’un aimant, la magnétite est retirée et un concentré d’or de haute qualité est obtenu. Le nettoyage final se fait sans mercure.

17 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO III.1.3.3 Batée.

L’outil le plus prisé des petits artisans mineur pour l’extraction des minéraux lourds est la batée. Elles sont différentes quant à leurs formes et sont faites de divers matières : en bois, en métal. La forme la plus utilisée est celle de la forme conique. Elle se présente sous forme de cône de 150° d’ouverture et de 40 à 50 cm de diamètre. Les batées moyennes ont une contenance de 10 litres. Il est à noter que la batée ne doit être ni grasse ni rouillée. La batée en bois a l’avantage d’être légère et convient pour les grains d’or aplatis à cause de sa rugosité. La batée pleine est plongée dans l’eau et les matériaux sont bien brassés à la main dans un léger courant d’eau si possible pour assurer un débourbage correct. Les argiles et les composants légers sont lavés et séparés par rotation et inclinaison de la batée. Les galets et les graviers sont enlevés à la main. La fraction à minéraux lourds est enrichie et apparait comme du sable noir.

Figure 6: Batée

III.1.3.4 Table Gemini.

Le plateau de la table est fabriqué en fibre de verre et soutenu par un cadre en acier. Il dispose d’un mécanisme d‘inclinaison longitudinale réglable et produit des secousses unidirectionnelles à des vitesses variables. Le concentré final est extrêmement riche et ne nécessite pas l’emploi du mercure. Les tables Gemini sont des appareils de finition spécialisés à faible capacité à utiliser avec un matériau pré-concentré. Ces tables sont capables de produire un concentré d’or très propre à partir de concentrés de sable noir contenant de l’or lorsqu’elles sont alimentées de matériau tamisé à des ouvertures de maille de –20. Dans beaucoup de cas, le concentré Gemini peut être fondu

18 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO directement. L’efficacité de récupération est excellente jusqu’à des ouvertures de maille d’environ 325 qui représente la grosseur de particule la plus fine observable à l’œil nu. Comme le contrôle des séparations des minéraux se fait visuellement, la récupération se limite généralement aux particules visibles. Il faut également reconnaître que la grosseur et la quantité d’or libre présent dans le matériau traité par table Gemini dépend de l’efficacité de la récupération et du matériel de concentration utilisé en amont (il s’agit de sluices) du circuit. La vitesse d’alimentation et la capacité de traitement dépendent des caractéristiques du matériau à traiter, telles que sa composition minérale, la distribution des grosseurs et des facteurs de forme. La table la plus répandue est le modèle GT60 Mk2, conçue pour traiter jusqu’à 27kg à l’heure. L’alimentation en eau de la table doit provenir d’une source continue indépendante et propre, qui garantira une pression d’alimentation continue au manifold d’eau. Le volume d’eau est la variable de contrôle la plus importante lors du fonctionnement des tables Gemini.

III.1.3.5 Centrifugeuses.

Parmi ces concentrateurs figurent les centrifugeuses de type Knelson, Falcon et Knudsen. Ces centrifugeuses améliorent la séparation en augmentant la force gravitationnelle. La centrifugeuse Knelson comprend un cône rotatif côtelé, dans lequel on introduit une pâte ayant 20-40% de solides par poids. Le concentré est accumulé dans les côtes et on évite la compaction de la couche en injectant de l’eau à contre-courant. Une couche fluidifiée est formée, ce qui permet aux particules d’or de pénétrer dans la couche de concentré. Le taux de pénétration est amélioré par la rotation du récipient. Comme le volume entre les côtes reste constant, le volume du concentré récupéré après un temps de fonctionnement donné sera également constant. La centrifugeuse Falcon est essentiellement un bol rotatif, alimenté en boues liquides à partir d’un puits central. Dès le premier apport de matériau, une couche se développe rapidement jusqu’à obtention du profile final. Le matériau peut ensuite être récupéré sélectivement en fonction de la grosseur et de la densité.

III.1.3.6 Flottation.

La flottabilité naturelle de l'or natif et son association fréquente avec des sulfures ont conduit très tôt à l'utilisation de la flottation pour la concentration des minerais d'or. La

19 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO flottation des minerais d'or est mise en œuvre suivant une grande variété de configuration, illustrant bien la souplesse de ce procédé:

- flottation des minerais d'or accompagner de sulfures, réfractaires ou non. Le concentré de flottation peut ensuite être traité par des méthodes énergiques pour récupérer le maximum de métal : broyage, cyanuration, grillage éventuellement dans le cas des minerais réfractaires. Quelquefois, les rejets de flottation peuvent être soumis à une cyanuration en complément de traitement ;

- flottation des sulfures après cyanuration du minerai tout-venant. Cette étape complémentaire de traitement, particulièrement développé en Afrique du Sud. Allison a permis un gain supplémentaire d'or contenu dans des pyrites ;

- flottation différentielle permettant la séparation tellures d'or - pyrite ou or libre - pyrite; - enfin, la flottation peut être aussi utilisée pour séparer les minéraux carbonés en tête de la cyanuration.

Les réactifs utilisés sont les mêmes que ceux employés pour les sulfures : dithiophosphates, xanthates (amyl, butyl) mercaptans pour les collecteurs ; huile de pin, acide crésylique, phosocrésol pour les moussants. Des dispersants des argiles sont quelquefois employés (silicate de sodium). Le pH utilisé est généralement compris entre un pH naturel et une valeur de 10, réglé par le carbonate de sodium ou la soude. La chaux n'est généralement pas utilisée. Enfin, le sulfate de cuivre, le sulfure de sodium, le nitrate de plomb, le dioxyde de soufre et l'hyposulfite sont utilisés comme activant.

Figure 7: Procédure de flottation

20 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO

III.1.3.7 Cyanuration.

La cyanuration est une technique métallurgique pour l'extraction de l'or à faible teneur de minerai en convertissant l'or en une solution aurocyanures. C’est la méthode de traitement des minerais d'or la plus largement utilisée (environ 80 % de la production mondiale). Elle a connu des améliorations continuelles tant au niveau du procédé que de sa mise en œuvre. C’est donc une méthode bien établie et simple, capable de traiter des minerais de type très divers moyennant certaines adaptations spécifiques.

Figure 8: Procédure de cyanuration

21 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO

DEUXIEME PARTIE : CADRE

JURIDIQUE

22 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO Chapitre IV : TERMINOLOGIES GENERALES

IV.1. Environnement Selon l’article 12 de la Charte de l’Environnement, l’environnement se définit comme l’ensemble des milieux naturels (physiques, chimiques, biologiques) et artificiels y compris les biologiques) les milieux humains et les facteurs sociaux, économiques et culturels qui intéressent le développement national.

Figure 9: composante de l'environnement IV.2 Impact Un impact sur l’environnement peut se définir comme l’effet, pendant un temps donné et sur un espace défini, d’une activité humaine sur une composante de l’environnement pris dans le sens large c'est-à-dire englobant les aspects biophysiques et humain, en comparaison de la situation probable advenant le non réalisation du projet.

Exemple d’impact : - Pertes de terrains après construction d’une infrastructure

- Pertes de couverture végétales après défrichement sol

IV.3 Etude d’impact Environnemental : L'étude d'impact sur l’environnement (EIE) est un instrument institué par une loi et des réglementations afin d’assurer une meilleure intégration des considérations environnementales au développement et une meilleure utilisation des ressources et du territoire.

23 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO

L’EIE sert à prévoir et à déterminer les conséquences écologiques et sociales, positives et négatives, d’un projet et vise à proposer les mesures à prendre pour atténuer les impacts néfastes à la qualité de l’environnement ou mieux, pour les prévenir.

24 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO CHAPITRE V : CADRE LEGALES ET REGLEMENTAIRES APPLICABLES A L’ENVIRONNEMENT ET AUX SECTEURS MINIERS Dans le cadre de l’amélioration continue de la gestion environnementale à Madagascar, les activités d’exploitation minière doivent se conformer également aux textes suivants :

V.1 Textes règlementaires sur l’exploitation aurifère Cinq textes légaux ont successivement régi le secteur minier à Madagascar. Ce sont l’ordonnance n°60-174 du 3 octobre 1960 portant régime de l’orpaillage, l’ordonnance n°62- 103 du 01 octobre 1962 portant Loi minière, la Loi n°90-017 du 20 juillet 1990 et celle n°95- 016 du 05 aout 1995 portant code minier. Actuellement le code minier est régi par la loi n°99- 022 du 19 aout 1999 modifié par la loi n°2005-021 du 17 octobre 2005 portant code minier avec un décret d’application pris en 19 décembre 2006.Il fixe la règle du jeu régissant toute sorte d’exploitation minière. (Pour la description de ces lois, voir ANNEXE I)

V.2 Exigences pour la réalisation de l’EIE

V.2.1 Charte de l'Environnement

La loi N° 90-033 du 21 décembre 1990 portant Charte de l’Environnement Malagasy, modifiée par la loi n° 97-012 du 06 juin 1997, fixe les grands principes en matières de protection de l’environnement et les condition d’exécution de la politique national de l’environnement. Elle affirme que « l’environnement constitue une préoccupation prioritaire de l’Etat » et inclut parmi ses objectifs, la promotion du développement durable, la réhabilitation et la conservation du patrimoine malagasy de biodiversité, et le maintien de l’équilibre entre croissance de la population et développement des ressources.

V.2.2 Décret MECIE

En application de cet article 10 de la Charte, le décret N° 99 954 du 15 décembre 1999, portant refonte du décret N° 95-377 du 23 mai 1995relatif à la mise en compatibilité des investissements avec l’environnement (MECIE), fixe les règles et les procédures à suivre par les promoteurs pour la mise en œuvre d’une EIE.

25 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO

Tableau 3:Processus d'évaluation environnementale

Phase du projet Procédure Action environnementale

Préparation - Connaître les exigences légales

Identification Tri préliminaire - Rassembler les informations (screening) pertinentes

- Se faire une idée sur les principaux Etude de pré – Cadrage (Scoping) problèmes soulevés par le projet faisabilité - Circonscrire les activités à mener

- Prédire et identifier les impacts potentiels

Analyser et évaluer la grandeur, Réalisation l’importance et la signification des Etude de faisabilité d’étude d’impact impacts clés

- Développer des stratégies pour réduire les impacts négatifs

- Mise en œuvre des mesures de protection de l’environnement et des mesures d’atténuation et/ou

Contrôle et suivi compensatoires Mise en œuvre environnementaux - Mise en place éventuelle de nouvelles mesures d’atténuation et/ou de mesures de restauration

- Veille environnementale et suivi

- Dégager les leçons pour les projets Fin de projet et post Bilan futurs évaluation environnemental

26 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO V.2.3 Code Minier La loi n°99-022 du 19 aout 1999 portant Code Minier suivi de son décret d’application n°2000-170 du 15 mars 2000 définit les obligations des permissions en matière de protection de l’environnement, de sécurité, de l’hygiène et des accidents de travail, de la construction et de l’entretien des infrastructures et des redevances minières.

De plus, elle énonce les principes régissant les relations avec les propriétaires et les usufruitiers des terres ou sont pratiqués les activités minières.

V.2.4 L’Arrêté Interministériel Mine-Environnement (AIME) Pour l’application des différents textes relatifs à la protection de l’environnement dans le secteur minier, le Ministère chargé des Mines et le Ministère chargé de l’Environnement ont publié l’Arrêté Interministériel n°12032-2000 du 06 novembre 2000 sur la règlementation du secteur minier en matière de protection de l’environnement. Ce texte a pour but d’imposer une obligation général d’obtention d’une autorisation environnementale en vertu du décret MECIE.

Cet Arrêté définit aussi le type d’EIE indispensable en fonction de la nature de l’activité minière envisagées et du type de permis requis de même que l’autorité responsable de délivrer l’autorisation environnementale.

De ce fait, il définit les attributions du Ministères, de la Cellule Environnementale et de la Direction Provinciale du MEM, de même que celles du BCMM.

V.2.5 Code de l’eau Selon l’article 17 de la Loi n° 98-029 du 20 janvier 1999 portant sur le Code de l’Eau, au niveau des circuits d’élimination, les entreprises qui produisent, importent ou éliminent les déchets sont tenues de fournir à l’administration toutes informations concernant l’origine, la nature, les caractéristiques, les quantités, la destination et les modalités d’élimination des déchets qu’elles produisent, remettent à un tiers ou prennent en charge.

V.2.6 Autres textes sectoriels  Loi n°94-027 portant code de l’hygiène de sécurité et environnement de travail.

27 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO  Arrête interministériel n°18 177-2004 du 27-09-2004 portant définit et délimitation des zones sensible.

 Arrête n°6830-2001 du 28 juin 2001 fixant les procédures et les modalités de participation du publique à l’évaluation environnemental.

 Arrêteinterministérieln°895-60 du 20 mai 1960 déterminant les mesures particulières de l’hygiène et de le sécurité applicable dans les chantiers.

 Ordonnance n°60-126 du 03 octobre 1960 relative à la faune et flore.

 Ordonnance n°73-009/73-010 du 24-03-19 stipulant le partage équitable des bénéfices tirés de l’utilisation des ressources naturelles au niveau des Fokonolona pour un développement durable.

28 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO CHAPITRE VI : NORMES POUR L’HYGIENE-SECURITE- ENVIRONNEMENT APPLICABLES AU SECTEUR EXTRACTIVE A MADAGASCAR A ce jour, plusieurs lois sur la protection de l’environnement et sur les normes à respecter lors de l’opération d’industries existent.

VI.1 Normes sur les eaux usées D’après l’article 5 du décret n° 2003/464 du 15/04/03, portant sur la classification des eaux de surface et la réglementation des rejets d’effluents liquides, afin de préserver les ressources en eau (objectifs de qualité), les rejets d'eaux usées doivent être incolores, inodores et respecter la qualité suivante : Tableau 4:Normes sur les eaux

PARAMETRES UNITE NORMES FACTEURS ORGANOLEPTIQUES ET PHYSIQUES Ph 6,0 - 9,0 Conductivité µs/cm 200 MES mg/l 60 Température °C 30 Couleur échelle Pt/Co 20 Turbidité NTU 25 FACTEURS CHIMIQUES Dureté totale comme CaCO3 mg/l 180,0 Azote ammoniacal mg/l 15,0 Nitrates mg/l 20,0 Nitrites mg/l 0,2 NTK (azote total Kjeldahl) mg/l-N 20,0 3- Phosphates comme PO4 mg/l 10,0 - - Sulfates comme SO4 mg/l 250,0 Sulfures comme S- - mg/l 1,0 Huiles et graisses mg/l 10,0 Phénols et crésols mg/l 1,0 Hydrocarbures aromatiques polycycliques mg/l 1,0 (HAP) mg/l 20,0

29 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO

Tableau no4 (suite) Agents de surface (ioniques ou non) Chlore libre mg/l 1,0 Chlorures mg/l 250,0 FACTEURS BIOLOGIQUES Demande chimique en oxygène (DCO) mg/l 150 Demande biochimique en oxygène (DBO5) mg/l 50 FACTEURS INDESIRABLES METAUX Aluminium mg/l 5,0 Arsenic mg/l 0,5 Cadmium mg/l 0,02 Chrome hexavalent mg/l 0,2 Chrome total mg/l 2,0 Fer mg/l 10,0 Nickel mg/l 2,0 Plomb mg/l 0,2 Etain mg/l 10,0 Zinc mg/l 0,5 Manganèse mg/l 5,0 Mercure mg/l 0,005 Sélénium mg/l 0,02

30 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO FACTEURS INDESIRABLES

PARAMETRES UNITE NORMES AUTRES SUBSTANCES Cyanures mg/l 0,2 Aldéhydes mg/l 1,0 Solvants aromatiques mg/l 0,2 Solvants azotés mg/l 0,1 Solvants chlorés mg/l 1,0 Pesticides organochlorés mg/l 0,05 Pesticides organophosphorés mg/l 0,1 Pyréthrinoïdes mg/l 0,1 Phénylpyrrazoles mg/l 0,05 Pesticides totaux mg/l 1,0 Antibiotiques mg/l 0,1 Polychlorobiphényls mg/l 0,005 RADIOACTIVITE Bq 20 FACTEURS MICROBIOLOGIQUES Coliformes totaux 500 Escheriscia coli 100 Streptocoques fécaux 100 Clostridium sulfito-réducteurs Colonies 100

VI.2 Qualité de l’air

Les lignes directrices de l’Organisation Mondiale de la Santé relative à la qualité de l’air sont basées sur de grandes quantités de données scientifiques disponibles concernant la pollution de l’air et ses conséquences sur la santé. Bien qu’il y ait encore des insuffisances et des incertitudes dans l’ensemble de cette base de données, elle offre beaucoup d’information aux lignes directrices recommandées.

Elles sont destinées à être utilisées partout dans le monde mais ont été élaborées pour soutenir les actions menées en vue d’atteindre une qualité de l’air permettant de protéger la santé publique dans différents contextes. Les normes relatives à la qualité de l’air sont par ailleurs fixées par chaque pays, afin de protéger la santé publique de ses citoyens, et en tant

31 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO que telles constituent un élément important de la gestion des risques et des politiques environnementales nationales. Les normes nationales varieront en fonction de la stratégie adoptée pour parvenir à un équilibre entre les risques sanitaires, la faisabilité technologique, des considérations économiques et divers autres facteurs politiques et sociaux qui, à leur tour, vont dépendre, entre autre choses, du degré de développement et de la capacité nationale en matière de gestion de la qualité de l’air. Tableau 5:Air acceptable pour le corps humain

Particules Ozone (O3) Dioxyde d’azote Dioxyde de soufre

(NO2) (SO2)  40 µg/m3 3 3 Particules PM2.5 : 100 µg/m moyenne  20 µg/m moyenne annuelle sur 8 heures moyenne sur 24  10 µg/m3 moyenne  200 µg/m3 heures annuelle moyenne horaire  500 µg/m3  25 µg/m3 moyenne moyenne sur 10 sur 24 heures minutes Particules PM10 :  20 µg/m3 moyenne annuelle  50 µg/m3 moyenne sur 24 heures

(Source : Office Nationale pour l’Environnement) VI.3 Norme sur le niveau de bruit

Les buts fondamentaux de la gestion de bruit, sont d’élaborer des critères sur la base desquels seront les limites des niveaux d’exposition au bruit, et de promouvoir l’évaluation du bruit, et la lutte contre le bruit au rang d’élément des programmes de salubrité de l’environnement. Ces objectifs de base devraient guider les politiques internationales et nationales de gestion du bruit.

L’effet d’une accumulation de bruit est lié à l’énergie sonore combiné de ces évènements (le principe d’énergie égale). La quantité de toute l’énergie pendant une certaine période donné donne un niveau équivalent à l’énergie sonore moyenne pendant cette période. C’est ainsi que, LAeq T est le niveau moyen équivalent d’énergie du bruit dans un filtre A

32 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO pendant la période T. LAeq T devrait être employé pour la mesure des bruits continus, comme le bruit du trafic routier ou des bruits dans les industries plus ou moins continus. LAmax est le niveau de bruit maximum.

Les normes sur LAeq T et LAmax admissible sont données dans le tableau suivant : Tableau 6:Valeurs guides pour le bruit dans les collectivités en milieux spécifiques

Environnement Effet critique LAeq [dB(A)] Base de temps LAmax [dB(A)] spécifique sur la santé [heures]

Zones Perte de 70 24 110 industrielles l’audition

(Sources : Directives de l’OMS relatives au bruit dans l’environnement)

Pour les bruits générés par les industries, ces effets par rapport à l’environnement, plus précisément pour les habitations environnantes, selon les normes issues de la banque mondiale, le niveau horaire de bruit (Leq) sortant ne devrait pas dépasser la fourchette de :

 55 dB(A) entre 7h à 22 h [Jour]  45 dB(A) entre 22h à 7h [Nuit] VI.4 Effluents radioactifs

Pour les substances radioactives qui sont rejetées dans l’environnement sous forme de gaz, d’aérosols, de liquides ou de solides, généralement en vue de leur dilution et de leur dispersion.

L’exposition professionnelle de tout travailleur ne doit pas dépasser les limites suivantes :

 dose effective de 20 mSv par an en moyenne sur 5 années consécutives ;  dose effective de 50 mSv en une seule année ;  dose équivalente au cristallin de 150 mSv en un an ;  dose équivalente aux extrémités (mains et pieds) ou à la peau de 500 mSv en un an.

33 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO

TROISIEME PARTIE : CONSTAT DES

IMPACTS A SOAMAHAMANINA

34 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO CHAPITRE VII : APERCU GENERALE SUR LA ZONE D’ETUDES La description du milieu récepteur est essentielle à l'analyse environnementale afin d'obtenir une connaissance adéquate des composantes du milieu d’insertion du projet. Cette activité comprend la localisation de la zone et la caractérisation des composantes pertinentes de l’environnement, telles qu’elles sont avant l’implantation du projet.

VII.1 Localisation géographique.

La commune rurale de SOAMAHANANA est comprise entre le 18°35latitude Sud, et le 47° 06 longitude Est. Elle est rattachée administrativement au district de MIARINARIVO et de la région d’Itasy. Elle se trouve à 20 km environ du chef-lieu eu de district, elle est délimitée au Nord par la commune rurale de Bealoka (district de Miarinarivo), au Sud par la commune rurale de Mandiovato (district de Miarinarivo), à l’Ouest par la commune rurale d’

35 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO (district d’Arivonimamo), et à l’Est par la commune rurale de Miarinarivo (district de Miarinarivo).

Figure 10:Carte admiinistrative de la region Itasy (source:Monographie region Itasy,CREAM)

VII.2 MILIEU PHYSIQUE

VII.2.1 Géomorphologie La commune de SOAMAHAMANINA est caractérisée par la présence des hauts massifs qui sont marqués par un relief très accidenté, aux pentes très fortes et à vallées encaissées. La structure de cette zone est assez complexe, avec une succession de collines plus ou moins hautes, assez abruptes, et des vallées. C’est le sol latéritique qui domine dans la région. La

36 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO zone d’étude porte les traces des divers événements tectonique, elle fait partie e la zone d’instabilité du haut plateau malagasy. Cette zone d’instabilité correspond à l’axe de réactivation magmatique Nord-Sud de la zone centrale de Madagascar (RAKATODRAINIBE61977).

Figure 11:Carte du relief de la Région Itasy (source:Monographie region Itasy,CREAM)

VII.2.2 Climat et hydrologie Le climat est caractéristique des hautes terres Malagasy, de type tropical, avec deux saisons dominantes : la saison chaude et pluvieuse et la saison sèche et froide.

La moyenne des maximas des mois les plus chauds est de 28°C. Elle est enregistrée en Novembre-Février. Le minima du mois le plus froid est de 6°C environ.

37 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO La pluviométrie, dans cette localité, est repartie entre 160 et 300 jours donnant ainsi une précipitation annuelle de 1 300 mm. La saison chaude et pluvieuse se situe généralement entre Novembre et Mars, quelque fois peut se prolonger jusqu’en Avril, tandis que la saison froide entre Mai et Septembre, cette saison est caractérisée par des brouillards matinaux et des averses. Aucun réseau hydrographique notable n’a été constaté dans la zone. Les sources en eau sont limitées aux petits ruisseaux s’écoulant au fond des talwegs et les bas-fonds des rizières.

VII.2 MILIEU HUMAIN

VII.2.1 Population Dans la zone concernée, la population est concentrée dans les deux principaux villages : Soamahamanina, , la plupart des habitants sont chrétiens. Les pratiques traditionnelles existent encore et restent très populaires. On peut citer entre autres : le « famorana », le « famadihana », c’est plutôt pendant la saison froide que ces coutumes sont pratiquées et elles sont sources de dépenses et de joie, car c’est aussi le moment de retrouvaille des familles. Toutes manifestations que ce soit culturelles, économiques, ou sociales sont une occasion de faire la fête : il y a lieu un « joro » dirigé par un Ray aman-dreny du ou des villages concernés.

Les tavy, les labours, la culture des maniocs, d’ananas, la préparation de sols dans les rizières sont des activités réservées aux hommes dont leur première mission est de subvenir aux besoins de la famille. Les femmes sont chargées des travaux de repiquage, des cultures maraichères. L’opération de sarclage étant effectuée par les deux sexes. Cette division du travail va avoir des impacts dans toutes introductions de nouvelles techniques et innovations technologiques dans les activités de production.

Toutes les fokotany de la commune sont dotés d’écoles primaires publiques, en plus de celle des sœurs catholiques.

VII.2.2 Activités socio-économiques

38 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO a) Agriculture et élevage

L’agriculture et l’élevage représentent les activités principales de la commune de Soamahamanina. La potentialité agricole de cette zone est limitée par le relief qui laisse peu de place aux grandes plaines. Les principales cultures sont le riz, le manioc, les ananas, quelques patates douces. Le système « tanety » est constitué de ces cultures vivrières et maraichères : maniocs, patates douces, ananas, maïs ; des cultures d’arbres fruitiers près des villages tels que les pommiers, pruniers, bibassiers. La culture sur « tanety » a ses inconvénients : - Sol à faible capacité de rétention d’eau, faible teneur en matière organique, structure très fragile, susceptible à l’érosion, et faible productivité. - Exploitation exagérée du sol, la méthode de la riziculture sur « tanety » est encore basée sur la méthode traditionnelle, le rendement est faible.

L’élevage est à petite échelle, elle reste comme une activité complémentaire pour chaque foyer. On trouve généralement, dans chaque foyer, des porcs, des volailles et même des bœufs. La zone s’est spécialisée dans l’élevage des vers à soie dans la forêt de Tapia/ cette activité est leur principale source de revenu. La zone est couverte de forêt de Tapia.

b) Artisanat On rencontre les tisserands, les vanneries, les briqueteries, les tailleurs de pierre. La collecte de vers à soie et le traitement et conditionnement des fibres de soie nécessitent une main d’œuvre féminine et un savoir-faire que les habitants ont acquis au fil des années. Les fils servent à fabriquer les « lamba landy ». Ces « lamba landy » servent comme linceuls, elles sont aussi utilisées lors des retournements des morts pour recouvrir les ossements humains. Les points de vente de ces produits artisanaux se trouvent surtout à Antananarivo.

VII.3 MILIEU BIOLOGIQUE

VII.3.1 Méthodologie

39 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO

Pour pouvoir apprécier les menaces qui pèsent sur le milieu biologique, et les mesures à prendre, nous avons considéré les points suivants : faire l’inventaire et l’analyse complète sur la faune et la flore du milieu exploité.

La méthode de transept permet l’étude qualitative de la végétation hétérogène, c'est-à- dire, elle permet de voir les types de formation floristiques existante dans la zone.

Le transept a été orienté le long de la grande pente de façon à ce qu’il renferme le maximum des espèces à recensées. Nous avons opté des parcelles rectangulaires pour matérialiser la méthode : des parcelles de 400 m de longueur et de 10 m de largeur.

a) Méthode d’inventaire faunistique

Nous avons adopté les critères de « vue et/ou entendue » pour les oiseaux et les fouilles de leurs habitats ou lieu de refuges pour les autres espèces faunistiques : - Observer les espèces susceptibles de disparaitre en adoptant le critère d’endémicité : la liste Rouge et le statut UICN.

- Cibler les espèces qui font l’objet de conservation ultérieure, et voir la possibilité de les implanter dans d’autres endroits destinés à la conservation (lieu de transition ou terrain de conservation ou réintroduction dans la forêt).

- Cibler les refuges, les habitats, les lieus de reproduction, sujets directs des dégâts causés par l’implantation de l’exploitation (défrichement, ensablement, érosion, migration des espèces, etc.).

b) Formation végétale

40 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO

Figure 12:Riziere de Soamahamanina

Figure 13:Foret de Tapia VII.4 ETAT INITIAL VII.4.1 VEGETATION ET FLORE Le type de végétation observé dans cette zone est de type Tapia, avec lisière d’eucalyptus. Le micro climat qui y règne est le type sub-humide à sub-aride. La végétation est composée d’arbres formant une canopée sempervirente avec un sous-bois constitué de

41 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO buissons éricoïdes. La strate herbacée est dominée par les graminées. (carte : couverture végétale de la zone, BD 500 FTM)

Dans le périmètre de la zone occupée, la végétation ne renferme que de buissons éricoïdes formant le sous-bois de quelques ligneux (Ilex Mitis, Sygium Emimensis) et des eucalyptus.

Figure 14:Lisiere d'Eucalyptus

Les espèces les plus caractéristiques parmi les buissons sont les Erica spp, Uapaca, Bojen, Agarista spp.

VII.4.2 FAUNES

La brousse éricoïde ne permet pas d’abriter des animaux. La rareté des espèces est un indicateur biologique de la dégradation du milieu.

Les faunes aviaires représentent la majorité de la population. Aux environs du site d’exploitation, l’inventaire a permis de recenser quelques espèces endémiques de Madagascar : Tyto albia, Foudia Madagascarensis et Margaroperdix Madagascarensis.

42 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO Les espèces amphibiennes et reptiliennes sont très rares. Concernant les mammifères, le site abrite quelques espèces : Rattus rattus et Musmusculus.

43 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO CHAPITRE VIII : ANALYSE ET EVALUATION DES IMPACTS La mise en place et le démarrage d’un projet minier doit procéder à évaluer les impacts sur les composantes de l’Environnement dans lequel il s’insère et évolue. Les effets et les impacts peuvent être évalués en terme de changement d’état ou de situation par rapport à son état initial (positif/ négatif), en terme de durée (temporaire/permanent) et en terme de réversibilité.

VIII.1 ANALYSE DES IMPACTS Cette étape consiste à : - Identifier les activités du projet qui influent sur les composantes de l’environnement. - Quantifier ces impacts pour les hiérarchiser et ensuite les classer - Proposer des mesures d’atténuation et / ou de compensatoire. - Proposer, comme dans le cas de Soamahamanina, des modes d’approche de la population locale pour leur expliquer et leur faire connaitre l’objectif du projet, les avantages qu’elle peut avoir, ainsi que la possibilité de rehausser le village. - Définir les enjeux qui pourraient remettre en question ou favoriser le projet.

VIII.1.1 Sol Toute action qui perturbe le sol risque d’être un facteur d’érosion, vue l’étroitesse des terres cultivables dans cette zone, l’ensablement des bas-fonds serait aussi un facteur de réduction de la production agricole et de migration des faunes sensibles.

A Soamahamanina, le projet n’étant qu’à son début (excavation superficielle d’une « tanety », et transport des tous venants sur une aire de stockage), le sol n’est saccagé qu’en un endroit ponctuel (voir photo), l’aire de stockage étant en surplomb, sur une colline, le risque d’écoulement de terre est à prévoir pendant les jours de pluie, ce qui entrainerait l’ensablement des bas-fonds.

44 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO

Figure 15: Empreinte d’excavation

Figure 16:Aire de depot des tout venants

VIII.1.2 Les paysages Les paysages peuvent être probablement modifié à cause de l’exploitation, comme le cas de SOAMAHAMANINA on peut bien voir cette modification sur la photo …

45 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO

Figure 17:Une perte de forêt de tapia

On y rencontre aussi des pertes d’une portion de la forêt de Tapia qui est principalement l’habitat naturel pour les vers à soie et on remarque aussi un déboisement important. Les empreintes d’excavation, laissées par les engins dénaturent le paysage sous forme de trou béant.

Figure 18:Deboisement

46 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO VIII.1.3 La disponibilité des ressources naturelles Le rejet dans le lit de cours d'eau de grandes quantités de terres issues du lavage par la pluie du dépôt de tout venant peut donner lieu à des obstructions partielles des chenaux d'écoulements (ensablement).

Figure 19:Un chenaux d'écoulement

VIII.1.4 La production agricole Lors de l’excavation, des terres arables sont enlevées ce qui entraine l’appauvrissement de la terre, provoquant ainsi un faible rendement de la production. Seul la terre fait vivre les villageois de SOAMAHAMANINA, si l’exploitation aurait continué, les sols seront inaptes à l’agriculture.

VIII.1.5 Economie La société Jiuxing Mines annonce avoir signé un « contrat de bail » avec trente familles. Sur la base de ce contrat, les agriculteurs de Soamahamanina reçoivent de l’argent pour location mensuelle et une compensation financière en fonction de la superficie de leur terrain occupe par la société minière.

47 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO VIII.1.6 Social Le projet était une opportunité de création d’emploi pour les habitants, mais les malentendus entre le personnel de la société et la population ont créé une mésentente grave et délicate, amplifiée par des rumeurs de destitution de terre au profit des expatriés.

Cette désaccord entre les habitants perdure jusqu’à ce jour, créant ainsi une atmosphère de méfiance et de suspicion car parmi les habitants, il y en a qui sont pour l’installation de la société à Soamahamanina, qui pour apportera, d’après eux, le développement de la région, ainsi que l’amélioration des infrastructures socio-économique.

Tableau 7:Identification des impacts dans la zone

Désignation Impact Population - Perturbation de la vie quotidienne par le bruit assourdissant des locale machines. - compensation financière en fonction de la superficie de leur terrain occupe par la société minière Sol - Destruction de la pente naturelle du terrain suite aux excavations Flore - Perte de la biodiversité - Perte de la forêt de Tapia - Deboisement Faune - Menace pour les espèces endémiques. Sociale - Division de la population en deux parties : l’une soutient le mouvement hostile de l’exploitation de la mine alors que l’autre partie s’oppose au projet aurifère de la compagnie Jiuxing Mines. - Tension entre les villageois (les menaces de toutes sortes : menaces verbales, des menaces écrites ou exprimées directement au maire du village par téléphone. Il y a même des gens qui viennent chez le maire pour leur terroriser), augmente le risque de conflit social - Manifestation des habitants du village contre l’exploitation : les grèves. - Risque de déscolarisation des enfants

48 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO VIII.2 EVALUATION DES IMPACTS

Cette étape de l’étude vise à déterminer si les changements apportés par les travaux sont significatifs pour justifier l’application de mesures de mitigation en prenant compte des critères les plus objectifs possibles conduisant à déterminer l’importance des impacts.

Les critères d’évaluation des impacts sont définis selon les paramètres suivants :

 Ampleur C’est l’intensité de la perturbation ou de la modification subit par l’environnement. On distingue trois niveaux ; Important : l’impact met en cause l’intégrité de la composante du milieu Considérable : l’impact modifie la composante sans pour autant en modifier ou gêner complètement ses fonctions Significatif : l’impact se résume en une modification superficielle de la composante sans altérer sa dynamique ni sa qualité  Etendue Elle correspond à la portée spatiale ou à l’envergure de l’impact. En général, on a : Vaste : les impacts ne se limitent plus dans la zone saccagée Moyenne : l’impact sera ressenti par les récepteurs se trouvant dans la zone d’intervention Restreinte : l’impact ne sera ressenti que par une portion limitée du périmètre.  Durée Permanente : l’impact sévit de manière définitive ou s’étalonne sur une longue durée Temporaire : l’impact est ressenti pendant une période déterminée et est associé à cet effet la notion de réversibilité  Réversibilité Lorsque l’impact va dans un sens unique sans possibilité de revenir à l’état initial, il est réversible.

La hiérarchisation et la classification des impacts sont consignées dans les tableaux suivants.

49 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO

Tableau 8:Hiérarchisation des impacts

Hiérarchisation Ampleur Etendue Durée Réversibilité Majeur Important(4) Vaste(4) Permanent (4) Irréversible (4) Moyen Considérable(3) Moyenne(3) Permanent (3) Irréversible(3) Faible Significatif(2) Restreinte(2) Temporaire(2) Réversible(2) Négligeable Minime(1)Négligeable Restreinte(Minime(1) Temporaire(1)Restreinte(1) Temporaire(1) Réversible(1)

Tableau 9:Classification des impacts

Impact Positif Négatif Note Majeur ++++ - - - - 15 à 20 Moyen +++ - - - 10 à 14 Faible ++ - - 07 à 09 Négligeable + - 00 à 06

Dans l’état actuel des choses, nous avons l’estimation suivante

Tableau 10:Evaluation des impacts dans la zone d’extraction et de dépôt

Composante Activité (a) (e) (d) (r) Total Classification Paysage( Sol) Terrassement 4 3 3 2 12 Moyen Air Excavation 2 4 2 1 9 Faible Social Exploitation 4 4 4 4 16 Majeur Flore Decapage 4 4 4 1 13 Moyen

Faune Decapage 3 3 4 4 14 Moyen

50 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO

Tableau 11: Evaluation quantitative

Impacts Description de Milieu Durée Intensité Entendue Importanc l'impact récepteur e Degradation Impropre à Sol Permanent Forte Zonale Moyenne du sol l'agriculture Erosion Enlevement Sol Permanent Forte Zonale Moyenne des terres lors de l'excavation Pollution des Due aux Air Temporaire Moyen Zonale Mineur airs poussières en provenance des déversement par bennes Pollution Modification Paysage Permanent Moyen Locale Moyenne visuelle du paysage Deforestation Du au Flore Permanent Moyen Zonale Moyenne décapage et autre pression Emploi Main d'œuvre Humain Occasionnel Faible Regionale Mineur

Sédimentatio Lessivage des Eau Permanent Faible Zonale Majeur n des eaux steriles en temps que pluie Perturbation Du aux bruits Humain Temporaire Moyen Locale Moyenne au niveau de des machines la communauté Manifestation Exclusion de Humain Temporaire Forte Locale Majeur de la l’exploitation population

51 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO VIII.3 LES MESURES A PRENDRE

Lors du départ des responsables de la société, ils ont interdit l’accès du site d’exploitation, et de leur campement, la société n’a pas apparemment quitté la zone. Vue les anecdotes vécues à SOAMAHAMANINA, il est important d’avoir une approche pragmatique pour sensibiliser l’opinion des habitants sur les conséquences sociaux économique d’un tel projet. Pour cela :  L’Etat doit inciter les sociétés extractives d’avoir un programme d’insertion qui inclus une mise en place des activités par étape et une sensibilisation sans heurt de la population.  Dans l’état actuel des choses, les personnels de la société chinoise JUIXING MINES ont quitté la zone, ainsi que les dirigeants, laissant la population divisée l’Etat doit dans cette situation prendre l’initiative de désamorcer la tension : en envoyant par exemple des agents du ministère des mines leur expliquer l’évolution de la situation actuelle du projet.  Il est aussi important que la population soit au courant des impacts sociaux économique apporter par le projet, et ces avantages doivent être en accord avec ceux voulu par les habitants.  Le titulaire du permis s’engage à ne pas défricher par incendie. Le défrichement et aménagement du périmètre doit être réaliser de façon à ce que les racines des plantes ne soient pas déterrées.

52 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO CONCLUSION

En guise de conclusion, la Société chinoise d’exploitation de mine d’Or, n’a pas su attirer la confiance de la population : des centaines de gens pourraient bénéficier de la présence de la Société. Ce présent travail a relevé qu’une population d’une zone d’extraction minière est très sensible à leur terre ancestrale, surtout il existe le syndrome des étrangers.

La sensibilisation précoce de la population est nécessaire, sans l’intervention des politiciens, ces derniers ne doivent que supporter la population, à aider leurs administrés à élaborer leurs désidératas et à les défendre éventuellement, en cas de désaccord et de non- respect des conventions.

Dans la situation actuelle des choses, il est primordial que le ministère des mines prenne en main de résoudre le conflit entre villageois, cette état des choses maintient une atmosphère d’incertitude et d’insécurité.

Cette anecdote sera pour la société une expérience qui l’aidera à améliorer ses modes d’insertion dans une population lésée. Il faut identifier les préoccupations de la population afin de prendre les mesures appropriées. Et les sociétés étrangères doivent en première lieu s’intéresser aux us et coutumes du pays et de la zone d’activités en particulier.

53 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE ET WEBOGRAPHIQUE

- ANDRIAMANANTENA. S.B : « Exploitaton aurifère dans le perimètre minière de la societé Kraoma, zone Maevatanana Secteur Bemavo Ambatomainty », Mémoire Ingéniorat, Ingénierie Minière, ESPA , promotion 2014

- BESAIRIE.H.(1966) : « L’Or à Madagascar, service géologique Ampandrianomby »

- CREAM : « Monographie région Itasy » , février 2013

- DIAVOL’HARINOSY.A. et JUIN L.C. : « Exploitation des gisements aurifères d’Ambohimiarina II Region Vatovavy Fitovinany par MB Gold Sarlu », Mémoire Licence, Ingénierie Minière, ESPA , promotion 2014-2015

- DJADANA A.P.H : « Etude de prospection des minéralisations aurifères dans le district de Betioky Atsimo région Atsimo andrefana », Mémoire Ingéniorat, Ingénierie Minière, ESPA, promotion 2015-2016

- Kraomita Malagasy S.A auprès de l’ONE de Madagascar : « Etude d’Impact Environnemental et Social du projet de recherché minier suivant le permis minier PR 31911 commune rural de Maevatanana II, district Maevatanana région Betsiboka », septembre 2015, page 07

- Monsieur ANDRIANARIMANANA JAOBELISON, cours 3eme année Licence professionnelle : « gite minéraux », ESPA 2017. - Monsieur RAHARIJAONA ROBIN, cours 3eme année Licence professionnelle : « Directive générale pour la réalisation d’une étude d’impact environnemental à Madagascar », ESPA 2017

- RABE HERITSALAMARIVO Patrick : « Etude d’Impact Environnemental (E I E) » , - RAKOTOALISON .H : « appui à l’actualisation du plan d’engagement environnemental relative aux permis de recherché et d’exploitation ; aux permis de recherché et à la mise en œuvre de ses suivis environnementaux », Mémoire Ingéniorat, Ingénierie Minière, ESPA, 2006

54 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO - RAKOTOARIMANGA.R. N : « Conception et realisaton d’un classificateur pyramidal à chamber multiples » ,Mémoire Ingéniorat, Ingénierie Minière, ESPA, 2015-2016

- RALAIARIVONY .R.M : « Etude des impacts technique,sociaux economique et environnementaux face à la non formalization de l’activite d’orpaillage.Cas de Bemangoraka Firavahana District de Fenoarive Be,region de Bongolava » , Mémoire Ingéniorat, Ingénierie Minière, ESPA

- RANDRIANAMBINA Patrick : « Etude d’ impact environnemental d’un projet minier : cas de la societe PROCHIMAD Antsirabe », Mémoire Ingéniorat, Ingénierie Minière, ESPA,2015

- RASOLONJATOVO .F. : « Etude d’Impact Environnemental pour la formation de l’orpaillage dans la commune de Tsinjoarivo District AMBATOLAMPY », Mémoire Licence Professionnelle, Ingénierie Minière, ESPA, promotion 2015

- RAVELOARIMISA H.O, RAZAFINDRABE Z.F et ANDRIAMANALINA H Procèdes d’extraction de l’or,2015

- RAZAFINDRAMAKA N. O : « Monographie des gisements auriferes à Madagascar », Mémoire DEA , Genie Mineral ,ESPA, 2009

- WWW.wikipedia.org/wiko/Or consulté le 03 avril 2018

55 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO Table des matières

TENY FISAORANA ...... i SOMMAIRE ...... ii Liste des abréviations ...... iii Listes des annexes ...... v Liste des figures ...... vi Liste des tableaux ...... vii INTRODUCTION ...... 1 PREMIERE PARTIE : CONTEXTE GENERALE ...... 2 CHAPITRE I : GENERALITE SUR L’OR ...... 3 I.1 Historique ...... 3 I.2 Définition ...... 3 I.3 Domaine d’utilisation de l’or ...... 4 I.3.1 En joaillerie ...... 4 I.3.2 En Industrie ...... 5 I.3.3 En Médecine et dentisterie ...... 5 I.4 Propriété de l’or ...... 6 I.4.1 Propriétés physiques ...... 6 I.4.2Propriété chimique ...... 6 I.4.3 Propriétés mécaniques ...... 6 CHAPITRE II : GISEMENT D’OR A MADAGASCAR ...... 7 II.1 Métallogénie de l’or ...... 7 II.2 Les différents types de gites aurifères à Madagascar ...... 7 II.2.1 Les gîtes primaires ...... 7 II.2.2 Les gîtes secondaires ...... 8 II.3 Les principales régions aurifères à Madagascar ...... 8 II.4 Production de l’or à Madagascar ...... 12 CHAPITRE III : EXTRACTION DE L’OR ...... 14 III.1 Amalgamation ...... 14 III.1 .1 Produit de l’amalgamation...... 15 DEUXIEME PARTIE : CADRE JURIDIQUE ...... 22 Chapitre IV : TERMINOLOGIES GENERALES ...... 23 IV.1. Environnement ...... 23 IV.2 Impact ...... 23 IV.3 Etude d’impact Environnemental : ...... 23 CHAPITRE V : CADRE LEGALES ET REGLEMENTAIRES APPLICABLES A L’ENVIRONNEMENT ET AUX SECTEURS MINIERS ...... 25

56 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO V.1 Textes règlementaires sur l’exploitation aurifère ...... 25 V.2 Exigences pour la réalisation de l’EIE ...... 25 V.2.1 Charte de l'Environnement ...... 25 V.2.2 Décret MECIE ...... 25 V.2.3 Code Minier ...... 27 V.2.4 L’Arrêté Interministériel Mine-Environnement (AIME) ...... 27 V.2.5 Code de l’eau ...... 27 V.2.6 Autres textes sectoriels ...... 27 CHAPITRE VI : NORMES POUR L’HYGIENE-SECURITE-ENVIRONNEMENT APPLICABLES AU SECTEUR EXTRACTIVE A MADAGASCAR ...... 29 VI.1 Normes sur les eaux usées ...... 29 VI.2 Qualité de l’air ...... 31 VI.3 Norme sur le niveau de bruit ...... 32 VI.4 Effluents radioactifs ...... 33 TROISIEME PARTIE : CONSTAT DES IMPACTS A SOAMAHAMANINA ...... 34 CHAPITRE VII : APERCU GENERALE SUR LA ZONE D’ETUDES ...... 35 VII.1 Localisation géographique...... 35 VII.2 MILIEU PHYSIQUE ...... 36 VII.2.1 Géomorphologie ...... 36 VII.2.2 Climat et hydrologie ...... 37 VII.2 MILIEU HUMAIN ...... 38 VII.2.1 Population ...... 38 VII.2.2 Activités socio-économiques ...... 38 VII.3 MILIEU BIOLOGIQUE ...... 39 VII.3.1 Méthodologie ...... 39 VII.4 ETAT INITIAL...... 41 VII.4.1 VEGETATION ET FLORE ...... 41 VII.4.2 FAUNES ...... 42 CHAPITRE VIII : ANALYSE ET EVALUATION DES IMPACTS ...... 44 VIII.1 ANALYSE DES IMPACTS ...... 44 VIII.1.1 Sol ...... 44 VIII.1.2 Les paysages ...... 45 VIII.1.3 La disponibilité des ressources naturelles ...... 47 VIII.1.4 La production agricole ...... 47 VIII.1.5 Economie ...... 47 VIII.1.6 Social ...... 48 VIII.2 EVALUATION DES IMPACTS ...... 49 VIII.3 LES MESURES A PRENDRE ...... 52

57 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO CONCLUSION ...... 53 REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE ET WEBOGRAPHIQUE ...... 54 ANNEXE I : DESCRIPTION DU CADRE LEGISLATIF MINIER SUR LES ...... A DISPOSITIONS RELATIVES A LA FILIERE OR ...... A ANNEXE II : : LOIS, DECRETS, ARRETES ...... D ANNEXE III : DEMARCHE D’ELABORATION DU RAPPORT D’ETUDE D’IMPACT ...... E ANNEXE IV : CARTE GEOLOGIQUE DE LA REGION D’ITASY ...... F

58 ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO

ANNEXE I : DESCRIPTION DU CADRE LEGISLATIF MINIER SUR LES

DISPOSITIONS RELATIVES A LA FILIERE OR

L’ordonnance n°60-174 du 3 octobre 1960 portant régime de l’orpaillage

A cette époque, la production connue de l’or à Madagascar était pratiquement nulle. Afin d’améliorer la situation, l’ordonnance avait proposé deux solutions possibles telles que la première consistait à autoriser n’importe qui à orpailler n’importe où et la seconde tentait de créer une exploitation à caractère coutumier en ayant donné aux habitants d’une commune un quasi-monopole sur le territoire de cette commune.

L’une et l’autre avaient des avantages et des inconvénients. La seconde semblait préférable car elle permettait une surveillance nécessaire de l’administration et la possibilité de limiter la contrebande.

Les seules formalités exigées étaient similaires à celles exigées pour l’exploitation des carrières. Les détenteurs présents ou futurs de titres miniers n’étaient en rien lésés ou dépossédés. Ils perdaient simplement le monopole d’une exploitation par orpaillage auquel d’ailleurs ils auraient pu prétendre aux termes de la législation minière.

L’ordonnance n°62-103 du 01 octobre 1962 portant Loi minière.

L’ordonnance 60-174 et celle 60-090 portant respectivement régime de l’orpaillage et code minier promulguées en 1960 ont été abrogées par une seule ordonnance 62- 103 portant Loi minière en 1962 de manière à faire bénéficier les opérateurs de ces avantages. Cette loi n’a été abrogée qu’en 1990.

Cette loi a apporté, par rapport à l’ordonnance n°60-090, quelques modifications comme la suppression de l’autorisation personnelle, la réduction de la superficie du permis ordinaire de recherches, l’octroi du permis d’exploitation par arrêté du Ministre chargé des mines. Les formalités étaient réduites afin de faciliter le démarrage de petites affaires. Le renouvellement des permis était subordonné à l’activité générale du permissionnaire et devait tenir compte des fluctuations du marché, de la nécessité de prévoir des réserves. Le mode d’octroi de la concession devenait plus souple quant à la conception de l’activité.

A ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO La loi n°90-017 du 20 juillet 1990 portant Code minier

Madagascar s’est engagé dans des réformes économiques et commence à libéraliser certains secteurs. Corrélativement, les raisons qui ont présidé à la refonte des lois semblent relever principalement de la volonté de l'Etat d’apporter quelques modifications pour l’ordonnance 62-103 du 1er octobre 1962 d’une part, et de nationaliser les ressources minières dans la législation, d’autre part.

La loi n°95-016 du 5 Août 1995 portant Code minier

La loi n°90-017 du 20 juillet 1990 portant Code minier a été abrogée par cette loi 95- 016. En fait, ces lois ont eu quelques ressemblances non seulement du point de vue classification des permis, régime de l’orpaillage, mais aussi et surtout les descriptions des cas favorisant des pénalités et les rôles des polices des mines.

La Loi n° 99-022 du 19 août 1999 modifiée par la Loi n° 2005-021 du 17 octobre2005

La réforme du secteur minier malagasy instaurée par la Loi nº 99-022 du 19 août 1999 portant Code Minier (ci-après dénommé le « Code Minier ») et la création de nouvelles structures de gestion du secteur ont permis une rationalisation, un assainissement et un accroissement important de l’activité minière faite à la fois par des grandes sociétés minières internationales, les opérateurs industriels d’origine nationale et les petits exploitants nationaux. Les résultats de cette réforme sont positifs mais modestes. Les nouvelles procédures et structures étant bien assises, le moment est propice pour introduire les améliorations qui se sont révélées nécessaires et désirables pour réaliser davantage les objectifs de la réforme. Il s’agit principalement de :

 Réduction de la taille des carrés qui sont les unités de base composant les périmètres miniers désormais fixés à 625 mètres de côtés, contre 2,5 kilomètres auparavant. Ces dimensions sont mieux adaptées aux toutes petites exploitations artisanales et libèrent des périmètres pour d’autres exploitations.  Le principe du désengagement de l’état des activités de production est confirmé ;  L’Etat s’octroie la possibilité d’établir des restrictions à l’obtention de permis miniers dans des périmètres où il aurait engagé des études géologiques. Une zone d’études réservée sera alors déterminée et un appel d’offres pourra être lancé pour l’obtention

B ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO de permis de recherches et d’exploitation. Le paiement d’une indemnité due aux titulaires initiaux des droits miniers sur lesdits périmètres est prévu. Cette indemnité sera payée conjointement et solidairement par l’Etat et le bénéficiaire du nouveau permis minier. Cette disposition devrait permettre de limiter la spéculation sur des périmètres miniers par des personnes physiques ou morales qui paralysaient quelques investissements.

C ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO ANNEXE II : : LOIS, DECRETS, ARRETES

Loi N° 90 033 du 21 décembre 1990 modifiée par la loi 97 012 du 06 juin 1997 relative à la Charte de l’Environnement Malagasy Ordonnance N° 93-022 du 04 mai 1993 portant réglementation de la pêche et de l’aquaculture Loi N° 95-017 du 25 août 1995 portant Code du Tourisme Loi N° 98-026 du 20 janvier 1999 portant refonte de la Charte routière Loi N° 98-029 du 20 janvier 1999 portant Code de l’Eau Loi N° 99-022 du 19 août 1999 portant Code Minier Loi N° 99-021 du 19 août 1999 sur la politique de gestion et de contrôle de la pollution industrielle Décret N° 95-607 du 10 septembre 1995 portant refonte du Décret N° 95-312 du 25 avril 1995 portant création et organisation de l’Office National de l’Environnement (ONE) Décret N° 99-954 du 15 décembre 1999 relatif à la mise en compatibilité des investissements avec l’Environnement Décret N° 96-1293 du 30 décembre 1996 relatif à la création et à la gestion des zones d’intérêt touristique

Décret N° 97-822 du 12 juin 1997 portant création, organisation et fonctionnement du Conseil National pour l’Environnement (CNE) Décret N° 97-823 du 12 juin 1997 portant création, organisation et fonctionnement du Comité Interministériel de l’Environnement (CIME) Décret N° 98-962 du 18 novembre 1998 fixant les attributions du Ministre de l’Environnement, ainsi que l’organisation générale de son ministère Décret N° 2000-170 du 15 mars 2000 fixant les conditions d’application de la loi N°99-022 portant Code Minier

Arrêté interministériel N° 4355/97 du 13 mai 1997 portant définition et délimitation des zones sensibles Arrêté interministériel N° 12032/2000 du 06 novembre 2000 sur la réglementation du secteur minier en matière de protection de l’environnement

D ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO ANNEXE III : DEMARCHE D’ELABORATION DU RAPPORT D’ETUDE D’IMPACT

E ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO ANNEXE IV : CARTE GEOLOGIQUE DE LA REGION D’ITASY

Extrait de carte géologique de la région Itasy

F ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DE SOAMAHAMANINA DISTRICT DE MIARINARIVO Titre : « ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE L’EXPLOITATION AURIFERE DANS LA COMMUNE DE SOAMAHAMANINA, DISTRICT DE MIARINARIVO »

DINAFITIA HARIVELO VALISOA RAZANADRAIBE Jessica Andiamiarimbola Josea Tel:0344599051 Tel:0347767875 e-mail:[email protected] e-mail:[email protected]

Encadreur : FABIEN Rémi Roger

Nombre de pages : 58 Nombre de figures : 19 Nombre de tableaux : 11 Résumé : Le projet d’exploitation d’un gisement aurifère est soumis à une étude d’impact environnemental, conformément au décret MECIE. L’objectif de ce travail consiste à analyser les impacts de la société chinoise Jiuxing Mines lors de son implantation dans la commune de Soamahamanina, district de Miarinarivo. Connu principalement par ses hectares de forêt de Tapia, habitats naturel des vers à soie, cette zone a également un fort potentiel en or. L’intrusion de cette société minière dans le village engendra le mécontentement et la division de la population locale. La divergence d’opinion s’est installé suite à cela : une partie de la population se trouve en faveur de cette exploitation et d’autre s’y oppose. Ceux qui a provoqué un conflit qui perdure jusqu’à présent même après le départ de la société (un feu qui couve). Face à ce problème, il est important que des mesures soit prise, en particulier par le gouvernement. Mots clés : Soamahamanina, or, impact, décret MECIE,

Abstract : The project to mine a gold deposit is subject to an environmental impact study, in accordance with the MECIE decree. The objective of this work is to analyze the impacts of the Chinese company Jiuxing Mines during its establishment in the municipality of Soamahamanina, district of Miarinarivo. Known mainly for its acres of Tapia forest, natural habitat for silkworms, this area also has high gold potential. The intrusion of this mining company into the village generated discontent and division of the local population. The divergence of opinion was established following this: a part of the population is in favor of this exploitation and other opposes. Those who provoked a conflict that persists until now even after the departure of the company (a smoldering fire). In view of this problem, it is important that measures are taken, in particular by the Government. Keys words : Soamahamanina, gold, impact, MECIE decree