Novès - Bru - Dubois Initiativesinitiativesinitiatives Etetet Libertélibertéliberté
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2,20 € DU 25 AU 31 JANVIER 2016 Midi Olympique N° 5322 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF - Canada 4,99 CAD - Belgique 2,30€ - - Italie : 2,50€ Clermont Bordeaux-Bègles La crise Un exploit pour l’honneur couve 77 Lundi Novès - Bru - Dubois InitiativesInitiativesInitiatives etetet libertélibertéliberté 00 Invités de notre rédaction, Guy Novès, Yannick Bru et Jean-Frédéric Dubois, se sont livrés à cœurs ouverts. Leur projet, leurs attentes, leur management, leur groupe, le jeu qu’ils souhaitent mettre en place : ils n’ont rien omis. Espérances suivent. Photo Midi Olympique - Bernard Garcia Entretien : Hors cadre : Actualité Bernard Le Roux : Nikola Karabatic : Gros remous 2,20 € « Je ne suis pas « J’aurais rêvé à Chalon-sur-Saône M 00709 - 5322 - F: 2,20 E un tricheur » d’être un AllBlack » 3’:HIKKRA=^UWWUW:?f@d@c@m@k"; 8 31 34 -28216 %Ζ(1 -28216 58*%< 96 'X MDQYLHU DX I«YULHU )5$1&( Ζ5/$1'( 9$/(85 Ȝ 0Ζ6(= 685 /ȇΖ668( '( /$ 5(1&2175( (7 7(17(= '( *$*1(5 81 6(-285 3285 /( 0$7&+ &266()5$1&( 6«MRXU SRXU SHUVRQQHV FRPSUHQDQW YRO K«EHUJHPHQW SODFHV GH PDWFK 3285 -28(5 UHQGH]YRXV VXU /H V«MRXU YRXV HVW RHUW SDU OH JURXSH FRXOHXU KWWSVMHXWRXUQRL[JOLZHE k SHVKNRY _ IRWROLD k PDJDQQ _ IRWROLD k IRYLYDIRWR _IRWROLD 2 LUNDI 25 JANVIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE Les entretiens de Midol ... Le staff des Bleus ● STAGE LES TRENTE ET UN JOUEURS RETENUS PAR GUY NOVÈS SONT RASSEMBLÉS À MARCOUSSIS POUR UN STAGE DE TROIS Éditorial JOURS. ● DÉBAT MERCREDI DERNIER, LE NOUVEAU SÉLECTIONNEUR ÉTAIT VENU À LA RÉDACTION DE MIDI OLYMPIQUE, EN COM- PAGNIE DE YANNICK BRU ET JEAN-FRÉDÉRIC DUBOIS. ● RECONQUÊTES L’OCCASION D’AFFIRMER LES NOUVELLES AMBITIONS TRI- Jacques VERDIER COLORES, DE DÉTAILLER LES GRANDES LIGNES DU PROJET DE JEU, ET D’AFFIRMER UN MESSAGE CLAIR, POSÉ ET FERME. [email protected] Classique moderne e risque, bien sûr, ce serait l’emphase, l’aveuglement, l’espoir majuscule. Une façon un peu ridicule de se bousculer à la table du « maître », au nom de son passé, de ses titres, de cette con- viction chevillée à l’âme, qui semble « Que les gens Lêtre de nouveau la sienne. On vous épargnera tout ça. On a beau aimer ce jeu, rêver d’une équipe de France forte et belle, on a beau revenir de beau- coup d’illusions, accorder un grand crédit à Guy Novès et à sa troupe, trouver dans leur discours des intentions de jeu dont on désespérait qu’elles puissent de nouveau avoir cours, nous ne som- mes pas nés, hélas, de la dernière pluie et per- sonne ne nous fera croire au grand soir. Il faut des faits pour ça, des actes, des victoires. Nuançons quand même le propos. Depuis le temps que l’on côtoie des entraîneurs de l’équipe de soient fiers France, depuis le temps que l’on écoute, d’une oreille attentive, le discours de la méthode - ou l’absence de discours, c’est selon - on a appris à se méfier. Non pas des hommes, ils sont le plus souvent admirables, mais de l’ambassade de la rhétorique. Au bureau des causes perdues, au con- sulat de la désillusion, les dossiers s’empilent. On connaît trop le refrain : demain sera formidable. de cette équipe » Mais le demain en question est toujours suivi des mêmes réflexions. Trop de matchs pour les inter- nationaux, Top 14 réducteur, formation chance- lante, dirigeants incapables de prendre les me- Propos recueillis par la rédaction de MIDI OLYMPIQUE étape d’un long chemin. C’est vrai, elle conditionne beaucoup de cho- sures qui s’imposent. Pourquoi Novès et les siens ses médiatiquement mais aussi sportivement. Au niveau international, échapperaient-ils au lot commun ? le dernier qui a parlé a raison. Chaque match doit être une perfor- Un espoir quand même. Ni à la mode ni démo- LE CONTEXTE mance extraordinaire. dé, Guy Novès est notre seul classique moderne. MIDI OLYMPIQUE Guy, il est de tradition que le nouveau sélec- J’entends par là qu’il est peut-être plus à même tionneur rencontre son prédécesseur au moment de sa prise G.N. À une époque tout le monde vantait les mérites du Stade tou- qu’aucun autre de redonner à notre équipe natio- fonction. Avez-vous vu Philippe Saint-André ? lousain : « C’est génial ce club, il y a une super ambiance ». Évidemment, nale cette part d’identité vacillante après laquelle Guy Novès Oui, j’ai déjà rencontré Philippe sans entrer, encore, dans on ne faisait que gagner ! Quand vous perdez, tout est différent. Cela on court depuis une bonne décennie. International le vif du sujet. Il n’y a pas d’urgence, j’ai Yannick (Bru, N.D.L.R.) à mes devient la faute de l’autre, pas la sienne. Vous commencez à regarder à la fin des années 1970, partenaire des Codorniou, côtés, avec qui j’ai déjà pu beaucoup échanger sur le dernier mandat. les défauts plutôt que les qualités. Travailler dans la victoire, c’est du Charvet, Bonneval et compagnie, il aura tout con- J’ai aussi pu croiser Marc Lièvremont, à Marcoussis, pour échanger confort mais pas seulement. Appliquer en match tout le travail effec- nu des beautés du jeu de ligne à celles des mêlées avec lui ; c’était très intéressant. Avec Philippe, on s’est dit que l’on se tué en semaine peut déjà être une forme de victoire. Cela montre que triomphantes, des années Toulouse aux années verrait quand j’aurai un peu plus de temps. Je suis persuadé qu’il a les joueurs ont compris une partie de ce qu’on leur demandait. C’est Fouroux, de l’embastillement du jeu « de blocs » beaucoup à nous apporter, en partageant son aventure, et qu’il va nous déjà une étape importante. Si ça se traduit par une victoire, tant mieux. au tout physique des dernières années. C’est un éviter des pièges. À l’inverse, si on gagne en n’étant pas bons, ça fera certainement plai- avantage considérable pour qui espère redonner sir aux passionnés mais, nous, en tant que spécialistes, il n’est pas évi- au rugby français cette fleur du patrimoine qui M. O. Quelle image avez-vous de votre nouvelle fonction ? dent que cela nous rassurera. Je ne suis pas défaitiste, ce n’est pas ce- n’emprunterait, pour une fois, ni au Sud ni aux On parle beaucoup de votre envie de restaurer de l’autorité… la. Mais si nous voulons rivaliser dans la continuité, il faudra que notre Britanniques, ne se prévaudrait d’aucune mode et G. N. Je vais surtout être naturel, rester moi-même. Un certain nombre équipe avance à chaque match d’un pas supplémentaire dans notre pro- emprunterait seulement à sa ferveur rugbysti- de joueurs me connaissent. Le staff aussi, avec qui j’ai déjà travaillé jet. Et que les gens soient fiers de cette équipe. que, à son code de l’honneur et à son patriotisme dans toutes les circonstances : victoires, défaites, soirées… Restaurer de exacerbé. l’autorité ? Je ne sais pas. Je voudrais surtout déga- M. O. Ce Tournoi est-il devenu plus compliqué Je l’ai trouvé habité, à l’instar de Yannick Bru et ger du respect auprès des joueurs, du staff, des par- par l’échec du Mondial ? de Jean-Frédéric Dubois, l’autre jour, à la rédac- tenaires et des médias. Un respect qui irait dans les G. N. C’est mon premier Tournoi, il sera forcément tion du Midol, répondant à l’invitation de notre pa- deux sens. compliqué ! Mais, très sincèrement, je me fous com- tron Jean-Michel Baylet. Son discours - vous en « Si on gagne plètement du contexte. Je ne me pose pas cette ques- jugerez - rassemble ses principes de vie, ses rè- M. O. Il y a toujours l’ambiguïté du début de tion. J’espère juste que ce sera difficile pour nos ad- gles morales et cette envie nouvelle, qui semblait mandat, entre l’envie de construire et l’urgence en n’étant versaires, aussi. l’avoir déserté, et qu’il paraît retrouver au feu de des résultats. Qu’est-ce qui prévaut aujourd’hui ce challenge réputé impossible qu’il lui plaît de à vos yeux ? pas bons, ça M. O. Pouvez-vous alors vous appuyer sur l’es- relever. ■ G. N. Nous sommes conscients que les gens attendent fera certaine- prit revanchard des Mondialistes ? beaucoup de ce début de mandat. C’est tout nou- G. N. Un joueur qui court le 100 mètres en 11 secon- veau, tout beau et il y a du rêve, parfois du fantasme. ment plaisir des, il courra toujours le 100 m en 11 secondes. Même Nous gardons les pieds sur terre, nous sommes prag- s’il se met en colère ! matiques : même si nous avions des idées qui nous aux passion- Y. B. Avec la peur, peut-être gagnera-t-il quelques Le dessin de la semaine paraissent extraordinaires, nous n’oublions pas que nés mais, millièmes… nous n’aurons qu’un jour et demi de travail avant notre premier match, face à l’Italie ! On se fixe donc nous, en tant M.O. Avez-vous arrêté votre XV de départ pour sur le début du Tournoi ; nous sommes très concen- affronter l’Italie ? trés dessus. Je commence à entendre que le premier que spécialis- G. N. Nous avons encore quelques interrogations sur match serait facile… La machine s’emballe. Ma prio- tes, il n’est deux ou trois postes : une réflexion est en cours sur rité, c’est de faire comprendre à tout le monde qu’il le secteur de la touche, et les incertitudes liées aux y aura en face de nous des hommes qui ont envie pas évident joueurs qui doivent encore jouer en club avant le de combattre, dès le premier match.